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PLANTES-RACINES.

1. Fig 48 nient de donner trop de surface aux morceaux ils d coupent les tranches beaucoup trop minces Les Anglais ont t les IRIS LILLIAD Universit Lille 1 128 PLANTES RACINES premiers imaginer des instruments qui font des morceaux pais ayant la forme de carr s longs Le coupe racines Gardner que nous croyons utile de repr senter ici fig 18 et dont on a entrepris la fabrication dans les ateliers de Haine Saint Pierre satisfait parfaitement celte derni re condition Une autre machine galement recommandable c est le coupe racines disque rotatif fig 49 Fig 49 Au moyen de cet appareil on peut aussi couper volont en tranches ou en fragments carr s Ii nous reste pour finir parler de la valeur qui doit tre assign e Ja betterave dans les exploitations rurales Les calculs que nous allons faurnir cet gard paraitront n ces sairement donner lieu contestation par le motif qu ils ne reposent que sur des faits isol s mais il sera facile n anmoins d arriver des approximations assez justes pour l objet que l on doit avoir ici en vue D apr s plusieurs auteurs qui se sont livr s une foule d essais comparatifs sur la nutrition des animaux le foin serait la betterave comme 100 est 250 c est dire que IRIS LILLIAD Universit Lille 1 BETTERAVE 429 pour remplacer kilogr du premier aliment il en faudrait 2 1 a du
2. cro ter sculement le sol et couper peu profond ment les racines des mauvaises herbes sans d ranger celles des jeunes betteraves Si l on emploie la houe cheval le rayonneur mont en sarcloir ou la houe multiple on r gle ces instru ments de telle sorte que les couteaux ne tranchent que la superficie du sol afin de ne pas arracher ni m me couvrir les plantes dispos es en rayons Le second sarclage se pratique ordinairement quinze jours ou trois semaines apr s le premier C est alors aussi que l on claireit les lignes en arrachant les plantes superflues IRIS LILLIAD Universit Lille 1 BETTERAVE 115 Pour effectuer cette op ration avec r gularit des femmes ou des enfants arm s de petits sarcloirs main suivent les lignes mettent les plantes distance en arrachant toutes celles qui sontsuperflues et travaillent en m me temps la terre deux ou trois centim tres de chaque c t du rayon Viennent ensuite les rasettes ou les houes cheval pour d truire les mauvaises herbes qui se trouvent dans les all es Plusieurs agriculteurs pr tendent qu il y a avantage laisser d abord dans les lignes un nombre de plantes deux fois plus consid rable que la quantit voulue afin de pou voir pratiquer ensuite un second espacement lorsque les betteraves n ont plus rien craindre des rigueurs de la tem p rature ni des attaques des insectes Nous pensons que ce syst me m rite d tre recommand pa
3. tuit redoutable On a regard aussi comme un d savantage du topinambour le ramollissement rapide du tubereule lorsqu on le laisse ex pos l air maison ne compte pas que la possibilit d en faire chaque jour la r colte mesure des besoins sans s em barrasser de magasins et de silos est une large compensa lion et que d ailleurs dans les caves et les silos il se conserve parfaitement sans se ramollir et qu on peut ainsi y garder la provision d un mois ou deux quand on pr voit des gel es ou des mauvais temps qui s opposeraient la r colte journali re 9 Sol et culture Le topinambour s accommode de toute esp ce de terrains On le rencontre dans les mauvais sols calcaires o l on a souvent tant de peine ercer des moyens de nourriture pour le b tail comme dans les riches terres d alluvion Les terres froides reposant sur un bane de glaise les sols crayeux les landes ou bruy res de l Ardenne et de la Campine peuvent galement convenir sa culture Cependant il en est de cette plante comme de toutes Jes autres plus le sol est riche et de bonne qualit plus aussi il donne de produits il ne faudrait donc pas conclure de ce qui pr c de que l on peut obtenir des r coltes aussi belles dans les terres incultes ou dans les sols st riles que dans les champs o l on trouve r unis tous les l ments n cessaires la production La culture des topinambours est en g n ral simple ct facile e
4. cheval aussi souvent que l exige l tat du sol et que le permettent les bras et les animaux disponibles Lorsque les plantes s l vent assez pour commencer ombrager le sol et avoir besoin d tre forti fi es on les butte avec le buttoir cheval I y a g n rale ment de l avantage r it rer cette op ration tant qu elle est praticable et quon peut accumuler au pied des tiges de nouvelle terre parce qu il s y d veloppe ordinairement de nouveaux el beaux tubereules Apr s ces op rations dans des terrains favorables les topinambours forment une esp ce de taillis pais vigoureux et r gulier qui r cr e la vue et annonce au cultivateur l espoir qu il peut fonder sur une abondante r colte La difficult de la culture du topinambour dans les asso b IRIS LILLIAD Universit Lille 1 70 PLANTES RACINES lements alternes consiste dans l impossibilit de recueillir tous ses tubercules car il y en a de toute grosseur et le plus petit de la dimension d une noisette pousse plus tard une nouvelle plante Ces repousses persistantes finissent par devenir une mauvaise herbe pour les cultures qui lui succ dent Ce n est qu apr s avoir retranch deux ou trois fois ses tiges en pleine v g tation qu on parvient d truire les racines Aussi les agronomes les plus distingu s conseillent ils de lui faire succ der une luzerne un sainfoin ou des vesces m lang s de tr fle La vesce est coup e au printe
5. la plate bande pour couler les eaux et les carter du p t dans lequel les ponunes de terre se conser vent jusqu au printemps suivant Ils sont larges ct hauts de 4 5 pieds environ on les prolonge autant que la provision conserver l exige et on entame le p t par un bout on con tinue jusqu la fin en ayant soin de reboucher l ouverture chaque fois la figure suivante pr sente une coupe de ce genre de silo l importance du sujet nous engage en d crire les parties principales AAA indiquent la ligne de la superficie du sol BB Les deux foss s lat raux de 3 pieds de large sur IRIS LILLIAD Universit Lille 1 POMME DE TERRE 61 9 pieds de profondeur dont les terres doivent servir pour couvrir les pommes de terre Ces foss s sont la principale cause de leur parfaite conservation parce qu ils absorbent et soutirent continuellement toute l humidit surabondante qu elles pourraient conserver ou acqu rir CC Perches ou chevrons d environ 2 pouces de diam tre ou morceaux de volige sur champ ou tout autre moyen d arr t dont l effet soit d emp cher les pommes de terre du lit d en bas de rouler au del de la banquette sur laquelle on les d charge D La masse de pommes de terre formant un prisme de 6 pieds de base et lev de mani re ce que les pommes de terre s y placent d elles m mes l angle de 45 degr s ce qui met le sommet du prisme 5 pieds au dessus de la base E
6. 196 TABLE DES MATI RES Pages Caarrrre V De la betterave aaa aa aaa T 4 Vari t s 0 a 4 4 78 2 Terrain et engrais 6 8 3 Place dans les assolements 7 8 Pr paration du sol 39 8 5 Semis demeure d n 82 4 Semailles effectu es l aide dt semoir 84 2 Semailles faites au moyen du plantoir m canique 86 a Description du plantoir m canique B9 b Description du rayonneur sarcloir Q c Mani re d employer ces instruments 95 d R gles suivre dans la pratique des semis au plantoir m canique 97 e R sultats d exp riences faites en 4851 el 1852 99 8 6 Semis en p pini re et transplantation 405 4 Proc d ordinaire 406 9 Proc d Koechlin 408 8 7 Culture en r colte d rob e 409 S8 8 Soins donner aux plantes pendant leur crois SAUCA su is lm a aa o e dr eler AE 9 Effeuillement 445 8 40 R colte et rendement 4416 8 44 Conservation des produits 420 12 Maladies et animaux nuisibles 433 843 Usages et valeur 494 Cnaritre VI De la carotte 2 4830 8 4 Vari t s 4 sc db 2
7. la distribution des graines Le roulage est une op ration essentielle dans la culture des betteraves on ne doit jamais craindre lorsque laterre est convenablement ressuy e de tasser trop forte ment le sol Il est m me bon d employer pour cette circon stance des rouleaux d un grand poids afin de faire dispa rajtre les vides que peuvent avoir laiss s dans le sol les cultures pr paratoires car si les plantes racines pivotantes se plaisent dans les champs bien ameublis par contre elles redoutent les terrains o il existe encore des creux Nous avons vu maintes fois des cultivateurs ne r colter que de ch tifs produits sur des terres tr s riches faute de n avoir point pris la pr caution qui vient d tre signal e Deux proc d s diff rents sont employ s pour la culture de Ja betterave On s me demeure c est dire sur les terres m mes o les racines doivent se d velopper et m rir ou bien on s me en p pini re pour repiquer ensuile les jeunes plantes Nous allons examiner s par ment ces deux m thodes afin d avoir une id e exacte de leur importance relative Ti IRIS LILLIAD Universit Lille 1 83 PLANTES RACINES 8 3 Semis demeure L poquela plus convenable pour effectuer les semis de betteraves est celle o la terre d j chauff e par le soleil renferme encore assez d humidit pour favoriser la germina tion et h ter le d veloppement des v g taux Comme les gel es tardi
8. non les racines les plus grosses mais celles qui offrent au plus haut degr les caract res de a vari t laquelle elles IRIS LILLIAD Universit Lille 1 190 PLANTES RACINES appartiennent on les plante dans un terrain fertile cn lcs placant en lignes distantes de 07 65 environ afin de pouvoir leur appliquer conomiquement les facons d entretien Quant aux porte graines non transplant s on les s me dans un terrain sp cial bien fum en lignes offrant entre elles le m me espace et de facon ce qu il existe une dis tance de 07 50 entre chaque plante On leur donne en suite des soins d entretien semblables ceux que r clament les produits cultiv s pour la consommation Dans tous les cas le terrain destin recevoir les porte graines devra tre le plus loign possible des champs o peuvent fleurir d autres plantes du m me genre telles que colza choux navettes etc car ces diverses plantes s entre f condent tr s facilement m me d assez grandes distances et leurs graines donnent alors lieu des produits compl tement d g n r s Vers le temps de la maturit des graines et jusqu leur r colte il est indispensable de faire s journer constamment un enfant autour du champ pour en loigner les oiseaux Enfin quand la maturit est compl te on r colte et l on bat Les semences peuvent se conserver avec toutes leurs qua lit s pendant un certain nombre d ann es 8
9. prouvent aucune blessure On peut r colter de la sorle de 80 ares un hectare de racines par jour l aide d une seule charrue 10 IRIS LILLIAD Universit Lille 1 118 PLANTES RACINES Si l on examine maintenant l op ration quant la mani re dont elle est ex cut e on trouve que l avantage est encore du c t du syst me nouveau Ainsi il est prouv que les bette raves sucre se trouvent beaucoup moins endommag es quand on emploie la charrue que lorsqu on fait usage de la b che ou du trident La m me chose existe pour les carottes surtout pour la vari t blanche collet vert qui s enfonce profon d ment en terre et dont le tissu est fort tendre Avec les in struments main non seulement on les blesse mais on laisse encore dans les couches inf rieur s du sol une partie impor tante de la r colte Sans doute il arrive parfois auss que la charrue atteint l extr mit inf rieure des plantes mais on vite cet inconv nient en donnant l attirail des disposi tions convenables Nousavons vu employer avec succ s il y a quelques ann es pour op rer l arrachement des plantes racines la charrue or dinaire priv e de son versoir Les mauvais r sultats obtenus de cette exp rience eurent naturellement pour effet de con damner momentan ment le mode que l on cherchait intro duire dans la pratique A force de tentatives on est cependant parvenu d terminer les r gles qu il convient d obse
10. BETTERAVE 105 Troisi me champ Ce champ a t emblav comme nous l avons dit plus haut de sainfoin deux coupes Le sol tait partout de m me nature et la semence a t r pandue dans la m me journ e Les chiffres suivants indiquent quel a t le rende ment par hectare Kil de fourrago vert Semailles la vol e 6 830 au semoir 12 279 au plantoir m canique 419 635 U r sulte de ces tableaux que l application du plantoir m canique a toujours t suivie d effets remarquables Ainsi dans le premier champ andis que par les semis la main el an semoir on n a obtenu en moyenne qu un produit de 55 800 kilogrammes de betteraves d une part et 62 900 ki logrammes d autre part la semaille au plantoir a fourni un rendement moyen de 70 530 kilogrammes sur la m me surface Les chiffres consign s comme r sultats des exp riences faites dans le second champ sont plus loquents encore Ici le rendement des parcelles de terre o le semoir a t em ploy s l ve seulement une moyenne de 34 200 kilo grammes par hectare tandis que les surfaces o le planloir m canique a fonetionn ont produit des r coltes de 72 900 ki logrammes C est une diff rence de 18 700 kilogrammes diff rence qui correspond 50 p e environ du produit total ces avantages consid rables que procure le nouveau syst me de culture des racines il faut en ajouter un autre fort important la
11. CHAPITRE IV DE LA CAROTTE La carotte n est pas seulement pour l homme une nourri riture saine agr able et l g re c est aussi un des meilleurs aliments fourragers que l on puisse donner aux bestiaux Lorsqu ils y sont habitu s ils paraissent le pr f rer tous les autres m me l avoine Le principe aromatique et excitant qu elle contient lui assure l avantage sur la pomme de terre les navets et la betterave Elle renferme poids gal un peu moins de parties nutritives que la pomme de terre mais son produit eat beaucoup plus consid rable et compense largement cette diff rence Les chevaux en sont surtout tr s avides elle donne en outre au lait et au beurre une qualit sup rieure enfin elle est pour les brebis Ies agneaux et les porcs un excellent fourrage Ses fanes tr s abondantes sont aussi fort recherch es par la plupart des animaux 8 17 Vari t s Les diverses sortes de carottes cultiv es peuvent tre toutes rapport es une seule esp ce la carotte commune Les vari t s les plus propres la grande culture sont les suivantes 1 Carotte blanche collet vert Racine tr s allong e blanche sortant de terre collet vert 2 Carotte rouge longue collet vert Racine gale ment allong e ayant beaucoup d analogie avec la pr c dente sortant de terre et paraissant comme clle tr s productive 3 Carotte rouge d Altringham Cctte vari t a t IRIS
12. La m me disproportion existe l gard de diver ses autres semences et notamment de la graine de carotte dont la chert est parfois excessive Nous avons donc jug indispensable d indiquer les m tho des adopter pour avoir constamment de bonnes semences peu de frais On trouvera dans les paragraphes suivants tous les d tails et tous les renseignements qui se lient cet objet essentiel IRIS LILLIAD Universit Lille 1 PORTE GRAINES 185 8 i Xe teravensn Pour oblenir des graines de betteraves dou es de toutes les qualit s d sirables on doit choisir l poque ou se fait la r colte des racines un certain nombre de sujets bien con form s ni trop longs ni trop courts annon ant une v g tation vigoureuse et offrant au plus haut degr les carac t res de la vari t que l on veut multiplier Certains d fauts se d veloppent et se propagent par la eulture si la graine que l on emploie a t r colt e sur des individus qui avaient le d faut d tre creux la partie sup rieure les betteraves qui en r sulteront auront naturelle ment cette f cheuse pr disposition Or on sait que les bet tcraves creuses ont le d savantage d tre d une conservation plus difficile l eau et les corps trangers qui se logent dans cette cavit y d terminent une alt ration qui ne tarde pas se communiquer toute la masse Sans couper la betterave il est facile de s assurer qu elle n est
13. Nous allons la faire connaitre en quelques mots Apr s avoir pr par convenablement la terre par un ou deux labours apr s avoir ameubli la surface au moyen de hersages et de roulages plusieurs fois r p t s on eommenee la plantation Ce travail s effectue l aide de deux ou trois charrues suivant la distance que l on veut avoir entre les lignes La bande de terre tranch e ayant ordinairement de 25 50 centim tres de largeur deux attelages suffisent si les rayons doivent tre distanc s seulement de 50 60 cen tim tres il en faut trois quand on d sire donner aux inter lignes un espace de 70 80 centim tres Pour enterrer les tubercules on ouvre d abord une raie de charrue de 12 15 centim tres de profondeur 1 les pommes de terre sont dispos es au fond de cette raic la distance voulue les unes des autres on les recouvre par la tranche renvers e en creusant Je sillon suivant on ouvre ensuite comme nous l avons dit u ou deux autres sillons qu on ne garnit pas de semence suivant l intervalle qui doit exister entre les all es La seule pr caution prendre pour assurer la marche r guli re de la plantation c est de faire suivre les instru ments une tr s pelite distance les uns des autres De cette mani re les personnes charg es de distribuer la semence trouvent facilement entre le passage de la derni re charrue 4 Le sillon devrait avoir au moins 25 centim tres de profondeur si l on
14. clore depuis 1848 ont d montr d alleurs combien il serait difficile aujourd hui de se prononcer en faveur d une esp ce l exclusion de l autre Presque toutes offrant des avantages locaux qu il n est point permis de m connaitre si l on veut rester en dehors de l absolu on doit user de beaucoup de r serve afin de ne pas condamner la l g re une vari t qui m diocre pour certaines contr es serait avantageuse des localit s plac es dans des conditions diff rentes Cette derni re consid ration est tellement puissante nos veux que nous avons r solu de limiter nos observations quelques principes g n raux abandonnant ainsi l intellgence et aux recherches de chaeun le soin de fixer son choix d apr s les convenances du sol qu il traite et du climat sous lequel il op re IRIS LILLIAD Universit Lille 1 POMME DE TERRE VARI T S 35 Jusqu pr sent on ne s est gu re attach pour d terminer la valeur d une csp ce de pommes de terre que sur le poids de la r colte mais l analyse a d montr que les diff rentes vari t s ont chacune des propri t s nutritives particuli res et qu il faut avant tout avoir gard leur richesse en mati res assimilables Frapp s surtout du volume du tubercule la plupart des cultivateurs out plant sans consulter leur con venance relativement la nature du terrain et sans r fl chir la question de savoir si un poids donn de pommes de terre app
15. colte d pend de la vari t cultiv e et d une foule de circonstances qu il serait trop long d num rer Des faits bien observ s ont d truit l opinion mise par plusieurs cultivateurs que les tubercules r colt s avant maturit ont une influence malfaisante sur la sant des on IRIS LILLIAD Universit Lille 1 POMME DE TERRE Bn sommateurs Mais des inconv nients tr s graves sont attach s aux r coltes pr matur es Si les produits ne nuisent point Ja sant ils flattent peu le go t la conservation en est tr s difficile et Ja production diminu e En g n ral nous eroyons qu on doit entendre par maturit des pommes de terre le moment o la plante a cess de vivre et o un plus long s jour dans la terre n ajouterait rien ni Ja qualit ni la grosseur des tubercules Mais l poque o il convient de commencer la r colte n est pas toujours co ncidente avec celle o la maturation est achev e Il importe dans bien des circonstances d arracher les pommes de terre lorsque la plante v g le encore Ces circonstances se rencontrent plus fr quemment qu on ne le pense c est surtout dans les terres argileuses que le cultivateur est oblig de r colter avant ma turit Dans cette esp ce de sol la v g tation marche plus lentement qu ailleurs et si apr s les pommes de terre on veut semer des grains d automne il faut op rer l arrachage de bonne heure et ceci par deux raisons d abord pour
16. de l autre exige que la production de l engrais et celle des plantes commerciales soient justement proportionn es et se pr tent un secours mutuel le nombre d animaux qui garnissent une ferme doit tre en rapport avec l tendue des terres arables qui la PLANTES RACINES 1 IRIS LILLIAD Universit Lille 1 6 PLANTES RACINES composent On a donc t forc ment conduit r unir l exercice de l art zootechnique celui de l agriculture proprement dite et consacrer une certaine surface de terrain la nourriture du b tail telle est l origine des plantes fourrag res de l herbe d abord du tr fle ensuite dont la conqu te ouvrit l re des v ritables progr s agricoles et des plantes racines enfin qui font l objet de ce trait et dont le r le semble devoir tre de porter l agriculture ses derni res limites de perfection On convient done que le b tail dans une exploitation rurale est n cessaire mais est il un mal comme on l a dit Celui qui s est fait l instrument propagateur d une semblable th orie a trouv sans doute que la reproduction l l ve ct l engraissement des animaux taient on reux Mais sur quoi a pu se fonder cette fausse interpr tation Sur ce que l on ne pouvait tirer autrefois de l industrie du b tail le parti qu on en tire aujourd hui Voil selon nous la raison sur laquelle on s est appuy pour pr tendre que la tenue d une table tait un mal n cessaire Nous n avons
17. ils correspondent du bl pay raison de 53 francs les 100 kilogrammes et dela viande achet e 95 centimes le kilogr Ces prix sont execssifs surtout si l on considere que la pomme de terre est compos e de telle mani re que pour en retirer exclusivement les principes n cessaires son alimentation l homme devrait en absorber une quan tit telle que la digestion en deviendrait pour ainsi dire im possible On ne comprend pas qu un aliment pareil ait pu conserver pendant plusieurs ann es le prix exorbitant au 6 IRIS LILLIAD Universit Lille 1 66 PLANTES RACINES quel on le paye en Belgique depuis 1835 voire m me avant cette poque Ce fait anormal qui n existe au m me degr dans aucun autre pays que nous sachions ne peut s expli quer que par l habitude la plus inv t r e CHAPITRE JV DU TOPINAMBOUR 17 Consid rations g n rales Le topinambour est une plante peu connue ou tout au moins tr s peu cultiv e en Belgique Lorsque la maladie des pommes de terre fit son invasion sur le continent plusieurs auteurs propos rent ce v g tal comme suec dan au pr cieux tubercule mais leurs recommandations ne furent suivies d aucun r sultat Si l on en excepte les rares exp riences qui ont t tent es dans un but de propagande on trouve rait difficilement en effet des plantations assez tendues dans notre pays pour former par leur ensemble une culture digne d tre pe
18. la produetion des tubercules n appauvrit que faiblement Ie sol des substances f condantes qui lui ont t confi es suivant quelques autres au contraire cette production aurait pour r sultat d enlever toujours une grande proportion d engrais et de rendre ainsi le terrain plus ou moins impropre au suc c s des v g tations successives Entre ces deux extr mes il y a un juste milieu qui nous parait se rapprocher beaucoup plus de la v rit L puisement que cause la terre une cul ture quelconque varie d ailleurs suivant les conditions des lieux et se trouve souvent subordonn la mani re plus ou moins intelligente dont cette culture a t pra qu e de sorte qu en d finitive il n est gu re possible moins qu il ne s agisse de plantes grains de d terminer sans examen pr a IRIS LILLIAD Universit Lille 1 38 PLANTES RACINES lable les facult s absorbantes de tel ou tel v g tal compar tel ou tel autre Plus on donne de soins Ja culture des pommes de terre moins le sol est argileux et compacte moins la production des tubercules nuit au sol Une culture n glig e qui favorise la multiplication des plantes parasites et resserre le sol n emp che pas seulement le d veloppement des organes fo liac s des pommes de terre et par suite paralyse l action de l humidit atmosph rique ce qui force les plantes tirer leur nourriture dans le sol m me mais elle agit encore m eaniquement d
19. le purin leau ti de et toujours la germination en a t avanc e de huit dix jours mais l exp rience nous a con vaincu que cet avantage dispara t vis vis des inconv nients graves auxquels peut donner lieu une mac ration trop pro long e de la graine dans le liquide 8 2 Carottes Les cultivateurs doivent prendre pour les graines de carottes les m mes soins que pour celles de la betterave Au moment de la r colte on doit choisir pour porte graines les racines qui r unissent le plus grand nombre des qualit s IRIS LILLIAD Universit Lille 1 188 PLANTES RACINES qui constituent l esp ce dans sa puret Elles seront droites allong es lisses bien saines ct surtout sans bifurcation On retranche les feuilles sans toucher au collet puis on transporte les racines dans une cave bien s che o elles soient l abri de la gel e et de la lumi re Vers le commencement d avril ou quelques jours plus tard si le temps n est pas favorable on plante les pieds 80 centim tres de distance les uns des autres dans un sol fertile et convenablement pr par On les bine comme les autres r coltes sarcl es puis on leur donne pour finir un buttage Vers la fin d ao t poque o les ombelles des fruits m rissent on les coupe mesure qu elles passent du vert au brun et on les suspend dans un lieu abrit jusqu ee qu elles aient subi la dessiccation voulue Certains praticiens pr tendent qu on peut au
20. n ralement entre prendre cette op ration du 45 septembre la fin d octobre L poque de la r colte est en outre subordonn e aux qualit s du terrain ct la nature du climat Si le sol est compacte argileux il faut arracher de bonne heure car en absorbant l humidit il devient collant boueux l extraction des ra cines s y op re difficilement et laisse le champ en tr s mau vais tat pour la r colte suivante Si au contraire le terrain est l ger sablonneux et que l on veuille faire succ der aux betteraves un produit de printemps au lieu d une c r ale d hiver on peut retarder impun ment de quelques semaines Ie moment de l arrachage on obtient ainsi une plus grande masse de racines ct elles se conservent plus facilement La r colte des betteraves se fait ordinairement bras d homme Lorsque les racines sont compl tement enterr es on emploie la b che mais pour los vari t s qui sortent de terre ou dans les terrains tr s l gers il suffit souvent de les tirer par les feuilles pour les d tacher du sol Quand on se sert de la b che un certain nombre d hommes soul vent la terre quelques pouces de la plante Un nombre gal de femmes ou d enfants suivent et facilitent l arrachement des racines en les tirant de bas en haut par les feuilles D autres personnes enfin arm es de couteaux bien tranchants d col lettent les sujets la naissance de la partie foliac e et les r unissent cn tas o ils resten
21. plus que cinq ou six mille kilogrammes si la semaille a t retard e de dix quinze jours Jl est done indispensable de labourer les chaumes de seigle imm diatement apr s que la moisson est enlev e et lorsque la saison est tardive il convient m me de ne pas attendre ceite poque pour donner au sol les pr parations qui lui sont n cessaires Dansce cas on dispose les gerbesen dizeaux qu on range en lignes aussi distantes que possible les unes des autres Cette op ration une fois termin e on laboure les intervalles et l on s me sans s inqui ter de ce qui pourra ap IRIS LILLIAD Universit Lille 1 158 PLANTES RACINES river lorsque le seigle sera bon rentrer par ce moyen on gagne des jours extr mement pr cieux La scmaille se fait en rayons quidistants On r pand la graine avec le semoir cheval le semoir brouette ou le plan toir m canique en suivant les prescriptions qui ont t in diqu es dans les chapitres pr c dents Les lignes doivent tre distantes de 50 53 centim tres les unes des autres Quant l espace qu il convient de laisser centre chaque plante dans Ja ligne on se regle pour cela sur la richesse du sol On em ploie comme dans le eas pr c dent 3 kilogrammes de graine par hectare et l on choisit les vari t s les plus h tives Une excellente m thode c est de r pandre dans le sol en m me temps que la semence une l g re quantit d engrais artifi ciels Cette addit
22. s nous paraissent amplement suffire la d monstration que nous avions en vue La parmenti re n est point comme l ont avanc plusieurs auteurs antipathique avec elle m me on cite des champs qui ont produit six r coltes successives sans que lc rendement f t sensiblement diminu Cette pratique est loin cependant d tre avantageuse ear clle tend n cessairement annihiler les bons elfets des cultures sarel es qui ont pour but de d truire les mauvaises herbes entre deux r coltes salissantes Le d frichement des landes des for ts et des p turages con vient assez bien la plantation des pommes de terre elles y r ussissent ordinairement souhait et ont de plus la pro pri t de ne souffrir aucunement de la trop grande force v g lative que renferment dans les bons pays les essartages des bois et les pr s rompus Le tr fle la luzerne le sainfoin sont d excellentes r coltes pr paratoires pour la culture des pommes de terre le sol divis par les racines de la prairie artificielle convertie en champ arable permet aux tubercules de p n trer dans tous les sens et de grossir sans rencontrer d obstacles qui s oppo sent leur d veloppement Toutefois comme cette cat gorie dc terrains est aussi extr mement favorable la production IRIS LILLIAD Universit Lille 1 POMME DE TERHE 41 des c r ales il est des cas o l on trouverait de la perte faire le sacrifice du grain en faveur de Ja s
23. samment purg e des mauvaises herbes de faire passer la houe cheval o la houe multiple Enfin d s que les plantes peuvent supporter le buttage on pratique ce travail l aide dela houe multiple d abord avec le buttoir ensuite On a essay dans ces derniers temps de remettre en doute l effica cit du bultage mais l exp rience semble toujours donner gain de cause aux agriculteurs qui consid rent cette op ra tion comme ulile On ue doit pas perdre de vue toutefois que le buttage demande tre ex cut de bonne heure pour produire des effets r ellement avantageux Donn trop tard il entrave la v g tation et diminue sans qu on s en aper coive le rendement des tubercules Plusieurs agronomes ont aussi propos de recueillir les fanes de pommes de terre pour en nourrir les bestiaux outre que c est une tr s mauvaise nourriture on a constat par des essais comparatifs que l enl vement des feuilles cause un tort sensible la r colte On doit donc bien se garder d ci mer les tiges si Von ne veut s exposer agir contrairement aux v ux de la nature Ind pendamment du fl an auquel l Europe enti re paye un si large tribut depnis 1845 les maladies qui attaquent les pommes de terre sont la frisol e la gale et la rouille des feuilles Comme ees affections ne se d clareut que tr s rare ment en Belgique il est inutile d en d crire ici les caract res 8 9 R colte et rendement L poque de la r
24. 1 POMME DE TERRE 65 o l on trouve de la perle la faire consommer soi m me dans son propre m nage Ces circonstances se pr sentent surtout quand le prix des pommes de terre d passe comme cela a lieu dans les ann es de grande chert leur valeur effective Ecoutons ce que dit ce sujet Introduction la Statistique agricole e D apr s les savants les plus dignes de confiance dit on dans ce travail 100 kilogrammes de pommes de terre ne valent comme mati re nutritive que 17 45 kilogrammes de bl Or de 1840 1845 100 kilogrammes de ces tuber cules se sont vendus en moyenne sur mos march s fr 6 32 tandis qu la m me poque on pouvait acheter 17 43 kilogrammes de bl pour fr 4 54 On payait donc les pommes de terre fr 1 78 ou 28 p c de plus qu elles ne valaient Depuis 1845 la disproportion qu il y a en Belgique entre la valeur v nale des pommes de terre et celle du bl s est encore accrue A partir de cette ann e jusqu en 1850 on a en effet pay les 100 kilogrammes de pommes de terre fr 9 35 tandis qu en r alit ils ne valaient que fr 4 95 c est dire qu ils ont co t peu pr s le double de leur va leur Encore adinettons nous ici que depuis la maladie les pommes de terre sont aussi nutritives qu elles l taient an paravant ce qui n est certes pas exact Depuis 1845 ces tubercules constituent l un des ali ments les plus chers qui puissent se consommer dans notre pays
25. D FONCEMENT DU SOL 49 de loisir I s estime tr s heureux de pouvoir les employer des travaux qu il avait laiss s en souffrance dans les premiers beaux jours du printemps pour favoriser ses cultures de f veroles d orge d avoine de lin de vesces etc C est ce qui n arrive pas en automne Une fois le colza plant et les c r ales d hiver sem es il est libre A partir de la derni re quin zaine d octobre jusqu aux premi res gel es rien ne s oppose plus ce qu il dispose de son mat riel pour approfondir ses terres La seconde raison pour laquelle il est pr f rable de d fon cer le sol en automne que dans toute autre saison c est que la terre vierge qu on am ne la superficie est souvent com pacte dure imperm able et r clame pour ce motif la bien faisante influence des gel es pour se diviser et se d sagr ger D un autre c t en n envisageant la chose qu au point de vue de la fertilit on peut dire que c est pendant l hiver que le sol gagne le plus et perd le moins la chaleur du soleil tant faible cette poque est incapable de dissiper ce qu il re oit de l air ce grand r cipient des l ments n cessaires la nu trition des plantes Enfin il serait extr mement imprudent de confier une graine quelconque une terre vierge qui n au rait pas t soumise pr alablement aux intemp ries el aux caprices de l atmosph re Une derni re question demande tre r solue comment et
26. Lit de paille d environ 2 pouces d paisseur que l on pose sur le sol avant d y d charger les pommes do terre FF Deux autres pareils lits de paille que l on pose sur les deux c t s du prisme de pommes de terre quand elles sont cn place GG Couche de terre d un pied d paisseur superpos e de toutes parts aux lits de paille qui recouvrent les deux c t s du prisme de pommes de terre Pour poser cette couche d un pied de terre d s que le prisme est termin et recouvert de ces minces lits de paille on place un ouvrier de chaque c t et ces deux ouvriers travaillant simultan ment creusent les foss s lat raux et en rejettent les terres sur le prisme Comme l angle de leur support est 45 degr s ces terres s y maintiennent tr s bien etles deux ouvriers ont soin en les rejetant de les appuyer d un coup du plat de la b che HH Lits de feuilles d environ 2 3 pouces d paisseur ces feuilles sont d fendues contre le vent par quelques brins de fagots plac s sur elles dans le sens de la pente du prisme IRIS LILLIAD Universit Lille 1 62 PLANTES RACINES On fait ce prisme aussi long qu il est n cessaire et l on termine chaque extr mit comme un toit en croupe en leur donnant la pente pareille celle des c t s et en les couvrant de m me en paille terre et feuilles Quand on a besoin de pommes de terre on ouvre seulement la eroupe d une des extr mit s on prend sa provision de la semaine et
27. TIDIKOG SHON XIJ d IRIS LILLIAD Universit Lille 1 S Cu a Oe UR I I gt gt os ob 46 47 Lave racines vis d Archim de s TABLE DES FIGURES Charrue de defoncement de Read Houe cheval couteaux gt Hone multiple Houe cheval socs transposables Buttoir Silo de pommes de terre A Semoir brouette cossais s Plantoir Gei d Rayonneur sarcloir l vation EE Rayonneur sarcloir Plan 4 ob Couteaux du rayonneur sarcloir so Soc du rayonneur sareloir Rayonneur proprement dit 44 13 Terrain rayonn dans une direction Terrain rayonn en long et en large Charrue arracher les betteraves les carottes etc 17 IRIS LILLIAD Universit Lille 1 Pages 20 22 24 26 27 60 84 92 ib ib ib 94 95 96 MT 495 194 TABLE DES FIGURES Pages 48 Coupe racines de Gard ner EE EN 49 Coupe racines disque D 5 A 20 Terrain billonn pour la culture des navets xn 24 Terrain billonn et fum id ib 22 Terrain billonn les billons recouvrant l engrais 48i 23 Terrain billonn pr t recevoir la semence Th FIN DE LA TABLE DES FIGURES IRIS LILLIAD Universit Lille 1 TABLE DES MATI RES Pages INTRODUCTION ze 1 CHAPITRE PREMIER Consid ration
28. apr s on recommence ce travail et l on enterre de la sorte le collet de la racine qui devient par l moins ligneux 8 4 R colte et rendement Une propri t que poss de le rutabaga et qui ne se ren contre chez aucune autre plante racine c est qu il v g te avec une faible temp rature peu de degr s au dessus de la glace et continue ainsi grossir pendant une partie de l hiver Par ces motifs il convient donc de le laisser en place le plus longtemps possible et si l on n est pas oblig de d garnir le champ pour des causes inh rentes la bonne r partition des produits dans les assolements rien mem p che qu on retarde l arrachenient des racines jusqu au mois IRIS LILLIAD Universit Lille 1 RUTABAGA 173 de f vrier La r colie peut du reste tre successive comme celle du topinambour il y a m me avantage suivre cette m thode car on parvient ainsi utiliser beaucoup mieux la fane N anmoins comme il serait craindre qu on ne f t priv de nourriture l poque o les grands froids emp che raient d extraire les produits du sol on fait en d cembre une r colte pr coce en choisissant les rutabagas les plus avanc s ceux qui ont subi les premiers l op ration du repi quage e L arrachage se pratique soit avec la charrue comme cela a t indiqu pour la betterave soit au moyen de la b che ou du trident quand on n a sa disposition ni instru ments ni attelages On s p
29. autant plus lev que le poids des tubercules plant s est plus grand Les essais de M Bergier de Rennes conduisent des r sultats analogues Ainsi il a plant sans engrais le 8 avril douze lignes de pommes de terre jaunes au nombre de seize plants par ligne POIDS POIDS PRODUIT des TOTAL PRODUIT net et des totalit faite tubercules Qupercnfies BRUT de la moyens plant s semence H 4 Trois lignes des plus grosses 0 143 9 390 405 572 96 182 9 Trois lignes de moyennes 0 087 4 190 82 520 78 330 3 Trois lignes de petites 0 048 2 320 78 840 76 520 Trois lignes de morceaux ayant de2 3 ycux 0 023 1 100 65 640 64 540 Donc plus le plant est gros et plus le produit nct est con sid rable Enfin les remarques plus r centes de M Villeroy sanc tionnent en tous points celles dont nous venons de donner la substance Ici encore les grosses pommes de terre enti res ont pr sent les r sultats les plus avantageux Au premier coup d il on semble frapp de cette coordi nation parfaite mais on finit bient t par se l expliquer si l on r fl chit un instant aux lois qui r gissent la v g tation Il est IRIS LILLIAD Universit Lille 1 POMME DE TERRE 4T reconnu en effet que la jeune plante ne tire sa nourriture ni de la terre ni de l air atmosph rique la semence ou la bou ture a re u de la nature la mission de
30. avoir le temps de pr parer convenablement le terrain ensuite afin que l arrachage pr sente peu de difficult s car en le reculant on verrait l op ration entrav e par la t nacit du sol qu augmenterait encore l incl mence de la saison On r colte encore forc ment avant la maturit lorsque les gel es viennent d sorganiser les tissus v g taux qui sont l tat herbac la plante ne v g te plus ct retarder la r colte serait non seulement une n gligence mais ce serait une faute qui pourrait avoir les cons quences les plus d sastreuses On arrache les pommes de terre soit l aide d outils main soit avec des instruments aratoires conduits par des animaux La premi re m thode est sp ciale la petite cul ture la seconde convient plus particuli rement aux grandes exploitations Si lon se sert dela b che du crochet ou du trident on enl ve d un seul coup toute la plante et les tubercules qui y sont attach s on la saisit par la tige et on la secoue pour IRIS LILLIAD Universit Lille 1 56 PLANTES RACINES en d tacher la terre puis on la laisse sur le terrain Apr s quelques heures d exposition l air peur leur donner le temps de se ressuyer des femmes les ramassent s pa rent les tubercules des tiges et les mettent dans des sacs ou les chorgent sur des charrettes qui les rentrent la ferme Les instruments aratoires que l on emploie pour arracher les pommes de terre sont la charrue or
31. cer trois lignes la fois les deux dents de c t n ayant pour objet que de guider la marche de l instrument Chacune de ces dents est garnie d une douille B qu on peut faire circuler le long de la pi ce de bois 4 laquelle elles sont fix es au moyen de clefs vis Cette douille est bras e sur une petite pi ce en fer D qui est fix e par une charni re la dent F De la sorte chaque dent est rendue mobile et peut saisir toutes les d pressions du sol Quand on conduit l instrument la campagne les cinq dents Fsont relev es comme cela est indiqu en V fig 15 Sur la charni re se trouve un arr t en fer qui permet lorsqu on soul ve les brancards d exhausser la fois toutes les dents de mani re les lever au dessus de la surface du sol et pouvoir tourner l instrument avec facilit aux extr mit s du terrain Chaque dent est munie d un poids d un demi un kilo gramme Ces poids peuvent s enlever volont ou se fixer sur toute la longueur des dents On les enl ve lorsque les terres sont tr s l g res ou bien on les place sur l une ou er IRIS LILLIAD Universit Lille 1 04 PLANTES RACINES lautre parlie des dents suivant la r sistance qu offre le terrain Fig 13 Pour rayonner on d pouille d abord l appareil de la houe IRIS LILLIAD Universit Lille 1 BETTERAVE 95 ressorts et l on fixe le rayonneur brouette au moyen des deux clefs T fig 13 que
32. ct peuvent par ce motif offrir plus ou moins d avantages suivant les circonstances o l on se trouve plac Ainsi quand on ne cultive que dix ou douze hectares de plantes racines il vaut mieux em ployer le semoir bras ou semoir brouette que celui qui cst train par des chevaux on vite par l des frais d acquisition assez importants et l on se met l abri des obstacles que fait toujours naitre l usage des machines compliqu es Lorsque la production des betteraves des carottes ou des navets se fait sur une chelle plus tendue il faut alors avoir recours au semoir cheval sans cette pr caution on s exposerait ne pouvoir ex cuter les semis en temps opportun d o r sulterait une perte r elle pour la r colte Parmi les semoirs brouettes que l on utilise dans la grande culture il en est dont la construction satisfait toutes les exigences Celui qui est repr sent par la figure suivante Fig 7 nous parait r unir beaucoup de qualit s qu on ne rencontre IRIS LILLIAD Universit Lille 1 BETTERAVE 85 pas dans les autres machines du m me genre Ce petit appa reil a t invent en cosse et sc construit actuellement dans les ateliers de Hainc Saint Pierre Outre qu il est simple peu co teux et facile manier on rencontre encore en lui la propri t de convenir loutes esp ces de grains la v rit il exige l intervention d un rayonn
33. cultivateurs avaient g n rale ment une grande latitude pour ex cuter cette op ration car les tubercules confi s la terre la fin de mai seulement produisaient des r coltes tout aussi abondantes que celles qui taient plant es deux mois plus t t En est il encore IRIS LILLIAD Universit Lille 1 48 PLANTES RACINES ainsi actuellement Les faits semblent avoir donn cette question un sens compl tement n gatif Nous pensons done jusqu preuve du contraire qu il est de la plas haute im portance de commencer la plantation aussit t que l tat du sol le permet c est dire quand la couche arable est suffi samment s che pour recevoir utilement l action des instru ments aratoires La profondeur donner dans le sol aux tubereules qui sont destin s la reproduetion ne peut non plus tre fix e d une mani re absolue Il est des esp ces dont les racines tendent s enfoncer profond ment et alors le tubercule ne sera pas recouvert d une paisseur de terre de plus de 9 12 centim tres Il en est d autres qui tendent au contraire remonter leurs tubercules sont log s jusqu la superficie du sol Dans ce cas on doit planter le tubereule une plus grande profondeur En dehors des convenances propres chaque vari t il faut dire cependant que l on a propos d une mani re g n rale les plantations profondes comme un moyen pr cieux de soustraire les r coltes aux ravages de la maladie M d
34. dans les ta IRIS LILLIAD Universit Lille 1 184 PLANTES RACINES blissements les plus recommandables sont souvent de mau vaise qualit Les unes sont trop vieilles ou ont t r colt es dans de mauvaises conditions les autres ne pr sentent qu un faible degr les caract res inh rents aux esp ces ou vari t s que l on a choisies I s en trouve dont la germina tion se fait mal ou m me ne se fait pas du tout on cn ren contre enfin qui donnent naissance des produits m l s peu volumineux et plus ou moins rabougris cons quence fatale d un mauvais choix ou d une cupidit condamnable Par tous ces motifs nous croyons qu il est de la plus haute importance pour le cultivateur de r colter dans son exploi tation m me les graines dont il peut avoir besoin pour ses semis Il n est r ellement utile de se soustraire cette r gle que lorsqu on veut introduire des vari t s nouvelles ou qu on d sire se livrer des exp riences exactes sur la valeur rela tive des vari t s connues Une raison qui justifie encore la culture des porte graines c est que les semences achet es chez les marchands gr ne tiers reviennent des prix beaucoup plus lev s que celles recueillies dans l exploitation m me o elles doivent tre employ es Les graines de betterave qui se d bitent dans le commerce au taux de 2 francs le kilogramme peuvent tre facilement obtenues raison de 50 cent si on les r colte soi m me
35. de Belgique travail dont les l ments ont t puis s dans les renseignements recueillis en 1846 par les administrations constitu es la culture pro ductive comprenantles 88 centi mes du domaine agricole se divise en deux parties distinetes Dans l une figurent les v g taux qui comme les c r ales et les plantes industrielles absorbent une grande quantit d engrais se consomment loin de l exploitation et tendent sans cesse diminuer la fertilit du sol dans l autre on voit les plantes qui comme les ra cines les fourrages les l gumineuses ete r parent les pertes que les cultures puisantes ont fait prouver la terre en laissant par leur consommation sur les lieux une grande abondance d engrais tr s puissant Or sil on prendles quatre provinces les mieux cultiv es c est dire les deux Flandres les provinces de Brabant et de Hainaut on trouve d apr s les curieux d tails fournis par la statistique que le premier groupe de cultures mesure dans cette partie de notre pays une superficie de 600 mille hectares environ et le second une surface de 400 mille hectares seulement On voit donc en comparant ces deux chiffres que la cul ture am liorante ne comprend queles deux tiers de la culture puisante Si l on consid re en outre que lamoiti des prai ries permanentes dont le chiffre a aussi t port en ligne de compte est p tur e et qu ainsi la moiti de leurs produits ne peut retourner aux
36. de la charrue on d pose les jeunes plants contre la bande de terre renvers e on les y enterre l g rement en ayant soin de les espacer conve nablement et le trait de charrue vient Ios recouvrir il n y a IRIS LILLIAD Universit Lille 1 BETTERAVE 107 plus alors qu presser la terre avec le pied contre la racine On garnit ainsi une raie sur deux ou trois selon la largeur des raies et suivant Ja distance qu on veut r server entre chaque ligne Pour le repiquage au plantoir on trace sur le sol avec le rayonneur des sillons r guli rement espac s Des femmes munies d un plantoir dont la longueur leur sert mesurer Ja distance r server entre chaque betterave et portant des plants dans leur tablicr suivent chacun de ces sillons Tan dis que de la main droite elles enfoncent le plantoir de la gauche elles introduisent le plant jusqu au dessus du collet enfoncant ensuite le plantoir un peu obliquement quelques centim tres du plant elles pressent d abord la terre contre l extr mit inf rieure de la racine puis ramenan prompte ment la portion sup rieure du plantoir du c l de cette der ni re elles pressent la terre contre la racine jusqu au collet En avan ant le pied pour passer la betterave suivante elles appuient le talon de mani re remplir de terre le dernier trou du plantoir Le suce s de ce repiquage d pend beaucoup du soin que l on apporte comprimer la terre contre la racin
37. de rotations R p tons le done Si les racines ont t jusqu ici l objet de vives appr hensions c est qu on n a jamais pu en appr cier les avantages que d une mani re imparfaite Ces avantages nous venons de les indiquer sommairement en discutant quelques th ories contradictoires il nous restera mainte nant exposer les meilleurs proc d s suivre pour obtenir d abondantes r coltes m me dans les sols de qualit m diocre nous trouverons probablement l il faut l esp rer l occasion de compl ter notre pens e par des d ductions plus positives et mieux appropri es aux diff rents sujets sur les quels va s exercer le fruit d une longue pratique et d une m re exp rience IRIS LILLIAD Universit Lille 1 DES OP RATIONS 13 CHAPITRE Il DES OP RATIONS QUI INFLUENT PARTICULI REMENT SUR LA RICHESSE DES R COLTES Notre premier mot en commencant sera un mot d expli cation au lecteur sur l ordre que nous avons cru devoir suivre dans le classement des mati res qui composent ce trait Au premier coup d il il semble assez trange que nous ayons consacr ce second chapitre des op rations accessoires qui eussent pu tre d velopp es comme toutes celles dont il sera question plus tard dans le cours m me du travail Pour quoi se demandera t on d buter par la partie des d fonce ments des sarclages des binages et des buttages Pourquoi s tre livr cet examen avant d en tre
38. des pro duits parfaitement sains et aussi naturels que possible Les pommes de terre confi es au solen f vrier et dans la pre mi re quinzaine de mars seront r colt es avant la fin de juin Or ce n est g n ralement qu apr s cette poque ou tout au plus huit jours avant c est dire vers le solstice d t que la temp rature subit les brusques variations dont l in fluence malfaisante s est tendue depuis plusieurs ann es presque toutes les plantes cultiv es L poque de la fumure et la nature des engrais que l on doit appliquer au sol sont aussi des points essentiels que l on doit prendre en consid ration Les fumiers nouvellement en fouis fermentent et donnent lieu dans le sein de la terre des r actions qui paraissent favoriser le d veloppement du germe pid mique Les engrais longs pailleux et enterr s dans un tat de d composition peu avanc sont galement nuisibles en ce que retenant l humidit ils d truisent les bons effets que l on cherche obtenir par des plantations effectu es sur les terres s ches IL est donc utile que les champs destin s Ja production des tubereules soient fum s une ou m me deux ann es avantla culture des parmenti res et que l on ne donne au sol que des mati res suffisamment d compos es La chaux et les cendres sont enfin des amen dements tr s recommandables pour att nuer le mal Quoi qu il en soit de ces palliatifs on est naturellement port croire e
39. donc chose utile en donnant successivement la description des deux proc d s Plantation la b che Lorsque l on doit enterrer IRIS LILLIAD Universit Lille 1 50 PLANTES RACINES les tubercules l aide d instruments main tels que la b che ou la pioche il est n cessaire pour que l op ration mar che avec promptitude et r gularit de prendre les dispositions suivantes Un ouvrier fait une rang e de trous en prenant le champ dans le sens de sa largeur Un enfant qui tient les tubercules plac s dans un panier en jette un dans chaque trou mesure qu il est ouvert le premier ouvrier faisant face la s rie de creux qu il vient d ouvrir fait un pas re culons et commence une nouvelle rang e de trous parall le la premi re et il se sert de la terre extraite de eette seconde s rie pour couvrir et fermer les trous de la premi re Il ou vre pareillement une troisi me rang e de trous dont la terre couvre ceux form s dans la seconde et ainsi de suite Cette m thode est beaucoup plus exp ditive que si l on ouvrait des creux sur toute la surface dela pi ce pour y d poser ensuite un tubercule et seulement alors les recouvrir Si on jette dans le trou de la s rie pr c dente la terre extraite de celui de la s rie suivante ce trou sera parfaitement combl Dans les plantations tr s pr coces au lieu de recouvrir totalement les trous mesure qu on ouvre la seconde rang e on ne les rec
40. es crues en grande quantit surtout aux vaches pleines parce qu elles peuvent causer des avor 4 D apr s M le baron Peers d Oostcamp l un des agriculteurs les plus intelligents du pays un excellent moyen d augmenter le produit des r coltes de pommes de terre serait de ne cultiver la par menti re sur le m me terrain qu apr s un espace de sept huit an n es M Peers conseille aussi en se fondant sur ses propres essais de proc der envers les tuhercules comme on le fait l gard du froment du seigle etc c est dire de changer souvent de semence afin que la v g tation ne perde point de sa vigueur primitive Ces observations sont d une haute importance et nous paraissent de pature tre m dit es avec fruit par tous les agriculteurs IRIS LILLIAD Universit Lille 1 64 PLANTES RACINES tements Du reste elles favorisent Ja s cr tion du lait aux d pens m me de l embonpoint de l animal Cuites elles sont au contraire meilleures pour les h tes l engrais que pour les b tes laiti res et peuvent tre donn es sans inconv nient en forte quantit m me aux chevaux La meilleure mani re de cuire les pommes de terre c est au four ou la vapeur dans une marmite qui n a d eau que jusqu au quart et dans le fond de laquelle on fixe un plateau en fer blanc ou en osier perc de trous Les tubercules se mettent par dessus le plateau et ne doivent pas tremper dans l eau dont la vapeur seule les p n t
41. est pas dire toutefois que l on rencontre chez nous une parfaite unanimit de vues sur l opportunit des d foncements Si l on devait s en rapporter exclusivement ce qui s y fait il semblerait au contraire que la pratique f t en opposition avec la th orie car lorsque l on parcourt le pays on est tonn de voir les labours incomplets que l on pratique g n ralement labours dont la profondeur d passe rarement dix huit ou vingt centim tres soit qu on destine le champ l ensemencement des c r ales soit qu on le con sacre Ja production des plantes pivotantes Il faut admettre dans ce cas que l on proc de en d pit des connaissances ac quises ou bien que l absence de raisonnement est l unique cause de la d fiance qui se manifeste chez la plupart des cul IRIS LILLIAD Universit Lille 1 16 PLANTES RACINES tivateurs quand il s agit d augmenter progressivement l ten due de la couche de terre arable Mais les d foncements n ont plus besoin d loges pour tre appr ci s leur juste valeur ils ont fait leurs preuves et se recommandent d eux m mes sans exiger le secours d une plume convaineuc Nous nous bornerons donc num rer succinctement les principaux effets auxquels donne lieu leur participation dans la culture Les voici par ordre d impor tance An Ils entretiennent constamment la terre arable dans un tat d humidit et de s cheresse convenable en laissant fil irerles eaux surabondan
42. et de celles des sols argileux et se trouve tre dans bien des cas favo rable la production des pommes de terre pourvu que l l ment calcaire s y reucontre Ce qu il faut cette plante ce sont des terres de consistance moyenne plut t l g res que fortes qui doivent s cher de leur nature sans cependant que la surface laisse chapper trop facilement son humidit sous l influenee des rayons solaires L o le sable domine dans de trop fortes proportions les chaleurs de l t dess chent promptement la couche arable la v g tation reste station naire et les tubercules n augmentent pas en grosseur Quand enfin les pluies viennent ranimer la plante ces petits tuber cules poussent de nouvelles tiges de nouvelles fleurs ap paraissent et la r colte perd consid rablement de valeur H est impossible d indiquer rigoureusement dans quelle me sure le produit est diminu mais dans les circonstances ordinaires et pour ne pas exag rer le rendement sera au moins r duit de moiti soit en qualit soit en quantit Les terrains pierreux lorsqu ils sont encombr s de fragments nombreux et volumineux ne peuvent convenir IRIS LILLIAD Universit Lille 1 36 PLANTES RACINES la culture des pommes de terre parce que les pierrailles s opposant la marche des instruments arafoires rendent les fa ons d entretien et l arrachage d une ex cution la fois p nible et d fectucuse Il en est de m me mais
43. et de ne point n cessiter la pr sence d engrais sup pl mentaires L approfondissement du terrain est une condition essen tielle de r ussite dans la culture de la parmenti re Non seu lement il a pour effet de soustraire les tuhercules l influence PLANTES RACINES A IRIS LILLIAD Universit Lille 1 49 PLANTES RACINES pernicieuse d une humidit surabondante mais il augmente encore la r colte dans des proportions consid rables L exp rience a constat en effet qu un sol d fonc de 35 40 cen tim tres donne un tiers de plus en produit que le m me sol labour seulement 25 ou 30 centim tres Pour jouir de tous les avantages que procure un labour profond eomme pour en rendre les effets plus durables il est indispensable de bien combiner la s rie des r coltes ult rieures Il doit tre pr c d d un bon d chaumage et voici pourquoi le d chaumage a pour but premi rement d ameu blir la couche superficielle de la terre secondement de faire germer les grains des mauvaises plantes Si oe d chaumage ne pr c de pas le d foncement on jettera au fond de la raie ouverte par la charrue une terre durcie et remplie d herbes parasites qui conserveront leur facult germinative et re paraitront dans les rotations suivantes On pourra bien ameublir la surface apr s le d foncement mais la couche qu on a enfouie sans l ameublir est d sormais hors du contact des instruments aratoires et le fond de la
44. et la rotation commen ait par une r colte de tubercules Il ne peut plus en tre ainsi aujourd hui du moins si l on admet les principes que nous avons expos s ant rieurement Les fumiers devant tre en partie consomm s dans la couche arable lorsque Fon effectue la plantation il convient de ne confier la parmenti re au sol qu partir de la seconde ou de la troisi me ann e apr s la fumure On peut facilement r gler la rotation de mani re arriver ce r sultat sans nuire au cunement l ensemble de la production Il y a pour cela un foule de moyens divers on ne doit eraindre que l em barras du choix Voici du reste quelques exemples IRIS LILLIAD Universit Lille 1 40 PLANTES RACINES 4 Assolement de sept ans pour terre riche 4re an n e f veroles fortement fum es 2 ann e froment 5 an n c pommes de terre 4e ann e avoine Dn ann e tr fle 6 ann e froment 7 ann e lin ou plantes sarcl es telles que betteraves carottes navets 2o Assolement de quatre ans pour terre de moins bonne qualit Are ann e colza froment ou seigle fum s 2e ann e pommes de terre 5 ann e avoine avec tr fle Ar ann e tr fle vesces ou plantes sarcl es Nous pourrions multiplier presque l infini les mod les d assolement o la pomme de terre au lieu d ouvrir la suc cession des plantes ne viendrait qu la seconde ou la troi si me ann e mais ceux qui viennent d tre expos
45. et qu en bonne agriculture on ne doit rien n gliger pour atteindre ec but C est une mauvaise conomie un calcul tr s faux que la parcimonie dans le nombre la fr quenee et l nergie des menues cultures donn es aux pommes de terre Le eultivateur qui voudrait pargner les binages et les sarclages ressemblerait l avare qui enfouit son tr sor au licu de le livrer la cireulation sous pr texte quily a dans le monde des d positaires infid les Les bi mages et les menues cultures sont les caisses d pargne du cultivateur Quelque temps apr s la plantation dans le court espace qui pr c de la sortie des tiges et lorsque les mau vaises herbes de la surface ont d j germ on prom ne sur le sol une herse pesante afin de d truire les plantes adven tices et de briser la cro te qui a pu se former la surface Quelques personnes s effrayent la seule id e des dommages qui leur paraissent tre la cons quence in vitable de cette op ration Cependant lorsqu elle est faite avec m nagement elle n est jamais accompagn e des r sultats d sastreux qu on luisuppose bien gratuitement Quand m me quelques tu bercules seraient d plac s ce l ger inconv nient est toujours largement compens par l augmentation du produit et de la IRIS LILLIAD Universit Lille 1 54 PLANTES RACINES propret du sol Quand les tiges ont d j pris un certain ac eroissement il est avantageux si la surface n est pas suffi
46. fauche d abord les feuilles et les tiges pour les donner aux bestiaux ou on les fait p turer sur place Cette nourriture est substantielle mais si elle est donn e seule le lait des animaux qui en font usage prend une saveur d sagr able On arrache ensuite les racines puis on les transporte dans un lieu couvert o elles subis sent les pr parations voulues avant d tre livr es la manu facture La Statistique agricole que nous avons d j maintes fois eu l occasion de citer ne donne que peu de renseignements sur les produits de la chicor e Elle n value en effet que le rendement des racines l tat frais sans faire conna tre ni celui des mati res industrielles qui en proviennent ni ce lui des feuilles et des tiges D apr s ce recueil officiel un hectare de chicor e produirait environ 17 18 mille kilo IRIS LILLIAD Universit Lille 1 182 PLANTES RACINES grammes Dans certaines localit s ce rendement s l verait jusqu 24 mille kilogrammmes dans d autres il tomberait 12 mille kilogrammes Si ces diff rences existent elles doivent n cessairement tenir aux qualit s du sol et aux soins plus ou moins intelligents dont on entoure la v g tation 8 6 Usages et valeur Quant aux usages de la chicor e on sait qu ils sont res treints la formation de cette poudre noir tre dont on se sert si commun ment aujourd hui pour remplacer le caf pro duit infiniment pr f rable sous
47. forme alors un aliment sain agr able et nutritif C est surtout dans l entretien des l ves qu elle doit jouer un r le important car sous ce rapport aucune autre plante ne peut lui tre compar e et ne favorise davantage le d veloppement des jeunes sujets On pr tend la v rit que ce genre de nourriture rend les chevaux mous lympha tiques et impropres au travail mais c est encore l un de ces pr jug s une de ces erreurs que le temps parviendra d truire lorsque des tentatives s rieuses et des essais com paratifs auront t entrepris sur une chelle quelque peu tendue Avant d tre administr es aux animaux les carottes de mandent subir les m mes pr parations que les betteraves c est dire qu elles doivent tre r duites en tranches apr s avoir pass au pr alable par l op ration du lavage On se sert pour l ex cution de ces travaux des diverses machines dont ila t fait mention ant rieurement Il est essentiel aussi de ne pas attendre trop longtemps pour distribuer les racines l curie ou Y table car d s que la temp rature commence s lever au printemps les feuilles repoussent et Ja masse enti re s alt re Lorsque la carotte est envisag e au point de vue exclusif de Yalimentation du b tail sa valeur ne peut tre appr ci e ni d termin e que par comparaison Nous exposerons donc ici comme nous l avons fait pour Ja betterave quelques don n es pr cises confi
48. l appli cation dans les cultures de ces propri taires Les donn es que nous avons fournies ant rieurement suffisent d ailleurs pour prouver que le mode de semis appuy sur l usage du plantoir m canique et du rayonneur sarcloir est une d cou verle pr cieuse qui exercera dans un avenir tr s prochain une influence bien marquante sur la prosp rit de l agricul ture Telle est notre opinion tel est aussi l avis de tous ceux qui ont voulu consulter l exp rience avant de formuler leur ju 4 On suppose que les racines sem es au plantoir sont sarcl es au moyen du rayonneur sarcloir IRIS LILLIAD Universit Lille 1 BETTERAVE 105 gement les faits nous en sommes convaincu ne d menti ront point cet heureux pr sage 1 6 Semis en p pini re et transplan tation La culture des betteraves par transplantation a t vive ment recommand e par certains agronomes au nombre des quels figure en premi re ligne M de Dombasle qui assure en avoir obtenu d excellents r sultats Nous avons toujours pour ce qui nous concerne rencontr de tr s grands obsta cles dans l ex cution m thodique de ce syst me et la plu part des agriculteurs belges partagent comme nous l opinion que les semis cn p pini re ne sauraient tre pratiqu s avee profit sur une chelle quelque peu tendue Il existe comme on sait deux proc d s distincts pour la culture par transplantation L un qui est la m thode ord na
49. l on a soin de choisir de pr f rence les deux feuilles de la base qui se fl triraient en pure perte Lon peut prolonger successivement ce retran chement jusqu au moment de la r colte mais il est toujours dangereux except cette poque de supprimer les feuilles enti rement ou m me seulement en grande masse quand elles sont encore fraiches et vigourcuses En op rant avec cette pr caution on ne doit pas craindre de nuie la racine qui est l objet principal et l on obtient une grande quantit de nourriture verte qui l tat o nous conseillons de la recueillir constitue encore un bon four rage Tl est certain ensuite qu au temps de l arracliage on se trouve d bord par une masse norme de feuilles qu il fau drait faire consommer en vert et dont il faut sacrifier la plus grande partie nous concevons alors qu il est pr f rable de les laisser sur le champ comme engrais au moment o on les s pare de la racine IRIS LILLIAD Universit Lille 1 116 PLANTES RACINES 10 R colte et rendement Un grand nombre d observations exactes ont constat que la betterave ne cesse r cllement de grossir que quand des froids assez intenses ou m me des gel es viennent la sur prendre pendant plusieurs jours Il y aurait donc int r t retarder l arrachage le plus possible si la crainte des gel es et la n cessit de faire les semailles d hiver lorsqu elles suc c dent ces racines n obligcaient g
50. l on introduit dans les ouvertures pratiqu es au point Z fig 10 Cette barre se trouve alors fix e comme cela se voit au point W fig 9 Mani re d employer le plantoir m canique et le rayon neur sarclotr Lorsque le sol a re u les labours et les hersages qui lui sont n cessaires avant d tre ensemenc c est dire quand il est suffisamment ameubli et bien pul v ris on fait passer le rouleau afin de rendre la surface aussi plane que possible On rayonne ensuite le champ dans un sens en ayant soin de tracer d abord les lignes les plus troites Le terrain est alors dispos dela mani re suivante d RUE NIE D s que ectte premi re op ration est termin e on en pratique une seconde de la m me nature cctte exception IRIS LILLIAD Universit Lille 1 96 PLANTES RACINES pr s que les rayons doivent tre dirig s dans un sens oppos La surface pr sente ainsi une s rie de planches rectangulaires ou de carr s longs dont l tendue se r gle suivant l espace que r clament les plantes pour prosp rer La figure suivante repr sente un champ enti rement sillonn et pr t recevoir l application du plantoir m canique di Fig 45 Voici maintenant comment l on proc de au semis L homme qui est charg de
51. la proportion de l engrais elle est la m me que si l on voulait imm diatement confier le froment au sol A moins PLANTES RACINES 1 IRIS LILLIAD Universit Lille 1 78 PLANTES RACINES que la terre ne soit puis e cette fumure ne sera pas absor b e par les betteraves et son influence jointe au b n fice des pr parations quc le terrain doit recevoir pendant le cours de la v g tation donnera l ann e suivante un grain aussi beau aussi productif et toujours plus propre que s il avait suivi l engrais n Le fumier de ferme n est pas le seul engrais donl on puisse faire usage pour la betterave on emploie encore avecavantage une foule d autres substances telles que la gadoue les urines les tourteaux de colza l engrais Hillel le guano etc Quand le terrain emblav n est pas dou d une grande richesse l urine ou purin des citernes est un auxiliaire pr cieux dont on ne doit jamais manquer de tirer parti lorsqu on a cette substance sa disposition C est l un agent d une grande puissance et qui par son action imm diate produit les meilleurs effets sur la v g tation Le purin s emploie au pied des jeunes plan tes par un temps humide ou couvert quant aux engrais pulv rulents on les r pand en m me temps que la graine comme cela sera indiqu plus loin au moment ou s effectue la semaille 3 Place dans les assolements Les betteraves s alternent tr s convenablement avec la plupart des plantes
52. le produit des diff rentes r coltes IRIS LILLIAD Universit Lille 1 Premier champ ji VARI T S DISTANCE DISTANCE PRODUIT MODES DE SEMIS DE BETTERAVES DES LIGNES des plantes daus les lignes PAR HECTARE l M s la main 55 centim tres 28 centim tres 52 700 kilogr Blanche de Sil sic 4 Au semoir 58 28 62 000 An plantoir m canique 53 36 73 000 la main 55 28 58 900 e Rouge champ tre An semoir 55 28 H 63 800 Au plantoir m canique 5 36 68 400 Jaune longue i A la main 5 28 47 000 Deuxi me champ l EE VARI T S DISTANCE DISTANCE PRODUIT MODES DE SEMIS d une plante a l autre DE BETTERAVES d une ligue l autre PAR HECTARE Rouge champ tre Blanche de Sil sie Jaune Globe Au semoir 0 m 65 Id O 44 An plantoir m canique 0 65 Id 0 44 Au semoir 0 65 Id 0 44 Au plantoir m canique 0 65 Id 0 44 Au semoir 0 65 Id 0 55 Au plantoir m canique 0 68 Id 0 44 daus les lignes 0 28 28 36 38 98 28 CO ocoOoo0oo0ooocooco e c oc Ge n L Ua A 58 700 kilogr 45 800 62 700 70 400 62 800 56 700 77 000 78 900 46 200 55 000 71 000 79 000 IRIS LILLIAD Universit Lille 1
53. leur nourriture totale Les moutons en mangent mais moins volontiers il faut donc leur en donner mod r ment Pendant leur s jour dans les silos ou dans les caves les betteraves se sont habituellement nettoy es d elles m mes Cependant elles sont rarement assez propres pour qu on puisse se dispenser de les laver Si pour conomiser la main d uvre on se dispense de cette op ration qui est longue et co teuse on fait absorber aux animaux en m me temps que leur ration une grande quantit de terre dont la pr sence dans les organes digestifs doit indubitablement g ner les fonctions de nutrition et d assimilation Ce lavage se fait comme on sait avee un cylindre claire voie voir la figure suivante tournant dans un bassin plein d eau Fig 47 Le prix de ce travail varie beaucoup suivant la forme des produits et suivant la nature de la terre qui les entoure les racines un seul pivot sont plus faciles nettoyer que les racines bifurqu cs et irr guli res Ou remarquera encore que les betteraves ne peuvent tre 14 IRIS LILLIAD Universit Lille 1 126 PLANTES RACINES donn es enti res aux animaux il faut n cessairement les diviser en petits morceaux appropri s la bouche des con sommateurs Cette r duction des betteraves se fait
54. lui tre favorables aussi le fumier contri IRIS LILLIAD Universit Lille 1 NAVETS 147 bue t il beaucoup sa prosp rit Il r ussit galement sur les cobuages surles d frichements sur les terres poss dant de vieil engrais Le chaulage et le marnage dans les sols non calcaires sont d un tr s bon effet sur le d veloppement de ce v g tal il en est de m me des engrais riches en chaux en potasse et en soude tels que les os le noir animal les cen dres la poudrette En Angleterre on pr f re tous les engrais la poussi re d os qu on remplaee maintenant par une substance analogue d sign e sous le nom scientifique de superphosphate D apr s M de Gasparin 100 kilogrammes de racines de navets absorbent dans le sol l quivalent de 60 kilogrammes de fumier Si l on porte le rendement moyen d un hectare 50 mille kilogr de racines et 42 mille kilogrammes de feuil les il en r sulterait que cette r colte enl verait au sol 18 mille kilogrammes d engrais A ce compte on devrait attribuer aux navets des facult s absorbantes tr s prononc es et le m rite de leur culture se trouverait de la sorte consid rablement amoindri Mais il est difficile de croire qu une plante qui re couvre si compl tement le sol par son feuillage abondant n emprunte pas une forte partie de sa nourriture latmo sph re surtout si l on consid re qu elle est souvent cultiv e sur des terrains assez pauvres d o les prod
55. m tre de largeur on s me le rutabaga sur les planches et on l enterre au r teau On r pand sur le semis de la balle de froment de la poussi re de sarrasin ou dela menue paille de mani re en eouvrir Ie sol Il est essentiel d ensemencer la p pini re aussit t que le temps le permet car d une part le repiquage se fait de bonne heure et de l autre la germination ayant lieu sous une temp rature peu lev e les jeunes plan tes souffrent moins des ravages des insectes Pendant tout le mois de mars on r pand de la graine par intervalles sur un certain nombre de planches afin de diviser les travaux d en tretien et surtout de multiplier les chances de succ s Un hectare de p pini re suffit pour la plantation de dix hectares en plein champ Le combat acharn du cultivateur contre l altise commence d s que les premi res feuilles se montrent et si l on ne peut parvenir s en garantir toule v g tation disparait Le meil leur moyen employer pour d truire cet ennemi implacable est celui dont nous avons parl l occasion de la culture des navets 1 Comme il est n cessaire que les plants aient atteint la 4 Voir page 164 IRIS LILLIAD Universit Lille 1 RUTABAGA 17A grosseur du petit doigt pour r sister aux tourmentes atmo sph riques et aux diverses mutilations qu ils sont destin s subir on ne doit entreprendre le repiquage qu la fin du mois de mai ou dans la premi re quinzaine de juin
56. maturit On choisit les fruits les plus gros les plus m rs et l on abandonne les autres Chaque pied de bet IRIS LILLIAD Universit Lille 1 PORTE GRAINES 187 terave donne environ 200 grammes 7 onces de fruits secs On peut battre la semence au fl au mais elle est alors moins pure en tout cas apr s l avoir s par e des tiges il faut la faire s cher au soleil afin d emp cher qu elle ne s chauffe et ne se d t riore La graine conserve ses facult s germinatives pendant trois ann es au moins si l on veut en r colter de plusieurs vari t s la fois il importe d viter que les porte graines des diverses vari t s fleurissent l un pr s de l autre car ces plantes s en tre f condent tr s facilement et l on n obtient alors que des produits d g n r s Un auteur qui a longtemps habit parmi nous et dont les connaissances praliques ont puissamment contribu au pro gr s de l agriculture M Schwerz recommande pour h ter la germination des graines de les faire mac rer dans de l eau pendant quelques jours avant de s en servir MM Girardin et du Breuil ajoutent que cette m thode a en outre l avan lage de s parer la bonne graine de la mauvaise car celle ci surnage apr s ceite op ration e on enterre disent ils Ia semence tout humide et pour Ja manier plus facilement on la saupoudre de pl tre de cendre ou de chaux pulv ris e Nous avons maintes fois employ ee proc d en substituant
57. multiplier et de se d ve lopper Les terrains glaiseux ct tr s argilcux n ont pas ordinaire ment cette propri t et ne conviennent point par cons quent la culture des pommes de terre Outre l inconv nient qui r sulte de leur t nacit ils pr sentent encore le d faut de se laisser difficilement travailer surtout l poque de la r colte On prouve beaucoup d embarras pour arracher Ies tubereules pour Jes purger de la terre qui y adh re IRIS LILLIAD Universit Lille 1 POMME DE TERRE TERRAIN ET ENGRAIS 53 Rentr s humides dans les caves ou les silos ils s alt rent promptement et tombent en pourriture Tous les praticiens ont reconnu d ailleurs que dans un sol o se trouve une forte portion d argile les plantes m rissent bien plus tard que dans ceux o domine la silice Ce m me terrain de mande tre l automne ensemenc plus t t que les autres parce qu une fois les pluies arriv es la charrue ne peut plus y fonctionner Si l on y mettait des pommes de terre elles n atteindraient un degr suffisant de maturit qu une poque si avanc e que les travaux d ensemence ment ne seraient plus possibles IL ne faut pas confondre toutefois un sol argileux ou glai seux dans son tat normal avec un sol oameux tel qu on le rencontre sur tout le littoral dela mer sur les bords de la Meuse dans la Hesbaie et dans d autres parties du pays Ce lui ci participe des qualit s du sol sablonneux
58. pas faire ressortir ici les avantages qu un cultivateur intelligent peut r aliser l aide d un nombreux b tail nous ferons seulement observer que quandon cessera de consid rer les animaux domestiques comme simples pro ducteurs d engrais et qu on les envisagera en m me temps comme b tes de boucherie ils ne deviendront plus un obsta cle mais bien une source f conde de beaux et gros b n fices Il ne faut pas perdre de vue d ailleurs qu on ne parvient r aliser un profit raisonnable dans une exploitation rurale qu en proportionnant sagement le nombre de t tes de b tail l tendue des terres arables En d autres termes si l on veut marcher rapidement dans la voie qui conduit au succ s il importe que la superficie des terres consacr es aux plantes fourrag res appel es am liorantes se trouve en rapport avec la surface des champs destin s produire les c r ales ou les plantes industrielles qu on est convenu de nommer pu IRIS LILLIAD Universit Lille 1 CONSID RATIONS G N RALES 7 santes C est l une loi commune tous les sols une r gle applicable tous les climats un principe que l on ne trans gresse jamais impun ment Et cette loi cette r gle ce prin cipe comment sont ils observ s dans la pratique Les faits suivants que nous allons emprunter des documents officiels dont l exactitude ne saurait tre mise en doute vont nous l apprendre D apr s la Statistique agricole
59. plante galement nomm e chou navet parait n tre qu une esp ce hydride r sultant du croisement du chou commun avec le navet ordinaire On la distingue ses feuilles glauques et sa racine charnue de forme arrondie ovoide variant du jaune clair au violet Comme les autres esp ces elle produit un certain nombre de vari t s parmi lesquelles on distingue surtout les suivantes 4 Chou navet t te verte rutabuga commun Racine sph rique peau et chair jaune de grosscur moyenne 2e Chou nuvet t te pourpre de Laings rutabaga collet vert Racine de grosseur moyenne chair jaune et collet vert 3 Chou navet rouge Racine allong e chair blanche collet violac Ae Chou navet h tif Ne diff re du pr c dent que par plus de pr cocit Quoique ces vari t s aient chacune un caract re sp cial nous ne parlerons que du rutabaga d abord parce qu il est beaucoup plus connu et plus r pandu que les autres en suite parce que les choux navets ayant en g n ral les m mes exigences les m mes besoins et les m mes propri t s IRIS LILLIAD Universit Lille 1 168 PLANTES RACINES leur culture peut tre ramen e des principes communs ap plicables toutes les vari t s indistinctement Comme nous aurons l occasion de le voir plus loin le ru tabaga r unit des avantages que ne poss dent pas les navets ordinaires Seulement on lui reproche d exiger plus de fu mier ou de meilleures t
60. pucerons par la forte odeur ou par l action caustique de l engrais et si Pon ne r ussif pas la jeune plante en recoit toujours une in fluence qui lui fait acqu rir de la force ct de la vigueur Nous en dirons autant du second moyen qui a t exp ri ment avec succ s chez plusieurs agriculteurs clair s et particuli rement dans l exploitation de M de Mathelin de Messancy o il semble n avoir jamais produit que de tr s heureux r sultats Un praticien tr s recommandable M Rieffel a indiqu dans ces derniers temps pour pr venir les ravages de l al lise un autre moyen qu il donne comme tr s efficace En voici la d signation Il faut se servir de cendres lessiv es dit cet agronome comme moyen m canique peut tre bien plus encore cause de leur saveur alcaline pour prot ger les jeunes plantes et r sister la troupe vorace des pucerons Chaque matin au point du jour au moment o les cotyl dons sont couverts de ros e il faut saupoudrer toutes les feuilles de ces cendres Il ne s agit pas seulement de les r pandre la vol e c est pas compt s que les feuilles doivent les rece voir de mani re que les cendres s y attachent ct couvrent exactement chacune d elles De cette mani re elles adh rent assez fortement aux feuilles pour y demeurer un jour entier quelquefois deux jours et pendant tout ce temps il est en ti rement impossible aux pucerons d entamer la moindre parcelle des feuil
61. que l on a propos de substituer la culture en lignes la culture la vol e et l on ne concoit vraiment pas que cette derni re ait pu se maintenir encore lorsqu on a eu constat les magnifiques r sultats obtenus par l usage des semoirs et du plantoir m canique A Pr paration du sol C est apr s l enl vement des r coltes pr coces et particuli rement des c r ales qu on place les navets en culture intercalaire Comme ces racines S enl vent ordinairement fort tard l arri re saison il con vient de leur r server de pr f rence des champs qui doivent tre ensemenc s de produits de printemps sans quoi on serait oblig de les arracher avant qu elles n aient atteint leur entier d veloppement ou leur compl te maturit Apr s avoir renvers Ie ehaume des c r ales par un pre mier labour superficiel on donne un hersage nergique on ramasse ensuite le chaume et les racines des mauvaises herbes s ils se montrent en trop grande quantit la sur face puis on les br lc sur place et l on en r pand la cendre Ces op rations sont imm diatement suivies d un second la bour de 20 25 centim tres de profondeur on fait encore une fois passer la herse dans les deux sens et l on termine par un roulage B Semailles La premi re condition observ r pour la r ussite des navets en r colte d rob e c est de pratiquer l ensemencement de bonne heure et dans des terres qui sont IRIS LILLIAD Univ
62. qui sont admises dans la grande culture On peut sans inconv nient les faire pr c der ou les faire suivre de c r ales de fourrages et de v g taux base ol a gineuse Cependant comme celte racine exige pendant sa croissance des sarclages qui purgent la terre des mauvaises herbes il est toujours avantageux de la faire venir entre deux r coltes salissantes Quand on cultive la betterave sur une grande chelle c est g n ralement par elle que l on ouvre l assolement on lui applique alors les engrais et on la fait suivre de froment d hiver Ce syst me produit d ex IRIS LILLIAD Universit Lille 1 BETTERAVE 79 cellents r sultats partout o les racines peuvent se r colter avant la mi octobre et o le grain d automne ne parait pas souffrir d une semaille tardive Dans les contr es o le di mal s oppose ce que la terre puisse tre d pouill e de ses produits de bonne heure cette combinaison deviendrait tout fait pernicieuse ear ind pendamment de la perte que l on prouverait sur Je poids de la r colte en arrachant les ra eines avant leur matnrit on rencontrerait encore le grave inconv nient de devoir proc der aux semis de c r ales lors que la bonne saison serait d j pass e et l on s exposerait ainsi n obtenir en grain qu un rendement tr s m dioere Avant de d terminer la place que doit occuper la betterave dans l assolement il importe donc de s assurer si l poque de la r colte co
63. r coltes intercalaires mais des exp riences r centes ont d montr que les semailles en lignes ont aussi leur m rite dans une foule de circonstances outre qu elles augmentent le rendement des racines elles ont encore pour effet de diminuer les frais de sarclage et facilitent l arrache ment des plantes l poque de la r colte Si l on rencontre certaines difficult s d poser la semence en rayons dans les emblavures d j avanc es au printemps telles que seigle et colza rien ne s oppose au moins ce que l on fasse usage du semoir ou du plantoir sur les champs de lin et de navette imm diatement apr s la lev e de ces plantes Comme es graines ne se trouvent pas dans des conditions favorables la germination lorsqu on s me la vol e il est prudent d en r pandre au moins 4 kilogrammes par hectare si l on veut avoir Ja surface bien garnie Quand ces graines sont d pos es en rayons l aide de machines sp ciales on peut n employer IRIS LILLIAD Universit Lille 1 CAROTTE 150 que la quantit d sign e pour les cultures en r colte prin cipale soit trois kilogrammes par hectare Les carottes sem es au milieu d une autre denr e se traitent peu pr s comme les autres l exception que l espacement les sarclages et les binages se font la herse Aussit t que la r colte principale est enlev e deux ehevaux attel s cct instrument parcourent la terre en tous sens pour d tacher du sol les c
64. r duction de frais de main d uvre qu oc casionnent les soins donner aux plantes pendant leur crois sance D apr s les essais effectu s l cole d agriculture de IRIS LILLIAD Universit Lille 1 104 PLANTES RACINES Thourout les d penses de graines de semailles d espace ment et de sarclage devraient tre valu es comme suit Semailles la vol e Fr 437 75 par hectare au semoir 76 00 D n au plantoir 1 49 00 n Nos r coltes de racines dit en terminant son rapport le directeur de l tablissement que nous venons de citer ont t d une richesse extraordinaire Dans les terres o l on a fait usage du plantoir m canique on a trouv un grand nom bre de betteraves du poids de 5 1 2 kilogrammes Tous les agriculteurs de ees environs ajoule t il parlent de nos pro duits il n y a que ceux de M Mathieu de Winnendael qui puissent lutter contre eux Une foule d autres preuves ont enfin t tent es dans le pays chez M le baron de Woelmont d Op lieux qui a oh tenu l uide du plantoir des carottes et des navets magni fiques chez MM Duch teau fr res Grand Glise Duch teau de P ruwelz Legrand Hornu Simon et compagnie Chereq Massez Renaix de Denterghem membre de la Chambre des repr sentants baron de Lacroix etc Il est seulement regretter que nous n ayons pu recueillir des ren seignements sur le m rite des proc d s dont on fait
65. replie pas et alors on prouve tous les mauvais effets qui viennent d tre signal s 3 Enfin la transplantation est plus co teuse que le semis en place et le repiquage exige un temps pluvieux ce qui ne se rencontre pas souvent ou un arrqsement arti ficiel ce qui ne peut se faire sans causer de tr s grands em barras La culture des betteraves en p pini re avec repiquage est peu usit e en Belgique elle est au contraire adopt e dans quelques parties de la France et de l Allemagne Ses parti sans et ses d tracteurs appuient leur sentiment par de tr s bonnes raisons qu il faut abandonner au jugement souverain dela pratique En tout cas on peut dire que la betterave globe jaune est celle qui se pr tele mieux la transplantation 2 Proc d Koechlin La betterave est une plante bisannuelle qui pendant sa premi re ann e grossit en pro portion du temps pendant lequel clle profite la fois de la chaleur et de l humidit Sem e la fin d avril elle n a donc que cinq mois de v g tation active encore faut il retrancher de ce temps les jours de s cheresse o elle languit Si l on pouvait h ter de six semaines ou deux mois au printemps sa mise en culture il est certain qu on doterait la plante d une prolongation de vie bien pr cieuse ct que lon aug menterait son produit C est l le probl me que M Koechlin s est efforc de r soudre en semant sur couche d s le mois de janvier pour repiquer la f
66. res l effet qu ils produisent est extr mement remarquable La pr sence de l un ou de l autre est donc indispensable dans toute ex ploitation bien coordonn e N ou blions jamais d ailleurs que le succ s des cultures fourrag res d pend souvent de la mani re dont la terre a t trait e et que partout o la couche arable repose sur un sous sol dur r sistant imperm able il n est gu re possible de se livrer avec profit la production des plantes racines pivotantes IRIS LILLIAD Universit Lille 1 SARCLAGES BINAGES ET BUTTAGES 91 9 Des sarclages des binages et des buttages Les cultures qui ont lieu pendant la v g tation des plantes ont pour but 4 de d truire les mauvaises herbes dont la croissance spontan e nuit au d veloppement des r coltes 2 de rompre l adh rence du sol pour donner l air un libre acc s dans son int rieur 3 de tenir la surface soulev e pour emp cher le dess chement du fond 4 d amasser autour des plantes une certaine quantit de terre afin de rechaus ser les racines et de les mettre ainsi l abri des influences trop directes de l air Quand on veut se borner simplement la destruction des mauvaises herbes l op ration se nomme sarclage On entend par binage les travaux qui consistent maintenir toujours dans un parfait tat d ameublissement la superficie des champs emblav s Enfin on applique la d nomination de but tages aux fa o
67. s l aide des semoirs cheval mais ils s effectuent plus promptement que les semis pratiqu s la main ou avec le semoir brouette Avec trois personnes hommes femmes et enfants et trois plantoirs on peut ensemencer graines et en grais compris un hectare de betteraves par jour c est une d pense d environ trois franes par hectare mais unc d pense qui est compens e par l conomie que ces instruments per mettent de r aliser sur la graine Description du pluntoir m canique L appareil se compose comme l indique la figure suivante d un cylindre en fer blane divis l int rieur en deux compartiments dont l un est destin recevoir la graine ct l autre les engrais pulv rulents Chacun de ces compartiments prend sa partie inf rieure une forme conique et ils se trouvent reli s par deux petits tubes en cuivre o tombent les graines et les en grais Unc lringle en fer surmont e d une manotte est fix e sur le cylindre au moyen d un support charni re Cette tringle se divise en deux branches qui commandent les pla lines par lesquelles sont travers s les tubes en cuivre Ces platines sont perc es chacune d un trou et ces trous sont dis pos s de telle sorte qu ils ne peuvent jamais correspondre en m me temps avec le centre de chaque tube Quand l un des irous y laisse entrer la graine ou l engrais l autre cn est 8 IRIS LILLIAD Universit Lille 1 90 PLANTES RACINES loign et la plat
68. s arr te lc choix du cultivateur A est essentie de donner la terre un ou plusieurs coups de herse imm diatement apr s que la r colte est termin e afin de ramener la surface les tubercu les qui pourraient avoir chapp soit l attention des ouvriers soit l action des machines C est m me une excellente me sure de pr caution de faire suivre de femmes arm es de pa niers les charrues qui donnent le dernier labour de semailles On retrouve encore l une quantit de pommes de terre suffisante pour compenser et au del le sureroit de main d uvre qu occasionne cette op ration compl mentaire Quant au produit que donne ordinairement la parmen ti re sur une surface de terrain donn e il n est gu re possi ble de le d terminer que par approximation On cultive les En IRIS LILLIAD Universit Lille 1 58 PLANTES RACINES pommes de terre dans des conditions si diff rentes il ya d ailleurs si peu de parit dans le rendement d une esp ce celui d une autre qu on ne doit pas tre surpris de la multi plicit des chiffres qu on a propos s pour repr senter le pro duit de cette plante D apr s la Statistique agricole de Belgique le rendement moyen dans notre pays s l verait environ 200 ou 220 hectolitres soit 12 14 mille kilogrammes par hectare Nos propres observations nous autorisent croire que ces quantit s sont celles que l on parvient obtenir an moyen de la eulture or
69. sera de 360 000 kilogr par hectare et exigera pour s impr gner des sues n cessaires environ 27 voitures quatre chcvaux de bon fumier de basse cour avant qu aucun engrais puisse servir l alimentation des plantes Voil pourquoi l on a observ dans la pratique agricole que l on porte atteinte la fertilit du sol cultivable quand on veut donner plus de profondeur sans augmenter d s la premi re ann e le fumier dans les m mes proportions Cette n cessit de suppl er la dose de mati res fertilisantes ordinairement employ e est sans contredit le plus grand obstacle qui s oppose au d foncement mais une fois que les terres argileuses profond ment ameublies sont 2 IRIS LILLIAD Universit Lille 1 18 PLANTES RACINES satur es d engrais elles ont une haute valeur agricole et sont susceptibles de tous les produits tandis que si elles nele sont pas leurs r coltes restent toujours inf rieures aux quiva lents du fumier qui leur est fourni Un autre inconv nient des labours profonds c est que dans le principe ils sont nuisibles la plupart des c r ales Ainsi si l on avait l impr voyanec d ensemencer du froment sur un terrain r cemment d fonc il est certain qu il se per drait pendant l hiver et qu il ne parviendrait pas acqu rir un d veloppement normal Il importe donc lorsqu on se li vre ce genre d op ration de cultiver en premi re r colte les fourrages et les plantes racine
70. sui vant les poques o les diverses parties de a p pini re ont t sem es On choisit autant que possible pour repiquer un temps pluvieux ou tout au moins une journ e o les plants ne soient point expos s se fl trir sous l action ar dente des rayons solaires La fumure ayant t r pandue sur le terrain on donne un dernier labour que l on fait suivre de deux hersages effec tu s en long et en large puis on se livre sans d semparer aux travaux derepiquage en suivant les m mes proc d s que pour la betterave Si l on manquait de la quantit de fumier n cessaire pour engraisser toute la surface on adopterait la m thode anglaise en formant des billons sous lesquels se rait enfouie la masse des mati res fertilisantes Un fait qu il ne sera pas inutile de mentionner c est que les feuilles des plants repiquer doivent rester intactes on se borne seulement retrancher Yextr mit de la racine lorsqu elle est trop longue pour entrer tout enti re dans les trous Enfin on r serve entre les lignes un espace de 55 60 centim tres ct l on place les plants dans les rayons une distance de 40 centim tres les uns des autres Malgr tous les soins dont on entoure les travaux de repiquage il est des ann es tellement d favorables que la v g tation ne peut par venir reprendre de la vie il faut dans ce cas arroser chacun des sujets le surlendemain de la plantation 8 3 Soins d entretien Plus
71. terre ne tarde pas se resserrer comme auparavant Cet inconv nient n aurait pas eu lieu si avant de donner un labour profond on eut ameubli la surface on se serait ainsi m nag les moyens d avoir une couche meuble dans toute la profondeur de la terre arable Les labours profonds doivent toujours tre pratiqu s en automne afin que la terre nouvellement amen e la surface recoive les b nignes influences de l air ct des gel es Apr s l hiver le sol demande recevoir encore deux labours y compris celui dela plantation Le premier a pour but de rendre plus complet l ameublissement de la couche arable et se donne aussit t que celle ci est suffisamment ressuy e le second sert enterrer les tubercules et doit avoir lieu par cons quent d s que l on peut se livrer cette op ration Quand on plante des pommes de terre sur un d friche ment de prairie naturelle ou artificiclle et en g n ral sur IRIS LILLIAD Universit Lille 1 POMME DE TERRE 43 une surface gazonn e il faut toujours que les labours qui pr c dent soient en nombre impair sans quoi le gazon se rait ramen la superficie et continuerait v g ter sans se d composer outre que les d bris organiques seraient en partie perdus pour la r colte des pommes de terre ils au raient encore linconv nient d entraver la marche des in struments aratoires et de rendre les nienues cullures im parfaites 6 Moyens de propagation Peu de
72. un faible volume C est donc ici le cas ou jamais de chercher augmenter par des d foncements bien ex cut s la profondeur de Ja couche culti vable Ainsi que nous avons eu lieu de le d montrer ant rieure ment les labours profonds doivent toujours tre pratiqu s avant l hiver Si le terrain est de tr s bonne qualit et que l on poss de beaucoup d engrais il n ya nul inconv nient de ramener la surface quelques pouces de terre vierge en se servant d une charrue nergique Dans le cas contraire il vaut mieux faire passer la charrue sous sol dans le sillon trac par la charrue ordinaire afin de ne pas mettre au jour des parties de terre non d sagr g es ou nuisibles la v g tation Par ce dernier syst me on peut facilement si on le d sire engraisserle terrain en automne sans s exposer enfouir le fumier trop profond ment Voici comment l on proc de le sol ayant t d chaum et hers l arri re sai son on r pand l engrais la surface on y met ensuite la charrue labours ordinaires laquelle on fait trancher une bande de six huit pouces de profondeur selon la nature du terrain vient en dernier lieu la charrue sous sol que l on place dans le sillon ereus par l instrument pr c dent ct qui a pour objet d ameublir les couches de terre inf rieures D s que cette derni re machine a fonctionn des femmes ou des enfants arm s de fourches suivent l attirail ct tirent dans la raie
73. un moindre degr des terres caillouteuses De toutes les plantes sarcl es la parmenli re est une de celles qui supportent le mieux un terrain neuf Aussi chaque fois qu on d fonce le sol pour en exposer la couche inf rieure l influence des agents atmosph riques doit on chercher y obtenir la premi re ann e une r colte de tubercules Les binages et les menues eultures que l on donne la terre pendant toute la p riode v g lative mettent toutes les mol cules suecessivement en contact avec l air et en incor porant la terre avec l ancienne couche arable font du tout un compos bien homog ne tr s favorable aux plantes qui succ dent Les terrains fortement inclin s domin s par des hauteurs qui re oivent commun ment une grande quantit d eaux pluviales ne peuvent pas tre consid r s d une mani re g n rale comme favorables la culture des plantes sarel es et par cette raison ne conviennent point aux pommes de terre Les averses entrainent dans les vallons la terre super ficielle ameublie par les binages les tubereules expos s nus des insolations intenses et directes prennent une colora tion verte leur volume ne prend plus d aceroissement leur qualit s alt re au point de ne pouvoir plus tre propre la plupart des usages auxquels on les destinait Quant la question de savoir quels engrais on doit don ner la pr f rence pour la production de la pr cieuse solan e il n es
74. une mani re plus ou moins d favorable l tat d ameublissement ct de pulv risation du sol Plus la r colte est consid rable plus cet tat se trouve dans les con ditions convenables Plus 1e produit est mince moins le sol est bien pr par m caniquement L action m canique que les pommes de terre exercent sur le sol produit galement les r sultats les plus avantageux sur le succ s des r coltes ult rieures Les tubercules en grossis sant soul vent la terre int ricurement en cartent les mo l cules leur extraction ne peut avoir lieu sans remuer le sol une grande profondeur les facons qu on leur prodigue ameublissent la surface et d truisent les mauvaises herbes le feuillage abondant qu elles produisent couvre le sol et em p che l vaporation tout ici concourt faire de cette plante une excellente pr paration pour la plupart des autres v g taux surtout si les circonstances ont permis de faire la r colte de bonne heure Tout d montre qu elle remplit parfaitement le r le de r colte intercalaire c est dire qu elle peut tre plac e utile ment entre deux r voltes de c r ales On a dit pourtant que les grains d automne ne r ussissent que m diocrement apr s une r colte de pommes de terre mais celte opinion est fond e uniquement sur une erreur d observation La pomme de terre se r colte ordinairement assez tard le froment demande une terre bien pr par e IRIS LILLIAD Univers
75. une partie du fumier qui se trouve la port e de leur instrument La charrue ordinaire vient ensuite recouvrir l engrais et celui ci se trouve ainsi plac une profondeur convenable entre la terre vierge et la couche arable La seule pr caution qu il y ait prendre dans l ex cution de cette ma n uvre c est de faire suivre de tr s pr s la charrue labours ordinaires par la charrue sous sol Dela sorte les personnes IRIS LILLIAD Universit Lille 1 BETTERAVE 81 charg es de disposer l engrais dans Ie sillon ont tout l espace qui leur est n cessaire et peuvent regagner le temps perdu sans arr ter la marche des attelages dans le cas o leurs op rations seraient interrompues par un obstacle quelconque Le champ trait comme nous venons de le dire reste dans cet tat jusqu la sortie de l hiver Les gcl es ach vent de di viser les mottes et finissent par tasser le terrain sans lui donner de la coh rence Au printemps d s que la surface est suffisamment dess ch e c est dire lorsque Ja terre peut recevoir l action des instruments sans se r duire en p te on lui donne un second labour si elle est de forte consistance ou un coup d exlirpateur si l on a simplement affaire un sol de nature l g re On fait ensuite passer alternativement la herse et Je rouleau quand on suppose que le moment des semailles est arriv puis lorsque la surface cst suffisam ment pulv ris e on proc de imm diatement
76. 4 Rutabagas Le rutabaga pr sente sous le rapport de sa reproduction les m mes inconv nients que le navet c est dire qu il d g n re tr s facilement N ayant jamais t dans le cas de transplanter cette racine pour en obtenir de Ia semence c est encore au lumineux travail de MM Girardin et du Breuil que nous allons emprunter les d lails relatifs au choix des graines Le meilleur moyen de se procurer de bonnes semences disent ces auteurs est assur ment de plarter des porte graines On les choisit r guli rement conform es et bien IRIS LILLIAD Universit Lille 1 PORTE GRAINES 191 caract ris es et on les plante d s le mois de d cembre 1 dans un terrain tr s richement fum et abrit au nord par un mur ou une lev e de foss Il est surtout important de les loigner des autres crucif res qui pourraient fleurir dans le voisinage et les faire d g n rer en les f condant Il ne sera pas inutile de fournir encore avant de termi ner quelques renseignements sp ciaux sur les machines dont il a t parl dans le cours de ect ouvrage Le tableau suivant dans lequel se trouvent inscrits le nom et l adresse de chaque constructeur ainsi que les prix de tous les instru ments cit s nous parait donner toutes les indications n ces saires cet gard 4 Le succ s de la r colte serait mieux garanti pensone nous si l on retardait la plantation jusqu au mois de mars po ue o le
77. DE LA CULTURE DES PLANTES RACINES IRIS LILLIAD Universit Lille 1 BRUXELLES TYPOGRAPHIE DE CH VANDERAUWERA MONTAGNE AUX HERBES POTAG RES 25 IRIS LILLIAD Universit Lille 1 DE LA CULTURE DES PLANTES RACINES POMME DE TERRE TOPINAMBOUR BETTERAVE CAROTTE NAVET RUTARAGA CHICOR E MAX LE DOCTE Agronome cultivateur aneieu Secr taire de la Soci t centrale d Agriculture de Belgique DEUXI ME DITION BRUXELLES LIBRAIRIE AGRICOLE D MILE TARLIER XNONTAGNE AUX HERBES EOTACEAES OT 18595 IRIS LILLIAD Universit Lille 1 IRIS LILLIAD Universit Lille 1 DE LA CULTURE DES PLANTES RACINES CHAPITRE PREMIER CONSID RATIONS G N RALES SUR LA CULTURE DES PLANTES RACINES Tous les produits de l agriculture s appliquent aux usages de l homme ou la nourriture du b tail cela devait tre la production de la chair est si intimement li e la produc tion du grain que l une tenterait en vain de marcher sans l autre Ces deux industries ont m me une telle connexit entre elles que quand la premi re entre dans le domaine de Ia seconde et r ciproquement leur quilibre se rompt au d triment de l une d elles et le plus souvent au pr judice de toutes les deux Puisque l alimentation publique d une part demande que la production de la viande et celle du grain marchent de pair et que la prosp rit agricole
78. IRIS LILLIAD Universit Lille 1 88 PLANTES RACINES l ensemencement d une surface de terre donn e On com prendra ais ment comment se r alise ectte conomie si l on r fl chit ce fait que le semoir d pose Ia graine sur toute la longueur des lignes tandis que le plantoir ne la place que de distance en distance 5 Il r duit les frais occasionn s par l claircissement d finitif de la v g tation Les plantes superflues se pr sentent comme on sait en tr s grande abondance et sur toute la ligne lorsque la graine est r pandue avec le semoir La se maille en carr au contraire donne des plantes qui erois sent naturellement en place et qui se trouvent presque en ti rement espac es sans l intervention d aucune main d uvre suppl mentaire de l une nouvelle conomie An UU permet d ex cuter les sarclages d ameublir le sol et de butter les plantes d une mani resi parfaite que le travail la main se trouve surpass non pas seulement en ce qui concerne la promptitude et l conomie de l ex cution mais encore quant aux effets qu il produit sur le rendement des r coltes Les r sultats remarquables que l on obtient l aide du rayonneur sarcloir dont il sera parl plus loin dis pensent de tout d tail ce sujet Mentionnons seulement que la culture en carr permet de faire fonctionner cette machine dans les deux sens c est dire en long et en large du champ que l on peut ainsi sarcler et bi
79. LILLIAD Universit Lille 1 CAROTTE 431 sinon introduite du moins r pandue en Belgique par les soins du gouvernement Elle devient moins longue que les vari t s collet vert mais acquiert plus de grosseur 4 Carotte rouge des Flandres Racine moins allong e que les deux premi res mais paraissaut plus convenable pour les cultures d rob es e Il existe beaucoup d autres vari t s encore dont l usage peut tre plus ou moins bien appropri certaines natures de terrain et qui par ee motif jouissent de quelques avan tages sp ciaux Nous nous dispenserons cependant de les num rer afin de ne point tendre inutilement les limites dans lesquelles doit tre renferm ce travail Ajoutons seu lement pour conclure que sous le rapport du rendement la carotte blanche collet vert l emporte de beaucoup sur les autres vari t s et scmble les bannir toutes des cultures o elle a t une fois essay e C est donc elle que nous conseillons d avoir recours chaque fois que l on veut semer cette racine en plein champ pour en obtenir des r coltes consid rables 2 Terrain et engrais Comme presque toutes les plantes dont la racine forme le principal produit la carotte demande un sol meuble ou du moins une terre dont la compacit n offre pas trop de r sistance l extension de ses organes nourriciers On ne doit pas conclure de l cependant que les sols l gers et sablonneux soient les seuls qui con
80. Terrain et engrais eh 3 Place dans les assolements S 26098 8 4 Pr paration du sol et semis 434 5 Soins donner pendant la v g tation 436 6 Culture en r colte d rob e 437 8 7 R colte et rendement 439 8 Conservation des produits 44 9 Usages et valeur 442 CBarrTnRE VIJ Des navets a 5 AA 8 4 Vari t s Ren We ue ai ax AO 8 9 Climat terrain et engrais Le jose deg 2 owov 450 S 3 Culture 2 S cu uer EE etat Fs ac ER 4 Culture jach re ib a Pr paration du sol 4 149 IRIS LILLIAD Universit Lille 1 TABLE DES MATI RES 8 3 b Semailles c Soins d entretien 9 Culture intercalaire ou d rob e a Pr paration du sol s b Semailles c Soins d entretien 24 3 Culture comme fourrage ou engrais vert 8 4 R colte ct rendement 8 5 Insectes nuisibles et maladies 6 Conservation usages ct valeur Cuapiree VIII Du rutabaga 4 Climat terrain et engrais 8 2 Culture 8 3 Soins d entretien 4 R colte et rendement 8 5 Usageset valeur Cuaprrug IX De la chicor e 4 Vari t s amp Li XM Eus e iy 8 9 Terrain et en
81. a premi re fois qu on leur en pr sente tous ne l app tent pas ce qui a lieu du reste l gard d un assez grand nombre de v g taux sans en excepter la pomme de terre Cela ne prouve rien de d favorable au topinambour car lorsqu ils y sont accoutum s ils en deviennent avides qu il soit cru ou cuit et s en gorgeralent si on leur en donnait sati t Des essais exacts ont tabli d ailleurs que les pores affectionnent particuli rement le topinambour Cette racine les engraisse tr s bien et leur donne une chair fort d licate elle peut done remplacer la pomme de terre dans l alimentation de ces aniniaux 4 Dans ces derniers temps on a trouv le moyen de fabriquer l aide du topinambour un excellent alcool tr s rechorch par le commerce s Note de l diteur IRIS LILLIAD Universit Lille 1 TOPINAMBOUR 73 Lorsque l on convertit les tubercules en nourriture il convient de les laver d abord grande eau afin de les d barrasser de la lerre qui y reste encore on les divise ensuite l aide du coupe racines puis on les administre cn tranches Comme cet aliment n est pas complet et qu il est trop aqueux pour tre consomm seul il faut le donner avec une nourriture s che M Boussingault propose la combinai son suivante pour la ration d une vache Fon H Kl Topinambour 19 Paille hach e oc 26 kil 5 Ainsi pendant six mois de novembre mars la
82. a plante ol agineuse recoit imm diatement apr s la r colte un labour profond ainsi que les hersages et les roulages n cessaires la pr pa ration du sol Ces dispositions termin es on enl ve les betteraves de la p pini re en ayant soin de les arracher avec pr caution et on les repique en lignes l aide de la charrue ou du plantoir main sur la plaec m me o elles doivent achever leur croissance Ces lignes tant distanc es de 50 centim tres les nnes des autres on laisse dans le rayon un espace de 25 centim tres entre chaque plante Enfin quand on aper oit que la v g tation a repris de la vie on proc de aux sarclages et aux binages comme pour a culture ordinaire c est dire d apr s les m thodes qui seront indiqu es au paragraphe suivant La culture des betteraves en r colte d rob e par le syst me de la transplantation ne nous semble pas rentrer dans la cat gorie des faits qui exigent de longs d veloppements pour tre appr ci s leur juste valcur La connaissance des l ments sur lesquels se fonde celte innovation suffit elle seule pour en d terminer le m rite et l importance Au reste il ne s agit nullement ici d une d couverte car on suit dans quelques localit s de la Flandre depuis plusieurs ann es d j un mode analogue avec le plus grand succ s Les produits qu on y obtient de la sorte sont parfois si consid rables qu ils quivalent plus de la moiti du rendement obtenu
83. adie mais elles sont plus ou moins contredites par les faits On ne con nait du reste aucun rem de qui puisse tre oppos victo rieusement ses ravages Un insecte tr s petit d sign sous le nom de ver gris at taque les betteraves cultiv es dans les sols tenaces et copieu sement fum s Les d g ts commis d s le d but de la v g tation s tendent souvent en quelques jours sur toute la surface d un champ Le seul moyen de le d truire est l emploi du rouleau Croskill 1 au moins est il vrai de dire que l on a obtenu de tr s bons r sultats dans une foule de circon stances en le faisant passer sur les terres imm diatement apr s l apparition de cet insecte 4 Pour la description et le dessin de cette machine voir le Trait des instruments aratoires publi dans la Biblioth que rurale IRIS LILLIAD Universit Lille 1 19 PLANTES RACINES L ennemi le plus redoutable pour la betterave est la larve du hanneton Celle ci attaque la v g tation lorsqu elle a d j pris un certain d veloppement et l poque o les plantes d var es ne peuvent plus tre remplac es Les feuilles se fl trissent imm diatement et l on ne doit pas h siter arracher la racine pour d truire avec elle Ja larve qui sans cela at taquerait successivement plusieurs plantes 8 13 Usages et valeur La betterave a m rit un double titre la grande impor tance que sa culture a acquise d abord par son appli
84. adoptait le proc d de M de Mathelin pour diminuer les chances de la maladie IRIS LILLIAD Universit Lille 1 52 PLANTES RACINES et le retour de la premi re le temps n cessaire pour ex cuter la plantation avec soin Il ya de soi que les charrues se suivant de tr s pr s les tubercules doivent toujours tre plac s dans le sillon qui reste le plus longtemps ouvert c est dire dans le dernier Les tubercules sont ordinairement plac s dans les raies par des femmes Celles ci sont rang es le long du champ et se trouvent une certaine distance les unes des autres Supposons par exemple que la terre ait dans le sens du labour une longueur de 100 m tres ct que l on puisse dis poser de cinq ouvri res pour la plantation Dans cc cas on donne chacune un espace de 20 m tres parcourir la premi re commence planter la lisi re du champ en sui vant le sillon jusqu ce qu elle rencontre les tubercules plac s par la seconde et ainsi de suite pour toutes les autres Arriv es ce point elles traversent la terre et vont reprendre le m me travail dans lesillon creus du c t inverse d s que les charrues ont effectu leur retour Ce mode de plantation quand il est hien organis marche tr s r guli rement et s accomplit avec beaucoup de c l rit Quant ce qui concerne la distance la plus convenable mettre entre les lignes de pommes de terre et entre les pommes de terre elles m mes
85. airement l aide du cordeau soit que l on distribue la graine dans une petite rainure pratiqu e la surface du sol soit qu on la place dans des trous form s au moyen d un plantoir ordinaire Ce sys IRIS LILLIAD Universit Lille 1 BETTERAVE 85 t me pr sente beaucoup d inconv nients sans offrir en com pensation de bien grands avantages Outre qu il est plus lent plus difficile et plus co teux que les autres il a encore le d faut d tre inf rieur quant aux r sultats qu on en obtient Cependant comme les petits cultivateurs sont souvent oblig s d y avoir recours d faut de machine sp ciale il nous a paru utile de faire connaitre les meilleurs proc d s mettre en usage Voici la m thode suivie avec le plus de succ s on s me en lignes le long d une corde tendue et espac e puis on d pose la semence deux ou trois graines la fois dans de petits enfoncements d environ un pouce de profondeur faits la main et que Yon remplit soit avec de la terre qui a t tir e de l enfoncement suivant soit en y poussant de la terre avec les pieds si la surface est parfaitement meuble De cette mani re la germination s op re promptement et les betteraves ne sont point devanc cs par les mauvaises herbes On peut aussi employer un instrument qui fasse plusieurs trous la fois sur la ligne Cet instrument ne sera autre chose qu un liteau de bois dur et de dimension un peu forte auquel on aura implant des c
86. ans le tube si l on s me des carottes il importe que la semence soit d pouill e de son chevelu 4 On doit viter de diminuer la quantit de graines qui tombe chaque mouvement de la tringle au premier coup d il il semble que Ia proportion de semence est trop consi d rable mais l exp rience a d montr qu il peut y avoir de graves inconv nients la r duire bo UH est essentiel d enduire d huile ou de toute mati re analogue les parties frottantes de l instrument Toutefois les platines qui traversent les tubes en cuivre ne peuvent tre couvertes d aucun corps gras Elles doivent rester parfaite ment s ches et tre aussi bien polies que possible Pour ce motif il sera bon de placer l appareil l abri de la rouille apr s chaque semaille et d enlever du tube tout l engrais qui n aurait pas t utilis Go La proportion d engrais r pandre autour de la graine se r gle par la plus ou moins grande quantit de mati res que l on ajoute la substance dont on d sire faire usage Si lon emploie lengrais artificiel pur il en tombe environ 300 kilogr par hectare tel que le plantoir est mont Si l on veut seulement en r pandre 200 kilogr il faut donc y ajou ter 100 kilogr de cendres de noir animal ou de toute autre substanee s che Enfin dans le eas op l on voudrait r duire la quantit d engrais artificiel 100 kilogr par hectare la proportion de cendres de noir ete devrait alors tre de 200 kil
87. antoir ont t sup rieurs aux m mes plantes provenant de semis ex cut s l aide du semoir Le directeur des cultures de MM lcs barons de Fiennes et de Mooreghem est aussi explicite Les essais qu il a faits la ferme des Trois Fontaines Renaix sont plus concluants en core que les pr c dents Le produit des belteraves obte nues par le semis au plantoir crit il en date du 20 octo bre 4852 est exorbitant le rendement en est de deux tiers plus lev que par les autres m thodes 53 000 kilogrammes l heciare est le poids obtenu au moyen du nouveau syst me tandis que Ja plantation au semoir n a donn que 18 000 ki logrammes l hectare c est presque incroyable mais c est ainsi tous les cultivateurs de cette contr e peuvent confir mer mon attestation Nous donnerons maintenant iei les r sultats qui ont t obtenus des essais comparatifs tent s l cole d agriculture de Thourout Ces r sultats sont tellement brillants qu ils m ritent d tre publi s s par ment dans des tableaux sp ciaux Les exp riences dont il s agit ont t faites dans trois champs distincts dont deux consacr s la culture des bet leraves rouge et blanche et le dernier la production du sainfoin Chacun de ces champs a t divis en trois parcelles gales l une sem e la main la seconde sem e l aide du semoir et la troisi me sem e au plantoir m canique Voici quels chiffres s est lev
88. are imm diatement les feuilles des racines pour les faire consommer par les animaux de la ferme et si les feuilles sont en trop grande quantit on enfouit celles qui n ont pu servir l alimentation du b tail Les opinions sont encore partag es en ce qui concerne le chiffre auquel s l ve le rendement moyen des rutabagas D apr s M Riellel le produit en racines d un hectare de terre plac dans des conditions de fertilit ordinaire serait de 48 mille kilogrammes S il fallait s en rapporter aux affir mations de quelques agronomes allemands le chiffre de la r colte s l verait m me 55 mille kilogramines Ce sont l sans doute des r sultats qui peuvent tre atteints dans des cas exceptionnels mais nous ne pensons pas qu ils puissent tre consid r s comme base d appr ciation En Belgique il est rare qu on d passe 40 mille kilogrammes l hectare nous avouerons m me n avoir jamais atteint dans notre ex ploitation les quatre ecinqui mes de ce dernier rendement D autres cultivateurs auront ils t plus heureux que nous Il est permis d en douter puisque les Rapports sur l erposi iion nationale des produits agricoles de 1848 signalent comme r coltes tr s remarquables celles de 40 mille kilo grammes qui ont t obtenues par MM Willi amp me et Del 13 IRIS LILLIAD Universit Lille 1 474 PLANTES RACINES Marmol l aide de la culture en billons d apr s la m thode anglaise 5 Usage
89. arr s Cette machine que l on traine bras d homme et dont les figures suivantes repr sentent les diff rents organes se com pose de trois parties essentielles la browette le rayonneur et la houe ressort La brouette repr sent e par les fig 9 el 10 est form e de deux mancherons 4 et de deux ages P qui reposent sur une roue au moyen d un boulon D servant d essieu Ces deux ages sont r unis ensemble aux points et F par des tiges transversales en fer et portent leur extr mit inf rieure des mancherons mobiles La howe ressorts rendue distincte la fig 40 se com pose d une pi ce en bois H garnie en dessous et en dessus d une t le en fer Cette houe peut s enlever de la brouette quand on le d sire Comme elle est repr sent e aux fig 9 et 10 elle cst fix e la brouette au moyen de deux clefs vis U et T Huit mortaises munies de ressorts sont perc es dans cette houe Ces mortaises sont destin es recevoir des dents des couteaux et un soc Quand il s agit de sarcler et de biner en m me temps on monte l instrument tel qu on le voit aux fig 9 et 10 On place un des eouteaux qui sont de diverses grandeurs la 4 Instrument brevet en Belgique en France en Allemagne en Prusse etc IRIS LILLIAD Universit Lille 1 92 PLANTES RACINES mortajse fig 10 une dent en J etdeux autres dents soil Fig 40 Fig 9 aux mortaises Z et O siles interlignes sont de large
90. artenant telle ou telle esp ce ne nourrit pas davantage que le m me poids appartenant telle ou telle autre De l est r sult un choix mal appropri aux exigences du sol et tout aussi peu conforme aux lois d une sage conomie Celui qui produit exclusivement les pommes de terre pour la vente a sans doute des raisons de rechercher la vari t qui dans les circonstances o il se trouve et sur une sur face donn e lui rapportera le plus en mesure Mais eelui qui se livre cette culture pour son propre usage doit cher cher ailleurs la solution du probl me son but n est pas d obtenir sur une surface donn e le plus grand poids en tubercules mais le poids le plus lev de substance nutri tive il faut encore par cons quent d terminer pour chaque vari t Ia proportion de mati re solide ct la masse d azote contenues dans ces tubercules Pour appr cier avec assez d exactitude la quantit de ma ti res solides que renferme une esp ce de pommes de terre on en prend plusieurs tubercules que l on d barrasse de touie Ia terre adh rente On les p se et on note le poids On les coupe en tranches et on les fait s cher dans un lieu dont la temp rature soit de 25 30 degr s Lorsque apr s les avoir pes s plusieurs reprises des intervalles d une heure ils n prouvent plus de diminution on note Les poids et on tablit la proportion Le choix et la convenance des vari t s sont encore subor donn s aux
91. ble de confier les graines de navets au sol car si le climat exige qu on avance ou qu on retarde le moment des semis il faut dire aussi que les vari t s plus ou moins h tives des racines doivent exercer cet gard une grande part d influence Quand le sol a t pr par et que la saison des semailles est arriv e on r pand la fumure et on l enferre par un Jabour ordinaire peu profond On fait ensuite passer la herse et l on ensemence en lignes au moyen du semoir ou bien ce qui est pr f rable en carr s l aide du plantoir m canique On se sert de ces deux instruments comme il a t dit l artiele betteraves Dans tous les cas les rayons doivent tre plac s 50 centim tres les uns des autres on emploie alors la graine dans la proportion de 5 kilogrammes par hectare Les m thodes suivies en Angleterre reposent sur une IRIS LILLIAD Universit Lille 1 NAYETS 451 pratique tout fait diff rente Profitant de l avidit des navets pour les engrais et du peu d extension lat rale de leurs racines les cultivateurs placent toute la fumure imm diatement au dessous des lignes de plantes Apr s la pr pa ration du sol et au moment m me de l ensemencement ils font passer sur le champ une forte charrue double versoir qui divise la surface en petits billons plac s 60 centim tres environ les uns des autres fig 20 Lorsqu il y a une cer taine surface de terrain pr par e de la sorte quelques a
92. c est afin de participer cette derni re faveur que nous avons r solu de faire venir ici en premi re ligne les op rations qui influent particu li rement sur la richesse des r coltes Ces op rations qui consistent comme nous l avons dit plus haut en d fonce ments en sarclages en buttages s appliquent en effet toutes les racines indistinctement ct s ex cutent de a m me mani re pour toutes les r coltes en n gligeant de les d crire avant d aborder la culture sp ciale des plantes nous nous fussions done mis dans la n eessit de renouveler dans chaque chapitre les d veloppements que nous avons cru pouvoir donner dans un seul pour tous les cas Ainsi les d foncements pratiquer dans les champs qui doivent pro duire des pommes de terre sont les m mes que ceux effec tuer dans les sols r serv s la culture des betteraves nous en dirons autant des sarclages des binages et des buttages qui sont bas s sur les m mes principes et qui se donnent toujours de la m me mani re soit qu on les applique aux carottes ou aux navets soit qu on en gratifie les r coltes de rutabagas ou de chicor e Il n en est pas ainsi de certains autres usages qui doivent recevoir chaque fois une nouvelle explication suivant les cas o ils s emploient Les semis par exemple les cultures pendant la v g tation la conservation des produits apr s que la r colte en est faite tout cela varie d apr s les cir constances et surtou
93. c soin puis y repiquer des betteraves A cet effet on tablit l avanee une petite p pini re qui fournit les plants n cessaires 8 6 Culture en r colte d rob e Cette culture a lieu principalement dans les Flandres ainsi que dans une partie des provinces d Anvers et de Brabant 412 IRIS LILLIAD Universit Lille 1 4138 PLANTES RACINES o Jon s me les carottes sur des terres d j emblav es d au tres plantes en pleine croissance On choisit pour pratiquer cette m thode des terres richement fum es et l on r pand de pr f rence la graine dans les champs couverts de r coljes qui puissent procurer un ombrage salutaire la jeune v g tation sans l touffer et qui m rissent d assez bonne heure pour lui permettre ensuite d atteindr tout le d veloppe ment dont elle est susceptible Le colza d hiver le lin et le seigle sont les v g taux qui s associent le mieux avec la ca rotte On proc de aux travaux de la semaille d s que l on n a plus craindre les gel es Si l on s me dans une r colte d hiver la graine doit tre r pandue d s les premiers beaux jours du printemps si le semis a lieu dans une terre desti n e porter une r colte d t telle que lin navette etc la graine est confi e au sol en m me temps que celle du produit principal Jusqu ici les cultivateurs ont toujours cru que le semis la vol e tait le seul proc d qui p t tre suivi avee avan tage pour les
94. cation la nourriture des bestiaux qui permet en fournissant les moyens d en lever un plus grand nombre d en retirer une masse de fumier plus consid rable et par suite de donner la culture des terres un d veloppement impossible at teindre en dehors de ce syst me en second lieu en devenant l l ment d une industrie nouvelle l extraction du sucre indi g ne qui contribue chaque jour davantage enrichir le pays qu elle pourraaffranchir enti rement du tribut on reux que Ini arrache le sucre colonial Nous ne dirons rien ici de la betterave comme produit industriel notre t che se bor nera parler de son r le dans l conomie des animaux C est ces d tails que doivent s arr ter nos observations 1 La betterave est une excellente nourriture pour le b tail cornes pour les b ufs de travail pour los b tes laine et pour les porcs elle favorise la production de la graisse plus que celle du lait auquel elle communique du reste une saveur aromatique peu agr able aussi conseille t on lors qu on administre eette racine aux vaches laiti res de n en 4 On a trouv depuis peu le moyen d utiliser avec fruit dans les exploitations rurales la betterave blanche de Sil sie en la sou mettant la distillation On en obtient ainsi de l alcool excellent puis des pulpes d une haute valeur Note de l diteur IRIS LILLIAD Universit Lille 1 DETTERAVE 125 pas mettre au del du dixi me de
95. ces pour les cr er Si nous en tions encorc au temps o l l ve des animaux domestiques ne constituait qu une branche accessoire de l conomie rurale nous serions les premiers proclamer la justesse des motifs qu on all gue mais pr sent que l ducation du h tail fait partie oblig e de la culture et qu elle pr sente une pr cieuse source de ri chesses celui qui s y livre avec intelligence on a au moins le droit de trouver trange qu on montre de l h sitation et qu on soit embarrass d utiliser des produits recherch s par tous les bestiaux Ainsi existe t il un syst me plus irrationnel plus d plo rable plus ruineux dirons nous que celui qui consiste entretenir les vaches les g nisses tous les sujets de l esp ce bovine en un mot avee de la paille pendant la p riode hi vernale Apr s cela n y a t il pas quant aux betteraves IRIS LILLIAD Universit Lille 1 CONSID RATIONS G N RALES 11 un mode d emploi qui se pr sente naturellement au cultiva teur l engraissement des animaux Mallieureusement on ne s occupe gu re en Belgique que de l l ve du b tail cette industrie y est m me pouss e sinon un haut degr de per fection du moins un haut point de d veloppement L en graissement au contraire est toujours rest circonscrit dans des limites fort restreintes et peu d agriculteurs s y livrent d une mani re s ricuse quoi tient cette pr f rence Tl se rait vraim
96. cette cause qu il est n cessaire de disposer les betteraves en forme de toit la partie sup rieure du silo ear sans cette condition les eaux du ciel ne pourraient s couler que diflici lement Une fosse ayant les dimensions sp cifi es plus haut contient environ 6 500 7 000 kilogr de racines Si la provision de racines en exige plusieurs il est avantageux de les plaecr les unes c t des autres dans le sens de la Ion gueur en ayaut soi de laisser entre chacune d elles une s paration de 25 50 centim tres de terre non remu e De cette mani re on vite que Ja pourriture ne se communique la masse enti re dans le cas o elle viendrait attaquer les produits de l un ou l autre compartiment La seconde m thode dont nous devons la description nos lecteurs est la suivante on choisit proximit de l exploitation un champ bien sec et l g rement en pente sur lequel on place les racines en un seul tas d une longueur ind termin e d une largeur de deux m tres la base et d une hauteur d un m tre et demi En formant le tas on le monte en plan inclin et l on a soin d y placer verticalement de distance en distance soit tous les deux m tres des fascines de petites branches vertes d passant de vingt cinq IRIS LILLIAD Universit Lille 1 1929 PLANTES RACINES centim tres la surface sup rieure pour faciliter la cireulation de l air et pr venir la fermentation D s que la masse est ains
97. circonstances locales 5 IRIS LILLIAD Universit Lille 1 E o4 PLANTES RACINES En g n ral on peut se guider d apr s les r gles suivantes 1 Dans les terrains argileux pr f rer les vari t s dont les racines s tendent peu 2 Dans les terres sablonneuses cultiver les vari t s dont les tubereules descendent une grande profondeur 3 Pour la consommation des villes on peut choisir les vari t s qui en raison de leur qualit pour les appr ts culinaires se vendent aux prix les plus avanta geux Enfin quelles que soient les conditions dans les quelles on op re ou le but que l on ait en vue il reste tou jours acquis la pratique que les vari t s pr coces sont celles qui peuvent tre le plus facilement soustraites l influence pernicicuse de la maladie 3 Terrain et engrais Quoique originaire des contr es chaudes de l Am rique la parmen re peut n anmoins produire des r coltes abon dantes dans les pays septentrionaux Il s en faut de beau coup cependant que tous les terrains conviennent sa cul ture Cette plante produit d abord des tubercules qui n ont qu une tr s petite dimension et sont tr s mous Si d s leur formation ils rencontrent une terre dure plastique imper m able aux influences atmosph riques leur accroissement est contrari ils se difforment On doit donc placer les pommes de terre dans un champ qui soit assez poreux pour permettre aux produits de se
98. cles qui s opposaient son extension dans la culture habituelle des hommes qu on est convenu d appeler les vrais praticiens c est qu on lui a reconnu des qualit s sp ciales tr s pr cieuses Cette plante en effet donne des produits plus abondants exige des tra voux moins co teux et a moins souffrir des attaques des inscetes que les autres racines elle peut en outre se con sommer crue sans inconv nient et elle se conserve facilement et longtemps en magasin il n en est pas de m me des pommes de terre et des navets qui entrent de bonne heure en v g ta tion une poque ou la betterave peut encore offrir pendant plusieurs mois de la nourriture fraiche aux animaux de a ferme Au reste il serait superflu de pousser plus loin cette num ration l tude qui va suivre nous fournira l occasion d indiquer tous les avantages que semble offrir la plante dont il s agit 47 Vari t s On ne saurait d terminer d une mani re pr cisele nombre des vari t s de betteraves qui sont admises dans la grande culture ces racines se pr sentant sous des formes et des couleurs tout fait differentes Cependant il en est deux qui occupent les extr mes et dont on aper oit ais ment les carac t res ce sont la beticrave d un rouge tr s fonc que l on cultive depuis longtemps dans les jardins l gumiers et la betterave blanche dite de Sil sie dont on fait g n ralement usage aujourd hui pour la fabrication du suc
99. colza en carr s de telle sorte que les jeunes plantes pr sentent leur sortie de terre des lignes r guli res daus toutes les directions I sert aussi r pandre sur le sol en m me temps que la semence la plupart des engrais pul v rulents employ s aujourd hui avec le plus de succ s comme le guano l engrais Hillel les tourteaux la suic les os r duits en poudre les cendres de bois ou de mer ete D j en 1831 on a fait usage du plantoir m canique pour ensemencer en racines ct en colza des tendues de terre assez consid rables Au printemps de 1852 un grand nom bre de propri taires et de cultivateurs ont voulu confirmer 4 On trouvera au 8 page 112 tous les d tails n cessaires sur la distance laquelle doivent tre plac es les lignes IRIS LILLIAD Universit Lille 1 BETTERAVE 87 par leurs propres exp riences les r sultats extraordinaires qui avaient t obtenus des premiers essais Ces exp riences comme on le verra plus Loin par les attestations de person nes comp lentes ont compl tement r pondu l attente pu blique et placent d finitivement l appareil dont il s agit au rang des machines les plus utiles ct les plus remarquables qui aient t invent es depuis que l agriculture est en pro gr s Avant de donner la description et les dessins de linstru ment qui parait appel modifier les m thades d apr s les quelles sefait aetuellement la culture des racines nous al
100. d une r colte principale IRIS LILLIAD Universit Lille 1 112 PLANTES RACINES 8 Solns donner aux plantes pendant leur croissance Il n est peut tre pas de plante qui souffre plus du voisi nage des mauvaises herbes que la betterave si la terre n est pas maintenue dans un tat parfait de nettet lu racine reste petite et ne grossit pas Lessarclages et les binages sont done des op rations indispensables qui m ritent do fixer toute l at tention du cultivateur Soit que la graine ait t sem e la main soit qu elle ait t r panduc l aide du semoir ou bien avec le plantoir m canique il cst toujours important de donner une premi re fa on la terre d s que les jeunes plantes apparaissent sa surface On d truit ainsi les germes dela v g tation parasite qui commence se d velopper entre les lignes ce qui diminue beaucoup les travaux subs quents Les sarclages se font de deux mani res on les ex cute avec des ustensiles main nomm s raseites ou bien au moyen de houes cheval Ce dernier syst me est de beau eoup sup rieur l autre en ce qu il abr ge le travail et dimi nue les frais de main d euvre dans des proportions consid rables Quand on fait usage de la rasette les sareleuses sont dispos es en bandes dirig es par un chef chacune d elles oc eupe une ligne et fait sur les parties d j sarcl es le moins de pas possible elles enfoncent peu leur outil de mani re
101. dans la ligne on ne peut se prononcer qu avec r serve Afin d tre m me de donner au sol les cultures et les facons qu ils jugent convenables pour exposer au contact de l air la plus grande surface de terre possible beaucoup de praticiens tablissent Jes lignes une grande distance ct rapprochent les tiges dans la ligne par une plautation plus paisse D autres combinent l espa cement des rang es et des tiges de mani re que celles ci dans quelque sens qu on les prenne se trouvent au sommet sur les angles d un carr parfait Pour la petite culture nous croyons que ce dernier mode est pr f rable l autre parce que les facons d entretien se donnant avec les instru ments main permettent un travail m thodique dans ous IRIS LILLIAD Universit Lille 1 POMME DE TERRE 58 les sens mais lorsqu il s agit de plantations tendues oi les houes cheval et les buttoirs doivent fonctionner les grands espaees entre les rang es et les petites distances dans les lignes sont indispensables Un espace de 55 40 centim tres entre chaque plante pour les plantations en carr et une distance de 65 70 centim tres dans un sens sur 27 50 centim tres dans l autre pour les plantations de grande culture telles sont selon nous les conditions qui peuvent le mieux conduire l abondance des r coltes 8 8 Culture pendant la v g tation Il ne faut pas oublier que Ia pomme de terre est une r colte jach re
102. de diff rentes mani res Le mode le plus simple consiste les couper avec un couteau mais cet instrument est remplac aujour d hui avec avantage par des machines plus puissantes et plus exp ditives que l on appelle coupe racines Le couteau est le coupe racines du petit cultivateur qui n a que peu de b tail nourrir et peu de racines hacher C est le mode le plus lent et le plus incommode surtout si les betteraves sont grosses et sales Dans ce cas l ouvrier prouve dans les mains et les poignets des r sistances qui sont d autant plus p nibles qu elles portent sur des surfaces restreintes il a en outre l inconv nient d avoir les mains mouill es et salies par Ia boue dans une saison o la temp rature est g n rale ment basse Un homme en une minute hachera avec un couteau 41 25 d hectolitre il hachera avec le coupe racines 1 3 d heeto litre Le eoupe racines sous le rapport de la promptitude du travail sera donc huit fois plus avantageux que le cou teau Mais il pr sentera d autres avantages l ouvrier peut se garantir du froid avec des gants sans se moulller ni se salir les mains le travail sera plus r gulier Le couteau au contraire fournit des morceaux de toute forme et de toutes dimensions Pour les b tes cornes ct les moutons certains morceaux seront trop grands ou trop petils Jusqu pr sent on a attach peu d importance la forme des morceaux produits par les coupc raciues c est un tor
103. de dont il s agit nous parait tout fait vicieuse car ind pendamment de cette circonstance qu l poque o l on r colte les navets en feuilles une foule d autres plantes peuvent remplir le but pour lequel ils ont t cr s on prouve encore de grandes pertes sur la quantit comme sur la qualit des produits Outre que les racines grossissent tr s peu tant fort serr es les unes pr s des autres elles se cordent ordinairement sont attaqu es par les insectes et procurent une tr s faible ressource Apr s cette r colte la terre peut recevoir toutes les pr pa rations n cessaires pour un nouvel ensemencement qui est ordinairement en grain et qu on diff re jusqu l automne ce qui laisse quelquefois le temps suffisant pour obtenir une autre r colte intercalaire Il existe encore un autre mode de culture des navets g n ralement peu suivi et que nous indiquerons cependant parce qu il peut trouver son application certains cas Il consiste les semer pendant plusieurs ann es cons cutives sur une vieille prairie dont on veut d truire le gazon ou sur un terrain tourbeux chaul qu on veut pr parer par cette culture r p t e qui exige de nombreux labours et houages la production des grains et l ensemencement d une prairie artificielle objets pour lesquels elle peut devenir utile en purgeant la terre de semences et de racines nuisibles et en l am liorant d ailleurs mais clle peut tre rem
104. de vue agricole la chieor e est donc une plante pr cieuse et il serait d sirer dans cet int r t que sa culture prit une extension toujours croissante Quoi qu il en soit la chicor e est la plante commerciale qui se eultive le plus en Belgique apr s le lin le colza le houblon et les betteraves suere D apr s la Statistique on lui consacrait en 1846 1 827 hectares dont plus dela moi li se trouvait comprise dans le territoire des arrondisse ments d Ath de Mons et de Soignies qui avec les districts d Anvers de Bruxelles de Roulers de Gand d Audenarde et de Namur doivent tre consid r s comme les principaux centres de production de la chicor e Ailleurs cette culture est peine connue et ce n est que sur de tr s petites par celles qu on la voit apparaitre dans certains arrondissements privil gi s Sa plae est d ailleurs assez restreinte partout dans les assolements on ne lui consaere nulle part plus de un pour cent des terres labourables Du reste la culture de la chicor e n est rien mains que constante l tendue de terrain que l on y consaere var e beaucoup et subit ces alternatives de diminution et d aug mentation subites qu on peut constater pour beaucoup d au tres plantes commerciales en raison du prix des grains et des besoins de la consommation Ces d tails fournis nous eroyons pouvoir num rer main tenant les principales conditions auxquelles doit satisfaire le cultiva
105. dinaire On trouve sans doute des exemples o des plantations ont donn 500 et m me 400 heetolitres mais ces cas ne se pr sentent que dans des circonstances tout fait exceptionnelles et ne peuvent par cons quent servir de r gle dans une appr ciation g n rale 310 Conservation des produits Quand les pommes de terre ont t arrach es on les laisse quelque temps sur le sol avant de les amasser afin qu elles se ressuient La terre qui adh re aux tubercules est alors plus facile enlever et la conservation est beaucoup plus ais e Les pommes de terre se placent dans les caves o dans des silos creus s en plein air on les y transporte au moyen de tombereaux et de chariots quatre roues Les pommes de terre sont mises sur les v hicules soit telles qu on les a amass es soit apr s avoir t plac es pr alablement dans des sacs Cette derni re m thode n a pas d avantages bien marqu s et a le grave inconv nient d user beaucoup de toile en tr s peu de temps Dans tous les cas on ne mettra sur chaque chariot qu un nombre d termin de mannes ou de paniers de tubereules on peut par ec moyen bien simple s assurer du nombre d hectolitres ou de kilogrammes qu on a r colt s IRIS LILLIAD Universit Lille 1 POMME DE TERRE 59 Les tubereules tels qu on les r colte peuvent se conserver partout pourvu qu ils soient l abri de l humidit du froid de la chaleur et dela Iumi re L humidit oc
106. dinaire et le buttoir ou charrue double versoir Lorsqu on se sert dela charrue simple le premier trait de l instrument a pour objet d enle ver la partie de terre qui se trouve entre les rang es de tu bercules Il faut proc der ici de la m me mani re que pour la plantation c est dire que l on doit mettre autant de charrues pour arracher que l on en a mis pour planter On donne la derni re une entrure une peu plus forte et on r gle la largeur de la tranche de telle sorte que tout l ados soit emport en un seul trait les pommes de terre sont alors soulev es puis retourn es Les tiges d plac es sont leur tour secou es avec le trident eton en d tache les tubereules ce qui est d autant plus facile qu elles demeurent intactes sans tre lac r es et que les tubereules pendent aux bour geons radicaux Quoique le buttoir soit peu usit pour l extraction des tu bercules nous croyons que son emploi est beaucoup plus avantageux que celui de la charrue simple Voici les disposi tions prendre pour en obtenir de bons r sultats Quand les tiges ont prouv un commencement de dessiccation ou qu tant vertes encore on les a fait couper pour qu elles n entravent point l instrument dans sa marche on conduit le buttoir dans le champ de pommes de terre on place les deux chevaux de front de sorte que l ados o se trouvent les tiges soit pr cis ment entre les deux animaux On fait piquer l instrument une moyenn
107. e Si le temps humide se faisait trop attendre et qu on f t oblig d effectuer la plantation en temps de s cheresse il faudrait arroser les jeunes plants imm diatement apr s le repiquage avec de l eau douce ou mieux encore avec du pu rin faible La culture de la betterave par transplantation pr sente des avantages et des inconv nients Comme avantages on peut dire d abord qu elle permet de nettoyer par des labours ei des hersages multipli s les terres salies par une grande quantit de mauvaises herbes D un autre c t les repi quages sont quelquefois utiles dans les terres compactes et humides comme ces terres s gouttent et s chauffent plus lentement que les autres elles ne peuvent tre ensemenc es que fort tard au printemps et les jeunes plants y sont sur IRIS LILLIAD Universit Lille 1 108 PLANTES RACINES pris par la s cheresse avant d avoir acquis assez de foree pour s en d fendre enfin la r colte y est plus tardive Les inconv nients attach s la transplantation sont les suivants 4 Par le repiquage il est tr s difficile de ne pas laisser dans la terre en enlevant les plants dela p pini re la pointe de la queue des racines d s lors elles ne plongent plus dans le terrain leur surface se recouvre de radicelles ou brindilles et la betterave grossit sans s allonger 2 En pla cant la betterave dans le trou qu on a fait avec le plantoir il est difficile que la pointe de la queue ne se
108. e Elle aime aussi comme la plupart des esp ces de la m me famille la pr sence d une certaine proportion de mati re calcaire mais cct l ment ne lui cst pas indispen IRIS LILLIAD Universit Lille 1 RUTABAGA 169 sable Elle donne enfin de tr s beaux produits dans les landes nouvellement d frich es ainsi que dans les bois con vertis depuis peu en terres arables On voit d apr s cela que le rutabaga convient particuli rement au Condroz la Famenne aux terres de la province de Luxembourg et g n ralement tous les sols qui semblent p cher par une temp rature trop peu lev e ou par un exc s d humidit En ce qui concerne les engrais nous pouvons renouveler ici les recommandations que nous avons faites propos des navets C est ordinairement avant le dernier labour qu il faut fumer le champ On enterre im diatement le fumier apr s son pandage et l on proc de de suite aux cultures pr para toires Il n y a rien craindre en fumant copieusement plus on met d engrais meilleure est la r colte ct plus abondants sont les produits Si l on poss de assez d engrais pour fumer deux fois au lieu d une on fera bien d enterrer la premi re fumure parle premier labour on appliquera la seconde au dernier et l engraisse trouvera m l toute la couche ara ble 2 Culture Sachant que le rutabaga exige un sol profond ment ameu bli une fumure copieuse de nombreux binages et buttages on co
109. e r it r e plusieurs ann es de suite sur le m me champ quoique d apr s les principes de l assolement alterne cette pratique ne nous paraisse pas g n ralement recommandable 4 Pr paration du sol et semis I faut la carotte un sol profond ment ameubli et surtout priv de plantes nuisibles Pour remplir cette double condition on donne la terre un mode de pr pa ration semblable celui que nous avons recommand pour la betterave Une excellente pr caution prendre cest de commencer les d foncements par les parcelles de l exploita tion qui doivent tre emblav es de carottes au printemps Jamais en effet on ne saurait labourer la terre de trop bonne heure en automne car il faut chercher autant que possible avoir d s les premiers jours du printemps la couche arable enti rement pulv ris e Or rien n est plus efficace sous ce rapport que l action de l air ou que l influence combin e des pluies de la neige des gel es et de la s cheresse Aussit t que le terrain peut souffrir la pr sence de la charrue et de la herse c est dire quand le soleil du prin temps a suffisamment ressuy la surface du sol pour per mettre les cultures pr paratoires on donne au champ une premi re facon soit l aide de la charrue soit au moyen de l extirpateur On fait ensuite passer la herse et le rouleau jusqu ce que les mottes de terre soient compl tement pulv ris es Les semis s effectuent ordinair
110. e Mathelin de Messaney l un des agriculteurs les plus comp tents de Ja Belgique et dont le nom fait auto rit dans notre pays recommande particuli rement cette m thode et d clare en avoir obtenu les meilleurs r sultats Voici ce qu il crivait au mois d oetobre 1850 dans le Moniteur des Campagnes revue p riodique des progr s agricoles Un point me parait maintenant clairei c est que la maladie a son principe dans l atmosph re II sera donc bien difficile pour ne pas dire impossible d y soustraire compl tement les plantes sujettes la contracter D s lors toute la question se r duit d apr s moi trouver un moyen pratique pour en att nuer les effets C est sous l empire de cette pens e que depuis plusieurs ann es d j j ai fait des exp riences qui m ont amen reconnaitre que ce sont g n ralement les pommes de terre Jes plus rapproch es de la surface du sol qui sont le plus IRIS LILLIAD Universit Lille 1 POMME DE TERRE 49 expos es et que le danger diminue pour elles au fur et mesure qu elles sont plac es plus profond ment en terre Les diff rentes plantations exp rimentales que j ai faites tant au printemps qu en automne ont t recouvertes d une couche de terre d une paisseur de deux neuf pouces et j ai constat chaque fois que le nombre des tubercules atta qu s existait dans ces plantations en raison inverse de la profondeur laquelle ils se trouvaient enfou
111. e et la mani re dont on peut lop rer sont sans contredit les principaux avantages qui recommandent la cul ture des topinambours Non seulement les tubercules sup portent impun ment en terre comme hors de terre les plus grands froids de nos hivers lorsqu on n y touche pas au moment de Ja cong lation mais ces tubereules augmentent encore de volume en terre lorsque la partie ext rieure de la tige ne donne plusaucun signe apparent de v g tation Il y a donc de ce c t avantage laisser les tubercules en place part l extr me commodit et la grande conomie qui r sultent de la possibilit d viter ainsi une r colte faite subilement en automne et l embarras comme la d pense de loger emma gasiner et conserver pendant l hiver des produits tr s nom breux Le topinambour peut done tre tir du sol au fur et mesure des besoins et par cons quent il m exige ni un local sp cial ni des d penses quelquefois consid rables ni des attentions constantes pour tre serr convenablernent et conserv intact jusqu son emploi Cependant il est prudent dans la crainte de pluies pro long es de neiges et de gel es de longue dur e d en faire vers la fin de l automne une provision suffisante il suffit qu elle soit mise couvert et l abri de l humidit car c est la seule chose que redoute le topinambour et cette circon stance doit engager lui laisser passer l hiver le moins pos sible dans des terrains qui y so
112. e les sub stances nutritives destin es aux bourgeons d finitifs On satisfera toutes ces exigences en pla ant les racines dans une cave s che en les dressant verticalement les unes c t des autres et en les recouvrant et les isolant avec du sa ble sec Beaucoup d agriculteurs ont l habitude de choisir les tubercules les plus petits parce qu ils sont moins sensibles la gel e Cette pratique est pour eux d une grande importance puisqu ils transplantent avant l hiver et quelquefois m me imm diatement apr s la r colte Cette m thode bl mable a d abord pour effet de diminuer sensiblement la vari t qu on veut conserver et de la rendre tellement ch tive que si le mode dont il s agit tait successivement pratiqu pendant plusieurs ann es on finirait par ne plus obtenir que des produits de tr s peu de valeur Ensuite si les froids sont ri goureux les racines g lent et n offrent plus au printemps qu un corps sans vie Au printemps d s que les froids ne sont plus craindre on plante les porte graines en lignes dans une terre riche ou anciennement fum e la distance de 85 ou 90 centim tres en tout sens On sarcle et on bine les intervalles au moyen de houes cheval puis l on donne comme derni re facon un buttage nergique Quand les tiges commencent se ramifler on les soutient avec des chalas ou rames auxquels on les at tache La graine se r colte en septembre mesure qu elle parvient
113. e pour leur consommation tout est mang et il n y a pas de perte On recommence cette op ration tous les jours jusqu ce que toute la r colte du champ soit consomm e D autres fois les produits sont successivement arrach s et transport s sur d autres champs que lon d sire fumer on les y r partit galement et l on y parque les bestiaux lorsqu un champ est suffisamment engraiss on passe un autre et ainsi de suite pendant tout l hiver tant qu il reste des tubercules consommer On ne donne aux bestiaux engraiss s par ce proc d qu un peu de paille d orge pour leur servir de liti re pendant la nuit IRIS LILLIAD Universit Lille 1 RUTABAGA 161 C est l incontestablement la meilleure mani re de tirer parti de cette nourriture puisqu on vite ainsi les frais d em magasinage et les transports des engrais mais il fant pour cela le climat peu rigoureux de l Angleterre Le deuxi me mode est en quelque sorte un proc d mixte Il consiste enlever trois ou quatre rang es de navets que l on porte la ferme et laisser successivement le m me nombre de lignes en terre de mani re ee que le champ tout entier quoique d pourvu de navets sur la moiti de sa surface puisse servir successivement de pare aux animaux et profite galement des engrais que ceux ci y r pandent Cette pratique est galement usit e en Angleterre mais clle occasionne des gaspillages que l on peut viter par l empl
114. e profondeur et on lui imprime une direction telle que dans son mouvement de progression il fende toujours en deux parties gales la butte qui est de IRIS LILLIAD Universit Lille 1 POMME DE TERRE 57 vant lui et que le double versoir parpille de chaque c t la terre et les tubercules Ce travail d j excellent en lui m me peut tre encore am lior par l observation de certaines r gles complemen taires Ainsi la premi re rang e de tubercules tant arra ch e le buttoir son retour fonctionnera de m me que pr c demment non dans la rang e voisine mais dans la troisi me et ainsi de suite en sorte que si chacune des lignes de pommes deterre qui composentune pi cerecevait un num ro d ordre la charrue op rerait d abord sur tous les num ros impairs Quand fous ceux ci auront t ouverts le sol pr sentera la physionomie d un champ de pommes de terre dont la moiti serait arrach e chaque ligne paire rest e debout aurait droite et gauche une rang e arra ch e et par contre chaque ligne impaire arrach e aurait droite et gauche une rang e paire demeur e intacte Si l on a eu soin de faire amasser les tubercules mesure que le buttoir les a d couverts on ne courra pas le danger de les voir enfouis sous la terre que d placera l instrument lorsqu il viendra ouvrir les lignes que nous avons suppos es porter des num ros pairs Quel que soit du reste l instrument auquel
115. e v g tal tant sous ce rapport l un des moins exi geants et l un des plus robustes Les tubercules se plantent IRIS LILLIAD Universit Lille 1 TOPINAMBOUR 69 Ja charrue sous raie comme on le fait pour les pommes de terre Il faut employer cet usage des tubercules entiers petits ou gros on les expose pourrir quand on les divise Si le terrain est pauvre il convient de l engraisser avec du fumier de ferme ou d autres mati res renfermant les m mes principes la rigueur on peut cependant obtenir des r col tes assez satisfaisantes sur des sols peu riches en engrais moins qu ils ne soient compl tement effrit s ou qu ils ne renferment quelque vice de constitution int rieure Les topinambours doivent tre plant s en lignes plus ou moins espac es en raison de la qualit plus ou moins bonne du terrain et distantes en moyenne de 50 centim tres La plantation peut avoir lieu beaucoup plus t t que pour les pommes de terre les tubereules ne craignant pas les gel es ainsi on peut y proc der d s janvier ou f vrier mais l po que la plus ordinaire est le mois de mars On emploie de 13 20 hectolitres de tubercules par hectare Les soins d entretien se bornent un premier binage aus sit t qu on s apercoit que la terre commence se couvrir de mauvaises herbes un fort hersage au moment o les plan tes se montrent hors de terre produit un tr s bon effet On renouvelle les binages avec la houe
116. eau mode l ancien et de condamner ce dernier aux rigueurs des lois qui r gissent les id es de progr s et de perfectionnement 4 Soins d entretien La lev e des graines de chicor e a lieu quinze vingt jours apr s le semis d s qu on distingue suffisamment les plantes et que les lignes se laissent bien apercevoir on pra IRIS LILLIAD Universit Lille 1 CHICOR E 181 tique un premier sarclage en faisant passer soit le rayonneur sarcloir soit l une ou l autre des houes cheval pr c dem ment d crites on ameublit ainsi la terre et l on d truit les plantes adventices Trois semaines apr s on claircit la v g tation et on laisse les plantes une distance de 20 30 cen tim tres les unes des autres dans les lignes Cette op ration termin e op donne un second sarclage puis on bine pro fond ment quand la sutface s est de nouve u durcie ou cou verte de mauvaises herbes Enfin on donne au sol jusqu la r colte les m mes facons que pour la betterave ou la ta rotte 5 R colte et rendement Les racines de chicor e craignant peu la gel e on peut les laisser en terre jusqu ce qu un moment de loisir en per mette l extraction Cependant comme elles ne grossissent plus sous l influence d une basse temp rature il convient de les arracher du premier octobre la fin de novembre sui vant que l on veut emblaver la terre d un grain d automne ou d un produit de printemps On
117. ecte ment afin de soustraire les campagnes au malaise dont elles taient rong es On se rappelle qu il fit venir de l tranger des semences qu il distribua gratuitement aux commissions d a griculture aux soci t s et aux comices agricoles toutes les personnes en un mot qui s taient engag es faire des ex p riences avec soin dans un but purement instructif Lo moyen parut d abord r ussir car toutes ces graines levaient ravir et promettaient d exeellents fruits D un autre c t le succ s de la transplantation la rapidit de la croissance des plantes le prompt d veloppement apr s la premi re an n e de culture faisaient galement pr sager les meilleurs r sultats Mais on prouva bient t le regret d apprendre que les r coltes obtenues de semis si varices de forme et de cou leur loin d tre l abri de la maladie y taient au moins aussi expos es que les autres Beaucoup de plantes se trou v rent atteintes de la pourriture d s la premi re saison la plupart le furent avant l expiration de la seconde 1l fallut donc renoncer cette pratique et la r g n ration par semis fut condamn e rester ce qu elle tait autrefois une op ra tion horticole exp rimentale propre cr er de nouvelles vari t s plut t qu accroitre les ressources de l agriculture La propagation par elats boutures pousses diverses ou bien au moyen d yeux s par s des tubercules et enlev s avec une petite p
118. ement la fin de mars ou dans la premi re quinzaine d avril On peut sans doute obtenir encore d excellentes r coltes en attendant jusqu au mois de mai pour pratiquer les ensemencements mais alors on retarde Ja r colte et l on est ainsi oblig de faire succ der IRIS LILLIAD Universit Lille 1 CAROTTE 435 aux carottes un produit d t ce qui offre dans beaucoup de circonstances de tr s graves inconv nients Pour viter le pr judice que cause ce retard quelques cultivateurs s ment en f vrier sans avoir gard ni l tat du sol ni l l vation de la temp rature Ce syst me n est pas plus avantageux que le pr c dent car la germination tant arr t e par les derniers froids se fait avec autant de lenteur que d irr gu larit et les jeunes plantes restent longtemps expos es l envahissement des herbes nuisibles en outre on a moins de temps pour pr parer le sol Comme la carotte exige des soins d entretien plus minu lieux et plus multipli s que les autres racines fourrag res on doit tout faire pour rendre ces travaux le moins co teux possible et c est dans ce but qu on s me invariablement en lignes Les instruments employ s dans celte circonstance sont le semoir brouette dont nous avons d j donn le des sin le semoir cheval et le plantoir m canique Quant l avantage qu il peut y avoir employer de pr f rence l une ou l autre de ces machines il est exactement le m me q
119. en connaisse pas aujourd hui toute la gravit et il serait au moins inutile de disserter de nouveau sur un fait qui est pass en quelque sorte l tat de doctrine Ce qu il importe de signaler c est que de nombreuses recherches ont t tent es dans le but de paralyser l action du fl au destructeur et que jusqu ici les efforts de l art et les secours de la science n ont pu conjurer ses attaques incessantes Une foule de rem des ont t pro 3 IRIS LILLIAD Universit Lille 1 50 PLANTES RACINES pos s pour arriver la destruction de l pid mie mais aucun d eux ne parait avoir r pondu enti rement l attente du publie Des diff rents moyens curatifs dont on a pr conis l usage il en est qui ont eu pour r sultat de soulager mo mentan ment les plantations mais leur influence salutaire n a pu malheureusement s tendre au del de ces limites d autres sont rest s st riles dans toutes les applications qu on en a faites et n ont jamais eu de plus grand m rite que celui de provoquer des exp riences qu on savait devoir rester in fructueuses presque tous enfin ont t abandonfi s comme n offrant aucune des garanties qui caract risent les proc d s vraiment recommandables On concoit qu en pr sence de cette myriade de sp cifiques el de m thodes euratives les uns plus ou moins efficaces les autres plus ou moins saugrenus nous passions l g rement sur les faits qui se lient la gu rison propreme
120. ensionne la pour riture le froid d sorganise les v g taux en d terminant la cong lation de leur eau de v g tation la chaleur l air ct la lumi re r unis font germer la semence La lumi re a en outre linconv nient de donner au tubercule une couleur verte qui le rend impropre l alimentation de l homme Commun ment on se contente de d poser les tubereules dans les caves ou les silos sans aucune esp ce de pr paratifs d autres fois on prend de plus la pr caution de les loigner des murs de les diviser par tas de deux ou trois pieds d paisseur encaiss s de tous c t s par des claies ou des branches d arbres par des planches de la paille ou des feuilles s ches En g n ral les cultivaleurs font creuser dans un terrain solide et scc pr s de la ferme et dans le champ sur lequel les pommes de terre ont t reeucillies exempt d humidit une ou plusieurs fosses d une grandeur proportionn e la quantit que l on a besoin de conserver La profondeur des fosses doit tre telle qu il y ait sur les tubercules une paisseur suffisante de terre pour que la ge l e ne puisse les atteindre il vaut mieux aussi faire plu sieurs fosses moyennes ou petites qu une seule grande parce que la fermentation y est moins craindre et que lon peut vider en entier une petite fosse tandis qu une grande de vant tre referm e chaque fois quelque pr caution que l on prenne il est difficile de la reboucher assez herm
121. ent des racines en silos ou en tas recou verts de terre Non seulement il met la r colte l abri de toute fermentation nuisible mais il donneaussi au cultivateur la facult d en retirer souvent en hiver ou au printemps un feuillage pr cieux pour la nourriture de son b tail Voici en quoi consiste le proc d flamand aussit t que les navets sont arrach s on les range les uns c t des autres en cher chant laisser entre eux le moins d intervalle possible D s qu on a ainsi align un rayon de plantes on les recouvre de terre jusqu au collet soit avec la b che soit l aide de la charrue Cette op ration termin e on recommence former une nouvelle ligne qu on recouvre comme la pr c dente ct ainsi de suite jusqu ce que toutes les racines aient trouv leur place Les navets continuent v g ter le feuillage re pousse et les plantes n ont presque jamais rien craindre des gel es Il existe une seconde m thode dont on pr tend aussi ob tenir de fort bons r sultats Elle consiste mettre les navets sur l herbe les uns c t des autres en ayant soin de les disposer de mani re ce qu ils se prot gent mutuellement contre les intemp ries de l atmosph re Cinq six ares de prairie suffisent pour recevoir les produits d un hectare de racines Le rendement des navets varic suivant l poque des se mailles et le mode de culture Pour les racines cultiv es en lignes comme r colte principale le p
122. ent difficile de l expliquer car l exp rience a sura bondamment d montr qu une quantit donn e de nourriture acquiert plus de valeur par sa conversion en graisse qu en chair dans une foule de circonstances et qu un fumier pro venant du b tail l engrais poss de une sup riorit marqu e sur celui qui provient d un b tail cn croissance Mais on a pris le parti de d nigrer les racines ou de n admettre aucun des avantages qu elles pr sentent ct il ne co te rien de poser des objections Pour bien appr cier l importance d une plante en agricul ture il faut l envisager sous le triple point de vue de son produit de la proportion d engrais qu elle enl ve au sol et de la place qu elle doit occuper dans l assolement Or tout concourt prouver que sous ces trois rapports les racines ne laissent rien d sirer En effet aucun pays ne jouit d un climat d une temp rature et d un terrain plus favorables la culture de ces plantes que la Belgique Comparez par exemple le rende ment que donne la betterave dans ce pays avec celui que fournit la m me racine dans les pays voisins et vous verrez que l avantage reste la production indig ne Si nous va luons une r colte de betteraves comme valeur marchande ou bien comme produit fourrager il nous est encore tr s facile de voir que la valeur de cette plante d passe celle de tous les autres v g taux agricoles Plac dans de bonnes conditions le cultivateur peut a
123. erres de n tre pas m r assez t t en aulomne pour que la r colte puisse tre suivie imm diate ment d un semis de c r ales d hiver de donner un mauvais go t au lait des vaches d tre moins gros ou de donner une masse moins consid rable d aliments enfin de produire un plus grand nombre de radicelles qui retiennent la terre ce qui rend plus difficile leur pr paration pour le b tail mais la plupart de ces inconv nients n existent que dans l imagi nalion de ceux qui en ont parl Ce n est pas dire pour tant que ce v g tal ait unesup riorit sur la betterave ou sur la carotte nous pensons au contraire qu il ne doit jamais tre admis l o ces deux plantes peuvent prosp rer Mais il est des terrains dans lesquels le rutabaga peut acqu rir beaucoup de d veloppement tandis que les autres racines y traineraient une existence mis rable Sous ce rapport donc le navet de Su de poss de des droits inconsteslables Ja pr f rence des producteurs 8 A7 Climat terrain et engrais Le rutabaga aime comme le navet ordinaire un climat humide et un ciel brumeux il supporte en outre le froid de nos hivers sans en souffrir d une mani re appr ciable cc qui permet d conomiser les frais d emmagasinage De toutes les plantes racines fourrag res Cest celle qui s accommode le mieux des sols argileux compactes tr s humides et imper m ables mais elle leur pr f re les terrains de consistance moyenn
124. ersit Lille 1 26 PLANTES RACINES petite culture on se sert du second dans tous les autres cas enfin l usage du troisi me est exclusivement restreint la pr paration des champs de pomines de terre Jl y a peu de temps encore la houe socs transposables voir la figure suivante tait la seule machine dont on p t E CITIES recommander l application pour exhausser les plantes Au jourd hui son r gne est peu pr s termin car la houe mul tiple est venue la remplacer avantageusement la grande satisfaction des cultivateurs Quant au buttoir il a toujours l consid r avec raison comme un des objets les plus n cessaires la culture des tubercules et son m rite restera appr ci pendant de longues ann es encore par tous ceux qui l ont utilis Nous en donnons le dessin fig 5 afin d en faire comprendre le m canisme Lorsqu il s agit de r coltes d t telles que pommes de terre betteraves carottes et navets les buttages se donnent ordinairement en t avant que la terre ne soit dess ch e un peu plus t t un peu plus tard suivant l tat de la v g tation Souvent on n glige ce travail sous pr texte qu il est plus nuisible que profitable Au fait les r sultats qu on en obtient sont fort contradictoires et pourraient faire na tre fe doute dans les esprits Sans tre partisan absolu des but lages nous croyons cependant qu ils sont utiles quand on les pratique de bonne h
125. ersit Lille 1 NAVETS 457 r serv es la production des plantes d t Ainsi emblaver de navets un champ qui viendrait de porter du froment et que lon voudrait ensemencer de seigle la premi re ann e ce serait videmment op rer en pure perte parce que le fro ment sc r colte trop tard et que le seigle se s me trop t t deux causes assez puissantes pour emp cher les racines de prendre du d veloppement Cette simple observation fait assez comprendre que la seule m thode que le seul sys t me avantageux de cultiver les navets de seconde r colte c est d entreprendre celte culture sur les champs d orge d hiver de seigle ete que Yon destine la production de l avoine du Jin des vesces ou de tout autre v g tal ana logue Cette importance toute particuli re que nous attachons aux semailles h tives semblera peut tre trange beaucoup de cultivateurs mais elle ne surprendra plus personne si nous avons soin de mentionner qu un retard de huit jours seulement apport la semaille des navets de chaume occasionne presque toujours un d ficit consid rable dans le rendement des tubereules Les exp riences que nous avons faites ce sujet sont des plus concluantes r p t es plusieurs ann es de suite dans des terres de diff rentes natures elles ont constamment eu pour r sultat de prouver qu un hectare de terre produisant 42 45 mille kilogr de navets lorsqu il est ensemenc en pleine saison n en donne
126. es b tes de travail ou par des vaches laiti res Nous ajouterons pour terminer que les frais occa sionn s par la culture de cette plante sont plus consid rables que ceux auxquels donne lieu Ja production des betteraves sem es en place CHAPITRE IX DE LA CHICOR E La chicor e n a pas encore eu jusqu ici le privil ge de fixer s rieusement l attention des cultivateurs Cette indiff rence pour l un des produits qui donnent un b n fice net si consi IRIS LILLIAD Universit Lille 1 176 PLANTES RACINES d rable nous parait devoir tre attribu e deux causes qu il est bon de signaler l une e est que la valeur v nale de ce produit am liorant et commercial tout la fois n a jamais t sainement appr ci e la seconde c est qu il faut pour en assurer le d bit se plier diverses circonstances et remplir certaines formalit s dont s acecommodent g n ralement peu de producteurs A ce dernier inconv nient pr s la culture de la chicor e forme et formera longtemps encore un l ment de prosp rit pour tous ceux qui savent en comprendre et l importance et les avantages La Statistique agricole de Belgique publi e par les soins du gouvernement contient des d tails fort int ressants et tout la fois tr s instructifs sur cette plante pr cieuse Con vaincu que ces renseignements peuvent tre d une haute uti lit pour un certain nombre de nos lecteurs nous allons les reproduire en part
127. es lignes m mes des femmes ou des enfants arm s d une houe main dont le fer est large de 20 25 centi m tres suivent chacun une ligne de plantes et d un coup donn travers la rang e ils enl vent tout ce qui est com pris dans l espace embrass par la largeur de leur outil Entre chaque espace ainsi nettoy il reste une petite touffe de navets les ouvri res l claircissent la main et ne laissent que le pied le plus vigoureux Si la semaille a t faite au plantoir m canique le premier espacement devient inutile car ect Instrument place directement les plantes en bouquot distance voulue il ne reste dans ce cas que les touffes claircir Quelque temps apr s avoir pratiqu ce second travail on en c fectue un troisi me avec les m mes instruments afin d arr ter compl tement la croissance des herbes nuisibles et de d truire la cro te qui pourrait s tre form e la surface du sol Enfin on termine par un buttage en rempla ant Ies 15 IRIS LILLIAD Universit Lille 1 154 PLANTES RACINES couteaux de la houe par des socs D s que les feuilles cou vrent tout le terrain les facons d entretien ne sont plus n cessaires et l on abandonne la v g tation elle m me jus qu au moment de la r colte 2 Culture intercalaire ou d rob e Ainsi que nous l avons fait remarquer en commen ant la culture des navets comme r colte de jach re est tr s peu r pandue en Belgique C e
128. est impossible quand on cultive les racines sur une vaste chelle de les placer dans les caves ou celliers de la ferme On doit donc dans ce cas avoir recours aux silos que l on doit toujours pratiquer si les circonstances le permet tent dans le champ m me o s est effectu e la r colte La conservation des betteraves peut se faire d apr s diff rentes m thodes mais il en est deux principalement dont on obtient d excellents r sultats La premi re est celle qui con siste creuser des fosses de dix m tres de longueur sur un IRIS LILLIAD Universit Lille 1 BETTERAVE 494 m tre de largeur et autant de profondeur dans un lieu Fa bri des inondations et de l humidit On remplit ces excava tions de racines puis on recouvre celles ci d une mince couche de terre d abord en ayant soin de m nager au milieu et chaque extr mit du silo des chemin es d air form es de torches de paille de douze quinze centim tres de dia m tre Quinze jours ou trois semaines plus tard on re met une seconde couche de terre de 15 48 centim tres d paisseur et l approche des fortes gel es une troisi me couche avce le restant des terres qui ont t extraites de la fosse On doit enfin prendre la pr caution de tasser avec le dos de la b che les diff rentes couches de terre qui mettent les produits emmagasin s l abri des influences directes de l air afin d emp cher la pluie de s y infiltrer C est aussi pour
129. eulement on obtient alors 77 000 betteraves par hectare Ailleurs enfin on s me en carr 40 centim tres en tous sens et l heetare donne 78 000 plants Dans les trois eas on obtient conditions gales de terrain d engrais et de cultures des r coltes d environ 40 000 kilogrammes par hectare ce qui donne des betteraves du poids moyen de 770 grammes chacune pour le premier genre d espacement et de 520 grammes pour les deux derniers Selon nous l espacement le plus convenable serait de 50 55 centim tres d une ligne l autre et de 30 35 centi m tres entre chaque plante dans la ligne pour tous les ter rains frais ct profonds qui renferment une proportion suffi sante d engrais On pcut du reste comme cela a t dit plus haut augmenter ou diminuer ces distances suivant les con ditions dans lesquelles on se trouve mais l exp rienec en seigne qu il faut s en carter le moins possible Cette question r solue nous ram nerons le lecteur aux soins qu exige la betterave pendant sa v g tation Lors done que l on a donn le second sarclage on ne touche plus la terre avant qu elle ne se soit de nouveau dureie ou couverte d herbes nuisibles Mais d s que l on s apercoit de la pr sence de l un ou de l autre de ces obstacles il ne faut pas h siter recommencer l op ration Plus on remue la terre pendant la eroissanee des plantes plus aussi elles acqui rent de force de vigueur et de volume Enfin on ter
130. eur pour tracer les lignes o doit tre r pandue la semence mais la pr sence de cet instrument n est pas un mal si l on en juge par le passage suivant que nous extrayons du Trait l mentaire des instruments aratoires publi dans la Biblioth que rurale La combinaison des rayonneurs avec les semoirs dit l auteur de ee travail pr sente des avantages incontestables d abord elle permet aux machines destin es la s mination de fonctionner dans les sols contenant encore beaucoup de mottes tandis que celles qui rayonnent et r pandent la graine la fois ne peuvent marcher convenablement que dans les terres parfaitement pr par es et dont la surface est unie ensuite les lignes tant beaucoup mieux trac es et pla c es des distances plus gales Je sarelage la houe co te moins ct peut tre effectu avec plus de soins Quant au semoir cheval le seul dont on puisse recom mander l usage c est celui palerons syst mo cossais qui a t perfectionn par M Claes de Lembecq De la mani re dont cet instrument est construit il peut tre utilis pour les c r ales comme pour les autres graines que l on s me en rayons Les agriculteurs qui voudraient obtenir des renseigne ments plus complets sur l utilit le r le et le maniement de ce semoir feront bien au reste de recourir au Trait des instruments dont nous venons de rapporter quelques frag ments ils trouveront l tous les d tails ct t
131. eure quand le bas de la tige est en IRIS LILLIAD Universit Lille 1 SAROLAGES BINAGES ET BUTTAGES 27 core herbac et qu il a une forte disposition pousser des racines de ses bourgeons situ s au dessus du collet quand la v g tation encore peu avanc e ne peut tre d rang e par le remuement de la terre fait pr s du pied des plantes quand le fond de la terre n est pas meuble naturellement et que le rehaussement procure aux racines un cube de terre ameubli dans lequel elles peuvent facilement grossir quand le sous sol est trop pr s de la surface surtout dans les terrains hu mides Ils nous paraissent convenir surtout aux esp ces qui produisent leurs racines en masse comme les betteraves les carottes et los navets l essentiel est de savoir saisir le moment opportun car bulter trop c est s exposer couvrir les jeunes feuilles de terre butter trop tard c est risquer de d truire les filaments qui vont puiser dans le sol la nour riture dont la plante a besoin IRIS LILLIAD Universit Lille 1 28 PLANTES RACINES EN s ES E CHAPITRE HI DE L POMME DE TERRE 8 47 Observations pr liminaires La pomme de terre a t on dit est le pain du pauvre la ressource principale des elasses ouvri res C est l un pro verbe qui restera vrai aussi longtemps qu il y aura dans le monde des hommes nourrir un adage don
132. faire fonctionner le plantoir saisit de la main droite le manche en bois et embrasse de la main gauche la manotte qui surmonte la iringle Il pose ensuite la partie inf rieure de l instrument aux points d in tersection c est dire o les lignes se rencontrent puis il imprime la manotte un mouvement de va et vient horizon IRIS LILLIAD Universit Lille 1 BETTERAVE 97 tal qui fait tomber comme il a t dit plus haut la graine et l engrais la place qui leur est destin e Lorsque la planta tion est termin e on monte le rayonneur en couvre graines et on le fait passer sur toute la surface du champ afin de mettre la semence dans des conditions germer Supposons maintenant que les ouvriers soient arri v s l extr mit du champ on croira peut tre qu ils vont effectuer le semis d une nouvelle ligne en commencant du c t o ils se trouvent Erreur Ils reviennent leur point de d part en suivant la ligne qu ils viennent de planter et pressent du pied dans leur parcours la terre dont les graines se trouvent recouvertes Outre que cette pression est sup rieure celle du rouleau elle se fait encore avec plus de r gularit et exerce ainsi une influence des plus favorables sur la germination D s que la jeune v g tation est sortie de terre on pratique un premier sarclage avec le m me instrument muni de la houe ressorts Quinze jours ou trois semaines apr s on claircit la main les g
133. fectionner des pa lissades CHAPITRE V DE L BETTERAVE Lesavantages que pr sente la betterave comme plante alimentaire pour Ia nourriture des animaux sont maintenant d montr s parla prosp rit irr cusable des nombreuses exploi tations o l on se livre l l ve et l engraissement du b tail l aide de cette pr cieuse racine C est seulement depuis une dizaine d ann es que la betterave a pris une place s rieuse dans les assolements Avant cette poque on ne la cul livait que comme accessoire pour l alimentation des jeunes l ves ou pour la nourriture des b tes malades et encore ne la rencontrait on quedansles jardins potagers ou dans quelque partie restreinte de l un ou l autre enclos avoisinant la ferme Aujourd hui tout cela a chang on s me en ce mo ment la betterave comme on semait autrefois les navets de jach re et l on ne craint plus de lui confier des surfaces de terre consid rables Nous avonstrop longuement discut dans le chapitre pre mier de ce volume les cons quences favorables qu a pro duites et qu est destin e avoir encore ult rieurement sur le progr s de l agriculture la transformation des id es cet gard pour qu il soit n cessaire d y revenir par de nouvelles consid rations g n rales Nous nous contenterons done de IRIS LILLIAD Universit Lille 1 BETTERAVE 75 faire remarquer que si la betterave a r ussi en si peu de temps vainere les nombreux obsta
134. formation en engrais la fertilit que demanderaient le froment et le seigle pour donner vingt cinq hectolitres de graines au lieu de dix neuf ou vingt hectolitres Maintenant qu arriverait il si Yon 1 IRIS LILLIAD Universit Lille 1 10 PLANTES RACINES substituait einq hectares de betteraves et de carottes cinq hectares de c r ales On r duirait sans doute l tendue des terres consacr es ces derni res cultures mais comme les racines sont des plantes minemment r paratrices cause de la masse d engrais qu elles produisent apr s avoir t con somm es dans la ferme il en r sulterait que les terres c r ales tant fum es la fois plus copieusement ct des intervalles moins loign s on parviendrait obtenir des r coltes plus abondantes sur quarante cinq hectares qu on n en e t obtenu pr c demment sur cinquante La culture des plantes racines doit donc tre consid r e comme un v ritable gain quand on sait la proportionner aux exigences ct aux besoins des productions puisantes Mais cette culture a toujours t l objet d une pr vention qu on n est point parvenu d truire enti rement ct aujour d hui encore on l ve contre elle des objections qu il ne sera pas hors de propos d examiner La premi re de ces objections qui est la principale porte sur les difficult s qu prouve le cultivateur de donner une destination lucrative aux racines apr s s tre impos de grands sacrifi
135. fournir sa propre substance l individu auquel elle a donn naissance jusqu ce que ses organes d ahsorption soient assez robustes pour se suffire eux m mes Si le tubereule de pomme de terre est un peu volumineux il peut donner aux tiges qui en sortent une grande masse d aliments tout pr par s mais si ce tubercule est de petite dimension il ne fournira que peu de nourri ture aux tiges qui en sortiront H en sera de m me si on coupe le tubercule en plusieurs morceaux contre le v u de la nature on aura soustrait aux plantes une nourriture dont og ne les prive qu aux d pens des progr s ult rieurs de la v g tation Ces inconv nients seront plus saillants mesure qu on r duirale volume des fragments ou m me qu on se bornera ne planter que des pelures ou des yeux Le conseil que nous avons donner doit par cons quent se restreindre dans des limites troites le voici dans toute sa simplicit St vous voulez obtenir une abondante r colte de pommes de terre choisissez des tubercules de belle gros seur accordez la pr f rence d ceux qui ont peu d yeux bien d velopp s et ne confiez plus aw sol ni fragments de tubercules ni avortons pour multiplier la plante 7 Plantation des tubercules H serait tr s diffieile aujourd hui de d terminer avec quel que pr cision l poque laquelle on doit effertuer la plan tation des pommes de terre Avant qu on ne conn t les tristes effets de la maladie les
136. grais 8 3 Pr paration du sol et semis 8 4 Soins d entretien 8 5 R colte et rendement 8 6 Usages et valeur CunarrTRE X Des porte graines 8 4 Botteraves 8 2 Carottes elei a 8 3 Navets 8 4 Rutabagas P 197 Pages 450 DER 2454 456 db 458 ib 160 463 165 467 168 169 DK 172 474 475 SEDE A18 179 180 484 182 483 485 187 489 490 Tableau des machines et instruments d sign s dans l ouvrage 192 Table des figures FIN DE LA TABLE DES MATI RES IRIS LILLIAD Universit Lille 1 493 En vente Ia m me librairie DICTIONNAIRE IT PRATIQUE COMPRENANT TOUT CE QUI SE RATTACHE A LA GRANDE CULTURE AU JARDINAGE A LA CULTURE DES ARBRES ET DES FLEURS A LA M DECINE HUMAINE ET V T RINAIRE A LA BOTANIQUE 4 L ENTOMOLOGIE 4 A LA G OLOGIE A LA CHIMIE ET LA M CANIQUE AGRICOLES A L CONOMIE RURALE ETC PAM P JOIGNEAUX CH MOREAU R dacteur de la Feuille du Cultivateur Docteur en m decine 2 faris vol grand in 8 avec grav imprim s sur 2 col Prix 18 fr Des livres Sp ciaux ont t publi s sur la plupart des mati res agricoles mais fussent ils parfaits leur point de vue ces livres ont un grand inconv nient pour le cultivateur En effet on ne s occupe pas uniquement de grande culture dans une maison d ex
137. haumes et les mauvaises herbes apr s quoi on r unit celles ci et on les transporte hors du champ On donne ensuite un troisi me hersage nergique qui qui vaut un binage Les caroties ne souffrent pas de ces op rations S il s agit d un champ de colza de navette ou de pavot et que la semaille des plantes racines se soit faite en lignes on arrache les tiges la main puis on sarcle la houe cheval l on claircit les places trop garnies et Yon termine par un buttage Seulement comme la v g tation devient moins vi goureuse que celle r sultant d une culture isol e on laisse les plantes un peu plus paisses dans les lignes A ce mo ment si l on peut disposer d une certaine quantit de purin il est bon d en arroser la r colte cet engrais produit d ex cellents r sultats 8 4 R colte et rendement Les carottes en r colte principale atteignent ordinairement leur maturit dans la premi re quinzaine d octobre Cepen dant il est des cas o sous l influence d un t la fois chaud et sec l aceroissement des racines est rest comme suspendu S il survient alors la fin du mois d ao t ou au commence ment de septembre des pluies fr quentes les plantes re commencent une nouvelle v g tation qui se continue jusqu aux froids et pendant laquelle elles acqui rent un volume d au moins un liers plus consid rable que celui IRIS LILLIAD Universit Lille 1 140 PLANTES RACINES qu elles avaien
138. hevilles pointues au nombre qu on jugera convenable un b ton ou manche servira manier cet instrument le diriger et l enlever de terre apr s que l ouvrier qui s en sert l aura enfonc avec les pieds En plantant cet instrument en terre le long d un eordeau tendu des espaces gaux et parall les on obtiendra un semis r gulier On recouvrira la graine c est dire qu on remplira les trous avec un r teau ou avec une pi ce de bois qu on trainera sur le sol Eneonsid ration des motifs num r s plus haut la lutte reste donc tablie entre le semoir et le plantoir m canique ce qui nous engage indiquer en d tail l action et les principaux usa ges de chacun de ces instruments Comme les observations qui vont tre mises let propos dela betterave doivent s appli quer toules les autres plantes dont il sera ult rieurement IRIS LILLIAD Universit Lille 1 84 PLANTES RACINES question dans le cours de cet ouvrage le lecteur voudra bien ne point s tonner del tendue que nous allons leur consacrer A Semailles effectu es l aide du semoir Les ter rains sur lesquels on veut d poser la graine l aide de cet instrument doivent tre convenablement pulv ris s et rece voir comme derni re op ration de culture un roulage ner gique On obtient ainsi des semailles plus r guli res et la lev e des plants est mieux assur e Les semoirs sont con struits d apr s diff rents syst mes
139. i tablie on la recouvre de six sept centim tres de terre que l on presse avec le dos de la b che afin d emp cher l infiltration de l humidit En prenant cette terre au pied du tas on forme ainsi autour de sa base une petite rigole qui faeilite l coulement des eaux A l approche de l hiver on ramasse une certaine quantit de feuilles d arbres dont on forme une couche de dix centi m tres sur toute la surface du tas Ces feuilles sont leur tour recouvertes d une seconde couche de terre de la m me paiss ur que la premi re et que l on bat de la m me ma ni re Ainsi pr serv es les racines ne craignent ni les inonda tions ni les fortes gel es ni enfin la fermentation les frais de main d uvre sont en outre diminu s et la rentr e des produits est beaucoup plus facile Ces deux proc d s ont chacun leurs avantages et leurs d fauts mais il n en existe point qui leur soient sup rieurs et ce titre on peut les recommander avec confiance les circonstances locales et certaines convenances particuli res impossibles pr voir d signeront celui auquel doit tre ac cord e la pr f rence Si l on s en rapporte aux r sultats que l on obtient dans les bonnes terres de notre pays le rendement des betteraves peut tre port en moyenne 40 000 kilogrammes par hec lare Il est des cas o ce produit atteint le chiffre de 50 de 60 et m me de 70 mille kilogrammes mais il en est d autres en revanche
140. iche que la pomme de terre Avec de si grands avantages quels sont les inconv nients qui ont pu nuire son extension Le premier et le principal est selon nous la r pu gnance qu prouvent la plupart des cultivateurs con sacrer leurs terrains des cultures nouvelles dont ils ne sont pas certains de tirer un parti avantageux On sait com bien 1l est difficile en g n ral de faire admettre dans les assolements les v g taux qui n y ont encore jou qu un r le secondaire Les plantes les plus pr cieuses restent souvent ainsi d laiss es faute de quelques essais comparatifs et quand passe la vogue dont elles ont t nomentan ment l objet c est peine si l on daigne les gratifier encore d un pague souvenir Un autre inconv nient est la difficult qu on a trouv e extirper compl tement le topinambour d un champ dont il tait en possession On concoit que si la culture du topinam hour tait une culture alterne et que cette difficult se repr sent t tous les deux ou trois ans elle pourrait tre prise en consid ration mais si comme l exigent les pro pri t s de cette plante elle doit former une sole perma IRIS LILLIAD Universit Lille 1 68 PLANTES RACINES nente long terme l embarras diminue beaucoup et quand on sait qu il suffit de le remplaeer par une r colte fourrag re et qu il ne r siste pas deux fauchages de sa tige dans l ann e on est compl tement rassur sur cette perp
141. ie avant d entamer le sujet quise rattache sp cialement la culture La chicor e lit on dans l ntroduction du travail officiel que nous venons de citer est une plante mixte qui m rite d tre rang e parmi les cultures am liorantes plut t que parmi les cultures commerciales si en effet ses racines ser vent exclusivement de mati re premi re l industrie qui n en restitue rien au sol ses feuilles et ses tiges restent l exploitation et fournissent un fourrage qui peut bon droit tre mis sur la m me ligne que l herbe des prairies Des exp riences d cisives ont d ailleurs d montr que la chicor e v g te peu pr s exclusivement aux d pens de l at mosph re et qu elle laisse la terre ou elle a t cultiv e une fertilit sup rieure celle qu elle avait avant cette r colte La chicor e a de plus tous les avantages des cultures sarcl es exigeant des labours profonds et des sarclages fr quents elle eontribue au m me degr que la betterave am liorer les proc d s agricoles et donne licu comme celle ci une main d uvre consid rable au profit des classes ouvri res Si d ailleurs elle ne laisse pas l exploita ion IRIS LILLIAD Universit Lille 1 CHICOR E 177 une somme de r sidus aussi grande que la betterave en re vanche elle d truit moins la f condit du sol et laisse pour les r coltes suivantes une plus forte quantit de principes fertilisants Au point
142. il faut de toute n cessit les d truire et les emporter Les carottes lorsqu elles ne poss dent encore que leurs premi res feuilles ont d ailleurs tant de ressemblance avee certaines herbes adventices qui croissent au milieu d elles que les ouvriers peu habitu s au port de celte plante les confondent sou vent Cependant il existe un moyen fort simple de pr venir les difficult s que fait na tre l envahissement des mauvaises herbes l paque o les bonnes plantes n ont donn encore aucun signe d apparition Ce moyen consiste r pandre en m me temps que la semence une certaine quantit de graine de colza ou de navets dont la lev e est beaucoup plus rapide De la sorte les lignes sont marqu es en moins de huit jours et quoique Jes jeunes carottes aient peine germ au sein de la terre op peut d j d truire les v g taux nuisibles en pratiquant dans les all es un premier sarclage la houe cheval ou au rayonneur sarcloir 85 Soins donner pendant la v g tation Le proc d que nous venons de faire tonna tre indique que la premi re facon donner doit avoir lieu aussit t que les circonstances le permettent H faut tout prix emp cher le semis d tre toufl cest l le point essentiel car lorsque cette condition est remplie on voit les plantes pros IRIS LILLIAD Universit Lille 1 CAROTTE 157 p rer imm diatement et acqu rir de la force en m me temps que de la vig
143. in d avril IRIS LILLIAD Universit Lille 1 BETTERAVE 109 Aid de cette chaleur artificielle et pratiqu sur une terre bien pr par e le semis pousse avec vigueur et peut tre beaucoup plusserr que dans les p pini res en plein champ aussi 40 m tres carr s de couches suffisent ils pour un hec tare D apr s M Kocchlin on obtiendrait l aide de sa m thode des produits tr s consid rables et M de Gasparin d elare lui m me dans son Cours d agriculture avoir r colt 110 000 kilogrammes de betteraves l o par le syst me des semis en place il obtenait peine un rendement de 20 000 kilogrammes Des exp riences comparatives ont aussi t tent es dans notre pays Il est notre connaissance notamment que des essais ex cut s dans les Flandres ct la province de Hainaut ont produit des r sultats assez satisfaisants L innovation dont il sagit semble cependant pr senter un vice radical c est que sur la quantit totale de plantes le v es en hiver et repiqu es de bonne heure au printemps plus d un tiers et souvent m me plus d une moiti monte graineet ne donne plusque des racines detr s peu de valeur Certains agriculteurs pensent que l on pourra rem dier ce mal en ne d posant dans la couche comme cela se fait pour plusieurs esp ces de l gumes que des graines recueil lies trois ou quatre ann es auparavant mais les faits n ont point encore sanctionn jusqu ici cette opinion de no
144. ine emp che leur sortie Si la tringle donne un mouvement inverse et que la sortic dela semence ou des engrais ait lieu par l ouverture pratiqu e aux platines inf ricures on peut tre certain que le passage des objets r pandre sur le sol est interecpt par les platines sup rieures Le dosage de la graine et des mati res fertilisantes est donc chaque fois compris dans l espace qui s pare les platines entre elles chacun des tubes et lon comprend combien cette disposition tend Ie rendre uniforme r gulier La se mence et l engrais une fois sortis des tubes ou ils s taient arr t s continuent leur parcours et vont se d poser a place qu ils doivent oceuper Ainsi par le seul mouvement de va IRIS LILLIAD Universit Lille 1 BETTERAVE 91 et vient c est dire en pressant la manotte contre le cylin dre et en la retirant soi on force l appareil d poser si multan ment la graine et l engrais dans les proportions que l on d sire obtenir pour la r ussite des semis Description du rayonneur sarcloir Le rayonneur sarcloir 1 est employ plusieurs usages Il sert d abord rayonner le sol ou en d autres termes y tracer des lignes pour la culture des plantes qu on veut semer soit la main ou au semoir soit l aide du plantoir m canique On Futi lise aussi pour recouvrir les graines apr s la semaille et pour sarcler biner et butter les plantes dispos es en all es ou en c
145. ion produit des effets vraiment miraculeux partout o le terrain semble p cher par un manque d engrais Nous pouvons recommander ce proc d avec d autant plus d insistance que nous l avons exp riment nous m me dans une foule de circonstances et que toujours il nous a donn de magnifiques r sultats C Soins d entretien Lorsque la v g tation a une hau teur de quelques centim tres on proc de l espacement Cette op ration consiste claircir les plantes dans les lignes afin d acc l rer leur d veloppement L espace laisser entre chaque plante doit varier d apr s la nature du sol si la terre est de premi re classe et a conserv un bon reste de princi pes fertilisanis il peut tre de 30 35 centim tres si au contraire elle a t fortement appauvrie par les r coltes an t rieures une distance de 25 centim tres devient plus que suffisante 3 Culture comme fourrage ou engrais vert Par ce syst me on s me les navets au printemps ou sur une terre en jach re qui vient d j de fournir un p turage pr coce ou de tr s honne heure sur celle qui n a encore IRIS LILLIAD Universit Lille 1 NAVETS 159 rien produit Les plantes que l on obtient ne sont alors destin es qu fournir par leurs feuilles ou un p turage ou un fourrage vert ou enfin un engrais v g tal lorsqu on veut les enfouir Quoique usit e dans un grand nombre d exploi tations agricoles de notre pays la m tho
146. irconstances d tre contrecarr s par quelques inconv nients D abord il est certain que pour ramener avec profit une partie de terre vierge la surface on doit pouvoir disposer dans les premi res ann es d une plus grande quantit de fumier souvent m me malgr ce suppl ment d engrais Ja fertilit du sol au licu de s aceroitre di minue momentan ment Au premier coup d il ce fait parait assez trange puisque les principes f condants que l on confie la terre quelle que soit du reste la profondeur de la couche arable sont toujours ramen s en solution l o se trouventies racines des plantes Mais quand on examine les choses de plus pr s on s explique bient t les causes qui ren dent le so plus exigeant Ainsi il a t prouv par l exp rience que les effets de l engrais de ferme ne sont sensibles sur les terres compos es d argile qu autant que ces terres sont com pl tement satur es des parties actives du fumier Or si cette saturation est effectu e depuis longtemps dans la portion de terre qui est r guli rement soumise l action des instruments aratoires il n en est pas de m me de celle qui n ayant ja mais l remu e est mise subitement au jour par un d fonce ment ou plac e en contact direct avec les engrais En admettant par exemple que la couche arable contienne trente pour cent d argile et que l on d fonce la terre de dix centim tres la quantit d argile ramen e la surface
147. ire consiste semer de tr s bonne heure sur une terre riche bien fum e et l abri des froids une grande quantit de graines pour repiquer ensuite les plants en pleine cam pague lorsqu ils ont atteint la grosseur d un doigt Le second proc d est celui que lon d signe sous le nom de proc d Koecklin Cette m thode ne diff re en rien de la pr c dente Si ce n est que la graine se r pand dans des couches au lieu de se semer en p pini re l air libre Quoique nous ne soyons grand partisan ni de l un ni de Fautre de ces deux modes nous croyons cependant pour l acquit de notre con science devoir en donner la description 1 Dans ces derniers temps le gouvernement belge a jug utile d ordonner des exp riences comparatives sur l emploi du plantoir m canique et du ragyonneur sarcloir Ces exp riences ont constat 1 que l usage de ces instruments augmente la r colte dun quart 2 qu il diminue la main d uvre 3 qu il bonifie le sol dans la pro portion de 125 fr par hectarc Note de l Editeur 9 IRIS LILLIAD Universit Lille 1 106 PLANTES RACINES 49 Proc d ordinaire Les semis destin s aux trans plantations doivent se faire au plus tard dans les premiers jours du mois d avril si l on tardait davantage enterrer la graine on aurait peine obtenir avant la fin de mai du plant ayant 45 millim tres de diam tre grosseur convenable pour que la plantation ait une r ussite assur e Le
148. is et quand jarrivais celle de huit pouces les effets de la maladie dis paraissaient compl tement ou taient au moins tout fait insignifiants J ai eu occasion cette ann e de v rifier encore l exacti tude de mes observations dans mon exploitation la maladie n a pas eu de prise sur les champs de pommes de terre tan dis que mes voisins qui avaient plant les m mes esp ces la profondeur ordinaire dans des lerrains eontigus aux miens ont perdu une bonne partie de leur r colte Nous pensons queleconseil de M de Mathelin m rite d tre pris en s rieuse consid ration et que la pratique dont il pr conise l usage peut offrir des avantages r els ceux qui en feront une judicieuse application On sait que les pommes de terre se plantent ordinairement de deux mani res avec des instruments main ou la char rue La premi re de ces m thodes est Ja fois moins exp ditive moins conomique et souvent m me moins r guli re que Ja seconde Elle n est gu re employ e que l o comme dans les Flandres la propri t est tr s divis e et chez les petits partieuliers des autres provinces o l on ne rencontre ni chevaux ni instruments aratoires Il arrive cependant que par suite de causes ind pendantes de sa volont le grand eul tivateur se trouve dans l obligation de substituer la b che la charrue et de suivre ainsi malgr lui la pratique adop t e par la petite culture Nous ferons
149. is ment lui faire atteindre le prix de 13 franes les mille kilogrammes Or Ie rendement moyen IRIS LILLIAD Universit Lille 1 13 PLANTES RACINES dans les bons sols tant de 40 000 kilogrammes par hectare il s ensuit que le produit brut s l ve la somme de 600 fr chiffre sup rieur celui qu on retire d une r colte de fro ment et m me d une r colte de colza D ailleurs si le fermicr tait dans le cas de devoir faire consommer forc ment ses racines par son b tail il aurait encore comme nous aurons lieu de le d montrer plus loin un immense avantage les cultiver L examen et l tude des racines au point de vue de leur facult puisante ne sont pas moins rassurants La pratique et l exp rience font voir chaque jour en effet que si elles demandent une forte avance d engrais elles n enl vent du sol qu une faible partie de sa f condit En d autres termes ces plantes exigent un terrain en tr s bon tat mais ne l puisent quetr s peu notamment si l on abandonne les feuilles comme engrais au champ qui les a produites Enfin sous le rapport de l assolement la culture des ra eines est inattaquable ct l abri de toute critique car chacun se plait reconna tre et par l nous entendons les esprits subtils plus ou moins vers s dans la pratique des innovations fructueuses chacun se plait reconnaitre disons nous qu elle forme la base de tout ce qu on connait de plus par fait en mati re
150. it Lille 1 POMME DE TERRE ASSOLEMENTS 59 d avanee et veut tre sem sur un labour ancien il n est done pas facile de concilier les exigences de ces deux plantes lorsqu la premi re on fait succ der la seconde Mais si l on cultive des pommes de terre pr coces si on les r colte dans une saison pcu avanc e on peut affirmer toutes cir constances gales d ailleurs que le grain r ussira aussi bien apr s les pommes de terre qu Ja suite de toute autre r colte mais si comme cela arrive parfois la r colte des pommes de terre se trouve ajourn e forc ment par l incl mence de Ia saison le froment qui leur succ de a alors con tre Jui un grand nombre de chances d favorables Le non succ s dans ee eas ne doit pas tre attribu une antipathie probl matique du bl pour la pomme de terre mais un vice de culture qui aurait pareillement lieu apr s des bette raves des carottes des navets tardifs etc Le cultivateur qui se trouvera forc de retarder l poque de l arrachage fera mieux de faire succ der aux pommes de terre des c r ales de printemps telles que froment de mars orge ou avoine eomme cela se voit en Angleterre et principalement en Alle magne Avant l invasion de la maladie il tait d usage que l on dispos t ses assolements de mani re faire venir la pomme de terre apr s la derni re r colte en parlant de l poque de Ja fumure On engraissait alors fortement le terrain
151. jusqu au moment o elle attire ets assimile la nourriture contenue dans Fair Troisi me fait Quand selon l usage on r colte de la chicor e apr s orge sur fumier il est toujours bon de mettre dela chaux sur la terre avant de semer la c r ale qui doit suivre Ici se manifeste encore la grande consommation que fait la chicor e de l el ment calcaire qu il faut lui fournir s il n existe pas naturellement dans la terre 3 Pr paration du pol et Semis Comme les racines pivotantes de la chicor e s enfoncent jusqu la profondeur de 30 40 centim tres il faut que le sol soit ameubli par un labour tr s nergique On d fonce done le terrain avant l hiver autant que possible cette op ration se fait au moyen de deux charrues dont l une sans versoir qui se suivent dans le m me rayon Il sera avanta geux d employer cet effet comme charrue de d foncement l excellente machine de Read que nous avons fait figurer au commencement de cet ouvrage Au printemps on donne un second labour de 45 18 centim tres de profondeur ou bien l on se borne donner deux coups d extirpateur si la neige ou les pluies n ont pas rendu la terre trop compacte Viennent ensuite les hersages et les roulages qui ach vent de diviser et de pulv riser la surface IRIS LILLIAD Universit Lille 1 180 PLANTES RACINES Les semis se font comme pour les autres plantes racines c est dire lorsque le terrain est bien ressuy et q
152. l auteur Les altises g n ralement connues dans les campagnes sous le nom de puces de terre quoique tr s nuisibles aux plantes d j grandes en ce qu elles d truisent une partie de leurs feuilles de leurs fleurs et m me de leurs graines causent surtout un dommage consid rable aux v g taux qui viennent de lever parce qu elles d vorent leurs feuilles s minales Il n est pas rare de voir des semis entiers an antis de la sorte avant l apparition de la troisi me feuille A me sure que la v g tation prend plus de d veloppement le danger diminue aussi pensons nous que le meilleur moyen d viterles d g ts de ces animaux est de t cher de procurer aux plantes un d veloppement rapide pendant leur premi re 4 Pour le dessin et la description de cet instrument voir le Trait des instruments araloires publi dans la Biblioth que rurale IRIS LILLIAD Universit Lille 1 164 PLANTES RACINES jeunesse On a cependant propos une foule de rem des pour se garantir de cet ennemi implacable mais la pl part sont insuffisants ou inapplicables la grande culture Les seuls proc d s qui nous paraissent dignes d tre pris en s rieuse consid ration consistent d une part dans l applica tion de certaine dose de guano r pandue avant ou apr s la semaille et de l autre dans le pralinage de a graine avec la fleur de soufre au moment de la semaille A l aide de la premi re m thode on tend liminer les
153. la houe multiple fig 5 est encore d un usage fort avantageux ct peut satisfaire elle seule aux cxigences de Ja v g tation En rempla ant par des dents sp ciales les couteaux dont on l arme pour effectuer jes sarelages on obtient en effet un instrument nergique IRIS LILLIAD Universit Lille 1 24 PLANTES RACINES qui remplit tout aussi bien son office que la binette la plus parfaite plac e dans les mains du meilleur ouvrier Lorsque l on bine en temps opportun l eau des pluies au lieu de glisser sur une surface dure et compacte s introduit dans les petits intervalles que laissent entre elles les mol cules de la terre bien ameublie et pavvient jusqu aux racines qui s tendeut sans rencontrer d obstaeles dans un sol IRIS LILLIAD Universit Lille 1 SARCLAGES BINAGES ET BUTTAGES 25 qu elles n auraient pu p n trer auparavant Ind pendamment de ces propri t s les binages ont encore le grand m rite d emp cher l vaporation du sol Ce dernier effet peut s ex pliquer dela mani re suivante La chaleur du soleil dess che la terre d autant plus profond ment que celle ci est plus affermic parce que les particules qui la composent tant en contact imm diat les unes avec les autres celles de la sur face dess ch e par les rayons du soleil r parent l humidit qu elles perdent aux d pens de celles plac es imm diatement au dessous Celles ci produisent la m
154. le plus large une distance de moins de cinquante centim tres entre elle et sa voisine Les sarclages la houe cheval sont des op rations tr s exp ditives et qui n exigent pour ainsi dire aucune d pens de main d uvre On peut donc les renouveler souvent et accro tre de cette facon le rende ment des r coltes sans surcharger la culture de frais consi d rables C est encore l un motif de ne pas attendre trop longtemps pour d barrasser les champs des v g tations inu tiles qui y pullulent Il serait mal propos cependant d entreprendre ce travail avant que les bonnes plantes ne soient toutes sorties de terre L poque la plus favorable est celle ou les mauvaises herbes ont quelques centim tres de haut et ou elles sont sur le point de nuire aux autres Il est essentiel surtout que les sarclages pr c dent la maturit des semences des v g taux qu on veut d truire car si on les laisse grener on multiplie presque sans fin sur le gol des IRIS LILLIAD Universit Lille 1 SARCLAGES BINAGES ET BUTTAGES 25 v g tations spontan es dont on ne peut se d livrer plus tard qu avec beaucoup de peine Tl importe d un autre c t que ces travaux soient de moins en moins profonds mesure que la saison avance que les plantes tendent davantage leurs racines et leurs tiges et s emparent du terrain En conti nuant alors faire p n trer plus profond ment les couteaux de la houe on s exposerait d truire u
155. les Flandres racine presque aussi grosse au sommet qu la base 9 Le navet hybride jaune d Angleterre Racine consis tante et volumineuse Les vari t s les plus pr coces sont le navct rouge d Auver gne et celui de Hollande h tif Les meilleurs pour les semis effectu s de bonne heure sont le navet blanc de Norfolk et le navet hybride jaune d Angleterre Les plus convenables pour tre sem s en r colte intercalaire sont le navet d Alsace et celui de Norfolk 8 2 Climat terrain et engrais Les navets se plaisent partieuli rement sous un ciel brumeux et une atmosph re humide c est ce qui explique le grand succ s de leur culture en Angleterre et dans les contr es dont le climat pr sente les m mes caract res de temp rature Mais si cette plante aime l humidit dans l at mosph re elle la redoute dans le sol elle pr f re les terrains l gers ou de consistance moyenne qui ne sont pas expos s la s cheresse et surtout ceux qui sont de nature calcaire Dans ces conditions le navet v g te vigoureusement mais il pr sente l inconv nient de monter en graine quand il recoit une irop grande somme de chaleur durant sa crois sance Ainsi il ne pourrait pas comme la betterave tre sem au printemps pour profiter de l humidit de l automne il formerait sa tige et m rirait l poque o se font les r coltes de colza et de seigle La richesse du navet en carbone indique que les engrais de ferme doivent
156. les ainsi cuirass es On les voit sauter de IRIS LILLIAD Universit Lille 1 NAVETS 163 tous les c t s sans s arr ter nulle part et probablement dans le d sespoir de la faim dont je pr sume qu ils doivent p rir ear ils disparaissent enti rement en peu de temps S il sur vient de la pluie le lavage des feuilles n est pas craindre aussi longtemps qu elle dure les pucerons ne font aucun mal La rouille et la niele attaquent les navets diff rentes p riodes de leur croissance et cette croissance en souffre beaucoup il n est d autre moyen connu de les pr venir que celui d une bonne culture dans des terrains bien assainis et bien meubles Un fl au galement nuisible la production des navets c est J excroissance tuberculeuse qui s empare des radicelles et qui se r pand sur toute la surface de la racine Lorsqu il s vit sur la r colte les plantes se d composent promptement et deviennent impropres tout usage Cette maladie se constate principalement dans les pays terres l g res elle est assez commune en Flandre surtout quand la saison a t humide 6 Conservation usage et valeur La conservation des navets est moins facile que celle des aulres racines cependant si lon a soin de donner de bonnes proportions aux silos dans lesquels ils doivent passer une partie de l hiver i est rare qu ils se g tent Le point le plus important observer c est de faire en sorte que les tubere
157. lons sp cifier bri vement les qualit s qui le distinguent Voici en r sum les principales conditions auxquelles il satisfait 4 Il assure d abord la lev e de Ja quantit de plantes voulues ear la semence tant d pos e de distance en distance en bouquets de einq six ou sept graines la terre reste tou jours suffisamment garnie m me lorsque le temps est venu contrarier Ja germination Mais cette germination est mieux assur e par le semis au plantoir que par toute autre m thode A l aide de ce syst me en effet les graines sont toutes pla c es la m me profondeur condition essentielle laquelle on ne peut salisfaire enti rement quand on effectue la se maille la main ou avec le semoir Le plantoir donne en outre la certitude que le dosage des graines ne pouvant su bir aueune influence ext ricure est toujours beaucoup plus parfait et beaucoup plus r gulier qu on ne le voit ordinaire ment Avec le syst me des semis actuellement en usage on subordonne en effet cette op ration capitale soit la bonne ou la mauvaise volont soit la plus ou moins grande ap titude de ceux qui l ex cutent A l aide du plantoir cet in convenient dispara t car les ouvriers ne peuvent r pandre ni plus ni moins de semence que la quantit d termin e par celui qui monte pr alablement l appareil 2 J permet de diminuer d un quart d un tiers ou de moiti suivant les esp ces la proportion de graine employ e
158. ltivateur de faire ses valuations sans avoir pour base aucun pr c dent c est d admettre qu une terre poss dant les qualit s et la richesse n cessaires pour donner 20 22 hectolitres de froment produira toujours un rende ment d au moins 50 35 mille kilogrammes de carottes Quant au poids que l on obtient des r coltes d rob es il est naturellement moins lev Enfin le produit des feuilles y compris celui du d colletage gale environ le tiers du pro duit des racines 8 Conservation des produits Les carottes se conservent d apr s les m mes principes et d apr s les m mes proc d s que la betterave cependant comme elles s chauffent et entrent plus facilement en pu tr faction que cette derni re il est prudent de diminuer fa profondeur des silos afin de les r unir en moins grande masse Dans le but de pr venir la fermentation on tablit aussi sur toute fa longueur du silo ou du tas un courant d air form au moyen de petites gerbes de paille que l on 12 IRIS LILLIAD Universit Lille 1 143 PLANTES RACINES fait sortir aux deux extr mit s apr s les avoir solidement attach es les unes aux autres 89 Usages et valeur Ainsi que nous avons eu lieu dele faire remarquer plus haut la carotte est utilement employ e dans l alimentation de tous les animaux domestiques Elle peut remplacer l a voine ou se substituer en partie au foin pendant toute la sai son hivernale etelle
159. me action sur les par ticules inf rieures c est ainsi que de proche en proche la s cheresse parvient de grandes profondeurs Alide du binage on ameublit la superficie du sol Cette couche pulv ris e perd rapidement son humidit mais n tant plus adh rente avec a partieinf rieure elle ne peut plus r parer aux d pens de celle ci la perte qu elle a prou v e par l vaporation Il en r sulte que cette surface dess ch e reste interpos e entre l action du soleil et la couche inf rieure et devient ainsi un obstacle au dess chement de cette derni re Le seul soin prendre pour maintenir cet tat de choses est de donner un nouveau binage apr s chaque pluie car celle ci en mouillant la surface lui fait contracter une nou velle adh rence avec la couche inf rieure et d truit par cons quent les effets du binage La bienfaisante influence du binage est telle qu il n y a point de comparaison faire pour la vigueur entre les v g taux de m me ge et de m me esp ce venus dans la m me terre dont les uns ont t soigneusement bin s et les autres priv s de ce soin HI Buttages Cette op ration a pour but d amener au pied des v g taux une certaine quantit de terre prise dans l es paee qui s pare les lignes entre elles On l ex eute au moyen de a houe main de la houe multiple et du buttoir Le premier de ces instruments n est gu re employ que dans la IRIS LILLIAD Univ
160. mine les travaux de culture par un buttage On ignorait il y a peu de temps encore que ce travail p t exercer de l influence sur les organes nourriciers de la v g tation mais des essais comparalifs sagement ex cut s ont labli qu il ne reste pas sans action sur la prosp rit des r coltes Le buttage touffe d ailleurs les plantes inutiles que les houes cheval n ont pu atteindre et si l on r fl chit qu l aide des instruments perfectionn s dont l agriculture est aujourd hui enrichie IRIS LILLIAD Universit Lille 1 BETTERAVE 115 cette longue s rie de travaux n absorbe qu une main d uvre insignifiante il n est pas un seul praticien qui puisse reculer devant les obligations qu elle impose 8 9 Effeulllement Les feuilles de betteraves sont un aliment dont les ani maux de l esp ce bovine s accommodent parfaitement lors qu il y a p nurie d autres fourrages verts Malheureusement il n est gu re possible de les enlever pendant la croissance des racines sans nuire consid rablement la r colte Le seul moyen de pratiquer cette suppression sans inconv nients c est d attendre que la nature elle m me en donne le signal c est dire lorsque les feuilles ext rieures enti rement d velop p es commencent prendre une direction plus horizontale que verticale et une teinte d un vert rouge tre moins fonc cette poque on peut les retrancher sans se causer un dommage bien sensible surtout si
161. mmanda tions il est naturel que nous persistions dans les m mes id es en ce qui concerne le navet Les vari t s de celte plante d g n rent effectivement plus vite encore que les autres de sorte que l on est oblig d en recueillir Ja graine avec des soins tout sp ciaux Voici d apr s le Cours l mentaire d agriculture de MM Girardin et du Breuil comment s y prennentles fermiers du Norfolk qui ont pouss tr s oin la perfection de cette culture Une longue observation les a convaincus que les graines recueillies pendant plusieurs ann es de suite sur des navets iransplant s annuellement donnent lieu des racines dont le collet devient plus troit et dont la racine est plus tendre mais moins paisse Si au contraire les graines sont succes sivement r colt es sur des navets non transplant s d autres modifications se produisent le collet de la racine devient plus large plus cailleux l piderme plus rude la chair est dure et fibreusc le pivot se bifurque la base de la racine pourrit facilement en un mot la plante tend reprendre les caract res de son tat sauvage Pour chapper ces deux inconv nients cxtr mes les cultivateurs du Norfolk font porter la graine tant t des navets transplant s tant t des navets non transplant s suivant que le produit des uns ou des autres menace de perdre les caract res qu ils veulent conserver La transplantation des navets se fait en hiver on choisit
162. moiti des aliments en valeur nutritive de la vache peut provenir du topinambour Celui ci peut donc entrer dans la combi naison des eultures pour Je quart de la nourriture des ani maux Eten supposant ce produit de 23 000 kilogr par hectare la consommation d une vache pendant six mois tant de 3 420 kilogr on voit que la sole de cette plante devra tre de 14 ares peu pr s par t te de vache entretenue dans le domaine Les prairies naturelles et artificielles ne pour raient donner un tel r sultat Ind pendamment des tubercules le topinambour fournit encore un feuillage qui est recherch par la plupart des bes tiaux et qui peut devenir ainsi une ressource tr s pr cieuse Ce feuillage peut tre coup vert quelques mois avant la r colte des fubercules sans que le rendement de ceux ci en diminue d une mani re sensible Il est galement passible de le convertir en fourrage sec pour l hiver Enfin les tiges du topinambour fortes et assez dures four nissent un combustible qui n est point d daigner elles br lent fort bien lorsqu elles sont s ches et sont tr s propres chauffer les fours et servir de menu bois de chauffage IRIS LILLIAD Universit Lille 1 7 PLANTES RACINES ect usage parait pr f rable celui de les convertir en fumier en les faisant servir de liti re aux bestiaux on s en cst m me servi quelquefois pour chalas pour tuteurs pour ramer les pois et les haricots ou pour con
163. mprendra combien il est important de le faire venir au d but de la rotation Pour donner la terre le degr d ameu blissement que r clame cette plante on peut suivre sans crainte les r gles que nous avons indiqu es pour les navets de jach re Le rutabaga se plie deux modes de culture il permet les semis en lignes et demeure comme il se contente des semis en p pini re destin s au repiquage Il est remarquer cependant que le premier proc d ne donne dans la plupart des circonstances que de ch tifs r sultats ou bien les racines ne prennent que peu de d veloppement parce qu elles ont IRIS LILLIAD Universit Lille 1 170 PLANTES RACINES besoin de transplantation ou bien le nombre en est consid rablement diminu par les ravages de l altise qu il est plus difficile de combattre sur une grande surface que sur le petit espace consacr la p pini re Nous n allons donc nous occu per que de la culture par repiquage Le premier point observer pour obtenir des produits satisfaisants c est d assurer le succ s des jeunes plantes qui doivent servir la transplantation On choisit pour tablir la p pini re un terrain riche et frais qu on d fonce compl te ment avant l hiver et qu on fume abondamment de mani re en faire une v ritable couche D s que les grands froids sont pass s vers la fin de f vrier ou le commencement de mars on pulv rise bien la surface on la divise en planches d un
164. mps avec les tiges renaissantes du topinambour ces tiges sont retranch es encore en automne avec la premi re coupe de tr fle puis le printemps suivant elles finissent par dispa ra tre compl tement En Alsace on leur fait succ der des pommes de terre dont les binages d truisent les plantes de topinambours jamais cependant avec la certitude qu il n en repoussera pas l ann e suivante Mais la culture rationnelle de ce tubercule exige qu elle occupe un clos s par dans lequel on prolan gera sa dur e autant que possible On cite des cultures de topinambours qui ont dur plus de vingt ans et leur existence se serait prolong e plus longtemps encore si l on n avait eu des raisons pour les extirper Avec des soins qu on lui a refus s jusqu ici et des fumiers proportionn s sa conservation on obtiendrait sa perp tuit Lorsque le topinambour est plac dans une sole s par e un labour suivi d un hersage double est donn chaque ann e l poque de la plantation pour galiser le terrain boulcvers en hiver par la croissance des tubercules Avant d effectuer cette op ration on a eu soin de faire passer sur le champ des hommes qui avec une b che divisent les tiges renver s es par les arrachements de mani re que eurs morceaux ne puissent pas entraver la charrue On distribue le fumier avant de donner le labour IRIS LILLIAD Universit Lille 1 TOPINAMBOUR 71 S 3 R eolte et rendement La r colt
165. mure IRIS LILLIAD Universit Lille 1 420 PLANTES RACINES Nagu re encore l opinion g n rale prescrivait de ne rentrer les betteraves que par un temps sec et apr s qu elles avaient t bien ressuy es au contact de l air mais de nombreux acci dents sont venus d montrer tout ce que celte m thode a de vicieux En effet ces racines sont destin es par la nature conserver Jeur principe vital jusqu au printemps suivant afin de fournir une nouvelle v g tation En les laissant ex pos es pendant quelque temps la s cheresse de l air et l ardeur du soleil elles s chauffent se dess chent se rident et perdent une grande partie de ce principe les fluides qu el les contiennent fermentent et un grand nombre d entre elles pourrissent Dans plusieurs grandes exploitations des pro vinces de Brabant de Hainaut ct de Limbourg on emploie le proc d suivant dont on parait s tre constamment bien trouv Aussit t que les betteraves sont d collel es on les r unit sur Je sol en petits tas assez distants les uns des autres pour que les voitures de transport puissent parcourir lechamp sans les endommager puis on couvre chaque tas avec les feuilles pour pr server les racines de la s cheresse Les bet teraves restent dans cet tat le plus longtemps possible car on aremarqu que plus on tarde les rentrer mieux elles se conservent pendant la saison hivernale 44 Conservation des produits Il
166. n La terre re mu e par le soc reste en effet plus humide que lorsqu elle a t soumise l action de la b che elle se pr te mal au labour qui doit Ia pr parer recevoir l ensemencement du grain En dehors de cet obstacle dont les effets peuvent se faire sentir dans la pratique le syst me d arrachement que nous venons d exposer devient tr s recommandable Quelle que soit la m thode cmploy e pour l arrachage des que cette op ration est termin e on proc de au d colletage des racines c est dire qu on coupe le collet Cettesuppres sion a pour but d emp cher le d veloppement de nouvelles feuilles lorsque les racines sont emmagasin es d veloppement qui se fait aux d pens des principes nutritifs En op rant le d colletage on enl ve aussi l extr mit des racines et on les d barrasse aussi compl tement que possible de fa terre qui les recouvre Dans cette derni re op ration comme dans toutes celles o les ouvriers manipulent les racines on doit veiller ce qu ils ne les heurtent pas les unes contre les au tres car il en r sulterait des contusions qui les feraient pour rir Si l on manque de fourrage vert on peut rentrer une partie des feuilles pour les administrer comme nourriture au b tail cornes mais quand on poss de d autres aliments en suffisance il est pr f rable d abandonner le produit du d colletage sur le sol car si on l enterre imm diatement il qui vaut un quart de fu
167. n voyant la marche suivie par le fl au depuis le jour de son apparition que son influence se fera sentir par intervalles pendant de longues ann es encore En infligeant un si rude ch timent la g n ration pr sente cette maladie servira du moins contenir dans dcs limites plus raisonnables l emploi habituel des pommes de terre comme IRIS LILLIAD Universit Lille 1 52 PLANTES RACINES base de r gime nous apprendrons nous m nager plusieurs genres de ressources varier davantage notre alimentation par la crainte salutaire que fera peser l affection pid mique pour ceux qui feront de la parmenti re un usage trop exclusif Se Vari t s La pomme de terre est une plante qui se diversifie l in fini et ob it pour ainsi dire au gr ou au caprice du cultiva teur Dans ces derniers temps les vari t s se sont tellement augment es qu il serait impossible m me dans un ouvrage tr s tendu de les grouper ct de les classer convenablement Des hommes sp ciaux ont abord cette t che et presque tous ont renonc leur entreprise parce qu ils ont reconnu que les caract res qui donnent une vari t une physionomie particuli re sont r ellement insaisissables Depuis qu on a eu recours la voie des semis pour r g n rer le pr cieux tubercule c est peine si l on parvient se comprendre tant le nombre des vari t s est devenu consid rable Les expositions agricoles que la Belgique a vu
168. ncide avec celle des semis d automne c est l le point essentiel Si l on juge que les racines ont encore beau coup grossir au moment o doit s effectuer la semaille du froment si l on croit enfin qu il y a du danger retarder cette semaille pour favoriser le d veloppement du produit qu elle doit remplacer il ne faut pas h siter alors substi tuer les marsages aux c r ales d hiver Cette modification peut tre r alis e par diff rents moyens En voici un que nous donnons sous forme d exemple dans la supposition qu il s agisse d un assolement de six ans rt ann e froment ou seigle fum 2 ann e betteraves 3 ann e orge d t avec tr fle 4e ann e tr fle De ann e froment 6 ann e avoine Mentionnons pour finir que des exp riences r centes ont fait reconnaitre la possibilit de cultiver la bette rave en r colte d rob e comme culture intercalaire nous ne ferons que Signaler ici cette heureuse innovation notre but tant d y revenir plus loin dans un paragraphe sp cial 4 Pr paration du sol Pour qu une terre soit favorablement dispos e la pro duction des plantes racines il faut qu elle r unisse la fois IRIS LILLIAD Universit Lille 1 80 PLANTES RACINES les conditions de profondeur et d ameublissement Dans un solqui a une couche arable de peu d paisseur et dont le sous sol est dur ou imperm able la betterave reste rabou grie ene parvient acqu rir qu
169. ne partie des racines et porter par suite un grand pr judice la v g tation Nous n insisterons pas sur l utilit et la haute importance des sarclages dans les cultures en ligne on connait trop bien leur influence favorable sur fa richesse des productions pour qu il soit n cessaire d en faire ressortir ici le v ritable m rite Disons seulement que partout o lon n est pas certain de pouvoir traiter convenablement le sol l introduction des plantes racines dans les assolements malgr les ressources immenses qu elle procure doit tre consid r e plut t comme une cause de ruine que comme un l ment de prosp rit II Binages Les binages ainsi que nous l avons indi qu plus haut ont pour objet de tenir la surface du sol bien meuble On arrive ce r sultat en remuantet en pulv risant la terre une profondeur de six huit centim tres sur toute l tendue du champ ensemenc Ces op rations qui produi sent surtout des effets remarquables quand a partie sup rieure du sol commence se dess cher et se crevasser s ex cutent bras d homme ou bien l aide d instruments train s par un cheval Dans les fermes de peu d importance la houe main est l objet de pr dilection pour cet usage dansles grandes exploitations au contraire on doit avoir recours aux machines perfectionn es si l on ne veut augmen ter sans profit les d penses de main d uvre Comme pour les sarelages et les d foncements
170. ner plus d un hectare de terre par jour avec un scul homme ct que tous les sarclages la main ou les binages la petite houe de viennent par le fait compl tement inutiles De Enfin il procure encore au sol les mati res fertilisantes qui Jui manquent ou que le fumier ne renferme pas en assez grande quantit nous voulons parler des agents actifs qui sont sans cesse enlev s de l exploitation par les c r ales le b tail etc et dont les engrais artificiels r c lent la pr sence en proportion consid rable Ces engrais tant par un m ca nisme ing nieux d pos s tout autour des graines sc trouvent dans les meilleures conditions pour agir d une mani re effi IRIS LILLIAD Universit Lille 1 BETTERAVE 89 cace Comme les substances pulv rulentes fortement azot es ne produisent gu re d action que pendant une seule ann e on comprend en effet tout l avantage qu il peut y avoir les mettre directement Ia port e des racincs L exp rience a d montr que 120 Kilogrammes de guano ainsi diss min s autour de la graine favorisent plus la v g tation que 280 500 kilogrammes du m me engrais sem la vol e II r sulte de l qu avec une d pense relativement faible on parvient faire acqu rir aux plantes d s leur plus tendre jeunesse une vigueur et une force qui leur permettent de r sister aux in fluences pernicicuses de la saison Les semis au plantoir sont moins exp dilifs que ceux ex cut
171. notables avantages dans une foule de circonstances et c est pr cis ment l ce qui nous a sugg r l id e d crire ces li gnes La betterave peut done se cultiver comme les carottes et les navets en r colte d rob e apr s l enl vement des pro duits principaux Seulement pour qu il y ait chance de r ussite il est indispensable que cette plante vienne apr s des v g taux h tifs tels que le colza l orge d hiver ete Il est galement n cessaire que l on proc de par voie de repi quage en transplantant demeure ct la distance vonlue les pieds que l on arrache d une p pini re form e l avance dans eette intention Voici d ailleurs les principales r gles suivre dans l application de la m thode que nous avons d crire Si l on veut obtenir une r colte suppl mentaire de bette raves d un champ consacr la culture du colza et de l orge on s me d abord du 45 au 50 mai sur une parcelle de terrain bien fum e de la graine de ce fourrage racine dans IRIS LILLIAD Universit Lille 1 BETTERAVE 111 la proportion de douze quinze kilogrammes par hectare Dix ou quinze jours apr s la lev e du semis les jeunes plants sont sarcl s puis claircis de mani re qu il y ait entre chacun d eux ou bien un espace de quinze centim tres en tous sens ou bien une distance de trente centim tres dans un sens et de dix centim tres dans l autre D autre part le champ qui a produit la c r ale ou l
172. nous allons rapporter bient t les conclusions Mais quel genre de tubercules doit s arr ter le choix du cultivateur Les gros sont ils pr f ra bles aux petits ou bien les derniers donnent ils des produits plus satisfaisants La plantation de pommes de terre ayant un volume ordinaire ne favoriso t clle pas davantage encore l accroissement de la r colte Enfin peut on impun ment s parer le tubercule en deux ou en trois parties avant de le confier la terre C est encore lexp rienec que nous devons demander la solution de res questions Il serait sans doute int ressant de rapporter ici les essais par lesquels on est arriv tablir la valeur relative de cha cun de ces modes de multiplication mais la nature m me de notre travail exigeant la concision nous devons nous borner reproduire un seul tableau nous contentant pour le reste de citer les conclusions des exp rimentateurs Voici d abord comment se r sument les observations de M Ander son 1 Les pommes de terre les plus nombreuses sont produites par les grosses pommes de terre enti res 20 Le maximum du poids de chaque tubercule est obtenu par les pommes de terre dont on n avait laiss qu un il ou par les petites pommes de terre enti res IRIS LILLIAD Universit Lille 1 46 PLANTES RACINES Les plus petits poids des tubercules r colt s sont don n s par les quartiers ne renfermant qu un il Ae Le poids total de la r colte est d
173. ns plus ou mains nergiques que l on donne au sol pour ramener au pied des v g taux une certaine quan tit de terre nouvelle au fur et mesure qu ils se d velop pent ou que leurs raeines prennent de l extension I Surclage Les sarclages proprement dits se prati quent de plusieurs mani res on les effectue au moyen d ins truments main ou bien l aide d instruments cheval Dans la petite culture on emploie pour cet usage tant t la petite houe ou lu binette tant t la houlette esp ce de petite lame en fer longuement emmanch e qui coupe les mauvaises herbes entre deux terres sans endommager les semis L o les propri t s sont moins divis es et o par cons quent les exploitations rurales ont une plus grande tendue on se sert de la bone cheval couteaux voir la fig 2 ou mieux de la houe multiple voir fig 3 afin de diminuer les frais qu oecasionnent l extirpation des plantes parasites On con oit que pour pouvoir faire fonctionner ces instru 9 e IRIS LILLIAD Universit Lille 1 29 PLANTES RACINES ments il est n cessaire que la semaille ait t faite en rayons et que les lignes soient plac es une assez grande distance les unes des autres Mais cette observation devient presque inutile dans les circonstances actuelles car de toutes les plantes dont il est question dans cet ouvrage il n en est pas une seule qui se place de mani re pr senter dans le sens
174. nt dite de la parmenti re Nous ne saurions d ailleurs nous livrer s rieu sement eet examen sans entrer dans des consid rations trop tendues et sans sorlir par cons quent du cercle dans lequel doit tre renferm cet ouvrage Aussi nous bornerons nous un expos sommaire des moyens que la pratique a sanctionn s de son approbation Ces moyens sont au nombre de trois en voici num ration 40 Choix de vari t s h tives qui atteignent promptement leur maturit 3 plantations pr coces et choix de terrains secs et elev s 5 Fumure du sol l ann e qui pr c de la plantation Il est tr s bien reconnu aujourd hui que les plantations pr coees sont les scules ou tr s peu de chose pr s qui parviennent chapper aux atteintes de la maladie Planter t t pour r colter de bonne heure ou du moins pour obtenir la maturit avant l poque o le fl au d vastateur fait ordi nairement son invasion dans les champs voil le meilleur rem de que l on connaisse le proc d le plus efficace dont on puisse faire usage Si l on a en outre la pr caution de IRIS LILLIAD Universit Lille 1 DE LA POMME DE TERRE 51 placer la solan e dans les conditions o elle se trouve aux lieux d origine si on ne la confie qu aux terrains lev s et suffisamment sces en ayant soin de soustraire de sa culture tous les sols qui p chent par exc s d humidit ona sinon la certitude au moins beaucoup de chances d obtenir
175. nt et ont combattre l influence des herbes parasites dont le fumier a apport les germes dans le sol et plus d une fois les carottes puis es dans la lutte ont t forc es de c der la place c est ce qui arrive fr quemment quand la main de l homme ne vient pas son secours Plac dans cette alternative le cultivateur doit donc de pr f rence fumer abondamment Ja r colte qui pr c de les carottes afin que celles ci tout en profitant de l engrais qui reste dans la terre ne se trouvent point cependant en contact avec un fumier n n d compos Si l on n a pu se m nager cet avantage on aura du moins la pr caution de n appliquer la r colte que des engrais bien consomm s ou des substances pulv rulentes r pandues non sur toute la surface mais tout autour de la semence IRIS LILLIAD Universit Lille 1 CAROTTE 133 8 Place dans les assolements La carotte peut tre cultiv e de deux mani res soit comme r colte principale c est dire occupant seule le terrain soit comme r colte d rob e c est dire sur un terrain d j emblav d un autre produit Nous n examinerons ici que la premi re m thode notre intention tant de sp cifier dans un paragraphe sp cial tous les d tails qui se rattachent la culture intercalaire La n cessit o l on se trouve d ameublir profond ment Ie sol destin recevoir les carottes les sarclages nombreux que r clame cette plante pour pro
176. nt ordinairement expos s Douze quinze jours d immersion dans Peau suffisent en effet pour faire pourrir les tubereules qui exhalent alors l odeur la plas nauscabonde Une forte humidit lorsqu ils sont hors de terre suflit galement pour les faire noireir et moisir comme une grande s cheresse les ride et les rapetisse consid rablement Leur amoncellement et leur m lange avec IRIS LILLIAD Universit Lille 1 72 PLANTES RACINES de la paille ou d autres corps trangers les font aussi quel quefois germer ou se g ter f L extraction des tubereules de la terre s ex cute comme pour la pomme de terre A l automne on doit pr alablement faucher les tiges le plus pr s possible de terre en choisissant un temps sec on les lie en bottes ou fagots et on les met couvert Quant au rendement des topinambours il varie beaucoup en raison des terrains et des sains de culture qu on Jui donne D apr s les exp rimentateurs les plus dignes de confiance on r colterait de 4 000 6 000 kilogrammes sur les plus mauvaises terres 23 000 sur les meilleures et cn moyenne 20 000 kilogrammes En Alsace on porte la r colte moyenne 26 000 kilogr dans les terres fortes ct riches on a eu des produits de 38 000 kilogrammes 8 4 Usages et valeur Les tubercules du topinambour comme nous l avons dit plus haut doivent tre affect s exclusivement la nourriture du b tail 1 Tous les animaux en sont friands quoique l
177. ntenant des calculs tr s exaets ayant tabli que les frais de culture d un hectare de chicor e ne s l vent jamais au dessus de 500 francs y com pris le transport et a dessiccation des racines il s ensuit que les cultivateurs qui r coltent et s chent eux m mes leurs produits peuvent r aliser un b n fice de 574 francs sans compter la valeur des feuilles et des d chets Il y a certes peu de cultures qui donnent de pareils r sul tats aussi croyons nous que dans l tat actucl des choses beaucoup d agriculteurs trouveraient un avantage r el consacrer chaque ann e une partie de leurs terres la pro duction de ce v g tal partout ou il y a facilit d coulement et d bit assur CHAPITRE X DES PORTE GHhAINES Nous donnons la d nomination de porte graines aux ra cines que l on conserve pendant l hiver et que l on replante au printemps pour qu elles puissent d velopper des tiges ligneuses et pousser graine Certes nous n affirmcrons pas l exemple de plusieurs auteurs qu il est impossible d ob tenir de bons produits en betteraves carottes navets etc sans employer de la graine qu on a r colt e soi m me dans sa propre culture mais si ce principe n est pas toujours ri goureusement vrai il n en m rite pas moins d tre soutenu eu gard au profit qui r sulte de son application On a reconnu cn effet que les semences achet es chez les gr netiers m me celles que l on se procure
178. ntim ires les plus larges ont donn dans la proportion de 32 hec tolitres l hectare Cette ol agineuse plac e sur un terrain engraiss avec du fumier de basse cour a l sem e en partie avec guano en partie avec tourteaux la faible dose de 400 kilogrammes du premier et de 450 kilogrammes du second par heetare Com par e aux plus beaux champs du voisinage la terre sem e en carr s avec le plantoir leur a t trouv e sup rieure d un quart et d un cinqui me suivant la plus ou moins grande distance des rayons Un autre exemple non moins is frappant est venu tablir au IRIS LILLIAD Universit Lille 1 100 PLANTES RACINES mois d octobre de la m me ann e la valeur du plantoir m canique dans la culture des betteraves Un champ d exp ri mentation appartenant l cole d agriculture de Leuze fut divis en trois parcelles gales et soumis aux trois modes de semis actuellement cn usage Sur l une on d posa la graine la main dans l autre la semenee fut r pandue au semoir en fin Ia troisi me re ut l application du plantoir A la r colte le produit fut pes ct l on constata que ectte derni re par celle produisit en moyenne par hectare 17 000 kilogrammes de plus que les deux autres Nous ferons en outre remar quer que le terrain soumis l action dela nouvelle machine et qui avait recu en m me temps que la graine une certaine quantit d engrais en poudre a t compl tement pr se
179. o l un parvient avec peine r aliser la moiti de ces r coltes Avec une bonne culture et cn entourant la v g tation de tous les soins qui ont t d crits plus haut on doit toujours compter qu un sol de fertilit moyenne propre donner 20 hectolitres de froment rendra en betteraves un poids plut t sup rieur qu inf rieur 40 000 kilogrammes par heetare Ce sont l des donn es qui ont pour appui une IRIS LILLIAD Universit Lille 1 BETTERAVE 193 longue exp rience et dont la pratique confirme chaque jour l exactitude 8 12 Maladies et animaux nulsihles Comme tous les autres v g taux qui rentrent dans le do maine de la culture les betteraves sont sujettes contracter certaines maladies ct p rir seusl action meurtri re des ani maux nuisibles Parmiles maladies dont les cons quences sont le plus re doutables nous signalerons l alt ration qui a t signal e en France par MM Payen et Dumas en 18406 Cette affection dont on commence se plaindre vivement en Belgique mais particuli rement dans les provinces o la betterave est livr e la fabrication du suere pr sente beaucoup de ressemblance avec la maladie des pommes de terre Le fl au se constate d abord par les nombreuses taches qui couvrent les feuilles puis s il fait quelque progr s il ne tarde pas se d clarer sur toute la plante Des hypoth ses nombreuses ont t faites sur les causes d terminantes de cette mal
180. ogrammes Avec un litre de rutabagas pesant 658 grammes on ense mence 7 100 groupes de plantes IRIS LILLIAD Universit Lille 1 BETTERAVE 99 Avecun litre de navets pesant 730 grammes on ense mence 9 000 groupes de plantes Avec un litre de colza pesant 748 grammes On ensemence 9 500 groupes de plantes Avec un litre de carottes pesant 534 grammes on ense mence 9 600 groupes de plantes Enfin avec un litre de betteraves pesant 250 grammes on ensemenee 2 540 groupes de plantes R sultats d exp riences faites en 1891 et 1852 Les essais comparatifs qui ont t tent s sur les diff rents modes de semis ont toujours plaid cn faveur du plantoir m ea nique Ces essaisont t tr s nombreux trop nombreux pour tre tous rapport s ici en d tail Nous nous bornerons en signaler quelques uns Le premier exemple que nous ayons donner l appui de l innovation est relatif la culture du colza d hiver par voie de semis L exp rience a t faite en 1851 chez M Lefebvre propri taire eultivateur Leuze Hainaut Quoique l ann e ait t peu favorable la production des graines le rende ment obtenu s est lev 28 1 2 hectolitres l hectare tandis que le produit dela pi ce voisine qui avait t plant e par la m thode ordinaire n a pas d pass 21 hectolitres Les lignes du colza sem avec Ie plantoir se trouvaient pla c es diff rentes distances depuis 50 jusqu 46 ce
181. oi d autres m thodes Le troisi me mode consiste r colter la totalit des racines et les emmagasiner pour les faire consommer au fur et mesure des besoins c est le proc d le plus g n ralement appliqu dans les contr es o comme en Belgique l hiver est irop rigoureux pour qu on abandonne les bestiaux en plein air Lorsque cependant on manque de place pour emmaga siner toute la r colte on en laisse une partie en terre mais seulement dans le cas ou les plantes ont t sem es en lignes A cet effet on arrache trois lignes de racines et on en laisse alternativement trois non arrach es puis d s que la gel e commence on couvre celles ci de terre que l on renverse l aide de la charrue Ainsi recouverts les navets peuvent at tendre sans souffrir jusqu au printemps Les navets cultiv s en lignes sont tr s facilement et tr s promptement arrach s la charrue ceux qui ont t sem s la vol e exigent l emploi du trident ou de la b che Ces pro duits doivent tre enlev s par un temps sec on coupe les feuilles que l on donne d abord aux bestiaux puis on r unit les racines en petits tas que lon recouvre de feuilles jusqu ce que les tombereaux s en emparent pour les transporter dans les silos 14 IRIS LILLIAD Universit Lille 1 169 PLANTES RACINES Le syst me adopt dans les Flandres pour la conservation des navets nous parait de beaucoup pr f rable celui qui consacre le placem
182. olan e 5 Pr paration du sol La nature et la forme des produits de la pomme de terre exigent un sol meuble Que cet ameublissement provienne de la composition m me du sol ou des pr parations qu on lui fait subir toujours est il indispensable Lc nombre des la bours l poque ct la fr quence des cultures qu il convient de donner la terre pour la disposer recevoir une planta tion de tubereules doivent tre abandonn s la sagacit des cultivateurs Cette large part faite aux circonstances excep tionnelles ne peut n anmoins dispenser d avoir gard aux consid rations suivantes Toutes les op rations qui ont pour but de d velopper l activit du sol pour en utiliser la richesse d op rer la des truction des mauvaises herbes et de fournir aux tubercules une couche meuble qui leur permette d aller chercher leur nourriture une grande distance sont de rigueur pour assu rer la r ussite des pommes de terre Nous avons d j dit que la plante dont nous d crivons la culture ne redoute point un sol neuf mais comme nous avons aussi mentionn au para graphe d foncement du sol qu il serait imprudent d appro fondir la couche arable sans pouvoir disposer d un surcroit d engrais comme nous avons signal d autre part les incon v nients attach s l applieation directe du fumier pour la pomme de terre cest le cas ou jamais d employer ici la charrue sous sol afin de ne pas ramener la terre vierge la surface
183. on re forme une nouvelle croupe avec les mat riaux de l an cjenne Un mode de conservation qui offre galement de notables avantages tout en offrant de grandes facilit s d ex cution est celui que l on a adopt dans les provinces wallonnes Pour conserver leurs pommes de terre les cultivateurs de ces contr es les placent sur la surface du sol et y tablissent des tas s par s en forme de pain de suere de 8 4 pieds d l vation qu ils recouvrent de quelques pouces de paille puis d une masse de terre que l on dresse et bat avec le dos de b che pour que les eaux puissent s couler sans s infil trer On emploie cette construetion la terre qui provient du petit foss et des petites rigoles que l on pratique aulour du tas s ils en fournissaient une trop faible quantil il fau drait n cessairement en rapporter Enfin lorsque les grands froids surviennent on les re couvre avec du fumier see qui doit avoir au moins un pied et demi d paisseur Quand on a besoin de tubercules on transporte la ferme tout ce que contient le tas parce qu il serait difficile de hien garantir la portion restante Dans la plupart des exploitations des Flandres de quelque lendue on poss de pour la conservation des pommes de terre des caves ou des silos maconn s une profondeur de 20 50 centim tres et construits au moyen de briques plac es sur champ Ces caves sont dispos es de telle sorte qu on puisse les a rer facilement lo
184. ortion de chair suffisante pour les nourrir ne peut tre consid r e non plus comme un mode avantageux pour les exploitations rurales Ind pendamment des nom breuses chances d insuec s que pr sente ce syst me il en tra ne encore avec lui plusieurs inconv nients graves qui peuvent tre cart s sans doule lorsqu on op re en petit mais que doit forc ment subir celui qui plante de grandes tendues de terrain Ainsi l amputation des yeux est longue et tr s co teuse si on les plante dans un sol et par un temps qui ne soit pas humide ils se dess chent et se racor nissent enfin il faut les planter deux fois plus pais ce qui IRIS LILLIAD Universit Lille 1 POMME DE TERRE 45 ne laisse plus un tat suffisant pour le passage des instru ments de sarclage et de buttage Nous en dirons autant des boutures des pousses et des clats que l on ne place jamais en terre sans prouver plus ou moins de crainte de n obtenir qu une r colte m diocre sinon tout fait ch tive La multiplication de la plante par les tubercules reste donc toujours la meilleure m thode dont on puisse faire usage D roger cette r gle ne serait justifiable que pour le cas o les pommes de terre auraient dans le commerce une valeur exorbitante On en trouve une preuve convain cante dans les essais comparatifs qui ont t tent s depuis plus d un demi si cle ct notamment dans ceux de MM An derson Bergier et F lix Villeroy dont
185. ottes n est au maximum que de sept dixi mes de centime Un cheval qui re oit 25 kilogrammes de racines et 4 kilo grammes de foin par jour acquiert plus d embonpoint et produit une somme de travail aussi consid rable que celui auquel on donne une ration de 15 kilogrammes de foin ou de 8 kilogrammes d avoine Or d apr s les bases tablies ci dessus ces 29 kilogrammes de carottes et de foin s obtien nentau prix de 42 centimes seulement ce qui constitue une r duction de plus de moiti sur la d pense occasionn e par la nourriture journali re de l animal IRIS LILLIAD Universit Lille 1 144 PLANTES RACINES En examinant les choses sous un autre point de vue on peut mieux faire comprendre encore la haute importance de Ja culture des racines Supposons un moment qu on puisse entretenir un cheval uniquement avec des carottes sans faire intervenir aucun autre fourrage dans la nourriture La ration devra alors tre augment e de 10 kilogr c est dire qu elle serait port e chaque jour 33 kilogr el ce comple il y aurait dans le produit d un hectare de racines mille rations lesquelles valu es 90 centimes chaeune quivaudraient une somme de 900 franes ou trois fois plus que le rendement ordinaire de l avoine Avec de tels l ments d appr ciation il est facile de voir combien est consid rable la perte que l on prouve entre tenir au moyen de foin ou d avoine les animaux domestiques et partic
186. outes les expli cations d sirables Quel que soit le genre de semoir auquel on accorde la pr f rence pour ex cuter les semis de betteraves la quantit IRIS LILLIAD Universit Lille 1 86 PLANTES RACINES de graines r pandre ne doit jamais tre moindre do dix douze kilogrammes par hectare Au premier coup d il cette proportion paraitra exorbitante mais l exp rience a prouv qu il y aurait de graves inconv nients la r duire Mieux vaut devoir arracher plus de plantes superflues que de trouver l poque o se font les claircissements des lignes d garnies ou des espaces d pourvus de v g tation 1 B Semailles faites ou moyen du plantoir m canique Pour bien faire comprendre l importance de ce syst me il sera n cessaire que nous indiquions en d tail toutes les particularit s qui s y rattachent Les avantages immenses auxquels donne lieu l emploi dela m thode nouvelle compenseront et au del le temps que mettra le Jecteur en faire une tude sp ciale Inutile du reste de pousser plus loin ce pr ambule les lignes qui pr c dent suffisent amplement ce me semble pour justifier les d veloppements dans lesquels nous allons entrer Le plantoir m canique invent en 1850 par M Henri Je Docte et brevet en sa faveur par arr t royal du 51 d cembre 1851 a pour but d effectuer la semaille de diverses esp ces de graines mais particuli rement des betteraves des n vets et du
187. ouvre que partiellement en dirigeant avec la b che la plus grande partie de la terre vers le nord De cette mani re les vents froids les gcl es qui peuvent survenir une poque rapproch e de l hiver n ont aucune prise sur lu plante qui pousse ses jeunes feuilles dans la captivit et qui est d ailleurs abrit e par le monticule qu on a form Un peu d exercice a bient t appris l ouvrier le plus inexp riment saisir le coup de main n cessaire pour couvrir Ja fois le tubercule et former le monticule B Plantation la charrue Ainsi que nous l avons fait remarquer plus haut ce mode de plantation est celui qui est le plus en usage dans notre pays Malgr sa grande simplicit il ne laisse pas toutefois d offrir souvent une ex cution imparfaite La main d uvre tant mal distribu e il en r sulte de l encombrement et du d sordre On va on IRIS LILLIAD Universit Lille 1 POMME DE TERRE 51 vient on ourt la charrue arrive l extr mit du ehampavant que la raieo elle va entrer soit plant e il faut qu elle attende la besogne alors se fait avec pr cipitation c est dire qu elle se fait tr s ma La m thode suivie dans les exploitations o l on proc de sur une grande chelle permet au contraire de coordonner toutes les parties toutes les phases de l op ra tion de mani re que tout soit fait propos que ehacun ne soit ni trop press ni oisif et arrive toujours temps
188. pas creuse par le son qu elle rend en la frappant avec un corps dur sa partie su p rieure la mesure de sa densit pourrait galement indi quer si elle est vide ou pleine int rieurement Les porte graines doivent tre choisis sur le terrain avant d tre arrach s on verra mieux comment chaque individu se comporte sur le sol s il a une tendance s enfoncer ou sortir de terre On prendra naturellement Les individus qui se distingueront par les qualit s que l on recherche Dans tous les eas on rojettera les racines pivots multiples la terre et les pierres qui s interposent entre les divisions de la racine rendent le lavage difficile et le r page dangereux Le collet des porte graines doit tre tordu et non coup l amputation emporterait une portion de la t te c est dire une des parties les plus vitales de la betterave Lors de la mise en terre la reprise de la v g tation serait plus difficile PLANTES RACINES 16 IRIS LILLIAD Universit Lille 1 186 PLANTES RACINES moins vigoureuse et par suite le rendement en graine moins consid rable Les porte graines doivent tre rang s dans un endroit sec une temp rature aussi basse que possible sans cependant qu elle puisse descendre jusqu z ro L air la chaleur Phu midit et la lumi re activeraient leur v g tation qui n est ja mais teinte mais seulement ralentie il se d velopperait de jeunes bourgeons qui d penseraient en pure pert
189. plac e dans un grand nombre de cas parmi nous par d autres cultures moins dispendieuses moins casuelles et tout aussi produc tives IRIS LILLIAD Universit Lille 1 160 PLANTES RACINES SA R colte et rendement La maturit des navets s annonce plus ou moins t t sui vant que les semailles ont t faites une saison plus ou moins avanc e Les produits sem s en mai peuvent tre en lev s des champs au mois d oetobre ils ont alors acquis leur d veloppement complet ceux qui ont t confi s au sol la fin de juillet ou au commencement d ao t apr s une c r ale pr coce ne doivent tre r colt s qu en novembre Au reste pour les navets obtenus en culture d rob e il serait dange reux d attendre qu ils aient atteint toute leur croissance pour les arracher car on s exposerait ainsi les voir attaqu s par les premi res gel es Trois proc d s sont suivis pour r colter et utiliser les na vets le premier consiste les faire consommer sur place par les bestiaux pendant tout l hiver il est surtout usit en Angleterre o le froid peu intense et la cl ture des champs permettent de l employer sans inconv nient On commence par faire manger les feuilles puis on arrache autant de rang es de navets qu il en est n cessaire pour la nourriture journa li re des animaux on entoure la place avec des elaies et l on y enferme les bestiaux Comme ceux ci ne trouvent que la quantit suffisant
190. plantes se multiplient aussi facilement ct par des proc d s aussi divers que la pomme de terre La m thode a plus g n ralement en usage est celle qui consiste employer pour la propagation de l esp ce soit un tubercule entier soit une portion de tubereule Dans certains pays on ne plante que les pelures ailleurs on ne plante que les yeux Les uns conseillent de couper le tubercule en plusieurs fragments les autres pr f rent le conserver entier mais le choisissent de petite dimension Enfin beaucoup d agro nomes sont d avis que les tubereules moyens sont ceux qui offrent le plus d avantages Entre ces diff rents syst mes il y a une grande division tablir voici selon nous com ment elle peut tre sp cialis e 4 culture par la voie des semis 2 reproduction l aide de boutures de germes ou de jeunes tiges B multiplication par les tubereules Exami nons rapidement la valeur respective de ces trois modes dis tincts et cherchons connaitre celui auquel il convient d accorder la pr f rence La multiplication des pommes de terre au moyen de la se mence est une pratique dont la culture n avait jamais tent de tirer parti avant l apparition en Europe de la maladie qui attaque cette plante On se flattait que la parmenti re ainsi renouvel e serait l abri de ses ravages Le gouvernement IRIS LILLIAD Universit Lille 1 AA PLANTES RACINES partagea cet espoir et concut le projet d intervenir dir
191. ploitation bien conduite on s y occupe d l ve du b tail d engraissement de jardi nage d arbres fruitiers d oiseaux de basse cour on y l ve des abeilles souvent des vers soie quelquefois on y donne m me des soins auz plantes d agr ment Or il est vident que pour s clairer sur tout cela on peut recourir chacun des ouvrages traitant s par ment de ces diverses mati res mais avant de mettre la main sur la page dont on a besoin dans un moment donn il faudra ou feuilleter des volumes ou parcourir de l il des tables de mati res qui ne finissent point Voila l inconv nient la campagne plus peut tre qu la ville le temps est pr cieux et l on ne consent gu re amp chercher qu la condition de trouver vite C est pr cis ment celte consid ration qui a sugg r l id e de sim plifier le travail des recherches en pla ant sous le m me couvert dans wn m me ouvrage eL par ordre alphab tique ce qui peut int resser le cultivateur IRIS LILLIAD Universit Lille 1
192. plus de principes fertilisants qu elle n en puise on peut la consi d rer plut t comme r colte am liorante que comme r colte puisante Cependant il convient pour que le v g tal pr sente un degr de vigueur suffisant que le sol ait recu une certaine dose d engrais Mais il importe aussi que cct engrais s il s agit de fumier de basse cour et surtout de fumier frais soit appliqu au moins une ann e avant le semis autrement le produit contracterait un mauvais go t et les racines se d veloppant avec trop de rapidit deviendraient aqueuses M de Gasparin rapporte au sujet des facult s absorbantes de la chicor e trois faits qu il ne sera pas inutile de mention ner Premier fait Si Yon cultive la chicor e apr s l orge IRIS LILLIAD Universit Lille 1 CHICOR E 479 d hiver sur fumier on peut imm diatement apr s semer un froment sans nouvelle fumure preuve certaine que la r colte des racines n a que peu ou point puis la couche de terre arable o celles ci ont acquis leur croissance Deuxi me fait Si l on s me la chicor e sur une terre qui a d j produit deux moissons de c r ales apr s une seule famure il faut avant de semer engraisser l g rement Ja terre ou tout au moins l amender avec la chaux Ce fait se rapporte encore aux conseils des agriculteurs qui veulent une fumure l g re sur les champs puis s pour faciliter la sortie et e premier d veloppement de la plante
193. quelle profondeur convient il de d foncer le sol Il est impossible de r pondre cat goriquement sur ce point sans conna tre pr alablement et la quantit d engrais dont on peut disposer et les qualit s du sol sur lequel on op re Nous avons admis plus haut que pour approfondir le sol de dix centim tres il faut tre m me de suppl er la fumure ordi naire par vingt sept voitures d engrais de ferme l hectare Si l on poss de ce surcro t de fumier il est vident qu il y a avantage pratiquer le d foncement d un seul trait N en a ft on au eoutraire que neuf ou dix huit voitures il faut alors se borner attaquer trois ou six centim tres de terre vierge IRIS LILLIAD Universit Lille 1 20 PLANTES RACINES Quant aux moyens d ex cution le choix des m thodes doit tre subordonn l action des labours Si l on d fonce seu lement de trois ou six centimetres une charrue ordinaire construite avec solidit peut suffire mais quand on d sire augmenter encore cette action il 1 faut alors avoir recours soit la charrue sous sol dont nous don nons ici le dessin soit la boue multiple que nous d crirons au paragraphe suivant Ces instru ments dont le r le consiste ameublir et pulv riser la terre vierge fonctionnent dans les sil lons trac s par la charrue ordi naire et n exigent pour remplir leur office que la force d un seul cheval Dans les sols compactes comme dans les terres l g
194. re De ces deux esp ces sont n es celles que nous d signons sous les noms de betterave champ tre ou disette betterave jaune betterave jaune globe vein e de rouge dite de Riga Ordinairement la couleur de la racine est en rapport avec celle des e tes de la feuille qui sont tant t rouges tant t blanches et tant t jaun tres De toutes ces vari t s la betterave champ tre IRIS LILLIAD Universit Lille 1 16 PLANTES RACINES chair vein e de blanc et de rose peau rouge est celle qui nous parait le micux convenir la grande culture pour la nourriture des bestiaux Elle est nos yeux pr f rable toute autre non pas cause de ses propri t s nutritives mais parce qu elle a la facult de pousser hors de terre et qu elle peut ainsi acqu rir un d veloppement plus consid rable dans les sols peu profonds Il existe m me une sous va ri t qui sort presque enti rement de terre laquelle elle ne tient que par les radicules inf ricures nous l avons fr quemment rencontr e dans les Flandres et la province de Hainaut o on l estime beaucoup cause de la facilit de sa r colte D apr s MM de Dombasle et Girardin la betterave blan che de Sil sie serait plus productive que les autres tant en poids qu en principes nutritifs IHs nous manque en Belgique des exp riences comparatives qui puissent permettre de v rifier cette assertion Cependant les observations faites r cem ment dans quelq
195. re et les cuit On a invent en Angleterre des appareils extr mement ing nieux pour la cuisson des ra cines mais nous ne pouvons faute d espace en donner les plaus ni la description Si l on voulait fixer avec quelque pr cision la valeur d une r colte de pommes de terre il faudrait avoir recours de longs ct minutieux calculs que repousse m me la nature de ce trait Nous nous bornerons donc une simple eompa raison afin de ne pas sortir des limites dans lesquelles doivent tre cireonscrites ces observations compl mentaires Le rendement de la pomme de terre avons nous dit s l ve en moyenne 43 mille kilogrammes par hectare Comme il faut peu pr s deux kilogramines de ce produit pour obtenir une quantit de substance nutritive gale celle que renferme un kilogramme de foin il s ensuit que cette proportion de tubereules correspond un chiffre d en viron 7 000 kilogrammes de bon foin Or que donne d or dinaire un hectare de prairies naturelles en herbe dess ch e Trois ou quatre mille kilogrammes au plus La comparaison m ne donc cetle cons quence qu un champ de pommes de terre en tant qu on le consid re comme source d alimen tation pour le b tail est le double plus productif que le m me champ couvert d herbages naturels ou artificiels Mais il n est pas toujours bon de consacrer la parmenti re la nourriture des animaux Il est m me telles circonstances IRIS LILLIAD Universit Lille
196. remier Aussit t apr s el le m me jour s il est possible on herse et l on roule pour pulv riser la terre On donne ensuite un nouveau hersage mais avec une herse en fer un peu pesante et dents recourb es afin de ramener la PLANTES RACINES 15 IRIS LILLIAD Universit Lille 1 150 PLANTES RACINES surface du sol les racines tracantes des plantes vivaces ainsi que les mottes de terre qui n auraient pas l divis es Quand ces racines sont r unies on les porte hors du champ ou on les br le sur place pour en r pandre les cendres sur toute la surface Un mois apr s quand les graines des plantes nuisibles ont eu le temps de se d velopper on donne une facon compos e d un trait d extirpateur auquel on fait succ der le rouleau et la herse B Semailles Les navets ne doivent pas tre sem s trop t t sans quoi ils d velopperaient leur tige et fructifie raient comme nous l avons dit d j l ann e m me de leur ensemencement au lieu de former leur racine charnue Dans les provinces d Anvers de Brabant de Hainaut de Limbourg et dans les Flandres on peut proc der la semaille vers la fin de mai l ou la temp rature cst moins lev e comme dans le Luxembourg et une partie des pro vinces de Li ge et de Namur il n y a nul inconv nient commencer cette op ration quinze jours plus t t Au reste il n est point possible de d terminer rigoureusement l poque laquelle il est le plus convena
197. rfectionn e Cette indiff rence l gard d un produit que l on eroyait douc de qualit s pr cieuses doit elle tre consid r e comme un mal Oui el non oui si l on persiste croire que le topinambour ne donne que des r coltes de faible valeur et ne peut tre d au cune utilit dans l alimentation animale non si l on entend le substituer la parmenti re pour la nourriture de l homme Il est parfaitement constat aujourd hui que le topinam bour ne peut tre admis dans le r gime habituel des m nages IRIS LILLIAD Universit Lille 1 TOPINAMBOUR 67 L huile essentielle qu il renferme lui donne un go t pro nonc qui la premi re fois qu on en mange le fait ressem bler lartichaut mais qui ne tarde pas inspirer de la r pugnance Les populations se feraient difficilement ce genre de nourriture aussi pensons nous qu on doit y renoncer si tant est qu on veuille procurer aux classes labo rieuses une somme de bien tre proportionn e leurs besoins Pour lentretien du b tail le topinambour ne manque point de qualit s Outre qu il fournit une grande abondance de tubereules m me dans les sols m diocres il n puise presque pas la terre il se perp tue pendant un grand nombre d ann es sur fe m me sol en exigeant peu de culture il ne craint pas la gel e et on peut ainsi laisser les produits en ferre et ne les arracher qu mesure des besoins enfin c est une nourriture peu pr s aussi r
198. rm es par l exp rience et l aide des IRIS LILLIAD Universit Lille 1 CAROTTE 143 quelles chacun pourra comprendre le r le qu est destin jouer dans l conomie rurale le produit dont Ja eulture vient d tre d crite Voici ce petit calcul calcul bien simple et bien l mentaire comme on va le voir Pour nourrir convenablement un cheval pendant l hiver on doit dans les circonstances ordinaires lui donner en trois fois une ration journali re compos e de 4 kilogrammes d avoine 6 4 2 kilogrammes de fourrage sec et 4 ab kilo gramme de paille en tout 11 kilogrammes poids r el quivalant 45 kilogrammes de foin Le prix du foin de prairie naturelle pouvant tre port d apr s une moyenne de plusieurs ann es raison de 60 francs les mille kilogrammes soit six centimes le kilo gramme il s ensuit que l entretien des chevaux par le sys t me actuellement en vigueur revient 90 centimes par t te et par jour Voyons maintenant ce que co te cet entretien lorsque la carotte forme la base de la nourriture Un champ plac dans des conditions de ferlilit ordinaire produit environ 35 mille kilogrammes de racines par hectare Les frais de culture c est dire la rente du sol l engrais absorb les labours les hersages la semaille les sarelages l arrache ment etc pour une m me tendue de terre ne s l vent pas au dessus de 240 francs de sorte que le prix de revient du kilogramme de car
199. roduit moyen dans nos bonnes terres s l ve de 25 30 mille kilogrammes l hec tare Il n est que de 15 18 mille kilogrammes pour les racines cultiv es en r colte intercalaire Par le syst me an glais c est dire au moyen de la culture sur billons on peut facilement angmenter cette production de 10 12 mille kilogrammes IRIS LILLIAD Universit Lille 1 NAVETS 163 BR Insecten nuisibles et maladies La v g tation se montre peine la surface que d j elle est attaqu e et d vor e par divers petits animaux comme a limace le puceron diverses larves de papillons et l altise bleue nomm e vulgairement tiquet ou puce de terre dont les ravages sont souvent fort consid rables Les limaces les larves et autres ennemis de ce genre peu vent tre d truits avec assez de succ s en faisant passer sur le champ envahi une roulea tr s pesant et de pr f rence le rouleau Crosskill 1 Quant l altise les seuls moyens de destruction auxquels on continue accorder le m rite de l efficacit sont ceux qui ont t d crits r cemment dans louvrage sur la Culture des plantes ol agineuses publi sous le patronage du gouvernement Comme les m thodes recommand es peuvent tre d un grand secours non seulement dans la production des navets proprement dits mais encore dans celle des rutabagas nous eroyons utile de rapporter textuellement quelques passages de ce recueil Voici comment s exprime
200. rofondeur et une certaine t nacit Dans des terres de ce genre elle prosp re toujours et acquiert en outre plus de consistance L o le sol est sablonneux et froid elle reste petite moins que la saison ne soit tr s pluvicuse et dans ce eas elle devient aqueuse puis difficile conser ver La m me chose arrive lorsque la couche arable cst na turellenent humide on n obtient alors que des produits ch tifs et de mauvaise qualit On doit donc viter d une parl les terres sablonneuses s ches et l g res de l autre les champs affect s d une humidit surabondante ce sont les pires ennemis de la betterave Pour atteindre une grosseur satisfaisante la betterave exige une terre naturellement riche et fertilis e par des engrais de ferme Peu importe du reste que la fumure ait eu lieu di rcetement pour elle ou qu on ait appliqu e la r colte pr c dente d s que la couche arable renferme des l ments de f condit en proportion suffisante on est peu pr s s r d ob tenir une v g lation vigoureuse Ce n est pas cependant que la betterave doive tre rang e parmi les plantes puisantes elle exige sans doute comme l a d montr l exp rience une forte avance d engrais mais elle n en emprunte qu une fai ble quantit En d autres termes elle veut tre cultiv e sur des terres en tr s bon tat mais elle les appauvrit tr s peu surtout si on abandonne les feuilles la couche arable Quant
201. rois modes dn Culture jach re Malgr kes avantages que pr sente cette eulture dans cer taines conditions d termin es elle n a jamais pu r unir en Belgique qu un nombre restreint de partisans Il existe pour cela plusieurs causes pr dominantes que nous croyons devoir indiquer D abord on a reconnu en th se g n rale que les autres plantes racines c est dire les betteraves et les ca rottes tant mieux appropri es notre sol et notre climat fournissaient sur une surface de terre donn e un rendement beaucoup plus consid rable que les navets L exp rience a ensuite d montr que pour assurer le succ s de celte der ni re plante il tait n cessaire qu on e t de la pluie en t saison o l on proc de au semis et o la v g tation commence se d velopper En troisi me lieu il a t tabli que le na vet est plus aqueux contient moins de parties nutritives pour un poids d termin et se conserve moins bien que la bette rave le topinambour la pomme de terre ou la carotte Enfin IRIS LILLIAD Universit Lille 1 NAVETS 149 la facilit avec laquelle on obtient chez nous les navets en r colte intercalaire sans qu on ait besoin de s imposer pour ainsi dire aucune d pense de labour ou d engrais est la qua tri me raison qui a fait rejeter chez nous la culture de cette plante en r colte principale On rencontre cependant dans notre pays des contr es o la production des navet
202. roupes de plantes de mani re n en plus laisser qu une chacune des places o elles taient ag glom r es Cette op ration termin e on effectue encore plu sieurs sarclages et binages puis lorsque les racines ont pris un certain d veloppement on termine par un buttage en substituant le soc aux dents et au couteau dont le rayonneur tait arm Tout cela se fait avec promptitude et facilit et n exige qu une d pense insignifiante comparativement celle que r clament les sarclages ex cut s d apr s les m thodes ord naires R gles suivre dans la pratique des semis au plantoir m canique 1 Les socs destin s recouvrir la semence doivent fonctionner tr s superficiellement pour toutes les grainesfines telles que celles de colza debetteraves de carot tes de navets cic on ne doit dans aucun cas d passer un centim tre de profondeur 2 Les engrais demandent passer par un tamis mailles IRIS LILLIAD Universit Lille 1 08 PLANTES RACINES fines avant d tre jet s dans le r cipient de distribution Les substances humides ne conviennent pas pour cette destination et doivent tre affect es un autre usage On peut d ailleurs pour faire descendre plus facilement l engrais jusqu aux pla tines le m ler avec quelques parties de mati res s ches telles que pl tre noir animal cendres de bois et de mer 8 Les graines doivent subir un nettoyage convenable avant d tre introduites d
203. rsque Le besoin s en fait sentir Elles sont recouvertes de terre et se trouvent ainsi l abri des gel es les plus intenses Hl est essentiel lorsqu on poss de une grande quantit de IRIS LILLIAD Universit Lille 1 POMME DE TERRE 65 pommes de terre de visiter de temps autre les caves ou les silos afin de voir dans quel tat se trouvent les produits qui y sont contenus S il se manifestait dans les tas des signes de fermentation on proc derait imm diatement au triage des sujets all r s et on ne laisserait dans les fosses ou les celliers que les produits parfaitement sains Par ces motifs on doit done toujours avoir soin de Dirr passer d abord dans la consommation les pommes de terre qui me naceraient d tre attaqu es 1 kO Usages et valeur Les diff rents usages auxquels on emploie la pomme de terre sont nombreux et vari s On s en sert pour la fabrica tion de eau de vie o elle joue un r le important On en fait aussi de a f cule que l on consomme sous diff rentes formes Pour obtenir ce dernier produit dans les m nages on r pe les tubercules sur un tamis plac dans un baquet d eau on remue bien et on laisse reposer l eau du baquet on la verse lorsque la f cule s est d pos e au fond Enfin les pommes de terre sont d un grand secours dans l alimenta tion de l homme et des animaux Tous les bestiaux les con somment d s qu ils y sont habitu s Cependant elles ne doivent pas tre donn
204. rtout o la main d u vre est abondante Il est certain en elfet qu en mettant di rectement les plantes distance convenable on s expose perdre une partie de la r colte car si telles ou telles cireon stances viennent causer la mort d une seule plante il reste alors dans la ligne un vide qui est loin d tre r par par le d veloppement des plantes voisines Cet inconv nient n existe pas au m me degr lorsqu on op re l espacement deux reprises diff rentes La distance laquelle il convient de placer les betteraves doit tre subordonn e la nature du terrain aux cultures que celui ci est destin recevoir la quantit et la qua lit des engrais qu on lui confie cl enfin aux vari t s choi sies En g n ral plus le sol est riche en engrais et mieux les plantes sont trait es pendant leur croissance plus aussi l espace laisser entre elles doit tre consid rable Dans le d partement du Nord o la betterave est culti v e en grand depuis nombre d ann es la largeur des all es est de 48 centim tres avec cette distance les pieds sont es pac s de 40 centim tres dans les lignes ce qui donne envi ron 53 000 plants par hectare Dons d autres localit s on met entre un rayon et l autre une distance de 54 centim tres PLANTES RACINES 10 IRIS LILLIAD Universit Lille 1 414 PLANTES RACINES et l on s pare les plantes entre elles dans la ligne par un espace de 24 centim tres s
205. rv des insectes sans en excepter le ver blanc si redoutable par ses ravages tandis que les champs voisins taient visiblement atteints de ce fl au destructeur Chez M le baron Peers membre de la Chambre des re pr sentants Oosteamp pr s de Bruges des faits peu pr s analogues ont t constat s la suite d essais ex cut s avec beaucoup de soin dans ses cultures pendant lan n e 1852 Une parcelle de 50 ares de betteraves sem e avec le plantoir m canique a produit la r colte 27 000 kilo grammes de racines tandis qu une autre parcelle dela m me tendue et plac e dans les m mes conditions n a donn par la semaille la main que 20 000 kilogrammes Dans un autre essai effectu sur la culture des navets les terres o le plantoir a t mis en usage ont produit 4 100 kilogrammes de plus l hectare que celles o l on avait r pandu la se mence la main Nous sommes en droit de le procla mer tout haut dit M Peers de tous les instruments aratoires qui ont figur l exposition de Londres il n en est pas un seul qui soit appel rendre de plus grands services l agriculture que le plantoir m canique A l cole de r forme de Ruysselede dirig e par M Poll des r sultats extraordinaires ont galement t obtenus l aide IRIS LILLIAD Universit Lille 1 BETTERAVE 101 du nouveau syst me de semis Partout les betteraves les carottes et les navets sem s au pl
206. rver pour avoir un travail parfait r gulier ct tout la fois rapide Ces r gles les voici num r es succintement 4 La charrue qu on destine l arrachement de la r colte doit tre priv e de son coutre et de son versoir 2 Le champ doit treattaqu par les extr mit s o s effec tuentles tourn es de cette mani re on pargne les plantes qui s y trouvent 3 L instrument demande rester pench vers la droite si le versoir jette la terre gauche l inverse aurait lieu si au contraire les bandes taient d pos es du c t oppos 4 Le pied de la charrue doit tre maintenu unc distance de vingt centim tres environ de la ligne qu on veut extraire 5o Enfin il faut que le soc de la charrue soit troit et lourd afin que Ia terre retombe dans le sillon au lieu d tre IRIS LILLIAD Universit Lille 1 BETTERAVE 119 retourn e sur elle m me comme cela se pr sente dans les labours ordinaires L observation rigoureuse de ces divers points constitue la seule difficult de la m thode Ce nouveau mode d arrache ment n est plus d ailleurs l tat d essai il est d j r pandu dans quelques parties de la provinee de Hainaut o l on en fait le plus grand cas Jl existe toutefois une circonstance o la substitution de la charrue aux instruments main est nuisible c est quand on veut emblaver les champs de racines en c r ales d hiver lorsque le temps est brumeux l arri re saiso
207. s recevoir les graines y r pand celles ci et les recouvre Mais si les sillons ont t pr alablement aplatis il est facile de remplacer cet instru ment co teux par le semoir brouette On peut galement se servir avec avantage du plantoir m canique en d posant vue d oeil les semences aux endroits o elles doivent se d velopper Quel que soit du reste le mode d ensemencement que IRIS LILLIAD Universit Lille 1 NAYETS 153 l on adoptera on choisira pour l effeetuer le moment o Ja terre n est pas trop s che ou bien celui qui pr c de la pluie afin que la germination des graines se fasse prompte ment C Soins d entretien Quand les navets ont t sem s de la mani re que nous avons indiqu e les travaux qui sui vent deviennent plus faciles Aussit t que les jeunes plantes sont sorties de terre et qu elles ont deux feuilles un peu larges on donne un premier sarclage au moyen de la houe cheval ou bien avec le rayonneur sarcloir Le but de cette op ration est de d barrasser la terre des plantes trang res qui sont lev es en m me temps que les navets et aussi d ou vrirla terre sans la retourner pour la rendre perm able aux influences atmosph riques surtout l humidit de la nuit Ce sarclage est extr mement facile dans les rang es de navets un homme et un cheval tranquille font beaucoup de besogne dans une journ e Cependant comme aucune de ces machines ne peut op rer sur l
208. s afin d obtenir d s le d but d abondantes productions sans nuire en aucune mani re au succ s des r colles qui doivent leur succ der Les carottes les betteraves les navets les pommes de terre et les diff rentes esp ces de fourrages ne sauraient tre mieux plac s que sur un sol profond meuble et bien divis ils se trouvent alors dans des conditions prendre beaucoup d accroissement sans exiger ni autant d engrais ni autant de soins En outre pendant le temps que dure la v g tation de ces plantes la terre se raffermit peu peuetse pr dipose merveilleusement Ja culture des c r ales tout milite par cons quent en fa veur des cultures de printemps sur les terrains dont on a augment Ia couche arable Ces derni res consid rations suffiraient d j pour d mon trer que les d foneements complets ne peuvent r ellement tre pratiqu s avec fruit qu en automne si aux raisons qui viennent d tre sp cifi es il ne venait s en joindre deux au trestout aussi p remptoires La premi re c est que pour don ner de profonds labours avec la perfection d sirable il faut y consacrer beaucoup de temps et pouvoir disposer librement de ses hommes et de ses chevaux Or l hiver ne touche pas plut t sa fin que le cultivateur s empresse d j de mettre ses attelages en campagne afin d tre en mesure de faire ses semailles d t en temps opportun A t il quelques moments IRIS LILLIAD Universit Lille 1
209. s fortes gel es ne sont plus craindre IRIS LILLIAD Universit Lille 1 GEF CPI Pan ue CP TDR tot 7 7 7 cS nbsrp g saunea adnog QYE 7 DH ere UE T Ter Jine qe RUPI ap sautoe1 odno OLF aard js eurH ouad 1S UH ap 9191008 e cot toc ot lt SOUIDPI JAPT of Seq re OPA Vous s dd v rue ET DEn and 1g ouig r op Bos 039 89110182 pgs Sat JOUER g d S Sieg te Pme DT tot t t t t eSeI eqUus p VER on UE a Y0OV Di v g ue dS 0s o Up not ot 0 5 8 9jueld sop amq 39 1outq x s qos at JOUUOIIS anod 9juoui 1naugo Ap 08 eis WB TS eng menos de Cup NOUI U9 39 JIO 2JES UI 9100UI INIUUO iey a 09 te eov SE di Et me TAN PPT E A os al Joo Junod gaou 119uug amp e ce xno qua j pogot pug s ENS n 068 or Bie d OPI EN A goe D d0uag Ohio cet LS FO NEP NE S not ot t 7 7 7 t SIESSOO9 9 19n03Q 1r0Uleg 09 Sud jS eureH anad 187 uot ap 979100 SL e D e et Ee mung s 89 PI DI 7 ch usiguy sugguQ d 7 7 co 7 cs908 R eA0Q anojq 08V oxre iS OumH AMASUH 8P 900 c coco toco tot ot cot 9jdrnur onog qu Eg LT 38911 oustquy SE sniBuQ rer xneajnoo e eaaa gono Zo 00t auatg 1 ouren euisiq e euteprpep 9jor 0g peay op juoura2uo op op eni D ux 88383192u18N02 SHNALONULSNON SLCHRIUISNI sop i s p SLNAKAULSNI SAA SW s p
210. s de jach re pourrait devenir tr s avantageuse nous voulons parler des pays climat ou sols froids comme les Ardennes le Condroz la partie de la province de Namur nomm e Entre Sambre et M euse et une foule d autres lieux qu il est inutile d num rer Ici les navets sem s au printemps peuvent tre d un grand secours aux cultivateurs en apportant aux assolements les modifica tions que l on a introduites ailleurs par le concours de fourrages racines appartenant d autres esp ces En suivant les m thodes adopt es en Angleterre il est d ailleurs possible d obtenir des navets dans les sols peu riches et peu profonds o la betterave et la carotte ne feraient que v g ter mis ra blement Nous avons donc jug indispensable eu gard ces circonstances de fournir dans ce trait non seulement les donn es qui nous semblent de nature guider nos lecteurs mais encore un expos complet du syst me perfectionn suivi par les praticiens les plus comp tents de la Grande Bretagne Commencons par quelques g n ralit s applicables tous les modes dc culture A Pr paration du sol En automne imm diatement apr s l enl vement de la r colte pr c dente on donne la terre un labour profond d environ 30 centim tres On laisse ensuitc le champ dans cet tat jusqu au printemps suivant Vers le milieu d avril lorsque la terre est bien goutt e et par un temps sec on donne un labour ordinaire en travers du p
211. s dont il a t question dans les chapitres pr c dents Suivant les auteurs qui se sont livr s aux meilleures exp riences sur la vertu nutritive des navets 100 kilogr de racines repr senteraient 18 kilogr de foin mais en y ajoutant la fane l quivalent relatif serait d environ 22 kilogrammes de foin ce compte un hectare de navels produisant 30 mille kilogr de racines et 42 mille kilogr de feuilles vaudrait 396 francs La valeur des produits obtenus en r colte d rob e sur une surface de terre d gale tendue s l verait aussi d apr s le m me caleul au chiffre rond de 200 francs bien entendu en supposant la eulture faite sclon toutes les r gles de l art Or quand on consid re qu un semblable r sultat peut tre atteint sans autres d penses que les frais oceasionn s par un d chaumage et un labour par deux hersages et deux roulages par quelques journ es de femme consacr es aux sarelages et l arrachement des produits on arrive forc ment cette cons quence que les IRIS LILLIAD Universit Lille 1 RUTABAGA 167 cultures d rob es m ritent juste titre la plus s rieuse attention des cultivateurs CHAPITRE VIII DU RUTABAGA Le rutabaga que l on d signe fr quemment sous la d na mination de navet de Su de a une racine jaun tre plus compacte plus pesante moins aqueuse tr s d licate au go t plus nourrissante et plus rustique que le navet ordi naire Cette
212. s et valeur Les b tes cornes s aceommodent parfaitement d une nourriture compos e de moiti de rutabagas et moiti d au tres substances telles que foin paille etc mais son in fluence heureuse est surlout remarquable lorsqu on le fait servir l engraissement des animaux On peut alors augmen ler la proportion des racines dans la composition de la uour riture et r duire celle des fourrages au point de ne plus donner ceux ci que pour corriger les propri t s rel chantes des racines Les rutabagas peuvent en outre remplacer le grain dans l alimentation des b tes laine Ce fait a t prouv par l ex p rience chez M le baron Peers d Oostcamp qui poss de un troupeau de moutons des plus remarquables sous tous les rapports En th se g n rale il est permis d attribuer au navet les m mes facult s nutritives qu la betterave Cependant d apr s M de Gasparin la valeur r elle de ce produit serait subordonn e la destination qu on lui donne Il faut faire entrer en ligne de compte dit ce savant agronome dans l appr ciation favorable des auteurs qui n ont pas fait des exp riences directes les qualit s engraissantes et lactif res du rutabaga son quivalent d engraissement nous parait s lever beaucoup plus haut que son quivalent nutritif Mais jusqu pr sent ces deux l ments de sp culation agri cole n ont pas t bien distingu s et leur estimation se res sent des incertitudes de la
213. s g n rales sur la culture des plantes racines H CuapiTRE II Des op rations qui influent particuli rement sur la richesse des r coltes n o 43 8 4 D foncement du sol 0 45 8 9 Des sarclages des binages et des teg cds SE 4e Sarclages sU s ior ite es EDS 99 DInagBS Ue xs e wx ox X ow mom c 88 d Buttages EE CuarirRe III De la pomme de lerre EE 4 Observations pr liminaires ib 9 Vari b s ule ge et 09 Ai qs an ur 132 8 3 Terrainetengr is 34 SA Place dans les assolements 31 8 5 Pr paration du sol a A4 8 6 Moyens de propagation 43 8 7 Plantation des tubercules 47 a Plantation la b che M b Plantation la charrue 80 8 Culture pendant la v g tation 53 amp 9 R colte et rendement 54 8 40 Conservation des produits 88 8 44 Usages et valeur 63 C Wee IV Du topinambour 66 S Consid rations g n rales ib S Sol et culture 68 S8 3 R colte et rendement H 8 4 Usages et valeur s 72 16 IRIS LILLIAD Universit Lille 1
214. second Suivant M Boussingault 4 parties de betteraves champ tres repr senteraient seulement 1 de foin M de Gasparin croit tre plus pr s de la v rit en fixant leur rapport res pectif de 5 1 Sil onadmet l valuation de ce dernier auteur un hectare de terre produisant 40 mille kilogr de betteraves donnerait l quivalent de 8 000 kiloge de foin ou le double environ de ce que fournissent d excellentes prairies de m me tendue ce compte et en estimant le foin raison de 6 francs les 100 kilogr la valeur r elle de l heetare de betteraves serait de 480 francs Le syst me qui consiste employer la betterave l en graissement du b tail cornes en m lange avee des tourteaux de lin et de colza ou avec des farines quelconques donne lieu peu pr s aux m mes r sultats Une exp rience de hit ann es a prouv en effet que par ce moyen l industrie de l engraissement paye les 100 kilogr de racines raison de 13 francs sans compter les d jectrons animales qui en proviennent et dont la valeur comme engrais est fort lev e Le rendement d un hectare de betteraves quivaudrait done dans ce cas encore une valeur moyenne de 520 francs De pareils produils n ont pas besoin de commentaires ils sont assez loquents d eux m mes pour justifier la haute importance que l on attache aujourd hui la culture des plantes racines 11 IRIS LILLIAD Universit Lille 1 430 PLANTES RACINES
215. sol de la p pi ni re demande tre bicn amcubli et bien fum un hectare de p pini re peut fournir du plant pour 10 hectares de terre On y place la semence en lignes distantes de 30 centim tres les unes des autres mais on s me beaucoup plus dru Il est essentiel d claircir de bonne heure les plants et de leur don ner les sarclages convenables ees op rations h tent leur d veloppement et rapprochent le moment o l on pourra les repiquer Or moins cette poque est recul e plus le produit est abondant Quand le moment du repiquage est venu on choisit un temps sombre humide puis on d plante une ligne sur deux de sorte que les lignes rest es intactes sont plac es 60 ecn tim tres les unes des autres On claireit ensuite les plants sur ces derni res lignes en laissant entre eux un espace de 23 50 centim tres La p pini re ainsi trait e re oit alors la m me culture que les semis en plein champ et donne de tr s beaux produits A mesure que les jeunes plants sont enlev s de la p pi ni re on tranche les feuilles dix centim tres environ au dessus du collet pour diminuer les effets de l vaporation on coupe galement l extr mit de la racine lorsqu elle est trop longue pour se logcr dans la terre sans sc replier et l on re pique Le requipage est pratiqu soit la cliarruc soit au plan toir Dans l un et l autre cas Je sol est pr par comme pour le semis demeure Lorsqu on se sert
216. sont nombreux les sarclages et les binages pendant la eroissance des plantes plus aussi est consid rable le poids des racines au moment de la r colte Il en est donc des na vets repiqu s comme des navets sem s en place comme des IRIS LILLIAD Universit Lille 1 479 PLANTES RACINES betteraves comme des carottes comme de tous les produits ien un mot qui souffrent de la pr sence des mauvaises herbes Aussit t que les rutabagas ont repris la vigueur qu ils nvaient momentan ment perdue par suite de la transplan lation on fait passer la houe cheval ou le rayonneur sar cloir afin de d truire les premiers germes de la v g tation parasite et d entretenir la surface en parfait tat d ameu blissement Deux ou trois semaines apr s que ce binage a t donn on en pratique un second et m me un troisi me si cela devient n cessaire Pendant qu on effectue ces op ra tions des femmes ou des enfants parcourent les lignes et donnent entre chaque plant l aide de petites houes main un binage qui d truit la cro te form e la surface du sol et fait p rir les mauvaises herbes que n ont pu atteindre les grands instruments dont nous venons de parler Enfin aussit t que les feuilles commencent couvrir la terre c est dire quand elles ont acquis le tiers environ de de leur croissance on remplace les couteaux de la houe par des socs et l on op re un buttage assez nergique quinze jours ou trois semaines
217. sp rer les fumures dont on doit la gratifier tout en un mot indique qu elle doit ouvrir fa rotation Cependant si l on op re dans une culture o lon a adopt depuis quelque temps un assolement alterne bien entendu il n y a nul inconv nient la faire venir entre deux c r ales ou entre deux r coltes de nature diff rente pourvu que la couche de terre arable ne soit pas trop infest e de mauvaises herbes En supposant par exemple que l on puisse disposer d un champ de colza qui aurait recu une fumure avant d avoir t livr la production de cette ol agiheuse aucun obstacle ne s opposerait ce que l on y sem t l ann e suivante des carottes en culture prin ripale Nous en dirons autant des f veroles qui constituent une excellente pr paration pour les racines Peu de plantes au reste s accommodent mieux que les carottes du terrain o on les place Elles s intercalent avan tageusement entre la plupart des v g taux et nettoient ameublissent et pr parent merveilleusement le sol pour les r coltes qui la suivent imm diatement Elles peuvent aussi par le m me motif pr c der utilement la formation d une prairie artificielle o elles tiennent pour ainsi dire lieu de jaceh re Le froment et l avoine donnent surtout apr s ces v g taux des produits tr s nets et tr s abondants lorsqu ils IRIS LILLIAD Universit Lille 1 154 PLANTES RACINES sont sem s en temps opportun Enfin sa culture peut tr
218. ssi repiquer Ies carottes avant l hiver pourvu qu on les couvre de liti re pour les garantir du froid Ce mode nous parait de beaucoup inf ricur au pr c dent car ind pendamment des frais de main d uvre et des embarras qu entiraine son application il a encore l inconv nient d exposer les racines p rir sous l action meurtri re des gel es Les semences de carottes sont munies de petites pointes recourb es en crochets ce qui fait qu elles s attachent les unes aux autres aussi est il difficile de les r pandre r gu li rement dans les sillons Pour viter cet inconv nient on expose les graines au soleil puis on les frotte fortement entre les mains afin d en d tacher les petites asp rit s On ne doit employer que des graines r colt es l ann e pr c dente celles qui sont plus g es ne germceraient pas Il arrive parfois que les carottes d veloppent une tige et frueti fient l ann e m me de leur ensemencement au lieu de for mer une racine charnue Comme ce vice de v g tation est presque toujours h r ditaire on se gardera bien d employer comme semence les graines venues sur ces plantes IRIS LILLIAD Universit Lille 1 PORTE GRAINES 189 8 3 Navets Si les raisons que nous avons donn es pour conseiller aux cultivateurs de r colter eux m mes les semences de betterave et de carotte dont ils peuvent avoir besoin dans leur culture si ces raisons sont suffisantes pour justifier nos reco
219. st peine si en parcourant le pays l poque o ces v g taux sont en plein d veloppement l on parvient rencontrer c et l quelques champs emblav s de ce produit Les cultures d rob es au contraire absorbent des surfaces de terre tr s consid rables ct il n est pas un seul district sauf ceux dont sont form es quelques parties des provinces de Li ge de Luxembourg et de Namur o on ne les rencontre en forte proportion Ce mode beaucoup plus simple et moins dispendieux que le pr c dent est aussi mieux appr ci parmi nous et pro cure une seconde r colte dans la m me ann e apr s la r colte principale avantage pr cieux pour tous les champs qui se plient cette exigence Il donne en outre un b n fice net d autant plus lev que Ja culture n est pas charg e de cer tains frais port s invariablement au d bit des denr es qui occupent longtemps le sol Les navets ainsi cultiv s parais sent tre d ailleurs de meilleure qualit que les autres ils sont plus nourrissants ei comme ils sont plus robustes on les conserve plus facilement pendant l hiver S il est une pratique qui m rite d tre r pandue c est done vidcmment celle qui a pour r sultat de ne laisser le sol im productif que pendant le temps n cessaire pour ex cuter les diverses op rations de labours de hersages et de roulages doni chaque esp ce d ensemencement doit invariablement tre pr c d On a maintenant reconnu que to
220. t des betteraves hach es d une certaine fa on peuvent n tre pas aussi bonnes ni aussi nutritives que si les morceaux affectaient une autre forme Nous savons tous avec quelle rapidit la betterave hach e s alt re ct noireit l air Je jus mis nu par la rupture des cellules est en contact imm diat avec l air qui le d compose et l alt re La betterave hach e se d compose comme les jus que l on voulait rendre inalt IRIS LILLIAD Universit Lille 1 BETTERAVE 127 rables l air par Le proc d Melsens Les morceaux alt r s l air sont mang s moins volontiers par les animaux ils doivent aussi avoir perdu une certaine partie de leur facult nutritive Plus le mode de hachage multipliera les surfaces expos es l air plus la perte sera consid rable Pour un m me volume les morceaux ronds offrent moins de surface ext rieure que les morceaux carr s le carr sera sous le m me rapport plus avantageux que le carr long Mais il est difficile de faire des morceaux ronds avee le coupe racines ils auraient du reste l inconv nient d ex poser les animaux s trangler C est donc la forme carr e ou celle qui s en approchera le plus qu il faudra adopter la largeur des morceaux et la longueur tant d termin es par les dimensions de la bouche des animaux l paisseur devra tre aussi forte que possible La plupart des coupe racines belges pr sentent l inconv Tt ns LG AUT
221. t auparavant Cette suspension et cette recru descence de v g tation qui ne se manifestent qu accidentel lement dans les terres substantielles et un peu fra ches se remarquent souvent o les terres ne pr sentent pas ces deux qualit s Aussi y a t il en g n ral avantage retarder le plus possible la r colte chaque fois qu on ne se trouve pas dans l obligation de pr parer le sol pour y ensemencer des c r ales ou d autres plantes hivernales Quant aux carottes cultiv es en r colte d rob e il y aura encore plus de profit en retarder l arrachage car leur Croissance ayant t un peu entrav e ad printemps elle a besoin de se prolonger davantage Par ce syst me on ne peut avoir d autre chance courir que de gagner sur la quantit puisque les carottes supportent jusqu un certain point l action d une premi re gel e sans en souffrir Il est bon du reste d attendre pour enlever les carottes du sol que la temp rature se soit refroidie on parvient ainsi les con server plus longtemps La meilleure m thode d arrachement est celle que nous avons d laill e en parlant de la r colte des betteraves il est seulement remarquer que la charrue dont nous avons conseill l emploi n est applicable qu aux produits sem s en lignes pour ceux qui sont sem s la vol e on fait usage d une b che ou d une fourche bien solide Aussit t que les racines sont extraites on proc de au d colletage cette ampu
222. t d apr s le genre de produits pour les quels chaque op ration est ex cut e On ne s me pas les betteraves comme on ensemence les carottes pas plus qu on ne conserve les pommes de terre comme les navets ou la chicor e De l est r sult pour nous la conviction qu il IRIS LILLIAD Universit Lille 1 D FONCEMENT DU SOL 15 fallait tout d abord tablir une ligne de d marcation entre les diff rents proc d s sur lesquels s appuie la production conomique des plantes racines Cette distinction nous l avons d j admise en principe nous allons maintenant en user sans crainte d alt rer la forme de notre travail 5 17 D foncement du gol Parmi les op rations qui contribuent accroitre la f con dit du sol il en est peu qui soient suivies d un r sultat plus prompt ct plus avantageux que l approfondissement de la couche de la terre v g tale Tous les agriculteurs qui se sont livr s des essais comparatifs s accordent reconnaitre l heureuse influence qu exercent les labours profonds sur la richesse des r coltes Les faits tendent corroborer cette opinion non seulement ils attestent que les d foncements offrent des ressources immenses quiconque sait les ex cuter avec pr caution et discernement mais ils d montrent encore que partout o cette am lioration a t soumise la sanetion de l exp rience elle est parvenue triompher des obstacles qui s opposaient son d veloppement Ce n
223. t jusqu ce que les tombereaux s en emparent pour les transporter en silos IRIS LILLIAD Universit Lille 1 BETTERAVE 117 Quoique les ustensiles main soient d une application presque g n rale une foule de cultivateurs s accordent reconnaitre que leur usage est fort dispendieux et enl ve une partie des b n fices auxquels donne lieu la production des plantes racines pivotantes On a done t la recherche d un moyen qui p t diminuer les frais de main d uvre le syst me que nous allons d crire r sout la difficult Ce syst me consiste remplacer les machines bras par la charrue On attelle cet instrument deux ou trois chevaux selon la plus ou moins grande t nacit du sol et aussi sui vant l esp ce de plantes qu il s agit d extraire du sol Cette disposition prise on fait marcher dans les lignes apr s en avoir enlev le coutre et le versoir la charrue munie de son soe seulement Voir fig 16 On soul ve ainsi la terre en Fig 46 m me temps que les racines de sorte que celles ci apr s avoir gliss sur Ie soc retombent dans le sillon compl tement d gag es du terrain Comme on peut s en convaincre l op ration est des plus faciles s effectue avec une r gularit remarquable et peut tre confi e au premier laboureur venu D s que les pro duits sont soulev s par Paction de l attirail ils s enl vent i s faeilement et n
224. t la justesse ne sera contest e que le jour o le pr cieux tubereule aura dis paru du cadre r serv aux plantes les plus utiles et tout la fois les plus avantageuses l agriculture Ces quelques mots d montrent l importance qu a acquise en Europe la production des pommes de terre et tablissent jusqu un certain point l immensit des pertes que causcrait l humanit l abandon de cette solan e si Ia Providence le hasard ou la force m me des choses voulaient qu elle cess t dans un avenir plus ou moins prochain de participer l ali mentation publique La pomme de terre para t originaire du P rou o elle a cr longtemps l tat sauvage de l elle s est r pandue sur le continent d s qu on en a connu les propri t s Son intro duction est g n ralement attribu e Parmeritier qui chercha par tous les moyens possibles populariser son usage comme aliment Avant que cette plante ne f t appr ci e sa juste valeur les populations de l Europe taient afflig es de fa mines presque p riodiques toutes comptaient pour se nour rir sur les r coltes de graines c r ales Le froment le seigle et le gruau d avoine constituaient l unique base de la nour IRIS LILLIAD Universit Lille 1 DE LA POMME DE TERRF 29 riture Le succ s de toutes ces r coltes tait sous la d pen dance compl te du temps et des saisons les orages les brouillards un longue succession de pluie ou de s cheresse
225. t plus gu re possible depuis l invasion de la maladie dese prononcer d une mani re cat gorique Avant l appari tion du fl au le fumier de basse cour tait g n ralement tr s estim et constituait peu pr s partout la seule sub stance f condante que l on appliqu t au sol Aujourd hui IRIS LILLIAD Universit Lille 1 POMME DE TERRE ASSOLEMENTS 37 beaucoup de cultivateurs paraissent revenus de cette pra tique dans la pens e que les engrais de ferme retiennent l humidit et provoquent ainsi l pid mie ils font usage de mati res pulv rulentes notamment de cendres de chaux d engrais Hillel et de guano et effectuent leurs plantations sur des champs non fum s Pour viter toutes chances de pertes le mieux serait nos yeux de ne consacrer la culture des pommes de terre que des champs fum s de l ann e pr c dente En tirant une ou deux r coltes du sol apr s la fumure l engrais serait par faitement d compos l poque de la plantation des tuber cules et comme nous l avons fait remarquer ant rieure ment on loignerait de cette facon l une des causes que l exp rience regarde eomme fatales la production 4 Place dans les assolements La pomme de terre fait elle partie des plantes dites am liorantes ou bien doit elle tre class e parmi les v g taux puisants C est un point sur lequel les opinions sont encore tr s partag es D apr s un certain nombre de praticiens
226. t une distinction en faveur du rutabaga ou navet de Su de esp ce qui possede des caract res particuliers et dont la culture s effectue d une mani re tout fait sp ciale ce dernier produit sera d ailleurs pass momentan ment sous silence notre inten tion tant de lui consacrer plus loin un chapitre suppl men faire 4 Vari t s Le navet le plus anciennement cultiv est celui qui a une forme ronde et aplatie et qu on d signe en Angleterre sous le nom de twrneps Les vari t s les plus estim es pour la grande cullure sont les suivantes 45 Navet de Hollande h tif racine volumineuse chair blanche et collet vert hors de terre 2 Navet long rouge et blanc navet rose du Palatinat Partie sup rieure violette partie inf rieure blanche tr s productif en racine 8 Navet d Alsace t te verte Racine tr s grosse sortant un peu de terre la partiesup rieure verte l inf rieure blanche Ae Navet blanc de Norfolk white globe Norfolk turneps Chair blanche racine volumineuse et tr s savoureuse De Navet rouge d Auvergne Racine aplatie globuleuse collet rouge r ussit dans les terrains calcaires IRIS LILLIAD Universit Lille 1 146 PLANTES RACINES Ge Navet jaune d cosse enti rement jaune r siste tr s bien au froid 7 Navet jaune d t le pourpre Collet violet chair Jaune r ussit dans les terrains calcaires 8 Navet blanc dit navet des vertus tr s estim dans
227. tation ne doit pas se borner au retranchement des feuilles il faut s parer enti rement Ie collet et couper un peu dans le vif afin que le tronc ne donne plus naissance de nouveaux jets c est une pr caution indispensable pour les carottes que l on veut conserver On ne doit point cher cher d pouiller les racines de la terre qui les entoure si cette terre n est pas par trop compacte ou dans une propor tion trop forte elles ne s en maintiennent qu en meilleur tat La carotte est de toutes les racines cultiv es celle dont le IRIS LILLIAD Universit Lille 1 CAROTTE 141 produit est le moins variable sous l influence des agents at mosph riques Ses radicelles qui p n trent une grande profondeur lui permettent de r sister de longues s che resses lors m me que dans d autres plantes la v g tation parait comme suspendue Il serait n anmoins difficile de d terminer d une mani re exacte c que donne en poids un hectare de terre car le rendement varie non sculement d apr s le climat et les qualit s du sol mais encore en raison des soins que l on accorde aux plantes pendant leur crois sance Dans un terrain qui produirait 50 000 kilogrammes de betteraves on peut compter en g n ral sur 40 000 kilo grammes de earottes lorsque ces racines sont cultiv es en r colte principale Enfin il existe un autre moyen d valua tion moyen tir exclusivement de la pratique et qui per mettra au cu
228. tendaient ils leur influenee sur de grandes surfaces la disette frappait la fois une vaste tendue de pays et d ci mait les classes ouvri res L exp rience de ces derni res ann es a prouv du reste que ces assertions ne sont point des sophismes il suffit d une seule r colte manqu e pour jeter les nations dans la plus profonde d tresse Malgr les graves inconv nients auxquels assujettissait avant la d couverte de la pomme de terre l absence d un v g tal susceptible de r soudre le probl me de la vie d bon march une vaste conjuration s est lev e dans l origine contre l usage alimentaire des tubercules provenant de cette plante Les m decins et les chimistes les d claraient nuisibles la sant de l homme comme celle des animaux Le peuple toujours eramponn aux habitudes que lui ont l gu es les si cles pr c dents les repoussa longtemps comme une inno vation dangereuse mais les efforts les exp riences multi pli es de Parmentier finirent par faire triompher Ia v rit ct par attacher le nom de cet homme bienfaisant la pomme de terre que les peuples reconnaissants appellent encore aujourd hui parmenti re Nous n avons pas besoin de faire ressortir le pr judice norme qui est r sull pour l agriculture de la maladie dont la pomme de terre a t atteinte et laquelle la Belgiqne paye depuis huit ann es d j un si large tribut Cette mala die a moissonn trop de r coltes pour qu on n
229. terres labourables si lon r fl chit ensuite qu une quantit consid rable de pommes deterre est livr e au commerce pour aller se faire consommer dans le lointain si enfin l on caleule que parmi les l gumineuses IRIS LILLIAD Universit Lille 1 8 PLANTES RACINES f ves f veroles pois et vesces une grande partie est export e et perdue pour l exploitation il sera facile de se convaincre que le mode de production de la plupart de nos fermiers et surtout le mode suivi dans les grandes exploitations est loin d approcher du riche et f cond syst me alterne qui a fait la richesse de certains comt s de l Angleterre Il est remarquer d ailleurs que la part accord e dans la culture g n rale du pays aux plantes racines la hette rave la carotte et au navet c est dire aux principaux v g taux dont nous nous proposons de nous occuper dans cet ouvrage n atteint pas 1 5 p c des terres arables Ainsi sur cent hectares de terres cultivables il n y a en moyenne pour toute la Belgique qu un hectare et demi ensemenc en betteraves carottes et navets Est ce l l avenir que ces racines promettaient l agricultureila y quinze ou vingt ans Convenons qu avec un peu plusde sagacit et de pers v rance il e t t facile d obtenir des r suliats mieux en harmonie avec les exigences actuelles de l conomie rurale Nous devons faire observer cependant que l indiff rence manifest e l zard de ces plan
230. tes dans les saisons pluvieuses et en les ramenant des couches inf rieures la surface lors des grandes s cheresses 2 ils augmentent l tendue de la couche de terre soumise au labour de mani re pr senter aux ra eines des plantes pivotantes un libre cours leur croissance et carter les obstacles que pr sente aux racines un sous 0 dur et imperm able 3 ils modifient avantageusement la composition du sol et le mettent plus directement en contact avec l air qui augmente toujours dans des proportions nota bles son degr de fertilit Les labours profonds peuvent encore en m langeant deux couches de nature diff rente amender accidentellement le sol et changer ainsi ses qualit s transformer un mauvais sable en une terre f conde dess cher comme par miracle des par ties fangeuscs en ouvrant aux eaux qui les submergeaient une issue vers un sous sol plus perm able Hs offrent en outre le moyen 1e plus s r de d truire les plantes nuisibles et parti culi rement celles qui se produisent par leurs longues racines comme les chardons les foug res etc Ils ont enfin pour effet de conserver aux c r ales leur position perpendiculaire c est dire d emp cher au moins leur fl chissement dans les ann es humides Les nombreux avantages auxquels donnent lieu les d fon cements ex cut s avec m thode ne laissent pas cependant en IRIS LILLIAD Universit Lille 1 D FONCEMENT DU SOL 417 certaines c
231. tes utiles n est point g n rale et que le pays renferme des hommes d lite et de progr s qui savent en appr cier la juste valeur Nous connaissons maints pratieiens tr s cstim s pour leurs connaissances agranomi ques qui cultivent chaque ann e jusqu douze ct quinze hectares de racines et qui ne se lassent pas de r p ter que s ils obtiennent du succ s dans leurs entreprises c est unique ment la production de cette esp ee de fourrage qu ils lc doivent De tels exemples eussent d veiller l attention des hommes la prosp rit desquels lc progr s est si n cessaire mais les am liorations et surtout les am liorations agricoles ne parviennent se faire jour et se populariser que long temps apr s avoir t sanctionn es par l exp rience Deux causes principales ont toujours paru s opposer il est vrai amp ce que la production des plantes racines prit una rapide extension La premi re est la r pugnance que l on IRIS LILLIAD Universit Lille 1 CONSID RATIONS G N RALES 9 prouve en g n ral diminuer la surface des terrains desti n s aux c r ales pour les consacrer des cultures qui sem blent moins avantageuses la seconde consiste dans la pr tendue difficult d utiliser avec profit des produits qui n ont l tat brut aucune valeur commerciale moins de eir constances tout fait exceptionnelles Est il besoin de dire que les arguments pr sent s pour justifier l o
232. teur pour obtenir des produits r ellement avantageux t est ce que l on trouvera d crit dans les pages suivantes Sie Vari t s On rencontre dans le genre chicor e comme chez les au tr s plantes plusiturs vari t s aussi distinctes par leurs 15 IRIS LILLIAD Universit Lille 1 178 PLANTES RACINES caract res que par leur usage Ilen est qui se cultivent exclusi vement pour fourrage elles prennent alors le nom de chico r e sauvage Il en est une autre dont le m rite repose sur l usage qu on en fait dans l alimentation de l homme c est la chicor e caf la seule dont nous ayons nous occuper ici La chicor e caf est moins am re que la chicor e sauvage ordinaire sa racine est beaucoup plus grosse sa tige et ses feuilles inf rieures sont velues plus grandes plus paisses les derni res manquent de d coupures en un mot c est une plante videmment am liore par la culture 2 Terrain et engrais Pourvu que le sol soit profond de consistance moyenne et contienne une certaine proportion d l ments calcaires la chicor e caf r ussit peu pr s partout except dans les champs humides ou peu perm ables Elle n est pas non plus tr s exigeante sous le rapport des engrais Si comme nous l avons dit plus haut en reproduisant quelques passages de la Statistique au lieu d puiser Ja terre elle lui rend par ses d bris de feuilles et de tiges laiss es sur la surface
233. th orie sur Ja production de la graisse Ainsi comme nourriture des b tes de travail nous pensons que 100 kilogrammes de rutabagas avec leurs feuilles ne valent pas plus de 18 kilogrammes de foin mais il est possible que dans l engraissement 100 kilogr de cette IRIS LILLIAD Universit Lille 1 CHICOR E 175 racine aient la m me vertu engraissante que 30 kilogr de foin Si nous nous en rapportons nos propres essais cette derni re valuation s carterait notablement de la r alit Jamais en effet nous n avons reconnu que Je rutabaga f t sup rieur la betterave pour l engraissement si m me nous devions mettre un avis cet gard nous serions plut t port appuyer une opinion contraire Or en admettant l hypoth se soutenue par M de Gasparin la betterave w quivaudrait gu re qu la moiti du rutabaga puisque d apr s lui il faudrait 5 de betteraves pour repr senter 4 de foin tandis que 3 de rutabagas contiendraient une quantit gale de mati re nutritive C est l r p tons le une estima fion exag r e Le rutabaga ayant comme nous l avons dit plus haut la m me valeur que la betterave et la production des racines tant port e 55 ou 40 mille kilogrammes par hectare il en r sulterait que le rendement moyen en num raire serait de 450 500 francs Il est certain cependant que l on aurait beaucoup de peine r aliser cette somme si l on faisait eon sommer ce produit par d
234. tiquement pour que l introduction de l air ne soit pas nuisible On peut pratiquer plusieurs rang es de fosses en observant entre elles des intervalles convenables on les remplit jus qu la surface du sol m me de quelques pouces au dessus en les terminant en dos d ne on couvre le tout avec la terre extraite que l on a r serv e autour on la dispose en pente et on la presse avec le dos de la pelle de mani re ce IRIS LILLIAD Universit Lille 1 60 PLANTES RACINES qu elle soit bien compacte afin que cette terre lev e en monticule et battue porte les eaux pluviales en dehors et assez loin des tas Des chemin es d a rage pratiqu es au dessus de la masse au moyen de paille donnent enfin un libre cours aux manations qui se d gagent toujours lors de la mise des tubercules en silos La m thode anglaise dite en p t est peut tre celle qu il serait le plus avantageux de mettre en usage Voici en quoi elle consiste on place les tubereules sur un sol tr s see proximit de l exploitation o l on trace une plate bande de 5 pieds de largeur On pose une couche de paille sur le sol on entasse sur celle ci les tubereules jusqu la hauteur de 9 pieds on les recouvre d une couche de paille et d une couche de terre par dessus que l on fait assez paisse on remet ensuite de la paille que l on tablit en forme de toit pour emp cher que la pluie ne p n tre puis on creuse des rigoles lat rales
235. tous les rapports mais mal heureusement encore maintenu des prix trop lev s pour les classes laboricuses Relativement la valeur des r coltes de chicor e c est en core la Statistique belge d faut de donn es issues de nos propres exp riences que nous allons recourir En France dit l auteur de ce travail le revenu brut d un hectare de chicor e serait estim 4 000 francs et la d pense la moiti de cette somme avec une rente de 100 fr pour le sol Si l on s en rapporte aux meilleurs agronomes de notre pays cette culture aurait peu pr s donn les m mes r sultats autrefois en Flandre D apr s les renseignements recueillis 100 kilogrammes de racines fraiches produisent peu pr s en Belgique 80 kilogrammes de racines s ch es lesquelles fournissent apr s avoir t br l es et moulues environ 80 pour cent de chicor e en poudre A ce compte la r colte d un hectare donnerait 5 356 kilogrammes de racines s ch es et 4 284 ki logrammes de chicor e propre tre livr e la consomma tion Comme le prix moyen des racines s ch es et des racines br l es et moulues est respectivement de 20 et de 32 cen times le kilogramme on voit que le praduit d un hectare vaut 4 071 franes ou 4 370 francs selon qu on prend pour me IRIS LILLIAD Universit Lille 1 PORTE GRAINES 183 sure d valuation la chicor e l tat brut apr s dessiccation ou compl tement pr par e Mai
236. ttelages vont chercher le fumier la ferme et l am nent dans des chariots des charrettes ou des tombereaux dont Ja voie est telle que les chevaux marchent dans les sillons et les deux roues dans les sillons B Tandis que les voitures MB 2 y o LD PAA GE 7 75 dL SE 270 7 E Fig 20 Premi re op ration cheminent ainsi lentement on fait tomber le fumier dans le sillon du milicu puis une femme le distribue imm diatement dans les trois sillons parcourus par le chariot Le terrain fum pr sente alors la coupe r guli re suivante 1 2 5 4 Fig 24 Deuxi me op ration Pour recouvrir de terre les sillons remplis de fumier les IRIS LILLIAD Universit Lille 1 159 PLANTES RACINES charrues double versoir recoupant par la moiti les pre miers billons 4 9 5 4 d versent la terre sur l engrais et donnent au terrain la coupe de la figure 22 Fig 22 Troisi me op ration Quand le sol est ainsi dispos on fait passer un l ger rou leau sur les billons parall lement leur longueur Ce rou leau a une longueur suffisante pour op rer la fois sur quatre billons Ces billons pr sentent alors laspect de la figure 23 C est lenr sommet qu on r pand la graine l aide Fig 23 Quatri me op ration d un semoir On se sert pour cela en Angleterre d un se moir sp cial qui donne aux billons la forme de la figure ouvre la fois les petitssillons destin
237. u velles tentatives pourront seules nous dire ce qu il faut esp rer de celle sage et pr voyante conception 7 Culture en r colte d rob e Les r coltes interealaires sont trop bien connues en Bel gique pour qu il soit n cessaire d en d montrer ici la valeur et l importance On sait que le syst me consistant tirer deux produits diff rents du m me sol et dans la m me an IRIS LILLIAD Universit Lille 1 110 PLANTES RACINES n e a pour but non seulement d utiliser promptement le capital d engrais enfoui en terre et d emp cher ainsi la d perdition des substances actives de la v g tation mais en core de r duire de moiti le prix de location de la terre en faisant porter la rente sur deux r coltes au lieu de limpu ter une seule Ce n est certes pas d aujourd hui que les cultures d rob es font l objet d un syst me particulier La production des na vets de chaume dans des terres pr c demment emblav es de seigle les semis de carottes effectu s dans les champs de lin et de colza ou dans les c r ales maturit pr coce rien de tout cela n est plus un secret pour personne Il n en est pas de m me du proc d qui permet de remplacer ces deux esp ces de racines par la betterave Ici en effet Ia pra tique est rest e cireonserite dans des limites tr s troites peine a t elle r v l l existenee du mode de substitution Cela n emp che pas toutefois que l on puisse y trouver de
238. u on n a plus eraindre les gel es On r pand la graine la dose de cinq kilogrammes par hectare en employant le semoir ou mieux le plantoir m canique Les lignes doivent tre plac es une distance de 45 50 centim tres Jusqu ici les semis ont toujours t faits la vol e Les auteurs les plus recommandables sans m me en excepter M de Gasparin ne parlent dans tous leurs ouvrages d aucune autre m thode Il est certain cependant que ce proc d est tout aussi condamnable pour la chicor e que pour les autres v g taux racines pivotantes Elles exigent les unes comme les autres des sarelages tr s soign s et de nombrcux binages qui entra nent des frais consid rables quand les plantes ne sont pas dispos es en rayons Serait il vrai peut tre que la chicor e ne souffre pas l alignement On serait port le croire s il fallait s en rapporter exclusivement ce qui eng t crit dans les trait s sp ciaux Mais cette hypoth se est d mentie par les faits L exp rience a prouv dans notre pays que la chicor e s accommode admirablement des semis en lignes et se d veloppe en raison m me des facons qu on donne la terre pendant sa croissance Nous avons vu no tamment dans les provinces de Li ge et de Namur des champs entiers cultiv s d apr s ce syst me et qui taient couverts de r coltes pr sentant tous les indices de la richesse et de l abon dance Il est donc avantageux de substituer le nouv
239. ubliauquelon a condamn les fourrages racines sont plus sp cieux que fond s D abord s il est une question dont la solution n est dou teuse pour personne Cest celle qui sc rattache la n cessit de poss der dans une exploitation rurale beaucoup d en grais de bonne qualit Tous les praticiens s aecordent reconnaitre que s ils avaient leur disposition eet l ment de f condit en grande abondance ils parviendraient imm dia tement tirer du sol tout ce qu on pent en exiger Ils n ignorent pas qu en augmentant d un quart ou d un cin qui me le fumier qu ils emploient ordinairement sur une surface de terre donn e pour un ferme de trois ou de six ann es ils accroitraient le rendement des c r ales dans des proportions analogues Or puisque ce principe est si bien tabli comment se fait il qu on ne lapplique pas partout avec la m me exactitude Cela ne peut tenir qu l absence du raisonnement Admettons qu un eultivateur dont l exploitation se com pose de cent hectares de terres labourables en consacre tous les ans Ja moiti la production des c r ales d hiver Avec le proc d de culture ordinaire l moyenne du rendement des grains ne s l vera pas au dessus de dix neuf vingt hectolitres par hectare parce que les dix ou douze hectares de tr fle et les trois ou quatre hectares de prairies naturelles que l on rencontre dans une ferme de cette importance ne peuvent fournir au so apr s leur trans
240. ue celui dont nous avons fait mention en parlant des semis de betteraves Pour donner des produits satisfaisants les carottes de mandent tre plac es une ecrtaine distance les unes des autres Les lignes doivent donc tre s par es par un espace de 45 55 centim tres selon la richesse du terrain et si l on observe rigoureusement cette r gle il n y a aucun in conv nient laisser les plantes tr s serr es dans les rayons On a reconnu en effet que ces racines ne souffrent pas au m me degr que les autres de leur voisinage r ciproque et si l on conserve entre chaque ligne le m me espace de terrain que pour les betteraves c est moins dans le but de h ter le d veloppement des organes feuillus que de faciliter les sarclages et les binages dont la r colte prouve un besoin imp rieux pendant sa croissance Nous avons d j laiss entrevoir que celui qui cultive les IRIS LILLIAD Universit Lille 1 136 PLANTES RACINES carottes doit s attendre ei se pr parer des travaux d entre tien minutieux Cette plante a en r alit une enfance lon gue et laborieuse elle est tr s lente sortir et reste parfois 30 40 jours en terre avant de se montrer la surface Pendant que la v g tation se tra ne lente et p nible jus qu aux premi res chaleurs du printemps les chicndents les s nev s elc se multiplient avec rapidit il ne tardent pas prendre possession de toute la superficie et
241. ues parties du pays paraissent conlirmer cette opinion Nous en dirons autant de la betterave jaune d Allemagne racine sph rique qui est tr s recherch e par certains cultivatcurs et dont M Vilmorin semble recomman der la propagation 2 Terrain et engrais Contrairement l opinion d un grand nombre de prati ciens qui ont cherch tablir que Ja culture de la betterave est difficile dispendieuse et exige une terre port e son plus haut degr de fertilit nous avons acquis la certitude que tous les sols lui conviennent pour autant qu ils ne soient pas trop secs et qu ils aient de la profondeur Sans doute cette plante gagne un volume bien plus eonsid rable dans un terrain qui r unit une juste proportion d argile la quantit voulue de sable de principes calcaires et de substances nutritives mais IRIS LILLIAD Universit Lille 1 BETTERAVE 77 on ne peut conclure de l que de grandes difficult s doivent tre surmont es pour l obtenir dans d autres conditions Il est fort peu de terres dans notre pays o la betterave ne puisse tre cultiv e avec succ s elle r ussit parfaitement dans presque toutes les contr es de la Belgique dans la pro vince de Luxembourg comme dans les meilleures terres du Brabant de la Hesbaie ou de la province de Hainaut Les sols qui conviennent le micux Ja culture de cette ra cine sont ceux qui poss dent une proportion suffisante d ar gile qui ont de la p
242. ueur Ce premier travail termin en abandonne le champ jusqu ce que les earottes aient d velopp plu sies feuilles On claircit alors la v g tation arm s de couteaux sarcler les travailleurs se mettent genoux coupent les plantes super lues de mani re laisser entre elles un espace de 15 18 centim tres 3 6 pouces et extirpent toutes les mauvaises herbes qui entourent les plan les conserv es ou qui se trouvent le long des lignes un se cond sarclage effectu l aide de Ja houe cheval nettoie et araeublit ensuite l intervalle des rayons Quinze jours ou trois semaines apr s lorsque les mau vaises herbes ont reparu ou que la surface s est de nouveau dureje on donne encore un binage puis quand les racines ont atteint une circonf rence de huit ou dix eentim tres on termine par un buttage qui amoncelle la terre au pied des plantes Si le sol se durcit par l action successive des pluies ct de la s cheresse un second binage devient quelquefois n cessaire mais M est prudent dans ce cas de ne donner aux socs de la houe qu une faible profondeur afin de ne pas d ranger les petites racines lat rales qui partent de ehaque tronc Il arrive parfois que des vides consid rables se manifestent sur les lignes soit parce que les graines n ont pas germ soit parce que les jeunes plantes ont t d truites la carotte ne supportant pas le repiquage il faudra alors labourer ou b cher les espaces ave
243. uits sont enlev s chaque ann e pour tre consomm s dans la ferme Nous per sistons donc croire que les navets puisent peu le terrain o on les cultive Pour d cider exactement la question du degr d absorption des sues du sol par le navet il faudrait avoir 4 des notes pr cises sur les produits en c r ales d une terre qui aurait port des navets sans engrais compar s ceux d une autre terre qui n en aurait pas port et qui aurait re u le m me traitement 2 des exp riences sur le produiten c r ales d une terre engraiss e ayant port des navets et des terres pareilles qui n en auraient pas port IRIS LILLIAD Universit Lille 1 148 PLANTES RACINES 3 Culture Il y a trois mani res avantageuses de faire entrer les navets dans nos assolements La premi re consiste les intercaler dans une ann e de jach re entre deux cultures de c r ales apr s un nombre plus ou moins consid rable de labours et avec des engrais abondants et bien consomm s la seconde leur faire suivre imm diatement dans la m me ann e et sur un seul labour sans engrais un produit principal qui se r colte de bonne heure comme le colza le seigle l orge d hi ver etc et la troisi me les semer de bonne heure au prin temps avec ou sans engrais pour fourrage ou pour engrais v g tal apr s une r colte puisante faite l ann e pr c dente Nous allons examiner s par ment chacun de ces t
244. ules ne soient point r unis en trop grande quantit car du moment o ils sont amoncel s ils s chauffent et la pourriture ne tarde pas se d clarer dans la masse La pro fondeur des silos ne peut done jamais d passer 60 centi m tres sans quoi l on s exposerait des d g ts qu il est sage d viter autant que possible On peut encore conserver les navels par Ja m thode que nous avons d j indiqu e pour 44 IRIS LILLIAD Universit Lille 1 166 PLANTES RACINES les betteraves et dont il est inutile par cons quent de d ve lopper les avantages Les navets ne sont pas fort nourrissants proportionnelle ment leur volume mais en revanche ils sont pour les b tes cornes et laine une nourriture particuli rement agr able et bienfaisante On a cru remarquer il est vrai qu ils donnaient au lait un mauvais go t mais on doit attri buer cet effet ou bien ce que les plantes taient attaqu es par la pourriture ou bien ce qu on les administrait comme aliment en trop forte proportion Les navets paraissent aussi contribuer augmenter plut t la quantit du lait que celle de la graisse quoique dans notre pays on les uti lise maintenant avec fruit associ s avec des tourteaux de la farine et du foin pour l engraissement du b tail cornes Ces racines doivent tre lav es puis r duites en tranches avant de pouvoir servir l alimentation des animaux On emploie pour ecla les instrument
245. uli rement les chevaux pendant l hiver saison ou le travail est pour ainsi dire nul dans la plupart des fermes Au reste le syst me qu nous recommandons est d j suivi par un grand nombre de cultivateurs clair s Tous ceux qui l ont admis sans restriction se f licitent des beaux r sultats Ou sen obtiennent et s accordent consid rer l ancien mode d alimentation comme une pratique ruineuse comme un gaspillage d plorable auxquels on sera forc t t ou tard de mettre un termo CITAPITRE VII DES NAVETS Les navets appartiennent au genre chou et la famille naturelle des crucif res Peu de plantes ont t l objet dans leur classification de confusions pareilles celles qui ont IRIS LILLIAD Universit Lille 1 NAVETS 145 r gn sur celles ci Non seulement cette confusion existe dans les noms vulgaires singuli rement multipli s par les d signations locales mais les botanistes cux m mes n ont gu re t plus d accord dans leurs nomenclatures et la syno nymie de ce genre chou a t singuli rement embrouill e Pour nous mettre l abri de ces inconv nients et viter toute question de science qui serait videmment d plac e dans un trait purement pratique nous comprendrons sous la d nomination g n rale de navets les produits que l on nomme en Belgique en Angleterre en Hollande et en France suivant les localit s raves fwrneps rabioules choux navets ete Nous ferons seulemen
246. ur moyenne soit aux mortaises MP si les lignes sont plus lar ges soit enfin aux mortaises EN si elles sont troites Dans le premier cas on se sert du couteau fig 41 dans le second cas on emploie le couteau Q fig 10 et dans le troi si me cas on utilise le couteau P fig 11 On voit d apr s cela que le choix des mortaises post rieures pour Le pla cement des dents ainsi que le choix des couteaux d pend toujours de l espacement des lignes IRIS LILLIAD Universit Lille 1 BETTERAVE 95 Quant au binage profond il s effectue sans couteau On enl ve donc pour cette op ration celui qui est plac la mortaise I fig 10 et les dents se fixent comme il a t dit plus haut suivant l espace qui existe entre les lignes Enfin lorsqu il s agit de butter on remplace les dents et les couteaux par le soc repr sent en fig 12 soc que l on place la mortaise J fig 10 Quand on n ex cute qu un sarclage ct un binage superficiels une seule personne suffit pour faire marcher l instrument Il en est de m me lorsqu on sillonne le terrain avec les rayonneurs Si lon butte et si l on bine profond ment et que le terrain soit plus ou moins r sistant une seconde personne est n cessaire pour trainer l appareil Le rayonneur repr sent la fig 15 se compose 1 d une pi ce carr e en bois A garnie d une bande de fer 2 de cinq dents en fer servant sillonnerle terrain ct tra
247. ute id e de fa tigue d puisement de force de vieillesse de repos ettoute IRIS LILLIAD Universit Lille 1 NAVETS 155 autre id e quivalente appliqu e au sol sont enti rement vides de sens La terre se lasse bien de produire la m me chose mais jamais elle ne se lasse de produire voil ce que lon ne saurait trop r p ter car plus de la moiti de la science de l agriculture consiste dans la connaissance de cette v rit Celui qui sait faire succ der une semence de nature diff rente celle que ses champs viennent de lui donner loin de les d t riorer les am liore et si plus habile encore il en augmente les productions en s appliquant perp tuelle ment les varier il aura pouss son industrie ses der ni res limites pourvu toutefois qu il ne demande au sol que les plantes qui peuvent y prosp rer Ainsi une c r ale peut succ der une crucif re et celle ci peut tre remplac e avce avantage par une l gumineuse Au v g tal dont on veut obtenir le grain on peut substituer celui dont on recherche la racine et ec dernier celui qui devant tre coup avant sa compl te croissance n est destin qu fournir aux bes tiaux une nourriture substantielle L id e qui consiste ne jamais laisser les champs libres durant l espace qui s pare l enl vement d une r colte et len semencement d une autre est d j comprise chez nous par une foule d agriculteurs seulement elle recoit sou
248. vent chez eux une application vicieuse et ne r pond nullement de cette mani re au but qui Da fait concevoir Au lieu de labou rer le terrain une profondeur convenable et de le traiter de facon le mettre dans les conditions Jes plus favorables l accroissement des produits on se borne en effet prati quer un simple d chaumage et donner un seul coup de herse pour recouvrir la graine Au lieu de scmer en lignes l aide d instruments perfectionn s dans le but de faciliter l espaeement et le sarclage des plantes on s me la main sans aucune esp ce de soin et l on abandonne ensuite la jeune g n ration elle m me Dans la pratique des semailles de navets la vol e ce serait peut tre un tort de vouloir trop bien pr parer le sol IRIS LILLIAD Universit Lille 1 256 PLANTES RACINES car les facons qu on lui donne apr s Yenl vement d une r colte contribuent toujours favoriser la production des plantes parasites Or comme dans ce syst me les sarclages sont rendus impossibles par le d faut d uniformit dans la distribution des graines il en r sulterait une telle abondance de mauvaises herbes que les plantes cultiv es seraient bien t t touff es Dans la m thode des semailles en lignes cet inconv nient n existe pas une terre est elle salie par la pr sence de v g taux inutiles il suffit d un sarclage la houe cheval pour la nettoyer compl tement Ce n est donc pas sans raison
249. venu soit la pr paration du terrain soit la culture des plantes pendant la v g tation soit enfin aux mille autres proc d s qui consti tuent l ensemble des m thodes suivre pour assurer la pro duction des plantes racines A ces diff rentes questions nous avons pour r ponse une raison plausible un argument p remptoire qui seront ac cueillis nous en sommes convaincu par tous ceux qui com prennent le v ritable r le de la publicit Ces motifs les voici On peut admettre en th se g n rale que les ouvrages traitant la pratique de l agriculture ne sont consult s dans la plupartdes cas que pardes personnes qui n ont ni beaucoup de temps d penser ni beaucoup de dispositions pour la lecture H s ensuit naturellement que les gros volumes que les deserip tions o l on trouve des d tails inutiles ne valent pas beau coup pr s les trait s simples concis et qui ne renfermentr el lement que ce qu ils doivent contenir Un livre o abondent les lucubrations superflues quelque remarquable qu il soit IRIS LILLIAD Universit Lille 1 14 PLANTES RACINES sous le rapport de la forme sera d laiss par le cultivateur de profession Une autre publication concue dans le m me but ayant la m me tendue mais dont chaque page est scell e d un fait int ressant ou d une donn e utile offrira au contraire un attrait puissant et deviendra un guide au quel on aura toujours confiance Or
250. ves peuvent d truire les jeunes plantes alors qu elles commencent se montrer la surface on attend pour r pandre la graine que les froids ne soient plus redouter U ne faut pas cependant retarder l ensemencement sans motifs s rieux car une perte de 15 20 jours a souvent pour r sultat de diminuer sensiblement la r colte en emp chant la v g tation d acqu rir la force et la vigueur n cessaires pour r sister aux s cheresses de l t Le moment le plus favorable parait tre en Belgique vers le milieu ou dans la derni re quinzaine d avril Cetle poque sera un peu avanc e pour les sols l gers et recul e au contraire pour les terrains compactes et humides Les semailles se font g n ralement d apr s plusieurs m thodes mais elles sont loin d tre toutes galement avan lageuses Celles qui s ex cutent la vol e par exemple sont de beaucoup inf rieures aux autres sous unc foule de rapports et ne m ritent plus aujourd hui les honneurs de la moindre mention aussi n en parlerons nous ici que d une mani re incidente Les seuls proc d s sur lesquels puisse se fixer s rieusement l attention des cultivateurs sont ceux qui consistent disposer la graine en rayons quidistants Mais ici encore on se trouve en pr sence d une subdivision On peut en cffet r pandre la semence en lignes par trois modes differents la main au semoir et au plantoir m canique Les semailles la main s ex cutent ordin
251. viennent ce v g tal il r ussit galement sur les terres de consistance moyenne m me un peu argileuses pourvu qu elles se laissent bien ameublir par des cultures pr paratoires Dans largile pure ou dans les champs glaiseux au contraire la carotte est expos e de nombreuses chances d insucc s si la couche arable d un pareil sol est humide les racines y pourrissent IRIS LILLIAD Universit Lille 1 132 PLANTES RACINES si elle est s che et resserr e les v g taux ne peuvent s y d velopper On vite aussi de placer la carotte dans les terrains pierreux ou graveleux parce qu ils s opposent au libre aceroissement des racines et augmentent hors de toute proportion les d penses de sarclage Enfin comme la racine de cette plante acquiert beaucoup de longueur on la cultive de pr f rence dans les sols profonds La carotte st g n ralement peu puisante sans doute parce qu elle ombrage le sol de son pais feuillage et qu on ne ly laiss pas monter graine Cependant elle exige comme la betterave une terre assez riche ou tout au moins bien amend e Les engrais qui lui conviennent le mieux sont le fumier de basse cour le guano la colombine l engrais Hillel et les tourteaux mais on a malheureusement reconnu que les terres fraichement engraiss es avec la pre mi re de ces substances donnent aux racines une odeur d s agr able Nous ferons observer en outre que dans ce cas les plantes se bifurque

PLANTES-RACINES.

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