Maurice Waha - MATAGNE Maurice
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1. A Li ge tout particuli rement Mais il faudra encore faire preuve de patience Le 1 septembre 1944 les troupes alli es entrent en Belgique la 2 arm e britannique gauche ouest et la 1 arm e US droite est D s le 2 septembre Mons et Tournai seront lib r s La progression est alors assez rapide le 3 septembre le 30 Corps britannique du g n ral Brian Horrocks atteint Bruxelles Dans le secteur de la 1 7 arm e US du g n ral Courtney Hodges le Corps US parvient le 6 septembre aux abords de Li ge Mais on l imagine tous ces mouvements s inscrivent au sein d une pouvantable confusion Les Am ricains qui progressent certains Allemands qui tentent de r sister et d autres qui pr cipitent leur fuite vers l Est Et au milieu de tout cela la population belge qui ne sait plus tr s bien qui elle a affaire La population belge qui se trompe croyant acclamer un contingent de GIs on se rend compte parfois trop tard h las que l on a en face de soi des Waffen SS Maurice Waha et son temps Page 14 Un exemple dramatique de cette confusion eut lieu quelques kilom tres de Fontainebleau A Rocourt Il nous est narr par Jean Dengis 7 septembre Depuis plusieurs jours d j les Allemands aux abo is ext nu s bless s foulent une derni re fois le sol rocourtois I arrive que certains d entre eux tirent au hasard sans savoir pourquoi sur des cibles invisibles sur des fa2. 1 franc le num ro LES DERNIERS CRIMES DES BOCHES A LI GE 1 0 Des chars sans conducteur et charg s d explosifs sont lanc s travers lesrues du quartier de l Ouest oo Les morts et les bless s sont nombreux Des quantit s d immeubles sont incendi s et d truits 000 Depuis quelques jours de gros celui ci ayant t remplac par tanks stationnaient devant l Ecole des explosifs de grande puissance communale de la rue Skinte Mar s en fut en zig zaguant vers la guerite d autres petits chars houill re ou Fontainebleau En taient dans la cour Les Ale cours de route un marchand de sn se trouvaient constamment houille sympathiquement connu proximit des uns et des autres dans le quartier t nomm Waha Les gueules des canons taient sauta sur le char qu il croyait par braqu es vers le centre de la ville ti accidentellement mais juste Jeudi apr s midi les tanks se cet instant l explosion se produi mirent en mouvement L un alla se sit placer au pied de la rue de l A On ne retrouva rien du coura cad mie juste au dessus de l en geux Li geois Juste cet endroit tr e du tunnel allant vers Jonfos de nombreux habitants faisaient se le canon dirig vers le haut de la file pr s de la devanture d un la dire rue L autre tank se mit en boulanger La plupart furent tu s position juste au mili
3. Mais une antenne qui re oit les ordres Cet engin tait capable de transporter et d poser une charge de 250 kg de TNT puis de battre en retraire avant l explosion de celle ci command e distance Ce serait cette antenne que Maurice Waha aurait tent d arracher et non pas une m che comme on peut le lire dans diff rents articles depuis longtemps le syst me des m ches avait fait long feu Selon les sp cialiste du CLHAM Centre Li geois d Histoire et d Arch ologie Militaire ce sont des B IV qui ont explos s Fontainebleau Hocheporte et au Cadran C est l avis galement des auteurs de la c l bre s rie Jours de guerre Cr dit Communal et RTB patronn e par le professeur ULg Francis Balace on y trouve page 120 du tome 19 Un Funkpanzer B IV t l guid du type utilis Li ge Maurice Waha et son temps Page 20 8 7 septembre 1944 14 heures Depuis le matin le grondement du canon se rapproche d heure en heure On entend au loin de sourdes explosions les Allemands font sauter les ponts provisoires qu ils avaient jet s sur la Meuse l effervescence qui r gne depuis plusieurs jours parmi les soldats allemands est son comble Jean Schellings raconte D s les premi res heures du jour les rues sont devenues vides de tout charroi seulement parcourues par des soldats arm s de plus en plus nerveux et de rarissimes passants press s d acheter du mauvais pain ou de rares l gumes
4. Maman ne s en est jamais consol e Moi non plus pendant toutes ces ann es ALORS Un Goliath filoguid Un Funkpanzer t l guid Un vieux tank conduit par un pilote qui saute en marche Et l explosion Command e par une minuterie T l command e Provoqu e par un tir du gros Panzer Maurice Waha et son temps Page 38 15 Documents La Gazette illustr e dit e 32 rue des Guillemins et vendue au prix de 5FB sans date mais en 1945 publiait de nombreuses photos dont celles ci Le texte dit 7 septembre 1944 Le canon tonne nos portes nos lib rateurs approchent enfin apr s 5 ann es d attente dans le courage et la pers v rance mais la brute nazie veut commettre un dernier crime une derni re souillure Des tanks bourr s de dynamite des tanks lanc s sans conducteurs explosent aux carrefours de Fontainebleau du Cadran et de la place Hocheporte La hardiesse de Maurice WAHA ayant bondi sur la m che pour la sectionner l instant du d sastre est rest e vaine et son corps fur pulv ris dans l espace Son acte sublime doit encore incarner dans le bronze et dans le marbre le courage joint la spontan it wallonne L incendie fait rage place Hocheporte mais nos hardis pompiers sont l Donc des tanks lanc s sans conducteurs et c est une m che que Maurice Waha tente de sectionner C est du moins ce que l on peut lire ici Maur
5. Fontainebleau ce fut la terrible explosion L aussi trois hypoth ses existent Soit la charge explosa car elle avait t t l command e soit un syst me de minuterie tait plac sur l engin soit ce fut le gros Panzer qui tait rest au pied de la rue Hullos qui tira sur le petit tank bourr d explosifs e y MR E us E Fe PPI E a a di t t C est un tank de ce type Panzer IV qui tait rest au carrefour Sainte Marguerite Hullos Publ mont et qui peut tre tira sur l engin arriv Fontainebleau Maurice Waha et son temps Page 22 9 Maurice WAHA Avant de tenter de d finir quelle fut son action en ce 7 septembre 1944 t chons de cerner le personnage C est la fois compliqu et pourtant tr s simple Compliqu car Waha n tait pas de ces personnages dont on peut retrouver la biographie dans les dictionnaires et autres encyclop dies simple pourtant car il tait un des figures les plus populaires du faubourg Sainte Marguerite C tait un homme du peuple avec tout ce que cette formule peut avoir de noble Il tait une sorte d manation de son quartier un peu comme Tchantch s fut une manation d Outremeuse mr et SP y n A k pr LR INCE Ex cution de la loi du f 10 juillet 1883 sur les livrets ves F s J d e k 4 9 3 52 Son livret de travailleur en atteste il est n Li ge le 3 septembre 1893 La profession renseign e sur ce document est celle de forge
6. boutique il y avait un tank allemand stationn et la foule des clients ne semblait pas trop s en inqui ter Par contre M Darimont un ami de papa tait partag entre son souci de servir la file des clients et sa s curit et celle de ses proches Il a alors sugg r que la boulang re et leur jeune fils trouvent refuge chez nous rue Dehin quelque 300 m tres de Fontainebleau Non seulement ma m re a accept de les accueillir mais mon p re devant le d sarroi de la boulang re a propos de tenter de convaincre M Darimont de baisser ses volets et de rejoindre sa famille chez nous Moi j tais la fen tre et j ai vu mon cher papa mettre son manteau et me faire un dernier sourire Apr s l explosion une longue attente a commenc pleine d espoir puis de d sespoir Certains voisins voyant Maman sur le seuil de la maison sont venus la r conforter en lui disant qu ils avaient vu Papa portant un brancard avec un bless H las cette nouvelle s est av r e fausse les deux Papas les deux copains sont morts ensemble dans la boulangerie Maman et moi n avons pas t autoris es les voir tant leurs restes devaient tre m connaissables Mon cher Papa avait 41 ans C tait un ancien combattant de 14 18 qui s tait chapp de la Belgique occup e en 1916 pour rejoindre les troupes combattantes dans les tranch es de l Yser Le sort qui alors l avait pargn lui avait r serv une fin cruelle
7. contre des tickets de rationnement dans les deux ou trois commerces encore ouverts D j les files de clients s allongent devant les deux boulangeries pr s du carrefour Fontainebleau Chez Humblet et chez Darimont Peu apr s midi deux chars de grand mod le arm s de canons de gros calibre la gueule tourn e vers la ville stationnent au milieu de la rue Sainte Marguerite hauteur de l institut de Beauvoir Deux autres Panzers occupent le carrefour Fontainebleau Les tanks qui se trouvaient en septembre 1944 Sainte Marguerite appartenaient la 116 Pz Div Cette unit fut mise sur pied en France le 28 mars 1944 avec les restes de deux divisions d cim es La 116 Pz Div tait dirig e par le g n ral Gerhard Graf von Schwerin apr s la guerre cet officier deviendra le conseiller du chancelier Adenauer pour les questions militaires Il n est nullement certain que c est lui qui prit la d cision de faire exploser le tank de Fontainebleau De toute fa on les unit s Gerhard Graf charg es des d moblitions appartenaient au g nie tout tant von Schwerin attach es aux Panzer divisions De plus selon divers t moignages ce furent des S S qui se livr rent aux pr paratifs Un peu avant 14 heures une voiture blind e arrive toute vitesse de la direction d Ans Dans cette voiture se trouve un officier allemand faisant de grands gestes des bras pour donner l ordre de d part aux unit s en stationneme
8. faire un tour avec sa charrette tir e par son cheval Evidemment lorsque les enfants rentraient la maison leurs parents les grondaient car ils taient noirs de cambouis Un autre t moin Monsieur Legrand ne dit pas autre chose Je me souviens avant ce terrible v nement la vie du quartier tait joyeuse joviale comme l tait Maurice Waha Je le vois encore d ambuler dans les rues du faubourg avec son cheval et sa charrette remplie de charbon Apr s sa journ e de travail il embarqua it deux ou trois gosses et il faisait le tour du quartier Quand les enfants mettaient leurs pieds terre je vous laisse imaginer l tat de leurs v tements noircis par le charbon On disait l poque que son cheval tait capable de rentrer seul la maison On l aura compris Maurice Waha buvait volontiers son petit verre Madame Mayeu que nous avons quitt e le 7 septembre 7 heures du matin poursuit son r cit Le caf o Maurice aimait prendre son petit godet ouvrait vers 7 heures du matin Ce jour l le cheval de Maurice lait rest f curie En sortant du caf 14 heures Maurice fit un geste habituel de polilesse en saluant tout l monde avec sa caoquelle P ce moment f il aper ut la chenillette sortir du Maurice Waha et son temps Page 24 par Vandewel e sic Sl courut la rencontre du char el essaya de k d sarmer tout en criant aux gens de d guerpir Oauvez vous d p chez voue daw m
9. je ouis remont e la maison car 13 ans vous pensez bien que c eot tr s fatiguant Quelques instants plus tard c tait le drame f ri ES c a YE PEN n a 4 aE ao Er En alendo l E AA Ja Rout gesa dc Gam jaink D DD Sn a a aa Photo prise rue de Campine en juin 1944 Partout des files On peut se demander dans quelle mesure ce t moignage est compatible avec une r alit de l poque le couvre feu instaur par les occupants Maurice Waha et son temps Page 11 4 mais la r sistance galement M me si un clich un peu simpliste et fortement r ducteur voudrait qu en Belgique la r sistance soit un ph nom ne sp cifiquement wallon et la collaboration sp cifiquement flamand il faut reconna tre que les deux communaut s belges r agirent diff remment envahisseur En Wallonie du c t collabo ce fut videmment le mouvement rexiste de L on Degrelle qui joua carte allemande Degrelle allant en 1943 jusqu proclamer la germanit des Wallons Hitler ne fut pas de cet avis car s il autorisa le rapatriement de nombreux prisonniers flamands il n accorda jamais cette faveur aux Wallons La L gia sur la d pouille de feue La Meuse vantait les m rites de l Allemagne Et du c t de la r sistance Il faut le reconna tre les choses ne sont pas tr s simples et 70 ans apr s les faits beaucoup de zones de doutes su
10. occupaient 1512 m tres tandis que le jardin n en comptait pas moins de 5000 Maurice Waha et son temps Page 4 Pourquoi avoir choisi ce premi re abdication nom on ne sait I y a o V MAT ja de l empereur 18 avril peu de chances que l on 4 Sia y P peee 1814 et Fadieu 4 EX YES Le ES tu SN LUN Te TE Ai m i i i Z ait voulu voquer le 2 4 se a AA MA path tique dit on qu il qer re PU NEENNAR ER a n aa a souvenir de Fran ois 1 Pui PP T adressa ses fid les ui au d but du 16 Veem at tr um grognards Cet HE di si cle fit difier un Ad ANAE aT PETAN a v nement n avait rien de particuli rement joyeux Mais il tait mouvant et donnait l empereur une dimension humaine de plus ce mot sonnait bien Quoi qu il en soit le choix du sieur Simon marqua les Li geois puisque de nos jours encore fastueux ch teau dans cette localit de l Ile de France Le coup de chapeau est plut t adress l Empereur Napol on ler Mais pourquoi pas plut t Wagram Austerlitz ou l une des nombreuses victoires de Bonaparte Car en fait Fontainebleau rappelle la Cette salle de danse eut la r putation d tre la plus grande de Li ge Que l on se rassure elle ne fut pas la seule b n ficier de cet avantage On peut lire dans le Journal la Meuse du 30 juin 1881 A l occasion du grand bal qui aura lieu dimanche prochain dans la superbe s
11. palissade du charbonnage Un d bris du panzer lourd de plusieurs kilos sera retrouv plusieurs centaines de m tres de l explosion sur le toit de la maison parentale de Guy Villers In Jours de guerre t19 page 121 Et quelques heures plus tard les Am ricains taient l Les d combres des b timents n avaient gu re g n les tanks Sherman ni les jeeps Willys qui quipaient les troupes US Arriv s peu apr s quelques bulldozers r tablirent un trafic presque normal En r alit le massacre n avait servi rien du tout Maurice Waha et son temps Page 28 y or LME ir re DA 4 PET RTE ECS ANS cr HR 2 FORM ru sen d y La foule des Li geois laisse libre cours sa joie et ovationne les troupes am ricaines descendant la rue Sainte Marguerite Maurice Waha et son temps Page 29 in memoriam tti ALEL ETTTRIT DALEITT T7 Ad nn cn AZ ETET t titij ALLIE OT IT TPE PEER ft ttit _ _ _ _ Le geste de Maurice Waha frappa videmment les esprits Dans le quartier d abord dans toute la ville dans toute la r gion ensuite Il re ut titre posthume diverses d corations et des manifestations officielles furent organis es Le peuple a besoin de h ros de mythes Waha devint rapidement le h ros dont le quartier de Ouest avait besoin Le geste peut tre en partie irr fl chi d un brave Page 30 Mau
12. t amen cet endroit Le tank t demi tour rapidement et revint prendre place rue L on Mignon apr s avoir sem la terreur et la d solation En ejfet le char qui lse contenait aucun occupant dents en lan ant le v hicule sans conducteur L explosion se produi sit au dessus de la rue et provo qua la destruction et l incendie d une quinzaine d immeubles bourgeois Deon aatia Grid cs Voir sute en seconde carrefour des rues de esbaye Soin 105 ANNEE No 2 J Acad mie des j ipd k certain Momor aux envi rons du Mus e de Peinture A cet endroit les occupants utilis rent le m me proc d eules pr c 604 QUOTIDIEN C C P n 161 28 SAMEDI 9 Septembre 1944 1 franc le num ro DES BOCHES A LI GE 0 53 LES DERNIERS RIMES Des chars sans conducteur et charg s d explosifs sont lanc s travers lesrues du quartier de l Ouest E iuo de Campine rue Monta gre Sainte Walburge rue Hoche porte plus une vitre Peu de mai scons restent encore habitables M me l h pital des Anglais a su bi les effets de la d flagration La t vers e de la rue de l Acad mie st rendue impossible par les d br de briques de tuiles de pi ces de fer tous genres qui re ruvrent c ause e Fe Au Cadran 7 n des tonks redescendant des L amp uteurs d l Ouest lan a une rent aux alentours ne sont
13. LS Jos phine SALMON Emerance SANTY L onie SAUVAGE Gabriel SCHERTEN Charles SCHOOFS Nicolas SERVAIS Catherine SIROUL Marguerite STOLZ D sir TERSIGNI Domenico THEUNISSEN Joseph THEUNISSEN Marie THEWISSEN Marie VANDEREYT Henri VAN PEVENAGE L on VAN VARENBERG Marcel VERBOKET Michel VERJANS Jean WAHA Maurice WILLEME No l WILLEMS Maria ZOLLER Marthe 95 personnes perdirent la vie ce 7 septembre 1944 au carrefour Fontainebleau Evidemment imm diatement apr s l explosion les secours s organis rent Les Allemands quant eux avaient quitt les lieux Les scouts et beaucoup d autres tent rent l impossible pour sauver les bless s L h pital Saint Joseph Saint Laurent et celui des Anglais prodigu rent un maximum de soins Quand il tait encore temps Maurice Waha et son temps Page 27 A l poque g de 13 ans et attach en tant que scout au service auxiliaire de lh pital Saint Laurent Guy Villers s appr tait quitter son domicile rue de Hesbaye lorsqu il entendit explosion Parvenu sur les lieux il d couvrit un spectacle de fin du monde Des d bris de vitres parpill s travers tout le quartier Des bless s hurlants ensanglant s Et des cadavres broy s par le souffle contre les murs d chiquet s par les d bris d acier du Funkpanzer De celui ci il ne subsistait pas grand chose Des pi ces de ferraille informes et l un flanc d chiquet et deux roues devant la
14. SALUT MAURICE Hors o nce Gratuit maurice WAHA et son temps Par Robert Ruwet 2012 Salut Maurice est le bimestriel d information du quartier de Sainte Marguerite Ed resp Sylviane Kech Ville de Li ge Quai de la Batte 10 5 t 4000 Li ge Mise en page Robert Ruwet et El Bachir Oulha Maurice Waha et son temps Maurice Waha et son temps Le souvenir de Maurice Waha citoyen haut en couleurs du quartier Ste Marguerite reste tr s vivant dans la m moire populaire Le 4 septembre 1944 en quelques secondes ce brave homme simple marchand de charbon est devenu le h ros de tout un quartier de notre bonne ville et ce pour longtemps Car en un clair il a vu et compris la menace horrible et a tent de l emp cher Son geste restera grav dans nos souvenirs Il a cependant fallu attendre pr s de 70 ans pour qu enfin la demande de plusieurs acteurs du quartier Robert Ruwet s empare du sujet fasse les recherches n cessaires et r dige la plaquette que vous avez dans les mains Merci Mr Ruwet dont le talent litt raire n est plus prouver pour nous avoir rassembl tous les l ments de cette affaire Car le temps passe et nous tions en grand danger de perdre de pr cieux t moignages D sormais les g n rations qui viennent pourront conna tre cet pisode douloureux qui illustre lui tout seul la cruaut de cette horrible guerre Merci donc aux promoteurs de cette action qui n
15. aconte Que ce que l on veut bien lui faire dire Maurice Waha H ros qui en pr venant la foule de l imminence du drame sauva de nombreuses vies Maurice Waha Un homme m ch qui par son acte instinctif anticipa la mort de dizaines d innocents Comme disait Pirandello A CHACUN SA VERITE Maurice Waha et son temps Page 35 Ce qui est certain c est que Waha donna sa vie pour tenter d en sauver d autres Il aurait pu rester dans son caboulot Non En coutant une force venue du plus profond de son humanit il a couru vers son destin C ste t st on Lidjw s On Lidjw s po d bon In grande que ye mutw t mins Li co r so min come di djusse I n a nin tchik t cwant il a falou broki so P tank Il ste t p r midone adon Il a payi di s v ye come i pay ve li to rn ye a s s camar des Sins louk a ne dj ye Maurice Waha est le premier gauche C tait un vrai Li geois grande gueule peut tre grand c ur s rement C est sans calculer qu il a couru vers le tank C tait un g n reux Il a offert sa vie comme il offrait une tourn e ses copains Sans compter Traduction en wallon de Paul Henri Thomsin Maurice Waha et son temps Page 36 14 mais un autre t moin livre son avis Nous en tions l dans le relev des sources et des t moignages lorsque nous avons pu contacter Georges D sir Oui L h
16. add d Mais ajoute pudiquement Madame Peters Mais tant donn qu il tait bon vivant certaines personnes ne le prirent pas au s rieux H las Donc Maurice Waha sort de son bistrot et voit le petit tank qui monte en zigzaguant vers Fontainebleau Monsieur Vanderlooy crit Je me souviens comme si c tait hier des paroles de Maurice Waha qui tait l ancien caf M lon 130 rue Sainte Marguerite Nom di djiu voil un char qui s en va tout seul Et Maurice Waha a bondi Avait il un projet pr cis Avait il vu une antenne une m che Ce n est pas certain du tout Il est plus vraisemblable que mu par une sorte d instinct il a voulu viter le massacre qu il pressentait Plut t qu un geste calcul il devait s agir d une r action irraisonn e presque visc rale de cet homme simple et courageux On le sait son intervention fut inutile Le char explosa Soit sous l impact du tir du Panzer rest au coin de la rue Hullos soit l explosion fut t l command e Peu importe Selon le t moignage de Jean Schellings ce fut bien le Panzer qui d clencha l explosion Il crit Et le Panzer a fait feu Avant toute d tonation mon p re et moi avons vu de notre fen tre une longue langue de feu sortir du grand canon Par les fils du tram 12 une tr s grosse tincelle a couru instantan ment le long des c bles lectriques provoquant de terribles courts circuits Ensuite le bruit terrifia
17. aigneux L effigie de Waha fut sculpt e par un artiste li geois Georges Lambert sculpteur b niste professeur de sculpture statuaire l Acad mie des Beaux Arts ann es 50 60 Malheureusement cette effigie vient d tre vol e par des individus sans aucun scrupule Ils ne se cach rent Quel est le poids de la honte chez un ferrailleur indigne Par ailleurs l acte h ro que de Waha suscita quelques vocations litt raires Cet hommage sign A Renkin ne figurera sans doute jamais dans aucune anthologie de la po sie contemporaine mais il traduit tr s bien la ferveur que Waha a suscit e C tait un nom tr s humble une vie bien modeste Un homme sans fa on joyeux l esprit leste Mais dont le souvenir restera dans les c urs Avec celui des preux et des h ros sans peur Qui ne le connaissait et qui n a vu soudain Dans un bruyant fracas passer fond de train Debout dans sa charrette comme en un char antique Le bonhomme Waha tous si sympathique Un franc regard joviai une mine gaillarde Tel il se pr sentait et son humeur bavarde Lan ait tous propos de joyeux quolibets Pleins de saveur wallonne mais d esprit bien fran ais D un geste d cid qui atteint au sublime sIla donn sa vie et tomba en victime De la horde teutonne en son d cha nement Il les d testait bien ces soldats allemands Et c est d un lan spontan qu il essaya D arracher la mort ceux qu
18. aines ou anglaises Ils ont aussi toujours peur d une r action de la population li geoise qui a endur leur r pression et leur terreur pendant quatre ann es Se replier oui mais avant de quitter la place tout faire pour g ner l irr sistible marche en avant des Gis Nous voici arriv s dans le vif de notre sujet Une d cision est prise par l autorit allemande il faut freiner au maximum la progression des Am ricains et pour ce faire il convient de rendre les principaux carrefours impraticables Les Allemands le savent c est de Hesbaye que l ennemi arrive Trois carrefours sont d sign s Fontainebleau Hocheporte et le Cadran APANG RRIA 3 S a seii an G a CFA HOPITA nE DES ANGLAIS HOSPICE De PES YP P 4 bon 2 AL Y Y Plan datant de 1930 avant le percement de la rue Louis Fraigneux montrant les trois endroits choisis par les Allemands Maurice Waha et son temps Page 17 7 Nuit du 6 au 7 septembre 1944 C est durant la nuit du 6 au 7 septembre que les Allemands mirent au point les trois tanks qui devaient exploser aux endroits strat giques qui avaient t d finis Mais de quels tanks de quels engins s agissait il A vrai dire les choses sont assez embrouill es et selon les t moignages et surtout selon les r cits qui furent brod s au d part de ces t moignages on voit d filer peu pr s tout l arsenal allemand C e
19. alle de Fontainebleau le Directeur de ce local s est entendu avec l administration du tramway Est Ouest pour obtenir le parcours gratuit jusque Fontainebleau pour les personnes qui prendront leurs cartes d entr e au percepteur du tram Ces cartes seront vendues au m me prix qu l entr e de la salle du bal Cet article nous apprend au moins deux choses d une part que le directeur de l poque avait le sens de la promotion commerciale mais d autre part qu en 1881 d j Fontainebleau d signait non seulement une salle de bal mais d j un lieu dit Malheureusement ces belles et grandes salles faubouriennes r sist rent mal la modernit et l attrait du centre ville Le destin de la prestigieuse salle de la Renomm e rue Laport dans le quartier du nord est fort semblable celui de Fontainebleau Actuellement re de la voiture n importe quel prix c est en rase campagne que l on construit de vastes salles de danse appel es dancings of course Maurice Waha et son temps Page 5 Peu avant la guerre 40 45 le site fut partiellement transform en garage Le 5 avril 1947 on y inaugurait la salle du Fontainebleau Ecran La projection initiale fut Le 7 voile un film de Compton Bennett avec James Mason So RAODUIT DE L ANGLAIS Une nouvelle salle au cauefour de Eentaincllhaus soil une noue qui t joutee Lo Li geois qui se souviennent sans doute de la eplendeur pass e de la vieille et populair
20. bsistent On le sait certains r sist rent durant toute la guerre au d sir de s engager dans la r sistance ils n opt rent enfin qu apr s le passage du premier tank am ricain en 1944 D autres furent des r sistants actifs sans prouver le besoin de le chanter sur tous les toits ni de qu mander l une ou l autre breloque pour orner leur boutonni re Maurice WAHA appartenait la R sistance C est ce qu on peut lire sur le dipl me qui lui fut d livr titre posthume en 1946 Il re ut galement toujours titre posthume la m daille de r sistant voir chapitre 11 On ne sait videmment pas exactement si ce brevet lui fut d cern suite son acte h ro que du 7 septembre 1944 ou s il r compense une activit forc ment discr te de plus longue date Il semble bien que Waha appartenait l A L ce qui ne serait gu re tonnant de la part de cet ancien volontaire de 14 18 qui comme nous le verrons plus loin tait plut t du type homme d action Mais qu tait cette A L Maurice Waha et son temps Page 12 L Arm e de Lib ration tait un mouvement de r sistance typiquement li geois cr e en 1940 par l ancien ministre Antoine Delfosse Pierre Clerdent le futur gouverneur de la province Joseph Falchamps Jules Malherbes et Ren W ra Un accord sign le 20 avril 1943 nous montre que l A L tait en quelque sorte une branche non militaire au sein de la n buleus
21. chiffre de ces derni res On cite celui de 33 morts et il y a des bless s dans les trois hopitaux Que de malheurs de d sola tion de ruines accumul es en ces endroits Et eela le dernier jour de la lib ration de notre ch re Ville de Li ge RE mt tntnl Maurice Waha et son temps Page 41 Mme Groeven membre du C G H L Cercle G ohistorique de la Hesbaye Li geoise envoie cette photo retrouv e dans ses archives familiales Plusieurs personnes perdirent la vie lors de ce terrible attentat dont des membres de la belle famille de Simone Groeven 1 A4 rl VE TR r Ho 5 PAi dede 40 Amey TR 2 QT ue id Mi Maurice Waha et son temps Page 42 Maurice Waha et son temps Page 43 Li Une ville un esprit Qe Hors s rie du journal d information du quartier de Sainte Marguerite Impression Centre d Impression et de Micro Image de la Ville de Li ge Maurice Waha et son temps Page 44
22. e R sistance Par contre l AS Arm e Secr te tant compos e uniquement de militaires Le but de cet accord tant une meilleure coordination des actions mais galement d viter une certaine forme de concurrence Les repr sentants qualifi s de l Arm e de Belgique et de l Arm e de Lib ration se sont r unis Il a t donn connaissance du mandat national officiel conf r au chef de l AB Il a t formellement pr cis en outre que l AB agissant dans le cadre constitutionnel accomplit une mission sp cifiquement militaire Le repr sentant qualifi de l AB ayant donn au repr sentant de l AL l assurance formelle qu il tait au service exclusif de l id e nationale et des institutions nationales sans aucune consid ration de personnes et sans pr occupations politiques il a t d cid que l AL met la disposition de l AB toutes ses ressources militaires et pour le reste coordonnera son action avec le chef de l AB ni FA S TAS D OIDI N ANS DET C EVRIJDINS NDER 14 PIERE GEY 25 RL X 4 Panneau appos sur le monument rig Rabos e Saive 5 vint enfin le 6 juin 1944 Maurice Waha et son temps Page 13 C est l aube du 6 juin 1944 qu eut lieu sur les plages de Normandie le d barquement le plus prodigieux que l on puisse imaginer On le sait on le sent la roue du destin a enfin tourn L arrogant empire nazi se fissure et l espoir rena t en Europe v
23. e puis s en retourner leur point de d part On peut se demander pourquoi le tank a explos avant d avoir atteint l endroit du carrefour qui aurait t le point strat gique id al quelques dizaines de m tres plus haut la jonction des rues du Coq de Hesbaye et de Sainte Marguerite Donc pourquoi il a explos hauteur des malheureux qui faisaient la file devant la boulangerie D s lors on peut se demander si le plan initial des Allemands n tait pas 1 D envoyer le Fukpanzer B IV d poser sa charge au c ur du carrefour 2 De t l commander l engin de revenir 3 D enclencher l explosion de la charge Car si leur intention premi re avait t de commander au Panzer se trouvant rue Hullos de faire sauter l engin auraient ils pris la peine de placer les explosifs sur un char t l guid Il aurait suffi de placer la charge sur n importe quel vieux v hicule que l on aurait t garer au carrefour Mais Maurice Waha est intervenu et les Allemands ont craint qu il ne parvienne d samorcer l engin D s lors ils ont chang de strat gie et le gros Panzer qui se trouvait au carrefour de la rue Hullos a tir sur le Funkpanzer B IV Entrainant la mort de Waha et des 94 personnes qui se trouvaient l Certes si la charge de TNT avait explos plus haut il y aurait eu des victimes Mais peut tre moins Peut tre Comme quoi l histoire ne sera jamais rien d autre que ce que l on r
24. e salle de danse qui lranofoum e en garage peu avant la quere a subi des robotla el des tanko ynamil Le plus Aura outrages Rien na l n glig denlr e ocine bar d gagement ver la me de Sexhe dout a fait l objet d havaux houf aima Da om Pinoi Le jour de l inauguration de la salle sera aussi celui du m morial Maurice Waha qui pour la circonstance se trouvait dans le hall du cin ma C est la fille d une des victimes du 7 septembre 1944 Mademoiselle Theunissen qui d posa une gerbe au pied du monument Mais ainsi que l a chant Eddy Mitchell la vie d un cin ma de quartier n est pas rose et la salle fermera d finitivement ses portes en 1953 La salle resta visible jusqu en 1989 Elle fut alors d molie et fut remplac e par le hall omnisport de l Institut du Saint S pulcre de la rue G n ral Bertrand cel ai A A otr To VERITABLE mur lies E Eii me Le Faubourg Sainte Marguerite au d but du 20 si cle Maurice Waha et son temps Page 6 2 et la guerre arriva Donc le drame du 7 septembre 1944 se d roula lors du retrait h tif des troupes allemandes Mais ne pr cipitons pas les choses car avant que de fuir les Teutons avaient d arriver Mai 1940 Le 10 mai 1940 la population belge fut tir e brutalement de la sourde torpeur dans laquelle lavait plong e la dr le de guerre La guerre la vraie est maintenant nos portes elle est chez nous Oh nous tions
25. est le 20 septembre 1662 que le Conseil de la Cit autorisa cet endroit l rection d un couvent qui tait demand par la population Effectivement l on se trouvait en dehors des murailles de la Cit dans le faubourg Sainte Marguerite On le voit sur le plan ci joint un faubourg c est un autre monde c est la zone De ce fait la tomb e de la nuit le couvre feu tant sonn et les portes ferm es les mourants du cru ne pouvaient b n ficier du secours des derniers sacrements Il fallait donc une pr sence divine hors les murs Les Capucins de Sainte Marguerites ne furent jamais tr s nombreux dans les premiers temps ils ne furent que 26 et taient appel s les Petits Capucins pour les distinguer de la communaut de la paroisse Saint Servais dont on d couvre encore la porte d entr e du couvent rue des Anglais photo ci contre En 1774 une cole gratuite pour gar ons fut ouverte au sein du couvent Mais cette cole eut la vie br ve car vint la r volution et la nationalisation des biens du clerg Changement de cap radical puisque d s le d but du 19 si cle le ci devant couvent devint un lieu d amusement Une salle de danse fut ouverte d s 1814 un bar suivra de peu Les Capucins n y auraient pas retrouv leurs jeunes si j ose dire Le propri taire un brasseur nomm Simon eut l id e de baptiser sa salle du nom bien fran ais de Fontainebleau La grande salle et ses d pendances
26. eu de lalou bless s pendant que six im chauss e place des Bons Enfants meubles s croulaient soulevant le canon point vers la rue Saint un immense nuage de poussi re S verin Il tait 2 1 2 heures en et qu un incendie se d clarait dans yona quand un char chenilles les d combres Car ce moment venant de rue Sainte Marguerite un autre boulanger avait allum arriva en vitesse s arr ta hau son four et attendait la cuisson tour du tank et apr s quelques des pains Il est rest enseveli Imots de conversation avec l un sous les d combres E 3 officiers qui occupait la gros Tout aux alentours les immeu ilse pi ce d artillerie s en fut vers bles sont inhabitables Au milieu de la chauss e au fia ville ir Aussit t cette derni re _ rritesse vers lu rue Saiate Margue Isite Deux minutes plus tard un r pitement se fit entendre on l mitraillait sans aucun doute Puis P 95a trois minutes apr s une formida im i ble explosion fit trembler toutes Rue de l Acad mie les i demeures environnantes en Le gros tank amen d abord au m me temps qu on entendait le po conanna am moni te Marguerite un grand ntonnoir s est creus l endroit o le char we qui s tait produit Du tank arriv hauteur de la rue Hullos descendirent quelques hommes qui travaill rent quelques instants un petit char qui avait
27. falloir compter avec eux Maurice Waha et son temps Page 8 VILLE DE LIEGE LE BOURGMESTRE A SES CONCITOYENS L arm e allemande vient d entrer dans notre ville J engage mes concitoyens conserver le plus grand calme et emp cher tout d sordre Le Commandant des troupes d oc cupation a donn au Coll ge des Bourgmestre et Echevins l assurance qu il d sire viter tout froissement avec la population et qu il souhaite des relations correctes entre elle et l arm e occupante Les Li geois s abstiendront de toute manifestation Li ge le 12 Mai 1940 Le Bourgmestre Joseph Bologne Maurice Waha et son temps Page 9 3 La vie s organisa Oui l on dut s organiser C est d ailleurs pour cela qu il y eut autant de victimes le 7 septembre 1944 Car que faisaient toutes ces personnes dans la rue La machine de guerre allemande tait VOTRE FAMILLE SERA HEUREUSE impressionnante Il lui fallait une main d uvre PR FA toujours plus importante or tous les citoyens allemands valides taient enr les dans l une des branches de la Wehrmacht ou dans les Waffen SS La premi re tape consista embaucher des travailleurs trangers donc en ce qui nous concerne des Belges des Li geois dans le cadre du travail volontaire mais bient t cela ne suffit plus La seconde tape fut celle du travail obligatoire Les Allemands firent fermer nos usines af
28. hesse de notre pass et le respect des anciens Je suis fi re et heureuse de permettre l aboutissement de tels efforts citoyens Maggy Yerna Echevin responsable du projet de quartier Sainte Marguerite Maurice Waha et son temps Page 2 Le 7 septembre 1944 les Illemands firent exploser un tank au carrefour Fontainebleau eur but tait de freiner l avanc e des troupes am ricaines aurice Waha tenta d viter cette catastrophe H las il fut la premi re des 95 victimes que l on eut d plorer Maurice Waha et son temps Page 3 1 FONTAINEBLEAU On parle g n ralement du drame de Fontainebleau Mais que vient faire Fontainebleau cette ville de l Ile de France dans le val de la L gia S il existe maintenant une avenue de Fontainebleau c est le nom donn ss ONE a Ganne Ge N di TQ z A Fi e iein AN U A e r cemment la voie rapide qui des j d w a feux hauteur de la rue Sainte 6 L Le et w o w Marguerite monte vers Burenville et aw a s A Le l autoroute c est depuis pr s de 4 a e e La yr deux si cles que les Li geois ont Fe i l PAEA leur Fontainebleau F E GP CS Le couvent des Capucins du faubourg HET A Sainte Marguerite se dressait depuis p la seconde moiti du 17 si cle A a D f et w pr s de l angle form par les rues de TR Fexhe et Sainte Marguerite Pour ET rs tre tr s pr cis c
29. i ne savaient pas Si son geste fut vain il n en est que plus beau Qui ajouta son nom tous ceux des h ros De tous ces h ros l que dans notre m moire Nous devons rev tir d une immortelle gloire A RENKIN Maurice Waha et son temps Page 32 ter TERA i iT r i A roi TE S L A Pret ER PE de AS OC CE Er Pete N LS TEE TM AAA EUR TS STEEL i 5 2 LE 2 1 ES D Le STE nee mn AC EL X 2 Li di sse d Lidiw s Maurice Waha As qwate v yes di Fontinn bla lan 1944 Avou si p tit dj va t s tch r te Bin dre t stamp so l s gay te Si bon sor re dizos s calote Imin ve s s hoyes har t hote Qwand c st qu pass ve a tote al re Vos ariz compt ve y Ben Hur Ad vinez v di qu qu dii djase la Aw c st d lu Maurice Waha L s ancyins qu l kinoh t bin Po l pus s r n l ro v yront nin Ca l ome a sacrifiyi s v ye Tot fant on dj sse sins nou par y saya d saver ne masse di djins Qu raward t d vant l s magasins Po z avu chascon si p tite part Di l gumes di pan ou bin d lard L s Al mands afis d sp tchi Les am ricains d les r tcho ki Ft r monter l rowe Sinte Margu rite on tank bour d dinamite Li fe al m che ste t bout Maurice po say d l arster Ave t potch so li p tit tchar Mins po turtos c ste t trop tard Joseph Collard Francis Drapeau Maurice Waha et s
30. ice Waha et son temps Page 39 Ces deux photos proviennent de la collection de Jean Schellings On y voit le caf Robyns Lermigneau fa ade et int rieur Cet tablissement tait situ au n 129 de la rue Sainte Marguerite Il fut donc souffl par l explosion du 7 septembre 1944 une victime parmi tant d autres A la m moire de Baby HOLDORP n e Maestricht le 21 Avril 1923 d c d e Li ge le 11 Septembre 1944 des suites de blessures re ues lors de l attentat allemand le 7 Septembre au quartier de l Ouest Li ge T Elle avait 21 ans l ge d or Elle savait que la guerre allait finir l avenir plein de promesses lui souriait Insouciante et heureuse elle esp rait au proche bonheur R ve ph m re Innocente victime de la barbarie allemande elle a comme tant d autres malheureux t fauch e lors du perfide attentat de Fontainebleau Ravie l affection de tous elle vivra tou jours dans notre m moire Ses pauvres parents plor s auront la consolation de penser que comme tant de h ros elle a pay de sa vie notre lib ration Ne l oublions pas PRIEZ DIEU POUR ELLE Une messe pour le repos de son me sera c l br e en l Eglise Ste Marguerite le lundi 23 Octobre 8 15 heures Maurice Waha et son temps Page 40 Et voici ce que l on pouvait lire d s le surlendemain du drame dans la Gazette de Li ge T l phone 268 50
31. in de d gager de la main d uvre A partir du 6 octobre 1942 les hommes de 18 50 ans et les femmes c libataires de 21 35 ans pouvaient tre contraints TRAVAILLEZ EN ALLEMAGNE d aller travailler en Allemagne Du 1 novembre 1942 OFPICE DE RE NT ALLEMAND au 31 juillet 1944 149 542 Belges furent enr l s dans oy PELDOKOMMANDANTUR ov KREISKOMMANDANTUR ne ce syst me du Travail Obligatoire Cela provoqua on s en doute une p nurie peu pr s totale chez nous On manqua de tout On rationna Ce fut l re des tristement c l bres cartes de rationnement et de leurs timbres A Li ge comme partout d ailleurs presque tout fut rationn Particuli rement le pain dont la ration journali re est maintenue autour de 250 grammes par personne 1943 et dont les prix au kilo mont rent de 3 40 FB en juin 1941 70 FB en 1944 La plupart des victimes du 7 septembre 1944 faisaient la file devant une boulangerie Maurice Waha et son temps Page 10 Madame Camille MAYEU raconte Le quartier poss dait deux boulangeries Jour pouvoir manger if fallait lre dana la file vero 22 heures afin esp rer avoir un pain pas loujours bon d ailleure vera 11 heures du malin On se relayait dano la file if faisait foid Le T septembre vero 4 heures du matin je ouis remont e me chauffer la maison sue du Cog 6 heures je ouia redescendue avec ma tante pour remplacer ma grand m re Uero Z heures
32. inefficaces aux projectiles adverses Les Allemands ont chant tue t te ayant bu comme des soudards tout en effectuant de myst rieux travaux comme me le confi rent plus tard Louise Vangathoven et Gilbert Franck t moins privil gi s ainsi que leurs parents Ce ne sont donc pas des petits chars Goliaths qui ont servi au massacre mais bien ces trois chars l gers comme l atteste la photo prise par Monsieur Mardaga quelques instants avant le drame Voici la fameuse photo prise par Monsieur Mardaga On voit nettement des engins sortir de la cour de l cole de Beauvoir L un d entre eux monte vers Fontainebleau Manifestement pas un Goliath Mais s agit il d un vieux tank rafistol comme le laisse sous entendre le r cit de Jean Schellings Pas certain Maurice Waha et son temps Page 19 Les Allemands disposaient d une autre arme le Funkpanzer B IV Va r aa _ Le 1 s Fe NON PRE E a Ne P ee cF j E ia a AN Si fat L engin radio guid BIV Funklepanzer tait un v hicule similaire au VP 38 fran ais de 1940 la diff rence que l engin allemand tait r cup r en principe apr s avoir d pos sa charge de d molition au pied de l objectif Poids 3 6 tonnes charge de d molition 450 kg Dimensions longueur 3 35 m largeur 1 80 m hauteur 1 25 m Blindage 150 mm maximum Port e 2 km Cet engin tait t l guid donc pas de fil susceptible d tre arrach
33. nt Incontestablement les Am ricains n taient plus loin Les quatre gros panzers suivis de quelques petits tanks chenillettes partirent vers le centre ville Un cependant prit position au carrefour des rues Sainte Marguerite et Hullos Et ce gros Maurice Waha et son temps Page 21 Panzer avait la gueule dirig e vers Fontainebleau Parce que c est de l que les Am ricains devaient venir ou nous verrons plus loin une autre possibilit A ce moment trois petits tanks sortirent de la cour de l Institut de Beauvoir Deux descendirent la rue Sainte Marguerite on sut apr s qu ils se dirigeaient vers Hocheporte et le Cadran Un soldat allemand un SS semble t il s approcha du troisi me engin ouvrit le capot et se livra de myst rieux pr paratifs Ensuite il referma le capot Tout coup l engin se mit en marche sans conducteur en direction du carrefour de Fontainebleau cent m tres de l Ce tank zigzaguait ce qui fit dire un t moin Jean Billen le fils du l gumier qu il tait conduit par ine sol ye Cela est peut tre d au fait que le syst me de t l guidage n tait pas enti rement au point ou plus vraisemblablement que les soldats pr sents connaissaient mal le mode d emploi Ou alors plus simplement le soldat allemand avait lanc sa machine en marche et avait saut bas Faisons maintenant abstraction de lacte h ro que mais malheureusement inutile de Maurice Waha Arriv
34. nt mes d ennemis Mais cette fois a y est les Alli s sont signal s la T te de B uf Montegn e et les Rocourtois exalt s guettent leur arriv e Cependant en septembre les soir es sont moins longues et il fait noir quand les premiers cliguetis de chenilles r sonnent du c t de la rue d Ans Ce sont eux Ce sont les Alli s Dans l obscurit on discerne peine les v hicules mais un homme affirme les reconna tre lodeur de leur essence dit il Les voici sur la chauss e Rapidement ils foncent vers Li ge sans se soucier de notre bel enthousiasme les accueillir Vers 23 heures les bruits de chenilles r sonnent nouveau Sans doute les Am ricains remontent ils de la ville Un Rocourtois une bonne bouteille la main se pr cipite devant les chars Stup faction A un m tre du v hicule de t te Monsieur H distingue la sinistre croix noire qui le fait d faillir Effroyable m prise Les premiers v hicules ceux de tout l heure que certains avaient identifi s l odeur de l essence taient allemands 7 septembre place Reine Elisabeth Rocourt Maurice Waha et son temps Page 15 6 Li ge d but septembre 1944 Les Allemands ont compris Ils sont en train de perdre la guerre Leur derni re chance consisterait se replier l int rieur de leurs fronti res d y regrouper leurs forces et de se pr parer une ultime confrontation Mais y croient ils enco
35. nt de l explosion s est propag e dans le quartier Maurice Waha et son temps Page 25 li Le za n a ame b DEN n a E n Fontainebleau quelques heures apr s le drame Au carrefour de Hocheporte les d g ts furent nettement moins importants Maurice Waha et son temps Page 26 10 H catombe BAILLEUX C cile BALDEWYNS Joseph BOUGIAERT Ista BERTEMES Constantine BETS Elie BIA Marie BIALONCZIK Emilie BIERNA Maruie BOULANGER Mariette BOURGUIGNON Juliette BOVEROUX Joseph BROLET Charles BRONZE Am lie BUTLANSKI Wadislaw CASSOK Constantin CHAINEUX Prosper CHAUMONT Georges COMS Joseph CONRADS Robert COOMANS Marie DARIMONT Emile DAUWE Auguste DAUWE Martine DAUWE Werther DECHEVIS Maurice DEGONHIR Eug ne DEFRAINE Jean DENIS Ernest DETHEUX Fran ois DUTRON Henri ELLAERTS F lix EVRARD Henri FRERE Nicolas GEERTS Fran ois GERAERT Philippe GERARD Albert GERARD Pierre GILISSEN Mathieu GOVERS Henri HAYDON Charles HERMANS Marie HOLDORP Baby HUPPEN Lucien JEHAES Jeanne JOIRKIN Jules KARAEV Jean KLEIKEN Elisabeth KWINTA Jean LABIAUX Victorine LAKTARSKI Michel LEFER Francine LIBERT Pierre LISMONDE Jean LONCHAMPS Louisa MAES Hortense MAMBOURG Adela MATAGNE Jean MARQUE Guillaume MELEN Guillaume MENTEN Jean NEYS Adelin NOSSENT Josette OLIVIER Louisa PALIGOT Julien PAQUET Marcel PAUL Maria PAUWEN Marie RAUSIN Mathilde RIGA L on ROSSIUS Emile RUMFELS Eug nie RUMFELS Henri RUMFE
36. omme de la RTB qui anima pendant des ann es la c l brissime mission VISA POUR LE MONDE et qui fut durant des ann es jusque 2006 le bourgmestre de Woluw Saint Lambert Mais Georges D sir est un ancien de Sainte Marguerite naquit en 1925 c est donc le t moignage d un adulte il tait ge de 19 ans lors des faits qu il nous livre De son domicile il fut le t moin privil gi du drame R cit de Georges D sir Le 7 septembre 1944 j habitais rue Sainte Marguerite au n 162 o ma m re tenait un commerce de confiserie Le carrefour devant notre maison unissait la rue principale la rue Publ mont et la rue Hullos Ce 7 septembre des rumeurs avaient commenc circuler d s le matin Les uns disaient les am ricains sont dans la c te d Ans ou bien non ils viennent par le nord par Ste Walburge L heure tait la fois l espoir et l angoisse On avait baiss les volets de la boutique familiale J tais au 1er tage regardant le man ge d un engin bizarre une sorte de remorque mont e sur chenilles avec aux commandes un seul soldat allemand Apr s un arr t devant notre magasin ce soldat a fait faire demi tour sa chenillette et l a men e hors de ma vue vers le carrefour de Fontainebleau La suite on la conna t Sans avertir la centaine d habitants qui faisaient la file devant la boulangerie le soldat a quitt son v hicule bourr d explosifs et y a mis le feu san
37. on temps LI GEOIS SRE 4 72 x 7 at Je A ig lt Y Wi i Pret EE tu Mr St CES Sd NN Ne ie 28 ES SNS a 2 ER TER re gr ter M NAT QUE a Je 24 ED FRE AE Le SEE NP EAST EE A EE EE A EC PC SET APCE DE MEL pute LE EN eds Le geste du li geois Maurice Waha Aux Quatre chemins de Chaud fontaine l ann e 1944 Avec son petit cheval et sa charrette Bien droit camp sur les gaillettes Son bon sourire sous sa casquette amenait ses houilles gauche et droite quand c est qu il passait toute allure Vous auriez cru voir Ben Hur Devinez de qui je parle l Oui c est de lui Maurice Waha Les anciens qui le connaissaient bien Certainement ne l oublieront pas Car l homme a sacrifi sa vie En faisant un geste sans aucun pareil essaya de sauver une masse de gens qui attendaient devant les magasins pour avoir chacun sa petite part De l gumes de pain ou bien de lard Les Allemands afin d emp cher Les Am ricains de les repousser Firent remonter la rue Ste Marguerite un tank bourr de dynamite Le feu la m che tait bout Maurice pour tenter de l arr ter avait sout sur le petit char Mais pour tous c tait trop tard Page 33 12 et maintenant Pr s de 70 ans plus tard qui conna t encore Maurice Waha Qui se souvient de son sacrifice Oui un petit monument dans un parc fleuri une fois par an Aussi longtemps qu il y aura quelqu un pour penser
38. organiser cette manifestation Un petit monument qui aura permis un voleur minable de grappiller quelques grammes de m taux Si l on passe rue Sainte Marguerite et que l on prend la peine d observer les immeubles c t impair gauche en montant on constatera qu au del du num ro 125 et jusqu au coin de la rue de Fexhe ce sont de nouveaux immeubles qui ont t construits En remplacement de ceux qui furent souffl s le 7 septembre 1944 Du c t pair tous les immeubles ont r sist Mais si vous regardez attentivement les fa ades vous verrez encore et l quelques clats dans les briques Quelques clats Tout ce quoi reste du sacrifice de Waha MS Ces huit immeubles modernes ont remplac les maisons souffl es le 7 septembre 1944 Mais quoi qu il en soit les urbanistes des ann es 70 furent plus d vastateurs pour le carrefour de Fontainebleau et tout le faubourg Sainte Marguerite que les artificiers allemands de 1944 Maurice Waha et son temps Page 34 13 et si Et si nous faisions une autre lecture des v nements du 7 septembre 1944 au carrefour Fontainebleau Quelques l ments interpellent Si l on s en tient l hypoth se que les Allemands utilisaient un Funkpanzer B IV et que leur intention tait d encombrer au maximum le carrefour pour g ner la progression des Am ricains Si l on sait que les Funkpanzer B IV taient con us pour d poser leur charg
39. ous prouvent une fois de plus la vitalit du quartier de l Ouest Willy Demeyer Bourgmestre de la ville de Li ge Maurice Waha et son temps Page 1 Le secteur associatif du quartier Sainte Marguerite est tr s dynamique J en veux pour signe son p riodique Salut Maurice qu il publie tous les deux mois et ce depuis une douzaine d ann es Ce journal g r par un comit de r daction issu des associations locales est imprim par les ateliers de la Ville Voil un bel exemple des synergies qui permettent un fonctionnement public priv harmonieux Et ce nom Salut Maurice choisi pour nommer ce journal est loin d tre innocent Il veut comm morer le souvenir de cet acte h ro que et gratuit que cet homme a pos h las en vain pour tenter de sauver ses concitoyens d une mort certaine en septembre 1944 Maurice Waha homme simple choisi par le quartier pour le personnifier travers les ann es Quel beau symbole Et cette fois la m me quipe a mandat un des siens Robert Ruwet pour faire la synth se des informations recueillies au fil des ann es Car contrairement ce qu on pourrait croire cet v nement reste entour d une part de myst re Par mon entremise la Ville de Li ge a accept de prendre en charge les frais de publication de cette somme des connaissances relatives ce moment inoui Cela dans le but d entretenir la m moire d apprendre aux g n rations montantes la ric
40. plus mue ruines l effet de la d flagra on s est fait sentir jusqu au Pa l Hais provincial rue Voli re et vi demment jusqu au bas de la rue de Bruxelles A l endroit que nous signalons et o l explosion du char se pro duisit un trou rempli de d bris de toutes sortes coupe la route On pi tine dans toutes les art res voisines dans des d bris de vitres glaces briques ferrailles etc LA PRESSE Les journaux bruxellois qui avaient cess leur publication sous l occupation alemande ont reparu le mardi 5 sep ternpre LES SECOURS Aussit t les services de secours s amen rent sur les lieux pom piers policiers hommes de la D A P et s employ rent d livrer d abord les victimes et les trans porter l h pital des Anglais la clinique Saint Joseph l h pital Saint Laurent alors que des bles chez des habitants proches Ce fut une circulation intense d hommes portant des civi res sur lesquelles taient plac s des bless s aux pansements ensanglant s devenus aveugles ont des jam bes coup es la plupart des bles s s nous assure t on sont atteints dans les jambes et la face A l heure o nous crivons ces lignes les pompiers sont encore sur les lieux et s efforcent d tein dre les derniers incendies avant que l on puisse proc der au d blaiement des d combres sous les quels gisent encore quantit de victimes On n a pu encore tablir le
41. pr ts La Belgique s tait pr par e sur le plan militaire comme jamais auparavant Malheureusement nous tions pr par s pour refaire la guerre 14 18 les Allemands eux avaient dr lement volu Ils avaient mis au point leur Blitzkrieg leur guerre clair B Rotterdam MER DU NORD Fi Ligne i ee Ey KW E Bruxelles 5 Eben Emael P ee Gembloux amp Coblence Chabrehez w Dinant amp Ligne MAGINOT La campagne d occident 1 phase mai 1940 Le fort d Eben Emael avait la lourde t che de d fendre notre fronti re et en particulier la place de Li ge Nous tions rassur s ce fort n avait il pas la r putation d tre imprenable Il fut pris en quelques heures le 11 mai 1940 Apparemment aucun de nos strat ges BEM brevet Etat Major n avait envisag la possibilit d une attaque a rienne Maurice Waha et son temps Page 7 Soldats allemands sur le fort d Eben Emael Les agresseurs pouvaient d s lors contourner la petite ceinture fortifi e de Li ge Par la suite les autres forts furent rapidement pris par les troupes allemandes Le 22 mai 1940 apr s 5 jours de si ge les forts de Battice et Aubin Neufch teau tomb rent Le Fort de Tancr mont fut forc de d poser les armes le lendemain de la capitulation soit le 29 mai 1940 C en tait fait de la fameuse campagne des 18 jours ca wn y qi 2 E D sormais Li ge il va
42. re Jean Schellings raconte Depuis plusieurs jours mon p re Joseph lors de ses petites promenades matinales constatait que les Allemands faisaient retraite Sur de rares camions brinquebalants des v hicules chenilles des voitures civiles des charrettes tir es par de maigres chevaux ils partaient vers l Allemagne x Et m me avec des charrettes bras et des bicyclettes ils fuyaient emportant tout ce que la soldatesque pouvait emporter Meubles caisses ballots et sacs divers s entassent dans ce long convoi recouvert de branchages en aline s A E SPR US guise de camouflage en r ERE KS eano y die empruntant la nouvelle perc e qui RER TA deviendra plus tard la rue Louis Fraigneux Cette photo a t prise le 25 ao t en France elle illustre bien le propos de Jean Schellings Celle ci fut prise Bruxelles le 3 septembre m me camouflage d risoire A Li ge comme partout en Belgique une course contre la montre s est engag e entre les Allemands et les arm es am ricaines qui progressent d heure en heure Maurice Waha et son temps Page 16 Les visages des soldats surchargeant ces v hicules insolites sont inquiets fatigu s et r sign s ayant perdu leur superbe de conqu rant Leur h te de quitter le territoire conquis n a d gal que leur anxi t tre attaqu par des avions alli s ou d ventuels maquisards belges Ils se sentent press s par la pouss e des arm es am ric
43. rice Waha et son temps homme qui avait sans doute bu quelques verres devint l acte froidement pr m dit d un h ros implacable D s son enterrement Ben Hur fut transfigur On pouvait lire dans La Gazette de Li ge du 15 septembre 1944 que la famille avait tenu associer son deuil celui qui fut le compagnon fid le et quotidien du brave houilleur sic autrement dit son cheval Sous les yeux de la foule attendrie le quadrup de marchait lentement derri re le corbillard la t te baiss e comme s il comprenait lui aussi Cela rappelle un peu l enterrement de J F Kennedy Et les mythes ont la vie dure dans leur incoh rence Le 5 septembre 1994 lors des manifestations du cinquantenaire on put lire dans La Derni re Heure que le cheval de Waha s tait sacrifi avec son ma tre pour arr ter un engin de mort et l on n avait rien retrouv de sa carcasse Forc ment la brave b te n tait pas l Ce fut l Association des Commer ants et Industriels de l Ouest qui prit l initiative de l rection d un monument d di la m moire de Maurice Waha et de toutes les victimes de l attentat allemand du 7 septembre 1944 Une petite brochure rappelant les faits fut vendue au prix de 5 francs Maurice Waha et son temps Page 31 m me pas pour op rer leur forfait Le monument r alis en 1947 se trouve dans le parc Vandervelde qui relie la rue Sainte Marguerite la rue Louis Fr
44. ron Effectivement son p re poss dait une forge rue de Fexhe Ce livret nous renseigne deux postes qu il occupa du 3 septembre 1920 son 27 anniversaire I au 11 ao t 1921 il est employ par la Soci t li geoise d Estampage Sclessin et du 30 novembre 1921 au 2 ao t 1922 par le charbonnage Bonne Fin de Sainte Marguerite Ensuite aucune trace d un autre engagement Maurice Waha est devenu ind pendant Il est marchand de charbon et il va sillonner le quartier avec sa charrette Et son cheval Comme il conduisait volontiers son quipage debout sur la charrette on le surnommait Ben Hur Photo prise rue du Coq Maurice Waha et son temps Page 23 On voit ici son pouse Henriette qui tenait une boutique au num ro 11 de la rue du Haut Pr En 1947 ce tron on de la rue du Haut Pr fut rebaptis rue Henri Baron Il deviendra donc un personnage tr s populaire Sa ni ce Madame Peters disait Maurice Waha tait l oncle de mon mari Il livrait du charbon dans le faubourg avec son cheval qui ma foi connaissait bien le quartier De temps en temps Maurice aimait boire son petit coup Je me souviens que mon mari allait boire avec lui un verre de guignolet au cercle paroissial Maurice n avait pas peur du travail il tait g n reux et aidait les pauvres Il habitait rue de Fexhe Il n avait pas d enfant mais les aimait beaucoup Je me souviens il emmenait les enfants fin de journ e
45. s doute via un syst me de retardement ce qui lui a permis de s enfuir l chement La d flagration a t terrible suivie par un silence inqui tant Parmi les victimes un seul a r alis que la man uvre allait d boucher sur un massacre C tait Maurice Waha qui a vainement tent de d brancher la machine infernale Il y a laiss la vie et la Ville de Li ge a fait riger sa m moire et celle des autres victimes un monument comm moratif Le 7 septembre 1944 j ignorais que parmi ces victimes se trouvait celui qui aurait du devenir mon beau p re et le grand p re de nos enfants En effet Henri Dutron tait une figure bien connue dans le quartier Ancien de 14 18 il avait t r sistant et il n avait qu une fille que je ne connaissais pas en 1944 C est elle que j ai pous e quelques ann es plus tard et c est elle plus qu moi qu il appartient de rappeler ce que furent ces heures p nibles qui ont suivi l attentat de Fontainebleau R cit de Monette Dutron Le 7 septembre 44 dans notre maison de la rue Dehin Papa Maman et moi discutions de la grande nouvelle les am ricains allaient arriver Papa avait rassembl plusieurs drapeaux qu il comptait attacher aux fen tres Il y a eu un appel t l phonique C tait Madame Darimont la boulang re qui avait vainement demand son mari le boulanger de fermer son commerce Maurice Waha et son temps Page 37 Car disait elle devant sa
46. st peine si certains ne virent pas des porte avions descendre le cours de la L gia Dans diff rents articles dans plusieurs livres on nous assure que les tanks en question taient des Goliaths Ces fameux Goliaths taient des petits tanks d une hauteur de 61 centim tres qui taient bourr s d explosifs Le pilote commandait cet engin l aide d un joystick faisant penser aux commandes de nos jeux ee ns lectroniques qui tait reli Foto Sakens Juni 1942 l engin par des fils Ces Goliaths permettaient de faire sauter des obstacles tout en restant labri Bundesarchiv Bild 10111 Ahrens 026 12 Foto Ahrens 19 April 1944 Mais n en d plaise d aucuns le 7 septembre 1944 Fontainebleau ce ne furent sans doute pas des Goliaths que les Allemands firent exploser Ne serait ce que pour une raison tr s simple s il s tait agi d un Goliath filoguid Maurice Waha se serait content d arracher le fil sans tenter d escalader l engin de mort Maurice Waha et son temps Page 18 Dans le t moignage de Jean Schellings on peut lire Toute la nuit du mercredi au jeudi dans la cour de l institut de Beauvoir des soldats allemands ont travaill sur trois petits chars l gers du type P Z K PEW Panzerkampfwagen Ces petits blind s datant d avant 1939 taient surclass s par les chars alli s leurs blindages l gers taient devenus
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