Document N°4 45.1 ko - Conseil d`orientation des retraites
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1. b L ventualit de recours individuels li s la remise en cause des droits pass s M me si les risques de recours individuels li s au changement de r gime paraissent limit s ils ne peuvent tre totalement exclus L examen des diff rents types de transition met en vidence la n cessit de pr ciser la dur e de la transition r sultat d un compromis entre le souhait d taler dans le temps la r forme pour ne pas remettre en cause les droits constitu s dans l ancien r gime des g n rations proches de la retraite et r duire ainsi les risques de recours individuels et celui de mettre en uvre au plus vite les nouvelles r gles partir du moment o leurs propri t s sont jug es meilleures que celles en vigueur et compte tenu des difficult s en gestion et des co ts suppl mentaires dans la phase de coexistence des deux r gimes Dans le cas de la transition imm diate le calcul de la pension acquise dans l ancien r gime en annuit s supposerait de faire des hypoth ses relatives notamment aux conditions de liquidation application ou non d une d cote et aux modalit s de calcul du salaire de r f rence pour des personnes en cours de carri re La conversion des droits consisterait ainsi liquider la date de mise en place du nouveau r gime une pension par anticipation dans le r gime actuel en annuit s Cette liquidation par anticipation pour les assur s en cours de carri re n ces2. convertis en droits dans le nouveau r gime et acqui rent ensuite des droits uniquement dans le nouveau r gime La pension la liquidation est calcul e comme si ces personnes avaient t affili es successivement deux r gimes diff rents l ancien puis le nouveau r gime comme des polypensionn s Elle d pend ainsi de la dur e relative pass e dans chaque r gime Dans ce cas la dur e de la transition est g n ralement plus longue que dans le premier type de transition progressive Par construction les nouveaux entrants sur le march du travail sont int gralement couverts par le nouveau r gime Le choix de ce mode de transition a t adopt en France par les r gimes de base des artisans et des commer ants lorsque ceux ci ont t align s au r gime g n ral en 1973 La pension des assur s partis la retraite apr s cette date tout en ayant t affili s aux r gimes avant 1973 se calcule comme s ils avaient t affili s successivement deux r gimes distincts un r gime en points avant 1973 et un r gime en annuit s depuis 1973 3 3 Les probl matiques juridiques pos es par ce basculement L examen des modalit s de basculement vers un nouveau r gime ne fait pas appara tre de contraintes ou d obstacles particuliers quant sa faisabilit juridique Cependant il ne peut tre totalement exclu que les changements de situation individuelle induits par d ventuelles modifications des r g
3. la s curit sociale est issu du d cret n 85 1353 du 17 d cembre 1985 relatif au code de la s curit sociale Dans la fonction publique ce principe est d fini l article L 55 du code des pensions civiles et militaires qui dispose que la pension et la rente viag re d invalidit sont d finitivement acquises et ne peuvent tre r vis es ou supprim es l initiative de l administration ou sur demande de l int ress que dans les conditions suivantes tout moment en cas d erreur mat rielle dans un d lai d un an compter de la notification de la d cision de concession initiale de la pension ou de la rente viag re en cas d erreur de droit En application de l article 14 de la Convention et de l article 1 du 1 protocole ces droits sont assimil s un bien en ce sens qu il garantissent le droit de tirer un b n fice des contributions vers es 5 DC 85 200 du 16 janvier 1986 Cass Soc 13 mai 1980 Cass Soc 8 novembre 1990 Cass Soc 17 janvier 1991 7 CE 29 juillet 1994 CE 17 janvier 1997 La transition imm diate consiste la date de transformation du r gime fermer l ancien r gime sauf pour les pensions d j liquid es qui continuent tre vers es selon les r gles de l ancien r gime et recalculer dans le nouveau r gime l int gralit des droits constitu s dans l ancien r gime Ce mode de transition n cessite donc d estimer la date de transformation d
4. CONSEIL D ORIENTATION DES RETRAITES S ance pl ni re du 16 d cembre 2009 9 h 30 Pr paration du rapport du COR de janvier 2010 faisabilit technique et juridique du passage ventuel un r gime en points ou en comptes notionnels Document N 4 Document de travail n engage pas le Conseil Pr paration du rapport sur les modalit s techniques d un passage ventuel un r gime en points ou un r gime en comptes notionnels Probl matiques juridiques Secr tariat g n ral du Conseil d orientation des retraites Dans le cadre de la pr paration du rapport du COR de 2010 sur les modalit s techniques de remplacement du calcul actuel des pensions personnelles par les r gimes de base d assurance vieillesse l galement obligatoires soit par un r gime en points soit par un r gime de comptes notionnels de retraite fonctionnant l un comme l autre par r partition voir l annexe ce document vise recenser les principales questions juridiques pos es par un tel remplacement Ce document rappelle d abord bri vement les fondements juridiques de la S curit sociale par rapport auxquels le passage ventuel un r gime en points ou en comptes notionnels doit s analyser 1 puis pr cise la distinction entre les droits pension liquid s et les droits en cours d acquisition 2 Il d crit ensuite les diff rents modes de transition possibles dans le cadre du basculement vers un nouve
5. ant de cotisation du capital virtuel ou des points attribu s au titre de ce droit En outre ces droits conduisent toutes choses gales par ailleurs augmenter la pension de leurs b n ficiaires ils sont donc utiles ce qui n est pas toujours le cas dans les r gimes en annuit s Ainsi dans le r gime actuel le suppl ment de pension auquel les trimestres attribu s au titre de la MDA donnent droit n est connu qu la liquidation des droits et peut s av rer inutile De ce fait l tat actuel de la r glementation ne permet pas d valuer la contrepartie financi re la MDA au moment du fait g n rateur un am nagement des r gles serait n cessaire pour permettre la transposition de ces m canismes de solidarit lors de la conversion des droits 4 Impact sur le droit l information Les textes applicables en mati re de droit l information pour l ensemble des r gimes de base rel vent de l article L 161 17 du code de la s curit sociale issu de l article 10 de la loi du 21 ao t 2003 qui a mis en place un v ritable droit l information l attention des assur s Ces dispositions pr voient une information consolid e concernant les droits constitu s dans l ensemble des r gimes de retraite l galement obligatoires tous les 5 ans compter de 35 ans relev individuel de situation ainsi qu une estimation indicative globale du montant de 5 Le cas limite serait de passer di
6. au r gime 3 et examine les probl matiques li es au changement de situation des assur s 4 Enfin est abord e la question de l impact de la suppression ventuelle du param tre de la dur e d assurance au regard des r gles actuelles de coordination communautaire des r gimes nationaux de s curit sociale 5 1 Les fondements juridiques de la S curit sociale Les fondements juridiques de la S curit sociale renvoient quelques grands principes constitutionnels et l gislatifs Les principes constitutionnels sont de deux ordres le principe d galit qui est issu de la D claration des droits de l homme et du citoyen articles 1 et 6 et de la Constitution de 1958 art 1 Il est appliqu en mati re sociale par le Conseil constitutionnel qui condamne les diff rences de traitement non justifi es par des diff rences de situation ou par des consid rations d int r t g n ral DC 13 ao t 1993 DC 21 janvier 1997 les principes conomiques et sociaux particuli rement n cessaires notre temps qui sont issus du pr ambule de la Constitution de 1946 dont les alin as 10 la Nation assure l individu et la famille les conditions n cessaires son d veloppement et 11 Tout tre humain qui en raison de son ge se trouve dans l incapacit de travailler a le droit d obtenir de la collectivit des moyens convenables d existence fondent constitutionnellement le princip
7. dditionnel article 1 l op ration de liquidation de la pension pr sente un caract re de d cision laquelle donne lieu notification l assur mentionnant les voies et d lais de recours notamment devant la commission de recours amiable puis le tribunal des affaires de s curit sociale Par ailleurs selon une jurisprudence constante du Conseil constitutionnel DC 2003 483 du 14 ao t 2003 il est admis que le l gislateur puisse d roger au principe d galit en pr voyant des traitements diff rents dans des situations diff rentes ou pour des raisons d int r t g n ral le principe d galit ne s oppose ni ce que le l gislateur r gle de fa on diff rente des situations diff rentes ni ce qu il d roge l galit pour des raisons d int r t g n ral pourvu que dans l un et l autre cas la diff rence de traitement qui en r sulte soit en rapport direct avec l objet de la loi qui l tablit Ainsi en l tat actuel des textes applicables les recours individuels ne peuvent porter que sur les droits pension liquid s savoir les l ments de calcul de la pension notifi s Dans le cadre d une r forme syst mique am nageant les modalit s de conversion des droits en cours d acquisition ces modalit s ne pourraient tre contest es que lors de la liquidation La notion de rupture d galit serait en revanche inop rante en ce qui concerne les droits en cours d acquisition
8. de la collectivit des moyens convenables d existence Les grands principes l gislatifs au fondement de la s curit sociale sont le principe de solidarit nationale issu de l article L 111 1 du code de la s curit sociale aux termes duquel l organisation de la S curit sociale est fond e sur le principe de solidarit nationale le principe de r partition issu de l article 1 de la loi n 2003 775 du 21 ao t 2003 portant r forme des retraites aux termes duquel la Nation r affirme solennellement le choix de la retraite par r partition au c ur du pacte social qui unit les g n rations Ces principes l gislatifs peuvent tre modifi s par voie l gislative d s lors qu ils ne portent pas atteinte aux principes de valeur constitutionnelle rappel s plus haut On rappellera ici que la demande du Parlement adress e au COR s inscrit dans le cadre de la r partition soit par un r gime par points soit par un r gime de comptes notionnels de retraite fonctionnant l un comme l autre par r partition Les pensions au r gime g n ral sont r gies par les dispositions du Livre 3 Titre 5 du code de la s curit sociale Dans la fonction publique les pensions sont r gies par les dispositions l gislatives et r glementaires du code des pensions civiles et militaires qui constituent le cadre juridique de ce r gime consid r comme professionnel au sens communautaire CJCE arr
9. duels cons cutifs au changement de r gime pourrait exister galement dans le cas de la transition progressive o les individus sont simultan ment affili s l ancien et au nouveau r gime au cours de leur carri re puisqu elle conduit aussi modifier les droits pass s pour les g n rations de la transition une part de ces droits est calcul e avec les r gles du nouveau r gime ce d autant que la p riode de transition est courte c est dire lorsque les coefficients de pond ration pension de l ancien r gime pension du nouveau r gime voluent rapidement au fil des g n rations En revanche les risques de recours individuels semblent tr s faibles voire inexistants avec la transition progressive o les individus sont successivement affili s l ancien puis au nouveau r gime au cours de leur carri re puisque seuls les droits futurs et non les droits pass s sont modifi s c La prise en compte des m canismes de solidarit La prise en compte des m canismes de solidarit devrait faire l objet d une attention particuli re au regard notamment des modalit s de transposition dans le nouveau r gime et des r gles de d termination du fait g n rateur du droit Dans les r gimes en points ou en comptes notionnels 1l est ais de d terminer au moment du fait g n rateur du droit accord au titre de la solidarit naissance d un enfant ch mage maladie la contrepartie sous forme de mont
10. e de solidarit de la S curit sociale Le Conseil constitutionnel consid re que le principe nonc l alin a 11 du pr ambule de la Constitution de 1946 est un objectif DC 22 janvier 1990 Toutefois il interdit que des mesures de mise en application privent d effets certains principes constitutionnels et notamment la garantie constitutionnelle d obtenir des moyens convenables d existence Ainsi au regard de la jurisprudence du Conseil constitutionnel le maintien d un dispositif de minimum vieillesse constituerait dans le cadre d un ventuel basculement vers un nouveau Il incombe au l gislateur comme l autorit r glementaire selon leurs comp tences respectives de d terminer dans le respect des principes pos s par le onzi me alin a du Pr ambule leurs modalit s concr tes d application il leur appartient en particulier de fixer des r gles appropri es tendant la r alisation de l objectif d fini par le pr ambule DC 23 juillet 1999 Il est tout moment loisible au l gislateur d adopter des modalit s nouvelles dont il lui appartient d appr cier l opportunit que cependant l exercice de ce pouvoir ne saurait aboutir priver de garanties l gales des exigences de caract re constitutionnel r gime un garde fou constitutionnel permettant d assurer l effectivit de l alin a 11 du pr ambule de la Constitution de 1946 et de garantir le droit d obtenir
11. e mani re pr voir le cas ch ant les adaptations n cessaires relatives la nature des p riodes communiquer aux Etats qui en exprimeraient le besoin 17 Les r glements CEE 1408 71 et 574 72 seront prochainement mars 2010 remplac s par le R glement CE 883 2004 du 29 avril 2004 et son r glement d application en cours de publication 10 ANNEXE Article 75 de la loi de financement de la s curit sociale pour 2009 Avant le ler f vrier 2010 le Conseil d orientation des retraites remet aux commissions comp tentes de l Assembl e nationale et du S nat un rapport sur les modalit s techniques de remplacement du calcul actuel des pensions personnelles par les r gimes de base d assurance vieillesse l galement obligatoires soit par un r gime par points soit par un r gime de comptes notionnels de retraite fonctionnant l un comme l autre par r partition Afin de r aliser les travaux d expertise n cessaires 1l fait appel en tant que de besoin aux administrations de l Etat aux organismes de s curit sociale ainsi qu aux organismes priv s g rant un r gime de base de s curit sociale l galement obligatoire Ce rapport est rendu public apr s sa transmission aux commissions comp tentes du Parlement 11
12. eux fiabiliser l information d livr e aux assur s et de d velopper des mesures d accompagnement visant expliciter les modalit s de changement du r gime 5 Impact d une ventuelle suppression d une r f rence une dur e d assurance sur la coordination communautaire R P sc 17 D este R Les r gles communautaires de coordination ne constituent pas un obstacle juridique une r forme syst mique et plus pr cis ment une r forme aboutissant la suppression d une r f rence une dur e d assurance Les articles relatifs l application du principe de totalisation des p riodes article 6 du r glement 883 2004 du 29 avril 2004 et article 12 de son r glement d application d finissent le mode d emploi suivre pour les Etats d s lors qu ils font appel des notions de dur e d assurance dur e d emploi d activit ou de r sidence pour d terminer leur droit pension ouverture et ou calcul Pour les Etats qui ne font pas appel ces notions ils n existe plus d obligation de r cup rer les informations aupr s d autres Etats et donc d appliquer le principe de totalisation proratisation Ils restent cependant dans l obligation de communiquer les informations qu ils d tiennent aux autres Etats membres qui en expriment le besoin Ces r gles induisent toutefois d examiner avec attention le contenu des conventions bilat rales conclues entre la France et les Etats membres d
13. les d acquisition et de valorisation des droits puissent faire l objet de recours individuels d assur s s estimant l s s par la mise en place d un nouveau r gime Il reste que comme dans le r gime actuel la port e de ces recours serait tr s limit e au regard de la facult dont dispose le l gislateur pour mettre en vigueur et am nager les lois qu il juge n cessaire pour r glementer l usage des biens conform ment l int r t g n ral a Changement de situation au regard du principe d galit L ouverture des droits l assurance vieillesse du r gime g n ral s effectue dans les conditions d finies aux articles L 351 1 et R 351 1 du code de la s curit sociale Seule ll Par exemple pour un assur de la g n ration 1952 ayant commenc travailler en 1972 et liquidant ses droits la retraite en 2012 on calculera les droits acquis dans le nouveau r gime depuis 1972 et jusqu en 2012 1 La pond ration des pensions de ces g n rations se pr sente ainsi g n ration n e en 1938 16 20 issue de l ancien r gime et 4 20 issu du nouveau g n ration n e en 1939 15 20 et 5 20 g n ration n e en 1953 1 20 et 19 20 La pension des g n rations n es en 1954 ou apr s est int gralement calcul e dans le nouveau r gime tandis que la pension des g n rations n es en 1937 ou avant est int gralement calcul e selon les r gles de l ancien r gime 13 CEDH Protocole a
14. phase de transition On distingue deux types de transition progressive selon que les individus sont simultan ment ou successivement affili s l ancien et au nouveau r gime au cours de leur carri re a Les individus sont simultan ment affili s l ancien et au nouveau r gime au cours de leur carri re Dans ce premier type de transition progressive le passage de l ancien r gime au nouveau r gime se fait progressivement au fil des g n rations Pour toutes les g n rations de la transition les droits retraite sont calcul s parall lement dans les deux r gimes sur toute la carri re et la pension la liquidation est calcul e comme une somme pond r e des pensions acquises dans chaque r gime les coefficients de pond ration pension de l ancien r gime pension du nouveau r gime voluant au fil des g n rations de 100 Z 0 0 100 Faire voluer les coefficients de pond ration au fil des g n rations et non en fonction de l ann e de d part la retraite permet chaque g n ration de conna tre d s la mise en place du nouveau r gime la part de la pension acquise dans chaque r gime quelle que soit la date de liquidation de ses droits Les poids d pendent de la dur e de la transition 8 Une alternative serait d utiliser les r gles du nouveau r gime avec le risque cependant d une forte r duction des droits des personnes proches de la retraite dans ce cas une transition progressi
15. rectement de 100 0 0 100 entre deux g n rations successives la premi re g n ration concern e par la transition et les suivantes verrait ses droits int gralement calcul s dans le nouveau r gime sur toute sa carri re 6 Les trimestres de MDA peuvent par exemple ne donner aucun droit suppl mentaire si l assur part la retraite 60 ans en ayant valid sans les trimestres de MDA la dur e d assurance n cessaire pour le taux plein pension partir de 55 ans Il s agit donc d une information individualis e obligatoire et syst matique L estimation n est pas un engagement contractuel la responsabilit du r gime ne pouvant tre engag e d s lors qu il est fait mention que les l ments sont communiqu s titre indicatif sous toutes r serves et sans engagement Le l gislateur a ainsi pr vu ce type de clauses limitatives de responsabilit en raison du caract re volutif et al atoire des informations recens es et communiqu es durant la vie active Les estimations de pension effectu es dans ce cadre ne sont donc pas opposables aux r gimes Dans l hypoth se du basculement vers un nouveau r gime les incertitudes li es la mise en oeuvre de nouvelles modalit s de calcul des droits pourraient conduire durant une phase transitoire un am nagement des dispositions r glementaires encadrant le droit l information Cet am nagement pourrait ainsi permettre aux r gimes de mi
16. siterait d laborer de nouvelles dispositions r glementaires permettant une liquidation avant que le droit retraite ne soit ouvert avec des r gles de calcul sp cifiques SAM taux de liquidation 14 La pension de l ancien r gime d pend g n ralement de la dur e de cotisation avec une dur e de r f rence 40 ans par exemple pour une retraite taux plein Pour estimer le montant de pension acquis dans l ancien r gime en cours de carri re il faut donc faire des hypoth ses sur les conditions de liquidation taux plein par exemple et proratiser la pension en fonction de la dur e de carri re effectu e par exemple la moiti d une pension taux plein pour un assur ayant cotis 20 ans si 40 ans est requis pour le taux plein Des hypoth ses ad hoc doivent galement tre retenues pour estimer en cours de carri re un salaire de r f rence qui selon la r glementation du r gime en annuit s d pend g n ralement des salaires de fin de carri re le dernier salaire ou une moyenne des derniers ou des meilleurs salaires d faut le dernier salaire connu peut par exemple tre conventionnellement retenu et proratisation Ces r gles de calcul devraient tre d finies dans la mesure du possible en r f rence aux r gles actuelles sinon on ne peut exclure l ventualit de recours individuels d assur s qui s estimeraient p nalis s par le changement de r gime L ventualit de recours indivi
17. t sociale qu une distinction doit tre op r e entre les droits pension liquid s et les droits en cours d acquisition afin de mieux appr hender la port e juridique de ces diff rents droits et leurs modalit s d am nagement dans le cadre d un ventuel changement de syst me Les droits pension liquid s sont ceux vis s par l article L 351 1 et suivants du code de la s curit sociale Les droits en cours d acquisition sont quant eux seulement vis s en termes de droit l information art L 161 17 du code de la s curit sociale et sont acquis d finitivement lors de la liquidation de la pension L article R 351 10 du code de la s curit sociale pour les r gimes de base pose le principe d intangibilit des pensions liquid es la pension ou la rente liquid e dans les conditions pr vues aux articles R 351 1 et R 351 9 n est pas susceptible d tre r vis e pour tenir compte des versements aff rents une p riode post rieure la date laquelle a t arr t le compte de l assur pour l ouverture de ses droits l assurance vieillesse dans les conditions d finies l article R 351 1 Ce principe fait toutefois l objet de certaines divergences d interpr tation jurisprudentielle Si la Cour europ enne des droits de l homme CEDH consid re que les droits n s du versement de cotisations sociales avant liquidation constitue un droit de propri t le Conseil consti
18. t Griesmar du 29 novembre 2001 Si les r gles et les modalit s de liquidation sont identiques dans les trois fonctions publiques les normes juridiques et les modalit s de gestion sont en revanche diff rentes Les pensions de la fonction publique de l Etat rel vent de l ordre administratif tout recours contentieux contre le rejet d une demande de pension ou contre la liquidation d une pension est form exclusivement devant les tribunaux administratifs sous r serve d appel devant les cours administratives d appel ou le Conseil d tat et doit tre form dans un d lai de deux mois suivant la d cision de rejet de la demande relative l arr t de concession de la pension Les modalit s de revalorisation des droits sont d ordre l gislatif elles reposent sur les articles L 16 R31 1 et R31 2 du code des pensions civiles et militaires de retraite Dans le cadre de cette tude les questions li es un ventuel changement de syst me soul vent des probl matiques juridiques communes l ensemble des r gimes du syst me de retraite 2 Les droits en cours de carri re et les droits liquid s Au pr alable il est important de rappeler que les dispositions l gales et r glementaires en mati re de retraite ne pr voient pas une d finition juridique de la notion de droits acquis qui rev t toutefois une dimension politique et sociale Il ressort en revanche des dispositions constitutionnelles et du code de la s curi
19. tutionnel la Cour de cassation et le Conseil d Etat estiment que le paiement des cotisations ne conf re aucun droit acquis et que seule la liquidation conf re ce droit un caract re d finitif Toutefois le Conseil constitutionnel dans une jurisprudence constante consid re que le principe d intangibilit des droits liquid s n est pas un principe constitutionnel DC 94 348 du 3 ao t 1994 aucune r gle ni aucun principe constitutionnel ne garantit l intangibilit des droits retraite liquid s et ne rev t qu un caract re l gislatif Il ressort de ces interpr tations jurisprudentielles que le principe d intangibilit des droits liquid s constitue un principe commun bien que non constitutionnel aux r gimes de retraite g r s en r partition et s curise le maintien des droits liquid s dans le cadre du basculement vers un nouveau r gime Il convient toutefois d ajouter que ce principe peut faire l objet d am nagements particuliers notamment dans le cas o un r gime proc de une r vision des droits liquid s lorsqu il dispose d informations ou d l ments nouveaux l ments compl mentaires fournis par l assur informations transmises par un autre r gime sur la carri re des assur s et intervenant post rieurement la liquidation 3 Le choix du mode basculement et les diff rents types de transitions possibles 3 1 La transition imm diate L article R 351 10 du code de
20. u r gime le montant des ces droits a priori sur la base des param tres de l ancien r gime et de le convertir en capital virtuel ou en points selon les param tres du nouveau r gime Les assur s continuent ensuite acqu rir jusqu la date de liquidation de leurs droits la retraite du capital virtuel ou des points dans le nouveau r gime Toutes les nouvelles pensions sont liquid es selon les r gles en vigueur dans le nouveau r gime et tout se passe comme si les actifs pr sents dans le r gime la date de transformation avaient t affili s au nouveau r gime durant toute leur carri re A titre d exemple le choix d une transition imm diate a t fait dans le r gime de retraite de base fran ais des professions lib rales CNAVPL en 2004 La pension de la CNAVPL avant 2004 tait proportionnelle l allocation aux vieux travailleurs salari s AVTS et le passage en points a consist convertir le montant de l AVTS en un nombre de points 3 2 Les transitions progressives La transition progressive consiste faire coexister pendant quelques temps l ancien et le nouveau r gime Pour les g n rations de la transition la pension est alors une somme pond r e des pensions acquises dans chacun des deux r gimes ce qui n cessite de conserver durant toute la p riode de transition les param tres de calcul de l ancien r gime lesquels peuvent d ailleurs continuer voluer au cours de la
21. ve pourrait tre pr f r e Dans l ancien r gime chaque trimestre donnait droit un montant de pension gal 1 60 d AVTS Le passage en points a t fait sur la base suivante 1 60 d AVTS 100 points 10 Exemple de pond ration des pensions de l ancien et du nouveau r gimes pour une transition concernant les g n rations 1952 1960 g n ration 1952 90 ancien r gime 10 nouveau r gime g n ration 1953 80 ancien r gime 20 nouveau r gime g n ration 1960 10 ancien r gime 90 nouveau r gime g n rations 1961 et apr s 100 nouveau r gime Ce mode de transition suppose notamment de reconstituer a posteriori sur la base de la carri re pass e les droits constitu s dans le nouveau r gime par les g n rations de la transition Ce mode de transition a t retenu en Su de lors du passage aux comptes notionnels Pour les g n rations de la transition n es entre 1938 et 1953 la pension la liquidation est calcul e ENS p i ru 12 comme une somme pond r e des pensions acquises dans l ancien et le nouveau r gime b Les individus sont successivement affili s l ancien puis au nouveau r gime au cours de leur carri re Dans ce second type de transition progressive les g n rations de la transition conservent la date de mise en place du nouveau r gime les droits constitu s dans l ancien r gime ces droits sont fig s et ne sont pas
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