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Profession Acteur - Théâtre & Publics

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1. Produire au sens o se produit un film c est dire sa fabrication jusqu sa mise en bo te sa premi re sortie en salle Ne disent ils pas diffuser la pi ce Diffuser au sens o se distribue un film c est dire la pr sentation de copies de l original des publics travers un r seau de salles Ce vocabulaire para t lui aussi raisonnable bien pens On pourrait le trouver bien adapt Les plus optimistes disent de lui Il devrait tre un gage de professionna lisme Il faut avouer ici combien notre pens e de la production culturelle a t influen c e par la pens e de la production industrielle traditionnelle Dans le langage cou rant au quotidien nous utilisons les m mes mots et cela semble donner de la consis tance une cr dibilit gestionnaire une activit culturelle qui a toujours eu du mal parler d elle m me en termes d organisation et d conomie Toutes sortes de raisons nous ont amen s cette d finition des m tiers cr ateurs diffuseurs Parmi ces raisons l une et ce n est pas la moindre rel ve du rapport de pouvoir entre l artiste et l institution Mais je n aborderai pas ce sujet passionnant l histoire des m tiers culturels comme enjeu des relations entre l artiste et l institution Encore serait il int ressant d tudier de mani re exhaustive les diverses conditions et les divers enjeux qui ont permis la mise en
2. quipe de Th tre amp Publics pendant cette p riode A leur usage et sans doute aussi pour en tablir un premier m moire Roland DE BODT consigne ici les principales id es forces qui ont guid nos actions Il retrace leurs volutions leurs enjeux Il indique les n cessit s qui se sont impos es pour inscrire ce programme de formation qualifiante dans le cadre des objectifs poursuivis par le Fonds Social Europ en en vue d am liorer l insertion professionnelle des travailleurs Le lecteur trouvera aussi dans les annexes une liste des op rateurs cultu rels qui se sont associ s comme partenaires ce programme une liste des p dagogues qui sont intervenus une liste des stagiaires qui ont pu appuyer les premiers pas de leur parcours d insertion sur cette initiative une liste des projets p dagogiques qui ont permis ces premiers pas Notre action a t ambitieuse dans ses objectifs mais aussi toutes proportions gard es modeste dans ses ressources et concr te dans ses mises en uvre Ces listes donnent une certaine repr sentation du dynamisme qui a caract ris les ini tiatives de ce programme pilote Vues de l ext rieur de telles num rations pourraient para tre fastidieuses Aux yeux de l quipe de Th tre amp Publics elles ne le sont pas Chaque nom apporte avec lui une histoire faite de ren contre de d couverte d esp rance dalliance de travail de critique sou vent jusqu au su
3. 1 ibid 10 J HURSTEL Jeunes au bistrot cultures sur macadam Syros Paris 1984 p 116 1 J HURSTEL est la base de la cr ation de La formation des com diens animateurs qui s est d velop p e de 1974 1983 au Conservatoire Royal de Li ge et qui conna t encore aujourd hui certains d velop pements De m me qu il a initi un ensemble de formations actions Montb liard Freyming Merlebach Th tre amp Publics page 160 cfr Chroniques culturelles barbares Syros Alternatives Paris 1988 puis Strasbourg dont les traits sp ci fiques se retrouvent dans le mouvement Banlieues d Europe Ce mouvement a inspir de nombreux pro jets d insertion professionnelle cfr par exemple CQFD spectacle sur la S curit sociale produit par Th tre amp Publics 12 J HURSTEL op cit p 13 13 N Capes Le Jeune Th tre dans la Communaut culturelle d expression fran aise r sultats d une enqu te Dossier du CACEF n 62 Namur 1978 p 18 31 Cfr aussi tude descriptive de M QUAGHEBEUR Le Jeune Th tre dans la Communaut fran aise Wallonie Bruxelles Dossier du CACEF n 61 Namur 1978 11 Bien entendu les mat riaux sont davantage fournis par les grandes enqu tes fran aises ils peuvent tre le cas ch ant corrobor s ou infirm s en ce qui concerne la sp cificit de la Communaut fran aise Wal lonie Bruxelles ou des R gions par les tudes que M ALALOUF a co
4. Ces conceptions fondatrices et singuli res sont des constructions culturelles artistiques p dagogiques et politiques Elles s laborent au d part de propositions h rit es des g n rations pr c dentes Je pense plus particuli rement aux analyses et aux pr occupations que font merger aux cours des ann es dix neuf cent septante et quatre vingt Ren HAINAUX Arlette DUPONT Jean Henri DREZE Marie Paule GODENNE Pierre LAROCHE ou un autre niveau Raymond Ravar Elles empruntent des pratiques majeures pour l art du th tre dans le monde au d part des choix et des engagements individuels ou col lectifs de ceux qui s y impliquent Elles voluent encore en vertu des r sul tats des exp riences qui sont r alis es et au fur et mesure d inventions permanentes de solutions ad hoc 2 Ainsi cette action de formation continu e de Th tre amp Publics est double d une part l association puise dans un patrimoine mondial de tra ditions de l art et de la formation th trale elle s int resse conna tre 7 exp rimenter valuer et s approprier ce patrimoine et d autre part Th tre amp Publics page 54 elle recherche des solutions aux questions d aujourd hui et ce faisant elle enrichit ce patrimoine 3 On Paura compris il ne s agit pas que de formation mais de formation int gr e la vie professionnelle il ne s agit pas que de la Communau
5. Li ge et plus largement en Communaut fran aise Wallonie Bruxelles d une structure de type p pini re d entreprises qui soutient l innovation et l insertion professionnelle par la cr ation pour des jeunes initiatives et compagnies th trales s inscrit dans la continuit et le d veloppement des programmes qui ont t mis en uvre par Th tre amp Publics depuis pr s de dix ann es 1 Quelques rep res historiques des pratiques et des acteurs Depuis 1993 Th tre amp Publics a organis une formation qualifiante dans le cadre des programmes insertion soutenus par la Communaut fran aise Wallonie Bruxelles et par le Fonds Social Europ en Cette formation s inscrit au carrefour des p dagogies de l art dramatique et des premi res ann es de vie professionnelle PROFESSION ACTEUR 1993 2003 page 163 Aujourd hui plus d une centaine de stagiaires issus des cing coles de la Commu naut ont suivi des parcours d insertion professionnelle qui les ont amen s sur les plus grandes sc nes de la Communaut fran aise Wallonie Bruxelles et sur d im portantes sc nes nationales fran aises voire europ ennes Il convient de rappeler de mani re succincte la cr ation des studios de jeunes acteurs aupr s notamment du Th tre National et du Th tre de la Place Ces exp riences sont aujourd hui encore significatives Faut il rappeler les initiatives du Groupe 92 du Grou
6. dien multiple pour assurer la multiplicit des relations entre le com dien et le citoyen occupant tous deux la place centrale sur le chemin de rencontre de l art th tral Un seul m tier une seule fonction culturelle et sociale de l acteur multiple Les hypoth ses de travail d gag es ont trouv en 1996 un terrain privil gi d exp rimentation par l organisation de divers ateliers anim s par les stagiaires supervi s s par l quipe p dagogique Pour cette premi re exp rimentation les ateliers taient majoritairement compos s de jeunes enfants adolescents Pour mieux comprendre l int gration en une seule fonction culturelle et sociale en un seul m tier il est int ressant de reprendre ici les points principaux des hypoth ses de travail formul es par les stagiaires pour ce travail d atelier avec des enfants et adolescents QUELQUES CHOIX FONDATEURS Hypoth ses de travail a La d termination d un projet Le concept de projet recouvre somme toute une pratique simple et vidente A partir d un objectif d fini l ensemble des activit s men es l ensemble des choix pos s sont des moyens pour r aliser cet objectif Les m thodes de travail les formes artistiques choisies les exigences et les contraintes ne sont l que pour r aliser un spectacle pour raconter une histoire d finie pour porter un propos Formuler le travail par projet permet de trouver retrouver u
7. l coute des artistes et de leurs besoins l coute du monde et de ses besoins d mancipation de critique d imagination de cr ation d galit de justice de fraternit et de solidarit Nous portons la n cessaire r flexion sur le mode de cr ation d un spectacle en vue de rassembler les conditions requises l allongement de son temps de vie Il s agit notamment de r fl chir aux conditions de r p tition aux modes de cr ation la dur e des r p titions n cessaires rendre in pui sables les repr sentations Les r p titions sont le terreau o le collectif d ar tistes se constitue o se nourrit la motivation de l acteur jouer un spec tacle l explorer le recr er jour apr s jour Cette motivation plonge ses racines dans le processus de cr ation artistique du spectacle lorsqu il solli cite chez l acteur une conscience claire de son jeu et autre chose que ce qu il sait qu il sait faire autre chose que ce qu il a toujours fait quelque chose de singulier que personne d autre que lui ne peut produire Dans cette perspective la cr ation d un spectacle devient le champ d une r elle formation continu e et ouvre des voies renouvel es vers la rencontre des publics Demain comme hier les projets d insertion professionnelle et les ateliers th tre dans lesquels Th tre amp Publics assure les aspects de for mation qualifiante occuperont une place essentielle au c ur d
8. Qui donc quels m tiers pourront mieux qu eux parler du spectacle parler avant la repr sentation entendre apr s la repr sentation Formons les cette prise de parole Ce sont eux qui relient le spectateur au th tre Ici encore faudrait il inven ter des dispositions de politiques culturelles qui permettraient de donner aux com diens le statut central qu ils doivent retrouver dans l entreprise th trale pour des p riodes longues une ou plusieurs saisons C est un paradoxe des arts de la sc ne la voie qui m ne cet art ph m re requiert de la d termination et du temps PROFESSION ACTEUR 1993 2003 page 135 Notes A l poque Secr taire g n ral de Th tre amp Publics Texte publi dans la brochure de Th tre amp Publics Profession Acteur Promotion 1996 pages 64 71 2 Plan quinquennal de Politique culturelle le Ministre Pierre WIGNY Sujet de th se de doctorat pour qui en chercherait Idem 5 Idem Idem 7 Idem Th tre amp Publics page 136 Formation Emploi et parcours d insertion Quelle s approche s pour les m tiers du spectacle Olivier PARFONDRY 1 Liminaire L tude des transmissions des comp tences au sein des diff rents disposi tifs de formation en art th tral et plus particuli rement ceux s attachant former des com diens nous a amen sur base de nos premi res observations aligner quelques constats sur le fait
9. Roland DE BODT Atelier Maeterlinck Pietro VARRASSO Atelier chant voix Dirk VONDRAN Atelier chant techniques sp ciales Dirk VONDRAN Atelier chant brechtien Kurt Weil Hanns Eisler Bertolt BRECHT Dirk VONDRAN Th tre amp Publics page 208 Atelier chants pour La m re Bertolt BRECHT Dirk VONDRAN Atelier chants pour Schweyk dans la deuxi me guerre mondiale Bertolt BRECHT Dirk VONDRAN Atelier Ch ur antique dans la trag die grecque Garret LIST Atelier chor graphie pour Le mariage forc Pierre Carlet de MARIVAUX Carole TREVOUX Atelier Cin ma muet Lara PERSAIN Atelier de danse pour Notre Pouchkine Fanny Roy Atelier de danse pour com diens Marie Christine WAVREILLE Atelier de dramaturgie introduction aux tudes Maurice TASZMAN Atelier de dramaturgie questions sp ciales Maurice TASZMAN Atelier de mouvement et voix Fran oise PONTHIER David ZINDER Atelier de mouvement et voix pour Noces de sang Michael CHEKOV David ZINDER Atelier de production niveau 1 Claude FAFCHAMPS Roland DE BODT Renaud RIGA Fran oise HANSOUL Atelier de production niveau 2 Claude FAFCHAMPS Roland DE BODT Renaud RIGA Fran oise HANSOUL Atelier d criture pour Sainte Jeanne des abattoirs Bertolt BRECHT B rang re DEROUX Atelier d escrime Jacques CAPELLE Atelier Duras Luc BRUMAGNE Atelier Bond Nathana l HARCQ Atelier
10. art dramatique Li ge Belgique Christine DELMOTTE Metteur en sc ne Directrice de Cie Charg e de cours d art dramatique Bruxelles Belgique B rang re DEROUX Com dienne Assistante Bruxelles Belgique Mamadou DIOUME Com dien Charg de cours d art dramatique Paris France Nicola DONATO Permanent syndical Bruxelles Belgique Patrick DONNAY Com dien Directeur de Cie Charg de cours d art dramatique Herve Belgique Jean Henri DREZE Inspecteur enseignement artistique Professeur de d clamation Waremme Belgique Arlette DUPONT Professeur d histoire du th tre Li ge Belgique Fr d ric D USSENNE Metteur en sc ne Professeur d art dramatique Directeur de Cie Mons Belgique Claude FAFCHAMPS Com dien Directeur de Cie Li ge Belgique Bernard FALAISE Assistant Li ge Belgique Jan FOYNER Professeur d art dramatique Pr sident du Comit de la Formation th trale de PILT Oslo Norv ge Louis GABIANELLI Metteur en sc ne Paris France PROFESSION ACTEUR 1993 2003 page 197 Fr d ric GHESQUIERE Com dien Charg de cours d art dramatique Li ge Belgique Berndt GUHR Professeur d art dramatique Leipzig Allemagne Estelle GUIHARD Com dienne Professeur de formation corporelle Paris France Isabelle GYSELINX Metteur en sc ne Charg e de cours d art dramatique Li ge Belgique Nathana l HARCQ Com dien Mett
11. cole mais encadr s par des professionnels de compl ter leur formation par la production d une uvre th trale et sous la direction d un metteur en sc ne connu pour ses quali t s p dagogiques Il confie la direction du premier Atelier Pierre LAROCHE Le mariage forc de MARIVAUX De mani re sensible Pierre LAROCHE pr sente cette d marche comme suit Philippe VAN KESSEL ma propos de r ver avec lui et d autres au projet d un Atelier Jeune Th tre au Th tre National Lieu d exp rimentation pour les acteurs sc ne alternative vivier de spectacles pour les tourn es il constitue d abord une r ponse modeste mais concr te au ch mage et aux difficult s d insertion professionnelle qui guet tent les jeunes artistes dipl m s de la sc ne il est ensuite la r affirmation du th tre comme m tier de convivialit comme lieu entre l art et la vie Il asso cie cette entreprise Patrick DONNAY acteur permanent au Th tre Natio nal et animateur de la Sc ne du Bocage Herve PROFESSION ACTEUR 1993 2003 page 85 92 Fort du succ s rencontr par L preuve de MARIVAUX le Groupe 92 sous la conduite de Mathias SIMONS propose de r diter une exp rience qui a pour objet de se confronter aux objectifs sur lesquels Th tre amp Publics tra vaille avec ses stagiaires de revisiter le r seau de diffusion qui avait accueilli la premi re exp rience et d essayer d en amplifier les effets
12. cologique interactionniste n e des premi res enqu tes sur le pau p risme analyse la jeunesse dans ses rapports avec la marginalit et la d viance partir d enqu tes sur la d linquance juv nile et son traitement institutionnel la toxi comanie etc Enfin un domaine transversal aux th mes d j cit s o l osmose entre sondages et enqu tes journalistiques d une part et d autre part travaux de PROFESSION ACTEUR 1993 2003 page 141 recherche a produit des r sultats contestables et contest s reprend l tude des rap ports des jeunes au travail et aux valeurs dominantes telles que le sens de effort la r ussite sociale la conscience professionnelle Cette multitude de th mes clat s va s accompagner partir des ann es septante d interrogations plus th oriques sur la notion m me de jeunesse Ces interrogations th oriques posent d embl e la question de la d finition de la jeunesse et entra nent du m me coup des remises en cause p riodiques de la pertinence des sciences sociales de la jeunesse Dans ce d bat deux grandes tendances mergent c t de la position bourdieu sienne radicale qui lie l mergence de la notion de jeune l allongement du d lai de transmission des pouvoirs entre g n rations La premi re insistant sur les aspects d homog n it et d autonomie de la jeunesse fait appara tre que les approches socio logiques de la jeunesse permettent de rendr
13. insensibilit politique l gard des attentes qui avaient t formul es La r forme a manqu de sagesse et de force pour initier une reconnaissance l gitime aux aspirations de la profession De notre point de vue la d monstration avait t faite depuis plus d un si cle le mod le institutionnel des conservatoires est structurellement incapable de conf rer un statut 7 l enseignement du th tre et de prendre en consid ration de mani re organique ses r alit s et ses n cessit s Enfin nous pouvions appuyer notre argumentation sur l exemple fran ais qui au lendemain de la guerre c est dire il y a plus de soixante ans a scind ces enseigne ments en deux coles distinctes 27 Pour l heure et avec r alisme Th tre amp Publics est donc amen d ve lopper ses actions dans le cadre des aspects qui ne sont ni institu s ni finan c s par l Enseignement sup rieur artistique Missions exp rimentales qui sont alors inscrites et financ es par la Communaut fran aise Wallonie Bruxelles dans le cadre de son contrat programme PROFESSION ACTEUR 1993 2003 page 65 C est dire titre principal le programme de formation continu e dans une perspective d insertion et de r insertion professionnelles ainsi que le centre de ressources et d exp rimentation pour la vie profession nelle programmes soutenus galement par le Fonds Social Europ en et un centre de recherche et d
14. selon le Docup Objectif 3 et pour le premier appel a projets pour la p riode 2000 2001 17 juillet D c s de Henri VAUME Producteur radio Professeur l Insas membre du Conseil d administration de l association septembre Publication du tome 2 de la Bibliographique des arts du spectacle consacr e aux ouvrages en langue fran aise publi s dans le monde entre 1985 et 1995 R alis e par Nicole LECLERCQ et Alain CHEVALIER sous la direction de Ren HAINAUX Co Edition chez PLE Peter LANG Bruxelles Belgique 263 pages ISBN 90 5201 917 7 2001 15 mai Publication du septi me livret Profession acteur promotion 1999 37 pages 12 pages non num rot es 31 mai Fin de contrat d Anne FAF CHAMPS 11 octobre Deuxi me appel projets du Fonds Social Europ en dans le cadre Th tre amp Publics page 176 du Docup 2000 2006 Objectif 3 pour la p riode 2002 2003 9 novembre Introduction de la demande en cinq projets distincts aupr s du Fonds Social Europ en pour la p riode 2002 2003 1 d cembre Engagement de Fran oise HANSOUL 2002 4 juin D cision du Fonds Social Euro p en pour la p riode 2002 2003 pour le programme de formation qualifiante l insertion professionnelle Gjuin D cision du Fonds Social Euro p en pour la p riode 2002 2003 pour le programme pilote de formation de for mateurs 12 novembre D c s de
15. un et d un seul projet Les tentatives d intensifi cation de l exploitation des projets sur des p riodes longues ce qui est un objectif de la professionnalisation du secteur instaurent des probl matiques qui demandent a tre envisag es dans leur complexit Elles constituent des obstacles au d velop pement de la vie professionnelle qui freinent l insertion professionnelle des acteurs concern s Ces difficult s qui apparaissent plus criantes l occasion d un projet particulier dont la r ussite est souvent salu e mais souvent aussi menac e dans sa vitalit m me peu vent se formuler dans ces quelques items dont la liste est loin d tre exhaustive le manque de pr sence et de relance de l offre dans le r seau constitu les probl mes de transfert des savoir faire acquis d un groupe l autre les probl mes de transfert ou de compatibilit des outils parc informa tique fichiers d adresses salle de r union permanence administrative les probl mes de compatibilit des objectifs de production entre les quipes qui occasionnent des effets de concurrence entre les projets la planification des tourn es trop laches et l impossibilit de r server les com diens pour des p riodes d emploi suffisantes Th tre amp Publics page 166 l absence de structure stable entre les projets ou plus exactement pendant la p riode d investissement risq
16. Cr ation d apr s Garcia DE LA HUERTA VICENTE Miguel de CERVANTES LOPE DE RUEDA Augustin DE ROJAS Th tre amp Publics page 206 VILLENDRANDO auteurs du XVI si cle espagnol Jean Louis COLINET Isabelle GYSELINX Nathalie MAUGER Fr d ric NEIGE Mathias SIMONS Lorent WANSON L preuve Pierre Carlet de MARIVAUX Mathias SIMONS Les ann es fl aux Norman SPINRAD Fr d ric NEIGE Les fourberies de Scapin MOLI RE Mathias SIMONS Lexception et la r gle Bertolt BRECHT Pietro VARRASSO Lile aux esclaves Pierre Carlet DE MARIVAUX Jean Claude BERUTTI Liliom Ferenc MOLNAR Jean Louis COLINET Sauro DE MICHELE Max PARFONDRY Lulu Frank WEDEKIND Jacques DELCUVELLERIE Mein Kampf Georg TABORI Henri RONSE Notre Pouchkine Cr ation au d part de textes de POUCHKINE Julien Roy dipe Colone SOPHOCLE Henri RONSE On aurait pu finir dans une chemise d ange Cr ation Baptiste ISA A On dirait des vrais Jean Marie PIEMME Lorent WANSON Faut pas payer Dario FO Lorent WANSON Par les villages Peter HANDKE Mireille BAILLY Axel DE BOOSERE Alain LEGROS Mathias SIMONS Perdre et gagner Cr ation Jean Michel VAN DEN EEDE Rixe Les vacances Jean Claude GRUMBERG Baptiste ISA A Rwanda 94 Cr ation Jacques DELCUVELLERIE Mathias SIMONS Sainte Jeanne des abattoirs Bertolt BRECHT Lorent WANSON Elisabeth ANCION Show devan
17. D j il devient plus difficile d assurer un suivi du parcours d insertion individuel de ces anciens qui soit suffisamment complet et exact D j de multiples sollicitations se font jour pour soutenir au del du programme de for mation leurs d marches d insertion professionnelle Th tre amp Publics n est pas arm pour faire face ces demandes v cues comme l gitimes et qui res teront d cues 85 L dition chaque ann e avec le concours de la R gion wallonne d un livret Profession Acteur de pr sentation et de promotion des stagiaires sortants offre la possibilit de r diger de courts articles th oriques qui cher chent valuer les enjeux les facteurs facilitateurs ou bloquants de l action poursuivie dans le cadre du Fonds Social Europ en 86 L initiative propos e par Mathias SIMONS et le Groupe 92 de cr er un spectacle qui aurait pour objet de se confronter tous les objectifs sur les quels Th tre amp Publics travaille avec les stagiaires entra ne une mont e en puissance th orique p dagogique et pratique de l action Compte tenu de cette ambition le choix se porte sur L preuve de MARIVAUX parce que la pi ce est accessible des publics vari s elle est relativement courte elle rel ve du r pertoire du XVIII si cle qui est appr ci par les institutions et PROFESSION ACTEUR 1993 2003 page 83 inscrit dans le programme des tablissements scolaires parce
18. Publics a men es il dirige pr sent l association vers ses finalit s renouve l es C est dire vers les d veloppements qui taient attendus et esp r s qui ont t confirm s par la convention et l actualisation du projet de forma tion continu e et d insertion professionnelle Ces grandes orientations centre de ressources pour la vie professionnelle recherche et cr ation d outils soutien aux initiatives et projets d insertion professionnelle qui incluent des aspects de formation qualifiante travail sur les archives et la m moire red ploiement de la coop ration internationale tiennent galement compte du mouvement accompli sous les l gislatures pr c dentes pour la r forme de l enseignement sup rieur artistique Tout au long des deux derni res ann es Th tre amp Publics a pu s appuyer sur les travaux r guliers du conseil d administration ainsi que sur l impli cation des uns et des autres dans des groupes de travail constitu s en vue de cette refonte collective de notre action L association est en quilibre financier Son projet est collectivement port Elle dispose de moyens d un budget d exp riences accumul es au cours d une histoire forte et significative en vue de la formation de l acteur et de la cr ation th trale Nathana l HARCQ conduit pr sent l quipe de Th tre amp Publics sur les chemins escarp s de la formation de la cr ation et de la libert
19. d lucider cette introuvable relation entre for 10 mation emploi ou tout du moins d exposer les probl mes classiques que pose cette relation du point de vue de la recherche 1 1 La relation formation emploi Ce champ de recherche qui tend se constituer tant en France qu en Belgique partir des ann es soixante se pose aujourd hui en termes de relation forma tion emploi termes tr s diff rents de ceux dans lesquels cette relation tait for mul e il y a presque une quarantaine d ann es Ce changement de terminologie s ex plique par un changement de rapports au contexte socio conomique Au d but des ann es soixante correspond une p riode de croissance conomique o le rapport entre syst me ducatif et syst me productif prend la forme d une recherche expan sive des ressources intellectuelles condition sine qua non au d veloppement des soci t s industrielles A partir des ann es septante la crise transforme la vision de ce rapport ducation conomie qui cr e des tensions sur le march du travail dans la mesure o celui ci laisse appara tre une contradiction majeure extension de la scolarisation rend n cessaire mais pas suffisante la possession d un dipl me pour acc der un emploi qualifi L tude de cette relation formation emploi renvoie bien videmment au passage de l cole l emploi mais plus sp cifiquement l insertion L tude de l insertio
20. donc sur une remise en question r guli re de cette relation complexe et parfois douloureuse entre singularit du stagiaire et potentialit s du march du travail La formation en vue de l insertion doit permettre au stagiaire d valuer com ment sa singularit cr atrice interagit avec les potentialit s du march d imaginer quelles propositions artistiques peuvent en tre produites Pour le stagiaire il ne s agira pas seulement d adapter ses comp tences au march mais bien de transformer celui ci En effet il est illusoire et irr aliste de consid rer que le march puisse survivre et se d velopper sans tre renou vel r g n r Sous le signe de l offre et de la demande pour exister c est dire par rapport la pr occupation d insertion professionnelle pour tre cr ateur d emplois ce march a donc besoin de propositions artistiques nouvelles Inattendues Insolentes 13 Cette exigence d autonomie et de prise en charge de sa propre destin e professionnelle rompt avec des processus plus conventionnels oserais je PROFESSION ACTEUR 1993 2003 page 57 crire plus paternalistes qui ont souvent servi de mod le pour lor ganisation des formations l insertion Si l action de Th tre amp Publics est prom th enne c est dans ce sens aider par des formations qualifiantes qui tiennent compte aussi de leurs besoins et de leur singularit des stagia
21. et de d multi plier les r sultats en termes d emploi pour les stagiaires associ s Apr s m res r flexions le choix se porte sur Les Fourberies de Scapin Mathias SIMONS et l quipe du Groupe 92 optent pour une invention rigoureuse et contras t e tant t sobre tant t chatoyante soutenue par une lecture critique de l uvre de MOLI RE qui chappe au conformisme et jette un coup de jeune 7 sur ces Fourberies Le spectacle cr au Th tre de la Place connai tra au cours des trois saisons suivantes plus de deux cents repr sentations en Belgique en France et l tranger notamment gr ce au soutien du Th tre National Lampleur donn e cette exploitation a permis de sortir des cadres habituels de la production professionnelle en Belgique et de d couvrir les probl mes nouveaux qui r sultent de longues p riodes de dif fusion 93 La cr ation de l Atelier Jeune th tre du Th tre National et la fortune du Scapin permettent au programme d velopp par Th tre amp Publics dans le cadre du Fonds Social Europ en de se structurer un niveau sup rieur les partenariats avec les meilleures entreprises professionnelles se sont d velopp s le rayonnement des projets s amplifie tant en nombre de repr sen tations de spectateurs d emplois cr s qu en nombre de mois d em ploi par projet les enjeux de formation continu e sur lesquels travaillent Th tre e Publics et ses parte
22. gnant qui convoque lui consciemment ou inconsciemment des notions telles que rite passion don contre don raison C est le corps de l acteur qui est au centre de cette recherche ce corps de l acteur qui doit s appr hender et se construire ce corps qui est au cceur de toute transmission ar tistique dont l objet peut tre ainsi nomm l incorporation consid r e comme un processus par lequel l acteur est amen int rioriser un ensemble de relations sociales dont les corps sont les sujets et pouvoir les repr sen ter au travers d un texte sur une sc ne face un public Et ce dernier l ment largit la notion de relation entre l thique et le corps de l acteur une autre relation celle de l thique au corps du public travers une autre pr occupation majeure la p dagogie du public PROFESSION ACTEUR 1993 2003 page 41 Tenter de commencer former des artistes Dans notre cole le Conservatoire royal de Li ge notre projet p dago gique garde parfaitement la conscience qu une formation profession nelle si elle veut tre l gitime doit conduire chaque tudiant qui se forme aux d bouch s de la profession telle qu elle existe Mais il ne s agit l que d une branche de l alternative ou si l on veut du dilemme thique qui se pose nous car il y a dilemme Proc der ainsi seulement ce serait accepter la profession telle qu elle existe et d duire
23. il faut signaler ici combien les relations tablies entre cha cune de ces institutions et Th tre amp Publics taient diverses et vari es la fois dans leurs tendues et dans leurs implications mutuelles Il serait inad quat de laisser sup poser un amalgame entre ces diverses pratiques que nous avons pour la facilit regroup es sous l intitul g n rique des Institutions partenaires Nous pr sentons cette liste par ordre alphab tique Et chaque fois que cela nous a paru pertinent nous avons mentionn la ville du si ge de l institution ou au moins le pays de sorte permettre au lecteur de prendre la mesure des dimensions com munautaires et internationales de notre action Il nous a sembl galement n ces saire d indiquer le nom du responsable de l institution au moment de ces partena riats Aujourd hui il faut donc tenir compte de modifications Certains n occupent plus ces fonctions ou en ont accept d autres parfois depuis plusieurs ann es Dans la plus grande part des cas la notion de responsable d institution est claire par rapport nous le directeur a t notre interlocuteur direct Dans d autres cas plus complexes nous avons privil gi la solution d indiquer la personne ressource avec laquelle nous avons travaill au sein de l institution C est le cas notamment pour les coles de th tre l tranger Cet ast risque signale le d c s de la personne au cours de
24. ou avec les pays entr s r cemment dans l espace de l Union euro p enne y compris dans l espace francophone l accroissement des discriminations fond es sur lappartenance nationale et pratiqu es l gard des artistes non europ ens ainsi que la multiplication des obstacles mis en place par les politiques de l Union europ enne et des Etats membres pour d favoriser le travail des artistes non europ ens dans l espace Schengen le manque de r gularit et de coh rence dans l offre propos e et dans le d marchage destination des r seaux constitu s sur le plan international l insuffisante coop ration entre les producteurs belges pour la constitution et l entretien des outils de travail indispensables au rayon nement international une insuffisante attention aux probl mes d organisation de pro grammation de distribution des artistes d emploi que pose aux producteurs de la Communaut fran aise Wallonie Bruxelles l orga nisation de tourn es internationales l insuffisance d valuation des d marches des r sultats et des pro bl mes ventuels rencontr s par les op rateurs dans le cadre d une exploitation internationale de leur production Le renouvellement et l largissement des publics 21 Si notre association s appelle aujourd hui Th tre amp Publics C est bien pour indiquer cette conviction une am lioration des conditions d exercice de la vi
25. ouverts par Max PARFONDRY Car tels sont les chemins qui nous hantent PROFESSION ACTEUR 1993 2003 page 17 Notes Daniel VAN KERKHOVEN est pr sident de Th tre amp Publics depuis le 5 f vrier 2003 2 Max PARFONDRY n le 9 mai 1943 Fontaine LEv que Belgique com dien professeur d art drama tique au Domaine du Th tre du Conservatoire Royal de Li ge secr taire du Comit de la Formation Th trale de l Institut International du Th tre directeur de Th tre amp Publics nous a quitt s brutalement dans la nuit du 11 au 12 novembre 2002 l issue de la derni re repr sentation du spectacle Rwanda 94 pr sent par le Groupov Paris gt Dans le cadre des politiques des Arts de la sc ne d une part et d autre part des politiques de l Enseigne ment sup rieur artistique par la collaboration r guli re du cours sup rieur du Conservatoire Royal de Li ge Dans le cadre des programmes de promotion de l emploi 5 D cret de la R gion wallonne du 17 juillet 1987 Organisation d Insertion Socio Professionnelle 6 Texte qu il avait pr par et r dig avec son fils Olivier et qui a t publi dans les actes du colloque inter national sur la formation de l acteur organis par l Universit du Qu bec Montr al et l Universit Paris X Nanterre au Th tre National de la Colline Paris avril 2001 sous la direction de Josette F RAL Collec tion Les Voies de l Acte
26. r alis es tant en Belgique francophone et en France quen Europe des modifications dans la m thodologie de production doivent tre envisag es il convient d optimaliser les contacts professionnels qui se sont nou s et de leur conf rer une assise r guli re plus durable C est donc dans ces perspectives que le projet d ouverture d un bureau de produc tion trouve son origine Tant au fond qu au corps il pourra travailler ces questions essentielles pour la vie professionnelle C est l aussi qu il puise toute sa vigueur potentielle 2 Des constats et des probl matiques nouvelles 2 1 L exemple d un projet Les fourberies de Scapin du Groupe 92 L exemple r v le les difficult s de la pratique le projet Scapin a t con u et mis en sc ne notamment dans le but d lib r d largir le march de l emploi pour les jeunes com diens qui y taient impliqu s Le mod le de production habituellement constat et reconnu pour les productions en Communaut fran aise Wallonie Bruxelles quelque dix trente repr sentations par spectacle dans les meilleurs cas a t tr s largement d pass 180 repr sentations sont donn es au cours de trois sai SONS Ce r sultat tout fait consid rable qui sur une seule production a fourni pr s de dix mois d emploi une dizaine de com diens ne doit pas cacher les difficult s cer taines et les multiples questions qu occasionne une telle entre
27. sentable mais aussi d as surer la pr sence d un public et sa r ception de l uvre pr sent e Dans la produc tion th trale ces deux phases sont tr s intimement li es Elles participent d une m me dynamique On aura constat que le mod le industriel traditionnel ne permet pas de rendre compte de cette dynamique Le mod le industriel est inadapt la production des arts du spectacle vivant Cette constatation qui peut para tre banale implique une modification en pro fondeur de notre regard sur la production th trale sur les m tiers du th tre sur la place qu occupe le com dien au sein de nos entreprises th trales sur la r parti tion des t ches entre cr ateurs et diffuseurs Cette constatation qui peut para tre banale vient percuter le sens que nous avons donn nos politiques culturelles des arts de la sc ne en Communaut fran aise Wallonie Bruxelles depuis trente ann es La confrontation des mod les de production pose la diff rence la consid rable dif f rence qui rend incongru l innocent glissement de vocabulaire de l industrie Part vivant Ce qui longtemps semblait vident appara t tout fait impropre traduire les rythmes les modalit s et les flux de la r alit Il ne para t donc ni raisonnable ni l gitime de concevoir la cr ation d une uvre Th tre amp Publics page 132 et sa diffusion comme deux activit s distinctes
28. sp cifique de notre association consiste les porter ensemble C est le tout plus que la partie c est le tout enrichi des contradictions de ces par ties qui forme l identit de notre projet Cette originalit est intrins que ment li e la personnalit artistique et p dagogique de ceux qui portent ces projets et nourrissent ces r flexions Cette originalit est aussi tributaire de leur statut dans la soci t pr sente elle op re dans le m me temps le transformer PROFESSION ACTEUR 1993 2003 page 55 L acteur est au c ur de la pratique th trale 6 Face a face de l acteur et des populations dont il merge L acteur comme J 5 force d incarnation du th tre au devant de l assembl e Celle et celui qui gt q posent Pacte par lequel le th tre s institue Celle et celui qui m tamor phosent les populations en communaut qui se r fl chit en publics 7 Pratique professionnelle L acteur comme sujet de son enseignement tout au long de sa vie L atelier comme lieu d apprentissage e de constitution des pratiques La formation continue des actrices et des acteurs comme espace d aspiration d impulsion de transformation et d invention du th tre 8 L acteur est au c ur des r flexions des travaux de recherche des tenta tives et des exp riences qui toutes ensemble tournent autour de cette pr occupation centrale qui peut se formuler ainsi comment cr er les condi ti
29. tre des militants de cultures partag es et pour tous de camarades du syndicat de chercheurs scientifiques de formateurs dans le champ psycho social la mise sur chantier de toutes les potentialit s dis ponibles ais ment ou non a toujours t un objectif et un moyen puissant de d velopper une action commune Sauf quand Max changeait de cap comme une fuite un d part une infid lit une incapacit d expliquer Pour lui peut tre le tour de la question avait t fait Plus possible de conti nuer ensemble sans d saccords sans maugr er propos des m mes analyses des m mes discours sinon en faisant du sur place Pas possible pour lui PROFESSION ACTEUR 1993 2003 page 31 Alors il partait alors certains nous ont quitt s alors nous nous sommes quitt s Puis un retour nouveau travailler ensemble autre chose ou autre ment Mais toujours sur des axes principaux et essentiels connus partag s Si le com dien est central dans les r alisations de Max PARFONDRY il y a toujours un autre point focal intrins quement li le r le du th tre et plus pr cis ment le r le des institutions th trales des groupes compagnies troupes coles qui produisent du th tre Avec Max nous avons toujours r fl chi sur ce r le sur ce que nous acteurs dramatiques et sociaux vou lions r aliser comme projet d action Se d marquant d aventures th trales o les aspects narcissiques du com dien
30. AN FOR A Analyse de la demande et des besoins en mati re d Animation Formation Artistique en R gion wallonne Cette quatri me partie a t r dig e par Roland DE BODT avec la collaboration de Anne FAFCHAMPS PROFESSION ACTEUR 1993 2003 page 103 Perspectives Th tre amp Publics page 104 De gauche droite Jeanne DANDOY Max PARFONDRY dans L cole des femmes de MOLI RE Atelier Th tre Jean VILAR et Th tre National de la Communaut fran aise Wallonie Bruxelles PROFESSION ACTEUR 1993 2003 page 105 Perspectives Nathana l HARCQ Prendre le temps Nous sommes aujourd hui la crois e des chemins Le paysage de la Communaut fran aise de Belgique Wallonie Bruxelles et particuli rement vu de Li ge s est tr s profond ment modifi ces derni res ann es Max PARFONDRY est d c d Jean Louis COLINET est devenu directeur du Th tre National Serge RANGONI dirige le Th tre de la Place les liens avec nos partenaires historiques Th tre National et Th tre de la Place bien s r mais aussi le Th tre de Poche le Centre des Arts Sc niques etc doivent se r inventer et continuer de se tisser de nouveaux d crets r gis sent l Enseignement sup rieur artistique nous avons d m nag Nous ne connaissons pas encore les crit res qui seront retenus lors de la nouvelle programmation du Fonds Social Europ en Dans cette situation tout
31. BEAUFILS Compagnie Arsenic Li ge Belgique Axel DE BOOSER Claude FAFCHAMPS Compagnie Aucun M rite Bruxelles Belgique Charlie DEGOTTE Compagnie du Mauvais Ange Li ge Belgique Nathalie LOUIS Axel DE BOOSER Compagnie Haci s Li ge Belgique Sophie BONHOTE Compagnie Metropolis Li ge Belgique Fabrice SCHILLACI Compagnie Mezza Luna Li ge Belgique Ann DE FONVENT Michel DELAMARRE Compagnie Ordinaire Li ge Belgique Fabrice PIAZZA Compagnie 3 14 Li ge Belgique Renaud RIGA Compagnie Pied Alu Li ge Belgique Baptiste ISA A Compagnie Seriallilith Li ge Belgique Jeanne DANDOY Conservatoire de Li ge Belgique Bernard DEKAISE CREPA Charleroi Belgique Marie Paule GODENNE Beno t VREUX Ecole sup rieure des arts dramatiques de Bratislava VSMU Slovaquie Sonia SIMKOVA Ecole de Budapest Acad mie de th tre et de cin ma Szinhazs Filmmuveszeti Egvetem Hongrie Ecole de Valparaiso Chili Marcos PORTNOY Ecole sup rieure Evora Portugal Luis VARELA Festival de Spa Belgique Armand DELCAMPE Billy FASSBINDER Andr DEBAAR Th tre amp Publics page 190 Festival de Th tre pour enfants Huy Service Provincial de la Jeunesse Belgique Jean Pierre BURTON Festival du Th tre des Nations Chili Santiago Chili Festival international Istropolitana Bratislava Slovaquie Sonia Simkova Fraction Neige Li ge Belgique Fr d
32. Centre dramatique hainuyer les Th tres Namur l Eden et le Th tre de l Ancre Charleroi l Atelier th tral de Louvain la Neuve les maisons de la culture d Arlon et de Tournai 51 Notamment le Ph nix Valenciennes la Rose des Vents Villeneuve d Ascq Festival de th tre de rue Chalon sur Sa ne le Th tre de la Croix Rousse Lyon le Cargo de Grenoble les sc nes nationales d An goul me d Angers de Limoges de Rungis d Amiens d Arras et de Poitiers le Th tre du Gymnase et la Friche de La Belle de Mai Marseille 12 Notamment la Bonner Biennale Bonn D la Com die de Gen ve CH le Th tre de Neufch tel CH le Festival international de San Marino I Th tre amp Publics page 168 PROFESSION ACTEUR 1993 2003 page 169 Chronologie Th tre amp Publics page 170 Travaux d atelier PROFESSION ACTEUR 1993 2003 page 171 Quelques faits marquants de 1993 a 2003 Nous avons r uni ici quelques faits marquants de la p riode 1993 2003 Ces faits ont t s lectionn s en regard de l action de formation continu e en vue de l insertion professionnelle A ce stade et pour atteindre notre objectif rapidement nous n avons d lib r ment pas retenu des faits qui bien qu ils se soient pass s pen dant cette m me p riode ne concernaient pas directement cette action De la m me mani re il nous a sembl n cessaire de compl
33. Comme deux activit s qui puissent recevoir un traitement distinct Comme deux m tiers diff rents puisque toutes deux les activit s conduisent la m me r solution la repr sentation publique Nous devrions par une analyse pr cise et d taill e v rifier quels sont les r sul tats cumul s de cette pratique qui laisserait supposer que les uns peuvent cr er des uvres ind pendamment de leur r ception publique et que les autres puissent pro poser des uvres vivantes ind pendamment de leur conception originelle N y a t il pas comme une impasse cette fa on 3 Trois hypoth ses de travail Prenez l Annuaire des arts de la sc ne en Communaut fran aise Wallonie Bruxelles Mettez sur un tableur informatique les titres des uvres le nom des th tres et com pagnies et le nombre de repr sentations de chaque spectacle Requ te 1 les spec tacles qui ont fait l objet d une s rie de plus de dix repr sentations dans un m me lieu Triez Requ te 2 les spectacles qui ont fait l objet d une s rie de plus de vingt repr sentations dans un m me lieu Triez Je n ai pas fait le test Combien de spectacles d passent les dix repr sentations Com bien de spectacles ne d passent pas les dix repr sentations Combien de spectacles connaissent l preuve du feu Combien de cr ateurs peuvent mesurer la r ception de leur uvre par un public non moins sp cialis Combien de spectacles conna
34. Eleutheria Samuel BECKETT Isabelle GYSELINX Atelier europ en Pernand Vergelesses Jennie BUCKMAN Nathana l HARCQ Marion LEvy Joao MOTA Dirk VONDRAN PROFESSION ACTEUR 1993 2003 page 209 Atelier Heiner Miiller Nathalie MAUGER Atelier Koltes Max PARFONDRY Nathalie MAUGER Jean Michel VAN DEN EEDE Atelier maquillage Dominique BREVERS Atelier maquillage techniques sp cialis es Dominique BREVERS Atelier musical pour Le mariage forc Pierre Carlet DE MARIVAUX Jean Louis DAULNE Atelier musical pour Lexception et la r gle Bertolt BRECHT Michel DE BRULLE Atelier musical pour Par les villages Peter HANDKE Baudouin DE JEAR Atelier musical Hans VANNESTE Atelier permanent de training Grotowski Pietro VARRASSO Atelier Phras techniques sp cialis es Isabelle URBAIN Atelier Pi ces radiophoniques Isabelle URBAIN Atelier Recherche emploi Nicola DONATO Henri VAUME Atelier Ruzzante Max PARFONDRY Fabrice SCHILLACI Atelier recherches documentaires et bibliographiques Alain CHEVALIER Atelier Schwab Isabelle GYSELINX Atelier Shakespeare Fr d ric GHESQUIERE Max PARFONDRY Atelier Farce Baptiste ISA A Atelier UbuLuluStein Jacques DELCUVELLERIE Laurent BEAUFILS Ateliers de formation de formateurs au Rwanda Dorcy RUGAMBA Ateliers Hiver Jeunes Initiative Ministre Charles Picqu Claude FAFCHAMPS En
35. La Socialisation professionnelle A Colin 1998 cela permet sans doute de comprendre pourquoi tant de RMistes de la r gion parisienne interrog s sur leurs espoirs professionnels font r f rence des projets artistiques de m me que cela peut expliquer la mul tiplication d coles de th tre priv es au sein de la m gapole 268 r pertori es et dont la n buleuse s accro t et se transforme plus rapidement aujourd hui qu autrefois cfr Pierre Michel MENGER La profession de com dien Formation activit s et carri res dans la d multiplication de soi Minist re de la Culture et de la Communication Paris 1997 Le spectacle vivant op cit 2 Ibid pp 176 186 13 C PARADEISE op cit pp 219 236 et 9 24 1 P M MENGER op cit annexes I IV pp 401 446 15 Le spectacle vivant op cit annexes 1 6 pp 339 417 6 C PARADEISE op cit pp 97 121 PROFESSION ACTEUR 1993 2003 page 161 17 L TANGUY op cit p 74 13 Thid p 75 12 P M MENGER op cit pp 110 129 Th tre amp Publics page 162 Avant projet de constitution d un bureau de production et d une formation insertion en p pini re d entreprises Max PARFONDRY Recherche action formation qualifiante et action de valorisation communautaire et internationale dans une perspective d exportation Le projet de constitution d un bureau de production dans le cadre d une formation qualifiante et la mise en place
36. MILLER MARECHAL Le 31 mars 2004 le Parlement de la Communaut fran aise adopte le d cret adaptant la r glementation de l Enseignement sup rieur artis tique en vue de son int gration l espace europ en pr sent par le gouvernement HASQUIN DUPONT NOLLET HAZETTE DAERDEN CHASTEL DUPUIS MAR CHAL Th tre amp Publics page 18 PROFESSION ACTEUR 1993 2003 page 19 Hommage a Max PARFONDRY Th tre amp Publics page 20 PROFESSION ACTEUR 1993 2003 page 21 Max Th atre amp Publics page 22 Max Parfondry une trajectoire Henry INGBERG Max PARFONDRY et moi nous nous sommes rencontr s peu fr quemment mais r guli rement Les moments qui s paraient ces rencontres taient jalonn s par les signaux que je recevais de son travail comme com dien p dagogue animateur Ces pointill s tragaient un chemin qui faisait de nos rendez vous des moments d un seul dialogue tir sur la ligne de vie La recherche du sens tait un des l ments les plus frappants dans les dis cussions que nous avions et dans l action qu il a men e Tout ce qu il a entre pris s inscrivait dans une perspective artistique et civique les deux termes tant profond ment indissociables chez lui Il avait fait de la section d art dramatique et des arts de la parole du Conser vatoire de Li ge un p le vivant d actions culturelles et th trales Ouvrant la p dagogie de la formation
37. Mirella SCHINO et leur Secret de la commedia dell arte etc Ainsi si les s quences de travail r serv es aux projets d butent en d but d apr s midi apr s une matin e d environ trois heures r serv e aux cours de base corps voix ou mouvement r guli rement de longues soir es ou des s quences d apr s midi sont consacr es l un ou l autre de ces livres leur discussion des expos s l coute ou la vision de documents li s leur contenu Par exemple sil s agit du Th tre et son double d Antonin ARTAUD les tudiants peuvent aussi couter l enregistrement de Pour en finir avec le jugement de Dieu et appr hender cette approche singuli re de la tradition orientale travers l impr cation de l auteur l gard de la tra dition europ enne On Paura constat nos classiques sont ceux qui l instar notamment d ARTAUD ont pu travers l exp rience de leur propre corps se d finir la fois comme les praticiens et les penseurs de leur propre travail A leur contact les acteurs peuvent prouver au del des retours aux sources ou aux traditions que ces pratiques mises en rapport avec le monde d aujour dhui donnent l acteur une place centrale qui appelle l laboration d une pratique nouvelle Ils peuvent dans cette perspective toucher modeste ment ce qui fait les filiations organiques non les oppositions que l on est en train de red couvrir pl
38. RESWEBER Les paradoxes de l ducation in Le Portique Revue de philosophie et de sciences humaines n 4 Strasbourg 2 semestre 1999 p 100 Dans un champ de recherche o le plateau de th tre est souvent d sign comme un lieu sacr o se raconte le monde nous serons particuli rement attentifs aussi son investigation des Lieux communs de la modernit in Le Portique n 1 Strasbourg I Semestre 1998 pp 11 34 o apr s avoir nonc que La modernit a pour picentre la subjectivit dont l affirmation inconditionnelle parvient faire basculer l tre du p le de la pr sence vers celui de la repr sentation et que Dans un tel contexte le probl me de l thicisation est ins parable de celui de la libert de Phomme il conclut qu En tout tat de cause l thique communi cationnelle t moigne sous un mode non conventionnel de la sacralit de Phomme La lecture particuli re que Jean Marc LEVERATTO fait du texte de KLEIST Sur le Th tre de Marionnettes nous a ouvert une piste fondamentale sur cette place centrale r server au corps de l acteur dans la trans mission des comp tences en mati re de formation th trale et en d terminer la relation indissociable avec le corps du public dans la prise en compte de l thique th trale comme pr occupation essentielle dans la for mation Cfr aussi son r cent ouvrage La Mesure de l art Paris La Dispute 2000 et en
39. absents Je donne une interview T l rama et Max dans la m me pi ce attend son taxi pour rentrer l h tel Fait exceptionnel unique Max ne va pas la f te Marie France le raccompagne jusqu la voiture Il s en va Je rejoins les autres Le lendemain matin petit d jeuner Max n est pas l Cela se prolonge J insiste pour qu on aille voir dans sa chambre Fran oise Philippe Mathias reviennent ravag s Dans le train qui nous ram ne vers Bruxelles le cadavre est rest l bas Fran ois SIKIVIE dit avec un trange m lange de tristesse et d envie Il a eu la mort r v e pour un com dien Avec le recul il est vrai je crois que Max a eu la mort qu il aurait souhai t e si proche bien s r de celle de MOLI RE qu il aimait passionn ment Mais nous il me semble que sa mort r v le hautement en lui les quali t s qu il respectait chez les autres d fendre ses id es jusqu au bout sens profond du collectif refus de se plaindre et de mani re g n rale de se placer au centre fid lit soi 4 son travail aux partenaires respect du public Amour de la vie au risque de se perdre Trop t t PROFESSION ACTEUR 1993 2003 page 27 Car si sa fin fut h t e de toutes les charges qu il accumulait des tracasse ries voire des pers cutions dont notre travail tait Pobjet elle le fut aussi de cet amour sans mesure de la vie et de ses plaisirs A nouveau
40. amp Publics poursuivait ses recherches li es la production th trale dans la perspective d un accroissement des publics des productions et de leur dif fusion pour un accroissement des capacit s d emploi des entreprises Une premi re tape de cette recherche avait men concevoir la production d un spectacle comme un ensemble d actions qui constituent un chemin de rencontre entre une uvre et des publics choisir ou susciter une uvre concevoir une lecture de l uvre repr senter mettre au point par des r p titions la repr sentation th trale assurer la repr sentation th trale devant un des public s La place de l acteur tait pressentie comme centrale sur ce chemin Une double approche donc pour accro tre l insertion professionnelle et l emploi des com diens une diversification de leurs qualifications et donc des m tiers et des fonctions auxquels ils peuvent pr tendre un accroissement des publics et donc des repr sentations Cette double approche a certes permis d am liorer sensiblement l insertion profes sionnelle des stagiaires elle a cependant montr ses limites D un c t la diversi fication semblait toujours ext rieure un m tier central qui se d roulait en salle de r p tition et sur sc ne D un autre c t les nouvelles pratiques de production th a trale ne s appuyaient pas sur une profonde transformation des rapports aux pub
41. au Th tre de la Place le projet Baal de BRECHT mis en sc ne par Axel DE BOOSERE et Mathias SIMONS signale qu une nouvelle g n ration merge et porte aussi avec elle les pr occupations de la formation continu e de Pin sertion professionnelle et du renouvellement des relations aux publics 73 Parall lement ces initiatives on doit souligner la d signation de Jacques DELCUVELLERIE comme professeur au Conservatoire de Li ge aupr s de Max PARFONDRY Ensemble ils d veloppent une exp rience p dagogique nouvelle qu ils appellent Studio au sein de l cole avec la collabora tion de Nathalie MAUGER et Pietro VARRASSO II sortira notamment de ces travaux deux exercices Arlequin poli par l amour et La double inconstance de MARIVAUX qui ont t pr sent s par la suite dans le cadre de louverture du Th tre Le Public Bruxelles 74 Au printemps 1994 compte tenu des r sultats de ces diverses entre prises plusieurs d cisions structurelles sont prises suite la d cision du Fonds Social Europ en de soutenir le pro gramme de formation et d insertion de l association le Centre de recherche et de formation th trale en Wallonie devient Th tre amp Publics un nouveau d veloppement de l action trouve un appui important dans la nouvelle collaboration avec le Th tre de la Place qui orga nise d s la saison 1994 1995 un Studio d Acteurs 75 Dix huit jeunes actrices et a
42. compl mentarit incomparable n apparut que progressivement Mais la base commune sur laquelle ces dissemblances ont pu devenir productives tait aussi incontestable la conviction rationnelle et visc rale que l ave nir de l homme c est l homme BRECHT que nulle transcendance n tait l origine ou la fin de ses souffrances et de son destin mais qu il se fait col lectivement lui m me dans un long effort vers la conscience et la transfor mation de sa condition la conviction rationnelle efvisc rale que les classes subalternes faites d innombrables et irr ductibles singularit s leur labeur obscur m pris et magnifique sont le moteur et l nergie m me de cette transformation la conviction rationnelle er visc rale que les artistes et le champ du symbolique ne sauraient se d tacher de cette source populaire aussi bien que de la recherche scientifique sans s tioler sans s puiser en contorsions vaines tout cela nous d couvrimes progressivement pudi quement pas pas et dans les preuves concr tes que nous le partagions sans r serve mais aussi dans le sentiment d tre peu d tre en danger voire archa ques alors que rien ne nous paraissait plus n cessaire que d in venter nouveau dans la sensibilit contemporaine les moyens d expres sion artistique et la formation ad quate de cet engagement dont l esp rance est n e avec les Lumi res et dont l obscurantism
43. cret sur la restructuration de l enseignement artis Th tre amp Publics page 72 tique nous pensons tre fond s de proposer un projet largi qui rencontre pr cis ment ces orientations et pr occupations Notre projet vise explicitement am liorer l insertion professionnelle des jeunes acteurs mais il peut aussi envi sager la r insertion professionnelle des com diens en d crochage du march de l emploi Il assure une attention toute particuli re aux personnes qui sont mena c es par une exclusion sociale et propose une remise niveau pour ceux qui se voient interdits d acc s l enseignement sup rieur artistique il propose un pro gramme de formation continu e qui s inscrit dans le cadre d une politique de la formation tout au long de la vie professionnelle il s appuie sur des relations fortes avec le tissu des entreprises du secteur th tral et culturel afin de favori ser l valuation et l adaptation des syst mes d offre et de demande et de d ve lopper l int rieur de l enseignement un esprit d entreprise qui est exp riment sur le terrain Plus globalement il int gre dans l objectif g n ral qui est annonc l am lioration et la modernisation des syst mes de formation et de mise l emploi Pour le domaine concern il propose un projet pilote qui na d autre objet que d innover et d am liorer les formations existantes Il s agit d un enjeu majeur du d veloppement artistique et culturel tant p
44. d action de formation continu e en vue de l insertion professionnelle in texto 4 Dans ce contexte l enseignement artistique pose une situation paradoxale La pr carit du statut des artistes conduit ce que nombre d entre eux tentent de se stabiliser comme enseignant au sein d coles et d acad mies Cela m ne indirectement accro tre l offre de formation et le nombre d coles artistiques nombre assez consid rable proportionnellement la situation observ e dans d autres pays Toutefois des patrons de grandes maisons culturelles disent parfois prouver des difficult s trouver parmi les jeunes sortis de ces coles des talents d un niveau suffisant D autre part cette offre de formation conduit lancer un nombre consid rable de jeunes sur le march du travail culturel dont on sait qu il est pour le moins sa tur Voir note pr paratoire au Etats g n raux de la culture 5 Max et Olivier Parfondry Explorer avec l acteur tout ce qu il ne sait pas qu il sait 7 Rada BALAREVA du Theatre laboratory Sfumato Journaliste et Critique de th tre Yves BEAUNESNE Metteur en sc ne Directeur de la Manufacture Haute Ecole de Th tre de Suisse romande Fran oise BLOCH Metteur en sc ne Professeur d Art Dramatique au Conservatoire Royal de Li ge Chantal Bor RON R dactrice en chef de la revue Ubu Sc nes d Europe Jacques DELCUVELLERIE Metteur en sc ne Di recte
45. dans la plaquette Profession Acteur Th tre amp Publics Li ge 1993 1998 1 TANGUY sous la direction de Lintrouvable relation formation emploi Etat des recherches en France La Documentation Fran aise Paris 1986 10 J ROBIN Lorganisation du spectacle vivant Conseil conomique et social Journal officiel 1992 12 D LEROY Economie des arts du spectacle vivant LHarmattan Paris 1992 p 1 15 Le spectacle vivant La Documentation fran aise Paris 1997 1 Cfr par exemple P GAUDIBERT Action culturelle int gration et ou subversion Casterman Tournai 1977 P MOULINIER Formes nouvelles d action culturelle Colloque Avignon 24 28 juillet 1973 et M PARFON DRY El ments d une politique th trale Th tre et action culturelle in Revue Socialisme n 140 avril 1977 105 J LAURENT Arts et Pouvoirs CIEREC Saint Etienne 1983 p 164 1 D NORES Le geste in Acteurs des h ros fragiles Autrement revue n 70 Paris Mai 1985 pp 38 41 17 Cfr Alfons van IMPE La formation des com diens en Belgique in Voies de la Cr ation Th trale t IX La formation des com diens Paris CNRS 1981 p 317 Exception pourrait tre faite pour le Conserva toire Royal de Li ge qui a entrepris des recherches sur ce que doit tre dans notre soci t la formation du profes sionnel de th tre En plus des cours traditionnels le travail collectif sur une pi ce de th tre a remplac le tra vail ind
46. de Bruxelles Rachel MARINO Conservatoire de Li ge Rosario MARMOL PEREZ Conservatoire de Li ge Alberto MARTINEZ GUINALDO Conservatoire de Li ge Quentin MEERT Conservatoire de Li ge Maria MESSINA Conservatoire de Li ge Catherine MESTOUSSIS Conservatoire de Li ge Isabelle MEURENS Conservatoire de Mons Henri MORTIER Conservatoire de Li ge Diog ne N TARINDWA Conservatoire de Li ge Fr d ric NYSSEN Conservatoire de Li ge Guyl ne OLIVARES INSAS Nicole OLIVER Conservatoire de Li ge Sonia PASTECCHIA INSAS Lara PERSAIN Conservatoire de Li ge Nicolas PHILIPPE Conservatoire de Li ge Fabrice PIAZZA Conservatoire de Li ge Emilie PLAZOLLES Conservatoire de Li ge Emanuella PONZANO Conservatoire de Li ge Branco POPOVIC INSAS Pierre POUSSET Conservatoire de Mons Louis PREST INSAS Simon RAKET Conservatoire de Mons C line RALLET Conservatoire de Li ge Virginie RANSART Conservatoire de Li ge Michel RATINCKX Conservatoire de Li ge PROFESSION ACTEUR 1993 2003 page 185 Renaud RIGA Conservatoire de Li ge Reno RIKIR Conservatoire de Li ge Dominique ROODHOOFT Conservatoire de Li ge Emmanuelle ROUYER Conservatoire de Mons Dorcy RUGAMBA Conservatoire de Li ge Caroline SAFARIAN Conservatoire de Li ge Catherine SAL E Conservatoire de Li ge Marc SCHATTEN Conservatoire de Mons Fran oise SCHIEBER INSAS Fabrice SCHILLACI Conserva
47. de PHT mener une r flexion sur le d veloppement de la formation th atrale et des arts de la parole dans les Acad mies PROFESSION ACTEUR 1993 2003 page 217 Extrait de la convention 1999 2003 Entre la Communaut fran aise Wallonie Bruxelles ci apr s d nomm e la Communaut repr sent e par le Ministre de la Culture de son Gouvernement Monsieur Charles PICQUE et Th tre amp Publics Centre de recherche et de pratiques th trales ci apr s d nom m e le Centre repr sent e par son Pr sident Monsieur Willy LEGROS Recteur de l Universit de Li ge son Administrateur Tr sorier Monsieur Roland DE BODT et son Secr taire et Directeur Monsieur Max PARFONDRY Article 6 Par la convention le Centre est accr dit par la Communaut fran aise Wallo nie Bruxelles comme op rateur de formation qualifiante pour les com diennes et com diens professionnels en vue de favoriser leur insertion ou leur r insertion a la vie professionnelle et dans le cadre des politiques men es cette fin par les pou voirs publics A ce titre il organise des programmes d exp rimentation de formation et de pra tiques qualifiantes destination des jeunes laur ats des coles d art dramatique de la Communaut dipl m s depuis moins de dix ans en vue de favoriser leur insertion profession nelle des artistes professionnels exp riment s en vue de favoriser leur forma tion continu e et
48. de Th tre amp Publics confirme une communaut de vues et d int r ts tant pour la formation continu e que pour l insertion professionnelle des jeunes Cette rencontre est essen tielle et conna tra des d veloppements d s la saison 1996 1997 78 Tandis que le Studio des Jeunes Acteurs du Th tre de la Place pour suit sa programmation ses exp riences et ses collaborations avec de jeunes metteurs en sc ne Max PARFONDRY multiplie les d marches pour ouvrir de nouveaux cr neaux de cr ations th trales dans le cadre d actions cultu relles et sociales A l initiative de Yanic SAMZUN le CESEP une association d ducation permanente tablie Nivelles et dirig e par Serge NO L pro pose un cadre de production exceptionnel pour une quipe de dix per sonnes engag es pendant un an sous la direction de Lorent WANSON l occasion du cinquanti me anniversaire de linstauration de la S curit sociale moderne De cette action importante sortira le spectacle CQFD Th tre chant A cette occasion une approche g n rale de sensibilisa tion et d animations La S curit sociale une id e neuve qui a 50 ans a permis aux acteurs et l ensemble de l quipe de tester un mode de pro duction hors de l institution th trale traditionnelle et partant de conce voir un autre r seau de diffusion du spectacle Ce qui tait un premier objec tif du projet De m me le spectacle a fourni mati re un
49. de ce qu elle est dans sa diversit la formation concevoir Or l art ou si l on veut la pratique artistique continue poser de fa on aigu travers le temps donc de nos jours en core des probl mes aux soci t s o il se d veloppe Il soul ve des ques tions Il agite et secoue la r alit telle qu elle est D s lors nous ne pensons pas que nous pouvons former des tudiants nous pensons que nous pou vons tenter de commencer former des artistes en l occurrence des acteurs d abord en leur transmettant des r ves au sens noble si l on veut mais au sens concret aussi qui les rendent assez peu pr ts s adapter la profes sion telle qu elle est Des r ves qui les obligent tout comme l cole elle m me se d battre ou se battre dans ce dilemme thique et ne pas opter pour l une ou l autre branche de l alternative ce qui se fait d ailleurs souvent de mani re insatisfaisante incompl te et jusqu un certain point fallacieuse Expliquons nous Notre projet p dagogique travers la p dagogie du pro jet et l utilisation de ce que nous appelons les Points de passage oblig s ne vise pas seulement explorer un r pertoire par exemple TCH KHOV en r f rence au jeu int rieur BRECHT en r f rence au jeu pique Ra CINE ou SHAKESPAERE en r f rence au jeu ou au grand style tragique Il s agit de bien plu
50. des plus importantes d ceptions de la vie professionnelle de Max 5 Voir la Pr face du Tartuffe de Moli re 5 VIDAL NAQUET Pierre Le miroir bris Trag die ath nienne et politique Collection Histoire Les Belles Lettres Paris France 2002 94 pages ISBN 2 251 38058 2 Yves Winkin Professeur d anthropologie l universit de Li ge Auteur de Anthropologie de la commu nication de la th orie au terrain Collection Points Essai Edition du Seuil Paris France 2001 288 pages isbn 202040284X La nouvelle communication Collection Points Essai Edition du Seuil Paris France 2000 3 d 390 pages ISBN 202047842 5 A l poque Animatrice du Foyer culturel du Sart Tilman jusqu au 31 8 1986 A l poque Com dienne animatrice et secr taire nationale adjointe des Femmes Pr voyantes Socialistes 5 A l poque Ecrivain et animateur au Service provincial de la Jeunesse de Namur A l poque Com dien et animateur au Th tre de la Communaut de Seraing 7 A l poque Ex Directeur du D partement Th tre de l Universit de Valparaiso au Chili 5 A l poque Directeur de l action culturelle du bassin houiller Lorrain Voir ce propos l article qu Alfons VAN IMPE consacre La formation des com diens en Belgique dans le tome IX des Voies de la Cr ation th trale pages 317 325 Editions du CNR
51. des relations entre titres et postes qui renforcent la d pendance entre titre scolaire et poste occup sont au principe de la d valuation des titres scolaires et paradoxa lement frappent principalement les non dipl m s l entr e sur le march du tra vail 18 Cette mise en relation au niveau structurel des syst mes conomique et scolaire au travers d approches th oriques macro sociales interrogent avec profit les enqu tes d insertion et incitent des recherches th oriques et m thodologiques concernant l articulation des variables structurelles et des variables individuelles des niveaux macro et micro Ces th ories am nent notamment au sein des enqu tes d inser tion et de cheminement prendre en consid ration les origines sociales certes mais galement la position objective des familles d origine au sein de leur groupe d ap partenance ainsi que les aspirations subjectives int rioris es par les jeunes au cours de leur socialisation initiale 2 9 Transition professionnelle Une autre approche du th me de l insertion est celle qui se construit autour de la notion de transition professionnelle comprise comme objet de recherche Cette approche s int resse avant tout l analyse des politiques de transition et des m ca nismes sociaux qui g rent ce temps de passage A ce titre elle se diff rencie d une approche en termes d insertion qui reste souvent individuelle L objet d
52. en uvre un projet artistique qui est le leur ce moment tr s pr cis le besoin et la n cessit se font sentir avec tant de feu qu il faudrait c ans organiser des formations ad hoc pour r pondre toutes leurs pressantes demandes L quipe de Th tre amp Publics a satisfait ces demandes durant ces dix ann es bien au del du cahier des charges tabli dans le cadre du Fonds Social Europ en Ce constat a justi fi la reformulation des objectifs de cette p dagogie de la diversification de type LI largir le profil professionnel sous les modalit s et l appellation d un Centre de ressources pour la vie professionnelle C est dire une organi PROFESSION ACTEUR 1993 2003 page 59 sation de la p dagogie qui part des urgences v cues et des n cessit s res senties par les stagiaires au moment o elles apparaissent le plus souhai tables pour eux C est une sorte de r volution douce Modifier les mod les de la production les repr sentations imaginaires et les conditions de la profession 18 La question des mod les de la production professionnelle est centrale dans l identit de Th tre amp Publics Pour am liorer l exercice de la vie pro fessionnelle et mettre en uvre des pratiques d insertion professionnelle il faut transformer la pens e et les usages de la production des uvres Il faut transformer cette relation des publics aux uvres des uvres aux publics D s les p
53. en collaboration avec des universit s des th tres et des centres de recherche l importance essentielle des coles artistiques en tant que points n vralgiques du renouvellement des pratiques artistiques et culturelles La n cessit d encourager les projets de collaboration de ces coles avec des th tres et des centres de recherches la n cessit de mettre en place des fonds structurels pour la formation continu e des acteurs pro fessionnels en Europe leur engagement se tenir inform s de leur situation respective leur engagement se r unir r guli rement leur volont de publier un appel l attention des coles de th tre europ ennes PROFESSION ACTEUR 1993 2003 page 117 Documents de 1993 a 2003 Th tre amp Publics page 118 De gauche droite Henri MORTIER Mireille FAFRA Martine LEONET Patrick B BI Isabel CUE ALVAREZ Jean Marie BILLY dans CQFD CESEP Th tre Epique PROFESSION ACTEUR 1993 2003 page 119 1993 1996 de la diversification des m tiers au m tier multiple Claude FAFCHAMPS 1993 1995 DIVERSIFICATION DES METIERS DE LA PROFESSION DE COMEDIEN Depuis 1993 Th tre amp Publics explore avec les stagiaires FSE les voies possibles de leur insertion professionnelle Dans cette exploration sont privil gi es les voies susceptibles de rencontrer simultan ment le triple objectif d insertion professionnelle d inte
54. en p ril l objet transmettre PROFESSION ACTEUR 1993 2003 page 49 On peut en effet observer que d s que triomphent les techniques c est l empire de la communication qui tend dig rer les lieux de transmission Sans doute est ce ce ph nom ne qui aujourd hui caract rise la modernit Mais le d sir de transmettre est plus fort que la passion de communiquer Les valeurs r sistent au nivellement les identit s protestent contre ce viol g n ralis Tout se passe comme si l uniformisation technique provoquait par r action la diff renciation croissante des syst mes culturels abritant les proces sus d une transmission de plus en plus privatis e La transmission ob it non des logiques techniciennes mais des r gles Dans la mesure o elle se pr sente comme une communication subversive elle se r alise d abord dans le langage de l interpellation o la parole se conjugue avec le silence Cfr infra Jacques DELCUVELLERIE Le Jardinier in L art du th tre Le metteur en sc ne en p dagogue hiver 1987 printemps 1988 n 8 Paris Actes sud Th Nat De Chaillot 1987 p 64 Pour moi ce qui ne change pas c est ceci PEl ve doit se taire le Ma tre ne doit pas parler L interpellation brise la loi du dialogue ordinaire pour proposer sous forme d une adresse personnalis e un projet sp cifique une personne qui en se l appro priant conquiert son identit Jean Paul
55. es dans le cadre d ateliers dits Hic et nunc conduits dans le cadre de l enseignement Et si P objectif fondamental de notre p dagogie se d fi nit par une recherche de la singularit cr atrice du jeune acteur les ate liers Hic et nunc proposent eux leurs d buts en pesant chaque terme la recherche d une expression personnelle th tralis e dans sa singularit m me C est en soi comme un Manifeste Il s agit donc d une recherche il ny pas de but fix priori qu il faut tout prix atteindre d une expression personnelle propre cet individu Naturel lement nul n esp re qu une forme nouvelle surgisse de nulle part sans avoir r gl ses comptes avec les h ritages et avec les tabous et les fixations indivi duelles Ce r glement de compte fait partie du travail et toujours par la pratique Cette expression doit se th atraliser Nous ne jouons pas au psychodrame ou d autres formes de th rapies m me si certains aspects semblent en re lever Mais la capacit d expression donc formalis e reste le souci majeur L preuve des formes est sans doute le c ur de ces ateliers Th tralis e dans sa singularit m me nous portons avec l acteur une grande attention ne pas appr hender son travail avec des outils issus d expressions trang res la sensibilit particuli re dont il est en recherche Nous nous effor ons de d gager avec lui les r gles propres qui r gir
56. et PINSAS fondatrice du CREPA Centre de Recherche et d Exp rimentation en P dagogie Artistique Aujourd hui pr sidente du th tre Les Tanneurs Bruxelles 35 Pierre LAROCHE com dien metteur en sc ne professeur m rite d art dramatique au Conservatoire de Bruxelles 3 Raymond RAVAR directeur m rite de PINSAS et l poque pr sident de l association Ateliers des Arts 7 La dimension internationale de nos d marches a t insuffl e d s le d but par Ren HAINAUX Il faut rap peler que ce dernier est une des rares personnalit s belges avoir particip la fondation de l Institut In ternational du Th tre cr au sein de l UNESCO au lendemain de la seconde guerre mondiale en 1948 Max PARFONDRY a lui aussi multipli les rencontres et les changes notamment avec la Palestine le Chili la Russie On peut signaler galement que Max PARFONDRY a assur de 1990 2001 le secr tariat du Co mit de la Formation th trale au sein de l Institut fonction qui est actuellement assur e par Alain CHE VALIER 38 A titre d exemple on peut citer ici les projets et les changes d velopp s aujourd hui l initiative de Pie tro VARRASSO la compagnie Daena et Olivier BLIN la Charge du Rhinoc ros en Ha ti Voir ce sujet le texte de Max et Olivier PARFONDRY intitul Explorer avec l acteur tout ce qu il ne sait pas qu il sait qu on retrouve dans le pr sent ouvrage dans la p
57. et d abord ceux du partage groupes enfum s repas go teux boissons choisies dis cussions jusqu l aube Ceux de la d couverte voyages aux quatre coins des coles du monde Ceux des longs t te t te Quand il le pouvait Max dormait d un sommeil de plomb mais le plus souvent sa nuit n tait qu une courte pause dans une course incessante Nul ne vit dans ce style sans risque d courter le temps qui lui est imparti Cette g n rosit dans la joie du par tage son rire inoubliable ce compagnon tout la fois jouisseur et acharn au labeur tout cela avait ses revers je n ai pas connu d tre aussi convivial qui f t en m me temps si solitaire Max est mort seul Je messaie pas ici de prononcer retard un loge fun bre J voque ce qui me revient et mempoigne quand il me manque c est dire chaque jour Pour son loge tout est connu et il n est que de voir combien d entre nous ont t n cessaires tenter de remplir les diverses fonctions qu il assumait Ses d fauts si l on estime qu il m rite la plus int gre objectivit consti tuaient en fait l exc s de ses qualit s Par exemple ses retards l gendaires provenaient aussi bien de la difficult rompre le plaisir du moment pr sent et se quitter toujours trop tard pour le rendez vous suivant que du fait d tre la limite de l impossible sur plusieurs fronts simultan s De m me sa g n rosit presque exce
58. exemple Elle porte ind niablement ses fruits pour les artistes qui ont b n fici de cette r si dence La r sidence des cr ateurs aupr s de Centres culturels suppose une autre mani re d envisager le travail th tral musical chor graphique dans son rapport aux publics C est une des pistes int ressantes suivre pour compl ter nos politiques culturelles et rapprocher les op rateurs culturels Aussi conviendrait il d inventer les disposi tifs de politiques culturelles qui puissent relier ainsi cr ateurs et diffuseurs et favo riser les r sidences aupr s de ces derniers b Lallongement de la p riode de repr sentations d un spectacle dans un m me lieu Des s ries longues de dix quinze repr sentations tal es sur deux ou trois semaines dans un m me centre culturel modifient la vie culturelle d une r gion et le rapport que l uvre th trale entretient avec le public Le bouche oreille peut enfin fonc tionner Des publics moins avertis peuvent alors tre touch s par des amis des membres de la famille des coll gues de travail Les arts vivants peuvent mieux trouver leur place dans les d bats de la cit nouveau une telle pratique suppose de modifier profond ment le fonctionnement des diffuseurs et des cr ateurs Ces derniers et les com diens doivent tre associ s un travail d information et de ren contres avec les publics organis s associations et clubs en tous genres Cela sup
59. fendu par Max PARFONDRY et par toute l quipe qui a travaill ses c t s sans pouvoir v ritablement se concr tiser 51 La demande introduite dans le cadre de la programmation 2000 2006 du Fonds Social Europ en n a finalement pas t prise en consid ration dans toute l ampleur des dimensions qu une telle refondation n cessitait Les moyens manquent en Communaut fran aise Wallonie Bruxelles mais aussi sur un plan europ en L enseignement artistique mobilise mal les ambi tions politiques en Communaut fran aise Wallonie Bruxelles Les priori t s sont ailleurs Bien qu en vingt ans cette situation se soit am lior e puisque la question des n cessit s d une r forme en profondeur des struc tures de l enseignement du th tre semble rencontrer l attention du monde politique la plus grande part du chemin reste parcourir 52 Ainsi et ce jour nous devrons admettre que cette vision r for matrice reste sans doute pour nos tablissements d enseignement et pour la profession une belle perspective d avenir Elle est cependant un des r sultats les plus probants des programmes men s par Th tre amp Publics entre 1993 et 2003 La question de l valuation 1993 le point de d part 53 L action propos e par Th tre amp Publics d s 1993 s appuie sur une bonne connaissance des r alit s v cues par les jeunes laur ats dans leurs pre mi res d marches professionnelle
60. finition d une m thodologie et de syst mes d information adapt s Et dans ce cas ci elle suppose l adh sion de chaque stagiaire concern au suivi de ce par cours d insertion professionnelle qui sur une longue dur e pose quantit de probl mes Th tre amp Publics page 76 62 La mise en place d un tel suivi en collaboration avec les anciens sta giaires quien accepteraient le principe et les modalit s permettrait de mieux comprendre les m canismes de d crochage qui se pr sentent Ce qui les motive Si des dispositions particuli res pourraient modifier ces d cro chages Lesquelles Sont elles souhaitables 63 Enfin on peut ais ment reconna tre aussi que Th tre amp Publics qui est un op rateur de formation insertion rest sans doute pas le meilleur op rateur pour mettre en ceuvre un tel programme de suivi En effet dans les m canismes de d crochage le sentiment d chec est assez lourd et la ten dance consiste au repli sur soi et couper les ponts avec la profession Un d partement universitaire pourrait de mani re plus ext rieure et moins douloureuse pour les personnes concern es proc der une telle tude Th tre amp Publics pourrait alors tre associ la conduite de l tude avec le d partement 64 Je crois n cessaire d indiquer ici que Th tre amp Publics n a jamais eu les moyens de mettre en place un niveau scientifique suffisant le
61. importants de cette politique par exemple mai trise et partage de la d cision ou bien des initiatives sp cifiques r gionales mais qui sont le plus souvent ponctuelles et frapp es de moyens financiers tr s modestes Il serait faux de minimiser importance que prend aujourd hui le th tre le Jeune novateur en particulier Les pouvoirs culturels ont tendance nous l avons vu confondre th tre d esth tique et th tre d animation dans un m me courant Le probl me fondamental n est videmment pas conceptuel il est dans limpor tance et le partage du g teau entre un floril ge de productions de compagnies PROFESSION ACTEUR 1993 2003 page 143 In vitablement la prise de responsabilit va peser sur les pouvoirs culturels au fur et mesure des jaillissements explosion th trale qui ressemble fort un ph nom ne social 1 L utilisation de la notion de jeunesse dans les sondages et les m dias comporte des risques certains relevant essentiellement d un naturalisme m thodologique d finis sant la cat gorie uniquement par le crit re d ge et d un ethnocentrisme qui consi d rerait que les probl mes des jeunes se rencontrent de fa on assez semblable dans tous les pays De plus Phomog n it de la cat gorie a t remise en cause tant lim portance des clivages internes s est r v l e pertinente dans explication de cette r a lit sociale Au
62. l quipe p dago gique de la formation des com diens animateurs Elle a t animatrice du Centre culturel du Sart Tilman Elle a dirig le Centre culturel de Huy Elle est adminis tratrice de Th tre amp Publics Max PARFONDRY a t com dien metteur en sc ne professeur d art dramatique au Conservatoire de Li ge Il a t membre fondateur puis directeur de Th tre amp Publics de 1993 jusqu son d c s en novembre 2002 Il a galement t le secr taire du Comit de la formation th trale de l Institut International du th tre UNESCO Olivier PARFONDRY est porteur d un dipl me d assistant social obtenu l Ecole Ouvri re Sup rieur Il est galement d tenteur d une Ma trise en Science du Travail et dun Dipl me d Etudes Approfondies en Sciences du travail et de la formation du D partement de Sociologie de l Universit de Metz Il termine actuellement la r daction d une th se de doctorat en sociologie sur la transmission des comp tences th trales Depuis 2002 il enseigne en tant que Maitre assistant les sciences humaines au D partement social EOS de la Haute Ecole Libre de Bruxelles Ilya Prigogine Il est galement Professeur de sociologie au sein du Domaine Th tre et Arts de la parole du Conservatoire de Li ge et administrateur de Th tre amp Publics Daniel VAN KERKHOVEN est actuellement professeur l Acad mie des beaux arts de Li ge Il est fondateur et a
63. l acteur en Europe Il est urgent de s informer de se r unir afin de d terminer ensemble des re vendications communes Nous vous invitons nous rejoindre en vue de porter ensemble une plate forme europ enne des Ecoles de Th tre unies dans la construction d un enseignement qui r ponde nos attentes et qui garantisse une for mation au plus haut niveau d excellence Appel l ensemble des Ecoles publiques de Th tre en Europe Dans la perspective de garantir le caract re artisanal de la formation de l acteur en Europe et afin d assurer son d veloppement nous affirmons la n cessit de garantir le caract re public du financement de l enseignement artistique sup rieur Putilit de favoriser la mobilit des enseignants et des tudiants au sein de Union europ enne Th tre amp Publics page 116 et la n cessit de son financement public Dans l histoire du th tre la mobilit a toujours t un facteur de richesse d change d ouverture l autre et de d veloppement La richesse du langage th tral lui permet de d passer les obstacles de la langue pour s ouvrir l tranger L Europe doit se nourrir de notre exp rience des relations internationales et miser notamment sur la culture pour dessiner son d veloppement et construire son identit l acc s nos coles ne peut tre conditionn une ma trise excessive de la langue de l enseigne ment qui s y dispense sans qu
64. la p riode concern e Th tre amp Publics page 188 Atelier th tral de Louvain la Neuve Belgique Armand DELCAMPE Acad mie de Court St Etienne Belgique American Cultural Center de Bruxelles Belgique Arthur BALLET Ampli Junior Bruxelles Belgique Philippe MARCHAL Arti Chaud Programme Jeunesse du Minist re de la Culture de la Communaut fran aise Wallonie Bruxelles Charles PICQUE Associations de quartier de la ville de Li ge divers op rateurs concern s Belgique Ateliers d Art Contemporain Li ge Belgique Daniel VAN KERKHOVEN Bref asbl Bruxelles Belgique Centre de Litt rature Orale Waremme Belgique Jean Henri DR ZE Centre de Recherche et de Formation Musicale en Wallonie Li ge Belgique Marie Isabelle COLLARD Centre dramatique Hainuyer Mons Belgique Daniel CORDOVA Centre Grotowski Pontedera Italie Thomas RICHARDS Centre hongrois LIT Budapest Hongie Gyorgy LENGYEL Centre international de Cr ation th trale Paris France Peter BROOK CESEP Nivelles Belgique Serge NO L Chim ne Paris France Martine BERTRAND Cirque divers Li ge Belgique Michel ANTAKI Collectif Brecht Anvers amp Bruxelles Belgique Nathana l HARCQ Collectif du Lion Li ge Belgique Michel DEBRULLE Compagnie Albertine Bruxelles Belgique Genevi ve DAMAS PROFESSION ACTEUR 1993 2003 page 189 Compagnie Arbre Bleu Paris France Laurent
65. la valorisation de l anciennet sur le march du travail Consid rer l insertion comme un processus et non pas comme un v nement ins tantan o le constat empirique montre que dans la majorit des cas le premier emploi occup est plus ou moins vite d laiss volontairement ou non puis suivi d un deuxi me voire de plusieurs autres emplois pose le temps comme facteur cen tral dans son analyse Cette prise en compte du temps par les conomistes et les sociologues dans le champ de l insertion ou de la mobilit s est marqu e essentiellement au travers d analyses et de m thodes quantitatives les enqu tes longitudinales sur gros chantillons et de techniques qualitatives appliqu es sociologiquement des petites populations les histoires ou r cits de vie Th tre amp Publics page 150 2 4 Le parcours d insertion dans les m tiers du spectacle Dans un article r cent 8 qui compl te fort heureusement son ouvrage fondamen tal Catherine PARADEISE d finit les parcours comme les diverses mani res d tre un professionnel dans le monde du th atre Une fois rappel e la double gratifi cation propre aux m tiers de cr ation l une mat rielle niveau de revenu l autre symbolique accomplissement dans un art reconnaissance par les pairs la critique et le public elle tablit une typologie des parcours professionnels selon la mani re dont se combinent ces gratifications Pour
66. les metteurs en sc ne les plus significatifs du travail th tral en Europe Celle ci permettra en outre d ouvrir des voies de cr ation et de production qui paraissaient Th atre amp Publics page 82 inaccessibles auparavant et que le Groupov empruntera pour cr er le spec tacle Rwanda 94 Ces dynamiques la fois parall les et reli es consti tueront moyen et long terme un environnement exceptionnellement b n fique qui aura des r percussions profitables pour les stagiaires et nos travaux 83 Tous ces d veloppements portent l action un niveau d organisation plus ample et plus exigeant De nouveaux enjeux pour Th tre amp Publics appellent de nouveaux objectifs pour la p dagogie et pour l action n ces sitent de nouvelles pratiques Plus que jamais une dialectique constante entre r flexion et action est op r e pour adapter l organisation aux ouver tures et aux amplifications consid rables qui ont t insuffl es au cours de ces ann es 1993 1995 Th tre amp Publics accueille d j son cinquanti me stagiaire 84 Les vingt premiers stagiaires sortent des deux ans de formation Ensemble ils totalisent d j plus de deux cent cinquante mois d emploi D j la dynamique d insertion professionnelle par projet est appropri e par les stagiaires sortants Les r sultats de leur implication autonome dans la vie professionnelle d passent largement les possibilit s de l association
67. les travaux futurs sur les chantiers qu il a trac s pour nous Une transition ma tris e Au moment de la disparition de Max PARFONDRY le conseil d administra tion de Th tre amp Publics craignant l gitimement les p rils d une si impr visible transition ma confi la pr sidence de l association et a confirm Roland DE BODT dans les fonctions de secr taire g n ral et d administra teur d l gu Gr ce l engagement r it r de la Communaut fran aise Wallonie Bruxelles et du Fonds Social Europ en lavenir est alors garanti Je souhaite remercier plus particuli rement ici le pr sident et les membres du Conseil sup rieur de lart dramatique la Directrice g n rale de la cul ture Martine LAHAYE la Directrice du Service g n ral des arts de la sc ne Christine GUILLAUME la Directrice du Service du th tre Carole BONBLED Th tre amp Publics page 16 et leurs collaborateurs le Directeur de l Agence du Fonds Social Europ en Guy DE SMEDT ainsi que Justine WASTIAUX conseill re aupr s du Ministre Olivier CHASTEL Sous de tels auspices Roland DE BODT a souhait anticiper sa retraite Un nouveau secr taire g n ral prend aujourd hui les r nes de association Nathana l HARCQ Acteur form l cole de Max PARFONDRY et de Jacques DELCUVELLERIE ancien stagiaire devenu lui m me p dagogue ayant par ticip depuis pr s de dix ans aux principales exp riences que Th tre amp
68. leur mise niveau Th tre amp Publics page 218 Par son action le Centre envisage la cr ation th trale comme moyen d interven tion dans le champ social En s associant la r alisation de projets professionnels d envergure communau taire Wallonie Bruxelles et d un niveau artistique exigeant Th tre amp Publics favorise la professionnalisation des artistes du spectacle par la mise en uvre de pro grammes d exp rimentation de formation et de pratiques qualifiantes qui pour suivent notamment sept objectifs Objectif 1 Sensibiliser un travail renouvel d largissement des publics par l analyse des situations existantes et l identification de publics peu concern s actuellement par l expression th trale par l invention et l exp rimentation sur le terrain de m thodologies d action de communication et de production artistique susceptibles de favoriser l ac c s de ces publics nouveaux la cr ation th trale Objectif 2 Sensibiliser un travail d insertion dynamisante au paysage th tral par l analyse et la prise en compte du paysage des institutions culturelles en Communaut fran aise Wallo nie Bruxelles Th tres Centres dramatiques Centres culturels des politiques culturelles arts de la sc ne ducation permanente jeu nesse et de leurs enjeux des syst mes conomiques de la production artistique vivante des politiques d insertion
69. mort il lui voyait un sens li au progr s de l humanit Sans doute a t il toujours int gr cette notion de progr s aux travaux que nous avons men s progr s des individus et progr s des groupes faire progres ser l action Les valuations collectives que nous avons men es tant de fois ne pouvaient que se baser sur les faits qu avait on produit pour soi pour les autres dans quelles circonstances quels obstacles avions nous ren contr s quelles barri res avions nous construites Comment progresser analyser la r alit construite et la r alit changer revoir notre travail remettre sur le m tier d velopper les points positifs Comment reprendre PROFESSION ACTEUR 1993 2003 page 33 notre organisation Et toujours aussi comment d finir nos acquis nos avanc es nos bonheurs Peut tre pourrez vous consid rer que j ai tent de r pondre quelques unes de ces questions au travers de ces quelques mots sans Max Manque 12 Yvette LECOMTE a collabor de nombreuses ann es avec Max PARFONDRY dans le cadre de l quipe p dagogique de la Formation des Com diens Animateurs Elle est actuellement Directrice du Service de la lecture publique au Minist re de la Communaut fran aise Wallonie Bruxelles publiq Th atre amp Publics page 34 PROFESSION ACTEUR 1993 2003 page 35 Hommage de Max PARFONDRY Th tre amp Publics page 36 De gauche droite Carole KAREM
70. nitif n a t engrang Que l insertion professionnelle mest jamais atteinte de mani re d finitive ou suffisamment satisfaisante et durable Qu il faut sans cesse recommencer Qu il faut sans cesse remettre l ouvrage sur le banc de l atelier Sans cesse venir et revenir encore Mais ce serait compter sans la r alit 116 Car si on veut bien y regarder avec attention on conviendra que nous sommes beaucoup plus loin qu en 1993 Le chemin parcouru est tout sim plement immense Car le programme men par Th tre amp Publics avec l aide du Fonds Social Europ en a connu au cours de ces dix ann es une v ritable preuve du feu Nous avons pu confronter nos hypoth ses de tra vail aux r alit s nos espoirs nos croyances et nos suppositions aux faits concrets 117 Apr s cette premi re p riode d essais la d monstration est faite Ind niablement des programmes d action de formation qualifiante sp cifiques en mati re d insertion professionnelle des jeunes com diennes et com diens issus de nos coles portent des fruits 118 D s 1997 Max PARFONDRY avait fait tablir et mettre jour un tableau g n ral des emplois pour analyser la situation de l emploi sur le long terme C est a dire en cumulant les r sultats d emplois individuels pour Pensemble des stagiaires pendant la premi re p riode de sept ans 1993 a 1999 il totalisait plus de deux mille cing cent mois d emploi pour pr s de cen
71. p pini re d entreprises formation la valorisation communautaire et internationale dans une perspective d exportation c Projet 3 un programme de formation de formateurs d Projet 4 une tude de l offre et du march de l emploi de la for mation qualifiante et continu e et des dispositifs d insertion profes sionnelle e Projet 5 une tude des conditions de l largissement du march de l emploi 67 Dans ce cadre seuls deux projets ont t retenus par le Fonds Social Europ en les projets 1 formation insertion et 3 formation de forma teurs C est dire les projets les plus exp riment s Les trois autres projets qui se proposaient justement d tudier et d exp rimenter d autres solutions qui tiennent compte de l analyse des r sultats du travail effectu pendant les dix ann es qui pr c daient n ont pas t retenus 68 Parall lement cet essai d actualisation de notre action dans le cadre du Fonds Social Europ en Max PARFONDRY a pr sent au Conseil d adminis tration de l association une note qui compl tait le projet de formation inser tion en p pini re d entreprises On trouvera cette note en texte int gral dans la partie qui est consacr e aux documents 1993 2003 La formulation de ces projets et de cette note dans le cadre de l action du Fonds Social Europ en a servi de base la r daction du nouveau contrat programme avec la Communaut frangaise Walloni
72. pos s notamment par le Gouvernement de la Communaut fran aise Wal lonie Bruxelles relativement cette probl matique au cours de ces dix ann es Ils ont t pos s sinon l initiative ou en lien avec notre associa tion suite des d marches et des exp riences initi es par Th tre amp Publics Ainsi le Centre des Arts sc niques a t cr par la Communaut fran aise Wallonie Bruxelles L insertion professionnelle de jeunes com diennes et de jeunes com diens fait maintenant formellement partie des missions ins crites dans les contrats programmes de certaines grandes maisons Le Th tre National fort notamment des succ s rencontr s par nos collaborations a cr un atelier permanent pour les jeunes com diens Ce ne sont l que quelques exemples choisis parce qu ils sont particuli rement significatifs des mulations que ces d marches de Th tre amp Publics ont contribu l giti mer ou susciter L cole un art de vivre dans la profession 24 Les notions de formation ou cole n ont pas ici cette acception restreinte qui ne concernerait que la formation telle qu elle est organis e dans le cadre de l enseignement artistique Dans l esprit de Max PARFON DRY il y avait le r ve de construire une v ritable cole de th tre C est PROFESSION ACTEUR 1993 2003 page 63 pourquoi et cela a souvent t mal interpr t il disait r
73. pour un programme de for mation qualifiante l insertion profes sionnelle des jeunes acteurs 19 avril Introduction de la demande de reconnaissance aupr s de la R gion wallonne dans le cadre du d cret des organisations d insertion socio profes sionnelle 17 juillet 1987 10 mai Publication des actes du col loque Par dela Stanislavski les fondements du mouvement sc nique en co dition avec la Maison de Polichinelle et Rumeur des Ages La Rochelle France Saintes France Li ge Belgique 159 pages 19 ao t D cision du Fonds Social Europ en pour le programme de for mation qualifiante l insertion profes sionnelle pour l ann e 1993 25 septembre Engagement de Claude FAFCHAMPS Octobre D cision de la R gion wal lonne d une reconnaissance dans le cadre du d cret du 17 juillet 1987 rela tif aux organisations d insertion socio professionnelle OISP 1994 26 avril Changement de d nomina tion Th tre amp Publics Centre de recherches et de pratiques th trales Yves WINKIN est lu Pr sident de Pas sociation d signation de Max PAR FONDRY comme Directeur d signa Roland DE BODT comme Secr taire g n ral tion de 15 mai Introduction de la demande de concours dans le cadre du Fonds Social pour le programme de formation qualifiante insertion professionnelle pour l ann e 1994 Juillet Publication du premier liv
74. que de les amener diversifier leurs comp tences vers d autres m tiers m me dans le cas de m tiers aussi proches et indis pensables pour la profession que la production la promotion la direc tion d entreprise les relations publiques L le d veloppement de d bouch s pour les spectacles et la cr ation de nouveaux r seaux notamment sur le plan international deman dent une organisation et des dispositions sp cifiques qu un seul op rateur artistique peut difficilement ma triser une formation dans cette perspective est galement n cessaire M malgr des ouvertures particuli res et des r ussites au meilleur niveau le march international reste insuffisamment visit par nos productions il convient donc de structurer des formes de coop ration professionnelle entre des op rateurs de la Communaut fran aise Wal lonie Bruxelles afin d optimaliser leur offre de spectacles sur les r seaux internationaux une telle coop ration peut d multiplier le rayonnement de nos productions vers l tranger et accro tre signifi cativement les capacit s d emploi par projet N des projets de coop ration internationale dans les domaines de la formation et de la pratique du th tre devraient tre multipli s et d velopp s ils doivent tre inscrits dans la dur e O enfin l action d velopp e par Th tre amp Publics a de mani re directe ou indirecte suscit un g
75. que sa distri bution est efficiente 7 En outre le choix est tabli compte tenu des th mes et des r alit s sociales qui sont au travail dans l uvre crite avant la R vo lution fran aise Ce spectacle conna tra une tr s belle fortune puisqu il sera jou plus de soixante fois au cours des trois saisons suivantes Limplication du Th tre de la Place et du Th tre National a aussi t d terminante pour la r ussite et le rayonnement de ce projet Les objectifs qui avaient t ini tialement envisag s ont t atteints avec une certaine force le spectacle a connu une exploitation de loin sup rieure aux normes en vigueur en Communaut fran aise Wallonie Bruxelles il a permis un volume d emploi nettement plus significatif que les productions courantes Les r sultats ont confirm l hypoth se qu une politique d emploi devait aussi s articuler sur un accroissement de l exploitation et donc sur l largissement des publics L quipe du Groupe 92 en a fait une d monstration blouis sante 87 De mani re plus discr te mais non moins d terminante Th tre amp Publics participe la Rencontre internationale consacr e Bertolt BRECHT Transformer l art pour changer le monde organis e par le Collectif BRECHT les 28 29 et 30 novembre au Centre culturel Jacques FRANK Bruxelles A cette occasion un spectacle mis en sc ne par Nathana l HARCQ est pr sent A ceux qui viendront apr s nou
76. rappel cette caract ristique qui renvoie la distinction entre des m tiers o l action est elle m me sa propre fin et ceux o elle est un moyen au service de fins externes a t not e par H BECKER pro pos des musiciens de jazz et E FREIDSON pour tous les m tiers de cr ation arts et sciences L abandon r aliste ce type d finit le professionnel qui port par un sen timent d absurdit devant normit des sacrifices mat riels et sociaux qu il a consen tis face la maigreur des satisfactions artistiques et ou financi res qu ils apportent abandonne raisonnablement sa carri re Son projet ne peut se contenter d tre fan tasm mais il ne parvient pas circonscrire les activit s dont le sens tient aux gra tifications tangibles qu elles procurent Laccomplissement ce type d finit le pro fessionnel glorieux qui a su ma triser son parcours s ins rer dans des familles et des r seaux qui lui ont permis de faire les bons choix de r les de metteurs en sc ne de production Le sacerdoce ce type d finit le professionnel intransi geant tout entier vou un art exigeant dont le talent est reconnu par les pairs la critique le public mais galement imprudent refusant les compromis et les d tours n cessaires la construction d une carri re Le hobby ce type d finit des professionnels qui reconnus comme tels par leurs pairs ont trouv une activit r
77. ric NEIGE Grand Guignol Li ge Belgique Dominique ROODTHOOFT Groupe 92 Li ge Belgique Mathias SIMONS Nathana l HARCQ Groupov Centre exp rimental de culture active Li ge Belgique Jacques DELCUVELLERIE Hiver jeunes Bruxelles Belgique Philippe MARCHAL Hoschule fiir Musik und Theater Felix Mendelshon Bartoldy Leipzig Allemagne Andreas POPPE Dirk VONDRAN Berbd GUHR Iter Li ge Belgique Jean Gilles LOWIES Kabbale Bruxelles Belgique Guillaume ISTACE L acteur et l crit Mons Belgique Fr d ric D USSENNE Le Botanique Festival Th tre en Compagnies Bruxelles Belgique Georges DUMORTIER Les Oblats collectif Li ge Belgique Maison Jacques Copeau Atelier Pernand Vergelesses France Catherine DAST Max Reinhardt Seminar Vienne Autriche Music for Trees Li ge Belgique Garret LIST Musica Libera Li ge Belgique Baudouin DE JAER Nouveau Th tre de Belgique Bruxelles Henri RONSE PROFESSION ACTEUR 1993 2003 page 191 Parole Active Waremme Belgique Jean Henri DREZE Phenix Sc ne nationale Valenciennes France Lew BOGDAN Projet europ en PIETA Evora Portugal Luis VARELA Projet Daena Bruxelles Belgique Pietro VARRASSO Racines Fondation Mons Belgique Roland DE BODT RATI GITIS Ecole de Moscou Russie Boris RABEY Leonid KHEIFETZ Natalia SVEREVA Samuel Beckett Center of Drama and Theater Studies Dublin Irlan
78. taient pr valents Max PARFON DRY a norm ment d velopp la recherche sur le sens du th tre sa d fini tion sociale sa relation essentielle au public ou aux populations qui pour des raisons de classe sociale n acc dent pas et j utilise cet euph misme naturellement c est dire politiquement au sens large conomique ment culturellement ou socialement au th tre Il y a toujours eu chez Max la volont de travailler sur les diff rents aspects de cette question faire du th tre et cr er des quipes capables d assumer des rencontres th trales entre com diens et public mettre sur le march du travail des com diens capables de s investir dans leur cr ation ou dans les projets qu ils met tent en uvre plusieurs dans leur contenu refuser les pratiques de ges tion de com diens dociles par des ma tres en sc ne tout puissants permettre ces com diens d exercer leur m tier plut t que de glander en attendant l engagement hypoth tique que d esp rer l appel du contrat apr s r p titions pay es par les allocations de ch mage En arri re fond de ce projet il y a souvent eu l valuation des institutions culturelles ou sociales de Pint r t qu elles pouvaient d velopper ou pour raient d couvrir dans l action culturelle et la cr ation th trale destina tion de publics Max s est attel tant de fois d voiler ces int r ts par le tra vail les discussi
79. th tre et des com diens de th tre des grands m dias t l visuels Ace stade de la r flexion ces faits peuvent tre pr sent s dans nimporte quel ordre Il m int resse de les recenser ainsi parce que cette liste me para t susceptible de mobi liser notre pens e et d veiller notre esprit de curiosit Il me para t urgent d analy ser l histoire de nos pratiques et de nos politiques culturelles au cours des trente der ni res ann es En dresser le bilan une valuation critique qui fasse la part des pi ges que nous nous sommes tendus et de ceux que nous avons vit s Une mise en parall le des contraintes que nous nous sommes impos es de celles qui nous ser vent et de celles qui nous puisent Un inventaire des contradictions que nous avons admises de celles qui nous nourrissent et de celles qui nous perdent Cette liste nous permet au moins de supposer que cette r partition des t ches et des fonctions cr ateurs diffuseurs est au c ur des mutations qui caract risent l vo lution des pratiques et des institutions culturelles dans le domaine des arts de la sc ne au cours des trente derni res ann es Faut il d montrer combien notre regard sur les m tiers du spectacle vivant et par ticuli rement sur le m tier de com dien a volu au cours de cette p riode Entre le statut et la fonction de com dien du Th tre National la fin des ann es cin quante et le statut et la fonction de com die
80. vie active marqu e par le changement d utilisation du temps par l individu d s lors qu il en consacre une partie au travail marchand ou la recherche d un emploi et celle de projet de vie dans le sens conomique d un ensemble d actes rationnels finalis s et ordonn s dans un ch ancier L objectif n est plus alors seulement de d crire la p riode qui s pare la d cision d entrer dans la vie active et le premier emploi mais bien celle galement qui court jusqu la r alisation du pro jet L approche longitudinale de l insertion comme processus de qu te d emploi se heurte la n cessit d indiquer de mani re th orique quel moment elle prend fin Pour cela il fait appel au mod le du Job Search qu il discute et am nage L emploi d insertion correspond alors l emploi qui permet l individu d arr ter sa recherche d emploi on parlera d emploi de r serve Mais ce dernier est loin d tre constitu PROFESSION ACTEUR 1993 2003 page 149 au d but de la recherche sous l influence des informations acquises et de la concur rence pour l acc s aux emplois Trois conditions sont donc n cessaires la fin de cette p riode l individu a un emploi durable il ne poss de pas d information lui permettant de penser qu il devra en changer dans un avenir proche cet emploi durable correspond son emploi de r serve actuel et il ne souhaite donc pas le quit ter volontairement il cesse d u
81. vision d un projet de vie Une scolarit difficile pas ou peu de ma trise de la lecture et de l criture un complexe d inf riorit quand l apprentissage para t tre central Le manque de rep res cadre affectif social culturel la mise en place de cadres ext rieurs contraignants rarement supports de vie L image de soi n gative peu de confiance en eux violence agressivit repli sur soi qui en d coulent Objectifs de travail Amener les jeunes retrouver confiance en eux et en leurs moyens apprendre l autonomie et la prise de responsabilit s acqu rir ou am liorer leurs comp tences largir leur champ culturel en d couvrant de nouveaux mod les non bas s sur le reproductif et les m dias concevoir leur int gration dans un groupe social Sur la base du projet global d intervention ainsi formul divers ateliers ont t mis en uvre ce jour seuls certains d entre eux ont pu r unir les conditions suffi santes permettant d exp rimenter l ensemble du programme d fini Ils ont cepen dant tous abouti une r alisation concr te Certains de ces ateliers se retrouvent a dans les initiatives publiques comme Arti Chaud l initiative du Ministre Charles PICQU en collaboration avec des op rateurs r gionaux ou locaux Ampli Junior La Louvi re Citoyennet le Gazo les Femmes Pr voyantes Socialiste
82. AFCHAMPS Isabelle GYSELINX Nathana l HARCQ Nicole LECLERCQ Yvette LECOMTE Alain LEGROS Anne Marie LOOP Nathalie MAUGER Olivier PARFONDRY Fran oise PONTHIER Mathias SIMONS Anne STAQUET Pietro VARRASSO Yanic SAMZUN Les autorit s repr sent es Fadila LAANAN Ministre de la Culture de l Audiovisuel et de la Jeunesse Marie Dominique SIMONET Ministre de Enseignement Sup rieur et des Relations Internationales et de la Recherche Scientifique PAdministrateur g n ral de la RTBF repr sent par Gabrielle DAVROY L quipe permanente Secr taire g n ral Nathana l HARCQ Gestionnaire des projets Fran oise HANSOUL Documentaliste Alain CHEVALIER Gestion Anne FAFCHAMPS Expert comptable Philippe DENGIS Table des mati res Pour que la parole ne soit pas perdue Daniel VAN KERKHOVEN page 11 Hommage Max PARFONDRY Max Parfondry une trajectoire Henry INGBERG page 22 Max Parfondry mon fr re Jacques DELCUVELLERIE page 24 Trente trois ans de rencontres avec Max Parfondry Yvette LECOMTE page 29 Hommage de Max PARFONDRY Explorer avec l acteur tout ce qu il ne sait pas qu il sait Olivier et Max PARFONDRY page 37 Th tre amp Publics 1993 2003 dans le cadre du Fonds Social Europ en Dix ans daction de formation continu e en vue de l insertion professionnelle Roland DE BODT I Quelques consid rations pr alables page 53 II Insertion professionnelle forma
83. BER nous ouvre peut tre une porte vers un l ment de r ponse Plus tonnant en core est le paradoxe d une transmission qui engage une certaine forme d in novation En g n ral on assimile machinalement reproduction et trans mission Mais y bien r fl chir si la transmission fait de nous des h ri tiers c est parce qu elle nous enjoint de recr er l objet transmis En clair c est lacte m me de la transmission qui transforme le message en h ritage A telle enseigne qu il n y a aucune origine assignable la transmission si ce n est le r sultat qui l atteste Nombre de r flexions de praticiens de th tre vont bien dans le m me sens Ainsi dans son article H ritages et savoir faire Julie BROCHEN metteur en sc ne d un c l bre Penth sil e de KLEIST et du r cent D cam ron des femmes lOd on pr cise Je ne peux pas me r f rer une tradition transmise sans heurt et sans rupture parce que mon pass proche est cette p riode dite de la modernit et que l id e de modernit implique la remise en question totale de la transmission de la tradition de cette transmission verticale du savoir Bien s r chaque g n ration rompt avec le pass mais jusqu alors la notion de tradition suppo sait la transmission d une pratique dont on pouvait retrouver les signes dans l uvre des descendants Aujourd hui ce n est plus le cas Je voudrais donc proposer
84. BEUR Yanic SAMZUN Mathias SIMONS Henri VAUME Yves WINKIN Statuts du 27 10 2003 Dani le BAJOM E Fran oise BLOCH Isabelle GYSELINX Nicole LECLERCQ Yvette LECOMTE Anne Marie LOOP Nathalie MAUGER Fran oise PONTHIER Anne STAQUET Roland DE BODT Jacques DECK Jacques DELCUVELLERIE Jean Henri DR ZE Claude FAFCHAMPS Nathana l HARCQ Alain LEGROS Olivier PARFONDRY Yanic SAMZUN Mathias SIMONS Daniel VAN KERKHOVEN PROFESSION ACTEUR 1993 2003 page 223 Composition de l Assembl e g n rale 2005 Mesdames Jeanine BAIWIR Danielle BAJOMEE Marie H l ne BALAU Fran oise BLOCH Marie France COLLARD Jeanne DANDOY Isabelle GYSELINX Francine LANDRAIN Nicole LECLERCQ Yvette LECOMTE Anne Marie LOOP Rosario MARMOL PEREZ Natha lie MAUGER Lara PERSAIN Fran oise PONTHIER Anne STAQUET Isabelle URBAIN Mich le V GAIRGINSKY Messieurs Patrick B BI Alain CHEVALIER Axel DE BOOSERE Roland DE BODT Jacques DECK Jacques DELCUVELLERIE Michel DE WARZ E Jean Henri DREZE Claude FAF CHAMPS Nathana l HARCQ Richard KALISZ Alain LEGROS Jean Philippe LEJEUNE Benoit LUPORSI Jean MASTIN Alain MINIOT Olivier PARFONDRY Renaud RIGA Yanic SAMZUN Mathias SIMONS Pietro VARRASSO Daniel VAN KERKHOVEN Th tre amp Publics page 224 PROFESSION ACTEUR 1993 2003 page 225 Les auteurs des textes de cette dition Pr sentation par ordre alphab tique Roland DE BODT a t producteur ind pend
85. CION Assistante Metteur en sc ne Bruxelles Belgique Anait AROUSTAMIAN Professeur Biom canique Russie Marie Lise BAILLY Professeur d improvisation Li ge Belgique Mireille BAILLY Com dienne Li ge Belgique Marie H l ne BALAU Com dienne Charg e de cours d art dramatique Li ge Belgique Arthur BALLET Professeur d art dramatique Minnesota USA Laurent BEAUFILS Assistant Metteur en sc ne Paris France Patrick BEBI Assistant Metteur en sc ne Charg de cours d art dramatique Li ge Belgique Fran oise BERLANGER Metteur en sc ne Bruxelles Belgique Martine BERTRAND Com dienne Charg e de cours d art dramatique Paris France Jean Claude BERUTTI Metteur en sc ne Bussang France Fran oise BLOCH Metteur en sc ne Directrice de Cie Charg e de cours d art dramatique Bruxelles Belgique Jacqueline BOLLEN Com dienne Li ge Belgique Lew BOGDAN Directeur de th tre Metteur en sc ne Valenciennes France Sophie BONHOTE Com dienne Directrice de Cie Metteur en sc ne Li ge Belgique Colette BRAECKMAN Ecrivain Journaliste Bruxelles Belgique Dominique BREVERS Maquilleuse Li ge Belgique PROFESSION ACTEUR 1993 2003 page 195 Saskia BRICHART Com dienne Charg e de cours d art dramatique Li ge Belgique Luc BRUMAGNE Com dien Charg de cours d art dramatique Li ge Belgique Jennie BUCKMAN Professeur
86. Comment r gissent elles nos comportements Quelle est la part de la population qui a acc s la cul ture Quelle part de la population la culture r fl chit elle A quelle cul ture la majorit des citoyens acc de t elle Au financement de quelle cul ture largent public contribue t il Lhumain se transforme t il Comment R gresse t il Sa pens e sa sensibilit son imagination sont elles en mutation Est il utile d en t moigner Quelle est la place des artistes dans une soci t dans la n tre Y ont ils un r le particulier jouer La soci t est elle satur e de cr ations artistiques mancipatrices Si la r ponse est non pourquoi dit on que le march de l emploi pour les actrices et les acteurs est satur Si nous sommes gav s ne serait ce pas d une culture qui nous invite subir consommer gas piller nos nergies r duire notre capacit dessiner notre avenir et celui de notre monde N est il pas urgent de s manciper du syst me de l offre et de la demande afin d laborer celui des besoins des d sirs et des capaci t s Lorsqu un tout jeune enfant tend le bras et du bout du doigt indique un objet on sait que bient t il parlera On le sait parce qu ce moment pr cis il t moigne dans son geste de son besoin de d signer un objet insai sissable Et quand demain ce qu il d sirera ce dont il prouvera la n ces sit se trouvera ailleurs qu port e de
87. DE BODT et son Secr taire et Directeur Monsieur Max PARFONDRY Article 6 Par la convention le Centre est accr dit comme op rateur dans le cadre du Fonds Social Europ en dans le cadre des politiques d insertion professionnelles en Wallonie et Bruxelles A titre principal le Centre organise pour des jeunes laur ats dipl m s depuis moins de dix ans de l ensemble des coles d art dramatique de la Communaut un pro gramme d actions qui favorise leur insertion professionnelle leur rencontre avec des publics diversifi s leur travail en Europe Il r alise cette mission par la coproduction d uvres th trales mission rencontr e notamment Th tre amp Publics page 216 au d part de la subvention ordinaire de la Communaut en int grant des objectifs p dagogiques de niveau sup rieur afin de com pl ter la qualification professionnelle des laur ats en vue de leur insertion dans le m tier mission rencontr e notamment gr ce la collaboration du Conservatoire royal de Li ge et en veillant susciter des collaborations avec d autres tablissements universitaires et par la subvention du Fonds Social Europ en Il met en uvre ses objectifs en relation avec l ensemble des r seaux de l Enseignement artistique de la Communaut avec les op rateurs culturels subventionn s par la Communaut notam ment les Centres Dramatiques les Th
88. ERA Dorcy RUGAMBA Jeanne KAJITESI dans Rwanda 94 Groupov PROFESSION ACTEUR 1993 2003 page 37 Explorer avec l acteur tout ce qu il ne sait pas qu il sait Max et Olivier PARFONDRY 3 Il ny a pas de formation objective Notre point de d part serait d appliquer notre m tier sp cifique d acteur les interrogations auxquelles nous invite la sociologie des profes sions et d attraire notre objet l une de ses conclusions majeures pas plus qu il ry a de profession objective il n y a de formation objective il y a des relations dynamiques entre institutions ou organisations de forma tion de gestion de travail et des trajectoires professionnelles tout autant que sociales ou personnelles Les faits de formation comme les faits professionnels sont des processus Comme tels ils engagent opter pour le parti qui consiste les appr hender travers des l ments sociolo giques et historiques Nous aimons nous r f rer cette phrase cl d un des pr curseurs de la sociologie du th tre Georges GURVITCH qui d s 1956 crit La th tralit se nourrit de la vie quotidienne comme la vie quotidienne se nourrit de la th tralit A partir de l deux questions r currentes vont nous obs der s il n existe pas une formation objective au m tier d acteur d bouchant sur un exer cice de cette profession l ensemble du colloque Paura sans d
89. International des Ecoles de Th tre assur durant de nombreuses ann es par Th tre amp Publics est reconnue et gage du s rieux et du suivi de cet axe de travail Partager nos chemins Jai trac ici quelques perspectives Sans doute leur transcription sur papier ne rend pas toujours lisibles les places respectives qu elles occupent au sein de nos pr occupations les quantit s d heures d attention de conception et de mise en uvre qu elles requi rent Si le lecteur est int ress il trouvera dans nos rapports moraux pass s et venir ce qui fait le concret de ces actions les voies et les moyens que nous mobilisons en vue de leur r alisa tion les tres multiples et divers qui s y attellent Plus largement Th tre amp Publics sera dor navant plus attentif quhier faire conna tre ses exp riences pass es et en cours La pr sente dition est une premi re pierre de cet difice d une m moire transmettre d exp riences et de questionnements partager PROFESSION ACTEUR 1993 2003 page 115 Notes Nathana l HARCQ est secr taire g n ral depuis le 1 septembre 2004 et administrateur d l gu depuis le 1 janvier 2005 Il est galement com dien metteur en sc ne professeur d art dramatique au Conserva toire de Li ge J emprunte cette expression Marc SUSSI Directeur du Jeune Th tre National In L cole du jeu Les voix de l acteur 5 Voir le texte Dix ans
90. KIN Professeur d Anthopologie de la Communication Li ge Belgique David ZINDER Professeur d art dramatique Tel Aviv Isra l Th tre amp Publics page 202 PROFESSION ACTEUR 1993 2003 page 203 Liste des projets p dagogiques Nous pr sentons ici la liste des projets p dagogiques spectacles et ate liers qui ont t tant t suscit s et organis s tant t associ s et soutenus du fait des objectifs p dagogiques qu ils postulaient dans le cadre de ce programme de for mation continu e en vue de l insertion professionnelle Nous pr sentons sous lin titul projets p dagogiques deux types d activit s p dagogiques distincts d une part les spectacles qui int grent directement des objectifs de formation conti nu e et d insertion professionnelle pour les stagiaires qui sy impliquent d autre part des ateliers de formation continu e qui sont organis s parall lement un spectacle ou distinctement pour l apprentissage de techniques sp cialis es C est pour permettre une bonne identification de ces deux r alit s que nous pr sentons cette liste en deux groupes distincts les spectacles les ateliers Et ici ga lement pour chaque groupe nous adoptons l ordre alphab tique Il nous a sembl galement n cessaire d indiquer le nom du responsable p dago gique du projet metteur en sc ne ou ma tre sp cialis qui a conduit ces actions l poque Th
91. Les bases de la philosophie de l action de la Formation des Com diens Animateurs une quipe un milieu un projet sont rest es fon datrices des relations entre th tre et publics Cette d marche originale a t mise en exergue dans un article important du tome IX des Voies de la cr ation th trale On pourra galement se r f rer au livre publi par les ditions du Cerisier intitul Th tre Action de 1985 1995 itin raires regards convergences PROFESSION ACTEUR 1993 2003 page 67 33 Les artistes ne sont donc pas hors la soci t Ils sont dans la soci t Ils en sont partie et m me partie prenante Cette situation n est pas nouvelle dans l histoire m me si chaque g n ration doit en prendre conscience doit en conna tre l preuve Au XX si cle on trouve notamment chez MALRAUX chez SARTRE ou par exemple chez Albert Camus dans Le discours de Suede la fois l nonc et le choc de cette r v lation Ainsi l acteur doit il prendre en consid ration que la cr ation th trale n est pas neutre au sein de la cit Elle intervient pleinement dans le champ social Elle y produit du sens Aucun projet aucun acte th tral n chappe une analyse politique du signe Plus pr s de nous cette relation de l artiste la soci t a t clair e notamment par Jean Marie PIEMME dans son essai Le souffleur inquiet Th tre amp Publics favorise aupr s des stagiaires une p
92. Max Parfon dry directeur de l association 1 d cembre Engagement d Anne FAF CHAMPS 2003 5 mai Refonte des statuts par lAs sembl e g n rale de l association et changement de d nomination Th tre amp Publics Recherches pratiques et for mation th trales en Europe Daniel VAN KERKHOVEN est lu Pr sident de l association 5 septembre Troisi me appel projets du Fonds Social Europ en dans le cadre du Docup 2000 2006 objectif 3 pour la p riode 2004 2006 31 octobre Pr sentation la Com munaut fran aise Wallonie Bruxelles du rapport d valuation du contrat pro gramme 1999 2003 et du projet de contrat programme 2004 2009 intro duction de la demande aupr s du Fonds Social Europ en pour la p riode 2004 2006 30 novembre Fin de contrat de Val rie TOMBEUX 2004 29 janvier D cision du Fonds Social Europ en pour la p riode 2004 2006 pour le programme de formation quali fiante l insertion professionnelle 24 mai Signature de la convention 2004 2007 avec la Communaut fran aise Wallonie Bruxelles Ministre des arts de la sc ne Olivier CHASTEL 7juin D signation de Serge RANGONI la direction du Th tre de la Place 13 juin D mission de Roland DE BODT de sa fonction de Secr taire g n ral de Th tre amp Publics 18 ao t Transfert du si ge social et du si ge d activit s de l association dans les anciens locaux
93. NO Conservatoire de Li ge Genevi ve DAMAS IAD Jeanne DANDOY Conservatoire de Li ge Jannick DANIELS Conservatoire de Li ge Isabelle DARRAS Conservatoire de Li ge Axel DE BOOSER Conservatoire de Li ge Marie DE CLERCK Conservatoire de Li ge Sauro DE MICHELE Conservatoire de Li ge Sophie DELFOSSE Conservatoire de Li ge Marie DELHAYE Conservatoire de Li ge Thierry DELMARCELLE Conservatoire de Mons Thomas DELVAUX Conservatoire de Li ge Catherine DEMAIFFE Conservatoire de Mons Manah DEPAUW Conservatoire de Li ge B rang re DEROUX INSAS Isabelle DESAGE Conservatoire de Mons St phane DETHIER Conservatoire de Li ge Fr d ric DEZOTEUX INSAS Younoussa DIALLO Conservatoire de Li ge Maryse DINSART INSAS Christine DIVITO Conservatoire de Bruxelles Hugues DOMET Conservatoire de Li ge Paolo Dos SANTOS Conservatoire de Li ge Fr d ric DUPIN Conservatoire de Li ge Yanick DURET Conservatoire de Li ge Maroussia DUSSART Conservatoire de Li ge S bastien D UTRIEUX Conservatoire de Mons Pierre ETIENNE Conservatoire de Li ge Anne Laure FABRE Conservatoire de Li ge Mireille FAFRA Conservatoire de Li ge Th tre amp Publics page 182 Fran oise FIOCCHI Conservatoire de Li ge Estelle FRANCO Conservatoire de Li ge Jean Paul FR HISSE Conservatoire de Li ge Annick FUNTOWICZ Conservatoire de Li ge Ruben GARCIA OTERO Conservatoire d
94. ONS Metteur en sc ne Directeur de Cie Professeur d art dramatique Li ge Belgique Leck SLIWONIK Metteur en sc ne Varsovie Pologne Tatiana STEPANTCHENKO Com dienne Metteur en sc ne Professeur d art dramatique Valenciennes France Natalia SVEREVA Professeur d art dramatique Moscou Russie Maurice TASZMAN Dramaturge Traducteur pour le th tre Paris France Carole TR VOUS Chor graphe Bruxelles Belgique Isabelle URBAIN Com dienne Charg e de cours d art dramatique Li ge Belgique Joris VAN DAEL Assistant Metteur en sc ne Anvers Belgique Jean Michel VAN DEN EEDE Com dien Assistant Li ge Belgique Philippe VAN KESSEL Metteur en sc ne Directeur de th tre Bruxelles Belgique PROFESSION ACTEUR 1993 2003 page 201 Michel VAN Loo Metteur en sc ne Directeur de Cie Strepy Bracquegnies Belgique Hans VANNESTE Musicien Li ge Belgique Luis VARELA Professeur d art dramatique Evora Portugal Pietro VARRASSO Metteur en sc ne Professeur de formation vocale Li ge Belgique Henri VAUME Producteur radio Professeur Insas Li ge Belgique Dirk VONDRAN Professeur de chant pour com dien Leipzig Allemagne Lorent WANSON Metteur en sc ne Charg de cours d art dramatique Bruxelles Belgique Marie Christine WAVREILLE Chor graphe Li ge Belgique Sabine WEISSHAAR Com dienne Assistante Li ge Belgique Yves WIN
95. PROFESSION ACTEUR 1993 2003 page 139 logie dominante L intervention porte aussi bien sur le syst me scolaire que sur celui de production Au constat de Jeanne LAURENT dans un bilan tabli au sein du minist re en mars 1968 sous forme d une tude intitul e Le Minist re des Affaires culturelles et la mis sion culturelle de la collectivit un fonctionnaire signala ce qui rendait vain tout pro jet de r forme le maintien d un syst me d enseignement fond sur lacad misme succ de celui que peut faire Dominique NORES La commission Enseignement r unie en 68 Villeurbanne fut accablante pour l acteur fran ais de th atre Les coles de th tre entreprirent donc de se r nover En Bel gique le Conservatoire Royal de Li ge se signale par l instauration de la Session exp rimentale de la formation de l acteur et par la formation des com diens ani mateurs qui acqui rent assez vite une r putation internationale Il n emp che qu au terme des ann es septante devant l clatement m me de l institution th a trale Max DENES ne peut que constater que A profession malade p dagogie incer taine Quand on rencontre un com dien tout juste si on ose lui demander s il a du travail C est si souvent non Fort peu jouent et presque toujours les m mes Au fond jouer c est peut tre la plus efficace des formations Tel se trouve tre incon testablement le sentiment de n
96. Parole au sein des conservatoires obligera terme les quipes p dagogiques don ner chaque heure de chacun de leurs cours des classes enti res ce qui est une ineptie dans l enseignement artistique en g n ral et dans la formation de l acteur en particulier Car il sagit d abord de comprendre que la formation de l acteur ne peut siden tifier un enseignement classique comme on peut le rencontrer dans des tablissements dits scolaires o la d marche p dagogique quel que soit le contenu enseign se caract rise par un ensemble de techniques l int rieur duquel on retrouve un enseignant et des enseign s pris dans une relation forte ment structur e codifi e parfois standardis e dans laquelle un savoir ou un savoir faire est communiqu L enseignement particulier quest celui de l art dramatique est caract ris par une relation p dagogique bas e sur un change privil gi singulier o Venseign se pose en sujet de l enseignement que va lui transmettre en terme d h ritage l enseignant qui convoque lui consciemment ou inconsciemment des notions telles que rite passion don contre don autant que raison C est le corps de l acteur qui est au centre de cette recherche ce corps de l acteur qui doit appr hender et se construire ce corps qui est au c ur de toute transmission artistique dont l objet peut tre ainsi nomm lincorpora PROFESSION ACTEUR 1993 2003 page 113
97. S Paris France PROFESSION ACTEUR 1993 2003 page 101 1981 387 pages Voir galement ce propos l article que Jean LAMBERT consacre a formation des com diens animateurs dans Th tre Action de 1985 1995 itin raires regards convergences pages 55 58 Edition du Cerisier Cuesmes Belgique 1996 461 pages ISBN 2 87267 018 1 Il s agit du discours prononc par Albert CAMUS l occasion de la r ception du prix Nobel en 1957 Jean Marie PIEMME Le souffleur inquiet Alternatives th trales n 20 21 Bruxelles Belgique 1984 136 pages A l poque l association s appelait Centre de recherches et de formation th trale en Wallonie Politiques que le Minist re de l Emploi avait mises en uvre dans les ann es 1970 avec les programmes de Cadre Sp cial Temporaire notamment accessibles pour les secteurs culturels Programmes qui ont t maintenu et d velopp s pendant plus de vingt ann es pour tre r cemment r form s dans les deux r gions de la Communaut fran aise Bruxelles Capitale amp R gion wallonne Programmes d aide l embauche qui existaient en France pour les jeunes com diens notamment sous l intitul de Jeune Th tre National dont la conception et la mise en uvre en Belgique francopho ne a t confi e par le Gouvernement de la Communaut fran aise Wallonie Bruxelles au Cen
98. Th tre amp Publics Association sans but lucratif Recherches pratiques e formations th trales en Europe Th tre amp Publics Edition 2005 Toute reproduction partielle ou totale du pr sent ouvrage est interdite pour tous pays et par tous supports que la technologie permet sans autorisation des auteurs concern s et de l diteur Photo de la page 1 de couverture de gauche droite Jean Luc COUCHARD Fabrice SCHILLACI dans Les Fourberies de Scapin de MOLIERE Groupe 92 Photo de la page 4 de couverture Vue du public sous le chapiteau de la Compagnie Arsenic pendant le spectacle Le Dragon de Evgueni SCHWARTZ Photos des rabats 1 et 2 de gauche a droite Michel RATINCKS Marie Rose ROLAND Luc BRUMAGNE Lara PERSAIN Mathias SIMONS Bernard GRACZYK Maurice SEVENANT V ronique STAS Mireille BAILLY Frangois SIKIVIE Max PARFONDRY Delia PAGLIARELLO Frangois VINCENTELLI Anne Marie Loop Olivier GOURMET Luc DUMONT Francine LANDRAIN Cathy GALETIC Martine LEONET Thierry DEVILLERS Gilles LAGUET Sara PUMA Henri MONIN Denis CLOSSET dans La M re de Bertolt BRECHT Groupov De gauche droite Jacques DELCUVELLERIE Max PARFONDRY Dirk VONDRAN Le conseil d administration et l quipe de travail au 1 janvier 2005 Pr sident Daniel VAN KERKHOVEN Vice Pr sidente Dani le BAJOM E Administrateurs Fran oise BLOCH Jacques DECK Jacques DELCUVELLERIE Jean Henri DR ZE Claude F
99. Varsovie Pologne Marion LEVY Danseuse Professeur de mouvement Paris France Philippe LIBERT Com dien Professeur de voix Montr al Qu bec Garret LIST Musicien Compositeur Professeur d improvisation musicale Li ge Belgique Anne Marie Loop Com dienne Charg e de cours d art dramatique Bruxelles Belgique Nathalie LOUIS Com dienne Li ge Belgique Jean LOUVET Auteur dramatique La Louvi re Belgique Jean Gilles LOWIES Com dien Metteur en sc ne Bruxelles Belgique Beno t LUPORSI Assistant Metteur en sc ne Charg de cours d art dramatique Bruxelles Belgique Rosario MARMOL PEREZ Com dienne Charg e de cours d art dramatique Li ge Belgique Nathalie MAUGER Metteur en sc ne Charg e de cours d art dramatique Bruxelles Belgique Claudine MAUS Sc nographe Li ge Belgique Henri MORTIER Com dien Li ge Belgique PROFESSION ACTEUR 1993 2003 page 199 Joao MOTA Professeur d art dramatique Amadora Portugal Yolande MUKAGASANA Com dienne Kigali Rwanda Philippe MULLER Com dien Charg de cours d art dramatique Paris France Fr d ric NEIGE Metteur en sc ne Charg de cours dart dramatique Li ge Belgique Igor PACHECO Com dien Professeur d art dramatique Santiago Chili Delia PAGLIARELLO Com dienne Assistante Bruxelles Belgique Max PARFONDRY Com dien Professeur d art dramatique Directeur d
100. acles de cr ation dont t moigne lAn nuaire des spectacles dit par les Archives et Mus e de la Litt rature Th tre amp Publics page 60 la place r serv e aux com diennes et aux com diens l int rieur des structures de personnel de l institution th trale la place r serv e aux com diennes et com diens l int rieur des ins tances de d cision assembl es g n rales conseils d administration comit s de direction de l institution th trale la diminution du temps de r p titions et ses cons quences sur la qualit artistique des productions et sur l art de l acteur qui trop sou vent n obtient plus le temps n cessaire pour explorer des voies d ex pressions nouvelles et se trouve dans l obligation de se replier sur ses acquis l insuffisante exploitation des spectacles cr s y compris lorsqu ils constituent de tr s belles r ussites consid r e comme probl me artis tique comme probl me d emploi et comme probl me de produc tion l insuffisance du travail accompli en direction des populations pour constituer et renouveler les publics de th tre l absence de proximit et de pr sence des op rateurs de spectacles de th tre dans les zones non urbaines ou dans certains quartiers urbains plus pauvres l inadaptation du statut r serv aux artistes du spectacle en Belgique francophone la faiblesse des moyens r serv s la format
101. age 193 Liste des intervenants artistiques et p dagogiques Nous pr sentons ici la liste des intervenants artistiques et p dagogiques qui ont t associ s ce programme de formation continu e en vue de l insertion professionnelle d velopp par Th tre amp Publics avec le soutien par le Fonds Social Europ en au cours des ann es 1993 2003 Nous la pr sentons par ordre alphab tique et il nous a sembl galement int res sant de mentionner le titre ou la qualit en vertu desquelles ils ont t associ s ce moment l Nous avons mentionn la ville et le pays o ils exer aient leur pro fession titre principal au moment de cette collaboration de sorte permettre au lecteur de prendre la mesure des dimensions communautaires et internationales du panel artistique et p dagogique associ notre action Aujourd hui il faut donc tenir compte de modifications ventuelles Dans tous les cas et en vertu des objectifs p dagogiques de chaque projet nous les avons consid r s comme p dagogues et intervenants artistiques Lorsqu ils exercent par ailleurs une fonction p dagogique r guli re dans le cadre de l enseignement artistique de base nous avons veill l indiquer Cet ast risque signale le d c s de la personne au cours de la p riode concern e Th tre amp Publics page 194 Fran ois ABOU SALEM Metteur en sc ne Dramaturge Cin aste France Palestine Elisabeth AN
102. aient celle ci Cette proposition de base axe fondamental des ateliers n impliquait pas par elle m me la suppression du texte dramatique ou de la parole sc nique Mais l exp rience personnelle et l observation des p dagogies les plus di verses nous ont convaincus que le texte et la parole induisent presque obli Th tre amp Publics page 46 gatoirement des chemins aprioristes d expression tant nous sommes infec t s par eux aux d pens des vastes ressources du corps m connues Un des paris de ces ateliers consiste en effet explorer avec l acteur tout ce qu il ne sait pas qu il sait Il y a en lui v ritable livre dans les nerfs et les muscles une norme m moire un tr sor d expression dont il se d tourne presque automatiquement si la voie du texte ou de la parole lui est ouverte en tous cas dans un premier temps Le premier atelier recourt donc essentiellement ce que nous appelons PEcriture Automatique d Acteur par analogie avec la technique des sur r alistes mais sans grand rapport avec l emploi qu ils en ont fait des fins litt raires Le but en est l entr e par surprise par effraction dans les res sources cr atives de l acteur par lui m me et ce d une double mani re a en mettant jour des mat riaux qu il n aurait peut tre jamais sol licit s sans cela b en le faisant sa propre surprise dans des formes qu il n a pas d or dinaire sa disposition et qu i
103. aisir mais qu il faut savoir aussi construire en s inscrivant dans ces milieux m diateurs que sont les familles en identifiant les voies d acc s l information en sachant tre pr sent dans les lieux en assimilant les mani res d tre et de faire qui font la cr dibilit d un profession nel dans un environnement productif dont les transformations incessantes exigent une vigilance permanente Dire que ces parcours ont un sens c est dire que leur irr versibilit va croissant avec la long vit professionnelle Leur construction passe donc par l laboration de res sources favorables la survie professionnelle dans un environnement social multiple qui circonscrit les occasions d emploi possibles et acceptables qui sugg re les condi tions et les mani res d en tirer parti et de leur donner sens C est en s appuyant sur de telles enqu tes longitudinales sur des volumes d activi 11 aboutit des conclusions t s et de gains que l tude consacr e au spectacle vivant convergentes avec celles de Catherine PARADEISE sur ce qui appara t comme un inva riant interg n rationnel les parcours comme diversification des activit s Toutes les enqu tes fran aises ou trang res montrent que les com diens multiplient leurs secteurs d activit dans la premi re partie de leur vie active Elles montrent galement que l avantage procur par la diversification sectorielle de l activit s ex plique
104. al de l uvre Les m thodes qualitatives appliqu es sociologiquement de petites populations sont n es en partie du d sappointement face aux insuffisances des r sultats des explora tions statistiques L int r t et l apport du r cit de vie sont de trois ordres il est un r cit d exp rience une confrontation de l individu avec le monde dont on peut tirer une description puis une th orisation des rapports sociaux et de leurs contra dictions il peut permettre de mieux distinguer et articuler les contraintes sociales et les marges de libert qu elles apparaissent sous forme al atoire ou en termes de strat gie il permet galement de mieux saisir les identit s r elles Appliqu e au champ des relations formation emploi cette m thode a permis de construire des typologies de venir l appui d analyses du fonctionnement de march du travail sp cifiques comme celui du sous prol tariat ou celui de jeunes sans qualification enfin elle a montr dans les domaines de la marginalit et de la d viance non abor d s par l approche statistique avec BECKER par exemple que des concepts g n raux comme ceux de carri re ou d tiquettes pouvaient s appliquer 2 7 Les politiques de gestion de la main d uvre Comme on vient de le voir l insertion a t tudi e comme un processus mais elle a t galement envisag e comme un ph nom ne structur socialement dans lequel la demande de travail j
105. amme de formation continu e dans une perspective d in sertion pour les plus jeunes ou de r insertion pour les plus g s professionnelle qui permette d am liorer le niveau de qualification artistique des personnes concern es un centre de ressources et d exp rimentation pour la vie profes sionnelle un programme de formation de formateurs qui comprendrait l agr gation pour l enseignement secondaire et les acad mies qui permet trait aussi des exp rimentations dans les domaines de la p dagogie un centre de recherche et de documentation consacr aux p dago gies et aux pratiques du th tre et exploitant les nouvelles techniques d information et de communication 25 Tel est le sch ma d une cole de th tre con ue au sens large Encore convient il d y concevoir chaque programme formation de base sp ciali sation recherche formation des formateurs dans une perspective interna tionale et de d velopper des axes de coop ration avec d autres coles dans d autres r gions du monde pays de l Est pays ACP Tel est le projet Th tre amp Publics page 64 d cole au sens large qui s est progressivement affin au cours des dix der ni res ann es par de multiples d bats au sein de l association C est pour quoi Th tre amp Publics a accueilli avec tant de bonheur le document de pro grammation du Fonds Social pour la p riode 2000 2006 puisqu il proposai
106. ant de spectacles de th tre et de danse jusquen 1989 Ensuite il est entr comme conseill au cabinet du Ministre de la culture de 1990 1994 Il est nomm directeur g n ral du Centre culturel de la r gion de Mons de 1994 2001 Il a exerc les fonctions de secr taire g n ral de Th tre amp Publics de 1993 2004 Il a publi quatre livres et de nombreux articles consacr s la culture la d mocratie aux libert s et droits fondamentaux de l tre humain l Europe Actuellement chercheur et professeur d analyse de textes au Conservatoire de Li ge Jacques DELCUVELLERIE a cr le Groupov Li ge au d but des ann es 1980 Il a mis en sc ne de nombreux spectacles dont notamment le projet V rit Lan nonce faite Marie de Paul CLAUDEL Trash a lonely prayer crit en collaboration avec Marie France COLLARD La M re de Bertolt BRECHT Il a dirig le projet Rwanda 94 crit en collaboration avec Marie France COLLARD Jean Marie PIEMME Yolande MUKAGASANA et Mathias SIMONS R cemment il cr e Anath me au Festival d Avi gnon Il est l auteur d un ouvrage consacr la formation de l acteur Le Jardinier et avec lui la vie d un homme dit dans les Cahiers du Groupov Actuellement Directeur du Groupov Metteur en sc ne Professeur d art dramatique au Conser vatoire de Li ge Claude FAFCHAMPS a t tout la fois com dien r gisseur assistant la mise en sc ne pr
107. arah ANTOINE Conservatoire de Li ge Julie ANTOINE Conservatoire de Li ge Marie H l ne BALAU Conservatoire de Li ge Jean Michel BALTHAZAR Conservatoire de Li ge Laurent BEAUFILS INSAS Patrick B BI Conservatoire de Li ge Abdel BELLABIAD Conservatoire de Li ge Sandrine BERGOT Conservatoire de Li ge Fran ois BERTRAND Conservatoire de Li ge Christophe BETTE INSAS Caroline BIBRING INSAS Karine BIRGE Conservatoire de Li ge St phane Bissor Conservatoire de Li ge Th tre amp Publics page 180 Olindo BOLZAN Conservatoire de Li ge Sophie BONH TE Conservatoire de Li ge Marie Bos INSAS Lionel BOURGUET INSAS Fabrice BOUTIQUE INSAS Cyril BRIANT Conservatoire de Mons Saskia BRICHART Conservatoire de Li ge Rapha lle BRUNEAU Conservatoire de Bruxelles Pedro CABANAS Conservatoire de Mons Vincent CAHAY Conservatoire de Li ge B n dicte CHABOT IAD Ang lique CHARTRY Conservatoire de Li ge Carine CHEVRETON Conservatoire de Li ge PROFESSION ACTEUR 1993 2003 page 181 Catherine CHIKOWSKY Conservatoire de Li ge Pierre CL MENT INFAC Denis CLOSSET Conservatoire de Li ge Isabelle COLASSIN INSAS Didier COLFS Conservatoire de Bruxelles Julien COLLARD Conservatoire de Li ge Jean Luc COUCHARD Conservatoire de Li ge B atrice CUE ALVAREZ Conservatoire de Li ge Isabel CUE ALVAREZ Conservatoire de Li ge Ga tan D AGOSTI
108. arleroi le Brabant wallon une r union d association une r union syndicale mutuelliste ou plus simplement dans une file de pointage toute rencontre de personnes caf citoyen ou classes d coles pour y pr senter un mini spectacle de crise et s entretenir avec les gens souvent pendant plusieurs heures Plus d une cinquantaine d organisations deviennent alors les partenaires effectifs d un seul projet 95 Parmi ces d veloppements qui d bordent des limites de notre associa tion et suite une tude de ces exp riences pilotes on doit signaler que la Communaut fran aise Wallonie Bruxelles d cide d instituer un Centre des Arts Sc niques qui soutiendra la mise l emploi des jeunes laur ats des coles d art dramatique On peut reconna tre dans cette institution une va luation particuli rement positive des r sultats engendr s par Th tre amp Publics L int gration de jeunes acteurs ou de travailleurs du spectacle dans la profession doit ainsi n cessairement s largir Et comme le soulignait Max PARFONDRY On ne peut manquer de s en r jouir dater de ce moment le Centre des Arts Sc niques sera r guli rement associ l Atelier Jeune th tre du Th tre National En outre sous la conduite de Beno t VREUX il compl te le dispositif d insertion professionnelle en Communaut fran aise Wallonie Bruxelles de mani re dynamique 96 Depuis 1993 Th t
109. artie Hommage Voir ce sujet le texte de Claude FAFCHAMPS intitul De la diversification aux m tiers multiples qu on re trouve dans le pr sent ouvrage dans la partie Documents Voir ce sujet le texte intitul Au c ur de l acte th tral le com dien relie le spectateur et le th tre qu on retrouve dans le pr sent ouvrage dans la partie Documents Afin qu il ne subsiste aucune ambigu t ce sujet il ne s agit pas ici de chercher le plus petit commun d nominateur des divertissements appel s grand public Dont la derni re version d pos e aupr s de la Communaut fran aise Wallonie Bruxelles s intitule Pro position de programme d un D partement Th tre dans le cadre du projet de cr ation d un Institut Sup rieur des Arts de l Universit de Li ge Commission pr sid e par Willy LEGROS Recteur de l Universit de Li ge Membres Bernard DEKAISE Directeur du Conservatoire Royal de Li ge Dani le BAJOM E Th tre amp Publics page 100 Robert GERMAY Yves WINKIN Professeurs de la Facult de Philosophie et Lettres de l Universit de Li ge Jacques DELCUVELLERIE Max PARFONDRY rapporteur Mathias SIMONS Professeurs d Art dramatique du Conservatoire Royal de Li ge Li ge le 29 04 99 Docup Objectif 3 adopt par le Fonds Social Europ en pour la p riode 2000 2006 et intitul Adap tation et modernisation des politiques et syst mes d ducation d
110. ation du cinqui me livret Profession acteur promotion 1997 48 pages 14 septembre Introduction de la demande de concours dans le cadre du Fonds Social Europ en pour un pro gramme de formation qualifiante Pin sertion professionnelle des jeunes acteurs pour l ann e 1999 1999 19 mars Signature de la convention 1999 2003 avec la Communaut fran aise Wallonie Bruxelles Ministre de la culture Charles PICQU 10 avril Pr sentation aupr s de la R gion wallonne d un rapport intitul Formation emploi et parcours d insertion Diversification des m tiers du spectacle par Max et Olivier PARFONDRY 15 avril D cision du Fonds Social Europ en pour le programme de for mation qualifiante l insertion profes sionnelle pour l ann e 1998 31 mai Publication du sixi me livret Profession acteur promotion 1998 64 pages 22 d cembre Fin de la reconnaissance de l association par la R gion wallonne dans le cadre du d cret 1987 pour lan n e en cours 2000 Janvier R ception du document unique de programmation Docup Objectif 3 adopt par le Fonds Social Europ en pour la p riode 2000 2006 et intitul Adaptation et modernisation des politiques et syst mes d ducation de for mation et d emploi et premier appel projets pour la p riode 2000 2001 f vrier Introduction de la fiche de candidature pour la programmation 2000 2006 du Fonds Social Europ en
111. aucoup constitu e par un itin raire personnel li des rencontres l appropria tion de formes nouvelles l approche d esth tiques diverses Dans la pratique Th tre Publics s est efforc de tenir compte de ce constat Son q programme de formation s est labor afin de favoriser les rencontres entre jeunes Th tre amp Publics page 140 com diens et professionnels confirm s Il propose un exercice exigeant qui favorise l appropriation de formes nouvelles et l approche d esth tiques nouvelles travers la r alisation de projets qui m lent p dagogie et insertion professionnelle en entre prise Il favorise de fait l itin raire personnel des stagiaires la recherche de leur sin gularit artistique 1 3 Approche g n rale de l insertion professionnelle des jeunes Au plan de la recherche g n rale l int r t pour l insertion professionnelle s inscrit dans le d veloppement de multiples courants qui marquent profond ment le champ d une diversit d approches th matiques et th oriques La jeunesse va tre prise aussi bien comme ge de la vie comme g n ration comme mouvement social que comme objet de politiques sp cifiques associant des chercheurs travaillant sur l emploi les modes de vie la marginalit Th mes et th ories tant constamment entrecrois s dans une articulation constante avec la demande sociale ce champ de recherche peut tre pr sent pour tendre la c
112. c de mani re d terminante notre entendement au sujet de ces questions notamment pour actualiser la for mulation des relations troites entre formation insertion et profession dans le domaine du th tre 42 Il faut reconna tre combien cette volution qui int grait les politiques d insertion professionnelle dans le cadre des politiques de formation convergeait simultan ment et oserais je dire intens ment avec les pr occupations qui motivaient l action de Th tre amp Publics sur le terrain p dagogique et professionnel c est dire par exemple notre souhait d largir institution appel e cole ou le besoin de refondre autrement les relations cole pro fession une refonte qui instituerait notamment cet largissement de l cole par un renouvellement des relations entre p dagogies et pratiques professionnelles du th tre 43 L insertion professionnelle et aussi la r insertion professionnelle pour ceux qui d crochent du march de l emploi sont r solument au c ur de cette relation de la p dagogie la profession M me si Th tre amp Publics a r guli rement mis jour son projet aucun moment il ne s est loign de ce cap rigoureux de cet accouplement prolifique de la p dagogie et de la profession 44 D s l origine du projet Th tre amp Publics a con u et propos un pro gramme de formation qualifiante qui favorise insertion professionnelle en
113. caract rise par le fait qu elle enchev tre temps de formation et d emploi A ce titre son tude conduit une analyse des rela tions entre syst mes ducatifs et productifs en termes d interp n tration et non d ad quation ou d ajustements individuels univoques et posteriori entre des l ments consid r s comme ind pendants Dans ce sens l ouvrage de P M MENGER fait appara tre que l entr e dans le m tier de com dien prend des formes nombreuses et qu il est d s lors malais de fixer un rep re incontestable l origine d une carri re L identification des tapes successives qui conduisent la professionnalisation doit par principe s attacher identifier des moments et des dates pour conserver la caract ristique de cette premi re phase de la vie d artiste le profil d un parcours compr hensible quand bien m me il serait chaotique et sinueux Formation et insertion professionnelle ne forment donc pas deux s quences disjointes des d buts professionnels peuvent intervenir tr s t t avant m me la fin des tudes ou au contraire survenir tard apr s une r orienta Th tre amp Publics page 158 tion de la trajectoire individuelle apr s une p riode plus ou moins longue de taton nement apr s une conversion professionnelle Il identifie en effet trois formes d en trelacement entre l apprentissage et la pratique professionnelle l anticipation de la pratique prof
114. cc s Je voudrais profiter de l occasion qui mest offerte ici pour exprimer une nouvelle fois la reconnaissance de notre association l gard de celles et ceux qui se sont associ s si activement au d veloppement de nos activit s La pr sente dition vient compl ter les publications que nous avions di t es sous l intitul Profession Acteur Cette communication qui pr voyait une dition par ann e permettait de valoriser chaque promotion de sta giaires aupr s des op rateurs professionnels Elle tait con ue et r alis e gr ce aux cr dits que la R gion wallonne attribuait notre organisme au titre du d cret relatif insertion professionnelle Les crit res d affecta tion de ces cr dits ont t modifi s par la R gion Th tre amp Publics n a pu retrouver les capacit s suffisantes pour poursuivre sur fonds propres cette valorisation qui tait particuli rement utile et bien accueillie de part et d autre PROFESSION ACTEUR 1993 2003 page 13 Cette publication r pond encore au souhait de faire mieux connaitre le tra vail qui a t accompli au cours de ces dix ann es Emport par le rythme soutenu sous la houlette de son directeur et le regard continuellement tourn vers lavenir Th tre amp Publics n a pas suffisamment consacr de temps communiquer et rendre visibles les r sultats qui ont t acquis par ses actions D s le d but de mon mandat il me tenait c
115. chel BALTHAZAR dans L preuve de MARIVAUX Groupe 92 PROFESSION ACTEUR 1993 2003 page 11 Pour que la parole ne soit pas perdue Daniel VAN KERKHOVEN Durant pr s de dix ann es de 1993 2002 le conseil d adminis tration a confi la direction de Th tre amp Publics Max PARFONDRY Au cours de cette p riode notre association a con u mis en uvre et d ve lopp un programme pilote d actions de formation continu e qualifiante et d insertion professionnelle pour des jeunes laur ats des coles d art drama tique de la Communaut fran aise Wallonie Bruxelles Ce programme soutenu par la Communaut fran aise Wallonie Bruxelles et par la R gion wallonne a galement b n fici de l aide du Fonds Social Europ en Le soutien que l Union europ enne accorde des initiatives cul turelles reste aujourd hui encore tr s mesur C est pourquoi nous regar dons comme exceptionnelle cette intervention qui a permis d amplifier les investissements consentis par nos gouvernements et d exp rimenter des voies nouvelles nos pratiques De ce fait Th tre amp Publics a connu un d veloppement la fois de son champ d action et de ses activit s Th tre amp Publics page 12 Pr sence de cette publication Lobjet de cette publication est de permettre a celles et ceux que cela int resse de d couvrir et de comprendre quelles furent les pr occupations qui ont mobilis l
116. compte cette multiplicit des situations professionnelles L analyse de la relation l emploi conduit donc recourir des nomenclatures ad hoc afin de pr ciser le contenu ou le niveau demploi occup Au niveau des diff rents mouvements qui affectent les individus on distingue d une part la mobilit g ographique qui se rep re par la comparaison des lieux de forma tion et d emploi mais pour laquelle la nomenclature est peu d taill e la r gion la ZPIU le bassin d emploi et d autre part la mobilit professionnelle prise en compte par les enqu tes longitudinales puisque son tude n cessite la connaissance des dif f rents emplois occup s Les principales variables explicatives de l insertion se distinguent essentiellement en trois ensembles de caract ristiques d une part individuelles d autre part scolaires et enfin spatiales Les caract ristiques individuelles se d clinent principalement au tra Th tre amp Publics page 148 vers des enqu tes par le r le pr gnant du sexe sur l insertion professionnelle celui de l ge essentiellement mobilis dans les recherches sur l enseignement sup rieur et enfin celui de l origine sociale dans l acc s l emploi Les caract ristiques sco laires font appara tre quatre dimensions majeures le niveau de dipl me la sp cia lit la possession du dipl me et l orientation scolaire Enfin le fait que le contexte social et conomique soit ma
117. cteurs des coles de la Communaut fran aise Wallonie Bruxelles sont ainsi r unis pour la cr ation de L heure bleue dont la mise en sc ne a t confi e Jo l JOUANNEAU Des sessions de for mation continu e sont organis es intention des stagiaires A cette occa sion ils rencontrent notamment Sotigui KOUATE et Yoshi O DA et plus tard Mamadou DIOUME com diens de la compagnie de Peter BROOK Ils tra vaillent avec eux et d couvrent l exigence et les m thodes de travail au sein de cette compagnie Th tre amp Publics page 80 76 Comme on le constate entre la premi re d cision du Fonds Social Euro p en ao t 1993 et la signature d une nouvelle convention avec la Com munaut francaise Wallonie Bruxelles janvier 1995 qui accr dite Th tre e Publics comme op rateur de formation qualifiante en vue de l insertion professionnelle l organisation de l action se structure Elle trouve ses alli s et ses ressources artistiques et p dagogiques aupr s des acteurs de la vie pro fessionnelle 77 Durant cette p riode la cr ation de Salom Fraction d Oscar WILDE dans une mise en sc ne de Lorent WANSON au Th atre National ouvre ga lement des voies nouvelles Max PARFONDRY confirme une trajectoire sin guli re de com dien qui ne cessera de s affirmer au meilleur niveau pro fessionnel et sa rencontre avec Philippe VAN KESSEL directeur du Th tre National sur les objets de travail
118. d art dramatique Londres Angleterre Jacques CAPELLE Ma tre d armes Bruxelles Belgique Abel CARRIZO MUNOS Professeur d art dramatique Santiago Chili Alain CHEVALIER Documentaliste Li ge Belgique Jean Pierre CHR TIEN Ecrivain France Pierre CL MENT R gisseur Li ge Belgique Jean Louis COLINET Directeur de th atre Li ge Belgique Sybille CORNET Com dienne Li ge Belgique Isabel CUE Com dienne Assistante Li ge Belgique Genevi ve DAMAS Com dienne Metteur en sc ne Bruxelles Belgique Jeanne DANDOY Com dienne Metteur en sc ne Charg e de cours d art dramatique Li ge Belgique Jean Louis DAULNE Musicien Compositeur Bruxelles Belgique Roland DE BODT Chercheur Directeur de Centre culturel Mons Belgique Axel DE BOOSER Com dien Metteur en sc ne Directeur de Cie Charg de cours d art dramatique Li ge Belgique Michel DEBRULLE Musicien Compositeur Li ge Belgique Luc DE HEUSCH Ecrivain Professeur l Universit Libre de Bruxelles Bruxelles Belgique Th tre amp Publics page 196 Baudouin DE JEAR Compositeur Bruxelles Belgique Sauro DE MICHELE Com dien Assistant de direction Li ge Belgique Jean DEBEFVE Com dien Directeur de Cie Bruxelles Belgique Charlie DEGOTTE Metteur en sc ne Directeur de Cie Bruxelles Belgique Jacques DELCUVELLERIE Metteur en sc ne Directeur de Cie Professeur d
119. dans la pr sente publication dans la partie Documents de 1993 2003 Th tre amp Publics page 126 Au c ur de l acte th tral le com dien relie le spectateur et le th tre Roland DE BODT Pourquoi ne pourrait on se demander si les com diens occupent encore la place qui leur convient dans l institution th trale Et pour tre provocateur a aide penser se demander si la r duction du public adulte au th tre ne r sulte pas d une d valorisation du statut de nos com diens dans les entreprises th trales pas toutes Question de positionner nos contraintes face face S il ny a pas de th tre sans public il n y en a pas non plus sans com dienne sans com dien 1 Pour une valuation critique de nos pratiques et de nos politiques culturelles dans le domaine des arts de la sc ne 1960 2000 Depuis le Plan WIGNY 1968 et de mani re de plus en plus affirm e au fil des ann es nous avons construit nos pratiques des arts de la sc ne et nos politiques cul turelles des arts de la sc ne sur une division des t ches d un c t les cr ateurs de Pautre les diffuseurs Les cr ateurs auteurs et metteurs en sc ne con oivent les repr sentations imagi naires qui devraient permettre aux spectateurs de regarder le monde sous des angles diff rents Ainsi prennent ils le parti de nous faire rire de nous tonner de nous r volter de nous mouvoir Les com diens sont ils des c
120. de Studio d art Bruxelles Belgique Roumen TCHAKAROV Teaterhogskolen The National Academy of Dramatic Art Oslo Norv ge Jan FOYNER Th atre de la Guimbarde Strepy Bracquegnies Belgique Michel VAN Loo Th tre de la Balsamine Bruxelles Belgique Martine WIJCKAERT Christian MACHIELS Th atre de la Place Studio des jeunes acteurs Li ge Belgique Jean Louis COLINET Th tre de la Renaissance Seraing Belgique Francis D OSTUNI Th tre de POc Bruxelles Belgique Jean Christophe LAUWERS Th tre de Poche Premi re Rencontre Bruxelles Belgique Roland MAHAUDEN Th tre des Tanneurs Bruxelles Belgique Genevi ve DRUET Th tre Epique Bruxelles Belgique Lorent WANSON Th tre Jacques Gueux Bruxelles Belgique Richard KALISZ Th tre amp Publics page 192 Th tre Le Moderne Li ge Belgique Anne DETHIER Th tre Le Public Bruxelles Belgique Michel BOGEN Patricia IDE Th tre National Studio Jeunes Acteurs Bruxelles Belgique Philippe VAN KESSEL Th atre Pstrag Pstrag Pologne Derius LESNIKOWSKI Th tre Varia Sc nes blanches Bruxelles Belgique Michel DEZOTEUX Marcel DELVAL Philippe SIREUIL Universit de Li ge Belgique Willy LEGROS Universit de Tel Aviv Isra l David ZINDER Universit de Santiago du Chili Marcos PORTNOY Zoo Th tre Li ge Belgique Fran oise BLOCH PROFESSION ACTEUR 1993 2003 p
121. de Th tre amp Publics Les stagiaires proposent de leur propre initiative l organisation d ateliers th tre aupr s des CPAS des communes des centres culturels et d autres organismes tels que le Forem Plusieurs ann es durant nous avons n goci avec la R gion wallonne un financement particulier pour ce type d ateliers anim s par les stagiaires de Th tre amp Publics et qui contribuent notamment l insertion sociale des participants Dans ce cadre Max PARFONDRY avait propos de proc der un inventaire des ateliers qui taient conduits par les stagiaires et les anciens stagiaires dans l ensemble de la Communaut fran aise Wal lonie Bruxelles Une tude AN FOR A financ e par les Ateliers d Art Contemporain a t men e et a mis en vidence qu une centaine d ateliers taient men s bien chaque ann e par les stagiaires Ce qui constitue un volume consid rable d actions culturelles et de formation 97 Durant toute cette p riode de dix ann es un tr s grand nombre de s minaires et d ateliers de formation qualifiante ont t organis s en lien avec des productions ou ind pendamment de ces cadres Les annexes en fin de document donnent la liste d taill e des intervenants p dagogiques et artistiques parmi lesquels se retrouvent des intervenants belges tels que notamment Arlette DUPONT Garret LIST Francine LANDRAIN Colette BRAECKMAN Maurice TAZMAN Yves WINKIN ou des inte
122. de l Universit de Li ge au Val Beno t quai Banning 5 4000 Li ge 26 ao t D signation de Nathana l HARCQ en qualit de Secr taire g n ral de Th tre amp Publics PROFESSION ACTEUR 1993 2003 page 177 Annexes Th tre amp Publics page 178 De gauche droite Claude FAFCHAMPS et Axel DE BOOSERE dans Chez Marie Bastringue Compagnie Arsenic PROFESSION ACTEUR 1993 2003 page 179 Liste des stagiaires de 1993 2003 Nous pr sentons ici la liste des stagiaires qui ont b n fici de ce pro gramme de formation continu e en vue de l insertion professionnelle d velopp par Th tre amp Publics avec le soutien par le Fonds Social Europ en au cours des ann es 1993 2003 Nous la pr sentons par ordre alphab tique et il nous a sembl galement int res sant de mentionner l cole dont ces stagiaires ont t dipl m s En effet le fait d tre laur at d une des cinq coles sup rieures d Art dramatique de la Communaut fran aise Wallonie Bruxelles est un des crit res d ligibilit de ce programme Aujour d hui certains d entre eux sont devenus plus intens ment actifs dans la profession C est dire qu ils y exercent non seulement comme com diens mais parfois aussi comme metteurs en sc ne responsables de compagnie ou d institution th trale Et parmi eux certains enseignent et participent comme p dagogues au m me pro gramme S
123. de l insertion professionnelle des jeunes acteurs dans les secteurs des arts de la sc ne A plusieurs reprises Th tre amp Publics a introduit une demande aupr s du Fonds Social Europ en pour pouvoir commander une telle recherche qui permettrait de construire une repr sentation un moment donn de la situation r elle de l insertion profes sionnelle des jeunes laur ats des coles d art dramatique On peut donc regretter que cette demande n ait pas t entendue la construction d une telle repr sentation pose des probl mes m thodologiques qui ne sont donc pas encore r solus PROFESSION ACTEUR 1993 2003 page 75 59 En 1993 l action de Th tre amp Publics est entreprise sans disposer de cri teres d valuation qui permettraient de construire une analyse qui tienne compte des sp cificit s et qui d gage des caract ristiques de l insertion pro fessionnelle des jeunes com diens L laboration de ce type de crit res d va luation pose donc galement des probl mes m thodologiques qui ne sont pas encore r solus Et les crit res utilis s par Th tre amp Publics pour l va luation de son action sont les crit res g n raux du Fonds Social Europ en applicables tous les secteurs d emploi ou d activit s conomiques Ces cri t res sont principalement orient s vers les r sultats individuels en terme de for mation qualifiante le stagiaire a t il satisfait aux exigences quantitatives e
124. de ressources et de conseils sp cialis s en Communaut Wallonie Bruxelles Forem syndicats Centre des Arts Sc niques juristes comptables secr tariats sociaux Un autre axe de travail du Centre de ressources consiste veiller l int r t des jeunes artistes une r flexion sur les perspectives de leur propre parcours professionnel par l appropriation d outils de production de documenta tion Le Centre de ressources est un lieu d apprentissages comprenant des aspects de formation la cr ation et la gestion de structure constitution d asbl etc la conception de projets la production la promotion la diffusion des projets mis en chantier les chemins qui relient les uvres aux publics On devrait pouvoir y trouver des informations relatives aux politiques de la culture aux aspects l gaux et juridiques de la culture et l analyse des institutions culturelles Les utilisateurs du Centre de ressources pour la vie professionnellesont accueillis par des personnes ressources dans des locaux quip s de mat riel NTIC Ils ont galement acc s notre biblioth que notre documentation notre vid oth que et un local vid o 2 Th tre amp Publics met galement en uvre des moments de formation continu e ouverts aux p dagogues aux laur ats des coles sup rieures d art dramatique et aux acteurs professionnels A l invitation de Th tre amp Publics des ma tres de renomm e in
125. de th tre Incons Th tre amp Publics page 50 ciemment il sait que sur sc ne ses semblables sont aussi d sarm s que lui devant le hasard ou l accident in La Revue du Th tre n 25 Diff Actes sud Paris t 1999 pp 3 62 2 Nous l avons expos au colloque de Montr al La formation de l acteur Le jeu senseigne t il octobre 1998 sous le titre Une recherche de la singularit cr atrice On ne s tonnera pas que nous commen cions par parler de l insertion professionnelle Nous avons conscience de cette responsabilit eu gard au caract re social de l art quest le th tre et au fait qu il a toujours requis d une mani re ou d une autre lar gent de la collectivit sa p dagogie aussi depuis qu elle existe C est en fonction de cela que nous prolon geons la p dagogie de base par les initiatives concr tes de Th tre amp Publics Mais il est vrai aussi comme nous allons le montrer qu travers la p dagogie des Points de passage oblig s nous d veloppons une large part de critiques de la profession telle qu elle existe Nous pensons que s int grer d une part ou refu ser d autre part ou encore inventer un nouvel espace de cr ation ne doit tre le r sultat ni du diktat co nomique ni d une mauvaise formation mais d un choix Et cet gard C est le texte de Jacques DELCU VELLERIE Le Jardinier in L Art du Th tre n 8 Le metteur en sc
126. del de ces risques pour la plupart d pass s aujourd hui les sciences sociales de la jeunesse portent leurs travaux sur l insertion ouvrant des perspectives pour l tude des relations formation emploi D une part ces recherches ont d plac l attention scientifique d une analyse fine mais r ductrice des diff rentes s quences de for mation de ch mage d emploi qui caract risent la p riode qui s pare l cole de em ploi stabilis vers une analyse des trajectoires diff rentes selon les sexes qui com bine le pass scolaire familial et social avec les projections dans Pavenir D autre part des travaux ont analys les rapports sociaux centr s sur l appartenance un groupe socioprofessionnel ou une classe sociale l clairage des rapports de d pen dance et d ind pendance entre g n rations de la transmission du patrimoine co nomique des strat gies d intervention des familles dans les trajectoires des jeunes Contrairement la France la Belgique francophone a peu d velopp notre connaissance d tudes sur les cheminements et les trajectoires personnels des com diens En relation avec l Universit de Li ge Th tre amp Publics aurait aim pouvoir proc der une telle tude Mais faute de moyens budg taires il a fallu renoncer ce projet Cela aurait permis de tenir compte des r sultats de cette tude dans Por ganisation de la formation N anmoins il reste n cessa
127. des professionnels 4 des personnalit s tran g res sortant du conformisme aimant partager les questions autant qu il proposait des r ponses Max PARFONDRY a donn une personnalit et un rayonnement une structure p dagogique Sa longue complicit avec Ren HAINAUX l a pr par petit petit assumer seul les responsabilit s d une formation qu il trouvait toujours trop margi nale par rapport la formation musicale d livr e par le Conservatoire PROFESSION ACTEUR 1993 2003 page 23 Homme d quipe et de dialogue il s est impos au fil du temps comme plei nement responsable dans tous les sens du terme Ses pr occupations et son engagement le menaient bien au del du cadre formel du Conserva toire Il a t la base du lancement de Th tre amp Publics avec la volont d ouvrir cette formation th trale aux jeunes n ayant pas suivi un parcours scolaire classique Il savait combien la vie pouvait apprendre former une personnalit et acqu rir une exp rience ces chemins buissonniers permettant souvent de d couvrir des espaces vastes d inspiration et qu on souhaite travailler Ce qui tait particuli rement impressionnant dans mes rencontres avec Max c est qu on y retrouvait des changes faisant penser ceux des Dialogues d exil s de Bertlot BRECHT Il est le seul que je connaisse avoir us aussi pleinement du silence du regard et du sourire pour communique
128. dministrateur d l gu des Ateliers d Art Contempo rain Il est aussi pr sident de Pr sence et Action Culturelles PAC Li ge PROFESSION ACTEUR 1993 2003 page 227 Cr dits photographiques Photo de page de couverture 1 de gauche a droite Jean Luc COUCHARD Fabrice SCHILLACI dans Les fourberies de Scapin de MOLI RE Mise en sc ne de Mathias SIMONS assist de Mich le VEGAIRGINSKY avec la colla boration artistique de Max PARFONDRY Une cr ation du Groupe 92 en coproduc tion avec le Th tre de la Place et le Th tre National de la Communaut fran aise Wallonie Bruxelles Photographe Lou HERION Photo des rabats 1 et 2 de gauche droite Michel RATINCKS Marie Rose ROLAND Luc BRUMAGNE Lara PERSAIN Mathias SIMONS Bernard GRACZYK Maurice SEVENANT V ronique STAS Mireille BAILLY Fran ois SIKIVIE Max PARFONDRY Delia PAGLIARELLO Fran ois VINCENTELLI Anne Marie Loop Olivier GOURMET Luc DUMONT Francine LANDRAIN Cathy GALETIC Martine LEONET Thierry DEVILLERS Gilles LAGUET Sara PUMA Henri MONIN Denis CLOSSET dans La m re de Bertolt BRECHT Mise en sc ne de Jacques DELCUVELLERIE assist de Nathalie MAUGER Christine GREGOIRE et Laurent BEAU FILS Une cr ation du Groupov en coproduction avec le Th atre de la Place et le Th tre National de la Communaut fran aise Wallonie Bruxelles Photographe Lou HERION Photo page 5 de gauche a droite Jacques DELCUVELLERIE Max PARFONDRY D
129. doigt alors afin de nommer il lui faudra s outiller Pour appr hender le monde se le repr senter et agir sur lui Phomme a besoin d outils de culture PROFESSION ACTEUR 1993 2003 page 107 Mais aussi sa culture d termine ce qu il nomme et ce qu il con oit ce sur quoi il a prise La question de la culture et de la pertinence de son finance ment public est directement li e ce que les femmes et les hommes d au jourd hui organis s en soci t ont besoin de nommer de cr er de se repr senter L enjeu culturel est un enjeu primordial il engage le monde et l humain Il engage lavenir Il ne s agit pas de la culture en g n ral mais de notre n ces sit pr sente de culture dans le monde d aujourd hui J entends avec d autres r affirmer la pertinence du financement public de la culture et de l enseignement artistique L importance de la culture et la place de la pro duction artistique dans la soci t ne peuvent se contenter d tre tablies une fois pour toutes Sans rel che elles doivent tre r fl chies Il faut les dire clairement Il faut dire sans d tours lavenir d une soci t qui n glige sa cul ture qui la formate et la r duit Aujourd hui et de mani re tr s singuli re il est n cessaire de proposer aux actrices et aux acteurs aux laur ats des coles sup rieures de th tre des outils leurs permettant d agir sur le paysage th tral de leur Communaut et de le
130. dus trielle ne peut s appliquer aux arts de la sc ne car ce sont des arts vivants La pro duction d un spectacle n est pas la fabrication d une uvre qu il convient ensuite de distribuer Ce qui est vrai pour un film ou pour un livre n est pas vrai pour un spectacle vivant Le spectacle vivant se fabrique non seulement au moment o il se distribue mais aussi au moment o il se consomme On peut repr senter le sch ma de production d un produit industriel en sept phases Conception Fabrication Miseen Fabrication Distribution Vente Consommation Recherche amp dun march industrielle D veloppement produit test test mise au point du produit Ces phases sont successives Dans certains cas un long temps peut s couler entre deux phases successives Par exemple entre la distribution et la vente entre la fabri cation et la distribution entre la vente et la consommation Si nous voulons raisonner sur les m mes phases en ce qui concerne le spectacle vivant on obtiendrait le sch ma de production suivant Conception Premi res Repr sentations Recherche e repr sentations sur D veloppement un march test mise au point 10 premi res du produit repr sentations R p titions du Distribution spectacle Vente Consommation Il y a bien une phase de conception Une phase que l industrie qualifie de Recherche amp D veloppem
131. e 92 Tableau 2 les charges de Th tre amp Publics de 1999 2003 en euro 1999 2000 2001 2002 2003 Biens et services divers 122 301 139 784 128 934 149 115 65 441 Intervenants 101 082 90 733 82 524 160 821 76 571 Charges des activit s 223 383 230 517 211 458 309 936 142 012 Biens et services divers 40 690 30 599 32 828 28 199 31 273 Personnel 48 974 53 326 54 552 42 040 67 945 Dotation aux amortissements 2 692 1 176 1 233 2 857 2 572 Charges structurelles 92 356 85 061 88 613 73 096 101 790 Charges financi res 13 491 17 539 13 745 22 312 27 264 Charges exceptionnelles a 376 17 175 Dotation aux r sultats 19 192 17 539 32 600 46 642 45 630 Total g n ral 334 931 333 117 332 671 429 674 333 871 Commentaire relatif aux comptes de charges 110 En ce qui concerne la pr sentation des charges le plan comptable uti lis par Th tre amp Publics essaye de tenir compte des imp ratifs la fois de la Communaut fran aise Wallonie Bruxelles et du Fonds Social Europ en Les exigences des uns et des autres ayant peu de points en commun C est pourquoi il a adopt cette pr sentation qui permet de distinguer les frais directs des activit s des charges structurelles 111 Sur cette p riode de cinq ans les charges directes d activit s repr sen tent 63 des charges totales de l association Les charges structurelles qui comprennent le personnel de g
132. e Bruxelles pour la p riode 2004 2007 Th tre amp Publics page 78 III UNE ACTION COLLECTIVE Un programme qui mobilise la profession th trale au meilleur niveau 69 Th tre amp Publics n aurait pu r aliser son programme sans une adh sion et une implication importante d artistes de p dagogues de res ponsables d entreprises ou d institutions culturelles Les annexes en fin de document donnent des indications nombreuses et d taill es sur l ensemble des activit s et des partenariats entre 1993 et 2003 Cependant il est n ces saire de tenter de poser quelques jalons de l volution de cette action pilote en Communaut fran aise Wallonie Bruxelles Ce genre d exercice est mi nemment partiel et partial Il ne s agit pas d valuer la qualit artistique et p dagogique intrins que des projets mais d indiquer ceux qui ont contri bu de mani re significative structurer l action Il s agit plut t de d gager posteriori ce qui a constitu le fil conducteur de cette action 70 Cette narration ne prend pas en consid ration des l ments d termi nants qui appartiennent aux ann es pr c dentes Elle est d lib r ment limi t e aux ann es 1993 2003 Beaucoup de faits de prises de position et d ex p riences ant rieurs devraient tre rappel s et le moins serait de reconna tre tout ce que ce programme doit galement aux r flexions de Ren HAINAUX Jean Henri DR ZE Pierr
133. e LAROCHE et tant d autres 71 Le principe de la politique de partenariat a t annonc d s le d part c est dire d s la premi re demande adress e au Fonds Social Europ en en mai 1993 Mais du principe la chose il y a tout un monde Et il faut reconna tre pr sent que le programme propos par Th tre amp Publicsa pu b n ficier d entr e de jeu d un partenariat exceptionnel de la part du Th tre de la Place puis du Th tre National et de nombreuses entreprises du secteur th tral en Communaut fran aise Wallonie Bruxelles ainsi que du Conservatoire de Li ge 72 On a consid r que la pr sence de Peter BROOK Li ge en septembre 1993 l invitation du Th tre de la Place a cristallis la r flexion sur lim p rieuse n cessit de structurer dans l institution th trale les pr occupa tions li es insertion professionnelle et la formation qualifiante des jeunes acteurs Dans cet esprit on doit reconna tre comme un acte d cisif les orien PROFESSION ACTEUR 1993 2003 page 79 tations que Jean Louis COLINET fait prendre au Th tre de la Place d s la saison 1993 1994 le projet Peines d amour perdues de SHAKESPEARE mis en sc ne par Philippe SIREUIL avec une distribution de jeunes com diennes et com diens issus des diff rentes coles de la Communaut fran aise Wallonie Bruxelles pr figure d j l hypoth se de travail d un Stu dio des Jeunes Acteurs
134. e Li ge Fr d ric GHESQUI RE Conservatoire de Li ge Christiane GIRTEN Conservatoire de Li ge Mwanza GOUTIER Conservatoire de Mons Philippe GRAND HENRI Conservatoire de Li ge Nathana l HARCQ Conservatoire de Li ge Fr d ric HAUGNESS IAD H l ne HEINRICHS Conservatoire de Li ge Daniel HELIN Conservatoire de Li ge PROFESSION ACTEUR 1993 2003 page 183 Jerry HENNING Acad mie d Ixelles Sophie HERMANT Conservatoire de Mons Sylvain HONORE INSAS Alice HUBBALL Conservatoire de Li ge Baptiste ISA A Conservatoire de Li ge Guillaume ISTACE INSAS Francesco ITALIANO Piccolo Th tre Italie C dric JULIENS Conservatoire de Mons Carole KAREMERA Conservatoire de Mons Zo KOVACS Conservatoire de Li ge Sacha KREMER INSAS Jo lle LEDENT Conservatoire de Li ge Mathilde LEFEBVRE Conservatoire de Li ge Ga tan LEJEUNE INSAS Jean Philippe LEJEUNE Conservatoire de Li ge Sophie LEMA TRE Conservatoire de Li ge C dric LENOIR INSAS Martine L ONET Conservatoire de Li ge Eddy LETEXIER Conservatoire de Li ge Claire Lise LEYNAUD Conservatoire de Li ge Luc LONGTON Conservatoire de Li ge Giuseppe LONOBILE Conservatoire de Mons Aude LORQUET Conservatoire de Li ge Jean Gilles LOWIES Conservatoire de Li ge Arianne LUCAS Conservatoire de Li ge Beno t LUPORSI INSAS Th tre amp Publics page 184 David MANET Conservatoire
135. e Th tre amp Publics Li ge Belgique Lara PERSAIN Com dienne Charg e de cours d art dramatique Li ge Belgique Val rie POIRIER Metteur en sc ne Bruxelles Belgique Fran oise PONTHIER Professeur de mouvement Li ge Belgique Andr as POPPE Professeur d art dramatique Leipzig Allemagne Marcos PORTNOY Professeur d art dramatique Santiago Chili et Bruxelles Belgique Boris RABEY Professeur d art dramatique Moscou Russie Henri POUSSEUR Musicien Compositeur Li ge Belgique Renaud RIGA Com dien Metteur en sc ne Directeur de Cie Li ge Belgique Enzo RIGHES Com dien Charg de cours d art dramatique Li ge Belgique Henri RONSE Metteur en sc ne Directeur de th tre Bruxelles Belgique Th tre amp Publics page 200 Dominique ROODHOOFT Metteur en sc ne Com dienne Directrice de Cie Li ge Belgique Julien Roy Com dien Metteur en sc ne Charg de cours d art dramatique Bruxelles Belgique Fanny ROY Chor graphe Bruxelles Belgique Dorcy RUGAMBA Com dien Metteur en sc ne Ecrivain Kigali Rwanda Yanic SAMZUN Responsable de formation et animation culturelle Amay Belgique Fabrice SCHILLACI Metteur en sc ne Com dien Charg de cours d art dramatique Li ge Belgique Philippe SEBASTIAN Com dien Leipzig Allemagne Sonia SIMKOVA Professeur d art dramatique Bratislava Slovaquie Mathias SIM
136. e certaines d entre elles Une s rie d autres travaux l chelon national portant sur l analyse de concurrence dans l acc s l emploi entre d une part les flux de sortie aux diff rents niveaux du syst me ducatif et d autre part les autres flux alimentant le march du travail four nissent une vision g n rale des mouvements de sortie de formation et d entr e en emploi Mais ces enqu tes en g n ral ne permettent pas de descendre un niveau g ographique fin saisissant seulement des grandes volutions nationales L autre ensemble regroupe les enqu tes r gionales ou locales ax es plut t sur len seignement sup rieur Dans ce cadre on peut rep rer une s rie d enqu tes ponc tuelles but d information r alis es par certains d partements d universit et des enqu tes rev tant un caract re plus long qui s inscrivent dans une probl matique de recherche Ces derni res visent articuler le cheminement l int rieur de Pins titution universitaire et l acc s au march du travail D autres d veloppent une ana lyse approfondie des processus de prise d emploi d autres encore s int ressent lex plication de la position des diff rentes sp cialit s sur le march du travail Toutes ces recherches privil gient l aspect longitudinal des trajectoires individuelles Elles ont permis de mettre en valeur le caract re de processus d insertion L insertion dans la vie active rev t do
137. e cette approche s est constitu partir d une d marche critique vis vis des objets les plus utilis s dans ce domaine la jeunesse et l insertion Par rapport la jeunesse les travaux y aff rents ont montr travers la grande diver sit des conditions et comportements d insertion et d emploi des jeunes la grande difficult d finir le concept m me de jeunesse Du c t des travaux sur l insertion on a pu constater que ces derniers d veloppent essentiellement une approche indi viduelle et pragmatique dans la mesure o l objet est constitu par les acteurs institutionnels pour conna tre le devenir des l ves Dans cette autre optique lin sertion est consid r e comme un processus structur socialement sous l effet des pratiques d acteurs comme l Etat les entreprises ou les r seaux sociaux Th tre amp Publics page 156 L approche tente de restituer les flux d insertion dans l ensemble des flux de main d uvre de rep rer les tendances et fonctions dominantes des processus au del de la pluralit des situations individuelles d articuler les observations micro et macro sociales De ce fait cette d marche s apparente aux travaux sur la segmentation et le rapport salarial L objet de recherche de la transition est donc l ensemble des formes sociales de la mise au travail des inactifs La notion de mise au travail doit tre comprise dans son acception la plus large et c
138. e compte des pratiques et des repr sen tations d un groupe social caract ris par son absence de statut sa situation d at tente et de mise l cart La deuxi me tendance privil giant les aspects d h t rog n it et de d pendance dans les rapports interg n rationnels consid re que les recherches ne prennent sens qu condition de faire clater la notion de jeu nesse et de s int resser aux diff renciations li es la division sociale du travail entre les classes et entre les sexes Dans la conclusion de son premier ouvrage fond sur le mod le de la d mocratie culturelle qui se substitue celui de d mocratisation de la culture J HURSTEL appelle un mouvement pour d passer les mod les culturels h rit s de nos grands parents briser les mod les d quipements d institutions d activit s de formation diversi fier et multiplier les approches nouvelles La reconnaissance du projet culturel comme institution la fois souple et diverse est fondamentale La reconnaissance du r le central de la production artistique ne l est pas moins Il se fonde sur une analyse de la jeunesse en particulier celle des grands ensembles et des milieux d fa voris s qu il r cuse comme un tat transitoire vers une simple reproduction des valeurs du pass mais appr hende comme la manifestation de ruptures d id es de valeurs de traits culturels sp cifiques qu il faut reconna tre avant d in
139. e documentation consacr aux p dagogies et aux pratiques du th atre C est dire titre compl mentaire la prop deutique la mise niveau le troisi me cycle artistique la formation des formateurs hors l agr gation et exp rimentation de p dagogies 28 Si donc une telle cole au sens large voyait le jour en Communaut fran aise Wallonie Bruxelles et obtenait les moyens indispensables sa r alisa tion elle aurait videmment une importance consid rable pour le d ve loppement de la profession elle m me Parce qu elle suppose chaque tape de l difice voir point 24 de A I une attention de haute qualit pour tendre une plus grande excellence artistique Une telle cole qui con oit la formation comme permanente tout au long de la vie profes sionnelle constituerait v ritablement la fois un lieu de vie pour la pro fession et un art de vivre dans la profession C est ce dont Max PARFONDRY parlait lorsqu il souhaitait cr er une v ritable cole de th tre dans notre Com munaut fran aise Wallonie Bruxelles Parce qu il partageait cette ambi tieuse hypoth se de travail Max PARFONDRY s est rapproch de Willy LEGROS alors Recteur de l Universit de Li ge Ensemble ils r fl chissent la possibilit de faire reconna tre un statut particulier l enseignement sup rieur du th tre Ils con oivent et d fendent en Belgique francophone le projet de cr er un Insti
140. e formation et d emploi et premier appel projets pour la p riode 2000 2001 Les modalit s p dagogiques du th tre et de la musique ne sont comparables que dans le cas des classes d orchestre 46 Point de vue qui a t longuement d fendu par Max Parfondry et moi m me au cours des n gociations pr alables la r forme Le th tre n a pas t structur comme un domaine d enseignement part enti re il n a ni direction au tonome ni services autonomes Il est toujours consid r comme une option de l enseignement de la mu sique Sa repr sentation au sein des instances du Conservatoire est sans proportion avec le nombre des tu diants et des p dagogues qui le repr sentent L invention d un conseil d option sp cifique au th tre n a pas r solu ces questions structurelles fondamentales 8 Willy LEGROS Recteur de l Universit de Li ge Pr sident de Th tre amp Publics de 1997 2003 Avant d tre ministre Fran oise DUPUIS alors parlementaire de la Communaut fran aise a soutenu avec d termination ce projet D s quelle fut d sign e Ministre de l Enseignement sup rieur au sein du Gou vernement de la Communaut fran aise de Belgique Wallonie Bruxelles elle a renonc ce projet Cette d cision unilat rale qui ruinait toutes les esp rances que Max PARFONDRY avait fond es sur elle pour r former l enseignement du th tre au meilleur niveau a t une
141. e j avais crit pour la d fense de notre enseignement Puis vint le soir Au deuxi me entracte il tait blanc couvert d une sueur glac e et les autres m apprirent qu il avait t saisi d un malaise et avait vomi apr s la sc ne du Golgotha o il jouait sous une marion nette g ante tr s lourde manipuler Mais il avait refus toute aide et jou sans faille sa derni re sc ne de cette partie Fa on de fabriquer Devant son tat nous appel mes d urgence un m decin En l attendant je me sou viens d avoir plaisant avec lui sur l infarctus notamment en v rifiant qu il n avait pas de douleurs dans le bras Le m decin prit sa tension bonne diagnostiqua de l hypoglyc mie tout le monde se rassura et pour compen ser cette faiblesse Mathias SIMONS venu assister cette derni re offrit Max un caf fortement sucr Le spectacle reprit avec la cantate de Bise sero Max PARFONDRY le Coryph e r le principal Sur sc ne St phane FAUVILLE voulut l aider monter sur le praticable et fut repouss sans m na gement pas besoin d aide Cantate remarquable digne bouleversante pique et quinze minutes d applaudissements et de rappels Max rayon nant avec tous jusqu au bout Puis dans la loge nouveau il se sent oppress L Ambassadeur du Rwanda Jacques BIHOZAGARA offre ce soir une petite r ception dans le th tre m me discours danses etc Max et moi sommes
142. e l on ne l a pas choisie Le plus souvent on n acc de soi m me qu en rompant avec elle tout le moins en s en d marquant Si l on entreprend plus tard librement d y participer nou veau cette d cision implique de refonder autrement que par le donn bio logique et affectif les motifs de cette inscription dans un collectif o nous avons t con us Il y a la famille que l on g n re soi m me fruit de amour de la n cessit du hasard et que rien ne dispense non plus des preuves de la pr c dente puisque ceux qu on a engendr s doivent leur tour avec et contre nous sen distinguer Il y a enfin les familles que je dirais lectives celles qui se constituent d un partage des valeurs et de Pinvention d une pratique O l attraction ne provient pas tant du d sir sa violence sa s duction son aveuglement que de la construction d une uvre commune Dans ce sens Max PARFONDRY tait mon fr re et notre famille celle du Conservatoire du Groupov de Th tre amp Publics des cr ations entreprises accouch es ser vies et d fendues ensemble cette famille ne devait rien au hasard Je n ai pas aim Max au premier regard je ne lai m me pas respect pro fond ment d embl e Beaucoup de choses les traits du caract re aussi bien PROFESSION ACTEUR 1993 2003 page 25 que la formation nous distinguaient Que ces diff rences fussent le moteur d une
143. e professionnelle et particuli rement une amplification de l emploi profes sionnel passe n cessairement par une transformation de l organisation des entre prises et du travail th tral Elle suppose une modification des relations de nos entreprises th trales avec les populations pour constituer reconstituer et largir des nouveaux publics C est dire ouvrir des capacit s nouvelles d exploita tion dans des conditions telles qu elles permettent un accroissement de lem Th atre amp Publics page 62 ploi Et cette modification ne doit pas alt rer l exigence artistique qui porte les uvres Au contraire elle doit solliciter et conduire cette exigence 22 Cet largissement des publics est constitu par trois pr occupations dis tinctes non seulement la fid lisation des publics actuels mais aussi la refi d lisation des publics qui ont d croch pendant une ou plusieurs saisons non seulement l accroissement de publics nouvellement conquis parmi les populations mais encore la diversification c est dire l ouverture aux diff rentes origines sociales de ces publics 23 Ces id es qui semblaient assez neuves ou jug es tr s utopiques au moment o Th tre amp Publics a initi ce programme de formation conti nu e et d insertion professionnelle avec l appui du Fonds Social Europ en ont connu une v ritable validation publique Beaucoup d actes ont t
144. e r surgent et le mercantilisme insatiable et insolent d aujourd hui nous r veillent l urgence Max et moi partagions la m me loge Paris en ce mois de novembre 2002 La Villette comme la plupart du temps lors des tourn es de Rwanda 94 Il tait tr s fatigu Les luttes ubuesques mais puisantes pour sauver notre p dagogie au Conservatoire Royal de Li ge avaient laiss en lui des traces profondes Fatigu mais heureux ces repr sentations parisiennes taient un triomphe salle comble public debout rappels prolong s Cela n effa ait pas amertume du refus de Paris d accueillir durablement ce spectacle d rangeant mais les trois repr sentations de La Villette d montraient avec clat la justesse de notre obstination et la valeur de ceux qui avaient pris le risque de cette programmation Max s en r jouissait avec nous comme si Rwanda 94 tait son propre enfant La veille de sa mort il avait fait venir Paris tous les tudiants de premi re ann e du Conservatoire et apr s la repr sentation alors que la plupart rentraient l h tel un spectacle de sept heures n encourage pas chaque soir aux folies nocturnes il tait rest avec tous ces jeunes comme tait son plaisir essentiel parler boire r pondre et surtout couter Le lendemain nous avons mang un petit rago t d agneau chose rare il Th tre amp Publics page 26 tait sans app tit et relu ensemble un texte qu
145. e ronde r unissant des coles de th tre europ ennes sur la question de La pr servation ou la construction d une formation de l acteur de type artisanal dans le cadre du formatage industriel induit par la d claration de Bologne Un premier r seau de r flexions et d actions s est constitu Au terme de deux journ es de travail intense un Appel Ensemble des Ecoles Publiques de Th tre en Europe a t r dig qui revendique notamment la n cessit de garantir le caract re public du financement de l en seignement artistique sup rieur l utilit de favoriser la mobilit des enseignants et des tudiants au sein de Union europ enne la valeur d un acc s le plus large la formation l indispensable autonomie p dagogique la pertinence de l organisation de Masters sp cialis s et d un troi si me cycle l engagement r solu dans la formation continu e Th tre amp Publics page 114 Ce ne sont l que les premi res approches des questions l uvre au c ur des dynamiques crois es de la formation et de insertion professionnelle des com diens en Europe Le chantier est ouvert Th tre amp Publics s est engag assurer le secr tariat du r seau et jouer le r le de centralisateur et de diffuseur de information Ici encore notre exp rience dans ce type de pratiques je songe notamment au secr tariat du Bureau de Liaison
146. e soient ni es les sp cificit s de nos pratiques nos coles doivent rester ouvertes aux candidats d pourvus d un dipl me de l enseignement se condaire ou g s de moins de 18 ans Les formations artistiques doivent rester accessibles des en fants des adolescents et des adultes issus de milieux d favoris s ou inadapt s l enseignement se condaire Elles doivent tre confirm es dans leur caract re d ilots de mobilit sociale Les r gles d terminant les conditions d admission des candidats doivent laisser une part importante l excep tion le montant des droits d inscription doit tenir compte de ces sp cificit s de nos coles l int gration europ enne doit favoriser les diff rences et soutenir les propositions les plus sin guli res elle doit se pr server d une uniformisation bureaucratique incompatible avec la construc tion d une Europe riche de ses singularit s dans cette perspective il est n cessaire de laisser aux quipes p dagogiques la plus large latitude d autonomie dans la d termination des cursus p dagogiques des m thodes de leur mise en uvre des crit res d valuation des tudiants et des crit res de recrutement des p dagogues l urgence d organiser de financer et de mettre en uvre des Masters sp cialis s en Art Drama tique la pertinence de mettre en place un troisi me cycle organis au sein des coles sup rieures artis tiques
147. e son activit Que les formations qu il dis pense ne sont pas payantes 107 Le tableau permet de comparer la progression des subventions attri bu es Th tre amp Publics par la Communaut fran aise Wallonie Bruxelles et celles attribu es par l Union europ enne On constate donc qu au total de ces cinq ann es l intervention de la Communaut fran aise Wallo nie Bruxelles repr sente 57 du financement public de l association Le Fonds Social Europ en intervient pour 36 La R gion wallonne pour 3 dans le cadre des politiques d aide l emploi Or au cours de l ann e 1999 la Communaut fran aise Wallonie Bruxelles intervenait pour 47 la R gion wallonne pour 3 et le Fonds Social Europ en pour 45 Ceci d montre le caract re subsidiaire de intervention des Fonds europ ens 108 La progression de la subvention de la Communaut fran aise Wallo nie Bruxelles d montre sa d termination soutenir ce programme Cepen dant elle compense aussi la perte des interventions de la R gion wallonne et de la Loterie Nationale qui avaient t acquises aux cours des exercices pr c dents 109 Outre les cotisations des membres de son Assembl e g n rale les autres recettes de l association concernent des commandes suppl mentaires faites par la Communaut fran aise Wallonie Bruxelles pour des objectifs parti culiers travaux bibliographiques sp cifiques Th tre amp Publics pag
148. el VAN LOO Eva Peron COPI Nathalie MAUGER PROFESSION ACTEUR 1993 2003 page 205 Extermination du peuple Henrik IBSEN Isabelle GYSELINX Fuente Ovejuna F lix LOPE DE VEGA Abel CARRIZO MUNOS Max PARFONDRY Hop l nous vivons Cr ation Axel DE BOOSER Nathalie LOUIS Il ne faut jurer de rien Alfred de MUSSET Mathias SIMONS Jane Cr ation Jeanne DANDOY John et Joe Agotha KRISTOF Isabelle GYSELINX K d apr s le proc s de Franz KAFKA Fabrice SCHILLACI Kou l ahuri Cr ation Christine DELMOTTE La bo te images Cr ation Louis GABIANELLI La Com die sans titre Angelo RUZZANTE Fran oise BLOCH Sauro DE MICHELE Max PARFONDRY La demande d emploi Michel VINAVER Fran oise BLOCH La folie originelle Eug ne SAVITZKAYA Fr d ric NEIGE La guerre selon Gianfranco Fran oise BERLANGER Jean Christophe LAUWERS La m re Bertolt BRECHT Jacques DELCUVELLERIE Nathalie MAUGER La mort de Danton Georg BUCHNER Henri RONSE La nuit des rois William SHAKESPEARE Nathalie MAUGER La revue historique Cr ation Charlie DEGOTTE Le barbier de S ville Pierre Augustin Caron DE BEAUMARCHAIS Jacques DELCUVELLERIE Le dragon Evgueni SCHWARTZ Axel DE BOOSERE Le grand inquisiteur Cr ation d apr s Fedor DOSTO EVSKI Jean Gilles LOWIES Le mariage forc Pierre Carlet de MARIVAUX Patrick DONNAY Le plaisant voyage
149. elle pose l enseignement artistique comme un pis aller professionnel li la pr PROFESSION ACTEUR 1993 2003 page 111 carit du statut des artistes par exemple De m me quand elle relaie Pas sertion toujours renouvel e de la pl thore d tablissements d enseignement artistique et de laur ats lanc s sur le march de l emploi qui provoquerait une saturation de l offre culturelle Assertion qui devrait tre d urgence et r solument mise en perspective avec les besoins de plus en plus criants de notre soci t d offres nombreuses et vari es de propositions culturelles mancipatrices tout la fois constat et volont politique affirm e dans cette m me note Selon cette note nombre d acteurs de dramaturges de metteurs en sc ne ont cherch ou cherchent toujours dans l enseignement fuir la pr carit de leur profession artistique Je pense Constantin STANISLAVSKI Vsevo lod MEYERHOLD Evgueni VAKHTANGOV Jacques COPEAU Louis JOUVET Lee STRASBERG Michel SAINT DENIS Antoine VITEZ Ren HAINAUX Pierre LAROCHE Jean Pierre VINCENT Max PARFONDRY Jacques DELCU VELLERIE Janine GODINAS Kristian LUPA Philippe SIREUIL Michel DEZO TEUX Piotr FIOMENKO Claude REGY Jean Marie PIEMME Anne Marie Loop Richard KALISZ Philippe LAURENT Isabelle POUSSEUR Michel BOERMANS Viviane DE MUYNCK Francoise BLOCH Mathias SIMONS Stanislas NORDEY St phane BRAUNSCHWEIG Magarita MLADENOVA Ivan DOBCHEV Arme
150. en quipe Au contraire faut il que je garde le d sordre celui de la grande fid lit infi d le de Max celle l qui permet de se quitter et de se retrouver de repartir ensemble sur de nouveaux projets b tis sur l exp rience de l un et de l autre cette fid le infid lit qui a permis Max tant de rencontres tant de projets partag s tant de cr ativit tant de d couvertes chez la plupart de ceux qui Pont c toy Je tracerai quelques traits donnerai quelques coups de couleurs j voque rai ce qui im fine appara t aux yeux de tant de personnes qui lont c toy comme le parcours tr s coh rent d un homme de progr s Une grande pro duction pour un seul homme une production toujours partag e avec cer Th tre amp Publics page 30 tains avec d autres et d autres encore Li ge et dans sa r gion en Com munaut fran aise Wallonie Bruxelles Ha ti PIT en Palestine Mos cou Bruxelles Berlin Cuba La Reid Travailler avec Max PARFONDRY c est tabler sur sa propre exp rience car Max a toujours mis en avant les potentialit s acquises par les uns et les autres C est sur base de ce r el que nous avons r alis ensemble quelques travaux d s 1970 c est sur base du r el que je Pai vu travailler avec les premiers com diens animateurs que nous avons accueillis ensemble avec tous les membres de l quipe qu il constituait vers 1975 Il y a des questio
151. encore d indiquer ce que Th tre amp Publics doit aux per sonnalit s de Claude FAFCHAMPS et d Axel DE BOOSERE On trouvera dans la partie r serv e aux documents 1993 2002 un texte de Claude FAF CHAMPS qui dans la poursuite des pr occupations d velopp es Th tre amp Publics pr figure d j les exp rimentations originales de la Compagnie Arse nic notamment sur la question de la relation aux publics Avant de se r v PROFESSION ACTEUR 1993 2003 page 89 ler le metteur en sc ne discret et efficient de spectacles impressionnistes paradoxalement aussi exigeants que populaires Une soir e sans histoire 94 repr sentations Chez Marie Bastringue 50 repr sentations Le Dragon 203 repr sentations Eclats d Harm 117 repr sentations Axel DE BOOSER a dirig la publication au sein de Th tre amp Publics des sept ditions de Profession Acteur Claude FAFCHAMPS a collabor avec Max PARFONDRY pendant plus de dix ans entre 1985 et 1997 A l int rieur de Th tre amp Publics il a contribu de mani re significative nourrir le d bat contradictoire sur des questions th oriques et pratiques relatives au statut du com dien au travail l emploi aux questions de l organisation et de la production aux questions de la formation et de la formation continu e en particulier Apr s cet intense compagnonnage il a fallu une rupture dou loureuse sans doute pour perm
152. enir le partenaire de DEPARDIEU dans une panouille quel conque dans un film ind fendable par rapport aux conceptions artistiques des troupes th trales que tu as d fendues Tu le fais ou tu ne le fais pas Il le fait parce qu il y a au fond de l acteur quelque chose qui est tr s an cien qui vient de cette ancienne conception du th tre Les acteurs sont en deuil de cela Et s ils continuent fonctionner par conscience dans des ex p riences quen m me temps ils ne partagent pas enti rement c est parce que finalement on y fait comme si de rien n tait Comment r sister cette catastrophe Comment acc der au devoir d uto Th tre amp Publics page 44 pie Comment rester vivant dans la temp te Peut tre par la n cessit du savoir et par la n cessit de la transformation Au chapitre des tudes lorsqu il s agit pour nous d aborder un projet nous tentons de ne pas nous confronter seulement un texte et son univers mais aussi des ouvrages fondamentaux qui mettent les acteurs en rapport non pas avec l histoire de la litt rature dramatique mais avec l tude de ma nifestes ou de m thodes bas es sur l exp rience de la repr sentation On re trouvera dans ces ouvrages les classiques Constantin STANISLAVSKI Mo tokiyo ZEAMI Antonin ARTAUD Jerzy GROTOWSKI et Eugenio BARBA Ber tolt BRECHT mais aussi des auteurs moins fr quent s comme Ferdinan do TAVIANI et
153. ent R amp D et de mise au point du produit Elle se confond avec la phase de conception du projet et de r p titions du spectacle la mise au point du produit Il n y a pas de fabrication d un produit test Les premi res repr senta PROFESSION ACTEUR 1993 2003 page 131 tions constituent la fois la fabrication du produit test et sa pr sence sur un mar ch test Int ressant le spectacle se fabrique au fur et mesure qu il se joue Il ne se stocke pas Si le spectacle se joue davantage il sort du march test pour entrer sur le march du spectacle Au del de dix repr sentations le bouche oreille peut produire ses effets et la loi du march peut fonctionner A ce moment l toutes les phases se fondent Non seulement le spectacle se fabrique chaque repr sentation chacune est unique Non seulement il se distribue au moment o il se joue il est impossible de distri buer un spectacle vivant sans le jouer Non seulement il se vend au moment o il se joue si le spectacle ne se joue pas il faut rembourser les ventes de billetteries Mais encore il se consomme au moment o il se joue Le spectacle th tral n existe pas en dehors de sa repr sentation publique Telle est son conomie La production d un spectacle th tral requiert c est une d finition d organiser l acc s des publics aux uvres vivantes Pour cela il convient bien entendu de mettre au point une uvre pr
154. ent cinquante exemplaires broch s et num rot s Cet exemplaire porte le num ro Imprim sur les presses de Raymond VERVINCKT Li ge Belgique Editeur responsable Daniel VAN KERKHOVEN Pr sident de Th tre amp Publics Octobre 2005 D 2005 7668 1
155. ent des publics notamment dans une perspective internationale un programme de recherches actions relatif l emploi l insertion professionnelle et la diversification des m tiers du com dien en Com munaut fran aise et dans une perspective europ enne 4 Th tre amp Publics reste persuad de la pertinence du projet de constitu tion d une Ecole d acteur accept e au sens large du terme de la prop deutique l insertion professionnelle et la formation continu e tout au long de la vie telle que Max PARFONDRY l a d fendue Or dans cette perspective la r alit actuelle des coles sup rieures artis tiques lieux pivots de ce grand projet ne cesse de nous pr occuper Quels sont les acquis des laur ats que nous accompagnons dans leurs premiers pas vers l insertion professionnelle Quels sont les parcours p dagogiques qu ont travers s nos stagiaires au sein des coles de th tre Aujourd hui en Communaut fran aise Wallonie Bruxelles quelle est la situation des formations dispens es par ces coles Quel sera leur futur Quelles sont les perspectives de leur d veloppement En ont elles La note pr paratoire aux Etats G n raux de la Culture organis s par la Ministre de la Culture de l Audiovisuel et de la Jeunesse Madame Fadila LAANAN ne doit pas manquer de nous inqui ter et m riterait certainement une attention toute particuli re et une r ponse circonstanci e Quand
156. es actions de notre association Ils sont au centre de nos pr occupations et fondent nos perspectives Mais parall lement ces dynamiques centrales de nouvelles voies sont explorer 1 L exp rience acquise par Th tre amp Publics depuis plusieurs ann es mon tre que pour toute une s rie de questions qui concernent la vie profes PROFESSION ACTEUR 1993 2003 page 109 sionnelle des com diens les objectifs en terme de formation qualifiante pourraient plus facilement tre atteints dans le cadre d un service conseil et d un centre de ressources qui r ponde un besoin concret et imm diat C est pourquoi Th tre amp Publics met en place de mani re modeste mais efficace un Centre de ressources pour la vie professionnelle ouvert et accessible aux stagiaires pour r pondre leurs besoins particuliers d infor mation et de formation la vie professionnelle Dans ce cadre Th tre amp Publics m ne a partir de son action de ses contacts et des informations en sa possession un travail important d laboration d outils facilement utili sables par qui en a besoin et les sollicite Le Centre de ressources devrait pou voir soit r pondre directement aux besoins qui sont nonc s par les b n ficiaires contrat de travail statut de l artiste types d aides publiques orientations formations la production assistances diverses r daction de CV soit les orienter vers d autres centres
157. es de partenariat qui permettent de r aliser avec succ s les pro grammes envisag s C le fait de consacrer un programme d actions de formation qua lifiante qui int gre l initiative individuelle et favorise l autonomisation des stagiaires multiplie durablement leur capacit sins rer profes sionnellement et notamment inventer des strat gies individuelles ou parfois collectives pour des petits groupes d insertion profes sionnelle bien au del plusieurs ann es apr s du processus de for mation lui m me D le fait de d velopper un programme d actions de formation qua lifiante qui structure sa p dagogie par projet c est dire en int grant la p dagogie aux rythmes et selon les impulsions et les besoins de la vie professionnelle entra ne une qualification des stagiaires dans l exercice de la vie professionnelle et am liore leurs capacit s r pondre aux besoins de la pratique professionnelle ou la transfor mer qualitativement ou encore prouver les n cessit s et les bien faits d une formation continu e tout au long de la vie professionnelle E le d veloppement des politiques des initiatives et des pro grammes en faveur de l insertion professionnelle des jeunes acteurs n cessite l laboration de crit res d valuation sectorielle pour mesurer l impact de ces politiques sur l ensemble des r alit s du secteur du th tre et des arts de la sc ne en Communaut fran a
158. ession acteur promotion 1995 54 pages 15 mai Publication d un livre sp cial consacr au Studio d acteurs saison 1995 1996 mis en uvre au Th tre de la Place Li ge 31 mai D cision du Fonds Social Europ en pour le programme de for mation qualifiante l insertion profes sionnelle pour l ann e 1996 22 septembre Introduction de la demande de concours dans le cadre du Fonds Social Europ en pour un pro gramme de formation qualifiante Pin sertion professionnelle des jeunes acteurs pour l ann e 1997 4 novembre Engagement de Val rie TOMBEUX 1997 4 mars D cision du Fonds Social Europ en pour le programme de for mation qualifiante l insertion profes sionnelle pour l ann e 1997 31 mars Fin de contrat de Claude FAF CHAMPS 30 juin Publication du quatri me livret Profession acteur promotion 1996 71 pages 13 octobre demande de concours dans le cadre du Introduction de la Fonds Social Europ en pour un pro gramme de formation qualifiante Pin sertion professionnelle des jeunes acteurs pour l ann e 1998 19 novembre Willy LEGROS Recteur de l Universit de Li ge est lu Pr si dent de l association 18 d cembre D cision du Fonds Social Europ en pour le programme de formation qualifiante l insertion pro fessionnelle pour l ann e 1998 PROFESSION ACTEUR 1993 2003 page 175 1998 31 mai Public
159. essionnelle dans le cours m me de la formation l apprentissage par compagnonnage et le pouvoir formateur des exp riences de travail accumul es par le com dien professionnel Cela le conduit concevoir la formation et la relation entre formation et activit professionnelle comme une composition de grandeurs dont le dosage varie avec les profils individuels de carri re et dont la valeur m me se modifie avec le cours de la carri re 2 10 Conclusion Ce sont ces principes qui ont guid l laboration du programme de formation et d insertion professionnelle que propose Th tre amp Publics aux jeunes com diens C est dans cet esprit que ce programme est valu et s adapte au projet individuel des stagiaires qui s y inscrivent De la m me mani re on peut envisager qu il s ap plique non seulement au processus d insertion des acteurs eux m mes mais aussi celui des personnes avec lesquelles ils seront amen s travailler comme formateurs dans le cadre du parcours d insertion institu en partenariat avec les diff rentes O LS P de la r gion PROFESSION ACTEUR 1993 2003 page 159 Notes A l poque tudiant en 3 cycle DEA Ma trise en Science du travail et de la Formation d partement Sociologie Universit de Metz Mai 1999 Texte publi dans la brochure de Th tre amp Publics Profession Acteur Promotion 1998 pages 50 64 Cfr la succession d articles de Roland DE BODT parus
160. estion les frais administratifs et les dotations aux amortissements repr sentent 25 des co ts 112 Compte tenu des d lais de paiement du Fonds Social Europ en les charges d escompte de ces subventions ont repr sent au cours de cette p riode de cinq ans 5 des co ts de l association c est dire 94 000 euro c est dire pratiquement l quivalent du montant annuel de la subvention PROFESSION ACTEUR 1993 2003 page 93 du Fonds Social Europ en Il appara t que ces retards de paiements consti tuent un handicap significatif pour l action Ceci est d autant plus para doxal que les charges financi res ne sont pas prises en consid ration comme d penses admissibles par Union europ enne 113 A contrario on doit souligner comme un facteur favorable le rythme adopt par la Communaut fran aise Wallonie Bruxelles pour la liquida tion des subventions inscrites dans la convention Sans cette r gularit de la part de la Communaut fran aise Wallonie Bruxelles la gestion de la tr sorerie de l association serait devenue totalement insoutenable 114 Au terme de l exercice 2003 l association pr sentait un quilibre finan cier qui permettait de poursuivre l action dans de bonnes conditions Th tre amp Publics page 94 V EN GUISE DE CONCLUSIONS 115 O en sommes nous pr sent On pourrait consid rer que nos pr occupations sont toujours les m mes Qu aucun changement d fi
161. et r solue il solli citait les initiatives Il impulsait des uvres Il insufflait cette belle disposi tion d esprit avec rigueur et exigence II offrait cette humanit chaleureuse rieuse galitaire et de son propre aveu sournoisement constructive Car il construisait des liens entre les anciens et les modernes entre lins titution et la marginalit entre la tradition et l insolite entre les ma tres et les apprentis Comme s il avait fait sienne cette devise de Rabelais Je ne b tis que Pierres vives ce sont hommes Comme si son action devait chaque jour clairer cet engagement Dans les m moires et dans les c urs il ne restera pas seulement cet acteur de talent dont l exp rience d ployait les registres Il ne restera pas seulement ce p dagogue r formateur souvent visionnaire Il laissera le dessin d un com pagnon attentionn au niveau de chacun qui coute regarde comprend m dite et uvre alors son tour Travaillant aux progr s de l humanit il cultivait cette passion raisonn e de la communaut des artisans Port par ce souffle cr ateur et fraternel auquel il ne conc dait que peu de r pit il nous a quitt comme cheminant sans se retourner Tr s certainement cette pulsion de vie inspir e par cette qu te d excellence pour les arts ce flamboiement d toile dont Max PARFONDRY nous a laiss l empreinte l exigence et l aspiration clairera
162. ettre Claude FAFCHAMPS et Axel DE BOSSER de prendre les distances et les respirations indispensables lessor de leur d marche cr atrice et professionnelle A valuation des r sultats et des succ s rencontr s par la compagnie il appara t que les hypoth ses de travail adopt es ont clair et amplifi les orientations dont le dessin avait t esquiss par Claude FAFCHAMPS et Axel DE BOSSER au sein de Th tre e amp Publics 104 Nous suspendons ici l vocation incompl te qui justifie suffisance combien l action de Th tre amp Publics n aurait pu tre accomplie sans l im plication d termin e d un nombre consid rable d artistes et de p dagogues talentueux Limperfection de cette narration ne la rend pourtant pas ill gitime Ainsi et pour parer aux dol ances de ceux que nous aurions oubli s par avance nous sollicitons leur bienveillante compr hension Th tre amp Publics page 90 IV LES MOYENS FINANCIERS 105 De mani re synth tique il nous paraissait n cessaire de pr senter quelques l ments d information concernant les moyens financiers qui ont t affect s et utilis s par Th tre amp Publics notamment et titre d exemple au cours des cinq derniers exercices de 1999 2003 Deux tableaux synth tiques permettent de pr senter l volution durant ces cinq ann es des produits et des charges de l association Un commentaire suc cinct accompagne ces de
163. eur en sc ne Charg de cours d art dramatique Li ge Belgique Steve HUDSON Professeur de Mouvement Cambridge Grande Bretagne Baptiste ISA A Com dien Metteur en sc ne Charg de cours d art dramatique Li ge Belgique Guillaume ISTACE Metteur en sc ne Bruxelles Belgique Jo l JOUANNEAU Metteur en sc ne Professeur d art dramatique au Conservatoire de Paris France Maurizio KAGEL Compositeur Allemagne Richard KALISZ Metteur en sc ne Directeur de Cie Li ge Belgique St phane KAUFELER R gisseur Li ge Belgique Leonid KHEIFETZ Professeur d art dramatique Moscou Russie Sotigui KOUYATE Com dien Paris France Hanna LAKOS Professeur d art dramatique Budapest Hongrie Francine LANDRAIN Com dienne Metteur en sc ne Professeur d histoire du th tre Li ge Belgique Pierre LAROCHE Com dien Metteur en sc ne Professeur d art dramatique Bruxelles Belgique Th tre amp Publics page 198 Philippe LAURENT Professeur d art dramatique Metteur en scene Dakar S n gal Jean Christophe LAUWERS Metteur en sc ne Bruxelles Belgique Alain LEGROS Com dien Metteur en sc ne Professeur de formation corporelle Li ge Belgique Jean Philippe LEJEUNE Com dien Charg de cours d art dramatique Li ge Belgique Gyorgy LENGYEL Professeur d art dramatique Budapest Hongrie Derius LESNIKOWSKI Professeur d art dramatique
164. fait singuli re qui nous invite aller de lavant il est utile de se laisser du temps Il est trop t t pour d finir in extenso les d tails d une action qui se con oit en lien avec les r alit s du moment et les capacit s les projets des tres qui la m nent stagiaires p dagogues et per sonnes ressources Dans cette dition de Profession Acteur nous avons voulu convoquer le pass et Pinterroger sur ce qu il a nous apprendre Les r sultats on s en dou tait sont normes Si nous nous mettions aujourd hui dans la n cessit de Th tre amp Publics page 106 trouver exclusivement les r ponses les plus justes nos objectifs nous serions inhib s et sujets de violentes forces de procrastination Il est des temps pour crire il en est pour avancer pas pas Dans dix ans sans doute pourrons nous coucher sur la feuille l analyse de nos chemins Aujourd hui nous les tra ons in situ riches du d frichage r alis par le pass Se questionner Notre soci t en mutation rapide ma t elle pas besoin d tre r fl chie d tre repr sent e d tre mise en question autrement que par la culture du fric dans laquelle nous sombrons Vivons nous dans un monde immuable ou est il n cessaire et possible de le changer d en modifier les valeurs d en d noncer les injustices et d analyser leurs causes Quelles repr sentations de la vie sont dominantes A quoi servent elles
165. guid notre travail durant l an n e coul e Au d part du concept production d un spectacle un ensemble d actions qui consti tuent un chemin de rencontre entre une uvre et des publics nos pratiques ont t confront es des questions nouvelles A quel moment le public est il concern par une telle pens e de la production N imagine t on pas dans un tel sc nario que le public est naturellement cens tre l N est il pas pris comme une donn e priori Comment d s le choix et la conception dans l essai l ouvrage la mise au point de l uvre et de sa repr sentation int grer une pens e de la rencontre avec le public et donc une pens e de l acc s du public vers cette uvre Les recherches men es au d part de ces questions ont conduit notamment une premi re formulation d un concept nouveau de rentabilit culturelle qui prend en compte le chemin qui doit tre parcouru par un spectateur pour pouvoir plei nement tirer profit culturellement de l uvre L acteur n occupe plus seul la place centrale sur ce chemin de rencontre le spectateur l y a rejoint PROFESSION ACTEUR 1993 2003 page 125 Notes A l poque coordinateur des projets de Th tre amp Publics et actuellement co directeur de la Cie Arsenic Texte publi initialement dans la brochure de Th tre amp Publics Profession Acteur Promotion 1996 pages 54 58 Texte repris
166. guli rement de mani re provocatrice Il n existe pas une vraie cole de th tre en Com munaut fran aise Wallonie Bruxelles Il voulait indiquer par l et cela est tr s clairement d crit dans les projets successifs qu il a transmis la Communaut fran aise Wallonie Bruxelles dans l espoir de cr er une telle institution exemplaire qu il n existe pas d cole au sens large C est dire un lieu institu sp cifiquement pour y d velopper la prop deutique en mati re de formation th trale de base la mise niveau pour les l ves qui ne r pondent pas aux crit res d entr e dans l Enseignement sup rieur artistique la formation de base au niveau sup rieur actuellement organis e selon les nouvelles normes dites de Bologne en trois ann es pour acc der au dipl me de bachelier et une ann e pour acc der au dipl me de ma tre l organisation de stages en entreprises permettant une exp ri mentation de la situation de travail dans les conditions r elles de la profession pendant la derni re ann e un troisi me cycle qui ouvrirait l acc s des ma trises sp cialis es qui seraient autant de voies de recherche et d excellence dans les dis ciplines artistiques elles m mes que dans le cadre de la recherche aca d mique consacr e l art du th tre et dans ce dernier cas en colla boration avec l universit un progr
167. i ve DAMAS Une coproduction du Th tre Jean Vilar et du Th tre National de la Communaut fran aise Wallonie Bruxelles Photographe Lou HERION PROFESSION ACTEUR 1993 2003 page 229 Photo page 118 de gauche droite Henri MORTIER Mireille FAFRA Martine LEONET Patrick BEBI Isabel CUE ALVA REZ Jean Marie BILLY dans CQFD Th tre chant d evocation sur la S curit sociale Cr ation collective de Patrick B BI Isabel CUE ALVAREZ Mireille FAFRA Martine LEONET Catherine MESTOUSSIS Henri MORTIER et Lorent WANSON Mise en sc ne de Lorent WANSON assist de Joris VAN DAEL Une production du Th tre Epique et du CESEP Photographe anonyme Photo page 170 Photo de travaux d atelier Photographe anonyme Photo page 178 de gauche droite Claude FAFCHAMPS Axel DE BOOSERE dans Chez Marie Bastringue d apr s L homme de paille de FEYDEAU Mise en sc ne Lorent WANSON Anne Marie Loop Une cr ation de la Compagnie Arsenic en coproduction avec le Th tre de la Place et le Festival de Spa Photographe Lou H RION Photo de page de couverture 4 Le public lors d une repr sentation du Dragon de Evgueni SCHWARTZ Mise en sc ne de Axel DE BOOSER Cr ation de la Compagnie Arsenic en coproduction avec le Th tre National de la Communaut fran aise Wallonie Bruxelles Photographe Lou HERION Th tre amp Publics page 230 Il a t tir de cette premi re dition sept c
168. ifiante qui soient int grantes voire int gr es la vie professionnelle 40 C est ainsi que Th tre amp Publics a con u un programme qui favorise des actions p dagogiques qualifiantes int gr es dans le cadre de la pra tique professionnelle notamment aupr s des entreprises et des institutions du secteur th tral et culturel 41 Ce n est pas le lieu dans cette publication de pr senter une synth se des mouvements qui caract risent cette volution significative de la philo sophie de l action en mati re d insertion professionnelle Au cours des vingt Th tre amp Publics page 70 derni res ann es cette orientation int grante connaitra des d veloppe ments importants tant au sein des programmes de l Union europ enne qu au sein des politiques des Etats membres Evolution dont t moignent aujour dhui les concepts et les politiques qui concernent l ducation ou la for mation tout au long de la vie professionnelle Il est int ressant cependant de souligner combien l action de Th tre amp Publics a particip de cette pers pective historique Cette perspective historique qui passe dans un premier temps de l insertion professionnelle traditionnelle l insertion professionnelle par la formation qualifiante et dans un second temps de L insertion profes sionnelle par la formation qualifiante la formation tout au long de la vie pro fessionnelle Ce mouvement a influen
169. ils sont vus plus longtemps sur sc ne ils vivent plus intens ment l int rieur des entreprises et des institutions th trales professionnelles ils am liorent leur image professionnelle ils ont plus de possibilit s d tre engag s sur d autres projets I ainsi on constate que le fait de participer un projet professionnel qui se joue pendant plusieurs saisons et plus de cent fois au total des saisons occasionne des difficult s nouvelles pour les jeunes acteurs dans l exercice de leur m tier ces difficult s doivent tre prises en consid ration probl me de motivation de mobilisation de qualit de jeu de disponibilit pour participer d autres projets car elles par ticipent de l apprentissage du m tier d acteur J le d veloppement des politiques des initiatives et des programmes en faveur de l insertion professionnelle des jeunes acteurs appelle une refonte au moins un examen critique et une plus importante int gration des relations entre l cole et la profession entre p dagogie et pra tique professionnelle entre objectifs de l institution p dagogique et objectifs de la pratique professionnelle PROFESSION ACTEUR 1993 2003 page 97 K pour les jeunes laur ats il est plus facile de favoriser la diversi fication des comp tences au sein du m tier de com dien jeux sc niques techniques d expression animations d ateliers th tre ensei gnement
170. important travail d animations dans un large r seau ce qui constituait un deuxi me objectif p dagogique du projet pour un largissement du m tier de l acteur Ces objectifs p dagogiques sortent des usages traditionnels du th tre Bien au del des repr sentations et des ateliers qui ont t men s ce projet a permis d identifier et d exp rimenter les difficult s qui mergent au moment de leur mise en uvre Cette tape de travail a t particuli rement riche en PROFESSION ACTEUR 1993 2003 page 81 enseignements tant pour les stagiaires impliqu s que pour les p dagogues et pour Th tre amp Publics 79 Dans cette recherche de nouvelles perspectives Willy et Henriette dans la vall e des oubli s mis en sc ne par Enzo RIGHES une cr ation collective de th tre pour enfants l initiative de l association Ampli Junior a per mis galement d exp rimenter des cadres nouveaux de production dans le r seau des maisons de jeunes des mouvements volontaires ainsi que dans le r seau scolaire 80 De telles ouvertures ont permis Th tre amp Publics d entrer en relation avec un important tissu d associations et notamment de multiples ateliers de th tre r partis non seulement en r gion li geoise mais aussi en Com munaut fran aise Wallonie Bruxelles Certains de ces ateliers ont t struc tur s et d autres initi s par les stagiaires eux m mes A dater de ce moment la dimension ate
171. initiatives d autrui Sa gourmandise tait l gendaire Elle tait chez lui une qualit de l tre une marque de la pens e Elle tait contagieuse Et son app tit du th tre et dans le th tre plus particuli rement son go t de la formation de l acteur veillaient des vocations Ainsi il a entra n au moins deux g n rations de com diens et de jeunes p dagogues vers un ensemble d ouvertures Ces hori zons devaient ses yeux et aux n tres largir les perspectives de la forma tion de la pratique artistique et de la production du th tre r unir les dis ciplines autour de projets th traux essentiels Il a tent avec assiduit de relier l enseignement et la cr ation artistique aux exigences de la recherche universitaire Dans son esprit cette liaison ne pou vait tre strictement intellectuelle et th orique Elle devait se confronter des exp riences pratiques au sens de laboratoire de recherche comme il en existe dans les sciences sociales Assez naturellement cette pr occupation de Max PARFONDRY rencontrait le travail d velopp par le professeur Yves WINKIN dans le cadre de son cours d anthropologie de la communication l Universit de Li ge Par son discernement Max PARFONDRY partageait les enthousiasmes sus PROFESSION ACTEUR 1993 2003 page 15 citait et accompagnait les premiers cheminements artistiques et profes sionnels Il cr ait des possibles Par une faconde discr te
172. int grant des objectifs p dagogiques au niveau sup rieur la pratique professionnelle 45 C est ce que signale la r daction des objectifs g n raux du programme propos par l association Th tre amp Publics se propose d offrir aux jeunes laur ats des coles dart dramatique de la Communaut francaise PROFESSION ACTEUR 1993 2003 page 71 Wallonie Bruxelles dipl m s depuis moins de dix ans un programme d ac tions qui favorise leur insertion professionnelle leur rencontre avec des publics diversifi s leur travail en Europe Th tre amp Publics se propose de r aliser cette mission par la coproduction et la cr ation d uvres th trales mission soute nue par la Communaut fran aise Wallonie Bruxelles et par l int gration d objectifs p dagogiques destin s compl ter au niveau sup rieur la qualifi cation professionnelle des laur ats en vue de leur insertion dans le m tier mis sion soutenue par le Fonds Social Europ en Th tre amp Publics se propose de r aliser cette mission avec les op rateurs culturels subventionn s par la Com munaut fran aise Wallonie Bruxelles le Th tre de la Place Centre drama tique de la Communaut francaise Wallonie Bruxelles et le Th tre National de la Communaut francaise Wallonie Bruxelles les centres dramatiques r gio naux les th tres les centres culturels locaux et r gionaux les centres de jeunes les mouveme
173. intermittent connais sait une p riode de ch mage indemnis e de plusieurs mois sans travailler La pra tique de l alternance entre temps ch m indemnis et reprise d activit r duite est devenue majoritaire en 1985 60 des cas et quasi g n rale en 1992 90 des cas Parall lement les s quences de reprise d activit r duite au sein d un pisode d indemnisation se multipliaient quatre en moyenne chez ceux qui pratiquaient cette alternance en 1980 et seize en 1992 Autant dire que le comportement d crit est devenu la norme dans les ann es 1990 Il caract rise aussi bien la forme de cou verture du salari contre le risque de sous activit que la mani re dont les employeurs g rent une main d uvre intermittente Les employeurs s inqui tent en effet moins quand ils embauchent de faire retourner un salari au ch mage ou de fragmenter PROFESSION ACTEUR 1993 2003 page 147 un contrat en plusieurs p riodes de travail entrecoup es de ch mage si celui ci est indemnis que s ils ont affaire un actif qui sera sans revenu pendant le temps o il ne travaille pas tant qu il ne sera pas entr dans un pisode d indemnisation Le raccourcissement observ de la dur e moyenne des contrats d emploi trouve ici une de ses explications En Belgique francophone le statut d intermittent du spectacle n existe pas faute d un statut particulier aux artistes Les com diens tombent donc dans le champ d ap
174. ion continu e des pro fessionnels du spectacle y compris dans ses aspects d insertion pro fessionnelle l absence d une institution de formation continu e reconnue et suf fisamment dot e pour d velopper des programmes r guliers et acces sibles le manque d espaces et l insuffisance de moyens consacr s la recherche tant sur le plan de la cr ation artistique que sur celui de la p dagogie la n cessit de reconsid rer les syst mes de la production et de l ex ploitation th trale c est dire galement les syst mes de la diffu sion et les politiques de l aide la diffusion ainsi que les politiques de r sidence d artistes dans la perspective d un largissement et d un renouvellement des publics l absence d une valuation structur e et r guli re des r alit s de la profession dans les domaines des arts de la sc ne b sur le plan international l insuffisante ouverture de la pratique professionnelle et des poli PROFESSION ACTEUR 1993 2003 page 61 tiques culturelles la dimension internationale y compris dans les pace francophone les spectacles qui connaissent une importante cir culation internationale restent des exceptions et sont bien souvent conduits au p ril des compagnies qui les portent la faible part r serv e la coop ration culturelle et artistique ou la coop ration en mati re de formation avec les pays non europ ens
175. ire de trouver aupr s de la R gion wallonne ou de la Communaut fran aise Wallonie Bruxelles des finance ments pour r aliser ce type d tude 2 Les notions d insertion de formation et de qualification L aspect multidimensionnel de l insertion dans la vie active qui a t tudi sur l ensemble des niveaux et des types de formations rend son approche d licate et n cessite le recours de multiples variables descriptives qui structurent le processus d acc s l emploi Th tre amp Publics page 144 2 1 L approche par l enqu te Dans l ensemble des enqu tes de devenir professionnel r alis es aupr s des sor tants de formation on peut distinguer deux grands ensembles d enqu tes dont la masse des r sultats sont certes riches mais difficilement comparables et cumu lables tant ces enqu tes sont men es dans des perspectives diff rentes avec des ques tionnaires et des modes de traitement dissemblables Le premier ensemble recouvre les enqu tes nationales qui visent fournir des outils d aide la prise de d cision en mati re de politique ducative i e promouvoir des informations sur les r ponses du march du travail des formations nouvellement cr es ou des modes de formation mais galement rep rer l volution du mar ch du travail par rapport l ensemble des fili res de fa on prendre des mesures de politique ducative de red finition ou de disposition d
176. ires qui sont responsables de leur destin e dans un environnement professionnel diffi cile La diversification des comp tences de l acteur 14 Le programme de formation et d insertion professionnelle mis en uvre par Th tre amp Publics dans le cadre du Fonds Social Europ en poursuit notamment des objectifs p dagogiques qui visent la diversification des comp tences de l acteur Il s agit de tenter de lui permettre d largir ses capa cit s personnelles vivre de son art Cette question de la diversification a t d clin e sur trois versants diff rents a d une part la diversification des comp tences professionnelles n cessaires l acteur dans l exercice de son m tier principal c est dire largir l ventail des exp riences artistiques acquises et des moyens artistiques que l acteur peut mobiliser pour la cr ation d interpr ta tions dramatiques originales et singuli res b d autre part la diversification des comp tences professionnelles peut s orienter vers les m tiers de 4 mise en sc ne de la direction artis tique des assistanats ces m tiers vers l animation d ateliers cr atifs d initiation artistique ou encore vers les enseignements dans le domaine du th tre pour les tablissements d enseignement de tous les r seaux nas c enfin la diversification des comp tences professionnelles utiles Pacteur peut largir sa pratique vers d autres d bouch s professionne
177. irk VONDRAN pendant l Ecole des Ma tres 2002 CREPA Fagagna Italie Photographe Jeanne DANDOY Th tre amp Publics page 228 Photo page 10 de gauche droite Pierre ETIENNE Jean Michel BALTHAZAR dans L preuve de MARIVAUX Mise en sc ne de Mathias SIMONS assist de Marie H l ne BALAU Une cr ation du Groupe 92 en coproduction avec le Th tre de la Place et le Th tre National de la Communaut fran aise Wallonie Bruxelles Photographe Lou H RION Photo page 20 Max PARFONDRY Photographe anonyme Photo page 36 de gauche droite Carole KAREMERA Dorcy RUGAMBA Jeanne KAJITESI dans Rwanda 94 Mise en sc ne de Jacques DELCUVELLERIE et Mathias SIMONS assist de Beno t LUPORSI Une cr ation du Groupov en coproduction avec le Th tre de la Place le Th tre Natio nal de la Communaut fran aise Wallonie Bruxelles Bruxelles Brussel 2000 Photographe Lou H RION Photo page 52 de gauche droite Nathalie MAR CHAL Julie SART Catherine SAL E B atrice CUE ALVAREZ dans Les ann es fl aux de Norman SPINRAD Mise en sc ne de Fr d ric NEIGE assist de Eric COLLARD et Rosario MARMOL PEREZ Une cr ation de Fraction Neige en copro duction avec le Th tre de la Place et le Groupov Photographe Fr d ric NEIGE Photo page 104 de gauche droite Jeanne DANDOY Max PARFONDRY dans L cole des femmes de MOLI RE Mise en sc ne de Jacques DELCUVELLERIE assist de Genev
178. is sent l heure de v rit de la r ception par le public La Communaut fran aise Wallonie Bruxelles n est elle pas devenue une terre riche en cr ations de qualit qui n atteignent pratiquement jamais le public Ne produit on pas des uvres qu on ne joue pas Le m tier de com dien consiste t il r p ter des uvres ou les jouer Peut on envisager d largir le public si les uvres ne sont pas jou es Voici quelques unes des questions qui m ritent d tre pos es Et travers elles peut tre pourrons nous envisager une autre mani re de penser et d accomplir Pacte th a tral Ceci est il sans rapport avec cela Ne devons nous pas r investir le champ des relations entre les cr ateurs les com PROFESSION ACTEUR 1993 2003 page 133 diens les diffuseurs les publics Inventer de nouvelles articulations des uns aux autres Inventer une nouvelle mani re d tre ensemble et de travailler ensemble de rencontrer ensemble les publics d une r gion donn e a La r sidence de cr ateurs aupr s des diffuseurs est une des pistes Encore convient il de Pinscrire dans une dur e de plusieurs productions De telle sorte qu une r elle rencontre puisse s op rer entre le cr ateur et les publics de la r gion et entre les com diens et les publics C est une des pistes qui a t exp riment e au Centre culturel de la r gion de Mons depuis plusieurs ann es avec le Th tre de l Eveil par
179. ise Wallo nie Bruxelles F le d veloppement des politiques des initiatives et des programmes en faveur de l insertion professionnelle des jeunes acteurs appelle une Th tre amp Publics page 96 r forme au moins un examen critique des repr sentations imagi naires que la profession nourrit au sujet d elle m me et de ses pra tiques et notamment de la place que l acteur occupe dans le dispo sitif professionnel et institutionnel G le d veloppement des politiques des initiatives et des pro grammes en faveur de l insertion professionnelle des jeunes acteurs ne doit pas seulement avoir pour objet l insertion professionnelle parce que c est un objectif insuffisant pour favoriser et atteindre r el lement l insertion professionnelle mais doit favoriser le d veloppe ment et l am lioration des conditions d exercice de la profession H ainsi chaque fois qu il est possible de modifier avec succ s le sch ma de production initialement deux mois de r p titions et dix vingt repr sentations des projets professionnels de rechercher des publics nouveaux de rechercher de mani re extensive le d veloppe ment des d bouch s professionnels nouveaux on constate que le volume d emploi par projet professionnel augmente de deux cing fois et que cela accro t consid rablement I insertion des jeunes acteurs qui y sont associ s ils acqui rent plus d exp rience professionnelle
180. it de travailler plusieurs niveaux des grandes salles urbaines aux petites infrastructures des communes rurales concevoir et assurer des s ries longues de repr sentations parall lement ces projets animer des ateliers th traux qui assurent au sein m me des publics l veil aux actions entreprises Objectif 4 Contribuer l information th trale en Communaut fran aise Wal lonie Bruxelles par la gestion du Centre de documentation de Th tre amp Publics qui consti tue une biblioth que sp cialis e des arts du spectacle un fonds de documents audiovisuels un fonds de documentation informatis par l accomplissement des missions de recherches qu il poursuit biblio graphies et publications des r sultats de ces recherches bibliographiques dans le domaine des arts de la sc ne un niveau international Objectif 5 Contribuer aux changes internationaux par information et la mise en uvre de relations avec d autres R gions d Europe mais dans louverture vers d autres continents notamment par le d veloppement du secr tariat du Comit Permanent de la Formation de l IIT par l accueil de ma tres de stages de jeunes professionnels par l envoi de formateurs et de stagiaires l tranger par l laboration de projets qui int grent cette dimension Objectif 6 Mener une r flexion sur le d veloppement de la formation th trale et des arts de la par
181. itier des solutions en termes de relation formation emploi Ces traits culturels sp ci fiques apparaissent d abord par la r sistance qu ils opposent toute tentative de nor malisation de r cup ration Le mot jeunesse dans notre vocabulaire courant est toujours associ probl mes ceux d j voqu s de la formation de la vie sociale conomique ou culturelle Toutes les solutions imagin es pour r soudre ces pro bl mes se heurtent des obstacles majeurs qui se nomment chec scolaire chec professionnel marginalisation sociale d o les mesures d ducation de r duca Th tre amp Publics page 142 tion de r insertion sociale professionnelle culturelle Je propose une autre lecture des rejets des blocages des checs attribu s la jeunesse Je ne porterai pas de juge ment n gatif priori du genre le niveau intellectuel moral professionnel rest plus ce qu il tait Non au contraire ces checs je leur attribue une valeur posi tive Ils manifestent une rupture une diff rence essentielle irr ductible et profonde entre les g n rations Ils manifestent en positif d autres valeurs d autres conduites d autres traits culturels en conflit avec les pr c dents 12 Les difficult s de d finir cette notion de jeunesse renvoient g n ralement deux possibilit s de d finition outre celle adopt e par les statisticiens qui vacuent cette difficu
182. ividuel sur un r le D autre part l enseignement tend a donner une formation de base Des cours de formation corporelle et vocale et des s ances d improvisation sont des lors int gr s dans l enseignement de l art dramatique Ces nouvelles orientations sont le r sultat de plusieurs s minaires depuis 1970 auxquels ont par ticip de nombreux trangers En fait la nouvelle structure de l enseignement de l art dramatique Li ge repose sur les m mes principes que la formation de l acteur telle qu elle existe depuis 1946 au Studio Herman Teirlinck Anvers L innovation la plus significative introduite r cemment Li ge est nos yeux d ordre social C est la formation du com dien animateur En vertu de la l gislation belge il west pas possible d int grer cette nouvelle discipline dans les structures officielles de l enseignement artistique De quoi s agit il De l insertion du m tier de com dien dans le milieu social et culturel et qui tienne compte des perspectives de l animation socio cultu relle La section com dien animateur permet au futur com dien d envisager son m tier dans une optique d animation et l animateur qui travaille d j sur le terrain et utilise l expression dramatique de trouver une formation plus labor e que celle que lui fournit sa seule exp rience 18 M DENES La formation de l acteur in Th tre public revue n 34 35 num ro sp cial Gennevilliers ao t septembre 1980 p 5
183. l r guli rement initi es et souvent assum es par Yanic SAMZUN aupr s de Max PARFONDRY au cours de ces dix ann es Limaginaire concret la connais sance approfondie des r alit s institutionnelles et nergie communicative de Yanic cr ent pour Th tre amp Publics des interactions dynamiques au sein des secteurs culturels Autant de facteurs qui se sont av r s essentiels au d veloppement du programme de formation et d insertion professionnelle de notre association 37 Pour conclure ces prol gom nes ce sont donc toutes ces consid rations fondatrices relatives la pratique du th tre au statut de l acteur au m tier aux conditions et aux mod les de la production la place des publics l cole au r le du th tre dans la soci t et aux dimensions internationales de ces questions qui ont d termin le programme de formation continu e en vue de l insertion professionnelle d velopp par Th tre amp Publics avec le soutien de la Communaut fran aise Wallonie Bruxelles dans le cadre du Fonds Social Europ en PROFESSION ACTEUR 1993 2003 page 69 II INSERTION PROFESSIONNELLE FORMATION CONTINUEE e7 R FORME DES SYST MES DE FORMATION De l insertion professionnelle par la formation qualifiante 38 Con ue au d but des ann es dix neuf cent quatre vingt lori ginalit des programmes du Fonds Social Europ en a consist pour nous int grer les politiques traditionnelles de l i
184. l ROUSSEL Lorent WANSON Yves BEAUNESNE Pietro VARRASSO Fr d ric DUSSENNE Nathalie MAUGER Olivier GOURMET Et combien de musiciens de peintres de sculpteurs de danseurs Quelles seraient dans le paysage th atral de notre Communaut les cons quences de la disparition d une ou de plusieurs coles et de la fusion de p dago gies singuli res et toutes diff rentes Que produirait une telle situation sur le plan des perspectives d insertion professionnelle des laur ats Les liens entre p dagogies et professions artistiques ne peuvent se r duire aux lois de Poffre et de la demande Le texte pr paratoire aux Etats g n raux de la cul ture est trop r ducteur sur cette question Depuis toujours les exp riences th trales les plus int ressantes ont t con ues dans des rapports troits la p dagogie En fait la question premi re se poser sur nos coles sup rieures artistiques ne me semble pas tre celle de leur soi disant surnombre et de la saturation de la profession notre soci t est elle satur e de cr a tions et de cultures mancipatrices mais plut t celle de la capacit de leurs projets p dagogiques et de leurs moyens humains mat riels et finan ciers pr parer des acteurs non seulement capables de r pondre aux exi gences les plus lev es du th tre tel qu il se pratique aujourd hui mais aussi partiellement insatisfaits de cet tat du th tre et aptes d sirer cr er e
185. l d couvre et tente de ma triser dans le mo ment m me de leur production Ainsi avant m me d tre confront aux Points de passage oblig s et au del au monde professionnel le jeune acteur est il renvoy dans le travail cet exemple que nous aimons citer non sans quelque motion et que Peter BROOK formule en forme d hommage un acteur l acteur Dans la troupe il y avait quelques jeunes acteurs impatients de tra vailler de cette mani re un long moment faire des exercices qui compor taient souvent des mouvements physiques et aussi plusieurs acteurs plus g s qui consid raient ces m thodes comme de dangereuses lubies En change les jeunes acteurs m prisaient avec col re les plus vieux et je consta tais non sans panique qu ils voyaient en John GIELGUD le symbole m me du th tre qu ils rejetaient Le premier jour je sugg rai quelques exercices qui exigeaient un engage ment physique consid rable Nous nous ass mes en cercle et les acteurs es say rent un un le premier exercice Quand vint le tour de John il y eut un instant de tension Qu allait il faire Les acteurs les plus g s esp raient qu il refuserait John savait qu apr s ces jeunes acteurs s rs d eux il ne pouvait qu appa ra tre ridicule Mais comme toujours sa r action fut imm diate Il plongea PROFESSION ACTEUR 1993 2003 page 47 Il essaya humblement maladroitement en y me
186. l est toujours et irr ductible ment engag dans les conditions de son temps Qu il les conteste qu il en demande le changement ou qu il les couvre d un voile d innocence le th tre porte les r alit s de la soci t o il s rige Il porte la marque des rapports de pouvoirs qui y sont constitu s et qui sy affrontent Cette situation de Partiste cr ateur dans la soci t a t remarquablement clair e par les tra vaux th oriques et les ceuvres de Bertolt BRECHT Walter BENJAMIN et Peter WEISS 31 La pr sence pendant plusieurs ann es du professeur Yves WINKIN la pr sidence de Th tre amp Publics a incarn cette int gration de la recherche universitaire et dans ce cas particulier des apports au meilleur niveau de l anthropologie de la communication qui ont enrichi non seulement nos r flexions sur le th tre mais aussi nos pratiques elles m mes 32 Dans le m me esprit il faut rappeler galement ici ce que la d marche de Th tre amp Publics doit la Formation des com diens animateurs ini ti e dans les ann es 1970 par Max PARFONDRY avec Yvette LECOMTE Marie Jos LALOY 5 Emile HESBOIS Jean LAMBERT Marcos PORT Noy 7 Jean HURSTEL et tant d autres partenaires Cet ancrage historique qui lui seul m riterait un volume entier sera abord lors des travaux consacr s la m moire de Quarante ans de p dagogie de l Ecole li geoise de th tre
187. la r flexion l id e d une transmission du savoir qui ne serait plus verticale mais que l on dirait horizontale ou p riph rique Jean Luc NANCY disait que l art tait passage succession apparition disparition v nement un ach vement sans fin une finition infinie Si la ques tion de l h ritage nous donne une image circulaire et dynamique plut t que verticale et passive de la transmission nous renouons avec une libert Th tre amp Publics page 40 ludique libert de d placer de transformer libert d voluer sans tabou C est donc bien l thique qui est au centre de nos pr occupations Il s agit d abord de comprendre que la formation de l acteur ne peut s iden tifier un enseignement classique comme on peut le rencontrer dans des tablissements dits scolaires o la d marche p dagogique quel que soit le contenu enseign se caract rise par un ensemble de techniques Pin t rieur duquel on retrouve un enseignant et des enseign s pris dans une re lation fortement structur e codifi e parfois standardis e dans laquel le un savoir ou un savoir faire est communiqu L enseignement particu lier qu est celui de l art dramatique est caract ris par une relation p dago gique bas e sur un change privil gi singulier o l enseign se pose en sujet de l enseignement que va lui transmettre en terme d h ritage l ensei
188. lart par la distinction de six th mes principaux dans son approche de la jeunesse aux ann es soixante correspondent l approche culturelle o la mont e de la jeu nesse s accompagne du d veloppement de consommations et de mod les culturels sp cifiques i e E MORIN parle de culture et de classe adolescente et l approche repr sent e par les travaux de BOURDIEU et PASSERON o l cole est montr e comme une instance de plus en plus dominante dans la socialisation des jeunes qui d bou chent sur les th ories de la reproduction qui ont une influence importante dans le champ des relations entre formation emploi les ann es septante sont marqu es au d triment de recherches th oriques par des enqu tes empiriques concernant l emploi et le ch mage des jeunes men es sur base de questionnaires individuels qui privil gient le traitement quantitatif et la production de statistiques d crivant des populations d coup es selon le niveau de formation un quatri me th me moins d velopp aborde pendant cette m me p riode et par de nombreux sondages et enqu tes les rapports entre jeunesse et famille s attachant aux relations entre parents et enfants au contr le familial aux transformations de la conjugalit Mettant en avant des notions comme l exclusion la dissidence la marginalit la contre cul ture une tout autre approche ou plut t une multitude d approches culturaliste fonctionnaliste
189. le renforcement des liens avec l UNESCO notamment l Institut International du Th tre L I T PROFESSION ACTEUR 1993 2003 page 221 Liste des membres des conseils d administration de 1983 2003 publi s au Moniteur belge Statuts du 24 11 1983 Anne Marie LIZIN Jean Henri DREZE Ren HAINAUX Alain Guy JACOB Robert MARECHAL Marc QUAGHEBEUR Max PARFONDRY Statuts du 06 09 1985 Anne Marie LIZIN Jean Henri DR ZE Ren HAINAUX Alain Guy JACOB Michel Massun Max PARFONDRY Robert PIRLET Marc QUAGHEBEUR Yves WINKIN Statuts du 01 02 1990 Marie Paule GODENNE Jean Henri DR ZE Ren HAINAUX Jules Henri MARCHANT Jean MASTIN Max PARFONDRY Marc QUAGHEBEUR Jean Pascal STOUFFS Jean VAN COMBRUGGE Yves WINKIN Th tre amp Publics page 222 Statuts du 28 06 1994 Marie Lise BAILLY Arlette DUPONT Marie Paule GODENNE Fran oise PONTHIER Roland DE BODT Jean Henri DREZE Ren HAINAUX Alain LEGROS Philippe MAHOUX Jean MASTIN Max PARFONDRY Marc QUAGHEBEUR Jean Pascal STOUFES Jean VAN COMBRUGGE Yves WINKIN Statuts du 19 11 1997 Marie Lise BAILLY Fran oise BLOCH Marie Paule GODENNE Francine LANDRAIN Anne Marie LOOP Fran oise PONTHIER Henri CAMMARATA L on DARIMONT Roland DE BODT Jacques DELCUVELLERIE Jean Henri DR ZE Claude FAFCHAMPS Dominique GROSJEAN Ren HAINAUX Pierre LAROCHE Alain LEGROS Willy LEGROS Philippe MAHOUX Jean MASTIN Max PARFONDRY Marc QUAGHE
190. le sens du spectacle ibid p 115 dans la mesure o l interpr tation du Th tre de Marionnettes de KLEIST a entre autre servi affirmer l impossibilit de produire un jugement esth tique ind pendant d un jugement technique et thique du spectacle qui nous permet de le produire Parmi la vingtaine de personnes r pon dant au dossier Aimer le th tre la romanci re et essayiste Dominique DESANTI ramasse la conception qui se d gage de la lecture de KLEIST dans le seul titre de son article Le th tre C est le corps en ren voyant ce dernier travers le concret d une br ve narration vers ses deux p les indissociables l acteur et le public Le rideau s ouvre et magie tout se fait Nous sommes tir s hors de nous vers des tres comme nous des corps vivants qui nous offrent leur chair pr sente leur voix de l instant leur fragilit faillible Tout peut se produire J ai vu tr bucher j ai vu h siter J ai vu le regard vers le partenaire implorant encha ne invente j ai un trou j ai su myst rieusement que cette expression l n tait pas dans le texte Le par tenaire pendant une seconde s est fig puis a dit quelques mots et sur l autre visage visiblement le r le est revenu avec la m moire Lhistoire ternellement racont e du sadique allant au cirque chaque jour dans lespoir qu une fois le tigre attaquerait le dompteur c est l histoire de tout public
191. li rement dans les emplois artistiques le soin de la pr paration de l activit sa situation se caract rise par lirr gularit des p riodes de travail et des revenus Enfin le syst me dispose d un m canisme sp cifique d assurance ch mage des intermittents du spec tacle tabli dans sa forme actuelle en 1969 et r guli rement ren goci par les par tenaires sociaux Lorsqu un intermittent a atteint ou d pass un seuil d activit cumul e de cing cent sept heures sur les douze derniers mois et qu il conna t une p riode d inactivit il entre pour un an dans un pisode d indemnisation qu il peut n anmoins suspendre tout moment pour reprendre une activit de courte dur e puis d s la fin de celle ci retrouver son tat de ch meur indemnis Deux compteurs gr nent ainsi son temps celui de l indemnisation qui se r duit avec le temps ch m et celui du travail r mun r effectu entre deux moments d inacti vit indemnis e qui permet d accumuler des heures propres assurer si elles sont suffisamment nombreuses un nouvel pisode cons cutif d indemnisation la fin du premier En 1980 cette alternance entre temps ch m et reprise d activit r duite au sein d un pisode d indemnisation tait une pratique minoritaire dans 36 des cas seulement les intermittents b n ficiaires des Assedic suspendaient leurs indem nisations pour de br ves p riodes de travail le plus souvent un
192. lics de telle sorte permettre un r el acc s de plus en plus large de nouveaux publics aux uvres 1996 COMEDIEN UN METIER DE RELATIONS MULTIPLES A issue des trois premi res ann es d exp rimentation l approche des questions li es l insertion professionnelle au x m tier s la aux fonction s de l acteur s est reformul e sensiblement L insertion professionnelle et l accroissement d emploi par la diversification comme objectif prioritaire d centraient le m tier de com dien Des nouvelles hypo th ses de travail ont t d gag es avec les stagiaires pour une repr sentation et une PROFESSION ACTEUR 1993 2003 page 121 formulation nouvelle et multiple de leur m tier Cependant seules les hypoth ses de travail qui laissaient entrevoir une insertion professionnelle et un accroissement demploi taient susceptibles d tre exp riment es C est un repositionnement important de notre conception de l insertion professionnelle et de l accroissement d emploi non plus comme objectif prioritaire mais comme condition sine qua non de nos pratiques Les nouvelles hypoth ses de travail exp riment es tendent formuler l art th tral lui m me comme un chemin de rencontre et non plus la seule production de spectacle Le spectateur n est plus seul concern mais bien tout citoyen Il est moins question de diversification des m tiers que de la formulation d un m tier de com
193. liers devient une des dynamiques centrales du d velop pement de l action de formation qualifiante en vue de l insertion profes sionnelle de Th tre amp Publics Cette tendance se confirmera au cours des ann es suivantes 81 Au cours de cette saison d autres ateliers sont organis s pour les sta giaires qui rencontrent des p dagogues internationaux dont notamment Abel CARRIZO MUNOZ de Santiago Chili Dirk VONDRAN de Leipzig Alle magne De son c t Alain LEGROS poursuit les contacts avec l cole sup rieure d Evora Portugal et le professeur Luis VARELA afin de d velopper des changes de stagiaires et de p dagogues notamment en s associant des projets europ ens 82 Parall lement le Groupov produit La m re de Bertolt BRECHT mis en sc ne par Jacques DELCUVELLERIE Th tre amp Publics participe la phase pr paratoire et assure certains aspects de formation qualifiante en particu lier la formation vocale l entra nement au chant pour acteurs et la recherche documentaire Sont associ s ce programme de formation des jeunes lau r ats de PINSAS des jeunes laur ats des coles allemandes ainsi que des acteurs plus confirm s Cette production qui fait partie d un triptyque de spectacles L Annonce faite Marie Trash La m re a t jug e particuli re ment exemplaire par toute la profession en Belgique et l tranger Elle assied la reconnaissance de Jacques DELCUVELLERIE parmi
194. ls parall les son m tier principal comme par exemple le m tier d ani mateur culturel dans des associations ou des centres de jeunes ou des centres culturels les m tiers de la communication culturelle dans les entreprises th trales ou d autres entreprises artistiques et culturelles les m tiers de la production culturelle particuli rement dans les domaines des arts vivants la gestion culturelle ou artistique de pro grammes d entreprises ou d institutions 15 On aura compris qu il s agit d orientations diff rentes Elles r pondent Th tre amp Publics page 58 des n cessit s diff rentes Elles appellent l organisation de dispositifs p da gogiques clairement diff renci s Des cursus et des exp riences profession nelles distinctes du plateau doivent tre con us Ainsi par exemple dans le premier cas selon les n cessit s de spectacles professionnels auxquels les sta giaires sont associ s des ateliers de formation ou de perfectionnement cer taines techniques artistiques peuvent tre int gr s aux r p titions 16 Ladh sion des stagiaires lorsqu ils sont jeunes et nouvellement dipl m s se tourne assez naturellement vers la diversification du premier type am liorer les comp tences au niveau du m tier principal elle est parfois curieuse en ce qui concerne la diversification du second type s ouvrir aux m tiers de la mise en sc ne et de la direction artistique de la directi
195. lt du champ en proposant un d coupage par tranche d ge la jeunesse comme ge de la vie et la jeunesse comme g n ration Le choix ge de la vie d finit la jeunesse en termes de transition entre l enfance et Page adulte et pose d embl e deux difficult s qui rel vent d une part des v ne ments marquant ce passage qui ne sordonnent pas de la m me mani re pour les deux sexes et pour les diff rents groupes sociaux et d autre part des changements sociaux caract risant la crise actuelle qui accentuent le brouillage de ces v nements marquant ce passage La jeunesse d finie en termes de g n ration pose le probl me de Phomog n it des pratiques et repr sentations d une cat gorie n ayant en commun que le v cu au m me ge dans une m me conjoncture conomique sociale et culturelle La question de la d finition reste donc en suspens alors que les difficult s d inser tion des jeunes sur le march du travail sont toujours existantes Du point de vue de la recherche on assiste 4 un infl chissement des probl matiques faisant se mul tiplier les approches socio conomiques et faisant se d placer les approches cultu relles On peut citer titre d exemple les conclusions d une enqu te men e par Nicole CABES dans le Jeune th tre de la Communaut fran aise Wallonie Bruxelles On constate ou bien une absence de politique th trale ou bien des dysfonctionnements plus ou moins
196. mage et avec elle une demande sociale qui veut qu on lui explique ce ph nom ne par des enqu tes d insertion et des tudes concernant le ch mage et emploi des jeunes afin de le r duire m me si les premi res tudes sur l apprentissage ou l insertion professionnelle datent de la pr c dente d cennie 1 2 La pr occupation de l insertion professionnelle dans les m tiers du spectacle En ce qui concerne les m tiers du spectacle vivant qui peuvent se d finir selon J ROBIN comme la rencontre physique entre des interpr tes un public et une uvre artistique la qualification de vivant s opposant enregistr et ren voyant aux conditions dans lesquels le spectacle est diffus il convient d embl e de tenir compte du fait que la mati re se pr te mal des tentatives de d limitation et de segmentation trop strictes En effet comme en avertit D LEROY l cono mie de l art et de la culture conduit des impasses d s qu elle institue un discours unilat ral et que sans reconna tre la n cessit et l urgence de d passer les dilemmes elle pr tend se limiter une probl matique d essence conomique En excluant le politique et le culturel elle aboutit la position conomiste qui consid re les entre prises artistiques et culturelles comme des entreprises quelconques la consomma tion culturelle comme une consommation banalis e 2 Cette attitude pr sente rait certe
197. miques de la r duc tion de l immobilit sociale l effet principal de l augmentation de la demande d ducation para t tre d exiger de individu une scolarit de longueur sans cesse croissante contrepartie d esp rances sociales qui elles restent inchang es Indi vidus et groupes sociaux sont ainsi engag s dans une course aux dipl mes dont le co t conomique est croissant et la rentabilit sociale stable voire d croissante BOURDIEU quant lui pose le probl me de la mobilit partir de la reproduction de classes sociales travers les g n rations Cette reproduction qui en m me temps conserve et transforme les groupes sociaux s op re par un syst me de reconversion strat gique Les fractions les plus riches en capital conomique de la classe domi nante et des classes moyennes ont utilis de plus en plus massivement le syst me d enseignement pour assurer leurs enfants des possibilit s de reclassement social Les classes populaires sont entr es plus tardivement dans la concurrence pour le titre PROFESSION ACTEUR 1993 2003 page 155 scolaire ce qui am ne les fractions de classe dont la reproduction tait assur e prin cipalement ou exclusivement par l cole intensifier leurs investissements pour maintenir la raret relative de leurs titres et corr lativement leur position dans la structure des classes D o une inflation des titres scolaires et une transformation
198. modifier en profondeur Ainsi ils pourraient tre m me de cr er leurs emplois et d inventer leurs mani res de construire une carri re pro fessionnelle au service des publics dans une conscience aigu de la n cessit de toujours reformuler la fonction de l art au sein de la soci t Ainsi l ac teur devient auteur de son propre art Th tre amp Publics n a de sens que s il permet de modifier le paysage dans lequel il aide inscrire de nouveaux artistes Voici en quelques lignes les questions et les pr occupations g n rales qui nvhabitent en tant que nouvel administrateur d l gu et secr taire g n ral de Th tre amp Publics Je ne manquerai pas de les partager avec celles et ceux qui m neront les r flexions les recherches et les actions de notre associa tion au cours des ann es venir Th tre amp Publics page 108 R affirmer les fondements et ouvrir de nouvelles voies Dans un premier temps je tiens 4 remercier chaleureusement Roland DE BODT de nous avoir l gu les r nes d un outil performant en tat de marche et dont la situation budg taire tout fait saine permet d laborer d en thousiasmantes perspectives et invite explorer et d velopper diff rentes voies diff rents champs d application Ainsi fort de sa pratique de plus de trente ans Th tre amp Publics poursuit et d veloppe son action efficiente de formation continu e et insertion professionnelle
199. mps il a fallu r tablir une situation financi re presque d sesp r e h rit e des ann es pr c dentes Dans un second temps il a fallu d m nager et se replier dans des locaux inadapt s l activit th trale Dans ces circonstances hostiles Philippe VAN KESSEL va ouvrir la voie une refondation de l institution Avec son quipe il trace des perspectives et des architectures modernes Les nouvelles installations du Boulevard Jacqmain ne sont pas le moindre signe de cette tentative de r novation Sous sa conduite le Th tre National revisite dura blement ses exigences et ses pratiques 90 Ainsi au fil des saisons soucieux de favoriser l insertion professionnelle des jeunes artistes dipl m s des coles d art dramatique de la Communaut fran aise Wallonie Bruxelles Philippe VAN KESSEL a engag dans les pro ductions du Th tre National de nombreux jeunes com diens et leur a per mis de se former au contact de metteurs en sc ne chevronn s tels que Jean Claude BERUTTI Jacques DELCUVELLERIE Jacques LASSALLE Stuart SEIDE Jean Marie VILLEGIER 91 Suite aux r sultats d exp riences diverses et multiples suite la ren contre avec Max PARFONDRY Philippe VAN KESSEL implique le Th tre National dans la cr ation d un Atelier Jeune Th tre Depuis longtemps il m rissait ce projet dont l objectif est de permettre des com diens sc nographes costumiers peine sortis de l
200. mun ratrice soit l ext rieur du monde du spectacle soit sur ses marges qu ils ont organis e pour pouvoir jouer pisodiquement Leur rapport au m tier n est pas gouvern par la recherche de gratification mat rielle parce qu ils disjoignent valori sations mat rielle et symbolique Le gagne pain ce type d finit le professionnel conduit par une prudence tactique le poussant accepter le tout venant des r les aussi bien dans les spectacles vivants que enregistr s ce qui l enferme dans un registre Il multiplie les petits cachets qui lui assurent un revenu d cent de cadre moyen mais reste l homme d un emploi Le compromis ce type d finit le professionnel qui tendu entre une ambition sacerdotale et la n cessit de gagner sa vie a su diversi fier les disciplines qu il pratique en s ins rant dans diverses familles parfois dis parates PROFESSION ACTEUR 1993 2003 page 151 2 5 La diversification en question Sil est un point commun ces histoires professionnelles si diverses c est de ne pas tre al atoires En d pit de la faiblesse des cadres organisationnels et institutionnels dans lesquels elles se d roulent elles repr sentent bel et bien des parcours Ceux ci ne sont pas pr d termin s On vit ici le plus souvent au rythme du cachet sans lien permanent a des organisations de travail dessinant et g rant des carri res Le che min se trace au fil des occasions qu il faut savoir s
201. n et l usage de plus en plus courant de ce terme n appara t que dans les ann es 1970 Avant ces travaux sur l insertion des jeunes dans la vie active sur l insertion profes sionnelle une s rie d autres travaux ayant comme objet la jeunesse et portant sur des questions li es au passage de l cole la vie active de l enfance l ge adulte de la famille d origine au mariage les ont pr c d s Ce champ de recherche sp cifique s est constitu progressivement dans les ann es cinquante partir d une multiplicit d approches psychosociologiques et sociolo giques Ces recherches ont pris appui sur deux courants de pens e un courant autour des travaux de Piaget d inspiration psychologique et psychosociologique avec la notion de stades de d veloppement et un courant un peu plus tardif ins pir des travaux de Einsenstadt Coleman et Hollingshead structuro fonctionna liste ou culturaliste avec les travaux en particulier de M Mead Cet ensemble de recherches et d approches th oriques port es sur la s lection et l orientation scolaire a contribu orienter les probl matiques li es aux relations entre l cole et le sys t me conomique et social Th tre amp Publics page 138 La jeunesse prise comme classe d ge dans le courant des ann es soixante lie troi tement les probl mes scientifiques et les probl mes sociaux Les ann es septante voient une mont e du ch
202. n du Th tre National de la Commu PROFESSION ACTEUR 1993 2003 page 129 naut francaise Wallonie Bruxelles en cette fin des ann es nonante quels sont les points communs Quelles diff rences Si nous remontions plus loin encore au d but du si cle consid rant les entreprises th trales de l poque qu en serait il Uhistoire du m tier de com dien ne reste t elle pas crire Et montrer en quoi le m tier de com dien tel que nous l envisageons aujourd hui est r solument moderne r cent de plus en plus sp cialis Remonter le cours de cette histoire nous per mettrait de mieux comprendre la situation actuelle des com diens De m me notre repr sentation imaginaire de ce qui constitue une entreprise th trale de sa struc ture et de son fonctionnement a suivi sans doute une volution comparable Ici encore une histoire de l entreprise th trale au cours de ce si cle ne reste t elle pas crire Cette division des t ches cr ateurs diffuseurs a galement structur nos politiques culturelles LArr t royal qui organise en 1971 les centres culturels annonce lorga nisation d un paysage d institutions charg es de la diffusion des uvres d art vivant les Maisons de la Culture LAdministration du Minist re de la Culture elle m me organis e en services distincts comporte aujourd hui un service des Centres cultu rels distinct de celui des arts de la sc ne Seule invention de
203. n programme de forma tion insertion de trois ann es 1986 1989 1987 30 ao t au 27 septembre Colloque et Atelier international Moli re aujour d hui 1989 Septembre Publication du tome 1 de la Bibliographie des arts du spectacle consacr e aux ouvrages en langue fran aise publi s dans le monde entre 1960 et 1985 R alis e par Ren HAINAUX Collection Archives du Futur Editions Labor Bruxelles Belgique 268 pages ISBN 2 8040 0394 9 1990 1 f vrier Changement de d nomi nation de l association Centre de Recherche et de Formation Th trale en Wallonie 9 f vrier Signature de la convention attribuant notre association une sub vention pour loccupation de deux agents contractuels subventionn s par la R gion wallonne Ministre de em ploi Edgard HISMANS PROFESSION ACTEUR 1993 2003 page 173 1991 31 mars au 12 avril Organisation du colloque et de la III rencontre interna tionale Beyond Stanislavski Par dela Stanislavski sur le Mouvement sc nique dans le cadre de la Maison de Polichi nelle Saintes France 1992 Trait de Maastricht 12 au 19 avril Organisation du stage Profession Acteur Etape initiation la formation th trale 55 stagiaires La Reid Belgique 1993 1 janvier Engagement d Alain CHE VALIER 5 f vrier Nouvelle demande de concours dans le cadre du Fonds Social Europ en
204. n sens au travail lui m me Th tre amp Publics page 122 b Loutil th tral pour d velopper l expression culturelle Le th tre est un moyen d expression multiple qui par la vari t de ses facettes est particuli rement adapt pour d velopper chez les enfants et jeunes adolescents un int r t pour l expression culturelle En effet partant d un travail essentiellement col lectif qui met en avant la notion de projet il permet chacun de se r aliser dans une voie propre Certains pourront d velopper des talents d acteur d autres se consa crer la musique d autres la sc nographie aux costumes et maquillages l cri ture ou la production c La rigueur artistique comme cadre de vie L approche professionnelle du th tre est extr mement rigoureuse mais paradoxa lement cette rigueur constitue une des sources importantes de plaisir Les jeunes y trouvent un cadre rigide mais compr hensible et logique dans lequel ils reconnais sent les rep res qu ils cherchent d La conscience du contexte de vie qui entoure Le travail th tral est une pratique efficace pour la compr hension des probl mes de soci t parfois complexes Les jeunes les abordent au travers de leur histoire per sonnelle puis les th tralisent gr ce un travail sur le personnage Th me His toire personnelle Personnage un processus complet Le passage l histoire per sonnelle permet au jeune de
205. naires sont identifi s sur un plan international la notori t des objectifs p dagogiques exp riment s par Th tre e Publics et ses partenaires est mieux partag e par le secteur profes sionnel les objectifs de formation l insertion qui taient fix s au d but du premier programme du Fonds Social Europ en ont t largement atteints et m me pour certains stagiaires largement d pass s 94 Pour valuer les d veloppements de la d marche on peut par exemple signaler le projet Sainte Jeanne des abattoirs de BRECHT mis en sc ne par Lorent WANSON qui d montre comment des p dagogues et des stagiaires anciens et nouveaux amplifient par des initiatives propres originales et inventives les pr occupations l gard des publics d battues au sein de Th tre amp Publics page 86 Th tre amp Publics D une part le projet associe concr tement plusieurs centres culturels de la r gion de Mons d autre part il pr voit un impor tant volet d animations Ainsi chaque r p tition a t ouverte au public impliquant que non seulement les acteurs travaillent l objet du spectacle mais prennent en compte les trente trente cinq personnes qui en moyenne se trouvaient 4 chaque service de r p titions il y en avait trois par jour Dans le m me temps les acteurs qui n taient pas n cessaires sur le plateau se rendaient dans la r gion Mons Borinage la r gion du Centre la r gion de Ch
206. nc un caract re multidimensionnel de par son inscription dans le temps la vari t des situations possibles apr s la sortie de for mation les diverses fa ons de prendre en compte les emplois occup s et les diff rents mouvements qui affectent les individus Pour approcher cette notion on distingue les enqu tes d insertion et celles de che minement Les premi res fournissent des informations rapidement apr s la sortie PROFESSION ACTEUR 1993 2003 page 145 de formation dans la mesure o elles sont r alis es huit neuf mois apr s la sortie mais vu le caract re court de la p riode consid r e elles ne s int ressent qu la situa tion occup e au moment de l enqu te Les secondes quant elles collectent des informations sur l ensemble des situations rencontr es depuis la sortie de formation partir d un calendrier et du descriptif de l ensemble des emplois occup s Leurs r sultats sont donc plus tardifs quatre cing ans mais la p riode tudi e est plus longue Les deux types d enqu tes consid rent le d lai d acc s au premier emploi ainsi que son canal d acc s Mais ce choix pose le probl me pratique de distinction entre emploi de vacances occup apr s la sortie de la formation consid r soit au m me titre que pendant les vacances au cours des ann es pr c dentes soit comme un emploi ins r dans la trajectoire professionnelle Dans cette multidimensionnalit de l in
207. nce m me rester un outil de plaisir et de communication imm diate mais tre alors compl tement battu sur le terrain de la communication de masse par le ci n ma la t l vision les feuilletons et maintenant les nouveaux moyens de communication issus de la nouvelle technologie ou saligner sur les pratiques des autres arts les anciens arts devenus tous des arts d avant garde c est dire coup s du grand public comme la peinture et la mu sique contemporaines et se retrouver devant un public d initi s peu de chose pr s Une des mani res de faire comme si de rien n tait est d ent riner les faits Eh bien oui le th tre c est pour une minorit eh bien oui c est comme a il n y a pas de probl me et c est tout fait tragique On ne peut liminer la dimension tragique d une telle assertion pour un artiste Il n y aqua voir les acteurs il n y a qu voir le malaise la ranc ur la haine parfois le chagrin de ceux qui par intelligence et sensibilit sont notam ment dans les Jeunes Compagnies et qui en m me temps se sentent per p tuellement orphelins de la communication imm diate du succ s de la reconnaissance que le m tier d acteur implique comme aspiration Que l on parle avec des acteurs de Jeunes Compagnies et l on se rend compte de lim mense frustration que l on dise brusquement n importe lequel d entre eux Tu peux dev
208. ne en p dagogue Paris Actes sud hiver 1987 printemps 1988 pp 60 72 qui pour une large part constitue le contrat moral entre p da gogues et tudiants 3 Cfr Virginie MAGNAT Cette vie nest pas suffisante De l acteur selon STANISLAVSKI au performer selon GROTOWSKI in Th tre Public n 153 Paris Th tre de Genneviliers Mai Juin 2000 pp 4 19 et bien entendu Thomas RICHARDS At Work with Grotowski on Physical Actions London Routledge Ltd 1993 trad frang Actes sud 1995 Cf Meyerhold s Etude Throwing the Stone Etude de MEYERHOLD le Lancement de la Pierre Arts Archives The Third Archive 1996 97 document audiovisuel 3 Francine LANDRAIN Et avec lui la vie d un homme Li ge Cahier Groupoy n 2 d cembre 1997 p 28 2 Sur le Groupoy cfr Jacques DELCUVELLERIE A celle qui crit Lulu Love Life in Alternative th trale 44 Bruxelles juillet 1993 et Jacques DELCUVELLERIE De la maladie une arme in R seaux 88 89 90 Modernit et Postmodernit revue interdisciplinaire de philosophie morale et politique Mons Centre Inter disciplinaire d Etudes Philosophiques de l Universit de Mons 2000 pp 151 160 Cf Jacques DELCUVELLERIE Le Jardinier op cit p 65 Le jardinier d acteurs sait bien qu on ne fait pas pousser les fleurs en tirant dessus Il fonde son pari l dessus parce que c est vrai Tu sais plus que tu ne sais Il y a plus en toi acteu
209. non seulement par le niveau de r mun ration du travail mais encore par le volume d activit dans l emploi intermittent la valeur professionnelle agit en effet tout ensemble sur la quantit des engagements et des dur es d emploi et sur le prix du travail avec les arbitrages entre dur e des contrats et niveau des r mun rations que permet le recours l intermittence du moins pour les professionnels les mieux ins r s Dans la strat gie de diversification sectorielle des engagements le volume d emploi r siste la baisse car l accumulation d exp rience qui est l une des condi tions de la progression salariale est obtenue par une plus grande vari t de contacts sur le march ce qui permet de mieux r partir les risques d emploi et de faire face dans de meilleures conditions aux chocs conjoncturels La diversification sectorielle comme strat gie d insertion professionnelle des jeunes Th tre amp Publics page 152 com diens constitue une priorit dans le programme de formation de Th tre amp Publics Telle qu envisag e par Th tre amp Publics la diversification ouvre aussi bien sur l enseignement artistique l enseignement g n ral l animation d ateliers dans une perspective d action sociale d action culturelle ou encore en compl ment de formation qualifiante comme il en est question dans ce dossier 2 6 Caract re ins parable du qualitatif et du quantitatif Les anal
210. ns r ma nentes telles comment partir des faits comment tabler sur les possibles de chacun Aux p dagogues de d couvrir et sarcler les sentiers qui per mettent chaque com dien en herbe de se trouver se reconna tre se situer se mouvoir l quipe p dagogique de souligner les qualit s des uns et des autres de d velopper de nouvelles voies de cr ation de combler des lacunes de guider la mise en uvre de ces personnes sur le plateau dans un quar tier une ville une institution Accueillir des com diens animateurs dans le cadre d une formation tait accepter d organiser cette formation ensemble et tre mutuellement accep t s pour la mener bien Exp rience p dagogique exp rience sensorielle exp rience institutionnelle exp rience strat gique exp rience relationnelle exp rience politique Exp rience ou expertise Max PARFONDRY a tellement souvent associ l expertise des personnes rencontr es dans ses p r grinations dans les mondes de l amiti du m tier des amateurs de lamour des ins titutions culturelles politiques d enseignement du travail scientifique de l histoire dans ses contacts locaux ou internationaux Exp rience et expertise car Max a mis en uvre la sommation l accumu lation des acquis de chacun au travers des parcours individuels et collectifs l utilisation des comp tences de certains coll gues du Conservatoire de partisans du th
211. nsacr es l ensemble des dispositifs d insertion et la relation formation emploi Mais ces tudes ont un caract re purement g n ral en ce qui concerne les m tiers du spectacle nous ne pourrons que mettre l exp rience acquise Th tre amp Publics en relation avec les l ments et les conclusions des tudes fran aises 15 Cfr Le spectacle vivant op cit pp 5 35 Voir galement P M MENGER March du travail artistique et socialisation du risque le cas des arts du spectacle Revue fran aise de sociologie 32 1991 pp 61 74 et Etre artiste par intermittence La flexibilit du travail et le risque professionnel dans les arts du spectacle Travail et Emploi n 60 1994 pp 4 22 6 Ce point pourrait tre abord lors de la prochaine l gislature l occasion d une conf rence interminis t rielle qui r unirait les diff rents niveaux de pouvoirs f d ral r gionaux et communautaire 7 L TANGUY op cit p 65 48 C PARADEISE Les m tiers du com dien in La Revue du Th tre n 23 Diff Actes sud Paris janvier 1999 pp 75 92 19 C PARADEISE Les com diens Profession et march du travail P U F Paris 1998 2 Pourtant en amont de cette situation le fantasme peut tre aussi le support d une identit r v e lorsque manque la possibilit d une identit r elle tendanciellement caract ris e par la convergence de l image de soi pour soi et pour autrui voir par exemple Cl DUBAR
212. nsertion professionnelle des per sonnes sans emploi avec des politiques de formation qualifiante et notam ment de formation continu e Cette orientation importante r sultait sans doute d une valuation d exp riences pilotes r alis es au cours de la d cen nie pr c dente dans plusieurs pays europ ens Elle correspondait aussi la prise en compte de ces probl matiques par les sciences et les approches des nouvelles th ories de l ducation et de la p dagogie 39 Ainsi au sein des projets pr sent s par les op rateurs les actions tradi tionnelles de l insertion professionnelle telles que l valuation des comp tences individuelles la valorisation du potentiel personnel sur le march du travail la recherche active d emploi pouvaient tre articul es des actions sp cifiques de formation par le travail stages ou formation en entreprises ou galement des actions de formation continu e qui permettaient de compl ter c est dire d approfondir voire d largir la formation initiale des futurs tra vailleurs Il ne s agissait donc pas seulement de d velopper des programmes de mise au travail o aide l embauche S des jeunes laur ats des coles d Art dramatique Il ne s agissait pas non plus d organiser des cycles de perfection nement coup s des r alit s ou des exp riences de la vie professionnelle Il sagis sait bien plus largement d envisager des actions de formation qual
213. nts associatifs d ducation permanente l ducation tout au long de la vie professionnelle 46 Avec beaucoup de logique par rapport ces d veloppements les orien tations du Document unique de programmation DOCUP du Fonds Social Europ en pour la p riode 2000 2006 ont ouvert des perspectives consi d rables Il s agissait d envisager l am lioration et la modernisation des sys t mes de formation et de mise l emploi Au m me moment la Commu naut fran aise Wallonie Bruxelles envisageait de r former l enseignement sup rieur artistique Avons nous eu une lecture trop extensive de ces orien tations Avons nous d pass les intentions originales de cette nouvelle pro grammation Un premier d cret avait t approuv par le Parlement d s le mois de mai 1999 il nous a sembl que la voie tait enfin accessible une r forme en profondeur des structures et des institutions pour effec tivement am liorer et moderniser le syst me de la formation sup rieure et des relations la vie professionnelle en Communaut fran aise Wallo nie Bruxelles 47 Ce dont t moigne l introduction que r serve Max PARFONDRY l di tion 1999 de la brochure Profession Acteur Au moment o mergent de nouvelles orientations strat giques du Fonds Social Europ en et les pr occupa tions concr tes du Minist re de l Enseignement sup rieur de mettre en uvre l application du nouveau d
214. oducteur de spectacles th tre pour l enfance et la jeunesse pour adultes th tre action Fin des ann es 80 il g re l organisation pratique des tudes de th tre au Conservatoire de Li ge Au sein de Th tre amp Publics durant une quin zaine d ann es il coordonne les projets de cr ations et de formations et assure la gestion quotidienne de l association En 1998 avec Axel DE BOOSER il cr e la Th tre amp Publics page 226 compagnie Arsenic et en d veloppe toujours les aventures aujourd hui Parall le ment il reste actif dans la recherche et la formation la production et la diffusion th atrales et accompagne de multiples jeunes cr ations dans ces domaines Nathana l HARCQ est actuellement acteur metteur en sc ne professeur d art dra matique au Conservatoire de Li ge secr taire g n ral de Th tre amp Publics depuis septembre 2004 Il est membre fondateur du Groupe 92 Henri INGBERG est actuellement Secr taire g n ral du Minist re de la Commu naut fran aise Wallonie Bruxelles En relation avec les pr occupations de Th tre amp Publics on peut souligner que tr s t t il s est int ress aux pratiques du th tre action au d veloppement des centres culturels et la formation des animateurs cul turels cahiers Jeb Yvette LECOMTE est actuellement directrice du Service de la lecture publique de la Communaut fran aise Wallonie Bruxelles Elle a t membre de
215. ole dans les Acad mies Objectif 7 Mettre l tude exp rimenter et proposer des programmes de forma tion de formateurs des diverses disciplines th trales Evaluer les conditions qui permettraient ces programmes d organiser la compl mentarit de la recherche de la p dagogie et de la sp cialisation Th tre amp Publics page 220 Il r alise ces objectifs par la coproduction ou la cr ation d uvres th trales en int grant des objectifs p dagogiques de niveau sup rieur afin de com pl ter la qualification professionnelle des laur ats en vue de leur insertion ou de leur r insertion dans le m tier mission rencontr e notamment gr ce la collaboration du Conservatoire Royal de Li ge de la section des Arts et Sciences de la Communication de l Universit de Li ge et en veillant sus citer des collaborations avec d autres tablissements d enseignement sup rieur Il met en uvre ses objectifs en relation avec l ensemble des r seaux de l Enseignement artistique de la Communaut en relation avec le Centre des arts de la sc ne avec les op rateurs culturels subventionn s par la Communaut notam ment les Centres Dramatiques les Th tres les Centres Culturels locaux et r gionaux les Centres de Jeunes les Centres d expression et de Cr ativit les mouvements associatifs d ducation permanente partir d autres programmes europ ens et ou par
216. ombre d l ves com diens press s de se produire de rencontrer le public trop heureux de pouvoir le faire dans les institutions d ensei gnement qui leur en donnent les moyens Des diff rentes enqu tes r alis es dans le milieu de la formation tant dans les coles nationales Paris Strasbourg que chez ceux qu il appelle les sorciers qui pr parent ces solutions tranges qu on appelle acteurs J LECOCQ A VITEZ D MESGUICH A BOAL P BROOK DENES tire une synth se qui imprime une vue sp cifique sur l insertion professionnelle de lac teur L apprentissage des techniques de base la voix l expression corporelle la danse l improvisation etc semble faire figure de vieilles recettes inop rantes tel le latin aux yeux de lyc ens Aujourd hui peut tre plus encore on attend du com dien qu il soit une forte personne un tre rare et imaginatif susceptible d tre lui m me producteur de spectacles Devenir des performers l am ricaine tout bard s de technicit ne para t pas tre le r ve des jeunes com diens fran ais en tout cas pas celui des l ves de Strasbourg Chercher sa voie son style face l clatement des formes la multiplicit des coles l est la vraie question Ainsi dans les cours pri v s ou non des metteurs en sc ne dispensent un enseignement empreint de leur id e du th tre La relation formation emploi pour les com diens para t pour be
217. omme la solution pour revivifier le th tre sa suite d aucuns ont pu penser Les Occidentaux ont perverti le th tre les Orientaux nous montrent le th tre ternel il faut aujourd hui dans la situation actuelle de la civilisa tion c est peut tre la seule dimension historique de leur discours revenir aux sources m mes du Th tre Encore faut il penser qu il y a une sour ce ternelle du th tre et qu elle a t simplement alt r e ou d vi e Mais peut tre aussi est ce qu Artaud nous entretenait de bien autre chose nous y reviendrons Le discours de BRECHT peut appara tre comme plus subtil parce que plus dialectique mais il est tout aussi totalisant et proc de d une conception PROFESSION ACTEUR 1993 2003 page 43 du divertissement dans une re scientifique dont l espoir est pour le moins suspendu Qui effectivement aujourd hui oserait encore tenir le discours du Petit Organon Personne sans doute Par contre sur la sc ne tr s concr tement dans la pratique dans l organi sation de la sc nographie du jeu d acteur du rapport au texte toute une s rie de compagnies th atrales nombre d exp riences th atrales se com portent avec assurance comme si de rien n tait comme si le th tre n tait pas plac cause de l conomie de la pens e de la communication en g n ral dans une situation paradoxale par rapport son esse
218. on d ate liers et de l enseignement elle est moins friande en ce qui concerne la diversification du troisi me type largir le profil professionnel vers d autres m tiers de la culture En r gle g n rale les espoirs et les attentions des jeunes laur ats sont tendus vers le travail au plateau C est la repr sen tation sc nique ou sa mise en uvre qui appara t ainsi comme le lieu majeur de la pleine r alisation de soi sur le plan artistique Elle est le lieu princi pal o obtenir la reconnaissance professionnelle Pour nombre de stagiaires accepter d largir son profil vers d autres horizons professionnels que le jeu dra matique est difficile m me lorsqu il s agit de s int resser en qualit d ac teur des professions qui sont parall les aux m tiers de la sc ne Cette diversification peut tre v cue priori comme une renonciation l art th tral Comme on pourra le constater dans la troisi me partie et dans les annexes la trajectoire professionnelle de certains anciens stagiaires permet cependant de nuancer ce constat 17 Cette mani re de voir reste fortement ancr e aupr s des jeunes laur ats de toutes les coles et elle constitue un frein l organisation d une forma tion en vue de la diversification des m tiers de l acteur Mais force est de constater que toute cette repr sentation bascule lorsque les laur ats sont travaill s par la n cessit de mettre
219. onnels C est d j le pro jet que nous avions cru pouvoir mettre en uvre avec Henri POUSSEUR lors qu il est arriv la direction du Conservatoire Royal de Li ge en 1975 Dans sa volont permanente de passage lacte Max PARFONDRY a crit un petit texte tr s juste sur lui m me un texte que ses proches nous ont trans mis l heure de l hommage rendu cet homme qui venait de nous quitter l heure des adieux que nous lui adressions nous qui tions d sormais r duits envisager l avenir sans lui avec nous autoris s de longue date puiser dans un patrimoine construit en commun dans son chef d uvre d pos sous nos yeux et entre nos mains aux doigts serr s sur les port es de nos musiques dans nos mouvements et projets culturels J ai peu r fl chi la mort jusqu pr sent et j en d couvre la fois limpor tance et la pertinence puisqu elle induit la mani re de mettre un point final au trac d une vie en fonction de ce quelle aura t peut tre comme un acte utile comme dit Brecht en l impliquant dans le travail faire pour le pro gr s de l humanit Cette valuation de sa vie me semble tr s sinc re et tr s ad quate Elle ren voie aussi une lucidit qu il m appara t que Max PARFONDRY a sans cesse cultiv e au travers de l valuation celle de soi m me celle de l quipe dont on participe celle des moyens mis en uvre dans un projet Confront la
220. ons dans la fum e des cigarillos la conception et la n gociation de projets l int ressement culturel des actions port es en com mun c est le travail men avec la Session exp rimentale pour la Formation de l Acteur avec le Centre de Recherches et de Formation Musicales et Th trales de Wallonie avec le Centre de Recherche et de Formation Th trales de Wallonie avec la Formation des Com diens Animateurs int gr e au mou vement du Th tre Action avec Th tre amp Publics avec le Conservatoire Royal de Li ge avec le Th atre de la Communaut avec Formation Action Militantisme FAM FPS avec le Foyer culturel du Sart Tilman avec un ensemble de communes de la r gion li geoise et le Th atre des Communes Th atre amp Publics page 32 avec le Groupov avec le Th tre de la Place avec le Th tre National de la Communaut fran aise Wallonie Bruxelles avec le Fonds Social Europ en etc Et toujours en toile de fond un impossible calcul matriciel entre le Th atre et la Musique arts et institutions porteuses inscrits dans une rela tion indissociablement nou e au sein du Conservatoire Royal de Li ge et de ses banlieues C est sans doute une chose qu il reste r ussir asser vir un lien institutionnel jug r gressif pour permettre aux uns et aux autres de se d velopper au mieux de continuer des relations sur base de projets artistiques et non de perception d ukases instituti
221. ons pour que l acteur par sa formation continue s ins re par la singularit de sa d marche dans le paysage th tral sen approprie les langages en trans forme les pratiques Autonomie et singularit de l acteur 9 Pour les actrices et les acteurs la formation de base et la formation conti nu e apparaissent non plus seulement comme une reproduction de savoirs ou de savoir faire Elles deviennent une condition fondamentale de l man cipation personnelle de l acteur Au d part de laquelle il renouvelle les pra tiques du th tre ressource invention et cr e des initiatives artistiques sin guli res 10 Ce sont des femmes et des hommes ils pratiquent un art celui de r fl chir le monde Ainsi l acteur prend sa place dans la soci t Com ment Cette question ne re oit pas ici de r ponse d finitive Elle est une probl matique constitutive de la pratique de l art du th tre dans notre Communaut Cette consid ration influe sur la mani re d envisager lin sertion et la vie professionnelles Dans les m tiers des arts du spectacle vivant l insertion est rarement un acte d finitif Elle s inscrit dans une dur e longue Th tre amp Publics page 56 Elle est r ellement une dynamique structurelle du travail L action d ve lopp e par Th tre amp Publics a permis d identifier la n cessit de processus de formations sp cifiques qui permettent d amplifier la capacit des s
222. ont d finies par rapport ce crit re L insertion se pr sente alors comme la p riode d affectation dans l une de ces deux zones 2 8 Insertion professionnelle et mobilit sociale Pour terminer ce point sur la notion d insertion il est n cessaire de pr senter les travaux de BOUDHON d une part et d autre part ceux de BOURDIEU qui tous deux ont appr hend l insertion professionnelle comme moment et d terminant de la mobilit sociale Leurs travaux placent au centre de leur d monstration la mise en rapport du syst me scolaire et du march du travail les cons quences de l explosion sociale sur insertion professionnelle et la mobilit sociale BOUDHON partant du constat sous forme de paradoxe que le niveau d instruction para t avoir une relation extr mement faible avec les mobilit s analyse les mobili t s sociales comme processus de filtrage des individus travers des instances de s lec tion comme la famille l cole etc Plus le taux de scolarisation augmente plus le niveau scolaire intervient dans la d termination de la position sociale Cependant la r duction de l in galit des chances devant l enseignement peut n avoir que des cons quences minimes sur la mobilit sociale dans la mesure o il y a inad quation entre la structure sociale et la structure scolaire la premi re se transformant plus lentement que la deuxi me Peu efficace du point de vue de la r duction des in galit s cono
223. orrespond plusieurs niveaux d analyse l entr e dans un proc s de travail concret c est dire l int gration un collectif de travail parti culier d finissant des t ches concr tes et des rapports sociaux pr cis le passage l activit quelle soit ou non initiale quelle s exprime par l obtention d un emploi ou la mise en situation transitoire de ch mage inscription dans le salariat c est dire l assimilation d un statut professionnel et social singulier marqu par un rap port sp cifique au travail la r mun ration la mobilit Plus pr cis ment cette mise au travail se caract rise par un ensemble de propri t s correspondant celles de la transition professionnelle d finie comme un pro cessus singulier long et complexe En effet il est admis de consid rer des p riodes relativement isolables de la vie au cours desquelles les individus changent progres sivement de statut et d occupation Ces p riodes s parent les temps o la mise au travail est secondaire et ceux o elle est temporairement acquise les temps o domine la production de capacit s des individus et ceux o l emporte leur mise en uvre Au vu de ces consid rations la transition professionnelle peut tre pos e comme un processus relativement autonome et sp cifique puisqu il est le seul tre struc tur par l objectif de mise au travail et sa r alisation les moments ant rieurs et ult rieurs l tan
224. oue un r le essentiel La structuration de l insertion par la demande s est d velopp e la suite du renforcement du paradigme de la structura tion du march du travail par les politiques de gestion de main d oeuvre des entre prises au sein des conomistes fran ais A partir des donn es du Commissariat g n ral du Plan ils ont pens que les employeurs ont eu tendance d velopper leur propre mod le de reconnaissance des qualifications qui n est pas n cessairement calqu sur celui promu par le syst me scolaire D un autre c t l volution des volumes de recrutement des diff rents sec teurs et la place r serv e aux jeunes d butants dans ces recrutements deviennent un ph nom ne essentiel dans l analyse de l insertion professionnelle On a pu noter notamment que les secteurs mode de gestion de la main d uvre hors march qui garantissent une certaine stabilit et des chances de promotion interne se sont ferm s aux jeunes A l inverse les secteurs privil gi s d insertion o la gestion de la main d uvre se traduit par des emplois instables ont accru l embauche des jeunes Th tre amp Publics page 154 Les politiques de la gestion de la main d ceuvre ont permis d interpr ter les r sul tats des enqu tes d insertion Partant de hypoth se que ces politiques conduisent retenir prioritairement la stabilit comme crit re de diff renciation des emplois deux zones d emplois s
225. ouer entre dix et vingt repr sentations L insertion professionnelle se joue dans les dix premi res ann es de la vie professionnelle 56 ce moment il n existe aucune repr sentation construite de la situation de l insertion professionnelle des jeunes acteurs en Communaut fran aise Wallonie Bruxelles Combien de laur ats sortent des cinq coles Combien travaillent dans le secteur th tral Comment y travaillent ils Sont ils r gu li rement r mun r s pour ce travail Enseignent ils Dans quels cadres Ont ils d autres m tiers r mun rateurs en dehors du th tre D crochent ils A quel moment Tant de questions auxquelles il n existe aucune r ponse scientifiquement construite Depuis les colloques d Avignon au milieu des ann es quatre vingt l conomie de la culture est une science neuve La ques tion de l emploi culturel commence tre explor e plus r guli rement 57 ce moment il n existe aucun crit re au sujet d une politique d inser tion professionnelle des jeunes com diens en Communaut fran aise Wal lonie Bruxelles Il ny a pas non plus de crit re au sujet d une politique de formation continu e sp cifique aux professionnels des arts de la sc ne en Communaut fran aise Wallonie Bruxelles 58 En 1993 l action de Th tre amp Publics est entreprise sans disposer d une photographie initiale qui permettrait de construire une repr sentation des tendances dominantes
226. our les artistes que pour les publics de notre Communaut Un enjeu galement pour assurer la reconnaissance et le rayonnement de nos artistes et de nos p dagogues en Europe la r forme des syst mes de formation 48 Il nous a sembl vident que le prolongement d une forme de pens e progressiste et moderne de l insertion professionnelle dans le cadre d une du cation ou d une formation tout au long de la vie professionnelle devait aboutir in vitablement une modernisation une am lioration une r forme en profondeur des syst mes de l Enseignement sup rieur artistique en Communaut fran aise Wallonie Bruxelles Et particuli rement une refor mulation des relations entre coles et profession qui puisse tenir compte des exp riences acquises par Le projet pilote de formation qualifiante mis en uvre en vue de l insertion professionnelle des jeunes laur ats par Th tre amp Publics dans le cadre et avec le soutien du Fonds Social Europ en 49 Dans notre esprit cette r forme tant attendue devait largir et r for mer le cadre triqu des institutions d enseignement sup rieur artistique h rit du XIX si cle et utiliser les r sultats acquis par vingt ann es d ex p riences diverses en ces mati res PROFESSION ACTEUR 1993 2003 page 73 50 Ce projet dont plusieurs versions ont successivement t r dig es a t longuement d
227. oute prouv existe t il par contre des formations donnant lieu un clatement d exer cices de la profession La question essentielle qui en d coule quelles re lations peut on tablir entre la formation initiale de l acteur et les r ali Th atre amp Publics page 38 t s du monde professionnel doit galement prendre en compte le fait que le projet p dagogique est en soi un projet de soci t en miniature Qu elle le veuille ou non quel que soit le discours id ologique pr sent toute institution de formation a au moins le d sir de r aliser un type de pra tiques travers un type d enseignement En l occurrence pour ce qui est de la formation th trale chaque organisme de formation anticipe sur une pratique de com dien interaction entre la culture institutionnelle et le type de com dien que lon veut voir sur les sc nes y est g n ralement ma nifeste La subjectivit de cette interaction nous invite cependant pour comprendre le processus nous interroger sur les formateurs eux m mes dispensateurs des contenus dans le processus de formation Qui sont ces for mateurs quelle est leur propre formation Leurs activit s p dagogiques sont elles en prise directe avec la r alit de la profession ou non Sont ils eux m mes des praticiens des degr s divers dans le champ th tral Quel le est alors leur implication dans le processus formatif et au del dans le deveni
228. ouvement et voix Ch ur de la trag die grecque Steve HUDSON N gociation de contrats de travail et emploi Nicola DONATO Henri VAUME Orientation professionnelle niveau 1 Max PARFONDRY Claude FAFCHAMPS Orientation professionnelle niveau 2 Max PARFONDRY Claude FAFCHAMPS Origines du th tre pique et ses d veloppements au XX si cle en Allemagne et en Europe Andr as POPPE Par les villages Peter HANDKE Axel DE BOOSER PROFESSION ACTEUR 1993 2003 page 213 Philotas Gotthold Ephraim LESSING Bernd GUHR Platanov Anton TCHEKHOV Philippe SEBASTIAN Premi re s ance LEcran de la Place K hle Wampe Brecht et Ottwald Jacques DELCUVELLERIE Arlette DUPONT Prosodie francaise et phras perfectionnement Jacqueline BOLLEN Recherche de structures pour la spontan it corps voix action Steve HUDSON Recherches traduction et expos s sur Ferenc MOLNAR Hanna LAKOS Gyorgy LENGYEL R gie niveau 1 St phane KAUFELER R gie niveau 2 St phane KAUFELER Rencontres Th tre Action Nouvelles critures th trales Jean LOUVET Rythme et voix chant e des acteurs Ch ur de la Trag die grecque niveau 2 Garret LIST S minaire Un ennemi du peuple Henrik IBSEN Jan FOYNER S minaire dramaturgie Le Plaisant voyage Jos Carlos FARIA S minaire sur les jeunes dramaturges am ricains Arthur BALLET Training corporel et vocal Tar
229. particulier le cha pitre L art et le corps pp 349 367 Car si cette petite machine de guerre comme il nomme le texte de KLEIST conduit bien interpeller ce quest la vie du spectacle travers une dispute esth tique moderne elle permet aussi chemin faisant de substituer une explication technique une conception que nous voudrions mettre au c ur de notre probl matique substituer en d autres termes au crit re profes sionnel de la qualit de la repr sentation de la figure humaine crite par l auteur ex cut e par l acteur et analys e par le spectateur cultiv celui de l efficacit sensible et prouv e par tous d une simple technique de manipulation agissant en m me temps sur celui qui l ex cute l acteur et sur celui qui la regarde le spectateur deux statuts que la pratique du th tre de marionnettes interdit de distinguer Cette situation contraint de plus attribuer le statut de celui qui ma trise l action l auteur aussi bien l acteur qu au spectateur Image du spectacle in Le Portique n 1 Strasbourg 1 semestre 1998 p 113 Nous ne suivrons pas ici le raisonnement qui permet dans l article de d passer l opposition entre m ca nisme et vitalisme Mais nous irons d embl e au constat fondamental pour notre propos Comment en effet penser l art sans tenir compte du corps qui nous permet de ressentir mais aussi de juger
230. passer le clivage r current de bon nombre de colloques internationaux depuis pas mal d ann es Cfr par exemple la recommandation de la Commission C La formation professionnelle et le statut de l artiste in Etats G n raux du Th tre International Theatre Infor mation 1 2 1980 Unesco IIT 17 22 mars 1980 Article 3 L cole th trale doit se proposer au moins deux buts pr parer l l ve entrer dans le th tre tel qu il existe fournir l l ve les moyens de cr er le th tre de l avenir Article 4 Dans cette intention l cole doit fournir entre autres une formation tech nique refl tant la meilleure pratique du th tre contemporain J L Nancy Les Muses Paris Galil e 1994 pp 142 143 5 J BROCHEN H ritages et savoir faire in La Revue du Th tre n 25 Diff Actes sud Paris t 1999 pp 93 97 2 Pour tayer le caract re essentiel de l thique que nous conf rons ici la transmission de la comp tence th trale nous renverrons nouveau aux travaux de Jean Paul RESWEBER dont nous garderons l esprit les deux assertions paradigmatiques suivantes A la diff rence de la communication la transmission se passe finalement de techniques Elle se d ploie en effet dans l espace d une sp cificit culturelle ou d une singularit relationnelle qui r siste la standar disation des proc d s Tout se passe comme si les moyens planifi s mettaient
231. permanents ni saisonniers ni int rimaires mais intermittents En effet la nature des activit s li es aux arts du spec tacle et leur caract re temporaire ont engendr une relation employeur salari unique en son genre le contrat d emploi intermittent dur e d termin e Cette forme Th tre amp Publics page 146 d emploi qui illustre une sorte d hyperflexibilit du travail puisque la dur e du contrat peut aller d une journ e plusieurs mois s est surtout d velopp e depuis le d but des ann es quatre vingt Le volume de travail a globalement progress de 46 entre 1980 et 1992 alors que le nombre d intermittents tait multipli par deux Quant aux contrats ils sont de plus en plus nombreux mais de plus en plus courts Le d roulement normal de l activit d un intermittent se pr sente comme une suc cession de p riodes de travail et de p riodes plus ou moins longues de non emploi Pour que la main d uvre reste disponible et assure la production artistique sa flexibilit il faut que le co t de cette disponibilit soit partag Une partie de ce co t est prise en charge par l entreprise qui paie des salaires dont le taux horaire est plus lev que dans d autres secteurs qualification donn e c est la compensation de la discontinuit de l emploi Une autre partie l est par le salari lui m me sur qui reposent le poids de la recherche permanente d un travail et tout particu
232. place de cette r partition des t ches cr ateurs diffuseurs A titre d hypoth se sans vouloir entreprendre ici cette tude il est possible de dresser la liste de certains faits qui caract risent la transforma tion des institutions et des pratiques th trales au cours de ces trente derni res ann es Th tre amp Publics page 128 Comment ces faits interagissent les uns sur les autres je ne pourrais l indiquer ici Mais ils se sont manifest s de mani re concomitante depuis les ann es soixante Notamment et sans pr tendre l exhaustivit je rel verai les faits suivants la disparition progressive des compagnies ou des troupes th trales l affirmation d un th tre de metteur en sc ne la professionnalisation de la fonction d animateur culturel la cr ation des centres culturels la sp cialisation du m tier de com dien la cr ation des centres dramatiques l accroissement des staffs administration gestion promotion animation dans les entreprises et les institutions th trales l articulation de nouveaux rapports institutionnels entre l Etat central et les R gions les Provinces les Villes la d centralisation la r duction du public adulte la multiplication de l offre th trale l intervention de plus en plus incontournable des pouvoirs publics dans le financement des entreprises et des institutions l exclusion du
233. plication g n ral des travailleurs salari s Ils sont soumis une alternance de p riodes d emploi et de p riodes de ch mage L acc s aux syst mes de la s curit sociale et des allocations de ch mage constitue un facteur d terminant de linser tion professionnelle des jeunes com diens Il est donc paradoxal de constater qu ils sont syst matiquement exclus du b n fice des mesures d aide l emploi qui sont en application dans les autres secteurs professionnels 6 Une autre dimension de cette notion d insertion renvoie au mode de prise en compte des emplois occup s D une mani re g n rale ceux ci sont rep r s partir des propres nonc s qu en font les individus lors des enqu tes compl t s par des ren seignements annexes la stabilit rep r e travers les types de contrat le secteur de l tablissement la taille de l tablissement le salaire Ces nonc s sont alors tra duits dans une nomenclature d emploi standard code des m tiers cat gories socio professionnelles professions cat gories sociales Mais la transformation perma nente des situations de travail fait quun cart syst matique appara t entre les nomenclatures et les caract ristiques qu elles s efforcent de rendre accessibles Cette remarque met en exergue la contradiction majeure qui existe entre la n cessit d une caract risation multidimensionnelle des emplois et la difficult de la m thodologie statistique prendre en
234. pose un travail et une relation de partenariat d une autre nature sur le lieu de repr sentation dans la r gion d implantation Les s ries longues sont une autre mani re compl mentaire la premi re de cr er des nouveaux liens entre cr ateurs diffuseurs et publics Ici aussi il convient d in venter de nouvelles dispositions de politiques culturelles qui puissent favoriser les s ries longues Non parce que le centre culturel a suffisamment de public pour orga niser des s ries longues mais pour permettre au centre culturel d largir son public et de rendre sa place au spectacle dans la vie de la cit c R instaurer le com dien au c ur de l entreprise th trale C est par lui que l uvre Th tre amp Publics page 134 touche le public Il fait face Prend le risque de s exposer Fait le lien avec le public chaque repr sentation Durant la repr sentation th trale ils se reconnaissent mutuellement Lui sur sc ne l autre dans la p nombre de la salle Face face Ont ils ces com diennes et ces com diens la place qui leur revient dans Pentre prise et dans l institution th trale Pourquoi ces publics qui peuvent reconna tre tous les jours les pr sentateurs de la t l vision et les acteurs de cin ma ne peuvent ils pas reconna tre ces com diens faute de les retrouver r guli rement dans Pentre prise N y a t il que le star syst me d un c t et l anonymat de l autre
235. pov du projet Daena de la Compagnie Arsenic Les r sultats de cette action volontaire et d termin e pour favoriser l insertion des artistes et d velopper les potentialit s des employeurs du secteur sont difiants En six ann es le coefficient d emploi est pass du simple au double Ce qui indique qu il est effectivement possible d agir de mani re appr ciable sur les m canismes de mise l emploi et de d veloppement de l emploi dans les secteurs des arts vivants Une premi re approche des trajectoires professionnelles des anciens stagiaires a t r alis e des entretiens ont t men s afin d valuer les difficult s rencontr es au del de la formation insertion Des questions nouvelles se font jour elles tournent toutes autour des aspects de production des projets artistiques Et principalement autour d un encadrement m thodologique d une coordination des projets et d un soutien logistique avant pendant et apr s les productions isol es L analyse des besoins a t r alis e de mani re assez fine et la demande a t consi d r e sous divers angles probl mes li s des projets professionnels successifs et par fois concomitants probl mes li s au soutien de l offre de spectacles professionnels dans les r seaux de diffusion visit s probl mes li s la fragilit de ces r seaux pro bl mes li s au rythme et l alternance des projets et particuli rement pour les pha
236. prise Par exemple apr s Scapin qui entretient le r seau constitu qui garde la m moire des actions accomplies et des contacts tablis PROFESSION ACTEUR 1993 2003 page 165 o sont les outils de travail les fichiers les plannings Chacun recons truit les m mes outils de base Les mises jour s av rent difficiles quiidentifie et tente de r soudre les probl mes de calendrier entre les artistes impliqu s dans plusieurs productions pour assurer soit la tourn e program m e une s lection de dates choisies soit les emplois n cessaires pendant les p riodes concern es qui coordonne les diff rents projets pour viter les effets de concurrence interne m me distribution et externe m me date de repr sentation entre les projets Ce ne sont l que quelques unes des questions qui affleurent dans l exercice et la pratique professionnelle nouvelle qu a instaur es Scapin par le d veloppement de son exploitation M me le m tier change en Communaut fran aise Wallonie Bruxelles pour un com dien professionnel et dans le th tre pour adultes jouer cent quatre vingts fois le m me r le constitue plut t une exception rare dans sa pra tique Cette pratique intensive entra ne des solutions de continuit que l quipe dencadrement doit r soudre au fur et mesure 2 2 La r novation des pratiques comme probl matique g n rale Ces questions ne sont pas celles d
237. professionnelle et de leurs applications au domaine des arts de la sc ne et de l action culturelle par la d couverte sur le terrain du fonctionnement des institutions et des entreprises culturelles entre elles par l laboration sur le terrain en troite collaboration avec ces institutions et ces entreprises de projets qui favorisent le d veloppement de leurs relations aux publics et aux op rateurs du d veloppement culturel r gional par l approche de ces institutions et ces entreprises dans une perspective de synergies diversification et ou compl mentarit voire de la constitution de r seaux par le perfectionnement ou la remise 4 niveau dans ce cadre leurs capaci t s de cr ation th trale comme facteur du d veloppement culturel r gional par la valorisation des exp riences individuelles acquises et la promotion active des talents Objectif 3 Approfondir leurs qualifications au m tier du spectacle et par leur implication dans ces projets th traux professionnels renforcer leur exp rience des PROFESSION ACTEUR 1993 2003 page 219 m tiers du spectacle comme autant de facettes propres largir leur m tier sp ci fique notamment par exemple d s la conception du projet int grer les aspects de production et s y for mer d s les r p titions int grer les aspects d animation d action culturelle et d approche du public dans les repr sentations se donner la capac
238. que ces milieux sp cifiques sont en perp tuelle muta tion et en perp tuelle r flexion notamment sur la concordance entre formation et r alit socio conomique du march du th tre d une part et d autre part entre formation et place du th tre dans la soci t A travers son programme d insertion professionnelle des jeunes com diens Th tre amp Publics constitue un lieu de recherche d exp rimentation et de pratique de la relation entre ces diff rents l ments L exp rience acquise dans ce domaine depuis 1983 nous am ne proposer une r flexion sur les relations les liens que l on peut observer et tudier entre la for mation et l emploi en g n ral l emploi culturel artistique en particulier Ce champ d tude particulier des rapports qui existent entre le syst me ducatif appa reil de formation initiale et continue et le syst me productif entre ducation et conomie tels qu ils se posent aujourd hui est travers par une multitude de constats de r flexions d interrogations d ordre social conomique et scientifique Il appara t donc n cessaire avant d envisager l approche d une tude de la construc tion sociale de l emploi culturel de l emploi th tral en particulier partir d une PROFESSION ACTEUR 1993 2003 page 137 part de ses appareils de formation et d autre part de ses formes d existence sur le march artistique en particulier
239. qui ne c de pas oui o l on s appuie sans crainte peut tre excessivement mais qu im porte cela tiendra Lappui a disparu la joie s est envol e Avec qui encore se disputer sans faire de d g ts avec qui faire des folies en sachant qu elles seront sans dommage avec qui chanter sans rire MONT HUS et POTTIER avec qui pleurer seulement quand c est par surprise avec qui parler sans aucune arri re pens e Nous sommes toujours une collectivit mais mon fr re est mort W Jacques DELCUVELLERIE Metteur en sc ne P dagogue au Domaine du Th tre du Conservatoire Royal de Li ge Directeur du Groupov PROFESSION ACTEUR 1993 2003 page 29 Trente trois ans de rencontres avec Max Parfondry Yvette LECOMTE Faut il mettre de l ordre dans mes rencontres avec Max PARFON DRY dans mes parcours avec lui Et d ailleurs quel ordre A quels ordon nancements faudrait il que je plie ma m moire mes notes de travail les images dont mes souvenirs dessinent encore tellement de contours de cou leurs de reliefs de sonorit s Et d ailleurs il ne pourrait y avoir un ordon nancement mais plusieurs n est ce pas Max Et dans cet amalgame rai sonn comment m ler ce travail ou pseudo travail ma grande affection pour lui pour ce que nous avons v cu ensemble ce qu il m a appris en com pagnonnage Et comment rendre plurielles ces expressions car nos exp riences ont toujours t partag es
240. r ateurs part enti re Il ne leur est pas toujours facile de le faire reconna tre Ils sont trop rarement consi d r s comme tels A chaque production cette relation de pouvoir de cr ation entre metteur en sc ne et com diens se joue dans le creuset le feu de la cr ation PROFESSION ACTEUR 1993 2003 page 127 Les diffuseurs animateurs m diateurs proposent des publics qu ils connais sent qu ils pratiquent r guli rement ou qu ils recherchent les uvres des cr a teurs Selon cette r partition des t ches le diffuseur tablit la liaison avec les publics Il communique d veloppe de l attractivit organise la rencontre entre cr ateurs et publics Il forme aussi les publics Je propose former dans sa double acception il sagit tant t de constituer rassembler le public et tant t d assurer sa mise niveau sa formation pour lui permettre de s approprier les codes d acc s aux uvres repr sent es Cette r partition des t ches para t raisonnable bien pens e On pourrait la dire l gi time Les plus optimistes disent d elle Elle devrait donner de bons r sultats Si on y regarde de pr s elle r pond aux mod les organisationnels de la production industrielle traditionnelle Les termes qui d signent les structures ou les syst mes d organisation de l industrie ont gliss dans le vocabulaire des professionnels de la culture Ne disent ils pas produire une pi ce
241. r que ce que tu peux tenter d en dire Le probl me n est donc jamais de dire mais bien de chevaucher le tigre 23 Jacques DELCUVELLERIE Les Ateliers Ici Maintenant Li ge Cahiers Groupoy n 2 d cembre 1997 pp 76 et suivantes qui d crivent aussi concr tement que possible les d veloppements de cet exercice Peter BROOK Points de suspension Paris Seuil 1992 pp 112 113 PROFESSION ACTEUR 1993 2003 page 51 Th tre Publics 1993 2003 dans le cadre du Fonds Social Europ en Th atre amp Publics page 52 k De gauche droite Nathalie MAR CHAL Julie SART Catherine SAL E B atrice CUE ALVAREZ dans Les ann es fl aux de Norman SPINRAD Fraction Neige PROFESSION ACTEUR 1993 2003 page 53 Dix ans d action de formation continu e en vue de l insertion professionnelle Roland DE BopT I QUELQUES CONSIDERATIONS PREALABLES 1 L action de formation continu e et d insertion professionnelle de Th tre amp Publics repose sur un nombre limit de conceptions fonda trices Elles sont des repr sentations originales propos du m tier d acteur des n cessit s de sa formation de son r le dans les pratiques de cr ation dans les relations aux publics dans la soci t Elles fondent notamment une repr sentation large de ce quest l cole des relations entre cette cole et la profession entre cette profession et la soci t
242. r professionnel de leurs tudiants Toutes les institutions de forma tion ont un discours sur elles m mes ce discours institutionnel est sou vent r v lateur du projet de soci t qu a chaque institution en fonction de sa raison d tre En g n ral les institutions ont aussi comme ambition m me si elle nest parfois pas avou e de fa onner les individus voire des groupes en fonction des diff rentes repr sentations qu elles se font d elles m mes et par cons quent des com diens qu elles forment Ces repr sen tations sont elles en lien direct ou indirect avec des pratiques profession nelles pr sentes ou futures ou constituent elles simplement un discours id ologique justifiant leur raison d tre Ainsi au chapitre des comp tences que peuvent y acqu rir les tudiants leurs exp riences leur permettent elles de se questionner sur leur formation et par l m me sur l opportunit de la compl ter par d autres formations ou de privil gier un axe plus pratique par exemple la sc ne elle m me qui leur permettra une formation sur le tas moment critique pour juger de la validit de leurs comp tences acquises dans ce domaine ou encore d aban donner cette voie pour une autre Leurs exp riences leur ouvrent elles des voies propres anticiper des trajectoires professionnelles Cette anticipa tion est elle organis e et donc explicit e Est elle m me de participer de Pimaginai
243. r une pens e qui tait profonde Pas d clats de voix m me si ses indignations par rapport des situations ou des d cisions qu il jugeait stupides s exprimaient avec nettet et retenue dans le regard et le durcissement du visage Max PARFONDRY est au c ur de cette constellation th trale li geoise qui est un des foyers d inspiration et de r f rence majeurs dans notre Commu naut Son travail de p dagogue l amenait jouer sur sc ne pour mettre l preuve les m thodes qu il peaufinait en les enseignant On le retrouvait partout sur cette sc ne li geoise tr s discr tement et en m me temps fortement pr sent partenaire infatigable de toutes les avan c es et les exp riences rayonnant autour et avec le Conservatoire Nos dialogues taient faciles puisque nous reconnaissions nos complicit s dans ce substrat th tral et civique qui nous anime chacun notre mani re C est ce qui fait que sa disparition a t un choc Mais sa voix garde un effet de r manence au point que je me surprends attendre le prochain rendez vous qui permettra de discuter avec lui de sa prochaine trajectoire 10 Henry INGBERG est Secr taire g n ral du Minist re de la Communaut fran aise Wallonie Bruxelles Th tre amp Publics page 24 Max Parfondry mon fr re Jacques DELCUVELLERIE Il y a la famille celle o l on na t qui vous marque jamais pour le meilleur ou pour le pire Cell
244. rand nombre d initiatives au niveau des politiques du th tre en Communaut fran aise Wallonie Bruxelles ainsi on peut consid rer que l action d velopp e par Th tre amp Publics a contribu instituer et structurer en Commu naut fran aise Wallonie Bruxelles les pr mices d une politique de formation continu e en vue de l insertion professionnelle des jeunes laur ats des coles d art dramatique P le d veloppement des politiques des initiatives et des programmes en faveur de l insertion professionnelle des jeunes acteurs ne doit pas seulement avoir pour objet l insertion professionnelle parce que c est un objectif insuffisant pour favoriser et atteindre r ellement linser Th tre amp Publics page 98 tion professionnelle mais doit favoriser le d veloppement et l am lio ration des pratiques artistiques au sein de la profession 120 On doit constater effectivement au dela des r sultats significatifs de l action men e par Th tre amp Publics qu il n y aura pas de changement durable de l insertion professionnelle des jeunes acteurs sans un change ment significatif et durable de nos imaginaires et de nos pratiques profes sionnelles de l conomie et des modes de production qui les caract risent et sans un changement r solu et durable de nos politiques de la formation au niveau sup rieur de nos politiques d emploi appliqu es aux secteurs cul turels et de no
245. re amp Publics explore avec les stagiaires du Fonds Social Europ en les voies possibles de leur insertion professionnelle Dans cette exploration il privil gie celles qui seraient susceptibles de rencontrer simultan ment plusieurs objectifs d insertion professionnelle d interven tion dans le champ social et plus particuli rement d intervention dans le cadre des zones ZUP ZEP etc Dans cet esprit la rencontre de Max PAR FONDRY avec Daniel VAN KERKHOVEN permet d inscrire un important volet d ateliers th tre dans le programme des Ateliers d Art Contemporain organis s dans un premier temps exclusivement Li ge La supervision p dagogique de ces ateliers d t est assur e par Anne Marie LOOP et ensuite par Isabelle GYSELINX Cette collaboration ouvre des voies nouvelles et tend PROFESSION ACTEUR 1993 2003 page 87 les possibilit s de formation action et d emploi pour les stagiaires de Th tre e Publics Au fur et mesure des ann es cette collaboration conna tra une d multiplication des ateliers par leur extension g ographique Les partena riats avec des op rateurs culturels des diff rentes villes de la Communaut francaise Wallonie Bruxelles sont renforc s Les stagiaires y trouvent de nou velles opportunit s d exp riences professionnelles L troite collaboration avec les Ateliers d Art Contemporain constitue partir de 1996 une pierre d angle une base r currente de l action
246. re professionnel d une re construction identitaire profession nelle en fonction de l exercice futur de la profession ou participe t elle de l int gration la profession D s lors quelles sont les repr sentations so ciales et autres que le futur com dien se fait ou peut se faire de sa forma tion de l exercice de sa profession de son devenir socioprofessionnel PROFESSION ACTEUR 1993 2003 page 39 Quel s rapport s y a t il entre cet imaginaire professionnel et la r alit du monde th tral Comment les imaginaires professionnels des formateurs et des form s s agencent ils et entrent ils en relation Et im fine le conte nu enseign les comp tences acquises les techniques v hicul es les repr sentations l uvre les identit s construites les anticipations faites lin t gration effective ou non permettent ils de d boucher sur une reconnais sance sociale de l acteur A toutes ces interrogations il convient d en ajouter une qu il nous semble d ores et d j important de pointer comme transversale et qui est li e une pr occupation qui sera la n tre tout au long de ce texte celle de sa voir si au del des techniques pr sentes dans tout enseignement la trans mission des savoirs des savoir faire des savoir tre en vue de l exercice d une profession se fait ou ne se fait pas et comment et pourquoi La r flexion d un philosophe contemporain Jean Paul RESWE
247. remi res ann es Th tre amp Publics s est attaqu cette probl ma tique du mod le Les spectacles du Groupe 92 r alis s en collaboration avec le Th tre National et le Th tre de la Place comme L preuve Les fourbe ries de Scapin t moignent de cette tentative formul e d s la conception du projet pour sortir des cadres traditionnels de la production 19 Le mod le ordinaire de la production des spectacles en Commu naut fran aise Wallonie Bruxelles conduit trop souvent r p ter deux mois et jouer vingt repr sentations publiques Et combien de fois dix seule ment Ce mod le qui cadre la plus grande part des productions th trales professionnelles pour adultes offre peu de potentialit s l insertion profes sionnelle des com diennes et com diens Il y r siste m me Selon ce mod le un contrat de travail d passe rarement plus de trois mois En outre il confine les pratiques professionnelles Selon ce mod le le travail de r p tition interne est sup rieur au travail d exploitation externe la ren contre des publics 20 Sans chercher ici tre exhaustif on peut dresser titre exemplatif et pour en garder la m moire une liste des pr occupations qui ont anim au cours de cette p riode de dix ann es les professionnels du domaine du th tre regroup s au sein de l association a sur le plan communautaire la croissance de l offre de spect
248. ret Profession acteur promotion 1993 non pagin Septembre Cr ation d un studio des jeunes acteurs au Th tre de la Place Li ge 1995 15 janvier Signature de la convention 1994 1999 avec la Communaut fran aise Wallonie Bruxelles Ministre de la Th tre amp Publics page 174 culture Eric TOMAS 14 f vrier D cision du Fonds Social Europ en dans le cadre de la program mation 1994 1999 pour la formation qualifiante l insertion professionnelle de l ann e 1994 1 f vrier Engagement d Anne FAF CHAMPS 31 mars Publication du deuxi me livret Profession acteur promotion 1994 non pagin 21 avril Introduction de la demande de concours dans le cadre du Fonds Social Europ en pour un programme de formation qualifiante l insertion pro fessionnelle des jeunes acteurs pour l ann e 1995 13 novembre D cision du Fonds Social Europ en pour le programme de formation qualifiante l insertion pro fessionnelle pour l ann e 1995 1996 9 janvier D c s d Arlette DUPONT professeur l Insas et au Conservatoire de Li ge membre du conseil d admi nistration de l association 22 f vrier Introduction de la demande de concours dans le cadre du Fonds Social Europ en pour un pro gramme de formation qualifiante Pin sertion professionnelle des jeunes acteurs pour l ann e 1996 31 mars Publication du troisi me livret Prof
249. rise de conscience et une vigilante observation cr atrice de cette dimension Le spectacle Rwanda 94 mis en sc ne par Jacques DELCUVELLERIE la cr ation duquel certains stagiaires ont t associ s est un exemple exceptionnel de cette compr hension et dans ce cas particulier d une amplification du r le du th tre dans la soci t L Europe et la dimension internationale 34 Du fait du soutien du Fonds Social Europ en son programme de for mation qualifiante en vue de l insertion professionnelle la dimension euro p enne prend au sein de Th tre amp Publics une place plus fondamentale ment consid rable Il ne sagit pas seulement d changes de p dagogies ou de savoir faire particuli rement profitables avec d autres coles ou ins titutions th trales tablies dans l un ou l autre des tats de l Union euro p enne Il sagit d inscrire l action de l association dans cette perspective europ enne Ce point pourra conna tre des d veloppements dans les ann es futures notamment dans les relations avec les pays de l Est qui ont r cem ment rejoint l Union europ enne 35 Al initiative de Ren HAINAUX de Jean Henri DREZE et de Max PAR FONDRY la pr occupation de d velopper des relations internationales a t inscrite d s l origine dans les actions de l association Ils se sont notam ment impliqu s dans les travaux du Comit Permanent de la Formation Th trale de l Ins
250. rquant dans l analyse de l insertion des jeunes et qu il diff re d une r gion l autre n cessite la prise en compte des caract ristiques g o graphiques spatiales dans l interpr tation de certaines enqu tes Tout ce qui pr c de illustre le fait que l insertion dans la vie active a surtout b n fici d une attention empirique Cette situation met en avant le paradoxe apparent entre une utilisation fr quente de ce terme et une absence quasi totale de d fini tion Le sens courant n anmoins s accorde pour consid rer sous ce vocable la p riode qui suit la sortie du syst me de formation et qui correspond au moment o l individu va chercher n gocier les savoirs acquis sanctionn s ou non par un dipl me au sein de ce syst me pour acc der un emploi 1 2 3 L insertion comme processus linsertion comme ph nom ne structur socia lement Les tentatives de fondement th orique de ce concept recouvrent deux grandes approches Lune pose insertion comme processus qui sur le plan th orique conduit des enqu tes longitudinales et pose une s rie de probl mes m thodologiques l autre consid re insertion comme un ph nom ne structur socialement dans lequel la demande de travail joue un r le essentiel Cette deuxi me approche a t gale ment abord e en termes de mobilit sociale J VINCENT pose le premier le probl me de la d finition partir de deux id es celle d entr e dans la
251. rs projets artistiques ou de s impliquer dans les premiers projets de jeunes metteurs en sc ne tant sur le plan de la production que sur celui de la r alisation artis tique On peut citer notamment Renaud RIGA Baptiste Isaia Genevi ve Damas Isabel et B atrice CUE ALVAREZ Patrick BEBI Fabrice PIAZZA Jeanne DANDOY Fabrice SCHILLACI Jean Benoit UGEUX Sophie BON H TE Ang lique CHARTRY Ga tan D AGOSTINO Benoit VAN DORSELAER Guillaume ISTACE Jean Gilles LOWIES Laurent STEPPE 101 D autres se sont int gr s dans des institutions ou des entreprises exis tantes Ils occupent aujourd hui des fonctions d assistant de direction ou de direction artistique Par exemple Sauro DE MICHELE Pierre CLEMENT Denis CLOSSET B rang re DEROUX Jean Michel VAN DEN EEDE 102 Durant cette p riode de formation continu e les stagiaires et les p da gogues se sont galement impliqu s dans des projets d changes interna tionaux qui leur ont permis de d couvrir le travail et les p dagogies d autres tablissements d enseignement dans le monde On peut citer notamment l Ecole sup rieure d Evora au Portugal le Festival Istropolitana Festival international des coles de th tre Bratislava en Slovaquie Rati Gitis Moscou en Russie Hochschule f r Musik und Theater Felix Mendelssohn Bartholdi de Leipzig en Allemagne le D partement Th tre de l Univer sit de Santiago au Chili 103 Il convient
252. rvenants tran gers tels que notamment Dirk VONDRAN Allemagne Jos CARLOS FARIA Chili Yan FOYNER Norv ge Bernd GUHR Allemagne Arthur BALLET Minesota Boris RABEY Russie David ZINDER Isra l Lew BOGDAN France Mamadou DIOUME France 98 Lensemble de ces activit s est ponctu de temps de r flexion et d ate liers d change de bonnes pratiques et de m thodologie en mati re d ac tion culturelle et d aspects institutionnels conomiques sociaux et tech nologiques Ces ateliers ont b n fici de la collaboration entre autres de Henri VAUME Yanic SAMZUN Nicola DONATO Claude FAFCHAMPS 99 Durant cette p riode de dix ans de multiples spectacles ont t pour Th tre amp Publics page 88 les stagiaires l occasion de leur formation qualifiante et de leurs premi res exp riences professionnelles sous la direction de p dagogues et de metteurs en sc ne d j confirm s Les annexes donnent le d tail des spectacles aux quels Th tre amp Publicss est associ On peut citer notamment Jacques DEL CUVELLERIE Pietro VARRASSO Fr d ric DUSSENNE Fran oise BLOCH Mathias SIMONS Christine DELMOTTE Jean Christophe LAUWERS Natha lie MAUGER Julien ROY Pierre LAROCHE Jean Claude BERUTTI Domi nique ROODHOOFT Axel DE BOOSERE 100 Durant cette p riode les stagiaires et les anciens stagiaires ont pris dans certains cas l initiative de porter personnellement leurs premie
253. rvention dans le champ social et plus particuli rement d intervention dans le cadre des Zones Urbaines Prot g es Zones d Education permanente etc Il s agit par del la fonction culturelle de l acteur d interroger sa fonction sociale en d autres termes ses relations avec la cit d en concevoir la multiplicit et d en d gager les ressources d emploi La premi re voie d approche de ces questions a conduit Th tre amp Publics for muler la n cessit d une diversification des m tiers et des fonctions de la profession de com dien La formation devait leur permettre de d boucher sur des m tiers de com dien interpr te ou com dien cr ateur com dien animateur professeur d une des disciplines de l art dramatique metteur en sc ne assistant intervenant th tral en milieu scolaire en milieu associatif animateur sp cialis dans le domaine du th tre outre les m tiers li s la communication et l image dans les domaines audiovisuels voire de la publicit La formation devait leur permettre d acc der aux fonctions d animateur sp cialis dans les centres culturels dans les centres de jeunes aupr s des services culturels des villes communes et provinces aupr s des associa tions d ducation permanente des adultes et de la jeunesse Th tre amp Publics page 120 Parall lement avec les com diens inscrits dans le programme de formation quali fiante Th tre
254. s la Maison de la Culture de Marche La Coccinelle asbl le Centre d Expression et de Cr ativit de Philippeville La Louvi re Th tre amp Publics page 124 Namur Philippeville Verviers Borz e La Roche Bruxelles La Marlagne b dans des initiatives priv es en liaison avec des tablissements d Enseigne ment Sup rieur Artistique en particulier dans le cadre des Ateliers d Art Contemporain en collaboration avec l Acad mie des Beaux Arts le Conser vatoire Royal de Li ge l Ecole Sup rieure d Architecture et l Universit de Li ge c dans des initiatives des stagiaires eux m mes qui travaillent dans les cadres institutionnels les plus divers coles d enseignement maternel primaire et secondaire maisons de jeunes centres culturels organismes d ducation per manente administrations communales mouvements associatifs et d inser tion professionnelle milieu hospitalier et carc ral Du c t des pratiques de production et des impacts n cessaires sur la red finition du m tier et de l imaginaire professionnel le texte de Roland DE BODT qui cl ture ce livret fait le bilan des recherches men es actuellement Th tre amp Publics Il secoue nouveau les vidences et propose des chantiers ambitieux d fricher Il suffit ici pour mesurer l volution progressive de ce repositionnement de retracer Pune ou l autre ligne de force des hypoth ses qui ont
255. s Longtemps apr s ces textes de Bertolt BRECHT r sonnent encore aupr s de ceux qui animent notre orga nisation 88 Des projets sp cifiques proposent aux stagiaires de se confronter avec des critures contemporaines Par exemple le spectacle Les ann es fl aux de Normand SPINRAD dans une mise en sc ne de Fr d ric NEIGE aborde la question du sida et donne lieu une trentaine de repr sentations Li ge Bruxelles et Charleroi Cette polyphonie contemporaine de voix de femmes associe dix stagiaires ce projet 89 Au d but des ann es 1990 la d signation de Philippe VAN KESSEL la direction du Th tre National a cr une ouverture inesp r e de l institu tion une g n ration de nouveaux talents qui s affirment d s lors sur la plus haute sc ne de la Communaut fran aise Wallonie Bruxelles Parmi ceux ci figurent notamment Pascal CROCHET Axel DE BOOSER Charlie DEGOTTE Nathalie MAUGER Mathias SIMONS Lorent WANSON Ona insuffisamment reconnu l impact d cisif de la pr sence de Philippe VAN Th tre amp Publics page 84 KESSEL la t te du Th tre National et l essor qu il a impuls la vie th a trale de la Communaut fran aise Wallonie Bruxelles en rendant cette mai son accessible toute une g n ration nouvelle Cet lan partag au sein de l quipe du Th tre National est d autant plus appr ciable qu il a d s ri ger contre vents et mar es Dans un premier te
256. s sur le constat de l absence de tout dis positif sp cifique construit pour aider les jeunes laur ats s ins rer dans la profession sur l exp rience acquise par un nombre d j significatif de premi res exp riences d actions d insertion professionnelle ou de formation continu e des com diens D s la fin des ann es septante Ren HAINAUX avait suscit des exp riences pilotes en ce sens 54 cette poque la perspective d obtenir des financements publics pour construire un programme d insertion professionnelle sp cifique aux jeunes actrices et aux jeunes acteurs laur ats des tablissements d enseignement sup rieur para t tr s exceptionnelle Le Trait de Maastricht vient de faire une place plus significative la culture dans la construction europ enne Th tre amp Publics page 74 mais cela reste encore tr s timide Th tre amp Publics r pond l appel pro jets du Fonds Social Europ en pour la programmation 1993 1999 55 ce moment il existe des pistes de travail des intuitions dont un grand nombre vont s av rer fond es appuy es sur des r sultats ponctuels et partiels Il existe des repr sentations collectives de ce quest la profes sion un com dien professionnel est un com dien qui travaille dans le cadre d un contrat d emploi trois mois par an c est dire un projet professionnel par an Un projet professionnel consiste a r p ter deux mois et a j
257. s un effort d objectivit mais il est peut tre moins vrai qu elle corresponde une d marche scientifique Tout du moins n cessite t elle des r flexions et appr ciations nuanc es C est aussi la position qu adoptent le Centre de sociologie des arts et les Cabinets Ithaque et Temsis lorsque pr sentant le spectacle vivant comme une mosa que complexe ils tentent d laborer une typologie au d part d une vision crois e de la logique artistique la logique conomique la logique institu tionnelle et la logique des repr sentations professionnelles Ainsi l int r t pour l insertion professionnelle qui se manifeste dans les m tiers du spectacle dans les ann es septante en particulier en ce qui concerne les com diens s articule sur le changement g n ral du contexte socio conomique qui modifie fon damentalement le champ th tral mais ne peut tre dissoci du v ritable s isme culturel qui suit 1968 o l on pourrait dire pour faire bref que le r ve de VILAR incarn en Belgique par le Th tre National vole en clats dans une multitude de directions la notion m me de d mocratisation culturelle qui conjugue la triple id ologie du progr s de la justice et de la d mocratie est branl e dans la mesure o sous les apparences trompeuses d harmonie de consensus de rationalit de neu tralit et de lib ralisme la crise de 68 fait surgir aux yeux de tous son lien l id o
258. s Tourn es Art et Vie et la constitution de centres dramatiques r gionaux aupr s de certains centres cul turels ont permis d articuler les politiques des centres culturels et les politiques des arts de la sc ne Dans le domaine de la danse de la musique il n y a pratiquement aucune autre passerelle que les Tourn es Art et Vie Dans le domaine de l Op ra sauf les r centes productions d op ra studio de La Monnaie il n y a rien Ce sont autant de signes que les domaines de la cr ation et de la diffusion ont t progressivement institu s comme des secteurs distincts comme des activit s dis tinctes Quel sens cela a t il 2 Le mod le industriel traditionnel est un mod le d organisation inadapt pour les arts vivants Parce que cela a pris une telle force Parce que cela s impose notre imaginaire comme une vidence ou une forme de division naturelle des t ches et des activi t s Parce que nous avons transcrit cela dans nos lois Parce que nous sommes orga nis s ainsi Nous avons du mal nous demander si cette division des t ches cr a teurs diffuseurs a r ellement du sens Nous n osons pas douter que cette division des t ches soit l gitime Nous h sitons mettre en question cette adaptation des mod les d organisation industriels traditionnels au domaine des arts de la sc ne Th tre amp Publics page 130 Ay regarder de pr s on constatera cependant que le mod le de la production in
259. s int resser des r alit s dont il se croit loign et d s lors de commencer les comprendre e La rencontre d autres r alit s La pratique th trale permet un groupe de travailler sur les r alit s propres aux individus qui le composent puis par la repr sentation de confronter ces r alit s d autres spectateurs jeunes d autres ateliers Le public cible Par groupes diff renci s enfants de 6 9 ans enfants et jeunes adolescents de 8 12 ans adolescents de 12 18 ans De milieux d favoris s de milieux citadins de type rural ou semi rural Les caract ristiques particuli res de ces jeunes sont les sui vantes milieu conomiquement d favoris pr d linquance enfants en difficult scolaire enfants et jeunes vivant des crises familiales suspicion de maltraitance pro bl mes psychologiques et affectifs champ culturel restreint Il faut remarquer les avantages qu offrent les groupes qui m lent des jeunes d favoris s et des jeunes PROFESSION ACTEUR 1993 2003 page 123 de familles plus ais es Il faut conserver ce m lange en partie afin d viter les ghet tos qui renforcent le sentiment d exclusion Les probl matiques de d part L habitude de la d brouille contexte qui ne facilite pas la mise en place de pro jets des r flexes de survie li s aux r alit s conomiques difficiles le d velop pement de coups isol s pas de
260. s obser vations sectorielles la construction de ces repr sentations sectorielles la construction des valuations sectorielles n cessaires C est dire de construire les syst mes d information qui permettraient une v ritable va luation de son action non seulement au niveau du parcours individuel des stagiaires mais en relation au secteur th tral lui m me Et notam ment d valuer comment cette action modifie et am liore le niveau des pra tiques artistiques et p dagogiques au sein du secteur th tral lui m me La demande cadre tablie pour la p riode 2000 2006 65 La demande introduite par Th tre amp Publics aupr s du Fonds Social Europ en pour la programmation 2000 2006 tenait compte des grands constats effectu s au terme de la p riode 1993 1999 et des perspectives qui semblaient ouvertes par le Document unique de programmation Docup 66 Plus particuli rement cinq projets ont t d pos s pour la phase 2002 2003 Ils sont particuli rement significatifs de l tat des r flexions et des questions qui pr occupaient Th tre amp Publics sur base de l valuation des r sultats acquis PROFESSION ACTEUR 1993 2003 page 77 a Projet 1 un programme de formation insertion module de for mation qualifiante projet individuel de qualification professionnelle stages en entreprises b Projet 2 une recherche action formation qualifiante forma tion insertion en
261. s politiques culturelles 121 Mais d une part il faut reconna tre que nous avons progress consi d rablement dans la compr hension de ces questions Et d autre part cette n cessit de changement et d adaptation ne repose plus seulement sur des sp culations th oriques mais sur les r sultats d exp riences v cues qui sont irr ductibles PROFESSION ACTEUR 1993 2003 page 99 Notes Roland DE BODT a t secr taire g n ral de Th tre amp Publics aux c t s de Max PARFONDRY de 1993 2004 3 Ren HAINAUX com dien professeur m rite d art dramatique du Conservatoire de Li ge fondateur avec Henri POUSSEUR l poque Directeur du Conservatoire Royal de Li ge et Robert WANGERM E l poque Administrateur g n ral de la RTB du Centre de Recherches et de Formations Musicales et Th trales en Wallonie au milieu des ann es dix neuf cent septante Arlette DUPONT aujourd hui d c d e a t professeur d histoire du th tre et de la litt rature PINSAS et au Conservatoire de Li ge 3 Jean Henri DR ZE aujourd hui inspecteur de l enseignement artistique professeur au Conservatoire de Li ge et secr taire g n ral de l association Recherches et Formations Th trales en Wallonie RFTW jus qu en 1993 date laquelle l association a t refond e sous l appellation Th tre amp Publics Marie Paule GODENNE professeur m rite au Conservatoire de Bruxelles
262. s que cela il s agit de transmettre avant tout l ampleur l exigence des visions dramatiques qui nous ont pr c d et le r ve qu elles incluent Il ne s agit donc pas d aborder les Points de passage oblig s comme un catalogue un mode d emploi de l art dramatique comment on fait de la trag die comment on fait du grec comment on fait de la com die ou du vaudeville mais comment au travers de SHAKES PEARE de RACINE de TCHEKHOV ou de BRECHT on transmet la connais sance du lien entre certaines visions dramatiques et les soci t s qui les ont produites dans leur exigence m me Il s agit autant que possible chez des tudiants aujourd hui issus d un monde tr s lisse malgr ses aspects tour ment s tr s ferm malgr ses apparences d ouverture g n rateur de beau Th tre amp Publics page 42 coup d autosatisfaction mais de peu d espoir de cr er de transmettre une r elle exigence et de les infecter d insatisfaction perp tuelle A notre sens cela ne peut se faire qu travers les diversit s d un savoir faire par r f ren ce des artisanats qui tiennent compte certes de la profession telle qu el le est mais aussi et surtout de ce qu il est encore souhaitable et possible d y bouleverser et d y cr er A notre sens une cole doit produire des acteurs capables de s ins rer dans la profession et m contents de ce qu elle es
263. scou La cerisaie Anton Tchekhov niveau 1 Leonid KHEIFETZ Echanges de p dagogues tudiants jeunes acteurs avec l Acad mie russe des arts du th tre de Moscou La mouette Anton Tchekhov niveau 1 Natalia SVEREVA Echanges de p dagogues tudiants jeunes acteurs avec l Acad mie russe des arts du th tre de Moscou La cerisaie Anton Tchekhov niveau 2 Leonid KHEIFETZ PROFESSION ACTEUR 1993 2003 page 211 Echanges de p dagogues tudiants jeunes acteurs avec l Acad mie russe des arts du th tre de Moscou La mouette Anton Tchekhov niveau 2 Natalia SVEREVA Echanges de p dagogues tudiants jeunes acteurs avec le Conservatoire Douta Sek S n gal Philippe LAURENT Echanges de p dagogues tudiants jeunes acteurs avec l Ecole de Bratislava Slovaquie Sonia SIMKOVA Echanges de p dagogues tudiants jeunes acteurs avec l Ecole de Budapest Hongrie Echanges de p dagogues tudiants jeunes acteurs avec l Ecole de Leipzig Allemagne Berndt GUHR Echanges de p dagogues tudiants jeunes acteurs avec l Ecole de Santiago Chili Marcos PORTNOY Echanges de p dagogues tudiants jeunes acteurs avec l Ecole de Valparaiso Chili Marcos PORTNOY Echanges de p dagogues tudiants jeunes acteurs avec l Ecole d Evora Portugal Luis VARELA Ecole des Ma tres La m re Bertolt BRECHT Jacques DELCUVELLERIE Max PARFONDRY Ecrit
264. sertion la question de la d finition du ch mage est importante La d finition traditionnelle du ch mage se pose comme le rapport des individus cherchant un emploi l ensemble de ceux se d clarant actifs Utilis comme tel ce taux juge de la qualit de l insertion la sortie des diff rents niveaux et sp cialit s du syst me scolaire Dans ce cas il ne peut rendre compte de la structure du ch mage des diff rentes cat gories de jeunes Il faut donc distinguer au sein des jeunes ch meurs rep r s au sein des enqu tes d insertion ceux qui sont en ch mage depuis la sortie de l cole ch mage d insertion de ceux qui ont d j occup un ou plusieurs emplois qu ils ont perdus ch mage de rotation Mais d une mani re g n rale le taux de ch mage est un indicateur difficile utili ser dans une enqu te d insertion car il faut tenir compte des strat gies individuelles et des relations entre sp cialit s et types d emploi dans la mesure o certaines sp cialit s peuvent conduire rapidement des emplois faible stabilit tandis que d autres peuvent mettre plus de temps processus plus long mais pour un emploi plus stable 2 2 Particularit des m tiers du spectacle Cependant il faut noter que la situation des m tiers du spectacle est particuli re Selon une tude du centre de sociologie des arts en 1992 les deux tiers des profes sionnels employ s dans le spectacle n taient ni
265. ses interm diaires de production Ainsi les stagiaires les jeunes acteurs et jeunes metteurs en sc ne rencontrent au cours des premi res ann es de vie professionnelle des questions r p t es qui for ment ensemble une probl matique nouvelle de la production th trale professionnelle La pr occupation est moins d acc der au march de l emploi que de soutenir l lar gissement de ce march par une action structur e r guli re et plurielle Aussi d in venter les formes d organisation et de solidarit qui permettent de faire face aux pro bl mes nouveaux qui apparaissent du chef de ces productions professionnelles Les enjeux de la mise sur pied d une structure d encadrement de type p pini re d entreprises sont nombreux pour l ensemble des acteurs culturels concern s Zes artistes mais aussi les formateurs et les enseignants mais encore les techniciens les ani Th tre amp Publics page 164 mateurs et tous les intervenants qui participent la recherche l largissement et la formation des publics pour les arts vivants L action envisag e concerne donc toute la vie professionnelle Elle s inscrit dans la double pr occupation de mettre jour et de rendre accessibles un public large des productions de qualit qui interrogent la soci t contemporaine Les r sultats acquis au cours des derni res ann es montrent que pour maintenir et d velopper les ouvertures qui ont t
266. sionnelle de Max PARFONDRY ne le concerne que lui personnellement nous devons reconna tre posteriori combien son talent a aid la cr dibilisation et la reconnaissance des activit s et des programmes de formation de Th tre amp Publics par les milieux profes sionnels 733 Notamment Nathan le sage de LESSING mis en sc ne par Christine DELMOTTE La Com die sans titre de RUZZANTE mis en sc ne par Fran oise BLOCH et Le plaisant voyage un projet original qui associe cinq jeunes metteurs en sc ne autour du XVI si cle espagnol Th tre amp Publics page 102 7 Elle comporte un nombre relativement restreint de com diens la pi ce se joue en un seul tableau Ses l ments garantissent un prix de vente du spectacle qui est abordable notamment pour les petites struc tures En outre et malgr le nombre de com diens elle comporte des sc nes tant t grotesques tant t dr les souvent l g res pour traiter d un sujet qui n est ni sans gravit ni sans actualit 75 Je fais r f rence l installation du Th tre National au Palace une ancienne salle de cin ma 85 boule vard Anspach Bruxelles pendant la construction des nouvelles installations 7 Je reprends l expression l article publi dans le quotidien La Wallonie du 17 janvier 1998 7 Je reprends l expression l article publi dans le quotidien La Libre Belgique du 17 janvier 1998 78 Voir rapport moral de l ann e 1997 page 5
267. ssive ses aides discr tes aux tudiants en difficult s financi res ou autres ses largesses encourageaient certains abu ser de lui Il eut toujours une r ticence aux sanctions m me les plus moti v es qui frisa parfois le laxisme Max tait bon tout simplement Nul ne peut dire le contraire Ce qui entra ne pas qu il ne p t tre injuste comme il advient un jour chacun Max ma fait confiance totalement en ce qui concerne la formation de Pac teur il a soutenu chacune de mes initiatives sans r serve il a permis l exis tence du Studio il a d fendu la p dagogie des points de passages oblig s avec une conviction in branlable Cette confiance dont je n ai connu l qui valent ni avant ni depuis n tait pas aveugle Sur d autres terrains en par ticulier l o il devait man uvrer diff rents niveaux de pouvoir son go t d j naturel du secret pouvait aller jusqu m informer bien tardivement de ce qui se jouait Pour ne pas timportuner lui arrivait il de dire Je crois Th tre amp Publics page 28 parce que sa confiance proc dait d une conscience aigu des qualit s sp ci fiques chacun Les siennes celles des autres D o ce curieux alliage de q 8 modestie d humilit dans le d vouement et d intransigeance obstin e par fois Depuis sa mort comme beaucoup sans doute j ai perdu un appui un appui solide fort et doux comme de vieux bois poli Quelque chose
268. t Cr ation Lorent WANSON Studio des jeunes acteurs L heure bleue Cr ation Jo l JOUANNEAU Studio des jeunes acteurs Nathan le sage Gotthold Ephraim LESSING Christine DELMOTTE PROFESSION ACTEUR 1993 2003 page 207 Sur les traces d Oscar Serty partir de textes de Patrick CORILLON Dominique ROODHOOFT Ubu roi Alfred JARRY Jacques DELCUVELLERIE Un ennemi du peuple Henrik IBSEN Lorent WANSON Elisabeth ANCION Un grand homme Cr ation Jacques DELCUVELLERIE Une soir e sans histoire Cr ation Axel DE BOOSER Willy et Henriette dans la vall e des oubli s Cr ation Enzo RIGHES Les ateliers Accompagnement dramaturgique Sainte Europe Arthur ADAMOV Arlette DUPONT Accueil de cinq tudiants s n galais M l douman d apr s La carte d identit de Jean Marie ADIAFFI Nathana l HARCQ Accueil d tudiants allemands de l Ecole de Leipzig Projet Amphibie Max PARFONDRY Enzo RIGHES Action culturelle Roland DE BODT Action culturelle questions approfondies Roland DE BODT Anthropologie de la communication Arlette DUPONT Marie Lise BAILLY Yves WINKIN Atelier Antigone SOPHOCLE Exploration de la trag die grecque sur base des propositions de Bertolt BRECHT Andr as POPPE Aspects conomiques et technologies de l action culturelle niveau 1 Roland DE BODT Aspects conomiques et technologies de l action culturelle niveau 2
269. t Dans un relais chacun ayant fait ou allant faire sa part du chemin le moment le plus d licat reste toujours le passage du t moin Il r alise ici ce travail de m moire propre tre saisi par d autres C est peu commun et je Pen remer cie au nom de l association Th tre amp Publics page 14 Un compagnon des arts Enfin cette publication nous donne l occasion de rendre hommage Max PARFONDRY Et pour ce faire nous avons demand d une part Henry INGBERG Secr taire g n ral de la Communaut fran aise Wallonie Bruxelles d autre part Jacques DELCUVELLERIE metteur en sc ne et pro fesseur d art dramatique au Conservatoire Royal de Li ge et enfin Yvette LECOMTE qui a t membre de l quipe p dagogique de la formation des com diens animateurs d voquer la pr sence et le travail de Max Je les remercie d avoir pris c ur de rendre cet hommage Mais encore et dans le m me esprit il nous a sembl juste de publier d s ces premi res pages le texte de l intervention pr sent e par Max PAR FONDRY en avril 2001 au colloque qu organisaient les universit s de Qu bec et de Paris X Nanterre consacr Former ou transmettre le jeu sen seigne t il Durant cette p riode tout le dynamisme de notre association a t moign aussi et peut tre originellement de cette force g n reuse de Max PAR FONDRY pour ouvrir notre organisation et accueillir les
270. t Th tre amp Publics page 112 mettre en uvre le th tre de demain et concevoir ses relations aux popu lations Si l on pose la question de savoir quoi sert de sortir tant de lau r ats de nos formations d art dramatique alors il serait raisonnable de demander aux femmes enceintes quoi sert de mettre tant d enfants au monde aujourd hui Ont ils un emploi d ores et d j assur Si nous ne fai sions pas confiance la capacit de nos enfants de construire lavenir jamais dans notre monde nous n oserions enfanter Il en va de m me des laur ats de l Enseignement sup rieur artistique appel s nous donner les moyens de comprendre de militer contre le pire d armer l intelligence pour combattre la b tise et d inventer de nouvelles possibilit s d existence L enjeu est soci tal Si donc comme l explique la Ministre les enjeux sont bien de se donner les moyens de comprendre de militer contre le pire d armer l intelligence pour combattre la b tise et d inventer de nouvelles possibilit s d existence et si tout cela forme les enjeux de la culture dans la soci t alors il s agit d en tirer les cons quences politiques ce niveau concr tement ici et mainte nant Il faut pr ciser ici que la responsabilit politique est engag e dans le fonc tionnement actuel de nos coles En effet la norme d encadrement p da gogique en vigueur dans les domaines du Th tre et des Arts de la
271. t fran aise Wallonie Bruxelles mais de cette Communaut reli e l Europe Evora Leipzig Valenciennes Pontedera San Marino Bratislava et au monde S n gal Chili Russie Burkina Faso Rwanda Palestine Isra l il ne s agit pas que de cr ation th trale mais aussi d largissement des publics ou plus exactement de cr ations th trales con ues et r alis es dans leurs relations aux publics 4 Chacune de ces propositions ouvre sur un monde de tensions et de contra dictions qui sont l uvre de mani re structurelle et dialectique entre th tre et publics entre pratiques et formations entre insertion et inven tion Dans sa d marche Th tre amp Publicsne cherche pas une voie moyenne qui permettrait d estomper ou d chapper ces contradictions mais une voie qui les prend en consid ration et fonde des propositions pour faire vo luer les pratiques de la formation et de la profession Ainsi les r flexions portent sur les limites les ab mes et les fractures qui surgissent de ces contra dictions Les projets peuvent alors tre organis s au d part des manques v cus et des difficult s expertis es l int rieur et de l int rieur de la pra tique artistique professionnelle et p dagogique 5 Il serait inexact de pr senter les choses comme si Th tre amp Publics d te nait une exclusivit quelconque dans ces conceptions fondatrices Lorigi nalit
272. t pas m contents d une mani re mesquine parce qu elle n offre pas n cessairement assez de d bouch s mais m contents de l tat du th tre et des pratiques th trales capables aussi de s y imposer capables de susciter de nouvelles entreprises des rencontres de publics et de cr ations capables d int grer le dilemme thique voqu plus haut li la d gradation historique du th tre Quelqu un qui s tait form chez STANISLAVSKI pouvait jouer au Th tre d Art qui tait en quelque sorte un d bouch naturel des Studios qui lui taient li s il existait bien un certain id al d acteur pour un certain id al de pratique th trale qui avait cours la fois dans l cole et dans le th tre qui avait g n r cette cole Au Conservatoire Royal de Li ge nous ne consi d rons pas qu il y ait un com dien type parce que nous ne consid rons pas qu il y ait une pratique th trale unique mais nous ne pouvons pas nous masquer non plus le fait que le statut du th tre et la place de l acteur dans la soci t ont radicalement chang Les temps D ARTAUD ou de BRECHT ont radicalement chang disons pour faire simple que c tait l poque o taient encore possibles des pratiques et des discours de type totalisant Le discours d ARTAUD aussi oblique soit il est un discours d aspiration to talisante Dans ses Manifestes pour le Th tre il pr sente son choix c
273. t qualitatives dans les projets artistiques auxquels il s est impliqu et en terme d insertion sur le march du travail le stagiaire a t il trouv un emploi au cours ou au sortir du processus de formation insertion pendant trois mois six mois un an voire plus d un an 60 Ces crit res ne permettent pas de construire les repr sentations secto rielles qui seraient bien n cessaires pour valuer impact d ensemble de Pac tion d insertion d velopp e par Th tre amp Publics sur le secteur du th tre Mais pr sent une telle repr sentation ne concerne pas que Th tre amp Publics mais aussi d autres initiatives qui ont vu le jour depuis lors Enfin ces crit res devraient prendre en consid ration non seulement l volution quantitative en terme de volume d activit s mais aussi l volution quali tative des pratiques artistiques Le suivi du parcours professionnel 61 En outre les travaux effectu s pour analyser les r sultats de l action en termes d emploi montraient tout l int r t qu il pourrait y avoir construire des observations en terme de suivi du parcours professionnel des stagiaires qui avaient quitt le processus de formation Et que la mise en place d une telle observation devrait permettre une valuation qualitative beaucoup plus significative que les statistiques tablies en terme de mois d emploi Dans chaque cas bien entendu les diff rentes approches n cessitent la d
274. t de r former et de moderniser les syst mes d enseignement Par sa r daction progressiste ce document de programmation qui devait former le cadre g n ral des orientations du Fonds Social Europ en en Belgique francophone tait en phase avec la plus grande partie des pr occupations qui taient les n tres pour construire une cole au sens large et am liorer la formation artistique des futurs professionnels M me s il n a pas pu tre mis en uvre comme ses auteurs l avaient sans doute esp r il faut souligner l int r t de ce document DOCUP 2000 2006 et des orientations qu il comporte pour les g n rations venir 26 Actuellement seules la formation de base et l agr gation de l enseigne ment secondaire c est dire un des aspects de la formation des formateurs sont organis es et financ es dans le cadre de l Enseignement sup rieur artistique Au demeurant et suite la r cente r forme le domaine du th tre a t notamment maintenu l int rieur des conservatoires de musique et ne dispose dans ce cadre ni d une organisation sp cifique r ellement auto nome ni de moyens propres ses missions Ce qui maintient cet ensei gnement le th tre p dagogie collective sous tutelle des strat gies et des priorit s qui lui sont ext rieures la musique p dagogie individuelle De ce point de vue institutionnel la r forme Dupuis a chou Cet chec traduit une forme d
275. t principalement par la formation ou par l emploi Mais cette d marche se distingue essentiellement des travaux sur l insertion en ce qu elle attache une importance primordiale au caract re socialement organis de ce processus de transition professionnelle Dans ce domaine il existe une grande vari t de m diations selon les cas celles ci seront plus ou moins r gies par des institu tions sp cifiques plus ou moins organis es par des acteurs sociaux particuliers Enfin ce processus se caract rise galement par le fait qu il implique des populations crois santes tr s diverses et non uniquement jeunes Dans la mesure o il concerne toute personne pour qui l occupation est temporairement organis e autour de la mise au travail et pour qui l acc s l activit suscite une intervention sociale sp cifique il affecte potentiellement tout le monde et peut se produire tout moment de la vie Mais on le comprendra les primodemandeurs et les jeunes exp riment s occupent une place pr dominante dans cet ensemble PROFESSION ACTEUR 1993 2003 page 157 L int r t d une telle approche par son caract re socialement organis se situe trois niveaux d analyse les modalit s de constitution de ce moment les pratiques qui le g n rent et les fonctions qu il remplit Cette gestion socialis e est Le r sultat d une dynamique d acteurs parmi lesquels on trouve les agents de transitions organisant entre eu
276. t stagiaires Soit pendant cette p riode quelques cinq six mois d em ploi par an pour la plus grande part des stagiaires C est dire une multi plication par deux voire par trois des volumes d emploi habituellement constat s Et il s agissait l d une premi re sommation simple sur base des l ments d information les plus notables et accessibles Une mise jour minutieuse aupr s de chaque stagiaire aurait sans doute accru encore assez consid rablement ces premiers chiffres tr s encourageants 119 A ce stade nous pouvons conclure de cette exp rience de dix ann es et ces conclusions pourraient composer autant de recommandations pour Pavenir que PROFESSION ACTEUR 1993 2003 page 95 A le fait de consacrer un programme d actions de formation qua lifiante sp cifiques moyens humains et financiers l insertion pro fessionnelle des jeunes acteurs augmente nettement par rapport trois mois d emploi par an et assez durablement pendant au moins cing ann es leur insertion individuelle sur le march du travail B le fait de consacrer un programme d actions de formation qua lifiante sp cifiques moyens humains et financiers l insertion pro fessionnelle des jeunes acteurs ne porte de tels fruits que dans la mesure o il est reconnu accept et investi par des artistes professionnels et des responsables d institutions et d entreprises qui con oivent ensemble les stra t gi
277. ta giaires int grer une approche plus construite de cette question de Zinser tion dans leur profession dont ils cultivent encore trop souvent une repr sentation mythique 11 C est pourquoi les p dagogies de l insertion professionnelle d velop p es par Th tre amp Publics dans le cadre de son programme sont des pro cessus de formation continu e qualifiante qui invitent une attitude volon taire l autonomie une d termination de la part des stagiaires dans la conduite de leur propre destin e professionnelle Chaque ann e le stagiaire s inscrit dans un ou plusieurs projets th traux professionnels Cela rel ve de sa responsabilit individuelle en tant que jeune professionnel L quipe des formateurs accompagne ce processus Dans certains cas elle le facilite mais sans jamais se substituer l exercice des responsabilit s individuelles des stagiaires eux m mes Ainsi d s le d part le stagiaire ne se pose pas en attente de propositions de travail mais la recherche active de propo sitions de travail Il est tenu de susciter ventuellement ces propositions voire de les initier lui m me seul ou en collectif C est l on s en rend compte que la formation est continue l acceptation de cette r gle d au tonomie constitue en soi une mise niveau o le stagiaire value ses propres capacit s ses propres motivations 12 La pratique de insertion professionnelle repose
278. tacle vivant Paris La Documentation fran aise 1997 Pierre Michel MENGER La profession de com dien Formations activit s et carri res dans la d muttiplication de soi Paris Minist re de la Culture et de la Communication DAG D partement des tudes et de la prospective 1997 Catherine PARADEISE avec la collaboration de J CHARBY et F VOUR CH Les com diens Profession et march s du travail Paris PUF 1998 ces trois tudes ont en commun d amenuiser consid rablement la distinction entre le monde profession nel et le monde de la formation dans la mesure o l un et l autre constituent des n buleuses com plexes o le partage liminaire entre une p riode de formation initiale et l exercice ult rieur de la profession est non seulement malais tracer mais peut n appara tre au total que comme une simplification com mode Dans son chapitre De la formation l emploi l ouvrage de Pierre Michel MENGER fait appara tre que l entr e dans le m tier de com dien prend des formes nombreuses et qu il est d s lors peu ais de fixer un rep re incontestable l origine d une carri re Cela le conduit concevoir la formation et la relation entre formation et activit professionnelle comme une composition de grandeurs dont le dosage varie avec les profils individuels de carri re et dont la valeur m me se modifie avec le cours de la carri re Y Aborder ces questions permettrait peut tre de d
279. ter cette liste par quelques dates ant rieures qui nous ont sembl significatives l gard de cette action de formation continu e Apr s avoir tabli cette chronologie sommaire qui ne nous satisfait pas vraiment mais qui est beaucoup mieux que rien la seule conviction qui nous soit acquise c est la n cessit de dresser une chronologie compl te des faits qui ont contribu notre histoire commune d acteurs de formateurs de metteurs en sc ne Th tre amp Publics page 172 1974 Symposium du Conseil de l Europe sur la d ontologie le statut et la formation des animateurs 1976 Constitution de la Formation des com diens animateurs fruit d une initiative de la Session exp rimentale pour la for mation de l acteur du Conservatoire Royal de Li ge 1983 28 juin S paration de l association Centre de recherche et de formation musi cale et th trale en Wallonie et cr ation de l association sous la d nomination Recherches et Formation Th trale en Wallonie R E T W 1985 6 septembre Transfert du si ge social et du si ge d activit s de l association dans les anciens locaux de l Emulation Place du XX Ao t 16 4000 Li ge 1986 30 d cembre 1985 au 4 janvier 1986 Rencontre internationale des Ecoles de th tre Le Mouvement sc nique dans la formation des acteurs Juillet Premi re d cision du Fonds Social Europ en pour une intervention unique pour u
280. ternationale sp cialistes dans des techniques pointues de la formation de l acteur sont invit s faire vivre leur savoir Il s agit de r fl chir et d enrichir les p dagogies dispens es dans nos coles et d initier des professionnels ces approches sp cifiques de Part de l acteur Th tre amp Publics page 110 Lhistoire de Th tre amp Publics que lon songe par exemple la Session exp rimentale pour la formation de l acteur mise en uvre par Ren Hainaux montre suffisance le potentiel de renouvellement de nos imaginaires et de nos conceptions de la profession et de la formation que peut g n rer une r elle formation continu e Elle nous montre galement que les savoir faire les r seaux et les pratiques li es la formation continu e font partie int grante du patrimoine de l association encore aujourd hui Nous devons sou ligner ici que les moyens mis en uvre actuellement pour la formation continu e des actrices et des acteurs en Communaut fran aise de Belgique Wallonie Bruxelles sont d risoires et totalement insuffisants 3 Par ailleurs depuis 2004 diverses r unions de groupes de r flexion ont permis de formuler diff rents projets d tudes qui seront mis en uvre au fur et mesure des capacit s de l association les mener bien un programme de recherches actions relatif aux syst mes de pro duction th trale et aux strat gies de renouvellement et d largisse m
281. therine PARADEISE tout d abord livre un ensemble impor tant de donn es statistiques et de mat riaux de base qu elle communique en exergue de son livre Pierre Michel MENGER ensuite a pu b n ficier des r sultats de cette recherche pour laborer sa propre strat gie d enqu te et tout au long de son ouvrage ne livre pas moins de quatre vingt neuf tableaux de donn es statistiques et qua rante huit graphiques Il nous livre minutieusement toutes les donn es de son 4 Enfin ce ne sont pas moins de quarante huit tableaux et quinze gra enqu te phiques qui fondent l analyse sur le spectacle vivant S y ajoute encore un nombre impressionnant d annexes elles m mes compos es de graphiques et de tableaux Mais dans tous les cas l tude s infl chit ou m le inextricablement l analyse quan titative des l ments de m thodes qualitatives appliqu es sociologiquement une petite population En particulier l enqu te de P M MENGER est remarquable C est la premi re consacr e aux artistes qui se fonde sur l interrogation par sondage d un PROFESSION ACTEUR 1993 2003 page 153 nombre aussi lev de professionnels un millier de com diens soit un com dien sur douze ont t rencontr s et interrog s l aide d un questionnaire long et d taill pendant une cinquantaine de minutes en moyenne Le chapitre consacr aux r cits de carri re chez PARADEISE appara t bien galement comme centr
282. tiliser du temps rechercher un emploi ou pour suivre des tudes destin es lui permettre d en changer Mais on voit bien que les limites de cette p riode restent difficiles tracer puis q P qu un probl me survient lorsque l individu re oit des informations nouvelles lui permettant de modifier son emploi de r serve dans ce cas on ne peut alors consi d rer qu il y a retour dans la qu te d insertion mais plut t que l individu construit qut y q q son plan de carri re Cette remarque montre les limites de la th orie de la qu te d emploi dans la mesure o pour tre op rationnelle il faut que l individu se trouve dans une situation qui lui permet de d velopper la strat gie suppos e par exemple de pouvoir choisir au sein d une vari t d emplois possibles de pouvoir choisir le terme de occupation de Pemploi pour acc der un nouvel emploi d tre en mesure de conna tre une progression professionnelle sur le march du travail Les limites apparaissent donc sous deux formes essentielles primo les emplois offerts aux d butants sont des emplois d int rim ou sous forme de contrat dur e d termin e o les sorties d em ploi sont plus contraintes qu incluses dans une strat gie secundo les moins dipl m s font face un ventail de choix professionnels extr mement limit s et le pas sage par des emplois instables ne permet pas l acquisition d une qualification professionnelle ou
283. tion consid r e comme un processus par lequel l acteur est amen int riori ser un ensemble de relations sociales dont les corps sont les sujets et a pouvoir les repr senter au travers d un texte sur une sc ne face un public Et ce der nier l ment largit la notion de relation entre l thique et le corps de l acteur une autre relation celle de l thique au corps du public travers une autre pr occupation majeure la p dagogie du public Ceci on le comprend requiert du temps et des moyens appropri s Or bient t si rien ne change de tels objectifs seront irr alisables Les effets n fastes de la r cente r forme de l enseignement artistique devraient d ur gence tre d nonc s sans quoi l existence m me d une formation d acteur qui offre de r elles perspectives de professionnalisation ses laur ats sera r duite n ant C est pourquoi dans le cadre de ses missions de recherches pratiques et for mations th trales en Europe Th tre amp Publics s attachera rassembler diff rents acteurs de la vie professionnelle de la Communaut fran aise de Belgique Wallonie Bruxelles et d autres pays d Europe Il s agira ici de por ter la r flexion dans un cadre plus large que notre Communaut sur la place de l artiste dans la soci t sur la formation de base de l acteur et les moyens de sa r alisation C est ainsi qu une premi re rencontre a t organis e une tabl
284. tion continu e amp r forme des syst mes de formation page 69 III Une action collective page 78 IV Les moyens financiers page 90 V En guise de conclusions page 94 Perspectives Perspectives Nathana l HARCQ page 105 Documents de 1993 2003 1993 1996 de la diversification des m tiers au m tier multiple Claude FAFCHAMPS page 119 Au c ur de l acte th tral le com dien relie le spectateur et le th tre Roland DE BODT page 126 Formation Emploi et parcours d insertion Quelle s approche s pour les m tiers du spectacle Olivier PARFONDRY page 136 Avant projet de constitution d un bureau de production et d une formation insertion en p pini re d entreprises Max PARFONDRY page 162 Chronologie Quelques faits marquants de 1993 2003 page 169 Annexes Liste des stagiaires page 179 Liste des institutions partenaires page 187 Liste des intervenants artistiques et p dagogiques page 193 Liste des projets p dagogiques page 203 Extrait de la convention 1994 1998 les missions page 215 Extrait de la convention 1999 2003 les missions page 217 Liste des membres des conseils d administration de 1983 2003 page 221 Composition de l Assembl e g n rale 2005 page 223 Renseignements pratiques Les auteurs des textes de la brochure page 225 Les cr dits photographiques page 227 De gauche droite Pierre ETIENNE Jean Mi
285. titut International du Th tre cr aupr s de PUNESCO Max PARFONDRY a assur le secr tariat de cette commission internationale Th tre amp Publics page 68 pendant pr s de dix ans ce qui lui a permis d tablir des contacts r guliers avec un grand nombre de formateurs des diff rentes coles de par le monde Aux c t s d autres personnalit s comme Jacques DE DECKER son actuel pr sident Ren HAINAUX Jean Henri DREZE et Max PARFONDRY et leur suite Nicole LECLERCQ et Alain CHEVALIER ont activement particip aux travaux du Centre belge de l Institut International du Th tre 36 Dans la mesure du possible par son programme de formation Th tre e Publics cherche favoriser aupr s des stagiaires la prise en compte de cette double dimension la fois ancr e dans la r alit sociale et ouverte vers des horizons europ ens et extra europ ens Notamment en soutenant des pro jets qui structurellement int grent ces dimensions internationales dans leur architecture Ce d fi a suscit l adh sion de personnalit s issues de dif f rents horizons professionnels Je pense par exemple l attention chaleu reuse et soutenue d Henry INGBERG et de Jean HURSTEL leurs conseils prudents et avis s aux ouvertures de Jean Pol BARAS la disponibilit de Jacques DECK aux regards bienveillants de Roger DEHAYBE Dans un autre registre je fais r f rence aux ouvertures et aux propositions de travai
286. toire de Li ge Marielle SCHOLTISSEN Conservatoire de Li ge Christophe SERMET Conservatoire de Bruxelles V ronique STAS Conservatoire de Li ge Laurent STEPPE Conservatoire de Li ge Vassiliky STRATIDIS Conservatoire de Li ge St phane SURIN Conservatoire de Li ge Christian TAMBURRINI Conservatoire de Li ge Marie THYS Conservatoire de Bruxelles Julie TIBERGHIEN Conservatoire de Li ge No mi TIBERGHIEN Conservatoire de Mons Didier TOUPY Conservatoire de Li ge Jean Beno t UGEUX Conservatoire de Li ge Jacques URBANSKA Conservatoire de Li ge Calogero VALENTI Conservatoire de Li ge Jean Michel VAN DEN EEDE Conservatoire de Li ge Beno t VAN DORSELAER Conservatoire de Bruxelles Edith VAN MALDER Conservatoire de Li ge Pietro VARRASSO INSAS Mich le VEGAIRGINSKY Conservatoire de Li ge Daniel VOISIN Conservatoire de Li ge Th tre amp Publics page 186 Anne Audrey WAUTERS Conservatoire de Li ge Sabine WEISSHAAR Conservatoire de Li ge Inbal YALON Conservatoire de Li ge Nathalie YALON Conservatoire de Li ge PROFESSION ACTEUR 1993 2003 page 187 Liste des institutions partenaires Nous pr sentons ici la liste des institutions et des op rateurs et parfois simplement des projets qui ont particip ce programme de formation continu e en vue de l insertion professionnelle M me si nous les regroupons de mani re uni forme dans cette liste
287. tre amp Publics page 204 Les spectacles A Eric DURNEZ Fr d ric DUSSENNE A ceux qui viendront apr s nous Bertolt BRECHT Nathana l HARCQ l int rieur et tout autour Slawomir MROZEK Renaud RIGA Anath me Cr ation Jacques DELCUVELLERIE Andromaque Jean RACINE Jacques DELCUVELLERIE Mathias SIMONS Animation d ateliers autour de Sainte Jeanne des abattoirs de Bertolt BRECHT B rang re DEROUX Arlequin poli par l amour La double inconstance Pierre Carlet de MARIVAUX Nathalie MAUGER Atelier Pernand Schweyk dans la deuxi me guerre mondiale Bertolt BRECHT Jennie BUCKMAN Catherine DAST Nathana l HARCQ Marion Levy Dirk VONDRAN Joao MOTA Baal Bertolt BRECHT Axel DE BOOSERE Mathias SIMONS Ce d sir perdu de clart Cr ation collective Sophie BONHOTE Chute Gregory MOTTON Guillaume ISTACE Comment les trous viennent au fromage Cabaret Cr ation Patrick B BI Dirk VONDRAN Conversation chez les Stein propos de Mr Goethe absent Peter HACKS Jacques DELCUVELLERIE CQED Cr ation collective Lorent WANSON Joris VAN DAEL D clownestration Cr ation collective Genevi ve DAMAS Demain dimanche Cr ation Val rie POIRIER Sophie BONHOTE Discours sur le colonialisme Aim C SAIRE Jacques DELCUVELLERIE Don Juan revient de guerre Od n VON HORVATH Mathias SIMONS Et pourtant elle tourne Cr ation collective Mich
288. tre des arts sc niques constitu notamment cette fin en 1998 D s 1993 cette formulation de pr sentation des objectifs se retrouve dans tous les documents officiels publi s par Th tre amp Publics propos de ce programme particulier Notamment et d s la premi re bro chure publi e sous l intitul Profession Acteur Fonds Social Europ en promotion 1993 7 Ecoles consid r es au sens large amp C est le cas des conservatoires de musique Il a fallu attendre 1999 et la force de conviction de Max PAR FONDRY pour obtenir que le th tre et les arts de la parole ne soient plus seulement une option dans Pen seignement de la musique mais soient un domaine du th tre part enti re au m me titre que l ensei gnement du domaine de la musique Jusqu aujourd hui les d crets suivants n ont jamais concr tis dans l institution des conservatoires une v ritable organisation autonome pour structurer r ellement en un do maine sp cifique l enseignement du th tre 2 Jusqu preuve du contraire une vie enti re n est pas suffisante pour r former utilement nos institutions d enseignement 7 Cette troisi me partie a t r dig e par Roland DE BODT avec la collaboration de Anne FAFCHAMPS 7 Voir brochure Studio d Acteurs saison 95 96 Th tre de la Place et Th tre amp Publics Yves WINKIN De l Espace vital pages 3 5 7 Bien que cette reconnaissance de la carri re profes
289. tres les Centres Culturels les Centres de Jeunes les Centres d expression et de Cr ativit les mouvements associa tifs d ducation permanente partir d autres programmes europ ens Kal idoscope Erasmus et Tem pus Comett Lingua et par le renforcement des liens avec l UNESCO notamment l Institut International du Th tre IIT Le Centre s attachera promouvoir la cr ation th trale comme moyen d int gra tion sociale en s int ressant notamment aux pratiques culturelles d velopp es dans les Zones d Actions Prioritaires et la place de la cr ation th trale dans les poli tiques des villes en mati re d insertion sociale d immigration Dans la recherche de nouveaux r seaux de coproduction europ ens il s attachera particuli rement aux Zones Europ ennes D favoris es A titre compl mentaire au travers de ses r alisations le Centre remplit trois mis sions sp cifiques poursuivre l information th trale en Communaut au travers de la ges tion de son Centre de documentation et des objectifs qu il remplit biblio th que des arts du spectacle recherches bibliographiques constitution d un fonds audiovisuel assurer l information des relations et des changes internationaux priori tairement avec d autres R gions d Europe mais dans l ouverture vers d autres continents notamment par le d veloppement du secr tariat du Comit Per manent de la Formation
290. ttant tout ce qu il pouvait 2 5 Explorer avec l acteur tout ce qu il ne sait pas qu il sait Th tre amp Publics page 48 Notes 3 L cole du Jeu Les voies de l Acteur Former ou transmettre les chemins de l enseignement th tral Max PARFONDRY Professeur au Conservatoire Royal de Li ge Directeur de Th tre amp Publics Olivier PARFON DRY Sociologue doctorant l Universit de Metz Ce texte a t publi dans les actes de ce colloque inter national sur la formation de l acteur organis par l universit du Qu bec Montr al et l Universit Paris X Nanterre au Th tre National de la Colline Paris avril 2001 sous la direction de Josette FERAL Col lection Les Voies de l Acteur LEntretemps Editions Saint Jean de V das France 2003 372 pages ISBN 2 912877 18 0 En particulier il conviendrait de mobiliser les th ories interactionnistes de l tude des professions L Ecole de Chicago CHAPOULIE BOURDIEU ainsi qu des apports comme ceux de MAUSS th orie du fait social total 15 Georges GURVITCH Sociologie du th tre in Les Lettres nouvelles n 35 Paris Julliard f vrier 1956 pp 196 210 16 Nous n ignorons pas cependant que la formation initiale est difficile d finir Nous gardons l esprit cer taines conclusions des trois tudes r centes consacr es aux formations et la profession de com dien Cfr Le spec
291. tuffe MOLI RE Philippe LIBERT Techniques de base de la Commedia dell Arte Com die sans titre Angelo RUZZANTE Mario GONZALES Techniques de pr sentation castings auditions CV V ronique MARIT Axel DE BOOSER Techniques d laboration de projets Jean DEBEFVE Th tre en r sistance Derius LESNIKOWSKI Leck SLIWONIK Tradition et innovation dans la formation de l acteur La voix des marionnettes R daction de rapport Axel DE BOOSER Training Maeterlinck Estelle GUIHARD Th tre amp Publics page 214 Training L Appartement de Zoika Henri MORTIER Training Noces de sang Michael CHEKOV David ZINDER Training corporel et vocal Philippe LIBERT Training sur l atelier Culture de la haine Haine de la culture Philippe LIBERT Travail de l Ecriture contemporaine sur L Epop e de Gylgamesh Fran ois ABOU SALEM Serge SANDOR PROFESSION ACTEUR 1993 2003 page 215 Extrait de la convention 1994 1997 prolong e jusque fin 1998 Entre la Communaut fran aise Wallonie Bruxelles ci apr s d nomm e la Communaut repr sent e par le Ministre de la Culture de son Gouvernement Monsieur E TOMAS et l association sans but lucratif Th tre amp Publics Centre de recherche et de pratiques th trales ci apr s d nomm e le Centre repr sent e par son Pr sident Monsieur Yves WINKIN son Administrateur Tr sorier Monsieur Roland
292. tut Sup rieur des Arts inscrit au sein de l Univer sit de Li ge qui dispenserait cet enseignement du th tre qui allierait les exigences de la cr ation artistique et de la recherche universitaire R ve de toute une vie que le Gouvernement de l poque laissera sans cons cration L art amp la r alit sociale 29 On a reconnu travers les si cles la fonction sociale ducative morale et politique de l art th tral Le th tre rel ve du divertissement mais il n est jamais un simple divertissement 30 Les orientations qui guident l action de Th tre amp Publics sappuient Th tre amp Publics page 66 sur une part des acquis de la recherche universitaire d velopp e au lende main de la seconde guerre mondiale Et notamment ces acquis tels qu ils r sultent de l introduction des tudes th trales dans les universit s Les apports de la recherche anthropologique sociologique les recherches ta blies dans les domaines de la communication le structuralisme notamment en linguistique la nouvelle histoire ont fond que l art du th tre depuis le d but des temps est intimement et n cessairement li l ordre politique et social Je fais r f rence ici par exemple l influence des tra vaux de Claude LEVI STRAUSS Jean DUVIGNAUD Pierre BOURDIEU Michel FOUCAULT Ren GIRARD Jean BAUDRILLARD Roland BARTHES Pierre VIDAL NAQUET Bernard DORT Lacte th tra
293. ue conception et premi re d fense du pro jet en amont de la d cision de production et aussi le sentiment de devoir tout recommencer z ro chaque fois 3 La perspective une recherche action innovante en mati re de production th a trale culturelle Il ne s agit pas de cr er ici un centre de production suppl mentaire il s agit bien de concevoir et de mettre sur pied un outil de production qui interroge la pratique pro fessionnelle En cela il recouvre non seulement des objectifs li s au d veloppement et l inten sification des pratiques professionnelles soit des objectifs op rationnels constitution d un bureau premi re phase un an mise en place et organisation d un premier groupe de projets premi re exploitation trois ans et valuation ce terme mais aussi des objectifs d exp rimentation l invention de pratiques et l laboration de savoirs nouveaux et des objectifs de p dagogie la transmission des savoir faire et des comp tences nouvelles qui ensemble redistribuent moyen terme des conduites innovantes en termes d largissement du march et de formation des publics d insertion professionnelle de professionnalisation des pratiques de formation continu e de valorisation de la cr ation artistique PROFESSION ACTEUR 1993 2003 page 167 Notes 1 Notamment le Th tre de la Place le Th tre National le
294. ur LEntretemps Editions Saint Jean de V das France 2003 372 pages ISBN 2 912877 18 0 7 Yves Winkin professeur d anthropologie l Universit de Li ge Auteur de Anthropologie de la communi cation de la th orie au terrain Collection Points Essai Edition du Seuil Paris France 2001 288 pages ISBN 202040284X La nouvelle communication Collection Points Essai Edition du Seuil Paris France 2000 3 d 390 pages ISBN 202047842 8 Devise sous les auspices de laquelle les Editions du Seuil ont publi une collection c l bre qui a fait conna tre et Roland BARTHES et Bernard Dorr et tant d autres que je ne citerai pas Ce n est pas rien pour un homme de th tre Pour tre pr cis on pourrait citer Mythologie 1957 ou Sur Racine 1960 de Roland BARTHES La lecture de Brecht 1960 ou Th tre public 1967 ou Th tre r el 1971 ou Th tre en jeu 1979 de Ber nard DORT Le 17 mai 1999 le Parlement de la Communaut fran aise adopte le d cret relatif l Enseignement su p rieur artistique pr sent par le gouvernement ONKELINX ANCION PICQU VAN CAUWENBERGHE Le 20 d cembre 2001 le Parlement de la Communaut fran aise adopte le d cret fixant les r gles sp cifiques l Enseignement sup rieur artistique organis en Ecoles Sup rieures des Arts pr sent par le gouvernement HASQUIN DEMOTTE NOLLET HAZETTE DUPUIS
295. ur de com bler cette lacune Je me r jouis de pr senter aujourd hui un premier docu ment qui r pond cette attente Le conseil d administration de Th tre amp Publics a confi la direction de cette publication Roland DE BODT Il a uvr aux c t s de Max PAR FONDRY durant plus d un quart de si cle dont une bonne part comme secr taire g n ral et administrateur d l gu de Th tre amp Publics Avec Max et d autres proches collaborateurs il a pass des fins d apr s midi des soir es et parfois de grands morceaux de nuits tant de nuits de r flexions d changes de d bats dialectiques et aussi d analyses de mises en perspective de strat gies et encore de budgets de bilans de dossiers tant de dossiers et presque toujours de bons mots de rires de chaleur humaine partag e Max a pu s appuyer sans trop de r serve sur cet ami s r et constant Si les audaces ont pu trouver leurs voies si difice est rest debout dans les multiples tourments de l action si chacun a pu trouver les outils utiles sa t che c est aussi parce que Th tre amp Publics a pu trouver en lui par sa pr sence attentive un conseiller avis Une nouvelle g n ration assume aujourd hui ses fonctions Roland DE BODT remet entre ses mains une institution financi rement saine aux pratiques de gestion sereines aux processus de r flexion et de prise de d cisions par tag s largemen
296. ur du Groupov Professeur d Art Dramatique et d Histoire des spectacles au Conservatoire Royal de Li ge Sauro DE MICHELE Acteur Assistant la direction au Th tre de la Place Li ge Ivan DOBCHEY co directeur du Theatre laboratory Sfumato Metteur en sc ne Professeur de l art de l acteur l Acad mie Nationale d Art de Th tre et de Cin ma de Sofia Marc DONDEY Directeur des tudes et Directeur de l Unit Nomade de Formation la Mise en Sc ne du Conservatoire National Sup rieur d Art Dramatique de Paris Ren HAINAUX Acteur Professeur m rite Chercheur Nathana l HARCQ Acteur Professeur d Art Dramatique au Conservatoire Royal de Li ge Secr taire G n rale de Th tre amp Publics Magarita MLADENOVA co directrice du Theatre laboratory Sfumato Metteur en sc ne Professeur de l art de l ac teur l Acad mie Nationale d Art de Th tre et de Cin ma de Sofia Ismahan MAHJOUB Actrice lau r ate du Conservatoire de Li ge Fran oise PONTHIER Actrice Professeur de Mouvement Sc nique au Conservatoire Royal de Li ge Mathias SIMONS Metteur en sc ne Professeur d Art Dramatique au Conser vatoire Royal de Li ge Serge RANGONI Directeur du Th tre de la Place Li ge Klass TINDEMANS de la Erasmusshogeschool D partement RITS Bruxelles s8 L application de la d claration de Bologne par les diff rents tats nationaux redessine fortement la for mation de
297. ure cr ation collective Marcos PORTNOY Etude OISP EFT Isabel CUE Etudes stanislavskiennes techniques russes Boris RABEY Tatiana STEPANTCHENKO Festival international Istropolitana Slovaquie Baal Bertolt BRECHT Axel DE BOOSERE Mathias SIMONS Fuente OveJuna Felix LOPE DE VEGA Saskia BRICHART Igor PACHECO Nathana l HARCQ Hamlet William SHAKESPEARE Fabrice SCHILLACI Histoire du th tre niveau sup rieur Francine LANDRAIN Insertion Professionnelle et emploi niveau 1 Claude FAFCHAMPS Insertion Professionnelle et emploi niveau 2 Claude FAFCHAMPS Th tre amp Publics page 212 Joyselle Maeterlink Mamadou DIOUME Estelle GUIHARD La conf rence des oiseaux Mahabharata Mamadou DIOUME Estelle GUIHARD La ronde Arthur SCHNITZLER Patrick BEBI Rosario MARMOL PEREZ La source du faucon William Butler YEATS Steve HUDSON L appartement de Zo ka Boris RABEY Le th tre baroque au XVF si cle espagnol Jos FARIA Max PARFONDRY Lexception et la r gle Bertolt BRECHT Pietro VARRASSO Mathusalem Yvan GOLL Axel DE BOOSERE Mesure pour mesure William SHAKESPEARE Nathalie MAUGER M thodologie de l action culturelle niveau 1 Yanic SAMZUN M thodologie de l action culturelle niveau 2 Yanic SAMZUN M thode d valuation individuelle Initiation Max PARFONDRY M thode d valuation individuelle Exercices pratiques Max PARFONDRY M
298. us substantiellement entre par exemple Constantin STANISLAVSKI celui de la m thode des actions physiques et Jerzy GROTOWSKI ou entre Vsevolod MEYERHOLD et Eugenio BARBA Ils peuvent notamment comprendre par le corps le th tre pauvre comme don aux spectateurs objet de connaissances intimes C est la disponibilit fondamentale acqu rir pour et par le projet Ainsi travers les Points de passage oblig s jeu int rieur jeu pique jeu far PROFESSION ACTEUR 1993 2003 page 45 cesque grand style tragique phras jeu devant la cam ra et les projets d initiative p dagogique avons nous d fini l objectif fondamental de la p dagogie comme une recherche de la singularit cr atrice Mais com ment y arriver Comment trouver la base les chemins vers la rencontre de cet objectif Comment d embl e rester vivant C est LA question de tout acteur D sarmer On vient au th tre arm Une partie de Pap prentissage c est l histoire de ce d sarmement C est un fait que les interrogations artistiques du Groupov ont exerc une influence sur les objectifs et la structure m me de notre enseignement 7 et que inversement les cr ations du Groupov ont b n fici largement des ac quis de la p dagogie C est ainsi que des pratiques sp cifiques aux premi res exp rimentations du Groupov au d but des ann es quatre vingt ont t r organis
299. ux tableaux Ces informations permettent de mesu rer l ordre de grandeur conomique qui a caract ris les exercices et les actions concern s Ici galement il a paru souhaitable de mettre en relief certains facteurs qui ont influenc favorablement ou d favorablement la gestion financi re de ces programmes Tableau 1 les produits de Th tre amp Publics de 1999 2003 en euro 1999 2000 2001 2002 2003 Cotisations 141 99 143 156 257 Autres divers 1 468 1 707 134 1 301 Produits divers 1 611 1 807 143 290 1 301 CFWB Convention 148 736 171 047 193 357 215 667 215 667 CFWB bibliographies 15 122 10 164 15 865 8 519 CFWB divers 3 2 347 7 313 2 350 2 500 RW emploi ACS 9 556 9 239 10 587 9 334 9 822 Europe FSE Objectif 3 142 334 56 697 104 434 200 000 96 000 Subventions 135 748 249 494 331 556 427 351 332 508 Autres produits et affectations 17 574 81 817 972 2 033 62 Total g n ral 334 931 333 117 332 671 429 674 333 871 CFWB Communaut fran aise Wallonie Bruxelles RW R gion wallonne FSE Fonds Social Euro p en ACS Agent contractuel subventionn PROFESSION ACTEUR 1993 2003 page 91 Commentaire relatif aux comptes de produits 106 Il faut rappeler que Th tre amp Publics est un organisme de recherches de pratiques et de formations th trales Qu ce titre il na pas pour voca tion de d gager des recettes d
300. x une sorte de division du tra vail PEtat qui a mis en place progressivement une v ritable politique de la transi tion professionnelle et les entreprises qui interviennent tous les niveaux pour mode ler la mise au travail selon leurs exigences et leurs possibilit s et assurer tout la fois int gration et instabilisation formation et mobilisation Toutes ces interventions visent un double objectif d une part la transformation des conditions d acquisition de la qualification par une imbrication de plus en plus troite entre moments et lieux de pr paration et de mise en ceuvre de la qualifica tion manifest e par le r le croissant des entreprises dans la formation et le d ve loppement de dispositifs et d autre part relevant des conditions de mobilisation de la force de travail accentuation de la mobilit et de la pr carit des situations pro fessionnelles en officialisant et banalisant les statuts pr caires De la sorte les dis positifs de transition assurent une gestion globale du niveau de ch mage qui vise en limitant son volume en r duisant sa s lectivit en assistant la population concer n e contr ler dans des limites socialement supportables ce ph nom ne et ses effets Les syst mes faisant intervenir le plus directement les pouvoirs publics sem blent s adresser plut t aux populations les plus fragilis es et aux emplois les plus dis crimin s Comme on a pu le percevoir la transition se
301. yses quantitatives anglo saxonnes en termes d aspects m thodologiques innovants et int ressants se caract risent essentiellement par une multitude d en qu tes par panels qui ont offert aux chercheurs en sciences sociales des sources mas sives de donn es longitudinales sur des groupes d individus Ces analyses visent plus g n ralement le concept de trajectoire professionnelle tudi e sur des p riodes assez longues d laissant progressivement les articulations entre emplois au profit de celles sur les dur es du ch mage notamment le primo ch mage ou ch mage initial et l volution des salaires Si certaines de ces tudes n ont pas t r alis es dans un cadre th orique bien d fini d autres se sont souvent r f r es dans le champ conomique la th orie du capital humain lui empruntant les concepts d investissement en for mation ou en information et plus g n ralement la th orie n o classique Les analyses quantitatives fran aises tiennent leur originalit de ce qu elles sont n es dans le cadre de la planification La r flexion sur l insertion s est donc construite sur l interrogation de cohortes de jeunes par niveaux de sortie de l appareil ducatif ini tial Mais il appara t que la longueur de la p riode pendant laquelle il faut suivre ces cohortes fait P objet d h sitation Les trois ouvrages fondamentaux relatifs aux m tiers du spectacle utilisent ce type d analyse quantitative Ca
302. zo RIGHES Baal Bertolt BRECHT Axel DE BOOSERE Mathias SIMONS Th tre amp Publics page 210 Atelier de biom canique Anait AROUSTAMIAN Tatiana STEPANTCHENKO Conf rence Dramaturgie des r alit s au XVIIF Europe Andr as POPPE Conf rence sur le rapport entre musique et th tre Henri POUSSEUR Maurizio KAGEL Conf rence sur David Mamet David Rabe Sam Shepard Arthur BALLET Conf rences sur le Rwanda Colette BRAECKMAN Jean Pierre CHR TIEN Luc DE HEUCH Conte d hiver Shakespeare Nathalie MAUGER Sabine WEISSHAAR Cr ation d ateliers en Communaut fran aise Wallonie Bruxelles Claude FAFCHAMPS Enzo RIGHES Cycle de projetcions de vid os sur Peter Brook Max PARFONDRY Echanges de p dagogues tudiants jeunes acteurs avec l Acad mie russe des arts du th tre de Moscou Karl Valentin niveau 1 Fran oise BLOCH Echanges de p dagogues tudiants jeunes acteurs avec l Acad mie russe des arts du th tre de Moscou Karl Valentin niveau 2 Fran oise BLOCH Echanges de p dagogues tudiants jeunes acteurs avec l Acad mie russe des arts du th tre de Moscou Marivaux niveau 1 Isabelle GYSELINX Echanges de p dagogues tudiants jeunes acteurs avec l Acad mie russe des arts du th tre de Moscou Marivaux niveau 2 Isabelle GYSELINX Echanges de p dagogues tudiants jeunes acteurs avec l Acad mie russe des arts du th tre de Mo

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