Précarité énergétique & usages de l`habitat
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1. pas isol e un po le bois tient lieu de syst me de chauffage Elle a engag des d marches aupr s des services sociaux et du PACT pour r pondre ses difficult s Sa maison est bien entretenue des travaux d am lioration de l habitat et de d coration avaient t r alis s lorsque le couple vivait encore sous le m me toit donnant cette maison malgr inconfort un certain charme Les travaux seront r alis s avec les Compagnons b tisseurs qu elle accueillera sa table Elle participera elle m me aux travaux Besoins pour r duire leur pr carit nerg tique gt R alisation de travaux d urgence et de mise aux normes du logement ancien occup en propri t difficult s financer ces travaux pour les personnes en situation de rupture gt Accompagnement du m nage la suite d une rupture dans la red finition du montage financier du projet r aliser et parfois dans sa r alisation gt Apport financier ponctuel de secours sur les biens d quipement UEI IJLes PORTRAITS Techniques gt Economiques D gradation de l image de soi y D ni de W responsabilit Attachement M A Lo compulsif Incompr hension des modes de fonctionnement Lo O gt Humaines gt Physiques gt Femme gt Maladie handicap gt Propri taire gt 55 ans et plus gt Revenus modestes capital gt Logement ancien probl mes chaudi re gt Personne seule d c s conjo2. autre L habitant tablit des fronti res pour marquer la limite entre le dedans et le dehors II contr le il filtre il r gule les entr es dans son int rieur Dans cet int rieur il hi rarchise l espace il tablit de nouvelles fronti res pour cr er plus d intimit Le franchissement de ces diff rentes fronti res ou de ces seuils t moigne du degr alt rit de l tranger L habitant peut g rer diff remment ces postes fronti res Certains habitants cherchent effacer la fronti re pour faire de leur maison une auberge espagnole ou un moulin ouvert aux quatre vents Ils colonisent par effet centrifuge les espaces proches de leur logement au risque de se heurter leurs voisins soucieux de maintenir une certaine distance chacun chez soi D autres tentent au contraire de contr ler de r duire de durcir les points de passage qui m nent leur int rieur Leur logement prend alors la forme d un blockhaus L habitant se replie se contracte sur son espace domestique ferme portes et fen tres pour faire de son habitat une place forte abri des regards Les conditions de l hospitalit ne sont plus parfois r unies pour permettre l accueil de l tranger Ces voisins ne sont que des riverains avec lesquels l habitant n entretient aucune relation Cet enfermement mat rialis par la cl ture des volets n est pas sans cons quences sur les conditions de salubrit du logement Rosso sos vso soc oso sono sono ossoso sod
3. ces diff rentes ressources La faiblesse de l une peut tre compens e par l importance de l autre Mais il suffit d un accident perte de revenu handicap s paration pour que les quilibres les plus fragiles soient remis en question Ce premier outil n est pas suffisant pour construire une typologie Nous avons construit un deuxi me outil pour identifier les fondements les ressorts anthropologiques sur lesquels reposent certains profils de cette typologie Ressources Techniques Economiques z Humaines Physiques bLeJEtoile 5 branches De l analyse de ces entretiens nous avons d gag 5 l ments structurants qui dessinent une toile 5 branches ou rayons Au centre de cette toile figure l habitant Mais une ou plusieurs comp tences sociologiques ou cognitives de l habitant peuvent tre affect es Chaque rayon est une chelle de mesure gradu e En effet ces comp tences peuvent tre plus ou moins affect es Pour mesurer le degr d affectation de ces comp tences il faut pouvoir construire une grille d indicateurs intelligibles par les professionnels du PACT Nous nous sommes appuy s sur l observation et l analyse des professionnels du PACT pour construire ces indicateurs Ces indicateurs peuvent tre tr s subjectifs En effet comme nous le verrons c est parfois en mobilisant leur propre corps que ces professionnels parviennent qualifier la situation Le Corps qui prouve son environnement
4. chauffe avec un po le bois ll fait son bois qu il stocke dans son jardin Mais il se d place aujourd hui avec un faible mon tarisation l habitant dispose de tr s faibles revenus mais il dispose parfois d un bas de laine ou de biens terres De mani re g n rale il n est pas ou tr s peu endett Si l habitant se satisfait de ce logement sans confort l avanc e en ge d ambulateur il n est donc plus question d aller au jardin Cette maison v tuste le d c s d un conjoint ou la survenue d un handicap remet en question cet quilibre se r v le alors totalement inadapt e cet homme g et handicap Les aides fragile Avec l ge l habitant se replie tr s souvent sur son espace domestique m nag res qui viennent assister domicile r clament une salle de bains Mais s engage dans un processus de d prise qui le conduit se retirer du monde ll n est pour r pondre sa demande il faudrait cr er un syst me d assainissement isoler la pi ce et guiper d un syst me de chauffage Le docteur Olive se dit pr t faire des travaux S il a tr s peu de revenus mensuels il conserve un bas de laine qui lui permet d envisager des travaux d am lioration de son logement pas toujours demandeur d une aide ext rieure Il ne souhaite pas n cessairement s engager dans des travaux d am lioration de son habitat Une douche semble superflue pour lui qui depuis son enfance fait sa toilette l aide de l
5. de faire le tri de faire le vide Le propri taire qui accepte de reprendre son jeune locataire devra lui expliquer comment entretenir les bouches d a ration le fonctionnement du programmateur ou de la VMC etc mais elle avoue son inqui tude Cet appartement refait neuf ne sera t il pas d grad dans quelques ann es UEI IJLes PORTRAITS Fermeture sur soi Techniques E tilu Wi D gradation de l image de soi y D ni de W responsabilit Attachement M A compulsif Incompr hension des modes de fonctionnement Humaines Physiques gt Homme et femme gt Pas de handicap gt Propri taires ou locataires gt Personnes jeunes ou ges interm diaires gt Revenus variables impay s dettes expulsion gt Logement neuf ou ancien gt Couple avec enfants gt Milieu rural ou urbain PORTRAIT 7 OUUU Ce portrait se distingue des pr c dents sur axe de la responsabilit Certains habitants g n ralement de jeunes couples locataires avec enfants refusent de mani re syst matique de voir leur responsabilit engag e en cas de surconsommation ou lorsqu un dysfonctionnement technique du logementest identifi La responsabilit est syst matiquement rejet e sur les dispositifs techniques La v tust d une chaudi re la mauvaise qualit des menuiseries ou l absence d isolation sont voqu es pour justifier les surconsommations ou les d gradations du logement Si la qualit du
6. froid r torque t elle Elle ne sait pas faire fonctionner le programmateur du syst me de chauffage qui lui semble bien compliqu Elle maintient le chauffage toute la nuit pour tre s r d avoir chaud lorsqu elle se l ve au milieu de la nuit Dans sa cuisine elle ne se sert pas de la ventilation m canique qu elle peut actionner au moyen d une cordelette elle pr f re ouvrir la fen tre pour chasser les odeurs de cuisine Besoins pour r duire leur pr carit nerg tique gt Accompagnement personnalis imp ratif compte tenu de l ge de la personne propri taire d un logement ancien gt pour la ma trise d ouvrage en associant les enfants gt dans la d finition des travaux et de leurs co ts gt Prise en compte de la dimension patrimoniale du logement pour orienter les choix de la personne travaux ou relogement UEI Les PORTRAITS Techniques gt Economigues D ni de W responsabilit D gradation de l image de soi y Attachement M A compulsif Incompr hension des modes de fonctionnement Lo gt Humaines gt Physiques gt Homme ou femme gt Handicap gt Propri taire ou locataire anciennet dans le gt Personne g e 55 80 ans gt Peu de revenus un peu d pargne Pas ou peu de logement gt Personne seule C libataire ou d c s du conjoint dettes gt Maison ancienne mauvais tat g n ral absence de gt Milieu rural ou urbain confort
7. lieu de syst me de chauffage A On ete os f CR souvent beaucoup d attention intervention d un travailleur La situation semble pourtant peu g ner ses habitants habitu s vivre dans de telles social qui valuera la situation de la personne en fonction de conditions L habitant ne semble pas anim par un souci de se mettre en sc ne son environnement int rieur et ext rieur travers son habitat Les marques de d coration sont rares elles sont toutefois plus nombreuses chez les femmes les t ches m nag res ne semblent pas une priorit pour cet habitant qui vit tr s largement l ext rieur Sa maison n est qu un lieu de Docteur Olive repli ou un abri pour le soir et l hiver L habitant est pourtant attach ce lieu o il a oo obnos r side depuis de tr s nombreuses ann es La maison est parfois un bien re u des parents qui ont eux m mes habit dans cette maison Ledocteur Olive est retrait agricole Il a 75 ans Il vit seul dans une maison en Ce profil est assez classique en Bretagne ou en Pays de la Loire Il t moigne d un pierre des ann es trente situ e en milieu rural dont il est propri taire Sa femme mode d habiter ordinaire en milieu rural Dans cette conomie rurale marqu e par une est aujourd hui en maison de retraite Cette maison sans confort n a ni salle de bains ni WC ni chauffage central Les menuiseries anciennes prennent l eau mais la toiture a t refaite Le docteur Olive se
8. unique vier de la maison La perspective d un d part en maison de retraite accentue parfois encore ce sentiment d inutilit Il Les PORTRAITS Fermeture sur so Techniques gt Economigues D gradation de l image de soi y D ni de W responsabilit Attachement AV A compulsif Incompr hension des modes de fonctionnement ll M E Humaines Physiques gt Homme ou femme seul e gt Personne sous tutelle troubles psychiatriques gt Propri taire ou locataire gt Tous ges stigmates physiques gt Logement neuf ou ancien Logement encombr gt Personne seule c libataire sans enfant gt Peu de revenus absence d pargne Pas ou peu de objets d chets et d grad du fait de l usage dettes gt Milieu rural ou urbain PORTRAIT 6 OOU DO LU Les professionnels du PACT recontrent fr guemment des personnes pr sentant des troubles psychiatrigues selon leur propre terme Ces personnes sous tutelles ou curatelles pr sentent un ensemble de caract ristiques dans leur mani re habiter Le logement est un lieu de repli un blockhaus un lieu protecteur face l hostilit du monde ext rieur Les portes et les volets clos n invitent pas la rencontre le logement semble inhabit Ces personnes durcissent la fronti re entre le dedans et le dehors au point de rendre le logement imperm able l autre Lorsqu ils peuvent p n trer l int rieur de ce logement qui
9. E L V
10. En cas de panne ou de dysfonctionnement apparition de moisissures pr sence d humidit consommations jug es excessives se pose la question de la responsabilit Qui de l homme ou de la machine a fait preuve de d faillance L utilisateur s est il montr raisonnable s est il conform aux attentes aux recommandations aux prescriptions du ma tre d uvre ou de l ing nieur qui a con u le dispositif socio technigue La n gligence lincomp tence ou le braconnage techniques de l utilisateur sont ils l origine de la panne ou de la d faillance C est la responsabilit de l homme ou de la machine qui est ainsi engag e Qui est responsable La responsabilit est tr s souvent partag e mais les professionnels du PACT observent parfois de la part de certains utilisateurs un d ni de responsabilit La faute est alors syst matiquement rejet e sur la machine L utilisateur du logement se montre alors peu sensible aux conseils qui peuvent lui tre donn s L utilisation ou l usage ne saurait tre remis en question si la faute revient au syst me technique d faillant Les comp tences cognitives la compr hension du mode d emploi de la machine ne sont pas ici en cause c est bien de refus de la responsabilit qu il s agit Cette attitude sobserve particuli rement chez les locataires Rejeter la faute sur le syst me technique c est d une certaine mani re mettre en accusation le propri taire bailleur et justifier le non
11. NZ 2 A _Dst phane Chevrier O Regard sociologique O Pr carit nerg tique des m nages dans l Ouest 14 rue Ren Godest 35400 Saint Malo 02 23 18 30 23 ici mana orange fr Www manafactory fr OII introduction Pr carit nerg tigue des m nages dans Ouest Regard sociologigue Cette typologie des habitants en situation de pr carit nerg tique a t construite sur la base d entretiens collectifs et individuels r alis s aupr s des professionnels des PACT de Bretagne et des Pays de la Loire Trois rencontres ont t organis es Nantes et Rennes en octobre 2008 Ces rencontres ont t suivies d une restitution aupr s de ces m mes professionnels dont le but tait de discuter et valider la typologie Quatre entretiens individuels compl mentaires ont t r alis s afin de finaliser cette premi re version de la typologie EIC Les Outils 4 JBIC Les Portraits 8 UA Conclusion 22 2 Les OUTILS Pour construire cette typologie nous avons labor deux outils gui permettent identifier les l ments structurants les variables significatives de chague profil de la typologie En effet une typologie na d int r t que si les professionnels sont en mesure en comprendre le mode de fabrication C est en ma trisant les indicateurs objectifs qui en constituent la structure qu ils pourront pleinement s approprier les diff rents portraits et en composer de nouveaux all Etique
12. a 2 Niveau 1 Fermeture de la maison volets ferm s maison pas a r e allumer la lumi re en plein jour la maison na pas l air habit blockhaus condensation sentiment de suffocation bu e sur les lunettes habitant qualifi ermite de sauvage Niveau 2 Ouvrir ou non sa porte l tranger permettre ou non l acc s aux diff rentes pi ces ne pas tre accueillant tre ferm ne pas inviter s asseoir Tenue vestimentaire et posture corporelle pour accueillir l tranger sesosesosocosososososososoosscosesossoososososesocosssosossssosesosecososososososososssoososssocososesosososossssseosssosososesosssosososesosoosssossoosesosssosssssosososssoossossecosesossoososososssooossssssosesososososososososososesosssoosesos Indicateur D gradation de l image de soi e D ni de V Attachement compulsif responsabilit 5 D ni de responsabilit Un logement est un dispositif socio technique Le ma tre d uvre pense et inscrit l utilisateur du logement dans le programme de fonctionnement du dispositif socio technigue ll distribue les r les entre utilisateurs et quipements techniques pour co produire le confort domestique Si la chaudi re assure le chauffage du logement l utilisateur revient la charge de veiller son entretien r gulier de r gler les robinets thermostatiques et de purger les radiateurs de r gler le programmateur Le travail est ainsi distribu entre les hommes et les machines
13. a pas de ventilation Seule la chambre des enfants est termin e mais le plancher haut du cellier sur lequel elle se trouve n est pas isol La famille Maggie souffre du froid et prouve des difficult s remplir sa cuve de fioul Une partie des travaux a t r alis e par M Maggie mais il conna t aujourd hui quelques probl mes physiques qui ont frein la r novation du logement La maison est sombre et quelque peu encombr e mais ne suscite aucun sentiment enfermement M et Mme Maggie sont accueillants et de bonne volont Besoins pour r duire leur pr carit nerg tique gt Appuis financiers aux personnes propri taire d un logement ancien vivant seules en accession r cente pour gt qu elles puissent rester et habiter dans un logement d cent alors m me qu elles sont en limite d endettement gt qu elles puissent r aliser les travaux de mise aux normes n cessaires ex chaudi re isolation etc et limiter les charges du logement gt Anticipation des difficult s financi res pour minimiser le co t global d occupation du logement et le risque de surendettement UEI IJLes PORTRAITS Fermeture sur sol D gradation de D ni de l image de soi y W responsabilit Attachement M A compulsif Incompr hension des modes de fonctionnement gt Femme gt Parfois maladie d pression gt 30 55 ans gt Revenus modestes dettes emprunts gt Famille monoparentale s parat
14. aire des objets les plus ordinaires Il conserve il stocke il classe des objets sans valeur D une mani re g n rale l habitant semble prouver une difficult g rer les flux les entr es et les sorties de personnes et de choses dans son logement Il interdit l acc s ou il emprisonne les personnes et les choses dans son int rieur C est cette capacit marquer de la fronti re entre le dedans et le dehors mais aussi d passer cette fronti re pour cr er les conditions de l hospitalit qui semble affect e Il existe des portraits hybrides plusieurs reprises les professionnels du PACT ont mentionn l existence de personnes qui pr sentent des traits relevant des portraits 5 et 6 Besoins pour r duire leur pr carit nerg tique gt Accompagnement m dical et social r gulier pour traiter les pathologies li es au rapport particulier au logement des ces personnes locataires ou propri taires pour rendre possible l intervention technique et sociale Des liens habitat social m dical sont organiser dans ces situations pour r duire la pr carit nerg tique gt N cessit de cr er de nouveaux comportements gr ce l intervention d auxiliaires de vie qui viendraient r guli rement accompagner ces personnes jusqu la prise de nouvelles habitudes gt Relogement souvent n cessaire en amont pour mettre aux normes le logement LL Professeur violet Le professeur violet 26 ans Sa b
15. arbe ses longs cheveux ses v tements noirs sa maigreur lui donnent une trange allure ermite Les volets de son appartement nantais o il habite depuis 6 ans sont ferm s les fen tres aux carreaux sales ne sont jamais ouvertes Le professeur violet vit dans le noir Personne l exception du propri taire ne peut entrer dans ce logement pas m me l assistante sociale du CCAS gul le suit dans le cadre du RMI Les lunettes de Marie du PACT de Loire Atlantique sont couvertes de bu e d s le franchissement du seuil de l appartement Elle suffoque saisie par la chaleur la condensation et l humidit ambiantes Son corps tel un barom tre lui permet prouver la situation avant m me de poser un diagnostic Apr s quelques instants elle retrouve ses esprits L appartement est dans un tat insalubrit pr occupant tout est pourri vier menace de tomber la douche fuit le clic clac est d fonc des journaux des bo tes de camembert des canettes des factures d lectricit non r gl es des emballages divers etc sont soigneusement rang s dans un coin Le professeur violet conserve stocke empile classe les objets les plus anodins Il ne sait plus jeter Les deux chaises de l appartement sont encombr es Marie reste d bout lors de sa rencontre avec le professeur violet Avant d entreprendre de lourds travaux de r novation le professeur violet doit d m nager mais il a du mal se s parer de ses collections d objets
16. b ti et des quipements peut tre mis en cause dans de nombreux cas la responsabilit est tr s souvent partag e certains habitants refusent par principe une quelconque responsabilit La responsabilit serait imputable au seul logement Au del du logement cest le bailleur qui est mis en accusation Les locataires seraient ainsi victimes de marchands de sommeil sans scrupules Ces situations sont g n ralement tr s conflictuelles Elles saccompagnent tr s souvent impav s qui conduisent l expulsion du logement Ce d ni de responsabilit peut conduire les habitants refuser les syst mes techniques propos s par le bailleur Les professionnels du PACT observent fr quemment l installation de po les p trole dans des logements disposant d un chauffage central Si des raisons financi res peuvent parfois justifier un tel choix une telle initiative souligne la volont de s affranchir d une d pendance vis vis d un bailleur incarn par son logement Les professionnels du PACT soupconnent certains habitants d tre anim s d une volont implicite de d t rioration du logement Chaque coup port au logement est un coup port au bailleur Ces habitants sont tr s souvent hostiles aux professionnels du PACT Le franchissement de leur porte n est pas toujours facile Mais ce refus la diff rence des portraits 5 et 6 n est pas l expression d un repli sur soi ou d une forme de d saffiliation il t moigne d une non reco
17. du logement Lhabitant ne per oit pas toujours les causalit s d un usage peu appropri d veloppement de moisissures par exemple d un d faut de ventilation Ces usages peu raisonnables peuvent tre source de pr carit d endettement et inconfort Ces difficult s lire son environnement sont de nature cognitive elles peuvent tre combl es dans un certain nombre de cas par un apprentissage et des conseils en mati re d usage Ces difficult s cognitives semblent plus marqu es chez le ma tre d ouvrage Celui ci ne dispose pas toujours des ressources cognitives pour s engager dans l action identification d un probl me repr sentation technique de la maison identification des acteurs du b timent montage d un plan de financement et conduire un projet qui permettra de modifier le programme de son logement Cette difficult peut conduire une forme inaction Face un monde qu il ne comprend pas le ma tre d ouvrage se r fugie dans l inaction Dans un certain nombre de cas cette situation peut tre combl e par un accompagnement ou une assistance a la ma trise d ouvrage Niveau 1 Mauvaise utilisation des quipements chauffage programmation ventilation cuisson 2 Niveau 2 Non compr hension des d marches des proc dures des tapes de la ma trise d ouvrage Difficult prendre une d cision 3 D gradation de limage de soi Le logement n est pas simplement un monde habitudes il est auss
18. e reconstruction de la fronti re entre le propre et le sale l habitant construit son chez soi et g re dans le m me temps son image Certains habitants conscients du d sordre de l tat insalubrit ou de mal propret de leur logement refusent d ouvrir leur porte Ils conservent dans le secret de leur int rieur un d sordre qu ils savent pr judiciable leur image En refusant l acc s de leur domicile ils g rent leur image car ils savent pouvoir perdre la face travers ce refus ils manifestent une estime de soi qu ils savent menac e par le regard ext rieur D autres ne semblent plus en mesure de g rer leur image ou d appr cier l impact de leur chez soi sur la d finition qu ils donnent d eux m mes 2 Niveau 1 Logement triste sombre absence d objets de d coration absence de couleurs Z vives absence de fleurissement de la maison tapisseries et peintures d fraichies mobilier et objets cass s S Niveau 2 Absence de tri des v tements propres et sales encombrement d objets chaises encombr es vaisselles sales Propret du logement d jections et odeurs d animaux odeurs de sueur et d urine pr sence et odeurs de moisissures champignons mauvaise gestion des d chets fermentation pas d entretien du jardin Aspect physique de la personne aspect des v tements postures et attitudes corporelles 4 Fermeture sur soi La construction du chez soi et la ma trise de son image posent la question du rapport l
19. ents d grad s voire insalubres pour quelques mois Besoins pour r duire leur pr carit nerg tique gt Acc s et maintien dans un logement d cent logement locatif notamment pour des jeunes et travailleurs pr caires gt Garanties financi res compte tenu des revenus modestes et pr caires du m nage gt Accompagnement information sur les dispositifs logements UEI IJLes PORTRAITS Fermeture sur soi Techniques gt Economigues at MD W responsabilit O Attachement MA A compulsif Incompr hension des modes de fonctionnement D gradation de l image de soi y s tilili U Humaines Physigues gt Homme et femme gt Pas de handicap gt Propri taires accession la propri t gt Personnes jeunes gt Revenus modestes temps partiel int rim gt Logement ancien MI absence de confort auto gt Couple avec enfants dettes emprunts immobiliers construction gt Milieu rural o urbain PORTRAIT 2 OM UUULU De nombreux jeunes couples avec enfants font acguisition un logement existant dont ils envisagent la r novation progressive Ce logement est tres souvent une maison individuelle en milieu urbain ou rural Elle constitue la mat rialisation d un r ve devenir propri taire Ces jeunes m nages sont tr s attentifs au charme de la maison aux espaces int rieurs et ext rieurs o ils pourront inventer une vie de famille Il
20. est un instrument de mesure un capteur qui permet d appr cier subjectivement la situation 1 Attachement compulsif aux lieux et aux objets Habiter cest d poser une somme d habitudes dans un espace dans un territoire dans un lieu qui devient ainsi familier Habiter cest faire de cet espace de ce territoire ou de ce lieu son habitat Les termes habit habitat habitacle habitude ont la m me tymologie Ainsi nous habitons une maison comme nous habitons un territoire L habitat au sens de logement est le lieu par excellence de habiter Espace priv il est le lieu o nous d posons nos habitudes force de pratiques ordinaires Ce monde habitudes stabilis es cr e un sentiment profond de s curit Cet environnement naturel ou mat riel constitue un support de l identit Les objets familiers sont des proth ses ou des garde fous identitaires Les personnes et les lieux familiers sont des rep res qui dessinent la g ographie de notre monde Si cet environnement nous apporte une s curit ontologique nous cherchons sans cesse le d passer pour ne pas touffer sous le poids des habitudes et des routines Nous cr ons de la surprise de inattendu de la rupture pour rompre avec le quotidien pour chapper lici et maintenant pour prendre nos distances avec cet environnement trop familier Notre quotidien se construit dans ce jeu d quilibre entre stabilit et rupture Nous n avons pas tous la m me d finition de ce qu est
21. i le lieu de la mise en sc ne de soi Il est par d finition le chez soi qui permet de donner voir travers l am nagement l agencement la d coration int rieure de son logement quelque chose de soi Ouvrir sa porte cest sexposer au regard et au jugement de l autre Le d sordre domestique participe la construction du stigmate Faire le m nage c est mettre de l ordre contenir le d sordre construire de la fronti re entre le propre et le sale Faire le m nage c est rappeler sa condition d homme par opposition au monde animal et v g tal Le paillasson au seuil du logement exprime symboliquement cette recherche d une fronti re entre un dedans et un dehors II faut se d faire des traces et des souillures du dehors pour p n trer dans un dedans espace priv espace de l intimit L entretien de la pelouse et des jardins n est pas autre chose qu une forme de m nage m nage ext rieur m nage du dehors On tond la pelouse comme on passe l aspirateur sur le tapis Les m mes processus anthropologiques sont l uvre dans ces actes de construction et de reconstruction du monde Le maintien de cette fronti re est une conqu te de tous les jours qui suppose un investissement r gulier Cet acte fondateur du logis qui consiste mettre de la distance tablir de la fronti re entre le dedans et le dehors entre le monde des hommes et le monde des animaux semble parfois alt r Par ses travaux domestiques de mise en ordre d
22. iel l auto construction encadr e le portrait 1 est compos de locataire qui occupe de mani re ph m re leur logement Le portrait 4 dispose d un capital qui lui peut permettre d envisager des travaux plus importants Compte tenu de l ge de ces personnes un accompagnement appuy est n cessaire gt Pour les portraits 5 7 les choses sont plus complexes L tat du logement du portrait 5 est tel qu il est n cessaire d envisager des travaux parfois relativement importants dont l habitant ne per oit pas toujours la n cessit compte tenu de son pass et de son ge avanc Il dispose pourtant tr s souvent de ressources financi res qui lui permettent d envisager de tels travaux Le portrait 6 souligne les limites de l intervention des professionnels du PACT La pr carit nerg tique a des origines plus profondes dont le traitement ne rel ve pas de la comp tence des seuls professionnels du PACT Le portrait 7 est r fractaire tout forme d intervention ext rieure et donc toute forme d accompagnement et de conseil Il faut lever cet obstacle pour envisager de proposer des solutions la situation de pr carit nerg tique OI LeIPortrait Fermeture sur sol D gradation de l image de soi y D ni de W responsabilit Attachement M A compulsif Incompr hension des modes de fonctionnement Ressources Techniques lt Economiques lt lt lt D gt L lt E gt K
23. int gt Milieu rural ou urbain isolation PORTRAIT 4 OJ LI ELI Ce portrait est proche du pr c dent il concerne en premier lieu des femmes seules Dans ce cas ce n est plus la s paration mais le d c s qui fragilise des quilibres pr caires Avec le d c s du conjoint les ressources humaines samenuisent Les enfants ne sont pas toujours l pour accompagner leurs parents g s La personne vieillissante est souvent confront e au handicap ou la maladie Le logement construit ou r nov par le couple est g n ralement ant rieur la r glementation thermique de 1975 Peu isol il suffit d une panne du syst me de chauffage pour rompre des quilibres de plus en plus fragiles Ces personnes ont des revenus modestes mais disposent g n ralement d un capital Les emprunts immobiliers contract s il y a quelques ann es sont d sormais rembours s Mme Le Blanc Mme Le Blanc vit seule dans son grand appartement location depuis le d c s de son mari Ces ressources ont diminu de mani re substantielle depuis qu elle est veuve mais elle n est pas endett e Elle per oit sa pension de r version tous les 3 mois ce qui lui assure un petit revenu mais elle ne parvient plus honorer Son loyer et faire face aux factures de chauffage Mme Le blanc a conserv ses habitudes pass es Elle chauffe enti rement l appartement alors qu elle vit seule les enfants viennent de temps en temps il ne faut pas qu ils aient
24. ion immobiliers gt Milieu rural ou urbain Techniques gt Economigues lil I Humaines Physiques gt Propri taire gt Logement ancien probl mes chaudi re isolation PORTRAIT 3 CIE TLC IC IE La s paration des conjoints constitue une autre forme de rupture dans le parcours r sidentiel des m nages La s paration peut tre assimil e une perte de ressources humaines et financi res Les professionnels du PACT accompagnent fr quemment des femmes de diff rents ges qui la suite d une s paration connaissent une situation de pr carit nerg tique Seules ou seules avec leurs enfants disposant de revenus modestes devant supporter la charge d un emprunt et le remboursement de la part de leur conjoint elles ne peuvent faire face leurs obligations financi res La panne d une chaudi re ressource technique ou la survenue d un probl me de sant ressource physique rompt un quilibre trop fragile Bi Mme Rose Mme Rose a une trentaine d ann e Elle l ve seule ses deux enfants depuis la s paration avec son conjoint Elle a d reverser la part qui revient son ex compagnon mais ne pouvant y parvenir elle a fait appel au CDASS de son d partement Pendant de nombreuses ann es elle a men une vie de boh me au milieu de la for t de Paimpont mais lass e par cette situation elle aspire plus de confort Sa maison de 70 m2 na pas de sanitaires elle n est
25. le juste quilibre Les uns seront jug s casaniers ou enferm s parce que trop centr s sur leur habitat quand d autres seront d finis comme nomades ou instables parce gu insensibles l appel du confort domestique Mais ce jeu qui consiste cr er de la rupture dans un monde habitudes peut se gripper On cherche alors figer son environnement pour le conserver l identique On s attache au sens fort du terme aux lieux aux objets et aux personnes On ne parvient plus n cessairement prendre de la distance avec son environnement On colle alors v ritablement cet environnement pour se confondre avec lui L habitant ne parvient plus construire une fronti re entre lui et son environnement Tout changement est alors v cu de mani re angoissante tout d m nagement est un d racinement ou une amputation de soi Les situations d crites par les professionnels du PACT laissent appara tre de tels comportements Certaines personnes manifestent un tr s fort attachement au lieu qui rend difficile tout d m nagement m me temporaire On observe souvent un attachement compulsif aux objets Le logement est envahi d objets h t roclites qui colonisent progressivement les lieux L habitant ne parvient plus se d faire se s parer des choses Il ne g re plus les entr es et les sorties il stocke engrange emmagasine Cet attachement n est pas toujours synonyme de d sordre il peut s accompagner d une volont de classement e
26. lls se plaignent de ne pouvoir faire fonctionner les radiateurs lectriques et le lave linge en m me temps lls ont install un chauffage au gaz butane de substitution qui est l origine d une importante humidit dans la maison Mme Pervenche refuse d ouvrir sa porte au repr sentant du PACT qui souhaite voir le compteur lectrique affirmant qu elle n a pas besoin de conseils techniques ou financiers Elle refuse que l on vienne s immiscer dans sa vie L Les PORTRAITS Ressources Fermeture sur soi D gradation de l image de soi y D ni de W responsabilit compulsif Incompr hension des modes de fonctionnement MI gt Genre gt Existence un handicap gt Statut r sidentiel propri taire ou locataire gt ge gt Revenus pargne endettement gt Etat du logement b ti et quipements gt Composition du m nage gt Environnement g ographique rural ou urbain JI Conclusion Pour conclure examinons les leviers et les freins qui favorisent ou entravent l action des professionnels du PACT gt Les portraits 1 4 sont relativement proches Une perte de revenu cons cutive un changement de statut est l origine de la situation de pr carit Des aides financi res peuvent permettre de franchir ces tapes difficiles Les portraits 2 et 3 disposent de ressources physiques qui peuvent d faut de ressources financi res permettre d envisager le recours part
27. mobilier modeste et vieillissant PORTRAIT 5 OL ID IL IL Les professionnels du PACT voquent fr quemment la rencontre de personnes vivant souvent seule dans une situation de d nuement prononc e gt Conseils amont n cessaires pour adapter le logement ancien propri taires ou locataires SI la personne propri taire n est pas demandeuse de mise L int rieur de la maison est tr s sobre sinon spartiate Quelques meubles et quelques aux normes de son logement ce qui dans ce profil pourra objets anciens sans valeur d corent un int rieur d pouill tre fr quent alerter sur l impossibilit d y rester tr s court Besoins pour r duire leur pr carit nerg tique terme Les professionnels du PACT notent tr s souvent l absence de salle de bains ou de toilettes int rieures Le logement dispose d un unique point d eau Ce logement est gt a 1 besoins d am lioration 4 ie le UT f s E E i i e vie de ia personne en prevoyant au DESOIN lintervention tr s souvent une maison individuelle ancienne qui ne b n ficie d aucune isolation d un tiers aide domicile Lorsqu il n est pas en terre battue le sol est en ciment La v tust des menuiseries et Penser une transition d am lioration en agissant tant sur l absence de chauffage central accentuent encore ce sentiment inconfort en p riode l int rieur que l ext rieur du logement pour ne pas cr er de hivernale Une chemin e ou un po le bois tient
28. ne re oit pas la lumi re du jour les professionnels du PACT voquent tr s souvent un profond sentiment de suffocation n de la condensation et de la chaleur qui r gne dans le logement La bu e sur les lunettes du visiteur t moigne objectivement de l existence d une fronti re entre le dedans et le dehors Le malaise des professionnels est encore accentu par l tat int rieur du logement L habitant semble remettre en questions les fronti res les mieux tablies qui permettent la mise en ordre du monde et la construction d un chez soi Le linge propre et le linge sale forme un m me tas les animaux colonisent progressivement l espace int rieur les d chets envahissent le logement odeur du lieu constitue un puissant r pulsi La posture corporelle et la tenue vestimentaire peu avenantes de l habitant soulignent une forme de d gradation de l image de soi Certaines personnes pr sentent des stigmates physiques qui accentuent encore ce sentiment tranget Les membres de cette famille sont g n ralement tr s attach s leur lieu de r sidence Cet attachement n est pas le produit d une histoire comme dans l exemple pr c dent il manifeste davantage une peur de l inconnu et une angoisse face au monde ext rieur Le lieu de r sidence est un rep re rassurant dans un monde jug mena ant L habitant peut aussi t moigner un attachement compulsif aux objets II ne parvient plus jeter prendre de la distance se d f
29. nnaissance de l intervention d un tiers per u comme le repr sentant du bailleur Les conseils des professionnels sont g n ralement refus s dans la mesure o ce n est pas l usage mais la technique qui doit tre incrimin e Besoins pour r duire leur pr carit nerg tique gt Suivi social r gulier du m nage face au d ni de responsabilit de la personne souvent locataire Malgr les difficult s li es au refus d accompagnement par un tiers n cessit d une ducation majeure l usage et la s curit du logement gt ventuelle approche avec le corps socio m dical gt milieux scolaires associer en cas de pr sence d enfants en bas ge gt Relogement en solution extr me pour faire cesser une situation bloqu e avec risque de reproduction dans un autre logement E M et Mme Pervenche M et Mme Pervenche g s de 25 et 26 ans ont deux enfants Ils sont locataires d une maison en milieu urbain Pour la 3e fois ils font l objet d une proc dure d expulsion pour impay de loyer lls sont en conflit avec le propri taire car ils jugent la maison insalubre Malgr la chaleur qui regne dans la maison ils observent que leurs enfants sont toujours malades Ce constat t moignerait du caract re insalubre de la maison Les surconsommations et les impay s d lectricit auraient selon eux pour origine un chauffe eau d fectueux M et Mme Pervenche dispose d une puissance lectrique limit e
30. paiement du loyer nn eme nn nn sens nes sms nn sense ns sn nee ns ones sn nes ns nee nes sennn ses eme sens nes en ese ns ne sense msn eme nes ennsesenssnnene sense sense esenesssesennsssensesesnsenesenesensssesseneeses Niveau 1 Remise en question de la technique chauffage central syst me lectrique isolation syst me de chauffage de substitution po le p trole Niveau 2 Logique de victimisation on loue un logement insalubre et ind cent l autre est responsable menaces conflits impay s dettes expulsions refus des conseils icateurs Ind e Incompr hension des modes de fonctionnement UEI IJLes PORTRAITS Fermeture sur sol D gradation de l image de soi y D ni de W responsabilit Attachement M A compulsif Incompr hension des modes de fonctionnement gt Homme ou femme gt Pas de handicap gt Jeune gt Revenus modestes tudiant temps partiel gt Personne seule ou en couple int rim gt Milieu urbain ou rural Ressources Techniques gt Economigues D lt D ati IU Humaines i V Physiques gt Locataire gt Logement ancien UEI Les PORTRAITS En analysant le discours des professionnels du PACT nous avons identifi 7 portraits Pour saisir la pr carit nerg tique il convient de replacer l habitant dans une chronologie dans une biographie et dans une trajectoire r sidentielle En effet les diff rentes
31. s sont moins soucieux de la v tust du b ti et des quipements Ces m nages qui ont tr s souvent recours auto construction sous estiment bien souvent l ampleur des travaux et le d vouement de leurs proches Le recours auto construction souligne cependant la pr sence de ressources humaines Ce logement a souvent t acquis en contractant des emprunts immobiliers aux limites des capacit s d endettement du m nage Mais il suffit que ces m nages au travail pr caire temps partiels int rim CDD et aux revenus modestes soient confront s l preuve du ch mage ou une diminution d activit pour que les fragiles quilibres budg taires soient rompus Les travaux d am lioration de l habitat sont alors arr t s ou report s Le logement a parfois des allures de chantier inachev Le m nage est contraint de vivre dans une maison sans confort La chambre des enfants fait parfois figure de sanctuaire pr serv Seule pi ce r nov e et ou chauff e elle t moigne de l importance accord e aux enfants Bi M et Mme Maggie M et Mme Maggie habitent en Ille et Vilaine en milieu rural dans une long re de 150 m2 dont ils sont propri taires Ils ont 3 enfants La maison ressemble a un chantier Sur les 150 m2 80m2 sont habitables La chambre parentale l installation lectrique l isolation des murs et des planchers ne sont pas achev s Sous les rampants l paisseur isolant n est que de 10 cm La cuisine ferm e n
32. t de mise en ordre L habitant d tourne les objets de leur usage il construit d tranges collections Ce rapport particulier l environnement pose videntes difficult s en cas de relogement temporaire ou en cas de travaux qui n cessitent une intervention ext rieure L intervention d un tiers ext rieur est par d finition mena ante dans la mesure o il ne fait pas partie du monde habitudes Toute introduction dans le domicile est per ue comme une intrusion Niveau 1 Attachement au logement ou la commune angoisse stress en cas de d m nagement m me temporaire peur de l inconnu l ext rieur est jug dangereux Niveau 2 Attachement compulsif aux objets pratique de stockage t de classement des objets Indicateurs CD Fermeture sur soi D gradation de l image de soi e D ni de responsabilit Attachement compulsif e Incompr hension des modes de fonctionnement m Jell ILes OUTILS lelEtoile 5 branches suite 2 Incompr hension des modes de fonctionnement L habitant ne parvient pas toujours lire d coder et comprendre son environnement technique Le mode d emploi des objets des quipements et des dispositifs techniques qui lui permet de m diatiser son rapport l environnement semble parfois lui chapper Ses usages semblent alors dict s par une forme incoh rence Ils sont jug s bien peu raisonnables par les professionnels qui ma trisent les modes d emploi
33. tapes de la vie p riodes de transition dans la biographie de la personne peuvent tre des p riodes de rupture qui menacent les fragiles quilibres Ces p riodes sont g n ralement marqu es par affaiblissement des ressources Mais pour saisir la diversit des profils d habitants en situation de pr carit nerg tique il convient de s int resser plus avant la personne m me PORTRAIT 1 wU Les diff rentes tapes de la vie peuvent constituer des p riodes de rupture qui placent les personnes en situation de pr carit nerg tique Ce premier portrait introduit une s rie de quatre profils marqu s par une rupture biographique ou une transformation de leur trajectoire r sidentielle Ces personnes comme en t moignent les toiles cinq banches ne pr sentent pas de troubles dans leur rapport l habiter Pour les plus jeunes le d part du foyer parental l acc s l autonomie r sidentielle peut constituer une p riode de transition synonyme preuve et de pr carit nerg tique Ces personnes qui ne peuvent pr senter de solides garanties financi res sont la merci de bailleurs peu scrupuleux tudiants jeunes salari s ou chercheurs d emploi ils se satisfont d un logement qu ils quitteront rapidement Les salari s qui r alisent une mission ponctuelle qui les oblige s expatrier connaissent une situation assez semblable Le caract re ph m re de leur mission les oblige accepter des logem
34. ttes Pour habiter l habitant dispose de diff rentes ressources qui sont autant de sources d nergie Nous avons identifi quatre ressources principales mobilis es dans l acte d habiter L habitant dispose d un logement qui constitue en soit une ressource technique La qualit de cette ressource peut tre tr s variable L tiguette nerg tique du Diagnostic de Performance Energ tique DPE permet d appr cier la qualit de ce logement d un point de vue thermique Lhabitant dispose de ressources conomiques et financi res pour pourvoir au bon fonctionnement de son logement Ces ressources peuvent prendre la forme d un revenu r gulier ou d un capital L habitant est un tre incarn il mobilise son corps pour habiter l espace L affaiblissement des ressources physiques la maladie le handicap impose des transformations de l habitat et des mani res d habiter L habitant dispose de ressources humaines Son entourage ses proches conjoints enfants parents voisins participent la production de habiter Par analogie avec les produits manufactur s une tiquette nerg tique peut tre appliqu e ces diff rentes ressources Un habitant disposant de revenus r guliers o d un capital important de tous ces moyens physiques et de nombreux amis et proches b n ficient d importantes ressources conomiques physiques et humaines Pour chapper la pr carit nerg tique il faut parvenir un certain quilibre entre
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