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Fred Forest - Académie de Toulouse

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1. IL ne Le pourra pas du moins d s l abord IL aura je pense besoin d habitude pour voir Les objets de La r gion sup rieure D abord ce seront les ombres qu il distinguera Le plus facilement puis Les images des hommes et des autres objets qui se refl tent dans Les eaux ensuite Les objets eux m mes Apr s cela il pourra affrontant La clart des astres et de La Lune contempler plus facilement pendant La nuit Les corps c lestes et Le ciel lui m me que pendant Le jour Le soleil et sa lumi re A La fin j imagine ce sera Le soleil non ses vaines images r fl chies dans Les eaux o en quelque autre endroit mais Le soleil lui m me sa vraie place qu il pourra voir et contempler tel qu il est 16 N cessairement Apr s cel il en viendra conclure au sujet du soleil que c est lui qui fait Les saisons et Les ann es qui gouverne tout dans Le monde visible et qui d une certaine mani re est La cause de tout ce qu il voyait avec ses compagnons dans La caverne Or donc se souvenant de sa premi re demeure de La sagesse que l on y professe et de ceux qui furent ses compagnons de captivit ne crois tu pas qu il se r jouira du changement et plaindra ces derniers Le planisph re Planisph re du monde selon La projection de Mercator La projection de Mercator est cylindrique ip ME E Ro der d i 5 1 ue ri Central merk an selected by mapmaker Great d torthn h high lstiud
2. identit Ubiquit L ubiquit o l omnipr sence est La capacit d tre pr sent en plusieurs Lieux simultan ment Le terme est d riv du latin ubique gt qui signifie lt partout gt La notion se rencontre aussi bien dans les domaines de l informatique de La biologie de l cologie de La g ographie et de La sociologie R seau informatique syst me d ordinateurs interconnect s Interaction Une interaction est un change d information d motion ou d nergie entre deux agents au sein d un syst me C est une action r ciproque qui suppose l entr e en contact de sujets Esth tique relationnelle Th orie esth tique consistant juger les uvres d art en fonction des relations interhumaines qu elles figurent produisent ou suscitent Nicolas Bourriaud L esth tique relationnelle p 117 dition Les presses du r el 22 Bibliographie Fred Forest Pour un art actuel l art l heure d Internet l Harmatan 1998 Fred Forest Art et Internet Le cercle d art 2008 Herv Fischer Th orie de l art sociologique Casterman 1977 1 Fred Forest Art sociologique Video Coll 10 18 UGE Paris 1977 Fred Forest Pour un art actuel l art l heure d Internet l Harmattan Paris 1998 Fred Forest Fonctionnement et dysfonctionnements de l art contemporain Harmattan Paris 2000 Fred Forest Repenser l art et son enseignement l Harmattan Paris 2002 Fred Forest
3. LABORATOIRE ARTISRQUE INTERNATIONAL DU TARN Sommaire l re partie pr sentation g n rale Fred Forest Le projet Flux et reflux La caverne d Internet Quelques oeuvres de Fred Forest Flux et reflux La caverne d Internet visite de l exposition Pr sentation de l exposition par Fred Forest et Jackie Ruth Meyer artiste et commissaire de l exposition 2 me Partie quelques questions Information et techniques de communication Question du temps et de l espace Question de La communication Question de l identit Question du lexique La rapport l actualit L illusion du choix La question de l Image 3 me Partie r f rences culturelles L all gorie de la caverne Le planisph re Facebook Les r seaux sociaux Paul Virilio Le critique de La vitesse 4 me partie r f rences artistiques Le net art L art sociologique L esth tique relationnelle Deux exemples de Net art Karen O Rourke et Gregory Chatonsky Autre utilisation du mot et de l affichage LED Jenny Holzer 5 me partie annexes Lexique Bibliographie Extraits du Dictionnaire politique d Internet et du num rique Les 66 enjeux de La soci t num rique coordonn par Christophe Stener Texte de la parole de l artiste diffus dans La deuxi me salle Liste des th mes et mots choisis par l artiste dans la quatri me salle 6 me partie Pistes p dagogiques pour Les enseignants du ler degr Par Astrid de La Motte
4. De l Art Vid o au Net Art L Harmattan Paris 2004 Fred Forest l uvre syst me invisible l Harmattan Paris 2006 Herv Fischer L Histoire de l art est termin e Balland Paris 1981 Fred Forest Art et Internet Le cercle d art Paris 2008 Esth tique relationnelle Nicolas Bourriaud Les presses du r el 1998 EXTRAITS du Dictionnaire politique d Internet et du num rique Les 66 enjeux de la soci t num rique Coordonn par Christophe Stener et pr fac par Alain Minc cet ouvrage collectif offre un panorama des enjeux de La soci t num rique Soixante deux auteurs ont apport Leur contribution l ouvrage t l chargeable gratuitement sur Le site internet du quotidien national La Tribune Art Hier l artiste laissait sa trace dans un espace physique Les murs des cavernes Le marbre de Carrare La toile de lin en confrontant directement sa pratique La mati re physique pour laisser son empreinte au monde Aujourd hui s il inscrit son signe identitaire dans l univers des r seaux son uvre est partout La fois Pour diffuser son uvre et Lui donner existence sociale il n est plus contraint de fa on quasi oblig e de passer par des pouvoirs institutionnels politiques culturels marchands Le num rique est mancipateur de l uvre d art en autorisant sa d territorialisation son autoproduction sa visibilit plan taire et lui procure une libert nouvelle Cela cond
5. CPDA Tarn Infos pratiques p 13 p 16 p 1 p 17 p 18 p 18 p 20 p 20 p 20 p 21 p 22 p 22 p 23 p 23 p 26 p 28 p 29 p 32 Fred Forest Le projet Flux et reflux La caverne d Internet Pionnier de l art des m dias et des r seaux Fred Forest n en 1933 initie dans Les ann es 70 Le concept d art sociologique puis dans Les ann es 80 celui d esth tique de La communication La dimension thique politique et esth tique se rejoignent pour placer l humain au c ur de sa d marche notamment par l implication de divers publics dans ses actions Pionnier de l art multimedia galement d s 1968 il cr e en France Les premiers environnements interactifs utilisant La fois l ordinateur et La vid o Dans sa pratique artistique il utilise tour tour La presse crite Le t l phone le fax la vid o La radio La t l vision Le c ble l ordinateur Les journaux Lumineux lectroniques La robotique Les r seaux t l matiques et bien s r aujourd hui Internet qui lui a apport une nouvelle dimension et une reconnaissance internationale IL est Le cofondateur du Collectif d Art Sociologique en 1974 et fondateur du Web Net Mus um un mus e action qui pr sente l ensemble des uvres produite par Fred Forest ainsi que tout appareil critique qui fonctionne tel un Centre de recherche exp rimental www webnetmuseum org La pratique artistique de d tournement que Fred Forest m ne depuis toujours c
6. colter les mots et les expressions retenus par chacun d entre eux avant de passer la salle suivante Discuter de ce qu ils ont compris Quel est l objectif de Fred Forest GEOGRAPHIE Dans la salle 3 voquer l id e du centre du monde Comparer au retour en classe avec d autres planisph res Lister les rep res connus des l ves ARTS VISUELS ART DU LANGAGE Proposer aux l ves devant une uvre de leur choix d en cnire la description la plus pr cise possible Au retour en classe les descriptions pourront tre lues la classe les l ves devront trouver quelle uvre est ainsi d crite 4 E F Collecter des mots qui viennent l esprit des l ves apr s la visite autour de l exposition Flux et reflux la caveme d Internet Mettre en commun le corpus de mots d avant la visite et celui r alis apr s Comparer R aliser une affiche comparative Proposer un d bat interpr tatif autour des intentions de l artiste de ce que les l ves ont compris des choix d uvres et du message de cette exposition ARTS DU LANGAGE Par groupes crire ou coller ces mots sur des affiches changer les affiches entre les groupes Les autres groupes peuvent annoter ce que ces mots voquent pour eux 30 Comparer les MOTS propos s sur les affiches r alis es avant la visite autour des mots th matiques suivants DIVERTISSEMENT ECONOMIE NOTRE QUOTIDIEN POLITIQUE SOLIDARITE VIOLENCE ave
7. d autres Lieux comme Les expositions en cours de Fred Forest New York et Sao Paolo Fred Forest labore un gigantesque r seau mondial dont les participants virtuels et r els donnent simultan ment forme l exposition Les acteurs participants r alisent l exposition en La renouvelant constamment Cette cr ation collective est une m taphore d une dynamique d mocratique Un cheminement l image d une plong e initiatique dans Le ventre d une soci t en mutation caract ris e par l information Quelques oeuvres THE TRADERS BALL http www webnetmuseum org html fr expo retr fredforest actions 7 amp rhtm THE LAB GALLERY LEXINGTON AT 47 TH STREET THE ROGER SMITH H TEL NEW YORK JUNE 2010 Avec sa marque d pos e au sommet de l ironie Fred Forest frotte du sel dans Les blessures du secteur bancaire libre gratuit du march raillant leur r ponse la crise financi re qui a secou le monde Ce projet inclut une installation avec des mannequins par s comme des commer ants dansant toute La nuit dans la Galerie de Laboratoire et Les sc nes parall les d ignorance joviale ayant Lieu via La Deuxi me Vie dans Le Centre Exp rimental du Territoire pr sent dans La galerie sur de grands crans L action est mise en musique par Le Rappeur de New York Jamalski repr sentant disposant de Devon Clarke qui a cr un syncop battu bas sur Les fluctuations des march s financiers LE CENTRE DU MONDE Installation i
8. encore netart Cette acception plus Large est alors synonyme d art en ligne ou d art en r seau Au terme de ces quinze ann es d existence on note en effet que Le vocable Net art s est aujourd hui tr s largement impos au d triment de qualifications ant rieures et concurrentes comme art Internet gt art r seau gt cyberart gt o encore lt web art gt qui manquaient clairement distinguer l art sur Le r seau de l art en r seau Deux exemples de net art Karen O Rourke Une carte plus grande que Le territoire est une application Web qui permet aux participants de repr senter Leurs parcours l aide d images de textes et de sons Territoire ici n est pas un lopin de terre d limit par des fronti res mais Un r seau interconnect de chemins qui traversent La carte mat rialise et relie Les trajectoires individuelles Comment fonctionne t elle Choisissez une ville et une langue Le plan montre Les itin raires d autres personnes dans cette ville Un bouton sur La droite vous envoie sur un plan vierge o vous pourrez ajouter un nouvel itin raire Donnez lui d abord un nom une date et une couleur A l aide des outils fournis r p rez des lieux sur Le plan et d finissez des points sur votre chemin Chaque fois que vous indiquez un point de rep re une bo te de dialogue s ouvre pour vous permettre de l identifier et de Le d crire Quand vous aurez d fini l ensemble de votre parcours vous pourrez vis
9. r pondre une question par Il arrive que le plaisir de la visite naisse de l cart entre une attente model e une phrase compl te l oral st r otyp c par les rencontres avec d autres uvres et parcours dans les mus es et comme l ent une r v lation d routante des uvres d une exposition r diger T gen d une l TE rer 7 uinzaine de liennes r cit La satisfaction peut provenir de la surprise de l inattendu qui r sulte des ruses de PRESS j D i ERREN Pr S us faire r fl chi ame de RU A Fu di l artiste pour nous d concerter nous faire r fl chir nous amener dans son monde po tique compte rendu en MISE EN MEMOIRE utilisant ses connaissances en Donner une carte de l exposition chaque l ve pour qu il la colle dans son cahier de vocabulaire et en grammaire culture Il pourra ajouter son corpus de mots crits pr c demment Comp tence 4 s La maitrise des techniques ARTS DU LANGAGE usuelles de l information et Pour chacun des mots suivants vous allez crire tous les mots id es motions de la communication i i a ii s d i faire preuve d esprit critique expressions qui vous viennent l esprit travail individuel Dasi Ph pmunt de tr DIVERTISSEMENT ECONOMIE NOTRE QUOTIDIEN POLITIQUE TRES i SOLIDARITE VIOLENCE Mise en commun Faire une affiche pour chaque mot et lister les propositions des Comp tence 5 l ves Expliquer qu on garde ces affiches de c t et qu
10. Les points d interconnexion avec notre r seau savoir Les Instituts Fran ais l tranger et Les universit s de Brasilia Sao Paulo Porto Alegre la New York University La Slought Foundation de Philadelphie La Maison des Sciences de l Homme de Paris Nord l Acad mie Libanaise des Beaux Arts de Beyrouth et Les Galerie Duplex 10 M2 de Sarajevo et Cuchifritos de New York et aussi Les internautes du monde entier qui voudront bien se connecter Cherchez votre ombrel clair La lumi re noire Le planisph re d taille par une multitude de pastilles blanches Les diff rents points de connection l exposition install s dans des lieux institutionnels internationaux instituts fran ais l tranger essentiellement Cette pi ce pr sente Le territoire du r seau mondial auquel l exposition prend part Ce planisph re repr sente un certain point de vue sur La plan te vue mercator gt centr e sur l Europe et rappelle Le travail de Fred Forest sur Le centre du monde id e mise mal par La mondialisation Montrer Les points de connexion Internet l chelle de La plan te n est pas anodin Les in galit s d acc s Internet l chelle nationale et mondiale sont l origine d une r elle fracture num rique gt Le fait que Le monde entier puisse tre connect internet comme un seul r seau gigantesque n est pas vraiement une r alit La disparit d acc s aux technologies informatiques notamment
11. de nouvelles uvres artistiques et par environnement enfin Le fait qu Internet constitue un espace habitable et habit Dans ce contexte Le travail artistique vise au moins autant la conception de dispositifs interactifs que La production de formes de vies en Ligne ou d occupation du r seau Internet y est tout autant investi comme un atelier que comme un Lieu d exposition Le site Internet La homepage Le blog le courriel et Les mailings List o forums de discussion constituent les cadres de sociabilit s renouvel es que Les d veloppements r cents du Web 20 gt ont radicalis s Les uvres qui r sultent de ses diff rentes exp rimentations sont multiformes environnements navigables programmes ex cutables formes alt rables et vont parfois jusqu inclure une possibilit d apport o de transformation du mat riau artistique initial En mai 1998 Lors d une rencontre Banff Centre for the Arts Alberta Canada Heath Bunting Vuk Cosic et Alexei Shulgin d cident de proclamer La mort du Net artl4 L art sociologique L art sociologique est un mouvement artistique voire une m thode de recherche artistique d velopp partir de 1971 Paris par Herv Fischer Fred Forest et Jean Paul Th not qui ont fond en 1974 Le collectif d art sociologique gt et publi une s rie de manifestes publi s dans Le journal Le Monde Le concept d art sociologique a t propos par Fred Forest n en 1933 pour d sign
12. de temps et de travail peut tre ludisme au d pens de concentration Effacement ou minorisation des points de vue singuliers par La mondialisation de l information et de son traitement L information ici est toujours br ve peu fouill e redondante L avis du plus grand nombre crase Les id es minoritaires Vers quel type d informations allons nous L information diffus e sur Internet peut elle suffire informer les internautes Quelles possibilit s l outil Laisse t il on peut repenser en cette ann e 2011 l affaire wikileaks aux printemps arabes qui ont vu se propager La rebellion via Le net l insu des pouvoirs en place etc Quelle dimension temporelle et mat rielle pour l information Quel avenir pour l image de presse La presse crite Quelle issue pour Les autres m dias et Les autres formes d images Mais internet sera ce que l on en fera La question du temps et de l espace Fred Forest met en sc ne un rapport au temps et l espace qui a bien chang ces cinquante derni res ann es L volution des t l communications a v ritablement transform notre rapport au temps et l espace il est facile de communiquer instantan ment avec l autre bout de La plan te facile de communiquer deux ou plusieurs et d effectuer des missions distance t l conf rences t l travail L interactivit implique une action pr sente qui a un effet imm diat o diff r Dans la premi re salle
13. exposition 3 types d images Les images vid o issues de t l transmissions ombres et vid os et t l communication capture puis envoi d images via internet sur Le site web Les images vid os projet es immat rielles impalpables lumi re ondes et Les images imprim es mappemonde seule image lt mat rielle gt mais qui figure un r seau lt immat riel gt M mes si ces techniques sont compr hensibles et r pandues elles en demeurent fascinantes voir La fascination des petits pour La projection Le visiteur est plong dans une dimension immat rielle diff rente de notre condition terrestre et de notre rapport habituel La mati re au temps Tout fait soumis au lt Flux et reflux gt incessant d images qui nous chappent comme une r gime boulimique Le visiteur subit un flot d images de mauvaise qualit pixellis es gt dont Le contenu est souvent peu int ressant mauvaise r solution rapidit des ench ihements qui s ench ihent un rythme infernal Nous acc dons un monde de basse qualit gt d images parfois vol es parfois mal cadr es parfois mal mont es et tr s h t roclites Pas Le temps d analyser gt l image elle est projet e et aussit t dig r e Qu en reste t il Des r miniscences des sensations mais rarement du sens Nous sommes pourtant invit s Laisser un commentaire dans l instant sans avoir Le temps de r fl chir L instantan it mai
14. humaine et La connaissance IL permet pour celles et ceux qui y ont acc s encore une minorit dans Le monde un exceptionnel moyen de communication et de transmission Mais faute de r gulation et o mod ration Le syst me permet tous Les extr mes de se d verser dans un cloaque virtuel Anonymat de l insulte o du commentaire grossier sex shop plan taire avec relance du client Casino en tenant aucun compte des r gles de lutte contre Les addictions booster de l escroquerie en Ligne La Liste serait infinie des perversions et d lits dont internet est l acc l rateur souvent involontaire mais pas toujours Tout ce qui a fait l objet d une lente et complexe entreprise d quilibre l ext rieur Libert d expression mais pas apologie du racisme de l antis mitisme de La x nophobie o des crimes de guerre libert du commerce mais pas des faux acc s aux m dicaments mais pas aux poisons La Litt rature mais pas au vol o la contrefa on l information mais pas aux photos ou film vol s acc s aux films et La musique mais pas La piraterie protection de La vie priv e a t remis en cause par internet Et de La m me fa on Les le ons de tol rance d humanisme d ouverture aux autres se diffusent par les m mes canaux permettant des personnes isol es o enferm es de retrouver un Lien sur l ext rieur Comme la d mocratie elle m me internet est le pire des syst mes de communication l ex
15. internautes connect s au site gt dans les deux sens du terme de l exposition via internet http flux et reflux net La relecture propos e par Fred Forest de l all gorie de La caverne de Platon nous incite repenser notre relation La connaissance au temps l espace l image et l expression l heure d Internet Elle pointe en quelque sorte ce qui a profond ment chang dans notre soci t dite de communication gt au XXIe si cle un nouveau rapport La lt r alit gt tenant compte des mutations technologiques induites par La r volution Internet Information et techniques de communication Le mythe de La caverne de Platon est une all gorie de la qu te de La V rit et de La Connaissance Sa relecture par Fred Forest invite repenser Le monde en prenant en compte La part d illusions et de v rit s qui peuvent coexister dans notre perception du monde et en nous Lorsqu on se berce d illusions Techniques de communication L emploi des techniques Les plus actuelles dans l exposition capture et transmission instantan e d images post de vid os et de commentaires webcams et t l transmission via internet r v le plusieurs choses l in galit d acc s celles ci notamment entre Les g n rations Les nouveaux comportements de l homme besoin de lt tout tout de suite gt consommation rapide et superficielle d information raccourcis et approximations dans Les informations faute
16. l ombre captur e dans l instant VA ETRE transmise La caverne dans un futur proche Le visiteur pourra se voir tel qu il tait dans le pass r cent La silhouette virtuelle et Le corps mat riel du visiteur sont alors transport s dans deux espaces temps diff rents de L peut na tre un sentiment d ubiquit Derni re tape avant La t l transportation Notre rapport l Instantan it La Vitesse sont chang s Voir sur Le sujet Paul Virilio acc l ration de notre rapport au temps sensation de perte de contr le de matrise de compr hension sensation que Les choses nous chappent sans cesse et qu on devra faire toujours plus vite etc Notre rapport l espace aussi La notion de proximit d accessibilit d pend maintenant de La connexion Internet plus qu l loignement g ographique Dans cette exposition des espaces virtuels se cr ent par projection o traitement logiciel mur des ombres nuage de mots et l espace d expositon lui m me est traduit en image plane dans Le reste du monde S opposent Les notions de local mondial physique virtuel sonore 13 La question de la communication Tout en parlant des r seaux d change et de communication qui mettent en jeu un nombre incalculable de personnes l exposition met en exergue l individu et pousse une prise de conscience individuelle passage individuel dans La salle de capture de l ombre illetons individuels pour La lecture de La parole de l
17. monde qui vont se connecter toi et toi te connecter eux Qui vont se connecter toi et ton propre corps vivra Le temps de ton exp rience dans ce r seau constitu POUR TOL et PAR TOI pour ton initiation D s la pi ce suivante sous une forme originale tu disposeras des outils qui te permettront cette connexion Internet Et par cons quent par cons quent au monde entier ton espace s largira et en m me temps qu il se r tr cira se contractera se concentrera sur ta propre personne Tu deviendras alors d un des l ments constitutif et collectif qui se nomme et se forme sous Le nom de RESEAU Tu feras partie du r seau pour Le meilleur et pour Le pire Pour Le meilleur ou pour Le pire c est toi qu il appartiendra d en d cider C est alors que tu pourras p n trer dans La caverne de l Internet elle m me Ce chaudron de l information o tu chercheras identifier ta propre ombre qui court sur ses murs Qui court sur Les murs de la caverne non seulement en compagnie des autres visiteurs tes semblables mais galement celles des internautes sans distinction de couleur de peau bien entendu qui auront bien voulu nous La pr ter Le temps de r aliser notre exp rience Une exp rience humaine sociale et sociologique Une exp rience de partage des nos savoirs et de nos motions Je te rappelle visiteur que l ombre que tu nous as pr t e si gracieusement te sera rendue La sortie san
18. pixels constitutifs l H tel Drouot sous Le marteau de Matre Jean Claude Binoche Deux acheteurs ont ainsi pay 58 OOO frs un code d acc s sur Internet qui leur a t communiqu confidentiellement en change de leur r glement L uvre num rique Parcelle R seau produite cette occasion est bien plus qu une uvre num rique Il s agit en effet au del de l image repr sent e et de La technique num rique utilis e d une uvre critique relevant des syst mes complexes dans laquelle sont partie prenante autant pour sa forme que pour son sens Le cadre social ses acteurs et Leur id ologie L infini diversit des uvres r alis es sur Internet rend difficile Leur d finition aussi bien que Leur classement en genres sp cifiques Certaines de ses uvres sont essentiellement visuelles Miquel Chevalier Sophie Lavaud Joseph Nechvatal d autres rel vent de La communication sociale Olga Kisseleva David Guez Ricardo Mbarkho d autres du 23 s mantique Jean Pierre Balpe d autres des principes d une navigation complexe Maurice Benayoun Gregory Chatonsky Karen O Rourke Olivier Auber d autres encore de contenus sociaux critiques et politiques Antoni Muntadas Etoy Corporation Fred Forest le Tech Model Rail road du MIT d autres enfin du d tournement Christophe Bruno Yann Thomas Eduardo Kac Nicolas Frespech D s Les ann es 90 on voit na tre des artistes pionniers comme Jodi Vuk Cosic Alexei Shulgin Heath
19. qui signifiera Le commencement d un silence salvateur D un silence ponctu par une goutte d eau Un goutte d eau lumineuse qui tombe de La vo te de La caverne au sol pour rejoindre sa source 27 Une goutte d eau dont l impact au ras de La surface liquide cr e un lacis de cercles concentriques Une goutte d eau l ment naturel qui tombe pour nous pour ainsi dire du ciel Une goutte enfin d eau qui nous permet de nous retrouver soi m me Qui nous redonne l espoir d une vie autre construire ensemble l aide des r seaux qui nous relient d sormais Les UNS aux autres THEMES ET MOTS CHOISIS PAR FRED FOREST DIVERTISSEMENT baisers danse football humour jolies filles jouer musique spectacle ECONOMIE Argent banques commerce crise direction du FMI faites vos jeux march s mergents scandale sp culer NOTRE QUOTIDIEN Afrique Aliments B tail cuisines Gagner plus lingerie March recettes t l vision POLITIQUE Europe Islamisme Manifestation Moyen Orient Personnalit s actuelles Personnalit s historiques religion SOLIDARIT Banque mondiale caritatif catastrophe Croix Rouge tre Riche Pauvret Sans Abris VIOLENCE Accident Bagarre meutes Guerre Police Terrorisme Viande Viol 28 Animation p dagogique Centre d Art le LAIT ALBI Pistes p dagogiques pour les enseignants du 1 degr Astrid de la Motte CPDAV Tarn Situations propos es aux cycle 2
20. sans doute d un de ses projets Les plus engag s travers laquelle il souhaite faire prendre conscience aux gens de l importance de prot ger notre plan te Au Large d Ushuaia se trouve un phare qu il a quip de diff rents instruments de La technologie de La communication Le but est de lui faire envoyer des signaux de d tresse sans cesse Les internautes peuvent ainsi voir des messages d alerte en permanence sur Internet Une fois de plus La cr ation de Fred Forest en plus d essayer de sensibiliser Les hommes et de Les amener une prise de conscience il se sert dune technologie de communication extr mement r pandue aujourd hui Internet T l vision radio t l phone Internet et Second Life o tout autre technologie de communication ce travail sign Fred Forest varie Les supports t moigne de son temps Sa capacit s adapter aux technologies ses id es et sans doute son talent lui ont permis d tre reconnu 6 Flux et reflux La caverne d internet Visite de l exposition La salle 1 est celle de La capture des ombres des visiteurs gt Cette salle pr sente un dispositif sc nique assez sommaire deux projecteurs un mur blanc un balisage au sol et une webcam d abord invisible qui nous invite devenir acteur de La pi ce Cette pi ce pose les principes fondamentaux r gissant les recherches de Fred Forest Le spectateur participe et forme la mati re premi re de l exposition L ombre captur e gt
21. 3 Comp tences du socle r parer la visite au mus e l inscrire dans un projet our les CE1 et les cycle 3 van visit Ecrire autour de l exposition je ny A i o i garder une trace de l volution Ecrire au tableau le titre de exposition Flux et reflux la caverne d Internet Et Aie ailenies d ses pr senter l affiche de l exposition Faire chercher la d finition du mot flux et repr sentations de ses reflux Discuter du choix de ce mot Apr s un temps de r flexion demander aux hypotheses l ves d crire ce quoi ils s attendent sur une bande de papier crire pour soi pour T pour poser ses pensees ERP LR RATES MEL poser ses pens es ce n est pas valu l ERE EERE Consigne Que vous attendez vous d voir au cours de cette visite Si vous tiez le La ma trise de la langue conservateur de ce mus e l artiste qui expose que proposeriez vous aux visiteurs fran aise ici r i F 5 CXPTUTIET Om COITITT Quelles seraient vos intentions j Faire S ne cnt dans un vocabulaire Dessinez quelque chose que VOUS VOUS attendez voir au mus e appropri et pr cis formuler Pas de mise en commun la diff rer apr s la visite pour comparer ce quoi les l ves l oral ses hypoth ses s attendaient ce qu ils ont vu prendre la parole en respectant le niveau de langue Fe h JA i i LA 1 Li i T P adapt y Visiteur abus visiteur amus visiteur avis
22. Bunting Nathalie Bookchin Roy Ascott qui r volutionnent l art en transposant leurs productions d art plastique sur Internet en y apportant ces trois dimensions suppl mentaires qui sont d sormais interactivit et participation active du public r alisation dans un nouvel espace immat riel et communication distance diff r e ou instantan e Ces donn es nouvelles imposent n cessairement l laboration de nouvelles grilles d interpr tation et d analyse de ces productions autres gt afin qu elles puissent tre appr hend es pour ce quelles sont et sans r f rence oblig e au pass Le web par ailleurs tant un objet dynamique en constante volution qui met en jeu l hybridation des langages des formes et des techniques ces uvres ne sont lt saisissables gt que dans Le mouvement inh rent cette condition L art num rique par ses pratiques de communication instantan e distance dans Les r seaux de tous ces artistes du Net Art ci dessus cit s nous confronte brutalement une quasi abolition de l espace et t moigne tout simplement ici et maintenant du changement fondamental de notre rapport au monde dans lequel ces pratiques artistiques nous impliquent et nous immergent troitement Fred Forest Artiste multim dia Professeur m rite de l universit de Nice Sophia Antipolis http www webnetmuseum org HUMANISME L outil s est construit comme un formidable acc l rateur dans La relation
23. Fred Forest Flux et reflux La caverne d Internet Exposition Du 2 juillet au 30 octobre 2011 http flux et reflux org Commissariat Jackie Ruth Meyer Moulins Albigeois 41 rue Porta 81000 Albi DISIA 2 E JUoWOUPEdWOITE p 1aISS0 Ouvert du mercredi au dimanche de 14h 19h Ferm Les lundi mardi et jours f ri s Renseignements 05 63 38 35 91 09 63 03 98 84 centredartacentredartlelait com Partenaires institutionnels permanents du Centre d art Le LAIT DRAC Midi Pyr n es Minist re de la Culture et de La Communication Conseil g n ral du Tarn R gion Midi Pyr n es Ville d Albi Autres partenaires Avec La participation du DICR AM Minist re de La culture et de La communication CNC CNL Avec le soutien de E TERA Kiwi Darty Mobotix La Cie des Composeurs En partenariat avec l association Le Fil le GMEA Centre National de cr ation musicale d Albi Tarn et Institut de France Paris et r seau international Residency Unlimited Cuchifritos Gallery Universit de Brasilia Maison des Sciences de l Homme Paris Nord Acad mie Libanaise des Beaux Arts de Beyrouth DUPLEX Galerijal0m2 Sarajevo Remerciements Alain Monty dresseur du centre d ducation canine de Nice St Isidore et Rocco Le Rottweiller Cave de Labastide de Levis H tel Mercure Albi et Marie Catalogne Chambre d H tes Les Platanes la CENTRE D ART l ne Lapeyr re M diation O6 27 40 10 86 helene lLapeyrereecentredartlelait com
24. Internet est fortement marqu e d une part entre Les pays riches et Les pays pauvres d autre part entre Les zones urbaines denses et Les zones rurales Ainsi La repr sentativit de nombreux pays mergeants souffre du manque de moyens et cr e des in galit s dans l expression et l acc s aux savoirs et changes internationaux La salle 4 est La salle des interactions o vous pourrez vous m me vous installer aux commandes du dispositif e o I choisir Les th mes et les mots qui vous int ressent commander des vid os et en faire Lles commentaires l aide d un clavier L artiste vous propose 6 th mes divertissement conomie quotidien divers violence et politique dans lesquels Le visiteur peut choisir un mot qui donnera Lieu La projection d une vid o s lectionn e au pr alable par l artiste sur Youtube Le visiteur est ensuite invit Laisser un commentaire relatif La vid o qu il peut envoyer son tour La Caverne ou pas Fred Forest Laisse penser qu on a Le choix mais ne choisir qu entre six th mes et quelque mots nous sommes forc s r duire notre pens e En traitant un th me puis l autre nous ne pouvons faire de Lien entre eux Cette pi ce peut interroger Les conditions de La culture pour tous et par tous gt plus une vid o est choisie plus 8 elle est montr e dans La Caverne Le mur d image dans la cinqui rme salle est alors le reflet du choix des inte
25. L faut y voir Lla m taphore d une esp ce de folie anthropologique Le monde n est plus 18 qu un perp tuel empressement On assiste crit Virilio La lt conjonction de plus en plus forte tendue l ensemble de l esp ce humaine entre Les deux s ries de ph nom nes des transmissions d informations La vitesse de La lumi re et des transports r els gt Ce triomphe du lt pr sentisme gt ram ne au rang d une pure nostalgie La scansion humaine de la dur e dans son acception traditionnelle y compris religieuse calendaire et liturgique L h g monie symbolique du tout de suite gt va de pair avec La fracture corr lative de l espace L une et l autre sont en v rit Les deux faces d un unique ph nom ne Quand j essaie de dire o je suis gt par Le truchement de mon t l phone portable cela n a plus grand sens puisque le portable est lui m me en mouvement accompagn par les ondes qui l environnent et qu il capte Ma vitesse physique r elle pied ou en avion n a plus grande importance puisque je concentre virtuellement en moi toutes Les destinations possibles Prenons un autre exemple IL faudra bien un jour s int resser de plus pr s aux ressorts de notre cr dulit l endroit des sondages Pourquoi r clamons nous si fort ce qui Le plus souvent nous ment et nous aveugle L une des r ponses sans aucun doute se rattache la temporalit malade qui nous gouverne La nouvelle modernit dans laque
26. artiste choix individuel du mot dans La 4 me salle lt prise de parole gt individuelle du tribun face face personnel avec La goutte IL est question d expression mais laquelle imm diate futile superficielle individuelle La parole de l artiste est d livr e petit petit sans possibilit pour Le visiteur d avoir une vue d ensemble du texte Visiteurs physiques gt et internautes peuvent faire c toyer leurs silhouettes et leur commentaires sans jamais se rencontrer Les commentaires post s sur Les vid os s accumulent dans La caverne Les uns c t des autres sans jamais se croiser ce n est pas un forum de d bats et le tribun n a pas de micro L interruption du flot d images et du contact avec Le monde entier tape de La goutte est un v ritable soulagement La question de l identit Le rapport notre propre image dans Le processus de La capture des ombres Le visiteur est comme sorti gt de son propre corps et donn se voir gt en temps r el o en diff r La trace de sa pr sence physique lui donne conscience de sa pr sence physique au monde et peut Le renvoyer au stade du miroir Lacan Se voir en diff r donne un certain recul sur soi m me Le r flexe est de s en amuser pour chapper l inqui tude L aspect lt rupestre gt de l image d au choix des textures renvoie aux fresques pr historiques ou celles qui figurent des hommes en marche dans les pyramides gyptiennes De
27. autement significatif par La participation du public individuelle et collective pleinement d terminante Cette cr ation collective est une m taphore d une dynamique d mocratique En effet chaque participant dessine par son choix individuel initial de mots parmi Les propositions de l artiste et par Les r percussions de ces choix sur Les images propos es par Les r seaux sociaux une forme g n rale de l exposition constamment en mouvement Cette forme cr ative et cr atrice a Une pertinence tr s actuelle en tant que mod le esth tique et politique au moment m me o Les r volutions en cours dans le monde arabe sont aliment es par les r seaux internet et doivent faire face la cr ation de nouvelles modalit s d organisations sociales et politiques L artiste autant inspir par l all gorie de Platon que par La configuration des Lieux voit dans cette caverne d Internet qu il met sc ne un creuset originel o sont brass s et se recoupent toutes Les peurs et Les espoirs d une soci t en mutation toute tendue La recherche du sens et de ses propres rep res Entre Le chaos des images et le silence peine troubl par une goutte d eau luminescente qui tombe ce sera chacun de faire ses choix dans La caverne de l Internet Jackie Ruth Meyer Commissaire de l exposition et directrice du Centre d art Le LAIT 12 Quelques questions Par lt visiteur gt nous entendrons visiteurs physiques des moulins albigeois et
28. c les mots choisis par Fred Forest autour de ces th matiques Discuter de la port e de ses choix D battre sur le th me du choix Discuter autour de la communication des changes des silences puis des choix des vid os Discussion sur l identit virtuelle r elle ARTS VISUELS cr er une autre affiche de l exposition choisir une uvre expliquer pourquoi la mettre en page en sc ne D tourner des uvres en assemblant des fragments de diverses photos pour produire une uvre imaginaire du mus e MISE EN MEMOIRE Dans le cahier de culture Coller les productions des l ves dont le format correspond au caler Faire r diger une biographie de l artiste Fred Forest Coller les corpus de mots recueillis avant pendant et apr s la visite Collectes de mots et d expressions autour de l exposition Flux et reflux la caverne d Internet avant et apr s la visite lors de l animation p dagogique du 28 septembre 2011 au centre d Art le LAIT aupr s des enseignants pr sents Horizon d attentes autour de l exposition Impressions ressentis l ments retenus apr s la Flux et reflux visite Flux d finition dictionnaire Littr nm F lx se lie un fl z abondant FMar e montante mouvement de la mer vers le rivage certaines heures Le flux de la mer Le flux et le reflux la mar e montante et la mar e descendante E coulement abondant effusion Flux de paroles bavardage discours qui ne s
29. ception de tous Les autres Internet a cr des droits m caniques qui s opposent aux l gislations en vigueur et a cr une immense confusion dans La d fense des droits notamment sur Le t l chargement des uvres de cr ation Tout ce qui faisait sens avant a t remis en cause par cette explosion juv nile visant permettre tous d acc der tout Et au nom de cette libert nouvelle aucune r gulation o contr le ne semble pourvoir s imposer faute de courage et souvent de p dagogie Et pendant longtemps nul ne s int ressait l usage qui pouvait tre fin de l exhibitionnisme ambiant permettant de mettre en Ligne des informations d une intimit qui choquerait m me Les plus enrag s des responsables de services de renseignement Dans Le m me temps nul ne se soucie que le syst me reste contr l par une seule puissance dans Le monde qui pourrait par Le contr le des serveurs et des d nominations finales y mettre fin sa guise Outil n d une invention militaire DARPANET Internet n est pas un outil humaniste pas nature ou par vocation Mais iL Laisse une petite place au discours humaniste Est ce suffisant Alain Bauer Professeur de criminologie au Conservatoire National des Arts et M tiers www alainbauer net 24 HUMANITES En 399 av J C Socrate meurt ne laissant aucun crit mais Le p re de La philosophie chappe l oubli Platon savait que l criture devait recueillir l enseignement de celui qui
30. de ces r seaux pourtant invisibles mais bien actifs toutes Les chelles de La soci t Paul Virilio Le critique de La vitesse http bibliobs nouvelobs com essais 20100818 B1B5478 paut virilio le critique de La vitesse html 1932 Naissance Paris 1968 Directeur puis pr sident de l Ecole sp ciale d Architecture Paris 1990 Directeur de programme au Coll ge international de Philosophie 1991 Exposition lt La Vitesse gt La Fondation Cartier 2007 Exposition lt Ce qui arrive gt Fondation Cartier Lorsqu il entreprit de d noncer voici une quinzaine ann es Le r gne ambigu et d sint grateur de La vitesse gt Virilio fut mal compris Il l est nettement mieux aujourdhui Entre temps nous avons pris conscience qu une logique subliminale gouvernait notre nouveau rapport La v rit et au monde lui m me Cette logique est celle d une vitesse sans cesse augment e Dans deux ouvrages publi s au d but des ann es 1990 Virilio soulignait que La vitesse non contente d occuper une place pr pond rante dans notre repr sentation du r el finirait par constituer Le r el lui m me C est peu pr s fait Ses r flexions sont en passe de devenir des passages oblig s de La r flexion contemporaine Notre dette l gard de Virilio s en est accrue d autant Le temps fractur se ram ne aujourd hui une suite d lt imm diatet s gt L unit de mesure des nouvelles technologies devient La nanoseconde I
31. diffus e sur un cran peut tre transmise o non La caverne sur autorisation de son propri taire gt Que signifie lt capturer l ombre de quelqu un gt L ombre est un l ment inali nable t moin de notre existence physique voir Le film de Wim Wenders Les ailes du d sir gt Fred Forest dans La salle suivante promet de mani re ironique de nous La rendre lt en bonne et due forme gt comme si elle tait un l ment mat riel r el gt fruit d une ventuelle transaction Or notre ombre est bien r elle mais elle est une image Se pose ici La question du statut de l image D apr s l all gorie de Platon l image donn e voir est elle La r alit ou l ombre de La r alit Salle 2 salle de la parole de l artiste celle o l artiste s adresse vous sous forme d un journal lectronique Dans cette pi ce nomm e par Fred Forest Salle de La Parole de l artiste gt Le visiteur est invit regarder au del d un mur blanc perc de petits trous C est en prenant une posture de regardeur voyeur que le visiteur peut prendre connaissance du message de l artiste lettre apr s Lettre gr n sur un journal lectronique lumineux Accompagn de sa musique myst rieuse rythm e et assez solennelle ce message en forme d avertissement donne Le ton didactique de l exposition Texte du message en annexe La salle 3 est La salle dite de La planisph re o sont visualis es dans Le monde
32. e ENSavoirs en multim dia permet d entendre Ch de Lamberterie expliquer la grammaire compar e des langues indo europ ennes tra ant Le sillon entrepris par Les grammairiens d Alexandrie G Bud ou R Estienne au XVIe si cle et les comparatistes du d but du XXe si cle Les d tracteurs de l internet peuvent bien d noncer l rosion de La Lecture La recherche de l information primant sur la constitution d un savoir La culture de pacotille La fin des gardiens du temple de la culture classique bref Le googling forme concr te de La lt crise de la culture gt proclam e par H Arendt en 1968 ou de La fin de La Galaxie Gutenberg proph tis e par M McLuhan en 1969 N est il pas plus important d emp cher La disparition des uvres pour ne pas basculer dans Le Brave New World d A Huxley o Socrate ne perturbera plus les esprits Se demander si la culture de l internet va balayer La vieille culture humaniste est un faux d bat num riser et enseigner en multim dia c est permettre La longue dur e des humanit s Patrick Voisin Agr g de grammaire professeur de chaire sup rieure en kh gne ENS Ulm Paris http concourseuropeencicerofrblogspot com 25 TEXTE DE LA PAROLE DE L ARTISTE Message au visiteur message au visiteur message au visiteur Visiteur tu es maintenant L devant ces petits trous regarder d filer mon message Tu viens de p n trer dans La caverne de l Internet Un Lieu mythique La cavern
33. e de l Internet qui sur l all gorie de La caverne de Platon est L pour nous faire r fl chir Nous faire r fl chir sur Le sens de ce que nous voyons Ou sur ce que nous ne voyons pas Nous faire r fl chir sur La multiplication des moyens de communication aujourd hui pour Le plus grand bien comme pour Le plus grand mal des hommes et des femmes que nous sommes Pour Le plus grand mal et Le plus grand bien des femmes et des hommes que nous sommes aujourd hui Donc de nous faire r fl chir sur notre propre vie Tu as donc p n tr au sein des seins de cette soci t qui nous assaille de tant d images et de sons jusqu saturation si bien que nous ne savons plus Que nous ne savons plus o nous sommes ni ce que nous sommes Message au visiteur message au visiteur message au visiteur message au visiteur message au visiteur Visiteur d s apr s ton passage dans Le sas d entr e un capteur s est saisi de ton ombre Rassure toi ce n est qu un pr t que tu nous fais Ce n est qu un pr t Ton ombre te sera restitu e La sortie Restitu e La sortie en bonne et due forme dans Le m me tat qu elle tait l entr e Visiteur tu vas faire maintenant un parcours d initiation dans notre soci t dite de communication D s que tu franchiras le seuil de La prochaine salle tu vas pouvoir observer sur La planisph re affich e Le r seau des innombrables points de contacts par Le
34. e terminent pas E Terme de m decine coulement d un liquide quelconque hors de son r servoir habituel Flux purulent flux mugueux coulement d humeurs purulentes d humeurs muqueuses M Terme de chimie Se dit de diverses substances tr s fusibles qu on ajoute d autres qui le sont moins synonyme de fondant ESorte de jeu de cartes Suite de cartes de m me couleur tre flux se dit l hombre du joueur qui n a que des triomphes et qui ne peut l cher Si Fred Forest Flux et reflux la caverne d Internet nttp flux et reflux orgq Commissariat Jackie Ruth Meyer Informations pratiques Exposition du 2 juillet au 30 octobre Lieu d exposition Horaires Moulins Albigeois 41 rue Porta 81000 Albi Ouvert du mercredi au dimanche de 14h 19h Ferm Les lundi mardi et jours f ri s Renseignements O5 63 38 35 91 O9 63 03 98 84 Tarif centredartecentredartlelait com 3 euros gratuit pour Les 18 ans tudiants et www centredartlelait com demandeurs d emploi Contact m diation 0033 6 27 40 10 86 0033 9 63 03 98 84 helene lapeyrereecentredartlelait com Les partenaires de Flux et reflux La caverne d Internet Avec La participation du DICR AM Minist re de La culture et de La communication CNC CNL e E ra iiaiai Sh par Universidade de Brasilia _unesp TELECOMS INTERNET D GMEA Centre National A bises AN de Cr ation Musicale Le i A d Albi Tarn LBBASTIDE Maiso
35. e un lt trop plein gt de r el Pour viter d tre submerg nous n avons d autre recours que de nous d p cher toujours plus Nous finissons par faire de La vitesse elle m me Le symbole de l innovation de La r ussite et du bonheur humain La politique s en ressent De plus en plus ob issante aux injonctions m diatiques elle devient sans cesse plus r active motive et inqui te Ce n est plus une religion du salut ou du lt projet gt mais de La perte On devine un sourire sur Le visage de Paul Virilio qui prend quant lui tout son temps pour d ambuler sur Le vieux port de La Rochelle o il habite Lee 19 R f rences artistiques Net art Depuis La seconde moiti des ann es 90 Le Net art d signe les cr ations interactives con ues par pour et avec Le r seau Internet par opposition aux formes d art plus traditionnelles transf r es sur Le r seau Des galeries virtuelles et des revues lectroniques apparaissent et se consacrent cette forme d art naissant relay es par de nombreux groupes de discussion et forums en ligne initi s par les artistes eux m mes Pour les mondes de l art l originalit d Internet tient ce qu il propose simultan ment un support un outil et un environnement cr atif On entend par support sa dimension de vecteur de transmission dans Le sens o Internet est son propre diffuseur par outil sa fonction d instrument de production qui donne lieu des Usages et g n re
36. er une pratique sociologique interventionniste qui utilise Les moyens de communication de masse pour en critiquer Le caract re manipulateur L apport sp cifique de l Art sociologique ne tient pas seulement dans La remise en cause qu il fait de l art lui m me mais surtout dans l analyse critique de La soci t par une pratique sociologique interventionniste Cette pratique sociologique explicitement d clar e tend consid rer l Art sociologique comme instrument d action face La r alit sociale et individuelle En cons quence l art sociologique n est pas de l art IL n est pas sociologie de l art Il est une thique et une praxis de La vie qui fonde ses moyens sur l laboration empirique d une pratique sociologique sous pr texte de l art o si l on pr f re sous son couvert Fred FOREST R flexions sur l art sociologique in Fred FOREST Art sociologique Vid o Coll 10 18 UGE Paris 1977 L esth tique relationnelle L Art relationnel par Sergue Wolkonsky est un mouvement artistique contemporain apparu au d but des ann es 1990 th oris par Nicolas Bourriaud dans son Esth tique relationnelle publi dans La revue Documents sur l art d s 1995 puis r uni en volume en 1998 L esth tique relationnelle telle que la con oit Nicolas Bourriaud pourrait tre r sum e par cette phrase de son essai L art est un tat de rencontre gt Loin de se Limiter un art interactif il s agit de mo
37. es Examples ofhumb Ines idirecthn tue beween ans to points Egustor touches cy nder Fender amp tangent Fessonablytue shapes and d tances wiih 15 oTEquator FE MT ARRET m E ERP i EE a a p Ai E Mir Les cartes traditionnelles inspir es des travaux de Mercator destin s La navigation ont pour principal d faut de donner une id e erron e des surfaces occup es par Les diff rentes r gions du monde et donc des rapports entre les peuples Quelques exemples L Am rique du Sud semble plus petite que le Groenland en r alit elle est neuf fois plus grande L Inde semble plus petite que La Scandinavie L Europe semble plus tendue que l Am rique du Sud pourtant pr s de deux fois plus grande La Russie semble beaucoup plus tendue que l Afrique Facebook facebook est un r seau social sur Internet permettant toute personne poss dant un compte de cr er son profil et d y publier des informations dont elle peut contr ler La visibilit par Les autres personnes poss dant o non un compte L usage de ce r seau s tend du simple partage d informations d ordre priv par Le biais de photographies liens textes etc La constitution de pages et de groupes visant faire connaitre des institutions des entreprises ou des causes vari es L int gralit des informations publi es sur ces deux supports l inverse du profil peut tre consult e par n importe quel internaute sans qu il soit
38. es prisonniers qu on le force se dresser imm diatement tourner Le cou marcher lever Les yeux vers la lumi re en faisant tous ces mouvements il souffrira et l blouissement l emp chera de distinguer ces objets dont tout l heure il voyait les ombres Que crois tu donc qu il r pondra si quelqu un lui vient dire qu il n a vu jusqu alors que de vains fant mes mais qu pr sent plus pr s de La r alit et tourn vers des objets plus r els il voit plus juste Si enfin en lui montarnt chacune des choses qui passent on l oblige force de questions dire ce que c est Ne penses tu pas qu il sera embarrass et que Les ombres qu il voyait tout l heure lui paraitront plus vraies que les objets qu on lui montre maintenant Et si on Le force regarder La lumi re elle m me ses yeux n en seront ils pas bless s N en fuira t il pas La vue pour retourner aux choses qu il peut regarder et ne croira t il pas que ces derni res sont r ellement plus distinctes que celles qu on lui montre Assur ment Et si on l arrache de sa caverne par force qu on lui fasse gravir La mont e rude et escarp e et qu on ne Le l che pas avant de l avoir tr h jusqu La lumi re du soleil ne souffrira t il pas vivement et ne se plaindra t il pas de ces violences Et lorsqu il sera parvenu La lumi re pourra t il Les yeux tout blouis par son clat distinguer une seule des choses que maintenant nous appelons vraies
39. eurs de marionettes dressent devant eux et au dessus desquelles ils font voir Leurs merveilles Figure toi maintenant Le long de ce petit mur des hommes portant des objets de toute sorte qui d passent Le mur et des statuettes d hommes et d animaux en pierre en bois et en toute esp ce de mati re naturellement parmi ces porteurs Les uns parlent et Les autres se taisent Voil s cria Glaucon un trange tableau et d tranges prisonniers Ils nous ressemblent et d abord penses tu que dans une telle situation ils aient jamais vu autre chose d eux m mes et de leurs voisins que Les ombres projet es par Le feu sur La paroi de La caverne qui Leur fait face Et comment observa Glaucon s ils sont forc es de rester La t te immobile durant toute leur vie Et pour Les objets qui d filent n en est il pas de m me Sans contredit Si donc ils pouvaient s entretenir ensemble ne penses tu pas qu ils prendraient pour des objets r els les ombres qu ils verraient IL y a n cessit Et si La paroi du fond de La prison avait un cho chaque fois que l un des porteurs parlerait croiraient ils entendre autre chose que l ombre qui passerait devant eux Non par Zeus Assur ment de tels hommes n attribueront de r alit qu aux ombres des objets fabriqu s Consid re maintenant ce qui Leur arrivera naturellement si on les d livre de Leurs ch hes et qu on les qu risse de leur ignorance Qu on d tache l un de c
40. ionner l itin raire que vous avez r alis Scenario Karen O Rourke Programmation Cesar Restrepo Gr gory Chatonsky Gr gory Chatonsky est un artiste n Paris IL travaille entre Montr al et Paris Le travail de Chatonsky tant par des installations interactives des dispositifs en r seau et urbain des photographies que des sculptures interroge notre relation existentielle aux flux technologiques Lib ration est une installation en hommage La fin des m dias de masse IL s agit d un monolithe noir d une hauteur de 2 5 m tres Des petits crans LCD affichent des mots en rouge bless s calme r sultats voix etc Ces mots changent des vitesses variables En se rapprochant du monolithe on entend des voix Si on place sa main dessus on peut entendre distinctement les commentaires des lecteurs du site be fr En d contextualisant Les r actions des internautes le bruit de fond participatif du Web 2 0 perd sa r f rence et devient une simple rh torique tensions et insultes opinions et affirmations quelque soit Le sujet abord c est toujours La m me langue les m mes figures de style la m me tonalit celle d une relation de plus en plus parano aque au monde Dans chacun de ces commentaires dans ce flux permanent de paroles c est un seul et m me monologue qui questionne la r alit et qui tente de d terminer comment elle peut faire objet de partage 21 Autre utilisation du mot et de l affichage LED Je
41. lle nous entrons est marqu e par une urgence inaugurale un parti pris de h te de vitesse dimm diatet Tout tout de suite sans attendre nous n en finissons pas de nous d p cher Dans son principe le sondage nous fournit donc l illusion et l aubaine d tre en avance IL tente de nous raconter l v nement avant m me que celui ci ne se produise Or nous sommes ce point ensuqu s de vitesse qu tout prendre nous pr f rons ce r cit faux mais anticip au r cit v ritable qui par d finition exige un d lai Nous sommes habit s par une impatience qu on pourrait dire lt reptilienne gt dans La mesure o elle loge d sormais dans notre cerveau du m me nom Le temps des m dias pour ce qui le concerne n est pas seulement Le pr sent de l indicatif il est aussi d fini par l urgence IL est hant par une obligation de h te ou de cadence suivre une injonction qui fait du chronom tre un d fi permanent un adversaire combattre Le temps m diatique n est plus notre alli il devient notre ennemi Il n ob it plus vraiment cet coulement inexorable dont se chagrinait La Litt rature romantique il prend La figure d un d ferlement Le temps d ferle litt ralement sur nos t tes Nous en concevons une obscure inqui tude A rester trop immobiles dans nos convictions pensons nous nous risquerions de manquer quelque chose de La course du monde La religion de La vitesse qui nous assi ge transporte avec ell
42. n cessaire d ouvrir un compte l exception cependant des noms des membres qui sont occult s en partie dans ce cas Le d veloppement de Facebook a t largement comment du fait de l ampleur du ph nom ne et de ses implications en termes de comportements sociaux Mark Granovetter sociologue am ricain qualifie de Liens faibles Les Liens reliant Les personnes connect es par un r seau social num rique Les amis facebook par exemple en opposition aux Liens forts de l amiti au sens classique IL y voit n anmoins une chance de par La puissance du r seau La diffusion de l information qu il permet Bernard Stiegler analyse facebook comme un pharmakon Un objet technique portant en potentiel Le poison comme Le rem de automatisant techniquement La relation d amiti et contribuant la mis re symbolique des individus Mahor Chiche a d nonc dans Le Monde l absence de d mocratie sur facebook et La possibilit pour les administrateurs de bannir des membres sur La seule foi de d nonciations iy Peut on supprimer d finitivement son compte facebook propose l utilisateur de seulement d sactiver son compte et non de Le supprimer d finitivement Quand le compte est d sactiv toutes Les donn es personnelles restent en m moire IL existe pourtant un formulaire de suppression qui d clenche ladite suppression mais celle ci est Longue et compliqu e 12 formulaires diff rents sont remplir et un d lai de 6 mois minimum
43. n des Sciences de l lomme MOBOTIX Paris Nord le fil AST e T1 FRANCAIS RESIDENCY AAI Cie des comPosEuRS Dary of UNLIMITED 4 www ciedescomposeurs com nc www aai nyc org Les partenaires institutionnels du Centre d art Le LAIT Direction R gionale des Affaires Culturelles Minist re de La Culture et de La Communication R gion Midi Pyr n es Conseil g n ral du Tarn et La Ville d Albi s m r DE LA R GION D REGION DA B i MIDI PYRENEES MICH PYR N ES ORE ET RSR T E E TE CENEKAL www mairie albi fr D
44. ne croyait que dans Le dialogue et Le travail de La m moire Un si cle plus tard La Biblioth que d Alexandrie est La m diath que du monde antique avec plus de 500 000 textes mais son incendie ruina jamais leur transmission Apr s l criture m dium pr caire c est l imprimerie qui lutta contre Le risque d an antissement du savoir antique Ainsi naissent Les humanit s Avec Gutenberg elles deviennent une table commune plus accessible l tude au sortir des Lettres gothiques d un Moyen ge profond ment religieux Depuis Lors est dit humaniste celui qui a fait ses humanit s et prend l homme comme valeur supr me sagesse transmise par Les langues et litt ratures grecques et latines On fait encore ses humanit s en Belgique Les tudes secondaires Les humarnit s vont elles tre englouties par La modernit La technologie et Les m dias apr s La concurrence des sciences humaines Elles ont trouv un nouveau lieu o s panouir pas La symbolique Bibliotheca Alexandrina inaugur e en 2002 mais l internet que Socrate aurait condamn cyber m diath que qui Les pr servera des al as du temps et des hommes Le 5 janvier 2010 La biblioth que IBLA de Tunis est ravag e par un incendie 40 000 livres disparus jamais pour n avoir pas t num ris s Des enseignements se rar fient La philologie tude d une langue par l histoire de ses textes v ritable logiciel des humanit s rena t en philologie 2 0 ouverte au mond
45. ne parole qui roule en continue et s enrichit l infini S enrichit l infini commentaires qui seront diffus s en temps r els dans le monde entier Tu pourras aussi dans La caverne de l Internet surfer sur Le flux et Le reflux de toutes ces images Ces images dont Les flots t assaillent jusqu La saturation et La naus e Tu pourras prendre galement La place d un tribun Un tribun malheureusement sans micro L usage du micro ayant t fortement d conseill par Le SCPDTDL service du contr le de La parole du d partement du Tarn et des d partements limitrophes Un tribun qui n a qui n a plus pour discourir sur notre triste situation et que pour toutes possibilit s Pour toutes possibilit s que des gestes vains des gestes vains inutiles comiques et La fois dramatiques pour approuver ou d sapprouver pour accepter ou refuser La soci t La soci t qui constitue La trame de ta propre vie ta vie Ta propre vie au quotidien qui tu offres ta vie nuit et jour sans compter C est ce moment pr cis que des chiens interviendront dans Le chaudron de l Internet Interviendrons par des aboiements furieux Ouha Ouah Ouha Ouhaaaaaa Des chiens qui veulent nous signifier qu ils ont en marre de ce monde promis une vie de chien Ouha Ouah Ouha Ouhaaaaaa Les images alors se tariront d elles m mes sur Les crans progressivement comme une r mission Une r mission
46. nny Holzer Comme Fred Forest cette artiste new yorkaise n e en 1950 utilise l affichage diodes electro luminescentes pour diffuser des messages intimes philosophiques politiques o f ministes Londres ou Berlin Vienne Venise Naples Boston Jenny Holzer projette des textes sur des murs d immeubles de La ville Elle met La force des mots au service de l art 52470 SN fiy wao UE Cine js Fan DOE INTO TINY jir Ad ETERNITIES A C a FULL OF BULLE a o STOPPED IN MID FLIGHT MES c TETE TT EE if A WT EVED HADDIN UT TEE NANa ape Prf mme ss Seront i ART 14 Installation for Bilbao 1997 City Poem Londres Lexique All gorie Expression d id e d une abstraction par une histoire ou une image Inali nable qui ne peut tre c d enlev R el qui existe ou a exist en r alit Certain mat riel authentique v ritable sensible Virtuel qui est sans effet actuel Potentiel On utilise souvent cet adjectif pour d signer ce qui se passe dans un ordinateur ou sur Internet c est dire dans un lt monde num rique gt par opposition au lt monde physique Profil Contours dun visage o forme d une chose vue de c t Ensemble des caract ristiques professionnelles d une personne Ensemble des caract ristiques psychologiques d un individu NB n est pas encore mentionn e dans Les dictionnaires consult s La d finition relative l utilisation du mot sur facebook profil signifie personnalit
47. nternet et In situ ESPACE PIERRE CARDIN PARIS 15 19 SEPTEMBRE 1999 Le centre du monde s il existe jamais encore au moment o Les r seaux se croisent et S entrecroisent dans Le Cyberespace d une fa on si serr e est en passe de perdre son statut et sa place IL est condamn se dissoudre dans Le bain lectronique dans Lequel nous sommes d sormais tous immerg s Le centre du monde est maintenant La fois partout et ailleurs c est dire paradoxalement nulle part Il VENDREDI 29 OCTOBRE PARVIS DU GRAND PALAIS PARIS MISSION 19h 23h MAM CTAC APPRENEZ REGARDER LA T L VISION AVEC VOTRE RADIO FLAC FOIRE INTERNATIONALE ART CONTEMPORAIN 19 OCTOBRE 1984 Lors d une mission radio donn e comme telle Le projet consiste proposer aux auditeurs confondus de dix radios Libres r unies pour La circonstance d allumer Leur t l vision puis d en couper instantan ment Le son Un animateur radio assure de fa on simultan e Le commentaire et l analyse critiques de l image r f rence diffus e Une image partag e par tous en temps r el Par retour t l phonique les auditeurs peuvent eux m mes intervenir sur l antenne en direct pour donner leur point de vue Le r le de l animateur et des sp cialistes de l image qui l entourent vise cr er Les conditions d une situation in dite Une situation La fois p dagogique ludique et cr ative qui fait appel l imaginaire des participants sur des image
48. ntrer comment La sph re des relations humaines au m me titre que celle de La consommation dans Les ann es 1960 reconfigure Les pratiques artistiques et produit des formes originales Est qualifi e de relationnelle une uvre qui prend pour point 20 de d part th orique et ou pratique La sph re des rapports humains Les figures formelles de l art relationnel sont La collaboration l entretien La manifestation Philippe Parreno No more reality 1991 La mod lisation de relations sociales ou La construction d outils de communication Pierre Huyghe Mobile TV 1996 Dans l art relationnel l accent est mis sur lt l exp rience de La relation sociale gt elle peut o non se mat rialiser sous forme d objets d art qui La plupart du temps sont consid rer comme des documents a posteriori des traces gt au sens de Jacques Derrida de ces instants de rencontre Voici certains artistes que l on rattache g n ralement ce mouvement Rirkrit Tiravanija Dominique Gonzalez Foerster Vanessa Beecroft Carsten H ller Pierre Huyghe Maurizio Cattelan Liam Gillick Douglas Gordon Gabriel Orozco Philippe Parreno etc La sph re de l art relationnel constitue un des principaux enjeux artistiques de La g n ration des jeunes artistes des ann es 1990 Dans une forme de contestation de l appropriation du terme par un groupe restreint de nombreux artistes associent leurs pratiques au terme Net art webart net art o
49. on travaillera de nouveau sur TE CES mots apr s l visite de l exposition langages cartes CEE graphiques chronologie ARTS VISUELS iconographie a d az distinguer les grandes Donner chaque l ve une feuille blanche format A3 une photocopie d une photo cat gories de la cr ation d une ombre de la demi re salle de l exposition de la colle des crayons de couleur artistique litt rature musique l OR NON LL VOTE SE a danse th tre cin ma dessin Consigne amp Voici une image vous allez la coller o vous voulez sur la feuille puis inture sculpture l int grer votre dessin Vous pouvez repr senter ou imaginer ce que vous voulez l architecture reconnaitre et d crire des uvres visuelles pr alablement Donner chaque l ve un fragment d une reproduction d une uvre de tudi es savoir les situer l exposition Leur proposer de le coller o ils veulent sur leur feuille et d imaginer le pb ha E a reste de l uvre Les mati res et la technique sont impos es peinture craies d els raden en dc Crayons papiers et colle certains l ments constitutifs en utilisant quelques termes d un vocabulaire sp cif pe donner deux fragments de reproductions de deux uvres diff rentes de l exposition exprimer ses motions et gba 7 TU nm ji preferences face une uvre et proposer aux l ves de les coller o ils veulent sur leur feuille et d in
50. onstitue une r flexion critique sur l art La communication Leurs codes leurs fondements id ologiques symboliques et esth tiques Pierre Restany l a crit ainsi L a anticip tr s t t sur ce tout dont nous sommes t moins aujourd hui et son travail actuel sur Internet constitue La suite logique du d veloppement d une pratique artistique prenant en compte d s Les ann es 70 Les notions d interactivit de temps r el de processus de t l pr sence d ubiauit d action distance de r seaux de relation et de relationnel dans Le champ du social et du quotidien Ses archives papiers et vid o sont consultables dans Les salles de l INA sises La BNF depuis 2009 pour Les chercheurs IL a r alis de nombreuses installations Paris Miami Sao Paulo New York et son travail critique lui a valu une mise l cart syst matique des instances officielles en France Son projet pour Les Moulins revisite La caverne de Platon l heure d Internet Les ombres de l all gorie de Platon sont transpos es par une mise en sc ne de La d ambulation du public et de leurs silhouettes de textes et de projections vid os D autres ombres et participations arrivent par Le r seau de connexions internet dans Le monde via Le site du projet http www flux et reflux org Un kit de connexion sous La forme d un studio d enregistrement minimal et d un mode d emploi est propos aux Instituts Fran ais dans Le monde ainsi qu
51. ore capables creuser des niches de sens notre chelle humaine d animal pensant dans un monde dont Le sens nous chappe encore et dont seul Le recours des illusions peut La fois nous r conforter et en m me temps nous tromper Seule La rupture Le silence impos seront capables de redonner du sens Fred Forest artiste 11 Fred Forest labore un gigantesque r seau mondial dont les participants virtuels et r els selon Les modalit s d finies par l artiste donnent forme l exposition connexion par connexion L artiste a pens son projet comme un sc nario dont Les acteurs participants r alisent Le film en Le renouvelant constamment La d ambulation dans l espace des Moulins est ouverte par Les captures d ombres puis guid e par La parole de l artiste sous La forme d un journal lectronique ensuite une planisph re permet de visualiser tous Les points de connexions dans le monde Elle est suivie d un espace de m diation pour le public qui introduit La r ception des ombres restitu es avant de visualiser Les images des visiteurs projet es La place du tribun en surplomb de la caverne Ceci conduit ensuite l autel o s affichent les commentaires encadr s par les images qu ils suscitent Un cheminement dans Les l ments constitutifs d une uvre l image d une plong e initiatique dans Le ventre d une soci t caract ris e par l information Il s agit galement d un processus de cr ation h
52. osophes Stimulation l imaginaire jeu du cadavre exquis sur des images priv es de son qui il faut n cessairement insuffler du sens et redonner une structure narrative ESTHETIQUE DE LA COMMUNICATION MEDIA INSTALLATION E Bati TISSU reseo Aane TTE 191 aa ARSLAB Ar Science Technologie MOLE ANTOHELLIANA TURIN Exploratorium de San Francisco Ars Technica 18 Mars 26 Avril 1992 gartirde 1300 appels le r servoir sera plein l sud borders au solsur les dalles de marbre de l dili s sans conlr le retour du son assur e temps r el par le r seau l l phonique en lonclion du d gal des aux A D E T LE ROBINET T L PHONIQUE ARS LAB ANTONELLIANA TURIN ITALIE 18 26 AVRIL 1992 REMPLISSEZ UN R SERVOIR DISTANCE PAR T L PHONE Le robinet t l phonique En 1992 il expose son robinet t l phonique gt Le principe consiste remplir un r cipient de 1500L partir d un t l phone A chaque appel du liquide se d verse automatiquement dans la cuve Le public est donc invit participer l uvre AU travers de cette uvre Fred Forest a r alis selon lui ce qu on attend d un artiste lt donner voir donner sentir donner vivre gt C est notre rapport l espace qui est abord Les technologies et Les moyens de communication ont permis d abolir une certaine distance LA SENTINELLE DU BOUT DU MONDE IL met en place cette action en 2007 IL s agit
53. position chacun d entre nous s puise en vaines gesticulations Faisons entendre ensemble notre voix sur Internet comme l ont fait Les r volutions du printemps en Tunisie et en Egypte d mocratiquement pour changer le monde s il ne nous convient pas IL en va de La responsabilit de chacun et non de celle du voisin Le visiteur peut reconna tre sa silhouette o celle de son voisin m lang e celle des internautes du bout du monde Citoyen du monde il a gr ce au r seau d ploy par Fred Forest et aux nouvelles technologies Le don d ubiquit Le visiteur peut reconna tre aussi La vid o qu il a envoy e avec son commentaire et conna tre ainsi son lt quart d heure de c l brit gt A Warhol De m me devant l installation du tribun qui m diatise son image projet e en haut de l escalier d honneur o Les ombres envoy es par Les visiteurs sont en fait des silhouettes lumineuses l aspect rupestre et font face au mur d crans high tech gt qui diffusent des images fabriqu es du monde qui nous entoure La cr ation sonore style electro ambient gt issue elle m me des nouvelles technologies qui tourne en boucle inscrit cette salle dans son poque Elle couvre Le son des vid os La voix du tribun non plus n est pas audible La perception du visiteur est guid e par le cycle vid os musique aboiements du chien interruption par La goutte et son bruit synth tique superpos au bruit d eau naturel q
54. pour La prise en compte de La demande Une proc dure moins contraignante est d sormais possible l utilisateur peut se rendre dans La rubrique aide du site puis soumettre la question supprimer mon compte L acc s au formulaire de suppression est alors possible La suppression a Lieu quatorze jours plus tard condition de ne pas r activer son compte entre temps cela annulerait La demande de suppression R seaux sociaux Un r seau social est un ensemble d identit s sociales telles que des individus ou encore des organisations reli es entre elles par des liens cr s Lors des interactions sociales Une interaction est un change d information d motion ou d nergie entre deux agents au sein d un syst me C est une action r ciproque qui suppose l entr e en contact de sujets Des r seaux sociaux peuvent tre cr s strat giquement pour agrandir ou rendre plus efficient son propre r seau social professionnel amical Le terme provient de John A Barnes en 195412 Les r seaux sociaux sur internet ont t d couverts aux USA en 1995 mais n ont t connus par tous Les continents qu en 2004 http fr wikipedia org wiki RXC3 A9seauocial En 2011 Les r seaux sociaux sur Internet ont jou un 6le dans les bouleversements politiques qui resteront historiques pour notre si cle notamment Lors de La r volution tunisienne l affaire Wikileaks a galement permis de mettre en exergue Le pouvoir id ologique notamment
55. puis La nuit des temps Les hommes ont un besoin de lt repr sentation gt ce qui en 2011 malgr des si cles pass s d histoire de l art et Les avanc es technologiques subsiste intact La repr sentation appara t comme un moyen permettant de prendre conscience de sa pr sence au monde dans l espace et Le temps noter Les nombreuses expressions mettant en jeu l ombre n tre que l ombre de soi m me faire de l ombre quelqu un gt lt porter ombrage Litt ralement l ombre est Le n gatif de soi m me Elle porte en elle aussi Le rapport l me La mort La tristesse La question du lexique Dans cette exposition La place du mot des mots est tr s importante Fred Forest a tenu ce que chaque salle ait son nom en capitales rouges tr s explicite et son mode d emploi La parole d artiste est un d fil de mots crits La s lection des images en salle 4 passe par Le choix des mots Ils occupent l espace aussi ils l envahissent Le champs lexical utilis par l artiste cloisonne les visiteurs dans son mode de pens e Le champs lexical des internautes r duit par Le peu de temps et de recul instaurent Un espace assez restreint de r flexion Le rapport l actualit au monde qui nous entoure on s aper oit que Les visiteurs choisissent des mots dont Le contenu va leur tre familier beaucoup d images de DSK Kadhafi ou crise conomique cet t par exemple Internet permet tous ceu
56. rnautes visiteurs et de Leurs commentaires simulacre d une d mocratie Qui fa onne Le savoir La culture du plus grand nombre peut elle amener quelque chose d exceptionnel Notons qu il est difficile aussi pour Le visiteur d mettre un commentaire pertinent dans La minute o il prend connaissance de La vid o La culture du lt tout tout de suite gt se paie souvent d une certaine m diocrit de La r flexion La salle 5 grande salle basse du Centre d art Le LAIT ou autrement dit la caverne d Internet constitue Le c ur de l installation dans l esprit de l artiste Sur le mur de droite circulent vos ombres captur es d s que vous avez p n tr dans l exposition sur Le mur de gauche un triptyque avec les images des vid os qui surgissent dans Le chaos du Web avec La possibilit pour Les internautes de choisir l une d elles et d en faire Le commentaire Sur tous les crans un moment donn surgit l image d un chien furieux qui interrompt le cycle infernal et La saturation visuelle Le d sarroi et la perte des valeurs dans lesquelles est plong e notre soci t Le silence s tablit pour nous ramener la goutte d eau l ment naturel qui s gr ne et scandant Le silence nous pose La question suivante faut il retourner au silence aujourd hui pour nous retrouver ensemble dans un silence actif m ditatif et constructif Tandis qu en haut du perron sans voix en tant que tribun ponctuel dans cette ex
57. s quel prix Le temps est un vecteur indispensable la maturation gt d une id e pour La distanciation gt notamment par rapport des faits historiques en histoire de l art Le temps permet de faire Le tri parmi ce qui doit gt rester C est une r flexion ouverte sur ce qui fait l Actualit et l Histoire sur Les images qui nous parviennent La part de subjectivit dans notre exp rience et notre compr hension du monde qui passe par Le langage l appr hension du temps et de l espace de La communication La question du choix et de l identit R flexion ouverte aussi sur les m dias Le divertissement La culture pour tous et par tous le R f rences culturelles L All gorie de la caverne PLATON La R publique Livre VII extrait Maintenant repr sente toi de La fa on que voici l tat de notre nature relativement l instruction et l ignorance Figure toi des hommes dans une demeure souterraine en forme de caverne ayant sur toute sa largeur une entr e ouverte La lumi re ces hommes sont L depuis leur enfance les jambes et le cou enchain s de sorte qu ils ne peuvent ni bouger ni voir ailleurs que devant eux La chaine Les emp chant de tourner La t te La Lumi re Leur vient d un feu allum sur une hauteur au loin derri re eux entre le feu et Les prisonniers passe une route lev e imagine que Le long de cette route est construit Un petit mur pareil aux cloisons que Les montr
58. s int r t Sans int r t en bonne et due forme Sans int r t car contrairement aux principes directeurs de notre soci t nous cherchons fonder une soci t dans 26 Laquelle l argent ne constitue plus La seule motivation de nos faits et gestes De nos faits et gestes et m me de notre pens e par extension Nous devons pr ciser n anmoins que nous ne serions tre tenu comme responsable devant Les tribunaux des d pr dations subies par cette ombre lors de son transfert informatique Enfin tu seras Introduit apr s cette premi re partie du parcours dans Le sein des seins cher visiteur du Centre d Art le Lait dans La caverne de l Internet La caverne d Internet notre chaudron images Tu constateras La pr sence d un autel sous La forme d un triptyque aliment d images en provenance du monde entier Ces images de notre soci t juxtapos es dans un chaos indescriptible font se c toyer Les images de La violence de La guerre de mis re sociale du politique de La haine La plus visc rale et radicale avec des illustrations du divertissement people du plus l ger au plus prosa que Je dis bien Le plus L ger qui montre les d rives d une soci t qui courre sa propre perte ayant perdu le sens des valeurs existentielles Les plus fondamentales Sur l cran central tu exprimeras visiteur tes commentaires auxquels S ajouteront les commentaires des visiteurs et internautes suivants Selon u
59. s priv es de son dont il faudra n cessairement nourrir et inventer Le sens au fur et mesure de leur mergence L originalit du projet tient dans Le fait que c est un m dia donn La radio qui proc de ici en s y superposant en quelque sorte l analyse critique d un second m dia La t l vision Forest utilise souvent dans ses diff rentes actions de semblables hybridations qui favorisent par une mise distance volontaire la compr hension du fonctionnement des syst mes de communication Dans ce projet Le fait que soit conscientis distance Le partage en temps r el d une m me image et l abolition de l espace physique qu implique un tel v nement constitue en soi d j une situation forte charge motive pour tous Les participants Dans un second temps que cette situation puisse devenir l objet au del de La perception l mentaire cinesth sique o tout simplement proprioceptive Le Lieu d un partage d id es des id es susceptibles de s ajuster dans la concertation collaborative cr e sans doute aussi Les conditions requises et inh rentes La formation de ce que l on nommerait aujourd hui communaut virtuelle Implication p dagogique apprentissage pour La Lecture des images t l visuelles Implication ludique Les publics deviennent Les animateurs par exemple prise en charge du reportage de foot en substituant au nom des joueurs ceux de personnalit s politiques o de phil
60. t Le seul vrai Pour notre part nous m mes doutons de cette affirmation Nous pensons que pour tout esprit raisonnablement raisonnable Le doute Le plus profond subsiste quant la capacit des individus faire La distinction entre le bien et Le mal l authentique et Le frelat Notre projet d veloppera cette ambiq it dans Les images qui animeront les parois de notre caverne Uheure de l Internet Les images et Les sons nous assaillent aujourd hui de toutes parts et sans discontinuit et nous plongent toujours plus avant dans ce que Pascal appelait d j Le divertissement gt L homme moderne ne s appartient plus il est noy dans un flot d images et d informations Nous croyons en l existence des images et des objets parce que nous les voyons et Les touchons Mais leur r alit nest que le reflet de nos perceptions elles m mes trompeuses Cependant nos perceptions ne sont que des id es dans notre esprit et puisque tout cela n existe que dans notre esprit cela signifie que nous sommes tromp s par des illusions lorsque nous imaginons que l univers et Les choses ont une existence hors de notre esprit Pourtant il faut bien reconna tre que La souffrance et La douleur physique comme Le plaisir que nous pouvons subir ou vivre ne sont aucunement une illusion mais une r alit v cue au c ur m me de notre corps avec o sans intervention de notre esprit Il nous faut alors avec toute La lucidit dont nous sommes peut tre enc
61. u on entend dans Le tunnel Cette exposition comme toutes celles de Fred Forest cherche pointer notre position dans une soci t dite de communication gt et questionner ce droit nouveau r pondant un besoin social essentiel rappel notamment par La Cour Europ enne des Droits de l Homme et le Parlement Europ en que constitue Le fait d tre connect internet Aussi nous proposerons des fragments du lt Dictionnaire politique d Internet et du num rique Les 66 enjeux de La soci t num rique gt dans Lequel Alani Minc pr face Ce dictionnaire est l ultime d monstration que l Internet n est plus un simple segment de la r alit IL est La r alit 10 Pr sentation de l exposition par Fred Forest et Jackie Ruth Meyer Dans Le Livre La R publique Platon fait allusion au sort de l homme qui croit voir des ombres danser sous ses yeux au fond d une caverne et Les prend pour La r alit La salle du sous sol des Moulins Albigeois sera notre caverne moderne l heure d Internet En reprenant notre compte l affirmation de Platon nous pouvons partir du postulat que pour chaque individu Le monde de l apparence et de la r alit s opposent La physique quantique reprend aujourd hui ce point de vue et m me Le radicalise Dans La caverne de Platon se cristallise l id e selon Laquelle l homme tend comprendre le monde tel qu il Le per oit et non tel qu il est Platon pr tend que le monde des id es es
62. uit l artiste avoir des initiatives et ne pas limiter son activit l espace de son atelier ni celui des institutions mus ales o marchandes Pour les artistes du num rique Le virtuel signifie aussi que l artiste n a plus de contact direct avec la mati re Le pigment La toile Ceci induit que Le geste cr ateur se d place et que son r sultat ne soit pas uniquement une image ou un objet fini mais une puissance g n rative qui appartienne l ordre du temps et de l v nement une uvre chappant La permanente immobilit des arts de l espace euclidien Avec les arts du virtuel nous sommes en situation de rupture par rapport aux arts plastiques traditionnels par Le passage d une conomie de stock une conomie de flux La d finition m me de La conservation traditionnelle de la m moire en vue d un Usage p renne est mise mal par cette rupture car l art num rique est fond sur des principes inverses multiplicit reproductibilit infinie donc impossibilit d appropriation Une uvre qui se veut exp rience plus qu objet flux plus que stock Comment dans de telles conditions organiser La raret cr er de La valeur marchande J ai moi m me tent d apporter en 1996 une r ponse en forme de provocation en mettant aux ench res publiques mise prix O franc Une uvre num rique on line intitul e Parcelle R seau image cr e sur Internet mais sans r f rent physique autre que celui de ses propres
63. venter une d art en utilisant ses uvre possible Exemple la photo d une ombre qui d file un mot ou un groupe de connaissances pratiquer le dessin et diverses formes d expressions visuelles et plastiques formes abstraites ou images en se servant de diff rents mat riaux supports instruments et techniques inventer et r aliser des textes des uvres plastiques des chor graphies ou des enchainements vis e artistique ou expressive mots de la salle parole de l artiste MEET p pjp prmrrj pug LE BL E 1 i a OSSI iip ar H PL ORLPAE ESS ET jf LE Jess JL LE Mn HE Donner le titre d une uvre de l exposition et proposer aux l ves d imaginer l uvre expos e sous ce titre Pendant la visite Proposer un temps d appropriation du lieu d observation dans la premi re salle R unir les l ves et leur demander si cette premi re approche correspond ce quoi ils s attendaient Fous vous tes promen dans le mus e et vous avez observ ce qui est expos cela correspond il a ce que vous aviez envisag Qu est ce qui vous surprend vous tonne ARTS DU LANGAGE Dans la 2 salle les l ves font les voyeurs en regardant par les 2 trous perc s pour les yeux ils voient d filer un texte en continu Chaque l ve va en lire des bribes Tous ne liront pas l ensemble du texte tous ne comprendront pas tout ce qui est crit Quand tous les l ves sont pass s r
64. x qui y ont acc s une certaine expertise dans certains sujets Le visiteur peut choisir Un th me sur lequel il a eun beaucoup d informations pour confronter ses connaissances o simplement pour convoquer Le plaisir de La reconnaissance Les autres choix sont faits par recherche de La sensation o par curiosit Le contenu des vid os parfois ne cadre pas avec ce qui tait attendu Fred Forest joue avec Les a priori du visiteur Dans La caverne Les vid os sont diffus es proportionnellement au nombre de fois qu elles ont t choisies et envoy es La caverne Plus on choisit une vid o et plus elle appara t sur les neuf crans de l autel Ainsi se dessine statistiquement un sch ma des centres d int r t des visiteurs Et plus Le visiteur en demande plus on lui en donne Un choix de l artiste cependant La vid o de La roulette casino revient dans tous les th mes Elle est en permanence sur deux ou trois crans au minimum L illusion du Choix 14 Avec un parcours signalis par une fl che un discours de l artiste scand par un journal lectronique un planisph re o sont point s Les points de connexion lt officiels gt du r seau Le faux choix d une vid o associ e un mot dans un th me choisi par l artiste et Le peu de recul pour apporter un commentaire critique pertinent Le visiteur a finalement peu de lt choix gt dans sa participation l exposition La question de l Image IL y a dans l

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