DÉBRAYAGE - Théâtre(s) Politique(s)
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1. Malgr ces p riodes fastes il lui arrivait de ne rien faire du tout S est mis alors crire D BRAYAGE 1995 Cr ation au CDDB Th tre de Lorient en mars 96 mise en sc ne de R MI DE VOS Mise en sc ne d ALAIN BARSACQ Com die de B thune en 1998 Mise en sc ne de JEAN PHILIPPE SAL RIO N i me compagnie Vaulx en Velin en 2000 Mise en sc ne de ST PHANE FIEVET Cie Terra incognita Epernay Avignon 2001 Mise en sc ne de MONIQUE HERVOUET Cie CRAC Nantes Avignon 2002 Mise en sc ne de DAVID LEGRAS Cie Titi et Affoli s Nice Avignon 2003 Mise en sc ne de DAVID BAYLE Compagnie la Paloma Marseille 2006 ditions Crater Th tre en coulisses avec le soutien du Centre national du livre ARR ANDR LE MAGNIFIQUE 1996 v Co criture de la pi ce avec les acteurs mise en sc ne collective v Cr ation la maison de la culture de Bourges en octobre 1996 Reprise au th tre Tristan Bernard en septembre 1997 Moli re du meilleur auteur de la meilleure pi ce comique du meilleur spectacle de cr ation de la r v lation masculine de la r v lation f minine 1998 ditions Archimbaud LE BROGNET 1997 Commande de textes courts par MICHEL DIDYM plusieurs auteurs pour la Mousson d t 1997 dans le cadre de LA CONFESSION Reprise au festival d Avignon 1999 Tourn e en Argentine Chili P rou Mise en sc ne de Jean Philippe SAL RIO N me Compagnie 20042. 10 ert H janvier 2008 D BRAYAGE Repr sentations Les jeudi 10 et vendredi 11 janvier 2008 salle Jean Louis Barrault 20h30 Rencontre avec l quipe artistique l issue de la repr sentation Jeudi 10 janvier DUR E DU SPECTACLE 1h45 CDN Centre Dramatique National Direction Arthur Nauzyciel CARRE SAINT VINCENT Boulevard Pierre Segelle 45000 ORLEANS Contact Nathalie Dumon relations avec les publics Tel 0238621555 dumon cdn orleans com D BRAYAGE R MI DE VOS RIC VIGNER Avec MARC BERGER TIPHANIE BOVAY LAETITIA DOSCH ALEXANDRE DOUBLET SIMON GU LAT ANAIS LESOIL PATRICIA MOLLET MERCIER AURELIEN PATOUILLARD VIVIANE PAVILLON JULIE KAZUKO RAHIR ADRIEN RUPP ANNE SCHWALLER CATHERINE TRAVELLETTI MILIE VAUDOU R MI DE VOS RIC VIGNER SON AE A E A E E OE E A E A OTHELLO VILGARD IATa a EE AE EE AOE A E ent tel in te es PASCAL NO L Costumes JACQUES VERZIER Maguillageet comte anan 2eme nn nn E EE EE ASEEN ie EES SOIZIC SIDOIT ASSrstant a A aL EE Sa ANAA EEA ANA NEAN ENN ANANE SS CYRIL BRODY Assistant lumi re 00 0 NICOLAS BAZOGE PS LE AO E E E E E E E E E E OLIVIER P DRON ALAIN FONTERAY a r alis le reportage photographique sur la r sidence de cr ation Production CDDB Th tre de Lorient Centre Dramatique National Manufacture Haute cole de th tre de Suisse romande Le texte de D BRAY AGE est publi aux ditions CRATER 1996 En 1995 R MI DE VOS
3. dition Crater Confessions gastronomiques PROJECTION PRIV E 1998 Commande de la Com die de B thune CDN Nord Pas de Calais v Cr ation le 1 f vrier 2000 Mise en sc ne Alain BARSACQ Reprise au Th tre de la Temp te Paris en octobre 2001 v Mise en sc ne de Patrice DOUCHET Th tre de la T te noire 2002 v Mise en sc ne de Fran ois RANCILLAC Com die de Saint Etienne octobre 2004 Mise en sc ne de Jean Philippe SAL RIO 2006 ditions Crater CONVICTION INTIME 1999 Commande de la Com die de B thune Aide l criture de la direction de la musique de la danse du th tre et des spectacles v Cr ation le 1 f vrier 2000 mise en sc ne d Alain BARSACQ Reprise au Th tre de la temp te en octobre 2001 vV Mise en sc ne de Jean Philippe SAL RIO Ni me compagnie en 2004 ditions Crater avec le concours de l association Beaumarchais LA CAMOUFLE 2000 Commande de Laurent VACHER Cie du Bredin Le texte a obtenu une aide l criture du Centre National du Livre v Cr ation en mars 2001 Epinay sur sc ne Maison du th tre et de la danse Mise en sc ne de Laurent VACHER Texte lu par Christiane COHENDY au Th tre du Rond Point le 24 novembre 2003 Enregistrement France Culture et passage sur les ondes le 24 f vrier 2004 ditions Crater PLEINE LUNE 2001 v Lecture du texte en cours la Mousson d t au Th tre de la cit internationale au festival R
4. explorer son criture sur le plateau En ce qui concerne D BRA Y AGE le th me n a malheureusement pas t cart de l actualit Ce sont des questions tr s fortes sans int gration sans une participation active la soci t sans travail tu ne fais pas partie du monde tu deviens exclu Ces ph nom nes sont tr s rapides et malheureusement ils structurent la soci t et le mode de fonctionnement du monde Cette question du travail est fondamentale J avais envie de la poser en partie par rapport aux l ves aux jeunes acteurs qui vont sortir de l cole Ils seront confront s directement cette question Par ailleurs nous sommes dans un contexte o il existe un changement politique important Si tu travailles plus tu gagnes plus mais on ne te dit pas ce qui se passe si tu travailles moins Le th tre ne r pond pas aux questions il les pose Dans D BRAY AGE cette question du travail est pos e d une mani re ludique sur un mode comique et en m me temps c est assez violent Vous avez d j travaill avec de jeunes com diens en fin de formation Est ce important pour vous Que voulez vous leur apporter Ce qui est important pour ne pas perdre le rapport avec les jeunes g n rations c est la transmission Je veux avant tout transmettre ce que je pense par rapport au th tre ma fa on d en faire avant de construire un spectacle par rapport des tudiants D BRAY AGE c est un travai
5. Papiers LAISSE MOITE DIRE UNE CHOSE 2003 v Cr ation le 22 f vrier 2005 au Salmanazar Th tre d Epernay Mise en sc ne de St phane FI VET v Traduction polonaise ditions Actes Sud Papiers MA PETITE JEUNE FILLE 2004 v Cr ation au CDDB Th tre de Lorient Centre Dramatique National le 11 janvier 2005 Reprise Paris au Caf de la danse en f vrier 2007 Mise en sc ne d Herv GUILLOTEAU para tre aux Editions Actes Sud Papiers janvier 2007 OCCIDENT 2004 v Cr ation le 6 janvier 2006 Onyx St Herblain Reprise Paris au Caf de la danse en janvier 2007 Mise en sc ne d HERV GUILLOTEAU Traduction japonaise de HIROMI YAMADA Traduction bulgare de EVGUENI DJUROV Traduction espagnole de JAIME ARRAMBIDE Traduction roumaine de ANCA VISDEI Traduction italienne d ANNA d ELIA ditions Actes Sud Papiers RSA ALPENSTOCK 2005 v Premi re partie lue la Mousson d t et retransmise sur France Culture le 25 ao t 2001 R alisation JEAN CHRISTOPHE ZANHD ditions Actes Sud Papiers Il a traduit DEAD MAN WALKING de TIM ROBINS Laur at du programme En Qu te d auteurs AFAA Beaumarchais Part plusieurs mois au Paraguay o il anime un atelier d criture en espagnol 1998 et 1999 Au P rou septembre 2003 Depuis 2005 il est auteur associ au CDBB Th tre de Lorient Centre Dramatique National direction RIC VIGNER et anime le CLUB DES AUTEUR
6. la m me hauteur dans un texte Identifiez les r currences les points d appuis Chaque virgule est un espace d imaginaire ou de respiration condens Quand on a trouv une piste l id e c est d aller de plus en plus loin dans cette piste l au fur et mesure des repr sentations On ne r invente pas chaque soir quelque chose de diff rent N aie pas peur d tre tr s mauvaise tr s mauvais a peut devenir tr s bon Prends du plaisir faire ce qui ne marche pas Ce sont des gens au purgatoire qui parlent d une terre qui n existe plus On commence sur une id e et la fin de la phrase c est la fin du monde qui d coule Le metteur en sc ne est le gestionnaire de tous les signes qui vont intervenir dans l interpr tation La fin de la pi ce c est une sorte de mode d emploi du th tre qu on voudrait faire Tout est dit l Il y en a un qui a des choses dire et l autre n entend pas Il y a une sorte de calme tr s intime et tr s beau qu on devrait tous entendre et il n y a personne 17
7. riodes de travail avec RIC En ce moment nous sommes sur Lorient pour deux semaines Ensuite nous retournons Lausanne afin de pr parer la pr sentation de l atelier de sortie de notre promotion Fin septembre nous reprendrons les r p titions Lorient pour v ritablement cr er le spectacle qui sera jou en octobre au CDDB Nous avons travaill sur des spectacles chaque ann e et puis nous sommes partis en tourn e ce qui est un peu particulier pour une cole d art dramatique Il s agit de co production entre la France et la Suisse Nous avons donc d j v cu des temps de cr ation Marseille et Poitiers COMMENT SE PASSE LE TRAVAIL AVEC RIC VIGNER Nous avons commenc travailler Lausanne il y a presque sept semaines Nous n avons eu la pi ce qu au dernier moment donc nous n avons pas pu travailler seuls en amont La premi re semaine tait d vou e des lectures la table Nous avons cherch rencontrer les mots au del des apparences C tait tr s compliqu car R MI DE VOS a une criture tr s parl e tr s quotidienne D BRAY AGE est une pi ce accessible avec une criture simple mais sa forme est tr s exigeante et demande que l on s immerge dans un univers po tique singulier RIC nous a pouss chercher un autre sens aux mots que celui que l on entend tous les jours Cette semaine de lectures a permis RIC de faire la distribution selon nos voix et notre musicalit
8. CDDB avec les textes crits l bas Et cela va continuer la saison prochaine lors d autres week ends de r sidence en Pays de Lorient Quel est l historique de cette relation avec le CDDB Th tre de Lorient Centre Dramatique National et RIC VIGNER IH ya 11 ans j ai envoy le texte de D BRAY AGE RIC VIGNER Il a aim le texte et m a propos de faire la mise en sc ne partir de ce moment nous sommes rest s en contact Aujourd hui il s agit d un compagnonnage d une amiti tre auteur associ veut dire que l on m encourage consid rer le CDDB comme un lieu qui m est ouvert o je peux cr er C est une chance car tre auteur dans le th tre public est une chose difficile C est formidable de pouvoir tre soutenu ce point Pouvez vous nous dire dans quelle mesure vous travaillez ensemble Avez vous t pr sent pendant la cr ation de DEBRAY AGE avez vous assist aux r p titions Pour moi crire et mettre en sc ne sont deux choses diff rentes Je n ai pas de probl me pour abandonner compl tement mon texte un metteur en sc ne il peut faire ce qu il veut avec Je suis tr s ouvert avec a particuli rement avec RIC En fait nous avons peu parl je lui fais totalement confiance Je lui ai propos de revoir des d tails de faire des modifications s il en avait besoin mais je n ai pas assist aux r p titions Il peut m arriver de suivre un peu plus le tr
9. DE VOS mont par RIC VIGNER l ann e derni re Le th tre n est pas mon m dium la base Je viens avec ce que je connais et puis j apprends beaucoup RIC parvient f d rer des personnes qui ont le m me principe de regard L inconscient est pr sent dans notre travail nous pouvons presque nous passer des mots M me s il sait ce qu il veut RIC nous laisse beaucoup de libert La proposition pour lui est une continuit de la pens e Son langage est le th tre mon langage est le cin ma Quelle est votre d marche de travail De fa on tr s g n rale j essaie de cr er un d cor un design sonore une ambiance Au tout d part je lis le texte et je commence travailler sur des propositions C est un travail tr s intuitif il faut donc tre l coute de soi pour saisir la correspondance entre les choses Le son fait partie int grante des mises en sc ne d RIC Sur D BRAY AGE il y a plus de son que dans JUSQU CE QUE LA MORT NOUS S PARE Il y en a m me beaucoup a cr e une ambiance et puis a nous emm ne autre part Le son n est pas redondant avec ce qui se passe sur le plateau ce n est pas int ressant d accumuler les signes de rajouter des signes aux signes En quoi consiste le travail de cr ation son sur D BRAYAGE Je travaille sur le projet sa base j essaie d int grer un univers sonore l criture d RIC et l criture de R MI d tre dans u
10. au CDDB TH ATRE DE LORIENT 4 Mars 1998 MARION DE LORME d apr s Victor HUGO Adaptation Eric VIGNER Cr ation au CDDB TH TRE DE LORIENT 29 Septembre Pr sent e au TH TRE DE LA VILLE Paris Janvier 1999 Tourn e en France 1999 L COLE DES FEMMES de MOLI RE Cr ation la COM DIE FRAN AISE SALLE RICHELIEU 27 Septembre Pr sent e au CDDB TH TRE DE LORIENT Juin 2000 2000 RHINOC ROS d Eug ne IONESCO Cr ation au CDDB TH TRE DE LORIENT 11 Novembre 2000 Op ra LA DIDONE de CAVALLI Direction Musicale Christophe ROUSSET Cr ation l OP RA de LAUSANNE 31 D cembre 2001 LA B TE DANS LA JUNGLE d apr s Henry JAMES Adaptation fran aise Marguerite DURAS Cr ation au CDDB TH TRE DE LORIENT 17 Octobre Tourn e en France Pr sent e l ESPACE GO Montr al en 2002 Pr sent e au EISENHOWER THEATER KENNEDY CENTER Washington en 2004 2002 SAVANNAH BAY de Marguerite DURAS Cr ation la COM DIE FRAN AISE SALLE RICHELIEU 14 Septembre Pour l entr e posthume de l auteur dans le r pertoire de la Com die Fran aise Tourn e en France Pr sent e au CDDB TH TRE DE LORIENT CDDB au CDDB Octobre 2002 pr sent au CDDB TH TRE DE LORIENT CDDB au GRAND THEATRE F vrier 2004 2003 Op ra L EMPIO PUNITO de Alessandro MELANI Direction Musicale Christophe ROUSSET Cr ation l OP RA de LEIPZIG Allemagne 30 Mai 2003 O BOIVENT LES VACHES de Roland DUBILL
11. d auteurs et de metteurs en sc ne de construire leur propre uvre RIC RUF ARTHUR NAUZYCIEL DANIEL JEANNETEAU B RANG RE JANNELLE JEAN LAMBERT WILD R MI DE VOS OLIVIER CADIOT M M Sa rencontre avec l auteur R MI DE VOS est d terminante En octobre 2006 il met en sc ne JUSQU CE QUE LA MORT NOUS S PARE au Grand Th tre de Lorient puis au Th tre du Rond Point Paris en janvier et f vrier 2007 Profitant de la situation de port de sa ville d attache RIC VIGNER inscrit le CDDB dans des d marches originales tourn es vers l tranger Il cr e S oul pour l ensemble des troupes du Th tre National de Cor e une adaptation du BOURGEOIS GENTILHOMME d apr s MOLI RE et LULLY Prix France Cor e 2004 qui est reprise 1 Op ra Comique Paris en 2006 Invit en Albanie au printemps 2007 il met en sc ne LA PR CAUTION INUTILE OU LE BARBIER DE S VILLE d apr s BEAUMARCHAIS en albanais pour les com diens du Th tre National de Tirana En mars 2008 il cr era en anglais DANS LA SOLITUDE DES CHAMPS DE COTON de BERNARD MARIE KOLT S au 7 Stages Atlanta Metteur en sc ne d op ra RIC VIGNER a travaill avec le chef d orchestre CHRISTOPHE ROUSSET sur des uvres m connues du r pertoire baroque LA DIDONE de CAVALLI L EMPIO PUNITO de MELANI ANTIGONA de TRAETTA Mises en sc ne 1991 LA MAISON D OS de Roland DUBILLARD Cr ation dans une USINE D SAFFECT E Issy les Mouli
12. l che en fin de cocktail Une s quence parfaitement en phase avec l esprit de cette pi ce sketches comme on le dit du cin ma sketches des com dies italiennes Dix actrices et cinq acteurs se r partissent ainsi 34 personnages dans ce spectacle o le monde du travail s av re un th me pertinent pass cette production qui sera reprise en octobre Lorient ils vont tous devoir s atteler chercher des r les hors de l cole Et un dipl me en poche m me apr s trois ans d tudes pouss es comme La Manufacture ne constitue pas une assurance d embauche imm diate Dirig s par RIC VIGNER ils montrent au moins ici de mani re isol e ou chorale l tendue de leurs atouts Dans des registres divers m me si l humour dans cette pi ce est aussi omnipr sent que rafraichissant MICHEL CASPARY 24 heures Lausanne E OUIRE AEU gt ASSISTANT A LA MISE EN S amp CYRIL BRODY partage son temps entre r alisation et criture de sc nario En 2001 il r alise LE SOUCI A de fiction pr sent au festival de Grenoble En 2001 et 2002 il est sc nariste de deux courts m trages d OLIVIER PEYON TES AMOURS et CLAQUAGE APR S TIREMENTS qui seront s lectionn s et prim s dans de nombreux festivals Il est galement co sc nariste de son premier long m trage LES PETITES VACANCES sorti en 2007 Le documentaire EN SERVICE qu il r alise en 2006 est s lectionn par le festival Hors Piste au Centre Pompi
13. lien Le fondement du film a t la n cessit du travail ce que l on retrouve dans D BRAYAGE Par ailleurs mon film a pris au fur et mesure une forme ludique un peu burlesque Dans D BRAY AGE il y a galement des moments d cal s L objectif tait de ne pas emprisonner les acteurs dans des sketches RIC a cr la pi ce en prenant de la distance par rapport au social Pouvez vous nous parler de votre film Tout est parti d un projet d insertion d une mise en ab me de ma situation Je me suis demand comment on pouvait cr er du lien avec les autres dans la soci t Comme j tais au ch mage j tais tr s disponible et je rendais souvent des services mon entourage J y ai trouv une forme d utilit Alors j ai d cid de devancer les choses J ai propos de rendre un service vingt personnes J ai pos quelques contraintes le service ne devait pas d passer une demi journ e et je me suis impos une tenue vestimentaire Je leur ai aussi demand d tre ouvert et de me proposer des services qui pouvaient aller au del de choses techniques comme le bricolage et a a fonctionn l origine je voulais faire appel un com dien et cr er un personnage En effet mon image dans la soci t changeait selon les services que l on me demandait Je pouvais devenir le p re pr sum d un enfant que je gardais au parc ou devenir le propri taire d une voiture que je garais dans un parkin
14. proposer un th tre o les gens ne soient pas devant mais dans quelque chose C est un rapport extr mement simple qui est d velopp quel que soit le type de salles de textes de configurations C est un travail perp tuel Comment choisissez vous vos collaborateurs Tous mes collaborateurs artistiques ont en commun une sensibilit et une certaine porosit au monde Je travaille avec des gens qui ont envie de faire une activit artistique ensemble et de la faire partager aux autres Ce sont des personnes qui se compl tent et surtout qui partagent l origine la m me conception du th tre et de sa n cessit Notre mani re de communiquer repose beaucoup sur l inconscient Vous connaissez R MI DE VOS depuis plus de 10 ans Lorsque vous avez pris la direction du Centre Dramatique de Lorient vous lui avez propos de mettre en sc ne son texte D BRAYAGE lors de la premi re saison du CDDB Un peu plus de 10 ans apr s la cr ation de D BRAYAGE par R MI DE VOS pourquoi avez vous eu envie de monter ce texte La d couverte de l criture de R MI DE VOS date de la cr ation du CDDB en 1995 C est quelqu un qui a t tr s pr sent pendant toutes ces ann es avec D BRAY AGE en 1995 la cr ation du CLUB DES AUTEURS et de nouveaux rendez vous de lectures et de rencontres L ann e derni re j ai fini par monter une de ses pi ces JUSQU CE QUE LA MORT NOUS S PARE J ai d cid que j allais continuer
15. suis bon pour les dialogues c est quelque chose que je comprends bien 10 Quels auteurs vous inspirent SAMUEL BECKETT THOMAS BERNHARDT et FRANZ KAFKA de fa on tr s g n rale Pour ce texte je me suis servi en fait d une seule phrase des correspondances d ORWELL HUXLEY Je crois que ceux qui dirigent le monde d couvriront que le conditionnement du berceau et la narco hypnose sont plus efficaces comme instrument de gouvernement que les clubs et les prisons La narco hypnose nous y sommes Avez vous rencontr des auteurs contemporains qui travaillent ces probl matiques Non C est un milieu que les auteurs de th tre connaissent mal Mais il y en a sans doute Je suis loin de les conna tre tous Les personnages sont des hommes et des femmes perdus Il y a l quelque chose de m taphysique Et puis je voulais faire rire avec des situations plus ou moins difficiles rire avec des choses que l on conna t bien Pour moi D BRAYAGE est une com die Propos recueillis le 11 juin 2007 au CDDB Th tre de Lorient Centre Dramatique National 11 ENTRETIEN AVEC RIC VIGNER Vous mettez en sc ne D BRAYAGE et vous tes galement le directeur du CDDB Th tre de Lorient Centre Dramatique National Quelle est votre d finition du metteur en sc ne Pour moi un metteur en sc ne est un artiste C est quelqu un qui construit une uvre qui met en forme un certain nombre de choses partir du texte d
16. ARD Cr ation au CDDB TH TRE DE LORIENT CDDB au GRAND THEATRE 7 Octobre Tourn e en France Pr sent e au TH TRE DU ROND POINT Paris Avril 2004 2004 Op ra ANTIGONA de TRAETTA Direction Musicale Christophe ROUSSET Cr ation l OP RA de MONTPELLIER 21 Mars Pr sent e au TH TRE DU CHATELET Paris 22 Juin 2004 LE JEU DU KWI JOK OU LE BOURGEOIS GENTILHOMME D apr s la com die ballet de MOLI RE et LULLY Adaptation Eric VIGNER Cr ation au TH TRE NATIONAL DE COR E S oul 11 Septembre Pr sent e au CDDB TH TRE DE LORIENT CDDB au GRAND THEATRE Octobre PRIX CULTUREL FRANCE COR E 2004 Pr sent e au THEATRE NATIONAL DE L OP RA COMIQUE Paris Septembre 2006 Pr sent e au QUARTZ Brest Octobre 2006 2006 PLUIE D T HIROSHIMA d apr s Marguerite DURAS D apr s LA PLUIE D T et HIROSHIMA MON AMOUR de Marguerite DURAS Adaptation Eric VIGNER Cr ation pour le Clo tre des Carmes 60 FESTIVAL d AVIGNON 11 Juillet Pr sent e au CDDB TH TRE DE LORIENT CDDB au GRAND THEATRE Mai 2006 Tourn e en France 2006 JUSQU CE QUE LA MORT NOUS S PARE de R mi DE VOS Cr ation au CDDB TH TRE DE LORIENT CDDB au GRAND THEATRE 10 Octobre Pr sent e au TH TRE DU ROND POINT Paris Janvier F vrier 2007 2007 LA PR CAUTION INUTILE OU LE BARBIER DE S VILLE d apr s BEAUMARCHAIS Cr ation le 19 avril 2007 au Th tre National de Tirana Avec les com di
17. La distribution est faite assez quitablement Nous sommes dans le cadre de l cole encore prot g s du monde professionnel Il faut que tout le monde ait quelque chose d fendre Lors de la deuxi me semaine nous avons travaill de fa on plus autonome Nous avons fait des propositions des improvisations Ensuite il s agit de fixer et de retrouver les choses chaque fois Nous avons commenc jouer avec des perruques d s la deuxi me semaine ce qui a donn une ambiance surr aliste Le travail du texte et l esth tique sont tr s li s ET AVEC LE RESTE DE L QUIPE Nous avons rapidement rencontr les techniciens C est agr able parce que l ensemble de l quipe de cr ation vit avec nous Cela signifie pour nous que nous ne sommes pas fig s sur le plateau la lumi re continue de s adapter nos diff rents d placements l univers sonore peut s adapter aux changements de tons d une sc ne Nous avons le temps nous pouvons faire des essais C est tr s confortable COMMENT S EST PASS E LA RENCONTRE AVEC R MI DE VOS C est toujours difficile de s imaginer un crivain sa fa on d tre de s exprimer Dans le cas de D BAY AGE c tait sa vision de ce texte jou qui nous questionnait Etait il en accord avec la volont de cr er un d calage ou pas COMMENT APPR HENDEZ VOUS LE TH ME DE D BRAYAGE Nous avons d j eu l occasion de monter LA M RE de BRECHT m me si
18. S qui r unit six jeunes auteurs dramatiques contemporains MARION AUBERT REMI DE VOS DAVID LESCOT NATHALIE FILLION FABRICE MELQUIOT CHRISTOPHE PELLET Avec J r me ENRICO crit un sc nario de cin ma MONSIEUR MAX 2001 2003 Sc nario R MI DE VOS et J R ME ENRICO Dialogues R mi DE VOS LE METTEUR EN SC NE gt RIC VIGNER est n Rennes Plasticien de formation et sc nographe il tudie l art dramatique l Ecole de la Rue Blanche puis au Conservatoire National Sup rieur d Art Dramatique de Paris dans les classes de DENISE BONAL MICHEL BOUQUET G RARD DESARTHE DANIEL MESGUICH Acteur il joue sous la direction de JEAN PIERRE MIQUEL CHRISTIAN COLIN BRIGITTE JAQUES avec laquelle il partagera l aventure d ELVIRE JOUVET 40 Au cin ma il tourne avec PHILIPPE DE BROCA BENO T JACQUOT MARIA DE MEDEIROS En 1990 RIC VIGNER fonde la Compagnie SUZANNE M o il concr tise son d sir de pratiquer un th tre d art et de recherche Il signe sa premi re mise en sc ne en 1991 LA MAISON D OS de ROLAND DUBILLARD dans une usine d saffect e d Issy les Moulineaux Ce spectacle sera repris dans le cadre du Festival d Automne Paris dans le socle de la Grande Arche de la D fense D s lors RIC VIGNER s inscrit dans la lign e des metteurs en sc ne les plus novateurs de sa g n ration Apr s cette premi re mise en sc ne le travail d RIC VIGNER reste li la r alit des lieux
19. T NOUS S PARE cr ations d RIC VIGNER en 2006 gt LUMI RE PASCAL NO L d couvre le th tre avec l quipe de J R ME SAVARY apr s des tudes sup rieures en math matiques et physique En 1988 il devient assistant d ALAIN POISSON et collabore avec d autres clairagistes tel ANDR DIOT partir de 1999 il se consacre la cr ation lumi re tant pour le th tre J R ME SAVARY SOTIGUI KOUYAT NANOU GARCIA que pour la danse SYLVIE GUILLEM OLIVIER CHANUT RHEDA la musique GEORGES MOUSTAKI MONA HEFTRE ou la mode HERV L GER THIERRY MUGLER gt COSTUMES JACQUES VERZIER com dien et chanteur travaille avec PHILIPPE ADRIEN ROBERT CANTARELLA LAURENT PELLY JEAN LUC LAGARCE RIC VIGNER J R ME SAVARY JEAN LOUIS GRINDA ALAIN FRAN ON JACQUES VINCEY On a pu le voir r cemment dans SOUINGUE SOUINGUE mis en sc ne par LAURENT PELLY SIGN V NUS sous la direction de JEAN LACORNERIE et LES HORS LA LOI dans une mise en sc ne d AGN S BOURY Il a r alis les costumes des BACCHANTES d EURIPIDE dans la mise en sc ne de PHILIPPE ADRIEN gt MAQUILLAGE ET COIFFURE SOIZIC SIDOIT fait sa premi re cr ation en tant que chefmaquilleuse coiffeuse en Rendre 1994 avec gt LORENZACCIO d ALFRED DE MUSSET mis en sc ne par FRAN OISE MAIMONE C est en 2000 pour RHINOC ROS d EUG NE IONESCO qu elle fait la connaissance d RIC VIGNER et que commence sa collaboration avec lui Mais elle t
20. adresse son premier manuscrit D BRA Y AGE RIC VIGNER r cemment nomm la direction du CDDB Th tre de Lorient Il est imm diatement invit d s la premi re saison du CDDB mettre en sc ne la deuxi me cr ation du centre dramatique Depuis R MI DE VOS crit Apr s la cr ation de JUSQU CE QUE LA MORT NOUS S PARE en 2006 RIC VIGNER continue explorer l criture tragi comique entre quotidien et folie de son ami auteur D BRAY AGE cr en r sidence au CDDB Th tre de Lorient Centre Dramatique National est pr sent du 9 au 12 octobre 2007 Lorient la pi ce sera en tourn e dans les centres dramatiques nationaux d Orl ans et de Reims en 2008 C est une com die a fait rire a doit Pourtant le sujet est terrible a fait rire quand m me a peut R MI DE VOS R MI DE VOS est auteur associ au CDDB Th tre de Lorient Centre Dramatique National depuis 2005 Il y anime le CLUB DES AUTEURS qui r unit six jeunes auteurs dramatiques contemporains MARION AUBERT R MI DE VOS DAVID LESCOT NATHALIE FILLION FABRICE MELQUIOT CHRISTOPHE PELLET NOTE D INTENTION DU METTEUR EN SC NE D BRAY AGE est une com die sketches comme on pourrait le dire du cin ma sketches des com dies italiennes Trente quatre personnages l ch s dans la ville sont confront s des situations qui les font basculer dans la crise Rien ne semble les r unir si ce n est la peur de
21. avail J adore que l on me montre des choses que je n avais pas vues Ce qui compte apr s c est le talent ERIC VIGNER vous consid re comme un auteur comique qu en pensez vous Il y a toujours une part de comique dans ce que j cris suffisamment forte pour qu elle soit remarqu e en tant que telle J aime faire rire j aime que le public rie Il y a une dimension drolatique dans mon criture mais il y a toujours un fond tragique dans ce que j cris Il ne s agit pas de faire rire pour rire C est une question de caract re de temp rament Pour moi la vie est tragique et dr le BECKETT dit Rien n est plus dr le que le malheur C est la chose la plus comique au monde Je suis tout fait d accord avec a Quelle est la gen se de D BRAYAGE Cette pi ce correspond en fait aux premiers mots que j ai crits J ai appris crire avec cette pi ce je n avais jamais crit avant Si cette pi ce est en 13 tableaux compos s de mini pi ces c est parce que je ne pouvais pas crire une longue pi ce Aujourd hui je me rends compte que je m int ressais d j l criture Il y a 30 personnages chacun d entre eux a une vision du monde diff rente qui s exprime avec un langage propre C est la seule pi ce que j ai crite sans penser qu elle serait jou e Y a t il un lien avec le contexte politique social et conomique de l poque 1995 Mon d sir l p
22. dans D BRAY AGE il s agit aussi de situations de crise de critiques de la soci t RIC VIGNER a voulu traiter cette d nonciation travers un monde tr s po tique L enjeu de ce texte est de montrer quel point la perte de travail entra ne la perte d identit Il est aussi question de la femme du d sir des codes physiques au travail Tout cela r sonne pour nous Dans notre vie professionnelle en tant que com diens nous devons tre d sir s pour travailler et cela se retrouve un peu dans tous les m tiers aujourd hui Il ne suffit plus d tre comp tent Propos recueillis le jeudi 15 juin 2007 au CDDB Th tre de Lorient Centre Dramatique National 13 ENTRETIENS AVEC DEUX COLLABORATEURS ARTISTIQUES ENTRETIEN AVEC CYRIL BRODY ASSISTANT LA MISE EN SC NE Vous tes assistant la mise en sc ne aupr s d RIC VIGNER sur le spectacle D BRAY AGE Quel est d apr s vous le r le d un assistant la mise en sc ne Je n avais jamais t assistant la mise en sc ne avant D BRAY AGE J ai t choisi par RIC pour ce que je suis pour mon parcours mes connaissances et ma sensibilit ma fa on de voir le texte m me si nos regards peuvent tre diff rents au d part Dans mon r le quotidien je dirais que je m apparente un peu au scripte dans le cin ma Je suis celui qui note tout les lumi res le choix des axes de mise en sc ne la dur e des sc nes les placements Pour c
23. dou Paris et par les festivals de Bruxelles La Rochelle Montreuil Il a galement re u le Prix sp cial du Jury et le Prix du Public aux 4 Rencontres du Moyen M trage de Brive Il crit actuellement son premier long m trage en tant que r alisateur gt SON OTHELLO VILGARD est cin aste et photographe Il enseigne le cin ma exp rimental et ses pratiques l universit de Paris X Nanterre Il s occupe galement d une structure de cin ma exp rimental l Etna et participe de nombreuses manifestations colloques conf rences festivals autour de ce sujet Sa filmographie s articule autour du cin ma exp rimental avec des films comme HIGH LIGHTING TERRAE compositions rythmiques partir d l ments visuels r duits Ses recherches explorent un cin ma pur d barrass de la litt rature et de la dramaturgie un cin ma de structure m trique ayant pour base le photogramme un cin ma comme le dit PETER KUBELKA qui r ve au r ve musical de l harmonie math matique Il travaille aussi pour le th tre et r alise SAVANNAH BAY et PLUIE D T HIROSHIMA de MARGUERITE DURAS ou encore O BOIVENT LES VACHES de ROLAND DUBILLARD et JUSQU CE QUE LA MORT NOUS S PARE d apr s les mises en sc ne d RIC VIGNER Artiste associ au CDDB Th tre de Lorient Centre Dramatique National depuis 2006 il r alise la cr ation sonore pour PLUIE D T HIROSHIMA et JUSQU CE QUE LA MOR
24. egards crois s Grenoble la Chartreuse CNESS Villeneuve lez Avignon La pi ce a t s lectionn e pour la revue Actes du th tre Entr Actes Octobre 2001 S lectionn e pour le projet Plateforme Centre international du Th tre Traduction anglaise d ELLA WILDRIDGE Traduction allemande de ALMUT LINDNER Traduction finnoise de REITA LUNATVUORI Traduction bulgare Lecture sur France Culture retransmise le 22 d cembre 2002 R alisation CHRISTINE BERNARD SUGY ditions Actes Sud Papiers RER LR JUSQU CE QUE LA MORT NOUS S PARE 2002 v Cr ation le 10 octobre 2006 au CDDB Th tre de Lorient Centre Dramatique National Mise en sc ne d RIC VIGNER Reprise au Th tre du Rond Point Paris 9 janvier au 18 f vrier 2007 v Lecture sur France Culture retransmise le 22 d cembre 2002 R alisation Christine BERNARD SUGY S lectionn e pour la revue Actes du th tre Entracte novembre 2003 v Lecture du texte la Mousson d t 2003 au Centre national du th tre le 15 d cembre 2003 au festival Nava Limoux les 28 et 29 juillet 2004 v Lecture au Studio Th tre de la Com die Fran aise le 16 f vrier 2005 y Lecture la Tisch School of the Arts Universit de New York le 23 janvier 2006 Prix de la Fondation Diane et Lucien Barri re 2006 v Traduction anglaise de CHRIS CAMPBELL v Traduction espagnole de FERNANDO GOMEZ GRANDE v Traduction russe de MARINA ABELSKA A ditions Actes Sud
25. ela j utilise des sch mas tr s pr cis ce qui permet l quipe de retrouver ce que l on a fix lors d une r p tition de dire exactement un com dien ce qu il tait en train de faire quand le metteur en sc ne lui a fait une remarque Je passe mon temps crire des choses qui peuvent tre remises en question le lendemain Le but c est qu il reste des traces Toute cette mati re servira ensuite l laboration d un cahier de mise en sc ne qui retracera le travail de la cr ation Le fait de travailler avec des l ves qui sortent de l cole me conduit aussi noter ce qu RIC leur dit Plus que pour des com diens professionnels il leur transmet des r gles une perception des choses qui doit les guider Il leur apporte des cl s fondamentales dont je garde la trace Je fais galement un peu de logistique d organisation je cr e et mets jour les plannings de travail je peux tre amen faire le lien avec les quipes techniques du son et de la lumi re Comment votre propre d marche artistique a t elle crois celle d RIC VIGNER J ai rencontr le travail d RIC VIGNER en allant voir MARION DE LORME en 1999 puis j ai vu SAVANNAH BAY en 2002 et JUSQU CE QUE LA MORT NOUS S PARE Nous avions quelques amis en communs et nous sommes rest s en relation Il m a beaucoup pouss faire mon film EN SERVICE Alors que des gens du milieu cin mato graphique ne cessaient de me po
26. endre comme de l criture Jouez les rythmes les sonorit s Que ce ne soit pas que le sens qui guide les choses La priorit du th tre c est le rapport la langue l oral sa projection dans l espace L acteur est le relais pour toucher le spectateur Trouvez une note chacun avec votre voix Pas d unisson Trouvez chacun un endroit de r sonance sp cifique Partir du mot au sens litt ral Pousser tout ce qui est crit litt ralement Chaque virgule compte Une respiration Un arr t Le type il a pass des heures chez l imprimeur les v rifier Votre boulot c est de savoir pourquoi C est un boulot d arch ologue L axe c est l auteur L criture Comment elle vient du point de vue de l auteur Comment elle se construit pour l auteur De propositions en propositions et pas d un point de vue psychologique ou social Ne plaquez pas une id e sur une phrase avant de la dire Ne donnez pas un point de vue sinon ce th tre l ne marche pas Partez de la situation pas de l apparence de la situation Allez vers l exc s Principe de surench re Ne faites pas comme si c tait su ce qui va suivre Soyez simplement dans l intuition L int ressant c est de retarder les choses De les donner le plus tard possible Leurrer le spectateur pour qu il travaille Faites tout pour tenir et ouvrir les myst res success
27. ens du Th tre National de Tirana en albanais 2007 SAVANNAH BAY de MARGUERITE DURAS Cr ation le 4 septembre 2007 l Espace Go Montr al Reprise de la pi ce cr e la Com die Fran aise en 2002 avec deux com diennes qu b coises 2007 D BRAY AGE de R MI DE VOS Cr ation au CDDB TH TRE DE LORIENT CDDB au GRAND THEATRE 9 octobre Avec des com diens issus de la Manufacture Haute cole de th tre de Suisse romande Lausanne Projet en cours 3 2008 IN THE SOLITUDE OF COTTON FIELDS de BERNARD MARIE KOLTES Cr ation le 24 avril 2008 au 7 Stages Atlanta en anglais LES COM DIENS Les quatorze com diens de D BRAY AGE sont issus de la promotion B 2004 2007 de la Manufacture MARC BERGER TIPHANIE BOVAY LAETITIA DOSCH ALEXANDRE DOUBLET SIMON GUELAT ANA S LESOIL PATRICIA MOLLET MERCIER AUR LIEN PATOUILLARD VIVIANE PAVILLON JULIE KAZUKO RAHIR ADRIEN RUPP ANNE SCHWALLER CATHERINE TRAVELLETTI MILIE VAUDOU La Manufacture Haute cole de th tre de Suisse romande HETSR a t fond e par la Conf rence intercantonale de l instruction publique CHP des sept cantons francophones ou bilingues de Suisse Inspir e d s sa gen se par les accords de Bologne sur l harmonisation du syst me europ en d enseignement sup rieur elle est la seule cole publique pour l enseignement sup rieur de l art dramatique en Suisse romande La Manufacture propose une formation d une dur e de trois ans pour l
28. es com diens Un enseignement intensif des mati res n cessaires la connaissance et la pratique du th tre permet aux tudiants d une part d acqu rir les bases et fondamentaux n cessaires pour comprendre les outils de l acteur au monde et d autre part de mettre en uvre leur appr hension personnelle de ces outils Le cursus alterne cours et stages techniques ateliers d interpr tation stages ou changes hors les murs et projets personnels En outre chaque promotion cr e un atelier spectacle public par ann e pr sent en Suisse et l tranger Les com diens de la promotion B ont jou sous la direction de JEAN LOUIS BENO T dans LA M RE de BERTOLD BRECHT en 2005 et sous la direction de CLAIRE LASNE dans LA MOUETTE d ANTON TCHEKHOV en 2006 Apr s des r sidences de travail Lausanne et Lorient en mai et juin 2007 l atelier de fin d tudes sur D BRAYAGE a t pr sent la Manufacture du 22 au 29 juin 2007 En septembre 2007 RIC VIGNER reprend le travail de cr ation Lorient en r sidence avec les com diens devenus professionnels Article de presse paru lors de la pr sentation de l atelier du 22 au 29 juin 2007 la Manufacture Haute cole de th tre de Suisse romande Lausanne Et maintenant au boulot Elle est pimpante cette promotion B de La Manufacture l image de Laetitia Dosch dr lissime dans son personnage ivre de drogu e du travail qui se
29. g Ces situations mises bout bout auraient cr un personnage Et puis en fait je me suis aper u que la contrainte de la tenue fabriquait ce personnage J ai obtenu tr s rapidement beaucoup de mati re J y ai cherch une coh rence Finalement ce que ces sc nes ont en commun c est ma pr sence et le fait que je fasse quelque chose pour les autres 14 Pouvez vous nous donner votre regard sur la pi ce D BRAYAGE Lorsque j ai lu le texte ilm a tout de suite sembl int ressant connaissant le travail d RIC de voir comment il allait cr er une unit et sortir les personnages d un quotidien qui est souvent peu int ressant au th tre C est surtout en voyant JUSQU CE QUE LA MORT NOUS SEPARE de R MI DE VOS qu RIC VIGNER a cr l an dernier au CDDB que j ai compris comment on pouvait lire cette langue et l entendre sur un plateau La mise en sc ne d RIC VIGNER r v le une vraie th tralit au texte une v ritable forme po tique Propos recueillis le mercredi 14 juin 2007 au CDDB Th tre de Lorient Centre Dramatique National ENTRETIEN AVEC OTHELLO VILGARD CR ATION SONORE Comment se d roule le travail avec RIC VIGNER J ai d j travaill plusieurs reprises avec RIC J ai cr la bande son des acteurs dans la partie adapt e d HIROSHIMA MON AMOUR Avignon en 2006 J ai fait la cr ation sonore pour JUSQU CE QUE LA MORT NOUS S PARE le premier texte de R MI
30. ifs pour le spectateur D s que l on sent que c est banal il faut sortir du cadre Jouvet Elle ne pleure pas quand elle dit qu elle pleure Ne joue pas 3 fois les faits paroles d placement jeu Si tout va dans le m me sens au bout d un moment a s annule Il n y a pas de jeu ni de th tre Il faut du paradoxe Si on laisse du temps la psychologie se fout l dedans et ce texte ne souffre pas la psychologie Pour que ce syst me soit beau il faut qu il soit tr s pr cis surtout les gestes C est pas avec les yeux qu on entre en contact avec le public c est avec le corps 1 sur une sc ne est plus fort que 1000 dans la salle C est toi qui d cides du rapport que tu vas installer avec nous Le spectateur est pr t tout imaginer du moment qu on le fait participer Ce qui compte toujours le plus c est l entr e en sc ne pour un acteur Le th tre ce n est que des propositions Je te fais une proposition de jeu 16 Pousser l autre jouer est plus important que d avoir un point de vue Mettre en sc ne c est toujours penser quelqu un dans un espace face un public Travailler en relation avec le public dans la conscience de ce que a va produire la table on inventorie toutes les possibilit s de surgissement de la parole Ce n est pas toujours la m me chose dans la sc ne Tout n est pas
31. l abandon li e le plus souvent la perte du travail envisag comme la seule valeur d existence possible mais pas seulement Mon p re pourquoi m as tu abandonn D BRAY AGE ce sont les chaises musicales sous le ciel m taphysique Sans support les personnages arch types d une modernit urbaine tombent dans l ab me et dans leur chute ils parlent ou plut t ils crient une langue claire d brid e pour se sauver R MI DE VOS crit en po te Pas de constat mis rabiliste sur le monde Pas d analyse sociologique ou politique seulement sur sa d rive in luctable Son criture est l expression simple d un sentiment du monde v cu de l int rieur sans nihilisme aucun La grande nouvelle est que l on rit dans l invention de notre v rit contemporaine RIC VIGNER Pr face D BRAY AGE Crater 1996 R MI DE VOS est un auteur contemporain comique Le rire est la r solution tragique de l inconscient au travail R MI DE VOS crit partir de sa vie et de celle des autres C est une uvre singuli re et c est tant mieux personnelle Pour situer on pourrait dire un Feydeau du XXI me si cle tant le rire est parfois dans ses pi ces un exutoire la folie R MI DE VOS rit pour se sauver RIC VIGNER PROPOS DE L AUTEUR Il n y a pas proprement parler d uvres ayant nourri l criture de D BRAY AGE Je suis un autodidacte complet et j ai appris crire en cri
32. l men en plusieurs tapes C est d abord un atelier c est dire un travail p dagogique Apr s la pr sentation de cet atelier nous pousserons un peu plus loin les choses Nous finaliserons ce travail afin d en faire vraiment un spectacle en ouverture de la saison dramatique du CDDB Th tre de Lorient Centre Dramatique National Propos recueillis le 14 juin 2007 au CDDB Th tre de Lorient Centre Dramatique National 12 ENTRETIEN AVEC DEUX COM DIENS AUR LIEN PATOUILLARD ET LAETITIA DOSCH COMMENT AVEZ VOUS RENCONTR RIC VIGNER ET DANS QUEL CADRE TRAVAILLEZ VOUS AVEC LUI RIC VIGNER est venu voir notre travail l cole de la Manufacture Lausanne alors que nous cherchions quelqu un avec qui cr er notre spectacle de sortie d tudes Il a vu des travaux personnels dans des formes les plus diverses o il a pu se faire une id e de nos personnalit s Il nous a parl de ce qu il faisait au th tre Suite cette rencontre il nous a propos de travailler avec lui Nous n avons connu le titre de la pi ce que plus tard Nous n avons pas beaucoup explor l criture contemporaine pendant notre formation Pour ceux qui auraient pr f r travailler sur un texte classique ils retrouvent dans l criture de R MI DE VOS et dans le texte D BRAY AGE la pr cision le rythme et la n cessit de respecter une partition qui sont caract ristiques des textes classiques Nous avons presque trois p
33. ne compr hension des langages Je me base beaucoup sur ce que dit RIC de la pi ce Je peux assister tous les moments du travail m me la p riode de lecture la table La prise en compte des voix des acteurs est galement importante pour la cr ation du son Les critures sont multiples l int rieur de tout a je cr e une partition Pour D BRAY AGE j ai proc d des collages de morceaux de musique existants La plupart du temps j utilise des choses qui font parties de l inconscient collectif L criture de R MI appelle a Ce sont des choses qui ne sont pas forc ment qualifiables nous m me disons tr s peu de choses Les choix sont souvent des vidences et puis je connais bien lunivers d RIC La technique c est mon outil mais ce n est pas une finalit C est un outil formidable au service de la mise en sc ne mais c est comme l art pour l art pour moi a n a pas vraiment d int r t Comment vos exp riences dans le th tre s int grent votre travail de cin aste Je ne fais pas ou peu de diff rence avec mon travail personnel Les perceptions sont diff rentes entre le th tre et le cin ma J ai forc ment int gr ce que je savais faire ce que j ai appris Je me nourris beaucoup de ce que je vois dans le th tre particuli rement du travail avec les acteurs J explore beaucoup le cin ma exp rimental l image et sa fabrication mais je connais mal le travail des acte
34. neaux 25 Janvier Cr ation pour le FESTIVAL D AUTOMNE Paris sous 1 ARCHE DE LA DEFENSE 27 Octobre 1992 LE R GIMENT DE SAMBRE ET MEUSE D apr s les uvres d Alphonse ALLAIS Louis Ferdinand CELINE Jean GENET Roland DUBILLARD Georges COURTELINE et Franz MARC Cr ation au QUARTZ Brest 25 Mars 1993 LA PLUIE D T de Marguerite DURAS Cr ation du QUARTZ au STELLA ancien cin ma des ann es 50 Brest Lamb zellec 26 Octobre Tourn e en France et en Russie 1993 LE SOIR DE L OB RIOU ELIZAVIETA BAM de Daniil HARMS Cr ation au THEATRE DU ROND POINT Paris 29 Novembre Tourn e Moscou 1994 1994 LE JEUNE HOMME de Jean AUDUREAU Cr ation au TH TRE DE LA COMMUNE Aubervilliers 9 Juin 1995 REVIENS TOI ENCORE LOOKING AT YOU REVIVED AGAIN de Gregory MOTTON Cr ation l OD ON TH TRE DE L EUROPE FESTIVAL D AUTOMNE Paris 30 Novembre Tourn e en France 1995 BAJAZET de Jean RACINE Cr ation la COM DIE FRAN AISE TH ATRE DU VIEUX COLOMBIER 9 Mai 1996 L ILLUSION COMIQUE de Pierre CORNEILLE Cr ation au CDDB TH TRE DE LORIENT 21 Janvier Tourn e en France 1996 BRANCUSI CONTRE TATS UNIS UN PROC S HISTORIQUE 1928 Adaptation Eric VIGNER Cr ation pour le 50 FESTIVAL D AVIGNON Salle des Conclaves au Palais des Papes Pr sent e au CENTRE GEORGES POMPIDOU Paris et au CDDB TH TRE DE LORIENT Tourn e en France 1998 TOI COUR MOI JARDIN de Jacques REBOTIER Cr ation
35. oque tait d crire sur des situations que l on conna t tous dans le monde du travail ce moment l j encha nais les boulots J ai crit avec ma r alit de l poque et c est vrai qu il y avait une actualit tr s forte les grandes gr ves de 1995 qui trouve encore un cho aujourd hui Je ne suis pas un crivain qui veut crire sur la soci t C est simplement une r alit que je vivais l poque Il s agissait d crire des petites situations plus ou moins diff rentes d embauche M me si c est dur la situation fait rire Comment avez vous choisi le titre Le d brayage est le moment o les salari s cessent volontairement le travail pendant une courte dur e Au d part la pi ce devait s appeler QUARTIERS LIBRES Mais au m me moment en mars 96 GUY BEDOS pr sentait un spectacle avec des jeunes de banlieue Lorient qui s appelait aussi QUARTIERS LIBRES Et BEDOS DEVOS la confusion tait vidente Pouvez vous nous parler de votre mani re d crire Vos textes portent une nergie particuli re est ce un proc d d criture que vous travaillez particuli rement ou est ce un rythme une musicalit naturelle en vous Bien s r que je travaille le rythme et l criture de mes textes Mais en fait a va assez vite et c est assez instinctif Ce n est pas ce que je cherche outre mesure Il y a des passages de D BRAY AGE que j ai crits d une seule traite Sinon je
36. qu il investit Sa d marche se fonde sur une dialectique entre le lieu et l criture contemporaine ou classique dramatique ou po tique ROLAND DUBILLARD MARGUERITE DURAS R MI DE VOS DANIIL HARMS JEAN AUDUREAU GREGORY MOTTON EUG NE IONESCO VICTOR HUGO JEAN RACINE MOLI RE PIERRE CORNEILLE Sa singularit tient tout autant dans le choix des critures rares qu il veut faire entendre toutes inscrites dans des recherches stylistiques puissantes que dans le d sir de redonner l esth tique toute la place qui lui revient dans la pratique th trale contemporaine Cette sp cificit se retrouve dans son travail autour de l criture de MARGUERITE DURAS Lors de la cr ation au th tre de LA PLUIE D T en 1993 RIC VIGNER rencontre MARGUERITE DURAS qui lui donne le sc nario d HIROSHIMA MON AMOUR Sa mise en sc ne de SAVANNAH BAY en 2002 signe l entr e de l auteur au r pertoire de la Com die Fran aise l occasion du soixanti me anniversaire du Festival d Avignon en 2006 il cr e pour le Clo tre des Carmes le spectacle PLUIE D T HIROSHIMA d apr s LA PLUIE D T et HIROSHIMA MON AMOUR de MARGUERITE DURAS Appel la direction du CDDB Th tre de Lorient Centre Dramatique National en 1996 RIC VIGNER prolonge sa d marche artistique personnelle en d veloppant un vivier d artistes d di s la cr ation contemporaine Il permet ainsi une nouvelle g n ration d artistes
37. ravaille autant pour le th tre que pour l op ra pour des tournages des photos ainsi que pour des v nements institutionnels Elle travaille aussi en tant qu assistante pour un t l film de France 2 et pour diff rents op ras avec l quipe de 1 Esplanade de Saint Etienne Elle int gre pendant six mois l atelier mis en place sp cialement pour la r ouverture du mus e Gr vin Paris implantation des cheveux moustaches barbes et sourcils maquillage des t tes pour les personnages de cire du mus e Depuis le mois de f vrier 2005 elle est responsable du service maquillage coiffure et perruques de 1 Op ra National de Montpellier ENTRETIEN AVEC R MI DE VOS Depuis votre rencontre avec RIC VIGNER en 1996 vous tes au c ur du CDDB pouvez vous nous dire quelle est votre place en tant qu auteur associ Je suis auteur associ depuis 2005 Cela signifie d abord crire Depuis deux ans j organise un rendez vous par trimestre au CDDB avec des auteurs que j aime Ces crivains forment LE CLUB DES AUTEURS Il est constitu de FABRICE MELQUIOT CHRISTOPHE PELLET MARION AUBERT NATHALIE FILLON DAVID LESCOT et moi m me Lors de ces rendez vous nous faisons des lectures puis nous discutons avec le public C est un cadre diff rent chaque fois une exp rience nouvelle La derni re fois nous sommes all s d couvrir l le de Groix et ses habitants Nous avons ensuite cr un bal litt raire au
38. s ouvriers avaient retrouv du travail en endossant des costumes de schtroumpfs J ai imm diatement crit une s quence l dessus Mais c est peu pr s tout Mes go ts litt raires n avaient pas grand chose voir avec le sujet que je m tais mis en t te de traiter Je lisais beaucoup BECKETT KAFKA FERNANDO PESSOA J avais retenu de BECKETT que rien n est plus dr le que le malheur et chez KAFKA l aspect ind niablement comique d un homme se d battant dans les m andres d une administration toute puissante et inhumaine LE LIVRE DE L INTRANQUILLIT de PESSOA me touchait norm ment puisqu il parlait d un employ de bureau cherchant fuir la m diocrit de sa vie dans l criture la vie int rieure la pure contemplation des tres et des choses J avais une vie tr s proche de celle l Voil les tr s grands crivains que je lisais l poque et que je lis toujours Ils ont forc ment travaill en moi mais de mani re souterraine R MI DE VOS L AUTEUR N le 17 mars 1963 Dunkerque Il monte Paris son bac en poche et suit des cours de th tre tout en vivant de petits boulots Il a exerc toutes sortes de m tiers gardien magasinier r ceptionniste d h tel ouvreur de th tre serveur surveillant d internat ouvrier dans la m tallurgie ma on assistant photographe com dien ambulancier peintre en b timent employ de banque vendeur au porte porte gar on de bureau d m nageur
39. ser des questions d ordre technique qui mettaient en avant les difficult s RIC peut tre parce qu il n tait pas conscient de toutes les contraintes de r alisation d un film me menait vers des questions bien plus existentielles Lorsqu il a vu mon film j ai t tr s touch qu il y trouve un int r t a a cr un territoire commun entre son travail et le mien Je crois qu il ne m aurait sans doute pas propos d tre assistant sur D BRAY AGE s il n avait jamais vu ce film RIC a un rapport fort entre le plaisir et la g n rosit dans le travail Ce qui se passe dans mon film se retrouve dans son travail Vous tes sc nariste et r alisateur notamment de EN SERVICE Comment cela s int gre il au travail sur D BRAYAGE Je pense que c est mon film qui a donn envie RIC VIGNER de travailler avec moi Tout d abord ce travail refl te mes qualit s d organisation La r alisation de ce film s est faite avec un petit budget ce qui m a demand une grande capacit d organisation Au niveau de la th matique je crois que je le rejoins sur la question de la n cessit du travail Si on a du travail on est vivant sion n a pas de travail on est mort socialement Dans mon film je me pose la m me question Quelle est la possibilit de survie sans travail Je me suis aper u que l on pouvait cr er du lien en rendant des services J ai donc voulu tudier quelle tait la nature de ce
40. un auteur il cr e une uvre dramatique vivante l origine il y a le texte Ensuite il y a l intervention d un autre auteur qui est le metteur en sc ne Celui ci met en forme le texte et le propose d une certaine fa on en intervenant dans tous les champs du spectacle vivant la distribution l univers visuel dans lequel se d roule la pi ce l esth tique d finie par rapport au texte le travail musical Le th tre est un art total il faut s occuper de tous les aspects de cet art Pour ma part je construis l ensemble de la proposition c est ce qui fait mon originalit Ce n est pas la proposition d un metteur en sc ne jouant dans le d cor d un autre par exemple Tous les l ments d une cr ation se correspondent les uns les autres Je n adh re pas cette id e commun ment admise qu un metteur en sc ne est un intellectuel qui met en sc ne des textes sociopolitiques sans se soucier du reste qui appartiendrait aux autres collaborateurs artistiques Quel est votre rapport l espace au d cor sachant que vous avez une formation de plasticien et que vous r alisez g n ralement vos d cors Le rapport l espace est simple J ai d cid d intervenir dans le champ du th tre en tant qu artiste participant activement la soci t Un artiste c est quelqu un qui a quelque chose dire Il prend position un moment donn et propose une forme de relation au monde Mon id e est de
41. urs et leur relation avec un r alisateur ou un metteur en sc ne Au th tre on est dans un autre tat de conscience qu au cin ma c est comme la m ditation il faut faire tomber la t te dans le c ur et travailler autant que possible sur l intention C est a je crois la cr ativit Propos recueillis le vendredi 15 juin 2007 au CDDB Th tre de Lorient Centre Dramatique National 15 NOTES DE R P TITION DE D BRAYAGE Extraits de FLORIL GES mai juin 2007 Cyril BRODY a r pertori des remarques et instructions donn es par ERIC VIGNER lors des r p titions de D BRAYAGE Le th tre est utile s il donne une perspective d avenir Si quelque chose est possible DE VOS est tout fait au fait de la r alit de la seconde moiti du XX me si cle mais il veut croire une forme d avenir m me sans savoir lequel Chez DE VOS a retombe toujours dans le vide ou rien Il y a une forme de terreur l int rieur Il y a toujours un secret dont on ne sait rien Dans D BRAY AGE le travail c est la vie Pas de travail pas de vie C est une question de vie ou de mort DE VOS a une pens e tr s rapide Ce ne sont ni des raisonnements ni des r flexions mais des logorrh es Ne tombez jamais dans l ordinaire Si a devient du dialogue il y a quelque chose qu on n entend pas Ne prenez pas les choses comme si c tait du langage courant mais faites les ent
42. vant cette pi ce ma premi re trente ans pass s Elle est le reflet de ce que je vivais l poque J ai crit sur un univers que je connaissais bien mais je ne peux pas affirmer qu une uvre litt raire un essai conomique ou encore un ouvrage traitant de sociologie aient accompagn l criture de D BRAY AGE Par exemple on a beaucoup parl ces derni res ann es de harc lement moral dans les entreprises un certain nombre de livres succ s ont t crits sur la question mais en 1995 l ann e de l criture de la pi ce le terme n existait pas Le ph nom ne existait d j mais il n tait pas encore trait Je suis par ailleurs totalement incapable de comprendre un ouvrage traitant d conomie En ce qui concerne le th tre il s est tr s peu int ress au travail au monde de l entreprise MICHEL VINAVER en a parl avec deux de ses pi ces je crois mais je ne les connaissais pas ED WARD BOND a crit une grande pi ce DANS LA COMPAGNIE DES HOMMES qui parle d une OPA d une entreprise sur une autre et donc de la grande violence pouvant r gner dans le monde de l entreprise des d g ts humains qu elle provoque mais je l ai lue bien apr s l criture de ma pi ce En crivant D BRAY AGE il m est arriv de tomber sur un article de journal qui retienne mon attention Par exemple j avais lu qu un parc d attraction s tait ouvert en Lorraine r gion de sid rurgie totalement sinistr e par le ch mage et que de
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