SOMMAIRE - EPS Orléans Tours
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1. c est galement accepter de s impliquer dans un processus d autoformation en ne se mettant pas l abri des retomb es qu elles soient b n fiques ou n fastes pour soi m me De surcro t c est accepter de se soumettre la v rit du terrain c est admettre d tre d stabilis dans ses conceptions mani re de penser d tre d rang dans ses habitudes mani re de faire d tre branl dans ses certitudes d tre bouscul dans ses v rit s premi res qui ne sont que des erreurs premi res 5 comme si nous nous devions de repasser au feu nos pr tendus savoirs En somme c est s engager dans la voie de l humilit et de l enthousiasme feutr qui d ailleurs se vit souvent silencieusement Pour tout dire c est s engager dans la voie de la croyance croyance en sa mission d enseignant qui reste une activit fondamentalement renouvelable et n cessairement volutive C est ce prix qu il y aura alors apprentissage dans la mesure o l enseignant pourra et devra tirer des enseignements de son enseignement d veloppant ainsi la comp tence d apprendre apprendre enseigner Avancer dans l apprentissage c est naviguer dans un oc an d incertitudes travers des archipels de certitudes 6 CARACTERISTIQUES D UNE POPULATION DITE DIFFICILE Contrairement ce que l on pourrait penser cette population d l ves est loin d tre homog ne dans ses particularit s et2. estime de soi Les l ves confront s aux cons quences de l chec scolaire r p t sont souvent amen s douter de leurs possibilit s et avoir une image n gative d eux m mes du fait d un d ficit d estime de soi D s lors ces l ves ne croient pas ou plus en leurs moyens et souffrent d un manque de confiance en eux Ils refusent de s investir ou tout simplement de faire pour ne pas montrer aux yeux de la classe qu ils ne sont pas comp tents Il devra donc faire preuve d une vigilance et d une attention particuli res pour les l ves timides silencieux voire introvertis qui auront tendance ne pas se manifester ne pas oser ne rien entreprendre de peur de devoir montrer leurs lacunes et leurs faiblesses et par cons quent de para tre ridicules D s lors il s agira d une part de les remettre en confiance de les encourager en reconnaissant leurs progr s aussi minimes soient ils et en valorisant les moindres r ussites et d autre part il sera n cessaire de reconna tre le droit l erreur afin de d dramatiser ses cons quences C est cette condition qu une construction par l l ve d une image positive de soi sera possible COMMENT LIRE LE DOCUMENT Le document qui suit se pr sente comme un tableau double entr es Selon nous l int r t d une telle pr sentation r side dans la possibilit offerte au lecteur de parcourir librement le document comme il le souhaite sans avoir
3. m canique des apprentissages n est pas en place du fait de retards scolaires accumul s ou d une tr s faible scolarisation Par cons quent il est n cessaire que l enseignant en tienne compte pour viter que certains se sentent laiss s de c t abandonn s ou exclus au risque de voir appara tre des comportements d viants manque d attention et non coute bavardages bruits divers agitation d sordre non respect des consignes de travail d naturation des t ches propos es ob issant une strat gie de fuite d motivation refus syst matique de participer conflit violence disparition momentan e du cours absent isme ponctuel voire chronique etc N cessit de mettre en place une p dagogie diff renci e avec toutes les limites que cela peut comporter afin de faire progresser tous les l ves la fois 6 Profils psychologiques vari s Cons quences d ordre relationnel Une grande majorit d l ves t moigne d un comportement impulsif Certains ont des difficult s faire preuve d un engagement moteur raisonn de m me qu ils ont des difficult s accepter les remarques de l enseignant ou prendre du recul pour analyser leurs actions D s lors des r actions impr visibles d agressivit peuvent merger partir d v nements anodins contact involontaire un peu trop brutal regard de travers parole d plac e etc Les amener avoir une attitude plus r flexive s
4. septembre octobre 2004 10 Jean Luc Ubaldi Une E P S de l anti zapping revue E P S N 309 septembre octobre 2004 11 J acques M ard Stefano Bertone Les transactions entre professeurs et l ves propos des r gles en ducation physique R flexions et propositions d outils pour enseigner Si l on parlait du plaisir d enseigner l ducation physique Editions AFRAPS 2004 12 C Moisan J Simon Les d terminants de la r ussite scolaire en Z E P rapport de l inspection g n rale 1997 13 A Davisse La r gle et le sens le dur m tier d l ve In Duret et Guy les jeunes en difficult Paris Panoramique 1996 14 Thierry Choffin Lo c Lemeur Choix didactiques et p dagogiques Modes d entr e dans l A P S A une histoire de configuration revue E P S N 309 septembre octobre 2004 15 Claude Pineau revue E P S N 240 mars avril 1993 16 Gilles Klein Enseigner l E P S des l ves difficiles avant propos revue E P S N 309 septembre octobre 2004 17 Groupe Gymnastique Handball de l observatoire acad mique de Cr teil Mod lisation du traitement des incidents critiques revue E P S N 309 septembre octobre 2004 18 Vincent Val ry E P S et int gration scolaire des l ves en difficult revue E P S N 283 mai juin 2000 19 Alain H brard E P S r flexions et perspectives revue E P S 1986 20 J a
5. Eric Lacroix De la pratique scolaire un apr s l cole revue E P S N 232 novembre d cembre 1991 36 Etienne Klein Conversations avec le sphinx Les paradoxes en Physique Albin Michel 1991 37 Olivier Reboul Qu est ce qu apprendre PUF 1980 38 J acques Badreau Contenus et m thodologie Vers une comp tence professionnelle revue E P S N 309 septembre octobre 2004 ke ee ee ee de 2e 2e de de ke de ke de 2e 2e Se ee 6
6. P class A P V et relevant du dispositif Ambition r ussite Membre des Groupes Ressources Acad miques de r flexions p dagogiques Intervenant ponctuel l I U F M d Orl ans Tours ke ee ee ee de 2e 2e de de ke de ke de 2e 2e Se ee 6 Notes bibliographiques 1 Claude Levi Strauss Introduction l uvre de Mauss Sociologie et Anthropologie M Mauss 8 dition P U F 1983 2 Serge Durali St phane Geay Introduction et probl matique revue E P S N 309 septembre octobre 2004 3 Edgar Morin La vie de la vie La m thode tome Il Seuil 1982 4 Norbert Krantz Facult des Sciences du Sport et de l Education Physique Bordeaux Il revue E P S N 304 novembre d cembre 2003 L enseignant novice 5 Gaston Bachelard La formation de l esprit scientifique Contribution une psychanalyse de la connaissance objective Vrin librairie philosophique 1938 6 Gilles Bui Xu n Au plaisir d duquer Si l on parlait du plaisir d enseigner l ducation physique AFRAPS 2004 7 P Perrenoud M tier d l ve et sens du travail scolaire ESF 1994 8 J acques Andr M ard S Bertone L l ve qui ne veut pas apprendre revue E P S N 259 mai juin 1996 9 J acques Andr M ard A propos de l action situ e identifier des r gularit s dans la singularit Pour une p dagogie r gulatrice en E P S revue E P S N 309
7. compl mentaires Texte venir Etat d esprit qui doit animer l enseignant Texte venir Discours et ou Attitudes viter Texte venir Explications compl mentaires Texte venir Etat d esprit qui doit animer l enseignant Texte venir 4 Mettre en uvre une PEDAGOGIE de la SANCTION 5 Faire respecter les devoirs et les droits de chacun de mani re J USTE P Discours et ou Attitudes viter Texte venir Explications compl mentaires r PEN Texte venir 6 Maintenir un niveau d exigence MINIMUM en faisant de la contrainte un OUTIL EDUCATIF P Etat d esprit qui doit animer l enseignant Texte venir 7 Injecter une dose D ACTION SELECTIVE POSITIVE plus connue sous le terme Spina compl mentaires ambigu de DISCRIMINATION POSITIVE en faisant preuve de compr hension d indulgence et de tol rance Etat d esprit qui doit animer l enseignant Texte venir 8 Appliquer le principe de CHOIX HIERARCHIQUES dans le cadre d une strat gie Sas compl mentaires i A exte a venir p dagogique et relatif la probl matique de la MINORITE DOMINANTE d l ves au profit ou non de la MAJ ORITE SLENCIEUSE que repr sente le reste de la classe Etat d esprit qui doit animer l enseignant Texte venir 9 Trouver le bon COMPROMIS entre g rer le COURT TERME et le LONG TERME as compl mentaires autrement dit savoir g rer URGENCE du moment et la poursuite
8. dans ses diff rences C est pourquoi il semble essentiel de ne pas faire d amalgame et de ne pas souscrire de mani re abusive une tendance globalisante et g n ralisatrice dans l appr ciation et la d finition m mes de ce que sont les l ves dans leur r alit D s lors il y aurait un grand risque vouloir dresser un profil type de l l ve de Z E P qui s rigerait tel un portrait immuable et invariable Ce qui frappe quand on cherche caract riser cette population c est la forte vari t des facteurs d h t rog n it qui la compose Cette h t rog n it qui appara t alors comme une dimension inh rente ce type de public est d autant plus pr gnante et marquante que l tablissement scolaire est lui m me soumis un environnement socio conomique et culturel d favoris concentrant les difficult s familiales et sociales et induisant par cons quent un effet loupe grossissant ind niable Les difficult s traiter l h t rog n it des l ves ne sont donc pas d une nature fondamentalement diff rente qu ailleurs simplement elles sont amen es appara tre d une mani re plus rapide plus amplifi e et plus violente Quels sont alors les diff rents param tres pouvant constituer des obstacles l enseignement et l int rieur desquels s illustre la forte h t rog n it de la population scolaire Quels peuvent tre les facteurs l origine de comportements d viants amena
9. de finalit s ducatives sur LE PLUS LONG TERME b Etat d esprit qui doit animer l enseignant Texte venir D INFLUENCE A DISTANCE par une augmentation de SON RAYON D ACTION Etat esprit qui doit animer l enseignant Texte venir Discours et ou Attitudes viter Texte venir Explications compl mentaires Texte venir 11 OPTIMISER le temps d activit des l ves Etat d esprit qui doit animer l enseignant Texte venir nerg tique par une r organisation qui permet d tre EFFICIENT surle plan dela d pense physique et psychologique qui est bien r elle b Etat esprit qui doit animer l enseignant Texte venir 13 Faire preuve d une grande dose de PSYCHOLOGIE en sachant COMMENT r agir E face aux comportements des l ves en situation d apprentissage Ou face certains comportements d viants P Etat d esprit qui doit animer l enseignant Texte venir 18 D velopper le sentiment c APPARTENANCE son tablissement et dt Peu evou aumees datar Tomcat ion compl mentaires APPROPRIATION de ses l ves de son mat riel E P S de ses installations b Etat d esprit qui doit animer l enseignant Texte venir Discours et ou Attitudes a viter Texte venir Explications compl mentaires 15 Proposer du SENS aux apprentissages Texte venir b Etat d esprit qui doit animer l enseignant Texte venir ae ous Texte i 16 uvrer INDIV
10. est possible de prendre en compte pour mieux agir sur le r el qui souvent se pr sente comme tant la fois dur psychologiquement d stabilisant vexant d courageant ou culpabilisant A l inverse si l efficacit de ces l ments th oriques est relativiser au regard de leur applicabilit le salut selon nous ne peut pas non plus uniquement provenir de l action sur le terrain en laissant le temps agir et en misant tout sur l exp rience et l improvisation M me si tout se joue dans l ici et le maintenant rien ne peut justifier d enseigner au feeling sans rien formaliser Notre conviction est qu il s agit plut t d instaurer une relation un dialogue une correspondance un va et vient entre d une part l activit qui consiste se frotter au r el et d autre part celle qui invite une r flexion autour de sa pratique enseignante D s lors la pratique et la th orie le concret et l abstrait l action et la r flexion ne seraient plus envisager comme deux aspects diam tralement oppos s mais plut t comme un syst me de forces organis sous la forme de deux polarisations qui s interp n trent selon un double mouvement la fois interactif et g n ratif et orient selon une dynamique C est ce titre que l exp rience ne peut d boucher sur des savoir faire ou des comp tences que si elle est analys e et capitalis e en connaissances Autrement dit l exp rien
11. l enseignement de la natation le poids de ce passif culturel important entra ne des repr sentations n gatives chez les l ves et les familles s opposent parfois cet enseignement sur la base de principes la fois culturels et religieux m connaissant souvent les conditions d enseignement de cette activit N cessit de rappeler le principe de la cit avec l appui de l institution scolaire administration et vie scolaire de l tablissement qui pr cise qu aucune appartenance religieuse politique ou philosophique ne doit venir troubler le d roulement des cours Nous pouvons rappeler ce sujet que la force de toute action ducative vient en grande partie de la qualit des relations tablies entre les diff rents acteurs de l tablissement Cette coh sion l chelon de l tablissement permet de renforcer l action de l quipe enseignante D autre part cela fait de nouveau appel la dimension psychologique et diplomatique de l enseignant qui consiste expliquer pour convaincre afin de faire voluer les repr sentations Nous sommes ici au c ur des enjeux d int gration Concernant le Ramadan et notamment les difficult s concilier au plan physiologique la c l bration de cette f te religieuse et le travail scolaire il s agira de faire preuve d une certaine tol rance tout en restant ferme sur le degr d exigence demand aux l ves L objectif sera de faire admettre qu en aucun cas un motif religieux ne pe
12. C est parce qu il va s tonner tre interpell s interroger qu il va se livrer une activit de questionnement dont l absence traduit un arr t de la construction de la pens e 37 C est probablement en restant fid le cette ligne de conduite que l on pourra passer d une strat gie de survie des savoirs strat giques 38 pour l intervention p dagogique en sachant qu enseigner dans de telles conditions est une preuve extr mement enrichissante qui se vit pleinement sur le plan des affects et qui permet d apprendre sur soi m me Le savoir devient donc une construction essentiellement individuelle qui fait intervenir l exp rience o le chahut de la pens e devient le combustible du progr s de la connaissance et o les remises en cause imposent des remaniements profonds Ceci nous am ne oser une comparaison tout comme il existe en physique des acc l rateurs de particules ces tablissements de type bouillonnant sont n en pas douter des acc l rateurs de formation pour tout enseignant d E P S dans la mesure o ils Z permettent de s panouir et de se r aliser d s l instant o l on accepte de r fl chir sur sa propre posture d enseignant La vrai g n rosit envers l avenir consiste tout donner au pr sent Albert Camus Benjamin Blache Enseignant agr g d E P S Coll ge Michel B gon de Blois Etablissement sensible situ en Z E
13. ENSEIGNER L E P S EN MILIEU DIFFICILE Entre principes g n raux et particularismes Pour une aide l intervention p dagogique PREAMBULE INTRODUCTION CARACTERISTIQUES D UNE POPULATION DITE DIFFICILE ILLUSTRATION DES COMPORTEMENTS DEVIANTS AU REGARD DES FACTEURS D HETEROGENEITE COMMENT LIRE LE DOCUMENT PRINCIPES FAVORISANT LE MAINTIEN DE L UNITE SOCIALE DE LA CLASSE Pr sentation sous forme de tableaux voquant La d finition de chaque principe Le discours ou les attitudes viter L tat d esprit qui doit animer l enseignant Des explications compl mentaires CONCLUSION _ LT y A N a PP A Ce n est pas posible nu 7 VEN Comment vais je faire jy Ao pour m en sortir 4 PREAMBULE Cet article s adresse aux professeurs novices ou plus exp riment s qui s int ressent aux probl matiques de l enseignement pour un public d l ves difficiles On a pu longtemps penser na vement que l E P S avait t pr serv e des obstacles l apprentissage et qu elle n tait pas touch e et affect e par des r sistances son enseignement de la part d l ves perturbateurs Force est de constater que cette discipline n chappe pas au climat d ambiance turbulent et incivil d un milieu hostile qui affecte un certain nombre d tablissements de la communaut scolaire et qui est l origine de conditions d enseignement la fois dures complexes et exi
14. IDUELLEMENT pour un collectif selon une COHERENCE et une EE CONTINUITE ducatives h Etat esprit qui doit animer l enseignant Texte venir Discours et ou Attitudes viter Texte venir Explications compl mentaires Texte venir Etat d esprit qui doit animer l enseignant Texte venir 17 Accepter de r pondre une PLURALITE de fonctions CONCLUSION La comp tence professionnelle reste une alchimie qui m le connaissances th oriques de tous ordres regard sur sa pratique obligation morale et convictions Force est de constater qu au regard des diff rents principes voqu s qui t moignent de la complexit de toute intervention p dagogique face une population difficile l enseignant doit rester humble face l ampleur de la t che et face aux transformations escompt es Mesurer les effets r els de l application de ces principes est quelquefois d licat du fait que les m canismes responsables des transformations des l ves rel vent d un processus global dans lequel il est parfois difficile de rep rer et d identifier la contribution r elle de chaque param tre Ceci est d autant plus vrai qu il semble que tout ne d pende pas de l enseignant dans la mesure o certains l ments peuvent lui chapper En effet il serait illusoire et utopique de croire qu un enseignant soit capable de tout voir et qu il puisse tout ma triser N anmoins m me si il se rend compte que
15. ager que l une ou l autre des deux options n offrirait qu une solution partielle aux probl mes voqu s Leur clivage est de ce point de vue l totalement inop rant Si la connaissance doit tre proc durale elle doit surtout faire la preuve de son existence dans la proc dure et s y inscrire comme fait pr gnant de la pratique 35 Concernant le regard que l on peut porter sur la formation des enseignants loin de nous l id e d une n cessaire refonte des contenus propos s par les I U F M Nous pensons n anmoins qu il est n cessaire voire urgent de revisiter les dispositifs de formation initiale afin de les recentrer sur les nouveaux enjeux li s la question des relations particuli res avec un public difficile en ayant comme perspective de les rendre plus op rants et ce dans un souci d une meilleure ad quation avec la r alit du terrain Selon nous ces contenus de formation ne doivent pas uniquement reposer sur des connaissances aux caract ristiques trop souvent th oriques donc partielles mais doivent permettre de les d passer afin de faire le lien entre un bagage th orique et sa mise en uvre C est en cela que ces instituts doivent tre le lieu d une r flexion sur sa pratique sur la base d tudes de cas significatifs de conditions d enseignement difficiles Ceci nous semble relever d un enjeu capital si l on veut que notre syst me ducatif puisse r pondre au d fi que nous lancent les tabli
16. an es aux maux de la soci t Par ailleurs il nous semble important de pr ciser que les propositions qui vont suivre ne sont pas consid rer comme des v rit s absolues sur ce qu il faudrait faire mais plut t comme des pistes qui ont pour modeste ambition non seulement de contribuer la r flexion afin d alimenter le d bat mais galement de tenter d aider chaque enseignant dans l exercice quotidien de sa profession On peut rappeler qu environ 60 des jeunes professeurs apprendront leur m tier dans des tablissements difficiles 2 et seront donc confront s des conditions d enseignement difficiles INTRODUCTION A une poque o la mont e de la violence la recrudescence des incivilit s et le manque de respect de l autorit enseignante semblent gagner du terrain au sein des tablissements scolaires il nous a sembl int ressant de nous interroger sur la mani re dont il serait possible de mettre en place un certain nombre de r gles de conduite rig es en principes dont l ordre de pr sentation n a pas de lien direct avec leur importance non seulement pour mieux faire face une r alit d une partie de la population scolaire mais galement pour initier une r elle action ducative autour des probl matiques que cet tat de fait suscite D autre part si nous parlons d tablissements scolaires sans pr ciser leur contexte local d enseignement c est que pr cis ment nous pensons que ces quelques
17. ce ne vaut rien si elle n est r duite qu elle m me Par cons quent sa st rilit n en sera que plus manifeste si il n y a pas un retour sur soi un travail sur soi bas sur une r flexion de type causal sur sa propre pratique En analysant et en tirant profit de son action d enseignant r ussites ou checs par un regard critique sur la nature de sa prestation l enseignant ouvrira des portes de compr hension pour adapter au mieux ses interventions D s lors il faut consid rer l empirisme comme une forme de connaissance qui s labore au contact des l ves condition qu elle soit en permanence aliment e par une intense et permanente activit r flexive 4 Toute connaissance n est qu une connaissance approch e 5 Par cons quent et d une mani re g n rale enseigner suppose donc d accepter l id e de venir se frotter au r el non pas les mains vides mais avec un cadre pr alable d analyse th orique qu il sera sans doute n cessaire de faire voluer au regard de sa pratique elle m me devenant le lieu d un t lescopage entre d un c t un certain nombre de pr suppos s d a priori de repr sentations de conceptions de r flexions th oriques et de l autre l in vitable champ de forces que repr sente le r el pouvant se d finir comme le contexte sur lequel s exerce l action d enseigner Anticiper et pr parer cette heureuse rencontre avec l apprenant
18. cqueline Marsenach E P S quel enseignement INRP 1991 21 Christian George Apprendre par l action P U F 1983 22 Philippe Meirieu Apprendre oui mais comment E S F 1987 23 Pierre Ol ron citant Aristote dans Le raisonnement Que sais je PUF 1977 24 Michel R cop La question de la gestion des ressources AFRAPS revue STAPS 1990 25 Edgar Morin Le d fi de la m thode 26 St phane Geay De la relation singuli re au groupe revue E P S N 309 septembre octobre 2004 27 Mich le Goudard L E P S en zone d ducation prioritaire E P S N 9 document de l acad mie de Montpellier mai 2004 28 Hubert Ripoll Psychop dagogie des A P S P Privat 1985 29 Philippe Meirieu L cole mode d emploi E S F 1985 30 Cyril Albertini Un exemple de section sportive en boxe fran aise revue E P S N 309 septembre octobre 2004 31 Alain Vigiles de l esprit 32 Yves Million Enseigner l E P S dans une Z E P Toulouse revue E P S N 274 novembre d cembre 1998 33 Gaston Bachelard L engagement rationaliste P U F 34 E P S 9 document acad mique de Montpellier L E P S en zone d ducation prioritaire construire un projet de formation en E P S pour un public scolaire difficile coll ge les Escholiers de la Mosson IUFM Montpellier mai 2004 35 Pascal Bernadet
19. ctions de l cole ils n accordent aucune signification au savoir dans la mesure o ils ne per oivent pas l int r t et l utilit de ce qui est appris ou de ce qui devrait l tre pour leur existence et pour leur avenir Il y a donc ici un d ficit global de sens de la fonction sociale de l cole D s lors l l ve a des difficult s int grer et respecter son propre m tier d l ve 7 c est dire acqu rir et d velopper un comportement scolaire En raison de son niveau d coute et d attention qui reste faible sa r ceptivit aux consignes est insuffisante Son implication dans la pratique et son niveau d engagement sont la fois irr guliers d sordonn s et source de n gociation avec l enseignant II fait preuve d un d sinvestissement du moins d un investissement discontinu avec une absence totale de motivation Son attitude face au travail scolaire est passive Sa participation en cours est faible et il ob it souvent des strat gies d vitement des consignes de travail des logiques de contournement de but de t che d apprentissage ce qui conduit le d naturer ou le fuir l l ve fait autre chose ceci ayant souvent pour cons quence un comportement perturbateur Faire na tre des significations sur le plan didactique Cela touche la cr dibilit du savoir Tout l enjeu est de permettre l l ve de prendre conscience de l int r t et de l utilit du savoir pour son appre
20. e la dimension ducative en rappelant les r gles li es au respect et plus globalement la citoyennet et par cons quent en inscrivant son action d enseignant dans cette perspective L objectif est de transformer leur attitude pour les amener mieux savoir se situer dans une structure cadr e institutionnellement afin qu ils puissent se comporter en sachant distinguer ce qui rel ve de l espace de libert de ce qui rel ve de l espace de contraintes qui les oblige se plier aux r gles de fonctionnement Difficult s avoir une tenue adapt e la pratique de l E P S Faire respecter un niveau d exigence m me faible en mati re de tenue vestimentaire 3 Rapport l cole et au savoir diff remment v cu et qui a des cons quences directes sur le rapport au travail et l effort individuel Cons quences d ordre motivationnel Un certain nombre d l ves a une repr sentation n gative du syst me scolaire qui peut s exprimer par cette exclamation L cole c est nul Ce sont en g n ral des l ves qui n ont pas int gr le r le du syst me scolaire et qui ne sont pas dans une logique d apprentissage Ils sont en rupture avec ses attentes traduites par les exigences de l enseignant Leur parcours scolaire souvent marqu par des trajectoires chaotiques est caract ris par l chec et le retard scolaire Refusant de jouer le jeu scolaire parce qu ils ne croient pas ou plus aux fon
21. geantes L int r t de la profession pour cette th matique renvoie au fait que l on ne se situe plus dans le cadre d piph nom nes isol s mais que les comportements d viants des l ves sont devenus un fait de soci t voire un fait social total pour reprendre l expression de Claude Levi Strauss 1 dans la mesure o l cole est devenue de plus en plus perm able ce qui peut se passer sa porte D s lors face cet tat de fait un certain nombre de pr occupations profondes et bien r elles voient le jour dans le monde enseignant Celles ci peuvent tre interpr t es comme tant le r sultat d une prise de conscience de l volution majeure des caract ristiques du public scolaire et de ses cons quences sur la formation professionnelle Celle ci se voit donc contrainte de prendre en compte cette nouvelle donne pour r pondre des besoins susceptibles de combler un certain nombre de manques D autre part ces pr occupations peuvent galement tre r v latrices d un sentiment d impuissance qui t moigne d une situation d chec de la r ponse scolaire du fait de l insuffisance des solutions propos es pour r soudre les probl mes Cette situation est d autant plus criante et urgente qu en raison de la d mocratisation et de la d centralisation du syst me d ducation il est demand de plus en plus l institution scolaire de panser les plaies et d apporter des r ponses concr tes et instant
22. l ingurgiter du d but la fin Deux formes de lecture sont alors possibles La premi re que nous qualifierons de verticale permet une approche synth tique En effet elle consiste lire le document en commen ant par la colonne de gauche puis se d caler progressivement et si on le souhaite vers les colonnes de droite pour de plus amples pr cisions La seconde que nous qualifierons d horizontale permet une lecture th matique puisqu elle se limite chaque principe pris dans son individualit Par ces deux approches le lecteur peut aborder le document d une mani re plus ais e ce qui permet d acc der la lecture plus facilement Les Principes 17 k Les Discours et ou les Attitudes viter Les Explications compl mentaires t L Etat d esprit qui doit animer P enseignant i i ompl 1 Du point de vue du rapport l autorit ne pas rater son ENTREE EN Explications c amena SCENE face aux l ves Texte venir Etat d esprit qui doit animer l enseignant Texte venir 2 Formuler les prescriptions en direction des l ves de mani re DOSEE et Discours et ou Attitudes eviter Texte venir E PROGRESSIVE Etat d esprit qui doit animer l enseignant Texte venir Ta TES ie Texte venir 3 S adapter constamment Et rapidement face L IMPREW Etat d esprit qui doit animer l enseignant Texte venir Discours et ou Attitudes viter Texte venir Explications
23. l point la situation peut parfois tre insoluble l amenant constater son impuissance r ellement enseigner il ne doit pas pour autant c der au d couragement la r signation et au fatalisme Plut t que de d missionner il doit s accrocher et r sister Il doit par cons quent s efforcer d approcher cette complexit afin de mieux la comprendre d en d nouer les liens en identifiant les diff rents facteurs qui pr sident l efficacit de tout enseignement II doit du reste profiter des petites r ussites quotidiennes ou des minuscules victoires p dagogiques 9 qui restent extr mement fragiles pour se dire que ses efforts ne sont pas vains mais qu ils s inscrivent au contraire dans une conqu te continuelle et permanente Les options didactique et p dagogique ne doivent pas s opposer Elles doivent tre consid r es comme compl mentaires L essentiel du travail ne consiste ni se centrer sur l enseignement des savoirs disciplinaires d marche qui laisserait croire que seule la conception de contenus signifiants suffirait garantir l implication des l ves dans l activit d apprentissage ni se focaliser sur les modes d intervention de l enseignant au groupe dans ses dimensions organisationnelle et relationnelle d marche qui viserait tout faire reposer sur les interactions sociales en s loignant voire en se d tournant des r flexions propos du travail didactique N envis
24. me une pratique professionnelle s organisant uniquement ou majoritairement du moins autour de r f rences th oriques faisant abstraction du r el mais plut t comme un champ double face Cette conception doit relever d une activit tourn e vers notre capacit s immiscer intellectuellement dans la r alit ducable et ce quelles que soient ses caract ristiques sur la base d incursions de notre part pour en sonder et en saisir ses v ritables et authentiques attentes Finalement nous pouvons constater que de telles conditions de travail nous am nent produire un enseignement plus proche des besoins r els des l ves C est en cela que les savoirs professionnels sont produits par et dans la pratique et non pas seulement partir de connaissances th oriques N gliger ce r el ou du moins certains aspects de la r alit sur laquelle est port tout acte d enseignement ainsi que faire fi de ses exigences ne peut nous amener qu nous inscrire dans une forme de malhonn tet intellectuelle S il nous arrivait d oublier le r el ou m me de l ignorer il est certain qu il se chargerait bien vite sa mani re et avec sa d licatesse habituelle de se rappeler nous en revenant la charge tel un ballon de baudruche nous clatant au visage On ne peut donc se voiler la face en cartant de nos pr occupations une certaine r alit qui en d finitive finit toujours par s imposer de mani re br
25. nt l enseignant pour toute s quence d enseignement y faire face en sachant g rer les conflits n cessitant de sa part adaptations r gulations et diff renciations Ces facteurs sont multiples cette liste ne pr tend pas l exhaustivit 1 Nationalit s diverses 2 Rapport la r gle 3 Rapport l cole et au savoir qui a des cons quences directes sur le rapport au travail et l effort individuel 4 Rapport l adulte la femme et l autorit 5 Niveaux scolaires 6 Profils psychologiques 7 Rapport l A P S A et plus globalement la discipline E P S 8 Rapport soi m me D s lors la difficult enseigner ne r side pas tant dans la gestion m me des l ves d rangeants d viants qui peuvent tre qualifi s d l ves indisciplin s impr visibles incontr lables ing rables impossibles ou inenseignables mais plut t dans la n cessaire gestion de la classe enti re obligeant l enseignant s occuper de tous les l ves en m me temps ce qui suppose la prise en compte des particularit s de chacun selon les diff rentes cat gories d l ves ceux ayant un profil scolaire stable et ceux ayant des difficult s trouver leur place l cole quelle qu en soit la raison et qui se manifestent par un comportement qui sort de la norme scolaire l origine d incidents critiques pouvant se d finir comme des moments o les l ves sorten
26. ntissage et ses progr s Qu est ce que j ai gagner essayer d atteindre le but de la situation Pour cela il est n cessaire de jouer sur le sentiment de comp tence qui suppose de faire le constat des progr s renforcement d une estime de soi positive et par cons quent de jouer sur le plaisir et l envie d apprendre C est cette condition qu il sera possible de r concilier les l ves avec l cole qui appara tra leurs yeux comme tant un lieu non plus de p trification g n rant et renfor ant d sesp r ment la m me signification l l ve vient voir s grener les heures et apprendre s ennuyer mais comme un lieu de construction personnelle dont la fonction est celle de permettre l panouissement et la socialisation de chacun Ici la r conciliation des l ves avec l cole passe par une r conciliation avec l apprentissage autrement dit c est parce que les l ves seront en r ussite tout en prenant conscience de leurs progr s qu ils accorderont du sens l cole 4 Rapport l adulte la femme et l autorit diversement v cu Cons quences de l ordre du respect de l enseignant Il s agit ici d voquer l id e que l autorit naturelle de l enseignant conf r e par son statut de personne qui d tient et ma trise le savoir ne rel ve plus d une l gitimit que l on pouvait croire acquise et intangible II semble d sormais que cette autorit ne
27. principes ne sont pas sp cifiques un contexte particulier et relatifs une population d l ves de Z E P dits difficiles Certes ils seront d autant plus n cessaires essentiels et indispensables dans ce type de contexte mais ils nous semblent tout aussi op rants certes peut tre pas de mani re exhaustive pour les tablissements dits classiques ou normaux et qui semblent galement affect s progressivement de la m me contagion m me si les comportements d viants observ s apparaissent dans une plus faible proportion et avec une gravit moindre L attribution la rentr e scolaire 2006 2007 d une note de vie scolaire qui concerne tous les l ves de tous les coll ges de France et qui vise prendre en compte et valuer leur comportement citoyen au sein de la communaut scolaire t moigne bien qu il s agit d un ph nom ne g n ral qui ne se limite pas quelques tablissements particuliers Tout progr s de l action profite la connaissance et tout progr s de la connaissance profite l action 3 Loin de nous l id e qu il suffit d avoir une connaissance th orique sur ce qu il faudrait faire pour que cela marche autrement dit pour obtenir des r sultats en mati re de gestion p dagogique en produisant des r ponses professionnelles en actes Nos propos ne sont donc pas prescriptifs simplement ils sont consid rer comme tant un l ment qu il
28. soit plus inh rente la fonction d enseignant mais qu elle soit re construire ou re conqu rir Ceci peut parfois tre d autant plus r el lorsque l enseignant est une femme Pour certains l ves tout est pr texte entrer en conflit avec l enseignant qui repr sente leurs yeux une personne de non r f rence sans cr dit et avec laquelle il est normal de s opposer si celle ci exige un certain nombre de choses qui ne vont pas dans leurs int r ts Les comportements se caract risent donc par un non respect de la parole enseignante ce qui am ne l adulte devoir g rer de mani re fr quente et r currente des rapports de force ainsi que des formes vari es d agressivit Faire na tre des significations sur le plan de la relation p dagogique en s affichant comme une personne dont la fonction et le r le ne sont pas de s opposer aux l ves mais plut t de les aider apprendre tout en affirmant son autorit C est cette condition que l enseignant aura l image d un adulte signifiant aupr s des l ves 5 Niveaux scolaires diff rents Cons quences de l ordre du rythme d apprentissage Par nature l E P S est confront e l h t rog n it des l ves sur le plan de leur niveau de pratique En effet que ce soit propos de la dimension motrice affective cognitive ou sociale les l ves ont des niveaux de ressources diff rents De surcro t on constate que pour certains la
29. ssements difficiles et permette ainsi l cole de jouer pleinement son r le Notre modeste ambition est donc de faire prendre conscience non seulement de la n cessit de cette formation initiale particuli re mais galement de l imp rieuse obligation et du devoir moral qui l accompagne de lui donner suite c est dire de la prolonger dans le cadre de sa propre pratique quotidienne permettant de lui donner du grain moudre afin de la transformer pour la faire voluer C est ce que l on pourrait appeler l auto formation permanente accompagn e d un sens thique travail sans lequel toute action ducative est vou e l immobilisme et l chec parce que vid e de ses convictions C est en ce sens que l enseignant doit cadrer et recadrer sans cesse les probl mes de sa pratique professionnelle oser des interpr tations pour tenter des solutions en combinant action et r flexion afin de d cider ce qui lui semble tre le plus adapt toute situation On serait tent de dire qu il doit non pas faire preuve d adaptation mais d adaptabilit ce qui suppose une plasticit permanente pour tre en phase de mani re constante avec le contexte de classe qui reste mouvant remuant et impr visible Dans la maison des id es le remue m nage est une condition du remue m ninges 36 D s lors il semble qu il ne faille pas consid rer et envisager la conception du m tier d enseignant com
30. t du cadre de ce qui est prescrit par l enseignant et plus globalement par l institution ILLUSTRATION DES COMPORTEMENTS DEVIANTS AU REGARD DES FACTEURS D HETEROGENEITE 1 Nationalit s diff rentes et vari es avec une forte pr sence d l ves issus de la communaut magr bine Cons quences d ordre culturel et religieux Aucune ou mauvaise ma trise de la langue fran aise ayant pour cons quence des difficult s d expression et de compr hension face une communication verbale ou crite Utiliser un vocabulaire particulier c est dire simplifi pour se faire comprendre Cela peut aller jusqu au mime Il y a aussi la solution d utiliser des l ves interpr tes Un rapport au corps particulier qui entra ne des difficult s pour l l ve assumer sa propre nudit face au regard des autres Cela pose des probl mes pour se changer dans un vestiaire collectif ou pour participer aux cours de natation User de la dimension psychologique qui consiste expliquer rassurer mettre en confiance pour convaincre afin de faire progressivement voluer les repr sentations Un rapport la religion qui entra ne des probl mes li s au port du foulard islamique au refus de l l ve participer aux cours de natation et l absence des l ves en cours d E P S lors de la p riode du Ramadan On voit ici toute la pr gnance de la culture d origine sur le comportement de certains l ves Concernant
31. ur ce qu ils font et ne plus agir selon l imm diatet de l action 7 Rapport l A P S A et plus globalement la discipline E P S diff remment appr ci Cons quences d ordre didactique Les l ves ont souvent une repr sentation des A P S A proche de la pratique sociale de r f rence D s lors certains d entre eux ont beaucoup de difficult s entrer dans une situation d apprentissage d contextualis e L enjeu ici est bien d initier et d entretenir l engagement des l ves dans un processus de formation Face cela l enseignant est souvent confront au manque de motivation de la part des l ves D autre part il est noter que la mixit filles gar ons est souvent source de divergence notamment pour les classes de 4 et 3 concernant le niveau de ressources des l ves les motifs d engagement dans la pratique et la repr sentation de l activit ce qui peut amener l enseignant devoir davantage diff rencier les objectifs poursuivis Faut il sous pr texte de partir de leurs repr sentations respecter de mani re stricte leurs go ts leurs choix leurs volont s leurs attitudes pour finalement souscrire leurs envies et leurs d sirs et se r soudre ne pas faire voluer leur vision des choses ou devons nous proposer de la nouveaut introduire progressivement une nouvelle approche quitte les d ranger intellectuellement pour les inciter changer le
32. ur mode de fonctionnement en les amenant remettre en cause leurs savoirs et en faisant voluer leurs conceptions leur syst me de pens e et de r f rence qui n est rien d autre que leur syst me de croyance La r ponse est d licate car elle rel ve d un n cessaire compromis entre la prise en compte des caract ristiques des l ves et notre l gitime ambition quant leur formation N anmoins c est sans doute en envisageant la deuxi me option qu il y aura une modification une transformation un remodelage de leurs connaissances dont la r sultante sera une restructuration de leur r pertoire moteur capital d actions motrices par un esprit critique constructif C est la question de la l gitimit des savoirs scolaires et plus globalement des apprentissages qui est pos e ici Cette question est centrale et doit donc tre pos e en terme d enjeu pour l l ve qu a t il gagner pratiquer cette activit ou qu a t il gagner la pratiquer sous cette forme Il faut donc accepter l l ve tel qu il est tout en ne lui permettant pas de le rester Tenter de trouver le bon compromis pour la fois accrocher les l ves en proposant une approche qui r ponde leurs attentes et surtout leurs besoins et initier un r el travail vis es ducatives pour les transformer 8 Rapport soi m me v cu diff remment Cons quences de l ordre de sa propre consid ration et du regard port sur soi
33. ut tre consid r comme une justification de dispense du cours d E P S L l ve devra par cons quent faire la d marche de venir en cours et c est l enseignant en faisant appel son bon sens de d cider du degr d implication et d investissement de l l ve et ce en fonction de l horaire du cours et de l activit pratiqu e 2 Rapport la r gle diversement v cu selon le contexte familial et social Cons quences d ordre ducationnel En raison de d terminismes sociaux li s des situations familiales d favoris es et destructur es un certain nombre d l ves au parcours de vie souvent tourment a des difficult s respecter les r gles de conduite n cessaires la vie de tout groupe social et ce par manque de rep res En effet certains l ves parce qu ils n ont pas t fa onn s chez eux par les pr mices de l interdit parce ce qu on ne leur a pas nonc et expliqu les devoirs respecter ne se posent aucune question ni aucune limite Les cons quences en mati re d incivilit sont multiples non respect du mat riel et des r gles de vie collective d gradation des locaux refus syst matique de respecter les contraintes li es aux apprentissages insolence envers le professeur impuissance communiquer insultes brimades et agressivit envers les l ves les plus vuln rables etc Faire na tre des significations sur le plan de la sociabilit qui rel ve d
34. utale Il en va ainsi de la relation enseignant enseign s et ce quelque niveau que ce soit N oublions jamais que les l ves difficiles sont entiers authentiques et sinc res c est dire qu ils poss dent un fort degr de r activit toute forme d insatisfaction la fois dans sa rapidit et dans son intensit Leur caract ristique principale est qu ils ne trichent pas avec eux m mes c est dire qu ils ne font pas semblant de jouer au m tier d l ve Selon nous il n y a qu une seule approche possible du m tier d enseignant qui vaille la peine d tre v cue et soutenue c est celle qui n cessite de prendre en consid ration le sujet de sa propre action c est dire le champ r el sur lequel elle s applique En somme c est une d marche qui serait consubstantiellement li e la r alit et sous tendue par un regard d analyse port sur elle m me D s lors la r alit ne devient plus une entit ext rieure nous m mes mais se con oit comme tant le r sultat d une interaction dans laquelle nous prenons part en participant au processus tout simplement parce qu il nous est demand d agir sur elle pour esp rer la modifier ce qui en retour nous fait voluer dans nos interventions Cela nous para t vital Apprendre pour un enseignant c est donc s engager dans un processus de transformations durables permettant d aboutir des comp tences r investissables g n ralisables et volutives
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