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Michael Snow - Art Canada Institute
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1. Tes c nn o ee ee ee a Michael Snow Sa vie et son uvre par Martha Langford Michael Snow Autorisation 1969 preuves argentiques instantan es Polaroid 55 et ruban adh sif sur miroir dans un cadre de m tal 54 5 x 44 5 cm Mus e des beaux arts du Canada Ottawa Consid r e parfois tort comme un autoportrait Autorisation est mieux comprise comme une mise en sc ne de l acte photographique L uvre consiste en un miroir encadr sur lequel Snow a pos du ruban adh sif gris qui forme un rectangle proportionne pour contenir quatre polaroids L uvre achev e en comprend cinq le cinqui me fix dans le coin sup rieur gauche L emploi du proc d polaroid n est pas une coincidence Avant la photographie num rique le polaroid est appareil photo des r sultats quasi instantan s La r alisation d Autorisation est alors fonction de la capacit de Snow voir l image qu il vient tout juste de prendre et l int grer imm diatement dans l oeuvre onow place l appareil photo droit devant le miroir son reflet centr dans le cadre de ruban adh sif L appareil photo devient donc le sujet l artiste son op rateur Regardant travers l objectif et se concentrant sur l image dans le miroir il prend une premi re photo qu il monte dans le coin sup rieur gauche du rectangle fait de ruban adh sif L image de l appareil photo sujet est floue car Snow a enfreint une r
2. Casse t tes et plaisirs Les dualit s sont pr sentes dans toute l oeuvre de Snow une peinture est une pr sence autoportante une sculpture est une fen tre travers laquelle regarder un paysage magistral est inoubliable en partie parce qu il est pr sent en changement constant Concus pour se relier ces syst mes peuvent tre difficiles distinguer et expliquer On peut consid rer ce genre de complexit s comme un probl me et le travail filmique de Snow est souvent tr s exigeant mais il a galement traduit ses th mes cl s a lumi re la mat rialit la re pr sentation etc dans des installations de DVD et 52 Michael Snow 4 Sa vie et son uvre par Martha Langford des sculptures publiques qui font directement appel nos sens La d couverte de ces uvres cause surprise plaisir et affection durable chez des publics vari s Prenons Dans toute histoire il y a deux points de vue une uvre d j mentionn e pour sa dualit minceur et paisseur Avec les projecteurs visant les deux c t s de l cran suspendu les spectateurs se trouvent souvent aux bords de l cran pour essayer de voir les deux c t s en m me temps La tr s amusante installation vid o de Snow Serve Deserve 2009 est comme il l crit une uvre temporelle pour un public qui d ambule Cette uvre imite de fa on exag r e la situation habituelle d un client dans un restaurant qui attend
3. Rameau s Nephew by Diderot Thanx to Dennis Young by Wilma Schoen 1972 1974 Collection de l artiste Recombinant 1992 Mus e des beaux arts de l Ontario Toronto Etendue 1967 Mus e des beaux arts du Canada Ottawa achat de 1977 18777 1 7 Serve Deserve 2009 Collection de l artiste 90 Michael Snow Sa vie et son uvre par Martha Langford Shunt 1959 Mus e des beaux arts du Canada Ottawa achat de 1970 15921 Sink 1970 Museum of Modern Art New York Art Resource NY E un Sleeve 1965 Vancouver Art Gallery Temp te de neige 1967 Mus e des beaux arts du Canada Ottawa achat de 1968 15456 1 4 Souffle Solaire Cariatides du Nord 2002 Avec l autorisation de l artiste Nature morte en 8 appels 1985 Mus e des beaux arts de Montr al don de la famille de Jean Pierre et Johanne Pelletier 1996 26a h Still Living 9 x 4 Acts Scene 1 1982 Collection de l artiste Dans toute histoire il y a deux points de vue 1974 Mus e des beaux arts du Canada Ottawa achat de 1977 18768 Venetian Blind 1970 Banque d uvres d art du Conseil des Arts du Canada Ottawa Avec l autorisation de l artiste D Venus Simultaneous 1962 Mus e des beaux arts de l Ontario Toronto 91 Michael Snow Sa vie et son uvre par Martha Langford Wavelength 1966 1967 Mus e des beaux arts du Canada Ottawa achat de 1970 Mentions de sources
4. 62 Michael Snow Sa vie et son ceuvre par Martha Langford Museum of Modern Art 11 53e Rue Ouest New York New York E U 212 708 9400 moma org Michael Snow Sink 1970 80 diapositives projetees et une photographie collee sur panneau 63 x 63 cm chacune Musee des beaux arts du Canada 380 promenade Sussex Ottawa Ontario Canada 613 990 1985 gallery ca Michael Snow Shunt 1959 Bois peint 274 3 x 335 3 cm 63 Michael Snow Sa vie et son uvre par Martha Langford Michael Snow Lac Clair 1960 Huile et ruban adh sif de papier sur toile 178 x 178 3 x 3 cm Michael Snow Wavelength 1966 1967 Film 16 mm couleur sonore 45 min Michael Snow Temp te de neige 1967 Collage de photographies sur peinture email sur masonite 122 1 x 119 8 cm chacune Michael Snow Aveuglement 1968 Acier et aluminium 246 4 x 245 7 x 246 4 cm Michael Snow Autorisation 1969 preuves argentiques instantan es Polaro d 55 et ruban adh sif sur miroir dans un cadre de m tal 54 5 x 44 5 cm Michael Snow La r gion centrale 1971 Film 16 mm couleur sonore 180 min Michael Snow Plus Tard 1977 25 preuves a d veloppement chromog ne encadr es 86 4 x 107 2 cm chacune 64 Michael Snow Sa vie et son uvre par Martha Langford Michael Snow Still Living 9 x 4 Acts Scene 1 1982 dition de 10 portfolios chacun contenant 36 photos couleurs sur 9 feuilles de papier 1
5. la couleur mais aussi l utilisation du m dium au processus et au geste le plus fonc des deux verts forme le dessous qui prot g durant la prochaine application par des bandes de ruban de papier adh sif s l ve comme une forme g om trique sur la surface Dans la m me veine on trouve Years Ann es 1960 une gouache sur un collage de papier sur support de carton ondul peint Dans cette uvre Snow proc de par addition couvrant une surface par une autre qui flotte au dessus comme une membrane ou un rideau Pour Snow le ruban dans Lac Clair est aussi un ajout car sans Michael Snow Shunt 1959 bois peint 274 3 x Michael Snow Quits 1960 huile sur bois o u 335 3 cm Mus e des beaux arts du Canada contreplaqu 240 x 40 x 66 cm Mus e des ajouter beaucoup d paisseur il chosifie Ottawa beaux arts de l Ontario Toronto n anmoins l oeuvre Ses uvres de cette p riode au caract re nettement plus tridimensionnel Shunt 1959 et Quits 1960 des abstractions sur bois peint semblent elles aussi remettre en question leur identit de sculpture puisque leurs l ments coulent ou tombent en cascade du mur le lieu de la peinture sur le plancher Lac Clair devait repr senter sa propre cr ation mais une fois termin e la peinture lui rappelle le chalet de ses grands parents L vesque au bord d un petit lac pr s de Chicoutimi Qu bec Construit sur une le et le recouv
6. 17 28 CORNWELL Regina Snow Seen The Films and Photographs of Michael Snow Toronto Peter Martin Associates 1980 Two Sides to Every Story dans Michael Snow Almost Cover to Cover publi sous la direction de Catsou Roberts et Lucy Steeds Londres Black Dog Publishing 2001 p 120 127 D abord publi dans le catalogue de Projected Images Minneapolis Walker Art Center 1974 DAMISCH Hubert Concert Portrait de l artiste en Michael Snow Concert Portrait of an Artist as Michael Snow dans Michael Snow panoramique ceuvres photographiques amp films photographic works amp films 1962 1999 Bruxelles Societ des expositions du Palais des beaux arts 1999 p 83 97 D RY Louise Michael SNOW Erik BULLOT Jacinto LAGEIRA et St fani DE LOPPINOT Solo Snow CEuvres de Works of Michael Snow Montr al Galerie de l UQAM Tourcoing France Le Fresnoy Studio national des arts contemporains 2011 DOMPIERRE Louise Walking Woman Works Michael Snow 1961 67 New 80 A Michael Snow Sa vie et son uvre par Martha Langford Representational Art and Its Uses Kingston ON Agnes Etherington Art Centre 1983 Embodied Vision The Painting Sculpture Photo Work Sound Installation Music Holographic Work Films and Books of Michael Snow from 1970 to 1973 dans REID Dennis Philip MONK Louise DOMPIERRE Richard RHODES et Derrick DE KERCKHOVE The Michael Snow Project V
7. Snow Almost Cover to Cover sous la direction de Catsou Roberts et Lucy Steeds Londres Black Dog Publishing 2001 p 34 75 Michael Snow Reflections at the Speed of Light dans Michael Snow MOCCA 2007 Toronto Mus e de l art contemporain canadien 2007 82 Michael Snow Sa vie et son uvre par Martha Langford Object Image Memory dans Scissors Paper Stone Expressions of Memory in Contemporary Photographic Art Montr al McGill Queen s University Press 2007 p 125 142 Prezensa continua le projezioni di Michael Snow Pr sence continue les projections de Michael Snow dans Michael Snow Cinema Installazioni Video e Arti Visuali traduit par Giulia Bancheri Lucca Italie Fondazione Ragghianti et Lucca Film Festival 2007 p 23 29 Ventanas en la fotograf a Picture Windows Exit Imagen y Cultura Image amp Culture vol 26 2007 p 24 45 Strange Bedfellows Appropriations of the Vernacular by Photographic Artists Photography amp Culture vol 1 n 1 juillet 2008 p 73 94 The Child in Me A Figure of Photographic Creation dans Depicting Canada s Children sous la direction de Loren Lerner Waterloo ON Wilfrid Laurier University Press 2009 p 387 413 Michael Snow dans 100 Video Artists publi sous la direction de Rosa Olivares Madrid EXIT Publicaciones 2010 p 370
8. d une preuve photographique du m me objet Mais l oeuvre se pr occupe aussi de probl mes de repr sentation la traduction de la perception sensorielle en langage par l interm diaire de la technologie photographique Michael Snow Sa vie et son uvre par Martha Langford La contemplation de Sink m ne rapidement la conclusion que les deux objets photographiques une preuve et une diapositive sont tr s diff rents mais l oeuvre devient tout aussi rapidement une m ditation sur la lumi re et sa puissance transformatrice que ce soit par une intervention humaine directe une g latine ou par une attention sa qualit et sa quantit au fil de la journ e Dans Recombinant 1992 Snow utilise une autre r f rence fixe un bas relief encadr dont les traits grav s voquent le torse de la Femme qui marche Sur cette surface rectangulaire marqu e sont projet es 88 diapos Alors que l image lumineuse et la surface solide s engagent dans une alt ration mutuelle on peut m De gauche droite Michael Snow Recombinant 1992 80 diapositives 35 mm dans un projecteur penser que les variations sont infinies mais la magasin circulaire sur un socle cylindrique peint projet es sur un panneau mural de bois peint socle pr sence de la machine voque aussi le pouvoir 104 x 42 cm panneau 74 x 108 x 3 5 cm Mus e des beaux arts de l Ontario Toronto dominant de la technologie comment elle d
9. le disque de 1976 du Canadian Creative Music Collective Avec l autorisation de l artiste Michael Snow Sa vie et son uvre par Martha Langford h ki Trois volumes publi s l occasion du Michael Snow Project organis conjointement par le Mus e des beaux arts de l Ontario et The Power Plant Toronto De gauche droite Music Sound 1948 1993 publi sous la direction de Michael Snow Toronto Mus e des beaux arts de l Ontario The Power Plant et Knopf Canada 1994 Visual Art 1951 1993 de Dennis Reid Philip Monk Louise Dompierre Richard Rhodes et Derrick de Kerckhove Toronto Mus e des beaux arts de l Ontario The Power Plant et Knopf Canada 1994 et Presence and Absence The Films of Michael Snow 1956 1991 publi sous la direction de Jim Shedden Toronto Mus e des beaux arts de l Ontario The Power Plant et Knopf Canada 1995 Un quatri me volume a t publi The Collected Writings of Michael Snow de Michael Snow pr face de Louise Dompierre Waterloo Ontario Wilfrid Laurier University Press 1994 Les spectateurs l int rieur de la sculpture Aveuglement Avec l autorisation de l artiste Remerciements De l auteure Ma recherche sur Michael Snow est appuy e par une bourse du Conseil des Arts du Canada pour les arts une bourse de recherche du Mus e des beaux arts du Canada et une chaire de recherche de l Universit Concordia Le Mus e des beaux arts de l Ontario o Michael Snow a d pos
10. os et ses installations filmiques et la musique et le son comprenant ses concerts et ses uvres en galerie o le son est l l ment cl Ces divisions sont refl t es dans trois livres d une s rie de quatre publi s pour coincider avec The Michael Snow Project la r trospective que lui consacrent en 1994 le Mus e des beaux arts de l Ontario et The Power Plant Toronto le quatri me livre un recueil de ses crits relie ses activit s par la mise en lumi re des rouages de son esprit sur plusieurs ann es La r trospective torontoise et par extension ces publications pr c dent son travail avec les m dias num riques sa cr ation de DVD et de projections vid o en galerie au vingt et uni me si cle Depuis 2000 il a galement donn beaucoup plus de concerts improvis s lors de ses expositions Ajoutons l int r t th orique port au caract re performatif de son travail Aujourd hui on voit g n ralement les trois facettes de sa cr ativit art visuel cin ma et son comme compl mentaires 56 Michael Snow Sa vie et son uvre par Martha Langford Michael Snow pose avec son uvre Transformer 1982 Mus e des beaux arts de l Ontario Toronto Une orchestration soign e a toujours t sa fa on de travailler Dans ses projets perception m moire et imagination sont assortis au proc d et au processus Le facteur humain est et a toujours t manifeste dans la cr ation de ses uvres et dans le
11. rise la plus grande partie de son travail Parmi ses uvres les plus c l bres celles de la s rie Femmes sont expos es pour la premi re fois en 1953 et soul vent un grand toll Duchamp Marcel Fran ais Am ricain 1887 1968 Parmi les artistes penseurs les plus importants du vingti me si cle Duchamp influence l art conceptuel le pop art et le minimalisme Mieux connu pour son extraordinaire tableau Nu descendant un escalier n 2 1912 il est galement renomm pour ses sculptures ready made dont l urinoir Fontaine 1917 et Mona Lisa 1919 l estampe o il profane la Mona Lisa Elder Bruce Canadien n en 1947 Cin aste d avant garde critique philosophe et professeur Elder devient c l bre en 1980 avec son cycle de films The Book of All the Dead 1975 1994 qui compte parmi les projets les plus ambitieux de l histoire du cin ma exp rimental Tr s estim son livre Image and Identity Reflections on Canadian Film and Culture est une r f rence dans les programmes d tudes canadiennes Expo 67 La foire internationale de 1967 qui a lieu Montr al pour c l brer le centenaire de la Conf d ration canadienne Avec ses 62 nations participantes et sa fr quentation de plus de 50 millions de personnes l Expo 67 renforce la r putation de Montr al comme ville internationale et lieu d innovation au Canada Expo 86 Cinquante cinq pays participent cette foire internationale qui a lieu Vanc
12. 17 hiver 1979 p 49 55 REID Dennis Exploring Plane and Contour The Drawing Painting Collage Foldage Photo Work Sculpture and Film of Michael Snow from 1951 to 1967 dans REID Dennis Philip MONK Louise DOMPIERRE Richard RHODES et Derrick de KERCKHOVE The Michael Snow Project Visual Art 1951 1993 Toronto Mus e des beaux arts de l Ontario The Power Plant et Knopf Canada 1994 p 16 289 RHODES Richard Michael Snow The Public Commissions dans REID Dennis Philip MONK Louise DOMPIERRE Richard RHODES et Derrick de KERCKHOVE The Michael Snow Project Visual Art 1951 1993 Toronto Mus e des beaux arts de l Ontario The Power Plant et Knopf Canada 1994 p 478 497 RIOUX Gilles Michael Snow Holographe Michael Snow Holographer Vie des arts vol 31 n 123 1986 p 26 29 RIST Peter d The Michael Snow Dossier Off Screen vol 30 novembre 2002 ROCKMAN Arnold Michael Snow and His Walking Woman Canadian Art vol 20 1963 p 345 347 SITNEY P Adams Structural Film Film Culture vol 47 t 1969 p 1 10 Michael Snow s Cinema dans Michael SNOW Michael Snow A Survey Toronto Mus e des beaux arts de l Ontario Isaacs Gallery 1970 p 79 84 SLOAN Johanne Conceptual Landscape Art Joyce Wieland and Michael Snow dans Beyond Wilderness The Group of Seven Canadian Identity and Contemporary Art sous la direction de Joh
13. 9000 oeuvres d art Klee est galement graveur auteur d crits sur l art et professeur bien aim d abord au Bauhaus et plus tard l Acad mie de D sseldorf Loi sur le droit d auteur du Canada Loi canadienne prot geant toute uvre litt raire dramatique musicale et artistique originale d une reproduction ill gale Adopt e pour la premi re fois en 1921 quand elle est model e sur la Loi sur le droit d auteur britannique de 1911 la loi a t amend e trois fois depuis en raison principalement des nouvelles technologies 71 A Michael Snow Sa vie et son uvre par Martha Langford Malevitch Kazimir Russe 1879 1935 Importante figure de l essor de l abstraction g om trique dont les inclinations religieuses et mystiques influencent profond ment son d sir d abandonner comme artiste la repr sentation du monde visible Ses oeuvres supr matistes radicalement aust res sont expos es pour la premi re fois Moscou en 1915 Malevitch se remet la peinture figurative la fin des ann es 1920 Martin John Canadien 1904 1965 Aquarelliste graveur et illustrateur membre de l Acad mie royale des arts du Canada et du Canadian Group of Painters Martin enseigne le design graphique au Ontario College of Art de Toronto Son travail est repr sent au Mus e des beaux arts du Canada Martin Ron Canadien n en 1943 Peintre abstrait Martin s int resse au processus et la gestuelle de la cr at
14. Expos e pour la premi re fois en d cembre 1965 la Poindexter Gallery de New York Sleeve qui veut dire manche mais aussi atout cach tour dans son sac et surprise r unit plusieurs Femme qui marche trait es selon divers proc d s et mat riaux peinture y compris de la peinture mail pulv ris e bois vinyle masonite ac tate photographie toile poly thyl ne et plexiglas Les douze l ments distincts sont agenc s selon un plan de relations de sorte que l uvre est consid r e aujourd hui comme une installation Elle d montre comment Snow emploie la forme comme cadre utilitaire conceptuel et de repr sentation qui montre la voie vers ses th mes plus abstraits sur la perception Sleeve pr sente une diversit de traitements formels Snow y r alise plusieurs de ses ambitions pour ce projet tel que d crit dans sa brillante brochure de 1962 1963 A Lot of Near Mrs Trois ans plus tard cette forme est devenue sa marque de commerce Il en avait tabli les r gles d emploi il se sent donc libre de les enfreindre La figure se pr sente en diff rentes tailles Dans une variation elle est curviligne son mod le complet Dans une autre une vraie femme entre dans le d coupage c est une coll gue musicienne la compositrice et interpr te de jazz am ricaine Carla Bley Son passage ultrarapide devant la cam ra emboite une repr sentation dans l autre version condens e de la poup e russe Dans A L
15. Les artistes associ s au pop art et plus tard au minimalisme ont cette m me conscience et ils s approprient les embl mes de la culture populaire et les processus de l industrie Snow se distingue en cr ant sa propre marque de commerce ce qui change tout et constitue une forme de jeu s rieux tr s attrayant Les usages cr atifs de la Femme qui marche ce que Snow fait subir cette forme embl matique se Michael Snow A Sa vie et son uvre par Martha Langford traduisent toujours en de nouvelles fa ons de voir qu il utilise une surface ou une fen tre qu il varie sa couleur sa texture son motif son mat riau ou son chelle qu il la pr sente dans la rue ou au cin ma Michael Snow Four to Five 1962 16 preuves argentiques montees sur carton encadrees oo X 05 cm Musee des beaux arts de l Ontario Toronto r alis es Toronto La r p tition avec une diff rence ou la re pr sentation devient une caract ristique importante de son travail photographique On peut voir des l ments biographiques dans Sink 1970 qui symbolisent sa transition de la peinture la photographie ou de mani re plus convaincante comme une d monstration de la coh rence de son travail Cette uvre comprend 80 diapositives couleurs le panier complet du projecteur de l vier d un peintre photographie partir d une position fixe mais l emploi de g latines fait varier l image Les diapos sont projet es c t
16. Michael Snow Screen Writing Switch vol 3 printemps 2010 p 8 15 Translation Migration Fascination Motion Pictures by Michael Snow dans Michael Snow Recent Works Vienne S cession 2012 p 29 43 LEGGE Elizabeth Taking It as Red Michael Snow and Wittgenstein Journal of Canadian Art History vol 18 n 2 1997 p 68 88 Michael Snow Wavelength s rie One Work Londres Afterall Books 2009 Michael Snow s Films 1966 1971 Switch vol 3 printemps 2010 p 6 7 LOCKE John W Michael Snow s La r gion centrale How You Should Watch the Best Ever Film Ever Saw Artforum vol 12 n 3 novembre 1973 p 66 71 MICHELSON Annette Toward Snow Part 1 Artforum vol 9 n 10 juin 1971 p 30 37 About Snow October vol 8 printemps 1979 p 111 124 83 Michael Snow Sa vie et son uvre par Martha Langford MONK Philip Around Wavelength The Sculpture Film and Photo Work of Michael Snow from 1967 to 1969 dans REID Dennis Philip MONK Louise DOMPIERRE Richard RHODES et Derrick de KERCKHOVE The Michael Snow Project Visual Art 1951 1993 Toronto Mus e des beaux arts de l Ontario The Power Plant et Knopf Canada 1994 p 292 385 PERRIN Peter Cover to Cover A Book by Michael Snow artscanada octobre novembre 1976 p 43 47 PONTBRIAND Chantal Plus tard plus tard Michael Snow Parachute vol
17. Wittgenstein 55 Michael Snow Sa vie et son uvre par Martha Langford Dans un num ro sp cial de 1984 la revue diacritics aligne son travail sur les fondements du postmodernisme les id es de Jean Fran ois Lyotard en lui commandant une uvre pour la couverture et les pages int rieures Dans le cadre du regain de la ph nom nologie par la perception sensorielle projective Martha Langford 2001 et Jean Arnaud 2005 ont corr l son travail avec la th orie haptique Du point de vue de la m thodologie telle que raffin e depuis les derniers soixante ans par la th orie politique et sociologique il est peut tre plus facile de dire Michael Snow Venetian Blind 1970 24 preuves Ektacolour cadres de bois peint 127 x 238 cm Banque d oeuvres d art du Conseil des Arts du Canada Ottawa ce que Snow n est pas Il n est pas un artiste social et son travail n est pas politique sauf quand il d fend les valeurs lib rales de la libert d expression de la reconnaissance de la propri t intellectuelle et des droits moraux de l ducation publique et de l importance de l investissement tatique et priv l appui de la culture La technique Michael Snow a pratiqu presque toutes les techniques que l on peut voir dans un mus e d art contemporain ou au cin ma On divise g n ralement son travail en trois cat gories art visuel de ses premi res uvres sur papier l holographie ses films vid
18. avec beaucoup d nergie et de diversit des tremblantes tudes rapproch es aux assemblages saccad s qui incluent des caract ristiques de la salle Au fait cette salle fait elle m me partie de l histoire culturelle canadienne car elle se trouve dans l ancienne Galerie nationale l difice Lorne rue Elgin Ottawa onow tend ces consid rations spatiales son encadrement des photographies qui fait partie inextricablement de l oeuvre Les preuves sont suspendues ou plac es entre des feuilles de plexiglas ce qui rend les murs de la salle d exposition ou Plus Tard est accroch e partie de l oeuvre Les cadres eux m mes sont fonc s et lourds et dessinent des rectangles noirs autour de ces vibrantes images color es du pass Cette d cision permet de lire Plus Tard comme une l gie Peut tre que m moire est un meilleur nom pour l oeuvre qui au Canada veille des souvenirs de peintures modernes souvent reproduites et ailleurs dans le monde voque l aura d une uvre d art originale maintenant absorb e en une autre qui sera vue plus tard Sa vie et son uvre par Martha Langford Michael Snow A Flight Stop 19 9 Fa d Pas eet e ra E Tl ial za i it i li Lier j TIE Hi i il bit D is al J j u z T M NI r mi RE MI al if E 32 Michael Snow Sa vie et son uvre par Martha Langford Michael Snow Flight Stop 1979 60 formes de bernache
19. chose deux points de vue se passent en m me temps Et si cela semble intrigant nous ne sommes pas en reste vers le milieu du livre une rotation survient dans ce syst me recto verso Les images sont maintenant l envers Nous devons faire pivoter le livre et commencer le feuilleter partir de la fin pour comprendre bient t que nous regardons les images des images produites par le syst me recto verso et en fait le livre m me entre nos mains Ce double jeu de simultan it montre la fascination de Snow pour le livre comme objet qu il avait d j explor dans des sculptures en forme de livre comme Membrane 1969 et 432101234 1969 Ces premiers titres nous avertissent de son int r t mergent pour la minceur de la feuille et le potentiel de r sonance de la reliure commencera explorer ces caract ristiques et d autres dans un catalogue publi par le Mus e des beaux arts de l Ontario Michael Snow A Survey 1970 et elles sont magnifiquement pr sent es dans Cover to Cover 29 Michael Snow Sa vie et son uvre par Martha Langford Plus Tard Michael Snow Plus Tard n 20 1977 1 de 25 preuves d veloppement chromog ne encadr es chacune 86 4 x 107 2 cm Mus e des beaux arts du Canada Ottawa Snow fait les photos de sa s rie Plus Tard au Mus e des beaux arts du Canada dans une galerie consacr e aux tableaux de Tom Thomson 1877 1917 et du Groupe des Sept Ces uvres sont grav es d
20. claration dans Louise D ry Michael Snow Erik Bullot Jacinto Lageira et St fani de Loppinot Solo Snow uvres de Works of Michael Snow Montr al Galerie de l UQAM Tourcoing France Le Fresnoy Studio national des arts contemporains 2011 p 64 Style amp Technique 1 Voir Martha Langford Repetition La r p tition Michael Snow and the Act of Memory dans Michael Snow Almost Cover to Cover Catsou Roberts et Lucy Steeds d Londres Black Dog Publishing 2001 p 34 75 2 Voir Jean Arnaud Touching to See October vol 114 automne 2005 p 5 16 67 Michael Snow Sa vie et son uvre par Martha Langford Glossaire Anastasi William Am ricain n en 1933 Figure pionni re de l art minimal et conceptuel am ricain align sur Carl Andre John Cage Eva Hesse Robert Rauschenburg et Richard Serra Anastasi est l un des premiers artistes modernes cr er des uvres sp cifiques au site Six Sites 1966 1967 a ouvert la voie aux artistes et aux conservateurs qui s int ressent cette forme d art Anthology Film Archives Un centre d tude de conservation et d exposition d oeuvres cin matographiques sis New York qui met l accent sur les uvres ind pendantes et exp rimentales lanc en 1969 par cinq cin astes et critiques de cin ma d avant garde Stan Brakhage Jerome Hill Peter Kubelka Jonas Mekas et P Adams Sitney art conceptuel L art conceptuel qui remonte au travail
21. d art contemporain Elle a eu lieu pour la premi re fois en 1895 et de nos jours elle attire r guli rement plus de 370 000 visiteurs Le Canada y participe depuis 1952 68 A Michael Snow Sa vie et son uvre par Martha Langford Bley Carla Am ricaine n e en 1936 Pianiste et compositrice bien en vue dans le mouvement du free jazz des ann es 1960 qui met l accent sur l improvisation de pr f rence la composition d termin e et dont les pi ces ont t interpr t es par des musiciens notamment George Russell et Jimmy Giuffre Bley aide fonder l influente Jazz Composers Guild New York en 1964 Burton Dennis Canadien 1933 2013 Peintre illustrateur et professeur qui doit sa c l brit soudaine ses tableaux semi abstraits et ouvertement sexuels des ann es 1960 Repr sent par l Isaacs Gallery Toronto dans les ann es 1960 et 1970 il cofonde l Artists Jazz Band Canadian Filmmakers Distribution Centre Un distributeur de films non commerciaux vou au cin ma exp rimental fond en 1967 Toronto La collection de ce centre comprend des uvres en Super 8 16 mm et 35 mm ainsi qu en format vid o et num rique par les cin astes consid r s comme les plus importants pour l essor du cin ma d avant garde au Canada Il s agit du plus grand distributeur du genre au pays Courbet Gustave Francais 1819 1877 Figure marquante de l art du dix neuvi me si cle dont les tableaux E
22. de Marcel Duchamp mais qui se sera pas codifi avant les ann es 1960 est une expression g n rale pour d crire un art qui met l accent sur les id es plut t que la forme Le produit fini peut m me avoir une forme concr te ph m re comme le land art ou la performance Artists Jazz Band Un groupe de free jazz actif dans les ann es 1960 et 1970 compos surtout d artistes qui sont en grande partie des musiciens autodidactes associ s l expressionnisme abstrait Fond Toronto en 1962 par Dennis Burton et Richard Gorman l AJB r unit divers musiciens au fil du temps notamment Graham Coughtry Harvey Cowan Terry Forster Jim Jones Nobuo Kubota Robert Markle Gerald McAdam Gordon Rayner Bill Smith et Michael Snow bas relief Ouvrage de sculpture dont le motif d coratif est en faible saillie sur un fond uni Les bas reliefs abondent dans le design architectural ext rieur du monde entier Bauhaus Ouvert de 1919 1933 en Allemagne l cole du Bauhaus a r volutionn la formation en arts visuels au vingti me si cle en int grant beaux arts m tiers d art design industriel et architecture Parmi les professeurs mentionnons Josef Albers Walter Gropius Wassily Kandinsky Paul Klee Ludwig Mies Van der Rohe et L szl Moholy Nagy Biennale de Venise La pierre d angle de cette institution artistique tentaculaire qui a lieu Venise tous les deux ans durant six mois est l Exposition internationale
23. e de 62 minutes partir d une cam ra fixe La vid o est projet e en boucle permanente dans l installation en galerie Souffle Solaire Cariatides du Nord est une innovation dans la pratique de Snow m me si elle a un pr c dent La premi re projection en galerie de Snow un film 8 mm est une uvre de la Femme qui marche intitul e Little Walk Petite promenade 1964 En outre si la plupart de ses films sont tourn s en 16 mm il utilise l occasion une vid o en direct pour des uvres en galerie telles De La 1972 et Observer 1974 En 2001 il produit Sheeploop une ceuvre pastorale pr sent e sur des moniteurs vid o qu il disperse dans la galerie Dans Souffle Solaire Cariatides du Nord qui demande plus de concentration le spectateur trouvera s asseoir Snow situe Souffle Solaire Cariatides du Nord dans un groupe d uvres sur les processus de reconnaissance et de traduction en photographie en film ou en vid o II d crit ce genre de cr ation artistique dans des termes duchampiens des objets ordinaires qui s accumulent mat riellement ou qu on voit se r p ter sont pris par surprise dans le domaine de l art Snow con oit Souffle solaire Cariatides du Nord YO YU Michael Snow Sa vie et son uvre par Martha Langford quand il constate qu un fascinant ph nom ne naturel qui se manifeste dans une demeure pourrait se transformer en uvre d art Le lieu de cette d couverte est une fen t
24. espace ouvert de la galerie ce qui les transforme en sculpture L ennui c est que nous avons l habitude de contempler la sculpture en lui tournant autour ces uvres semblent vouloir notre ubiquit Cover to Cover lance le m me irr sistible d fi Comme uvre livresque elle ressemble une s rie de signatures reli es qu il faudrait lire d une couverture l autre c est dire du recto au verso selon une s quence d images imprim es papier perdu imprim jusqu au bord de la page sans bordure Il n y a pas de texte alors le titre imprim sur le dos doit tre notre guide Un coup d ceil suffit pour voir un personnage masculin unique peut tre l artiste pr sent tout au long Ce qui nous laisse supposer l existence d une structure narrative le suivi de ce personnage d une couverture l autre comme dans des m moires journaux 28 Michael Snow Sa vie et son uvre par Martha Langford intimes ou romans Cette impression est la fois bonne et mauvaise car ce parcours n est pas lisse Le livre se compose enti rement d images faites par deux photographes qui dirigent leur objectif sur l objet artiste coinc dans ces feux crois s photographiques parfois nous voyons les photographes mais la plupart du temps non Leurs expositions synchronis es produisent deux s quences parall les Elles forment une paire qui est pr sent e dos dos ou recto verso sur chaque feuille du livre En cr ant cette oeuvre S
25. fait des commandes ou des collaborations avec des ing nieurs des fabricants des photographes et des techniciens pour r aliser ses id es Dans ces cas l des l ments ou des objets d art 58 Michael Snow Still Living 9 x 4 Acts Scene 1 1982 dition de 10 portfolios chacun contenant 36 photos couleurs sur 9 feuilles de papier 1 page titre 55 8 x 44 4 cm collections diverses et collection de l artiste Michael Snow Sa vie et son uvre par Martha Langford au complet sont autoris s par l artiste Sur ces questions il a labor son approche au cas par cas parfois motiv par des d tails purement pratiques mais n anmoins on peut consid rer son travail comme un guide de l volution des m thodes de travail survenue durant l industrialisation et la technicisation rapides de l art dans la seconde moiti du vingti me si cle 59 OW Voir SECTIONG Le Mus e des beaux arts de l Ontario Toronto et le Mus e des beaux arts du Canada a Ottawa sont les principaux collectionneurs institutionnels des uvres de Michael Snow Le Mus e des beaux arts de Montreal en poss de une plus petite selection qui offre un bon ventail de son travail dans tous les domaines Anthology Film Archives de New York et la Cin math que qu b coise de Montr al conservent ses uvres fimiques Le Canadian Filmmakers Distribution Centre de Toronto est son principal distributeur canadien Ses documents sont d pos s au Mus e d
26. figure d abord plate gagnera parfois en volupt Classer Venus Simultaneous est difficile m me pour son cr ateur c est une peinture collage relief et sculpture tout la fois Dans cette uvre la figure d coup e est puissamment mise en valeur tant en mode n gatif que positif ses entr es et sorties d coupant des hauts et des c t s irr guliers l paisseur ou profondeur de l oeuvre provient de la projection d une figure en dehors de la surface Au moment de sa cr ation le critique canadien Arnold Rockman note que les figures semblent habiter diff rentes sortes d espaces simultan ment elles vont et viennent dans le champ de vision du spectateur reculent se projettent et empi tent sur leurs terrains mutuels et font irruption dans le monde r el Une figure n est rien d autre qu un contour Une autre est stratifi e un collage Une autre encore est emp t e jusqu pr senter une paisseur sculpturale Il y a huit variations en tout sans compter l ombre projet e de la figure en saillie Mais il faut la compter car cette Femme qui marche d une minceur impossible et variable l infini cr ature de lumi re annonce d importantes directions dans le travail de Snow 13 Sa vie et son uvre par Martha Langford Michael Snow A Sleeve 1965 14 Michael Snow Sa vie et son uvre par Martha Langford Michael Snow Sleeve 1965 huile toile bois 366 x 366 x 305 cm Vancouver Art Gallery
27. gle de base en photographiant l image dans le miroir il faut faire le foyer sur la surface du miroir le ruban ou le cadre et non sur le reflet Alors qu il proc de par tape au remplissage du rectangle l appareil photo et son op rateur deviennent encore plus flous ils disparaissent dans l oeuvre en cours Le polaroid dans le coin sup rieur gauche est l image du rectangle rempli L effacement de l homme et de la machine est virtuellement complet Les interpr tations d Autorisation insistent avec raison sur son exposition du processus photographique comme commentaire sur la repr sentation photographique Snow a fait plusieurs oeuvres dans cette veine comme d autres artistes qu il ne connaissait pas notamment le conceptualiste am ricain William Anastasi n en 1933 son Nine Polaroid Photographs in a Mirror Neuf photos polaroid dans un miroir 1967 aujourd hui au Metropolitan Museum of Art de New York a presque mais pas tout fait le m me 22 LEON LI LLIALJLIL I I I I T T 7 T T LL p I s E um E m E ub UD mm B GARD CASO e e 7 GC Eo 7 o D D BE D D AB Oa de Ge OG OG RO GO SO G6 AO Go A ewe E E ms Cg Gs amc ap ap aPt a8 ag a ac a a a a umo m SS amm William Anastasi Neuf portraits polaroid d un miroir 1967 preuve argentique instantan e 36 8 x 28 6 cm The Metropolitan Museum of Art New York Art Resource NY Michael Snow Sa vie et son uvre par Martha Langford pr
28. l art auteur et avide collectionneur d oeuvre d art et de documents ph m res associ s au mouvement surr aliste Rioux commence sa collection durant ses tudes Paris dans les ann es 1960 et assemblera ainsi la plus importante collection de documents surr alistes en Am rique du Nord aujourd hui conserv e l Universit de Montr al structuralisme Une cole de pens e qui prend naissance en Europe dans les ann es 1900 selon laquelle tous les aspects de la culture et de l exp rience humaines ne peuvent tre appr hend s que par leurs corr lations Les oeuvres d art n expriment donc pas de v rit s essentielles ce sont les processus mentaux des spectateurs qui les rendent signifiantes Thomson Tom Canadien 1877 1917 Figure majeure dans la cr ation d une cole nationale de peinture dont la vision audacieuse du parc Algonquin align e stylistiquement sur le postimpressionnisme et l Art nouveau finit par symboliser tant le paysage canadien que la peinture de paysage canadienne Tom Thomson et les membres de ce qui deviendra en 1920 le Groupe des Sept ont exerc les uns sur les autres une profonde influence artistique Wieland Joyce Canadienne 1930 1998 Figure centrale de l art canadien contemporain Wieland fait appel la peinture au film et aux assemblages de tissus et de plastiques pour explorer avec humour et passion les id es associ es aux r les sexuels l identit nationale et a
29. le corpus amorc dans les ann es 1980 quand il fait plusieurs uvres photographiques au sujet de l chelle en se basant sur des objets faits main en pl tre en argile ou en p te modeler Il voulait faire tous les contenus de l image photographique Les profondeurs de mmediate Delivery peuvent tre excav es ajoutant des couches additionnelles d intention et de sens comme vocations de la m moire culturelle de Snow L ensemble a t rig dans l atelier du peintre mais les mat riaux qui constituent le sujet espace de mmediate Delivery renvoient aussi l art de l illusion photographique et filmique et particuli rement la lumi re artificielle qui rayonne travers le mat riel transparent gr ce au cordon qui m ne la prise de courant branch e dans le mur ces choses font galement partie de l oeuvre en galerie de Snow of Michael Snow Sink 1970 80 diapositives projet es et une photographie coll e sur panneau 63 x 63 cm chacune Museum of Modern Art New York Art Resource NY j EB E uu Michael Snow hd Sa vie et son uvre par Martha Langford Souffle Solaire Cariatides du Nord 2002 Michael Snow Souffle Solaire Cariatides du Nord 2002 projection vid o couleur sonore 61 m 32 s en boucle 2 m de large avec l autorisation de l artiste Souffle Solaire Cariatides du Nord est une projection vid o d un enregistrement d images et de sons non mont s d une dur
30. n 46 automne 1967 nonc sur Wavelength pour le festival du film exp rimental de Knokke le Zoute est reimprime dans ses Michael Snow Des crits 1958 2002 Paris ditions de l cole nationale sup rieure des beaux arts Centre George Pompidou 2002 p 28 2 Snow inaugure cette version dans son exposition solo Michael Snow Windows organis e par Martha Langford pour la Galerie de l UQAM et Le mois de la photo Montr al 2005 CEuvres phares Blind 1 Michael Snow cit par Kay Kritzwiser Snow s Walking Woman Walks Again Globe and Mail Toronto 9 avril 1966 p 15 CEuvres phares Still Life in 8 Calls 1 Gilles Rioux Michael Snow Holographe Michael Snow Holographer Vie des arts 31 n 123 1986 p 26 29 66 Michael Snow Sa vie et son uvre par Martha Langford uvres phares Immediate Delivery 1 Michael Snow Notes sur les pourquois et comments de mes uvres photographiques dans Michael Snow panoramique uvres photographiques amp films photographic works amp films 1962 1999 Bruxelles Societ des expositions du Palais des beaux arts 1999 p 106 uvres phares Solar Breath Northern Caryatids 1 Michael Snow LA VIE ET L ART propos de SOUFFLE SOLAIRE CARIATIDES DU NORD dans Souffle Solaire Louise Dery d Montr al Galerie de l UQAM 2005 sans pagination Significance amp Critical Issues 1 Michael Snow d
31. of Six New Works l oeuvre est muette ce qui permet des conversations de se d rouler dans l esprit du spectateur des conversations qui illuminent beaucoup l exp rience de l art contemporain Comme spectateur comment entrer en relation avec une peinture Ces champs dynamiques de lumi re soutiennent l id e d un il qui v rifie et suit constamment le p rim tre cherchant d finir une uvre par rapport ses bords jusqu son centre qui lui m me se d place constamment videmment ce ne sont pas des peintures mais d autres sortes de nouvelles oeuvres 41 Les moments d terminants de la vie et de la carri re de Michael Snow clairent l histoire de l art canadien depuis la Seconde Guerre mondiale Alors que se d veloppent une culture originale une identit nationale et une pr sence internationale un lan cr ateur chez les Canadiens les pousse repenser l art par rapport au processus la technologie et l exp rience quotidienne La d marche de Snow en est une d additions Chef de file des nouveaux m dias et de l art conceptuel il n a jamais rejet la peinture et la sculpture mesurant ses propres r alisations l aune des uvres qui ont inspir sa g n ration Michael Snow Sa vie et son uvre par Martha Langford La r ception critique Depuis les ann es 1960 le travail de Snow se trouve l avant garde de l art visuel et du cin ma exp rimental Premier artiste canadien obtenir un
32. page titre 55 8 x 4 4 cm Toronto Eaton Centre 220 rue Yonge Toronto Ontario Canada 416 598 8560 torontoeatoncentre com Michael Snow Flight Stop 1979 60 formes de bernaches du Canada en fibre de verre suspendues rev tues de photographies noir et blanc teint es 32 x20x16m Vancouver Art Gallery 750 rue Hornby Vancouver Colombie Britannique Canada 604 662 4700 vanartgallery bc ca Michael Snow Sleeve 1965 Huile toile bois 366 x 366 x 305 cm 65 Michael Snow Sa vie et son uvre par Martha Langford Notes Biography 1 Le texte original de Snow a d abord t publi en 1967 dans le catalogue de l exposition Statements 18 Canadian Artists la MacKenzie Art Gallery de Regina Cet extrait du texte a t cit maintes fois Sa traduction fran aise a paru pour la premi re fois dans le catalogue de l exposition Michael Snow Paris Mus e National d Art Moderne 1979 p 7 CEuvres phares Venus Simultaneous 1 Arnold Rockman Michael Snow and His Walking Woman Canadian Art 20 n 6 novembre d cembre 1963 p 345 347 uvres phares Sleeve 1 Michael Snow Lot of Near Mrs crit en 1962 1963 publi dans ses Collected Writings of Michael Snow Waterloo Ontario Wilfrid Laurier University Press 1994 p 17 19 Toutes les citations dans ce passage viennent de ce texte uvres phares Wavelength 1 D abord publi en 1967 dans Film Culture
33. proc s au Centre Eaton pour faire enlever les rubans et gagne sa cause en invoquant la violation de ses droits moraux Le tribunal a jug que les d corations ont alt r ou modifi l oeuvre Pr c dent juridique cette cause a t r gl e pr s de six ans avant la reconnaissance officielle des droits moraux dans un amendement de 1988 la Loi sur le droit d auteur du Canada 33 Michael Snow Sa vie et son uvre par Martha Langford Nature morte en 8 appels Michael Snow Sa vie et son uvre par Martha Langford Michael Snow Nature morte en 8 appels 1985 installation 8 tapis pattes de table en bois 8 chaises en bois 8 transmissions d hologrammes dans des cadres de m tal clairage la lumi re blanche env 1 52 m de long tapis 259 x 182 cm hologrammes 71 x 1 cm Mus e des beaux arts de Montr al Pour le critique qu b cois Gilles Rioux l exposition holographique de Michael Snow The Spectral Image pr sent e l Expo 86 Vancouver est l quivalent contemporain du Pavillon du r alisme mont e par Gustave Courbet 1819 1877 l Exposition universelle de 1855 Paris Snow con oit cette uvre d art comme une installation sculpturale unifi e dans laquelle il inclut des photographies des objets tridimensionnels des hologrammes et une boutique m canique repens e Nature morte en 8 appels une uvre combinant du vrai mobilier et des parties de mobilier avec des natures mortes hologra
34. que le serveur apporte sa commande Mais dans le cas de cette vid o c est le faisceau du projecteur qui apporte la installation vid o Proje ction sur table Video en pou cle COUICUF nourriture sur la representation du dessus de table du dessus de la nappe faisant une toile dans la foul e Ce qui rend vraiment cette toile la fois abstraite et expressive est l action painting de l invisible serveur qui remplit trop les verres et lance la nourriture dans les assiettes qui passe par dessus bord L exp rience est rendue encore plus dynamique par la disparition de la nourriture et des boissons quand son service incomp tent est rejou l envers Les trangers qui se rencontrent au bord de la table projet e s encouragent l un et l autre dans leur attente de service tandis que l eau fait des flaques que le vin coule que la salade tourbillonne et que les p tes clatent Des relations se forment Michael Snow est un esprit universel Son travail porte sur la forme qu il traite en tenant soigneusement compte de la sp cificit du proc d qu il soit mat riel spatial ou temporel Si dans ses uvres Snow cherche rendre optimale l exp rience sensorielle il le fait l int rieur de syst mes d quilibre et de contrastes qui pr cisent les impressions en accentuant les distinctions A cet gard philosophie de l esprit et du langage ph nom nologie et cologisme
35. torontoise qui se consacre au d veloppement la production et la pr sentation de musique exp rimentale fond e en 1976 par Peter Anson et AI Mattes membres originaux du CCMC l orchestre de musique libre de neuf instrumentistes 2 A Michael Snow Sa vie et son uvre par Martha Langford Picasso Pablo Espagnol 1881 1973 Reconnu comme l un des artistes les plus c l bres et influents du vingti me si cle Travaillant surtout en France il est un membre minent de l avant garde parisienne qui comprend Henri Matisse et Georges Braque Beaucoup consid rent son tableau Les Demoiselles d Avignon 1906 1907 comme le plus important du vingti me si cle Poindexter Gallery Une galerie d art commerciale fond e New York en 1955 par la collectionneuse et marchande d uvres d art originaire du Canada Elinor Poindexter La galerie pr sente le travail d artistes de Californie et de New York notamment Richard Diebenkorn Jules Olitski et Michael Snow avant de fermer en 1978 Polaroid Une entreprise am ricaine fond e en 1937 par le chimiste et inventeur Edwin H Land surtout c l bre pour ses appareils photos instantan s Lanc s sur le march en 1948 et accueillis avec grand enthousiasme les appareils photos Polaroid sont immens ment populaires aupr s des photographes des artistes et du grand public jusqu l essor de la photographie num rique dans les ann es 1990 Pollock Jackson Am ricai
36. tre dirige notre attention 39 Michael Snow Sa vie et son uvre par Martha Langford The Viewing of Six New Works 201 Michael Snow The Viewing of Six New Works 2012 installation vid o 6 projections vid o en boucle couleur muet Mus e des beaux arts du Canada Ottawa Installation vid o multicanaux The Viewing of Six New Works cr e une galerie d art abstrait mobile Chaque projection est un champ de lumi re d une seule couleur qui va et vient s tire et se contracte et joue devant le spectateur On peut consid rer l oeuvre par rapport aux peintures monochromes de Snow du d but des ann es 1960 comme Green in Green et Lac Clair et aux oeuvres de peintres plus jeunes qu il admire tels Ron Martin n en 1943 originaire de London Ontario Mais cette comparaison s arr te l L attention la surface que prodiguent Martin et Snow le peintre n est pas ici le point de mire Plut t l exp rience de voir veille des souvenirs d oeuvres embl matiques bas es sur des formes g om triques Le fant me du peintre russe supr matiste Kazimir Malevitch 1879 1935 son d sir d atteindre la supr matie de la pure motion hante la galerie de Snow particuli rement son Carr rouge de 1915 ou la tache rouge n est pas tout fait au carr avec la toile ce qui lui conf re une nergie contagieuse De m me les formes lumi res de couleur pure dont les formats sont produites par un logiciel d animati
37. Anarchive 2 Digital Snow Montr al Fondation Daniel Langlois Paris poxy Communications 2002 DVD ROM interactif Entrevues et conversations ELDER Bruce Michael Snow and Bruce Elder in Conversation Cin Tracts vol 17 t automne 1982 p 13 23 ELDER Bruce et Michael SNOW On Sound Sound Recording Making Music of Recorded Sound the Duality of Consciousness and Its Alienation from Language Paradoxes Arising from These and Related Matters dans The Michael Snow Project Music Sound 1948 1993 sous la direction de Michael Snow Toronto Mus e des beaux arts de l Ontario The Power Plant et Knopf Canada 1994 p 216 255 ENRIGHT Robert The Lord of Missed Rules An Interview with Michael Snow Border Crossings vol 26 n 2 mai 2007 p 22 40 GINGRAS Nicole et Michael SNOW Michael Snow La permanence de la lumi re 85 Michael Snow Sa vie et son uvre par Martha Langford Transparency and Light artpress n 234 avril 1998 p 20 26 MACDONALD Scott Michael Snow dans A Critical Cinema 2 Interviews with Independent Filmmakers Berkeley Californie University of California Press 1992 p 51 76 MICHELSON Annette The Sound of Music Conversation with Michael Snow October vol 114 automne 2005 p 43 60 SNOW Michael Hollis Frampton Interviewed by Michael Snow Film Culture printemps 1970 p 6 12 Lecture additionnelle WHITELAW Anne
38. Brian FOSS et Sandra PAIKOWSKY d The Visual Arts in Canada The Twentieth Century Don Mills R U Oxford University Press 2010 86 Michael Snow Sa vie et son uvre par Martha Langford propos de l auteur Martha Langford Martha Langford est directrice et professeure titulaire de la chaire de recherche de Institut de recherche en art canadien Gail et Stephen Jarislowsky et professeure d histoire de l art l Universit Concordia de Montr al Auteure de nombreux articles sur la photographie et l art contemporain Langford a publi les titres suivants la McGill Queen s University Press Suspended Conversations The Afterlife of Memory in Photographic Albums 2001 Scissors Paper Stone Expressions of Memory in Contemporary Photographic Art 2007 A Cold War Tourist and His Camera crit en collaboration avec John Langford 2011 et le recueil Image amp Imagination 2005 Langford est l auteure de la premi re tude d taill e de l art photographique moderne au Canada intitul e A Short History of Photography 1900 2000 dans The Visual Arts in Canada The Twentieth Century publi e sous la direction d Anne Whitelaw Brian Foss et Sandra Paikowsky Oxford University Press 2010 Avec une quipe d tudiants dipl m s elle pr pare Canadian Photography History une ressource comment e consultable en ligne l intention des chercheurs et des sp cialistes qui travaillent l histoire de la photograp
39. a j id D EL ar WM Av A i 4 Qo 2 oO 0 ET 0 Michael Snow Sa vie et son uvre par Martha Langford Table des mati res 03 Biographie 09 uvres phares 42 Importance et questions essentielles 54 Style et technique 60 O voir 66 Notes 68 Glossaire LS Sources et ressources 87 propos de l auteur 88 Sources photographiques e e 0o i 7 m A 15 Michael Snow attribue la dualite structurelle de son travail a son education canadienne entre deux cultures anglaise et fran aise et a sa conscience pr coce des qualit s differentes de la vue et du son que ses parents lui enseignent Apres des etudes au Ontario College of Art de son Toronto natal il voyage en Europe dans les annees 1950 et vit New York dans les ann es 1960 Son apport dans trois domaines de l activit culturelle l art visuel le film exp rimental et la musique est mondialement reconnu Michael Snow Sa vie et son uvre par Martha Langford Les deux solitudes N le 10 d cembre 1928 Toronto Ontario Michael Snow est le fils de Gerald Bradley Snow v t ran de la Premi re Guerre mondiale ing nieur civil et arpenteur et d Antoinette Levesque Le couple se rencontre Chicoutimi Qu bec quand Bradley est consultant pour une entreprise de construction dans la r gion du Saguenay Leur relation jette un pont sur plu
40. ans la m moire culturelle canadienne comme fondements d une cole nationale au caract re canadien bien distinct Bref elles sont canoniques et l usage qu en fait Snow a parfois t interpr t comme une appropriation du canon possiblement oedipienne dans ses d sirs Le nationalisme apparent de cette interpr tation est cart quand on apprend que Snow a d abord pens au concept de base comme un projet qu il pourrait laborer dans la salle consacr e Henri Matisse 1869 1954 au Museum of Modern Art de New York Michael Snow A Sa vie et son uvre par Martha Langford Ce que Snow trouve d abord attrayant des deux lieux est la possibilit de traduire une facture picturale en mode photographique melanger les couleurs par exemple en bougeant l objectif durant une longue exposition L installation au Mus e des beaux arts semble prometteuse en raison de la couleur pure et des surfaces dynamiques particulierement la trace des touches dans plusieurs des paysages de Thomson et du Groupe des Sept Au dela du sujet il ne s agit pas d une uvre sur la nature de la peinture mais quelque chose de purement photographique Plus Tard parle directement du temps qui cr e des images que seul un objectif peut voir Les peintures de paysages sont les sujets mais Snow est le sujet comme artiste utilisant une machine pour enregistrer ses gestes et mouvements dans l espace de la galerie Les photographies sont compos es
41. ative Cette dualit l int resse et l id e lui vient de travailler avec ces pochoirs en suivant rigoureusement une s rie de r gles La premi re veut que les figures d coup es originales servent faire toutes les uvres de la Femme qui marche et ce sans variation de taille 5 pieds de haut mesur du front la cheville 20 pouces 50 8 cm de large soit l espace entre les bras ballants sans mains 12 ADLAI HITS BACK a Im Usec IO Assa SsSINS CIn T IN COURT fa GUNMAN u Premi re page modifi e du New York Post 1962 reproduit dans Biographie of the Walking Woman de la femme qui marche 2004 Michael Snow Sa vie et son uvre par Martha Langford Pour Snow l tablissement de cette r gle est une intuition importante car elle vient clarifier quelque chose au sujet de l abstraction La Femme qui marche n a jamais t la repr sentation d une femme mais la repr sentation d une matrice mod le ou forme pour la cr ation parfois qualifi e d ut rus Les dimensions des oeuvres hauteur largeur ou profondeur peuvent varier puisque la figure peut courir d un bord l autre flotter dans un champ plus vaste tre pr sent e encadr e verticalement ou horizontalement ou pli e roul e mise en boite tag e ou suspendue Les combinaisons de figures cr ent des rapports figure fond dynamiques Au fil de la s rie Snow brisera la r gle de la dimension et la
42. au handicap de son p re Ses uvres de jeunesse qui comprennent du dessin de la peinture et de l criture refl tent ces inspirations positives et n gatives Son ducation onow fait ses tudes scolaires au Upper Canada College et au Ontario College of Art aujourd hui l Universit de l ADO tous deux Toronto mais son ducation est beaucoup plus vaste que cette simple phrase le laisse penser Musicien autodidacte onow arrondit son revenu en jouant du jazz avec divers groupes et en solo comme pianiste d entracte Toronto D troit et dans d autres villes il joue avec certains des grands du jazz et son style et ses go ts voluent de la tradition de la Nouvelle Orl ans jusqu aux formes plus novatrices du be bop C est ainsi qu il apprend l improvisation musicale et il continuera de jouer d enregistrer voire de composer pour un public international sans jamais savoir lire la musique Hot Seven le groupe de jazz de Ken Dean avec Michael Snow au piano jouant Michael Snow Jazz Band 1947 gouache d trempe sur papier 61 x 49 5 cm une f te d tudiants l Universit de Toronto en 1955 collection de Michael Snow l ADO Snow tudie le design graphique la formation de peintre qu il y re oit est attribuable au mod le Bauhaus des bases interdisciplinaires un programme d tudes g n reusement enrichi par les conseils et le mentorat de John Martin 1904 1965 professeur de design graphique et aquarell
43. autres Snow n est pas un artiste social mais ces uvres et bien d autres qui incitent l exploration en coop ration dirigent l attention du public sur les habitudes visuelles et les jeux sociaux des visiteurs de mus es d art Anticiper le hasard Le hasard joue un r le dans tout processus cr ateur Snow l a parfois sollicit dans ses ceuvres bas es sur des proc d s d enregistrement la production photographique filmique sonore et vid o Cela d bute par Four to Five 1962 quand il sort de l atelier la figure de la Femme qui marche pour la photographier parmi les pi tons dans les rues de Toronto Il est presque impossible d imaginer un projet plus soigneusement planifi que son film Wavelength mais le flot incontr lable du trafic urbain l ext rieur des fen tres de son atelier donne du sens l uvre La nature joue elle m me un r le dans La 49 Michael Snow Sa vie et son uvre par Martha Langford r gion centrale son film monumental sur un paysage L animation des rues est la base de son installation vid o The Corner of Braque and Picasso Streets 2009 dans laquelle la lecture en continu d une cam ra de surveillance devient cubiste lorsque projet e sur un agencement de socles Le hasard joue aussi un r le que le spectateur peut ne pas reconnaitre Une uvre photographique 8 x 10 1969 est compos e de 80 photographies d un m me sujet un rectangle fait de ruban noir dispos sur une surfac
44. des photographies et des uvres d autres artistes Premi re page modifi e du New York Post 1962 reproduite dans Biographie of the Walking Woman de la femme qui marche 1961 1967 Bruxelles La Lettre Vol e 2004 Gr Antoinette L vesque et Gerald Bradley Snow la m re et le p re de Michael Snow au milieu des ann es 1920 ES 3 Chicoutimi Qu bec Publi es dans Michael Snow Michael Snow Survey Toronto Mus e des beaux arts de 92 l Ontario Isaacs Gallery 1970 Biographie of the Walking Woman de la femme qui marche 1961 1967 de Michael Snow Bruxelles La Lettre Volee 2004 Porte bouteille 1961 de Marcel Duchamp Philadelphia Museum of Art Succession de Marcel Duchamp SODRAC 2013 Composition en blanc noir et rouge 1936 de Piet Mondrian Museum of Modern Art New York don du comit consultatif Mondrian Holtzman Trust a s HCR International USA Autoris e par SCALA Art Resource NY Fire in the Evening 1929 de Paul Klee Museum of Modern Art New York Image num rique The Museum of Modern Art New York NY Avec l autorisation de SCALA Art Resource NY Vue d une installation dans l exposition de Michael Snow Walking Woman Works 1984 London Regional Art Gallery aujourd hui Museum London Hot Seven le groupe de jazz de Ken Dean avec Michael Snow au piano jouant une f te d tudiants l Universit de Toronto en 1965 Avec l autorisation de l art
45. e Snow s est appropri poch e sur des banni res et des t shirts fa onn e en bijoux ou en coussins recouverts de tapisserie d coup e en biscuits et autres aliments comme marque de commerce homologu e et galement autoris e par l artiste surgir n importe ou Comme elle le fera en effet dans sa production subs quente ce qui rend quelque peu pr matur e la conventionnelle date de fin de la s rie 1967 Le livre d artiste Biographie 15 TEELE DUT Michael Snow Carla Bley 1965 lithographie offset timbre en caoutchouc 66 x 51 cm Mus e des beaux arts de l Ontario Toronto Michael Snow Sa vie et son uvre par Martha Langford en est un exemple mais la Femme qui marche joue galement un r le actif dans son film de 2002 Corpus Callosum Michael Snow Sa vie et son uvre par Martha Langford Wavelength 1966 196 Michael Snow Wavelength 1966 1967 film 16 mm couleur sonore 45 min Mus e des beaux arts du Canada Ottawa Tourn en une semaine en d cembre 1966 mont et pr sent pour la premi re fois au d but de l ann e suivante Wavelength n est pas le premier film de Snow mais c est celui qui le catapulte hors de l atelier du peintre o il a t film dans l avant garde internationale On reconnait d embl e que Snow y a r solu dans une forme parfaitement int gr e et remarquablement efficace le d sir de simplicit et de cin ma v rit qui merge alors chez les ci
46. e apr s ce repas sans fin 35 Michael Snow Sa vie et son uvre par Martha Langford Immediate Delivery 1995 Michael Snow Immediate Delivery 1998 transparent r tro clair 116 1 x 191 x 16 8 cm Mus e des beaux arts de l Ontario Toronto La transparence est un th me cl de la production de Michael Snow ainsi que le m dium concret de plusieurs uvres compter de la fin des ann es 1960 Dans Sink 1970 Snow joue non seulement avec la r p tition ou la re pr sentation mais il le fait aussi dans une s rie de transparents une accumulation de pinceaux et de contenants autour d un vier d atelier tach est enregistr e sous diff rentes couleurs et intensit s lumineuses Dans Recombinant 1992 un projecteur panier circulaire projette des diapos 35 mm sur un bas relief qui contient et modifie les formes images rayonnantes Ces deux uvres en galerie soulignent le m canisme en incluant les projecteurs comme partie int grante de l oeuvre Snow a aussi pr sent des transparents lors de projections en salle de cin ma ou oeuvres d auditorium notamment S idelength 1969 1971 dont les sujets sont les couleurs de la lumi re et des formes projetant des ombres A Casing Shelved 1970 est une ceuvre image son pour une projection au cin ma Elle pr sente une seule image verticale d une tag re dans l atelier de l artiste Snow qui en d crit soigneusement le contenu et l explique Enfin Imposition 1976 est
47. e exposition la Biennale de Venise il introduit aussi la photographie comme forme d art dans le Pavillon du Canada et ses films prim s sont projet s dans le cadre du programme officiel Par l achat de son ceuvre photographique Autorisation 1969 le Mus e des beaux arts du Canada donne une nouvelle direction au domaine de l art contemporain il acquiert aussi des copies de ses films majeurs Michael Snow Cover to Cover 1975 livre 23 x 18 cm publi par The Press of Nova Scotia College of Art amp Design et New York University Press Au cours de sa longue carri re Snow assure par son travail une forte pr sence canadienne dans d importantes collections europ ennes et am ricaines tels le Centre Georges Pompidou Paris et le Museum of Modern Art de New York et dans les festivals de films internationaux Artiste en r sidence durant les beaux jours du Nova ocotia College of Art and Design NSCAD dans les ann es 1970 il y enseigne l occasion et y fait aussi le montage des s quences brutes de La r gion centrale 1971 Le c l bre Lithography Workshop du NSCAD imprime Projection 1970 sa photolithographie de la Femme qui marche et sa maison d dition publie son livre d artiste Cover to Cover 1975 43 Michael Snow Sa vie et son uvre par Martha Langford Au Canada son travail est d fendu par des conservateurs comme Louise D ry Louise M r C Mai Ar B Presente Viusic Sound Visal Art ond pass D
48. e gris argent Les proportions du rectangle de ruban correspondent celles de la photographie la norme industrielle de 8 x 10 po Organis es en grilles de 8 x 10 les photos cr ent ainsi un r seau de relations formelles La surprise c est que ces relations peu importe leur efficacit ne sont pas fixes car il faut m langer les photos avant chaque installation que ce soit par Snow ou les techniciens qui suivent ses instructions Ce d ploiement de hasard en un syst me autrement rigoureux est le secret de 8 x 10 Le travail de Snow est rempli de petits secrets Michael Snow Sa vie et son uvre par Martha Langford x iE 5 a 4 s lt vel 4 LS NEKEZA 1 7 h EI a Michael Snow 8 x 10 1969 80 photographies lamin es appliqu es au mur sous une grille 15 x 19 cm chacune Mus e des beaux arts de l Ontario Toronto et Mus e d Art moderne Fondation Ludwig Vienne Les materialites epaisseur et minceur Des ses debuts de peintre Snow est intrigue par la minceur du medium comme une sorte de peau sur la toile Comment mince peut elle devenir Comme sculpteur photographe et cin aste il trouve la reponse dans la lumi re et exp rimente les gelatines color es et les plastiques transparents dont il se sert comme fen tres le spectateur regardant travers ou filtres la lumi re les traverse deux m thodes pour modifier la r alit Les mat riaux sont int ressa
49. erie Les personnes l ext rieur voient les personnes dans le labyrinthe comme une partie de l oeuvre des figures atomis es ou estomp es alors qu elles se d placent entre les panneaux Snow compare cet effet un dessin hachur et une cam ra au et hors foyer L effet rappelle aussi la granularit d un agrandissement photographique ou la qualit d une impression offset ces proc d s existant l poque Une autre comparaison que le titre sugg re et qui est actualis e par tape par les panneaux est la perte progressive de la vue C est peut tre une lecture biographique li e au p re de Snow mais elle refl te aussi la sensibilit de l artiste sa conscience de la vue par rapport aux autres sens autres m dias Et ce n est pas tout car le titre en anglais Blind a d autres significations que la privation physiologique ou psychologique de la vue Un blind une cache est un abri pour chasseurs To blind aveugler c est g ner la vue par une lumi re vive L aveuglement est aussi un refus de voir Snow le cr ateur de calembours met s rieusement en jeu tous ces sens et d autres dans cette uvre sculpturale performative 20 NEG LIST H Pe IE URSS Num MN LIT LL S Des spectateurs l int rieur de la sculpture Aveuglement Michael Snow Sa vie et son uvre par Martha Langford Autorisation I III LII ae eS Se DL 1 L 1 ee TSP SSS z2 Liz Lad Liz uz iz SSeS ss
50. es aux bords mous ou fondus proches parentes du point de vue du style et du contenu des dessins des peintures et du film d animation A to Z 1956 produits au m me moment Ses prochaines sculptures sont des constructions en bois peint entre bas reliefs et objets autoportants qui relient mur et plancher La s rie Femme qui marche compte plusieurs uvres tridimensionnelles notamment un groupe important de figures en acier inoxydable command es pour le Pavillon de l Ontario l Expo 67 Aveuglement donne une forme sculpturale l int r t que Snow porte ces ann es l la perception sensorielle et sa traduction formelle En 1966 il dit un journaliste Je veux rendre la vision palpable 19 Pa ae la sd Bs t te n nah dili 5 Le UE 4 Er Hate aoa Se et La ie TEELE PEI Tia Bra ASH am E al Ki lin qn Li B Michael Snow Sa vie et son uvre par Martha Langford Aveuglement se compose de quatre partitions poreuses faites de grillage d aluminium dans des cadres d acier La construction rappelle la cl ture de mailles de fer Snow a sp cifi quatre grosseurs de mailles diff rentes pour ses panneaux mont s en parall le et formant un cube ouvert sur trois c t s Les visiteurs sont invit s d ambuler entre les panneaux comme dans des corridors ou un labyrinthe ils voient la texture des panneaux de grillage int rieurs et ils voient travers eux dans la gal
51. es beaux arts de l Ontario Bibliotheque de recherche et Archives E P Taylor le fonds Michael Snow CA OTAG SC052 Si les institutions suivantes conservent les uvres num r es ci dessous elles ne les exposent pas en permanence Michael Snow Sa vie et son uvre par Martha Langford Mus e des beaux arts de l Ontario 317 rue Dundas Ouest Toronto Ontario Canada 1 877 225 4246 ou 416 979 6648 ago net Michael Snow Quits 1960 Huile sur bois contreplaqu 240 x 40 x 66 cm Michael Snow Venus Simultaneous 1962 Huile sur toile et construction en bois 200 6 x 299 7 x 15 2 cm Michael Snow Carla Bley 1965 Lithographie offset timbre de caoutchouc 66 x 51 cm Michael Snow Atlantic 1967 M tal bois 30 photographies noir et blanc Arborite 171 x245 x 40 cm Michael Snow Immediate Delivery 1998 Transparent r tro clair 116 1 x 191 x 16 8 cm 61 Michael Snow Sa vie et son uvre par Martha Langford Banque d uvres d art du Conseil des Arts du Canada 150 rue Elgin Ottawa Ontario Canada 1 800 263 5588 artbank ca Michael Snow Venetian Blind 1970 24 epreuves Ektacolour cadres de bois peint 127 x 238 cm Musee des beaux arts de Montreal 1380 rue Sherbrooke Ouest Montreal Quebec Canada 514 285 2000 mbam qc ca y 95 Michael Snow Quatre panneaux gris et quatre figures 1963 Huile sur toile 152 5 x 51 cm chaque panneau env Vi
52. et son uvre par Martha Langford Vue d une installation dans l exposition Walking Woman Works de Michael Snow 1984 London Regional Art Gallery aujourd hui Museum London Expositions L historique des expositions de Michael Snow comprend des institutions majeures au Canada aux tats Unis en Europe et au Japon ainsi que des expositions solos annuelles l Isaacs Gallery de Toronto 1 970 Du 14 f vrier au 15 mars 1970 Michael Snow A Survey Mus e des beaux arts de l Ontario Toronto Catalogue livre d artiste De juin octobre 1970 25 Biennale de Venise Catalogue 1 9 f 8 De d cembre 1978 avril 1980 R trospective Michael Snow organis e par le Mus e des beaux arts du Canada Ottawa Mise en circulation au Centre Georges Pompidou Paris Kunstmuseum Lucerne Museum Boijmans Van Beuningen Rotterdam Rheinisches Landesmuseum Bonn Mus e des beaux arts de 1 9 8 0 Montr al Vancouver Art Gallery Catalogue 1 9 8 3 Du 22 f vrier au 20 mars 1983 Michael Snow Selected Photographic Works Frederick S Wight Art Gallery Universite de Californie Los Angeles Catalogue 76 Michael Snow Sa vie et son uvre par Martha Langford 1983 1985 1986 1988 1994 1999 2000 2001 7 De novembre 1983 janvier 1985 Walking Woman Works Michael Snow 1961 1967 organis e par l Agnes Etherington Art Centre Kingston Mise en circulation au Herbert F Johnson Museum of Art Universit Cornell It
53. figures des objets et des d cors Snow a pens ce film durant pr s de dix ans avant que la technologie num rique ne rejoigne sa vision Durant ce temps il produit plusieurs oeuvres peintures et sculptures qui ont rapport au film et la premi re d cennie de sa carri re foisonne aussi d indications de la fascination qu exerce sur lui ce qu on peut appeler la distorsion visuelle ou mat rielle un terme qu il rejette cat goriquement Ces oeuvres forment des grappes ou des groupes de ressemblance multi g n rationnels qui remettent en question les 45 Michael Snow Sa vie et son uvre par Martha Langford conventions de genre ou de style une incitation faire une recherche plus fructueuse du c t des motifs La plupart d entre eux s affirment tr s t t dans son travail La r p tition avec une diff rence En 1961 avant de s installer New York Snow entreprend un projet long terme qui durant six ans sera sa marque de commerce la Femme qui marche Son intuition lui dit qu une forme unique consid r e la fois positive une pr sence regarder et n gative une absence travers laquelle regarder offre un nombre infini de possibilit s cr atrices En outre il reconnait qu une pratique artistique issue de cette intuition est la fois opportune et originale elle participe la culture capitaliste de l innovation de l industrialisation et de la communication et la commente
54. haca NY Agnes Etherington Art Centre Dalhousie Art Gallery Halifax London Regional Art Gallery Art Gallery of Greater Victoria Mus e des beaux arts de l Ontario Toronto Catalogue De mai octobre 1986 The Spectral Image Expo 86 Vancouver Du 22 octobre au 4 d cembre 1988 Michael Snow Mus e d art contemporain Hara Tokyo Catalogue Du 11 mars au 5 juin 1994 The Michael Snow Project quatre expositions simultan es Exploring Plane and Contour Around Wavelength et Presence and Absence The Films of Michael Snow Mus e des beaux arts de l Ontario Toronto Embodied Vision The Power Plant Toronto Catalogue et trois publications compl mentaires De juillet 1999 juin 2000 Panoramique CEuvres photographiques amp films Photographic Works amp Films 1962 1999 Soci t des expositions du Palais des beaux arts Bruxelles Mise en circulation au Centre national de la photographie Paris Centre pour l image contemporaine Saint Gervais et Mamco Gen ve Catalogue Du 22 septembre au 18 novembre 2001 Michael Snow Almost Cover to Cover Arnolfini Gallery Bristol R U Mise en circulation au John Hansard Gallery Southampton R U du 23 avril au 8 juin 2002 Publication Michael Snow Sa vie et son uvre par Martha Langford MICHAEL SNOW A SURVEY Michael Snow A Survey 1970 Biographie of the Walking Woman de la femme qui marche 1961 1967 2004 Les crits de Michael Snow Les cr
55. hi cet oiseau mort ajustant les positions du cou de l aile et de la queue et des parties cylindriques de son corps Bas es sur d autres photos et dessins de bernaches en vol trois corps de taille diff rente sont alors sculpt s dans du styromousse et gr ce des techniques de pochoir des costumes photographiques bidimensionnels sont imprim s et assembl s Entretemps les corps de styromousse sont moul s en fibre de verre pr ts enfiler leurs costumes photographiques Ces objets tridimensionnels sont alors vernis d un brun l ger qui a jauni quelque peu au fil du temps Suspendus du toit par des fils individuels les objets forment un groupe dynamique les poses offrent de la vari t le jeu d chelle maximise la profondeur le d tail photographique rehausse l impression de r alisme Les objets sont un peu plus naturalistes comme de vraies bernaches qu une repr sentation sculpturale classique le serait mais cette qualit accentue le commentaire artistique de Snow sur la nature de l illusion photographique sur notre d sir de croire Comme sculpture publique dans un centre commercial affair Flight Stop est vue quotidiennement par des milliers de personnes Beaucoup d autres qui ne l ont jamais vue la connaissent en raison de la poursuite au civil de 1982 quand les d corateurs de la f te de No l du Centre Eaton nouent des rubans autour de ce qu ils croient tre tout simplement des cous de bernaches Snow intente un
56. hie canadienne Collaboratrice la r daction de Border Crossings Winnipeg Exit Madrid Photography amp Culture Londres et Ciel variable Montr al Langford r dige une chronique litt raire pour Source Belfast Elle est aussi r dactrice en chef des Annales d histoire de l art canadien Journal of Canadian Art History et co r dactrice avec Sandra Paikowsky des MQUP Beaverbrook Canadian Foundation Studies in Art History Langford termine actuellement une biographie intellectuelle de Michael Snow Cette recherche a d j suscit plusieurs communications chapitres de livres et essais de catalogues dont Repetition La r p tition Michael Snow and the Act of Memory dans Michael Snow Almost Cover to Cover publi sous la direction de Catsou Roberts et Lucy Steeds Black Dog Publishing 2001 Michael Snow Screen Writing Switch 3 printemps 2010 et Translation Migration Fascination Motion Pictures by Michael Snow dans Michael Snow Recent Works S cession 2012 87 a Le travail de Michael Snow tait une source d inspiration pour moi quand j etais tudiante au NSCAD dans les ann es 1970 et jamais il n a cesse de m etonner C est un grand privilege d avoir pu en sonder les nigmes avec l artiste comme guide gt Martha Langford Michael Snow Sa vie et son uvre par Martha Langford Sources photographiques Tout a t fait pour obtenir les autorisatio
57. i en 2005 une installation en galerie projet e en boucle La s quence d actions tr s r fl chie de Wavelength qui est un chafaudage et non une intrigue est condens e dans WVLNT le corps est d couvert avant l entr e tr buchante de l homme Mais cette pr occupation ne peut surgir que du souvenir de l oeuvre originale ou d une pr sentation au cin ma Dans la projection en galerie l effet visuel de la superposition est passionnant Les vagues argent es de trois chelles diff rentes restent au coeur du film 18 Michael Snow Sa vie et son uvre par Martha Langford Aveuglement 1968 I hn im i a mul mm sm gm mum EOM t w j wes em m k ow m hu Fu a bra y eren LE uw ad a MES SRE a f F mr r1 ee L2 12 eey giam iem ss CE m M Ta E 1 D ce J 3 E x F ai li a a d w Eh LE oe UR Fu r r P LE d ee lo adm mo z E wu LL m S Gua F af Me rs EG ME k i 1 ie T Beer zo j L wi gt j LE m be CT d or F ia I 1 L 5 2 a dar p i nir tL her T E A E Fate CR da ord RS a s tipi AAT a M MP cara p a ru i ae naa ey Michael Snow Aveuglement 1968 acier et aluminium 246 4 x 245 7 x 246 4 cm Mus e des beaux arts du Canada Ottawa Michael Snow cr e son premier groupe de sculptures en 1956 C est une s rie de petites tables et chais
58. ion artistique Depuis 1965 ses tableaux ont fait l objet d expositions individuelles et collectives partout dans le monde notamment au Mus e des beaux arts du Canada et au Mus e des beaux arts de l Ontario Matisse Henri Francais 1869 1954 Peintre sculpteur graveur dessinateur et graphiste adepte diff rents moments de l impressionniste du postimpressionniste et du fauvisme Dans les ann es 1920 il est avec Pablo Picasso l un des peintres les plus c l bres de sa g n ration r put pour sa palette et son dessin remarquables minimalisme Une tendance de l art abstrait caract ris e par une restriction extr me de la forme tr s populaire aupr s des artistes am ricains des ann es 1950 aux ann es 1970 Si tout m dium se pr te au minimalisme il est surtout associ la sculpture parmi les principaux minimalistes mentionnons Carl Andre Donald Judd et Tony Smith Parmi les peintres minimalistes mentionnons Agnes Martin Barnett Newman Kenneth Noland et Frank Stella Mondrian Piet Hollandais 1872 1944 Parmi les principales figures de l art abstrait r put pour ses peintures g om triques en grille compos es de lignes droites noires et de carr s aux couleurs vives Mondrian est l artiste qui a le plus influ sur la culture visuelle contemporaine Pour lui son style rigoureux et tr s restrictif surnomm n oplasticisme exprime des v rit s universelles Music Gallery Une institution
59. iste Michael Snow A Survey de Michael Snow Toronto Mus e des beaux arts de l Ontario Isaacs Gallery 1970 93 Michael Snow Sa vie et son uvre par Martha Langford Michael Snow et Joyce Wieland en 1964 photographi s par John Reeves Avec l autorisation de John Reeves Michael Snow coupant du bois Terre Neuve en 1964 photographie par Peggy Gale Avec l autorisation de Peggy Gale et Michael Snow Michael Snow a New York en 1964 photographie par John Reeves Avec l autorisation de John Reeves Michael Snow pose avec son uvre Transformer 1982 Mus e des beaux arts de l Ontario Toronto Michael Snow avec la machine que Pierre Abeloos et lui ont congue pour le film La r gion centrale Photographie de Joyce Wieland octobre 1969 Avec l autorisation de l artiste Nine Polaroid Portraits of a Mirror 1967 de William Anastasi The Metropolitan Museum of Art New York achat don de Barbara et Eugene Schwartz et don de la Horace W Goldsmith Foundation par l entremise de Joyce et Robert Menschel 1994 1994 316 1 9 Copyright de l image The Metropolitan Museum of Art New York NY Source de l image Art Resource NY Carr rouge r alisme pictural d une paysanne en deux dimensions 1915 de Kazimir Malevitch Mus e d tat russe Saint Petersbourg Photo de tournage du film Toronto Jazz 1964 realis par Don Owen Office national du film Toronto La pochette de Volume One
60. iste r put Snow le peintre suscite une Michael Snow Sa vie et son ceuvre par Martha Langford certaine attention avant m me l obtention de son dipl me Il accepte un emploi dans une agence de design graphique o il apprend d tester cette activit commerciale En 1952 1953 il poursuit son ducation en voyageant en Europe o il voit une grande vari t de sculptures et de peintures europ ennes historiques et modernes Sa longue visite d une collection des oeuvres de Paul Klee 1879 1940 le confirme dans sa d cision de devenir artiste son retour Toronto il est embauch par une entreprise d animation Graphic Associates ou il apprend plusieurs principes cin matographiques tout en r alisant son premier court m trage A to Z en 1956 Snow se consacre d sormais son d veloppement comme artiste fait des adeptes comme membre de l curie fondatrice de l Isaacs Gallery et gagne sa vie comme musicien professionnel il joue tous les soirs avec le Mike White Imperial Jazz Band 1958 1962 On peut le voir dans ce double r le sur sc ne et dans son atelier dans Toronto Jazz 1964 le documentaire impressionniste de Don Owen Au d but des ann es 1960 Snow et sa premi re pouse la peintre et cin aste Joyce Wieland 1930 1998 d cident de s installer New York pour s immerger dans son dynamisme pour am liorer leurs pratiques Ils y restent pres de dix ans et pour Snow le risque se
61. istribue au compte goutte et discipline nos plaisirs onow prouve une affection in puisable pour certaines formes et strat gies mais ses reprises ne sont ni sentimentales ni purement r trospectives elles sont rigoureuses R utiliser un th me ou un motif le transforme tant dans ses caract ristiques physiques que dans l esprit du spectateur Diriger l attention Au d but la Femme qui marche attire l attention sur elle m me mais bient t elle dirige l attention sur son environnement en tant qu objet c l bre pour l exp rience artistique qu il procure La cr ation d objets servant diriger l attention continue de pr occuper Snow puisqu il teste ses id es dans diff rents mat riaux et m diums Ses films qui explorent divers mouvements de la cam ra du zoom obsessif de Wavelength 1966 1967 la machine hyperactive de La r gion centrale 1971 approfondit notre conscience de la vision humaine 48 Michael Snow Sa vie et son uvre par Martha Langford E ay k co gt Michael Snow De La 1972 sculpture m canique en aluminium et acier avec Michael Snow Etendue 1967 acier inoxydable miroirs cing l ments composante cam ra de surveillance commandes lectroniques et quatre crans de contr le centrale 175 x 396 x 91 cm deux l ments de support 173 x 71 x 28 cm espace pour l installation 3 5 x 7 5 x 12 m Mus e des beaux arts du Canada panneaux muraux 122 x 69 x 15 cm espace pour l in
62. isual Art 1951 1993 Toronto Mus e des beaux arts de l Ontario The Power Plant et Knopf Canada 1994 p 388 477 509 522 DUVE Thierry de Michael Snow The Deictics of Experience and Beyond Parachute n 78 avril mai juin 1995 p 29 41 l origine une conf rence pr sent e au Mus e des beaux arts de l Ontario Toronto Voir galement dans le m me num ro Michael Snow A Letter to Thierry de Duve p 63 65 galement publi sous le titre de Michael Snow Les d ictiques de l exp rience et au del Les cahiers du Mus e national d art moderne n 50 Paris Centre Georges Pompidou hiver 1994 p 31 55 Voici 100 ans d art contemporain Bruxelles Soci t des expositions du Palais des beaux arts Gent Belgique Ludion Flammarion 2000 ELDER R Bruce Michael Snow s Presence dans The Michael Snow Project Presence and Absence The Films of Michael Snow 1956 1991 publi sous la direction de Jim Shedden Toronto Mus e des beaux arts de l Ontario The Power Plant et Knopf Canada 1995 p 94 139 Sounding Snow On Text and Sound in Michael Snow s Rameau s Nephew by Diderot Thanx to Dennis Young by Wilma Schoen dans The Michael Snow Project Presence and Absence The Films of Michael Snow 1956 1991 publi sous la direction de Jim Shedden Toronto Mus e des beaux arts de l Ontario The Power Plant et Knopf Canada 1995 p 140 195 FLEISCHER Alai
63. its de Snow fourmillent d aphorismes de po sies de provocations et de calembours presque puisants Ses catalogues d expositions comprennent habituellement des nonc s des entrevues ou des essais de l artiste sur sa pratique onow a galement cr plusieurs livres d artiste et des doubles pages de magazines qui sont num r s ci dessous Michael Snow A Survey Toronto Mus e des beaux arts de l Ontario Isaacs Gallery 1970 Cover to Cover s rie Nova Scotia Halifax The Press of Nova Scotia College of Art and Design New York New York University Press 1975 High School Toronto Impulse Editions Isaacs Gallery 1979 Repeat Offender Photo Communiqu automne 1986 p 22 29 Passage in C C Magazine automne 1993 p 29 40 56 Arbre po mes Gent Belgique Imschoot uitgevers 1999 78 Michael Snow Sa vie et son uvre par Martha Langford Notes sur le pourquoi et le comment de mes uvres photographiques Notes on the Whys and Hows of My Photographic Works dans Michael Snow panoramique uvres photographiques amp films photographic works amp films 1962 1999 Bruxelles Soci t des expositions du Palais des beaux arts 1999 p 112 123 Michael Snow Des crits 1958 2002 Sous la direction de Jean Michel Bouhours et Jacinto Lageira traduit par Jean Francois Cornu Paris Editions de l cole nationale sup rieure des beaux arts Centre Georges Pompido
64. l ont influenc Michael Snow Sa vie et son uvre par Martha Langford Le style Comme artiste visuel Snow appartient a une g n ration v ritablement inspir e par l art europ en du d but du vingti me si cle dont Piet Mondrian 1872 1944 Paul Klee 1879 1940 Henri Matisse 1869 1954 et Pablo Picasso 1881 1973 sont les principales r f rences ainsi que par la vitalit de l cole de New York surtout Jackson Pollock 1912 1956 et Willem de Kooning 1904 1997 Snow a toujours respect la puret de leurs tentatives Il a report sur son travail leur fa on de penser l art plus que leur style d expression mais quelque peu compliqu e par les influences compensatoires de Dada et Fluxus surtout la d finition par Marcel Duchamp 1887 1968 de l objet d art dit tel par l autorit de l artiste Ces exemples lui permettent d exp rimenter la technologie mais aussi les mat riaux les plus humbles sous la main et parfois de tenir le r le de l artiste dans son travail onow a f rocement r sist aux corr lations avec les mouvements dominants de son temps le pop art et le minimalisme mais aussi l art conceptuel avec lequel il s est parfois associ ayant souvent affirm que son travail traite de la forme En 1969 le th oricien am ricain du cin ma P Adams Sitney invente l expression film structurel citant Wavelength 1966 1967 comme une ceuvre cl Cette tiquette colle le mieux au t
65. long du film car elle b gaie parfois son vocabulaire filmique quand elle s achemine vers la conclusion un parcours domin et intensifi par le son d un signal sinusoidal qui s amplifie Les couleurs de la lumi re r alis es au moyen de g latines la qualit artisanale du montage fantomatique de Michael Snow Wavelength 1966 1967 film 16 mm couleur sonore 45 min Mus e des beaux arts du onow et des l ments de pur hasard comme le Canada Ottawa bruit qui monte de la rue offrent vasion et consolation au spectateur qui est inexorablement attir vers les profondeurs aqueuses de la sc ne finale Depuis son lancement Wavelength a inspir des textes aux principaux critiques et th oriciens de cin ma notamment Manny Farber Jonas Mekas Annette Michelson et P Adams Sitney Le conservateur Philip Monk a intitul sa contribution The Michael Snow Project une exposition et un essai de catalogue sur la sculpture le cin ma et le travail photographique de Snow 1967 1969 Around Wavelength L historienne de l art Elizabeth Legge a crit une tude sur Wavelength pour la s rie One Work publi e par Afterall Books Au d but des ann es 2000 quand Snow commence s int resser au num rique il cr e WVLNT ou Wavelength for Those Who Don t Have the Time 2003 en d coupant le film en trois longueurs gales qu il superpose Concue l origine pour une pr sentation au cin ma l oeuvre devient auss
66. n La cin machine de Michael Snow Michael Snow s Cinemachine dans Michael Snow panoramique ceuvres photographiques amp films photographic works amp films 1962 1999 Bruxelles Societ des expositions du Palais des beaux arts 1999 p 83 97 FULFORD Robert Michael Snow Canadian Art vol 18 n 1 janvier f vrier 1961 p 46 47 Apropos Michael Snow dans Michael Snow Michael Snow A Survey Toronto Mus e des beaux arts de l Ontario Isaacs Gallery 1970 p 11 13 GALE Peggy Place des peaux dans Tout le temps Every Time Montr al Centre international d art contemporain de Montr al La Biennale de Montr al 2000 p 126 127 81 A Michael Snow Sa vie et son uvre par Martha Langford GERVAIS Raymond Les Disques de Michael Snow The Recorded Music of Michael Snow dans The Michael Snow Project Music Sound 1948 1993 sous la direction de Michael Snow Toronto Mus e des beaux arts de l Ontario The Power Plant et Knopf Canada 1994 p 148 215 257 301 ILES Chrissie nto the Light The Projected Image in American Art 1964 1977 New York Whitney Museum of American Art 2001 JUDD Donald In the Galleries Arts Magazine mars 1964 R imprim dans Donald Judd Complete Writings 1959 1975 Halifax The Press of Nova Scotia College of Art and Design 2005 p 120 123 KELLMAN Tila L Figuring Redemption Resighting Myself in the Art
67. n 1912 1956 Chef de file de l expressionnisme abstrait surtout connu pour ses peintures de d goulinures des ann es 1940 et 1950 Pollock est galement troitement associ l action painting ou l acte de peindre est gestuel et l artiste aborde la toile sans savoir ce qu il ou elle cr era pop art Un mouvement de la fin des ann es 1950 jusqu au d but des ann es 1970 qui en Grande Bretagne et aux tats Unis adopte l imagerie du design graphique commercial de la t l vision et du cin ma Les d fenseurs les plus connus du pop art sont Richard Hamilton David Hockney Andy Warhol et Roy Lichtenstein postmodernisme En histoire de l art une vaste cat gorie de l art contemporain ou sont employ s des m diums la fois nouveaux et traditionnel pour d construire l histoire culturelle et o la th orie sert attaquer les id aux modernistes Parmi les artistes postmodernes canadiens mentionnons Janice Gurney Mark Lewis Ken Lum et Joanne Tod rapport figure fond Expression de composition qui renvoie la perception d un objet la figure telle qu elle se distingue de l arri re plan le fond surtout dans un contexte o cette distinction est ambigue Ces deux l ments sont interd pendants l un d finissant l autre Ils s articulent aussi comme formes positive et n gative Rioux Gilles Canadien 1942 1995 13 A Michael Snow Sa vie et son uvre par Martha Langford Professeur d histoire de
68. n astes d avant garde et qu il a fait un usage imaginatif des qualit s propres au proc d Toutefois Wavelength est tout sauf simple comme le sugg re l nonc d intention de Snow dans ce film Je voulais additionner mon syst me nerveux mes doutes religieux et mes id es esth tiques Le nerf du film est son c l bre zoom partir d une position fixe de la cam ra face un mur perc de quatre grandes fen tres guillotine Durant le film l angle de vue se r tr cit jusqu ce que le cadre soit rempli par une photo de vagues en noir et blanc pingl e entre les deux fen tres du centre Les autres l ments de la pi ce o se d roulent quatre v nements impliquant des gens disparaissent Le spectateur est amen se concentrer sur cet l ment central la photographie pr sente tout au long jusqu l vanouissement de l image et la fin du film Michael Snow Sa vie et son uvre par Martha Langford Les quatre actions qui se d roulent devant la camera sont l installation d une tag re sous la supervision d une femme le retour de cette femme avec une compagne et l coute de la radio un bruit de verre bris suivi de la chute sur le plancher et de la mort pr sum e d un personnage masculin et la d couverte de ce personnage par une autre femme qui passe un coup de fil et quitte le loft La cam ra sans aucun doute la protagoniste principale est une pr sence qui se fait sentir tout au
69. n O Brian et Peter White Montr al McGill Queen s University Press 2007 p 73 84 TAUBIN Amy Doubled Visions October vol 4 automne 1977 p 33 42 84 Michael Snow Sa vie et son uvre par Martha Langford TESTA Bart An Axiomatic Cinema Michael Snow s Films dans The Michael Snow Project Presence and Absence The Films of Michael Snow 1956 1991 publi sous la direction de Jim Shedden Toronto Mus e des beaux arts de l Ontario The Power Plant et Knopf Canada 1995 p 26 83 WEES William C Prophecy Memory and the Zoom Michael Snow s Wavelength Reviewed Cin Tracts vol 14 15 t automne 1981 p 78 83 YOUNG Dennis Origins and Recent Work dans Michael SNOW Michael Snow A Survey Toronto Mus e des beaux arts de l Ontario Isaacs Gallery 1970 p 15 16 YOUNGBLOOD Gene Icon and Idea in the World of Michael Snow artscanada vol 27 1970 p 2 14 Vue d ensemble Base de donn es sur l art canadien du CACC Michael Snow Bill Kirby fondateur et diteur Consult le 21 mars 2013 ELDER Kathryn Susan OXTOBY et Gayathry SETHUMADHAVAN Michael Snow A Selective Guide to the Film Literature dans The Michael Snow Project Presence and Absence The Films of Michael Snow 1956 1991 sous la direction de Jim Shedden Toronto Mus e des beaux arts de l Ontario The Power Plant et Knopf Canada 1995 p 208 249 GAGNON Jean et Michael SNOW
70. nn es de catalogage avant publication de Biblioth que et Archives Canada sont disponibles sur demande Institut de l art canadien Coll ge Massey Universit de Toronto 4 place Devonshire Toronto ON M5S 2E1 96
71. nord du Qu bec o le film est tourn midi puis explor dans dix sept pisodes de mouvements tourdissants tandis que l ombre de la machine s allonge que la nuit tombe et que la lumi re revient La bande sonore que Snow compose pour un quasi synth tiseur voque les courbes sinusoidales et les pulsions lectroniques qui ont mis la cam ra en mouvement et rehausse la sensation d tre sous l emprise d une machine omni voyante Vertigineuse hallucinatoire l exp rience contribue d finir le sublime technologique La machine qui active la cam ra n apparait pas dans le film sauf l occasion comme une ombre mais sa beaut m canique devait tre mise en valeur Snow l adapte pour en faire l l ment central et la force motrice de la sculpture vid o cin tique De La 1972 La cam ra 16 mm est remplac e par un magn toscope qui transmet un flot continu d images quatre moniteurs t l dispos s tout autour de l espace virtuel de la sculpture Les visiteurs attir s par la beaut de la machine en mouvement deviennent partie de De La alors que son il vagabond les capte sur bande et parpille leurs images aux quatre vents 25 Michael Snow Sa vie et son ceuvre par Martha Langford Rameau s Nephew by Diderot 19 4 eh UR LETITI Y ba MO baii boyy A bday A Raw P nA h Michael Snow Rameau s Nephew by Diderot Thanx to Dennis Young by Wilma Schoen 1972 1974 film de 16 mm couleur son
72. now souligne deux caract ristiques de l image photographique imprim e comment la repr sentation photographique condense les objets tridimensionnels et la minceur de la feuille imprim e Pour ce faire il doit briser les habitudes de lecture Page apr s page et double page apr s double page Cover to Cover est un casse t te qui nous demande de jouer avec beaucoup de concentration Pour faire les liens et aller de l avant il faut se rappeler ce qui est maintenant cach sur la page pr c dente Ca ne parait pas si compliqu mais ce l est en raison des genres d actions ex cut es par l artiste Dans un passage le personnage est capt passant une porte our la double page on voit le dos du personnage gauche et la porte droite quoique vue de l autre c t une forme de montage qui accroit la tension Mais tandis que la sc ne progresse une action n est pas termin e dans la double page mais revient en boucle la prochaine page de sorte que le minime progr s d la lecture de gauche droite est syst matiquement stopp chaque fois qu une page est tourn e et le verso de la page r capitule l v nement photographique imprim sur la face recto du c t oppos Voil ce qui d soriente se voir nier une progression car tourner une page ressemble trangement un retour en arri re ce qu il n est videmment pas on pourrait le qualifier d extr me simultan it Deux versions de la m me
73. ns de tous les objets prot g s par le droit d auteur L Institut de l art canadien corrigera volontiers toute erreur ou omission Mention de source de l image de la page couverture D Michael Snow Venus Simultaneous 1962 Voir les d tails ci dessous Mentions de sources des images des banni res Biographie Michael Snow New York en 1964 photographi par John Reeves Voir les d tails ci dessous CEuvres phares Michael Snow Plus Tard n 20 1977 Voir les d tails ci dessous Importance et questions essentielles Michael Snow Quatre panneaux gris et quatre figures 1963 Voir les d tails ci dessous Style et technique Michael Snow The Corner of Braque and Picasso Streets 2009 Voir les d tails ci dessous Sources et ressources Michael Snow Venetian Blind 1970 Voir les d tails ci dessous O voir Michael Snow Flight Stop 1970 photographi par Owen Byrne Voir les d tails ci dessous Mentions de sources des ceuvres de Michael Snow Atlantic 1967 Mus e des beaux arts de l Ontario Toronto 88 Michael Snow Sa vie et son uvre par Martha Langford Autorisation 1969 Mus e des beaux arts du Canada Ottawa 15830 Aveuglement 1968 Mus e des beaux arts du Canada Ottawa achat de 1969 15779 Carla Bley 1965 Mus e des beaux arts de l Ontario Toronto don de la Jerrold Morris International Gallery 1966 The Corner of Braque and Picass
74. nsibles p danteries faibles signaux interruptions dans le doublage inversions voix hors champ ou code secret Michael Snow Rameau s Nephew by Diderot Thanx to Dennis Young by Wilma Schoen 1972 1974 film Incorrigible cr ateur de calembours et 16 mm couleur sonore 270 min collection de l artiste auteur talentueux Snow est s duit par le jeu verbal et ce depuis bien avant ses pr paratifs de Rameau s Nephew Ce plaisir remonte son enfance quand il pratique l art de la bande dessin e d aventure Lorsqu il commence crire ce film il note des expressions folkloriques des slogans publicitaires des clich s et des bouts de conversation qu il transforme en textes et qu il retraduit en sc narios tranges t moins de la division audio orale Il cr e aussi des anagrammes avec les noms des participants et le sien qui devient Wilma Schoen Rameau s Nephew est pisodique situationnel sans intrigue ou reprise Film long quatre heures et demie il est divis en segments nets qui traitent de divers aspects du th me Les acteurs sont surtout des amateurs dou s m me si Snow engage des com diens professionnels pour la soi disant sc ne du pet pour laquelle ils doivent apprendre dire leur texte l envers Ailleurs il pr sente des talents d j panouis tels l habilet du peintre canadien Dennis Burton 1933 2013 parler burtonien une langue bas e sur l anglais mais diff rente par sa c su
75. nterrement Ornans 1850 et L atelier du peintre 1854 1855 tant les plus c l bres ont contribu lancer le mouvement r aliste et permettre ainsi aux artistes qui suivront notamment les impressionnistes d abandonner les sujets classiques en faveur de ceux qu ils d couvrent dans leur vie quotidienne cubisme otyle de peinture radical concu par Pablo Picasso et Georges Braque Paris entre 1907 et 1914 d fini par la repr sentation simultan e de plusieurs perspectives Le cubisme est d terminant dans l histoire de l art moderne en raison de l norme influence qu il a exerc e dans le monde Juan Gris et Francis Picabia font aussi partie de ses c l bres praticiens Dada Mouvement pluridisciplinaire qui merge en Europe en r ponse aux horreurs de la Premi re Guerre mondiale et dont les adeptes visent d construire et d molir les valeurs et les institutions sociales traditionnelles Dans leurs oeuvres d art souvent des collages et des ready mades ils font fi des beaux mat riaux et de la maitrise artistique Les principaux dadaistes sont Marcel Duchamp Tristan Tzara Kurt Schwitters et Hans Arp 69 A Michael Snow Sa vie et son ceuvre par Martha Langford De Kooning Willem Hollandais Am ricain 1904 1997 Bien qu il soit un expressionniste abstrait de premier plan De Kooning ne s int resse pas l abstraction stricte des figures apparaissent dans sa facture dense et exub rante qui caract
76. nts en soi mais les artistes et les cin astes les d ploient aussi pour cr er des illusions Dans son travail Snow conjugue les dispositifs de l art et du cin ma le rapport au plan pictural et l image projet e sur le mur le projecteur de diapos ou de films et une bombe de peinture a rosol 51 Michael Snow Sa vie et son uvre par Martha Langford gt Michael Snow Dans toute histoire il y a deux points de vue 1974 boucle de film 16 mm couleur sonore 11 min deux projecteurs interrupteur et cran d aluminium espace pour l installation 3 x 6 x 12 5 m env Mus e des beaux arts du Canada Ottawa Ces int r ts se rencontrent dans Dans toute histoire il y a deux points de vue 1974 une installation qui consiste en deux films 16 mm projet s simultan ment par deux projecteurs sur un cran en aluminium Le film a t tourn par deux cam ras des deux c t s oppos s d une feuille de plastique transparente de la m me dimension qu un cran de projection La silhouette d une femme va et vient le long d un axe form par les deux cam ras tenant des feuilles de cartons color s selon les instructions du r alisateur qui est assis l int rieur du cadre La femme finit par pulv riser de la peinture sur la feuille de plastique transparente pour la rendre opaque ce qui fait passer l cran de projection de fen tre mur avant qu elle ne le d coupe en deux et passe travers de l autre c t
77. o Streets 2009 Collection de l artiste Corpus Callosum 2002 Collection de l artiste De La 1972 Mus e des beaux arts du Canada Ottawa achat de 1972 17095 8 x 10 1969 Mus e des beaux arts de l Ontario Toronto et Mus e d Art moderne Fondation Ludwig Vienne Flight Stop 1979 Toronto Eaton Centre Collection de l artiste Quatre panneaux gris et quatre figures 1963 Mus e des beaux arts de Montr al achat fonds de l Association des b n voles du Mus e des beaux arts de Montr al et legs de Horsley et Annie Townsend 2005 97 1 4 Photographie de Brian Merrett Four to Five 1962 Mus e des beaux arts de l Ontario Toronto Immediate Delivery 1998 Mus e des beaux arts de l Ontario Toronto 89 Michael Snow Sa vie et son uvre par Martha Langford Jazz Band 1947 Collection de l artiste La r gion centrale 1971 Mus e des beaux arts du Canada Ottawa achat de 1974 30983 Lac Clair 1960 Mus e des beaux arts du Canada Ottawa achat de 1967 15317 Michael Snow Cover to Cover 1975 Publi par The Press of Nova Scotia College of Art amp Design Halifax et New York University Press New York Plus Tard n 15 1977 Mus e des beaux arts du Canada Ottawa achat de 1977 18842 1 25 Plus Tard n 20 1977 Mus e des beaux arts du Canada Ottawa achat de 1977 18842 1 25 Quits 1960 Mus e des beaux arts de l Ontario Toronto
78. of Michael Snow Waterloo Ontario Wilfrid Laurier University Press 2002 KERCKHOVE Derrick de Holography mode d emploi On Michael Snow s Approach to Holography dans REID Dennis Philip MONK Louise DOMPIERRE Richard RHODES et Derrick de KERCKHOVE The Michael Snow Project Visual Art 1951 1993 Toronto Mus e des beaux arts de l Ontario The Power Plant et Knopf Canada 1994 p 498 507 KLEPAC Walter Photo Philosophical Investigations Photographic Works of Michael Snow 1962 1999 dans Michael Snow panoramique uvres photographiques amp films photographic works amp films 1962 1999 Bruxelles Soci t des expositions du Palais des beaux arts 1999 p 83 97 KUBOTA Nobuo Alan MATTES et Michael SNOW History of the CCMC and of Improvised Music dans The Michael Snow Project Music Sound 1948 1993 publi sous la direction de Michael Snow Toronto Mus e des beaux arts de l Ontario The Power Plant et Knopf Canada 1994 p 78 129 LANCASHIRE David Blues in the Clock Tower dans The Michael Snow Project Music Sound 1948 1993 sous la direction de Michael Snow Toronto Mus e des beaux arts de l Ontario The Power Plant et Knopf Canada 1994 p 32 77 LANGFORD Martha Snow by Degrees Michael Snow s Photographic Work Border Crossings vol 19 n 3 ao t 2000 p 58 63 Repetition La r p tition Michael Snow and the Act of Memory dans Michael
79. ogramme complexe qu Autorisation L emploi du ruban adh sif par Snow pour faire valoir le plan pictural le champ d action et ses fronti res et la polys mie du sujet lance Autorisation sur sa propre voie D abord pr sent e dans son exposition la Biennale de Venise de 1970 Autorisation est vant e pour son autonomie et sa r flexivit le contenu de cette oeuvre photographique est purement et simplement l histoire de sa cr ation L oeuvre est alors vue comme un prolongement logique des tableaux de Snow sur la peinture par exemple Lac Clair 1960 et le Mus e des beaux arts du Canada en fait l acquisition pour sa collection d art contemporain canadien la premi re uvre photographique tre d sign e comme telle 23 Michael Snow Sa vie et son uvre par Martha Langford La region centrale 19 7 Michael Snow La r gion centrale 1971 film 16 mm couleur sonore 180 min Mus e des beaux arts du Canada Ottawa Dans sa dixi me uvre filmique Michael Snow poursuit l exploration du mouvement de la cam ra qui caract rise son Wavelength prime 1966 1967 mais avec deux diff rences importantes Ses premi res uvres dans cette veine qui comprennent Standard Time 1967 et lt gt Back and Forth 1969 sont cr es dans des espaces clos un loft un appartement et une salle de classe et ne comptent qu un seul mouvement de cam ra le zoom le changement de la distance focale pour rapp
80. ompierre Dennis Reid Brydon Smith Pierre Th berge et Dennis Young Ses uvres jouent un r le crucial dans les foires mondiales et les expositions th matiques organis es par Thierry bi The The The u de Duve et la conservatrice j auteure Peggy M ch ael Michael 4 ichael Gale Le remarquable The Michael Snow Snow Snow Snow Project Project Projects Project organis par le Mus e des beaux arts de l Ontario et The Power Plant Toronto met en lumi re les forces de leurs conservateurs le ND Trois volumes publi s l occasion du Michael Snow Project organis en collaboration par le Mus e des savoir encyclop dique sur l histoire de l art beaux arts de l Ontario et The Power Plant de Toronto De gauche droite Music Son 1948 1993 1994 Visual Art 1951 1993 1994 et Presence and Absence The Films of Michael Snow 1956 1997 1995 canadien de Dennis Reid la finesse th orique Un quatri me volume a t publi The Collected Writings of Michael Snow 1994 de Philip Monk et la recherche sur la pratique de l art contemporain de Louise Dompierre La critique porte au travail de Snow une attention soutenue et influente les principaux th oriciens tels Raymond Bellour Thierry de Duve Bruce Elder Annette Michelson Chantal Pontbriand et P Adams Sitney crivent des articles dans les revues et les magazines sp cialis s comme Artforum artscanada Border Crossings Canadian Art Film Cult
81. on 3D changent constamment Situer cette oeuvre dans un mus e d art c est soutenir que m me une forme statique peinture ou sculpture est une exp rience ph mere Elle change constamment dans la perception Michael Snow Sa vie et son uvre par Martha Langford d un spectateur qui vit et respire Dans ce cas ci le spectateur est Snow lui m me The Viewing of Six New Works a t cr e par un logiciel de saisie d cran qui a suivi et enregistr le mouvement de ses yeux pendant qu il s imaginait regarder des images sur un mur Comment allons nous la rencontre de ces formes g om triques non repr sentatives qui dans les ann es 1960 ont t appel es des structures primaires La cl a toujours t la position du corps qui regarde savoir o se tenir debout et o s asseoir Snow joue d abord avec cette observation c est un jeu s rieux dans un film intitul Side Seat Paintings Slides Sound Film 1970 dont le pr texte est l arriv e tardive d un spectateur l une de ses conf rences sur son travail Le seul si ge qui reste se trouve sur le c t ce qui signifie que la diapositive projet e semble d form e son carr n est pas franc avec l cran ou le public Tout continue de se d r gler durant la conf rence chaque m saventure soulignant la nature de cette exp rience cin matographique comme la projection de lumi re color e synchronis e avec du son enregistr Quant The Viewing
82. ore 270 min collection de l artiste L authentique film parlant comme le dit Michael Snow de Rameau s Nephew est un traitement pique de la parole et des autres sons mis par le corps humain qu il est possible d enregistrer Le film est une s rie segment e de rencontres avec des personnages dans des cadres qu il est possible de reconna tre ou du moins de nommer qui changent r citent lisent discourent ou tout autrement produisent du son Certaines de ces missions sont faciles telles que taper du pied siffler ou fracasser D autres semblent maner simplement du corps le meilleur exemple serait le pet alors que d autres encore de la m me r gion corporelle doivent tre mis en sc ne pour amplifier leurs qualit s et leur permettre d tre enregistr s le duo urinaire est amplifi par l emploi de seaux 26 Michael Snow Sa vie et son uvre par Martha Langford Tous genres de sons cin matographiques sont consid r s notamment la voix hors champ et une voix qui donne des directions La source apparente du son est repr sent e un personnage qui parle mais rien ne garantit la synchronisation de cette voix le film doit s opposer ces habituels presupposes La langue du film est principalement l anglais quoiqu on parle aussi fran ais espagnol et allemand et l anglais parl rel ve de divers dialectes L intense communication est piment e d erreurs paroles incompr he
83. ot of Near Mrs Snow crit Elle n a pas t concue pour des usages pr visibles Sleeve et son dispositif d encadrement avec g latine color e une pierre dress e avec une fen tre font de la figure quelque chose qui peut tre modifi e par l action des spectateurs comme un regard travers une vitre color e Le spectateur peut se jouer de la figure Snow qui avait d j produit son film de la Femme qui marche New York Eye and Ear Control 1964 consid re l emploi de peintures mails pulv ris es comme un autre mode de projection Rigoureusement con ue S eeve t moigne aussi d un artiste qui outrepasse les limites tout en respectant le p rim tre de la boite blanche Louise Dompierre la principale historienne de la s rie Femme qui marche rappelle qu entre 1961 et 1967 Snow cr e quelque 200 uvres individuelles de la Femme qui marche ainsi qu un tr s grand nombre qu il estimera plus tard pr s de 800 d oeuvres sp cifiques au site ou comme il dit perdues Il s agit alors d un jeu sur les objets trouv s de Marcel Duchamp 1887 1968 une influence majeure sur la pens e de Snow et de sa g n ration Les vies ph m res de ces pi ces ext rieures sont capt es dans sa Biographie of the Walking Woman de la femme qui marche 1961 1967 2004 on l aper oit dans des bouches de m tro sur des palissades de chantier dans des annonces de journaux et sur l ments graphiques qu
84. oung ainsi qu ses m c nes partenaires fondateurs la Fondation Pierre Elliott Trudeau et Partners in Art L institut de l art canadien tient remercier le Conseil de recherches en sciences humaines CRSH et le Canadian Art Commons for History of Art Education and Training CACHET pour leurs contributions envers la traduction de ce livre d art en ligne Enfin IAC remercie Michael Snow pour toute son aide et pour tout son appui Sans sa contribution le projet n aurait jamais vu le jour Commanditaire du titre Commanditaire principal elle BMO e Commanditaires des livres d art en ligne de la saison 2013 2014 HF Ha Jackman AIMIA Foundation INSPIRING LOYALTY Rosamond The Ivey McLean Foundation ROSENTHAL ZARETSKY NIMAN amp Co LLP CHARTERED ACCOUNTANTS amp Licrxxrp PUBLIC AcCOUKTAKTS ditrice Sara Angel Directrice de la r daction Meg Taylor Direction artistique Concrete Design Communications Directrice Web et mise en pages Avery Swartz R viseure linguistique principale Ruth Gaskill Documentaliste iconographe Angelica Demetriou R viseure Meg Taylor R viseure linguistique Alison Reid Traductrice et r viseure francophone Fran oise Charron Adjointe administrative Mary Rose Sutton Stagiaire Simone Wharton 95 Michael Snow Sa vie et son uvre par Martha Langford Copyright 2014 Institut de l art canadien Tous droits r serv s ISBN 978 1 4871 0005 6 Les do
85. ouver pour c l brer son centenaire Fr quent e par plus de 22 millions de personnes Expo 86 est aujourd hui reconnue pour son r le dans la croissance et l essor de Vancouver et son mergence comme ville internationale exposition universelle Foire internationale g n ralement th matique organis e par un pays h te et autoris e par le Bureau international des expositions La tradition d bute au dix neuvi me si cle par la Grande exposition des uvres de l industrie de toutes les nations Londres en 1851 parmi les premi res et les plus connues film structurel Termine invent par l historien du cin ma am ricain P Adams Sitney la fin des ann es 1960 pour d crire les films qui insistent davantage sur la forme que sur le contenu et qui exigent du public de consid rer la construction de l oeuvre plut t que son intrigue une nouvelle tendance dans le cin ma d avant garde de l poque 70 A Michael Snow Sa vie et son uvre par Martha Langford Fluxus Mouvement lanc en Allemagne en 1962 qui se d finit par une attitude de r bellion contre le professionnalisme et le conservatisme artistiques plut t qu un style en particulier L art de rue et les festivals dominent les activit s de Fluxus qui se concentrent New York et durent jusqu au d but des ann es 1970 Ses principales influences sont le compositeur John Cage et l artiste Marcel Duchamp Funnel Experimental Film Theatre Une salle et
86. par un peintre ma musique par un cin aste mes peintures par un sculpteur mes sculptures par un cin aste mes films par un musicien ma musique par un sculpteur qui parfois travaillent tous ensemble En outre mes peintures ont t en grand nombre faites par un peintre mes sculptures par un sculpteur mes films par un cin aste et ma musique par un musicien Il y a une tendance vers la puret ET j E 1 dans chacun de ces m diums en tant qu entreprises s par es Qu il s agisse d crire des sc narios ou de composer des bandes sonores pour ses films de fabriquer des objets tridimensionnels afin de les photographier ou de jouer comme acteur ou musicien devant sa propre cam ra Snow toujours conscient du caract re particulier de chaque m dium cherche renforcer la participation du spectateur l exp rience de l art et du presque art Grand voyageur qui se retire aussi la campagne tous les t s Snow son pouse Peggy Gale et leur fils Alexander Snow ont fait leur vie Toronto et Terre Neuve depuis les ann es 1980 Expositions majeures nombreux projets d art public et prix de reconnaissance pour l ensemble de ses r alisations permettent Toronto de revendiquer cet artiste galement honor par des r trospectives des commandes et des prix ailleurs au Canada aux tats Unis et en Europe dont un doctorat honorifique de l Universit de Paris Panth on Sorbonne en 2004 En 2008 le centre d artistes S
87. phiques fait partie de ce complexe r aliste Snow fait ce que le photographe et le cin aste voient comme une transition naturelle vers l holographie au milieu des ann es 1980 et produit des oeuvres individuelles et des installations monumentales Le caract re fantomatique de l image holographique l intrigue tout comme son imm diatet Dans Nature morte en 8 appels le spectateur est invit contempler une sc ne quotidienne ordonn e une lampe un t l phone cadran une tasse et une soucoupe une cuill re un crayon des cl s et des lunettes Alors que le spectateur passe devant les objets cette banalit domestique est boulevers e Toutes choses les choses r elles tant gales par ailleurs les l ments dans la nature morte holographique volent dans les airs et en fin de compte s autod truisent devant ses yeux La nature morte traditionnelle maintenant enchant e et rebelle rappelle le premier film de Snow une br ve animation intitul e A to Z 1956 r alis e par le d placement et la photographie d l ments d coup s sur le banc d animation Dans A to Z le mobilier commence s treindre Cette espi glerie se poursuivra dans une installation vid o Serve Deserve 2009 qui montre un repas servi dans un restaurant Cette nature morte fluide arrive apr s l attente habituelle dans un restaurant coule sur la surface de projection et avec tout autant de fluidit disparait On ne laisse aucun pourboir
88. que l examen par les pairs n est pas toujours une t che ingrate je veux galement remercier le lecteur anonyme de ce texte pour certaines suggestions tr s utiles Comme toujours mon plus grand merci va l artiste Michael Snow qui a t aussi mon collaborateur dans ce projet puisque nous avons choisi ensemble ses uvres phares Michael Snow et Peggy Gale m ont g n reusement ouvert leurs esprits et leur foyer durant les nombreuses ann es que j ai travaill sur cet artiste g nial mon sujet et ma qu te Martha Langford De l Institut de l art canadien Ce livre d art en ligne a t r alis gr ce la g n rosit du commanditaire principal BMO Groupe financier et du commanditaire du titre Partners in Art L IAC exprime sa gratitude ses commanditaires des livres d art en ligne de 2013 2014 la Hal Jackman Foundation Aimia Gluskin Sheff Associates la McLean Foundation le Groupe Banque TD Partners in Art et Rosenthal Zaretsky Niman amp Co s r l 94 Michael Snow Sa vie et son uvre par Martha Langford Merci aussi aux m c nes fondateurs de l Institut de l art canadien Sara et Michael Angel Jalynn H Bennett la Butterfield Family Foundation David et Vivian Campbell Albert E Cummings Kiki et lan Delaney la famille Fleck Roger et Kevin Garland Michelle Koerner et Kevin Doyle Phil Lind Sarah et Tom Milroy Charles Pachter Gerald Sheff et Shanitha Kachan Sandra L Simpson et Robin et David Y
89. quence Chicoutimi Qu bec inaugurait un nouvel espace d exposition la Galerie Michael Snow Fils natif honoraire de la r gion du Saguenay Michael Snow n a jamais oubli ses racines e A F4 i D p i S B i z E manie Lu PL Maur 8 mI NA AUC oaa Michael Snow coupant du bois Terre Neuve en 1994 photographi par Peggy Gale CEuvres pnares SECTION 2 Le travail de Michael Snow s tend sur plus de cinquante ans de production intense et comprend des peintures sculptures photographies films livres hologrammes projections installations enregistrements musicaux performances et essais D j reconnu au Canada pour sa s rie marquante La Femme qui marche amorc e en 1961 Snow suscite un int r t international la fin des ann es 1960 avec son film r volutionnaire Wavelength 1966 1967 S lectionn es en collaboration avec l artiste les ceuvres de cette br ve r trospective d montrent la grande vari t des questions de perception que soul ve son travail ainsi que les th mes et les strat gies qui unifient sa production artistique A Michael Snow Sa vie et son ceuvre par Martha Langford Lac Clair 1960 F k P Le PE o Michael Snow Lac Clair 1960 huile et ruban de papier adh sif sur toile 178 x 178 3 x 3 cm Mus e des beaux arts du Canada Ottawa Cette peinture abstraite fait partie d un groupe d uvres qui comprend aussi des collages et des sculptures cr
90. r v le payant par un foisonnement d id es de relations et de reconnaissance Deux de ses films Wavelength 1966 1967 et lt gt Paul Klee Un feu le soir 1929 huile sur carton 33 8 x 33 3 cm Museum of Modern Art New York Art Resource NY Sa longue visite d une collection des uvres de Klee confirme Snow dans sa d cision de Back and Forth 1969 font partie de la devenir artiste premi re s lection de la collection Essential Cinema Repertory des Anthology Film Archives un centre de cin ma exp rimental de New York En 1970 le Mus e des beaux arts de l Ontario lui offre une r trospective de mi carri re et il est le premier artiste pr senter une exposition individuelle au Pavillon du Canada la Biennale de Venise Il revient Toronto au d but des ann es 1970 comme une figure tablie l identit plurielle d artiste visuel de cin aste et de musicien Michael Snow Sa vie et son uvre par Martha Langford So e Sm I E Michael Snow New York en 1964 photographi par John Reeves Michael Snow et Joyce Wieland en 1964 photographi s par John Reeves Vivre et travailler onow rentre au Canada alors qu un vent d optimisme souffle sur les arts mus es et galeries d art et salles de concert se multiplient un r seau de centres d artistes prend forme les domaines la fois traditionnels et exp rimentaux de la production culturelle canadienne font l objet d investissement
91. rant presque le chalet tait entour d eau qui clapotait doucement tout autour refl tant la lumi re sur les murs et plafonds Dans son tableau Snow place la peinture bleue au centre de ce souvenir d enfance profond ment int rioris Il reprendra les th mes de l eau et de la lumi re dans son travail notamment dans son film Wavelength 1966 1967 11 Michael Snow Sa vie et son uvre par Martha Langford a Venus Simultaneous 1962 Michael Snow Venus Simultaneous 1962 huile sur toile et construction en bois 200 6 x 299 7 x 15 2 cm Mus e des beaux arts de l Ontario Toronto Venus Simultaneous V nus simultan es fait partie de la premi re g n ration de ses ceuvres de la s rie Femme qui marche et donc de ses premi res ann es comme peintre et sculpteur Ce grand corpus est accompagn d un r cit de cr ation fait d exp rimentation et d intuition Durant l ann e 1955 Snow commence utiliser comme instrument de dessin un couteau pour fini mat ses combinaisons de formes d coup es et peintes engendrent une s rie d uvres figuratives sur papier collages Suit une p riode d abstraction puis Snow reprend cette figure quelque cinq ans plus tard En 1961 travaillant sur un grand carton il dessine d abord un rectangle de 5 pieds 152 cm de haut puis il dessine et d coupe une figure l int rieur une femme qui marche ou plus pr cis ment deux femmes qui marchent une positive et l autre n g
92. ravail de Snow en autant que le film structurel ax sur le proc d ne soit pas confondu avec le structuralisme qui syst matise l exp rience humaine En refusant d tre qualifi de minimaliste Snow a lui m me sugg r d tre consid r comme un Marcel Duchamp Porte bouteille 1981 r plique Piet Mondrian Composition en blanc noir et de l original de 1914 fer galvanis 49 8 x 41 cm rouge 1936 huile sur toile 102 2 x 104 1 cm maximaliste Toutefois il est impossible Philadelphia Museum of Art Succession de Museum of Modern Art NY 2013 Marcel Duchamp SODRAC 2013 Mondrian Holtzman Trust a s HCR International d employer ce mot car il est associ la USA politique r volutionnaire russe mais on comprendra l id e La th orie Gr ce au processus dialectique de Michael Snow ses publics ont pu naviguer entre plusieurs probl mes et enjeux du modernisme et du postmodernisme en raison partiellement des alternatives qu il propose aux strictes orthodoxies Son modernisme est performatif son postmodernisme est paradoxalement puriste En ce sens il rejoint les th oriciens de l art visuel tels Hubert Damisch et Thierry de Duve dans leurs lectures ph nom nologiques et s miologiques de l exp rience de l art visuel Snow s initie la philosophie d s l adolescence ses conversations publi es avec Bruce Elder n en 1947 sont pleines d allusions l histoire de la pens e de Platon
93. re battant qu il a construit dans son chalet de Terre Neuve son pouse Peggy Gale a fait le rideau La moiti de la fen tre est munie d un moustiquaire et quand cette moiti est ouverte au soleil couchant et que sont r unies certaines conditions atmosph riques le rideau commence bouger se gonfle puis retombe brusquement et colle tout pliss sur le moustiquaire Snow observe et coute ce ph nom ne durant des ann es dans l attente des meilleures conditions qu il enregistre alors pas simplement le visuel mais aussi le son qui est trangement puissant une force de la nature La combinaison est captivante mais encore tandis que le rideau se soul ve et retombe en plis magnifiques sur le moustiquaire le son rebondit sur la vitre un son qui mane de l int rieur du chalet Et ce son lui aussi est superbe les doux murmures de voix masculine et f minine le tintement occasionnel d un plat ou d un verre le son du quotidien qui procure l exp rience du presque art L exp rience artistique que nous offre Souffle Solaire Cariatides du Nord fait partie d un autre groupe d uvres dans le travail de Snow Ses uvres associ es la fen tre couvrent toute sa carri re et sont r alis es dans tous les m diums Dans Souffle Solaire Cariatides du Nord le rideau voltige l int rieur et r v le des arbres du bois de chauffage empil et un panneau solaire un paysage et une nature morte sur lesquels la fen
94. re arbitraire des mots et son adaptation de la ponctuation ou sa propre capacit faire de la musique l vier de cuisine On qualifie parfois cette oeuvre de polyphonique dans son sens musical car cette tape de son travail filmique Snow d teste toute structure narrative Son d sir fr quemment exprim est de faire des compositions image son On analyse g n ralement Rameau s Nephew comme un film parlant mais ses images les d cors et les cadrages de Snow sont inoubliables si ce n est pour leur couleur Ce qui tient le film et nous m ne de sc ne en sc ne c est le souffle extraordinaire de ses variations sur un th me et sa com die parfois muette 27 Michael Snow Sa vie et son uvre par Martha Langford Cover to Cover 19 5 Michael Snow Cover to Cover 1975 livre 23 x 18 cm publi par The Press of Nova Scotia College of Art and Design et New York University Press Il peut tre difficile de d crire une oeuvre d art de Michael Snow c est particuli rement vrai de ses uvres recto verso par exemple l intrigante projection simultan e sur deux c t s Dans toute histoire il y a deux points de vue 1974 et un grand groupe d uvres photographiques notamment des transparents comme Shade 1979 et Powers of Two 2003 et les panneaux photographiques dos a dos de Line Drawing with Synapse 2003 un dessin pour court circuiter le cerveau du spectateur Toutes ces ceuvres sont suspendues dans l
95. rocher le sujet dans Wavelength et le panoramique la cam ra pivote sur une ligne horizontale dans les deux derniers Le film qui deviendra La r gion centrale se d roule dans un lieu loign qu il rep re au nord de Sept les Michael Snow La r gion centrale 1971 film 16 mm couleur sonore 180 min Mus e des beaux arts du Canada Ottawa Qu bec 24 Michael Snow Sa vie et son uvre par Martha Langford Depuis le sommet d une montagne ce paysage cin matographique pr sente de vastes possibilit s et un terrain rocailleux film par une cam ra capable de bouger dans toutes les directions dont tourner rouler et tournoyer dans un paysage qui d fie les lois de la gravit Pour parvenir cet effet dans la nature Snow con oit une cam ra machine t l command e dont il confie la r alisation l ing nieur Pierre Abeloos La cam ra et l quipe sont d pos es par h licopt re sur la surface de la plan te Terre Snow tourne cinq heures de s quences couleurs brutes dont il tire un film mont de trois heures pour distribution dans les cin mas La r gion centrale transporte son public d di d sol d T Michael Snow avec la machine que Pierre Abeloos et lui ont con ue pour le film La r gion centrale Joyce ans un paysage Canadien desole decouvert a Wieland prend cette photo en octobre 1969 le cinqui me et dernier jour de la pr sence de l quipe au sommet de la montagne dans le
96. s de 1959 1961 Influenc durant ses premi res ann es par le peintre germano suisse Paul Klee 1879 1940 Snow met alors de c t temporairement en fin de compte toute vocation de la figure et r fl chit en profondeur au processus et la mat rialit de la cr ation artistique Qu est ce que cet objet appel peinture Pour le Snow de cette poque c est une surface monochrome dont touches et textures racontent le processus de cr ation Ainsi la surface bleue de Lac Clair conserve la m moire du peintre appliquant la peinture qui est plus concentr e au centre non pas plus fonc e ou plus claire mais tout simplement plus travaill e que dans les quatre coins qui sont la mesure de la port e de son bras Cette mesure une pr sence humaine sans repr sentation est soulign e par le ruban de papier adh sif coll sur tous les bords C est une sorte d encadrement quoique imparfait car la ligne du p rim tre est discontinue Pour rep rer le ruban il faut imaginer la peinture pivoter Le ruban se trouve toujours en haut droite Ce simple 10 Michael Snow Sa vie et son uvre par Martha Langford proc d combin avec arc des coups de pinceau met l uvre en mouvement sans perturber la s r nit de son centre bleu Green in Green Vert sur vert 1960 huile et lucite sur toile fait elle aussi partie de ce groupe d uvres Le titre et la surface anim e du tableau renvoient non seulement
97. s en fibre de verre suspendues recouvertes de photographies noir et blanc teint es 32 x 20 x 16 m Toronto Eaton Centre Au fil d une longue carri re distingu e Michael Snow a sollicit et re u de nombreuses commandes de sculptures publiques Sauf un groupe de sculptures de la Femme qui marche command es pour le Pavillon de l Ontario l Expo 67 de Montr al il est possible de voir la plupart de ces uvres dans leurs lieux de cr ation dans sa ville natale de Toronto D voil e en 1979 Flight Stop Escale est une installation sculpturale permanente au Centre Eaton de Toronto centre commercial et immeuble bureaux du centre ville C est le promoteur du centre Cadillac Fairview qui commande l uvre de concert avec l architecte Eberhard Zeidler Pour r soudre le probl me de conception il faut cr er une sculpture suspendue pour une galerie puits de lumi re visible de vastes balcons sur plusieurs tages et du corridor du rez de chauss e entre les rues Dundas et Queen L axe nord sud de ce palais de la consommation capte alors l attention de Snow et il con oit un vol de bernaches qui rompent leur formation afin d atterrir l entr e sud pour se nourrir Flight Stop ressemble une repr sentation sculpturale de 60 bernaches mais l oeuvre est en fait une combinaison de formes en fibre de verre et de photographies d une seule bernache l une des deux abattues dans une vol e qui vit sur l ile de Toronto Snow a photograp
98. s publics et priv s Spectateurs et partisans de divers milieux appr cient son nergie et sa polyvalence Comme artiste visuel il s associe la sc ne artistique torontoise au dynamisme grandissant par l entremise de l Isaacs Gallery et il est reconnu dans le monde entier par des expositions majeures Comme cin aste Snow entretient d troites relations avec le milieu du film exp rimental am ricain et il contribue par son travail son criture et sa collaboration la consolidation du cin ma d avant garde canadien et de ses institutions tels le Funnel Experimental Film Theatre et le Canadian Filmmakers Distribution Centre Snow le musicien est invit participer l Artists Jazz Band un groupe librement affili l saacs Gallery De m me en 1974 il forme avec huit musiciens le Canadian Creative Music Collective plus tard surnomm le CCMC un orchestre de musique libre qui fonde Music Gallery de Toronto et se transformera en trio Snow Paul Dutton et John Oswald toujours actif par des tourn es et des enregistrements La pochette de Volume One le disque de 1976 du Canadian Creative Music Collective Le groupe est photographi devant la Music Gallery Toronto Snow est le deuxi me partir de la gauche Michael Snow Sa vie et son uvre par Martha Langford En 1967 Snow a dit et cette citation a t souvent reprise Mes peintures sont faites par un cin aste mes sculptures par un musicien mes films
99. ses archives est une pr cieuse ressource Les archivistes et biblioth caires du MBAC et du MBAO sont des tr sors nationaux Je poursuis mon travail sur Snow dans le cadre de mon poste de directrice et professeure titulaire de la chaire de recherche de l Institut de recherche en art canadien Gail et Stephen A Jarislowsky dont je remercie les donateurs pour leur grande g n rosit Parmi ceux et celles qui appuient ma recherche je compte aussi les diteurs et les conservateurs qui ont command des chapitres et des textes de catalogues ainsi que les pr sidents et pr sidentes des s ances de conf rences qui ont facilit la discussion du travail de Snow Il faut lire la bibliographie de ce livre comme un hommage aux brillants chercheurs qui ont travaill sur Snow Quant aux t moignages anecdotiques je ne peux m me pas commencer num rer pour les remercier les nombreuses personnes qui m ont fait part de leurs histoires au sujet de Snow et qui m ont laiss raconter les miennes L Institut de l art canadien est un monument en construction Je suis tr s fi re d avoir t invit e par le commissaire ditorial fondateur Mark Cheetham crire le premier Sa vie et son oeuvre sur un artiste contemporain J en suis honor e et j ai beaucoup appris L ditrice Sara Angel a r uni une quipe incroyable s il vous plait aller consulter l onglet sur l quipe pour une liste de personnes expertes rigoureuses et aidantes Preuve
100. sieurs foss s canadiens langue culture religion m me s ils d couvrent aussi qu ils ont beaucoup en commun Tous deux viennent de familles accomplies et chacun a v cu une perte r cente la guerre a emport le fr re de Bradley la grippe espagnole la s ur d Antoinette ns Ss AT a poh Fa iB n ge UT T ET Ta eR pry a Antoinette Levesque et Gerald Bradley Snow le p re et la m re de Michael Snow au milieu des ann es 1920 a Chicoutimi Qu bec Michael Snow Sa vie et son uvre par Martha Langford Antoinette est une jeune femme aventuri re et anglophile que le clan Snow adopte imm diatement Si son mariage un protestant provoque un d saccord temporaire avec son p re un fervent catholique elle fait tout pour le r soudre et donne ses deux enfants Denyse et Michael un double h ritage et un solide sentiment d appartenance la famille et au lieu Les t s au chalet familial des L vesque au lac Clair pr s de Chicoutimi sont particuli rement m morables En raison de sa profession Bradley Snow doit souvent d m nager sa famille Ils vivent a Montr al quand une explosion son lieu de son travail l aveugle instantan ment d un il et blesse l autre au point de le d t riorer jusqu c cit compl te g de cinq ans au moment de l accident Michael attribuera un jour son int r t pour le son aux talents musicaux et langagiers de sa m re et sa passion pour la vision
101. stallation 500 x 840 cm Ottawa Mus e des beaux arts du Canada Ottawa ce titre ses sculptures sont aussi remarquables car plusieurs fonctionnent comme des instruments des cadres des ouvertures ou des fen tres qui ouvrent un monde l autre et concentrent la capacit de voir la fin des ann es 1960 Snow travaille avec l aluminium le bois et d autres sortes de mat riaux industriels pour cr er des pi ces d une chelle saisissante mais ces objets ne sont pas destin s une contemplation d sint ress e ils doivent servir Son tendue 1967 fait d acier inoxydable est un p riscope g ant tendu travers lequel les visiteurs curieux peuvent regarder En revanche sa hi ratique Seated Sculpture 1982 form e par le pliage de trois plaques d acier provoque chez les spectateurs qui y p n trent la troublante exp rience d une vision tubulaire Aveuglement 1968 et De La 1972 dirigent aussi l attention mais de facon diff rente Dans Aveuglement les visiteurs marchent dans d troits corridors entre les cadres grillag s de la sculpture leurs br ves promenades font ressortir les caract ristiques de l oeuvre leurs corps en deviennent une partie int grante pour ceux qui regardent de l ext rieur Dans De La les spectateurs qui approchent la machine activant la cam ra ont toutes les chances d tre film s encore une fois leurs br ves apparitions deviennent partie int grante de l oeuvre pour eux m mes et les
102. t Avant la s rie Femme qui marche et avec une pr cision toujours plus fine durant les ann es de cette s rie ses id es prennent la forme de questions sur la nature m me de l art Au d but des ann es 1950 comme jeune peintre et sculpteur Snow conserve une pratique d atelier traditionnelle un projet menant syst matiquement un autre avec un horaire r gulier d expositions Ce processus se complexifie davantage durant ses ann es New York de 1962 44 Michael Snow Sa vie et son uvre par Martha Langford 1972 quand il ajoute la photographie et le film son r pertoire et travaille simultan ment des voies parall les Michael Snow Corpus Callosum 2002 vid o num rique couleur sonore 91 min collection de l artiste oes carnets d bordent de prises de conscience et d injonctions des intuitions auxquelles il veut donner forme Certains croquis r v lent son attachement persistant la peinture et la sculpture alors que d autres visualisent une image photographique ou le sc nario d une sc ne Des bribes de langage donnent quelques indices de son film sonore monumental Rameau s Nephew by Diderot Thanx to Dennis Young by Wilma Schoen 1972 1974 D autres id es restent tout simplement en suspens jusqu ce qu il trouve une solution technologique pour les r aliser C est le cas de Corpus Callosum 2002 qui requerrait des effets cin matographiques pour tirer comprimer mouler et fondre des
103. u 2002 Biographie of the Walking Woman de la femme qui marche 1961 1967 Bruxelles La Lettre Vol e 2004 Scraps for the Soldiers avec Dimple F SNOW Florence Zona Archives 2007 Films DVD et vid os Son uvre influente a fait l objet de films novateurs et d enregistrements d entrevues Snow a galement particip aux uvres d autres artistes notamment la performance de Hollis Frampton A Lecture 1968 pour laquelle Frampton avait enregistr l avance Snow lisant le texte Brownsnow r alisation de Carl Brown 1994 Film 16 mm 134 min Screening Room realisation de Robert Gardner Cambridge MA Studio 7 Arts 2007 DVD 74 min D abord diffus dans l mission t l vis e Screening Room par WCVB canal 5 de ABC Boston avril 1977 Toronto Jazz r alisation de Don Owen Office national du film 1964 Film 16 mm 27 min Presents r alisation par Michael Snow Paris Re Voir ditions 2001 Bande vid o VHS avec livret sous la direction de Pip Chodorov Rameau s Nephew by Diderot Thanx to Dennis Young by Wilma Schoen r alisation de Michael Snow Paris Re Voir ditions 2002 Bande vid o VHS avec un livre sous la direction de Pip Chodorov On Snow s Wavelength Zoom Out r alisation de Teri Wehn Damisch et Michael Snow Brooklyn First Run Icarus Films 2001 DVD 56 min Michael Snow Sa vie et son uvre par Martha Langford Lectures critiques Les lectures critiques du tra
104. u monde naturel En 1971 elle devient la premi re femme artiste vivante se voir offrir une r trospective par le Mus e des beaux arts du Canada Zeidler Eberhard Allemand Canadien n en 1926 Architecte international form au Bauhaus et la Technische Hochschule de l Universit de Karlsruhe Zeidler vit au Canada depuis 1951 Il a con u de nombreux difices publics notamment les Eaton Centre Queen s Quay Terminal et Ontario Place Toronto et Canada Place Vancouver cole de New York Un groupe de peintres d avant garde tabli New York dans les ann es 1940 et 1950 et dont les activit s permettront cette ville de remplacer Paris comme capitale mondiale de l art moderne Surtout expressionnistes abstraits les principaux artistes de l cole de New York sont Jackson Pollock Willem de Kooning Robert Motherwell et Mark Rothko 74 485 5 bi at Li E d 7 A P 4 E j i 1 f p r f Le vif int r t international pour la pratique artistique de Michael Snow a engendr une longue liste d expositions et de publications par plusieurs des principaux conservateurs et auteurs du domaine Sans contredit la voix qui fait autorit est celle de Snow ses fines descriptions de son travail ses conversations publi es avec des artistes et critiques et ses essais sur la nature de la cr ation artistique et sur la cr ation d une vie dans les arts A Michael Snow Sa vie
105. ue et pr occupations sculpturales De m me son concept de l image faite pour tre photographi e croise nature morte et sculpture parfois il ajoute de l aquarelle des preuves noir et blanc comme dans Meeting of Measures 1983 risquant la puret de la photo pour mettre en valeur sa gen se comme objet fait main dans l atelier de l artiste Dans ces projets Snow s amuse aussi avec la mat rialit et l chelle pour cr er des juxtapositions visuelles des petits casse t te artisanaux Il propose aussi des correspondances sous forme d objets regroup s devant l objectif Une oeuvre importante ce titre est Digest 1970 1998 dont la pile de 23 images couleurs t moigne de la cr ation d un objet tridimensionnel un contenant en aluminium rempli d objets de plastique qui ont t immerg s dans le plastique Peu amateur de chambre noire Snow a fr quemment utilis le Polaroid pour obtenir la traduction instantan e d une fraction de seconde de r alit ext rieure en image objet fig Sa suite autobiographique Still Living 9 x 4 Acts Scene 1 1982 propose des correspondances cod es rendues plus compliqu es par leur disposition en quartettes d images d veloppement chromog ne sur une feuille De m me dans des commandes assemblages ou installations plus ambitieuses la pr sence tendue de l artiste le sentiment que nous partageons son espace cr ateur est cruciale notre appr ciation de l oeuvre Snow a
106. un collectif de cin ma exp rimental Toronto qui de 1977 1989 se consacre la production la distribution et la pr sentation de films 8 mm Super 8 et 16 mm Plusieurs de ses membres sont li s au Ontario College of Art dont Ross McLaren le cofondateur de Funnel Graphic Associates Studio d animation torontois la premi re entreprise priv e du genre au Canada fond e en 1949 par les animateurs de l Office national du film George Dunning et Jim MacKay Michael Snow Joyce Wieland et Richard Williams travaillent tous chez Graphic Associates au d but de leur carri re Groupe des Sept Une cole progressiste et nationaliste de peintures de paysage au Canada active de 1920 l ann e de la premi re exposition du groupe l Art Gallery of Toronto 1933 oes membres fondateurs sont les artistes canadiens Franklin Carmichael Lawren Harris A Y Jackson Franz Johnston Arthur Lismer J E H MacDonald et Frederick Varley Isaacs Gallery Une galerie d art de Toronto lanc e en 1955 par Avrom Isaacs D abord appel e la Greenwich Gallery elle appuie les artistes canadiens mergents notamment Michael Snow Graham Coughtry Joyce Wieland et Robert Markle et pr sente des lectures de po sie des concerts de musique exp rimentale et des projections de films Klee Paul Allemand Suisse 1879 1940 Surtout connu comme un peintre l nergie et l imagination prodigieuses on estime sa production
107. une grande image composite de deux personnages un homme et une femme assis sur un divan La photo a t prise en format paysage ou divan mais le travail est accroch comme un portrait c est dire verticalement Doublement repr sent s l homme et la femme sont tous deux v tus et nus et ils penchent leurs t tes droite pour regarder 36 Michael Snow Sa vie et son uvre par Martha Langford une image dans une image qui les repr sente peut tre alors que le spectateur fait de m me pour tourner l uvre sur son c t long Comme transparent r tro clair Immediate Delivery fait aussi de la transparence un sujet la nature du mat riau est accentu e par la mani re dont Snow l emploie Il explique l oeuvre comme une photographie transparente repr sentant une construction de g latines m tal et divers objets qui occupent un espace de 7 m x5 m x 5 m dans mon atelier Tous les l ments de ce montage sont dirig s vers et finalement sur le plan de l image Parmi les transparences que l oeuvre semble reproduire certaines ne sont en fait que des colloides de plastique color appliqu s la surface de la photographie Elles sont des allusions concr tes au processus une construction monumentale rig comme un ensemble dans l atelier de Snow et saisi lors de la prise de la photo Ce processus relie mmediate Delivery ses toutes premi res uvres de collage et d assemblage tout en largissant
108. ur faconnement de notre compr hension Dans l emploi du dessin de la peinture de la sculpture du moulage du pliage du panoramique ou de la sc ne pour faire de l art visuel ou de la musique ce qui compte c est la marque l empreinte ou l nergie physique de l artiste 57 Michael Snow Sa vie et son uvre par Martha Langford T i 1 L ET ud i Michael Snow Atlantic 1967 m tal bois 30 photographies noir et blanc Arborite Michael Snow Temp te de neige 1967 collage de photographies sur peinture 171 x 245 x 40 cm Mus e des beaux arts de l Ontario Toronto mail sur masonite 122 1 x 119 8 cm chacune Mus e des beaux arts du Canada Ottawa Toute uvre peut servir d exemple certaines sont particuli rement frappantes Au d but des ann es 1980 Snow prend des photos qui r pondent son id al de fabriquer l image photographique toute enti re Il fait alors la distinction entre son travail photographique et l art de l observation du modernisme surtout de l expression concise de l instant d cisif Snow utilise la photographie comme un outil pour une cr ation m ditative et prolong e depuis les ann es 1960 Son uvre images multiples Temp te de neige 1967 o des images monochromes r alis es depuis sa fen tre sont dispos es dans un champ de peinture mail sur masonite est une tude de la couleur grise Une oeuvre parente Atlantic 1967 fusionne image photographiq
109. ure October Parachute et Trafic La g n ration mergente des artistes et des th oriciens des m dias trouve galement son compte dans le travail de Snow comme en t moignent les hommages les appropriations et l activit constante dans la blogosph re L impossible classification Dans des notes publi es pour accompagner le DVD ROM Anarchive 2 Digital Snow 2002 Michael Snow num re douze th mes cl s de son travail la lumi re la mat rialit la re pr sentation la variation qui modifie la signification le reflet la transparence la dur e l allure le cadrage l chelle le recto verso l improvisation et la composition Chacun de ces th mes explicitement ou l examen contient son oppos la dualit est le principe directeur de son syst me perceptuel et conceptuel D s ses toutes premi res activit s professionnelles on voit des combinaisons de mat riaux et de m thodes qui produisent des objets difficiles classer comme peinture sculpture ou photographie il faut constamment faire face des traits d union ou des cat gories qui impliquent des paires comme bas relief ces paires sont invariablement compliqu es par d autres consid rations qui gardent allum s les publics de Snow alors qu il remet en question les fronti res stylistiques et institutionnelles Snow lui m me est un esprit sans cesse l aff t Il peut tre difficile de d m ler les diverses trajectoires de son travail de maturi
110. vail de Michael Snow ont t publi es dans des magazines et des revues d arts visuels internationaux de premier plan et dans des ouvrages sur la th orie critique les tudes cin matographiques et la th orie culturelle Cette revue de la litt rature comprend des essais command s pour des catalogues d expositions Soulignons trois volumes qui s ajoutent The Collected Writings of Michael Snow en compl ment du Michael Snow Project quatre expositions fouill es organis es conjointement par le Mus e des beaux arts de l Ontario et The Power Plant en 1994 Toronto publi s par les deux institutions et Knopf Canada Visual Art 1951 1993 Presence and Absence The Films of Michael Snow 1956 1991 sous la direction de Jim Shedden et Music Sound 1948 1993 sous la direction de Michael Snow ARNAUD Jean Touching to See October n 114 automne 2005 p 5 16 BAIRD Daniel Riffing Jazz Inspired Michael Snow the Most Influential Canadian Artist of All Time to Explore the Unexplored The Walrus 5 mars 2011 B DARD Catherine Seeing between the Lines Imagination Nothing but This in Max Dean and Michael Snow dans mage amp Imagination publi sous la direction de Martha Langford Montr al McGill Queen s University Press 2005 p 201 210 BELLOUR Raymond Couches d images Cin ma 011 printemps 2006 p 101 117 BULLOT Erik Keaton and Snow Octobre n 114 automne 2005 p
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