dossier pédagogique
Contents
1. Kim il d couvre la fin de son enfance dans la peau d un espion Tous ces enfants surmontent une succession d preuves qui les font passer de l adolescence l ge adulte HISTOIRES COMME CA histoires de nonsense Dis papa pourquoi ceci pourquoi cela C est comme si Rudyard Kipling r pondait une bonne fois pour toutes aux ternelles questions de sa fille sur la forme des animaux en lui disant C est comme a et pas autrement Avec La baleine et son gosier Le rhinoc ros et sa peau L enfant d l phant et sa trompe Le commencement des tatous Il r invente avec beaucoup d ironie et de plaisir les grands mythes de la cr ation du monde L enfant devient vite complice de ces histoires dormir debout o tout est permis et tout est cru surtout l absurde Ce sont des fables la morale comique faites pour rire o les grands m chants et b tes sont toujours vaincus par les petits rus s C est un monde plein de noms exotiques qui donnent au texte une musique surprenante ou la po sie joue cache cache avec la prose Rudyard Kipling est aussi illustrateur Le dessin r pond au texte avec autant d absurdit mais avec tellement de d tails et d assurance que l on accepte en riant toutes ces aberrations Litt rature LES HISTOIRES DU SPECTACLE Les contes d origines Toutes les Histoires comme a ont comme point commun d tre approchant de pr s ou de loin2. est une des raisons pourquoi je n ai pas dessin les moustaches du Jaguar L autre raison c est qu il tait si jeune que ses moustaches n avaient pas eu le temps de pousser Rudyard Kipling mn a i r UE cu C 4 PES y i W Gak 15 VOICI une magnifique carte du turbide Amazone imprim e tout en noir Elle n a rien faire avec l histoire except qu il y a deux Tatous dedans vers le haut Ce qu il y a de beau ce sont les aventures arriv es aux hommes qui suivirent la route indiqu e par les fl ches J avais l intention de dessiner des Tatous en commen ant la carte des singes queue d araign e de grands serpents et des tas de Jaguars mais c tait plus amusant de faire une carte avec des aventureuses aventures On commence en bas au coin gauche et on suit les petites fl ches tout le temps et on revient la fin apr s avoir fait le tour l endroit ou les gens aventureux se rembarqu rent sur un vaisseau appel Le Tigre Royal C est une tr s aventureuse image et toutes les aventures y sont racont es en crit de sorte qu on peut tre s r de ce qui est une aventure ou bien un arbre ou un bateau trouble CRTC onryp OT FERMES Hi 2 ei APEA r et KE aiie F a ci E r Tt Bibliographie Just So Story Rudyard Kipling Ed Pinguin Popular Classic ISBN 014062113 X Histoires comme a R K collection folio junior Le livre de la Jungle R K
3. Jean Jacques Rousseau d finissait le r citatif comme une mani re de chant qui approche beaucoup de la parole En effet 1l cherche reproduire au moyen d une r citation chant e le naturel et la souplesse de la langue parl e Contrairement la musique construite faite d quilibre et de sym trie ici le rythme est laiss libre et irr gulier pour mieux mettre en valeur les syllabes parl es en leur gardant leur dur e qu elles ont naturellement dans le langage parl De plus la structure du r citatif se d calque sur les phrases du texte et sa ponctuation Si l on pense que dans l antiquit les grecs interpr taient leurs po mes dans un genre proche du r citatif il fallu attendre la Renaissance et la fin du XVI si cle pour voir rena tre Florence le recita cantando comme on le nomme en italien Les musiciens de la Camerata Fiorentina dans le palais du comte Bardi del Vernio en voulant faire revivre l esprit de la trag die grecque antique marqu rent du m me coup l arriv e de la musique baroque la parole audio Monteverdi ircus e r riznal du Tyrol Innsbrecsi Un op ra Versailles sous Louis XIV Histoire dans l op ra A l origine de Op ra Claudio MONTEVERDI Cr mone 1567 Venise 1643 V ritable cr ateur de l op ra il veut cr er un langage musical r alisant la v rit de l expression au moyen de la fusion parfaite entre par
4. Folio junior Rudyard Kipling Collection Europe revue litt raire mensuelle mai 1997 CD Rudyard Kipling Histoires comme a lues par Micha l Lonsdale Ed Delagrave Radio France N 211278 HMCD 78 CD Histoires comme a lues par Fran ois Perrier TB De l onomatop e cr ole la percussion Mauricette Catillon et Henri Gu don Ed Van de Velde Jean Pascal Lambert Professeur des Ecoles en ZEP puis en REP dans l agglom ration Orl anaise Apr s avoir t Musicien Intervenant l Ecole d veloppe l interdisciplinarit dans des cr ations dominante musicale L Escalier 1994 1995 avec Pierre Launay et les Violons d Ingres Cr ation de chansons avec Philippe Bagot Les Copains de Bout de la Rue CD 1997 1998 Le R ve de P tit Pierre avec Christophe Br gaint 1999 2000 Padotrodo avec la Galerie Sonore d Angers 2001 2002 7
5. cet exploit exquis 11 Sciez ces chers si ges et ces seize chaises 12 Trois dragons grad s Douze douches douces gros gardon gratin Bon courage f 1 12 Approche Plastique L ILLUSTRATION de KIPLING une autre histoire dans l univers du nonsense Rudyard Kipling accompagne ses Histoires comme a de CECI et de VOICI qui sont l association de dessins et de leur l gende en annexe de chacune des histoires Chaque l gende est un v ritable texte destin commenter l illustration qui elle m me est une interpr tation graphique des l ments de l histoire Si certains dessins soulignent clairement une partie de l histoire d autres ont une composition qui ne tient pas compte de la chronologie de la narration C est alors un pr texte une organisation plastique des l ments de l histoire Elles ouvrent un tiroir dans le r cit emm nent le lecteur sur un autre registre L auteur semble avoir dessin ses bouillonnements d id es loufoques mais s appuyant sur une logique interne rigoureuse qui construit une nouvelle r alit appel nonsense Cette logique est ensuite repass e dans la moulinette de son esprit inventif pour en faire un commentaire tout aussi charg de nonsense 15 Approche DEUX PISTES DE TRAVAIL Les deux illustrations choisies ici document A et document B sont tir es de l histoire Le commencement des Tatous pr sent e
6. des contes d origines Ceux ci forment une famille part dans l univers du conte traditionnel et expliquent la gen se du Monde et de ces l ments Ceux de Rudyard Kipling expliquent de la mani re la plus logique possible l origine de la singularit de certains animaux exotiques rencontr s lors de ses voyages Mais cette logique part d un pr alable important elle ne s attache aucune v rit scientifique ou aucun mod le religieux existant C est juste pour rire tr s s rieusement Le parti pris du spectacle nous les fera d couvrir au travers d une adaptation tr s soign e conciliant la traduction du texte d origine avec tous les jeux de langage la musique et la mise en sc ne apport s par les com diens musiciens et plasticiens de la compagnie Ainsi on apprend tout sur la dentition de la baleine l apparition des tatous hybride du h risson et de la tortue la peau paisse du rhinoc ros et la trompe de l l phant LA BALEINE ET SON GOSIER On y explique comment la baleine apr s avoir aval un matelot plein d astuce et de sagacit fut oblig e de le recracher non sans qu il lui ait install un grillage dans le gosier qui l obligera dor navant ne se nourrir que de petits poissons LE COMMENCEMENT DES TATOUS On y explique comment pour chapper aux dents d un jaguar pas tr s intelligent deux amies une tortue et un h risson vont s adapter progressivement pour ne plus former qu un s
7. Litt rature RUDYARD KIPLING Quies tu le voyageur anglais 1865 Rudyard Kipling na t Bombay aux Indes alors colonis es par les Anglais Son p re est professeur l cole des beaux arts En 1871 revenus en Angleterre ses parents le mettent en pension avec sa s ur pendant cinq ans Il en gardera un tr s mauvais souvenir Plus tard Il poursuit ses tudes dans un coll ge du Davonshire o il sera r dacteur en chef du journal scolaire Il retourne aux Indes dix sept ans comme Journaliste Lahore Sa carri re d crivain commence alors avec plusieurs recueils de r cits De retour en Angleterre en 1889 il devient c l bre en publiant des romans des nouvelles et des po mes Il voyagera encore en Italie en France en Afrique du sud en Australie aux Etats Unis o mourra sa fille Parfois critiqu pour avoir t tort ou raison d fenseur du colonialisme anglais il obtient le prix Nobel de litt rature en 1907 Il meurt Londres en 1936 Les Livres de la Jungle et les autres C est un crivain l esprit inventif qui raconte en s inspirant de ses voyages en Inde avec beaucoup de d tails et d anecdotes l histoire captivante de ses h ros Avec Mowgli dans les Livres de la Jungle qui sont au nombre de deux o il d crit l unit des animaux et de la nature autour du petit d homme Avec Stalky et Cie il raconte l aventure entre des camarades qui ont plus d un tour dans leur sac Quant
8. e l onomatop e aussi bien en musique que dans le langage quotidien Pour cette approche nous faisons r f rence au travail propos par Mauricette Catillon conseill re p dagogique et Henri Gu don musicien antillais pr sent dans leur ouvrage De l onomatop e cr ole la percussion au dition Van de Velde Les rythmes antillais sont des tapis sonores qui permettent chacun d exister Ils n cessitent le jeu de plusieurs participants C est un lieu d changes de dialogues de communication un engrenage dont chaque partie entra ne les autres Il demande Une coute de l autre e Une participation au jeu commun e Qu aucun ne se sente seul car chacun est port par l engrenage sonore e Que la pi ce musicale est une pi ce r les o chacun le choisi e Que tout le corps participe oreille voix souffle muscles et s exprime La transposition rythmique sur les instruments est possible apr s assimilation des onomatop es Dans le tableau ci dessous nous proposons quelques exemples Les points d exclamation marquent le temps d arr t Lorsqu il n y en pas l onomatop e se dit d un trait La lettre Y est un i accentu Onomatop es Instruments possibles Koum patakoum patakoum pata 1 Tabla ou bongo Titi poc titi poc Cloches Waki chi waki cha Guiro ou maracas Pac pitac pitac pac Claves Choukou chou kou cha cha kou cha Maracas Doki dokou bon
9. e l op ra de Lully et resta un mod le pendant tout le XVIII me si cle fran ais langue orale ET SI LA PAROLE ETAIT MUSIQUE Ton Si la parole peut devenir un chant c est qu elle porte d j en elle tout ce qui compose la musique On peut l tudier suivant les diff rents param tres du son vous de jouer L intensit La hauteur ou l accentuation de la parole ou l intonation de la parole Suivant la personne consid r e femme ou homme grand Chuchoter crier ou faire des confidences nous ou petit enfant ou adulte la voix et donc la parole change montre les variations d intensit de la parole de hauteur du grave l aigu Mais pour une m me Elle d pend de l intention que nous donnons personne la hauteur varie aussi en fonction de notre mani re de communiquer l intention En fran ais la voix monte lors d une question D un autre point de vue chaque langue Quelle heure est 1l renforce l intensit de certains sons que l on appelle les accents toniques Par exemple e e nus e en fran ais c est la premi re syllabe qui Une num ration pourrait se dire est accentu e i i Une fois deux fois trois fois VOI TURE en italien c est l avant derni re syllabe qui est accentu e BAM BI NO lt gt Oh Qu il est mignon ce petit Voix aigu L intonation change galement suivant que l on s adresse un petit b b ou quelqu un a
10. et mise en sc ne dans le spectacle Sept Mille Pourquoi Document A Le texte qui l accompagne traduit de Kipling est un v ritable mode d emploi qui vous invite la lecture de l image avec un caract re tr s ludique Par ses dessins on comprend mieux l id e de nonsense de L auteur On n arrive pas savoir r ellement si l explication qui en est faite a t pens e avant pendant ou apr s l ex cution du dessin Certainement un peu les trois Que pourrais je en faire e Lire le texte et suivre le guide e Faire une recherche sur la composition de sujets organis s imbriqu s la mani re de l auteur e Travailler sur le d tail cach dans un ensemble complexe e Travailler sur l anomalie dans le r gne animal en s inspirant de la dislocation de la carapace de la tortue ou le bandage de la patte du Jaguar e Et bien d autres choses encore Document B Voici une magnifique carte qui ne demande qu parler R Kipling a toujours quelque chose dire m me quand cela nos yeux n a pas vraiment d importance premi re vue Qu cela ne tienne l auteur lui en donne de l importance C est l accumulation d tiquettes de parchemins qui rend cette illustration si riche et vous invite s y perdre y vivre des aventureuses aventures On y trouve la m me dynamique de lecture que dans la recherche d un certain Charly Que pourrais je en faire e __J tudie des cartes marines ou d anciens Portulans et
11. eul et m me animal le tatou d jouant ainsi leur adversaire LE RHINOCEROS ET SA PEAU On y explique comment un homme Pestonjee Bomongee se venge du rhinoc ros voleur de p tisseries En lui glissant des miettes sous la peau il lui provoque ainsi des d mangeaisons insoutenables amenant le rhinoc ros se gratter jusqu ce que sa peau prenne l aspect qu on lui conna t L ENFANT D ELEPHANT On y explique comment apr s avoir quitt ses proches qui le maltraitaient cause de son insatiable curiosit un enfant d l phant se fait tirer le nez par un crocodile Il poss de maintenant une trompe qui lui permet son retour de se venger Bient t toute sa famille l imite et plus personne ne tape personne Comment faire le lien avec le texte d origine Raconter l histoire avant Oh Sacril ge vous allez d florer le spectacle diront certains La lire apr s Catastrophe Vous d truisez la magie de l image mentale de l enfant sic diront d autres Ne pas la lire du tout alors Mais non enfin vous ne pourrez pas analyser toute la richesse et du r cit d origine et de l interpr tation de celui ci sur sc ne ne manqueront pas de vous r pondre les derniers Pendant les com diens n y tiennent pas Mais alors Comment faire Et bien essayez et vous verrez Comme disaient nos grands p res Y a que ceux qui ne font rien qui ne se trompe pas Musique Les instruments de musiq
12. go Ou l ou l l voix Bi chic bi chic bomb voix Bi abi abi ca man voix Exemple d un jeu de r le dans la ville Kissi kassa kissi la grue du chantier tass ka la ka tass une automobile rikiti kitiki le policier siffle bidim blogodo bidim bo l accident de deux voitures RACONTER EN MUSIQUE Depuis toujours L Epop e grecque Dans l Antiquit les Grecs d velopp rent le gouvernement l architecture la philosophie l art les math matiques et 1ls apport rent la musique leur force cr atrice Ils invent rent de nouvelles formes de musique Leurs po mes n taient pas r cit s mais chant s Ils nous donn rent m me le mot musique qui signifiait art des Muses les muses tant dans la mythologie les neuf d esses inspiratrices des arts Certains grands po mes les Epop es se rencontraient la fois dans l crit des po tes et la voix des bardes Les pop es chantaient la qu te d une pouse et les preuves que devaient surmonter un h ros Dans l Odyss e crite par le po te grec Hom re 850 av J C son h ros Ulysse refuse l immortalit pour assumer les nombreuses preuves de la condition humaine et retrouver enfin son pouse Il est soumis un implacable destin dict par les dieux Jongleurs et m nestrels Au Moyen Age les jongleurs et m nestrels portent de ch teau en ch teau le divertissement aupr s des se
13. igneurs sous bien des formes acrobaties jongleries et musiques de danse Mais gr ce leur talent de conteur ils sont surtout appr ci s pour leurs r cits g n ralement accompagn s d un instrument Ces artistes itin rants enthousiasmaient leur public en rapportant les exploits de h ros l gendaires ou historiques On les nomme troubadours dans le sud pays de langue d Oc et trouv res dans le nord pays de langue d Oil Aux 117 et 12 si cle la Chanson de geste avait souvent pour th me le conflit entre chr tiens et musulmans comme la Chanson de Roland 1090 racontant la bravoure du neveu de Charlemagne au col de Roncevaux Monologue psalmodi sur quelques notes plut t que chant la chanson de geste tait souvent accompagn e la vielle archet dans un jeu ouvert l improvisation Du 12 au 13 si cle un autre genre lyrique la Chanson d Aube eut beaucoup de succ s elle illustre l amour courtois par un dialogue entre une dame de haut rang mari e un ch telain jaloux et un chevalier g me Mais au 1 si cle un autre genre litt raire se d veloppe la Chantefable C est un jeu dramatique o les parties du r cit cont es en prose alternent avec des passages chant s en vers Elle est proche d une nouvelle par sa longueur et par l int r t port la situation plut t qu aux personnages La plus c l bre fut Aucassin et Nicolette Il faut s imaginer un spectacle m
14. im par deux jongleurs avec des effets comiques et des dialogues tr s vivants C est une histoire moralisatrice et pleine d ironie image d un monde l envers o la femme a l initiative et trouve les solutions Elle bouscule les id es de l amour courtois Histoire Le Griot Aujourd hui encore conteurs d histoires en musique dans l Afrique de l Ouest les griots constituent un groupe part de la soci t une caste Il sont attach s un village une tribu ou m me un roi Ils se transmettent la m moire d un peuple de g n ration en g n ration Le griot conna t toutes les coutumes et 1l est souvent sollicit pour ses conseils plein de sagesse dans la r solution des conflits Par sa connaissance de l Histoire des personnages disparus on lui donne aussi souvent des pouvoirs surnaturels de communication avec les morts pour gu rir d senvo ter ou jeter un sort Mais il est surtout charg de raconter des histoires proches des fables Il s accompagne de la kora ou du djemb Le rythme soutien le r cit et compl te le sens des v nements Parfois le r cit laisse la place un court refrain ou une phrase chant e comme dans la chantefable du Moyen Age Dans le soci t africaine 1l est consid r comme un artisan il forge sculpte la parole et cr e une belle histoire moralisatrice comme on cr e un bel objet LE RECITATIF LE RECITATIF Qu est ce que c est
15. je compare avec l illustration de R Kipling e Je reproduis des contours marins j apprends dessiner petit J apprends dessiner un parchemin enroul e Je dessine ce que je veux mais je dois obligatoirement r diger une tiquette ou un parchemin qui explique ce que j ai dessin e J indique par des fl ches un sens de lecture sur mon dessin e Je cache un l ment minuscule trouver dans mon dessin e Et bien d autres choses encore 14 CECI est l image de toute l histoire du Jagu 4 lu H risson et de la Tortue et du Tatou tout en tas Elle est peu pr s pi de quelque c t qu on la tourne La Tortue est au milieu qui apprend Jaire des assouplissements c est pourquoi les plaques d cailles de sa carapace sont si cart es Elle est debout sur le H risson qui va apprendre nager Le H risson est un H risson Japonais parce que je n ai pas pu trouver nos H rissons nous dans le Jardin quand je voulais les dessiner I faisait jour et ils dormaient dans les dahlias Jaguar Tachet regarde par dessus le bord Il a une poup e sa patte pelote ficel e par sa m re parce qu il s est piqu en caillant le H risson Il est extr mement surpris de voir ce que fait la Tortue et sa patte lui cuit La b te groin avec un petit il est le Tatou en lequel la Tortue et le H risson vont se transformer quand ils auront fini de se tortiller et de nager Tout a fait une image magique et c
16. lle les mangeait comme a 11 langue Orale AMUSONS NOUS AVEC L ARTICULATION L articulation des mots et leur encha nement n cessitent un bon entrainement Voici quelques jeux que l on appelle aussi virelangue La r gle en est simple Ne pas buter sur les mots en les pronon ant le plus vite possible 1 Voici six chasseurs se s chant sachant chasser sans chien 2 Combien ces six saucissons ci C est six sous ces six saucissons ci 3 Ciel Si ceci se sait ces soins sont sans succ s 4 Il faut qu un sage garde chasse sache chasser tous ses chats qui chassent dans sa chasse 5 Suis je chez ce cher Serge Tu es chez ce cher Serge 6 Le fisc fixe expr s chaque taxe fixe excessive exclusivement au luxe et l exquis 7 Petit pot de beurre quand te d petit pot de beurreriseras tu Je me d petit pot de beurreriserai quand tous les petits pots de beurre se d petit pot de beurreriseront 8 Un p tissier p tissait chez un tapissier qui tapissait Le tapissier qui tapissait dit au p tissier qui p tissait Pourquoi p tissier viens tu p tisser chez un tapissier qui tapisse Le p tissier qui p tissait r pondit au tapissier qui tapissait Un p tissier peut aussi bien p tisser chez un tapissier qui tapisse qu un tapissier tapisser chez un p tissier qui p tisse 9 Dix huit chemises fines et six fichus fins 10 Je veux et j exige J excuse cet exquis exploit et tu excuses
17. nstitu d une s rie de lames de bois dur Elle fait partie avec la harpe de la famille des cordophones La caisse de r sonance est fabriqu e avec une grosse calebasse esp ce africaine de la famille des cucurbitac es On maintenues par un syst me de lacets de cuir la vide et on la coupe en deux On recouvre la E EE un cadre en bois plus l ger Sous les lames partie ouverte avec une peau de gazelle de Fe D des petites calebasses de tailles d croissantes servent de r sonateur ch vre ou de mouton suivant la r gion Le manche est form d un b ton arrondi qui la traverse de part en part Il supporte 21 cordes tendues sur le chevalet plac sur la peau C est l instrument privil gi du Griot qui transmet son savoir de p re en fils par tradition orale Souvent une fine membrane les recouvre en produisant une l g re vibration caract ristique du son du balafon On frappe les lames avec deux baguettes aux extr mit s recouvertes de bandelettes de caoutchouc Les CLOCHES Forg es la main les cloches sont frapp es avec une fine baguette de bois dur et accompagnent les rythmes de la danse traditionnelle Le DOUMDOUM C est un grand f t m tallique de la famille des tambours cylindriques sur lequel sont mont es deux peaux reli es par un cordage Appel aussi Dununba le son grave de cet instrument permet de marquer le rythme et sa pulsation l aide de baguettes de bois Musique De
18. nt le spectacle vous appr cierez ensuite comment ce m me texte est malmen par le com dien e Commencer une histoire c est l instant de s duction Ensorceler son auditoire mais comment 1 Mettez nous dans la confidence dites le comme un complot comme pour pr parer un mauvais coup ou partager un secret d tat C est la voix chuchot e qui donne le ton juste Ajoutez cela quelques jeux de regards quelques mimiques et une bonne dose de persuasion alors peut tre y croirons nous 2 Proclamez la terre enti re et m me aux extraterrestres ce que vous avez dire L univers entier doit r sonner de vos paroles Chaque syllabe est une fus e qui clate en mille paillettes et doit d clencher les ho et les ha d un public m dus Vous tes un bateleur de foire 3 Le savoir est votre force Vous tes le professeur le public lui ne sait rien Vous allez leur expliquer calmement et ils vont tout comprendre Pr tentieux Oui bien s r mais tant mieux Mati re premi re extrait de La baleine et son gosier Il tait une fois Dans la mer profonde et bleut e Il tait une fois Une baleine qui mangeait les poissons Elle mangeait le merlan et le poisson volant Le thon le maquereau le turbot Elle mangeait la dorade et sa fille Et m me aussi la longue anguille Tous les poissons qu elle pouvait attraper Dans toute la mer tous les poissons Elle les mangeait avec sa bouche comme a E
19. ole et musique avec l aide le l harmonie Ceci tait l poque une v ritable r volution Ce programme ambitieux fit beaucoup progresser la musique Monteverdi fut d ailleurs tr s critiqu de son temps Il laissa derri re lui une uvre tr s riche de nombreux madrigaux Mais ce sont ses op ras qui le rendirent c l bres de son vivant notamment Orph o 1607 dans lequel le r citatif trouve une place de choix Il y exprime les passions humaines et renforce les effets dramatiques par L Op ra la fran aise Jean Baptiste Lully Florence 1632 Paris 1687 D origine italienne J B Lully arrive Paris au service du Duc de Guise treize ans vingt ans il rentre au service du roi Louis XIV comme violoniste et danseur Apr s avoir contribu de nombreux ballets qui servaient d interm des dans les pi ces de th tre 1l innove en se d marquant des conventions italiennes en utilisant un style musical la fran aise comme l air de cour qui utilise un style syllabique c est dire qu il place une syllabe par note de musique comme dans le chant gr gorien au contraire du m lisme chant qui vocalise sur une m me syllabe Plus tard il d veloppe ce style sous l influence de la c l bre diction du th tre classique fran ais et sur l ensemble de ses codes expressifs Ce type de r citation musicale fid le au texte et sans division de mesures musicales constitua l ossature d
20. s rep res pour comprendre la musique africaine Dans la culture africaine la musique est attach e tous les v nements de la vie quotidienne et de ses f tes traditionnelles A chaque moment de l ann e elle marquera de son empreinte le temps qui passe Certains rythmes ne seront jou s qu des occasions tr s pr cises et auront un sens tr s par EreulLrer Par exemple dans les c l brations traditionnelles mandingues un rythme accompagne la f te donn e en l honneur des jeunes initi s qui rentrent au village apr s une semaine voire un mois d isolement en for t Un autre rythme appel soli lent est interpr t presque continuellement pendant les trois Jours qui pr c dent la circoncision des jeunes L interpr tation d un morceau de musique est souvent organis e de la mani re suivante e Une introduction ELLE gst ex cut e par Un instrumentiste Soliste au balafon au djemb ou au tama encore appel tambour d aisselle Elle va annoncer la couleur en relation avec l v nement qui s y attache C est une improvisation parfois accompagn e d un commentaire chant sur le ton de la harangue Un appel Quand tous les instrumentistes sont pr ts l introduction est ponctu e par une s quence rythmique l appel qui se compose de deux mesures Il en existe plusieurs variantes selon les genres musicaux Le DLUS Courant est Padri da7 d7 Que l on peut m moriser en pronon ant de facon na
21. turelle Pom banan POI banan Pom Pom e Une polyrythmie Sur la pulsation donn e par les sons graves du Doumdoum viennent se superposer les cellules rythmiques des autres instruments et ventuellement du chant Des improvisations au djembe ou au tama viennent donner du relief et de L clat au morceau e Reprise de l appel Il marque la fin du morceau et le termine de mani re collective 0 Musique UNE APPROCHE DU RYTHME AFRICAIN L onomatop e cr ole Koum patakoum patakoum pata En Afrique l enseignement des tambours se fait essentiellement par imitation avec la voix aussi naturellement que l enfant lui m me imite les rythmes qui l entourent comme celui du train par exemple en le syncopant avec sa bouche D autre part au moment du commerce triangulaire les esclaves africains ont emport avec eux sur le continent am ricain leurs chants et leurs rythmes La d portation a entra n avec elle l absence des instruments qu ils n avaient pas pu transport s dans leur dangereux et long voyage vers le Nouveau Monde C est partir de l imitation du son des difr rents instruments de leur pays d orrgine Dar La voix qu ils ont p te fabriquer ces instruments Par exemple l Agogo du Dahomey et celui du Br sil le Bata du Nig ria et celui de Cuba L absence d instrument eut donc pour cons quence la conservation du patrimoine musical par la voix et l utilisation intense d
22. ue d Afrique de l Ouest Le balafon le djemb le Doumdoum la kora et les cloches ont toujours rythm tous les moments de la vie africaine Ils sont encore tr s utilis s dans toute l Afrique occidentale comprenant principalement le S n gal le Niger le Mali la Guin et le Burkina Faso Ils sont attach s la tradition des peuples qui composaient l ancien empire Mandingue qui connut son apog e au XIV me si cle et disparut au XVI me si cle Dans les mains du conteur la Kora accompagne la parole et le chant dialogue avec la voix et ajoutent du sens l histoire Les autres sont les instruments privil gi s de la danse traditionnelle africaine Le DJEMBE IT fait partie de la famille des menbranophones et plus sp cialement des tambours gobelet Il est taill dans un morceau de bois massif le link et est recouvert d une peau de ch vre ras e tendus par un tressage de corde Autour on fixe souvent de s s syst me de plaques m talliques garnies d anneaux qui vibrent quand on frappe la peau Le djemb se joue g n ralement debout soutenu l paule par une lani re La vari t de ses timbres en font un instrument extr mement spectaculaire Le BALAFON Anc tre du xylophone moderne 1l fait partie de la famille des idiophones Appel Bala en pays Malink Balanyi en Sousou Balanrou chez le peuple Peuhl il accompagne les danses traditionnelles dans lesquelles il joue la m lodie Il est co
23. vec qui l on est f ch Je vous attends dans mon bureau Voix grave Le rythme ou l articulation de la parole Le flot des mots dans la phrase et celui des syllabes dans le mot d finissent le rythme de la parole L attaque du son est diff rente en fonction des consonnes courte pour B D K G P moyenne pour N M R J Z et longue pour F et S La tenue des voyelles donne la dur e et les terminaisons des mots d finissent la r sonance Amusons nous avec cette phrase retrouver les diff rentes r sonances J aime qu on m aime comme j aime quand j aime dd oo F Bertrand Le timbre Les sons produits par les voyelles changent suivant le chemin qu ils empruntent et suivant la capacit que la personne a de faire vibrer l air dans les parties creuses du corps que l on appelle des r sonateurs Chaque langue chaque culture a son timbre plus ou moins marqu Ainsi le timbre des langues orientales est tr s nasal car les sons r sonnent beaucoup dans les sinus alors que celui des langues d Europe Centrale est plus guttural car les sons sortent essentiellement de la gorge par la bouche Langue Orale JOUONS AVEC LES MOTS JOUONS AVEC LES PHRASES JOUONS AVEC LE TEXTE Toutes les propositions de travail pr sent es ici s appuient sur des extraits du texte du spectacle Sept Mille Pourquoi Nous vous invitons le tripatouiller gt comme une p te modeler de diff rentes mani res En d couvra
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