Prévention des AES par piqûre. quel cadre juridique
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1. 2 les mesures de pr vention pr cautions standard AES cf annexe de l arr t du 10 juillet 2013 processus de travail visant viter ou minimiser le risque d AES proc dures correctes d utilisation et d limination des objets perforants importance de la vaccination utilisation correcte des dispositifs m dicaux de s curit conform ment au mode d emploi et aux consignes de l employeur 3 les proc dures de d claration des AES 4 les mesures prendre en cas d AES un a9 O Y Ve 09 O J5 qe ava Chapitre 2 E U SU Y 09 1O oO c SU SE ap 4 ap gt M ap fe or qe LC UL L utilisation d un dispositif m dical de s curit n est il obligatoire que si un AES s est d j produit Non l obligation d utiliser un dispositif m dical de s curit ne d pend pas de la survenue ou non d un AES Ce n est pas le crit re juridique retenu A contrario le fait qu aucun AES ne se soit d j produit ne saurait justifier lui seul le maintien de l emploi de mat riel non s curis Seuls les r sultats de l valuation des risques peuvent conduire rendre obligatoire ou non l utilisation d un dispositif m dical de s curit De fait cette valuation conduira rendre obligatoire la mise disposition de mat riels s curis s lorsque des mat riels de s curit existent Puis je conti2. de les limiter telles que mise en uvre des pr cautions standard AES suppression de l usage inutile d objets perforants mise disposition de dispositifs m dicaux de s curit Par cons quent la mise en place de mesures de pr vention ne prot ge pas d une ventuelle condamnation judiciaire Tout d pend du contexte et du niveau de s curit apport Le juge s attache examiner la r alit de la d marche de pr vention et de la s curit apport es C est ce qui lui permet de trancher sur l existence et le niveau des responsabilit s Un employeur peut il S exon rer de sa propre responsabilit en invoquant une faute du salari Oui et non Tout d pend de quelle responsabilit on parle Rappelons qu un employeur est toujours responsable d un accident du travail ou d une maladie professionnelle en ce sens qu il assure sa prise en charge financi re au moins par les cotisations sociales La branche accident du travail et maladie professionnelle l ment fondamental de la s curit sociale permet d assurer une couverture sociale la victime dans les cas relevant d un accident du travail ou d une maladie professionnelle d montr ou pr sum L employeur est tenu une obligation de s curit de r sultat dans le secteur priv dans le secteur public les cons quences sont similaires En d autres termes la s curit que doit apporter un employeur n est pas une obligation de moyens mais une obl
3. payer les cotisations qui en d coulent sera ainsi garanti en mati re d accident du travail de maladie professionnelle et d accident de trajet Attention le versement des indemnit s journali res n est pas pr vu dans le cadre de cette assurance volontaire La caisse de retraite obligatoire des infirmiers lib raux CARPIMKO versera une indemnit 48 18 8 76 par conjoint enfant ou descendant charge ou infirme en 2013 vers s seulement du 91 jour au 365 jour d arr t de travail Il est donc vivement conseill de souscrire une garantie pr voyance facultative en vue de palier la perte de revenus qui ne sera pas compens e par le versement des indemnit s Enfin les infirmiers qui ne sont pas conventionn s sont affili s au r gime social des ind pendants Sch matiquement les prestations sont comparables certaines exceptions pr s mais avec des cotisations plus lev es ap 25 ge U AD Y ab 25 72 Y ab U Q Chapitre 1 E un D O C2 un D O xo N D OQ Ea U Le document unique constitue t il l valuation des risq U6S pr vue par les textes de 2013 Le document unique d valuation des risques professionnels ne constitue que l un des l ments documentaire de l valuation des risques Le c ur du dispositif pr vu par l arr t de 2013 repose sur l valuation des risq
4. perfusion rembours par l assurance maladie et dont la composition est valid e par la HAS avant inscription sur la liste des produits rembours s par l assurance maladie A ce jour aucun texte juridique n impose un Laboratoire d Analyse et de Biologie M dicale LABM de mettre disposition un dispositif m dical de s curit des infirmiers lib raux Et en l absence de jurisprudence sur ce point pr cis il est difficile de pr juger de la position du Juge Rappelons que conform ment l article L 6211 14 du Code de la Sant Publique une convention s impose entre le LABM et les infirmiers lib raux En d cembre 2012 le Syndicat Des Biologistes SDB et la F d ration Nationale des Infirmiers FNI ont labor conjointement une convention type nationale fixant les modalit s pratiques de collaboration avec les infirmiers r alisant des pr l vements a domicile ou en cabinet Cette convention type nationale pr voit les obligations incombant au laboratoire de biologie m dicale en termes de fourniture du mat riel n cessaire a la r alisation du pr l vement et au transport de l chantillon biologique Elle comporte galement en annexe 2 une liste du mat riel fourni par le LBM au Pr leveur Externe qui est n cessaire aux pr l vements et ou au transport des chantillons Au titre des conditions de pr l vement elle pr cise que le LABM fournit au pr leveur externe tout le mat riel n cess
5. a fois les r gles juridiques art R 4121 1 et suivants les r gles sp cifiques pos es par l arr t de 2013 et les r gles de l art et donc notamment de proc der un inventaire des risques par exemple par unit de travail d terminer la nature dur e et conditions de l exposition des professionnels mettre en uvre des actions et m thode de travail garantissant un meilleur niveau de protection respecter le classement en 4 groupes des agents biologiques en fonction de l importance du risque d infection et le classement des maladies professionnelles dues l exposition aux agents biologiques porter une attention particuli re sur les dangers des agents biologiques susceptibles d tre pr sents dans l organisme des patients ou de personnes d c d es analyser ses propres pratiques au regard des pr cautions standards AES annexe de l arr t du 10 juillet 2013 Bien entendu la bonne pratique consiste r aliser cette valuation des risques de fa on participative avec les professionnels concern s Par ailleurs apr s un AES il convient de proc der une valuation sp cifique au cas par cas Une valuation des risques par geste est elle n cessaire pour cibler les mesures de pr vention ad quates La nouvelle r glementation n impose pas la lettre une valuation des risques par geste afin d identifier les mesures de pr vention ad quates Pour autant dans le cadre de l analyse de ses p
6. a responsabilit d une part sa responsabilit p nale ne devrait pas tre retenue si les mesures pr vues par la r glementation sont bien mises en uvre d autre part la faute inexcusable est plus difficile tablir Rappelons que la faute inexcusable se rencontre chez l employeur qui n a pas pris les mesures de pr vention n cessaires Une contamination peut engendrer une indemnisation de la victime de l ordre de plusieurs dizaines ou centaines de milliers d euros en cas de contamination cf question ci apr s Quels sont les risques Juridiques et financiers encourus par l employeur en cas d AES Comme pour tout accident du travail ou maladie professionnelle les risques juridiques et financiers sont de deux ordres civil et p nal La responsabilit p nale se traduit par des poursuites devant le Tribunal correctionnel et en cas de condamnation par des peines d amende et d emprisonnement Les peines varient de quelques milliers d euros quelques jours ou mois d emprisonnement en pratique avec sursis Un A S peut constituer un d lit p nal pour l employeur notamment au titre de l atteinte l int grit de la personne anciennement coups et blessures involontaires de mise en danger d autrui de manquement a une obligation particuli re de prudence ou de s curit pr vue d sormais par l arr t de 2013 en mati re d AES voire de l homicide involontaire La responsabilit p nale s applique tant aux perso
7. aire au pr l vement c est dire le dispositif incluant notamment l aiguille le tube l couvillon le flacon cf la liste de l annexe 2 il ne peut en tre diff remment que si la Convention le pr voit express ment et sous r serve que le LBM ait pr alablement acc s au mat riel afin d en conna tre la conformit tout le mat riel destin un transport conforme des chantillons dans les conditions fix es par l article 3 3 de la Convention c est dire les emballages secondaires et si n cessaire tertiaires cf la liste de l annexe 2 gt U SU Y 09 t oO Y E A ap ap gt M ap Z or qe es U Y D 5 un D 7A O Y D lt D 2 Q ae U EI Peut on tre poursuivi alors m me que l on a mis en place des mesures de pr vention du personnel Signalons pr alablement que l on peut toujours tre poursuivi Mais tre poursuivi et tre sanctionn sont deux choses diff rentes Les questions que pourrait se poser le Juge sont les suivantes y a t il une v ritable d marche de pr vention actualis e des actions sont elles en place en vue de supprimer les risques ou de les limiter D s lors tout d pend de la qualit de l valuation des risques r alis e en amont et de la pertinence des mesures de pr vention prises pour soit viter certains risques soit
8. ation dans un Cabinet dentaire Le 5 ao t 2000 un d pistage syst matique est organis au sein d un cabinet dentaire apr s que l une des assistantes dentaires a contract une h patite C l instar de sa coll gue Mme X est d pist e positive Elle est ensuite licenci e en raison d une d claration d inaptitude m dicale Le juge Cour de la Cour de cassation 17 mai 2006 va confirmer la double condamnation de l employeur 15 000 de dommages int r ts au titre de la faute inexcusable l employeur n ayant pas pris les mesures n cessaires pour viter l AES 26 000 d indemnit r parant la perte d emploi compte tenu notamment de la difficult retrouver un emploi Pr cisons enfin que s ajoute cette double r paration une indemnit gale l indemnit compensatrice de pr avis et l indemnit sp ciale de licenciement pour inaptitude quivalent au double de l indemnit l gale de licenciement Diffusion BD Edition ACT 1 rue d Estienne d Orves 56100 Lorient Maquette MCI D p t l gal parution A jour au 30 janvier 2014 Toute reproduction repr sentation ou diffusion de ce document m me partielle par quelque moyen que ce soit y compris par photocopie constitue une contrefa on si elle n est pas autoris e par ACT Seules sont autoris es les reproductions strictement r serv es l usage priv du copiste non destin es une utilisation collective et les analyses et courtes cit
9. ations sous r serve que soient indiqu s clairement le nom de l auteur et la source art 122 5 du Code de la propri t intellectuelle Pour toute demande de reproduction merci de bien vouloir vous adresser l diteur Les informations contenues dans cette publication ne peuvent anticiper les volutions du droit ni r pondre des situations particuli res Certaines informations peuvent par ailleurs faire l objet d interpr tations de la part de leurs auteurs Ce document a une finalit informative et sa port e est g n rale Il ne saurait se substituer ni une information adapt e une question particuli re ni une consultation juridique Les informations contenues dans ce document ne sauraient engager la responsabilit des auteurs conseils scientifiques ni de l diteur ACT Consulting SAS au capital de 4 000 RCS Lorient 799357447 NAF 70227 va aD 2 juridi LA t s responsabil Chapitre 4 Ee
10. dices et pas simplement la perte de revenus En cas d AES de quelle protection sociale b n ficie un infirmier lib ral Soulignons qu en l tat du droit le d cret et l arr t AES de 2013 ne sont pas applicables aux professions de sant lib rales dont les infirmiers et ce quel que soit le lieu o sont effectu s les soins ex soins en EHPAD Or videmment les infirmiers lib raux sont expos s au risque AES Pour mieux l valuer une tude a t lanc e en octobre 2013 l initiative de la F d ration Nationale des Infirmiers FNI et du Groupe d Etude sur le Risque d Exposition des Soignants GERES D s lors qu il est conventionn un infirmier lib ral rel ve du r gime d assurance maladie des Praticiens et Auxiliaires M dicaux Conventionn s PAMC Mais il ne b n ficie ni d indemnit s journali res en cas d arr t de travail pour maladie ni des prestations des assurances invalidit et accident du travail En 2013 la Caisse de retraite des infirmiers lib raux CARPIMKO verse une indemnit de 48 18 8 76 par conjoint enfant ou descendant charge ou infirme vers e du 91 jour au 365 jour d arr t de travail Afin d tre couvert et de pouvoir ainsi b n ficier du remboursement de ses frais m dicaux li s un accident du travail ou une maladie professionnelle il doit souscrire une assurance volontaire aupr s de sa caisse d assurance maladie ou une assurance de pr voyance priv e et
11. ee a Prevention des AES par piq re Quel Cadre juridique en 2014 maladies transmissibles formation analyse par geste objets perforants risques biologiques blessure accidents exposant au sang seroconversion dispositif m dical de s curit Z d cret protection decre VIFUS U E responsabilit W e FO IT assurances objets tranchants accident indemnit s Thierry CASAGRANDE Directeur juridique d ANALYS SANT Nicolas DEMARLE Juriste en droit de la sant ap 2S U AD Y ap O un ab 2 U Cc T Oo Chapitre 1 L es Accidents Exposant au Sang AES sont une pr occupation ancienne et constante pour les professionnels de sant dans un cadre juridique d sormais renouvel sp cifique et plus pr cis En effet une directive europ enne du 10 mai 2010 consacre un accord cadre relatif la pr vention des blessures par objets tranchants dans le secteur hospitalier et sanitaire conclu par l Association europ enne des employeurs hospitaliers HOSPEEM et la F d ration Syndicale Europ enne des Services Publics FSESP En vue de transposer cette directive europ enne dite AES la France a adopt deux textes un d cret n 2013 607 du 9 juillet 2013 relatif la protection contre les risques biologiques auxquels sont soumis certains travailleurs susceptibles d tre en contact avec des objets perforants un arr t du 10 juillet 2013
12. ess de l incertitude concernant la s roconversion pendant plusieurs semaines le changement dans le mode de vie ex pratiques sexuelles sont bien constitutifs de pr judices En soi ces pr judices sont susceptibles d tre indemnisables De la m me fa on l employeur reste responsable de la s curit de ses salari s Quelle est l incidence juridique des nouveaux textes r glementaires de 2013 L apport de la directive de 2010 du d cret du 9 juillet et de l arr t du 10 juillet 2013 sont d terminants D sormais l valuation des risques est au c ur du dispositif Surtout si l valuation fait appara tre des risques de blessure et d infection des mesures s imposent pour tout employeur Ces mesures sont d sormais d taill es r glementairement ce qui est tout fait nouveau La gestion du risque AES ne doit donc plus reposer simplement sur le document unique d valuation des risques professionnels bien que ce document reste central Des mesures obligatoires s imposent la suite de cette valuation des risques Incontestablement la mise en uvre de ce dispositif est de nature r duire le risque AES Par ailleurs les nouveaux textes applicables depuis la transposition de la directive europ enne faciliteront les condamnations p nales des employeurs l indemnisation des victimes d AES qui pourront invoquer la faute inexcusable de l employeur et ainsi obtenir l indemnisation de l int gralit de leurs pr ju
13. exclure ce d autant que d sormais le risque AES doit obligatoirement tre pris en compte Est ce que la tra abilit de la formation rentre dans les obligations l gales L obligation est une obligation de formation et non une obligation de tra abilit de la formation Cette formation doit tre organis e d s l embauche et renouvel e r guli rement notamment en cas de modification de l organisation du travail ou des proc dures mises en uvre Les travailleurs temporaires et les stagiaires doivent galement b n ficier de ces formations La tra abilit de la formation d livr e ne constitue donc pas l obligation mais le mode de preuve Comment un employeur peut il d montrer qu il a bien rempli ses obligations d information et de formation Juridiquement par tout moyen crit note de service convocation une formation attestation de pr sence une formation t moignages pr somptions L employeur doit obligatoirement informer les travailleurs sur 1 les risques et la r glementation en vigueur relatifs a l usage d objets perforants 2 les bonnes pratiques en mati re de pr vention et les dispositifs m dicaux mis a disposition 3 le dispositif de d claration et de prise en charge des AES 4 les proc dures d limination des objets perforants L employeur est galement tenu d organiser la formation des travailleurs notamment sur les th mes suivants 1 les risques associ s aux AES
14. faute d une exceptionnelle gravit Reste qualifier cette faute Cela dit la faute du salari pourrait tre de nature viter l employeur la qualification de faute inexcusable ou de faute p nale s il a mis en uvre l ensemble des mesures de pr vention En d autres termes une faute tr s grave du salari n enl ve pas sa couverture sociale comme pour tout accident du travail ou maladie professionnelle mais peut viter l employeur une condamnation p nale et le versement d indemnit s compl mentaires En effet au moins p nalement l employeur dispose d arguments s rieux pour d gager sa responsabilit dans le cas o il est respectueux du nouveau cadre l gal et r glementaire r glementation AES de 2013 alors que par exemple le salari a commis une faute grave que l employeur ne pouvait viter Comment pr venir la responsabilit de l employeur L employeur doit remplir ses obligations g n rales et particuli res On peut distinguer 7 obligations sp cifiques aux AES valuer les risques d exposition des agents biologiques s assurer que l exposition des travailleurs est vit e ou r duite si elle ne peut tre vit e par des mesures sp cifiques cf paragraphes suivants informer les travailleurs former les travailleurs y compris les stagiaires organiser la prise en charge imm diate du bless organiser son retour d information tout AES impliquant un objet perfora
15. igation de r sultat Cela dit il faut prendre en compte plusieurs l ments En th orie la responsabilit du salari peut tre retenue s il a commis une faute inexcusable c est dire une faute volontaire du salari d une exceptionnelle gravit exposant sans raison valable son auteur un danger dont il aurait d avoir conscience Cour de cassation Chambre sociale 27 janvier 2004 Dans ce cas l employeur n aurait pas financer les pr judices qui d passent ceux qui sont pris en charge au titre de l accident du travail ou de la maladie professionnelle De m me si un salari aurait intentionnellement caus son propre AES mais la faute intentionnelle est r serv e des situations tout fait exceptionnelles hors cadre de la pratique professionnelle habituelle Ces hypoth ses de responsabilit des salari s sont tout fait exceptionnelles et ce jour en mati re d AES nous n avons pas connaissance de d cision judiciaire en ce sens En pratique la responsabilit du salari est exclue si l employeur n a pas mis en uvre toutes les mesures de pr vention impos es par les textes En l tat de la jurisprudence le Juge est beaucoup plus exigeant avec l employeur qu avec les salari s secteur priv ou les agents secteur public Ainsi une faute inexcusable du salari pourrait sans doute tre invoqu e dans le cas o l employeur serait irr prochable alors que son salari aurait volontairement commis une
16. il n a pas rempli ses obligations notamment de pr vention formation information et prise en charge cf question pr c dente La s roconversion ou l absence de s roconversion sera prise en compte afin de d terminer le pr judice subi Val D g un SU Y z a un D lt o Q Ta U Y D 5 D gt un xo C2 5L un D lt D Q ae UL B Quelles sont les CONS QUENCES juridiques d un d faut de mise disposition de mat riel de s curit La dimension de gestion des risques pr vue l article 3 de l arr t du 10 juillet 2013 emporte des cons quences juridiques importantes En effet le d faut de mise disposition de dispositifs m dicaux de s curit serait fautif si le r sultat de l valuation des risques montrait un risque de blessure et d infection Les cons quences sont majeurs pour le salari ex contamination et ou traitement prophylactique avec effets secondaires importants etc Elles sont galement importantes pour l employeur ex augmentation du taux de cotisation d accident du travail sanctions p nales dommages et int r ts Aussi il ne faut n gliger ni l valuation des risques ni la responsabilit juridique L employeur est en effet responsable tant de l valuation que des cons quences d un AES En diminuant les risques d AES l employeur diminue aussi les risques d engager s
17. nnes physiques qu aux personnes morales tablissent de sant laboratoire d analyse de biologie m dicale soci t d exercice lib ral de dentistes Enfin point important en l absence d AES la responsabilit p nale peut tre retenue si les mesures obligatoires n ont pas t mises en place valuation des risques AES formation information mise disposition de mat riel s curis au titre du d lit de mise en danger La responsabilit civile secteur priv ou administrative secteur public elle se traduit en cas de condamnation par une indemnisation de l ensemble des pr judices subis par la victime en plus de la prise en charge vers e par la s curit sociale au titre de la maladie ou de l accident Il peut s agir de montants importants variant de quelques dizaines de milliers d euros plusieurs centaines de milliers d euros suivant les pr judices pretium doloris pr judice d agr ment pr judice sexuel A cela s ajoute l augmentation des cotisations AT MP accidents du travail maladies professionnelles quand bien m me il n y aurait pas de reconnaissance de faute inexcusable de l employeur Le taux est en effet en partie assis sur la r alit des accidents de travail et des maladies professionnelles constat es Du fait des textes adopt s en 2013 la responsabilit p nale de l employeur peut tre plus facilement reconnue et l indemnisation de l int gralit des pr judices subis par une victime d AES pl
18. nt organiser le retour d information au m decin du travail causes et circonstance d un AES D s lors que les r sultats de l valuation d montrent un risque de blessure par objet perforant et d infection 3 types de mesures pr ventives doivent tre prise 1 mise en uvre des pr cautions standards AES 2 suppression de l usage inutile d objets perforants 3 mise disposition de dispositifs m dicaux de s curit L employeur doit en outre informer son personnel sur 1 les risques et r glementation en vigueur relatifs l usage d objets perforants 2 les bonnes pratiques en mati re de pr vention et dispositifs m dicaux mis disposition 3 le dispositif de d claration et de prise en charge des AES 4 les proc dures d limination des objets perforants Enfin l employeur doit galement s assurer de la formation de ses travailleurs sur les 1 risques associ s aux AES 2 mesures de pr vention cf question pr c dente 3 proc dures de d claration des AES 4 mesures prendre en cas d AES S il s agit d un employeur du secteur priv il sera judicieux de disposer d une assurance de responsabilit professionnelle couvrant faute inexcusable de l employeur Un employeur peut il tre sanctionn alors m me qu un AES n a pas entrain de S rOCONVersion Oui car la condamnation ne d pend pas de la s roconversion L employeur peut tre condamn s il est poursuivi d s lors qu
19. nuer utiliser des aiguilles non s curis es d s lors qu un collecteur est mis disposition proximit L arr t du 10 juillet 2013 pr voit que lorsque les r sultats de l valuation des risques montrent un risque de blessure par objet perforant et d infection l employeur doit s assurer de la mise disposition de dispositifs m dicaux de s curit art 3 de l arr t Cette obligation juridique est rappel e r p t e dans les pr cautions standard D ailleurs l objet m me de la directive europ enne est la mise disposition de mat riel s curis et le renforcement de la pr vention Pour m moire le dispositif m dical de s curit est d fini comme un dispositif m dical dot de m canismes de protection int gr s dont l objectif est d viter une blessure accidentelle avec un objet perforant Ainsi la mise disposition d un collecteur proximit est certes importante mais n est pas suffisante Les pr cautions standards pr voient en la mati re de jeter imm diatement sans manipulation les aiguilles et autres instruments piquants ou coupants dans un conteneur adapt conforme l arr t du 24 novembre 2003 modifi situ au plus pr s du soin dont l ouverture est facilement accessible et en ne d passant pas le niveau maximal de remplissage Ce n est que dans le cas o une valuation r elle des risques conclurait l absence de risque de blessure et de contamination que l utilisation de disposi
20. relatif la pr vention des risques biologiques auxquels sont soumis certains travailleurs susceptibles d tre en contact avec des objets perforants Afin de r pondre aux nombreuses interrogations sur le sens et la port e de ces textes nous allons pr senter ici de fa on p dagogique sous forme de questions r ponses quelques l ments cl s concernant les incidences du nouveau cadre juridique des AES Quels sont les nouveaux textes applicables en mati re d AES De nombreux textes sont applicables Nous nous limiterons num rer les principaux ceux qui sont les plus sp cifiques aux AES Bien entendu on pense d embl e aux nouveaux textes juridiques les plus r cents Il s agit de 3 textes compl mentaires la directive 2010 32 UE du Conseil du 10 mai 2010 portant application de l accord cadre relatif la pr vention des blessures par objets tranchants dans le secteur hospitalier et sanitaire conclu par l HOSPEEM et la FSESP Il s agit du texte qui fixe le cadre et que les pays europ ens sont charg s d appliquer le d cret n 2013 607 du 9 juillet 2013 relatif notamment a la protection contre les risques biologiques auxquels sont soumis certains travailleurs susceptibles d tre en contact avec des objets perforants Ce texte vient en application de la directive europ enne du 10 mai 2010 Il s ins re dans le code du travail et compl te les dispositions existantes relatives la pr vention du risque biologique ar
21. risques professionnels l tude sur poste r alis e notamment par un m decin du travail et un membre du CHSCT Puis je me dispenser d utiliser un dispositif m dical de s curit d s lors que mon document unique mentionne l absence de risque d AES Non tout d pend du type de poste s En outre il ne faut pas se tromper sur la finalit du document unique Il s agit d un outil d valuation et de mise en uvre de mesures de pr vention En aucun cas il ne s agit d un blanc seing qui vise d gager la responsabilit de l employeur d un papier de type copier coller conserver dans un tiroir et a exhiber en cas de contr le La d marche d valuation doit tre r elle et s rieuse Des condamnations p nales peuvent tre prononc es pour d faut d valuation des risques en particulier lorsqu il s agit de nier la r alit Tel est le cas dans une affaire jug e du risque de chute qui n appara t pas dans le document unique pour des travaux de maintenance de toiture Cette faute a contribu au dommage et une sanction a t prononc e pour homicide involontaire la suite du d c s d un salari victime d une chute Cour de cassation 14 mai 2013 Cette d cision est bien s r transposable aux AES Aussi il convient de s assurer que l laboration le suivi et la mise jour du document unique sont r alis s dans les r gles de l art Si tel n tait pas le cas des sanctions p nales ne sont pas
22. ropres pratiques au regard des pr cautions standards AES une valuation des risques par geste peut tre r alis e A contrario l valuation des risques ne doit pas se limiter une seule analyse par geste La notion d analyse des risques par unit de travail doit galement tre prise en compte A notre connaissance en mati re d AES le juge n a pas eu l occasion de se prononcer sur la question En cas de litige on pourrait bien s r invoquer la qualit de l analyse r alis e et des moyens mis en place Selon nous la seule absence d analyse par geste pour engager la responsabilit d un employeur ne saurait tre retenue de mani re g n rale En revanche l analyse par geste pourrait tre voqu e pour t moigner de la rigueur de la d marche et de la volont de protection de l employeur En pratique certains consid rent ce niveau d analyse trop d taill et pr f rent une analyse par groupe homog ne d exposition ou unit de travail d faut d tre une obligation juridique rien n interdit de proc der une analyse par geste d s lors que l employeur la juge pertinente Mais lorsqu une analyse ergonomique est assur e elle peut tre prise en compte par le Juge A titre d exemple s agissant d une maladie professionnelle ici hors cadre d un AES Cour d appel de Paris 3 avril 2008 le juge se r f re une enqu te ergonomique r alis e par un cabinet ind pendant au document unique d valuation des
23. rt res coronaires sur un patient porteur du virus de l h patite C Son pouse demande l indemnisation des pr judices subis du fait de la contamination de son mari chiffr s 106 714 Le Conseil d Etat dans un arr t du 21 mai 2008 souligne que la contamination VHC du praticien hospitalier doit tre imput e l accident survenu le 29 mai 1995 le dommage subi par le praticien a pour origine directe l exercice de ses fonctions la responsabilit sans faute du centre hospitalier doit tre engag e l gard de l pouse du praticien au titre de l obligation des collectivit s publiques de garantir leurs agents contre les dommages corporels qu ils peuvent subir dans l accomplissement de leur service toutefois le praticien hospitalier en n cartant pas lui m me les instruments tranchants ou piquants souill s dans un r ceptacle aiguilles au fur et mesure de leur utilisation au cours de ses interventions ou en ne veillant pas ce que l infirmi re de salle le fasse a commis une imprudence cette imprudence commise par le praticien hospitalier doit att nuer la responsabilit de l h pital l h pital n est donc condamn indemniser que la moiti des cons quences de I AES le pr judice moral subi par l pouse du praticien douleur morale troubles dans ses conditions d existence est valu 40 000 l h pital est donc condamn lui verser 20 000 Exemple 3 contamin
24. t R 4424 11 du code du travail l arr t du 10 juillet 2013 relatif a la pr vention des risques biologiques auxquels sont soumis certains travailleurs susceptibles d tre en contact avec des objets perforants Ce texte vient pr ciser les conditions d application du d cret du 9 juillet 2013 Ces textes sont consultables sur le site internet LEGIFRANCE www legifrance gouv fr cf galement le site web du GERES www geres org D autres textes plus anciens demeurent applicables Enfin outre les textes juridiques il y a bien entendu les recommandations m dicales rapport Yeni de 2010 http vww sante gouv fr rapport 2010 sur la prise en charge medicale des personnes infectees par le vih sous la direction du pr patrick yeni html actualis en 2013 par le rapport Morlat http Awww sante gouv fr IMG pdf Rapport_Morlat_2013_Mise_en_ligne pdf par exemple Un AES n est il qualifi d accident du travail que s il est accompagn d une s roconversion Non ce n est pas la s roconversion qui sera prise en compte pour qualifier ou non AES en accident du travail La s roconversion sert davantage appr cier ses cons quences notamment pour l indemnisation de la victime mais galement pour la responsabilit de l employeur En effet l importance du pr judice subi sera diff rent selon qu il y a ou non s roconversion Par exemple la mise en place d un traitement antir troviral effets secondaires l angoisse ou le str
25. tifs m dicaux de s curit ne serait pas obligatoire Peut tre existe t il des situations de ce type Mais en r alit en cas de risque de blessure et d infection la possibilit d utiliser un mat riel non s curis ne concerne que les situations dans lesquelles il n existe pas de mat riel s curis Tel est le cas pour certains gestes invasifs D sormais doit on syst matiquement utiliser un dispositif m dical de s curit Oui d s lors que les r sultats de l valuation des risques montrent un risque de blessure par objet perforant et d infection Les textes r glementaires imposent d sormais l employeur de s assurer que l exposition des travailleurs est vit e ou d faut r duite gr ce 3 mesures cumulatives 1 la mise en uvre des pr cautions standard AES 2 la suppression de l usage inutile d objets perforants 3 la mise disposition de dispositifs m dicaux de s curit Un laboratoire d analyse et de biologie m dicale est il oblig de mettre disposition des infirmiers lib raux un dispositif m dical de s curit S agissant d infirmiers lib raux on ne peut se placer que dans une logique de maladie professionnelle et non d accident du travail qui suppose un lien de subordination employeur employ et un contrat de travail En pratique bien s r il convient galement de distinguer selon que le mat riel utilis est mis a disposition par le LABM prescrit set
26. ues au regard des r gles existantes Donc pas de nouveaut sur ce point Les textes de 2013 ne font finalement que renforcer et pr ciser le dispositif existant Ils ne font d ailleurs pas directement r f rence au document unique La d marche d valuation des risques AES est comparable celle de l valuation des risques dans le document unique mais elle est sp cifique aux AES En tout tat de cause les d marches risque AES et autres risques doivent s articuler entre elles elles sont compl mentaires et rel vent d une m me pr occupation Le document unique n est donc pas le seul l ment de l valuation L valuation est avant tout une d marche Rappelons que l employeur doit tenir la disposition de l inspection du travail et des agents du service de pr vention des organismes de s curit sociale les l ments ayant servi l valuation des risques art R 4423 4 du Code du travail Il ne s agit donc pas exclusivement du document unique Prenons une hypoth se d cole Si un employeur masquait l existence d un risque AES en ne l inscrivant pas dans le document unique les r sultats r els de l valuation des risques seraient pris en compte pour appr cier sa responsabilit et non ce qui est inscrit dans le document unique La conscience du danger AES ne peut tre ni e par un employeur habituel du secteur de la sant Comment doit s effectuer l valuation des risques AES ll convient de respecter l
27. us facilement obtenue dans le cas o l employeur ne respecte pas les obligations nouvelles Existe t il des exemples de condamnation d un employeur la suite de la survenue d un AES Oui Bien que la jurisprudence soit pour l instant peu abondante La judiciarisation des AES n est que tr s relative Exemple 1 coupure d une secr taire m dicale d un LABM Mme X secr taire m dicale dans un laboratoire d analyses m dicales se coupe le 16 mai 2001 l index droit avec une aiguille souill e qui d passait d un collecteur La Cour de cassation dans un arr t du 17 d cembre 2009 estime qu il s agit d un accident du travail et retient la faute inexcusable du LABM sur la base des l ments suivants le LABM ne pouvait ignorer les risques encourus par la secr taire m dicale et se devait d assurer une bonne organisation de la collecte des aiguilles souill es de leur acheminement et de leur manipulation lors du tri les aiguilles souill es taient collect es dans une urne ne pouvant tre consid r e soit dans sa conception soit dans son utilisation avant r ception pour le tri comme herm tiquement ferm e ainsi que l tablit l accident le LABM avait ou aurait d avoir conscience du danger et il n avait pas pris les mesures n cessaires pour l en pr server Exemple 2 piq re d un praticien hospitalier Le 29 mai 1995 un praticien hospitalier se pique avec un trocart alors qu il pratique une dilatation des a
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