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Télécharger le Rapport Bianco - L`Observatoire de la Forêt

1. 7 A l exemple des Pays Bas laborer un plan pour l usage du bois dans la construction le plan bois mat riau qui sera le troisi me axe de la strat gie foresti re pour la France N oublions pas qu il faut trois fois moins d nergie pour r aliser un b timent en bois plut t qu en b ton Le bois est un mat riau qui poss de des qualit s exceptionnelles de r gulation il isole beaucoup mieux que le b ton ou l acier et il touffe les sons Le plan comportera les points suivants e Sortie du d cret pr vu par la loi sur l air qui doit imposer un pourcentage minimum de bois dans les constructions publiques e Formation initiale et continue des architectes des lus des cadres du Minist re de l quipement des ing nieurs des bureaux d tudes e Promotion du bois mat riau par des actions collectives e D veloppement de la recherche technique sur le mat riau bois Il 8 D velopper l usage du bois comme source d nergie est galement strat gique si l on augmente de 10 la consommation de bois de chauffage on diminue d environ 4 millions de tonnes par an les missions de C0 Ces 4 millions de tonnes repr sentent plus de la moiti de l accroissement des missions de C0 en France entre 1990 et 1995 et pour une tonne quivalent p trole TEP consomm e sous forme de chauffage bois on cr e trois fois plus d emplois qu avec les autres formes d nergie Le plan d action comportera les axes suivants e
2. galement de bonnes perspectives d approvisionnement moyen et long terme gr ce aux boisements et reboisements r alis s un rythme soutenu dans les ann es 60 et 70 Mais les d savantages comparatifs par rapport l Am rique du Nord et la Scandinavie sont tr s sensibles faiblesse de l int gration verticale et dispersion de l offre de mati re premi re Ces handicaps ne sont pas irr m diables en particulier parce que l int gration et la concentration ne sont pas toujours facteurs d efficacit conomique m me si elles le sont souvent En tout cas dans les conditions actuelles d organisation et de co t la fili re n est pas assez comp titive Elle est donc menac e m me si l affirmation m rite d tre nuanc e selon les secteurs Pas d int gration for t usine Les surfaces bois es d tenues par les soci t s de transformation du bois couvrent 5 7 millions d hectares en Su de 1 8 million d hectares en Finlande 3 8 millions d hectares aux Etats Unis et pr s de 30 millions d hectares au Canada L approvisionnement en bois est en outre favoris par la concession aux soci t s industrielles moyen ou long terme de tr s vastes surfaces de for ts publiques 37 millions d hectares au Canada Mais les contraintes d exploitation jusqu ici faibles vont s accro tre en raison de la prise de conscience de la d gradation des ressources et de la pression des cologistes En France les surfaces foresti res d t
3. tude ayant une comp tence dans les syst mes constructifs bois pourrait par ailleurs tre exig e lors de la constitutions des candidatures sur certains appels d offre 2 Organiser tr s rapidement la formation initiale et continue des architectes mais aussi des lus associations des maires et des pr sidents de conseils g n raux de leurs services techniques et de ceux des soci t s des HLM des cadres du Minist re de l Equipement des ing nieurs TP et g nie civil 3 Donner au Comit national pour le d veloppement du bois les moyens n cessaires pour accro tre l action de ses conseillers construction au nombre de 10 actuellement destination des prescripteurs et d cideurs L objectif est la couverture de tout le territoire national par un conseiller construction en largissant la zone d intervention des conseillers actuels et en leur donnant les moyens d assistance correspondants Ils devront d velopper des actions nouvelles en direction de la maison individuelle et du b timent agricole et bien s r poursuivre les actions d information et de soutien la formation qui peuvent mobiliser des financements r gionaux et communautaires 4 Par des incitations la recherche et au d veloppement chez les constructeurs diversifier l offre des techniques constructives bois Quelle que soit l cole d ing nieur le bois est rarement enseign L ing nieur de travaux publics en France ignore souvent le bois c
4. c est un tiers du territoire m tropolitain qui est couvert d arbres L entr e de la Finlande et de la Su de dans l Union Europ enne en 1995 a renforc le poids de l Europe des quinze si elle ne repr sente que 2 8 de la surface mondiale en for ts denses elle fournit 15 de la production mondiale de bois d industrie et compte pour pr s de 20 dans la consommation mondiale Emploi Les emplois de la fili re bois sont pour une part importante situ s en milieu rural Le total des emplois est de l ordre de 500 000 soit 2 5 de la population active C est plus que la sid rurgie ou l automobile La fili re est le premier employeur en Lorraine et en Aquitaine Au total on compte 45 000 emplois en for t non compris le travail des propri taires forestiers 280 000 emplois dans la transformation industrielle du bois 170 000 emplois dans la construction et le commerce du bois L emploi total a diminu de 20 entre 1973 et 1982 et d environ 10 dans les dix derni res ann es Mais ce chiffre global recouvre des volutions diversifi es 27 Nous manquons de donn es fiables sur l emploi dans les travaux de sylviculture et les op rations de r colte et d exploitation foresti re en raison de la diversit des intervenants propri taires forestiers agriculteurs pluriactifs entreprises de travaux forestiers b cherons ind pendants ouvriers de l ONF soci t s d exploitation foresti re scieries ayant une act
5. onn s essentiellement sapin et pic a de qualit courante r parti entre les acheteurs par leur syndicat Un prix de campagne est fix pour un an Il s agit d un prix minimum d termin par analyse des prix constat s aux ventes de l automne pr c dent Le bar me est exprim en francs par m sous corce en bord de route pour tre applicable directement aux bois r ceptionn s et pour faire abstraction des variations de conditions d exploitation Les prix sont ren goci s en juillet au vu des r sultats enregistr s aux ventes de printemps Les conditions de paiement peuvent tre adapt es pour permettre aux communes de compenser leur avance de tr sorerie Au niveau national ces exp rimentations d offres d achat diff r font l objet de jugements contradictoires Peut tre ont elles t parfois conduites l oppos de l exp rience franc comtoise avec une ambition excessive sur les produits concern s bois bord de route mais aussi ventes sur pied vente de feuillus de qualit s A l vidence le syst me n est pas adapt ces produits En particulier les communes sauf en Franche Comt et la for t priv e ont tr s peu suivi Pour les for ts priv es les ventes des particuliers le plus souvent de gr gr sont majoritairement r alis es en bloc et sur pied L intervention des experts forestiers permet une plus large mise en concurrence des acheteurs ainsi parfois qu un regroupement de l offre La coo
6. par franc investi Or la France consacre quatre dix fois moins d argent public sa for t que les autres pays europ ens La fili re bois repr sente aujourd hui plus de 500 000 emplois dont certains sont menac s faute d un investissement suffisant Un milliard de francs suppl mentaire pourrait permettre d cr er tr s court terme environ 100 000 emplois dans la production la protection de l espace naturel et le d veloppement des loisirs li s la for t La majorit d ces mplois seraient en milieu rural contribuant ainsi un am nagement durable du territoire C est pourquoi il s agit mes yeux d un chantier prioritaire pour les prochains contrats de plan Etat R gions En m me temps ce pourrait tre l occasion d innover profond ment dans notre pratique administrative Par la simplification radicale des textes r glementaires qui se sont empil s au fil du temps par la mise en place d une gestion durable concert e par la conclusion de contrats de territoires naturels et forestiers l image des contrats territoriaux d exploitation pr vus pour l agriculture La France a aussi un r le majeur jouer dans l laboration d une strat gie foresti r urop enne A travers l Office National des For ts dE st capable de proposer des services d gestion de l espace naturel qui vont tre demand s dans le mond ntier Dans ce domaine comme dans
7. par les communes ou leurs groupements en partenariat avec l ONF et les acteurs priv s en for t communale Cette strat gie dans laquelle l ONF devrait vigoureusement s engager partir d exp riences int ressantes comme Retrouvance dans les Hautes Alpes parcours de d couverte du D voluy partir de maisons foresti res transform es en g tes d tape pourrait tre financ e en partie par les contrats de plan Etat R gion A charge pour l ONF et les partenaires publics de solliciter l initiative priv e ou de lui passer le relais chaque fois que possible Les parcs naturels r gionaux ont commenc mettre en place un sch ma qui pourrait servir d exemple un point d accueil avec une maison de la nature un parking et ventuellement une garderie pour les enfants partir de ce point d accueil des propositions de randonn es des g tes Panda et une cha ne H tels nature A c t des interventions publiques pour certains am nagements des financements sp cifiques pourraient tre tudi s comme une DGF espaces naturels l extension du b n fice de la taxe d partementale des espaces naturels sensibles tous les propri taires forestiers ou un financement partir des agences de l eau Ainsi dans le Land de Basse Saxe les soci t s fermi res des eaux investissent en for t pour contr ler des territoires qui d terminent la quantit et la qualit de l eau Par ailleurs la loi BARNI
8. poque de prot ger les habitants des vall es de laves et crues torrentielles glissements de terrains et avalanches d vastatrices C est ainsi que l on voque encore dans les Alpes de Haute Provence selon l expression de Prosper Demontzey 1831 1898 les cinq dragons de l Ubaye qui ravageaient la vall e de Barcelonnette Dans beaucoup de cas ces ravages taient dus la surconsommation de bois de chauffage ou au surp turage Les travaux consistent essentiellement en ouvrages de correction de torrents barrages et en plantations C est ainsi qu un d partement comme les Alpes de Haute Provence ne compte pas moins de 150 torrents ayant fait l objet d une correction et 2000 ouvrages importants de correction Quand on regarde des photos vieilles de plus de cent ans soigneusement conserv es par le service RTM on a peine imaginer que des pentes tr s bois es aujourd hui taient alors compl ment d pourvues d arbres L Etat assure la conservation de 380 000 hectares de p rim tres RTM dans 25 d partements principalement dans les Alpes et les Pyr n es Ces terrains instables ou rodables pr sentent de lourds enjeux en terme de population d activit s et de biens expos s l aval Ils ont t quip s d ouvrages de correction de torrents et de sout nement r alis s pour la plupart la fin du si cle dernier et tous les terrains qui le permettaient ont t bois s ou v g talis s Le minist re de l agriculture finan
9. r guli re des normes programmes de plantations croissance rapide Br sil Chili Nouvelle Z lande C est ainsi que certains parlent du Chili comme d un nouveau dragon forestier qui lorgne vers l Europe Avec un si cle de d calage et dans des conditions climatiques et conomiques tr s diff rentes l action chilienne de boisement n est pas sans rappeler les Landes de Gascogne m me volontarisme m me type de boisement r sineux monosp cifique pin maritime ou pin radiata m me pr dominance du secteur priv Mais en r alit le potentiel de la for t temp r e sud am ricaine restera sensiblement inf rieur au potentiel de la for t temp r e europ enne 32 Chapitre 8 Les industries du bois en France Contrairement la pens e dominante y compris parfois dans l administration nos industries malgr toutes leurs difficult s r alisent souvent des performances remarquables Achetant le bois relativement cher rendu usine ayant du faire face des d valuations ou d pr ciations importantes des pays concurrents elles ont dans plusieurs secteurs r ussi se maintenir parfois se d velopper sans aides publiques exceptionnelles De plus le d ficit du commerce ext rieur des industries du papier carton et du bois si souvent soulign est en diminution On observe sur la p riode r cente 1992 1996 que tous les indicateurs du commerce ext rieur sont bien orient s La part de la consommation fran ai
10. sit a finalement d cid une implantation dans les Ardennes ce qui montre que notre position de comp titivit n est pas aussi mauvaise que certains le disent Au total le secteur des panneaux de bois r siste bien dans la comp tition mondiale Avec 3 6 milliards d exportations il est le deuxi me exportateur parmi les industries du bois Menuiserie et charpente industrielle Le march de ce secteur est celui de la maison individuelle La concurrence des autres mat riaux est forte sur 6 millions de fen tres le bois repr sente 30 le PVC 44 et l aluminium 26 La menuiserie industrielle vend du service autant que des produits et c est ce qui lui permet de d gager une valeur ajout e satisfaisante Elle est fortement consommatrice de bois tropicaux 55 de son approvisionnement dont l offre a tendance se rar fier en raison de la contestation cologiste Pour le reste elle s est d tourn e des scieries fran aises qui ne sont pas capables de respecter son cahier des charges Le co t d approvisionnement repr sente 50 du chiffre d affaires 5 Il y a contradiction entre l int r t des grandes unit s et celui des petits scieurs exploitants qui quilibrent souvent leurs comptes gr ce au n goce de grumes c est dire lachat des coupes sur pied 37 Le groupe Lapeyre fort d une bonne rentabilit 390 millions de francs de r sultat net merge tr s nettement comme leader en France et en E
11. suivant la vente soit par quivalence un paiement total un terme moyen pond r de 5 6 mois 1 En 1997 Ventes d automne 39 autres adjudications au cours de l ann e 35 ventes amiables tal es 17 affouage 9 71 Depuis quelques ann es se sont d velopp s les contrats d approvisionnement de bois fa onn s plus de 300 000 m par an en for t publique et plus de 1 200 000 m en for t priv e en vue de garantir l approvisionnement de grosses unit s industrielles en produits normalis s essentiellement petits bois Une deuxi me exp rimentation concerne les pr ventes ou offres d achat diff r ventes sur pied l unit de produits livrer fa onn s dans lesquelles la livraison et son r glement sont diff r s dans le temps Ces pr ventes qui concernent majoritairement des bois de faible valeur sont encore peu pratiqu es quelques dizaines de milliers de m par an Par exemple en Franche Comt r gion de for t tr s majoritairement communale 90 du domaine g r par l Office une d marche exp rimentale a t engag e la suite de la charte sign e le 17 septembre 1996 Paris Le but est de consolider les scieries locales en garantissant leur approvisionnement en l am liorant homog n it des lots gains de temps pour les visites de coupes en r duisant les co ts absence de financement du stock sur pied L accord porte sur un volume de 15 000 m de bois fa
12. tiques et biologiques priorit la pr vention des incendies de for ts la recherche des causes la formation et la recherche et la concertation dans les moyens de lutte Utilisation et valorisation l ment essentiel de la politique de d veloppement rural la mise en valeur des for ts doit favoriser leur exploitation conomique dans le respect de principe de gestion durable La promotion de la fili re bois doit tre faite au niveau europ en programmes d utilisation du mat riau bois dans la construction et dans diff rents secteurs industriels am lioration qualitative des production et d veloppement des PME Extension des surfaces foresti res et am lioration qualitative des ressources n cessit d un inventaire forestier europ en fond sur le syst me d information et de communication EFICS promotion de la recherche sur les cosyst mes forestiers impacts des pratiques sylvicoles sur la biodiversit ducation formation professionnelle information et sensibilisation du public 105 Financement la Commission est invit e faire une pr sentation budg taire r organis e de l ensemble des d penses consacr es la for t dans le budget communautaire La Commission europ enne doit maintenant construire une proposition en r ponse au Parlement sous la forme d objectifs clairement affich s et de moyens financiers l gislatifs ou organisationnels correspondants Il faut ici r
13. v l dans l ensemble positif pour la gestion durable avant m me que l expression existe Quelles que soient les lacunes et les d faillances de la gestion publique elles ne doivent pas nous faire oublier que le march est g n ralement aveugle ou au mieux myope quand il s agit du long terme 2 l importance de la for t priv e et de la for t des collectivit s locales le morcellement foncier est beaucoup d gards un handicap mais il peut tre favorable la biodiversit parce qu il ne facilite pas une gestion intensive En tout tat de cause la multitude des gestionnaires et la taille des unit s de gestion dans la majorit des for ts d Europe nous imposent d imaginer des syst mes de certification ou d authentification de la gestion durable qui fonctionnent un co t mutualis supportable 3 la reconnaissance de la multifonctionnalit de for ts qui ont t fortement int gr es dans nos conomies rurales et auxquelles la soci t a beaucoup demand tour tour ou simultan ment le bois la cueillette la chasse le pacage des animaux la protection des sols et des dunes et le bien tre des populations Plusieurs pays europ ens sont tr s favorables une initiative de l Europe Rien n emp cherait d ailleurs par une n gociation ult rieure d obtenir une reconnaissance par le FSC ou d utiliser la normalisation ISO qui certifiant une proc dure n est antinomique d aucun syst me Rest
14. voie dans laquelle il est indispensable de s engager D autres propositions du rapport Bourrelier s appliquent de facto on l a vu la restauration des terrains en montagne la prise en compte du risque dans l am nagement du territoire de fa on l orienter dans une perspective de d veloppement durable la relance et de recadrage des programmes d entretien des milieux et de maintenance des ouvrages en privil giant ceux qui r duisent le plus efficacement la vuln rabilit des territoires 92 Chapitre 22 La chasse et les d g ts dus au grand gibier Le grand gibier cervid s et sangliers occupe la majeure partie du temps l espace bois o il trouve qui tude et nourriture Gr ce une politique active de repeuplement l initiative des chasseurs et de meilleures m thodes de gestion on assiste un peu partout en France un d veloppement des populations de cerfs et de chevreuil Le cerf est solidement implant dans les grands massifs forestiers et il d borde parfois sur la p riph rie o il cause des dommages l agriculture Le chevreuil est maintenant pr sent dans pratiquement tous les milieux naturels bois plaines marais maquis Apr s une phase d extension territoriale et de croissance lente des effectifs on assiste aujourd hui une explosion d mographique laquelle ni les gestionnaires forestiers ni les chasseurs n ont t pr par s Le sanglier est implant partout o sa
15. 3 4 milliards d hectares soit 26 de la surface du globe La Russie le Canada et les Etats Unis en repr sentent eux seuls la moiti Depuis 1980 la surface bois e a diminu de 135 millions d hectares essentiellement cause de la d forestation en zone tropicale qui est loin d tre compens e par la progression de la for t en zone temp r e travers la d prise agricole Avec 2 du PIB mondial la for t et le bois repr sentent le cinqui me secteur conomique apr s le p trole le b timent et les travaux publics les v hicules terrestres et la machine outil Le commerce mondial des produits forestiers d passe 3 des changes de biens et 23 du commerce des produits agricoles Si l on rapproche ces deux chiffres 2 du PIB 3 des changes on a une premi re mesure de l internationalisation des march s des produits du bois A l chelle de la plan te plus de la moiti de la production est destin e au bois de chauffage les 3 4 de l utilisation en Afrique et en Asie environ 1 4 dans les pays d velopp s Pour de nombreux pays le bois reste la principale source d nergie En France En deux si cles la surface de la for t fran aise a pratiquement doubl Elle repr sente aujourd hui 15 millions d hectares soit 27 du territoire national mais seulement 0 5 de la for t mondiale et 13 7 de la for t de l Europe des quinze Si l on compte les landes bois es bosquets maquis garrigues haies
16. Fixer un objectif d augmentation de 10 dans un d lai de cinq ans e _ D signer un Monsieur bois nergie responsable de la coordination des actions e Faire des progr s sur les chaufferies co t facilit d emploi rendement nerg tique qualit du service e Favoriser l intervention de tiers investisseurs EDF Caisse des D p ts 9 Pour l Office National des For ts il faut la fois conforter ses missions de service public p renniser le r gime forestier dans un partenariat respectueux des collectivit s locales et faire un choix ambitieux dans le d veloppement d activit s nouvelles L Etat doit affirmer nettement que l Office a vocation m me s il n a droit aucun monopole devenir un des gestionnaires majeurs de l espace naturel en France et l tranger C est un domaine d activit qui va beaucoup se d velopper et o il peut contribuer au rayonnement de la France qu il s agisse de la gestion durable ou de l organisation des reboisements en vue de constituer des puits de carbone Cela passe par la remise niveau du versement compensateur effectu par l Etat 130 millions de francs en 1999 par rapport 1997 et par l accroissement des mises de bois sur le march par l Etat et les communes l objectif est d atteindre 4 millions de m suppl mentaires d ici cinq ans 10 Les moyens et les m thodes de mise en uvre de la strat gie foresti re privil gieront la n gociation et le contrat Le d ve
17. On obtient maintenant des composites dont la fiabilit se rapproche de celle du b ton D apr s le professeur W Winter les co ts d une structure en b ton et acier et d une structure en bois se r partissent de mani re tr s diff rente structure b ton acier structure bois nergie 30 40 5 capital 30 40 10 20 main d uvre 20 30 70 80 Un projet embl matique du bois comme mat riau d avenir m rite absolument d tre encourag et surtout r alis il s agit de la Tour de la terre de l architecte Nicolas NORMIER Cette tour de 200 m tres de hauteur principalement en bois pourrait tre l une des r alisations marquantes de l an 2000 au c ur du XIII arrondissement de Paris Les huit piliers de 2 60 m tres de diam tre qui s lanceront je l esp re dans le ciel parisien proximit de la tr s grande biblioth que seront faits d un assemblage de planches de r sineux pin et douglas recouvert d une coque de ch ne 41 On objecte au bois la crainte de l incendie Mais le bois massif en cas d incendie r siste mieux que beaucoup d autres mat riaux On lui objecte aussi une mauvaise r sistance l humidit et aux variations de temp rature Mais le bois mat riau b n ficie aujourd hui de traitements m caniques et chimiques qui augmentent consid rablement son esp rance de vie Jusqu pr sent tous ceux qui se sont int ress s au d veloppement du bois dans la construction n o
18. administratives partir du jour de la vente jusqu d livrance du permis d exploiter 73 Chapitre 16 Le Fonds forestier national Au sortir de la guerre la for t fran aise est souvent surexploit e ou endommag e et on per oit le bois comme un mat riau strat gique pour la p riode de reconstruction qui s annonce Consid rant qu il faut environ 60 ans en moyenne pour constituer o reconstituer la ressource foresti re les d put s cr ent en 1946 le Fonds forestier national de fa on garantir la for t une ressource p renne capable d chapper aux al as budg taires A l poque il est aliment par une taxe sur les produits de l exploitation foresti re et sur les produits de scierie Depuis 1959 c est un compte sp cial du Tr sor A travers des subventions et des pr ts il aide au boisement et au le reboisement surtout en for t priv e et dans une moindre mesure en for t communale Il finance galement la desserte la protection la recherche l am lioration de la production et de la gestion la m canisation des exploitations foresti res et divers organismes de recherche et de d veloppement de la fili re Dans ces financements la mati re grise prend de plus en plus le pas sur la mati re verte En 1991 la taxe foresti re a t r form e et a d r pondre aux exigences de la Commission europ enne Les emplois du FFN ont galement t revus pour ne plus constituer un avantage direct aux
19. am nagement et la gestion de sentiers ou de chemins notamment le long des cours d eau Cette accumulation de textes constitue un exemple particuli rement frappant de la prolif ration l gislative et r glementaire sous laquelle croule notre pays Avec des cons quences maintes fois d nonc es l administration a beaucoup de difficult s g rer la r glementation les lus et les citoyens s y perdent l efficacit de la protection en souffre C est pourquoi je plaide avec insistance pour une simplification radicale autour de trois principes 1 Remplacer la multiplication des approches partielles par la recherche d une coh rence globale sur un territoire 2 Substituer enchev trement des mesures de protection la d finition d une gestion durable pour un territoire 3 Au lieu de multiplier les interdictions et les autorisations utiliser de pr f rence le contrat qui associe les propri taires les gestionnaires et les usagers En d finitive il s agit de passer pour l espace naturel d une pens e statique appuy e sur le r glement une gestion participative fond e sur un projet Bien sur il faudra conserver des contraintes r glementaires mais qui sont reconstruire en non ant de mani re concr te les actes permis autoris s ou interdits dans l occupation ou la gestion de l espace droits de circuler de p cher de chasser de construire de r colter de modifier l aspect Dans cha
20. axe strat gique condition qu une comptabilit claire et transparente assure vis vis du secteur priv l galit des conditions de concurrence Dans les rapports avec la for t priv e et avec la F d ration Nationale du Bois il faut trouver les points d quilibre qui s taient diplomatiquement esquiss s l occasion de la pr paration du projet de loi de M Vasseur Au del de cette stabilisation des fronti res accord d armistice ou cessez le feu que faut il construire pour l avenir Avant tout affirmer nettement et les pouvoirs publics n ont pas t assez clairs que l Office national des for ts a vocation m me s il n a droit aucun monopole devenir un des gestionnaires majeurs de l espace naturel en France Pour r ussir cette strat gie l ONF dispose de la ma trise d un vaste territoire d un maillage local dense de l image eaux et for ts Il doit d sormais affirmer sa capacit g rer des cosyst mes dans le cadre d une gestion durable au service de l int r t g n ral Il doit galement et c est plus nouveau se positionner rapidement non seulement comme un conseil mais aussi comme gestionnaire forestier l tranger C est une volution majeure dont il faut prendre les moyens pour donner la France toute sa place dans la nouvelle comp tition foresti re mondiale D o la jolie formule d un syndicaliste ONF organisme n cessitant financement 6
21. biotope soit n cessaire au repos d esp ces prot g es caract rise simplement cet espace ou permet d inclure dans la notion de milieu particulier 3 de la l article L 211 1 du code rural des clauses relatives au d rangement comme cela est explicitement pr vu pour les parcs nationaux ou les r serves naturelles Il est en effet assez fr quent que des arr t s de biotope r glementent ou interdisent la fr quentation humaine ou la chasse Il est parfois fait r f rence pour r glementer des activit s aux dispositions relatives l quilibre biologique Enfin le texte pr cise qu il s agit de biotopes tels que mares mar cages marais haies bosquets landes dunes pelouses ou toutes autres formations naturelles peu exploit es par l homme C est d ailleurs la faiblesse du revenu qui justifie la simplicit de la proc dure et l absence d indemnit 55 Or ce n est pas toujours le cas Le caract re naturel est en g n ral contestable mais surtout il arrive que de tels arr t s concernent des formations normalement exploit es des massifs forestiers pourvus de plans simples de gestion par exemple Cela para t un d tournement de proc dure une tentative tr s contestable de cr ation simplifi e d une r serve naturelle ce qui ne serait pas le cas d arr t portant par exemple sur une mare incluse dans une telle for t Cela est encore plus vident pour les arr t s qui instituent un comit de gestion et la mi
22. ce sujet une analyse objective et contradictoire de l inventaire r alis par l APCA s impose Les chambres d agriculture accueilleraient volontiers les propri taires de for t comme des ressortissants ordinaires au lieu qu ils soient d sign s via les CRPF Elles y voient l avantage d viter des distorsions entre l agriculture et la for t Je crois cependant que ce serait m connai tre la sp cificit foresti re Les probl mes d int r t commun peuvent se r gler dans le cadre des contrats de territoire que je pr conise par ailleurs 5 Quelles que soient les d cisions prises sur les points pr c dents il est indispensable de d gager des moyens suppl mentaires budget de l Etat ou FFN pour accro tre le nombre des techniciens de CRPF 6 La coop ration foresti re joue un r le capital dans l am lioration de la comp titivit de la fili re Face au handicap unanimement soulign d une production priv e tr s atomis e c est le moyen d assurer un regroupement technique et conomique en s affranchissant des proc dures lourdes et co teuses du remembrement foncier et en offrant des formules adapt es aux diverses situations des propri taires Avec des d marches comme la charte For t Confiance la coop ration foresti re prouve sa capacit d innover et d anticiper Le r le essentiel de la coop ration foresti re doit donc tre clairement reconnu et affirm en m me temps que chaque coop rative doit re
23. collectives d am nagement foncier ou de certaines restructurations de propri t s foresti res Dans le m me esprit il a t propos que l acqu reur de propri t s foresti res contigu s la sienne d s lors qu il est assujetti la TVA soit redevable des droits d enregistrement sur la seule valeur des terrains et de la TVA sur la valeur des peuplements forestiers On pourrait aussi envisager d exon rer ou de r duire les frais d enregistrement pour les mutations de taillis ou de parcelles de taille et de valeur modestes accomplies en vue de constituer une propri t foresti re de dimension suffisante pour pouvoir tre g r e 3 Favoriser l investissement Certains ont propos pour l imp t sur le revenu d instituer en option le r gime du b n fice r el au del d un certain seuil Actuellement les bois et for ts sont soumis l imp t sur le revenu des b n fices agricoles le b n fice imposable tant forfaitairement gal au revenu cadastral Ce r gime n incite pas une sylviculture dynamique car il est en r alit d pourvu de toute liaison avec l investissement ou le revenu forestier Le r gime du b n fice r el permettrait la d duction de toutes les charges d am lioration des peuplements pour favoriser le r investissement des revenus forestiers dans la for t Cette proposition m rite d tre tudi e dans le cadre d une remise plat de l ensemble du syst me fiscal condition qu il s agi
24. conservation des for ts situ es la p riph rie des grandes agglom rations et dans les zones o leur maintien s impose soit pour des raisons cologiques soit pour le bien tre des populations Ce r gime est mis en uvre pour chaque for t au moyen d un r glement d exploitation approuv par le pr fet Il permet la r alisation aux frais de l Etat des travaux jug s n cessaires la protection Le classement en for t de protection concerne aujourd hui 80 000 ha for ts de montagne for ts dunaires for ts alluviales la for t rh nane et for ts p riurbaines 57 r glementation des d frichements qui est particuli rement complexe Le d frichement peut tre refus pour une dizaine de motifs article L 311 3 du code forestier Actuellement la grande majorit des refus s appuie sur la n cessit du boisement pour l quilibre biologique d une r gion ou le bien tre de la population notions dont l interpr tation n est pas vidente La r glementation des d frichements est d autre part d su te et la r forme envisag e par le projet de loi de Monsieur Vasseur est totalement justifi e La loi de base date de 1859 Mais les dangers qui menacent la for t ne sont plus les m mes aujourd hui La p rennit des peuplement n est plus menac e par la surexploitation Au contraire en raison de la d prise agricole la for t gagne pr s de 20 000 hectares par an Par contre la for t est menac e comme l espace
25. cr voici 30 ans commercialise environ 40 du volume et 50 de la valeur des bois mis sur le march L ONF dispose d un atout consid rable avec 13 000 agents dont 80 sur le territoire de communes de moins de 10 000 habitants il couvre pratiquement tout le territoire Depuis plus de 10 ans les interrogations sont r currentes l int rieur comme l ext rieur sur les missions et sur l quilibre financier de l tablissement Trop souvent les personnels ont eu le sentiment que les missions taient d finies ou pratiqu es d abord en fonction des contraintes financi res Ce rapport voudrait tre l occasion de fixer un cap clair avec des moyens ad quats si ses conclusions sont partag es par le gouvernement ainsi que par les responsables les personnels et les partenaires de l Office 1 Les missions le choix de l ambition Il ne faut pas oublier qu un profond changement a t op r avec la cr ation de l Office en 1966 Auparavant les recettes tir es par l Etat de la gestion de son domaine forestier tombaient dans le budget g n ral et l administration des Eaux et For ts tait financ e un niveau sensiblement inf rieur sur le budget du Minist re de l Agriculture La r forme de 1966 due Edgar PISANI a permis de formidables progr s dans la gestion des for ts publiques Ainsi la part des for ts dot es d un am nagement forestier c est dire d un plan raisonn de gestion
26. de soutenir l activit m me si c est sur un cr neau relativement troit et qui ne semble pas appel une forte croissance Par contre la France est d ficitaire pour les sciages notamment r sineux Pour mieux exporter les sciages fran ais il faut regrouper l offre homog n iser la qualit aller vers le Maroc l Alg rie la Tunisie notamment partir de S te L organisation de la r colte a subi une volution importante au cours des vingt derni res ann es la r alisation en direct par les exploitants forestiers des op rations d abattage de d bardage et de transport s est fortement r duite et le salariat correspondant aussi au profit de leur sous traitance des b cherons ind pendants ou des petites entreprises souvent unipersonnelles Cette mutation a t observ e aussi dans d autres secteurs d activit comme les transports induite par les conditions socio conomique et plus pr cis ment le niveau des charges sociales pesant sur le salariat elle est aujourd hui achev e et a donn naissance une nouvelle cat gorie d acteurs les entrepreneurs de travaux forestiers Ainsi la part de la r colte effectu e fa on et l entreprise est pass e de 30 en 1975 57 en 1987 pour se stabiliser environ 70 depuis 34 Les exploitants forestiers ils ach tent des coupes c est dire des bois sur pied ils les exploitent ou les font exploiter par des entrepreneurs de trava
27. des dunes de Gascogne et sur le reboisement des montagnes Le premier texte sur les incendies dans les massifs des Maures et de l Esterel date de 1870 la grande loi sur la restauration des terrains en montagne de 1882 Aucun de ces changements ne se produit sans conflits L adoption du Code forestier de 1827 provoque de vives r actions des consommateurs de bois les ma tres de forges mais aussi du Tr sor des ouvriers vivant de la for t et de la population rurale guerre des demoiselles en Ari ge Le reboisement initi par Napol on IIl rencontre les m mes oppositions des populations rurales parce qu il remet en cause un quilibre agro sylvo pastoral acquis au fil des si cles En France le pouvoir central s est int ress tr s t t la for t Au Haut Moyen Age le Roi de France avait aupr s de lui le forestari charg de faire en sorte que chaque jour le feu de bois cr pite dans les chemin es royales D s 1292 Philippe Le Bel cr e les ma tres des Eaux et For ts enqu teurs inquisiteurs et r formateurs C est dire quel point l administration foresti re est ancienne puisqu elle s organise d une certaine mani re avant l arm e et avant la justice En 1376 l ordonnance de Moulin sur le faict des Eaux et For ts constitue le d but d un v ritable code forestier En 1669 la fameuse ordonnance de Colbert qui lui m me avait une exp rience de terrain r organise les Eaux et For ts Pour la premi re fois des mesu
28. diversit permet la vie de mieux s adapter un avenir qui n est pas pr visible Il est aussi vident que la disparition d esp ces animales et v g tales d truit un patrimoine biologique irrempla able Il est non moins vident que ce sont presque toujours les activit s humaines qui diminuent la biodiversit par la pollution la surexploitation de certaines esp ces la destruction ou la d gradation des habitats La diversit biologique accompagne la vari t des essences foresti res m me si elle ne s y r duit pas De ce point de vue la France n est pas mal plac e la for t fran aise est constitu e de peuplements m lang s sur plus de 70 de sa surface et les peuplements avec 47 quatre essences ou plus en repr sentent pr s de 20 ce qui est loin d tre le cas dans beaucoup d autres pays europ ens Le processus d Helsinki a abouti la d finition de 6 crit res d une gestion durable assortis d un grand nombre d indicateurs 1 Conservation et am lioration appropri e des ressources foresti res et de leur contribution aux cycles mondiaux du carbone 2 Maintien de la sant et de la vitalit des cosyst mes forestiers 3 Maintien et encouragement des fonctions de production des for ts 4 Maintien conservation et am lioration appropri e de la diversit biologique dans les cosyst mes forestiers 5 Maintien et am lioration appropri e des fonctions de protection dans la gestion
29. fil des si cles les textes ont pous les conflits d usage autour du territoire forestier C est ainsi que les premi res r glementations visaient encadrer les d frichements Plus tard les politiques foresti res ont organis le reboisement des terres abandonn es par l agriculture Elles ne se sont jamais limit es des objectifs strictement forestiers elles ont toujours t un r v lateur des besoins et des attentes de la soci t humaine Ce qui explique que les m mes volutions se soient produites des p riodes voisines dans des pays diff rents Le meilleur exemple est l arr t de la diminution de la surface foresti re qui se produit dans la plupart des pays d Europe entre 1830 et 1880 La for t fran aise apr s avoir occup environ 40 millions d hectares l poque gallo romaine n en comptait plus que 23 millions au milieu du XIII si cle et 8 millions au d but du XIX L inversion de tendance du XIX si cle r sulte de facteurs objectifs que rel ve Roger LAFOUGE l augmentation des rendements et le d but d une conomie d changes diminuent les besoins en terres agricoles en m me temps que le d veloppement industriel absorbe une part croissante de la main d uvre agricole Presque en m me temps se produit une prise de conscience celle de la n cessit d une politique foresti re de protection que l on appellerait aujourd hui cologique En France c est de 1860 que datent les lois sur la fixation
30. financier pour favoriser l investissement dans la fili re bois et pour permettre l accroissement des fonds propres des PME dans ce secteur les fonds propres des scieries par exemple ne repr sentaient que 30 de leur bilan contre 40 pour les PME fran aises et 50 pour les PME allemandes Des outils de capital risque et d investissement de l pargne de proximit devraient tre d velopp s l chelle des R gions 5 Pour financer cet effort de comp titivit et d emploi dans toute la fili re une mise niveau du Fonds forestier national FFN est n cessaire A la suite de la r forme de 1991 il a perdu 350 millions de francs qu il est indispensable de r tablir si l on veut mettre en uvre une politique foresti re ambitieuse 6 Le deuxi me axe de la strat gie foresti re pour la France c est la mise en place d une certification de la gestion durable des for ts partir de crit res simples et mesurables La gestion durable est un processus qui se construit et non pas seulement un r sultat qui se constate Elle doit tre d mocratique c est dire impliquer et motiver tous les acteurs les citoyens consommateurs les propri taires les gestionnaires et les industriels En m me temps la France devrait prendre l initiative d une approche europ enne permettant la reconnaissance mutuelle des syst mes de certification pratiqu s par chaque pays sous r serve qu ils satisfassent un cahier des charges commun
31. gestion conomique La rentabilit des investissements forestiers est faible de l ordre de 2 2 5 en moyenne mais avec des taux plus lev s pour le peuplier et le pin maritime 4 6 Tr s rares sont les propri taires qui d pendent de leur revenu forestier pour vivre Leur motivation pour investir et g rer repose donc sur un ensemble complexe de facteurs m lant des consid rations affectives patrimoniales et conomiques Par ailleurs l augmentation de l ge d accession la propri t volution d mographique oblige et la citadinisation croissante des propri taires forestiers posent des probl mes nouveaux pour le d veloppement forestier Les progr s accomplis en for t priv e depuis 30 40 ans sont cependant tous gards remarquables Ils doivent tre mis au cr dit des aides de l Etat et du FFN de la r forme de 1963 cr ant les centres r gionaux de la propri t foresti re mais surtout de l implication personnelle d une partie dynamique des propri taires forestiers Les Centres R gionaux de la Propri t Foresti re tablissements publics caract re administratif g r s par des repr sentants lus des propri taires sont charg s d tablir par r gions naturelles des orientations r gionales de production ORP comportant l tude des aptitudes foresti res et les modes de gestion pr conis s Ces orientations doivent s appuyer sur les orientations r gionales foresti res ORF
32. gestion durable et assurant notamment un quilibre local entre la production de bois et d autres produits la protection de l environnement et la satisfaction de demandes r cr atives et sociales vari es Il est possible de pr ciser cette d finition et de mieux cerner le p rim tre des exigences de l Etat vis vis des for ts des collectivit s il n est cependant pas contestable que l Etat a une responsabilit sur elles et un devoir financier envers l Office Que ce devoir soit donc rempli Le besoin de versement compensateur calcul sur les bases de la comptabilit analytique de l ONF s tablit pour 1999 812 millions de francs hors taxes soit 937millions de francs TTC pour le budget de l Etat Le rel vement n cessaire en 1999 est donc de 132 millions de francs TTC par rapport 1997 Le budget 1998 sera ex cut en quilibre au prix de mesures d conomie drastiques difficilement renouvelables 2 Poursuivre les gains de productivit interne et accro tre le volume des ventes de bois A effectifs inchang s mais certainement au prix d un red ploiement de moyens l Office peut dynamiser sa sylviculture former son personnel des mod les sylvicoles r nov s accro tre la mobilisation des bois dans les peuplements m rs am liorer et varier les modalit s et le calendrier des mises en ventes Tout ceci aurait pour effet d accro tre le volume des ventes au b n fice de l Office et de toute la fili re
33. ils satisfassent un cahier des charges commun 101 3 A l exemple des Pays Bas laborer un plan pour l usage du bois dans la construction le plan bois mat riau qui sera le troisi me axe de la strat gie foresti re pour la France N oublions pas qu il faut trois fois moins d nergie pour r aliser un b timent en bois plut t qu en b ton Le bois est un mat riau qui poss de des qualit s exceptionnelles de r gulation il isole beaucoup mieux que le b ton ou l acier et il touffe les sons Le plan comportera les points suivants Sortie du d cret pr vu par la loi sur l air qui doit imposer un pourcentage minimum de bois dans les constructions publiques Formation initiale et continue des architectes des lus des cadres du Minist re de l quipement des ing nieurs des bureaux d tudes Promotion du bois mat riau par des actions collectives D veloppement de la recherche technique sur le mat riau bois 4 D velopper l usage du bois comme source d nergie est galement strat gique si l on augmente de 10 la consommation de bois de chauffage on diminue d environ 4 millions de tonnes par an les missions de C0 Ces 4 millions de tonnes repr sentent plus de la moiti de l accroissement des missions de C0 en France entre 1990 et 1995 et pour une tonne quivalent p trole TEP consomm e sous forme de chauffage bois on cr e trois fois plus d emplois qu avec les autres formes d nergie
34. l o la moderne gestion durable rejoint les r gles de faire en sorte que les bois et for ts se puissent perp tuellement soutenir en bon tat pr conis es d j en 1346 par Philippe de Valois Il a galement un r le de commer ant charg de vendre le bois de l Etat et des collectivit s locales Il faut souligner que ce syst me a le grand m rite de garantir une p r quation et une solidarit entre les territoires la qualit de la gestion est ind pendante de la richesse des for ts et c est l un atout majeur du r gime forestier L Office exerce aussi le m tier d entrepreneur de travaux forestiers en r gie directe avec ses 5 000 ouvriers forestiers et ses personnels techniques qui assurent les plantations les entretiens les lagages voire les coupes ou en r gie indirecte lorsqu il fait appel pour ces m mes travaux et pour abattre et d barder les bois des entreprises priv es qu il encadre Et l on pourrait ajouter encore beaucoup d autres fonctions celles de paysagiste de conseil aux collectivit s de protecteur de la biodiversit de gestionnaire de la faune sauvage de la chasse et de la p che d accueil du public de protection contre l incendie particuli rement en for t m diterran enne de gestion du littoral 500 kilom tres de domaine c tier de recherche foresti re Cette multiplicit de fonctions qui fait une part du charme et de la grandeur de l Office explique aussi les f
35. l ordre de 11 millions de francs Si l on value le volume moyen de grumes par coupe mise en vente 200 m chacun de ces tablissements est oblig d acheter une moyenne de 100 lots coupes et d en prospecter cinq dix fois plus du fait du caract re al atoire du syst me d adjudication Une telle d pense de temps et d nergie renouvel e chaque ann e et accrue par la dispersion g ographique des coupes gr ve lourdement l activit des scieries 2 prospecteurs qualifi s plein temps seraient n cessaires dans le cas de la scierie moyenne consid r e soit un co t de 20 40 F au minimum par m tre cube de grumes achet donc au total un co t de 400 000 800 000 F En outre cette prospection mobilise largement le chef d entreprise du fait de l importance strat gique que rev t dans un tel contexte d incertitude l acte d achat de la mati re premi re notamment dans le feuillu Si l on examine l approvisionnement du point de vue de la tr sorerie de l entreprise la scierie doit garantir et pr financer ses achats de grumes puis pr financer les co ts d exploitation de transformation de stockage et de tr sorerie jusqu au paiement effectif des sciages par son client L acheteur retenu doit d poser une caution d lai 20 jours verser comptant 20 du prix d lai 20 jours et 100 des charges ventuelles acquitter le solde par tranches de 20 l issue des 4 6 8 et 10 mois
36. les catastrophes suivies d une baisse rapide La dotation de 1997 pour la travaux neufs et l entretien dans les p rim tres domaniaux est en francs constants 60 du niveau de 1982 Dans le m me temps la politique des contrats de plan a conduit tripler environ l aide que l Etat accordait en 1982 aux collectivit s pour des travaux sur terrains communaux ou priv s L essentiel du retard de s curit pris dans l explosion du d veloppement touristique en montagne a ainsi pu tre rattrap Objectivement les 91 besoins devraient diminuer Il s agit n anmoins d ouvrages de d fense passive ne participant pas une maintenance patrimoniale de pr vention Leur financement ne devrait pas incomber au seul minist re de l agriculture Il est clair qu une relance de l action RTM s impose Elle devrait s inscrire dans une politique plus globale de pr vention et de prise en compte des risques dans l am nagement du territoire montagnard y compris les risques li s aux avalanches ou des probl mes sp cifiques comme celui des marnes noires notamment dans le bassin de la Durance Dans cet esprit le rapport de 1997 de l instance d valuation de la politique de pr vention des risques naturels dit rapport Bourrelier propose juste titre l largissement du fonds de pr vention cr en 1995 actuellement limit au financement de l expropriation Il pr conise galement l alourdissement du pr l vement actuel sur les surprimes d assurance
37. les scieries est galement concevable d s lors qu une modernisation de la fili re serait clairement engag e Des liens troits existent d j entre le sciage les p tes et les panneaux pour l utilisation des d chets de scierie qui repr sentent une part non n gligeable dans l approvisionnement des unit s papeti res C est une caract ristique de l exploitation des for ts feuillues d Europe organis e vers la valorisation maximale du bois d uvre Le d veloppement du sciage et l am lioration de ses performances conomiques int ressent donc galement terme l industrie de la trituration m me si actuellement les investissements dans le papier carton sont orient s vers l utilisation de fibres de r cup ration 36 Il faut noter que l ameublement et l emballage absorbent plus de la moiti des sciages feuillus tandis que le secteur du b timent repr sente 60 du d bouch des sciages r sineux L avenir du secteur des sciages ne d pend pas que de lui les grosses unit s ont besoin en amont de contrats d approvisionnement durables prix raisonnables et en aval du d veloppement qui est tout fait possible de l ameublement et du b timent en bois La survie et le d veloppement de l ensemble du secteur passent aussi par une am lioration de leurs fonds propres 30 du bilan contre 40 pour l ensemble des PME en France et 50 en Allemagne sachant que le capital est d tenu le plus souvent par
38. moyen terme 15 20 ans est pass e en 30 ans de moins de 50 plus de 90 L Office est la fois charg de g rer les for ts domaniales et les for ts des collectivit s locales principalement celles des communes Il agit dans le cadre de ce qu on appelle r gime forestier c est dire un ensemble de r gles d termin es par le code forestier et d rogatoires au droit commun Par ailleurs il exerce des activit s dites conventionnelles demand es par l Etat restauration des terrains en montagne d fense des for ts contre les incendies encadrement des unit s de forestiers sapeurs form es de ex harkis ou n goci es avec d autres collectivit s par exemple l entretien l quipement et la Valorisation d espaces naturels pour les communes ou pour d autres clients 10 Et 7 6 millions d hectares Outre Mer 63 Dans le premier cas for ts domaniales l ONF est en situation de monopole de droit Dans le deuxi me for ts des collectivit s c est un monopole partiel l ONF tant charg de la d finition et du contr le de la gestion ainsi que des ventes de bois mais pas obligatoirement de la r alisation des travaux que pourtant la plupart des communes lui confient Cette situation est parfois contest e par exemple travers la cr ation de brigades vertes pour remplir une fonction de surveillance ou discut e quant son co t mais dans l ensemble les relations entre les communes et l Office s
39. nagement forestier PIDAF pr par s par les communes avec l aide de la DDA Ces plans doivent tre approuv s par le pr fet apr s consultation de la Commission consultative de la protection civile Ils ont connu en r gion en r gion Provence Alpes C te d Azur un succ s tr s vif Le Guide du PIDAF en r gion PACA command par le Conseil R gional au CRPF est venu confirmer en 1993 ce succ s et inciter les communes non couvertes par un tel document le mettre l tude b Les SDAFI sch mas d partementaux d am nagement des for ts contre l incendie L id e de r diger des documents d partementaux associant les services charg s des for ts et les services d partementaux d incendie et de secours est videmment pertinente De tels documents ont t labor s entre 1990 et 1993 avec des financements du Conservatoire de la for t m diterran enne c La Communaut europ enne par son r glement 2158 92 du 23 juillet 1992 relatif la protection des for ts dans la Communaut contre l incendie a pos comme condition l octroi des aides la production de plans de protection Les SDAFI se sont naturellement trouv s en constituer le cadre 88 En r alit aucun document n est efficace s il ne traduit pas une v ritable gestion territoriale du risque bien au del du seul domaine forestier ou proche de la for t La surveillance et d quipement des massifs ne peuvent suffire Et les d penses de lutte contre l incen
40. naturel par la construction de grandes infrastructures et l extension de l urbanisation Le solde espace bois moins espace artificialis serait n gatif de l ordre de 7 000 hectares par an au d triment de la for t Quand les citadins estiment que la for t est menac e ils pensent cette for t qu ils voient dispara tre proximit de leurs villes 12 De la m me mani re la r glementation des boisements ne brille pas par la simplicit article L126 1 du code rural Afin de favoriser une meilleure r partition des terres l Etat peut d limiter des p rim tres 1 d interdiction ou de r glementation des semis et plantations 2 de d veloppement des actions foresti res 3 de zones d grad es avec obligation de reboisement 4 de r alisation d une op ration d am nagement agricole et forestier Initialement il s agissait de la r partition des terres entre agriculture et for t Le but en a t largi aux espaces de nature ou de loisir en milieu rural L article 45 de la loi du 2 f vrier 1995 ajoute la pr servation de milieux naturels ou de paysages remarquables La d finition d un paysage remarquable n est pas non plus vidente En outre le dispositif ne permet pas d intervenir m me apr s une coupe rase sur des boisements existants en timbre poste ou mal implant s ni de rem dier aux situations d enforestation naturelle des friches Pour ces raisons en montagne et dans les r gions o le tau
41. ont t faites au cours des derni res ann es il convient de les r examiner et d imaginer de nouvelles solutions Quels que soient les efforts d ploy s pour restructurer et pour lutter contre le d membrement et il faut amplifier ces efforts on restera confront au co t de la gestion de nombreuses petites surfaces pouvant occuper des espaces tr s importants dans certaines zones Le revenu que l on peut en attendre ne couvre parfois m me pas une journ e annuelle de technicien La formation des propri taires l laboration d itin raires techniques simples adapt s la zone la pr paration et l incitation au regroupement de la gestion technique et conomique sont plus que jamais l ordre du jour L action des CRPF est ici essentielle D o le deuxi me probl me qui n est pas nouveau non plus celui de l insuffisance du nombre de techniciens forestiers 258 emplois statutaires dans les centres r gionaux de la propri t foresti re CRPF et 90 contrats dur e d termin e financ s par les conventions locales Le rapport DUROURE recommandait le recrutement de 1 000 techniciens de CRPF suppl mentaires Par ailleurs les propri taires forestiers craignent que la r glementation ne soit compliqu e par de nouvelles prescriptions de gestion durable qui risqueraient aussi d accro tre les co ts Malgr tout apr s une forte demande dans les ann es 1970 une chute des prix des for ts dans les ann es 80 on constat
42. production r sineuse fran aise pourrait augmenter de 25 millions de m par an l horizon 2015 2020 Mais il faut souligner que l oppos du march des r sineux qui est en expansion r guli re celui des feuillus de qualit secondaire se restreint lentement ce qui pose un r el probl me de d bouch s pour les importantes surfaces de feuillus en taillis sous futaie L incertitude porte cependant sur l volution des rapports de force et dans certains cas des localisations l int rieur de l Union Europ enne Les pays de l Est l immensit de leur ressource et leurs besoins en devises devraient les conduire exporter beaucoup plus Mais il faudra un certain temps pour que leurs combinats forestiers s adaptent l conomie de march et d autre part leur d veloppement conomique va automatiquement entra ner une augmentation de la demande int rieure actuellement la consommation de papier carton y est de 45 kg par habitant et par an contre 150 kg en Europe occidentale et 300 kg aux Etats Unis La Sib rie repr sente un cas tout fait int ressant la ressource pourrait couvrir peu pr s un si cle de pr l vement au rythme actuel de la r colte Mais pourra t on financer un jour les gigantesques infrastructures notamment de transport qui seraient n cessaires l exploitation de la for t sib rienne en particulier trans ouralienne Les nouveaux de nouveaux concurrents mergent avec l arriv e en production
43. qui sont n cessaires elle s apparente une industrie lourde un franc d investissement pour un franc de chiffre d affaires Elle repr sente un chiffre d affaires de 22 milliards de francs Mais c est aussi une industrie de main d uvre puisque les frais de personnel repr sentent 50 de la valeur ajout e Elle assure 22 000 emplois dont 19 000 situ s en milieu rural Elle se caract rise par une dualit entre deux secteurs D une part les scieries comp titives sur le march international modernis es de l ordre de 50 000 m par an pour les r sineux la plus grosse unit atteignant 200 000 m Quelques unes d entre elles d pendent de grands groupes Monnet S ve en Rh ne Alpes souvent papetiers Braun en Alsace Escobois en Aquitaine Deuxi me secteur les petites scieries essentielles la vie locale qui produisent chacune quelques centaines de m par an Il existait encore en 1995 1087 scieries environ un tiers du total produisant moins de 500 m par an Elles desservent des artisans b nistes menuisiers charpentiers et des march s locaux et exercent le plus souvent aussi une activit d exploitant forestier Le mouvement de concentration a t fort division par 2 du nombre d entreprises en 10 ans En comparaison avec d autres pays europ ens ce mouvement devrait se poursuivre M me si les structures foresti res diff rent il ne faut pas oublier qu il existe 150 scieries allemandes qui ont
44. rer l introduction chez le personnel de nouvelles cultures environnement conomie qui favoriseront les adaptations indispensables la r alit d aujourd hui Mais surtout pour des raisons d int r t g n ral le savoir faire et la capacit d intervention de l ONF doivent tre mis profit pour une relance de notre politique foresti re Comment cela se traduit il en pratique D abord pour partir la conqu te de nouveaux domaines d intervention il faut assurer ce qui demeurera la base de l activit de l Office la gestion des for ts publiques et les missions traditionnelles d int r t g n ral C est essentiellement une question de moyens accord s par l Etat Dans ces domaines traditionnels des progr s consid rables ont t accomplis par l Office depuis une dizaine d ann es trop souvent ignor s l ext rieur touchant aussi bien l am lioration de la productivit que l appropriation positive des questions environnementales avec la formation et la sp cialisation des personnels et la mise en place d outils de connaissance Mais des changements importants sont encore n cessaires c est mes yeux la contrepartie qui doit tre n goci e dans le futur contrat de plan pour que l Etat assume sa responsabilit vis vis des missions qu il a d volues l Office et ceci un niveau convenable ce qui n est pas le cas depuis 1996 Quid du domaine conventionnel Il doit absolument tre conserv comme un
45. sauvages Les ZPS d frayent r guli rement la chronique en raison de leurs cons quences sur la chasse les ZSC zones sp ciales de conservation qui ont t pr vues pour la mise en uvre la directive europ enne habitats Natura 2000 10 Bien entendu toute une s rie d autres dispositions sont destin es la protection des for ts soumises au r gime forestier et des for ts priv es et se retrouvent dans le code forestier autorisation de construire proximit des for ts soumises d j pr vue par le code forestier de 1827 qui instituait un v ritable permis de construire avant la lettre autorisation pour diverses installations artisanales ou industrielles y compris les scieries articles L 151 1 et suivants du code forestier cr ation de r serves biologiques domaniales ou foresti res pour la for t des communes dont le principe a t pr vu par des conventions de 1981 et 1986 entre l Etat et l ONF Dans les r serves int grales la p n tration du public est interdite et toute op ration sylvicole est exclue Les r serves dirig es permettent la formation et l ducation du public et autorisent des interventions sylvicoles limit es classement en for t de protection article L 411 1 du code forestier Initialement l objectif tait la protection des sols contre l rosion les avalanches la d fense d un territoire contre l envahissement des eaux ou des sables La loi de 1976 a ajout la
46. scientifique pour le d veloppement en coop ration ORSTOM le Centre de coop ration internationale en recherche agronomique pour le d veloppement CIRAD l Ecole nationale du g nie rural des eaux et des for ts l ONF et l universit Antilles Guyane Le travail de ce r seau est indispensable pour le d veloppement des politiques de l environnement pour la r alisation des inventaires qui est encore incompl te comme pour la valorisation conomique des ressources de la biodiversit qui offre de r elles perspectives Le GIS doit par ailleurs d velopper la communication avec les autres instances guyanaises afin de tirer parti des cons quences directes ou indirectes sur la vie locale 85 Un autre objectif est de mieux prot ger la faune et de promouvoir un cotourisme durable La faune est devenue une ressource tr s utilis e parfois surexploit e en l absence d une r glementation adapt e et d une surveillance appropri e Certaines esp ces risquent fort de dispara tre tapir hocci si aucune mesure n est prise pour contr ler les activit s de week end de chasse ou de cueillette Cette forme de d couverte est en expansion forte elle r v le un d ficit d organisation et sans doute un gisement d emploi pour une population locale aux prises avec le ch mage Les efforts conjugu s des repr sentants minist riels concern s doivent faire preuve de capacit d entreprise d s lors que les moyens correspondants leur sont acco
47. simplement parce qu elles ne sont que tr s imparfaitement appliqu es Lors de l ex cution d office des travaux les frais engag s par l Etat ou la commune ne sont que tr s partiellement r cup r s aupr s des propri taires concern s Cette situation a conduit mettre en sommeil partir de 1995 le fonds de d broussaillement qui avait t mis en place pour le pr financement des travaux d office d cid s par le pr fet de sa propre initiative ou la demande des communes Pourtant par un jugement du tribunal administratif de Nice l Etat et la Commune d Eze Alpes Maritimes responsables tous deux de l application des obligations de d broussaillement ont t condamn s payer des sommes importantes une compagnie d assurance pour un sinistre sur des constructions Dans cette situation il n existe aucune solution permettant coup s r que soient r alis s les d broussaillements n cessaires Deux voies m ritent d tre explor es la mobilisation des propri taires et des usagers autour d un contrat de territoire et le renforcement des sanctions financi res par exemple travers une surtaxe sur le foncier b ti pour les propri taires qui ne remplissent pas leurs obligations 90 Chapitre 21 La restauration des terrains en montagne RTM La restauration des terrains en montagne est une politique mise en place pour l essentiel par deux grandes lois de 1860 et de 1882 Il s agissait essentiellement l
48. souhaits d une majorit d acteurs du secteur forestier J indiquerai au chapitre suivant comment utiliser ces sc narios pour d finir une strat gie qui soit clairement cr atrice d emplois 23 Chapitre 5 Choisir le cap La politique foresti re par essence conservatrice et prudente est brutalement mise en question De deux mani res par l cologie monde avec la pr occupation des gaz effet de serre qui impose n cessairement une vision plan taire par l conomie monde avec la globalisation in gale selon les secteurs mais croissante et probablement in luctable des march s de la fili re bois Si la France veut durablement tirer parti de sa ressource foresti re sa politique doit changer Changer ne veut pas dire tout bouleverser parce qu il y a beaucoup d acquis dans ce qui a t fait depuis 50 ans et parce que toute erreur en mati re foresti re se paye tr s cher et pour tr s longtemps Le principe de pr caution doit jouer l aussi Le changement ne sera r el et r ussi que s il proc de d un consensus large En d pit des positions traditionnelles des uns et des autres des oppositions connues qui tant t sont de fond tant t de m fiance et parfois de vocabulaire je crois que ce consensus n est pas impossible atteindre Le plus difficile sera comme toujours de changer les comportements A l Etat d abord de fixer le cap apr s un large d bat Parce qu il s agit de la for t
49. sur l extension des connaissances scientifiques avec 350 permanents dont 140 chercheurs et ing nieurs au d partement des recherches foresti res Sachant que le CNRS et les universit s d veloppent des approches souvent compl mentaires et originales par rapport celles des quipes sp cialis es en recherche foresti re des coop rations plus larges doivent tre organis es avec ces partenaires Le Cemagref avec 200 personnes dont 100 ing nieurs et chercheurs au d partement gestion des territoires qui concerne galement l agriculture occupe une place privil gi e comme ensemblier des connaissances scientifiques et comme appui technique aux politiques publiques et au d veloppement Sa l gitimit serait grandement accrue par un conventionnement avec l INRA lui permettant de situer clairement ses compl mentarit s et ses sp cificit s L AFOCEL 100 permanents au total organisme de droit priv financ en grande partie par des fonds priv s fait preuve d un remarquable dynamisme et d une forte capacit d adaptation un contexte conomique et scientifique volutif L outil pourrait utilement tre ouvert aux besoins des fabricants de panneaux qui pr sentent une similitude de plus en plus grande avec ceux des fabricants de p tes de cellulose Les effets n gatifs de son mode de financement pourraient tre corrig s par une n gociation entre le minist re de l agriculture et de la p che la f d ration des p tes et
50. sur le bois mat riau hors secteur papier totalise moins de 200 chercheurs dont 98 enseignants chercheurs Ces effectifs fluctuent en fonction des th matiques privil gi es par les universit s et par les organismes de recherche non sp cialis s Le nombre de chercheurs est tr s inf rieur celui de nombreux autres pays europ ens Allemagne Su de Finlande Autriche Royaume Uni si on le rapporte aux surfaces bois es D une fa on g n rale la recherche fran aise est d un bon niveau comme en t moignent ses r sultats aux appels d offres communautaires Elle a t capable de mener bien quelques projets de tr s grande envergure jusqu leur valorisation commerciale vergers graines Elle a su prendre en compte en temps voulu certaines grandes questions nouvelles physiologie des ligneux mod lisation de la croissance et de la sylviculture approche cosyst mique Elle se caract rise cependant par une dispersion entre un grand nombre d organismes de statuts vari s avec des modes de financement et des r gles du jeu galement tr s diff rentes Par ailleurs l int gration avec le d veloppement forestier et le couplage avec la recherche sur le mat riau bois sont loin de fonctionner de mani re satisfaisante Il est surprenant qu un grand pays forestier comme le n tre consacre si peu de moyens la recherche en conomie foresti re moins de 10 chercheurs malgr la cr ation toute r cente d un laboratoir
51. territoire un projet un contrat 2 Il existe aujourd hui plus de cinquante dispositifs juridiques qui ont pour objectif la protection de la nature et qui concernent la for t C est un exemple particuli rement illustratif de la prolif ration l gislative et r glementaire sous laquelle croule notre pays Pour assurer une meilleure gestion de l espace naturel le gouvernement entreprendra un travail de simplification radicale autour de trois principes e Remplacer la multiplication des approches partielles par la recherche d une coh rence globale sur un territoire e Substituer l enchev trement des mesures de protection la d finition d une gestion durable pour un territoire e Au lieu de multiplier les interdictions et les autorisations utiliser de pr f rence le contrat qui associe les propri taires les gestionnaires et les usagers En d finitive il s agit de passer pour l espace naturel d une pens e statique appuy e sur le r glement une gestion participative fond e sur un projet Bien s r il faudra conserver des contraintes r glementaires mais qui sont reconstruire en non ant de mani re concr te les actes permis autoris s ou interdits dans l occupation ou la gestion de l espace droits de circuler de p cher de chasser de construire de r colter et de modifier l aspect Dans chaque cas la gestion d mocratique du territoire implique que les contraintes ne puissent tre d finies qu apr s
52. tre n gligeable Ces 4 millions de tonnes repr sentent plus de la moiti de l accroissement des missions de CO en France entre 1990 et 1995 2 Un avantage pour l emploi A la TEP utilis e on peut estimer que les nergies renouvelables autres que le bois ont un contenu en emploi double de celui du gaz naturel ou du fioul import Pour le bois le contenu en emploi est de l ordre du triple 3 Un avantage pour la for t Le bois nergie offre un d bouch aux petits bois dont l exploitation est indispensable la production de bois d uvre Actuellement l essentiel du bois nergie est utilis dans l habitat individuel un peu plus de 7 millions de logements individuels sont quip s d appareils de chauffage au bois soit en chauffage de base soit en appoint l lectricit 180 000 appareils de chauffage au bois sont commercialis s chaque ann e Seule une faible partie de la consommation de bois nergie concerne l habitat collectif et l industrie essentiellement l industrie du bois Pour le chauffage collectif il existe deux types de chaufferies tr s diff rentes des petites chaufferies 50 500 KW install es en milieu rural s approvisionnant surtout partir du bois forestier Elles constituent un appoint int ressant au d veloppement local et sont relativement prot g es de la concurrence des autres sources d nergie Leur usage pourrait facilement se d velopper coles gymnases mair
53. un tablissement financier pour favoriser l investissement dans la fili re bois et pour permettre l accroissement des fonds propres des PME dans ce secteur les fonds propres des scieries par exemple ne repr sentaient que 30 de leur bilan contre 40 pour les PME fran aises et 50 pour les PME allemandes Des outils de capital risque et d investissement de l pargne de proximit devraient tre d velopp s l chelle des R gions On peut bien entendu h siter sur la cr ation d un outil financier sp cialis Des solutions alternatives seraient l utilisation de la banque de d veloppement des PME ou la cr ation d tablissements vocation r gionale La sp cificit de la fili re for t bois me conduit cependant pr coniser un intervenant qui soit lui aussi sp cifique 2 Le deuxi me axe de la strat gie foresti re pour la France c est la mise en place d une certification de la gestion durable des for ts partir de crit res simples et mesurables La gestion durable est un processus qui se construit et non seulement un r sultat qui se constate Elle doit tre d mocratique c est dire impliquer et motiver tous les acteurs les citoyens consommateurs les propri taires les gestionnaires et les industriels En m me temps la France devrait prendre l initiative d une approche europ enne permettant la reconnaissance mutuelle des syst mes de certification pratiqu e par chaque pays sous r serve qu
54. une forte proportion des esp ces prot g es europ ennes Ce tableau doit tenir compte d un paysage d mographique marqu par un des carts les plus consid rables en Europe entre le littoral et l arri re pays Ainsi dans les Alpes Maritimes le haut pays o revient le loup compte 30 000 habitants contre 950 000 pour la fa ade maritime 82 La r gion Provence Alpes C te d Azur constitue donc un terrain privil gi d exp riences pour les probl matiques qui concernent l ensemble de la for t fran aise et se trouvent ici particuli rement exacerb es Que faire Le cas de cette r gion montre quel point la p r quation l int rieur de l ONF entre for ts productives et autres for ts est indispensable Il montre aussi combien dangereuse est la baisse du versement compensateur Non seulement l insuffisance des travaux accro t les risque d rosion et d incendie mais il est craindre pour une for t souvent r cente une centaine d ann es que le capital investi par les g n rations pr c dentes ne soit tout simplement dilapid faute de pouvoir entreprendre la r g n ration n cessaire Pour la production la priorit num ro un est d accro tre la mobilisation du bois moyens financiers pour l ONF et la for t priv e politique incitative de remembrement voies d acc s soutien aux entreprises de la premi re transformation d veloppement du bois nergie accroissement de la comp titivit formation On
55. 5 2 L quilibre financier le nouveau Contrat de Plan Sch matiquement les recettes de l ONF proviennent e pour environ la moiti 1 7 milliard des produits du domaine essentiellement les ventes de bois qui sont sur 30 ans pratiquement stables en francs constants e pour un quart 840 millions du versement compensateur vers par l Etat 700 millions hors taxes en 1997 et des frais de garderie vers s par les communes au titre de la gestion des for ts communales e pour un autre quart 800 millions dont 240 millions de marge brute des conventions Les d penses sont constitu es pour environ 2 3 de frais de personnel dont 1 7 milliard pour le personnel fonctionnaire A effectifs constants l augmentation annuelle de ce poste est de 50 millions de francs par an sur la base d une progression salariale y compris GVT de l ordre de 3 M me si des gains de productivit importants ont permis de r pondre sans augmentation des effectifs un accroissement non financ par ailleurs de la demande collective pour l accueil du public et la gestion de la biodiversit la d rive des co ts reste de l ordre de 50 millions de francs par an La strat gie des ann es 1990 1993 plus ou moins clairement affich e visait compenser cette d rive par un accroissement de la marge brute sur les conventions avec les communes et surtout avec les clients nouveaux hors Etat Elle a atteint son objectif dans les premi res ann
56. 80 sous l impulsion des grands groupes internationaux Le secteur est tr s majoritairement sous contr le tranger Les concentrations semblent d ailleurs s acc l rer la fois pour rationaliser la production mieux ma triser les cycles et p n trer les nouveaux march s comme le march asiatique Le plus r cent exemple est la fusion du finlandais ENSO et du su dois STORA au d but du mois de juin pour constituer le premier groupe mondial devant International Paper avec 69 milliards de francs de chiffre d affaires et une capacit de production de 13 millions de tonnes de papier par an Comment les unit s fran aises se placeront elles dans un vaste mouvement de restructuration dont cette fusion pourrait tre le signal 39 En France apr s une p riode de tr s importants investissements 17 milliards de francs entre 1990 et 1995 les industries sont beaucoup plus r ticentes s engager et certains s interrogent m me sur le risque de d localisation en raison du handicap de comp titivit Qu en est il exactement Comme toujours il est difficile de d m ler dans l expression de ce risque la part de r alit et la part de pression sur les pouvoirs publics D un c t le handicap de comp titivit est indiscutable en ce qui concerne le co t du bois rendu usine Le co t de la mati re premi re repr sente 50 60 du co t de production contre 10 20 pour les co ts salariaux Ce handicap r sulte de la
57. C boisement des terres agricoles et am lioration de la for t paysanne 2 rA p i x a Mais le li ge en fait partie et il est indispensable qu il soit galement pris en compte dans les financements communautaires au titre des actions foresti res 104 83 5 e mesures foresti res incluses dans le d veloppement rural ou dans les programmes des fonds structurels travaux sylvicoles modernisation de l exploitation foresti re ou des scieries Cet ensemble a t adopt apr s qu un rapport de la Commission labor en 1987 et d finissant une v ritable et ambitieuse politique foresti re ait t refus en 1988 par tous les pays Les 8 mesures du paquet forestier sont mises en uvre dans des plans pluriannuels dont le premier a couvert la p riode 1988 1992 La France en a pleinement b n fici Les mesures europ ennes viennent en compl ment des cr dits de l Etat et du FFN et des actions conduites avec les R gions dans les Contrats de plan En 1997 les financements europ ens ce titre se sont lev s environ 160 millions de francs En 1992 le Parlement europ en a engag une importante tude l Europe et la For t r alis e par des organismes de formation de recherche ou de gestion et des experts de cinq pays europ ens La coordination en a t confi e l ONF En 1994 exp rimentant les nouvelles possibilit s donn es par le Trait de Maastricht il a confi sa Commi
58. ER a tendu le champ de la taxe de s jour la gestion des espaces naturels dans les parcs nationaux et r gionaux Cette possibilit n est pas toujours utilis e Dans le cadre d un d veloppement de l accueil et de la surveillance des espaces naturels il faudrait aussi envisager des rapprochements et des passerelles entre diff rents m tiers qui ont des points communs gardes des parcs nationaux et r gionaux de l ONF de PONC des collectivit s Par ailleurs ce secteur de la for t loisir devrait tre un champ d innovation pour la mise au point de nouveaux produits et la d finition de nouveaux m tiers permettant la cr ation d un nombre important d emplois jeunes Des propri taires forestiers priv s ont eux aussi pris des initiatives int ressantes comme les adh rents de l association FORESTOUR dans la r gion Provence Alpes C te d Azur chambres et tables d h tes journ es th mes autour de la for t parcours de d couverte coferme v nements culturels parcs animaliers centres questres s minaires stages d artisanat p che lls se heurtent deux difficult s la premi re provient de l inad quation des textes l autorisation et l encadrement de ce type d activit s Cette question doit tre r gl e par la simplification propos e au chapitre pr c dent et par la mise en place de contrats de territoire voir chapitre 24 61 La deuxi me est commune l ensemble des propri tair
59. IEFF ZICO Parcs r serves naturelles arr t s de biotope Natura 2000 sans aucune hi rarchisation Trop de protection tue la protection Une simplification radicale s impose partir d objectifs concert s de gestion fix s dans des contrats de territoire Pour les politiques sp cifiques de protection le prescripteur Europe ou Etat doit payer c est le principe prescripteur payeur Faute de quoi les objectifs de protection ne seront pas atteints et on ira des conflits graves 25 5 Inciter_ vigoureusement des actions foresti res r gionales certaines des contradictions qui ont t voqu es ne peuvent tre r solues qu l chelon r gional La R gion constitue un niveau pertinent parce qu elle peut rassembler des moyens publics et priv s importants parce qu elle peut adapter les actions la diversit des territoires et parce qu elle peut faciliter un dialogue plus concret entre lus industriels associations et citoyens Certaines r gions ont d j commenc le faire Il faudra que l Etat joue pleinement son r le d incitateur Au total j affirme qu il est peu de secteurs aujourd hui o l argent suppl mentaire investi dans la production le loisir ou l environnement soit aussi cr ateur d emplois Il est urgent que les pouvoirs publics et la soci t dans son ensemble en prennent conscience 26 Chapitre 6 L importance conomique de la for t Sur la plan te Les for ts occupent
60. Le plan d action comportera les axes suivants e Fixer un objectif d augmentation de 10 dans un d lai de cinq ans e _ D signer un Monsieur bois nergie responsable de la coordination des actions e Faire des progr s sur les chaufferies co t facilit d emploi rendement nerg tique qualit du service e Favoriser l intervention de tiers investisseurs EDF Caisse des D p ts L laboration d une strat gie foresti re pour la France doit aussi tre l occasion d innover profond ment dans nos pratiques r glementaires et de les simplifier 1 Pour assurer une gestion durable de l espace naturel et forestier et pour cr er des emplois en milieu rural les propri taires et gestionnaires apr s une concertation avec les usagers pourront conclure avec l Etat des contrats de territoire s inscrivant dans les priorit s des contrats Etat R gions Le contrat de territoire d finit un projet dix ans et les moyens de tous ordres pour le r aliser 102 Il peut tre conclu dans le cadre d un pays tel qu il est pr vu par l article 20 du projet de loi pour l am nagement durable du territoire l chelle d un massif forestier ou une autre chelle pertinente du point de vue g ographique conomique social et cologique Le p rim tre d un territoire naturel et forestier est arr t par le Pr fet apr s consultation des communes des groupements de communes et du Conseil g n ral Le principe de base est un
61. RAPPORT DE M JEAN LOUIS BIANCO LA FORET UNE CHANCE POUR LA FRANCE Jean Louis BIANCO Ancien Ministre Pr sident du Conseil G n ral des Alpes de Haute Provence D put des Alpes de Haute Provence Maire de Digne les Bains le 25 ao t 1998 PLAN DU RAPPORT Lettre au Premier Ministre Mode d emploi du rapport Principales recommandations Chapitres _ Tr s br ve histoire de la for t Ce qui a chang depuis le rapport DUROURE Une for t de contradictions Quels avenirs possibles pour la for t fran aise Choisir le cap L importance conomique de la for t Le march du bois Les industries du bois en France Le bois mat riau d avenir aO MOOD OR RE Le bois nergie _ _ La gestion durable N La gestion de l espace naturel _ ee La for t loisir _ HR L Office national des for ts for ts de l Etat for ts des communes k O1 Les modes de vente _ O Le Fonds forestier national _ N La for t priv e i La for t en r gion Provence Alpes C te d Azur La for t d Outre Mer ND O La protection des for ts contre l incendie N _ La restauration des terrains en montagne N N La chasse et les d g ts dus au grand gibier N ee La recherche N EN La strat gie foresti re fran aise Conclusion Paris le 25 ao t 1998 Monsieur Lionel JOSPIN Premier Ministre H tel M
62. a t port 10 L amendement Monichon pr voit quant lui que les 4 de la valeur des bois et for ts sont exon r s des droits de mutation par donation ou par succession Enfin l abattement des de la valeur v nale des bois et for ts et des parts de groupements forestiers s applique l assiette de l imp t de solidarit sur la fortune En outre pour encourager les boisements et reboisements une exon ration de taxe sur le foncier non b ti est accord e pendant 30 ans pour tout terrain plant ou sem d essences foresti res et le revenu forestier imposable est r duit de moiti pendant des dur es variables selon les essences plant es dix ans pour les peupliers vingt ans pour les r sineux et trente pour les feuillus Par des m thodes diff rentes r duction du taux des droits ou abattement d assiette ces dispositions visent distinguer forfaitairement la valeur du fonds de celle des peuplements qui sont de nature immobili re lorsqu ils sont sur pied mais peuvent devenir tout moment un bien meuble sous forme de bois exploit Le l gislateur a ainsi voulu viter les coupes rases abusives avant mutation et favoriser le r flexe patrimonial de conservation des for ts Il s agissait bien de pr server un capital de production de bois pour l conomie nationale Ce r gime a t maintes fois critiqu au motif qu il avantagerait plus les d tenteurs de capital que les sylviculteurs dynamiques qui investiss
63. affirmer contre ceux qui feignent de croire le contraire qu une strat gie foresti re europ enne ne signifie ni abandon des politiques nationales ni augmentation du budget agricole ni soutien du prix du bois La Commission europ enne envisage dans la r forme de la PAC baptis e AGENDA 2000 de rattacher le secteur forestier la politique de d veloppement rural Cette option ne dispense pas d expliciter aussi quelle est la contribution du secteur forestier la politique de l environnement celle de l nergie ou d autres encore Mais le plus communautaire doit galement se situer dans le soutien que l Europe peut apporter pour satisfaire nos engagements internationaux ceux de Rio ceux de Strasbourg Helsinki et Lisbonne La mise en oeuvre d une gestion durable pourrait en tre le meilleur exemple Il s agirait de d finir un cadre g n ral d application pour les for ts europ ennes d laborer des exigences minimales communes sur le suivi et le contr le et enfin une reconnaissance mutuelle des garanties de gestion durable d livr es dans chaque pays A partir de l et ensuite jouerait le libre choix des op rateurs conomiques souhaitant organiser la certification de leurs produits Un autre apport communautaire devrait se situer dans la recherche et dans la promotion des d bouch s nouveaux du bois dans la lev e des freins rencontr s pour certains usages ou encore dans la convergence fiscale po
64. age En fait ce qui pose probl me c est l attitude des citadins par rapport l espace rural I n y a que 28 des Fran ais pour associer le mot de campagne une utilisation agricole du sol Pour 69 d entre eux la campagne n est rien d autre qu un paysage Le d veloppement de la fonction loisir de la for t devrait donc s accompagner d une ducation aux autres fonctions qu elle remplit peut tre sous forme de jumelages villes campagnes La demande de for t comme espace r cr atif va tr s certainement s accro tre dans les ann es venir de mani re multiforme ce qui rend difficile la d finition d une strat gie pour y r pondre Il faudra la fois savoir prot ger certains espaces en quiper d autres tout en respectant les contraintes d une sylviculture durable financer les fonctions d accueil et d entretien et d velopper des produits touristiques for t Aujourd hui il ny a pas de v ritable politique de la for t loisir En for t domaniale l ONF se trouve dans la situation de financer l essentiel de l accueil et de l entretien sur les recettes tir es de la vente du bois ce qui n est pas une position tenable long terme Quelles sont les solutions possibles pour d velopper et financer la fonction d accueil et de loisir On pense souvent l exemple des parcs nationaux am ricains Ils per oivent un droit d entr e relativement modique et un droit d usage pour des quipem
65. agricole ANDA A titre d exemple une taxe de 25 francs par hectare sur les propri t s de plus de 4 hectares repr senterait environ 150 millions de francs Il pourrait y avoir un seuil national minimal un abattement pour les for ts peu productives zone m diterran enne ou forte pente et les niveaux de taux au del du seuil seraient fix s par les CRPF Une deuxi me orientation pas forc ment exclusive de la premi re serait de r duire sensiblement le taux de taxation des sciages secteur qui est le maillon faible de la fili re cette diminution tant compens e par un l ger accroissement des taux pour l aval de la fili re Mais ces derniers sont d j lev s si on les compare ceux des taxes parafiscales touchant d autres secteurs conomiques Une troisi me orientation voqu e par certains de mes interlocuteurs serait de distinguer une taxe sur les grumes pour l amont et une taxe parafiscale de l ordre de 0 2 pour financer les outils communs l interprofession Elle soul ve cependant des difficult s techniques qui percevrait la taxe sur les grumes et elle risque de rompre la solidarit l int rieur de la fili re Il faudrait par ailleurs d une part viter les doubles taxations et d autre part s assurer que les chambres d agriculture affectent bien au d veloppement forestier de la totalit des sommes qu elles per oivent et conservent ce titre la moiti des 105 millions de francs annuellement
66. ains qui peuvent permettre leur reconstitution les dunes articles L 431 1 et suivants et L 432 1 et suivants du code forestier la montagne loi montagne de 1985 et surtout restauration et conservation des terrains en montagne code forestier articles L 421 1 et suivants article L 422 1 et suivants les p rim tres concern s par la lutte contre l incendie articles L 321 1 L 323 2 du code forestier 7 D autres textes recherchent une coh rence de protection ou de d veloppement sur un territoire les parcs nationaux articles L 241 1 et suivants du code rural Le d cret instituant un parc national peut soumettre un r gime particulier ou interdiction l int rieur du parc la chasse la p che l ex cution de travaux publics ou priv s la circulation La gestion foresti re doit s adapter aux r glementations pr vues Le directeur du parc donne son avis sur les projets d am nagement de l ONF et il dispose d un pouvoir r glementaire pour assurer la protection de la faune de la flore du sol du sous sol de l atmosph re des eaux et plus g n ralement du milieu naturel du parc les parcs naturels r gionaux article R 244 1 et suivants du code rural qui disposent d une charte constitutive dont les orientations et mesures s imposent toutes les collectivit s publiques en particulier en mati re d urbanisme 56 les r serves naturelles qui sont tablies par d cret ou qui peuvent tre volont
67. aires pr vues par la loi de 1976 Le r gime d autorisation ou d interdiction d activit s s apparente celui des parcs naturels r gionaux article L 242 3 du code rural 8 La circulation des v hicules dans les espaces naturels est encadr e par des textes divers en particulier par la loi du 3 janvier 1991 9 Depuis une p riode r cente ont t introduit divers zonages sp cifiques l environnement les ZNIEFF zones naturelles d int r t cologique faunistique et floristique pr vues par une simple circulaire 91 71 du 14 mai 1991 En principe il s agit d un simple inventaire des richesses naturelles Mais il n est pas d pourvu de port e juridique puisque le juge par exemple a estim qu une demande de d frichement pouvant tre refus e en raison de l existence d une ZNIEFF Les ZNIEFF de type 1 int r t biologique remarquable couvrent pr s de 5 millions d hectares dont beaucoup en for t Le contenu de chaque ZNIEFF consid r comme propri t intellectuelle de l expert est rest trop longtemps confidentiel ne permettant pas d expertise ni de d bat contradictoires les ZICO zones d importance communautaire pour les oiseaux qui sont des ZNIEFF consacr es aux oiseaux bien que leur origine soit plus ancienne les ZPS zones de protection sp ciale qui r sultent de la mise en uvre de la directive europ enne du 2 avril 1979 ayant pour objet la protection la gestion et la r gulation des oiseaux
68. atignon 57 rue de Varenn 75007 PARIS Monsieur l Premier Ministre Par votre lettre du 3 d cembre 1997 vous avez bien voulu me confier la mission de vous proposer les orientations d un projet de loi de modernisation foresti re que le Gouvernement entend d poser devant le Parlement en 1999 J ai t frapp par l int r t les attentes t les spoirs suscit s par cette mission bien au del de ce que j imaginais A c t des interlocuteurs institutionnels qui n ont pas h sit me consacrer du temps et qui sont entr s dans un d bat et une r flexion tr s riches beaucoup de simples citoyens ou acteurs de la fili re bois m ont fait part de leurs exp riences de leurs t moignages et de leurs id es Qu ils en soient tous remerci s L ampleur de leurs attentes de leurs espoirs mais aussi leurs doutes et leurs inqui tudes m ont donn une responsabilit d autant plus grande J esp re ne pas les d cevoir m me si proposer c est aussi choisir Au d but et la fin de ma mission j ai relu les pr c dents rapports consacr s la for t de JOUVENEL PRORIOL DUROURE et quelques autres Avec un vif sentiment d inqui tude tant de diagnostics sont encore exacts aujourd hui et tant de propositions sont rest es sans suite 11 existe pourtant peu de secteurs conomiques o le potentiel d emploi soit aussi lev
69. aut il pour autant faire de la for t de Fontainebleau un parc national Cette solution peut tre s duisante mais elle ne me semble pas r aliste Par contre tout en tudiant avec les lus et les habitants les probl mes de circulation et de retrait des constructions par rapport aux lisi res il est indispensable de classer en for t de protection des surfaces importantes des for t d Ile de France La cons quence en sera entre autres une sylviculture plus soucieuse de conserver les futaies irr guli res Comme le demande la f d ration des soci t s des amis des for ts d Ile de France il est aussi indispensable de prendre des dispositions l gislatives et r glementaires permettant d am nager des espaces de transition entre la for t et la ville de fa on prot ger les lisi res de la for t Environ 100 millions de visites pour l ensemble des for ts de l Ile de France 62 Chapitre 14 L Office National des For ts for ts de l Etat for ts des communes L ONF est le navire amiral de la for t fran aise C est dire la fois qu il joue un r le d cisif qu il est respect et qu il est lourd manoeuvrer La for t publique couvre 4 4 millions d hectares en m tropole soit un tiers du territoire forestier 1 8 millions d hectares appartiennent l Etat et 2 6 millions d hectares 11 000 communes pr s d une commune sur trois G rant plus de 30 des surfaces foresti res de notre pays l Office
70. bjectif est il vraiment r aliste Une for t cultiv e n est pas l quivalent d un champ de ma s et les intrants y sont consid rablement moindres Ceci n exclut pas qu on doive tre tr s attentif l volution de la fertilit min rale des sols long terme Bien s r il faut adapter le choix des essences et des pratiques sylvicoles la nature et la fertilit des sols mais sans proscrire pour autant le recours ventuel des amendements calco magn siens qui remettent l cosyst me en fonctionnement et restaurent la fertilit min rale sans artificialiser le milieu Ils apparaissent justifi s partout o la sant des peuplements est d j d grad e par une trop forte acidification des sols due des facteurs humains pollution atmosph rique ou pluies acides pratiques s culaires ant rieures qui ont export les mati res organiques des sols forestiers vers les terres agricoles Le r le des for ts dans le cycle de l eau constitue un l ment majeur d une gestion cologique sans oublier que les prairies naturelles les zones humides les haies jouent aussi un r le important Mais les prairies et les haies reculent les zones humides se d gradent l irrigation et le drainage se d veloppent De toute mani re d s lors qu on ne s carte pas des pratiques sylvicoles habituelles la couverture foresti re est des diff rents modes d occupation du sol celui qui assure le meilleur impact sur la qualit des ea
71. c nario 1 On continue comme aujourd hui en s adaptant au mieux e Multifonctionnalit de la for t on concilie sur un m me territoire les fonctions conomique cologique et sociale e L int gration for t industrie reste faible e L industrie s adapte a en augmentant les parts de march l exportation des produits transform s b en important des produits forestiers peu co teux pour l industrie lourde avec le d veloppement si possible de productions forte valeur ajout e Dans ce sc nario la for t et les acteurs qui lui sont li s propri taires et exploitants vit une vie de plus en plus s par e de l industrie d aval 21 L conomie foresti re continue subsister du moins court terme en particulier gr ce l exportation des grumes et des sciages C est d j le cas aujourd hui o la France se caract rise au sein de l Union europ enne par un fort taux d exportation de sciages notamment de feuillus Le risque principal est un risque de d localisation pour certaines industries p tes papier carton Le ph nom ne s est d j produit dans le pass pour des industries plus lourdes sid rurgie chantiers navals et pour des industries plus l g res composants lectroniques Dans tous les cas bien qu une part importante des march s de consommation soient situ s en Europe cela n a pas suffi y fixer la production Il n y a aucune raison de penser que les industries du bois seraient mira
72. ce le renouvellement et l entretien des ouvrages ainsi que la gestion des for ts qu ils permettent de maintenir Il subventionne aussi les travaux de m me nature r alis s par les collectivit s ainsi que certains ouvrages de protection passive L ensemble des actions de RTM est confi l ONF par convention et r alis par les services d partementaux sp cialis s qui interviennent aussi sur la gestion des risques dans le d partement par exemple pour l laboration des plans de protection contre les risques naturels pr visibles PPR Le vieillissement des ouvrages est pr occupant Un inventaire par site a estim 75 millions de francs par an les besoins en travaux pour la r novation et la consolidation des ouvrages dans les p rim tres RTM qui prot gent des agglom rations importantes par exemple Albertville Sallanches Bourg Saint Maurice des banlieues de Grenoble Serre Chevalier o l acc s des sites de montagne prestigieux ou bien encore des liaisons internationales avec l Andorre et avec l Italie En 1997 seulement 28 millions de francs de travaux ont pu tre engag s Pour les terrains domaniaux la situation budg taire se d grade sur le long terme alors que la responsabilit de l Etat est en jeu envers les personnes et les biens expos s Les cr dits annuels destin s aux travaux d entretien et aux investissements sont irr guliers entre 28 millions et 60 millions en francs courants avec des augmentations apr s
73. citations ou compensations financi res de la part de l Etat ou des collectivit s publiques 2 De fa on faciliter les changes et la mobilit du personnel l association nationale des CRPF devrait tre transform e en un tablissement public Les propri taires demandent instamment que le pr sident de cet tablissement public ne puisse tre choisi en dehors des administrateurs Malgr les r ticences du Minist re du budget cette demande me para t l gitime 80 3 Les moyens du d veloppement forestier ne sont pas si consid rables qu ils puissent tre dispers s C est pourquoi sans n cessairement aller jusqu une fusion de linstitut technique pour le d veloppement forestier IDF avec l tablissement public de la propri t foresti re les r les de chacun devraient plus pr cis ment tre d finis et les coordinations mieux assur es 4 Les rapports avec les chambres d agriculture soul vent aussi quelques probl mes Pr s de la moiti du budget des CRPF soit environ 50 millions de francs proviennent du reversement par les chambres d agriculture de 50 de la taxe additionnelle au foncier non b ti sur les bois et for ts Un nombre croissant de chambres d agriculture m ne des actions souvent int ressantes dans le domaine forestier Mais en m me temps il est clair qu une partie non n gligeable des sommes per ues par les chambres sert des actions dont le rapport avec la for t est loin d tre vident Sur
74. culeusement l abri du danger de d localisation Dans ce sc nario les risques existent aussi pour une partie de l industrie du sciage dans la mesure o sa rentabilit d pend de la vente des chutes et d chets l industrie de la trituration Au total l emploi industriel diminue sensiblement Peut il y avoir compensation dans les emplois li s au loisir Cela d pend pour l essentiel de la mise sur le march de produits touristiques Peut il y avoir compensation dans les emplois li s l environnement Cela d pend de l existence de r serves financi res publiques red ploiement budg taire mais au d triment de quoi ressources fiscales ou parafiscales mais attention ne pas accro tre les pr l vements obligatoires Toutefois on peut s interroger sur la r alit du risque de d localisation L essentiel de la mati re premi re pour la fabrication de papier devient d sormais les vieux papiers plus de 50 Ne s agit il pas d une transformation conomique radicale o la consommation constitue une deuxi me ressource Sc nario 2 Int gration for t industrie e On garde la multifonctionnalit la diff rence du sc nario 4 e On s efforce de r pondre aux besoins de la tr s grande industrie en raison de l effet positif sur l emploi et la valeur ajout e bien qu elle soit tr s majoritairement contr l e par des soci t s multinationales a par le d veloppement des ventes de bois bord de ro
75. d autant plus remarquable que la vocation principale des parcs ne se situe pas dans le maintien ou la cr ation d emplois mais d abord dans la protection du patrimoine naturel et culturel Pour ce qui est de la sylviculture et de la fili re bois deux modes de calcul ind pendants situent environ 75 000 emplois le nombre d emplois nouveaux r sultant de l accroissement de 6 millions de m du volume des bois mis sur le march Il faut tenir compte aussi des emplois cr s dans le secteur du b timent et du chauffage au bois qui seront des emplois nets malgr la substitution d autres mat riaux dans la mesure o la construction en bois et le chauffage au bois ont des contenus en emploi nettement sup rieurs ceux des mat riaux concurrents A cela s ajouteront videmment les emplois jeunes et les emplois d insertion pour lesquels le secteur offre norm ment d opportunit s jusqu ici tr s peu utilis es C est pourquoi la cr ation en quelques ann es de 100 000 emplois nouveaux dans la production la protection de l espace naturel et le d veloppement des loisirs li s la for t appara t comme une estimation raisonnable 100 Les principaux axes de la strat gie foresti re pour la France 1 Le premier axe de la strat gie foresti re de la France c est l orchestration d un norme effort de productivit dans tous les maillons de la fili re pour sauvegarder ou d velopper emploi R colter davantage e
76. d autres tout est question de volont et de continuit dans l action Si je peux vous convaincre avec votre Gouvernement de la pertinence de mes propositions je suis certain que vous conduirez dans la dur e la refondation d une politique foresti r qui constituera une chance pour la France Je vous prie de croire Monsieur le Premier Ministre l assurance de mes sentiments les plus respectueux Jean Louis BIANCO Les odeurs coulaient toutes fra ches a sentait le sucre la prairie la r sine la montagne l eau la s ve le sirop de bouleau la confiture de myrtille la gel e de framboise o l on a laiss des feuilles l infusion de tilleul la menuiserie neuve la poix de cordonnier le drap neuf Il y avait des odeurs qui marchaient et elles taient si fortes que les feuilles se pliaient dans leur passage Et ainsi elles laissaient derri re elles de longs sillages d ombres Toutes les salles de la for t tous les couloirs les piliers et les vo tes silencieusement clair s attendaient De tous les c t s on voyait les profondeurs magiques de la maison du monde lls taient couch s tous les deux l or e de la clairi re sous la feuill e La terre sentait le champignon et l odeur d anis qui sort des racines de tous les arbres De temps en temps une mouche traversait l ombre et allait s teindre sous la lune Des herbes que rien ne touchait ni pieds ni vent se d ployaient rien qu avec la force
77. de leur s ve dans la fra cheur de la nuit Des hauteurs de l air descendait parfois un grand froid puis il fondait dans les arbres On l entendait couler le long des feuilles et il tombait en larges gouttes ti des parfum de pierre sur les deux hommes Que ma joie demeure Jean GIONO MODE D EMPLOI DU RAPPORT Le rapport est divis en chapitres courts de fa on permettre ceux qui s int ressent une question particuli re de s y rapporter directement Le lecteur press et non sp cialiste peut se contenter de lire outre l introduction et la conclusion les cinq premiers chapitres et le dernier Il trouvera aussi au d but du rapport la liste des principales recommandations REMERCIEMENTS Mes remerciements vont d abord Madame Anne BARRILLON Charg e de mission la Direction de l espace rural et de la for t du Minist re de l agriculture et de la p che Elle m a constamment assist au cours de cette mission recevant avec soin la plupart des interlocuteurs et tablissant des notes claires et pr cises qui ont contribu la r daction du rapport Mes remerciements vont galement la Direction de l espace rural et de la for t en particulier au Directeur Monsieur Cyrille VAN EFFENTERRE aux sous directeurs Monsieur Christian BARTHOD et Monsieur Olivier DE LAGARDE ainsi qu Monsieur Bernard CHEVALIER Charg de mission Que Madame Sylvie DOMZALSKI et Madame Martine MERIGEAUD qui ont assur la dac
78. de papier couch Reste que les fonds de pension anglo saxons dont l attitude peut tre versatile sont tr s pr sents par exemple dans un groupe comme International Paper Reste aussi qu il ne faut pas que tardent des investissements qui sont n cessaires pour parer au risque d obsolescence de certaines usines et que la rentabilit des usines install es en France est inf rieure celle de leurs concurrents Mais des projets importants pour plusieurs milliards de francs sont l tude sur l ensemble de la fili re Par ailleurs les perspectives de croissance court moyen terme de l conomie fran aise sont sup rieures la moyenne europ enne L entr e en vigueur de l euro devrait pr server les producteurs europ ens de la sous valuation du dollar Au total sans adh rer aux analyses les plus angoiss es sur les risques de d localisation il est de toute mani re indispensable d engager un formidable effort de comp titivit sur toute la fili re au profit de tous y compris l industrie des p tes papiers et cartons 40 Chapitre 9 Le bois mat riau d avenir Dans de nombreux pays les ing nieurs ont souvent recours au bois pour des ouvrages ou des b timents importants comme la nouvelle universit de Munich En France le bois est surtout utilis pour les salles de sport Les autres usages sont tonnamment rares en comparaison de pays comme l Allemagne ou m me les Pays Bas quelques coles un trib
79. des for ts 6 Maintien d autres b n fices et conditions socio conomiques En application des engagements pris Helsinki la France a publi en 1994 son plan national de mise en oeuvre de la d claration des principes forestiers La gestion durable des for ts fran aises et en 1995 Les indicateurs de gestion durable des for ts fran aises En 1996 la Commission permanente du Conseil sup rieur de la for t et des produits forestiers a engag une r flexion sur la prise en compte du concept de gestion durable dans les diff rents aspects pratiques de la gestion foresti re Pour des associations comme France Nature Environnement la force d un cosyst me forestier est de pouvoir produire des ressources sans consommer d intrants et sans puiser les stocks d l ments min raux Ceci gr ce trois ph nom nes la photosynth se l alt ration de la roche m re et les apports ext rieurs d p ts atmosph riques Les cons quences qu elles en tirent sont logiques utiliser les esp ces adapt es un milieu en particulier plut t que de drainer choisir des esp ces adapt es l hydromorphie c est dire supportant des p riodes d engorgement du sol par les eaux plut t que d irriguer planter des arbres tol rants la s cheresse plut t que d avoir une seule esp ce rechercher un m lange d essences voluer vers un objectif z ro pesticide et z ro engrais Mais ce dernier o
80. des for ts sont essentiellement support s par la vente du bois La dissociation dans les esprits entre la for t et le bois constitue un des probl mes centraux de toute politique foresti re 2 Un d bat international sur la gestion durable merge vers la fin des ann es 80 propos de la destruction des for ts tropicales Il reste tr s vif mais l attention est d sormais focalis e sur les for ts temp r es et bor ales o se dessine un nouveau rapport de force entre les pouvoirs forestiers traditionnels et les nouveaux pouvoirs environnementaux Les grandes associations de protection de la nature europ ennes et nord am ricaines ont manifest leur force l occasion de conflits politico juridiques USA et Canada ou de campagnes de boycott avec un important relais dans la presse Les questions foresti res sont d sormais r guli rement discut es dans les grands forums internationaux G8 Nations Unies Conf rence des Nations Unies sur l Environnement et le D veloppement Commission europ enne et Conseil des ministres de l Union europ enne conventions mondiales sur la biodiversit et sur les changements climatiques conf rences minist rielles pour la protection des for ts en Europe Les Etats sont soumis une forte pression internationale pour faire voluer certains pans de leurs politiques nationales en r f rence aux orientations de la Conf rence des Nations Unies sur l Environnement et le D veloppement et de la s
81. die deviennent de plus en plus lourdes 620 millions de F en 1998 pour l Etat seul hors renouvellement des moyens a riens Une heure de canadair co te 55 000 francs La pr vention primaire repose sur l information et la formation du public en particulier des habitants des r sidents secondaires et des touristes qui demeurent insuffisantes Sans oublier les agriculteurs les leveurs et les forestiers car dans bien des cas les activit s traditionnelles du monde rural sont aussi l origine des d parts de feu Les imprudences de toutes sortes provoquent plus d un feu sur deux Malgr tout le maintien d une activit agricole pastorale et foresti re constitue la meilleure des pr ventions Pr venir les incendies c est aussi contr ler plus strictement l extension naturelle des surfaces bois es et m me accepter des d frichements lorsqu il s agit d installer une activit agricole ou sylvo pastorale p renne Le fonds de gestion de l espace rural et les mesures agri environnementales constituent un outil utile pour cette politique Les quelques exp riences men es montrent l efficacit d une ligne Maginot agricole et pastorale selon l expression de Luc LEROUX constitu e d oliveraies de vignes d amandiers de figuiers ou de champs p tur s par des moutons ou des ch vres La pr vention passe enfin par la r sorption des principales causes de d part de feux surtout lorsqu elles d pendent de l Etat ou d autres collectiv
82. donc du tr s long terme et parce que nous sommes en France Quel est ce cap 1 Garder une politique foresti re nationale Certes les for ts sont diverses et il faut assouplir diversifier d concentrer Mais les orientations strat giques ne peuvent tre fix es qu l chelle nationale 2 Maintenir la multi fonctionnalit des for ts Pour une part le d bat entre multi fonctionnalit et sp cialisation vers la production ou le loisir ou la biodiversit est un faux d bat car ces orientations sont rarement aussi contradictoires et ces oppositions aussi tranch es que certains le disent A long terme il faut cependant redouter les effets ravageurs que provoquerait sur l volution des paysages une sp cialisation outrance Philosophiquement la diversit des fonctions me para t s apparenter cette gestion durable qui est si fort la mode Mais ce n est pas parce qu une id e est la mode qu elle est n cessairement fausse A toute poque on a coup du bois en for t on y a chass on y a r colt des menus produits et on s y est promen Il est toutefois vident pour qui conna t un peu la for t que tel massif a avant tout une fonction de production et tel autre une fonction de protection Tout est une question de pratique et de mesure plus que de th orie Accepter des diff rences de gestion li es des diff rences de situation C est souvent ce qui se fait d j Il suffit a
83. donc sup rieur celui de la sylviculture 18 000 20 000 personnes mais relativement faible par rapport l ensemble de la fili re 500 000 personnes De lavis g n ral c est un des maillons les plus faibles de la fili re Cela est d autant plus grave que ce secteur joue un r le important en milieu rural et que la r duction du co t du bois rendu usine constitue un objectif majeur pour am liorer la comp titivit des industries d aval Pour constituer un secteur de l exploitation foresti re performant et qualifi une mise en ordre l gislative et r glementaire s impose travers un statut de l exploitation foresti re unification des conditions d entr e dans la profession exigences de capacit professionnelle cotisation la MSA d s le premi re heure travaill e de fa on supprimer une incitation au travail ill gal diminution du taux des cotisations accidents du travail La formation professionnelle y compris celle relative aux questions de s curit doit tre tr s vigoureusement encourag e au besoin en mettant en place une indemnisation des journ es de formation comme certaines R gions le font d j par exemple la Bourgogne dans le cadre du contrat de plan Les chartes r gionales de qualit des travaux forestiers d finies dans plusieurs r gions devraient tre g n ralis es avec le concours des donneurs d ordre 35 L industrie du sciage Par le montant des investissements
84. du 12 juillet 1966 article L 321 6 et suivants a pr vu la possibilit de d clarer d utilit publique des travaux d am nagement d quipement ou de reconstitution pour les r gions Corse Languedoc Roussillon Provence Alpes C te d Azur et quelques d partements limitrophes En pratique seulement trois p rim tres de protection ont t cr s dans les ann es 70 avec une seule d claration d utilit publique pour le Massif des Maures La loi de 1966 pr voit aussi e la possibilit d accorder des aides financi res aux propri taires r alisant des travaux de protection e l diction de mesures de police de la comp tence des pr fets permettant de rendre obligatoire le d broussaillement autour des b timents dans un rayon de 50 m tres le nettoiement des coupes l am nagement ou le d placement des d p ts d ordures des r gles de gestion des peuplements le long des voies ouvertes la circulation publique sur 50 m tres de part et d autre de l emprise 87 D autres lois sont venues compl ter le dispositif Elles ont surtout pr cis les conditions du d broussaillement obligatoire et notamment l ex cution des travaux d office e La loi du 4 d cembre 1985 a apport des ajouts importants extension des zones d broussailler article L 322 3 possibilit pour les communes de pourvoir d office aux travaux article L 322 4 possibilit de cr er une servitude de passage pour as
85. e associ INRA ENGREF L institut forestier finlandais compte environ 35 chercheurs dans le domaine des sciences sociales et de l conomie foresti re De m me il n existe aucune chaire de politique foresti re en France contrairement l Allemagne l Autriche ou la Finlande A l heure de la mise en uvre d une gestion durable faisant droit aux attentes sociales ce d ficit doit tre combl sans retard Depuis une quinzaine d ann es la diff rence de ce qui se passe dans d autres pays europ ens et nord am ricains la recherche foresti re fran aise semble rencontrer des difficult s de reconnaissance de la part des institutions en charge de la recherche en raison de son positionnement qui privil gie les approches th matiques et non les disciplines scientifiques La complexit des sujets de travail et l exp rience des grands pays forestiers montrent qu il serait illusoire d escompter une recherche foresti re forte partir d une dispersion des chercheurs forestiers dans des quipes centr es sur leur discipline fondamentale La priorit est de structurer les relations entre les diff rents organismes de fa on valoriser leurs compl mentarit s voire leurs rivalit s th matiques ce qui peut pr senter des avantages certains pour le pilotage de programmes de recherche tr s long terme L option prise depuis une dizaine d ann es en faveur de la cr ation de groupements d int r t scientifiques GIS ou de group
86. e depuis quelques ann es un certain retour de l int r t pour le placement forestier Les propri taires ayant tendance conserver les for ts riches et vendre les for ts pauvres ou peu rentables la valeur moyenne des transactions est inf rieure celles des for ts elles m mes Pour les for ts m res les prix peuvent exc der 50 000 francs par hectare mais elles sont rares sur le march Les for ts espaces se n gocient entre 10 000 et 25 000 francs par hectare parfois moins Pour inciter au placement forestier le l gislateur a pris diverses dispositions fiscales dont la principale est le r gime dit S rot Monichon Il r sulte de la loi S rot de 1930 compl t e par un amendement Monichon la loi de finances pour 1960 pour les mutations titre gratuit 78 Le taux des droits d enregistrement ou la taxe de publicit fonci re sur les acquisitions de bois et for ts est r duit 2 avec la taxe d partementale cela conduit un droit d partemental d enregistrement de 3 6 condition que l acqu reur s engage pour lui et ses ayants droit soumettre pendant 30 ans les bois acquis un r gime d exploitation d fini par d cret ou un plan simple de gestion Mais depuis 1984 le produit des droits d enregistrement a t transf r aux d partements qui peuvent moduler les taux entre 0 et 10 Dans plusieurs d partements le taux pour les for ts susceptibles d am nagement
87. e possible mieux y r pondre est la fois un devoir vis vis des g n rations futures et une chance pour la for t fran aise qui globalement aurait tort de partir complex e et d faitiste devant ce nouveau d fi Encore faudra t il pr ciser comment doit tre financ e la r ponse cette demande La demande de loisir elle est vidente multiforme croissante Mais elle ne rencontre aucun m canisme solide de construction d une offre ni aucun syst me r fl chi de financement qu il soit assur par des interventions publiques ou par le march Il y a une lacune b ante qu il faut combler et ce n est pas simple 4 Mettre en place une gestion durable par la participation des acteurs plus que par la contrainte r glementaire Le d bat qui s est ouvert depuis quelques ann es autour de la gestion durable de la biodiversit de l cocertification a deux origines a la prise de conscience cologique li e en particulier aux gaz effets de serre C est la conf rence de Rio et ce qui a suivi Helsinki b les ravages caus s par certains modes de gestion en Am rique du Nord coupes rases Mais la gestion durable n a de sens et ne peut tre raisonnablement mise en uvre que si elle proc de d une vision r aliste et elle m me durable Il est d raisonnable de continuer empiler les organismes de gestion de l espace les instruments du droit des sols et les inventaires et les m canismes divers de protection ZN
88. e qui n est pas le cas en Allemagne 42 5 Monter des programmes sp cifiques d information sur la maison individuelle maison ossature bois et maison base de bois empil type chalet suisse les b timents agricoles les b timents industriels et de service et destination des bureaux d tude b timent et des conomistes de la construction des PME CAPEB de la FNB de la distribution 6 inciter les particuliers au choix du bois en le favorisant dans l application des mesures fiscales existantes Pr ts pargne logement PEL ou CEL r duction d imp ts pour d penses aff rentes l habitation principale charges d ductibles des loyers r gime dit de l amortissement P rissol ces mesures constituent une politique long terme en faveur du secteur habitat logement et font partie du paysage fiscal Une modulation des avantages qu elles apportent si la construction l agrandissement ou les gros travaux sont r alis s en bois ou avec une proportion importante de bois serait un signal clair pour le grand public et une mani re peu on reuse de d clencher un mouvement d ampleur en faveur du bois Un tel plan est la port e de notre pays Les Pays Bas qui ont une faible surface foresti re ont d cid d augmenter la part de bois dans le b timent de 20 entre 1995 et 2000 En France le mat riau bois ne repr sente que 9 de la valeur des mat riaux consomm s par le b timent et les travaux publics alor
89. econde conf rence minist rielle pour la protection des for ts en Europe Helsinki 1993 Chaque Etat est d sormais confront la n cessit de se justifier et de prouver la pertinence de ses orientations foresti res Les petits pays forestiers semblent opter clairement pour une gestion environnementale de leur for t quitte en financer les d ficits Les grands pays forestiers souvent vocation exportatrice jouent plus vert que moi tu meurs tout en s effor ant de faire de ces contraintes un avantage commercial Les grands pays importateurs sont aussi travaill s par une opinion publique sensible aux discours des associations de protection de la nature 3 Dans l Union europ enne les d bats de 1988 et de 1994 ont montr qu il existe une forte majorit pour refuser l laboration d une politique foresti re communautaire au nom du principe de subsidiarit Toutefois la politique de l environnement et les r formes successives de la politique agricole commune interf rent avec les politiques foresti res nationales La mise en uvre de la directive communautaire habitats r seau Natura 2000 a brutalement fait prendre conscience au monde forestier fran ais que la politique communautaire de l environnement 16 s appliquait aussi aux territoires forestiers Par ailleurs l entr e dans l Union europ enne de la Su de de la Finlande et de l Autriche a achev de bloquer toute perspective d implication communautaire da
90. ements d int r t g n ral GIP est excellente et favorise les changes entre chercheurs La cr ation d un programme concert interminist riel de recherche et de d veloppement sur le bois mat riau est galement souligner Mais ces initiatives ne peuvent r soudre elles seules la question de l organisation et de la coordination de la recherche Cette fonction tait autrefois assum e par le comit fili re bois de la direction g n rale de la recherche scientifique et technique du minist re de la recherche et de la technologie Elle repr sente un enjeu suffisamment important dans le paysage compliqu de la recherche foresti re fran aise pour qu une solution nouvelle soit trouv e de pr f rence dans le cadre du minist re de l ducation nationale de la recherche et de la technologie sinon dans une commission sp cialis e du conseil sup rieur de la for t et des produits forestiers 95 En tout tat de cause un lieu est indispensable o laborer et coordonner les strat gies de recherche o coupler recherche foresti re et recherche sur le bois et ses produits et o organiser l valuation des r sultats Ce lieu donnerait aussi une plus grande visibilit la capacit fran aise de recherche for t bois et permettrait de mieux r pondre aux appels d offre nationaux europ ens ou internationaux Par ailleurs il serait opportun d encourager un fonctionnement en r seau con u en toile autour de l INRA orient
91. ent pr ciser quels organismes seraient accr dit s dans chaque pays pour cette certification Reste aussi aller vite car les initiatives les plus diverses se multiplient Certains pays comme la Finlande ont d j mis en place un syst me facultatif de certification de la gestion durable reposant sur 37 crit res mesurables et valables 5 ans Le Royaume Uni quant lui a d fini son standard et s appr te rendre op rationnel le processus correspondant la fin de l ann e 1998 En France condition qu une volont politique se manifeste au plus t t ce devrait tre galement possible gr ce au travail consid rable accompli au sein du Conseil sup rieur de la for t et des produits forestiers par tous les partenaires de la fili re Bien entendu le d bat porte aussi sur le financement de la gestion durable Le co t d pendra beaucoup du niveau d exigence et de l chelle g ographique laquelle la gestion durable sera appr ci e Il ne faut pas qu il p se sur les acteurs conomiques c est dire les propri taires et les entreprises de la fili re Il faudra donc mettre en place des contrats avec la possibilit d utiliser les fonds europ ens par un syst me comparable aux mesures agri environnementales comme l envisage le paquet Santer C est un point d application essentiel du principe prescripteur payeur Il est tout aussi vident qu il faut tenir compte de la taille des for ts pour l appl
92. ent assign e par le Gouvernement qu il s agisse de la gestion durable des for ts ou de l organisation des reboisements en vue de constituer des puits de carbone 4 N gocier au del du versement compensateur le paiement l ONF des services non marchands environnement loisirs selon le principe prescripteur payeur Ainsi la contribution de l ONF des actions finalit environnementale d finie Natura 2000 gestion de r serves int grales ou op rations sp cifiques sur des milieux ou des esp ces prot g es devrait elle faire l objet de contrats avec le minist re charg de l environnement De m me une partie des co ts d accueil du public et d am nagements de loisirs pourrait tre assur e par les R gions et les D partements ces derniers recevant la possibilit d utiliser le produit de la taxe sur les espaces naturels sensibles en for ts domaniales L essentiel se situe cependant dans le versement compensateur On l a vu si l Etat n assume pas son devoir financier en le remettant niveau de fa on durable l Office entre en d ficit budg taire structurel d s 1999 L Etat se verrait alors contraint d imposer des r ductions d effectifs drastiques bien sup rieures au turn over naturel de r duire brutalement les prestations du r gime forestier et d ouvrir dans l urgence avec les collectivit s locales une lourde et d licate n gociation sur la r vision des frais de garderie 3 La r volution culturelle int
93. ent contre la concurrence que leur fait l ONF par l exploitation en r gie et les coop ratives foresti res sur le n goce Les industries de la p te papier se plaignent d un co t d approvisionnement trop lev et soulignent les risques de d localisation tandis que les cologistes s inqui tent de la persistance d une d rive productiviste Personne ne r cuse le principe d une gestion durable mais chacun en tire ses propres conclusions souvent diff rentes de celles des autres acteurs Et l on pourrait facilement allonger la liste des contradictions D ailleurs la contradiction des consommateurs citoyens n est pas la moindre eux qui consid rent la for t comme un milieu vivant souvent sans la conna tre qui d clarent y aller volontiers mais certains ne s aventurent pas plus de 300 m tres de leur voiture et qui ignorent presque compl tement les industries du bois alors que la fili re for t bois emploie 500 000 personnes C est sans doute la contradiction majeure Rien ne pourra se faire si la soci t fran aise n est pas persuad e que la for t et le bois constituent un enjeu majeur pour le d veloppement durable et pour l emploi A vrai dire ces contradictions ne sont pas nouvelles Je n ai pas le sentiment qu elles se soient aggrav es depuis une vingtaine d ann es Au contraire les gens se parlent plus Pour une part elles ne font qu exprimer des conflits qui naissent logiquement entre les diff
94. ent pour accro tre la valeur des peuplements De nombreux autres syst mes ont t propos s Ne disposant pas de simulations conomiques et fiscales je recommande seulement que soit examin e l occasion de l laboration du projet de loi l opportunit d une refonte compl te de la fiscalit sur la for t et sur le bois Les objectifs d une ventuelle r forme devraient tre d accro tre la comp titivit de la fili re d inciter la restructuration fonci re d tre favorable l emploi et de ne pas cr er de nouvelles niches fiscales favorisant la fuite de la mati re imposable En particulier les pistes suivantes m ritent d tre examin es 1 Abaisser la TVA sur tout ou partie de la fili re 2 Favoriser les op rations de restructuration fonci re foresti re Comme l a soulign le rapport AICARDI les tarifs applicables aux mutations titre on reux des biens ruraux sont plus lev s en France que dans la plupart des pays europ ens sans apporter aux collectivit s locales une recette tr s importante Pour compenser leur niveau lev une dizaine de r gimes d exon ration ont t institu s ce qui ne contribue pas la lisibilit du syst me 17 Au lieu de 13 4 de droit d partemental pour les immeubles ruraux auquel s ajoutent 1 2 de taxe r gionale et 1 6 de taxe communale 79 Pour favoriser le remembrement forestier il faudrait envisager en particulier l exon ration des op rations
95. entreprises fran aises de la premi re transformation D sormais la taxe n est plus d ductible elle ne frappe plus les produits bruts et elle est tendue la presque totalit de la fili re en aval avec des taux plus faibles et diff renci s Le nombre des contribuables a ainsi tr s fortement augment Mais ce changement a eu pour cons quence une baisse brutale des recettes qui se situaient entre 700 et 800 millions de francs en moyenne avant la r forme et sont tomb es environ 400 millions de francs depuis malgr une hausse des taux Au total le FFN a contribu au boisement ou au reboisement de 2 2 millions d hectares notamment pour la cr ation d une ressource nouvelle en r sineux Il a financ 40 000 kilom tres de pistes ou de routes foresti res Il a constitu de fait l un des outils privil gi s de la politique foresti re fran aise Mais aujourd hui sans que ses r sultats soient remis en cause le niveau de la taxe est contest ainsi que ses m canismes de perception Il est vrai que la France est le seul pays d velopp qui semble incapable de financer sa politique foresti re par le budget de l Etat Je ne propose cependant pas de supprimer le FFN car il a le m rite d exister et il est pr f rable de consacrer des actions suppl mentaires les moyens nouveaux que l Etat devra en tout tat de cause d gager s il veut mettre en uvre une politique foresti re ambitieuse Il existe quatre types d investissem
96. entreprises sont de niveau tr s variable certaines ont une faible productivit insuffisante formation des hommes et insuffisante qualit du mat riel et une existence pr caire Les donneurs d ordre ont donc parfois des difficult s pour trouver les sous traitants et organiser les chantiers Au total la productivit de l exploitation foresti re est peu pr s deux fois plus faible en France qu en Su de Cet cart r sulte beaucoup de l h t rog n it de la ressource de la part des peuplements feuillus o les travaux sont plus difficilement m canisables de la plus petite surface moyenne des exploitations donc de la plus petite taille des chantiers et d une moindre m canisation globale 30 Chapitre 7 Le march du bois Pr s de la moiti des for ts de la plan te sont situ es part presque gales on l a vu en Am rique du Nord et en ex URSS Il s agit essentiellement de for ts bor ales Les superficies bois es de la zone tropicale repr sentent environ 40 du total mondial L Europe foresti re ne repr sente que 5 de ce total Le volume de bois exploit dans le monde est de l ordre de 3 5 milliards de m Environ 2 milliards de m seraient utilis s comme bois de chauffage dans les pays en d veloppement Par exemple le bois repr sente 35 du bilan nerg tique en Afrique L Asie notamment le Japon et l Europe importent des bois ronds Les Etats Unis la Malaisie et l ex URSS sont exportateurs G
97. ents comme les campings et les caravanings Les droits sont loin de couvrir les co ts bien qu une partie de l accueil soit assur e par des b n voles ou par des associations de protection de la nature qui disposent de moyens financiers plus importants qu en France Le National Park Service qui est une agence f d rale tire en fait des ressources beaucoup plus importantes des concessions conclues pour une dur e variable qui peut aller jusqu 30 ans h tels restaurants magasins campings stations services Mais les cr dits f d raux ayant baiss les quipements d accueil n ont pas t modernis s alors que la demande s accroissait De toute mani re l exemple am ricain est difficilement transposable en France Aux Etats Unis les for ts sont beaucoup plus loign es des secteurs r sidentiels l am nagement touristique est donc beaucoup plus lourd tandis que les entr es sont facilement contr lables parce que les parcs ne sont accessibles qu en quelques points 60 Au Royaume Uni ou au Danemark les produits propos s sont multiples d couverte de la nature campings spectacles boutiques Mais l encore la nature de la for t et les conditions d acc s ne sont pas vraiment comparables la situation de la France Il reste qu une strat gie de d veloppement ma tris des loisirs en for t doit tre mise en place selon les conditions propres chaque territoire par l ONF en for t domaniale
98. ents du FFN qu il faut bien distinguer 1 le boisement pour lutter contre l effet de serre Cette politique devrait tre financ e par une ressource abondant le FFN budget de l Etat ou fonds communautaires selon le principe prescripteur payeur 2 La mise en valeur des peuplements forestiers et l am lioration de la gestion sylvicole 3 Une politique globale de comp titivit 4 La promotion du bois Pour accomplir un effort raisonnable il faudrait que le FFN revienne son niveau d avant la r forme de 1992 c est dire qu il lui manque au moins 300 millions de francs 74 Les difficult s budg taires ont principalement t support es par le volet boisement et desserte des for ts qui a subi de fortes restrictions au cours des derni res ann es Ceci conjugu diff rentes autres causes d favorables co ts lev s de protection des plantations contre les d g ts de gibier surcro t de contraintes environnementales baisse relative de la valeur des for ts explique que l investissement forestier soit actuellement en panne Une relance raisonn e est urgente non seulement pour viter les trous de production dans la ressource constitu e gr ce au FFN mais aussi pour obtenir des effets plus imm diats sur la mobilisation des bois sur leur qualit et leur homog n it par l am lioration des peuplements existants Un effort de qualit et de comp titivit est conduire en production sylvicole d
99. enues par des entreprises de la fili re bois totalisent moins de 50 000 hectares Pas d int gration sylviculture exploitation A l inverse de l Allemagne l essentiel du bois est vendu sur pied Moins de 15 des quantit s commercialis es sont vendues sous forme de bois abattu In gale int gration exploitation industrie Forte pour la transformation des bois d uvre sciage tranchage et d roulage elle est plus faible 28 pour les industries de trituration p tes et panneaux Dans la mesure o le march des produits semi finis p tes en particulier est mondial le prix est contraint Si l on ajoute que la mati re premi re est constitu e de bois de faible valeur on mesure la gravit du handicap que repr sente un co t d approvisionnement lev d un circuit trop long Au total on peut estimer qu environ 40 des quantit s exploit es en France changent trois fois de mains propri taire exploitant industriel 29 La part du prix du bois sur pied dans le prix rendu usine varie selon les secteurs 80 au maximum pour le bois d uvre feuillu de qualit 55 pour le bois d uvre courant et 20 pour la trituration le compl ment tant constitu par les co ts logistiques achat abattage d bardage transport La sous traitance d environ 70 des quantit s exploit es des entrepreneurs b cherons et d bardeurs le plus souvent petits artisans accro t encore le nombre des intervenants Ces
100. epuis les p pini res et la qualit g n tique des graines et plants jusqu aux travaux de r colte Il revient chaque maillon de la fili re de se pr parer int grer les co ts de cette exigence de qualit La r forme en cours des aides du FFN doit contribuer cet effort d ensemble Il est hors de question d aggraver les taxes pesant sur la fili re alors qu un important effort de comp titivit lui est demand par ailleurs Comme pour les plantations n cessaires la lutte contre l effet de serre il n y a que deux solutions concevables un effort budg taire qui resterait malgr tout accessible ou une ressource nouvelle J y reviendrai Ind pendamment de la remise niveau du FFN une r forme me para t souhaitable dont l objectif serait de corriger quelques injustices et de favoriser une meilleure gestion des int r ts communs aux diff rentes professions Une premi re orientation concevable serait de cr er un m canisme plus incitatif pour les propri taires forestiers les conduisant solliciter davantage les organismes de d veloppement tels que les Centres r gionaux de la propri t foresti re CRPF et l Institut pour le d veloppement forestier IDF dont les moyens seraient en m me temps accrus A cette fin pourquoi ne pas discuter avec les propri taires forestiers dans le cadre d une remise plat de leurs contributions d un m canisme de type de celui de l Association nationale pour le d veloppement
101. erne Je lai d j dit bien des changements ont t accomplis dans les dix derni res ann es Mais l poque qui s annonce n cessite des changements encore plus importants et surtout plus rapides Sept si cles d administration foresti re ne disparaissent pas avec sept ans de discours entrepreneurial Pendant longtemps les forestiers ont fonctionn comme une tribu qui renforce son identit pour r sister avec passion et efficacit aux multiples pressions externes Aujourd hui les forestiers ne sont plus tout fait ma tres chez eux lls deviennent des gestionnaires au service de l Etat des communes des clients lls doivent multiplier les partenariats et les actions contractuelles et faire voluer leurs relations avec les industriels de l aval avec les associations de d fense de l environnement dans les r seaux et les structures de concertations mises en place et bien sur avec les collectivit s non seulement les communes foresti res mais aussi les r gions les d partements les syndicats de pays L tablissement est loin d tre sorti des processus de d cision h rit s de l histoire Malgr la mise en place de nouveaux outils de gestion une r gulation de type f odal autog r reste assez souvent en vigueur La part nouvelle de management est plus budg taire et financi re qu conomique et commerciale En m me temps l adaptation en cours la demande environnementale doit tre elle aussi ren
102. es partie de tr s bas en 1989 la marge brute a atteint 160 millions de francs en 1995 Depuis 1995 il n en est plus de m me e apr s une phase de croissance rapide sous forme de cueillette les conventions stagnent depuis deux ans La concurrence est forte et la marge nette de beaucoup de conventions est voisine de z ro ou m me n gative e les prix du bois baissent r guli rement depuis une vingtaine d ann es de 1 1 5 par an en francs constants Un accroissement des volumes r colt s de l ordre de 1 5 par an en for t domaniale et de 2 en for t communale n a pu que maintenir la recette peu pr s stable en francs constants e enfin la provision pour variation des cours sagement constitu e partir du milieu des ann es 80 pour pr venir des volutions d favorables des prix du bois a t largement entam e par la diminution tr s forte du versement compensateur en 1996 et nouveau mise contribution en 1997 Ce n est plus une provision pour variation des cours c est une provision pour variation d humeur de l Etat Dans ces conditions l Office ne peut plus d sormais assurer son quilibre financier En 1997 l exc dent de gestion sur les for ts domaniales est de 200 millions de francs alors que le d ficit sur les missions d int r t g n ral conventions avec l Etat accueil du public en for t domaniale gestion de la biodiversit NATURA 2000 repr sente 180 millions de francs celui
103. es publics ou priv s Un des freins majeurs au d veloppement de l accueil du public en for t se trouve en effet dans la responsabilit du gardien de la chose au sens de l article 1384 du Code civil Le propri taire forestier devrait voir lev e la pr somption de responsabilit qui p se sur lui en contrepartie de sa d cision d ouvrir sa for t au public Il resterait bien sur responsable des dommages provoqu s par sa faute ou sa n gligence Ind pendamment de ces dispositions qui concernent surtout le milieu rural de nouvelles orientations doivent tre d finies pour les for ts situ es la proximit des grandes villes en particulier en lle de France Sait on que la for t de Fontainebleau est le site le plus visit de France avec 13 millions de visites par an contre un peu plus de 11 millions Eurodisney Le co t annuel de son entretien est d environ 1 400 francs par hectare car on trouve de tout dans les for ts p ri urbaines des d p ts d ordures ou de monstres des machines laver des pneus et m me des tortues de Floride ou des cureuils de Cor e achet s n importe o puis jet s en for t La for t de Fontainebleau est d autre part entaill e par des routes importantes Certaines voies foresti res sont utilis es comme de v ritables d viations pour la circulation locale C est pourquoi l ONF revient sur une politique d ouverture partielle la circulation d cid e dans les ann es 60 F
104. es ou de l ONF en for t domaniale Des 11 exemples int ressants existent d j comme Retrouvance dans le D voluy avec d anciennes maisons foresti res L initiative priv e doit tre galement encourag e partir de r alisations comme Forestour dans la r gion Provence Alpes C te d Azur 15 La protection des for ts contre l incendie mobilise des sommes consid rables Une heure de canadair co te 55 000 francs Malgr tous les efforts la pr vention reste insuffisante les imprudences sont l origine d un d part de feu sur deux Il faut donc l accro tre travers les contrats de territoire et rendre effective l obligation de d broussaillement De la m me mani re une relance de l action de pr vention des risques restauration des terrains en montagne s impose dans le cadre d une politique d am nagement de la montagne Pour les d g ts croissants caus s par le grand gibier cerfs chevreuils sanglier l indemnisation n est qu un pis aller La seule bonne solution est le plan de chasse pluriannuel n goci avec toutes les parties concern es et effectivement ex cut 16 La recherche foresti re souffre la fois d une insuffisance et d une dispersion des moyens qui lui sont consacr s Il est indispensable de mettre en place une structure de coordination d valuation et de transfert des acquis pour l ensemble de la fili re for t bois soit dans le cadre du Minist re de la Recherche soit travers une c
105. es principales des industries de transformation du bois m me si elles n chappent pas la tendance lourde de d clin de l emploi que conna t l ensemble de l industrie manufacturi re depuis une vingtaine d ann es Entre 1986 et 1996 la branche papier carton a vu l emploi diminuer de 8 6 contre 13 5 pour l ensemble des activit s fran aises de production de biens interm diaires auxquelles cette branche est rattach e Sur la m me p riode la branche bois meubles et industries diverses a enregistr une baisse de l emploi de 15 6 contre 20 9 pour l ensemble des industries fran aises de biens de consommation courante Sur la p riode r cente de 1992 1996 les deux branches enregistrent fortement la r cession de 1993 traduite par une chute de l emploi industriel La branche bois ameublement et industries diverses se redresse rapidement ensuite avec un moindre repli de l emploi que dans l ensemble des industries de biens de consommation courante alors que la branche papier carton conna t jusqu en 1996 un repli plus fort que celui des industries des biens interm diaires Au sein des industries du bois les volutions sont in gales Le secteur des panneaux de fibres se distingue par sa croissance et celui de la menuiserie industrielle par la part croissante de services qu il int gre Le meuble en bois massif perd de nombreux emplois alors que les meubles fonctionnels en gagnent Selo
106. et sont soumises l approbation du ministre charg des for ts La gestion des propri t s priv es de plus de 25 ha d un seul tenant et susceptibles d am nagement et d exploitation r guli re rel ve d un plan simple de gestion PSG obligatoire soumis l approbation du CRPF Le seuil de surface peut tre modul par arr t pr fectoral sans tre inf rieur 25 hectares Le plan est fix pour 10 30 ans et comprend la d finition des objectifs un programme d exploitation des coupes et un programme des travaux d am lioration Les propri taires de plus de 10 ha peuvent faire agr er un PSG facultatif En l absence de PSG les coupes sont soumises un r gime sp cial d autorisation administrative pr alable article L 222 5 du code forestier En 1997 20 487 plans simples de gestion sont en vigueur ils couvrent environ les 3 4 des for ts de plus de 25 hectares et pr s de 30 de la surface totale de la for t priv e soit 2 550 000 hectares Le b n fice des aides publiques est accord prioritairement aux propri taires qui pr sentent des garanties de bonne gestion et qui souscrivent l engagement de ne pas d membrer volontairement leur propri t article L 101 du code forestier Sont consid r es 77 comme pr sentant une garantie de bonne gestion les for ts soumises au r gime forestier les for ts dot es d un plan simple de gestion agr les for ts dont les propri taires ont adh r un gr
107. eur d une politique foresti re europ enne Ce domaine reste donc du ressort de chaque pays Mais des actions relatives aux for ts ont t mises en place au niveau europ en et la for t est concern e par beaucoup de politiques communautaires politique agricole commune bien s r et mesures de d veloppement rural qui l accompagnent politique des fonds structurels en faveur du d veloppement des r gions mais aussi politique de l environnement de l nergie de la recherche de la concurrence Elle est concern e de deux mani res parfois simultan ment elle subit des d cisions et des orientations qui proc dent d une autre logique ou elle est partie prenante d objectifs sectoriels affich s auxquels elle est en mesure de contribuer de fa on souvent tr s significative C est ainsi qu un ensemble de mesures en faveur de la for t ce que l on a appel le paquet forestier a t adopt en 1988 Les actions dont certaines pr existaient se pr sentent de fa on ind pendantes les unes des autres sans v ritable strat gie globale protection contre les incendies r seau europ en de surveillance de la pollution atmosph rique syst me europ en d information et de communication foresti re EFICS conservation caract risation et utilisation des ressources g n tiques r glement de commercialisation dans l Union des graines et plants forestiers accompagnement de la politique agricole commune PA
108. forc e et acc l r e m me si les propositions de l ONF pour le r seau Natura 2000 t moignent des progr s significatifs d j faits en mati re de formation des personnels et de connaissances inventaires cartographie 69 Comment r aliser les changements n cessaires Enles affichant dans le Contrat de Plan En recrutant pour quelques postes strat giques de la Direction g n rale et dans plusieurs directions r gionales en n 2 le n 1 devant rester un forestier des personnels issus d autres cultures industrie du bois commerce environnement gt En d veloppant tr s vite la formation initiale et continue tous les niveaux sur l conomie de la fili re bois et sur la gestion durable En organisant des carri res qui permettent plus souvent une mobilit entre l Office les services centraux et d concentr s des minist res charg s de la for t et de l environnement la for t priv e et les industries de la fili re En modernisant les ventes de bois En d veloppant l activit conventionnelle en France comme l tranger en partenariat avec le CIRAD for t gt En d veloppant avec les communes et d autres partenaires locaux des produits touristiques En modifiant la composition du Conseil d Administration ou si cela appara t trop d licat en cr ant un Conseil d Orientation pour mieux associer de nouveaux partenaires tant dans le secteur de l environnement que dans le secteur indus
109. g r e de longue date il existe de tr s nombreux petits boisements en majorit priv s venus avec le recul de l agriculture et du pastoralisme L ensemble des for ts priv es appartient 215 000 propri taires dont un grand nombre de propri taires r cents Au total la for t est aux deux tiers priv e Une part tr s importante de terrains domaniaux a t acquise et rebois e au titre de la restauration des terrains en montagne en particulier dans les deux d partements alpins Climats rudes et reliefs marqu s entra nent des conditions cologiques difficiles qui sont l origine d une faible productivit et constituent des handicaps pour la mobilisation du bois La for t de Provence Alpes C te d Azur est donc sous exploit e avec un taux de pr l vement volumes r colt s annuellement par rapport l accroissement biologique inf rieur 30 alors que la moyenne nationale est autour de 65 Ph nom ne plus grave encore ce taux recule puisque la coupe augmente peu alors que l accroissement biologique s acc l re la croissance non ma tris e de la for t ayant par ailleurs pour effet la fermeture de certains paysages En face de cela il existe un important besoin en bois de la part d industries qui s approvisionnent en dehors de la r gion en particulier pour le papier Cellurh ne Tarascon Cependant l abattage est beaucoup plus difficilement m canisable que dans d autres r gions Rh ne Alpes Languedoc R
110. ication des crit res et l valuation de la gestion durable une surface raisonnable N oublions pas que 2 300 000 propri t s foresti res en France couvrent moins de un hectare 51 52 Lors du Symposium de Versailles 14 et 15 mai 1998 une vision nouvelle de la gestion durable a commenc se d gager que je crois particuli rement pertinente 1 la gestion durable est un processus qui se construit et pas seulement un r sultat qui se constate 2 elle doit tre d mocratique et non technocratique c est dire impliquer et motiver tous les acteurs les citoyens consommateurs les propri taires les gestionnaires et les industriels Pour dire les choses de mani re un peu provocante entre le libre jeu du march et la norme colo stalinienne il y a place pour une troisi me voie celle de la soci t citoyenne En pratique il faut vite rendre pr cis et concrets quelques crit res en d battre avec les communes et les propri taires et mettre au point avec eux des m canismes d incitation et de partenariat Il s agit d abord de certifier une gestion plus qu un produit Par ailleurs il est urgent d informer de mani re claire et concr te tous les acteurs de la fili re sur ces questions qui sont encore r serv es un cercle de sp cialistes A l chelle internationale ceux qui participent aux n gociations le savent bien nous devons viter toute mise en accusation des pays du Tiers Monde Ces pays nous
111. ient e la production fran aise gt gt S S S Mais nos atouts ne doivent pas non plus tre n glig s capacit de l ONF et des communes foresti res jouer un r le d entra nement dans une nouvelle politique foresti re pour peu qu on leur en donne les moyens meilleur positionnement que d autres en ce qui concerne la gestion durable en raison de l accroissement du taux de CO2 dans l atmosph re la croissance biologique des for ts augmente rapidement 22 millions de m dans les for ts publiques en 1992 93 contre 17 millions de m cinq ans plus t t source Inventaire forestier national et les chiffres r cents montrent que cette croissance se poursuit et m me s acc l re L ONF et les for ts communales peuvent donc se fixer comme objectif de faire progresser la r colte en for t publique d au moins 4 millions de m par an et la for t priv e devrait pouvoir mobiliser 2 millions de m suppl mentaires C est un objectif ambitieux n cessaire la fois pour l environnement et pour l emploi 33 Or 6 millions de m suppl mentaires par an c est S une valeur ajout e sur l ensemble de la fili re accrue de 24 milliards de F par an et surtout la cr ation d environ 75 000 emplois Cette d cision est la clef d un triple cercle vertueux S d abord pour l emploi ensuite pour les propri taires forestiers publics et priv s enfin pour l industrie condition que cet
112. ies sous r serve d une solution au surco t d investissement 44 des chaufferies de grosse puissance 2 ou 3 m gawatts et plus souvent associ es un r seau de chaleur existant et qui utilisent plut t des sous produits de l industrie du bois Elles doivent faire face la concurrence du fioul lourd et du gaz naturel au tarif industrie Le bois nergie n est pas constitu uniquement de bois issu de la for t sous forme de b ches Il y a aussi les haies les vergers les vignes les sous produits de l industrie du bois chutes de scieries par exemple les bois de rebut et les emballages us s palettes caisses cagettes Le bois nergie provenant de la for t repr sente quand m me un tiers de la r colte annuelle Le potentiel encore disponible est consid rable soit stock sur pied ou abandonn apr s une coupe soit sous forme de gisements de d chets facilement r cup rables Il est estim environ 40 millions de m quivalent bois rond En janvier 1994 l initiative des Ministres de l Industrie de l Agriculture et de l Environnement l ADEME a lanc en direction des R gions et des D partements un appel propositions pour d velopper le chauffage au bois Ce programme a donn naissance un certain nombre de r alisations int ressantes Il reste cependant beaucoup trop marginal Comme pour le bois mat riau il est indispensable de changer d chelle si l on veut obtenir des r sultat
113. is s de qualit courante dont les r f rentiels de prix sont connus Le chiffre de 30 des mises en vente d ici quelques ann es ne serait pas excessif 3 Les ventes informatis es ont commenc tre exp riment es en Franche Comt et en Bourgogne seulement pour les ventes de bois de for ts priv es mais la satisfaction de tous Contrairement ce que pensent certains l ONF elles ne constituent pas un gadget Bien s r la vente est trois fois moins rapide que l adjudication aux ench res descendantes Mais il ne faut pas la consid rer comme adjucation lente c est en r alit un appel d offres rapide avec saisie d une proposition par chacun des participants et traitement informatique des offres Il faut donc ce titre en largir exp rimentation avec l affichage des 2 ou 3 premi res offres qui permet aux acheteurs de mieux se caler par rapport au march Mais tout autre syst me d appel d offre utilisant les r seaux informatiques peut tre galement exp riment 4 Les pr ventes ou offres d achat diff r doivent galement tre relanc es pour les produits auxquels elles sont adapt es comme la commercialisation des r sineux bord de route Il ne devrait pas tre impossible d atteindre la situation de l Allemagne o il est consid r comme tout fait normal de demander 10 000 m3 de grumes r sineux de telle cat gorie 5 Il faut enfin simplifier autant que faire se peut les proc dures
114. is la protection imm diate des habitations et la d fense des formations v g tales environnantes dont des pistes et des points d eau mais aussi des coupures agricoles de taille suffisante La surveillance et la rapidit de l intervention sont galement cruciales cet gard la France est de tous les pays m diterran ens le plus efficace Plus de 95 des incendies parcourent moins de cinq hectares Mais la surveillance y compris le guet arm c est dire avec des moyens imm diats d intervention en eau ou l efficacit des pompiers ne peuvent lutter contre les effets conjugu s de la chaleur de la s cheresse et du mistral Les deux tiers des surfaces br l es le sont pendant quatre cinq jours chaque t o ces facteurs se combinent Sur l ensemble de la r gion PACA il est noter que 80 des alertes sont donn es par la population 89 Dans la strat gie de lutte contre le feu il est clair qu une priorit absolue doit tre donn e aux personnes et aux villages Mais au risque de choquer je persiste ne pas comprendre pourquoi des maisons isol es non habit es souvent construites dans des conditions de l galit douteuse devraient continuer recevoir une priorit par rapport aux zones bois es Du point de vue conomique comme du point de vue du paysage cela me para t constituer une aberration D autre part l inadaptation des r gles actuelles en mati re de d broussaillement est flagrante tout
115. issement En ayant correctement appr ci l quilibre local d un massif forestier il permet de tendre vers une population objectif C est un outil puissant mais sa d termination s appuie sur des crit res parfois incertains Une population mal g r e pr l vement inf rieur ce qu il devrait tre attribution insuffisante par rapport la demande augmente tr s rapidement Pour revenir l quilibre le plan de chasse suivant doit tre consid rablement augment ce qui est rarement le cas par prudence par ignorance de la situation r elle ou par crainte de l effet boucherie On assiste alors une r action en cha ne qui s arr te quand les ressources alimentaires sont satur es mais dans ce cas les d g ts l cosyst me et aux peuplements forestiers sont consid rables et parfois irrattrapables 93 Par ailleurs il est normal d aider le propri taire voire de l indemniser quand il subit des d g ts dont il ne peut ma triser la cause Mais il vaut mieux revenir une situation d quilibre le plus rapidement possible Le long terme qui caract rise la gestion foresti re s accorde tr s mal d une spirale d g ts indemnisation qui d nature compl tement les objectifs et le travail du forestier De plus la d termination de l indemnit est difficile Par contre indirectement l indemnisation peut tre con ue de mani re responsabiliser chaque d partement et inciter les commissions une mei
116. it s publiques Les d p ts d ordures constituent une priorit vidente A cet gard les conditions qui ont permis la naissance en juillet 1997 d un feu au nord de Marseille sont h las tr s r v latrices Les alentours de la d charge auraient d tre d broussaill s l taient ils r ellement A l origine du sinistre outre les d chets industriels chauds qui ont provoqu un premier foyer dans les remblais de la d charge se situerait la tentative d teindre le feu naissant avec des d tritus combustibles par un engin de compactage Il y avait d j eu un d part de feu dans cette zone en provenance de la d charge deux ans auparavant Un grillage n aurait il pas d tre install sous le vent dominant pour limiter l envol de d chets Cet incendie a d truit 2000 hectares de garrigues et 1450 hectares de pin des Plus d un million d arbres ont br l en grande majorit des pins d Alep Il a mobilis 1800 pompiers et 400 v hicules venus de 18 d partements Il est aujourd hui encore ressenti comme un traumatisme par beaucoup de Marseillais Il a t d autant plus dramatique pour les habitants comme pour la for t qu il s est d velopp sur une zone d interface entre l habitat et la v g tation o la protection imm diate des habitations tait particuli rement compliqu e De telles zones concentrent tous les risques et leur situation ne peut tre am lior e que par des am nagements int grant la fo
117. ivit d exploitation foresti re L exploitation foresti re dans les entreprises de 6 salari s ou plus aurait connu une diminution de 45 en 20 ans sans doute en partie compens e par le d veloppement des entrepreneurs ind pendants En m me temps la productivit a fait un bond puisque le chiffre d affaires par employ a t multipli par 3 5 dans ces entreprises Il est d sormais sup rieur la moyenne du chiffre d affaires par personne employ e en scierie Cette volution est due en partie la m canisation mais surtout l externalisation des t ches vers des entrepreneurs ind pendants sous traitants Il n emp che que la productivit globale de notre exploitation foresti re a doubl en 15 ans passant de 800 m par homme et par an en 1974 1 600 m par homme et par an en 1989 Elle demeure cependant tr s inf rieure celle de nos concurrents nordiques en partie cause des conditions g ographiques du morcellement des coupes et de l importance des peuplements feuillus exploit s manuellement En scierie en d pit des disparitions d entreprises division de leur nombre par 2 en 10 ans l activit se maintien et l emploi r siste Apr s une baisse de 1980 1987 on assiste m me une remont e au point que le chiffre 1995 n est inf rieur que de 3 celui de 1980 Contrairement une id e re ue les Comptes de la Nation donnent une image plut t favorable de l volution des deux branch
118. la d gradation de la structure des co ts d approvisionnement des usines En 1993 les d valuations de la Su de et de la Finlande aggravent le handicap de comp titivit des industries fran aises du bois en ce qui concerne leur approvisionnement Aujourd hui tout le monde admet que la France conna t un grave probl me de comp titivit pour le co t du bois rendu lusine Mais les d saccords sont sensibles sur les responsabilit s et les solutions apporter 6 Entre 1985 et 1992 alors que les capitaux fran ais n ont jamais cru la vocation foresti re et industrielle de notre pays la France conna t une grande vague d investissements trangers dans les industries du bois Pourquoi Parce qu elle est consid r e comme dot e d une ressource foresti re sous valoris e ainsi que d un march important et en d veloppement Aujourd hui la quasi totalit des industries lourdes du bois est sous contr le de capitaux trangers La vague d investissements touche dans un deuxi me temps le secteur du sciage avec un mouvement de concentration et l apparition en France de quelques tr s grandes scieries au standard europ en 7 La sous comp titivit des industries lourdes du bois fran aises provoque par rapport aux usines scandinaves des pertes plus importantes dans les mauvaises ann es du cycle et des b n fices moins lev s dans les bonnes ann es Au total au cours des dix derni res ann es l cart entre les r sultats ne
119. la demande Apr s une p riode de crise de 1980 1984 les marges se sont reconstitu es ce qui a entra n un cycle fort d investissements qui a culmin en France en 1990 puis une chute des prix de l ordre de 30 entre 1990 et 1993 L ann e 1994 est celle d un net retournement de tendance qui s explique par la reprise de la demande mondiale Mais jusqu en 1996 ce retournement ne s est pas vraiment traduit en France pour les industries en raison la fois du d stockage et de la faiblesse de la croissance Au contraire en 1997 et cela montre la sensibilit de l industrie au niveau g n ral de la consommation la production fran aise de papiers et cartons a augment d environ 6 apr s une baisse de 1 en 1996 Mais la rentabilit n est pas pour autant restaur e puisque l indice des prix des papiers cartons qui tait de 100 en 1990 et de 108 en 1995 n atteignait que 88 en octobre 1997 Bien entendu puisque le march est mondial la sous valuation du dollar ou la d pr ciation des monnaies de pays concurrents Finlande Su de ltalie Grande Bretagne ont pes lourdement sur la rentabilit des producteurs install s en France L industrie papeti re fran aise on l a dit trouve pr s de la moiti des fibres de cellulose qu elle utilise dans du papier ou du carton provenant de la r cup ration Par ailleurs elle na pas chapp au mouvement de concentration qui s est acc l r depuis le milieu des ann es
120. la for t quatoriale perd l quivalent du tiers de la surface de la France Bien entendu l exploitation foresti re n est pas la cause majeure de la d forestation tropicale qui r sulte surtout de la recherche de bois de chauffage et de d frichements agricoles ou urbains Face la lenteur des processus diplomatiques certaines ONG ont appel un boycott total des bois tropicaux D autres ont diffus des listes de bons et de mauvais bois limitant la consigne de boycott des essences d termin es Pour WWF l cocertification constitue une protection non tarifaire vis vis des pirates pour leur couper l acc s aux march s Tr s vite les grandes organisations se sont int ress es aussi aux for ts bor ales et temp r es Diverses ONG ont commenc prendre des initiatives en mati re d cocertification Pour harmoniser ces initiatives une structure f d rative a t cr e en 1993 avec le soutien des trois 49 principales ONG internationales WWF Greenpeace et les Amis de la Terre le Forest Stewardship Council FSC L inconv nient de cette approche sous influence principalement anglo saxonne est le risque de confusion avec les exploitations tropicales ou avec certaines exploitations logique mini re telles qu elles taient pratiqu es en Am rique du Nord D une certaine mani re les moyens cocertification ont commenc se mettre en place avant que l on ait un acc
121. le syndicat des panneaux dans le cadre du FFN La cr ation du d partement des recherches techniques de l ONF a t une initiative particuli rement judicieuse et son positionnement actuel m rite d tre consolid m me s il est illusoire de vouloir mettre la charge de l ONF une responsabilit financi re plus forte Sa place strat gique dans le r seau RENECOFOR r seau national de suivi long terme des cosyst mes forestiers dans la conservation des ressources g n tiques foresti res et dans le GIP ECOFOR m rite d tre soulign e Sur le plan du transfert des acquis vers la for t priv e une meilleure articulation doit tre trouv e entre la recherche l IDF et les CRPF Un des probl mes les plus pr occupants pour la politique foresti re r side dans la faiblesse de la recherche sur le bois et sur les proc s industriels applicables au bois malgr quelques quipes remarquables et des r sultats ponctuels qu il faut saluer Le Centre technique du bois et de l ameublement CTBA consacre un peu plus de 20 quivalents temps plein des recherches sur le bois Son statut de centre technique professionnel en fait l outil privil gi des recherches collectives et individuelles pilot es par les industriels Mais il manque des grands programmes pluriannuels dans lesquels les groupes industriels de la transformation seraient impliqu s De fa on g n rale c t de quelques groupes comme ISOROY qui m nent leur
122. lentement sur les arbres Souvent humides les arbres constituent un v ritable pi ge particules C est ainsi qu apr s l accident de Tchernobyl plusieurs tudes ont montr que les peuplements forestiers ont captur une part tr s importante des retomb es radioactives L o il ne m est pas possible de suivre certains cologistes tout en tant d accord avec eux sur la n cessit d un contr le scientifique pr alable sur toute utilisation de mat riel g n tique am lior c est quand ils se d clarent contre l usage de clones en for t Dans leur opposition on n est pas loin du mythe d une for t ou d un cosyst me qui ne pourrait s panouir qu en l absence d intervention humaine En r alit utilis es avec discernement les biotechnologies permettent par exemple d am liorer la s lection par des marquages g n tiques qui aident la reconnaissance des bons parents et par l identification des portions de g nome ou des g nes responsables de certaines qualit s de la fibre L cocertification Le d bat sur la certification des for ts est apparu au d but des ann es 1990 partir de l action des organisations non gouvernementales ONG de d fense de l environnement pour sensibiliser l opinion la d forestation ou la d gradation des for ts L aspect le plus frappant tait la d forestation en milieu tropical valu e environ 15 millions d hectares en 1990 par la FAO Chaque ann e
123. les dirigeants et leur famille Les panneaux environ 8 milliards de francs de chiffre d affaires L industrie des panneaux est li e au march du b timent et de l ameublement La reprise du b timent si elle est durable ne peut que lui tre profitable Bien entendu le d veloppement de ce secteur comme celui de quelques autres passe par un effort vigoureux concert et durable en faveur du bois mat riau voir chapitre 9 En fait le secteur se subdivise en trois cat gories les panneaux de particules peu de valeur ajout e pond reux leurs march s sont r gionaux maximum 400 km les panneaux MDF fibres moyennement densifi es leur march se situe au niveau des grandes r gions europ ennes les contre plaqu s valeur ajout e plus forte march international industrie ancienne et peu m canis e concurrence am ricaine pour les panneaux de bois r sineux concurrence du sud est asiatique pour les panneaux avec une face de bois tropical Le niveau du dollar par rapport l euro jouera un r le important dans ce secteur Panneaux de particules et panneaux MDF ont t l objet d un important mouvement de modernisation et de concentration Les deux principaux groupes sp cialis s ROL et ISOROY sont maintenant int gr s dans des structures europ ennes Malgr les critiques traditionnelles et justifi es concernant le niveau du prix du bois rendu usine le groupe belge UNILIN apr s avoir h
124. lleure attribution de bracelets Ainsi elle est de nature faciliter la r alisation des plans de chasse et r tablir l quilibre faune flore lorsqu il est compromis Pour la gestion sylvicole l indemnisation effective ne peut tre qu un constat d chec elle doit rester exceptionnelle et incitative plut t qu op rationnelle Il conviendrait donc du moins dans les zones o la quantit de grand gibier est jug e excessive apr s une concertation locale d allonger la p riode de chasse de louverture g n rale jusqu au 28 f vrier et de supprimer les limitations la chasse par temps de neige Il est indispensable de permettre l instauration de plans pluriannuels visant la restauration de l quilibre faune flore quand il est compromis Pour ce qui concerne les relations entre les propri taires et les chasseurs il serait souhaitable d aboutir l laboration concert e de baux type d finissant les responsabilit s de chacun en mati re de demande et de r alisation du plan de chasse Par ailleurs le renouvellement des baux de chasse par l ONF soul ve souvent des contestations Une adaptation du droit existant doit tre recherch e pour permettre d accorder des prix fix s par une commission locale ind pendante la priorit aux soci t s de chasse locales 94 Chapitre 23 La recherche La recherche fran aise sur la for t temp r e compte environ 540 chercheurs dont 200 enseignants chercheurs La recherche
125. ln rabilit dans les zones expos es Elle int resse aussi fortement les collectivit s locales Face au d sengagement de l Etat Conservatoire de la for t m diterran enne cr dits de d fense des for ts contre les incendies pistes de DFCI unit s de forestiers sapeurs la plupart des d partements du Sud Est ont pris directement leurs affaires en main Dans ce domaine comme dans d autres on a assist au fil du temps une superposition et une s dimentation de mesures l gislatives ou r glementaires qui n cessiteraient clarification et simplification pour tre mieux appliqu es et contr l es Les interdictions de faire du feu en for t ou moins de 200 m tres d une for t sont tr s anciennes Elles ont t reprises dans le code de 1827 actuellement article L 322 9 du code forestier Une loi de 1924 actuellement article L 321 1 et suivants a pr vu un classement par communes des zones particuli rement expos es aux incendies de for t pris par arr t pr fectoral apr s avis des conseils municipaux et du conseil g n ral Elle a galement introduit la possibilit pour les propri taires de se grouper en associations syndicales pour ex cuter des travaux et b n ficier d aides C est le syst me mis en place dans le Sud Ouest de la France qui m riterait d tre s rieusement discut pour d autres r gions m me si la motivation des propri taires n est pas la m me que dans le massif aquitain La loi
126. lobalement l Asie du sud est y compris la Chine est et restera durablement fortement importatrice L essentiel du march international des sciages concerne les r sineux pour plus de 80 Le Canada est le premier exportateur presque exclusivement destination des Etats Unis En Europe les pays nordiques exportent vers l Allemagne la France et la Grande Bretagne et visent galement les march s du Sud Est asiatique Les principaux exportateurs mondiaux de p te papier sont le Canada la Su de la Finlande et la Norv ge Apr s une r cession au d but des ann es 90 l industrie mondiale s est trouv e confront e une insuffisance de l offre en particulier en raison des taux d activit tr s lev s dans la p te papier Ce ph nom ne s est en partie r sorb en 1994 1995 avec la mont e des prix et l apparition d offres de bois nouvelles Nouvelle Z lande Chili Br sil Pour les 20 prochaines ann es les experts s attendent une augmentation de la consommation de bois de l ordre de 2 2 5 par an nettement plus forte dans les pays en d veloppement que les pays d velopp s Il est videmment difficile de faire une analyse fiable de l volution r gionale de l offre et de la demande et surtout de l volution de la comp titivit Quelques indications sommaires peuvent cependant tre d gag es Am rique du Nord l tendue de la ressource et la taille des unit s industrielles lui assurent globalement
127. loppement de la fili re for t bois fera l objet d un chapitre important dans les prochains contrats Etat R gions s appuyant sur les orientations r gionales foresti res ORF labor es dans les commissions r gionales de la for t et des produits forestiers 11 Pour assurer une gestion durable de l espace naturel et forestier et pour cr er des emplois en milieu rural les propri taires et gestionnaires apr s une concertation avec les usagers pourront conclure avec l Etat des contrats de territoire s inscrivant dans les priorit s des contrats Etat R gions Le contrat de territoire d finit un projet dix ans et les moyens de tous ordres pour le r aliser Il peut tre conclu dans le cadre d un pays tel qu il est pr vu par l article 22 du projet de loi pour l am nagement durable du territoire l chelle d un massif forestier ou une autre chelle pertinente du point de vue g ographique conomique social et cologique Le p rim tre d un territoire naturel et forestier est arr t par le Pr fet apr s consultation des communes des groupements de communes et du Conseil g n ral Le principe de base est un territoire un projet un contrat 12 Il existe aujourd hui plus de cinquante dispositifs juridiques qui ont pour objectif la protection de la nature et qui concernent la for t C est un exemple particuli rement frappant de la prolif ration l gislative et r glementaire sous laquelle croule notre pays P
128. n ISO L organisation internationale de normalisation ISO regroupe une centaine d organismes de certification nationaux La norme ISO 14001 porte sur l valuation d un syst me de gestion de l environnement A partir d une proposition du Canada et de l Australie un groupe de travail 50 informel rassemblant en particulier des papetiers a t mis en place pour voir comment la norme ISO 14001 pourrait s appliquer la for t La meilleure voie me semble tre celle d une approche europ enne Par exemple la Commission a adopt en 1996 des d cisions tablissant des crit res cologiques pour toute une s rie de produits dont les lave linge les ampoules lectriques le papier hygi nique ou le papier photocopier Ici il s agirait simplement d un cadre de reconnaissance mutuelle des diff rents syst mes pratiqu s par chaque pays sous r serve qu ils satisfassent un cahier des charges commun Nous disposons des l ments permettant de construire rapidement partir des crit res et indicateurs d Helsinki un cahier des charges adapt aux for ts europ ennes Une telle m thode est justifi e par les trois sp cificit s des for ts europ ennes 1 le r le important et reconnu de l Etat en g rant un secteur important de for ts publiques et en encadrant de longue date les droits des propri taires priv s pour assurer la conservation des for ts le r le historique des tats dans les pays europ ens s est r
129. n et la r glementation relatives la chasse particuli rement complexes livre Il titre II du code rural Il peut en particulier tre cr des r serves de chasse et de faune sauvage article L 222 25 du code rural 4 Dans un certain nombre de textes les mesures de protection s appliquent un territoire au moins autant qu des esp ces C est le cas des arr t s pr fectoraux de conservation des biotopes qui peuvent prescrire sur tout ou partie du territoire d un d partement des mesures tendant pr server le biotope d une esp ce prot g e On observe donc un certain flottement entre biotope milieu article L 211 1 du code rural ou habitat La proc dure ne n cessite qu une consultation de la commission des sites et de la chambre d agriculture ou de l ONF en cas de terrains soumis au r gime forestier Comme le souligne le rapport MALAVAL il serait normal que la protection ne concerne que des esp ces figurant sur une liste limitative d esp ces prot ger tablie en application de l article L 211 2 du code rural M me avec une interpr tation extensive se basant sur l id e d une interd pendance des esp ces il faudrait au moins que l arr t mentionne ce qui est loin d tre toujours le cas des esp ces figurant sur liste tablie par arr t interminist riel Leur existence devrait tre prouv e par expertise contradictoire et pas seulement suppos e On peut d autre part se demander si le fait qu un
130. n les derni res estimations disponibles dans Quarante ans d volution de la productivit de l exploitation foresti re en France gt Etude technique n 7 1992 ARMEF Sous le terme industries diverses la comptabilit nationale regroupe des activit s vari es sans rapport obligatoire avec la fili re bois jeux et jouets articles de sport bateaux de plaisance qui interviennent pour un tiers environ des emplois de la branche Les volutions constat es sont approximativement transposables au sous ensemble bois et ameublement 28 Le chiffre d affaires de la fili re est de l ordre de 435 milliards de francs Le secteur des p tes papiers et cartons est celui qui a le plus fortement progress en terme de chiffre d affaires dans la derni re d cennie En 1994 pour les seules entreprises de plus de 20 salari s le secteur du bois papier repr sente lui tout seul 44 du chiffre d affaires 32 des effectifs et 70 des exportations de l industrie du bois Mais le secteur de l ameublement et celui du bois construction repr sentent avec un grand nombre d entreprises artisanales des effectifs du m me ordre de grandeur environ 100 000 emplois La fili re bois fran aise Elle dispose d atouts certains la qualit et la diversit des ressources issues d une gestion sylvicole prouv e pratiqu e notamment par l ONF en for ts publiques mais aussi sur une partie importante de la for t priv e Elle dispose
131. nce est peut tre le seul pays d velopp pouvoir mettre en uvre des politiques construites sur la gestion durable m me si la complexit de ces for ts est encore incompl tement connue Les conventions internationales sur la biodiversit la gestion durable et la pr servation des populations indig nes conditionnent de nouvelles strat gies de gestion de la for t tropicale qui ne sont plus celles de la cueillette de bois pr cieux d sormais r glement s dans le cadre des missions d volues l Office international des bois tropicaux Les minist res en charge de l agriculture de l environnement du tourisme et de la France d Outre mer doivent plus que jamais conjuguer leurs efforts pour mettre en place en offrant la plus grande transparence possible une gestion globale des territoires forestiers qui r ponde aux demandes sociales de proximit et aux imp ratifs de pr servation pour lesquels des engagements internationaux sont pris Il convient de souligner par ailleurs le d ficit financier de gestion des for ts soumises des d partements d Outre mer En 1996 le d ficit enregistr par l Office national des for ts est estim 82 2 millions de francs et s est accru de 15 par rapport 1995 L Office assure outre la gestion des for ts soumises les missions de service forestier qui ne lui sont pas r mun r es et qui sont en m tropole celles des directions d partementales et r gionales de l agriculture et de la fo
132. ne peut y arriver sans un programme sp cial tabli avec tous les partenaires de la fili re en particulier la R gion L interprofession for t bois constitue un interlocuteur utile Certains programmes Comp titivit plus men s en Rh ne Alpes ou dans le Haut Var constituent une esquisse modeste de ce qu il faudrait faire Une attention toute particuli re devra en tout cas tre port e ce secteur dans le prochain contrat de plan entre l Etat et la R gion En deuxi me lieu un plan ambitieux for t bois devrait concerner les usages non marchands de la for t Un sch ma directeur des espaces naturels tabli apr s une large concertation sera ici particuli rement n cessaire Il pourrait tre l occasion d une exp rimentation de mesures de protection plus simples et mieux adapt es Devant la pression de l urbanisation et du d veloppement touristique on a en effet t contraint d utiliser souvent trop tard des outils qui r clament des proc dures lourdes et co teuses classement en r serves naturelles par d cret par exemple le massif de l Esterel ou classement en for t de protection Dans le domaine du tourisme des initiatives tr s int ressantes ont t prises comme Retrouvance par l ONF dans le D voluy ou Forestour une association de propri taires priv s qui ont pour objectif de valoriser leur patrimoine par des produits de loisir Ces exp riences se heurtent des difficult s juridiques POS ou fiscales statut
133. ns la modernisation des fili res industrielles du bois car ces grands pays forestiers veulent conserver leurs avantages comp titifs actuels Plus encore certains redoutent au Sud ou souhaitent au Nord l mergence d une sp cialisation des territoires forestiers qui seraient partag s entre des for ts conomiquement performantes dans l Europe du Nord et des for ts d volues la protection de l environnement dans l Europe du Sud 4 Au cours des dix derni res ann es la surface de la for t fran aise s est accrue de 550 000 hectares le volume de bois sur pied de 244 millions de m et l accroissement biologique annuel est pass de 59 77 millions de m Entre 1982 et 1994 la r colte de bois d uvre feuillu a augment de 6 celle de bois d uvre r sineux de 27 et celle de bois de trituration p tes et panneaux de 31 Durant cette m me p riode le solde d ficitaire de la balance commerciale de la fili re bois est pass de 13 7 milliards de francs 1982 soit 22 3 milliards de francs 1996 13 1 milliards de francs 1996 ce qui signifie une r duction de plus de 40 du d ficit en 15 ans 5 En 1985 le rapport de la soci t Jaakko P yry mettait la France en t te des pays europ ens pour la comp titivit de ses approvisionnements en bois aux industries lourdes de la p te papier En 1990 le rapport du groupe de strat gie industrielle confirme une bonne comp titivit des bois sur pied mais met l accent sur
134. ns le Parc national de la Guadeloupe Elle offre des emplois notamment sous le contr le de l ONF qui met en uvre des conventions avec l Etat pour actions de formation d insertion et d emploi en for t Si les probl mes fonciers sont diff rents de ceux rencontr s en Guyane la gestion des zones littorales des 50 pas g om triques est cependant porteuse de conflits entre l Etat les collectivit s et les particuliers Mais le probl me principal de ces for ts insulaires est le contr le des d frichements qui r clame une application tr s stricte de la r glementation existante 18 Ceinture de terrain domanial de 81 2 m tres de large partir du niveau des plus hautes eaux 86 Chapitre 20 La protection des for ts contre les incendies On estime que 7 millions d hectares sont expos s au risque d incendie de for t ce qui repr sente 13 du territoire national et pr s de la moiti des for ts En r gion m diterran enne plus de 4 millions d hectares sont concern s La protection des for ts contre les incendies est n cessairement interminist rielle Elle concerne le ministre charg de l environnement et de l am nagement du territoire pour la gestion du risque connaissance et affichage le Ministre charg des for ts pour la pr vention information quipement et surveillance des massifs le Ministre de l int rieur pour la s curit des habitants et enfin celui responsable de l urbanisme pour limiter la vu
135. nt pas eu les moyens de faire voluer les choses et l int r t g n ral que rev t cet objectif est encore mal compris Prescripteur et acteur de premier plan dans la construction le Minist re de l Equipement s est de fait d tourn du bois depuis une trentaine d ann es aussi bien dans les r glementations et les cahiers des charges que dans la formation de ses cadres La promotion du bois dans la construction n cessite un effort national coordonn dans tous les d partements minist riels concern s Le Comit national pour le d veloppement du bois l a fort bien compris il a initi des programmes intelligents Mais il est indispensable que nous changions compl tement d chelle et que le gouvernement s engage activement C est plus une question de t nacit que d argent Mais dans l action publique la t nacit manque souvent plus encore que l argent Le plan pour le bois mat riau doit reposer sur six actions 1 Prendre enfin le d cret pr vu par l article 21 V de la loi sur l air de d cembre 1996 qui doit imposer un pourcentage minimum de bois dans les constructions publiques Il faut afficher un objectif et suivre sa r alisation Pour une fois qu une contrainte r glementaire a une efficacit vidente en terme d environnement et d emploi il serait dommage de s en priver Elle doit mon sens s appliquer au minimum la commande publique Pour cette derni re la cr ation d quipes d architectes et de bureaux d
136. oi BARNIER du 2 f vrier 1995 Ces propositions s inscrivent tout fait dans les perspectives trac es par le projet de loi d orientation pour l am nagement durable du territoire en particulier dans le cadre du sch ma de services collectifs espaces naturels et ruraux 13 Les collectivit s locales sont de plus en plus submerg es par les contraintes et r glementations nouvelles souvent d origine europ enne souvent mais pas toujours justifi es pas toujours expliqu es tr s rarement compens es financi rement Il serait souhaitable m me si cela para t utopique d instaurer sauf exception d ment justifi e pour quelques ann es un moratoire r glementaire l exception des mesures de simplification A l avenir le principe devrait tre que l institution Europe ou Etat fran ais qui impose une prescription normative ou environnementale en assure ou au moins en d finisse le financement Par analogie avec le principe pollueur payeur c est le principe prescripteur payeur 14 D velopper de mani re ma tris e l offre de loisirs en for t en s inspirant de l exemple des parcs naturels r gionaux points d accueil avec des maisons de la nature propositions de randonn es cha ne de g tes et d h tels labellis s comme les g tes Panda et les H tels Nature Des produits touristiques diversifi s devront tre labor s dans le cadre des prochains contrats de plan Etat R gions l initiative des commun
137. ommission sp cialis e du Conseil sup rieur de la for t et des produits forestiers 12 CHAPITRES 1 24 Chapitre 1 Tr s br ve histoire de la for t La for t comme tous les territoires a toujours connu des conflits d usage Dans nos soci t s modernes les espaces se sont sp cialis s sans pour autant supprimer les conflits La for t a d abord servi nourrir les hommes par les plantes ou par le gibier Tr s t t c est aussi un refuge espace hors la loi royaume des proscrits et des brigands territoire des r ves et des angoisses Apr s la cueillette et la chasse les grands d frichements donnent naissance des villages les essarts et font place l agriculture La for t devient espace d truire mais aussi r serve pour restaurer la fertilit jach re foresti re A travers les si cles la fonction de production s est affirm e pour le bois de chauffage la construction les m ts de navire la p te papier Plus r cemment la for t devient un espace de d tente de loisir de promenade en particulier pr s des villes Plus r cemment encore la fonction cologique vient au premier plan la for t comme pi ge CO2 comme grand syst me de respiration pour la plan te Apr s une longue p riode de sp cialisation et de privatisation on assiste aujourd hui l mergence d une id e de responsabilit collective sur l espace forestier quels qu en soient les propri taires Au
138. ont bonnes Dans le dernier cas autres activit s conventionnelles l Office est en situation de concurrence avec les collectivit s locales elles m mes ou avec le secteur priv Cette concurrence est critiqu e par les entreprises priv es au nom de distorsions en faveur de l ONF et fait l objet de d bats internes l ONF pas tant sur le principe qui a permis une r elle dynamisation de l tablissement que sur le risque avec des moyens constants ou en r gression d abandon des missions traditionnelles dans les for ts publiques Il faut bien voir aussi que l expression mise en oeuvre du r gime forestier recouvre des activit s tr s diverses L Office poss de une casquette d agent de la loi comme gardien de l application du code forestier Les agents de l Office peuvent aussi dresser proc s verbal et mettre des contraventions par exemple pour l abattage d arbres sans permis d exploiter ou pour le p turage d animaux sans concession Mais il a avant tout un r le de sylviculteur d intendant en charge du domaine L ONF labore les am nagements forestiers documents de planification long terme des op rations de gestion qui seront arr t s soit par le ministre for ts domaniales soit par le pr fet de r gion for ts des collectivit s et tablissements publics L Office met ensuite en uvre ces am nagements dans les for ts domaniales et il en contr le l ex cution dans les for ts des collectivit s C est
139. ord sur les objectifs sur les m thodes et sur les co ts L enjeu est bien comme le reconnaissent les repr sentants de WWF et de France Nature Environnement de maintenir et de d velopper le march du bois mat riau d origine fran aise en concurrence avec les bois import s et les autres mat riaux PVC aluminium Mais une exigence de certification et son co t dans un pays comme la France pourraient affaiblir le bois face aux autres mat riaux vis vis desquels aucun acteur ne manifeste la m me sensibilit La demande cologique mane surtout aujourd hui des ONG et des associations plus que des consommateurs Mais il semble probable que ceux ci t t ou tard prendront le relais en 1995 88 des consommateurs d claraient tre pr ts payer plus cher des produits verts signal s comme tels par des labels cologiques C est ce qu ont compris certains industriels comme la F d ration europ enne du contre plaqu qui a indiqu en juin 1996 qu en l an 2000 les fabricants de contre plaqu n utiliseraient plus de bois non certifi s Encore faut il s entendre sur le vocabulaire 1 Il peut y avoir certification d une for t c est dire d une gestion foresti re le FSC promeut cette option et a accr dit des organismes qui s engagent le faire mais quelle est l chelle pertinente 2 Il y a ensuite le probl me que l on rencontre aussi en agriculture de la tra abilit du bois issu de for ts cer
140. oupement de producteurs forestiers les for ts incluses dans un parc national ou class es comme for ts de protection si elles sont soumises un r glement d exploitation La for t priv e conna t trois probl mes principaux Le premier bien connu est celui de son morcellement contre lequel divers dispositifs ont t imagin s au fil des ann es comme les groupements forestiers ou les associations syndicales de gestion foresti re Ces derni res n ont pas vu le jour et le remembrement forestier est par ailleurs co teux et difficile ce qui fait qu il est peu usit Au cours des quarante derni res ann es la formule du groupement forestier a fait la preuve de son efficacit en particulier pour pr server les unit s existantes lors d une succession On estime qu il existe 5 6 000 groupements forestiers couvrant pr s de 900 000 hectares repr sentant 9 de la surface totale de la for t priv e mais 20 des for ts de plus de 25 ha et 30 des for ts de plus de 100 ha Mais depuis une d cennie environ une crise est apparue aussi bien dans les groupements forestiers familiaux que dans ceux des investisseurs institutionnels en raison des difficult s que rencontrent les porteurs de part lorsqu ils souhaitent se retirer du groupement Il est indispensable d accro tre la fluidit des parts de groupement forestier permettant la cr ation d un v ritable march De nombreuses propositions de nature juridique et fiscale
141. our assurer une meilleure gestion de l espace naturel le gouvernement entreprendra un travail de simplification radicale autour de trois principes e Remplacer la multiplication des approches partielles par la recherche d une coh rence globale sur un territoire e _ Substituer l enchev trement des mesures de protection la d finition d une gestion durable pour un territoire e Au lieu de multiplier les interdictions et les autorisations utiliser de pr f rence le contrat qui associe les propri taires les gestionnaires et les usagers En d finitive il s agit de passer pour l espace naturel d une pens e statique appuy e sur le r glement une gestion participative fond e sur un projet Bien s r il faudra conserver des contraintes r glementaires mais qui sont reconstruire en non ant de mani re concr te les actes permis autoris s ou interdits dans l occupation ou la gestion de l espace droits de circuler de p cher de chasser de construire de r colter et de modifier l aspect Dans chaque cas la gestion d mocratique du territoire implique que les contraintes ne puissent tre d finies qu apr s une enqu te publique avec possibilit de contre expertise Cela n cessite de simplifier et d unifier les divers dispositifs d enqu te existants mais aussi d accro tre et de syst matiser les l ments de d mocratie et de transparence qui figurent dans la circulaire BIANCO du 15 d cembre 1992 et la l
142. our faire un ch ne Mais il suffit de quelques minutes pour les d truire Jean Louis BIANCO 107 La for t est notre patrimoine collectif L arbre n est pas un don ternel de la nature il est le fruit de l effort renouvel des hommes le produit de nos savoirs et de nos techniques notre h ritage Pourtant ce patrimoine est aujourd hui menac Sa pr servation est l affaire de tous et de chacun Il est n cessaire de sensibiliser tous les citoyens sur la fragilit de ce bien commun C est notre responsabilit de chaque instant Nos soci t s trop pr occup es par l imm diat doivent pourtant se rappeler que la protection des arbres ob it des rythmes s culaires La for t est ainsi un lieu de solidarit entre les g n rations Elle est aussi un lien entre citoyens des campagnes et citoyens des villes entre ceux qui la produisent et ceux qui l utilisent Elle rend indispensable la solidarit entre pays riches et pays pauvres Fran ois MITTERRAND 108
143. oussillon Il n y a pas d experts forestiers Jusqu la cr ation r cente de Provence For t il ne restait plus aucune coop rative foresti re On comprend donc que pour la for t domaniale les recettes de l ONF en 1996 ne soient que de l ordre de 20 millions de francs pour des d penses d environ 80 millions de francs Pour la for t communale sans les subventions le d ficit s tablirait environ 70 millions de francs Le risque d incendie est bien entendu tr s lev en particulier dans la zone littorale Une estimation probablement beaucoup trop faible des pertes li es aux incendies for ts v hicules immeubles aboutit environ 1 milliard sur 20 ans soit 50 millions par an En mati re de pr vention des incendies un effort important a t fait depuis le d but des ann es 1980 avec le soutien du FEOGA Cependant les d partements m contents du d sengagement de l Etat ont progressivement sauf dans les Alpes Maritimes organis directement leurs propres services Par ailleurs la vari t des altitudes et des substrats g ologiques d termine une tr s grande biodiversit qui se traduit par exemple par le nombre des Z N I E F F zones naturelle d int r t cologique faunistique et floristique 397 secteurs d int r t biologique remarquable couvrant 800 000 hectares dont 40 en for t On trouve aussi en r gion Provence Alpes C te d Azur trois parcs nationaux quatre parcs naturels r gionaux et
144. p ration foresti re quant elle commercialise chaque ann e plus de 4 millions de m dont plus de 40 en bois d industrie qui font en grande majorit l objet de contrats d approvisionnement 1 2 million de m an Pour accro tre la comp titivit de la fili re il est indispensable d acc l rer fortement la modernisation des modes de vente Il faut bien voir cependant que seule une mont e en puissance g n ralis e et rapide des contrats d approvisionnement sur les produits de qualit courante apportera une conomie de co ts donc un gain de comp titivit profitant terme aux acheteurs comme aux vendeurs Les uns et les autres ont se pr parer une volution d ensemble sans rechercher ou craindre un effet imm diat sur les prix 72 L ONF doit n cessairement jouer dans cette volution un r le moteur 1 Il faut r partir les ventes sur l ensemble de la p riode utile de l ann e Un objectif de 5 ventes r parties de mani re quilibr e serait raisonnable Il permettrait de stabiliser le march de diminuer les co ts annexes et de mieux quilibrer la charge de travail des entrepreneurs de travaux forestiers 2 Un objectif quantifi doit tre d battu pour les contrats d approvisionnement n goci s de mani re garantir la fili re un approvisionnement prix stables et pr visibles Les contrats pluriannuels avec d finition d un prix de campagne devraient tre la r gle pour les produits normal
145. per us 75 En r alit tout autant que d une d cision du Gouvernement les seules solutions viables d pendront de la volont des acteurs professionnels de s organiser et de s entendre pour utiliser et faire voluer l outil de fili re qu est le FFN et pour r sister aux tendances centrifuges du chacun pour soi Le FFN doit d passer les objectifs quantitatifs d une autre poque pour contribuer un effort rationnel de comp titivit pour l ensemble de la fili re Il doit passer d une logique de guichet une logique de projet 76 Chapitre 17 La for t priv e La for t priv e s tend sur pr s de 10 millions d hectares en France m tropolitaine Elle appartient 3 800 000 propri taires dont la motivation pour la gestion foresti re est tr s in gale 30 de la superficie est compos e de propri t s de moins de 10 hectares A l inverse 1 des propri t s couvrent plus de 25 hectares et repr sentent 45 de la surface totale Ce morcellement r sulte tr s largement du code civil qui tend imposer la division de la propri t chaque succession Le droit de propri t s exerce dans le cadre fix par code forestier art L 211 1 Les propri taires sont tenus d assurer l quilibre biologique et la satisfaction des besoins en bois et en autres produits forestiers Ils doivent boiser am nager et entretenir leurs for ts pour en assurer la rentabilit conform ment aux r gles d une sage
146. pinion publique le discours environnemental s est accompagn de la baisse tr s significative des investissements forestiers Dans le cas particulier de la France les difficult s du Fonds forestier national n ont pas t compens es par le budget de l Etat qui a au contraire subi des r ductions importantes La baisse sensible des investissements en for t est tr s pr occupante Dans le m me temps le d sengagement financier de l Etat pose des questions graves pour la d fense des for ts contre l incendie et pour la restauration des terrains en montagne Bref il existe en France une grave crise du financement forestier Nous d pensons beaucoup moins en fonds publics que tous les pays comparables Et pourtant l enjeu en termes d emploi est capital La fili re for t bois repr sente 500 000 emplois qui pourraient tre facilement accrus par une d pense publique relativement modeste et judicieusement orient e Le Forest Stewardship Council est une structure cr e en 1993 Toronto l initiative des associations de protection de la nature notamment WWF Greenpeace et les Amis de la Terre et dont l objectif est d orienter l usage des for ts dans le monde vers une gestion durable 18 Chapitre 3 Une for t de contradictions Au point de d part de ma mission le constat tait d courageant Seize ans apr s le rapport DUROURE beaucoup de probl mes restent les m mes une part importante des questions pos es demeure san
147. pr s une large concertation locale sous l gide de l Etat de voir o comment jusqu o il faut aller plus loin 24 3 R pondre la demande Le mot demande est n cessairement ambigu Je l emploie pour dire qu il faut rompre avec une pratique qui a tendance rester auto d finie par les gestionnaires Concr tement trois demandes sont aujourd hui insuffisamment prises en compte La demande conomique je me suis efforc de r fl chir constamment en terme d emplois Quelle contribution la politique foresti re peut elle apporter la lutte contre le ch mage Qu est ce qui a un effet positif ou n gatif sur l emploi autant qu on puisse le mesurer O un franc investi a t il le plus de retomb es sur l emploi Au del de cette m thode la politique foresti re doit aborder de front les demandes des entreprises Sont elles conomiquement justifi es Sont elles cologiquement dangereuses Si elles sont conomiquement justifi es et qu elles ne sont pas cologiquement dangereuses alors il faut accepter certaines volutions Bien s r il y a aussi des int r ts contradictoires l int rieur m me de la fili re bois A l Etat d arbitrer apr s concertation en fonction de l int r t g n ral La demande cologique autour de la gestion durable A condition de ne pas sombrer dans l int grisme de certains Khmers verts de s appuyer sur des bases scientifiques aussi rigoureuses et indiscutables qu
148. que cas la gestion d mocratique du territoire implique que les contraintes ne puissent tre d finies qu apr s une enqu te publique avec possibilit de contre expertise Cela n cessite de simplifier et d unifier les divers dispositifs d enqu te existants mais aussi d accro tre et de syst matiser les l ments de d mocratie et de transparence qui figurent dans la circulaire BIANCO du 15 d cembre 1992 et la loi BARNIER du 2 f vrier 1995 Ces propositions s inscrivent tout fait dans les perspectives trac es par le projet de loi d orientation pour l am nagement durable du territoire en particulier dans le cadre du sch ma de services collectifs espaces naturels et ruraux 59 Chapitre 13 La for t loisir Les Fran ais sont tr s attach s la for t Ils la per oivent surtout comme une r serve de nature de silence et d air pur face aux agressions du monde moderne Nous sommes pass s d une peur ancestrale de la for t une peur pour la for t Huit Fran ais sur dix vont en for t au moins une fois par an ils y font surtout des promenades pied La fr quentation de la for t s accro t avec le niveau de revenu et de dipl me Les Fran ais op rent une dissociation compl te entre la for t et le bois S ils voient dans le bois la source d nergie causant le moins de d g ts l environnement ils consid rent toutes les utilisations du bois comme un danger pour la for t m me le bois de chauff
149. r t Cette question m rite examen Les for ts des d partements d Outre mer 1 La Guyane La for t occupe plus de 90 du territoire 7 45 millions d hectares de for ts g r s par l Office national des for ts auxquels s ajoutent 48 500 hectares propri t du Centre national des tudes spatiales CNES 8 700 hectares du d partement 20 000 hectares priv s et 70 000 hectares de mangrove du domaine public maritime La biodiversit en Guyane s exprime travers 1 050 esp ces ligneuses soit dix fois plus qu en m tropole 12 000 esp ces d insectes l hectare 160 esp ces de mammif res et plus de 700 esp ces d oiseaux Les sols y sont faiblement fertiles et sensibles aux ph nom nes d rosion ou de lat risation irr versible qui accompagnent les exploitations abusives 84 Depuis 1992 l am nagement et l quipement des for ts sont orient s vers la gestion durable qui se substitue une exploitation de type minier qui au total depuis 1908 n aura port que sur 700 000 hectares pour des pr l vements mod r s sur les zones les plus riches et les plus accessibles Le dernier permis d exploiter expire le 31 12 1998 Les r coltes sont d sormais cantonn es dans une bande c ti re moins de 200 km des p les de transformation ou de consommation pour rentabiliser les infrastructures L Office national des for ts soutient un effort important pour doter d am nagements les massifs forestiers de production envi
150. rd s pour favoriser les investissements les mieux adapt s aux r els besoins En conclusion la for t guyanaise est un atout majeur qui gr ce aux orientations actuelles passe du stade de la conservation et de l exploitation mini re la gestion durable sur la base de partenariats avec les Guyanais Les actions de d concentration doivent privil gier les projets adapt s au milieu et la dimension humaine mettant en uvre la pluriactivit des populations Il s agit bien de valoriser toutes les ressources de la for t et de son environnement avec les Guyanais et en priorit pour eux Il y a donc place la fois pour une gestion durable dynamique sur la frange c ti re pour une politique active de protection de la biodiversit dans le respect des droits des populations et pour le d veloppement d un cotourisme raisonn Le Parc national en projet peut tre un outil parfaitement adapt la poursuite des deux derniers de ces objectifs 2 La Guadeloupe la Martinique et la R union Avec pr s de 75 000 hectares en Guadeloupe 45 500 hectares en Martinique et 100 000 hectares la R union les for ts de ces trois les sont des l ments forts du paysage et le haut lieu d un tourisme dont l intensit s accro t un peu plus chaque ann e La fonction de production y est modeste et se limite aux besoins locaux qui croissent cependant avec la population La fonction cologique est une priorit de gestion illustr e da
151. rentes fonctions assign es la for t Elles r v lent galement les retards d adaptation une logique conomique dans un secteur tr s particulier et charg d histoire Elles refl tent enfin l comme ailleurs la grande difficult de notre temps articuler le long terme et le service public avec le march et la comp titivit Ce d fi n est pas le moins passionnant ni le moins d cisif 19 Telles sont les raisons qui expliquent le pessimisme de certains acteurs et de nombreux sp cialistes Elles sont fortes Pourtant en d finitive au terme de ma mission apr s beaucoup de rencontres avec les personnes les plus diverses je ne le partage pas A condition que l Etat exprime vite et fort une vision d avenir qu il s en donne les moyens financiers que s organisent des lieux pour d battre et agir ensemble je pense au contraire que la for t fran aise repr sente une formidable chance pour notre avenir C est la conviction que je voudrais ici faire partager 20 Chapitre 4 Quels avenirs possibles pour la for t fran aise Un travail passionnant anim par l Institut national de la recherche agronomique INRA a permis de dessiner plusieurs sc narios possibles pour la for t la fili re bois et le territoire Bien entendu le rapport remis en janvier 1998 est contestable et sera contest Mais il a l immense m rite de nous donner partir de la confrontation des points de vue une vision des avenirs possibles Po
152. renvoient volontiers nos incons quences pass es et parfois actuelles lorsque nous critiquons leur gestion pr sente Eux aussi souscriraient volontiers au principe prescripteur payeur ce qui implique une solidarit financi re Nord Sud qu on ne voit pas s baucher Tous ces d bats n cessitent et c est un imp ratif une pr sence plus forte de l administration fran aise dans les n gociations internationales sur la for t et la conduite en partenariat d actions tangibles qui rendent cette pr sence visible et pour lesquelles un recours plus important pourrait tre fait au Fonds fran ais pour l environnement mondial Il faut aussi que les diff rents acteurs de la fili re en particulier l ONF renforcent leur action internationale 53 Chapitre 12 La gestion de l espace naturel Il existe au moins une cinquantaine de dispositifs juridiques visant la protection de la nature et qui peuvent concerner la for t Comme l indique le rapport Malaval de juillet 1995 ce foisonnement de textes s explique en partie par les conditions historiques d laboration des l gislations successives Beaucoup d entre elles reposent sur le postulat pas toujours explicite ni justifi d une d gradation in luctable Demain serait pire qu aujourd hui Mais par rapport quoi Selon quels crit res Cette vision se traduit pour beaucoup d espaces prot g s par des interdictions de modifier l tat ou l aspect plus que par une gestion d
153. res contraignantes interviennent en for t priv e en vue d assurer la p rennit de la for t fran aise 15 Chapitre 2 Ce qui a chang depuis le rapport Duroure 1982 1 Les sondages d opinion montrent que la for t est d sormais per ue par une majorit de personnes 70 comme une r serve de nature essentielle aux grands quilibres de l environnement et comme un milieu fragile et menac qu il convient de prot ger contre les incendies les pluies acides et l urbanisation On est pass d une peur de la for t ancestrale une peur pour la for t contemporaine Par rapport l espace urbain qui volue vite perc d truit r habilit ou par rapport l espace agricole remembr labour cultiv la for t appara t permanente immuable ternelle donc rassurante Et comme si elle tait vierge de toute intervention humaine Par ailleurs si les trois quarts des fran ais se d clarent satisfaits de leurs for ts les opinions critiques sont majoritaires chez les personnes dipl m es ainsi que chez ceux qui fr quentent le plus la for t D une fa on g n rale on ne d c le pas d hostilit fondamentale l exploitation du bois mis part le refus des grandes coupes rases mais les pr occupations environnementales semblent d sormais vampiriser la perception de la for t L apparition de ce nouvel imaginaire forestier citadin n est pas facilement compatible avec le constat que les co ts de la gestion durable
154. ron 600 000 hectares en consacrant 20 des superficies la protection de la faune et de la flore Cet am nagement forestier permet de concentrer 70 de la r colte des grumes sur la zone c ti re tout en pr voyant l accueil rationnel d un tourisme de week end et en r pondant aux demandes de nouvelles formules d cotourisme qui sont en croissance de 30 par an Le bois est un mat riau recherch mais cher Les trois essences principales exploit es ang lique gonfolo grignon sont transform es en sciage essentiellement pour les besoins locaux et pour ceux des Antilles Les sciages sont vendus 2 800 3500 F m Les scieries emploient 200 salari s et sont en surcapacit de transformation 160 000 m Parmi elles quatre produisent plus de 30 000 m an 72 des sciages La richesse conomique qui est ainsi tir e de la for t doit tre relativis e elle est limit e par la faible productivit des scieries le co t lev de la mobilisation des bois la main d uvre y est la plus ch re de l Am rique du Sud ainsi que ceux des mat riels et des transports Ceci ne doit pas pour autant d courager la politique d exploitation raisonn e qui est engag e La population de la Guyane a doubl au cours des dix derni res ann es L volution d mographique et la s dentarisation des populations va accro tre leur impact sur la for t nourrici re Les d bordements nocifs de l orpaillage incontr l vont nuire au complexe nat
155. rottements r guliers sur les fronti res de ses comp tences avec de nombreux autres acteurs Ces frottements sont g n ralement temp r s par un r el respect mutuel autour d une passion commune la for t et le bois A partir de cette situation certains sont partisans de recentrer l Office sur ses missions traditionnelles de base c est dire sur la mise en uvre du r gime forestier dans les for ts publiques Parfois m me si cela se dit peu en public on va jusqu pr coniser une mise en concurrence pour la gestion des for ts communales 64 Dans ce cas pr cis la logique de concurrence para t inad quate m me si certains se plaignent du co t des interventions de l Office Sans qu on puisse la chiffrer la polyvalence de l Office et de ses agents permet une conomie par rapport ce que co terait une multiplicit d interventions sp cialis es sur un m me milieu Surtout elle garantit une coh rence et une vision long terme qui ne seraient pas assur e dans un autre syst me c est bien l le fondement du r gime forestier dans l int r t sup rieur de la nation comme le d finit Francis Meyer Enfin la grande majorit des communes est attach e la p rennisation de ce r gime Le choix que je propose est celui du grand large plut t que du repli Pour des raisons internes l tablissement sortir du nombrilisme qui caract rise parfois les d bats l int rieur de l Office acc l
156. s Dans le cadre du contrat de territoire pourraient tre exp riment es des mesures permettant de soutenir de telles initiatives Le contrat de territoire serait galement un outil utile pour des exp riences de gestion cologique originales comme celles de Silva ou de For t des Hommes 83 Chapitre 19 La for t d Outre Mer Les for ts des d partements et territoires d Outre mer couvrent plus de 7 7 millions d hectares et constituent une richesse particuli re de la biodiversit naturelle de la France Il s agit pour l essentiel de for ts tropicales humides situ es en Guyane 7 45 millions d hectares Leurs caract ristiques sont fortement influenc es par l insularit Antilles R union Mayotte et par les latitudes de Saint Pierre et Miquelon aux les polyn siennes Elles sont souvent expos es des concurrences d utilisation du territoire avec l agriculture ou le p turage et elles ne b n ficient pas toujours d une surveillance suffisante des exploitations et des usages Il existe aussi de nouveaux explorateurs en qu te d esp ces rares de produits marchands ou de mol cules promues grands frais de recherche ou de marketing notamment pour la pharmacie et la cosm tologie Le d veloppement des techniques et le tourisme incontr l encouragent ainsi de v ritables pillages fortement d nonc s la conf rence de Rio en 1992 Les for ts d Outre mer sont d sormais sous haute surveillance internationale et la Fra
157. s Pour les financements classiques il s agit seulement de revenir au niveau de 1991 cette fin il faudrait accro tre par rapport au budget 1997 le budget du FFN d environ 350 millions de francs et le versement compensateur attribu l ONF d environ 130 millions de francs Les autres financements n cessaires sur le budget de l Etat pour la gestion durable et les contrats Etat R gions sont de l ordre de 200 millions de francs Le reste de l investissement serait assur par l Europe les collectivit s locales et l investissements priv Les effets sur l emploi D apr s toutes les tudes r alis es je le r p te il y a peu de secteur o l effet sur l emploi est aussi consid rable et rapide par franc investi Pour ne prendre qu un exemple une tude de CDC Consultants sur les parcs naturels r gionaux montre que le co t par emploi se situe pour les emplois cr s ou induits par les parcs r gionaux entre 14 000 F et 24 000 F L tude rapporte les emplois cr s ou induits l ensemble des financements publics mobilis s par les parcs qu ils soient d origine europ enne nationale r gionale ou locale La contribution de l Etat ne repr sente qu un tiers de ces financements M me si ces tudes sont toujours sujettes caution d autres analyses ponctuelles r alis es par exemple sur la R serve g ologique de Haute Provence Digne les Bains conduisent des ordres de grandeur comparable Le r sultat est
158. s jusqu ici peu exploit Il faut donc d velopper de mani re ma tris e l offre de loisirs en for t en s inspirant de l exemple des parcs naturels r gionaux points d accueil avec des maisons de la nature propositions de randonn es cha ne de g tes et d h tels labellis s comme les g tes Panda et les H tels Nature Des produits touristiques diversifi s devront tre labor s dans le cadre des prochains contrats de plan Etat R gions l initiative des communes ou de l ONF en for t domaniale Des exemples int ressants existent d j comme Retrouvance dans le D voluy avec d anciennes maisons foresti res L initiative priv e doit tre galement encourag e partir de r alisations comme Forestour dans la r gion Provence Alpes C te d Azur Vers une strat gie foresti re europ enne Le bois ne figure pas parmi les produits agricoles de l annexe Il du Trait de Rome il ne peut donc pas y avoir en l tat des Trait s de politique foresti re commune D ailleurs aucun moment ne s est manifest e de volont politique nette en ce sens m me si le Parlement europ en a toujours plaid en faveur de la conservation et du d veloppement des for ts communautaires L adh sion en 1995 de l Autriche et des pays nordiques gros producteurs de bois la Su de et la Finlande d sireux de conserver leur avantage de comp titivit dans le secteur forestier a d finitivement cart toute option en fav
159. s significatifs Un plan d action bois nergie devrait sans attendre tre arr t par le Premier Ministre 1 Fixer un objectif 10 de consommation de bois d nergie dans un d lai de 5 ans soit 10 5 millions de TEP par an d ici 2003 2 D signer un Monsieur bois nergie responsable de la coordination des actions dans ce domaine 3 D gager un minimum de moyens financiers au niveau de l Etat pour la recherche en vue d am liorer les appareils de chauffage pour la promotion une nergie traditionnelle tourn e vers le futur et pour les contrats Etat R gion 4 En faire un volet obligatoire des prochains contrats Etat R gion Les premiers r sultats obtenus montrent qu il faut mobiliser autour de l ADEME toute la fili re mais aussi EDF pour l nergie mixte et les constructeurs de maisons Par exemple en Basse Normandie a t cr e en 1996 une soci t d approvisionnement pour les chaufferies de forte puissance qui r unit 25 entreprises actionnaires Elle est l interlocuteur unique entre les fournisseurs de mati re premi re et les exploitants de chaufferies Le sch ma national des services collectifs de l nergie pr vu par le projet de loi sur l am nagement durable du territoire devra servir de cadre l ensemble de ces actions a 5 Faire des progr s sur le mat riel co t facilit d emploi pollution rendement nerg tique qualit du service Le Minist re de l Industrie e
160. s aux scieries Ils font un effort de qualit et de normalisation europ enne qui leur permet de r sister la concurrence des pays de l Est Pologne notamment et l offre de palettes de r cup ration ou obtenues partir de mat riaux de synth se recycl s L ameublement L industrie fran aise de l ameublement est puissante environ 100 000 salari s et 66 milliards de francs de chiffre d affaires Mais elle souffre d un handicap de consommation les fran ais consomment environ 2 fois moins de meubles que les allemands ce qui fait que le march allemand est trois fois plus important que le march fran ais Cependant le meuble fran ais fait mieux que r sister pour plusieurs raisons comp titivit forte en particulier sous la pression de la grande distribution dynamisme d un certain nombre d entreprises leaders art de vivre la fran aise tradition fran aise des styles qui est la fois un avantage niches pour les producteurs fran ais et un inconv nient retard de consommation par rapport d autres pays europ ens pour le mobilier contemporain S C est ainsi que 75 de la consommation int rieure de meubles est couverte par la production fran aise et que le secteur pr voit d ici 2000 de doubler ses exportations ainsi que l effort consacr la formation 38 P tes papiers cartons L industrie papeti re constitue le secteur conomique le plus pui
161. s propres travaux la recherche est trop souvent hors du champ de pr occupation imm diate des PMI du bois alors que l volution sur les produits s acc l re Apr s avoir fort opportun ment investi dans les proc d s industriels et sur les questions d environnement le CTBA doit maintenant red finir ses orientations et notamment s ouvrir au domaine de la construction Comme je l ai soulign au chapitre 9 beaucoup reste faire sur la connaissance pr cise des caract ristiques du mat riau bois et de ses composites A cet gard il est souhaitable de d velopper les recherches et les essais en un r seau d passant le clivage entre centres techniques et impliquant les organismes professionnels du secteur du b timent 96 Un travail diversifi sur de tr s nombreuses probl matiques du bois mat riau structure et physique du bois m canique et rh ologie usinage s chage capteurs et productique chimie du bois traitements chimiques et m caniques colles finitions mat riaux composites recyclage impacts sur l environnement est effectu galement par de nombreuses quipes de recherche souvent limit es 2 ou 3 chercheurs d pendant des universit s du CNRS des coles publiques ou priv es du bois de la chimie ou des mines La structure de coordination et d valuation de la recherche fili re bois qu il faut mettre en place devrait contribuer donner ce potentiel tr s clat le d veloppement et la valori
162. s que ce taux est de 10 en Allemagne et d environ 35 en Am rique du Nord et dans les pays scandinaves Et 1 de part de march gagn e repr sente 10 d augmentation de volume du bois consomm L laboration et la mise en uvre d un plan bois mat riau est d autant plus n cessaire que les mat riaux concurrents b ton acier aluminium plastique disposent partir des grands groupes de chaque secteur de moyens financiers sans commune mesure avec ceux du bois Les R gions pourraient jouer un r le actif l image de ce qui se fait par exemple en Auvergne en Bourgogne en Franche Comt ou dans le massif vosgien Elles sont m me de d finir des cibles sp cifiques sur lesquelles pourront converger les incitations et l offre des entreprises b timents agricoles ensembles de tourisme habitat l ger de loisir C est une orientation qui devrait figurer en bonne place dans les contrats de plan Etat R gion Bien entendu le plan devra comporter aussi un accroissement de l effort de recherche entrepris en particulier sous l gide du Centre technique du bois et de l ameublement CTBA mais qui devrait concerner aussi d autres centres techniques et organismes de recherche La connaissance des caract ristiques technologiques et environnementales dans les divers syst mes constructifs des bois massifs ou reconstitu s et des mat riaux composites doit atteindre le m me niveau que pour les autres mat riaux 7 L offre e
163. s solution Sur toute une s rie de lieux fronti res de la fili re les interlocuteurs semblent se regarder en chiens de fa ence Au premier abord ils sont plus inquiets que confiants et surtout inquiets que le voisin empi te sur leur territoire Du c t de la for t priv e apr s l lan donn par les Centres r gionaux de la propri t foresti re en faveur d une sylviculture dynamique on redoute la d motivation on se voit imposer des contraintes suppl mentaires et on se demande avec inqui tude si les exigences cologistes ne vont pas rendre encore plus difficile une gestion conomiquement rentable A l ONF malgr la fiert technique et les progr s r alis s on doute aussi Quelle est exactement la mission du service public Les uns se demandent si l on est pas all trop loin dans la recherche de rentabilit gt D autres pensent qu on n est pas suffisamment entr dans une logique de fili re Comment tre la fois gestionnaire patrimonial et acteur conomique M me si les rapports avec l ONF sont g n ralement bons certaines communes foresti res mettent en cause l ambigu t de son triple r le bras s culier de l Etat charg de faire appliquer le code forestier conseiller de gestion et en m me temps prestataire de services que d autres pourraient rendre peut tre moindre co t Les exploitants scieurs pensent souvent que leur survie est li e aux achats de bois sur pied ils s l v
164. sation qu il m rite 97 Chapitre 24 La strat gie foresti re fran aise Je l ai indiqu en commen ant ce rapport beaucoup a t dit depuis des ann es dans d excellents rapports sans que des recommandations approuv es par tous rentrent vraiment dans les faits Pourquoi Sans doute parce qu il a manqu la t nacit et la d termination pour mener une action de long terme Cette action n est pas seulement l affaire du Minist re de l Agriculture ou de celui de l Environnement C est pourquoi certains ont propos la cr ation dune d l gation interminist rielle ou d un d l gu rattach au Premier Ministre Je ne crois pas cette solution M me si un d l gu pourrait servir de force de rappel utile sa responsabilit politique et son pouvoir seront toujours moindres que ceux d un Ministre Rien ne remplace la volont politique exprim e au niveau politique c est dire celui du Gouvernement et du Parlement Il est clair que la relance d une ambitieuse politique for t bois ne peut se faire qu partir d une impulsion et d un suivi qui d pendent du Premier Ministre Dans mon esprit on laura compris la lecture du rapport il ne s agit pas seulement de proposer et d adopter une loi d orientation L avant projet pr par par Monsieur Vasseur contient cet gard beaucoup de dispositions utiles qu il faudra seulement enrichir et dont il conviendra surtout d largir l ambition Ce q
165. se satisfaite par l importation est peu pr s stable pour le papier carton et le travail du bois respectivement 30 et 14 5 elle d cro t m me l g rement pour les meubles de 21 4 en 1992 19 7 en 1996 Gr ce l effort l exportation r alis sur cette p riode le taux de couverture augmente en 1996 77 dans le papier carton plus de 98 pour le travail du bois et pr s de 59 pour les meubles Le solde commercial global reste n anmoins structurellement n gatif mais limit 13 1 milliards de francs en 1996 contre 16 9 milliards en 1992 L essentiel du d ficit provient pour plus de 9 milliards de francs du secteur papier carton Apr s la r cession de 1993 les indicateurs de production traduisent une remont e de l activit plus ou moins rapide dans tous les secteurs de la transformation Bien s r on objectera la situation du secteur du sciage et de l exploitation foresti re qui connaissent des difficult s particuli rement importantes les entreprises disparaissent et l emploi diminue Mais une partie du secteur soutient la grande comp tition mondiale et une autre partie continue jouer un r le irrempla able pour le d veloppement local Nos faiblesses et nos handicaps sont connus dispersion de la propri t faible int gration de la fili re pr sence rare de for ts mono sp cifiques tr s productives tendance une diminution de la demande de bois d uvre vers lequel est surtout or
166. se en place d un plan de gestion de biotope 5 Le code l urbanisme comporte de son c t toute une s rie de dispositions destin es la protection des milieux naturels et bois s le classement en zone ND article R 123 18 les espaces bois s prot ger conserver ou cr er l article L 130 1 1 alin a interdit tout changement d affectation ou tout mode d occupation de nature compromettre les boisements tout d frichement en for t priv e article L 130 1 3 alin a Dans une for t publique le d frichement est soumis autorisation du ministre charg des for ts et g n ralement refus en vertu de l article L 141 1 du code forestier Pour les for ts communales ou les for ts priv es soumises un plan de gestion les coupes et abattages sont autoris es par arr t pr fectoral apr s avis du CRPF dans le deuxi me cas en vertu de l article L 130 1 5 alin a du code de l urbanisme les l ments du paysage prot ger article L 123 1 7 du code l urbanisme En pratique le plan d occupation des sols qui est rarement intercommunal n est pas souvent utilis comme outil de protection et de gestion du paysage 6 Des textes sp cifiques visent galement toute une s rie de territoires en fonction de leur situation g ographique le littoral en particulier l article R 243 9 du code rural prescrit dans certains cas la soumission au r gime forestier de bois et for ts ou de terr
167. si parall lement un effort de contractualisation avec les entreprises d aval est engag A terme c est 4 millions de m suppl mentaires qui peuvent tre annuellement mis sur le march pour porter d ici 5 ans la r colte en for ts publiques 19 millions de m Cette d cision me para t indispensable la fois pour des raisons cologiques et conomiques Elle aura pour effet dans les prochaines ann es de contribuer p renniser l quilibre financier de l ONF bien que modestement sans doute Elle sera aussi certainement porteuse de tr s fructueuses r flexions pour les politiques foresti res r gionales 3 Investir dans le d veloppement des activit s conventionnelles en France et l tranger L ONF peut et doit r pondre une multiplicit de demandes exprim es en France par les collectivit s et les associations sur l cotourisme et le paysage sur l expertise et la gestion des milieux haut int r t cologique sur la restauration de milieux d grad s Un investissement important doit tre consenti pour le march des loisirs et des produits touristiques L ONF ne doit pas n cessairement tre le ma tre d ouvrage mais l incitateur et l ensemblier chaque fois que n cessaire au service des communes et des partenaires priv s 67 68 Dans les activit s internationales l ONF constitue un outil exceptionnel pour d velopper la pr sence de la France Cette mission devrait lui tre clairem
168. specter l ensemble des contraintes de son statut et faciliter en particulier au moyen de contrats d approvisionnement avec les industries d aval la recherche de solutions long terme pour l utilisation des bois L outil existe donc il faut le soutenir financi rement l inciter poursuivre ses efforts vers la qualit et exp rimenter les formules de groupements de producteurs tels que les d finissait le projet de loi de M Vasseur orient s vers la qualit et la normalisation des produits 7 Parall lement parce que tous les propri taires et toutes les propri t s ne se ressemblent pas parce que les plus grandes d entre elles sont des unit s de taille conomique suffisante et parce que d autres justifient des choix plus individuels les experts forestiers doivent galement d velopper et diversifier les services qu ils apportent Il leur faut voluer vers une profession plus forte s administrant de fa on autonome par un Ordre ou une organisation similaire capable d apporter des garanties d ind pendance dans la mise en uvre de la gestion durable 81 Chapitre 18 La for t en r gion Provence Alpes C te d Azur En Provence Alpes C te d Azur pr s de 50 du territoire est bois et la surface foresti re ne cesse de cro tre la suite de l abandon des terres agricoles et de la r gression de l levage extensif A c t de la for t publique Etat et communes et d une partie de la for t priv e
169. ssant de la fili re bois dont elle repr sente environ 40 du chiffre d affaires et 30 des effectifs Contrairement ce que lon pourrait croire le d veloppement de la communication lectronique na pas emp ch la croissance de la consommation de papier sachant que la consommation de papier se r partit peu pr s galit entre l emballage et l usage graphique C est ainsi que la consommation fran aise de papier carton qui tait de 94 kg par habitant en 1970 d passe 170 kg en 1997 Rien ne permet de pr voir une diminution sensible dans les vingt prochaines ann es Pour autant la consommation fran aise se situe un niveau modeste en dessous de l Allemagne tr s en dessous des pays nordiques et des Etats Unis elle repr sente par habitant la moiti de la consommation d un Finlandais ou d un Am ricain Le niveau de la consommation de papiers et de cartons est par ailleurs tr s corr l avec celui de l activit conomique g n rale du pays L industrie papeti re est une industrie lourde le co t moyen d une nouvelle unit est de l ordre de 2 3 milliards de francs pour une capacit de l ordre de 200 000 tonnes D s lors qu il ny a pas de coordination entre les fabricants et que personne n a une position dominante l importance des investissements unitaires explique le caract re cyclique de cette industrie le surinvestissement provoquant de mani re r currente un d calage entre l offre et
170. sse bien de favoriser l investissement forestier et non de le p naliser ce qui serait videmment le cas avec un assujettissement l ISF de la valeur des peuplements Au del des dispositions fiscales applicables aux propri taires des mesures devront tre prises pour encourager l investissement forestier des soci t s D apr s une tude de l ASFFOR Association des soci t s et groupements fonciers et forestiers la rentabilit moyenne du placement forestier sur les dix derni res ann es s tablit 0 84 Un placement en SICAV obligataires ou en actions fran aises a rapport environ 10 fois plus La comparaison de la fiscalit foresti re dans sept pays europ ens voir annexe montre que l investissement forestier est moins encourag en France Les propositions faites par l ASFFOR m ritent donc d tre s rieusement examin es La priorit absolue est en tout cas comme cela avait t envisag lors de la pr paration du projet de loi de Monsieur VASSEUR d instituer un plan d pargne for t dont les modalit s devraient tre suffisamment attractives Bien entendu la dynamisation de la for t priv e ne repose pas que sur des mesures fiscales 1 L obligation de plan de gestion devrait descendre 10 hectares avec la prise en compte d objectifs environnementaux Pour r pondre l inqui tude des propri taires ces objectifs devraient tre simples n goci s et faire partie de contrats de territoire avec des in
171. ssion de l agriculture et du d veloppement rural le soin de r diger un rapport d initiative l gislative sur le secteur forestier Le rapporteur choisi a t le d put britannique David E THOMAS Le rapport THOMAS longuement discut et amend a t l occasion pour le Parlement d exprimer une position officielle en faveur d une approche sectorielle plus construite Il a adopt le 30 janvier 1997 une r solution demandant la Commission europ enne de proposer dans un d lai de 2 ans une initiative l gislative sur une strat gie foresti re commune sur la base de recommandations issues du rapport THOMAS Cette r solution fixe dans sa premi re partie une s rie d objectifs et de principes parmi lesquels est soulign e l importance d une gestion durable des for ts et de la reconnaissance de leur diversit et de leur r le multifonctionnel Elle rappelle la n cessit du respect de la d claration de principes de Rio et des r solutions d Helsinki Elle demande des propositions conformes avec le principe de subsidiarit ainsi qu une coordination avec d autres politiques communautaires et nationales La deuxi me partie num re les sujets sur lesquels conform ment au rapport THOMAS la Commission est invit e faire des propositions Protection des for ts lutte contre la pollution atmosph rique contre la d sertification et l rosion des sols renforcement des moyens de conservation des ressources g n
172. st insuffisante avec environ 100 150 constructeurs bois sp cialis s L objectif devrait tre de doubler le march du bois dans la maison dans les 5 10 ans La cible repr sente 15 000 petites et moyennes entreprises dispers es dans toute la France d o la n cessit d actions r gionales 43 Chapitre 10 Le bois nergie L utilisation nerg tique du bois est quasiment absente de la politique foresti re nationale peut tre apparaissait elle il y a une trentaine d ann es comme d su te et peu valorisante Or aujourd hui dans un pays moderne comme la France il y a place pour une v ritable politique du bois nergie cot du bois d uvre et du bois de trituration L importance de notre ressource en bois l imp ratif de notre ind pendance nerg tique tout comme le d veloppement des activit s en milieu rural l autorisent et m me l imposent D velopper le bois comme source d nergie pr sente trois avantages 1 Un avantage pour l environnement Alors que l utilisation de produits p troliers ou de charbon rejette du CO dans l atmosph re la combustion du bois restitue lair le carbone pr lev par la photosynth se et pr sente donc un bilan nul Plus pr cis ment si l on augmente de 10 la consommation de bois pour le chauffage actuellement 9 5 millions de tonnes quivalent p trole TEP on diminue d environ 4 millions de tonnes par an les missions de COs Le chiffre est loin d
173. structure m me de la for t fran aise diversit et m lange des essences du morcellement de la propri t foresti re et surtout de la faible comp titivit de la fili re entre la production et lusine co t de mobilisation co t de transformation co t de transport Les industriels affirment galement que l avantage comp titif en mati re de co t d nergie s est r duit en raison des efforts faits par nos concurrents D un autre c t le handicap en termes de co t d approvisionnement qui existait d j en 1990 na pas emp ch les industriels d investir on l a vu 17 milliards de francs en quelques ann es C est donc qu il y a aussi des avantages se localiser en France situation g ographique abondance de la ressource bois et vieux papiers qualification de la main d uvre Si le risque de p nurie de vieux papiers cartons n est pas carter dans certains pays europ ens en France une marge subsiste encore le taux de r cup ration n est que de 40 alors qu il se situe 67 en Allemagne D ailleurs en 10 ans la production fran aise de papiers cartons a augment de 51 ce qui constitue l une des plus fortes croissances en Europe D ailleurs l implantation d une seconde usine de papier journal Golbey 2 35 milliards de francs d investissement a t d cid e en 1997 L Irlandais Smurfit va investir 450 millions de francs pour son usine de Condat en Dordogne sp cialis e dans la production
174. sur les activit s conventionnelles autres approche 20 millions de francs et celui sur la gestion des for ts des collectivit s est voisin de 100 millions de francs compte tenu d un versement compensateur de 697 millions de francs hors taxes A ce rythme la provision pour variation de cours serait puis e d s la fin de l exercice 1999 12 10 12 des recettes tir es de leurs for ts Estim s par l Office environ 3 par an en moyenne sur les quinze derni res ann es dans ses activit s de gestion des for ts publiques Il y a eu au contraire une diminution des effectifs 550 emplois de fonctionnaires depuis 1982 mal v cue par les personnels au moment o des missions nouvelles se d veloppaient 66 Les conditions d un quilibre financier durable pour l Office sont simples d finir Elles constituent la base imp rative d un Contrat de Plan qui soit s rieux pour les ann es 1999 2008 1 Remettre niveau le versement compensateur On oublie trop facilement que le versement compensateur est une obligation fix e par le code forestier article L 123 1 On doit consid rer la logique de cette disposition l Etat attend de l intervention de l Office dans les for ts communales un r sultat d int r t g n ral qui n est pas pr cis autrement que par r f rence au r gime forestier et pour lequel il paye Aujourd hui nous aurions tendance d finir le r sultat attendu comme devant tre conforme une
175. surer la continuit des voies de d fense des for ts contre les incendies article L 321 5 1 e La loi du 6 juillet 1992 a donn une d finition l gale du d broussaillement et pr cis certaines modalit s d ex cution des travaux sur les propri t s voisines ainsi que les possibilit s de constatation y compris par les agents communaux asserment s e Les plans de pr vention des risques naturels pr visibles PPR cr s par la loi du 2 f vrier 1995 ont int gr le risque feu de for t Ces plans ont des incidences fortes en mati re d urbanisme travers l int gration des prescriptions dans le P O S Ils n cessitent une cartographie fine de l al a qui n appara t pas vidente s agissant du risque feu de for t La sagesse voudrait que les risques de feux de for t soient pris en compte d s l laboration ou la r vision des P O S m me en l absence de tels plans de pr vention Au total la r glementation du d broussaillement se signale par sa grande complexit et la dualit des responsabilit s Maire Pr fet qu elle instaure qui est p nalisante pour son application et son contr le L obligation de d broussaillement sur les propri t s voisines n a jamais t comprise par le public A c t de l arsenal r glementaire qui vient d tre r sum des mesures incitatives ont aussi t prises a Une circulaire de 1980 pr conisait l laboration de plans intercommunaux de d broussaillement et d am
176. t e il demande des financements une strat gie et des outils de mise en uvre La France consacre la for t 4 10 fois moins d argent public que des pays europ ens comparables Aucune recommandation de ce rapport ne sera efficace sans un investissement suppl mentaire de l ordre de 1 milliard de francs par an qui nous laissera encore loin derri re les pays comme l Allemagne ou la Suisse 3 De fa on viter la dispersion des actions et la dilution de la volont comme cela a trop souvent t le cas dans le pass le gouvernement adoptera un document d nomm strat gie foresti re pour la France apr s avoir sollicit les propositions du Conseil sup rieur de la for t et des produits forestiers et apr s une large concertation d centralis e men e par les commissions r gionales de la for t et des produits forestiers dont la l gitimit sera renforc e Ce document fixera des objectifs pour les dix prochaines ann es d finira des moyens et garantira une valuation Il comportera un programme triennal glissant Chaque ann e un rapport et un d bat au Parlement permettront de contr ler sa r alisation et d op rer les corrections de trajectoires n cessaires 4 Le premier axe de la strat gie foresti re de la France c est l orchestration d un norme effort de productivit dans tous les maillons de la fili re pour sauvegarder ou d velopper l emploi e R colter davantage et moderniser rapidement les
177. t d sormais s inverser en faveur du bois un mat riau vivant et chaud un mat riau naturel un mat riau protecteur de l environnement 10 Les grands pays exportateurs sont tr s sensibles aux risques de boycott par les consommateurs des produits base de bois dont il ne serait pas prouv qu ils sont issus d une gestion durable des for ts Le Fonds Mondial pour la Nature WWF et le Forest Stewardship Council FSC militent en faveur d un syst me d cocertification des bois sous contr le de certificateurs ind pendants mais accr dit s par eux v rifiant la conformit de la gestion aux standards des associations de protection de la nature On peut redouter que ces cocertifications ne jouent au profit des grands groupes industriels nordiques int gr s et ne contre s lectionnent les bois issus de petites propri t s pour lesquels les co ts d cocertification seraient prohibitifs 11 L mergence du d bat international forestier et la mont e des critiques d une partie de l opinion publique vis vis de certaines pratiques foresti res a co ncid avec une p riode de rigueur budg taire dans la plupart des pays europ ens et nord am ricains L o l opinion est tr s sensible aux questions foresti res les r ductions budg taires ont t limit es voire m me ont t compens es par le lancement de certains projets innovants avec des fonds sp cifiques Dans les pays o la for t ne mobilise pas le militantisme de l o
178. t l ADEME envisagent de lancer une action de certification des appareils de chauffage au bois 45 Par ailleurs dans le cadre de la campagne de promotion du bois nergie pourrait tre install dans toutes les r gions un r seau de d monstration de chaudi res collectives au bois Introduire une fiscalit favorable aux nergies renouvelables C est un des chantiers ouvert par le Gouvernement Sans attendre cette r forme il est indispensable de g n raliser le taux de TVA de 5 5 l ensemble des usages du bois nergie et pas seulement l usage domestique comme cela a t fait par la loi de finances pour 1997 Favoriser l intervention de tiers investisseurs comme EDF ou la Caisse des D p ts et Consignations pour contribuer une prise en charge du temps de retour sur investissement Certes les dispositifs actuellement en place comme SINERG filiale de la Caisse des D p ts n ont pas donn beaucoup de r sultats en raison notamment de la baisse du co t de l nergie depuis une dizaine d ann es Mais la possibilit existe de les relancer dans le contexte d un plan ambitieux pour le bois nergie 46 Chapitre 11 La gestion durable Le d veloppement durable para t une notion r cente En r alit le principe en avait d j t exprim voil plus de 650 ans en 1346 par Philippe VI de Valois dans la c l bre ordonnance de Brunoy Il invitait les ma tres des for ts les g rer en regard ce q
179. t moderniser rapidement les ventes de bois r colter 4 millions de m3 suppl mentaires en for ts publiques et 2 millions de m3 en for t priv e d ici cinq ans r partir les mises sur le march par l ONF en cinq ventes sur l ensemble de l ann e conclure pour 30 de la r colte des contrats d approvisionnement n goci s avec les industries d aval d velopper les exp rimentations sur les ventes informatis es et les offres d achat diff r es Mettre en place apr s tude et concertation une fiscalit mieux adapt e pour favoriser l emploi accro tre la comp titivit faciliter les restructurations foresti res sans cr er de niches fiscales incitant l vasion de la mati re imposable En particulier doit tre cr rapidement un plan d pargne for t dot d avantages fiscaux qui le rendent attractif La baisse de la TVA devrait tre aussi envisag e pour l ensemble de la fili re Dynamiser la gestion de la for t priv e plans de gestion partir de 10 hectares avec des objectifs environnementaux compens s financi rement accroissement du nombre des techniciens des centres r gionaux de la propri t foresti re d veloppement des coop ratives r forme de la profession d expert Etablir un statut de l exploitation foresti re conditions d entr e dans la profession capacit professionnelle diminution du taux des cotisations accident du travail et combattre plus s v rement le travail ill gal Cr er
180. te r colte suppl mentaire se fasse pour une part travers des contrats d approvisionnement n goci s des prix en relation avec un march de plus en plus mondialis S En effet les industries de premi re transformation sciages p tes panneaux et une part importante des entreprises de seconde transformation menuiserie papiers d emballage d criture et d impression meubles courants sont oblig es d adopter une strat gie de co t minimum Elles se trouvent souvent face des concurrents situ s dans des pays o les conditions foresti res permettent une massification des sites de production et donc une diminution des co ts par conomie d chelle Derri re la concurrence entre produits se jouera de plus en plus une concurrence entre territoires forestiers D o l importance des co ts et des conditions d approvisionnement L exploitation foresti re et l organisation de la r colte La France est le 10 producteur mondial de bois et le 5 derri re les Etats Unis la Russie la Malaisie et l Australie exportateur de bois brut Depuis 1972 elle est exportatrice nette de bois brut en volume et depuis 1985 en valeur Elle est le 1 exportateur europ en de grumes de feuillus temp r s surtout dans les qualit s sup rieures Cette situation d exportateur de mati re premi re n est pas satisfaisante On verra plus loin comment on peut esp rer y rem dier Mais elle a au moins le m rite
181. techniques du moment ne doit pas retarder l adoption de mesures effectives et proportionn es visant pr venir un risque de dommages graves et irr versibles l environnement un co t conomiquement acceptable le principe d action pr ventive et de correction par priorit la source des atteintes l environnement en utilisant les meilleures techniques disponibles un co t conomiquement acceptable le principe pollueur payeur selon lequel les frais r sultant de mesures de pr vention de r duction de la pollution et de lutte contre celle ci doivent tre support s par le pollueur le principe de participation selon lequel chacun doit avoir acc s aux informations relatives l environnement y compris celles relatives aux substances et activit s dangereuses Les lois de 1976 et de 1995 fondent surtout pour ce qui nous concerne des dispositions relatives la protection du patrimoine biologique Les esp ces animales non domestiques ou v g tales non cultiv es consid r es comme rares ou menac es ou pr sentant un int r t scientifique particulier font l objet d interdictions de destruction de transport ou de 54 commercialisation article L 211 du code rural Les arr t s interminist riels ministres charg s de la protection de la nature et de l agriculture pr cisent que les interdictions ne sont pas applicables aux op rations d exploitation courantes des fonds ruraux sur les parcelles habi
182. tifi es Cela pr sente des difficult s techniques tout au long de la cha ne de transformation 3 Il y a enfin la labellisation des produits finis par exemple des meubles ou du papier c est dire l apposition d une tiquette ou d un signe distinctif donnant des informations sur la provenance des mat riaux et sur les modes de fabrication Bien entendu ces diff rents niveaux de certification sont interd pendants ce qui suppose certaines clarifications qui sont en cours Mais la question la plus importante par ses cons quences est de savoir qui certifie et selon quelles m thodes Selon les promoteurs du FSC le syst me s appuie sur des groupes de travail nationaux et repr sentatifs qui d terminent librement leurs standards de certification en respectant 10 principes g n raux lesquels sont ensuite d clin s par des ensembles de crit res adapt s chaque pays Sur la base de ce travail le FSC adopte les standards pour chaque pays et d livre son accr ditation aux organismes de certification qui s engagent les respecter Mais le FSC suscite en France et ailleurs une certaine m fiance cause de son origine anglo saxonne de la composition d s quilibr e de ses organes de d cision et du fait de la situation monopolistique qu il ambitionne de cr er Il p se fortement sur la d termination des crit res dont il fera ensuite auditer la mise en uvre C est pourquoi est aussi apparue l id e d une certificatio
183. tranquillit est assur e et l application de r gles de gestion appropri es permet tr s rapidement la multiplication de ses effectifs Les populations se sont fortement d velopp es ces derni res ann es au point de provoquer des d g ts consid rables Les r clamations des propri taires forestiers se multiplient lls font tat des pertes sur les peuplements forestiers retard de r g n ration et de croissance d gradation de la qualit des bois et de surco ts importants des boisements et r g n rations occasionn s par la n cessit de recourir des protections Pour le chevreuil le co t de la plantation est doubl et pour le cerf il est quadrupl Par ailleurs les d g ts sur les cultures avoisinantes aboutissent par exemple pour le sanglier une augmentation difficilement supportable des indemnit s mises la charge des chasseurs Dans ce contexte il est souvent fait appel la notion d quilibre agro sylvo cin g tique En fait il n existe pas un quilibre qui s imposerait tous de mani re indiscutable Les pol miques entre agriculteurs forestiers chasseurs et autres usagers de l espace agro forestier montrent bien que la marge d appr ciation est tr s ouverte La v rit est que l indemnisation ne constitue qu un pis aller L outil essentiel de r gulation doit tre le plan de chasse Il agit sur l effectif mais aussi sur le ratio m les femelles et donc sur les potentialit s d accro
184. triel Quelques r alisations int ressantes existent d j comme RETROUVANCE dans les Hautes Alpes 70 Chapitre 15 Les modes de vente S il est un sujet qui fait l objet de d bats incessants dans le Landerneau forestier c est bien celui des modes de vente du bois Le vendeur et l acheteur sont dans des situations diff rentes Le propri taire peut dans une certaine mesure se retenir de vendre L acheteur au contraire a besoin d acheter pour assurer le maintien ou le d veloppement de son activit Pour les for ts publiques le cadre traditionnel de mise en march du bois d uvre est la vente en bloc et sur pied aux ench res descendantes ou par appel d offres Malgr la publication pr alable de cahiers affiches d taill s cette proc dure n cessite de la part des scieurs notamment pour les bois de valeur et surtout pour les feuillus une reconnaissance pr alable des coupes propos es D autre part m me en tenant compte des efforts d talement des ventes sur l ann e entrepris par l ONF les adjudications ont tendance amplifier les volutions pressenties du march Reprenons ici les l ments d une tude r dig e par la soci t JAAKKO P YRY qui consid re des scieries de taille industrielle Chacune traite en moyenne feuillus et r sineux confondus 20 000 m de grumes soit une valeur de l ordre de 7 millions de francs pour une production moyenne annuelle de sciages de 10 000 m soit une valeur de
185. ts des industries scandinaves et fran aises s est gravement creus permettant aux premi res de d gager d importantes marges d autofinancement et conduisant les n tres une vuln rabilit grandissante La d gradation forte des termes de la comp titivit en France pose d sormais des questions difficiles pour l avenir et le renouvellement de ces grands investissements 8 Au cours des cinq derni res ann es le march du bois s est tr s largement mondialis avec la mont e de la demande dans le Sud Est asiatique l mergence remarquable de nouveaux pays exportateurs comme le Br sil le Chili et la Nouvelle Z lande pays qui ont activement rebois au cours des 30 derni res ann es et la mont e forte des exportations de bois des pays d Europe Centrale et Orientale qui ont besoin de financer leur d veloppement conomique Sur le march national cette donne nouvelle interf re d sormais avec les tendances lourdes comme le d veloppement lent mais r gulier de la demande en bois r sineux la contraction des march s des bois feuillus de qualit secondaire et l volution des modes de consommation qui d favorisent certains d bouch s traditionnels 17 9 Le bois n avait pas dans un pass r cent une bonne image difficult s d entretien mat riau non durable mat riau du pass mat riau du pauvre A ce handicap s ajoute aujourd hui l inqui tude vis vis des colles vernis et produits de traitement Mais l image peu
186. tuellement cultiv es Logiquement cette exception devrait s appliquer aux parcelles foresti res mais il ne semble pas y avoir d instruction administrative ni de jurisprudence ce sujet Certains textes pr voient galement une protection indirecte du patrimoine biologique Ainsi l article L 211 1 du code rural interdit la destruction l alt ration ou la d gradation du milieu particulier ces esp ces animales et v g tales prot g es Les arr t s fixant la liste d esp ces prot g es doivent pr ciser la nature des interdictions Ils ne comportent pas l obligation de respecter les habitats sauf dans le cas des poissons arr t du 8 d cembre 1988 En dehors des zones sur lesquelles s appliquent des arr t s de biotopes il ne semble pas exister une base tr s claire pour le maintien des conditions optimales d habitat pour les esp ces prot g es conservation d arbres morts pour certains rapaces nocturnes dispositions sylvicoles sp ciales pour le grand t tras absence de d rangement pour les rapaces nocturnes De telles mesures peuvent tre prises seulement pour les for ts domaniales en application du code forestier article R 121 4 qui permet au ministre d imposer des contraintes d int r t g n ral C est encore un autre fondement qui est utilis l article L 133 1 relatif aux am nagements des for ts domaniales pour l arr t zone ours du 28 mars 1994 3 toutes ces dispositions s ajoutent la l gislatio
187. tylographie de ce rapport soient remerci es galement de leur travail soign Je n oublie pas non plus la contribution de ceux que j ai retrouv s apr s avoir travaill avec eux l Office national des for ts ni celle de mes coll gues d put s en particulier les membres du groupe d tudes sur la for t le bois le meuble et l ameublement pr sid par Monsieur Fran ois BROTTES d put de l Is re Ils m ont constamment aid par leurs r actions et leurs suggestions aux id es que je d veloppais et m ont propos des rencontres fructueuses avec des hommes et des femmes de terrain Tout en me laissant une totale libert dans la conduite de mon travail Monsieur Claude CHEREAU Madame Bettina LAVILLE Monsieur Philippe MAUGUIN Monsieur Bertrand HERVIEU et Monsieur Jacques MAIRE m ont apport un appui pr cieux par leurs clairages comme par leurs questions PRINCIPALES RECOMMANDATIONS DU RAPPORT 1 Le secteur for t bois est un formidable gisement d emplois exploiter 500 000 emplois dans toute la fili re c est plus que dans l automobile Il est possible de cr er 100 000 emplois suppl mentaires au prix d un effort tout fait r alisable La majorit de ces emplois seront situ s en milieu rural contribuant ainsi un am nagement durable du territoire 2 L objectif de 100 000 emplois dans la production la protection de l espace naturel et le d veloppement des loisirs li s la for t est notre por
188. ue les dites for ts et bois se puissent perp tuellement soutenir en bon tat Mais le principe du d veloppement durable ou soutenable a atteint la conscience universelle travers le rapport BRUNTLAND 1987 le d veloppement soutenable est un d veloppement qui r pond aux besoins du pr sent sans compromettre la capacit des g n rations futures de r pondre aux leurs En r alit les besoins du pr sent ne sont pas les m mes pour tous et ceux des g n rations futures peuvent tre imagin s de multiples mani res Ce qui n emp che pas qu il soit n cessaire de se poser la question du d veloppement durable pour toutes les politiques publiques et en particulier pour la for t Une D claration des principes forestiers a t adopt e par la Conf rence des Nations Unies sur l environnement et le d veloppement CNUCED en 1992 Rio de Janeiro La Conf rence de Rio indiquait que les politiques de conservation et d exploitation cologiquement viable des for ts devraient tre int gr es aux politiques conomiques et commerciales et autres politiques pertinentes Remarquons au passage que l expression cologiquement viable suscite autant de questions que celle de d veloppement durable Au del de sympathiques d clarations d intention et p titions de principe tout l enjeu est en effet de savoir de quoi l on parle exactement et avec quelles cons quences pratiques C est ce qui explique l vol
189. ui est en jeu c est la d finition par le Gouvernement avec tous les partenaires int ress s et sous le contr le du Parlement d une v ritable strat gie foresti re fran aise dix ans Comment Par l adoption apr s une large concertation d centralis e dans tout le pays d un document op rationnel et non une simple charte ou une d claration d intentions fixant des objectifs d finissant des moyens et garantissant une valuation Un exemple existe avec le programme forestier de Finlande adopt en 1998 En pratique la strat gie foresti re fran aise devrait comporter un programme triennal glissant Chaque ann e un rapport et un d bat au Parlement permettraient d valuer son degr de r alisation et d op rer les corrections de trajectoire n cessaires Un Conseil sup rieur de la for t et des produits forestiers largi toutes les comp tences utiles pourrait tablir des propositions au Gouvernement qui viendraient s ajouter aux travaux issus du niveau local et des R gions La concertation d centralis e serait men e par les commissions r gionales de la for t et des produits forestiers dont la l gitimit devrait tre renforc e Le d veloppement de la fili re for t bois devrait galement faire l objet d un chapitre important dans les prochains contrats Etat R gions 98 Les moyens financiers de la politique foresti re Aucune politique financi re digne de ce nom ne peut tre entreprise si les mo
190. unal la station RER du Grand Stade de Saint Denis quelques pyl nes haute tension des projets de ponts comme Blagnac en Haute Garonne De tous les pays d velopp s les Fran ais sont ceux qui consomment le moins de bois On pense parfois maison bois mais on a jusqu ici peu agi et on oublie les secteurs voisins Pour une simple passerelle de jardin il faut souvent se fournir en Allemagne et en Su de pour des cl tures ou des garages Les avantages du bois sont pourtant nombreux a C est un mat riau cologique puisque la ressource est renouvelable et que sa production n cessite relativement peu d nergie il faut 3 fois moins d nergie pour r aliser un b timent en bois plut t qu en b ton N oublions pas non plus qu i tonne de bois consomme pour sa production 1 5 tonne de gaz carbonique et rejette 1 1 tonne d oxyg ne dans l atmosph re travers la photosynth se b C est un mat riau qui jouit d une bonne image noble chaud vivant confortable c Il poss de des qualit s exceptionnelles de r gulation hygrom trique thermique il isole mieux que le b ton ou l acier acoustique il touffe les sons Le bois est 12 fois plus isolant que le b ton 350 fois plus que l acier et 1500 fois plus que l aluminium d C est aussi un mat riau qui a fait l objet de progr s techniques souvent m connus Aujourd hui les constructeurs utilisent moins souvent la mati re brute que des bois reconstitu s
191. une bonne comp titivit sur le march mondial renforc e par les plantations intensives du Sud Est des Etats Unis Mais l volution de la parit euro dollar pourrait modifier l avenir les termes de cette comp titivit Un important d s quilibre des classes d ge au Canada et la pression cologique croissante dans l Ouest des Etats Unis peuvent conduire une augmentation des co ts de production Europe l incertitude porte d abord sur l volution de la consommation de bois moyen long terme Actuellement la consommation europ enne par habitant ne repr sente que la moiti de la consommation am ricaine Se rapprochera t on l avenir du style de consommation am ricain Les pays europ ens atteignent des niveaux variables d croissants du Nord au Sud ce qui est tr s probablement li non seulement la ressource mais aux cultures et aux styles de vie Les pays nordiques se rapprochent des niveaux de consommation am ricains puis on trouve l Allemagne et les Pays Bas puis la France et l Angleterre et enfin l Italie et l Espagne Civilisations de la pierre au Sud et civilisations du bois au Nord Quoi qu il en soit la consommation devrait s accro tre dans les 15 prochaines ann es Elle pourrait conduire une augmentation de la production 31 Dans ce contexte la France appara t bien plac e parce qu elle arrive en phase de croissance de ressource surtout pour les r sineux Certains experts estiment que la
192. une enqu te publique avec possibilit de contre expertise Cela n cessite de simplifier et d unifier les divers dispositifs d enqu te existants mais aussi d accro tre et de syst matiser les l ments de d mocratie et de transparence qui figurent dans la circulaire BIANCO du 15 d cembre 1992 et la loi BARNIER du 2 f vrier 1995 Ces propositions s inscrivent tout fait dans les perspectives trac es par le projet de loi d orientation pour l am nagement durable du territoire en particulier dans le cadre du sch ma de services collectifs espaces naturels et ruraux 3 Les collectivit s locales sont de plus en plus submerg es par les contraintes et r glementations nouvelles souvent d origine europ enne souvent mais pas toujours justifi es pas toujours expliqu es tr s rarement compens es financi rement Il serait souhaitable m me si cela para t utopique d instaurer sauf exception d ment justifi e pour quelques ann es un moratoire r glementaire l exception des mesures de simplification A l avenir le principe devrait tre que l institution Europe ou Etat fran ais qui impose une prescription normative ou environnementale en assure ou au moins en d finisse le financement Par analogie avec le principe pollueur payeur c est le principe prescripteur payeur 103 La cr ation de produits touristiques li s aux loisirs en for t et dans les espaces naturels constitue un tr s grand gisement d emploi
193. une production de plus de 100 000 m contre 5 en France D autant que le risque de d localisation moyen terme vers certains pays d Europe centrale et orientale n est pas totalement exclure Par ailleurs il faut tout faire pour assurer un avenir aux scieries artisanales travers des plans de d veloppement local sous l gide des collectivit s locales en particulier pour le bois construction Un effort consid rable doit tre accompli pour promouvoir des produits plus labor s que les sciages bruts et pour s approcher de la qualit des produits scandinaves o tous les bois sont normalis s s ch s rabot s Cet effort a d j t engag Une approche des distributeurs pourrait y aider La bataille pour la normalisation en Europe est par ailleurs difficile il a fallu beaucoup d efforts pour faire reconna tre le douglas qui n est pas plant en Europe du Nord De m me les pays nordiques ne souhaitaient pas de prime abord voir le pin maritime figurer dans les normes europ ennes Une int gration par laval est possible du moins sous la forme d accords commerciaux et de prises de participation pas forc ment de contr le Certes le groupe La Rochette a chou dans l int gration de scieries la p riode de r cession conomique qui a suivi l explique mais Gascogne a conserv une int gration jusqu la propri t foresti re issue de ses origines L int gration de l industrie du papier ou des panneaux vers
194. ur le bois nergie taux r duit de TVA 106 Conclusion La for t repr sente une formidable chance pour la France Une chance pour la vari t et la beaut de nos paysages pour la pr servation des milieux et des esp ces C est une r serve de nature o chacun pris dans le tourbillon du monde peut retrouver le sens des vraies richesses A la condition d un effort collectif d imagination d organisation et d efficacit c est aussi une chance dans le combat contre le ch mage Il est peu de secteurs o l efficacit d un franc investi soit aussi grande Dans la production les industries du bois le tourisme vert et la protection de l environnement 100 000 emplois peuvent tre cr s en quelques ann es En m me temps la gestion durable des for ts constitue un enjeu cologique majeur pour l avenir J affirme qu il est possible de concilier conomie et cologie condition d tre respectueux la fois des quilibres biologiques et de la r alit conomique La gestion durable passe par la simplification des r gles de protection Elle exige surtout la participation n goci e de tous La contrainte est parfois n cessaire Mais c est le contrat qui r v le une soci t d mocratique v ritablement adulte Nous vivons un temps domin selon la belle formule d Edgard PISANI par la pression du court terme hurlant Soyons aussi attentifs au long terme silencieux Il faut environ 120 ans pour faire un h tre et 160 ans p
195. ur les rendre lisibles il a fallu n cessairement forcer le trait En tout cas les termes du d bat sont pos s Les sc narios propos s d pendent videmment des questions que se sont pos es les auteurs Elles tournent autour de deux s ries d interrogations 1 La for t restera t elle entretenue ou non Si oui par l exploitation pour l industrie nationale ou pour l exportation ou pour d autres fonctions paysages environnement loisirs d veloppement local 2 Est ce que l industrie en fait la grande industrie p te papier panneaux papiers et cartons grandes scieries restera en France ou se d localisera Si oui se fournira t elle essentiellement par du bois fran ais ou import Dans le premier cas sur l ensemble du territoire ou seulement sur une partie Les questions r v lent les craintes des auteurs On aurait pu partir d autres questions mettant en vidence d autres enjeux Certains trouveront l approche plus conomiste et li e la probl matique de la grande industrie qu cologiste Encore une fois peu importe Il s agit d une mani re parmi d autres d clairer l avenir Le d bat ouvert par cette prospective et par le pr sent rapport devra permettre d autres regards d autres points de vue A partir des possibles il devra aider d finir le souhaitable Quels sont ces avenirs possibles Je les red finirai dans mes propres termes en modifiant l g rement la terminologie du rapport S
196. ure for t eau de la Guyane entra nant une s rie de pollutions irr versibles Dans ce contexte l absence de code forestier rend le plus souvent inop rante la pr sence de l ONF gestionnaire de la quasi totalit des for ts o le code des domaines autorise le pr fet c der ou conc der des surfaces des fins agricoles ou urbanistiques Le statut foncier qui se met en place avec les mesures r centes sur la cession en propri t aux agriculteurs et ceux qui en font la demande et les proc dures d autorisation d exploitation pr vues au code minier qui viennent d tre tendues aux d partements d Outre mer incitent acc l rer la pr paration d un code forestier avec le concours et l engagement fort des collectivit s locales La Guyane doit par ailleurs devenir un p le europ en de recherche sur la for t tropicale et son am nagement forestier La recherche foresti re y est d j importante et doit mieux se faire conna tre utilisant notamment l opportunit de la r cente reconnaissance de la Guyane et de ses laboratoires comme grand quipement de recherche pour la communaut europ enne A l exemple du CNES dans son domaine les diff rents laboratoires publics ou priv s doivent d velopper leur coop ration d j initi e sous forme d un GIS SYLVOLAB constitu par l Institut national de la recherche agronomique INRA le Centre national de la recherche scientifique CNRS l Institut fran ais de recherche
197. urope Cette r ussite montre l importance du positionnement des produits et des services et de la qualit des r seaux commerciaux La parquetterie parquets lambris moulures et baguettes 3 milliards de francs de chiffre d affaires Le parquet traditionnel se maintient sur des cr neaux de qualit Le parquet coll est en chute Le parquet flottant a connu depuis plusieurs ann es une tr s forte croissance 20 par an au d triment de la moquette Il y a donc actuellement une surcapacit de production Le secteur offre un exemple int ressant de bonne r activit l volution du march de quelques industriels du bois comme MARTY scierie du Tarn et Garonne qui a int gr toutes les gammes de parquets L emballage pr s de 6 milliards de francs de chiffre d affaires Les fabricants de plateaux pour fruits et l gumes 1 4 milliards de francs de chiffre d affaires sont tr s d pendants des march s agricoles fortement saisonniers et marqu s par les al as climatiques L emballage bois est confront une forte concurrence du plastique et de l emballage carton La profession propose juste titre une action de promotion travers le Comit national pour le d veloppement du bois CNDB d autant que l emballage peut tre un support de communication pour le bois mat riau Les fabricants de palettes qui repr sentent 43 du chiffre d affaires du secteur de l emballage en bois sont souvent int gr
198. ute des contrats d approvisionnement et peut tre la cr ation de parcs bois o seraient r unis les bois en provenance de diverses coupes b par un effort accru de plantation de r sineux et de peupliers c par des incitations fiscales l int gration participation des propri taires au capital des scieries voire des papeteries participation des groupes industriels la propri t foresti re Les difficult s principales sont de trois ordres e Les mesures envisag es au a supposent des changements culturels difficiles mais qui devraient tre rapides pour contrer les risques de d localisation e Les mesures b se heurteraient des protestations cologiques e la faisabilit des mesures c n est pas assur e 22 Sc nario 3 Le tout territorial e La for t est avant tout utilis e pour ses fonctions cologiques et d am nagement du territoire La difficult principale de ce sc nario est son financement surtout si on a l ambition de compenser les pertes d emplois dans l industrie Sc nario 4 Des for ts sp cialis es e Des usines bois pour une production intensive destin e aux besoins de l industrie seraient distingu es des autres for ts usage de loisir ou de protection e Ces usines bois seraient sous le contr le foncier ou conomique des industriels avec un raccourcissement des dur es de production Ce sc nario s oppose brutalement la tradition fran aise comme aux
199. ution terminologique de la Deuxi me Conf rence minist rielle pour la protection des for ts en Europe qui s est tenue Helsinki en juin 1993 Il est d sormais question d une gestion durable La r solution adopt e qui donne pour la premi re fois une d finition de la gestion durable des for ts a t le fruit d un compromis difficile Elle d finit la gestion durable comme la g rance et l utilisation des for ts et des terrains bois s d une mani re et une intensit telles qu elles maintiennent leur diversit biologique leur productivit leur capacit de r g n ration leur vitalit et leur capacit satisfaire actuellement et pour le futur les fonctions cologiques conomiques et sociales pertinentes aux niveaux local national et mondial et qu elles ne causent pas de pr judices d autres cosyst mes Si la conservation de la diversit biologique vient en premier terme dans cette d finition la gestion durable ne se r duit cependant pas cet objectif Comme dans la formulation du rapport BRUNTLAND l homme est pr sent dans le syst me il d termine notamment quelles sont les fonctions cologiques conomiques et sociales pertinentes La question se situe bien l Avec la biodiversit nous tombons encore sur un concept qui n est pas tout fait simple d finir encore moins mesurer Intuitivement chacun pr f re des paysages vari s pour le pr sent et comprend bien que la
200. ux Il ne faut pas oublier que le co t de l eau ne 3 3 millions d hectares de prairies ont disparu entre 1960 et 1994 et plus de 500 000 hectares de haies 84 des zones humides ont t d grad es 30 000 hectares de plus sont irrigu s et 130 000 hectares drain s chaque ann e 48 cesse d augmenter M me s il nest pas n cessairement transposable l exemple de la ville de M nich m rite d tre m dit L eau de la ville vient directement sans aucun traitement d un massif essentiellement forestier dont elle poss de 1 500 hectares La production d eau lui procure une recette de 2 3 millions de francs comparer aux 3 8 millions de francs qui proviennent de la vente de bois Le r le des for ts est tout aussi important pour la protection des sols et la lutte contre l rosion C est ce que d montrent dramatiquement les catastrophes naturelles provoqu es par la disparition du manteau forestier inondations coul es de boues avalanches chutes de pierres C est ce qui a motiv au XIX si cle la restauration des terrains en montagne ou plus r cemment la stabilisation des dunes Aujourd hui environ 350 000 hectares de for ts publiques sont g r s prioritairement pour la protection du milieu et pr s de 520 000 hectares ont un objectif secondaire de protection La for t rend encore un service l environnement auquel on pense moins spontan ment l puration de l air Les poussi res en suspension se d posent
201. ux forestiers puis utilisent souvent le bois dans leur scierie car 40 des exploitants sont en m me temps des scieurs Ils ont g n ralement aussi une activit de n goce Les entreprises de travaux forestiers ce sont de tr s petites entreprises la plupart unipersonnelle ou de 1 2 salari s qui d pendent totalement des donneurs d ordre et qui estiment subir une concurrence d loyale de la part de l ONF travaux en r gie des agriculteurs pluri actifs et des divers travailleurs en for t qui effectuant moins de 1 200 heures par an ne versent pas de cotisations sociales la MSA Le turn over des entreprises et de leurs salari s est important le taux de cotisation accident du travail salari est tr s lev 14 contre 7 pour le sciage ce qui est dissuasif pour l embauche Le recours au travail clandestin est important et difficile contr ler dans des massifs dont l acc s est difficile Cependant des gisements d emplois existent lls se concr tiseront si l on met en uvre l accroissement recommand par ce rapport de 6 millions de m de la mobilisation des grumes Dans ce secteur la mobilisation de 20 000 m par an cr e 4 emplois 3 b cherons et 1 conducteur d engins pour le d bardage Au total 25000 30 000 personnes effectuent r guli rement des travaux li s l exploitation foresti re prospection de la ressource achat de bois r colte abattage commercialisation du bois L emploi y est
202. ventes de bois r colter 4 millions de m suppl mentaires en for ts publiques et 2 millions de m en for t priv e d ici cinq ans r partir les mises sur le march par l ONF en cinq ventes sur l ensemble de l ann e conclure pour 30 de la r colte des contrats d approvisionnement n goci s avec les industries d aval d velopper les exp rimentations sur les ventes informatis es et les offres d achat diff r es e Mettre en place apr s tude et concertation une fiscalit mieux adapt e pour favoriser l emploi accro tre la comp titivit faciliter les restructurations foresti res sans cr er de niches fiscales incitant l vasion de la mati re imposable En particulier doit tre cr rapidement un plan d pargne for t dot d avantages fiscaux qui le rendent attractif La baisse de la TVA devrait tre aussi envisag e pour l ensemble de la fili re e Dynamiser la gestion de la for t priv e plans de gestion partir de 10 hectares avec des objectifs environnementaux compens s financi rement accroissement du nombre des techniciens des centres r gionaux de la propri t foresti re d veloppement des coop ratives r forme de la profession d expert e Etablir un statut de l exploitation foresti re conditions d entr e dans la profession capacit professionnelle diminution du taux des cotisations accident du travail et combattre plus s v rement le travail ill gal e Cr er un tablissement
203. x de boisement est devenu si important que la for t est ressentie comme une g ne de nombreuses communes r clament une r vision de cette r glementation La solution ne peut mon sens que se trouver dans cette direction le probl me demeurant celui d une alternative au boisement qui soit acceptable pour le propri taire et pour la collectivit 13 La prise en compte de l environnement est galement assur e par les tudes ou notices d impact article 2 non codifi de la loi du 10 juillet 1976 dans le cadre des enqu tes publiques loi du 22 juillet 1983 modifi e non codifi e ou de la loi sur l eau 14 Les d partements peuvent laborer leur propre politique de protection des espaces naturels sensibles articles L 142 1 et suivants du code de l urbanisme Depuis la loi du 18 juillet 1985 ils ont la facult de lever une taxe dont le taux maximum est de 2 et dont l assiette est identique celle de la taxe locale d quipement TLE Cette taxe est pr lev e sur l ensemble des constructions sur le territoire d partemental Le produit de la taxe est affect l acquisition de terrains par voie amiable expropriation ou pr emption la participation du conseil g n ral pour subventionner des acquisitions de terrains par le conservatoire du littoral ou par des communes 58 l am nagement et l entretien des terrains acquis par le conseil g n ral ou par les communes l acquisition l
204. yens financiers ne sont pas remis un niveau raisonnable Le graphique ci apr s illustre par exemple l volution des d penses de l Etat pour l agriculture pour la moyenne des budgets et pour le FFN graphique Le budget forestier repr sente moins de 1 du budget de l agriculture Si l on totalise l ensemble des interventions publiques on peut estimer que le budget par hectare est environ 20 fois plus lev pour l agriculture que pour la for t et m me 40 fois plus lev si l on tient compte des transferts sociaux Si l on rapporte ces m mes interventions au nombre d emplois concern s le rapport est encore de l ordre de grandeur de 10 1 en faveur de l agriculture Si l on compare maintenant avec l tranger l Etat fran ais est l un des Etats europ ens qui d pense le moins pour sa for t Par hectare les allemands d pensent environ 4 fois plus et les suisses 10 fois plus Enfin on peut retenir que l agriculture productiviste est financ e par l Europe et les Etats hauteur de 2 600 francs par hectare et par an l agriculture de montagne environ 400 francs et la for t environ 125 francs 99 L investissement suppl mentaire n cessaire pour financer une ambitieuse strat gie foresti re se situe autour de 1 milliard de francs par an Ce chiffre est lev par rapport aux d penses actuelles mais il conduirait un total encore inf rieur celui de nos principaux concurrent
205. ynamique d un territoire 1 En dehors du domaine purement forestier les premiers textes de protection ont vis les monuments naturels Ce concept a pris naissance au milieu du XIX me si cle sous l influence des peintres de l cole de Barbizon et d associations comme le Club alpin Il fonde encore le classement des sites et des paysages remarquables Leur protection est assur e par des interdictions ce qui s explique pour des constructions mais est illusoire pour la v g tation La loi de 1930 sur les monuments naturels et les sites se borne d ailleurs pour l essentiel un d calque de la loi de 1913 sur les monuments historiques A ces textes on peut rattacher quoique prises dans un esprit diff rent la protection et la mise en valeur des paysages loi du 8 janvier 1993 article L 442 1 du code de l urbanisme 2 Dans le domaine de la protection de la nature c est la loi du 10 juillet 1976 qui a donn une base juridique l ensemble des textes pr existants Elle a t compl t e par la loi du 2 f vrier 1995 sur le renforcement de la protection de l environnement L volution du vocabulaire traduit un certain flottement de la pens e soumise aux modes du moment de la nature en 1976 l environnement en 1995 Les principes directeurs toujours pertinents sont repris l article L 200 1 du code rural le principe de pr caution selon lequel l absence de certitudes compte tenu des connaissances scientifiques et

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