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Dialoguer pour agir ! - DIALOGUE & DEMOCRATIE SUISSE

1. fait que nous nous accommodons d un fait quelconque c est qu elle a ainsi d cid Ainsi bien que nous ne soyons pas responsables des repr sentations qui naissent librement dans notre conscience nous sommes absolument et sans aucun doute responsables de la mani re dont nous en faisons usage D apr s Epictete il est primordial de garder l esprit qu en dehors de notre prohairesis il n existe 28 En tout homme il y a comme un lan naturel la vie sociale comparable au go t pour la vertu Aristote x A 123 ni bien ni mal et qu il est vain de tenter de modifier la nature des choses Quel est donc le critere qui nous permet de respecter dans n importe quelle situation la nature des choses pict te nous explique que ce crit re est un jugement qu il faut apprendre par la philosophie et il appelle ce jugement dihairesis Face tout ce qui est aprohair tique v nements objets individus etc quelle est alors l attitude qu il faut avoir Il faut avoir l attitude du bon joueur c est dire le courage de jouer et de vaincre Mais si l on perd la partie Perdre aussi fait partie de la nature des choses Si on perd la partie la dihairesis qui nous guide nous emp che de faire quelconque r clamation pour ce qui advient et qui ne d pend pas de nous En effet il faut accepter ce que les v nements et le destin nous apportent tant que ceci n est pas de notre ressort L Homme es
2. quotidienne D o l intensification de l existence avec la recherche du qualitatif que cela ne manque pas d avoir Seul le dynamisme est stable Voila bien ce qui semble animer l inconscient collectif Le dynamisme qu est ce dire sinon stricto sensu la force de l impermanence dans la perdurance de l tre Dans son enti ret aussi N est ce pas ainsi qu il convient de comprendre ces vers d Oscar Wilde For he who lives more life than one More death than one must die Vivre plus d une vie induit de mourir plus d une mort Cela est certainement le tragique de l intense condition humaine Mais c est galement ce qui lui donne toute sa qualit Vivre plus d une vie en y int grant les d fis du risque du mal voire m me de la mort assum e voil bien l enjeu d une vie ardente qui est bien moins exceptionnelle qu on ne croit Certes on peut voir l l essence dionyso h raclit enne de l existence Essence cruelle dangereuse monstrueuse mais essence galement vitaliste Mais au del ou en de d une telle qualification philosophico po tique cette nergie vitale est des plus commune Le quotidien on l a vu est p tri des ph nom nes de double vie fourmille de pratiques de transgressions et se fonde essentiellement sur des tactiques de ruses toutes choses lui assurant une sorte d ternit Toutes choses qui sont une mani re de moudre fin l
3. viter la juxtaposition de pratiques num riques et de pratiques classiques Si l on veut r pondre aux rythmes et aux besoins identifi s des l ves les rigidit s actuelles doivent dispara tre Les parcours doivent tre fluidifi s les structures plus perm ables les voies plus ouvertes et offrant des passerelles Conditions inscrivant le changement dans le temps 56 Une red finition des postures professionnelles des enseignants de leur mission et des conditions d exercice de leur metier L inscription de la r flexion dans la perspective de la formation tout au long de la vie Il s agit la fois de pr parer les l ves une premi re insertion sociale et professionnelle en consid rant qu ils connaitront de nombreuses formations au cours de leur carri re et de r affirmer que l Education Nationale doit rester un acteur de la formation continue des adultes 57 58 59 60 Quand la jeunesse s eveillera Par Pierre Chastanier Ceux de ma generation qui ont connu Mai 68 se souviennent de l incroyable charivari qui un temps a sembl vouloir tout renverser sur son passage bouleversant une civilisation traditionnelle que deux grandes guerres n avaient finalement pu d truire Mais le souffl de ce sursaut d aspiration la libert individuelle pass es les ann es de chocs p troliers et les crises financi res successives semble tre retomb devant les craintes du ch mage devenu omn
4. autrement dit comme Nature Son originalit est de situer la b atitude ou joie ternelle non dans une apr s vie quelconque qu il r fute mais dans la conscience de l ternit m me de cette vie Le bien y est d fini comme ce que nous savons avec certitude nous tre utile la connaissance rationnelle et intuitive l tant au premier chef dans la mesure o elles nous indiquent comment inscrire notre action individuelle et collective dans l amour de la libert pour tous Ainsi la joie v ritable n est pas une r compense de la vertu mais la vertu elle m me proposition ultime de l thique C est partir de Spinoza que le Britannique Jeremy Bentham orientera l thique vers la recherche de l utilit sociale Cette philosophie utilitariste s oppose en fait au droit naturel et la tradition du contrat social h rit e de Jean Jacques Rousseau Kant reviendra une conception plus classique de l thique il ne saurait y avoir de joie absolue que dans une hypoth tique vie post mortem titre de r compense de nos bonnes actions dans cette vie car pratiquer la vertu ne rend pas n cessairement heureux Cette vie apr s la vie terrestre restant du domaine de la foi la morale commande cependant que l on n agisse que par devoir et non pas conform ment au devoir pour obtenir une r compense quelconque Agis de telle fa on que tu traites l humanit en toi comme dans la personne d autrui jamais simplement comme un
5. Ces ouvriers juifs d abord consid r s comme des robots deviennent des esclaves par leur souffrance visible ce qui contraste avec la prosp rit de Schindler C est alors qu ils deviennent des hommes pour lesquels il donnera sa fortune Cet argent mal acquis il va l utiliser pour tenter de sauver ceux de cette fameuse liste de 1000 noms et c est bien l l expression de sa culpabilit cons quence de sa souffrance identificatoire Et il se reprochera de ne pas avoir pu en sauver davantage Avec ce film on est vraiment dans le dilemme du vainqueur tel que le pose Freud d un c t la force contraignante c est dire la violence et de l autre les liens affectifs qui supposent donc je reviens au vocabulaire de la psychanalyse l existence d un objet Or ce qui est singulier dans ce choix c est exclusion r ciproque La probl matique de la violence se place en contrepoint de la probl matique de l objet L objet en psychanalyse c est ce que la philosophie nomme Autre Il me semble que l un de ceux qui parle le plus brillamment de l Autre dans son alt rit c est Emmanuel Levinas Mais la philosophie mon sens ne pointe pas assez le c t tragique de l antagonisme Si dans l opposition probl matique de la violence probl matique de l objet la force contraignante r ussit imposer sa loi sa volont un objet quel qu il soit alors il introduit et c est l l un des apports ess
6. Poser la question de l accessibilit de l cole sur tous les territoires c est poser la question de l am nagement du territoire sous l angle spatial culturel patrimonial et financier Cependant devant cette question polymorphe on a pu d gager un axe de r flexion r current qui traverse l ensemble de la probl matique Il existe un double mouvement centrip te et centrifuge qui d termine des points de vue divergents Ce sont ces divergences qui a des degr s nuanc s ont travers les changes des participants 44 1 Les divergences Communes versus Intercommunalit s Deux points de vue s opposent clairement Dans le premier degr le souhait des lus locaux est de maintenir leur structure scolaire communale qui a ciment historiquement les communaut s rurales et pr sid l mancipation des citoyens De ce fait l attachement cette structure se comprend ais ment et elle se con oit pratiquement avec une connotation patrimoniale forte Son avantage r side en une r ponse au plus pr s des besoins locaux et micro locaux Par ailleurs les contraintes d mographiques conomiques et financi res ont forc les communes et l Education nationale envisager des regroupements p dagogiques intercommunaux dispers s ou concentr s qui se sont d velopp s dans certains secteurs et qui donnent satisfaction avec une r ponse efficace la contrepartie tant li e aux transports scolaires L analyse fait app
7. Reformes Vous avez dit Reformes Par Georges Aim et Fran ois G rard Guyot Expert Comptable thique de l cole thique l cole Par Martine Pretceille Professeur m rite des Universit s Rassembler ce qui est pars vocation de l tablissement scolaire public Par Michel Payen Proviseur honoraire de Janson de Sailly L enseignement obligatoire l heure de l Europe Par Pierre Maurel Inspecteur General de l Administration de l Education Nationale et de la Recherche h Pour un syst me ducatif juste et efficace Par Catherine de la Robertie Ancien Recteur d Academie Professeur la Sorbonne Pour une meilleure compr hension des r seaux d information qui accompagnent voire maintiennent la crise Par Christian Huglo Avocat Docteur en Droit Professeur au CNAM Crise nergie monnaie et efficacit productive une autre analyse Par Patrice Hernu Administrateur de l INSEE 191 La finance sa reforme seule la voie reglementaire est elle possible Par Michel Dixmier Consultant en Innovation Christian Huglo Avocat Docteur en Droit Professeur au CNAM Corinne Lepage D put e Europ enne Ancien Ministre L audit et optimisation des co ts sociaux par les cost killers d sormais illicites Par Me Haiba Ouaissi Avocat Ma tre de Conf rences des Facult s de Droit La transition nerg tique oui mais Par Jean Louis Guignard Contrat de g n ration un pari sur l ave
8. action des tats membres tout en respectant pleinement la responsabilit des tats membres pour le contenu de l enseignement et l organisation du syst me ducatif ainsi que leur diversit culturelle et linguistique Une Direction g n rale est cr e qui inclut cette fois l ducation et s intitule direction g n rale de l Education de la Formation et de la Jeunesse Elle est confi e dith Cresson Celle ci met rapidement en place un groupe de r flexion sur l ducation et la formation Apr s avoir particip directement l laboration du Livre Blanc Enseigner et apprendre vers la soci t cognitive ce groupe finalise ses propres recommandations en 1996 Il affirme que c est en s adaptant aux caract res de l entreprise de l an 2000 que les syst mes d ducation et de formation pourront contribuer la comp titivit europ enne et au maintien de l emploi 2000 ann e capitale pour l ducation en Europe C est Viviane Reding nouvelle Commissaire europ enne en 1999 qui va acc l rer le processus pour qu au Sommet de Lisbonne des 23 et 24 mars 2000 les ministres nationaux de l Education avalisent les projets pr par s par les deux Commissaires successifs Pour l occasion on a rassembl outre les quinze pays membres de l Union europ enne les trois pays de la Zone de libre change europ enne et les treize candidats l entr e dans l Union L initi
9. del de la soci t officielle l officieuse socialit en gestation On peut m me dire que c est dans le d calage existant entre l officiel et l officieux que niche l tat d aridit o est plong le monde actuel Mais il faut avoir le front de d clarer que ce ne sont pas l application des pr jug s pseudo scientifiques ou les gentilles d clamations sur l mancipation qui pourront rem dier cette aridit Science Progr s Lib ration mots obsol tes s il en est Et c est bien pour cela qu ils sont jusqu plus soif employ s d une mani re incantatoire L intuition p n trante et c est une constante lors des changements d poque permet de saisir quels sont les ressorts cach s ou le r el intime d une soci t donn e H ritier du romantisme dont on sait l influence partir du XIX si cle Georg Simmel avait en une expression concise nomm cela le Roi clandestin V ritable puissance instituante qui au del en de c t du pouvoir institu r git en totalit la r alit sociale On a du mal concevoir cela tant il est vrai que les temps modernes se sont fond s sur la positivit des choses et ont fa onn en cons quence l esprit positif l oppos d un r el complexe seule pr vaut une r alit r duite l Un R alit mesurable quantifiable et statistiquement d limit e voil quel est l alpha et l om ga de l id ologie posit
10. enseigner Une meilleure connaissance de l l ve en tant que personne des conditions des apprentissages des causes de la difficult scolaire et de sa prise en charge Une valorisation de la r ussite dans une p dagogie des comp tences r gul e par une valuation formative Pour les parents 49 Il s agit de faire voluer les repr sentations n gatives ou erron es de certains parents sur l cole pour permettre aux l ves de mieux en comprendre la signification Il s agit aussi de donner acc s toutes les informations n cessaires l accompagnement du parcours de l l ve dans une institution complexe Une r partition quitable Dans un contexte o l cole ne parvient pas r duire les in galit s sociales o la g ographie offre un in gal acc s aux ressources de formation et la culture les moyens en termes d quipement de dotation et de personnel doivent tre adapt s des besoins caract ris s En cela la probl matique de la ruralit rejoint elle celle de l Education Prioritaire Cet axe de r flexion recoupe celui d un am nagement du territoire empreint d une volont forte d quit cet gard on doit rechercher une convergence entre les politiques de la ville de l emploi et de l ducation Des coop rations renforc es L cole ne peut ne doit pas tout faire Il lui faut donc s appuyer sur des partenariats au sein d actions coordonn es C est ce qui p
11. exc s le rendant vivable et lui donnant sa fonction f condante Soif de l infini dit Durkheim d une mani re quelque peu d pr ciative propos du donjuanisme propension aventureuse dans l optique de Simmel en bref sagesse d moniaque qu il est impossible de juguler et qui tend s exprimer avec une vigueur nouvelle avec la saturation des valeurs modernes Ce que celles ci d essence rationalistes et asc tiques s taient employ es gommer au mieux marginaliser s affirment avec force l animalit la naturalit Les exc s des pratiques juv niles leurs effervescences festives leur d sinvolture par rapport au s rieux du politique sont les indices paroxystiques d une telle sagesse M me l conomie est contamin e par un ludique 93 galopant Le ph nom ne des Start up le montre loisir dont l essence consiste risquer gros Il fonctionne sur du virtuel D pense et consume ce que l on ne poss de pas d une mani re tangible et s rieusement rationnelle Jeunisme piph nom nes passagers s criant en c ur toutes tendances confondues ces observateurs sociaux ne se reconnaissant plus dans ces vilaines petits canards qui ne contestent m me plus les grandes cat gories philosophiques de leurs a n s mais se contentent de les ignorer En fait une telle viridit sp cifique des p riodes de cr ativit culturelle outrepasse et de beaucou
12. le droit d pouser qui l on veut est un droit humain l mentaire gt En 2004 N Mam re maire de B gles avait c l br un mariage entre deux homosexuels S en tait suivi un long d bat autour de l admission du mariage homosexuel en France Les mentalit s n taient l poque pas pr tes voluer Extraits d un article de Lib ration du 27 mai 2004 L amour n a pas de sexe le mariage n a plus de complexes Le mariage homosexuel n a rien d une audace Il n est pas le fruit d un nouveau monde mais l un des derniers legs un peu vieillot du XX me si cle Ce d bat est revenu l ordre du jour notamment depuis les derni res lections pr sidentielles Le projet de loi a t propos le 7 novembre 2012 et fait l objet de nombreuses pol miques en attendant d tre discut PAN partir du 29 janvier 2013 Question Faut il ouvrir l institution du mariage tout individu quelle que soit son orientation sexuelle notre poque il n est plus question de limiter les individus dans leur volont de fonder une famille pour de simples raisons sexuelles Tout tre humain a le droit au bonheur l amour et la famille Article 14 CESDH 1950 Principe de non discrimination pour des motifs d ordre sexuel de race de couleur de langue de religion d opinions politiques ou toutes autres opinions d origine nationale d appartenance une mino
13. par Marcel Crahay et Arlette Delhaxhe 2003 L ducation l unification europ enne des ann es 1950 1998 Une contribution au d bat sur la citoyennet et l identit europ enne d H l ne Baeyens L Europe l cole et le profit Naissance d une politique ducative commune en Europe par Nico Hirtt La politique europ enne d ducation et de formation par Christine Mousny Revue internationale d ducation de S vres 2002 41 Revue internationale d ducation de S vres n 44 L l ve futur citoyen et n 52 Un seul monde une seule cole Revue de l Association Fran aise des administrateurs de l ducation Le syst me ducatif fran ais l heure europ enne 2009 et Enjeux internationaux pour les professionnels de Education 2012 Quel projet commun pour l Ecole en Europe Journ e d tude du 17 janvier 2005 CNDP Les textes de la FSU et en particulier ceux de Christian Laval sur le site FSU Le nouvel ordre ducatif mondial par Christian Laval et Louis Weber Education policies and European governance Anders Hingel 2001 L Europe r invent e Regards critiques sur l espace europ en de l ducation par Marin Lawn et Antonio Novoa L Harmattan 2005 Le passage l Europe histoire d un commencement Luuck Van Middelaar Gallimard 2012 42 Pour un systeme du
14. tats membres ont toujours donn leur accord aux processus par l interm diaire du Conseil europ en Celui ci d sormais organe de d cision le plus important de l Union europ enne implique les dirigeants nationaux qui sont responsables devant leurs parlements et leurs peuples respectifs C est le retour du politique qui att nue le poids de la bureaucratie europ enne sans malheureusement introduire plus de d mocratie l absence de d bats publics en France au Parlement comme dans les instances de concertation n est pas de nature r concilier l opinion avec l Europe Enfin tous ces processus qui dessinent un mod le commun d ducation peuvent et doivent s appuyer beaucoup plus sur les programmes d changes l ves tudiants apprentis parents d l ves et professeurs et adultes en formation continue La force de ces programmes est consolider en augmentant les financements qui y sont consacr s la part du budget europ en consacr ces changes est d peine 1 40 Ils favorisent la mobilit ducative et professionnelle approfondissent les liens en Europe et aident la circulation des id es Nous ne coalisons pas des tats nous unissons des hommes disait Jean Monnet Les programmes ou sous programmes apportent un r el enrichissement personnel et culturel des millions de personnes trois millions d tudiants et trois millions d l ves pour la p riode 2007 2013 Ces
15. un outil ducatif en bonne marche est indispensable aux affaires Le puissant lobby patronal qu est la Table Ronde Europ enne des Industriels ERT groupe de pression cr en 1983 et constitu des plus puissants dirigeants de l industrie europ enne publie fin 1989 un rapport intitul ducation et comp tence en Europe Une r novation acc l r e des syst mes d enseignement et de leurs programmes y est pr conis e on y lit que l industrie n a qu une tr s faible influence sur les programmes enseign s que les enseignants ont une compr hension insuffisante de l environnement conomique des affaires et de la notion de profit et qu ils ne comprennent pas les besoins de l industrie L ERT sugg re de multiplier les partenariats entre les coles et les entreprises invite les industriels prendre une part active l effort d ducation et demande aux responsables politiques d associer les industriels aux discussions concernant l ducation Il n y a pas de temps perdre dit encore ERT La population europ enne doit s engager dans un processus d apprentissage tout au long de la vie La volont politique de trois leaders europ ens d envergure C est au cours de la pr paration du trait de Maastricht en 1992 que la question de l ducation va occuper pour la premi re fois une place essentielle dans le d bat public sur l Europe La pr
16. Diogene le cynique r pond en lan ant un coq plum Ce n est pas l un geste qui t moigne du rire f roce ou agressif du comique significatif mais bien d une tout autre forme de rire un rire absolu et transgressif L humour contre l ironie socratique ou la technique d ascension ajoute encore Deleuze On comprend l id e la o l ironiste pr tend s lever jusqu au ciel des Id es et des valeurs absolues le Vrai le Beau le Juste le Bien la Libert Dieu l humoriste op re une double destitution de la hauteur et de la profondeur au profit de la surface la d signation des Essences il pr f re la monstration des choses Diog ne cherche un homme une lanterne la main pour bien signifier qu il ne croit aucunement l essence de l homme Aux id es et aux croyances empreintes d universalisme et d absolu l humoriste oppose ses convictions marqu es du sceau 144 du scepticisme voire du relativisme ses yeux aucune valeur ne m rite a priori d tre respect e ni pargn e et chacune peut tre non seulement moqu e raill e mais taill e en pi ces pi tin e d grad e sans qu aucune autre n ait lui tre substitu e Qui ne voit que c est l une position minemment instable qui n offre pas le confort des certitudes ouat es et de la bonne conscience L humour proc de d un sentiment de d r liction d une tr s profonde souffrance existentielle I
17. Les gyptiens les Grecs les Romains les Arabes y apport rent leur contribution mais jusqu au XIX me si cle les progr s furent mineurs tout au moins en mati re de r sultats pratiques et de performance th rapeutique Voltaire pouvait dire en son temps Les m decins administrent des m dicaments dont ils savent tr s peu des malades dont ils savent moins pour des maladies dont ils ne savent rien La m decine est devenue efficace depuis le si cle dernier la r volution th rapeutique survient apr s la deuxi me guerre mondiale La p nicilline et la streptomycine ont elles seules sauv des millions de vie et r volutionn la lutte contre les maladies infectieuses dont la tuberculose D autres maladies ont disparu comme la variole Les cinquante derni res ann es sont ainsi marqu es par d innombrables innovations th rapeutiques dites de rupture qui ont boulevers la fa on de prendre en charge les malades et qui ont fait reculer la mort Mais notre histoire m dicale r cente est galement jalonn e de scandales sanitaires qui ont tour tour fortement entam la confiance du public et des malades Le dernier scandale en date dont le retentissement m diatique n est pas encore teint est certainement l affaire Mediator Le scandale du Mediator IL affaire Mediator C est l histoire d un m dicament le benfluorex une mol cule tr s proche de l amph tamine ayant obtenu son autorisati
18. Peut tre conviendrait il plus modestement de s accommoder de notre faiblesse face aux forces du d sir et de la passion d accepter l aspect noir et aventureux du vivre ensemble et 76 d en limiter les r gles Pr f rer d s lors un ordre externe impos par le pouvoir de la loi et de l tat un ordre interne plus chaotique impur sans doute mais concret et congruent Michel Maffesoli sociologue membre de l Institut universitaire de France H l ne Strohl Inspectrice G n rale des Affaires sanitaires et Sociales IGASS 77 78 La Famille dans tous ses etats Par Martine Valot Forest De 1804 2012 du mariage donc du couple mari socle de la famille l enfant centre de la famille INTRODUCTION Si l on se fie une definition tr s H g lienne la famille repose sur l amour le sentiment Cela semble vident de nos jours surtout lorsque l on voit autant de couples se battre pour faire valoir leur amour aux yeux de la loi Or la famille si elle commence par l amour ne se p rennise que dans la mesure o elle r pond des droits et des devoirs assur s par l tat ce n est pas nouveau depuis son introduction dans la d claration des droits de l homme et du citoyen en 1789 la famille est devenue chose publique Pourtant malgr toutes ces r gulations le terme semble assez difficile circonscrire Qu est ce que la famille Le couple et les enfants la famille largie sur plusieurs g n rations
19. animalit comprise une vie bonne et en ce sens elle int gre les passions qui ne sont bonnes ou mauvaises que par ce que l homme en fait dans ses actions La nature dans sa totalit est enti rement tourn e vers Dieu comme son principe son fondement et sa fin derni re et la R v lation identifie Dieu comme tant le Bien absolu l tre humain n chappe pas cet tat de fait et toute r flexion morale doit s inscrire dans cette dynamique m taphysique car l on trouve chez Thomas d Aquin une continuit parfaite entre la morale et la m taphysique La cr ature raisonnable qu est l homme dans le monde en tant que syst me de choses cf les quatre causes de l thique chez Aristote est prise dans cette dynamique qui part de Dieu comme en son principe et qui y retourne de fa on rationnelle cause initiale et cause finale le telos aristot licien c est le mouvement de l exitus reditus o l homme provient de son Cr ateur et y retourne au moyen d actes ordonn s sa propre nature Dieu imprime donc une direction aux choses en les cr ant et la direction imprim e la cr ature raisonnable est de retourner Dieu au moyen des actions qu elle choisit elle m me librement C est le choix de ces moyens corr latifs cette fin ultime qui constitue le propre de la science morale Ainsi comme il y a une destin e surnaturelle de l homme il y a aussi une destin e naturelle cette destin e est le bonheur et il con
20. autres pistes plus techniques sont tout de m me voqu es pour sortir de ce constat d une p nurie organis e d experts comp tents et totalement ind pendants 1 On diminue la mission ou le champ d intervention de expert Dans de nombreux cas tels que pour une AMM europ enne l expert peut tre remplac par des valuateurs internes dot s de checklist de s curit et de qualit Ce faisant on s affranchit certes 160 des liens d int r ts avec les industriels mais en redonnant le pouvoir de d cision l administration on tablit un autre lien d int r t politique cette fois ci 2 On diminue l impact de la d pendance de l expert sur la qualit de la d cision Pour y parvenir diverses techniques sont possibles et m me d j employ es telles que e La fixation d une doctrine d valuation coh rente La d finition pr cise du champ d expertise de chacun la coll gialit des d cisions la transparence plus que l absence des liens d int r ts la publicit et la contradiction dans les d bats enregistrement vid o l universalit des d cisions lutter contre l isolement scientifique Le respect du principe contradictoire et l expression des avis divergents sont consid r s comme des fondements de l expertise collective La recherche du consensus comme l expression syst matique d avis divergents ne sont pas des objectifs en eux m mes Mais la possibilit de
21. coms Chef d Entreprise Michel MAFFESOLI Professeur la Sorbonne Administrateur du CNRS Membre de l Institut Universitaire de France h Pierre MAUREL Inspecteur G n ral de l Administration de l Education Nationale et de la Recherche h Jean MURAT Professeur de M decine M decin G n ral Cr Membre de l Acad mie de Chirurgie Henri PARENT V t rinaire Chef d Entreprise Michel PAYEN Proviseur Honoraire du Lyc e Janson de Sailly Charlotte RIEDBERGER Psychanalyste Pr sidente de l Acad mie de Psychanalyse Jacques SAMOUELIAN Neuro Psychiatre Martine VALOT FOREST Avocate Jean Didier VINCENT Membre de l Institut Acad mie des Sciences Membre de l Acad mie de M decine Rien dans l Univers ne peut r sister l ardeur convergente d un nombre suffisamment grand d intelligences group es et organis es RP Teilhard de Chardin Synth ses nov 57 Principaux animateurs du Cercle Inter Universitaire Pierre Chastanier Ancien Doyen de Facult de M decine Pr sident du CIU Patrice Hernu Administrateur de l INSEE Administrateur du CIU Pr sident de C nacle Christian Huglo Avocat Docteur en Droit Professeur au CNAM Administrateur du CIU President de C nacle Yvette Nicolas Membre du CESE Administrateur du CIU Pr sidente de Cenacle Marcel Laurent Administrateur du CIU Animateur d un Groupe r dactionnel Pierre Maurel Inspecteur G n ral de l Administration de l Education
22. conduit une conception largie de la r alit R alit plurielle polys mique R alit absolue Celle de l exp rience et du v cu collectif Exp rience et v cu qui ne se limite pas un id al lointain la r alisation d une soci t parfaite venir mais au contraire qui tisse en un entrecroisement sans fin tous les affects les motions les passions constitutifs de la vie de tous les jours et ce afin de constituer le tissu social et naturel que l on partage en commun Nietzsche voyait dans le dionysiaque l un originaire la quintessence du r el Il est en effet possible que cette r alit complexe alliant les contraires souci de l enfant ternel soit une sorte de centre de l union ou les id ologies les plus diverses les modes de vie h t rog nes les coutumes les plus tranges s accommodent les uns les autres s ajoutent les uns aux autres en une organicit des plus solides Voil bien le relativisme des valeurs cher G Simmel reposant sur l acceptation de tout et de tous et sur leur mise en relation r ciproque Un tel relativisme est bien loin de l individualisme propre la tradition occidentale et de l universalisme abstrait qui en est l expression th orique On ne se lassera jamais de le rappeler le propre de la vie ardente celle du dionysiaque est son aspect collectif Celui ci peut tre de divers ordres Les tribus postmodernes sont l gions
23. d clin e selon ses diverses acceptions pour ouvrir six pistes de r flexion Il s agit d abord de rendre l cole accessible sur tous les territoires et de repenser les r seaux pour d velopper et r partir les quipements mettre en r seau des tablissements des personnels et favoriser les parcours des l ves dans l espace dans la continuit des apprentissages entre les cycles et les degr s C est aussi d velopper le num rique dans les pratiques p dagogiques car il ne suffit pas de disposer des outils de la r volution num rique pour entrer dans un monde et des savoirs profond ment transform s l cole doit donc par des pratiques p dagogiques nouvelles doter les l ves des comp tences transversales qui leur permettront non seulement d acc der au savoir mais aussi de le comprendre et de l organiser L acces l cole c est y rester et y r ussir un imp ratif qui oblige r duire le d crochage pour r int grer dans la formation les l ves qui d crochent C est aussi pr venir l chec par des volutions p dagogiques la prise en compte des besoins de chacun l chelle individuelle l chelle de territoires d j identifi s prioritaires mais aussi et tout particuli rement ces territoires ruraux qui n chappent pas la difficult et dessinent les contours d une ducation prioritaire rurale La r ussite l cole en
24. e seraient identiques e Le fait d tre pay ouvrirait la profession des cat gories sociales nouvelles e Au bout de 10 ans tous seraient sur un pied d galit Soyons s rs qu on n vitera pas t t ou tard l apparition d une m decine sociale salari e Quand 98 de la population rel ve de la S cu et des Mutuelles o est la M decine vraiment lib rale Qu on permette au moins ceux qui le veulent et le peuvent d tre soign s par ceux qu ils ont librement choisis par ceux qui ont fait l effort de se hisser au sommet de la profession par ceux qui savent alors que tant d autres h sitent par ceux qui voyant leurs proches avocats notaires industriels nettement mieux trait s ne veulent plus brader leurs connaissances Terminons par une histoire dr le 189 Une m nag re appelle un plombier pour changer un joint Le professionnel arrive et en 5 minutes la fuite est r par e Combien vous dois je lui dit elle 50 Madame 50 Vous tes plus cher que le M decin Je sais Madame j tais M decin 190 Ateliers du Dialogue du Cercle Inter Universitaire Les Themes 2013 2014 Le Chef en democratie Par Nicolas Saheliar Chef d entreprise et Alain Grang Cabane Ancien Conseiller d tat Principes fondateurs et Constitution Par Jean Louis Guignard X59 Chef d Entreprise Revolution et bulletin de vote Par Georges Aim Vice Pr sident de l Acad mie du Gaullisme
25. e sur un tat des lieux l chelle des sp cificit s d un territoire et elle s est inscrite dans l objectif de la r duction par deux d un d crochage qui majoritairement affecte les l ves issus de milieux populaires 48 1 Dans le temps court Des actions et pr conisations se sont d gag es pour la prise en charge des d crocheurs av r s ou ceux qui sont d j tr s fragilis s pour qui il convient d organiser le retour la formation Recensement Il est n cessaire de passer d un rep rage a posteriori un rep rage plus r actif voire anticipatif gr ce des outils nationaux qui permettent des changes rapides entre les structures signalant les d crocheurs et celles qui vont les accueillir pour ne laisser passer personne entre les mailles et proposer tous une solution pour acc der la qualification Prise en charge adapt e Les structures existent et elles restent pertinentes mais elles sont insuffisantes en nombre Elles ne r pondent pas tous les profils des d crocheurs dont la typologie peut varier selon les territoires de nouveaux dispositifs plus souples plus individualis s doivent donc tre d velopp s Moyens Les moyens d di s la lutte contre le d crochage doivent tre affect s l o des r ponses adapt es sont apport es des besoins identifi s La r flexion locale l chelle des Bassins d Education par exemple offre de bonnes r ponses adapt es aux bes
26. en et international de comparaisons des r sultats de leurs politiques publiques d ducation Paradoxalement ce benchmarking a pu contribuer les rassurer parce que ind pendamment des classements ils se rendent compte que beaucoup parmi les pays d velopp s sont dans la m me situation certains des syst mes ducatifs en particulier ceux de la vieille Europe recueillent de pi tres r sultats en compr hension crite en culture scientifique et en math matiques et pour ce qui est du nombre d l ves qui sortent des syst mes ducatifs sans dipl me La France est dans ce lot tr s mal class e avec des carts consid rables entre le groupe des l ves forts num riquement tr s r duits moins de 10 et le groupe des l ves faibles pr s de 40 Les tats observent que les probl matiques auxquelles ils sont confront s l int rieur de leurs fronti res sont les m mes partout et qu ils ont tous faire face la n cessit d am liorer la qualit de l enseignement l apprentissage de la lecture devrait tre une absolue priorit partout aux questions de formation et de recrutement des enseignants dans une p riode o pr s de la moiti du corps enseignant va tre renouvel e dans beaucoup de pays au comportement des l ves avec les questions de la violence scolaire ou de l absent isme la question des in galit s devant l cole aux questions de gouvernanc
27. et de l efficacit des syst mes d ducation et de formation Aux recommandations concernant la formation des enseignants et des formateurs le d veloppement des comp tences dans une soci t de la connaissance l acc s de tous aux technologies d information et de communication l augmentation du recrutement dans les fili res scientifiques et techniques Ces objectifs recueillent l adh sion de tous les tats En revanche d autres recommandations sont pour certains Etats membres d inspiration beaucoup trop lib rale et trop li s une conception manag riale de l ducation 5 Les tats membres collaborent largement la concr tisation dans leur espace int rieur des recommandations de l Europe 34 Dans les ann es 1990 parce qu ils sont confront s la fois au d clin des conomies nationales la mont e en puissance du n olib ralisme et de la nouvelle gestion publique et la concurrence internationale les tats membres vont porter une attention soutenue leur cole dont les r sultats pour certains d entre eux sont m diocres L cole qui a pu appara tre au fil des histoires nationales comme la solution des probl mes de soci t devient elle m me un probl me Les tats membres vont progressivement entrer sans grand enthousiasme de la part de la France qui n a pas appr ci dans un premier temps de devoir se plier aux valuations externes dans les processus europ
28. fatale du conflit Que se passe t il quand un conflit est si radical Le conflit radical m ne des formes o aucun compromis n est possible ce qui se passe entre nations et conduit la guerre ou ce qui se passe entre individus ce sont les formes de criminalit s que nous connaissons en m decine ce sont des tensions internes extr mes qui ne trouvent pas d am nagement favorable et qui aboutissent des pathologies graves tant sur le plan somatique que psychique 108 L exp rience clinique montre qu il n y a qu une seule solution pour l am nagement de ce conflit c est ce que l on nomme aujourd hui l intrication pulsionnelle ou encore la liaison c est dire le fait de jouer les pulsions de vie et les pulsions de mort non pas dans des antagonismes mais dans des alliages modulables des alliages qui doivent pouvoir au gr des circonstances se modifier ou se transformer Sachant bien entendu que la d sintrication la d liaison c est dire la mort finira toujours individuellement par l emporter Ce n est pas pour rien que dans les soci t s initiatiques les liens interpersonnels par la fraternit et la transmission par l initiation occupent une si grande place Mais je voudrais revenir avant de conclure sur la place de la violence dans l histoire m me de la psychanalyse Aussi trange que cela puisse para tre il faut savoir que la d couverte de la destructivit par Freud c est la
29. imm diatement compte qu elle les paiera deux fois une premi re fois directement pour leur acquisition une seconde indirectement par les imp ts qu entraine la politique d assistanat social rendue obligatoire par le caract re end mique du ch mage ainsi g n r M me la tentative de Nicolas Sarkozy d instaurer une TVA sociale qui aurait au moins fait participer les produits import s cet effort de solidarit qu ils rendent n cessaire n a pas r sist la volont mondialiste du gouvernement suivant qui s est d p ch par un jugement courte vue de la supprimer Aujourd hui on annonce chaque jour des licenciements massifs Certains sont largement m diatis s Aulnay Florange et retiennent l attention des journaux t l vis s d autres ceux des PME plus discrets passent inaper us au niveau national mais n en sont pas moins catastrophiques pour autant 185 Peut on veut on revenir en arri re alors que des pans entiers de notre conomie ont fui vers le Sud est asiatique Il faut tout d abord noter que l environnement l gislatif europ en pose probl me l heure des continents organis s l Europe premier march conomique et encore premier PIB mondial devrait tre capable de produire en son sein presque toutes les marchandises dont elle a besoin Nous avons aussi nos bas salaires et au moins les Dacia roumaines profitent elles plus des europ ens que les ordinateurs co
30. la question de sa libert car le sujet y est destitu de tout pouvoir Nous sommes loin d Aristote et de Thomas d Aquin mais ils n avaient pas l exp rience de la barbarie du vingti me si cle Ce qui fait dire Levinas Etre libre c est faire ce que personne ne peut faire ma place C etait d ailleurs d s 1934 dans l article Quelques r flexions sur la philosophie de Hitl risme d j cit ainsi qu il d crivait le fondement de la civilisation europ enne dans ses diverses manifestations comme l id e de libert prise dans toutes ses dimensions Les libert s politiques n puisent pas le contenu de l esprit de libert qui pour la civilisation europ enne signifie une conception de la destin e humaine Elle est un sentiment de la libert absolue de l homme vis vis du monde et des possibilit s qui sollicitent son action L homme se renouvelle ternellement devant l Univers parler absolument il n a pas d histoire Le temps condition de l existence humaine est surtout condition de l irr parable Le fait accompli emport par un pr sent qui fuit chappe jamais l emprise de l homme mais p se sur son destin Le juda sme apporte ce message magnifique Le remords expression douloureuse de l impuissance radicale de r parer l irr parable annonce le repentir g n rateur du pardon qui r pare L homme trouve dans le pr sent de quoi modifier de quoi efface
31. occidentale et les formes que la souffrance et son mal puisent dans le d roulement m me de ce si cle Si cle qui en trente ans a connu deux guerres mondiales les totalitarismes de droite et de gauche hitl risme et stalinisme Hiroshima le goulag les g nocides d Auschwitz et du Cambodge Souffrance et mal impos s de fa on d lib r e mais qu aucune raison ne limitait dans l exasp ration de la raison devenue politique et d tach e de toute thique Que parmi ces v nements l Holocauste du peuple juif sous le r gne de Hitler nous paraisse le paradigme de cette souffrance humaine gratuite o le mal apparut dans son horreur diabolique n est peut tre pas un sentiment subjectif La disproportion entre la souffrance et toute th odic e se montra Auschwitz avec une clart qui cr ve les yeux Sa possibilit met en question la foi traditionnelle multimill naire Le mot de Nietzsche sur la mort de Dieu ne prenait il pas dans les camps d extermination la signification d un fait quasi empirique Faut il s tonner d s lors que ce drame de l Histoire Sainte ait eu parmi ses acteurs principaux un peuple qui depuis toujours tait associ cette histoire et dont on aurait tort d entendre l me collective et le destin comme limit s un quelconque nationalisme et dont la geste dans certaines circonstances appartient encore la R v lation f t ce comme apocalypse qui aux philosophes donne penser ou qui les emp che
32. occupation centrale tait celle de l int gration de l ducation dans le champ communautaire en dessaisissant les Etats de leurs pr rogatives avec toutes les cons quences que cela peut avoir sur l volution des syst mes ducatifs nationaux Le d bat tait videmment de grande importance et il ne pouvait avoir t lanc que dans le cadre d une strat gie politique celle de relance de l Europe sous l impulsion de la Commission pr sid e par Jacques Delors avec le soutien du couple franco allemand incarn alors par Fran ois Mitterrand et Helmut Kohl En France la position de Lionel Jospin ministre de l ducation nationale tait d embl e favorable la r daction finalement retenue dans le Trait qui laissait la responsabilit principale des questions d ducation aux tats membres avec une comp tence communautaire un peu plus affirm e C tait aussi le point de vue des syndicats de l enseignement regroup s au sein du Comit syndical europ en de l ducation 32 C est ainsi que dans le Trait de Maastricht le principe de subsidiarit a t introduit dans les textes les syst mes ducatifs restent en d finitive plac s sous la responsabilit des tats membres mais l article 126 du trait dote pour la premi re fois le Commission europ enne de comp tences en mati re d enseignement Il a t convenu que l action communautaire peut appuyer et compl ter si n cessaire l
33. origine ou d appartenance Laide de l tat aux diff rents cultes est indirecte d ductions d imp ts pour les dons volontaires des associations cultuelles comme d autres associations subventions accord es des associations r f rence religieuse philosophique ou autre cause de l int r t social des activit s men es par ces associations Il n existe pas d enseignement public confessionnel de la religion La libert de conscience et de culte est pleinement reconnue ainsi que la libre participation des instances religieuses et des groupements r f rence religieuse ou philosophique dans le d bat public une condition aucun de ces groupes ne peut jouer un r le de magist re moral tendant privil gier pour l ensemble de la soci t une position qui r clamerait un statut de sup riorit au nom d une r f rence transcendante in Jean Bauberot Religions et la cit dans l Europe des Douze Il n y a l nulle pratique antireligieuse et nul dogme qui ressemblerait une religion la que luttant pied pied pour imposer sa conception de l Homme et de la Soci t La loi de 1905 est au contraire un ensemble de principes de droit qui met distance toute tradition toute coutume toute croyance Si la question du dogme se pose encore en 2013 dans certains milieux il faut que le concept de la cit ait t significativement d voy ces derni res ann es Et il
34. ouverture sur le monde des XIX et XX e si cles en premi re et terminale le sentiment d appartenance l Europe sans que soient reni es ou n glig es pour autant d autres appartenances D j dans nos programmes en classe de 4 me au titre du socle commun l histoire g ographie contribue ce que les l ves soient pr par s partager une culture europ enne ainsi qu d velopper le sentiment d appartenance son pays l Union europ enne En classe de premi re un cours de trois heures est consacr une interrogation sur sa nature Qu est ce que l Europe o il est demand de s interroger sur les fondements de l identit europ enne ainsi que sur la difficult lui fixer des limites Mais les enseignants ont du vague l me Ils expriment souvent un malaise On tend faire de nous pour le dire vite des militants de l Europe C est le seul objet qu on nous demande d enseigner comme a sinon on enseigne des constats En tant que professeur faire les institutions les paysages c est plus confortable qu enseigner la citoyennet europ enne quand je ne sais pas ce que cette r alit recoupe R alis partir des abonn s Curiosph re un sondage a demand pr s de 2 000 enseignants ce qu ils pensaient de l enseignement de l Europe Il montre un d ficit important d information 89 des enseignants ne s estiment pas bi
35. s imposer de toute la force de leur vidence Plus qu il ne les attaque l humoriste se confronte aux valeurs Il les affronte et sait que dans ce t te t te il n aura pas n cessairement le dessus Tandis que les cibles habituelles de l ironiste sont de l ordre du relatif les m urs les travers de la politique les rites et les croyances religieuses et d notent de sa part rien d autre qu une disposition d esprit au comique significatif de la satire voire de la pol mique celles des humoristes sont d une tout autre nature puisqu il s agit des valeurs sinon les plus sacr es qui soient du moins qui sont sacralis es Elles ont nom patrie libert justice v rit humanisme amour Dieu etc Elles rel vent donc de ce qu il est convenu de nommer absolu On ne s tonnera pas d s lors que s attaquer de telles cibles puisse appara tre scandaleux engendrer incompr hension et d sapprobation voire r volte et d go t et appara tre comme politiquement et thiquement irrecevable Loin de faire consensus le comique absolu d range heurte scandalise Nul n est pr t accepter d embl e que les valeurs qu il tient pour cardinales puissent tre ni es dans de grands clats de rire sardoniques Eh bien c est pr cis ment sur cette r action de rejet qu il convient de s arr ter est elle l gitime et fond e Je voudrais pour ma part d fendre la proposition suivante
36. structurel du donn mondain Il est neutre en quelque sorte L important tant son usage le bon usage de usu que l on peut en faire Nombreux sont les exemples po tiques romanesques ou th oriques qui insistent sur ce que l on peut r sumer par le titre donn par Marguerite Yourcenar son roman L ceuvre au noir Fr res du libre esprit fraticelli de la mouvance franciscaine mystiques rh nans b guinage longue est la liste de toutes les h r sies ou ce qui est r put comme tel qui r guli rement d fraie la chronique de l institution eccl siastique Il serait instructif de comparer les r voltes et rebellions contemporaines ce refus des experts la m fiance vis vis de leurs savoirs abstraits et surplombants Et ce je le rappelle partir d une perspective holistique everything goes tout est bon P Feyerabend chaque chose a son utilit dans une organicit globale L autre perspective qui m int resse ici davantage est celle de la perte du sujet pensant disant et agissant dans un ensemble plus vaste Un tel sujet est bien le pivot de la tradition occidentale Il trouve son apog e dans l individualisme moderne Et c est bien un tel sujet plein s r de lui qui tend se saturer D o l importance du vide de la vacuit dans les affoulements postmodernes C est dans le creux qu il y a communion engloutissement n antisation Toutes cat
37. t Dusausoy de Boeck un manuel d histoire de la litt rature europ enne auquel ont particip plus de deux cents universitaires de toute l Europe et un manuel d initiation aux langues romanes Euromania dirig par Pierre Escude ditions CRDP Midi Pyr n es Mais c est Guillaume Le Quintrec un des auteurs du manuel d histoire franco allemand Nathan et Ernst Klett Verlag qui a rencontr le plus grand nombre d obstacles sur sa route en particulier la n gociation avec les Allemands qui n a pas t facile car dit il les deux pays font classe tr s diff remment ils ont une conception tr s diff rente de l enseignement de l histoire En Allemagne les cours sont plus interactifs les professeurs organisent des d bats et des jeux de r les o les l ves doivent argumenter Les manuels fournissent des le ons beaucoup plus longues puisque l information n est pas vraiment dispens e en cours Les contenus en revanche n ont pas provoqu de difficult s majeures m me si ce livre commun d veloppe quelques th mes importants en Allemagne et moins favoris s en France la m moire allemande de la seconde guerre mondiale l volution politique de l Allemagne depuis 1945 d faut de projet ducatif commun l Europe est en train de construire un mod le europ en de l ducation Les volutions l gard de l ducation depuis deux d cennies mettent en lumi re les lignes de force de la politique europ
38. tre repens e de fond en comble au del du d bat sur la r partition des comp tences entre l tat et la R gion Une clarification est apporter dans le r le de chaque acteur aupr s des lyc es notamment celui des professeurs au regard des conseillers d orientation psychologues ce qui suppose de faire de l orientation une composante de la professionnalit enseignante donc de repenser les services Dans la perspective ouverte par l orientation active l orientation des lyc ens doit devenir la premi re pr occupation en acte du sup rieur Repenser l orientation suppose que l accompagnement vers le sup rieur du lyc en s inscrive dans une refonte globale de sa prise en charge au sein d une quipe pluri cat gorielle de professionnels dont ceux de l universit en lien avec des partenaires entreprises que l orientation soit con ue comme un apprentissage et non r duite l information sur les formations et les m tiers laquelle est plus s rement diffus e par les outils num riques La refonte de l orientation suppose un important effort de formation initiale et continue d s lors qu elle est une composante et une obligation des acteurs 6 COMMENT R PONDRE AUX BESOINS DE L EMPLOI ET DU DEVELOPPEMENT CONOMIQUE 1 D finition du p rim tre les formations de l ducation Nationale en particulier sous statut scolaire 2 Contexte transversal aux changes deux id es forces Fo
39. valence de l action sociale et ducative en termes de lois de savoirs de savoir faire occulte la n cessit de travailler sur les savoir tre entendus ici comme des savoirs vivre ensemble Les politiques sociales et ducatives ne peuvent tre r duites une simple gestion et organisation L absence de perspective axiologique c est dire de valeurs hypertrophie les comp tences techniques et le professionnalisme au d triment de la coh rence d ensemble En conclusion l cole du futur ne peut se construire sans choix prospectif sans pari sur l avenir sans utopie Je cherche en vain l utopie de notre monde moderne La solution ne consiste pas l gif rer davantage poser de plus en plus de barri res de codes de r glements d imp ratifs La responsabilit de l individu ne 21 rel ve pas de l ordre du p nal ou du juridique mais d une thique qui repose sur une interrogation personnelle La d marche thique est une d marche critique et non pas une d marche de prescription Les valeurs et leur traduction dans des morales ne s imposent pas elles se partagent et s laborent en commun 22 Rassembler ce qui est pars Vocation de l tablissement scolaire public Par Michel Payen La diversit est une richesse Soit Encore faut t il la cultiver de sorte qu elle ne s tiole faute dans les consciences et dans la soci t d un espace propre son panouissement ou q
40. Autrement qu tre ou au del de l essence 1974 qui marque une tape tr s importante de son uvre L vinas donne en exergue la d dicace suivante la m moire des tres les plus proches parmi les six millions d assassin s par les nationaux socialistes c t des millions et des millions d humains de toutes confessions et de toutes nations victime de la m me haine de l autre homme du m me antis mitisme L intrication entre thique politique philosophie juda sme et la Shoah chez L vinas appara t clairement dans cet autre extrait C est peut tre le fait le plus r volutionnaire de notre conscience du XXe si cle mais aussi un v nement de l Histoire Sainte que la destruction de tout quilibre entre la th odic e explicite et implicite de la pens e 131 Imm diatement apr s la victoire du parti nazi L vinas s est interrog comment le nazisme danger mortel pour l homme est il possible Lui qui a tudi de si pr s Heidegger ne pourra plus apr s la seconde guerre ignorer la troublante et effrayante promiscuit entre ce philosophe et la barbarie nazie tout se passe comme si la barbarie s tait instaur e non pas comme un accident de la culture occidentale non pas comme une perversion de la philosophie mais comme son aboutissement m me tout se passe comme si la philosophie telle qu elle est constitu e depuis Socrate jusque Heidegger tait non seulement mal pr munie
41. Elle semble tre une muraille souple mais protectrice Aujourd hui nous allons donc aborder une volution du droit des couples ainsi que de la famille 3 p riodes semblent se succ der 1 Une p riode de construction de l difice du droit de la famille 1804 1960 2 Une p riode de destruction de cet difice 1960 1990 3 Une nouvelle progression contemporaine de 1990 nos jours I La construction de l difice de 1804 1960 Le mod le tabli par le l gislateur s est p rennis pendant pr s d un si cle et demi En effet le Code civil a dict un Droit familial qui correspondait la situation conomique et sociale de l poque Cela signifie qu cette poque la soci t a tout int r t prot ger la famille en tant qu entit car c est sur elle que l individu doit pouvoir compter lorsqu il se trouve en difficult La famille a 2 fonctions principales fonction sociale elle assure une assistance et une solidarit Elle prot ge l individu fonction conomique fonction de production transmission du patrimoine et des savoirs solidarit conomique Aux termes du Code civil de 1804 la construction de la famille passe exclusivement par l institution du mariage et ses r gles d OP Le mariage est le socle de la famille 80 Quant aux concubins ils ignorent la loi donc la loi les ignore Napol on Dans un tel syst me ceux qui veulent fonder une famille doiven
42. Le d nominateur commun est la participation magique un go t sp cifique Cultuel sectes syncr tismes religieux regroupements philosophiques Culturel art musique hobbies divers Sportif le nombre d associations d clar es laisse ici r veur Sexuel r affirmation et m me institutionnalisation des pr f rences et des perversions sexuelles J ai d j signal Le Temps des tribus 1988 l importance du ph nom ne tribal Sa caract ristique est un tr s fort sentiment d appartenance qui fait pour un moment donn que tout un chacun communie un fonds collectif Peut tre est ce dans une telle perspective qu il faut comprendre l action terroriste qui chappe la logique politique et renvoie une motion partag e 94 Il s agit stricto sensu d un capital qu il convient de g rer ensemble On est loin de la revendication l identit ferm e celle de l individu indivisible celle d un esprit isol Identit primaire de l id al moderne celle de l autonomie La gestion d un fonds commun induit un m canisme d identification primordiale Celle d une participation au pr individuel Voil quel est le socle du nouveau rapport l alt rit dont il a t question C est cela m me qui fonde une tonnante accordance au monde et aux autres que l on retrouve dans la sensibilit cologique L environnement mondain social et naturel
43. Nationale et de la Recherche h Administrateur du CIU Animateur d un Groupe r dactionnel Michel Payen Proviseur honoraire de Janson de Sailly Administrateur du CIU Animateur d un Groupe r dactionnel Jacques Samouelian M decin Psychiatre Animateur d un Groupe r dactionnel Martine Pretceille Professeur m rite des Universit Animatrice du Comit ditorial Alain Grang Cabane Ancien Membre du Conseil d tat Animateur d un Groupe r dactionnel Rappel du Sommaire du Tome 1 Par Pierre Chastanier Reveillons nous Par Pierre Chastanier Ma Republique Par Josiane Attuel Choisir un President Par Pierre Chastanier Le Chef en Democratie par Nicolas Saheliar et Alain Grange Cabane Plaidoyer pour une Republique Fraternelle Par Pierre Chastanier Le temps de la social democratie est peut tre d pass Par Pierre Chastanier Une troisi me Force Par Pierre Chastanier Pour un Humanisme du divers Par Martine Pretceille Droit du sol versus droit du sang La manipulation des mots Par Patrice Hernu La R publique Fran aise et le multiculturalisme une incompatibilit Par Christian Vallar R concilier les Fran ais une urgence salvatrice Par Pierre Chastanier Pour une meilleure compr hension des r seaux d information qui accompagnent voire maintiennent la crise Par Christian Huglo Croissance PIB Emploi Mondialisation Emprunts Par Pierre Chastanier Crise nergie monnaie et efficacit productiv
44. Sciences Po Grand Reporter Martine Pretceille Professeur m rite des Universit s Alain Grang Cabane Ancien Conseiller d tat Jean Louis Guignard X59 Chef d Entreprise Fran ois G rard Guyot Expert Comptable Georges Aim Vice Pr sident de l Acad mie du Gaullisme 194 Remerciements Je voudrais exprimer mes plus vifs remerciements tous les membres de CIU m ont entour de leur affection et de leurs conseils et plus particuli rement Patrice Hernu Christian Huglo Marcel Laurent Michel Payen Pierre Maurel et Yvette Nicolas pour la constance avec laquelle ils m ont assist dans l animation de ce Cercle Merci galement Martine Pretceille Roland Branquart et Gilbert Caron pour l aide pr cieuse apport e la relecture la maquette et l impression de cet ouvrage Merci tous les auteurs pour leur exceptionnelle contribution Merci tous les membres amis et invit s du Cercle pour leur participation nos changes Que tous trouvent ici le t moignage de ma fraternelle amiti Pierre Chastanier 195 dit par CIU ditions 5 avenue de Messine 75008 Paris Directeur de la Publication Pierre Chastanier Comit ditorial Bertrand Cluzel Alain Grang Cabane Patrice Hernu Christian Huglo Pierre Maurel Michel Payen Yvette Nicolas Martine Pretceille Maquette Soci t Euro2C Impression pour la version Papier Print Offset France Juin 2014 196 Le Cercle Inter U
45. accept pour ce qu il est Canonisation de ce qui est D o une sorte de pathos de la r sonance qu il ne faut pas comprendre d un point de vue p joratif On vibre on a le feeling on s clate avec d autres et ce en fonction des go ts dont il a t question Voil bien la th matique de l orgiasme celui du partage des passions qui peut tre consid r pour reprendre une intuition nietzsch enne comme l coute de la voix qui surgit de l ab me le plus enfoui des choses Fusion confusion qui est une sorte d cho au plus qu un G Simondon que la psychologie la plus lucide est oblig e de reconna tre empiriquement dans sa pratique clinique Ce plus qu un est galement monnaie courante dans le monde social Et si la sociologie ou la philosophie dominante a du mal l analyser voire tout simplement l observer c est parce qu elles sont emp tr es dans ce postulat moderne qu est la logique de l identit En fait les identifications multiples les communions musicales sportives religieuses au fonds primordial rejouent sans en tre forc ment conscientes les pluralit s d tre marques de l enfant du monde en devenir Il est une belle formule de F Pessoa qui r sume bien ce propos King of gaps le roi des failles Celui qui met l accent sur les interstices les intervalles en un mot le vide Tout entier il n est
46. avoir faire appel la solidarit nationale dont il n est pas contributeur Cet assouplissement pourrait donner lieu la d livrance de Visas de longue dur e un an renouvelable par exemple e Pour les clandestins il convient de constater que la situation actuelle est insupportable pour eux comme pour nous Nous ne pouvons pas placer nos fronti res un policier tous les 10 m tres La pression d attraction du monde occidental ira croissant il faudra donc inventer des mesures nouvelles satisfaisantes On pourrait par exemple construire dans certains d partements peu peupl s des villages d accueil plus ouverts que nos actuels centres de d tention exterritorialis s o en attente de jugement d asile politique par exemple et avant d ventuelle reconduite aux fronti res les clandestins pourront b n ficier de conditions de vie conformes la dignit humaine m me s ils doivent y contribuer par un travail temps partiel r mun r en avantages en nature On accepte bien d acheter des produits chinois dont on sait que les ouvriers sont pay s 100 par mois Pourquoi faudrait il s offusquer du fait qu un clandestin en attente de jugement puisse par son travail s offrir des conditions de vie plus confortables e On sait pertinemment que les Fran ais trop g t s par un syst me d assistanat social particuli rement g n reux refusent d exercer certains m tiers employ s de maison par exemple Pourquoi ne p
47. conscient de son acte et le regrette aussit t Ce qui n est pas le cas d un psychotique chez lequel la distinction entre fantasme et r alit se trouve abolie Parfaitement lucide au moment des faits Brunerie tait la fois conscient de commettre un crime sans pour autant avoir conscience des raisons profondes qui l y avaient pouss Un certain nombre de contenus fantasmatiques sont vidents d autres moins Consid rons tout d abord la victime Jacques Chirac Chef de l tat En ce sens figure du P re symbolique intouchable Consid rons les lieux les Champs lys es Rien de plus vocateur dans l Inconscient Collectif que ce lieu o s journent les hommes vertueux apr s leur mort Ils pr figurent la destination fantasmatique de Maxime qui avait projet de se donner la mort apr s avoir tu son P re d lection Il semble donc que Maxime devait croire la dimension vertueuse de son acte Mais comment a t il pu s imaginer faire une bonne action en commettant un magnicide r gicide D finition du Dictionnaire Etymologique et Historique de la Langue Fran aise Librairie G n rale Fran aise Le Livre de Poche 1996 par Emmanuelle Baumgartner et Philippe M nard 115 Tout se construit comme s il tait convaincu d uvrer pour le bien tre de l humanit Ses motivations criminelles n tant aucunement politiques comme il s en est expliqu il faut songer une autre rationalisat
48. contraire la morale s enracine chez lui dans une incommensurabilit absolue entre moi et l autre homme Agir moralement ce n est pas se mettre la place de l autre ou agir comme on aurait voulu qu il en use notre gard ce qui est le principe de la justice depuis Kant c est dire la question de se mettre la place de l autre par empathie L thique pour Levinas est ce qui est en moi mais ne vient pas de moi De moi m me je pers v re dans mon tre dans mon inter essement le conatus essendi de Spinoza Quelque chose d tranger vient rompre cette spontan it me des inter esser me couper entre moi et moi C est la figure de la d fection de l tre du visage de l autre C est le visage de l autre qui fait effraction dans mon tre et rompt ma tranquillit interroge mon droit pers v rer dans mon tre et user du monde comme s il tait mien La source de la morale c est le qu allais tu faire que je d chiffre sur le visage d autrui Cette conception de l alt rit contredit la philosophie occidentale fond e sur une ontologie en ce que l autre ne se laisse pas penser comme tre Autrement qu tre et non tre autrement Le visage est ce qui m emp che d exister naturellement et humain de l homme consiste pr cis ment en ce r gime de d fection de soi L inhumain consisterait au contraire dans le perp tuel int ressement du sujet L
49. contrairement ce que pense le camp dit conservateur tendre le mariage c est le conforter de la m me fa on que traquer tout manquement ses principes Ce moralisme monogame se manifeste galement dans la furie de certaines et certains vouloir radiquer les rapports sexuels tarif s paradigme imm morial de la relation sexuelle hors mariage Madame Boutin rejoint ainsi les militantes f ministes les plus hyst riques Au nom de la puret du mariage de la femme de l amour et contre le sexe bestial Prenons garde que le mariage pour tous ne devienne pas un mariage impos par la puissance publique un mariage d tat Et qu il ne faille pour pouvoir exercer une quelconque responsabilit sociale montrer patte blanche et fid lit sans faille Ou divorce propre divorce expliqu aux enfants divorce bien organis LE MARIAGE OU LA VIE En bref pendant le mariage rien n est permis mais avant et apr s le mariage rien n est interdit Y compris de pr senter aux enfants plusieurs images d adultes parentaux contradictoires un couple parental qui ne se t moigne plus ni amour ni m me estime r ciproque un beau p re et une belle m re qui ne doivent pas tre consid r s comme des figures parentales Il se construit ainsi une figure du mariage et de la famille totalement d connect e de la vraie vie Celle du quotidien de l autorit parentale de tous les jours de la protection et de l affection Celle du couple con
50. cuter si on ne le peut viter autrement C est au livre De Spe Vol Il d 15 3 sect 4 48 Mon R v rend P re lui dis je l Eglise a bien oubli de mettre une oraison cette intention dans ses pri res On n y a pas mis me dit il tout ce qu on peut demander Dieu Outre que cela ne se pouvait pas car cette opinion l est plus nouvelle que le br viaire vous n tes pas bon chronologiste Mais sans sortir de ce sujet coutez encore ce passage de notre P re Gaspar Hurtado De Sub pecc diff 9 cit par Diana p 5 tr 14 r 99 c est l un des vingt quatre P res d Escobar Un b n ficier peut sans aucun p ch mortel d sirer la mort de celui qui a une pension sur son b n fice et un fils celle de son p re et se r jouir quand elle arrive pourvu que ce ne soit que pour le bien qui lui en revient et non pas par une haine personnelle Blaise Pascal Les Provinciales Lettre 7 128 thique trouver une joie ternelle par la connaissance de l union du mental avec toute la nature 1 et 13 de l thique la difference de Descartes qui s int ressait aux applications de sa philosophie l id e m caniste de l animal machine et de la dualit de l humain corps et me Dans l thique publi e en 1677 le philosophe d veloppe sa conception du rapport la fois intellectuel et affectif entre l homme le monde et un Dieu rationnellement con u comme tant absolument infini
51. d une base neurobiologique l individu interagit avec son environnement partir d un programme assez pr d termin niveau l nous avons avec les animaux ce qu il est convenu d appeler une communaut de destin Par contre il y a quelque chose qui nous est propre travers l usage de nos capacit s langagi res bien s r c est la conscience que nous en avons et les libert s que nous pouvons prendre par rapport ce programme Jean Jacques Rousseau d j dans son Discours sur l origine et les fondements de l in galit parmi les hommes l a bien d montr 103 Mettez un pigeon devant de la viande et un chat devant du grain nous dit il l un et l autre vont mourir de faim car incapable d chapper la machine ing nieuse qu ils sont l expression est de Rousseau parce que l animal n a pas la libert du choix de sa conduite pr programm e alors que l homme la diff rence de l animal peut s carter du programme de la nature et il est capable libre de commettre tous les exc s jusqu en mourir Ce que Rousseau r sume ainsi chez l homme la volont parle encore quand la nature se tait Ce que Marco Ferreri 1973 dans son film La grande bouffe nous illustre parfaitement Cette conscience de soi est essentielle la construction de la personnalit et au fondement de ce qu on appelle le narcissisme Certes nous dit la Bible Gen se Chapitr
52. d couverte progressive des limites de la psychanalyse Toute son uvre est marqu e par le paradoxe suivant la prise de conscience des limites de cette technique de ce que l on nomme chez les sp cialistes l inanalysable et en m me temps la validation de la seule d marche capable de proposer quelqu un une v rit sur lui m me On peut m me dire pour faire court que toute l uvre freudienne appara t comme le d voilement progressif de l importance d une destructivit que Freud ne voulait pas voir son d part J ai longtemps r sist crit Freud la conception d un instinct de destruction et le fait que d autres aient manifest cette m me r pugnance me surprend moins et je peux comprendre que certains pr f rent les contes de f es et fassent la sourde oreille quand on leur parle de la tendance naturelle de l homme la destruction Et puis ne pouvant rester sur un constat si pessimiste il temp re par deux id es d abord la nature profond ment morale de l homme et il ajoute cette phrase sibylline pour sa moralit il sera beaucoup pardonn l homme ensuite l hypoth se de l existence d un processus de civilisation au service des pulsions de vie qui se d roulerait au sein de l humanit en la transcendant Telle tait l opinion de Freud et c est encore lui que j emprunterai la conclusion de cette intervention Peut tre n est il pas totalement uto
53. dans la probl matique des th ologiens chr tiens L univers imaginaire de Queneau offre ainsi l exemple d une possible conciliation entre le rire et la qu te de la sagesse Nombre de romans Odile Un rude hiver Pierrot mon ami Loin de Rueil Le Dimanche de la vie mettent en sc ne des personnages en proie une inqui tude existentielle et finissant n anmoins par atteindre une forme de sagesse qu une indication de rire ou de sourire vient alors confirmer Il est vrai que la sagesse 155 situ e l arriere plan des romans est fort loign e de celle pr n e par la th ologie catholique Queneau regarde plut t du c t de la spiritualit orientale et ceci explique sans doute cela L absence de toute r f rence au p ch originel permet sans doute plus facilement l alliance du rire et de la sagesse Conclusion Un rire thiquement fond ne saurait donc se confondre avec quelque forme que ce soit de rire agonistique Qu il s agisse du rire de combat ou du rire de d rision tous d notent de la part de l metteur un sentiment de sup riorit et une volont de mettre mal l adversaire sans t moigner de la moindre empathie son gard Il n est pas pour autant interdit de se moquer de nos semblables ni de nos valeurs C est m me un exercice salutaire de se livrer semblable pratique Le comique absolu c est dire le grotesque est instrument idoine pour y parvenir Il proc de de l
54. de n gation de Pintersubjectivit En un mot il faut que l autre soit priv de son humanit C est cette op ration que Freud nous explique dans ce texte et qui m rite qu on s y attarde un peu Je cite Freud ils y a deux choses qui assurent la coh sion d une communaut la force contrainte de la violence et les liens affectifs entre ses membres Freud qui s efforce de parler Einstein un langage qui ne soit pas trop technique je rappelle que ce d bat est plac sous les auspices de la Soci t des Nations en 1933 Freud donc vite le jargon psychanalytique mais ici il prend soin de pr ciser l identification dit il est le terme technique pour designer ces liens af ffectifs Autrement dit s il existe des liens affectifs il y a l un frein la violence Pourquoi Parce que si le vaincu fait partie de la communaut s il existe des liens avec lui sa mort ou sa souffrance impliquerait par le lien de cette identification forc ment une souffrance chez le vainqueur lui m me Par contre si cet adversaire n est pas membre de la communaut s il lui est tranger alors la violence peut s exercer sur lui il peut tre tu sans probl me car l absence de lien identificatoire fera que c est lui et lui seul qui souffrira ou mourra On peut avoir l une explication de bien des comportements auxquels nous assistons aujourd hui Avec le nazisme cet tranger la communaut pe
55. de se m ler de r gler les 32 m urs des autres N anmoins si le doute m thodique est b n fique pour ce qui regarde la connaissance th orique l extension de ce doute la pratique nous paralyserait Or il faut agir m me dans l incertitude Descartes propose donc dans le Discours de la m thode une morale par provision en attendant de trouver mieux Il nonce ainsi les trois maximes provisoires suivantes 1 la coutume observer la religion et les m urs de son pays r sum e sous cette forme cette maxime qui rappelle les conseils de Montaigne montrerait le conformisme de Descartes et expliquerait l absence de philosophie politique chez lui Descartes distingue pourtant dans cette maxime entre plusieurs types d opinions l int rieur m me du pays il ne s agit pas de suivre toutes les opinions mais seulement certaines d entre elles 2 la r solution ex cuter avec fermet le parti une fois pris 3 la ma trise de soi chercher plut t se vaincre que la fortune Dans sa correspondance il s efforce de formuler une m thode pour atteindre le souverain bien savoir les jouissances int rieures de l me qui seules sont ternelles et fond es sur la v rit Pour cela il nonce les moyens suivants avoir clairement connaissance du bien c est dire en premier lieu conna tre Dieu ce qui nous fait prouver envers lui un amour intellectuel maintenir sa volont fermement et r solum
56. destructivit est une forme de violence Mais pas seulement Le terme de destructivit est utilis aujourd hui dans l ensemble des sciences humaines et en particulier par la psychanalyse dont nous nous r clamons Charlotte et moi m me comme une forme tr s particuli re de violence souvent silencieuse dont le propre est de s attaquer de fa on tr s singuli re ce que l on appelle le lien interpersonnel et pour tre plus pr cis l intersubjectivit Il est vrai que ce concept pourrait renvoyer plus au champ de la ph nom nologie que de la psychanalyse mais ce n est qu une apparence comme nous allons le voir Observons que cette capacit de d truire sans limite selon la d finition des dictionnaires cette destructivit la diff rence de ce qui se passe chez l animal m me agressif est une potentialit humaine Et l homme seul en miroir de cette sp cificit n gative dispose d une capacit positive cr er sans limite et il en a l exclusivit Destructivit cr ativit deux facettes de notre humanitude dirait Albert Jacquard terme utilis pour la premi re fois par Freddy Klopfenstein dans un essai intitul Humanitude publi Gen ve en 1980 et repris quelques ann es plus tard par Jacquard Un mot sur les origines de ce dualisme La construction de la personnalit s op re sch matiquement suivant deux axes Le premier est un axe d veloppemental au sens o partir
57. du fauve mais aussi la d mence le viol Remarquons que dans le vocabulaire habituel la violence dont il est question est la violence ext rioris e et on ne tient pas compte on ne parle pas de la violence latente de la violence silencieuse caract ristique de la destructivit qui est justement une d couverte de la psychanalyse Sur le plan psychologique c est presque toujours propos de desir de sentiments d motions que la violence est invoqu e La violence se situe plus dans le champ de Paffectivit que de Pintelligence on conna t la violence passionnelle la violence de l amour Par contre il est rare que l on voque la violence d un raisonnement Allons plus loin dans une perspective plus franchement psychanalytique La violence dont il va tre question ici la destructivit donc se ram ne 4 une probl matique interne au psychisme c est dire comme nous allons le voir la pulsion Et cette probl matique de la pulsion Freud l emm ne en posant Einstein et nous tous un dilemme Le dilemme du vainqueur Imaginons un duel un vainqueur un vaincu Que peut faire le vainqueur du vaincu Le vainqueur a deux solutions ou bien premi re solution pour profiter de sa victoire le vainqueur asservit le vaincu ce qui augmente videmment son confort et sa capacit de jouissance mais il lui faut accepter le risque de voir la situation se retourner en cas de revanche du vaincu ou bien
58. du haut de son savoir et en toute bonne conscience vise terrasser l adversaire et le laisser sinon sans vie du moins sans voix Par ailleurs un tel rire est d une pi tre valeur esth tique Sa binarit lui interdit toute complexit toute subtilit Dans son grand article De l essence du rire Baudelaire le d signait sous les termes de comique significatif ou ordinaire ou encore de comique f roce et y voyait pour le regretter la caract ristique du comique de la France pays de pens es et de d monstrations claires o l art vise naturellement et directement l utilit De m me Aragon dans la Pr face Aur lien 1944 d clare s tre interdit de recourir aux facilit s du rire de combat et du comique significatif pour peindre son protagoniste dont on sait qu il eut pour mod le du moins partiellement Drieu La Rochelle Ceci tenait une id e que je me fais du roman au contraire de ces crivains pour qui l art consiste grossir accuser les traits mettre dans son jeu des fins de d monstration des cartes irr cusables pr senter les tres fictifs sous un jour qui en aggrave les traits j estime pour ma part que le roman exige qu on rende vraisemblables les individus et les faits en les ramenant des proportions plus tol rables que celles des tra tres de m lodrames mais qui correspondent l me du lecteur plus qu la psychologie suppo
59. du tableau des pays qui innovent e Quel juste quilibre trouver entre la pr caution face un risque potentiel et le besoin d innovation qui porte en lui la promesse d un progr s e Plut t que de le bloquer le progr s technologique peut il tre intelligemment encadr e Peut on mieux appr hender les avantages et les inconv nients des innovations sans surench re sur les co ts de d veloppement e Puisque le risque z ro n existe pas quel est le degr de risque admissible ou acceptable par notre soci t Plus que la communication du seul risque vers les usagers ou les patients ce qui est en jeu pour le m dicament comme pour le dispositif m dical c est la communication autour du rapport b n fice risque des technologies concern es Cette approche quilibr e balanced d appr ciation des innovations th rapeutiques rend le sujet du principe de pr caution particulier et diff rent du m me principe appliqu au domaine environnemental 161 Dans le cas du m dicament ou du dispositif m dical Je suis pr t prendre un risque pour gagner un b n fice Pour autant le principe de pr caution dois s exercer quand le doute scientifique existe et pas uniquement lorsque l motion collective et m diatique s empare du sujet Ainsi sous la pression m diatique l homme politique peut prendre une d cision que le m decin regrette L homme politique est d autant plus attendu dans ce
60. e d bile tenter leur chance en Belgique ou ailleurs que ne cr e t on un corps civil de m decins salari s de la S cu capables d occuper pendant 10 ans des postes de M decine sociale urgences malades de la CMU maisons de retraites d serts m dicaux l o la Nation a besoin d eux selon des crit res de recrutement ind pendants du Num rus Clausus des autres Comme pour nos grandes coles ils seraient pay s pendant leur formation ce qui leur ferait accepter un salaire moins lev pendant les 10 ann es suivantes et l obligation d installation au lieu d affectation apr s lesquelles ils pourraient s ils le souhaitent regagner le secteur lib ral Ce serait l occasion unique d ouvrir l acc s des professions m dicales des personnels de sant ayant une certaine anciennet infirmi res kin s manipulateurs radio laborantines ou m me aides soignantes qui int greraient directement apr s 5 ann es de pratique la deuxi me ann e de M decine type de passerelle qui existe dans de nombreux autres formations Les ann es suivantes ils se pr senteraient aux m mes examens que les autres tudiants et seraient donc aussi qualifi s tudes deux vitesses me direz vous la m decine lib rale pour les meilleurs la m decine sociale pour les autres e N est ce pas la m me chose dans d autres tudes tout le monde ne peut pas r ussir l ENS ou l X e Les tudes sauf la stupide 1 re ann
61. e le mieux possible depuis l enfance l Ecole et dans le milieu familial pour que cette transition ce passage l ge adulte soit le plus profitable possible Mais quel que soit l orientation choisie ou impos e il faut qu elle soit utile la Nation et prenne en compte les besoins du pays et en les ajustant au mieux aux capacit s de chacun Un exemple le num rus clausus en M decine Peut on former chaque ann e n importe quel nombre de M decins S rement pas Est il possible de d terminer le nombre id al Intrins quement non mais relativement oui il suffit de comparer le nombre de m decins existant et nos donn es d mographiques ceux des pays comparables D s lors qu un ratio raisonnable a t fix correspondant nos besoins actuels doit on admettre l entr e des Facult s sans r el contr le des g n rations de jeunes qui l on risque fort de faire perdre deux ann es inutiles Quel g chis Faut il pour cela mieux adapter les crit res de s lection ce que l on attend des diff rentes cat gories de m decins par des concours orientant plus pr cocement vers un type d exercice Ce serait bien n cessaire Peut on lier le nombre de M decins form s la r partition g ographique de ceux ci permettant de lutter ainsi contre les d serts m dicaux Oui en reliant les places offertes aux concours r gionaux d admission la d mographie m dicale et en imposant un c
62. empare de nous lorsque nous envahit le sentiment du tragique de notre condition Il faut rire avant que d tre heureux de peur de mourir sans avoir ri Ce mot de La Bruy re exprime tr s bien la dimension ontologique de ce rire de r sistance M canisme de d fense son efficacit th rapeutique est r elle nombre d humoristes en t moignent personnellement avouant qu ils ne doivent leur salut qu cette capacit de r silience que leur offre le rire Mais il se montre aussi efficace l chelle d un groupe Dans Le Monde du 21 f vrier 2014 Tzvetan Todorov rappelle ainsi opportun ment que Germaine Tillon avait plac son combat dans la R sistance sous l clairage du rire Dans un tract destin la presse clandestine elle crivait ceci Nous pensons que la ga t et l humour constituent un climat intellectuel plus tonique que l emphase larmoyante Nous avons l intention de rire et de plaisanter et nous estimons que nous en avons le droit Deux ans plus tard devenue d port e Tillon saura mettre en pratique ce pr cepte et composera une op rette revue qu elle chantonne le soir ses camarades afin de leur permettre de rire de leur malheur L humour fait donc partie des valeurs de la r sistance conclut tr s justement Todorov Notons bien qu il s agit alors d un rire gai et non d un rire agonistique Il est r v lateur que ce soit l op rette et d autres formes joyeu
63. et de mort La lib ration de la pulsion de mort entra ne un positionnement sadomasochiste tentative d homicide suivie d une tentative de suicide L hypoth se que je poursuivrai est la 1 Freud S 1920 Au del du principe de plaisir in 1981 Essais de psychanalyse Paris Petite Biblioth que Payot 1995 p 104 111 suivante travers son sc nario meurtrier en l occurrence un double meurtre le criminel cherche r soudre par la mise en sc ne d une sc ne primitive sa propre sc ne originaire Jacques Sameoulian vient de nous rappeler que selon la Bible l homme est dispos au mal d s sa jeunesse Il a soulign qu il existe un paradoxe entre la n cessit de se construire et de se nourrir des liens interpersonnels et la n cessit de s en diff rencier Que ce besoin de diff renciation amenait certains individus entrer dans la destructivit Il a rappel que Freud d montre dans sa r ponse Einstein en 1932 que la coh sion d une communaut repose la fois sur les liens affectifs qui sont tiss s entre les individus qui la composent et sur l application de la force contraignante de la violence S il n y a pas de liens affectifs il n y a plus d identification possible et il ne reste que la force contraignante de la violence Selon Freud le meurtre suppose et permet d chapper la culpabilit Pour ce faire l individu le sujet selon le vocabulaire consacr de la
64. finie 2 l volution du corporatisme m dical e la permanence du maillage g n raliste des soins par le concept des gardes e la polyvalence du dipl me de docteur en m decine ont perdu leurs contraintes et leurs valeurs Le personnel m dical actuel des urgences est compos de 48 de fonctionnaires et de 52 de lib raux Simultan ment la notion anglo saxonne de service rendu peine s imposer en un demi si cle par rapport aux sp cialit s hospitali res r put es nobles qui d pendent pourtant largement l activit des urgences L utilisation impos e d une valuation de la gravit des l sions trait es par des scores dont j ai publi les r sultats limit s il y a 30 ans aurait permis comme l a toujours pr conis l American College of Surgeons une appr ciation des activit s r elles et donc des besoins mais n a pas t pr conis e par l Acad mie La pr sence de personnel qualifi sp cialis affect exclusivement aux urgences peine s tablir contrairement l exp rience ancienne des pays europ ens de l Est et anglo saxons notion retrouv e administrativement dans la pauvret relative des quipements mat riels L absence de cat gorisation r glementaire et codifi e des capacit s de soins d urgence est v rifi e dans les pays europ ens de l Europe du Sud Il en est de m me de l enseignement de sp cialit 3 la pluralit des r gimes et fournisseurs de soins dans un syst me o la
65. garantir l expression d avis divergents que ce soit travers la composition initiale d un groupe d experts int grant la diversit des opinions ou des disciplines concern es travers une proc dure permettant de faire appara tre des divergences ventuelles ou encore lors des s ances constituent un gage de la qualit et de l ind pendance de l expertise Exc s de prudence et principe de pr caution Une autre cons quence majeure de cette affaire sanitaire est la frilosit grandissante des Politiques face l innovation et le renforcement du principe de pr caution Le sujet n est certes pas nouveau Les ardents d fenseurs du principe de pr caution le pr sentent comme la cl de voute d un monde plus s r La d cision publique en mati re de s curit sanitaire ou environnementale tant en France qu au niveau europ en est soumise au principe de pr caution depuis bient t trente ans Sous la pression de l opinion publique les d cideurs politiques et administratifs prennent aujourd hui les mesures dites de pr caution pour viter demain tout reproche sur l appr hension qu ils ont eue d un risque potentiel La gestion du risque d pid mie grippale en France en est une parfaite illustration Mais l exc s de prudence devient son tour l objet de critique celle d une soci t qui n assume pas le risque d innovation Cantonn un pays cet exc s peut le rel guer au bas
66. gories mystiques s il en est 96 L Ordre de l amour Par Michel Maffesoli Revenons avec s r nit sur des chemins de pens e approfondissant la compr hension de la force des choses En rappelant une r gle d or tablissant un rapport troit entre l sot rique et l exot rique Il ne peut y avoir d ext riorisation que si les fondements sont solides Celui qui rend public publicit journaliste expert vulgarisateur doit pour ce faire avoir du grain moudre Cela est de sagesse constante dans toutes les traditions culturelles Revenir ai je dit car c est une id e simple une id e du simple que sempiternellement l on approfondit Pr occupation obs dante souci primordial Cela a t dit de diverses mani res Ainsi Hannah Arendt rappelant que nous n avons tous qu une seule pens e et que tout ce que nous faisons n est que constructions et variations sur un seul th me Par ma part variations quelque peu lancinantes autour ou partir des affects sociaux De ces humeurs servant de substrat la socialit quotidienne Peut tre n est il pas convenable de le dire d une mani re aussi abrupte mais c est bien d rotique dont il s agit En son sens large bien s r amor mundi permettant que le vivre ensemble soit ce qu il est Myst rieuse alchimie faisant que la soci t passe parfois par la voie s che de la raison et d autres moments traverse une voie humide embru
67. il convient de redonner corps une id ologie r aliste fond e sur les notions de libert et de responsabilit ne laissant personne au bord de la route mais r compensant chacun quitablement sans autre limite que cette contribution progressive en fonction de ses facult s voulue par d autres jeunes qui il y a deux cents ans firent la R volution 63 64 L ere des emeutes a t elle commence Par Jean Didier Vincent Les meutes se r pandent depuis quelques temps sur la plan te comme une immense tra n e de poudre dont la flamme va s amplifiant Un chercheur fran ais Alain Bertho Universit de Paris 8 St Denis http www Berthoalainword press com qui tient un registre des meutes dans le monde pendant les cinquante derni res ann es observe une augmentation r guli re de leur fr quence depuis 2005 sur l ensemble des continents Les r centes meutes dans le monde arabe en sont l illustration spectaculaire Les causes et les m canismes de ces explosions sociales sont rechercher dans les domaines sociologique et politique comme dans ceux de la biopsychologie et de l anthropologie Au m me titre que l empathie et l altruisme dont on conna t aujourd hui les racines dans l volution des esp ces animales le sentiment de la justice est ancr d s sa naissance dans le cerveau de l homme Il y dispute la premi re place au ressentiment qui est aliment par l envie Le juste et l envieux repr sen
68. l a t Pendant des d cennies depuis 1905 et tout au long du XX me si cle le d bat s est pacifi et nous n avons pas t confront s une religion offensive Mais en ce d but de nouveau si cle la situation a chang avec 73 l apparition d un islam radical et int griste qui peut tre per u comme une menace pour une certaine conception de la Soci t Face cette menace les autorit s politiques ont utilis et d voy la la cit Un Chef de l tat d abord qui d veloppe l id e discours du Latran 2007 d une la cit positive ouverte la religion catholique L extr me droite et une partie de la droite ensuite qui agitent la la cit pour cacher leur profond rejet des populations d origine arabe et de confession musulmane Enfin quelques associations la ques qui adoptent des postures ultra la ques et qui ainsi cr ent le trouble et jettent la suspicion sur le concept de la cit Il faut s opposer avec vigueur l instrumentalisation et la radicalisation de la la cit Celles ci feront le jeu des int gristes de tous bords qui attendent de rentrer davantage encore dans le rapport de forces Ne leur opposons pas plus une la cit ouverte qu une la cit radicale c est dire un id al absolu une sorte de substitut religieux sans Dieu Ces attitudes provocatrices n ont strictement rien voir avec la la cit d une loi celle de 1905 qui
69. la d b cle Mais que signifie l opposition entre les d mons et les anges Plut t que de l interpr ter comme l opposition du Mal et du Bien Kundera avance ceci Les anges sont partisans non pas du Bien mais de la cr ation divine Le diable est au contraire celui qui refuse au monde divin un sens rationnel Sil y a dans le monde trop de sens incontestable le pouvoir des anges l homme succombe sous son poids Si le monde perd tout sens le r gne des d mons on ne peut pas vivre non plus bid Kundera substitue donc le couple d antonymes sens non sens celui de Bien Mal Il sugg re l impossibilit de vivre sous le poids d une v rit dogmatique sous la tyrannie du s rieux et pire encore de Pesprit de s rieux qui s incarne dans le comique significatif Mais il souligne galement le danger de vivre dans le non sens dans l absurde dans la d rision L est peut tre la v ritable ligne de partage d un c t le s rieux touffant des v rit s r v l es de l autre le rire de d rision qui d note une volont de s en prendre bon compte et sans aucunement se mettre en danger aux valeurs Clairement situ du c t de l affirmation et de la recherche des valeurs le Sage quant lui ne saurait partager le rire du Malin clairement situ du c t de leur d n gation Doit il pour autant renoncer rire Rien n est moins s r pour qui du moins ne se laisse pas enfermer
70. la puissance paternelle par l autorit parentale appartenant au p re et la m re 83 Loi 1972 les enfants naturels ont les m mes droits que les enfants l gitimes Loi du 4 juillet 1976 l tat vient en aide la famille monoparentale via les allocations parent isol La m re c libataire peut compter sur la collectivit la fin des ann es 80 le couple n est donc plus le socle de la vie en soci t Toutefois cette p riode s est termin e dans le sang Sang contamin par le virus du sida apparu comme une mal diction Cons quence inversion de la situation par rapport la p riode ant rieure 1960 Aujourd hui c est le refus du port du pr servatif qui deviendrait une cause de divorce sang des femmes battues 1 mort tous les 3 jours sous les coups de leurs poux Question tions nous m rs pour ce mouvement marqu par l individualisme et la libert S il est vrai qu en mati re de famille et de couple chacun doit pouvoir faire comme il le veut car cela rel ve de l intimit de la personne la libert reste toutefois brid e par le respect d autrui et le droit des enfants avoir deux parents III Progression contemporaine Depuis les ann es 90 on red couvre la notion de couple dont la famille ne peut se passer La question qui se pose est de savoir de quel couple il s agit 1 Constat la dynamique de reconstruction Le 2 me mill naire commence par une esp rance c
71. le monde ne s est pas substitu e une entr e du monde dans l cole Ainsi par exemple si le monde est violent il est vain de s offusquer du d veloppement de la violence l cole La question de la fronti re entre l espace public et l espace priv est plus que jamais d actualit car plus que jamais cette fronti re est brouill e Hannah Arendt dans la Crise de la culture crivait d j en 1972 que plus la soci t moderne supprime la diff rence entre ce qui est priv et ce qui public entre ce qui ne peut s panouir qu l ombre et ce qui demande tre montr tous dans la pleine lumi re du monde public autrement dit plus la soci t intercale entre le public et le priv une sph re sociale o le priv est rendu public et vice versa plus elle rend les choses difficiles ses enfants qui par nature ont besoin d un abri s r pour grandir sans tre d rang s p 241 En abolissant de mani re radicale la distance entre espace public et espace priv on trouble les positionnements des uns et des autres et on renforce les enjeux en les conflictualisant En l absence de projet et donc de contrat collectif clair et parfaitement objectiv les enfants les adolescents les familles sont renvoy s a leur groupe d origine familial social culturel Les coles les tablissements les enseignants les communes sont somm es de d finir leur projet leur contrat Ainsi paradoxalement le priv ai
72. membres puissent comparer leurs efforts et s enrichir de leurs exp riences mutuelles Ainsi les instances europ ennes peuvent tre l origine de dispositions l gislatives ou r glementaires dans un domaine qui ne rel ve pas formellement de leur comp tence Cette mani re de faire va heurter les organisations syndicales proches de l ducation et en France elles d nonceront le d ficit d mocratique de ces nouveaux processus l absence de consultation des syndicats et une politique trop troitement d pendante d une logique conomique Ces prises de position vont peser lourd lorsqu il s agira de mettre en uvre en France les recommandations de l Union europ enne et constitueront un frein l application des r formes La Commission europ enne est pourtant assez habile parce que son discours place au premier plan de la soci t cognitive qu elle veut promouvoir les professeurs et les savants Elle sait leur dire et cela leur pla t qu ils peuvent tre les moteurs d une soci t o le succ s conomique d pend de plus en plus troitement de la connaissance et de l innovation bien y regarder il n y a pas que de l habilet tactique dans l action de la Commission Les objectifs g n raux qu elle d finit en mati re d ducation ne sont pas tous subordonn s l conomie et beaucoup sont plut t tr s consensuels Comment s opposer l objectif d am lioration de la qualit
73. millions d l ves d tudiants d enseignants de chercheurs qui se rencontrent tudient ensemble et coop rent sur des projets communs p dagogiques ou de recherche font na tre sous nos yeux une immense communaut qui est un creuset formidable pour l union en Europe Bibliographie sommaire pour aller plus loin Les documents de la Commission europ enne sur le site de l Union europ enne les rapports et notes de la DEPP en particulier la note sur l analyse de l tude Eurydice sur la citoyennet active 2012 Construire l Europe en b tissant un Espace Europ en de l Education Roger Dale Revue Education et Soci t s n 18 2006 Les mod les mondiaux europ ens et nationaux en ducation Roger Dale Revue internationale d ducation de S vres 2009 Pour la cr ation d un tronc commun d ducation europ enne Heinz Wissmann et Pierre Judet de la Combe L Europe l cole le projet p dagogique des jeunes europ ens Fanny Dubray Enseigner l Europe aujourd hui quid d un roman europ en scolaire Nicole Allieu Mary ECEHG et INRP 2007 Syst mes ducatifs et construction d une citoyennet europ enne Nicole Allieu Mary 2008 Assises de Poitiers Vers un espace europ en d ducation et de citoyennet active Commission europ enne 1998 L cole obligatoire en Europe des conceptions divergentes
74. minimum et une assurance d pendance tous les Fran ais la reconnaissance de la Nation r compenser davantage les fourmis que les cigales Sans doute Faut il laisser perdurer entre Fran ais des r gimes si divers qui avantagent les uns au d triment des autres Non m me s il convient pour cela de revaloriser des situations ant rieures qui les justifiaient Faut il que l tat accepte en abondant enfin les Caisses de retraites de ses fonctionnaires des r gles de gestion communes tous Ce serait souhaitable partir de l instruits par des Experts ind pendants des lobbies de toutes sortes les diff rents partenaires concern s peuvent ils trouver un terrain d entente qui sur des bases d mographiques m dicales et 181 statistiques r glerait pour longtemps les questions de la dur e de cotisation de l ge l gal de d part la retraite du niveau des prestations de la gestion des Fonds de pension du maintien ou non des r gimes sp ciaux Oui trois fois Oui Un emploi pour tous 18 ans Dans nos soci t s riches l ge de 18 ans repr sente la majorit civile C est aussi pour la plupart une p riode d terminante le moment de la vie o l on a achev la scolarit obligatoire et o l on se pr pare soit entamer des tudes sup rieures ou professionnelles soit entrer dans la vie active apprentissage ou premier emploi C est donc une tape importante qui doit tre pr par
75. n est pas une le on mais o elle est un v cu entre les autres et moi comme quelque chose de positif o nous prouvons la joie du partage joie dont on peut esp rer qu elle sera contagieuse Pour faire court disons que nous ne transmettons nos valeurs que si nous les incarnons dans nos pratiques que si ces pratiques sont porteuses de joie et de r ussite et que si travers cette joie et cette r ussite nous pouvons communiquer nos l ves la conviction que ces valeurs sont v ritablement importantes promesse de progr s et de vie bonne Au regard de cette exigence toutes les pratiques didactiques ne se valent pas et ne contribuent pas galement former une conscience d mocratique car on n apprend pas la d mocratie en plus d apprendre lire crire et compter on apprend la d mocratie dans la mani re dont on apprend lire crire et compter Enseigner est un m tier c est aussi une thique quelque chose qui travaille mon rapport l autre ma capacit d accepter que l autre ne soit pas celui qui satisfait mon d sir Accepter que l autre merge par lui m me et non par rapport moi Exiger de lui le meilleur mais tout en sachant accepter son chec et continuer tout faire pour qu il r ussisse C est difficile C est lent Ce n est pas spectaculaire C est une thique qui prend son temps et qui travaille dans l histoire des personnes dans l interaction entre les per
76. nommer dans les commissions plus de pharmacologues et de pharmaco vigilants que de cliniciens au risque de faire prendre de mauvaises d cisions O est le b n fice La loi du 29 d cembre 2011 semble avoir organis la p nurie d expert et la paralysie des commissions d valuation Il est d ailleurs cocasse de constater que dans sa fameuse charte de l expertise sanitaire publi e un an et demi apr s la loi l tat fait en partie marche arri re en acceptant l id e que l on peut avoir besoin d un expert pr sentant un conflit d int r t Extrait de la charte de l expertise sanitaire D cret 2013 413 du 21 mai 2013 Cas exceptionnels dans lesquels il peut tre tenu compte des travaux r alis s par des experts pr sentant un conflit d int r ts titre exceptionnel un expert ou plusieurs experts en situation de conflit d int r ts peuvent apporter leur expertise si cette expertise pr sente un int r t scientifique ou technique indispensable et si l organisme charg de la r alisation de l expertise n a pas pu trouver d expert de comp tence quivalente dans le domaine concern et qui n ait pas de conflit d int r ts Dans ces circonstances exceptionnelles et motiv es cet expert ou ces experts peuvent apporter leur expertise selon des modalit s arr t es par l organisme charg de la r alisation de l expertise et port es la connaissance du commanditaire D
77. pas en effet assimilation et int gration Ceux qui en venant l galement s installer chez nous acceptent de se plier aux r gles de fonctionnement de notre Nation tout en cultivant entre eux avec discr tion les particularismes vestimentaires alimentaires culturels ou religieux de leur pays d origine peuvent tre parfaitement int gr s notre soci t Ils n en sont pas pour autant Fran ais et leurs enfants n s en France qui peuvent un jour le devenir seront in vitablement tiraill s entre le pays d origine de leurs parents qui souvent leur sera pr sent comme un pays de cocagne alors que pour beaucoup d immigr s du Sud c est la mis re qui les a chass s de chez eux et le pays d accueil o s est construite toute leur jeune histoire et dont ils pourront 16 ans choisir la nationalit ce qui devrait tre consid r par eux comme un privil ge et non comme un droit Le mod le voulu par nos P res est au contraire celui de l assimilation c est dire de la fusion pure et simple de l arrivant dans l identit nationale francisation du nom et du pr nom Giulio Mazarini ne s est il pas fait aussit t appeler Jules Mazarin pratique exclusivement r serv e la sph re priv e des religions et us et coutumes diff rents de ceux correspondant notre tradition s culaire jud o chr tienne volont d lever ses enfants dans l amour du pays d accueil et adoption avec fiert aussi rapide que possib
78. plus que de deux parents de sexes diff rents l enfant a besoin d amour Le statut de p re et de m re est il essentiel l quilibre de l enfant La filiation est elle biologique ou symbolique 3 Perspectives Conclusions Face la diversit des modes de conjugalit les parcours familiaux ont tendance se structurer autour du d sir d enfant naturel procr e ou adopt Toutefois le couple reste en l tat actuel le pilier majeur de la famille famille nucl aire conjugale Le l gislateur devra sans doute red finir un socle commun au couple afin de pallier les disparit s li es la diversification des modes de conjugalit Ceci ne le dispense toutefois pas de poursuivre dans la r forme afin que le droit de la famille soit plus en phase avec les transformations et les volutions de la soci t Le projet de loi sur le mariage pour tous est sans doute une premi re tape avant l int gration de la PMA l autorisation des m res porteuses et peut tre m me un jour l instauration du partenariat civil trois ou quatre personnes tel qu adopt aux Pays Bas qui permet d inclure les parents biologiques un couple homosexuel La r forme sur le mariage pour tous apparaitrait alors non comme un simple ajustement de la loi mais comme un choix de civilisation 89 90 Savoir gerer le mal Par Michel Maffesoli Le sens commun conservatoire imm morial de la sagesse humaine sait
79. prim e et on aurait vit la r pression des protestants ces individus insupportables au pouvoir car reconnaissant un pouvoir sup rieur au sien 71 Il est incompr hensible de refuser la la cit de l tat principe de paix et de non exclusion qui accepte vos convictions mais refuse toute h g monie m me majoritaire th ocratie ou dictature 72 Non La Laicite n est pas un dogme Par Pierre MAUREL La la cit s est constitu e en France contre la tradition th ologico politique du cl ricalisme catholique La loi de 1905 est la fois le fruit d une victoire et d un compromis auquel toutes les forces politiques fran aises d importance se sont progressivement ralli es Elle para t d sormais si famili re nos concitoyens qu ils ont probablement oubli les quelques principes fondamentaux qu elle contient et qu il est toujours utile de rappeler L tat conna t des glises les cultes sans les reconna tre Il conna t leur existence dans la soci t civile sans porter de jugement sur leur valeur spirituelle ou philosophique Il les conna t comme pourvoyeuses de sens symbolique au m me titre que d autres associations sans cautionner ni d valoriser ces messages L egalite juridique de l agnosticisme par rapport aux diff rentes croyances est reconnue L tat est le garant de la possibilit pour chaque individu de pouvoir se d sengager par rapport sa communaut d
80. psychanalyse doit r duire l autre le priver de son humanit c est dire nier le lien interpersonnel identificatoire La mise mort de l autre devient alors possible comme ce fut le cas pour la Shoah Au sein du psychisme d un sujet en cas de d liaison des pulsions de vie et de mort la violence silencieuse de la destructivit s exerce de mani re pernicieuse et peut aller jusqu amener le psychanalyste en raison de sa relation transf rentielle affective avec son patient retourner la violence dont il est t moin chez celui ci contre lui m me Le mot violence d riv du mot Latin vis qui signifie force vigueur renvoie galement au radical grec via prononc bia en Latin et signifiant vie La violence est donc pour notre inconscient collectif culturel une force vitale un instinct de vie et de survie alors que l agressivit consiste prendre du plaisir faire du mal quelqu un Dans les comportements violents ne s agit il pas pour le sujet de d fendre son droit la vie m me si ce droit demeure li la sauvegarde purement imaginaire de son int grit Le concept de sc ne primitive Urzene a t d fini par Freud d s 1896 97 dans ses lettres a Fliess comme correspondant a la repr sentation plus ou moins fantasm e qu un enfant peut avoir de la sc ne sexuelle ayant pour protagonistes ses deux parents apr s en avoir t le t moin o
81. qu elle est un contributeur net Give me my money back comme disait feue Mme Thatcher R orientation des formations scolaires universitaires et professionnelles La lutte contre le ch mage doit galement se placer sur le terrain de notre formation universitaire et professionnelle de sorte que notre pays se pr pare d fendre l innovation dans tous les domaines tout en n oubliant pas les formations professionnelles de base qu il convient de revaloriser car elles correspondent souvent des emplois non d localisables Il serait trop long de rappeler ici les travaux d velopp s sur la formation initiale Maternelle Primaire Coll ge Lyc e Tutorat scolaire Disons simplement qu il ne faut pas rater le d part et qu il convient de d livrer un Enseignement sup rieur et professionnel de haute qualit une grande majorit de nos jeunes pour leur permettre d inventer chez nous si possible les emplois de l avenir ceci pourrait tre un grand chantier de votre Pr sidence La R forme de l entreprise Elle doit permettre de red finir ce que doit tre au XXI me si cle qui a aboli les fronti res cet outil majeur de structuration de la soci t M fions nous des seuils dans un pays ou la plupart des entreprises sont des PME et m me des TPE Au del de 200 salari s en revanche nous pouvons facilement envisager un fonctionnement des CA faisant place 3 cat gories d administrateurs les actionnaire
82. r le est de montrer aux gens qu ils sont beaucoup plus libres qu ils ne le pensent Loin du t los aristot licien l homme moderne disait Hannah Arendt ne voit dans le monde ni rime ni raison il n y a plus de cause finale et il en prouve du ressentiment contre son impuissance sa faiblesse et sa solitude v cues comme des injustices Alors il proclame ouvertement que tout est permis et il croit secr tement que tout est possible The Burden of Our Time 1950 Ce tout est possible nihiliste a r v l sa puissance d vastatrice autant au nom de l humanisme universel le totalitarisme communiste qu au nom de l id e d une humanit sup rieure le national socialisme Sommes nous pour autant l abri d un tel danger malgr les le ons de l histoire Dans cette p riode de rupture et cons quemment de recherche d un d passement du chaos quel devenir pour l humanit de 1 Homme pour l humain de l tre humain C est une question d thique qui touche particuli rement notre C nacle o se regroupent majoritairement pour l instant des SS et des FF tr s 136 concern s par les questions de sant et d ducation Nous sommes donc interpel s au premier chef sur la question de l thique Nous constituons aussi un groupe d expertise capable d interroger dans le contexte de rupture que nous traversons le fameux adage mens sana in corpore sano savoir est i
83. registre que les fran ais sont habitu s un tat protecteur Et pourtant le principe de pr caution est enfreint chaque fois que l on octroie une AMM Bien s r le risque z ro n existe pas donner acc s un produit de sant c est prendre un risque prescrire un produit de sant c est aussi prendre un risque acc der aux soins c est prendre un risque Lorsqu il est le fruit d un cart entre perception et valuation objective du risque le principe de pr caution doit tre combattu Ou plus exactement cet cart doit tre r duit mais ce n est pas forc ment le r le du politique que de r duire cet cart Le politique semble plus dans son r le lorsqu il adopte une position en reflet de ce que pense la soci t Revient il alors aux experts ou aux m decins de prendre la d cision qui convient Pour d autres raisons ils sont galement g n s Les experts savent le plus souvent classer et hi rarchiser les risques mais lorsqu il s agit de trancher ou de placer le curseur un niveau donn cela devient plus difficile Le raisonnement de sant publique qui sous tend la d cision collective devient difficilement soutenable lorsqu il est pouss son extr me au nom de quoi peut on changer les patients qui supportent les effets n gatifs d une th rapeutique contre ceux qui b n ficient des effets positifs Il s agit la d un change difficile justifier Information du patient e
84. relation in galitaire quand la relation devient galitaire l ducation est termin e Cela rend le probl me thique plus d licat mais aussi plus important que dans d autres domaines 3 En tout tat de cause on n est plus alors dans l ducation La question devient donc faut il encore duquer Ma r ponse est bien videmment positive Marcel Gauchet estimait que sous couvert de respecter les individus tels qu ils sont on n aboutit qu reconna tre l autre dans sa diff rence en l enfermant dedans en le r duisant l une de ses caract ristiques c est tout le contraire du projet ducatif qui doit tre de conduire l enfant d velopper ce qu il a de meilleur en lui Les enferrer dans ce qu ils sont Marcel 28 Tout le travail p dagogique consiste exercer une influence tout en donnant a l l ve les moyens de se lib rer de cette influence Pour que le principe d ducabilit sur lequel repose toute action p dagogique et qui suppose la confiance dans l autre ne devienne pas une manipulation de l autre il nous faut accepter le principe de non r ciprocit Celui que j ai pour mission d duquer ne me doit rien L ethique est l On n est pas dans l change le march on est dans l ducation je dois tout faire pour que mes l ves me comprennent comprendre pour apprendre ma triser Je leur dois tout ils ne me doivent rien m me pas merci Que ces remerciement
85. rien est la n gation de l humanit de l homme Car bien videmment la question de l thique rejoint celle de la libert Et la question de la libert rejoint celle de l humanit La libert Difficile libert comme Emmanuel L vinas a intitul l un de ses ouvrages Assumer sa libert ou bien se d faire de cette p nible obligation tre comptable de son destin comme le dit Finkielkraut dans humanit perdue C est que l tre humain est un cas particulier dans le r gne animal Pic de la Mirandole au XVe si cle d crivait cette particularit en imaginant le discours que Dieu tient Adam apr s l avoir cr Je ne t ai donn ni place d termin e ni visage propre ni don particulier 6 Adam afin que ta place ton visage et tes dons tu les veuilles les conqui res et les poss des par toi m me La nature enferme d autres esp ces en des lois par moi tablies Mais toi que ne limite aucune borne par ton propre arbitre entre les mains duquel je t ai plac tu te d finis toi m me 3 Ce qui fit que Sartre distingue deux cat gories chez ceux qui renoncent leur libert ou leur responsabilit Les uns qui se cacheront par l esprit de s rieux ou par des excuses d terministes leur libert totale je les appellerai l ches les autres qui essaieront de montrer que leur existence tait n cessaire alors qu elle est la contingence m me de l apparition de l homme su
86. rien qu un gouffre dans son tre D s lors ce n est plus la libert univoque et abstraite qui est recherch e mais bien la pratique des libert s interstitielles Il en est de m me pour l Utopie qui laisse la place aux petites utopies v cues Et l on voit bien ce que ce pluriel induit de dangerosit ambigu qu il est par essence Rien n est s r tabli sans risques Tout est en devenir D o les expressions multiples les essais erreurs de toute aventure existentielle Le bien et le mal deviennent flous Ou plut t ils s interp n trent Dans le creux de l tre en devenir tout est possible d s lors que c est occasion d un v cu collectif Au del de la forteresse celle de l esprit de l individu autonome la faille permet la personne h t ronome d exprimer les multiples facettes de son d sir Fut ce les plus sombres les plus immorales les moins conformes son identit Il y a l de quoi affoler les analyses sociologiques tablies Mais si d une mani re non judicative on rep re ces d doublements pour ce qu ils sont l indice d un puissant vitalisme inconscient on peut y voir l expression d une cr ativit culturelle que rien ne peut arr ter D s lors le vide de la communication verbale l abstention politique la violence transgressive l action terroriste le refus de l action citoyenne en bref l indiff rence forcen e au social tout cela peut tre consid
87. rire L Autodidacte me regarde avec surprise Je voudrais bien m arr ter mais je ne peux pas je ris aux larmes uvres romanesques Pl iade p 132 143 Un tel rire de sup riorit je sais est dans le syst me philosophique de Sartre l indice d une rupture dans la cha ne de solidarit qui nous relie nos semblables C est un rire d exclusion non d accueil qui envahit un personnage d pourvu de toute conscience politique Et c est sans doute en ayant l esprit ce type de rire que Sartre en une affirmation lapidaire l che dans L Idiot de famille Le rire est conservateur Germaine Tillon et ses compagnes d infortune t moignent combien le rire gai d nu de tout sentiment de sup riorit est au contraire la marque de la solidarit et de la fraternit Le rire grotesque Au comique significatif qui englobe le rire de combat Baudelaire oppose le comique absolu qu il nomme galement grotesque son sujet il pr cise que le rire qu il engendre a en soi quelque chose de profond d axiomatique et de primitif qui se rapproche beaucoup plus de la vie innocente et de la joie absolue que le rire caus par le comique des m urs et que son pays d lection est la r veuse Germanie Pour le po te le grotesque domine le comique d une hauteur proportionnelle C est une variante de ce m me grotesque alliance de mat rialit et de spiritual
88. s afin d en jouir plus tard selon ses m rites comme disait Saint Simon Ensuite dans un monde qui bouge notre avantage culturel et civilisationnel loin d tre n gligeable ne pourra se maintenir que si nous innovons dans tous les domaines pr parant ainsi la soci t du futur Et ceci impose toujours plus d ducation et de qualification g n raliste et professionnelle Pour inciter la jeunesse se former avec responsabilit il convient pass e la scolarit obligatoire o l aide publique transite par la famille de cr er un v ritable statut du jeune en formation qu il soit apprenti ou tudiant octroyant chaque jeune en contrepartie de son assiduit et de ses r sultats un salaire lui permettant soit d tre ind pendant soit s il continue vivre dans sa famille gr ce la fiscalisation de ce revenu suppl mentaire de restituer par la pression fiscale progressive un retour une contribution adapt e au niveau de ressources de chacun Des voies nouvelles b n ficiant d un soutien scolaire toute les fois qu il est n cessaire mettant en uvre temps partiel les ressources inutilis es des tudiants et des retrait s ayant les qualit s p dagogiques requises de stages annuels obligatoires en entreprise ou dans les services publics d un service national r g n r pour tous les jeunes plus largement orient vers le service de la Nation et la Coop ration internationale que v
89. sein de l ducation nationale que dans les relations avec les partenaires de l cole Il faut rechercher une coh rence entre les territoires de l cole circonscriptions bassins et ceux de ses partenaires qu il s agisse des collectivit s locales ou de l animation de l emploi formation La centration sur les territoires doit s accompagner d un pilotage acad mique et national fort R concilier global et local dans une approche syst mique Axes d volutions n cessaires en mati re p dagogique et ducative Intensifier la co ducation avec les parents Ils sont les premiers ducateurs de leurs enfants et ils doivent mieux s emparer du sens de l cole tout comme l cole doit leur ouvrir ses portes Une approche globale de l l ve qui prenne en compte les comp tences transversales Il s agit d encourager l esprit d innovation l esprit d entreprendre la mobilit tant g ographique que professionnelle et le travail en quipe Les d marches de projets les partenariats avec le monde conomique ou les concours sont des m thodes permettant d atteindre cet objectif Le d ploiement des Technologies usuelles de l information et de la communication pour l enseignement TUICE dans les territoires et dans les pratiques enseignantes constituera une composante d une p dagogie multimodale dans une perspective d e Education Cette derni re doit tre r affirm e en rappelant la n cessit d
90. sorte d veil de la soci t elle m me Cette d marche de l veil tait la fonction capitale que Jung dans le R ponse Job accordait la souffrance Il faut bien reconna tre que les guerres actions terroristes catastrophes naturelles accidents spectaculaires et autres expressions du tragique humain induisent aussi un veil soci tal Tout cela sert r guli rement d anamn se la structurelle impermanence des choses et des gens Souvenir que la r alit inclut le n gatif que sa nature est contradictoire Dans une telle d marche la compl tude celle de l homme pour le psychologue du social pour l observateur social 91 induit toujours ceci et son contraire C est la reviviscence du puer aeternus albus et ater l enfant ternel blanc et noir qui sommeille en tout un chacun et qui aussi ne manque pas de resurgir dans le corps social en son entier L enfant qui joue et qui d truit peut tre la figure paradigmatique de nos soci t s Figure qui hors de tout moralisme rappelle ce que l on ne peut pas expulser le mal Mais tout au plus jouer avec lui C est bien cela que les conduites risque les effervescences techno les exc s festifs nous rappellent La v rit de l homme est dans la contradiction Ses pratiques sont toujours ambivalentes La duplicit est structure anthropologique la plus constante Autre mani re de dire l organicit de la vie et de la mo
91. t s comme la marque d une pr dilection pour l abject et l immonde Grave erreur que de lire ainsi l uvre romanesque Mais erreur r v latrice de notre difficult admettre que les valeurs que nous sacralisons puissent tre d grad es pi tin es salies et moqu es Nous n aimons pas f t ce le temps d une lecture tre confront s un point de vue non id alis sur l humanit Or C line crit en anatomiste qui diss que notre esp ce pour en r v ler la part d animalit Et de fait l homme nu qu il exhibe fait bien plus la b te que l ange Le romancier a b ti une esth tique du d tail trivial et grotesque destin tailler en pi ces toute vision id aliste et r v ler par un effet de contraste le tragique de la condition humaine Les d tails ont une valeur heuristique agrandis jusqu l exc s ils exhibent le versant comique de toute existence cependant que la voix narrative en r v le la dimension essentiellement tragique A nul mieux qu C line peut tre s applique la remarque de Vladimir Jank l vitch selon laquelle la vie est plut t une trag die dans son ensemble alors qu elle est plut t une com die et m me un vaudeville dans le menu d tail de sa quotidiennet Fond sur l exag ration et le noircissement syst matiques le comique c linien loin de renvoyer la pr tendue ignominie de l auteur t moigne de son choix d lib r de sa libre d cision
92. tences n cessaires dans l conomie et la soci t bas es sur la connaissance il s agit de faire en sorte que les savoirs soient en harmonie avec les besoins de l conomie de la connaissance Pour la FSU on parle du citoyen mais on s int resse surtout au travailleur Bref on est au c ur d un d bat id ologique et pour le SNES l mergence des comp tences et celle du Socle sont repr sentatives d une politique d ducation qui ne trouve plus ses fondements et ses justifications dans la morale la politique la culture l histoire c est dire dans l univers des valeurs mais dans le seul horizon qui importe d sormais dans les rouages de l Union celui de la valeur conomique de l efficacit de la comp titivit C est en r alit toute une conception de l homme qui est ici en question Avec l id e que l humain est d abord un capital une ressource productive une main d uvre c est la question du destin de l humanisme europ en qui est videmment pos e La FSU est excessive la r alit plus nuanc e La France essaie de trouver un quilibre entre les deux fonctions essentielles de l cole doter chacun des connaissances indispensables nos soci t s et pr parer les individus assurer des fonctions sp cialis es C est d ailleurs ce que dit clairement le tout dernier projet de loi sur la Refondation de l cole L cole a cett
93. tous les parents vivants sous un m me toit Aujourd hui juridiquement parlant la famille d signe un ensemble de personnes unies par des liens de parent qui ne sont l heure actuelle plus forc ment bas s sur des crit res biologiques adoption PMA Cependant comme nous l avons vu le terme de famille n voque pas uniquement un contrat sign par un couple autorisant sa cr ation et sa p rennisation Le terme voque aussi des valeurs morales et spirituelles d velopp es au cours de l histoire Cette notion d histoire est ici r v latrice des tensions qui gravitent autour du terme famille Nous lui attribuons donc selon les poques une vision dite tendue la gens romaine ou le lignage de l ancienne France qui correspond au m nage les descendants les collat raux ou plus r cemment une vision plus restreinte qui renvoie aux personnes habitant ensemble sous le m me toit la famille conjugale nucl aire d aujourd hui la domus romaine nucl aire noyau centr autour du couple Selon Durkheim ces deux notions traduisent les deux tapes d une volution qu il appelait la loi de r tr cissement continu de la famille En effet le mod le de la famille volue Le mod le unique de la famille nucl aire et patrilin aire articul e autour du couple de g niteurs a v cu Le pater familias n est plus le seul garant de l autorit familiale La famille n est plus per ue comme une entit indivi
94. tre humain d s son berceau enfin nous ouvrirons quelques pistes en rapport avec le contexte actuel au travers de l interrogation inqui tante n e du transhumanisme Je parlerai de l thique occidentale laissant ceux d entre vous plus autoris s le soin de parler d autres visions de l thique par exemple dans les philosophies orientales 121 Cette notion d thique varie dans le temps et dans l espace De l antiquit grecque aujourd hui l histoire de l thique se d cline de la vertu la responsabilit du bonheur la libert et du telos la cause finale l alt rit en synchronie autant qu en diachronie Elle donne une vision de l humain voluant en complexit avec le temps L tude formelle de l thique est ancienne comme la philosophie et commence dans la Gr ce antique Dans l Antiquit l thique est domin e par le concept de vertu aussi bien chez Socrate que chez Platon Aristote les Sto ciens et Epicure L homme bon est celui qui r alise bien sa fonction son t los la raison de sa pr sence sur Terre sa cause finale Il s agit donc de r aliser pleinement la nature et ce qui constitue la nature humaine afin d atteindre le bonheur Les premiers s int resser l thique furent les Pr socratiques puis surtout Socrate certainement le premier grand philosophe de l thique soutenant que la vertu est une science c est dire qu
95. un festin la salle tait pleine de monde et les gens ont t gagn s l un apr s l autre part le rire du diable qui est horriblement contagieux L ange comprenait clairement que ce rire tait dirig contre Dieu et contre la dignit de son uvre Il savait qu il devait r agir vite d une mani re ou d une autre mais il se sentait faible et sans d fense Ne pouvant rien inventer lui m me il a sing son adversaire Ouvrant la bouche il mettait des sons entrecoup s saccad s dans les intervalles sup rieurs de son registre vocal mais en leur donnant un sens oppos Tandis que le rire du diable d signait l absurdit des choses l ange voulait au contraire se r jouir que tout f t ici bas bien ordonn sagement con u bon et plein de sens Ainsi l ange et le diable se faisaient face et se montrant leur bouche ouverte mettaient peu pr s les m mes sons mais chacun exprimait par sa clameur des choses absolument contraires Et le diable regardait rire l ange et il riait d autant plus d autant mieux et d autant plus franchement que l ange qui riait tait infiniment comique Le Livre du rire et de l oubli ed Folio pp 101 102 De ces deux rires un seul est authentique originel celui du diable l autre n en est qu une p le imitation et c est pour cela que celui qui s y essaie en l occurrence l ange est infiniment comique Un rire ridicule c est
96. une refondation de l cole pose comme pr alable un diagnostic des mutations de la soci t qui interf rent directement sur l cole 1 H t rog n it et complexification du tissu social et ducatif D s son plus jeune ge l enfant est confront et il sera de plus en plus confront la diversit des normes sociales et culturelles celles des familles des quartiers des associations ducative sportives culturelles des villes etc Certes si la famille reste le lieu privil gi de socialisation et d enculturation les familles sont de plus en plus diverses sur les plans culturel et religieux On ne peut plus nier que la pluralit caract rise d sormais l environnement de l enfant Si l cole doit prendre en compte la diversit du tissu scolaire doit t elle pour autant red finir de nouveaux publics et donc de nouveaux contrats enfants des banlieues enfants des ZEP ou des zones sensibles on appr ciera les euph misations successives pour d signer des secteurs rejet s de faits et cat goris s d embl e comme difficiles et donc mis distance par des proc dures de d signation stigmatisante et d valorisante La mission ducative doit t elle voluer en fonction des publics et des int r ts pos s par les uns et les autres Patomisation du collectif par marquage cat gorisation et fossilisation des identit s sociales les banlieues les ZEP les quartiers et les coles difficile
97. universalit et par un effet de contrainte On reconna tra ais ment dans la distinction entre vis e de la vie bonne et ob issance aux normes l opposition entre deux h ritages l h ritage aristot licien o l thique est caract ris e par sa perspective t l ologique de telos signifiant fin et un h ritage kantien o la morale est d finie par le caract re d obligation de la norme donc par un point de vue d ontologique d ontologique signifiant pr cis ment devoir Dans la dixi me tude de Soi m me comme un autre Le Seuil 1990 en commentant la position de L vinas il met en avant la question de l thique comme injonction la conscience et la responsabilit en soi m me La conscience joue un r le final d attestation non pas la mauvaise conscience d cri e par Hegel ou Nietzsche mais la voix a morale la fois int rieure et sup rieure moi qu avait mise au jour Heidegger Mais tandis que ce dernier n assignait pas cette derni re de r le dans la conduite de la vie on peut la rattacher plus fortement la phronesis la prudence aristot licienne de la personne dans son ips it ce 35 La logique qui peut seule donner la certitude est l instrument de la d monstration l intuition est l instrument de l invention Henri Poincar La Valeur de la Science Flammarion 1905 Ces deux ouvrages taient les livres de chevet de Paul Val ry 130 qui fait q
98. 13 la balle a t device au dernier moment Jacques Chirac n a rien vu rien entendu et poursuit son chemin imperturbable Maxime n a press qu une seule fois sur la g chette On aurait pu croire qu ayant manqu le Pr sident une premi re fois il aurait fait une nouvelle tentative Curieusement sa deuxi me balle n tait destin e qu lui m me Ainsi apr s avoir tir sur Chirac il place calmement le canon de son fusil sous sa gorge Il est temps d en finir Ses yeux ne sont plus tourn s qu en lui m me son m tronome interne a ralenti la cadence ses inspirations se font plus profondes Il se sent soudain l ger immat riel indiff rent Son corps n existe plus ses pens es flottent autour de lui comme autant d objets h t roclites tranges et atemporels Son index se resserre sur la langue d acier On l agrippe Appuyer On lui arrache son arme N ai je pas le droit de mourir La police se rue sur lui et l emmene au commissariat pour prendre sa d position et le garder vue en attendant le rapport de l expert psychiatre de l unit m dico judiciaire de H tel Dieu Il reconna t les faits et pr cise qu il a agi dans l intention de se suicider de fa on spectaculaire pour se venger d une vie pitoyable mais jamais pour des raisons politiques Jug dangereux pour lui m me et pour autrui il sera transf r et intern dans l unit pour malades difficiles UMD de l H pital Psyc
99. Cercle Inter Universitaire Dialoguer pour agir Ouvrage collectif Sous la direction de Pierre Chastanier Tome 2 2013 2014 Dialoguer pour agir 2013 2014 Tome 2 Education Interrogations societales Liste des auteurs Pierre CHASTANIER President du CIU Directeur de la Publication Tome 1 Josiane ATTUEL Ancien Recteur d Academie Doyen Honoraire de Facult Pierre CHASTANIER Ancien Doyen de Faculte de Medecine President du CIU C cile CHAMPLAIN Administrateur d un organisme social Michel DIXMIER Sp cialiste du Marketing de l Innovation Directeur de Soci t Alain GRANGE CABANE Ancien Membre du Conseil d tat Pr sident d un Syndicat professionnel Patrice HERNU Administrateur de l INSEE Pr sident de C nacle Christian HUGLO Avocat Docteur en Droit Professeur au CNAM Pr sident de C nacle David OFER Chef d Entreprise Membre du comit technique du CSA Haiba OUAISSI Avocat Ma tre de Conf rences des Facult s de Droit Martine PRETCEILLE Professeur m rite des Universit s Nicolas SAHELIAR Chef d Entreprises Christian VALLAR Professeur Agr g de Droit et Sciences Politiques Doyen de la Facult de Droit de Nice Tome 2 Patrick BRUNEL Ma tre de Conf rences Pierre CHASTANIER Ancien Doyen de Facult de M decine Pr sident du CIU Catherine de la ROBERTIE Ancien Recteur d Academie Professeur la Sorbonne Jean Louis GUIGNARD X T l
100. Nicolas Bedos et Dieudonn Le rire de combat pr sente deux inconv nients majeurs l un est id ologique l autre esth tique Il se fait volontiers manich en fort de ses certitudes l metteur d un tel rire d signe les cibles abattre et les livre la vindicte de son public travers une repr sentation binaire de la r alit Il attaque des individus des institutions ou des id es ses yeux condamnables et ce titre passibles de ses railleries ou de ses sarcasmes au nom d autres individus d autres institutions d autres id es qu il estime pr f rables et juge sup rieurs Il substitue ainsi ses valeurs celles qu il combat la raison la superstition la libert l esclavage le pacifisme au bellicisme C est l le versant noble du rire de combat Mais il est aussi un versant sombre celui qui voit les armes du rire satire pamphlet caricature insulte invective et autres vari t s d attaques ad hominem se mettre au service de causes abjectes racisme antis mitisme x nophobie homophobie etc 141 La notion d agressivit ne saurait donc constituer un crit re pertinent tant il est vrai que tous les combats ne sont pas bons mener et qu il ne suffit pas de les parer des oripeaux du comique pour qu ils s en trouvent l gitim s La v rit est que le rire de combat quel que soit le camp dont il se r clame est toujours un rire de sup riorit un rire de vainqueur qui
101. a t un grand succ s notamment aupr s des couples h t rosexuels et plus particuli rement des jeunes alors qu au d part il fut instaur pour satisfaire les couples homosexuels d sireux d engagement Environ 200 000 couples h t rosexuels se sont pacs s en 2010 contre 9000 couples homosexuels Le Pacs semble plus attrayant que le mariage moins solennel plus simple conclure et r silier On est bien loin du formalisme de la rupture du lien conjugal Le pacs appara t comme un mariage sans les contraintes du mariage Avantages fiscaux le concubinage h t rosexuel ou homosexuel seulement d fini par le code comme une union stable et continue Seule l union instable et passag re ou libertine ne demeure pas appr hend e par le droit Donc nous ne sommes plus dans la forteresse unique du mariage pr vu par le Code civil en 1804 Il existe une pluralit de couples au sein m me du code civil Le couple et la famille se construisent selon des modes individuels Il s agit d un ph nom ne de famille la carte Chacun choisissant le r gime juridique qui lui est le plus appropri ad quat b Evolution dans le sens de la contractualisation des rapports du couple Orientation de la loi vers une contractualisation du droit du couple et de la famille et valorisation des accords conclus entre ses membres 15 novembre 1999 mise en place du PACS 4 mars 2002 possibilit de choisir le nom de famille d v
102. ace Elle peut mettre en vidence ce qui unit par del ce qui divise L Europe et son histoire constituent un patrimoine culturel d une richesse consid rable qui doit tre mis en commun et partag Pexploration de ces pistes pour une histoire de l Europe pouvant se faire dans le cadre des programmes actuels il faut bien s appuyer sur ce qui existe pour faire avancer l histoire de l Europe plut t que de r ver un manuel unique l usage de tous les pays europ ens m me si l entreprise de manuel franco allemand a t men e bien Non seulement apprendre l histoire de la nation et apprendre l histoire de l Europe sont deux choses compatibles mais on peut apprendre l histoire de la nation pour mieux apprendre celle de l Europe C est avec une telle approche pragmatique que l on peut esp rer pr parer progressivement les jeunes europ ens des diff rents pays se sentir concitoyens Des initiatives prometteuses EduTube Dix huit partenaires de onze pays europ en sont associ s sous le pilotage de France 5 pour r aliser EduTube sorte de YouTube europ en une vid oth que ducative europ enne Elle comprend environ 9000 vid os multilingues associant des contenus d enseignement et des r alisations d enseignants et d l ves Vers des manuels europ ens communs Quelques manuels europ ens commencent na tre un manuel de lettres europ ennes de Guy Fontaine et Annick Beno
103. ace Beauvau le changement si changement il y a se r sumera t il l arriv e de S gol ne Royal Le 25 Mai aux lections Europ ennes le PS sera au mieux le 3 me Parti de France derri re PUMP et le FN ou peut tre m me derri re le FN et l UMP s il n est pas devanc par les cologistes qui chercheront se refaire une virginit apr s le d sastreux passage de leur championne C cile Duflot au minist re du Logement celle dont le d part th tralis a t salu d un Ouf de soulagement par tous les professionnels du secteur La gifle des lections municipales risque donc fort d tre redoubl e aux europ ennes Bis repetita non placent Que vous restera t il faire 169 Dissoudre l Assembl e Nationale pour provoquer des lections l gislatives anticip es en esp rant revenir plus fort en 2017 apr s l chec programm de la Droite Poursuivre avec Manuel Valls tant que sa courte majorit l Assembl e Vous ne pourrez m me pas faire nommer Pierre Moscovici comme Commissaire europ en car cela d clencherait une l gislative partielle lui maintiendra la confiance situation qui ne pourra que s aggraver en septembre 2014 lors des prochaines lections s natoriales o votre Parti c est in vitable perdra le Palais du Luxembourg S ent ter et continuer s endetter 12 milliards de plus chaque mois alors que malgr des annonces p remptoires on se demande encore comment le Go
104. affesoli P 103 Approche de la destructivit Par Jacques Samouelian P 111 La pulsion de mort ou Thanatos Par Charlotte Riedberger P 121 La question de l Ethique Par Michel Payen P 141 Pour un rire thique et transgressif Par Patrick Brunel P 157 Expertise scientifique et innovation en sant qui peut se fier l usager Les affaires quelles le ons Par Henri Parent P 165 Evolution et organisation des urgences hospitali res Par Jean Murat P 169 Adresse au President de la R publique Par Pierre Chastanier P 179 Les ateliers du dialogue au sein du Cercle Inter Universitaire Par Pierre Chastanier 11 12 13 14 ETHIQUE DE L ECOLE ETHIQUE A L ECOLE Par Martine Pretceille En France traditionnellement le contrat ducatif ne peut tre d fini l est il toujours En dehors d un projet collectif de soci t et d cole Or tout contrat est fonction de son contexte d nonciation elle m me et marqu sociologiquement conomiquement anthropologiquement et historiquement Quels sont les acteurs et les conditions susceptibles de cadrer le contrat ducatif aujourd hui Il nous faut au pr alable rappeler quelques constats g n raux Par obligation l cole est de moins en moins repli e sur elle m me et subit comme l ensemble du monde politique et de l entreprise une d s occultation par augmentation de lisibilit et de visibilit des comportements et des r sultats Elle doit co
105. ammarion Paris 2001 99 C est cela m me que nous rappellent la recrudescence des affects l omnipr sence de l motionnel les diverses contaminations de l affectuel La passion est l ordre du jour Il convient d en montrer monstrer la vitalit et les cons quences Pour le dire fort simplement l on assiste un v ritable grouillement culturel comme cela se produit lors des changements d poques Grouillement culturel pouvant s exprimer dans l exub rance les effervescences juv niles en t moignent ou au contraire dans le quant soi passif de la vie courante Dans les deux cas sympt mes d un changement de fond dans les mani res de penser et dans les formes d tre Ainsi quoiqu on puisse en penser les rassemblements musicaux dits gothiques ne connotent aucune revendication politique Il en est de m me de ces rassemblements spontan s s appelant flashmob Et l on peut dire la m me chose de ces moments festifs s grenant de ville en ville les ap ros g ants En chacun de ces cas c est une pulsion gr gaire un instinct animal qui pousse s agr ger coller l autre Je reviendrai plus en detail sur ces ph nom nes festifs Il suffit pour l imm diat de rappeler qu certains moments le grouillement voire le fourmillement culturel est d essence rationnelle ainsi partir du XVII si cle les Lumi res radicales la subversion cart sien
106. ance de l humanisme notamment au travers des traductions latines du Banquet ou de La R publique L Id e du Bien tant selon Platon la lumi re qui donne acc s la connaissance cf le Mythe de la caverne au livre VII de La R publique cette notion est tr s importante pour cette poque o depuis P pin le Bref la nouvelle dynastie carolingienne veut rasseoir la chr tient sur les fondements de la pens e antique et en justifier l thique justifiant en m me temps la politique de conqu te conduite depuis P pin de Herstal la fin du Vll me si cle et poursuivie par Charles Martel P pin le Bref et Charlemagne pour l expansion et la gloire de l glise en Europe D o le d veloppement des coles cher ce sacr Charlemagne m me si cela n a concern qu une petite lite Apr s la red couverte de la philosophie d Aristote aux XIe et XIIe si cles et en particulier de sa m taphysique les questions d thique ont t formalis es par Thomas d Aquin au XIIe si cle Celui ci a cherch r concilier le christianisme et la philosophie d Aristote Les questions d thique font l objet de La Seconde Partie de la Somme th ologique Pour Thomas d Aquin l id e de recherche de la juste mesure chez Aristote se retrouve dans la vision de l homme soumis Dieu le telos ne posant pas probl me Dieu tant la cause de toute chose 124 La morale se donne pour but d amener l homme tout entier
107. ara tre un point critique en dessous duquel la micro gestion est source de difficult s et appelle une r ponse de regroupement Cette politique s est d velopp e depuis quelques ann es dans l Orne et un moindre degr dans le Calvados et a port d j ses fruits La tension entre les deux points de vue ne donne pas lieu des changes tranch s chacun tant bien conscient des enjeux r els D une fa on connexe s est pos e la question de la prise de comp tence scolaire par les Syndicats Intercommunaux Vocation Scolaire Sivos les Communaut s de communes et les contributions aux frais de scolarit s des l ves C est peut tre le point qui g n rerait le plus d opposition entre les points de vue Plus finement aussi on propose de d passer l alternative Communes Intercom munalit s en examinant ce qu un participant a nomm lieu de vie d fini par des sp cificit s locales qui peut d border le cadre des limites g ographiques d une seule commune sans pour autant co ncider compl tement une nouvelle commune dans son entier L id e est s duisante mais la r ponse sur mesure semble difficile mettre en uvre Enfin la r flexion sur les rythmes scolaires n est pas sans soulever des questions multiples notamment du milieu associatif partenaire ou non de l Ecole La divergence ne manifeste entre le temps scolaire et le temps p riscolaire notamment en terme d organisation chronologique en
108. arqu e par le poids de certaines repr sentations traditions et habitudes ne portant pas les l ves se projeter dans des cursus que leur potentiel les autoriserait pourtant envisager Ces objectifs recens s de tr s nets points de convergence ont merg principalement autour des enjeux li s la prise en compte indispensable des sp cificit s locales et des quilibres rechercher au sein des territoires aux sch mas d organisation des transports scolaires 46 la dimension partenariale qui s impose en la mati re dans le cadre notamment du d veloppement de l intercommunalit l accueil p riscolaire garderie restauration l offre d internats Concernant ensuite la notion de travail en r seau diff rentes questions ont t abord es qu il est possible de regrouper autour de deux axes pourquoi travailler en r seau et comment fonctionner en r seau Pourquoi travailler en r seau Pour favoriser la pleine r ussite de tous les l ves lever le niveau de qualification et garantir la ma trise de comp tences permettant la meilleure insertion possible Pour apporter chacun des r ponses personnalis es sur le plan p dagogique comme sur le plan ducatif Pour fluidifier les parcours scolaire Comment fonctionne t on en r seau En d veloppant l interne des coles et des tablissements le travail d quipe En renfor ant les liai
109. ation quelque tragique que celle ci puisse tre On tait dans la trag die a serait pas mal d tre figurants seulement figurants Nord p 401 Ne nous y trompons pas la virulence des sarcasmes n occulte en rien le tragique des v nements elle en proc de directement et les r v le L Histoire a t v cue par C line et pens e par lui comme une trag die C est plus tard lors de l criture que surgit le comique Le Sigmaringen v cu n avait rien d une op rette c est l imaginaire c linien qui a posteriori dans le mouvement de la cr ation le convertit en une farce burlesque 149 Nous l dans les mansardes caves les sous d escaliers bien crevant la faim je vous assure pas d Operette un plateau de condamn s mort 1142 je savais exactement le nombre D un ch teau l autre op cit p 103 Le rire est une conqu te de l crivain Il n est pas une donn e de la vie mais de l uvre Et il ne tire sa profondeur et son authenticit que d avoir t pr c d par la souffrance Le comique c linien quelques rodomontades except es n est pas un comique de sup riorit Ce n est pas du haut de sa superbe mais du fond de sa d sillusion et de sa d r liction que l crivain vitup re vaticine d coche ses fl ches et laisse clater son rire sardonique Ce dernier non plus que le recours au grotesque ne doivent pas tre interpr
110. ation des services de l tat Enfin les lois du march qui ne devraient pas concerner le monde de la Sant ont permis toutes les incons quences d une soci t de consommation Tous responsables le laboratoire les m decins les experts les serviteurs de l tat les ministres successifs et d une certaine mani re les patients Cette crise sanitaire et m diatique a eu de multiples impacts et cons quences tout d abord pour les patients victimes des effets n fastes du produit Je ne pourrai pas traiter tous ces sujets mais je tenterai plus modestement d en analyser deux ou trois sous l angle de l acc s l innovation th rapeutique 158 Le ministre de la sant amp en charge au moment des faits se devait d agir Il crut bon de proposer une nouvelle loi prompte restaurer la confiance perdue notamment la confiance dans l expertise scientifique et m dicale Ce fut la loi du 29 d cembre 2011 dite de renforcement de la s curit sanitaire du m dicament et des produits de sant Cette loi tait notamment annonciatrice d une nouvelle charte la Charte de l expertise sanitaire fond e sur les obligations de probit et d impartialit des experts dont le principal instrument est la d claration publique d int r t la recherche de l expert ind pendant Cette loi vise combattre le climat de d fiance qui s est install l encontre des experts dont l ind pendance est mise en dout
111. ative vise mobiliser les communaut s ducatives et culturelles ainsi que les acteurs conomiques et sociaux europ ens afin d acc l rer l volution des syst mes d ducation et de formation ainsi que la transition de l Europe vers la soci t de la connaissance L id e ma tresse de la politique ducative commune qui va se mettre en place est r sum e comme suit l Union europ enne se trouve face un formidable bouleversement induit par la mondialisation et par les d fis inh rents une nouvelle conomie fond e sur la connaissance C est dans ce Sommet de Lisbonne que va merger un objectif strat gique majeur pour l ducation aider l Europe devenir l horizon de 2010 l conomie de la connaissance la plus comp titive et la plus dynamique du monde et la plus fond e sur les savoirs capable d une croissance soutenue offrant des emplois en plus grand nombre et de meilleure qualit ainsi qu une plus grande coh sion sociale L ann e 2000 est bien le point de d part d une nouvelle politique de coop ration en ducation au sein de l Union europ enne Celle ci confie au Conseil de Ministres en charge de l ducation la responsabilit d entreprendre une r flexion g n rale sur les objectifs futurs des syst mes d enseignement Dans son rapport du 14 f vrier 2001 ce Conseil pr cise les finalit s globales l panouissement de la personne qui doit ainsi
112. blic Mais peut on priver les couples d avoir des enfants Des couples y recourent d j notamment aux tats Unis La difficult demeure dans la reconnaissance de leur lien de filiation l galement tabli l tranger Affaire Mennesson Les couples d sireux d avoir des enfants trouveront toujours une fa on de contourner l ill galit Faudra t il en tirer le constat qu il serait pr f rable de l instaurer en France la procr ation m dicalement assist e PMA qui toutefois ne reste ouverte qu aux couples h t rosexuels mari s ou en concubinage depuis plus de deux ans Question qu en est il des couples homosexuels d sireux de fonder une famille et d avoir des enfants Le projet de loi sur le mariage pour tous ne pr voit pas l ouverture de la PMA aux couples homosexuels Une in galit demeure encore ici Cette question rel vera peut tre d une r forme ult rieure Le groupe socialiste de l Assembl e a renonc d poser son amendement visant tendre aux couples de A lesbiennes l acc s la procr ation m dicalement assist e Le Monde 10 janvier 2013 63 des fran ais demeurent contre l ouverture de la PMA aux couples homosexuels Un grand nombre de couples de lesbiennes y ont d j recours en Espagne ou en Belgique par exemple Il semble donc important de se demander si en termes de sant publique et d galit financi re la France ne devrait pas ouvrir et enca
113. bre 2006 qui a videmment laiss le choix aux tats membres de l appliquer ou non ou d adapter la culture de chaque pays la d finition des comp tences et leur contenu En 2005 la France inscrit les comp tences dans le marbre de la Loi d orientation pour l avenir de l Ecole dite Loi Fillon et le d cret d application de 2006 les fait appara tre au nombre de sept dans un Socle La notion de Socle n est pas une id e neuve en France o Val ry Giscard d Estaing avait tent sans succ s de l imposer en 1975 au moment de la cr ation du coll ge unique Certains syndicats en France sont vent debout contre une r forme qui porte l empreinte de l Europe Cette r forme pour l enseignement obligatoire est marqu e du sceau de l Europe Comme telle elle va susciter des m fiances tr s profondes en particulier d une des principales organisations syndicales la F d ration syndicale unitaire FSU Syndicat des enseignements de second degr SNES qui ne cesse depuis 2005 de mettre l accent sur l Europe des marchands et sur le lien entre ces comp tences cl s et les objectifs de Lisbonne pour la croissance et l emploi dans le contexte de la mondialisation L investissement dans l ducation et la formation est un facteur d terminant en mati re de comp titivit de croissance durable et d emploi dans l Union Les comp tences cl s sont donc d finies comme les comp
114. catif juste et efficace sur tous les territoires Le cas d une academie rurale Par Catherine de La Robertie Ces propositions sont le fruit d un travail de terrain men la rentr e 2012 2013 dans l acad mie de Caen sur deux probl matiques celle des territoires et celle de l orientation insertion d clin es chacune en trois sous th mes y aff rents le fil directeur tant le concept d acc s sous toutes ses acceptions Ce travail de terrain a pour objectif d noncer des propositions pour dessiner au del de l expression d int r ts particuliers un projet d Ecole qui r ponde aux besoins des territoires Cette probl matique traduit bien une caract ristique forte de l acad mie de Caen la ruralit caract ristique partag e par nombre d acad mies en France Les effets en sont clairement identifi s des territoires enclav s et de petites structures la difficult scolaire peu visible silencieuse et une ambition scolaire qui n est pas la hauteur des besoins en l occurrence de la R gion Basse Normandie notamment pour ce qui concerne les poursuites d tudes dans le sup rieur Cette probl matique transversale qui pose la question de l quit sur le territoire d une acad mie a t traduite par le large concept d acc s l cole pour la r ussite de tous une notion qui constitue ainsi un principe structurant de la r flexion sur le devenir de notre syst me ducatif et qui a t
115. ce qu est l intelligence a fait progresser les capacit s de la machine informatique pour lui faire imiter l intelligence humaine l informatique motionnelle s attache comprendre l motion pour la simuler et faire ainsi progresser la robotique de service pour l humaniser et permettre une interaction avec l humain Dans le domaine de la sant par exemple au del des machines capables de palier des handicaps physiques il y a les machines de communication qui permettent de d crisper la relation de communication afin de faire progresser des autistes en contr lant la proximit avec le corps ou la vitesse d locution etc ou bien pour la maladie d Alzheimer des robots qui apprennent aux malades r p ter des phrases chanter etc pour stimuler la m moire et l affectivit mais aussi r p ter inlassablement ce que le malade oublie dans les minutes qui suivent l instant o il a re u l information Mais cela ne signifie pas automatiquement que l activit de ces machines soit transposable dans des situations qui ne sont pas celles d une pathologie Ainsi les robots instituteurs utilis s en Cor e par exemple dont on s aper oit qu il leur manque pr cis ment la notion d humeur qui prend place naturellement dans toute relation humaine et qui est partie prenante de tout apprentissage qui est non seulement un acc s une connaissance et sa ma trise mais aussi et peut tre surtout apprentis
116. chec Pour conclure cette r flexion s est fond e sur des principes partag s par tous les participants Les d crocheurs ne se sentent pas capables de r ussir pourtant tous les l ves peuvent r ussir C est l l ve et sa prise en charge qui doivent d terminer l organisation du syst me ducatif et guider ses acteurs L cole doit tre quitable 50 5 COMMENT AMELIORER L ACCES L ENSEIGNEMENT SUP RIEUR Un paradoxe en guise de diagnostic Alors que les lyc ens bas normands r ussissent bien au baccalaur at voire mieux qu au niveau national la session 2012 au moins pour les s ries g n rales et technologiques ils acc dent en moins grand nombre l enseignement sup rieur Plus de 30 d entre eux ne poursuivent pas d tudes sup rieures 20 de ceux qui s engagent dans un cursus sup rieur quittent la r gion et seulement 1 d entre eux atteint le niveau du doctorat La r gion se voit donc confront e un triple d fi am liorer l acc s au sup rieur en cr ant un d sir du sup rieur chez les jeunes garder ses tudiants et les amener aux plus hauts niveaux de qualification possibles Les causes de ce d ficit sont connues sociologie de la population r gionale significativement marqu e par la d faveur sociale qui p se sur les cursus scolaires ruralit conduisant la dispersion des unit s ducatives de second degr souvent loign es des centres de formatio
117. connaissance de la diff rence des sexes coexistent J y vois l expression de la bisexualit psychique de Brunerie et son attrait pour le masochisme et le d viant extr me droite n o nazie BBB etc La place publique devient la m taphore du corps maternel La foule masse incertaine appara t constitu e d autant d autres lui m me objets partiels anonymes perdus dans le ventre de la m re Ce ventre est donc autant lunivers au sens large que la m re univers que je nomme unim re et fait figure de tiers observateur La foule d objets partiels autour de lui de m me que les t l spectateurs constitue aussi le Moi de l enfant qui encore instructur regarde la sc ne dont il se sent vinc afin de se la repr senter et de pouvoir la dig rer l incorporer S tant identifi la m re Maxime s identifie donc cette foule qui va faire de lui un h ros Le prisme t l visuel cet il monstrueux aux mille visages il globuleux de l humanit il avide d v nements captateur r ducteur caricatural lui renvoie une image de lui m me enfin unifi e lisible On comprend d s lors l attrait de Maxime pour l il m diatique gr ce auquel il devient la m re suffisamment bonne qui lui permet de na tre lui m me de faire coincider son Moi ch tif avec un Moi Id al Grandiose on retrouve ici la silhouette de l auto engendrement D ailleurs cette mise en sc
118. contre la barbarie mais qu elle portait en elle les germes de cette n gation principielle de l autre homme Pour lui survivre ressemble un privil ge Dans cet ajournement de la mort le survivant Levinas fait l exp rience d une libert qui se d couvre responsable pour l autre humain l infini La responsabilit illimit e o je me trouve vient d en de de ma libert Dire l humain de l homme proposer une thique de l thique une philosophie premi re du sujet en tant qu il est d embl e sujet thique tel est le projet de L vinas Il pense le rapport l autre comme l infini dont le visage dans sa nudit est la trace Le visage est une chose devenue concept c est ce qui vient oblit rer toute d finition de l Autre toute finitisation Ici l Autre n est authentiquement autre que s il n est pas que ce qu il est s il d borde sa d finition dans l tre Inversement l impossibilit de d finir l Autre le ram ne l ind fini au d bordant a l infini au sens de non fini Ainsi le visage pour L vinas ne se ram ne pas au visage physique m me s il part ph nom nologiquement de l Le visage c est la mani re qu l autre de m aborder de face la fois suppliant et commandant imp rieusement porteur du premier et du seul ordre moi adress Tu ne tueras point En ce sens tout le corps et tout l homme est visage
119. culaire ou auditif direct En g n ral cette sc ne est interpr t e comme une violence commise par le p re sur la m re La scene primitive est a distinguer de la scene primitive conceptionnelle ou sc ne originaire qui correspond a la repr sentation mentale exsciente m lange de conscient et d inscient selon la terminologie que je d veloppe dans ma th se de doctorat qu a l enfant du coit parental responsable de sa conception Selon J Laplanche et J B Pontalis dans leur ouvrage Fantasme originaire Fantasmes des origines Origines du fantasme 1964 Paris Hachette 1990 le fantasme de la sc ne primitive rel ve d une construction mentale m lange complexe constitu de ce que l enfant a entendu et de ce qu il associe apr s coup ace qu il aura pu voir et vivre Voir galement Freud S 1918 L homme aux loups in Cing Psychanalyses traduit en Francais en 1954 par Marie Bonaparte et Rudolph M Loewenstein Paris PUF 1995 112 narcissique En effet de nombreux cas de violence rev tent un caract re impulsif ou un besoin imp rieux f IR 12 comme une r ponse de survie une atteinte narcissique de l ordre de l effondrement Je vais maintenant vous raconter une histoire Samedi 13 juillet 2002 vers treize heures Dans la p nombre de sa chambre calfeutr derri re ses volets doubles rabattants un jeune homme inspecte minutieusement pour la cinqui me fois le f t l
120. d artiste de provoquer et de faire rire en narrant le c t th tral du d sastre en fabriquant 1 Op ra du d luge Comme Ferdinand qui dans un passage de Mort cr dit qui est une mise en abyme de la po tique de l auteur vante son jeu des injures atroces C line lui aussi joue manier l injure en rajouter dans la haine se complaire dans l ordure Plac e sous le signe de la fi vre de la folie du d lire La litt rature fran aise ne d lire presque jamais regrette C line dans une lettre Milton Hindus sa po tique litt raire est une po tique assum e et ma tris e de l outrance et de la d mesure Au lecteur de ne pas prendre au pied de la lettre la noirceur du texte mais d tre plut t sensible la verve virtuose de l crivain et de se souvenir de cette d claration de l auteur Madeleine Chapsal en 1957 Il faut tre l oppos de ce qu on crit Montherlant d sinvolture et esprit de l g ret Le point de d part de la pens e de Montherlant s appuie sur une conviction celle de la stricte quivalence de tout D j en 1926 dans l essai Syncr tisme et alternance repris dans Aux Fontaines du d sir 1927 il lance Oui tout le monde a raison toujours Et encore ceci L univers n ayant aucun sens il est parfait qu on lui donne tant t l un et tant t l autre C est bien ainsi qu il faut le tra
121. dans un cadre de s curisation des parcours professionnels Rendre les relations avec le monde socioprofessionnel plus performantes Mettre en coh rence le d coupage territorial Au niveau du p rim tre emploi formation il est important que les bassins d ducation puissent partager des probl matiques de formation initiale avec les bassins d emploi autour d une harmonisation g ographique des bassins Comit s locaux Emploi Formation et Comit s locaux Ecole Entreprise Du reste les comit s locaux cole entreprise C L E E co anim s par un chef d tablissement un directeur de CIO et un repr sentant du monde professionnel qui s appuient sur les bassins d ducation ont un cahier des charges partager selon 4 axes Parcours de D couverte des M tiers P riodes de Formation en Milieu Professionnel et stages Image des m tiers aupr s des familles et meilleure connaissance mutuelle entre monde de l entreprise et monde l ducation O S attacher respecter une d marche pragmatique Il n y a pas de solution globale Il est n cessaire d impulser des actions multiples locales dans le cadre d une animation plus grande chelle Dans ce sens un maillage r gional voire inter r gional est rechercher Il en est de m me au niveau international avec des projets favorisant la mobilit g ographique et l acquisition de comp tences langagi res O Ancrer la formation initiale dans la fo
122. de vouloir non sans coquetterie orgueilleuse afficher sa singularit Mais sa sinc rit n est pas en cause Un mouvement de tout son tre le pousse d busquer syst matiquement et de fait c est bien d un syst me de pens e qu il s agit voire d un esprit de syst me derri re le tragique d une situation la touche de dr lerie qu elle comporte malgr tout Adopter une distance critique et joyeuse voire goguenarde l gard d un v nement tragique permet de conjurer l angoisse c est un exemple de rire de r sistance et plus encore de se pr munir du risque de sombrer dans le ridicule A propos d un homme qui sous les bombes l che un grand pet l crivain commente Cela prouve qu on peut se d contracter en outre cela ridiculise la dramatique situation On rit On se rassure Le R ve des guerriers Textes sous une occupation Essais Pl iade p 1403 152 Face l adversit il s agit de ne pas s en laisser compter de garder la t te froide de demeurer indiff rent de conserver sa capacit et son capital d enjouement car pourquoi ne reprendrait on pas du poil de la b te en s amusant comme on peut au c ur du cataclysme Ibid p 1386 Le recours au burlesque ou au grotesque permet Montherlant d exprimer cette alliance du comique et du tragique qui lui appara t constitutive de tout v nement Voici par exemple comment est d peint l exo
123. de de 1940 La route tait un corso carnavalesque de la mort Les masques Ces fuyards que la peur le d sarroi l puisement rendaient hideux et bouffons Les chars Ces tanks et ces formations automobiles camoufl s de branchages qui rappelaient les guirlandes de carnaval bid p 1386 Cette vision grotesque ne ressortit nullement la d rision Montherlant a trop le sens du tragique il ressent trop les v nements de 1940 comme une version d grad e parodi e donc burlesque de la Grande Guerre qui demeure l horizon ind passable de sa pens e en terme de gloire pour pouvoir s en moquer Mais un mouvement oppos ses yeux naturel le pousse se prot ger de toute souffrance par le jeu Ainsi joue t il traquer la touche de dr lerie et d incongruit qui malgr tout existe au c ur du d sastre Ainsi joue t il viter la mort Comprenons bien cette attitude joueuse ne va pas sans respect rendu au tragique La guerre est chose s rieuse et c est grande piti que les Fran ais n aient pas voulu vivre s rieusement la guerre qui leur fut offerte en 39 Qu ils n aient pas mieux r alis que aupr s du jeu de la guerre tous les sports et les t ches et les divertissements taient du pipi de chat Les Nuits de Mai Le Solstice de juin op cit p 919 Jouer mais jouer s rieusement et lucidement donc sans illusion aucune quant l issue du jeu telle est au fond l attitude
124. de nature viter la redoutable menace qui p se sur le monde Et Einstein de conclure par cette interrogation L homme a t il en lui un besoin de haine et de destruction qui existerait l tat latent qui pourrait tre r veill par certains facteurs et d g n rer alors en psychose collective Seul le grand connaisseur des instincts humains que vous tes peut nous apporter des lumi res La r ponse de Freud c est le fameux article Warum Krieg 104 En fait Freud qui a la correspondance facile met deux mois pour r pondre et voici ce qu il crit Vous m avez surpris en me posant la question de savoir ce que l on peut faire pour lib rer les humains de la menace de la guerre J ai t effray de mon incomp tence Vous voquez la question des rapports entre le droit et la force Puis je me permettre de substituer au mot force le terme plus incisif et plus dur de violence C est la premi re fois que Freud utilise ce terme Et la seule fois de toute son uvre qu il l utilisera alors qu il l a pourtant lui m me propos Einstein Il nous faudrait ici faire une r flexion s mantique sur la notion de violence dont nous ferons l conomie faute de temps Bri vement je dirais que toutes les d finitions de la violence renvoient la force la brutalit l agir c est dire un espace conceptuel o se conjuguent la fois la temp te l attaque surprise
125. de penser Emmanuel L vinas Entre nous Editions Grasset et Fasquelle Paris 1991 p 114 38 Autrement qu tre ou au del de l essence Martinus Nijhoff La Haye 1974 p 12 132 Pour Levinas rencontrer l Autre est avoir l id e de l infini telle que la d finit Descartes c est dire par d finition avoir la pens e de ce que l on ne peut pas penser avoir l id e de ce dont on ne peut pas avoir id e de d sirer ce qui ne pourra jamais combler mon d sir car le rapport l Autre est d sir et bont D o cette trange phrase de la premi re section de Totalit et Infini Le D sir m taphysique de l absolument Autre est satisfait dans la mesure o il ne l est pas Le D sir ne le comble pas ma s le creuse D visager quelqu un c est d truire son visage en le d composant en le r duisant un ensemble de qualit s sensibles Pour Levinas le visage est nu sans qualit s un trou dans I Etre Sartre Autrui est un pur trou dans le monde L Etre et le N ant ce qui fait penser ce que Platon dit du Bien au del de l tre id e que Levinas reprend souvent son compte Lorsque je suis confront au visage il me met en question Je suis destitu traumatis violent L thique c est ce qui provoque un d rangement dans le sujet Ce que reprend Alain Finkielkraut L thique c est la mise en cause de ma nature dans le visage de l autre Dans le geste alt
126. de r alisation en sont quelques mod les Leur point commun est d avoir pour moteur le sujet lui m me Je dois viser telle ou telle perfection et ainsi accomplir ma v ritable nature M me la morale existentialiste qu on abordera un peu plus loin qui rejette la notion de nature humaine maintient l exigence d authenticit et la r alisation de soi par soi Emmanuel L vinas se d marque de ces divers sch mas L impulsion thique ne vient plus de moi Elle proc de de la r v lation d autrui de l autre homme Mais que signifie autrui Et partir de l comment comprendre que la r v lation d autrui soit d embl e corr lative de l obligation thique En partant de son exp rience de la guerre et des camps de travail Emmanuel L vinas d monte la philosophie de l tre et propose une philosophie de l autre Entre l hitl risme pressenti dans sa nature et ses cons quences d s 1934 il analyse les effets de l acc s des nazis au pouvoir avec une rare clairvoyance et l imp rieuse responsabilit d enseigner aux g n rations futures le devoir de m moire il s efforce de porter sur l histoire un regard sans haine ni ressentiment Il n a pas t Auschwitz puisqu il est rest prisonnier d un stalag pendant toute la guerre toutefois il y a perdu toute sa famille lithuanienne s Quelques r flexions sur la philosophie de I Hitl risme texte paru dans la revue Esprit en 1934 7 Dans son texte fondamental
127. de savoir incorpor que le mal l ombre la mort la douleur sont des caract ristiques essentielles de l existence en son enti ret D s lors les cr atures quelles qu elles soient sont des manifestations de la vie et d s lors m ritent une attitude compassionnelle fraternelle parce qu ensemble elles constituent le flux vital C est ainsi que l on peut comprendre l utilit sociale de ces divers mondes interm diaires que sont les croyances religieuses ou philosophiques au double au daimon aux esprits et autres figures tut laires ou effrayantes Elles aident vivre au jour le jour la souffrance en la communalisant La psychologie des profondeurs en particulier tout le courant jungien a rendu attentif ce que l on pourrait presque appeler l aspect fonctionnel de la souffrance V ritable il de l me permettant de voir par le moyen des afflictions Th matique bien connue de l preuve initiatique permettant un savoir plus vrai Plus concret aussi en ce qu il permet de cro tre avec les choses qui nous entourent Ainsi la d pression ne serait pas d passer ou soigner mais vivre Dans le creux qu elle am nage peut venir se nicher la le on de l exp rience V ritable le on de chose pour laquelle la limite la contrainte la d r liction la mort font partie de la vie en son ambivalence L on peut extrapoler une telle mise en perspectiv
128. des tablissements scolaires des 18 quartiers des communes occultent la n cessit d une r ponse plus globale au niveau de l cole avec un Grand E L absence de perspective collective est en r alit masqu e par la multiplication d initiatives ponctuelles par le d veloppement d une logique instrumentale Chacun dans son quartier dans son cole dans son tablissement dans sa zone tente de trouver une solution C est ainsi que de nombreuses projets mergent de qualit variable et de dur e tout aussi variable qui en l absence de coh rence d ensemble coh rence n est pas confondre ici avec homog n it r duisent les initiatives des op rations de colmatage de rem diation On assiste d s lors au d veloppement d une logique contractuelle une r solution des probl mes en s appuyant sur les registres de la fonctionnalit et de l expertise technique y compris de l expertise sociale Ceci est paradoxal car en r alit il ne peut y avoir de contrat sans un accord sur les valeurs les r f rences et les normes partag es Or un projet de soci t ne peut se r duire une addition de projets partiels m me bons L enjeu consiste donc trouver un point d quilibre entre la coh sion et la coh rence entre l universalit et les singularit s des hommes et des situations On ne r p tera jamais assez que pour qu une coordination des actions soit possibl
129. deuxi me solution pour demeurer ma tre du jeu et tre d finitivement l abri d une contestation de sa supr matie le vainqueur doit tuer le vaincu L ennui c est que a oblige un renoncement et qui est un renoncement de taille il ne dispose plus de la force de travail du vaincu 105 Eh bien ce que Freud d crit dans ce dilemme il faut purement et simplement si j ose dire le transposer dans la vie psychique dans l imaginaire pour expliquer le comportement humain Et l encore deux possibilit s Soit premiere solution la contradiction est maintenue dans le psychisme et ce sujet doit accepter de vivre avec une motion marqu e par la dualit sachant que cette dualit est successible de retournement mais aussi de d passement Soit deuxi me solution la contradiction n est pas maintenue dans le psychisme et le sujet proc de une mise mort d finitive de ce qui le g ne C est bien entendu une illusion mais il a la capacit de le penser Nous allons voir que ce n est pas une op ration facile et sans risque Pourquoi Parce que pour op rer une mise mort de ce qui g ne il faut se d gager de quelque chose de tr s encombrant que l on nomme la culpabilit Comment se d gager de la culpabilit Il n y a qu une solution et nous allons voir qu elle est lourde de cons quences ce sujet doit op rer une r duction pour ne pas dire une n gation du lien interpersonnel en psychanalyse on parle
130. drer l acc s une telle technique Et qu en est il de ces enfants n s la suite de PMA pratiqu s l tranger Ne faudrait il pas leur offrir un statut Ces enfants ne doivent pas avoir subir les cons quences n gatives qui d coulent de la pratique de ces techniques ill gales en France De plus une fois que ces enfants sont n s il n est pas normal de les marginaliser en raison de la fa on dont ils ont t con us On ne peut pas interdire l exercice de telles pratiques et en ignorer les cons quences comme l on a interdit pendant des ann es l avortement ce qui poussait les jeunes femmes avorter l tranger ou de mani re dangereuse 88 Il existerait au regard de l acc s la PMA un droit pour l enfant d avoir deux parents h t rosexuels mais il n existerait semble t il pas de droit l enfant pour les couples homosexuels David Cooper crivait Nous n avons pas besoin du p re et de la m re nous avons besoin d attention paternelle et maternelle Il dit galement la fonction maternelle peut s tendre d autres personnes le p re les fr res et s urs et surtout d autres personnes ext rieures la famille biologique D s lors a t on v ritablement besoin d un p re et d une m re Un couple homosexuel n est il pas capable d lever dans de bonnes conditions un enfant Pour son panouissement et son quilibre psychologique
131. e la position l attitude le comportement etc moral thique d ontologique pour se convaincre de l inanit de tels propos Le commerce devient thique La politique doit tre morale Les diverses corporations se donnent des r gles d ontologiques Flatus vocis mots creux Car bien entendu tout cela n a aucune consistance On ne fait pas de la bonne litt rature avec des bons sentiments Gide Il en est de m me pour la vie sociale o les sentiments sont contradictoires ambivalents complexes Et une pens e digne de ce nom ne peut se contenter d dicter ce que doit tre le monde Face la foultitude des livres d dification et des articles bien pensants c l br s par les divers m dias et consacr s par le conformisme ambiant il faut oser une d marche hauturi re attentive tout la fois aux exceptions et aux cas extr mes Il ne s agit pas l d une posture simplement esth tique La sagesse populaire le sait d un savoir incorpor l exception confirme la r gle On pourrait rajouter la r gle ne vit que par l exception C est ce qu sa mani re Durkheim a bien vu lorsqu il indique de multiples reprises que la loi suit les m urs Ce sont bien eux qui doivent nous servir d talon Les m urs et eux seuls permettent de mettre en place des crit res de discernement aptes cerner les configurations nouvelles propres la socialit postmoderne Anomique canon
132. e L chelle de r mun ration sera concentr e 50 du niveau de r mun ration normal selon qualification avec pour minimum le SMIC horaire mais en contrepartie la formation compl mentaire ou l aide au reclassement seront poursuivies jusqu ce qu un nouvel emploi soit enfin trouv Ces Ateliers Nationaux prendront en charge des activit s qui dans les circonstances pr sentes ne seraient pas forc ment budg t es Parmi elles seront privil gi es celles qui auront un impact indirect sur les co ts engendr s par leur non ex cution Ces activit s seront offertes au choix des candidats selon leurs aptitudes Seuls en seront dispens s les candidats physiquement ou intellectuellement inaptes Exemples e Assistance aux enfants et aux personnes g es sortie d cole maisons de retraites e Tutorat scolaire sous r serve d une preuve de capacit p dagogique e Assistance aux services publics auxiliaires des postes des coles des prisons des mairies e Assistance aux personnes handicap es ou d pendantes secteur malheureusement en pleine croissance Remplacement de personnels dans la fonction publique lors des d parts la retraite cong s maladie maternit surcharge de travail saisonni re Travaux pour l environnement Nettoyage et d broussaillage des for ts pr venant la lutte contre l incendie par exemple Le passage par ces Ateliers Nationaux doit tre la fois l occasion de percevo
133. e une autre analyse Par Patrice Hernu Une urgence l emploi Par Pierre Chastanier Lutter contre le ch mage ou risquer l inflation Relancer la croissance ou imposer l austerite Emprunter sans cesse pour d penser plus Taxer jusqu plus soif pour rembourser la dette Par Pierre Chastanier Pour une v ritable r forme fiscale Par Pierre Chastanier Une nouvelle conception de l entreprise Par Pierre Chastanier Contrat de g n ration un pari sur l avenir des rapports sociaux en France Par Ha ba Ouaissi thique et Finance Ou la D mocratie en danger Par Michel Dixmier 10 Sommaire du Tome 2 P15 thique de l cole thique l cole par Martine Pretceille P23 Rassembler ce qui est pars vocation de l tablissement scolaire public Par Michel Payen P31 L enseignement obligatoire l heure de l Europe Par Pierre Maurel P43 Pour un syst me ducatif juste et efficace Par Catherine de la Robertie P 61 Quand la jeunesse s eveillera Par Pierre Chastanier P65 L re des meutes a t elle commenc Par Jean Didier Vincent P67 Assimilation ou Int gration Par Pierre Chastanier P71 La cit Alt rit et D mocratie Par Jean Louis Guignard P73 Non La La cit n est pas un dogme Par Pierre MAUREL P75 Normaliser le Mariage Par Michel Maffesoli P79 La Famille dans tous ses tats Par Martine Valot Forest P91 Savoir g rer le mal Par Michel Maffesoli P97 L ordre de l Amour Par Michel M
134. e On observe d ailleurs le plus souvent un glissement s mantique r v lateur du climat suspicieux dans lequel nous nous trouvons puisque de nombreux acteurs ne parlent non plus de d claration des liens d int r ts mais de d claration des conflits d int r ts Tous les liens sont donc des conflits et l impartialit ne suffit plus c est l ind pendance qu il faut d montrer Un conflit d int r ts na t d une situation dans laquelle les liens d int r ts d un expert sont susceptibles par leur nature ou leur intensit de mettre en cause son impartialit ou son ind pendance dans l exercice de sa mission d expertise au regard du dossier traite Certains observateurs consid rent m me la d claration publique d int r t comme clairement insuffisante et poussent la caricature jusqu proposer de lui substituer une d claration publique d absence d int r ts que devrait signer tout candidat une nomination dans un comit d expert O trouver donc ces experts dont nous avons besoin pour valuer les nouvelles technologies innovantes et autres strat gies th rapeutiques Au del de l oxymore l expert ind pendant existe t il Ou devons nous simplement nous passer des experts solution radicale mais pour le moins efficace Entre ces solutions extr mistes et parfois caricaturales il existe sans doute une voie m diane qui r concilie d pendance et impartialit qui n ignore pas les conditio
135. e cela suppose l existence d une coh rence qui est de l ordre des valeurs et non pas seulement de l ordre du fonctionnement La recherche du consensus la volont de rallier le plus grand nombre au moindre petit projet se traduisent par un activisme proc durier par une syst matisation de la concertation qui paradoxalement se d veloppe dans un climat de d fiance mutuelle o s affrontent en silence mais pas toujours les l gitimit s les int r ts les enjeux La crise de l cole mais aussi de l ducation ne se r soudra pas seulement coup de r formes d initiatives ponctuelles et conjoncturelles souvent prises dans l urgence et la h te R formes projets multiples partiels voire partiales pour certains ne sont que des caut risations de surface sans emprise sur les enjeux fondamentaux qui s inscrivent n cessairement dans le temps et la dur e pour pouvoir tre cr dibles et efficaces L urgence et le coup par coup s accommodent mal avec l ducatif L cole volue par mutations voire reniements successifs elle finit par y perdre son identit en tant qu Ecole au profit d une conception essentiellement instrumentale voire instrumentalis e c est dire au profit d int r ts particuliers au d triment de l int r t g n ral 5 Confusion entre espace public espace priv L cole lieu collectif d apprentissage d ducation et de socialisation se trouve prise en tau entre u
136. e personnelle l auteur certes mais aussi d inspiration sto cienne et picurienne Par ailleurs un trait de caract re et un pli de sa pens e poussent Montherlant r pondre l adversit et au malheur par la d sinvolture et un esprit de l g ret C est une variante du rire de r sistance dont la vertu purgative pr serve du danger de succomber l esprit de s rieux 151 M me il est bien que sous nos pr occupations s rieuses passe un secret courant d humour qui soutire un peu de leur vigueur aux affirmations toujours stupides de sant que n cessite la vie sociale l absolu est le langage des innocents La Mort de Peregrinos Aux Fontaines du d sir Pl iade Essais p 250 La d faite de 1940 ne modifiera en rien cette attitude Une page du Solstice de juin 1941 est ce titre loquente Comment faire comprendre qu il y a l g ret et l g ret qu tre superficiel est un vice d go tant mais qu il existe un esprit de l g ret de l g ret consciente et r fl chie qui est vertu Dans les temps difficiles il y a un type d homme qui apr s avoir rendu au malheur la minute de silence qui lui est due se redresse intact et sans effort domine tout v nement Dou de quelque chose de prot en et d ulyss en qui presque dans l instant s adapte la situation nouvelle qui presque dans l instant se cicatrise et refleurit qui barr ici re
137. e 8 verset 21 Le c ur de l homme est dispos au mal d s sa jeunesse mais cette capacit r flexive celle de pouvoir s examiner de se juger de se d doubler en un Je et un Moi de percevoir sa finitude ses manques ses faiblesses va alimenter cette libert fondamentale qui s exprimera dans une cr ativit nouvelle S il est hors propos de parler aujourd hui des assises de cette identit narcissique il est facile de comprendre que les liens interpersonnels vont contribuer renforcer cette capacit d autonomie avec la gestion d un paradoxe savoir se nourrir des autres et en m me temps se diff rencier d eux Et si je pointe ce paradoxe c est que pr cis ment la destructivit s exerce cet endroit Pour l expliciter tr s succinctement je vais revenir un texte que j ai d j voqu ant rieurement Nous allons op rer un retour dans le pass dans les ann es 30 En 1932 exactement Cette ann e l la SDN voyant monter les p rils demande aux grands esprits de s impliquer Le 30 juillet 1932 Einstein crit Freud La Soci t des Nations me donne l occasion de m entretenir avec vous d une question de la plus haute importance pour l avenir de la civilisation Existe t il un moyen d affranchir les hommes de la menace de la guerre Je suis convaincu qu un homme tel que vous qui a une profonde connaissance de la vie instinctive de l homme pourra indiquer les moyens ducatifs
138. e avec la mise en place d valuations des performances des l ves ou des tablissements 6 En France les recommandations de l Europe irriguent le d bat public et les politiques ducatives Quelle que soit la majorit politique dans notre pays l Europe Union europ enne et OCDE inspire les politiques ducatives qui y sont mises en place La plus r cente tentative de r former l cole le projet de Refondation n est pas encore vot d finitivement est men e par un ministre de gauche qui n a pas h sit au cours d un tr s r cent colloque OCDE sur la formation des enseignants mars 2013 dire la tribune que la France a pu identifier les difficult s de notre syst me scolaire en grande partie en raison des travaux men s par OCDE et de conclure avec ce message en direction du Secr taire g n ral de l OCDE ce que le ministre vous doit c est beaucoup car imposer la priorit l Ecole ce n tait pas simple Bel hommage de la gauche aux instances europ ennes 35 Pour montrer davantage que la ligne de fracture dans notre pays n est pas dans beaucoup de domaines y compris dans celui de l ducation celle du clivage droite gauche la question des comp tences cl s m rite qu on l examine un instant Cette notion de comp tences est probablement l une des initiatives les plus fortes de l Union europ enne Recommandation du Parlement europ en et du Conseil du 18 d cem
139. e d un point de vue social et souligner qu au del du projet hygi niste propre la modernit occidentale le risque z ro l asepsie g n ralis e de l existence le d sir du mal reprend toujours force et vigueur Terrorismes consommation de produits toxiques hallucinog nes alcool psychotropes divers l trange h catombe induite par la conduite automobile d sordre festif incendie de cet objet v n r par tous la voiture nombreux sont les indices de transgressions d outrepassements des limites Ce n est pas ici mon propos de dresser une liste exhaustive des conduites risque Mais sans porter sur celles ci un regard normatif et au nom de la neutralit axiologique qu il nous appartient de pr server l on doit reconna tre que chacune de ces conduites fait l objet d une bien trange ambivalence Celle de l attraction et r pulsion L on en a peur et envie la fois Il suffit de voir la curiosit malsaine que suscitent les divers accidents morts blessures induites par ces conduites pour s en convaincre Eil de l me ai je dit plus haut est ce qu il n y a pas dans le voyeurisme contemporain quelque chose qui exprime l il de l me sociale Le d sir de voir le malheur peut ainsi tre consid r comme la canonisation de ce dernier Ce n est d s lors pas simple provocation gratuite de voir dans les expressions ambivalentes de la souffrance une
140. e d ordre public et peut tre de morale Il n est donc pas possible et concevable de ma triser la procr ation D s lors le port du pr servatif est une cause de divorce injure grave l avortement est un crime car l enfant est un don de Dieu Il faut l accepter quand il vient 81 II La destruction de l difice les ann es 1960 1990 Ou du mariage socle de la famille l enfant centre de la famille Les ann es 60 ont d but une p riode de 30 ans caract ris e par un vent de libert et d individualisme dont l apog e se situe en 1968 Les ann es Carbonnier l enfant fonde la famille Les ann es Twist Mai 68 P riode forte marqu e par la volont de se lib rer des institutions sociales qui toufferaient l individu David Cooper Mort de la famille pionnier de l antipsychiatrie consid re que la famille touffe la v rit de l individu 1971 Il y a de nombreux tabous dans le syst me familial qui vont beaucoup plus loin que le tabou de l inceste celui de la gourmandise ou celui de la salet L un d eux est l implicite prohibition de l autonomie Pratiquement lever un enfant c est d truire une personne et de le maintenir dans un tat d ali nation dont il ne peut s chapper que par la folie ou la r volte Ce ph nom ne de lib ralisation des m urs a concern surtout les femmes qui r alisent qu elles taient emprisonn es et qui revendiquent
141. e de villages ateliers pourrait tre envisag pour les clandestins au lieu et place des centres de r tention actuels o dans le cadre d une proc dure acc l r e en attente de jugement ils pourraient par leur travail am liorer leurs conditions de vie sans tre trop la charge de la Nation et pour certains d entre eux prouver ainsi leur capacit d tre utile au Pays et d y remplir un emploi dans les secteurs d ficitaires 184 Dans chaque village atelier une politique d infiltration et des syst mes de t l surveillance permettraient des fonctionnaires de police volontaires de pr venir de l int rieur les trafics et les tentatives d vasion L implantation des villages ateliers serait soigneusement choisie dans des zones faible population faciles surveiller loign es des centres urbains en accord avec les populations locales L exemple su dois a d montr l int r t de telles structures innovantes Pourquoi ne pas essayer chez nous Est il possible de recr er en France un outil productif industriel Tout le monde parle de redressement productif On a m me cr un Minist re pour cela La mondialisation sauvage laquelle nous avons assist au cours de la d cennie coul e rend compte de l app tit des groupes capitalistes internationaux qui n h sitent pas une seconde quelles qu en soient les cons quences sociales en mati re d emploi de d localiser on pourrait m me di
142. e des pr l vements obligatoires L id e de la TVA sociale que vous avez rejet e parce qu elle vous a t mal pr sent e doit tre r actualis e En effet si quelques cotisations sociales patronales et salariales retraite assurance ch mage sont logiquement li es au travail d autres Assurance maladie Allocations familiales n ont aucune raison de peser exclusivement sur celui ci Elles rel vent de la Solidarit Nationale et donc de l Imp t et de la consommation On peut tout de suite am liorer la comp titivit des entreprises en r duisant le co t du travail par le transfert au moins partiel de ces cotisations vers l Imp t sur le Revenu et la TVA Le reproche fait dans vos rangs la TVA sociale incompl tement pr sent e il y a deux ans par Jean Louis Borloo peut tre facilement an anti Vous dites qu elle frappe les pauvres plus que les riches C est aussi le cas de pas mal de taxes ne serait ce que la TIPP mais la parade est facile Il suffit de baisser le taux des cotisations salariales obligatoires sur les bas salaires jusqu 1 5 fois le SMIC pour combler le suppl ment de TVA facilement calculable par INSEE qui sera pay par les familles et pour les non salari s jusqu au m me niveau de revenu de cr er une prime annuelle de compensation qui r tablira l quilibre Cette baisse des cotisations sociales sera compens e et au del par la TVA suppl mentaire per ue De plus Veffet se
143. e enti rement repens e voire fondue avec la voie g n rale Le lyc e doit pr parer davantage l enseignement sup rieur en de m me de la question de l orientation en assurant mieux un socle de savoirs et de comp tences indispensables la r ussite ult rieure Cette r novation suppose une refonte de la culture scolaire recentr e sur l essentiel la mutation des relations adultes adolescents pour favoriser l autonomie des pratiques d valuation de la structuration des enseignements partir d une approche modulaire destin e remplacer les s ries et leur hi rarchie Le flux croissant de bacheliers professionnels dans l enseignement sup rieur li la r forme de la voie professionnelle et au resserrement des possibilit s d insertion et l exigence de leur r ussite suppose que l articulation terminale pro STS soit repens e partir d un temps d adaptation et de pr paration l enseignement sup rieur Entendue comme d mocratisation du syst me ducatif augmentation de l acc s au sup rieur suppose une remise en cause de la hi rarchie territoriale des lyc es une refonte de la carte scolaire et la recherche de nouveaux quilibres dans l offre de formation options ou de sp cialisation des lyc es que favoriserait leur transformation en LPO 52 Repenser l orientation Ensemble des modalit s d accompagnement du lyc e vers l enseignement sup rieur l orientation doit
144. e est celle du Sage ou du moins celle de celui qui est en qu te de sagesse en croire Bossuet la phrase a servi d pigraphe Baudelaire Le Sage ne rit qu en tremblant Mais d o vient alors cette nature probl matique du rire De son origine satanique Le rire est satanique il est donc profond ment humain Il est dans l homme la cons quence de l id e de sa propre sup riorit commente Baudelaire Et de pr ciser propos du comique de sup riorit Id e satanique s il en fut jamais Orgueil et aberration Pour Baudelaire les nations primitives ainsi que Virginie ne con oivent pas la caricature et n ont pas de com dies les livres sacr s quelques actions qu ils appartiennent ne rient jamais C est seulement lorsque s avangant peu peu vers les pics n buleux de l intelligence ou se penchant sur les fournaises t n breuses de la m taphysique qu elles se mettent rire diaboliquement du rire de Melmoth Et continue t il si dans ces m mes nations ultra civilis es une intelligence pouss e par une ambition sup rieure veut franchir les limites de l orgueil mondain et s lancer hardiment vers la po sie pure le rire fera d faut comme dans l me du Sage Voil le Sage et l artiste log s la m me enseigne S esquisse donc une vision assez critique sinon n gative du rire qui appara t comme le propre de l homme certes
145. e et son meilleur ami Olivier s inscrit n cessairement comme un avatar de son double fantasmatique Maxime a voulu le contraindre comme Cyril et Mathilde tre t moin d une sc ne de violence entre un jeune homme et un grand homme au milieu d une foule anonyme Olivier est donc la figure de l enfant qui regarde m dus un drame dont il est exclu Le couple symboliquement form par les deux amis de Maxime Cyril et Mathilde semble une r plique du couple Lib ration mardi 16 juillet 2002 L univers n onazi du tireur des Champs Document confidentiel TO4 qui m a t remis par son avocat 116 parental transpos sa g n ration C est comme si le couple parental de la petite enfance n ayant pu tre introject tait maintenant convi assister au spectacle d une version homoth tique de sa propre sc ne d amour haine Effectivement la sc ne laquelle ils assistent n est pas une sc ne primitive ordinaire Si la situation originelle tait simplement renvers e Maxime tant un homme il devrait agresser une femme Or si Maxime n avait chou dans sa tentative ses t moins involontaires eussent t amen s contempler la mise mort du p re par l enfant au milieu d une foule en liesse De plus il n y a pas d instance maternelle facilement identifiable la figure de la m re incarn e par Mathilde n existe que comme partie constitutive du couple fanta
146. e l Ethique Par Michel Payen Notre Association organis e en C nacles de travail permet chacun de ces c nacles d avoir en quelque sorte sa culture propre m me si leurs travaux convergent vers une l vation de la r flexion sur les grandes interrogations auxquelles sont confront es les soci t s aujourd hui m me si nous sommes tous la recherche de nouveaux clairages toujours plus clairants m me si nous sommes pr ts abandonner des sch mas d analyse d sormais d pass s et incapables de d crire une r alit sociale qui change grande vitesse et se complexifie en m me temps que se pose avec une acuit chaque jour plus forte la question de l humain Aussi avons nous propos pour la cr ation de ce troisi me C nacle qu il prenne comme fil directeur de ses travaux la question de l thique question qui se pose immanquablement dans toute activit humaine qu elle soit artistique politique conomique ou scientifique qu elle soit de recherche et prospective qu elle soit cr ative ou normative La notion d thique est assez difficile cerner et donne lieu d bat C est pourquoi mon propos n a pas pour but de donner une d finition qui constituerait la base sur laquelle nous devrions nous appuyer mais plut t d ouvrir ce d bat entre nous afin de d gager les lignes de force sur lesquelles nous pourrions nous entendre afin de travailler en synergie sachant que c est aujourd
147. e l identit La solidit de l identit rend inutile la barri re de la diff rence Notre t che est essentielle Notre responsabilit est consid rable Gauchet La D mocratie contre elle m me Gallimard Paris 2002 C est la mauvaise mani re de 29 30 L ENSEIGNEMENT OBLIGATOIRE L HEURE DE L EUROPE VERS UN PROJET EDUCATIF EUROPEEN Par Pierre MAUREL 1 L Education n a pas t la priorit de l Europe naissante des ann es 1950 L Europe ne s est pas construite sur un grand id al culturel et ducatif Elle a t d embl e subordonn e l conomie et la construction du march europ en L ducation ne figure pas dans le Trait CEE comme devant faire l objet d une politique commune europ enne Seule la formation professionnelle appara t dans un article du premier trait l article 128 qui dispose que le Conseil tablit les principes g n raux pour la mise en uvre d une politique commune de la formation professionnelle Jean Monnet qui on a pr t la phrase Si l Europe tait refaire il faudrait commencer par la culture ne l a en v rit jamais prononc e Il savait trop bien qu il tait essentiel pour r ussir l Europe de faire pr valoir les int r ts de chacun des tats en les persuadant que ces int r ts seraient multipli s par le jeu de l interd pendance conomique Il tait convaincu que sans cette logique d une conomie comm
148. e la modernit que beaucoup voudraient sauver en la nommant seconde avanc e tardive haute etc est bien une p riode o dans l ennui g n ralis d une 97 gr gaire solitude s effondrent par pans entiers mani res d tre de penser et d organiser qui s labor rent depuis le XVII si cle Le d but de la postmodernit laquelle on attribuera un nom un peu plus tard est certainement une poque tant le vitalisme sourd par tous les pores du corps social Au del de la morosit ambiante il est temps de le reconna tre Il est temps de le penser M me si le chemin emprunt est abrupt escarp ou incommode En effet autant le social est tait assur de lui m me en son principe de raison autant le soci tal est je le rappelle incertain Et ce parce que l motionnel impr visible le traverse de part en part Mais en revenant aux ph nom nes m mes sans les juger ni les hi rarchiser peut tre saurons nous ainsi amortir le choc cr e par ces irruptions ces effervescences ces r bellions et autres explosions ponctuant la vie courante La solide sociologie allemande avait montr l aspect prospectif de ce qu elle nommait Einf hlung une p n tration intuitive Au plus pr s de son tymologie une approche de l int rieur une vue voire une vision partir des racines C est bien une telle radicalit qu il faut savoir mettre en uvre si l on veut comprendre au
149. e miroir de ce que fait l autre et simule int rieurement ses actions L homme est coup s r le prince de ces imitateurs D s sa naissance le b b imite sa m re puis son entourage Dans une exp rience c l bre un b b humain lev en m me temps qu un chimpanz du m me ge imitait ce dernier et faisait le singe sans que ce dernier s humanise contrairement l attente des chercheurs Mais l imitation met l homme dans des situations extr mes en lui faisant adopter des attitudes dont il n est pas conscient propos desquelles on peut parler avec Max Scheller Nature et forme de la sympathie Payot 1971 de contagion affective interindividuelle contagion dans laquelle manque aussi bien la reproduction de l exp rience int rieure d autrui que la conscience qu il ne s agit que d un sentiment communiqu L meute est bien le produit d une imitation collective qui rel ve d une contagion selon le m me mod le qu une pid mie virale dont les causes sont manifestement ext rieures l individu et ne concernent que la collectivit infect e D s lors il est craindre que les meutes soient vou es atteindre des dimensions plan taires Elles contribuent en revanche par un effet opposant adaptatif un renouveau des 65 consciences individuelles n cessaire au r tablissement de l entraide et de la solidarit universelle qualit s dont nous aurons bien besoin pour partager quitabl
150. e politique l ducatif ne peut plus ne devrait plus faire l conomie d une analyse de la mani re dont les actions se coordonnent En effet pour qu une coordination des actions soit possible cela suppose l existence d une coh rence sociale Il faut qu un accord s tablisse sur des bases reconnues de part et d autre et que les acteurs en reconnaissent mutuellement la validit Le d roulement des actions suppose des convictions communes qui ne peuvent tre impos es et qui au contraire sont partag es partir de discussions et d changes L accord peut aussi tre li soit la tradition mais l se pose justement le probl me de l h t rog n it culturelle de notre monde soit la raison Une soci t sans normes et sans r f rences ne peut que favoriser le d veloppement d exigences technicistes et la tendance rationaliser les actions qui rel vent d un autre ordre que celui de la logistique cf la mani re de vouloir r gler le probl me de la violence par des mesures s curitaires de plus en plus nombreuses Au contraire en voulant imposer aux individus des contraintes fonctionnelles celles ci g n rent en retour des formes de violence qui se retournent contre les actions elles m mes C est en ce sens que la r gulation des probl mes de terrain par le d veloppement de contrats et de projets locaux voire partiels n est qu une op ration de d rivation qui biaise les questions de fond La pr
151. e progressivit qui implique prend en compte les plis des traditions actuelles Cette histoire feuillet e est une sorte de r tro gen se accordant sa place au destin Il n est d ailleurs pas neutre que ce dernier terme apparaisse de plus en plus dans la discussion du Caf de Commerce comme dans l analyse philosophique sans oublier le discours politique Cet appel multiforme au destin est la reconnaissance de la saturation de la logique de la domination ayant t la marque des temps modernes L individu ma tre et possesseur de la nature laisse subrepticement la place une personne ne prenant sens que dans un cadre plus vaste la d passant et l englobant la fois Ainsi que le rappelait le biologiste H Laborit h ritage g n tique h ritage s mantique voil ce que contient au d part le cerveau de l homme il y ajoute le contenu de son exp rience personnelle En quelques mots et avec une grande simplicit est indiqu e l implication dont j ai parl Elle peut tre secr te peu perceptible non quantifiable elle n en est pas moins pr sente sous forme de racines indestructibles et permettant la croissance de ce qui est Ce sont ces racines de longue dur e que l on va retrouver dans les r ves collectifs dans les fantasmes r currents et les fantasmagories actuelles de tous ordres On ne peut pas comprendre le succ s des groupes musicaux le d veloppement des spectacles historique
152. e question d amp thique Dans le film de Ridley Scott Blade Runner le robot traqu par l homme revendique sa vie sa m moire sa psych il n tablit pas de difference ni de fronti re entre l humain et lui m me Il revendique son identit sa libert m me Les robots d Asimov se r voltent car ils sont devenus plus que des machines ils ont acquis un suppl ment d me si l on peut dire Certes nous n en sommes pas encore l mais si nos soci t assimilent aussi bien et aussi facilement la machine n est ce pas parce qu elle comble tant de nos fantasmes et notre esp rance de performances sans limite et notre d sir d immortalit La fusion avec la machine est elle une volution possible de l humanit ou bien sa fin Transhumanit ou post humanit Une transformation et une augmentation des capacit s du corps humain qu on peut imaginer ind finies constitueront une volution non plus au sens de l volution des esp ces mais par le fait d une volont technologique ce sont des artefacts qui feront l homme de demain et non plus la nature Se posera alors la question du syst me de valeurs qui liera les humains de cette humanit augment e Mais ne serait ce pas une mutation au sens biologique du terme que nous pr parons La cr ature nouvelle qui mergera mettra alors un terme l humanit pour laisser place au post humain et la post humanit Grand saut dans l inconnu Plu
153. e s inscrit dans un tel dynamisme Toute transformation peut tre faudrait il dire toute transfiguration exige sang boue souffrance C est le sens du sacrifice en sa dimension anthropologique le faire sacr fondant le divin social 92 Face l ennui qui est une mort refus e ou d ni e ennui qui fut la marque de la modernit son apog e ennui cons quence de l id ologie du risque z ro et dont on trouve les sources dans les th ories de l mancipation face cette tendance propre la frilosit du monde bourgeois le vitalisme pr moderne qui semble tre une caract ristique de la postmodernit vit l quilibre conflictuel des l ments oppos s Th matique quelque peu mystique de la vie indissoluble Zoe Akatalytos celle ci ou la co ncidence des contraires que l on retrouve chez de nombreux penseurs Nicolas de Cuse bien s r mais aussi Schelling et plus r cemment H Corbin G Durand ou E Morin Mais perspective qui est aussi l uvre dans le holisme du New Age contemporain et dans nombre de pratiques juv niles qui instinctivement sans phrases vivent un mat rialisme spirituel sorte de Geistleibliechkeit serein faisant fi des dichotomies propres la pens e occidentale en g n ral la modernit en particulier C est un tel polyth isme des valeurs celui des dieux des fant mes des ic nes multiples qui curieusement est la base de la surr alit
154. e s enlise omettant l essentiel devoir de solidarit et de justice qui ne peut tre que fond e sur un triptyque de e responsabilit rigoureusement valu e de touche e respect de chacun soignants comme patients e connaissance objective des capacit s volutives L urgence est une n cessit imm diate par un confort palliatif 168 Adresse au President de la Republique Par Pierre Chastanier Monsieur le President de la R publique Vous voil assailli de toutes parts objet d un desamour dans les sondages jamais constat aussi rapidement chez vos pr d cesseurs r cemment encore fustig par l chec cuisant de votre Parti aux Elections Municipales Le choix d un nouveau Gouvernement Cette s v re admonestation donn e par une large partie du peuple de gauche qui ne s est pas d plac pour voter a t elle re u de votre part une r ponse ad quate dans la nomination de Manuel Valls comme Premier Ministre Quelles que soient ses qualit s m me si tout nouveau tout beau les sondages lui sont favorables on peut en douter Ayrault fusible et bouc missaire s en est retourn Nantes Les Verts quittent le navire M lenchon appelle la r volte Il n y a plus de patron Bercy o des leur arriv e deux crocodiles dans le m me marigot Michel Sapin et Arnaud Montebourg se sont disput le bureau de l ancien locataire Valls refusant de nommer votre ami Fran ois Rebsamen Pl
155. e savoir ce qu est la vertu est suffisant pour tre vertueux et l inverse que pour tre vertueux il est n cessaire de savoir ce qu est la vertu Et tandis que Platon est le penseur du concept de l Id e en particulier de l Id e du Bien en tant que lumi re et possibilit d acc s la connaissance Aristote consid re l thique d une mani re plus anthropologique et naturaliste il donne l thique une forme organis e et apporte de nouvelles grilles conceptuelles Il d finit ainsi quatre causes l thique la cause mat rielle la mati re qui constitue la chose la cause formelle l essence de la chose la cause motrice ou efficiente ce qui produit la chose et la cause finale ce en vue de quoi la chose est faite La plus importante son sens tant la cause finale qu il d veloppe dans la notion de t l ologie Pour lui la r gle d or de l thique est donc la recherche du telos de la cause finale qui trouve son accomplissement par la juste mesure la recherche de la bonne moyenne en vue du bonheur La prudence ou phr nesis qui est une des vertus donnant acc s la juste mesure est une notion majeure dans l thique aristot licienne elle ne consiste pas simplement ne pas se laisser entra ner par l exc s mais aussi ne pas se laisser aller au manque de au sens de d faut au manque de courage par exemple Elle constitue un juste milieu ce qui n est justement pas le m
156. e sont de peu d importance ses yeux cette fin pict te se pose tout d abord la question de l existence ou non d une nature des choses qui est invariable inviolable et valable pour tous les hommes sans exception Sa r ponse est claire la nature des choses existe et il la formule au d but de son Manuel en disant que de toutes les choses du monde certaines sont en notre pouvoir exclusif tandis que d autres ne le sont pas Nos opinions nos mouvements nos d sirs nos inclinaisons nos aversions en un mot toutes nos actions appartiennent la premi re classe des choses et il les appelle prohair tiques Le corps les biens la r putation les dignit s en un mot toutes les choses qui ne sont pas du nombre de nos actions appartiennent la deuxi me classe des choses et il les appelle aprohair tiques Qu est ce donc la prohairesis pict te nous montre que la prohairesis est la facult qui nous fait diff rents de tous les autres tres vivants Elle est la facult qui nous permet de d sirer ou d avoir de l aversion de ressentir un besoin impulsif ou de la r pulsion de dire oui ou non selon nos jugements Les choses prohairetiques sont libres par leur nature justement parce que la libert de notre prohairesis est absolue elle ne peut tre restreinte ni par la douleur ni par la mort ni par quoi que ce soit qui lui est ext rieur Si notre prohairesis
157. e vocation de formation commune pour tous mais elle doit aussi donner aux l ves les outils n cessaires ce que chacun s oriente vers une insertion professionnelle choisie et r ussie Ces objectifs s inscrivent 36 dans le cadre de nos engagements europ ens et justifient la priorit accord e l cole primaire pour r duire la difficult scolaire Le niveau global des comp tences des l ves doit tre am lior pour parvenir davantage de justice dans la r ussite scolaire et pour inscrire le pays sur une trajectoire de croissance structurelle forte dans une conomie de la connaissance internationale La Gauche a donc conserv le concept de Socle mais pour rassurer ou obtenir l adh sion du SNES elle l a intitul Socle de comp tences de connaissances et de culture Mais que sera en d finitive ce nouveau Socle Nous n en sommes qu aux grandes g n ralit s l gislatives Les d crets qui d finiront sa structure et son contenu sont attendus pour la rentr e prochaine 7 Autre exemple d influence europ enne majeure l enseignement de la citoyennet Dans le cadre strat gique pour la coop ration europ enne dans le domaine de l ducation et de la formation appel Education et formation 2020 adopt en 2009 par le Conseil europ en on trouve l objectif strat gique suivant favoriser l quit la coh sion sociale et la citoyennet active Il est donc logique de retrouv
158. eau comme l a si joliment dit la comtesse du Barry de pain et de jeux du cirque Nous nageons depuis des mois en pleine crise financi re ce qui n emp che pas les back offices des banques d affaires d enregistrer l annonce de chaque nouvelle catastrophe des profits aussi importants que discrets gr ce la vente sp culative d couvert des actions du p trole et des principaux indices conjugu e l achat simultan de valeurs refuges comme l or et le Franc suisse Mais qui en parlera vu sous cet angle Dans cette conomie de casino qui manipule chaque ann e travers les fronti res pr s de 100 000 Milliards d USD 4 fois le montant des changes r els internationaux de biens et de services seuls les initi s traders de haut vol c est le cas de le dire et leurs commanditaires savent comment profiter d une telle manne et l entretenir Les spectateurs m me exp ri ment s ne poss dent pas les moyens d acces ultra rapide aux plateformes de march s de l ordre de la milliseconde de ces pr dateurs d un nouveau genre ou de leurs robots de trading automatique de plus en plus perfectionn s Le mouvement s auto entretient en faisant croire habilement qu il y a p ril en la demeure mettant en avant la chute des valeurs bancaires comme si la baisse momentan e du prix d une action t moignait d un affaiblissement du cash flow ou des r sultats de l entreprise Il sera pou
159. eignement secondaire La France et le Portugal se partagent la palme de l ducation pr coce d s l ge de six ans 8 Est il possible d enseigner l Europe aujourd hui Comment le faire et qui peut le faire Les disciplines scolaires fran aises prennent peu en compte l Europe De fa on g n rale les contenus des programmes scolaires font peu de place l Europe Les disciplines sont insuffisamment ouvertes sur l Europe dans l enseignement secondaire comme l cole Pourtant des litt raires et des historiens s activent pour promouvoir des enseignements communs Le r le des historiens est pr pond rant 37 L Histoire para t bien la discipline scolaire qui peut donner toute sa place l Europe On sait le r le qu a jou l enseignement de l histoire dans la formation d une conscience nationale L cole peut elle et doit t elle contribuer par les m mes voies la cr ation d un esprit public europ en De grands historiens consid rent que l cole a un r le jouer si on veut une adh sion des peuples et viter que l Europe ne soit que la seule affaire des technocrates Nous ne sommes plus l heure d une R publique cherchant fonder sa l gitimit sur l identit nationale nous sommes l heure de l Europe et d une Europe en construction Le but est de donner aux enfants de France apr s un enracinement national acquis l cole primaire et avant l
160. elle d une famille qui se reconstruit autour d un couple qui ne veut plus vivre hors la loi mais qui ne veut pas non plus du mod le unique et imp ratif pr vu par le Code civil de 1804 qui est devenu d suet La vie de couple fond e sur un engagement minimal reste toujours pr f rable la solitude go ste Les couples veulent que leur engagement soit encadr et r glement Il d sire d s lors un cadre l gislatif adapt leurs besoins De plus ces couples veulent des enfants qui ne sont pas non plus ceux du Code civil 2 Cons quences a diversification des modes de conjugalit 84 Curieusement ce sont les couples homosexuels d sireux d galit qui ont demand vivre comme tout couple bourgeois et b n ficier de la protection du l gislateur Cette diversification a t prise en compte par le l gislateur notamment par la loi du 15 novembre 1999 qui propose d sormais 3 formes officielles de la conjugalit et qui va conna tre une volution sociale attendue et sans doute n cessaire avec l ouverture du mariage pour tous le mariage le PACS et le concubinage le mariage jusqu lors h t rosexuel est sur le point devenir ouvert tout individu quelle que soit son inclination sexuelle Hannah Arendt philosophe consid rait le mariage comme un choix capital et le premier des droits En 1959 elle prenait position pour les mariages interraciaux aux tats Unis elle soulignait que
161. eloppement de l une et de l autre n cessite beaucoup de dialogues et de partage des savoirs dans une logique horizontale Le sujet nous renvoie l enjeu de qualit de l information diffus e vers les m dias et vers le public avec pour seule issue le d veloppement de la comp tence et de l esprit critique de ceux qui re oivent l information le m decin le journaliste la personne malade le consommateur Je commen ais mon propos avec ces quelques mots La sant est un bien pr cieux un bien sup rieur pr occupation premi re de tout individu de toute conscience Ces mots nous rappellent ainsi notre condition humaine et l incapacit du plus grand nombre accepter la vie comme un risque assum 163 164 Evolution et organisation des Urgences hospitalieres en France Par Jean Murat Ayant v cu et particip l volution des urgences depuis 60 ans nous ne pouvons que constater son lien troit avec l volution de la soci t C est une pr occupation majeure du monde moderne avec l emploi et l ducation fond e sur les notions paradoxales d une croyance magique dans le progr s m dical et le confort d une assistance solidaire revendiqu e Depuis 2008 2009 la croissance r guli re des passages aux urgences s tablit autour de 17 5 millions de patients La moyenne des augmentations ant rieures tait de 4 5 par an multipli e au total par 80 environ De
162. ement les ressources et faire face aux dangers qui menacent l esp ce 66 Assimilation ou Integration Par Pierre Chastanier Les blogs bruissent depuis quelques mois de mails islamophobes alors que des pratiques christianophobes et antis mites continuent de polluer plus de deux cents ans apr s la Grande R volution le paysage m diatique fran ais qui devrait pourtant tre empreint de ces valeurs r publicaines de libert galit fraternit qui ont b ti la soci t moderne A ces valeurs humanistes il convient d ajouter depuis un si cle celle de la cit t moignant de la volont de notre peuple plus assimilateur qu aucun autre au cours de son histoire de vouloir cantonner la sph re priv e la pratique d une religion ou d une croyance tout en exigeant de ceux qui veulent vivre sur son territoire dans le respect de la Loi l int gration la plus large possible notre mode de vie et pour tous ceux qui le d sirent et s en montre dignes l identification pure et simple par assimilation la Nation fran aise et ses id aux Or entendre parler de Fran ais de deuxi me ou de troisi me g n ration c est d j constater la faillite de notre syst me d assimilation car ne saurait tre immigr au pays du jus soli ceux qui sont n s en France ils sont Fran ais part enti re ou alors s ils renoncent ce droit qu ils redeviennent trangers et non immigr s Ne confondons
163. en inform s sur les dispositifs europ ens seulement 28 connaissent les manuels europ ens mais les enseignants qui ont particip des projets europ ens sont tr s satisfaits 91 satisfaits et 74 aimeraient en faire mais ils jugent cela trop compliqu Les enseignants parfois d mobilis s par la vigueur du d bat de 2005 autour du r f rendum qui a entra n deux pays fondateurs la France et les Pays Bas r pondre non r agissent diff remment en fonction de leur vision de l Europe de la citoyennet mais aussi de la p dagogie Ils se fabriquent un discours sur l Europe tout personnel certains avec une vision patrimoniale de l Europe d autres avec une ouverture sur une Europe projet politique Un membre minent du groupe Histoire l Inspection g n rale de l ducation nationale r sume bien la probl matique Aujourd hui le professeur d histoire doit enseigner la fois la nation et l Europe Quel contenu enseigner La difficult de construction d une histoire de l Europe qui ne soit ni identitaire ni id aliste ni t l ologique quels rep res temporels d gager Quels lieux de m moire europ ens retenir 38 Quels h ros de l histoire de l Europe L histoire de l Europe ne peut et ne doit pas effacer les nations de l Histoire mais bien mettre en vidence ce qu il y a de commun entre ces nations L histoire de l Europe doit regarder les temps de d chirure en f
164. en n h sitent pas consulter tous azimuts quand ils veulent bien venir au rendez vous La M decine c est difficile Quand je vois parfois quelles prescriptions sont faites aux canc reux je ne peux que penser que la doctrine fran aise non crite mais pourtant bien r elle est Vous avez un cancer on vous soigne vous r cidivez on vous aide mourir Et surtout ne r fl chissez pas appliquez les d cisions standardis es des RCP r unions de concertation pluridisciplinaires Est ce dire pour autant que parmi les d passeurs il n y a que les bons et parmi les conventionn s que les mauvais s rement pas Mais si la M decine ne doit pas tre deux vitesses que dire alors de l ducation du logement des salaires des voitures des restaurants On sait au Pays des Soviets comment l galit a mal fini Soyons s rieux Si l on persiste dans cette voie d raisonnable n ajustant pas pour la profession m dicale comme pour la profession d enseignant d ailleurs la r mun ration la longueur et la difficult des tudes t t ou tard le syst me explosera Et pourtant la R publique se doit de soigner avec autant de z le tous ses enfants Une solution Dans chaque profession il existe une grande diversit de profils chacun adapt une client le particuli re Le patient comme il choisit son logement ou sa voiture choisira le type de m decine qui lui convient selon ses priori
165. enne La d marche de l Union europ enne est ambivalente L Europe para t toujours partag e entre le souci de r pondre aux besoins de l conomie en incitant les ducations nationales former des travailleurs 39 qualifi s pour les entreprises et celui de construire une ducation qui favorise l panouissement de l enfant lui fasse acqu rir une culture et le pr pare l exercice de ses responsabilit s de citoyen Dans les discours parfois dans les actes le premier souci semble souvent l emporter sur le second Cette ambivalence cr e le trouble dans les opinions publiques chez les enseignants et leurs organisations repr sentatives qui redoutent l influence d une Europe jusque l essentiellement trop n o lib rale r duite une vaste zone de libre change L Europe doit r pondre ces inqui tudes en trouvant le juste quilibre entre les deux missions qui ne sont pas antinomiques et que tout syst me ducatif doit porter La d claration du Conseil europ en faite en 1987 selon laquelle L ducation ne peut tre consid r e comme une simple composante de la vie conomique a t trop perdue de vue par les dirigeants des tats et par les Commissaires europ ens L Union europ enne est tr s interventionniste Elle impulse des initiatives en proposant un cadrage et des outils Elle influence consid rablement les politiques d ducation de chacun des pays membres m me si la m thode ad
166. ent Si nous perdons notre temps nous interroger sur tous les l ments de notre vie quotidienne nous n arriverons jamais rien Il nous faut donc souvent trancher des probl mes sans en avoir une connaissance compl te Mais une fois la d cision prise il faut se maintenir fermement en son jugement tant que les v nements ne nous prouvent pas notre erreur ma triser ses passions et laisser ce qui n est pas en notre pouvoir donc savoir distinguer entre ce qui n est pas en notre pouvoir de ce qui est en notre pouvoir pens e stoicienne Seule la volont est en notre pouvoir strictement parler Cette vertu est la vertu cardinale du cart sianisme c est la g n rosit Ceux qui sont g n reux en cette fa on sont naturellement port s faire de grandes choses et toutefois ne rien entreprendre dont ils ne se sentent capables Et parce qu ils n estiment rien de plus grand que de faire du bien aux autres hommes et de m priser son propre int r t pour ce sujet ils sont parfaitement courtois affables et officieux envers chacun Et avec cela ils sont enti rement ma tres de leurs passions particuli rement des d sirs de la jalousie et de l envie cause qu il n y a aucune chose dont l acquisition ne d pendent pas d eux qu ils pensent valoir assez pour m riter d tre beaucoup souhait e Passions de l me art 156 En termes de responsabilit cologique et conomique par une formule telle que Nous
167. ent avec lequel il doit composer pour mettre en uvre la politique ducative nationale c est dire trouver une traduction locale pour les grands objectifs fix s par l tat du moins tant que l enseignement restera une pr rogative r galienne quoique C est dire que l tablissement scolaire public subit pleinement les in galit s sociales L cole permet elle de sortir de ces in galit s L cole permet elle de s manciper des d terminismes sociaux L cole permet elle chacun des enfants qui lui sont confi s de se former de s duquer de s lever dans sa singularit ou bien au contraire est ce qu elle ne stigmatise pas les diff rences en reproduisant les hi rarchies et les clivages sociaux La question pourrait para tre caricaturale si elle ne concernait pas pour le moins une frange non n gligeable de la population scolaire environ 20 des jeunes qui quittent le syst me scolaire sans dipl me ni qualification voire illettr s pour certains d entre eux 23 Pourtant la d mocratisation voulue par la r forme du Ministre Haby en 1975 qui instaurait le coll ge unique bien qu elle ait ses d tracteurs n a pas eu que des effets n gatifs Les conclusions des travaux du Haut Conseil l valuation de l cole avant ceux du Haut Conseil de l ducation ainsi que des tudes comme celle publi e par Eric Maurin l automne 2007 en t moignent tout en soulignant galement q
168. entiels de la psychanalyse une sorte de dimension in luctable fatale du conflit Je vais y revenir mais je voudrais vous lire un passage de la r ponse de Freud 107 Vous vous tonnez qu il soit si facile d exciter les hommes la guerre et vous presumez qu il y a en eux un instinct de haine et de destruction eh bien nous croyons nous l existence d un tel penchant Nous admettons que les instincts de l homme se ram nent deux cat gories d une part ceux qui veulent unir et conserver et d autre part ceux qui veulent d truire et tuer Ces pulsions sont tout aussi indispensables l une que l autre C est de leur action conjugu e ou antagoniste que d coulent les ph nom nes de la vie Il est rare qu une pulsion s affirme isol ment Elle est toujours li e une certaine quantit de l autre instinct L amour a besoin d une certaine possessivit pour s assurer le contr le de l objet la pulsion rotique doit pouvoir recourir l agression pour faire triompher ses intentions Nous sommes arriv s cette conclusion que cette pulsion agit au sein de tout tre vivant qu elle tente de le vouer la ruine ramener la vie l inanim et qu elle m rite de ce fait v ritablement le nom de pulsion de mort La pulsion de mort devient pulsion de destruction en se tournant au moyen d organes sp cifiques vers l ext rieur contre les objets Mais une partie de la pulsion de mort reste active l int rie
169. ents des associations partenaires de l cole des syndicats des branches professionnelles La n cessit de la communication entre tous les acteurs de l Ecole dans leur diversit soulign e par tous les participants a pu y trouver une premi re r ponse En conclusion un ensemble de conditions permettant de favoriser l acc s l Ecole sur tous les territoires s est d gag mettant en exergue une approche organisationnelle avec pour objectif fondamental de former des citoyens acteurs de leur vie y compris professionnelle 1 RENDRE L ECOLE ACCESSIBLE SUR TOUS LES TERRITOIRES L cole ayant fortement volu depuis son origine r publicaine il est n cessaire de s entendre sur le sens qu on y conf re et probablement d en proposer une nouvelle d finition Un trait commun et quasiment unanime se fait jour on demande un renforcement de la pr sence de l tat sur les territoires les repr sentants des collectivit s locales et territoriales inclinant pour un dialogue renforc entre l tat et les collectivit s On retiendra galement l id e qu une probl matique r cente doit tre prise en compte En effet les centres urbains subissant un ph nom ne d rosion d mographique l implantation des populations s effectue d une mani re renforc e sur la zone p ri urbaine source de difficult s diff rentes de celles connues ant rieurement en particulier sur la scolarisation des l ves
170. er au nombre des huit comp tences cl s n cessaires tout individu pour l panouissement et le d veloppement personnels les comp tences sociales et civiques celles ci tant d finies comme les comp tences qui permettent l individu de participer pleinement la vie civique gr ce la connaissance des notions et structures sociales et politiques et une participation civique active et d mocratique Ces comp tences ont pour fondement la connaissance des notions de d mocratie de justice d galit de citoyennet et de droits civils La connaissance du processus d int gration europ enne ainsi que des structures des principaux objectifs et des valeurs de l Union europ enne est videmment dans ce cadre L tude d Eurydice souligne que l cole est un microcosme o les jeunes apprennent devenir des citoyens actifs et responsables travers leurs exp riences quotidiennes L ducation la citoyennet laquelle tous les europ ens sans exception accordent d sormais une place peut tre enseign e plus ou moins t t soit comme un sujet int gr une autre mati re soit comme un th me transversal parcourant plusieurs disciplines Dans l tude r alis e par Eurydice en 2012 on observe que vingt syst mes ducatifs sur les trente quatre tudi s enseignent l ducation la citoyennet comme une mati re obligatoire et s par e g n ralement partir de l ens
171. erai tout ce que j ai d intelligence tout ce que j ai d me de c ur de puissance physique et morale c est le probleme de l ducation du peuple Vibrant engagement cette profession de foi d mocratique qui nous manque aujourd hui est cependant clairer par ce qui a t fait Certes elle lance l id e fondamentale de d mocratisation de l enseignement l cole ouverte tous Et force est de reconna tre que depuis 1879 l cole s est effectivement ouverte D abord par l uvre de Jules Ferry lui m me une cole dans chaque commune et que chaque enfant en France puisse lire crire et compter Puis par la pression de l l vation du niveau de notre soci t et le concert mondial n cessitant toujours plus de savoir de base la prolongation de la scolarit et l acc s g n ralis au Coll ge depuis bient t 40 ans et le d fi de 80 d une classe d ge au niveau des baccalaur ats d fi assorti de la garantie pour les 100 d avoir re u une formation qualifiante selon le dispositif de la loi d orientation de 1989 mais objectif toujours pas atteint Il s agit bien d un processus de d mocratisation du savoir est bien offert tous et l accroissement global du savoir profite toute la soci t Mais le savoir est il pour autant effectivement accessible tous et quoi qu on puisse dire de l acc s au savoir aujourd hui Si l cole est celle de tous l enseignement
172. ermet aussi une approche globale de l l ve consid r comme un jeune un enfant un citoyen en devenir Face au risque de l chec qui est un ph nom ne multifactoriel personnel social conomique g ographique culturel les r ponses doivent tre multiples et adapt es Mais les premi res coop rations restent celles qui constituent la continuit et le renforcement des apprentis sages et des parcours tout au long de la scolarit d o l importance de l cole maternelle des continuit s inter cycles et inter degr s du coll ge au lyc e l enseignement sup rieur Des parcours souples La souplesse s impose galement pour adapter les enseignements aux rythmes rythmes scolaires rythme de chaque l ve dans son cursus dans son histoire personnelle Il convient enfin de rendre plus perm ables les cycles fili res s ries pour r duire le nombre des orientations par d faut ou par erreur L organisation du travail des enseignants doit s adapter la diversit des l ves et de leurs besoins Il s agit de permettre le travail en quipe la diff renciation l accueil des parents les projets et les initiatives locales Une red finition des missions des enseignants s impose alors ainsi qu une utilisation plus souple des moyens de la DHG pour favoriser de nouvelles modalit s d intervention des enseignants et transformer en profondeur l Ecole pour r duire le d crochage ou autrement dit l
173. ermettrait on pas certains clandestins d tre recrut s par des agences de placement si elles trouvent des employeurs solvables Cela vaudra mieux qu un travail au noir qui doit tre pourchass avec poursuite p nale s rieuse des employeurs ind licats e Mais il est impossible de conclure sans parler du cod veloppement avec les pays d migration La plupart des clandestins sont chass s par la mis re C est donc le plus souvent par le d veloppement conomique qu on pourra r guler ces mouvements de population de plus en plus nombreux Nous qui avons laiss d localiser nos industries par des groupes financiers avides vers des destinations lointaines serons nous incapables fut ce au prix d une incitation fiscale de favoriser l implantation d usines dans nos pays d migration traditionnels Maghreb Sahel Afrique noire plut t qu en Chine On ferait d une pierre deux coups Rien ne pourrait raisonnablement s opposer alors la cr ation dans des pays amis Maghreb notamment de zones franches o nos usines pourraient s implanter plus pr s de nos ports avec une main d uvre francophone et sous le m me fuseau horaire 68 Voil quelques exemples de r formes concr tes p dagogiques quitables que notre peuple plus intelligent que frondeur peut ais ment comprendre s il a enfin le sentiment que ceux qui s adressent lui lui parlent VRAI Parler vrai c est d velopper une vision de la soc
174. ernationales touchant au d veloppement durable et ses enjeux collat raux On voit donc bien qu il existe une branche de la philosophie consacr e l thique que toutes les thiques que nous d clinons aujourd hui sont en fait de l thique appliqu e aussi pour en revenir penser l thique je m arr terai sur deux penseurs essentiels du XX me si cle sur la question de l thique Emmanuel L vinas et Paul Ric ur Et bien qu il soit le cadet je commencerai par Ric ur qui aborde les questions d thique en rapport avec la responsabilit thique et responsabilit et r dige en 1985 dans l Encyclopedia Universalis l article intitul Avant la morale l thique Et c est ainsi qu il d finit l thique Faut il faire une distinction entre morale et thique vrai dire rien dans l tymologie ou dans l histoire de l emploi des mots ne l impose l un vient du latin l autre du grec ancien et les deux renvoient l id e de m urs ethos mores On peut toutefois discerner une nuance selon que l on met l accent sur ce qui est estim bon ou sur ce qui s impose comme obligatoire C est par convention que je r serverai le terme d thique pour la vis e d une vie accomplie sous le signe des actions estim es bonnes et celui de morale pour le c t obligatoire marqu par des normes des obligations des interdictions caract ris es la fois par une exigence d
175. ers la seule d fense du territoire qui reste l apanage d une arm e de m tier fondateur d une solidarit entre classes sociales aujourd hui disparue d une aide la premi re embauche b n ficiant d une p riode d exon ration de cotisations sociales inversement proportionnelle la dur e des tudes d une mise disposition urgente pour tous les jeunes de logements adapt s int gr s la cit au sein des programmes locatifs vari s d une facilitation de l apprentissage de la conduite automobile de centres de r habilitation pour les d linquants ou pour les gar s du syst me donnant acc s une v ritable deuxi me chance tels sont les chantiers susceptibles de prouver aux jeunes l int r t vital que leur porte la Nation et d obtenir d eux en contrepartie un effort loyal de formation et une mobilit sociale et professionnelle favorisant leur insertion gage d un avenir plus quitable Notre jeunesse doit tudier voyager conna tre le monde participer si elle le d sire des programmes de cod veloppement seule r elle barri re l immigration clandestine et pourquoi pas s implanter pour certains l tranger chez nos voisins ou dans des pays lointains o leur pr sence participera du rayonnement de la France et de la francophonie Nos jeunes doivent pouvoir de mani re quitable exercer le m tier qu ils ont choisi sans que des barri res dangereuses par num rus clausus
176. ertain nombre d ann es de pratique dans la r gion choisie ou obtenue Doit on tre vinc vie d une carri re qu on r vait d exercer si on en est cart 18 ans par manque momentan de capacit s Non sous r serve d avoir r ussi par ailleurs et de pouvoir financi rement faire face sa reconversion 182 Dans tous les domaines la Nation doit former les jeunes dont elle a besoin pour que cesse cette aberration d emplois non pourvus par manque de candidats form s alors que le ch mage s vit dramatiquement 18 ans chaque jeune doit avoir un emploi Comme salari s il a choisi d embl e d entrer sur le march du travail e Comme Apprenti s il veut acqu rir une comp tence technique ou professionnelle en alternance qui l exemple de nos voisins allemands doit pouvoir conduire des postes plus lev s pour ceux qui en ont les capacit s e Comme tudiant pour ceux qui choisissent un circuit court technique ou professionnel dans des Instituts sp cialis s IUT par exemple e Comme l ves des Classes Pr paratoires aux Grandes Ecoles ou comme tudiant l Universit pour ceux qui ont satisfait aux examens d entr amp e correspondants Le Baccalaur at doit sanctionner la fin d un cycle d tudes secondaires g n rales et non l acc s automatique aux tudes sup rieures Les concours d entr e dans les diff rentes fili res doivent tre pr par s en terminale avec vent
177. es De plus comme le d montre l analyse du sc nario projet sur le r el sc narisation du passage l acte cette r gression pr g nitale est d ordre sadique ur trale ce qui va dans le sens de la n vrose obsessionnelle d une perversion ou d un tat limite et d une d sintrication des pulsions Ainsi se confirme le diagnostic d amp tat limite ici marqu par un sentiment de vide d abandon de d r liction un manque de contr le pulsionnel avec des manifestations pseudo Y ibid p 33 18 Rank O 1932 Don Juan et le Double Paris Petite Biblioth que Payot 1973 p 95 1 ibid p 103 104 2 Green A Pour une nosographie psychanalytique freudienne p 31 87 in 2011 Nosographie psychanalytique Paris PUF Collection des Monographies et d bats de psychanalyse sous la direction de Jacques Boushira et Laurent Danon Boileau p 57 et p 61 2 ibid p 58 118 psychopathiques au sens d Otto Kernberg impulsivit auto et h t ro agressive recours lacte conduites irresponsables incapacit planifier de mani re r aliste une d cision manipulation d autrui rupture brutale du lien etc D ailleurs la d sintrication pulsionnelle s inscrit dans un syst me de fonctionnement pregenital que je me permets de rapprocher du concept de n osexualit de McDougall c est dire d une sexualit perverse organis e autour d un double bind o d ni et re
178. es les intellectuels les enseignants les ducateurs les jeunes en un mot l ensemble des citoyens doivent participer activement et d mocratiquement l laboration d un projet commun de soci t Sans cette d finition le risque est de voir l atomisation du syst me se d velopper ainsi que les logiques de fermeture et de repli Il est donc souhaitable de ne pas s enfermer dans des projets particuliers et d occulter la r flexion sur le collectif Les actions ponctuelles et partielles m me valables reposent sur une logique contractuelle qui n a de sens que si elle n est pas un moyen pour masquer un vide ontologique La contractualisation ne doit pas servir d cran l absence de consensus sur un projet commun Le vouloir vivre ensemble repose n cessairement sur une base commune de r f rences accept es par tous une nouvelle forme de contrat social en quelque sorte C est sur ce type de projet qu il conviendrait de travailler C est aussi sans doute l occasion de relancer la notion de citoyennet active et non pas seulement r active cette derni re est utilis e pour lutter contre la violence par exemple Si la soci t dans son ensemble et l cole en particulier ne travaille pas sur le sens sur les r f rences communes il est craindre que les enfants et les adolescents aillent chercher ailleurs des certitudes des cadres et des points d ancrage Une r flexion sur le social l
179. es de redonner l ducation et l cole sa raison d tre dans une soci t ouverte et plurielle Cadr pendant de nombreuses ann es par le religieux puis par la construction de la R publique et de l tat Nation le projet f d rateur au niveau national est de nos jours difficilement identifiable La r ussite maintes fois voqu e jusqu l invocation parfois de l cole de la R publique n avait elle pas sa source dans l nonc d un projet social et national clair et d mocratiquement accept ce qui n en interdisait pas la contestation La complexit croissante du tissu social et ducatif implique une red finition des r f rences thiques communes sans laquelle l id e de contrat reste un vain mot voire devient un enjeu de confrontation entre les diff rents groupes les diff rentes institutions qui se consid rent toutes plus l gitimes les unes que les autres pour parler au nom de l enfant Ce n est qu en rendant ces r f rences collectivement partag es plus lisibles et plus visibles que l on pourra parler de contrat en pr cisant de quel contrat il s agit et en vitant ainsi l emploi de mot valise de mot slogan qui ne fait que cacher le vide et l absence d accord Il est temps de proposer aux acteurs sociaux et ducatifs un cadre suffisamment dynamique permettant de comprendre les enjeux induits par les transformations en profondeur de la soci t Le principe m me d
180. et contributions obligatoires la mont e des populismes face l incapacit de nos dirigeants de voir clairement comment tout se d grade le d sespoir de notre jeunesse qui chaque fois qu elle le pourra prendra l air du large tout cela ne convoque t il pas le pessimisme de intelligence Le chacun pour soi qui nous est permis puisque la plupart d entre nous heureusement font partie des privil gi s pourrait nous faire d clarer goistement comme Louis XV Apr s moi le d luge Mais les valeurs humanistes auxquelles nous croyons si menac es aujourd hui par tant d int grismes de toutes sortes ne nous forcent elles pas nous engager comme le demandait Goethe pour balayer ce pessimisme de l intelligence par une force encore plus grande celle de l optimisme de la volont 179 Les Ateliers de CIU Il y a belle lurette que les Sages n attendent plus grand chose des Politiques trop affair s leur r lection et aux abandons qu elle implique pour pouvoir r former avec intelligence et p dagogie ce monde nouveau du XXI me si cle accouch dystocique de la mondialisation et de l ultra capitalisme Ceux qui parmi eux persistent cependant vouloir convaincre doivent au sein des cercles de r flexion auxquels ils appartiennent trouver les mots capables de tirer de leur torpeur m diatique des citoyens qui ne demandent qu b n ficier encore un moment Monsieur le Bourr
181. eurs on se servira du n gre ailleurs du jaune L antis mite conf re avec l id e de race la densit de la nature son insubstantielle humanit et il se persuade que sa place a toujours t marqu e dans le monde qu elle l attendait et qu il a de tradition le droit de l occuper Rien en lui de contingent rien non plus de volontaire il se repose dans les bras de l tre Sous cet clairage on comprend mieux encore le autrement qu tre de L vinas Et c est aussi l thique du mouvement anticolonialiste qui s attaque l humanisme qui a failli Notre humanisme Le voici tout nu pas beau dit Sartre dans sa pr face aux Damn s de la Terre de Frantz Fanon Ce n tait qu une id ologie menteuse l exquise justification du pillage Et les structuralistes de d poss der l tre pensant et agissant de toutes ses pr rogatives de r duire les uvres de l esprit un jeu men partir de certaines r gles qui disait Roland Barthes viennent d une logique mill naire du r cit d une forme symbolique qui nous constitue avant m me notre naissance en un mot de cet immense espace culturel dont notre personne n est qu un passage Avec le recul on comprend que tous ces mouvements ont un m me fondement thique il s agit d inqui ter l homme pour mieux l humaniser pour que nulle part les hommes ne puissent se reposer de l humanit Comme disait Michel Foucault Mon
182. fausse chelle des valeurs qui conduit privil gier l absolu Le d sir sexuel par exemple ne m rite aucunement d occuper une place inf rieure celle de Dieu Je ne suis pas de cette race d hommes qui tentent d arracher d eux le d sir parce qu il leur semble que le pont soit coup entre le relatif et l absolu auquel tend ce d sir Pour moi l absolu ce n est pas Dieu c est le r el une mati re de prise imm diate et certaine En r alisant ses d sirs autrement dit en se r alisant soi m me l homme r alise l absolu Cette conception de l univers et ses cons quences dans l action sont g n ralement d cri es Situer l absolu dans l infini et non dans le fini singularit de temp rament qui n a pas plus d importance morale que d avoir les yeux noirs ou bleus est consid r g n ralement comme le signe d une conscience lev e D o une fausse chelle de valeurs vieille comme le monde o les philosophes et les religions ont galement mis la main et qui n est plus objet de doute pour les personnes comme il faut Un id aliste est un homme vertueux l inqui tude est un tat d me distingu etc La Petite Infante de Castille Romans I Pl iade pp 644 645 Le rire de Montherlant et la vis comica de son uvre s enracinent dans cette conviction qu il convient de rejeter l chelle des valeurs traditionnelles au profit d une autr
183. ffrance humaine a une fonction thique Reliance soci tale Au del de ces deux illustrations il y a lieu d tre attentif aux nombreuses manifestations des archa smes au sens tymologique du terme fondamental premier insistant sur la puissance du mal du sombre de l animal En bref la force du diable comme facteur agr gatif S immerger rituellement dans la boue pour un culte vaudou ou fouler la gadoue dans un rassemblement techno sont les sympt mes instructifs d une sorte d intensit existentielle reposant sur une fondamentale accordance aux choses telles qu elles sont et aux autres tels qu ils sont Au del d une conception morale du monde exception occidentale s il en est l acceptation de l ombre c est dire de la vie en sa duplicit structurelle est une mani re de faire ressortir l aspect irrempla able de l existence son aspect diamantin Tout comme les pierres pr cieuses sont issues de la cristallisation d une mati re vulgaire chaque ph nom ne individuel et social provient de l essentification d actes de repr sentations de r ves o le clair et l obscur se m lent inextricablement L accent mis sur le vitalisme montre bien que l existence est une continuelle transsubstantiation dans laquelle et gr ce laquelle la vie et la mort ne sont pas fondamentalement h t rog nes mais participent d une m me r alit L enti ret de l tr
184. fin c est am liorer l acc s l enseignement sup rieur pour lever le niveau de qualification du plus grand nombre Ce faisant il s agit aussi de mieux r pondre aux besoins de l emploi et du d veloppement conomique 43 Tels sont les enjeux complexes d une r flexion sur l Ecole l chelle d une acad mie rurale qui a voulu noncer les conditions de la r ussite de ses l ves Afin d obtenir une remont e de terrain fiable il fallait veiller recueillir la plus large repr sentation de points de vue d id es et de propositions dans des cadres susceptibles de favoriser une expression libre et responsable Ont donc t privil gi s un ancrage des participants dans le territoire de la r gion et une m thode permettant de susciter des r ponses pertinentes des questions sp cifiques et des conditions singuli res Les changes ont t organis s trois chelles et selon des modalit s diversifi es Un espace a t ouvert sur le site internet de l acad mie qui a recueilli un grand nombre de Q ontributions spontan es sur les six axes de r flexion Des temps de concertation ont t organis s dans les coll ges et lyc es Des groupes de travail reprenant chacun des six axes de la r flexion ont r uni lus chefs d tablissement Inspecteurs et enseignants repr sentants de l enseignement sup rieur et de la recherche repr sentants des par
185. front aux al as de la vie des rencontres des hauts et des bas des rythmes sexuels et motionnels parfois divergents Le mariage pour tous se r duirait ainsi n tre que le plus beau jour de ma vie comme disent les midinettes des publicit s Une soci t qui construirait ses relations sociales sur des valeurs aussi abstraites des figures aussi peu incarn es un mariage soluble et r it rable volont un masculin et une f minit assign s un seul genre la normalisation et l assignation identit de toute pratique sexuelle hors couple la volont de tout savoir et l incapacit pr server ou comprendre l intimit cette soci t ne pourrait que cr er une inflation de comportements pervers parfois violents Car vouloir forcer chacun dire proclamer avec qui et dans quelle position il couche quels sont ses pr f rences et ses habitudes voire ses fantasmes c est s exposer d truire la fragile barri re entre l imaginaire et la r alit entre le fantasme et le passage l acte entre le fait d prouver un d sir et le fait d y c der C est aussi appauvrir le champ des possibles des relations humaines charnelles et motionnelles que de vouloir les contenir dans une forme pr d termin e f t elle la plus lib rale possible Car la normalisation est cr atrice d anormalit normer c est d signer la fronti re entre le normal et le pathologique et c est donc aussi cr er l anormal et le pathologique
186. git en homme et agit donc bien Mais un grand scepticisme na t ensuite sur la valeur de l thique que proposait l glise Dans le climat de la R forme les avanc es de la science conduisent des personnalit s comme Montaigne au XVI me si cle agac par la scolastique tout autant que son a n Rabelais et au si cle suivant Descartes mu par l affaire Galil e en 1633 mettre en doute certaines affirmations traditionnelles de la p riode m di vale jusqu remettre en question les causes finales telles qu Aristote les avait pr sent es dans sa m taphysique 125 Ainsi en va t il de la r futation de la morale doloriste de l glise par Montaigne pour qui la vertu n est en rien une sombre exigence mais un effet heureux de la sagesse La plus expresse marque de la sagesse c est une esjouissance constante son tat est comme des choses au dessus de la lune toujours serein Elle a pour son but la vertu qui n est pas comme dit l cole plant e la teste d un mont coup raboteux et inaccessible Ceux qui l ont approch e la tiennent au rebours log e dans une belle plaine fertile et fleurissante d o elle voit bien sous soi toutes choses mais si peut on y arriver qui en sait l adresse par des routes ombrageuses gazonn es et doux fleurantes plaisamment et d une pente facile et polie comme est celle des voutes c lestes Sa philosophie est davantage une sagesse qu une tentative de c
187. hent tous les membres de la soci t Mais ce d bat s est fig sur la question des enfants les homosexuels seront ils de bons parents Le lien du mariage qu il soit h t rosexuel ou homosexuel n inf re pas magiquement la qualit de bon parent en revanche on peut se demander si la volont d tendre le mariage aux homosexuels ne ressortit pas plut t d une volont totalitaire de faire entrer toutes les relations sexuelles et amoureuses dans le mod le du couple monogame Cette entreprise de normalisation peut aussi se lire dans la tendance toujours croissante des m dia traquer tous les carts la sexualit monogame quand elle est le fait d hommes ou de femmes politiquement en vue 75 Mais dans les deux cas celui de l extension du mariage comme celui de la volont de faire savoir ce qui se passe dans le secret des couples on se trouve face une tentative d encadrer de domestiquer cette anormalite qui toujours resurgit ce mal que l on voudrait tant cacher et finalement n est6ce pas une ultime tentative de cacher l animalit de notre nature humaine de notre sexualit Pense t on que lorsque les couples homosexuels seront mari s ils se conformeront la stricte fid lit exig e par le Code civil La fid lit conjugale est elle le prix que doivent payer ceux dont Roland Barthes disait que leur privil ge tait ce droit au papillonnage aux aventures toujours renouvel es D une certaine mani re et
188. hiatrique Paul Guiraud de Villejuif Jacques Chirac n est pas mort ni m me bless mais lui Maxime Brunerie est sans conteste le grand h ros de cette journ e Son triomphe d passe ses esp rances il est maintenant devenu une star internationale Aux yeux de tous le geste de Maxime demeure incompr hensible De m me que nombre d autres criminels d exception Maxime n a jamais eu de d m l es avec la justice Issu d une famille en apparence sans histoires c est un gar on agr able calme et discret aux dires de ses voisins parents ou amis La s ur et les parents de Maxime boulevers s se d clarent d ailleurs abasourdis et ne comprennent pas ce qui a pu lui passer par la t te En effet comment comprendre un tel passage l acte Les experts psychiatres ou psychologues mandat s pour l examiner ne sont pas unanimes la grande majorit le voit comme un cas limite ou borderline 8 experts le Dr Michel Dubec le Dr Bodon Bruzel le Dr Kottler Mme Toulouse Sylvestre les Dr Archambault Prosper et Zagury le Dr Mercadier s tait inqui t de ce qu il avait nomm un syndrome suicidaire des r gicides avec sentiment de vide th me subd lirant li l image du corps ce qui avait conduit son hospitalisation d office une minorit comme un schizophr ne 2 experts Mme Andronikof qui est psychologue et le Dr Christian Gay Enfin les Dr Grosso et Markus qui l ont exa
189. hoix des experts de plus en plus d licats La comp tence des valuateurs est plus que jamais primordiale La comp tence des experts se construit tout d abord l universit puis au fil d une carri re professionnelle notamment au contact des industriels Souvent m me les liens avec les industriels du m dicament et du dispositif m dical sont des facteurs de progression de la connaissance et de la comp tence des experts Ainsi par construction un expert devient d pendant Au d part il est d pendant de sa formation de ses ma tres de son universit Il devient d pendant de son histoire de ses liens en particulier avec les industriels Le lien d int r t qui peut na tre de cette situation n est pas que financier mais ce dernier est le seul facile mesurer L analyse qualitative des liens d int r ts est d ailleurs un exercice si d licat que la loi du 29 d cembre 2011 a coup court toute tentative de mise en application des principes qui pr valaient D sormais tous les liens sont mauvais Les experts nomm s ne doivent pas avoir de liens d int r t directs ni indirects Le paradoxe ainsi cr est que dans un coll ge d experts le seul comp tent ne prendra pas part au vote Sur ce sujet particulier la loi du 29 d cembre 2011 est jug e difficilement applicable Doit on privil gier la comp tence ou l ind pendance dans le choix des experts Le respect scrupuleux de la loi conduit
190. hors de toute discussion et concertation d mocratique Par ailleurs consid rer que le simple fait d noncer les objectifs de l cole entra ne ipso facto leur acceptation par les familles est une positon na ve Avec le principe de diversification maximale ce qui relevait d vidences commun ment partag es doit tre d sormais explicit sinon ren goci Cela n induit le renoncement par l cole ses objectifs et ses finalit s Si tant est qu on puisse consid rer de nos jours que ces finalit s fassent l objet d un large consensus 3 Consum risme scolaire et technicisation de l acte ducatif En l absence de projet suffisamment prospectif les diff rents acteurs de l cole enseignants l ves parents et partenaires sociaux d veloppent une forme de consum risme Le consensus sur l cole r publicaine est 17 malheureusement loin voire oubli au profit d un discours mercantile m me si le co t financier pour les familles est r duit par le biais du service public Faire l conomie de la coh rence axiologique de l cole c est r duire celle ci une fonction de gestion et de r gulation sociale et conomique en lui assignant pour seuls objectifs la transmission des savoirs et la pr paration l insertion professionnelle Or l cole de la R publique n avait pas pour ambition jusqu pr sent au moins de r guler les m canismes sociaux et conomiques mais auss
191. hui le point duquel nous partons mais que cela est susceptible d voluer voire de changer selon les avanc es d une r flexion soucieuse de se donner des fondements th oriques toujours plus larges plus solides et plus efficients Mais pour l heure si cette question de l thique s est impos e nous c est qu elle est r currente dans nos soci t s parce que l immense diversit de l activit humaine ne cesse d interpeler les consciences Particuli rement en ce qui concerne la recherche scientifique et m dicale et l volution technologique en g n ral Ce n est pas un hasard par exemple si en France depuis 1983 il existe un Comit consultatif National d Ethique pour les Sciences de la Vie et de la Sant le premier cr dans le monde Aussi apr s un parcours n cessairement incomplet des pens es qui me semblent les plus importantes concernant l volution s mantique et philosophique du mot thique nous nous interrogerons sur ce qu il y a en profondeur dans cette notion d thique et qui est mon sens l humanit au sens de l humain de l Homme et du lien d humanit comme nous le verrons au travers de ce que nous connaissons de l uvre du philosophe Emmanuel L vinas qui l on doit cette expression l humain de l homme qui dit bien que l humanit au sens de l ensemble des qualit d humanit n est sans doute pas donn e dans toute sa pl nitude l
192. humour et ce titre se plait d grader les valeurs tenues pour sacr es Mais il le fait en dehors de tout sentiment de sup riorit et sans jamais franchir les bornes de ce qui fonde notre humanit Aussi transgressif qu il soit il est la marque d une douloureuse exp rience ontologique il faut avoir beaucoup souffert avant de pouvoir rire tel est ce que donne comprendre le comique absolu ses yeux le rire est la seule r ponse opposable la mis re de l homme C est dire si pour lui la question de la transcendance ne se pose pas Elle se pose en revanche pour celui qui en qu te de sagesse a conscience que des valeurs transcendantes existent que ce soit dans le domaine religieux social ou politique sur le plan spirituel ou profane A t il le droit d en rire mon sens oui car il convient avant tout de ne pas se laisser envahir et duper par l esprit de s rieux par ce que Flaubert nommait le comique du s rieux R p tons le il est salutaire de transgresser et m me de jouir de transgresser les valeurs les plus hautes d s lors que le rire ne nous fait pas sortir de l humanit et d s lors que la question du bien fond des valeurs n est pas en cause Vous connaissez ce passage du Th t te de Platon qui raconte comment une servante de Thrace clate de rire en voyant Thal s tomber au fond d un puits parce qu il marchait les yeux lev s vers le ciel pour y contempler les toiles J e
193. i t bas e sur les seules consid rations de l int r t g n ral C est mettre en place tous les niveaux des syst mes quitables et responsables sans entraver pour autant la libert d entreprendre C est permettre chacun de puiser ailleurs que dans la seule recherche avide du profit un id al qui aide vivre C est construire ensemble une soci t nouvelle adapt e aux donn es de notre temps sans pour autant renier l esprit de notre peuple incarn dans son histoire C est comprendre que la Terre s est r tr cie et que nous sommes d sormais comptables d un vivre ensemble l chelle plan taire Explosion d mographique conflits arm s int grismes liberticides dilapidation des ressources naturelles doivent tre combattus par tous au sein de continents organis s coop rant sous l gide de PONU Et nous Fran ais une fois encore nous pouvons contribuer clairer le Monde Il faut pour cela que notre pays au sein d une Europe forte dont la France est l un des deux grands piliers soit uni prosp re et audacieux Et cela est possible si nous le voulons vraiment Alors Une France enfin r unie ou la persistance d une bipolarisation insurmontable Une France quitable ou des injustices si grandes qu elles conduiront t t ou tard aux meutes Une France ouverte avec discernement ou totalement repli e sur elle m me Une France conqu rante dans le domaine de la Sc
194. i de cadrer ontologiquement l acc s la connaissance aux connaissances Par ailleurs l cole est de plus en plus soumise des obligations de r sultats au m me titre que l entreprise priv e marchande elle doit rendre des comptes dans l imm diat dans l instant Or pr cipitation imm diatet et instantan it ne sont pas compatibles avec la maturation des savoirs et des apprentissages avec le temps qui est une donn e indispensable l volution de la personnalit Des r sultats de plus en plus performants dans un temps de plus en plus court selon des modalit s identiques pour tous telles sont les exigences auxquelles doivent r pondre les enseignants L aspect techniciste et performant est d velopp au d triment de la qualit l appel la didactique aux didactiques aux nouvelles technologies la gestion des flux aux justifications des co ts si cela est n cessaire c est loin d tre suffisant sont autant de tentatives pour op rationnaliser au maximum l cole et l ducation alors que les enjeux actuels sont davantage et plus que jamais au niveau du sens et des valeurs Les red finitions permanentes et parfois m me contradictoires des orientations et des objectifs scolaires ne sont qu une forme d activisme sans cons quence r elle sur l cole tout en d veloppant une r sistance presque syst matique toute nouveaut R duire n tre qu un lieu de transmission de sav
195. i entra ne une confusion par d responsabilisation En effet le d veloppement du principe de d l gation augmente les niveaux de d cision et de responsabilit ce qui est favorable une dilution et une absence d imputation qui est responsable De quoi Devant qui On observe actuellement une accentuation de la responsabilit d imputation au d triment d une responsabilit de mission La recherche permanente de responsable s de celui qui est l origine des erreurs et des dysfonctionnements parents enseignants l ves le syst me encha ne l id e de responsabilit l id e de culpabilit Or la responsabilit de mission se d finit selon Hans Jonas par rapport au futur La responsabilit est le lieu o la morale reprend du service condition qu on ne la cantonne pas dans l ordre juridique qui doit payer Qui est responsable Rester une approche des probl mes selon une rationalit conomique quantitative technologique renforce cet effet de technicisation alors que l enjeu r el est de plus en plus au niveau du sens 15 Le fonctionnement de l cole exige que chacun garde une confiance dans la valeur m me de l cole Cette confiance dans l cole passe non seulement par des r sultats mais aussi par un affichage thique et une coh rence axiologique L imp ratif d ducation n est pas dissociable d un projet collectif ll suppose que soient d finies les valeurs susceptibl
196. i qui incarne de mani re exemplaire ce refus de s abandonner ce qui lui appara t comme une faute morale et comme une facilit d crivain rire des malheurs du monde Son uvre est pourtant empreinte d une palette comique d une grande richesse Dans Les Cloches de B le 1934 premier volume du Monde r el tout entier plac sous le signe du risque de survenue d une guerre l crivain d ploie tout un ventail comique de la raillerie faussement enjou e au persiflage le plus sarcastique pour d noncer la responsabilit du capitalisme dans la guerre venir celle de 14 Mais le r gime agonistique de la narration est temp r par la diction ludique et enjou e de romancier Et surtout le rire se brise d s lors qu il s agit de rendre compte du tragique de l Histoire Le romancier ne cache pourtant rien de la dimension carnavalesque de celle ci Mais la diff rence d un C line il se d clare explicitement incapable d en rire C est notamment le cas la fin de l uvre nous sommes en novembre 1912 et se tient B le le congr s socialiste Aragon le raconte sur un ton solennel avec un grand sens du tragique insistant sur le contraste entre les espoirs de paix qu il suscite et la r alit sanglante de l Histoire venir Il tire des effets d ombre et de lumi re de la juxtaposition de la s ance du congr s rythm e par l accent du tocsin 146 des cloches de la cath drale et du d fi
197. idents divers dont un diaphragme enfonc et des jambes de longueurs diff rentes Il a tellement honte d tre puceau qu il s invente une copine allant jusqu introduire un faux num ro de t l phone dans son portable Mais il y a plus il se sent rejet bafou par celle sur laquelle il a jet son d volu Werth rien Claire Jouet militante MNR Fatigu e par l insistance de Maxime cette derni re ne l invite plus ses soir es et ne lui r pond plus Par ailleurs il a chou dans ses tentatives militantes et politiques d abord au PNFE juin 1996 mars 2001 puis galement au GUD Octobre 1998 Septembre 2000 et enfin au MNR de novembre 1999 aux lections de 2002 pour lequel il a t responsable du bureau du Il amp me arrondissement de Paris lors des l gislatives il est particuli rement d u de ne pas avoir t lu candidat pour le X me arr il arrive en 5 position sur la liste d Alain Vauzel Suite cette d ception en avril 2002 il s exclut lui m me du mouvement apr s avoir r alis dit il que celui ci ne percerait jamais sur la sc ne politique Silhouette anonyme dont les contours se dissolvent dans la banalit en mal de reconnaissance sociale Brunerie souffre d une frustration narcissique intol rable qui l am ne se comporter comme un enfant dont les pulsions destructrices ne sont pas suffisamment censur es par la conscience de mal faire Pourtant il est parfaitement
198. ience ou la tra ne des nouveaux dragons Une France g n reuse ou nombriliste chacun de choisir puis d agir 69 70 Laicite Alterite et Democratie Par Jean Louis Guignard La La cit de l tat principe de paix et de non exclusion profond ment d mocratique Faut il tendre le principe de la cit aux id ologies L alt rit est un concept philosophique signifiant le caract re de ce qui est autre ou la reconnaissance de l autre dans sa diff rence En recherchant l origine de cette alt rit certains l expliqueront par l hypoth se d un Dieu cr ateur d autres ne formuleront aucune hypoth se d autres encore nieront l existence de tout principe divin La d mocratie est le r gime politique ou plus largement un corpus de principes philosophiques et politiques voire le ph nom ne social galitaire dans lequel le peuple est souverain et d tient le pouvoir collectivement En r alit il n y a pas de d finition claire mais plut t trop de d finitions On r sume souvent ce corpus la formule d Abraham Lincoln le gouvernement du peuple par le peuple pour le peuple qui a t introduite dans la constitution de 1958 de la Cinqui me R publique fran aise Le principe de d cisions majoritaires ne doit pas occulter celui du respect des minorit s Condorcet avait bien expliqu le dilemme trois individus B et C galit de vote doivent d cider qui doit payer le repas Si la que
199. iguration territoriale autrement dit le r seau des coles le r seau des tablissements puis le r seau sous l angle du fonctionnement p dagogique soit le travail en r seau organisation pilotage pratiques p dagogiques Une probl matique majeure s est rapidement fait jour qui pourrait tre formul e ainsi Comment concilier dans un contexte d volution d mographique la baisse les enjeux li s l am nagement du territoire et le maintien d un service public de proximit r pondant pleinement aux besoins actuels en mati re d ducation Les changes ont port tout d abord et essentiellement sur bon nombre de pr occupations en lien avec le volet am nagement du territoire Ainsi en appui sur un constat global des r seaux dispers s des structures de petite taille dans un environnement dominante rurale l on s est demand comment adapter le maillage pour atteindre les objectifs suivants optimiser l offre ducative autour de p les scolaires structurants mutualisation des ressources et des quipements stabiliser les quipes favoriser leur coh sion r duire le nombre de services d enseignement partag s largir les horizons en termes de mobilit g ographique mais aussi d ouverture culturelle sur des territoires souffrant cet gard de d ficits av r s nourrir l ambition scolaire et favoriser la poursuite d tudes dans une acad mie m
200. ilieu mais ce qui est juste entre l exc s et le d faut Enfin l acte vertueux devant tre ex cut de mani re in branlable l action r sultant de la prudence n est pas non plus une simple vell it mais un acte engag agir dans une disposition ferme et in branlable thique Nicomaque II 6 2 Qu en est il de la responsabilit Cette question est l objet de la fin de la 3 partie de l thique Nicomaque Apres avoir d fini le consentement et la decision et partant le degr de conscience dans nos actes Aristote d finit en termes pratiques la responsabilit que l on peut r sumer ainsi 1 Vertu et vice d pendent de nous 2 La m chancet r sulte d actes consentis 3 L ignorance de lois videntes est punissable ainsi que l ivrognerie quand elle rend ignorant 2 Cette premi re partie de l expos reprend partiellement pr cise et amplifie l article Historique de l thique dans Wikipedia http fr wikipedia org Tout art et toute investigation et pareillement toute action et tout choix tendent vers quelque fin Aristote thique Nicomaque 122 On a le caract re qu on s est forg Prendre des mauvaises habitudes d truit la possibilit d tre bon Nous sommes responsables de nos repr sentations ROUE Nous sommes enti rement responsables de nos actions mais partiellement de nos tats car ils sont soumis aux circonstances particuli res Enfin pour Aris
201. indre le sommet de la hi rarchie hospitalo universitaire il faut si tout va bien 20 ann es de dur labeur 7 ans d tudes 4 ans d Internat 2 ans de Clinicat 5 10 ans de MCU PH et enfin pour les plus aptes ou les plus chanceux un poste de PUPH et de Chef de Service Une vie de travail Pendant les 13 premi res ann es il faut bouffer de la vache enrag e avec un salaire mensuel de 0 pour un tudiant 200 pour un externe 1300 pour un Interne d butant Paris Bac 7 pour 60 heures de travail par semaine sans recours possible aux Prud hommes 2300 pour un Chef de Clinique la trentaine souvent mari et p re ou m re de famille qui doit arrondir ses fins de mois par des gardes incessantes En pendant toutes ces ann es des examens des concours des publications le bagne choisi parce qu on aime a mais le bagne tout de m me 186 Comment s tonner que certains au bout du compte refusent les consultations sp cialistes du Secteur 1 25 ou 28 selon le cas ou la CMU aux remboursements souvent tardifs s ils veulent dispenser une m decine de qualit au lieu de se r soudre faire de l abattage Mais o la chose devient comique c est que jamais n est pris en compte le co t total d une pathologie incluant diagnostic et traitement Un clinicien exp riment examinant minutieusement un malade aboutira souvent rapidement au bon diagnostic avec un minimum d examen
202. inhumain consiste alors en l identit sujet tre L tre c est le mal comme l crit Levinas Cela renvoie 133 Heidegger Les choses sont l humain existe Rapporter un sujet exclusivement son tre est une possibilit d inhumanit alors que la subjectivit r ellement humaine est travers e par le visage Pour se d prendre de la philosophie heidegg rienne il op re un geste qu on pourrait qualifier de transgression d logeant l ontologie et installant la place l thique comme philosophie premi re rompant aussi plus lointainement avec toute une tradition philosophique qui comme on l a vu remonte Aristote et qui assimile la m taphysique avec la philosophie premi re Mais L vinas rejette la m taphysique occidentale dont le geste est violent dans convaincre il y a vaincre dit il Totalit et infini Ainsi la pens e de Levinas montre le sujet d subjectiv en tant qu il est responsable elle n est donc pas une m taphysique du sujet Sa th se est que la subjectivit est structur e comme autre dans le m me L thique ne s enracine pas dans une polis une cit un monde commun un tre ensemble dans un lieu Elle n est pas contenue dans le nous mais se tient dans un hors lieu dans un rapport je tu o personne ne peut me remplacer comme dans la mort L unicit thique du sujet non substituable confronte le sujet
203. ion qui ses yeux l gitime son geste Or Maxime ne pouvant s expliquer sur ce point il faut diriger nos regards vers la sc ne elle m me La date tout d abord le 14 juillet jour anniversaire de la prise de la Bastille et de la mise mort de la royaut le fantasme est celui non seulement de lib rer d innocents criminels mais aussi de s affranchir du joug et de la tyrannie du roi Symboliquement cela signifie que Maxime qui se faisait sans doute l impression d un embastill d sirait ardemment de mani re non consciente bien s r sortir de sa prison en renversant le pouvoir en place Mais ne pouvant prendre conscience de son d sir latent il est amen effectuer un d placement et le projeter sur une figure suffisamment embl matique pour jouer un r le substitutif Chirac concentre alors en lui le p re la m re et couple parental ha envi A nsi en m me temps le Pr sident repr sente le meilleur de ce que Brunerie passionn par la politique et d sireux d tre lu puisse ne jamais esp rer devenir En ce sens Chirac fait figure d Id al du Moi P re id al p re envi p re ha En le tuant Maxime s empare fantasmatiquement de ses qualit s gagnant autorit sur ses parents Notre hypoth se est que ce sc nario meurtrier met en lumi re une sc ne primitive in laborable la transposition d un acte de violence commis par le p re sur la m re auquel assiste pas
204. ipr sent la toute puissance d une mondialisation apparemment irr versible les difficult s d insertion des jeunes dans la vie active les incivilit s de plus en plus fr quentes et la morosit d une poque per ue comme sans avenir La r volution num rique est pourtant pass e par l et nos ados rompus d s l enfance aux instruments de la High Tech vont t t ou tard changer la donne Bernanos disait Quand la jeunesse se refroidit le reste du monde claque des dents Eh bien esp rons que les jeunes ne vont pas se refroidir et utilisant les outils de leur poque et notamment les fameux r seaux sociaux blogs et chats de toute sorte ils pourront r volutionner nouveau la soci t nous d tre assez habiles pour comprendre leurs l gitimes aspirations et y r pondre suffisamment t t pour que n explose pas avec ses in vitables d g ts collat raux cette r volution des indignes que nous n aurions su pr voir La jeunesse tout d abord a pris conscience du fait qu elle appartenait une m me plan te L uniformisation m diatique les discours cologiques la mondialisation bien pr sente l attitude plus ouverte que leurs a n s envers les autres le partage des m mes divertissements et des m mes espoirs emp cheront sans doute un repli sur soi Jeunes de tous les pays unissez vous pourrait tre un slogan d avenir si des divisions profondes ne subsistaient entre
205. ique Voil une dialogie constante dans les histoires humaines qu il est vain de vouloir supprimer Au risque de s abstraire de l aspect concret de l existence de se d connecter de l humain en son enti ret Un commentateur religieux de J r me Bosch reconna t que si son uvre semble extravagante ce n est pas sa faute Car ce qu il peint ce sont nos vices Tout le monde devrait s impr gner de ses tableaux pour apprendre voir Judicieuse remarque quand on conna t la crudit et le fantastique de ce peintre tout la fois riche et fuligineux Elle nous incite tre le dessinateur de son temps en ses multiples aspects C est dire proposer des dessins n ayant pas une simple fonction d corative mais s employant justement d gager l essence secr te des choses la puissance de leur tre sp cifique Nombreuses sont les pens es d coratives produisant des livres d coratifs dont la seule utilit est d tre mis bien en vidence sur la table du salon ou d orner au m tre une biblioth que t moignant de ce que les situationnistes en leur temps nommaient une intelligence sans emploi La prise en compte de l extravagance soci tale permet d chapper ce travers Ne pas nier ou d nier les vices de la vie courante c est rappeler qu il y a une force vis ind niable dans les carts les exc s et autres attitudes extr mes 5 Cf J Bosch L uvre compl te Ludion Fl
206. ir une indemnisation substitutive la possibilit de d gonfler la fonction publique lors des d parts la retraite sans alt rer trop grandement le niveau des services rendus la possibilit pour les candidats d int grer prioritairement une 172 collectivit ou une administration lors d une nouvelle cr ation de poste l opportunit d une formation sur le tas etc Le budget de ces Ateliers nationaux proviendra e du Budget de l assurance ch mage qui financera en partie cette r mun ration compl mentaire sous forme d une contribution ch mage g n ralis e taux progressif isol du budget de l assurance ch mage obligatoire de sorte que la cotisation ch mage totale cotisation obligatoire cotisation de solidarit soit inf rieure au montant actuel permettant ainsi sans trop d efforts une contribution volontaire suppl mentaire pour ceux qui pr f rent s assurer plus longtemps plut t que de travailler plus t t en TUP des contributions des b n ficiaires de ces travaux collectivit s associations maisons de retraite de l tat pour un financement plus conomique des fonctionnaires absents ou partant la retraite Am lioration de la comp titivit des entreprises Mais la lutte contre le ch mage doit surtout tre relay e par l am lioration de la comp titivit des entreprises seule v ritable cr atrice d emplois stables sur le long terme Elle passe d abord par la baiss
207. irresponsable ne leur soient oppos es Bien videmment il convient que 62 l effort de formation soit adapt aux besoins du pays et il est inadmissible que devant un ch mage end mique des centaines de milliers d emplois ne trouvent pas preneurs faute de formations adaptees mais il l est tout autant que certaines fili res la m decine par exemple soient devenues si hyper s lectives alors que des d partements entiers manquent de m decins que nos h pitaux publics tournent avec des trangers dont la formation est incontr l e et qui parfois urgences de l H tel Dieu par exemple ne parlent m me pas convenablement notre langue Nos jeunes doivent comprendre que l avenir appartient une soci t de partage o ils ne pourront vivre heureux lot de prosp rit dans un oc an de mis re que si des efforts insens s sont exerc s au service de la paix du d sarmement de la coop ration entre les peuples de la sauvegarde de notre environnement Mais en retour ils exigeront une soci t plus participative o dans l entreprise notamment des valeurs oubli es comme l association capital travail qui valut sa chute au G n ral torpill par les siens reprendront enfin toute leur nouveaut Au moment o certains dans un monde l conomie ouverte reprennent leur compte crise oblige des discours populistes assez irresponsables la Georges Marchais du style au del de 360 000 par an je prends tout
208. ise en perspective des niveaux de r mun ration attach s l insertion professionnelle finalisant les tudes sup rieures Une campagne de communication adapt e pr coce et r guli re est galement engager aupr s des lyc ens et de leurs familles sur les bourses l aide au logement les diff rentes aides sociales de mani re lever les obstacles mat riels qui freinent l ambition et donnent penser de nombreux jeunes issus des milieux d favoris s que les tudes sup rieures ce n est pas pour eux Paradoxalement en Basse Normandie il s agit moins d augmenter le parc de logements tudiants que d optimiser son utilisation Adapter les formations universitaires leur public r gional 51 Dans une r gion et une acad mie marqu es par la ruralit l accessibilit aux formations universitaires constitue un handicap de premi re importance pour des populations mat riellement et culturellement peu mobiles Le d bat a fait merger l id e d un rapprochement de l offre universitaire de ses usagers potentiels par un maillage du territoire plus serr sur le mode de la distribution des IUT Toutefois l id e n a pas fait consensus en raison du co t de cette modalit d am nagement du territoire de sa difficile viabilit dans la dur e sans apport ext rieur d tudiants de sa non moins difficile compatibilit avec la loi LRU L augmentation pr visionnelle du flux des bacheliers techno
209. it de p nible et de risible qui avait galement les faveurs de Flaubert Voici ce que dans son commentaire de L Ane d or livre qu il qualifie de chef d uvre et dont il avoue qu il lui donne des vertiges et des blouissements Flaubert nous en dit Ca sent l encens et l urine la bestialit s y marie au mysticisme nous sommes bien loin encore de cela nous autres comme faisandage moral J aime l ordure oui et quand elle est lyrique comme dans Rabelais qui n est pas du tout un homme gaudrioles Mais la gaudriole est fran aise Lettre Louise Colet 27 juin 1852 Correspondance Pl iade IL pp 119 120 Et l auteur de Bouvard et P cuchet de laisser entendre que le go t fran ais est tr s loin d accepter l id e m me de ce comique arriv l extr me de ce comique qui ne fait pas rire de ce lyrisme dans la blague dont il nous dit qu il est tout ce qui lui fait le plus envie comme crivain 8 mai 1852 ibid p 85 Le comique absolu de Baudelaire le grotesque triste de Flaubert proc dent non du rire agonistique ni m me de la gaiet mais de l humour Or l humour dont l origine philosophique est chercher du c t du cynisme est une d gradation des valeurs notamment des valeurs id alistes des essences des Id es Comme le rappelle Gilles Deleuze au bip de sans plumes comme signifi de l homme selon Platon
210. it unicellulaire ou pluricellulaire C est une pulsion qui vise ramener l organisme un tat de stabilit inorganique pour satisfaire ce que Freud nomme principe de Nirvana Celui ci correspond au besoin pour l organisme de revenir un degr z ro d excitation en rapport avec le besoin de tenter de satisfaire ses tensions pulsionnelles par l hallucination au plan fantasmatique C est d ailleurs le syst me Inconscient Ics r gi par le principe de plaisir d plaisir qui s en charge Ainsi la pulsion de vie en s unissant la pulsion de mort permet de maintenir l organisme en vie Du point de vue du psychisme un individu sera dans l quilibre si les pulsions de vie et de mort sont unies c est dire dans une alliance dans un quilibre harmonieux ou selon de le vocabulaire psychanalytique si elles sont intriqu es Lorsque la pulsion de mort se d solidarise de la pulsion de vie si Thanatos n est plus coupl Eros alors le sujet individu entre dans la destructivit soit envers autrui soit envers lui m me J ai choisi ce soir de vous parler de cette pulsion qui peut conduire un tre ordinaire en apparence inoffensif commettre brutalement l irr parable Nous allons voir que dans la dramaturgie labor e par le criminel que nous allons examiner cette pulsion est li e la probl matique de l auto engendrement et de la d sintrication des pulsions de vie
211. iter Essais Pl iade p 244 gt L Ironie Flammarion 1964 Repris dans la collection Champs p 154 de cette dition 150 En 1938 la situation de l Europe ne l aura pas fait changer d avis Chaque syst me r sout compl tement les probl mes de l univers Deux doctrines oppos es ne sont que des d viations diff rentes de la m me v rit passant de l une l autre on ne change pas plus d id al qu on ne change d objet quand on contemple un m me objet sous ses faces diff rentes de l que l orthodoxie d un si cle est faite de l h r sie du si cle pr c dent Que 1938 est bon L Equinoxe de septembre in Essais Pl iade p 773 La conviction de l essayiste trouve sa traduction dans l esth tique du romancier Vous vous demandez peut tre pourquoi je ris d une glise apr s avoir parl d elles avec motion et respect C est que tout est la fois v rit et erreur respectable et risible Et notre affaire est de voir tout ce qui est le respectable et le risible sans sacrifier l un l autre et si nous crivons de les montrer tour tour La Petite Infante de Castille 1929 Romans I Pl iade p 623 La cons quence d un tel point de vue est que la distinction entre absolu et relatif perd toute pertinence Du moins Montherlant ne situe t il pas la fronti re l o les normes sociales ont l habitude de la situer Il rejette la
212. itionnement psychologique s av re n cessaire 171 e Soit une r orientation complete sous r serve des aptitudes physiques ou intellectuelles si le candidat travaille dans un secteur sans avenir Cette r orientation doit obligatoirement d boucher sur un emploi stable formation par alternance avec une entreprise de pr f rence Les secteurs d ficitaires doivent tre privil gi s car la France ne peut se permettre d indemniser des ch meurs alors que des offres d emplois ne trouvent pas preneurs dans d autres secteurs d activit faute de candidats Attention aux organismes de formation actuels trop souvent incomp tents ou li s des int r ts trop souvent particuliers Recr er des Ateliers Nationaux diversifi s Lorsqu en fin de p riode d indemnisation l gale de 6 mois ou conventionnelle d 1 ou 2 ans s il a cotis en cons quence le ch meur n a ni retrouv de travail ni suivi la formation qualifiante qui lui a t offerte une indemnisation compl mentaire partielle pourrait lui tre propos e en contrepartie d un Travail d Utilit Publique TUP dans sa r gion de r sidence au sein d une structure agr e Il peut s agir d une entreprise d une collectivit d une association qui proposera un travail pr sentant un int r t pour la collectivit Ce travail sera r mun r par l organisme d accueil public priv ou associatif qui percevra des R gions une subvention partiell
213. iveau nergique 183 Pour ceux qui ayant eu des difficult s pendant toute leur scolarit obligatoire l occasion d acqu rir enfin des formations essentielles lire crire compter r diger comprendre et de s orienter au choix vers des formations techniques de base pouvant permettre l acc s aux fili res d apprentissage ou un premier emploi passer son permis de conduire apprendre cuisiner s orienter vers une fili re d ficitaire comme le b timent etc Pour les jeunes d linquants l opportunit de se ressaisir au sein d une structure muscl e sous contr le ducatif militaire par exemple leur vitant un terrible d rapage dont eux comme la soci t aurait par la suite souffrir Des prisons ouvertes pour petites peines et clandestins Chacun sait quel point notre syst me judiciaire souffre de lenteur et de manque de moyens Or si la Justice a le devoir de sanctionner les actes d lictueux crimes et d lits elle doit aussi disposer de moyens mat riels respectant les droits de l Homme droit des d lais de jugement raisonnables droit une d fense de qualit droit des lieux de d tention acceptables droit la sant droit la r insertion Depuis des ann es on entend les m mes remarques quant l exigu t des locaux au manque de moyens au manque de personnels au taux de r cidives On sait bien que l incarc ration de jeunes d linquants avec des criminels che
214. ivier populaire Nous sommes bien alors au c ur d un probl me de d mocratie car nous avons en balance d un c t les pouvoirs et les privil ges de quelques uns et de l autre le bien commun le souci de voir progresser la soci t vers plus de savoir plus de comp tences plus d ducation et plus de citoyennet et ajoutons vers plus d humanite Ce souci du bien commun qui est renoncement des privil ges et qui met en avant le progr s de l humanit s inscrit parfaitement dans la d marche de d mocratisation Et la d mocratie dans la soci t suppose la d mocratisation de l cole qui suppose elle m me la d mocratie dans l cole En fait il s agit de fonder la n cessit de la d mocratie l cole lieu o elle n a pas une place si vidente Et c est bien l une question d thique la conception que l on se fait de l humain de sa capacit de progr s et des rapports entre les tres humains probl matique d autant plus pr gnante si ces rapports doivent tre fond s davantage sur de la diff rence et du conflit potentiel que sur de l unification et du consensus Qui peut dire aujourd hui que demain tous les humains seront p n tr s de la n cessit de se respecter les uns les autres qu ils soumettront leur libert celle d autrui qu ils abandonneront tout recours la violence qu elle soit brutale ou s ductrice pour s en remettre la raison et l ho
215. iviste ayant contamin e l universit la presse et le monde politique en son entier Il suffit de voir la fascination exerc e par les enqu tes sondages d opinion et autres panels repr sentatifs pour s en convaincre Et pourtant quand on sait la versatilit des masses l aspect changeant de l opinion les erreurs manifestes quant aux r sultats on est en droit de consid rer ces manipulations de chiffres comme des jeux n osant pas s avouer tels d enfants quelque peu immatures Tout autre est en son sens pl nier le chiffre d un r el autrement plus complexe On peut l exc s r sumer cette opposition comme un va et vient constant entre une histoire manifeste s occupant du plein des choses de pr conisations peut tre faudrait il dire en termes philosophiques de l tant et d autre part tG Simmel Sociologie et pist mologie op cit p 42 98 une histoire secr te celle des questions fondamentales histoire d un tre qui toujours se d robe mais n en fonde pas moins en sa v rit la vie commune Cette histoire secr te est celle des affects des instincts des sentiments d appartenance des attractions r pulsions Toutes choses se r sumant dans erotique sociale Mais c est l o le b t blesse Car l affect est rien moins que moral or dans les p riodes finissantes le discours moral est du dernier chic Et il suffit d entendre des redondances tell
216. l festif de la population dont il reconna t la dimension objectivement comique tout en refusant de la faire sienne Ainsi le cort ge touchait op ra et au carnaval Mais la vol e des cloches semblait r pondre d une fa on lugubre cette l g ret humaine cet trange manque de s rieux o s talaient les graves figures des chefs de la social d mocratie uvres romanesques compl tes I Pl iade p 995 Je souligne Peut tre bien qu il y avait plus de ridicule que d efficacit cette parade des Guillaume Tell et des anges de la Paix Peut tre que la bouffonnerie l emportait sur le tragique Peut tre que dans ce d fil de bonzes solennels nous ne pouvons plus aujourd hui qu apercevoir les visages des tra tres qui devaient dix huit mois plus tard livrer aux seigneurs de la guerre les prol tariats europ ens Peut tre bien Pourtant dans cette f te o s l ve un double parfum d encens et de pourriture pr sager des terribles charniers du Masurenland ou de Verdun je ne ris pas du geste des enfants qui s ment des fleurs Que seront ils un jour ces jeunes coryph es de 1912 Ils jetteront un jour des fleurs meurtri res des grenades avec ces m mes mains Je ne ris pas de cet immense peuple rassembl dans B le de cet immense espoir qui sera frustr Il n y a pas parmi ces gens l que des tra tres il y a aussi des hommes marqu s d un doigt sanglant bid p
217. l risme consiste d finir la vie de l esprit par une mystique du corps L importance attribu e ce sentiment du corps dont l esprit occidental n a jamais voulu se contenter est la base d une nouvelle conception de l homme Le biologique avec tout ce qu il comporte de fatalit devient plus qu un objet de la vie spirituelle il en devient le c ur Les myst rieuses voix du sang les appels de l h r dit et du pass auxquels le corps sert d nigmatique v hicule perdent leur nature de probl mes soumis la solution d un Moi souverainement libre Il en est constitu L essence de l homme n est plus dans la libert mais dans une esp ce d encha nement Etre v ritablement soi m me ce n est pas reprendre son vol au dessus des contingences toujours trang res la libert du Moi c est au contraire prendre conscience de l encha nement originel in luctable unique notre corps c est surtout accepter cet encha nement D s lors toute structure sociale qui annonce un affranchissement l gard du corps et qui ne l engage pas devient suspecte comme un reniement comme une trahison Une soci t base consanguine d coule imm diatement de cette concr tisation de l esprit Et alors si la race n existe pas il faut l inventer L hitl risme n est pas une nouvelle modalit de la soci t europ enne il n est m me pas une modalit de soci t humaine Tout simplement conclut Levinas le racisme hitl
218. l taires si nombreuses en cette p riode elles rel vent du comique significatif et du rire de combat Seuls les auteurs et les uvres relevant du comique absolu me retiendront Parmi toutes les valeurs qui ont t l objet d une repr sentation grotesque de la part des romanciers je n en ai retenu qu une le tragique de l Histoire La question est alors celle ci comment rire de cette Histoire Il est possible de distinguer quatre attitudes diff rentes La premi re nous servira de contre exemple puisqu elle consiste s interdire de rire d une Histoire aux cons quences funestes m me lorsqu elle pr sente un visage bouffon ou carnavalesque c est celle d Aragon C line l inverse manifeste sa d lectation rire de cette m me Histoire dont il exhibe le versant grotesque n h sitant pas transgresser les normes du bon go t Puis Montherlant nous fournira l exemple d un auteur qui soucieux avant tout de pr server ses possibilit s de bonheur veille ne pas se laisser atteindre par le tragique des v nements ce qui le conduit d busquer la part de dr lerie tapie sous le tragique et pr ner par le biais d une esth tique ludique rien moins qu une inversion des valeurs Enfin Queneau nous permettra de r fl chir la question du rapport entre sagesse et rire Aragon Il y aurait de quoi rire De tous les grands romanciers de l entre deux guerres Aragon est celu
219. l est un rire non de vainqueur mais de victime et de vaincu Ce dernier point signifie t il que l humoriste est alors celui qui en une chute vertigineuse se laisse entra ner au fond d un gouffre d o toute remont e est impossible et au fond duquel ne r gne aucun id al L humour ressortit il in luctablement au nihilisme La r ponse est non L humour est une d gradation non une d n gation des valeurs La distinction est capitale L humoriste doute du bien fond des valeurs ou de certaines d entre elles il ne les nie pas et il nie encore moins le principe m me de leur existence Au demeurant plus encore que des valeurs elles m mes ce dont il rit c est du discours sur les valeurs La grandiloquence l emphase le faux sublime voil ce par quoi il entend ne pas se laisser duper C est pourquoi il jouit de d gonfler les discours qui se haussent du col et brandissent au d tour de chaque phrase les valeurs comme autant d tendards susceptibles de rallier leurs panaches les foules na ves et manipul es Mais c est une chose de relativiser les valeurs c en est une autre de les nier L humoriste v ritable ne franchit pas le pas Au demeurant il sait combien il n est pas simple de s attaquer elles Comme le disait Raymond Devos certaines r sistent plus que d autres L humoriste a beau vouloir les rabaisser m me les pi tiner elles rel vent fi rement la t te et somme toute parviennent
220. l toujours une r f rence et si oui comment lui donner r alit dans notre soci t Ou autrement dit que devons nous transmettre et pour quel tre humain Car se pose d sormais avec acuit la question du devenir de l humain Question thique de cons quence La pression technologique est devenue telle qu on r ve et ce r ve se concr tise de plus en plus chaque jour de l hybridation du corps et de la technologie quelle est la nature de l homme Le corps r pond il une norme ou est il quelque chose de changeant que l on puisse r parer modifier augmenter ind finiment Cette remise en cause de la notion de corps humain est un probl me ontologique philosophique et terrifiant Nous voici entre nazisme et post humanit La machine a pris de plus en plus de place entre l homme et la femme parce que la femme est un probl me pour l homme le m le humain que celui ci s est mis inventer des machines pour s en d prendre L v nement av nement technologique majeur du vingti me si cle n a t il pas t le Salon des Arts M nager C est le probl me de la place de la nature de l humain qui ne cesse de se d placer au cours des ges D abord le primat a t accord la mati re ensuite l nergie puis maintenant l information Depuis toujours et c est Leroi Gourhan le pr historien qui le dit l homme volue avec ses techniques comme si le cerveau humain se transf
221. la libert D s lors l volution de la soci t dans le sens de l individualisme a men de terribles solitudes auxquelles le couple n a pas r sist le c libat aux tats Unis depuis 1950 le nombre de c libataires est pass de 9 29 Les hommes et les femmes s impliquent davantage dans leur carri re et craignent de voir des portes se fermer s ils ont une vie de famille trop prenante article du New York Times 30 novembre 2012 r duit parfois les familles leur plus simple expression la famille monoparentale le socle de la famille est devenu l enfant Le couple est mis en retrait pour ne laisser place qu l enfant qui centralise toutes les questions familiales En cons quence le couple s est d sagr g en 30 ans et la famille a clat Le droit de la famille s est adapt aux volutions sociologiques c est dire la lib ralisation des m urs qui a conduit la fin de l exclusivit du mariage comme seul fondement de la famille Les couples vivent en concubinage sans r elle volont de s engager l un envers l autre et envers la soci t 82 Les tapes cl s de cette volution gt les textes relatifs au mariage 1965 r forme des r gimes matrimoniaux les poux sont gaux et prennent les d cisions ensemble plus de chef de famille disparition du pater familias le domicile conjugal est celui que les poux tablissent en commun chaque poux peut travail
222. lassique est Baruch Spinoza 1632 1677 Spinoza a d abord d velopp une th orie de la connaissance qui rattache d embl e la connaissance rationnelle une fin Lettres crites par Louis de Montalte un Provincial de ses amis et aux R R P res J suites Afin d chapper la vindicte des j suites et aux poursuites de l Eglise qui avait d j condamn les crits de Jans nius Pascal a publi sous le pseudonyme de Louis de Montalte ER Voyez vous comment ils ont soin de d fendre d avoir l intention de rendre le mal pour le mal parce que l Ecriture le condamne Ils ne l ont jamais souffert Voyez Lessius De Just Lib Il C IX d 12 n 79 Celui qui a re u un soufflet ne peut pas avoir l intention de s en venger mais il peut bien avoir celle d viter l infamie et pour cela de repousser l instant cette injure et m me coups d p e etiam cum gladio Nous sommes si loign s de souffrir qu on ait le dessein de se venger de ses ennemis que nos P res ne veulent pas seulement qu on leur souhaite la mort par un mouvement de haine Voyez notre P re Escobar Tr 5 ex 5 n 145 Si votre ennemi est dispos vous nuire vous ne devez pas souhaiter sa mort par un mouvement de haine mais vous le pouvez bien faire pour viter votre dommage Car cela est tellement l gitime avec cette intention que notre grand Hurtado de Mendoza dit Qu on peut prier Dieu de faire promptement mourir ceux qui se disposent nous pers
223. le de la nationalit fran aise 67 On en est loin dans nos banlieues Il convient donc avant qu il ne soit trop tard de redresser drastiquement la barre et de pr senter clairement le mod le propos ceux qui veulent s installer parmi nous e Mise en place d un syst me d accueil pour les immigr s en situation r guli re qui b n ficient d une promesse d embauche r elle et s rieuse permettant de disposer d un logement d cent de pouvoir compl ter tr s vite en cas de besoin l apprentissage de notre langue de b n ficier imm diatement de nos services sociaux soins ducation des enfants d apprendre conna tre notre histoire et notre culture de participer la vie associative sportive et culturelle de leur ville d entamer tr s vite une proc dure de nationalisation qui s talera sauf cas particuliers sur au moins 5 ans de b n ficier pour leurs pratiques cultuelles de lieux adapt s et discrets ne contrevenant pas aux habitudes actuelles de notre soci t e Mise en place d un syst me de contr le aux fronti res permettant sauf pour les ressortissants de l Union Europ enne un suivi efficace des dur es de s jour avec mise en cause p nale de l invitant lorsque l invit profite de sa pr sence en France pour s vanouir dans la nature e Un assouplissement de ces r gles serait propos tout visiteur tranger pouvant apporter des preuves de sa capacit subvenir ses besoins sans
224. ler avoir son compte en banque et ses propres d penses possibilit pour les poux d avoir un domicile distinct gt les textes relatifs au divorce Le mariage appara t comme un obstacle la libert individuelle D j la loi du 27 juillet 1884 loi Naquet a r tabli le divorce Mais c est la loi du 11 Juillet 1975 qui le lib ralise et qui permet le divorce par simple accord de volont Le mariage n est plus indissoluble gt divorce d un commun accord Cf Les divorc s de Michel Delpech gt les textes relatifs la contraception et l avortement La sexualit devient synonyme de procr ation ma tris e par la seule volont individuelle de la femme devenue autonome Loi Neuwirth 28 d cembre 1967 sur la contraception Loi Veil 17 janvier 1975 autorise l avortement L enfant arrive non quand la nature le d cide mais quand on l a voulu La famille peut tre modul e selon la volont des poux gt les textes relatifs la filiation Le mariage institution bourgeoise n est plus le seul moyen de fonder une famille puisqu il est possible de fonder une famille sans passer par le couple La notion de famille se recentre donc n cessairement sur l enfant D s lors qu il y a un enfant il y a une famille Loi de 1966 sur l adoption l adoption devient un v ritable moyen de constituer une famille et non plus seulement une transmission du nom et de la succession Loi de 1970 qui remplace
225. les une vitesse inconcevable avec les seules ressources humaines Le face face avec la machine depuis le XIXe si cle peut se d cliner autour d effets de miroir dans la litt rature et le cin ma effets qui vont de Frankenstein qui d truit sa cr ation l homme sans me dont les 137 cons quences l effraient la cr ation de machines dont les capacit s sont bien plus grandes que celles de leur concepteur au point que la machine peut alors appara tre enviable Mais la machine est programm e elle peut avoir un langage mais n a pas forc ment de parole pour autant si elle peut simuler des motions de l empathie sans en avoir r ellement cela la rapproche t elle de l humain Les robots de la s rie su doise Real Humans sont ils des machines ou davantage que des machines puisqu on peut en tomber amoureux D o la question qu est ce que l motion Rappelons nous le Paradoxe sur le com dien de Diderot qu est ce qui prouve que l motion qui se lit sur un visage est r ellement ressentie et non point simul e pour susciter chez moi une r action pour cr er une illusion ou pour me manipuler L informatique motionnelle branche de l informatique qui s attache comprendre et simuler les motions s autorise de cette difficult r pondre de ce qu est l int riorit pour dire que simuler une motion c est comme d en avoir une De m me que les progr s de la r flexion sur
226. logiques et a fortiori professionnels dessine l exigence d une ouverture de l offre de formation l alternance pour asseoir la dimension professionnalisante de l enseignement sup rieur et l insertion ult rieure des tudiants Dans le m me esprit l augmentation des licences professionnelles a t souhait e ainsi que l mergence de passerelles entre formations ou niveau de formation DUT et licence pro ou de sas destin s adapter les bacheliers professionnels aux exigences des BTS Ont t galement voqu s sans approfondissement de la r flexion la recherche d quilibre entre classes pr paratoires et universit s le possible d veloppement des classes pr paratoires au sein de l universit la secondarisation du premier cycle universitaire englobant l actuelle terminale Refonder le lyc e C est au sein du lyc e que na t le d sir du sup rieur dans un lyc e qui doit mieux y pr parer dont la structure et le fonctionnement soient finalis s par l acc s bac plus trois pour un pourcentage croissant d l ves Si l acc s au sup rieur est ob r par le poids de la voie professionnelle un r quilibrage entre les voies et les s ries s av re indispensable L acc s la seconde g n rale est augmenter ce qui appelle une r forme du coll ge que ne contient pas le socle commun ainsi que le flux destination des leres technologiques dans une voie technologiqu
227. m e de ces multiples motions dont l actualit n est pas avare Passions r ves f tes jeux collectifs n est ce point cela qui tient le haut du pav Rien ni personne n en est indemne La politique en p tit L entreprise en est toute secou e Les luttes sociales sont sans cela incompr hensibles En somme l motionnel est le d nominateur commun d un soci tal l orbe bien incertaine Il est amusant de voir comment ce terme de soci tal est maintenant mis toutes les sauces On n en comprend pas bien la signification voire il s emploie faux sens ou contre sens mais on sait qu il faut l employer C est cela l essentiel le pressentiment que le temps revient et avec lui tout ce que le progressisme moderne avait cru d passer annihiler ou remplacer Voil donc ce qu il convient d approfondir Reprenant le chemin ouvert par des esprits audacieux il faut penser toujours et nouveau ce myst rieux lien social n tant en rien r ductible la rationalisation au contrat au droit positif auxquels la modernit a voulu le contraindre Car il y a contrainte dans la construction et le constructivisme social Mais ce construit se d lite de toutes parts Si crise il y a c est bien cela dont elle est l expression P guy distingue quelque part les p riodes et les poques Celles l plates o rien ne se passe Celles ci intenses vivantes grouillantes de vitalit La fin d
228. mais d un homme inapte la joie pure la contemplation des Essences Platon ou celle de Dieu Bossuet et plus largement la th ologie catholique Car si aux yeux de Celui qui sait tout et qui peut tout le comique n est pas il s ensuit logiquement qu il est un l ment damnable et d origine diabolique Baudelaire sans qu il soit possible de savoir s il souscrit personnellement un tel point de vue ou s il se contente de l exposer pr cise alors que dans le paradis terrestre la joie n tait pas dans le rire Il n est pas jusqu aux manifestations physiques du rire convulsion nerveuse spasme involontaire comparable l ternuement et caus par la vue du malheur d autrui qui ne justifient la m fiance des th ologiens son endroit D s lors comment le comique pourrait il relever de l absolu Baudelaire se voit alors contraint de nuancer sa pens e J ai dit comique absolu il faut toutefois prendre garde Au point de vue de l absolu d finitif il n y a plus que la joie Le rire ne peut tre absolu que relativement l humanit d chue et c est ainsi que je l entends 154 En un court apologue intitul A propos des deux rires Milan Kundera a compos une variation malicieuse sur cette origine satanique du rire Quand l ange a entendu pour la premi re fois le rire du Malin il en a t frapp de stupeur a se passait pendant
229. min le 14 juillet 2002 ainsi que le Dr Dormoy qui suit en th rapie Brunerie ont des prescriptions et des dires qui suivent les premiers ce qui fait 8 3 11 contre 2 Reprenons le cas Selon lui son acte tait motiv par le d sir de se venger d une vie pitoyable en trouvant une mort d exception magnicide suicide le jour de la f te nationale Ainsi allait il devenir un h ros entrer dans l Histoire Dans l esprit vacillant de cet individu d crit comme falot immature et dot 114 d une personnalit tr s faible la gravit de l acte est transform e en grandeur Plus encore que le d sir de durer dans la m moire des hommes le geste participe d un besoin d tre enfin remarqu et m me d tre reconnu comme un tre hors du commun comme un personnage En d autres termes un geste d une barbarie sans nom devient l ultime action d clat dont Brunerie comme bien d autres meurtriers inclassables r ve en silence En effet Maxime Brunerie souffre de l absence de lien d affection ou de simple appartenance une communaut un groupe humain Il n a plus de conversation ni m me le moindre change avec les membres de sa famille parents et s ur Il n a pas de petite amie et se juge indigne de se reproduire pour des raisons tenant un fort complexe d inf riorit et des croyances qui rel vent d une dysmorphophobie en relation avec des maladies et acc
230. mme tous les acteurs sociaux se soumettre une exigence accrue de transparence Des discours contradictoires coexistent au sein et en dehors de l cole Ainsi d un c t on vante l galitarisme le consensus la fraternit la coop ration de l autre on admire les meneurs les gagnants la comp tition Les parents les associations le Minist re les enseignants les universitaires autant d interlocuteurs autant de propos de discours et d enjeux tous au nom de l int r t de l enfant Les groupes de pression politiques conomiques id ologiques religieux multiplient les injonctions les imp ratifs les exigences travers des id aux des d clarations d attention et d intention toutes plus bienveillantes les unes que les autres L cole a toujours t et reste encore au c ur de l actualit Elle passe sans cesse de l exc s d honneur l exc s d indignit D pendante des constructions socio politiques des repr sentations et des attentes sociales plus que jamais contradictoires l cole renvoie l image d un monde d sert par la pens e et r duite une technicisation des apprentissages des comp tences et des conduites La d centralisation d une part la mondialisation de l autre placent l cole dans de nouveaux r seaux sociaux et politiques et l obligent multiplier les partenaires Ceci s accompagne d une multiplication des niveaux de d cision qu
231. montherlantienne C est aussi celle des enfants Les gosses font un ch teau de sable trois heures d efforts et d industrie Puis c est l heure de rentrer et ils le pi tinent avec volupt Le jeu c est cela essentiellement bid p 920 On reconna t l une variation sur cet aedificabo et destruam que dans Avant Propos de Service inutile 1935 Montherlant dit avoir choisi comme pigraphe pour s a vie La destruction est accomplie joyeusement et avec gravit d s lors qu elle l est en pleine connaissance de cause et sur cet arri re plan de n ant toujours pr sent l esprit de l auteur Car seul le nada donne de la profondeur au sens photographique du terme la vie et plus encore au jeu qu on joue contre elle Il convient n anmoins de souligner les limites sur lesquelles a fini par se fracasser la position de Montherlant Trop enclin d chiffrer la r alit historique l aide d une grille interpr tative ordonn e autour d une pens e mythique et d un imaginaire l horizon culturel born impr gn de la conviction que l omnipr sence du n ant rend inutile toute action convaincu qu aucun v nement f t il s rieux et tragique ne devait tre pris au s rieux ou au tragique Montherlant en vint relativiser au del de l acceptable et du supportable mais somme toute logiquement si l on se place l int rieur de son syst me de
232. moyen mais toujours aussi comme une fin Deux choses remplissent le c ur d une admiration et d une v n ration toujours nouvelles et toujours croissantes mesure que la r flexion s y attache et s y applique le ciel toil au dessus de moi et la loi morale en moi Kant Critique de la raison pratique conclusion Au XIXe si cle et dans la premi re moiti du XXe si cle pendant la R volution industrielle l mergence et le d veloppement dans toute la soci t en Europe et dans certaines parties du monde des id es positivistes et mat rialistes ont contribu d consid rer la m taphysique loi des trois tats d Auguste Comte tat th ologique m taphysique positif en accordant une valeur peut tre excessive aux sciences dites exactes Une thique simplement fond e sur une attitude altruiste ce terme a t invent par Auguste Comte qui fut secr taire de Saint Simon dont l thique est surtout orient e vers l conomie est insuffisante pour traiter de questions de fond les r f rents de Comte ignorent compl tement la philosophie antique Dans les pays anglo saxons et d Europe du Nord la suite de Bentham est apparue une philosophie analytique qui met l accent sur l utilitarisme L thique est per ue comme relevant de l utilit pour la soci t Ce point de vue appara t souvent comme plus pragmatique William James ou plus clectique Mais l utilitarisme est remis en cause par St
233. n espace public et un espace priv D un c t un d ficit de plus en plus marqu et de plus en plus grave de r f rences explicites et claires de l autre un clatement et une prolif ration de r f rences par une maximalisation et une individualisation des choix identitaires Chacun revendique la libert de d finir ses objectifs ses int r ts ses choix au nom du respect des diff rences 19 Espace public au service d int r ts de plus en plus priv s l cole voit petit petit sa vocation sp cifique se dissoudre R duite n tre qu au service des uns et des autres on s tonne ensuite que l cole ne puisse remplir sa mission premi re car trop englu e dans des contradictions et des enjeux qui la d passent largement Si en France on continue consid rer que l cole doit rester dans la logique d un service public et renoncer de ce fait tre un produit marchand alors il convient de prendre par la voie du d bat d mocratique les mesures et les d cisions que cela implique ou tout du moins de r affirmer les principes fondateurs de l cole en France qui a avait pour mission non seulement de former un l ve mais aussi de former un citoyen une cole ferm e sur elle m me pour raison de construction d un id al r publicain et la c a succ d une cole ouverte sur l ext rieur pour raison d adaptation La question subsidiaire est de savoir si l ouverture de l cole sur
234. n proposerais volontiers une version d tourn e le sage dot d humour est celui qui marchant le regard tourn vers les toiles sait qu il court le risque de choir dans un puits mais qui accepte ce risque parce qu il sait qu au fond du puits g t aussi une v rit et que du fond du puits rien ne l emp chera habit du sourire de la pens e la plus profonde de continuer de regarder les toiles 156 Expertise scientifique et innovation en sante A qui peut se fier l usager Les affaires quelles le ons Par Henri Parent Le texte que je vous propose ci dessous est nourri de diverses ressources documentaires dites classiques J ai galement puis mon inspiration aupr s de trois sources plus personnelles e Alain Coulomb Ancien Directeur G n ral de la Haute Autorit de sant avec lequel j ai chang en amont pour pr parer ce sujet et dont je reprends certains crits e Le Professeur Bernard Guiraud Chaumeil ancien membre du coll ge de la Haute Autorit de sant dont je reprends galement ici certains propos ou crits e Les d bats du club dm2020 cercle de r flexion sur l innovation en sant dont j assure l animation La sant est un bien pr cieux un bien sup rieur pr occupation premi re de tout individu de toute conscience Pour pr server ce bien le savoir m dical s est lentement constitu au fil des si cles C est peu de dire que les progr s furent lents
235. n tabouret et se met faire les cent pas Il n a pas dormi depuis trois jours ses jambes nerveuses le portent peine et son agitation f brile fait battre son c ur ses oreilles Enfin puis il s croule sur son lit Dimanche 14 juillet 2002 peu apr s 10 heures du matin en haut de l avenue des Champs lys es Paris Les Fran ais se pressent en masse comme chaque ann e pour apercevoir le d fil militaire Ob issant au rituel fix la minute pr s par les services protocolaires le cort ge pr sidentiel vient de quitter le Rond Point de l Etoile et s engage dans la traditionnelle descente des Champs en direction de la tribune officielle place de la Concorde Soudain a l angle de l avenue de Friedland une d tonation claque dans l air fra chement s ch Alentour les t tes ont peine boug Sans doute un simple p tard de f te Pourtant quelque chose a bris l ondulation lisse de la foule un jeune homme de 25 ans se d bat furieusement parmi les spectateurs qui tentent de le ma triser Ses mains crisp es refusent de l cher la carabine 22 long rifle encore fumante Quelques instants auparavant il a ouvert le feu en direction du chef de l tat Heureusement la trajectoire de 2 Balier C La Psychanalyse et les agirs site Internet de la Soci t Psychanalytique de Paris voir galement Balier C 1988 Psychanalyse des comportements violents coll Le fil rouge Paris PUF 1
236. n universitaire et peu favorables l ambition scolaire surrepr sentation de la voie professionnelle produisant des bacheliers non destin s des poursuites d tudes dans le sup rieur La probl matique de l acc s l enseignement sup rieur ne peut donc tre travaill e qu partir de l aval et l amont du baccalaur at du paradigme bac plus trois et bac moins trois Am liorer la visibilit de l enseignement sup rieur Mal per u dans sa diversit r gionale ou nationale l enseignement sup rieur p tit de l image n gative de l universit associ e l chec et une forme de g chis social La premi re des t ches consiste d construire les repr sentations du sup rieur en le rendant sa diversit de cursus et de structures en soulignant les transformations profondes de l universit plan licence en valorisant les r ussites Cette d marche doit toucher l ensemble du corps social et cibler de mani re sp cifique les acteurs de l orientation et les enseignants du secondaire et du sup rieur Cr er un d sir du sup rieur passe par une meilleure communication sur l insertion professionnelle des dipl m s du sup rieur le taux et la qualit de l insertion croissant avec le niveau d tudes dans une soci t o le dipl me reste la meilleure voire la seule protection contre le ch mage Corr lativement l attractivit du sup rieur se construit travers une m
237. n v ritable crapaud d id al Et C line pour sa part pourra crire Elie Faure je ne crois pas aux hommes et L on Daudet Je ne me r jouis que dans le grotesque aux confins de la mort Tout le reste m est vain Cela signifie t il pour autant que sa vision du monde soit empreinte de nihilisme Aucunement D une part parce que certaines valeurs surnagent tout de m me l amour pour les b tes le go t pour la danse la compassion pour les pauvres la r volte devant la mis re la confiance dans la cr ation litt raire et le pouvoir motif du style mais surtout parce que le go t pour le grotesque ne rel ve pas d une complaisance morbide il est l expression d une vision tragique du monde et d une tr s profonde souffrance existentielle que le travail d criture seul permet d att nuer Car si C line se r jouit de d grader et de pi tiner les valeurs il jouit plus encore de raconter les vicissitudes de son existence de vaincu ainsi que l ambigu de grotesque et de tragique qui forme le lit de la condition humaine Se faire chroniqueur de la mis re de l homme tel est au fond son projet et pour cela une esth tique s est impos e de toute son vidence le grotesque Elle seule pouvait lui permettre d chapper au path tique et la grandiloquence et de peindre sous un jour risible la part vicieuse de l humanit Plaisanter rire voil la seule attitude que dans son in
238. naturel Des milliers de couples du m me sexe se sont d j mari s notamment en Espagne et leurs projets de vie de bonheur et d amour sont totalement respect s par leurs concitoyens Il est vrai que convertir une id e mise au ban pendant de nombreuses ann es en quelque chose de naturel et l gal est un chemin sem d incompr hensions Il faut du temps pour que la soci t ne remette plus en cause l galit civile de tous les citoyens quelle que soit leur orientation sexuelle Jos Luis Rodriguez Zapatero dans Le Monde 5 d cembre 2012 Derri re la question du mariage homosexuel c est surtout la question de l homoparentalit et de la filiation qui se pose et qui reste probl matique l heure actuelle Quelques chiffres 58 des Francais sont favorables au mariage homosexuel 63 des Fran ais restent toutefois oppos s l ouverture de la PMA aux couples homosexuels gt Au regard des couples h t rosexuels on ne peut pas dire que le mariage civil soit en perte de vitesse le nombre de mariage ne diminue pas autant qu on le laisse supposer Simplement le nombre de PACS tant le rattraper Il n y a donc pas v ritablement de crise du mariage Toutefois le nombre de divorces ne cesse d augmenter en 2008 1 mariage sur 3 a donn lieu un divorce Entre 1990 et 2003 le nombre de divorces a augment de 18 86 le PACS h t rosexuel ou homosexuel le Pacte Civil de Solidarit conn
239. ne du sens aux apprentissages mobilise autant de comp tences acad miques que sociales Notons que les l ves d veloppent des comp tences autres que celles que l on value La d marche de projet doit sortir de l cole avec des partenaires ext rieurs Au niveau des enseignants se pose la question de la formation initiale et continue quant la posture p dagogique des programmes scolaires avec encore trop de concurrence entre le disciplinaire et les actions transversales de l organisation p dagogique avec notamment la coordination des actions Les concours nationaux ou acad miques sont aussi des opportunit s saisir dans la d marche de projet Citons aussi les v nements r gionaux nationaux ou internationaux O D velopper l entrepreneuriat Le concept p dagogique des mini entreprises port par l Association Entreprendre pour Apprendre permet aux l ves d acqu rir des comp tences et connaissances notamment du socle commun pour les coll giens mais aussi de d couvrir des m tiers des lieux et voies de formation au travers d une vraie d marche de projet Les mini entreprises favorisent les partenariats et parrainages avec les professionnels La cr ation et l innovation sont au c ur des projets Autonomie responsabilit initiative travail en quipe connaissance de soi et des autres ambition sont d autres comp tences transversales que mobilise la mini entreprise O Accompagner les familles Il
240. ne et certain gard spinoziste en t moignent L poque pr r volutionnaire au XVII si cle les philosophes des Lumi res l action des loges ma onniques est l amorce de ce qui va devenir au XIX si cle le grand mythe du Progr s Toutes choses c l brant sans retenue les bienfaits de la raison souveraine d autres moments le grouillement culturel est plus sombre tout le moins il met en sc ne chante et illustre de diverses mani res le clair obscur de l existence Son enracinement aussi Le d veloppement de la sensibilit cologique la mode des produits bio et le retour en force de Dame Nature s inscrivent dans une configuration mosa que o la raison est fortement temp r e par les sens Il ne s agit l que des formes les plus l mentaires de la guerre des dieux en la mati re celle opposant Apollon et Dionysos Quelques esprits aigus Nietzsche en philosophie bien s r W Pater en histoire de l art Karl Mannheim en sociologie avaient rendu attentif un tel balancement Mais ce diagnostic avait t largement dulcor par une intelligentsia au progressisme natif Tout autre est l atmosphere postmoderne tendant relativiser un tel progressisme et valoriser des formes archa ques que l on avait cru disparues Fanatismes religieux hyst ries sportives extases musicales extravagances politiques tout et n importe quoi est contamin par la passion Ce fripon divin q
241. ne illustre bien la probl matique de Maxime le couple parental coitant est toujours inclus dans le ventre maternel la sc ne originaire n a pu tre labor e Il projette alors l ext rieur de lui m me un Moi Id al Grandiose qui co ncide avec la figure du Sauveur R gicide qui tue le tyran pour lib rer le peuple et un Id al du Moi qui ne fait qu un avec la victime Maxime est donc la fois l enfant qui tue le p re dans le ventre de la m re la m re qui tue le p re dans le ventre de Maxime l enfant qui tue la m re en se donnant la mort l enfant qui tue ses parents pour se donner la vie Ainsi y a t il d ni de la sc ne originaire par abolition du couple parental Maxime tente d sesp r ment de se s affranchir de ses parents Mais comme le postulait Jung citant Faust de Goethe c est le retour au monde des m res visitation et int gration de la sc ne originaire qui permet de rena tre c est dire de s individuer et de na tre soi m me 22 Estellon V 2010 Les tats limites Paris PUF coll Que sais je 2011 p 52 54 2 Shentoub V et al 1990 Manuel d utilisation du T A T Approche analytique Paris Dunod 1992 2a McDougall J 1978 Plaidoyer pour une certaine anormalite Paris Editions Gallimard NRF 2001 p 39 40 2 Clancier A amp Kalmanovich J 1999 Le Paradoxe Winnicott Explorations psychanalytiques Paris In Press Editions 119 120 La question d
242. ngement de pratiques p dagogiques en passant du frontal l accompagnement et la diff renciation p dagogique 3 D velopper l internet responsable et citoyen Un enjeu majeur pour notre d mocratie entrainer les l ves l exercice du jugement critique en leur apprenant sur le web trier s lectionner les informations en fonction de la validit des sources utiliser des supports num riques pour tablir des argumentaires Ce travail ducatif doit tenir compte des pratiques num riques effectives des enfants et adolescents hors la classe pour s y appuyer et les modifier Il est n cessaire d y impliquer les parents pour que les plus d munis puissent accompagner les enfants dans les usages du num rique Cet enjeu suppose la coordination et l amplification de dispositifs existants d j mis en uvre en associant le Rectorat les collectivit s territoriales et les associations p ri ducatives Ce plan ne peut que se d cliner des chelles locales de l tablissement scolaire au bassin d ducation les plus particuli rement pertinentes pour travailler sur les pratiques du num rique 4 COMMENT R DUIRE LE D CROCHAGE SCOLAIRE Cette r flexion s inscrit dans le temps et dans l espace le temps du changement et de ses effets l espace d un territoire dont toutes les chelles peuvent tre pertinentes pour l action La d marche du groupe de r flexion s est fond
243. nir des rapports sociaux en France par Ha ba Ouaissi Quel travail demain pour quel salari par Haiba Ouaissi et David Ofer Dossier retraite Ne pas se tromper de probl me L omerta sur les cotisations employeur du secteur public Par C cile Champlain Administrateur de la CNAV Cycle Villes et Cit s Par Henry Chabert Ancien D put Consultant Patrice Hernu Marcel Laurent Promoteur H telier Normaliser le Mariage Par Michel Maffesoli La Famille dans tous ses tats Par Martine Valot Forest Avocate La cit Alt rit et D mocratie par Jean Louis Guignard La La cit n est pas un dogme Par Pierre Maurel Inspecteur G n ral de l Administration de l Education Nationale et de la Recherche Droit du sol versus droit du sang la manipulation des mots Par Patrice Hernu La R publique Fran aise et le multiculturalisme une incompatibilit Par Christian Vallar Doyen de la Facult de Droit de Nice Pour un humanisme du divers Par Martine Pretceille 192 Pour un rire ethique et transgressif Par Patrick Brunel Ma tre de Conferences de Lettres l Institut Catholique de Paris Les m dias et le journalisme une d ontologie qui s impose Par Jean Jacques Cros Ma tre de Conf rences Sciences Po Grand Reporter L re des meutes a t elle commenc Par Jean Didier Vincent Membre de l Institut Acad mie des Sciences et de l Acad mie de M decine L ordre de lamour ou Postmode
244. niversitaire C LU est une Association Loi de 1901 fondee en 2011 dont les principaux animateurs sont actuellement Pierre Chastanier Ancien Doyen de Facult de M decine Pr sident du Cercle 9 Patrice Hernu Administrateur de l INSEE Pr sident de C nacle Christian Huglo Avocat Professeur au CNAM Pr sident de C nacle Yvette Nicolas Membre du CESE Pr sidente de C nacle Le Cercle r unit aujourd hui dans le dialogue tol rant de ses C nacles 120 membres repr sentant les diff rentes disciplines universitaires et les diff rents courants de pens e 197
245. nn tet et qu ils cesseront toute pression tout marchandage et tout chantage sur l autre pour accepter de le reconna tre comme sujet v ritable libre de disposer de lui m me dans ses choix de vie et dans les rapports sociaux Or n y a t il pas l justement une d finition de la d mocratie comme exigence thique et transcendante comme injonction la conscience et la responsabilit pour tout ducateur Les fondements du rapport autrui sont naturellement les fondements de la d mocratie Ils ne reposent pas sur des sentiments inn s ils proc dent de l ducation L cole est concern e par cet apprentissage et les ma tres peuvent tre de puissants mod les La d mocratie est un r ve Elle n existe pr cis ment que dans l instant fugitif et pr cieux o l autre re oit le droit d tre hors de toute intention de s duction ou de manipulation pour construire une relation fond e sur la reconnaissance r ciproque 25 Il est donc fondamental que l enfant re oive cette reconnaissance de la part de ses ducateurs qui il pourra de la sorte attribuer une valeur de mod le L cole peut elle influencer cette d marche Quelles valeurs enseignons nous De quelle culture portons nous les valeurs Quelle id e donnons nous de l universel de ce qui devrait tre reconnu vrai par tous La culture qui vise l universel ne s incarne pas dans une culture d lite Elle est dans tout ce
246. nouveau mode d organisation du monde La retraite 60 ans Chacun a bien conscience que les progr s de la m decine conjugu s l am lioration de l hygi ne de l alimentation et de l habitat repoussent chaque ann e d un bon trimestre l esp rance de vie La retraite par r partition laquelle nous sommes g n ralement attach s doit l vidence au risque de se perdre en tirer les cons quences Dans le m me temps il serait particuli rement injuste de ne pas tenir compte de la p nibilit du travail pour que sur des bases statistiques irr futables chacun puisse profiter quitablement d un temps de retraite peu pr s comparable L goutier parisien qui constat dramatique meurt 17 ans plus t t que la moyenne des Fran ais l ouvrier qui toujours en moyenne vit 7 ans de moins que le cadre doivent ils partir au m me moment la retraite que ceux qui sont plus favoris s videmment non Doit on pour autant ne pas int grer dans leur relev de carri re pour ceux qui ont fait des tudes sup rieures les longues ann es de travail l Universit ou dans les Grandes Ecoles n cessaires leur formation S rement pas non plus Peut on favoriser pass un certain ge le recyclage dans une activit moins fatigante de ceux qui veulent et peuvent encore rendre service Bien entendu Peut on en dehors de la solidarit nationale qui devrait fixer des r gles garantissant par un revenu
247. ns r elles de la construction de l expertise au contact notamment des industriels mais qui prot ge galement la d cision publique Il s agit d innover en mati re d laboration de l expertise collective et d organisation de la prise de d cision sanitaire Ce d bat initi sur le m dicament est encore plus aigu lorsque l on s int resse au dispositif m dical innovant Le d veloppement et l valuation de dispositifs m dicaux innovants n cessite de savoir croiser connaissances cliniques et technologiques On a coutume de dire que l innovation nait de la rencontre entre le m decin et l ing nieur au lit du patient Ces coop rations scientifiques cr ent de facto une interd pendance au m me titre d ailleurs que les partenariats public priv qui sont aujourd hui pr n s pour dynamiser l innovation en sant Souhait e dans un sens et condamn e dans un autre la d pendance ou la communaut d int r t devient lien et m me conflit d int r t La premi re qualit recherch e chez un expert tous les acteurs s accordent le dire c est sa comp tence Avant tout il faut qu il soit bon savoir ou savoir faire exp rience et facult d analyse 159 Dans un contexte d hypersp cialisation combin un ph nom ne de rendement d croissant de la recherche th rapeutique les innovations sont le plus souvent incr mentales et les b n fices t nus rendant la d cision ou le c
248. nsi que l organisation sectorielle et locale deviennent les formes de participation au collectif ce qui ne peut qu engendrer confusion in galit de traitement compte tenu de la tr s grande disparit des situations La tradition r publicaine de l cole en France associait associe encore projet de soci t projet d cole Cette compl mentarit ne peut tre remise en question hors d un vaste d bat national d mocratique et non pas par d liquescence ni par des initiatives conjoncturelles prises dans l urgence et sans r f rences une perspective collective largement discut e et partag e Quel citoyen l cole doit t elle former aujourd hui Selon la r ponse donn e cette question on aura non pas un contrat ducatif mais des contrats ducatifs non pas une cole plurielle mais une pluralit d coles ventuellement mises en concurrence et en opposition tant sur le plan des objectifs que les valeurs et des normes La question est de savoir comment trouver ou retrouver une coh rence collective dans une soci t marqu e par la pluralit Dans une soci t traditionnelle au sens anthropologique du terme l accord est li la tradition Dans une soci t moderne toujours au sens anthropologique du terme l accord ne peut tre issu 20 que de la discussion du d bat de ce que les philosophes politiques appellent la d mocratie d lib rative Ceci signifie clairement que les politiqu
249. oins particuliers des jeunes et la mobilisation de ressources parfois pas ou peu exploit es au service de la lutte contre le d crochage Partenariats Des partenariats plus nombreux notamment avec les acteurs de la formation informelle les associations doivent s tablir pour des actions qui donnent sens aux r apprentissages qui visent des comp tences transversales et professionnelles et la restauration de l estime de soi Il s agit d s lors de permettre la r ussite par des projets la mesure et la port e des jeunes Cette r flexion s enrichit du dialogue avec des partenaires soucieux de mieux comprendre les m canismes du d crochage et de la r insertion dans les apprentissages Cette expertise a vocation se diffuser aupr s de tous les acteurs concern s 2 Dans le temps long Le d crochage n est pas un piph nom ne il signe les difficult s du syst me ducatif s adresser tous les l ves et les conduire la qualification Sa pr vention rel ve de l activit de tous de l organisation de l ensemble d un regard port sur un syst me et sur les l ves Les axes prioritaires suivants ont t d gag s Des formations adapt es Pour les enseignants Une r flexion personnelle et thique sur les raisons de leur engagement dans ce m tier une meilleure connaissance du monde en dehors de l Education nationale au del d un seul tablissement de la seule mission d
250. oirs l cole risque de perdre son identit et sa sp cificit former aussi un citoyen objectif trop souvent confondu avec l ducation la citoyennet elle m me trop souvent confondue avec la civilit Si cette dimension tait abandonn e il nous faudrait admettre l id e que l cole n a qu une fonction de gestion et de r gulation des savoirs fonction qui pr luderait au d veloppement du consum risme scolaire et de la marchandisation du savoir La gratuit de l cole publique ne change pas fondamentalement la nature du probl me 4 D veloppement de la logique contractuelle Il ne suffit pas de r pondre aux enjeux actuels de la soci t sur le seul mode injonctif ou par une s rie de propositions d ordre organisationnel multiplication des partenariats et des contrats mat riel introduction des nouvelles technologies ou encore d ordre p dagogique rem diations actions de soutien ou encore d ordre s curitaire Ces initiatives rel vent d une m thode orthop dique et masquent difficilement l absence d un projet collectif sous tendu par des valeurs et admis apr s discussion et concertation Cette d sint gration par d r glementation du tissu social et scolaire se trouve renforc e par la recherche de solutions locales contextuelles et donc partielles au d triment d une recherche plus globale plus collective et donc plus int grative La multiplication de projets locaux au niveau
251. oit la moquerie g n ralis e variante ses yeux de la libert d expression il contribue brouiller les rep res En sapant toute hi rarchie entre les opinions il installe le relativisme Ils ne croient en rien ne respectent rien se moquent de tout peut on lire ainsi dans un r cent article de Paris Match intitul Les Rois du rire et consacr quelques animateurs et humoristes la mode n 3372 ler 8 janvier 2014 Plut t que de se r jouir comme semble le faire l hebdomadaire d un tel tat de fait mieux vaudrait s interroger sur la port e d un tel d nigrement syst matique rig en quasi mod le et propos l admiration de tous Il me semble pour ma part tre la 142 marque d une soci t qui n a plus foi en ses valeurs C est ce type de rire que devait songer Balzac lorsqu il notait dans sa Pr face La Peau de chagrin Nous ne pouvons aujourd hui que nous moquer La raillerie est toute la litt rature des soci t s expirantes ce rire contraire toute thique et d une valeur esth tique nulle il convient donc d opposer d autres thiquement fond s et artistiquement f conds J en distinguerai deux le rire de r sistance et le rire grotesque Le rire de r sistance Il ne saurait se confondre avec le rire de combat la diff rence de celui ci il n est anim ni par la haine ni par le m pris Il est une r ponse au d sespoir qui s
252. olu l enfant 26 mai 2004 facilitation du divorce par consentement mutuel 23 juin 2006 loi sur les successions facilitant l organisation de la succession patrimoniale c Cessation de la n cessit de finalit procr ative du couple on ne se marie plus pour avoir des enfants mais pour officialiser l amour qui lie deux tres de sexe diff rent ou de m me sexe La vie de couple n a plus n cessairement de finalit procr ative De nombreux couples vivent sans enfants et n en d sirent pas Aux USA 65 des couples estimaient qu avoir des enfants comptait pour une grande part dans la r ussite conjugale Ils ne sont plus que 41 l heure actuelle le penser Les foyers am ricains comprennent d sormais plus de chiens que d enfants Un chercheur japonais estime que le co t d un enfant est sup rieur son utilit Le couple peut exister hors de toute finalit de procr ation ou bien l enfant peut tre attendu mais par une autre voie que la procr ation et notamment par 87 l adoption simple ou pl ni re mais les proc dures sont longues et souvent co teuses Question de l adoption de l enfant de son conjoint concubin dans les couples homosexuels Quel statut donner au concubin conjoint du parent biologique d un enfant les m res porteuses proc dure ill gale en France pour les couples homosexuels mais aussi pour les couples h t rosexuels car contraire l ordre pu
253. on pneumologue d un petit h pital de province qui seule contre tous s est lev e pour interpeler alerter condamner C est l histoire d un embrasement m diatique o ce ne sont pas toujours les plus comp tents qui ont pris la parole et o l motion l a souvent emport sur la rationalit au point de nous emp cher d affronter la r alit scientifique du dossier C est l histoire d un fiasco de notre administration sanitaire tous bords confondus incapable de prendre en temps et en heure la bonne d cision C est l histoire enfin d une confiance perdue dans l expertise scientifique et m dicale Le Mediator n aurait pas d tre admis au remboursement Celui ci n tait pas justifi m dicalement ni par les performances biologiques du produit ni par le service rendu au patient diab tique Et quand bien m me une telle d cision eut t prise le suivi longitudinal dans la vraie vie d un produit proche des amph tamines dont on connait les effets secondaires n fastes aurait d permettre de mettre en vidence rapidement la fois son m susage et sa toxicit La surveillance sanitaire n a pas jou son r le On ne trouve que ce que l on cherche Les m decins avertis de ce qu ils ont surveiller sont pourtant de bons agents de pharmacovigilance Le M diator a d abord t une tromperie et une erreur scientifique Cette erreur a t aggrav e ensuite par la mauvaise organis
254. on de commercialisation pour le traitement des patients atteints de diab te de type 2 mais dont 157 la toxicit s est r v l e sup rieure aux b n fices th rapeutiques escomptes Il est reproch ce m dicament d tre l origine de graves l sions des valves cardiaques qui entra nent des fuites aortiques C est l histoire d un m dicament galement d tourn de son indication premi re pour tre prescrits comme coupe faim pour des patients en surpoids qu ils soient diab tiques ou non Ils ont t des millions prendre du Mediator et vraisemblablement plusieurs centaines d velopper en cons quence une pathologie valvulaire dont certains sont d c d s Le Mediator n aurait jamais d tre prescrit comme coupe faim Les m decins ont c d la mode et la pression de certains de leurs patients et aux m faits de la soci t de consommation qui pense pouvoir exiger selon ses d sirs qui deviennent des droits surtout quand la collectivit a la faiblesse de payer pour elle C est l histoire d un laboratoire Servier qui il est reproch d avoir maquill ou dissimul aux autorit s certaines informations scientifiques concernant le produit au point de retarder en France la d cision d arr ter sa commercialisation survenue en 2009 tandis que les autres fenfluramines galement toxiques n taient plus commercialis es depuis 1997 C est l histoire d un m decin Ir ne Frach
255. onceptualisation d une thique pourtant bien r elle Qui ne se sent plus proche de Montaigne que de Socrate et d Epicure ou qui ne sent Montaigne plus proche de soi tellement plus proche tellement plus fraternel oui bouleversant de fraternelle proximit plus intime que tout autre plus clairant plus utile plus vrai Montaigne accepte de n tre pas un sage et c est la seule sagesse peut tre qui ne mente pas la seule en tout cas que nous puissions viser nous sans mentir ni r ver Est ce encore une sagesse Ceux qui ont lu les Essais savent bien que oui et que c est la plus humaine la plus merveilleusement humaine Montaigne est un ma tre aussi grand que les plus grands et plus accessible que la plupart Il reste un philosophe sceptique allant jusqu envisager que les grands penseurs de l antiquit ne pouvaient pas se prendre totalement au s rieux En cela il pr figure le doute dont Descartes fera un principe de m thode de penser C est certainement Paul Val ry qui d crit le mieux l irruption dans l esprit de Descartes des bases de ce qui allait devenir une m thode C est en 1619 que s est pr cipit dans sa pens e la r solution de se prendre soi m me pour source et pour arbitre de toute valeur en mati re de connaissance La brusque abolition de tous les privil ges de l autorit la d claration de nullit de tout l enseignement traditionnel l institution du nouveau pouvoi
256. opt e par la Commission n est pas contraignante la non atteinte des objectifs contenus dans les recommandations n entraine pas de sanction L adh sion au processus pour les tats membres est libre et volontaire mais on a de la peine imaginer comment un tat pourrait se tenir en marge de la d marche europ enne Si chaque pays est en effet libre de choisir son propre chemin il faut que d s lors qu il a approuv et sign il mette en uvre les objectifs d finis en commun L action de l Europe est de plus en plus d termin e N anmoins nous sommes face une volution pas une r volution Il n y pas de remise en cause du caract re national des syst mes ducatifs et il est probable que la souverainet des tats ne sera pas entam e avant longtemps dans ce secteur La d claration du Ministre portugais de l ducation faite au Sommet de Lisbonne le 8 juin 2000 n a pas pris une ride Il s agit de coop rer pour changer les meilleures pratiques afin de r aliser les objectifs identifi s Lisbonne en vue d aboutir non pas une harmonisation des syst mes ducatifs mais leur convergence Elle esquissait avec prudence et r alisme une approche commune de l ducation qui nous m ne pas pas vers un v ritable mod le europ en de l ducation La construction de cet espace est moins technocratique que les fortes interventions de la Commission ne pourraient le laisser para tre Les
257. orienteront vers la recherche La m thode de s lection car ce n est que a puisqu on n ose pas faire le tri l entr e de l Universit par une Mention B ou TB au Bac S dans un pays dont les h pitaux publics vivent en partie au d pend de m decins trangers taillables et corv ables merci est pour le moins choquante encore que la derni re Secr taire d tat la Sant sous Nicolas Sarkozy ait eu son dipl me de Docteur en M decine Alger Apr s l tape diagnostique le praticien exp riment sait aussi quelle est la meilleure conduite tenir et le traitement le plus adapt Et l encore par rapport au traitement propos par le n ophyte que repr sente le prix d une vraie consultation d passements d honoraires compris par un praticien chevronn Il faut tre aveugle pour croire que nous avons la meilleure m decine du monde Par rapport Afrique sans doute raison pour laquelle le tourisme m dical fleurit dans notre pays la carte Vitale non s curis e sic se pr te facilement aux cousins d outre m diterran e CMU et AME pr vues pour 1 million d assujettis sont 187 maintenant g n ralis es 5 millions de patients dont les ayants droit initialement envisag s mais aussi les clandestins les touristes de passage et les riches trangers sans revenus en France m me s ils disposent d un important patrimoine Tous ces braves gens qui ne payent strictement ri
258. ormait progressait avec les techniques et il est vrai que diff rents mod les de l homme ont t propos s suivant l volution technologique ainsi Descartes propose un mod le m caniste du corps avec la notion d animal machine Claude Bernard un mod le organique celui de l homme usine o toutes les fonctions sont int gr es pour produire et maintenir la vie et d sormais s impose le mod le informatique avec d immenses possibilit s de transformation et la machine est devenue non plus mod le du corps mais mod le oppos au corps ce dernier tant v cu comme insuffisant voire comme fardeau Si bien que nous pensons dans le m me temps technologiser l homme et humaniser la machine Le cyborg est une notion apparue avec la conqu te de l espace dans les ann es 60 et la combinaison des astronautes pleine de capteurs qui compl tent l activit de l tre humain la r gule et interagissent avec lui partir de l pourquoi ne pas imaginer de se d barrasser du corps et de faire voluer le cyborg vers cette perfection fantasmatique de l humain d barrass de ses faiblesses de sa finitude et de ses passions d vorantes et mortiferes D o l volution vers un homme machine et son pendant une machine r pliquant parfaitement l humain D j l autonomie de certaines machines nous am ne sur cette voie Par exemple les robots traders qui savent traiter des informations et r agir en fonction d el
259. p 996 997 Je souligne Cette derni re phrase est peut tre une cl pour comprendre le non rire d Aragon la capacit d empathie le conduit ne pas proposer une vision manich enne des v nements Trente ans plus tard et cette fois propos de la d faite de 1940 La Mise mort dont une section s intitule Le Carnaval fera entendre un point de vue similaire En un somptueux passage d nu de toute emphase mais impr gn d un sens de la grandeur tragique le romancier soulignera de nouveau modalis e toutefois par un conditionnel l impossibilit existentielle de rire d une histoire aussi tragique que celle de l Europe des ann es trente et quarante Qu est ce que vous voulez que je voie quand je regarde la glace Ce monde vide comme une chambre la h te abandonn e le livre par terre d chir d chir Qu est il advenu de cet univers de Biblioth que Rose o l on comptait avec des sous et passait les fronti res sans y pr ter attention Nous avions beau voir arriver les nuages sur l horizon beau proph tiser la trag die qui pouvait l imaginer dans sa propre demeure et nous tions l dans la terreur ou la r volte nous raccrochant ce qui semblait au dessus du doute trouvant encore la force de survivre dans la confiance ancienne 40 en juin Il y aurait de quoi rire Avoir t lev dans l id e d une g ographie immuable les fronti res les d partement
260. p une tranche d ge particuli re Le mythe de l enfant ternel dont la figure embl matique est bien l ambigu Dionysos contamine de multiples mani res toutes les mani res d tre et de penser En effet le culte du corps le souci di t tique la d ification de la nature le syncr tisme philosophique ou religieux ou l cologie de l esprit s expriment d une mani re transversale Mettant en jeu ce que j ai appel une raison sensible ces ph nom nes en n abdiquant rien de l esprit vont privil gier l exp rience l interactivit les sens humains toutes choses constitutives de la socialit Il faut insister l dessus la socialit ne saurait tre r duite au social moderne domin par la raison l utilit et le travail Bien au contraire elle int gre les param tres essentiels et minoris s que sont le ludique l onirique l imaginaire Voil bien la sagesse dionysiaque C est une sagesse autre C est dire une sagesse int grative de l alt rit quelle que soit celle ci Fut ce celle de l exc s de la violence de la d pense et du vertige Ne l oublions pas l enfant du monde d H raclite entasse les mondes pour jouer et les d truire La cruaut a donc sa place dans la socialit postmoderne qui n est autre qu une socialit anthropologique Une telle sensibilit l autre en soi dans la nature dans la vie sociale
261. particulier dans l hypoth se d une journ e de classe all g e Le bon quilibre est certainement complexe trouver 2 Recommandations et propositions a Pr sence de l tat clairement affirm e Dans le cadre de l Education nationale l tat doit affirmer clairement sa pr sence sur les territoires Ce souhait est commun et partag 45 b Pas de cadre administratif trop contraignant Un peu paradoxalement avec le souhait pr c dent une large unanimit se d gage pour qu aucun cadre administratif contraignant et unique ne s applique avec uniformit sur des territoires tr s divers On souhaite que les pouvoirs publics laissent une latitude de man uvre aux collectivit s locales ou territoriales c Une communication renforc e N cessit voulue par tous le dialogue les changes entre les diff rents partenaires doivent tre renforc s entre l tat les collectivit s territoriales et locales le monde de l Education L id e est d viter les malentendus les ambigu t s pour donner aux d cideurs les l ments les plus complets pouvant fonder leurs choix Cette communication renforc e recueille l unanimit des participants 2 COMMENT REPENSER LES R SEAUX L intitul retenu pour cet axe de r flexion conduit interroger le concept m me de r seau Le p rim tre de la r flexion collective s est ainsi trouv d fini autour de deux pistes en premier lieu le r seau au regard de la conf
262. pens e la gravit de la d faite ce titre il incarne un type d artiste prisonnier d une vision du monde dont il ne peut s affranchir dot d une imagination quelquefois plus ma tresse d erreur et de fausset Pascal que grande plongeuse Hugo 153 Et validant en quelque sorte la remarque de Freud selon laquelle l oppose du jeu n est pas le s rieux mais la r alit Le Cr ateur litt raire et la fantaisie L inqui tante tranget et autres essais il nous invite malgr lui et a contrario nous interroger une attitude d lib r ment joueuse n emp che t elle pas lorsque les circonstances se font tragiques une juste appr hension de la r alit La question en revanche ne se pose pas hors de telles circonstances et la position de Montherlant me para t alors minemment recevable la o l esprit de s rieux du fait de sa pesanteur et de sa rigidit demeure prisonnier des convenances et ne peut d s lors qu exprimer un contenu truqu travesti d natur l esprit de l g ret et de d sinvolture lui arrache les masques r v le les pr jug s ravale les pr tentions et par le biais du comique dit une v rit l hypocrisie et la fausset de l esprit de s rieux s opposent l authenticit et la profondeur de l esprit de l g ret Le Sage ne rit qu en tremblant Une derni re attitude face au tragique des choses et au malheur du mond
263. phase pr hospitali re USA Canada co ts inf rieurs et d efficacit incontestable Surtout la cat gorisation hospitali re des urgences sur des crit res objectifs de personnel qualifi affect et pr sent aux urgences ainsi que le plateau technique sp cifique et exclusif ont permis une cat gorisation en cinq groupes qui a toujours rendus frileux les hospitaliers fran ais tout comme d ailleurs l valuation pr cise de la nature des pathologies observ es par de la severite Que dire aussi de l organisation nord am ricaine des Centers for Medicare and Medical Services CMS dans le programme national lie depuis 2008 le remboursement des frais l valuation qualitative de la pratique du groupe consid r y compris la CMU par le PQRS Physician Quality Reporting System sous peine de p nalisation financi re Crit res d volution et propositions Ainsi d finis et remis dans le contexte international apparaissaient les d fis traditionnels des urgences 46 DREES 2010 166 1 la croissance de la demande est toujours sup rieure l volution du PIB environ 2 Les causes en sont multiples les exigences m dicales augmentent avec les performances m dicales la long vit l hyper technicit greffe l extension de la protection sociale CMU concourent limiter les in galit s mais au prix d une capacit de tol rance limit e Cette demande demeure au risque d une qualit pas toujours claire et d
264. pique d esp rer dans l action de la culture pour mettre un terme la guerre dans un avenir prochain En attendant nous pouvons dire que tout ce qui travaille au d veloppement de la culture travaille aussi contre la guerre 109 110 La pulsion de mort ou Thanatos Par Charlotte Riedberger Etymologiquement Thanatos renvoie au Dieu Grec Mors en Latin qui octroyait aux mortels une mort paisible et non violente Sa m re Nyx la Nuit l aurait engendr e seule sans son poux Erebe les T n bres divinit infernale n e du Chaos comme sa s ur et pouse Nyx Il a pour jumeau Hypnos le Sommeil Mais ce sont les s urs de Thanatos Ker d esse de la mort violente et les K res d esses du massacre et de la maladie qui renvoient la mort douloureuse On retrouve ici la probl matique de l auto engendrement et de la g mellit Nous allons y revenir Si donc l origine Thanatos sugg re une mort paisible aujourd hui la vulgate associe Thanatos non seulement la dimension agressive et destructrice mais galement la notion de mort violente Antagoniste de Thanatos est Eros qui correspond aussi bien la pulsion de vie l instinct d autoconservation l amour au d sir notre d sir d entrer en relation avec autrui de tisser des liens de cr er de procr er etc Il me semble important de pr ciser que selon Freud la pulsion de mort originaire est pr sente en tout organisme vivant qu il so
265. pouvoir r aliser tout son potentiel et vivre pleinement sa vie le d veloppement de la soci t qui suppose notamment que l on stimule la d mocratie que l on r duise les disparit s et les injustices entre les personnes et les groupes et que l on favorise la diversit culturelle 33 Pessor de l conomie qui suppose que la main d uvre soit dot e de comp tences adapt es l volution conomique et technologique 4 C est dans ce contexte que l Union europ enne pourtant tenue en lisi re par le principe de subsidiarit va avancer grands pas Puisque les Trait s ne lui ont pas octroy les comp tences en mati re de gestion directe de l ducation l Union europ enne va emprunter des voies de traverse et va s employer d finir une m thode la M thode ouverte de coordination MOC qui permet la Commission de pr parer les rapports et les d bats et donc de continuer jouer un r le moteur Cette MOC consiste demander des groupes d experts de d finir des objectifs de les chiffrer de rep rer de bons indicateurs de faire un travail de comparaison des benchmarks Elle est employ e au cas par cas et offre un moyen d encourager la coop ration d changer de bonnes pratiques et de convenir d objectifs communs et d orientations communes aux tats membres Elle se fonde sur la mesure r guli re des progr s r alis s sur la voie de ces objectifs afin que les tats
266. puis la loi sur la permanence de soins cette mission de service public est partag e pour environ 15 avec des tablissements but lucratif 2 300 000 ou non lucratif 900 000 Les co ts se situent autour de 12 du PIB partis de 4 en 1961 Le budget total de la Sant tant de 48 milliards en 2013 pr s de la moiti est affect e au secteur hospitalier dont 7 cinq 8 selon les valuations pour les urgences Structures organisationnelles et comparaisons Cette dynamique est aussi li e l organisation la fran aise du syst me des urgences apparue dans les 50 derni res ann es La phase pr hospitali re des urgences comporte des Services d Aide M dicale d Urgence SAMU rattach s un service d urgences hospitali res charg de distribution des t ches et de l orientation dont les Service Mobile d Urgence et de R animation SMUR sont les antennes mobiles avec accords contractuels priv s ou publics S D I S 2 DREES tudes et R sultats 1996 2010 France et DOM SSA p diatrie incluse soit 4 4 5 B H pital patients sant territoires du 22 mai 2006 et 16 avril 2003 44 titre comparatif 845 milliards aux USA 2009 2010 98 implant s en secteur hospitalier public DREES 2005 165 Les autorisations d accueil hospitalier en France DOM SSA comporte 670 services d urgence 106 SAMU et 426 SMUR dont plus de deux trois quarts en service public et pr s de 20 en service priv lucra
267. qu on y dispense s adresse t il tous avec les m mes chances d tre re u avec profit par tous L acte d enseigner se pr occupe t il de d mocratie Eric Maurin La nouvelle question scolaire Seuil Oct 2007 24 L cole de la R publique a rapidement su d finir ses objectifs sinon dans les textes du moins dans les pratiques et il est bien clair jusqu la fin des ann es cinquante qu il s agissait d assurer un savoir de base pour tous et de ne s lectionner parmi les enfants des couches populaires que le petit nombre de ceux qui ayant la t te jug e bien faite pourraient tre utiles la Nation Ceux l apr s d exigeants concours le concours des bourses se maintint encore au del de la Deuxi me Guerre Mondiale jusqu en 1957 ceux l donc entraient au Lyc e l o les enfants de la bourgeoisie entraient de plein droit parce qu ils pouvaient payer Les suites de la seconde guerre mondiale ont boulevers ce syst me Le baby boom les trente glorieuses l volution exponentielle des technologies ainsi que le remplacement du travail manufactur par l appel aux ressources intellectuelles de l op rateur dans des d marches de plus en plus complexes ont compl tement remis en question ce processus par lequel l lite s auto reproduisait tout en s enrichissant du happy few provenant des classes sociales inf rieures Il fallait d sormais tirer toujours plus de comp tences du v
268. que que ce quoi le Moi du sujet aspire Dans le cas Brunerie on a vu que le criminel en puissance r alise une double identification l une non consciente le lie la victime son id al du Moi tandis que l autre consciente porte l toffe du h ros de sa fiction son Moi Id al Grandiose Ici l agir est la fois processus cr atif d auto engendrement et lutte contre l effondrement d pressif L agression prend alors valeur de tentative d laboration d un lien l autre m me si c est dans ce qu il a de pire travers la projection mortif re dont la victime devient l objet Mais contrairement ce qui advient dans les mythes o c est la figure du Moi Id al Romulus Ca n qui met mort le Moi id al Grandiose Remus Abel et fait advenir la civilisation Brunerie perp tue le meurtre de l Id al du Moi par le Moi Id al Grandiose Ainsi seul subsiste le h ros Dor navant aucun indice ne permet de deviner un quelconque chec dans la r alisation de l id al parental ou encore et surtout une quelconque filiation sexuelle entre ce h ros et ses parents Mais on est dans un mouvement anti civilisationnel travers les symboles sexuels fusil phallus qui crache du feu urine et se cache dans un tui ut rus que la sc ne meurtri re fait intervenir on observera que la r gression est pr g nitale comme dans le cas de la n vrose obsessionnelle et des perversions sexuell
269. que alors que l investissement en actions est une pargne risques Si vous r ussissez faire baisser le ch mage par des mesures hardies et imaginatives Si vous vous exposez vous m me dans cette m re des batailles alors en cas de succ s vous serez r lu 175 176 177 178 Contribution aux Ateliers du Dialogue du Cercle Inter Universitaire Par Pierre Chastanier Et si au pessimisme de l intelligence on pr f rait l optimisme de la volont Que voulons nous faire ensemble e Nous retrouver dans une Fraternit largie o selon notre belle formule emprunt e Teilhard nous esp rons nous rapprocher en nous levant e Etre un Think tank de plus parmi ceux qui esp rent tre entendus e Nous entraider chaque fois que nous le pouvons sans attendre de retour d ascenseur e D velopper selon nos possibilit s quelques activit s philanthropiques toujours utiles e Revivifier sous une forme nouvelle la formation des lites qui en a bien besoin si elle veut s adapter aux temps nouveaux e Nous impliquer dans les questions soci tales devoir sacr de ceux qui pr tendent clairer les Hommes au del des querelles partisanes qui d truisent le vivre ensemble Chacun r pondra sa fa on L heure est au pessimisme individualiste Peut t il en tre autrement La crise la dette le ch mage les scandales r p t s impliquant la classe politique le fardeau record de nos imp ts
270. qui t moigne de ce qui au travers des diff rences contingentes est commun toute l humanit Car l inverse on ne peut pas dire non plus que tout soit culture ni que tout soit valeur au nom justement de cette diff rence et surtout au nom de la seule opposition aux valeurs traditionnelles La v rit est sans doute aussi loign e de ces deux extr mes La v rit de la transmission de la culture tient dans une exigence Elle n est pas de l ordre de la r v lation Elle peut encore moins merger du laxisme Elle se construit dans l appr hension de la r alit humaine Le pr che dogmatique d un universel r v l confirm par l histoire d bouche sur les imp rialismes et les colonialismes Le refus de l universel ne r ussit pas mieux et couvre toutes les barbaries sous pr texte du droit la libert d tre diff rent qui aboutit toujours la diff rence de libert et la diff rence des droits c est dire libert pour les plus forts et asservissements des autres En tant que p dagogue il me semble que je ne dois pas soumettre les autres ma conception de l universel mais la leur soumettre C est une position difficile et d rangeante car on devine derri re elle toute situation entre ma tre et l ve o le premier exige du second qu il fasse comme on le lui dit au nom de la sup riorit du savoir et de l exp rience jusqu au moment de lassitude et de renoncement En v
271. r comme une sorte de souverainet puisant sa force dans la perte dans le fait d tre rien et donc dans l assurance d tre en communion avec le tout des autres et du monde Exp rience mystique s il en est et qu il est important de prendre au s rieux On se souvient en effet de la formule de Charles P guy tout commence en mystique et s ach ve en politique Mais si l on pousse jusqu au bout la logique d une telle pens e lorsque le politique lui m me est satur l on peut s attendre ce 95 que le mystique a nouveau pointe l oreille Et quoique ce ne soit pas la seule piste pour comprenette la postmodernit s en est une cons quente Surtout si l on s accorde sur le retour de ph nom nes archa ques dans cette postmodernite Mystique lato sensu naturellement comme m taphore pour comprendre d une part la fuite hors des institutions l indifference que celles ci suscitent et d autre part pour appr hender les caract ristiques de la fusion o tout un chacun se perd dans l alt rit Quoique ce ne soit pas l objet central de mon propos il faut rappeler que les pratiques mystiques et leurs protagonistes ont toujours t suspect s par ceux qui avaient en charge la gestion l gitime du sacr Tr s pr cis ment parce que le point de vue mystique n est en rien pr occup par le partage entre le bien et le mal Ou plut t parce que le mal est consid r comme un l ment
272. r ens les voitures japonaises ou les textiles chinois Mais visiblement cette Europe F d rale dont ont r v les P res fondateurs n est pas pour demain et les go smes nationaux malgr le simulacre d unit que donne l usage partiel d une monnaie unique ne suffiront pas d cr ter les r gles salvatrices dont nous avons besoin pour que s tablisse pour reprendre sarcastiquement les propres termes de la Commission une concurrence non fauss e Une M decine deux vitesses Les couloirs bruissent au Minist re de la Sant des tensions suppos es entre la Ministre Marisol Touraine et certains de ses proches qui auraient l habitude de pratiquer des d passements d honoraires syst matiques importants Le probl me de la M decine deux vitesses est nouveau pos dans des termes qui pour beaucoup de nos concitoyens m ritent quelques claircissements Si chacun approuve cet acquis de la R sistance permettant tous les Fran ais gr ce la S cu de se soigner presque gratuitement la pr sentation qui est faite des odieux profiteurs que sont les hospitalo universitaires a quelque chose de risible Pas question bien s r de cautionner certaines pratiques excessives bien peu conformes au Serment d Hippocrate qu on retrouve cependant plus souvent chez les chirurgiens esth tiques que chez les m decins hospitaliers Quelques remarques pr liminaires toutefois Pour atte
273. r Terre je les appellerai les salauds Sartre L Existentialisme est un humanisme conference du 29 octobre 1945 135 L humain chappe au determinisme de la nature En l humain comme dit Sartre L existence pr c de l essence conf rence faite en 1945 L existentialisme est un humanisme Mais si pour Pic de la Mirandole l se trouve la grandeur et la dignit de Homme pour Sartre l Homme tant vou la libert il cherche constamment se d faire de ce cadeau empoisonn Et donc il joue ses personnages en permanence Etre homme dit Gombrowicz c est simuler l homme D s que l existence vire l essence il ment D s que l homme est il feint tant conscient d tre l homme ne peut jamais tre ce qu il est D o la nostalgie de la co ncidence l aspiration a la pl nitude la constante tentation de colmater la fissure et le cong d finitif que par dela les impostures oblig es de la com die humaine certains hommes signifient leur humanit Finkielkraut L Humanit perdue L ann e suivante l automne 1946 Sartre publie La question juive Il y dessine le portrait de l antis mite c est un homme qui a peur dit il Non des juifs certes de lui m me de sa libert de sa conscience de ses instincts de ses responsabilit s de sa solitude du changement de la soci t et du monde de tout sauf du juif Le juif n est ici qu un pr texte aill
274. r int rieur fond sur l vidence le doute le bon sens l observation des faits la construction rigoureuse des raisonnements ce nettoyage impitoyable de la table du laboratoire de l esprit c tait l en 1619 un syst me de mesures extraordinaires qu adoptait et dictait dans sa solitude hivernale un gar on de vingt trois ans fort de ses r flexions s r de leur vertu laquelle il donnait et trouvait la m me force qu au sentiment m me de sa propre existence Ainsi Descartes sera plus attach fonder une pens e rigoureuse et vidente comme les math matiques et un universalisme de la science compatible avec la foi tout en tant acquis aux id es de Copernic sur l h liocentrisme qu penser la morale notion sur laquelle il refuse de divulguer ses pens es Il est vrai que j ai coutume de refuser d crire mes pens es touchant la morale et cela pour deux raisons l une qu il n y a point de mati re d o les malins puissent plus ais ment tirer des pr textes pour calomnier l autre que de Montaigne Essais Livre Chapitre XXV De l institution des enfants 3 Andr Comte Sponville Je ne suis pas philosophe Montaigne et la philosophie Paris Honor Champion 1993 p 13 Paul Val ry uvres Tome I Vari t Etudes philosophiques Gallimard Biblioth que de la Pl iade 1965 p 813 126 je crois qu il n appartient qu aux souverains ou ceux qui sont autoris s par eux
275. r le pass Le temps perd son irr versibilit m me Il s affaisse nerv aux pieds de l homme comme une b te bless e Et il le lib re LA Le sentiment cuisant de l impuissance naturelle de l homme devant le temps fait tout le tragique de la Mo ra de la fatalit grecque toute l acuit de l id e du p ch et toute la grandeur de la r volte du Christianisme La Croix affranchit et par l Eucharistie qui triomphe du temps cet affranchissement est de chaque jour Par la il proclame la libert par l il la rend possible dans toute sa pl nitude Cette libert infinie l gard de tout attachement par laquelle en somme aucun attachement n est d finitif est la base de la notion chr tienne de l me La dignit gale de toutes les mes ind pendamment de la condition mat rielle ou sociale des personnes ne d coule pas d une th orie qui affirmerait sous les diff rences individuelles une analogie de constitution psychologique Elle est due au pouvoir donn l me de se 134 lib rer de ce qui a t de tout ce qui l a li e de tout ce qui l a engag e pour retrouver sa virginit premiere La soci t europ enne dans ses diverses figures maintient r solument l id e de libert de la personne humaine Libert morale libert obtenue par la gr ce libert de la raison lib ration sociale Cette id e de base de l humanisme occidental l hitl risme va la d chirer L essence de l hit
276. r un document quand ensemble on se dit qu travers ces plaisirs et ces d couvertes et gr ce au partage on devient plus lucide et plus humain 26 Sans doute ne faut t il pas n gliger la notion d effort dans tout apprentissage et que c est l une vertu Mais qui ne sait que l enfant apprend par plaisir et qu il a des le plus jeune ge la sagesse de Montaigne Il n est pas de valeur qu on impose La contrainte est antinomique de la notion de valeur Les valeurs s imposent dans la richesse intellectuelle et affective de la relation l autre relation de personne personne relation vertu ducative qui mobilise toute notre disponibilit de p dagogue toute notre force d humanit Et chaque fois qu un enfant ou qu un jeune prend conscience qu il vaut mieux s lever ensemble par le partage alors la d mocratie sort du r ve pour entrer dans la r alit Mais c est une r alit fragile Combien de forces destructrices s opposent son panouissement et l obligent retourner dans les limbes du r ve Disons en raccourcis que l ennemi de la d mocratie c est la volont de pouvoir Mais pour autant il n y a pas de d mocratie possible si les adultes ont renonc accomplir leur devoir d autorit L cole a une sp cificit qui est l apprentissage m diatis de la culture L cole a donc pour sp cificit de permettre aux l ves d apprendre les savoirs mais surtout a
277. ra double diminution du co t du travail fran ais ce qui favorisera l exportation et rench rissement du co t des produits import s ce qui rendra les produits nationaux plus comp titifs 173 Lorsque la m nag re ach te un produit import d Asie du Sud Est elle n a pas conscience qu elle le paie deux fois une premi re fois le produit lui m me une seconde fois le prix de l assistanat social cons cutif notre d sindustrialisation massive L Europe tout en commer ant avec le reste du monde ne doit plus accepter des changes o la comp tition conomique mon taire sociale environnementale fiscale est compl tement fauss e Elle doit exiger des changes peu pr s quilibr s et si elle s y refuse la France doit informer ses partenaires commerciaux trangers de l effort qu elle attend d eux dans le sens de cet quilibre achetez nous si vous voulez qu on vous ach te faute de quoi elle dressera toutes les barri res possibles compatibles avec son adh sion l UE la p n tration de son march par un partenaire qui ne jouerait pas le jeu barri res normatives administratives contr les douaniers tatillons Tol rerez vous apr s la fermeture d Amiens que Good Year augmente impunement ses importations en France de pneus venues d Asie du sud est Elle agira politiquement enfin au sein de l organisation europ enne pour faire valoir son point de vue ce qui lui sera d autant plus facile
278. re doit tre limit e dans le temps 6 mois par exemple et compl t e au besoin pour ceux qui le d sirent par des cotisations volontaires mutualis es portant 1 an ou 2 ans la dur e d indemnisation totale L aide au reclassement et la formation doit tre abond e par les R gions Le reclassement doit faire l objet d un v ritable coaching individuel imposant le recrutement imm diat de psychologues et autres sp cialistes par P le Emploi en nombre suffisant Il est imp ratif que le ch meur se sente assist efficacement et quotidiennement par des gens comp tents En contrepartie il se doit de rechercher activement du travail au risque de perdre ses droits indemnisation Si cette recherche est infructueuse malgr des efforts r els constat s c est qu il existe des causes li es aux conditions r gionales la nature de l emploi ou au ch meur lui m me qui vont imposer face aux d sirs du candidat et aux contraintes du march e Soit un largissement de la recherche dans un emploi de m me type dans une autre r gion o ce type d emploi est ventuellement d ficitaire si la famille peut se d placer ou dans la m me r gion jusqu 1 heure 30 de d placement en transport collectif si le conjoint ou les enfants emp chent une migration ais e Soit une formation compl mentaire si dans l emploi recherch des carences professionnelles apparaissent informatique par exemple ou si un repos
279. re souvent de piller des sites industriels qui ont fait la fortune de ces groupes au moment o d autres opportunit s se pr sentent en mati re de salaires de normes fiscales sociales ou environnementales qu ils estiment plus favorables Ce mouvement quasi irr versible qu on met exclusivement sur le dos des hyper capitalistes a pourtant t bien paul par des hauts fonctionnaires de Gauche tel Patrice Lamy qui fut longtemps le Directeur G n ral de l OMC et le chantre de cette politique sc l rate Aujourd hui les dirigeants europ ens abandonnant sans tat d me la souverainet nationale une Commission non lue qui pr ne une concurrence libre et non fauss e sont incapables d ordonner au moins aux fronti res de l Union un protectionnisme quilibr visant non pas restreindre les changes internationaux mais exiger de nos partenaires trangers des changes plus quilibr s et l application de normes internationales rendant la concurrence plus quitable On se demande en fait si ces dirigeants complices n acceptaient pas de subventionner par la m me leur immense gabegie par une d flation import e peu soucieux des conditions locales impos es aux travailleurs des pays mergents pollution travail des enfants absence de protection sociale manipulations mon taires Bien s r la m nag re europ enne lorsqu elle ach te bas prix des produits d Asie du Sud Est ne se rend pas
280. rejette l int grisme et le dogmatisme et qui incarne au contraire la libert de croire une quelconque puissance sup rieure ou de n y pas croire Parce que cette loi contient un moyen d organisation des soci t s qui s appuie sur la libert l galit la fraternit l humanisme et le respect des autres elle devrait tre d fendue avec beaucoup plus de de conviction et de courage par tous les partis politiques qui se pr tendent r publicains 74 Normaliser le mariage Par Michel Maffesoli et Helene Strohl Il ne se passe pas un jour sans qu on en parle Qu on somme les personnalit s d avouer leurs aventures les h t rosexuels confesser leur peu d attirance physique pour les personnes de leur sexe les citoyens avouer tous les fantasmes qui traversent leur esprit les d licieuses mont es de d sir avec lesquelles ils agr mentent l ennui des r unions comme les regards un peu appuy s avec lesquels ils rompent la monotonie du trajet quotidien en m tro La sexualit est devenue et Foucault l avait bien montr la chose la moins cach e du monde On peut m me dire en tordant peine l ancien adage passion avouee est totalement pardonn e Il est ainsi plus dans l air du temps de divorcer et de se remarier l envi plut t que de vivre ensemble les cahots de la vie les escapades solitaires et les retrouvailles passionn es d un vieux couple Et quand l on prouve le d sir d exp rimenter des pratiques a
281. rendre comme Ma tres et Possesseurs de la nature Discours de la m thode Sixi me partie certains reprochent Descartes d avoir incit les hommes en occident se comporter avec une mentalit d exploitant et non d intendant de g rant L homme se serait ainsi fait d miurge et aurait adopt une attitude prom th enne le conduisant une surexploitation des ressources naturelles C est peut tre oublier le comme de la 32 Lettre Pierre Chanut 20 novembre 1647 127 formule qui induit une responsabilit thique qui est celle du ma tre dont le pouvoir est pr cis ment dans la responsabilit Au d but du XVII me si cle h rit e de l antiquit la casuistique qui est distinction entre l acte et l intention et dont la d rive consiste mettre de l thique l o il n y en a pas forc ment et parfois justifier l injustifiable est utilis e par les j suites dans l enseignement catholique ainsi que par les protestants pour tudier les cas de conscience Ses exc s sont d nonc s par les Jans nistes qui consid rent la casuistique comme morale laxiste Ils trouveront la plume ac r e de Blaise Pascal qui publie les Provinciales partir de janvier 1656 et qui attaquera la notion de direction d intention qui permet de commettre une mauvaise action pourvu que l intention soit orient e vers l obtention d un bien l gitime Le grand philosophe de l thique dans la p riode c
282. rit de fortune de naissance ou toute autre situation Cette ouverture du droit au mariage serait un message fort de tol rance envoy toute la soci t Il d passe les couples homosexuels qui d cideront de se marier dans le futur Pour ses d fenseurs il se pr sente comme une norme de respect vis vis de l orientation sexuelle des citoyens de fa on g n rale et il permet de renforcer la lutte contre tous types de discrimination existante 85 La soci t sera plus digne et plus humaine si elle ne discrimine aucun de ses compatriotes que ce soit pour leur croyance leur orientation sexuelle ou n importe quelle autre chose Gr ce au mariage pour tous la R publique fran aise sera plus r publicaine Jos Luis Rodriguez Zapatero Le mariage homosexuel est une avanc e n cessaire Daniel Borrillo juriste dans Le Monde du 15 mai 2012 Le mariage homosexuel a d ores et d j t adopt l tranger en 2000 aux Pays Bas en 2002 en Belgique en 2005 en Espagne pays tr s catholique et au Canada en 2006 en Afrique du Sud et bien d autres encore Une longue liste qui est devenue une v ritable chaine de l galit dans laquelle il semble logique d y retrouver la France C est une conqu te historique pour la libert l galit et la fraternit Si ce projet fait pol mique l heure actuelle d ici quelques ann es le mariage homosexuel sera sans doute devenu
283. rit l ducation est une tentative de d finir ce que nous pourrions vouloir ensemble Il est tr s difficile de sortir de l alternative mim tisme exclusion Mais faire acte d ducation c est chercher entrer dans une histoire o des gens essaient de construire quelque chose qui n est pas donn l avance L universel n est pas dans les manuels scolaires Il n est pas tout crit dans des tables de la loi Il se construit pour chacun au quotidien quand les l ves tentent de communiquer entre eux quand un professeur tente de faire partager une motion lorsqu on se reconna t tres humains en commun lorsqu on se d couvre en train d aimer ou de ne pas aimer qu on a des choses se dire et s apprendre les uns aux autres quand le temps de la parole devient essentiel C est l que s labore une culture qui soit non pas la culture d une minorit qui s imposerait et opprimerait les autres ni non plus l acceptation d un pluralisme culturel ou tout se vaudrait mais une culture o l on construise progressivement ensemble dans le dialogue dans la communication dans l effort pour s couter et pour s entendre quelque chose qui s appelle l Humanit La culture universelle la v ritable culture celle qui refl te l humanit en construction se fait l cole quand on prend plaisir ensemble trouver la solution d un exercice d couvrir la beaut d un texte ou d chiffre
284. rmation tout au long de la vie Il faut que la Formation initiale pour l l ve soit le premier maillon de son parcours professionnel Tout au long de la Vie dans l esprit d un continuum qui favorise l insertion professionnelle et notamment le premier emploi L Education Nationale doit conserver une mission de formation continue des adultes O Faire que l information soit une priorit partag e entre l Education Nationale et le monde socioprofessionnel au service du parcours des l ves Il faut prolonger les actions engag es avec les branches professionnelles pour mieux faire connaitre les m tiers porteurs d emploi durable auxquels peuvent correspondre des difficult s de recrutement dans les formations 55 SYNTHESE Propositions portant sur l organisation et les territoires La politique d ducation prioritaire doit s tendre la ruralit En effet de nombreuses difficult s sociales et conomiques se concentrent sur les territoires ruraux Elles se traduisent en particulier par un moindre acc s l cole et un manque d ambition scolaire La mixit sociale doit tre encourag e voire g n ralis e Elle est un gage de r ussite pour tous et de la r alit de la formation du citoyen L quit en termes d quipements ne peut d pendre de la seule bonne volont des financeurs Elle doit relever de dispositions r glementaires Les d coupages territoriaux doivent tre harmonis s tant au
285. rmer le citoyen et le professionnel Il ne s agit pas de mettre en opposition la pr paration des l ves l insertion professionnelle et leur formation de citoyen L Homme au c ur de l ensemble Les valeurs humaines sont fondamentales y compris pour l employabilit 3 Objectifs vis s former l ensemble des comp tences sociales et professionnelles O Adaptabilit et socle n cessaire Il est n cessaire d apporter une ouverture d esprit et un socle de connaissances et de comp tences pour permettre l adaptation et la reconversion L Education Nationale doit contribuer former les jeunes une tr s forte adaptabilit pour affronter la concurrence europ enne dipl mes et mobilit O Savoir tre autonomie responsabilit travail collectif et mobilit g ographique et professionnelle 53 Ces comp tences participent une meilleure insertion professionnelle notamment celui du premier emploi mais aussi favorisent le maintien dans l emploi Le changement de responsabilit s permet d voluer dans son parcours professionnel O Innovation Le d veloppement conomique passe par des d marches innovantes auxquelles il faut pr parer les l ves en favorisant leur ouverture d esprit leur curiosit et en leur donnant des m thodes 4 Quels sont les leviers et propositions O D velopper et renforcer la d marche de projet La d marche de projet don
286. rnit et communions motionnelles Par Michel Maffessoli Membre Honoraire de l Institut Universitaire de France Administrateur du CNRS Les cr atifs redisent l ternelle jeunesse du monde Par Michel Maffessoli Savoir gerer le mal Par Michel Maffesoli Approche de la destructivite Par Jacques Samouelian Neuro Psychiatre Thanatos ou la pulsion de mort Par Charlotte Riedberger Psychanalyste La question de l ethique Par Michel Payen Expertise scientifique et innovation en sant A qui peut se fier l usager Les affaires quelles le ons Par Henri Parent V t rinaire Chef d Entreprise Mangerons nous encore de la viande dans 100 ans Par Roland Branquart Organisation et volution des urgences hospitali res en France Par Jean Murat membre de l Acad mie de Chirurgie Glissement thique PMA et GPA Par Pierre Courbin M decin Psychiatre et Membre du CESE et Jean Didier Vincent 193 Les Groupes de travail du Cercle Inter Universitaire Sont presides par Pierre Chastanier Ancien Doyen de Faculte de Medecine President de CIU Patrice Hernu Administrateur de l INSEE Christian Huglo Avocat Docteur en Droit Professeur au CNAM Yvette Nicolas Membre du CESE Assist s pour les Groupes r dactionnels par Pierre Maurel Inspecteur G n ral de l Administration de l Education Nationale Michel Payen Proviseur Honoraire de Janson de Sailly Jean Jacques Cros Ma tre de Conf rences
287. rofond retour sur soi et que les engagements pris le soient dans la clart On ne dira jamais assez que c est un m tier incomparable aux autres pour ce qu il exige non seulement de savoir de comp tences et de qualit s humaines mais surtout de travail permanent sur soi m me Cette laboration d une thique devrait tre me semble t il l une des contributions essentielles de l tablissement scolaire public la prise en compte des diff rences comme richesse et comme fondement du groupe social au del de tout repli communautariste et pour que pr cis ment la soci t puisse vivre et s enrichir de ses diverses communaut s qu elle soit forte de ses tribus et non affaiblie par leurs rivalit s leurs incompr hensions et l impossibilit du dialogue Nous ne pouvons pas renoncer l id e d universalit sous peine de donner raison ceux qui croient que les in galit s entre les humains sont le droit naturel fonder des hi rarchies dans lesquelles ils occupent bien videmment les plus hautes places Nous devons sans cesse chercher les nouvelles formes de l universel S attacher montrer la profonde unit de la personne humaine et son imprescriptible dignit est ce qui constitue le fond de l acte p dagogique Plus l on reconnaitra l unicit pr cieuse de chacun des enfants que nous avons en charge d duquer et plus ils se reconnaitront semblablement humains entre eux La diff rence fond
288. rt La fonction de la souffrance est bien de rappeler qu il y a un pli en tout un chacun comme il y a de multiples pliures dans le corps social en son entier Cela on ne pourra jamais les mettre plat ter ces plis expliquer ex plicare toutes choses Il suffit de le vivre Le spectacle du malheur les rites piaculaires Durkheim que l on avait cru d pass s et qui reviennent en force dans les divers m dias peuvent ainsi tre compris comme le retour du refoul d un mal irr pressible d une violence fondatrice des fant mes toujours pr sents Va et vient entre l ange et le d mon partage entre ciel et terre nombreuses sont les expressions qui dans le domaine artistique soulignent l ambigu t de l enfant joueur You walk cr ation du chor graphe new yorkais Bill Jones traduit bien un tel cart lement Il en est de m me de Rituales en Haiti de la photographe espagnole Cristina Garcia Rodero qui montre des corps vautr s dans la boue lors de p lerinages vaudous en hommage l esprit guerrier Ogu St Jacques Corps en extase corps qui copulent corps la mat rialit spiritualis e montrant bien ce qu il peut y avoir de sublime dans la communion cette quintessence de l esprit terrien qu est la boue Or ce qui ressort d une telle participation l occulte chtonien est bien une grande fraternit La participation ce symbole obscur de la sou
289. rtant facile de constater que depuis la derni re crise de 2008 pour ne prendre qu un exemple celui des actions de la Soci t G n rale qu on nous pr sentait alors au bord de la faillite est encore de 30 sup rieur leur valeur de Mars 2009 Il est vrai qu entre temps de Mars Ao t 2009 elles avaient en 6 mois plus que doubl Mais bien s r puisque la Bourse n est qu un jeu somme nulle il faudra bien que quelqu un paye pour compenser la richesse ind ment accumul e par les profiteurs de bulles La cohorte des petits investisseurs des pensionn s des fonds de retraite et des pargnants modestes ne manquera pas de trinquer comme l a d j si bien fait dire Mazarin Alain Rault dans sa pi ce de th tre Le Diable Rouge la fin selon Von Clausewitz n est ce pas toujours le plus fort qui gagne 180 A moins qu adeptes des Lumi res nous r vions d un orgueilleux retour au despotisme clair force est donc pour les d mocrates de devoir tel Sisyphe inlassablement expliquer pour que nos r flexions puissent prosp rer m me si le terrain est aride avant qu il ne soit trop tard Devant l immensit de la t che nous ne citerons ici que quelques exemples r cents pioch s au hasard dans de nos s minaires o ensemble selon le vieil acronyme alchimique VITRIOL nous essayons d apporter notre modeste contribution la r invention de la pierre cach e d un
290. ruiste quelque chose de ma libert de ma puissance trouve s exercer L id e mise par Rousseau de piti naturelle venant de l identification autrui souffrant sugg re que l humain de l homme tiendrait dans le partage de la d tresse Au contraire chez Levinas on trouve un d sespoir face l inhumanit de l homme faisant face l humain une rupture de la tradition humaniste Levinas en tant que rescap de la Shoah o p rit toute sa famille a int gr la banalite du mal de Hannah Arendt question qui renvoie la radicalit du mal gt kantienne avant toute action sensible il y a un mal radical qui forme terreau Ainsi chez Levinas il n y a pas de rejet de l inhumain hors de l humain pas d empire du mal Le mal est une charge porter ind finissable impossible circonscrire infinie Par cons quent le propre de la responsabilit face ce mal est aussi d tre infinie au sens o l on n en a jamais fini avec elle Plus je suis juste plus je suis injuste La sympathie n est donc pas pour Levinas une affection naturelle sur laquelle on peut fonder une morale du sentiment elle est au contraire contre nature La morale n est jamais chez Levinas morale de la sympathie comme chez Schopenhauer ou chez Max Scheler th me de la r habilitation des sentiments le d passement de l opposition entre raison et c ur l analyse de la sympathie au
291. s ethniques et culturelles les immigr s religieuses les int grismes r gionales il conviendrait de substituer un principe de solidarit d int gration et de compr hension mutuelle Entre les injonctions moralisatrices cf l inflation des discours 16 sur la citoyennet par exemple et le catastrophisme qui sont les signes d une incapacit analyser l cole a pour vocation l a t elle toujours lui accorde t on toujours cet objectif de construire et de pr parer les voies de l avenir En ce sens elle ne doit pas tre qu une caisse de r sonance des probl mes de soci t 2 Multiplication des acteurs et des lieux Au carrefour de multiples attentions ducatives parents enseignants ducateurs nourrices et d sormais policiers l enfant est sollicit selon des modalit s et des r f rences qui ne sont pas toujours concordantes qui sont parfois m me contradictoires Il serait na f de croire que tous ces niveaux fonctionnent en symbiose L lucidation r ciproque des attentes est n cessaire Certains th mes sont porteurs de significations conflictuelles importance des devoirs la maison r le des sorties ducatives int r t port certains apprentissages valeur accord e l autonomie et la prise de responsabilit s place de la mixit etc C est pourquoi nous assistons actuellement au d veloppement de conduites syncr tiques alternatives et parfois excl
292. s agit de mieux accompagner les familles tant au niveau de la mobilit g ographique des jeunes au niveau de la carte des formations que de l ambition leur transmettre Il importe galement de mieux les informer sur les m tiers notamment les m tiers industriels en tension qui pr sentent un d ficit d image et d attractivite O valuer l effet syst mique des p riodes de formation en milieu professionnel et des stages Les professionnels participent la formation professionnelle et l orientation des l ves Il est important de mettre en place une valuation de l effet global des p riodes de formation en milieu professionnel et des stages O Encourager les liaisons inter cycles et passerelles Entre le college et le lyc e les quipes p dagogiques doivent mieux communiquer sur les contenus et pratiques de formation Il en est de m amp me entre le lyc e et l enseignement sup rieur d autant plus avec un axe partag qui est celui de l insertion professionnelle 54 0 Informer sur le contexte conomique Il s agit de mieux informer les l ves sur les contours de l emploi et de l conomie notamment sur la probl matique de la comp titivit M me si la courbe du ch mage est inqui tante elle ne doit pas tre un frein la formation Il faut initier de nouvelles strat gies p dagogiques qui prot gent les l ves et leur donnent de l espoir pour mieux affronter les r alit s de la vie
293. s e du m chant D aucune fa on il ne s agissait pour moi de condamner voire de d noncer Aur lien Avouerai je que je crois ainsi rendre plus impossible que par la caricature la formation future des Aur lien Leurtillois Le recours la caricature dans le roman me semble une des pires formes du d sespoir uvres romanesques compl tes Pl iade III pp 5 et 6 L argumentation est la fois thique et esth tique L o Drieu dans Gilles 1939 n avait pas h sit le caricaturer sous les traits de Cyrille Galant Aragon pour des raisons litt raires la caricature compromet la vraisemblance donc le processus d identification du lecteur elle impose une simplification dans le traitement des personnages elle rel ve du comique significatif puisqu elle a des fins de d monstration mais aussi pragmatiques politiques et thiques caricaturer est inefficace contraire aux valeurs de l engagement et d note une absence de confiance dans le combat politique se refuse cinq ans plus tard agir de m me Le rire de d rision n est rien d autre qu une version ab tardie du rire de combat Il n a pas m me l excuse de s opposer avec courage la censure et aux lois iniques d un pouvoir tyrannique Sans prendre le moindre risque le rieur qui le pratique se contente mu par le seul carburant du m pris de ricaner bon compte et en toute qui tude Le plus grave est que sous pr texte du dr
294. s les dirigeants et les salari s chaque tiers tant lu par ceux qu ils repr sentent Les salari s lecteurs seront ceux qui ont plus de deux ans d anciennet dans l entreprise Les dirigeants seront pour une moiti des mandataires sociaux lus par les actionnaires et pour l autre des cadres sup rieurs lus par le personnel d encadrement 174 Une v ritable participation dans la lign e de ce qu avait voulu le G n ral de Gaulle pourra ainsi se mettre progressivement en place L investissement stable dans l entreprise sera assur par des mesures fiscales visant exon rer d imp t les plus values des actions participatives conserv es plus de 5 ans Ces actions participatives seront distribu es pour moiti aux actionnaires et pour moiti aux dirigeants et salari s lorsque le b n fice augment de l auto investissement d passera un taux minimum de rentabilit des capitaux investis vers aux seuls actionnaires et fix 2 fois le taux du Livret A La voix des salari s et cadres pourra ainsi se faire entendre notamment face aux licenciements boursiers et aux d localisations intempestives On peut proc der par test avec les entreprises volontaires accompagn d un avantage fiscal pour les actionnaires qui l chent une partie de leur pr rogatives exemple d fiscalisation de l int r t de base de 2 fois le taux du livret A ce qu on peut justifier par le fait que le Livret A est une pargne sans ris
295. s les sous pr fectures Et puis maintenant regarde toi dans ton atlas tu ne t y retrouveras tu ne t y reconna tras tu ne t y verras plus c est pis que les miroirs Ed Folio pp 66 67 Je souligne Si Aragon se refuse rire de l Histoire et cons quemment renonce la peindre sous un clairage risible c est donc parce qu il est avant tout sensible son tragique surtout lorsque le rehausse une part d ironie cruelle qu il d nomme d rision de grandeur Voici comment il rend compte d un rassemblement populaire au Pr Saint Gervais 147 Jaur s venait d arriver par cette porte d Allemagne cette avenue d Allemagne qui devaient quelques ann es plus tard par une d rision de grandeur perdre leur nom pour prendre le sien la faveur de la guerre qu il avait voulu pr venir Les Beaux Quartiers Pl iade II p 337 Je souligne Pour Aragon l Histoire a un sens celui que lui conf re la conception marxiste Aussi quelque meurtri qu il puisse tre par son d roulement erratique par ses embard es tragiques par ses bouffonneries par son grotesque et m me par sa dimension carnavalesque il ne succombe jamais la tentation d en rire De m me quelque douloureux que puisse tre l effort qui est le sien au soir de sa vie pour revisiter son pass de militant communiste il ne s agit nullement pour lui de remettre en cause la valeur d un tel engagement Le romancier de La Mi
296. s ou les chor graphies mettant en sc ne les s cr tions et les instincts animaux si on n a pas cela l esprit Le latent imm morial est garant du manifeste quotidien Je m en suis d j expliqu le rythme de la vie n est compr hensible qu partir d un point fixe La source donne naissance au devenir Il y a quelque chose de mystique dans ce pr sent absolu propos de Th r se d Avila Julia Kristeva signale que dans la contemplation le temps ne s coule pas il se dresse vertical Belle image que l on peut sans crainte extrapoler de nombreux ph nom nes contemporains Le staccato propre la vie quotidienne postmoderne celui de l intensification de la vie des nerfs Simmel ou celui de la symptomatique musique techno loin du d roul m lodique propre la modernit renvoie une suite d instants v cus avec intensit D instants ternels 7 J ai d velopp cela in M Maffesoli La violence totalitaire 1979 r ed in Apr s la Modernit CNRS Editions Paris 2008 et in Matrimonium Petit trait d cosophie CNRS ditions Paris 2010 BH Laborit Biologie et structure Gallimard Paris 1968 p 21 bad Kristeva Therese mon amour Fayard Paris 2008 p 372 101 102 Approche de la destructivite Par Jacques Samouelian Pourquoi utiliser ce terme de destructivit qui signifie selon le Littr tendance pathologique la destruction La
297. s compl mentaires Le traitement propos sera tr s fr quemment le bon et le nomadisme m dical si souvent observ de patients d sorient s sera r duit sa plus simple expression Le jeune interne au contraire ou le praticien peu entra n se prot gera contre ses angoisses et la judiciarisation croissante de la profession en multipliant les examens compl mentaires radiologiques ou biologiques particuli rement co teux scanners IRM batteries de tests de laboratoire au moindre doute Par rapport ces d penses assez souvent inutiles pour celui qui sait que co te la consultation J ai longtemps propos que les internes autoris s prescrire la bride sous le cou smicards pouvant sans contr le d penser des fortunes soient encadr s au d but par un nombre beaucoup plus lev de Chefs de Cliniques et d Agr g s pour apprendre au lit du malade une m decine pratique ne d pensant qu bon escient celle l m me qu on s ing nie ne plus leur enseigner la Fac Ah ce PACES 1 avec son examen par QCM tellement d connect de la pratique m dicale qu AUCUN Professeur de 1 re ann e ne serait capable de le r ussir et des autres ann es non plus d ailleurs ces preuves pr tendument scientifiques en r alit exclusivement th oriques qui ne serviront JAMAIS l immense majorit des praticiens et qui sont de toutes fa ons bien insuffisantes pour ceux qui 10 ans plus tard s
298. s de corps charnel plus de faim plus de soif plus de souffrances plus de mort mais donc plus de plaisir plus de d sir plus d amour mais donc plus de reproduction plus d enfants plus de parents plus de filiation plus d histoire plus de temporalit seule la blancheur insipide de la b atitude le d tachement absolu de l ternit Le plus grand ch timent que Dieu puisse nous infliger exaucer nos pri res et r aliser nos fantasmes C est dire le renoncement notre libert le d licieux abandon au d terminisme et l irresponsabilit et la fin du questionnement thique Isaac Asimov Les Robots 1950 139 140 POUR UN RIRE ETHIQUE ET TRANSGRESSIF Par Patrick Brunel Il y avait de quoi rire mais apr s tout pourquoi rire Quel besoin de faire des grimaces Je detestais les clowns et peut tre moi m me Raymond Queneau Odile Romans I Pl iade p 605 Le rire de derision a envahi l espace public et partant notre vie quotidienne Partout sur les ondes sur les crans de t l vision plus encore sur Internet il r gne en maitre et sous le masque emprunt de l humour impose sa loi Petit a petit insidieusement au fil des ans et d une Evolution societale a laquelle nul n a pris garde nous nous sommes habitu s 4 ce que chaque v nement de la vie publique voire de la vie priv e lorsqu il s agit de celle de personnalit s m diatiques soit l objet de raillerie
299. s et de sarcasmes Il est devenu consensuel de se moquer de tout et de chacun Un tel ph nom ne de soci t m rite d tre interrog mis en perspective probl matis Que signifie t il Que dit il de notre poque Et quel autre rire qui serait lui thiquement fond peut il lui tre oppos Tout d abord d o ce rire de d rision tire t il son origine et sa l gitimit D une id e toute simple que la doxa a r ussi a imposer et selon laquelle le rire serait d essence agonistique Alain Vaillant crit ainsi dans Le Monde du 30 mars 2013 Le rire doit tre agressif Plus il est agressif plus il est efficace Il est l pour lever les interdits Qu une telle p tition de principe puisse tre tranquillement prof r e sans tre soumise au moindre examen critique me stup fie Quelle affirmation simpliste et r ductrice que celle ci N existerait il pas d autres formes de rire Aurait on oubli jusqu l existence du rire gai cher Stendhal Faire du rire de combat le seul digne de consid ration est en fait la cons quence perverse autant que funeste d une conception avant tout utilitariste du rire selon laquelle ce dernier sert se d fendre et attaquer Qui ne voit la dangereuse absurdit en m me temps que le caract re intellectuellement inop rant de ce crit re d agressivit qui ne permet pas de faire la moindre distinction entre Voltaire et L on Daudet Juv nal et Rebatet
300. s me touchent s ils viennent est une chose qu ter la reconnaissance et la soumission en est une autre Et l ducation qui passe par cette qu te n est plus l ducation L l ve ne peut avoir de dette l gard de ses ducateurs Les ducateurs qui n ont pas fait le deuil de leur toute puissance ou ceux qui ont fait tout le deuil de leur puissance ne sont plus des ducateurs Dans le premier cas il s agit de dangereux m galomaniaques et dans le second en renon ant exercer toute autorit ils ont renonc toute action ducative Il est parfois difficile de naviguer entre ces deux cueils au point que certains plut t rares heureusement ou totalement inexp riment s passent de l un l autre tentant de reprendre leur abandon par un exc s d autoritarisme dans un v ritable naufrage p dagogique Mais on peut comprendre que ces situations se produisent car la formation des ma tres ignore presque tout de cette question fondamentale de l thique ne serait ce que par la quasi exclusivit donn e au savoir acad mique m me si l on est bien d accord pour dire que la qualit des savoirs est tr s importante Un progr s a t fait lorsqu il a t admis que le savoir n tait pas tout et que tenter de le transmettre tait un m tier Alors est n e la didactique Il faut en venir aujourd hui l thique et dire qu enseigner n cessite de la part de celui qui veut faire ce m tier un p
301. sa vie Le fusil crache son feu et on entend de la musique m lodie confuse et violente rattach e la sc ne originaire dont l tui guitare voque la fonction Le h ros meurtrier se transforme en imago maternel terrifiant v ritable mante religieuse il est la femme castratrice qui s empare du p nis de son homme l occasion de l acte sexuel et le laisse castr Ainsi Maxime phantasme t il de r cup rer le p nis de son p re Si la mise en sc ne constitue un d fi au p re au monde elle est avant tout une tentative pour r cup rer le p re ni en tant qu objet interne perdu Il s agit bien ici d un sc nario pervers la sc ne primitive tant jou e par des acteurs peu r glementaires puisqu elle implique deux protagonistes hommes et r interpr t e quant sa finalit non reproductrice non seulement cause de son caract re homosexuel mais aussi cause de sa finalit meurtri re destructrice D ailleurs pour que toute sc ne perverse soit valid e il faut un t moin Dans la psych du pervers qui se vit toujours enfant ce t moin sera donc le p re la m re ou le couple parental Mais il y a plus travers sa propre mort Maxime fantasme un autre meurtre celui de l instance maternelle Le p re de Maxime est tr s jaloux et a m me conduit son pouse la m re de Maxime faire une tentative de suicide quand il avait 14 ans Le couple avait de violentes disputes dep
302. sage de la relation de communication En cons quence ces machines font des enfants savants mes affectivement totalement immatures Et ces machines qui peuvent aider les autistes g n rent chez les autres une mani re d autisme L enfant assist par une machine qui inlassablement sans aucune r action d affectivit reprend des explications et corrige des erreurs n apprendra jamais l enfant ce que c est qu une col re ce que c est qu un caprice ou une amiti ou un amour ambigu Comment alors tre de plein pied dans la soci t des humains o r gnent la passion et son cort ge de mensonges et de manipulation Cela engendre une perte du symbolique si essentiel dans les relations humaines et la source de tout langage C est une r gression vers le syncr tisme infantile voire vers la vie f tale La machine fascine de plus en plus pour deux raisons le d sir d tre la hauteur de ses performances mais surtout la haine du corps de la chair qui est la faiblesse du vivant et porteuse de corruption de maladie et de mort La technologie r paratrice repose sur l id e humaniste de r tablir une norme de la sant qui inclut la finitude de l humain et son acceptation Mais pourquoi ne pas aller plus loin La tentation est grande d en finir avec le vieillissement et la mort gr ce la technologie informatique mais aussi la chimie et la biochimie Mais alors serons nous encore 138 des humains minent
303. se mort ne renie pas celui du Monde r el et n entend pas faire figure de ren gat Non tant par impossibilit de rompre avec son parti que par la conviction que seul l engagement est susceptible de donner sens sa vie L adh sion une cause en l occurrence l engagement politique ne ferait elle pas bon m nage avec le comique absolu Ce dernier n cessiterait il de la part du rieur une ind pendance d esprit totale un affranchissement l gard de toute pens e commune un non conformisme radical une capacit se dresser seul face tous les camps une aptitude enfin faire entendre une voix discordante et dissonante L exemple de C line pourrait le laisser penser C line le grotesque aux confins de la mort L uvre romanesque de C line offre un exemple embl matique et quasi parfait de grotesque litt raire tant elle est nourrie de ce sens du tragique qui donne tout comique absolu son assise C line par le biais du grotesque offre une repr sentation carnavalesque de l Histoire Toute son uvre encadr e par les deux conflits mondiaux proc de de l exp rience fondatrice que fut pour le cuirassier Destouches la d couverte de la guerre de ses horreurs de son absurdit mais plus encore de son in luctabilit du fait de la pulsion de mort et de l instinct de meurtre qui habitent l humanit depuis toujours et pour toujours L homme jouit de donner la mort tan
304. ses de divertissements populaires comptine cabaret musical que Germaine Tillon ait spontan ment fait appel pour mettre distance les souffrances du camp Et non la raillerie la satire au pamphlet ou toute autre forme relevant du comique significatif et agonistique C est que le rire qu elle pratiquait tait un rire d accueil non un rire d exclusion cet apanage du comique de sup riorit La gaiet invite au partage et le partage engendre la gaiet l inverse le repli sur soi et la solitude compromettent le rire Le contre exemple de l exp rience v cue par Germaine Tillon nous est offert par celle fictive que fait vivre Sartre Roquentin dans La Naus e Rien de ce qui existe ne peut tre comique se dit Roquentin lorsqu il d couvre la force de la contingence et le caract re absolu de cette absurdit Il est rare qu un homme seul ait envie de rire note t il encore De fait il n prouve cette envie que lors de son d jeuner avec l Autodidacte Et moi je suis parmi eux et s ils me regardent ils doivent penser que nul n est mieux qualifi que moi pour faire ce que je fais Mais moi je sais Je n ai l air de rien mais je sais que j existe et qu ils existent Et si je connaissais l art de persuader j irais m asseoir aupr s du beau monsieur cheveux blancs et je lui expliquerais ce que c est que l existence l id e de la t te qu il ferait j clate de
305. sible form e autour d une autorit C est l engagement des individus qui la forme et assure sa coh sion C est le contrat m me qu il soit mariage ou pacs qui fonde la famille Ce ne sont donc plus les rapports de force d autorit de survie contre le danger ext rieur qui la d terminent mais un choix une volont 79 Le droit de la famille dessine la trame profonde de la soci t Il est un reflet des volutions des m urs et des mentalit s Le code civil de 1804 avait offert au couple mari un difice qui tint pr s d un si cle et demi L heure est maintenant la vari t des compositions et recompositions familiales L volution la plus marquante est ce passage du collectif l individu et la prise en compte des ambitions des d sirs de chacun d o la multiplication des types de contrats pacs mariage Depuis les ann es 1990 une r flexion a ainsi t entam e pour reconstruire la famille pour qu elle soit davantage en ad quation avec les mutations sociales et id ologiques Le droit contemporain offre depuis lors des constructions individuelles plus ou moins l g res ob issant une logique totalement diff rente de celle adopt e en 1804 C est en abordant cette volution du couple que nous allons percevoir ensemble les enjeux de la famille d aujourd hui Si elle suscite autant de d bats nous ne pouvons qu en conclure le fait qu elle soit consid r e comme gardienne des valeurs et de l ordre social
306. siste bien agir c est dire agir selon sa nature propre se maintenir dans l ordre naturel des choses ordre qui ne peut qu tre bon puisqu il est cr directement par Dieu C est donc le rejet de toute artificialit qu elle soit individuelle ou collective et une question d adaptation de l homme lui m me et au monde qui l entoure ce n est que dans cette optique que l homme fera bien car il ne tentera pas de se soustraire au gouvernement divin mais bien plut t s y adapter Tout agir humain repose sur des dispositions de l me que l on appelle vertu Les vertus morales maintiennent l homme qui les poss de dans le juste milieu entre diff rents tats qui tiennent de sa sensibilit par exemple le courage est l tat de l homme qui n est ni l che ni t m raire Or ce milieu est celui qui convient l tre humain il est ainsi sa place ni dans un agir par d faut l chet ni dans un agir par exc s t m rit mais dans un agir proprement humain car raisonn par une vertu qu Aristote nomme phr nesis prudence et Thomas d Aquin temp rance Ainsi l agir vertueux est celui qui ordonne au bien parce qu il est l agir qui correspond le mieux la forme substantielle de l homme qui est d tre une cr ature raisonnable Le probl me proprement moral de la distance entre l homme et sa nature humaine trouve sa solution mettre en pratique dans la vertu c est en agissant vertueusement que l homme a
307. sivement l enfant Une sc ne primitive suppose donc un t moin et deux protagonistes une victime et un agresseur Quels sont ils dans le cas pr sent Pour ce qui concerne la victime et l agresseur nous les avons d j identifi s Chirac et Brunerie Mais le t moin Ou les t moins Outre les spectateurs du d fil mass s sur les Champs lys es autour de lui les t moins oculaires de son acte sont les t l spectateurs qui ont choisi d appuyer sur les cha nes qui retranscrivent l v nement Ceux ci sont les t moins les plus vidents Mais il y en a d autres Soigneusement s lectionn s En effet les deux jours pr c dant son geste Maxime a pr par le terrain le 12 juillet son meilleur ami Olivier F il a recommand de regarder la t l le dimanche sans lui dire pourquoi le 13 juillet ses amis Cyril B et Mathilde J il a annonc qu il va tuer le President de la R publique mais comme une boutade qu ils ne prennent pas au s rieux et a galement envoy un mail sur le site n onazi anglais Combat 18 Je vous propose d examiner ce que le choix de ces diff rents t moins le meilleur ami Olivier F le couple d amis Cyril et Mathilde la foule les t l spectateurs introduit du point de vue de la repr sentation de la sc ne primitive La premi re figure de l instance observante Olivier n est pas des moindres tant du m me sexe sensiblement du m me ge que Maxim
308. smatique ou se retrouve parmi les quelques personnes du sexe f minin indissociables de la masse constitu e par la foule Bien qu il se puisse que m me si ses parents taient en vacances Maxime ait suppos que ceux ci auraient un moment ou un autre les yeux riv s sur la TV soit pour voir l v nement en direct soit le soir au JT Mais il appara t clairement que la figure de la m re n est pas dans sa sc nographie repr sentable comme une entit part enti re En tout cas elle est express ment cart e de la relation p re fils et invit e contempler la version perverse que donne Maxime de la sc ne primitive de mani re tr s distanc e depuis son cran ou perdue dans la foule On observe dans le sc nario de Brunerie que le coit fantasm met en jeu un tui guitare symbole f minin ut rique dans lequel est rang le 22 long rifle symbole masculin phallique avec laquelle Maxime va faire feu sur Chirac avant de retourner l arme contre lui m me autre sc ne primitive de Maxime avec lui m me auto sexualit Maxime se vit comme un jeune homme susceptible d acc der la virilit en se rephallisant gr ce au fusil et au meurtre du p re L enfant que Maxime incarne ici est un enfant qui r alise son phantasme de toute puissance Prenant la place de la m re dans un coit furieux avec le p re il tente de le tuer comme il avait fantasm que cela c tait produit dans les premiers mois de
309. sonnes et dont on ne peut parler qu en faisant l apprentissage de sa pudeur Cela signifie savoir se tenir au seuil des consciences cela signifie ne pas c der la tentation de la direction de conscience qui malgr les droits pos s par la R volution de 1789 est toujours une d rive possible de l acte d duquer quand il se laisse aller la facilit cela signifie respecter la conscience de l enfant comme le disait Jules Ferry dans sa Lettre aux Instituteurs Vous tes l auxiliaire et certains gards le suppl ant du p re de famille parlez donc son enfant comme vous voudriez que l on parl t au v tre avec force et autorit toutes les fois qu il s agit d une v rit incontest e d un precepte de la morale commune avec la plus grande r serve des que vous risquez d effleurer un sentiment religieux dont vous n tes pas juge C est qu il y a bien une n cessit d duquer pour permettre l enfant de s lever en humanit tant il est vrai qu il ne suffit pas d tre n de l esp ce humaine pour tre pleinement humain un v ritable p dagogue est un r v lateur d humanit Chaque enfant est d abord lui m me sa propre valeur C est sur cette certitude que l enfant prend appui pour avancer pour grandir et s ouvrir aux autres Pour l accompagner sur ce chemin tout doit tre fait pour entretenir et vivifier ce feu vital L ducation est par d finition une
310. sons et la continuit p dagogique inter cycles et inter degr s En mutualisant les pratiques En privil giant logiques de projet et de contractualisation En s appuyant sur l exp rience de dispositifs existants le programme des coles Coll ges et Lyc es pour l Ambition l Innovation et la R ussite ECLAIR par exemple En cherchant mettre en coh rence les d marches au sein de chaque bassin d ducation Voici au final comment pourraient se pr senter quelques propositions ou pr conisations ayant fait consensus l issue du travail en atelier dans la perspective d une loi d orientation et de programmation qui posera les ambitions de la refondation de l Ecole Comment repenser les r seaux en ayant la possibilit de d cliner l offre ducative sous la forme d organisations g om trie variable selon les territoires de mani re prendre finement en compte les probl matiques locales et aller au del des initiatives d j prises pour renforcer les compl mentarit s et les continuit s tant sur le plan organisationnel que p dagogique La dimension communale celle de l intercommunalit comme la question plus g n ralement de l articulation entre et avec les collectivit s comp tentes occupent cet gard une place pr pond rante dans les approches mener Den disposant d outils et ou de mod les juridiques nouveaux permettant d associer dans une d marche globale e
311. sous certaines conditions le rire transgressif le plus radical est parfaitement recevable thiquement fond artistiquement f cond Certes ceux qui le contestent et refusent de s y abandonner le font au nom de crit res thiques ou esth tiques qui ne sauraient tre balay s d un revers de manche mais il me para t possible de se confronter par le rire aux fondements m me d une soci t sans cesser pour autant d occuper une position thique et sans sombrer dans le 145 nihilisme Le comique absolu le grotesque triste l humour le plus radical et transgressif sont parfaitement compatibles avec l adh sion des valeurs Ce n est pas en scrutant nos m urs ni en me tournant vers l actualit imm diate que j essaierai de le montrer mais en relisant quelques uvres de la litt rature romanesque des ann es trente et quarante Ces d cennies en effet ont vu notamment du fait des convulsions de l Histoire la question des valeurs devenir l enjeu des d bats et des combats Or la repr sentation romanesque de cette Histoire tragique a souvent donn lieu un traitement comique Comprendre cette propension et cette capacit rire d v nements aussi tragiques que ceux qui ont d chir l Europe cette p riode peut me semble t il nous clairer sur cette probl matique de rapport entre l humour et les valeurs J exclus naturellement de mon champ de r flexion les uvres pol miques et pamph
312. souvent associ une d faillance technologique Dans notre soci t moderne impr gn e de fiabilit et de prouesses technologiques la d faillance technologique est de moins en moins accept e Le dialogue prend cependant du temps celui de la p dagogie de la complexit complexit du savoir m dical fait de superpositions et de morcellement rendant notamment de plus en plus floue la fronti re entre le vrai et le faux 162 A cela s ajoute galement un climat suspicieux dans lequel toute nouvelle technologie est accueillie faisant croire certains que nous assistons une inversion du mod le selon lequel la nature constitue la menace et la science la solution Le progr s technologique pr sent est il un progr s m dical Est il un progr s social Sommes nous enfin capables de le financer selon une logique de budget de substitution Ne vient il pas d ranger un ordre tabli ou une rente organis e Le produit de sant n est pas seulement porteur d un risque sanitaire mais galement d un risque conomique ou financier ou d un risque politique et m diatique Il faut ainsi bien du courage au chercheur entrepreneur pour se lancer dans l aventure de l innovation en sant De ce point de vue l galement la France offre aux chercheurs en qu te de valorisation un cosyst me peu favorable Manifestement la technologie avance plus vite que les mentalit s et la synchronisation des cycles de d v
313. ssort l qui enfin est la vie avec sa vigueur sa malice et son lasticit et qui jouit d tre cela les autres hommes tant pour la plupart si diff rents et qui jouit de cette preuve m me dont il tire l occasion de jouir ainsi de soi Au sommet de cet homme je vois une sorte de sourire Ce n est pas le sourire de la pens e la plus profonde Ce n est pas le sourire du courage qui est contrainte C est le sourire de la souverainet La France a connu ce type d homme Avec les bougres du XVI si cle d humeurs fortes Au XVII si cle Au XVII si cle temps de l homme d esprit Cette s ve ce style des ma tres cette pointe d amusement indomptable en un mot ce beau jeu ont disparu quasiment de chez nous il y a cent cinquante ans je crois Peut tre m me seraient ils de nos jours un peu suspects nous croyons s ant de nos jours de prendre les choses avec lourdeur C est pourquoi aux jeunes gens d prim s qui me demandent conseil je voudrais pouvoir insuffler d abord uvre non seulement compatible avec la gravit mais uvre grave un peu de d sinvolture de la desinvolture dans la France de l t 1940 Oui surtout peut tre dans la France de l t 1940 Pour les vivants Le Solstice de juin Essais Pl iade pp 874 875 Tout Montherlant est dans cette page avec sa fa on de prendre le sens commun rebrousse poil et
314. stinct de d fense et de survie l homme peut opposer la faillite de l Histoire que la Grande Guerre a inaugur e S rieux est mort Verdun l a tu Amen D un ch teau l autre Pl iade II pp 42 43 L all gorie est claire et le Requiem aussi implacable que laconique Puisque 1914 a tu S rieux ainsi que la raison La raison est morte en 14 novembre 14 apr s c est fini tout d conne peut on lire dans Nord alors ne reste plus que le rire seule r ponse opposable la d route de toutes les valeurs mortes sur les champs de bataille D o l origine revendiqu e du d lire c linien Je vois grand Je vois 14 Apres 14 l Histoire n a plus de sens Les hommes politiques qui pr tendent infl chir son cours sont des na fs des imposteurs ou des criminels et ne m ritent que d tre impitoyablement d grad s Sigmaringen le d cor est plant c est celui d une op rette mais l action qui s y joue est une farce tragique et grotesque dont les acteurs se targuent de jouer encore un r le alors qu ils ne sont d j plus en sc ne P tain notre dernier roi de France et tous ses acolytes veulent tenir la sc ne encore un peu en un simulacre de gesticulations toutes plus d risoires les unes que les autres D s lors une seule solution regarder passer l Histoire en simple spectateur et s efforcer de trouver du plaisir la repr sent
315. stion est C doit payer le repas la r ponse ne fait aucun doute De m me la majorit doit ne pas imposer sa loi sur les questions individuelles et encore moins sur les croyances religieuses ou autres condition qu elles respectent le contrat social En participant une c r monie cecum nique sur les victimes des inondations du Var le Pr sident en toute bonne foi exclu ceux qui ne se reconnaissent pas dans une religion Le principe de respect des minorit s d alt rit n est pas pr serv ni celui constitutionnel de la la cit de l tat L enfer est pav de bonnes intentions Quant la La cit il ne faut pas confondre la la cit comme conviction personnelle la la cit de l tat La la cit de l tat d signe au sens actuel la s paration du civil et du religieux L adjectif la que qui s oppose d abord cl rical peut aussi d signer l ind pendance par rapport toute confession religieuse Pour les R publicains de la troisi me R publique le cl ricalisme renvoie non la religion mais la pr tention du personnel religieux r gir la vie publique d un tat au nom de Dieu ou de croyances religieuses On voit donc que seule la la cit de l tat permet de refuser toute exclusion en fonction de ses convictions personnelles c est un principe profond ment d mocratique de paix en ces temps de mont e des int grismes En France la r volte des Cathares n aurait pas t r
316. t deux reprises Angela Merkel avec autant de Ministres de Droite que de Gauche jusqu ce que la France soit enfin sortie de l orni re Si vous voulez marquer l Histoire ce dernier choix s imposera et si l un des deux camps refusait de participer cette uvre salvatrice il en porterait seul la responsabilit devant les Fran ais 170 La sauvegarde de l emploi Pour faire suite au Livre des Propositions 2012 que nous vous avions adress comme vos concurrents au d but de la campagne pr sidentielle vous trouverez dans cet ouvrage des suggestions qui je l esp re pourront peut tre vous tre utiles Je ne rappellerai ici que l une d entre elles mais elle est vitale la sauvegarde de l emploi Oui on doit pouvoir gu rir ce cancer qui ronge depuis trop longtemps notre soci t condition de s attaquer au probl me par des voies multiples Red finir les conditions d indemnisation des ch meurs L assurance ch mage comme son nom l indique est une assurance Qu elle soit g r e paritairement ou privatis e l essentiel est que les prestations servies soient couvertes par les cotisations encaiss es et rien d autre L quilibre des caisses doit donc tre imp ratif Cela n emp che pas de pr voir des cotisations taux progressifs li es aux niveaux d indemnisation attendus tout en privil giant par un taux r duit les plus bas salaires L Assurance ch mage obligatoi
317. t s et ses moyens Dans Paris o il n y a pratiquement plus de m decins g n ralistes 23 la consultation il faudrait tre malade pour s installer il reste SOS M decins 53 minimum selon horaires ou les urgences hospitali res comptez 4 6 heures d attentes s il n y a pas de risque vital et un prix de revient de 176 par passage pour des soins l gers que le malade ne paye pas sauf un forfait minime mais que la S cu doit bien rembourser l H pital c t de la m decine lib rale une m decine sociale doit enfin trouver sa place de qualit comparable mais fonctionnant diff remment L exemple de la M decine militaire nous montre la solution Les tudiants qui int grent l cole de Sant des Arm es passeront les m mes examens que leurs camarades civils Ils auront au bout du compte le m me dipl me et ne pourront tre qualifi s de M decins au rabais Cinq diff rences de taille pourtant 188 e Ils sont recrut s hors num rus clausus des civils e Pendant leurs tudes ils sont pay s e la fin de celles ci ils doivent dix ans de service l Arm e e Leur salaire de m decin militaire d bute 2200 par mois e Apr s les 10 ans ils peuvent soit poursuivre dans l Arm e soit partir dans le civil Plut t que de faire venir des m decins roumains ou autres ne parlant m me pas notre langue ou de forcer nos enfants malchanceux apr s cette premi re ann
318. t dans la vie civile que sur le champ de bataille telle est la le on que tire Louis Destouches de ses mois pass s au front et que confirmera ensuite sa lecture de Freud Toute la repr sentation c linienne du monde est b tie sur cette conviction qui tient lieu de socle id ologique de la folie meurtri re des hommes d coulent le non sens absolu radical d finitif de l Histoire et l impossibilit de croire en quelque forme d humanisme que ce soit Les sarcasmes qui maillent l uvre romanesque visent avant tout ceux qui n ont pas conscience de la r alit de ce vieux fond anthropopith que c est dire tous ceux qui n ont pas l imagination de la mort et qui se bercent d illusions C line lui a v cu d s 1914 la perte totale de ses illusions et d s lors ne peut adh rer aucun id al Non seulement la croyance religieuse est d s Voyage au bout de la nuit cart e et Bardamu prend soin d opposer son point de vue celui de Protiste dont l esp rance en la vie ternelle est raill e mais C line se livre un v ritable jeu de massacres l endroit de presque toutes les valeurs La religion est trait e sur le 148 mode du blasph me l amour est raval amp aux histoires de derri res le patriotisme n est rien d autre qu une fr n sie vouloir massacrer ses semblables M me la science n est pas pargn e Bardamu rejette la morale commune et reconna t n tre qu u
319. t n cessairement passer par le mariage les enfants naturels n s hors mariage n ont pas de droits Pendant cette p riode l volution du droit est tr s lente le couple mari demeure le socle de l difice familial Hors mariage pas de Salut Dans le mod le de la famille issu du mariage il existe un chef de famille le pater familias le mari Il fixe lui m me le domicile conjugal sa femme initialement incapable est soumise son autorit Cette autorit est presque indissoluble puisque de 1816 1884 la s paration amiable n existe pas En effet le droit du couple est dans cette p riode empreint de morale et s accorde avec le droit de l glise catholique religion majoritaire Le mariage est un sacrement avant d tre un contrat Ainsi l adult re est un p ch une cause p remptoire de divorce un d lit p nal une insulte au conjoint et la famille institution sociale Cons quences on se marie pour avoir des enfants qui auront des droits reconnus par la soci t finalit procr atrice du mariage On se marie aussi pour des raisons financi res et non sentimentales les mariages ne sont pas des mariages d amour mais des mariages d argent la sexualit est synonyme de procr ation et s inscrit obligatoirement dans un mariage compris comme l union d un homme et d une femme le mariage est une institution car la famille qui en d coule est une institution baign
320. t p dagogie de la complexit La d cision revient elle donc aux patients Faut il pour cela qu ils soient clair s dans leurs choix et m me d valuer objectivement les b n fices attendus et les risques encourus Au niveau individuel le rapport b n fice risque est une m taphore abstraite qu il est souvent difficile de comprendre Le patient tout seul ne peut d cider Le professionnel de sant ne peut pas non plus se sentir exon r de sa responsabilit m dicale Ainsi les conditions d une application raisonnable du principe de pr caution trouvent leur source dans un autre principe celui de la transparence de l information scientifique et du dialogue entre professionnels et patients Le m me sujet abord sous l angle des plaintes d pos es par les patients suite un s jour hospitalier montre en effet que les patients attendent tout au plus une information sinc re et compl te sur les choix th rapeutiques qui leur sont prodigu s Si les conditions d un dialogue et d une bonne information taient chaque fois r unies de nombreuses plaintes ne seraient jamais d pos es Au c ur du sujet se trouve donc l information des patients par les professionnels de sant en accompagnement de la d cision m dicale L information porte sur les b n fices et bien s r sur les risques avec une difficult additionnelle pour les dispositifs m dicaux que le risque qu ils comportent est le plus
321. t partie int grante d un syst me qui le d passe Plut t que de s opposer vainement au sort qui lui est r serv il l accepte et dit merci pour l occasion qu il a eu de jouer car il comprend le divin qui est en lui et fait raisonner sa vie au diapason de ses jugements guid s par la dihairesis Cela signifie que pourvu qu on ait sauvegard la libert de notre prohairesis et respect les r gles du jeu m me si on a perdu le match d un jour le vrai match a toujours t gagn Pour le sto cien rien ne sert de v n rer la nature les dieux ou d autres ma tres Seuls des principes rationnels doivent permettre de comprendre ou simplement accepter le mouvement du monde et des hommes C est par une analyse rationnelle qu il d termine ce qui ne d pend pas de lui et c est gr ce cette m me raison qu il d finit ses jugements sur le monde En tout tat de cause il s agit de conna tre les normes de la nature c est dire de la raison car le monde physique est inform selon ses lois qui sont l expression du divin Cette connaissance est la sagesse tat de la psych me qui la rend en quelque sorte invincible En ce sens l thique suppose une ma trise surhumaine des passions Au point de vue des Anciens cette ma trise rapproche de la divinit Pendant la renaissance carolingienne VIll me et IX me si cles c est la pens e de Platon qui est reprise constituant ainsi une renaiss
322. t territorialisee les diff rents niveaux d enseignement de la maternelle au sup rieur en incluant le p riscolaire le temps global du jeune dans une dimension largement partenariale interminist rielle et sur des modes contractuels et conventionnels gt en laissant aux territoires le temps de l exp rimentation 47 3 COMMENT D VELOPPER LE NUM RIQUE DANS LES PRATIQUES P DAGOGIQUES 1 Diffuser et partager entre tous les acteurs des Technologies de l Information et de la Communication pour l Enseignement Tice le diagnostic existant sur les quipements num riques l chelle d une acad mie afin d identifier des besoins toutes les chelles du local au r gional tant en mati re d quipement que de formation dans le premier et le second degr Un diagnostic qui doit permettre le choix des outils et des dispositifs p dagogiques jug s les plus efficaces 2 Des priorit s p dagogiques Accompagner le d veloppement du portail professionnel rassemblant toutes les ressources en formant les enseignants une veille professionnelle Dans une acad mie o la ruralit est souvent synonyme d isolement entre tablissements de petite taille d velopper des r seaux coop ratifs entre tablissements et entre les l ves faire en sorte que les travaux collaboratifs soient d velopp s sur les plateformes du m me nom Former les enseignants via les usages p dagogiques des Tice un cha
323. tent des temp raments qui s affrontent parfois au sein de la m me personne Par analogie avec intelligence collective il existe une affectivit collective repr sent e par un facteur c voir chronique express du 20 10 10 L amplification de ce facteur peut conduire une collectivit la r volte et l meute Celle ci qui embrase les foules n a rien voir avec la r volte individuelle qui ne concerne que le destin de chacun Pour beaucoup d observateurs la mont e en puissance des meutes tait pr visible Elle r pond la d t rioration du climat social une sorte d effet de serre sur l humeur collective qui n est pas sans voquer les bouleversements du climat m t orologique On peut aussi craindre que les meutes qui clatent avec une fr quence accrue et de fa on non contr lable t moignent d une semblable menace sur l humanit Les meutes posent sur le plan des m canismes psychiques des questions qui sont au c ur m me des ph nom nes neuronaux animant le sujet dans sa relation aux autres L imitation en est le fondement Tous les animaux qui vivent en soci t pratiquent l imitation du voisin C est le cas des oiseaux comme les perroquets et des mammif res comme les singes Comment en effet supporter l autre si on ne le comprend pas L imiter c est se mettre sa place donc partager ses intentions et ses motions Le cerveau gr ce des r gions sp cialis es se comporte comme l
324. tenues au b n fice de certains par des int grismes notamment religieux visant maintenir entre les hommes ces cloisons mentales qui les s parent Pour nous qui essayons humblement d clairer nos FF et SS humains il convient donc pour notre jeunesse de proposer des solutions innovantes Commen ons par nos proches les jeunes europ ens D s l enfance donnons leur la chance de se conna tre d changer par la pratique obligatoire d s la maternelle d une langue trang res de pouvoir ainsi se rencontrer tudier les uns chez les autres cr er ce socle solidaire sans lequel le f d ralisme europ en indispensable la sauvegarde de nos civilisations ne pourra v ritablement prendre corps 61 Alors qu longueur de vacances les coll ges anglais se refont une tr sorerie en accueillant des h tes payants trangers venus apprendre leur langue nos coles et nos universit s sous la chape de plomb d un syndicalisme aussi r trograde qu omnipotent restent d sesp r ment ferm es L effort d ducation et de formation professionnelle doit tre plus important qu il n a jamais t pour plusieurs raisons Tout d abord au pays de l galit notion videmment aussi th orique qu utopique nous devons au moins offrir tous l galit des chances en donnant chacun et notamment aux plus d munis les moyens adapt s ses conditions de vie pour qu il puisse apprendre selon ses capacit
325. th rapeutique et la pr vention voluent de mani re h sitante en fonction des sp cialit s permettant ainsi l augmentation d un esprit de consommation exig e et non sp cifique doubl d in galit s territoriales o la distribution de l augmentation des moyens humains et techniques serait sens e compenser un co t de la non qualit inv rifi Ainsi sommes nous dans une volution de rupture fond e sur une red finition acceptait de soins d urgence concernant autant les patients que les soignants 1 le co t n en est que la r sultante g r e par l tat et l Assurance M dicale mais dans un esprit de suiveur et non d initiateur Les objectifs nationaux m dicaux ONAM suivent les d passements 2 8 en 2011 6 2 en 2016 167 2 l efficience m dicale est manifestement en retard du fait de l esprit consum riste des patients li s un corporatisme m dical critique l gard des urgences globalement appr ci es 10 d urgence vitales en g n ral 3 le choix de pr vention permanence des soins m dicaux et des pathologies non urgentes particuli rement sont ni accept s ni appr ci s tant par le corps m dical que par les patients La r partition des r les de secteurs extrahospitaliers et les autres intervenants n est jamais clairement d finie comme cela doit tre le cas en toute logique une poque o le XXIe si cle s ouvre au plus haut niveau sur une qu te d thique l hyper communication actuell
326. tif En p diatrie il existe 8 de SMUR sp cialis et 17 de structure polyvalente autoris e dont seulement 5 en secteur priv Chaque service d urgence accueille en moyenne 26 000 patients par an et sont de taille variable fr quemment petits pour les tablissements priv s autoris s Sept structures sur 10 assument 30 000 passages annuels et un tiers moins de 15 000 ce qui est le cas de secteur p diatrique Un service sur cinq enregistre plus de 40 000 patients et assure eux seuls 40 des passages DREES 2000 Les quipements plus encore que les personnels sont ceux des tablissements de sant sur laquelle ils sont greff s Les plateaux techniques sont ainsi tr s variables pr sence ou non de salles d op ration mat riel d imagerie sp cifique ou non 80 seulement b n ficient d un scanner et un service sur deux seulement d une I R M et encore pas toujours sp cifiquement attribu s aux urgences La n onatalogie est assur e par les d partements sp cialis s r animation n onatale sp cifique dans un cinqui me seulement de structure On peut observer ainsi que nous l avions effectu dans la d cennie 80 90 la diff rence culturelle d volution avec l Europe du Nord et de l Est o pr domine la notion historique de structures hospitali res d urgence autonome par rapport aux hospitalisations programm es Suisse Allemagne Russie Bulgarie galement signalons l organisation para m dicalis e de la
327. tion morale est vaine car les valeurs ne se transmettent qu travers les pratiques Les valeurs d mocratiques d coute de l autre se construisent dans toutes les situations ducatives chaque fois qu un enseignant est capable de montrer qu on apprend mieux dans la coop ration que dans la rivalit chaque fois que l effort de compr hension de l autre a fortiori s il se pr sente comme mon adversaire est une condition de la ma trise de mon propre point de vue La plus expresse marque de la sagesse c est une esjouissance constante son estat est comme des choses au dessus de la lune tousjours serein Elle a pour son but la vertu qui n est pas comme dit l eschole plant e la teste d un mont coup rabotteux et inaccessible Ceux qui l ont approch e la tiennent au rebours log e dans une belle plaine fertile et fleurissante d o elle void bien souz soy toutes choses mais si peut on y arriver qui en s ait l addresse par des routtes ombrageuses gazonn es et doux fleurantes plaisamment et d une pante facile et polie comme est celle des voutes celestes Montaigne Essais Livre I Chapitre XXV De l institution des enfants 27 chaque fois que l expression des diff rences est au service de la structuration de l intelligence chaque fois que le fait d examiner avant de juger confere du credit a ma parole chaque fois que je suis capable de mettre en place des situations o la morale
328. tote l thique concerne autant l individu dans sa vie personnelle qu en tant que citoyen soucieux du bien collectif dans la cit L thique a donc galement une dimension politique elle en est m me ins parable En ce sens avec le souci de la cit et l importance accord e tout ce qui est de l ordre de la Nature la pens e sur l thique contient galement une dimension conomique et cologique qui volue bien videmment dans le temps icure et ses disciples ainsi que Z non et les sto ciens s emparent aussi de ce concept Apr s l effondremen E t ses d l Zi t les st t d t Aj l effond t de l empire d Alexandre le Grand l affaiblissement d Athenes puis la domination romaine de nouvelles conceptions de l thique apparaissent Les Romains privil gient l action les Sto ciens grecs privil gient eux la connaissance Chez les Sto ciens l thique est la connaissance normative du comportement humain dont la fin est la connaissance et l action droite Ainsi pict te consid re qu il est vain pour un individu isol de vouloir influer sur des v nements qu il ne ma trise pas et que nous ne devons nous sentir responsables que des v nements sur lesquels nous pouvons avoir une influence La question principale laquelle tente de r pondre sa philosophie est de savoir comment il faut vivre sa vie Face cette premi re interrogation tous les autres grands questionnements de la philosophi
329. u elle ne prolif re anarchiquement en colonies exclusives Car il s agit bien d une question qui concerne la probl matique de la Culture celle que l on transmet et celle qui se construit et partant d une question d thique Certes nous vivons une poque de profondes transformations Mais c est pr cis ment dans de telles p riodes que nous devons tre tr s attentifs ne pas jeter le b b avec l eau du bain Notre question permanente est que faut t il pr server qui est porteur des germes du renouveau de la civilisation Jusqu a ce qu il soit prouv que l enfant n a pas besoin des soins des adultes qui l entourent et le prot gent la famille et l cole resteront les fondements essentiels sur lesquels l enfant prend appui pour se construire Laissons la famille pour un autre d bat Comment l cole doit t elle voluer pour r pondre sa mission fondamentale dans le contexte que nous connaissons Le d mon jacobin fran ais fait que l on voudrait que l tablissement scolaire public soit un mod le unique Tous les tablissements travaillent selon les m mes programmes que sont charg s de transmettre des enseignants conformes un m me mod le ayant tous une m me formation garantie par les concours de recrutement Nous savons tous que cette image est parfaitement fausse parce qu un tablissement scolaire public d pend d abord de son environnement socio culturel environnem
330. u est ros darde ses fl ches tout va Ce qui n est pas sans susciter quelque panique dans une soci t r gul e depuis la fin du XVITI si cle par le sage et rationnel Contrat Social Le soup on pesant sur les formes traditionnelles de l existence s est invers et c est au mythe de la marche royale du Progr s que maintenant il s adresse Cf J 1 Isra l Les lumi res radicales La philosophie Spinoza et la naissance de la modernit 1650 1750 Ed Amsterdam Paris 2005 Cf galement C Porset Hiram Sans Culotte Franc ma onnerie lumi res et r volution trente ans d tudes et de recherches Honor Champion Paris 1998 et L Amiable Une loge ma onnique d avant 1789 La loge des neuf s urs Pr face de C Porset dimaf Paris 1989 100 Contre une r alit le fameux principe de r alit pond rable et mesurable l intuition p n trante permet de rep rer un r el o l invisible le dispute au relatif par essence non quantifiable Intuition permettant de conna tre ce qui est En la mati re que l histoire n est pas un long fleuve tranquille celui de la succession des figures de l esprit h g lien mais qu elle est bien plus complexe faite de corsi et de ricorsi Pour le dire d une mani re imag e une histoire feuillet e Distinction qu il faut continuer penser entre le progressisme expliquant tout c est dire mettant plat enlevant les plis et un
331. u une personne est soi et pas autre chose dans l alt rit et dans ses relations aux institutions la passivit de l tre enjoint consiste dans la situation d coute dans laquelle le sujet thique se trouve plac par rapport la voix qui lui est adress e la seconde personne Se trouver interpell la seconde personne au c ur m me de l optatif du bien vivre puis de l interdiction de tuer puis de la recherche du choix appropri la situation c est se reconna tre enjoint de vivre bien avec et pour les autres dans des institutions justes et de s estimer soi m me en tant que porteur de ce v u p406 Et quoique lecteur attentif de Levinas il critique chez lui la notion de responsabilit infinie arguant qu une responsabilit infinie devient comme nulle et rend en quelque sorte impossible le fonctionnement normal de la justice humaine qui suppose que soit trouv e la juste distance entre la victime et le coupable et que chacun soit mis sa place Autrement qu tre PUF 1997 Ainsi qu il appara t dans ce parcours de l histoire de l thique grandes enjamb es la morale s identifie plus ou moins une recherche de perfection laquelle peut prendre de multiples formes tablissement d une harmonie ou d un juste milieu dans son comportement ma trise des pulsions ob issance de l homme une loi que sa propre raison lui impose acc s la contemplation ou au contraire imp ratif d action et
332. uart Mill qui au travers de son exp rience personnelle y voyait une conception propre amputer l Homme de sa sensibilit et donc de son humanit C est ainsi que l usage courant du mot thique a tendu le rendre quivalent celui de morale L thique con ue dans le sens de la morale se vivrait d abord comme une affaire personnelle la conduite de chacun relevant ultimement de sa seule conscience individuelle 129 Parall lement avec le d veloppement de l pist mologie la valeur des sciences appara t depuis le d but du XXe si cle comme plus relative notamment en donnant toute sa place l intuition Henri Poincar Science et hypoth se 1902 et surtout La Valeur de la Science 1905 Depuis quelques d cennies les enjeux de la soci t posent des questions d thique en raison de l origine anthropique des risques contemporains comme le changement climatique Face aux choix techniques en g n ral le philosophe allemand Hans Jonas place l thique dans le domaine de la responsabilit par rapport aux risques globaux que peut faire courir la techno science par rapport la soci t civile et aux g n rations futures C est ce qu il d veloppe dans Le Principe de responsabilit 1979 Le principe de pr caution appara t ainsi troitement li l thique c en est une r sultante Cette philosophie est l origine du courant de pens e qui se manifeste dans de nombreuses rencontres int
333. ue tout n est pas parfait dans le syst me fran ais et que des progr s restent faire tant il est vrai que d ann e en ann e les r sultats des jeunes Fran ais dans les valuations internationales r gressent pour se situer d sormais dans une petite moyenne Mais sait on bien ce que ces valuations mesurent Et si par exemple elles mesuraient surtout le r sultat d une bonne pr paration l valuation En France pendant qu on se focalisait sur le niveau du coll ge de la sixi me la troisi me on laissait pour compte le niveau essentiel celui des apprentissages de base et la p riode de l enfance o la plupart des processus cognitifs doivent tre sollicit s et consolid s pour pr server toute chance d acquisition des apprentissages ult rieurs En effet que peut il advenir de la D mocratie lorsque l on ne s attache pas d s le plus jeune ge donner les moyens aux g n rations futures de devenir des citoyens intelligents critiques et responsables ouverts et conscients Il faut donc s attacher aux valeurs dans ce processus de d mocratisation de l cole La d mocratisation de l enseignement est un processus en marche depuis que Jules Ferry y engagea la R publique par le discours qu il fit devant la Chambre des D put s le 4 f vrier 1879 Je me suis fait un serment entre toutes les n cessit s du temps pr sent entre tous les probl mes j en choisirai un auquel je consacr
334. uellement une ann e de rattrapage post terminale pour ceux qui ont rat la marche Et pour les recal s du secondaire des coles de la deuxi me chance doivent donner la possibilit de b n ficier d une seconde cartouche Pour chacun avoir un emploi entra ne des droits et des devoirs Des droits et d abord le droit une r mun ration salaire plein pour le jeune au travail salaire plus r duit pour le jeune en Apprentissage salaire tudiant pour l Universitaire ou le jeune en formation logements loyers bonifi s prestations sociales Ces droits seront fiscalis s avec le revenu familial ce qui permettra indirectement gr ce la progressivit de l imp t une aide cibl e sur les revenus modestes Des devoirs car le jeune pay pour apprendre devra d montrer par son assiduit et ses r sultats sa capacit suivre la fili re choisie au risque de devoir se diriger vers une autre fili re plus accessible ou de perdre sa r mun ration noter que les coles de la deuxi me chance pourront rev tir des aspects bien diff rents Pour ceux qui ayant obtenu le Baccalaur at mais rat tous les concours d admission qu ils avaient choisis la possibilit d int grer une Classe pr paratoire l enseignement sup rieur dont l enseignement plus orient que l enseignement g n ral de Terminale sera une pr paration performante aux prochains concours et l occasion d une remise n
335. uis que Maxime tait tr s petit 1 Mac Dougall J 1978 Plaidoyer pour une certaine anormalit Paris Editions Gallimard NRF 2001 p 34 117 laquelle il s est identifi Dans sa mise en sc ne le meurtre du p re cache celui de la m re Le fantasme qui vise la castration phallique de l image paternelle en cache un autre destin la destruction de la m re nourrici re Face un imago maternel terrifiant le seul recours est la cr ation d un double Cet autre g mellaire r el ou imaginaire permet de s affranchir de la domination maternelle gr ce au phantasme d auto engendrement En effet la projection d un double ind pendant de la m re et de la naissance charnelle proc de de ce qu Otto Rank appelle le principe autocr ateur Les jumeaux du m me sexe repr sentent la partie mortelle et la partie immortelle du propre Moi ind pendant de toute procr ation sexuelle Ayant d ores et d j triomph de la filiation parentale le Moi doit encore vaincre la mort se d barrassant de sa partie mortelle travers l assassinat de son fr re rival il devient enfin un h ros proprement mythologique L mancipation psychique s effectue en deux temps Tout d abord le moi s identifie un couple de jumeaux fantasmatiques l un correspond l Id al du Moi l autre au Moi Id al Grandiose aussi bien l imago maternel dans sa toute puissance terrifiante et h ro
336. uisant de sa carabine 22 long rifle Soudain m content il fronce les sourcils Ses yeux attentifs viennent de d celer une minuscule rayure juste au dessous du viseur Le plus contrariant c est qu il ne lui reste plus assez de temps pour faire nouveau polir le canon Laissant filtrer un soupir de sa poitrine troite le jeune homme r sign range comme avec tendresse l arme dans un tui rigide de guitare Dans moins de vingt quatre heures son destin serait accompli Bien s r pour l instant le nom banal qui est le sien Maxime Brunerie ne dit encore rien personne Mais quelle importance Maxime le sait partir de demain tout va changer crasant sous sa m choire un sourire naissant le jeune homme se laisse alors tomber sur son tabouret juste en face de ordinateur Un coup d ceil sur sa montre Il doit absolument envoyer un email sur le site n o nazi anglais Combat 18 Watch the TV This Sunday I will be the star Death to zog 88 Traduction Regardez la t l Dimanche je serai la star Mort au gouvernement d Occupation Sioniste Heil Hitler 88 est une contraction de Heil Hitler le chiffre 8 correspondant la 8 me lettre de l alphabet H De m me le nombre 18 de combat 18 signifie A H les initiales d Adolphe Hitler Les caract res en cristaux liquides ach vent de noyer sa pupille Satisfait mais en proie une excitation intense il se l ve si brusquement qu il renverse so
337. ujourd hui o de plus en plus de savoir est mis la disposition de tous d apprendre appr hender ces savoirs Il est de la responsabilit des enseignants de donner aux l ves les techniques et les outils de travail pour progresser sur la voie de la connaissance couter un cours ne suffit pas On imagine mal que le professeur d ducation physique dicte les r gles d un sport collectif les techniques de jeu et donne le match faire la maison et bient t pourquoi pas sur internet D autant que les savoirs ne sont plus l apanage du ma tre Et le ma tre est m me en grand danger d tre mis en face de sa propre ignorance par des l ves qui peuvent disposer d un acc s au savoir quasiment illimit Le r le du ma tre est nouveau celui du p dagogue celui de la personne qui fait profession d accompagner l enfant sur le chemin non du savoir accumul mais de la ma trise des savoirs auxquels il a acc s de sorte qu il ne se construise pas une science sans conscience une connaissance anarchique o l approximation et la sottise r gnent en ma tre une connaissance oblit r e par les pr jug s et les dogmatismes L cole a donc un r le essentiel celui d apprendre aux l ves travailler s empoigner avec les savoirs les comprendre s approprier compl tement ce qui donne les clefs de la connaissance Nos pratiques p dagogiques se doivent d tre exemplaires Toute exhorta
338. une l Europe ne se construirait pas m me s il pouvait regretter que l ducation et la culture ne puissent tre en l esp ce des catalyseurs d nergies Pourquoi cette phrase apocryphe surgit elle la fin du XX me si cle Parce que l enthousiasme des premi res g n rations s est terni Parce que la d ception collective d une partie des lites et des peuples est de plus en plus forte devant les d rives conomiques n o lib rales d une Europe totalement impuissante construire cette union politique dont Jean Monnet avait tant r v La strat gie des petits pas qui tait la sienne et qui consistait passer du charbon et de l acier l union politique s est enlis e Le mode d emploi pour cr er un sentiment commun d appartenance une vraie identit politique est bien loin d tre labor 2 C est en 1971 seulement que les ministres de l ducation se r unissent pour la premi re fois et en 1980 qu est cr e une Direction g n rale de l ducation de l emploi et des questions sociales Et encore cette d nomination indique clairement que l ducation n est consid r e que sous l angle de l emploi Plusieurs d cennies donc pour que l ducation soit inscrite l ordre du jour de la r flexion europ enne Il y a l une r serve et une prudence traiter ce sujet qui donnent mati re interrogation Si l ducation ne pouvait tre comme nous l avons
339. ur de l tre vivant et nous avons tent de d duire toute une s rie de phenomenes normaux et pathologiques de cette int riorisation de la pulsion de destruction Nous avons m me commis l h r sie d expliquer la naissance de notre conscience morale par un tel retournement de l agression vers l int rieur Vous le voyez on ne saurait traiter un tel ph nom ne la l g re On ne saurait pr tendre supprimer les 02 penchants destructeurs des hommes et j ai peine croire qu il existe des hommes dans des contr es heureuses qui ne connaissent ni la contrainte ni l agression Entre parenth ses il n est plus question ici on le voit d une simplification caricaturale de la psychanalyse o tout ne serait que sexualit Ce serait trop beau et surtout trop simple partir de son travail sur les rescap s de la premi re guerre mondiale Freud a introduit une derni re th orie des pulsions le dualisme pulsion de vie pulsion de mort caract ris par cette radicalit du conflit interne Dans la th orie psychanalytique et c est ce qui en fait toute sa violence toute pulsion est directement ou potentiellement associ e la violence La violence c est la pulsion la pulsion c est la violence dans son terme de force Je disais tout l heure que si dans ce d bat probl matique de la force probl matique de l objet la force contraignante r ussit imposer sa loi alors il introduit une dimension in luctable
340. usives les unes par rapport aux autres Les divergences et les dissonances se multiplient et rendent encore plus difficile l mergence d un contrat ducatif commun tous les partenaires L exemple de r solution des d saccords et des conflits illustre bien ce ph nom ne Alors que l cole pr ne le r glement des conflits par la discussion la violence est consid r e par d autres acteurs et d autres milieux comme le seul mode possible de r solution Aujourd hui l cole est de nouveau devenu un espace de confrontation pas uniquement symbolique mais de plus en plus r el Chacun son id e son syst me de r f rences son projet et cherche l imposer le faire valoir Les enseignants eux m mes ne savent plus quelles sont les valeurs qui sous tendent leur action Si l cole a ind niablement son r le et sa place dans l laboration d une perspective collective d ducation encore faut t il en d terminer les conditions et les limites L cole n est qu un l ment du puzzle Elle se situe au carrefour de plusieurs instances de socialisation et d ducation La coh rence de l ensemble d pend de l mergence d un accord et d un projet collectif projet que l on serait bien en peine de pr senter aujourd hui De fait l cole se trouve prise entre la n cessit d appuyer son action sur un consensus et la difficult de r aliser celui ci et le risque d imposition d un mod le en de
341. ut tre l objet d une th orie class comme un sous homme c est dire quelqu un qui n est porteur d aucune humanit et qui donc peut tre trait de fa on radicale 106 Le cin ma contemporain a bien illustr ce processus Par exemple le film de Spielberg La liste de Schindler C est une histoire assez vraie puisque le vrai Schindler est enterr dans le cimeti re des Justes J rusalem Canal avait d ailleurs au moment de la diffusion de ce film montr en m me temps un reportage sur la vie du vrai Schindler Vous connaissez l histoire les nazis tuent les juifs sans aucune culpabilit Je rappelle qu au proc s de Nuremberg ils plaideront tous non coupable Schindler exploite les juifs des fins strictement mercantiles et choisit de les pargner dans ce but Il r ussit brillamment dans ce projet Il devient propri taire d une usine Il s enrichit rapidement en faisant travailler des juifs pour ces nazis qui pr s de lui exterminent d autres juifs dans des conditions abominables Schindler est t moin passif Mais il doit d fendre leur vie pour conserver sa main d uvre pr server ses int r ts financiers Alors il s attache eux sans m me s en rendre compte Ce ne sont plus des juifs mais ce sont les juifs de Schindler Il tablit avec eux ces fameux liens affectifs identificatoires dont Freud nous parle et il finit donc par tre gagn par la culpabilit du fait de ces liens
342. utres que celles de la classique h t rosexualit monogame il est de bon ton d en faire une identit Deux types de comportement sont d sign s comme anomiques ceux des minorit s diverses qui ne peuvent pas satisfaire des r gles juridiques qui leur sont inadapt es les homosexuels par exemple et ceux qui ne se conforment pas aux r gles impos es par l institution celle du mariage en particulier D s lors l entreprise de normalisation va poursuivre deux buts qui ne sont qu apparemment contradictoires faire entrer dans le moule institutionnel les comportements marginaux bien r pertori s le couple homosexuel qui va pouvoir se marier pourchasser notamment chez les grands de ce monde tous les carts faits la morale conjugale l infid lit en particulier Dans les deux d marches le d bat est d plac ce qui serait en jeu est toujours un int r t sup rieur les enfants dans le cas du couple homosexuel le droit l information politique dans l inflation journalistique de faits divers concernant la sexualit des hommes politiques LE MODELE OBSEDANT DU COUPLE MONOGAME La discussion sur la sexualit homosexuelle devrait se concentrer sur la question de savoir si une relation d amour peut durer sans une institutionnalisation sans une reconnaissance sociale une contrainte une responsabilit commune des enfants un projet commun et reconnu un patrimoine et d s lors traduire les interrogations qui touc
343. uvernement pourra esp rer faire croire aux Fran ais qu on peut concilier l inconciliable 60 000 postes de plus l Education nationale et 100000 emplois aid s par an Diminution des Imp ts On voit mal comment on pourrait encore les augmenter Diminution des d penses publiques 50 milliards mais est ce suffisant et o commencer Diminution des charges sociales salariales et patronales malgr le trou de la S cu et des Caisses de retraite Diminution du d ficit budg taire 3 promise depuis 2 ans Diminution du nombre de ch meurs qui ne cesse d augmenter Augmentation du pouvoir d achat aval par l inflation dissimul e et l avalanche des taxes D finir enfin un cap condition de trouver une majorit qui le soutienne Cap social d mocrate mais la majorit de gauche n en veut pas Cap social lib ral mais il faudrait faire appel au Centre ou la Droite qui refuseront galement Alors Continuer s enfoncer jusqu ce que les Banques rehaussent leurs taux d int r ts et nous obligent rejoindre le camp des mauvais l ves de PUE comme l Espagne le Portugal l Italie ou de la Gr ce Sortir de l Europe comme le voudraient certains d autant que sous votre pr sidence le couple franco allemand n a pas tr s bien march e Ou si vous en avez la volont et le courage convoquer un Gouvernement d Union Nationale a Pinstar de ce qu a fai
344. vronn s sanctionn s par de lourdes peines est une v ritable cole du crime Plut t que d essayer vainement depuis des ann es de cr er des places suppl mentaires co teuses dans des tablissements p nitentiaires ne serait il pas souhaitable pour les peines l g res ou moyennes inf rieures cinq ans par exemple de proposer un syst me semi ouvert de village atelier dans lequel les d tenus auraient la possibilit de vivre dans un espace de semi libert o ils travailleraient pour am liorer l ordinaire se r duqueraient entour s par des personnels sp cialis s apprendrait ou exerceraient un m tier participeraient pour certains la formation des autres pourraient certains moments recevoir leur famille b n ficieraient en cas de bonne conduite d un syst me motivant de remise de peines le tout compl t par le port obligatoire d un bracelet lectronique avec la certitude qu en cas de fuite ils seraient une fois rattrap s et sans discussion incarc r s pour de bon et pour longtemps Avantage du syst me moindre co t meilleure r insertion moins de promiscuit criminog ne participation des d tenus l am lioration de leurs conditions de vie moins grand risque de r cidive Inconv nients risques de fuite n cessitant la cr ation d un corps de recherche sp cialis type Marshall am ricain et l utilisation de techniques de rep rage plus sophistiqu es Un mod le analogu
345. vu le moteur principal de la construction de l Europe son origine au moins aurait t elle pu tre int gr e plus vite aux th matiques majeures de cette Europe naissante Cette attitude des europ ens tient essentiellement au lien tr s fort que les tats entretiennent avec une ducation qui contribue fortement la formation des imaginaires nationaux Les syst mes ducatifs sont attach s aux tats nations dont ils font partie Ils construisent les tats tout comme ils d pendent d eux pour leur existence Ils sont partout regard s comme des aspects de l identit nationale et c est bien une partie et des plus sensibles de la souverainet des tats qui est ici en jeu Face cela l Europe a toujours su 31 qu elle devait m nager la susceptibilit des tats pour ne pas mettre en p ril la fragile construction de l Europe politique 3 A la fin des ann es 1980 l Europe peu offensive jusque l monte en premi re ligne sur le th me de l ducation Deux l ments vont jouer un r le moteur d abord les lobbys toujours tr s puissants Bruxelles et dans tous les domaines ensuite la volont politique commune de trois grands dirigeants politiques qui vont faire avancer significativement l Europe de l ducation L action des lobbys La mati re grise est une ressource capitale pour le d veloppement de l conomie en Europe Les patrons le savent parfaitement La n cessit d

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