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1. e Quand les apports fournis parall lement aux d cisions concernant le choix des b n ficiaires renforcent et aggravent des DIVISIONS dangereuses entre ceux qui re oivent l aide et ceux qui n en b n ficient pas Les membres de notre quipe ont r vis le programme d aide la lumi re des DIVISEURS et des CONNECTEURS identifi s Le programme banque de semences magasin d intrants agricoles tait labor conform ment aux besoins per us de la communaut Le programme cependant r pond essentiellement aux besoins des villageois cultivateurs de riz bien que des personnes engag es dans d autres activit s vivent toujours dans ces zones Cette exclusivit est une source potentielle de probl mes cause de la s gr gation conomique ax e sur l ethnicit caract ristique de cette zone Cette d finition inad quate des besoins de la communaut est due en toute probabilit des facteurs divers Les villages sur lesquels les travailleurs aupr s de la communaut ont bas les valuations des besoins peuvent avoir t traditionnellement mono thniques ou ils peuvent avoir t des endroits o la Text and ideas Kenny Gluck Wolfgang Jamann Abikok Riak Page 52 population minoritaire n y tait pas encore revenue apr s les combats Il est aussi possible que les travailleurs aupr s de la communaut ont tout simplement choisi cette d finition des communaut s en fonction de leur situation en l
2. Note Souvent il y a plus de deux groupes qui sont impliqu s dans des conflits Par exemple l ins curit et la violence peuvent provenir de gangs errants ou de multiples milices locales sous le commandement de chefs diff rents Analyser les DIVISEURS et les CONNECTEURS Les agents de liaison ont constat que la premi re impulsion incite d finir les choses qui divisent et celles qui lient superficiellement les gens Par exemple les communaut s diront que les ONG sont des CONNECTEURS Cependant les ONG constitu s d l ments venant d un groupe unique peuvent tre partiaux envers un camp dans le conflit ou comme nous l avons vu le travail des ONG peut augmenter les TENSIONS intercommunautaires L analyse devrait inciter les gens d finir ce qui propos de notre ONG lie les gens ou les divise Note Il faut que les DIVISEURS et les CONNECTEURS soient d sagr g s Par exemple dans une soci t les gens de l ancienne g n ration demeuraient en contact par del les DIVISIONS parce qu ils avaient v cu sous un r gime o ils taient duqu s ensemble o ils travaillaient ensemble les plus jeunes qui n avaient pas de souvenir de ce temps l taient beaucoup plus divis s 4 Analyser le programme d aide C est dans les d tails de la programmation de l aide ainsi que l ont d montr toutes les Sections pr c dentes qu on trouve les r percussions de l aide sur les conflits Identifi
3. Les programmes d aide qui abordent la question de la disponibilit de l eau peuvent exacerber les conflits de plusieurs mani res Toute source d eau courante a des utilisateurs en amont et en aval Lorsqu un programme d aide facilite l acc s l eau certains groupes le long d une rivi re cela en affecte toujours l acc s par les gens se trouvant en aval D autre part l eau est galement importante pour les militaires Une fois quand un ONG apporta un quipement de forage manuel la premier endroit o on leur dit de faire un forage tait le camp militaire Quand l ONG refusa de le faire l quipement et le v hicule porteur furent emprunt s pendant un certain temps Texte et id es Stephen Jackson Page 60 Nous avons analys les impacts de notre programme d installation de syst mes d adduction d eau par gravit partir des hauteurs de la colline jusqu aux villages situ s au pied de celle ci Dans ce programme une source d eau est captur e dans les montagnes et canalis e vers un r servoir dans la vall e d o des tuyaux am nent l eau jusqu des points localis s dans plusieurs villages Deux causes de TENSION possibles sont identifiables D abord la main d uvre pour ce projet est fournie conjointement par les villages qui se partagent l eau Cependant une insuffisance des ressources a fait que certains villages engag s dans les travaux au d part n
4. Luc Zandvliet pour une grande partie du texte de cette section Page 77 e Les salaires pay s par les agences internationales sont une source majeure de TENSION au sein de la soci t Quand diff rentes agences appliquent diff rentes grilles de salaire cela augmente les chances pour que les groupes dans la soci t per oivent cela comme du favoritisme e Quand les ONG internationaux abordent les questions de coordination dans des r unions inter agences o rien que les expatri s sont convi s les suspicions sont excit es chez la population locale et des messages de diff rence d importance sont transmis e Dans un PROJET PILOTE DE MISE EN UVRE le personnel de terrain a rapport que pendant qu ils on essay de coordonner des programmes avec d autres agences les autorit s en ont profit pour manipuler l aide Beaucoup d agences internationales ici sont en partenariat avec les ONG locaux qui sont dot s de personnel compos d individus bien instruits et comp tents Dans des zones telles que celle ci avec des TENSIONS notables au niveau des lites les ONG pouvaient contribuer la diminution de ces TENSIONS parce que les programmes des ONG se d roulent dans plusieurs zones diff rentes Cependant la comp tition entre les ONG internationaux a fait en sorte que la possibilit de rapprochement des lites par dessus les diff rentes zones n a pas t mise profit Dans le cadre de la coordination de leur
5. TENSIONS DIVISEURS CONNECTEURS LCP 1 Rivalit pour les postes concurrence pour le 1 Des histoires communes d interaction positive pouvoir politique entre les pays et les villes 2 Division de tel out tel pays par district 2 Des mariages internes fr quents surtout parmi les gens duqu s 3 ONG concurrents o A dirige la plupart du temps 3 Des ennemis communs ayant combattu ensemble pour la guerre 4 La domination de A l lite intellectuelle locale 5 La participation de A la soci t religieuse B 4 Des villages mixtes n y participe pas 5 Des arrangements coop ratifs de commerce 6 Des groupes de langage diff rent A B et des commer ants de l ext rieur X dans les cultures de rente 7 Diff rentes techniques d exploitation agricole 6 Les employ s B dans A ont domin les ONG 8 Certaines divisions li es la religion 7 Les march s communs 8 Les institutions religieuses communes Page 109 ANNEXE Ill UNE METHODE ETAPE PAR ETAPE UN OUTIL POUR LES CAPACITES LOCALES POUR LA PAIX LCP 1 Quelles sont les sources de TENSIONS ou de conflit qui divisent ou s parent les gens qui existent entre les diff rents groupes Consid rer le pass actuellement ou potentiellement dans le futur Localement r gionalement l chelle nationale a Syst mes et institutions ex arm es exclusion les gagne pain concurrents etc b Attitudes et actions ex anarchie pr judi
6. aide est importante et plus leur valeur est grande leur potentialit en impacts n gatifs est d autant plus lev e Des marchandises en plus grande quantit et de meilleure qualit incitent au vol ou font entrer des recettes fiscales plus lev es gr ce auxquelles les autorit s peuvent engager la guerre Quand les biens semblent servir certains groupes plut t que d autres la TENSION que cela suscite chez les groupes qui ne re oivent pas l aide est d autant plus grande que les marchandises sont nombreuses et de bonne qualit Nous ferons davantage attention ne pas stocker de grandes quantit s de marchandises de l aide maintenant que nous recommen ons travailler dans la zone Beaucoup de gens craignent que les stocks de vivres gard s pr c demment aient favoris les pillages par les milices Page 53 LES PROBLEMES EFFETS ADDITIONNELS DES DECISIONS SUR LA NATURE DE L AIDE Les PROJETS PILOTES DE MISE EN UVRE DU PCLP ont tabli une liste de points suppl mentaires examiner ayant trait aux d cisions relatives la NATURE de l aide Ils ont estim qu il est important d examiner e La valeur utilitaire des aides Quand les biens peuvent tre utilis s aussi bien par les militaires que les civils ils sont davantage susceptibles d tre d tourn s par les militaires En outre livrer des marchandises utiles aux milices peut transformer les b n ficiaires pr vus en cibles militaires Dans c
7. des emplois locaux pay s dans la r gion enti re Des ann es auparavant la milice qui avait exer ait le contr le avait tabli son droit de d cision dans la d signation des membres de notre personnel local ainsi que de ceux de toutes les autres agences internationales intervenant dans les zones sous son contr le Une des cons quences a t que les militaires pouvaient faire pression sur notre personnel afin d utiliser l aide pour leurs propres besoins comme emprunter les quipements radios utiliser nos v hicules se servir de notre carburant pour leurs propres v hicules ou m me s approprier les vivres lorsqu ils en avaient besoin En outre nous devions leur payer directement un imp t sur les revenus calcul sur le salaire de notre personnel local COMMENT MIEUX PROCEDER OPTIONS ET OPPORTUNITES DU RECRUTEMENT DE PERSONNEL LOCAL L approche d embauche et de gestion du personnel d une agence offre des opportunit s de renforcement des CAPACITES POTENTIALITES LOCALES POUR LA PAIX Tous les aspects de l emploi le recrutement l orientation la supervision l assistance la promotion offrent des opportunit s de s assurer que les programmes mis en uvre r duisent les TENSIONS intercommunautaires encouragent et soutiennent la coop ration et l attention entre les groupes Id es strategies issues des PROJETS PILOTES DE MISE EN OEUVRE 1 En g n ral il est toujours pr f rable pour les age
8. toutes les sessions de formation avec notre personnel pour qu ils puissent apprendre l approche NPN et mieux comprendre pourquoi et comment nous intervenons avec qui nous travaillons et qui seront les b n ficiaires Auparavant certaines d cisions paraissaient arbitraires partiales ou injustes avec une compr hension de l approche du PCLP nos partenaires savent d sormais qu il y a d autres facteurs que nous consid rons dans la conception et la gestion du projet au del des aspects techniques Page 51 SECTION V DECISIONS RELATIVES A LA NATURE DE l AIDE A FOURNIR Les d cisions relatives la NATURE de l aide peuvent aussi affecter les relations intercommunautaires Les d cisions concernant la NATURE de l aide se focalisent habituellement sur les besoins des b n ficiaires Cependant ces d cisions peuvent galement avoir des effets importants sur l conomie en g n ral Elles impliquent la fois les biens mat riels tels que les vivres les abris les couvertures le cr dit etc et les services tels que les soins m dicaux la formation etc L EXPERIENCE MONTRE QUE LES BIENS AUSSI BIEN QUE LES SERVICES FOURNIS PAR L AIDE PEUVENT EXACERBER LES CONFLITS COMMENT CELA PEUT IL ARRIVER Les d cisions sur la NATURE de l aide affectent les conflits directement et indirectement Il s agit d effets directs lorsque e Les biens fournis sont vol s ou d tourn s pour appuyer les efforts de guerre
9. Venant d un atelier Ne pas nuire 1 Un ONG international op re depuis quelques temps d j dans la zone de la Rivi re o des conflits ou heurts tribaux clatent entre plusieurs groupes diff rents avec une division rough entre agriculteurs et leveurs Les leveurs gardaient des troupeaux de bovins et d autres b tails et parcourent de long en large la zone manifestant peu d gard aux populations s dentaires Les agriculteurs cultivent des c r ales et des l gumes certains se sont mis galement l levage de b tail mais petite chelle Les communaut s d agriculteurs vivent en petits groupes mono ethniques pr s de la rivi re tandis que les leveurs vivent plus loin l int rieur des terres Le mode de migration normal pour la population pastorale consiste se d placer pr s de la rivi re pendant la saison s che et retourner l int rieur des terres durant la saison pluvieuse 2 Conform ment la mentalit pastoraliste qui rechignent accepter la notion de propri t en ce qui concerne la terre qui est consid r e comme une propri t commune destin e au p turage les leveurs laissent souvent leurs troupeaux pa tre sur les champs de culture des agriculteurs Cela a clairement servi de d tonateur aux conflits En outre diverses formes de pillage sont monnaie courante vols de b tails entre leveurs raids des leveurs contre les agriculteurs en particulier contre les me
10. n es dans le conflit que leur participation ne soit simplement qu un autre aspect de la manipulation de l aide des fins de domination vis vis des autres groupes Dans de tels cas les populations dans les zones de conflit accueillent souvent favorablement l autorit d cisionnaire ext rieure et neutre d une agence internationale La communaut Quelle communaut consulter la communaut est un r flexe louable quand il est question de l aide aussi bien que du d veloppement mais dans notre r gion qu est ce que a signifie consulter la communaut Apr s cette guerre signifie t il quelque chose de pr tendre qu il y a une telle chose que la communaut et si nous pr sumons son existence alors qu il n en est rien nous risquons de causer du tort parce qu il se peut que nous renforcions des structures de pouvoir coercitif maintenues par le conflit Alors quelles sont nos options Si nous consultons les chefs nous favorisons le groupe au pouvoir Si nous consultons les chefs des deux bords nous risquons de nous ali ner les deux Dans certaines soci t s vous pourriez trouver des autorit s neutres respect es telles que les Imams au Tadjikistan Ici toutes les autorit s religieuses gouvernementales et civiles aussi bien que les d tenteurs du pouvoir traditionnel sont suspects Peut tre nous pourrions avec pr caution former des structures de gestion mixtes pour le
11. par le groupe X ce qui posa un r el probl me lorsqu ils apprirent qu ils avaient t exclus Cependant notre comit charg des d cisions d allocation incluait par chance des repr sentants des X Nous avions accept que nos quipes se rendent dans ces villages la prochaine fois et ces membres du comit expliqueraient aux membres de leur communaut les raisons pour lesquelles ils ont t exclus Nous pensons que cela les aiderait comprendre et respecter la d cision 6 Il n est jamais trop tard Apr s avoir achev la construction d habitations dans le cadre du nouveau programme de peuplement qui favorisait un groupe sur un autre et b n ficiait des familles individuelles plut t qu aux communaut s une agence avait largi son assistance la communaut durant la seconde phase de la mise en uvre Ils avaient inclus les personnes vivant sur les sites de peuplement ainsi que dans les r gions environnantes Ils s taient concentr s sur la r habilitation d coles l assistance aux centres de sant et la construction de pompes eau de telle sorte que toutes les populations des diff rents sous groupes y tiraient profit Deux autres id es ont t discut es mais n ont pas t exp riment es par les PROJETS PILOTES DE MISE EN OEUVRE 1 D finir des crit res de s lection des b n ficiaires qui contrecarrent les lignes de conflit comme par exemple en visant les enfants Les programmes de
12. EN UVRE DU LCPP ANNEXE II UN ECHANTILLON D ANALYSE DES DIVISEURS CONNECTEURS ANNEXE III UNE METHODE ETAPE PAR ETAPE UN OUTIL POUR LES CAPACITES LOCALES POUR LA PAIX ANNEXE IV UNE ETUDE DE CAS ANNEXE V UN EXERCICE DE PROGRAMMATION ANNEXE VI UN OUTIL D EVALUATION ET DE CLASSEMENT PAR ORDRE D IMPORTANCE DES PROPOSITIONS DE PROJETS EMANANT DES PARTENAIRES DES VILLAGES ETC ANNEXE VII QUAND UN DIVISEUR DEVIENT UN CONNECTEUR ANNEXE VIII CADRE DE L APPROCHE NE PAS NUIRE Page 1 MANUEL PRATIQUE POUR L AIDE EN SITUATION DE CONFLIT LE ONS TIREES D EXPERIENCES SUR TERRAIN PREFACE ET REMERCIEMENTS De nombreux membres internationaux et locaux de beaucoup d organismes d aide ont soumis leurs exp riences lors de la r alisation de cet ouvrage Durant trois ann es depuis l automne 1997 jusqu en t 2000 un certain nombre d ONG oeuvrant dans des zones de conflit ont collabor travers le Projet Capacit s Locales pour la Paix PCLP LCPP Local Capacities for Peace Project l exp rimentation sur terrain des id es et des approches avanc es dans le livre NE PAS NUIRE Comment l aide soutient la paix ou la guerre 1 Au cours de cette p riode le LCCP envoyait des agents de liaisons sur le terrain pour travailler avec le personnel des ONG Ces personnes visitaient les programmes tous les trois ou quatre mois en premier lieu pour initier le personnel au Cadre d analyse DNH DO
13. Il savait que le fait de travailler avec les ONG locaux pourrait assurer la p rennit ses activit s lorsqu elle quitterait la zone tout en lui tablissant une relation troite avec les villages o il intervenait Afin d assurer la couverture de toutes les r gions du pays les ONG internationaux s taient d partag les responsabilit s pour chaque zone sp cifique La zone d intervention de l agence d crite ci dessus tait en majeure partie peupl e par un groupe ethnique chr tien Un autre groupe ethnique plus petit essentiellement musulman habitait galement cette zone depuis de nombreuses ann es Cependant certains de ses membres s taient enfuis durant la guerre car ils s taient align s avec une milice adverse dans la bataille Avant la guerre les deux groupes vivaient c te c te Le groupe dominant tait constitu de fermiers certains membres du second groupe parce qu ils avaient des difficult s tablir leur droit la propri t sont devenus n gociants acheminant les produits agricoles du premier groupe vers les march s o ils pouvaient obtenir de bons prix La propri t fonci re avait toujours t un sujet quelque peu d licat entre les deux groupes car la propri t d coulait habituellement de l usage Les d cisions li es l exploitation des terres taient le plus souvent du ressort des chefs qui repr sentaient la plupart du temps le groupe majoritaire de la popul
14. LES DECISIONS RELATIVES A LA MANIERE D ADMINISTRER L AIDE SECTION VII LES DECISIONS RELATIVES A LA COLLABORATION AVEC LES AUTORITES LOCALES Page 18 UNE HISTOIRE DE PROGRAMME D AIDE QUI N EST PAS INHABITUELLE C est le cas d un ONG international engag dans la fourniture d aide alimentaire un nombre consid rable de personnes vuln rables dans une r gion de conflit actif Comme l intensit des hostilit s variait d une r gion une autre du pays cette agence a d cid de combiner son programme d alimentation avec l approvisionnement des zones non touch es en semences et mat riel agricole afin d encourager l autosuffisance en vivres Pour assurer l int gration du programme d aide alimentaire et d assistance agricole l organisation a recrut du personnel local aupr s des coles d agriculture de la r gion Le personnel international s estimait chanceux d avoir trouv des sp cialistes poss dant les qualifications requises pour la mission Les programmes d alimentation et d assistance agricole se sont d velopp s au fil du temps L ONG a alors recrut du personnel suppl mentaire la plupart provenant des zones incluses dans leurs programmes d aide toujours au sein des coles d agriculture et par le bouche oreille Le personnel local proc dait souvent des recrutements lorsque des travaux devaient tre ex cut s Cet ONG op rait sur la base du partenariat
15. NO HARM puis pour s engager ses c t s dans l application de cette m thode d analyse au contexte local Ensemble ils d limitaient les impacts du programme d aide sur le conflit et identifiaient les options et alternatives d ex cution qui ne causeraient pas de tort aux CAPACITES LOCALES POUR LA PAIX tout en les appuyant C tait une entreprise hasardeuse et fascinante Deux fois par an les agents de liaison et des repr sentants de chaque programme se r unissaient avec les bailleurs de fonds du LCPP des dirigeants des ONG et le personnel du LCPP afin de partager et de comparer les exp riences de consolider les le ons acquises de se conseiller sur les dilemmes sp cifiques et d une mani re g n rale d approfondir autant que faire se peut les connaissances Tous les membres des douze programmes et sp cialement ceux qui ont travaill ensemble lors des r unions semestrielles sont les auteurs de ce manuel Beaucoup d entre eux ont leurs noms list s ci dessous Un nombre bien plus important encore de membres du personnel sur terrain nationaux aussi bien qu internationaux m ritent galement d tre reconnus pour leur implication dans le d veloppement des id es pr sent es ici 1 Anderson Mary B Lynne Rienner Editeurs Boulder Colorado et Londres 1999 Page 2 Dans les remerciements qui suivent nous n avons pas sp cifi le nom des pays dans lesquels les programmes des ONG ont t mis en
16. SECTION IX EVALUATIONS DES IMPACTS DE L APPROCHE NE PAS NUIRE Les PROJETS PILOTES DE MISE EN UVRE ont d affronter les difficult s de l valuation des impacts Au d but des trois ann es des Projets Pilotes il tait clair que le personnel de terrain trouvait la m thode NPN utile et applicable La question restait cependant de savoir si son utilisation pour repenser les programmes ferait une diff rence Pour y r pondre chaque Projet Pilote exp rimenta des mani res d valuation d impacts Ils pos rent deux questions fondamentales e Aggravons nous les DIVISEURS intercommunautaires ou alimentons nous les efforts de guerre e Est ce que nous soutenons et renfor ons les CONNECTEURS et les CLP Capacit s Locales pour la Paix Ils trouvaient les r ponses ces questions dans e attitude des gens envers l autre et vis vis de l quit de l aide dispens e par l agence et e dans les actes et les comportements vis vis de l autre et vis vis de l aide Les cat gories du Cadre d Analyse laissent sugg rer des cat gories d indicateurs 1 LES DIVISEURS e Combien de fois l agence d aide est elle accus e de favoritisme Avec la refonte du programme garantissant la repr sentation de tous les camps parmi les partenaires le personnel les participants de telles accusations devraient s att nuer e Combien de fois notre aide est elle vol e ou d tourn e p
17. am lior les autres sources qui seraient uniquement utilis es pour les gens des montagnes et plac des r servoirs et des points d eau en intervalles tout au long de la canalisation qui descendait la colline afin que les populations Hutu vivant dans ces collines puissent galement b n ficier de l eau am lior e Page 112 Sch ma du Nyabyondo Ce sch ma illustre la g ographie du Nyabyondo et montre comment les contraintes de ressources et le d placement ethnique ont produit un impact volatile impr vu de l aide dans la composition de l eau Source d eau Bushani ce village Hunde pr dominant a contribu la capture et la canalisation de la source d eau mais n a pas b n fici de l approvisionnement d au manque de ressources du projet pour pouvoir l atteindre La zone de Nyabyondo 8 villages tous inclus dans l AFP certains exclus cause du manque de ressources ZONE DE LA VALLEE REGION DU MASISI KIVU DU NORD R ZONE DE COLLINE R servoir aliment par gravit Durant la guerre ethnique de 1993 qui a en partie impliqu les peuples Hunde et Hutu les Hutus du Nyabyondo retourn rent dans les collines laissant derri re eux des communaut s pr dominance Hunde dans les villages des vall es Page 113 ANNEXE V UN EXERCICE DE PROGRAMMATION Le sc nario du programme d eau Le sc nario de programme suivant a t lu deux fois aux participants dans un format type
18. atmosph re d anarchie dans une zone Mais la transparence agressive c est dire l implication des chefs communautaires dans les d cisions de s lection de b n ficiaires peut tout aussi l gitimer des d cisions probl matiques de la part des agences d aide Page 70 Nous avons not qu en r alisant notre planning au march ou sur la place du village nous permettions tout le monde de participer ou tout au moins d entendre ce qui se passait Puis quand nous revenions pour distribuer les biens nous le faisions devant tout le monde Cela a v ritablement contribu maintenir le niveau des rumeurs et la comp tition assez faible Ce r sultat est obtenu en partie parce que nous distribuions des quantit s modestes de vivres Si avions distribu quelque chose vraiment de grande valeur cela aurait pu clairement augmenter les col res intercommunautaires e D montrer consolider la pr minence de la communaut La consolidation des structures civiles r duit le vide o l autorit militaire peut exercer son pouvoir Cela contribue tenir les d cisions sur le bien tre des civils loign es des consid rations strat giques militaires Aux yeux de plusieurs membres de la communaut de l aide la reconstitution des structures dirigeantes a t un facteur cl dans l am lioration de la situation s curitaire des PDI dans la r gion Les chefs de la communaut des PDI cause de
19. au sein d un seul groupe Lorsque nous avions commenc rechercher les DIVISEURS au sein de cette soci t le personnel local nous avait assur qu il n en existait plus depuis la guerre avait pris fin lils pensaient que le fait de reparler des anciennes DIVISIONS pouvait engendrer plus de mal que de bien car cela pouvait les r veiller nouveau Certains membres du personnel local se sentent insult s d tre consid r s comme partiaux du fait de leur apparteance un sous groupe Beaucoup pensent qu ils sont attir s par les agences internationales pr cis ment parce qu ils veulent exprimer leur ind pendance par rapport de tels pr jug s Nous avions d couvert que la totalit de notre personnel appartenait un m me groupe ethnique Toutefois lorsque nous avions essay de recruter de fa on plus tendue notre personnel existant avait t insult et menac Ils ne pouvaient comprendre pourquoi il tait important pour nous que les autres groupes soient repr sent s ils disaient qu ils travaillaient avec toutes les communaut s Dans certaines zones de conflit m me si une agence inclue les membres des groupes en conflit lors du recrutement de personnel ils ne peuvent pas travailler c te c te car les mesures de s curit d terminent qui travaille o De plus lorsqu une agence insiste sur le recrutement de personnel venant de tous les groupes le personnel a parfois tendance
20. de gens dans ces lieux publics Si les TENSIONS baissent on en parlera Les r les des agences d aide dans l un ou l autre cas dans les zones o l aide est un aspect pr minent de la vie quotidienne feront galement l objet de discussion Page 98 Page 99 SECTION X CONCLUSION Les effets n gatifs de l aide sur les conflits semblent plus vidents et plus profonds que ses effets positifs La manipulation de l aide pour aggraver les conflits parait plus r pandue que son utilisation pour tablir des relations harmonieuses et justes Nous voyons trois raisons ce d s quilibre des r percussions de l aide D abord les impacts positifs et b n fiques de l aide se concentrent clairement sur ses objectifs imm diats humanitaires et de d veloppement L aide sauve des vies et all ge beaucoup de souffrances L aide soutient les efforts d am liorations durables des moyens de subsistance de la population et du bien tre social L aide a des impacts positifs effectifs qui sont directement li s ses objectifs premiers Jusqu tout r cemment on ne s attendait pas de l aide qu elle aborde des questions relatives la paix et la guerre Deuxi mement lorsque des choses positives arrivent au sein des soci t s il est de bon ton que les m rites en reviennent la population et aux institutions locales plut t qu des fournisseurs d aide ext rieurs Parce que l aide ne cause pas les guerres
21. dissocier l v nement de leurs auteurs bien que cela ne soit pas facile de toute vidence Beaucoup de pol miques ont entour la Commission V rit et R conciliation en Afrique du Sud Cependant l id e de base a t que le traumatisme devait tre mis en lumi re et la v rit exprim e Il y a gu rison rien que dans cela Le pardon alors rel ve de la responsabilit de l individu et la justice de celle du syst me judiciaire Page 64 LES OPTIONS ET LES OPPORTUNIT S RELATIVES A LA NATURE DE L AIDE Dans la Section suivante sur la MANIERE d administrer l aide beaucoup d id es sont avanc es sur les moyens d att nuer les impacts n gatifs des d cisions relatives la NATURE de l aide Les PROJETS PILOTE DE MISE EN UVRE ont galement appris quelques le ons directement en rapport avec le choix des aides Ils ont constat que les CONNECTEURS pouvaient tre consolid s par e L aide pour renforcer le patrimoine communautaire plut t que le patrimoine individuel Les biens ou les services ax s sur la reconstruction ou le r approvisionnement d l ments qui ont t partag s par les communaut s dans le pass peuvent r tablir des liens entre elles Par exemple le soutien apport la r habilitation des syst mes d irrigation peut r tablir l interd pendance communautaire et am liorer la situation de tout le monde alors que la reconstruction de logements familiaux individuels peut instaurer la com
22. duire les effets n gatifs il est possible de conna tre tr s rapidement si la refonte a produit l impact escompt La le on fondamentale acquise par les PROJETS PILOTES DE MISE EN UVRE est que nous pouvons d mystifier_ l valuation des impacts L attention port e sur le contexte local fait identifier une vari t d indicateurs qui en contexte sont visibles et v rifiables Encore en contexte il est souvent mais pas toujours possible de retracer la causalit d une am lioration Il peut nous para tre assez clair lorsque nos programmes enveniment les choses Il peut nous para tre tout aussi clair lorsque cessons de les faire empirer Il est cependant plus difficile d valuer dans quelle mesure nos actions am liorent les choses bien que la population locale ait son mot dire Dans bien de circonstances il faudrait que nous prenions leurs opinions aussi pour des indicateurs fiables Combien compliqu est il de savoir ce que pensent les gens Beaucoup de projets utilisent l approche salon de th pour la collecte de donn es C est dire qu ils s assoient avec les gens dans des endroits o ceux ci se mettent ensemble salons de th bars march s bord des bus et coutent ce qu ils se disent entre eux et ce qu ils disent directement aux membres du personnel de l aide Si des TENSIONS se l vent entre les groupes cela sera vident dans les conversations ou par l absence
23. fait souvent l objet de manipulations par les autorit s car c est un moyen de d terminer les endroits o r sident les gens La prise de contr le des prix des denr es alimentaires assure une source de revenus pour le financement de la guerre cela signifie que les militaires essaient souvent de prendre sous contr le les approvisionnements en vivres y compris ceux qui sont livr s par les agences d aide Il y a toute une histoire ici propos des n gociants en c r ales et des commandants militaires manipulant les p nuries de vivres pour engranger des profits Les r sidents locaux et le personnel engag dans l aide redoutent que ces groupes ne provoquent des violences en ville afin de stopper le flux des aides alimentaires 10 Ideas and text Kenny Gluck Page 56 Ainsi il est particuli rement difficile de fournir de l aide en vivres dans des contextes de conflit sans alimenter le conflit Cependant les vivres sont les denr es le plus fr quemment fournies par les pays donateurs et les plus recherch es par les civils dans les zones de guerre Les PROJETS PILOTES DE MISE EN UVRE ont r alis que la quantit et la qualit de l aide en vivres sont d une importance particuli re dans la d termination de l impact de l aide dans les contextes de conflit Les grandes quantit s de vivres stock es dans les entrep ts subissent les raids des milices sp cialement dans les pays o le paiement des salair
24. identifi certaines mani res dont l aide envenime les conflits Comment pouvons nous repenser le programme ou le plan de mise en uvre afin de r aliser les objectifs du programme sans toutefois aggraver le conflit L analyse sugg re t elle de nouveaux domaines d intervention pour l aide et que nous pourrions examiner L analyse dans cette Etape pourrait avoir identifi certaines opportunit s par lesquelles l aide pourrait servir de r ducteur de tension ou consolider les connecteurs Comment pouvons nous repenser le programme ou le plan de mise en uvre afin de r aliser les objectifs du programme tout en utilisant l aide dans la r duction des tensions ou le renforcement des connecteurs entre les groupes en conflits NB Rappelez aux gens qu il existe toujours des options pour viter les impacts n gatifs Nous ne sommes pas condamn s subir des r sultats nuisibles Rappelez leur que leur Si ge s engage examiner les impacts et les besoins de changement si des preuves indiquent l existence d impacts n gatifs Quelquefois les gens auront le sentiment que les options sont limit es par notre si ge ou les politiques des donneurs donateurs Le cas ch ant soumettez la question au personnel du bureau du pays afin qu il discute des politiques qu il faudrait changer Page 108 ANNEXE Il UN ECHANTILLON D ANALYSE DES DIVISEURS ET DES CONNECTEURS Le pays X avec les groupes ethniques A et B
25. intentions et les capacit s communautaires de l aide aux dirigeants des communaut s exclues Ces rencontres devraient aussi v hiculer l assurance que les besoins de leur communaut seraient galement pris en compte 3 B tir l interd pendance conomique l o les groupes en conflit avaient v cu et travaill dans les m mes endroits et l o leurs activit s conomiques avaient t compl mentaires les strat gies de r initiation des liens conomiques peuvent tre b n fiques aux deux c t s En outre lorsque les non r cipiendaires peuvent prendre profit de certains aspects de la distribution de l aide comme la fourniture des biens que l ONG ach te ou le transport des vivres cela peut galement r duire les DIVISIONS inter communautaires Nous avions engag des ouvriers venant des deux groupes pour construire de nouvelles maisons m me si celles ci n taient destin es qu un groupe X Nous sommes en train d inclure la promotion de la culture commerciale comme un de nos propositions de projet Cette tentative constituerait un effort de renforcement des liens commerciaux existant entre les diff rents groupes ethniques de la r gion Le commerce a constamment t consid r par le personnel local comme un important point d int r t mutuel entre les groupes en conflit Alors que nous discutions des plans du prochain programme de cr dit un certain nombre de questions li es au NPN se pr sent
26. l agence est absente e Hausse du nombre de personnes communiquant l agence des renseignements destin s assurer la s curit du personnel et des biens de l aide e Hausse du nombre de personnes proposant au personnel et aux partenaires de l agence des id es d am lioration des programmes intercommunautaires e Hausse de l utilisation de la participation des CONNECTEURS qui ont t identifi s par les gens des diff rentes parties en conflit exemples des parents envoyant leurs enfants dans coles multi communautaires l utilisation de cliniques avec des gens de l autre camp l utilisation de routes qui passent par des villages o les autres vivent augmentation du commerce intercommunautaire etc e Interactions accrues entre les groupes civils civiques et les autorit s locales sur des affaires civiles e Prise de responsabilit civile accrue par les militaires locaux exemples ouverture de routes de cliniques op rations de d minage diminution du nombre de points de contr le qui limitent les interactions diminution des menaces et des coercitions envers les civils etc e Serviabilit accrue des militaires locaux qui permet l aide de fonctionner sans encombre exemple d livrance d autorisation de voyager permis de conduire etc e Bienveillance accrue envers l agence de la part de personnes de tous bords refl tant leur sentiment que l aide est quitable et efficac
27. laborent et mettent en uvre des programmes d aide en situations de conflit Celles ci comprennent les d cisions sur le choix des b n ficiaires le recrutement de personnel le partenariat la programmation des apports la distribution et la collaboration avec les autorit s locales Chacune de ces cat gories de prise de d cision referme de nombreuses d cisions auxiliaires C est par les d tails de la programmation de l aide traduits par ces d cisions en cours que l aide peut avoir des impacts n gatifs ou positifs sur le conflit Le manuel est organis en DIX SECTIONS LA PREMIERE SECTION r sume le Cadre NE PAS NUIRE pour l analyse de l aide en situation de conflit La mani re dont ce Cadre a t labor et les exp riences tir es sur le terrain qu il renferme sont d velopp es plus en d tail dans le livre NE PAS NUIRE Voir le Pr face pour la r f rence Page 8 Les cinq sections qui suivent traitent des d cisions critiques de programmation impliquant le QUI QUOI et COMMENT de l aide apporter La deuxi me Section analyse les probl mes relatifs aux questions avec QUI collaborer et pour QUI b n ficiaires la troisi me Section aborde les questions li es QUI engager le personnel et la quatri me Section traite des questions li es aux partenaires avec QUI travailler La CINQUIEME SECTION examine la nature de l aide administrer QUOI e
28. les coles religieuses avaient obtenu le soutien de leurs co religionnaires alors que les coles publiques n avaient rien re u de telle sorte que les ONG avaient d cid de se concentrer sur ces derni res La discussion avait t men e d un ton aimable durant notre visite mais nous avions r examin cette question une fois revenus dans nos bureaux Nous avions conclu qu une question d quit devrait tre d battue pour la seconde phase du projet lorsque plus d aide aurait t distribu e aux coles mais que du fait que les diff rences religieuses ne constituaient pas un facteur dans les divers conflits violents qui frappaient le pays cette question n tait pas significative pour notre analyse NE PAS NUIRE Cette discussion nous aidait en fait distinguer les diff rences au niveau de la distribution de l aide consid rer suivant le concept NPN et les questions d quit qui se posent dans tout projet sans consid ration de la violence Note N anmoins parfois dans certaines situations o la violence est la norme les questions d quit m me si elles ne co ncident pas avec les DIVISIONS des sous groupes pr existantes peuvent cr er de nouveaux domaines de conflit Dans une des villes au sein de notre zone d intervention la distribution de kits de survie aux d plac s internes avaient pouss les r sidents locaux qui n taient pas inclus dans la distribution d clencher une fusil
29. les produits vivriers que nous achetons sont tax s de 10 environ par les militaires locaux dont les percepteurs sont autoris s voyager dans les camions transportant les c r ales Cette taxe s applique en sus des taxes sur les produits vivriers per ues au niveau du village par les autorit s administratives civiles e Les probl mes de monnaies Les choix des agences d aide quant au montant et la monnaie utiliser dans une localit donn e peuvent avoir des impacts sur les conflits En g n ral les autorit s contr lent les taux de change et les taxes d importation et plus les changes effectu s sont nombreux plus les recettes augmentent Et plus important encore le choix de la monnaie utilis e dans les transactions peut signaler des alliances ou causer des modifications subtiles de la puissance relative des contr leurs des diff rentes monnaies Page 54 Le bureau r gional a accept d utiliser la monnaie du pays voisin pour payer les salaires et acheter les c r ales l avantage tant que son taux de change n est pas aussi facilement manipulable que celui de la monnaie nationale Cela facilite aussi les changes commerciaux avec ce pays Cependant certaines personnes consid re cela comme une indication de notre soutien la partition de notre pays et l ind pendance de notre r gion L utilisation de cette monnaie trang re a aussi cr des probl mes aux commer ants venant d autres
30. leur statut et dans de nombreux cas de leur relation personnelle avec les autorit s gouvernementales locales datant d avant la guerre ont t en mesure de faire pression pour une meilleure protection contre les milices locales La violence dans les centres de distribution de nourriture est devenue un v ritable souci Non seulement il est terrible de voir nos gardes utiliser des matraques pour endiguer les bousculades mais ce chaos ouvre aussi la voie au d tournement des vivres qui finissent dans les mains de l arm e Une de nos agences s urs a r cemment initi une nouvelle m thode pour contr ler cette violence Quand les gens sont admis pour la premi re fois dans l un de ces centres de distribution de nourritures le personnel les assigne un petit groupe Chaque groupe a un staff mentor qui prend la responsabilit personnelle de s assurer que le groupe soit bien servi Le r sultat est que chacun se sent faire partie d une petite communaut avec une personne prend le soin de s assurer qu ils obtiennent de la nourriture Ces groupes continuent de fonctionner intacts tout au long du programme de distribution de nourriture Enfin un enseignement sp cifique tir de la MANIERE de distribuer les biens montre l importance du principe du e Vite et peu Lorsque l aide est fournie rapidement aux b n ficiaires pr vus et en quantit s qui ne repr sentent pas beaucoup en termes de richess
31. mission est pr server la paix entre les communaut s Ceux ci comprennent les syst mes judiciaires quand ils fonctionnent les forces de police les groupes d anciens le corps enseignant ou les glises et d autres personnalit s respect es et dignes de confiance Mais la guerre ces CAPACITES LOCALES POUR LA PAIX ne sont pas les mieux plac es pour pr venir la violence N anmoins dans les situations pr conflictuelles les situations de conflit ouvert et les situations post conflictuelles elles continuent d exister et pr sentent une voie pour la reconstruction de relations de temps de paix L identification et la connaissance des CONNECTEURS et des CAPACITES LOCALES POUR LA PAIX sont primordiales dans l valuation des impacts des programmes d aide sur les conflits Etape 4 L analyse du programme d aide L tape 4 du Cadre d approche NE PAS NUIRE comporte une revue minutieuse de tous les aspects du programme d aide O et pourquoi l aide est offerte qui sont les membres du personnel ext rieur et local comment ils sont recrut s qui sont les b n ficiaires pr vus de l aide sur quels crit res ils ont t choisis qu est ce qui est fourni qui sont les d cideurs comment l aide est livr e entrepos e distribu e Etape 5 L analyse des impacts du programme d aide sur les DIVISEURS et les CONNECTEURS L tape 5 se propose d analyser les interactions pouvant exister entre les dive
32. ont pas re u d eau Bien que ces villages aient une identit commune avec ceux qui en ont b n fici les diff rences familiales et claniques se sont alourdies d une mani re qui peut se r v ler dangereuse En second lieu lorsque ce programme tait planifi initialement le m me groupe vivait la fois dans les montagnes et dans les villages A cause des d placements caus s par la guerre les montagnes sont principalement peupl es par l autre groupe maintenant Ce qui commen a comme un plan de distribution d eau un groupe uni coh sif appara t maintenant comme une privation d eau d un groupe en faveur d autres groupes Nous avons r fl chi ce qu il faut faire pour aborder ces probl mes Pour les villages d laiss s nous continuerons tout simplement tendre le syst me En ce qui concerne la question des communaut s des collines les choses sont un peu plus complexes Une possibilit consiste localiser les sources d eau l haut sur les collines et aider ces communaut s les utiliser Une autre possibilit est l identification de services d int r t commun tels que les cliniques ou les coles la r habilitation desquels pourrions aider dans l int r t de toutes les communaut s Nous devrions accompagner tous nos efforts de conscientisation aider les communaut s comprendre leurs int r ts communs L eau est devenue une source de protestations entre les deux r gio
33. programme de cr dit agricole et de cr ation de petites entreprises Nous nous sommes rendus compte plus tard que pour s assurer des retours sur investissements solides dans ces r gions nos partenaires ont tabli des crit res d ligibilit qui exigeaient aux b n ficiaires de d montrer qu ils connaissaient d j le genre d activit pour lequel ils recherchaient un pr t Aussi les agriculteurs devaient avoir suffisamment de terre pour que l amendement de celle ci en vaille la peine Bien s r ces crit res signifiaient que les personnes qui avaient d j le sens des affaires ou des terres taient avantag es par l aide C taient galement les personnes qui taient rest es au pays durant la guerre civile et qu on identifiait alors une certaine faction tandis que ceux qui sont partis comme r fugi s et qu on identifiait une autre faction n ont pas satisfait aux crit res d ligibilit aux pr ts Nos partenaires nous ont dit qu ils ressentaient beaucoup de pression de notre part pour montrer des r sultats du programme C est vrai que nous les poussions r ussir en termes d activit et proc der l analyse NPN mais ils disaient que les rapports que nous demandions mettent l accent sur les r sultats financiers plut t que sur les r percussions sur les relations intercommunautaires COMMENT MIEUX PROCEDER OPTIONS ET OPPORTUNITES DU PARTENARIAT Tout en reconnaissant l influence pos
34. que nous devrions inviter tous leurs sup rieurs la prochaine fois afin qu ils puissent eux aussi comprendre cette fa on de faire les choses Nous avons dress notre liste de villages qui devraient recevoir l aide mais nous devions la soumettre aux autorit s locales avant que nous puissions commencer les livraisons L un des responsables a chang la liste et en enleva l un des dix sept villages Nous d cid mes de convoquer une r union des gens et des b n ficiaires venant de tous les autres villages Nous invit mes le responsable venir expliquer sa d cision Il rechangea la liste par la version initiale et tous les villages ont fini par recevoir les aides dont ils avaient besoin Nous nous trouv mes dans un impasse dans l identification des b n ficiaires l gitimes de la reconstruction de logements L une des autorit s locales n arr tait pas d inscrire ses amis de la ville qui y avaient d j des maisons sur nos listes Finalement nous all mes la radio pour convier toutes les personnes identifi es la fois sur notre liste et sur celle de l autorit locale venir un jour donn sur le site o nous devions construire les logements Nous invit mes l autorit qui devait venir de toutes fa ons et quand il vit combien il y avait plus de gens que de maisons il se r tracta et accepta notre liste des plus vuln rables puisque c tait comme nous le savions tous la polit
35. r gions puisque le commerce est identifi comme tant l un des CONNECTEURS entre la population locale et le groupe que ces commer ants repr sentent cela pourrait d t riorer les relations entre eux e Les avantages de l individu contre les avantages de la collectivit Les TENSIONS intercommunautaires sont aggrav es le plus souvent par des fournitures de biens ou de services qui profitent aux individus plut t que d une aide soutenant la communaut les structures communes Par exemple les programmes de cr dit peuvent profiter aux individus et leurs familles les programmes de sant publique eux ont des impacts tendus inclusifs e Pr cision des estimations de besoin Quand les nombres de personnes dans le besoin sont exag r s de sorte que beaucoup plus d aide que r ellement n cessaire est fournie cela procure un surplus aux b n ficiaires par rapport aux autres groupes La mani re dont ils utilisent ou d tournent ce surplus peut aggraver les TENSIONS et les DIVISIONS entre les communaut s Des ressentiments sont n s partir de ce qui est per u comme une exclusion l acc s aux avantages fournis par l aide Ces ressentiments ont t aggrav s par un nouveau recensement des PDI Personnes D plac es Internes r alis par une agence d aide Ce nouveau recensement ex cut avec l appui de la plupart des ONG internationaux op rant ici a amen les agences r duire leurs esti
36. recommandation pour les recrutements futurs L o l agence ne recrute pas consciencieusement parmi les diverses communaut s le premier groupe recrut d cidera de ceux qui le seront par la suite Cette tendance ne se veut habituellement pas corrompue ou discriminatoire Dans beaucoup de cultures l emploi rehausse la responsabilit sociale envers les amis et relations L o la loyaut et la confiance ont de la valeur le personnel recommandera des personnes qu il conna t e Lorsque les autorit s locales souvent militaires insistent pour avoir le contr le sur le recrutement du personnel des agences internationales cela peut tayer le pouvoir politique des commandeurs locaux EFFETS SECONDAIRES PROBLEMES LIES AU RECRUTEMENT DE PERSONNEL LOCAL Les PROJETS PILOTES DE MISE EN OEUVRE avaient d couvert des effets n gatifs additionnels pouvant merger d une d cision de recrutement d un personnel qui repr sentent les diff rents c t s d un conflit Ils avaient remarqu e que l action m me d annoncer que c est la politique de l agence peut exacerber les TENSIONS Dans ce contexte d apr s guerre nous n avons m me pas le droit de mentionner les diff rents groupements ayant particip au combat Ni le gouvernement ni notre personnel local ne veulent que nous d signions qui appartiennent quel groupe Ainsi il est impossible de d terminer si notre personnel est mixte ou si nous n avons recrut qu
37. refl ter et introduire au sein de l agence les TENSIONS au niveau de la communaut M me si notre personnel local est issu des deux groupes nous avons remarqu un certain manque de confiance et un ressentiment des deux c t s qui proviennent en partie du fait qu ils op rent virtuellement comme deux quipes part m me s ils ex cutent des t ches similaires de part et d autre de la ligne de conflit parfois s par s des kilom tres Ils ne se rencontrent presque jamais face face cause des restrictions de voyage ainsi que des difficult s d obtention des permis de traverser les fronti res Par cons quent m me si chaque c t a connaissance de l aide accord e au c t oppos et du travail effectu par leurs coll gues de travail nous avons remarqu que chaque groupe estimait que l autre groupe recevait une part disproportionn e de l aide m me le concept NE PAS NUIRE est consid r comme n appartenant qu un seul c t plut t qu aux deux c t s Lorsque les agences internationales recrutent du personnel local cela peut inciter les milices locales ayant le contr le des zones d intervention des programmes exercer leur contr le sur le recrutement Les emplois offerts par les ONG internationaux deviennent alors des butins de guerre servant r mun rer les personnes qu elles appr cient et renforcer leur propre pouvoir Nos embauches constituent 90 de la totalit
38. souci commun des actions humanitaires Jusqu pr sent il a tenu un record de plusieurs ann es d intervention dans ce contexte et notre programme naturellement s est grandement am lior COMMENT MIEUX PROCEDER LE RECRUTEMENT DU PERSONNEL INTERNATIONAL Le personnel international qui intervient dans des zones de conflit doit tre s lectionn pour certaines qualit s et ou tre entra n travailler dans des situations de conflit L exp rience du LCPP montre que la capacit rester optimiste et fonci rement confiant en les collaborateurs agir de mani re transparente maintenir une attitude calme et confiante en face de situations violentes sont des traits importants d un personnel expatri efficace Ces qualit s v hiculent des messages implicites positifs vers les populations en situation de conflit Ces traits peuvent tre d termin s au recrutement ou renforc s au travers de formations LES CONSIDERATIONS RELATIVES A LA GESTION DES RELATIONS ENTRE LE PERSONNEL INTERNATIONAL ET LE PERSONNEL LOCAL Enfin les PROJETS PILOTES DE MISE EN OEUVRE LCPP avaient retenu quelques le ons sur les politiques de gestion de personnel affectant les relations entre expatri s et locaux 1 Un MESSAGE DE MORALE IMPLICITE n gatif est v hicul par les politiques de personnel diff rentes pour les expatri s et les employ s nationaux Les plans d vacuation qui incluent le personnel international mais non le personnel loca
39. tous les contextes et qui ces derniers mois a appliqu ses talents de r dacteur et son expertise technique la mise en page de ce Manuel pour en rendre la lecture plus agr able et plus accessible Ci apr s suivent les noms des nombreux auteurs de cet ouvrage Betelihem Abraham IFRC Rames Abhukara CIDA Macarena Aguilar IFRC Rajaratnam Anandarajah CARE Jane Barha Bushoki Batibaha GEAD Polly Byers USAID OFDA Chris Carr IFRC Balasubramaniam Chandramohan CARE International Jaco Cilliers Catholic Relief Services Ernest Cummings IFRC Rupen Das World Vision Canada Robert David Alternatives Mohammad Dawod IFRC Sean Deely IFRC Winfred Fitzgerald Centre d Etudes pour la Population et le D veloppement Harvard Justine Foxall Oxfam Quebec Joop Gieling Oxfam Quebec Kenneth Gluck Collaborative for Development Action Fisseha Gurmessa World Vision Canada Abraham Hadoto World Vision Soudan Birte Hald Croix Rouge Danoise Greg Hansen Projet Humanitarisme amp Guerre Eleanor Heath CIDA Wolfgang Heinrich AG KED Steve Hollingworth CARE Ann Howarth Inovasol Andrew Hurst Collaborative for Development Action Anowar Hussain IFRC Stephen Jackson Centre International contre la Famine Wolfgang Jamann World Vision Germany Mark Janz World Vision International Andrew Jones CARE US Bob Leavitt Catholic Relief Services Janis Lindsteadt Catholic Relief Services Nelke Mande
40. train de travailler Ils trouvaient extr mement utile d appliquer le Cadre sur quelque chose qu ils connaissaient bien et qu ils taient sur le point d en commencer l utilisation Ils taient aussi surpris qu ils aient rencontr des probl mes avec ce qu ils avaient fait Ils apport rent plusieurs am liorations importantes dans les crit res sur la base de leur analyse NE PAS NUIRE Page 90 Qui devrait s y impliquer Tout le monde e la Direction fournit l impulsion et la l gitimit au processus e le personnel sur terrain qui agit directement en interaction avec les partenaires les autorit s locales et les b n ficiaires de l aide sont les travailleurs de la ligne de front qui peuvent se servir des id es tous les jours e les chauffeurs le personnel de bureau et d autres employ s humanitaires qui connaissent la m thode NE PAS NUIRE peuvent souvent fournir les informations les plus pr cises sur les circonstances locales utiles l analyse et dans certains cas ont jou un r le d terminant dans l interpr tation des id es aupr s des autorit s locales et des communaut s locales Le personnel de toutes les sections de l agence participent aux formations LCPP chauffeurs comptables assistants aussi bien que directeurs de programmes afin que tout le monde comprenne comment et pourquoi l agence prend telle ou telle d cision aussi bien sur les affaires internes rec
41. utilisent les ressources de l aide pour leur propre plaisir comme lorsqu ils utilisent un v hicule de l agence pour un week end la montagne ce malgr la p nurie de carburant le MESSAGE MORAL IMPLICITE est que lorsque vous contr lez les biens vous pouvez les utiliser pour votre propre compte sans avoir en rendre compte aux personnes auxquelles ces biens taient destin s De tels comportements impunis caract risent les chefs de guerre et les milices Lorsque le personnel international des agences d aide s exclame Vous ne pouvez pas me tenir rigueur de ce qui va de travers Je me trouve dans une situation compliqu e Mon si ge m ordonne d agir ainsi Les bailleurs de fonds m ordonnent d agir ainsi le MESSAGE MORAL IMPLICITE laisse entendre que les individus n ont pas tre responsables des cons quences de leurs actes dans des situations complexes Ce sentiment est fr quemment ressenti au sein des populations des zones de conflit Nous n avons pas le choix Quelqu un nous a ordonn de le faire Lorsque le personnel international aborde chaque rencontre dans un contexte conflictuel comme acc der un point de contr le ou n gocier avec un commandant avec suspicion et agressivit le MESSAGE MORAL IMPLICITE est que la confiance rel ve de la na vet et qu il est plus s r d engager des relations avec fermet et en position de force De telles actions renforcent les principes qui pr va
42. vaccination men s par l UNICEF et d autres organismes en temps de guerre repr sentent cette strat gie 2 Relier l aide d urgence qui est allou e un seul groupe aux futurs b n fices qui seraient distribu s plus grande chelle Finalement alors que les agences interviennent dans des zones o seul un des groupes en conflit est pr sent comme dans le cas o les mesures de s curit ou les autorit s locales d terminent les lieux o l on peut travailler ou non le PROJET PILOTE DE MISE EN UVRE r alisa qu il est encore possible d intervenir de mani re r duire les DIVISIONS intercommunautaires et soutenir les CONNECTIONS Dans une zone o virtuellement tous les membres d un groupe s taient enfuis les agences d aide avaient trouv des opportunit s pour viter de renforcer la diabolisation de ce groupe M me si virtuellement aucun des membres du groupe X n tait rest dans la zone apr s la guerre nous avions d couvert qu il y avait des moyens d alimentation ou de r duction des animosit s existant entre les b n ficiaires et leurs anciens voisins qui maintenant sont devenus leurs ennemis Par exemple dans nos conversations et interactions personnelles avec les gens nous avions remarqu que nous nous tions concentr s sur tous les actes terribles perp tr s par ce groupe Nous avions r alis combien cela avait entretenu le climat de m fiance et de haine Nous avions alors essa
43. volont de faire le d placement QUELQUES LECONS SUPPLEMENTAIRES SUR LE RECRUTEMENT DE PERSONNEL INTERNATIONAL Les PROJETS PILOTES DE MISE EN OEUVRE ont galement d couvert que les proc dures de recrutement appliqu es au personnel international pouvaient in fluer de mani re significative sur les effets d un programme sur le conflit Etant press es d envoyer le personnel international sur terrain dans les nouvelles situations de crise en formation les agences d aide n gligent souvent de consid rer leur exp rience et oublient de consid rer attentivement P ad quation des attitudes et approches de ces expatri s avec la situation locale Dans certaines situations certaines agences avaient recrut un grand nombre de personnel inexp riment pour seulement deux semaines cela avait favoris les opportunit s pour les chefs de guerre locaux de manipuler les d cisions du personnel d aide et d utiliser les ressources de l aide pour leurs propres int r ts Les agences internationales recrutent souvent du personnel expatri ne disposant pas des aptitudes linguistiques n cessaires de telle sorte qu elles sont oblig es d embaucher du personnel local parlant le langage du personnel expatri Nous avions d crit ci dessus comment les contraintes de langage peuvent exacerber les in galit s intercommunautaires Les limitations de langage des expatri s entra nent aussi les agences d pendre enti rement de traducteur
44. C DA COLLABORATIVE LEARNING PROJECTS Options Pour l Aide en situations de conflit Le ons tir es d exp riences sur le terrain Mary B Anderson R dactrice Copyright 2000 The Collaborative for Development Action Inc Reproduction et utilisation des textes autoris es sous r serve de citation de la source et notification du CDA de leurs utilisations 130 Prospect Street Ste 202 Cambridge MA 02139 Z Phone 617 661 6310 Fax 617 661 3805 Website www cdainc com TABLE DES MATIERES Pr face et remerciements INTRODUCTION D o est issu ce manuel Des id es l action les projets pilotes de mise en uvre Quelques le ons fondamentales Comment utiliser ce manuel Pourquoi essayer de ne pas nuire SECTION I LE CADRE D ANALYSE POUR COMPRENDRE L INTERACTION ENTRE AIDE ET CONFLIT Le Cadre comprend six tapes D autres aspects du Cadre Ne pas nuire PREMI RE PARTIE Une histoire de programme d aide qui n est pas inhabituelle par Moussa Ntambara Qui trois d cisions d assistance critiques souvent li es SECTION Il QUI DEVRAIENT BENEFICIER DE L AIDE Pourquoi cibler les b n ficiaires L exp rience montre que le ciblage peut exacerber les conflits Comment cela peut il arriver Effets et probl mes secondaires du ciblage Comment tre plus efficace en mati re de ciblage les options et les opportunit s SECTION III DOTATION DES PROGRAMMES EN RESSOURCES HUMAINES Pourquoi eng
45. PACTS DE L APPROCHE NE PAS NUIRE SECTION X CONCLUSION Page 88 Page 89 SECTION VIII LES EXPERIENCES ACQUISES SUR LA MANIERE D UTILISER ET DE PROPAGER LA METHODE NE PAS NUIRE Les PROJETS PILOTES DE MISE EN UVRE ont exp riment de nombreuses approches pour introduire et utiliser NE PAS NUIRE sur leurs champs d op ration A partir de leurs exp riences ils arriv rent des le ons communes Sur ce qui marche et sur ce qui soul ve des probl mes Formation 1 Commencer la formation NE PAS NUIRE r p ter over time mais ne substituez pas la formation r p titive l action e Les sessions peuvent ne durer que deux heures comme elles peuvent durer une semaine e Citez toujours la source des id es savoir les champs d exp riences des autres dans de multiples contextes C est important parce que les gens doivent savoir que ces id es ne sont PAS th oriques mais bien pratiques e Pr sentez le Cadre Analyse e Amenez les gens appliquer l analyse leurs propres contextes et leurs programmes en cours Bien que la plupart des participants de notre session de formation aient assist des ateliers NE PAS NUIRE auparavant ils paraissaient soudainement plus enthousiastes et plus concern s cette fois ci Ils d clar rent que c tait parce que nous appliquions le Cadre d Analyse la nouvelle s rie de crit res de partenariat sur laquelle ils taient justement en
46. a force militaire provoque souvent des ripostes e L utilisation d un personnel homog ne dans un contexte de conflit ethnique peut soulever des probl mes de s curit pour une agence l identification un sous groupe peut cr er la TENSION et l hostilit chez les autres groupes e Quand les agences d l guent les pr occupations de s curit un personnel hors du programme non humanitaire dont beaucoup de membres sont des ex militaires cela renforce la tendance penser la s curit seulement sous l angle de ses effets sur le personnel de l agence sans consid ration des effets sur le conflit ou la situation locale e Quand les agences d aide assurent exclusivement la protection du personnel international cela peut tre pris pour un signal par les combattants d attaquer le personnel et la population locaux tant que cela ne nuit pas aux expatri s e Certaines formes d arrangements s curitaires lotissements r sidentiels pour le personnel utilisation de v hicules blind s contact radio permanent couvre feu nocturne isolent les travailleurs de l aide des communaut s locales sapant la capacit du personnel comprendre le contexte et entretenir des relations avec la population Cela r duit aussi leur acceptation par la population et partant leur s curit Le bureau et la r sidence de l agence taient une distance faisable pied l une de l autre N anmoins le personnel prenait touj
47. age peuplement et repeuplement sont particuli rement sensibles en situation de conflit M me lorsque le groupe d plac revient dans la r gion ses membres ont des difficult s recouvrer l acc s la terre qu ils ont cultiv e avant la guerre La propri t fonci re dans ces zones s accompagne rarement d actes ou de titres de propri t officiels m me dans le cas d une vente Elle est le plus souvent tablie par des accords avec les chefs de la communaut un processus g n ralement contr l par le groupe majoritaire Avec la d t rioration des relations intercommunautaires en temps de guerre beaucoup d arrangements ayant donn ces personnes d plac es le droit l utilisation de la terre ne sont plus reconnus Les questions de propri t fonci re taient identifi es comme des g n rateurs potentiels de conflit m me de d clencher des violences sur une plus grande chelle au moment du retour des r fugi s 11 Texte et id es Greg Hansen Stephen Jackson Luc Zanvliet Les logements sont des cibles dans une guerre intercommunautaire En cons quence l aide la reconstruction des maisons ravive la TENSION et devient un d tonateur de nouvelles violences intercommunautaires Les logements appartiennent des familles individuelles qui sont habituellement identifi es un sous groupe et les voisinages refl tent souvent aussi les identit s des sous groupes La reconstruction z
48. ager du personnel local L exp rience montre que le recrutement du personnel local peut exacerber les conflits Comment cela peut il arriver Les effets secondaires du recrutement de personnel local Comment tre plus efficace les options et les opportunit s li es au recrutement recours au personnel local Quelques le ons concernant le recrutement de personnel international Comment tre plus efficace dans le recrutement de personnel international Les facteurs prendre en consid ration dans la gestion des relations entre personnel international et personnel local SECTION IV LES DECISIONS RELATIVES AUX PARTENAIRES LOCAUX Pourquoi collaborer avec les partenaires locaux L exp rience montre que travailler avec des partenaires locaux peut exacerber les conflits et ou faire manquer des opportunit s de promouvoir la paix Comment cela peut il arriver Effets probl mes additionnels du partenariat Comment tre plus efficace les options et les opportunit s en partenariat SECTION V LES DECISIONS RELATIVES A LA NATURE DE L AIDE A FOURNIR L exp rience montre que les biens et les services apport s par l aide peuvent exacerber les conflits Comment cela peut il arriver L importance de la quantit et de la qualit Probl mes effets additionnels r sultant des d cisions sur la nature de l aide Probl mes sp cifiques aux diff rentes contributions Les vivres Les abris les terrains les zones de peuplement L approvisionn
49. amme d acc s au cr dit est bas sur l appartenance un groupe villageois ou sur la d monstration des comp tences de l entreprise financer un groupe peut se qualifier alors que les autres ne le sont pas LES EFFETS ET PROBLEMES SECONDAIRES DU CIBLAGE Les d cisions li es au choix des personnes qui recevront de l aide et celles qui n en recevront pas comportent galement des effets secondaires Elles peuvent Renforcer et concentrer l identit Nous avons tous plusieurs identit s diff rentes ou convergentes Nous nous identifions par le sexe la langue maternelle la religion le lieu de r sidence le travail l emploi le niveau de scolarisation la race l histoire la nationalit et plusieurs autres caract ristiques Si l une d elles repr sente un avantage particulier parce que nous sommes X nous recevons de l aide d un ONG nous aurons plus tendance concentrer notre identit en une d finition unique au lieu de d finitions plus flexibles et li es entre elles Homog n iser l Ennemi La sp cification d termination des b n ficiaires cibles sur la base des souffrances endur es peut sous entendre que toutes les personnes de l autre c t sans distinction sont coupables d avoir commis des atrocit s En confortant cet aspect diabolique du groupe ne recevant l aide les DIVISIONS intercommunautaires peuvent par inadvertance s en trouver renforc es Nou
50. ans notre rapport trimestriel destin aux bailleurs de fonds et avons modifi la pr sentation du rapport en cons quence Note Un rapport de projet a fait remarquer que apr s un an et demie d utilisation de la m thode NE PAS NUIRE les personnels de terrain des agences partenaires l utilisaient comme par r flexe Il s agissait d une partie du discours laquelle on s attend une partie famili re lorsqu ils parlaient des programmes Pierres d achoppement Les agents de liaison ont trouv des pierres d achoppement consistent l utilisation de NE PAS NUIRE sur terrain 1 Pr jug s Certaines personnes ont tendance classer NE PAS NUIRE dans la cat gorie des m thodes de promotion de la paix et pr sumer qu elle ne convient qu aux programmes de paix Il faut un certain effort pour d montrer que les approches NE PAS NUIRE ont pris naissance partir de toutes les activit s de programmation la fois de l aide humanitaire et de l aide au d veloppement 2 La contrainte du temps Dans les crises humanitaires chaud le personnel de direction et le personnel sur terrain se plaignent souvent du manque de temps pour l analyse Les agents de liaison ont pu d montrer comment l analyse peut tre utile m me dans les difficult s des premiers jours des conflits 3 Confusion des TENSIONS existant entre l agence d aide et la population avec les TENSIONS repr sentant des DIVISIONS in
51. ant ou d tournant les aides pour les utiliser dans la poursuite de la guerre ou du pouvoir e d terminant o et quand les ressources de l aide peuvent tre livr es affectant ainsi les d placements ou les concentrations de population e utilisant les interactions avec le personnel de l aide internationale pour transmettre leur message au monde gagnant ainsi sympathie ressources et l gitimit plus large et e travaillant avec le personnel de l aide pour cr er l illusion de servir les int r ts de la population locale alors qu il n en est rien OPTIONS ET OPPORTUNITES Les PROJETS PILOTES DE MISE EN UVRE ont trouv des options pour travailler avec et sous les autorit s locales qui vitent de renforcer leur exercice ill gitime du pouvoir et au contraire renforcent la fois leur capacit assumer la responsabilit d assurer le bien tre des civils et la probabilit qu elles l assumeront 18 Texte et id es Joop Gilling Kenny Gluck Andrew Hurst Abik k Riak Stephen Jackson Luc Zandvliet Page 80 Le travail dans cette zone comprend une suite d tapes 1 D abord les PROJETS PILOTES DE MISE EN UVRE reconnaissaient que les autorit s locales contr lant l espace o l aide intervient les agences d aide ne peuvent pas les viter 2 En second lieu ils reconnaissaient que la gouvernance n est pas quelque chose viter En fait soutenir la bonne gouvernance est un moyen
52. ar les militaires ou par des gens m contents une fois encore avec la programmation am lior e la fr quence des d tournements devrait chuter e Les revenus de quelles personnes et quels types de revenus se trouvent accrus par nos activit s Ces revenus soutiennent ils une conomie de guerre qui se prolonge ou une transition vers une paix inclusive Si nous avons apport des changements dans le programme pouvons nous voir un changement d activit s de la population 2 LES CONNECTEURS e Renfor ons nous et soutenons nous les CONNECTEURS Par exemple a Est ce que les gens de tous les bords viennent sur nos sites tels que les cliniques les s ances de formation etc Se plaignent ils d une in galit de service ou pensent ils que tout le monde est trait quitablement Page 96 b Nous appuyons nous sur des groupes repr sentatifs inclusifs pour allouer et distribuer l aide Si nous faisons bien ainsi les r criminations propos d in galit entre des communaut s divis es ne devraient pas avoir lieu ni les raids entre les groupes Les PROJETS PILOTES DE MISE EN UVRE utilisaient ce qui suit comme des indicateurs sp cifiques de l efficacit de leur application des approches NPN e Diminution des vols ou d tournements des biens de l aide par les militaires e Baisse des niveaux de violence dans les zones o l agence fournit l aide en comparaison avec des zones voisines et similaires o
53. ation Lorsqu un cessez le feu a t sign et que la r gion revenait un calme relatif l ONG a recens les impacts du programme On a constat sans surprise que son intervention avait consid rablement r duit la famine et encourag beaucoup de villages reprendre leurs activit s agricoles Les impacts de son programme sur les relations intercommunautaires taient plus surprenants Comme il a t not la population dominante dans la zone o l agence op rait tait constitu e d agriculteurs Naturellement ce groupe pr dominait galement dans les coll ges agricoles Ainsi lorsque l agence recrutait ses premiers employ s aupr s de ces institutions elle commen ait la programmation d une cha ne de mono ethnicit qui eut de nombreuses cons quences L agence a d couvert que l ensemble du personnel recrut localement plusieurs centaines appartenait au m me groupe ethnique Ces individus taient charg s d tablir des relations avec les villages b n ficiaires et d y choisir les groupes qui recevraient l aide Tous les groupes choisis appartenaient la m me ethnie d une part du fait de leur identification leur propre sous groupe mais aussi parce que plusieurs membres de l autre groupe avaient t d plac s durant la guerre Les programmes avaient galement t model s par la d cision initiale d intervenir dans le domaine de la production agricole et par les processus de recruteme
54. ce comp tition pour les ressources etc c Exp riences diff rentes perceptions et exp riences d Symboles et occasions les symboles des sous groupes ou les occasions qui entra nent les g nes et accentuent les diff rences ou pouvant tre manipul es 2 Quels sont les CONNECTEURS les faits qui rassemblent r unissent les individus ou aptitudes pacifiques qui existent entre les groupes ci dessus 3 Syst mes institutions ex march s infrastructure services etc 4 Attitudes actions ex exp riences partag es 5 Occasions symboles ex art national c r monies etc 6 Quel est le but Quels sont les objectifs 8 Comment le programme sera t il mis en oeuvre 9 Avec qui Par qui 10 Quand O 11 De quelles mani res le programme a t il des r percussions sur les TENSIONS les CONNECTEURS Est ce qu une quelconque partie de la mise en uvre du programme pourrait accro tre les TENSIONS Est ce que cela va les r duire De quelles mani res le programme va t il renforcer ou affaiblir les CONNECTEURS ou les capacit s pour la paix De nouvelles TENSIONS ou CONNECTEURS sont ils cr s du fait de notre intervention 12 Quelles options existent pour renforcer les CONNECTEURS ou au moins pour ne pas les affaiblir Quelles options existent pour r duire les TENSIONS ou au moins pour viter de les exacerber Page 110 ANNEXE IV UN EXERCISE D ETUDE DE CAS Un programme d adduction d
55. ce cr e un terrain fertile pour les rumeurs d une aide qui serait in quitable et permet aux manipulateurs de susciter de l animosit l gard de celle ci Il faut que la transparence comporte des messages explicites sur le but de l aide et sur les crit res remplir par les b n ficiaires sans cela une distribution ouverte alimente la d gradation des relations intercommunautaires Nous savons que la mani re dont nous allouerons les prochaines aides va soulever des inqui tudes Il y a tant de villages qui ont besoin de ce soutien et le convoitent Cependant les ONG locaux ont con u un plan qui estiment ils mod rera les conflits intercommunautaires Ils vont diffuser les crit res de d cisions bien en avance et solliciterons les r actions sur ces crit res d s le d part Ensuite quand les d cisions sont prises quant qui recevra quoi ils vont en publier la liste toujours en se r f rant aux crit res et en exposant comment chaque village b n ficiaire y satisfait La transparence peut saper la corruption en permettant aux gens de conna tre quoi ils ont droit et rehaussant ainsi leur capacit exiger la transparence de la part de leurs propres lites Le d tournement des ressources fournies par l aide la corruption ont t incrimin s dans l encouragement des pillages et des vols entre les communaut s Ils peuvent certainement aggraver les violences intercommunautaires ou exacerber l
56. che avec nos m thodes de travail traditionnelles o nous recrutons et payons directement le personnel des cliniques Nous avons d cid d viter de stocker de grandes quantit s de marchandises de l aide Nous distribuerons les vivres aux villages en les d chargeant directement des camions leur arriv e dans la zone Page 72 POUR EVITER LES VOLS Les voleurs ont besoin de quatre conditions pour pouvoir voler Il leur faut a les informations ce que seront les marchandises de l aide et o elles se trouveront b une opportunit c un stimulant elles doivent en valoir la peine et d l impunit il leur faut pouvoir s enfuir avec elles sans en tre tenus responsables Supprimer l une ou l autre de ces n cessit s peut r duire les vols Par exemple maintenir le secret sur les livraisons d aides les syst mes de livraisons pisodiques jamais au m me endroit privent de la connaissance et de l opportunit Fournir la nourriture sans r cipients ou livrer de tr s petites quantit s dans des emplacements pars rendent difficile le vol de nourriture en quantit suffisante pour rendre le vol int ressant Rabaisser la valeur marchande des articles par exemple en coupant de moiti les couvertures supprime leur valeur marchande bien qu elles restent toujours utilisables par les familles qui peuvent recoudre les moiti s ensemble ou utiliser les deux moiti s s par ment diminue leur int r t E
57. ciaires en danger tendre le contr le militaire l aide fournie certaines populations peut transformer celles ci en cibles pour la milice locale Dans certains cas les villages avaient demand ne pas recevoir d aide afin de ne pas provoquer une attaque En outre les autorit s militaires taxaient g n ralement les biens re us par les populations b n ficiaires Ceci renforce la pr sence militaire et son contr le sur ces r gions La redistribution de vivres sous forme de taxation a souvent lieu apr s la distribution de l aide Chaque m nage est tenu de c der une partie de leurs rations qui est alors collect e par des repr sentants des forces militaires locales dans le but de soutenir l effort de guerre Ces vivres sont achemin s transport s vers les garnisons locales par des r sidents locaux sous contr le militaire G n rer des avantages secondaires Parfois l aide initialement distribu e un groupe particulier se divise en plusieurs ramifications d avantages secondaires Citons par exemple l assistance fournie dans le cadre de la contruction d un syst me d urgence d acc s l eau potable qui peut transformer les habitudes d exploitation de la terre augmenter la valeur des terrains adjacents ou r duire l acc s l eau pour les zones en aval Il est devenu vident que le fait d avoir install une citerne d eau dans cette zone a augment d un tiers la valeur de ce ter
58. ciens employ s du temps de la paix parce qu il connaissait leurs capacit s Il avait galement de la compassion pour eux car ceux ci avaient tellement perdu cause de la guerre 6 Textes et id es Joop Gilling Stephen Jackson Marge Tsitouris Tr s t t des d monstrations ouvertes d individus appartenant un autre sous groupe avait d montr que ses premi res d cisions n avaient pas tenu compte des changements des circonstances et de l augmentation des TENSIONS intercommunautaires depuis sa premi re exp rience d avant guerre Ce directeur devait tre remplac et notre programme en avait souffert Nous avions alors engag une personne bien exp riment e sur d autres soci t s en guerre mais ses exp riences ant rieures s taient pass es avec des gouvernements compl tement indignes de confiance de telle sorte qu il avait jug pr f rable d agir en cavalier seul L erreur qu il avait faite en n gligeant de consulter les autorit s locales et son personnel local avait enclench un soul vement collectif le chassant hors du pays Finalement nous avions engag une personne ayant une longue exp rience dans le d veloppement de la r gion Son style consistait int grer ensemble le personnel expatri et le personnel local employer un personnel local repr sentant les divers groupes existant au sein de la soci t et travailler avec toutes ces personnes construire une quipe ayant le
59. courager et faciliter les changements institutionnels qui aident les ONG partenaires devenir plus repr sentatifs et plus responsables 5 Encourager les partenaires proc der l analyse NE PAS NUIRE pour qu ils puissent galement voir les impacts de leur programmation sur les relations de groupe Les partenariats peuvent constituer un moyen de propagation de l utilisation des outils et des approches de programmation qui cumulativement peuvent obtenir plus de r sultats positifs Dans notre session d valuation les ONG locaux ont vivement approuv que l approche NE PAS NUIRE leur tait utile Ils d clar rent que la meilleure raison de l utiliser tait la mani re dont elle les aider envisager des options de programmation Notre personnel a identifi un nouvelle s rie de crit res de s lection de partenaires pour assurer une plus grande responsabilit vis vis des b n ficiaires et une participation plus large des diff rents groupes Ce sont Gestion et personnel large base dans lesquels les diff rents villages et les diff rents groupes sont repr sent s avec une attention particuli re aux groupes en conflit large base de symboles et de noms qui seront acceptables par tous les groupes vivant dans la zone participation des femmes dans le personnel et la gestion et un conseil de repr sentants refl tant la diversit de la communaut Les partenaires ont t invit s participer
60. cteur pouvant v hiculer l impartialit au grand public il n est pas seulement important d tre impartial parmi les groupes il faut aussi le para tre La d pendence vis vis les sources d information locales Certaines agences avaient localis au sein de la soci t des individus en faveur du recrutement multi groupe et s taient appuy es sur ceux ci pour obtenir des informations concernant le groupe d appartenance de chaque employ M me si cette information n est pas publique elle permet de s assurer que tous les groupes ont t inclus dans le recrutement utilisation d indicateurs mandataires Par exemple recruter le m me nombre de rapatri s r fugi s et de personnes ayant v cu la guerre pourrait assurer une repr sentation de deux groupes en conflit Ou encore le recrutement pour certains domaines techniques ou professionnels agriculteurs et leveurs de b tail peut assurer un personnel repr sentatif 4 Afin d atteindre les schismes opportunit s au niveau du personnel par les restrictions de circulation les probl mes de s curit ou les r pugnances du personnel travailler ensemble les agences ont d velopp des strat gies de visites internes de formations collectives et de partage d information entre les agences M me si c aurait t une erreur de tirer trop de conclusions sur cette premi re visite elle semble avoir t une exp rience positive pour to
61. d affiner nos connaissances La deuxi me partie de cet ouvrage comporte deux sections suppl mentaires La Section Huit rapporte les exp riences acquises sur la mani re d appliquer et de propager le concept NE PAS NUIRE les zones de r sistance ou de difficult ainsi que d autres probl mes d ordre pratique La derni re Section 9 nous abordons LES EV ALUATIONS DES IMPACTS c est dire qu est ce qui a t appris sur la mani re d identifier et d valuer les r sultats de l utilisation de NE PAS NUIRE La CONCLUSION est une br ve r flexion sur les tapes suppl mentaires qui restent franchir pour en apprendre plus sur les moyens efficaces de travailler la diminution des conflits et la promotion de la paix Les ANNEXES qu il faut lire absolument comprennent un certain nombre d outils de mise en pratique de l approche NE PAS NUIRE pr sent s par des individus engag s dans les PROJETS PILOTES DE MISE EN UVRE Celles ci constituent des ressources pr cieuses pour toute personne qui se lance dans l utilisation de NPN ailleurs Page 9 POURQUOI ESSAYER DE NE PAS NUIRE Malgr le fait que l aide dans sa nature m me ne peut ni provoquer ni mettre fin un conflit elle constitue g n ralement un facteur non n gligeable dans les situations de conflit L aide peut en effet influer d une mani re significative sur les relations intercommunautaires et sur l volution des conflit
62. de formation labor dans une r gion utile comme mod le d laboration d exercices de ce type Page 102 ANNEXE VI UN OUTIL D EVALUATION ET DE CLASSEMENT DE PROPOSITIONS DE PROJETS PROPOSES PAR LES PARTENAIRES LES VILLAGES ETC Un sch ma mis au point par le personnel d une agence et utilis maintenant par celui ci pour valuer les propositions de projets int grant les crit res LCPP ANNEXE VII QUAND UN DIVISEUR DEVIENT IL UN CONNECTEUR Une br ve pr sentation d une s rie de niveaux d analyse concernant une situation Page 103 ANNEXE CADRE D APPLICATION LCPP Cadre d application du LCPP La meilleure d monstration de l approche LCPP qu on puisse faire consiste amener les gens l utiliser Nous d veloppons ci apr s un guide destin l quipe qui aide le personnel charg du programme et de sa mise en uvre utiliser l analyse LCP pour les programmes en cours ou existants Aider les gens voluer par le biais de l analyse devrait mettre en lumi re la relation qui existe entre notre assistance et les programmes de d veloppement et les conflits qui empoisonnent les communaut s dans lesquelles nous travaillons En somme le but sera d utiliser cette analyse en vue d am liorer la mise en uvre et la conception des programmes afin qu ils n aggravent pas les TENSIONS ni les conflits et m me ventuellement de les att nuer et pouvoir ainsi concevoir de meilleurs pr
63. de probl mes sociaux aux gens En posant plut t des questions soigneusement choisies au sujet des circonstances locales si les DIVISEURS existaient effectivement la population locale finalement les identifiait Lorsque le personnel sur terrain les partenaires et les communaut s locales r alisent leur propre analyse ils deviennent directement engag s dans le traitement des probl mes qu ils identifient En g n ral et non seulement pour ce projet ci mais pour tout le travail du consortium de partenaires nous sommes tomb s d accord pour int grer les principes de NPN d une mani re plus formelle dans les rapports tablis sur terrain afin que les probl mes qui surgissent puissent tre directement suivis Nous nous sommes convenus d inclure des paragraphes sur la m thode NPN dans les rapports bimensuels venant des animateurs de chaque zone Comme base de suivi nous sommes tomb s d accord qu il est temps maintenant pour les personnels des si ges du consortium de prendre l analyse des TENSIONS et des CONNECTEURS qu ils ont faite au niveau provincial et de l approfondir pour traiter les diff rents sites o les partenaires locaux travaillent Ceci exigera beaucoup de travail de la part des animateurs dans le cadre de r unions au niveau des villages Une fois r alis cependant cela fournira la meilleure base de travail possible dans ces zones qui sont si d chir es par les conflits pour le moment Page 95
64. de r daction On a alors demand aux participants de r fl chir aux dilemmes des techniciens d eau et de consid rer individuellement les r ponses aux questions suivantes pour pouvoir partager leur avis lors de leur prochaine rencontre Le technicien en eau de l agence d aide a tabli une valuation de la situation de l eau dans le comt Y et bas s sur cette valuation des fonds ont t assur s pour forer 5 trous de sonde avec un appareil de forage m canis Du fait que la s cheresse et l affluence de la population du Comt Z ont s rieusement affect le Village 1 la majorit des trous de sonde y seront for s 3 des 5 seront donc for s dans le Village 1 Il a t d termin que les 2 autres seront for s dans le Village2 Apr s maintes discussions avec les forces militaires locales de Y il a t en outre d cid que l un des trous de sonde pour le Village 2 serait for dans le quartier militaire du le Village 2 Questions 1 Quelles sont les cons quences possibles de la mise en oeuvre de ce plan De quelle mani res ce plan renforcera t il ou d veloppera t il les tensions qui existent d j entre les groupes ou appuiera les connecteurs 2 Etant donn ces cons quences possibles quelles d cisions pouvons nous prendre en tant que personnel d une Agence d Aide pour avoir de meilleurs r sultats Quels connecteurs peut on supporter appuyer Partagez votre avis sur 3 options de programme qui pourraie
65. de renforcer les CONNECTIONS intercommunautaires et de r duire les TENSIONS communautaires Il s agit de relever le d fi de renforcer l autorit l gitime plut t que l autorit ill gitime 3 Troisi mement et tr s important ils se sont rendus compte que les agences d aide ne peuvent pas d finir la gouvernance l gitime la place des autres Il faut plut t que les agences sachent ce que les gens qui vivent sous l autorit pensent de la l gitimit 4 Quatri mement un certain nombre de PROJETS PILOTES DE MISE EN UVRE ont consciencieusement recherch les id es que se font les gens vivant dans leurs zones de ce qui constitue pour eux une autorit l gitime et une autorit ill gitime Ces projets ont constat des concordances remarquables dans tous leurs sites d op rations La population convenait que des gouvernements l gitimes e ne contraignent pas leurs propres peuples par l usage ou la menace de violence e procurent des services les plus fr quemment cit s taient les coles les routes et les soins de sant e permettent une certaine forme d interaction entre eux m mes et le public de sorte que les gens sentent que leurs id es et leurs besoins peuvent tre entendus d une certaine mani re 5 Cinqui mement en gardant cela l esprit les PROJETS PILOTES DE MISE EN UVRE pos rent la question y a t il des moyens de fournir l aide qui renforcent appuient et largi
66. e Il est clair que certains de ces indicateurs pourraient refl ter un rel chement des TENSIONS qui n est pas imputable aux programmes d aide D autres sont plus troitement li s aux impacts r els de l aide Dans les contextes sp cifiques o le personnel de l agence d aide a r alis que l aide alimentait d une fa on ou d une autre le conflit ils purent aussi retracer directement comment un changement de programmation a bien att nu ou non l effet n gatif Page 97 Par exemple lorsque les militaires enr laient des m caniciens form s par l agence d aide pour entretenir leurs v hicules et que l agence alors commen a former des femmes plut t que des hommes pour tre m caniciennes l enr lement des m caniciens de l agence cessa Lorsque l agence d couvrit que tous les membres de son personnel local venait d un groupe ethnique et commen a recruter de mani re plus large elle s aper ut que de plus en plus de personnes de l autre groupe ethnique commenc rent participer dans leurs programmes Lorsque la voiture de l agence subissait des jets de pierres en roulant entre le bureau et la r sidence du personnel et que le personnel se mit marcher dans les rues et c toyer les gens les jets de pierres cess rent Ces trois exemples et beaucoup d autres encore cit s dans les Sections ci dessus montrent que dans les cas o les programmes sont repens s pour r
67. e conflit Ils comprennent galement les m thodes utilis es par les intervenants pour renforcer les conditions et l ambiance de guerre ou alternativement pour tablir des relations non conflictuelles bas es sur le respect mutuel et la collaboration intercommunautaire Page 15 1 Quelques exemples de MESSAGES MORAUX IMPLICITES Lorsque les agences d aide internationales engagent des gardes arm s afin de prot ger leur personnel ou leurs biens le fait qu il soit l gitime d utiliser des armes pour d terminer ceux qui pourront recevoir l aide et ceux qui ne le pourront pas constitue le MESSAGE MORAL IMPLICITE C est un des messages v hicul s par la guerre Lorsque les agences d aide internationales refusent de coop rer ou pire encore se d nigrent entre elles le MESSAGE MORAL IMPLICITE r side dans le fait qu il n est pas n cessaire de collaborer avec ceux dont les opinions divergent Cela constitue galement un message qui pr vaut dans la guerre Lorsque les agences d aide internationales appliquent des politiques de s curit et de soins diff rentes pour le personnel international et le personnel local et particuli rement lorsqu elles vacuent le personnel international en cas de danger en laissant le personnel local sur place le MESSAGE MORAL IMPLICITE est que diff rentes vies ont diff rentes valeurs La guerre est bas e sur cette croyance Lorsque les membres du personnel international
68. e fin disent qu ils ont senti la pression de ne pas poser trop de questions propos des nouvelles applications du projet Comme r sultat le nombre d institutions qui nous apportions notre soutien par des apports en vivres s leva d une mani re impressionnante On cr a un nombre encore plus important d organismes de service social que la communaut ait jamais pu supporter pour profiter de tous ces vivres Les vivres all rent largement aux personnels de ces organismes d tournant leurs activit s vers une direction qui signifiait la continuation d une conomie d urgence de temps de guerre plut t qu une transition vers une conomie de temps de paix Et maintenant parce que le pays voisin a soudainement besoin de davantage de vivres notre si ge y oriente le ravitaillement de denr es Alors nous faisons face une baisse notable des vivres disponibles et nous savons que la comp tition pour ce qu il en reste ne pourra que s intensifier cause du nombre d institutions qui ont re u des apports ces derniers mois Page 57 Une option dont nous discutons pour supprimer le syst me de s lection peu rigoureux que nous utilisons actuellement consiste en la mise sur pied de s ances de planification incluant le gouvernement local les ONG les organisations communautaires et les prestataires de services Dans ces s ances de planification les estimations des besoins des institutions particuli res po
69. e maintenant que la localisation des citernes devra aussi tre prise en compte Il nous faut savoir si la zone autour d une citerne tait peupl e avant notre r habilitation Les impacts de nos citernes sur le repeuplement devront tre pris en consid ration sp cialement dans les zones estim s comme strat giques Etant donn s les impacts sur les conflits de l aide relative au logement et la terre un PROJET PILOTE DE MISE EN UVRE a adopt une politique qui ne soutient pas les nouveaux repeuplements et la reconstruction de logement En outre les responsables du projet ont tabli une s rie de protocoles pour d terminer la propri t l gale avant de fournir une aide quelconque et l o il est question de peuplement ils ont labor des arrangements contractuels avec les b n ficiaires leur conf rant la garde et la responsabilit provisoires des biens immobiliers sous r serve du retour du propri taire initial Bien qu il n y ait aucune certitude que de tels arrangements puissent avoir un caract re l galement obligatoire l ONG pense que cette politique a tabli une m thode pour traiter les d saccords futurs et envoy ainsi un message fort gt 12 2 A L eau Dans les zones arides l eau est la plus pr cieuse des ressources Le contr le des points d eau peut par cons quent repr senter la fois richesse et pouvoir L eau devient souvent une ressource disput e dans les conflits
70. e ou de pouvoir cela d value les opportunit s de d tournement ou de manipulation Cela diminue galement la probabilit de jalousie intercommunautaire Dans notre r gion l arm e d tourne les vivres apr s que nous les ayons livr s aux b n ficiaires Nos strat gies pour viter cela consistent a donner des rations plus petites toutes les semaines plut t que tous les mois pour rendre d risoires d ventuelles redistributions b ne pas fournir de r cipients pour la nourriture mais faire apporter par les b n ficiaires les leurs pour ramener leurs rations chez eux c fournir des rations wet quand c est possible qui sont consomm es dans nos centres et d d centraliser les distributions afin de r duire la distance sur laquelle les b n ficiaires ont rapporter la nourriture jusqu chez eux Certaines m res b n ficiant de notre programme font litt ralement bouillir l eau sur le feu le temps que leurs enfants accourent du centre de distribution d versent les grains dans la marmite bouillante Nous avons essay d utiliser des incitations non mon taires chaque fois que c est possible dans l aide fournie l h pital Les petites r habilitations des cours ainsi que de nouveaux uniformes pour le personnel hospitalier ont r ussi remonter le moral du personnel et am liorer la qualit des soins sans que nous ayons fournir des ressources grande chelle Cette approche tran
71. e sa plus grande contribution serait de soutenir la cr ation de nouveaux ONG Le Directeur sur terrain a annonc qu il financerait tout ONG local m me de prouver sa l gitimit Maintenant nous nous r f rons tous aux organisations dont cela a provoqu la prolif ration comme des ONG sur papier Beaucoup d entre eux sinon la plupart taient en fait des couvertures pour les chefs des diverses milices qui utilisaient les ressources pour s insinuer dans les bonnes gr ces des communaut s locales et pour approvisionner leurs propres troupes en vivres en soins m dicaux et en armes 46 EFFETS PROBLEMES ADDITIONNELS LIES AU PARTENARIAT Les d cisions de partenariat peuvent aussi avoir des effets secondaires Elles peuvent Affaiblir les organisations indig nes existantes Quand les agences d aide internationales s engageant dans le partenariat ne trouvent aucun ONG local convenable souvent elles fabriquent des comp tences en soutenant la cr ation de nouvelles organisations indig nes Pour se faire elles se tournent fr quemment vers les individus instruits des classes moyennes qui parlent la langue internationale des expatri s et qui sont capables de manier les outils de r daction et de comptabilit N anmoins la cr ation de nouveaux ONG locaux l image des ONG internationaux peut ignorer et plus affaiblir les groupes existants qui repr sentent le mieux les communaut s locale
72. eau en difficult 1 En 1992 un ONG local bas Goma dans la province nord de Kivu dans l est du Za re avait contact l Union Europ enne pour financer un programme d acc s l eau quelques trois heures de route d une r gion montagneuse appel e Masisi Le but du programme serait d approvisionner en eau la ville de Nyabyondo et les villages environnants La g ographie de la r gion est tr s similaire au pays voisin le Rwanda une tonnante r gion montagneuse verdoyante aux collines et vall es ondoyantes et fertiles sur lesquelles une agriculture en terrasses intensive et un levage de b tail sont la fois pratiqu s 2 La ville de Nyabyondo tait situ e au fond d une vall e et avait t un important centre commercial depuis les ann es 30 alors qu elle tait form e de groupes d habitation environnant une plantation coloniale de th Des Congolais venant de diverses r gions s taient install s dans la ville durant plusieurs ann es successives et travaillaient directement dans la plantation ou s taient engag s de plus en plus dans le petit commerce tout au long de la route centrale de commerce menant vers le Nord de l Ouganda emmenant du savon des allumettes des batteries et d autres denr es n gocier ou vendre aux habitants traditionnels de la r gion Vers 1992 Nyabyondo tait devenue une ville cosmopolite prosp re avec raisonnablement de bon rapports entre les peuples dive
73. ela non seulement lui a fait plaisir mais nous a donn une chance d apporter des claircissements sur les r les des agences humanitaires dans la r gion Page 82 Certains membres du personnel ont not que la collaboration avec les autorit s does not have to involve compromising of accountability and participation Il y a des exemples o des responsables officiels ont pris individuellement des d cisions qui vont l encontre des directives des tenants de la ligne dure Dans une ville le repr sentant local a pu circonvenir la r glementation qui emp che les femmes de travailler pour les ONG en faisant venir un responsable du Minist re de la Sant les jours de paie Les salaires taient remis au responsable minist riel qui les donnait ensuite au personnel f minin de l ONG e Identifier les barri res qui rendent les autorit s et les ONG m fiantes les unes des autres Les autorit s continuent de se m fier de nous parce que nous sommes trangers En outre notre personnel recevait des salaires g n reux par rapport aux leurs et beaucoup d entre eux n ont m me pas t pay s depuis six mois Nous recrutons notre personnel parmi les gens les plus instruits duqu s mais aux yeux des autorit s actuelles ils sont le symbole de l ancien r gime qu ils condamnent Les autorit s locales r prouvent le fait que les ONG aient acc s l aide internationale qui ne leur est pas d
74. ement en eau Les services sanitaires La gestion des traumatismes de guerre la perspective de Ne pas nuire par Rupen Das Les options et les opportunit s relatives la nature de l aide SECTION VI LES DECISIONS RELATIVES A LA MANIERE D ADMINISTRER L AIDE Les principes op rationnels La non discrimination active La transparence La manifestation le renforcement du poids de la communaut Vite et peu La pr vention des vols par Mary B Anderson Les effets les probl mes additionnels li s la mani re d administrer l aide SECTION VII LES DECISIONS RELATIVES A LA COLLABORATION AVEC LES AUTORITES LOCALES L exp rience montre que l aide peut renforcer le pouvoir ill gitime des autorit s Comment cela peut il arriver Options et opportunit s DEUXIEME PARTIE SECTION VIII LES EXPERIENCES ACQUISES SUR LA MANIERE D UTILISER ET DE PROPAGER LES APPROCHES NE PAS NUIRE La formation Qui devraient tre impliqu s En proc dant l analyse Quand Combien de fois Les pierres d achoppement Une id e pr con ue La contrainte du temps La confusion entre les tensions existant entre l organisme d aide et la population d une part et les tensions refl tant des divisions intercommunautaires R ticence revenir sur les questions relatives au conflit SECTION IX EVALUATIONS DES IMPACTS DE L APPROCHE NE PAS NUIRE SECTION X CONCLUSION INTRODUCTION AUX ANNEXES ANNEXE CADRE DE MISE
75. eniment les relations entre les groupes ou conduisent la Quels r les les diff rents groupes de la communaut violence jouent ils dans la r duction des tensions ou le refr nement de la violence Comment les int r ts des groupes divergent ils e les diff rentes tranches d ge Qu est ce qui font l objet de comp tition e les femmes intercommunautaire e les chefs religieux e les ressources Quelles sont les attitudes existantes qui tendent r duire e les avantages conomiques la violence ou promouvoir la r conciliation comment la communaut a t elle r gl les diff rends dans le e le pouvoir politique pass Quels sont les facteurs existants qui r fr nent la violence dans les communaut s pr sents pass s Quelles ont les institutions existantes qui attisent le conflit ou accroissent la probabilit d une explosion e Traditions de violence au sein de la communaut P ext rieure de la communaut e Valeurs culturelles Qui tire profit de la permanence de la tension D autres facteurs qui r fr nent la violence ou qui encouragent la collaboration D autres sources de tension Il sera n cessaire de passer du temps c toyer les gens afin que l tendue et la profondeur des relations intercommunautaires soient clairement d termin es Utiliser ces questions seulement comme entr e en mati re Sur la base des r ponses fournies poser d autres interroga
76. er les impacts et les options Les agents de liaison ont trouv que les gens savent reconna tre qu il y a des probl mes avec les impacts des programmes Cependant sans analyse ils ne savent pas comment ni pourquoi ces impacts surviennent Lorsqu ils comprennent comment et pourquoi les programmes ont des impacts n gatifs ils peuvent identifier les options Voir Section Neuf pour les id es sur la mani re d identifier les impacts de la programmation Quand Combien de fois L analyse NE PAS NUIRE est utile tant pour la conception de nouveaux programmes que pour le contr le de ceux qui sont en cours Les agents de liaison ont trouv qu il est utile de refaire l analyse du contexte et celle des DIVISEURS et CONNECTEURS r guli rement afin de rester vigilant aux changements qui affectent les impacts de la programmation Au minimum ils encouragent les gens refaire l analyse Page 93 e Lorsqu il y a des changements dans le programme d aide e Lorsqu il y a des changements dans le conflit Les agents de liaison ont not que la r p tition est utile Puisque l analyse porte sur les d tails plus souvent les gens r examinent plus il y a des d tails qu ils reconnaissent La r p tition c est bien Puisqu il s agit bien d une nouvelle mani re de r fl chir sur notre fa on de travailler il faut du temps pour int grer les id es de NE PAS NUIRE Nous avons int gr l analyse LCPP d
77. ernationale repr sente souvent une importante source de revenus pour les employ s et leurs familles Qui sont recrut s et qui ne le sont pas pour quelle position et combien ils sont pay s par rapport aux autres peuvent soit exacerber les comp titions entre les groupes ou renforcer leurs liens Le personnel national sert de face publique l organisation La pr dominance d un groupe dans le personnel d une agence ou au niveau des chelons sup rieurs de l organigramme peut cr er l impression que l agence d aide n est pas objective Cela encouragerait au contraire les parties en conflit ou les populations locales interf rer dans les projets d aide ou les attaquer Cela pourrait exacerber la convoitise des ressources de l aide par les groupes Les agences internationales sont souvent surprises de constater qu elles avaient recrut s pr f rentiellement 5 id es ou textes Kenny Gluck COMMENT CELA ARRIVE T IL Le recrutement pr f rentiel au niveau d un groupe unique est appliqu e lorsqu une agence travaille dans une zone o seul un des groupes en conflit r side et que le personnel y est recrut Parfois dans les contextes de guerre les groupes locaux ne peuvent pas traverser les fronti res o ils pourraient travailler avec les autres groupes et l acc s aux agences internationales n est possible que si le personnel appartient au m me groupe que les b n ficiaires cibles e Quand l
78. ertains cas des villages ont demand de ne pas recevoir des aides particuli rement les vivres pour cette raison D autre part les militaires cr ent couramment des taxes sur les biens de l aide qui leur sont utiles et cela augmente en g n ral leur pr sence et leurs contr les dans les r gions o l aide est donn e e Les effets n gatifs potentiels de l am lioration du niveau de vie de certaines cat gories de la population Si une agence d aide am liore les moyens de subsistance des participants son programme elle augmente en m me temps les ressources disponibles sur lesquelles les arm es peuvent lever des imp ts ou qu elles peuvent d tourner vers les efforts de guerre De m me si l aide se concentre sur l un des sous groupes en conflit qui voit ainsi ses conditions de vie s am liorer notablement la suite des services fournis par l aide cela peut exacerber les DIVISIONS intercommunautaires Ici notre programme a conduit une forte hausse du niveau de la production alimentaire La plupart des cultivateurs n ont pas les moyens de stocker ou de transporter leurs produits et ne cultiveraient que ce qui leur est n cessaire si nous ne les leur achetions pas as aid Dans les premi res ann es quelques douzaines de tonnes seulement leur furent achet s notre programme se faisant de plus en plus conna tre la quantit achet e d passera probablement les 700 tonnes cette ann e Tous
79. es a affaiblirait le c t connecteur les batailles occasionnels dans les tranchants de rivi re seraient att nu es Une meilleure option venant de la perspective Ne pas Nuire tait de n gocier l acc s aux couloirs vers la rivi re qui serait accept par les deux c t s 118 Modification Systemes et Institutions Attitudes et Actions Valeurs et Int r ts Experiences Symboles amp Occasions Le Cadre Ne pas nuire pour consid rer les impacts de l aide sur les conflits Modification Systemes amp Institutions Attitudes amp Actions Valeurs et int r ts Experiences Symboles amp Occasions Pourquoi O Quoi Quand Avec qui Par qui Comment Options de diviseurs Mandat Levee de fonds donateurs Organisation si ge Transfers de resources Messages moraux implicites Contexte du conflit Comment une modification affecte t elle les diviseurs Comment une modification affecte t elle les connecteurs 119
80. es crit res de recrutement limitent par inadvertance l acc s au travail Par exemple lorsqu un langage europ en sp cifique est n cessaire pour l emploi et que la population n a m me pas eu droit une ducation formelle ceux qui ont t favoris s en termes d ducation seront galement favoris s pour l emploi Le fait que nous recrutions des employ s qui parlent anglais s est av r comme l envoi d un message politique Les gens disent que cela renforce l identification de cette zone avec les tats anglophones voisins au sud plut t qu avec les autres r gions du pays qui sont en guerre avec elle Nous avons engag du personnel anglophone pour travailler avec les PDI mais cela provoque maintenant des m contentements au niveau de la communaut locale Nous fournissons des services aux populations des zones avoisinantes et celles ci se sentent offens es par ce qu elles appellent du favoritisme aux anglophones alors qu elles aussi ont besoin de ces emplois Apr s la guerre les r fugi s qui s taient exil s dans les pays anglophones voisins retourn rent dans leur pays qui tait francophone Lorsque les agences recherch rent des aptitudes linguistiques anglophones cela favorisa ce groupe ethnique au d triment des autres e Les agences se fient souvent au bouche l oreille pour trouver des employ s Les employ s nationaux premi rement recrut s deviennent alors les sources d information et de
81. es des militaires se fait sporadiquement Des vivres de qualit sup rieure rapportent des gros b n fices la vente incitant ainsi les vols En outre lorsque les programmes sont dict s par le besoin de d gager des vivres disponibles en quantit hors des entrep ts plut t que par des consid rations des besoins tenant compte des relations intercommunautaires des d rapages surviennent et peuvent renforcer les conflits Selon les membres du personnel leur capacit r soudre effectivement les probl mes du programme qu ils ont identifi s comme sources de conflits tait entrav e par les grandes quantit s de denr es stock es dans leurs entrep ts Au d but de cette ann e il y avait plus de 17 000 tonnes de vivres en stock dont une partie commen ait se g ter Le personnel craignait que le pourrissement des vivres ne soul ve des probl mes avec leur donateur principal Il pensait aussi que laisser les vivres de l aide pourrir envoie un message n gatif sur la qualit des aides humanitaires Dans le pass les articles des journaux rapportant l alt ration des vivres de l aide dans ce pays ont donn pr texte aux pillages de ceux ci Cette situation tant notre agence augmenta rapidement la quantit de vivres distribuer travers nos programmes Le personnel de terrain fut pri d tendre l envergure de ses programmes Ses membres bien qu ils n aient pas re u d instructions officielles cett
82. eur sein En clair le choix des apports a d termin qui nous servons Les effets indirects se produisent lorsque e Les revenus obtenus ou perdus la suite de l aide internationale par le biais des imp ts des salaires des variations de prix et des b n fices recouvrent et renforcent les DIVISIONS intercommunautaires ou accroissent les incitations la poursuite de la guerre et sapent les incitations des activit s conomiques civiles Nos biens sont c d s simplement et directement aux militaires en r ponse leurs exigences en carburant ou vivres Celles ci sont parfois accompagn es de la menace voil e que les biens seront pris de force s ils ne leur sont pas remis de plein gr Les exigences en vivres qui surviennent en g n ral quand les troupes se d placent au front se sont lev es jusqu 10 tonnes D autres formes de cession sont plus subtiles mais plus substantielles que les dons directs l arm e Elles comprennent les imp ts que les militaires appliquent couramment sur les revenus des cultivateurs qui sont plus lev s la suite de notre programme de production c r ali re les imp ts que nous payons sur les salaires du personnel et les b n fices que se font les autorit s qui contr lent les taux de change lorsque nous changeons de grosses sommes d argent L IMPORTANCE DE LA QUANTITE ET DE LA QUALITE En g n ral plus la quantit des ressources de l
83. eurs et leurs troupeaux des terres que les agriculteurs consid rent comme les leurs et pour lesquels ils d tiennent quelquefois des titres de propri t l gaux En outre comme on pourrait s y attendre les b tails pi tinent et broutent les cultures quand ils passent enflammant les ressentiments des agriculteurs 117 5 Cet exemple d montre deux points li s premi rement que m me s il semble que la rivi re repr sente aussi bien un connecteur qu un diviseur une analyse avanc e r v le que les diff rents aspects du m me ph nom ne sont chacun un connecteur intersections par la rivi re et un diviseur acc s la rivi re Deuxi mement en utilisant une telle analyse pour distinguer soigneusement entre les deux aspects de la rivi re un point positif et un point n gatif nous mettons la possibilit que les agences d aide pourraient soigneusement orienter leurs actions pour renforcer le connecteur et diminuer la source de division Les options de programme qui ont t discut s ont inclus l id e que l agence pourrait developper les augets du b tail ou les points d eau pr s des communaut s pastorales dans l arri re pays une distance des terrains agricoles en r duisant le b tail qui migre vers la rivi re pour trouver de l eau ou d une mani re correspondante en reduisant les conflits Et m me si cela pourrait att nuer la tension vitant au betail de pietiner et de brouter les recolt
84. ification des b n ficiaires du personnel et des partenaires locaux sont li es Le choix des b n ficiaires de l aide peut affecter celui du personnel local et des partenaires locaux De m me les d cisions concernant les partenaires locaux peuvent influer sur le choix des b n ficiaires et du personnel envoyer sur terrain Ces trois d cisions de programmation peuvent alimenter les DIVISIONS intercommunautaires et lorsqu elles sont li es les effets n gatifs sont multipli s Les d cisions QUI offrent galement des opportunit s imm diates de r duire les DIVISIONS intercommunautaires et de soutenir et de promouvoir la collaboration entre ces communaut s Les trois sections qui suivent traitent de ces questions et de leurs liens 21 SECTION Il QUI DEVRAIENT BENEFICIER DE L AIDE POURQUOI CIBLER LES BENEFICIAIRES Les d cisions relatives au choix des b n ficiaires de l aide sont d termin es par deux r alit s 1 certaines personnes ont besoin de l assistance que nous sommes m me d administrer et 2 les ressources sont g n ralement limit es de telle sorte qu il nous faut d cider de choisir parmi tous les b n ficiaires potentiels L EXPERIENCE MONTRE QUE LE CIBLAGE PEUT EXACERBER LES CONFLITS Quand un programme d aide vise un sous groupe distinct dans communaut qui correspond ou co ncide avec l un des sous groupes engag s dans le conflit ce ciblage risque d alimenter e
85. il du temps notre recrue surpasserait l autre Certains des changements que nous avons apport s sont le recrutement travers toutes les glises il n existe qu un nombre limit d organisations repr sentant la soci t civile autres que l glise la libre publicit les entretiens par le comit l implication d un plus grand nombre de femmes et de groupes ethniques en tant que repr sentants Tout cela repr sente mieux la diversit de cette r gion Les autorit s militaires locales ne peuvent plus dominer sur le recrutement L embauche est actuellement bas e sur les capacit s d cid e apr s un entretien ouvert conduit par un comit repr sentant toutes les parties de la communaut P riodiquement l arm e enr lait au front les m caniciens que nous avions form s pour l entretien de nos v hicules afin d entretenir les v hicules militaires Nous tions devenus un centre de formation pour l arm e Nous avions subitement r alis que nous pouvions mettre fin cela en formant des femmes comme m caniciens Depuis lors aucune d elles n a t appel e 3 Afin de vaincre la r sistance l identification des employ s par leurs sous groupes cause de la crainte que l identification des diff rences pourrait renforcer les TENSIONS les PROJETS PILOTES DE MISE EN UVRE essay rent La transparence et la droiture Aider le personnel comprendre que le recrutement est un fa
86. illustrent les diff rentes mani res dont ces crit res exacerbent directement ou par inadvertance les DIVISIONS inter communautaires Mais ces cons quences ne sont pas in vitables COMMENT MIEUX PROCEDER AVEC LE CIBLAGE OPTIONS ET OPPORTUNITES Si la s lection des b n ficiaires peut alt rer les relations intercommunautaires elle peut aussi les am liorer Le PROJET PILOTE DE MISE EN UVRE PCLP a trouv de nombreuses options de ciblage des b n ficiaires qui r duisent les effets n gatifs et appuient les CONNECTIONS intercommunautaires ainsi que les syst mes civils et pacifiques indig nes N anmoins deux importantes le ons de base doivent tre assimil es avant de se tourner vers les options Ce sont e Le fait de fournir le m me montant d aide aux deux parties d un conflit n limine PAS en lui m me la perception des les pr jug s e Toutes les distributions in gales ou unilat rales de biens ne sont pas toujours appropri es pour l analyse NE PAS NUIRE On ne peut jamais administrer l aide tout le monde et elle ne le devrait pas et l in galit ne m ne pas forc ment la violence inter communautaire Par cons quent les programmes d aide ne peuvent par eux m mes surmonter toutes les in galit s L approche NE PAS NUIRE se focalise sur les DIVISIONS et les TENSIONS inter communautaires qui repr sentent des dangers pour la soci t celles qui sont violentes et destr
87. iner nous suspendions toute aide jusqu ce que les responsables soient arr t s et nous aurions fait de m me pour le personnel expatri Cette r ponse imm diate avait v hicul un message ferme et avait eu un impact remarquable Il y eut une r pression significative des incidents li s notre personnel local et aux vivres L utilisation au hasard d armes contre lui se r duisit Nous r digeons actuellement des rapports de tous les incidents perp tr s contre notre personnel national et les pr sentons aux autorit s locales sur une base mensuelle Le fait d utiliser des rapports collectifs plut t que des rapports rapportant chaque cas individuel prot ge l identit des membres du personnel menac s et par cons quent les prot ge contre d ventuelles repr sailles Ces rapports sonnent galement l alarme chez les autorit s locales sur les incidences des menaces et les forcent prendre leurs responsabilit s quant au contr le des combattants sous leur contr le L agence organise des h bergements s par s pour le personnel expatri et le personnel national et n a pas int gr de membres du personnel local dans la direction des programmes de mani re effective Cela envenime les effets des restrictions gouvernementales sur les mouvements du personnel expatri Par exemple tout le personnel expatri tait confin dans des complexes collectifs compter de six heures de l apr s midi ce qui limite la fois
88. iniques des ONG les services aussi bien que les m dicaments taient fournis gratuitement A l h pital ce contraste est particuli rement marqu car nous fournissons des m dicaments gratuits aux malades internes qui proviennent surtout du groupe des d plac s tandis que les patients externes qui r sident en ville et appartiennent l autre groupe paient les m dicaments et les consultations Que l on admette que notre aide est devenue un objet de comp tition entre les deux groupes n est pas aux yeux de la plupart de notre personnel un argument pour renoncer l essentiel qui veut que l aide doive aller ceux qui en ont le plus besoin Cependant il nous faut chercher des strat gies op rationnelles pour fournir des services m dicaux ceux qui en ont besoin d une mani re qui att nue le sentiment d exclusion chez les autres Nous voulons recr er un syst me de surveillance de sant publique dans la r gion Ce syst me collectera des informations de sant publique et pid miologiques pour toutes les cliniques de la zone et leur dispensera des formations Ce serait un pas vers le rapprochement des cliniques op rant principalement dans le cadre des camps de PDI avec celles op rant dans les autres zones Page 62 Traiter les traumatismes de guerre une perspective NE PAS NUIRE par Rupen Das Avec la prise pour cibles croissante et intentionnelle des populations civiles dans les conflits il y a
89. iolence cess rent dans cette r gion 6 A la fin de l ann e 97 l ONG local entra une nouvelle fois en contact avec un donateur pour recommencer le travail sur le projet de l eau Cette fois ci il contacta le Gouvernement Canadien et assura le financement de l acc s l eau du Nyabiondo dans le cadre d un programme plus tendu de distribution de semis et d outils de travail de r habilitation d infrastructures biblioth ques coles et les cliniques avec le petit programme l Alimentation pour le Travail qui devait tre fourni par le Programme d Alimentation Mondial Le travail commen a au d but de l ann e 1998 la capture et la gestion de la m me source d eau originalement identifi e en 1993 dans les montagnes Malheureusement les ressources financi res s av r rent insuffisantes et Bushani un des neuf villages voisins qui avait contribu en main d uvre communautaire la construction d une grande partie du conduit d eau principal se trouva trop loign pour que l eau puisse l atteindre Les anciens du village de Bushani exprim rent une certaine col re cet effet et l quipe du projet se concerta sur les solutions qui pouvaient tre apport es 7 N anmoins aussit t qu ils commenc rent leurs analyses il devint clair que des plaintes plus s rieuses r cemment exprim es concernant le projet propos risquaient d tre plus explosives que celles venant du Bushani Que
90. ique officielle Page 84 Les PROJETS PILOTES DE MISE EN UVRE ont aussi mis en exergue plusieurs pr cautions prendre en compte dans la collaboration avec les autorit s locales D abord il y a des chelons multiples d autorit administrative militaire et traditionnelle Les relations de l ONG avec chacune d elle affecte non seulement sa capacit op rationnelle mais aussi ses relations avec les autres En second lieu si les populations comme elles le font souvent ont tabli des alternatives fonctionnelles l effondrement de l autorit telles que l enseignement domicile les cliniques autonomes ou m me des gardiens de maison la collaboration des agences avec les autorit s pourrait interrompre et saper ces structures Troisi mement la possibilit pour les agences d aide de bien collaborer avec les autorit s locales d pend en partie de la position de cette autorit dans le conflit Lorsque les choses vont bien pour les autorit s elles sont plus disponibles l gard des ONG mais quand elles sont sous pression militaire elles deviennent le plus souvent plus strictes et oppressives Cela signifie que les ONG doivent constamment mettre jour leurs connaissances des motivations des autorit s et les points de collaboration possibles avec celles ci Un rapport manant de personnel sur terrain a r sum ses strat gies pour travailler sous une autorit peu commode comme suit Notre per
91. isponible directement Notre soutien international aux ONG locaux entre ceux ci et le nouveau gouvernement qui est en train d essayer de s tablir e Identifier des domaines d int r t commun et travailler avec les autorit s de ces zones Les ONG ont eu en g n ral une attitude prudente vis vis des autorit s Le personnel se m fie des fonctionnaires gouvernementaux et consid re ses interactions relations avec eux n cessaires mais st riles Mais ces attitudes ont tourn au d savantage des ONG Un travailleur de l aide humanitaire a racont l histoire d une personnalit membre des autorit s locales qui a affect des ressources cons quentes la r fection d une route Les ONG ont suppos qu elle le faisait des fins militaires et ont refus de soutenir son effort Mais ils constatent maintenant que la route rend service la population de la r gion Elle aide aussi les ONG eux m mes en ce sens qu elle divise en deux le temps qu ils mettent aller de l une des villes l autre Nous avons plusieurs exemples o nous avons t en mesure d obtenir des ressources de la part des autorit s pour tre affect es des services destin s la population Un exemple concernait la construction d un pont Quand les ONG ont contact les autorit s pour leur solliciter une contribution elles ont refus d abord soutenant qu elles n avaient pas de ressources pour cela Les ONG on
92. itive du maintien d une certaine pr sence internationale fortement visible dans les contextes de conflit les agences d aide internationales ont n anmoins de tr s bonnes raisons de collaborer troitement avec les organisations locales En agissant ainsi elles se donnent des opportunit s suppl mentaires d affecter d une mani re positive les relations intercommunautaires L exp rience du LCPP a fourni les id es suivantes Id es et texte Greg Hansen Stephen Jackson Wolfgang Jamann Abikok Riak 1 Partenaire aux structures locales qui d bordent les lignes s parant les groupes Dans beaucoup de situations des structures locales existent et qui d passent d j les lignes de division des groupes Souvent elles ne sont pas constitu es d une fa on formelle et par cons quent peuvent tre ignor es dans les d cisions de partenariat Plus encore elles ne correspondent souvent pas au profil d ONG locaux que nous avons imagin comme partenaires elles poss dent tr s peu des comp tences linguistiques comptables ou r dactionnelles que nous jugeons indispensables chez les partenaires mais elles peuvent faire mieux que personne d autre dans la distribution quitable de l aide Notre partenaire local est r put impartial C est parce que le Directeur est connu pour tre quelqu un qui travaille par del les s parations ethniques nonobstant sa propre identit En fait il a d marr son ONG comme une o
93. ix en ce qui concerne l implication des militaires dans le recrutement mais nous nous sommes pench s sur des strat gies appliquer afin de limiter leur contr le Premi rement nous avions recrut des personnes pour des travaux d une importance minime n incluant pas le contr le des ressources sans les consulter Ils consid rent ces t ches comme marginales En second lieu travers des n gociations nous avions obtenu de l arm e l autorisation de constituer des comit s qui publieraient les offres d emploi m neraient les entretiens et effectueraient les embauches Ces comit s incluaient encore un repr sentant de l arm e mais consid raient galement les gens d glise et autres civils Apparemment les militaires pensaient gagner une certaine l gitimit en si geant dans ces comit s de recrutement Les comit s marchaient mieux que pr vu Ils taient responsables non seulement du recrutement mais aussi de la supervision et parfois du renvoi Lorsqu un membre du comit avait autoris un militaire utiliser les ressources de l aide pour ses propres int r ts le comit le renvoya Troisi mement nous avons essay de recruter deux personnes pour un seul travail L une des deux comme d habitude est nomm e par l arm e tandis que nous s lectionnons ind pendamment l autre en nous assurant que la personne que nous recrutons est plus qualifi e que celle d sign e par l arm e Cela signifie que au f
94. l et en outre aidaient r duire les TENSIONS en g n ral 15 Texte et id es Marge Tsitouris l D autres personnes et organismes notamment Overseas Development Institute de Londres et InterAction Washington D C ont fait un excellent travail en laborant l intention des ONG de nouvelles approches de la question s curitaire qui ne reposent pas uniquement sur les gardes de s curit Ils ont constat que la s curit Page 73 Les PROJETS PILOTES DE MISE EN UVRE ont aussi trouv que leur programme programmation peut affecter leur propre s curit et celle des autres en g n ral de plusieurs fa ons dont e Quand les agences d aide engagent des gardes arm es elles semblent accepter la l gitimit des armes pour tablir la s curit plut t que l application effective des lois ou d autres structures civiles e Quand les agences d aide recherchent ou se voient donner une protection militaire la question doit se poser de quels militaires Choisir ou accepter une protection militaire lie et identifie l agence cette force Cela peut provoquer des attaques des militaires adverses faisant de l aide une cible au lieu d un espace de non violence e Quand les employ s d agences d aide acceptent la s curit des voyages en convois sous protection internationale une telle d monstration de force peut provoquer des ressentiments qui augmentent r ellement les dangers ult rieurs L
95. l sont en particulier per us comme renfor ant l acceptation d une attitude dominante en contexte de conflit comme quoi diff rentes vies ont diff rentes valeurs De plus en plus d agences internationales sont en train de d velopper des politiques de personnel qui soutiennent de mani re explicite la valeur de la vie de leur personnel national Nous avons toujours t clairs que nous fermerions nos programmes et que nos quitterons probablement la zone si notre personnel international tait menac Clarifier cela d s le d but augmente nos chances de s curit parce que la milice locale sait que si nous quittons les lieux elle sera tenue pour responsable de la perte de l aide par la population locale qui en d pend N anmoins nous trouvons que c est le personnel local qui souffre le plus des pressions de la milice locale qui veut se procurer les ressources de l aide et quand le personnel refuse comme stipul dans notre politique il est souvent menac R cemment un membre de notre personnel de sant a t tu et un autre bless par des soldats r clamant des m dicaments D un autre c t les membres de notre personnel national sont r ticents quant notre intervention lorsqu ils sont menac s parce qu ils craignent que cela n entra ne encore plus de menaces Nous nous penchons actuellement sur une strat gie agressive de r solution de ces probl mes Lorsqu un membre du personnel local se faisait assass
96. la a limit le degr de leur capacit aborder les questions relatives la qualit du programme et soulev es par l analyse NPN Dans la zone o l utilisation de la m thode DNH tait relativement plus efficace les directeurs r gionaux travaillaient troitement avec un coordinateur de programme qui soulevait activement et syst matiquement des pr occupations ayant trait aux r percussions du programme sur le conflit Le LCPP a fourni l opportunit de r unir le personnel comprenant le personnel local constitu d individus venant de diff rents groupes ethniques aussi bien que le personnel expatri pour renforcer le partage d id es et la solidarit Les membres du personnel local pr tendent qu ils sont maintenant en mesure d expliquer pourquoi ils refuseraient ventuellement de c der des ressources du programme ou d autres faveurs demand es par les autorit s locales ou les membres des communaut s Ils sont aussi capables d expliquer la politique de l agence et de renforcer la compr hension par la communaut des raisons pour lesquelles nous faisons ce que nous faisons Ils peuvent maintenant expliquer qu ils ne font pas qu exercer un pouvoir et choisir personnellement quoi accepter et quoi refuser mais que lorsqu ils refusent de laisser les autorit s utiliser les ressources de l aide ils accomplissent une politique d agence clairement d finie C tait un grand ava
97. lade avec les PDI Les id es strat gies issues des PROJETS PILOTES DE MISE EN OEUVRE 1 Inclure beaucoup de repr sentants lors de la prise de d cision Cela comporte deux avantages a Cela l gitime les d cisions prises en rassurant les gens que tous les besoins ont t consid r s et que les allocations sont quitables b Cela renforce les processus civils et collectifs de prise de d cision plut t que d abandonner le contr le aux autorit s militaires Nous nous tions faits du souci apr s que la nouvelle guerre ait clat que notre programme de construction de routes ne devienne un point chaud des TENSIONS entre les communaut s N anmoins ces communaut s nous ont maintenant convaincus qu ils ont confiance en la neutralit des comit s de gestion des travaux et des ressources Les comit s sont choisi par les communaut s elles m mes et comprennent des membres des diff rentes ethnies qui sont reconnues et respect es En outre tant une ressource commune partag e ainsi qu une priorit sociale et conomique les routes sont des lieux o la population locale peut exprimer un int r t accru pour accomplir le travail Naturellement notre partenaire local veillera troitement ce que cet effort ne devienne une cause de nouvelles TENSIONS Le personnel de terrain a tendu ses points de r f rence au del de l autorit militaire locale et inclue maintenant des dirigeants issus des village
98. le Masisi bient t d autres groupes y furent impliqu s Le projet tait suspendu comme la guerre se d roulait sur plusieurs ann es aboutissant de grands d placements de population Nyabiondo n tait pas pargn et la profusion de milices Cr es initialement comme des comit s d auto d fense pour chaque groupe ethnique elles prirent lentement un caract re de plus en plus conomique jusqu ce qu ils commenc rent attaquer et piller m me leurs propres communaut s On pouvait entendre les chefs traditionnels d plorer l absence de contr le vidente m me chez nos propres enfants Le conflit fut davantage compliqu par les v nements au Ruwanda en 1994 le g nocide et ses retomb es provoqu rent un flux massif de r fugi s la fronti re au Nord Kivu et le Masis connut l arriv e d une vague consid rable de population parlant le rwandais Dans la zone du Nyabiondo les combats se pass rent principalement entre deux groupes les Hunde et les Hutus Les Hunde se consid rent comme les habitants indig nes cn 5 Finalement la r bellion de 1 AFDC men e par Laurent D sir Kabila du Kiyus appuy e par la puissance politique rwandaise le mena au pouvoir au Kinshasa en Mai 1997 Mobutu prit fuite et Kabila renomma rapidement le pays de Zaire la R publique D mocratique du Congo RDC Au milieu de l ann e 1997 la plupart des activit s miliciennes et autres formes de v
99. le plus crucial est celui de savoir comment nos interventions renforcent le changement de r gime de propri t et lui conf rent une l gitimit Nous sommes engag s dans des activit s de revalorisation agricole Des litiges pourront surgir l avenir portant sur la propri t de la terre dont nous avons contribu l entretien ou la valorisation Le village o les personnes d plac es taient localis es faisait partie d un plan gouvernemental de colonisation qui r sulta en un afflux de d munis pro gouvernementaux Le gouvernement soutient que la zone tait d serte avant le plan alors il fournit aux colons la terre l aide pour la construction de maison et l acc s l eau potable Cependant la terre sur laquelle ces gens re oivent l appui du gouvernement se situe dans la r gion du pays contest e par les forces anti gouvernementales Le plan du gouvernement est en train de changer le paysage d mographique Notre aide r pond un besoin v ritable en assainissement Cependant elle soutient par la m me opportunit des d placements de population maniganc s par l un des camps en conflit pour son propre int r t Les citernes d eau que nous avons r habilit s augmente la valeur de la terre arable d un tiers a Actuellement nos crit res de s lection des r servoirs r habiliter se basent sur une analyse des co ts et des avantages Cependant notre personnel r alis
100. lent en contexte de guerre 3 Fe god Fe bi 5 Le Les participants aux ateliers PCLP ont sugg r un autre message implicite positif celui ci quant au recrutement de gardes arm s ceci d montrerait que l ordre et le respect de la loi pr valent dans la zone contr l e par l agence d aide Les impacts de ce message vont l encontre des principes de guerre Page 16 7 Lorsque les agences d aide internationales utilisent des photos de sc nes d atrocit s pour des lev es de fonds cela renforce la diabolisation d un des camps engag s dans une guerre Le MESSAGE MORAL IMPLICITE est qu il y a des victimes et des criminels dans la guerre et que m me si ceci est certainement vrai dans les cas extr mes dans la plupart des guerres les individus peuvent agir la fois de mani re criminelle et avec humanit Les deux camps peuvent aussi bien perp trer des atrocit s et en tre victimes Renforcer le sentiment que toute guerre comprend un camp des bons et un camps des mauvais pourrait inciter les individus tout entreprendre pour la victoire et trouver des excuses leurs propres comportements Page 17 PREMIERE PARTIE SECTION IT QUI DEVRAIENT BENEFICIER DE L AIDE SECTION III DOTATION DES PROGRAMMES EN RESSOURCES HUMAINES SECTION IV LES DECISIONS RELATIVES AUX PARTENAIRES LOCAUX SECTION V LES DECISIONS RELATIVES A LA NATURE DE L AIDE A FOURNIR SECTION VI
101. les interactions informelles qu il pourrait avoir avec les r sidents et signifie que le personnel expatri et le personnel national interagissent exclusivement au sein de l h pital o ils avaient beaucoup d autres responsabilit s et peu de temps disponible 2 Le personnel expatri et le personnel local ont tous deux besoin d tre conscientis s sur la mani re dont leur programme d aide affecte le conflit Les formations le renforcement des connaissances par le biais des discussions entre le personnel l esp rance que ces analyses soient incluses dans les rapports p riodiques l tablissement de nouvelles propositions de financement de projets qui s adressent implicitement ces effets tout cela contribue au renforcement de la responsibilisation du personnel SECTION IV LES DECISIONS LIEES AUX PARTENAIRES LOCAUX POURQUOI COLLABORER AVEC LES PARTENAIRES LOCAUX Compte tenu de leur mandat ou de leur propre choix les agences d aide internationales agissent souvent travers des partenaires locaux Ils estiment que le partenariat avec les organisations locales 1 renforce la continuit d un programme 2 assure la participation de la communaut 3 permet une compr hension plus pr cise des communaut s locales car les organisations indig nes trouvent leurs racines dans ces communaut s 4 pour les agences d aide humanitaire d ploie une base pour la programmation de transition et de d veloppe
102. lles taient ces plaintes Et que proposeriez vous pour les r soudre et celles concernant la situation au Bushani 1 Comme toujours analysons d abord ce que nous savons propos des tensions et des connecteurs dans cette r gion 2 Deuxi mement r fl chissons sur la mani re dont les actions propos es pourraient aggraver les tensions ou affaiblir les connecteurs 3 Une fois que vous avez identifi le probl me envisagez 2 ou 3 options programmatiques pour que l impact soit meilleur r ponse le d placement des populations sur toute la zone a largement t le cas Nyabyondo o pendant la guerre la population Hutu migra vers les collines et y resta apr s la fin officielle du combat En cons quence une fois que le projet d marra nouveau cela parut comme une id e assez neutre Acheminer l eau depuis les collines vers une ville cosmopolite dans la vall e changea le profil Au lieu de cela du point de vue des Hutu il leur sembla que l eau de leurs collines avait t d vi e dans le but d approvisionner l ennemi Pendant ce temps des Hunde dans la ville furent pr occup s par la possibilit de se retrouver d pendants de l approvisionnement en eau par le c t ennemi qui pouvait tout moment tre coup e ou empoisonn e Options nous avions consid r les communications et les campagnes de sensibilisation reconstruit les structures communes telles que les centres de sant ou les coles
103. mations de la population PDI de 70 000 50 000 Les autres groupes ont t encore plus stup faits quand ils se sont rendus compte que les IDP avaient obtenu plus que ce qui leur tait n cessaire e Programmation et calendrier Les retards satisfaire les besoins peut alimenter les TENSIONS intercommunautaires Les membres du personnel local trouvaient que le retard de l aide pourrait avoir contribu augmenter les TENSIONS entre les communaut s qui heureusement ne devinrent pas violentes A leur avis cela a t fortement ressenti parce que avant l arriv e de nos marchandises la population locale aidait les PDI et ses ressources furent fortement entam es Evidemment elle n avait pas droit aux aides Elle d clara aux membres de notre personnel qu un syst me de travail la pi ce aurait pu servir de CONNECTEUR quiconque qui le voulait aurait pu avoir la possibilit de travailler et tre pay en nature Page 55 Une agence a fait face deux diff rentes situations dans lesquelles les d lais pos s par le bailleur de fonds eurent respectivement des effets n gatifs et positifs Dans le premier cas le bailleur de fonds sollicita des propositions pour la reconstruction de plusieurs centaines d habitations dans des zones de peuplement L exercice budg taire du donateur exigeait que les constructions fussent achev es en neuf semaines ou l agence serait oblig e de rembourser tou
104. mbres de la communaut des agriculteurs qui se sont mis r cemment l levage contre nature de b tail La r gion est souvent l objet de p riodes de s cheresse et les heurts entre les deux groupes gagnent en intensit quand l eau devient rare Curieusement cependant lors de l atelier La Rivi re fut identifi e la fois comme un diviseur et comme un connecteur dans ce contexte Comment est ce possible 3 Avec analyse la r ponse devient claire Il s av re que dans les p riodes d abondance mais m me quelquefois dans les moments difficiles les rencontres occasionnelles sur les rives de rivi re entre les membres des diff rentes communaut s qui venaient chercher de l eau ont t pendant longtemps un facteur significatif de coh sion dans la r gion De telles rencontres donnent aux gens la chance d changer des plaisanteries de bavarder et m me de faire du petit commerce entre eux m me durant les s cheresses il y a habituellement assez d eau pour tout le monde dans la rivi re aussi la raret de ressource ne constitue pas une poudri re dans cet exemple 4 N anmoins l acc s l eau peut tre une source significative de tension Une grande partie des zones bordant la rivi re tait constitu e de petits parcelles agricoles utilis es par les communaut s d agriculteurs Par cons quent l acc s la rivi re par les b tails pour s y abreuver signifie souvent la travers e par les lev
105. ment L EXPERIENCE MONTRE QUE LA COLLABORATION AVEC DES PARTENAIRES LOCAUX PEUT EXACERBER LES CONFLITS ET FAIRE MANQUER LES OPPORTUNITES DE PROMOTION DE LA PAIX Les opportunit s manqu es Les personnes vivant une situation de conflit discutent souvent de l importance d une presence internationale large et bien visible Ils pensent que du fait du statut d tranger cela D montre la neutralit et l implication pour le bien tre de chacun Offre au personnel local des opportunit s et de l espace pour se d sengager du conflit agir de fa on pacifique et exprimer des attitudes pacifiques Envoie un message apaisant et rassurant de pr occupation pour la soci t civile et le respect de la loi Les avantages procur s par une pr sence internationale d fient les d cisions de l agence internationale de NE PAS intervenir dans un milieu conflictuel ou d avoir clore un programme apr s l avoir entam Dans le contexte d un projet LCPP o un brusque assaut fut perp tr par un groupement rebelle les membres du personnel national eurent peur que l interruption 7 Moussa Ntambara fut responsable des parties de cette Section 44 des programmes internationaux n alourdisse l atmosph re d incertitude d anarchie et de violence Ils pensaient que les d cisions prises par les agences d aide internationales de rester malgr les probl mes de s curit avaient vraiment calm la
106. mportantes par le biais d organisations partenaires locales peut attirer l attention des militaires sur les activit s de ces groupes Cela peut galement augmenter le risque encouru par le personnel des organisations partenaires qui subit des menaces s il refuse de c der les biens Nos ONG partenaires ont un acc s des ressources beaucoup plus importantes par rapport au gouverneur militaire local Cela engendre le ressentiment et augmente les chances que celui ci essaiera de tourner son avantage leurs activit s 47 D terminer les programmes M me si l une des raisons pour laquelle les agences internationales travaillent par le biais de partenaires locaux est d assurer une meilleure programmation locale mieux appropri e il existe souvent une tension entre les id es et les modes op rationnels des agences ext rieures et les r alit s locales Les partenaires locaux rapportent qu ils sont r ticents remettre en cause les id es venant de leurs partenaires internationaux parce que a ils craignent de perdre ainsi leur soutien b ils s imaginent qu avec leurs vastes exp riences l agence internationale sait de quoi elle parle Quelquefois cela r sulte en des activit s qui premi re vue paraissent bonnes sur le plan du d veloppement mais dans certaines circonstances particuli res aggravent involontairement les relations intercommunautaires Nous avons fourni des fonds notre partenaire local pour un
107. munes Etant l agence internationale qui finance chacun de ces ONG locaux nous pouvons appuyer cet change Nous pouvons nous rendre compte des avantages du partenariat avec des groupes qui ont des assises communataires et en m me temps nous servir de nos partenariats multiples pour renforcer la collaboration intercommunautaire Dans la seconde phase de son programme d apr s guerre une agence internationale a d cid de travailler au niveau des inter groupements qui sont des collectifs de plusieurs associations locales plut t qu avec des associations individuelles comme par le pass 49 Cette approche a permis l agence de promouvoir le dialogue et les changes entre diff rentes associations Elle s assurait que les divers sous groupes de la soci t aient profit et favoris l interd pendance Un comit de gestion compos des repr sentants provenant de chaque association membre a t form pour diriger et guider les activit s de l inter groupement 3 Procurer la possibilit par le biais du partenariat aux populations locales concern es d organiser et de participer des activit s non li es la guerre Il y a toujours des gens dans les situations de conflits qui veulent v ritablement s investir pour r pondre aux besoins de la population civile mais les conflits perturbent les opportunit s d emploi non militaire et limitent les opportunit s de surmonter les DIVISIONS En soutenant les ONG q
108. n d terminant comment les d cisions sur la nature des biens et services apporter leur quantit et leur qualit peuvent affecter le conflit Cette section fournit galement des le ons sp cifiques sur la programmation des vivres des abris de l approvisionnement d eau des m dicaments et sur la gestion des traumatismes La SIXIEME SECTION aborde la question COMMENT administrer l aide se concentrant plus particuli rement sur les options de distribution de l aide la SEPTIEME SECTION r unit tout ce qui a t retenu sur la question complexe de la collaboration avec les autorit s locales sans pour autant l gitimer leur pouvoir ou leur violence Chacune de ces sections expose les le ons apprises sur la mani re dont les d cisions de programmation peuvent involontairement renforcer le conflit mais chacune propose galement des id es mises en pratique par les intervenants sur terrain afin d viter les retomb es n gatives et d tablir et de renforcer les CONNECTEURS intercommunautaires Des r p titions seront assur ment observ es dans les sections car toutes les d cisions de programmation sont li es entre elles De plus certaines le ons sur la mani re d am liorer les m thodes d intervention s appliquent toutes les situations N anmoins les nombreuses citations issues des rapports de projets qui illustrent les impacts de chaque d cision et les alternatives de programmation continuent d largir et
109. n familial et peut tre traumatis s par la violence dont ils ont t t moin ou qu ils ont perp tr e D autres cependant cherchent visiblement se faire de l argent Nous avons discut des options possibles pour ce probl me dont une observation rigoureuse et publique des crit res d ligibilit ou une reconnaissance publique de l abn gation des militaires surveillant les distributions tout en refusant d en tirer un profit quelconque pour eux Une NOTE au sujet des MESSAGES MORAUX IMPLICITES Les PROJETS PILOTES DE MISE EN UVRE ont trouv que toute d cision d assistance qu ils ont prise portait des messages implicites aussi bien qu explicites dont beaucoup se rapportaient directement aux conflits Le plus vident toujours tait le message implicite de partialit transmis par l aide qui favorise un sous groupes par rapport d autres par la s lection des b n ficiaires le recrutement de personnel le partenariat l engagement des communaut s etc Etaient tout aussi importantes les mani res dont le personnel refl tait et renfor ait la m fiance la peur la crainte du pouvoir le souci du pouvoir dans ses relations interactives interactions avec la population et les autorit s locales Les rapports des PROJETS PILOTE DE MISE EN UVRE font souvent tat des discussions du personnel sur les moyens de changer ces messages et la place renforcer et manifester la confia
110. nce le respect de la loi et la collaboration Un exemple suffit servir d illustration Page 76 Le sentiment g n ral est que le d tournement immoral des ressources de l aide est le r sultat de notre ciblage m diocre Cette corruption sape la l gitimit publique de l aide et renforce le sentiment que l aide n est qu un autre objet de comp tition pour les ambitieux et les puissants Une Note sur la Coordination Interagence Une autre question est toujours discut e par les agences travaillant dans des situations de conflit c est la n cessit d une coordination entre agences Les PROJETS PILOTES DE MISE EN UVRE ont not que e Jl y a toujours un certain degr de comp tition entre les agences d aide pour les ressources venant des donneurs mais aussi sur le terrain pour le personnel qualifi pour des locaux convenables destin s aux bureaux et au logement pour l acc s aupr s des autorit s pour les b n ficiaires pour les partenaires et pour les diff rentes sortes de faveurs n cessaires pour travailler efficacement telles que les permis de circulation les licences d importation et de v hicule les lignes t l phoniques etc e Ces l ments de comp tition sur terrain ouvre la voie aux autorit s locales de dresser les agences les unes contre les autres Les relations qu une agence tablit avec les autorit s locales peuvent affecter le travail des autres agences Par e
111. nces d aide internationales de recruter du personnel local qui repr sente les cat gories de sous groupe au sein de soci t s en conflit Les avantages incluent Qu aucun c t n est favoris par rapport d autres ce qui par cons quent vite l incitation la comp tition et la jalousie entre les groupes aussi bien que la perception de pr jug s qui entra nent souvent les groupes manipuler l aide pour leurs propres objectifs La d monstration de la possibilit pour les personnes venant de sous groupe diff rents de travailler effectivement ensemble pour un but commun L octroi d un espace s curis pour les personnes d sireuses de pr server leurs relations avec l autre c t mais qui ne peuvent le faire cause des TENSIONS engendr es par la guerre La preuve de l engagement d impartialit pris par l agence _ L octroi d un environnement de travail o la confiance et le respect mutuels sont les standards L encouragement du personnel lorsqu accompagn d une supervisions constante et de syst mes de support devenir de plus en plus conscients des impacts de leur travail sur les relations communautaires et La d monstration promotion de l engagement pour l galit des vies 2 afin d att nuer le contr le de la milice sur le recrutement les Projets Pilotes ont instaur un syst me d embauche grande chelle Nous n avons que peu de cho
112. nfin confier le contr le des marchandises des structures communautaires respect es peut am liorer leur capacit obliger les voleurs r pondre de leurs actes Par Anderson Mary B DO NO HARM How Aid Supports Peace or War op cit EFFETS PROBLEMES SUPPLEMENTAIRES DE LA MANIERE D ADMINISTRER L AIDE Note sur la S curit Le risque est inh rent aux conditions de travail des agences d aide en situations de conflits Comment une agence d aide aborde le probl me de la s curit de son personnel peut soit renforcer et attitudes et des comportements belliqueux soit d montrer d autres mani res de penser et de vivre plus compatibles avec l id e de paix Comment les membres du personnel d une agence abordent leurs relations quotidiennes avec les forces de s curit les autres autorit s la population locale et leurs coll gues peut soit en rajouter l ins curit qui pr vaut soit la diminuer Les PROJETS PILOTES DE MISE EN UVRE ont constat que la s curit de leur personnel d pend dans une large mesure des qualit s individuelles de ce personnel Une aptitude d samorcer des situations potentiellement difficiles tre calme et garder les id es claires dans les moments de crise traiter les autres avec politesse et respect communiquer professionnalisme et impartialit et contr ler son propre stress ce sont les caract ristiques qui semblaient renforcer la s curit du personne
113. ni ne les termine elle ne peut pas en tre bl m e ni recevoir les m rites de leurs cessations Les gens au sein de leurs propres soci t s sont responsables de leurs propres circonstances politiques Au mieux l aide peut soutenir influencer fournir un espace pour les attitudes et les actions pacifiques et les encourager Elle ne peut pas les produire Mais finalement le d s quilibre dans les impacts de l aide pourrait tre moins fig qu il ne le paraisse maintenant Il se peut que nous ayons moins de preuves que l aide peut cr er des relations intercommunautaires justes et harmonieuses seulement parce que nous avons moins d exemples de ce cas se produisant Comme de plus en plus d agences d aide assument la responsabilit des effets secondaires de leurs aides sur les conflits et sur la paix comme elles forment et encouragent leurs personnels tre cr atifs en liant l aide qu ils fournissent aux contextes politiques et sociaux plus larges dans lesquels ils travaillent de plus en plus d exemples de programmes recherchant la paix pourraient merger Les donneurs les ONG et de nombreux groupes locaux recherchent les moyens de pr venir les conflits et de promouvoir la paix L int gration des approches de NE PAS NUIRE est une tape parmi tant d autres qui peut nous aider devenir plus conscients des opportunit s pour venir bout de la guerre et soutenir la paix plus sophistiqu s l gard de ces oppo
114. ns o nous travaillons Le nom de l un de ces districts signifie plein d eau tandis que le nom de l autre veut dire le contraire alors notre approche galitaire impartiale n a pas t accept e l unanimit Le secteur pose galement un probl me parce que les quelques agences concern es ont eu besoin de temps pour laborer une approche coordonn e mais cela a donn l opportunit aux autorit s locales de manipuler ces d cisions Sant Dans beaucoup de zones d op ration de PROJET PILOTE DE MISE EN UVRE les services sanitaires constituaient un CONNECTEUR effectif ou potentiel En situation de guerre beaucoup de gens croient que tous les camps devraient avoir acc s aux soins m dicaux Cependant certains aspects des programmes de sant peuvent exacerber les DIVISIONS intercommunautaires Outre la perception d une partialit dans notre distribution des vivres il y a des aspects de nos interventions sanitaires qui cr ent aussi une impression de ciblage pr f rentiel chez une communaut Pour r pondre aux besoins sanitaires des d plac s plusieurs ONG ont ouvert des cliniques dans les zones les PDI s taient amass es Dans d autres quartiers de la ville le syst me de sant existant continuait de fonctionner sans b n ficier d un soutien de la part des ONG Cependant les clients des cliniques publiques taient tenus de payer pour les services m dicaux tandis que dans les cl
115. nt tre neutres et purement ax s sur les besoins peuvent galement co ncider avec des sous groupes sp cifiques en conflit Le groupe qui perd une guerre subit g n ralement les pertes les plus importantes L aide dirig e vers les besoins qui en d coulent peut servir et c est souvent le cas l un des camps la partie perdante et peut entretenir les tensions intercommunautaires existantes La localisation g ographique Un crit re base sur la localisation g ographique peut sous entendre qu un c t est servi alors que les autres ne le sont pas Une agence peut par exemple se voir attribuer une certaine zone du pays territoire habit e par un seul groupe ou encore que certains groupes se trouvent hors de port e pour des raisons de s curit Les autorit s peuvent galement d signer les zones o l aide peut ou ne peut pas tre administr e afin de d terminer qui la recevra et qui ne la recevra pas Les crit res sociaux ou d ordre conomique Les crit res comme les plus indigents mis rables les individus qui ne poss dent pas de terres les fermiers peuvent tre interpr t s comme si l aide tait dirig e vers un groupe o les structures socio conomiques existantes avaient d termin qui fait quoi Le succ s Les crit res qui sp cifient les b n ficiaires qui poss dent les qualit s n cessaires au succ s du programme d aide peuvent alimenter le conflit Lorsque par exemple un progr
116. nt avoir de meilleurs r sultats et expliquez pourquoi Note Il y a un large ventail d options que nous pouvons examiner en commen ant par l acceptation du plan tel qu il est son rejet pur et simple en passant par toutes les options interm diaires 114 ANNEXE VI UN OUTIL POUR EVALUER ET CLASSER LES PROPOSITIONS DE PROJET VENANT DES PARTENAIRES DES VILLAGES ETC Impacts sur les conflits A B C Impacts sur les autres communaut s A examin les pr f rences priorit s des communaut s avoisinantes A tenu compte des impacts n gatifs sur les communaut s voisines Evitera d envenimer les tensions ou soutient les connections entre les communaut s A examin les impacts n gatifs sur les communaut s voisines Evitera d envenimer les tensions ou soutient les connections entre les communaut s 1 Evitera d envenimer les ten soutient les connections existe les communaut s Effets des ressources sur les perceptions et les relations A tenu compte de la comp tition la suspicion des pr jug s nuisibles au sein des communaut s et entre elles Evitera de cr er ou d aggraver la comp tition la suspicion les pr jug s nuisibles Att nuera la comp tition la suspicion et les pr jug s nuisibles Les ressources ne sont pas soumises un risque excessif de d tournement Evitera de cr er ou d aggraver la comp tition la suspicion les pr jug s nuisibles Att n
117. nt de personnel Un programme par exemple avait assist des fermiers dans l tablissement de leurs propres syst mes commerciaux afin de contourner les n gociants Cela s tait ajout aux TENSIONS qui existaient d j entre les deux groupes Etant oblig s de travailler avec des partenaires locaux et n ayant d couvert au niveau de plusieurs villages aucun ONG pouvant ex cuter les programmes de l agence les membres du personnel local avaient alors d cid de dispenser une formation un certain nombre de leurs partenaires locaux Ils s taient tourn s vers leurs amis et connaissances pour fonder ces agences Le r sultat tait que les ONG partenaires avaient tous la m me composition ethnique En analysant ensemble les impacts ventuels de leur programme ils avaient d couvert que les relations qui existaient entre les deux groupes cit s plus haut pourraient tre sources de violence dans le futur Ils r alis rent galement que les premi res d cisions de recrutement avaient d clench une s rie de d cisions de mise en uvre menant un programme virtuellement mono ethnique Au pire ceci pouvait alimenter de dangereuses TENSIONS intercommunautaires au meilleur des cas cela pouvait compromettre les opportunit s d instaurer des relations interd pendantes et respectueuses entre ces individus QUI TROIS DECISIONS CRITIQUES D ASSISTANCE SOUVENT LIEES Les trois d cisions de programmation QUI ident
118. ntage d avoir dans cette session de formation des gens venant de deux bureaux r gionaux Ils apportaient diff rentes perspectives et avaient des exp riences diff rentes du conflit dans leurs zones mais ils se consid raient galement comme des coll gues aussi ils pouvaient changer id es et critiques sans se mettre sur la d fensive Proc der l Analyse Commencer par l Analyse du Contexte Les agents de liaison ont constat que les gens veulent souvent commencer par voir leurs programmes d aide d abord Cependant lorsque l analyse NE PAS NUIRE commence par la compr hension du contexte en particulier des DIVISEURS et des CONNECTEURS qui existent entre les communaut s o le conflit est actif ou probable cela peut faire ressortir des id es qui ne furent pas prises en consid ration dans les plans initiaux de l aide C est ainsi qu mergent de nouvelles perspectives sur les r percussions du programme Note Ne faites pas de suppositions L analyse du contexte est cela tout simplement un regard curieux sur les r alit s existantes dans CE contexte ci CE moment ci Page 92 Identifier QUI sont en conflit Comme il a t not dans l introduction au Cadre d Analyse Section I il est extr mement important de se concentrer sur les scissions existant entre les communaut s qui sont dangereuses et destructives Les diff rences l int rieur d une soci t ne sont pas toutes dangereuses
119. ntr ler leurs sch mas d mographiques de mani re favoriser leur recherche de conflit Au niveau de notre zone d intervention un groupe avait un syst me traditionnel de partage selon lequel n importe quelle personne ayant faim pouvait manger dans le plat familial sans exception Lorsque nous avions tabli les crit res de distribution de l aide en fonction de ceux se trouvant dans le besoin plusieurs des familles locales s taient plaintes que nous avions viol leur syst me de partage Selon elles si nous avions simplement donn la m me quantit de vivres toutes les familles de la r gion chacun aurait eu acc s la nourriture la mani re traditionnelle en se joignant aux autres pour le repas D gager la responsabilit et renforcer les pr jug s locaux les agences d aide internationales peuvent d charger la responsabilit du choix des b n ficiaires sur les structures locales N anmoins ces derni res abusent quelquefois de cette situation au profit d avantages inter groupes Nous avions d cid de confier au conseil local la d termination des besoins des villageois et la d signation des b n ficiaires mais nous avions d couvert par la suite que ce conseil tait exclusivement compos de paysans ais s Cela constitua un probl me lorsque nous fument interrog s par les personnes n ayant pas b n fici de l aide sur les raisons pour lesquelles elles ont t exclues Mettre les b n fi
120. ogrammes l avenir Lorsqu on aide le personnel avancer en utilisant l analyse il est n cessaire de soulever les points de difficult En m me temps il ne s agit pas de critiquer notre personnel ni nos partenaires mais plut t de les aider apprendre et d apprendre nous m mes F licitez les gens sur terrain quand ils font une bonne analyse Ne cessez pas de leur r p ter qu il y a bien des options pour viter les impacts n gatifs afin que nous ne soyons pas enlis s dans des r sultats nuisibles ETAPE I Le Contexte du Conflit But pour aider le programme ou le personnel ex cutif identifier les DIVISIONS critiques qui sont violentes ou qui pourraient devenir violentes ou destructives et qui devraient tre analys es Questions cl s Quelles sont les DIVISIONS dans la communaut ou entre les communaut s qui pourraient conduire la violence ou des tensions NB Les gens auront souvent besoin d aide pour identifier quelles divisions sont les plus susceptibles de provoquer de la violence Tr s souvent il y aura plus d un conflit existant mais il sera important d identifier ceux qui sont les plus susceptibles de devenir violents ou qui sapent la capacit de la communaut se d velopper Dans certaines zones les DIVISIONS pourraient tre ethniques tandis que dans une zone avoisinante les DIVISIONS pourraient exister entre les anciens combattants et les villageois ou m me entre des village
121. ois comme les chefs locaux et les conseillers repr sentants dans les d cisions portant sur l emplacement des points d eau ou des installations sanitaires Cela s associe galement un effort de formation et d ducation des partenaires sur la s lection des b n ficiaires selon les besoins En fait nous tions capables d initier un processus de vote parmi ces partenaires sur la s lection des sites 2 Etre ouvert et transparent Durant la s cheresse le gouvernement avait effectu une excellente valuation des Zones affect es avec l assistance technique des bailleurs de fonds internationaux Les ONG le Gouvernement et les bailleurs de fonds avaient bas leurs d cisions de ciblage sur les cartes sch matisant les zones et populations affect es N anmoins lorsque nos convois arrivaient ils rencontraient des barrages routiers et les entrep ts et le personnel taient menac s Les vivres taient pill s par les communaut s qui n taient pas risque mais qui avaient demand recevoir aussi de l aide La violence n avait cess que lorsque nos quipes avaient pr sent les cartes et expliqu nos strat gies de ciblage Les emprunts taient distribu s par le comit devant le groupe entier afin que tout le monde puisse voir combien chaque personne recevait Le personnel pensait qu il serait possible d viter ce probl me l avenir en fournissant de plus amples informations sur les
122. one par zone favorise ainsi certaines familles et certains groupes par rapport d autres Les programmes d aide peuvent tre facilement impliqu s dans des d placements de populations et les tentatives des diff rents groupes de contr ler des emplacements particuliers L aide peut tre utilis e par les autorit s locales pour d placer des civils pour des raisons militaires L aide peut r sulter en investissements dans des propri t s d j occup es ou disput es et ce faisant rend les retours ou les compromis difficiles Commencer des programmes de reconstruction de logements avant que tous les groupes aient pu revenir dans une zone donn e peut asseoir la domination d un groupe sur cette zone La plus grande masse de l aide est fournie aux populations internes d plac es et les communaut s affect es par des d placements de population Dans beaucoup de r gions nous fournissons de l aide des r sidents qui ne sont pas les propri taires d origine de la terre qu ils cultivent maintenant Le probl me n est pas propre un camp uniquement les deux camps essaient de r installer des groupes de population dans certaines zones pour y changer d lib r ment les caract ristiques sociod mographiques et ethniques ainsi que le r gime de propri t Dans les zones o la propri t fonci re constitue une source potentielle de contestations nous sommes confront s un certain nombre de dilemmes dont
123. our l avenir Ceci est particuli rement vrai dans la mesure o il est dans la nature m me des conflits de mettre en jeu des sp cificit s historiques contextuelles li es des personnalit s donn es et d tre constamment en mouvement et impr visibles Page 6 DES IDEES AUX ACTIONS LES PROJETS PILOTES DE MISE EN UVRE Le d fi de traduire le concept NE PAS NUIRE en actions concr tes a t relev par un certain nombre d ONG collaborant travers le LCPP et ayant accept de tester l application du concept sur le terrain Ces agences avaient d cid d appliquer le Cadre d Analyse NE PAS NUIRE leurs programmes en cours dans douze sites de conflit sur une p riode de trois ans ce dans le but de d terminer si le concept pouvait tre mis en pratique et tre utilis et s il s observait une quelconque diff rence au niveau des r sultats des programmes De fin 1997 jusqu en automne 2000 du Kosovo au Congo au Sri Lanka et en Afghanistan au Lib ria dans le nord de l Inde et ailleurs le personnel des organismes d aide qui assurait des services d assistance humanitaire et d aide au d veloppement avait appliqu le Cadre NE PAS NUIRE pour analyser l aide et les conflits Ces individus avaient repens leurs programmes et proc d leur suivi recherchant des m thodes de travail qui n alimentent et n exacerbent pas involontairement les conflits intercommunautaires mais qui a
124. ours une Landcruiser pour se d placer entre elles Les relations avec la population locale se limitaient aux relations professionnelles avec le personnel domestique et celui du bureau Apr s quelques semaines la r sidence et les voitures taient de plus en plus soumis des jets de pierres L quipe discutait des options videntes de renforcer le nombre de gardes de d poser des plaintes la police etc Contre toute attente l quipe d cida de marcher entre la r sidence et le bureau et de saluer les gens rencontrer dans la rue En quelques jours les jets de pierre cess rent repose sur trois principes l acceptation par la communaut la pr vention et dans les circonstances plus difficiles la dissuasion Page 74 Dans les situations o les agences d aide sont requises par les autorit s locales d accepter une protection il est parfois possible de collaborer avec les militaires affect s cette protection pour att nuer l image n gative que cela repr sente Les autorit s r gionales exigeaient que nous utilisions un garde qu elles fourniraient Elles ont d clar qu elles ne voulaient pas qu un expatri quelconque se fasse kidnapper dans cette zone et que si nous voulions travailler ici nous devions accepter cette protection Le premier garde qu elles nous avaient affect marchait toujours devant moi en brandissant son fusil Cela me faisait sentir beaucoup moins en s curit Alor
125. p tition e L aide pour soutenir les institutions de service communautaire Les institutions de la soci t civile qui ont le plus de chance de surmonter les DIVISIONS intercommunautaires sont les coles et les cliniques Dans les situations conomiques en d gradation des temps de guerre ce sont les institutions qui souffrent le plus en termes de soutien officiel des autorit s publiques car les fonds sont d tourn s vers les efforts de guerre L aide pour les soutenir que ce soit en les reconstruisant la fin des conflits ou simplement en maintenant leur fonctionnement durant la guerre peut fournir des lieux qui donnent aux gens l opportunit de rester en contact par dessus les lignes de s paration NOTE Dans une zone d op ration d un PROJET PILOTE DE MISE EN UVRE l accent mis sur le travail avec les coles existantes a compl tement exclu des communaut s chez qui les coles ont t d truites ou chez qui cause de formes de discrimination ant rieures entre les groupes elles n ont jamais t construites Cela nous rappelle que l analyse NE PAS NUIRE n cessite v ritablement qu il faut savoir si certaines choses telles que les coles dans cet exemple sont des CONNECTEURS ou des DIVISEURS e Aide pour tendre le sens de la propri t M me lorsque les aides d terminent un groupe unique comme en tant le b n ficiaire la fourniture d apports mineurs suppl mentaires largiront le cercle des
126. participants aux programmes Bien que pour des raisons pratiques la rizerie les grains et la banque de semences aient t plac s en un seul endroit nous devrions examiner des m canismes pour tendre le sens de la propri t et les avantages fournis par nos apports Une diffusion plus large de ces avantages pourrait tre obtenue Page 65 en tendant les projets d am nagement des villages financ s par les b n fices engrang s par le magasin d autres villages qui utilisent aussi les services du magasin De m me la structure du comit de gestion pourrait aussi tre modifi e de fa on y inclure des repr sentants d autres villages Ces deux changements pourraient accro tre les contacts entre villages appuy s par notre programme et r duire les jalousies inter villageoises g n r es par notre mode de travail actuel Page 67 SECTION VI DECISIONS RELATIVES A LA MANIERE D ADMINISTRER L AIDE Les sections ci dessus rapportent les le ons acquises par le biais des PROJETS PILOTES DE MISE EN UVRE et ayant trait aux d cisions relatives QUI devrait recevoir l aide QUI recruter comme personnel QUI prendre comme partenaires locaux et QUE fournir comme aides Elles pr sentent aussi beaucoup d id es et d options de programmation labor es par les Projets Pilotes en vue d amoindrir les DIVISEURS intercommunautaires et renforcer les CONNECTEURS intercommunautaires Au c ur de ces options se
127. permet d identifier d autres possibilit s de programmation lorsque la situation d g n rait En fait beaucoup de personnes engag es dans LES PROJETS PILOTES DE MISE EN UVRE avouent avoir t conscientes depuis quelques temps des impacts n gatifs de certains de leurs programmes mais pensaient que ceux ci taient in vitables L utilit de la m thode NE PAS NUIRE est pr cis ment de nous fournir un outil de recherche de meilleures mani res d alternatives de programmation pour administrer l aide COMMENT UTILISER CE MANUEL Ce manuel ne contient pas de mode d emploi Au lieu de cela il contient de nombreuses citations issues des rapports des PROJETS PILOTES DE MISE EN UVRE et des conversations tenues avec des personnes engag es dans l application du concept NE PAS NUIRE Celles ci d crivent les d fis de la mise en uvre des programmes les le ons apprises elles apportent un clairage utile l analyse et sugg rent diverses options de programmation Ces citations forment le noyau de cet ouvrage car au cours de ces trois ann es d exp rimentation nous avons d couvert que c est ce genre de partage d exp riences qui a permis de constituer la base de connaissances qui aboutissent de bonnes options en mati re de programme La majeure partie du manuel traite de l ventail de d cisions de programmation que les agences d aide internationales doivent prendre lorsqu elles
128. rain Nous nous sommes alors concert s sur notre part de responsabilit dans la gestion de cette situation sur le long terme Nous avions d but le projet d installation de citerne d eau au niveau de zones o une affluence de personnes d plac es avait mis la pression sur les sources d eau Maintenant nous nous demandons si cela ne provoquerait pas des batailles lorsque ceux qui ont quitt la zone reviendraient Note sur le r le des donateurs certains membres du personnel sur terrain pensent que leur libert dans l extension du nombre des b n ficiaires est restreinte par les r gles impos es par les bailleurs de fonds Un certain nombre de situations similaires ont t analys es par le LCP pour d couvrir que les cat gories de b n ficiaires avaient t pr alablement d finies dans les propositions des ONG pr sent es aux bailleurs de fonds plut t que le contraire Nous devons duquer nos bailleurs de fonds et inclure un plus grand nombre de groupes de b n ficiaires dans nospropositions Les agences d aide se dissimulent souvent derri re le pr texte des conditions des bailleurs de fonds lorsqu elles ne peuvent tre en mesure de fournir des r ponses plausibles aux TENSIONS inter groupes g n r es par la distribution de l aide Manifestement la d termination des crit res de s lection des b n ficiaires constitue un outil puissant pour les agences d aide Tous les exemples cit s pr c demment
129. ration pour le D veloppement International Stockholm Su de L Agence Am ricaine pour le D veloppement International Bureau de l Assistance aux pays sinistr s USAID OFDA Washington D C La Croix Rouge Am ricaine La Croix Rouge Britannique La Croix Rouge Danoise La Croix Rouge N erlandaise La Croix Rouge Norv gienne La Croix Rouge Espagnole La Croix Rouge Su doise A tous ces amis et coll gues tous ceux qui op rent sur terrain la recherche permanente de meilleures m thodes de travail ma reconnaissance leur est due pour leurs r les dans la r alisation de ce livre et pour l inspiration qu ils me procurent Mary B Anderson Cambridge septembre 2000 Page 4 Page 5 INTRODUCTION L int r t principal de l approche NE PAS NUIRE r side dans le fait qu elle nous donne la possibilit de r fl chir aux options de mise en uvre des programmes Nous reconnaissions que nos travaux avaient aliment quelquefois les conflits Nous ne savions tout simplement pas que faire pour y rem dier Maintenant nous avons la possibilit de consid rer de nouvelles approches Personnel de terrain engag dans les PROJETS PILOTES DE MISE EN UVRE DU LCPP Ce manuel est un recueil de le ons acquises Il a t r dig par et pour le personnel d aide envoy dans des zones de conflit Inspir par des exp riences pratiques il est destin aider le personnel de terrain des agences d aide inte
130. rent Nous voulions sp cialement d terminer qui tait pourvoyeur de cr dit dans le village dans le pass Nous devons conna tre quels genres d impacts nos programmes peuvent avoir sur leur gagne pain et dans quels domaines nos programmes d octroi de cr dit pourraient semer la discorde Au regard du coup d tat r cent nous avions r examiner tous nos programmes d un point de vue NPN Etant donn les nouvelles circonstances nous avions d cid que plusieurs de nos programmes risquaient pr sent d voquer de nouveaux niveaux de conflit N anmoins le projet de fabrication de savons impliquant des femmes venant de tous les sous groupes appara t comme un excellent endroit pour continuer le travail Outre la r affirmation d un besoin conomique commun parmi les groupes notre continuation du travail montrerait aussi notre engagement rester sur place et contribuer au r tablissement de la stabilit et de la normalit 4 Compter sur les Repr sentants Respect s du Groupe des Exclus De tels repr sentants peuvent rapporter aux membres de leur communaut pourquoi les autres doivent tre prioritairement consid r s dans l allocation de l aide Lorsque nous avions men nos premi res consultations dans le cadre du projet d adduction d eau nous avions inclus un village particulier qui en fin de compte devait tre exclu pour des raisons purement techniques Il s av ra que ce village tait peupl
131. res de jardinage en commun Dans un village o les relations avaient t particuli rement tendues les gens refusaient de travailler ensemble Pensant pouvoir encourager le projet le personnel de l aide a ouvert une discussion sur les raisons de leur refus La discussion d g n ra en une dispute enflamm e sur la guerre ses causes et ses atrocit s et devint rapidement hors de contr le Le personnel de l agence partit pr cipitamment sentant qu il avait envenim les relations intercommunautaires et compromis sa propre capacit travailler avec les deux groupes Page 75 Ayant r approvisionn les entrep ts nous assist mes un retour des pillages cycliques qui ont caract ris cette guerre Nous pensons que de hauts responsables gouvernementaux approuvaient les pillages cette fois ci comme un moyen d indemniser les combattants qui autrement ne seraient pas pay s Plusieurs personnes appelaient cette s rie de pillages Op ration Paie toi Une poudri re potentielle entourant les distributions a t la pr sence fr quente des militaires locaux qui sont d ploy s par l administration pour prot ger les distributeurs Ces gardes eux m mes demandent souvent des aides arguant qu eux aussi ont t affect s par la crise et sont vuln rables Nos partenaires locaux pensent que certains de ces soldats sont dans une tr s mauvaise passe impay s depuis plus d un an arrach s au cadre du soutie
132. rganisation de tutelle pour regrouper beaucoup d ONG bas s dans les villages ou les r gions qui de par leur emplacement ne servaient qu un sous groupe Jusqu maintenant a a l air de marcher 2 Travailler avec diff rents partenaires locaux qui repr sentent les diff rents camps en conflit et les mettre en relation Les PROJETS PILOTE DE MISE EN UVRE ont trouv des opportunit s qui permettent de relier plusieurs partenaires chacun repr sentant un sous groupe autour des activit s communes de l administration de l aide N anmoins cet impact doit tre explicitement g r et organis par les agences internationales car il peut avoir un effet contraire de renforcement de la comp tition parmi les ONG locales dans l accession aux ressources internationales La plupart des ONG locaux qui sont nombreux ont v ritablement une assise communautaire et par cons quent repr sentent uniquement un des groupes en conflit Nous les avons encourag s travailler l int rieur de leurs propres communaut s tant les mieux indiqu s pour se faire mais aussi tablir des relations avec un autre ONG local repr sentant un autre sous groupe Ces relations leur donnent une chance d changer des id es de se partager le travail de visiter leurs lieux de travail respectifs et en g n ral de cr er de nouveaux CONNECTEURS autour d exp riences partag es de r solutions de probl mes et de pr occupations com
133. rimordial pour comprendre ult rieurement comment nos programmes d aide alimentent ou amoindrissent ces forces 2 Cette section r sume les conclusions pr sent es pr alablement dans le manuel NE PAS NUIRE Comment l aide soutient la Paix ou la Guerre Mary B Anderson Lynne Rienner Editeur Boulder Colorado et Londres 1999 Dans cet ouvrage le Cadre d approche a t d crit comme un processus trois tapes Les exp riences tir es des projets de mise en uvre ont d montr qu il peut tre d velopp en six tapes Les rajouts sont les tapes 1 5 et 6 Page 12 Etape 3 L analyse des CONNECTEURS et DES CAPACITES LOCALES POUR LA PAIX La troisi me tape consiste analyser comment les populations bien que divis es par les conflits maintiennent des contacts par dessus les lignes s parant les sous groupes Le PCLP a not que malgr les divergences existant au niveau des soci t s en conflit certains facteurs maintiennent les gens en relation Les march s les infrastructures les exp riences communes les v nements historiques les symboles les attitudes partag es les associations formelles et informelles tous ces facteurs contribuent la continuit de la vie quotidienne normale et des relations avec les anciens coll gues et collaborateurs dont on est ali n par le conflit De m me le LCPP a constat que dans toutes les soci t s il y a des individus et institutions dont la
134. rnationales mieux comprendre les contextes de son travail et laborer des approches de la programmation qui favorisent la paix plut t que la guerre D OU CE MANUEL EST IL ISSU Au d but des ann es 90 un certain nombre d ONG nationaux et internationaux avaient collabor travers le PROJET CAPACITES LOCALES POUR LA PAIX LCPP pour mieux savoir comment l aide dispens e dans des situations de conflit agit en interaction avec les conflits Nous savions que l aide tait souvent d tourn e et utilis e dans les situations de conflit afin de servir des objectifs politiques et militaires Nous voulions comprendre comment cela pouvait avoir lieu afin d tre en mesure d emp cher que cela ne se reproduise La collaboration tait bas e sur la collecte et le partage d exp riences sur terrain entre les nombreux programmes d ONG mis en uvre dans des contextes vari s Par le biais de cette collaboration nous tions alors en mesure d identifier des sch mas pr cis sur la mani re dont l aide et le conflit agissent l une sur l autre r ciproquement Ces enseignements sont expos s dans le manuel NE PAS NUIRE Comment l aide soutient la paix ou la guerre Voir la Pr face pour la r f rence N anmoins conna tre les interactions qui peuvent exister entre aide et conflit est une chose tenter d y influer en est une autre Il est difficile de traduire les le ons du pass en directives proactives et applicables p
135. robabilit que l aide puisse tre manipul e par les parties conflictuelles Si l on demandait aux agences d aide qui recevaient les aides alimentaires elles r pondraient que c taient les IDPs qui les recevaient Si la m me question tait pos e aux r sidents locaux ils r pondraient qu un groupe ethnique en b n ficiait alors que d autres pas Si le personnel d aide tait interrog sur les raisons pour lesquelles ce groupe recevait de l aide il r pondrait que les valuations ont montr que celui ci tait le plus n cessiteux Si les r sidents locaux taient interrog s sur les raisons pour lesquelles les agences d aide avaient choisi ces individus ils r pondraient qu elles taient venues de l Ouest et qu elles 1 Ouest supportaient le mouvement rebelle soutenu par ce groupe Saper la distribution locale ou les syst mes de service les crit res tablis par les agences externes peuvent interf rer sur les syst mes indig nes de partage et de soins pour les n cessiteux Lorsque les structures civiles existantes sont ainsi branl es cela entra ne le renforcement du pouvoir et de l autorit des groupements militaires sur les fonctions civiles et s ajoute la fr quence laquelle les d cisions sociales et conomiques sont prises sur la base de crit res strat giques militaires Les commandeurs peuvent manipuler un vide dans l espace civil afin d tendre leur pouvoir et de co
136. rs 3 La demande en eau tait bas e sur l valuation des besoins avec la communaut dans la ville et les villages dans lesquels les individus consult s avaient list l eau comme tant un besoin urgent et qui taient enthousiastes l offre de PONG Ordinairement les habitants de la ville montaient vers les montagnes pour chercher de l eau dans les sources surplombant Nyabiondo La proposition pr voyait de commencer par l identification la prise et la gestion d une source d eau dans l une des collines la gestion dans ce cas signifierait la construction d un filtre rempli de sable et de graviers par dessus la source et la canalisation de l eau y d coulant vers un tuyau PVC A partir de l l eau s coulerait de la colline sous la gravit travers d autres canalisations jusqu ce qu on puisse la recueillir dans un r servoir construit sp cialement cet effet un grand r servoir d eau communal De l les canalisations s achemineraient vers divers points d eau dans la ville de Nyabiondo et vers des points centraux dans neuf villages loign s L Union Europ enne approuva le financement et des travaux pr paratoires ont t engag s lorsque la trag die frappa les politiques de diviser pour r gner du dictateur Za rois Mobutu finirent par provoquer une r surgence de la guerre inter ethnique dans le Masisi Cette guerre commen a entre les membres des populations Hutu et Tutsi dans
137. rs MSF Hollande Colin Mc Ilreavy MSF Hollande Mohammed Ehsan Norwegian Church Aid Page 3 Marc Michaelson Institut des Affaires Mondiales Courantes Charles Mugiraneza Alternatives Chris Necker CARE Leslie Norton CIDA Moussa Ntambara Catholic Relief Services Cedric Prakash Soci t de Service Social St Xavier Abikok Riak World Vision Soudan Dave Robinson World Vision Laura Roper Oxfam America Andrea Scharf Catholic Relief Services Dayananda Silva CARE International Lynette Simon Save the Children UK Ayalew Teshome World Vision Thangavel Thamotharampillaz CARE Marge Tsitouris CARE Tanneke Vandermissen MSF Hollande Bernard Vicary World Vision Soudan Peter Walker IFRC Marshall Wallace Collaborative for Development Action Luc Zandvliet Collaborative for Development Action M ritant galement notre reconnaissance pour leur participation cette tude par leur soutien autant financier qu intellectuel L Agence Canadienne de D veloppement International CIDA Ottawa Canada Le D partement pour le D veloppement International DFID Londres Angleterre Evangelische Zentralstelle fur Entwicklungshilfe E V EZE Bonn Allemagne Le Minist re N erlandais des Affaires Etrang res La Haye Pays Bas Le Minist re Royal Danois des Affaires Etrang res Copenhague Danemark Le Minist re Royal Norv gien des Affaires Etrang res Oslo Norv ge L Agence Su doise de Coop
138. rs aspects du programme d aide avec les DIVISEURS TENSIONS existants et CONNECTEURS CLP Demandons nous qui sont les gagnants et qui sont les perdants l issue du programme d aide Est ce que ces groupes co ncident avec les DIVISIONS que nous avons identifi es comme potentiellement ou effectivement destructrices Soutenons nous les activit s militaires ou les structures civiles Avons nous manqu ou ignor des opportunit s de renforcer les CONNECTEURS Sommes nous en train de saper ou d affaiblir involontairement les LCP Page 13 Chaque aspect de la programmation devrait tre examin pour ses impacts r els ou potentiels sur les D T et les C LCP Etape 6 L examen et le choix des options de programmation En dernier lieu si notre analyse 1 du contexte du conflit 2 des DIVISEURS et des TENSIONS 3 des CONNECTEURS et des CAPACITES LOCALES POUR LA PAIX et 4 de notre programme d aide d montre que notre aide aggrave les DIVISEURS intercommunautaires nous devons alors r fl chir au moyen de r aliser le m me programme de fa on liminer ces impacts n gatifs envenimant les conflits Si nous constatons que nous avons n glig des capacit s locales pour la paix ou des CONNECTEURS nous devons proc der une refonte du programme afin de ne pas manquer cette possibilit de promouvoir la paix Une fois qu une meilleure option de programmation aura t d cid e ceci sera d velopp dans toutes le
139. rtunit s Page 100 Page 101 INTRODUCTION AUX ANNEXES Chacune de ces Annexes a t labor e par un des PROJETS PILOTES DE MISE EN UVRE pour tre un outil destin aux formateurs en m thode NPN ou au suivi et l valuation des programme Il y a quelquefois des chevauchements entre elles nous les avons toutes incluses dans cet ouvrage parce qu elles peuvent tre utiles pour d autres qui veulent constituer des approches de formation des tudes de cas des notes explicatives des syst mes de suivi concernant d autres outils de programmation bas s sur les approches PCLP Les annexes comprennent ANNEXE CADRE DE MISE EN UVRE DU PCLP Une explication en cinq tapes de la mani re d utiliser le Cadre du LCPP dans la programmation ANNEXE II UN ECHANTILLON D ANALYSE DES DIVISEURS CONNECTEURS Beaucoup de personnes demandent un chantillon de formulaire rempli du Cadre d Analyse NPN en voici un chantillon bas sur une situation r elle des diff rents points qui peuvent tre inclus comme chantillons de D T et de C CLP ANNEXE Ill METHODE OUTIL ETAPE PAR ETAPE DESTINE E DESTINE AUX CAPACITES LOCALES POUR LA PAIX Les grandes lignes du Cadre LCPP en cinq tapes ANNEXE IV UN EXERCICE D ETUDE DE CAS Utile pour la formation en LCPP ou l illustration de l utilisation de l analyse par des personnes sur terrain ANNEXE V UN EXERCICE DE PROGRAMMATION Un chantillon d exercice
140. rutement de personnel contrats etc que sur les projets sur terrain Les autorit s locales et les agences partenaires sont invit es pour la m me raison tout autant que les repr sentants des agences s urs Leur participation conforte l analyse Vis vis des Les organisations partenaires e r pandre l utilisation des id es e accro tre la pr cision de l analyse e renforcer la transparence sur les objectifs et la responsabilit de l aide Vis vis des Les autorit s locales e les encourager assumer leur responsabilit pour le bien tre civil des civils e renforcer la transparence Vis vis des Les communaut s e fournir des informations fond es sur les impacts du programme Dans certains cas la population locale a trouv les analyses sur les CONNECTEURS extr mement utiles dans la compr hension de leurs propres possibilit s promouvoir la paix Page 91 Le personnel s est demand pourquoi dans une r gion l agence a t mieux m me de garder en ligne de compte les impacts sur le conflits que dans une autre o la m thode NPN avait t introduite Plusieurs participants la discussion ont not que dans la zone qui avait des probl mes l agence a nomm des directeurs des op rations sur terrain ayant une exp rience en logistique de marchandises Ces individus ont donn la priorit la logistique cause de la haute valeur mon taire des biens qu ils g raient et ce
141. s j ai demand un nouveau garde et j ai de la chance car celui ci tait un homme avec qui je pouvais travailler Il gardait son fusil hors de vue la plupart du temps et marchait simplement et travaillait mes c t s J avais aussi de la chance que cet homme venait du groupe qui tait consid r comme neutre Cela voulait dire que je n tais pas identifi l une ou l autre partie engag e activement dans le conflit Les agences d aide peuvent aggraver l ins curit des autres Le retrait du personnel expatri peut signaler qu on s attend une ruption de violence et certains personnels locaux l ont not cela peut accro tre la probabilit que la violence suive une vacuation L accent mis par les agences sur la pr vention de la violence contre leurs programmes peut appara tre comme un signal que la violence dans d autres zones domaines est acceptable Une programmation insensible l ins curit des autres peut aussi conduire la violence Certains membres du personnel incitent la communaut de l aide ne pas limiter nos protestations au vol des aides humanitaires Ils pensaient que cela serait un message au gouvernement et l arm e que le pillage des biens des civils tait acceptable aussi longtemps que les biens de l agence d aide n taient pas affect s Esp rant am liorer les relations inter ethniques dans la zone l agence a propos des projets communautai
142. s avons tendance nous concentrer sur les perdants les faisant appara tre comme des victimes Outre le fait d tre per us par l autre groupe comme ayant favoris leurs ennemis nous refusons galement l aide la population gagnante en oubliant que beaucoup de ces individus ont aussi similairement t affect s par le conflit Nous consid rons le groupe gagnant comme un ensemble homog ne et nous ne reconnaissons pas que dans cet ensemble figurent diff rents points de vue diff rents besoins et diff rentes volont s de faire la paix Au niveau de notre r gion une importante agence UN avait partag sa ration de vivres aux membres de la population gagnante parce que ceux ci ne pouvaient pas quitter la ville Mais ces m mes individus avaient re u chez eux de nombreuses familles d plac es venant d autres zones et par cons quent avaient des besoins importants Le fait d ignorer ces d plac s lors de la distribution de l aide alimentaire renfor ait le ressentiment de ce groupe envers les autres L externalisation de l valuation des crit res de ciblage d velopp e par les agences d aide internationales contredit souvent les d finitions des communaut s locales portant sur les disparit s sociales et conomiques La diff rence entre ces d finitions peut accro tre l incompr hension des actions d aide communautaire et favoriser les perceptions biais es Ceci augmente aussi la p
143. s et qui travaillent avec de nombreux autres groupes De tels groupes sont souvent compos s d illettr s et ne sont pas consid r s comme aptes prendre en charge les ressources de l aide Dans certains cas ces groupes peuvent en fait constituer les meilleurs homologues pour d passer les DIVISIONS intercommunautaires et agir comme CONNECTEURS Lorsque les r fugi s appartenant au groupe qui a perdu la guerre sont rentr s pour retrouver leurs foyers d truits ou occup s par des familles du camp des gagnants une agence internationale a fourni de l aide pour la reconstruction des maisons endommag es Elle a t bient t interpell e par des gens du camp gagnant et accus e de favoriser leurs ennemis Plus tard ils se sont rendus compte que des groupes de femmes et d hommes d ge m r agissaient en comit s de n gociation auto d sign s pour r gler les litiges lorsque ceux qui revenaient trouvaient quelqu un d autre vivant dans ce qui est leur foyer Ces groupes d anciens rencontraient beaucoup de succ s dans le r glement des disputes d une mani re que les gens jugeaient quitable et efficace Si l agence internationale avait propos ces groupes d tre ses partenaires toute la population locale aurait manifest beaucoup plus de confiance l aide la reconstruction que l agence offrait D velopper l int r t ou l antipathie des militaires envers les communaut s locales Acheminer des ressources i
144. s intercommunautaires Tel est par exemple le cas d un ONG oeuvrant dans le cadre d un PROJET PILOTE DE MISE EN UVRE de LCPP qui a assur les 90 des emplois pay s locaux d une r gion assez vaste durant un certain nombre d ann es Dans une autre localit l ONG avait estim les pillages d aides humanitaires par les milices environ 400 millions de US dollars lors d un raid clair qui ne serait pas le seul Ces situations ont toutes deux eu lieu dans des pays tr s pauvres o l aide repr sentait une source de richesses et de pouvoir significatifs D un autre c t ne pas fournir d aide aurait galement caus des impacts souvent n gatifs Le PCLP a par cons quent choisi de se concentrer sur la mani re de pourvoir l aide plus efficacement ainsi que sur la responsabilisation de ceux d entre nous qui intervenons dans l administration de l aide quant aux effets que celle ci produit en aggravant et en prolongeant ou au contraire en att nuant et en abr geant les conflits destructeurs existant entre les communaut s qui nous voulons pr ter assistance Les conflits ne sont jamais simples L approche NE PAS NUIRE ne rend pas et ne peut pas rendre les choses plus faciles Elle nous permet plut t de saisir la complexit de l environnement du conflit dans lequel nous intervenons et nous aide identifier les effets des d cisions que nous prenons sur les relations intercommunautaires Elle nous am ne galemen
145. s les fonds En examinant la d cision de soumettre une proposition ou pas l agence a tabli qu elle pouvait terminer les constructions temps mais ce faisant elle pourrait accentuer les tensions existantes L agence renon a soumettre une proposition Dans le second exemple l agence disposait des fonds restants d un projet de construction d habitations mais devait d bourser l argent dans un d lai d un mois Apr s consultation des agences et des communaut s locales l agence d cida d utiliser ces fonds pour la construction d une cole secondaire dont toutes les communaut s avaient grand besoin et qui leur rendait toutes services PROBLEMES SPECIAUX POSES PAR LES DIFFERENTS APPORTS Les PROJETS PILOTES DE MISE EN UVRE proposaient une vari t de types d apports en mati re d aide Ils constat rent que des probl mes sp ciaux apparaissent pour chaque type d apport Suivent ci apr s les le ons acquises dans les domaines de la nourriture des abris de l eau de la sant et des traumatismes Elles illustrent galement les points discut s ci dessus concernant la NATURE de l aide Les vivres Les vivres sont une ressource utile aussi bien aux militaires qu aux civils Ils ont ainsi une grande chance d tre vol s ou d tourn s des fins militaires Les communaut s qui re oivent des vivres sont souvent les cibles des attaques des milices Le choix des lieux de livraison des vivres
146. s locaux Chaque degr de distance entre le personnel tranger et les b n ficiaires locaux peut augmenter la probabilit que les d cisions de programmation alimentent les conflits intercommunautaires ou font manquer les opportunit s de renforcement des liens parmi les individus Les agences d aide internationales ont tendance r compenser souvent implicitement mais presque toujours implicitement les membres du personnel expatri pour leur efficacit dans le traitement et la gestion de montants consid rables de ressources d aide plut t que pour avoir d velopp des programmes bas s sur la consid ration de leurs impacts sur le conflit La reconnaissance du travail bien fait et la promotion vers les chelons sup rieurs sont bas es sur des documents enregistrant les transferts de vivres effectu s Jusqu ce que le si ge renforce la n cessit de l analyse des impacts sur le conflit peu de directeurs de programme internationaux osent se permettre de modifier les projets si les impacts de ceux ci sur les DIVISEURS et les CONNECTEURS deviennent clairs En outre voir SECTION CINQ sur les d cisions li es la nature de l aide transf rer trop de ressources risque d envenimer un conflit Nous avons fait beaucoup d erreurs dans le recrutement de notre personnel international Premi rement nous avions embauch un directeur de site ayant d j connu le pays avant le conflit Il arriva et engagea imm diatement ses an
147. s programmes les ONG internationaux ont divis le pays par r gion avec des zones sp cifiques plac es sous la responsabilit de chaque agence internationale Bien que cette disposition tait destin e n tre appliqu e qu la distribution de semences et d outillages elle a provoqu la comp tition pour des territoires entre les agences internationales et leurs partenaires locaux Certains observateurs notent que la comp tition entre les ONG pour des zones d op ration mimaient presque le combat entre les factions en guerre Durant toute la guerre ces factions rivalisaient pour contr ler des territoires sans tenir compte des int r ts des r sidents locaux L chec des ONG tablir des relations de collaboration entre les r gions signifie qu on a manqu une opportunit de cr er un mod le qui est diff rent des relations ant c dentes des autorit s avec les communaut s Au lieu de b tir des liens entre les lites des diff rents groupes ethniques la division internationale du territoire alimente les DIVISIONS existantes Cela est encore plus grave pour le cas de deux importantes agences internationales o beaucoup de gens per oivent la division territoriale comme le reflet de la composition du personnel de direction de ces agences Certains PROJETS PILOTES DE MISE EN UVRE ont constat qu ils taient en mesure d tablir une meilleure coordination entre les agences dans leurs zones d op ration en
148. s projets humanitaires qui m lent les repr sentants de toutes les communaut s Cela ne marchera que si les col res sont suffisamment retomb es je suppose autrement ce type de subterfuge m me risque de faire du tort Page 69 En second lieu il faut du temps pour localiser les types de repr sentants qui r aliseront les travaux de consultation et un choix erron peut envenimer les DIVISIONS intercommunautaires D ordinaire les premi res d cisions de programmation ne peuvent pas attendre l identification ou la conception de syst mes de repr sentation digne de confiance A cause de cela les deux principes suivants seront des plus utiles durant les premiers jours d un programme d aide Les facteurs qui d termineront si l implication de repr sentants inclusifs fonctionnera ou non sont les suivants e Les repr sentants jouissent de la confiance de tous et sont respect s soit cause de leurs r les traditionnels ou parce que leur s lection para t loyale ET e Les repr sentants eux m mes reconnaissent la valeur de l inclusivit et endossent un r le de pont destin intentionnellement r duire les DIVISIONS intercommunautaires Transparence Lorsque les d cisions sur la mani re de distribuer l aide sont prises ouvertement et en public et lorsque la distribution effective se fait aux yeux de tous ceci peut r duire la comp tition et les TENSIONS intercommunautaires Le manque de transparen
149. s sections qui suivent il est important de rev rifier les impacts de notre nouvelle approche sur les DIVISEURS et les CONNECTEURS D AUTRES ASPECTS DU CADRE D APPROCHE NE PAS NUIRE Les effets de l aide sur le conflit sur les facteurs de division et les facteurs liaison des populations se pr sentent de deux fa ons principales A LES TRANSFERTS DE RESSOURCES L aide constitue un moyen de fournir des ressources aux personnes qui en ont besoin Les impacts les plus imm diats de l aide sur le conflit r sultent de l apport de ressources vivres soins m dicaux formations abris meilleurs syst mes d adduction d eau etc l int rieur des conflits Les ressources provenant des aides humanitaires repr sentent la fois richesse et pouvoir l ments extr mement importants dans les rivalit s intercommunautaires La nature des ressources fournies leur mode de distribution les b n ficiaires et ceux qui prennent les d cisions y aff rentes tout cela influe sur l conomie de guerre ou de paix et sur la comp tition ou la collaboration intercommunautaire Page 14 LES TRANSFERTS DE RESSOURCES influent sur le conflit de cinq mani res 1 Vols ou d tournements par les combattants Les ressources provenant de l aide sont souvent pill es ou tax es par les autorit s militaires qui les utilisent directement ou les revendent pour soutenir l effort de guerre 2 Effets de la politiq
150. s sp cifiques Consacrez du temps aider les gens distinguer entre le conflit et les facteurs g n rateurs du conflit Ceux ci seront examin s dans l Etape II Page 104 ETAPE II L identification des Tensions et des Connecteurs But Aider le programme ou le personnel d ex cution reconna tre les sources de TENSION et les CONNECTEURS qui existent entre les groupes en conflit identifi s l Etape I et les facteurs existants dans la soci t qui conduisent la violence Questions cl s Tensions Connecteurs Quelles sont les diff rences qui provoquent des frictions Quelles sont les activit s ou les institutions que les entre les groupes communaut s ont en commun dans le pass pr sentement e Fthnicit e Activit s conomiques e Styles de vie occupations diff rentes e Traditions culturelles religieuses e Religion Quels sont les domaines d int r t commun existant entre e Affiliation politique les deux communaut s pass s pr sents e Groupes de classe de statut diff rents e int r ts commerciaux Quelles sont les actions que les individus ou les e Services sociaux tels que les coles les soins groupes entreprennent et qui m nent des tensions m dicaux etc ou la violence A l int rieur de la communaut de l ext rieur Quelles sont les actions en cours au sein de la communaut en vue de r duire les tensions Quelles sont les attitudes existantes qui env
151. se r unissant pour r aliser une analyse suivant la m thode NE PAS NUIRE Lorsque les personnels locaux et expatri s d un certain nombre d agences se r unissaient cette fin ils taient en mesure de discuter des implications de leurs diff rents modes d op ration et dans quelques cas de Page 78 _convenir d un mode d op ration commun fruit d un souci partag d att nuer les DIVISIONS intercommunautaires et de soutenir les CONNECTEURS Page 79 SECTION VII LES DECISIONS RELATIVES A LA COLLABORATION AVEC LES AUTORITES LOCALES Comment travailler avec les autorit s locales qui contr lent les zones o l aide est fournie tel est le d fi permanent qui se pose aux PROJETS PILOTES DE MISE EN UVRE ainsi qu toute aide fournie en situation de conflit Les autorit s civiles ou militaires font souvent partie du conflit Leurs interactions avec l aide sont model es par leur d sir de pouvoir et d avantages militaro strat giques Elles exercent leur autorit par l limination et la violence ou la menace de violence Elles exploitent le travail et les richesses des communaut s pour leur pouvoir personnel Leur pr tention d autorit sur les communaut s qu elles contr lent est sujette caution L EXPERIENCE MONTRE QUE L AIDE PEUT RENFORCER LE POUVOIR ILLEGITIME DES AUTORITES COMMENT CELA ARRIVE T IL Les autorit s locales peuvent faire mauvais usage de l aide en e volant tax
152. situation et permis d acc l rer le retour l activit civile Ils avaient m me sp cul que ceci avait permis d viter beaucoup de violences 45 COMMENT CELA SE PRODUIT IL Le partenariat oriente les ressources vers les zones de conflits L emploi les salaires et le contr le des ressources sont des avantages dont jouissent les partenaires locaux r sultant de la collaboration avec les agences internationales Quand les organisations partenaires sont partisanes cela peut alimenter les conflits Cela peut survenir quand Les organisations choisies ou cr es comme partenaires locaux sont s lectionn es par le personnel local qui repr sente seulement l un des camps en conflit voir SECTION II sur les d cisions concernant le personnel Les organisations partenaires sont bas es dans les communaut s dans lequel vit seul un sous groupe Les organisations partenaires sont s lectionn es ou cr es par l agence ext rieure selon des crit res qui involontairement d limitent leur identit tels que a la langue si un sous groupe a eu un large acc s une ducation enseignant une langue internationale ou b la comp tence si un sous groupe ma trise un domaine tel que la sant ou l agriculture dans lequel un ONG s investit Les organisations partenaires repr sentent les militaires locaux ou des int r ts politiques Une importante agence internationale op rant dans cette r gion a jug qu
153. sonnel a identifi trois moyens de travailler avec cr ativit avec les autorit s a Nous pouvons cr er un espace de dialogue entre les autorit s et les communaut s b Nous pouvons affecter la capacit des autorit s endosser des r les gouvernementaux ad quats Tant de fonctionnaires dans ce nouveau gouvernement taient ou sont encore des militaires Ils ne savent pratiquement rien sur ce que c est que gouverner c Nous pouvons affecter la disposition des autorit s examiner les besoins des civils Ces points merg rent de notre analyse bas e sur le PCLP et chaque point repr sente une option destin e r duire les quatre TENSIONS majeures que nous avons pr c demment identifi es qui clateront probablement dans un conflit ult rieur C taient a les DIVISIONS des partis politiques bas es sur des alliances du pass b les DIVISIONS tribales qui existent depuis de nombreuses ann es mais qui dans quelques exemples co ncident avec les alliances politiques c les TENSIONS entre les autorit s et les autres qui furent cart s quand ce camp ci a gagn et d les DIVISIONS entre ceux qui reviennent et ceux qui sont rest s qui quelquefois aussi co ncident avec les identit s politiques pass es Page 85 Page 86 Page 87 DEUXIEME PARTIE SECTION VIII LES EXPERIENCES ACQUISES SUR LA MANIERE D UTILISER ET DE PROPAGER L APPROCHE NE PAS NUIRE SECTION IX EVALUATIONS DES IM
154. ssent l engagement des autorit s locales pour une gouvernance l gitime et vitent de favoriser leurs activit s ill gitimes Les villageois identifient la prestation de service social comme un aspect cl d un gouvernement digne de ce nom et c est une activit que nous remplissons en partie par le biais de notre aide Le d fi que nous devons relever est de jouer un r le positif de mod rateur du pouvoir de l autorit locale et d agir comme point de contact entre la population nos b n ficiaires et cette administration Page 81 Pour emp cher que le gouvernement ne r duise son propre financement destin aux soins de sant parce nous fournissons ces services nous avons fait pression avec insistance aupr s du Minist re de la Sant pour qu il engage des ressources suppl mentaires en compl ment de notre aide Notre lobbying a abouti l affectation plein temps d un m decin Jusqu r cemment le personnel de l h pital tait constitu par des sortants de l universit qui s acquittaient d un service obligatoire de trois mois Bien que notre programme ait accru les ressources la disposition des militaires par le biais de cet imp t cette taxe le processus avait son bon c t Avant notre programme la confiscation des vivres dans les villages tait souvent arbitraire et s accompagnait de menaces et de violence La routinisation de la perception de taxe sur les c r ales signifiai
155. ssources aux groupes ou institutions qui favorisent les tensions ou les violences 4 changeant les relations commerciales entre les groupes les changements de prix ne peuvent saper les emplois locaux 5 g n rant la comp tition ou la jalousie entre les groupes pour l accession aux ressources de l aide 6 renfor ant l autorit et le pouvoir des groupes ou individus qui suscitent des TENSIONS ou favorisent autorisent les actes de violences Rappelez vous que l aide peut att nuer les conflits en entre autres 1 renfor ant les CONNECTEURS positifs entre les groupes 2 renfor ant les facteurs qui r fr nent la violence 3 renfor ant les groupes ou les traditions qui lient les communaut s ou r fr nent la violence 4 renfor ant ou cr ant des syst mes d avantages et de profits r ciproques Ces listes sont incompl tes Aidez toujours les gens rechercher les autres mani res dont l aide peut affecter les TENSIONS et les conflits Notez les effets r els et potentiels que le programme suscite sur les connecteurs et les tensions entre les groupes Ces facteurs pourraient tre r examin s lors des sessions de suivi et lors des rapports et contr les r guliers ETAPE V Elaboration des Options de programmation But Inclure les conclusions de l analyse l Etape IV dans la conception du programme et dans les proc dures de mise en uvre Questions cl s L analyse dans l Etape IV pourrait avoir
156. t envisager les diff rentes alternatives possibles pour de meilleurs r sultats L objectif est d aider les intervenants g rer les complexit s r elles des missions d assistance dans les zones de conflit avec moins de frustration plus de visibilit et esp rons le avec de meilleurs r sultats pour les populations b n ficiaires Page 11 SECTION 1 LE CADRE D ANALYSE POUR COMPRENDRE L INTERACTION ENTRE AIDE ET CONFLIT Le Cadre d Analyse de l approche NE PAS NUIRE a t labor partir des exp riences de programmation acquises par de nombreux travailleurs de l aide Il fournit un outil pour d finir les interactions pouvant avoir lieu entre aide et conflit et peut tre utilis pour planifier faire le suivi et valuer aussi bien les programmes d assistance humanitaire que les programmes d aide au d veloppement Le Cadre d approche n est PAS prescriptif C est un outil descriptif qui 1 identifie les cat gories d informations tir es des exp riences acquises qui pourraient tre essentielles dans la compr hension des effets de l aide sur le conflit 2 organise ces cat gories en des sch mas qui mettent en lumi re leurs relations r elles et potentielles et 3 nous aide pr voir les impacts potentiels des diff rentes d cisions de programmation LE CADRE D APPROCHE COMPREND SIX ETAPES Etape 1 La compr hension du contexte du conflit La premi re tape consiste iden
157. t d exacerber les DIVISIONS intercommunautaires Quand cela arrive les employ s du programme d aide sont consid r s comme tant partiaux et la probabilit de manipulation de l aide dans le but d alimenter le conflit s en trouve accrue COMMENT CELA PEUT IL ARRIVER Les agences tablissent des crit res de sp cification des personnes devant b n ficier de l aide Certains crit res favorisent un groupe au d triment d autres groupes A titre d exemple L identit Les crit res qui sp cifient une identit comme tant Chr tien ou Musulman par exemple peuvent correspondre aux d marcations des antagonistes du conflit Parfois cette d signation n est pas destin e exclure certaines personnes elle est simplement motiv e par le fait que le personnel se sent plus attir par les gens qu il comprend ou avec qui il est l aise La politique Les crit res tels que personnes d plac es internes personnes de retour r fugi s anciens combattants peuvent repr senter les DIVISIONS qui provoquent le conflit Lorsque le conflit force un groupe s enfuir les personnes d plac es internes un crit re cens refl ter des besoins peut galement ne repr senter que les personnes venant d une seule des parties en conflit aspect technique Les crit res tels que les plus d munis les maisons les plus endommag es les personnes les plus touch es par la malnutrition m me s ils se veule
158. t du processus du programme pour pouvoir mener l analyse l Etape IV ETAPE IV L Analyse de l impact du Programme d Aide sur les Conflits But Identifier les mani res dont les programmes affectent les TENSIONS et les CONNECTEURS identifi s l Etape II Questions cl s Comment la conception et l organisation de notre programme affectent elles les TENSIONS et les CONNECTEURS identifi s Notre programme cr e t il de nouvelles TENSIONS entre les groupes en conflit Quelles sont les opportunit s existantes d utiliser le programme pour renforcer les connecteurs ou affaiblir les TENSIONS Il s agit ici de l tape analytique de l approche Parcourir soigneusement la liste des TENSIONS Encourager les gens identifier les mani res dont le programme peut affecter ces TENSIONS Rappelez vous il faut examiner tous les d tails de la mise en uvre et de la conception du programme Examiner la fois les effets r els et les effets potentiels Rappelez vous que dans certains cas ce sera le processus de prise de d cisions ciblage mise en uvre qui offre des opportunit s ou cause des probl mes Dans d autres cas ce seront les d cisions qui en r sultent Rappelez vous que l aide peut aggraver les conflits en entre autres choses 1 sapant les CONNECTEURS positifs entre les groupes 2 d ligitimant les facteurs ou les institutions qui r fr nent la violence dans la communaut 3 transf rant les re
159. t fait remarqu qu elles avaient du gasoil alors elles accept rent d en fournir pour les engins de construction Les ONG firent remarquer aussi que les autorit s percevaient de l argent l un des points de contr le sur la route venant dans cette zone Alors de nouveau Page 83 le repr sentant local des autorit s accepta de faire le don des recettes d une semaine recueillies au point de contr le Finalement quand l ONG fit observer qu il y avait des soldats d soeuvr s sous son autorit il accepta aussi de fournir la main d uvre au projet Le pont fut construit e Promouvoir les opportunit s pour les autorit s locales d agir en interaction avec les communaut s civiles par des moyens qui renforcent les structures civiles et qui encouragent les autorit s tre plus attentives au bien tre du public de la population Nous d cid mes d int grer des repr sentants du commandement local dans notre atelier NE PAS NUIRE Nous voulions qu ils connaissent l origine de nos programmes d aide Utilisant une explication tape par tape des le ons du PCLP nous mettons en exergue les questions telles que l utilisation responsable des ressources de l aide la budg tisation et la responsabilit devant la population Nous tions v ritablement stup faits et ravis que les autorit s participantes rentr rent dans les discussions et constat rent la valeur de l approche Ils d clar rent
160. t post traumatiques il y a deux points aborder D abord la question de la capacit locale traiter les traumatismes Comment les traumatismes sont compris et v cus dans une communaut particuli re et quelles sont les mani res culturellement appropri es de mettre en uvre un programme de r tablissement apr s des traumatismes Ensuite cette capacit locale am ne t elle les communaut s en conflit vers la paix L approche du traitement des traumatismes apporte t elle l apaisement entre les communaut s ou approfondit elle les DIVISEURS entre les communaut s en conflit La cl de la gu rison des traumatismes est le rappel des v nements traumatisants Dans le rappel et le r cit des v nements un certain nombre de choses surviennent Le processus cathartique casse l emprise de l v nement et des motions associ es sur l individu Si le processus est r alis dans le cadre de relations sinc res on peut affirmer que l exp rience et les motions sont valables et en tant que tels peuvent tre trait es C est une tape importante dans le processus de gu rison Page 63 Le danger dans le processus vient du fait que en rappelant l v nement traumatisant la focalisation peut se porter sur ceux qui ont caus le traumatisme ainsi que sur le besoin de rechercher un ch timent par la vengeance Le r cit r p t peut institutionnaliser l engagement de ne jamais oublier Il est important de
161. t que les autorit s ont adopt un syst me de perception normale d imp ts Ce changement peut tre consid r comme faisant partie d une tentative g n rale de transformer les autorit s locales de mouvement militaire rebelle qu elles taient en un gouvernement local responsable en mesure entre autres d tablir la discipline sur ses soldats et de prot ger les droits de la population civile Les PROJETS PILOTES DE MISE EN UVRE ont identifi quatre consid rations importantes dans la collaboration avec les autorit s locales e Comprendre qu il n existe pas d autorit monolithique M me les plus r pressives comportent des individus ayant des opinions et des motivations diff rentes Les ONG peuvent trouver des gens l int rieur du syst me qui partagent leurs objectifs relatifs l aide aux civils Travailler avec eux pr serve les principes humanitaires de l agence et renforce la capacit de ces autorit s progressistes faire valoir leurs vues aupr s de leurs homologues plus oppressifs Beaucoup de gens s engagent dans l arm e parce que c est un des rares emplois qui r mun rent r guli rement Il arrive m me que cela refl te une ambition positive Par exemple dans notre zone un jeune soldat un poste de contr le voulait toujours pratiquer son anglais et nous demandait constamment des livres Nous lui avons donn quelques documentations sur les missions et les programmes de notre agence c
162. tercommunautaires Sur beaucoup de sites de projet les membres du personnel local taient pr occup s par les plaintes ou m me les menaces qu ils ont re u quand les gens sont m contents de certains aspects du programme d aide Page 94 Cependant de telles r criminations refl tent l insatisfaction li e la mani re dont l aide est distribu e plut t qu ses relations avec les DIVISIONS intercommunautaires Les gens peuvent se plaindre que la nourriture qu ils re oivent est difficile cuire ou inhabituelle ils peuvent se plaindre qu ils attendent trop longtemps les livraisons etc Pour l analyse NE PAS NUIRE il est important de distinguer entre les probl mes soulev s par une mauvaise programmation sans lien avec le conflit et les impacts que l aide g n re sur le conflit intercommunautaire 4 R ticence revenir sur les questions relatives au conflit Finalement la plupart des projets ont rencontr une certaine r sistance dans leur zone d op ration reconna tre soit que l aide pourrait bien aggraver les conflits soit que les conflits aient jamais exist au sein de la soci t locale Par dessus le march nous avons not que dans les soci t s d apr s conflit les gens veulent souvent laisser tomber la reconnaissance des diff rences Ils redoutent qu en parler ne fera que les aggraver Dans de telles situations les agents de liaison ont r alis qu ils ne devraient pas parler
163. tifier les conflits qui sont dangereux en raison de leurs effets destructeurs ou de leur violence Chaque soci t comporte des groupements aux int r ts divergents avec des personnalit s dissemblables confront s d autres groupements Cependant la plupart de ces diff rences ne se traduisent pas en violence et par cons quent ne sont pas appropri s pour une analyse dans le cadre de l approche NE PAS NUIRE L approche NE PAS NUIRE est n cessaire pour la bonne compr hension des impacts des programmes d aide sur les clivages socio politiques qui provoquent ou pourraient provoquer des violences intercommunautaires Etape 2 L analyse des DIVISEURS et des TENSIONS Une fois que les clivages importants au niveau de la soci t ont t identifi es l tape suivante consiste analyser les facteurs qui divisent les groupes Certains DIVISEURS ou sources de TENSION existant entre les communaut s peuvent tre issus d injustices historiques fortement enracin es causes profondes alors que d autres sont r cents ph m res ou manipul s par des chefs de sous groupe causes r centes Leurs sources peuvent tre diverses comprenant les relations conomiques l emplacement g ographique la d mographie les contextes politiques ou religieux Certains peuvent tre enti rement internes la soci t tandis que d autres sont provoqu s par des forces externes Conna tre ces facteurs de division est p
164. tions pour aider les gens largir leur collecte d information Ce n est qu une fois que les diff rentes sources de tension et les connecteurs sont clairement expos s qu il sera possible aux gens d entrevoir la relation entre leurs programmes et le conflit Aider les gens visualiser les diff rents aspects de cette relation en tablissant la liste des CONNECTEURS et des TENSIONS que ces aspects d veloppent Plus la liste des tensions et des connecteurs est toff e plus l analyse qui s ensuivra sera plus enrichissante et productive ETAPE III Description du Programme d Aide But Aider les gens pr senter tous les aspects de la conception et de la mise en uvre d un programme d aide Questions cl s Qui sommes nous en tant qu agence ONG Qui finance le programme Pourquoi ce programme qui a con u le programme O le mettons nous en uvre Comment ces zones d op ration sont elles choisies De quoi l aide est elle constitu e Qui sont les b n ficiaires Comment sont ils choisis Quel est leur r le dans la mise en uvre Qui font partie de notre personnel nos partenaires Comment sont ils choisis Comment nous mettons en uvre le programme Il est n cessaire d aider les gens avoir une vision exhaustive de leur programme d aide plut t que se limiter une simple description du programme parce que les gens auront besoin des d tails de la conception de la mise en uvre e
165. trouve la question de savoir COMMENT l aide est administr e Les questions suivantes sont li es tous les impacts discut s ci dessus COMMENT d cider QUI b n ficiera de QUELLE aide COMMENT programmer l aide dans le temps et dans quel ordre COMMENT la coordination entre agences affecte t elle les impacts des programmes et ainsi de suite C est par les d tails de COMMENT l aide est administr e que les programmes d aide obtiennent des impacts significatifs Dans les discussions sur les Options et les Opportunit s de chacune des sections ci dessus des exemples de meilleures mani res d administrer l aide les COMMENT sont pr sent s Cette section ci rassemble ces le ons les d clare comme principes de travail fournit d autres illustrations tir es de l exp rience Les PROJETS PILOTES DE MISE EN UVRE ont r v l des principes de travail concordants dans tous les sites de projet Ce sont e L inclusivit Dans la plupart des cas des repr sentants de tous les sous groupes en conflit devraient tre impliqu s a dans les d cisions de programmation b parmi les b n ficiaires c dans le personnel op rationnel et d parmi les partenaires La baisse des ressources nous a oblig mener une seconde enqu te pour tablir les priorit s parmi les besoins de chaque village C est ici que les comit s de distribution qui existent au niveau du centre de distribution comprenant en
166. u contraire soutiennent et renforcent les CONNECTEURS intercommunautaires et les CAPACITES LOCALES pour la paix Nous avons beaucoup appris Le pr sent manuel expose les le ons tir es de ces trois ann es l usage des autres travailleurs de l aide envoy s dans d autres zones de conflit QUELQUES LE ONS FONDAMENTALES Dans tous LES PROJETS PILOTES DE MISE EN UVRE nous avons not e Qu il est possible et utile d appliquer le concept NE PAS NUIRE en situation pr conflictuelle en situation de conflit actif et en situation post conflictuelle En l utilisant l approche e Nous incite identifier beaucoup plus t t les impacts de l aide qui aggravent les conflits que si elle n est pas appliqu e e Accro t notre compr hension des relations intercommunautaires sur les sites de projet et nous a permis de jouer un r le pleinement conscient dans l unification des populations e R v le les liens entre les d cisions de programmation concernant le lieu d intervention les partenaires la d termination des crit res de l aide pour les b n ficiaires le personnel local engager les relations avec les autorit s locales etc Page 7 e Offre un point de r f rence commun dans l appr ciation des impacts de notre aide sur le conflit qui apporterait une coh sion nouvelle aux relations entre le personnel et avec les partenaires locaux Et le CONSTAT LE PLUS IMPORTANT e Nous
167. uctrices Afin de comprendre la mani re dont la s lection des b n ficiaires peut envenimer le conflit nous avons besoin de nous demander si et si tel est le cas comment nos crit res de s lection s allient et renforcent les dangereuses DIVISIONS soci tales Interrog s sur les phases de distribution d urgence les ONG locaux avanc rent comme probl me majeur l insuffisance de ressources Cela avait engendr des TENSIONS entre ceux qui avaient re u l assistance et ceux qui ne l avaient pas re ue Lorsqu ils furent interrog s plus en d tail cependant ils r alis rent que les DIVISIONS entre les assist s et les non assist s ne se conformaient aucun clivage soci tal sous jacent comme l ethnicit la classe sociale ou politique Lorsque ces ONG locaux taient confront s des insuffisances de ressources elles se r unissaient plut t et sur la base des statistiques recens es sur le niveau de vuln rabilit partageaient les ressources et les distribuaient proportionnellement parmi les r gions Ils veillaient particuli rement ce qu aucun village ne soit compl tement d laiss Une question avait t pos e concernant les travaux de r habilitation d coles effectu s en d but de projet Lors de nos visites de sites un directeur d cole avait exprim ses vifs ressentiments quant l existence de discrimination contre les coles religieuses Notre partenaire local avait alors expliqu que
168. ue de distribution l aide est administr e certaines personnes et pas d autres Elle renforce ainsi le conflit dans la mesure o les groupes inclus ou exclus correspondent ou co ncident avec ceux qui sont en conflit 3 Effets du march les ressources provenant de l aide influencent les salaires les prix et les profits Certains gagnent alors que d autres perdent Les motivations poursuivre une conomie de guerre ou passer une conomie de paix se trouvent affect es Ces impacts peuvent soit renforcer les conflits intercommunautaires et l conomie de guerre soit raffermir l interd pendance conomique et l activit conomique civile 4 Effets de substitution lorsque les agences d aide internationales assument la responsabilit de la survie des civils dans les zones de conflit ceci lib re des ressources internes qui deviennent alors disponibles pour la poursuite de la guerre 5 Effets de l gitimation la mani re dont l aide est administr e conf re une l gitimit certaines personnes certaines activit s et non d autres Ces cons quences peuvent renforcer l tat de guerre ou l tat de paix B LES MESSAGES MORAUX IMPLICITES L aide peut galement affecter l environnement du conflit par des MESSAGES MORAUX IMPLICITES Ils constituent les impacts non mesurables que les travailleurs de l aide ressentent comme tant les effets de leurs propres actions et attitudes sur l
169. uera la comp tition la suspicion et les pr jug s nuisibles 1 Evitera de cr er ou d aggraver la com suspicion les pr ju nuisibles Aspects moraux A anticip les probl mes moraux et les opportunit s Mod le et d veloppe des valeurs constructives Evite les provocations les comportements les relations et les messages nuisibles Mod le et d veloppe des valeurs constructives Evite les provocations les comportements les relations et les messages nuisibles 1 Evite les provocati comportements le et les messages nu Risques de violence A valu les risques de violence l encontre du projet et des zones avoisinantes Evite d exposer la population et les communaut s des risques suppl mentaires de violence R duit la vuln rabilit de la population et des communaut s face la violence Evite d exposer la population et les communaut s des risques suppl mentaires de violence R duit la vuln rabilit de la population et des communaut s face la violence 1 Evite d exposer la population et les communaut s de suppl mentaires violence Comprenant vol taxation arbitraire corruption ou utilisation de ressources de micro projet des fins militaires Les valeurs constructives pourraient comprendre tol rance acceptation des diff rences non exclusion etc 116 ANNEXE VIII QUAND UN DIVISEUR DEVIENT IL UN CONNECTEUR
170. ui veulent express ment travailler avec les personnes de tous bords les agences internationales peuvent fournir une certaine une protection ces activit s Nous pensons que la plupart de nos partenaires entrent en relation parce que cela leur donne acc s nos ressources N anmoins une fois que nous travaillons ensemble nous apprenons parfois qu ils appr cient notre neutralit parce que cela leur permet de travailler par del les DIVISIONS 4 Utiliser le partenariat pour appuyer et renforcer l autorit civile vis vis de l autorit militaire Un partenariat avec un ONG international peut renforcer la libert d action d un partenaire local par rapport aux militaires locaux Cela son tour renforce le maintien et la poursuite d activit s non li es la guerre Nous avons observ que certaines de nos organisations partenaires tout en n tant pas tout fait ind pendantes de la milice locale paraissaient en mesure de jouir d un plus grand degr d ind pendance vis vis de l autorit militaire par rapport aux autres Nous avons parl avec beaucoup de ces organisations pour tenter de savoir comment cela tait possible Nous avons not que les organisations locales jouissant de plus d autonomie avaient le soutien solide des communaut s o elles travaillaient et les b n ficiaires vivant dans ces villages ont manifest un sens de la propri t vident l gard des acti
171. une prise de conscience accrue de la n cessit de traiter les traumatismes Cependant parall lement cette prise de conscience accrue il y a eu aussi beaucoup de controverses sur la meilleure fa on d aborder cette question D une part il y a ceux qui disent que dans l histoire de la guerre les citoyens ont toujours t des cibles et que les gens ont ainsi appris venir bout des traumatismes D autre part il y a les professionnels de la sant mentale qui d clarent que bien que les traumatismes aient toujours exist comme un r sultat de la guerre avec la meilleure connaissance que nous avons de la sant mentale et les outils d analyse du dysfonctionnement comportemental c est une obligation morale d aider traiter les traumatismes afin que les gens puissent mener une vie plus panouie De part et d autre il y a une part de v rit Beaucoup de communaut s ont des m thodes traditionnelles de faire face aux traumatismes Mais avec l clatement des soci t s traditionnelles et de leurs structures d appui social beaucoup de connaissances de la m decine traditionnelle et des strat gies de survie sont en train de se perdre La mani re dont les communaut s et les individus traitent les traumatismes provoqu s par les conflits peut soit tre b n fique en apportant la concorde entre diff rents groupes en conflit soit accentuer les DIVISEURS qui les s parent Dans tous les programmes de r tablissemen
172. urraient tre r alis es en m me temps que des valuations de nos m canismes d appui long terme Apr s qu on ait identifi un certain nombre d institutions sur la base des besoins et que les ressources disponibles aient t valu es les choix peuvent se faire parmi ces institutions bas s sur leur importance relative la distribution g ographique et d autres crit res pertinents En g n ral les PROJETS PILOTES DE MISE EN UVRE ont not e Jl est sans conteste important d valuer avec pr cision les besoins dans tous les domaines cela l est sp cialement en ce qui concerne les aides alimentaires e Quandil s agit de vivres les m thodes de s lection des b n ficiaires le stockage le transport et la livraison acqui rent une importance particuli re A tous les stades les vivres sont susceptibles d tre l objet de manipulations de vols Dans la SECTION SIX ci dessous sur les D cisions relatives la MANIERE de fournir l aide ces points sont largement abord s Les Abris les Terrains les Zones de Peuplement Les programmes d aide qui traitent des lieux d habitation soul vent aussi des probl mes sp ciaux Les guerres provoquent des d placements et des redistributions de propri t s le logement y compris De grands d placement de personnes dans des zones nouvelles peuvent cr er de nouvelles frictions ou en exacerber d anciennes Les questions fonci res propri t us
173. ut le monde D un c t cela avait expos X aux dilemmes que rencontraient ses coll gues du c t oppos ainsi qu aux conditions pr valant dans les r gions o les membres de son groupe ne circulent normalement pas D un autre c t il s tait av r utile pour les membres de notre personnel au niveau de cette r gion de prendre connaissance des conditions auxquelles X et ses coll gues font face Nos interactions s taient merveilleusement bien pass es et les barri res de langage taient devenues futiles gr ce la bonne humeur de chacun Lorsque les conditions le permettront nous essayerons de pareilles visites crois es entre les quipes des deux c t s afin de comparer les approches d am liorer l efficience de l apprentissage qui se produit et de mettre en valeur la transparence sur notre engagement avec les deux c t s Cela constitue une excellente tactique permettant d viter les pressions que les autorit s militaires pourraient exercer sur le personnel local Nous avons remarqu que les rumeurs sur des soi disant abus deviennent des facteurs cl s de soutien de l effort de guerre et peuvent entra ner des r els abus Apportant une dose de r alit les visites crois es peuvent aider supprimer les rumeurs Malgr le fait que les deux c t s pensent toujours quelque part qu il est risqu de circuler dans les zones contr l es par le c t oppos certains membres du personnel ont t moign de leur
174. uvre Partout le personnel des ONG a collabor dans la transparence avec les autorit s locales et les militaires car il trouvait qu une telle ouverture et une telle int gration taient essentielles dans l application des le ons de l approche NE PAS NUIRE dans leurs activit s N anmoins tant donn que nombre de ces zones sont des zones de tensions et d ins curit nous sommes soucieux de ne pas augmenter les risques encourus par les membres du personnel sur terrain en rendant publique leur implication dans le LCPP par del leur contexte imm diat Par cons quent nous avons omis de pr ciser ici leurs lieux d intervention leur demande Quoique la majeure partie de ce manuel soit le fruit d un travail collectif de r flexion et de r daction certaines sections ont t r dig es par des personnes qui sont identifi es en notes de bas de page Dans d autres cas des individus se sont charg s de formuler les id es majeures et d laborer les textes de base qui ont t par la suite corrig s et toff s par d autres Des notes de bas de page expliquent galement ces particularit s Un remerciement particulier est adress J Marshall Wallace qui s est assur que les agents de liaisons soumettent des rapports crits servant de base aux changes d id es qui s est occup du travail consid rable d indexation d une grande partie de ces rapports afin que nous puissions identifier les th mes communs
175. viron huit villages ont jou leur r le fond Les membres de ces comit s sont choisis par les membres du village et sont constitu s de personnes venant de chaque groupe affect handicap s veuves personnes g es etc aussi bien que des repr sentants du Service du D veloppement officiel local Les autorit s traditionnelles pesaient galement de leur influence dans le processus particuli rement quand il s agissait de l annonce au public de la r vision des priorit s les pourquoi et les combien 14 Texte et id es Ernest Cummings Stephen Jackson Wolfgang Jamann Abikok Riak Page 68 de l aide taient ouvertement d battus afin qu il n y ait pas de jalousie ni de malentendus L exp rience des comit s de distribution parait avoir t positive limitant les perturbations et r tablissant le principe de la solidarit communautaire Nous avons tenu beaucoup de r unions avec les officiels locaux pendant lesquelles nous avons invit des repr sentants des b n ficiaires pour d montrer qu il tait dans le meilleur int r t de tous que ces personnes soient servies Il est devenu clair ne serait ce que pour des raisons de s curit qu il tait judicieux de s assurer d une approche int gr e de la distribution de l aide Toutefois il faut noter deux mises en garde propos de ce principe D abord il se peut que les communaut s elles m mes soient si profond ment entra
176. vit s de ces organisations Cela signifie que lorsque des l ments ext rieurs essaient de contr ler ou d influencer le travail du partenaire ils doivent r pondre de leurs actes devant la communaut plut t que devant le partenaire uniquement En outre ces partenaires notent que le financement provenant de sources ind pendantes les rend moins vuln rables aux manipulations Enfin chacune des organisations les plus ind pendantes a leur t te de fortes personnalit s 50 Face cela nous laborons des mod les et des outils tels l valuation des besoins l analyse FFOM similaires que nous pouvons utiliser pour soutenir et promouvoir une plus grande implication de la communaut dans le travail des partenaires Nous cr ons galement un module de formation destin aux partenaires pour les aider se donner des dirigeants plus nergiques et tisser des liens communautaires plus troits La majeure partie de nos ateliers fabrication de comp tences organis s avec nos partenaires locaux se concentrait dans le pass sur les proc dures comptables la gestion des actifs et les exigences des rapports aux donneurs donateurs Les membres du personnel veulent accro tre la port e de ces ateliers pour y int grer des techniques d valuation la conception et la gestion des projets Plus important encore ils veulent y inclure des repr sentants de la communaut parce qu ils s aper oivent que les ateliers peuvent en
177. xemple lorsqu une agence appliquait ce qu elle appelait une approche pragmatique appropri e la culture locale en offrant des indemnit s journali res aux autorit s gouvernementales pour les accompagner dans les visites sur le terrain d autres agences qui ne pensaient pas que cette pratique tait convenable avaient des difficult s obtenir des visas et circuler e D autre part une coordination des op rations par les ONG internationaux peut tre per ue par les autorit s et la population locales comme une tentative coercitive d exercer un pouvoir ext rieur Durant toute cette p riode l agence de coordination des op rations des ONG internationaux a repr sent nos positions aux autorit s Trente cinq d entre nous ont mis une d claration conjointe refusant les r centes exigences des autorit s Cela n a pas t tr s efficace Depuis beaucoup d entre nous ont poursuivi des n gociations unilat rales avec les autorit s et ont obtenu beaucoup de succ s traiter avec elles individuellement ayant la possibilit de discuter progressivement des probl mes et de compter sur les interactions personnelles ainsi que sur la discr tion Nous commen ons croire que notre d monstration de solidarit tait contre productive dans la poursuite de nos buts et dans la tentative d amadouer les autorit s tre plus attentives et responsables vis vis de la population 17 Le m rite revient
178. y de nous entretenir avec les gens sur ce qu ils pensaient de la fuite de leurs voisins sur ceux qui s entraidaient dans les temps difficiles etc Nous avions alors d couvert que certaines personnes parfois assez rares exprimaient leur sympathie pour l autre c t regrettaient le pass ou attendaient les jours futurs o ils pourraient cohabiter ensemble M me si cela semble tre insignifiant cela nous a montr que nos propres attitudes pouvaient emp cher que les situations n empirent et m me de fournir un contexte dans lequel les gens peuvent exprimer leur d sir de renouer avec le c t oppos sans crainte SECTION Ill POURQUOI ENGAGER DU PERSONNEL LOCAL Beaucoup d agences d aide internationales se sont engag es minimiser le recrutement de personnel expatri et engager principalement du personnel local Ces agences engagent du personnel local pour 1 Atteindre les b n ficiaires locaux en comptant sur leurs aptitudes linguistiques et leurs connaissances de la culture de la soci t et des besoins 2 R cup rer des informations exactes sur la situation locale 3 Etendre la port e de leurs actions en disposant d un personnel plus tendu que s ils n avaient employ que du personnel expatri du fait que la main d uvre locale est moins ch re L EXPERIENCE MONTRE QUE LE RECRUTEMENT DE PERSONNEL LOCAL PEUT EXACERBER LE CONFLIT Le fait de travailler avec une agence d aide int

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