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LA MOBILISATION DES PERSONNES - Emploi

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1. combler certaines lacunes de la th orie de White en incorporant notamment les tentatives de ma trise de l environnement qui se soldent par un chec Voir ce sujet PELLETIER et VALLERAND op cit p 247 250 59 o La r gulation externe signifie que la personne est motiv e par des l ments externes comme des r compenses mat rielles ou des punitions Le contr le de l activit est alors ext rieur la personne o La r gulation introject e Signifie que la personne commence int rioriser des contraintes de l environnement au lieu de les ressentir comme tant ext rieures elle m me Elle peut ainsi ressentir de la culpabilit ou de la pression si elle n entreprend pas une activit ou au contraire une certaine valorisation si elle le fait o La r gulation identifi e suppose que la personne valorise consciemment une activit qu elle juge importante et qui lui apporte une valorisation o La r gulation int gr e est la forme la plus autonome de motivation extrins que Elle se produit quand les raisons de l action ont t valu es par la personne qui les consid re en accord avec ses valeurs et ses besoins e L amofivation survient quand des personnes ne voient aucune raison d agir ou bien qu elles agissent de fa on automatique sans intention Elle est li e au fait de ne pas valoriser une activit de ne pas se sentir comp tente ou de ne pas y voir un avantage Selon Ryan et Dec
2. valuer ses qualit s et ses d fauts vision de soi et penser qu elle est capable d agir de mani re ad quate dans des situations importantes confiance en soi La conscience critique Elle comprend le d veloppement d une conscience de groupe conscience collective la r duction de l autoculpabilisation par l identification des facteurs sociaux conscience sociale et politiques conscience politique de l environnement Le d veloppement de l empowerment peut ainsi d boucher sur des actions visant modifier cet environnement 110 Trois l ments sont galement n cessaires au d veloppement du pouvoir d agir L interaction Le groupe est le lieu privil gi de l empowerment individuel car les probl mes personnels peuvent s y transposer en pr occupations collectives et le pouvoir peut s y voir simultan ment augment et partag Pour ce faire le groupe doit cependant r pondre certaines conditions Il doit ainsi proposer un contexte o l on se pr occupe autant des processus que des r sultats o les membres partagent un syst me de valeurs tout en tant ouverts aux id es nouvelles et aux opinions divergentes o r gne une atmosph re d apprentissage et un leadership de type consensuel qui motive et soutient les personnes o des ressources doivent tre disponibles ressources financi res mat rielles et informationnelles Le temps Le d veloppement du pouvo
3. ducation le soulagement dramatique la r valuation de soi et la r valuation de l environnement afin d amener une personne voir plus de b n fices que de co ts un changement Lorsqu une personne pr sente des probl mes appartenant plus d une cat gorie le mod le propose finalement d aborder en premier les difficult s situationnelles puis de passer aux autres cat gories jusqu ce que la personne progresse de fa on satisfaisante d une tape de changement l autre Sinon l intervention peut porter directement sur une cat gorie d termin e par l intervenant et la personne Lorsque les probl mes sont majeurs et qu ils compromettent le fonctionnement de la personne dans plusieurs domaines de sa vie l intervenant ou l intervenante pourra au contraire choisir une intervention globale portant simultan ment sur toutes les cat gories L entrevue motivationnelle Ayant d abord suscit l int r t des psychoth rapeutes qui l ont utilis pour traiter des personnes ayant des probl mes d ordre psychiatrique le mod le transth orique a connu une popularit croissante en psychologie de la sant o 1l a t utilis pour aider les personnes aux prises avec des probl mes de tabagisme d alcoolisme et de toxicomanie Le mod le a notamment t li de pr s au d veloppement de l entrevue motivationnelle par Miller et Rolinick D autres concepts ou th ories ont cependant in
4. e Poss der une expertise sur les strat gies d intervention mises en uvre aupr s des personnes prouvant des difficult s d insertion en emploi en accordant la priorit aux concepteurs et conceptrices de strat gies destin es aux prestataires de la s curit du revenu La troisi me tape a consist communiquer par t l phone avec les personnes s lectionn es Apr s que nous leur ayons pr sent le but de la pr sente recherche ces personnes taient invit es parler bri vement de leurs travaux pass s ou en cours Cela permettait de d terminer la pertinence de poursuivre l entretien lors d une entrevue Les personnes pour lesquelles l entretien t l phonique permettait d entrevoir une valeur ajout e relativement la simple lecture des textes qu elles ont publi s taient retenues en priorit pour un deuxi me entretien Sept sp cialistes ont ainsi t rencontr s e Quatre chercheuses ou chercheurs en insertion socioprofessionnelle Il s agit de sociologues ou de chercheuses en orientation scolaire et professionnelle Ces personnes ont notamment acquis une expertise en mati re de recherche sur les difficult s d insertion sur le march du travail des jeunes des toxicomanes des femmes des travailleuses et travailleurs g s et des personnes ayant des probl mes de sant mentale e Trois concepteurs ou conceptrices de strat gies d intervention aupr s des ch meurs et ch meuses de longu
5. l un ou l autre des choix de r ponses oui non ne sais pas L analyse des r sultats peut tre faite par le conseiller ou la conseill re partir de la feuille de r ponses ou l aide du logiciel Excel de Microsoft 117 Cit dans Charles BUJOLD et Marcelle GINGRAS op cit p 61 118 Psychometrics Canada 1998 Cit dans Charles BUJOLD et Marcelle GINGRAS op cit p 61 119 Pierrette DUPONT Marcelle GINGRAS et Bernard T TREAU L inventaire visuel d int r ts professionnels En ligne http epsao educ usherbrooke ca documents presentation_ivip pdf 120 http www ctreq qc ca produits outils inventaire visuel interets prof html 81 Le Myers Briggs Type Indicator MBTI Isabel Briggs Myers et Katharine Briggs se sont inspir es de la th orie des types psychologiques labor e par le psychiatre Carl G Jung pour concevoir un test permettant de conna tre les pr f rences individuelles le Myers Briggs Type Indicator MBTI Selon Jung les personnes diff rent g n ralement selon qu elles pr f rent percevoir l information ou l organiser pour en tirer des conclusions Elles se diff rencient galement par le fait qu elles sont stimul es davantage par le monde ext rieur ou par leur monde int rieur Myers et Briggs ont labor un outil visant classer les personnes selon 16 types de personnalit s r sultant de l interaction entre quatre types de pr f rences e Le monde Pr
6. la conception de ces outils peuvent diff rer Certains ont t express ment con us pour soutenir les intervenants et les intervenantes dans leur pratique professionnelle tandis que d autres servent surtout aux professionnels en recherche et en valuation TESTS DE PERSONNALIT ET D INT R T PROFESSIONNEL Plusieurs tests diagnostiques peuvent tre utilis s pour mieux conna tre la personnalit et les int r ts des personnes qui cherchent de l aide afin de pr ciser leur orientation professionnelle Au Canada la distribution de plusieurs de ces tests est assur e par quelques organisations notamment l Institut de recherche psychologique et Psychometrics Canada La permission d utiliser ces tests est habituellement r serv e des conseill res et des conseillers en orientation scolaire et professionnelle qui doivent avoir suivi des cours sur l interpr tation des r sultats L analyse des r sultats des tests doit dans plusieurs cas tre faite par les organisations qui les distribuent En plus d appuyer l intervention ces outils psychom triques peuvent tre utilis s pour des recherches sur les caract ristiques de populations La typologie de Holland et les tests d int r t professionnel Selon John L Holland le comportement d un individu r sulte de l interaction entre sa personnalit et les caract ristiques de l environnement Il soutient que les personnes peuvent tre class es selon
7. Dans le cas o une intervention pr alable de nature psychosociale s av rait pertinente certains des sp cialistes rencontr s se sont montr s critiques devant ce qu ils consid rent tre une approche traditionnelle de l intervention o l intervenant pose un diagnostic pour ensuite proposer une strat gie d action la personne Cette position explique en partie leur r ticence devant l utilisation d outils psychom triques pour tablir un diagnostic et leur pr f rence pour 146 des approches qui am nent les personnes d terminer elles m mes leurs besoins Sans tre absolument oppos s leur utilisation ils redoutent toutefois le risque d une utilisation sans discernement de tels outils qui pourrait amener certains intervenants poser trop rapidement un diagnostic de non employabilit chez certaines personnes Deux autres moyens permettent de d terminer le profil des personnes afin de les diriger vers une intervention qui leur convient Selon certains sp cialistes l valuation d une personne par un intervenant au moyen d une entrevue peut lui fournir les l ments pertinents pour discuter ensuite avec elle de l intervention qui pourrait lui convenir Une autre possibilit est l autos lection et la d termination des besoins par la personne qui d cide de participer ou non une activit qui lui est pr sent e Le r le de l intervenant consiste alors expliquer l activit propos e
8. Les deux projets exp rimentaux misent sur la cr ativit comme moyen de favoriser la mise en mouvement des personnes Les interventions inspir es des th ories de McLean et de Laborit misent par exemple sur des nigmes qui surprennent les participants et les participantes afin de les inciter s exprimer Le projet Synchro propose quant lui un certain nombre de moyens pour favoriser le d veloppement de la cr ativit notamment amener les personnes d terminer plusieurs sc narios possibles et d dramatiser le risque d erreur mettre de l avant la libert de choix et utiliser l incertitude comme un atout Favoriser les interactions et l entraide Ce principe d intervention est central dans les deux projets tudi s Dans le projet Synchro notamment le choix d une intervention en groupe comme principal vecteur du d veloppement de l autonomie et du pouvoir d agir repose en partie sur le fait que cette approche est plus m me de favoriser le d veloppement de ces habilet s m me si elle comporte plus de risques que le counselling individuel L expression de soi devant le groupe et la collaboration des projets collectifs soutiennent la confiance en soi tout en permettant le d veloppement de la conscience de soi en relation avec les autres La personne est ainsi amen e mieux comprendre comment elle interagit avec les autres tablir les perceptions ou les comportements qui peuvent poser probl me
9. modifier sa vision de la r alit Elle peut ressentir une forte honte puisqu elle se reconna t dans le regard d autrui comme d cal e par rapport la norme La personne adopte alors un nouveau mode de vie qu elle n accepte pas vraiment mais qui soulage sa souffrance Elle se sent impuissante agir ce qui renforce son image n gative Elle ne s identifie ni son groupe social d origine ni ceux qui sont dans sa situation m me si elle adopte un mode de vie semblable La phase d installation Cette phase est celle de la r signation et de la passivit La personne se sent impuissante et accepte de ne pouvoir faire autrement Elle modifie son rapport aux normes en d laissant les valeurs auxquelles elle croyait Cette phase se traduit par le retrait social et l isolement La personne devient indiff rente ce que les autres pensent entre dans une forme de d pression et produit un discours fataliste sur sa situation elle peut se voir comme une victime du syst me ou comme totalement responsable de ce qui lui arrive De Gaulejac et Taboada Leonetti se sont servis de ce mod le inspir de l tude de Bergier pour analyser les r cits de vie de personnes qui ont v cu une d sinsertion socioprofessionnelle L analyse a r v l que trois types d v nements pouvaient provoquer le d but d un processus de d sinsertion une rupture d emploi une rupture affective ou des probl mes de sant Trois 33 strat
10. profit dans des milieux de travail r guliers Selon certains chercheurs des difficult s peuvent cependant survenir pour ces personnes lorsqu elles quittent ces milieux prot g s pour des entreprises r guli res Une exp rience n gative dans ces derni res risque de les replacer dans une situation d chec qui rendra d autant plus difficile leur mobilisation l avenir Ils consid rent que des efforts devraient ainsi tre faits par les organismes publics pour sensibiliser les employeurs aux besoins des personnes loign es du march du travail et leur montrer comment ils peuvent favoriser leur int gration dans l entreprise Certains sp cialistes consid rent que de plus grands efforts devraient en outre tre faits par les organismes publics et communautaires pour assurer l accompagnement des personnes qui essaient de s int grer dans un nouveau milieu de travail Ils pensent que des strat gies concert es d accompagnement impliquant les organismes publics les organismes communautaires vou s au d veloppement de l employabilit et les entreprises devraient tre mises en uvre afin de favoriser une int gration durable pour le plus grand nombre Les personnes qui ont des difficult s particuli res se maintenir en emploi pourraient b n ficier d une aide adapt e gr ce l implication d autres organismes du milieu afin d avoir acc s rapidement aux ressources n cessaires Une des chercheuses consi
11. L utilisation de ce mod le peut orienter le type d intervention mener aupr s des personnes exclues du march du travail incluant les personnes faiblement motiv es changer leur situation Selon Prochaska la progression travers ces stades s effectue gr ce l utilisation de deux grandes cat gories de strat gies les strat gies exp rientielles de prise de conscience et de r valuation de la situation et les strat gies comportementales qui visent modifier durablement le comportement Les strat gies exp rientielles sont indiqu es pour les personnes qui sont aux deux premiers stades pr contemplation et contemplation tandis que les strat gies comportementales sont surtout pertinentes aupr s des personnes qui sont aux stades suivants L entrevue motivationnelle de William R Miller et Stephen Rollnick semble tre indiqu e pour les personnes faiblement motiv es changer leur situation Inspir e en partie par les travaux de Prochaska et de ses collaborateurs cette m thode de communication vise accro tre la motivation au changement par l exploration et la r solution de l ambivalence Le but est de faire progresser la personne qui se situe aux stades de pr contemplation ou de contemplation vers les stades de pr paration et d action L intervenant ou l intervenante doit conna tre le stade de changement o se situe la personne Une r sistance de la part de celle ci est souvent le signe que la s
12. entra ner un effet d favorable chez un plus grand nombre de participants plus de 30 dans les interventions en groupe contre 7 8 dans les interventions individuelles parce que la dynamique de groupe peut provoquer le rejet de certaines personnes Deux pr cautions doivent tre prises afin de r duire ce risque Premi rement les intervenants peuvent tre form s pour r duire le plus possible le risque de rejet de certains participants Deuxi mement des interventions individuelles peuvent tre pr vues afin de soutenir les personnes qui vivent des difficult s particuli res notamment le rejet Des recherches ont d montr que la formule optimale consiste combiner intervention en groupe et intervention individuelle Les modalit s de l intervention Les projets exp rimentaux destin s pr cis ment aux personnes loign es du march du travail qui ont t analys s dans le contexte de cette recherche proposaient un ensemble d activit s notamment la pr sentation de contenus divers des ateliers des discussions en groupe ou en priv avec une intervenante un intervenant des projets individuels ou en groupe ainsi que des activit s de transfert d apprentissage dans l environnement socio conomique Ces projets comportaient un certain nombre de principes d intervention qui m ritent la peine d tre pr sent s ici e Assurer la clart de la communication Le langage utilis doit tre vulgaris afin d
13. intervention tait trop co teuse Toutefois Destination Travail l a int gr son intervention r guli re dans le contexte de la mesure Projets de pr paration l emploi PPE Au CLE de Pointe Saint Charles une animatrice poursuit galement ce type d intervention D autres organismes communautaires sensibilis s au moyen d une formation de trois jours ont int gr des th matiques ou des outils d animation inspir s des th ories de McLean et de Laborit leurs activit s UNE RED FINITION DE L ACTIVIT DE MISE EN MOUVEMENT DES PRESTATAIRES En 2007 la Direction r gionale de l le de Montr al a renouvel le contrat de Sylvie Loiseau afin de favoriser le transfert d expertise li e la conception des projets pr c dents vers une autre intervention d j offerte aux prestataires de l aide sociale Activit de mise en mouvement Des efforts de sensibilisation l approche ont t pr vus dans quelques r gions mais l orientation prioritaire de 2007 2008 concerne la red finition de cette activit La premi re version de l Activit de mise en mouvement Cette activit a t d abord con ue par la Direction r gionale de l le de Montr al en 2003 partir d une intervention effectu e par un organisme du quartier Ahuntsic Objectif 45 ans et plus Au d part l activit de mise en mouvement tait donn e uniquement dans les CLE D une dur e de seulement trois heures cette act
14. intervention bio comportementale la fin de celle ci 29 personnes sur 34 soit 87 9 taient en mouvement 10 personnes 30 3 taient en emploi 16 48 5 taient en recherche d emploi et trois 9 1 taient aux tudes ou participaient un projet de pr paration l emploi 179 Une lettre a t envoy e toutes les femmes de 45 ans ou plus vivant dans trois quartiers cibles La lettre s adressait pr cis ment aux femmes sans emploi 180 DIRECTION DE LA PLANIFICATION DU PARTENARIAT ET DE L INFORMATION SUR LE MARCH DU TRAVAIL DIRECTION R GIONALE D EMPLOI QU BEC DE LA CAPITALE NATIONALE R seau de soutien de l emploi rapport de recherche f vrier 2005 35 pages L tude porte sur les exp rimentations de 25 heures effectu es au CLE et dans les organismes 181 Quelques personnes d claraient des revenus d emploi ou une pension alimentaire 182 Il s agit ici de la m diane des dur es observ es Cette mesure a t pr f r e la moyenne cause de la grande variabilit des dur es observ es qui se situaient entre un mois et 16 ans R seau de soutien de l emploi rapport de recherche Op cit p 7 183 Le rapport n indique pas clairement combien de mois se sont coul s entre la collecte d information et la fin de la participation 110 L exp rimentation dans la r gion de Montr al En 2004 2005 l approche a t utilis e dans la r gion de Montr al par la Directio
15. la fin des ann es 1980 repr sente bien ce type d intervention Selon ce mod le une personne doit ma triser quatre dimensions pour r ussir son insertion sur le march du travail e Elle doit conna tre les conditions conomiques sociales et politiques qui affectent le march du travail e Elle doit pouvoir d finir ses champs d int r t ses valeurs ses aptitudes et ses exigences e Flle doit conna tre les lieux potentiels d insertion professionnelle e Flle doit conna tre les techniques de recherche d emploi savoir r diger un curriculum vit et savoir mettre en place un r seau de soutien Selon qu elle ma trise plus ou moins chacune de ces dimensions la personne sera consid r e comme plus ou moins pr te pour une insertion socioprofessionnelle Les personnes consid r es comme n tant pas pr tes sont celles qui ne se per oivent pas comme travailleuses ou travailleurs ou comme demandeuses ou demandeurs d emploi Selon le mod le elles se retrouvent hors de l espace vocationnel Les personnes consid r es comme tant peu pr tes peuvent se percevoir comme travailleurs potentiels mais ont besoin de services d orientation pour pr ciser leurs objectifs professionnels Elles ont galement besoin de mieux conna tre les lieux et les m thodes de recherche d emploi Deux outils ont t labor s par Limoges pour soutenir l action des intervenants et des intervenantes aupr s des personnes qui pr
16. qu une intervention d j rod e L puisement des intervenants peut galement tre attribu au non respect de certaines conditions notamment le ratio de trois intervenants pour un groupe de 12 participants Il y avait bien trois personnes par quipe d intervention mais elles n ont pas t compl tement lib r es de leurs autres activit s professionnelles La premi re valuation volet quantitatif Le second volet de l valuation du projet Synchro a cherch savoir si les participantes et les participants ont manifest des changements psychosociaux en cours de participation Pour ce faire l quipe d valuation leur a fait remplir une s rie de questionnaires au d but au milieu et la fin du projet Seuls les r sultats des tests effectu s au d but et la fin du projet ont t retenus pour l valuation parce que les r sultats interm diaires comportaient trop de donn es manquantes Les questionnaires portaient sur plusieurs facteurs psychosociaux reconnus pour leur influence sur la r insertion socioprofessionnelle L analyse des r sultats a r v l une am lioration significative pour la majorit de ces facteurs dans la majorit des cas sans diff rence significative selon le sexe et l ge e L estime de soi Ce facteur a t mesur au moyen de l chelle d estime de soi de Rosenberg qui comporte 10 nonc s cot s de 0 4 sur la disposition des personnes en termes d o
17. une analyse factorielle portant sur des descriptions de comportements pr sents dans diff rentes sources de donn es notamment des auto valuations ou des descriptions de comportements par des pairs Cattell a tabli 16 facteurs de personnalit primaires qui peuvent tre regroup s sous cinq facteurs globaux certains des facteurs primaires pouvant se retrouver sous plus d un facteur global Pour chaque facteur une personne se situe sur une chelle gradu e entre deux p les d finissant des traits de personnalit oppos s 124 Pour un exemple de rapport personnalis en orientation de carri re www 16pfworld com pdf french pdf 125 Pour une description de ce test voir http www psymetrik com html fr questceque php 83 Tableau 3 Facteurs de personnalit selon Cattell Facteurs de personnalit chelle Extraversion Cordialit chaleur De r serv chaleureux Vivacit De s rieux vif Assurance en soci t De timide assur en soci t Int riorisation D ext rioris int rioris Autonomie groupe D orient groupe autonomie groupe Anxi t Stabilit motionnelle De r actif motionnellement stable Vigilance De confiant vigilant Inqui tude appr hension De s r de soi inquiet Tension De d tendu tendu Ind pendance Dominance De respectueux dominant Assurance en soci t Vigilance Ouverture au
18. Choice and Commitment New York Free Press 1977 69 changement o se trouve la personne au moyen d entretiens ou de tests psychom triques est la pierre angulaire de l intervention bas e sur ce mod le Elle d termine en effet l objectif imm diat de l intervention qui vise faire progresser m thodiquement la personne vers l tape suivante La connaissance de l tape o se situe la personne aide aussi l intervenante ou l intervenant choisir la strat gie appropri e Il pourra par exemple privil gier l une des strat gies exp rientielles avec les personnes l tape de la pr contemplation ou de la contemplation afin de les aider reconna tre l existence d un probl me en comprendre les causes et les cons quences et m rir leur d cision de changer Prochaska d conseille l utilisation de strat gies comportementales centr es sur l action avec des personnes qui n ont pas eu le temps de r fl chir la n cessit d un changement Ces strat gies comportementales sont surtout pertinentes avec les personnes qui se situent l tape de la pr paration de l action ou du maintien Pour elles les strat gies exp rientielles sont moins pertinentes parce qu elles sont d j pr tes modifier leur comportement Le concept de balance d cisionnelle constitue lui aussi un outil pour l intervenant Ce dernier peut employer des strat gies affectives et cognitives notamment l
19. Le projet vise donc susciter le plus t t possible des occasions d exp riences r paratrices qui permettent de faire l exp rience et la validation de soi en relation avec les autres Les participantes et les participants sont quotidiennement guid s vers des actions dans l environnement afin de favoriser le transfert d apprentissage Comprendre La compr hension de soi dans l environnement se fait par des allers retours continuels entre l action et la r flexion Qu ils soient sources de r ussite ou de d ception l action et ses effets sont ainsi partag s en groupe ou en rencontre individuelle avec un intervenant afin de favoriser chez le participant la compr hension de sa propre organisation subjective la gestion de ses pens es de ses sentiments et de ses comportements en relation avec les autres la compr hension de ce qui se passe dans l environnement et l impact sur soi la formulation de nuances et la r vision de sa propre organisation subjective en relation avec les autres D ployer Pour la personne exclue la relation avec les autres est souvent marqu e par la honte qui l am ne int rioriser une image n gative d elle m me Pour s en sortir la personne doit passer par un processus d ext riorisation L intention d ployer du projet Synchro signifie trois choses se d ployer dans tous ses savoirs et comp tences afin de s approprier ses ressources oser se d ployer sous le regard des
20. adopter des comportements de fuite ou d attaque s accoupler selon des sch mas rigides en donnant des r ponses imm diates et inn es aux stimulations de l environnement Le syst me limbique Ce syst me log au centre de la bo te cr nienne comprend l hippocampe l amygdale et l hypothalamus Apparu chez les mammif res il classifie les stimuli de l environnement selon qu ils sont sources de plaisir ou de d plaisir Chaque v nement ext rieur se voit ainsi conf rer une valeur en fonction de la satisfaction de l individu et est m moris Cette intelligence motionnelle ou affective sous tend donc la possibilit d apprentissages partir de l exp rience Chez l humain le syst me limbique est galement le si ge des croyances de la foi et des valeurs qui influencent le comportement souvent inconsciemment Le syst me limbique permet galement l attachement au groupe devenu un moyen tr s efficace de survie contre les pr dateurs et les autres menaces de l environnement L appartenance un groupe suppose une hi rarchisation des r les avec un principe de dominance soumission Elle suppose aussi l apparition d un nouveau type de comportement l inhibition ou le subir par lequel un individu peut devoir supporter de la frustration s 1l ne peut satisfaire ses besoins cause des individus dominants du groupe Le n ocortex Propre l humain ce syst me occupe la partie sup rieure et
21. afin de faciliter le relais entre le travail sur soi et la pr paration la recherche d emploi 113 porte sur les cinq types de donn es qui doivent tre transmis lors de cette entrevue la formation de la personne son exp rience de travail ses comp tences ses qualit s et limites et ses int r ts La derni re activit porte sur le bilan professionnel Les personnes sont invit s se situer par rapport l emploi importance d en occuper un ch ancier pr vu principal plaisir li l emploi et principal co t besoins pour faire avancer le projet professionnel d marches entreprendre Comme Qu bec l intervention dans la r gion de Montr al ne s adressait pas aux personnes qui sont compl tement d mobilis es D ailleurs ces personnes ne sont pas int ress es assister aux s ances d information qui constituent l outil principal de recrutement L intervention visait donc les personnes encore motiv es participer au march du travail mais qui sont ind cises ou craintives quant aux actions entreprendre Le but de l intervention tait de les amener poser leur propre diagnostic sur leur situation personnelle afin de leur permettre de mieux comprendre comment elles fonctionnent en s attardant notamment aux freins inconscients qui nuisent la mise en mouvement croyances exp riences n gatives qui ont sap la confiance en soi etc L implantation de l intervention a ame
22. agissait d une lettre d accompagnement que la personne apportait au CLE et qui comportait une pr sentation de ses besoins Cette formule a t mal accueillie par certains agents dans les CLE qui consid raient que leur travail avait t fait par l organisme L activit de relais a donc t red finie afin de viser l autonomie de la cliente ou du client qui se pr sente aupr s de l agente ou de l agent tout en respectant le domaine d intervention de ce dernier 123 8 LE PROJ ET SYNCHRO INTRODUCTION Le chapitre pr c dent a pr sent un ensemble d interventions d une dur e plus ou moins longue ayant pour but de favoriser la motivation chez les personnes Quant lui le projet exp rimental pr sent ici reposait sur une intervention de plus longue dur e qui avait pour but de d velopper l autod termination et le pouvoir d agir de prestataires de l aide sociale en les amenant r aliser des projets en groupe et des projets individuels Ce projet a t exp riment dans deux r gions gr ce l appui des directions r gionales d Emploi Qu bec PR SENTATION DU PROJET Les concepteurs du projet Synchro soutiennent que l exclusion par une soci t d une partie de ses membres peut tre consid r e comme une d synchronisation lorsque les rep res les strat gies et les r f rences des exclus et des inclus divergent trop Le projet tire son nom du fait qu il veut favoriser une
23. aident la personne devenir plus consciente des causes et des cons quences de ses probl mes ainsi que des solutions qui permettront de les r gler Observation Confrontation Interpr tation Feed back Activit s ducatives Soulagement dramatique Activit s ou exp riences qui veillent les motions de la personne relativement ses comportements et au soulagement qu elle ressent quand elle exp rimente le changement Fantaisies dirig es Activit s th trales Jeux de r les Exp riences de vie significatives R valuation de soi Exp riences affectives et cognitives qui permettent la personne de r viser ses valeurs en jetant un regard r trospectif sur son pass ou en se visualisant dans l avenir Exercices de clarification des valeurs Observation de mod les de comportements sains R valuation de l environnement Exp riences affectives et cognitives par lesquelles une personne examine les effets de son comportement sur les personnes les plus importantes de son entourage D veloppement de P empathie Lib ration sociale Fait de saisir des occasions de changement offertes par l environnement 67 Tableau 2 Strat gies comportementales selon Prochaska Strat gies D finitions Exemples de strat gies Lib ration de soi Activit s ou exp riences qui font appel la volont de la personne sa capacit de faire des c
24. cheminer vers le march du travail Cet outil d intervention vise amener la personne mieux se conna tre l aide d un processus de r flexion sur ses r alisations pass es La personne est elle m me l auteure de son propre bilan ce qui l am ne se responsabiliser et d velopper son pouvoir d agir empowerment Le r le de la conseill re ou du conseiller est de clarifier de confronter et de diversifier les perceptions de la personne relativement ses exp riences pass es La personne est ainsi en mesure de faire une appr ciation r aliste de ses capacit s La th orie de Bandura a inspir la conception d un mod le des facteurs personnels contextuels et exp rientiels affectant les choix de carri re qui permet d clairer la d marche de bilan D apr s Lent Brown et Hacket les variables en jeu sont notamment les exp riences d apprentissage le sentiment d autoefficacit les expectations de r sultat les int r ts et les l ments contextuels au moment de la d marche Ce mod le peut servir la conseill re ou au conseiller qui accompagne une personne effectuant un bilan Une dissonance apparente entre l histoire d une personne ses comp tences son sentiment d efficacit personnelle et ses int r ts pourra ainsi servir de point de d part une tentative d lucidation Cette personne pourrait par exemple sur valuer ou sous valuer ses chances de succ s Le conseiller ou
25. chez elle comme chez les autres et chercher les solutions appropri es Favoriser la mise en projet des personnes Dans le projet Synchro la conception et la r alisation de projets constituent un moyen de d veloppement de l autod termination et du pouvoir d agir L intervention aupr s des personnes qui prouvent des difficult s d insertion cherche leur redonner le go t de se visualiser dans l avenir en leur sugg rant tout d abord de r aliser des projets propos s par l intervenant ou l intervenante Ensuite les participants et les participantes sont amen s concevoir des projets qui peuvent tre en groupe ou individuels La conception et la r alisation de projets favorisent le d veloppement des comp tences Les personnes sont par la suite amen s tenir compte des conditions de l environnement et des v nements impr vus qui peuvent les obliger faire des compromis ou revoir l orientation g n rale de leur projet 20 e Accompagner les participants et favoriser le transfert d apprentissage Le transfert d apprentissage est une pr occupation importante du projet Synchro dans la mesure o les comp tences d velopp es par les participants et les participantes doivent pouvoir tre mises profit en dehors du groupe L accompagnement des personnes dans leurs efforts pour solutionner les probl mes pos s par leur environnement social et physique leur permet de mobiliser avec succ s les comp
26. e moyenne d inactivit tait de 32 mois Les donn es sur la scolarit indiquent que 40 personnes 50 avaient une scolarit de niveau primaire ou secondaire alors que 20 personnes 25 6 avaient fait des tudes coll giales et 18 23 1 des tudes universitaires Les donn es sur le statut des participants et participantes la fin de l intervention indiquent que 69 personnes 86 ont t mises en mouvement Parmi elles 33 42 3 taient en emploi ou avaient un travail autonome 15 19 2 participaient une mesure d Emploi Qu bec et 19 24 4 taient la recherche d un emploi Des donn es ont galement t recueillies sur l intervention effectu e Destination travail Entre octobre 2005 et juin 2006 48 personnes ont particip l intervention inspir e de l approche bio comportementale La dur e moyenne d inactivit de ces personnes tait de 48 mois On y trouvait 16 personnes 33 3 ayant fait des tudes universitaires et 11 personnes 22 9 ayant fait des tudes coll giales tandis que 21 personnes 43 8 avaient une scolarit de niveau secondaire Sur les 37 personnes jointes au cours du suivi effectu trois mois apr s la fin de l intervention 16 43 2 taient en emploi Un nombre gal tait en recherche d emploi tandis que cinq 191 REGROUPEMENT DU SUD OUEST Rapport analytique projet pilote sur l approche bio comportementale dans les CLE de novembre 2004
27. insertion et temporalit Etude r alis e aupr s de jeunes sortis du syst me scolaire sans qualification SPIRALE Revue de Recherches en ducation n 41 2008 p 107 126 Romaine MALENFANT et Maurice L VESQUE collaboration Trajectoires li es la pauvret et sant des femmes Le M decin du Qu bec vol 40 n 9 septembre 2005 p 103 105 Ibid p 104 29 Les ch meuses et ch meurs g s Pour les travailleuses et travailleurs g s qui perdent leur travail cause d une fermeture d entreprise ou d une restructuration la r insertion en emploi est difficile notamment cause des pr jug s des employeurs leur endroit de l obsolescence de leurs comp tences et de la difficult qu ils ont suivre un rythme de travail rapide et ma triser de nouvelles technologies Pour certains le fait de n avoir acc s qu des emplois atypiques leur donne peu d occasions de faire reconna tre leurs comp tences ou d en acqu rir de nouvelles Les travailleuses et les travailleurs manuels sans formation sont particuli rement vuln rables notamment les hommes qui ont travaill toute leur vie dans une entreprise manufacturi re Leur recyclage dans un autre type de travail est difficile surtout s ils souffrent de probl mes de sant ou de limitations fonctionnelles Les pisodes trop longs de ch mage peuvent rendre nettement plus difficile la d marche de r insertion en emploi Certaines
28. intervention beaucoup plus difficile Dans les trois projets qui ont t analys s au cours de cette recherche il tait ainsi pr cis que pour participer les personnes devaient avoir un minimum de motivation sans quoi l intervention risquait fort de ne pas donner les r sultats attendus Cette id e selon laquelle les personnes doivent avoir un minimum de motivation pour b n ficier d une intervention se retrouve dans le mod le trans th orique de Prochaska qui est une r f rence 7 Les programmes d Emploi Qu bec permettent d j des interventions de longue dur e Le Programme d aide et d accompagnement social PAAS s adresse aux personnes qui ne sont pas pr tes court ou moyen terme int grer le march du travail Il comprend le programme Devenir qui vise des personnes qui ne sont pas pr tes entreprendre une d marche vers l emploi mais qui pourraient le faire dans un d lai d un an Normalement r partis sur 12 mois ou moins les projets durent en moyenne 80 heures par mois Le programme Interagir s adresse aux personnes dont la participation au march du travail ne peut tre envisag e qu plus long terme La dur e moyenne de participation est de 80 heures Il n y a pas de dur e maximale pr vue mais la participation doit faire l objet d une valuation apr s chaque p riode de 12 mois Les services d aide l emploi SAE visent quant eux des personnes en recherche d emploi
29. l action Prochaska reprend galement le concept du sentiment d efficacit personnelle de Bandura Dans le mod le transth orique le SEP est une variable interm diaire qui t moigne de la progression d une personne Les personnes qui en sont aux premi res tapes de changement ont une faible confiance en leur capacit de r soudre des difficult s Celles qui ont atteint l tape du maintien ont au contraire une plus grande confiance dans leurs capacit s et adoptent plus facilement de nouveaux comportements Une autre composante du mod le transth orique moins d velopp e que les autres porte sur les niveaux de changement Elle vise soutenir l intervenante ou l intervenant qui tente d aider une personne ayant de nombreux probl mes Prochaska propose de classer ces probl mes dans l une des cinq cat gories suivantes qui regroupent des probl mes de plus en plus complexes et profonds Jes sympt mes et probl mes situationnels les cognitions mal adapt es Jes conflits interpersonnels actuels les conflits avec la famille et les autres syst mes Jes conflits intrapersonnels L utilisation du mod le en intervention Prochaska et ses collaborateurs ont publi plusieurs textes expliquant comment le mod le transth orique peut tre appliqu au cours d une psychoth rapie La connaissance de l tape de 95 IRVING L JANIS et Leon MANN Decision Making A Psychological Analysis of Conflict
30. le but de modifier son comportement par exemple acheter un livre qui pourrait l aider aller chercher de l aide ou int grer un groupe d entraide Ses efforts demeurent cependant insuffisants La principale t che accomplir consiste consolider sa d cision et ses premiers efforts de changement par l tablissement d objectifs et de priorit s et par son engagement suivre un plan d action d fini L action La personne se donne des moyens pr cis et concrets pour structurer son plan d action Elle peut envisager plusieurs strat gies afin de d terminer celles qui lui conviennent le mieux Ces strat gies peuvent tre r valu es au fil du temps Cette tape est celle qui requiert le plus de temps et d nergie Elle peut tre tr s anxiog ne Une trop grande anxi t ou une difficult g rer cette anxi t peut conduire la personne abandonner D importants efforts doivent tre faits pour pr venir la rechute Le maintien Cette tape est atteinte quand la personne a r ussi effectuer les changements souhait s Elle peut durer entre six mois et cinq ans La personne est alors moins susceptible de rechuter mais elle peut encore tre tent e de revenir son ancien comportement Le maintien exige donc de la concentration de l effort et du soutien Un objectif trop ambitieux au d part peut rendre le maintien plus difficile et provoquer une rechute La conclusion Cette tape est atteinte lorsque
31. le manque de contr le sur les r sultats est attribuable des facteurs personnels L amotivation externe La personne fait son travail de fa on r sign e La source de cette r signation est per ue comme tant l environnement externe qui lui impose des exigences irr alistes L chelle d valuation du changement Cet outil con u par McConnaughy Prochaska et Velicer a pour but d appliquer le mod le transth orique de Prochaska sur les tapes de changement Il est compos de 33 nonc s 161 Des pages du site Web de l universit du Rhode Island sont consacr es James O Prochaska et au mod le transth orique http www uri edu research cpre Faculty JProchaska htm 97 l aide d une chelle allant de 1 fortement en accord 5 fortement en d saccord les personnes doivent indiquer quel point elles sont en accord avec les nonc s L tape de changement d une personne correspond au score le plus lev Voici quelques exemples d nonc s sur lesquels les L N 162 personnes sont appel es a se prononcer Pr contemplation e D apr s moi je n ai aucun probl me qui n cessite un changement e J ai peut tre une part de responsabilit dans mes probl mes mais je ne le pense pas vraiment Contemplation e Je pense que je suis pr t e faire quelque chose pour m am liorer e J esp re que ma pr sence ici m aidera mieux me comprendre Action e Je t
32. organisation du monde du travail favoriser l exploration de pr f rences parmi des m tiers et professions et finalement inciter les personnes construire une vision du march du travail partir de leurs perceptions et de faits observables Les projets Les projets individuels en sous groupe ou en groupe constituaient une autre modalit d intervention importante du projet Afin de favoriser la pratique de l autod termination et du pouvoir d agir les projets taient g n ralement con us et entrepris par les participantes et les participants en fonction de leurs besoins et de leurs objectifs Parce que l autod termination et le pouvoir d agir s acqui rent progressivement il tait cependant pr vu par les concepteurs du projet Synchro que les premiers projets puissent tre entrepris par les intervenants Les activit s d int gration et le transfert d apprentissage Puisque la subjectivit de la personne en interaction dans de multiples champs intersubjectifs tait au c ur du projet Synchro l intervention devait tre men e la fois aupr s des personnes du groupe de l entourage et de la communaut Le transfert d apprentissage dans un environnement social plus large tait un l ment essentiel du projet sinon les comp tences acquises par les participantes et les participants risquaient de ne pas se d ployer en dehors du groupe Le transfert d apprentissage suppose qu une connaissance acquise
33. ou leur accessibilit Line BEAUREGARD et Serge DUMONT op cit p 59 M BARRERA Distinction between Social Support Concepts Measures and Models American Journal of Community Psychology vol 14 n 4 1986 p 413 445 Cit dans Line BEAUREGARD et Serge DUMONT op cit p 57 74 J M RICHMAN L B ROSENFELD et C J HARDY The Social Support Survey A validation Study of a Clinical Measure of the Social Support Process Research on Social Work Practice vol 3 n 3 1993 p 288 311 Cit dans Line BEAUREGARD et Serge DUMONT op cit p 61 75 64 Le mod le transth orique du changement de Prochaska Devant la multiplication des mod les en psychoth rapie James O Prochaska a entrepris la fin des ann es 1970 une comparaison des principaux mod les avec ses tudiants Apr s une premi re publication de ses travaux en 1979 il a poursuivi ses recherches avec des collaborateurs pendant les deux d cennies suivantes La sixi me dition publi e en 2006 compare une quinzaine d approches th rapeutiques notamment la psychanalyse l approche centr e sur la personne de Carl Rogers et les th ories cognitives L objectif principal de Prochaska tait de concevoir un mod le transth orique capable d int grer les meilleurs l ments des th ories tudi es Ce mod le voulait d crire comment les personnes modifient un comportement qui pose probl me ou adoptent un comportement positif avec ou sans le
34. s de confiance Ils ont ainsi mis en vidence ce qu ils ont appel le syndrome du faux espoir false hope syndrome caract ris par des attentes irr alistes envers l importance la vitesse la facilit et les effets du processus de changement Les strat gies adaptatives selon Lazarus et Folkman Les travaux de ces deux chercheurs portaient sur les processus d adaptation des personnes en pr sence d v nements stressants Ces travaux ont mis en vidence plusieurs strat gies possibles confrontation distanciation autocontr le recherche de soutien acceptation de la responsabilit vitement r solution de probl mes et r valuation positive 17 e La th orie du changement de R ginald Savard Selon cette th orie l tre humain est en constante recherche d quilibre et per oit souvent le changement comme une menace pour celui ci Paradoxalement le propre de l tre humain est de ressentir le besoin de grandir de se d velopper et de cro tre Devant le changement et la nouveaut la personne oscille ainsi entre l ouverture et la fermeture Une personne envisage d effectuer un changement ou un virage lorsqu elle prend conscience d un inconfort dans diff rentes dimensions de sa vie La compr hension des difficult s contribuant l inconfort permet de cibler des l ments concrets et d tablir des objectifs de changement L espoir et la motivation peuvent alors se manifester et se traduire en ac
35. s par le passage de la soci t industrielle vers une soci t postmoderne Alors que la soci t industrielle est fond e sur l int gration la stratification la centralisation la hi rarchisation et l ordre la soci t postmoderne introduit l instabilit l clatement la complexit et le polycentrisme La dimension sociale Cette dimension comprend d une part l int gration au sein de groupes primaires famille amis ou regroupements volontaires et d autre part l int gration dans la soci t globale par des liens sociaux institutionnels Dans les soci t s avanc es les liens familiaux et les r seaux de proximit semblent s tre distendus M me s ils existent toujours ils sont plus souvent fond s sur la libert des acteurs qui peuvent adh rer ou non ces groupes ou r seaux Ces formes de solidarit sont donc plus fragiles que celles des soci t s traditionnelles o le groupe exerce une forte pression int grative La libert de choix a remplac la contrainte des r seaux impos s d o une plus forte possibilit de d crochage et de solitude Les personnes en difficult risquent ainsi de perdre la protection du groupe Elles risquent de b n ficier de moins d entraide en cas de difficult et de devoir compter sur l tat et sur les politiques sociales dont le r le est d assurer la coh sion sociale et de ma triser les d crochages individuels La dimension symbolique Cette dimen
36. sent s aux personnes l empathique le travaillomane le pers v rant le rebelle le promoteur et le r veur e Le syst me nerveux Ce th me vise faire prendre conscience aux personnes du fonctionnement du syst me nerveux au moyen d illustrations de vid os et d activit s diverses afin de les amener trouver de nouveaux moyens pour faire face des situations difficiles Lors d une activit les personnes sont sensibilis es au fait que le traitement d information cr e des routes neuronales dans le cerveau associ es des exp riences plaisantes ou non et m moris es entra nant ainsi le cerveau reproduire des r actions automatiques des situations similaires qui n cessiteront des efforts conscients pour tre d programm es Une autre activit vise leur faire prendre conscience de leurs pens es inconscientes li es au travail et d autres aspects de la vie famille sant etc 184 Sylvie LOISEAU Approche bio comportementale Projet de coop ration Qu bec Wallonie 2003 2005 Guide de l animateur Emploi Qu bec 2005 Le guide du participant n a pas t consult pour cette recherche 185 Sylvie LOISEAU L approche bio comportementale comme outil de mobilisation et d accompagnement vers l emploi document synth se p 2 3 186 Le test de Hermann permet aux participants et participantes de voir quel est leur h misph re dominant Voir le guide de l animateur p 4 10 187 Gui
37. tences acquises dans le contexte de l intervention Cet accompagnement peut par exemple les soutenir dans leurs efforts pour am liorer leur sant physique ou pour briser leur isolement La dur e et le co t de l intervention Les deux projets exp rimentaux qui ont t analys s dans le contexte de cette recherche se d roulent sur un nombre consid rable d heures Dans sa version la plus longue l intervention inspir e des th ories de McLean et de Laborit durait 140 heures r parties sur trois mois raison de deux jours par semaine Le projet Synchro n cessitait quant lui 600 heures chelonn es sur 20 semaines raison de cinq jours par semaine Selon le concepteur de ce projet l intervention visant d velopper le pouvoir d agir chez des personnes loign es du march du travail ne peut se faire efficacement sur une courte dur e Puisque les comp tences d velopper touchent le savoir tre et la capacit se visualiser dans l avenir les changements amorc s lors de la participation au projet risquent d tre difficiles poursuivre si la personne est laiss e elle m me Pour cette raison une activit d accompagnement d un an tait jug e n cessaire Une intervention en groupe aupr s des personnes loign es du march du travail est donc relativement co teuse d autant plus que pour donner des r sultats probants le ratio entre le nombre d intervenants et le nombre de participants
38. un syst me de croyances qui n est pas le sien ou encore lui apprendre exprimer de mani re d sincarn e des croyances socialement d sirables Ce type d intervention serait en contradiction avec les objectifs 54 Genevi ve FOURNIER op cit p 369 55 Ibid p 372 56 Ibid p 373 50 d autonomie et de r appropriation d un pouvoir d action sur sa vie professionnelle de m me qu il serait en contradiction avec les fondements m mes du locus de contr le Certains auteurs consid rent ainsi que l intervention doit d abord amener l individu prendre conscience de ses croyances personnelles de la mani re dont il les a d velopp es et de leurs effets sur ses attitudes et comportements Il appartient ensuite l individu seul d orienter ses conduites en fonction de ses convictions personnelles et de r valuer ventuellement les liens possibles entre ses actions et les r sultats souhait s ou attendus Si l intervenant peut aider l individu dans cette d marche il n a cependant pas d emprise sur les d cisions que la personne prendra sur ces questions Le concept de locus de contr le a inspir une recherche qu b coise men e aupr s de 73 jeunes de 16 25 ans en difficult d insertion socioprofessionnelle Elle visait mieux comprendre le point de vue des jeunes relativement diff rents d terminants de leur insertion socioprofessionnelle Cette recherche a permis de
39. une absence de lien entre les comportements et les r sultats peut conduire ce qu il appelle la r signation apprise learned helplessness Ce ph nom ne a t d montr par des exp riences men es aupr s d animaux et d humains soumis des v nements nocifs auxquels ils ne peuvent se soustraire par un comportement quelconque La perception qu il est impossible d viter un v nement traumatique par des modifications son comportement peut alors mener une expectation d incontr labilit des nouvelles situations Des exp riences ont galement d montr que le syndrome de r signation apprise est particuli rement manifeste chez les personnes qui privil gient le locus de contr le externe D autres exp riences ont par ailleurs d montr que la s quence causale v nement incontr lable expectation de non d pendance entre les comportements et les r sultats alt ration de l apprentissage ne constituait pas une explication suffisante la r signation humaine La un organisateur des situations de formation Il encourage et stimule la personne au moyen de mises en situation d nigmes et de probl matiques Sur ces questions ibid p 85 90 65 Cette section est inspir e de Thill dans Robert J VALLERAND et Edgard E THILL op cit p 386 390 53 compr hension du ph nom ne de r signation devait prendre en compte les causes que les sujets attribuent aux v nements Ainsi une personne p
40. vise joindre des prestataires et des gestionnaires d entreprises ayant particip l exp rimentation En parall le la Direction de la recherche DR a men une tude cherchant tablir les motifs de participation et de non participation des prestataires l ensemble des mesures d Emploi Qu bec Cette tude a t effectu e l aide de groupes de discussion tenus dans trois r gions soit Montr al la Capitale Nationale et la Mauricie Ces tudes ont mis en vidence le fait qu la fois les employeurs et les prestataires de l aide sociale sont favorables ce que des efforts soient faits pour favoriser l insertion en emploi des personnes loign es du march du travail Les prestataires ont cependant pos quelques conditions leur insertion Certains se sont dits ouverts l id e de travailler au salaire minimum si l emploi est int ressant et qu il comporte des possibilit s d avancement Mais la majorit consid re que le salaire minimum est trop bas et qu il ne pr sente pas d avantage significatif compar aux prestations d aide sociale moins d un suppl ment aux revenus de travail Manifestant des appr hensions relativement la p riode d insertion en emploi certains souhaitent en outre avoir la possibilit d un retour graduel en emploi Enfin plusieurs souhaitent pouvoir b n ficier d un accompagnement au d but de leur insertion Les employeurs interrog s se sont galement
41. 200 SERVICE D AIDE L EMPLOI DE L EST Rapport final p 25 26 201 Ibid p 26 202 Personnes en emploi ou aux tudes 12 semaines apr s la fin de la participation 203 Le taux de mise en mouvement a t calcul sur 490 participants la premi re rencontre parce que le d lai de 12 semaines pour l appel de suivi n tait pas atteint pour tous les participants 611 personnes la premi re rencontre 204 Ce deuxi me taux est tabli selon un mode de calcul similaire celui qui a t utilis dans le contexte des bilans portant sur les autres interventions men es partir de l approche bio comportementale Le taux de mise en mouvement y est calcul en divisant le nombre de personnes actives sur le plan socioprofessionnel apr s l intervention par le nombre de participants la fin de l intervention 120 e Plusieurs personnes ont d cid de ne pas poursuivre l activit apr s la premi re rencontre pour diff rentes raisons personnes en attente d un emploi allophones personnes ayant un probl me de sant mentale voulant s inscrire dans une autre activit d Emploi Qu bec g es de plus de 50 ans qui ne souhaitaient plus travailler ou qui devaient verser une pension alimentaire et qui estimaient que leur situation financi re n allait pas s am liorer si elles travaillaient surtout si elles croyaient qu elles n auraient acc s qu des emplois bas salaires e Des groupes trop nombre
42. GIONALE DE L LE DE MONTREAL Orientations r gionales Activit s de mise en mouvement version approuv e par le comit de gestion op rationnelle le 17 octobre 2007 122 afin d encourager la poursuite de la d marche d insertion Il l aide galement relayer les renseignements pertinents vers le CLE ou une autre ressource appropri e e Le CLE prend le relais dans l valuation des besoins de la personne et l engage dans une d marche d insertion en lui offrant la mesure la plus ad quate La nouvelle version de l activit de mise en mouvement a t implant e l automne 2008 Elle repose sur des ententes avec des organismes communautaires qui peuvent aborder les diff rents volets de l activit partir de leur expertise propre Les organismes doivent cependant se conformer la nouvelle orientation donn e l activit en partie inspir e par l exp rimentation Les recommandations suivantes sont propos es dans le contexte des ententes 2008 2009 e Les contenus p dagogiques Ces contenus doivent tre accessibles la client le en tant vulgaris s Ils doivent servir l expression de la personne et l interaction en groupe Ils doivent galement alimenter et stimuler le processus de motivation amenant la personne s impliquer dans une d marche d insertion professionnelle e Le cadre d intervention Ce cadre doit tre structur pour r pondre au mieux la r alit de la per
43. Synchro op cit p 41 42 74 e La compr hension de soi analytique La personne en vient mesurer la contribution de son exp rience subjective dans ses interactions avec l environnement sans toutefois en comprendre la signification e La compr hension de soi int gr e La personne s engage dans une prise de conscience r flexive de son exp rience en observant que sa difficult prend naissance dans un sch ma de r gulation interne e La compr hension de soi concr tis e La personne peut sortir de son sch ma de d part en d veloppant d autres modalit s de r gulation La personne peut exercer sa capacit d autod termination et son pouvoir d agir en toute conscience de soi et des autres en interaction dans l environnement Le pouvoir d agir Alors que l entrevue motivationnelle cherche accro tre la motivation au changement les strat gies ayant pour but le d veloppement du pouvoir d agir sont surtout utilis es aupr s de personnes qui ont la motivation minimale pour s engager dans un ensemble d activit s afin de d velopper leur autonomie L expression pouvoir d agir ou empowerment renvoie la capacit des personnes et des communaut s s occuper activement de ce qui affecte leur vie Le pouvoir d agir comprend la capacit de choisir de d cider et d agir Il est li l autod termination puisqu 1l peut tre con u comme l outil par lequel elle peut se r alis
44. Vocational Preference Inventory VPD traduit en fran ais par Inventaire de pr f rences professionnelles Les personnes indiquent leurs pr f rences pour diverses professions regroup es selon six chelles correspondant chacune un des types La cote la plus lev e obtenue par la personne indique son type de personnalit tandis que son profil de personnalit est r v l par les cotes obtenues sur les autres chelles Une personne peut pr senter une identit tr s bien d finie par un seul type ou au contraire une 1dentit plus complexe d finie par plus d un type Holland a con u un autre outil le 116 Institut de recherches psychologiques 1998 Cit dans Charles BUJOLD et Marcelle GINGRAS op cit p 61 80 Self Directed Search SDS qui permet d tablir le profil partir d une auto valuation des pr f rences et des comp tences Une version fran aise existe Orientation professionnelle par soi m me OPSM D autres tests d int r ts professionnels ont t labor s partir de la typologie de Holland notamment le Test de pr f rences professionnelles Strong Campbell traduction fran aise du Strong Interest Inventory SII L inventaire visuel d int r ts professionnels IVIP Con u au Qu bec par Pierrette Dupont Marcelle Gingras et Bernard T treau l Inventaire visuel d int r ts professionnels IVIP est un outil permettant de mesurer les int r ts professionnels p
45. abord es lors des rencontres avec les sp cialistes Pour conna tre ces th ories voir Robert J VALLERAND et Edgard E THILL op cit chapitre 12 34 Cette section est inspir e de Sylvie LOISEAU Approche bio comportementale Projet de coop ration Qu bec Wallonie 2003 2005 Guide de l animateur Emploi Qu bec 2005 Voir galement le site de l Universit McGill sur le cerveau http lecerveau mczgill ca flash d d_05 d_ 05 cr d_ 05 cr her d 05 _cr_her html Pour conna tre l ensemble des th ories sur la physiologie de la motivation voir Robert J VALLERAND et Edgard E THILL op cit chapitres 3 et 4 39 moelle pini re dans le cerveau Conduisant l information nerveuse du corps au cerveau par le thalamus et l hypothalamus il r gle le rythme cardiaque la respiration les cycles du sommeil la faim la soif et la pulsion sexuelle Le cervelet situ l arri re de la bo te cr nienne sous le cortex coordonne quant lui les mouvements des muscles et agit comme un pilote automatique qui m morise nos mouvements corporels Le cerveau reptilien assure la satisfaction des besoins primaires de survie en puisant dans l environnement se nourrir boire respirer Il maintient aussi l hom ostasie c est dire la constance du milieu int rieur temp rature du corps pression sanguine etc Il g re galement les programmes de survie d finir son territoire reconna tre les sources de nourriture
46. activit d autopositionnement est pr sent e plus loin dans la section sur le d roulement du projet M WACH P GOSLING et S BLANCHARD Une approche de la d cision sans calcul L orientation scolaire et professionnelle 25 1 1996 p 57 75 127 e L accompagnement Les membres de l quipe d intervention sont des personnes disponibles qui s engagent accompagner les participantes et les participants avec empathie respect et authenticit Ils doivent poss der les comp tences habilet s et qualit s personnelles leur permettant d tre au service des personnes en favorisant leur autod termination et leur pouvoir d agir Cette approche ne doit pas tre complaisante L accompagnement refl te aux personnes leurs discours et leurs actions pour cr er une confrontation empathique favorisant la compr hension de soi afin qu elles puissent mettre en uvre des projets qui concr tisent cette compr hension LES CONDITIONS DE MISE EN UVRE DU PROJET Afin de contrer la situation de d pendance et d exclusion sociale d une partie de sa client le la Direction r gionale du soutien aux op rations des Laurentides d Emploi Qu bec voulait une version novatrice du projet En route vers l emploi mis sur pied par un organisme en d veloppement de l employabilit de son territoire qui s adresse des prestataires sans contraintes l emploi de l aide sociale depuis au moins six mois Cette volont t
47. aliste La derni re composante est constitu e de l ensemble des r actions somatiques et motionnelles rythme cardiaque moiteur de la peau etc devant la possibilit d accomplir une action Le sentiment d efficacit personnelle et le bilan de comp tences Le sentiment d efficacit personnelle a retenu l attention des chercheuses et des chercheurs sur la vie professionnelle et le d veloppement de la carri re en tant que m diateur du d veloppement des int r ts professionnels des choix de carri re et des niveaux de performance Des recherches ont ainsi d montr que des personnes d veloppent des int r ts pour des activit s dans lesquelles elles estiment pouvoir r ussir en se fondant sur des exp riences ant rieures ou par l observation des r sultats obtenus par d autres person 70 Voir ce sujet Thill dans Robert J VALLERAND et Edgard E THILL op cit p 382 71 Pierre Henri FRAN OIS et Andr E BOTTEMAN op cit p 5 72 Frank PAJARES Overview of Social Cognitive Theory and of Self Efjicacy Emory University En ligne http www des emory edu mfp eff html 56 nes l inverse elles ont tendance liminer des classes enti res de professions en fonction de leur SEP dans l ex cution de t ches qu elles croient associ es ces professions Le SEP a galement inspir des travaux autour du bilan de comp tences utilis notamment pour aider les personnes sans emploi
48. au questionnaire Le rapport destin la personne lui permet de se situer par rapport aux r sultats tout en lui fournissant des conseils personnalis s destin s am liorer ses chances d insertion sur le march du travail Le rapport remis la conseill re ou au conseiller comprend quant lui des indications concernant les situations associ es aux risques de ch mage de longue dur e et reconnues comme tant vraies par la personne Il comprend galement des indications sur les actions entreprendre et sur la strat gie respecter Une formation de deux jours doit tre suivie par les conseillers et les conseill res pour l utilisation du logiciel 135 Ce domaine a t inspir du mod le du Tr fle chanceux con u par Jacques Limoges Les quatre derniers facteurs taient num r s dans le site de Human Research vid o sur Copilote Insertion 89 Le questionnaire sur les obstacles la r insertion professionnelle de Marc Corbi re Ce questionnaire a t labor par Marc Corbi re pour les fins d une recherche financ e par l Institut de recherche sur la sant et la s curit au travail quant aux effets d une intervention de counselling sur la r adaptation de travailleuses et travailleurs accident s risque de chronicit Le questionnaire a galement t utilis dans une recherche men e aupr s de personnes souffrant de probl mes de sant mentale en processus de recherche d emploi e
49. autres et en interrelation 209 Voir ce sujet la th orie de Savard pr sent e au chapitre 4 210 R ginald SAVARD Manon ROBIDOUX et R jeanne LAHAIE op cit p 96 100 211 Ibid p 98 126 avec eux apprendre ou reconqu rir la l gitimit d ployer l ensemble de ses ressources par ses multiples rencontres intersubjectives Projeter Les intentions agir projeter et comprendre se concr tisent au quotidien par la r alisation de projets Afin de favoriser la gu rison de la honte il est important que les projets aient de bonnes chances de r ussite en comportant des risques calcul s Le droit l erreur doit en outre tre consid r comme une condition essentielle l apprentissage R seauter L agir permet finalement de concr tiser l intention r seauter qui am ne la personne s ouvrir elle m me et aux autres Gr ce des rencontres individuelles ou en groupe et l engagement dans des projets qui l am nent sortir du groupe la personne cr e des liens et vit des situations qui peuvent mettre l preuve ses habilet s relationnelles Ces occasions lui permettent avec le soutien de l quipe d intervention et du groupe de comprendre la dynamique relationnelle et de faire le choix de se d ployer autrement afin de d velopper de nouvelles strat gies Le projet comprend en outre quatre principes d intervention 212 213 214 215 La focalisation s
50. avait pour but d amener les personnes observer leurs comportements leurs r les et leurs modes d interaction en groupe e Dimension sociale Les sept ateliers propos s portaient sur les pr jug s sur les outils de communication permettant d am liorer son interaction avec les autres sur la d termination de son style relationnel sur l entraide sur l identification de personnes qui peuvent tre aidantes dans la conduite de projets et sur la d termination des lieux o les participantes et les participants peuvent jouer un r le actif dans la communaut Un autre atelier portait sur la reconnaissance et la compr hension de ses comportements lors de conflits e Dimension vocationnelle Cinq ateliers taient propos s pour couvrir cette dimension Un premier atelier avait pour but d amener les personnes symboliser de l information significative pour elles sur le plan vocationnel int r ts valeurs aptitudes etc sur un 224 Les ateliers propos s par les concepteurs du projet sont pr sent s dans un cahier R ginald SAVARD Manon ROBIDOUX R jeanne LAHAIE Lucie LAMARCHE et Jacques LIMOGES Synchro autrement Universit de Sherbrooke ao t 2002 132 support tridimensionnel qu elles pr sentaient par la suite aux autres personnes Un autre atelier les amenait participer des mises en situation sollicitant leurs comp tences transversales Les autres ateliers cherchaient mieux faire comprendre l
51. bons r sultats aupr s de personnes dont le profil est moins lourd Mais avec les personnes qui pr sentent un profil 21 psychosocial plus lourd l intervention risque de se solder par un chec Dans certains cas la personne ne r ussira pas se mobiliser dans une d marche vers l emploi Dans d autres la personne trouvera un emploi mais ne r ussira pas le garder et reviendra vers un service d employabilit Une des personnes consid re que les organismes qui offrent des services d aide l emploi doivent combiner judicieusement divers corps professionnels et diff rents niveaux d expertise des techniciens en service social pour une intervention de premier niveau et des professionnels d tenant un baccalaur at ou une ma trise en orientation scolaire et professionnelle pour une intervention plus pouss e Selon une sp cialiste les d tenteurs d une ma trise sont une ressource essentielle pour l intervention parce que leur formation leur permet de mener bien des t ches demandant un haut niveau d expertise comme l valuation de besoins le counselling individuel aupr s de personnes ayant des difficult s psychosociales l animation de groupes la formation des autres intervenants etc Dans la conception de l offre de service les organismes doivent aussi avoir l esprit le fait que bon nombre de personnes risquent d tre d mobilis es si elles rencontrent un trop grand nombre d intervena
52. ch meuses et certains ch meurs g s pr f rent se d finir comme pr retrait s parce que cela est moins humiliant D autres se disent pr ts travailler mais ne cherchent plus vraiment d emploi Les personnes avec des probl mes de sant mentale Gr ce des th rapies et la prise de m dicaments plusieurs personnes ayant des probl mes de sant mentale peuvent tre en mesure de travailler Elles peuvent cependant tre plus fragiles devant les exigences des milieux de travail o il faut tre fonctionnel rapidement Si elles n y arrivent pas les personnes peuvent tre rejet es par les autres travailleuses et travailleurs Les personnes psychologiquement fragiles prouvent plus de difficult g rer le stress et les conflits avec des coll gues ou avec l employeur Si elles perdent leur emploi le souvenir d exp riences de rejet peut constituer un obstacle important une d marche de r insertion en emploi Les personnes ayant des difficult s d apprentissage Devant les exigences croissantes des employeurs en mati re de qualification de la main d uvre m me pour des emplois requ rant relativement peu de qualifications les personnes ayant des difficult s d apprentissage peuvent se sentir d pass es Il en va de m me devant l introduction de nouvelles technologies ou d une nouvelle organisation du travail Leur vuln rabilit est particuli rement grande si elles pr sentent des lacunes importantes
53. collecte de donn es Une comparaison des variables sociod mographiques du groupe des personnes ayant accept de participer cette collecte avec celles observ es au sein du groupe des personnes ayant refus n a pas r v l de diff rences significatives entre les deux groupes L analyse des donn es recueillies a r v l que les participantes et participants ont conserv plusieurs des acquis psychosociaux niveau d estime de soi d optimisme de bien tre psychologique d anxi t et de d tresse psychologique La perception des obstacles relatifs au retour au travail demeurait elle aussi inchang e de m me que le sentiment d efficacit pour les 236 Ibid p 57 237 Ibid p 55 238 Deuxi me rapport de recherche p 7 34 140 surmonter lexception du sentiment d efficacit li aux habilet s qui a diminu significativement L valuation des strat gies adaptatives a en outre d montr le maintien des acquis relatifs la recherche de soutien social La disponibilit de ce soutien a galement t maintenue 18 mois apr s l intervention Les r sultats obtenus partir du questionnaire sur les tapes de changement de Prochaska ont r v l une augmentation significative des scores moyens l tape de pr contemplation Sans carter la possibilit que cela refl te une r gression chez certaines personnes les auteurs mettent l hypoth se que cela pourrait tre li au fait qu
54. dans la section sur Julian Rotter et le locus de contr le 144 Pour des exemples d chelles http www des emory edu mfp self efficacy html Ce site porte sur la th orie de Bandura Il permet de t l charger des textes de Bandura et d autres chercheurs ayant fait des travaux inspir s de la th orie sociale cognitive 145 Il s agit de la Career search efficacy scale publi e par Solberg Voir ce sujet Assessing Career Search Expectations Development and Validation of the Career Search Efficacy Scale Journal of Career Assessment vol 2 n 2 1994 p 111 123 146 Ralf SCHWARZER General Perceived Self Efficacy in 14 Cultures Freie Universit t Berlin En ligne http userpage fu berlin de health world14 htm 92 Je peux toujours arriver r soudre mes difficult s si j essaie assez fort Si quelqu un s oppose moi je peux trouver une fa on pour obtenir ce que je veux C est facile pour moi de maintenir mon attention sur mes objectifs et accomplir mes buts J ai confiance que je peux faire face efficacement aux v nements inattendus Gr ce ma d brouillardise je sais comment faire face aux situations impr vues Je peux r soudre la plupart de mes probl mes si j investis les efforts n cessaires Je peux rester calme lorsque je suis confront des difficult s car je peux me fier mes habilet s pour faire face mes probl mes e Lorsque je suis confront un probl m
55. dans un contexte social Cette th orie se trouve au croisement des th ories des besoins et de la th orie cognitive du locus de contr le selon laquelle les personnes s expliquent les v nements qui les touchent partir de facteurs internes ou externes Selon Ryan et Deci trois besoins psychologiques inn s sont la base de la motivation humaine le besoin d autonomie ou d autod termination j 80 le besoin de comp tences Je besoin d attachement interpersonnel L environnement social peut contribuer la satisfaction de ces trois besoins ce qui am ne une sensation de bien tre et de bonne sant psychologique Mais il peut galement poser des obstacles accroissant alors le risque d ali nation et de psychopathologie Une des pr occupations de la th orie est de comprendre comment les facteurs environnementaux peuvent favoriser le d veloppement de la motivation et de l autod termination ou y nuire Ryan et Deci ont propos l existence de trois types de motivations e La motivation intrins que est li e la tendance inh rente aux tres humains vouloir vivre de nouvelles exp riences et relever de nouveaux d fis explorer apprendre ainsi qu utiliser et tendre leurs capacit s Ce type de motivation suppose que la personne pratique une activit parce qu elle lui procure du plaisir et de la satisfaction ind pendamment des b n fices que cette activit pou
56. de ce type de comp tence chez les nouveaux employ s les employeurs favorisent les personnes d j qualifi es ce qui a souvent pour cons quence d lever une barri re l embauche pour certaines personnes La dualisation du march du travail et la pr carisation Pour certains chercheurs et certaines chercheuses la dualisation du march du travail est l un des facteurs majeurs d exclusion Selon cette th orie le march primaire est constitu d emplois typiques offrant un salaire satisfaisant une stabilit d emploi et des possibilit s d avancement Le march secondaire est quant lui constitu d emplois atypiques faiblement r mun r s et sans possibilit d avancement Ces emplois sont souvent pr caires parce qu ils sont dur e d termin e ou parce qu ils sont offerts par des entreprises fragiles Les personnes qui travaillent dans ce march secondaire se retrouvent souvent au sein de la population pauvre La pr carit de leur emploi les oblige de nombreux changements d emploi et les expose la n cessit de recourir aux programmes d assurance emploi ou d aide sociale sur une base r currente Incapables de se construire une identit professionnelle satisfaisante ces personnes risquent de se d courager et de ne plus tre motiv es rester sur le march du travail Paradoxalement des chercheurs soulignent que le travail pr caire peut constituer une porte d entr e pour des person
57. de croyances les croyances d faitistes les croyances de d pendance les croyances de prescription les croyances d autoresponsabilisation les croyances proactives Les chelles sur le sentiment d efficacit personnelle Plusieurs chelles ont t con ues pour valuer le sentiment d efficacit personnelle mis lPavant plan par la th orie sociale cognitive d Albert Bandura Elles portent sur divers contextes et diff rentes t ches que les personnes ont accomplir On trouve par exemple des chelles sur le sentiment d efficacit personnelle destin es des professeurs ainsi qu des personnes qui envisagent de s engager dans un programme d exercice ou un programme d tudes On trouve galement une chelle con ue pour mesurer le sentiment d efficacit personnelle chez les chercheuses et les chercheurs d emploi Une chelle g n rale a galement t con ue la Freie Universit t de Berlin Traduite en plusieurs langues dont le fran ais cette chelle comporte 10 nonc s sur lesquels les personnes ont se prononcer l aide d une chelle comportant quatre points allant de pas du tout vrai totalement vrai Ces questions sont les suivantes 142 Genevi ve FOURNIER et Chantale JEANRIE Validation of a Five Level Locus of Control Scale Journal of Career Assessment 7 1 1999 p 63 89 143 Ces types de croyances ont t pr sent s au chapitre 4
58. de distanciation qui comprennent les efforts visant le d tachement ou une vision positive de la situation e Les strat gies d autocontr le qui portent sur la r gulation des motions ou des actions e Les strat gies de soutien social motionnel informatif et instrumental comprenant les efforts pour obtenir et pour maintenir le soutien e Les strat gies d acceptation de la responsabilit comprenant la reconnaissance de sa propre responsabilit et des efforts pour contr ler les v nements e Les strat gies d vitement et d chappement utilis es pour viter ou fuir la situation e Les strat gies de r solution de probl me visant la modification de la situation qui pose probl me e Les strat gies de r valuation positive visant minimiser les aspects n gatifs et surestimer les aspects positifs de la situation La r valuation La personne r value les cons quences des strat gies adaptatives utilis es relativement la sant au bien tre et au fonctionnement social Cette r valuation est effectu e lorsque des changements susceptibles de modifier les valuations primaires et secondaires se produisent chez la personne ou dans son environnement Les effets de l valuation cognitive s observent par le niveau d adaptation atteint dans trois dimensions La sant Celle ci peut tre valu e au moyen d indicateurs physiologiques ou comportementaux par exemple l adopt
59. de moi m me Dans l ensemble je suis satisfait e de moi J aimerais avoir plus de respect pour moi m me Parfois je me sens vraiment inutile Il m arrive de penser que je suis un e bon ne rien D autres outils permettant d valuer l estime de soi ont t con us Pour l valuation du projet Synchro R ginald Savard a notamment utilis le questionnaire con u par Nugent et Thomas en 1983 constitu de 20 nonc s Plus labor que l chelle de Rosenberg il touche plusieurs sph res par rapport auxquelles la personne est appel e s valuer le sentiment g n ral de sa valeur personnelle sa capacit r soudre des probl mes ses habilet s intellectuelles son sentiment de comp tence personnelle et sa valeur aux yeux des autres Les nonc s sont cot s sur une chelle de sept points allant de 1 jamais 7 toujours The Ways of Coping Questionnaire Ce questionnaire a t labor par Folkman et Lazarus au d but des ann es 1980 relativement leur th orie sur les strat gies d adaptation Il porte sur les diverses strat gies qu une personne peut utiliser pour faire face une situation stressante Avant de r pondre au questionnaire la personne est invit e au cours d une br ve entrevue d crire la situation stressante laquelle elle fait face Elle doit ensuite r pondre au questionnaire en gardant cette situation l esprit Les concepteurs du questionnaire
60. demandes chez personnes L histoire ou la situation personnelle doit en outre servir de point de r f rence pour toute activit Le projet Synchro cherche lui aussi tenir compte de l exp rience individuelle au moyen d une approche souple et personnalis e Tout en misant sur les ressources de la personne 19 l intervention doit favoriser l expression des sentiments n gatifs comme la peur ou la honte qui peuvent inhiber le d veloppement de l autod termination Laisser la personne d finir ses propres besoins et solutions L intervention doit s loigner d une approche o l intervenant agit titre de sp cialiste qui analyse les besoins de la personne pour ensuite lui proposer des solutions Si l on emprunte les termes de l approche inspir e des th ories de McLean et de Laborit l intervenant ne doit pas tre un formateur qui corrige les mauvaises perceptions de la personne afin de la rendre mieux adapt e son environnement Il doit plut t agir titre d informateur qui accompagne la personne dans son cheminement en lui donnant les outils dont elle a besoin pour d terminer elle m me ses difficult s ses forces et les solutions qui lui permettront d avancer Cela veut dire qu il doit consid rer les d clarations des participantes ou des participants comme autant de portes ouvertes sur d autres perceptions conscientes ou non qui les ont amen s se replier sur soi Miser sur la cr ativit
61. diff rentes th ories en psychologie sociale e Le sixi me chapitre pr sente le mod le d insertion professionnelle du Tr fle chanceux con u par Jacques Limoges Ce mod le porte essentiellement sur les quatre dimensions qu une personne doit conna tre ou comprendre pour r ussir son insertion l environnement socio conomique ses champs d int r t ses valeurs ses aptitudes et ses exigences les lieux potentiels de recherche d emploi et les moyens mettre en uvre pour se trouver un emploi Un programme d intervention destin aux ch meurs de longue dur e con u partir du mod le est galement pr sent e Le septi me chapitre pr sente un ensemble de projets con us express ment pour intervenir aupr s des prestataires sans contraintes l emploi Inspir s des th ories de McLean sur les trois cerveaux et de Laborit sur la biologie des comportements sociaux ces projets avaient pour but de d velopper la motivation des personnes loign es du march du travail s engager dans un cheminement vers l emploi e Le huiti me chapitre porte sur le projet Synchro lui aussi mis en uvre aupr s de prestataires sans contraintes l emploi loign s du march du travail Plus ambitieux que ceux qui ont t inspir s des th ories de McLean et de Laborit ce projet avait pour but de d velopper l autod termination et le pouvoir d agir chez des personnes loign es du march du travail 1 LA M THODOL
62. du projet Le projet pr voyait au d part un programme chelonn sur 20 semaines raison de cinq jours par semaine de 9 heures 15 heures pour un total de 600 heures si l on inclut le quartier libre d une demi journ e par semaine Cette dur e se justifiait par le fait que le pouvoir d agir requiert du temps pour se d velopper En outre comme les comp tences d velopper toucha ient non seulement le savoir et le savoir faire mais galement le savoir tre et le savoir devenir et que les changements vis s peuvent tre difficiles maintenir dans le temps un accompagnement d une ann e tait consid r comme n cessaire par les concepteurs du projet Ce suivi devait permettre de r pondre divers besoins Ainsi certaines participantes ou certains participants pouvaient ne pas avoir termin leur positionnement relativement des projets d inclusion D autres pouvaient avoir des id es qu ils n avaient pas encore mises en uvre ou alors tentaient de maintenir des changements dans leur vie personnelle D anciens participants pouvaient aussi tre en recherche d emploi tre inscrits dans un programme d tudes ou s adapter un nouvel emploi Les exigences personnelles et professionnelles pour l quipe d intervention Le projet Synchro reposait sur un style d mocratique qui amenait les intervenants partager le pouvoir et l information en ayant recours l influence et la persuas
63. effet d accro tre le risque d exclusion pour certaines cat gories de la population Des chercheuses ont ainsi mis l accent sur la dualisation du march du travail et sur la pr carisation d une partie de la main d uvre Malgr la progression du taux d emploi et la baisse du taux de ch mage une part importante de la main d uvre continue de vivre un faible attachement au march du travail Ces personnes doivent notamment vivre avec de faibles salaires des conditions de travail difficiles de faibles possibilit s d avancement et une ins curit d emploi chronique Elles peuvent difficilement s loigner du seuil de faible revenu d velopper leurs comp tences et se b tir une identit professionnelle forte qui leur permettrait de progresser sur le march du travail Ces personnes demeurent vuln rables au ch mage parce qu elles occupent des emplois pr caires ou que les entreprises dans lesquelles elles travaillent sont elles m mes fragiles Souvent faiblement qualifi es et parce que leurs comp tences ne r pondent pas aux exigences des employeurs elles peuvent prouver des difficult s se retrouver un emploi Elles risquent alors de glisser dans une situation de ch mage de longue dur e et de se retrouver parmi les exclus du march du travail Les caract ristiques de l environnement socio conomique constituent des facteurs d exclusion qui touchent plus souvent les personnes dont certaines caract ristiqu
64. emploi e Exprimez comment votre formation correspond ce que vous voulez faire e Qu est ce qui est important pour vous dans un emploi e Parlez des conditions de travail qui vous conviennent le mieux Dimension LIEU pertinence des lieux de recherche d emploi e Nommez trois employeurs potentiels en relation avec le type d emploi que vous d sirez e Consultez vous les journaux Comment Pourquoi e Nommez les diff rentes cat gories d entreprises dans lesquelles vous pouvez trouver le type d emploi que vous souhaitez obtenir e Que feriez vous pour identifier des probl mes ou des besoins qui inciteraient un employeur faire appel vos services repr sentent les dimensions du mod le Limoges appelle Mandala du Tr fle chanceux cette nouvelle version du mod le Jacques LIMOGES et R jeanne LAHAIE op cit p 8 et 22 pour la repr sentation graphique 172 Jacques LIMOGES et R jeanne LAHAIE op cit p 10 173 Ces questions sont inspir es d un certain nombre d auteurs sur l insertion socioprofessionnelle Outre Dominique Clavier et son logiciel Copilote Insertion le cadre th orique du guide mentionne Lecomte et Tremblay Boutinet et Riverin Simard Voir Diagnostic op cit p 15 R f rences p 23 24 174 Les questions li es aux autres intersections entre les dimensions ne sont pas reproduites ici Elles se trouvent dans le Formulaire O T II Mode d emploi qui accompagne le cadre th oriq
65. emploi y tait nettement plus faible Une formation en intervention de ce type a t offerte en janvier 2004 plus d une quarantaine d intervenants et d intervenantes provenant d organismes communautaires de Qu bec En f vrier une exp rimentation avait lieu au Centre local d emploi des Quartiers Historiques de la 178 On ne conna t pas le nombre de semaines coul es entre la fin de la participation et le moment de la collecte de donn es sur le statut des participantes 109 Capitale Nationale L intervention durait 25 heures soit cinq heures par semaine pendant cinq semaines Trois groupes exp rimentaux ont ensuite t form s au printemps et l t 2004 dans les organismes suivants Centre tape pour femmes Centre de formation de Qu bec et Atelier pr paratoire l emploi L intervention y durait galement 25 heures Toutes ces interventions effectu es dans un cadre exp rimental ont vis des personnes qui avaient exprim la volont d tre en emploi et qui sentaient le besoin de faire le point et d effectuer des prises de conscience afin de redynamiser leur recherche d emploi Divers moyens de recrutement ont t utilis s Au centre local d emploi CLE certaines personnes dont le nom figurait sur des listes de prestataires sans contraintes l emploi ont t invit es participer Des affiches ont galement t appos es dans la salle multiservices dans certains commerces du quart
66. encouragent d ailleurs les chercheurs et les chercheuses qui l utilisent l adapter aux situations particuli res Celui ci n est donc pas con u au d part pour r v ler des traits ou des styles de strat gies d adaptation en g n ral Cependant il est possible de mettre en lumi re un style de strat gie en demandant la personne de r pondre plusieurs fois au questionnaire en se r f rant des situations stressantes diff rentes L analyse des r sultats intra individuels peut alors indiquer ou non une consistance dans les strat gies adopt es dans diff rentes situations 150 Le questionnaire a t traduit et test en 2005 par Lecomte Corbi re et Laisn Les qualit s psychom triques de la version fran aise sont quivalentes celles de la version anglaise Voir ce sujet Conrad LECOMTE et R ginald SAVARD op cit En ligne http www irsst qc ca fr publicationirsst_100182 html 151 Une premi re version a t publi e en 1980 Elle a t r vis e en 1985 Cette version du questionnaire et le manuel peuvent tre achet s chez Mind Garden Inc www Mindgarden com Pour une copie gratuite du questionnaire www caps ucsf edu tools surveys pdf Ways 20of 20coping pdf Ce texte pr sente galement d autres outils sur les strat gies d adaptation 152 Ralf SCHWARZER et Christine SCHWARZER Critical Survey of Coping Instrument Publi dans M ZEIDNER et N S ENDLER Eds Handboo
67. engager activement dans une d marche de recherche d emploi recherchent un programme d aide r aliste prouv et interactif souhaitent modifier leur perception du monde du travail ou leur m thode de recherche d emploi ont leur actif une ou plusieurs exp riences de travail Le programme s adresse donc des ch meurs et des ch meuses qui prouvent des difficult s d insertion mais pas pour autant des personnes loign es du march du travail qui ont du mal se mobiliser dans une d marche d insertion Le guide d animation d OPTRA pr cise que le programme est con u pour les personnes qui ont un minimum de connaissance de leur potentiel vocationnel et du monde du travail Le programme pr voit que des ajouts pourraient y tre faits pour permettre la participation de personnes ayant des lacunes quant l une des dimensions du Tr fle chanceux Il pr voit notamment que si la client le vis e est compos e majoritairement de personnes exclues depuis plus d un an du march du travail il y aura lieu d int grer quelques 104 activit s sur la culture actuelle r gionale nationale et internationale du monde du travail en a f ie 17 portant une attention particuli re aux entreprises et aux secteurs vis s par ces personnes S La m thodologie retenue pour la conception du programme repose sur un certain nombre de balises m thodologiques Parmi ces balises on trouve notamment l andrago
68. et faire valoir ses b n fices Si la personne ne per oit pas l utilit du projet on consid re qu elle n est pas pr te y participer Plusieurs th ories d velopp es au cours des derni res d cennies du vingti me si cle peuvent tre invoqu es pour soutenir des interventions qui cherchent s loigner du mod le traditionnel d intervention o l intervenant d cide seul de l intervention appropri e pour une personne partir d une analyse de ses besoins pour ensuite la convaincre de la pertinence de l intervention propos e Certaines de ces th ories mettent l accent sur les besoins jug s fondamentaux chez toutes les personnes notamment les besoins d autoactualisation d autonomie de comp tence et d attachement interpersonnel D autres th ories portent sur les processus cognitifs qui influent sur la motivation notamment la confiance qu une action m nera un r sultat souhaitable malgr les contraintes de l environnement et le sentiment d tre capable de mener bien un certain nombre de t ches n cessaires pour r ussir un projet D autres th ories ont quant elles essay de comprendre les tapes et les strat gies des personnes qui tentent d effectuer des changements importants dans leur vie ou qui se retrouvent devant des situations difficiles Ces th ories ou concepts ont inspir certains moyens d intervention pour d velopper la motivation et la confiance en soi comme l
69. et tait disponible dans un site maintenu par son concepteur Humanresearch com Il s appelle dor navant Copilote Employabilit et est disponible sur le site d Eurotest http www eurotests fr 87 e Plusieurs fois vous avez d quitter votre emploi brusquement partir de ses r ponses le logiciel permet de visualiser la situation d une personne relativement 28 facteurs r partis dans cinq domaines L examen de ces facteurs d montre que le logiciel ne vise pas express ment des personnes d mobilis es devant une possible participation au march du travail Il vise surtout des personnes en d marche d insertion m me si l un des domaines porte sur certaines difficult s psychologiques pouvant nuire l insertion Ces domaines et facteurs sont les suivants Pertinence du projet e Bilan La personne a t elle une connaissance suffisamment claire et pr cise d elle m me pour surmonter les obstacles qui surgiront durant la recherche d emploi e Connaissance de sa valeur au travail Conna t elle avec pr cision sa valeur sur le march du travail e Image de soi au travail L image de soi renvoy e par les autres entra ne t elle des difficult s dans la d marche e Formation L image de la formation de la personne per ue par les autres est elle favorable l insertion e Clart du projet La personne sait elle avec clart et pr cision ce qu elle souhaite faire e Qualit de la cible Le post
70. et des limitations fonctionnelles importantes Certaines donn es indiquent qu il y aurait aussi un alourdissement de la client le inscrite au Programme d aide sociale Ainsi le nombre de personnes ayant des contraintes temporaires l emploi a baiss nettement moins que le nombre de personnes sans contraintes l emploi De plus au sein de la client le sans contraintes l emploi la proportion de personnes dont la dur e cumulative des prestations d aide financi re de dernier recours est de 120 mois ou plus est pass e de 27 9 39 1 La proportion de personnes dont la dur e cons cutive des prestations est de 120 mois ou plus est quant elle pass e de 10 3 15 2 Une proportion croissante de personnes sans contraintes l emploi semble ainsi prouver des difficult s d insertion durable en emploi malgr un march du travail marqu par une hausse des besoins de main d uvre En 2004 la Direction g n rale adjointe de la recherche de l valuation et de la statistique DGARES a men une tude qui avait pour but d tablir les facteurs limitant l int gration l emploi des adultes sans contraintes l emploi partir de huit caract ristiques principales pr sentes dans les fichiers du Minist re avoir b n fici de prestations d aide financi re de dernier recours pour une dur e cumulative gale ou sup rieure quatre ans 60 des prestataires avoir t longtemps absente
71. fois de la dynamique du march du travail marqu e par la multiplication des emplois atypiques et de la d gradation des soutiens sociaux traditionnels notamment familiaux Ce double d crochage peut se produire la suite d v nements ou par des cheminements diff rents qui renvoient aux deux axes tablis par Castel perte d emploi d qualification professionnelle drame familial difficult s psychologiques etc 15 Ibid p 41 16 Robert CASTEL Les m tamorphoses de la question sociale une chronique du salariat Paris Gallimard 1995 Aussi La dynamique des processus de marginalisation de la vuln rabilit la d saffiliation Cahier de recherche sociologique n 22 1994 p 11 27 17 La recherche d j cit e de Ren Lefebvre Provost et Panet Raymond a d montr la possibilit d un maintien des relations familiales chez les personnes sans emploi Ces relations leur procurent un soutien mat riel gardiennage dons de nourriture et de meubles pr ts ou dons d argent et un soutien affectif Par contre les r seaux d amis sont souvent inexistants Op cit p 110 111 28 LES POPULATIONS PLUS FORT RISQUE D EXCLUSION Les caract ristiques socio conomiques de l environnement constituent autant de facteurs de risque d exclusion pour les personnes qui pr sentent des caract ristiques personnelles rendant plus difficiles l insertion et le maintien en emploi Le risque d exclusion soc
72. gies permettant de supprimer ou de r duire la souffrance s offrent alors aux personnes qui vivent une d sinsertion Strat gies de contournement Devant la difficult changer la situation la personne peut r sister l int riorisation de l image n gative d elle m me en invalidant le regard des autres qui la d signe comme exclue ou m prisable La personne peut alors chercher nier la l gitimit de ceux et celles qui la jugent en se r f rant d autres syst mes de valeurs dans lesquels son identit ne serait pas d valoris e Elle peut ainsi prendre ses distances avec le syst me de valeurs qui la stigmatise La r f rence d autres syst mes de valeurs permet d viter la honte de soi prouv e si la personne accepte le syst me de valeurs dominant pour la remplacer par le sentiment d humiliation qui atteint la personne non pas dans son identit mais dans son autonomie de sujet La personne cherchera ainsi se d gager de la responsabilit de la situation et restaurer l estime d elle m me menac e par la stigmatisation Au contraire de la honte le sentiment d humiliation peut lib rer une agressivit qui pourra d boucher sur des capacit s d action La contestation de la l gitimit de l image n gative d elle m me d pendra des ressources identitaires relationnelles et culturelles sur lesquelles la personne peut s appuyer Diverses avenues peuvent tre emprunt es o La d
73. interaction directe entre les personnes Pour un groupe de 12 participants les concepteurs du projet sugg raient une quipe de trois intervenants temps plein Le ratio d un intervenant pour quatre participants se justifie par la charge de travail lev e L exp rimentation du projet a d montr que la pr sence d au moins deux intervenants lors des activit s en groupe tait tr s importante En plus d animer le groupe les intervenants devaient s occuper des rencontres individuelles hebdomadaires de l accompagnement en dehors des activit s en groupe lorsque les projets individuels ou collectifs 216 M J LAMBERT D A SHAPIRO et A E BERGIN op cit 217 Le projet co tait ainsi plus cher qu une intervention en groupe traditionnelle o un seul intervenant peut suffire pour un groupe quivalent Le co t de l intervention dans le contexte du projet Synchro comprenant l intervention de 20 semaines et l accompagnement s levait environ 10 000 par participant 218 R ginald SAVARD Manon ROBIDOUX et R jeanne LAHAIE op cit p 109 129 le demandaient et des rencontres avec des repr sentants d organismes ou d institutions partenaires L quipe d intervention devait aussi effectuer une r flexion constante sur les cons quences de ses interventions par des changes r guliers sur les processus et le cheminement des personnes et par la r daction d un journal de bord La dur e
74. l exclusion augmente le risque d irr versibilit du processus En s inspirant d une tude de Bergier sur l errance de Gaulejac et Taboada Leonetti distinguent quatre tapes dans le processus de d sinsertion e La situation de rupture Une rupture de type professionnel perte d emploi affectif divorce d c s d un proche ou physique maladie accident enclenche un processus que la personne ne parvient pas ma triser Elle est alors aux prises avec une instabilit psychologique tout en conservant une stabilit spatiale car elle demeure dans son milieu social Elle fait souvent de la n gation et peut croire une utopie salvatrice Son attitude peut alterner entre la col re le calme et l abattement 26 Ibid p 184 27 B BERGIER Les compagnons d Emma s Le social en acte Paris ditions Ouvri res 1992 p 20 24 28 Vincent DE GAULEJAC et Isabelle TABOADA LEONETTL op cit p 118 133 29 La conception de ces tapes renvoie un processus menant l errance C est pourquoi il y est fait mention de stabilit spatiale 32 L encha nement des ruptures Une premi re rupture non assum e ou non contr l e rend la personne vuln rable d autres ruptures qu elle peut elle m me provoquer Ce faisant il y a retrait de son milieu et d but de l errance dans l environnement physique La personne ne tient plus sa place dans son ancien groupe d appartenance et se cr e d aut
75. la motivation et l autod termination Le questionnaire value huit types de motivations r parties dans trois cat gories les motivations intrins ques extrins ques et l amotivation Il comprend trois chelles de motivation intrins que La motivation aux stimulations La personne fait son travail parce qu il lui permet de ressentir des stimulations plaisantes d excitation d amusement et de plaisir La motivation la connaissance La personne fait son travail pour la satisfaction d apprendre de nouvelles choses La motivation l accomplissement La personne fait son travail pour la satisfaction d accomplir de cr er et de relever un d fi Trois chelles portent sur la motivation extrins que La motivation par r gulation introject e La personne se motive en s imposant une pression plus ou moins consciente remettant en cause son estime de soi si ses objectifs ne sont pas atteints La motivation par r gulation identifi e La personne fait son travail de fa on instrumentale Elle a cependant le sentiment d avoir le choix et non pas de r pondre des pressions personnelles ou ext rieures La motivation par r gulation externe La personne fait son travail afin d obtenir les diff rents avantages qui y sont li s comme le salaire ou les avantages sociaux Deux chelles portent sur l amotivation L amotivation interne La personne fait son travail de fa on r sign e tout en croyant que
76. la psychanalyse freudienne Rotter croyait qu une th orie de la motivation consciente tait n cessaire th orie selon laquelle les personnes sont motiv es atteindre des stimulations positives et viter des stimulations n gatives l instar des autres th oriciens cognitivistes il consid rait que la probabilit d adopter un comportement pr cis dans une situation particuli re est fonction de deux facteurs soit la valeur accord e au r sultat d une action et la probabilit jug e subjectivement qu un comportement donnera ce r sultat Le concept de locus de contr le formul par Rotter cherche mieux comprendre l expectation de r sultat Il d signe le processus cognitif par lequel une personne attribue la responsabilit des v nements qui la touchent elle m me ou des facteurs de l environnement sur lesquels elle n a pas d emprise e Dans le cas d un locus de contr le externe la personne consid re que ce qui lui arrive est le r sultat de la chance du hasard du destin etc Elle peut galement croire que ce qui lui arrive est totalement impr visible en raison de la grande complexit des forces qui l entourent Devant la possibilit de s engager dans une action menant un r sultat souhaitable pour elle elle aura une faible expectation et sera peu motiv e e Dans le cas d un locus de contr le interne la personne consid re au contraire que ce qui lui arrive d pend de son prop
77. la vie vie professionnelle familiale etc Appliqu au monde du travail le mod le suppose qu une personne dont le salaire est insuffisant ou qui ne consid re pas avoir assez de s curit d emploi va chercher satisfaire ces deux types de besoins avant de chercher satisfaire un besoin d ordre sup rieur comme le besoin d estime de soi et d accomplissement personnel Par contre une personne qui est satisfaite de son salaire et qui n a pas peur de perdre son emploi attachera plus d importance aux relations interpersonnelles aux marques d estime et aux occasions de d velopper ses comp tences et de les utiliser pleinement Le mod le n a cependant pas prouv sa validit notamment dans le monde du travail Les nombreuses recherches effectu es au cours des ann es 1970 n ont pas d montr que les cinq besoins fondamentaux tablis par Maslow suffisaient couvrir les motivations au travail En outre aucune recherche n a pu v rifier la corr lation n gative entre la force d un besoin et sa satisfaction ni l existence d une structure hi rarchique des besoins Besoins et motivation au travail Les th ories de Rogers et de Maslow ont une port e tr s large dans plusieurs domaines de l exp rience humaine Puisque la pr sente recherche porte essentiellement sur les conditions de mobilisation des personnes loign es du march du travail dans un cheminement pouvant les mener vers un emploi il est pe
78. labore des strat gies adaptatives L expression anglaise coping utilis e par Lazarus et Folkman renvoie l ensemble des m canismes ou des r actions d adaptation qu une personne utilise pour faire face aux v nements 82 R S LAZARUS et S FOLKMAN Stress Appraisal and Coping New York Springer 1984 Pour une pr sentation de la th orie de Lazarus et Folkman voir Carole HENRICHON Strat gies adaptatives et adaptation selon la participation un programme d enseignement suite un premier v nement coronarien m moire pr sent la facult des tudes sup rieures Universit Laval d cembre 2001 En ligne http www cmontmorency qc ca chenrichon these docl Aussi V DE KEYSER et I HANSEZ Vers une perspective transactionelle du stress au travail Pistes d valuation m thodologiques Cahier de m decine au travail 33 3 p 133 144 En ligne http www psytrav ulg ac be download articles Hansez CMT1996 DOC pdf 61 stressants Cet ensemble se d finit comme tant le r sultat des efforts cognitifs et comportementaux constants ou changeants qui permettent de g rer les demandes pr cises internes ou externes valu es comme exc dant les ressources actuelles de la personne Lazarus et Folkman ont r parti les strat gies adaptatives dans huit cat gories e Les strat gies de confrontation ou d affrontement qui comprennent les efforts pour modifier la situation e Les strat gies
79. le march du travail e Dans quelle mesure ces outils permettent ils de mieux comprendre les valeurs les attitudes et les strat gies des personnes engag es dans une d marche vers l emploi 3 Quels sont les types d interventions permettant de mobiliser les personnes ayant des profils d employabilit d favorables et qui sont faiblement motiv es s engager dans une d marche vers l emploi e Qui sont les principaux concepteurs et les principales conceptrices de ces interventions e Quelles sont leurs bases th oriques e Quelles interventions ont t express ment con ues ou adapt es pour favoriser la mobilisation des personnes vers l emplo e Aupr s de quelles client les ces interventions ont elles t exp riment es e Quelles ont t les difficult s prouv es e Quels r sultats ont t obtenus STRAT GIE DE RECHERCHE Afin d apporter des r ponses compl tes ou partielles ces questions la strat gie de recherche a repos sur deux d marches compl mentaires une consultation de sp cialistes et une recension d crits Ces deux volets ont t troitement li s tout au long de la d marche Une analyse rapide de la documentation disponible a contribu s lectionner les sp cialistes consulter Les entrevues avec ces personnes ont ensuite permis de dresser une liste d tudes pertinentes pour l analyse documentaire M me si la recherche devait au d part privil gier de
80. les interventions en groupe risquent d avoir un effet n gatif chez un plus grand nombre de personnes parce que la dynamique de groupe peut 147 provoquer le rejet de certaines personnes par les autres membres du groupe Deux pr cautions doivent donc tre prises afin de r duire ce risque Premi rement les intervenants doivent tre form s pour r duire le plus possible le risque de rejet de certaines personnes Deuxi mement des interventions individuelles doivent tre pr vues afin de soutenir les personnes qui vivent des difficult s particuli res notamment le rejet par le groupe Des recherches ont d montr que la formule optimale consiste combiner intervention en groupe et intervention individuelle Deux interventions en groupe destin es aux prestataires sans contraintes l emploi de l aide sociale ont pu tre analys es dans le contexte de cette recherche D une part un ensemble de projets inspir s des th ories sur la biologie des comportements dont la dur e variait de 25 140 heures ont t exp riment s dans un certain nombre de CLE et d organismes communautaires Qu bec et Montr al Dans ce dernier cas l approche utilis e a aussi inspir au moins en partie la red finition d une activit de mise en mouvement de courte dur e destin e aux prestataires de l aide sociale D autre part le projet Synchro proposait des interventions en groupe combin es des interventions individuelles vi
81. leur degr de ressemblance avec six types de personnalit s La typologie 112 http www i r p ca Catalogue Francais index htm 113 http www psychometrics com 114 Pour une pr sentation des recherches faites partir de plusieurs tests psychom triques utilis s en orientation professionnelle notamment au Qu bec voir Charles BUJOLD et Marcelle GINGRAS Choix professionnel et d veloppement de carri re Ga tan Morin diteur 2000 421 p Plusieurs chapitres comprennent une section sur les recherches effectu es partir d outils psychom triques 115 Cette section est surtout inspir e de la pr sentation faite par Bujold et Gingras p 30 67 79 utilis e est souvent d sign e par l acronyme RIASEC constitu partir de la premi re lettre de chaque type e Le type r aliste aime les activit s comportant la manipulation d objets et d outils mais vite les activit s caract re social Le sens pratique le r alisme le conformisme et la pers v rance font partie des traits qui le caract risent e Le type investigateur se d finit par son go t pour la recherche sous diff rentes formes et dans divers domaines Il pr sente une aversion pour les activit s caract re persuasif social ou r p titif Il se caract rise notamment par son sens critique sa curiosit une attitude introspective et de la r serve e Le type artistique est attir par les activit s caract re libre impli
82. montr s en faveur d un accompagnement des prestataires et d un soutien l entreprise si des difficult s survenaient Le pr sent document porte sur la troisi me tude men e par la Direction de la recherche Par la consultation de diff rents sp cialistes et par une recension d crits cette tude vise mieux comprendre les conditions n cessaires la mobilisation des personnes loign es du march du travail dans un processus d insertion professionnelle Afin d atteindre cet objectif g n ral l tude cherche dans un premier temps mieux comprendre l interaction entre facteurs personnels et facteurs environnementaux chez les personnes loign es du march du travail Elle cherche galement mieux conna tre les outils diagnostiques con us pour tablir le profil d employabilit des personnes qui peuvent ou non tre mobilis es dans une d marche vers l emploi de m me que les strat gies susceptibles de mobiliser des personnes vivant un probl me d exclusion socio conomique dans une d marche vers l emploi Le document comprend huit chapitres e Le premier porte sur la m thodologie On y pr sente les trois grandes questions de recherche les types de sp cialistes consult s les moyens utilis s pour les s lectionner et les modalit s retenues pour l analyse des donn es e Le deuxi me chapitre pr sente les commentaires recueillis aupr s des sp cialistes sur les facteurs en jeu dans le
83. notion d omnipotence tandis que se reconna tre comme enti rement d pendant du hasard ou des facteurs de contingence renvoie l impuissance et l ali nation Cette op ration par laquelle la personne attribue la responsabilit d v nements qui la touchent des facteurs de l environnement ou ses propres comportements peut tre limit e une situation pr cise dans un contexte donn Plusieurs chercheurs et chercheuses ont ainsi labor des chelles de croyances de contr le li es des domaines plus pr cis sant d veloppement vocationnel etc ce qui suppose de reconna tre le caract re situationnel du locus de contr le Dans cet esprit les croyances de contr le internes et externes peuvent varier tr s souvent chez une m me personne selon les sph res de vie et selon ses exp riences particuli res dans diff rents contextes Mais Rotter consid re que le locus de contr le peut galement avoir une port e g n rale Il d signe alors la perception du contr le qu une personne croit g n ralement pouvoir exercer sur ce qui lui arrive Une personne dont le locus de contr le est externe aura tendance croire qu elle a peu d influence sur ce qui lui arrive Devant des occasions que la vie lui offre elle aura une faible expectation de r sultat et sera donc peu motiv e s investir dans un projet Des liens ont ainsi t tablis entre l externalit et l appartenance un groupe mino
84. ou absent du march du travail 34 avoir une scolarit inf rieure au 4 secondaire 32 tre g de 45 ans ou plus 29 tre une personne immigrante 26 tre chef de famille monoparentale 15 pr senter des pisodes de contraintes attribuables la sant 13 avoir des enfants charge de moins de cinq ans 4 L tude a d montr que les taux de sortie de l aide sociale au cours de l ann e variaient fortement selon le nombre de caract ristiques A nsi parmi les personnes ne pr sentant aucune de ces caract ristiques 64 1 sont sorties de l aide sociale au moins un mois en 2003 2004 Cette proportion tait de 57 chez les personnes qui pr sentaient une seule caract ristique et de 43 7 chez celles qui en pr sentaient deux La proportion baissait seulement 27 2 chez celles qui cumulaient trois caract ristiques Des analyses suppl mentaires ont d montr que la dur e de pr sence constituait le principal facteur d favorable un retour sur le march du travail Un constat similaire a t fait relativement au taux de participation des mesures actives quoique de fa on moins vidente Ainsi 40 des personnes ne pr sentant aucune caract ristique limitant l int gration l emploi ont particip une mesure active au moins une fois durant l ann e Cette proportion tait l g rement plus lev e 42 8 chez les personnes pr sentant une 2 DIRE
85. qu ils craignent qu elles soient moins productives long terme LES STRAT GIES INDIVIDUELLES DEVANT L EXCLUSION L analyse effectu e en France par de Gaulejac et Taboada Leonetti au d but des ann es 1990 m rite ici une attention particuli re dans la mesure o elle a servi d inspiration pour les concepteurs des trois strat gies d intervention qui seront pr sent es dans les chapitres suivants ayant pour but de favoriser l insertion socioprofessionnelle de ch meurs et ch meuses de longue dur e et de prestataires de l aide sociale De Gaulejac et Taboada Leonetti ont analys les parcours de vie de personnes exclues afin de mieux comprendre le processus de d sinsertion L analyse a mis en lumi re la vari t des v nements personnels ou professionnels qui peuvent provoquer ce processus Par contre les tapes menant la d sinsertion et les mani res de contourner les contraintes ou de s y plier apparaissent similaires partir des parcours de vie les deux chercheurs ont propos une typologie des strat gies mises en uvre par les personnes en processus de d sinsertion Pour eux la notion de strat gie se situe l articulation du syst me social et de l individu Elle d signe l ensemble des comportements individuels ou collectifs conscients ou inconscients adapt s ou inadapt s mis en uvre pour atteindre certaines finalit s Ce recours la notion de strat gie permet d
86. r sultats de recherches sur le fonctionnement du cerveau Inspir en partie par la th orie de McLean il a pos l existence de quatre comportements de base e La lutte Dans un groupe la lutte sert tablir et maintenir une hi rarchie quand plusieurs individus veulent les m mes choses dans un m me espace Elle est associ e la d fense du territoire et la propri t e La fuite Cette fuite peut tre dans le meilleur int r t de la personne par exemple lorsqu elle quitte un milieu de travail malsain Elle peut aussi tre n faste par exemple lorsque la personne consomme de la drogue pour oublier ses probl mes e La soumission ou l inhibition Ce comportement peut tre adopt quand la lutte ou la fuite sont impossibles par exemple lorsqu une personne en situation d autorit abuse d une autre et que cette derni re ne voit pas de moyens de s en sortir e L action strat gique cr atrice Cette action d passe les comportements inn s ou acquis Elle consiste cr er de nouveaux comportements mieux adapt s une situation Un concept important de la th orie sur la biologie des comportements sociaux est la niche environnementale Cette expression d signe le territoire l espace vital ou la bulle personnelle qu une personne se construit partir de son histoire biologique socioculturelle affective et cr ative La niche environnementale est compos e de sept espaces r f rentiels e L espac
87. re dont les r sultats ont t valu s de la confiance manifest e par les autres etc e L instrumentalit Ce troisi me concept d signe la perception qu a une personne des relations entre le r sultat de premier niveau qui peut tre vis par une action par exemple l augmentation de sa productivit au travail et des r sultats de second niveau par exemple le fait d obtenir des t moignages d appr ciation une augmentation de salaire ou des promotions Une m me action peut avoir plusieurs r sultats de second niveau qui peuvent avoir des valences positives ou n gatives Porter et Lawler ont compl t le mod le de Vroom en l int grant dans une suite d v nements la motivation tant ainsi consid r e comme un processus en constant renouvellement Ils ont galement rappel que la performance au travail a d autres d terminants que la motivation notamment les comp tences des employ s et la pr cision des attentes organisationnelles concernant le travail effectuer Leurs travaux ont galement mis en vidence le fait que la satisfaction au travail est le r sultat d une double valuation concernant d une part le travail effectu et d autre part ce que la personne obtient en change Si une personne consid re que les r compenses qu elle obtient sont justes et quitables l instrumentalit sera renforc e Adams a d velopp un mod le pour expliquer ce sentiment d quit chez les
88. solidarisation enferme la personne dans un sentiment de responsabilit individuelle et dans le sentiment de son incapacit D n gation et fuite de la r alit La personne ne cherche pas seulement cacher sa situation elle la nie pr servant une image id ale d elle m me La tentation est alors grande de recourir l alcoo l ou la drogue Jeu de r les et instrumentation de la situation La personne int riorise en apparence l identit n gative en jouant le r le qui est attendu d elle par exemple le r le d assist social Cela lui permet d obtenir des avantages aide sociale aum ne etc mais lui permet aussi de prendre ses distances par rapport au r le qu elle joue la pr servant ainsi de la d valorisation pour un temps R signation et passivit sociale La personne accepte l image et le statut social qui lui sont associ s s installe dans cet tat et se r signe Il lui est difficile de concevoir des projets car elle ne croit pas en la possibilit de changer et n imagine pas une situation dans laquelle elle jouerait un r le valoris Le temps se r duit au pr sent avec ses urgences imm diates Instauration comme sujet et surench re dans l chec Se sentant r duite l impuissance et condamn e tre le jouet passif de forces sociales qui la d passent la personne peut tre tent e plus ou moins consciemment de retrouver une certaine ma trise de son destin par l anticipatio
89. sur leur vie red couvrir leurs capacit s et d velopper leur capacit d expression Le deuxi me ensemble avait pour but d amener les participantes mieux comprendre leur comportement Le troisi me portait sur la dimension vocationnelle Deux groupes ont t constitu s entre octobre 2003 et juin 2004 Le premier r unissait 10 femmes de 45 54 ans dont six taient sans emploi depuis six ans ou plus Sept de ces femmes avaient une scolarit de niveau secondaire alors que les trois autres avaient fait des tudes coll giales Le deuxi me groupe r unissait 12 femmes g es de 29 60 ans Seulement trois femmes taient sans emploi depuis six ans ou plus Sept de ces femmes avaient une scolarit de niveau primaire ou secondaire Quatre avaient fait des tudes coll giales et une avait un baccalaur at Sur l ensemble des deux groupes r unissant 22 participantes 20 femmes soit 89 9 taient actives sur le plan socioprofessionnel la fin de l intervention 7 14 femmes 64 se sont trouv un emploi tandis que quatre 18 taient en recherche d emploi et que deux 9 taient aux tudes Deux femmes se disaient en r flexion Le nombre de femmes en emploi la fin de la participation tait nettement plus lev dans le deuxi me groupe 10 sur 12 que dans le premier quatre sur 10 Cela peut s expliquer par le fait que le deuxi me groupe comprenait des femmes plus jeunes et que la dur e sans
90. sur la notion de plaisir Une activit cherche ainsi faire prendre conscience aux personnes que l estime de soi est troitement associ e la capacit d prouver du plaisir dans la vie Une autre vise mettre en vidence le r le du plaisir dans l apprentissage l estime de soi la motivation et la pr paration au changement Une autre encore a pour objectif de rehausser l estime de soi en incitant les personnes se faire des cadeaux procurant des plaisirs divers Une activit invite aussi les personnes prendre conscience des plaisirs des co ts et des b n fices qu ils peuvent associer un emploi 112 e Les motions Ce th me a pour objectif de faire prendre conscience aux personnes de l importance des motions comme source d nergie comme source d information sur leurs besoins personnels et comme langage universel permettant la compr hension de soi et des autres Une activit a pour but de leur faire reconna tre les quatre motions de base soit la joie la peur la tristesse et la col re Une autre cherche leur faire prendre conscience qu il est possible de g rer les r actions motionnelles et que cette capacit soutient le pouvoir d action et de changement Deux activit s ont pour objectif de sensibiliser les personnes leur tat motionnel dans la recherche d emploi et l entrevue d embauche et dans un emploi par rapport l autorit aux coll gues et l entourage e
91. t exp riment d octobre 2006 mars 2007 dans un organisme communautaire le Service d aide l emploi de l Est L activit devait avoir pour point de d part la situation personnelle des participantes et des participants par rapport l emploi afin de faire merger leurs profils et leurs besoins Tout comme l activit de mise en mouvement 197 On peut voir ici que les trois premiers points r v lent des caract ristiques qui vont l encontre des principes d intervention de l approche fond e sur les th ories de McLean et de Laborit 118 l exp rimentation durait neuf heures r parties en trois s ances Le groupe tait normalement constitu de huit 12 personnes Le contenu des s ances se pr sentait comme suit e Premi re rencontre Apr s l accueil Emploi Qu bec et l organisme partenaire taient pr sent s On informait les personnes des objectifs de l activit de mise en mouvement de l horaire des droits et devoirs de chacun et du caract re non obligatoire de la d marche Un tour de table tait ensuite fait sur les besoins des personnes sur leur motivation sur les facteurs facilitant ou freinant leur d marche vers l emploi et sur leur tat motionnel li l emploi la fin de cette premi re s ance les personnes taient invit es d cider si elles poursuivaient ou non l activit e Deuxi me rencontre Apr s une activit ludique favorisant la d tente et la par
92. un guide leur formation a t faite sur le terrain Ils assistaient d abord une intervention pour ensuite coanimer avec la conceptrice de l intervention Puis ils animaient un groupe en solo en pr sence de la conceptrice qui agissait titre d accompagnatrice Cette approche directe a t pr f r e une approche plus traditionnelle bas e sur la ma trise d un contenu th orique l aide du guide Cette derni re aurait risqu d amener l animateur ou l animatrice rigidifier l intervention en l incitant suivre une proc dure ou appliquer des principes d intervention strictes 189 En se r f rant au mod le de Prochaska on pourrait dire que l intervention a vis les personnes qui se situaient l tape de la contemplation ou de la pr paration 190 L intervention tait effectu e aupr s de clients des CLE de Verdun de Pointe Saint Charles et de Ville mard 114 Dans les CLE le recrutement s est fait au moyen des sessions en groupe appel es valuation de l employabilit offertes l interne aux clientes et aux clients de l aide sociale Quatre possibilit s leur taient offertes rencontrer une agente ou un agent d aide l emploi au service sans rendez vous participer une session en groupe afin de s inscrire au placement en ligne poursuivre seuls leurs d marches ou participer la session de pr sentation sur l intervention Les CLE ont prouv des
93. A 177 ont amen s se replier sur elles m mes Sept principes sont la base de cette approche qui mise sur des interventions en groupe e L apprivoisement ou phase d accueil comme premi re tape essentielle toute d marche d accompagnement Le premier contact donne le ton une rencontre et peut d terminer ce qui va s y d rouler Il fournit les premi res donn es qu auront les interlocuteurs et les interlocutrices l un sur l autre C est donc une tape cruciale pour d terminer les objectifs de l intervention et pour orienter la dynamique d action e La d termination de l objectif de la rencontre comme garant du sens de la d marche Une rencontre n est jamais gratuite elle a un objectif pr cis Il est donc tr s important de faire confirmer par chacun le ou les buts qui lui sont attach s Cela est fondamental pour ne pas cr er un processus o les participantes et les participants repartiront encore plus d sorient s e L animateur comme informateur non comme formateur L intervenant a pour r le d aider les participants extraire d eux m me l information exp riences souvenirs impressions r ves besoins qui permettront d orienter un choix un projet ou une action e Le langage vulgaris et non professionnalis comme outil facilitateur de la rencontre L utilisation de jargon agrandit l cart naturel qui existe d j entre l intervenant ou l intervenante et l
94. CTION G N RALE ADJOINTE DE LA RECHERCHE DE L VALUATION ET DE LA STATISTIQUE Caract ristiques limitant l int gration l emploi chez les adultes prestataires sans contraintes l emploi Ann es 2003 2004 Septembre 2004 3 Personnes prestataires d une aide financi re de dernier recours depuis 24 mois cons cutifs ou plus et n ayant pas d clar de revenu de travail au cours de la derni re ann e caract ristique limitantes Elle baissait cependant 36 7 chez les personnes pr sentant deux caract ristiques et 27 4 chez les personnes en pr sentant trois Depuis la publication des r sultats de cette analyse la DGARES a d cid de mener trois tudes sur les conditions de participation des prestataires de l assistance emploi des d marches visant l insertion en emploi afin d appuyer les efforts d Emploi Qu bec en vue de l laboration de ses interventions aupr s des client les loign es du march du travail La Direction de l valuation DE a entrepris une tude sur les perceptions des prestataires ayant refus de participer l exp rimentation d une intervention intensive dans sept centres locaux d emploi en 2007 2008 Le premier volet de cette tude a t effectu au moyen de groupes de discussion compos s de prestataires sollicit s l occasion de cette exp rimentation Des gestionnaires d entreprises n ayant pas particip ont aussi t rencontr s Le second volet en cours
95. LA MOBILISATION DES PERSONNES LOIGN ES DU MARCH DU TRAVAIL Entrevues avec des sp cialistes et recension d crits Direction de la recherche Minist re de l Emploi et de la Solidarit sociale Septembre 2008 CONTRIBUTIONS Devis de recherche Daniel Lalande Entrevues Daniel Lalande et Caroline Hamel Recherche documentaire Daniel Lalande et Caroline Hamel R daction du document final Daniel Lalande R vision du document Diane Hudon Comit de lecture Raymonde Beaudoin Marco De Nicolini Caroline Hamel Sylvie Loiseau Ginette Morin Chantale Pr vost TABLE DES MATI RES INTRODUC TO N a r nr in late ren aa a de osent onde ad aaa Aaa aae n e sde se men tag tetes tee be etat ide nee 1 1 LA M THODOLOGIE nairean alt de nt nn tte 5 OBJECTIFS ET QUESTIONS DE RECHERCHE iii iidinirnernenineeieeeennenennes 5 STRAT GIE D RECHERCHE iii net Annee Re AS ter AA eee tt Ro Sd ne Ait de 6 2 LE POINT DE VUE DES SP CIALISTES nee 9 INTRODUCTION Eh An net sn ne te En nm ei Nr feu 9 LES RECHERCHES SUR L EXCLUSION ET L INSERTION SOCIOPROFESSIONNELLE s sssessessesttsrtet tett nrtesrnrtn ertet 9 L INTERVENTION AUPR S DES PERSONNES EXCLUES iii 10 intervenir aupr s de QUI aae araa merite nn rite mare er a aa nn aaa tale still 11 Comment conna tre le profil et les besoins des personnes 12 Le contenu de l intervention sise 15 Interventions en groupe ou individuelles sr 18 Les modalit s de l inter
96. Le ch mage Les activit s sur ce th me ont pour objectif d amener les personnes d dramatiser le ch mage en mettant en vidence le poids de la responsabilit collective dans ce ph nom ne et en incitant les personnes consid rer la responsabilit personnelle sous l angle de la ma trise individuelle de certains aspects de la situation Une premi re activit porte sur les d terminants politiques conomiques et sociaux du ch mage alors qu une autre permet aux personnes d exprimer tout ce que les autres peuvent dire sur elles Un exercice les incite aussi s interroger sur les raisons de leur situation et sur leur responsabilit de m me que sur les co ts et les b n fices d tre au ch mage Une autre activit a pour objectif de leur faire prendre conscience des motions ressenties relativement au ch mage et du fait que celui ci ne les d finit pas comme personne Les deux derni res activit s propos es visent faire prendre conscience aux personnes qu elles ont un r le jouer dans la soci t et les inciter s engager dans une d marche proactive par la r actualisation de leur r seau de connaissances e La motivation Ce th me cherche amener les participantes et les participants mieux comprendre ce qui fait qu un projet peut tre motivant ou non pour eux et savoir comment trouver l nergie pour mener bien un projet qui leur tient c ur partir d une pr sentation de la
97. Mais si l on retient un mode de calcul semblable celui utilis pour les autres interventions inspir es de la th orie de McLean et de Laborit qui mettent au d nominateur le nombre de participants ou de participantes la fin de l intervention l exp rimentation affiche un taux de mise en mouvement sup rieur 68 9 celui observ pour l activit de mise en mouvement 39 9 Ce r sultat sup rieur pour l exp rimentation est cependant li au fait que les personnes plus ou moins int ress es poursuivre une d marche vers l emploi pouvaient se sentir plus libres d abandonner avant la troisi me s ance que dans la premi re version de l activit de mise en mouvement o la libert de participation semble avoir t moins vidente Un autre facteur pourrait avoir eu une influence n gative la fois sur le taux d abandon et sur le taux de mise en mouvement lors de l exp rimentation inspir e de la th orie bio comportementale Un des probl mes prouv s dans la mise en uvre de l exp rimentation est li au fait que les organismes confient souvent la t che de jeunes intervenants ou de jeunes intervenantes Cela peut s expliquer par le fait que les organismes r servent les activit s de counselling individuel aux personnes plus exp riment es Or l animation des groupes doit reposer sur une solide expertise puisqu elle exige de bien ma triser la relation d aide en groupe afin de favoriser
98. NTS Les deux th ories pr sent es dans les pages qui suivent tentent de faire le pont entre les d couvertes sur la biologie du cerveau et l analyse du comportement humain Ayant une vis e plus large que la seule compr hension de la motivation elles sont tout de m me pertinentes dans le contexte de cette recherche dans la mesure o elles fournissent une base sur laquelle peuvent s appuyer les th ories psychologiques de la motivation Ces derni res font ainsi parfois appel des concepts emprunt s la biologie comme le concept d hom ostasie En outre les deux th ories pr sent es ici ont inspir directement un ensemble d interventions effectu es aupr s de prestataires de l aide sociale analys es au chapitre 7 La th orie de McLean sur les trois cerveaux Chef du laboratoire de recherche sur l volution c r brale et le comportement humain au National Institute for Mental Health au cours des ann es 1950 Paul McLean a labor la th orie des trois cerveaux selon laquelle le cerveau humain serait compos de trois zones correspondant trois tapes de son volution chez les animaux e Le cerveau reptilien Il est apparu chez les poissons pour se d velopper ensuite chez les amphibiens et les reptiles Subsistant galement chez les mammif res jusqu nos jours il se compose du tronc c r bral et du cervelet Le tronc c r bral est la terminaison de la 33 Les th ories sociales n ont pas t
99. OGIE OBJ ECTIFS ET QUESTIONS DE RECHERCHE Cette recherche avait pour but d appuyer les efforts d Emploi Qu bec et du Minist re pour favoriser l insertion en emploi des personnes loign es du march du travail A cette fin trois objectifs ont t poursuivis e Contribuer une meilleure compr hension des relations entre les facteurs personnels et les facteurs environnementaux de l exclusion socioprofessionnelle e Mieux conna tre les outils la disposition des intervenants pour valuer le profil et les besoins des personnes qui prouvent des difficult s d insertion sur le march du travail e Mieux comprendre les strat gies d intervention qui peuvent tre mises en uvre pour aider ces personnes cheminer vers l emploi Ces objectifs ont t traduits dans trois grandes questions de recherche qui ont ensuite t d clin es en questions secondaires 1 Dans quelle mesure les recherches sur les processus d insertion nous permettent elles de mieux comprendre la dynamique entre les facteurs personnels et les facteurs environnementaux chez les personnes qui entreprennent ou non une d marche vers l emploi e Qui sont les principaux chercheurs sur l insertion en emploi e Quels sont les principaux r sultats des recherches e Les recherches permettent elles de mieux comprendre les conditions de mobilisation des personnes e De fa on plus pr cise ces recherches permettent elles de mieux co
100. ROBIDOUX et R jeanne LAHAIE op cit Voir la p 77 la d finition de Synchro 208 Ibid p 81 125 Il est essentiel de tenir compte de l exp rience idiosyncrasique des participants et des participantes qui les am ne organiser de fa on unique leur perception et leur exp rience par des processus cognitifs affectifs biologiques et comportementaux L approche doit donc tre tr s souple et tr s personnalis e dans ses modalit s Tout tre humain peut apprendre et se d velopper Cette croyance suppose un pr jug favorable l endroit des participantes et des participants qui tout en d montrant de louverture au changement vont mettre en uvre des m canismes d autoprotection pour maintenir leur coh sion interne Les causes intrins ques d terminants personnels et extrins ques d terminants politiques et sociaux sont indissociables L exclusion est le produit de l amalgame des caract ristiques individuelles et environnementales partir de ces croyances l quipe de conception du projet a formul cinq intentions 2 d intervention qui doivent interagir constamment 10 Agir L tre humain apprend et se d veloppe dans l action et la r flexion Soutenant toutes les autres intentions l agir occupe une place centrale dans le projet Les personnes exclues prouvent des sentiments qui induisent l inaction et le manque d occasion de faire l exp rience de soi
101. Selon une autre chercheuse une d marche d entrevue deux niveaux peut tre pertinente Une premi re entrevue a pour mission de faire le point de fa on objective sur les exp riences d emploi de non emploi de retour au travail et de participation des services de d veloppement de l employabilit Dans un deuxi me temps il peut tre question d l ments plus subjectifs notamment la perception du pass comprenant les checs ou les succ s et la vision de lavenir Cela peut permettre l intervenant ou l intervenante de bien valuer l ampleur des besoins de la personne La capacit de celle ci se projeter dans l avenir en laborant des projets r alistes semble tre un l ment important du diagnostic Le fait de diriger une personne incapable de se projeter vers une mesure de d veloppement d employabilit risque en effet de se solder par un chec qui accro tra encore plus son d sarroi Une intervention pr alable peut alors tre n cessaire pour favoriser le d veloppement de la motivation et du pouvoir d agir Les concepteurs de deux projets exp rimentaux qui seront pr sent s plus loin mis en uvre aupr s de client les loign es du march du travail ont pour leur part choisi de recourir un autre moyen pour s lectionner les participants et participantes Dans ce qu on peut appeler un processus d autos lection les personnes taient invit es participer une s ance d infor
102. a mort d un proche 92 Cette section est largement inspir e de Normand BRODEUR Les strat gies de changement employ es par des hommes ayant des comportements violents envers leur conjointe Mesure et analyse partir du mod le transth orique du changement th se de doctorat Universit Laval 2006 Voir galement le site de l universit du Rhode Island consacr James O Prochaska et au mod le transth orique http www uri edu research cpre Faculty JProchaska htm 93 James O PROCHASKA et John C NORCROSS Systems of Psychotherapy A Transtheoretical Analysis Cengage Learning publisher 2006 640 p 94 Les travaux de Prochaska ont notamment influenc la conception du projet Synchro pr sent au chapitre 8 65 La contemplation La personne reconna t avoir un probl me et songe le r gler Elle devient plus consciente des avantages changer tout en tant tr s pr occup e par les co ts d o une forte ambivalence Pour cette raison elle peut rester cette tape pendant une longue p riode voire des ann es Ce ph nom ne peut tre d crit comme une contemplation chronique ou un comportement de procrastination Pour passer l tape suivante la personne doit d terminer les avantages et les d savantages du changement Elle peut ensuite prendre la d cision ferme d amorcer le changement La pr paration La personne a l intention de passer l action et fait de petits gestes dans
103. a motivation et sur les processus de changement Ces th ories et concepts ont inspir des travaux et des strat gies d intervention dans plusieurs domaines d activit notamment en sant en ducation et en insertion socioprofessionnelle Certains moyens d intervention inspir s de ces th ories sont galement pr sent s D FINITION ET APPROCHES DE LA MOTIVATION Le Petit Robert propose quatre d finitions de la motivation qui se rapportent dans l ordre la philosophie l conomie la psychologie et la linguistique La d finition relative la psychologie se lit comme suit Action des forces conscientes et inconscientes qui d terminent le comportement Des d finitions plus pr cises du concept de motivation qui mettent en vidence diff rents aspects ont t propos es par les chercheurs en psychologie partir d une analyse critique de ces d finitions Vallerand et Thill proposent la d finition suivante Le concept de motivation repr sente le construit hypoth tique utilis afin de d crire les forces internes et ou externes produisant le d clenchement la direction l intensit et la persistance du comportement Cette d finition pr cise certaines manifestations de la motivation e Le d clenchement du comportement La motivation d clenche ou dynamise le comportement On peut ainsi observer chez la personne un changement d tat qui la fait passer de l absence d a
104. acit d apprendre et celle de r soudre des probl mes e Les outils sur l employabilit et sur les obstacles l insertion socioprofessionnelle Le logiciel Copilote Insertion a pour but de mesurer la situation d employabilit ou d exclusion professionnelle des personnes en recherche d emploi Il permet de d terminer la situation de la personne relativement 28 facteurs r partis dans cinq cat gories pertinence du projet qualit de la communication dynamisme difficult s et strat gies Le logiciel privil gie toutefois la dimension vocationnelle m me si l un des champs couverts porte sur les difficult s personnelles li es l insertion professionnelle Le Questionnaire sur les obstacles la r insertion professionnelle de Corbi re porte sur des facteurs li s l environnement conditions du march du travail salaires moyens de transport et la personne sant scolarit degr de motivation etc e Des questionnaires ou chelles qui instrumentent certains concepts de la psychologie sociale Il s agit notamment de chelle d valuation du changement ECC li e au mod le trans th orique de Prochaska D autres outils portent sur des tats psychologiques optimisme d pression anxi t sentiment d efficacit personnelle etc D autres encore touchent les strat gies de changement utilis es par les personnes pour faire face des situations stressantes et la mesure du soutien soci
105. aient les quatre dimensions sur lesquelles le projet voulait agir e Dimension biologique Six ateliers taient propos s aux intervenants pour couvrir cette dimension Un des ateliers invitait par exemple les personnes s exprimer sur la variation de leur niveau d nergie dans diff rentes situations comme la r alisation de certaines activit s Un deuxi me atelier invitait les personnes r fl chir sur les effets de la nutrition sur la sant et modifier une habitude alimentaire Les autres portaient sur les v nements marquants de la vie des personnes sur le plan de la sant et sur les strat gies utilis es pour surmonter les difficult s sur le fonctionnement du cerveau sur l influence des pens es sur le bien tre physique et finalement sur l activit physique e Dimension psychologique Quinze ateliers taient ici propos s L un d eux amenait les personnes explorer leur processus motivationnel en cr ant un ABC de la motivation sous forme de manuel de sketch ou sous une forme choisie par le groupe Les autres ateliers cherchaient favoriser l estime de soi par l identification de r ussites explorer les croyances qui font obstacle au d veloppement personnel d couvrir les obstacles qui emp chent de se projeter d terminer les transitions afin d am liorer la capacit les vivre et laborer un plan d action pour changer une habitude Un atelier sur les strat gies d adaptation
106. ainsi tendance N i K reporter ses aspirations sur les autres types par un comportement de frustration compensation Parmi les tudes sur la motivation au travail on trouve galement la recherche men e par Frederick Herzberg partir d une s rie d entretiens portant sur les bons et les mauvais souvenirs li s au travail Cette distinction entre bons et mauvais souvenirs l a amen opposer les sources r elles de motivation et ce qu il consid re comme tant de simples rem des l insatisfaction Herzberg a ainsi propos un mod le bifactoriel qui distingue des facteurs positifs de motivation ou de satisfaction et des facteurs n gatifs sources d insatisfaction Les sources r elles de motivation et de satisfaction sont li es selon lui au contenu des t ches tre int ress par le travail lui m me assumer des responsabilit s relever des d fis r ussir obtenir des promotions tre autonome Herzberg appelle facteurs d hygi ne ceux qui peuvent tre source d insatisfaction Ils sont li s au contexte du travail salaire conditions mat rielles du travail s curit relations avec les coll gues politique de gestion des ressources humaines 45 Cette constatation rappelle celle de Laborit sur le surinvestissement dans certains espaces r f rentiels certains moments de la vie 46 Frederick HERZBERG Work and the nature of man New York Mentor Execu
107. aire sera pr sent au chapitre suivant 84 Carole HENRICHON op cit p 21 85 Idem 86 Ibid p 25 87 Voir ce sujet Alan VAUX Social support Theory Research and Intervention New York Preager 1988 Cit dans Line BEAUREGARD Dimensions du soutien social En ligne http www med univ rennes1 fr sisrai art soutien_social2 html 88 Line BEAUREGARD et Serge DUMONT La mesure du soutien social Service social vol 45 n 3 1996 p 55 76 63 l aide Les diff rents r seaux se distinguent par leur taille leur structure et leurs caract ristiques relationnelles Barrera utilise pour sa part l expression Int gration sociale Social embeddedness pour d signer les liens d une personne avec les autres personnes significatives de son environnement Les comportements de soutien Il s agit ici de l ensemble des actions et comportements qui fournissent de l aide par opposition au soutien potentiel offert par l existence d un r seau Les comportements de soutien peuvent comprendre notamment le pr t d argent l aide pour effectuer une t che l coute l expression d inqui tudes et le soutien affectif L appr ciation subjective du soutien Cette expression fait r f rence l valuation cognitive que fait une personne propos du soutien qu elle estime recevoir Cette appr ciation touche plusieurs dimensions notamment le sentiment d avoir suffisamment de souti
108. aisaient notamment ressortir l importance du besoin de contact humain et de commentaires favorisant l estime de soi Elles ont aussi mis en lumi re ce que les chercheurs ont appel les groupes primaires constitu s des travailleuses et des travailleurs qui se c toient quotidiennement et qui forment des syst mes de relations interpersonnelles fond s sur des valeurs et des croyances communes Ces recherches ont ouvert la voie des tudes consacr es la motivation et la satisfaction au travail au cours des d cennies suivantes partir des ann es 1950 1960 les recherches en psychologie du travail et en gestion ont pris deux directions principales d une part les recherches sur les types de gestions les plus propices la productivit et l panouissement des travailleuses et des travailleurs et d autre part les recherches sur la motivation au travail et sur l enrichissement des t ches Cherchant adapter la th orie de Maslow aux situations de travail partir d une recherche men e aupr s d employ s de banque Clayton P Alderfer a ainsi propos la th orie ERG Existence Relatedness and Growth selon laquelle l individu cherche satisfaire trois cat gories de besoins e Les besoins d existence comprennent les besoins d ordre physiologique et mat riel et correspondent aux besoins physiologiques et de s curit de Maslow Dans l univers du travail ils comprennent le d sir d am liore
109. ait li e quelques pr occupations principales e Plusieurs b n ficiaires de l aide sociale sont tr s loin du march du travail e Les interventions aupr s de cette client le ne donnent pas de r sultats satisfaisants e La client le est difficile joindre a une faible estime d elle m me et a peu de moyens pour r int grer le march du travail e Bon nombre de prestataires prouvent des probl mes de sant mentale et consomment beaucoup de m dicaments La Direction r gionale a fait un appel de proposition pour savoir qui pourrait tre int ress travailler aupr s de cette client le loign e du march du travail R ginald Savard qui avait d velopp Approche d intervention et le Parcours individualis d Emploi Qu bec la fin des ann es 1990 a pr sent une proposition qui a t analys e par un comit consultatif compos de repr sentants de la direction r gionale des unit s administratives centrales et de repr sentants d organismes communautaires en employabilit Apr s une p riode de conception qui a dur environ 10 mois le projet Synchro a d but l automne 2002 sur trois sites deux dans les Laurentides et un Sherbrooke Au total 30 personnes 14 hommes et 16 femmes y ont particip 12 Sherbrooke 11 Mont Laurier et sept Saint J rome Pr s de deux personnes sur trois avaient une scolarit de niveau primaire ou de niveau secondaire non termin e Un peu plu
110. al Certains de ces outils ont t con us pour fins de recherche et n ont pas pour but d tre utilis s lors des interventions La recherche sur les outils diagnostiques n a pas permis d identifier des outils prouv s qui pourraient servir conna tre de fa on pr cise le profil et les besoins des personnes loign es du march du travail L outil qui au d part semblait le plus pertinent pour y parvenir le logiciel Copilote Insertion porte surtout sur la dimension vocationnelle Le Questionnaire sur les obstacles la r insertion professionnelle de Corbi re a quant lui t con u express ment pour les fins d une recherche sur la r adaptation des travailleuses et des travailleurs accident s risque de chronicit Des recherches suppl mentaires seraient n cessaires pour voir s il existe des outils convenant aux personnes loign es du march du travail M me si de tels outils existaient il faudrait s interroger sur leur utilisation Sans remettre radicalement en cause l utilit de tests psychom triques certains des sp cialistes prouvent des r serves devant l id e d utiliser syst matiquement de tels outils pour conna tre le profil et les besoins des personnes loign es du march du travail Leur r ticence porte surtout sur l utilisation de tests qui aurait pour but de s lectionner les participants ou les participantes une intervention Le recours ces tests peut selon eux avoir un e
111. analys e partir d un ensemble de questions afin de poser un diagnostic et de concevoir une strat gie d action pour ensuite la convaincre d accepter de s engager dans la d marche de changement propos e par l intervenant ou l intervenante Dans cette approche traditionnelle la r sistance est per ue comme un trait de caract re de la personne L entrevue motivationnelle tente quant elle de minimiser l importance de l acceptation d un diagnostic par la personne La libert et la capacit de la personne aid e faire des choix clair s sont reconnues et encourag es par l intervenante ou l intervenant Celui ci fait une valuation de la situation de la personne et la lui pr sente en faisant ressortir les inqui tudes et les pr occupations de cette derni re La r sistance est surmont e en utilisant le reflet L intervenante ou l intervenant discutent du but des actions entreprendre avec la personne qui s implique dans le choix et la mise en uvre de la strat gie Cette participation de la personne est jug e essentielle au processus th rapeutique L approche rog rienne o une tr s grande marge de man uvre est accord e la personne quant au contenu et la direction des sessions de counselling Les conflits et les motions sont explor s comme ils se pr sentent en th rapie L intervenant ou l intervenante vite de donner des conseils la personne Quant elle l ent
112. andra Gagnon dans le site d AFC comp tences g n riques 86 d marche individuelle comportant environ 20 rencontres d une heure La personne est appel e le passer la fin de la premi re rencontre d information partir des r sultats l intervenant ou l intervenante et la personne ciblent ensemble les comp tences d velopper et dressent un plan d action Pour chacune de ces comp tences des exercices et des questionnaires sont remis la personne apr s chaque rencontre afin de favoriser des prises de conscience et des r flexions la fin des 20 rencontres individuelles la personne est invit e passer le test une deuxi me fois afin de mesurer l volution de ses comp tences g n riques QUESTIONNAIRES SUR L INSERTION SOCIOPROFESSIONNELLE Cette section pr sente quelques questionnaires qui portent sur l insertion socioprofessionnelle La recherche n a pas permis de trouver des outils con us express ment pour mesurer les difficult s d insertion des personnes loign es du march du travail et qui prouvent de la difficult se mobiliser vers l emploi Certaines des questions contenues dans les outils qui sont pr sent s ici pourraient cependant tre pertinentes pour comprendre les difficult s v cues par ces personnes Copilote Insertion Con u au cours des ann es 1980 par le psychologue fran ais Dominique Clavier le logiciel Copilote Insertion est un outil diagnostique qui mesure
113. ante aeet annee idee Mes A a nu a test need 104 7 LES INTERVENTIONS INSPIR ES DES TH ORIES DE MCLEAN ET DE LABORIT 107 INTRODUCTION LE LS Ac en ARR AN a te M don ne PEN AN E en 107 PR SENTATION DE L APPROCHE issues 107 Les principes d intervention siais aTe a Ea ea iA O A TE EA are tin EE OESR S 107 LA MISE EN UVRE DES PROJETS idees 109 L exp rimentation dans la r gion de Qu bec 109 L exp rimentation dans la r gion de Montr al 111 UNE RED FINITION DE L ACTIVIT DE MISE EN MOUVEMENT DES PRESTATAIRES 116 La premi re version de l Activit de mise en mouvement 116 La red finition de l activit sise 117 Les r sultats de exp rimentation see 120 Une nouvelle orientation pour l activit de mise en mouvement en 2008 2009 122 ii 8 LE PROJET SYNCHRO 5055 nd li tiens son anne aeo a aiena dream odt t nc sons aue uen 125 INTRODUCTION 2 ar re harnais Me rat are ren Le pe datent ts tnt aae ni net 125 PR SENTATION DU PROJET Atariaren ananin raene aAa aa aae rent E tante satin rate etre mnt ethe dant dr 30e 125 tes intentions d intervention ire EE R E TE E E E s 125 LES CONDITIONS DE MISE EN UVRE DU PROJET iii 128 Activit s en groupe et rencontres individuelles 0s n0senne1eeenenerenereneeensennsrrnnernnsernsrrnrennseenneennne 129 Le nombre de participants et d intervenants 129 La dur e d projet sor ea aaa ara aiaa ra dense nn nr et end OE n r ns aies 130 Les exigences
114. ar le pouvoir que poss de la personne de contr ler son comportement Elle se d veloppe par un jeu d influences r ciproques entre les personnes et l environnement par lesquelles les personnes se fixent des objectifs et valuent les r sultats Trois facteurs interviennent ici o Le sentiment d efficacit personnelle Ce facteur affecte fortement l initiation et la poursuite d une action les personnes poss dant un bon sentiment d autoefficacit ont plus de chances de pers v rer que les autres o Le feed back Par ce processus les personnes apprennent contr ler et ajuster leurs efforts dans la poursuite de leurs objectifs en rendant ces derniers plus r alistes et accessibles Le feed back permet d augmenter le sentiment d autoefficacit o L anticipation du temps requis pour l atteinte de l objectif Plus le temps requis est long plus la probabilit d atteindre l objectif diminue Les objectifs court terme seront plus facilement atteints et contribueront augmenter le degr de motivation Capacit d autoanalyse Cette capacit permet la personne d valuer ses exp riences de r fl chir sur ses processus de pens e et de les modifier au besoin Cette capacit permet notamment aux personnes de d velopper une perception de leurs propres habilet s qui guidera leur comportement Le sentiment d efficacit personnelle Le sentiment d efficacit personnelle SEP renvoie aux jugements q
115. arch du travail qui pourrait att nuer le stress associ la situation de non emploi le fait que les strat gies adaptatives sont consid r es par plusieurs sp cialistes comme des traits de caract re peu sujets changement court terme et l encadrement de l quipe du projet Synchro qui a peut tre palli la n cessit pour les personnes de d velopper de nouvelles strat gies Le rapport de recherche rappelle galement que le projet visait des r sultats interm diaires et que la recherche d emploi n tait pas un but court terme pour l ensemble des participants et des participantes La deuxi me valuation volet quantitatif235 La deuxi me recherche valuative a t men e aupr s des participants et des participantes six mois apr s la p riode de consolidation d une dur e de 12 mois qui a succ d l intervention proprement dite La collecte de donn es a donc t effectu e 18 moins apr s la fin des 20 semaines du projet De nature quantitative le premier volet avait pour but de v rifier si les am liorations relativement aux facteurs psychosociaux valu s la fin de l intervention taient maintenues 18 mois plus tard Pour ce faire on a demand aux personnes de remplir de nouveau 18 mois plus tard les questionnaires qu elles avaient remplis au d but et la fin de l intervention Sur les 29 participantes et participants au projet 18 ont accept de participer cette nouvelle
116. artir de photographies repr sentant des activit s de travail non sp cialis es ou semi sp cialis es Certaines photographies peuvent repr senter des activit s exigeant une formation professionnelle secondaire Le test existe pr sentement en version papier mais une version en ligne sera offerte sous peu par le Centre de transfert pour la r ussite ducative du Qu bec Cet outil peut tre utilis avec des personnes faiblement scolaris es n ayant pas de formation professionnelle sp cialis e ni de formation postsecondaire La client le vis e comprend notamment les personnes inscrites des programmes d alphab tisation de pr paration l emploi ou d insertion sociale et professionnelle des d crocheuses et des d crocheurs et des personnes immigrantes qui prouvent des difficult s en fran ais L IVIP comporte 80 photographies en couleurs repr sentant des activit s professionnelles r parties dans sept secteurs agriculture levage exploitation foresti re alimentation pr paration et services construction bois et meubles administration et commerce emplois de bureau vente services personnels et publics m canique installation r paration et entretien transformation et fabrication Les personnes qui passent le test sont invit es regarder attentivement chacune des photographies et dire si elles aimeraient faire cette activit en noircissant la case correspondant
117. assurant la survie le syst me limbique si ge des motions et le n ocortex o logent la pens e rationnelle et la cr ativit Les travaux de Laborit ont quant eux mis en vidence quatre comportements 8 D autres th ories seront pr sent es au chapitre 4 16 de base agressivit affirmation de soi fuite repli sur soi soumission inhibition de l action et strat gies d action avec anticipation de la satisfaction des besoins La motivation et l autod termination selon Richard M Ryan et Edward L Deci Selon ces deux chercheurs une personne peut tre consid r e comme autod termin e lorsqu elle trouve des conditions favorables lui permettant d int rioriser les conditions de l environnement Cette int riorisation d pend de la satisfaction de trois besoins psychologiques inn s autonomie comp tence et attachement interpersonnel L chec de ce processus am ne la personne se sentir peu motiv e d o une faible implication et un risque d ali nation ou de psychopathologie Le locus de contr le de Julian Rotter Le locus de contr le est la perception du contr le qu une personne consid re g n ralement avoir sur ce qui lui arrive Dans le cas d un locus de contr le interne la personne consid re que ce qui lui arrive d pend de son propre comportement Dans le cas d un locus de contr le externe la personne consid re que ce qui lui arrive est surtout le r sultat de forces ext rieu
118. assurer la meilleure compr hension possible par le plus grand nombre de participantes et de participants Cet imp ratif doit tre satisfait d s le moment o les personnes sont invit es participer au projet Une lettre d invitation crite dans un jargon administratif risque par exemple de rebuter les personnes avec pour cons quence un faible taux de participation Il en est de m me si les activit s propos es prennent la forme d expos s faits dans un langage professionnalis obscur pour la majorit des participantes et des participants e Miser sur les ressources de la personne et de l environnement Ce principe d intervention favorise l autod termination et l estime de soi Souvent enferm e dans une logique de honte et d autod nigrement la personne doit tre amen e pouvoir se reconna tre des comp tences qui lui permettront de sortir de sa situation Elle pourra ensuite prendre conscience des efforts faire pour actualiser ces comp tences La personne doit galement tre encourag e d terminer dans son environnement les personnes ou les organisations qui peuvent lui venir en aide e Favoriser l expression des participantes et des participants L intervention doit tre con ue pour favoriser l expression individuelle Dans le cas de l intervention bas e sur les th ories de McLean et de Laborit le contenu p dagogique est con u comme un support qui doit faciliter l mergence des besoins et des
119. ation professionnelle r ussie n est en effet possible que si la personne conna t des conditions favorables Ces conditions renvoient en plus du support technique offert la personne dans l ex cution de ses t ches au soutien psychologique offert par les coll gues et les gestionnaires qui permet de d velopper progressivement un sentiment d appartenance de comp tence et d attachement au milieu En se familiarisant avec la culture et les normes de l entreprise la personne peut construire son identit de travailleur ou de travailleuse Ainsi l int gration n cessite la fois une ouverture de la part du milieu de travail et une conscience acceptation des r gles qui r gissent le fonctionnement de ce milieu par la personne qui cherche se maintenir en emploi 22 Certaines entreprises ne constituent pas un milieu favorable une insertion durable en emploi pour les personnes loign es du march du travail Il s agit par exemple d entreprises qui n investissent pas dans leurs ressources humaines et qui offrent des conditions d emploi difficiles ou pr caires Dans certains cas ces entreprises peuvent tout de m me offrir une exp rience de travail qui pourra servir de tremplin vers un emploi plus avantageux Mais pour les personnes vuln rables des conditions difficiles avec un climat de travail p nible risquent de constituer une exp rience n gative qui d couragera la participation au march du travail Le
120. butions de m me que sur l inconsistance possible entre diff rents types de cognitions 32 Cette section est inspir e de Robert J VALLERAND et Edgard E THILL op cit p 34 39 Ce qui a t appel ici le niveau psychologique est appel niveau de l organisme par ces deux auteurs 38 e Le niveau social Les recherches qui portent sur ce niveau tudient l influence d autrui sur le comportement de la personne notamment dans les comportements d ob issance de conformit et d acquiescement Il existe une relation troite entre les th ories sociales et cognitives l interpr tation cognitive du comportement d autrui d terminant souvent les actions d une personne Cette perspective th orique a t d velopp e par la th orie sociale cognitive La pr sente recherche n a pas permis de couvrir l ensemble de ces niveaux et de ces approches Les sections qui suivent ne portent donc que sur quelques uns d entre eux Le niveau biologique sera abord sous l angle des th ories de McLean sur les trois cerveaux et de Laborit sur la biologie des comportements sociaux Le niveau psychologique sera quant lui abord en privil giant l approche humaniste des besoins Par la suite nous traiterons de l approche cognitive et de la th orie sociale cognitive de Bandura Une derni re section sera consacr e l analyse des th ories sur les tapes et les strat gies de changement LA BIOLOGIE DES COMPORTEME
121. chanceux Sant Mentale au Qu bec vol XII n 2 r dit dans Jacques LIMOGES dir R ussir son insertion professionnelle 1991 164 Cette pr sentation des quatre dimensions est reprise de Jacques LIMOGES et R jeanne LAHAIE Dossier diagnostico volutif de l insertion professionnelle Le cadre th orique ditions Septembre 2000 p 12 14 99 e La dimension M THODE regroupe les moyens pouvant tre utilis s par la personne Il peut s agir notamment de techniques de recherche d emploi de la r daction d un curriculum vit personnalis et de la mise en place d un r seau de soutien Pass TI D lt A R sent Futur M HO DE LE Evionnement socio politico conomique Selon qu elle ma trise quatre trois deux une ou aucune des interactions g n r es par ces dimensions une personne sera plus ou moins pr te une insertion socioprofessionnelle Cinq HS Lee e cr en 2 8 Se 6 P positions d employabilit sont ainsi d finies Elles sont d sign es par des lettres majuscules sur le tr fle e Position Groupes pr ts Les personnes appartenant ce groupe se reconnaissent comme travailleuses ou travailleurs potentiels savent o elles vont lieu et comment y aller m thode Il ne leur reste qu interagir et s int grer l environnement Elles ont besoin d tre encadr s et soutenus afin de maintenir jour et en interaction les quatre dimensions de la recherch
122. changement De timide assur en soci t De confiant vigilant De conservateur ouvert au changement Contr le de soi Vivacit De s rieux vif Respect des conventions De non conformiste conformiste Imagination distraction De pratique imaginatif Perfectionnisme De tol rant perfectionniste Duret intransigeance Cordialit chaleur De r serv chaleureux Sensibilit Imagination distraction D objectif sensible De pratique imaginatif Ouverture au changement De conservateur ouvert au changement 84 Cattell a ensuite labor un test le 16 PF 16FP en fran ais qui avait pour but de d terminer le profil de personnalit d une personne Compos de 185 questions le test permet d obtenir un score de 1 10 pour chacun des facteurs Ainsi un score faible pour le facteur Cordialit chaleur indique que la personne peut tre r serv e rigide ou distante Un score faible pour le facteur Stabilit motionnelle indiquera quant lui que la personne a de la difficult contr ler ses motions et qu elle tol re mal les frustrations Autre exemple un score lev pour le facteur Inqui tude appr hension indiquera que la personne se sent opprim e et qu elle est obs d e par des l ments n gatifs Le test a t con u pour aider les conseill res et les conseillers en orientation professionnelle et les s
123. chercheurs rencontr s consid rent g n ralement que la grande majorit des personnes exclues depuis longtemps du march du travail peuvent s engager dans un cheminement qui les am nera vers un emploi si on leur offre tout le soutien et les outils n cessaires Ils affirment que le nombre de personnes qui pourraient r ussir leur insertion professionnelle d pend du niveau de financement et de la coh rence des programmes publics qui leur sont destin s Certains soutiennent que les interventions de courte dur e visant une insertion socioprofessionnelle rapide sont souvent insuffisantes dans le cas des personnes loign es du march du travail Bon nombre de personnes exclues ont connu le ph nom ne des portes tournantes caract ris par une alternance de participations des mesures de courte dur e plus ou moins adapt es leurs besoins et de tentatives infructueuses d insertion en emploi qui les a amen es devenir cyniques devant les possibilit s de r insertion Ces personnes ont besoin d une aide de longue dur e qui leur permettra de se reconstruire psychologiquement afin de retrouver la motivation et la confiance en soi essentielles la poursuite d un effort durable d insertion sur le march du travail Sans n cessairement s opposer ce point de vue les personnes qui ont con u des strat gies d intervention ont pour leur part mis en relief le fait que certaines personnes pr sentent des profils qui rendent l
124. condition n cessaire l expression de ces personnes Toutefois des recherches ont d montr que les interventions en groupe sont plus efficaces pour la majorit des personnes que les interventions individuelles En outre l intervention en groupe peut tre moins co teuse sur une base horaire que l intervention individuelle permettant ainsi le d veloppement de projets qui n cessitent un nombre plus lev d heures de participation Lors de la pr sentation des deux exp rimentations effectu es aupr s de personnes loign es du march du travail nous verrons cependant que les interventions en groupe peuvent tre assez co teuses notamment cause de la n cessit pour favoriser le succ s de l intervention d un ratio intervenants participants relativement bas Plus fondamentalement les interventions en groupe ont surtout l avantage de faire interagir les personnes Les apprentissages faits en groupe sont plus faciles transf rer dans un 9 M J LAMBERT D A SHAPIRO et A E BERGIN The Effectiveness of Psychotherapy S L GARFIELD et A E BERGIN Eds Handbook of Psychotherapy and Behavior Change 3rd Ed New York John Wiley amp Sons 1986 p 157 211 18 environnement social plus large que ceux faits au cours d interventions individuelles o le processus de r paration psychosociale ne se fait qu avec le conseiller ou la conseill re Toutefois les interventions en groupe risquent d
125. ctivit l ex cution d une t che 30 Robert J VALLERAND et Edgard E THILL Introduction la psychologie de la motivation Laval ditions tudes vivantes 1993 p 18 Pour ces deux chercheurs le concept de motivation est un construit hypoth tique parce qu il ne s agit pas d une entit mat rielle directement observable Seule la manifestation comportementale de ce construit peut tre observ e partir de laquelle on inf re l tat de motivation de la personne 31 Ibid p 19 20 37 La direction du comportement En plus de fournir l nergie n cessaire pour d clencher ou dynamiser le comportement la motivation oriente la personne vers le comportement appropri en accord avec les besoins ressentis L intensit du comportement Cette troisi me manifestation se retrouve dans une vaste gamme de comportements tudes travail etc La persistance du comportement Cette manifestation est observable aussi bien dans des activit s quotidiennes comme regarder un film jusqu la fin que dans des projets de longue dur e pr sentant une certaine difficult comme poursuivre des tudes avanc es Diff rents niveaux d analyse et diff rentes approches peuvent tre utilis s par les recherches sur la motivation Le niveau biologique Les recherches portant sur ce niveau cherchent conna tre les facteurs physiologiques qui peuvent permettre de mieux comprendre la motivation Elles peuvent p
126. d passer le caract re binaire de la conception initiale du locus de contr le en soutenant l laboration d une typologie compos e de cinq types de croyances qui pr sente en outre l avantage de viser pr cis ment l insertion socioprofessionnelle Les cinq types de croyances tablis par la recherche sont les suivants e Type 1 Croyances d faitistes Selon ce type de croyance l environnement est per u comme tant hostile la personne La responsabilit individuelle est occult e puisque seul le destin d cide En pr sence de difficult s d insertion le bl me est jet sur les structures sociales les institutions et l autorit Aucune action pour trouver un emploi n est envisag e dans l imm diat e Type 2 Croyances de d pendance Les normes ext rieures la personne lui servent ici conceptualiser la r alit L autorit s impose comme mod le dans les d marches et dans la prise de d cision L information disponible est per ue comme une r alit absolue et n est aucunement valu e contextualis e ou remise en question La connaissance de soi et l investissement personnel sont accessoires dans la d marche d insertion car la r ussite personnelle est per ue comme tant d pendante de la chance et du hasard La construction d un projet professionnel est d s lors vide de sens e Type 3 Croyances de prescription Avec ce type de croyance la conception du march du travail et du r le
127. d re qu il faudrait aussi concevoir des incitatifs pour les employeurs qui iraient au del de la dur e d une subvention l emploi et qui changeraient la culture 23 organisationnelle Cela pourrait favoriser l insertion durable en emploi de personnes pr sentant des contraintes l emploi diverses comme les jeunes femmes ayant des difficult s de conciliation travail famille ou les jeunes peu qualifi s qui ont besoin d une p riode plus longue de soutien dans leur milieu de travail 24 3 LES RECHERCHES SUR L EXCLUSION SOCIOPROFESSIONNELLE INTRODUCTION partir des commentaires recueillis aupr s des sp cialistes ce chapitre pr sente les r sultats de certaines recherches sur l exclusion socioprofessionnelle Des travaux suppl mentaires seraient n cessaires pour brosser un portrait plus exhaustif des tudes sur ce probl me Mais cette premi re approche permet n anmoins d apporter des l ments de r ponse l une des pr occupations majeures de cette recherche qui est de mieux saisir la relation entre les facteurs environnementaux et personnels qui jouent un r le dans le processus d exclusion socioprofessionnelle L ENVIRONNEMENT SOCIO CONOMIQUE ET LE RISQUE D EXCLUSION Les ph nom nes de nature conomique qui augmentent le risque d exclusion socio conomique d une partie de la population ont t largement document s depuis le d but des ann es 1990 Il est cependant n cessaire de rev
128. d terminer les forces et les faiblesses des personnes dans les domaines professionnel et personnel Le test peut tre utilis pour la s lection du personnel le d veloppement organisationnel et le d veloppement de l employabilit Il peut tre effectu en ligne dans le site de l entreprise Le temps de passation varie de 30 45 minutes et les r sultats sont accessibles imm diatement s il est fait directement partir du site Le test comprend 215 questions et permet d valuer 14 comp tences g n riques fixation d objectifs adaptation d termination sens des responsabilit s souci du d tail vision globale relations interpersonnelles organisation confiance aux autres cr ativit travail sous pression capacit apprendre r solution de probl mes initiative leadership Le test est utilis par un organisme du Bas Saint Laurent le Service alternatif d int gration au travail de la personne handicap e de Rimouski au sein d un service appel Changement individuel bas sur l engagement CIBL E Ce service s adresse une client le envoy e par Emploi Qu bec form e des prestataires de l aide sociale ou de l assurance emploi qui prouvent des difficult s int grer un emploi ou s y maintenir Le test y est utilis l int rieur d une 128 T http www competencesgeneriques coml 129 Voir ce sujet l entrevue avec S
129. d de la satisfaction des trois besoins inn s l autonomie le sentiment de comp tence et le besoin d appartenance L chec de ce processus am ne les personnes se sentir peu motiv es dans leurs activit s d o une faible implication et un risque d ali nation ou de psychopathologie 81 Cette id e a t d velopp e par la th orie sociocognitive Albert Bandura 60 TAPES ET STRAT GIES DE CHANGEMENT Cette derni re section pr sente quelques th ories et mod les qui ont pour ambition de comprendre les strat gies utilis es par les personnes qui ont apporter des changements importants dans leur vie ainsi que les tapes de ces changements Ces th ories et mod les reprennent certains des acquis des th ories d j expos es et d autres qui n ont pas pu tre explor es dans le contexte de la pr sente recherche notamment en psychoth rapie Les strat gies adaptatives selon Lazarus et Folkman La th orie formul e par Lazarus et Folkman au milieu des ann es 1980 porte sur les processus d adaptation choisis par les personnes en pr sence d v nements stressants Selon ces deux auteurs la personne est en interaction constante avec son environnement chacune des deux entit s influen ant l autre La personne se d finit par un ensemble de facteurs biologiques ant c dents m dicaux et tat de sant psychologiques dispositions croyances valeurs et buts sociologiques ethnie cultur
130. dans un contexte particulier puisse tre reprise d une fa on judicieuse et fonctionnelle dans un nouveau contexte Afin de favoriser le transfert et le maintien des apprentissages le projet Synchro tentait de soutenir les personnes dans leurs strat gies relativement des obstacles rencontr s dans leur environnement social et physique Par exemple l quipe d intervention pouvait accompagner une personne qui voulait briser sa situation d isolement ou une autre qui voulait am liorer sa condition physique Les intervenants pouvaient alors guider la personne vers la r alisation de projets aux objectifs r alistes et progressifs afin d assurer autant que possible le succ s des efforts qui taient faits L autopositionnement Afin de favoriser l autod termination et le pouvoir d agir l autopositionnement tait associ toutes les modalit s d intervention du projet Synchro Il s agit d une d marche qui invite les personnes entrer en contact avec leur niveau de confort ou d inconfort relativement un th me un comportement une habitude ou une situation afin de les amener se donner des objectifs de maintien ou de changement atteindre dans le cours du projet En invitant la personne d terminer elle m me ce qui pourrait n cessiter un changement chez elle l autopositionnement est un outil essentiel de l autod termination qui suppose le droit et la responsabilit de se prendre en cha
131. de p 26 27 111 e Les trois cerveaux Les 12 activit s sur ce th me ont pour but d aider les personnes mieux comprendre le comportement humain l aide de la th orie des trois cerveaux de Paul McLean La pr sentation portant sur le cerveau reptilien sensibilise notamment les personnes aux comportements inn s qui visent l autoconservation comportements d attaque de fuite etc La pr sentation portant sur le cerveau limbique met en vidence les comportements d inhibition les motions la m moire la motivation l estime de soi les croyances et les valeurs La pr sentation portant sur le n ocortex met l accent sur les capacit s de planification d organisation de cr ativit de symbolisme et d abstraction Outre la pr sentation de la th orie de McLean les activit s portent notamment sur la m morisation des exp riences au moyen du filtre plaisir d plaisir et sur le plaisir de percevoir le monde par les sens Des tests sur les valeurs et sur les strat gies d vitement sont galement propos s de m me que trois activit s favorisant la formulation de souhaits et de projets notamment professionnels pour l avenir e Les comportements Les activit s portant sur ce th me visent aider les personnes comprendre les quatre comportements de base soit la lutte la fuite l inhibition et l action strat gique ou cr atrice afin de les amener d velopper leur capacit d inventer et de te
132. de la personne commence se diversifier Cependant bien qu un ventail de possibilit s d action soit envisag la personne se sent d munie devant un choix Elle est ambivalente relativement la responsabilit de ses actions et s en remet aux conventions et aux prescriptions sociales pour prendre ses d cisions 57 Ibid p 373 58 Genevi ve FOURNIER nteragir la d couverte de ses repr sentations du monde du travail et de ses possibilit s d action Guide de l animateur Paris ditions et applications psychologiques 2002 p 28 59 Genevi ve FOURNIER L insertion socioprofessionnelle vers une compr hension dynamique de ce qu en pensent les jeunes op cit 51 e Type 4 Croyances d autoresponsabilisation Le travail et le march de l emploi sont ici envisag s de fa on plus globale Devant les possibilit s offertes par l environnement le r le des efforts individuels pour r ussir l insertion est reconnu par la personne Une adh sion trop forte cette cat gorie de croyance peut mener des comportements de surresponsabilisation dans la mesure o les effets de la chance du hasard ou de facteurs environnementaux sont sous valu s e Type 5 Croyances proactives Le travail et le march de l emploi sont ici envisag s dans leur contexte et de fa on plus complexe La personne consid re les cons quences de ses efforts personnels comme des possibilit s d action sur un milieu chan
133. difficult s recruter des participantes et des participants Il a fallu convoquer 400 personnes aux sessions en groupe pour pouvoir trouver une trentaine de personnes int ress es par l intervention bio comportementale Il a t particuli rement difficile d int resser au projet les personnes inscrites l aide sociale depuis plus de trois ans Le rapport analytique produit sur l activit explique cette situation par le fait que les personnes loign es du march du travail manquent de confiance en elles et que par cons quent elles sont peu motiv es prendre des risques et se remettre en question Le mode de recrutement retenu par Destination Travail reposait sur trois moyens soit l envoi de courriels aux agents des CLE pour les informer de l activit sensibilisation des organismes partenaires Centre local de services communautaires CLSC Corporation de d veloppement conomique communautaire CDEC Maison des familles etc et l achat d espaces publicitaires dans diff rents journaux La majorit des participantes et des participants ont cependant appris l existence de cette activit au moyen des publicit s dans les journaux Seulement six personnes sur 48 ont t recommand es par des agents d Emploi Qu bec Le bilan de l intervention dans les CLE pour la p riode allant de novembre 2004 juin 2006 a montr que 78 personnes ont particip l activit L ge moyen tait de 48 ans et la dur
134. doit tre bas M me si des interventions relativement longues peuvent tre soutenues par Emploi Qu bec les deux projets exp rimentaux con us pour aider des personnes loign es du march du travail poursuivre un effort d insertion ont t abandonn s apr s une ou deux ann es parce qu ils taient consid r s comme trop co teux La d cision de ne plus financer le projet Synchro peut s expliquer en partie par l ind pendance relative d Emploi Qu bec et de la S curit du revenu l poque Emploi Qu bec s interrogeait alors sur sa responsabilit financi re l gard d une intervention qu il consid rait comme tant caract re social et donc comme devant relever de la S curit du revenu La comp tence des intervenants et des intervenantes La comp tence des intervenants et des intervenantes a t mentionn e comme une des conditions de r ussite d une intervention par certains des sp cialistes rencontr s L un d eux a soulign qu un courant se manifeste dans les organismes en r insertion selon lequel il ne serait pas n cessaire de recourir des professionnels pour intervenir aupr s des personnes qui prouvent des difficult s d insertion La r duction des co ts semble expliquer en partie ce ph nom ne certains organismes pr f rant par exemple avoir recours des techniciens en service social plut t qu des professionnels Il semble que cette strat gie puisse donner de
135. e labor e et diffus e par le sociologue Thierry Benoit et intitul e R seau de soutien de l emploi est utilis e en France depuis 1990 et s inscrit dans un esprit de revendication sociale des personnes sans emploi souvent issues de milieux d favoris s Les principes d intervention L approche bio comportementale repose sur l id e que l intervenante ou l intervenant n est pas une formatrice ou formateur qui moule la personne afin de la rendre plus adapt e son environnement Il doit plut t agir comme un informateur ou un relais qui est lui m me pr t voir ses propres rep res et sa propre conception du monde remis en question Cette conception du r le et de la place de l intervenant dans un groupe constitue un principe fondamental sur lequel repose la mobilisation des client les en difficult socio conomique et professionnelle L approche traditionnelle relativement aux h sitations ou aux blocages manifest s par les personnes par exemple une personne qui se croit trop g e pour int resser les employeurs consiste souvent corriger leurs perceptions afin de les encourager se mettre en mouvement Cette fa on de faire entra ne trop souvent une fermeture des personnes L approche inspir e des travaux de McLean et de Laborit consiste plut t voir leurs affirmations et leur langage non 107 verbal comme autant de portes ouvertes sur les perceptions conscientes ou inconscientes qui les LUN
136. e Le premier rapport a t publi en janvier 2004 228 Premier rapport de recherche p 12 40 135 e Les rencontres d information permettaient de recruter la client le vis e par le projet Lorsque l indice d adh sion des pratiques tait lev les rencontres d information suscitaient l espoir et la motivation participer chez les personnes e Tout au long du projet la cr ation et la r vision de normes par le groupe ont t un l ment important du projet exigeant autant pour les intervenants que pour les participantes et les participants Des comportements comme l absent isme le retard ou une participation factice aux activit s en groupe risquaient de provoquer l autoexclusion de certaines personnes ou le rejet par le groupe L quipe d intervention devait accompagner la personne en difficult tout en conscientisant le groupe sur la dynamique d exclusion qui pouvait s installer e Les activit s d autopositionnement n ont pas eu le succ s esp r en partie parce que la grille d autopositionnement tait consid r e comme trop complexe par les participants Cet exercice tait jug essentiel par les concepteurs du projet pour l tablissement par les participants d objectifs d apprentissage dans une perspective d autod termination et de pouvoir d agir e Les quatre dimensions d finies au d part biologique psychologique sociale et vocationnelle se sont av r es pertinent
137. e car ce qui est jug m prisable par l autre ne l est pas pour elle Afin de s opposer au syst me de valeurs fond sur la m ritocratie et sur l excellence elle pourra ainsi se r f rer la croyance dans un ordre divin qui assigne chacun une place La pauvret n est alors pas le r sultat d une indignit personnelle Elle est l effet du sort qui s acharne sur une partie de la population 34 o La r f rence au droit et la citoyennet Le recours l aide sociale est souvent associ l image n gative qu ont les personnes d elles m mes Cette image peut m me bloquer ou retarder la demande d ventuels b n ficiaires L id e que le recours l aide sociale est au contraire un droit peut d bloquer ces r sistances notamment lorsqu elle est associ e l id e d injustice et de mauvaise r partition des richesses apport es par le progr s Strat gies de d gagement de la situation La personne cherche modifier les faits responsables de sa situation Dans certains cas le syst me social producteur de stigmatisation est remis en cause La honte est annihil e par la projection de la responsabilit de la situation sur l autre ou sur la soci t et est remplac e par une agressivit dirig e non pas vers soi m me mais vers l ext rieur Cette agressivit peut se transformer en actions susceptibles de faire sortir la personne de sa situation par la recherche d un emploi par de la f
138. e d emploi 165 Jacques LIMOGES Des d marches d insertion et d employabilit aux strat gies de maintien professionnel Carri rologie vol 9 n 1 et 2 2003 p 281 303 100 e Position B Groupes presque pr ts Les personnes de ce groupe sont comme celles dans la position A sauf qu elles ne ma trisent pas une m thode efficace et appropri e de recherche d emploi Elles ont besoin d une telle m thode e Position C Groupes moins pr ts Les personnes de ce groupe sont comme celles dans la position A sauf qu elles ne savent pas o elles devraient aller chercher un emploi Elles ont besoin d tre inform es et aid es dans l exploration de leur lieu de recherche d emploi e Position D Groupes peu pr ts Les personnes de ce groupe ne se per oivent que comme travailleuses ou travailleurs potentiels sans plus Elles ont besoin d tre aid es pour pr ciser leur soi comme travailleuses ou travailleurs et chercheuses ou chercheurs potentiels d emploi le lieu et la m thode de recherche Elles ont donc besoin d orientation e Position E Groupes non pr ts Les personnes de ce groupe ne se per oivent pas comme travailleuses ou travailleurs et encore moins comme chercheurs et demandeurs d emploi Elles sont donc hors de l espace vocationnel n cessaire la recherche d emploi Leur besoin consiste d abord se voir dans l espace vocationnel et s y ins rer puis se d co
139. e je peux habituellement trouver plusieurs solutions e Sije suis coinc je peux habituellement penser ce que je pourrais faire e Peu importe ce qui arrive je suis capable d y faire face habituellement L chelle d valuation de l estime de soi L estime de soi renvoie l valuation qu une personne fait de sa propre valeur Albert Rosenberg qui a con u en 1965 l chelle la plus utilis e pour mesurer l estime de soi The Self Esteem Scale la d crit comme une attitude globalement favorable ou d favorable qu une personne peut avoir l gard d elle m me Silbert et Tippitt la d finissent pour leur part comme le sentiment de satisfaction ou d insatisfaction propos de soi qui refl te le degr de congruence entre l image qu une personne se fait d elle m me et une image id ale de soi L estime de soi est g n ralement consid r e comme une composante valuative du concept de soi qui comprend galement des aspects cognitifs et comportementaux Une autre composante valuative de soi est le sentiment d efficacit personnelle L estime de soi est le plus souvent consid r e comme un trait c est dire une caract ristique relativement stable associ e la personne qui est d velopp e progressivement partir des exp riences de la vie Quant lui le concept d efficacit personnelle est plus souvent associ des situations ou des t ches pr cises m me si une chel
140. e l entreprise ou le secteur vis sont ils en ad quation avec le projet professionnel et le march du travail actuel e Capacit convaincre La personne sait elle mettre en valeur ses capacit s personnelles et professionnelles e Accueil du projet Le projet est il accept par le proche entourage Qualit de la communication e Expression crite Les lettres d accompagnement de relance et de remerciement sont elles pertinentes et bien crites o Curriculum vit Est il pertinent par rapport au march du travail et aux cibles de la personne e Entrevue Les comportements de la personne en entrevue sont ils pertinents pour l emploi vis et attrayants pour l employeur Dynamisme e Taux d nergie Quelle est l intensit de l nergie d ploy e dans les activit s li es l insertion e Information Quelles sont les difficult s attribuables un manque d information scolaire et professionnelle 133 Les trois premiers nonc s se trouvaient dans le site Internet de Human Research Le dernier est pr sent dans Jacques LIMOGES et Marie Chantal GUEDON op cit p 144 134 Jacques LIMOGES et Marie Chantal GU DON op cit p 141 142 88 e Organisation Quelle est la qualit de l organisation de la d marche de recherche d emploi de la personne e E tayage et r seau Sur quelles personnes peut elle compter pour du soutien ou des contacts Difficult s e Disponibilit Comment certa
141. e les individus gagnent le respect qu ils m ritent e Malheureusement la valeur d un individu passe souvent inaper ue malgr ses efforts e Quand je fais des projets je suis presque certain e de les mener terme e Il n est pas sage de trop pr voir l avance car l avenir d pend beaucoup de la chance e Souvent j ai le sentiment d avoir peu d influence sur ce qui m arrive e Je ne crois pas que la chance joue un r le important dans ma vie 139 Des recherches suppl mentaires seraient n cessaires pour couvrir l ensemble des th ories pr sent es au chapitre 4 et des outils utilis s pour valuer le projet Synchro 140 Voir la section sur le locus de contr le au chapitre 4 141 http www ballarat edu au ard bssh psych RotterLOC pdf 91 e Quelqu un devrait toujours tre pr t avouer ses erreurs e l est habituellement mieux de cacher ses propres erreurs Plusieurs chelles ont t labor es depuis pour diff rents domaines ou probl mes sant sport toxicomanie etc On peut mentionner notamment l chelle labor e par Genevi ve Fournier et Chantale Jeanrie pour mesurer le locus de contr le vocationnel Cette chelle a t labor e partir des r sultats d une recherche men e aupr s de jeunes de 16 25 ans connaissant des difficult s d insertion socioprofessionnelle Cet outil est plus nuanc que l chelle de Rotter puisqu il permet d valuer cinq types
142. e statut socio conomique et sexe et contextuels conditions de travail et conditions familiales et sociopolitiques Au cours de sa vie une personne se retrouve devant une s rie d v nements qui pr sentent diff rentes caract ristiques la nouveaut la pr visibilit l incertitude l imminence la dur e l incertitude temporelle l ambigu t et le timing Confront e un v nement la personne effectue une valuation cognitive en trois tapes qui sont interd pendantes et qui s influencent mutuellement e L valuation primaire La personne value la signification de l v nement Celui ci peut tre interpr t comme tant non stressant s il est sans relation avec la personne et qu il n entra ne ni gain ni perte Il peut aussi tre consid r comme b nin positif s il apporte de la joie et favorise ou maintient un tat de bien tre L v nement sera jug stressant s il est associ une perte un tort une menace ou un d fi La personne aura l impression de subir une perte ou un tort lorsque le dommage a d j eu lieu deuil perte de fonction physique atteinte l estime de soi perte de reconnaissance sociale Elle percevra une menace si elle appr hende les effets d un v nement et qu elle les craint La perception d un d fi suppose quant elle la possibilit d un gain relativement un v nement stressant e L valuation secondaire La personne
143. e Bilan de comp tences et l Entrevue motivationnelle de m me que les interventions en groupe qui cherchent d velopper la motivation et le pouvoir d agir Ces moyens visent s loigner du mod le traditionnel d intervention Plut t que d tre un expert qui d finit la situation de la personne et les strat gies appropri es l intervenant est davantage un accompagnateur qui fournit les conseils et les outils dont la personne peut se servir pour se comprendre se motiver et passer l action Ces th ories peuvent inspirer tant des interventions individuelles que des interventions en groupe Les interventions individuelles pr sentent l avantage de permettre une intervention taill e sur mesure pour r pondre aux besoins pr cis des personnes les plus vuln rables sur le plan psychosocial qui auraient du mal exprimer leur vuln rabilit dans un groupe La relation de confiance avec un intervenant est alors une condition n cessaire l expression de ces personnes Toutefois des recherches ont d montr que les activit s en groupe peuvent tre plus efficaces que les interventions individuelles parce qu elles mettent les personnes en interaction avec d autres Les apprentissages faits en groupe sont plus faciles transf rer dans un environnement plus large que ceux faits au cours d interventions individuelles o le processus de r paration psychosocial ne se fait qu avec la conseill re ou le conseiller Mais
144. e certaines personnes ont d j effectu un changement important et ne ressentent plus le besoin de modifier leur comportement Une analyse r trospective des r sultats observ s au d but et la fin des 20 semaines du projet a galement t faite en distinguant les 16 personnes qui taient engag es dans des projets de formation ou d emploi des 13 personnes qui disaient tre engag es dans des projets personnels ou autres sans lien direct avec la sph re vocationnelle Cette analyse a r v l que les deux groupes ont volu tr s diff remment entre le d but et la fin du projet Le premier groupe d montrait ainsi une am lioration nettement plus marqu e pour la majorit des facteurs psychosociaux que le groupe engag dans des projets sans lien avec la sph re vocationnelle l exception du sentiment d efficacit personnelle Selon les auteurs de l tude cela pourrait d montrer la valeur pr dictive s 241 des facteurs psychosociaux sur l insertion socioprofessionnelle La deuxi me valuation volet qualitatif 42 Le deuxi me volet de la recherche men e 18 mois apr s la fin de l intervention avait pour but de mieux conna tre les trajectoires professionnelles des participantes et des participants au projet Dix huit personnes neuf hommes et neuf femmes ont accept d tre interview s au cours d une entrevue semi dirig e La moiti des personnes faisaient partie du groupe des personnes
145. e dur e et de prestataires loign s du march du travail Une de ces personnes a galement t consult e titre de sp cialiste sur les outils diagnostiques permettant de tracer le profil et les besoins des personnes Les entrevues duraient environ une heure et demie Afin de les pr parer une lecture plus attentive des travaux publi s par les sp cialistes a t faite par les deux intervieweurs La grille d entrevue reprenait globalement les questions de recherche formul es plus haut adapt es partir de la lecture des documents publi s par les personnes rencontrer Les entrevues taient enregistr es afin de faciliter la r daction de comptes rendus fid les Les personnes taient invit es remettre l intervieweur des documents pertinents mais non publi s La r daction du rapport de recherche a repos sur trois types de contenus e Le contenu des entrevues e Le contenu des textes des outils diagnostiques et des outils d intervention produits par les personnes rencontr es e Le contenu des documents les plus pertinents publi s par d autres sp cialistes dont les travaux ont t mentionn s lors des entrevues 5 Une personne consult e titre de chercheuse a galement labor un programme d intervention aupr s de jeunes g s de 16 25 ans Le programme n a pas t tudi en profondeur au cours de cette recherche qui visait plus particuli rement les strat gies d interventi
146. e lire dans les comportements individuels et collectifs les diverses mani res dont les acteurs font avec les d terminismes sociaux et en fonction de quels param tres sociaux familiaux ou psychologiques Il permet ainsi selon de Gaulejac et Taboada Leonetti d chapper aux deux mod les oppos s d analyse de la pauvret et de la marginalit qui se partagent entre une sociologie des syst mes pour laquelle les pauvres sont les victimes impuissantes d un processus social d exclusion collective et une sociologie des acteurs qui chercherait plut t dans les itin raires personnels et familiaux les raisons d une exclusion dont la responsabilit reposerait en fin de compte sur les individus Pour ces deux auteurs les sentiments apparaissent comme des m diateurs gr ce auxquels les personnes prouvent concr tement les ph nom nes sociaux La domination l exploitation l in galit sont des ph nom nes sociaux abstraits ressentis par les individus travers des 22 Vincent DE GAULEJAC et Isabelle TABOADA LEONETTI op cit p 135 23 Ibid p 184 24 Ibid p 184 185 25 Ibid p 184 31 sentiments individuels la frustration l humiliation le sentiment d injustice Et inversement ces ph nom nes psychologiques induisent des comportements sociaux des r ponses sociales une situation Ils constituent le moteur de l action Ainsi les sentiments de honte d humil
147. e r f rant l tude de de Gaulejac et Taboada Leonetti les auteurs de l tude mettent l hypoth se que ces personnes utilisent peut tre des strat gies de d gagement de la situation afin de revaloriser leur identit Elles pourraient aussi utiliser une strat gie d vitement pour maintenir leur coh sion interne Quelques commentaires sur le projet Synchro ont t formul s Parmi les personnes en mouvement dans la sph re formation emploi une personne aurait souhait avoir une vision plus globale du projet au d part Une autre aurait pr f r que les activit s au cours des 20 semaines du projet soient plus concr tes Deux participants ont affirm qu ils n avaient pas aim parler d eux m mes devant le groupe alors qu un autre a fait part de son inconfort devant les tensions entre les participants Chez les personnes en mouvement vers la sph re formation emploi au moment de l tude deux personnes ont mentionn qu elles auraient pr f r avoir plus d activit s li es l emploi pendant les 20 semaines du projet Pendant les 12 mois du suivi postparticipation elles auraient en outre aim constituer un groupe pour le soutien la recherche d emploi Trois personnes ont mentionn ne pas avoir appr ci les tensions au sein du groupe Parmi les quatre personnes sans mouvement vers l emploi trois ont affirm qu elles auraient aim avoir plus d activit s li es l emploi dans le con
148. e social coll gues voisins commer ants L espace affectif parents amis famille conjoint L espace physique sport hygi ne sant maladie L espace professionnel activit s de travail comp tences techniques et intellectuelles L espace mat riel logement argent automobile L espace moral et id ologique religion valeurs croyances id aux L espace cr atif imagination art invention Chaque espace r f rentiel agit comme un prisme qui filtre la perception du monde d une personne de fa on plus ou moins consciente Certains de ces espaces sont en hom ostasie lorsqu ils n occasionnent pas de troubles motionnels D autres peuvent tre perturb s positivement lorsqu ils sont associ s de la joie de l excitation ou au d sir de se projeter vers lavenir ou n gativement lorsqu ils sont associ s de la tristesse de l inqui tude ou de l angoisse etc et tre surinvestis 35 Cette section est inspir e de Sylvie LOISEAU op cit Voir galement Henri LABORIT La colombe assassin e En ligne http olivier hammam free fr imports laborit colombe03 htm 41 Les espaces r f rentiels sont organis s en syst me qui compose la niche environnementale Afin de maintenir son quilibre ce syst me va valoriser certains espaces certains moments de la vie Ceux ci seront alors surinvestis pour compenser les lacunes d autres espaces par exemple lorsqu une pers
149. elle d cision ou d faire l ensemble de ses d cisions Jacques LIMOGES et R jeanne LAHAIE op cit p 7 171 Outre les quatre dimensions du Tr fle chanceux on trouve les intersections ESPE x SOI SOI x LIEU etc Graphiquement les intersections sont pr sent es sous forme de losanges intercal s entre quatre cercles qui 102 La premi re partie de la d marche propos e par Limoges et Lahaie porte sur le diagnostic et vise cinq dimensions du d veloppement de la personne d veloppement intellectuel d veloppement du moi et du jugement moral d veloppement relationnel et vocationnel Ces cinq dimensions peuvent constituer des obstacles ou des contraintes importantes une insertion r ussie sur le 2 1172 march du travail La deuxi me partie porte sur la d marche d insertion l aide des quatre dimensions et des cinq intersections du Tr fle chanceux Des questions types guident le conseiller Voici quelques exemples de questions qui correspondent aux quatre dimensions du Tr fle chanceux Sont galement pr sent es trois questions li es l intersection SOI Environnement Dimension SOI connaissance de soi au travail e D crivez des exp riences de travail ou des r alisations professionnelles dont vous tes fier e Pr cisez les qualit s que vous vous tes reconnues au cours de ces exp riences e Pr cisez en quoi certaines situations difficiles affectent encore votre d marche de recherche d
150. en la satisfaction l gard du soutien re u l impression que les besoins de soutien sont combl s la perception de la disponibilit et de l ad quation du soutien re u ainsi que la confiance que le soutien sera offert en cas de besoin Ces trois dimensions se caract risent par le type et la source de soutien Le type de soutien fait r f rence la nature de ce qui est fait dans le but d apporter une aide Il peut s agir d une aide tangible par exemple une aide financi re ou non tangible par exemple du soutien motionnel La source de soutien renvoie la ou aux personnes qui fournissent ce soutien Certaines chercheuses et certains chercheurs insistent sur l importance de distinguer les sources formelles services gouvernementaux et autres organisations des sources informelles amis famille etc Le soutien formel renvoie une organisation bureaucratique avec une sp cialisation des intervenants des r gles et des proc dures tandis que le soutien informel se manifeste avec plus de souplesse Richman Rosenfeld et Hardy tablissent un lien entre le type de soutien et la source Selon eux certains types de soutiens requi rent une source formelle par exemple l appr ciation du travail dans un emploi r mun r tandis que d autres non par exemple l coute le soutien motionnel l aide tangible 89 90 91 Les r seaux peuvent ainsi varier selon leur densit leur complexit
151. en alphab tisation qui les emp chent de participer des activit s de formation reposant sur l utilisation de documents crits Les personnes toxicomanes Les personnes ayant d importants probl mes de consommation d alcool ou de drogue peuvent avoir du mal se soumettre aux exigences de constance des employeurs Elles peuvent prouver des difficult s relationnelles qui se manifestent par des conflits avec leurs coll gues ou avec l autorit et par la tentation de laisser leur emploi si elles se sentent brim es ou rejet es par le milieu de travail 21 Christine GAUTHIER Genevi ve FOURNIER et H l ne ZIMMERMANN Le travail atypique persistant des salari s de 45 ans et plus des exp riences plurielles des choix de vie singuliers Genevi ve FOURNIER et Marie France MARANDA dir Psychopathologie du travail et maintien durable en emploi une question antinomique Presses de l Universit Laval 2008 30 e Les personnes handicap es physiquement Les personnes qui pr sentent des limitations fonctionnelles rencontrent des obstacles vari s Certaines peuvent ainsi avoir de la difficult se rendre au travail sans transport adapt D autres ont besoin de modifications leur environnement de travail pour pouvoir effectuer leurs t ches Ces personnes peuvent tre d savantag es lors de l embauche parce que les employeurs sont r ticents investir dans l adaptation des postes de travail et parce
152. engag es dans un projet de formation ou d emploi alors que l autre moiti tait engag e dans des projets personnels Toutes ces personnes taient interrog es sur leur situation au moment de l entrevue sur le suivi effectu au cours de l ann e de consolidation et sur des am liorations qui devraient selon eux tre apport es au projet Synchro Les intervenants des trois sites d exp rimentation ont aussi t interrog s sur les caract ristiques de la prestation de service au cours de l ann e de consolidation L analyse des trajectoires a permis de distinguer trois groupes parmi les personnes qui ont particip aux entrevues semi dirig es Tableau 4 En plus des personnes en mouvement dans la sph re emploi formation cette analyse a distingu deux groupes parmi les neuf personnes 239 Les auteurs du rapport se demandent si un accompagnement plus soutenu et se rapprochant davantage de la formation aurait pu permettre de maintenir ce sentiment d efficacit 240 Deuxi me rapport de recherche p 24 35 241 Ibid p 25 242 Ibid p 35 86 141 engag es dans un projet personnel soit cinq personnes en mouvement vers la sph re formation emploi et quatre personnes sans mouvement vers cette sph re la sph re formation emploi 243 Tableau 5 Position des personnes ayant particip aux entrevues semi dirig es relativement Projet formation emploi neuf personnes Projets personnels ou au
153. ent dans une temporalit embrouill e Is ne trouvent pas de sens leur pass et leur rapport l avenir demeure flou Selon cette tude les jeunes hommes ont plus de difficult que les jeunes femmes donner un sens leurs exp riences pass es et se visualiser dans l avenir Les m res de famille monoparentale Pour certaines m res de famille monoparentale peu scolaris es et peu qualifi es le passage la vie adulte peut co ncider avec l entr e dans la vie conjugale avec des effets consid rables sur leur trajectoire d emploi Une vie conjugale difficile marqu e par la violence provoque des arr ts de travail qui nuisent long terme la trajectoire professionnelle la sant mentale et l volution des projets de vie La participation au march du travail des m res de famille monoparentale est en outre tr s exigeante en raison des horaires de travail incompatibles avec les responsabilit s familiales ou de intensit de travail D motiv es galement parce qu elles n arrivent pas obtenir un revenu suffisant pour sortir de la pauvret certaines se retirent graduellement du march du travail Apr s une p riode d arr t qui peut durer quelques ann es le retour sur le march du travail appara t difficile puisqu il suppose g n ralement une mise niveau pour r pondre aux exigences des employeurs Marie Denyse BOIVIN Genevi ve FOURNIER et Andy Dimitri VEILLEUX Orientation
154. entation des th ories de Tolman et Lewin voir Edgar E THILL Les th ories de l expectation et de la valeur Robert J VALLERAND et Edgard E THILL op cit chapitre 9 p 362 369 48 Victor H VROOM Work and Motivation New York John Wiley amp Sons 1964 331 p Cit dans Claude LEVY LEBOYER op cit p 69 72 47 Selon Vroom la motivation au travail est le r sultat de trois facteurs e La valence Il s agit ici de la valeur affective accord e par la personne au r sultat attendu d une action Les r sultats hautement d sir s ont une valeur lev e alors que les r sultats qu une personne veut viter ont une valeur n gative Par exemple le fait de consacrer plus d efforts au travail pourra avoir pour effet d entra ner des promotions mais galement d augmenter le stress li l accroissement des responsabilit s La valeur accord e au r sultat d une action est subjective et diff re d une personne l autre Elle peut en outre varier chez une m me personne en fonction du temps e L expectation de r sultat Il s agit de la probabilit jug e subjectivement qu un comportement entra ne un certain r sultat Une forte expectation signifie que la personne croit qu elle a de bonnes chances d atteindre le r sultat vis si elle fait les efforts n cessaires alors qu une expectation faible signifie le contraire Cette expectation est le fruit des exp riences ant rieures de la mani
155. eposait pas sur une op ration de s lection permettant d liminer les personnes pour lesquelles l activit de mise en mouvement tait jug e inutile Contrairement l activit de mise en mouvement la participation au projet pilote tait enti rement libre et les personnes invit es en taient clairement inform es Celles qui assistaient la premi re s ance pouvaient d cider de ne pas poursuivre La t che de l animateur ou de l animatrice consistait en partie diminuer les r sistances et les craintes des personnes afin de les encourager poursuivre Puisque cette premi re s ance leur donnait l occasion de s exprimer sur leur situation li e l emploi l animateur pouvait galement inciter les personnes poursuivre en leur faisant valoir les avantages la participation 198 SERVICE D AIDE L EMPLOI DE L EST Rapport final p 17 23 199 Ces exercices ont t inspir s d un exercice de l organisme Carrefour Relance 119 Les r sultats de l exp rimentation L exp rimentation a connu plusieurs abandons si on la compare la premi re version de l activit de mise en mouvement Sur les 1 592 personnes invit es participer au projet pilote 611 personnes 38 4 ont particip la premi re rencontre voir tableau 3 Parmi celles ci 166 27 2 ont particip la deuxi me rencontre et seulement 135 22 2 la troisi me La premi re version de l activit de mi
156. er Le pouvoir d agir peut se d velopper afin que des personnes ou des communaut s puissent int grer l exercice de leurs droits et de leurs responsabilit s en participant aux d cisions qui les concernent dans diff rents contextes insertion socioprofessionnelle organisation et distribution de services conditions de logement etc Le pouvoir d agir individuel touche quatre dimensions qui interagissent afin d amener les S 44 2 109 personnes d velopper leur capacit d action e La participation Cette dimension comprend le droit de parole et de participation aux d cisions ainsi que la capacit d assumer les cons quences de sa participation e Les comp tences pratiques Ces comp tences comprennent les connaissances et les habilet s permettant la participation l action et son ex cution Elles peuvent mener l acquisition de nouvelles comp tences ou la r valuation de celles d j poss d es 107 D autres expressions peuvent tre utilis es dans les crits sur le sujet prise en charge appropriation emprise mancipation 108 Projet Synchro op cit p 70 109 William A NINACS L empowerment et l intervention sociale Centre de documentation sur l ducation des adultes et la condition f minine 2003 p 24 75 L estime de soi Cette dimension renvoie une transformation psychologique par laquelle une personne arrive tre satisfaite d elle m me amour de soi
157. er et le locus de contr le 49 Martin Seligman et la r signation apprise sseesseeseeeeeeeeeeeeeeeeeee renerne rennrennreennenennennnennnennnenn neen neeen 53 Albert Bandura et le sentiment d efficacit personnelle 54 Le syndrome du faux espoir selon Polivy et Herman 57 La motivation et l autod termination selon Ryan et Deci 58 TAPES ET STRAT GIES DE CHANGEMENT su isrscsrsrrrnenanensnsrseenensnannnsnseenenannnnnnenananenn sn eennnsnannse 61 Les strat gies adaptatives selon Lazarus et Folkman 61 l SOUTIEN SOCIAl 25e lrean rodider Diners n Mare end ne Mare sde nd enn e adian aa ane dires A re dansent und dnst c 63 Le mod le transth orique du changement de Prochaska 65 La th orie de Savard sur le changement 73 G POUVOIT OAO errora rie AEA id sde s lames autant indus OATES 75 5 LES OUTILS DE MESURE POUR L INTERVENTION O LA RECHERCHE saassssunsuunnnnnunnunnnnnnnnnnnnn 79 INTRODUCTION Gn rue con e i nt a bd Ne sde aune ne en 79 TESTS DE PERSONNALIT ET D INT R T PROFESSIONNEL iii 79 La typologie de Holland et les tests d int r t professionnel ssaeeeennneennneennnneennnneennnnneennnnereenneee 79 L inventaire visuel d int r ts professionnels IVIP 81 Le Myers Briggs Type Indicator MBTI sers 82 Le Guide de recherche d une
158. ersonne et d termine seul les moyens utiliser Ce mod le traditionnel pr sente d autres caract ristiques qui vont l encontre du pouvoir d agir l intervention met davantage l accent sur les carences que sur les forces et les comp tences de la personne L accent est mis sur la modification du comportement individuel L environnement social est n glig et la responsabilit de l chec de l intervention est par ne 12 lil cons quent souvent attribu e aux personnes aid es 111 Yan LE BOSS et Francine DUFORT Le pouvoir d agir empowerment des personnes et des communaut s Une autre fa on d intervenir dans Francine DUFORT dir Agir au c ur des communaut s La psychologie communautaire et le changement social Les presses de l Universit Laval 2001 p 82 T11 5 LES OUTILS DE MESURE POUR L INTERVENTION O LA RECHERCHE INTRODUCTION Ce chapitre pr sente quelques outils de mesure permettant de mieux conna tre le profil des personnes qui cherchent de l aide dans diff rents domaines de leur vie notamment dans le domaine de l insertion socioprofessionnelle Ces outils ont t r partis dans quatre cat gories les tests de personnalit et d int r t professionnel les tests sur les aptitudes et les comp tences les questionnaires sur l insertion socioprofessionnelle et les outils de mesure associ s aux diff rentes th ories en psychologie sociale Les intentions ayant pr sid
159. ervices de ressources humaines des entreprises notamment pour la s lection de personnel Il peut galement servir tablir un diagnostic clinique afin de soutenir l laboration de th rapies TESTS SUR LES APTITUDES ET LES COMP TENCES Cette section pr sente deux outils permettant d valuer diff rents types de comp tences Le premier semble tre largement utilis par les conseill res et les conseillers en orientation scolaire et professionnelle de m me que par les services de ressources humaines des entreprises et des organismes publics notamment pour la s lection l embauche Le deuxi me qui porte sur les comp tences g n riques est notamment utilis par un organisme qui intervient aupr s des prestataires de l aide sociale La Batterie g n rale de tests d aptitudes BGTA La General Aptitude Test Battery GATB a t labor e par le U S Employment Service du Department of Labor en 1947 En 19672 l Institut de recherches psychologiques IRP a obtenu la permission de traduire le GATB pour la population canadienne de langue fran aise Cette traduction a t diffus e partir de 1964 sous le nom de Batterie g n rale de tests d aptitudes BGTA La version la plus r cente comprend 12 sous tests portant sur neuf facteurs d aptitudes Selon les besoins le professionnel peut d cider de n utiliser que les sept premiers qui portent sur des habilet s cognitives tandis que les autres porte
160. es Les dimensions psychologique et sociale ont t au c ur de la majorit des processus individuels et de groupe notamment en ce qui a trait l estime de soi et la confiance aux autres Plusieurs participantes ou participants avaient des limites cognitives prouvaient des souffrances psychologiques et avaient parfois des probl mes li s la sant mentale Dans les groupes o l indice d adh sion tait lev les rencontres individuelles et en groupe permettaient aux personnes d tre entendues dans l expression de limites de souffrances et de difficult s e La sph re vocationnelle tait celle dont les personnes se sentaient le plus loign e Dans les groupes o l indice d adh sion des pratiques d intervention tait lev cette dimension apparaissait peu ou pas dans les premiers mois du projet Lorsque cette dimension a t introduite plus rapidement par l quipe d intervention plut t que par les participants eux m mes les participants ont adopt des comportements de soumission ou de r bellion partir de cette constatation les concepteurs du projet pensent que la tension v cue par les personnes dans un contexte de r insertion socioprofessionnelle doit tre g r e avec beaucoup de prudence Cette tension doit demeurer tol rable sinon elle d clenche des m canismes d autoprotection e Les ateliers en groupe demandaient la fois vigilance rigueur et souplesse chez les intervenant
161. es participants Le langage vulgaris favorise une communication claire et directe e L histoire ou la situation personnelle comme point de r f rence tout choix d activit L intervention doit toujours partir de l histoire de la personne ou de sa situation personnelle pour d velopper et exploiter la th matique p dagogique ou pour entamer un processus d accompagnement Il s agit d viter les contenus abstraits et de toujours partir de ce qui est exprim par la personne pour b tir une intervention e Le contenu p dagogique comme pr texte la rencontre Le contenu sert la rencontre mais ne la supplante pas car c est la rencontre avec les autres membres du groupe qui est riche d influence positive L expression de soi devant le groupe favorise le sentiment d existence La reconnaissance par les autres membres du groupe nourrit le sentiment de confiance en soi et surtout de conscience de soi ce qui est d terminant dans cette d marche de changement e Le contenu p dagogique comme support facilitateur l mergence des besoins et des demandes L intervention doit consid rer tout contenu p dagogique comme un moyen favorisant l expression des besoins Chaque rencontre constitue un espace temps unique 177 L intervention vise l expression de la personne au moyen notamment de jeux qui surprennent l esprit l aide de quelques questions l animateur am ne les participants s exprimer sur leur sit
162. es personnelles font obstacle leur insertion en emploi notamment les jeunes d crocheuses et d crocheurs les m res de famille monoparentale les travailleuses et travailleurs g s les personnes ayant des probl mes de sant mentale les toxicomanes et les personnes ayant des limitations physiques ou intellectuelles Mais le processus d exclusion ne se manifeste pas seulement relativement au march du travail Certains chercheurs ont fait r f rence aux travaux de Robert Castel sur la d saffiliation d finie comme un processus de dissociation du lien social qui se situe sur deux axes la participation au march du travail et la participation aux r seaux de sociabilit Les personnes qui vivent les situations les plus difficiles subissent une double exclusion en plus d tre exclues de la sph re du travail elles perdent leurs liens avec les r seaux de sociabilit Sans nier l importance de l environnement socio conomique certains chercheurs et concepteurs de strat gies d intervention travaillant dans le domaine de l orientation scolaire et professionnelle ont surtout port leur attention sur le profil psychologique et sur les strat gies des personnes en recherche d emploi Ces pr occupations sont compr hensibles dans la mesure o ces personnes ont pour mission de nourrir la pratique professionnelle des conseill res et des conseillers en orientation L volution de cette profession a amen un largissement de
163. estrielle d ducation compar e vol XXIV n 3 4 1994 p 429 442 38 VALLERAND et THILL op cit p 240 246 43 Besoins d autoactualisation Besoins d estime de soi et d accomplissement personnel Besoins d amour et d appartenance appartenir des groupes recevoir de l affection Besoins de s curit tre prot g contre les dangers Besoins physiologiques assurer sa survie Pour Maslow tout comportement est motiv par la recherche de la satisfaction de l un des besoins fondamentaux Les individus commencent par chercher satisfaire les besoins primaires avant de passer la satisfaction des autres besoins ce qui explique le mod le de la pyramide fr quemment utilis pour illustrer la hi rarchisation de ces besoins Selon ce mod le la satisfaction des quatre premiers types de besoins est une condition n cessaire pour que la satisfaction du besoin d autoactualisation soit possible Lorsque la personne atteint ce niveau le comportement n est plus motiv par le besoin de satisfaire les besoins primaires mais par un nouvel ensemble de besoins que Maslow appelle les besoins d existence sinc rit honn tet beaut gentillesse etc Il reconna t cependant que la satisfaction partielle des besoins primaires peut permettre d acc der au niveau sup rieur Maslow consid re galement que le besoin de se r aliser peut se concr tiser diff remment selon les personnes dans diff rentes sph res de
164. et aux gestes des porte parole de l environnement socio conomique 106 7 LES INTERVENTIONS INSPIR ES DES TH ORIES DE MCLEAN ET DE LABORIT INTRODUCTION Ce chapitre pr sente quelques projets exp rimentaux qui ont t r alis s au Qu bec depuis 2003 Ces projets avaient pour but de d velopper la motivation chez les personnes loign es du march du travail En plus de fournir un exemple d interventions qui d passent les pr occupations plus strictement vocationnelles du Tr fle chanceux ces projets constituent un ensemble d exp riences riches d enseignement notamment sur les strat gies utilis es par les organismes pour int resser les personnes loign es du march du travail participer des activit s sur une base volontaire PR SENTATION DE L APPROCHE L approche mise de l avant dans ces projets est surtout inspir e de la th orie sur les trois cerveaux labor e par Paul McLean et des travaux Henri Laborit sur le syst me nerveux et la biologie des comportements sociaux Cherchant faire b n ficier la soci t des recherches scientifiques sur le fonctionnement humain Laborit a notamment contribu des recherches et des tudes sociologiques sur le ch mage en France en collaboration avec plusieurs sociologues De ces changes interdisciplinaires est n un outil d accompagnement vers l emploi et de suivi destin des ch meurs et des ch meuses de longue dur e Cette approch
165. et des personnes loign es du march du travail qui ont besoin d aide pour pr ciser leurs objectifs professionnels La dur e totale de l intervention ne peut d passer 180 heures 11 majeure pour les concepteurs de strat gies d intervention et pour les intervenants qui cherchent moduler leur intervention en fonction de la situation individuelle Ce mod le a t con u pour comprendre les tapes du changement individuel dans plusieurs contextes notamment en sant et en insertion socioprofessionnelle Il pr sente six stades de changement la pr contemplation la contemplation la pr paration l action le maintien et la terminaison Ces six stades seront pr sent s dans le chapitre sur les th ories et les mod les d intervention On peut retenir d s maintenant que les personnes au stade de la pr contemplation sont tr s difficiles mobiliser dans une d marche parce qu elles ont tendance nier l existence d un comportement qui pose probl me et la n cessit de changer Certains v nements de la vie peuvent cependant amener ces personnes se remettre en question Selon le mod le elles se retrouvent alors au stade de la contemplation parce qu elles deviennent conscientes des avantages changer m me si elles demeurent h sitantes Leur h sitation ou leur ambivalence repr sente cependant une possibilit d ouverture devant une ventuelle participation une d marche qui les am nerait changer
166. etien domestique la garde d enfants les soins aux malades la r novation domiciliaire etc Lors d une d marche d insertion socioprofessionnelle les personnes dans cette position ont besoin d accompagnement et de programmes misant sur les comp tences sociales et transversales sur la reconnaissance d acquis et le transfert de comp tences g n riques sur l entraide et le d codage de situations personnelles et sociales etc e Sous position E volontairement inaptes l emploi E voline Cette sous position d signe un groupe de personnes qui sont enlis es dans un processus de d sinsertion pouvant les mener la marginalisation et l ill galit Le recours des activit s ill gales peut entra ner des avantages normalement associ s au travail comme des revenus substantiels ou un r seau de relations formelles Ces avantages supposent toutefois selon Limoges un r tr cissement de vision quant soi aux autres et l environnement Les actions aupr s de ces personnes peuvent inclure notamment la suspension de l acc s des mesures de soutien du revenu et la reconstitution de r seaux naturels de soutien et d entraide LE DOSSIER DIAGNOSTICO VOLUTIF DE L INSERTION PROFESSIONNELLE Paru pour la premi re fois en 1993 le Dossier diagnostico volutif de l insertion professionnelle a pour but d aider les sp cialistes de l insertion valuer les personnes qui les consultent afin de d terminer leur posi
167. eut attribuer ce manque de contr le des facteurs internes ou externes des facteurs temporels transitoires ou permanents des facteurs situationnels ou globaux Les personnes r sign es se caract risent par un style d attribution pr cis Dans le cas par exemple d un chec un examen elles feraient des attributions internes je ne suis pas bonne dans cette mati re stables je r ussis toujours mal mes examens dans cette mati re et globales je ne r ussis jamais mes examens En cas de r ussite ces personnes se livreraient des attributions externes le correcteur s est montr bienveillant instables je me sentais bien ce jour l et sp cifiques c est un sujet que j avais r vis la veille Une th rapie reposant sur le r entra nement attributionnel doit donc amener les personnes consid rer que les attributions internes stables et globales procurent de bonnes sensations en cas de r ussite tandis que les attributions externes instables et sp cifiques sont plus faciles assumer en cas d chec Albert Bandura et le sentiment d efficacit personnelle labor e au cours des ann es 1980 la th orie sociale cognitive d Albert Bandura a inspir des recherches et des applications dans plusieurs domaines notamment la psychologie clinique et pathologique l ducation la sant et l orientation et l insertion socioprofessionnelle o elle a notamment inspir des travaux sur le Bi
168. exp rimentation Ce rapport a conclu qu il serait souhaitable de revoir l ensemble des activit s de mise en mouvement en s inspirant de l exp rimentation Un document d orientation r gionale a ensuite t r dig sur une nouvelle version de l activit Il tablit deux vecteurs d am lioration pour la mise en mouvement e la connaissance de la situation des individus par rapport l emploi consid r e comme pierre angulaire de chaque mise en mouvement e le relais de service entre l organisme charg de la phase d accueil et d accompagnement et le CLE charg de l valuation des besoins et de l engagement du client ou de la cliente dans une mesure et un service d employabilit appropri L activit de mise en mouvement a t red finie afin de mieux r pondre l objectif vis qui est d amener la client le s engager dans une d marche d employabilit avec le CLE Pour ce faire le document d orientation compte sur une approche proactive aupr s de la client le comportant trois tapes e Le CLE par une convocation et l organisme partenaire par un appel t l phonique tablissent un premier contact avec la client le e L organisme partenaire accompagne la participante ou le participant en favorisant la prise de conscience de sa situation par rapport l emploi et l aide d gager des pistes d int r t 205 DIRECTION DU SERVICE AUX INDIVIDUS DE LA DIRECTION R
169. f rence pour le monde ext rieur extraversion ou pour le monde int rieur introversion e L information Pr f rence pour l information directe tir e de l observation sensation ou pour l interpr tation de cette information intuition e La d cision Pr f rence pour la logique et la coh rence pens e ou pour les gens et les circonstances particuli res sentiment e La structure Dans les interactions avec le monde ext rieur pr f rence pour la prise de d cision jugement ou pour l ouverture de nouvelles donn es et de nouvelles possibilit s perception Sous sa forme actuelle le test comprend 93 questions Chacune des questions demande d indiquer une pr f rence entre deux options Il permet de situer chaque personne relativement 16types possibles d sign s par une combinaison de quatre lettres correspondant aux pr f rences Par exemple une personne dont le type est ISPJ introversion sensation pens e jugement sera d crite comme suit Tranquille s rieuse atteint le succ s par le travail et la consistance Pratique r aliste et responsable D cide rationnellement de ce qui doit tre fait et travaille atteindre un but sans se laisser distraire Prend plaisir faire en sorte que tout soit ordonn au travail et la maison Valorise la tradition et la loyaut Le test peut tre utilis par les entreprises et les services d orientation professionnelle Tous les types de
170. festations de cette dimension L ge semble influencer l chelle de sensibilit interpersonnelle et d obsession compulsion Premier rapport de recherche p 49 50 Ibid p 61 139 fin plus de difficult maintenir les nouveaux comportements appris au cours du projet Cette observation d montre l importance d effectuer un suivi des personnes apr s leur participation e Les strat gies adaptatives Les strat gies adaptatives sont constitu es par l ensemble des efforts faits par une personne pour faire face un facteur stressant Le recours diff rents types de strat gies a t mesur partir de l outil appel The Ways of Coping Questionnaire WCQ de Folkman et Lazarus Les r sultats ont indiqu une diff rence significative positive entre les deux passations pour l chelle mesurant la recherche de soutien social Aucune diff rence n a cependant t observ e pour les strat gies reposant sur la confrontation et la r solution de probl mes Aucune diff rence n a t observ e non plus pour les strat gies qui sont davantage orient es vers la r gulation des motions la distanciation l autocontr le l acceptation de la responsabilit l vitement et la fuite et la r valuation positive Les r dacteurs du rapport croient que l absence de diff rences significatives pour plusieurs strat gies pourrait s expliquer par diff rents facteurs notamment l absence prolong e du m
171. ffet stigmatisant s ils sont utilis s 13 sans discernement amenant par exemple l intervenant ou l intervenante porter trop rapidement un jugement d favorable sur les possibilit s d insertion et de maintien en emploi d une personne alors que celle ci pourrait dans les faits r ussir son insertion si on lui donnait l aide n cessaire En outre certains tests doivent tre achet s un co t relativement lev renouvel chaque passation L analyse des r sultats doit tre faite par les entreprises qui les fournissent et l interpr tation des r sultats doit tre faite par des professionnels ayant re u une formation sp cifique Les sp cialistes rencontr s reconnaissent pourtant la n cessit de bien conna tre la situation globale des personnes afin de les orienter vers une intervention appropri e Pour certains le moyen privil gier demeure cependant l entrevue individuelle Bien men e une telle entrevue peut fournir l intervenant ou l intervenante tous les l ments pertinents pour comprendre les besoins de la personne Selon une chercheure lorsqu on laisse les personnes parler librement de leurs exp riences de ce qu elles pensent du travail de leurs craintes de leurs int r ts et de leurs projets il en ressort souvent une analyse assez structur e qui permet de d gager des l ments pouvant servir orienter l intervention sans enfermer les personnes dans un sch ma rigide
172. formation emploi Il a t utilis surtout pour obtenir de l information des conseils ou des outils n cessaires la recherche d emploi ou l insertion dans des activit s de formation Lorsque ce soutien n tait pas pr sent le risque de rechute tait plus lev faisant appara tre d anciens r flexes de rupture Toutefois le recours des strat gies d autoprotection a parfois t n cessaire notamment lorsque le soutien social m me bien intentionn avait pour cons quence d augmenter l anxi t et d induire la culpabilit Cinq personnes ont t consid r es comme tant en mouvement vers la sph re emploi formation parce qu elles ont mentionn des pr occupations ou des projets orient s vers l emploi ou la formation Il s agissait notamment de projets dits personnels mais pourtant li s emploi ou la formation pr occupation relative un choix professionnel implication dans l apprentissage de m thodes de recherche d emploi fin d une relation amoureuse n gative emp chant un 243 Ibid tableau 32 p 39 244 Ibid p 80 142 investissement dans une d marche socioprofessionnelle ou gestes ayant pour but d am liorer la sant physique ou mentale en vue de s ins rer sur le march du travail Les entrevues avec ces personnes ont mis en lumi re des am liorations relatives l estime de soi et au sentiment d efficacit personnelle Le besoin qui est ressorti a
173. frontale de la bo te cr nienne et comprend les deux h misph res c r braux Il est le si ge de l intellect du raisonnement par association de l imagination de la cr ativit du symbolisme et de la conscience r fl chie Gr ce au n ocortex l tre humain peut associer des l ments v cus dans le pr sent des l ments du pass et tablir de nouveaux liens de cause effet Il peut prendre conscience de ses pulsions de ses instincts ou de ses motions et s en lib rer en imaginant de nouvelles r ponses aux conditions de l environnement Le processus par lequel le n ocortex traite l information est cependant plus lent que les processus des deux autres syst mes Sous l effet d un stress ou d une motion l tre humain r agit en fonction des r actions automatiques du cerveau reptilien ou des r ponses motionnelles du syst me limbique Capable de langage interne le n ocortex peut cependant se distancer de ces r actions et changer la perception de la situation en d passant l opposition plaisir d plaisir et en effectuant une analyse fond e sur le principe de r alit Capable d imagerie mentale il nous permet de nous visualiser dans l avenir Il permet d inventer et de tester de nouveaux comportements 40 La th orie de Laborit sur la biologie des comportements sociaux Henri Laborit est un biologiste fran ais qui a cherch comprendre le comportement animal et humain partir des
174. geant offrant diverses possibilit s Elle est en mesure de concevoir un projet professionnel plus long terme en acceptant de diff rer les gratifications possibles Une strat gie d intervention en insertion professionnelle fond e sur le locus de contr le La recherche qu b coise dont les r sultats viennent d tre pr sent s a t l origine d un programme d intervention en groupe l intention de jeunes qui prouvent des difficult s d insertion socioprofessionnelle Appel Anteragir ce programme vise mettre les participantes et les participants en tat d exploration de recherche et de d couverte de leur r alit subjective Il cherche galement aider les jeunes s investir dans leur processus d orientation et d insertion socioprofessionnelle en les aidant d terminer leur marge de libert Le programme repose sur l id e selon laquelle le d veloppement d un lieu de contr le interne est un l ment important de la motivation d une personne s occuper ou non de son orientation et de son insertion professionnelle dans la mesure o elle croit qu elle a la libert n cessaire pour donner une direction sa vie et qu elle n a pas s en remettre des circonstances ext rieures Les participantes et les participants sont donc amen s cerner leurs repr sentations et les comprendre afin de d terminer le pouvoir qu ils s accordent dans leurs interactio
175. gie et la p dagogie exp rientielle surtout utilis e aupr s des jeunes Ces deux approches s appuient sur les exp riences v cues par les personnes qui sont appel es verbaliser leurs exp riences actuelles ou pass es Elles sont ensuite amen es r fl chir sur ce contenu afin d arriver l int gration logique et psychologique de ce v cu On trouve galement les principes de divergence et de convergence dans la prise de d cision Le programme s inspire ici des travaux de Pelletier et Bujold sur les tapes de la prise de d cision La premi re porte sur l exploration d une multitude de variables relatives soi et l environnement divergence La seconde correspond au besoin de cristallisation convergence Suivent la sp cification et la r alisation Le programme joue galement sur la relation nocturne diurne Les activit s nocturnes sont li es aux r ves aux aspirations l inconscience et la subjectivit alors que les activit s diurnes touchent le factuel et l objectif Puisque l exclusion professionnelle est une exp rience charg e d motion une approche strictement rationnelle ne suffit pas Les activit s de type nocturne permettent d apprivoiser les motions et les m canismes de d fense Le programme comprend une s rie d interventions aupr s de petits groupes constitu s de neuf 15 personnes Les 55 activit s en groupe sont r parties en 15 s ances et durent 45 heures De
176. gr Dans l un de ces organismes le Service d aide l Emploi de l Est les trois s ances se d roulaient comme suit e Premi re rencontre Apr s les activit s d accueil pr sentation de la typologie de Holland partir d une mise en situation e Deuxi me rencontre Discussion et pr sentation de la notion de comp tences g n riques activit de d couverte des comp tences g n riques par diff rents jeux activit visant la d couverte des comp tences g n riques fortes chez les participants et les participantes e Troisi me rencontre Pr sentation des entreprises du territoire et de diff rents types d organismes fournissant notamment des services d aide psychosociale ou d employabilit Pr sentation des outils et techniques de recherche d emploi ainsi que des programmes et mesures d Emploi Qu bec La red finition de l activit Devant des r sultats jug s d cevants une volont de revoir cette activit s est manifest e la Direction r gionale de l le de Montr al d Emploi Qu bec en 2006 Le taux de mise en mouvement n tait que de 18 8 ce qui tait similaire au taux obtenu l aide des interventions de trois heures effectu es auparavant par les CLE Il a alors t d cid de voir dans 194 Des s ances de trois heures continuaient d tre offertes aux personnes qui b n ficiaient de l assurance emploi 195 SERVICE D AIDE L EMPLOI DE L EST Rapport fi
177. grand nombre de participantes et de participants parce que la dynamique de groupe peut provoquer le rejet de certaines personnes par les autres membres Deux pr cautions ont t prises afin de r duire ce risque e Les intervenantes et les intervenants ont t form s pr cis ment pour r duire le plus possible les risques de rejet par le groupe e Des interventions individuelles ont t pr vues Les recherches ont d montr que la formule optimale consiste combiner intervention en groupe et intervention individuelle Dans l un des groupes une participante a effectivement t rejet e par le groupe tr s t t dans l exp rimentation Les intervenants ont alors fait prendre conscience aux autres personnes qu elles faisaient vivre cette participante une situation dont elles souffraient elles m mes Dans l intervention individuelle le conseiller a aussi amen la participante mieux comprendre comment elle r agissait certaines autres personnes de mani re lui faire prendre conscience de son r le dans la dynamique d exclusion Cela l a amen e se responsabiliser devant la situation Le nombre de participants et d intervenants Le nombre de participants ou de participantes sugg r pour chaque groupe du projet Synchro tait de 12 personnes Ce nombre tait jug suffisant pour faciliter des interactions vari es tout en tant assez restreint pour cr er un climat propice l ouverture et l
178. h mage nettement plus lev s que la moyenne nationale Lorsque le recul de l emploi manufacturier est compens par une cr ation d emplois dans le secteur tertiaire les travailleuses et les travailleurs ne sont pas n cessairement en mesure d occuper les nouveaux emplois cr s dans les entreprises de services car ils n ont pas les comp tences appropri es On pense ici notamment aux comp tences 25 10 relationnelles comme la capacit de se pr senter de se faire valoir de communiquer et de constituer des r seaux Les travailleuses et travailleurs manufacturiers risquent ainsi de subir un ch mage de longue dur e et de se retrouver parmi les exclus du march du travail Un march du travail plus exigeant Dans un contexte de concurrence accrue dans les march s de produits et services les employeurs recherchent de plus en plus une main d uvre qualifi e Une formation professionnelle et une exp rience pr alable de travail dans un emploi similaire constituent souvent des exigences d embauche Les comp tences de base deviennent elles aussi une condition essentielle de la comp titivit des entreprises Elles comprennent les habilet s en ma trise de la langue et en math matique de m me que certaines comp tences jug es de plus en plus essentielles par les employeurs notamment la capacit de communiquer de travailler en quipe et de r soudre des probl mes R ticents investir dans le d veloppement
179. hoix et qui favorisent son engagement dans la poursuite des objectifs de changement Choix entre deux fa ons de r soudre un probl me Affirmation publique de la d cision de changer Contrats Contr le des limination des facteurs ext rieurs Restructuration de stimuli qui d clenchent le comportement l environnement ind sirable ou introduction des ns es nee f ne vitement des situations stimuli qui favorisent l apparition tentantes du comportement souhaitable M morisation de phrases cl s qui rappellent d utiliser le comportement souhait Contre Substitution de r ponses mieux Relaxation dans une conditionnement adapt es aux comportements situation stressante ind sirables Gestion des cons quences R compenses et punitions cons cutives l adoption d un comportement Sanctions impos es par l environnement Renforcement des comportements souhaitables Autorenforcement Relation d aide Relation caract ris e par l ouverture la confiance l authenticit et l empathie qui permet la personne de faire face ses difficult s dans une atmosph re amicale plut t que coercitive Aide professionnelle Soutien de l entourage et de la communaut 68 Alors que les th rapies classiques proposent g n ralement deux ou trois strat gies de changement les personnes qui modifient leur comportement par elles m mes utilisent la ma
180. i le processus d int riorisation des facteurs ext rieurs d pend de la satisfaction plus ou moins grande des trois besoins psychologiques inn s que l on trouve chez chaque personne Ainsi une des raisons pouvant inciter une personne entreprendre une activit dont la motivation est extrins que est le fait que cette activit soit demand e effectu e ou valoris e par une personne proche soutenant ainsi le besoin d appartenance et de relation Une personne sera galement plus motiv e entreprendre une activit valoris e socialement si elle se sent capable de le faire satisfaisant ainsi son besoin de comp tence Le sentiment d autonomie est lui aussi un l ment critique du processus d internalisation La personne doit en effet se sentir libre d valuer dans quelle mesure la nature de l activit correspond ses valeurs et ses buts pour que celle ci soit pleinement fasse l objet d une r gulation int gr e Dans la th orie propos e par Deci et Ryan l autod termination ne signifie donc pas n cessairement que la personne est totalement ind pendante d influences ext rieures dans la r alisation d activit s motiv es intrins quement Une personne peut galement tre consid r e comme autod termin e dans les activit s dont la motivation est extrins que lorsqu elle trouve des conditions favorables lui permettant d int rioriser les conditions de l environnement Cette int riorisation d pen
181. iation ou de r volte jouent un r le important dans la mise en uvre de strat gies chez les personnes qui se retrouvent dans une situation de grande pauvret ou d exclusion e La honte est engendr e par le d calage entre l image que la personne a d elle m me qui se r f re un id al du moi et l image n gative renvoy e par le regard de l autre La personne se sentant responsable de cette image et de la situation la honte est souvent li e la culpabilit qui lib re une agressivit tourn e vers elle e Le sentiment d humiliation est au contraire engendr par une situation subie par la personne qui se sent l objet impuissant d un rapport de force in gal La personne ne se sent pas responsable de la situation ce qui peut l amener lib rer une agressivit tourn e surtout vers autrui e Le sentiment de r volte est li une situation v cue comme injuste dans un syst me social dont la personne conteste le bon fonctionnement Ce sentiment peut d boucher sur des actions sociales individuelles ou collectives par un d sir de revanche d identification au dominant de mouvement social ou d utopie La d sinsertion constitue un processus dynamique o se jouent en tension la perception de soi par soi identit souhait e et la perception de soi par les autres identit prescrite tout moment il y a possibilit de s en sortir m me si l enlisement dans les derni res tapes de
182. ier picerie pharmacie de m me que dans la gare Pour les organismes communautaires des annonces pass es dans les journaux locaux gratuits ont constitu la meilleure source de recrutement Chez Jonathan on a cependant proc d l envoi d une lettre personnalis e aux femmes cibl es Les personnes taient invit es une s ance d information au cours de laquelle elles pouvaient faire part de leur int r t pour le projet L approche voulait privil gier l autonomie des personnes et l absence de toute pression sur elles On n a jamais communiqu avec celles qui ont d cid de ne pas poursuivre apr s la premi re s ance pour comprendre ce qui a justifi leur d cision Une recherche soutenue par la Direction r gionale d Emploi Qu bec de la Capitale Nationale a t men e en d cembre 2004 aupr s de 34 des 41 participants et participantes ces projets Parmi les personnes ayant particip la recherche 17 50 recevaient des prestations d aide sociale sept 20 6 taient sans revenu et six 17 6 b n ficiaient de l assurance emploi La scolarit tait relativement lev e puisqu on y trouvait 13 personnes 40 6 ayant fait des tudes universitaires et sept 21 ayant fait des tudes coll giales tandis que 11 34 avaient une scolarit de niveau secondaire ou primaire Seulement 11 mois s taient coul s entre la fin du dernier emploi occup et la participation l
183. ins comportements et sentiments affectent ils la disponibilit de la personne dans la recherche d emploi e Stimulation La personne est elle pleinement mobilis e dans sa d marche Sa repr sentation de sa situation professionnelle la pousse t elle agir ou abandonner e Sentiment d chec A t elle le sentiment d avoir chou et d tre totalement responsable de sa situation e Handicaps Sait elle valuer ses handicaps lors de la recherche d un nouvel emploi e Cumul des risques A t elle v cu des situations ayant une corr lation avec un tat d enlisement dans un ch mage de longue dur e Strat gie e Soi Comment la personne se d finit elle comme tre en projet mettre en valeur dans l environnement socio conomique e Lieu de recherche d emploi Quels sont pour elle les lieux de recherche d emploi potentiels e Pertinence des lieux de recherche Les lieux de recherche d emploi sont ils pertinents compte tenu des conditions actuelles e M thode Quelles sont les m thodes utilis es par la personne pour atteindre ses objectifs e Intersection lieux m thodes Les m thodes sont elles pertinentes tant donn les lieux de recherche d emploi e Ad quation des m thodes Les m thodes utilis es sont elles pertinentes e Intersection m thode environnement Les m thodes sont elles adapt es aux conditions de l environnement Deux rapports peuvent tre produits partir des r ponses
184. ion et d orientation scolaire et professionnelle e Directions centrales du Minist re et d Emploi Qu bec La deuxi me tape de la recherche a consist en un examen rapide des principales recherches effectu es par ces personnes ou des outils d intervention con us par elles afin de d terminer celles dont les travaux taient les plus pertinents Les sites Internet des centres de recherche des universit s et des fonds de recherche pr sentent g n ralement la liste des travaux d j publi s ou en cours Une lecture rapide des travaux portant sur l une ou l autre de nos questions de recherche a t faite afin d valuer la pertinence de rencontrer leurs auteurs Pour tre s lectionn es les personnes devaient r pondre l une ou l autre des conditions suivantes e Poss der une expertise vari e mesur e selon le nombre de recherches r centes dans le domaine de l insertion en emploi des personnes pr sentant des profils d employabilit d favorables en accordant la priorit aux sp cialistes ayant effectu des recherches permettant de comprendre l interaction entre les facteurs subjectifs et objectifs chez les prestataires de l aide sociale et chez des groupes pr sentant des difficult s particuli res e Poss der une expertise pertinente relativement aux outils diagnostiques permettant de tracer le profil d employabilit des personnes ayant des difficult s d insertion sur le march du travail
185. ion plut t qu la coercition Pour leur part les participantes et les participants devaient abandonner leur attitude s curisante de soumission r sign e pour d velopper leur autod termination et leur pouvoir d agir en r fl chissant sur les avantages et les inconv nients de leur comportement pour eux m mes pour leurs proches et pour la soci t en g n ral Le cadre d intervention du projet exigeait de plusieurs intervenants qu ils modifient leur lieu d expertise habituel et qu ils modulent diff remment leurs pratiques d intervention Ils devaient ainsi canaliser les propositions des participantes et des participants en usant d un leadership d mocratique Ils devaient galement savoir composer avec les manifestations d autoprotection des personnes et conna tre suffisamment l animation de groupe pour g rer les situations conflictuelles sans devenir autocratiques L accompagnement exige aussi beaucoup d authenticit qui se traduit par l expression du v cu subjectif de l intervenant de m me que par l exploration empathique du champ intersubjectif avec les participants 219 Quartier libre L horaire laissait aux participants une demi journ e libre par semaine le mercredi apr s midi pour qu ils puissent planifier des rendez vous ou effectuer des d marches Elle leur permettait galement surtout au cours des premi res semaines de reprendre leur souffle si n cessaire En outre cette p
186. ion de saines habitudes de vie Le bien tre motionnel Celui ci peut se d finir par la satisfaction ressentie quant la performance personnelle et par les motions positives ou n gatives que cette situation engendre Un d s quilibre motionnel se traduit par de l anxi t de la d pression de l irritabilit et des manifestations cognitives comme le manque de concentration ou des troubles de m moire 62 e Le fonctionnement social Celui ci se d finit comme la capacit de la personne jouer ses r les dans sa vie familiale sociale et professionnelle Des tudes men es partir du Ways of coping questionnaire ont d montr que les personnes utilisent en moyenne 6 5 strat gies adaptatives sur huit en pr sence d un v nement stressant Certaines personnes ont toutefois des pr f rences et des tendances utiliser certaines strat gies Lorsque l estime de soi est menac e l utilisation de strat gies comme la confrontation l autocontr le l acceptation de la responsabilit et l vitement augmente tandis que la recherche de soutien social diminue Il semble en outre que les femmes utilisent davantage les strat gies ax es sur le soutien social que les hommes et que les personnes hautement scolaris es utilisent surtout les strat gies orient es sur le contr le et la confrontation plut t que les strat gies d vitement Une tude exp rimentale a par ailleurs d montr qu il tait
187. ionnel Selon Rogers cela est possible dans la mesure o la ou le th rapeute accepte toutes les facettes de l exp rience de la personne comme l ments int grants de sa personnalit e L empathie Le th rapeute doit faire preuve de compr hension empathique devant le syst me de r f rence de la personne L autoactualisation selon Maslow partir de son exp rience clinique Abraham Maslow a lui aussi propos une th orie selon laquelle le besoin de d velopper son potentiel et de s autoactualiser est un principe de base de la motivation humaine Afin de bien comprendre celle ci il consid rait en outre que l analyse devait d passer l tude de comportements pr cis pour examiner le comportement de fa on globale r v lant ainsi plusieurs besoins sous jacents Un comportement visant satisfaire un besoin apparent peut servir atteindre un autre but plus important imperceptible pour un observateur se limitant au contexte d une activit pr cise C est dans cette optique que Maslow a con u sa hi rarchie des besoins qui comprend cinq niveaux 37 Rogers a pr sent l essentiel de ses id es en psychoth rapie en 1957 dans un article intitul The Necessary and Sufficient Conditions of Therapeutic Personnality En 1959 il pr sentait ses id es en ducation dans un article intitul Significant Learning in Therapy and in Education Voir ce sujet Fred ZIMRING Carl Rogers Perspectives revue trim
188. ioprofessionnelle se situe au croisement de facteurs conomiques sociaux et individuels Certains groupes de personnes sont ainsi plus vuln rables au risque d exclusion 20 Les jeunes d crocheuses et d crocheurs Les jeunes qui sont sortis du syst me scolaire sans avoir termin leur formation secondaire ou coll giale sont plus fragiles sur le plan de l insertion et de l int gration sur le march du travail Ces jeunes font souvent des allers retours entre l emploi et la formation ou entre diff rents emplois et le recours l aide sociale Plusieurs vont de programme de r insertion en programme de r insertion et reviennent sans cesse dans les services d employabilit Une recherche r cente men e au Qu bec s est int ress e au rapport au temps chez 28 jeunes d crocheuses et d crocheurs g s de 18 25 ans qui ont pass au moins six mois cons cutifs sur le march du travail Selon cette recherche un peu moins de la moiti des jeunes s inscrivent dans une temporalit orientante lorsqu ils d finissent leur pass en fonction d une progression constructive et leur avenir en fonction de projets concrets clairement nonc s Plus de la moiti prouve cependant des difficult s se visualiser dans l avenir Certains jeunes se situent dans une temporalit mergente Ils se per oivent en progression sans toutefois tre en mesure de formuler des projets futurs aux contours pr cis D autres se situ
189. ir d agir ne peut se faire court terme car on ne peut pas forcer le processus On ne peut que le favoriser le soutenir et l encourager Le processus est g n ralement plus important que les r sultats tangibles de l action car les efforts fournis par les personnes permettent d augmenter leur sentiment d appropriation du pouvoir favorisant ainsi la r paration des ruptures ant rieures comme la stigmatisation et la culpabilisation r sultant d une oppression La pr sence de quelque chose risquer L appropriation du pouvoir ne peut s effectuer que si la personne poss de quelque chose ayant de la valeur pour elle biens ressources etc L exercice du pouvoir repose en effet sur le choix d utiliser ou non ce qui a de la valeur ce passage de la d cision l action n cessitant pour la personne d tre en tension en prenant un risque calcul L appropriation du pouvoir doit toutefois reposer sur une tension tol rable Le pouvoir d agir est central dans les interventions qui se donnent pour but de faire cheminer des personnes en les pla ant dans un contexte d action et d apprentissage fond sur la r alisation d activit s et la mise en uvre de projets En adoptant une approche fond e sur le pouvoir d agir les intervenantes et les intervenants doivent d laisser le mod le traditionnel d intervention o le 110 Ibid p 26 76 professionnel porte seul un jugement sur le probl me de la p
190. ivit en groupe avait pour but de rencontrer un nombre maximal de prestataires afin de leur donner de l information sur Emploi Qu bec historique programmes et mesures Elle tait au d but la fois un outil d information et un outil de contr le Les personnes taient convoqu es en moyenne tous les six mois et celles qui ne se pr sentaient pas se voyaient sanctionner financi rement En octobre 2005 les sanctions en cas de non participation ont t abolies gr ce l adoption de la Loi sur l aide aux personnes et aux familles 116 A partir de 2003 la responsabilit de l intervention a t confi e des organismes externes o ie 2 2 194 242 2 l activit de mise en mouvement pour les prestataires de la S curit du revenu a t prolong e de six heures et a t divis e en trois s ances de trois heures La demande de service formul e par A Diet 5 P A 2na 195 Emploi Qu bec pr cisait que certaines th matiques devaient tre abord es connaissance de soi typologie de Holland motivation r sistance aux changements sens donn son projet de travail outils d insertion en emploi information sur les ressources existantes techniques de recherche d emploi efficaces exigences du march information sur les emplois en demande A la condition de respecter les termes de la demande de service les organismes pouvaient concevoir l activit leur
191. jorit des strat gies connues mais des fr quences diff rentes la relation d aide et la prise de conscience sont les plus fr quemment utilis es tandis que la gestion des cons quences et le contr le des stimuli sont les moins fr quemment utilis es Les personnes qui sont l tape de la contemplation ou celle de la pr paration sont plus port es employer des strat gies exp rientielles alors que celles qui sont l tape de l action ou celle du maintien utilisent davantage les strat gies comportementales Pour expliquer le processus d cisionnel Prochaska et ses collaborateurs ont introduit le concept de la balance d cisionnelle labor partir du mod le con u par Janis et Mann Ce mod le a t ramen deux dimensions par Prochaska soit les co ts et les b n fices d une d cision une personne qui envisage de modifier son comportement analyse les effets probables de ce changement et ne s engage s rieusement dans celui ci que si les b n fices l emportent sur les co ts Les analyses de Prochaska montrent que la balance d cisionnelle oscille selon l tape de changement Les personnes qui sont l tape de la contemplation s arr tent davantage aux co ts qu aux b n fices Ils sont toutefois per us comme peu pr s quivalents par les personnes qui sont l tape de la pr paration C est cette tape que l on assiste un renversement de tendance favorable
192. juin 2006 192 REGROUPEMENT DU SUD OUEST Rapport analytique projet pilote sur l approche bio comportementale chez Destination Travail du 24 octobre 2005 au 16 juin 2006 193 Des activit s de soutien post participation ont t offertes aux personnes ce qui permettait de les diriger vers les ressources appropri es au besoin 115 personnes 13 5 taient retourn es aux tudes ou participaient une mesure d Emploi Qu bec Toutes les personnes jointes lors du suivi avaient donc t mises en mouvement Les rapports analytiques produits sur les projets pilotes inspir s des th ories de McLean et de Laborit mettent en vidence le fait que la principale difficult se situe l tape du recrutement notamment aupr s des personnes les plus loign es du march du travail qui pourraient pourtant b n ficier le plus de l approche Les rapports mentionnent aussi que le contenu des ateliers r pondait ad quatement aux besoins des personnes L approche fond e sur le jeu et le plaisir r ussissait notamment tablir une relation de confiance avec les participantes et les participants La dur e de l intervention tait cependant jug e insuffisante Le suivi a d montr que l approche r ussissait mettre en mouvement une forte proportion de personnes Malgr un bilan somme toute positif la Direction r gionale a cess d accorder un soutien financier au projet pilote apr s 2005 parce qu elle jugeait que l
193. k of Coping New York Wiley 1996 En ligne www fu berlin de gesund publicat copchap6 htm 83k 94 Le questionnaire comporte 66 nonc s valu s partir d une chelle gradu e allant de O pas utilis 3 beaucoup utilis Plus une personne a un score lev sur une chelle plus elle utilise cette strat gie d adaptation Les strat gies valu es sont les suivantes Ja confrontation tablissement d une distance Ja ma trise de soi Ja recherche de soutien social acceptation des responsabilit s Ja fuite ou l vitement la planification de r solution de probl mes la r valuation positive Voici quelques exemples d nonc s sur lesquels les personnes ont se prononcer relativement la situation stressante mentionn e au d but de la rencontre Je me suis uniquement concentr sur ce que j avais faire par la suite J ai essay d analyser le probl me pour mieux le comprendre J ai fait des compromis pour tirer quelque chose de positif de la situation J ai fait mon autocritique ou je me suis sermonn J ai essay de voir le bon c t des choses J ai exprim mon m contentement la personne responsable de la situation Les outils de mesure du soutien social Plusieurs outils de mesure du soutien social ont t labor s depuis les ann es 1970 Bien que non exhaustive la recension effectu e par Beauregard et Dumont comporte une quarantai
194. l tat d employabilit ou d exclusion professionnelle des personnes en recherche d emploi Son but est de soutenir les personnes et les conseill res et conseillers en insertion socioprofessionnelle De 1990 2005 le logiciel a t am lior et comporte maintenant notamment le mod le du Tr fle chanceux de Limoges Cette version a t test e aupr s de Qu b cois de fa on s assurer que les nonc s taient bien compris au Qu bec L outil diagnostique peut tre achet en ligne dans un site cr par l auteur La version la plus r cente du questionnaire comporte 182 nonc s d crivant le v cu d une personne en recherche d emploi La personne doit r pondre par vrai ou faux chacun des nonc s dont voici quelques exemples e Le travail que vous avez exerc jusqu pr sent ne vous passionne plus e Trouver un nouvel emploi vous semble trop difficile e Vous n avez eu jusqu pr sent qu un seul employeur 130 Une trousse d outils comprenant des exercices portant sur les comp tences identifi es dans le plan d action a t con ue 131 Jacques LIMOGES et Marie Chantal GU DON Le diagnostic de l exclusion professionnelle comparaison des r sultats obtenus l aide de deux instruments Revue canadienne de counselling 1998 vol 32 2 p 129 Le mod le du Tr fle chanceux est pr sent au chapitre 6 132 Jusqu en 2008 le test s appelait Copilote Insertion
195. l expression des personnes Les intervenants en groupe doivent poss der trois comp tences essentielles 121 e Leadership mobilisateur afin notamment de susciter la participation et d animer des activit s con ues partir des besoins des personnes e Expertise en insertion professionnelle afin notamment de diagnostiquer les situations critiques relatives l emploi et de concevoir des strat gies pour favoriser la mise en mouvement e Qualit fond e sur l intelligence motionnelle favorisant notamment une saine participation en interdisant toute attitude d sobligeante nuisible la qualit des changes et en respectant les limites de chaque personne Sans ces trois comp tences l intervenant ou l intervenante peut trouver la t che tr s difficile notamment parce que certains participants expriment leur col re et leurs frustrations quant l ensemble des services d insertion socio conomique L activit de mise en mouvement demande galement de tr s bien conna tre les mesures et les services d aide socio conomique pour conseiller les personnes dans leur cheminement Certains intervenants ont abandonn parce qu ils trouvaient que l animation de ces groupes tait trop difficile Une nouvelle orientation pour l activit de mise en mouvement en 2008 2009 Un rapport a t produit la Direction r gionale de l le de Montr al sur les r sultats des activit s de mise en mouvement dont l
196. la conseill re pourrait alors l inciter une remise en question Le bilan peut en outre amener la personne s interroger sur ses int r ts et ses valeurs L laboration du bilan peut d clencher la motivation d une personne r int grer le march du travail Elle peut aussi servir la pr paration d un portfolio Ce dernier retiendra les comp tences qui sont en relation avec les emplois ou les secteurs d emploi vis s partir de l ensemble des comp tences tablies par le bilan Le syndrome du faux espoir selon Polivy et Herman Polivy et Herman ont apport une nuance l hypoth se de Bandura sur l importance du sentiment d efficacit personnelle En analysant la dynamique des personnes qui vivent une alternance d efforts de mobilisation et d checs r p t s ils ont t amen s distinguer la confiance de l exc s de confiance Ils ont ainsi mis en vidence ce qu ils ont appel le syndrome du faux espoir false hope syndrome caract ris par des attentes irr alistes envers l importance 73 Daniel POULIN Bilan des comp tences Un outil de choix en intervention Centre local d emploi de Terrebonne 2003 9 p 74 Daniel POULIN op cit p 6 75 J POLIVY et C P HERMAN If at first you don t Succeed False Hopes of Self change American Psychologist 57 9 2000 p 677 689 57 la vitesse la facilit et les effets du processus de changement Ce processus se d r
197. la contestation de la l gitimit du syst me normatif qui a produit l inf riorisation Strat gies de d fense En l absence de ressources culturelles psychologiques ou affectives qui lui permettraient d agir sur la situation ou sur son sens la personne peut difficilement r sister l int riorisation de l image n gative d elle m me Elle cherche alors les moyens de supporter de masquer ou d oublier sa souffrance par l vitement de la situation par le d ni ou par l appropriation anticipatrice de la d sinsertion Ces strat gies de d fense peuvent reposer en grande partie sur des m canismes psychiques inconscients o vitement et retrait social Tant que cela est possible la personne essaie de dissimuler sa situation aux autres en pr sentant les apparences de l insertion et en 35 allant m me jusqu refuser de demander l aide publique Lorsque les apparences ne peuvent plus tre sauvegard es la personne peut s exclure de ses r seaux sociaux amis famille se privant ainsi du soutien conomique et psychologique qu ils pourraient lui apporter Difj renciation et d solidarisation Cette r action consiste se diff rencier des autres exclus en tablissant une hi rarchie des statuts dans laquelle la personne n occupe pas la derni re place Cela se traduit par un amenuisement ou une inexistence des r seaux de solidarit et d entraide qui pourraient b n ficier la personne La d
198. la personne n est plus tent e d adopter l ancien comportement m me lorsqu elle vit des situations difficiles Cette tape peut tre per ue comme un id al atteindre plut t que comme une r alit tangible Tr s peu de gens ayant amorc un processus de changement important s y rendent La progression d une tape l autre est le r sultat des exp riences et des activit s d adaptation visant modifier le comportement Ces exp riences ou activit s peuvent tre initi es par les personnes elles m mes ou par des agents externes qui exercent une influence Prochaska et ses collaborateurs ont d termin deux grandes cat gories de strat gies partir d une analyse des l ments g n rateurs de changement dans une quinzaine de th ories en psychoth rapie La premi re grande cat gorie comprend cinq strat gies exp rientielles qui proviennent surtout de la psychanalyse de la Gestalt et des th rapies cognitives Elles mettent l accent sur l acquisition d information l valuation des situations et l expression des sentiments Ces strat gies sont pr sent es au tableau 1 66 e La deuxi me grande cat gorie regroupe des strat gies comportementales issues de la tradition behavioriste Elles sont pr sent es au tableau 2 Tableau 1 Strat gies exp rientielles selon Prochaska Strat gies D finitions Exemples de strat gies Prise de conscience Activit s ou exp riences qui
199. lage horaire permettait aux intervenants de s occuper des t ches qu ils effectuaient auparavant avant 9 h ou apr s 15 h De plus elle leur permettait d effectuer un bilan et de se r ajuster si n cessaire 220 Voir ce sujet la section sur le pouvoir d agir au chapitre 4 221 ce sujet voir la th orie de Prochaska sur les tapes du changement 130 LE D ROULEMENT DU PROJET Le recrutement Emploi Qu bec tait responsable de diriger des personnes vers le projet Synchro Les agents s lectionnaient au sein de leur client le des personnes qui pouvaient tre aid es en appliquant certains crit res de s lection Au d but on a envisag la possibilit d utiliser des tests psychom triques afin d tablir le niveau d employabilit des personnes Cette avenue n a toutefois pas t retenue car on ne voulait pas liminer d embl e des personnes qui pourraient b n ficier du projet malgr de mauvais r sultats ces tests Les agents d Emploi Qu bec ont t form s pour tre en mesure d int resser des personnes loign es du march du travail assister une s ance d information La consigne tait de ne pas mettre de pression sur les personnes Les agents leur disaient qu on voulait les aider retourner sur le march du travail mais que la d marche se ferait en respectant leur rythme Ils ajoutaient que les personnes seraient tout fait libres de participer au projet apr s av
200. lan de comp tences Bandura con oit le comportement humain comme une triade dynamique dans laquelle des facteurs personnels comportementaux et environnementaux s influencent mutuellement Comme Rotter il croit que les humains ne font pas que r pondre des stimuli de l environnement ils les interpr tent Il accorde ainsi une place importante aux facteurs cognitifs qui peuvent influer la fois sur le comportement et sur la perception de l environnement M me si elles sont soumises des r gles et des contraintes les personnes ont la capacit d influencer leur vie en utilisant cinq capacit s fondamentales e Capacit symbolique Les symboles images mentales mots soutiennent l activation des processus cognitifs et permettent aux personnes de donner un sens leur comportement tout en leur permettant d laborer des processus de r solution de probl mes par lesquels 66 Albert BANDURA Social Foundation of Thought and Action A Social Cognitive Theory Prentice Hall Englewood Cliffs New Jersey 1986 599 p Bandura est un critique virulent de l approche humaniste des besoins Selon lui il n est pas n cessaire de postuler des besoins d autoactualisation Les attentes d autoefficacit seraient suffisantes pour expliquer les comportements motiv s Voir Luc G PELLETIER et Robert J VALLERAND op cit p 279 67 Pierre Henri FRAN OIS et Andr E BOTTEMAN Th orie sociale cognitive et bi
201. lan de comp tences applications recherches et perspectives critiques Carri rologie vol 8 n3 et 4 2002 p 519 543 En ligne www carrierologie uqgam ca volume08_3 4 13_francois 13_francois pdf 68 La causalit r ciproque des trois facteurs n implique toutefois pas qu ils interviennent avec la m me force dans toutes les situations ni qu ils jouent tous un r le en m me temps 54 elles pourront pr voir des actions et les entreprendre Elles peuvent ainsi valuer les cons quences d une action sans pour autant l entreprendre Capacit vicariante Cette expression d signe la capacit d apprentissage partir de l observation des autres Cet apprentissage par observation permet d valuer la pertinence d un nouveau comportement sans avoir l exp rimenter Le processus vicariant permet une conomie importante en limitant la perte de temps li e aux apprentissages par essais et erreurs Capacit de pr voyance Selon la th orie sociale cognitive la majorit des comportements est intentionnelle et dict e par la pr voyance c est dire la capacit des individus se motiver et guider leurs actions par anticipation des r sultats Ces comportements sont en partie influenc s par les stimuli de l environnement mais galement par les exp riences ant rieures ayant cr des attentes quant aux cons quences d une action Capacit d autor gulation Cette capacit se d finit p
202. le de port e g n rale existe D velopp e l origine pour valuer l estime de soi chez les adolescents l chelle de Rosenberg comprend 10 nonc s La personne indique quel point elle est en accord avec ces nonc s en utilisant une chelle gradu e allant de 1 tout fait en d saccord 4 tout fait en accord Ces nonc s sont les suivants 147 Albert Rosenberg a t professeur de sociologie l universit du Maryland de 1975 1992 148 Cit dans William C TORREY Kim T MUESER Gregory H MCHUGO et Robert E DRAKE Self Esteem as an Outcome Measure in Studies of Vocational Rehabilitation for Adults With Severe Mental Illness En ligne http psychservices psychiatryonline org cgi content full 51 2 2291 149 Cette version fran aise de l chelle a t publi e par velyne F VALLI RES et Robert J VALLERAND chelle d estime de soi ES 10 International Journal of Psychology 25 1990 p 305 316 En ligne www er uqam ca nobel r26710 LRCS scales ees doc 93 Je pense que je suis une personne de valeur au moins gale n importe quelle autre Je pense que je poss de un certain nombre de belles qualit s Tout bien consid r je suis port e me consid rer comme un e rat e Je suis capable de faire les choses aussi bien que la majorit des gens Je sens peu de raisons d tre fier ou fi re de moi J ai une attitude positive vis vis
203. lev l instabilit des emplois et la comp tition sur le march du travail e L anxi t et l amotivation renvoient une faible motivation de l anxi t des peurs de l ind cision devant les diff rentes possibilit s d emploi aux checs pass s sur le march du travail et au stress li la recherche d emploi e La sant renvoie au manque d nergie des effets secondaires li s la prise de m dicaments au manque de sommeil etc 136 Conrad LECOMTE et R ginald SAVARD Les effets d une intervention de counselling sur la r adaptation de travailleurs accident s risque de chronicit Institut de recherche sur la sant et la s curit au travail f vrier 2006 p 51 137 Marc CORBI RE Alain LESAGE C line MERCIER et Kathe VILLENEUVE L insertion au travail de personnes souffrant d une maladie mentale analyse des caract ristiques de la personne Canadian Journal of Psychiatry vol 50 n 11 octobre 2005 138 Marc CORBI RE et coll Obstacles au Travail et Sentiment d efficacit pour les surmonter EOITSES 2002 2004 p 13 90 e Les probl mes d ajustement au travail renvoient au manque de flexibilit de l employeur des difficult s faire face des changements fr quents dans un emploi au manque de soutien des coll gues de travail la pression li e l emploi etc QUESTIONNAIRES ET CHELLES LI S DES TH ORIES EN PSYCHOLOGIE Cet
204. mation sur l ensemble des activit s propos es Au cours de la rencontre en groupe d une dur e de trois heures l animateur ou l animatrice pr sentait le projet et incitait les personnes s exprimer sur leurs besoins leurs int r ts et leurs priorit s afin de faire le lien entre le projet et leur situation personnelle la fin de la pr sentation les personnes avaient d cider si elles souhaitaient participer ou non au projet Celles qui n y voyaient pas d utilit pouvaient d cider de ne pas participer sans qu il y ait aucune pression de la part des intervenantes ou des intervenants Cette fa on de faire repose sur l id e selon laquelle les personnes doivent avoir un minimum de motivation pour qu une activit puisse donner des r sultats Selon cette conception si la personne s engage dans une d marche sans que le processus de motivation ait t enclench cette d marche donnera peu de r sultats Seule l nergie de l intervenant ou de l intervenante supportera alors tout le processus La personne avancera artificiellement gr ce l intervention dont elle fait l objet D s que le processus d accompagnement cessera la personne reviendra son point de d part 14 Le contenu de l intervention L intervention aupr s des personnes en recherche d emploi peut privil gier la dimension vocationnelle Le mod le d insertion professionnelle du Tr fle chanceux labor par Jacques Limoges
205. mprendre le r le des conditions objectives et subjectives dans la mobilisation vers l emploi des personnes ayant des difficult s d insertion sur le march du travail 4 Les facteurs environnementaux comprennent les conditions de l environnement conomique et social taux d emploi et de ch mage politiques de recrutement des entreprises soutien social etc Les facteurs personnels peuvent tre r partis selon qu il s agit de caract ristiques objectives ou subjectives Les caract ristiques objectives comprennent notamment le sexe l ge la scolarit et l tat de sant ou les limitations fonctionnelles Les caract ristiques subjectives renvoient quant elles aux facteurs psychologiques en jeu dans les processus ou les situations d exclusion motions repr sentations strat gies etc 2 Quels sont les outils permettant d tablir le profil des personnes afin notamment de d terminer quelles sont celles qui sont difficilement mobilisables dans une d marche d insertion et celles qui sont mobilisables moyennant une intervention plus ou moins importante e Quels sont les principaux outils permettant de tracer le profil des personnes loign es du march du travail e Quelles sont les assises th oriques de ces outils e Quels aspects couvrent ils personnalit comp tences g n riques etc e Existe t il des tests adapt s pr cis ment la situation des personnes ayant des probl mes d insertion sur
206. n des r sistances chez quelques intervenantes et intervenants Certains se sont sentis d pourvus devant les d clarations des participantes et des participants car ils ne savaient pas comment les utiliser pour favoriser une ouverture Certains se sont galement sentis mal l aise devant les r actions motionnelles des personnes et ont refus de s engager dans ce type de d marche qui les aurait amen s selon eux devenir des th rapeutes Quelques intervenants ont pr f r mettre l accent sur un contenu transmettre plut t que sur l interaction avec les personnes L approche a t exp riment e aux CLE de Verdun et de Pointe Saint Charles et dans un organisme communautaire Destination Travail du Sud Ouest de Montr al pendant un an L intervention durait 25 heures dans les CLE et 39 heures Destination Travail r parties sur 10 13 s ances de deux heures et demie ou trois heures raison de deux s ances par semaine L intervention tait plus longue Destination Travail afin de permettre aux personnes de faire le lien entre le travail de prise de conscience de soi et la r flexion menant la d finition d un projet professionnel Les personnes taient ainsi pr tes se pr senter une agente ou un agent d aide emploi pour lui parler de leurs motivations et de leurs int r ts Les ateliers propos s dans les CLE taient dirig s par deux animatrices ou animateurs Malgr l existence d
207. n de sa chute en s attribuant la responsabilit de sa situation Complexe du Ph nix La personne est attir e par la fuite en avant vers le malheur parce qu elle sent le besoin de toucher le fond pour pouvoir ensuite remonter Le moyen le plus souvent utilis pour mener bien ce processus est l alcool La personne s enlise dans des conduites d chec qui reproduisent un sch ma g n r dans l enfance marqu e par le manque d amour et de confiance parentale Dans les r cits de trajectoires de personnes qui ont r ussi se sortir d une situation d exclusion analys s par de Gaulejac et Taboada Leonetti un v nement ou une rencontre est l origine d un mouvement de revalorisation de soi Cela peut tre la prise de conscience pour ces personnes qu elles vont atteindre une limite ou la rencontre avec une personne qui leur redonne confiance en elles Une question se pose alors comment aider ces personnes 36 4 LES TH ORIES ET LES CONCEPTS SOUTENANT L INTERVENTION INTRODUCTION Ce chapitre pr sente des th ories et des concepts qui visent comprendre comment les personnes r ussissent ou non se motiver et se mobiliser pour effectuer des changements importants dans leur vie Les deux premi res th ories ont t labor es par des chercheurs sur la biologie du cerveau tandis que les suivantes ont t formul es par des chercheurs en psychologie qui se sont pench s notamment sur l
208. n r gionale d Emploi Qu bec Une activit de sensibilisation a t men e au moyen de conf rences aupr s de gestionnaires de conseill res et de conseillers aux ressources externes de conseill res et de conseillers d orientation et d agentes et d agents de CLE et aussi aupr s d organismes communautaires r unis au sein du Regroupement qu b cois des organismes pour le d veloppement de l employabilit ROuODE Afin de favoriser le transfert d expertise deux guides ont t produits un pour l animateur ou l animatrice et un autre pour le participant ou la participante Dix th mes y sont propos s r partis en deux volets Chaque th me peut faire l objet d une s ance de deux trois heures pour un total de 25 40 heures d animation r parties sur une dizaine de rencontres ou plus si n cessaire Le premier volet de nature plus th orique comporte cinq th mes e Les h misph res c r braux Ce th me initie les personnes au fonctionnement du cerveau afin de leur faire d couvrir leur potentiel cr atif et leur potentiel d adaptation au changement Apr s une br ve pr sentation de l anatomie du cerveau les personnes sont invit s participer des jeux et effectuer des tests leur permettant de prendre conscience de leur h misph re dominant l h misph re gauche rationnel et le droit motionnel et imaginatif Les six profils de personnalit de Ta bi Kahler sont galement pr
209. nal sur l activit de mise en mouvement partir des principes de l approche bio comportementale mai 2007 p 3 196 Ce taux est calcul en divisant le nombre de personnes en mouvement 12 semaines apr s la fin de l intervention par le total des personnes convoqu es ou invit es Le taux de mise en mouvement est sup rieur 39 9 si on le calcule en mettant au num rateur le nombre de personnes ayant particip l activit jusqu la fin Voir ce sujet le tableau pr sent plus loin 117 quelle mesure l approche bio comportementale pouvait contribuer une red finition de cette activit La premi re tape de la d marche effectu e par Sylvie Loiseau a consist rencontrer les intervenantes et les intervenants afin de recueillir leurs commentaires Ils taient invit s s exprimer sur les caract ristiques de la client le et de l intervention qui ont nui la mise en uvre de cette derni re A propos de la client le ce sont les l ments suivants qui sont ressortis e Attitudes adopt es par les clientes et les clients les intervenants ont tabli diff rents profils de participants passifs soumis qui ne d montrent pas d int r t pour la d marche passifs agressifs qui perturbent l activit actifs soumis qui collaborent aux activit s mais sans investir dans une d marche continue actifs revendicateurs qui collaborent l activit pour satisfaire des besoins pr cis e Mau
210. ne d outils Ces deux auteurs ont d cid de pr senter neuf outils en se basant sur leur qualit m trologique et sur la repr sentativit des trois principales dimensions du soutien social Seuls les outils traduits en fran ais et qui ont t valid s aupr s de la population qu b coise seront retenus ici Le Arizona Social Support Interview Schedule ASSIS labor par Barrera Sandler et Ramsey a t traduit en fran ais et valid au Qu bec par Lepage en 1984 6 Cet outil permet d valuer le r seau de soutien social et la satisfaction de la personne l gard du soutien re u Il 153 Ces nonc s ont t traduits partir de la version anglaise du questionnaire 154 Line BEAUREGARD et Serge DUMONT op cit p 63 73 155 Manuel BARRERA Irwin N SANDLER et Thomas B RAMSEY Preliminary Development of a Scale of Social Support American Journal of Community Psychology n 9 p 435 447 156 L LEPAGE Adaptation et validation d une mesure de r seau de support social applicable en soins infirmiers m moire de ma trise Universit de Montr al 1984 95 demande celle ci de d terminer les personnes qui seraient susceptibles de lui apporter une aide CEA 157 sous diff rentes formes aide mat rielle aide financi re ou autres formes de dons assistance physique partage de t ches interaction intime expression de sentiments et de soucis personnels conseils avis
211. nes inactives qui cherchent retourner sur le march du travail Les emplois pr caires peuvent mener une int gration r ussie si ces personnes parviennent avoir acc s au march primaire Le travail pr caire repr sente tout de m me globalement un facteur de risque d exclusion socioprofessionnelle pour une partie de la population Une recherche qu b coise a d montr que certaines personnes pr f rent le travail pr caire au soutien public du revenu Par contre ce statut de travail g n re de faibles revenus et oblige des allers retours vers le Programme d aide sociale tout en maintenant la pauvret Jean Fran ois REN Christine LEFEBVRE Monique PROVOST et Jean PANET RAYMOND La difficile int gration des b n ficiaires de l aide sociale au Qu bec Lien social et Politiques n 42 1999 p 109 119 En ligne http www erudit org revue Isp 1999 v n42 005225ar pdf 26 D AUTRES DIMENSIONS DE L EXCLUSION M me si elle est essentielle l analyse conomique de l exclusion socioprofessionnelle est selon certains auteurs insuffisante pour comprendre la complexit du ph nom ne Ainsi de Gaulejac et Taboada Leonetti attribuent trois dimensions l exclusion La dimension conomique Cette dimension comprend l insertion et la participation sociale par des activit s de production et de consommation De Gaulejac et Taboada Leonetti consid rent que les probl mes actuels d exclusion sont cr
212. ns avec l environnement L approche du programme repose sur les principes de la p dagogie exp rientielle Cette approche encourage la personne puiser dans ses acquis pour clairer ses exp riences pr sentes et pour orienter un changement vis La personne est ensuite invit e g n raliser ses apprentissages et les utiliser de fa on autonome Un certain nombre de strat gies sont utilis es par la p dagogie 60 Genevi ve FOURNIER nteragir la d couverte de ses repr sentations du monde du travail et de ses possibilit s d action Guide de l animateur Paris ditions et applications psychologiques 2002 125 p 61 Il ne faut pas confondre ce programme avec le programme Interagir faisant partie du Programme d aide et d accompagnement social d Emploi Qu bec Voir ce sujet la note 7 62 Ibid p 83 63 Ibid p 104 64 Ibid p 95 La p dagogie exp rientielle se distingue du mod le explicatif o un formateur est le d positaire d un savoir qu il transmet Elle se distingue aussi du mod le constructiviste Fond sur la psychologie cognitive ce dernier consid re que l acquisition et l int gration des connaissances est un processus graduel et continuel de construction chez l apprenant qui l am ne une r organisation de son savoir Le formateur y est 52 exp rientielle expression crite expression symbolique expression orale et mises en situation Cette approche p dagogi
213. nt d efficacit dans un domaine particulier ont de faibles aspirations et une faible implication Confront es des difficult s elles butent sur leurs d ficiences personnelles sur les obstacles et sur les cons quences n gatives de leurs actions plut t que de se concentrer sur la meilleure fa on d obtenir une performance satisfaisante Elles ont tendance consid rer une performance insuffisante comme le signe d une d ficience d aptitude et le moindre chec mine leur foi dans leur capacit ce qui les expose au stress et la d pression Le sentiment d efficacit personnelle repose sur quatre composantes La principale est le souvenir des exp riences pass es Des exp riences r ussies contribuent l accro tre tandis que les checs sont susceptibles de le diminuer En l absence d exp riences pass es relatives l ex cution d une t che les personnes peuvent exercer leur capacit vicariante en observant les autres accomplir cette m me t che L analyse de la r ussite ou de l chec des autres permettra une personne d arriver un sentiment quant ses propres performances surtout si les qualit s de ces autres personnes sont consid r es comme semblables aux siennes Une autre composante est le jugement des autres Les encouragements des proches peuvent ainsi accro tre le SEP Mais celui ci ne survivra pas l preuve des faits s il a t artificiellement maintenu un niveau irr
214. nt grer en emploi Ce ph nom ne a d ailleurs d j contribu en grande partie la baisse importante de la client le sans contraintes l emploi de l aide sociale Des crises conjoncturelles pourront provoquer une baisse du taux d emploi et une hausse du taux de ch mage Mais compte tenu de la dynamique d mographique la tendance long terme du march du travail sera fort probablement caract ris e par des difficult s de recrutement dans plusieurs secteurs d activit et pour plusieurs cat gories d emploi exigeant diff rents niveaux de qualification Ces difficult s pourraient nuire aux perspectives de croissance des entreprises et au d veloppement conomique du Qu bec Afin de relever ce d fi le gouvernement du Qu bec a lanc en 2008 le Pacte pour l emploi qui comprend un ensemble de mesures visant r pondre aux besoins des entreprises et de la main d uvre En plus de favoriser le d veloppement des comp tences chez les personnes en emploi faiblement qualifi es et chez les travailleuses et les travailleurs faible revenu le Pacte cherche soutenir des personnes qui prouvent des difficult s d int gration sur le march du travail Outre les personnes immigrantes les membres des communaut s visibles et les personnes handicap es qui pr sentent des taux d emploi nettement plus bas que la moyenne de la population le Pacte vise notamment les personnes aptes au travail qui font des entr es et sor
215. nt sur des habilet s manuelles Q v rification perception d criture N calcul num rique num ration S d veloppement de volume spacialisation V synonyme et antonyme verbalisation P outils identiques perception des formes N raisonnement arithm tique num ration 126 Le test invite les personnes indiquer dans quelle mesure un certain nombre d affirmations s appliquant elles m mes sont exactes Par exemple je valorise la propret je place les besoins des autres avant les miens je me m fie des autres je suis patient e Le test est disponible en ligne http www similarminds com 127 http www i r p ca Catalogue Francais GATB xml 85 P appariement perception des formes K barres tracer coordination visuo motrice M preuves de d placement dext rit manuelle M preuves de retournement dext rit manuelle F assemblage dext rit digitale F d montage dext rit digitale L Institut de recherche psychologique vend aux professionnels en orientation et en recrutement plusieurs documents copies du test guide sur l utilisation du test logiciel d analyse qui permettent de faire passer les tests puis d analyser et d interpr ter les r sultats Le test AFC comp tences g n riques Le test AFC comp tences g n riques est vendu au moyen d Internet par la firme qu b coise AFC comp tences g n riques Il vise
216. nts L analyse des deux projets exp rimentaux visant la mobilisation des personnes loign es du march du travail a en outre mis en vidence le niveau d exigences professionnelles tr s lev requis pour l animation de groupes aupr s de cette client le Il semble que les organismes qui interviennent aupr s des personnes prouvant d importantes difficult s d insertion en emploi r servent souvent les activit s de counselling individuel leurs intervenantes ou intervenants les plus exp riment s Or l animation des groupes doit aussi reposer sur une solide expertise puisqu elle exige de bien ma triser la relation d aide afin de favoriser l expression des participants et des participantes Les intervenants doivent faire montre de trois comp tences essentielles leadership mobilisateur expertise en insertion professionnelle et intelligence motionnelle Sans ces trois comp tences la t che d animation peut tre tr s difficile notamment lorsque certains participants expriment leur col re et leurs frustrations quant l ensemble des services d insertion socio conomique L IMPLICATION N CESSAIRE DES MILIEUX DE TRAVAIL Plusieurs des sp cialistes rencontr s ont insist sur le fait qu il ne faut pas faire reposer tout le poids de l effort d insertion en emploi sur les personnes loign es du march du travail Les milieux de travail ont galement une responsabilit majeure cet gard Une int gr
217. nts Les personnes ont affich une diminution de sept sympt mes de d tresse psychologique la somatisation l obsession compulsion la sensibilit interpersonnelle la d pression l anxi t l anxi t phobique et finalement l tat psychotique Elles n ont toutefois d montr aucune am lioration significative quant deux dimensions soit l hostilit et les id es parano aques Des indices globaux tablis partir de l ensemble des dimensions du test ont d montr une diminution significative de la d tresse psychologique Le soutien social Ce facteur a t mesur partir du Questionnaire sur le soutien social de Sarazon Levine et Basham Sur l chelle de disponibilit du soutien social seuls les hommes ont d clar avoir eu plus de soutien la fin du projet Ce soutien tait donn par les m mes personnes parents amis ou intervenants et ne semblait pas plus satisfaisant la fin du projet qu au d but Les participants qui ont pass moins de temps sans emploi ont connu une hausse plus importante du soutien social La perception des obstacles l insertion en emploi et le sentiment d efficacit personnelle Ces facteurs ont t mesur s l aide du questionnaire intitul Les obstacles la r insertion professionnelle de Corbi re la fin du projet Synchro les personnes percevaient plus d obstacles l insertion probablement parce que la participation avait pou
218. occasion de synchronisation multiple de l individu travers les diff rentes interrelations avec son environnement Il consid re que l individu exclu et son environnement se trouvent dans une impasse relationnelle d finie comme l intersection de deux subjectivit s en difficult de dialogue Cette discontinuit se manifeste notamment avec les repr sentants des institutions qui cherchent favoriser l insertion socioprofessionnelle Le projet Synchro adopte une perspective cologique selon laquelle l tre humain et son environnement s interp n trent continuellement dans un rapport dynamique En ciblant les dimensions biologique psychologique sociale et vocationnelle le projet vise recr er des ponts interpersonnels et intersubjectifs permettant aux personnes de vivre des interactions satisfaisantes avec les repr sentants de la soci t et une interaction r paratrice avec l quipe d intervention afin de reprendre le dialogue interrompu avec soi les autres et la soci t en g n ral Les intentions d intervention l exception des th ories de McLean et de Laborit le projet Synchro a t inspir par plusieurs des th ories et concepts pr sent s au chapitre 4 Mais il repose surtout sur une approche globale de d veloppement et d apprentissage au service de l autod termination et du pouvoir d agir des personnes partir de trois croyances fondamentales 207 R ginald SAVARD Manon
219. ocessus de changement Ils doivent souvent amener les personnes modifier leurs attentes quant l importance la vitesse et aux cons quences du changement de m me qu l effort fournir afin de favoriser un processus de changement pr sentant un plus faible risque d chec La motivation et l autod termination selon Ryan et Deci Une des th ories de la motivation qui a influenc les concepteurs de l intervention aupr s des personnes dans diff rents domaines d activit est la th orie sur la motivation et l autod termination labor e par Richard M Ryan et Edward L Deci depuis le d but des ann es 1980 Elle est pertinente notamment pour l intervention aupr s de personnes marginalis es 76 Cette pr sentation est reprise de R ginald SAVARD Manon ROBIDOUX et R jeanne LAHAIE Projet Synchro Pourquoi pas maintenant Emploi Qu bec et Universit de Sherbrooke 2003 p 45 46 77 Richard M RYAN et Edward L DECI Self determination Theory and the Facilitation of Intrinsic Motivation Social development and Well Being American Psychologist vol 55 janvier 2000 n 1 p 68 78 L universit de Rochester pr sente plusieurs documents de recherche inspir s de la th orie de Deci et Ryan http www psych rochester edu SDT Cette th orie est notamment mentionn e dans le projet Synchro analys au chapitre 8 58 puisqu elle s int resse au fonctionnement et au d veloppement des individus
220. oin d aide e Sur qui pouvez vous r ellement compter pour vous aider vous sentir plus d tendu lorsque vous tes sous pression ou crisp e Qui vous accepte tel le que vous tes c est dire avec vos bons et vos mauvais c t s L inventaire des motivations au travail de Blais Ce questionnaire labor par Blais Bri re Lachance Riddle et Vallerand en 1993 porte sur les raisons pour lesquelles une personne exerce son emploi Plus de 2 200 employ s des secteurs public parapublic et priv ont particip aux tudes d laboration et de validation du questionnaire M me s il n a pas t con u express ment pour conna tre les motivations au 157 Cette pr sentation est inspir e de Line BEAUREGARD et Serge DUMONT op cit p 64 65 158 A F DE MAN S BALKOU et R IGLESIAS Une version canadienne fran aise du questionnaire sur le soutien social Sant mentale au Qu bec vol 11 n 2 novembre 1986 p 199 202 159 Le projet Synchro est pr sent au chapitre 8 160 Marc R BLAIS Lise LACHANCE Robert J VALLERAND Natalie BRI RE et Andrea S RIDDLE L inventaire des motivations au travail de Blais Revue qu b coise de psychologie vol 14 n 3 1993 96 travail des ch meuses et des ch meurs ou des personnes inactives il m rite une place ici dans la mesure O 1l appara t tre le seul outil sur les motivations au travail con u partir de la th orie de Deci et Ryan sur
221. oir assist la s ance d information Cette rencontre d une journ e ou d une demi journ e laquelle participaient tous les membres de l quipe d intervention visait informer les personnes du projet tout en tablissant un contact chaleureux Plut t que de reposer sur des expos s cette rencontre devait privil gier des changes et des activit s Des id es d activit s taient fournies l quipe d intervention par les concepteurs du projet Ainsi une des activit s amenait les participantes et les participants se conna tre au moyen d entretiens en duo partir de questions choisies par les personnes elles m mes Une autre activit les invitait se prononcer sur leurs perceptions des aspects positifs ou n gatifs du projet Synchro la fin de la rencontre les personnes taient invit es exprimer leur int r t participer au projet ou non Le document remis aux intervenants sugg rait de faire clarifier par les personnes qui ne souhaitaient pas participer au projet ou qui h sitaient les raisons de cette d cision ou de cette h sitation la condition de le faire avec simplicit sans menace et en vitant l humiliation Une autre rencontre individuelle cette fois tait propos e aux personnes ind cises afin de clarifier leur position Les ateliers Dans le contexte du projet Synchro l atelier est un lieu de coconstruction de savoirs de savoir faire et de savoir devenir Chaq
222. oir en partie le diagnostic pos par les recherches publi es au cours de cette d cennie car plusieurs auteurs pr voyaient un ch mage de masse moins de r duire la dur e du temps de travail L volution du march de l emploi depuis la deuxi me moiti des ann es 1990 a toutefois invalid ce sc nario pessimiste Le taux de ch mage qu b cois en 2007 tait le plus bas depuis 30 ans tandis que le taux d emploi atteignait un sommet in gal Malgr cette volution positive certains ph nom nes touchant le march du travail constituent des facteurs qui entra nent un risque d exclusion pour certaines populations vuln rables e Le recul de l emploi manufacturier Malgr la progression globale de l emploi on assiste un recul de l emploi manufacturier au Qu bec depuis quelques ann es Ce recul s explique la fois par les gains de productivit li s la modernisation des processus de production et par la d localisation de certaines activit s productives vers des pays bas salaires On assiste ainsi de nombreuses fermetures d tablissements manufacturiers Ce ph nom ne touche plus fortement certaines r gions et certaines cat gories de population La fermeture d entreprises manufacturi res est particuli rement tragique dans les r gions qui comptent surtout sur quelques grandes industries pour assurer leur prosp rit Les difficult s conomiques de ces r gions se refl tent dans des taux de c
223. on destin es aux ch meurs de longue dur e et aux prestataires d une aide financi re de dernier recours Il sera cependant pr sent bri vement au chapitre 4 dans la section portant sur le locus de contr le 6 Sauf pour un concepteur de strat gies d intervention avec qui nous avons communiqu au moyen de courriels 2 LE POINT DE VUE DES SP CIALISTES INTRODUCTION Ce chapitre pr sente les commentaires recueillis aupr s des personnes rencontr es faits en r ponse aux trois grandes questions qui leur ont t pos es relativement aux r sultats de recherches sur l exclusion et l insertion socioprofessionnelle aux outils diagnostiques permettant de conna tre le profil des personnes et aux strat gies d intervention pertinentes aupr s des personnes loign es du march du travail Lors des entrevues les personnes rencontr es ont mentionn un certain nombre de recherches de th ories ou de concepts qui seront voqu s tr s succinctement dans ce chapitre dans la mesure o ils appuient leurs propos Ces travaux seront pr sent s de fa on plus compl te dans les chapitres qui suivent Le but de ce chapitre est donc d articuler les commentaires recueillis aupr s des sp cialistes avec le contenu de ces chapitres LES RECHERCHES SUR L EXCLUSION ET L INSERTION SOCIOPROFESSIONNELLE Certains des sp cialistes rencontr s ont surtout mis en vidence les caract ristiques du contexte socio conomique ayant pour
224. onction entre la typologie de Holland et celle de Myers Briggs Utile en orientation professionnelle et en gestion des ressources humaines le test comprend 380 propositions couvrant plusieurs champs d int r t traits de personnalit et valeurs Il est compos de quatre sections ou chelles activit s pr f r es 120 activit s professionnelles activit s de loisir activit s d apprentissage et activit s sociales traits de personnalit 80 adjectifs qualificatifs valeurs 80 valeurs principes ou croyances personnelles professions pr f r es 100 professions dans divers secteurs et n cessitant diff rents niveaux de formation La personne doit consulter l ensemble des items d une section afin d arr ter son choix sur les 20 items qui lui conviennent le mieux dans chacune des sections Des analyses factorielles effectu es exclusivement par Psymetrik permettent de situer les personnes relativement la typologie RIASEC En s inspirant des chelles bipolaires du MBTI le GROP permet galement de situer la personne selon son niveau d introversion ou d extraversion le mode de perception et d valuation qu elle privil gie et son attitude g n rale relativement la vie Le 16FP facteurs de personnalit Ce test a t labor par le psychologue Raymond Bernard Cattell Selon ce chercheur les traits de personnalit sont des construits cod s par le langage sous forme de mots Gr ce
225. onne investit d mesur ment dans sa vie professionnelle pour combler un manque affectif dans sa vie personnelle Mais l environnement ext rieur en perp tuel changement risque de perturber l quilibre interne de la personne appel hom ostasie Celle ci doit constamment laborer des strat gies pour maintenir cet quilibre interne devant les perturbations caus es par les facteurs environnementaux LA PSYCHOLOGIE DES BESOINS Repr sentants de ce qui est consid r comme une approche humaniste les auteurs pr sent s dans cette section postulent l existence de besoins fondamentaux qui sont la base de la motivation humaine Ces th ories sont souvent pr sent es comme des th ories portant sur le contenu des motivations puisqu elles s int ressent aux forces psychologiques inn es qui poussent l action L individu pleinement fonctionnel selon Carl Rogers Carl Rogers est un psychologue am ricain qui a mis de l avant l approche centr e sur la personne en psychoth rapie au cours des ann es 1950 Selon lui l ensemble des exp riences v cues par une personne et sa perception de ces exp riences contribuent au d veloppement du concept de soi La personne deviendrait alors principalement pr occup e par la protection le maintien et l am lioration de cette image d elle m me La vie serait un cheminement actif qui lui offre l occasion de fonctionner de fa on toujours plus compl te Cette tendance s actuali
226. orientation professionnelle GROP 83 Le 16FP facteurs de personnalit ser 83 TESTS SUR LES APTITUDES ET LES COMP TENCES ssssessksst itte tt tttetttttttt tett nt tett nrt tntan Eert nna sE ntent nenn nn rne ne Ee 85 La Batterie g n rale de tests d aptitudes BGTA 85 Le test AFC comp tences g n riques siens 86 QUESTIONNAIRES SUR L INSERTION SOCIOPROFESSIONNELLE ssss sssesskstettett ttie tt tttnttnttntt ns rtn strstr stnn n anene 87 Gopilot InSetIOn sterii ai i aaa ae i ia i adii iaaa 87 Le questionnaire sur les obstacles la r insertion professionnelle de Marc Corbi re 021000 90 QUESTIONNAIRES ET CHELLES LI S DES TH ORIES EN PSYCHOLOGIE 91 Les chelles sur le locus de contr le 91 Les chelles sur le sentiment d efficacit personnelle 92 L chelle d valuation de l estime de soi 93 The Ways of Coping Questionnaire seen 94 Les outils de mesure du soutien social 95 L inventaire des motivations au travail de Blais 96 L chelle d valuation du changement see 97 6 LE MOD LE D INSERTION PROFESSIONNELLE DU TR FLE CHANCEUX 99 INTRODUCTIGN LS L en ee A nn nl td een ane ein nee fn lin Ad 99 L E TR RLE CHANCEUXZ 2 nr ns uan tan it A MR en re dr ee se tte ne 99 LE DOSSIER DIAGNOSTICO VOLUTIF DE L INSERTION PROFESSIONNELLE ss sssssksssssttstesttetnt tett nsrrsrrnr rs re nnne 102 LE PROGRAMME OPTRR in nee RE et are tent t
227. ormation etc Il est alors n cessaire qu elle puisse laborer un projet et qu elle se consid re comme capable de le mener bien Les personnes qui peuvent compter sur une identit fortement structur e dans l enfance et qui peuvent s appuyer sur des valeurs familiales ou communautaires ont plus de chance d laborer des sc narios de sortie de leur situation Ces sc narios peuvent prendre diff rentes formes o Modification momentan e du rapport de force L humiliation et l inf riorisation consid r es comme ill gitimes et subies dans un contexte de rapport de force in gal provoquent un sentiment de haine envers le dominant L agressivit peut alors se lib rer sous forme verbale ou physique envers une personne repr sentant le groupe dominant Elle peut galement clater dans des manifestations collectives o Mobilit individuelle l int rieur du syst me L humiliation pousse dans ce cas les personnes utiliser toutes leurs ressources pour sortir de la situation On trouve souvent ici l influence d terminante d une autre personne qui redonne sa confiance en elle la personne exclue et qui l encourage poursuivre son effort o Revalorisation collective et remise en cause du syst me La revalorisation collective peut se faire par la contestation des traits n gatifs associ s au groupe par exemple les personnes handicap es qui remettent en cause les pr jug s dont elles sont victimes ou par
228. ors du retour en emploi La mise en mouvement de ces personnes peut requ rir des interventions portant pr cis ment sur ces facteurs comme pr alable un cheminement de nature vocationnelle Cette recherche a ainsi permis de voir que l exclusion conomique est souvent accompagn e d une exclusion sociale et symbolique qui am ne les personnes vivre des sentiments comme la frustration l humiliation ou la r volte Elles peuvent alors adopter diverses strat gies afin de supprimer ou de r duire ces sentiments et de retrouver un quilibre psychologique relatif notamment en niant la l gitimit de ceux et celles qui les jugent en rejetant la responsabilit de la situation sur les autres ou en vitant les situations difficiles Les interventions qui se limitent la dimension vocationnelle peuvent difficilement r pondre aux besoins de la majorit de ces personnes Certaines d entre elles peuvent avoir besoin d une intervention pr alable qui les aidera d velopper leur motivation et leur capacit se mobiliser dans un projet Des personnes pourraient par contre se montrer peu int ress es par ce type d intervention si celle ci semble avoir peu de lien avec l insertion en emploi ce qu offrent par exemple les entreprises d insertion D autres peuvent galement se montrer r fractaires toute d marche vers l emploi parce qu elles ont adopt un mode de vie qui ne vise pas l insertion socioprofessionnelle
229. orter sur les facteurs g n tiques neurologiques et hormonaux la base du comportement Le niveau psychologique La recherche porte ici sur l tude des forces internes et externes qui influencent le comportement Ce niveau d analyse comprend plusieurs approches o L approche du conditionnement et de l apprentissage Cette approche con ue par l cole behavioriste cible deux types de questions La premi re porte sur les processus par lesquels la motivation est apprise notamment lorsqu un comportement am ne des cons quences positives pour la personne reconnaissance par les pairs statut social La deuxi me porte sur le r le de la motivation dans l apprentissage o L approche humaniste Pour les tenants de cette approche les personnes sont motiv es par le besoin d assurer leur d veloppement et de r aliser leur plein potentiel Les besoins de comp tences et d autod termination sont ainsi mis en vidence o L approche psychanalytique Cette approche consid re que les forces de l inconscient sont les d terminants premiers du comportement Elle porte sur les conflits internes entre certains d sirs et la r alit ou la morale existante o L approche cognitive Contrairement la pr c dente cette approche consid re que le d terminant premier du comportement se situe dans le champ de la conscience L tude de la motivation est centr e sur diff rents types de cognitions notamment les attentes et les attri
230. ou guides r troaction information sur soi m me participation sociale loisirs On demande ensuite la personnes si elle a re u ce type de soutien au cours du dernier mois et son degr de satisfaction relativement au soutien re u On lui demande galement de d terminer les personnes avec lesquelles elle a eu des relations conflictuelles Finalement la personne est interrog sur les caract ristiques des membres du r seau conjointe et conjoint famille amies et amis voisines et voisins enseignantes et enseignants m decins conseill res et conseillers etc Le Social Support Questionnaire a t labor par Sarason Levine et Basham au d but des ann es 1980 Une version fran aise valid e aupr s d une population qu b coise a t publi e par De Man Balkou et Iglesias en 1986 Cette version a t utilis e pour l valuation du projet Synchro aupr s de personnes loign es du march du travail L outil comprend six questions deux volets Chaque question porte sur une situation particuli re et demande la personne d num rer jusqu neuf personnes sur lesquelles elle peut compter pour faire face la situation Ensuite elle est pri d indiquer sur une chelle six points son degr de satisfaction quant au soutien re u Voici trois exemples de questions tir es de la version fran aise e Quelles sont les personnes disponibles sur qui vous pouvez compter lorsque vous avez bes
231. oulerait selon la s quence suivante e Tout d abord la personne a un espoir et des attentes irr alistes relativement un changement e La d cision de s engager dans le changement renforce la sensation d tre en contr le et la personne entreprend d effectuer par elle m me un changement d habitude ou de comportement difficile voire impossible partir de ses attentes irr alistes e Les premiers efforts de changement connaissent un certain succ s pendant quelque temps e Au fil du temps il devient plus difficile de poursuivre les efforts la r sistance au changement appara t et le progr s cesse e La personne constate qu elle est en voie d chec se convainc qu avec de petits ajustements elle r ussira la prochaine fois ou encore elle reconna t la difficult de la t che et reprend ses efforts en croyant que cette fois est la bonne Toutefois apr s un ou plusieurs pisodes de d ception la personne ressent l inutilit de ses efforts comme un chec et abandonne e Lorsqu elle constate qu elle a chou la personne essaie de minimiser l chec en tentant d en expliquer les causes Mais elle ne tient pas compte des buts irr alistes qui ont entra n cet chec Elle risque ainsi d entreprendre de nouveau des projets irr alistes Cette mise en vidence des risques li s des attentes irr alistes peut servir aux intervenantes et aux intervenants aidant des personnes qui amorcent un pr
232. ouvent des difficult s d insertion Portant essentiellement sur la dimension vocationnelle ces deux outils ne s adressent pas des personnes qui sont peu motiv es s engager dans une d marche d insertion sur le march du travail e Le Dossier diagnostico volutif de l insertion professionnelle a pour but d aider d terminer l tat d employabilit des personnes au moyen de questions portant sur les quatre dimensions du Tr fle chanceux e Le programme Optra est un programme d insertion socioprofessionnelle destin des petits groupes d une dur e de 45 heures Des activit s individuelles sont galement pr vues pour une dur e totale de 90 heures Selon les personnes rencontr es lors de cette recherche l intervention destin e aux personnes peu motiv es s engager dans une d marche vers l emploi doit adopter une approche globale d passant la dimension vocationnelle Une telle approche peut tre con ue comme un pr alable une intervention ult rieure portant sur la dimension vocationnelle ou alors comme une intervention globale couvrant la dimension psychosociale et la dimension vocationnelle Elle vise essentiellement d velopper la motivation la capacit d cider et la capacit concevoir des 15 projets et s engager dans des d marches malgr les obstacles et les impr vus de l environnement socio conomique La pr sente recherche a permis d analyser deux intervention
233. personnalit s sont jug s gaux Selon son type une personne aura plus de facilit effectuer certaines t ches mais prouvera cependant plus de difficult s que d autres dans la 121 Carl G JUNG Psychological Types 1921 122 Par exemple Pr f rez vous faire beaucoup de choses a selon l impulsion du moment b en suivant un plan Dans chaque ensemble de mots lequel vous pla t le plus a imaginatif b sens pratique Dans les rencontres sociales a vous arrive t il de vous ennuyer b vous amusez vous toujours 123 www myersbriggs org my mbti personality type mbti basics the 16 mbti types asp 82 r alisation de certaines actions Des strat gies peuvent ainsi tre propos es afin de maximiser les chances de succ s professionnel Afin d aider certaines personnes dans leur choix de carri re une vaste tude a t men e aupr s de personnes en emploi ayant pass le test On leur a demand dans quelle mesure elles taient satisfaites de leur travail Les r sultats de cette analyse ont permis d tablir une correspondance entre les 16 types de personnalit s les emplois et les milieux de travail Selon leur type les personnes peuvent ainsi tre orient es vers des carri res susceptibles de leur convenir Le Guide de recherche d une orientation professionnelle GROP labor au Qu bec par Jacques Roy et Pierre Soulard le Guide de recherche d une orientation professionnelle veut faire la j
234. personnelles et professionnelles pour l quipe d intervention 130 LE D ROULEMENT DU PROJET 224252 sr tn en me lanterne en ne run Pen Re Die Nate trade tante aE 131 Le Tero MENE netanna ner ones ant nine pete noie dem nn anne sent Ni oct 131 Les AlOlIGrS rene ner nie Len run slot nee ado is tune ss One A NRN 131 Les DrOJOIS Ernest amet nt fee nie nn een nt Ps an nt eee a tete annees dote ns 133 Les activit s d int gration et le transfert d apprentissage 133 L AUtODOSIHONNEMENT anana E tres der er rade de rfi ete rise T ere trente rate era on tt nt ie este 133 L accompagnement postparticipation 6 art nest aran e aranea nr ee at iitinaues 134 L VALUATION DE L INTERVENTION us sisiisieiiiiiiisiiiereierrriienieeeeeneinnnennneeneeeeeeennneeennnes 135 La premi re valuation volet qualitatif 135 La premi re valuation volet quantitatif 138 La deuxi me valuation volet quantitatif 140 La deuxi me valuation volet qualitatif 141 CONCLUSION RER me Re te A A ne 145 iii INTRODUCTION De 1998 2008 le nombre de prestataires d une aide financi re de dernier recours a baiss de 26 2 passant de 504 020 personnes 371 895 personnes La client le inscrite au Programme d aide sociale qui vise les personnes sans contrainte l emploi et les personnes ayant des contraintes temporaires l emploi a cependant diminu nettement plus rapidement passant de 377 180 personnes 231 358 personnes ce qui rep
235. personnes en emploi en d montrant que ce sentiment est fond sur un processus de comparaison sociale portant sur la relation entre ce que les autres travailleuses et travailleurs apportent l organisation et ce qu ils en re oivent 49 Les r sultats de l action sont appel s renforcements par certains th oriciens cognitivistes 50 L W PORTER et EE LAWER Managerial Attitudes and Performance Homewood Dorsey Press 1968 Cit dans Claude LEVY LEBOYER op cit p 72 51 J S ADAMS Inequality in Social Change L BERKOWITZ ed Advances in Experimental Social Psychology New York Academic Press vol 2 p 267 299 Cit dans Claude L VY LEBOYER op cit p 79 89 D autres travaux sur l quit sont galement pr sent s 48 Selon L vy Leboyer ces travaux ont eu le m rite d ouvrir l analyse de la motivation aux processus cognitifs tout en montrant la mani re dont la motivation volue au fil des performances des nouvelles donn es re ues et des r compenses re ues La motivation n est alors pas consid r e comme une caract ristique stable de la personne mais comme une interaction individu environnement en volution constante J ulian Rotter et le locus de contr les Au milieu des ann es 1950 Julian Rotter tait l un des principaux repr sentants de la th orie de l apprentissage social aux tats Unis une poque o la perspective dominante en psychologie clinique tait
236. possible d en venir utiliser ad quatement des strat gies adaptatives par la participation un programme sp cialis de counselling en groupe le Coping Effectiveness T raining Le soutien social Depuis les ann es 1970 un certain nombre de chercheuses et de chercheurs se sont pench s sur le soutien social en tant que facteur environnemental pouvant avoir un effet sur la sant et le bien tres John Cassel m decin et pid miologiste a soulign l importance du soutien social dans l tiologie des maladies Selon lui le soutien social a pour fonction de prot ger les personnes contre les v nements stressants de la vie L absence de liens sociaux significatifs peut donc augmenter la susceptibilit des personnes d velopper des maladies Gerard Caplan a pour sa part mis l accent sur l importance du syst me de soutien pour pr server le bien tre de personnes confront es des situations de crises et des transitions importantes Plusieurs autres chercheurs se sont pench s sur le soutien social au cours des ann es 1980 et 1990 M me s ils utilisent des terminologies diff rentes ils s entendent g n ralement sur le fait que le concept de soutien social comprend trois dimensions principales e Le r seau de soutien Ce r seau de soutien peut tre consid r comme un sous ensemble du r seau social vers lequel la personne se tourne ou pourrait se tourner pour obtenir de 83 Ce questionn
237. processus La d saffiliation d signe ainsi le processus de dissociation du lien social touchant selon lui une masse croissante de salari s Un des int r ts de sa vaste recherche historique sur l volution du salariat est qu elle permet d articuler deux des trois dimensions du processus d exclusion qui viennent d tre pr sent es la dimension conomique et la dimension sociale Selon Castel le processus de d saffiliation se situe en effet sur deux axes Le premier axe touche la place dans la division du travail Il peut prendre trois valeurs travail stable travail pr caire et non travail Le deuxi me axe est celui de la participation aux r seaux de sociabilit dans un contexte de fragilisation des formes traditionnelles de socialisation au sein des soci t s avanc es Il prend lui aussi trois valeurs inscription relationnelle forte fragilit relationnelle et isolement social Ces deux axes peuvent tre combin s pour d finir trois zones de la vie sociale e La zone d int gration o la personne b n ficie d un travail stable et d une forte inscription relationnelle e La zone de vuln rabilit caract ris e par le travail pr caire et la fragilit des soutiens relationnels e La zone de d saffiliation caract ris e par un double d crochage l absence de travail et l isolement relationnel Selon Castel l importance croissante des ph nom nes de d saffiliation se nourrit donc la
238. ptimisme et de pessimisme En moyenne les personnes ont vu leur estime d eux m mes augmenter de fa on significative au cours du projet e L optimisme Ce facteur a t mesur au moyen du Questionnaire d optimisme r vis de Sheir Carver et Bridges Les r sultats indiquent que les personnes ont connu une hausse significative de l optimisme la fin du projet Les femmes ont connu une plus forte am lioration que les hommes e La d pression Ce facteur a t mesur au moyen de L inventaire de d pression de Beck Les r sultats indiquent que les personnes ont vu leur niveau de d pression diminuer entre le d but et la fin du projet e L anxi t Ce facteur a t mesur au moyen du Questionnaire d anxi t ASTA de Bergeron Landry et B langer qui comporte 40 nonc s cot s sur une chelle en quatre points Les r sultats indiquent que l anxi t des personnes a diminu au cours du projet Cette diminution touche aussi bien l anxi t situationnelle de nature transitoire que 232 Premier rapport de recherche p 41 63 138 233 234 235 l anxi t trait plus stable qui consiste voir plusieurs situations comme dangereuses ou mena antes La d tresse psychologique Ce facteur a t mesur l aide de L inventaire des sympt mes brefs BSI de Derogatis et Spencer qui comprend 53 nonc s visant valuer la d tresse psychologique cot s sur une chelle en cinq poi
239. pyramide de Maslow les personnes sont d abord invit es d crire le plus pr cis ment possible ce qu elles feraient si elles disposaient d une ann e de compl te libert professionnelle familiale et financi re Elles sont ensuite incit es d coder les besoins sous jacents et trouver des strat gies pour les satisfaire Une autre activit consiste remplir un questionnaire sur les facteurs de motivation qui poussent les personnes l action Les r sultats sont interpr t s partir de la pyramide de Maslow e La motivation au projet professionnel Les activit s r unies sous ce th me cherchent mettre les prises de conscience effectu es au cours de l intervention au service du projet socioprofessionnel Les participantes et les participants sont tout d abord invit s r diger une annonce d emploi id ale qui r pond toutes leurs attentes et tous leurs besoins Ils doivent par la suite d crire leur projet professionnel actuel Une autre activit vise leur faire prendre conscience que les comp tences recherch es par les employeurs portent sur le savoir le savoir faire et le savoir tre en les invitant former un comit de s lection des candidats Trois exercices portent ensuite sur la question des qualit s et des d fauts personnels souvent demand e au cours d une entrevue d embauche Une autre activit 188 Il tait sugg r aux intervenants d accorder plus de temps ce th me
240. quant la cr ation par la manipulation de mat riaux divers Les activit s caract re ordonn ou syst matique le rebutent Il se caract rise par son ouverture d esprit mais peut cependant tre impulsif et d sordonn e Le type social S int resse au travail avec les autres que ce soit dans une perspective ducative ou curative Il aime moins les activit s de nature ordonn e impliquant l utilisation d outils Il se r v le coop ratif g n reux id aliste responsable et compr hensif e Le type entreprenant aime organiser et diriger d autres personnes La r ussite sur les plans conomique ou politique figure parmi ses valeurs Il est souvent nergique extraverti et optimiste e Le type conventionnel pr f re les activit s impliquant la manipulation syst matique de donn es Il d teste les activit s qui ne sont pas bien d finies et se r v le consciencieux efficace pers v rant et pratique Les milieux de travail les professions peuvent galement tre caract ris s partir de ces diff rents types La relation entre une personne et l environnement de travail peut tre plus ou moins congruente Ainsi une personne de type artistique trouvera dans un milieu artistique un environnement susceptible de lui offrir des occasions d exprimer ce qu elle est Un environnement conventionnel ne pourra pas lui offrir de telles occasions Holland a con u un outil pour tablir les types de personnalit s le
241. que met profit le groupe d apprentissage qui forme un syst me social d interactions et d changes favorisant les mises en commun les remises en question et les transformations dans l action des exp riences et des apprentissages Le programme comprend une cinquantaine d activit s r parties dans sept grands th mes par rapport auxquels les personnes sont invit es analyser leurs attitudes leurs valeurs et leurs repr sentations Ja prise de d cision Ja connaissance de soi la conception du travail l cole Ja construction du projet professionnel l environnement le march du travail Le r le de l animateur n est pas d amener les personnes adopter des repr sentations qui cadrent avec celles qui sont valoris es dans l environnement socio conomique Il ne se pose pas non plus en sp cialiste qui propose un cheminement professionnel ou des changements de comportement Il est plut t un accompagnateur et un catalyseur qui aide les participants prendre conscience de leurs repr sentations et de leurs cons quences Les discussions en groupe permettent aux participants de cerner et d approfondir une nouvelle vision des choses de reconna tre et de valoriser ce qui caract rise chaque personne et d analyser les discours de chacun afin que tous apprennent mieux utiliser leur pouvoir personnel Martin Seligman et la r signation apprises Selon Martin Seligman la perception d
242. r s l g rement passant de 24 1 23 9 La part de la client le ayant des contraintes s v res l emploi a par contre augment fortement passant de 25 2 37 8 Ces donn es indiquent un alourdissement du profil de la client le b n ficiant d une aide financi re de dernier recours depuis 1998 li une baisse rapide de la client le sans contraintes l emploi et une augmentation sensible de la client le ayant des contraintes s v res l emploi La baisse de la client le sans contraintes l emploi peut s expliquer par l embellie du march du travail depuis 1998 caract ris e par une hausse tr s nette des taux d activit et d emploi accompagn e d une diminution du taux de ch mage L augmentation du nombre de personnes ayant des contraintes s v res l emploi peut s expliquer par le vieillissement de la population 1 Donn es du mois de mars L Aide financi re de dernier recours est vers e aux personnes qui n ont pas de ressources suffisantes pour subvenir leurs besoins et ceux de leur famille Elle comprend le Programme d aide sociale qui vise les personnes sans contraintes l emploi ou ayant des contraintes temporaires l emploi et le Programme de solidarit sociale qui s applique aux personnes pr sentant des contraintes s v res l emploi ainsi qu leur conjoint qui entra ne une hausse de la proportion de personnes avec des probl mes de sant
243. r sente une baisse de 38 7 Au sein de ce programme la client le sans contraintes l emploi a connu une diminution encore plus prononc e passant de 255 548 personnes 142 524 personnes ce qui repr sente une chute de 44 2 Le nombre de personnes ayant des contraintes temporaires l emploi est quant lui pass de 121 632 88 834 ce qui constitue une diminution de 27 Cette derni re est donc un peu plus importante que celle observ e pour l ensemble des prestataires d une aide financi re de dernier recours Pendant la m me p riode la client le inscrite au Programme de solidarit sociale a au contraire augment de 10 8 passant de 126 840 personnes 140 537 personnes Cette augmentation est li e la hausse de 14 du nombre de personnes ayant des contraintes s v res l emploi qui est pass de 115 188 131 374 Le nombre de conjoints de personnes ayant des contraintes s v res l emploi a quant lui diminu de 21 4 passant de 11 652 9 163 Ces volutions ont eu pour cons quence une modification importante de la composition de la client le pour la p riode 1998 2008 La baisse rapide de la client le sans contraintes l emploi a eu pour effet de diminuer son poids relatif dans l ensemble des prestataires d une aide financi re de dernier recours qui est pass de 50 7 38 3 La part de la client le ayant des contraintes temporaires l emploi a quant elle baiss t
244. r effet de conscientiser davantage les personnes quant aux difficult s d insertion professionnelle Ces obstacles taient li s l autonomie au contexte la sant et aux habilet s des personnes Quel que soit le temps de mesure les personnes manifestaient cependant un sentiment d efficacit personnelle lev Ce sentiment n a augment que pour les obstacles li s la sant Les tapes de changement La position des personnes relativement ces tapes a t valu e au moyen de l chelle d valuation du changement ECC de McConnaughy Prochaska et Velicer qui permet d valuer quatre tapes de changement selon la th orie de Prochaska pr contemplation contemplation action et maintien Les r sultats d montrent une diminution significative des scores moyens li s aux tapes de contemplation et de maintien alors qu il n y a pas de diff rence significative pour les deux autres Les auteurs attribuent la diminution des scores li s l tape de contemplation au fait que les personnes tentent davantage d adopter de nouveaux comportements pour faire face leurs difficult s la fin du projet Quant elle la diminution observ e relativement au maintien pourrait s expliquer par le fait que les personnes prouvent la Cette dimension d signe le fait qu une personne se sente inad quate et inf rieure lorsqu elle se compare aux autres La d pr ciation et le doute de soi sont parmi les mani
245. r l aider g rer les niveaux de changement et de perturbation afin de les maintenir un niveau tol rable L environnement peut alors agir comme facilitateur ou comme obstacle au changement Ainsi l intervention peut difficilement tre efficace si on ne tient pas compte de la disposition de l individu relativement au changement Une personne envisage d effectuer un changement ou un virage lorsqu elle prend conscience d un inconfort touchant diff rentes dimensions de sa vie Cette prise de conscience n est toutefois pas suffisante pour qu un changement s amorce Pour cela la personne doit croire qu un changement est possible Le meilleur moyen pour y parvenir est de comprendre la m canique de la situation insatisfaisante La compr hension des difficult s contribuant l inconfort permet de cibler des l ments concrets et d tablir des objectifs de changement L espoir et la motivation peuvent ensuite se manifester et se traduire en actions et en nouvelles interactions avec l environnement Savard a mod lis les tapes de ce processus de la fa on suivante o L exploration de soi morcel e La personne commence par explorer son exp rience par bribes avec une conscience partielle d elle m me e L exploration de soi causale La personne tente d expliquer sa difficult par un raisonnement lin aire bas sur les aspects factuels de la situation 106 R ginald SAVARD 1997 cit dans Projet
246. r son salaire ses conditions de travail et ses avantages divers 40 Salvator MAUGERI Th ories de la motivation au travail Paris ditions Dunod 2004 122 p Sur Taylor et Fayol voir p 22 39 41 Ibid p 23 36 42 Ibid p 41 52 43 On trouve dans cette cat gorie les travaux de Rensis Likert qui a distingu quatre mod les de gestionnaires l exploiteur le paternaliste le consultatif et le participatif Voir ce sujet Salvator MAUGERI op cit p 60 63 44 Ibid p 55 56 45 e Les besoins de rapports sociaux poussent les personnes entretenir des relations avec d autres personnes Dans un milieu de travail ils se traduisent par la volont de s int grer des quipes de travail et de participer aux activit s collectives e Les besoins de d veloppement personnel poussent la personne vouloir satisfaire ses id aux de cr ativit et d enrichissement intellectuel ou spirituel par des interactions avec l environnement Au contraire de Maslow Alderfer ne croyait pas que les diff rents types de besoins sont hi rarchis s Selon lui ils peuvent se manifester simultan ment avec une intensit diff rente qui d pend du degr de satisfaction d j atteint pour chaque besoin Sa recherche a par ailleurs mis en vidence des ph nom nes de frustration r gression qui se manifestent au cours de la recherche de satisfaction des besoins Une personne qui ne peut satisfaire un type de besoin a
247. ravaille enfin sur mon probl me e Parfois mon probl me est difficile mais je travaille dessus Maintien e Je crains de revenir en arri re face mon probl me et j ai besoin d aide e Apr s tout ce que j ai fait pour essayer de changer mon probl me a revient encore m obs der 162 Sandra JUNEAU Motivation et pers v rance au traitement le cas des joueurs pathologiques du Saguenay Lac Saintt Jean M moire pr sent l Universit du Qu bec Chicoutimi comme exigence partielle de la ma trise en travail social 2006 Voir l annexe F galement Eileen A MCCONNAUGHY James O PROCHASKA et Wayne F VELICER Stages of Change in Psychotherapy Measurement and Sample Profiles Psychotherapy Theory Research and Practice vol 20 n 3 automne 1983 98 6 LE MOD LE D INSERTION PROFESSIONNELLE DU TR FLE CHANCEUX INTRODUCTION D s le d but des ann es 1980 Jacques Limoges a observ les effets d vastateurs du ch mage sur la sant Il a notamment mis en vidence les cons quences psychologiques d valorisation d pression etc du ch mage de longue dur e de m me que les cons quences qui peuvent tre n fastes sur le plan physiologique malnutrition toxicomanie etc En 1987 la suite de recherches men es avec le groupe ducation ch mage il a propos un mod le d crivant les crit res d efficacit d une d marche d insertion socioprofessionnelle La pr sentation de ce mod le e
248. re comportement ou de ses caract ristiques personnelles Devant une action entreprendre elle aura alors une forte expectation de r sultat et sera motiv e dans la mesure o elle attribue une valeur positive au r sultat Ce concept a suscit plusieurs d bats et controverses th oriques en Europe et en Am rique du Nord depuis la fin des ann es 1970 Plusieurs auteurs dont Rotter se sont notamment oppos s l id e selon laquelle les croyances en un contr le externe seraient en soi n gatives inappropri es et fausses Selon eux toute situation peut s expliquer par le jeu d influence de sources externes et internes dont l effet potentiel et conjugu varie d une situation l autre Se reconna tre comme 52 Cette section est surtout inspir e de Genevi ve FOURNIER L insertion socioprofessionnelle vers une compr hension dynamique de ce qu en pensent les jeunes Carri rologie vol 8 n 3 2002 En ligne www carrierologie uqam ca volume08_3 4 06_fournier 06_fournier html Voir aussi Thill dans Robert J VALLERAND et Edgard E THILL op cit p 377 381 53 Julian B ROTTER Social Learning and Clinical Psychology NewYork Prentice Hall 1954 Cit dans Jack MEARNS The Social Learning Theory of Julian B Rotter California State University 2007 En ligne http psych fullerton edu jmearns rotter htm 49 le seul acteur causal de ce qui arrive est galement inappropri et renvoie la
249. recours une psychoth rapie Initialement appliqu en psychoth rapie et dans le domaine de la sant il a ensuite connu une popularit croissante dans d autres domaines d intervention notamment en service social et aupr s des personnes en difficult d insertion sur le march du travail Le mod le est constitu de cinq l ments principaux Jes tapes de changement les strat gies de changement la balance d cisionnelle le sentiment d efficacit personnelle le niveau de changement Selon Prochaska six tapes doivent tre franchies pour qu un changement soit bien int gr lomission de l une ou de plusieurs d entre elles rendant la personne vuln rable aux rechutes Parce que les retours en arri re sont toujours possibles le mod le pr sente la d marche comme une spirale plut t que comme une ligne droite Les six tapes du processus se d finissent comme Suit e La pr contemplation cette tape la personne n envisage pas de changement court terme Elle a peu ou pas conscience d avoir un probl me ou alors elle adopte une attitude d fensive niant son existence Elle peut se pr senter en th rapie sous la pression d un proche ou d une institution mais revient ses anciennes habitudes lorsque la pression cesse Des v nements peuvent toutefois la faire progresser vers la prochaine tape notamment des v nements dramatiques qui am nent une remise en question comme l
250. res Une intervention en insertion socioprofessionnelle risque ainsi d tre st rile si la personne estime que la probabilit de s ins rer en emploi sera la m me peu importe ce qu elle fera Albert Bandura et le sentiment d efficacit personnelle Le sentiment d efficacit personnelle SEP renvoie aux jugements que les personnes font propos de leur capacit se mobiliser et s organiser pour exercer un contr le sur les v nements de leur vie Il d termine en bonne partie le niveau d effort qu une personne investira dans une activit de m me que sa pers v rance et sa r silience dans des situations difficiles Le SEP a inspir des travaux autour du Bilan de comp tences utilis notamment pour aider les personnes sans emploi cheminer vers le march du travail Ce moyen d intervention vise amener la personne mieux se conna tre l aide d un processus de r flexion sur ses r alisations pass es Le r le de la conseill re ou du conseiller est de clarifier de confronter et de diversifier les perceptions de la personne relativement ses exp riences Le syndrome du faux espoir selon Polivy et Herman Ces deux auteurs ont apport une nuance l hypoth se de Bandura sur l importance du sentiment d efficacit personnelle En analysant la dynamique des personnes qui vivent une alternance d efforts de mobilisation et d checs ils ont t amen s distinguer la confiance de l exc
251. res rep res plus ou moins d viants et destructeurs Il y a une baisse de son estime d elle m me Le d crochage Cette tape constitue le point crucial dans le processus de d sinsertion car la d pendance aux institutions des fins de survie s installe La personne est alors per ue comme errante par la soci t et son image d elle m me est boulevers e La d ch ance La personne appartient alors au groupe organis des individus exclus Elle a rationalis sa situation par des justifications philosophiques son nouveau mode de vie et son image d elle m me est d valoris e Elle apprend mener bien des activit s de survie avec un minimum d ennuis Chacune des tapes se d cline en trois phases La phase de r sistance La personne tente de mobiliser ses ressources affectives sociales et culturelles d finies par sa trajectoire personnelle pour reconqu rir son statut ant rieur Cette phase se caract rise par l adh sion aux valeurs de la soci t par l acharnement tenir en ext riorit l image n gative que les autres peuvent lui renvoyer et par la volont d agir sur les v nements en mobilisant son r seau relationnel ou en ayant une d marche active aupr s des institutions Les personnes qui ont eu dans leur histoire familiale des rep res affectifs stables r sistent mieux aux difficult s v cues La phase d adaptation Les checs de ses tentatives de r sistance am nent la personne
252. revue motivationnelle dirige syst matiquement la personne afin d accro tre sa motivation au changement L intervenante ou l intervenant offre des conseils et du feed back lorsqu il le juge appropri Le reflet est utilis de fa on s lective 102 Vincent ROSSIGNOL op cit p 27 30 103 104 Cette approche a t con ue par Carl Rogers dont la th orie a d j t pr sent e dans la section sur la psychologie des besoins Par le reflet l intervenant r sume ce que dit le client Le reflet peut n tre que la r p tition de ce que vient de dire la personne Mais il peut prendre d autres formes reformulation paraphrase reflet de sentiment La sur valuation ou la sous valuation des propos de la personne peut tre utilis e afin d amener celle ci pr ciser sa pens e ce sujet voir Vincent ROSSIGNOL op cit p 42 43 12 pour mettre en vidence certains l ments cl s L intervention cherche amplifier les ambivalences de la personne afin d augmenter sa motivation au changement e L approche cognitivo comportementale qui tente de rep rer et de modifier des cognitions mal adapt es chez une personne qui est consid r e comme d j motiv e Aucune strat gie n est donc utilis e pour accro tre la motivation L intervenant ou l intervenante prescrit des strat gies d adaptation et de r solution de probl mes en utilisant l entra nement l exemple les mises en situation e
253. rge soi m me 133 Une grille d autopositionnement tait fournie aux participantes et aux participants qui taient invit s l utiliser r guli rement Les concepteurs du projet donnent cet exemple d autopositionnement qui porte sur la gestion de la col re Faisant suite un atelier ou encore un incident survenu entre les membres d un sous groupe qui s investissent ensemble dans un projet les participantes et participants sont invit s s autopositionner c est dire pr ciser sur leur grille individuelle s ils se situent dans une zone de confort d inconfort ou une zone intol rable ex Je coche la zone d inconfort Deuxi mement les participantes et participants identifient pourquoi ils se situent dans cette zone ex Je me situe dans la zone d inconfort parce qu en g n ral je n ai pas trop de probl mes avec a mais lorsqu on me donne des ordres je ne supporte pas et je r agis avec beaucoup de col re Ensuite chacun d cide s il veut maintenir modifier enlever ou ajouter quelque chose l tat actuel de sa gestion de la col re ex En fait j aimerais bien comprendre comment a se fait que j explose dans ce temps l parce que a finit toujours par me rattraper dans mes jobs et m me avec ma m re et mes fr res Et finalement chacun tente de concr tiser la d cision qu il a prise travers un projet qu il con oit cet effet ou en l int grant dans un projet d j en cour
254. rision En tournant en ridicule sa propre situation la personne peut prendre une distance par rapport elle m me tout en sapant la l gitimit du regard de l autre de m me que le caract re sacr des valeurs dominantes o L inversion du sens et l insertion dans les marges Ce qui est d sign comme n gatif dans le syst me dominant est pos comme positif Ainsi la marginalit est pr sent e comme une forme positive de libert Le vol ou la d linquance peuvent tre plac s au dessus de la mendicit ou de l aide publique dans l chelle des valeurs en tant que fa on courageuse de gagner sa vie Si l inversion de sens est le r sultat d une d marche isol e la personne demeure vuln rable la pression du regard des autres Elle est cependant moins vuln rable si elle partage un contre syst me de valeurs avec un groupe bande clan etc produisant un id al qui conteste les normes dominantes Chez les jeunes des quartiers d favoris s l inversion du sens peut ainsi transformer la d linquance en d brouille valoris e par le groupe o La r f rence d autres syst mes de valeurs et la d simplication Cette strat gie ne suppose pas n cessairement l invalidation du syst me dominant ni l inversion du sens de la situation v cue La r f rence d autres syst mes de valeurs permet surtout de contourner la stigmatisation La personne consid re que le jugement port sur elle n est pas l gitim
255. ritaire ou socio conomiquement d favoris Selon certains auteurs ces liens significatifs t moignent de l influence des opportunit s r ellement accessibles ou non l individu sur le d veloppement de ses croyances de contr le Elles t moignent aussi de l impact d exp riences d exclusion ou de discrimination sociale bien r elles sur le d veloppement de ces croyances et traduisent bien souvent une perception juste d un environnement hostile sur lequel certains individus ont appris souvent dans l enfance n avoir que tr s peu de pouvoir Le locus de contr le et l insertion socioprofessionnelle Les concepts de valence d expectation de r sultat et de locus de contr le peuvent tre utilis s pour comprendre l insertion socioprofessionnelle La plus ou moins grande mobilisation des personnes dans un effort d insertion repose en effet sur deux conditions essentielles Il faut d une part que l insertion socioprofessionnelle ait une signification positive pour la personne et d autre part qu elle estime qu il existe un lien plus ou moins fort entre les actions qu elle entreprendra et l atteinte de ce gain Une intervention visant favoriser l insertion socioprofessionnelle risque ainsi de demeurer st rile si la personne estime que la probabilit de r ussir son insertion sera la m me peu importe ce qu elle fera Cette intervention pourrait amener la personne adh rer
256. rrait lui procurer Il est favoris par un environnement qui accro t le sentiment de comp tence notamment par une r troaction positive La personne doit aussi sentir que l activit est autod termin e elle doit se sentir libre de la faire ou non sans pression ext rieure et sans r compense attendue La motivation intrins que se d veloppe en outre plus facilement dans un environnement qui fournit un sentiment de s curit et d appartenance e La motivation extrins que survient quand une activit est pratiqu e non pas pour le plaisir qu elle apporte mais dans le but d obtenir quelque chose en change Ce type de motivation devient plus fr quent apr s la petite enfance au fur et mesure qu augmente la pression sociale poussant la r alisation d activit s qui ne sont pas motiv es intrins quement La motivation extrins que peut prendre quatre formes qui se situent sur un continuum d autod termination fond sur un processus d int riorisation des facteurs ext rieurs de motivation 78 Salvator MAUGERL op cit p 70 79 I s agit du besoin pour les personnes de pouvoir choisir leur comportement en valuant plusieurs possibilit s 80 D autres chercheurs ont mis l accent sur le besoin de comp tence Robert White l a d fini comme le besoin d interagir efficacement avec l environnement qui lorsque satisfait procurait un plaisir inh rent la pratique de l activit Susan Harter a cherch
257. rtinent de se pencher sur les travaux qui ont port pr cis ment sur la motivation au travail 39 Claude L VY LEBOYER La motivation au travail Mod les et strat gies Paris ditions d organisation 2006 p 40 44 Les th ories modernes sur la motivation au travail peuvent tre vues comme des r actions aux th ories dites classiques formul es au d but du 20 si cle par Frederick Winslow Taylor aux tats Unis et par Henri Fayol en France Selon Taylor l incitation conomique tait la plus susceptible de garantir l implication et le rendement de l ouvrier Un syst me de r mun ration diff rentiel li au rendement des employ s devenait ainsi l outil privil gi pour assurer la rentabilit de l entreprise Fayol insistait pour sa part sur la n cessit d une organisation stricte du pouvoir dans l entreprise fond e sur la discipline et l ob issance l autorit partir des ann es 1930 l cole des relations humaines a tent de corriger les lacunes du mod le classique dans un contexte o les entreprises taient confront es des difficult s majeures li es l application du taylorisme roulement lev absent isme chronique accidents du travail baisse de la qualit etc partir de recherches men es dans des usines de la Western Electric Company Elton Mayo et ses collaborateurs ont conclu que l app t du gain ne pouvait suffire motiver les salari s Ces recherches f
258. s ex L tout de suite comme a je ne sais pas vraiment comment m y prendre pour changer quelque chose l dedans mais je me rends compte que c est important pour moi de m en occuper Je vais voir a en rencontre individuelle Les concepteurs du projet Synchro ne voulaient pas exclure les personnes analphab tes m me si le projet comportait des activit s de lecture et d criture En plus de la grille d autopositionnement les personnes devaient notamment savoir utiliser un carnet de route dans lequel elles pouvaient noter des impressions et des perceptions des id es d activit s d int gration etc Le projet pr voyait un accompagnement pour les personnes prouvant des difficult s en lecture et en r daction L accompagnement postparticipation Un accompagnement d une ann e tait offert aux participantes et aux participants apr s les 20 semaines du projet Synchro Toutefois les personnes n ont pas n cessairement pu maintenir un lien avec les m mes intervenants parce que certains avaient quitt pendant le projet ou la fin de celui ci ou encore pendant les premi res semaines du suivi L accompagnement s est fait au moyen de rencontres individuelles et en groupe Deux des sites d exp rimentation ont organis des rencontres en groupe au cours du suivi tandis que le troisi me ne l a pas fait Le suivi individuel s est effectu des fr quences variables selon les besoins manifest s par les personne
259. s Les intervenants qui ont mis en uvre des ateliers sans en comprendre les fondements ont prouv des difficult s guider les participantes et les participants en vue de l appropriation des processus ce qui pouvait entra ner de la confusion de la col re ou de la d motivation En outre des personnes ont trouv que certains ateliers taient trop difficiles par exemple des ateliers jug s trop th oriques Les intervenants devaient donc 229 Premier rapport de recherche p 40 136 230 231 en ajuster le contenu offrir pendant et apr s l atelier le soutien n cessaire tout en demeurant sensibles aux exp riences possibles d humiliation et de honte Les rencontres individuelles devaient tre pr sent es comme une modalit importante du projet Elles devaient commencer t t et se tenir de fa on r guli re Apr s quelques jours d apprivoisement l implication des personnes dans le pairage avec un intervenant tait un l ment important d une bonne alliance de travail Le climat des rencontres individuelles tait fondamental des m canismes d autoprotection se manifestaient lorsqu elles taient per ues comme des activit s de surveillance d valuation ou de manipulation pour forcer un projet vocationnel Dans les groupes o l indice d adh sion des pratiques d intervention tait lev on a not une nette pr f rence pour la r alisation de projets collectifs se d ployant dans l en
260. s activit s individuelles sont galement pr vues apr s chaque s ance Elles peuvent exiger entre 45 et 90 heures pour l ensemble du programme Optra comprend un guide destin l animateur et un agenda guide destin aux participants Ils proposent un ensemble d activit s pour les 15 s ances du programme Ces activit s sont organis es autour des quatre dimensions du Tr fle chanceux e Les premi res s ances portent sur le SOI en favorisant chez les personnes la prise de conscience de leur potentiel de leurs valeurs de leurs motivations au travail et de leurs comp tences Ces activit s permettent aussi aux personnes d explorer leur personnalit et de faire le bilan de leurs r ussites e Les activit s portant sur la dimension LIEU am nent les personnes d terminer les lieux de travail possibles en fonction de leurs aspirations professionnelles e Les activit s portant sur la dimension M THODE explorent les m thodes d insertion pertinentes au genre d emploi vis et divers profils d entreprise de m me que les fa ons de se pr senter devant un employeur 175 Jacques LIMOGES et R jeanne LAHAI IE OPTRA programme cadre d insertion professionnelle Guide d animation 1 Les fondements p 9 176 Ibid p 19 105 e Les activit s relatives l ESPE portent sur les avantages et les inconv nients des diff rents programmes d assistance en plus de sensibiliser les personnes au discours
261. s par t l phone ou par des rencontres individuelles 225 R ginald SAVARD Manon ROBIDOUX et R jeanne LAHAIE op cit p 117 226 R ginald SAVARD Manon ROBIDOUX et Alexandra BRIEN Projet Synchro Pourquoi pas maintenant Rapport de recherche Emploi Qu bec et Universit de Sherbrooke juillet 2005 107 p Voir la section 3 1 p 78 Il n a pas t possible l quipe de recherche de recueillir de l information pr cise sur les modalit s du suivi postparticipation 134 L VALUATION DE L INTERVENTION L L 2 5227 ES L quipe de conception du projet a men deux recherches valuatives sur celui ci La premi re men e peu apr s les 20 semaines d intervention comprenait deux volets e Le volet qualitatif reposait sur l analyse des journaux de bord des rapports sur les processus individuels et des commentaires faits lors de rencontres de bilan avec les trois quipes d intervention Des groupes de discussion ont aussi t organis s avec les personnes la fin des 20 semaines d activit e Le volet quantitatif reposait sur l valuation de neuf facteurs psychosociaux mesur s au d but au milieu et la fin des 20 semaines en groupe afin de constater les effets du projet sur les personnes La seconde valuation a t effectu e 18 mois apr s les 20 semaines en groupe pour voir o en taient les participantes et les participants Elle comprenait galement un volet quantitatif et quali
262. s de la moiti des participantes et des participants taient sans emploi depuis plus de six ans Le projet a pris fin d s 2003 dans les Laurentides mais s est poursuivi encore deux ans en Estrie Dans les deux cas il s est termin cause de coupures budg taires La d cision de ne plus financer le projet peut s expliquer en partie par l ind pendance relative d Emploi Qu bec et de la S curit du revenu l poque Emploi Qu bec s interrogeait alors sur sa responsabilit financi re l gard d une intervention qu il consid rait comme davantage caract re social devant relever de la S curit du revenu 128 Activit s en groupe et rencontres individuelles Le projet mise surtout sur des interventions en groupe appuy es par du counselling individuel Ce choix a t fait partir de r sultats de recherches qui d montrent que les activit s en groupe sont plus efficaces pour la majorit des personnes que les interventions individuelles car elles ont l avantage de mettre les personnes en interaction Les apprentissages faits en groupe sont plus faciles transf rer dans un environnement plus large que les interventions individuelles o le processus de r paration ne se fait qu avec la conseill re ou le conseiller Les interventions de groupe sont en outre g n ralement moins co teuses que les interventions individuelles Toutefois elles risquent d entra ner un effet n gatif chez un plus
263. s documents produits au Qu bec la consultation des sp cialistes nous a amen analyser certains documents trangers qui ont inspir leurs travaux Toutefois l tude n avait pas l ambition de couvrir de fa on exhaustive les publications qu b coises ou trang res Le volet documentaire s est ainsi limit aux ouvrages qui ont t mentionn s par les personnes rencontr es Lors du volet consultation deux types de sp cialistes ont t sollicit s e Des chercheurs et des chercheuses ayant effectu des tudes sur la client le prestataire d une aide financi re de dernier recours ou sur les groupes de personnes ayant des difficult s d insertion en emploi personnes faiblement scolaris es toxicomanes personnes ayant des probl mes psychologiques ou des incapacit s etc e Des concepteurs et des conceptrices de strat gies d intervention favorisant l insertion et le maintien en emploi des personnes prouvant des difficult s d insertion La premi re tape de la recherche a consist dresser une liste de personnes rencontrer Pour ce faire plusieurs sources d information ont t consult es e Groupes de recherche sp cialis s en insertion e Fonds de recherche Fonds qu b cois de la recherche sur la soci t et la culture et Conseil de recherche en sciences humaines du Canada e Universit s d partements de sociologie de psychologie de travail social des sciences de l ducat
264. s entreprises qui ont d cid d investir dans le d veloppement de leurs ressources humaines constituent des milieux plus favorables une insertion durable en emploi L int gration des personnes loign es du march du travail peut toutefois repr senter un d fi de taille pour ces entreprises qui doivent poursuivre leurs objectifs de productivit et de rentabilit dans un contexte concurrentiel difficile L insertion en emploi de ces personnes peut repr senter un effort consid rable pour les entreprises surtout lorsque ces personnes pr sentent des difficult s particuli res comme une tr s faible estime d elles m mes des difficult s d apprentissage des probl mes de sant mentale ou des probl mes de toxicomanie Certains employeurs prouvent ainsi des r ticences embaucher des personnes loign es du march du travail Les entreprises d conomie sociale et les entreprises d insertion pr sentent des conditions favorables l int gration dans un environnement de travail pour les personnes qui n ont pas travaill depuis longtemps ou qui ont v cu des exp riences de travail difficiles ayant contribu leur marginalisation Les personnes peuvent y apprendre les r gles de vie dans une communaut de travail tout en b n ficiant d un accompagnement facilitant la r solution des probl mes qui peuvent se pr senter L exp rience professionnelle et relationnelle acquise dans ces entreprises peut ensuite tre mise
265. s pr occupations la fois chez les chercheurs et chez les praticiens au cours des 10 derni res ann es Autrefois limit surtout aux probl mes d orientation des jeunes leur univers s est tendu progressivement aux probl mes de r insertion en emploi des personnes en ch mage et aux conditions de maintien en emploi La consultation de ces sp cialistes a permis de mieux comprendre la dynamique des facteurs objectifs et subjectifs dans les processus d exclusion et d insertion socioprofessionnelle Les trois concepteurs de strat gies l intention des ch meurs et ch meuses de longue dur e ou des prestataires sans contraintes l emploi de l aide sociale qui ont t rencontr s se sont notamment inspir s d un ouvrage publi en France au d but des ann es 1990 par Vincent de Gaulejac et Isabelle Taboada Leonetti intitul La lutte des places Cette recherche porte sur les strat gies mises en uvre par les personnes en processus de d sinsertion Pour ces auteurs des sentiments comme la frustration la honte ou la r volte sont des m diateurs par lesquels les personnes vivent les ph nom nes sociaux Ces sentiments engendrent leur tour diverses strat gies qui visent r pondre la situation Trois grandes strat gies permettant de supprimer ou de r duire la souffrance associ e ces sentiments sont utilis es par les personnes qui vivent une d sinsertion e Les strat gies de contournement gr ce auxq
266. s processus d exclusion ou d insertion socioprofessionnelle sur les outils diagnostiques permettant de conna tre le profil des personnes et sur les types d interventions susceptibles de favoriser le cheminement vers l emploi de ces personnes e Le troisi me chapitre porte sur l exclusion socioprofessionnelle partir des entrevues avec les sp cialistes et des r sultats de certaines recherches il pr sente notamment les facteurs objectifs qui constituent des risques d exclusion pour certaines populations vuln rables Suivent une typologie des situations d exclusion et une pr sentation des r sultats d une recherche sur les strat gies individuelles relativement l exclusion e Le quatri me chapitre pr sente les principales th ories et les principaux concepts pouvant soutenir une intervention dans plusieurs domaines dont celui de l insertion socioprofessionnelle Ces th ories portent notamment sur la motivation et sur les tapes de changement chez les personnes qui tentent d effectuer des changements importants dans leur vie Certains moyens d intervention inspir s de ces th ories sont aussi pr sent s e Le cinqui me chapitre porte sur les outils diagnostiques Ceux ci ont t r partis dans quatre cat gories les tests de personnalit et d int r t professionnel les tests sur les aptitudes et les comp tences les questionnaires sur l insertion socioprofessionnelle et les outils de mesure associ s aux
267. s qui pr nent une approche globale de l intervention e Les projets con us par Sylvie Loiseau partir des th ories de McLean et de Laborit Cette approche a d abord t exp riment e en septembre 2003 dans un organisme pour femmes de la ville de Qu bec dans le contexte de la mesure Service d aide l emploi L intervention durait 140 heures r parties sur trois mois raison de deux jours par semaine Des versions plus courtes de l intervention ont ensuite t exp riment es dans des centres locaux d emploi 25 heures et dans des organismes communautaires 39 heures Qu bec puis Montr al Dans ce dernier cas l approche a galement inspir au moins en partie la red finition d une activit de mise en mouvement de courte dur e e Le projet Synchro de R ginald Savard Express ment con u l intention des personnes loign es du march du travail ce projet tient son nom de la volont de synchroniser les personnes avec leur environnement au moyen d interactions et d exp riences r paratrices qui d veloppent l autonomie et le pouvoir d agir Financ par deux directions r gionales d Emploi Qu bec Laurentides et Estrie dans le contexte de la mesure Projets de pr paration l emploi il a t exp riment de 2002 2005 Le projet s adressait des personnes ayant au moins une certaine motivation s engager dans une d marche pouvant les aider cheminer vers le march d
268. sant d velopper l autonomie et le pouvoir d agir M me s ils ne s inspirent pas des m mes ensembles th oriques ces deux projets ont propos certains principes d intervention qui convergent notamment l importance de la situation personnelle comme point de r f rence tout choix d activit l importance accord e l interaction entre les membres du groupe et le fait que les intervenants ont pour r le d aider les personnes d finir elles m mes leurs besoins sans leur imposer un diagnostic et une strat gie d action L analyse de ces deux projets a cependant fait ressortir les difficult s mettre en uvre de telles interventions Une premi re difficult est de joindre et d int resser les personnes qui pourraient le plus b n ficier d une intervention psychosociale Certains des projets ont eu recours des strat gies de recrutement qui ont eu pour effet de joindre des personnes d j relativement motiv es s ins rer sur le march du travail avec pour cons quence des taux de mise en mouvement tr s lev s la suite de l intervention Les strat gies pour recruter des personnes plus loign es du march du travail ont cependant pr sent plus de difficult s Un autre l ment dont il faut tenir compte est la dur e et le co t d interventions destin es aux personnes loign es du march du travail Le projet Synchro supposait qu une intervention visant d velopper la mo
269. se en mouvement r ussissait retenir plus de participantes et de participants jusqu la troisi me rencontre Sur 1 792 personnes convoqu es 709 45 7 ont particip la premi re rencontre Parmi celles ci 364 51 3 ont particip la deuxi me rencontre et 333 47 la troisi me rencontre Tableau 4 R sultats de l activit de mise en mouvement et de l exp rimentation Activit de mise en Exp rimentation mouvement Personnes convoqu es ou invit es 1 792 1 592 N de personnes 1 rencontre 709 45 7 611 38 4 N de personnes 2 rencontre 364 709 51 3 166 27 2 N de personnes 3 rencontre 333 709 47 135 22 2 Mise en mouvement 1 133 709 18 8 93 490 19 Mise en mouvement 2 133 333 39 9 93 135 68 9 Quelques explications peuvent tre propos es quant au faible taux de participation la premi re rencontre et au pourcentage d abandons relativement lev apr s celle ci surtout si on compare avec la premi re version de l activit de mise en mouvement e Un filtrage a t effectu lors du premier appel de confirmation des pr sences fait par l intervenant Les personnes qui n taient pas concern es par l activit taient r orient es vers un autre service ou une autre solution Ce filtrage a pu contribuer diminuer le nombre de participants ou de participantes la premi re rencontre
270. ser n est jamais achev e Rogers a propos trois caract ristiques de base afin de d finir la notion de fonctionnement complet e Une plus grande ouverture l exp rience Les personnes qui fonctionnent compl tement n prouvent pas le besoin de se d fendre contre les exp riences de la vie Elles ont tendance tre r alistes et sont conscientes de leurs propres caract ristiques tout en tant flexibles acceptant de les modifier au besoin e Une existence plus compl te Ces personnes vivent chaque moment de leur existence de fa on enti re sans se concentrer sur les l ments du pass ou du futur Leur vie est v cue comme une s rie d exp riences nouvelles et riches e Une plus grande confiance en l organisme Les personnes qui fonctionnent compl tement sont en contact troit avec leurs motions et se servent de celles ci plut t que des facteurs ext rieurs pour guider leur comportement 36 Cette section est largement inspir e de Luc G Pelletier et Robert J Vallerand Une perspective humaniste de la motivation les th ories de la comp tence et de l autod termination Robert J VALLERAND et Edgard E THILL op cit chapitre 6 p 236 240 42 Ce fonctionnement complet entra ne des cons quences positives pour les personnes sentiment de libert cr ativit croyance en la nature humaine consid r e comme digne de confiance et exp rience de vie plus riche Pour Rogers l environnemen
271. sion est d finie par les normes et les valeurs communes de m me que par les repr sentations collectives d finissant les places sociales Les exigences normatives de la soci t notamment en mati re de r ussite professionnelle et de standard de consommation entra nent les personnes d faillantes dans la d valorisation et la honte d elles m mes Dans la soci t postmoderne la figure embl matique est le gestionnaire qui se caract rise notamment par la survalorisation de l action et de la r ussite l absence d antagonisme entre l int r t individuel et celui de l entreprise et l injonction tre fort Chaque personne est ainsi sollicit e pour int rioriser un id al de performance d autonomie et de responsabilit Selon de Gaulejac et Taboada Leonetti la r volution manag riale est un l ment central de la dualisation de Vincent DE GAULEJAC et Isabelle TABOADA LEONETTI La lutte des places Paris Descl e de Brouwer 1994 287 p Ibid p 36 Ibid p 90 91 Ibid p 37 27 la soci t cartel e entre la recherche de la performance et le d veloppement de l exclusion Certains des chercheurs rencontr s lors de cette recherche ont recours au concept de d saffiliation propos par le sociologue Robert Castel Pour cet auteur ce concept est pr f rable celui d exclusion trop statique car il est n cessaire de voir la situation d exclusion comme la r sultante d un
272. sonne L intervention d une dur e maximale de neuf heures doit tre souple en termes de dur e de rythme et de moyen de participation e L esprit d intervention et d accompagnement Les activit s de mise en mouvement s inscrivent dans un esprit de rencontre de la personne qui doit tre au c ur du service offert Des principes d ouverture de disponibilit et d coute active doivent favoriser une rencontre humaine aussi d sinstitutionnalis e que possible e L interaction entre le CLE l organisme partenaire et la personne Des efforts de collaboration et de communication tripartite sont d terminants jusqu la fin de la d marche Le relais d information entre l organisme et le CLE au moment o la personne quitte l organisme constitue un l ment charni re dans un esprit de continuum de service 206 entre les parties Une p riode pr paratoire l implantation s est tendue de septembre 2007 juin 2008 Pendant la p riode de transition des activit s d accompagnement ont t pr vues aupr s des agentes et des agents dans les CLE et aupr s des intervenantes et intervenants dans les organismes communautaires La strat gie de mise en uvre pr voyait galement la cr ation d un r seau d animateurs permettant aux intervenants de partager de l information de d velopper leur expertise et de concevoir des outils p dagogiques 206 Une formule a d j t exp riment e Il s
273. spir les concepteurs de l entrevue motivationnelle 96 Le contenu de cette section est inspir de Vincent ROSSIGNOL L entrevue motivationnelle un guide de formation Montr al Centre de recherche de l h pital Douglas 2001 97 Ibid p 19 22 24 70 e La th orie de la motivation l autoprotection de Ronald W Rogers Selon cette th orie une personne ayant un probl me de d pendance sera plus motiv e changer son comportement si elle a l impression que ce comportement est nuisible son bien tre que sa situation a de bonnes chances de perdurer et qu elle peut la modifier e La balance d cisionnelle de Janis et Mann Ce concept vise mieux comprendre le processus de la prise de d cision Deux solutions qui pr sentent toutes deux des avantages et des inconv nients sont mises dans une balance Ainsi une intervenante ou un intervenant qui chercherait ne faire ressortir que les avantages d un changement de comportement aupr s d une personne risquerait de l inciter vouloir montrer l autre c t de la m daille ce qui pourrait tre per u chez elle comme de la r sistance ou un manque de motivation Afin d viter cette situation 1l est donc pr f rable que l intervention aborde les aspects positifs et n gatifs tant du statu quo que du changement e La th orie de la r actance psychologique de Bem Cette th orie explique comment une personne dont la libert est r d
274. ster d autres comportements Une activit est propos e pour chaque comportement de base de m me qu une autre qui incite les personnes d terminer les attitudes ou les comportements qui peuvent tre adopt s lors de la recherche d emploi e La niche environnementale Ce th me cherche surtout sensibiliser les personnes la notion de territoire de bulle individuelle ou d espace vital La niche environnementale est construite partir de l histoire biologique socioculturelle affective et imaginante de chaque personne et comprend sept espaces r f rentiels social affectif physique professionnel mat riel moral id ologique et cr atif Des activit s sont propos es sur chacun de ces espaces Une activit propose notamment aux personnes d imaginer leur histoire professionnelle venir Une autre am ne quant elle les personnes se rendre compte qu elles peuvent surinvestir certains espaces r f rentiels afin de compenser pour d autres espaces qui sont n glig s Elle est suivie par une autre portant pr cis ment sur la place de l espace professionnel dans leur vie Le volet th matique laisse plus de latitude l intervenant ou l intervenante en fonction des besoins et de l volution des groupes Les th mes suivants y sont propos s e Les plaisirs Ce th me cherche favoriser l estime de soi ainsi que la motivation agir et apprendre par un ensemble de six activit s centr es
275. sur demande un Passeport emploi qui d crit leurs comp tences particuli res leurs exp riences de travail ainsi que l aide qu Emploi Qu bec leur apportera afin de soutenir leur insertion en emploi Afin de favoriser le retour au travail des prestataires de l aide sociale de longue dur e un montant mensuel est ajout pour une p riode maximale de 12 mois la Prime au travail d j offerte Une autre initiative annonc e dans le Pacte est la cr ation d un simulateur de revenu en ligne afin de favoriser chez les prestataires de l assistance sociale une r valuation des avantages financiers occuper un emploi m me au salaire minimum Des groupes de discussion tenus avec des prestataires ont en effet mis en vidence le fait que plusieurs consid rent que celui ci est trop bas et qu il ne pr sente pas d avantage significatif compar aux prestations d aide sociale Alors que ces initiatives cherchent surtout offrir des incitations p cuniaires et soutenir une r valuation rationnelle des avantages financiers li s l insertion en emploi la recherche men e aupr s des sp cialistes a fait ressortir un ensemble de facteurs de nature subjective qui peuvent constituer pour les personnes loign es du march du travail des freins la mobilisation m me dans les cas o elles pourraient tre sensibles aux avantages financiers li s au retour au travail et la possibilit de b n ficier d un accompagnement l
276. t constitu de nos exp riences et de notre perception de ces exp riences peut soit freiner soit favoriser notre tendance l actualisation Dans les relations avec cet environnement le besoin d un regard positif inconditionnel de la part des autres est un l ment essentiel ce regard donnant l impression la personne d tre aim e et accept e peu importe ce qu elle fait Si cette condition se concr tise le concept de soi est en harmonie avec les r troactions provenant des autres La personne est alors moins sur la d fensive et est plus ouverte au changement Mais selon Rogers le regard positif d autrui est fr quemment associ des comportements pr cis Ce regard positif conditionnel m nerait des comportements mal adapt s puisqu il cr erait un tat d anxi t chez la personne Plut t que de servir au d veloppement du soi l nergie de la personne serait alors canalis e vers l utilisation de m canismes de d fense Cette conception permet de comprendre l approche psychoth rapeutique de Rogers qu il a ensuite tendue au monde de l ducation Trois l ments de l approche sont essentiels e L authenticit Le th rapeute doit bien vivre sa relation avec la personne et y tre parfaitement int gr Il doit tre authentique et sinc re en tant pleinement conscient de la fa on dont il per oit sa relation avec la personne et de son attitude son gard e Le respect incondit
277. t du programme d intervention qui en d coule permettra de mettre en lumi re l originalit des strat gies d intervention plus r centes destin es aux prestataires sans contraintes l emploi loign s du march du travail Ces strat gies seront analys es dans les chapitres suivants LE TR FLE CHANCEUX Le mod le du Tr fle chanceux comprend quatre dimensions en interaction e L Environnement sociopolitico conomique ESPE d signe l ensemble des conditions conomiques politiques et sociales qui affectent le march du travail et la situation socio conomique des personnes au moment o s amorce un processus d insertion socioprofessionnelle e La dimension SO renvoie l individu en tant que travailleuse ou travailleur potentiel qui doit tre explor en vue d tre exploit sans connotation p jorative dans l ESPE Les l ments consid rer comprennent notamment les champs d int r t de la personne ses valeurs ses aptitudes et ses exigences e La dimension LIEU d signe les lieux potentiels d insertion professionnelle Limoges distribue ces lieux sur un continuum qui va du lieu ultime d insertion professionnelle pour une personne correspondant son lieu de travail id al aux lieux interm diaires qui comprennent des lieux de travail provisoires et des endroits informels de recherche d emploi et d insertion 163 Jacques LIMOGES La pr vention du ch mage par le Tr fle
278. t la r troaction L entrevue motivationnelle cherche quant elle accro tre la motivation Au lieu d en prescrire l intervenant ou l intervenante aide la personne choisir des strat gies Les processus de r solution de probl mes qui lui sont propres sont mis en valeur La responsabilit du comment est laiss e la personne L entrevue motivationnelle consiste ainsi installer un climat qui am nera la personne faire face ses probl mes et examiner son comportement la lumi re de ses propres valeurs et croyances L intervenant ou l intervenante coute avec empathie tout en mettant en relief les divergences entre les comportements et les valeurs de la personne La mise en vidence de ces divergences au moyen du reflet peut causer une anxi t b n fique au changement Il est alors n cessaire de doser l inconfort afin d viter que la personne doute de la possibilit de modifier la situation L intervention doit soutenir le sentiment d efficacit personnelle qui permet aux personnes de croire qu elles pourront effectuer le changement La th orie de Savard sur le changement Selon R ginald Savard l tre humain est en constante recherche d quilibre et per oit souvent le changement comme une menace pour cet quilibre m me si celui ci est pr caire et insatisfaisant Paradoxalement le propre de l tre humain est de ressentir le besoin de grandir de se d velopper et de cro
279. t pour l valuation du projet Synchro pr sent au chapitre 8 Il peut galement tre utilis pour soutenir les intervenants et les intervenantes aupr s des personnes en difficult d insertion Le questionnaire comporte 57 nonc s sur les obstacles au retour au travail et la capacit de les surmonter Les nonc s portent sur un grand nombre d obstacles probl mes de sant physique absence de moyens de transport manque de motivation consommation de drogues ou alcool faibles comp tences conditions du march du travail responsabilit s parentales faibles salaires etc La probabilit pour les personnes de faire face ces obstacles est valu e au moyen d une chelle de 1 pas du tout probable 7 tout fait probable Il en est de m me pour la capacit surmonter ces obstacles chelle allant de 1 pas du tout capable 7 tout fait capable Des analyses factorielles effectu es partir des donn es recueillies aupr s de personnes souffrant de probl mes de sant mentale ont fait merger cinq grands facteurs constituant des obstacles l insertion socioprofessionnelle e Le sentiment de comp tence et de confiance en soi renvoie au manque d exp rience de travail d ducation ou de formation et de confiance en soi une faible capacit de rendement au travail etc e Les facteurs externes renvoient au peu d emplois disponibles aux pr jug s des employeurs au taux de ch mage
280. tatif e Le premier volet consistait mesurer nouveau les neuf facteurs psychosociaux pour voir si les gains observ s au cours de l intervention se maintenaient dans le temps e Le deuxi me volet de nature qualitative consistait analyser les trajectoires des personnes apr s la fin du projet partir d entrevues semi dirig es Au d but du projet les personnes prenaient beaucoup de temps pour remplir les questionnaires utilis s pour les volets quantitatifs de l valuation Cela est devenu plus facile lorsque les questionnaires ont t distribu s une seconde fois Les intervenants pouvaient au besoin mettre en uvre des activit s moins exigeantes sur le plan de la ma trise de l crit afin de ne pas mettre les personnes dans une situation d chec La premi re valuation volet qualitatif 28 Afin d interpr ter les r sultats de l exercice d valuation un indice d adh sion des pratiques d intervention a t calcul en analysant les journaux de bord des intervenants partir des principes du cadre d intervention La confrontation des principes et des pratiques a permis d tablir un degr de correspondance entre les pratiques et le cadre d intervention Ce taux d adh sion a vari de 30 90 selon les diff rents sites d exp rimentation L valuation de la mise en uvre du projet a d montr que 227 Les deux rapports de recherche ont le m me titre voir note pr c dent
281. te section pr sente des outils de mesure li s certaines des th ories qui ont t pr sent es au chapitre 4 Ces th ories tentent de comprendre les facteurs qui interviennent dans la motivation de m me que les tapes et les strat gies de changement Certains de ces outils ont t utilis s pour valuer le projet Synchro qui sera pr sent au chapitre 8 F4 Les chelles sur le locus de contr le La th orie sur le locus de contr le formul e durant les ann es 1950 par Julian Rotter renvoie au processus cognitif par lequel les personnes consid rent qu elles peuvent plus ou moins contr ler les v nements qui les affectent Les personnes ayant un locus de contr le interne lev croient que les v nements qui les affectent sont surtout le r sultat de leurs propres actions Les personnes ayant un locus de contr le externe faible croient au contraire que ce qui leur arrive est surtout le r sultat de forces ext rieures Afin de mesurer le locus de contr le Rotter a labor une chelle constitu e de 29 nonc s compos s de deux affirmations oppos es Les personnes doivent choisir celle avec laquelle elles sont le plus en accord Voici quelques exemples d nonc s sur lesquels les personnes sont appel es se prononcer e Plusieurs des v nements malheureux qui nous arrivent sont le r sultat de la malchance e Les malheurs qui affectent les gens sont le r sultat des erreurs qu ils font e la longu
282. tervention ont termin le projet dans l puisement Ces donn es mettent en lumi re les exigences de comp tences tr s lev es pour les intervenants qui ont effectuer des interventions destin es d velopper la motivation et le pouvoir d agir des personnes loign es du march du travail 149
283. texte du projet Selon l quipe de chercheurs cette position pourrait s expliquer par le fait que ces personnes ont recours une strat gie d autoprotection pour justifier leur inaction puisqu elles attribuent leur situation une cause externe soit le projet qui n aurait pas suffisamment mis l accent sur l emploi Deux 245 Ibid section 3 4 p 83 246 Ibid section 3 5 p 85 143 personnes auraient par ailleurs souhait plus d activit s concr tes au d triment du temps accord pour parler des sentiments prouv s par les participantes et les participants 144 CONCLUSION Le vieillissement d mographique et la longue p riode de croissance conomique ont profond ment modifi le march du travail qu b cois depuis le milieu des ann es 1990 Le Qu bec a connu depuis lors une hausse importante du taux d emploi et une baisse tr s nette du taux de ch mage qui atteignait en 2007 son plus bas niveau depuis les 30 derni res ann es Avec la baisse du nombre de jeunes qui entrent sur le march du travail de plus en plus d entreprises sont confront es des difficult s de recrutement de main d uvre Alors que les interventions pour favoriser l insertion en emploi des ch meurs et des ch meuses se butaient au d but des ann es 1990 une cr ation d emplois insuffisante le march du travail a depuis procur un nombre croissant de possibilit s aux personnes qui cherchent s i
284. ticipation la rencontre se poursuivait avec une activit permettant aux participantes et aux participants de s exprimer sur les ingr dients essentiels d une recherche d emploi gagnante Ceci les amenait constater que ces l ments se r partissent dans trois volets la connaissance de soi le choix professionnel et la recherche d emploi Suivaient des discussions et des exercices en groupe sur la motivation l emploi la connaissance de soi l entrevue d embauche et l offre d emploi motivante ou id ale e Troisi me rencontre Cette rencontre comprenait un exercice au cours duquel les personnes taient invit es rep rer 10 erreurs dans un curriculum vit ainsi qu une simulation d activit de s lection pour l embauche d une secr taire partir de 10 curriculum vit Elle se poursuivait par la reprise de l exercice sur l offre d emploi id ale une discussion sur les types de d marches d emploi n cessaires une recherche d emploi gagnante et un exercice de projection professionnelle des personnes 10 ans plus tard Pr s de 1 600 prestataires sans contraintes l emploi de l aide sociale ont t invit s la premi re s ance de l activit au moyen d une lettre de convocation provenant du CLE Chaque personne recevait galement un appel personnalis de la part de l animateur ou de l animatrice qui pr sentait bri vement l activit L invitation participer ne r
285. ties r p t es l assistance sociale Quelques initiatives du Pacte visent plus particuli rement les personnes loign es du march du travail La mesure D marcheur d emploi permet ainsi d accompagner pendant six mois les prestataires de l aide sociale dans leurs d marches vers l emploi Elle pr voit galement un accompagnement d une ann e suppl mentaire pour favoriser leur maintien en emploi La mesure Subvention salariale a quant elle t modifi e pour permettre aux entreprises de se voir rembourser une partie des frais d accompagnement engag s afin de faciliter l insertion durable en emploi Ces deux initiatives devraient contribuer r pondre l un des besoins mentionn s par les sp cialistes rencontr s dans le contexte de la pr sente recherche qui se sont prononc s en faveur d un accroissement des efforts pour l accompagnement des personnes loign es du march du travail 145 Dans le but de mieux aider les personnes dont l int gration suppose une formation la mise jour des connaissances ou le d veloppement de comp tences l accessibilit aux Projets de pr paration l emploi et la Mesure de formation de la main d uvre a t am lior e et l allocation d aide vers e aux participantes et aux participants ces mesures a t doubl e afin de les inciter participer Toutes les personnes participant aux mesures et aux services d Emploi Qu bec peuvent en outre obtenir
286. tion d employabilit Pr sent comme un compl ment au logiciel Copilote Insertion labor par Dominique Clavier il peut aussi servir valider les r sultats obtenus l aide de ce logiciel Il peut en outre servir d terminer l aptitude des personnes suivre le programme OPTRA Cet outil cible uniquement l insertion socioprofessionnelle court terme la p riode d intervention pouvant s tendre sur quelques mois Son utilisation est donc pertinente dans les cas o les personnes sont jug es relativement fonctionnelles sur le plan psychosocial Sinon les personnes sont consid r es comme inaptes l emploi Elles sont dans la position E du Tr fle chanceux soit hors du champ vocationnel Constitu d un document th orique et d un formulaire sur lequel seront consign es les donn es et observations permettant de poser un diagnostic l outil vise soutenir la personne dans la prise d une d cision li e la dynamique individu tudes travail Cette d cision touche les quatre dimensions du mod le du Tr fle chanceux ESPE SOI LIEU M THODE ainsi que leurs intersections 168 Jacques LIMOGES et R jeanne LAHAIE op cit p 3 169 Jacques LIMOGES et R jeanne LAHAIE op cit p 6 170 Selon Limoges il s agit l de l un des six types d occasions carri rologiques possibles Une personne peut galement prendre une telle d cision la maintenir la refaire prendre une nouv
287. tions et en nouvelles interactions avec l environnement e Le pouvoir d agir empowerment Le pouvoir d agir renvoie la capacit des personnes et des communaut s de s occuper activement de ce qui affecte leur vie Il comprend la capacit de choisir celle de d cider et celle d agir Le pouvoir d agir individuel comprend quatre dimensions qui interagissent la participation soit le droit de parole et de participation aux d cisions les comp tences pratiques l estime de soi et la conscience critique Trois ressources sont n cessaires son d veloppement l interaction lors de processus d cisionnels le groupe tant ainsi le lieu privil gi de d veloppement du pouvoir d agir le temps car le d veloppement du pouvoir d agir ne peut se faire court terme et la pr sence de quelque chose risquer biens ressources car le passage l action n cessite que la personne soit en tension Interventions en groupe ou individuelles Certains des sp cialistes rencontr s ont discut des avantages et des inconv nients respectifs d une intervention individuelle ou en groupe Les interventions individuelles pr sentent l avantage d tre taill es sur mesure Ce genre d intervention peut convenir aux personnes particuli rement vuln rables sur le plan psychosocial qui auraient du mal exprimer leur vuln rabilit dans un groupe La relation de confiance avec l intervenant ou l intervenante est une
288. tivation et le pouvoir d agir ne peut se faire efficacement sur une courte dur e Une telle intervention est donc relativement co teuse d autant plus que pour donner des r sultats probants le ratio entre le nombre d intervenants et le nombre de participants doit tre bas Il faut cependant noter que les projets inspir s des th ories sur la biologie des comportements ont t d clin s en versions plus ou moins longues avec des r sultats qui semblent concluants m me pour les versions plus courtes Il sera int ressant de voir ce propos quels seront les r sultats de la nouvelle version de l activit de mise en mouvement qui est en voie d implantation dans la r gion de Montr al Un troisi me l ment dont il faut tenir compte dans la mise en uvre de tels projets est la capacit des intervenants utiliser des approches qui les obligent d velopper de nouvelles comp tences que certains peuvent consid rer comme tant en dehors de leur champ d expertise L implantation des projets inspir s de la biologie des comportements a ainsi provoqu des 148 r sistances chez quelques intervenants qui se sentaient mal l aise devant les r actions motionnelles des participantes ou des participants et qui sont all s jusqu refuser de s engager dans ce type d intervention qui les amenait selon eux devenir des th rapeutes L valuation du projet Synchro a quant elle r v l que les quipes d in
289. tivations au travail Elle a de plus mis en lumi re l importance du contenu du travail les stimulations financi res n tant pas les seules sources de motivation LA PSYCHOLOGIE COGNITIVE ET LA MOTIVATION Par opposition aux th ories dites de contenu qui portent sur les besoins fondamentaux l origine de la motivation les th ories pr sent es dans cette section s int ressent surtout aux processus cognitifs par lesquels se construit la motivation Formul e pour la premi re fois par Tolman et Lewin au cours des ann es 1930 la th orie cognitive de la motivation propose une id e relativement simple selon laquelle le comportement serait d termin par la valeur d un objectif qu une personne s efforce d atteindre et de l expectation ou croyance de voir un comportement produire l effet recherch Cette id e a donn lieu plusieurs d veloppements th oriques dont certains seront pr sent s ici Le mod le Valence Expectation Instrumentalit Victor H Vroom a labor au milieu des ann es 1960 un mod le pour expliquer la motivation au travail partir des deux facteurs tablis par la psychologie cognitive auxquels il a ajout un troisi me facteur Portant essentiellement sur la motivation des personnes en emploi son mod le fournit n anmoins un bon exemple des facteurs qui affectent la motivation dans d autres contextes notamment en insertion socioprofessionnelle 47 Pour une pr s
290. tive Library 1966 Cit dans LEVY LEBOYER op cit p 45 48 46 Selon Herzberg seuls les facteurs du premier groupe peuvent effectivement motiver les personnes et leur procurer de la satisfaction au travail Les facteurs d hygi ne sont des facteurs n gatifs dans la mesure o leur non satisfaction peut g n rer une attitude n gative au travail Ils ne peuvent donc pas tre des sources r elles de motivation L application de ce mod le par les gestionnaires d entreprise a une caract ristique vidente pour motiver les employ s ils doivent accro tre le contenu significatif du travail plut t que se fier uniquement des r compenses externes notamment le salaire M me si le mod le a connu un fort succ s aupr s des entreprises des recherches ult rieures ont d montr que tous les facteurs tablis par Herzberg pouvaient tre des sources de motivation au travail Selon L vy Leboyer Herzberg a par ailleurs sous estim l existence de diff rences interindividuelles importantes l enrichissement des t ches n tant pas n cessairement un facteur de motivation pour tous Il n existe probablement pas selon L vy Leboyer de mod le normatif de la motivation au travail qui serait valable pour tous les individus et pour toutes les situations de travail La recherche de Herzberg a tout de m me le m rite d avoir attir l attention sur le r le des conditions sociales et organisationnelles dans l analyse des mo
291. trat gie adopt e est pr matur e Comment conna tre le profil et les besoins des personnes La deuxi me grande question de cette recherche portait sur les diff rents outils diagnostiques permettant de conna tre le profil des personnes qui ont besoin d aide pour r ussir leur insertion socioprofessionnelle La recherche a permis d tablir quatre grandes cat gories d outils de mesure e Les tests d int r t professionnel et de personnalit Ces tests comprennent notamment le Vocationnal Preference Inventory de Holland et le Myers Briggs Type Indicator MBTI permettant de classer les personnes selon leur type de personnalit ce type pouvant tre associ une profession On y retrouve galement le 76 FP facteurs de personnalit En plus de servir aux conseillers et aux conseill res en orientation 12 professionnelle ce test peut servir tablir un diagnostic clinique afin d orienter une th rapie e Les tests sur les aptitudes et les comp tences Le test nomm General Aptitude Test Battery GATB est l outil le plus largement utilis en orientation scolaire et professionnelle Sa derni re version porte sur neuf facteurs d aptitude notamment le calcul la verbalisation la perception des formes et la dext rit manuelle et digitale Le Test AFC comp tences g n riques permet quant lui d valuer 14 comp tences g n riques comprenant le sens des responsabilit s la cr ativit la cap
292. tre Devant le changement et la nouveaut la personne oscille entre louverture et la fermeture Pour Savard le v ritable changement peut tre vu comme une modification des structures de l exp rience subjective et de leur r gulation Ainsi dans le processus d apprentissage toute modification du savoir du savoir faire ou du savoir tre d bute avec une d sorganisation partielle et temporaire des connaissances ant rieures qui sont ensuite reconstruites en int grant de nouvelles donn es L apprentissage induit des changements plus ou moins profonds dans l organisation subjective et ses modes de r gulation Ces changements supposent des processus de d structuration et de restructuration dans un mouvement oscillatoire d expansion et de contraction tel qu illustr dans la figure suivante 105 R ginald SAVARD Effets d une formation continue en counselling sur les variables personnelles relatives la cr ation d une alliance de travail optimale th se de doctorat Universit de Montr al 1997 Cit dans Projet Synchro Pourquoi pas maintenant Op cit p 40 73 Activit Vigilance Espoir Anxi t Exploration vitement Engagement Inqui tude Excitation Contraction Expansion Apathie R ceptivit D pression Confiance D sengagement Joie D sesp rance Passivit L environnement de la personne lui sert de r gulateur externe en interaction avec les m canismes d autor gulation pou
293. tres neuf personnes En mouvement dans neuf personnes En mouvement vers cinq personnes Sans mouvement vers quatre personnes En emploi trois personnes En emploi subventionn Tentatives d insertion Projections ou Niveau d int r t de pr occupation et d activit li au march du travail tr s faible ou inexistant deux personnes En recherche d emploi deux personnes En formation deux personnes pr occupations relatives au march du travail Globalement les personnes en mouvement dans la sph re formation emploi ont trouv des strat gies leur permettant de surmonter les obstacles qu elles ont rencontr s Les allers retours entre l insertion et la recherche d emploi ont constitu des moments risque pour les personnes ayant une histoire de rupture et de retrait L acceptation d une certaine responsabilit dans leur parcours semble avoir t importante pour ces personnes reposant non pas sur la culpabilit et la honte mais sur le go t d exercer un pouvoir d agir sur leur vie Cette attitude a t accompagn e par l acceptation de la n cessit d avoir recours du soutien social tant pour la recherche d information que pour du soutien pratique et motionnel Ce soutien social provenant des quipes d intervention du groupe ou d autres personnes semble avoir t tr s important pour les personnes en mouvement dans la sph re
294. u travail D une dur e de 600 heures il privil giait des interventions en groupe combin es des interventions individuelles Inspir s de deux ensembles th oriques diff rents ces deux projets ont permis de mettre en lumi re des th ories et des concepts qui indiquent bien ce sur quoi peut porter une d marche qui d borde du cadre traditionnel d une intervention caract re vocationnel Dans une optique qui reconna t l interaction entre facteurs rationnels et motionnels ces th ories visent comprendre les facteurs qui interviennent chez les personnes prouvant des difficult s se mobiliser dans un projet de changement portant sur un aspect important de leur vie Elles d limitent du m me coup les facteurs sur lesquels les interventions ayant pour but de favoriser la mise en mouvement des personnes peuvent porter Outre la th orie de Prochaska sur les tapes de changement les principales th ories qui peuvent inspirer l intervention aupr s des personnes loign es du march du travail sont les suivantes e Les th ories de Paul McLean sur les trois cerveaux et d Henri Laborit sur la biologie des comportements sociaux Les travaux de ces deux auteurs tentent de faire le pont entre les d couvertes sur la biologie du cerveau et l analyse du comportement La th orie des trois cerveaux met en lumi re l interaction entre trois sous syst mes du cerveau humain le cerveau reptilien si ge des pulsions primaires
295. uation et sur les obstacles leur insertion socioprofessionnelle 108 entre plusieurs acteurs Le contenu doit tre un support souple et adaptable la sp cificit et l volution de chaque groupe LA MISE EN UVRE DES PROJETS L exp rimentation dans la r gion de Qu bec L approche bio comportementale a t introduite au Qu bec par Sylvie Loiseau en 2003 dans le contexte d un projet de coop ration Qu bec Wallonie Sylvie Loiseau poss de une expertise en intervention avec des groupes pr caris s de la r gion de Charleroi o le taux de ch mage atteint 50 dans certains quartiers Ce taux tr s lev s explique par des difficult s dans deux importantes industries de la r gion l industrie mini re et l industrie sid rurgique On y trouve plusieurs probl mes socio conomiques pauvret interg n rationnelle faible scolarisation alcoolisme et toxicomanie difficult s d insertion des personnes immigrantes etc Au Qu bec cette approche a d abord t exp riment e en septembre 2003 dans un organisme pour femmes de la ville de Qu bec appel Jonathan L exp rience a t financ e dans le contexte de la mesure Service d aide l emploi SAE L intervention durait 140 heures r parties sur trois mois raison de deux journ es par semaine Elle comportait trois ensembles d activit s d gale importance Le premier ensemble avait pour objectif d aider les participantes faire le point
296. ue atelier est associ une dimension pr cise qui agit comme porte d entr e dans le monde biologique psychologique social et vocationnel Les intervenants doivent cependant faire en sorte que les ateliers int grent l ensemble des dimensions en faisant 222 Les personnes vis es taient consid r es risque de ch mage de longue dur e et pr sentaient certaines caract ristiques notamment une faible scolarit une longue absence du march du travail et une faible estime de soi 223 R ginald SAVARD Manon ROBIDOUX et R jeanne LAHAIE op cit p 111 131 notamment ressortir les implications du th me abord dans l ensemble des dimensions de la vie Afin de favoriser l autod termination et le pouvoir d agir l animation des ateliers devait toujours tre interactive en appelant la participation et en int grant des l ments de la p dagogie exp rientielle Les intervenants avaient leur disposition une banque d ateliers labor s par les concepteurs du projet Des activit s externes y taient galement propos es Selon les besoins des participantes et des participants les intervenants pouvaient ajuster le contenu des ateliers ou en laborer de nouveaux Au fil du temps il tait pr vu que les participantes et les participants pourraient s impliquer progressivement dans le choix des th mes de m me que dans la conception et l animation Les ateliers propos s par les concepteurs du projet couvr
297. ue du Dossier diagnostico volutif de l insertion professionnelle 103 La dimension M THODE ad quation des m thodes e D crivez vos activit s de recherche d emploi au cours des deux derni res semaines e Vous avez deux minutes pour convaincre un employeur de vos capacit s personnelles et professionnelles De quoi lui parlez vous e Quelles sont les questions que vous posez en entrevue d embauche La dimension ESPEr Prise en compte de l environnement e Quels sont les facteurs sociaux conomiques politiques actuels favorables votre recherche d emploi e Pr sentement que valorisent les employeurs au moment de l embauche L intersection Environnement SOI e Que pensez vous faire pour am liorer votre strat gie de recherche d emploi e Comment votre projet a t il volu depuis que vous recherchez un emploi e Comment votre recherche d emploi a t elle volu depuis que vous avez commenc vos d marches LE PROGRAMME OPTRA Le programme OPTRA est un programme d insertion professionnelle inspir du Tr fle chanceux qui s adresse aux intervenantes ou aux intervenants en orientation en employabilit et en insertion socioprofessionnelle Il vise r pondre aux besoins des personnes qui sont sans travail depuis des mois estiment que leurs d marches d insertion ne m nent rien consid rent que leurs exp riences pass es d insertion ont t d cevantes souhaitent s
298. ue les personnes font propos de leur capacit organiser et r aliser des ensembles d actions requises pour atteindre des types de performance attendus et aux croyances sur leur capacit mobiliser les ressources cognitives et les comportements n cessaires pour exercer un contr le sur les Albert BANDURA op cit Cit dans Pierre Henri FRAN OIS et Andr E BOTTEMAN op cit p 5 55 v nements de leur vie Alors que l expectation de r sultat porte sur la probabilit jug e subjectivement qu un comportement entra ne un certain r sultat le SEP porte plus pr cis ment sur les croyances relatives la capacit de mobiliser effectivement des habilet s personnelles ou des connaissances pour entreprendre une activit donn e Le SEP se distingue galement du locus de contr le de Rotter qui renvoie au lien qui existe entre les comportements et leurs r sultats compte tenu des caract ristiques per ues de l environnement social Le sentiment d efficacit personnelle constitue selon Bandura le m canisme le plus central et le plus g n ral de la gestion de soi Il d termine en bonne partie le niveau d effort qu une personne investira dans une activit sa pers v rance et sa r silience devant des situations difficiles Il influence galement les pens es et les motions de la personne engag e dans une d marche qui repr sente une certaine difficult Les personnes qui ont un faible sentime
299. uelles les personnes se r f rent d autres syst mes de valeurs dans lesquels leur identit n est pas d valoris e e Les strat gies de d gagement de la situation gr ce auxquelles les personnes projettent la responsabilit de leur situation vers l ext rieur e Les strat gies de d fense gr ce auxquelles les personnes cherchent masquer ou oublier leur souffrance notamment par le d ni ou l vitement L INTERVENTION AUPR S DES PERSONNES EXCLUES La majorit des personnes rencontr es dans le contexte de cette recherche sont critiques quant une approche traditionnelle de l intervention aupr s des personnes qui sont exclues du march du travail Selon cette approche l intervenant est un sp cialiste qui aide son client ou sa cliente en 10 d finissant son profil au moyen d outils diagnostiques prouv s partir de l analyse des r sultats diff rents tests il d termine les besoins de la personne pour ensuite laborer une strat gie d intervention appropri e Il lui reste alors la convaincre de la pertinence de la strat gie propos e et lui expliquer la d marche suivre L attitude critique des personnes rencontr es devant une telle approche se refl te la fois dans les commentaires recueillis sur les outils diagnostiques permettant de tracer un profil et dans ceux qui portent sur les caract ristiques de l intervention Intervenir aupr s de qui Les chercheuses et les
300. uite ou menac e aspire retrouver une certaine marge de man uvre Ce ph nom ne est observable lorsque des strat gies d intervention confrontantes sont utilis es Une modification du comportement court terme pourra tre observ e mais elle sera probablement peu durable Miller et Rollnick d finissent l entrevue motivationnelle comme tant une m thode de communication directive et centr e sur la personne visant faire ressortir sa motivation au changement par l exploration et la r solution de l ambivalence R partie sur six huit rencontres elle comporte deux tapes La premi re vise dresser un portrait de la situation globale de la personne tout en tentant de la faire progresser vers une d cision de changement La deuxi me vise quant elle consolider la d cision de changement et entreprendre les actions appropri es L entrevue motivationnelle part du principe que les personnes ressentent souvent un tat d ambivalence devant un changement Cet tat peut tre per u tort comme de la n gation ou de la mauvaise volont Le r le de la ou du th rapeute est donc de les aider explorer cette ambivalence gr ce une coute empathique des reflets et des recadrages bien cibl s Le but est de faire progresser les personnes qui se situent l tape de la pr contemplation ou de la contemplation vers celles de la pr paration et de l action Une r sistance de la part des personnes est to
301. ur les ressources Afin d augmenter l estime de soi et de favoriser l autod termination l intervention doit focaliser sur les ressources des personnes et de l environnement afin d amener les participantes et les participants reconna tre leurs comp tences et l importance de les actualiser Les lacunes les strat gies inad quates et les croyances erron es appara tront en cours de projet Afin d viter l humiliation c est la personne elle m me qui les reconna tra au moyen d outils comme la grille q autopositionnement La cr ativit Devant les incertitudes de l environnement les personnes doivent d velopper leur cr ativit En s inspirant de Wach Gosling et Blanchard le projet Synchro fait un certain nombre de propositions favorisant le d veloppement de la cr ativit faire nommer plusieurs sc narios possibles aux personnes d dramatiser la question de a bonne d cision faire place la cr ation d options nouvelles promouvoir la libert de choix utiliser l incertitude v cue comme un atout dans une d cision mettant l accent sur le sentiment de contr le L entraide Le projet Synchro con oit l entraide comme une occasion d affiliation et de valorisation Se d veloppant d abord dans le groupe pour s tendre ensuite l ext rieur elle peut prendre plusieurs formes par exemple le covoiturage ou l change d information Ibid p 99 Ibid p 101 102 L
302. utefois souvent le signe que l intervenante ou l intervenant a adopt une strat gie de fa on pr matur e compte tenu de l tape o ces personnes se situent 98 Ronald W ROGERS A protection motivation theory of fears appeals and attitude change Journal of Psychology 1975 91 1 p 93 114 99 Voir la note 31 100 Daryl J BEM Self perception An Alternative Interpretation of Cognitive Dissonance Phenomena Psychological Review 74 3 1967 p 183 200 101 Cette ambivalence est au c ur du mod le propos par Savard 71 L entrevue motivationnelle repose sur sept principes directeurs Elle se distingue de trois approches d intervention aupr s des personnes en difficult la motivation au changement doit provenir de la personne et non pas de l ext rieur il revient la personne aid e de nommer et de r soudre son ambivalence la persuasion directe n est pas une m thode efficace pour r soudre l ambivalence le style de counselling est g n ralement doux et invite l exploration la ou le th rapeute est directif dans l exploration et la r solution de l ambivalence la motivation au changement n est pas un trait de caract re de la personne mais un tat qui vacille selon la qualit de l interaction personnelle la relation th rapeutique est davantage un partenariat qu une relation expert client 102 L approche traditionnelle o la situation de la personne est
303. uvrir comme travailleuses ou travailleurs potentiels Apr s la premi re publication du mod le Limoges a men des recherches sur le maintien en emploi et le d veloppement de carri re position qu il situe au del de la zone inclusion insertion employabilit Dans un texte de 2003 il a galement scind la position E pour y distinguer les personnes involontairement inaptes l emploi des personnes volontairement inaptes l emploi Est consid r e comme apte au travail toute personne qui peut avec ou sans compensation financi re comme dans le cas de certaines personnes handicap es assurer un rendement un tant soit peu acceptable adapter un tant soit peu et fonctionnellement un milieu de travail ne pas entraver de fa on majeure ou r p t e le rendement des autres travailleuses et travailleurs Il d finit ensuite les deux sous positions de E e Sous position E involontairement inaptes l emploi E invine Les personnes sont inaptes l emploi parce qu elles ont une maladie grave une invalidit temporaire une charge familiale excessive la charge d un parent gravement malade etc Elles pourraient toutefois ex cuter certaines t ches pouvant ventuellement servir sur le 166 Jacques LIMOGES Strat gies de maintien au travail et dans d autres situations de vie Septembre diteur 2001 215 p 167 Jacques LIMOGES op cit p 291 101 march du travail notamment l entr
304. ux de 15 18 personnes ont pu nuire la qualit de l intervention bas e sur l interaction entre l intervenant et les participants ce qui a pu avoir un effet sur la motivation des personnes poursuivre l activit e Le fait que la participation n tait pas obligatoire ce qui tait clairement mentionn lors de l exp rimentation et que certaines personnes n aient pas t invit es aux rencontres 2 et 3 s il tait vident que l activit ne leur serait pas utile peuvent aussi expliquer le faible taux de participation et le taux lev d abandon Dans la premi re version de l activit de mise en mouvement une ambigu t quant au caract re obligatoire ou non de la participation a t maintenue m me apr s l abolition des sanctions ce qui incitait les personnes poursuivre m me si elles n taient pas vraiment motiv es La comparaison des r sultats pour l activit de mise en mouvement et pour l exp rimentation est d licate parce qu elle d pend du mode de calcul utilis Le rapport produit sur l exp rimentation calcule le taux de mise en mouvement en divisant le nombre de personnes actives sur le plan socioprofessionnel 12 semaines apr s la fin de la participation par le nombre de personnes ayant particip la premi re rencontre Selon ce calcul le taux de mise en mouvement est tr s semblable pour l activit de mise en mouvement 18 8 et pour l exp rimentation 19
305. vaises conditions d emploi offertes par les employeurs salaires horaires de travail lien d emploi tr s pr caire gestion paternaliste e D savantages divers li s aux personnes manque d exp rience faible scolarisation non reconnaissance de l exp rience et de la scolarit acquise l tranger ge probl mes de sant toxicomanie responsabilit s familiales manque de motivation etc or s 197 Quant aux caract ristiques de l intervention ce sont plusieurs lacunes qui sont ressorties e Une lettre de convocation r dig e dans un langage bureaucratique qui rebute plusieurs personnes d s le d part e Des objectifs peu explicit s lors de la s ance d information ce qui entra ne un questionnement latent quant au sens l utilit et la pertinence de l intervention e Un contenu tr s dense pr sent en tr s peu de temps amenant les intervenantes et les intervenants trop souvent adopter une dynamique informative au lieu de favoriser Pinteraction avec les participants e Une ambigu t quant au caract re obligatoire ou non des sessions de mise en mouvement m me apr s l abolition des sanctions Les organismes subissaient la pression d atteindre annuellement un certain nombre de participants et de maintenir leur taux de pr sence aux sessions 2 et 3 partir de ces constatations un projet pilote a t con u en s inspirant de la th orie bio comportementale Il a
306. vant la fin du projet certaines personnes ont commenc appr hender le retour l isolement la perte du soutien des autres personnes et de l quipe d intervention le retour de manque de sens de structure et de r gularit dans leur vie ainsi que la diminution de la prestation un certain montant tait ajout par Emploi Qu bec pour leur participation au projet Des personnes ont alors v cu de l anxi t et une intol rance l ambigu t et ont adopt des comportements d autoprotection Certains groupes ont organis des activit s afin d amorcer ensemble le deuil relatif l exp rience Dans les groupes o l indice d adh sion tait lev des projets collectifs taient introduits d s la premi re semaine Les participants devaient par exemple faire une liste du mat riel n cessaire et effectuer les achats choisir des couleurs et peindre le local am nager le coin cuisine etc Premier rapport de recherche p 34 137 Un groupe a quant lui organis la tenue de caf s rencontres la 17 semaine dans le but de perp tuer cette activit apr s la fin du projet e Quel que soit le taux d adh sion les quipes d intervention ont termin le projet dans l puisement Cela peut s expliquer par les exigences lev es du projet qui demande aux intervenants de sortir de leurs habitudes d intervention Le caract re exp rimental du projet supposait un niveau d exigence plus lev
307. vec le plus de force portait sur le soutien social professionnel et personnalis ax sur l estime de soi et le sentiment d efficacit personnelle et soutenant l autod termination et le pouvoir d agir Parmi les quatre ex participants consid r s comme n tant pas en mouvement vers la sph re emploi formation trois personnes n avaient pas vraiment l intention de s int grer professionnellement m me si elles affirmaient avoir fait des projets de retour en emploi Deux d entre elles ne croyaient pas que le fait d int grer la sph re emploi formation aurait pu am liorer leur situation tandis qu une troisi me croyait qu il n tait plus possible de s ins rer sur le march du travail Une autre affirmait vouloir travailler mais n admettait aucune responsabilit relativement sa situation condition de l apparition de nouvelles strat gies et de l exercice du pouvoir d agir Ces quatre personnes invoquaient galement des probl mes de sant physique ou mentale un ge avanc et un faible niveau d ducation pour justifier leur absence de motivation L une d elles accusait en outre le syst me social d tre seul responsable de sa situation Ces personnes ont peu utilis le soutien social offert apr s la fin du projet Lorsqu il a t utilis il a r pondu un besoin affectif d tre en lien avec autrui sans pour autant tre une occasion de s interroger sur soi ou sur ses strat gies S
308. vention iisssssssssesssseeernss 19 La dur e et le co t de l intervention ss 21 La comp tence des intervenants et des intervenantes ssssneessnneeernneeennneeernnneerrnneernnneennnreerenneeee 21 L IMPLICATION N CESSAIRE DES MILIEUX DE TRAVAIL iii 22 3 LES RECHERCHES SUR L EXCLUSION SOCIOPROFESSIONNELLE sassssssnnunnnnnnnnnnunnnnnnnnnnn annn 25 INTRODUCTION an nan a a er da data a ann ee a En 25 L ENVIRONNEMENT SOCIO CONOMIQUE ET LE RISQUE D EXCLUSION unies 25 D AUTRES DIMENSIONS DE L EXCLUSION einen 27 LES POPULATIONS PLUS FORT RISQUE D EXCLUSION einen 29 LES STRAT GIES INDIVIDUELLES DEVANT L EXCLUSION 31 4 LES TH ORIES ET LES CONCEPTS SOUTENANT L INTERVENTION 37 INTRODUCTION 22e RES AN Mere er se Mn Re An An dr net Ve 37 D FINITION ET APPROCHES DE LA MOTIVATION suisses 37 LA BIOLOGIE DES COMPORTEMENTS iii 39 La th orie de McLean sur les trois cerveaux 39 La th orie de Laborit sur la biologie des comportements sociaux sssesseeseseeeeenereneeenerene reee neeee 41 L A PSYCHOLOGIE D S B SOINS oerrinnende aae me etant mnt n ten etre lent ur D EE 42 L individu pleinement fonctionnel selon Carl Rogers 42 L autoactualisation selon Maslow ss 43 Besoins et motivation au travail seen 44 LA PSYCHOLOGIE COGNITIVE ET LA MOTIVATION suisses 47 Le mod le Valence Expectation Instrumentalit gt sanssnneenenenenneeneeeennennnennnneenneennennnrennennnennnenn 47 Julian Rott
309. vironnement Dans les groupes o l indice d adh sion tait faible les projets individuels moins ouverts sur la communaut pr dominaient Ils semblaient ainsi reproduire la dynamique habituelle des programmes qui se concentrent sur l individu plut t que sur l individu en coconstruction dans et avec son environnement Les activit s d autofinancement ont suscit l entraide la cr ativit l utilisation des ressources l autod termination et le pouvoir d agir Elles ont galement favoris l actualisation d intentions comme le r seautage le d veloppement d habilet s de coop ration et l am lioration de l estime de soi Les participantes et les participants ont manifest leur pr f rence pour le concret et le mouvement Lorsque des sujets ont t abord s de fa on didactique les personnes ont eu tendance d crocher rapidement Elles maintenaient au contraire leur enthousiasme lors d changes sur leur exp rience et leur v cu La centralit de l autod termination et du pouvoir d agir n a pas t soulign e suffisamment dans la documentation du projet et dans les activit s de formation des quipes d intervention Certains intervenants ont eu de la difficult se d tacher de leur pratique traditionnelle entra nant parfois des r actions des raisonnements des exigences et des choix d intervention qui n taient pas dans l esprit du projet Synchro Quelques semaines a

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