Les objets communicants : des corps, entre texte et pratiques
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1. tour tout en cohabitant en permanence La forme de l objet cette sorte de corps du sujet refl t ouvre lui aussi sur une pratique individuelle en deux sens D une part celui du mode d emploi ou de l interaction entre le corps du sujet et le corps de l objet d autre part celui in 59 OBJETS amp COMMUNICATION MEI 30 31 voqu par abstraction partir du mode d intervention gestuelle qui voque une forme de vie voire une thique Opinel le couteau du bricoleur Blackberry le t l phone mobile du cadre surbook La relation qui s tablit entre le sujet et l objet du point de vue de la situation d usage est une relation de double d termination Le sujet se construit en m me temps qu il construit un Objet avec un grand O une sorte de paradigme exp rientiel de l objet avec tous ses corr lats et l objet de la manifestation avec un petit o qui correspond quelque chose comme l image sensible de l objet Lusager s institue en sujet de faire mesure que le sujet r flexif du savoir et du croire se forme construit et tend le r pertoire de ses exp riences De la m me mani re que le sujet fait exister l objet en le reconnaissant l objet fait exister le sujet lorsque l action de ce dernier y compris la perception r alise le projet que l objet corps v hicule potentiellement dans ses d terminations mat rielles L agence du sujet est d un ordre d2. es sur le couple signe r f rent pour qui l origine des indices est dans la nature celle des ic nes dans des similarit s pr existantes et celle des symboles dans les conventions tablies Les difficult s que la s miotique rencontrerait pour d crire et comprendre la polys mie les propositions invoquant le contexte n cessiteraient ainsi des contextes faits sur mesure avec des formes institutionnelles fortes impliquant la n gation ou du moins des restrictions portant sur l activit interpr tative individuelle Le fait de se contenter souvent de classifications et taxo nomies construites sur une logique univoque alors que le projet du tournant s mantique part de l id e que le sens se construit de mani re dialogique entre deux ou plusieurs personnes dans l change entre plusieurs modalit s s mio tiques et dans les interactions entre les usagers et les artefacts Le fonctionnement s miotique se construirait sur une sorte de consensus rationnel en donnant pour acquis le partage du sens tributaire d une logique fonctionnaliste Cette optique est Pop pos du design centr sur l usager qui est la perspective voulue par la s mantique du design Dans cette tude nous ne discuterons pas directement les propos de Krippen dorff mais nous les mentionnons pour signaler quelques points critiques de la relation entre design et s miotique L un d entre eux tient la diff rence de statut entre l expl
3. appara tre des actants objets Vari t s des formes intentionnelles du corps actant Le point de d part est un corps quelconque compos d une forme et d une ma ti re la mati re est soumise des forces propres et non propres internes et ex ternes dont les diff rents quilibres lui procurent une forme globale En somme ce qui se joue pour l observateur est d un c t un principe indiciel une tendue mat rielle qui manifeste une pr sence et de l autre un principe iconique des quilibres entre forces qui stabilisent une forme reconnaissable Ces deux principes sont associ s comme deux dimensions substantielles et sen 61 OBJETS amp COMMUNICATION MEI 30 31 sibles du m me ph nom ne la conversion s miotique d un corps quelconque en actant gr ce la reconnaissance d une intentionnalit dans la forme de l objet C est cette dialectique de la mati re de la force et de la forme qui convertit un corps quelconque en actant et notamment en objet travers la forme de l objet on reconna t que le corps en question est destin quelque chose et que en raison de cette intentionnalit l mentaire pure direction et ouverture sur loutre corps il entre dans un rapport actantiel potentiel avec d autres entit s corps Du point de vue de l observateur qui assiste la conversion d un corps en actant l actant l mentaire celui qui ne suppose pas d autres d terminatio
4. cas de figure tudi s un clairage rh torique nous pourrons caract riser chacun des modes persuasifs des empreintes En tant que porteurs d empreintes les quatre types de corps objets satisfont tous au m me objectif g n ral assurer la pr sence sensible des interactions pratiques dont ils sont la trace en m moire ou par anticipation et proposer une mise en relation avec la pratique en cours celle au cours de laquelle un observateur explore et reconna t leur statut s miotique qui porte notre hypoth se de travail 66 LES OBJETS COMMUNICANTS DES CORPS ENTRE TEXTE ET PRATIQUES Lancrage d ictique garantit la concordance entre deux sc nes pratiques la pratique en cours et celle qui donne lieu l empreinte Lancrage d ictique simplifie le lien entre elles en r duisant le lien un principe de concomitance Il rend possible l embrayage de la pratique de r f rence dans la pratique actuelle et cela sans m diation cette op ration reposerait sur le principe argumentatif selon lequel un lien direct serait plus probant qu un lien indirect Le d senfouissement des marquages du substrat mat riel et des schemes moteurs garantit la continuit des orientations axiologiques entre la pratique de r f rence et la pratique en cours Nombre de travaux contemporains commencer par ceux de la s mantique cognitive en continuant par ceux de la neuro physiologie Va rela Thomson amp Rosch 1991 montrent que le r
5. communication du corps objet il faut qu ils soient au minimum organis s et qu ils soient dot s d une articulation s miotique l mentaire On peut postuler pour cela que la sp cificit du marquage par les interactions est de comporter une vertu sch matisante en ce sens l empreinte est un sch me une figure du plan de l expression qui appelle comme figures du plan du contenu les sch mes des interactions pass es ou venir dont l empreinte est la marque sur le corps objet Le marquage d empreintes sur l enveloppe est une vari t sp cifique et sch ma tis e de la d formation en l occurrence une inscription ces empreintes inscrites sur l enveloppe sont faites pour tre lues et d chiffr es Le marquage d empreintes dans le corps chair est une vari t sp cifique des motions intimes dilatations contractions qui constituent l animation interne de la mati re du corps Il s agit d empreintes motrices s quences types d anima tion par dilatation contraction que nous pourrions convenir de d signer comme sch mes moteurs conserv s en m moire ou pr ts une exploitation ult rieure Ces sch mes moteurs sont enfouis dans la chair corporelle et sont faits pour tre d senfouis et mis jour Ce sont deux grandes formes possibles des strat gies corporelles du secret et de la r v lation de l oubli et de la r miniscence le cryptage et le d cryptage des ins criptions d un c t pou
6. est atteinte avec le d brayage entre les modalit s de la communication mise par l objet et celles des interactions qui en sont la source ou l origine Ce d brayage permet l objet d noncer quelque chose qui ne se confond pas avec l interaction qui est l origine de cette possibilit d nonciation Ce d brayage se manifeste notamment par une distance temporelle ou spatiale par rapport l interaction originelle et il est compl t par un embrayage sur le corps objet des interactions elles m mes Le cas le plus ordinaire est la patine et l usure les usages ont eu lieu avant et ou ailleurs et les multiples interactions avec des sujets et ou avec d autres sujets ont laiss sur le corps actant des em preintes interpr tables qui sont alors en quelque sorte le vecteur d une commu nication sur ces usages disparus Le d brayage et l embrayage peuvent prendre de multiples aspects dans le cas de la patine le d brayage est temporel et l embrayage constitue une sorte de m moire des interactions mais dans le cas de l ergonomie et du design des inflexions de formes et des marques plastiques anticipent sur les usages et sur la r ception de l objet et l embrayage des interactions sur l objet est alors de nature projective 64 LES OBJETS COMMUNICANTS DES CORPS ENTRE TEXTE ET PRATIQUES Pour que le marquage et son empreinte soient interpr tables et donc pour qu ils soient les possibles vecteurs d une
7. formation des figures des corps objets Les objets corps communicants D un point de vue strictement figuratif les objets ne se distinguent pas des autres figures du monde ils ont des propri t s plastiques et sensibles et sont suscep tibles d tre impliqu s dans des parcours de transformation figurative En re vanche d s lors qu on prend en consid ration leurs r les th matiques et narratifs ils pr sentent la particularit d tre des corps au sens s miotique de ce terme c est dire des actants configur s partir de substrats mat riels soumis ou 60 LES OBJETS COMMUNICANTS DES CORPS ENTRE TEXTE ET PRATIQUES dot s d une nergie transformatrice et d une enveloppe en somme une articulation entre une mati re et une force qui prennent forme et dont les quilibres sont videmment d une grande diversit depuis les plus ph m res jusqu aux plus durables Comme cette d finition g n rale convient tous les corps actants et pas aux seuls actants objets il faut pr ciser la mani re dont ceux ci fonctionnent sp ci fiquement En effet un corps actant peut se manifester aussi bien comme sujet objet ou destinateur voire si on entre dans le d tail de la th matisation des r les actantiels comme instrument proth se etc La sp cificit actantielle des corps objets se d crit particuli rement travers la mani re dont ils participent aux programmes narrati
8. ic ne Reconnaissable CORPS CREUX CORPS ENVELOPPE Non reconnaissable CORPS POINT CORPS CHAIR Ces quatre types de corps actants ne sont pas seulement des produits com binatoires de l association entre la pr sence et l tendue mat rielles d une part et l iconisation de la forme d autre part Une autre mani re d organiser et de caract riser la m me typologie consisterait puisque l acte fondateur du statut d actant objet est ici une vari t de la reconnaissance de forme d cliner les diff rentes modalit s de cette reconnaissance 62 LES OBJETS COMMUNICANTS DES CORPS ENTRE TEXTE ET PRATIQUES La forme est reconnue et affirm e pour le corps enveloppe Elle est r duite a minima jusqu la n gation pour le corps point Elle est admise seulement comme limite mais pas reconnue en tant que forme dans le cas du corps creux Elle est ignor e et sa reconnaissance est inhib e dans le cas du corps chair Ces quatre vari t s de la reconnaissance de forme correspondent grosso modo aux relations s mantiques de la structure l mentaire affirmation n gation contradiction et contrari t Elles entretiennent entre elles des relations qui en font un syst me coh rent auquel on peut donner la forme d un carr s miotique Corps enveloppe Corps chair Corps creux Corps point 1 La relation de contrari t fixe la distinction entre le corps envel
9. le s miotique des exp riences sensori motrices consiste essentiellement en une polarisation axiologique en une projection d un syst me de valeurs sur la sc ne pratique correspondante Lefficience argumentative de ce type d empreinte r siderait donc dans le fait que les valeurs qui sont propos es seraient authentiques c est dire marqu es dans la chair m me de l objet qui les propose La repr sentation de sc nes ob it un principe de pr sentification bien connu en rh torique qui peut se r sumer en une figure canonique l hypotypose toute la gamme des r les actantiels th matiques et passionnels est exploit e pour rendre pr sent l engagement du corps objet dans les interactions auxquelles il a t sou mis ou auxquelles il est destin Il s agit d une emphase port e sur la participation de l objet la pratique de r f rence le corps objet n tait pas seulement l ne sera pas seulement pr sent il a t ou il sera suffisamment engag dans l interaction pour s en trouver int rieurement configur Enfin le d chiffrement des inscriptions de surface est une autre modalit rh to rique qui fait du corps de l objet un texte lisible un support s miotique qui r siste aux interactions et m me qui les configure dans le cas de l ergonomie par exemple voire qui en sort d autant plus fortement et symboliquement si gnifiant dans le cas de la patine ou du design Les inscript
10. Les objets communicants des corps entre texte et pratiques Jacques FONTANILLE Xochitl ARIAS GONZALEZ Dans la perspective d une s miotique de la culture int grative les diff rents types s miotiques se disposent au long d un parcours de construction des plans de l ex pression dans lequel l objet tridimensionnel en raison de son statut corporel prend place entre les textes bidimensionnels et leurs inscriptions d une part et les pratiques processus d action et d interaction ouverts d autre part Apr s avoir pr cis le statut th orique et pist mologique de l objet et du design en s miotique entre s miotique objet objet narratif objet figuratif et cor porel objet d une pratique cette tude explore plus pr cis ment les modalit s d int gration de l objet dans l esquisse d une s mio ph nom nologie des corps objets En partant de l id e qu un corps est une figure du monde qui r sulte des interactions entre forces et substances mat rielles donnant lieu une forme globale Uidentifi cation de ce corps comme actant implique la reconnaissance d une intentionnalit Dans le cas des corps objets celle ci coincide avec la reconnaissance de forme et permet d identifier quatre types de corps en fonction des valeurs d ordre s mantique qu ils sont susceptibles de recevoir dans leur interaction avec un sujet La possibilit d une communication des objets r side de ce point d
11. e corps de l actant soit tudi dans son rapport aux objets Les pratiques encadrent et modifient les objets et transforment aussi les comp tences et le r pertoire d exp riences du sujet Mais ce r pertoire d exp riences est avant toute chose ancr mat rialis et exprim dans et travers le corps Le rapport entre su jet et objet est donc bien un v ritable corps corps dans l espace et dans le temps En renouant avec les travaux de Floch consacr s aux proc dures de syncr tisation la probl matique des niveaux de pertinence du plan de l expression propose d identifier diff rents niveaux d int gration ou syncr tisation du sens et de les rapporter des types d exp rience distincts Ceci permet de rapprocher deux hypoth ses l une selon laquelle l apparaitre du sens pr suppose l exp rience s miotique et l autre selon laquelle les objets en tant que figures du monde participent la construction du sujet Fonder la construction du sens sur une exp rience sensible implique en plus que le corps actant d veloppe une double t che strat gique d un c t la gestion des syst mes de valeur et de l autre l ar ticulation des h t rog n it s sensibles La compr hension de la double vocation strat gique du corps donn e par l appa ra tre du sens pr supposant l exp rience s miotique comporte un int r t nou veau pour le design L exp rience de l objet est une perspect
12. e l esth tique et de l histoire du design de la s miotique des objets de la s mantique du produit et de l anthropologie pour le design 53 OBJETS amp COMMUNICATION MEI 30 31 In the perspective of the semiotics of integrative culture the different semiotic types are arranged along a path where are constructed the plans of expression in which the three dimensional object because of its corporal status takes place between the two dimensional texts and their inscriptions on one hand and the practices open processes of action and interaction on the other After having clarified the theoretical and epistemological status of the object and the status of design in semiotics between semiotic object narrative object figurative and corporal object and object of a practice this study explores more precisely the modalities of integration of the object into the draft of a semio phenomenology of body objects Starting from the idea that a body is a figure of the world that results from interactions between material forces and substances resulting in a global form the identification of the body as actor implies the recognition of an intentionality In the case of body objects it coincides with the recognition of the form and allows us to identify four types of bodies according to the semantic values they are likely to receive in their interaction with a subject The possibility of a commun
13. e niveaux 1 Les types formes intentionnelles des corps objets enveloppe chair creux et point 2 Les types de pr dicats de base de l animation des objets 3 Le type de marquage sp cifique associ chaque forme et chaque animation 4 Le type d empreinte s miotique qui en r sulte L ensemble de ces r sultats peut tre report sur un m me carr s miotique titre de synth se Corps enveloppe Corps chair DEFORMATIONS MOTIONS INTIMES Inscriptions Sch mes moteurs Cryptage amp Enfouissement amp d cryptage d senfouissement Pr sentation amp Positionnement amp repr sentation rep rage Sc nes amp di g ses Rep res AGITATIONS DEPLACEMENTS Corps creux Corps point Les corps objets font de la rh torique Nous voudrions pour finir sugg rer quelques vari t s de la vertu persuasive im pliqu es dans ces marquages et empreintes car notre conception de la commu nication des objets rejoint notre conception de la communication en g n ral dans les limites d une s miotique objet comprenant des interactions entre des roles actantiels les actes accomplis peuvent fonctionner comme des nonciations production de figures d expression et de contenu r unies dans une fonction s miotique Ces actes d nonciation sont port s par une dimension fiduciaire et persuasive qui leur conf re une port e rh torique Il en est ainsi des actes de marquage et si nous soumettons les quatre grands
14. e vue dans la gestion de ces interactions entre sujet et objet dans une tension existant entre le d brayage la dis ance spatiale ou temporelle et les embrayages sur le corps objets des interactions elles m mes Les interactions marquent les corps objets leur procurent une ca pacit de m moire ou d anticipation l gard des usages Ces marquages donnent lieu des empreintes qui sont interpr tables et rendent les objets communicants sur le fond de l articulation entre types de corps types de pr dicats d animation et empreintes Les formes de l empreinte qui en r sultent sont elles m mes porteuses d une dimension rh torique persuasive qui prend sa source dans la formation des figures du corps objet MoTS CLES PHENOMENOLOGIE OBJETS CORPS SEMIOTIQUE DESIGN FIGURES ICONICITE ACTANTS PERSUASION PROJET 1 Jacques FONTANILLE est titulaire de la chaire de s miotique l Institut Universitaire de France et professeur de s miotique l Universit de Limoges o il a fond le Centre de Recherches S miotiques Il a publi pr s de deux cent articles et douze livres th oriques et d analyse dans les domaines de la s mio tique de la litt rature de la rh torique et du visuel 2 Xochitl ARIAS GONZALEZ est professeur au D partement de Design Industriel l Institut de Tech nologie et d tudes sup rieures de Monterrey o elle enseigne et conduit ses recherches dans les domaines de la th orie d
15. elle du sujet et aux pratiques exp riences collectives des groupes sociaux auxquelles le sujet individuel appartient Lorsqu on consid re le r le central que les facteurs humains occupent dans le design allant de l ergonomie traditionnelle jusqu l ethnographie et l tude des interactions et la place privil gi e du corps et des gestes humains dans l activit conceptrice et cr ative qu est le design on peut concevoir avec K Krippendorff que Design is making sense of things 1989 2006 D ailleurs les rapports de la s miotique avec le design sont d une certaine fa on contemporains de la naissance du design moderne Charles Morris dans le New Bauhaus de Chicago dans la deuxi me moiti des ann es 30 et Tomas Maldonado l cole d Ulm dans la premi re moiti des ann es Go ont ainsi cr un espace pour l tude de la signification dans la formation des designers dans une volution qui cherchait approfondir la formation g n rale et augmenter en quelque sorte la validit em pirique de la cr ation des solutions technico formelles dont le design se r clame Or si le design avait pressenti d s le d but l importance de la signification dans la conception de l objet la transformation de cette supposition en un principe d application et d change entre les deux disciplines n a toutefois jamais t vi dent Findeli 1995 Poisson 1994 2001 Aujourd hui de nombreux th oriciens prennen
16. fs et aux pratiques qui les portent ils entrent alors en interaction soit avec des corps sujets soit avec d autres corps objets distinction qui implique deux perspectives hi rarchique ment embo t es ce qu on pourrait appeler l interobjectalit ne peut tre con ue en effet si le statut d objet n est pas pr alablement tabli et ce statut s ac quiert dans l interaction avec les sujets Les soci t s d objets ne se constituent que par l interm diaire des ajustements syntagmatiques entre les usages et les pratiques ot les objets sont impliqu s avec les sujets op rateurs de ces pratiques Ce sont donc les interactions sujets objets qui assignent 4 chaque objet sa place dans une soci t d objets Notre propos peut tre maintenant pr cis il s agit de construire une repr sen tation s miotique sp cifique et coh rente des corps objets en tant qu actants et de conduire cette repr sentation jusqu a celle de leur capacit en tant que corps objets communiquer Pour ce faire il nous faut assister la formation de ces corps objets et pas simplement en postuler l existence th orique c est en effet a cette seule condition que nous serons en mesure de comprendre comment ils communiquent et comment ils donnent 4 reconnaitre leur statut actantiel Si l on veut comprendre comment les objets communiquent la s miotique des objets requiert pour commencer une ph nom nologie de l
17. ication et la description par rapport la cr ation de sens La s miotique n uvre a priori que sur les deux premi res tandis que le design demande sur tout des outils pour accompagner la troisi me Pourtant si l on consid re avec Greimas que toute analyse est en tant que transposition une nouvelle cr ation alors on peut consid rer que la difficult du rapport en question peut tre formu l e dans les termes de l op rationnalisation des proc dures et du probl me de la r duction de l h t rog n it dans la construction du sens 56 LES OBJETS COMMUNICANTS DES CORPS ENTRE TEXTE ET PRATIQUES Notre tude prend cette perspective en situant la probl matique des objets dans la perspective du corps sensible C est pr cis ment l poque o s arr tent les r f rences de Krippendorff aux courants actuels de la s miotique 1983 1984 que la s miotique de l cole de Paris s engage dans cette voie gr ce aux tudes de J M Floch dans le domaine des s miotiques syncr tiques La caract ristique prin cipale de ce type de formes signifiantes serait que la diff rence des s miotiques st reotypiques ou biplanes leur plan d expression est constitu de plusieurs langages de manifestation h t rog nes fonctionnant de fa on articul e Par l interm diaire de l tude de ces langages de manifestation la recherche sur les s miotiques syncr tiques explore les contacts entre le sensible et l in
18. ication of objects is from this point of view in the mana gement of these interactions between subject and object in a tension between the disruption the distance in space or time and the engagements on the body objects of interactions themselves Interactions mark the body objects they provide them with a capacity of remembering or anticipating usages These markings give rise to interpretable imprints that allow objects to communicate in the background of the articulation between body types types of animation predicates and imprints The forms of the resulting imprint carry a persuasive rhetoric dimension which originates from the formation of the figures of the body object KEYWoRos PHENOMENOLOGY OBJECTS BODY SEMIOTICS DESIGN FIGURES ICONICITY ACTORS PERSUASION PROJECT 54 LES OBJETS COMMUNICANTS DES CORPS ENTRE TEXTE ET PRATIQUES La m diation par l objet Penser les objets choses comme des m diateurs ouvre n cessairement sur deux domaines d interrogation Celui de la perception qui les institue en objets et celui des pratiques individuelles sociales culturelles dans lesquelles ces objets se trouvent inscrits Ces deux interrogations sont ins parables de la question du corps Du corps du sujet qui est concepteur et usager des objets et du corps de l objet entendu comme l expression mat rielle plus ou moins stable d une forme identifiable dans son rapport la pratique exp rience individu
19. iff rent que celle de l objet mais elles ont toutes deux la m me origine L identification de l objet pr suppose donc la reconnaissance d une situation d usage et la reconnaissance d un objet l int rieur d un r seau taxono mique associ au r pertoire exp rientiel Si l identification de l objet est li e la possibilit de l associer une action c est parce qu il s ins re dans un sys t me form par l exp rience du sujet qui lui permet d associer une occurrence un type La premi re forme de reconnaissance est individuelle et elle est don n e par le rapport au corps propre la deuxi me est plurielle et correspond par nominalisation l Opinel ton Blackberry le stylo que j avais hier ou par une sorte de narrativit intrins que aux genres d objet Plus largement l univers des pratiques par exemple le bricolage le travail la communica tion distance Si la premi re forme de reconnaissance est celle de la pro prioception la deuxi me est celle de la culture lieu de fixation des valeurs Par ailleurs si l on accepte que le corps est le si ge et l op rateur de la s miose Fontanille 2004 c est la question du corps ou plut t de la corporalit de ce type d exp rience qui doit maintenant focaliser l attention Notre analyse propose ici dans le sillage des r flexions sur la formation des figures objets une articulation des processus s miotiques de
20. ions qui perdurent toujours lisibles t moignent plus particuli rement de la force intentionnelle des interactions dans la pratique de r f rence L argument repose alors sur un lieu d intensit plus lisible est l empreinte plus intense et convaincante tait la source 67 OBJETS amp COMMUNICATION MEI 30 31 R F RENCES ARIias GonzaLez X 2008 Figurativit iconicit et sensorimotricit r sonance des formes s miotiques et processus d appropriation de l ob jet Le cas de l automobile Ph D Universit de Limoges FonTANILLE J 2004 Soma et s ma figures du corps Paris Maisonneuve amp Larose Floch J M 1982 L iconicit enjeu d une nonciation manipulatoire analyse s miotique d une photographie de R Doisneau in Actes s miotiques bulletin V 23 septembre 19 38 FiocH J M 1983 Strat gies de communica tion syncr tique et proc dures de syncr tisa tion Actes s miotiques bulletin VI 27 sept 3 8 Floch J M 1995 Identit s visuelles Paris Presses Universitaires de France Greimas A J 1966 S mantique structurale recherche de m thode Paris Larousse Greimas A J 1972 Essais de s miotique po tique Paris Larousse Greimas A J 1983 a Figurativit Il Actes S miotiques Bulletin V 16 juin 48 51 Greimas A J 1983 b Du sens II Paris Presses Universitaires de France Greimas A J Courtes J 1984 S miotique 2 Dictio
21. ir du postulat qu une s miotique est une relation de correspondance entre un plan de l expression et un plan du contenu pour tudier la mani re dont se constituent les plans de l expression de ces formes s miotiques molaires Greimas 1972 Greimas amp Courtes 1984 Selon cette logique la s miotique plastique ou du sensible doit prendre deux routes dis tinctes D une part l tude des strat gies de communication syncr tique qui chercherait comprendre comment les diff rentes formes du plan de l expression peuvent tre compos es pour que le sens soit partageable Le produit m thodologique issu de ces recherches aurait la forme de syntaxes connotatives les nigmes du sens social ne seraient plus simplement rel gu es vaguement au rang des connota tions mais explor es travers les parcours syntagmatiques de l iconicit dans son statut de faire persuasif manipulatoire ou factitif D autre part l tude des proc dures de syncr tisation qui s int resserait au processus d int gration des diff rents langages de manifestation en explorant la mani re 57 OBJETS amp COMMUNICATION MEI 30 31 dont la perception d une h t rog n it prend une forme unifi e et signifiante Dans ce domaine Floch reconna t encore deux sous types des proc dures syn tagmatiques tablissant la situation de l objet par rapport au sujet et des pro c dures paradigmatiques concernant la fo
22. ive qui articule une multiplicit d approches transversales dans laquelle le design produit occupe une place centrale Schifferstein amp Hekkert 2007 et en ce sens les liens entre s miotique et design se rev tent d une nouvelle pertinence Le design par ses d terminations esth tico fonctionnelles imprime sa marque l objet Ce n est pas qu il existerait une quelconque designit vision essenti aliste difficile soutenir mais il est des aspects de l objet constituant ensemble le style de l objet mode de production finitions traits technologiques appa rence voire modalit s de commercialisation qui font r f rence une poque ou une tendance et qui l inscrivent dans l histoire d une culture mat rielle Cela tant l objet repr sente galement une pratique particuli re en tant qu exemplaire susceptible d entrer dans une cat gorie d objet d finie partir des perspectives de ses usages l identification d un objet ouvre ici sur toute une arborescence taxonomique Une chaise est la fois un objet d usage groupal elle est cens e tre utilis e successivement par un certain nombre d indivi dus durant sa vie utile et en m me temps membre de la cat gorie mobilier ou encore design d int rieur associ des styles de vie plus ou moins mar qu s et stables Il faut donc supposer que plusieurs syst mes de valeurs sont convocables et qu ils l emportent tour
23. ne peut en effet consid rer que les objets communiquent sans leur reconna tre a minima et sans en faire pour autant des quasi sujets une intentionnalit qui r side dans les formes types propos es ci dessus et une animation qui r side dans les pr dicats types pr sent s ci apr s Dans la mesure o le corps enveloppe est le parangon de la forme actant il sup porte en cons quence des animations qui sont des d formations Le corps creux est en revanche un lieu d interactions entre des forces qui n affec tent pas la forme du corps mais qui y d ploient des agitations int rieures Le corps point co ncidant avec la deixis fournit une position de r f rence partir de laquelle les variations de la pr sence mat rielle et les interactions entre forces et entre corps peuvent tre comprises comme des d placements relatifs des corps par rapport d autres corps seule l existence d une position de r f rence en effet permet d interpr ter une interaction comme un changement de position Le corps chair enfin est celui des changements de consistance et de densit et des transformations des propri t s mat rielles du corps sous l effet des forces qui s appliquent Ces vari t s de l animation des corps objets sont des dilatations et des contractions que nous d nommerons motions intimes La m moire des interactions et la forme des empreintes La troisi me tape de cette construction s mio ph nom nologique
24. nnaire raisonn de la th orie du langage dirs Paris Hachette ScHIFFERSTEIN H HEKKERT P eds 2007 Product Experience Amsterdam Elsevier KrippenporFe K 2006 The Semantic Turn Boca Raton FA CRC Press Taylor amp Francis KRIPPENDORFF K 2006 On essential Contexts of Artifacts or On the Proposition that Design is Making Sense of Things in Design Issues 5 2 9 39 orman D 2004 The emotional design why we love for hate everyday things New York Basic Books Poisson C 1994 Du sujet l objet pour une s miotique du projet en design In Rauch et G Carr Eds Semiotics around the world syn thesis in diversity 859 866 The Hague Mou on de Gruyter Poisson C 2001 Charles Morris and the New Bauhaus Sign theory and the practice of de sign RSSI Recherches s miotiques Semiotic inquiry 21 1 3 101 134 68 Ruprecut H G 1984 Ouvertures m tas mio tiques entretien avec Algirdas Julien GREIMAS in Recherches S miotiques S miotic Inquiries IV 1 mars VarELA F Thomson E Rosch E 1991 The em bodied mind Cognitive science and human expe rience Cambridge The MIT Press
25. ns que celles n cessaires pour tre reconnu en tant qu actant est donc au minimum un ac tant objet pour acc der tous les autres r les actantiels des d terminations suppl mentaires notamment modales et axiologiques sont indispensables En l tat un corps reconnu comme actant en raison de sa forme et de l intention nalit minimale qu elle porte n est qu un proto objet puisqu il ne deviendra pleinement un objet syntagmatique et notamment un objet narratif que dans sa relation avec un sujet qui lui reconnaitra une valeur s mantiquement d finie La structure actantielle minimale que nous postulons ici est celle requise par lacte de reconnaissance de forme accompli par un observateur par lequel un corps acc de au statut de proto actant objet Les deux principes la pr sence mat rielle et les forces qui l animent fournis sent du m me coup les tensions de base pour une premi re caract risation des corps actants Si on pose d un c t une variation de la pr sence et de l tendue mat rielles du minimum au maximum et de l autre une variation de la forme degr s de reconnaissance on obtient une premi re typologie de ce qui travers les propri t s d un corps se donne saisir au moins comme un actant objet Cette typologie peut se pr senter pour faire simple sous la forme d un tableau double entr e Pr sence et tendue mat rielles Minimale maximale Forme
26. oppe o la forme iconique domine et le corps chair o la pr sence mat rielle domine 2 Les relations de contradiction font appara tre deux autres positions le corps point la position de r f rence d ictique par n gation du corps enveloppe n gation de la forme iconique le corps creux le corps interne par n gation du corps chair n gation de la pr sence mat rielle Dans le sch matisme du carr s miotique les relations de compl mentarit doi vent tre valid es I le corps creux est un pr suppos minimal du corps enve loppe en ce sens qu ils ont en commun la limite entre le propre et le non propre II le corps point est un pr suppos minimal du corps chair en termes d occu pation et de position dans l tendue et ils ont en commun de fonctionner comme position de r f rence Les pr dicats l mentaires de l animation A chacun de ces corps actants correspond un type de pr dicat de base d ductible partir de l hypoth se selon laquelle la forme est obtenue grace aux quilibres et aux variations d quilibre entre une mati re et des forces qui la soumettent 63 OBJETS amp COMMUNICATION MEI 30 31 des tensions Ces pr dicats l mentaires sont eux aussi des ph nom nes pour un observateur qui cherche comprendre ce qui se passe pour l actant objet Pour cet observateur ces diff rents pr dicats types sont des pr dicats de l anima tion des objets on
27. r les marquages du corps enveloppe l enfouissement et le d senfouissement des sch mes moteurs de l autre c t pour les marquages du corps chair de l objet Ce sont l deux types de figures de m moire ou d anticipation les unes dont le code le principe de sch matisation serait perdu ou inventer les autres dont le lieu le moment et l acteur seraient oubli s ou imaginer L espace int rieur du corps creux est le si ge d agitations et la sch matisation de ces animations sp cifiques donne lieu des sc nes di g tiques Ces empreintes di g tiques du corps creux dispos es au sein d une sc ne peuvent tre consid r es sous le point de vue de la communication des corps objets comme une repr senta tion qui renvoie la pr sentation dont elles ont fait l objet au moment du marquage Le marquage sp cifique du corps point et le sch me d empreinte qui le carac t rise sont de nature d ictique le corps point tant l objet des d placements la sch matisation d ictique des d placements consiste d abord en op rations de positionnement qui engendrent des empreintes qu on peut convenir de d signer comme rep res Il en r sulte que l nonciation manant du corps objet proc de elle m me un rep rage c est dire une reconstruction des relations de r f rence entre positions d ictiques 65 OBJETS amp COMMUNICATION MEI 30 31 Nous avons ce stade une typologie quatr
28. rmation de correspondances entre les diff rentes cha nes de l expression On voit donc bien que cette proposition datant de 1983 prend en compte d j agence du sujet et la communication entre le sensible et l intelligible Elle pose les conditions pour int grer l id e du bricolage au sens de L vi Strauss que nous associerons ici a la possibilit d une saisie en d calage avec la t l ologie de la pens e rationnelle Il s agit d une forme de pens e cr atrice et dialogique qui concerne des praxis interpr tatives comme le faire artistique autant que le faire s miotique L uvre de Floch est celle qui dans la s miotique greimassienne s est le plus ap proch e de la pratique du design Identit s visuelles 1995 est un livre qu il avait originalement con u partir de diff rentes expressions du design o l exploration s miotique de l identit de l objet de design est propos e travers trois perspec tives 1 celle des formes de vie en retrouvant les figures partag es d une thique du social 2 celle de l identification des traits de style qui permettent d associer une forme visuelle des valeurs d ordre id ologique 3 celle de l objet con u comme un corps signifiant qui articule les propri t s physiques de l objet et des valeurs d usage pour illustrer le mode sous lequel les objets apportent des qualit s d tre leurs usagers Corps objet et exp rience Le bouleve
29. rsement que l tude des s miotiques syncr tiques a signifi pour la s miotique greimassienne t si important qu on en a marqu le momentum en l appelant la Figurativit II puis Sens II Auparavant consid r comme superficiel le niveau figuratif du parcours g n ratif du sens a t dot d une certaine profondeur ce qui ouvrait la voie pour l tude du sensible et par l m me pour celle de l objet l poque on reconna t d j trois niveaux celui de la forme gestaltique celui des figures iconiques et celui des figures au sens de Bachelard en pr sumant que les figures ouvraient leur propre parcours g n ratif Arias 2008 En ouverture nous voquions deux probl matiques associ es celle du sens des objets Celle de la perception et celle des pratiques de sens articul es par le corps Depuis S mantique structurale les sources du sens avaient t pr suppos es dans la perception et le corps sensible par extension entendu comme le m dia teur la proprioception entre les domaines de l int roception et de l ext roception Greimas 1966 Si les deux voies pratiques et perception sont illustr es dans le projet nonc par Floch avec les strat gies de communication syncr tique et les proc dures de syncr tisation il faudra attendre l analyse de l Opinel en 1995 58 LES OBJETS COMMUNICANTS DES CORPS ENTRE TEXTE ET PRATIQUES pour que l
30. t leurs distances avec la s miotique celle de Morris celle de Maldonado ou encore celle de la lign e saussurienne Le nom que l tude du sens en design a pris s mantique du produit en rend compte Le reproche que K Krippendorff promoteur principal du tournant s man tique du design fait aux diff rentes s miotiques tient en cinq points Le fait qu elles soient fond es sur une double ontologie celle des signes et des r f rents pour Morris et celle des signifiants et des signifi s pour Saussure qui emp che de rendre compte avec justice de la relation de sens qui s installe entre le su jet et l artefact notamment en ce qui concerne la mat rialit des objets Les courants de la s miotique fran aise actuelle auraient fourni selon lui sinon des s miotisations pr ten tieuses et inop rantes du moins des justifications manipu latrices Utiliser du vinyle pour une surface en le faisant passer 55 OBJETS amp COMMUNICATION MEI 30 31 pour du cuir du contreplaqu la place du bois l inutile pour le n cessaire etc seraient ainsi des agissements justifi s par l id e que le sens des objets est avant tout une repr sentation Elles ne feraient pas une v ritable place agence agen cy du sujet puisque la formation de signes est pour elles dans le r f rent c est dire en dehors de tout ressort de la personne individuelle Ce serait le cas des s miotiques fond
31. telligible travers l apparaitre du sens Floch d crivait l iconicit comme un faire mani pulatoire persuasif factitif qui fait faire quelque chose en l occurrence Viconicit fait voir ou fait croire Floch 1982 Liconicit serait donc la manifesta tion d une strat gie de l nonciation et la perception pourrait alors tre analys e dans les termes de l action manipulation Dans la perception des figures iconiques l objet de la perception n est pas s mantique ou objectif mais il est une figure qui r sulte d une syst matisation de l exp rience partir d un acte de perception ant rieur et associ aux valeurs inscrites dans la m moire par l usage Il est int ressant de noter la relative proxi mit de ce propos avec celui de D Norman fondant les modes d appropriation de l objet de design sur des niveaux d inspiration cognitive Un niveau visc ral un niveau comportemental et un niveau r flexif qui correspond l ancrage fond sur la fixation de l exp rience dans la m moire 2004 Dans sa mise au point de 1983 Floch consid rait que dans son exploration des rapports entre le sensible et l intelligible la s miotique doit parier sur la construc tion d une compr hension des diff rentes formes de signification en suivant Hjelmslev plut t qu en suivant l ordre des canaux de perception ou celui du r f rent Suivre Hjelmslev signifie part
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