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Le cas CampusCultura

1. OC Donc moi j tais pas d accord avec a de fa on radicale Pour moi formation professionnelle a voulait dire introduction des professionnels non seulement pour faire ce qu on leur disait mais aussi pour dire quels sont les besoins et a tout le monde n tait pas d accord l dessus Je vois pas comment on peut demander aux gens d tre parties prenantes dans un projet ambitieux tout en leur disant T as le droit de parler jusque l mais l c est plus ton probl me JCB Et en fait ils s accusaient mutuellement d tre trait s de prestataires de service par l autre l universit comme prestataire de services du CNED pour produire des cours on doit chier on doit chier des cours et de l autre c t On est la photocopieuse des universit s D o mon travail je crois bien d avoir essay de mettre en place une logique de partenariat avec le CNED et non pas une logique de prestataire de services ou une logique de fournisseur Ce point est fortement li la question des objectifs de ce campus En effet pour Odile Coppey comme pour Jean Charles B rardi Aix Marseille l int r t de lancer une formation professionnalisante en ligne destin e th oriquement aux emplois jeunes est de leur offrir la possibilit de trouver un emploi D o la n cessit de faire appel en masse aux professionnels non seulement pour proposer des contenus de formations cours tudes de cas etc mais aussi pou
2. savoir le conflit et la rupture entre le CNED et CybEOsphere nous interdit dans le cas de CampusCultura de conjecturer plus avant le campus donne au mieux l exemple d une logique post industrielle de management de projet innovante dans sa mise en uvre avec les professionnels p dagogiques mais confront e de plein fouet aux vicissitudes des bureaucraties anciennes II 3 Le mod le conomique Nous avons dispos tardivement de donn es concernant les aspects financiers du projet essentiellement travers deux documents voir pr sentation de ces documents en annexes 2 et 3 la convention entre le CNED et CybEOsphere sign e en avril 2003 qui fournit dans le point 4 des l ments sur les modalit s de financement de co propri t et de droits d exploitation des modules co d velopp s par les deux institutions la convention entre le CNED et l Universit d Aix Marseille dat e de mars 2005 et qui concerne l ann e en cours ainsi que le budget pr visionnel 2004 2008 La premi re convention concerne donc plut t les investissements initiaux et la seconde le fonctionnement du dispositif ainsi que la poursuite de la production des cours et de leur mise jour Cela explique que les d veloppements ci dessous ont port surtout sur le montage imagin dans la premi re phase puis la ligne directrice marquante qui a permis le v ritable d collage Nous voquerons aussi la question du financement du fonctionnement actue
3. conomies par le biais de la substitution des ressources num ris es au travail vivant mais qu au contraire les interactions entre formateurs tuteurs qualifi s et autonomes dans leur travail et tudiants sont privil gi es gr ce l emploi de ressources num ris es non format es et usage ouvert 2 On peut galement parler de r ussite du projet du point de vue des usages du dispositif Certes la formation pr existait sous une forme classique et avait donc d j constitu un public Sans doute aussi le dispositif national emplois jeunes a t il t au d part une variable per ue comme d terminante dans le renforcement du besoin de formation distance pour un public important en nombre Mais ceci ne pr jugeait en rien du fait que le dispositif propos serait adapt et satisfaisant pour les usagers Or c est ce qui ressort quand m me assez nettement de l enqu te plusieurs fois cit e men e en septembre 2004 Il est m me assez rare dans les valuations d exp rience de ce genre de d couvrir des l ments aussi int ressants sur la fa on dont les usagers sont devenus acteurs de leur formation en particulier gr ce au forum Un second trait caract ristique du fonctionnement du campus est ainsi mis en vidence savoir sa dimension communicationnelle certes la plate forme est un outil d int gration et de diffusion des ressources p dagogiques num ris es ainsi qu un outil de gestion administrative de la for
4. Ceci est d probablement au fait que les responsables de CampusCultura au CNED sont des professionnels de la culture Daniel V ron comme pr c demment Odile Coppey ont tous les deux assur des activit s de formation tout au long de leur carri re CampusCultura convention entre l Universit de Provence Aix Marseille et le Centre national d enseignement distance Futuroscope Chasseneuil 24 mars 2005 p 3 61 professionnelle Par ailleurs le comit directeur de CampusCultura est charg de contr ler la valid des contenus avant leur diffusion en ligne L intervention des deux partenaires n est pas seulement limit e la question de la conception des contenus La convention stipule que Le CNED et l universit interviennent aussi au niveau de l application des clauses de droit particuli res tablis avec les auteurs de la multim diatisation et de l int gration de certaines ressources p dagogiques Parall lement ces t ches communes le CNED s engage fournir la plate forme de formation rendre disponibles les ressources p dagogiques et des outils de communication pour les inscrits et les formateurs maintenir les outils du t l tutorat et obtenir les droits sur les uvres prot g es L Universit Aix Marseille quant elle assure la correction des travaux du contr le continu et du contr le final et le tutorat en ligne entre tudiants inscrits et formateurs deux t ches qu
5. Conception p dagogique 1 cole d art d Amiens 1 cole d art de Dunkerque 1 UFM de Creil 2 Ecole du Louvre et 10 autres professionnels ind pendants pour la plupart Conception graphique 3 prestataires de service dont deux de chez CyBEosph re 1 3 1 Ing nierie de projet et de formation le r le du prestataire priv L ing nierie de projet a t assur e dans la premi re phase par les partenaires universitaires et le CNED qui ont mont pour la r ponse aux appels d offres 2001 et 2002 le projet p dagogique r parti en 5 p les objet publics institutions techniques m thodologie pour un total d une trentaine d unit s capitalisables La phase d ing nierie de formation s est mise en place en 2003 sous la responsabilit conjointe d Odile Coppey et du prestataire CybEOsphere dont le r le m rite qu on s y attarde quelque peu Nous le savons pour lancer CampusCultura le CNED a choisi comme partenaire cette soci t D nomm e au d part rc en Web elle est issue de la recherche publique Elle trouve son origine l INRIA et plus particuli rement l AFNIC l association charg e de g rer les noms de domaines Internet en fr En 1999 les fondateurs de CybEOsphere vont b n ficier d une aide la cr ation d entreprise innovante et se s parent par la m me occasion de l organisme public o les premiers d veloppements de la future plate forme CybEO ont vu le jo
6. Les grandes logiques de la recherche et de la mise en culture de la science L articulation entre logiques de recherche et logiques de diffusion i Powered by CLEO H Informations g n rales E Bienvenue Benchenna Abdel H Votre organisme met votre disposition un nouveau dispositif p dagogique con u pour l optimisation des temps de formation la mise en ligne rapide des contenus de formation l actualisation fr quente des donn es et des parcours p dagogiques la mutualisation de vos ressources et de vos comp tences L gendes e Contenu non vu Contenu en cours de consultation Contenu vu E Termin D marrer a a Il Ema partie sxw E CYbEO Micros 4 Adobe Acrobat z escape I Tribu E Campus Cutura C est partir de cette rubrique que l tudiant acc de e aux diff rents contenus num riques des cours avec deux versions un format cran avec des animations dans la plupart des modules et une version imprimable le plus souvent en format PDF e aux diff rents outils d valuation les tudes de cas les exercices autocorrectifs les devoirs Internet li BAHTI A 11 58 e aux outils de communication pour dialoguer avec ses pairs et ou avec son tuteur Espace formateurs outre toutes les fonctions de l espace apprenant l espace formateur donne acc s aux l ments suivants pour l enseignant acc s un forum sp cif
7. tude Dans la note de pr sentation du projet ERTe 13 f vrier 2004 P Grevet pose l hypoth se de deux formes d engagement dans l utilisation du num rique pour la formation l une centr e sur les dispositifs et l autre sur les ressources Il y a centrage sur les dispositifs lorsque les acteurs et leurs institutions d appartenance s engagent dans l utilisation du num rique en partant de cursus ou de modules de formation bien pr cis dans lesquels sont effectivement impliqu s d s le d part des enseignants et des apprenants Et c est pour ces cursus et ces modules que sont construits progressivement des outils et des ressources num riques quitte dans une premi re phase privil gier des techniques classiques Il y a centrage sur les ressources lorsque les acteurs et leurs institutions d appartenance s engagent dans l utilisation du num rique en privil giant la production de ressources p dagogiques num ris es et laissent plus tard ou d autres la responsabilit de l insertion concr te de ces ressources dans les dispositifs p dagogiques des modules ou des cursus P Grevet pense d une part que dans la pratique une priorit est conf r e l un des deux p les au sein d une institution donn e et que d autre part ces deux m mes p les sont corr l s certaines propri t s 31 L entr e par les dispositifs semble toujours tre le fait de campus num riques s orientant de fa
8. tude de cinq textes auteurs et histoire Objet europ enne Ref litt raire genres th mes proc d s d criture contextes 1075 r f rences culturelles Les diff rentes probl matiques de l art contemporain Les proc dures artistiques contemporaines et les modes Objet UE7 Arts visuels d approche par le public rep res historiques techniques sociaux et politiques Approches de l histoire de l art occidental de l antiquit UEZ Histoire de la p riode contemporaine par la lecture des uvres mise Objet PArt en contexte relations chronologiques th matiques et techniques entre les uvres F ti l il ne UES Institutions Poli iques publiques instances de d cision s rat gies TEN institutionnelles droit de la cr ation et de la diffusion Institutions du spectacle dans le domaine du spectacle vivant 59 2e ann e licence professionnelle CMPC 2e partie Vous devez choisir au moins 1 module facultatif L valuation comme outil de la m diation les m thodes UE10 lt mettre en uvre des exemples analys s des tapes a M thodologie de Institution Sr franchir l valuation UE6 Projet Projet culturel 2 concevoir et mettre en oeuvre un projet culturel conception Actions culturelles l chelle d un territoire UE9 Territoire interrelations structure culturelle usagers collectivit s Publics et population territoriales Techniques
9. tudiants en MST 30 tudiants par an sur les 2 ans Tous ces tudiants ont un code d acc s aux cours en ligne A en croire un des responsables du campus les r sultats de la licence sont meilleurs depuis que les tudiants ont acc s en ligne des ressources JCB au bout de deux ans de fonctionnement on s est aper u que nos tudiants distance taient meilleurs que nos tudiants en pr sence C est dire que concr tement a c tait pas du tout pr vu On s est aper u que nos tudiants qui avaient acc s au cours qui avaient du forum qui avaient des TD taient 26 Tableau r alis partir de l entretien avec Jean Charles B rardi D V ron nous a communiqu de son c t des chiffres l g rement inf rieurs pour l ann e 2003 2004 158 tudiants inscrits au lieu de 200 mais la diff rence provient sans doute du fait que la comptabilisation n a pas t effectu e la m me date Voici quelques d tails sur les caract ristiques des inscrits fournis par le document du CNED L ann e 2003 2004 a vu 158 inscrits pour la pr paration de la licence professionnelle CMPC 124 d entre eux ont t inscrits en premi re ann e Le reste en deuxi me ann e Seuls 27 sont des emplois jeunes 21 d clarent tre des demandeurs d emploi Les autres sont soit des salari s du secteur priv ou du secteur public MEN essentiellement La r partition par sexe est la suivante 117 femmes contre 41 hommes Si l
10. Partie 2 Titre de la partie Ressources Multim dia Paragraphe 1 Titre du paragraphe Paragraphe 2 Titre du paragraphe Paragraphe 3 Titre du paragraphe Paragraphe 4 Titre du paragraphe 72
11. Toutefois en 2004 2005 il y avait 114 inscrits aux modules libres sur 282 inscrits au total ce qui va davantage dans son sens 30 aussi cette importance toutes les tapes du processus et notamment en ce qui concerne la validation des ressources produites en effet M C Bordeaux auteur d un cours sur les politiques artistiques insiste sur le s rieux apport cette phase MC B C est valid au niveau universitaire puisque l Universit d Aix a valid le cours mais le groupe que j ai rencontr c tait plut t des professionnels des domaines qui on avait fourni un plan d taill du cours sa structure les contenus les types d outil qu il y avait dedans Ca aussi c est une phase que j ai trouv e int ressante parce que je n tais pas isol e Il y a des professionnels qui sont au courant de ce travail et le travail est reconnu et valid par ces professionnels c est dire que ce n est pas en tant qu ancienne professionnelle que j ai auto valid mon cours Il s agissait d un repr sentant du Minist re de la Culture d un repr sentant du Minist re de l Education et des structures culturelles comme par exemple le Th tre de la Cit internationale Paris qui est tr s impliqu dans des partenariats avec l ducation et qui pouvait poser un regard d acteur II 2 L approche en termes d ing nierie globale et ses incidences sur le mod le conomique II 2 1 Les hypoth ses g n rales de l
12. UE10 L exposition et ses publics Analyse des tapes de la conception d une exposition sa r alisation dans le rapport avec les publics vis s m thodologie et exemples Publics UES Publics touristiques tudes des publics touristiques dans les quipements culturels effets du partenariat entre monde du tourisme et structures culturelles aspects conomiques 60 Annexe 2 CampusCultura La convention CNED Universit Aix Marseille 2004 2005 Quelques l ments sur les aspects organisationnels et financiers Notons tout d abord que la convention entre les deux partenaires est annuelle Sa validit co ncide avec l ann e universitaire Il est question dans cette convention des engagements respectifs des deux partenaires Sont d finies la fois les modalit s de coop ration entre l universit de Provence et le CNED afin de permettre la mise distance de la licence professionnelle gr ce l utilisation par chacun des partenaires des ressources en ligne sur la plate forme de CampusCultura Outre les articles d limitant le public vis par la licence CMCP les conditions d inscription les contenus des enseignements et le dispositif de formation le texte de la convention 2004 2005 fait r f rence la crise que traverse CampusCultura Il est question d abandonner la plateforme CybEO Ainsi les r dacteurs invitent ils les deux partenaires chercher ensemble durant l ann e
13. Vous tes en mesure de valider des acquis professionnels dans actualit s v nements espace apprenants espace formateurs m tiers orientation inscriptions partenaires d monstration CampusCultura vous offre un ensemble de ressources de formation E E Termin Tor D marrer d 8 Il Ema partie sxw Open http campus campu Adobe Acrobat pr s escape I Le Conseil QD NAV N 11 19 Actualit s au travers cette rubrique CampusCultura propose un contenu num rique informationnel sur l actualit du secteur Le travail effectu sur cette page se fait en liaison avec Polyculture et avec la lettre en ligne Compl ment d objets dit e par la D l gation au D veloppement et l Action Territoriale du Minist re de la Culture Selon Odile Coppey chef de projet l objectif de ces actualit s est la fois de rep rer des stages des colloques susceptibles d int resser les personnes dans ces m tiers de rep rer de grandes probl matiques de donner quelques notes de lecture le cas ch ant sur des choses parues r cemment avec une pr tention l actualisation qui est de l ordre de tous les deux mois Structur e par mois cette actualit est en acc s libre pour toute personne consultant le site v nement cette rubrique renvoie sur l espace priv des inscrits enseignants et apprenants mais aussi des personnes qui souhaiteraient ne s inscrire qu cet es
14. de ce qui avait t estim La justification qu avance pour elle m me cette auteure est l exp rience de qualification professionnelle qu elle acquiert ainsi MCB J ai eu beaucoup de mal au d but je n arrivais pas faire marcher les fonctions de la plate forme j tais vraiment dans un autre univers Je ne suis pas particuli rement famili re des forums ou des choses comme a Moi je ne me sers d Internet que pour ma 4 S Pouts Lajus et Elisia Leccia Evaluation formative accompagnant la mise en place de CampusCultura CNED Usages et usagers septembre 2004 p 25 29 L chantillon repr sentatif de l ensemble des inscrits comportait 20 tudiants dont 14 en activit professionnelle 20 messagerie pour envoyer des documents attach s ou naviguer sur Internet mais je suis dans une situation extr mement banale avec les outils multim dias Par exemple je n ai pas le temps d aller sur des forums en plus a ne m int resse pas beaucoup Mais je savais que surtout en science de la communication c tait un manque important et qu il fallait que je m applique sur ces outils l C est d ailleurs pour a que je ne suis pas capable de dire le nombre d heures Parce que pour moi c est une qualification professionnelle suppl mentaire j ai int r t faire ce genre de choses Ces questions autour du tutorat seraient cependant int ressantes creuser dans la r flexion sur la p rennisation du fonctionnem
15. on prioritaire vers la formation continue Le choix d une priorit entre formation continue et formation initiale para t fortement corr l avec un choix entre des orientations plut t vers la distance ou plut t vers l hyperm dia Les entr es dispositifs formation continue distance paraissent li es des niveaux relativement mod r s des co ts fixes des RIO alors que les entr es ressources formation initiale hyperm dia comportent des niveaux lev s de ces m mes co ts fixes Pour les entr es dispositifs formation continue distance nous faisons l hypoth se qu existe ou tend s affirmer un management relativement fort et englobant au moins du point de vue du dispositif concern Par contre dans les entr es ressources le management aurait un caract re plus circonscrit ou faible II 2 2 Une opposition entre les deux entr es nuancer pour CampusCultura Il ne s agit l que d hypoth ses tester dans la r alit de fonctionnement des campus comme le souligne bien l auteur Or pr cis ment il nous semble qu elles demandent tre reformul es de mani re plus nuanc e par rapport notre terrain Car la gen se de Cultura fait qu il n est pas vraiment possible de distinguer en propre le moment de la naissance du campus num rique il est compl tement intriqu dans le dispositif FC existant d j au CNED la licence CMPC ni par la suite de dire que la priorit est donn e
16. s critiques l dessus La r ponse au deuxi me appel d offre a donc t tr s fortement orient e sur le d veloppement informatique concernant l ing nierie de formation c est dire entre autres toute la probl matique de l inscription et des r inscriptions services dont le CNED ne disposait pas alors pour ses propres formations et qu il souhaitait pouvoir d velopper gr ce ce prototype Personne m me semble t il n avait de mission de veille technologique dans ce domaine pr cis puisque c est la chef de projet du CC qu il va revenir de faire une tude de l existant en la mati re OC Et donc voil j ai mont mon projet j ai r pondu l appel d offre et puis j ai regard les plates formes compl tement mandat e par mon comit de pilotage qui disait La partie plate forme c est le CNED Et comme au CNED il n y avait personne qui s occupait de a j ai fait mon march moi m me C est d ailleurs sur l incitation du Directeur des Technologies du CNED que fin septembre 2000 celle ci prendra contact avec Vincent Tournardre qui venait de fabriquer une premi re version de plate forme CybEO Nous verrons plus loin comment on peut expliquer que cette incitation majeure n ait cependant pas tenu dans la dur e La soci t CybEOsphere on la vu a engag de son c t dans ce projet une bonne partie de ses forces vives avec la conscience d tre dans un processus d innovat
17. Charles l Universit de Provence etc moi je faisais des comptes rendus syst matiquement que je diffusais l int rieur de mon institution charge pour chacun d amender ventuellement le compte rendu et de le diffuser l int rieur de son institution Dans certains lieux a n a jamais circul Le mod le de fonctionnement dans cette p riode est celui du lien interindividuel en r seau 47 beaucoup plus que du lien interinstitutionnel comme le fait remarquer J Ch B rardi qui parle du rhizome de Deleuze comme mod le pr dominant avec des partenaires noyaux et une s rie de gens qui sont un peu satellites Structurellement au d part ce ne sont jamais des structures mais des enseignants des professionnels qui travaillent sur le terrain venant d Aix Marseille de St Etienne de Montpellier puis au fur et mesure du d veloppement du campus d autres individus venant d autres structures et d autres r gions Mais comme le souligne le m me acteur Statutairement on n a sign aucune convention avec aucune structure C tait des personnes qui taient recrut es par l universit ou par le CNED sous forme de contrat ou de vacation pour r aliser leus cours et pour s engager dans la construction de leur cours et ou dans leur suivi p dagogique 11 4 1 2 Mise en crise du mod le parmi d autres raisons la question de la recherche On a vu d j largement ci dessus comment au bout d un
18. appr cient beaucoup la contractualisation du tutorat pour les UE c est dire l nonc de r gles claires strictement appliqu es par le tuteur qui leur permettent d organiser leur travail et de conna tre les moments dans la semaine o leurs messages seront trait s et renvoy s Les tuteurs appartiennent en fait au corps des enseignants experts auteurs de cours L entretien avec M C Bordeaux a confirm les l ments oraux fournis par J Ch B rardi leur r mun ration dans laquelle sont comptabilis es diverses t ches se fait au forfait cf annexe 2 montant de 20 euros par inscrit et par module en ligne MCB C est forfaitaire et c est la m me chose pour tous les auteurs de tous les cours Tant d heures sont consid r es comme de l enseignement et sont en fait de l criture de cours il y a des heures pour le tutorat Mais je ne peux pas dire de m moire parce que c est calcul en ECTS et je ne suis pas tr s famili re des ECTS Les conditions financi res ont t clairement dites depuis le d but avec ce qui rel ve de l ordre de l enseignement qui correspond l criture du cours ce qui rel ve du tutorat ce qui rel ve de l animation des forums L entretien confirme aussi un point qui n a rien de surprenant savoir que l investissement des auteurs comme celui de tous les autres protagonistes de ce projet est fort et que les forfaits couvrent un nombre d heures qui va souvent bien au del
19. celui du service conseil en y mettant une bonne partie des forces de sa soci t pour 2003 si la facture avait t pay e le CNED aurait repr sent les 2 3 du chiffre d affaires de la soci t CybEOsphere Pour ce qui est du CNED c est dire en fait plut t de ses dirigeants politiques au d but des ann es 2000 Billouet Caristan l enjeu est clairement d apr s O Coppey de financer la conception d un prototype de plate forme pressentie comme la pr figuration d un outil r utilisable pour d autres projets de campus dans lesquels l institution est engag e OC l histoire CybEO a a co t enfin a n a pas encore co t mais a devrait co ter au CNED 700 000 euros ce qui est effectivement le montant d une facture importante j en conviens volontiers Probablement qu il n y a pas beaucoup de gens qui ont eu au service de leurs projets autant d argent mais je suis convaincue que si j ai eu autant d argent sur ce projet c est bien parce qu il peut servir autre chose Et en fait si le CNED a jou le jeu c est parce que a lui permettait en gros de fournir les sp cifications de la plate forme qu il aimerait pouvoir mettre disposition des projets int ressants de la maison 40 Pr cisons que le CNED est impliqu dans 19 campus qu il ne semble pas avoir de strat gie en terme de choix de plate forme certains utilisent WebCT d autres fonctionnent sous la plate forme d velopp e
20. co ts parce que chaque fois que l on met une animation un film un sch ma a co te On a mis en place un site de travail pour tous les professeurs avec tout un ensemble de ressources multim dia qu on pouvait d velopper en leur disant Ben a cela co te tr s cher a cela co te moins cher a cela co te pas cher a vous pouvez le faire a vous pouvez pas le faire Pour le dirigeant de CybEOsphere il s agit donc un premier niveau de rechercher comment automatiser un processus de production de cours gr ce des logiciels en vue d conomies d chelle dans la production On notera toutefois qu il accorde beaucoup d importance la prise en mains des outils par les formateurs enseignants eux m mes et ne pr conise donc aucune division du travail dans le processus de production Mais il y a toutefois de sa part une recherche qu on peut qualifier de logique industrielle concr te dans sa volont de s associer par exemple des partenaires oeuvrant dans le secteur des TIC e Un partenariat avec la soci t Wimba sp cialiste dans le d veloppement des applications web de streaming vocal bidirectionnel L objectif de ce partenariat tant de permettre d enrichir la plate forme de la possibilit de communiquer par la voix en temps r el ou de mani re asynchrone et de permettre aux utilisateurs d apprendre de la mani re la plus naturelle par la voix 4 Elearnactu Newsletter 3 ju
21. concernant la part importante prise par les tudiants dans la mise en commun de leurs exp riences individuelles d apprentissage travers les forums fonction compl mentaire de la celle exerc e par les tuteurs p 22 21 de leur enseignement en pr sence et de leur inscription l universit La r partition des tudiants qui ont b n fici de cet acc s en 2003 2004 se pr sente de la fa on suivante Nombre d tudiants en 2003 2004 FI FC Premi re ann e de licence distance CNED et UP 130 Deuxi me ann e de licence distance CNED et UP 70 MST premi re ann e en pr sence UP sans tre inscrit au CNED 30 MST deuxi me ann e en pr sence UP sans tre inscrit au CNED 30 Pr paration de la licence en pr sence UP sans tre inscrit au CNED 20 40 Totaux 80 240 Pr cisons par ailleurs que les tudiants inscrits distance peuvent b n ficier d une validation des acquis de l exp rience VAE En effet les emplois jeunes inscrits cette licence professionnelle sont dispens s du DEUG La VAE ou la dispense de DEUG est pr sent e comme un garant pour assurer des r sultats en terme de r ussite Ainsi les 200 tudiants inscrits en licence CMPC 130 en premi re ann e et 70 en deuxi me ann e sont aussi inscrits au CNED Parall lement 60 tudiants sont inscrits la licence sans tre inscrits au CNED 40 en formation continue et 20 en formation initiale et 60
22. conflit ne s est pas jou entre un bloc universitaire et un bloc professionnel l Universit de Provence est rest e fid lement pr sente dans le projet et d autre part dans les deux ann es qui ont suivi partir du dispositif socle de la formation distance CMPC des transformations ont pu se produire dans cette universit nouveau mode de fonctionnement de la licence pr sentielle ainsi que des extensions l international Ce qui tendrait montrer que l articulation FC FI ainsi que formation pr sentielle FAD a t possible dans un ordre de priorit en faveur de la FC et de la FAD Mais l importance du param tre professionnel reste malgr tout d terminante pour ce campus de nombreux gards il se justifie par l existence d un public jeune en nombre et en demande de qualification professionnelle il constitue une opportunit pour mettre en place une formation en ligne souple l o les fili res professionnelles classiques ne jouaient plus leur r le il est l occasion de mettre au travail ensemble un nombre important d acteurs du monde professionnel de la culture pour produire la ressource et animer l offre On v rifie 3 A la date o nous avons men les entretiens c est dire au premier semestre 2004 le reproche de J Davallon ne semble pas tre juste car le nombre d inscrits en formation qualifiante semble nettement inf rieur celui des inscrits en formation dipl mante
23. dans ce dispositif JD il y avait quand m me une id e politique derri re de dire que de toutes fa ons les emplois jeunes ne pourraient exister que s ils taient form s sans quoi au bout d un certain temps a dispara trait Donc forc ment il fallait une formation Et comme il y avait possibilit d une formation originale donc on avait pens ce dispositif tort ou raison d ailleurs La nature du secteur d activit s appara t donc ici comme pour le campus FORSE tout fait d terminante Reste savoir dans la phase qui s ouvre maintenant d ach vement des investissements de d part et de fin aussi du dispositif emplois jeunes dont on a vu au demeurant la faible part qu il a de fait repr sent d s 2003 2004 27 sur 158 inscrits si le campus va pouvoir trouver un point d quilibre du point de vue de son fonctionnement par la seule solvabilit des inscrits et des diverses subventions sur lesquelles il compte C est ce qui est projet dans la convention sign e en mars 2005 entre le CNED et l Universit d Aix Marseille o le total des produits construits sur des projections pour la p riode 2004 2008 est m me valu comme exc dentaire par rapport aux charges R capitulatif les chiffres indiqu s sont en Total Produit CNED 1 899 584 Total produit Universit 838 984 Total produit 2 738 568 Total charges CNED 1352231 Total Charges unive
24. de voir tr s r duite la part des inscrits en vue du dipl me les seuls 38 constituer une source de recettes pour l universit J Davallon relie tr s fort ce probl me avec celui de l absence d une entit juridique qui aurait donn au consortium un mode de fonctionnement formalis c est dire selon lui une garantie pour les diff rents partenaires JD Or l il est apparu tr s rapidement qu il y avait un probl me de base s il n y avait pas de dipl mation y avait pas d inscrits donc a voulait dire que les universit s n avaient aucun retour Donc y avait plus que le CNED qui tirait parti du truc Et comme y avait pas de structure juridique pour reventiler les b n fices l l affaire tait assez mal partie II y a eu un malentendu sur ce que au MEN ils ont appel les consortiums puisqu ils ont chang leur fusil d paule en cours de route Au moment o on a cr le consortium l objectif c tait effectivement d en avoir un vrai C est quelque chose que moi j avais discut avec le CNED d avoir une structure juridique autonome Or au bout d un an ils nous ont expliqu que c tait pas possible qu y avait pas de structure juridique possible M me le CNED tait d accord pour faire un GIP Et le minist re a dit Non non je ne sais pas sous quelle pression ou quelle id e mais je pense qu ils ont fusill les campus parce qu il peut pas y avoir de campus sans une stru
25. est souvent des gens qui font leurs tudes sup rieures cette occasion l Le souhait exprim est d appuyer la formation des jeunes sur un socle professionnel consistant et donc pour quelqu un comme J Ch B rardi de renouer avec un public que la lourdeur des formations professionnelles pr sentielles de type MST ont fini par faire perdre JCB Nous avions petit petit perdu les contacts avec des professionnels qui voulaient faire de la formation continue et pour lesquels les MST Ma trise de Sciences et Techniques de 1600 heures sur deux ans taient beaucoup trop lourdes Donc l enjeu c tait de retrouver cette licence et par elle retrouver les professionnels que nous avions perdus car la formation initiale ne permet pas d avoir un certain nombre de retours sur les contraintes professionnelles II 1 2 Mais paradoxalement le professionnel comme l ment clef d une rupture entre les initiateurs du projet de campus l t 2002 Il para t pour le moins paradoxal dans ces conditions que ce soit pr cis ment autour des repr sentations li es au professionnel qu un conflit se soit progressivement nou pendant la premi re ann e d existence du campus 2001 2002 jusqu provoquer le retrait de l Universit d Avignon Pour comprendre ce paradoxe il faut nous semble t il relever deux points de friction Le premier l ordre n ayant rien de chronologique tient au statut et la
26. faits riches et vari s Les cours sont principalement exploit s dans leur forme papier mais de fa on non exclusive Les l ments interactifs animations et quiz sont appr ci s parce qu ils offrent des voies d acc s diff rentes aux savoirs expos s et qu ils concr tisent les intentions p dagogiques des enseignants La plate forme est galement un lieu o les tudiants mettent en commun les multiples composantes de leur exp rience individuelle d apprentissage dans ses aspects didactiques mais aussi dans ses dimensions plus psychologiques et plus personnelles Le forum g n ral de CampusCultura tr s actif est visit de fa on r guli re par une majorit d tudiants qui contribuent peu mais se disent tr s attach s sa fonction de mutualisation des pratiques car ils en retirent des b n fices notamment pour l entretien de leur motivation C est un espace communautaire o chacun peut faire part de ses difficult s et recevoir des messages d encouragement Le r le des tuteurs dans le dispositif a t ressenti comme fortement d pendant des personnes 21 Entretien avec Jean Charles B rardi 8 S Pouts Lajus et Elisia Leccia op cit septembre 2004 p 33 23 1 4 4 Les extensions d usage pour les publics trangers Afrique Allemagne D s le d part le projet inscrivait son action dans une ouverture l international Deux r gions taient vis es L Europe et les pays africains francophones Dans le text
27. forme dont le CNED tait en partie co titulaire Voici quelques commentaires fournis par D V ron mail du Savril 2005 28 tudiants ont obtenu le dipl me licence CMPC en 2004 dont 10 avec mention assez bien 4 avec mention bien 2 en ayant effectu les deux ann es en une seule 4 tudiants taient inscrits en UC et n ont donc pas termin leur cursus en 2004 6 tudiants inscrits en licence compl te en d but d ann e universitaire ont d cid de passer en UC en cours d ann e et n ont donc pas termin leur cursus en 2004 3 tudiants ont abandonn en cours d ann e pour des raisons professionnelles changement d employeur licenciement 4 tudiants inscrits en d but d ann e ont abandonn en raison d un probl me de prise en charge financi re de leur formation 55 CybEOsphere professionnels associ s l universit Le montage du projet avec une universit qui a pleinement jou son r le sur le plan p dagogique et sur celui de la dipl mation et un op rateur permettant de financer les investissements lourds de d part a permis par ailleurs d offrir un cadre de fonctionnement satisfaisant et une mont e en charge rapide de la production du campus On peut donc dire propos de ce campus qu il rel ve d une logique plus professionnelle qu industrielle si l on entend par l entre autres que l on ne constate pas de division du travail qu il n est pas recherch d
28. moments des strat gies de contournement de leurs institutions qu ils jugent trop bureaucratis es et trop pesantes pour tre capables d initier des projets innovants mais mis part peut tre dans un cas ils tiennent s inscrire toutefois dans la logique de celles ci et y trouvent des appuis importants au niveau des directions qui sont sur des dynamiques d innovation et se situent du coup elles aussi notamment pour celle du CNED dans les d buts du projet en position avant gardiste par rapport l ensemble d un corps leurs yeux pas forc ment pr t absorber de telles nouveaut s JCB Au niveau organisationnel on est vraiment tr s classiquement un partenariat entre institutionnels qui se servent de ce projet pour transformer leur institution respective et non moins respectable Nos pr sidents avaient besoin de se mettre sous la main organisationnellement des projets inter universitaires parce qu l poque le Minist re demandait de tels projets Mon universit ne pouvait pas laisser l objet partir parce que cela fait partie des l ments de sa modernisation et que en gros c est le seul qui a fini par marcher C est une probl matique de projet o les instances directoriales nous ont port s dans un souci d accompagner et de laisser faire des projets qu elles estimaient novateurs mais qu elles n arrivaient pas r cup rer elles en tant que politiques dans les 46 structures des institution
29. n oublions jamais que la demande de la formation avec prise de contact en 90 cela vient d Elisabeth et Odile cela vient des personnes qui sont au CNED maintenant Donc on est en partenariat depuis 14 ans Je les ai rencontr es en novembre 1990 Et il s av re qu on tra nait dans les m mes endroits professionnels qu on travaillait la m diation Moi j tais responsable de la licence animation sociale et culturelle qui tait en train de se transformer en licence projet et je faisais option m diation donc on tait dans la m me logique Bon apr s on s est aper u en se racontant nos vies qu on avait tra n dans les m mes endroits de militants et d ducation nouvelle aussi J tais militant au SMT qui tait un centre d ducation active Elisabeth elle venait de Peuple et Culture Odile de la F d ration des uvres la ques Donc il s av re qu il y a eu cette histoire l et qu ensuite le r seau professionnel auquel on s est raccroch est venu de la mus ologie nouvelle Ce sont les besoins en qualification et professionnalisation de ce secteur de la culture qui sont donc pos s comme justification des efforts de structuration entrepris dans le domaine de la formation par les membres de ce r seau O Coppey dessine ainsi plus pr cis ment les contours de ce secteur culturel OC C est le secteur culturel dans la dimension action culturelle m diation culturelle relation avec les publics gestion de
30. place professionnelle occup e par les uns et les autres et donc in vitablement aux priorit s qui en d coulent J Davallon Professeur d Universit dans le domaine assez neuf de la m diation culturelle qui s est d velopp en France dans le giron des Sciences de l Information et de la Communication est pr occup localement et nationalement par la carte des formations proprement universitaires et voit bien videmment dans le projet CampusCultura une opportunit pour moderniser l offre initiale existante la consolider gr ce la coop ration avec d autres universit s engag es dans le m me cr neau proposer des maquettes pour d autres dipl mes que la licence Les autres acteurs c est dire principalement O Coppey et J Ch B rardi ne sont pas contre les pr occupations li es la FI on se reportera dans la premi re partie au consacr aux retomb es en FI l Universit d Aix Marseille pour s en convaincre mais ils constatent que de fait ces consid rations institutionnelles perturbent les priorit s du moment savoir les objectifs de r alisation concr te OC Le deuxi me paquet de probl mes tait entre formation initiale et formation continue Alors quand on crit Les ressources seront utilisables en formation initiale tout le monde est d accord Ca ne pose aucun probl me Apr s quand 28 a devient Il faut qu on ait la m me maquette tous Et avant de faire la moi
31. plus de recul dans sa capacit d acc s aux m thodologies universitaires Donc on en tait acter a Cela ne s est pas fait Jean est sorti 49 II 4 1 3 Au del des crispations sur la recherche la question des modes de fonctionnement et les repr sentations universitaires Comme nous l avons d j soulign l argument de fond qu avance J Davallon dans son analyse de la crise au del des crispations imm diates que nous venons d voquer c est l absence d une forme de consortium dure qui aurait peut tre permis au projet de mieux r sister et l universit de pouvoir imposer sa propre logique avec comme levier possible la ma trise financi re JD On avait l id e que si on obtenait un financement second ce moment l comme c tait l Universit d Avignon qui g rait l argent avec plusieurs autres universit s on aurait pu imposer une logique qui tait la n tre au moins pour partie Mais le minist re je dirais le d culottage du minist re sur les consortiums fait partie de cet chec Donc l c tait a on avait dit une chose sur les consortiums et on a fait le contraire Mais on peut se demander si l explication ne tient pas davantage un mode de fonctionnement universitaire d cal par rapport aux exigences de la Formation Continue ce dont l universit d Avignon n est pas plus responsable qu une autre universit mais dont les effets sont redoutable
32. projet voil c est ce petit bout l En fait j ai travaill sur ce segment l au Minist re la fois sur l mergence des nouveaux m tiers l accompagnement de ces nouveaux m tiers l mergence des formations qui allaient avec et in fine dans ma p riode au Minist re la cr ation des emplois jeunes La d marche partir des ann es 90 va donc tre d allier le d veloppement de formations dans les diff rents cycles universitaires pour les publics tudiants J Davallon St Etienne puis Avignon J Ch B rardi Aix Marseille et celles destination des publics non tudiants celui des emplois jeunes ayant constitu un mobile particuli rement d terminant pour la 3 Voir l ouvrage d E Caillet et O Coppey Strat gies pour l action culturelle L Harmattan 2004 27 cr ation en 1999 de la licence distance CMPC OC La justification conomique de la cr ation d une formation en ligne sur ce secteur l c est les emplois jeunes J avais fait l tude de la cible qui tait conomiquement justifiable Dans le secteur culturel ils travaillent 35 heures par semaines qui deviennent assez facilement 70 Ils ne sont pas du tout mi temps Ce n est pas de la formation initiale au sens strict du terme puisque ce sont des gens qui de toutes fa ons entrent en licence par dispense de DEUG et validation des acquis Donc c est structurellement de la formation continue M me si effectivement c
33. qu ils feraient la recherche au motif qu il fallait le temps que l ENS d veloppe son projet de DESS Culture internationale qui avait comme objectif la formation des attach s culturels Et surtout plus globalement il y a conflit dans la mani re de traiter la question de la recherche et son usage JD Je pense que au d part ils avaient une id e sur l utilisation de la recherche qui n tait probablement pas la m me qu on avait nous Je pense que d s le d but m me si a ne s entendait pas comme un malentendu d clar il y avait certainement une divergence de points de vue sur ce que pouvait tre le recherche et l usage qu on pouvait en faire Les divergences portent donc sur l int r t de la recherche elle m me pour le projet en cours avec des prises de position tr s cat goriques comme celle d O Coppey qui la trouve inutile et pas pertinente par rapport la priorit du moment qui est de faire exister le campus OC La premi re ann e de campus on a mont un S minaire dit de recherche pour justement prendre en compte cette dimension o on observe 2 J Le Marec ENS LSH El ments de bilan pour le s minaire Cultur 31 mai 2002 48 ce qu on fait on essaye de r fl chir dessus et de faire venir des gens qui ont travaill sur cette question etc Mais un toute la partie logistique nous est retomb e sur le nez et personne ne l a jamais prise en compte a
34. universitaire 2004 2005 un nouvel environnement technologique plate forme de e formation permettant de mieux s curiser le dispositif actuel et les fonctionnalit s con ues en partenariat pe La lecture de la convention fournit des l ments sur l organisation de ce campus tant au niveau de la production que de la diffusion des ressources aupr s des tudiants inscrits pour pr parer la licence professionnelle CMPC La r partition des t ches entre le CNED et l universit Aix Marseille s articule autour de quatre grands sous ensembles La cha ne de l accueil dans laquelle le CNED est charg d assurer la fois la conception et la r alisation de l information sur la formation et son d roulement la mise en place d un accueil t l phonique distance des tudiants au niveau national et l tablissement des convocations et des contrats avec les tudiants inscrits L universit quant elle est charg e la fois de l tablissement de la liste des candidats autoris s s inscrire l universit de leur inscription administrative et p dagogique et des proc dures de la VAE La conception r alisation des ressources et leur appropriation par les tudiants Notons que la conception des enseignements n est pas une exclusivit de l Universit d Aix Marseille Dans le texte de la convention en effet il est indiqu clairement que le CNED peut assurer cette fonction pour certains enseignements
35. 8 CAMPUSCULTURA FICHE D IDENTIFICATION e Nom complet du campus CULTURA Campus Num rique en m diation culturelle e tablissement porteur le CNED e Chef s du projet depuis son lancement Odile COPPEY du CNED e Liste des partenaires actuels trois partenaires e L universit de Provence Aix Marseille 1 e CybEOsphere partenaire priv plate forme conception multim dia e Le CNED qui joue le r le de pilotage e Se sont retir s en 2002 L universit d Avignon et des Pays de Vaucluse l ENS LSH Lyon L universit de Lille 3 qui devait rejoindre le projet en 2002 ne l a pas fait e Discipline s et type s de formation Les disciplines les cycles d enseignement les dipl mes Le campus Cultura offre des formations modulaires num riques distance cr ditantes E C T S et capitalisables travers deux p les Un p le qualifiant modules l unit et en libre choix Un p le dipl mant licence professionnelle conception et mise en uvre de projets culturels Les publics de formation initiale ou continue vis s Cultura s adresse en priorit aux publics de la formation professionnelle continue secteur culturel tat et collectivit s territoriales secteurs de la jeunesse et sports tourisme ducation nationale associations Les tudiants de FI d Aix Marseille b n ficient actuellement du dispositif en ligne toutefois sans le tutorat en ligne Les effectifs des app
36. 87 782 Ce montant est d compos en deux postes un apport en r mun ration de 599 470 qu elle verse la soci t CybEO et un apport en industrie de 88 312 Le CNED et CybEOsphere sont co titulaires indivis des droits d exploitation des modules d velopp s hauteur respectivement de 61 48 et 38 52 De tels investissements permettent aux deux partenaires d exploiter la plateforme CYBEO2 selon les conditions suivantes En tant co producteur la convention pr voit que le CNED pourra exploiter gratuitement les modules d velopp s pour 10 000 connexions simultan es Au del il doit verser la soci t CybEOsphere 20 par connexion suppl mentaire Le CNED b n ficiera galement des maintenances correctives et volutives ainsi que des supports t l phoniques pendant la dur e de l application de la convention savoir cinq ans Quant la soci t CybEOsphere elle pourra exploiter les modules co produits avec le CNED destination de ses clients dans le cadre de formation ou par l attribution de licences d exploitation du logiciel Dans ce dernier cas le texte de la convention pr voit qu elle verse 35 du CA HT d gag par la commercialisation des huit modules de CYBEO2 L exploitation par un tiers devra faire l objet d accord pr alable des parties et d un avenant 66 Annexe 4 Liste d taill e des partenaires initiaux de CampusCultura Dans la liste figurent en gras les partenaires e
37. Cultura on ne voit vraiment pas pourquoi on l en emp cherait Donc voil cessions mutuelles non exclusives Et l autre repr sentation dominante c est que les institutions qui exploitent les modules sont tenues de se demander mutuellement et de demander aux auteurs l autorisation d en faire une autre utilisation Donc si un module qui a t con u pour la licence est r utilis dans le cadre d un mast re a fera l objet d une ren gociation entre les auteurs concern s et les institutions concern es Donc c est un peu verrouill mutuellement en gros Pour ce qui est des d veloppements qui sont faits sur CybEO le r gime est celui de la co propri t si l un des deux partenaires CNED ou CybEO les r utilise c est dire en clair s il les vend il verse des royalties l autre Toutes ces dispositions contractuelles ont pu donc se mettre progressivement en place et de mani re souple au cours de cette deuxi me p riode et sur le plan op rationnel le campus a pu atteindre ses objectifs et respecter les d lais malgr les difficult s normes vaincre Cependant l atout qu a repr sent la volont d innovation de la direction du CNED dans les premiers temps du projet ainsi que la position manag riale forte de la chef de projet qui en a d coul vont se trouver dans la p riode la plus r cente mis mal dans une institution qui cherche retrouver la ma trise d une situation dont elle s est sent
38. D a par au plus press pour que le syst me fonctionne correctement M Vidal actuelle Directrice adjointe du CNED fait remarquer quant elle que le CNED travaille en bonne intelligence avec d autres tablissements universitaires et que le cas de Cultura est un cas particulier au sein du CNED Notre r le en tant qu analyste n est pas encore une fois de chercher vainement qui a tort ou raison Il est plut t de nous demander comment Campuscultura va pouvoir surmonter cette techniques sont signal es comme par exemple celles rencontr es par les utilisateurs d ordinateurs Apple mais elles sont toujours circonstanci es ou ponctuelles Dans tous les cas les tudiants les contournent sans grande peine ou s en accommodent ais ment Lorsqu un service n est pas disponible un jour il l est le lendemain Les devoirs qui ne peuvent tre envoy s sur la plate forme depuis un Mac peuvent l tre par mail l enseignant ou m me partir du PC d un ami ou sur le lieu de travail Qu ils aient acc s par RTC ou ADSL l usage est v cu sur le plan technique comme globalement sans probl me op cit pp 4 5 4 Entretien t l phonique du vendredi 7 janvier 2005 avec Christophe Bernard Secr taire G n ral et Directeur des affaires juridiques et M Vidal Directrice adjointe 4 C Bernard parle de mod le invers entre les co ts de diffusion dans le syst me de la FAD classique et ceux de conception dans l enseignement
39. E s nn MR RAP ee Red nt ce ai Sn R nt en 3 re in ni a nee nn RQ ent ed een A E e 3 Glossae a ss RS ss 3 ICONOPTAPAIESS SAR ST de G en Pre n ee Pete 3 Phase 1 Titre de phases i renetaeaise 4 TE EE EE RTL EN ET LU SN I SE TE ER I II ES 4 IOMICHON Le E TRS tn TR RS 300 RN AR nat mt ne 4 Parti 1 Titrede DAS RE nn ne ut 4 Paragraphe 1 Titre du paragraphe Paragraphe 2 Titre du paragraphe Paragraphe 3 Titre du paragraphe Paragraphe dr Titre du DATA TAPER cn PR R ne E E nt te Sn nn te Partie 2 litre del PARTIE Miami ats 5 Paragraphe 1 Titre du paragraphe Paragraphe 2 Titre du paragraphe Paragraphe 3 Titre du paragraphe Paragraphe 4 Titre du paragraphe 69 El ments transverses aux phases Ressources Multim dia 2 Bibliographie 3 Ressources Multim dia 4 Glossaire Ressources Multim dia 5 Iconographie 70 Phase 1 Titre de la phase 1 2 Introduction Ressources Multim dia Objectifs Comp tences vis es Mode d apprentissage formation tutor e Temps estim Exercices auto correctifs Titres Sources Etudes de cas Titres Sources Devoirs Titres Sources 71 4 Partie 1 Titre de la partie Ressources Multim dia Paragraphe 1 Titre du paragraphe Paragraphe 2 Titre du paragraphe Paragraphe 3 Titre du paragraphe Paragraphe 4 Titre du paragraphe 5
40. ERTe Mod les conomiques et enjeux organisationnels des campus num riques LE CAS CAMPUSCULTURA Document de travail lisabeth FICHEZ Professeur Universit Lille 3 Laboratoire GERIICO et Abdel BENCHENNA Ma tre de Conf rences Universit Paris 13 Laboratoire LABSIC MSH Paris Nord Le 12 octobre 2005 Ce chapitre fait partie d une publication collective de l ERTe quipe de Recherche Technologique ducation Mod les conomiques et enjeux organisationnels des campus num riques L ensemble de la publication est consultable sur le site de l IFRESI Lille http www ifresi univ lille1 fr SITE 2 Recherche 22 Programmes ERTe ERTe htm ou sur un site d di de la MSH Paris Nord http erte mshparisnord org Remerciements Nous adressons nos plus vifs remerciements tous ceux qui ont t sur le terrain des interlocuteurs disponibles et des relecteurs attentifs et gr ce qui nous avons ainsi pu progressivement entrer dans la compr hension de l exp rience Cultura dans l ordre de nos investigations Jean Davallon Jean Charles B rardi Anne Marie Catella Odile Coppey Vincent Tournardre Marie Chrisine Bordeaux Christophe Bernard Martine Vidal Daniel V ron Nous leur demandons l avance leur indulgence s il subsiste dans le document quelques erreurs qui nous auraient chapp SOMMAIRE CampusCultura Fiche d identificatiON ccccccccccccccccccccccccococcccccccccc
41. a logique vari e des campus num riques puisque nous l poque on tait en contact avec une douzaine au moins de campus num riques au sein du CNED Le logiciel tait quasiment fini c est dire l architecture les principaux composants taient en place et on a mont un partenariat de d veloppement avec le CNED complet pour en fait co produire et co d velopper des composants logiciels additionnels d une part et ajuster un certain nombre de composants existants la probl matique du CNED d autre part et plus sp cifiquement la probl matique du projet CampusCultura L approche partenariale de CybEOsphere a t convaincante pour l quipe projet et semble t il les auteurs notamment dans la phase d apprentissage collectif de l usage de la plate forme et des outils de production Les probl mes se sont nou s comme on l a signal ci dessus en 2004 au moment de la recette technique de la plate forme par les services informatiques internes du CNED qui ont reproch le non respect des engagements contract s autour de certains des 8 modules sp cifiques d adaptation dont il tait co titulaire II 3 4 Les difficult s de gestion financi re La responsable du projet insiste sur les difficult s structurelles permanentes qu elle a rencontr es pour la gestion financi re dans un tablissement qui n a pas de budget par projet et globalise donc l ensemble OC J ai fait chaque ann e un budget de
42. age la question d une co production de la plate forme avec les responsables de CybEOsphere que celle du cours avec les auteurs En ce qui concerne plus pr cis ment les modalit s de la production on remarquera qu il n y a pas eu de r gles impos es aux petites quipes de production Elles ont pu recourir des options diff rentes en ce qui concerne les modalit s de diffusion de ressources cours enti rement en ligne affichage l cran et texte t l chargeable cours papier et version adapt e de ce cours en ligne Elles ont pu aussi recourir ou non aux diverses possibilit s de multim diatisation offertes par les logiciels de la plate forme animations interactives pour les questions complexes par exemple quiz pour tester les connaissances chaud Il en a r sult une grande diversit dans les ressources produites qui sont le reflet direct de la diversit des conceptions p dagogiques des auteurs et de la n gociation qu ils ont accept de mener plus ou moins troitement avec les conceptrices On se reportera l tude d Education et Territoires janvier 2004 pour plus de d tails sur le processus 3 Son poste est officiellement partag entre le projet Cultura et le service audiovisuel mais en r alit elle consacre selon elle la totalit de son temps au projet Cultura Le fait qu elle soit loign e g ographiquement de l quipe d int gration salari e de CybEOsphere Paris explique sans doute en
43. aissait comme le fer de lance de politiques ambitieuses l chelle nationale et internationale dans le domaine L euphorie est retomb e et l institution apr s le d part des dirigeants qui avaient promu ces politiques est prudemment revenue un e learning raisonn Cultura est modestement sans doute un projet innovant moyenne port e dont il est tr s int ressant de tirer toute une s rie d enseignements mais qui ne constitue pas l innovation structurelle dont ont pu r ver ceux qui en ont t les principaux acteurs R f rences bibliographiques et documentaires BILLOUET Jean Louis 6 7 mai 2002 Bilan et perspectives de la collaboration des tablissements d enseignement sup rieur et du CNED dans le cadre des Campus num riques document polycopi Colloque ePrep 7 pages CAILLET Elisabeth et COPPEY Odile 2004 Strat gies pour l action culturelle L Harmattan CNED f vrier 2004 Canal ducation n 26 p 29 Education et Territoires janvier 2004 Evaluation formative du processus de production des ressources de CampusCultura 23 pages GREVET Patrice janvier 2005 Socio conomie de l information et des services interpersonnels Une approche de l enseignement sup rieur utilisant le num rique Document de travail interne l ERTe CN Le MAREC Jo lle 31 mai 2002 El ments de bilan pour le s minaire Cultur Doc multigraphi POUTS LAJUS Serge et LECCIA Elisa sep
44. an de fonctionnement officiel du campus le premier tat du partenariat a t mis mal autour d un conflit d int r t FI FC g n rant des repr sentations et des priorit s de divers ordres p dagogiques de recherche de production qui n taient plus compatibles entre elles Nous avons peu insist sur l une d entre elles la question de la recherche qui a cependant au cours de cette premi re ann e occup une place importante et qui a t l l ment d clencheur du d part de l Universit d Avignon ainsi que de l ENS Un s minaire a t mis sur pied l initiative notamment de Jo lle Le Marec MCF PENS Lyon et s est r uni r guli rement avec une perspective de recherche appliqu e il en est ressorti en 2002 un rapport de recherche Mais assez rapidement des conflits de repr sentations et de priorit s vont se cristalliser sur ce volet recherche qui appara t un peu trop aux yeux de certains comme le pr texte de la pr sence d un partenaire qui n a pas de v ritable int r t hormis celui l dans le projet l ENS va se trouver en effet plus particuli rement investie de ce r le dans la mesure o l institution elle m me n est pas pr te au moment du d marrage investir un projet de formation JD Lyon tant en deuxi me ligne parce qu ils faisaient plut t la partie recherche sur l enseignement distance Il avait t dit au moins au d but pendant la premi re ann e
45. ante il y a une pr inscription n cessaire avec examen du dossier devant une commission mixte Universit Cned qui validera ou non l inscription En outre une demande de validation des acquis loi 1985 devant une commission sp cialis e peut permettre d obtenir une dispense de Deug pour s inscrire en licence Il n y a pas de pr s lection en modules libres Partenaires sont galement list s les partenaires de ce projet les axes de d veloppement de CampusCultura tant d une part la francophonie et d autre part l Europe D monstration en acc s libre elle donne sous forme d un exemple le principe de construction multim dia des modules I 1 4 Pr sentation de la licence CMPC c ur de l offre de formation de CampusCultura I 1 4 1 Pr sentation sommaire des diff rents unit s d enseignement La licence professionnelle CMCP est pens e en terme de d bouch s professionnels Elle est structur e partir d une repr sentation des m tiers et de leurs caract ristiques c est dire des m tiers qui parlent des objets d art et de culture qui s adressent des publics qui se situent dans des contextes institutionnels qui usent d un certain nombre de techniques qui se construisent autour de la notion de projet laquelle agglom re les quatre l ments pr c dents objet public institution et techniques Pour couvrir ces diff rents aspects les initiateurs du projet proposen
46. ar o les recettes des inscriptions tant pour la licence que pour les modules libres o Les subventions pour l ann e 2004 2005 des minist res de la Culture 15 000 du Tourisme 7500 et le Direction du Travail 228 700 soit un total de 251 200 Quant l Universit ses produits sont constitu s par les frais d inscription des tudiants vers s l universit 141 par tudiant inscrit et la somme de 386 vers e par le MEN l Universit par tudiant inscrit Notons par ailleurs que ce budget pr voit un taux de r ussite 100 entre la premi re ann e et la deuxi me ann e La progression du nombre d inscrits est consid r e respectivement comme suit 2004 2005 2005 2006 2006 2007 2007 2008 1 ann e 1110 par inscrit 140 160 170 180 721 500 2 ann e 1110 id 80 140 160 170 610 500 UC projet 412 par inscrit 7 10 15 20 21424 UC autres 195 par inscrit 70 80 90 100 66300 Module libre 152 par inscrit 150 210 240 250 133 760 FI Module libre 365 par inscrit 50 60 70 80 94900 FC 53 Texte de la convention annexe 6 63 Outre l investissement dans le dispositif technique plate forme serveur etc les charges pour le CNED sont regroup es en trois grandes cat gories les charges fixes estim es 43 285 par an soit 173 140 pour la p riode 2004 2008 Elle
47. bellis s et dont l int ress e elle m me reconna t que l acceptation par le MEN a t une surprise OC J tais le chef de projet avant qu il y ait le Campus Num rique et quand on a r pondu l appel d offre et que j ai vu les cases Jean tait assez naturellement le porteur de projet parce que c tait le prof et il se portait volontaire pour a Donc j ai dit Jean Charles parce que c tait lui qui tait tout d sign pour tre le chef de projet dans les cases qui taient propos es et Jean Charles m a dit coute si tu veux on peut dire a mais comme de toutes fa ons c est quand m me tr s con que ce ne soit pas crit que c est toi Et alors tout le monde a dit 1 C est le cas par exemple de l Universit Lille 3 qui s tait engag e pour rejoindre le projet en 2002 2003 mais qui n a pas donn suite apr s que le MEN n ait plus retenu le campus au moment de l appel d offres de l t 2002 15 a vraiment c tait un accord unanime On remplit les cases et c tait moi qui apparaissait Le Minist re a pas tiqu du coup on a eu la plus grosse subvention cette ann e l sur l appel d offre avec les f licitations du jury Ce choix est l gitim la fois par les comp tences reconnues l int ress e de longue date dans le secteur li es au fait qu elle y a occup des fonctions strat giques Un des points forts sur lequel le texte du projet insiste est en effet l existen
48. campus Ce n est pas un probl me simple et nous aurons l occasion de le traiter plus directement pour l ensemble des exp riences analys es dans un autre document Contentons nous ici de relever trois points 1 On peut parler de r ussite du projet du point de vue de son management de proximit dans la production du campus En effet il faut reconna tre que celle ci a t r alis e dans un temps record en gros deux ans 2002 2004 en m me temps que sa diffusion tait assur e aupr s des publics concern s l objectif de la transformation d un dispositif de FAD classique en un dispositif complet en ligne a t tenu Il faut reconna tre aussi que la volont de qualit professionnelle a anim le projet tant sur le plan de l ing nierie de ressources que sur le plan de l ing nierie de formation et de la gestion administrative Une petite quipe manag e par une chef de projet tr s pr sente et qui a su se rendre disponible pour jouer son r le a bien fonctionn en r seau et a r uni en son sein des expertises de haut niveau concernant le domaine de la formation d une part experts et professionnels du domaine de la culture l innovation technique et le multim dia ing nieurs de la soci t 48 T Agence pour le D veloppement de l Administration Electronique s est port e acqu reur de cette plate forme et a publi le logiciel sous licence libre Une op ration qui ne laisse pas d tonner pour une plate
49. campus propose une offre centrale de formation sanctionn e par un dipl me une licence professionnelle Conception et mise en uvre de projets culturels CMCP Parall lement cette offre dipl mante les professionnels de la m diation culturelle peuvent suivre des unit s d enseignement capitalisables L objectif avanc par les porteurs du projet est de permettre aux inscrits d acqu rir leur rythme les comp tences n cessaires pour exercer leur m tier Le texte de la r ponse projet insiste par ailleurs sur la volont des porteurs du projet d utiliser vraiment les possibilit s d Internet pour un suivi de formation et non seulement pour mettre des contenus disposition I 1 1 Positionnement de CampusCultura un campus th matique CampusCultura se positionne comme le campus de r f rence de la m diation culturelle L objectif est de pr parer des professionnels exercer des m tiers cibles de ce secteur jug s par les initiateurs du projet d une extr me diversit Leur point commun faire le lien entre artistes ou objets et publics et concevoir des projets culturels Il s agit par exemple d organiser des expositions de g rer une salle de spectacle de cr er des v nements pour une ville ou une entreprise de rechercher des subventions de concevoir la programmation d un th tre ou la politique culturelle d une ville de monter une tourn e Texte de la r ponse l appel pr
50. ce cette poque une logique de partenariat d innovation C est dire que ce n tait pas une prestation de service o l on venait livrer quelque chose de tout fait et rendez vous dans un an a tourne C tait une situation o l on aborde de nouveaux usages et de nouveaux services et la logique du partenariat avait pour objet de dire en fait voil l expression des besoins qu on a aujourd hui sans savoir exactement si c est vraiment a que l on va vouloir au final D s lors il va y avoir un travail en parall le travers des sessions de formation collective qui ont mobilis et impliqu les acteurs dans les solutions mettre en uvre tant sur des aspects relevant de l ing nierie de formation que sur ceux relevant de l ing nierie p dagogique la soci t travaillant par ailleurs en m me temps l impl mentation logicielle 32 des solutions envisag es dans la deuxi me version de sa plate forme CybEO 2 VT Alors on a travaill pendant presque six mois avec le CNED sur la compr hension de leur besoin Au d but on avait dress deux probl matiques ing nierie de la formation et ing nierie p dagogique de quels types de cursus ils allaient avoir besoin et associ s ces cursus quels allaient tre les services p dagogiques qu ils allaient mettre en uvre Donc l c tait se dire comment est ce qu on va r introduire le fait que tout ce qui est papier on le transfo
51. ce ainsi que le d veloppement de la plate forme CybEO par une soci t priv e partenaire L appel d offre Campus num riques a donc constitu pour les porteurs du projet une opportunit pour passer une autre chelle et proposer la cr ation d un campus num rique d di la culture En effet le campus num rique Cultura a t lanc au mois de septembre 2003 avec 18 modules d enseignement alors que les premiers d veloppements du campus num rique n ont commenc qu en 2002 Notons cependant que le portage de certains cours 5 sur 18 en format lectronique est limit et que sur ces modules l tudiant potentiel doit avoir l impression d tre devant un polycopi sur cran Nous reviendrons plus loin sur ce point li aux conditions de production des ressources et sur les divers types de rapports qu entretiennent les ressources affich es num riquement et les ressources imprimables I 2 2 2 mais qui pr serve une place au pr sentiel La licence est dispens e distance Les tudiants inscrits tant pour le dipl me complet que Entretien avec O Coppey R ponse l appel d offres Campus num riques 2001 p 4 1 Voir sur ce point l tude r alis e par Serge Pouts Lajus et Elisia Leccia Evaluation formative accompagnant la mise en place de CampusCultura CNED Usages et usagers sept 2004 p 12 14 pour les unit s d enseignement capitalisables ont acc s des conte
52. ce de la collaboration ant rieure dont nous avons d j fait tat pour la mise en place de la licence CMPC entre le CNED l Universit d Aix Marseille l Universit d Avignon l AGECIF Il est galement fait allusion l existence d une collaboration en mati re de recherche qui profitera au projet port en commun gr ce l quipe Communication Culture et Soci t ENS LSH et au Laboratoire Culture et communication de l Universit d Avignon mais ce sera pr cis ment un des points d achoppement dans les repr sentations respectives des protagonistes comme nous le verrons plus loin I 3 La production du campus Nos sources d information sur ce point proviennent des entretiens avec nos diff rents interlocuteurs et du site web tant dans sa partie publique accessible tous les visiteurs que dans sa partie priv e accessible seulement aux tudiants inscrits Nous nous r f rerons aussi aux tudes command es Education et Territoires dans le cadre de CampusCultura et disponibles respectivement en janvier et septembre 2004 Le tableau ci apr s montre la diversit des acteurs qui globalement ont particip la production du campus en prenant en charge les diff rents types de t ches requises Il montre aussi que les universitaires ont t sollicit s d une fa on non exclusive pour la r alisation des contenus de la formation puisqu ils partagent cette t che avec dix professi
53. ce r seau qu il r unissait ses membres sur une base la fois professionnelle et militante et que la trajectoire des uns et des autres se recoupait assez largement de ce point de vue JD Le d but de l histoire c est un r seau de formation des m diateurs qui a t 30 O Coppey a quitt le CNED en juillet 2004 La soci t CybEOsphere a disparu fin 2004 26 mis en place par la DMF lorsqu il y avait Elisabeth Caillet et Odile Coppey Et c tait l Universit de Saint Etienne qui avait le DEA de Mus o qui tait t te de r seau et dans ce r seau il y avait la formation des m diateurs scientifiques et puis artistiques comme Poitiers Angers Tours L id e au d part c tait de justement faire quelque chose distance qui tait un peu dans la logique d une formation pour les m diateurs C tait a le projet Jean Charles B rardi apporte d autres pr cisions sur la gen se de la mise en place de ce r seau JCB Au d part nous tions huit vouloir travailler avec le CNED sur une licence conception mise en uvre de projets culturels Nous avions rep r que cette licence existait sur la carte universitaire et sur les BO de notre administration que c est un point de rencontre entre nos MST nos DESS nos IUT nos IUP et nos MST l poque nous tions trois en MST Il y avait quatre cinq IUP quatre cinq IUT deux DEUST Il y avait des licences info Com f Mais bien entendu
54. coeeese 5 Introduction sis on dede nt Le id el is 6 Partie I Description de Pobjet eccccccccccccccocooooooooccccosoeeooooooooooesseeeeooves I 1 Pr sentation g n rale du CampusCultura ceccccocccocccoooccooocooccooocoooeoooeoseucse 7 I 1 1 Positionnement du CampusCultura un campus th matique cccciiiuiiuus 7 I 1 2 Objectifs exprim s initialement par les acteurs ssss sessessesessseseesesseseesesseseesseseesesse 8 I 1 3 Pr sentation succincte du contenu du sites een ne nn een 8 I 1 4 Pr sentation de la licence CMPC c ur de l offre de formation 11 I 2 Origine et contexte de lancement du campus ccccccocccococcoo0ooo0ccooccooecooecoeues 12 I 2 1 Une formation pr existante la r ponse au deuxi me appel campus num rique 13 I 2 2 Un dispositif presque tout en ligne iiuisshisetiutintrss italie 13 I 2 3 Un campus qui cherche associer professionnels de la culture et universitaires 15 I 3 La production du campus ecccecccocccocccococosocoooocoosccooccoocooocosesosesccosccosecosecoseuss 16 I 3 1 Ing nierie de projet et de formation le r le du prestataire priv 17 I 3 2 Auteurs et concepteurs la mise en place de petites quipes coop ratives 18 I 3 3 L animation de l offre la question des tuteurs 20 I 3 4 Le r le de l universit d Aix Marseill
55. cture juridique autonome Ca demande des investissements en terme de structure des investissements en terme de ressources humaines qui ne peuvent pas ne pas avoir une formalisation et une reconnaissance juridico administrative Il tait question de cr er un GIP o les diff rentes institutions impliqu es auraient eu autant de voix et de droits qu elles amenaient de ressources d un c t le CNED amenait des ressources financi res et de l autre les universit s apportaient la mati re grise et les ressources en mati re de contenu Mais le chef de projet du campus Odile Coppey ne semble pas tre d accord sur les raisons invoqu es par Jean Davallon Pour elle la notion de consortium pose probl me personne ne sait ce que c est Ca n existe pas Les seuls outils juridiques d ploy s sont les conventions OC On a fait une charte de r f rence qui est la charte de CampusCultura et on a d cid de travailler en convention bilat rale ou trilat rale le cas ch ant sur les objets pr cis qui font l objet du travail des uns et des autres et d annexer la charte syst matiquement toutes nos conventions Parce que c tait impossible de faire une convention avec des gens qui valident une formation compl te des gens qui multim diatisent un module des gens qui font l expertise sur un machin Cette vision d une solidit du montage financier par la protection juridique est donc sans doute discut
56. dalit s particuli res fix es dans une convention EPA UP CNED D autres projets de coop ration seraient en cours Odile Coppey nous a cit le cas de Madagascar De son c t Jean Charles B rardi nous a parl de projets avec l Alg rie et la Chine Mais selon eux tous ces projets restent pour le moment hypoth tiques 24 Partie II El ments d analyse Cette seconde partie vise d gager quelques points forts de l tude de terrain men e sur CampusCultura en tenant compte tout particuli rement des objectifs g n raux de l ERTe concernant les mod les conomiques et les enjeux organisationnels des campus Rappelons que notre tude se fonde sur un certain nombre d entretiens men s aupr s des acteurs principaux Odile Coppey chef de projet depuis 2002 CNED Vanves Jean Charles B rardi MCF porteur du projet l Universit d Aix Marseille Vincent Tournardre directeur de la soci t priv e CybEOsphere Jean Davallon Professeur porteur du projet Cultura jusqu en 2002 Universit d Avignon et aupr s d acteurs moins centraux mais dont le point de vue nous importait Anne Marie Catella PAST Univ Aix Marseille multim diatisation et int gration des modules dans la plate forme Marie Christine Bordeaux Docteur auteure de cours association AGECIF Nous avons pu compl ter nos investigations par une interview t l phonique d but janvier 2005 de deux responsables actuels du CNED Christophe Bernard l
57. de ces charges tant factur es au CNED I 4 L usage du campus I 4 1 Un campus qui b n ficie aux tudiants en pr sentiel l Universit de Provence UP comme ceux distance du CNED Nous l avons mentionn plus haut CampusCultura propose des formations aux m tiers de l art et de la culture tant en formation initiale qu en formation continue Et selon Jean Charles B rardi en b n ficient effectivement les tudiants inscrits classiquement l Universit de Provence et ceux qui se forment distance en tant inscrits au CNED Tous ont en effet un acc s aux ressources en ligne Mais pour tre clair il faut pr ciser que les tudiants distance payent l acc s aux cours en ligne et aussi le suivi en ligne la correction des devoirs les regroupements alors que les tudiants en pr sence de l Universit de Provence qui ne payent pas l acc s aux cours en ligne n ont pas de tutorat en ligne ni de corrections de devoirs ni de regroupement les TD et devoirs ont lieu dans le cadre normal 5 Voir par exemple leur recommandation int ressante mais co teuse en temps concernant les am nagements apporter au forum il s agirait de faire g rer par les tuteurs des listes de diffusion qui permettraient aux tudiants qui ne se connectent pas sur le forum de recevoir une s lection des messages utiles directement dans leur messagerie On notera par ailleurs dans cette tude des analyses tr s int ressantes
58. du campus sont la propri t de celui ci ce qui est un cas particulier dans l engagement du CNED pour les campus num riques D autre part Odile Coppey occupe une position ambigu au sein de son institution elle a selon ses dires beaucoup de difficult s associer les services informatiques au projet et elle n a pas au sein du CNED de reconnaissance pour la nature p dagogique du travail qu elle fournit alors que son statut initial d enseignante lui donne pourtant une l gitimit dans ce domaine Un travail diff rent de celui effectu par les interlocuteurs des autres campus Pegasus Can ge Mecagora etc appel s eux aussi chefs de projets en interne ce qui bien s r entra nait la confusion concernant les r les effectifs Nous retiendrons toutefois la question pos e par O Coppey elle m me sur la pertinence de l attribution du r le de chef de projet un enseignant universitaire est ce raisonnable de penser qu une telle mission rel ve des comp tences d un enseignant chercheur Des 50 comp tences qu elle n identifie gu re du c t de l enseignement et encore moins du c t de l ing nierie de formation OC Chef de projet c est pas du tout un boulot d universitaire pour moi en tous cas Je pense que j ai une certaine proximit avec les universitaires parce que j ai moi m me travaill dans les universit s parce que je suis quand m me agr g e Mais a ne correspond pa
59. e conomie de fonctionnement il ne faut pas n gliger les retomb es en mati re de FI l Universit d Aix Marseille o les tudiants classiquement inscrits en licence pr sentielle CMPC ont depuis le d but de l ann e universitaire 2003 2004 un acc s gratuit aux ressources en ligne en change de la r alisation de cours par les enseignants de l universit financ e sur les ressources g n r es par les droits d inscription des tudiants du dispositif FC JCB La convention qui lie le CNED CybEO est une convention de co production avec l id e qu ils mettent disposition un certain nombre de choses et que le r sultat est une propri t crois e Le CNED a une licence pour un certain nombre d tudiants dont il est co propri taire Et ce sont ces licences qui sont mises gratuitement disposition des tudiants d Aix Dans le cadre de la troisi me mouture de la convention l universit s engage produire elle m me des cours alors que jusqu maintenant ce n tait que le CNED C est dire que sur les reliquats de ce H E sur l argent qui vient de la formation continue je suis arriv prendre en charge pour l ann e universitaire qui se termine la remise jour et la multim diatisation de 2 cours l an prochain de 4 cours En change de ce surcro t d investissement de mon universit il y a cette possibilit et c est a la nouvelle mouture pour nos tudiants en pr sence qui ne sont pas insc
60. e Alors il faut quand m me savoir que c tait au motif que le CNED tait trop engag et l Universit d Avignon pas assez Je pouvais difficilement dire le contraire et quand on nous a dit Pas de deuxi me subvention m a dit On s en fout On se substitue Donc en gros mon Directeur m a dit Tu ne changes rien on continue et c est nous qui paierons Et Dieu sait que c tait vrai Et ils ont pay bien plus que ce que le Minist re aurait pay Donc de fait c est le CNED qui a pris le leadership cette fois ci au sens institutionnel C est dire non seulement parce que j tais chef de projet mais aussi parce que la bo te dit On en fait notre projet Une des caract ristiques fortes de ce campus est qu il pose nettement la question des mises de fonds n cessaires en termes d investissement pour des projets de cette ambition les subventions minist rielles ne sont pas la hauteur leur raison d tre tant clairement de permettre d amorcer des processus quant aux universit s elles n en sont pas incapables mais il faut qu elles en aient la fois le projet et la volont II 3 3 Les incitations l engagement pour les deux protagonistes le CNED et CybEOsphere Pourquoi deux acteurs s engagent ils aussi fond dans ce projet l un sur le mode financier et travers la mise disposition du temps quasi complet d une chef de projet l autre sur le mode industriel et sur
61. e Secr taire g n ral responsable des affaires juridiques et Martine Vidal Directrice adjointe du Recteur Nous avons pu b n ficier en outre au printemps 2005 de la relecture tr s attentive d une premi re version de ce rapport par Daniel V ron actuel responsable du projet CampusCultura au CNED qui non seulement a attir notre attention sur des approximations ou des erreurs de d tail mais nous a permis de r ajuster notre vision des choses quand elle r sultait de donn es trop lacunaires Divers mat riaux ont galement servi de support nous avons tudi les deux dossiers de r ponse l appel d offre minist riel 2001 2002 nous avons consult les deux tudes r alis es pour le CNED en 2004 par l agence Education et territoires nous avons pu analyser des conventions entre les partenaires fournies par D V ron Enfin nous avons parcouru le site de d monstration du campus et nous avons pu galement tudier plus en profondeur le site lui m me gr ce au login qu a bien voulu nous fournir O Coppey En guise d introduction cette analyse nous faisons part des deux surprises que nous avons eues et qui ont mis en d faut nos id es pr con ues La premi re est que nous pensions avoir choisi volontairement un campus en chec du fait de la crise qu il avait connue en 2002 et de ses difficult s en 2004 et que nous avons d couvert un campus qui marche concr tement en formation distance et qui se d velop
62. e du projet il est question de partenaires trangers en Italie Allemagne Su de Espagne au Portugal en Belgique et au Qu bec Sont cit s aussi l UNESCO et l Ecole du Patrimoine Africain La coop ration avec les pays europ ens semble s op rer au final d une part ave l Ecole du Patrimoine Africain et d autre part avec une universit berlinoise Fachhochschule f r Technik und Wirtschaft En ce qui concerne l Ecole du Patrimoine Africain consid r e la fois comme un partenaire de production et un prescripteur d inscription il tait question au d part d adapter des modules l espace francophone Cette id e a t abandonn e rapidement d une part cause de la difficult de r aliser un tel travail et d autre parce que cette adaptation a t jug e sans grand int r t OC On a imagin des modules qui seraient adapt s l espace africain on s est rendu compte que c tait un travail de titan et que c tait peut tre pas forc ment la peine et finalement l on s est arr t une version On s est donn comme premier objectif de faire des tudes de cas sp cifiques africaines et de ne pas s parer c est dire d empiler les tudes de cas de fa on ce que les Fran ais aient acc s aux tudes de cas africaines et que les Africains aient acc s aux tudes de cas fran aises 8 tudiants africains ont t inscrits pour pr parer la licence la rentr e universitaire 2004 2005 selon des mo
63. e p riode de 5 ans dur e pr vue de la convention avec CybEO Par ailleurs le crit re de l op rationnalit au quotidien lui para t pour ce prototype bien meilleur que ce qu elle consid re comme des pseudo crit res portant sur des bugs de moindre importance Les propos d O Coppey sont corrobor s par ceux de S Pouts Lajus et E Leccia Un constat s impose la technique n est mentionn e par aucun des tudiants comme un obstacle l usage Certes des difficult s 53 Ce deuxi me moment de crise est v cu bien videmment de fa on p nible par la soci t CybEO qui comme on l a vu a engag des forces de mani re importante VT C est quand m me dommage derri re la probl matique conomique qui pour nous est importante le risque il est de planter une soci t quand m me il y a le travail d une dizaine de personnes qui se sont acharn es pendant presque deux ans pour faire en sorte que cela fonctionne Et ce qui nous mine le plus je dirai c est de se dire On a les moyens On met en place quelque chose Ca tourne et tout va s crouler Et toute cette nergie va tre en partie perdue D o les interrogations de son directeur sur la viabilit du partenariat avec les tablissements publics Il se demande si les universit s ont les moyens de jouer seules la modernisation de leur offre autrement dit si elles sont capables de r aliser qu un vrai projet p dagogique est un projet c
64. e sun ie a Ra 21 1 4 L usasge du CAMPUS ner ss ne teen meeneeeecicrstssenseite 21 I 4 1 Un campus qui b n ficie aux tudiants en pr sentiel et distance 21 I 4 2 La p dagogie par projet une orientation strat gique d s le d part 23 I 4 3 Un campus globalement satisfaisant pour ses usagers 23 I 4 4 Les extensions d usage pour les publics trangers 24 Partie II El ments d analyse cecccccoccoccoccccccccococoooooooooooooooosoooees 25 II 1 La dimension professionnelle un l ment d terminant du CampusCultura 26 II 1 1 L importance de l entr e par le professionnel pour tous les acteurs 26 I1 1 2 Mais paradoxalement le professionnel comme l ment clef d une rupture 28 II 2 L approche en termes d ing nierie globale et ses incidences sur le mod le CONOMIQUE Le 2 ee A A des rss ads E n te 31 II 2 1 Les hypoth ses g n rales de P td annees aimant 31 II 2 2 Une opposition entre les deux entr es nuancer pour le CampusCultura 32 II 2 3 Incidence CONOMIQUE nenns eii nn A En M en Am E een 33 IL 2 4 De la logique conomique la logique industrielle ciciiiiciiiciiiiiiii 34 IL 3 Le mod le conomique 37 IH 3 2 Le montage initial rss OM ss 37 II 3 2 La ligne directrice part
65. ec le comit du pilotage du projet alors que le CNED limite sa comp tence fournir les quipes de testeurs auteurs tuteurs apprenants administrateurs Une telle r partition des t ches a pos de s rieux litiges par la suite entre les deux structures au moment o le CNED a chang de direction En effet selon les diff rents entretiens r alis s la nouvelle direction du CNED reprochait son Directeur des Nouvelles technologies le r le mineur qu il a jou dans la phase des tests des modules CYBEO2 d velopp s par la soci t Annexe 4 de la convention Texte de la convention p 4 5 Texte de la convention p 5 65 Le point 4 de la convention fournit des l ments sur les dispositions financi res du projet de d veloppement des modules de la plateforme CYBEOZ II est question la fois des modalit s de financement de la copropri t et des droits d exploitation des modules co d velopp s par les deux institutions Les apports des deux institutions sont d crits ainsi La soci t CybEOsphere apporte la fois son expertise en mati re informatique et de conception de plate forme et un montant de 430 938 HT Le CNED apporte son expertise en mati re p dagogique d ing nierie de la formation distance et de gestion administrative des l ves Le CNED se positionne comme auteur des propositions de mise en uvre des nouveaux modules fonctionnels L apport financier du CNED s l ve 6
66. elle facture au CNED La question des regroupements L Universit assure et finance l encadrement p dagogique des regroupements 5 sur les deux ann es de formation Quant au CNED il prend en charge le financement de l administration et l organisation p dagogique planning convocation etc de ces regroupements L valuation et la d livrance du dipl me sont assur es totalement par l Universit Parall lement aux obligations des deux parties sur le plan organisationnel il est aussi question d obligations financi res Nous pouvons noter que le CNED supporte une grande partie des charges financi res li es la production des ressources et leur diffusion aupr s des tudiants Il n est pas exag r de dire que la relation contractuelle entre le CNED et l Universit peut tre assimil e une relation commanditaire prestataire de service Ainsi le CNED s engage supporter les charges li es au dispositif d inscription des tudiants laboration des outils de mise distance mise en ligne sur la plateforme la r mun ration de la conception des ressources des travaux d appropriation et des travaux personnalis s la r mun ration de la coordination des diff rents intervenants la r mun ration de l accompagnement des travaux d appropriation dont la correction des travaux d valuation personnalis s et du tutorat la r mun ration de l organisation et de l administration des regr
67. emand en effet la soci t CybEOsphere en tant que producteur ex cutif de d velopper un portail permettant de g rer la fois les pr inscriptions les inscriptions et leur administration et un outil permettant de disposer d un catalogue formation Certains contenus de CampusCultura sont consid r s avant tout comme un jeu d essai pour tester le bon fonctionnement des modules CybEO2 co produits par les deux structures Les parties ont donc convenu de r aliser cette phase de tests sur cing modules de contenus de formation issus du projet du CNED d nomm CampusCultura et qui devront tre d velopp s en commun pour ce faire y Il est question pour le CNED par exemple de capitaliser une expertise p dagogique directement dans l outil auteur permettant aux auteurs des contenus des gains de temps important dans les phases de cr ation de nouveaux gt 56 contenus de formation Une grande importance est accord e la phase des tests des modules d velopp s Une r partition des t ches entre les quipes du CNED et de CybEOsphere est pr cis e dans le texte de la convention les tests unitaires techniques et les tests globaux de mont e en charge sont r aliser par les quipes de CybEO les tests d ad quation p dagogiques et ergonomiques sont r aliser en collaboration entre le CNED et les quipes de CYBEO Cette derni re est charg e de r diger les sc narii des tests utilisateurs av
68. en ligne et consid re que celui ci n est rentable qu partir de 1000 inscrits 46 Le nombre de connexions possibles tait de 10 000 Entretien t l phonique en date du 14 d cembre 2004 54 deuxi me crise importante et selon quelles modalit s Les seuls l ments dont nous disposons sont d une part que le campus a fonctionn normalement cette ann e 2004 2005 avec un nombre d inscrits tout fait stable par rapport l ann e pr c dente et gr ce comme nous l a laiss entendre M Vidal beaucoup d ing niosit de la part du CNED pour pallier les d ficiences li es l usage de la plate forme du fait de la rupture avec CybEOsphere Le nombre de dipl m s de la licence CMPC l issue de l ann e 2003 2004 en regard des inscrits en seconde ann e la licence se pr parant g n ralement en deux ans est tout fait satisfaisant 28 sur 34 Nous constatons aussi que la convention sign e entre le CNED et l Universit d Aix Marseille comporte un budget pr visionnel pour une p riode allant jusqu en 2008 Nous avons eu peu d informations en revanche sur la p rennisation de l engagement des enseignants auteurs et tuteurs dans la mise jour des cours ou leur premi re int gration CONCLUSIONS Parvenus au terme de nos r flexions il nous para t important de tirer quelques l ments de bilan et de nous demander par exemple comment poser la probl matique de la r ussite ou de l chec du
69. ent du campus surtout au vu des recommandations que font les auteurs de l tude Usages et usagers dans le sens d un tutorat encore plus intensif et plus individualis I 3 4 Le r le de l universit d Aix Marseille valuation des connaissances d livrance du dipl me et validation des acquis de l exp rience Apr s le retrait de l Universit d Avignon seule l Universit d Aix Marseille reste impliqu e dans le projet aux c t s du CNED et de CybEOsphere Cet acteur joue donc sur le plan institutionnel un r le clef car il reste le seul habilit d livrer le dipl me et donc inscrire les tudiants apr s avoir le cas ch ant proc d la validation des acquis pour permettre aux candidats d int grer la formation partiellement ou dans sa totalit L Universit n est pas propri taire des ressources Cependant les tudiants inscrits en licence CMPC en b n ficient comme nous le d taillerons ci dessous Outre par la mise disposition du poste d A M Catella Aix Marseille s est engag e financi rement d s le d but en finan ant la r daction de certains modules ceux modules en cours d laboration en 2005 ne sont m me financ s que par elle gr ce aux ressources financi res en provenance des inscriptions L annexe 2 permet de constater l effort important consenti par cette universit puisque ses charges sont estim es 678 412 euros dans le budget pr visionnel 2004 2008 une bonne part
70. ent l ni dans les universit s ni au CNED contrairement aux attentes alors que les universit s pouvaient sans d bourser d argent frais mettre dans la corbeille du temps de service enseignant pour concevoir les contenus Le montage pr vu donnait aux universit s des droits d utilisation des ressources d velopp es par elles et permettait aux enseignants auteurs de b n ficier en retour de l investissement initial en temps d une charge de travail all g e les ann es suivantes quoique la remarque finale attire l attention sur l aspect g n reux de cette avance JD On avait un plan dans lequel on pr voyait justement l argent plut t pour le financement des infrastructures et par contre les ressources taient financ es par le retour sur investissement des universit s puisqu on avait maintenu comme principe que les universit s conservaient tous les droits autres que l enseignement distance sur tous les contenus qui taient d velopp s par les enseignants appartenant aux dites universit s Ce qui voulait dire que les universit s avaient un droit d utilisation de tout ce qui tait d velopp y compris distance pour la formation initiale Ceci nous permettait d avoir un montage dans lequel les enseignants qui d veloppaient un cours pouvaient avoir terme une d charge puisque sur les trois ans qui suivaient ils conservaient le m me nombre d heures alors qu une partie du cours qu ils avaient fa
71. er et interroger en regard de ce qui a pu se passer de similaire dans le cas d autres campus On peut se demander notamment si elle ne souffrait pas d un manque de r alisme quant au montant des ressources engager Elle va de toute fa on dispara tre totalement au moment de la rupture au profit d une concentration du leadership dans les mains du CNED devenu principal financeur apr s 2002 II 3 2 La ligne directrice partir de 2002 assurer la viabilit du projet gr ce une mise de fonds la hauteur des investissements n cessaires par l op rateur public Le campus a donc connu un virage en 2002 au moment du refus du MEN d accorder une deuxi me subvention et du d part concomitant de l Universit d Avignon le CNED a alors ouvertement assum la position de leadership institutionnel et d investisseur unique pour assurer le financement du co t de d veloppement de la plate forme par la soci t priv e 39 laquelle les porteurs de projet en accord avec la direction du CNED avaient d cid de faire appel ainsi qu une bonne partie de tous les autres co ts induits par la production des ressources multim dias Certes l Universit d Aix Marseille est rest e un partenaire dans le financement voir le tableau du budget pr visionnel 2004 2008 de l annexe 2 mais cela ne concerne pas la mise de fonds n cessit e par le partenariat avec la soci t CybEOsphere OC On s est fait retoquer au deuxi me appel d offr
72. erne se trouve selon elle de fait mis en d faut par rapport ses comp tences il y ait eu sous estimation des dispositions prendre pour ne pas se retrouver en position classique de d pendance par rapport ce m me service au moment de la phase finale du contr le OC On a souffert d un norme d ficit de communication J avais mis moi dans la convention un nombre de jours assez consid rable intitul s Transfert de comp tences Et mon id e c tait que le transfert de comp tences se faisait la fois sur les p dagogues et sur les techniciens Et Alain Caristan tait enti rement d accord avec cette repr sentation et c est pour a que la convention de partenariat ne supposait pas que l on fasse ce qu on fait ordinairement avec ce genre d objet c est dire une recette avec une validation technique Ce qui tait impossible puisque a supposait que l objet soit valid par des gens qui n en avaient pas la comp tence Or cette repr sentation n a pas t assez parl e Et notamment elle n a pas t port e haut par le Directeur des technologies On n a rien dit Et en fait il y a une reprise en main notamment des administratifs et des financiers surtout quand il n y a plus eu de Directeur des technologies et plus de Directeur des formations La question de la validation technique n a pas de sens selon elle si elle intervient un moment donn d un processus pr vu pour tre en ajustement sur un
73. essionnelle Conception et mise en oeuvre de projets culturels CMPC Tout en cherchant comprendre les raisons des difficult s successives que traverse CampusCultura notre analyse portera sur ses sp cificit s en particulier sur le r le pr pond rant des institutions non universitaires e le CNED par son apport financier et son pilotage du projet e CybEOsphere soci t priv e associ e au projet en vue d apporter son savoir faire et ses capacit s d innovation tant sur le plan technique que sur le plan de l ing nierie p dagogique et de formation Aux yeux de l ancienne direction du CNED CampusCultura tait con u comme un projet pilote pour cette institution ouvrant sur un processus d innovation la fois technologique et organisationnel lui permettant de se positionner au niveau national puis international sur l offre de formation distance via le Net Le d veloppement d une plate forme financ e en grande partie sur le budget du CampusCultura tait ainsi l une des pr occupations majeures Mais cette orientation sera revue par la nouvelle direction A partir des entretiens r alis s nous expliciterons l volution et les raisons invoqu es pour d fendre cette nouvelle orientation Partie Description de l objet I 1 Pr sentation g n rale du CampusCultura CampusCultura se d finit la fois comme un espace de formation et d information consacr aux m tiers de la m diation culturelle Ce
74. et qui tait l poque je l avais dit une v ritable universit d t c est dire avec production d outils On a pu tester des choses j ai pu cr er une animation voir les difficult s et voir 1 ibid 8 Voir un exemple de Cahier de d veloppement en annexe 5 1 Entretien avec V Tournardre 9 juin 2004 7 http www2 cybeosphere fr site societe presse cybeosphere_cned html Voir aussi en annexe 4 des l ments d information concernant la convention entre les deux parties Entretien avec Marie Christine Bordeaux 9 janvier 2004 18 aussi toute la distance qu il y a entre ce qu on imaginait au d part et quand on se met dans la peau de l utilisateur r el Cette semaine de juillet 2002 je ne crois pas que j aurais pu m en passer a a t tr s bien fait tr s bien mont par le CNED tr s enrichissant vraiment On observera au passage que l on est assez loin d un processus de division du travail et plut t dans celui d une co production bien que comme le soulignent les auteurs du Rapport d Education et Territoires l id e de co production correspond mal la r alit des pratiques car l change entre le concepteur et l auteur reste in gal la probl matique semble en effet plus proche de celle de la traduction o la relation est galement asym trique entre l auteur et le traducteur L entretien avec A M Catella PAST l Universit d Aix Marseille et charg e de la m diatisatio
75. iciellement c est dire qu il faut que tout le monde le sache pas tout le temps il faut trouver le bon moment pour le dire Mais je crois qu il y a un moment o il faut officialiser cette pratique JD On n avait absolument aucun appui de l Universit D ailleurs on l a bien vu l autre fois puisque quand Moreau du Minist re m a dit il faut vous pr senter il faut que vous repreniez le machin je lui ai dit Tr s bien je vais d abord demander au pr sident Est ce que vous tes d accord pour mettre a a et a Le Pr sident m a r pondu Oh il faut voir J ai dit Bon c est tout vu Tr s bien Ca ne peut pas fonctionner si l Universit n investit pas l dedans Mais l Universit peut elle investir Dans cette premi re p riode a t mis sur pied un comit de pilotage dont la composition officielle tait pr vue dans la r ponse l appel projets mais qui dans les faits r unissait les trois principaux acteurs au titre de leur tablissement respectif l ENS de Lyon n a jamais eu le m me poids institutionnel et qui jouait plut t le r le de comit de suivi O Coppey insiste beaucoup la diffusion r guli re de l information produite dans ce cercle OC Notre comit de pilotage initial tait plut t un comit de suivi qui avait vocation r unir nos Pr sidents Directeurs etc On tait un par institution Donc Jean repr sentait l Universit d Avignon moi le CNED et Jean
76. ie progressivement d poss d e en estimant en outre ne pas avoir obtenu ce qui avait t contract II 4 3 Nouvelle mise en crise et questions pos es Les changements de responsables politiques intervenus au CNED avec le d part de J L Bilouet puis de A Caristan ont chang la donne l int rieur de l institution Il n y a plus de Directeur des technologies et l int r t d une extension de l usage de la plate forme ne semble plus pos Pour le moment les incidences ne semblent toutefois pas tre ressenties directement au niveau du fonctionnement du campus Le point est d licat traiter du fait que les deux parties ont t courant 2004 en r glement judiciaire propos de la facture du CNED CybEOsphere le CNED refusant de valider la recette de la plate forme CybEO 2 et aussi par cons quent de payer la facture Pour O Coppey il semble qu on puisse globalement faire remonter l origine de ce diff rend la sous estimation d s le d part des obstacles l innovation au sein du CNED li s son mode d organisation des services tr s peu adapt une logique de projet OC La licence CMPC dans sa premi re version s est appel e ici et tous les 52 tages de la maison la formation probl mes parce que a perturbait tous les syst mes en place ma repr sentation personnelle c tait si a perturbe tant mieux a va faire bouger Sauf que j tais dans une institutio
77. illet 2003 35 e Un partenariat de recherche avec l EISTI o il est question de mettre en place un outil auteur destin faciliter la t che des enseignants dans la cr ation de cours Le cours est pr sent alors comme un objet mod lisable qui pourrait int grer une partie intelligente dont le r le serait de r agir et de donner de nouvelles consignes l tudiant en fonction de ses activit s sur les pages mises en ligne Nous voudrions essayer de recenser le type de probl mes que peut rencontrer un apprenant lors de son parcours dans un cours pour pr voir dans le programme des r actions appropri es d s qu il identifie son tour un probl me Mais on ne pourra jamais remplacer un enseignant et le programme sera peut tre m me de rep rer des probl mes auxquels cependant la machine ne pourra pas apporter de r ponse En revanche il pourra tre programm pour lancer une alerte aupr s de l enseignant On pourrait donc parler pour V Tournardre de vis e industrialisante deux niveaux en termes de formalisation des proc d s et de d veloppement de formats standards pour limiter des co ts de production en terme de recherche d veloppement type intelligence artificelle pour automatiser les r ponses des probl mes diagnostiqu s chez l tudiant avec la conscience claire des limites d une telle automatisation D un autre c t les responsables de l tude sur la production des re
78. ine par des professionnels de la m diation culturelle en association avec des universitaires CampusCultura peut tre consid r encore en 2004 2005 comme le seul campus num rique proposant une formation professionnalisante distance via le net dans ce domaine Port par le CNED et l universit d Aix en Provence en partenariat et jusqu au mois de juillet 2004 avec une soci t de service CybEOsphere ce campus propose pour un public francophone la fois une formation dipl mante de niveau L et des modules de formation capitalisables Si la mise en place de ce campus a t r alis e en un temps record un an et demi et si CampusCultura conna t un certain succ s au niveau des usages nous pouvons n anmoins avancer deux faits marquants que nous d velopperons dans ce document 1 La dimension professionnelle est consid r e certes par les initiateurs du projet comme l ment d terminant du CampusCultura mais serait paradoxalement le point de rupture entre certains d entre eux Tout au long de la p riode analys e nous essaierons de montrer que le mod le organisationnel de CampusCultura est caract ris par une variabilit des alliances entre les acteurs en pr sence et une grande fragilit du processus d innovation 2 CampusCultura conna t actuellement des difficult s organisationnelles qui trouvent leur origine dans un ensemble d v nements qui ont ponctu l volution de ce projet le changeme
79. ion qui requiert des comportements de passionn s pas trop regardants sur le temps passer Elle y a vu l opportunit de d velopper une deuxi me version d un mod le de plate forme d di e la 38 Bilouet J L Bilan et perspectives de la collaboration des tablissements d enseignement sup rieur et du CNED dans le cadre des Campus num riques document polycopi Colloque ePrep 6 7 mai 2002 7p 3 CNED Canal ducation n 26 f vrier 2004 p 29 41 formation avec d une part le noyau logiciel dur et d autre part les sp cifications propres chaque client et ceci au contact d un projet en grandeur r elle port par un organisme de formation dont la notori t ne pouvait pas la laisser pas indiff rente sa perspective tant de pouvoir g n raliser et industrialiser le prototype pour d autres campus associ s au CNED et bien s r avec d autres clients VT Donc nous ce qui nous int ressait c tait de pouvoir plut t travailler avec des gens qui ont envie de structurer quelque chose dans le long terme et en fait on nous a fait rencontrer Odile Coppey En fait il y avait cet cho de part et d autre de se dire nous un acteur aussi important que le CNED on peut se permettre d aller voir les acteurs technologiques et leur dire vos outils en l tat ne nous conviennent pas Comment est ce qu on peut ensemble b tir une solution qui soit p renne volutive et qui permette de r pondre l
80. ions professionnelles du secteur culturel La licence CMCP est propos e en effet aux acteurs culturels depuis la fin 1999 par le CNED distance et en partenariat avec l Universit de Provence qui en assure la validation Elle a t selon Odile Coppey impuls e par le CNED alors qu elle m me tait responsable du p le Arts et culture l Institut de Vanves Recrut e au CNED en septembre 1999 pour ses comp tences la fois dans le secteur de la culture et en p dagogie ainsi que pour sa connaissance du milieu universitaire et professionnel de la culture elle avait comme mission de construire une formation avec plusieurs acteurs universitaires et professionnels Mais la cr ation de cette licence a aussi t favoris e bien ant rieurement les trois principaux interview s voquent l enracinement du projet dans une histoire plus longue qui remonte aux ann es 90 autour d un r seau qu animaient d j Odile Coppey et E Caillet au Minist re de la Culture et qui touchait l poque 8 universit s impliqu es dans des formations concernant le secteur culturel les m diateurs du milieu scientifique ou artistique C est la fin des ann es 90 qu ils ont souhait aller plus loin et r aliser un projet commun car ils percevaient clairement une demande non satisfaite en FC dans ce secteur Toutefois lorsque la licence CMPC a pu en 1999 tre offerte par le biais du CNED le nombre des partenaires effectivement engag
81. ique formateurs acc der aux forums des modules o il enseigne possibilit d envoyer des conseils personnalis s des tudiants ou des groupes d tudiants acc s aux devoirs envoy s par les tudiants pour pouvoir les corriger renvoyer la correction en ligne et la noter acc der aux statistiques de tous les tudiants qu il suit notes avanc es de la formation individuelle ou par groupes possibilit de transmettre ou d acc der des documents fichiers dans le r pertoire de travail des tudiants qu il suit 10 M tiers cette rubrique pr sente un contenu informationnel en acc s libre sous forme de descriptif de m tiers dans le secteur culturel Chaque fiche m tier pr sente la fois le m tier auquel l tudiant peut postuler avec les conditions d acc s formul es sous forme de qualification Orientation CampusCultura dispose d une seule formation dipl mante la licence professionnelle Conception et Mise en uvre de Projets Culturels CMPC d livr e par l Universit de Provence La rubrique orientation se limite donc fournir des informations sommaires sur les contenus des diff rentes UE accessibles soit dans le cadre de la formation dipl mante soit en modules libres Inscription CampusCultura propose la possibilit de s inscrire en ligne tant en formation dipl mante cursus habituel en 2 ans ou cursus par unit s capitalisables qu en modules libres Pour la proc dure dipl m
82. iques professionnelle de l criture litt raire Conna tre le r le de l criture professionnelle Techniques de la pr sence En pr sence lors des regroupements 58 2e ann e licence professionnelle CMPC Ie partie Vous devez choisir au moins 1 module facultatif vivant P le Modules Descriptif E8 Cultur L ba A 8 a me Les grandes logiques de la recherche et de la mise en ne scientifique et z ve Institutions culture de la science L articulation entre logiques de technique Sa recherche et logiques de diffusion UE6 Projet Projet culturel 2 concevoir et mettre en oeuvre un projet culturel conception Les politiques et les dispositifs d action vers les publics lai t uni taires L ti t iales L UES Culture et Scolaires et universitaires Les actions partenariales Les Institution modalit s d laboration des projets pour le monde ducation scolaire Les diff rentes probl matiques th trales leur situation dans l histoire du th tre les diff rentes logiques Objet V LE Spectacle l uvre dans la cr ation et la diffusion des uvres vivant Z th trales Politiques publiques instances de d cision strat gies JUES8 Institutions institutionnelles questions juridiques dans le domaine du Institutions ur D du patrimoine patrimoine Les principaux aspects de la litt rature europ enne UE7 Litt rature partir de l
83. ir de 2002 need sans dase anse een 39 II 3 3 Les incitations l engagement pour les deux protagonistes 40 II 3 4 Les difficult s de gestion financi re cccccccccicccccccccccccicccccecccecseenes 42 II 3 5 L exploitation du dispositif financement du fonctionnement 43 II 4 Le mod le organisationnel cecccocccocccococccocosooccosccooccoocooocososcoosccosccosecosues 46 II 4 1 D buts du campus l alliance des marginaux s cants et sa mise en crise 46 II 4 2 Le temps de la r alisation sn sn CE ER TAN TENUE 51 II 4 3 Nouvelle mise en crise et questions pos es 52 Conclusions esse rocade dseseesnnetar esse lents sasaenes bare ieie Eei nee SaS etes 55 R f rences bibliographiques et documentaires 57 ANNEXES Annexe 1 Contenu d taill de la licence professionnelle CMCP 58 Annexe 2 La convention CNED Universit Aix Marseille 2004 2005 Quelques l ments sur les aspects organisationnels et financiers 61 Annexe 3 Quelques l ments concernant la convention CNED CybEOsphere 65 Annexe 4 Liste d taill e des partenaires initiaux de CampusCultura 67 Annexe 5 Exemple de cahier de d veloppement fourni par la soci t CybEOsphere aux auteurs des cours 6
84. ire tait en quelque sorte donn distance Ils n en avaient plus que l accompagnement et le tutorat Ceux qui faisaient videmment l avance c tait les enseignants Pour son promoteur ce sc nario tait pens dans la perspective d un autofinancement du projet ch ance d une p riode de trois ans ce qui aurait cependant suppos que le MEN renouvelle une deuxi me fois sa subvention en 2002 et qui n a pas t le cas Mais de toute fa on au moment de l entretien le porteur du projet s interroge sur le caract re r aliste de ce plan JD Le CNED nous soutenait fortement avec l id e qu au fond on mettait en place une structure qui tait pr vue pour tre autofinanc e Alors a Est ce que c tait possible Est ce qu on ne r vait pas Ca c est une autre paire de manches Mais autofinanc e au bout de trois ans Avec quand m me au minimum un relais un deuxi me appel d offre Une interrogation que vient corroborer une remarque d O Coppey concernant la mise de fonds tr s insuffisante du MEN par rapport au co t que le projet a repr sent au final pour le CNED le MEN a donn 230 000 euros et l apport financier du CNED t d environ 700 000 euros Quoiqu il en soit le temps n a pas t donn ce sc nario pour faire la preuve de sa solidit car la rupture est intervenue sur la base d un conflit d objectifs entre FI et FC voir ci dessus et sur la crainte
85. itaire des UE est de 195 sauf pour deux UE les UEI et UE6 centr es sur la r alisation de projets pour lesquelles il est de 420 Notons que ces co ts demand s aux tudiants inscrits au CNED comprennent l acc s aux ressources en ligne la correction des devoirs l organisation et l encadrement des sessions de regroupement et les certificats d assiduit mensuelle et de fin de stage Une clarification s impose toutefois propos de la qualification des inscrits distance au CNED il n y a pas d tudiants en formation initiale et le terme formation continue n est utilis que pour les seuls tudiants qui b n ficient d un financement de leur formation par un organisme public ou patronal OPCA En revanche l Universit d Aix Marseille en pr sentiel il y a d une part des tudiants en formation initiale et d autres leurs c t s en formation continue 4 A raz Nous remercions vivement D V ron qui a succ d O Coppey comme chef de projet Cultura au CNED de Vanves de nous avoir communiqu ce document ainsi que d autres tout aussi pr cieux 12 I 2 Origine et contexte de lancement du campus 1 2 1 Une formation pr existante la r ponse au deuxi me appel projets campus num rique La r ponse au deuxi me appel projets CN constitue une tape intervenant dans le cours d une collaboration pr existante entre plusieurs institutions CNED universit s associat
86. l ensemble de l op ration et un budget au sein du CNED avec ce que je demandais l institution Je n ai jamais eu de r ponse claire aucun moment de rien ni de personne C est dire que j ai jamais t capable je crois que c est pas moi mais on va admettre que c est moi de mettre en face de mon budget pr visionnel le budget affect ou d pens pour la bonne raison que je suis dans un tablissement qui n a qu un budget que donc tout est mutualis Ce mode de fonctionnement propre la comptabilit publique non analytique a des cons quences importantes 1l est compl tement impossible de conna tre la situation r elle des engagements pour le projet sauf tenir une comptabilit parall le et naviguer vue sans jamais savoir de quelles sommes on dispose les comptes des diff rents projets n tant pas vraiment s par s 42 OC Je n ai jamais pu g rer mon budget Je peux dire que j ai une vague comptabilit c t que j ai peu pr s tenu mes engagements De la m me fa on les d veloppements informatiques que j avais budg t s l ann e o on a pass la convention avec CybEO et est peu pr s au tiers de la r alit de la convention mais on a toujours consid r que cette convention n tait pas imputable uniquement sur CampusCultura sans que je sache jamais quel taux elle tait imputable sur lui je ne peux pas r pondre des questions s rieuses sur les questions budg taires Je ne
87. l et des investissements toujours n cessaires mais l analyse approfondie et pr cise des donn es financi res maintenant disponibles reste faire II 3 1 Le montage initial une perspective d autofinancement au bout de trois ans laborer dans le cadre d une structure juridico administrative autonome En 2001 2002 le campus a b n fici d une subvention minist rielle importante au regard de celles affect es aux autres campus 1 5 million de francs et d une mise de fonds quivalente du CNED les universit s ayant pour apport de leur c t la mati re grise Comme le souligne J Davallon l objectif tait que les diff rents partenaires soient parit dans une structure qui aurait pu tre un GIP JD Tout avait t con u pour qu il y ait une relative parit dans les structures L id e c tait de faire un GIP dans lequel au fond les gens avaient autant de voix et de droits qu ils amenaient de ressources Donc l id e c tait que le CNED amenait des ressources financi res puisque le CNED effectivement a mis pratiquement autant que ce que l on a eu comme dotation Il avait mis un million et demi de francs dans l op ration Il avait t n goci aussi une valorisation de toute la mati re grise et de toutes les ressources en mati re de contenu amen es par l Universit puisque le CNED n avait rien Et c est pour a qu on avait d ailleurs pu faire une structure dans laquelle il y avait pari
88. la mesure de ses propres moyens dans la production des modules Autour de ces trois partenaires principaux il ne faut pas oublier le r le important de la quarantaine de personnes assurant des t ches soit d auteurs soit de m diatiseurs recrut s et pay s directement par le CNED Mais on soulignera que l on n est plus majoritairement dans une logique de partenariat entre des institutions dont les membres collaborent la production et l animation du campus mais 51 plut t dans une logique d individualisation de prestataires free lance traitant directement avec un op rateur qui assume les fonctions de direction Sur le plan juridique le choix a t fait d laborer une charte de r f rence pour le campus et de travailler en convention bi ou tri lat rale sur tous les objets pr cis du travail des uns et des autres O Coppey en d finit les deux traits dominants OC Nous avons travaill beaucoup sur la r daction de la charte parce que l a nous a permis de poser nos fondamentaux J ai des versions un peu matricielles qui me permettent de bosser en gros la repr sentation g n rale les auteurs et les institutions se font mutuellement des cessions non exclusives C est dire qu ils restent libres de pouvoir encore c der d autres sous r serve que ce ne soit pas pour fabriquer un produit plus grand ou plus gros mais si quelqu un veut faire un bouquin avec des contenus qu il a formalis s pour Campus
89. la production des ressources num riques car le dispositif de formation continue a fonctionn pour le public tout en int grant progressivement celles ci OC Quand on a r pondu l appel d offre de 2001 on avait d j une ann e de fonctionnement de la mouture n 1 Ce qui nous a mis d ailleurs dans une posture la fois int ressante et parfois tr s incommode parce qu on a toujours travaill sur un projet qui tait en m me temps un objet La repr sentation partag e c tait qu on se servait de l existant pour passer au niveau du dessus mais en m me temps qu on avait d j des usagers Toute la question tant de savoir quand est ce qu on y mettait l tiquette CampusCultura est ce qu il y avait eu un d but ou pas un d but quel moment on avait le droit de dire qu on tait devenu CampusCultura Chose qui ne m int ressait pas du tout puisque finalement a n avait aucune importance Apr s la premi re ann e de t tonnements et de bricolage en 2001 2002 l approche syst mique de la soci t CybEOsphere devenue partenaire du projet va tre d terminante Celle ci se positionne en effet dans la posture de conseil en formation pour la co production d un projet innovant dans lequel chaque partenaire apporte des savoir faire propres mais qui ont besoin d tre r ordonn s une finalit non connue au d part VT Donc on va dire que globalement c tait la logique avec l ensemble des gens en pla
90. les interlocuteurs que nous avons interview s Et pourtant de fa on compl tement inattendue nous avons d couvert dans un document statistique fourni par le CNED et concernant l ann e 2003 2004 que sur 158 inscrits en premi re et deuxi me ann e seuls 27 sont des emplois jeunes 21 autres d clarant tre des demandeurs d emploi et les 110 restants tant des salari s soit du secteur priv soit du secteur public Nous n avons pas pu la date o ces informations nous ont t communiqu es lever la contradiction 7 La lettre du Gouvernement n 77 25 novembre 1999 13 I 2 2 1 Une strat gie fond e d s le d part sur le tout en ligne D s le d but du projet les porteurs visaient le fout en ligne parce qu leurs yeux Internet tait en soi un objet culturel et que en mati re de formation culturelle ils pouvaient prendre ce risque Ce choix est justifi par le fait que les emplois jeunes dans le secteur de la m diation culturelle ont beaucoup de difficult s contrairement leurs coll gues affect s dans les services d pendant d autres minist res ou collectivit s pour b n ficier du mi temps formation car comme le souligne Odile Coppey les rythmes de travail sont tels qu ils ne laissent gu re le temps pour suivre des formations en pr sentiel OC Dans le secteur culturel ils Les emplois jeunes travaillent 35 heures par semaine qui deviennent assez facilement 70 Ils ne sont pas du tout
91. lors que ce n tait pas du tout notre boulot et deux pour moi c tait totalement inutile C est dire que soit j y suis all e et je m y suis ennuy e mourir soit j ai lu ce qui en tait sorti et vraiment a n a pas impact sur comment je fais Alors tr s bien on peut observer mais j avais le sentiment qu on ne pouvait pas la fois se regarder le nombril et avancer parce qu on risquait quand m me de se prendre un pi ge Mais les divergences portent aussi sur les comportements certains reprochant aux autres de r agir en gestionnaires de labo soucieux d offrir des opportunit s de travail r mun r leurs doctorants alors que ces derniers n ont pas les comp tences et l exp rience n cessaires pour faire de la formation professionnelle OC Je pense qu il y a beaucoup de gens des personnes plus que des institutions qui ont vu dans les Campus une occasion de faire de la recherche enfin de faire de la recherche ou de traiter la subvention Campus comme une subvention de Recherche pour faire des bourses pour des jeunes peut tre dans la m me repr sentation que celle qu on peut avoir quand on g re un labo Ce qui mon sens est une erreur monumentale Je pense que formaliser des enseignements en ligne a requiert l nergie de quelqu un qui a d j fait de la formation en pr sence et qui l a test e et que a ne peut pas tre le travail de quelqu un qui est en train de faire sa th se et
92. mation mais elle est devenue aussi entre les mains des tudiants distance un outil privil gi de relations comme l ont soulign S Pouts Lajus et E Leccia Les forums sont le lieu o se construit au quotidien la communaut Campus Cultura une communaut dont la principale caract ristique est de ne pas tre fond e sur la localit c est dire sur la proximit physique des personnes C est une communaut d localis e d tudiants de tuteurs d enseignants et d administrateurs Les tudiants expriment leur perception de cette fonction p dagogique du forum de diverses fa ons Nous proposons de la formuler dans toute sa g n ralit ainsi le forum est un espace de communication permettant la mise en commun des exp riences individuelles d apprentissage 3 Force est de constater toutefois que cette r ussite des deux premi res ann es du projet a eu lieu au prix d exclusions dans un premier temps d une partie des universitaires qui se sont trouv s mis en porte faux dans la d finition des crit res professionnels des crit res de recherche et dans la priorit qui leur a t donn e dans un second temps du service 50 it vis 21994 ACE Voir sur ce point l analyse de P Grevet Socio conomie de l information et des services interpersonnels Une approche de l enseignement sup rieur utilisant le num rique Document de travail interne l ERTe CN 6 janvier 2005 On peut rapproche
93. mi temps quand ils sont dans une sc ne nationale o il y a des spectacles C est monstrueux la fa on dont on les a fait bosser ces gens l Et sur un rapport la qualification extr mement tordu C est dire qu on a recrut comme emplois jeunes toutes sortes de gens des gens extr mement qualifi s qui cherchaient du boulot d sesp r ment et puis des gens beaucoup qui taient des militants des b n voles et aussi des gens qui avaient rat leurs tudes L acc s aux cours via Internet tait donc justifi aussi par la question de la disponibilit du public auquel le campus s adresse Pr cisons n anmoins que CampusCultura a connu un d veloppement en deux temps Entre 2000 et septembre 2003 les cours continuaient tre en partie envoy s par courrier aux tudiants seulement certains de ces cours tant accessibles via la plate forme du CNED Campus lectronique Selon Odile Coppey cette premi re tape a permis OC de recenser toutes les questions que pouvait poser la formation en ligne et de voir aussi tout ce qui pourrait permettre de remplir mieux la mission qui tait assign e en cr ant cette premi re formation Deux facteurs ont rendu possible la mise en ligne des diff rentes unit s d enseignement constituant la licence en un temps record la disponibilit d une partie des contenus sous forme de fichiers num riques et l exp rience acquise pour tous les cours dans les formations en pr sen
94. mployeur prend en charge JCB Il y a 2 inscriptions une inscription au CNED une inscription l universit Le CNED paie l universit pour organiser des regroupements dans le cadre desquels il y a des travaux pratiques avec des professionnels des TD sur ces travaux pratiques des preuves orales et crites Ce que j ai obtenu de mon l universit c est qu au regard de tout ce qu apporte le CNED elle apporte un H E de 10 heures par tudiant inscrit en sachant que mon universit touche un H E de 11 28 Donc mon universit a dit Apr s tout c est une bonne op ration Avec ce fric l on a un H E de 1 pour payer le secr tariat les enseignants qui participent tous les jurys qui part moi m me je ne suis pas pay bien entendu l dessus sont des professionnels qui participent tous les jurys du DAUE toute la gestion des dossiers de candidature On a ensuite du H E pour payer des TD pendant les regroupements avec des groupes tr s peu d tudiants 15 Et on a un H E pour payer les professionnels qui corrigent les copies des examens Et chaque ann e je n gocie en fonction du nombre d inscrits effectifs Les promoteurs du projet avaient bien conscience du march potentiel que repr sentait le O se reportera l annexe 2 pour le d tail plus pr cis des diff rents chiffres 43 public emplois jeunes dans la mesure o il tait fait obligation l employeur de financer la formation
95. n Les devoirs qui mesurent principalement les performances du stagiaire suite la formation et permettent de valider que le stagiaire est capable de prendre en compte la complexit de situation r elle Pour la formation dipl mante la validation est un mixte de contr le continu distance en ligne devoirs envoy s par la plate forme et de contr le en pr sence ce qui repr sente pour le CNED et sous r serve de le v rifier un cas de figure original au sein des campus num riques fran ais existants Cette forme de contr le ne fait que s inscrire dans la continuit du mode de fonctionnement p dagogique organis autour de la plate forme l tudiant a acc s pour l envoi de ses devoirs un dispositif sp cifique qui archive ceux ci et les envoie directement au tuteur correcteur que les responsables de la formation ont d termin s le retour de la correction et de la note se faisant de la m me fa on I 4 3 Un campus globalement satisfaisant pour ses usagers 4 4 r rex er 28 Nous reproduisons ci dessous les conclusions de l tude d j cit e sur les usages et usagers du campus dont il ressort un sentiment de satisfaction assez important CampusCultura est per u par les tudiants qui en sont les utilisateurs principaux comme un dispositif de formation efficace et pratique La plate forme est robuste sur le plan technique C est un lieu o les tudiants ont acc s des cours qu ils jugent globalement bien
96. n de cours laisse par ailleurs entendre que si progressivement le projet avancait il manquait de gestion efficace et surtout de communication entre les diff rents acteurs intervenant dans la production des cours m diatis s enseignants auteurs m diatiseurs prestataires de service externe etc A l couter son poste semble avoir t mal d fini pendant toute une p riode et a connu beaucoup d volutions AMC Ily a eu plusieurs demandes qui ont chang en fonction des besoins Donc au d part c tait plus me former moi sur la plate forme et apprendre aux auteurs int grer des cours Et puis au fur et mesure que le temps a pass finalement on m a dit Ecoute non finalement Anne Marie il y a eu d autres n gociations avec le CNED ce qui serait bien c est que tu int gres Apr s a a rechang et on m a dit Non finalement ce serait bien que tu ne nous aides que pour les animations Enfin il y a eu plein de choses comme a et de fil en aiguille on est arriv avril mai et on m a dit Finalement coute il faudrait que tu int gres parce que nous on ne va pas pouvoir le faire on est d bord donc c est toi de le faire CybEO est d bord donc c est toi de le faire Donc il faudra que tu int gres et que tu travailles avec les enseignants aussi Cette conceptrice remet donc en cause assez explicitement l id e d un travail coop ratif mais notons que son propos concerne davant
97. n o c tait pas franchement la probl matique dominante On a une organisation tout fait traditionnelle de services horizontale donc le contraire d une quipe projet Elle rapporte comment elle a essay sans succ s d associer l quipe des techniciens informatiques la conduite du projet par le biais d une coop ration dans le travail d laboration de la plate forme et comment la position de repli est devenue une position de franche hostilit qui s est traduite par un refus de l gitimer la r alisation OC Je les ai associ s enfin j ai voulu les associer je les ai invit s toutes les r unions que j ai eues avec CybEO L ann e scolaire derni re on a travaill avec une syst maticit absolue tous les mardis matins avec CybEO Donc moi je les sollicitais J ai dit Tous les mardis matins on travaille avec CybEO L quipe tait un peu g om trie variable en fonction de l ordre du jour mais a nous permettait aussi de dire Pour mardi prochain voil tout ce qu il y a faire et voil ce qui est fait Ce dispositif l je l ai ouvert au service technique ils n y sont jamais venus Donc apr s ils ont dit que j avais fait n importe quoi et que a marchait pas Mon assistance utilisateur sur la plate forme a marche tr s bien Mais c est insupportable pour eux C est parfaitement insupportable Elle regrette cependant que dans cette situation difficile o un service int
98. ncore actifs fin 2004 tablissements publics d enseignement sup rieur N 1 Universit d Avignon et des Pays de Vaucluse tablissement porteur membre N 2 Universit de Provence Aix Marseille 1 membre repr sent e par Jean Charles Berardi Ma tre de conf rences N 3 ENS LSH Lyon membre repr sent e par Jo lle Le Marec Ma tre de conf rences N 4 Universit Charles de Gaulle Lille 3 membre suppos partir de 2002 N 5 Paris 1 IREST partenaire Autres organismes publics Partenaires N 6 CNED membre N 7 OCIM partenaire N 8 UNESCO reste partenaire pour ce qui concerne le projet EPA Partenaires priv s professionnels N 9 ARSEC partenaire N 10 AGECIF partenaire N 11 ARTECA partenaire 11 bis l APSV partenaire Partenaires trangers N 12 Ecole du Patrimoine Africain N 13 Universit degli strudi di Roma 3 N 14 Berlin Fachhochschule f r Technik und Wirtschaft a pr ciser avec JC Berardi N 15 Universit t Hildesheim idem N 16 Universit de Barcelone N 17 Universit de Porto Portugal N 18 Universit Libre de Bruxelles N 19 Universit du Qu bec Montr al UQAM 67 Annexe 5 Exemple de cahier de d veloppement fourni par la soci t CybEOsphere aux auteurs des cours Module Titre du module Cahier de D veloppement Version 1 0 68 Need NEE ee an E Ulis 3 BIDHODTADM
99. ncts des auteurs P Grevet introduit galement l id e de proc der l clairage des diff rentes bifurcations possibles dans le devenir des campus num riques sous la pression des n cessit s de coh rence entre financement structure de production et de co ts modes d incitation et de validation Ces pistes de r flexion se r v lent particuli rement pertinentes dans le cas de CampusCultura qui on l a d j vu amplement a connu des volutions li es des d fections dans les alliances et pour lequel on peut discerner au moins deux moments de bifurcation voire trois si l on tient compte des r cents v nements Si comme on l a vu plus haut on peut parler de r ussite de ce campus sur un certain nombre de points il n en demeure pas moins que le r el processus d innovation qu il repr sente est d une grande fragilit cause notamment des al as des politiques institutionnelles II 4 1 D buts du campus l alliance des marginaux s cants et sa mise en crise II 4 1 1 Marginaux s cants et mod le du rhizome Les d buts officiels de CampusCultura en 2001 2002 renvoient l image d un projet dont la solidit repose sur des alliances entre des marginaux s cants c est dire d acteurs qui tirent leur pouvoir de leur position au croisement de plusieurs institutions Les principaux acteurs de CampusCultura correspondent cette figure en ce qu ils ont certains
100. ndre chose il faut qu on ait construit la maquette commune aux 45 universit s qu on a l intention de faire rentrer dans le dispositif ce moment l on peut se donner rendez vous en 2012 pour se dire qu on ne peut pas le faire JCB L universit de Provence produisait produisait et c t qu est ce qui se produisait Et bien il y avait un cart de plus en plus grand On produisait on produisait on s engageait on tenait on tenait les trucs c t on tenait Et alors le CNED qui lui avait annonc que ce cours allait tre produit et qui en l annon ant obtenait des financements mobilis s dans son institution ne voyait rien venir Donc en gros il y a eu une pression norme d Elisabeth et Odile sur nos coll gues de Lyon et d Avignon L autre point de friction a t un conflit quant la reconnaissance des comp tences et de l expertise respectives dans le domaine professionnel les accusations de volont d exclusivit venant des deux protagonistes d un c t le sentiment d tre d poss d de ses comp tences par des professionnels se percevant comme la mati re grise et voulant occuper la plus grande place de l autre le sentiment que les universitaires ne reconnaissent pas la l gitimit de parole des professionnels JD C est dire que y a que la profession qui peut dire le bien et le mal les universitaires videmment n ont strictement aucune id e l dessus
101. nisation de la structure qui se lance dans le projet de formation L objectif est la mise en place d un dispositif de formation sur mesure V Tournardre justifie ces orientations en pr cisant qu elles r pondent une demande des organismes de formation qui d une part seraient dans l incapacit de tout r aliser par eux m mes et d autre part ont besoin d un outil simple pour pouvoir dispenser les formations et surtout penser logique industrielle CybEOsphere n a donc pas seulement t un fournisseur de plate forme de formation distance mais a jou un r le important dans le d veloppement de CampusCultura La soci t a mis en place une strat gie de d veloppement des cours en ligne gr ce des outils de travail mis la disposition des enseignants auteurs On a mis en place un site de travail pour tous les professeurs avec tout un ensemble de ressources multim dia qu on pouvait d velopper Ils construisent leur cahier de d veloppement qui pr cise la nature des ressources multim dia qui vont se trouver dans les cours Il tait en effet n cessaire selon V Tournardre d avoir l approbation de l outil par les formateurs A cette fin il a fallu d velopper une charte p dagogique que s engagent respecter tuteur et stagiaire lorsqu ils vont suivre cette formation C est le mode d emploi commun I 3 2 Auteurs et concepteurs la mise en place de petites quipes coop ratives La production p
102. ns et donc des priorit s dans les choix faire pour le traitement des ressources le responsable de la soci t CybEOsphere mettant fortement en avant la n cessit de penser en termes de logique industrielle II 2 4 De la logique conomique la logique industrielle Le raisonnement qui le conduit penser industrialisation du processus est tr s simple les offres de formation en ligne sont des objets conomiques Quand on d cide de moderniser une formation cela co te cher et rentre dans un processus conomique C est donc toute une logique industrielle qu il faut mettre en uvre Il faut aussi un management motiv pour mettre en place ces solutions industrielles On retrouve mis en avant ici l un des crit res pos s dans les hypoth ses g n rales de l ERTe celle d un management relativement fort et englobant tendu l ensemble de la conduite du projet Mais au demeurant que signifie concr tement cette id e de processus industriel Nous reviendrons plus tard sur la division du travail qu elle implique n cessairement aux yeux de V Tournardre pour la partie logicielle amont proprement technique pour ne retenir ici que le processus d industrialisation concernant la production des ressources la mati re de cours tr s hybride au d part ne permettant en aucun cas sa transformation automatis e il s est agi de cr er progressivement une m thode des r gles sous forme de guides de docume
103. nt de la direction du CNED la disparition de la soci t CybEOsphere et le d part du chef de projet CampusCultura au niveau du CNED Apr s une pr sentation succincte de CampusCultura il sera donc question dans un premier temps du contexte et de l origine du lancement de ce campus ainsi que des arguments avanc s par les initiateurs pour sa mise en place La confrontation du discours accompagnateur du projet initial la r alit nous permettra de mieux comprendre les raisons des premi res difficult s que va conna tre ce projet et qui vont se solder par le retrait du porteur initial du projet savoir l universit d Avignon Nous traiterons dans un deuxi me temps du mod le organisationnel adopt par les porteurs du projet pour produire les contenus p dagogiques et la plateforme destin e les g rer Les diff rents entretiens r alis s avec un ensemble d interlocuteurs et l analyse du contenu du site permettent de rendre compte du processus de production du campus du r le jou par chacun des acteurs impliqu s dans celle ci mais aussi des difficult s surmont es tant bien que mal par les diff rents protagonistes en pr sence CNED CybEOsphere universitaires professionnels de la m diation culturelle Parall lement l analyse des enjeux organisationnels une importance sera accord e la compr hension du mod le conomique sous jacent au CampusCultura et aux volutions de celui ci Licence prof
104. nts m thodologiques comme les cahiers de d veloppement qui pr cisent la nature des ressources qui vont se trouver dans les cours afin de structurer le travail des r dacteurs concepteurs de modules cf ci dessus I 3 1 Voici par exemple le contenu du paragraphe leur attention dans la fiche de pr sentation des mod les p dagogiques Dans le cadre de la conception de modules pour CC il vous est demand apr s avoir compl t la grille p dagogique de remplir le cahier de d veloppement Cette tape consiste d tailler avec pr cision le contenu et le s quencement de chaque phase s quence ou rubrique selon le mod le p dagogique retenu ainsi que toutes les ressources multi m dias associ es animations on utilise un story board pour les d crire images roll over liens hypertextes vers un site ic nes etc 34 Afin de vous accompagner dans la sc narisation multim dia de vos modules il nous est apparu utile de pr d finir 10 animations susceptibles d tre r utilis es dans vos modules de formation L objectif est de vous fournir des mod les que vous pourrez ensuite d cliner en fonction de vos besoins On peut toutefois s interroger sur l usage du mot industrialisation par V Tournardre faut il vraiment recourir ce mot pour parler d un processus que l on pourrait tout aussi bien qualifier de formalisation ou de mod lisation des t ches La confrontation entre les pr
105. nus diffus s exclusivement en ligne partir du site CampusCultura Parall lement les responsables du projet ont pr vu cinq semaines de regroupements obligatoires pour les tudiants qui pr parent la licence en deux ans Ils sont programm s selon un calendrier pr cis en juin et septembre pour la premi re ann e et en juillet et septembre pour la deuxi me et financ s la fois par le CNED administration et organisation et par l universit encadrement p dagogique Il s agit pour les tudiants de rencontrer de fa on plus approfondie les professionnels de suivre quelques sessions de formation en pr sence et d effectuer les valuations permettant de valider leur dipl me I 2 3 Un campus qui cherche associer professionnels de la culture et universitaires I 2 3 1 Un partenariat ouvert vers les professionnels de la culture et vers l international CampusCultura fait figurer un nombre important de partenaires dans le texte de la r ponse l appel projet 2001 19 institutions partenaires dont cinq membres fondateurs c t des institutions universitaires majoritaires on trouve des organismes professionnels et on note par ailleurs une volont d ouverture vers l international Europe espace francophone Nous listons en annexe 4 les partenaires tout en pr cisant tout de suite que cette liste pl thorique contraste avec le petit nombre de partenaires institutionnels engag s effectivement en 2001 dans le pr
106. ojet savoir 2 universit s et le CNED et avec un nombre encore plus r duit partir de 2002 une seule universit fran aise et le CNED auxquels il faudrait ajouter l IREST de Paris 1 et l APSV un partenaire professionnel priv Certes des partenaires fran ais et trangers d autres cat gories ont toujours t associ s mais on ne peut pas les consid rer comme des porteurs centraux D autres ont donn leur accord en 2001 mais pour des raisons diverses li es aux al as du projet notamment n ont jamais particip concr tement aux r alisations Toutes les institutions figurant dans le texte du projet n taient pas impliqu es officiellement c t du Directeur du CNED seuls les Pr sidents D Avignon et d Aix Marseille ont sign une lettre d engagement de leur universit L ENS de Lyon n a pris aucun engagement alors qu elle figure comme partenaire fondateur du campus I 2 3 2 Un projet port par un universitaire et dirig par une professionnelle Le projet CampusCultura est port l origine par l Universit d Avignon et des Pays de Vaucluse repr sent e par Jean Davallon Professeur des universit s en Sciences de l information et de la Communication et seul pouvoir mettre en avant ce titre dans le dossier de r ponse Quant la fonction de chef de projet elle est confi e Odile Coppey une professionnelle de la culture en poste au CNED un cas tout fait in dit dans le contexte des campus la
107. ojets juin 2001 p 5 d accueillir les artistes Les m diateurs ne sont donc pas des cr ateurs mais des interm diaires Selon leur mission ils sont soit gestionnaires soit communicants voire les deux la fois quand ils sont charg s de diriger et de conduire un projet culturel dans son ensemble ou s ils travaillent dans une petite structure L offre de formation propos e par CampusCultura se positionne comme une formation professionnelle qualifiante ou dipl mante distance fond e essentiellement sur une p dagogie par projet I 1 2 Objectifs exprim s initialement par les acteurs Dans le texte du projet il est question de proposer une offre de formation qui soit la fois coh rente distance et modulaire sans rupture entre l initial et le continu Cet objectif central est d clin en quatre objectifs op rationnels e informer les professionnels cr er un espace pour informer et aider les professionnels s orienter dans leur choix de formation Il s agit de rendre visible l offre de formation dans le secteur et de faire appara tre la sp cificit du consortium l int rieur de cette offre g n rale e proposer une offre de formation qualifiante e mettre en place une fili re dipl mante de formation dans le domaine de la m diation culturelle e appuyer cette triple d marche sur un programme de recherche li aux usages Celui ci aura une fonction de R amp D comment d velopper un cahier des cha
108. on s int resse l origine g ographique des inscrits on s aper oit qu ils proviennent en premier lieu de la r gion Ile de France 37 Rh ne Alpes 21 et PACA 15 Quatre tudiants fran ais r sidant l tranger suivent cette formation Presque la moiti des inscrits 77 ont moins de trente ans Un tiers ne d passe pas les quarante 54 23 sont des quadrag naire et quatre ont 50 ans et plus Moins des deux tiers des tudiants sont sous contrat 101 et un peu plus du tiers est sous convention 57 Le financement de la formation des premiers est pris en charge par le secteur public Le financement des seconds est pris ont charge par des organisme priv s 22 meilleurs que nos anciens tudiants qui avaient uniquement acc s aux cours pour eap Eu CE lesquels il n y avait pas de TD pour lesquels il n y avait pas d crit 1 4 2 La p dagogie par projet une orientation strat gique d s le d part Le campus num rique s inscrit dans une p dagogie par projet Ceci est visible dans les types de travaux demand s aux tudiants qui sont de trois sortes Les tudes de cas pr sent es comme un exercice qui part d une situation particuli re dans sa complexit et va entra ner le stagiaire r fl chir tout en s instruisant Les exercices autocorrectifs qui mesurent les acquis des stagiaires et donc principalement les connaissances et comp tences acquises par le stagiaire au cours de la formatio
109. onnels artistes etc Sur 13 des 18 modules multim diatis s la situation est en gros la suivante La conceptrice professionnelle en poste Marseille a t peu li e CybEO et l quipe du CNED restant proche physiquement des auteurs des 3 modules qu elle a multim diatis s pour des raisons diverses notamment de temps et de calendrier le partenariat avec lesdits auteurs s est plus ou moins bien pass Pour les 5 modules multim diatis s par CybEO les choses se sont pass es aussi de mani re in gale mais l exception d un des modules tude des publics la collaboration avec les auteurs a t suivie riche et fructueuse cf le rapport d Education et Territoires Pour les 5 modules multim diatis s par des vacataires du CNED ou des tudiants en DESS multim dia stagiaires au CNED la collaboration a t galement riche suivie et fructueuse 12 Education et Territoire Evaluation formative du processus de production des ressources de Campus Cultura janvier 2004 23 pages S Pouts Lajus et Elisia Leccia op cit septembre 2004 35 pages 13 Tableau r alis partir de la page web suivante http campus CampusCultura org cybeo jsp default pages partners jsp 16 Ing nierie de projet 2 CNED 1 CybEOsphere 1 universit et 1 ARTECA Conception multim dia 3 CybEOsphere 3 CNED 1 Cit des sciences et 1 PAST d universit 2 CNED 6 universit de Provence 4 universit de Paris 1
110. onnement sont valu es 386 par tudiant La r partition de ces charges est pr sent e comme suit Regroupement TD 30 Tutorat expert 5 Examens 25 Suivi des commissions 10 Actualisation des cours 30 La production d un cours est estim e pour l Universit 8000 Quant la mise jour et la m diatisation elles sont valu es chacune 3000 par cours Comme nous l avons pr cis plus haut la majorit des co ts engendr s sont factur s au CNED en fonction du nombre d tudiants inscrits compl tement ou partiellement dans la formation 64 Annexe 3 Quelques l ments concernant la convention CNED CYBEOSPHERE Structur e en cinq paragraphes la convention CNED CybEOsphere nous informe sur les modalit s de coop ration entre les deux structures pour produire et exploiter conjointement la plate forme CybEO 2 Le texte de la convention pr cise les conditions e dela conception et du d veloppement en commun des modules fonctionnels de CybEO 2 du d roulement des tests du transfert de comp tences vers les agents du CNED du financement commun des modules de la co exploitation de CybEO 2 En mati re de conception et du d veloppement des modules et vu le co t financier de l op ration 1 118 720 l enjeu pour le CNED est de disposer terme d une plate forme destin e h berger une grande partie des campus g r s par cette institution Il est d
111. onomique qui suppose toute une logique industrielle et si par ailleurs elles ont des directions qui ont une volont manag riale suffisamment forte pour faire aboutir cette logique Comme on peut s y attendre le discours de responsables actuels du CNED ne va pas dans le m me sens Christophe Bernard rappelle que le CNED a des missions publiques vis vis de publics tr s divers et qu il ne peut pas avoir une politique d innovation qui ne miserait que sur le e learning d autant que les co ts de conception sont tr s importants En ce qui concerne plus pr cis ment la question des plates formes p dagogiques il fait remarquer que la diversit des besoins et des partenaires dans un organisme de cette envergure rend assez improbable l id e qu une plate forme unique pourrait satisfaire tous ces besoins Si CybEO 2 a pu tre envisag e comme une des solutions et a fait l objet d un projet en co titularit pour 8 modules d adaptation aux usages d un organisme de formation le r sultat en 2004 leur est apparu comme d cevant dans la mesure o certains modules n taient pas faits jusqu au bout d autres pas du tout et o la plate forme pr sentait le d faut majeur de ne pas permettre que l enseignant fasse lui m me les mises jour et donc obligeait recourir un administrateur informaticien pour ce faire Si les tudiants usagers de la plate forme n ont pas t perturb s par les lacunes c est que le CNE
112. opos du Directeur de CybEOsphere et le positionnement des auteurs de l tude r alis e en janvier 2004 par Education et Territoires est pour cette discussion tr s int ressante D un c t le responsable de CybEOsphere pense que moderniser une offre de formation c est disposer d une plate forme qui permet la co production du processus technique et p dagogique avec le client ainsi que le formatage des diff rents l ments de la production p dagogique pour que les co ts puissent tre affich s et ma tris s VT On a d cid de monter CybEOsphere avec un credo d velopper des outils une suite de logiciels qui permettait aux professeurs de faire eux m mes leur cours de les mettre en ligne et puis d encadrer de tutorer des sessions de formation distance sur la base de ce que l on avait d j fait en partenariat d s le d but avec le groupe HEC Donc la logique de notre plate forme c est un logiciel qu on commercialise et qui a une architecture particuli re un noyau d applications qui est la partie immerg e et qui propose un ensemble d interfaces sur lesquelles viennent se plugger les composants fonctionnels Les interfaces vont tre publi es de mani re ce que nos partenaires ou nos clients puissent eux m mes prendre la main sur le d veloppement de composants fonctionnels additionnels Donc on a des gabarits en fait On leur a montr plein d exemples de choses que l on avait d j faites avec des
113. ositif est coupl e des co ts fixes production de ressources int gration sur la plate forme relativement lev s par rapport au budget total des investissements ce qui n emp che pas que toute la logique de conception pr conis e par CybEO partir de formats auteurs pour les cours soit de viser une ma trise la plus raisonn e possible de ces co ts II 2 3 Incidence conomique Le fait important comme le souligne en effet V Tournardre c est que la production parall le du dispositif et des ressources a une incidence sur la dimension conomique il faut en effet n cessairement prendre en compte la question des budgets dont on dispose d s que l on r fl chit aux activit s ing nierie de formation mod lisation des services qui vont s appuyer sur des ressources ing nierie p dagogique fabrication des ressources en ligne et donc il s agit bien d envisager des co ts pour pouvoir faire des choix VT On rentre dans un mod le conomique le fait de mod liser les services de tutorat cela permet d envisager les co ts Et puis une fois que l on a fait cette phase d ing nierie de formation enfin on a fait cela en parall le c tait la probl matique d ing nierie p dagogique Et le probl me il tait aussi 3 D apr s le texte de la convention sign e par le CNED et CybEOsphere les apports financiers respectifs pr vus initialement sont de 687 782 et de 430938 Ces investissements taient des
114. oupements pour les inscrits l universit et ceux inscrits aux modules libres Une annexe financi re la convention distingue deux types de charges factur es par l Universit au CNED des charges fixes li es aux cinq regroupements 21 350 et la coordination des accompagnateurs pour deux UE UE1 et UE6 12 852 des charges modulables calcul es en fonction du nombre des tudiants inscrits qui se r partissent en trois groupes o L Universit facture au CNED 13 la correction d une copie et 20 pour la r mun ration forfaitaire du tutorat en ligne par inscrit et par module en ligne o Pour les UE1 et UE6 le tutorat de 10h est factur 360 par inscrit et les corrections de quatre devoirs 52 62 o L encadrement des regroupements le tutorat expert l organisation des examens et la commission des dispenses et VAE sont valu s 10 h par tudiant Le budget pr visionnel pour la p riode 2004 2008 est valu comme suit R capitulatif les chiffres indiqu s sont en Total Produit CNED 1 899 584 Total produit Universit 838 984 Total produit 2 738 568 Total charges CNED 1352231 Total Charges Universit 678 512 Total Charges 2 030 743 Exc dent 707 825 Notons que les produits estim s 2 738 568 sont construits sur des projections pour la p riode 2004 2008 Les produits pour le CNED sont constitu s essentiellement p
115. pace destin tablir un lieu d changes et de communication structur autour d v nements particuliers comme un stage un festival non directement li s aux modules de formation Cet espace n a jusqu a pr sent pas t utilis Espace apprenants cet espace est accessible aux seuls inscrits la formation L tudiant a acc s aux ressources relatives aux diff rentes unit s d enseignement Outre les contenus des cours il a acc s la fois aux outils de communication forum Chat webmail r pertoire de travail personnel et des outils descriptifs de son espace de travail Il a en outre la possibilit de recevoir directement sur la plate forme des conseils personnalis s envoy s par les enseignants et d y r pondre et d imprimer des statistiques sous forme de rapport permettant d obtenir le temps pass et les r sultats obtenus aux exercices etc pour ses activit s de formation cours fiches auto valuations etc Page Espace apprenants _ CybEO Microsoft Internet Explorer Lo 1 x Fichier Edition Affichage Favoris Outils 7 Ea Pr c dente gt D A rechercher Favoris lt ZHistorique Es Eh E J Adresse http jcned webecrteliet cybeoflon ds deals H Formations en cours UES Techniques de communication Du 13 10 2003 au 30 09 2004 Techniques d criture Techniques de la pr sence UE8 Culture scientifique et technique Du 13 10 2003 au 30 09 2004
116. par le CNED Campus lectronique Dans un document officiel r cent il est m me annonc que d autres plates formes sont l tude dans le cadre de nouveaux projets Le CNED poss de donc depuis les ann es 90 une plate forme appel e Campus lectronique qui faisait figure l poque d outil d avant garde mais dont les diff rents acteurs de CampusCultura tombent tous d accord pour dire d une part qu elle est totalement inadapt e verrouill e de tous les c t s il n y a que l administrateur dont on ne sait m me pas comment il s appelle qui a le droit de changer une virgule du cours et d autre part que les professionnels cens s aider les enseignants n ont pas les comp tences n cessaires pour r pondre leurs besoins JD la difficult tait de faire comprendre ce que c tait qu un document multim dia aux gens et particuli rement aux gens du CNED qui estimaient que mettre sur un site c tait peu pr s comme faire une photocopie de page de livre en gros JCB Quand on a r pondu l appel d offre en mai 2001 nous avions d j depuis 99 2000 donc pour la deuxi me ann e cons cutive la pratique du campus lectronique du CNED Le campus autour du CNED tait vraiment nul au niveau de son interactivit autrement dit cela consistait rendre des polycops en ligne avec un forum pas tr s souple En gros on tait pass du papier au papier en ligne Donc nous tions tr
117. partie son sentiment de marginalisation 19 I 3 3 L animation de l offre la question des tuteurs Mis part ce que nous en a dit J Ch B rardi c est un point qui a t peu abord par les divers protagonistes au cours des entretiens Les informations dont nous disposons sur ce sujet proviennent aussi de la r cente tude d Education et Territoires concernant les usagers et usages du campus laquelle fait place la question du tutorat et notamment la fa on dont il est appr ci par les tudiants de premi re ann e de licence sur lesquels a port l enqu te Nous n en retiendrons ici que quelques l ments Il existe plusieurs modalit s de tutorat un tutorat collectif g n ral pour les questions transversales concernant la licence et un tutorat collectif par UE par le biais des forums Cette forme collective semble avoir pos probl me du fait qu elle pouvait tre confondue avec l animation de groupe sur le forum un tutorat individuel par UE par le biais de la rubrique Conseils beaucoup plus pris plusieurs correcteurs pour les UE 2 et 4 chacun se charge d un groupe restreint d tudiants et est alors d sign comme tuteur de ce groupe un tutorat individuel dans le cadre du module projet plusieurs formateurs tutorent chacun un groupe restreint d l ves constitu en fonction de la nature de leur projet Les auteurs de l tude soulignent que les tudiants
118. pe effectivement en formation initiale pr sentielle et l international La seconde est relative au r le du CNED op rateur de nombre de campus pour la gestion des plates formes Nous comprenons que la plate forme CybEO 2 d velopp e dans le contexte de Cultura et port e institutionnellement et financi rement un moment donn comme un prototype devant se g n raliser pour d autres usages dans l institution est rest e en fait l tat d op ration marginale en voie d abandon le CNED faisant usage pour le moment de plates formes ext rieures existantes WEB CT notamment Les d veloppements qui suivent sont organis s autour de 4 points qui correspondent pour nous aux enseignements forts que nous retenons et qui nous semblent marquer la sp cificit de ce campus 1 La dimension professionnelle est un l ment d terminant de CampusCultura avec comme originalit forte le fait que les porteurs de projet successifs du CNED taient Ce jugement a t formul dans le courant de l t 2004 avant que les effets de la rupture avec CybEOsphere n aient en trop d incidence L ann e 2004 2005 est malgr cela rest e relativement stable du point de vue des effectifs 168 pour les deux ann es en ne tenant pas compte des inscrits pour les modules libres alors que les chiffres fournis par D V ron pour 2003 2004 taient de 158 et de 200 pour J Ch B rardi 25 ou sont des professionnels du domaine ayan
119. qui n a jamais vu d l ve Jean Charles B rardi r sume ainsi l opposition qui s est nou e et qui a abouti au d part de J Davallon en mettant bien en avant les deux visions soci tales du r le de l universit et de son rapport au monde professionnel JCB On commen ait se dire dans tout cela quel est l int r t Est ce que l int r t c est la qualification des professionnels ou est ce que l int r t c est avoir du fric pour alimenter des tudes Parce que le fric du premier partenariat il est all pour financer une tude sur ce qu est l enseignement en ligne et par pour produire des cours Bien entendu la recherche cela nous a t tr s utile Mais concr tement si cela sert ce que des tudiants aient du boulot et que les professionnels ne soient pas l Donc un moment donn il y a eu un conflit Donc sur un probl me de contenus de positionnements thiques politiques et d ontologiques de l universit face au monde professionnel il y a avait une diff rence acter tr s clairement Comment se positionne l universit Est ce qu elle se positionne en interne sur une logique de recherche une logique de d veloppement de son labo sur une logique de d veloppement des th sards ou est ce qu on se d veloppe sur la logique du d veloppement professionnel et d accompagnement que l universit doit avoir dans le secteur professionnel dans sa capacit critique dans sa capacit de
120. r apporter des informations issues du terrain en terme de besoins et pour valider les cours Une orientation qui semble donc ne pas avoir eu l approbation de tous les acteurs issus du milieu universitaire Enfin tr s concr tement certains choix op r s dans le fonctionnement du projet vont se r v ler probl matiques par rapport la priorit FI plut t que formation des salari s distance ou l inverse ainsi le montage imagin la premi re ann e pour la r mun ration des 29 enseignants auteurs de modules n cessite leur intervention dans le syst me de la formation initiale de m me mettre l accent sur la formation qualifiante plut t que dipl mante en FC ce que J Davallon reproche au consortium a des cons quences directes pour le financement car seuls les tudiants visant le dipl me paient les droits li s l inscription universitaire J Davallon relie ce probl me celui de la syst matisation de la modularisation dont il critique ainsi les effets selon lui n fastes JD C est dire d abord il y avait une difficult pour le CNED de comprendre certaines choses La tradition de formation continue a t transform e en deux choses d une part la modularisation compl te de la formation c est dire le d sossement pour de bon de la formation il n y avait plus de coh rence de formation C est des bo tes des briques c est la th orie des briques et la deuxi me chose c tait l id e q
121. r cette fonction de ce que certains p dagogues Reuchlin Bandura appellent l apprentissage vicariant c est dire l apprentissage par la prise d indices chez d autres apprenants Copier sur son voisin en classe est une forme d apprentissage vicariant Echanger avec ses pairs sur un forum en ligne en est une autre Op cit septembre 2004 56 informatique du CNED dont les comp tences ont t jug es inad quates pour le projet le sentiment est donc que la petite quipe performante s est trouv e progressivement en position de fragilit institutionnelle tandis que le co t pour le seul d veloppement de la plate forme se r v lait prohibitif aux yeux de l institution qui en a assur le financement Dans la derni re p riode c est une succession de ruptures et de d parts que l on assiste rupture et proc s entre la soci t CybEOsphere et le CNED d part de O Coppey en juillet 2004 remplac e par Daniel V ron et un r investissement de ce campus par les responsables politiques du CNED qui ont uvr en vue de son fonctionnement p dagogique normal malgr les al as Difficile dans ces conditions de faire des conjectures sur le devenir du projet et donc de s interroger sur l id e d un mod le conomico institutionnel durable qui le caract riserait Des acteurs l ont port dans le contexte d une dynamique institutionnelle celle du CNED dans le d but des ann es 2000 o le e learning appar
122. renants depuis la cr ation du CN Le CN a t cr suite l appel projets 2001 Mais la formation la licence existait d j sous forme d un enseignement distance au CNED qui comptait 320 inscrits en effectif cumul depuis l ouverture jusqu au passage sur CybEO en octobre 2003 D apr s un document dat de janvier 2004 la phase de d marrage pour la premi re g n ration d tudiants du campus proprement dit date d octobre 2003 avec d s l ouverture sur CybEO environ 200 inscrits e Les phases de d veloppement du campus Date de r ponse l appel d offres Cultura a r pondu aux appels projets Campus Num riques fran ais de 2001 et 2002 et n a t retenu pour financement qu en 2001 Moment marquant la fracture de septembre 2002 quand il n est plus rest que deux partenaires publics principaux Universit de Provence et CNED qui ont travaill de tr s pr s alors avec le partenaire priv CybEOsphere op rateur pour la plate forme Il faut toutefois ajouter l IREST Paris l qui a continu travailler toute l ann e 2004 la construction de 2 modules sur le tourisme culturel et une association l APSV La Villette qui a galement construit un module sur les cultures urbaines Introduction La pr sente monographie est consacr e CampusCultura Elle fait partie de l ERTe intitul e Mod les conomiques et enjeux organisationnels des campus num riques Initi l orig
123. rges pour un appel d offre de d veloppement de module servira de base la formation des auteurs ou des formateurs ainsi que d accompagnement valuation de la mise en place de la formation des fins de rem diation ventuelle Pour soutenir leur argumentation les porteurs du projet soulignent le fait qu ils ont d j une exp rience de collaboration commune la fois dans la formation et dans la recherche en citant respectivement e le montage de la licence professionnelle CMCP entre Universit de Provence Universit d Avignon et CNED e l implication du laboratoire Culture et Communication l Universit d Avignon et de l quipe Communication culture et soci t ENS LSH dans la recherche Lire crire r crire commandit e par la Biblioth que Publique d Information I 1 3 Pr sentation succincte du contenu du site Le site web CampusCultura se structure autour de neuf rubriques dont trois sont accessibles via le couple identifiant authentifiant espace apprenant espace formateur et rubrique v nement 3 Texte de la r ponse l appel d offre juin 2001 p 5 Page d accueil du site zeiz Fichier Edition Afficha avoris Outils SH Pr c dente gt D A A rechercher Favoris lt ZHistorique ES lt E Adresse http j campus campuscultura org cybeoisp default pages index jsp z x uens 7 Vous avez un projet culturel
124. rits au CNED d avoir acc s aux ressources J Ch B rardi pointe ainsi le fait que en dehors de la budg tisation du fonctionnement restent pr vus des investissements pour la production de cours et la mise jour La convention entre le CNED et l universit montre galement que d autres investissements restent n cessaires et pr vus ainsi 67 895 euros pour l ann e 2005 2006 regroup s en plusieurs postes soit logiciels d veloppement de la plate forme serveur soit juridique d p t de marque nom de domaine droit d auteurs 45 IL 4 Le mod le organisationnel un partenariat caract ris par la variabilit des alliances et une grande fragilit du processus d innovation Comme le rappelle P Grevet dans la note de pr sentation de la recherche entreprise au sein de PERTe celle ci s int resse aux volutions qui ont pu intervenir par exemple pour des raisons tenant aux probl mes de coordination au sein des campus la d fection de tel ou tel partenaire aux difficult s de financement un moment etc Par exemple dans les campus num riques engag s par les dispositifs elle s attache aux r les variables que le CNED prend au fil du temps en allant de la seule fonction logistique et d accueil des apprenants potentiels jusqu l hypoth se d une v ritable fonction de direction entretenant des relations d une part avec des auteurs d autre part avec des tuteurs ou correcteurs compl tement disti
125. rme par de l information en ligne qui permet de nouvelles interactions et qui va avoir un impact galement sur les regroupements physiques Et puis l autre partie c tait la probl matique de l ing nierie p dagogique c est dire qu il y avait quand m me mille heures de cours qu il fallait produire et qu il fallait mettre en ligne Donc c tait les deux chantiers sur lesquels on a r fl chi en amont du partenariat Et quand le partenariat a d marr on a commenc nouveau par quasiment six mois de formation de formateurs Avant de faire quoi que ce soit il fallait qu on comprenne parfaitement Le d ploiement de ces outils selon nous ne marche pas si le gros des professeurs n est pas impliqu dans les solutions qui vont tre mises en uvre Il faut absolument qu ils se les approprient Il n y a donc pas eu de priorit chronologique entre les deux entr es ressources et dispositifs mais plut t une priorit d ordre logique Il est clair pour les promoteurs de ce campus que le fonctionnement effectif du dispositif est prioritaire le conflit avec Avignon est l pour en t moigner Mais la priorit dans la r ponse l appel d offre minist riel de 2001 est aussi d en faire un dispositif en ligne Et d s lors la question de la production de ressources m diatis es adapt es et int gr es dans une plate forme devient elle aussi prioritaire On est donc dans un cas de figure o l entr e par le disp
126. roprement dite des ressources a t le fait de petites quipes constitu es autour des diff rents cours m diatiser et int grer sur la plate forme Il s agit de bin mes compos s de l auteur expert du cours et d une conceptrice multim dia un troisi me acteur jouant parfois le r le d interm diaire par d l gation lorsque par exemple l enseignant auteur n a pas la disponibilit n cessaire pour engager le travail de n gociation avec la conceptrice Ce travail va permettre de transformer une mati re premi re tr s h t rog ne notes de cours poly documents divers en passant par diff rentes tapes Le r le jou par CybEOsphere dans la m diatisation des cours est li au fait que le CNED disposait de peu de comp tences dans ce domaine Dans le cadre de la convention sign e entre les deux institutions il est question de transfert de comp tences CybEOsphere tait charg e d assurer la formation des concepteurs et producteurs de contenus du CNED pour qu ils deviennent autonomes et de d velopper avec les quipes du CNED et de ses partenaires des services sur la plate forme CybEO 2 Une des auteures experts M C Bordeaux que nous avons eue l occasion d interviewer fait allusion deux reprises avec beaucoup d enthousiasme la semaine organis e en juillet 2002 par le CNED pour tous les intervenants MCB J ai particip une semaine de regroupement qui a eu lieu en juillet 2002
127. rsit 678 512 Total Charges 2 030 743 Exc dent 707 825 Les produits estim s 1 899 584 pour le CNED sont constitu s essentiellement par e les recettes des inscriptions tant pour la licence ou pour les modules libres e Les subventions pour l ann e 2004 2005 des minist res de la Culture 15 000 du Tourisme 7500 et le Direction du Travail 228 700 Ceux de l universit sont constitu s par les frais d inscription vers s par les tudiants l universit 141 par tudiant inscrit et de 386 par tudiant inscrit vers par le MEN l universit Ce budget pr voit un taux de r ussite 100 entre la premi re ann e et la deuxi me ann e La progression du nombre d inscrits quant elle est consid r e respectivement comme suit Texte de la convention annexe 6 44 2004 2005 2005 2006 2006 2007 2007 2008 1 ann e 1110 par inscrit 140 160 170 180 721 500 2 ann e 1110 par inscrit 80 140 160 170 610 500 UC projet 412 par inscrit 7 10 15 20 21 424 UC autres 195 par inscrit 70 80 90 100 66 300 Module libre FI 152 par inscrit 150 210 240 250 133 760 Module libre FC 365 par inscrit 50 60 70 80 94 900 Toute la question est bien s r de savoir quelle va tre l ad quation entre ces pr visions et la courbe r elle des inscrits dans les ann es venir Dans cett
128. rt es pour en faire un bien commun et s efforce d en faire un processus continu permettant d affiner et de capitaliser les acquis pour en tirer parti dans la suite du projet Pour le moment la tension semble avoir jou plut t positivement pour ce projet et la r action des usagers va plut t dans le sens de la perception d une h t rog n it qu ils relient la personnalit des auteurs des cours plus que d une standardisation Mais qu en sera t il dans une phase d largissement et de reproduction propre ce campus ou en concernant d autres La question du franchissement d un seuil c est dire de bascule d un syst me bienveillant et tol rant un syst me ma tris et contr l sur une base technique et conomique est cole Internationale des Sciences du Traitement de l Information 3 P AEF L EISTI et CybEOsphere travaillent la mise au point d un outil auteur pour la cr ation de cours de e learning Paris le 21 juin 2003 37 Comme le r sument les auteurs de l tude Le style de l enseignant survit l preuve de la num risation et des la multim diatisation S Pouts Lajus et Elisia Leccia op cit sept 2004 p 19 36 pos e pouss s l extr me la formalisation des proc d s ou un r pertoire de routines cens s servir une logique professionnelle peuvent changer de signification et d river vers une logique industrielle Mais la suite de l histoire
129. s au boulot d universitaire mon avis C est proche d une logique d enseignement mais c est beaucoup plus proche d une logique d ing nierie ou de formation donc je pense que des comp tences p dagogiques a fait vraiment pas de mal et m me c est franchement indispensable Avoir des convictions p dagogiques c est indispensable Donc moi je ne crois pas du tout que ce soit un travail d universitaire Enfin on mentionnera un obstacle fort selon J Ch B rardi li aux repr sentations qu ont les universitaires de leur propre identit laquelle est intrins quement b tie sur l crit Il s agit autrement dit du rapport qu ils entretiennent avec le caract re original de leur cours qu ils ne veulent pas voir diffuser parce qu ils savent que leur carri re universitaire d pend de cette protection JCB Je crois qu un des probl mes des campus lectroniques est sur la question de l crit et sur la question de l accessibilit Je le crois vraiment C est une r volution culturelle Vu le rapport l crit vu la n cessit d entretenir la raret pour faire bonne carri re Bien s r on pompe vu la capacit qu entra ne Internet m me si on fait du PDF et bien on arrive toujours trouver comment faire du copier coller je vois tr s bien ce que font les tudiants Nos tudiants quand ils font des dossiers on voit tr s bien Nos coll gues ont peur que la raret et le caract re du g nie sur lequel il
130. s construisent leur propre identit d universitaires disparaissent L alors s il y a une chose dire pour moi la conclusion que je tire de la difficult des campus elle n est pas politique elle n est pas institutionnelle elle n est pas conomique elle est sur la question de l crit et sur la question des carri res universitaires Cela se recoupe II 4 2 Le temps de la r alisation un partenariat fortement polaris autour du CNED paradoxalement peu impliqu en tant qu institution globale Apr s cette crise la solidit du projet a repos sur trois partenaires et tr s clairement sur un management fort tr s personnalis autour de la chef de projet soutenue pendant tout un temps par une direction qui comme nous l avons vu n a pas h sit pas investir financi rement tandis que la place du CNED en tant qu institution restait cependant faible ce qui n est sans doute pas indiff rent aux derniers d veloppements C est ce moment l aussi que l engagement de la soci t priv e CybEOsphere dans le projet est devenu un l ment d terminant pour la r alisation du c ur du projet savoir la m diatisation des ressources et leur int gration sur la plate forme p dagogique d velopp e en parall le Quant l Universit d Aix Marseille elle a continu tenir compl tement le jeu qui lui tait d volu de partenaire institutionnel assurant la d livrance des dipl mes et s est engag e
131. s d s lors qu il s agit de projets qui ne souffrent pas une certaine forme de d responsabilisation comme en convient J Davallon lui m me le c t pouvantable des fonctionnaires c est que de toutes fa ons qu on fasse ou qu on fasse pas qu on r ussisse ou qu on ne r ussisse pas a ne change rien jamais L explication tient aussi au fait qu en face le CNED s est mis aux d buts du projet dans un r le nouveau pour lui qui allait au del de la d l gation habituelle l Universit de la partie conception p dagogique OC La seule id e que nous ici on montait une formation a paraissait compl tement trange parce qu en fait ce qu on sait faire par tradition au CNED c est passer une convention avec une Universit ou un organisme de formation quelconque et lui d l guer la totalit de la conception p dagogique et nous on est dans une posture de logistique Or moi j tais dans le r seau que j avais construit reconnue quand m me comme ayant quelque chose dire sur les contenus et les modalit s d organisation Et donc on a travaill sur une logique qui tait beaucoup plus une logique de r seau o certes chacun avait sa sp cificit dans l op ration mais o en m me temps le comit de pilotage tait d cisionnel de ce qu on voulait faire Une des cons quences est le positionnement singulier de CampusCultura et de sa chef de projet au sein du CNED d une part tous les cours
132. s qu elles pr sident OC Moi ce que j ai jou ici avec les partenaires avec lesquels j ai travaill c est le principe de la marginalit s cante C est dire du levier institution contre institution connaissant bien le fonctionnement de ma boutique j ai jou avec De la m me fa on que Jean Charles a jou avec son universit et effectivement on a pass notre vie construire des argumentaires en disant Regardez comme l autre fait bien on peut pas faire moins Mais videmment on a fait monter les ench res avec ce syst me l O Coppey souligne quel point cette position d acteur pionnier doit cependant s inscrire dans les jeux institutionnels appr ciant que le partenaire d Aix Marseille n ait pas n glig cette exigence et regrettant au contraire que le partenaire d Avignon ait cru pouvoir mener le projet en dehors de son institution Du point de vue de J Davallon c est l universit qui n a jamais manifest beaucoup d appui ce genre de projet OC Je suis profond ment convaincue que pour faire avancer et ventuellement faire aboutir un projet de cette ambition l il faut l inscrire l int rieur m me de la logique des institutions qui le portent m me si a induit des strat gies qui peuvent tre des strat gies de contournement certains moments Quand on veut faire vivre des vrais projets on passe son temps essayer de contourner Mais contourner tr s off
133. s s est r duit aux universit s d Aix Marseille de St Etienne et au Minist re I 2 2 un dispositif presque tout en ligne justifi par une demande potentielle du secteur de la culture et de l Etat la formation des emplois jeunes Un des arguments majeurs formul s par les porteurs du projet CampusCultura est le public potentiel auquel ils souhaitent s adresser La licence CMPC est cr e pour r pondre un besoin de formation des emplois jeunes travaillant dans le secteur de la culture estim s dans le texte de la r ponse 15 000 Ces chiffres corroborent le bilan dress pour la p riode d octobre 1997 ao t 1999 selon lequel 11 233 emplois jeunes ont t cr s dans le domaine de la culture qui se place ainsi au 3e rang des secteurs employeurs Les emplois cr s sont vari s avec des fonctions li es aux nouvelles technologies animateur de site Web la m diation culturelle pour la lecture ou les pratiques artistiques ou au d veloppement d une structure pour le patrimoine rural le tourisme culturel c t du besoin de formation des emplois jeunes qui exercent dans le secteur de la m diation culturelle est voqu de fa on plus g n rale le d veloppement r cent des m tiers et des emplois qui les supportent Entretien avec Odile Coppey 9avril 2004 l Institut de Vanves Le besoin de formation pour les emplois jeunes a t constamment voqu et mis en avant par tous
134. s sont d compos es comme suit o organisation des regroupements 21 350 o coordination p dagogique 12 852 o h bergement et maintenance 1083 o actualit portail 8000 les charges modulaires par inscrit o Ann e compl te 670 o UC Projet 412 o UC autres 65 les charges administratives par inscrit o CNED accueil 4 57 o Inscription et suivi scolaire 10 76 o Suivi de formation en ligne 42 22 Les investissements pr vus pour la seule ann e 2005 2006 d une valeur de 67 895 sont regroup s en plusieurs postes D veloppement pour la plate forme 57 581 Serveur 1 003 D p t de marque 413 Nom de domaine 736 Droit d auteurs 8 863 Recherche iconographique 1 300 D autres investissements sont pr vus pour la production de cours Ils sont estim s 78 000 Sont pris en compte dans cet investissement la production de plusieurs cours leur m diatisation et la mise jour de certains autres Ainsi la production d un cours est estim e 8000 sans m diatisation La mise jour du contenu d un cours est valu e 2000 Pour une majorit des cours la m diatisation est pr vue en interne CNED et partenaire sauf pour deux cours o les co ts de m diatisation sont estim s 3 000 et 5 000 Les charges de l Universit Aix Marseille sont valu es 678 412 Les charges li es au foncti
135. sais pas Un l ment suppl mentaire compliquait la donne il semble en effet d apr s la m me informatrice que la gestion financi re au cours de la premi re ann e du campus n ait pas t tr s rigoureuse et ait g n r un certain nombre de malentendus aupr s des acteurs qui r clamaient des remboursements ceux ci ne faisant pas la diff rence entre les deux gestionnaires successifs On se rend donc compte quel point des projets de grande envergure qui mettent en jeu des sommes tr s importantes sont g r s dans des conditions la fois bureaucratiques et peu professionnelles et ne doivent leur r ussite malgr tout qu aux acrobaties r alis es quotidiennement par tel ou tel responsable 11 3 5 L exploitation du dispositif financement du fonctionnement Nous avons insist sur la question des investissements et donc des fonds qui ont pu tre consentis pour les financer Mais il est tr s important aussi de faire la part de la solvabilit directe ou indirecte du public de FC vis par ce campus dans la recherche d un quilibre de son mode de fonctionnement les usagers du dispositif qu il s agisse de ceux qui visent le dipl me ou de ceux qui s inscrivent aux modules qualifiants paient le co t de leur formation au CNED et versent pour les premiers des droits d inscription l Universit d Aix Marseille Ces financements se font soit directement s ils sont candidats libres soit indirectement si l e
136. ssources multim dias dans CampusCultura bas e au moment de sa r alisation sur 7 modules existants parlent de la grande diversit des approches et des solutions retenues par les auteurs et les concepteurs qui ont exploit la tol rance des responsables du campus et de la plate forme CybEO 2 en agissant davantage suivant leur propre conception p dagogique que selon les orientations sugg r es comme des possibles souhai tables dans les documents m thodologiques diffus s Ils sugg rent que ce principe de diversit soit explicitement affich mais encadr par ce que nous pourrions appeler une doctrine et que nous distinguons d un syst me de r gles ou d un simple expos des contraintes impos es par la plate forme technique La doctrine r sulte non pas d une analyse a priori en amont des pratiques mais des pratiques elles m mes et de leur capitalisation par des analyses de synth se p 20 21 CampusCultura offre ainsi dans sa phase d laboration un aper u de la tension qui peut s installer entre une perspective de normalisation li e un objectif conomique et une perspective de probl matisation la premi re pourrait d river dans le sens d un cadre d criture de plus en plus contraint avec des r gles impos es qui risqueraient de para tre de plus en plus artificielles et mal fond es p dagogiquement la seconde privil gie la mutualisation des questions n es de l exp rience et des r ponses appo
137. t entre le CNED et les Universit s ce qui d ailleurs tait une b tise puisque le CNED tait partenaire part enti re du consortium Des partenaires territoriaux m me si leur contribution peut appara tre minime financi rement ont cependant toujours apport leur soutien au projet lui donnant ainsi une caution politique qui ne s est pas d mentie JCB nous sommes en convention avec la DRAC depuis le d but puisque ce secteur l encore une fois s est mis en place la demande du Minist re de la Culture donc la 37 DRAC PACA qui nous a suivis dans l aventure avec laquelle nous sommes en convention et qui subventionne toujours l universit pour cette formation Et la subvention est maintenue pour la dixi me ann e cons cutive malgr tous les changements de DRAC et de gouvernements qu il a pu y avoir Le r seau est toujours l avec une importance politique qui n est pas n gligeable qui est bien plus importante que financi rement Ces fonds ont t g r s par l Universit d Avignon dont relevait le responsable de projet un comit de pilotage d cidant de leur utilisation J Davallon ajoute qu une fois ce comit dissous l t 2002 il n a plus engag de somme ce qui a g n r des reliquats toujours l la date de l entretien f vrier 2004 Des choix ont t faits quant la priorit des engagements financiers pour les infrastructures car les comp tences n cessaires n tai
138. t dix unit s d enseignement r parties sur deux ans correspondant 2 semestres universitaires voir descriptif des UE en annexe 1 Certaines de ces UE laissent le choix entre plusieurs modules 11 l re ann e 2 me ann e UEI Projet culturel 1 tude pr alable UE6 Projet culturel 2 conception UE2 Culture et m diation UE7 Spectacle vivant ou Litt rature europ enne ou Histoire de l Art ou Arts visuels UES Culture et ducation ou Institutions du UE3 Politiques culturelles publiques spectacle vivant ou institutions du patrimoine ou Culture scientifique et technique j UE9 Territoire et population ou Publics touristiques UE4 Etude des publics ou Culture en ville UES Techniques de communication UE10 M thodologie de l valuation ou l exposition et ses publics Remarquons ici que pour certaines UE de la deuxi me ann e UE7 UE8 et UE10 l tudiant a la possibilit de choisir entre plusieurs options Notons par ailleurs que la totalit des UE figurent sur le site et que les ressources correspondantes sont accessibles aux tudiants inscrits 1 1 4 2 Les co ts de la formation pour les inscrits Gr ce la mise notre disposition de la convention sign e entre l Universit d Aix Marseille et le CNED nous avons pu tablir une note analysant la fois les aspects organisationnels et les co ts de la formation pour l ann e 2004 2005 cf annexe 2 Le co t un
139. t en m me temps pour la premi re un statut d enseignante agr g e 2 L hypoth se d une opposition pertinente entre l entr e par les ressources et P entr e par le dispositif est reformuler de mani re plus nuanc e pour ce campus L approche qui le caract rise est celle d une ing nierie globale prioritairement centr e sur le dispositif mais avec une forte pr occupation concomitante pour la production des ressources ce qui a des incidences directes sur le mod le conomique 3 Mod le conomique l investissement autour de l laboration du prototype est marqu par l engagement massif de deux partenaires non universitaires ayant l un des capacit s financi res d investissement le CNED l autre une logique industrielle soucieuse de la dimension conomique CybEOsphere Mais sans l engagement p dagogique et bien s r un degr moindre mais non n gligeable l investissement financier de l Universit de Provence qui de bout en bout est rest e un partenaire stable l conomie g n rale du projet n aurait sans doute pas t ce qu elle est Du point de vue du fonctionnement le dispositif a clairement b n fici de la solvabilit du public distance 4 Le mod le organisationnel est caract ris par un partenariat public priv qui met le partenaire priv en position la fois forte et fragile cause de l importance de son r le aux c t s d une des deux instit
140. tembre 2004 Evaluation formative accompagnant la mise en place de CampusCultura CNED Usages et usagers Education et Territoires 35 pages 57 Annexe 1 Contenu d taill de la licence professionnelle CMCP le ann e de licence professionnelle CMPC de communication P le Modules Descriptif Formation professionnelle au projet culturel UE Projet Suivi individuel et collectif guide Projet culturel 1 d accompagnement la conduite de projet tude pr alable Apports th oriques et m thodologiques sur la place du projet dans les organisations UE4 tudes Analyse sociologique et marketing des publics Publics M thodes et r sultats Approche qualitative et des publics ae quantitative Techniques d enqu te Etude de cas de la culture UE2 Culture Sociologie de l art et de la culture Th ories Objets re esth tiques Culture scientifique et technique Grandes et m diation K xE logiques d action Polys mie de la culture Instances et strat gies institutionnelles UE3 Politiques Objectifs enjeux et modalit s de d cision des ace politiques culturelles Institutions culturelles a O ubliques Approche politique historique P Description d taill e des politiques culturelles domaine par domaine Techniques de communication crite S inscrire dans le syst me de la communication Distinguer l criture Techniques VES Techn
141. tin s la r alisation et la production des modules de la plateforme CybEO 2 article 11 de la convention Quant la r mun ration pour la r alisation elle est fix e forfaitairement 8 000 en sus de sa m diatisation estim e d apr s les documents consult s 3000 33 conomique On peut dire p dagogie multim dia bien entendu mais de quel budget on dispose pour pouvoir m diatiser des contenus Parce que sur une formation licence qui dure deux ans on ne peut pas m diatiser de mani re extr mement riche l ensemble des contenus c est impossible Du point de vue conomique ce n est pas jouable moins d avoir on avait fait le calcul quelques petits millions d euros qui tra nent dans un coin pour pouvoir m diatiser des contenus On ne peut donc pas parler vraiment d un choix en faveur de l hyperm diatisation en gros des ressources num riques sophistiqu es ni de co t lev des ressources l objectif va tre plut t de d finir des co ts globaux tenables qui tiennent compte des co ts cach s VT C est 12 15 000 F la m diatisation d une heure de formation sur le march et nous on arrive m diatiser des heures de formation 5 000 F Donc en effet dans une logique o c tait un partenariat il fallait qu on envisage l ensemble des co ts donc m diatiser les mille heures de formation cela n avait pas de sens en fait Et donc globalement cela n a pas de se
142. ue de toute fa on les seuls pouvoir en mati re de formation professionnelle donner la fois une validit et une validation taient les professionnels Donc on tait entr dans une logique de certification et plus du tout de dipl mation Ce qui tait assez logique d ailleurs depuis qu on avait une modularisation compl te Or l il est apparu tr s rapidement qu il y avait un probl me de base c est que comme on n avait plus de consortium c est dire qu on n avait plus de possibilit de valoriser les ressources universitaires a voulait dire que les Universit s ne pouvaient jamais avoir de retour sur investissement puisque s il n y avait pas de dipl mation y avait pas d inscrits donc a voulait dire que les Universit s n avaient aucun retour Donc y avait plus que le CNED qui tirait parti du truc Et comme y avait pas de structure juridique pour reventiler les b n fices l l affaire tait assez mal partie Comme nous l a fait remarquer un des acteurs la crise qui s est d nou e par le retrait de l Universit d Avignon juste au moment du non renouvellement de la subvention minist rielle l t 2002 a t en fait r v latrice de repr sentations implicites qui n avaient pas affleur jusque l dans les relations entre des partenaires de longue date Nous n avons pas en tant qu analystes porter de jugement bien videmment Simplement peut tre pouvons nous constater d une part que ce
143. ur Selon Vincent Tournardre PDG de CybEOsphere outre le fait d avoir remport le concours lanc par le Minist re de la recherche les raisons de la s paration avec l AFNIC r sident entre autres dans le fait que cet organisme public commen ait gagner pas mal d argent et tait en situation de monopole Donc la situation n tait pas tr s fair play par rapport aux autres acteurs de ce march qui avaient sorti l poque toute une gamme d outils tr s proches de ceux que CybEOsphere avait mis en place Outre la commercialisation de la plate forme CybEOsphere se positionne comme un prestataire de services agissant la fois dans le domaine de l ing nierie de formation et de l ing nierie p dagogique avec deux mots d ordre ma trise des co ts et offre de formation sur mesure Ainsi ses responsables proposent e conseil et accompagnement la conception la production et l int gration de contenus de formation e la ma trise du projet dans ses dimensions p dagogique conomique humaine et technique avec comme principe la ma trise des co ts 14 Concours lanc par le Minist re de l Education et de la recherche en 1998 15 www cybeosphere fr ibid 17 e la transformation des contenus la sc narisation la m diatisation l int gration dans la plate forme e la d finition du mod le p dagogique en fonction du contenu transmettre et du mode d apprentissage en tenant compte de l orga
144. utions publiques le CNED dont les choix politiques cr ent au fil du temps une forte incertitude Il ressort galement que le management du projet a t fortement personnalis pendant un temps assez long autour d une chef de projet progressivement en porte faux au sein de son institution Il en ressort aussi que l efficacit globale de l quipe projet n emp che pas sa relative marginalisation actuelle suite au conflit entre la direction de CybEO et la Direction du CNED et aux d parts ou cessation d activit qui ont suivi Les informations r centes que nous avons eues sur l volution du campus pendant la deuxi me partie de l ann e 2004 et en 2005 confirment cette fragilit Nous commenterons ces informations sous la forme d un pilogue II 1 La dimension professionnelle un l ment d terminant du CampusCultura 11 1 1 L importance de l entr e par le professionnel pour tous les acteurs Nous avons voqu dans la premi re partie l origine et le contexte de lancement du campus Les trois principaux porteurs interview s soulignent l enracinement du projet dans une histoire longue qui remonte aux ann es 90 autour d un r seau qu animaient d j Odile Coppey et Elisabeth Caillet au Minist re de la Culture et qui touchait l poque 8 universit s impliqu es dans des formations concernant le secteur culturel ainsi que les m diateurs du milieu scientifique ou artistique On peut dire de

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