Santé animale: importance du diagnostic des maladies infectieuses
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1. animale Y figurent les principales affections des bovins moutons ch vres chevaux porcs volailles lapins poissons mollusques crustac s sans oublier les abeilles Les maladies infectieuses Ces affections sont provoqu es par des micro organismes La plupart de celles qui int ressent le v t rinaire sont dues des virus des bact ries ou des helminthes Moins nombreuses mais tout aussi graves sont les maladies caus es par des myco plasmes rickettsies protozoaires et autres agents microbiens M Wright est chef de la section de la production animale des Laboratoires de l AIEA Seibersdorf AIEA BULLETIN 4 1992 Plusieurs facteurs contribuent aux effets d une maladie infectieuse Sont videmment tr s graves les affections qui d ciment les adultes ou les jeunes dans une population animale Certaines s en prennent la fonction de reproduction provoquant la st rilit ou l avortement D autres peuvent nuire s rieusement la productivit notamment la qualit et la quan tit des produits ou du travail fournis par l animal Les zoonoses menacent la sant de l tre humain lorsqu il y a risque de contamination par l animal Le degr de gravit assign une maladie est fonction de la combinaison de ces divers facteurs Les voies de contagion sont diverses Certains micro organismes pullulent dans les s cr tions et les excr ments des animaux infect s et peuvent se diffuser du fait2. Leone li Burkina Faso A C te d Ivoire enya Ghana Tanzanie Cameroun Rwanda di Zambie ni ii Brucellose Bab siose Fi vre aphteuse Leucose bovine Mexique Peste bovine Cuba Trypanosomiase m R publique Dominicaine Rhinotrach ite Gud infectieuse bovine Nicaragua g uadeloupe Guatemala An a Venezuela TT Colombie ts El Salvador Br sil Costa Rica 1 Me Panama Equateur P rou Bolivie Chili Mongolie Jordanie iraq AIEA BULLETIN 4 1992 37 38 Animaux laitiers classiques du P rou PERSPECTIVES Enfin la derni re disposition prise dans l int r t des utilisateurs de trousses consiste en un contr le ext rieur de la qualit Les v rifications de routine sont compl t es par des essais p riodiques de lots d chantillons de contr le par des laboratoires homo logues qui ignorent a priori les propri t s du r actif ce qui garantit l objectivit du contr le chimique et analytique Ce contr le donne confiance aux homo logues et facilite l acceptation internationale des r sultats Des trousses ELISA pour les anticorps ont t pr par es pour les principales affections suivantes peste bovine brucellose bab siose leucose bovine et rhinotrach ite infectieuse des bovins Des trousses pour les antig nes ont t pr par es pour la fi vre aphteuse la trypanosomiase et la septic mie h mor ragique Ces trousses servent d tecter des anti g
3. des bovins Recherche et appui des laboratoires Le diagnostic des maladies infectieuses est l un des principaux th mes du programme de la Division mixte FAO AIEA des techniques nucl aires dans l alimentation et l agriculture La section de la production animale du Laboratoire d agronomie de l AIEA contribue ce programme en mettant au point et en distribuant des trousses de diagnostic sp cialement con ues Ces trousses ELISA sont envoy es aux laboratoires o la s rologie fait partie int grante de la recherche sur certaines maladies infectieuses En outre le Laboratoire s occupe d autres probl mes de sant animale et distribue notamment des trousses de radio immunoanalyse RIA pour la mesure de la progest rone hormone de la reproduction qui sert tudier et suivre le cycle de la reproduction chez les bovins ovins caprins et cam lid s en vue d am liorer la f condit Rien qu en 1991 plus de 300 de ces trousses pour environ 125 000 analyses AIEA BULLETIN 4 1992 ont t envoy es quelque 60 laboratoires homo logues d Afrique d Asie et d Am rique latine Depuis six ans les maladies infectieuses des bovins ont la priorit mais on envisage pour l avenir proche de mettre galement au point des trousses ELISA pour certaines maladies de la volaille et des porcs La section de la production animale du Laboratoire n entreprend pas de nouvelles recher ches sur les r actifs utilis s pour l
4. nes plut t que les anticorps et sont destin es au diagnostic final Des trousses anticorps seront bien t t pr tes pour la fi vre catarrhale et la pleuro pneumonie contagieuse bovine Des trousses pour les maladies d Aujeszky porcs et de Newcastle volaille seront tudi es prochainement En 1992 plus de 100 trousses soit plus d un demi million de doses ont t envoy es quelque 75 laboratoires homologues dans le monde voir les cartes Coop ration internationale Vu que des maladies infectieuses touchent le monde entier la FAO l OMS et l OIE collaborent la normalisation internationale des m thodes et des r actifs ELISA l appui des programmes de prophylaxie et d limination de ces affections dans le monde En 1992 la section de la production animale des Laboratoires de l AIEA est devenue officiellement le Centre FAO AIEA pour les techniques ELISA et mol culaires de diagnostic des affections du b tail et le Centre de coop ration avec l OIE pour les m thodes immunoenzymatiques et mol culaires de diagnostic Cette d cision garantira la normalisation interna tionale dans l int r t tant des pays industriels que des pays en d veloppement AIEA BULLETIN 4 1992
5. ants fi vre catarrhale du mouton fi vre aphteuse Centre for Tropical Veterinary Medi cine Edinburgh tripanosomiase Central Veteri nary Laboratory Weybridge brucellose rhino trach ite infectieuse des bovins France institut national de la recherche agronomique Nouzilly brucellose Institut d levage et de m decine v t rinaire des pays tropicaux Maison Alfort peste bovine peste des petits ruminants pleuropneumonie contagieuse des bovins Canada Animal Diseases Research Institute Nepean brucellose fi vre catarrhale du mouton maladie d Aujeszky Australie Regional Veterinary Labora tory Benalla brucellose septic mie h morra gique Long Pocket Laboratories Indooroopilly bab siose Australian Animal Health Laboratory Geelong fi vre catarrhale du mouton maladie de Newcastle Danemark Institut v t rinaire national Copenhague leucose enzootique des bovins Br sil Centre panam ricain de la fi vre aphteuse Rio de Janeiro fi vre aphteuse e Etats Unis New York State College of Veterinary Medicine Ithaca rhinotrach ite bovine infectieuse National Veterinary Service Labora tory Ames lowa brucellose fi vre catarrhale du mouton Kenya International Laboratory for Research on Animal Diseases Nairobi tripanosomiase Su de Institut v t rinaire national Uppsala maladie d Aujeszky leucose enzootique
6. de la promiscuit ou des rapports sexuels Certains germes peuvent tre emport s au loin par les vents ou les eaux courantes avant de rencontrer un animal r cepteur D autres se trans mettent de la m re au f tus et d autres encore par des piq res d insectes Certains peuvent tre transmis des h tes de la faune sauvage o ils demeurent latents avant de passer nouveau des animaux domestiques Selon les voies de contagion et les porteurs certaines maladies sont tr s difficiles contr ler et liminer Certitude du diagnostic Nombre d affections ont des sympt mes cliniques analogues ce qui rend le diagnostic pr cis tr s difficile en l absence de tests de laboratoire Pour diagnostiquer avec certitude une maladie infectieuse il faut pouvoir identifier l agent responsable et confirmer sa pr sence dans le tissu ou le fluide contamin Les techniques classiques utilis es dans les laboratoires pour isoler cultiver et identifier les micro organismes sont laborieuses et on reuses et exigent une grande comp tence et un mat riel complexe Pour utiles qu elles soient ces techniques ne sont pas applicables dans n importe quel laboratoire pour les diagnostics de routine grande chelle Les derniers perfectionnements de la biotech nologie telles les sondes acide nucl que permet tront prochainement sans nul doute une identification rapide et conomique mais on estime qu ils n en sont encore
7. e diagnostic ELISA Elle se contente d adapter les r actifs et techniques ELISA actuels un format de trousses qui r ponde aux besoins des laboratoires homologues des pays en d veloppement Pour ce travail la section compte beaucoup sur la collaboration des principaux laboratoires de recherche v t rinaire du monde entier Actuellement 15 laboratoires coop rent activement la mise au point des trousses ELISA et l approvisionnement en r actifs voir le tableau La normalisation et le contr le de la qualit sont indispensables pour produire ces trousses et assurer l uniformit des diagnostics au sein d un m me laboratoire et entre divers laboratoires Des instruc tions crites d taill es sont donn es sur le mat riel n cessaire la pr paration et la conservation des r actifs les m thodes analytiques le contr le de la qualit les crit res de validit des donn es l interpr tation des r sultats et la solution des difficult s Tous les prototypes de trousses ELISA doivent tre agr s pour le diagnostic avant d tre exp di s aux laboratoires homologues Cette validation se fait en comparant la performance de la trousse avec celle de la technique s rologique de r f rence actuelle lors de l examen de lots d termin s d chantillons Pour obtenir une valuation objective et critique de cette performance la validation est faite en collaboration avec des laboratoires sp cialis s Apr s normalisati
8. imales Elles servent galement au suivi des programmes prophylactiques qui peut impliquer l examen et l abattage des animaux contamin s Les campagnes de vaccination sont galement suivies d un contr le s rologique visant d terminer le nombre d animaux vaccin s et leur r ponse aux vaccins Les techniques s rologiques servent aussi pr venir la contagion r sultant des d placements d animaux infect s dans le pays m me ou d un pays l autre Vu l importance capitale de l information s rolo gique pour les programmes de sant animale les r sultats des tests doivent permettre de faire un diagnostic aussi exact que possible Pour qu un test soit fiable les r actifs biologiques doivent tre stables et la technique toute preuve Pour une application g n ralis e le test doit tre peu on reux et rapide C est pourquoi on s efforce en priorit de perfectionner les techniques ELISA lesquelles sont bien adapt es aux fins de diagnostic pour les laboratoires des pays avanc s et des pays en d veloppement AIEA BULLETIN 4 1992 35 36 Laboratoires participant aux travaux sur ELISA PERSPECTIVES Quinze laboratoires de neuf pays collaborent au perfectionnement de la m thode ELISA avec le Laboratoire d agronomie de l AIEA de Seibers dorf leurs sp cialit s sont indiqu es entre parenth ses Royaume Uni Institute for Animal Health Pirbright peste bovine peste des petits rumin
9. on et validation la trousse est mise en production en vue de sa distribution Il faut que le personnel des laboratoires destinataires de ces trousses en connaisse le mode d emploi et sache interpr ter les r sultats du contr le de la qualit et des tests Le r le principal de la section cet gard consiste aider techniquement la Division mixte FAO AIEA assurer cette formation Il arrive souvent que des laboratoires homologues demandent une aide technique pour r soudre des probl mes locaux touchant la performance de la trousse par exemple un mauvais fonctionnement du mat riel l alt ration des r actifs ou la mauvaise qualit de l eau Cette derni re en particulier est peut tre le facteur le plus critique car la pr paration des r actifs et les m thodes analytiques en s rologie exigent des solutions tampons aqueuses La section tudie des rem des ces difficult s pour aider les scientifiques locaux les r soudre eux m mes Elle propose galement un service de r paration du mat riel assur en collaboration avec la section d instrumentation des Laboratoires de Seibersdorf PERSPECTIVES Les sp cialistes de la sant animale de quelque 75 laboratoires d Am rique latine wy Egypte d Afrique d Asie et i SA 2 du Pacifique Soudan utilisent des trousses jlin Ethiopi ra preag R publique l AIEA de Seibersdorf S n gal centrafricaine Gambie Sierra
10. par Peter F Wright PERSPECTIVES Sant animale importance du diagnostic des maladies infectieuses Les trousses de diagnostic con ues par les Laboratoires de l AIEA viennent l aide des chercheurs dans le monde entier E quoi les animaux domestiques contribuent ils au bien tre de l humanit On p nse d abord l alimentation la viande la volaille les produits laitiers Les animaux nous donnent aussi la laine et le cuir Dans certaines r gions du monde les b tes de trait sont encore indispensables la ferme et pour le transport Plusieurs facteurs peuvent cependant nuire la stabilit et la sant d s populations animales Les contraintes environnementales et la mauvaise alimentation limitent s rieusement la productivit animale plus sp cialement dans les pays en d veloppement Les animaux affaiblis sont d autant plus sujets la maladie La menace que constituent les maladies infec tieuses ou contagieuses se fait sentir dans le monde entier comme en t moigne le fait que l Organisation pour l alimentation et l agriculture FAO l Office international des pizooties OIE et l Organisation mondiale de la sant OMS publient conjointement chaque ann e un relev de l incidence de la maladie dans leurs pays membres Cet Animal Health Yearbook donne la liste de plus de 140 maladies contagieuses pr sentant divers degr s de gravit sur le plan socio conomique pour la sant publique et la sant
11. peu peu la place une m thode de seconde g n ration l analyse de liaison primaire De fait cette technique n est pas nouvelle puisqu elle existe depuis plus de 30 ans La liaison de l anticorps et de l antig ne au niveau mol culaire n est pas imm diatement d celable mais lorsqu un des composants du syst me est marqu avec une mol cule qui produit un signal ou une substance la liaison devient d tectable et mesurable On a d abord utilis comme marqueurs des radio isotopes et des colorants fluorescents qui pouvaient se lier chimiquement aux anticorps ou aux antig nes purifi s Cette radio ou fluoro immunoanalyse est encore pratiqu e par certains laboratoires Toute fois l immunoanalyse avec enzymes s est g n ralis e parce que les r actifs marqu s par une enzyme sont intrins quement plus stables et ne posent pas de probl me sanitaire ou d vacuation En choisissant un substrat qui produit une substance color e apr s la d gradation enzymatique la r action antig ne anticorps que provoque le test peut tre d tect e visuellement ou mesur e par photom trie Ces immunoanalyses sont ce que l on appelle commun ment les tests ELISA acronyme de PERSPECTIVES enzyme linked immunosorbent assay qui d signe cette technique depuis 20 ans qu elle existe Immunoanalyses enzyme Le diagnostic s rologique n est pas toujours aussi simple qu il para t Certains antig nes de diff rents organisme
12. qu au stade exp rimental Diagnostic s rologique En immunologie un agent infectieux se compose de grandes mol cules organiques que l animal h te reconna t commme lui tant trang res La r ponse immunologique cet antig ne dont chaque orga nisme h berge une multitude est la production d anticorps correspondants qui sont la premi re ligne de d fense immunologique Ces anticorps ont la propri t de se coller aux antig nes lesquels sont sp cifiques de chaque micro organisme Comme les anticorps ne sont produits qu en pr sence d un antig ne tranger l existence d un antig ne est l indice d une contamination sinon d une infection par un micro organisme d termin La d tection des antig nes pr sents dans le sang et autres fluides est le point de d part du diagnostic s rologique Les techniques s rologiques sont utilis es depuis plus de 50 ans pour le diagnostic indicatif des mala dies infectieuses Nombre de tests ont t mis au point tous plus compliqu s les uns que les autres Globalement on peut les diviser en deux cat gories Le test s rologique classique exploite les ph no m nes qui se produisent lorsque l anticorps se lie un antig ne sp cifique pr cipitation des antig nes solubles agglutination de bact ries ou de globules sanguins lyse de globules sanguins ou neutralisation du virus infectieux Bon nombre de ces techniques classiques sont toujours en usage mais elles c dent
13. s sont suffisamment analogues au niveau mol culaire pour susciter des anticorps susceptibles de r actions crois es donnant un test s rologique faussement positif On sait aussi que certains types d anticorps sont plus susceptibles que d autres de provoquer des r actions faussement positives Les vaccinations fr quentes contre certaines maladies compliquent aussi le diagnostic s rologique car les antig nes du vaccin provoquent aussi l apparition d anticorps qui ne se distinguent pas imm diatement de ceux que produit l infection La plupart des grands laboratoires de recherche v t rinaire du monde s efforcent d am liorer les r actifs n cessaires au diagnostic par le proc d ELISA am lioration qui est possible en l occur rence mais ne l est pas quand il s agit de techniques s rologiques classiques Les progr s de la biotech nologie ont eu et continueront d avoir une grande influence sur les techniques ELISA L emploi d anticorps monoclonaux hautement sp cifiques et d antig nes recombinables parfaitement d finis a d j permis d am liorer la performance de nom breux diagnostics par la m thode ELISA Les programmes de sant animale Les techniques s rologiques sont l arme princi pale des programmes de sant animale dans le monde entier Elles sont utilis es pour les d pistages s ro pid miologiques conduisant d terminer l exis tence ou l incidence de maladies infectieuses parmi des populations an
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