La jungle des dons - Passerelles et Compétences
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1. une association une fondation ou un fonds de dotation vous r duisez votre imp t de 66 75 de votre don Pour une entreprise le m c nat destination des associations pr sente en revanche un certain nombre d enjeux d int r ts et d avantages S il ne doit tre confondu ni avec une niche fiscale ni avec un outil de communication externe il apporte n anmoins norm ment aux entreprises et justifie que ces derni res s y impliquent Le m c nat d entreprise est tout d abord une preuve de l engagement de la soci t m c ne de son ouverture vers des milieux avec lesquels elle nest pas n cessairement en contact pr cise B n dicte Menanteau d l gu e g n rale d Admical le Carrefour du m c nat d entreprise Cons quence Cela lui apporte souvent de l innovation sociale cr e des passerelles et lui permet de dialoguer avec des acteurs renfor ant son ancrage dans son territoire En termes de construction de sa r putation et de confiance les dons des associations sont galement b n fiques pour l entreprise Elle y gagne de la notori t et une image plus positive qui peuvent tre valoris es dans la communication interne poursuit B n dicte Menanteau Enfin ces pratiques sont galement importantes pour les salari s eux m mes par exemple dans le cadre du m c nat ou du b n volat de comp tences permettant aux collaborateurs de valoriser leur expertise m tier dans des projets extern2. 06 La jungle des dons Le nouvel Economiste 3 sur 3 grandes fonctions traditionnelles des entreprises et des associations organisation marketing communication recrutement nous avons galement eu des requ tes pour des comp tences tr s pointues Comme cette organisation qui recherchait un traducteur de farsi Ou cette autre souhaitant travailler avec une avocate sp cialiste en data privacy Le salari b n vole de son c t y trouve du sens Il s agit presque d une rengaine maintenant mais beaucoup de travailleurs ont effectivement le sentiment que leur activit professionnelle manque de sens r sume Yannick Blanc La mise disposition de leurs comp tences particuli res pour une cause qu ils estiment juste et utile est devenue une r ponse logique L analyse est similaire du c t de Passerelles et Comp tences Isabelle Galloni d Istria insiste ce sujet sur le sentiment d utilit d coulant de cet engagement Car l action du b n vole a eu un impact direct a permis de r soudre le probl me concret d une association Ils aident ainsi ceux qui aident La soci t est confront e de grands checs et menaces Cet engagement est pour le salari citoyen une mani re de se dire qu il Va son niveau apporter sa pierre l difice pour corriger les exc s du syst me Enfin du c t des entreprises qui peuvent encourager activement ces pratiques en mettant en place des politiques de m c nat
3. hui encore peu d velopp es en raison d aspects techniques parfois contraignants Le don en ligne Une nouvelle habitude pour les donateurs un enjeu de taille pour les associations La g n rosit en ligne r siste la crise et s installe chez les donateurs classiques La conclusion de l tude r alis e conjointement par l Ifop et l agence Limite dont les r sultats ont t rendus publics en janvier dernier avait un petit air de rayon de soleil au c ur d une p riode globalement morose pour les associations car marqu e par la baisse des financements publics et une stagnation des dons des particuliers Le don en ligne donc se porterait plut t bien A y regarder de plus pr s le tableau n est pas si mirobolant que cela Selon l enqu te 21 des Fran ais se d clarent e donateurs Or en 2010 lors de la pr c dente dition de l tude lfop Limite ils taient 23 Pourtant compte tenu du contexte de crise cette l g re inflexion n invite pas au pessimisme Cette stabilit des r sultats tend montrer que le contexte de crise conomique qui incite g n ralement la prudence n a pas provoqu d effondrement du don sur Internet alors que l on constate sur la m me p riode un tassement du don classique la fin du 1er semestre 2011 pr cise le compte rendu de l tude Mieux le e don ne concerne pas un public atypique et sp cialiste de ces pratiques mais tend s installer chez les donate
4. la Martini re pr sident du Comit de la Charte du don en confiance Les causes traditionnelles humanitaire caritatif aide au tiers monde ne sont plus les seules repr sent es Il faut leur ajouter l environnement la sant la culture la protection du patrimoine l enseignement De quoi effectivement donner le tournis aux donateurs potentiels Cons quence ils se tournent souvent vers les grands noms du monde associatif et les dons se concentrent sur un petit nombre de structures l y a des majors dans le secteur associatif aussi r sume Yannick Blanc le pr sident de la Fonda C est le cas des grandes organisations de recherche m dicale de solidarit et d humanitaire qui concentrent une grosse partie des dons Sans oublier que comme le rappelle galement Yannick Blanc la concurrence entre organisations et les techniques de collecte de dons de masse peuvent amener certains donateurs sur sollicit s une certaine saturation Pour la premi re fois le barom tre France G n rosit s a en outre indiqu une stagnation des dons aux associations imputable la crise conomique voir encadr chiffr A qui donner Dans ce contexte qui donner Comment faire son choix Il n existe ce niveau l pas de recette miracle Pas de mode d emploi balisant le parcours du citoyen d sireux de soutenir une association Tout d pendra de sa sensibilit une cause particuli re du contexte de l urgence
5. question Pour tre r f renc es sur Aquidonner com les associations doivent remplir trois conditions permettre une d ductibilit d imp t ce qui leur assure une cr dibilit car reconnues par l Etat mettre en ligne leur Compte Emploi Ressources transparence sur l usage du don et enfin proposer le don en ligne Dans une d marche similaire d information et d aiguillage des donateurs potentiels France G n rosit s a mis en place la plate forme Internet Info Don proposant galement un moteur de recherche par cause et de nombreuses fiches pratiques en particulier sur les aspects fiscaux du don les diff rentes formes de g n rosit les questions de transparence ou encore les droits des donateurs D autre part si chaque donateur fait son choix en fonction de son v cu et de sa sensibilit des structures comme le Comit de la Charte du don en confiance cr en 1989 et ayant pour objectif de contribuer au d veloppement de la g n rosit en France en promouvant la confiance via une charte et la d livrance d un agr ment aux associations en respectant les engagements ont malgr tout tabli une liste de r flexes que le donateur doit avoir en t te pour viter certains d sagr ments Car si le grand nombre d organisations et le contexte conomique expliquent en partie les h sitations des donateurs potentiels la m fiance s impose galement comme l un des facteurs cl s de non don En premier lieu logiquement bie
6. La jungle des dons Le nouvel Economiste http www lenouveleconomiste fr lesdossiers la Le nouvel Economiste fr Economie sociale La jungle des dons Donner oui mais comment choisir Imprimer Le grand nombre d associations en France rend le choix de l une d entre elles difficile pour le donateur potentiel Agr ment du Comit de la Charte sites comparatifs publications des associations elles m mes S il n existe pas de grille de lecture id ale pour ly aider diff rents types d outils sont n anmoins sa disposition pour l aiguiller qu il soit un particulier ou une entreprise Pour celles ci le m c nat peut par ailleurs repr senter un enjeu de premier ordre permettant la fois de nouer des liens avec des associations et d assurer sa coh sion et l panouissement de ses salari s 1 million d associations en 2012 Le chiffre impressionnant t moigne de la vitalit et du dynamisme du tissu associatif hexagonal Des structures se cr ent meurent se renouvellent voluent sans cesse Voil pour le bon c t des choses Car pour le donateur potentiel d sireux de soutenir une cause mais sans tre plus inform que cela et surtout sans avoir une structure pr cise l esprit il y a de quoi se sentir pour le moins d sempar II y a beaucoup d organisations d associations de fondations qui sollicitent la g n rosit du public sur un spectre de causes qui s largit observe G rard de
7. de comp tences le concept rencontre galement un r el engouement Suite logique de la qu te de sens de certains salari s le b n volat et le m c nat de comp tences permettent ceux ci de mieux vivre au sein de l entreprise Pour Yannick Blanc les directions ont ainsi r alis que favoriser l engagement b n vole de leurs salari s aidait la coh rence la coh sion de leur soci t et tait donc compl mentaire avec les enjeux d am lioration de la productivit Avec ceux de communication et de valorisation galement puisque ces pratiques permettent de v hiculer l image d une entreprise thique responsable et impliqu e Par Julien Fournier 2 personnes aiment a Inscription pour voir ce que vos amis aiment Publi le 12 12 2012 Mots cl s Associations Solidarit Week End J aime Envoyer Abonnez vous partir de 9 99 http www lenouveleconomiste fr lesdossiers la 29 01 2013 21 06
8. de l actualit de ses habitudes d une rencontre avec un acteur local Si le choix reste hautement subjectif et rel ve presque de l intime des dispositifs ont en revanche t mis en place pour l aiguiller lui permettre de se sentir moins perdu dans la jungle associative dont la densit peut parfois sembler d courageante C est le cas par exemple du site Aquidonner com fond en 2009 par V ronique Da Costa et n d un constat simple Autour de moi les gens taient perdus Quand je leur expliquais que je faisais des dons ils taient int ress s mais se plaignaient du manque d informations ne savaient pas qui donner ni comment ni quel type d association permettait d obtenir une r duction d imp t Ils taient galement perdus face au grand nombre d associations tout en ayant l impression de voir toujours les m mes sur le devant de la sc ne Elle cr e alors un site dont l acc s est gratuit et sans but lucratif pour clarifier la situation faciliter le don rassurer sur la qualit des associations et fournir les renseignements dont les donateurs ont besoin avant de se lancer Le fonctionnement en est simple en arrivant sur la page d accueil l internaute remplit un formulaire de recherche selon diff rents crit res types de projets populations vis es lieu d action formes de versement Une liste r pondant ses crit res appara t alors lui permettant par exemple d aller sur le site Internet de l entit en
9. eau observe Yannick Blanc pr sident de la Fonda le think tank du monde associatif Concr tement si vous tombez sur le site d une association bricol la va vite par un geek vieillissant vous ne restez pas dessus Il y a un probl me de pr sentation et de confiance On entre d ailleurs l au c ur des besoins en terme de b n volat de comp tences Le constat est donc en demi teinte car si les associations et fondations prennent conscience du levier important que constitue le Web et des avantages que ce m dia peut leur apporter l utilisation qui en est faite et le d veloppement des infrastructures laissent d sirer L analyse faite par l tude de l agence Limite et de l Ifop est ce titre loquente La plupart des associations persistent l utiliser comme un m dia classique au service d une communication verticale non participative et gu re plus transparente et ensuite elles sont rares d ployer une v ritable strat gie de communication et de collecte de fonds en ligne associ e leur strat gie globale Beaucoup reste faire pour recruter de nouveaux donateurs les fid liser et que la e collecte d colle Autant dire que les associations ont ce niveau l encore du pain sur la planche Le b n volat de comp tences Expertise m tier pour l association sens pour le salari coh sion pour l entreprise C est pour le monde associatif l une des tendances importantes de ces derni res ann
10. es l entreprise de s enrichir de nouvelles exp riences et de d velopper leur cr ativit Autant d aspects m me de renforcer la coh sion de la soci t et de d velopper la fiert d appartenance et l panouissement en son sein Reste d terminer la forme que prendra ce don Concernant les diff rentes formes que peut prendre le don il est l encore difficile d dicter des r gles g n rales ou des crit res de choix th oriques Dans ce domaine aussi il s agira dans chaque cas d analyser la situation la politique de l entreprise s il s agit de m c nat ou la volont du particulier et surtout les besoins de la structure aider Concernant les dons num raires dans l absolu nous aurions tendance dire qu il faut privil gier le don par Internet ou par pr l vement automatique car d un point de vue conomique ils co teront moins cher en traitement l association pr cise Isabelle Bourgouin directrice Gestion et D veloppement de France G n rosit s Et ce d autant plus que cette forme de g n rosit assure la structure des revenus r guliers essentiels son bon fonctionnement En dehors de cette remarque g n rale il reste d licat de privil gier par principe une forme de don num raire nature ou comp tences plut t qu une autre Mieux vaut en discuter directement avec les membres de l association en question Enfin si de nouvelles formes mergent comme le micro don elles restent aujourd
11. es le b n volat de comp tences rencontre un cho tr s favorable et ce au niveau des trois entit s qu il fait interagir l association le salari b n vole et l entreprise S il n existe pas encore d tude statistique permettant de brosser un tableau pr cis de l volution de cette forme de g n rosit et d engagement les observations des diff rents acteurs du secteur se recoupent Du c t de l association Passerelles et Comp tences qui met en relation les b n voles potentiels avec des organisations de solidarit et paule ces derni res dans leurs recherches de candidats on constate r guli rement que tous les indices sont la hausse Signe du dynamisme du ph nom ne l association poss de maintenant dix antennes en France et couvre l ensemble du territoire Le nombre de b n voles augmente sans cesse de m me que celui des missions Mais comment expliquer l engouement rencontr par ce concept Par la simple et bonne raison que tous les acteurs y trouvent leur compte L association bien entendu y gagne des comp tences et ce dans des domaines extr mement divers Les profils recherch s sont tr s Variables d taille Isabelle Galloni d Istria responsable b n vole de la communication Ile de France de Passerelles et Comp tences Cela illustre l ventail tr s large des besoins des structures au del des demandes classiques correspondant aux http www lenouveleconomiste fr lesdossiers la 29 01 2013 21
12. euser par lui m me son dossier recouper les renseignements pour voir si d autres organismes comme la Cour des comptes ou Ideas l ont contr l e Afin de d terminer si oui ou non il convient d aider cette association 1 sur 3 29 01 2013 21 06 La jungle des dons Le nouvel Economiste 2 Sur 3 Un enjeu de taille pour les entreprises En dehors bien s r de la motivation purement altruiste et solidaire existe t il d autres facteurs incitant au don Quels avantages cet acte pr sente t il pour le donateur Pour le particulier la r ponse est assez simple en dehors de la r duction d imp t le don ne pr sente pas d avantage particulier le don restant un acte de g n rosit auquel l id e de contrepartie reste trang re Pour b n ficier de cette r duction il doit remplir plusieurs conditions tre fiscalement domicili en France proc der lui m me au transfert un tiers ne peut tre d sign comme donateur et joindre le re u fiscal d livr par l association ou la fondation b n ficiaire sa d claration de revenus de l ann e au cours de laquelle le don a t effectu Pour b n ficier d une r duction d imp t il est n cessaire que la mission de la structure b n ficiaire soit d int r t g n ral Bien plus int ressante que la d duction fiscale pr cise le site Info Don la r duction d imp t concerne l imp t d et non pas l assiette de vos revenus imposables Ainsi lorsque vous donnez
13. n se poser la question de la cause laquelle il souhaite adh rer Point important souligne G rard de la Martini re le pr sident du Comit il faut bien v rifier que l affichage de la cause correspond la r alit de l action Ce n est pas toujours le cas certaines associations mettent en avant seulement une partie de leur action car celle ci trouve plus d cho aupr s du public Une fois la cause trouv e savoir quelle organisation dans son secteur d int r t il donnera Et se poser ce moment des questions sur le fonctionnement de la structure sur l usage qui sera fait des dons sur sa transparence C est l que l agr ment du Comit de la Charte devient int ressant Des contr les r guliers sont effectu s il apporte donc des garanties poursuit G rard de la Martini re Il atteste que l organisation se plie une vraie discipline et est transparente honn te et responsable Le donateur doit aussi s assurer qu il recevra bien une information en retour travers le re u fiscal mais galement d autres publications comprenant les l ments cl s pour tre tenu au courant de la fa on dont l argent sera utilis Si l association n a pas re u l agr ment du Comit la liste des organisations agr es est disponible sur le site de ce dernier le donateur potentiel doit se poser certaines questions qui sont les dirigeants Se pr sentent ils Quelle est la situation financi re Bref cr
14. urs classiques 31 des plus de 65 ans d clarent ainsi donner par Internet Ces silver surfers constituent avec les urbains et les donateurs r guliers le principal contingent de ces donateurs Jeunes g n rations habitu s des r seaux sociaux et digital mums la cyber version de la fameuse m nag re de moins de 50 ans forment galement pour les associations ayant investi le Web des pistes de renouvellement int ressantes et un public de choix Malheureusement les enqu teurs ont constat que la majorit des associations n avait pas encore pris conscience que la conqu te de nouveaux donateurs passait par Internet et n avait donc pas concr tis cet aspect dans la strat gie en ligne Sur les 103 associations pr sentes sur le Web seule une sur cinq a un dispositif digital du niveau des entreprises et administrations 20 40 sont dans la moyenne et peuvent mieux faire et 40 sont encore hors du coup Un double constat que note galement V ronique Da Costa la cr atrice du site Aquidonner com si elle enregistre une augmentation constante du nombre de visites traduisant un int r t et une recherche d informations de la part du public sur la question du don en ligne elle doit en revanche refuser de r f rencer de nombreuses associations parce qu elles ne proposent pas de structure permettant de e donner Les pratiques des usagers et les outils ont volu si vite que l amateurisme n est plus possible ce niv
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