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1. r cup rables devrait tre dress avant la d molition L entreprise devrait tre tenue pour responsable des pertes des mat riaux r cup rables occasionn es parles maladresses de son personnel pie Vousne pee pouvez pas nier que certaines b tisses de la Casbah accusent un tat de v tust avanc et cela n cessite l intervention des pouvoirs publics Vous avez raison je me suis souvent demand pourquoi la Casbah n a pas t incluse dans l op ration dite de d gour bisation Celle ciavaitpourobjectif pnncipalla suppression des zones d habitat insalu bres C est dans ce cadre qu ont t vacu es des milliers de familles qui habitaient dans les bidonvilles des environs d Alger ou dans des immeubles v tustes du centre de la ville vers le lieu d origine administratif du chefde m nage Ces mesures extr mes ont t jug es n cessaires pour pr server la capitale et les autres villes alg riennes de la menace que fait peser sur les centres urbains une trop forte concentration de population pauvre dans des espaces non r glement s etdont l volution chappe toutcontr le La Casbah r pond cet ensemble de crit res De plus elle se densifie alors que sa capacit d accueil se restreint par la v tust et les effondrements succes sifs Ceux qui h rissent des bidonvilles aux portes de la capitale sont coupables de d t riorer limage de marque de la cit et pour cela ils sont jug2. liste des familles vacuer selon des crit res tablis et connus de tous et que toutcontrevenantsoitest en justice C est l une attitude en rupture avec les comportements d assist s qui favorise l esprit de sauvegarde au d timentde celui de la d molition en cause la gestion actuelle des programmes de sauvegarde Je reste persuad qu aucun pro gramme ne peut tre mis en uvre efficacement tant que le dysfonctionne ment des organismes charg s de la r habilitation de la Casbah persiste Les offices cr s et les directeurs nomm s pour g rer la r habilitation de la Casbah depuis l ind pendance ne se comptent plus Les valses la t te des offices ne traduisent qu imparfaitement le t s complexe syst me de d signation des responsables D G De plus si ces changements rapides se limitaient l identit du titulaire cela ne serait pas tr s grave Or souvent il en r sulte une remise en cause fondamentale des actions en cours dans l unique but de marquer l amv e de l un et signifier la fin de l autre r gne Il en r sulte une identifica ton confusion entre le programme et le Directeur comme si chacun des respon sables v hiculait une politique de r habilitation personnelle Or aucun ne s est distingu parune approche originale du probl me La nomination estle produit d une cooptation de circonstances et la plupart du temps sans lien direct avec l une des phases du programme de r
3. devront pousser le bus certains le feront mais cette fois ils exigeront qu on leur pr cise la destination finale du bus et le chauffeur sera tenu de respecter le trajet au risque de devoir rendre des comptes aux passagers Les voyageurs pourmont v rifier chaque instant si le chauffeur suit bien l itin raire souhait partous La situation de la Casbah est telle qu on ne peut plus se payer le luxe de changer d orientation et de priorit chaque fois que loffice change de directeur ou que la ville d Algerchange de wali L engagementdoit tre celui de l Etat dontles diff rentes instances administrati ves sontl entre autre pour le poursuivre et non pas pour le remettre partiellement ou totalement en cause dans le but de personnaliser l action de la nouvelle autorit Le fonctionnement doit cesser d tre assum par des responsables anonymes De m me les crit res d vacuation et d attribution de logement doiventcesserd tre un secret e a 4m Quelle estvotre appr ciation sur les projets r alis s Aucun programme n a d bouch sur un contr le de la qualit des travaux entrepris Une valuation objective aurait vit de refaire les m mes h r sies quiont remplac d authentiques maisons vemaculaires comme cela s est produit au N 49 de la rue Sidi Driss Hamidouche l angle de la rue Barberousse Le propri taire d une maison effondr e a r alis sur sa parcelle une vulgaire construction do
4. hIS o gio wa c LS uey Janin ly pai spa Lwy ole eyan keh lg osa g ag jla g a Hi elle l ead ey yy eioh ap g gj W ol F a ualU ic amp c dae alp ci oinal ic clac als aag o j ja Li aux i cc ciio csd eapi SY iLe cd 29 he gsi cacgia cS lele e it juc 5 BU cde agi loig anglo ege sb SI g S e W Wh pic 356 goela eu ch cop had oe ce F Je i JY SJ pui ess cas JE le Eli le edot Si eW sols Jp c cho es
5. habilitation compren nent une parte plus ou moins importante de d molition qui es t paradoxalement prontaire c est toujours pour cette partie annexe d molitions qu on obtient le budget dans les d lais les plus brefs Les op rations de d molition ne souffrent d aucun retard et sont toujours enti re mentex cut es Un autre probl me r curant Les mat riaux ne sont pratiquement jamais r cup r s lors des d molitions ordon n es La maison ettoutce qu elle contient finit dans la d charge publique Il y a eu parfois des tentatives de r cup ration et de stockage Des terrains vagues ont t am nag s ceteffet Les mat riaux rest s longtemps stock s sans destination pr cise finissent par dispara tre Certaines entreprises les r cup rent pour elles m mes ces mat riaux tant tr s renta bles Il amive qu elles facturent la d pose des mat riaux tels que rondins fa ences colonnes etc puis les refacturent de nouveau l Etat lorsqu elles les utilisent dans un programme de r habilitation Pour mettre fin ces pratiques qui d shabillent la Casbah pour farder les villas hupp es des alentours de la capitale il faudrait que les projets de d molition cessent d tre per us comme l ablaton d une venue mais comme une action de sauvegarde du maximum d l ments sains pouvant tre utilis s dans les programmes de r habilitation en cours Un inventaire pr cis des mat riaux NEA EC CEE TS
6. habilitation en cours Une m taphore pour illustrer mon propos supposons un instant que la direction des transports urbains d Alger remplace souvent les conducteurs de bus sur un m me trajet L habilet des techniciens influe certainement sur le respect des horaires Les chauffeurs successifs cherchent joindre les m mes destinations avec plus ou moins de r gularit Mais imaginons un instant que chaque changement de chauffeur se traduise par une modification de l itin raire le bus et ses voyageurs n atteindront jamais la destination fix e On trouverait cela absolument inadmis sible et chaque voyageur protesterait avec juste raison Toute chose gale par ailleurs c est ce qui se passe chaque fois que l on change de Directeur G n ral l organisme charg de la r habilitation La seule diff rence c est que les voyageurs tous les citoyens concem s par le programme de sauvegarde ne se plaignent pas pour l instant Rouler semble tre l unique pr occupation du conducteur en attendant son rempla ant Tant que le bus ne s arr te pas au bord du trottoir tous les espoirs restent permis pouramiver une destination quelconque Or chaque chauffeur se garde de d signer la finalit de son parcours A la longue les nergies se dispersent et les budgets ne suivront plus carburant Les voyageurs seront bient t appel s la rescousse D s lors tous ceux encore int ress s par la poursuite du voyage
7. historique A ce titre il est aussiimportantde r colterl ensemble des documents ayanttrait la Casbah la vie dans la cit C estune autre option pour attirer du monde Imaginez que les choses soient ainsi organis es dans diff rentes maisons ily auraitpar sp cificit tant tles ustensiles de cuisine d antan les tenues de la mari e les luminaires et autres plafonniers tra Banque El Kouba etc J usqu aujourd hui tout cela n existe pas J ajouterais que quand le Directeur l poque d Algerie Actualit m avait demand d crire un papier sur le classement de la Casbah je lui avais r pondu que j tais contre le classement Il tait stup fait Car on ne classe pas une id e on classe un projet et des projets il n y en avait pas Etjusqu aujourd hui la d marche n estpas claire La Casbah doit tre consid r e comme un livre ses terrains vagues ne seraient que des feuilles blanches dont le texte a t effac par l usure du temps C est pourquoi ils ne peuvent receler un jargon boursier ni accepter le texte du premier plumitf venu Le contenu doit refl ter l esprit du lieu s inspirer du milieu architectural tout en introduisant de nouvelles nomes d hygi ne et de confort dans les futures r alisations Les diff rentes approches descripti ves ou cntiques du processus discontinu de r habilitation de la Casbah depuis maintenant trente ans ont constamment mis l accent sur les insuffis
8. res ann es est tr s lourd On a r nov en moyenne deux maisons pour 100 d molies ou effondr es Peut on inverser cette tendance qui semble maintenant in luctable Peut on relever ce d fi Oui mais cela d pend des mesures radicales qui seront prises par l ensemble des parties prenantes pour transfomer les attentes en un v ritable programme d action Do je te 7 Jks c el 4 9 Long al 4 ange ciSlu CS Qi SL oj Ce na le gi gp c clap je Da Gogi lW lcek Se y GD 5 ou fn g au cle char lake cd anc F auail juic 3 cs ag2ua a Le oJ C1 d cg Co amp gj y 5 ajew c EL CiSlus 109 al ag olas ci li a gua go Si c pete ex i cyllid J ba auai cgi aie c eg CNT do y ouai Gil aY caa Cao dual cui 35 gird Ci aiw fic lu cole Bi CS awalgi keuso poty cso anal Cl al ijs auai bb Sul ca a S le AY ba esp c Ji gaio aya lan Cid w ELL eo roi Lu gua EB iog ESITEIN er nT IL W 455 0 py eii c AL 25 wG leio aay cs gai od cu aba cle cihly a sja li ca gjo cel cgi Saa Cl can apail aaga oJ Lo gap AL coe leio HS cegin ia cji je cl g ciy alg 5 2 p cile loin ab jL ue jaio aang auai cn lou bly caa oyu cu KSI ch co dix a hiwaic agi 9 c c ch cu axo csn gsi AU ci anag cpl ce ii c Ai Y So ad la bl oga oy eeh Ed y a gliu Ni cm dala ca a c awg g auai ce bla cL w el ott j Sae can cle a wlio ji ola ca g aai c clt Jai po ggs Jia logy
9. Silhouettes Djaffar LESBET Entretien r alis par Akli Amrouche et Nahla Rif atif de la Casbah Djaffar Lesbet est un professionnel qui se distingue de par son franc parler surtout lorsqu il S agit pour lui de s exprimer sur la vialle cit qui l a vu na tre Chantre de la Casbah il est consid r par bon nombre de responsables locaux notamment comme un outsider aux visions utopistes Une fois de plus mais pas de trop en des termes crus mais non d nu s de passion il d fend dans cet entretien celle qu il voudrait voir rena tre deses cendres travers des projets Sociologue Urbaniste Ves Vi Depuis que vous l avez quitt e la Casbah a connu bien des d boires quel constat en faites vous vous qui la connaissez sibien En effet j ai quitt la Casbah l ge de vingt ans J e suis n la Rue Bleue et jy suis rest jusqu au d part de ma famille pour l Avenue du 1 Novembre je voyais encore tous les jours la Casbah depuis notre fen tre Pour ce qui est des diff rents projets de sauvegarde le constat que je pourrais faire bri vement c est que la Casbah souffre d absence de projet coh rent court moyen etlong teme Nombreux programmes ont t entam s et restent non achev s ce jour par exemple Zoudj Aiyoune op ration 58 b tisses Dar El Ghoula ou encore demi rement le vidage du quartier de Sidi Ramdane de tous ses occupants officiellement pour des raisons s cu
10. ances de moyens et le manque de personnel qualifi Aux architectes on a plus souvent demand d ex cuter docilement les projets inachev s qu on a sollicit leur capacit de r flexion sur un programme d ensemble La r habilitation de la Casbah a t conduite avec la m me logique impos e aux entrepnses publiques Le nombre de salari s ne traduit ni la capacit d emploi de l usine ni ne correspond aux besoins d une meilleure productivit Il faut assurer et perp tuer le droit au salaire sans r f rence aucune aux capacit s producti ves Ainsi il est difficile de parer d chec d une ou des r habilitation s men e s puisque l objectif tel qu il appara t tait d assurer un plan de charges aux bureaux d tudes dont on respecte rarement les Silhouettes orientations aux entreprises de la wilaya et de garantir le salaire des effectifs pl thoriques Mais maintenant que les caisses de l Etat sont vides une remise en cause de la gabegie organis e s impose etimpose une toute autre logique qui est certes inhabituelle et difficilement adaptable aux structures en place Hier l environnement politique tait peu dispos accepter un changement qui remettaiten cause l invuln rabilit des institutions ou qui obligerait une autorit r pondre de ses actes devant une institution autre que dont elle rel ve Qu en sera til demain Aujourd hui le nouveau paysage politique et conomiqu
11. compte de qui Tantqu onne se penche pas surcette question on a peu de chances de casser la logique infernale d molition attibution r tibution avec partage de la Lo jaa se rente p troli re parle biais de la redistribu ton des logements dits sociaux Ces demiers finissent dans les circuits du march parall le Actuellementles crit res d vacuation sontmal d finis etsurtoutm connus de la population concem e personne ne sait selon quel crit re la famille x fait partie des heureux sinistr s reloger Il est plus facile de conna tre le myst re du trou noir que de percer les secrets qui entourent les crit res de s lection de la Commission d attibution de logement Si on prend le temps d expliquer l ensemble de la population la mise en place du nouveau syst me en faisant tat des obligations des devoirs et des compensations qui s y rattachent de fa on rendre le processus de reloge ment transparent on peut esp rer un comportement plus responsable des pouvoirs publics et des habitants qui s engagent respecter effectivement les temes d un nouveau contratde soci t jusque l pour certaines familles l vacuation estle seul moyen d plorable et ill gal d obtenir un logement dans un programme d Etat Il serait souhaitable que p riodiquement on affiche la municipalit ou un endroit cr er par exemple une maison d infomation de la Casbah qui serait accessible tous la
12. de vie dans la Casbah ce n est pas s rieux Par contre ce que l on pourrait faire c est r organiser en premier lieu les choses comme par exemple le ramas sage des ordures e peux vous dire qu Al La Point et le petit Omar qui tait un copain de quartier qu ils reposenten paix sontenterr s surun tas d ordures Je propose la relance d une dyna mique sachant d abord que la Casbah d avant c estfini ilfaudra ensuite repenser les logements La Casbah ne saurait redevenir un hautlieu de tourisme je ne le pense pas Il faudra favoriser l implantation des commerces indispensables la vie du quartier Dans une Casbah enfin r habi lit e les loyers seront certainement lev s mais tudi s eten rapportavec la fonction du nouvel habitant et son r le dans le processus d entretien et de sauvegarde de notre patrimoine A Que faut il faire maintenant selon vous Ifautavanttoutsensibiliserles gens Vu que bon nombre de palais et de mosqu es sont en cours de restauration j ai propos au responsable de toutes ces op rations de donner des conf rences tout le personnel de lentreprise qui interviennent in situ Le ma on l ouvrier et le riverain sont juste titre en droit de conna tre l histoire de leur patrimoine voire leur Histoire Il est important de r sumer sur une pancarte l historique de ces b tisses De cette fa on on valorise d j le travail qui se fait La ville est avant tout une paisseur
13. donnantles moyens de pouvoirinverserla proposition plus tard Pour les maisons en tr s mauvais tat je propose aux propri taires deux solutions Le confortement ses frais ou le d sistementau profitde l Etat lee T M Les propri taires et leurs h ritiers parlons en justement Pourquoi votre avis ont ils tous laiss leurs maisons pour aller vivre ailleurs Pour cela il faudrait revoir les dossiers Mais le probl me qui se pose aujourd hui est celui des h ritiers pr cis ment Ces demiers quand ils sont mis au pied du mur refusent d investir pour la restauration de leur maison En plus ils sont en g n ral tr s nombreux mais d s qu il s agit de s impliquer financi rement tout le monde se r tracte Sinon ils refusent de la reconstruire telle qu elle tait selon les crit res d un site class surla liste du patrimoine mondial Au XV si cle il y avait une disposi ton du Dey d Alger la vile subissait r guli rement les assauts des puissan ces espagnoles hollandaises etc qui faisait obligation au propri taire d une maison effondr e ou touch e par les obus de reconstruire ou r parersa maison dans le d lai d une ann e sous peine d en tre expropri C est ce qui explique pourquoi la Casbah tait r guli rement entretenue Vie ya 4 Mais pour parler concr te ment quel serait alors le r le de l Etat Notamment pour les propri taires qui n ontsimplement pas les moyens no
14. e issu des grands bouleversements qu a connus demi re ment le pays n a plus mat riellement et politiquement les moyens de faire des promesses inconsid r es d chafauder des projets de circonstances ou de d cr ter des programmes ph m res Il en a r sult un certain immobilisme des structures tatiques laissant place un dynamisme naissant de quelques associations uvrant pour la sauvegarde de la Casbah mais avant de se lancer dans une aventure risque elles souhaitent conna tre les Intentions effectives des nouvelles autorit s sur le devenir de la Casbah C est pourquoi je suis persua d qu on ne peut s rieusement esp rer relancer le programme de sauvegarde de la Casbah que si au pr alable on respecte les engage ments pris et ce ind pendamment des changements administratifs qui interviennent par la suite quelque niveau que ce soitde la hi rarchie Les nouvelles orientations devraient laisser les particuliers prendre le maximum d initiatives dans un cadre clairement d fini et accept partous La Casbah d pend de la wilaya d Alger cela r duit d autant la distance entre l autorit et le terrain et pemet une meilleure coordina tion des op rateurs La d centrali sation donne au wali une grande initiative pour r gler un probl me de plus en plus urgent et auquel les associations de sauvegarde de la Casbah etles autorit s sontmaintenantsensibilis es Le bilan des vingt demi
15. es institutions successives tentent de g rer depuis plus d un demisi cle Vies AT Avez vous uvr un pro gramme de r habilitation la Casbah Dans mon ouvrage sur la Casbah j avais sugg r la n cessit de cr er un office sp cifique pour mener les actions d une r habilitation concert e L ancien Wali d Alger ministre de l habitat l poque m a demand de prendre la direction de l OFIRAC organisme sp cialement cr pour centraliser et diriger l ensemble des actions de r habilitation de la Casbah d Alger Je lui ai soumis un avant projet pr alable mon acceptation il m a trait d utopiste parce que je pr conisais de reloger en priorit les familles habitant les maisons suroccup es mais en bon tat de conservation Pour les autres un calendrier d intervention et d vacuation devait tre affich avant le lancement d un programme Il devait comporter en clair sur une fiche l adresse de la maison son tat un diagnostic avec le d lai des travaux r aliser par les occupants avant l vacuation des familles exc dentaires vers un appartement une fois la maison remise en bon tat Par contre il y aurait vacuation sans relogement de tous les occupants si la maison continue se d grader Ve TA e f e NZE Commentjustifiez vous cette d marche contraire auxusages J e souhaitais que l Etat r compense les familles qui ont uvr la sauvegarde de note patimoine Cel
16. ge ment assorti d une volont de sauve garde Le classement implique le respect d un cahier des charges de site figurant sur la liste du patimoine universel et que nous nous sommes engag respecter et que nous devrons respecter I ne faut pas occulter par ailleurs le fait que la Casbah n est plus aujourd hui un quartier tr s sollicit Et qu contrario des autres m dinas m diterran ennes en l occurrence la Casbah il n y a qu une seule rue qui vaut de l or Etcela a toujours t le cas le c l bre picier Manou et le renomm coiffeur T cha da taient des commer ants de quartier ils n ont pas fait fortune leur seule richesse tait leur r putation C est pour vous dire qu a l int rieur de la Casbah le rayon d activit reste l chelle du quartier Vies sples Vous insinuez par l que l avenir de la Casbah ne saurait tre florissant Alors quelle population la destineriez vous pour qu il n en soit pas ainsi J avais l poque propos des amis anciens de la Casbah de revenir Ils taient pr ts se d faire de leur apparte ment en ville pour se r installer dans la Casbah Une enseignante a t dispos e laisser sa villa situ e sur les hauteurs hupp es d Alger Ces personnes redonneraient vie au mode d emploi et d entretien qui tait en vigueur la Casbah Mais ce quireste vrai c est que la Casbah ne saurait redevenir ce qu elle tait avant Et programmer un style
17. is il faudrait veiller ce que ce programme conceme les maisons vid es de leurs occupants car les expropriations avec relogement nsquent de favoriser les squatters et r activer le processus des d gradations volontaires Les projets porteront sur les b tisses devant tre vacu es celles ci seront choisies en fonction de crit res de v tust et class es en trois cat gores ce r pertoire de consid ration retient la valeur architecturale ou urbaine Cette disposi tion pemet d viter la d molition d difice faisant parte d un ensemble que cela soit des maisons vernaculaires ou de constructions ajout es durant la p riode coloniale l Les maisons doivent tre vacu es de leurs occupants afin de pouvoir entreprendre rapidementles travaux Il Les maisons doivent tre situ es proximit des chantiers en cours afin de ne pas disperser les faibles moyens existants Ill Les maisons participent la stabilit d un flot c est dire que d sor mais on pr serve toute maison dont la d molition risque d entra ner l effondrement d autres Si ce principe avait t appliqu plus t t il aurait certainement sauv la rue du Nil plus connue sous le nom de Zenkat el Meztoul rue l Allum Les candidats s engagent r aliser les projets dans des d lais impartis assortis de contraintes architecturales afin de pr server autant que possible l harmonie de la Casbah J ai remarqu que les projets de r
18. les qui habitent des maisons d grad es doivent d abord s investir dans la r habilitation des maisons qu elles occupent avant de pr tendre un relogement On peut r torquer que le fait de d densifier les maisons en bon tat peut engendrer un m contentement de la population vivant dans des conditions difficiles Cette remarque est juste mais aujourd hui encore on continue d vacuer des familles occupant des maisons en ruine or dans de nombreux cas cet tat des lieux est le produit d actes d lib r s accomplis justement dans l espoir pour ces familles d tre relog es en urgence Poursuivre le relogement des auto sinistr s estune grave emeur cela a encourag les d molitions volontaires de maisons qu on voudrait justement sauver II faut mettre le prix m me lev m me douloureux pour rompre ce cercle vicieux Vies pie Selon vous les milliers de logements attribu s jusque l n ont abouti aucun r sultat concret allant dans le sens de la r habilitation esp r e L Etat donne aux sinistr s des appartements dont le pas de porte se paie courammenten millions de dinars sur le march parall le Il serait nomal d exiger une modeste participation en change d un logementgratuit II faudrait bien qu un jour on proc de au d compte des logements donn s aux sinistr s de la Casbah Ils se chiffrent par milliers et on peut dire sans nsque qu un logement sur deux a t d toum Parqui Pourle
19. n pas la volont d agir Je crois qu il ne faut pas perdre de vue le sch ma de d part Ilfautsavoirque pourchaque cas de figure ildevraitexister un programme appropri Pour les plus d grad es par exemple je propose une indemnisation pour le foncier le reste des d penses incombe au propri taire Ecoutez ilfautpartrd un principe de quel droit estce qu un habitant propri taire d une maison la Casbah aurait plus de droit qu un autre qui habite parexemple un bidonville Vies ZS faut quand m me admettre qu un propri taire d une maison de la Casbah en l occurrence a plus de droits qu un locataire Parfaitement Sa parcelle a un co t foncier Il n est bien s r pas question de le l ser En tout tat de cause je ne donne rais pas cing appartements par exemple pour cinq h ritiers Non En fait ce que je r cuse c est la prise d otages Dans de nombreux cas les occupants ont bon escientd grad les maisons Vies Je Vous tes favorable quelle alternative Je pense que si nous voulons que les choses changent nous devons avoir le courage de commencer pard molirles vilas etautres venues qui sontconstruites dans la Casbah Ilya des R 5 du c t de Bab El Djedid Toutefois m me s il y en avait qu une seule sion ne la d molitpas personne ne croira en ce que vous vouliez faire La Casbah est class e la demande du gouvemement alg rien ne l oublions pas etsurla base d un enga
20. ritai res J assimile toutes ses interventions des op rations de relogement sp culatif elles ne riment ren Les pseudo programmes de r habilitations successifs il faut sans cesse le rappeler ontengendr s des trafics de logements r p tition pour alimenter le march parall le sous couvertd action sociales Vies JTE Onvientde lire sur le journal que sur les 60 000 b tisses de la Casbah il n en resterait aujourd hui que 3 000 Cette information me semble litt ralement stupide Au plus fortde 1962 durant l op ration Terre Br l e men e par les groupes fascistes de l OAS on avait atteint 100 000 habitants la Casbah M me au quinzi me si cle diff rentes sources estimentle nombre de maisons cinq mille Je pense que le joumaliste qui a rapport cela a confondu le nombre d habitants et celui des maisons Ce qui montre la l g ret avec laquelle on traite toujours etencore un sujetaussigrave A l aube des ann es 80 la Casbah comptait 1700 maisons 1200 maisons vemaculaires et 500 immeubles cons tuits apr s l occupation fran aise sur les emplacements de palais mosqu es et maisons particuli res d truits Actuellement les chiffres les plus fantaisistes circulent sur le nombre d habitants Cela varie suivantles circons tances 70 000 pour les uns 40 000 pour les autres Or il reste environ 800 maisons habit es la Casbah c est dire au maximum 25 000 habitants environ que l
21. s indignes de demeurer dans la premi re ville du pays et toute la famille estreconduite au village de naissance du p re Cette forme d expulsion et de s gr gation urbaine n a pas soulev d indignation Cela a t per u parles uns comme une mesure salutaire et par d autres comme une action courageuse Pour une fois l Etat a os s attaquer l origine du mal Le pass de la Casbah espace de r sistance hante encore les esprits de nos dingeants alors que les conditions politiques et conomiques ne sont plus les m mes De plus le contenu social tant craint a quitt la Casbah dans sa majorit Les artisans tant redout s de la bataille d Alger vivent leurretraite dans les cages d H L M En quoi la Casbah serait elle diff rente de ces autres lieux d habitation sous int gr s Les troubles manant de la Casbah sont plus craints pour leur signification d hier qu ils ne repr sentent un r el dangeraujourd hui Un nouvel lan se dessine On compte pr s d une centaine de deman des de pemis de construire la Casbah Des minis chantiers priv s se mettent en place Certains particuliers entrepren nent sans l aide de l Etat la r novation de leur maison Est ce que ce regain traduit une volont de sauvegarder leur cit ou une simple op ration sp culative dans une vile domin e par une crise du logementparticuli rementaigu Par ailleurs la r duction de la construction des logements de l Eta
22. sibilit conomique du propri taire d y faire face O traduisent elles son d sint r t Que ce soit l un ou l autre cas cette attitude n gative voue dans un plus o moins court terme la maison la d moli tion etoblige les occupants quel que soit leurstatut sortirde la Casbah Concr tement on aboutit au d part des familles insolvables dans les pires conditions et surtout avec la clef la destruction du patimoine architectural qu on voulait justement sauvegarder Cette logique simpliste et implacable nsque de vider la Casbah de tous ses anciens habitants Ces demiers sontdans leur grande majorit de condition modeste et pourtant ils ont toujours su pr server leur cadre de vie de la d grada tion C est pourquoi le maintien de cette cat gorie d habitants dans la Casbah est aussi n cessaire que la venue de familles solvables Les anciennes familles de la Casbah sont les irempla ables pionniers pour remettre en vigueur et transmettre les modes d entretien et de sauvegarde habituels Ilfaudrait tudierles maisons de la Casbah au cas par cas et proposer la solution ad quate Il est possible de sauvertoutes les maisons encore debout c est l l objectif principal mais il est illusoire et dangereusement d mago gique de pr tendre maintenir tous les habitants actuels dans la Casbah Aujourd hui la question n est plus qui doit habiter la Casbah mais quelle maison peut on encore sauver Tout en se
23. tetles prix pratiqu s sur le march dit libre ont t les demi res illusions aux pr tendants peu fortun s Ceux quiontles moyens de consolider leur pr sence la Casbah le fontmaintenantsans h siter C est pourquoi il faudrait mettre en place des mesures d accompagnement pour ces premi res initiatives Un dispositf souple et appropri poura orienter aideretcont lerl intervention des particuliers sinon on risque d tre rapidement confront aux probl mes de la multipropri t nombre important d h ritiers Les chantiers publics ont pu contoumer cette difficult juridique sans jamais avoir eu besoin de la lever intervenant g n ralement sur des Silhouettes maisons vacu es et dans la plupart des cas abandonn es par leur s propri taire s L autorit publique dispose de certains pouvoirs que l intervenant priv n a pas Par exemple le pouvoir d exproprier pour cause d utilit publique L vacuation des maisons mitoyennes nsquant de s effondrer sur un chantier voisin pargne celui ci des mois de retard et au propri taire une longue bataille juridique De plus le propri taire d une maison occup e n a aucun moyen de relogerles familles devant tre vacu es afin d engagerles r parations lourdes dans sa maison AE D Mais entre temps les mai sons de la Casbah se d gradent alors que faire selon vous Les d gradations qui marquent les fa ades refl tent elles l impos
24. uteuse balcon chaque niveau entre autres d tail totalement inconnu la Casbah Cette chose est int ressante car elle est r v latrice du dysfonctionnement des institutions Un individu a r ussi cons truire un immeuble de mauvais go t au c ur d un secteur sauvegard class monument national et par la suite sur la liste du patimoine mondial sans que l on puisse le stopperni obtenir parla suite sa d molition Actuellement tout se passe comme si la r duction des moyens doitn cessai rement tre compens e parune augmen tation du laisser faire Le A Donc selon vous ce n est pas un probl me de budget ou de moyens Je ne pense pas que les difficult s que conna t la sauvegarde de la Casbah rel vent d une question budg taire On peut entamer le processus de r habilita tion sans les financements de l Etatet afin de limiter les interventions caract re sp culatif I serait opportun de solliciter dans un premier temps les charg s de communication des grandes entrepnses intemationales ayant des march s en Alg rie ou souhaitant en avoir et plus tard les soci t s nationales apr s leur restructuration d finitive pour trouver le fnancementdes projets Les maisons r habilt es devien draient des supports publicitaires des entreprises renouant ainsi avec les pratiques sociales de la Casbah Les maisons portent le nom du propri taire Dar Fertchoukh Dar Djamel Dar Boughosmar etc Ma
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