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L`alimentation de complément du jeune enfant

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1. PREMIERE PARTIE L ALIMENTATION DE COMPLEMENT EN EL 12 1 2 1 4 1 5 1 6 AFRIQUE APERCU ET AMELIORATIONS NECESSAIRES Le sevrage un d fi pour l enfant et pour sa m re B de Benoist OMS AFRO cccscsccsscccsscssrescscsccesssssssensesersrecssseseeeens Les pratiques de sevrage au Burkina Faso J C Somda Burkina Fas0 un disent Pratiques de sevrage au Congo Fe Teh dat CoONPO nd a yanceceeants L alimentation de compl ment du jeune enfant en Egypte S A Abdela Fey pte ss nes Synth se sur les pratiques de sevrage en Afrique et perspectives sur les am liorations n cessaires F Delpeuch ORSTOM raiione n ieee R sum de la discussion g n rale de la premi re partie 0 SECONDE PARTIE PRINCIPES GENERAUX 2 1 D AMELIORATION DES ALIMENTS DE COMPLEMENT Contr le de qualit des aliments de compl ment S Doyran PAG a a N E L ALIMENTATION DE COMPLEMENT DU JEUNE ENFANT 2 2 2 3 2 4 2 5 2 6 Aliments de sevrage contamin s facteur de risque majeur de diarrh e et de malnutrition Y Motarjemi F K ferstein G Moy et F Quevedo OMS sees 75 Innocuit et disponibilit des nutriments dans les aliments de complement P Besan on Universit Montpellier I 105 Techniques pour augmenter la densit nerg tique des bouillies S L r ch ORSTOM Sn ean intensit 123 R sum de la discussion g n rale de la seconde partie
2. viter les eaux stagnantes former le personnel aux r gles d hygi ne en surveillant son tat de sant veiller au port de tenues ad quates pour la pr paration des farines blouses prot ge cheveux masques pour les personnes souffrant d affections respiratoires b nignes 4 LES ETAPES DE LA FABRICATION ET LES EQUIPEMENTS ADAPTES La production de farine n cessite de multiples op rations tableau 1 qui vont s effectuer sur diff rentes mati res premi res c r ales l gumineuses Ces tapes comprennent l entreposage des mati res premi res la transformation triage lavage s chage grillage concassage mouture refroidissement le conditionnement pesage et emballage de la farine le stockage du produit fini Tableau 1 Les op rations de fabrication et les quipements utilis s Op rations Equipements LLLE TETT TT TT EL OR ERRRRARQAQR D OT RAR AR GDRAS D RAR RSRRAR AU SOS HESS SES SSCSETSET EE PASSA ESELESEHSOSSHSHSSSTSESTOSUSEPSSSS VSSHSSSERSSSESE DE OT ARNO OA RT OOSTTTSSORLOTON OR TS dt STS E CETTELLTTILITS SN ETIIIIET II TITILILIEELT INT SESS DOLLLIELI III LIILITILEMEC ELLE ZELICLL DEEE EEE LT IL IELILL III ELLE CIE LTD EEE EL ILE CELL LL EL LEE SYHSSS SCORE SSS STOSCSHELECSOSSESSECTSSREERD CSCS E TET F SESS ET OR AR ARONORO OT TUTTDODLETTTOO M OOULETDOCODODORROSS RAR SR R LOT ESOOOODTODIDDARSALCREDOGCOS OR eUDPOLOUTTILOTTEUTTOUTETUODOUTORETSADOOLARQNNRANSVIST TISI
3. utilisation de disponibilit s alimentaires locales autonomie des unit s 364 Synth se sur les transferts de technologie 2 L OPERATION D EDUCATION NUTRITIONNELLE ET DE TRANSFERT DE TECHNOLOGIE DU PLATEAU KUKUYA Congo 2 1 Analyse Points faibles responsabilisation de la communaut absence d identification des dans le choix des animatrices r seaux existants absence d identification des facteurs de motivation des animatrices pour l apr s projet diversification des activit s des animatrices implantation du projet dans une zone o la population en fait la demande 7 4 p rennit du projet non assur au moment de son lancement tendance l int gration des animatrices dans les syst mes de sant collaboration avec les responsables de la communaut dans la mise en oeuvre du projet 2 2 Conditions d applicabilit et modalit s de transfert 2 2 1 De mani re g n rale identifier les r seaux qui existent ASC groupement de femmes organisation de cr dits pargne et les utiliser au lieu de cr er des r seaux parall les se r f rer aux habitudes des m res vis vis des aliments de sevrage notamment en ce qui concerne la mani re dont elles se les procurent achat ou autoproduction les pays qui ont d j des activit s de transfert de technologie devraient mener des recherches op rationnelles pour identif
4. 81 L ALIMENTATION DE COMPLEMENT DU JEUNE ENFANT De nombreuses tudes ont mis en vidence le fait que les infections peuvent provoquer des retards de croissance au cours de la p riode de sevrage Dans l une d elles par exemple on a tudi la relation existant entre la morbidit et la croissance au cours des 2 premi res ann es de la vie dans une cohorte de 126 nouveau n s d une commune de Gambie Rowland et al 1988 le poids pour l ge moyen d passe les normes du National Center for Health Statistics NCHS au cours de la premi re moiti de la petite enfance mais on observe ensuite un d ficit moyen de 1 2 kg l ge d un an On estime que les maladies diarrh iques sont responsables de la moiti et les maladies respiratoires d un quart de ce d ficit et que l effet des premi res sur la croissance apr s le d but du sevrage est quatre fois plus important que chez les nourrissons exclusivement nourris au sein E coli ent rotoxinog ne est le germe le plus fr quemment isol chez les nourrissons de 6 12 mois atteints de diarrh e On consid re que les E coli provenant d aliments de sevrage contamin s sont en partie responsables de la perte de poids engendr e par la diarrh e Keneba en Gambie il a galement t d montr que la diarrh e tait la principale cause de l insuffisance pond rale observ e chez les enfants entre 6 mois et 3 ans Rowland et al 1988 Des r sultats semblables ont t obte
5. L ALIMENTATION DE COMPLEMENT DU JEUNE ENFANT Dans les CREN la malnutrition aigu est trait e pendant une p riode de trois mois avec participation de la m re afin qu elle puisse continuer la maison et pr venir une ventuelle rechute de l enfant la venue quotidienne de la m re au CREN est une contrainte non n gligeable pour une m re oblig e de subvenir aux besoins de sa famille C est dans ce contexte que l on s est int ress la fabrication d une farine de sevrage semi artisanale dont l objectif est d am liorer l tat nutritionnel de l enfant Un groupement de femmes avec un soutien de l ONG M decin Sans Fronti re Belgique MSF B et du Centre National de Nutrition et de Technologie Alimentaire CNNTA a donc commenc en 1993 la production d une farine enrichie appel e Vitafort Les objectifs principaux de cette production sont de mettre la disposition des m res une farine d un prix accessible permettant de pr parer une bouillie d une valeur nutritive suffisamment bonne pour la r habilitation nutritionnelle des malnutris et pour la pr vention de la malnutrition en g n ral d am liorer les conditions socio conomiques de la population tchadienne en stimulant les cultures c r ales et l gumineuses et la consommation des produits r colt s de sensibiliser les m res aux techniques de sevrage 2 INGREDIENTS ET TECHNOLOGIES UTILISEES 2 1 Choix des ingr dients Les ingr dients d
6. au Passor en 1990 Dr Liliou 11 de goitre global au Passor et Namentenga en 1991 MSASF Medicus Mundi Barcelone 64 de soitre total dont 3 5 de goitre visible 1 2 3 Hypovitaminose A Une enqu te effectu e dans 6 provinces en 1989 a mesur une pr valence de c cit nocturne de 1 14 Dans le nord du Burkina Faso en 1989 on a mis en vidence des pr valences de 2 82 de c cit nocturne de 0 18 de k ratomalacie et de 2 15 de t che de Bit t 1 3 Les maladies diarrh iques Selon une enqu te DMP effectu e en 1993 la pr valence ponctuelle des maladies diarrh iques est de 11 9 leur incidence est de 6 8 pisodes par enfant et par an Selon l enqu te EDSBF de 1993 effectu sur 5 483 enfants de moins de 5 ans la pr valence ponctuelle est de 20 elle s l ve 32 chez les 6 23 mois Ces pr valences relativement lev es de sous nutrition de carences en micronutriments et de maladies diarrh iques sont en partie imputables a des pratiques de sevrage inad quates dont nous pr senterons dans cet expos les points saillants 2 L ALLAITEMENT MATERNEL L enqu te EDSBF a permis de constater que le pourcentage d enfant de moins de 5 ans ayant t allait au sein est de 98 Cependant ce chiffre cache beaucoup de probl mes car le calendrier d allaitement optimal n est pas respect pour beaucoup d enfants 2 1 D lai de mise au sein et utilisation du colostrum 48 des enfants
7. ccscescscseseeees 147 Synth se des travaux de groupe sur le th me crit res de qualit des aliments de compl ment sscsssssecsscsssceoesseaceeeseeceeseecaces 149 TROISIEME PARTIE PRODUCTION DE FARINES DE SEVRAGE 3 1 3 2 Bs 3 4 23 EN ATELIER Production et commercialisation d une farine de sevrage l exp rience alg rienne J P Grangaud et M K Kellou Alg rie nes 155 Les farines pour enfants de Ouando acceptabilit commercialisation et moyens mis en oeuvre pour atteindre les groupes cibles R 2 Metonoue B nin den nn tin 161 Le Musalac farine de sevrage du Burundi JB Nsavyimana Band nn None nu 167 La farine Micaf au Cap vert FE Vera Cruz Cap Verlaine niet 173 Vitafort une farine infantile de haute densit nerg tique au Congo F Tchibindat et Serge Tr che Congo ss 177 388 3 6 Evaluation du programme Actamine de 1972 a 1993 au Maroc WM Apura he MalOC nn ananinnnn uni Gin 189 3 7 Bitamin farine de sevrage du Niger H Moustapha Ibrahim Niger sn us 197 3 8 Le Sosoma farine de sevrage du Rwanda E Mukamurenzi Rwanda cccccsssssssscsssscccsssssseccccsssssscccsesscssssccesensees 199 3 9 Fabrication de farines enrichies partir de produits locaux au Tchad Yomadp Outangary Tchad sisi 203 3 10 L unit de production de farines Nutrimix au Togo K D Agbo et A D Agbere Togo ccsssssesssssersecceetsccssassneserssecesesees 211 3 11
8. 1993 a t la suivante Farine de manioc 43 4 Farine de ma s 30 0 Farine de soja 18 6 Sucre 8 0 BAN 800 MG 28 unit s Novo 100 g de farine soit 0 325 g pour 1 Kg de farine 178 Vitafort une farine infantile de haute densit nerg tique au Congo A partir de fin 1993 la formule a t enrichie en min raux et en vitamines en incorporant 0 9 d un complexe min ral et 0 1 d un complexe vitaminique fabriqu en France selon les recommandations donn es par le comit de pilotage partir de produits de qualit alimentaire fabriqu s industriellement Par ailleurs des tests d acceptabilit ayant mis en vidence que les m res reprochaient souvent la farine Vitafort d avoir un go t de manioc trop prononc souvent amer et pas assez sucr une autre formule sans manioc et contenant 11 de sucre a t labor e Cette farine davantage appr ci e par les m res des zones urbaines habitu es 4 donner a leur enfant une bouillie pr par e partir de p te de ma s ferment e a la composition suivante Farine de ma s 73 8 Farine de soja 14 1 Sucre 11 0 Compl ment min ral 0 9 Compl ment vitaminique 0 1 BAN 800 MG 30 Unit s Novo 100 g de farine soit 0 375 g pour 1 Kg En milieu rural la farine avec manioc a t maintenue car les m res ont l habitude d utiliser des bouillies base de farine ou de p te de manioc roui 2 2 Qualit nut
9. Par ailleurs la premi re tape de la planification d une campagne de communication est de d finir un but et ou des objectifs sp cifiques mesurables et pr visibles en termes d emploi du temps Par exemple l objectif pourrait tre de faire conna tre un nouveau produit de sevrage 40 du public cible en 12 mois ou d augmenter de 15 30 en 6 mois la proportion d acceptation d un comportement pr conis au premier essai 278 Elaboration de strat gies de communication sociale 2 2 Le public cible La seconde question a laquelle il faut r pondre pour laborer une strat gie de communication est l identification du public cible du message Cela requiert une description pr alable claire et explicite de ce public cible Les cibles alternatives 4 qui le message peut tre destin sont L utilisateur final du produit ou la personne d cidant des pratiques de sevrage la m re ou la personne qui s occupe de l enfant un prestataire de sant ou un autre interm diaire le distributeur d aliments de sevrage un individu ou un groupe susceptible d influencer l une des deux cibles pr c demment d finies dirigeant communautaire les grands parents p re Le plus souvent le changement qui doit survenir au niveau du foyer pour accepter un nouveau comportement passe par une d cision collective Au cours de l tape de recherche pr liminaire il est donc important de savoir qui influence la prise de d cisions que
10. essentiellement le cas o ces facteurs conduisent attribuer tort l intervention une diff rence observ e Mais l inverse est tout aussi possible et le facteur de confusion emp che alors d observer une diff rence pourtant r elle Le risque de conclure tort lui est de toutes fa ons aussi grave dans un sens ou dans l autre 2 3 Les diff rents sch mas d tude Le sch ma extr me maximaliste est celui de l exp rience randomis e en double aveugle C est celui qui bien conduit offrirait les r sultats les plus probants quant l effet d une intervention sur l tat nutritionnel de la population cible en permettant le contr le du maximum de facteurs de confusion mais en pratique il n est videmment pas r alisable l chelle d un programme de sant publique D ailleurs la randomisation ne sera quasiment jamais possible en pratique pour de nombreuses raisons notamment thiques et politiques si bien que l on ne peut concevoir que des sch mas dits quasi exp rimentaux Nous envisagerons ici les principaux types de sch mas r alisables en d crivant bri vement leurs int r ts et leurs limites Pour chacun d eux des variantes existent ou peuvent tre invent es mais c est le principe g n ral que nous retiendrons Ainsi que nous l avons d j sugg r l valuation d impact fait appel la comparaison d un groupe d intervention avec un groupe t moin La comparaison peut s effectuer dans l espace
11. trouver est un nom pour le produit Ce nom sera l identit du produit et doit donc tre d termin avec pr caution Des s ances de cr ativit peuvent tre organis es avec des m res de famille et des jeunes p res pour obtenir une liste de noms exprim s en fonction des messages que l entreprise veut faire passer et de la composition du produit Ensuite une enqu te publique permettra de voir le nom qui plait le plus la population Il est important de donner la parole au consommateur de base qui a souvent de bonnes id es et puisque c est lui qui va acheter autant que le nom vienne de lui par ailleurs une id e jug e g niale par un petit groupe d intellectuels peut s av rer compl tement abstraite pour le consommateur Le nom est souvent beaucoup plus parlant s il est accompagn d une image d une photo ou d un dessin Cette illustration est importante pour la pr sentation du produit et doit maner d un artiste local qui lui seul pourra exprimer ce qui va toucher les clients C est des petits d tails anodins que le consommateur reconnaitra une image qui lui rappelle sa situation son enfant ou ce qu il souhaite trouver dans le produit L image comme le nom doit voquer des pens es positives dans l esprit de l acheteur pour que ce dernier le donne son enfant et le conseille autour de lui Une enqu te publique avec 5 10 projets d image permet de choisir celle qui plait le plus par rapport une s rie de crit res cit
12. 3 4 Fr quences de pr paration et de distribution des bouillies 3 4 1 En milieu rural Les pr parations sp ciales pour les enfants sont rares la pr paration de bouillies est i A L A g n ralement assujettie la pr paration du t 1 ou 2 fois par jour Le nombre de bouillies servi l enfant varie norm ment d une enqu te l autre en raison de probl mes m thodologiques To c Toudou de 1980 1981 les enfants de 6 24 mois recevaient de 0 84 3 78 bouillies par jour dans 4 provinces du pays Bam Namentenga Sanmatenga Yatenga on a observ en 1894 une moyenne de 1 repas par jour chez les enfants de 3 5 mois de 0 66 repas par jour chez les enfants de 6 8 mois et de 1 22 2 77 repas par jour chez les enfants de 9 36 mois dans 9 provinces on a enregistr en 1987 de 3 4 repas par jour chez les enfants de 0 5 ans 3 4 2 En milieu urbain Les fr quences sont plus lev es compte tenu du nombre de repas quotidien 2 3 fois jour de la facilit d achat de la bouillie et de l existence de pr parations sp ciales pour les enfants en bas ge bouillies enrichies farines infantiles A Ouagadougou en 1992 on a estim que 9 des enfants avaient 1 bouillie par jour 19 avaient 2 bouillies par jour et 70 avaient 3 bouillies par jour 4 ALIMENTS SOLIDES 4 1 En milieu rural Selon diff rentes enqu tes le plat familial tait introduit aux alento
13. 5 1 Comment permettre aux unit s de production de ma triser l ipprovisionnement et la production La composition de la farine Misola correspond un choix de mati res premi res dont l approvisionnement est facile toute l ann e pour le soja sa culture s en est trouv stimul e et bon march au moment de la r colte int r t de constituer des stocks L approvisionnement en mati res premi res et la production sont confi s aux femmes responsables de l U P habitu es ces t ches dans leur vie familiale Les techniques mises en oeuvre s inspirent des m thodes traditionnelles et ont t adapt es progressivement pour tre plus efficaces gain de temps en diminuant et en simplifiant les tapes de fabrication gain d nergie diminution des pertes Le mat riel tant simple aucune panne n arr te les femmes dans leurs t ches Le mat riel utilis a t acquis sur place ce qui facilite son renouvellement pas de machines sp ciales donc pas de d pendance technologique Le moulin est g n ralement en ville ou appartient au groupement f minin L approvisionnement et la production sont rendus fiables lorsque ces t ches sont partag es ou confi es un groupement f minin En effet le groupement f minin collaborant l U P est g n ralement comp tent pour trouver des femmes actives pour contribuer trouver les meilleurs circuits d approvisionnement et pour promouvoir les ventes La proximit des producteurs d
14. Anna VERSTER T l phone 203 48 202 23 24 Conseiller r gional en nutrition T l copie 203 48 38 916 Bureau r gional de l OMS pour la M diterran e orientale Alexandrie Egypte ORSTOM Francis DELPEUCH T l phone 33 67 61 74 66 Directeur de recherche Orstom UR 44 T l copie 33 67 54 78 00 Laboratoire de nutrition tropicale Centre Orstom BP 5045 F 34032 Montpellier CEDEX 1 Charles Edouard de SUREMAIN T l phone 33 67 61 74 73 Socio anthropologue Orstom UR 43 T l copie 33 67 54 78 00 Laboratoire de nutrition tropicale Centre Orstom BP 5045 F 34032 Montpellier CEDEX 1 383 L ALIMENTATION DE COMPLEMENT DU JEUNE ENFANT Bernard MAIRE T l phone 33 67 61 74 68 Directeur de recherche Orstom UR 44 T l copie 33 67 54 78 00 Laboratoire de nutrition tropicale Centre Orstom BP 5045 F 34032 Montpellier CEDEX 1 Yves MARTIN PREVEL T l phone 242 83 62 65 Epid miologiste Orstom UR 44 T l copie 242 83 13 37 BP 181 Brazzaville Congo Serge TRECHE T l phone 33 67 61 75 95 Directeur de recherche Orstom UR 44 T l copie 33 67 54 78 00 Laboratoire de nutrition tropicale Centre Orstom BP 5045 F 34032 Montpellier CEDEX 1 384 OUVRAGES ET ARTICLES DE REFERENCE La situation nutritionnelle dans la R gion africaine Rapport du Directeur r gional AFR RC44 R5 OMS AFRO Brazzaville 1994 La nutrition chez le nourrisson et le jeune enfant Rapport de situat
15. Entre 6 et 9 mois s agit il d une introduction trop tardive ou nouveau d un arr t de l alimentation au sein Apr s 12 mois y a t il encore des enfants qui ne re oivent pas encore d alimentation solide 52 Synth se et perspectives sur les pratiques de sevrage Rwanda Burundi Ouganda Alg rie Maroc Madagascar Guin e Tanzanie Namibie Tunisie Zambie Zimbabw Mali Togo Cameroun S n gal Burkina Faso Malawi Ghana Niger Nig ria 40 60 pourcentage Figure 1 Taux d allaitement maternel exclusif enfants lt 4 mois Burundi Rwanda Mali Ouganda FE See S n gal Tanzanie Madagascar Burkina Faso Ghana Zambie Namibie Maroc Tunisie Cameroun Zimbabw Nig ria amp notes exclusif Malawi aa 3 oe eat yee avec eau Niger Togo 60 pourcentage Figure 2 Taux d allaitement maternel exclusif et avec eau enfants lt 4 mois 53 L ALIMENTATION DE COMPLEMENT DU JEUNE ENFANT Zimbabw Malawi Togo Zambie Madagascar Cameroun Niger Ouganda S n gal Rwanda Burundi Namibie Tanzanie Ghana Tunisie Nig ria Maroc Mali Taux d alimentation compl mentaire en temps opportun enfants de 6 9 mois Burundi Burkina Faso Togo Ghana Niger S n gal Mali Zambie Zimbabwe Nig ria Ouganda Cameroun Maroc Tunisie PU DE DD AS os AND POLO ROO i DS Sn OOOO D nn Pen BI RE TR NT oe OB a ae ae 1 M NL PR Su OB RS RS O E A CE SOA RE ER SA TE PS ven RSS RER PRE D PP e
16. L ALIMENTATION DE COMPLEMENT DU JEUNE ENFANT Evaluation du programme Actamine de 1972 1993 au Maroc M Aouraghe Depuis 1972 le Maroc dispose d une farine l Actamine 5 dont la composition tait initialement identique celle de la Superamine produite en Alg rie Produite industriellement la formule a t remani e en 1978 et sa valeur calorique est pass e de 415 Kcal 100 g 357 Kcal 100 g avec une teneur en prot ines passant de 20 5 21 1 g pour 100 g de mati re s che La production de l Actamine a t consid rablement accrue dans le cadre d un programme d assistance alimentaire qui s est traduit par la fourniture d importantes quantit s de lait en 1988 par le Catholic Relief Service CRS A la fin de ce programme la distribution de l Actamine a t maintenue mais en programmant son achat sur le budget Etat du Minist re de la sant publique Les cr dits allou s n ont permis d acheter que 159 tonnes 638 tonnes en 1988 quantit qui ne peut couvrir les besoins que de 35 40 des enfants de moins de cing ans r ellement malnutris Les solutions alternatives au ciblage actuel 4 savoir distribution dans les localit s rurales d favoris es et les agglom rations p ri urbaines ainsi qu en milieu hospitalier consistent en un projet de marketing social en faveur de la farine de sevrage pour en att nuer la charge budg taire et promouvoir sa vente aupr s du public la recherche de la participation comm
17. Les causes de cette diminution de la fr quence de l allaitement maternel sont nombreuses arriv e sur le march des laits artificiels et des aliments de sevrage traditions et croyances changement de la structure familiale li l urbanisation rapide Dans les r gions rurales le sevrage n a pas lieu avant 8 12 mois tandis que dans les r gions urbaines les aliments de sevrage sont introduits tr s pr cocement parfois d s l ge de 2 mois L exp rience en mati re de farine de sevrage est encore limit e R cemment une farine a t introduite Elle est base d aliments traditionnels farine de ma s farine de sorgho et farine de lentille additionn e d huile et de lait Cette farine a pour avantage d tre bien accept e facilement disponible et peu ch re Une tude d acceptabilit est en cours L alimentation de compl ment du jeune enfant en Egypte S A Abdelaal Diff rentes enqu tes r alis es ces derni res ann es en Egypte 1988 1991 ont montr qu au cours des 5 premiers mois 70 des nourrissons taient nourris exclusivement iii L ALIMENTATION DE COMPLEMENT DU JEUNE ENFANT au sein A partir du 6 me mois une proportion importante de nourrissons re oit un allaitement mixte La dur e moyenne de l allaitement au sein est actuellement de 17 mois Cependant l habitude d un sevrage pr coce pourrait jouer n gativement sur le statut nutritionnel des enfants Plus de deux tiers des nourrissons so
18. TOMKINS A WATSON F 1989 Malnutrition and infection a review ACC SCN State of the Art Series Nutrition Policy Discussion Paper n 5 London London School of Hygiene and Tropical Medicine TOMKINS A 1991 Recent developments in the nutritional management of diarrhoea 1 Nutritional strategies to prevent diarrhoea among children in developing countries Transactions of the Royal Society of Tropical Medicine and Hygiene 85 4 7 VAN STEENBERGEN W M et al 1983 Machakos project studies agents affecting health of mother and child in a rural area of Kenya XXII Bacterial contamination of foods commonly eaten by young children in Machakos Kenya Tropical and geographical medicine 35 193 197 WHO 1992 Surveillance Programme for Control of Foodborne infections and intoxications in Europe fifth report Robert von Ostertag Institute Berlin Document non publie WHO CDD non dat Traitement de la diarrh e manuel al usage des m decins et autres personnels de sant qualifi s Document non publi WHO CDD SER 80 2 Rev 2 WHO HST 1992 Global health situation and projections estimates Document non publi WHO HST 92 1 DE ZOYSA I et al 1991 Why promote breast feeding in diarrhoeal disease control _ programmes Health policy and planning 6 371 379 DE ZOYSA I FEACHEM R G 1985 Interventions for the control of diarrheal diseases among young children rotavirus and cholera immunization Bulletin
19. bullition pendant 5 minutes avant de laisser refroidir Diff rents essais l chelle pilote ont montr qu il tait possible de vulgariser ces proc d s au niveau des m nages Toutefois une part importante des r ticences r F rencontr es tient au fait que la preparation des farines de c r ales germ es demande un temps de pr paration relativement long Ces difficult s de pr paration nous ont amen 4 proposer d autres sources enzymatiques lorsque les farines infantiles taient produites en ateliers de fabrication 3 4 L utilisation d enzymes produites industriellement Compte tenu de leur prix de vente r duit l id e a t d incorporer dans les farines de sevrage produites dans de petits ateliers artisanaux des enzymes import es produites industriellement Des travaux effectu s en laboratoire ont permis de s lectionner une enzyme de qualit alimentaire la BAN produite par NOVO Industries A S dont les caract ristiques tableau 1 lui permettent d agir sur les mol cules constitutives de l amidon au moment de la pr paration des bouillies par les m res Tr che et al 1991 Tr che et Giamarchi 1991 En effet sa temp rature optimale d activit 72 C la rend particuli rement efficace dans une zone de temp rature o les grains d amidon ont d pass leur temp rature de g latinisation et sont donc particuli rement sensibles aux amylases par ailleurs le fait que cette enzyme soit d truite l
20. de la bouillie leur enfant au cours des derni res 24 heures Classe d ge Congo rural Congo urbain en mois 1987 1990 effectif effectif Source Corns et al 1993 28 Pratiques de sevrage au Congo 2 2 Age de cessation de la consommation des bouillies Dans les zones rurales l utilisation des bouillies chute rapidement au del de 6 mois En milieu urbain plus de la moiti des enfants entre 6 et 8 mois et un enfant sur trois entre 9 et 17 mois consomme encore de la bouillie tableau 2 L ge moyen d arr t de la bouillie est de 5 6 mois en milieu rural Tchibindat et al 1994 et de 8 mois en milieu urbain Dinga 1991 2 3 Nature des bouillies consomm es 2 3 1 Provenance des bouillies consomm es En 1990 plus de 80 des bouillies consomm es par les enfants de moins de 24 mois taient pr par es partir de produits locaux tableau 3 Les bouillies import es ne sont consomm es que dans 11 5 des cas en milieu rural et 18 6 des cas en milieu urbain Les bouillies locales sont principalement pr par es partir de pate de mais ferment e et en zones rurales de produits d riv s du manioc Depuis 1992 il existe d autres farines produites localement comme Vitafort Brazzaville Tchibindat et Tr che 1995 et les farines permettant de pr parer les bouillies de haute densit nerg tique sur le plateau Kukuya Moukolo et al 1995 leur consommation est encore marginal
21. de m me pour les vitamines liposolubles les pertes peuvent tre importantes lorsqu on limine les mati res grasses ou lors de proc d s de raffinage des huiles carot no des vitamines A et E 110 Innocuit et disponibilit des nutriments dans les aliments de compl ment 3 2 2 2 Modifications de mol cules De nombreux acides gras et acides amin s sont fragiles et peuvent tre alt r s Les acides gras polyinsatur s longue chaine classe laquelle appartiennent les acides gras essentiels sont tr s facilement oxydables En pr sence d agents oxydants oxyg ne m taux radicaux libres se forment des peroxydes lipidiques eux m mes consid r s comme toxiques ou prooxydants par exemple vis vis des prot ines Les cons quences se situent deux niveaux organoleptique rancissement et nutritionnel perte d acides gras essentiels risques toxiques Certains acides amin s tableau 1 sont galement tr s sensibles certaines conditions de pH de temp rature d oxydation la pr sence de glucides r ducteurs glucose fructose lactose de polyph nols Tableau 1 Sensibilit de quelques acides amin s a diff rents dee physiques ou ae Polyph nols Lysine Asparagine Glutamine 3 2 2 3 Formation de liaisons covalentes Des liaisons fortes inter ou intra mol culaires peuvent se produire entre prot ines l int rieur d une m me prot ine ou entre prot ines et glucides La r action
22. des moments distincts Apr s avoir bien analys planifi et test les diff rents l ments du programme il sera pr t tre lanc Bonne chance 283 L ALIMENTATION DE COMPLEMENT DU JEUNE ENFANT 284 POLITIQUES DE PROMOTION SANITAIRE MULTIMEDIA Bernard SURUGUE Organisation mondiale de la Sant Gen ve Suisse 1 INTRODUCTION Lorsqu il s agit de promouvoir des choix qui engagent la sant humaine des consid rations d ordre d ontologique sont de r gle Bien des exemples mettent en vidence les effets pervers d une information mal g r e ou d une absence d information dans n importe quel domaine d activit cela est d autant plus grave lorsque l alimentation et la sant du jeune enfant sont en jeu C est pourquoi on ne saurait tre trop vigilant afin d viter toute d rive ou mauvaise utilisation de l information Cela requiert une conscience et un engagement affirm s de l int r t public Le mandat d un responsable de la promotion sanitaire consiste garantir une m diation pertinente entre les producteurs d informations et les consommateurs de cette information Sa fonction est de valoriser les acquis de la Science et de la Technologie afin de les rendre accessibles ceux qui en ont besoin Il met en oeuvre et g re des m canismes appropri s capables de faciliter la circulation des flux d information veiller au maintient de la qualit de l information surveiller l usage qui en est f
23. diminuer la ration alimentaire de l enfant en l emp chant de manger ou en rempla ant certains aliments pendant la maladie Ekanem et Akitoye 1990 Un mauvais apport alimentaire aggrav par la perte d l ments nutritifs du fait des vomissements des diarrh es de la malabsorption et de la fi vre pendant une p riode prolong e diarrh e persistante entra ne l apparition de carences nutritionnelles ayant des consequences graves sur la croissance et le syst me immunitaire du nourrisson et de l enfant Ainsi un nourrisson dont la r sistance est supprim e devient vuln rable d autres maladies notamment aux infections respiratoires et se retrouve ensuite pris dans un cercle vicieux de malnutrition et d infections figures 2 et 3 Dans une telle situation bon nombre de nourrissons et d enfants ne survivent pas Chaque ann e environ 13 millions d enfants de moins de 5 ans meurent dans les pays en d veloppement dans la plupart des cas ces d c s sont imputables des infections et la malnutrition qui leur est associ e Tomkins et Watson 1989 Il existe tr s peu d l ments en faveur d un retentissement nutritionnel des infections chez les nourrissons nourris exclusivement au sein Scrimshaw et al 1983 Rowland et al 1988 Tomkins et Watson 1989 Cela souligne nouveau l importance de ce type d alimentation pour la pr vention de la malnutrition en particulier au cours des 4 6 premiers mois de la vie Le lait
24. galement une cause importante de morbidit et de mortalit dans bon nombre de pays en d veloppement surtout en Asie en Afrique et plus recemment en Am rique du Sud Entre le d but de l pid mie qui a eu lieu au P rou en janvier 1991 et la fin mai 1992 le chol ra a touch 800 000 personnes dans le monde et entra n 20 000 d c s donn es non publi es de l OMS 1992 Les rotavirus sont plus fr quents chez les enfants g s de 6 24 mois et sont responsables de 20 de l ensemble des d c s par diarrh e chez les moins de 5 ans De Zoysa 1985 ces virus posent des probl mes dans les pays en d veloppement comme dans les pays industrialis s En outre les infestations parasitaires intestinales sont fr quentes partout dans le monde et peuvent m me tre plus importantes que les infections bact riennes dans certains pays L amibiase la giardiase la cryptosporidiose et l ascaridiase figurent parmi les infestations parasitaires alimentaires courantes Comit OMS d experts 1988 L amibiase est l une des parasitoses intestinales les plus communes elle peut tre mortelle 18 et l on a relev une forte pr valence de cette affection chez les enfants au moment du sevrage Shetty et al 1990 Mata et al 1977 4 CONSEQUENCES DES MALADIES D ORIGINE ALIMENTAIRE Les maladies transmises par les aliments peuvent provoquer des troubles s v res et ou prolong s notamment des diarrh es aigu s liquides et sanglantes entr
25. ici ailleurs dans le temps avant apr s ou la fois dans le temps et dans l espace sch mas mixtes les plus performants mais les plus lourds r aliser La figure 1 illustre les diff rents types de sch mas que nous allons pr senter 2 3 1 Sch ma Ici Ailleurs L intervention est r alis e au niveau d une population A Au bout d un certain temps d pendant bien s r du type d intervention l tat nutritionnel du groupe cible de cette population A est compar celui d une population B non soumise l intervention 343 L ALIMENTATION DE COMPLEMENT DU JEUNE ENFANT Intervention Intervention OO EEE Sch me Avant Apr s Intervention ig a r l Intervention Intervention H E A Sch ma proaressif L gende f SN CN Degr s croissants d intervention Figure 1 Principaux sch mas d valuation 344 Sch mas et contraintes pour l valuation d un programme d am lioration Comme on l a d taill plus haut il est en premier lieu fondamental que les groupes A et B soient le plus possible comparables Toutefois m me si cette comparabilit est respect e pour tous les facteurs influen ant l tat nutritionnel une diff rence observ e entre les groupes ne pourra pas tre imput e avec certitude l intervention dans la mesure o rien ne permet d affirmer que cette diff rence n existait pas avant l tude Un autr
26. la mise en place ou au fonctionnement Ensuite viennent les entreprises qui peuvent avoir int r t participer la cr ation d ateliers de fabrication de farines infantiles soit pour leur image de marque soit pour leur fonctionnement propre Les organisations internationales USAID CEE FAO PAM UNICEF sont aussi des bailleurs de fonds importants qu il ne faut pas n gliger d autant plus qu elles sont susceptibles de donner des subventions c est dire de l argent non remboursable Enfin les organismes bancaires viennent naturellement l esprit mais ils ne doivent pas tre contact s avant que les autres sources de financement aient t envisag es Le cas de l atelier de Dolisie au Congo est int ressant citer 30 de l investissement a t financ par une subvention du FAC Fond fran ais d aide et de coop ration le reste par emprunt moyen terme aupr s d une banque locale gr ce une ligne de cr dit accord e par la Caisse Fran aise de D veloppement Les stocks de mati res premi res ont t financ s par un projet de sant de la coop ration allemande ce pr t est remboursable en nature raison de quelques sachets par mois pendant 2 ans qui seront utilis s pour la r habilitation nutritionnelle dans les centres de sant 3 LA PHASE DE DEMARRAGE ET DE GESTION 3 1 Formation A l chelle artisanale une entreprise est avant tout compos e d hommes et de femmes qui sont sa richesse essentielle
27. socio conomique Quant au choix des C S I retenus pour l tude il a t guid par les l ments suivants t 2 2 3 a zone d intervention suffisamment loign e de la zone t moin pour limiter les ph nom nes de contamination quartiers de niveaux socio conomiques quivalents pour avoir la meilleure comparabilit initiale possible m me tat d avancement de la mise en place du P N D S avec comme corollaire que le soutien de cette mise en place rel ve de la m me agence de d veloppement viter les interf rences avec d autres programmes de recherche dans le domaine de la os ry 4 A nutrition qui se d roulent galement Brazzaville Compte tenu de tous ces l ments le choix tait tr s restreint Ce sont finalement deux quartiers anciennement urbanis s de Brazzaville qui ont t retenus Bacongo et Poto 352 Sch mas et contraintes pour l valuation d un programme d am lioration Poto dans lesquels la mise en place du P N D S est soutenue par l UNICEF et pr voyait la mise en service de respectivement 3 et 2 CSI courant 93 3 3 4 2 Strat gie rurale Cette fois le probl me tait tr s diff rent puisque la zone d intervention a t d finie tr s t t Il s agit du Plateau Kukuya situ environ 400 km au nord de Brazzaville pour lequel des donn es de base concernant l tat nutritionnel et les habitudes alimentaires taient disponibles L intervention d aille
28. tre pr test s aupr s de la population cible avant d tre adopt s et diffus s Les m dias les plus appropri s pour v hiculer ces messages sont la radio rurale la t l vision les centres de rassemblement religieux mosqu es temples glises les griots les march s et toutes les manifestations publiques Les ONG les associations de jeune l ves scouts peuvent aussi diffuser les messages Il existe aussi des techniques de diffusion comme le th tre la chanson et les dessins d enfants Enfin il faut citer la communication interpersonnelle 296 Synth se sur le r le de PIEC Pour valuer l impact de ces messages il faut identifier les indicateurs Ex nombre de m res ayant adopt le comportement souhait fr quence de la diffusion du message mener des enqu tes sur les changements de comportement par rapport aux habitudes de d part en sachant que les r sultats de telles enqu tes doivent tre interpr t s avec prudence 2 2 Pour le groupe cible compos des prestataires de soins Les informations n cessaires pour laborer les messages peuvent tre collect es l aide d enqu te CAP connaissances et pratiques de sevrage connaissances et pratiques d ducation Le type de message communiquer d pendra de la nature des probl mes identifi s par l enqu te CAP L laboration des messages se fera avec les personnes responsables du programme en P prog collaboration av
29. Cameroun Namibie Nig ria Tunisie Ghana pourcentage Figure 6 Taux d alimentation au biberon enfants lt 4 mois L ALIMENTATION DE COMPLEMENT DU JEUNE ENFANT Plusieurs indicateurs simples construits partir des m mes donn es pourraient r pondre ces questions Ainsi il appara t qu avant 4 mois le probl me principal dans tous les pays n est pas l arr t de l alimentation au sein mais l introduction d aliments solides le taux d alimentation au sein et aux aliments solides est sup rieur 10 dans 11 pays sur 18 il d passe 20 dans 7 pays et 30 dans 3 pays figure 7 Entre 6 et 9 mois le mode d alimentation au sein sans aliments solides en compl ment concerne plus d un enfant sur dix dans 17 pays sur 18 plus d un enfant sur cinq dans 12 pays et plus d un enfant sur trois dans 7 pays figure 8 Par comparaison le taux de sevrage complet dans cette tranche d ge ne d passe 5 que dans 4 pays Entre 12 et 15 mois plus d un enfant sur dix continue ne recevoir aucune alimentation solide en compl ment du sein dans 9 pays sur les 12 pour lesquels on a pu r cup rer l information figure 9 Dans deux pays un enfant sur quatre est concern Dans la majorit des pays le probl me de l absence d alimentation solide touche dans cette tranche d ge plus d enfants que le sevrage complet Burundi Rwanda Namibie Tanzanie Aves solldoe REA f Sevrage complet Madagascar Mali Nig ria Maroc S n
30. Columbia MD MACRO INTERNATIONAL INC 19931 Nutrition of infants and young children in Tanzania findings from the 1991 1992 Africa Nutrition chartbooks Columbia MD MACRO INTERNATIONAL INC 1993 Nutrition des jeunes enfants au Togo r sultats de l EDS 1988 Nutrition en Afrique graphiques comment s Columbia MD MACRO INTERNATIONAL INC 1993k Nutrition of infants and young children in Uganda findings from the 1989 DHS Africa Nutrition chartbooks Columbia MD MACRO INTERNATIONAL INC 19931 Nutrition of infants and young children in Zambia findings from the 1992 DHS Africa Nutrition chartbooks Columbia MD MACRO INTERNATIONAL INC 1993m Nutrition of infants and young children in Zimbabw findings from the 1989 DHS Africa Nutrition chartbooks Columbia MD 63 L ALIMENTATION DE COMPLEMENT DU JEUNE ENFANT MACRO INTERNATIONAL INC 1994a Nutrition of infants and young children in Malawi findings from the 1992 DHS Africa Nutrition chartbooks Columbia MD MACRO INTERNATIONAL INC 1994b Nutrition des jeunes enfants au Niger r sultats de l EDS 1992 Nutrition en Afrique graphiques comment s Columbia MD MACRO INTERNATIONAL INC 1994c Nutrition des jeunes enfants au Rwanda r sultats de l EDS 1992 Nutrition en Afrique graphiques comment s Columbia MD MCCANN M F BENDER D E RANGEL SHARPLESS M C 1994 Infant feeding in Bolivia a critique of the World Health Organization indi
31. Elles sont g r es selon une politique de recouvrement des co ts la farine fabriqu e de fa on communautaire dans les centres de sant SMI CREN permet chaque m re ayant particip la fabrication d emporter chez elle la quantit de farine n cessaire a son enfant jusqu la s ance suivante La technologie simplifi e et la mesure des proportions d ingr dients en volumes et non en poids permettent d utiliser le mat riel de cuisine traditionnel l enseignement de la recette de la bouillie Misola se place dans une perspective d ducation nutritionnelle et de pr paration de bouillies enrichies telles qu elles sont utilis es dans certaines SMI ou CREN 3 3 Conservation Si la farine est mal conserv e elle peut tre infect e par des insectes charan ons ou d truite par les souris et les cafards Une farine mal conserv e ou manipul e peut tre l origine de gastro ent rites diarrh e chez l enfant raison pour laquelle diff rents contr les sont r alis s au niveau du stockage des mati res premi res mil soja arachide et des produits finis A l int rieur des U P les pr cautions suivantes sont prises lavage des mains tamisage de la farine dans des plats propres r serv s cet effet refroidissement l abri avant l ensachage thermosoudage r alis de mani re viter de laisser de l air dans les sachets conservation des sachets dans des bonbonnes ferm es herm tiquement Si elle es
32. Il faut mais il n est pas suffisant qu un nourrisson mange sa faim L aliment qui calme sa faim doit avoir une bonne valeur nutritionnelle Il est donc important de pouvoir garantir la qualit du produit c est dire la stabilit de sa formule l absence de toxicit aflatoxines et sa bonne conservation en respectant les normes internationales d aliment de cette cat gorie Cette exigence de qualit constitue un crit re fondamental pour gagner et fid liser des march s mais aussi pour tre cr dible aupr s des organismes nationaux et internationaux susceptibles d acheter de la farine dans le cadre de leurs actions de lutte contre la malnutrition Il est bien vident que ces types d U P ne peuvent pr tendre un contr le de qualit de type industriel avec analyses compl tes et syst matiques des lots et correction ventuelle de la formule en fin de fabrication Il faut donc prendre un soin particulier la pr paration de la farine exigences d hygi ne rigueur de fabrication points sensibles triage des graines grillage rigueur des mesures pour les m langes qualit du conditionnement Cette constante rigueur de fabrication compl t e si possible d analyses trimestrielles composition en nutriments et aflatoxines contr le bact riologique constitue la seule garantie de qualit Le suivi de la qualit incombe la responsable de l U P Le contr le biologique incombe plut t aux Servi
33. International journal of food microbiology 7 123 124 MOHAPATRA S S 1989 Beliefs of rural mothers about diarrhoea in Orissa India Dialogue on Diarrhoea 39 December 7 NOUT M JR 1990 Fermentation of infant food Food laboratory news 20 11 13 ODUGBEMI T et al 1991 Study of the pH of ogi Nigerian fermented weaning food and its effect on enteropathogenic Escherichia coli Salmonella typhi and Salmonella paratyphi Journal of tropical medicine and hygiene 94 219 223 OMS 1984 La s curit des produits alimentaires et son r le dans la sant et le d veloppement rapport d un comit mixte d experts FAO OMS de la s curit des produits alimentaires S rie de Rapports techniques n 705 OMS 1991 Allaitement au sein et l utilisation de l eau et des tisanes CDD Update n 9 document OMS non publi PERTET A M et al 1988 Weaning food hygiene in Kiambu Kenya In Alnwick S et al d Improving young child feeding in eastern and southern Africa household level food technology Proceedings of a Workshop held in Nairobi Kenya 12 16 October 1987 Ottawa International Development Research Centre 234 239 PNUD 1991 D penses affect es la sant en pourcentage du produit national brut PNB par groupes de pays 1960 et 1986 Annuaire de statistiques sanitaires mondiales 1991 Rapport mondial sur le d veloppement humain PNUD FAO OMS 1988 Assessment of chemical contaminants i
34. Macro International Inc Calverton MD LOWE J C NESTEL P RUTSTEIN S O 1993 Nutrition et sant des jeunes enfants au Cameroun R sultats de l EDS 1992 Macro International Inc Columbia MD MACRO INTERNATIONAL INC 1993a Nutrition des jeunes enfants au Burundi r sultats de l EDS 1987 Nutrition en Afrique graphiques comment s Columbia MD MACRO INTERNATIONAL INC 1993b Nutrition des jeunes enfants au Cameroun r sultats de l EDS 1991 Nutrition en Afrique graphiques comment s Columbia MD MACRO INTERNATIONAL INC 1993c Nutrition of infants and young children in Ghana findings from the 1988 DHS Africa Nutrition chartbooks Columbia MD MACRO INTERNATIONAL INC 1993d Nutrition des jeunes enfants 4 Madagascar r sultats de l EDS 1992 Nutrition en Afrique graphiques comment s Columbia MD MACRO INTERNATIONAL INC 1993e Nutrition des jeunes enfants au Mali r sultats de l EDS 1987 Nutrition en Afrique graphiques comment s Columbia MD MACRO INTERNATIONAL INC 1993f Nutrition of infants and young children in Namibia findings from the 1992 DHS Africa Nutrition chartbooks Columbia MD MACRO INTERNATIONAL INC 1993g Nutrition of infants and young children in Nigeria findings from the 1990 DHS Africa Nutrition chartbooks Columbia MD MACRO INTERNATIONAL INC 1993h Nutrition des jeunes enfants au S negal r sultats de l EDS 1986 Nutrition en Afrique graphiques comment s
35. Maroc Actamine Niger Bitamin Rwanda Sosoma ar us Tchad Vitafort 2 5 Za re C r vap CMV Compl ment min ral ou vitaminique dadxa sap asdjouy d anbiify ua uoyanpoid ap saauat L ALIMENTATION DE COMPLEMENT DU JEUNE ENFANT Tableau 4 Densit nerg tique DE des bouillies DE de la bouillie pr par e la viscosit de 2 Pa s DE de la bouillie Pays et nom de unit pr par e la viscosit de 1 Pas B nin Superfarine Ouando ge 1 41 kcal 100 ml 55 kcal 100 ml Farine Ouando age2 lt 60 kcal 100 ml 70 kcal 100 ml a OE E Misola 62 kcal 100ml 71 kcal 100 ml ere ra Musalac 53kcal 100 ml 66 kcal 100 ml SE PRIE Pr over Vitafort 100 kcal 100 ml 122 kcal 100 ml NE EE Peer Y olac 60 kcal 100 ml 74 kcal 100 ml PANNE SE ere Bitamin 46 kcal 100ml 56 kcal 100 ml a es ns Sosoma ___ 50 kcal 100 ml 72 kcal 100 ml Vitafort 50 kcal 100 ml 66 kcal 100 ml Togo Viten ge 1 44 kcal 100 ml 52 kcal 100 ml ge 2 54 kcal 100 ml 60 kcal 100 ml A nr rer C r vap 97 kcal 100ml 110 kcal 100 ml FN nom Farine CSB du PAM 44 kcal 100 ml 58 kcal 100 ml 6 CONCLUSION Les unit s de production de farines de sevrage apparues sur le continent africain au 2 rp a cours des trente derni res ann es pr sentent des diff rences importantes plusieurs niveaux 234 Analyse des exp riences de production en Afrique
36. d un kg de farine d terminer le prix de vente raisonnable permettant une accessibilit au plus grand nombre deux 4 trois fois le prix des mati res premi res dans un esprit de Sant Publique calculer les charges fixes par mois salaires loyers eau transports lectricit r investissement pertes et impr vues on peut alors d terminer la production vente minimale n cessaire l quilibre conomique de l U P artisanale en divisant le montant des charges fixes par la marge r cup r e sur chaque kg vendu Par exemple en 1991 l U P de Fada N gourma Prix de revient des mati res premi res 230 Fcfa ksg Prix de vente 500 Fcfa kg Soit une marge brute de 270 Fcfa kg les charges fixes tant de 90 000 Fcfa par mois la quantit minimum vendre chaque mois tait de 90 000 270 soit 333 Kg La n cessit d une gestion rigoureuse impose un certain nombre de mesures en particulier la tenue d une comptabilit soigneuse pour les achats les stocks la production et les ventes et le fait de refuser les dons aux indigents en pr f rant susciter pour eux l achat de farine par les organismes dont c est la vocation La comptabilit ordinaire peut tre confi e au groupement f minin dont d pendent les meunieres Le groupement f minin a int r t voir la production vente cro tre emplois f minins et promouvoir l utilisation de la farine par les m res qu il r unit La gestion e
37. dans l initiative que dans le d veloppement des actions La contribution des services de sant doit s exercer plusieurs niveaux Il leur revient notamment de au niveau de la production sensibiliser les d cideurs et les op rateurs conomiques l int r t de produire des aliments de sevrage d finir les qualit s requises et les conditions dans lesquelles doit s effectuer la production normes de composition et d innocuit des produits r gles d hygi ne et de salubrit des installations du mat riel et du personnel de production normes de conditionnement et d tiquetage de contr ler la qualit des produits L ALIMENTATION DE COMPLEMENT DU JEUNE ENFANT de collaborer troitement avec les autres secteurs publics concern s pour les inciter 4 encourager la cr ation de ces unit s par des mesures incitatives visant a faciliter les d marches administratives 4 all ger la fiscalit ou encore aider l acquisition d quipements au niveau de la promotion sensibiliser les familles en particulier les m res aux modes de pr paration et aux conditions de conservation des produits participer au ciblage des populations prot ger les produits locaux contre l importation abusive de produits trangers faciliter l accessibilit de ces produits aux populations les plus d munies en d finissant une politique en leur faveur au niveau de la distribution limiter leur partic
38. de bouillon par bouillie en cm3 bouillies par Quantit de farine jour en nombre de EET cuill res soupe rases En compl ment du lait maternel 3 4 5 1 6 7 8 9 10 11 30 En utilisation exclusive 3 4 5 5 150 6 7 180 200 8 9 10 200 11415 200 16 30 200 La farine devait tre dilu e dans l eau ti de puis port e bullition pendant une p riode de 3 5 minutes Les essais cliniques entrepris d s 1966 dans les services de p diatrie alg rois ont LA 1 t montr qu elle tait bien accept e par les enfants et qu elle permettait une croissance pond rale satisfaisante 4 EVOLUTION DE LA PRODUCTION La production annuelle qui avait atteint 800 tonnes la premi re ann e passa ensuite 1 200 tonnes puis 3 000 tonnes partir de la mise en route d une nouvelle ligne de fabrication l unit de Setif En 1976 la production de Superamine semblait stabilis e Cette exp rience tait cit e en exemple et il tait question d tendre le processus de fabrication aux p tes alimentaires et au couscous afin d obtenir des aliments pour adultes enrichis en prot ines Parall lement un programme d intensification des cultures de l gumineuses tait envisag au niveau du Minist re de l Agriculture Deux points sombres taient toutefois signal s d une part la pr sentation peu attrayante 157 L ALIMENTATION DE COMPLEMENT DU JEUNE ENFANT dans des sachets en plastique et d autre par
39. e il faut utiliser des mati res premi res disponibles en quantit et en qualit tout au long de l ann e Le caract re saisonnier des productions est un facteur prendre en compte mais selon les produits il existe des commer ants qui stockent o importent et qui proposent un approvisionnement constant Dans certains cas il est galement possible pour le fabricant de stocker lui m me certaines mati res premi res mais c est g n ralement co teux et difficile r aliser dans la phase de d marrage Ainsi il faut s lectionner des mati res premi res disponibles localement qu elles soient produites sur place ou import es Le plus souvent c est l aliment de base des adultes qui sera choisi tel que le mil en Afrique de l Ouest le manioc en Afrique Centrale le ma s ou le riz dans certaines autres r gions Les techniques utilis es pour la transformation des produits doivent tre soigneusement choisies apr s r alisation des tudes n cessaires car leur inadaptation 251 L ALIMENTATION DE COMPLEMENT DU JEUNE ENFANT constituerait un frein important la mise en place de l atelier Ainsi les proc d s technologiques et les appareils utiliser doivent tre connus d avance pour chaque denr e agricole et la disponibilit de ces techniques sur place doit tre v rifi e Les services de d veloppement rural et les ONG sont ici d un grand secours pour l entrepreneur qui doit pouvoir trouver chez eux les r ponses ses qu
40. eligeables pour exprimer ou manifester sa satisfaction ou son contraire C est bien s r sa m re ou sa nourrice qui se trouve en premi re ligne pour lui prodiguer les soins et lui fournir une alimentation quilibr e La sensibilisation des m res des futures m res et l ducation des jeunes filles sont l vidence des objectifs prioritaires d une campagne de promotion sanitaire int gr e comprenant notamment la promotion de l allaitement maternel et la promotion d une alimentation de compl ment avec l ensemble de ses implications pratiques Le dispositif pr conis mettra en oeuvre le syst me scolaire les m dias la sensibilisation du public en particulier des jeunes filles et des femmes Des besoins en formation ont t identifi s au b n fice des personnels de sant y foe fe t 2 ss 4 compris la p riph rie des personnels des secteurs d activit li s la production agricole et alimentaire des groupements associatifs des responsables communautaires des formateurs etc Des approches sp cifiques couvrent ces besoins en agissant sur les conditions de travail et sur la formation professionnelle 287 L ALIMENTATION DE COMPLEMENT DU JEUNE ENFANT 2 1 3 Promotion politique Une priorit a t exprim e en vue d int grer dans les strat gies de promotion de l alimentation de sevrage les groupes de population les plus d munis et de d velopper des m canismes qui permettent de faire face aux situation
41. ine principalement les r sidus lysyls et d un glucide r ducteur glucose lactose peut tre globalement d compos e en trois tapes la premi re dont certaines des r actions sont au d but r versibles conduisant aux compos s d Amadori n a qu assez peu de cons quences au plan nutritionnel la seconde conduit la formation de compos s interm diaires des pr m lano des non color s On assiste une r duction tr s significative de la valeur nutritionnelle et l apparition de compos s mutag nes et t ratog nes la troisi me aboutit la formation de compos s volatils et odorants et de pigments color s de haut poids mol culaire et insolubles les m lano dines qui ne sont pas absorbables Un exemple connu gr ce aux travaux des laboratoires NESTLE en Suisse montre la perte de lysine nutritionnellement disponible dans des laits en poudre tableau 3 Tableau 3 Pertes de jaie dans des laits en poudre lysine exprim e en g 16 gN Lysine Lysine Lysine totale disponible disp totale Lait lyophilis 8 100 8 100 7 5 70 6 2 30 Lait s ch par atomisation Lait s ch sur cylindre conditions mod r es conditions s v res Ces r sultats sont significatifs Dans le cas de la poudre de lait obtenue dans des conditions de s chage les plus s v res la lysine totale est d truite de 25 alors que la lysine nutritionnellement disponible est perdue 75 Cela signifie que m me la
42. ma de production adopter Quel prix fixer Comment financer l entreprise La deuxi me phase est relative la r alisation du projet proprement dite Elle commence par un formation approfondie qui permet l entrepreneur d acqu rir les connaissances le savoir faire et le comportement n cessaire la r ussite Vient ensuite la mise sur le march avec les probl mes li s la conception de la marque xiii L ALIMENTATION DE COMPLEMENT DU JEUNE ENFANT APPROCHES POUR PROMOUVOIR L ALIMENTATION DE COMPLEMENT L ducation pour la sant introduction g n rale D Benbouzid Sous le sigle IEC Information Education et Communication on regroupe des entit s diff rentes qui ne peuvent tre abord es ici toutes les trois en m me temps Il s agira donc principalement d envisager la mise en oeuvre d une ducation nutritionnelle susceptible d entra ner des modifications de comportement favorisant l adoption de pratiques pertinentes pour l introduction d aliments de compl ment durant la p riode de sevrage On consid rera successivement l audience laquelle on s adresse les l ments qui sont l origine des r sistances au changement les messages laborer les m dias et leur utilisation enfin on envisagera les conditions de la p rennit des campagnes d information Elaboration de strat gies de communication sociale pour am liorer les pratiques de sevrage L Shafritz Un programme visant am liorer l al
43. ment l unit de production Misola forme aux techniques de production de farine de sevrage le personnel d autres unit s de production install es selon le m me mod le Op ration d ducation nutritionnelle et de transfert de technologie sur le plateau de Kukuya A Z Moukolo Le Minist re de la sant du Congo dans le cadre de son projet d appui aux activit s de nutrition PAAN a mis au point en collaboration avec l ORSTOM et AGRICONGO des strat gies pour promouvoir en milieux urbain et rural des techniques de sevrage ad quates En milieu rural cette strat gie s est traduite par l op ration d ducation nutritionnelle et de transfert de technologie sur le plateau de Kukuya Le premier objectif de cette op ration consiste diffuser aupr s de toutes les femmes en ge d lever des enfants des l ments d ducation nutritionnelle visant promouvoir l allaitement maternel et un calendrier de sevrage adapt Elle consiste galement en la vulgarisation d un mode de pr paration domicile de bouillies de haute densit nerg tique utilisant la farine de ma s germ e comme source d amylases L op ration est r alis e en s appuyant sur des animatrices villageoises Les diff rents ingr dients utilis s pour la pr paration des bouillies sont du manioc de la p te d arachide ou de courge du sucre de la farine de ma s germ et de l eau Pour r aliser leurs d monstrations les animatrices ont re u un dotation en mat
44. on a l gitimement opt d associer la population la gestion de leur propre sant C est ainsi qu a t organis e d s la 4 37 s 4 premi re ann e l lection par la population d un conseil de sant qui devait aider la planification et la mise en place des soins de sant primaires Au cours de la premi re r union avec le conseil de sant il lui a t demand d aller e 4 t ps aupr s de la population qu il repr sente pour essayer d identifier les probl mes de s 4 CR sant prioritaires De la discussion la deuxi me r union il ressortit que deux probl mes taient importants pour la population le manque de moyens financiers rendant les soins de sant inaccessibles la population la malnutrition Il nous fallait une confirmation en ce qui concerne la malnutrition le manque de moyens financiers tait vident car le co t des soins et des m dicaments est en g n ral L ALIMENTATION DE COMPLEMENT DU JEUNE ENFANT lev par rapport aux revenus des familles Pour ce qui est de la malnutrition une enqu te men e aupr s de 340 enfants g s de 0 5 ans qui fr quentaient le centre pour des consultations diverses a mis en vidence que 9 7 d enfants avaient un indice Poids Taille inf rieur 80 des valeurs de r f rence En plus de nombreux cas cliniques de malnutrition taient observ s au centre de sant pendant les consultations g n ral
45. par l alimentation de sevrage A l ge de 4 6 mois le lait maternel lui seul n est plus assez nutritif pour l enfant qui grandit Or traditionnellement les compl ments utilis s sont des bouillies dilu es labor es partir d aliments de base mil ma s ou manioc selon les r gions qui ne peuvent pas satisfaire elles seules les besoins nutritionnels En outre ces pr parations sont souvent nuisibles cause des bact ries qu elles contiennent Le probl me est que si l on ne donne pas ce moment de la vie un aliment suffisamment nerg tique et quilibr en prot ines et en micronutriments la croissance des enfants est ralentie et l on observe une augmentation des taux de morbidit et de mortalit li s aux infections et aux maladies nutritionnelles L ALIMENTATION DE COMPLEMENT DU JEUNE ENFANT 1 2 Choix des objectifs d un programme d am lioration des pratiques de sevrage Pour r pondre ce probl me un programme d am lioration des pratiques de sevrage doit op rer un choix entre les objectifs suivants Encourager la modification des comportements actuels d alimentation du nourrisson li s l introduction d aliments compl mentaires par exemple encourager les m res nourrir activement les b b s d s l ge de six mois plut t que d attendre que l enfant demande manger Encourager la modification des recettes pr par es la maison notamment pour ce qui concerne les aliments utilis s co
46. paration est le suivant 201 L ALIMENTATION DE COMPLEMENT DU JEUNE ENFANT choisir une mesure gobelet verre verser dans une casserole 3 mesures d eau faire bouillir cette eau m langer une mesure de farine dans une mesure d eau verser le m lange obtenu dans l eau bouillante et m langer l aide d une spatule laisser bouillir un moment ajouter le sucre et m langer laisser refroidir et servir La farine SOSOMA est avant tout une farine destin e la pr paration de bouillie mais il est possible de l utiliser pour pr parer des g teaux ou des biscuits ou pour enrichir des sauces Au d but la farine SOSOMA a rencontr pas mal de critiques dans la mesure o certains consommateurs auraient pr f r qu elle ait un go t sal et d autres un go t sucr Mais au fur et mesure que la production s est tendue au niveau national le SOSOMA a t appr ci par ses consommateurs comme le montre l accroissement de la demande 202 FABRICATION DE FARINES ENRICHIES A PARTIR DE PRODUITS LOCAUX AU TCHAD Oscar YOMADJI OUTANGAR Centre National de Nutrition et de Technologie Alimentaire N djamena Tchad 1 ORIGINE ET OBJECTIFS Situ au centre de l Afrique le Tchad couvre une superficie de 1 284 000 km et tait peupl en avril 1993 de 6 288 261 habitants Il fait partie des pays les plus pauvres du continent en raison de son enclavement de plusieurs ann es de guerre civil
47. plateau Kukuya LA Pe te m lange de tous les ingr dients cuisson de la bouillie feu tr s doux ou au bain marie jusqu l apparition de bulles en surface cuisson pendant au moins 5 minutes suppl mentaires 320 Education nutritionnelle et transfert de technologies au Congo 4 EVALUATION L op ration a d but en janvier 1993 Les missions de supervision ont permis de constater un d roulement normal des op rations evaluation de l i ion dont le sch licit tail i L valuation de l intervention dont le sch ma est explicit en d tail par ailleurs Martin Pr vel et al 1995 comporte une valuation de processus et une mesure d impact nutritionnel La premi re valuation de processus effectu e la fin de 1993 a permis de constater que les messages nutritionnels taient dans l ensemble bien retenus et les technologies assimil es Louyat de Dibantsa 1994 5 CONCLUSION L alimentation pendant la p riode de sevrage en raison de pratiques alimentaires traditionnelles inappropri es est certainement un des facteurs tiologiques les plus importants de la malnutrition sur le Plateau Kukuya Les connaissances et les attitudes des m res jouent un r le tr s important dans la conduite du sevrage L op ration d Education Nutritionnelle et de Transfert de Technologie Alimentaire sur le Plateau Kukuya a re u un accueil favorable de la population Cependant comme dans toute innovation il exis
48. rentes U P en liaison avec le Minist re de la Sant et l UNICEF du pays concern et avec les O N G de soutien Des missions de suivi sont r guli rement effectu es dans les U P 4 2 Activit s r alis es dans l unit de Fada N Gourma Formation du personnel en technique de production de farine de sevrage de type Misola 3 Production de farine Misola Vente locale de farine dans la commune de Fada N Gourma Fourniture de farine de sevrage dans les 30 formations sanitaires du Gourma et des provinces de la Gnagna et de la Tapoa et dans les pharmacies de Ouagadougou 307 L ALIMENTATION DE COMPLEMENT DU JEUNE ENFANT 4 3 Formation de personnel technique L unit Misola de Fada joue le r le de Centre national de formation en technique de production Misola Ella a form les quipes de production suivantes quipe de P 1983 quipe de Zabr 1987 quipe de Diabo 1987 quipe du secteur 30 de Ouagadougou 1989 quipe de Tenkodogo 1989 quipe de Toma 1989 quipe de Kouritenga 1989 quipe de l association Pag la Biig Yidgri quipes Bam 1993 1994 quipe Diafarab Mali en 1992 5 LECONS A TIRER DE L EXPERIENCE MISOLA A partir du fonctionnement des quatre U P principales il est possible de r pondre cinq questions vitales pour que de telles U P artisanales faiblement financ es puissent jouer un r le de Sant Publique et passer le cap de la phase exp rimentale
49. s facteur de risque majeur diarrh iques est de trois six pisodes par an l incidence la plus forte se retrouvant dans la deuxi me moiti de la petite enfance Pour diverses raisons dans de nombreuses cultures le sevrage d bute un ge plus pr coce qu il ne serait n cessaire du point de vue strictement nutritionnel c est dire entre 4 et 6 mois Les enqu tes r centes indiquent que l allaitement complet au sein se pratique tr s peu fr quemment et que de l eau diverses tisanes de l eau de riz et autres aliments du m me type sont souvent introduits dans l alimentation du nourrisson un ge tr s pr coce OMS 1991 En cons quence les aliments de sevrage contamin s peuvent augmenter le risque de maladie diarrh ique m me au cours des tout premiers mois de la vie 3 GERMES PATHOGENES TRANSMIS PAR LES ALIMENTS Le nourrisson et le jeune enfant sont tr s sensibles aux maladies d origine alimentaire et s ils consomment des aliments contamin s sont susceptibles de contracter des toxi infections qui les rendront malades et entraineront souvent leur d c s Si les maladies d origine alimentaire peuvent tre provoqu es aussi bien par des substances chimiques que par des agents biologiques on s int ressera ici tout particuli rement celles d origine biologique parce qu elles sont responsables d une part consid rable des maladies diarrh iques Toutefois il convient de noter que les nourrissons et les enfants
50. t soulign ainsi que celui de mieux conna tre la viscosit souhaitable pour les bouillies 148 SYNTHESE DES TRAVAUX DE GROUPE SUR LE THEME CRITERES DE QUALITE DES ALIMENTS DE COMPLEMENT A l issue de la session consacr e aux principes g n raux d am lioration des aliments de compl ment les participants r partis en 3 groupes ont r fl chi sur le th me crit res de qualit des aliments de compl ment partir de 5 questions qui leur ont t propos es La restitution s est faite en pl ni re par un rapporteur pour chaque groupe Les r ponses donn es par les 3 groupes aux 5 questions peuvent tre synth tis es de la mani re suivante 1 QUESTION 1 Quel est l ordre d importance des crit res de qualit des aliments dans les diff rents environnements repr sent s Aucun des trois groupes n a estim possible de donner des ordres d importance diff rents selon les environnements repr sent s Un des groupes a n anmoins fait remarquer que certains crit res pouvaient tre qualifi s d intrins ques l aliment ex qualit microbiologique teneur en nutriments par opposition d autres consid r s comme extrins ques car d pendant de la perception des caract ristiques concern es acceptabilit organoleptique prix Deux des groupes ont interclass les diff rents crit res selon un ordre peu de choses pr s identique 1 Innocuit qualit microbiologique qualit toxicologique
51. tique on rajoute du sucre jaggery de l huile et de la farine FRA de la bouillie tr s paisse contenant 30 g de farine pour 100 ml de bouillie Le proc d de pr paration de cette FRA est dans ses grandes lignes le m me que celui d crit par Tr che 1995 En Inde on insiste sur l importance du d germage Pour le broyage les m res utilisent les moulins commerciaux que l on trouve localement 2 L EXPERIENCE TANZANIENNE En Tanzanie l quipe du Tanzanian Food and Nutrition Centre TFNC a t tr s active dans la recherche de m thodes destin es 4 augmenter la densit nerg tique des bouillies infantiles Ces recherches ont abouti au d veloppement de l utilisation de la kim a La bouillie traditionnelle donn e aux enfants presque partout en Tanzanie est une bouillie tr s liquide base de farine de ma s et d eau avec une concentration tr s faible de farine 5 4 8 D autres ingr dients en fonction de leur disponibilit de leur prix du temps dont disposent les m res pour la pr paration et bien sur aussi de leur niveau d ducation sont parfois ajout s Par ailleurs une farine malt e base de millet ou de sorgho est pr par e traditionnellement par les femmes lors de la pr paration de la bi re locale Cette farine malt e est appel e kim a en Swahili En 1983 apr s des recherches en laboratoire et une tude pilote sur le terrain l utilisation de la kim a a t encourag e dans le c
52. tique am lior e en utilisant de la farine de c r ales germ es est en principe possible dans chaque famille Les modes de pr paration doivent tenir compte de la nature et des caract ristiques des disponibilit s alimentaires Un exemple peut tre donn pour un contexte d Afrique Centrale o les seuls aliments disponibles utilisables sont le manioc la p te d arachide ou de courge et de faibles quantit s de mais Tr che 1994 la formule calcul e de fa on permettre la pr paration de bouillies ayant une teneur en prot ines de 10 g 100 g de mati re s che et une concentration d environ 30 g de mati re s che pour 100 ml de bouillie est la suivante 65 de p te de manioc 32 de p te d arachide et 3 de farine de ma s germ figure 8 FARINE OU PATE Kifuwo DE MANIOC FARINES DE 5 cuillers caf PATE D ARACHIDE MA S GERME OU DE COURGE 1 cuiller a caf 7 2 cuillers caf ee SUCRE a a 1 morceau MELANGE Cuisson a feux doux BOUILLIE ENRICHIE Figure 8 Exemple de sch ma de fabrication d une bouillie enrichie et de densit nerg tique am lior e pour un contexte d Afrique Centrale 1 verre bambou 132 Techniques pour augmenter la densit nerg tique des bouillies Le mode de pr paration de la bouillie est tr s simple on dilue dans de l eau froide l ensemble des ingr dients on chauffe feu doux en remuant jusqu l apparition de bulles et on maintient
53. tre les principaux signes de la malnutrition objectif 5 savoir pr parer une bouillie de sevrage de haute densit nerg tique et enrichie en prot ines Chaque module a t abord par l quipe en charge de la formation en faisant au maximum appel la participation des animatrices leurs connaissances d j acquises et en suscitant des questions Dans une seconde phase la formation a port sur les principes d organisation 315 L ALIMENTATION DE COMPLEMENT DU JEUNE ENFANT objectif 6 tre capable de donner aux m res l essentiel du message nutritionnel et leur apprendre pr parer la bouillie de sevrage am lior e objectif 7 savoir organiser et planifier au niveau de la zone qu elle aura charge les s ances d ducation nutritionnelle et de d monstration culinaire objectif 8 tre capable d auto valuer leur travail et d identifier les blocages la diffusion des messages nutritionnels Pour des raisons financi res les 12 animatrices n ont pas pu tre form es au m me moment Elles ont t r parties en 2 quipes de 6 animatrices chacune Les 6 animatrices des zones les plus touch es par la malnutrition ont t form es les premi res janvier 1993 celles des 6 autres zones ne l ont t que 3 mois plus tard Il a t d cid que le travail des animatrices se ferait en 2 phases une phase de diffusion des messages nutritionnels et des techniques de pr paration de la boui
54. 165 167 HOOGENBOOM VERGEDAAL A M M M et al non date Epidemiological and microbiological study with reference to gastroenteritis in humans in the Amsterdam and Helmond regions in 1987 and 1988 Document non publi en n erlandais 99 L ALIMENTATION DE COMPLEMENT DU JEUNE ENFANT JHU WHO 1989 Research on improving infant feeding practices to prevent diarrhoea or reduce its severity Memorandum from a JHU WHO Meeting Bulletin de l Organisation mondiale de la Sant 67 27 33 KHIN NWE O O et al 1991 Bacteriologic studies of food and water consumed by children in Myanmar 1 the nature of contamination Journal of diarrhoeal disease research 9 87 90 KING J ASHWORTH A 1991 Contemporary feeding practices in infancy and early childhood in developing countries In Falkner F d Infant and child nutrition worldwide issues and perspectives Boca Raton FL CRC Press 141 174 LLOYD EVANS H A et al 1984 Food and water hygiene and diarrhoea in young Gambian children a limited case control study Transactions of the Royal Society of Tropical Medicine and Hygiene 78 209 211 LOPEZ G et al 1989 Longitudinal studies of infectious diseases and physical growth of infants in Huascar an underprivileged peri urban community in Lima Peru American jouraal of epidemiology 129 769 784 MARA D CAIRNCROSS S 1991 Guide pour l utilisation sans risque des eaux r siduaires et des excreta en agric
55. 1986 Tanzanie 1991 Togo 1988 Tunisie 1988 Zambie 1992 Zimbabwe 1989 Ces r sultats figurent dans diff rents documents issus de ces EDS Atinmo et al 1993 Kaite et al 1993 Lowe et al 1993 Macro International Inc 1993a 1993b 1993c 1993d 1993e 1993f 1993g 1993h 19931 1993 1993k 1993 1993m Nestel et al 1993 Oumarou et al 1993 Macro International Inc 1994a 1994b 1994c Une des limites qui doit inciter une certaine prudence dans l interpr tation est que ces EDS s talent dans le temps entre 1986 et 1992 il n est pas impossible que par rapport aux enqu tes les plus anciennes certaines pratiques aient sensiblement volu 51 L ALIMENTATION DE COMPLEMENT DU JEUNE ENFANT 3 RESULTATS 3 1 Les indicateurs actuels de l OMS Les taux d allaitement maternel exclusif varient consid rablement mais l exception du Burundi et du Rwanda les pays sont loin de l objectif assignant une alimentation au sein exclusive pour tous jusqu 4 6 mois beaucoup de pays ayant des taux extr mement faibles figure 1 Les taux d allaitement maternel pr dominant sont beaucoup plus lev s donner de l eau en plus du lait maternel constitue une pratique encore tr s r pandue et explique en grande partie les tr s faibles taux d allaitement exclusif observ s dans de nombreux pays Cependant le taux d enfants qui ne b n ficient pas d un allaitement pr dominant reste lev variant ent
56. 2 Accessibilit cout ou difficult d obtention des mati res premi res acceptabilit organoleptique et culturelle commodit d usage dur e de conservation et facilit de pr paration 3 Qualit nutritionnelle Densit nerg tique contenu en nutriments biodisponibilit des nutriments L ALIMENTATION DE COMPLEMENT DU JEUNE ENFANT Le troisi me groupe a pr f r r partir sans les classer par ordre d importance ces m mes crit res en trois cat gories crit res socio culturels crit res techniques et technologiques crit res conomiques 2 QUESTION 2 Comment pensez vous qu ils puissent tre pris en compte Les r ponses donn es par les trois groupes peuvent tre synth tis es en reprenant les crit res pr c demment d finis 2 1 Innocuit Elle peut tre estim e partir du contr le de qualit qui est consid rer 3 niveaux f 2 1r e r gional par des directives dict es de fa on claire par les organismes techniques national gr ce l adoption de textes r glementaires la mise en place de laboratoires de contr le et la mise en oeuvre d un syst me de contr le rigoureux des conditions de fabrication individuel apr s qu une campagne IEC ait donn les l ments aux personnes concern es pour juger par elles m mes de la qualit des aliments 2 2 Accessibilit Pour la prise en compte des crit res regroup s ici il est n cessaire d
57. 203 210 MLINGI N V L 1989 La r duction du volume des aliments de sevrage base de manioc par la fermentation In Alnwick D Moses S Schmidt O G d Pour am liorer l alimentation des jeunes enfants en Afrique orientale et australe une technologie la port e des m nages Compte rendu d un atelier tenu Nairobi Kenya 12 16 Octobre 1987 IDRC 265f Ottawa 239 251 144 Techniques pour augmenter la densit nerg tique des bouillies MOSHA A C LORRI W S M 1989 Les produits de sevrage forte teneur nutritive faitsde c r ales germ es In Alnwick D Moses S Schmidt O G d Pour am liorer l alimentation des jeunes enfants en Afrique orientale et australe une technologie la port e des m nages Compte rendu d un atelier tenu Nairobi Kenya 12 16 Octobre 1987 IDRC 265f Ottawa 327 340 MOSHA A C SVANBERG U 1983 Preparation of weaning foods with high nutrient density using flour of germinated cereals Food and Nutrition Bulletin 5 10 14 MUJIBUR RAHMAN M AMINUL ISLAM M MAHALANABIS D BISWAS E MAJID N WAHED M A 1994 Intake from an energy dense porridge liquefied by amylase of germinated wheat a controlled trial in severely malnourished children during convalescence from diarrhoea European Journal of Clinical Nutrition 48 46 53 NICOL B M 1971 Protein and calorie concentration Nutrition reviews 29 83 88 RUTISHAUSER I H E 1974 Factors affecting the
58. 33 L ALIMENTATION DE COMPLEMENT DU JEUNE ENFANT 3 2 Fr quence des repas en fonction de l ge D s que l enfant est au plat familial le nombre de repas venant en plus du lait maternel varie peu avec l ge En moyenne il re oit deux repas en plus du lait maternel tableau 10 Cependant en milieu rural pr s de 30 des enfants ne re oivent qu un repas en plus du lait maternel ce qui est nettement insuffisant pour couvrir leurs besoins nerg tiques Tableau 10 Nombre de prise de repas familial en compl ment du lait maternel de m res ayant donn leur enfant du repas familial le nombre de fois consid r parmi celles qui en ont distribu la veille ON Nombre de repas par jour 1 jour 2 jour 3 jour Congo urbain 24 7 72 0 3 3 Source Cornu et al 1993 3 3 Modalit s de distribution En milieu rural le plat familial est consomm soit le matin 63 8 des enfants soit le soir 83 4 en milieu urbain c est surtout le midi 97 2 des enfants tableau 11 Ces diff rences sont r v latrices de deux modes de vie diff rents la paysanne va aux champs le matin et ne revient que le soir si bien que le repas familial a lieu le matin et le soir en revanche en milieu urbain le repas familial a lieu le midi Tableau 11 Fr quence de consommation du plat familial en fonction du moment de la journ e de m res ayant d clar avoir donn leur enfant du repas familial au moment consid r parmi
59. 4 27 mois Compte tenu d une proportion importante d exclusions pr voir l enqu te exhaustive restait le seul moyen d atteindre l objectif fix de 1500 enfants par groupe L chantillon tait donc constitu de tous les enfants g s de 4 27 mois et r pondant aux crit res de r sidence dans la zone consid r e Pour approcher le plus possible l exhaustivit il a t n cessaire de dresser des plans des quartiers parcelle par parcelle et de faire un gros travail de recensement Finalement moins de 1 des sujets recens s n ont pu tre enqu t s et moins de 2 ont refus de participer Dans la zone d intervention en milieu rural c est dire sur le Plateau Kukuya une importante enqu te nutritionnelle avait d j t effectu e en Avril 1992 La m thode retenue avait t celle du sondage en grappes avec une fraction de sondage de 0 4 La population totale tant de l ordre de 16000 habitants c est finalement un peu plus de 400 enfants de 4 27 mois qui se sont retrouv s dans l chantillon dont 25 provenant de la petite ville de L kana Pour des raisons videntes d acceptabilit il tait impossible de pratiquer une nouvelle enqu te juste avant l intervention d but 355 L ALIMENTATION DE COMPLEMENT DU JEUNE ENFANT 1993 Nous avons donc d nous contenter de cet chantillon un peu inf rieur aux 500 sujets souhait s Dans la zone t moin peupl e environ de 16 000 habitants galement le probl me
60. 4 tableaux concernant les caract ristiques g n rales des unit s de production les ingr dients utilis s la composition en nutriments des farines produites la densit nerg tique des bouillies pr par es partir de ces farines Les principales conclusions l issue de cette analyse concernent la grande disparit au niveau des capacit s de production la mise en oeuvre peu fr quente de proc d s technologiques sp ciaux permettant de pr parer des farines pouvant tre reconstitu es sous forme de bouillies de densit nerg tique suffisante l incorporation fr quente de soja dans des m langes dont la base est le plus souvent constitu e de c r ales locales le niveau trop lev des teneurs en prot ines de nombreuses farines Par ailleurs la mise sur le march au B nin et au Togo de farines ler ge destin es tre introduites dans l alimentation du jeune enfant avant l ge de 4 mois est d nonc e comme contraire aux recommandations labor es par les organisations internationales xii R sume Technologies et quipements utilisables pour la fabrication de farines infantiles M Sanogo La premi re question abord e est celle du choix et de l installation des quipements n cessaires la mise en place d un atelier de production des farines infantiles de taille artisanale d une capacit de production d environ 2 tonnes par mois Ensuite sont examin es les conditions d implantation qui d penden
61. CDD 1991 qui ont t adopt es en 1992 par le plan d action de la Conf rence internationale sur la nutrition OMS FAO 1992 et qui peuvent se r sumer ainsi tous les enfants doivent tre nourris exclusivement au sein jusqu l ge de 4 6 mois A partir de 6 mois la quasi totalit des enfants devrait recevoir des aliments nutritionnellement ad quats et non contamin s en compl ment du lait maternel Jusqu deux ans ou plus les enfants devraient continuer tre nourris au sein et avec ces aliments de compl ments Apr s le sevrage les enfants doivent continuer b n ficier d une alimentation saine et nutritionnellement ad quate 2 2 Les indicateurs Jusqu pr sent un nombre limit d indicateurs a t propos WHO CDD 1991 Le taux d allaitement maternel exclusif est la proportion de nourrissons de moins de 4 mois nourris au sein exclusivement c est dire sans aucun autre liquide ou solide Le taux d allaitement maternel pr dominant est la proportion de nourrissons de moins de 4 mois essentiellement nourris au sein cette proportion comprend les enfants qui re oivent de l eau de l eau sucr e et des jus de fruits ma s exclut tout autre lait liquide base d aliments et solide Le taux d alimentation compl mentaire en temps opportun est la proportion de nourrissons g s de 6 9 mois qui l on donne du lait maternel et un compl ment d aliments La qualit de ces aliments n a pas t pr
62. D Agbo La farine Nutrimix a t mise au point partir d ingr dients locaux par l Institut de nutrition et de technologie alimentaire INTA du Minist re du d veloppement rural Elle est pr sent e sous deux formes 1er age et 2 me ge Le proc d de fabrication est semi artisanal Des tests positifs d acceptabilit effectu s au niveau des centres sociaux et sanitaires de la ville de Lom par la division m re et enfant du Minist re de la sant et des affaires sociales ont permis l INTA de faire la promotion de la farine dans le cadre de deux strat gies compl mentaires d une part la production et vente promotionnelle au niveau de Lom d autre part la vulgarisation des recettes au niveau national par l organisation de s minaires de formation en nutrition pour les agents de sant et les autres acteurs du d veloppement social A ce stade des activit s de l atelier on peut dire que la farine nutrimix se vend bien mais connait des difficult s relatives a l organisation de la production et de la commercialisation L INTA doit s organiser pour r soudre ces probl mes dans un cadre de concertation avec les promoteurs priv s qui seront les b n ficiaires des acquis Xi L ALIMENTATION DE COMPLEMENT DU JEUNE ENFANT des recherches et prestations notamment au niveau des technologies de production et au niveau du contr le de qualit D ores et d j les promoteurs priv s peuvent s organiser en groupements de mani re
63. ENFANT 324 TRANSFERT DE TECHNOLOGIE EN MATIERE D ALIMENTATION DE COMPLEMENT EXPERIENCE DU CREDESA A PAHOU BENIN Aristide SAGBOHAN Centre R gional pour le D veloppement et la Sante CREDESA Cotonou B nin 1 INTRODUCTION Le Centre R gional pour le D veloppement et la Sant CREDESA m ne des activit s visant la promotion des soins de sant primaires depuis 1983 Ces activit s concernent la recherche la formation des agents de sant et les services D s le d part la nutrition occupe une place de choix Elle prend son essor a partir de 1986 1987 suite 4 une grande tude sur la pr valence et les d terminants des malnutritions prot ino nerg tiques Cette tude donne des taux de pr valence tr s lev s 10 15 pour la malnutrition aigu et 25 35 pour la malnutrition chronique parmi les enfants de moins de 5 ans Les taux de pr valence faibles la premi re ann e augmentent graduellement durant la deuxi me et la troisi me ann e de vie de l enfant Les facteurs sous jacents mis en vidence sont la pauvret l origine d une insuffisance alimentaire avec comme corollaire la non couverture des besoins nutritionnels nerg tiques et prot iques la morbidit avec en t te le paludisme et les infections les mauvaises relations entre la m re et l enfant les mauvaises relations entre les membres du couple conduisant une non participation du mari aux charges du m nage
64. FAO OMS UNU 1986 on constate qu il faut environ un litre de lait maternel pour couvrir les besoins en nergie d un enfant de 6 mois et environ un litre et demi pour couvrir les besoins en nergie d un enfant de 12 mois tableau 1 Tableau 1 Apports nerg tiques du lait maternel et besoins du jeune enfant Age Besoins Lait n cessaire pour couvrir les en mois en Kcal j besoins nerg tiques en ml jour i 458 654 754 Source d apr s FAO OMS UNU 1986 Ces quantit s d passent la fois le volume moyen de lait que peut produire une femme dans la journ e et le volume de liquide que peut consommer en 24 heures un enfant dont l ge est situ entre 6 et 12 mois Il faut cependant souligner que ces chiffres n ont qu une valeur indicative car il s agit de moyennes qui subissent d importantes variations intra individuelles Pour preuve il est des enfants qui croissent normalement sous allaitement exclusif au del de 6 mois montrant qu au L ALIMENTATION DE COMPLEMENT DU JEUNE ENFANT del de cet ge le lait maternel peut encore satisfaire les besoins nutritionnels de certains enfants 4 MICRONUTRIMENTS ET SEVRAGE Au dela de 6 mois la teneur en micronutriments du lait maternel n est plus suffisante pour couvrir les besoins de l enfant encore que les cons quences de cet tat soient att nu es par le fait que la biodisponibilit des micronutriments du lait maternel est tr s lev e En admettant qu un enfant 4 parti
65. Guatemala on s est aper u que les tortillas galettes de ma s taient fortement contamin es par des coliformes B cereus et des staphylocoques avant et apr s cuisson Caparelli et Mata 1975 En El Salvador 18 des aliments au total taient contamin s par E Coli Soundy et Rivera 1972 Enfin l tude d une grande pid mie urbaine de chol ra survenue en Guin e a permis de d terminer que c tait une sauce l arachide favorisant la croissance de V cholerae qui tait probablement responsable de la transmission de la maladie St Louis et al 1990 6 ERREURS DE MANIPULATION DES ALIMENTS Les sources de contamination alimentaire sont nombreuses fumier eau pollu e mouches nuisibles animaux domestiques ustensiles et vaisselle sales mains sales environnement pollu du fait de l absence d assainissement d jections d animaux domestiques poussi re et salet etc Les aliments crus sont fr quemment la source de contaminants puisque certains d entre eux peuvent abriter naturellement des agents pathog nes ou provenir d animaux infect s figure 4 La vaisselle les ustensiles de cuisine les biberons les t tines etc mal lav s sont une source potentielle de contamination Une tude effectu e dans une r gion rurale du Kenya a montr que 44 des assiettes n taient pas propres sur le plan strictement hygi nique Van Steenbergen et al 1983 L analyse des risques effectu e dans les 3 Il s agit d une nouv
66. Importance des parasitoses intestinales en sant publique Bulletin de l Organisation mondiale de la Sant 65 23 34 CONDON PAOLONI D et al 1977 Morbidity and growth of infants and young children in a rural Mexican village American journal of public health 67 651 656 DAVIES P A GOTHEFORS L A 1984 Bacterial infections in the fetus and newborn Major problems in clinical pediatrics vol 26 Philadelphia W B Saunders EKANEM E E et al 1991 Food hygiene and childhood diarrhoea in Lagos Nigeria a case control study Journal of diarrhoeal diseases research 9 219 226 EKANEM E E AKITOYE C O 1990 Child feeding by Nigerian mothers during acute diarrhoeal illness Journal of the Royal Society of Health 5 164 165 ELEGBE A OJOFEITIMIE O 1980 Early initiation of weaning foods and proliferation of bacteria in Nigerian Infants Clinical pediatrics 23 261 264 98 Aliments de sevrage contamin s facteur de risque majeur ERCOLANI G L 1976 Bacteriological quality assessment of fresh marketed lettuce and fennel Applied and environmental microbiology 31 847 852 ESREY S A 1985 Interventions for the control of diarrhoeal diseases among young children Improving water supplies and excreta disposal facilities Bulletin de l Organisation mondiale de la Sant 63 4 757 772 ESREY S A 1990 Food contamination and diarrhoea World health January February 1990 19 20 ESREY S 1991
67. L ALIMENTATION DE COMPLEMENT DU JEUNE ENFANT INSTITUTIONS ET UNIVERSITES Universit de Montpellier II Pierre BESANCON T l phone 33 67 63 36 49 Professeur T l copie 33 67 63 36 49 LGBSA Unit de nutrition 34095 Montpellier CEDEX 5 France University of California Davis Kenneth BROWN Professeur Department of Nutrition Davis Ca 95616 8669 USA MEDIA Syfia Periscoop Pierre Barrot T l phone 33 67 61 13 61 Journaliste Parc scientifique Agropolis 34397 Montpellier CEDEX 5 SECRETARIAT Organisation mondiale de la sant Djamil BENBOUZID T l phone 41 22 791 33 22 Fonctionnaire m dical T l copie 41 22 791 41 56 Unit de nutrition Division de l alimentation et de la nutrition 1211 Gen ve 27 Suisse 382 Bruno de BENOIST T l phone 242 83 91 08 Conseiller r gional en nutrition T l copie 242 83 94 00 Bureau r gional de l OMS pour l Afrique B P 6 Brazzaville Congo Yasmine MOTARJEMI T l phone 41 22 791 35 58 Sp cialiste scientifique T l copie 41 22 791 07 46 Unit FOS Division de l alimentation et de la nutrition Gen ve Suisse Bernard SURUGUE T l phone 41 22 791 27 56 Education et promotion de la sant T l copie 41 22 791 41 86 1211 Gen ve 27 Suisse Barbara UNDERWOOD T l phone 41 22 791 33 22 Unit de nutrition T l copie 41 22 791 41 56 Division de l alimentation et de la nutrition 1211 Gen ve 27 Suisse
68. Nutrition Bulletin 4 57 59 GOLPADAS T 1984 Malted versus roasted weaning mixes development storage acceptability and growth trials Jn Achaya K T d Interfaces between agriculture nutrition and Food Science Tokyo UNU 293 307 GOLPADAS T DESHPANDE S JOHN C 1988 Studies on a wheat based amylase rich food Food and Nutrition Bulletin 10 55 59 GOLPADAS T MEHTA P JOHN C 1989 La r duction du volume des gruaux de sevrage traditionnels en Inde In Alnwick D Moses S Schmidt O G d Pour am liorer l alimentation des jeunes enfants en Afrique orientale et australe une technologie a la port e des m nages Compte rendu d un atelier tenu a Nairobi Kenya 12 16 Octobre 1987 IDRC 265f Ottawa 375 385 143 L ALIMENTATION DE COMPLEMENT DU JEUNE ENFANT GOPALDAS T MEHTA P PATIL A GANDHI H 1986 Studies on reduction in viscosity of thick rice gruels with small quantities of an amylase rich cereal malt Food and Nutrition Bulletin 8 42 47 HAKIMJEE M LINDGREN S 1989 Les produits base de manioc ferment en Tanzanie In Alnwick D Moses S Schmidt O G d Pour am liorer l alimentation des jeunes enfants en Afrique orientale et australe une technologie la port e des m nages Compte rendu d un atelier tenu Nairobi Kenya 12 16 Octobre 1987 IDRC 265f Ottawa 252 260 HELLSTROM A HERMANSSON A M KARLSSON A LIUNGQVIST B G MELLANDER O SVANBER
69. OMS ont pr conis la methode dite DISCO pour l valuation de la qualit des prot ines elle associe une d termination chimique de la teneur en acides amin s le calcul de l indice chimique de la prot ine analys e par rapport une prot ine de r f rence ou une combinaison type d acides amin s ainsi qu une mesure de la digestibilit de l azote on d termine alors un indice DISCO qui est le produit de la digestibilit im vivo par l indice chimique ou score chimique L valuation toxicologique passe par des protocoles biens tablis et souvent beaucoup plus longs Elle porte sur les substances naturelles toxiques les contaminants chimiques produits phytosanitaires m taux lourds les additifs et auxiliaires technologiques les produits n oform s l issue des traitements Les essais sur l animal de laboratoire des doses croissantes permettent de d terminer des doses maximales sans effet DSE la DSE affect e d un coefficient de s curit g n ralement de 100 permet de fixer une dose journali re admissible DJA chez l homme on tient compte ensuite des niveaux pr visionnels de consommation des aliments vis s pour proposer des teneurs autoris es 3 TRAITEMENTS TECHNOLOGIQUES 3 1 Objet et nature des traitements figure 3 Les traitements qu ils soient domestiques artisanaux ou industriels applicables l laboration d aliments de compl ments pour l enfant ont des buts divers s parer et purifier le
70. Odugbeni ez al 1991 Mensah et al 1990 ont montr que le porridge ferment tait moins contamin que celui qu il ne l tait pas et qu au bout de plusieurs heures de conservation le premier tait bien moins contamin que le second Outre certaines des tudes mentionn es plus haut il y en a quelques autres qui tablissent le lien qui existe entre la contamination des aliments de sevrage et la survenue des maladies diarrh iques L une d entre elles effectu e au Kenya vaut la peine qu on s y attarde On a recherch si les aliments pour nourrissons taient contamin s Kiambu un district de la p riph rie de Nairobi o les taux de maladies diarrh iques taient faibles par rapport aux autres r gions du pays Le degr de contamination des aliments pour nourrissons y est galement relativement faible et dans plus de 75 des cas ces aliments sont consomm s presque imm diatement apr s avoir t pr par s Au cours du sevrage les m res sont directement responsables de l alimentation de leurs nourrissons et dans la plupart des cas les aliments sont cuits relativement longtemps Il est noter que lorsqu on a retrouv des contaminations importantes la manipulation des aliments apr s leur pr paration tait g n ralement incrimin e Par exemple lorsque ces aliments avaient t cuits des temp ratures lev es les m res y avaient ajout soit du lait froid soit des restes pour les refroidir proc d ayant
71. PAS sur les couches les plus d favoris es de la population l USAID CRS Catholic Relief Services a fait don au Minist re de la Sant Publique d une importante quantit de lait qui a permis de produire 2 600 tonnes d Actamine pendant la p riode 1987 1990 Ce lait a t c d a la SEPO qui en contrepartie de sa valeur locale a assur la fabrication de l Actamine Ceci a permis une large distribution du produit au niveau de toutes les provinces et pr fectures du Royaume cf paragraphe 3 Cette augmentation de la production d Actamine de 230 tonnes an en 1987 638 tonnes an en 1988 a pos de gros probl mes de gestion de stockage et de 191 L ALIMENTATION DE COMPLEMENT DU JEUNE ENFANT conservation du produit qui se sont notamment traduits par une d t rioration d environ 50 tonnes de produit en 1989 Des mesures ont t prises pour am liorer la qualit et la gestion du produit tant au niveau de sa fabrication que sur les lieux de sa distribution changement du conditionnement de l Actamine inscription du num ro du lot de la date de fabrication et de la composition d taill e de la farine sur chaque sachet am lioration des conditions de stockage de l Actamine par le r am nagement des locaux de stockage l acquisition de 425 tag res m talliques l achat d insecticide K Otrhine et de mat riel de protection gants casques et lunettes l liboration de documents appropri s pour la gestion
72. Responsable technique de production T l copie 27 97 77 Viten BP 10057 Lom Togo Somdou TELOU TABOU T l phone 21 55 40 Directrice Centre social du quartier de Zongo BP 1247 Lom Togo Tunisie Sarra JARRAYA M decin Responsable du programme national de p rinatalit Direction des soins de sant de base Minist re de la sant publique Bab Saadoun Cit Welvert Tunis Tunisie ORGANISATIONS INTERNATIONALES FAO Selma DOYRAN T l phone 52 25 58 26 Fonctionnaire charg des normes alimentaires Division de la nutrition et des politiques alimentaires FAO Via delle terme di Caracalla 00100 Rome Italie 380 UNICEF Joanne CSETE T l phone 212 326 73 82 Conseiller en nutrition T l copie 212 326 73 36 Section de nutrition UNICEF 3 UN Plaza H 10F New York NY 10017 Etats Unis d Am rique Amadou KONTE T l phone 53 760 53 784 Chef du projet de nutrition Nouakchott BP 620 Mauritanie ORGANISATIONS NON GOUVERNEMENTALES Academy for Education Development Lonna SHAFRITZ Animatrice 1255 23rd St NW Washington DC 20037 Etats Unis d Am rique Agrisud Olivier LEGROS T l phone 33 56 23 50 74 Ing nieur agro conomiste T l copie 33 56 23 50 73 18 route de Lorrijon 33760 Frontenac Groupe de recherche et d change technologique M mina SANOGO T l phone 33 1 40 05 61 6 211 rue La Fayette T l copie 33 1 40 05 61 10 75010 Paris France 381
73. TRANSFERT DE TECHNOLOGIES A LA PORTEE DES MENAGES OU DES COMMUNAUTES Les farines Misola au Burkina Faso S Soubeiga C est devant l ampleur du probl me de malnutrition prot ino nerg tique chez les enfants de moins de 5 ans que l quipe de sant de Fada en 1982 a mis au point une farine enrichie pour aider les m res nourrir leurs enfants en utilisant des produits locaux La farine Misola est un bon exemple de produit fabriqu de mani re artisanale Au d part cette farine tait compos e de lait de mil de soja d arachide additionn e de fer et de vitamines Compte tenu des multiples probl mes d approvisionnement rencontr s avec le lait et les vitamines la composition de la farine a volu et ne contient plus pr sent que des produits locaux mil 60 soja 20 arachide 10 sucre 9 et sel 1 A la fin de 1994 le paquet de 500 g de farine Misola co tait 225 Fcfa Dans 100 g de farine il y a 420 kcal et 18 g de prot ines La politique du projet de production de la farine Misola est actuellement de rendre le produit accessible toute la population La production annuelle est de 10 000 sachets de 500 g de farine par an qui sont distribu s dans les communes de Fada et de N Gourma les 30 formations sanitaires du Gourma XV L ALIMENTATION DE COMPLEMENT DU JEUNE ENFANT et dans les provinces de la Gnagna de la Tapoa et dans les pharmacies de Ouagadougou Outre la production de farine de compl
74. agit l d interventions r alisables et rentables Par rapport d autres interventions les co ts de l ducation pour la sant sont relativement faibles alors qu elle permet d obtenir des modifications durables des comportements en mati re de sant du groupe cible Feachem 1984 Ashworth et Feachem 1985 Compte tenu de l augmentation spectaculaire de l incidence des maladies d origine alimentaire dans le monde entier il y a lieu de lancer des actions imm diates pour prot ger les groupes les plus vuln rables de la soci t savoir les nourrissons et les enfants L analyse des donn es publi es montre clairement qu une des pratiques les plus n fastes entra nant un risque accru de toxi infection alimentaire est le fait de conserver des aliments cuits temp rature ambiante pendant plusieurs heures et de les servir sans les avoir correctement r chauff s Par cons quent pour rem dier imm diatement ce probl me il faudrait lancer un programme ducatif ax sur le respect de la relation temps temp rature au cours de la cuisson et de la conservation 95 L ALIMENTATION DE COMPLEMENT DU JEUNE ENFANT des aliments en faisant appel a diverses structures notamment dans le cadre des soins de sant primaires Le contexte socio culturel n tant pas le m me d un pays l autre cela signifie qu long terme ces programmes ducatifs devront tre fond s sur l analyse d taill e des dangers associ s aux habitudes alimen
75. al 1984 C est pour les infections E coli ent rotoxinog ne et Shigellaspp qu on a observ le retentissement le plus marqu sur l tat nutritionnel Les diarrh es associ es E coli repr sentent 30 des pisodes diarrh iques et ont modifi le gain de poids bimestriel La shigellose pr valence 15 a un effet n gatif sur la croissance staturale bimestrielle et annuelle Black et al 1984 Les parasitoses alimentaires telles que la giardiase et l ascaridiase s accompagnent parfois de carences nutritionnelles telles que la malnutrition prot ino calorique l an mie ferriprive et l avitaminose A Par exemple au Guatemala il a t not dans une tude portant sur un gar on de 14 mois que cet enfant avait montr une croissance normale jusqu au moment du sevrage qui a commenc l ge de 6 mois l introduction d aliments semi solides ce moment l s est accompagn e d pisodes diarrh iques et d un ralentissement de la croissance Lorsqu on l a trait on s est aper u que cet enfant tait atteint de malnutrition prot ino calorique oed mateuse kwashiorkor et tait infect par G lamblia Solomon et al 1990 5 ALIMENTS DE SEVRAGE CONTAMINES De nombreuses tudes ont montr que les aliments de sevrage pr par s dans de mauvaises conditions d hygi ne sont fr quemment fortement contamin s par des germes pathog nes et qu ils constituent un facteur de risque majeur de transmission des maladies en pa
76. alimentaires et entre 15 et 20 pour les aliments de sevrage import s En sachant combien de paquets de farines infantiles concurrentes sont vendus chaque semaine il est possible de d terminer la marge totale et ainsi de n gocier la marge unitaire du nouveau produit en fonction du nombre de sachets que l entreprise pr voit de livrer par semaine L important est que le commer ant gagne la m me somme sinon plus avec le nouveau produit qu avec l ancien 3 2 3 La publicit et la promotion Apr s avoir plac le produit dans les points de vente il faudra provoquer la rencontre entre le client et le produit soit en amenant le client vers le produit publicit soit en amenant le produit au client promotion La communication de l entreprise doit s orienter sur les objectifs suivants faire conna tre l existence du produit faire conna tre ses qualit s convaincre le client que le produit est bon pour son enfant enseigner ventuellement le mode de pr paration Il est difficile pour une petite entreprise de d gager un budget important pour sa publicit Les grands m dias tels que la t l vision la radio les journaux sont hors de sa port e et auraient un impact trop important par rapport sa capacit de production 257 L ALIMENTATION DE COMPLEMENT DU JEUNE ENFANT Le plus efficace est d avoir une communication de proximit par affiches tracts et d monstrations d gustations dans les centres de san
77. am lioration de l alimentation de compl ment reposant sur la commercialisation bas prix d une farine infantile de haute densit nerg tique s est faite en deux tapes cr ation d un atelier pilote sous convention entre le Minist re congolais de la Sant et Agricongo et dont le r le tait double production de farine Vitafort et formation de jeunes entrepreneurs destin s d marrer d autres unit s de production promotion de la farine Vitafort travers des circuits de commercialisation habituels boutiques kiosques et par les Centres de Sant Int gr s Malgr les graves perturbations li es aux troubles socio politiques survenus au Congo depuis mi 93 quatre entrepreneurs form s dans l atelier pilote avaient ouvert un atelier au d but de 1995 un Brazzaville un Dolisie la troisi me ville du pays et deux Bouansa ville secondaire situ e au bord de la voie ferr e reliant Brazzaville Pointe Noire Un autre entrepreneur est en cours d installation Brazzaville et trois autres stagiaires sont en formation La production et la commercialisation de la farine Vitafort se heurte n anmoins plusieurs probl mes m vente dans les circuits de commercialisation habituels retard enregistr au niveau de la promotion dans les Centres de sant en raison de la lenteur de la r habilitation des centres de Sant Maternelle et Infantile SMI en Centres de Sant Int gr s CSI prix de vente
78. amylases potentiellement utilisables les alpha amylases animales d coction de pancr as salive humaine lait maternel les alpha amylases bact riennes produites industriellement ou provenant du d veloppement de souches non pathog nes sur le substrat lui m me les alpha amylases v g tales naturellement pr sentes dans certains v g taux ou apparaissant au moment de la germination des graines ou des tubercules Les solutions le plus souvent propos es par les diff rents auteurs pour augmenter la densit nerg tique des bouillies pr par es partir de produits de base tropicaux ont 128 Techniques pour augmenter la densit nerg tique des bouillies t jusqu maintenant la fermentation pr alable des principaux composants amylac s Tomkins et al 1989 et l emploi de c r ales germ es ou l incorporation de petites quantit s de farines de c r ales germ es particuli rement riches en amylases Desikachar 1980 Brandtzaeg et al 1981 Desikachar 1982 Mosha et Svanberg 1983 Gopaldas et al 1988 1989 Malleshi et Amla 1989 Mosha et Lorri 1989 A ces deux sources nous pouvons ajouter les enzymes produites industriellement que les travaux que nous avons men s ont conduit a proposer en particulier pour l incorporation dans des farines produites en petits ateliers Treche et Giamarchi 1991 Sanogo 1994 Tr che et Legros 1994 3 2 Effets de la fermentation L utilisation de c r al
79. b n ficier de cet appui L unit de production des farines Viten au Togo K C Pleth Suka La farine Viten est un m lange de farines de c r ales ma s riz sorgho et de l gumineuses soja con ue et r alis e par l Association de jeunes dipl m s cr ateurs AJDC Elle est le fruit du programme de nutrition de l Organisation non gouvernementale EDEN qui est le parrain de l AJDC Le projet a b n fici d un soutien de la Banque Mondiale et de l appui technique de l ONUDI L OMS a aussi fourni un appui institutionnel qui a permis l am lioration de la viscosit et de la densit calorique des bouillies En tant que PME PMI Viten est appel e voluer passant de l tape artisanale une tape semi industrielle qui n cessite une ma trise des proc d s de fabrication EDEN entretient des relations informelles avec l Ecole nationale sup rieure d ing nieurs pour les mises au point technologiques Elle a aussi acc s au D partement de nutrition et des sciences alimentaires de l Universit de Legon Ghana pour les probl mes relatifs la nutrition Analyse des exp riences de production de farines infantiles en Afrique S Tr che Diff rents aspects des exp riences pr c demment expos es et de quelques autres exp riences connues en Afrique sont synth tis es et analys s afin de faire ressortir les similitudes et les particularit s de certaines d entre elles Les diff rents aspects envisag s sont regroup s en
80. besoins nerg tiques Les bouillies traditionnelles ayant une densit nerg tique moyenne de 60 Kcal pour 100 g de MS sont en g n ral consomm es deux fois par jour Si l on prend le cas d un enfant de 6 mois ses besoins peuvent tre valu s 780 kcal jour Selon les travaux de Vis et al 1981 les m res en Afrique Centrale peuvent fournir en moyenne 543 ml de lait par jour soit environ 380 kcal L alimentation compl mentaire ici la bouillie doit donc apporter cet enfant de 6 mois environ 400 kcal jour En moyenne un enfant qui prend deux bouillies par jour va consommer 340 ml environ 170 ml de bouillie par repas compte tenu de la capacit de son estomac soit environ 204 Kcal Il y aura donc un d ficit de couverture des besoins nerg tiques de pr s de 200 Kcal c est dire de plus de 25 Tr che 1991 C est pour r pondre cette situation que de nouvelles bouillies comme Vitafort ou la bouillie vulgaris e sur le plateau Kukuya 120 Kcal pour 100 g de MS ont t labor es par l Orstom produites par Agricongo pour Vitafort et transf r es par le Minist re de la Sant au niveau des m nages 3 ALIMENTS SOLIDES 3 1 Age d introduction des diff rents types d aliments Le plat familial est introduit plus pr cocement en zone rurale 17 9 des enfants de moins de 6 mois qu en zone urbaine 9 3 des enfants de moins de 6 mois 32 Pratiques de sevrage au Congo tableau 8 L ge moyen d intro
81. celles qui en ont distribu la veille Moments de la journ e Congo rural 1989 Congo urbain 1990 n 506 n 602 matin midi apr s midi soir Source Cornu et al 1993 34 Pratiques de sevrage au Congo 4 INTERDITS ALIMENTAIRES Seulement environ 30 des enfants sont touch s par les interdits alimentaires Ces interdits concernent surtout les viandes 29 9 et les poissons d eau douce 28 4 tableau 12 Tchibindat et al 1994 Les volatiles sont interdits pour pr venir les crises convulsives et l pilepsie la viande de serpent dess cherait la peau Dinga 1991 L huile de palme est aussi cit e comme interdit en particulier pour la m re enceinte et allaitante pour pr venir les affections respiratoires bronchite et pour l enfant souffrant de bronchite ou de toux Tableau 12 Type d aliments interdits l enfant d ge pr scolaire d enfants touch s par un interdit pour le type d aliment consid r Tubercules et fruits amylac s Feuilles et l gumes Crudit s et cuidit s Noix et graines Corps gras et huiles Autres Source Tchibindat et al 1994 5 CONCLUSION De l examen des pratiques de sevrage au Congo il ressort que l allaitement au sein est la r gle mais en milieu urbain le ph nom ne d allaitement mixte gagne du terrain les bouillies sont introduites pr cocement un moment o la physiologie de l enfant ne permet pas de les utiliser et o leur c
82. cette cat gorie de la population En effet bien que des actions soient entreprises afin de rendre les prix accessibles le pouvoir d achat en milieu rural demeure si faible qu il est difficile 4 beaucoup de familles d acheter les farines Ouando Pour tenir compte de cette situation il a t d cid de cr er progressivement des points de vente dans toutes les r gions du B nin pour permettre tous ceux qui en ont les moyens d avoir de la farine leur disposition de vulgariser des formules de farines enrichies pour permettre aux m res de pr parer elles m mes des farines domicile et d intensifier l ducation nutritionnelle pour permettre l utilisation des ressources disponibles pour une meilleure alimentation Vill R sum Le Musalac farine de sevrage du Burundi J B Nsavyimana La diffusion de la farine Musalac est bas e sur une politique commerciale qui vise 4 ce que toute la population y ait acc s Pour ce faire il a t d cid de mettre l accent sur les diff rents param tres qui conditionnent son accessibilit l accessibilit g ographique par la mise en place d un syst me de distribution grossistes boutiquiers et la multiplication des unit s de production dans les diff rentes r gions du pays l accessibilit financi re par une politique sociale qui vise rendre stable le prix de vente du Musalac au niveau du consommateur bien que non subventionn le Musalac est 12 fois moins cher que les produit
83. ci commence par un tri manuel un trempage au cours duquel les graines qui surnagent sont limin es et un s chage sous serre les graines sont ensuite d pellicul es par passage dans un broyeur meules et par vannage manuel Enfin les graines sont torr fi es 30 mn 180 C avant d tre pass es dans un broyeur marteaux muni d une grille de maille 0 5 mm 182 Vitafort une farine infantile de haute densit nerg tique au Congo Les enzymes sont achet es la firme Novo Nordisk S A en f ts de 40 kg qui sont stock s en armoire frigorifique Au cours de la semaine pr c dant leur utilisation elles sont minutieusement pr m lang es de la farine de manioc ou de ma s 50g d enzymes dans 5 Kg de farine Ce pr m lange qui n cessite une balance de pr cision est ensuite incorpor au taux souhait dans la farine Vitafort 3 35 et 3 58 Kg pour 100 Kg respectivement dans les farines avec et sans manioc Le m lange des differents composants farine de mais et de soja sucre pr m lange enzymatique et ventuellement farine de manioc compl ments min raux et vitaminiques se fait dans un tonneau m langeur actionn manuellement permettant de m langer en une fois 50 kg de farine Les farines sont ensuite emball es la main dans des sachets transparents en poly thyl ne de 50 microns d paisseur Le dosage se fait sur la base du volume en utilisant un r cipient gradu L emballage est compos de deux sachets
84. comprend des exigences de composition nutritionnelle une teneur minimale en prot ines de 15 du poids sec la qualit des prot ines n tant pas inf rieure 70 de celle de la cas ine une teneur minimum de 10 de prot ines de lait dans le cas des biscuits au lait une teneur en sodium maximum de 100 mg 100 g Lors de la discussion de la norme ci dessus les pays en voie de d veloppement ont exprim leur souhait de lignes directrices de la FAO et de l OMS pour la pr paration de ces produits partir de mati res premi res disponibles localement Afin de r pondre ce besoin ces lignes directrices ont t labor es par le CCNFSDU et adopt es par la CAC en 1991 Elles tablissent des dispositions pour la formulation de ces produits d finis comme des aliments destin s aux nourrissons au cours de la p riode de sevrage en tant que suppl ments du lait maternel de substituts du lait maternel et d autres aliments disponibles dans le pays o le produit est vendu Ces dispositions concernent des exigences nutritionnelles les techniques de transformation et de fabrication les exigences d hygi ne le conditionnement l tiquetage et le mode d emploi Dans l optique d une rationalisation et d une simplification des normes il a t d cid de combiner la norme et les lignes directrices ci dessus Ce texte a t distribu pour commentaires des gouvernements et doit tre consid r par la prochaine session
85. courbes de poids et que s installe une malnutrition chronique qui se traduira plus tard dans l enfance par un retard staturo pond ral C est donc autour de l ge de 6 mois que tous les enfants doivent recevoir une alimentation de compl ment appropri e tandis que l allaitement maternel continuera jusqu deux ans ou plus L alimentation de compl ment doit tre introduite quand le lait de la m re ne suffit plus couvrir les besoins nutritionnels du nourrisson ce qui se produit g n ralement entre le quatri me et le sixi me mois de la vie Cette p riode s ach ve quand l enfant ne prend plus le sein et qu il partage le repas familial De nombreuses tudes ont montr que des pratiques inappropri es dans la mani re d introduire l alimentation de compl ment sont des d terminants importants de la malnutrition chez les jeunes enfants ainsi l introduction trop pr coce ou trop tardive d un aliment autre que le lait L ALIMENTATION DE COMPLEMENT DU JEUNE ENFANT ou la s paration brutale et pr coce du sein De plus les aliments destin s 4 tre des compl ments du lait de la m re deviennent souvent des rempla ants de ce m me lait Il tait parfaitement dans le mandat de l Organisation Mondiale de la Sant de se pencher sur les probl mes de l alimentation de compl ment en Afrique Les deux bureaux r gionaux de l Afrique et de la M diterran e orientale ont eu le m rite malgr leurs normes
86. cuits doivent y tre conserv entre les repas ou ont l habitude de ne pas r frig rer les aliments cuits A ces probl mes s ajoutent les croyances culturelles et les tabous Dans presque toute l Am rique latine on pense que l on se chauffe les mains au contact des fers repasser et des fours poterie ou en travaillant avec des substances chaudes telles que la chaux On croit aussi que l exposition de mains chaudes l eau froide provoque des crampes et des rhumatismes et les gens s abstiennent donc de se laver les mains souvent des heures durant Abdussalam et al 1989 Le manque d eau est galement une raison importante pour ne pas se laver 2 a e e 2 correctement les mains ni bien nettoyer les ustensiles cuisine Selon certaines tudes l am lioration de l approvisionnement en eau a un impact plus important sur la r duction du taux de morbidit diarrh ique que les seules am liorations de la qualit de l eau Esrey 1985 L absence de sanitaires augmente le risque de contaminer les aliments par de la mati re f cale 92 Aliments de sevrage contamin s facteur de risque majeur Il ne fait aucun doute que le manque de temps est l un des principaux facteurs qui gouvernent le mode d alimentation des nourrissons Si en plus de s occuper des nourrissons et des enfants les m res doivent travailler l ext rieur leur emploi du temps surcharg interf re avec leur capacit s occuper des enfants en
87. d corticage et de mouture 14 Fefa kg 2 2 Bois de chauffe 9 Fcfa kg 1 4 Frais de fonctionnement 89 Fcfa kg 14 2 Petits Investissements 18 Fcfa kg 2 9 Location des b timents 36 Fcfa kg 5 7 Salaire des employ s 103 Fcfa kg 16 4 Divers 19 Fcfa kg 3 0 Total 628 Fcfa kg Le co t moyen des mati res premi res pour les diff rentes formules propos es a t calcul en tenant compte des taux moyens de pertes en cours de traitement 22 pour le ni b 28 pour le mil 40 pour le ma s 16 pour l arachide 35 pour le sorgho 0 pour le riz et le sucre Les frais de d corticage et de mouture correspondent aux frais support s pour traiter les mati res premi res sur le march dans la mesure o le d cortiqueur et les moulins de l atelier n taient pas encore fonctionnels durant cette p riode Les frais de fonctionnement comprennent la fourniture d eau d lectricit l achat des produits consommables d tergents papier et le prix des sachets plastiques 8 Fcfa le sachet de 100 g obtenus aupr s d un entreprise install e Douala Cameroun La location de la concession dans laquelle l atelier est provisoirement install est de 200 000 Fcfa mois Les salaires des 10 20 employ s utilis s en fonction des p riodes est de 25 000 45 000 Fcfa par mois selon le nombre d heures effectu les employ s se partagent 100 Fcfa par Kg vendu En 1994 le personnel tait
88. d une alimentation de sevrage quilibr e du jeune enfant etc decentralisation eau nutrition pauvrete icronutriments ecoles economie statut sanitaire de l enfant budget arte sanitaire FLUX D INFORMATION S Y Identification et analyse des BESOINS internes et externes eee en gt ACCES a l information SOURCES Banques Selection pays etc Consolidation is V TRAITEMENT de l information Reorganisation Adaptation ae COORDINATION EVALUATION DISSEMINATION Promotion Relations publiques UTILISATEURS lt internes L externes Figure 1 Dispositif de promotion sanitaire multimedia Le contenu de cette banque de donn es pourrait dans un premier temps int grer l information scientifique et technique relative la composition en nutriments des produits qui interviennent dans la fabrication des aliments de compl ment destin 291 L ALIMENTATION DE COMPLEMENT DU JEUNE ENFANT l enfant de 6 24 mois Ce type d information devrait tre d acc s facile et rapide pour les sp cialistes dans les pays Cette information de base pourrait tre ensuite reconditionn e et compl t e dans chaque pays pour tre assimilable par les communaut s locales aupr s desquelles cette information devrait tre largement diffus e Et si des efforts sont consacr s pour mieux r pondre l un des besoins du nourrisson et du jeune enfant il serait bon d associer et si possible d int grer dans une te
89. de compl ment et le maintien de l allaitement au sein et quels sont les moyens de maintenir la fr quence et la dur e de l allaitement maternel leur niveau optimum Quels sont les relations qui existent entre l tat nutritionnel des m res allaitantes les modes d allaitement et la n cessit d introduire des aliments de compl ment Quelles sont les contraintes sociales culturelles et conomiques qui peuvent g ner les pratiques les plus appropri es en mati re d alimentation de complement Ces r unions ont fourni une contribution majeure et des recommandations pertinentes ont t adopt es qui devraient permettre des prises de d cisions importantes dans les pays Ces d cisions devraient porter sur la vulgarisation des informations les plus r centes sur l alimentation de compl ment tant aupr s des personnels de sant et du grand public qu aupr s des producteurs d aliments de sevrage qu ils op rent l chelle artisanale ou industrielle De plus la mise en oeuvre du Code international de commercialisation des substituts du lait maternel doit demeurer une pr occupation constante et tous les efforts doivent tre d ploy s pour son application effective A Alexandrie la tenue d une r union satellite sur le th me de l atelier a t l origine du lancement d une initiative conjointe de POMS et de UNICEF sur l alimentation de compl ment Cette initiative dont la premi re tape co
90. de l Organisation mondiale de la Sant 63 569 583 103 L ALIMENTATION DE COMPLEMENT DU JEUNE ENFANT 104 INNOCUITE ET DISPONIBILITE DES NUTRIMENTS DANS LES ALIMENTS DE COMPLEMENT Pierre BESANCON Unit de nutrition Laboratoire de G nie Biologique et Sciences des aliments Universit Montpellier IX France 1 INTRODUCTION Avec pour premier objectif la couverture des besoins nutritionnels du jeune enfant la conception d aliments de compl ment fait toujours intervenir un certain nombre de traitements domestiques ou industriels dont il est n cessaire de savoir quelles en sont les incidences en termes de valeur nutritionnelle et d innocuit Par ailleurs les facteurs antinutritionnels souvent pr sents dans les mati res premi res d origine v g tale doivent tre limin s sous peine de voir dispara tre le b n fice d une bonne formulation du produit 2 QUALITES DE L ALIMENT 2 1 Quelques d finitions Tout aliment doit r pondre en terme de qualit un double objectif de s curit et d acceptabilit figure 1 La premi re de ces composantes est de pouvoir garantir une totale innocuit au plan microbiologique c est dire l absence de germes pathog nes le produit doit tre galement exempt de produits toxiques naturels ou n oform s au cours des traitements L acceptabilit d un aliment d pendra des degr s divers de ses qualit s organoleptiques saveur ar mes couleur texture des q
91. de Maillard d bute par la r action entre une fonction amin e libre lysine et la fonction r ductrice d un glucide pour continuer par toute une s rie de modifications et de r arrangements mol culaires C est le cas aussi de la liaison du type aspartyl lysine glutamyl lysine ou bien lysinoalanine Dans chacun de ces cas des r sidus lysyls sont impliqu s cela conduit une r duction de le digestibilit une perte de biodisponibilit de la lysine plus difficilement lib rable ou moins accessible nutritionnellement 3 2 2 4 N oformation de compos s toxiques Dans les cas les plus extr mes de nombreux d riv s peuvent appara tre partir d acides amin s ou d acides gras Il peut s agir de d riv s oxyd s ald hyde malonique partir d acides gras insatur s acides amin s soufr s oxyd s tels que le sulfoxyde de m thionine la m thionine sulfone Il s agit aussi de d riv s cyclis s ou polym ris s 111 L ALIMENTATION DE COMPLEMENT DU JEUNE ENFANT partir d acides gras ou de tryptophane d acide glutamique de cr atinine Certains de ces compos s carbolines imidazoquinoline imidazoquinoxaline sont dou s de propri t s mutag nes ils apparaissent lors de traitements thermiques s v res Les acides gras polyinsatur s peuvent galement sous l effet de la chaleur subir des cyclisations et des polym risations conduisant des compos s peu digestibles et potentiellement toxiques 3 3 Les traitemen
92. de l Actamine registres carnets souches et fiches L ann e 1991 a t marqu e par l instauration de nouvelles strat gies de lutte contre la malnutrition d finies au cours du S minaire Atelier pour la Nutrition et le D veloppement de l enfant qui s est tenu Marrakech en 1990 L introduction de nouveaux param tres de d pistage de la nutrition notamment le rapport Poids Taille P T a permis de r aliser un meilleur ciblage des enfants r ellement malnutris Il est noter que suite des retards dans son ex cution la distribution de la farine Actamine dans le cadre du PAC s est prolong e jusqu en 1993 2 4 P riode actuelle 1993 94 A la fin du PAC la distribution de l Actamine a t maintenue mais son achat est d sormais programm sur le budget du Minist re de la Sant Publique Cependant les cr dits qui lui sont allou s n ont permis d acheter que 159 tonnes d Actamine raison de 18 86 DH Kg Cette quantit ne permet de couvrir que 35 40 des besoins des enfants de moins de 5 ans r ellement malnutris 3 PRISE EN CHARGE DES ENFANTS MALNUTRIS 3 1 Evolution du nombre d enfants malnutris d pist s Nous avons mentionn que jusqu en 1990 le d pistage des enfants malnutris tait uniquement bas sur l analyse du rapport Poids Age P A sur la fiche de croissance et que ce n est qu partir de 1991 que le rapport P T a t introduit pour mieux cibler les enfants prendre en charge L analyse de ce
93. densit nerg tique plus lev e surtout pour la r cup ration d enfants malnutris on ajoute de l huile l aide d une cuiller soupe La quantit d huile ajout e d pend du niveau nerg tique recherch Une cuiller e soupe d huile correspond 15 grammes 3 1 3 Sauces et p tes Il s agit soit de sauces simples aux poissons de sauces compos es aux poissons et l gumes ou aux poissons enrichies aux l gumineuses soja graine de courge graine de n r arachide 328 L exp rience du CREDESA Pahou B nin Les p tes accompagnent souvent les sauces Elles sont pr par es soit l aide d une farine de c r ale simple ou enrichie au soja soit l aide d une farine de racine ou tubercule manioc gari igname patate douce soit l aide de tubercules bouillis et pil s Les sauces et les p tes rentrent dans l alimentation des enfants partir de 6 mois ge auquel les m res commencent leur donner le plat familial Le tableau 2 donne les ingr dients qui rentrent dans une sauce type Tableau 2 Ingr dients rentrant dans la composition des sauces INGREDIENTS MESURES LOCALES EQUIVALENTS POIDS Petits poissons ou farine de 6 poissons ou 3 cuiller es 1 bo te de conserve de tomate 1 botte La graine de courge peut tre remplac e par de la farine de soja ou d arachides grill es La sauce peut galement tre pr par e sans l gume feuille 3 1 4 Autre
94. derniers travaux de groupe il a t demand aux participants de faire ressortir les points forts et les faiblesses de l exp rience Misola du Burkina Faso ler groupe du projet Pahou au B nin 2 me groupe et de l op ration d ducation nutritionnelle et de transfert de technologie du plateau Kukuya au Congo 3 me groupe d analyser les conditions de leur applicabilit dans les diff rents pays repr sent s au sein des diff rents groupes de travail de proposer d autres modalit s de transfert adapt es aux contextes des pays repr sent s L ALIMENTATION DE COMPLEMENT DU JEUNE ENFANT i L EXPERIENCE MISOLA Burkina Faso Pointsforts Points faibles bonne diffusion et vulgarisation risques lev s de contamination des formules au cours de la fabrication et au niveau du stockage choix des zones tude de faisabilit insuffisance du contrdle planification valuation am lioration de la solidarit entre manque d ad quation entre le les membres de la communaut probl me pos au d part et l intervention propos e souplesse et adaptation de la absence de contr le des bouillies formule pr par es la maison reproductibilit des unit s et suppression des compos s utilisation de technologies polyvitaminiques traditionnelles formation de personnel utilisation de mesures locales possibilit dexporter l exp rience
95. des sinistr s lors des v nements r cents survenus dans le pays et des enfants scolaris s dans le cadre des actions d velopp es par l UNICEF et le PAM 4 CONCLUSION En d finitive le Musalac est un exemple de projet r alis avec peu de moyens mais qui a atteint et m me d pass tous ses objectifs de d part D ores et d j il est envisag de diversifier la production si les moyens humains et techniques n cessaires sont mobilis s rapidement 172 LA FARINE MICAF AU CAP VERT Eugenio VERA CRUZ FAMA SARL Sao Vicente Cap vert 1 JUSTIFICATION DES BESOINS DU CAP VERT EN FARINE DE SEVRAGE Depuis plus de 15 ans les les du Cap Vert subissent les effets d un cycle de s cheresse presque continu Une des graves cons quences de cette s cheresse est l incidence accrue de la malnutrition parmi la population surtout parmi les groupes vuln rables qui comprennent les jeunes enfants ainsi que les femmes enceintes et les m res allaitantes Environ 16 de la population totale du Cap Vert 334 000 habitants est g e de moins de 5ans On estime que plus d un tiers des enfants de ce groupe sont chroniquement malnutris En 1985 la production agricole du Cap Vert ne repr sentait que 4 2 des besoins alimentaires nationaux Bien que la majeure partie du d ficit soit combl e par l aide alimentaire internationale cette aide est commercialis e travers une entreprise nationale d approvisionnement et n est destin e qu
96. des m dias le temps disponible entre les soins apporter la famille et son travail la m re a peu de temps pour s occuper de son enfant Une m re qui a du temps disponible pourra l utiliser pour diversifier le repas de l enfant en cuisinant des legumes respectera les r gles d hygi ne lors de la pr paration des repas donnera le repas 11 L ALIMENTATION DE COMPLEMENT DU JEUNE ENFANT l enfant dans les meilleures conditions en respectant son rythme pourra pr parer plusieurs repas par jour plut t que d en pr parer un seul pour la journ e ce qui aura pour avantage non seulement de multiplier les repas mais aussi d viter de conserver le repas dans des conditions d hygi ne l exposant la contamination N anmoins il est rare que la m re ait suffisamment de temps consacrer son enfant aussi est il important de lui permettre d avoir acc s un aliment de sevrage facile pr parer de bonne valeur nutritive compos de produits locaux bon march et acceptable pour l enfant comme pour la m re 7 CONCLUSION La p riode de sevrage est une p riode a risque lev de carence nutritionnelle D normes efforts ont t men s au cours de ces derni res ann es pour promouvoir l allaitement maternel alors que la question du sevrage a t laiss e un peu de cot ne recevant pas toute l importance qu elle m ritait Certes les aspects di t tiques ont fait l objet de nombreux travaux qui ont abouti la
97. en Inde sont essentiellement constitu s d un d cortiqueur et de 2 moulins actionn s par 3 moteurs diesel ces quipements sont souvent en panne ce qui fait que le d corticage et la 4 2 mouture sont le plus souvent effectu s dans des machines situ es proximit des march s Le reste du mat riel comprend des marmites en aluminium et des thermosoudeuses de m nage 205 L ALIMENTATION DE COMPLEMENT DU JEUNE ENFANT CEREALES NIEBE ARACHIDE Triage Nettoyage ss Pi Hj ri ma D corticage D corticage Vannage lt lt av sAn av Ta go Vannage Torr faction po lt C Q lt Lavage GQ a S chage UN M n ap av ije m provhee Tamisage Torr faction Torr faction Tamisage Tamisage Pesage Pesage SUCRE eS Cd CONDITIONNEMENT FARINES VITAFORT Figure 1 Sch ma de fabrication des farines Vitafort 206 Fabrication de farines enrichies au Tchad Un m langeur vertical r cemment import de France n a pas encore t essay Un v hicule de type pick up appartenant MSF B est actuellement utilis pour le transport des mati res premieres et la livraison des produits finis 2 4 Structure du prix de revient La structure du prix de revient calcul pour une production moyenne de 5 5 tonnes par mois p riode allant de mai d cembre 1994 est la suivante Co t moyen des mati res premi res 340 Fcfa Kg 54 1 Frais de
98. entre les tudes et les recherches devant tre r alis es e t A te 7 y un niveau r gional susceptibles d tre utilis es par plusieurs pays et celles qu il est n cessaire de mener l int rieur de chaque pays et ventuellement pour chaque contexte 4 1 Au niveau international tablissement d une banque de donn es sur la composition en nutriments des produits utilisables pour l laboration d aliments de compl ment 4 yj inventaire et ventuellement mise en point et s lection des proc d s technologiques utilisables aux diff rents niveaux et susceptibles de conf rer aux produits les j a 7 jo y 4 caract ristiques requises densit nerg tique suffisante commodit de pr paration pr servation de la biodisponibilit des nutriments identification des quipements appropri s mise au point de recommandations ou d un logiciel pour aider la formulation des farines compos es 4 2 Aux niveaux nationaux enqu tes pr alables l laboration de strat gies d am lioration de l alimentation de compl ment enqu tes sur la situation nutritionnelle enqu tes sur les pratiques de sevrage y compris les tudes socio anthropologiques sur les tabous et interdits alimentaires tudes sur la disponibilit et l accessibilit des aliments tude des d terminants de l acceptabilit des aliments de compl ment 151 L ALIMENTATION DE COMP
99. es avec des produits locaux essentiellement partir d une p te de ma s ferment e appel e poto poio ou de farine de manioc Tr che et al 1992 1993 Les d terminations de teneur en mati re s che effectu es sur pr s de 300 chantillons de bouillies pr lev s au moment de leur consommation montrent que les concentrations moyennes des bouillies de ma s et de manioc sont respectivement de 14 et 16 g de mati re s che pour 100 g de bouillie ce qui veut dire en estimant que 1 g apporte 4 kcal que la moiti des bouillies donn es aux enfants ont une densit nerg tique inf rieure 60 Kcal 100 ml figure 1 Pendant la p riode de consommation de bouillies la plupart des enfants congolais ne prennent donc que 1 ou 2 fois par jour une bouillie dont la densit nerg tique est le plus souvent inf rieure 60 Kcal 100 ml Si on prend l hypoth se conforme aux travaux de Vis et al 1981 au Zaire que les m res en Afrique Centrale fournissent en moyenne 540 ml de lait par jour soit 380 Kcal cela signifie que l alimentation compl mentaire devrait fournir 385 Kcal un jeune gar on de 6 mois dont les besoins nerg tiques peuvent tre estim s 765 Kcal Pour fournir ces 385 Kcal il faudrait 640 ml d une bouillie de densit nerg tique gale 60 Kcal Or il est reconnu que compte tenu de sa capacit stomacale r duite un enfant de cet ge ne peut pas ing rer en un seul repas plus de 150 200 ml de bouillie
100. et de la torr faction couverture des bassines de farine en refroidissement conseils pour la conservation des bouillies 3 4 Acceptabilit Les tests effectu s ont montr que les farines taient bien accept es Une op ration de r tro information dans les centres socio sanitaires a montr que les femmes pr f rent les farines Nutrimix aux autre farines similaires en vente dans le pays 4 ORGANISATION DE LA PRODUCTION ET DE LA COMMERCIALISATION L atelier qui est supervis et contr l par un comit de gestion emploie 4 agents de l Etat comprenant la responsable de la fabrication deux aides et une responsable de la vente au niveau de l Institut 2 agents temporaires dont le meunier pris en charge par le budget g n ral 4 aides temporaires qui font une rotation une quipe de deux raison de deux semaines par mois En ce qui concerne la capacit de production il faut mentionner que l atelier a t dimensionn pour des activit s de recherche Compte tenu de l option vente promotionnelle une organisation a t mise en place pour une production maximale 217 L ALIMENTATION DE COMPLEMENT DU JEUNE ENFANT de 250 kg de farine par jour soit une production mensuelle d une tonne L atelier toutefois peut d passer cette production en cas de commande sp ciale pour les secours d urgence en augmentant la main d oeuvre temporaire L volution de la production de 1990 1993 est donn e dans le tab
101. et du questionnaire envoy aux participants de l atelier pour tablir les indicateurs des modes d allaitement maternel propos s par l OMS et sugg rer de nouveaux indicateurs La r gion africaine reste une des r gions du monde o l alimentation au sein est la plus r pandue et dure le plus longtemps mais il existe une grande diversit dans les pratiques d allaitement et de sevrage Un grand nombre d enfants sont ainsi nourris avec des pratiques qui s loignent beaucoup des recommandations actuelles et on note qu une faible proportion d enfants de moins de 4 mois sont nourris exclusivement au sein et qu une proportion insuffisante d enfants re oit une alimentation compl mentaire en temps opportun c est dire partir de six mois Ainsi dans de nombreux pays il faut lutter la fois contre l introduction trop pr coce d aliments de compl ment et contre leur introduction trop tardive puisqu une proportion importante d enfants n a pas encore re u d aliments solides l ge d un an Les donn es sur la qualit et la fr quence des repas sont peu nombreuses mais il appara t que les bouillies traditionnelles donn es comme premier aliment de compl ment ont une densit nerg tique faible inf rieure celle du lait maternel iy R sum En matiere d orientation des programmes et des messages il est utile de noter que les pays qui ont le meilleur statut du point de vue de l alimentation au sein ne sont pas n cessairem
102. et pour respecter les r gles d hygi ne puisard pour la collecte des eaux us es 238 Technologies et quipements utilisables bon raccordement au r seau routier pour permettre le d chargement et le chargement des mati res premieres et des produits finis acc s a lectricit sauf si les quipements fonctionnent avec un groupe lectrog ne ou des moteurs diesel Par ailleurs l atelier devra tre plac dans un environnement sain savoir loign de zones de contaminations telles que les d charges les eaux stagnantes et les sources de poussi re 3 2 L am nagement des locaux Les locaux doivent tre assez grands pour faciliter les op rations de pr paration de transformation et de conditionnement L am nagement doit tre con u pour limiter le nombre de manipulations et le transport des mati res premi res et des produits finis Il est imp ratif de respecter le principe de la marche en avant qui se rencontre dans toutes les cha nes de production agro alimentaire pour viter les contaminations les produits finis ne doivent jamais croiser les mati res premi res Il faut affecter une pi ce ou une aire sp cialement am nag e chaque op ration un magasin de stockage des mati res premi res mil soja arachide d environ 15 m 1 A 2 o 4 ventil sans fen tre pour viter la p n tration des insectes et de la poussi re un magasin de stockage d environ 10 m ventil et san
103. et protidique Dans la recherche de solutions ce probl me des farines de sevrage ont t mises au point au Centre Horticole et Nutritionnel de Ouando CHNO 4 partir des produits agricoles locaux c r ales l gumineuses deux types de farine ont t labor s une farine premier ge compos e de ma s sorgho riz sucre et destin e aux enfants de 3 6 mois une farine 2 me ge compos e de ma s sorgho haricot arachide et sucre ou de ma s sorgho soja et sucre Le sch ma g n ral de fabrication est tr s simple et s inspire des technologies alimentaires b ninoises Il comprend les op rations suivantes nettoyage triage et lavage grillage m lange mouture et ensachage 1 Le Centre Horticole et Nutritionnel de Ouando CHNO a t cr e en 1963 dans le cadre d un programme de lutte contre la faim au B nin Il est situ Porto Novo capitale administrative du B nin dans un quartier p riph rique appel Ouando Le CHNO est une structure d appui aux activit s de la DANA Direction de l Alimentation et de la Nutrition Appliqu e qui est la structure sp cialis e du Minist re du D veloppement rural charg e de la promotion de la nutrition et de l alimentation L ALIMENTATION DE COMPLEMENT DU JEUNE ENFANT 2 LES DIFFERENTES ETAPES DU DEVELOPPEMENT DE L EXPERIENCE OUANDO Le d veloppement de l exp rience Ouando a suivi cing tapes 2 1 Vulgarisation de la technologie 4 travers tout le pa
104. gal Ghana Niger Zambie Tunisie Ouganda Cameroun REE SS Zimbabw Pease Togo Malawi lt De AE ae Figure 7 Taux d allaitement maternel avec solides et taux de sevrage complet enfants lt 4 mois 56 Synth se et perspectives sur les pratiques de sevrage Zimbabwe Malawi Zambie Togo Cameroun Madagascar Namibie Tunisie Ouganda Niger S n gal Rwanda Maroc Burundi Tanzanie Ghana Nig ria Mali 10 20 30 40 50 60 Figure 8 Taux d allaitement maternel sans solides et taux de sevrage complet enfants de 6 9 mois Niger Zambie Togo BEA Sane solides z Sevrage complet S n gal Burundi Cameroun Ouganda Maroc Tunisie Ghana Mali Nig ria Figure 9 Taux d allaitement maternel sans solides et taux de sevrage complet enfants de 12 15 mois 57 L ALIMENTATION DE COMPLEMENT DU JEUNE ENFANT 4 PERSPECTIVES SUR LES AMELIORATIONS NECESSAIRES Ainsi que cela a d j t soulign l Afrique reste une des r gions du monde o l alimentation au sein est la plus r pandue et dure le plus longtemps Perez Escamilla 1993 Il existe cependant une grande diversit dans les pratiques d allaitement en particulier et de sevrage en g n ral et un grand nombre d enfants sont nourris avec des pratiques qui s loignent beaucoup des recommandations actuelles Les efforts doivent notamment porter sur l alimentation au sein exclusive qui est loin de toucher tous les enfants de moins de
105. galement selon la culture la nature du produit et bien d autres aspects li s la situation de la population Le fait de ne pas accepter le nouveau produit ou le comportement propos peut avoir diverses cons quences pour le public cible Il est alors important de savoir o se situe le public cible sur le continuum est il totalement inconscient des cons quences ou indiff rent Identifier le b n fice est un enjeu important pour l laboration des messages de communication Car si un b n fice existe dans l esprit du public cible il s agit avant tout d une perception et donc de quelque chose qui d passe le produit ou le comportement Le message doit tre clair concis simple pr cis faisable r aliste cr dible peu co teux adapt au contexte culturel et ne v hiculer qu une seule id e En outre il est important de ne pas n gliger la participation des agents de terrain la ef 4 e A fe planification l ex cution et l valuation des campagnes de communication Il est galement tr s important de pr tester les messages de les r viser et de les re tester A titre d exemple les messages labor s partir de deux enqu tes sont donn s dans le tableau 2 Tableau 2 Exemples d laboration de messages Pratiques Croyances Comportement Messages existantes souhait La m re ne nourrit un enfant qui ne que les m res N attendez pas que l enfant que quand r clame pas nourris
106. identiques inclus l un dans l autre entre les deux sachets sont gliss es deux tiquettes sur lesquelles sont figur s le nom le logo et diverses informations concernant l atelier Vitafort les caract ristiques du produit et son mode de pr paration Les deux sachets sont ensuite ferm s l aide d une thermo soudeuse Le poids des sachets a t fix 250 g de fa on ce qu ils permettent 3 5 jours d utilisation sans que le prix soit trop lev respectivement 180 et 275 Fcfa le sachet avant et apr s d valuation du franc CFA Le choix du nom et du logo a t particuli rement difficile des propositions faites par le comit de pilotage ou recueillies aupr s de m res au cours de r unions ont t test es par sondage aupr s d chantillons repr sentatifs des m res brazzavilloises Compte tenu de la multiplicit des langues locales il est apparu pr f rable de choisir un nom de consonance fran aise la richesse en vitamines tant aux yeux de la tr s grande majorit des m res la qualit premi re d une bouillie il tait difficile d viter d utiliser un radical voquant leur pr sence dans les farines Le comit de pilotage souhaitant insister sur les notions d nergie de force et de vitalit un compromis a t trouv avec le mot Vitafort et le slogan l nergie pour les b b s Ce nom et un logo repr sentant un b b joufflu ont t pl biscit s par les m res au cours du sondage 4 EQUIP
107. individus En plus du probl me de terminologie se pose celui de la participation des populations cibl es par les programmes Une intervenante a insist sur le fait que en fin de compte c tait la fa on dont les acteurs per oivent et expliquent les pratiques et les comportements auxquels les programmes s int ressent L id e a m me t lanc e de faire intervenir des conf renciers sur ce th me 2 Un autre probl me voqu par les intervenants est celui de l insuffisance des programmes et plus particuli rement de l absence d indicateurs pertinents d valuation dans le domaine de la communication En g n ral l absence de volet communication sociale est mentionn comme tant la cause de nombreux checs dans les programmes La communication sociale permet de comprendre ce qui se passe r ellement et de d terminer les populations cibles Le probl me a dit un intervenant est que les objectifs de la recherche ou du programme sont souvent d termin s avant que des enqu tes sur les pratiques et les comportements de sevrage n aient t men es Les objectifs de la recherche doivent tre clairs et quantifiables pour pr parer une meilleure tude d impact finale On a galement voqu le probl me de la segmentation des populations cibles groupe de m res de p res et des rapports de ces groupes avec le processus de d cision ayant trait aux pratiques de sevrage 3 L approche communication sociale permett
108. l emplacement et de l am nagement des locaux grandes tapes de la fabrication et pr sentation des quipements adapt s pr sentation des technologies et quipements de quelques unit s de production 2 CHOIX DE LA TECHNOLOGIE ET DES EQUIPEMENTS ADAPTES La s lection doit se faire en fonction des crit res suivants la taille du march souhait e et la strat gie adopt e souhaite t on r pondre aux besoins des enfants d un quartier d une ville d une r gion ou d un pays La strat gie adopt e repose t elle sur l installation d un atelier de grande capacit pour toute une r gion ou la cr ation de plusieurs petits ateliers situ s proximit des lieux de consommation les moyens financiers disponibles L ALIMENTATION DE COMPLEMENT DU JEUNE ENFANT les mati res premi res traiter leur degr de propret et leur qualit peuvent augmenter ou diminuer les temps de pr paration leur nature c r ales l gumineuses influe sur les modes de pr paration d corticage grillage la source d nergie disponible et son co t raccordement un r seau de distribution d lectricit groupe lectrog ne la nature du produit fini que l on souhaite obtenir farine pr cuite ou cuire produit extrud la disponibilit des quipements et les possibilit s de maintenance importation ou achat local Il est pr f rable d opter pour des quipements fabriqu s localement dont la maintenance p
109. l enfant et pour sa m re B de Benoist Au cours des premiers mois de la vie le jeune enfant passe d une alimentation lact e et liquide une alimentation diversifi e et solide c est la p riode du sevrage La plupart des d finitions du sevrage sont centr es sur la nature de l alimentation et ne tiennent pas assez compte de l environnement dans lequel se d roule le sevrage Sur la base d arguments m caniques physiologiques et nutritionnels il appara t que le sevrage ne devrait pas d buter avant les ges de 4 ou 6 mois La fonction de d glutition arrive maturit vers 4 6 mois Le volume de r tention gastrique et les fonctions digestives constituent des facteurs limitants en particulier pour ce qui est du volume et de la consistance des repas La teneur en nutriments du lait maternel au del de 6 mois surtout pour l nergie et les micronutriments n est plus suffisante pour couvrir les besoins de l enfant Un dilemme du sevrage au moins d un point de vue di t tique consiste trouver un compromis entre les 4 param tres que sont l ge la consistance du repas son volume et sa valeur nutritive pour assurer l enfant la couverture de ses besoins nutritionnels Dans la recherche de ce compromis l accent ne devrait pas tre uniquement mis sur la question de l apport nerg tique mais aussi sur celle des micronutriments en diversifiant le repas avec des aliments riches en fer et en vitamine A et en assurant la poursuite d
110. la population de d velopper d autres produits alimentaires partir des produits du Burundi en se basant sur l exp rience acquise de stimuler la coop ration entre diff rents groupes et institutions qui s occupent de l alimentation et de la production des aliments par voies de l change des id es et des exp riences et en s aidant mutuellement dans l approvisionnement en produits de base C est partir de ces objectifs qu est n e la farine baptis e Musalac et qu a t labor e une politique de consommation Comme le Musalac est une des activit s du Centre de sant de Musaga ces objectifs sont avant tout socio sanitaires mais pour sa viabilit certains principes commerciaux ont d tre respect s 168 Le Musalac farine de sevrage du Burundi 2 PRODUCTION ET COMMERCIALISATION DE LA FARINE MUSALAC 2 1 Composition et valeur nutritionnelle Le Musalac est compos de mais 48 de sorgho 22 de soja 20 de sucre 8 et de lait cr m 2 m lang s dans des proportions bien tudi es Pour sa fabrication des technologies tr s simples connues par tout Murundi sont utilis es nettoyage a sec nettoyage a l eau torr faction et mouture La production qui tait de 40 Kg mois en janvier 1985 a atteint 40 tonnes mois en 1990 Sa composition chimique est la suivante eau 7 prot ines 14 lipides 8 fibres 2 et cendres 2 Son contenu nerg tique est de 417 Kcal
111. la sant ou susceptibles de tromper le consommateur Il importe donc pour la r ussite d un politique de contr le de qualit que soit labor e une strat gie coh rente pour le contr le alimentaire Cette strat gie devrait comprendre l adoption d une l gislation de base accompagn e d une r glementation actualis e r guli rement une d finition claire du r le des diff rentes administrations concern es une concertation des autorit s avec les secteurs de l ducation et de l industrie et avec les consommateurs aux niveaux national et local et l identification des domaines et des mesures prioritaires Le Comit de coordination du Codex pour l Afrique joue de ce point de vue un r le important En ce qui concerne le contr le de qualit en g n ral les actions d pendent du type de production Les grandes unit s de fabrication ont le plus souvent mis en oeuvre un syst me d assurance qualit notamment ISO 2000 Il appartient aux autorit s de coop rer avec les industries dans la d finition des programmes de contr le de qualit et d effectuer ces contr les en usine ou par sondage sur les produits finis V L ALIMENTATION DE COMPLEMENT DU JEUNE ENFANT Il faut aussi prendre en compte les probl mes de contamination microbiologique et par les mycotoxines en raison de leurs r percussions conomiques et nutritionnelles consid rables Le codex a tabli des normes pour les produits destin s l alimentation infantile en pa
112. les familles ais es cette dur e est g n ralement plus longue alors que dans les familles les plus pauvres l enfant passe tr s rapidement _au plat familial De ce fait le client d une farine infantile est un client ph m re En comptant 4 enfants par foyer en moyenne un m nage ne consomme de la farine infantile que pendant 4 p riodes de 6 mois au cours de son existence A un moment donn on peut estimer a environ 5 le pourcentage de m nages ayant un enfant en ge de consommer de la bouillie Un atelier de fabrication est donc en face d une client le extr mement diffuse et r duite Par ailleurs il faut tenir compte des nombreux facteurs sociaux et culturels qui influencent le choix d une farine infantile La jeune m re est tiraill e entre son mari ses parentes les m decins les assistantes sociales les pharmaciens et les commer ants qui ont tous un avis diff rent sur la question Elle a aussi ses propres crit res de choix qui sont la r action de son enfant face au produit l volution de sa croissance la fr quence des pisodes diarrh iques le go t et l aspect du produit les qualit s nutritionnelles et le prix qui est souvent le crit re d cisif Le march des aliments de sevrage est donc un march d licat Du c t du producteur deux contraintes majeures s exercent d une part la n cessit de rentabilit sans quoi l entreprise ne peut durer et d autre part la n cessit de souplesse de son mode de fo
113. les frais financiers s levaient environ 136 600 Fcfa par mois les frais de personnel pour deux ouvriers qualifi s 100 000 Fcfa par mois L importance relative des charges fixes dans les charges totales 27 peut tre consid r e comme raisonnable par rapport la s curit de l activit Comme l entreprise est de type familial la r mun ration de l entrepreneur n a pas t incluse dans les frais de personnel Le chiffre d affaires mensuel est uniquement constitu par la vente en gros de sachets de 250 g au prix unitaire de 140 Fcfa et 225 Fcfa respectivement avant et apr s d valuation La production mensuelle de croisi re s l ve 8 000 sachets ce qui correspond aux besoins d environ 800 enfants entre 4 et 9 mois consommant les bouillies Vitafort comme unique compl ment au lait maternel Pendant la p riode de 1993 o l atelier a fonctionn normalement le prix de revient toutes charges incluses d un sachet de farine Vitafort tait de 113 Fcfa Le prix de vente tant de 140 F la marge par sachet tait de 27 Fcfa soit environ 20 du prix de vente Sur la totalit de la production le r sultat mensuel tait de 214 000 Fcfa Ce r sultat correspond d une part la r mun ration de l entrepreneur et d autre part l pargne en vue d investir dans l entreprise et de renouveler le mat riel 185 L ALIMENTATION DE COMPLEMENT DU JEUNE ENFANT 5 BILAN ET PERSPECTIVES La mise en oeuvre de la strat gie d
114. lioration de la densit nerg tique des bouillies de sevrage Communication pr sent e au S minaire atelier sur les bouillies de sevrage en Afrique Centrale 21 24 mai 91 Bureau r gional de l OMS Brazzaville Congo 145 L ALIMENTATION DE COMPLEMENT DU JEUNE ENFANT TRECHE S GIAMARCHI P MIAMBI E BRAUMAN A 1991 Use of cassava flour as energy source for weaning foods Communication pr sent e au s minaire atelier Avances sobre almidon de yucca 17 20 juin 91 CIAT Cali Colombie TRECHE S GIAMARCHI P PEZENNEC S GALLON G MASSAMBA J 1992 Les bouillies de sevrage au Congo composition valeur nutritionnelle et modalit s d utilisation Communication pr sent e aux S mes journ es Internationales du GERM 23 27 Novembre 1992 Balaruc France TRECHE S LEGROS O 1994 A model pilot plant for the production of cassava based weaning food in Congo Communication affich e pr sent e International Meeting on cassava flor and starch 11 15 janvier 1994 CIAT Cali Colombie TRECHE S LEGROS O TCHIBINDAT F 1995 Vitafort un atelier pilote de fabrication de farine de sevrage base de manioc au Congo In Agbor Egbe T Brauman A Griffon D Tr che S d Transformation Alimentaire du Manioc Paris Editions Orstom sous presse TRECHE S MASSAMBA J GALLON G CORNU A 1993 Utilization and nutritive value of traditional weaning gruels in rural Congo Communication affich e pr sen
115. maladie infectieuse Diarrh e Malnutrition Source Cours sur la diarrh e manuel de l tudiant sous presse Figure 2 La diarrh e et la malnutrition conjugu es forment un cercle vicieux entrainant une d gradation de l tat de sant et trop souvent encore le d c s 80 Aliments de sevrage contamin s facteur de risque majeur Contamination des aliments Maladie incidence gravit dur e Perte de poids Perte de l app tit Retard de croissance Perte de nutriments Abaissement de l immunit Malabsorption L sion des muqueuses Alt ration du m tabolisme Apport alimentaire insuffisant Manque de nourriture Source adapt d apr s Tomkins et Watson 1989 Figure 3 Cycle de la malnutrition et de l infection Il existe tr s peu d l ments en faveur d un retentissement nutritionnel des infections chez les nourrissons nourris exclusivement au sein Scrimshaw et al 1983 Rowland et al 1988 Tomkins et Watson 1989 Cela souligne nouveau l importance de ce type d alimentation pour la pr vention de la malnutrition en particulier au cours des 4 6 premiers mois de la vie Le lait maternel compense les pertes en eau et en l ments nutritifs qui se produisent au cours de la diarrh e Compte tenu des effets protecteurs de ce lait contre la diarrh e et la malnutrition il est recommand de poursuivre l allaitement maternel pendant au moins 2 ans Akr 1989 De Zoysa et al 1991
116. manioc ou de ma s On peut estimer que les densit s en autres nutriments et micronutriments sont galement souvent tr s insuffisantes Par ailleurs on ne sait pratiquement rien sur les quantit s d aliments de compl ment qui sont introduites au d but trop lev es et perturbant l alimentation au sein ou trop faibles et n assurant pas une couverture suffisante des besoins Faut il penser qu une autor gulation de l app tit de l enfant suffit en g n ral viter ces deux cueils 58 Synth se et perspectives sur les pratiques de sevrage En termes de programmes et d orientation des messages il n est pas certain que les efforts consentis jusqu pr sent en faveur de l alimentation au sein soient suffisants pour garantir des pratiques alimentaires satisfaisantes dans le domaine de l alimentation de compl ment Ainsi il est int ressant de noter que les pays qui ont le meilleur statut du point de vue de l alimentation au sein exclusive avant 4 mois ne sont pas ceux qui ont la plus forte proportion d enfants recevant une alimentation de compl ment d s le 6 me mois figure 10 De m me les facteurs d terminants l arr t de l alimentation au sein ou l utilisation du biberon qui sont maintenant mieux connus ne sont pas forc ment ceux qui d terminent aussi les bonnes ou les mauvaises pratiques concernant les aliments de compl ment Ainsi la relation inverse qui existe entre le taux d urbanisation des pays ou leur d vel
117. maternel compense les pertes en eau et en l ments nutritifs qui se produisent au cours de la diarrh e Compte tenu des effets protecteurs de ce lait contre la diarrh e et la malnutrition il est recommand de poursuivre l allaitement maternel pendant au moins 2 ans Akr 1989 De Zoysa et al 1991 De nombreuses tudes ont mis en vidence le fait que les infections peuvent provoquer des retards de croissance au cours de la p riode de sevrage Dans l une d elles par exemple on a tudi la relation existant entre la morbidit et la croissance au cours des 2 premi res ann es de la vie dans une cohorte de 126 nouveau n s d une commune de Gambie Rowland et al 1988 le poids pour l ge moyen d passe les normes du National Center for Health Statistics NCHS au cours de la premi re moiti de la petite enfance mais on observe ensuite un d ficit moyen de 1 2 kg l ge d un an 79 L ALIMENTATION DE COMPLEMENT DU JEUNE ENFANT Bronchite Bronchopnaumonie Cellulite CONJ Conjonctivile D Diarrh e FOI Fi vre d odgina inconnue Imp tigo Rougeole Stomatite IRAS Maladie resp sup Courbe de croissance a de l enfant malade g x Zo wi m eT Q Q O un a Q a 15 18 2i AGE EN MOIS Source Mata 1971 Figure i Courbe de croissance d un enfant pr sentant des pisodes fr quents de diarrh e et d autres infections les traits horizontaux indiquent la dur e de la
118. mises en oeuvre en particulier un projet de marketing social en faveur de la farine de sevrage pour en att nuer la charge budg taire et promouvoir sa vente aupres du public Sa composition son mode de pr paration et son acceptabilit par les enfants feront aussi l objet d investigations appropri es pour la rendre plus agr able et nutritionnellement mieux adapt e La participation communautaire sera galement recherch e par l ducation sanitaire et nutritionnelle la promotion de l allaitement maternel et l encouragement de la consommation de denr es alimentaires locales L accent sera enfin mis sur la prise en charge et le suivi des enfants d pist s malnutris ou risque de malnutrition et ceci gr ce une surveillance r guli re de la croissance la sensibilisation des m res et leur ducation La collaboration avec les autres d partements minist riels Agriculture P ches Commerce et Industrie Enseignement Affaires Sociales condition n cessaire la r alisation de tout programme alimentaire et nutritionnel sera d velopp e 196 BITAMIN FARINE DE SEVRAGE DU NIGER Haoua MOUSTAPHA IBRAHIM Unit de Nutrition Direction de la sant familiale Minist re de la sant publique Niamey Niger 1 ORIGINE ET OBJECTIFS DU PROJET Bitamin farine de sevrage fabriqu e au Niger a t cr e par Caritas organisme non gouvernemental avec l appui du Minist re de la Sant Publique de Caritas
119. mugu ont une consommation tr s limit e 3 2 2 En milieu urbain On trouve en plus des farines utilis es en milieu rural des bouillies ferment es koko baga que les m res se procurent par achat des farines infantiles locales Vitaline des farines infantiles import es C r lac Bl dine Phosphatine Milupa des farines fabriqu es artisanalement en particulier Misola Kasona qui occupe 7 du march ouagalais 3 3 Valeur nutritionnelle des bouillies Les principaux param tres de la valeur nutritionnelle des bouillies consomm es au Burkina Faso sont donn s dans le tableau 1 21 L ALIMENTATION DE COMPLEMENT DU JEUNE ENFANT Tableau 1 Description et valeur nutritionnelle des bouillies les plus fr quemment utilis es au Burkina Faso INGREDIENTS BOUILLIES 100 g MS DENSITE PROTEINES LIPIDES ENERGETIQUE g 100gMS g 100 MS Kcal 100 ml simple de mil Mil grill 60 EE Misola Kasona Arachide grill e 10 64 14 15 10 13 Sucre 9 Sel i Mil grill ou brisure de riz 60 Den Mugu Lait en poudre 30 60 14 15 8 9 Haricot 10 Sulfate de fer 100mg Sulfate de zinc 60me Bl Mais Lait cr m en poudre Vitaline Arachide 100 105 14 Sucre Vitamines Min raux Bl Cerelac 100 105 155 9 Lait en poudre 22 Huiles v g tales Sucre Vitamines Min raux Les pratiques de sevrage au Burkina Faso
120. n cessitent d estimer la viscosit de bouillies pr par es la concentration correspondant la densit nerg tique souhait e PRODUCTION DE FARINES DE SEVRAGE EN ATELIER Production et commercialisation d une farine de sevrage l exp rience alg rienne J P Grangaud La production de la superamine est actuellement interrompue Avant de d cider d une relance du proc d de fabrication industrielle de ce produit il importe de s assurer de l existence d un march potentiel et de la disponibilit des ingr dients de base Concr tement il s agira de comparer les b n fices que l on pourrait escompter de la mise au point de recettes facilement applicables au niveau des m nages et ceux qui seraient tir s de l utilisation d une farine produite industriellement dans le cadre d un projet de d veloppement o seraient int gr es production agricole et industries de transformation Les farines pour enfants de Ouando acceptabilit commercialisation et moyens mis en oeuvre pour atteindre les groupes cibles R Z M tohou Il est difficile d affirmer aujourd hui que les farines Ouando Farines ier et 2 me ge produites industriellement sont utilis es par les populations des zones rurales qui constituaient les groupes cibles au d but de l exp rience Les enqu tes men es par le Centre International de l Enfance sur l utilisation des anciennes farines ont r v l que seulement 15 des utilisateurs se retrouvent dans
121. n rale pour les mentions d tiquetage et les all gations concernant les aliments di t tiques ou de r gime pr emball s CODEX STAN 146 1985 Directives sur l tiquetage nutritionnel et Norme g n rale pour les mentions d tiquetage all gations concernant les aliments di t tiques et de r gimes comprenant les aliments pour enfants 3 PROBLEMES POSES PAR LES MYCOTOXINES La contamination et la mauvaise qualit des aliments repr sentent encore un probl me s rieux et ont des r percussions conomiques et nutritionnelles consid rables Dans le cas sp cifique des aliments de compl ment l un des probl mes majeurs pour l industrie et les services de contr le en Afrique et dans les pays de climat tropical en g n ral est la contamination lors de l utilisation des mati res premi res locales Les mycotoxines et surtout les aflatoxines pr sentent un danger s rieux pour la sant dans le ma s les arachides et certaines l gumineuses Les niveaux de contamination tr s lev s peuvent entra ner une toxicit aigu directe La FAO a publi un manuel sur les pratiques pour la pr vention de la contamination par les mycotoxines 1979 et suit cette question prioritaire travers de nombreuses actions La FAO a organis de nombreux ateliers r gionaux sur le contr le de cette contamination qui ont fait l objet de plusieurs publications en particulier l atelier r gional sur les aflatoxines au Caire 1990 au cours
122. nouveaux m nages pour leur faire conna tre le produit et les convaincre de nourrir leur enfant avec Ce n est qu apr s deux trois ans d efforts que les effets de fid lisation et de bouche oreille permettront de diminuer ou modifier la communication N oublions pas que le consommateur est ph m re et qu une m re qui a adopt le produit une fois n y reviendra que deux ans plus tard en moyenne 3 4 3 Adapter la production la demande L organisation du travail dans l atelier est une pr occupation permanente du chef d entreprise pour que la production anticipe toujours la demande Chacun sait qu il est difficile de modifier l alimentation d un enfant une fois qu il s est habitu une bouillie c est pourquoi les m res exigent un approvisionnement constant dans leur point de vente habituel Une rupture de stock dans un point de vente et c est plusieurs clientes durement acquises qui se tournent vers un autre produit plus sir Ainsi l entrepreneur doit il veiller ce que les points de vente soient toujours approvisionn s et donc que l atelier ait une production de r serve pour faire face Ce travail se fait gr ce des contacts permanents avec les revendeurs A l oppos la surproduction est viter car elle co te cher et risque de compromettre la qualit 3 4 4 Maintenir un niveau de stocks Le corollaire d une production r guli re est un niveau de stock de mati res premi res r gulier Qu il manque un seul l m
123. nutritionnelle 2 DIFFICULTES RENCONTREES DANS LA MISE EN OEUVRE DU CONTROLE DE QUALITE Pour mettre en oeuvre un contr le de qualit efficace les gouvernements doivent faire face de nombreuses difficult s notamment l augmentation de la population urbaine les distances entre les zones de production et de consommation les volutions technologiques et l internationalisation du commerce D autre part compte tenu des ressources limit es dans les administrations particuli rement dans les pays en voie de d veloppement des priorit s doivent tre d finies pour des raisons conomiques on a tendance d finir les exportations comme priorit ce qui se fait parfois au d triment d autres contr les Il est donc essentiel que pour les autorit s nationales la s curit et la qualit des aliments vendus sur le march int rieur soient consid r es comme importantes L ALIMENTATION DE COMPLEMENT DU JEUNE ENFANT La mauvaise qualit des importations constitue une pr occupation s rieuse et de nombreux pays ont d intensifier leurs contr les cet gard Mais le plus difficile est le contr le de qualit des produits fabriqu s au niveau national pour des raisons de co t et des difficult s soit g ographiques soit d infrastructures car il est plus facile d inspecter les produits qui sont concentr s au point d exportation ou d importation que la production nationale r partie sur tout le territoire Les gouvernements so
124. ont t sevr s tr s t t moins de 3 mois On notera que les enfants 4 e 2 4 A sevr s de mani re pr coce sont n s dans leur majorit de m res g es de moins de 20 ans figure 3 Ce fait est peut tre d au manque d exp rience de ces tr s jeunes femmes quant aux m thodes appropri es Pourcentage 30 39 40 49 Classe d ge ann es Figure 3 Pourcentage d enfants arr tant de consommer du lait maternel avant l ge de 3 mois en fonction de l ge des m res En cas de survenue d une diarrh e environ 70 des femmes ont continu donner la m me quantit de lait maternel Seulement environ 4 d entre elles ont donn une quantit sup rieure de lait leur enfant tandis que 8 et 9 des nourrissons recevaient respectivement moins ou pas du tout de lait maternel Les deux derniers t a groupes d enfants se sont trouv s en danger cause du manque de liquide dans leur 42 L alimentation de compl ment du jeune enfant en Egypte corps tableau 1 La proportion d enfants recevant plus de lait maternel pendant un pisode de diarrh e qu en temps normal est pr s de 4 fois sup rieure pour les enfants vivant en zone urbaine que pour ceux vivant en zone rurale Pareillement les enfants issus des m res ayant un bon niveau d ducation ont re u plus de lait maternel que ceux issus de m res illettr es Il donc semble exister une meilleure connaissance des 4 id Le 4 z s
125. parois de telle mani re que son axe principal soit inclin 45 La rotation de l ensemble est r alis e la main l aide d une manivelle et permet de m langer 25 kg de farine en 10 minutes 4 2 Fonctionnement Tel qu il a t mod lis ce type d atelier fonctionne avec trois quatre personnes le chef d entreprise qui s occupe plus particuli rement de l approvisionnement en mati res premi res du planning de production et de la commercialisation des produits 2 ouvriers qui assurent les tapes manuelles lavage ensachage et m canis es des transformations et un temporaire d appoint pour les op rations de triage L emploi du temps journalier de chacun des deux ouvriers peut tre sch matis de la mani re suivante transformation de 45 Kg de manioc de 18 Kg de mais et de 21 Kg de soja Tri des graines 1 heure et 30 minutes Torr faction 30 minutes Broyage 30 minutes m lange 30 minutes ensachage 3 heures Afin de remplir son r le d unit de formation l atelier Vitafort est confi successivement des candidats l installation Apr s s lection et formation sur les aspects techniques sanitaires et gestionnaires chaque candidat entrepreneur commence suivre pendant quelques semaines le fonctionnement de l atelier g r par 184 Vitafort une farine infantile de haute densit nerg tique au Congo son pr d cesseur puis s en voit confier la responsabilit pour une p riode
126. pas capables de compl ter l apport en nergie du lait maternel pour couvrir les besoins nerg tiques des nourrissons Les solutions possibles pour y rem dier sont examin es L utilisation de traitements enzymatiques consistant en l incorporation de sources d alpha amylases appara t comme le proc d le plus efficace et le plus commode Parmi les sources d alpha amylases utilisables pour la pr paration des bouillies au niveau des m nages les farines de c r ales germ es sont les plus efficaces Au niveau des unit s de production l utilisation d enzymes produites industriellement pr sente de nombreux avantages co t r duit activit amylolytique constante commodit d emploi Un certain nombre de facteurs de variation de l efficacit des traitements enzymatiques sont prendre en consid ration activit amylolytique de la source enzymatique utilis e origine botanique des sources d amidon incorpor es dans les farines pH de la bouillie modalit s de pr paration en particulier de cuisson Vil L ALIMENTATION DE COMPLEMENT DU JEUNE ENFANT Dans la marche suivre pour mettre au point un proc d de fabrication d une farine infantile permettant la pr paration de bouillies de densit nerg tique suffisante le choix de la source enzymatique et des quantit s incorporer intervient la fin de la phase de conception lorsque la formule et les autres proc d s ont t choisis Ce choix et cette d termination
127. passages d un quartier l autre Il a donc fallu renoncer une valuation d impact en milieu urbain qui l vidence ne peut plus donner de r sultats interpr tables 3 4 3 Validit externe Au niveau rural l implication des diff rents acteurs pour la r alisation pratique de l intervention nutritionnelle dont nous cherchons valuer l impact a t importante Si cette valuation s av re concluante malgr les probl mes possibles d interpr tation des r sultats voqu s plus haut il faudra se poser la question de la reproductibilit de l intervention une chelle sup rieure En effet bien que la strat gie valu e ait t con ue pour s int grer dans la politique nutritionnelle nationale les moyens humains et financiers mis en oeuvre une chelle pilote ainsi que la motivation des acteurs sont souvent des facteurs importants de succ s d une intervention 357 L ALIMENTATION DE COMPLEMENT DU JEUNE ENFANT 4 CONCLUSION L valuation d impact d un programme nutritionnel s av re donc relativement complexe du point de vue m thodologique et nous l avons illustr les contraintes de terrain rendent sa r alisation encore plus difficile Finalement la mise en oeuvre d une telle tude est essentiellement une affaire de compromis entre ce qui est m thodologiquement acceptable et ce qui est possible en pratique Le probl me de la reproductibilit doit tre relativis dans la mesure o les d lais d
128. pays membres comme base de leur l gislation nationale On doit noter que les normes tablissent des crit res minimaux et laissent certains domaines ot il appartient aux gouvernements de d cider en fonction de leur situation et besoins particuliers Lors de la mise en place de programmes de l gislation et de contr le alimentaires dans les pays la FAO et l OMS recommandent d utiliser ces normes internationales Compte tenu des probl mes que peuvent rencontrer les pays importateurs notamment en Afrique concernant la qualit des aliments de compl ment et des aliments en g n ral le statut des normes Codex dans le cadre du GATT est un facteur important qui permet par exemple un pays d exiger la conformit des aliments import s une norme internationale ce qui lui donne une garantie m me s il n a pas un r glement national sp cifique 5 2 Exemples de normes Codex concernant les produits pour l alimentation infantile Parmi les normes Codex pour les produits de l alimentation infantile on peut faire ressortir celles qui concernent directement le sujet 73 L ALIMENTATION DE COMPLEMENT DU JEUNE ENFANT 5 2 1 Norme pour les aliments trait s base de c r ales pour nourrissons et Elle s applique aux farines sp ciales et produits c r aliers destin s compl ter le r gime alimentaire des nourrissons et enfants en bas ge Cette norme qui a t r guli rement r vis e depuis sa premi re publication en 1976
129. pour 100 g de farine Les prot ines ont une digestibilit de 71 avec un indice chimique de 90 l acide amin limitant est la lysine Cette composition montre bien que le Musalac est un aliment d une haute valeur nerg tique et d une teneur en prot ines lev e Il convient tr s bien aux enfants tout ge Pour des raisons de digestibilit de cette farine on ne peut la donner aux enfants de moins de 6 mois Les diff rentes analyses bact riologiques et mycologiques qui ont t effectu es ont montr que c est un produit sain qui r pond aux normes internationales 2 2 Commercialisation Le Musalac est l objet d une politique commerciale qui vise rendre accessible le produit toute la population en am liorant notamment son accessibilit g ographique par la mise en place d un syst me de distribution grossistes boutiquiers et la multiplication des unit s de production dans les diff rentes r gions du pays Actuellement cinq unit s autonomes sont li es l unit de Musaga par un contrat de franchisage deux autres unit s dont les b timents sont termin s doivent d marrer prochainement son accessibilit financi re par une politique financi re sociale visant rendre stable le prix du Musalac au consommateur Le Musalac est 12 fois moins cher que les produits similaires import s bien qu il ne soit pas subventionn son accessibilit culturelle 169 L ALIMENTATION DE COMPLEMENT DU JEU
130. pu favoriser la r introduction de germes pathog nes Pertet et al 1987 Une corr lation entre la contamination des aliments de sevrage et les maladies diarrh iques est galement tablie par les tudes sur les risques associ s au sevrage pr coce Par exemple Elegbe et Ojofeitimi 1980 ont retrouv plus souvent des germes ent ropathog nes dans les selles des enfants recevant des aliments de sevrage que chez leurs homologues exclusivement nourris au sein Par ailleurs Gordon et al 1963 ont fait l observation suivante les enfants n s au printemps et au cours de la saison chaude et s che peu avant et au moment du pic de pr valence des diarrh es pr sentaient les taux de mortalit par maladie diarrh ique les plus faibles au cours de la premi re ann e Ils taient en majorit nourris au sein au moment du risque maximal Les enfants n s en automne dont le sevrage commence la saison s che et chaude c est dire au moment o le risque est le plus grand ont les taux de mortalit les plus lev s de toutes les cohortes constitu es d apr s le mois de naissance 90 oe ee a sa Aliments de sevrage contamin s facteur de risque majeur Enfin il faut mentionner qu il existe galement des tudes qui n ont pas r ussi tablir une corr lation nette entre la contamination des aliments de sevrage et la morbidit diarrh ique Lloyd Evans et al 1984 Une explication possible ce e e 7 ph nom ne e
131. r duction de croissance effets protecteurs anticarcinog ne souris hamster 115 L ALIMENTATION DE COMPLEMENT DU JEUNE ENFANT 4 3 Lectines Les lectines ou agglutinines sont pr sentes dans tout le r gne v g tal et dans toutes les parties de la plante elles sont en particulier tr s abondantes 1 3 du poids sec dans les graines de l gumineuses Il s agit de prot ines de poids mol culaire lev ventuellement glycosyl es qui pr sentent la particularit d avoir une affinit pour des motifs glycaniques de mol cules glycoconjugu es glycoprot ines Les diff rentes lectines reconnaissent de fa on sp cifique les motifs glycaniques qui leur correspondent Les effets antinutritionnels ou ventuellement toxiques sont essentiellement dus leur capacit de fixation sur les glycoprot ines membranaires au niveau de la muqueuse intestinale entra nant une r duction des capacit s digestives et d absorption et des troubles gastro intestinaux diarrh es naus es Certaines lectines manifestent galement des effets cytotoxiques c est la cas des lectines du haricot phytoh magglutinine ou des graines de ricin ricine Les lectines de pois de lentilles de f ve sont consid r es comme non toxiques et sans effet antinutritionnel sur la croissance L limination des effets d l t res des lectines passe par une d naturation thermique g n ralement il faut des conditions de traitement thermique au moins
132. r sultats de l intervention pour envisager un r sultat statistiquement significatif Cela permet de donner un ordre de grandeur et de juger rapidement des chances de succ s de l tude Par la suite un calcul l endroit peut tre r alis pour pr ciser la taille de l chantillon en fonction des hypoth ses de r sultats qui seront finalement retenues Dans notre tude ceci n a pas t fait d une part car les hypoth ses de r sultats ne sont pas faciles faire d autre part car nous avons rapidement d cid de recourir nous y reviendrons plus loin une tude exhaustive dans les populations cibles 353 L ALIMENTATION DE COMPLEMENT DU JEUNE ENFANT Tableau 1 Hypoth ses de diff rences n cessaires entre deux populations selon l effectif de l chantillon pour une mise en vidence significative au seuil 5 et avec une puissance de 90 Pr valence Initiale Z score 12 5 15 17 5 20 22 25 groupe moyen Fee PMP tet Dans le tableau 1 nous lisons par exemple l intersection de la colonne 30 de pr valence initiale et de la ligne 500 sujets par groupe la valeur 8 Ceci signifie que si la pr valence r elle du retard de taille dans la population soumise 4 intervention est de 30 au temps z ro et que cette pr valence a chut de 8 apr s intervention un effectif de 500 sujets par groupe sera n cessaire pour mettre en vidence cette diff rence r elle entre les d
133. rapport est facilit e par la mise en 192 Evaluation du programme Actamine au Maroc place dans les structures de soins du diagramme de maigreur qui permet au personnel de sant de visualiser l tat nutritionnel des enfants et d en suivre l volution L volution du nombre d enfants malnutris d pist s durant la p riode 1983 1993 est consign e dans le tableau 1 Tableau 1 Evolution du nombre d enfants malnutris d pist s de 1983 1993 ae Annees re ee d pistage malnutris d pist s 99 520 129 965 98 852 102 186 109 565 164 873 132 628 157 278 170 220 Poids Taille 1992 73 893 1993 57 798 L analyse de ces donn es montre qu il y a une augmentation du nombre des malnutris d pist s jusqu en 1991 En revanche a partir de 1992 date laquelle les nouvelles strat gies ont effectivement t mises en place au niveau des cellules de SMI on remarque une diminution tr s nette 56 6 entre 1991 et 1992 Ceci met en exergue la pertinence des nouveaux param tres de d pistage qui permettent un meilleur ciblage des enfants r ellement malnutris et n cessitant une r habilitation nutritionnelle Poids Age 3 2 Evolution du nombre d enfants b n ficiaires et des quantit s d Actamine consomm es Le nombre d enfants b n ficiaires d Actamine d pend d une part du nombre d enfants malnutris d pist s et d autre part de la disponibilit de cette farine au sein de la province ou de
134. re soupe sombres tasse 6 11 mois 1 et 1 2 1 1 3 12 23 mois 1 et 1 2 1 1 3 2a6ans 2 et 1 2 1 1 3 Source adapt de Newman 1992 D ailleurs il ne suffit que d une petite quantit de l gumes pour couvrir les besoins en vitamines En outre l addition de l gumes a l avantage d apporter la fois du fer et de la vitamine A dans la mesure o la plupart des l gumes riches en vitamine A sont 10 Le sevrage un d fi pour l enfant et pour sa m re en m me temps riches en fer Ces mesures sont particuli rement indiqu es parmi les groupes de population expos s au risque de carence en vitamine A Quant aux d riv s lact s ils ont entre autres l avantage d apporter du calcium 5 ALLAITTEMENT MATERNEL ET SEVRAGE Le sevrage est la substitution progressive du lait maternel par des aliments non lact s En ce sens l allaitement maternel et le sevrage sont deux processus indissolublement li s Par cons quent il est essentiel que la promotion de l allaitement maternel soit 17 eae toujours consid r e en association avec l am lioration de l alimentation de sevrage et non pas s par e comme elle l a t jusqu pr sent D ailleurs poser la question de la dur e de sevrage revient poser celle de la dur e de l allaitement maternel Celui ci devrait tre poursuivi id alement jusqu l ge de 24 mois Cela se justifie du point de vue nutritionnel une m re qui ne peut fo
135. res illettr es sur 10 nourrissaient leurs enfants exclusivement au sein les autres pratiquaient un allaitement mixte La proportion de m res illettr es allaitant au biberon tait n gligeable Au contraire un grand nombre de m res ayant un niveau d ducation secondaire ou universitaire n utilisaient l allaitement naturel au sein exclusif seulement au cours du premier mois suivant l accouchement la proportion de nourrissons exclusivement nourris au sein 41 L ALIMENTATION DE COMPLEMENT DU JEUNE ENFANT tombait ensuite brutalement de 82 pour les enfants de 0 1 mois environ 57 pour ceux de 2 3 mois et 49 pour ceux g s de 12 mois et plus La dur e moyenne de l allaitement au sein au niveau national bien que probl matique puisque fond e sur des donn es souvent fauss es par l ge ou un rapport inexact est d environ 18 mois pour les derniers nouveau n s en vie elle d cro t environ 17 mois pour les enfants n s les cinq derni res ann es avant l enqu te nationale Cependant et bien que l allaitement au sein soit clairement tabli en Egypte par cette enqu te nationale la dur e de l allaitement et les habitudes de sevrage pr coce pourraient causer du tort au statut nutritionnel de l enfant gyptien et r duire son immunit naturelle r sultat d une consommation insuffisante de lait maternel Environ 6 des derniers nouveau n s en vie et 7 des enfants en vie n s au cours des 5 derni res ann es
136. s che ayant une concentration de 30 g de mati re s che pour 100 g de bouillie soit approximativement 120 Kcal pour 100 ml tout en conservant une viscosit comprise entre 1 et 1 5 Pas Tr che et al 1991 Tr che 1994 1995 Louyat de Dibantsa 1994 3 1 Ingr dients utilis s Les diff rents ingr dients utilis s pour la pr paration de la bouillie haute densit nerg tique sont le manioc kifuwo la pate d arachide ou de courge le sucre la farine de ma s germ et l eau figure 1 317 L ALIMENTATION DE COMPLEMENT DU JEUNE ENFANT Manioc Pate de courge Farine de mais Kifuwo 6 caf ou d arachide germ e ou Foufou 5 caf 2 cuill res 1 cuill re caf caf ou 1 capsule bouteille Mise en suspension dans l eau froide Chauffage jusqu paississement Diminution de l intensit Agitation de la bouillie du chauffage jusqu liqu faction hors de la source de chaleur souhait e jusqu liqu faction souhait e a jusqu apparition des en surface mantien 5 minutes environ sur la source de chaleur Bouillie enrichie Figure 1 Proc d de pr paration de la bouillie enrichie 3 2 Modes de pr paration des trois principaux ingr dients 3 2 1 Le kifuwo Les proc d s technologiques utilis s pour l obtention de Kifuwo sont identiques ceux utilis s pour les premi res tapes de la pr paration de la chikwangue Tr che et Massamba 1995 rouissage des racines d
137. s auparavant Apr s avoir trouv un nom et une image il ne reste plus qu concevoir une maquette d emballage en y indiquant les conseils de pr paration les d lais de conservation et toute autre information rendue obligatoire par les textes en vigueur composition valeur nutritionnelle adresse du fabricant etc En ce qui concerne les conseils de pr paration il est souvent utile d illustrer les explications par des dessins pour permettre aux personnes ne lisant pas bien la langue utilis e de pr parer correctement le produit Il ne faut pas omettre de tester le mode d emploi qu il soit crit ou dessin pour v rifier s il est bien compris 3 2 2 La distribution La suite d op rations et de transactions entre la sortie de l atelier et le client constitue ce qu il est convenu d appeler la distribution elle inclue les transports et le commerce Nous avons vu que la demande du produit est tr s diffuse le nombre de m nages consommateurs tant faible Pour atteindre les clients potentiels il faut donc soit avoir un grand nombre de points de vente en utilisant les r seaux commerciaux d j en place march s magasins d alimentation et pharmacies soit toucher les clients l o ils se concentrent in vitablement dans les centres de sant et de PMI La vente par l interm diaire d un grossiste est viter car il est important de pouvoir contr ler 256 Cr ation et gestion d ateliers de fabrication de farines infanti
138. sevrage du jeune enfant C est le noyau dur du dispositif sur lequel les diff rentes activit s de promotion sanitaire 286 Politiques de promotion sanitaire multimedia pourront se fonder En mati re de promotion de l alimentation de sevrage une premi re tape pourrait tre la recherche 2 1 1 Promotion de la recherche La communaut d int r t scientifique et technique a besoin d changer de partager de confronter toute information utile l avancement de la connaissance et de reproduire des r sultats valorisables aupr s des utilisateurs La tenue de cet atelier inter pays y r pond en partie mais la formalisation durable d un syst me d informations scientifiques et techniques serait de nature acc l rer la communication entre sp cialistes De nombreux participants ont exprim leur besoin en information scientifique et technique concernant les technologies appropri es pour la fabrication des aliments de compl ment l tat nutritionnel du nourrisson et du jeune enfant les habitudes alimentaires les crit res d acceptabilit alimentaires les pratiques traditionnelles agricoles et culinaires la s curit alimentaire les crit res culturels linguistiques et sociaux inh rents la mise en oeuvre de programmes de promotion nutritionnelle Si l enfant de 6 24 mois est l utilisateur final d une campagne de promotion qui concerne sa propre alimentation il est vrai qu il dispose de moyens r duits mais non n
139. solides ou encore de tous aliments autres que le lait maternel y compris le lait de vache ou les laits d riv s Ces approches ont pour point commun d tre restrictives et de ne pas prendre en compte toute la complexit du contexte dans lequel se d veloppe le sevrage Pour tre op rationnelle et donc d boucher sur l action une d finition du sevrage devrait le cerner dans sa totalit Cependant les composantes qui entrent dans le ph nom ne du sevrage sont tr s nombreuses Si certaines d entre elles sont universelles d autres en revanche sont troitement d pendantes de facteurs sociaux et culturels et donc tr s variables dans leur nature Par cons quent pour rendre compte de la complexit du sevrage il est n cessaire de lui reconna tre au moins cinq d terminants nutritionnels il s agit de compl ter les apports nutritifs du lait maternel pour r pondre aux besoins du nourrisson adaptatifs le sevrage consiste dans le passage d une alimentation bas e sur le lait maternel une alimentation bas e sur les c r ales socio culturels le sevrage est un apprentissage au cours duquel l enfant s initie des aliments dont le go t et la texture sont diff rents de ceux du lait maternel et par cons quent nouveaux pour lui psycho affectifs le sevrage entra ne une modification de la relation de l enfant avec la m re dans le sens d une moins grande d pendance temporels le sevrage est un ph nom ne pro
140. subi une formation Ceci doit inciter au renforcement du recyclage du personnel dans le cadre de la formation continue 194 Evaluation du programme Actamine au Maroc Cependant il semble que depuis l introduction en 1991 des nouveaux indicateurs anthropom triques de d pistage de la malnutrition la gestion de l aliment de sevrage Actamine soit plus appropri e les enfants b n ficiaires sont ceux qui n cessitent r ellement une prise en charge enfants malnutris ou 4 risque Les b n ficiaires de ce programme de distribution d Actamine sont constitu s en majorit par des m nages ayant un revenu mensuel inf rieur ou gal 1500 DH 79 selon l tude finale du PAC 1992 et 62 5 selon Badr Etudes 1993 Le milieu rural o la pr valence de la malnutrition et la pauvret sont lev es a t tr s peu touch seulement 28 8 de b n ficiaires selon Badr Etudes Dans le milieu urbain les couches les plus vuln rables sont les petits fonctionnaires et les ouvriers 44 3 Ceci sugg re que le programme de lutte contre la malnutrition doit orienter ses actions vers le milieu rural d favoris et le milieu urbain moyen En d finitive la majorit des m res interrog es d clarent qu elles sont contentes de recevoir 92 5 et d utiliser 70 0 l Actamine selon l tude de l valuation du programme Actamine partir de l instauration des nouvelles strat gies de lutte contre la malnutrition Ao t 1994
141. sur chaque ingr dient pris s par ment il est suivi d un tamisage La torr faction est r alis e sur les farines prises s par ment et non sur les grains comme cela est habituellement pratiqu dans les autres unit s de fabrication de farines infantiles elle a pour but de r duire sensiblement l humidit et la viscosit de d truire les bact ries et les insectes et de permettre le d veloppement d un go t particuli rement appr ci La torr faction consiste en un grillage des farines dans une marmite en aluminium pendant l op ration les farines sont en permanence remu es l aide d une spatule en bois Apr s torr faction les farines subissent un second tamisage Les ingr dients sont ensuite m lang s pour donner les farines Vitafort selon les proportions suivantes c r ales 57 2 ni b 23 8 arachide 9 5 sucre 9 5 Le m lange de la p te d arachide aux autres constituants est particuli rement difficile il est r alis en faisant passer simultan ment travers un tamis des quantit s appropri es de p te d arachide et d un pr m lange des autres constituants Le conditionnement se fait en sachets en poly thyl ne de 100 g lorsque la farine est destin e la vente aux particuliers ou en sacs tanches pouvant contenir plusieurs kilogrammes lorsqu elle est destin e des programmes d aide alimentaire 2 3 Equipements Les quipements m canis s achet s N djamena mais fabriqu s
142. t de la pr paration de bouillies contenant des quantit s plus importantes de farine En outre en Tanzanie les m res ont parfois peur de donner aux enfants de la bouillie enrichie de Kimea car cette derni re rentre dans la pr paration de la bi re traditionnelle et de ce fait est parfois consid r e comme contenant de l alcool Par ailleurs il faut pr ciser comme le dit le Pr Gopaldas qu une technologie traditionnelle n est pas n cessairement une technologie pratiqu e individuellement dans tous les m nages Finalement se pose la question de l impact de ces aliments sur la croissance de l enfant Il se pourrait que le b n fice de tels aliments sur l tat nutritionnel du jeune enfant ne tienne pas uniquement la seule augmentation de la densit nerg tique mais d autres param tres Ainsi une tude r alis e la Jama que a montr qu entre une bouillie paisse et une bouillie malt e de m me densit nerg tique il n y avait pas de diff rence en termes de consommation calorique et que la seule diff rence r sidait dans la dur e du repas c est dire dans le temps n cessaire pour nourrir l enfant Ceci pourrait tre un argument solide en faveur des farines malt es Evaluation de l impact d un programme d am lioration des pratiques de sevrage sch mas et contraintes Y Martin Prevel Une m thodologie rigoureuse est indispensable pour mener bien l valuation de l impact d un programme nutritionn
143. tait que pr s de 60 des sujets r sident dans la ville de Djambala La reproduction de la m me m thode d enqu te qu en zone d intervention sondage en grappes aurait conduit un chantillon conservant grosso modo 60 de sujets urbains en disproportion donc avec les 25 dans l enqu te faite sur le Plateau Kukuya Nous avons donc t conduits stratifier notre chantillon sur la r sidence pour respecter cette r partition 25 75 entre centre et p riph rie Le sondage en grappes a t reproduit pour la ville de Djambala mais pour la p riph rie le calcul donnait une estimation de 350 400 enfants de 4 27 mois au total De nouveau tout sondage tait inutile et l enqu te a t exhaustive pour les enfants des villages hors de Djambala 3 4 Evolution et limites 3 4 1 Evaluation d un Package Notre tude vise l valuation d impact d un programme dont les strat gies ont t d finies en fonction de l analyse pr alable de la situation nutritionnelle Cependant la mise en place simultan e du Programme National de D veloppement Sanitaire nous a impos de moduler l intervention pr vue L impact valu sera donc celui d un package l intervention au niveau des pratiques de sevrage coupl e un programme sanitaire beaucoup plus vaste en comparaison avec l impact du seul programme sanitaire Ceci pose diff rents probl mes risque de biais li un avancement du P N D S diff ra
144. tat nutritionnel de la population cible de l intervention et qui bien que ne faisant pas partie du programme est li sa r alisation Ils constituent l cueil majeur viter ou au minimum contr ler dans les valuations d impact 340 Sch mas et contraintes pour l valuation d un programme d am lioration Un exemple type si l intervention consiste en une suppl mentation alimentaire des enfants mais que la participation au programme entra ne par ailleurs un meilleur acc s aux soins il sera impossible de distinguer au niveau de la croissance des enfants l effet de la suppl mentation de celui des soins La modification de l accessibilit aux soins est alors facteur de confusion pour l valuation de l impact de la suppl mentation Cet exemple est particuli rement d monstratif mais en pratique les facteurs de confusion peuvent tre beaucoup plus difficiles identifier Il est donc n cessaire de recueillir syst matiquement un certain nombre de variables r put es influentes sur l tat nutritionnel et dont on examinera par la suite si leur niveau est identique selon qu il y a ou non intervention On peut consid rer 4 sources principales de facteurs de confusion non comparabilit des groupes biais d information effets du temps r gression vers la moyenne 2 2 1 Non comparabilit des groupes L id al pour une valuation d impact est que les groupes compar s soient le plus possib
145. tenu des pratiques de sevrage observ es au Congo notamment au niveau des fr quences journali res de distribution Tr che et al 1992 Cornu et al 1993 il est apparu indispensable que la bouillie pr par e partir de la farine Vitafort ait une densit nerg tique et des teneurs en nutriments essentiels suffisantes pour que deux prises par jour permettent de compl ter int gralement les apports en nergie et en nutriments du lait maternel dans la couverture des besoins nutritionnels partir de 4 6 mois jusqu 8 9 mois 2 INGREDIENTS UTILISES ET QUALITE NUTRITIONNELLE 2 1 Ingr dients utilis s Les farines Vitafort contiennent n cessairement une source nerg tique principale compos e d une farine ou d un m lange de farines labor e partir d aliments de base riches en amidon manioc mais une source prot ique constitu e par une farine de graines de l gumineuses Soja du sucre commercial en quantit mod r e afin de ne pas accoutumer trop rapidement les enfants au go t sucr une source d a amylases capables d hydrolyser suffisamment l amidon au cours de la cuisson pour limiter son gonflement et par cons quent la viscosit des bouillies Jusqu maintenant c est la BAN 800 MG une amylase produite industriellement pour l agro alimentaire par la firme Novo Nordisk qui a t utilis e Tr che 1994 Giamarchi et Tr che 1995 La composition de la farine vendue de 1992
146. tique des nourrissons semble donc tre d am liorer la densit nerg tique des bouillies en mettant en oeuvre des traitements qui modifient les propri t s physico chimiques des amidons de fa on r duire un niveau acceptable par les jeunes enfants leur viscosit lorsqu elles sont pr par es des concentrations en mati re s che suffisantes 126 Techniques pour augmenter la densit nerg tique des bouillies zone de viscosit couramment observ e a g a et wD ao fe Oo RL gt Age mois Figure 3 Variation de la viscosit des bouillies en fonction de l ge des enfants ns D G O D a w O u KE a D N O O 2 gt 10 15 20 30 Concentration des bouillies g MS 100g Figure 4 Variation de la viscosit de bouillies pr par es avec diff rents aliments amylac s en fonction de leur concentration 127 L ALIMENTATION DE COMPLEMENT DU JEUNE ENFANT 3 PROCEDES PERMETTANT DE REDUIRE LA VISCOSITE DES BOUILLIES 3 1 Les choix possibles En th orie il existe deux voies pour faire varier la viscosit d une pr paration d amidon en milieu aqueux d une part la r ticulation qui n cessite l addition de mol cules organiques polaires comme des monoglyc rides ou des acides gras et qui fait passer l amylose d une forme amorphe une forme compacte en h lice qui emp che l eau de p n trer dans la mol cule d autre part la d polym risation qui racco
147. tude n cessaires font que de toutes fa ons l valuation d impact sera rarement utile au programme lui m me Il s agit donc de pouvoir dire avant tout si le type d intervention qui est valu donne ou non des r sultats probants en terme d impact sur l tat nutritionnel de la population cible Par ailleurs l valuation d impact s accompagne d une valuation dite de fonctionnement qui fournira des informations pr cieuses pour adapter le programme une autre situation et pour l int grer dans une politique nationale Se donner les moyens d valuer l impact d un programme para t logiquement fondamental pour faire voluer les politiques d interventions nutritionnelles Il est pourtant rare qu l issue d une intervention dans le domaine de la nutrition on puisse savoir dans quelle mesure les objectifs vis s ont t atteints Ceci est li essentiellement aux difficult s m thodologiques de l valuation d impact son co t et la dur e de l tude qui la rend vuln rable vis vis de modifications importantes et non ma trisables du contexte g n ral On insistera donc pour conclure sur une double n cessit celle de concevoir l valuation d impact d un programme en m me temps que le programme lui m me de fa on d finir un sch ma d tude adapt au mieux aux particularit s du programme comme aux contraintes budg taires celle d explorer et de d velopper toutes les m thodes d valuation dites quali
148. une farine de sevrage pr cuite base de produits cultiv s localement Cette farine destin e la pr vention et la gu rison de la malnutrition prot ino nerg tique a t nomm ACTAMINE 5 Sa valeur calorique tait de 415 Kcal 100 g et sa teneur en prot ines est de 20 5 g 100 g sa composition comprenait les ingr dients suivants Farine de bl 28 Farine de pois chiche 38 Farine de lentilles 19 Lait cr m en poudre 10 Saccharose 5 Carbonate de calcium 0 4 Complexe vitaminique et ar mes 0 2 La fabrication et la commercialisation de cette farine a t confi e en Septembre 1971 la Soci t d Exploitation des produits Ol agineux SEPO dans le cadre d un protocole Minist re de la sant publique SEPO et d un protocole Minist re de la sant publique UNICEF L UNICEF a contribu l implantation de la cha ne de fabrication de cette farine par une aide de 758 000 Le prix du kilogramme d Actamine a t fix 4 5 DH Ce produit tait destin au march public mais le lancement de celui ci n a t effectif qu en 1977 Le Minist re de la Sant Publique fut le principal client de la SEPO mais n a achet que 100 200 tonnes par an jusqu en 1980 Par ailleurs bien que sa valeur nutritionnelle soit meilleure l Actamine a t concurrenc e par les produits import s 190 Evaluation du programme Actamine au Maroc qui b n ficiaient d une large publicit et ta
149. une insuffisance des connaissances au plan de l alimentation des groupes vuln rables L ALIMENTATION DE COMPLEMENT DU JEUNE ENFANT Ces constats ont amen le CREDESA mettre l accent sur l ducation des m res et la mise en place d activit s de d veloppement visant la production agricole et la g n ration de revenus En outre un programme de surveillance de la croissance des enfants de 0 5 ans et un autre concernant la r habilitation nutritionnelle domicile des enfants malnutris ont t mis en oeuvre La mise en place de ces programmes a conduit le CREDESA adopter des formules simples base d aliments locaux pour promouvoir l alimentation des enfants en bas ge 2 APPROCHES METHODOLOGIQUES DE LA MISE AU POINT DES ALIMENTS DE SEVRAGE 2 1 Enqu tes Plusieurs enqu tes dont celles sur les d terminants des malnutritions prot ino nerg tiques ont permis de conna tre les disponibilit s alimentaires locales et les habitudes alimentaires surtout en ce qui concerne l alimentation de compl ment Les possibilit s et les techniques locales de transformation des aliments ont t tudi es 2 2 Mise au point technologique Ayant pris connaissance des aliments localement utilisables pour l alimentation des enfants le CREDESA a entrepris une mise au point technologique Ce travail permet de sauvegarder la valeur nutritionnelle des aliments Ainsi des farines simples et des m langes de farine pour bouillies sauc
150. 0 et 500 Fcfa pour les farines 1er et 2 me ge La premi re action mener concernant la production consistera ne produire qu une seule farine enrichie utiliser partir de 6 mois de fa on se conformer aux recommandations de l OMS UNICEF en mati re d allaitement exclusif au sein jusqu 6 mois 218 L unit de production des farines Nutrimix au Togo 5 RESULTATS ECONOMIQUES L atelier et les quipements ont co t 12 200 000 Fcfa ann es 1985 et 1986 Le financement a t acquis sur le budget d investissement et d quipement de l Etat Les charges telles que les salaires l eau l lectricit ne sont pas prises en compte de mani re maintenir les prix au niveau social Les recettes sont constitu es essentiellement par les ventes de farines Nutrimix Les r sultats en terme de rentabilit financi re n ont pas t cern s jusqu ici Mais dans ce calcul la formation des agents de d veloppement la base 450 pour la vulgarisation des formules qui constitue un produit social important serait prendre en consid ration 6 PERSPECTIVES DE DEVELOPPEMENT A ce stade des activit s de l atelier on peut dire que la farine Nutrimix se vend bien mais l atelier conna t des difficult s relatives l organisation de la production et la commercialisation L INTA doit s organiser pour la r solution de ces probl mes dans un cadre de concertation avec les autres promoteurs priv s qui seront les b n ficiai
151. 3 ET NCHS la pr valence d insuffisance pond rale serait de 30 Poids ge lt 2 ET NCHS avec 8 de forme s v re P A lt 3 ET NCHS Ces pr valences sont maximales chez les enfants de 6 23 mois figure 2 1 2 Carences nutritionnelles sp cifiques 1 2 1 An mie Une enqu te nutritionnelle dans 9 provinces du pays r alis e en 1987 a tabli que la pr valence de l an mie taux H moglobine lt 11g 100 ml tait de 70 chez les enfants de moins de 5 ans L ALIMENTATION DE COMPLEMENT DU JEUNE ENFANT Pr valence 35 Population de Retard de Insuffisance Emaciation r f rence croissance pond rale EDSBF 1993 Figure 1 La malnutrition prot ino nerg tique chez les enfants de moins de 5 ans au Burkina Faso Pr valence 60 Retard de croissance sie e Pye r Insuffisance Y y vve E i erion De or m ee re d US ere 40 rem Ge nus nor om pond rale a s e mee L s N a a z Emaciation ena 0 i 3 6 9 12 15 18 21 24 27 30 33 36 39 42 45 48 Si 54 57 Age vuin rable Age mois EDSBF 1993 Figure 2 Pr valence de la malnutrition prot ino nerg tique selon l ge au Burkina Faso 16 Les pratiques de sevrage au Burkina Faso 1 2 2 Troubles dus la carence en Iode Diff rentes enqu tes chez les enfants de moins de 5 ans ont donn les r sultats suivants dans 6 villages Sissili en 1989 2 28 goitre visible
152. 4 6 mois donner de l eau est une habitude culturelle mais aussi une pratique m dicale encore accept e dans de nombreux endroits ce qui conduit plusieurs pays des taux d allaitement exclusif tr s faibles De plus une proportion d j importante d enfants re oit des aliments de compl ment sur l augmentation de la proportion d enfants nourris au sein au cours des deux premi res ann es sur l augmentation de la proportion d enfants qui re oivent en temps opportun c est dire partir de 6 mois une alimentation de compl ment l alimentation au sein saine et ad quate au plan nutritionnel Sur ce dernier point on a vu que beaucoup d enfants g s de plus de 6 mois ne recevaient pas encore d aliments solides mais encore faut il ajouter que selon le peu de donn es dont on dispose la fr quence et la qualit des repas sont loin d tre satisfaisants ainsi et sans empi ter sur les expos s de la seconde partie les questionnaires re us montrent que les fr quences de repas sont en moyenne plus proches de 2 3 par jour que des 4 6 recommand s selon l ge des enfants les bouillies traditionnelles donn es comme premier aliment solide ont une densit nerg tique inf rieure et souvent tr s inf rieure celle du lait maternel qui est de l ordre de 70 Kcal 100 ml 36 60 Cal 100 ml pour les bouillies base de mil et sorgho au Burkina Faso 44 64 au Gabon 60 au Congo que ce soit partir de
153. 81 L ALIMENTATION DE COMPLEMENT DU JEUNE ENFANT MESSAGE SYSTEME VULGARISATION SYSTEME NON SYSTEME SCOLAIRE SYSTEME GOUVERNEMENTA ADMINISTRATIF COMMUNAUTAIRE Auteurs National des prog Agriculture Soci t s Groupes Provincial scolaries Sant PF B n voles R gional Enseignants D veloppement Groupes Village Etudiants communautaire Religieux 4 g GROUPE CIBLE Figure 2 Canaux d organisation permettant d atteindre les groupes cibles Avant de choisir le bon m dia il faudra bien entendu r pondre aux questions suivantes quels sont les fonds disponibles Quels sont les personnes et les talents disponibles pour la campagne Quelles sont les capacit s de production disponibles A t gt un co t raisonnable au sein d une institution ou dans un pays Enfin des capacit s ext rieures peuvent elles tre utilis es Concernant l efficacit du m dia on peut aussi se demander combien de personnes appartenant au public cible sont susceptibles d tre atteintes par chacun des moyens envisag s sachant que chaque moyen a des avantages et des inconv nients sp cifiques Pour ce qui est du caract re opportun du m dia on peut se poser la question suivante est ce que le moyen va atteindre le public cible lorsqu il est le plus r ceptif Est ce qu il l atteindra lorsqu il est pr t prendre la d cision concernant le produit ou le comportement par ex
154. A T l phone 22 29 99 Coordinateur technique Projet Musalac Minist re de la sant publique Centre de sant de Musaga Bujumbura Burundi Cameroun Jean Claude LOWE T l phone 22 66 28 Chef du service de nutrition Minist re de la sant publique Yaound Cameroun Edmond NDJIPKEU T l phone 22 39 17 Chef du service national d ducation pour la sant Minist re de la sant publique Yaound Cameroun Cap Vert Anna Paula MONTEIRO FREITAS T l phone 31 18 79 Nutritionniste Hospital de Baptista de Somsa Sao Vicente Cap Vert Eugenio Alberto VERA CRUZ T l phone 31 22 09 Ing nieur technique FAMA SARL San Vicente Cap Vert 375 L ALIMENTATION DE COMPLEMENT DU JEUNE ENFANT Congo Abel Z phirin MOUKOLO T l phone 242 83 55 53 Technicien sup rieur de sant publique Direction de la sant de la famille Minist re de la sant publique BP 13217 Brazzaville Congo F licit TCHIBINDAT T l phone 242 83 55 53 Direction de la Sant de la famille Projet d appui aux activit s de nutrition Minist re de la sant publique BP 13127 Brazzaville Congo C te d Ivoire Ambroise TEBI T l phone 22 44 04 Poste 260 M decin nutritionniste Laboratoire de nutrition Institut national de sant publique Abidjan C te d Ivoire Djibouti Mahdi Ali MOHAMED T l phone 34 08 38 Coordinateur des programmes de nutrition H pital de Balhale Djibouti Egypte Sadek ABDEL
155. A t sont l audience privil gi e avec les p res surement On n abordera pas ici l information scientifique et technique dont ont besoin les op rateurs conomiques L ALIMENTATION DE COMPLEMENT DU JEUNE ENFANT 4 qu ils soient priv s ou publics M me si cette information doit tre traduite en termes compr hensibles gr ce un tiquetage appropri avec des r f rences des standards et des instructions intelligibles par le public qu il soit inform ou non L ducation du public devra donc r pondre aux questions qui ont t pos es lors des premiers travaux de groupe savoir la discussion sur les crit res d accessibilit notamment l acceptabilit de nouvelles pratiques de sevrage Il faut bien dire qu il s agit le plus souvent de questions d anthropologie nutritionnelle dont la sp cificit est terriblement d pendante des contextes cologique conomique sociaux et culturels Ceci ne veut pas dire que pour laborer un message destin un groupe cible limit il faut passer par une tape d observation scientifique de plusieurs mois 5 Il faut donc situer le probl me en tenant pour acquis que le produit que la 6 communication sociale va nous aider vendre est un produit appropri ad quat salubre et dont l utilisation permettra l enfant d utiliser son potentiel de croissance dans les meilleures conditions pour les meilleurs r sultats Autrement dit faire bien comprendre que c est l
156. AAL T l phone 340 55 10 Conseiller du Ministre de la sant T l copie 340 55 10 Minist re de la sant P diatre Universit du Caire Le Caire Egypte 376 Guin e S kou Tidiane KOUROUMA M decin p diatre nutritionniste Directeur de l Institut de nutrition et de sant de l enfant Minist re de la sant Conakry Guin e Macoura OULARE T l phone 224 44 20 10 M decin nutritionniste Division de l alimentation et de la nutrition Direction nationale de la sant Minist re de la sant publique BP 585 Conakry Guin e Madagascar Hary RALAIARISON RAHARIZELINA Enseignant chercheur Laboratoire d anthropologie nutritionnelle Facult des Sciences Universit d Antananarivo BP 906 Antananarivo 101 Madagascar Mali Djebril SEMEGA T l phone 223 22 45 26 Chef du Service de nutrition Division de la sant familiale Minist re de la sant publique BP 1149 E Bamako R publique du Mali 377 L ALIMENTATION DE COMPLEMENT DU JEUNE ENFANT Maroc Mimoun AOURAGHE Minist re de la sant publique Rabat Maroc Mozambique Maria de Lourdes FIDALGO Responsable du D partement de nutrition Minist re de la sant CP 264 Maputo Mozambique Ismael Carina Hassane SUMALGY D partement de nutrition Minist re de la sant CP 264 Maputo Mozambique Niger Haoua MOUSTAPHA IBRAHIM Nutritionniste Unit de nutrition Direction de la sant familiale Minist re de la sant publique N
157. Besoins nerg tiques et besoins en prot ines S rie de rapports techniques n 724 Gen ve OMS NEWMAN V 1992 Vitamin A and breastfeeding Wellstart OMS 1987 Quantit et qualit du lait maternel Rapport sur une tude collective de l OMS consacr e l allaitement au sein Gen ve OMS SCHMITZ J MCNEISCH A S 1987 Developement of structure and function of the gastro intestinal tract relevance of weaning In Ballabriga A Rey J d Weaning Why What and When Nestle Nutrition series 10 Raven Press New york 1 43 WHO 1989 Minor and trace elements in breast milk Report of a joint WHO AIEA colloborative study WHO AIEA Gen ve 13 L ALIMENTATION DE COMPLEMENT DU JEUNE ENFANT LES PRATIQUES DE SEVRAGE AU BURKINA FASO Jean C lestin SOMDA Direction de la sant de la Famille Minist re de la sant publique Ouagadougou Burkina Faso 1 INTRODUCTION QUELQUES DONNEES SUR LE STATUT NUTRITIONNEL DES ENFANTS D AGE PRESCOLATRE 1 1 Malnutrition prot ino nerg tique MPE D apr s l enqu te EDSBF effectu e en 1993 sur 4172 enfants de moins de 5 ans figure 1 la pr valence du retard de croissance MPE chronique chez les enfants de moins de 5 ans serait de 29 Taille Age lt 2 ET NCHS avec 11 de malnutrition s v re T A lt 3 ET NCHS s la pr valence de l maciation MPE aigu serait de 13 Poids Taille lt 2 ET NCHS avec 3 de forme s v re P T lt
158. CRAEHE OA Rhee HEN MOR SHAESCOCSR EES NEES UOPESOC ES TOU ETSOEE TE USOER SS PARROT HGEOS Rh OEE E OSE OEE EE EPDESCESSSS EE OSSSEEE POH SALESORESEEEOESS UTOUTOSE DOSER SOOT DSSSSOHERSTTOSEEE DEAR OR NEF O TEESE DDAGae EMBALLAGE COORDONNE RARDO ODA RNA itt irr TONSODCOLV ST TRT T ET EST ETONDODFDLAOREPTON AT TON EEEE E E chet EE EEEE EEE adele DUREE DE STOKAGE FREES SERCO CSOT OUTPUT EEE OS COOHEST TO DDC OOODOCTET ADR ON RAE RAS D ARTS G OO HEHE ESET ES PESSSST EE RASS SEE ESSRSERAASAEHESSESOSUTSTESSSTE SEH ORACOPPONS IS OUETORR TARA RAA GUUUES PRIX APPROXIMATIF DOTE ERED S PROCOCENEES DES DOES SOS RSDRT TR OS AUCUN D TT END TROT TTOCOOOASSSOOOOSONTADANLADIE DORE T T ST TEUCUETAUDIADAS SON RER KOTO E RO RAA AUOT SOS INNOCUITE rme aux sp cifications recommand es par FAO WHO JEFCA et FCC pour les enzimes de qualit alimentaire RCD DE ESE ETSEUSSSSOOEE TURC DOOD SS COS ACT RRADGRAS AO AA RON OR ERSTE SEE EE EETT POET SESS EE SEES ESESLOSOLORSOSSE DE EOSHOREOHESSE DET ESSOSETSEDSSALASERETOOTOSCEEE TAS POSOSAKAE RE EH ACTIVITE AMYLASIQUE COO ee OSCE EEF OCCOO SE FOOSE ORE RSE ERSEDOORDG RAR APR OA NOT OUPS PSSSSCOSSSSSOS TENE EREESASEREERSATESOSOSH ROHR THOEEESTOCOEETOSTSCOEEDOTASELESSEHSTHSDOSEDOERSCARAAL ORES ITER ES we ewe CERES H EPR UPUCROR ODES TT OO CEE ESOS EEE DOS LLII SE SSR RAG RSA ODO S HEE MODE a NOUS EET OSTTSODT FSUSSCESOED ES SSSSCSSSEEASESOLEESEOEEESE POSER SESSSSESE HOY TR PPOOSTOSOODSARAG UE DOUTE T
159. D OR AAADEARSESSSAHORAGEHSE SHREDS SSSASOAS EEE ESSSETDSSSASSES FROSSSALASHSAEHEPOSHSRAAADSS SOAESOVSHESSOOS EE SESE EST COTE SETS ESESESSSSE TESTE SSSSESSSOSSSSSSSEDSAVATHE EUSERESCSSESSA ST AUAGDR Farine de petits 2 cuiller es 4 soupe DPALOORADR AU ASS AA DSDARETDALADISIOCOOCOOTIDOOCODTTOSOOCOR rrrririitiiiiiiiritiiitiriiiiititiiiririfiitiT CULELELLLLELL ELLE LE LL EL LEZ EE LE D LL LL LEE RE LE RE LE EE SEE RS KE E RSR PR LL LE TL DE LE D OLD LL LA LODEL LEE LEE LEE L ETES ELLE EESSSSST EEZLILLILELELELL IT IN EN CITE MEME T ET ETETIIIT IT II Farine de soja 1 bo te vide de conserve partir de ce tableau on peut obtenir plusieurs associations par exemples la farine de mais et la farine de soja donnent un m lange double la farine de sorgho la farine de riz et la farine de petits poissons donnent un m lange triple la farine de mais la farine de haricot et un oeuf donnent un m lange triple Au cas o on utilise deux farines de c r ales diff rentes on constitue la quantit totale de farine de c r ale requise l aide d une part gale de la farine de chaque c r ale Il en est de m me pour l utilisation de deux aliments prot iques diff rents Les bouillies sont consomm es par l enfant dans une m me journ e Comme dans le cas de bouillies simples certaines bouillies enrichies sont pr par es l aide d un bouillon de l gume Dans certains cas particuliers o l on recherche une
160. DESA en mati re d alimentation des enfants en bas dge se poursuit normalement travers diff rentes interventions nutritionnelles offrant des opportunit s d atteindre les m res et les enfants Cette politique se traduit par l encouragement de l allaitement maternel avec sa prolongation le plus longtemps possible l accroissement de la production locale le bon sevrage des enfants le souci de l quilibre alimentaire travers une meilleure utilisation des produits locaux pour mieux composer et pr parer les repas avec une diversification de l alimentation des enfants l accent sur la bonne connaissance des aliments et les combinaisons favorables la couverture des besoins nutritionnels et au maintien d un bon tat nutritionnel la promotion d une bonne hygi ne alimentaire Il y a une mulation des m res autour des recettes propos es Elles les appliquent avec enthousiasme pour la bonne alimentation de leurs enfants et de leur famille 331 L ALIMENTATION DE COMPLEMENT DU JEUNE ENFANT 332 TECHNIQUES DE MALTAGE EXPERIENCES AU NIVEAU DES PAYS Anna VERSTER Bureau R gional de l OMS pour la M diterran e orientale Alexandrie Egypte 1 INTRODUCTION La germination de graines de c r ales que l on appelle aussi maltage est utilis e au niveau des m nages comme technique permettant d am liorer la densit nerg tique des bouillies La fermentation utilis e traditionnellement dans beauc
161. DOODOT ONG S SOLDIDDDDDRR SO ALETI SEED EEE OP OCT RD ARR LITEIT TTT HEED DSSSSSAEARSEEREASTSETESESE TUSESSESSSASESSES EHFSHRAGRPLASSHSAAVEDSSESEOS THOU THESES ESOSESCSSEERARHSSSHOCVEDESCRAAES PS PSSSARASSEOSSOKESHES EEE ESSSOPSSEAAGRSSHHARCASCHEES FETE EESEE SSS TASSELS SAAGEEREHSESSESESTSESSSSOTATEEVSOHHS SFOEHOSSSCSSEFSS CHOOSE ESOSESE FOE ETSOOSHASHSSSSSRARGERESSSHES TUS DAT SAS PROSE SOS E THRE A AHEOSE CSS EL LL LLELET CLLLLES LELLZEZLE HEE DE DEL RECL LILI EEE LL LT EE D EE DET TETTETETT DELL ET CELL EE EEE EE EL LLL LIL EEE LE LL LELT LEZ EET ELLE LE LL LI LELELENLLLELIZZ Mouture FEET ESET SORES TELLE LL IT LIT TELLE TELLE COLIE LE DL CT ELLE IE LT EE ILE ET E LCI TEDEELEPELLZLLEEZEL LL LE CENTER EEL LL Z LEZ CETTE RIZ Z IEEE ETE ETTE ET EEEE EL LE LE LLLILILLLECLILLLESEETIT Refroidissement Bassines PERE SR RARAAACSHESES CSTE SETA AE AERSSOHHSSESEHE ER OTT TRR TOR CLUTSSERDARTODPSAQRPOTROTROROOSSOULETDIUT EDOODOSARORPSRRRRORAGSEATCONLTON ON LES ONETATOSATODOOPPRILSS TEIDLOEEDANTOSOSS Balance SORA ANR OR LUS TOUR RAR D OPTOSL UOTE D TU TOUTE EUDOOUEDOANCOR RASE OSS RO OT OO DOLPLOSTOTOUOU TERRA EROEES RASSOEROEAAEEOS COCTPEOO ESOL ESETSESOSCOR ESS OKSCCES ECTS DESDE SSEESSECS Conditionnement Thermosoudeuse lectric 240 Technologies et quipements utilisables Si l on prend l exemple d un atelier pouvant produire 1 2 tonnes par mois il est pr f rable d utiliser de la main d oeuvre plut t que des mach
162. De mani re g n rale l insuffisance de lait la mort du nourrisson ou le refus de l enfant ont t les causes principales de sevrage pr coce parmi les deux groupes d enfants r f renc s Les raisons invoqu es varient selon l ordre de naissance du nouveau n Parmi les nourrissons n s de femmes ayant moins de 3 enfants les principales raisons de sevrage pr coce sont une insuffisance du lait maternel et le refus de l enfant ce qui pourrait venir d un manque d information et d exp rience de la m re dans l allaitement Lorsque le nombre d enfants augmente pour la m me m re la mort de l enfant est une des principales causes d un sevrage pr coce en plus de celles cit es pr c demment Lorsque l ordre de naissance dans la famille atteint son maximum sept ou plus la seule et unique raison du sevrage pr coce a t la mort de l enfant Ceci confirme bien le mauvais niveau de sant et de soins apport s aux derniers n s de familles tr s nombreuses Maladie de la m re 2 8 Pas de lait 29 7 Maladie de l enfant 27 Autres 10 8 Refus de l enfant 22 7 Figure 6 Raisons invoqu es par les m res lors de sevrage d finitif des enfants avant l ge de trois mols Il est g n ralement reconnu que dans le monde arabe l allaitement se termine d une fa on brusque Il est vrai que le sevrage d finitif se r alise de fa on plut t s v re et pourrait par cons quence causer des dommages motionnels et des traumatismes ps
163. E ENFANT ce sont des ateliers artisanaux avec une production mensuelle comprise entre 1 2 tonnes sauf pour l atelier s n galais en raison d une sous capacit de l appareil de production et du choix de sous traiter la mouture leur personnel de production est de 5 7 personnes en moyenne les investissements en quipement sont compris entre 60 000 et 100 000 FF dont le tiers est constitu par le mat riel de mouture Tableau 3 Pr sentation des quipements utilis s dans 4 ateliers africains Aliment de S n gal Burkina Faso Togo Congo sevrage RUY XALELE KASONA VITEN VITAFORT mil ni b mil soja ma s riz sorgho manioc ma s arachide lait arachide sucre mi b arachide soja sucre sucre huile sel enzyme Composition palme pain de singe oeuf mensuelle s choir solaire grille pour le table de triage aire de s chage s chage installation de s chage d cortiqueur fours gaz c r ales s choirs thermosoudeuse moulin meule moteur moulin marteaux erilloir tambour moulin marteaux moteur moulin marteaux moulin disque Equipement balance Tonneau m langeur thermosoudeuse balance balance 100 kg balance de pr cision thermosoudeuse pied thermosoudeuse ensacheuse nettoyeur HP ie EN EN
164. EMENT ET FONCTIONNEMENT DE L ATELIER 4 1 Equipement L quipement de l atelier est essentiellement constitu de tables de tri d installations de s chage d un tonneau m langeur d une thermosoudeuse d une balance de port e 100 kg d une balance de pr cision de meubles et d un moteur diesel actionnant par 183 L ALIMENTATION DE COMPLEMENT DU JEUNE ENFANT l interm diaire d un grand axe de transmission un broyeur marteaux un broyeur meules et un torr facteur Le b timent est constitu de 4 pi ces pour les machines le stockage l ensachage et la toilette Les broyeurs meules et marteaux ainsi que la thermo soudeuse et les balances sont import s En revanche la table de tri les installations de s chage le torr facteur et le tonneau m langeur sont de fabrication locale Le torr facteur est constitu par un demi tonneau m tallique plac au dessus d un foyer bois Des pales m talliques actionn es par un moteur vitesse de rotation 6tr mn permettent de remuer les graines rendement 40 Kg h Un syst me de claies dispos es au dessus du torr facteur l int rieur d une sorte de hotte permet de r cup rer la chaleur au moment de la torr faction pour le s chage compl mentaire des cossettes de manioc Le tonneau m langeur est constitu d un f t en aluminium sp cialement am nag trappe d ouverture cannelures int rieures pos sur un support gr ce des barres m talliques soud es ses
165. Elles consid rent que cette farine am liore la sant de l enfant 22 9 et constitue une aide non n gligeable aux pauvres 18 2 5 CONCLUSION Actuellement et bien que la malnutrition prot ino nerg tique semble ne plus tre un probl me majeur de sant publique dans notre pays la production et la distribution d une farine de sevrage restent n cessaires malgr les nombreuses contraintes li es sa gestion et son financement L acquisition de l Actamine dans le cadre du budget de l Etat est difficilement 7 supportable dans la conjoncture conomique actuelle et des mesures appropri es seront envisag es pour en assurer la meilleure utilisation possible Il est pr conis en effet de r server la distribution de cette farine dans les localit s rurales d favoris es et dans les agglom rations p riurbaines o la fr quence des troubles nutritionnels chez le jeune enfant est particuli rement lev e Il en est de m me pour les enfants en milieu hospitalier qui constituent un groupe tr s vuln rable sur le plan nutritionnel Cette cat gorie de population n cessite non seulement des soins m dicaux ou infirmiers de bonne qualit mais aussi une prise en charge globale sur le plan hygi nique alimentaire et nutritionnel pour que ces enfants puissent LA r cup rer dans les meilleures conditions possibles 195 L ALIMENTATION DE COMPLEMENT DU JEUNE ENFANT D autres solutions alternatives seront
166. G U 1981 Dietary bulk as a limiting factor for nutrient intake in pre school children H Consistency as related to dietary bulk a model study Journal of Tropical Pediatrics 27 127 135 JANSEN G R O DEEN L TRIBELHORN R E HARPER J M 1981 The calorie densities of gruels made from extruded corn soy blends Food and Nutrition Bulletin 3 39 44 KARLSSON A SVANBERG U 1982 Dietary bulk as a limiting factor for nutrient intake in pre school children IV Effect of digestive enzymes on the viscosity of starch based weaning foods Journal of Tropical Pediatrics 28 230 234 LJUNGQVIST B G MELLANDER O SVANBERG U 1981 Dietary bulk as a limiting factor for nutrient intake in pre school children I A problem description Journal of Tropical Pediatrics 27 68 73 LORRY W SVANBERG U 1994 Lower prevalence of diarrhoea in young children fed lactic acid fermented cereal gruels Food and Nutrition Bulletin 15 1 57 63 MALLESHI N G AMLA B L 1989 Les produits de sevrage malt s en Inde In Alnwick D Moses S Schmidt O G d Pour am liorer l alimentation des jeunes enfants en Afrique orientale et australe une technologie la port e des m nages Compte rendu d un atelier tenu Nairobi Kenya 12 16 Octobre 1987 IDRC 265f Ottawa 386 394 MENSAH P TOMKINS A M DRASAR B S HARRISON T J 1991 Antimicrobial effect of fermented Ghanaian maize dough Journal of applied Bacteriology 70
167. ITLAELLELLELLELIZELIZZELLEL LEE ssacsonceansonena nasesennancesaveusFoscccccTsvuarssonvuruesbouvuronsurposenmervonuvvessventusous sessenveuseueyuses Tes a PTITTITITITITI ILI TTTTTTTELLLLLLLITTTITTITTELLLLLLLLIITTTELLLELTI de TETT EE E E EEEE E EE EEEE EE LE LS E TTT TTT TT CT TETE ET EPST LLC CITE ZT IT EEE ETS PL allel PE IEEE ELLE ET TEE LIL ELLE ILIDPNTTELE LEE LLLLLLLELLZZZLLLEL CT ES LL ELLE LL LE LE EL LEE EE LL EL EE ER LS CELTIC ET LL EEE ENTTEECI TITI LLLL IL LLLLELTEETTTLLELTTTTTTEETTETEETT ELLLELLE ELLE LE LE LEZ ZE LE LE EE LL LR LL ES LL LUE LL LS DSC TATTOTODOOUTUTTOODE TT OSNPPEUPUUTUTUTT DAS ROTUTUTDSDOCOCUE DER OOOCDCRTONDOSCUDLOUTOOCTSOUROD T OS RE UFR Sue CELIST ILE ELLE LILI ET ILLL IT IT PEL EE TE EL I LELLEL ELEC ENEELEPDE LL LEE LE ZIZZLL LL LT LL ELLE LE LE LEE LEE LL RE LES Vitamine B2 Par ailleurs elle a t contr l e indemne de tout produit toxique et de toute contamination microbiologique lors d analyses r p t es l Institut Pasteur d Alger 3 MODALITES DE PREPARATION Les modalit s de pr paration recommand es pour la Superamine variaient selon l ge de l enfant et selon que la farine surprot in e tait propos e ou non comme un aliment exclusif l intention des enfants malnutris Ces modalit s sont r sum es dans le tableau 3 emprunt Raoult 1970 156 L exp rience alg rienne Tableau 3 Recommandations d utilisation de la Superamine Nombre de Quantit d eau ou
168. In Froment A De Garine I Binam Bikoi C Loung J F d Anthropologie alimentaire et d veloppement en Afrique intertropicale du biologique au social Actes du Colloque tenu Yound du 27 au 30 avril 1993 443 446 PANN 1994 Op ration Education nutritionnelle et transfert de technologies a la port e des m nages sur le Plateau Kukuya Rapport de mission 27 Avril au 11 Mai 1994 Brazzaville PEZENNEC Y LOUYAT DE DIBANTSA Y GAMI N BAHOUNOUKA G VINCENT T CHAULIAC M MARTIN PREVEL Y ROCQUELIN G TRECHE S 1993 Op ration d ducation nutritionnelle et de transfert de technologies alimentaires la port e des m nages sur le plateau Kukuya district de L kana aide m moire des animatrices charg es de la vulgarisation Document multigraphi ORSTOM Direction de la Sant de la Famille Brazzaville 29 pages 322 Education nutritionnelle et transfert de technologies au Congo TCHIBINDAT F NZINGOULA S TRECHE S 1993 Les bouillies de sevrage traditionnelles 4 densit nerg tique am lior e vers une r solution des probl mes de sevrage en milieu rural congolais Communication pr sent e au 6 me congr s de l Union des Associations et Soci t s de P diatres en Afrique UNAPSA 6 10 d cembre 1993 Dakar S n gal TCHIBINDAT F TRECHE S 1995 Vitafort une farine infantile de haute densit nerg tique au Congo Jn Tr che S de Benoist B Benbouzid D Delpeuch F d L alim
169. Interventions contre les maladies diarrh iques du jeune enfant lutte contre les mouches Document non publi WHO CDD 91 37 ESREY S A FEACHEM R G 1989 Interventions contre les maladies diarrh iques du jeune enfant promotion de l hygi ne alimentaire Document non publi WHO CDD 89 30 FEACHEM R G 1984 Interventions for the control of diarrhoeal diseases among young children promotion of personal and domestic hygiene Bulletin de l Organisation mondiale de la Sant 62 3 467 476 FUKUMOTO M DEL AGUILA R 1989 Why do mothers wash their hands Dialogue on Diarrhoea 39 December 5 GELDREICH E E BORNDNER H 1971 Fecal contamination of fruits and vegetables during cultivation and processing for market Journal of milk and food technology 34 184 195 GOMES T A T 1991 Enteropathogens associated with acute diarrheal diseases in urban infants in Sao Paulo Brazil Journal of infectious disease 164 331 337 GORDON J E et al 1963 Weanling diarrhea American journal of the medical sciences 245 345 377 GROSS J R 1990 Vero cytotoxin producing Escherichia coli 0157 PHLS microbiology digest 7 119 123 HENRY F J et al 1990 Bacterial contamination of weaning foods and drinking water in rural Bangladesh Epidemiology and infection 104 79 85 HENRY F J 1991 Combating childhood diarrhoea through international collaborative research Journal of diarrhoeal diseases research 9 3
170. K R E et al 1989 Incidence and etiology of infantile diarrhea and major routes of transmission in Huascar Peru American journal of epidemiology 129 785 799 BROUWER M S et al 1989 Nutritional impacts of an increasing fuelwood shortage in rural households in developing countries Progress in Food and Nutrition Science 13 340 361 BRYAN F L 1977 Diseases transmitted by foods contaminated by wastewater Journal of food protection 40 45 56 BRYAN F et al 1988 Hazard analyses of foods prepared by migrants living in a new settlement at the outskirts of Lima Peru Journal of food protection 51 314 323 BRYAN F 1992 L analyse des dangers par la m thode des points de contr le critiques comment appr cier les dangers li s la pr paration et la conservation des aliments Gen ve Organisation mondiale de la Sant BUKENYA G B et al 1990 The relationship of mothers perception of babies faeces an other factors to childhood diarrhoea in an urban settlement of Papua New Guinea Annals of Tropical Paediatrics 10 185 189 BWENGYE E 1989 Uganda Newborn false teeth and diarrhoea Dialogue on Diarrhoea 39 December 6 CAPARELLI E MATA LJ 1975 Microflora of maize prepared as tortillas Applied microbiology 29 802 806 CLAESON M MERSON M 1990 Global progress in the control of diarrheal diseases Pediatric infectious Disease Journal 9 5 345 355 COMITES OMS D EXPERTS 1988
171. L ALIMENTATION DE COMPLEMENT DU JEUNE ENFANT incluent un volet de formation sur la promotion et la gestion des unit s de production d aliments de compl ment se fondent tous les stades de leur laboration de leur mise en oeuvre et de leur valuation sur les communaut s concern es et que leur participation interactive soit promue 10 une banque de donn es sur la composition en nutriments des mati res premi res utilisables dans la fabrication des aliments de compl ment du nourrisson et du jeune enfant soit tablie au niveau international et largement diffus e aupr s des groupes d utilisateurs dans les pays 11 la terminologie scientifique et technique et le mode d expression des normes relatives aux aliments de compl ment du nourrisson et du jeune enfant soient actualis es avec l assistance des agences du syst me des Nations Unies concern es notamment la FAO l OMS et l UNICEF 372 LISTE DES PARTICIPANTS Alg rie Jean Paul GRANGAUD T l phone 213 2 66 57 89 Professeur T l copie 213 2 86 76 51 Chef du service de P diatrie CHU d Alger Conseiller du Ministre de la sant Direction de la sant maternelle et infantile Alger Alg rie Mohamed KELLOU T l phone 213 2 91 80 48 M decin T l copie 213 2 91 27 37 Chef Division de la nutrition Pr sident du Comit national de nutrition Institut national de sant publique 4 Chemin El Bakr El Biar Alger Alg rie B nin C
172. L ALIMENTATION DE COMPLEMENT DU JEUNE ENFANT La farine Bitamin dont la composition est donn e dans le tableau 1 est compos e de mil 67 ni b 20 arachide 10 et pain de singe 3 son contenu nerg tique est de 406 Kcal pour 100 g de farine Elle est soumise des contr les bact riologiques p riodiques sur place et 4 des analyses physico chimiques 4 Amsterdam Tableau 1 Composition en nutriments de la farine Bitamin en g 100g Prot ines 3 SCHEMA DE FABRICATION Les proc d s utilis s pour la production de Bitamin qui a commenc en 1991 sont ceux mis au point par l Institut Royal Tropical d Amsterdam dans une premi re phase les mati res premi res apr s stockage sont d barrass es de leurs impuret s par tamisage et vannage si n cessaire lavage et s chage aussi une partie du mil est d cortiqu e environ 30 et tous les produits sont grill s puis refroidis avant d tre entrepos s provisoirement dans une deuxi me phase les mati res pauvres en lipides sont m lang es dans les proportions souhait es et pr moulues dans un broyeur marteaux On ajoute ensuite les arachides et l ensemble est moulu finement dans un moulin meules apr s refroidissement le produit est emball dans des sacs en plastique de 500 g et stock en attendant la distribution 4 COMMERCIALISATION La capacit de production de l usine est de 4 tonnes par mois La production varie en fonction
173. L unit de production des farines Viten au Togo KG Plen Sukas ECO an Nail en 221 3 12 Analyse des exp riences de production de farines infantiles en Afrique S Treche ORSTOM nn dant 225 3 13 Technologies et quipements utilisables pour la fabrication de farines infantiles NL Sanot GRE T curpa din tnt 237 3 14 Cr ation et gestion d ateliers de fabrication de farines infantiles O Legros Apris d eme endnieuus 249 3 15 Synth se des travaux de groupe sur le th me Unit s de production d aliments de compl ment cccscsseeseeseeteesees 261 QUATRIEME PARTIE APPROCHES POUR PROMOUVOIR L ALIMENTATION DE COMPLEMENT 4 1 L ducation pour la sant introduction g n rale D Benbouzid OMS din its 269 L ALIMENTATION DE COMPLEMENT DU JEUNE ENFANT 4 2 Elaboration de strat gies de communication sociale pour am liorer les pratiques de sevrage L B Shafritz C C Fishman et E G Piwoz AID rene 273 4 3 Politiques de promotion sanitaire multim dia BSUS OMS rukan nndiileaualsnennete tat 285 4 4 R sum de la discussion g n rale de la quatri me partie cseeeee 293 4 5 Synth se des travaux de groupe sur le theme Role de l IEC dans la promotion de l alimentation de compl ment 295 CINQUIEME PARTIE OPERATIONS DE TRANSFERT DE TECHNOLOGIES A LA PORTEE DES MENAGES OU DES COMMUNAUTES 5 1 Les farines Misola au Burkina Faso S Soub iga Burkina Faso ennuis nes 301 5 2 L op
174. LEMENT DU JEUNE ENFANT tude HACCP sur les pratiques de pr paration des aliments de compl ment au niveau des m nages 5 QUESTION 5 Quels sont les l ments n cessaires aux structures nationales concern es pour d finir et contr ler la qualit des aliments de compl ment formation des agents des structures concern es mise en place ou renforcement des structures de contr le mise disposition des informations et des outils n cessaires en particulier des documents sur les objectifs nutritionnels les proc d s et les quipements utilisables une banque de donn es sur la qualit nutritionnelle des aliments incorporables dans les formules un logiciel d aide la formulation la possibilit d avoir recours un r seau d experts dans les diff rents domaines concern s 152 TROISIEME PARTIE PRODUCTION DE FARINES DE SEVRAGE EN ATELIER PRODUCTION ET COMMERCIALISATION D UNE FARINE DE SEVRAGE L EXPERIENCE ALGERIENNE Jean Paul GRANGAUD et Mohamed K KELLOU Service de p diatrie CHU d Alger Alg rie Division de la Nutrition Institut National de Sant Publique Alger Alg rie 1 INTRODUCTION Le fait d utiliser avec succ s en 1963 dans un centre de r cup ration nutritionnelle Alger une pr paration a base de bl dur et de l gumineuses a incit un groupe d experts anim par A Raoult et A Buffa a convaincre le gouvernement alg rien de produire industrielleme
175. LEMENT DU JEUNE ENFANT la vulgarisation de technologies alimentaires permettant partir d aliments locaux la ewe 4 aoe pe pr paration de bouillies de haute densit nerg tique enrichies en prot ines 3 2 Modalit s d valuation sch ma g n ral Un sch ma identique a t retenu pour l valuation de ces deux strat gies d intervention urbaine et rurale comprenant d une part une valuation en terme de processus constitu e par l observation et l analyse de la p n tration des strat gies au niveau des populations cibles Les indicateurs retenus concernent le degr d information sur les aliments de sevrage am lior s propos s leur notori t leur taux d utilisation les modifications des pratiques de sevrage et d alimentation du jeune enfant etc La m thode employ e est ici la r alisation d enqu tes transversales successives sur un chantillon repr sentatif de la population soumise l intervention d autre part un valuation en terme d impact sur l tat nutritionnel des enfants soumis l intervention Il s agit d un sch ma du type contr l tel que nous l avons d crit plus haut Pour chaque zone d intervention urbaine et rurale on d finit une zone t moin qui lui soit le plus possible comparable pour toutes les caract ristiques pouvant influencer l tat nutritionnel Des enqu tes dites point z ro ont t r alis es dans les zones d intervention et dans les zo
176. LLEREE DE KIMEA 4 BIEN REMUER 5 ATTENDRE LA LIQUEFACTION RECHAUFFER 6 NOURRIR L ENFANT 3 QUESTIONS A SE POSER A LA SUITE DES EXPERIENCES INDIENNES ET TANZANIENNES Les exp riences pr sent es ont t l objet de nombreuses valuations et critiques Certains aspects de ces valuations ont t examin s par Ashworth et Draper 1992 Nous n aborderons ici que certaines questions consid r es comme les plus pertinentes 3 1 L acceptabilit et la p rennit des technologies transf r es En Tanzanie comme d ailleurs en Inde l enthousiasme pour la kim a a t tr s P grand au d but pendant et juste apr s la campagne mais le nombre de femmes qui ont continu utiliser la technique a diminu avec le temps Les constatations suivantes peuvent tre faites il est vident qu une campagne comme celle qui s est d roul e en Tanzanie a b n fici de ressources consid rables aussi bien humaines que mat rielles et qu il n tait pas possible de maintenir un tel effort pendant la p riode de suivi il a t aussi sugg r que les femmes associaient la kim a la production de biere et craignaient donc de donner leurs enfants une nourriture contenant de l alcool Il serait important de v rifier la v racit de cette suggestion par des m thodes d enqu te qualitative rapide 335 L ALIMENTATION DE COMPLEMENT DU JEUNE ENFANT e la pr paration de la kim a entraine un trav
177. La premi re pierre d achoppement est donc la formation qui donnera l entrepreneur et son quipe les connaissances et le savoir faire n cessaires La formation doit porter sur cinq axes principaux 254 Cr ation et gestion d ateliers de fabrication de farines infantiles Les connaissances techniques ce sont les informations sur le sevrage les processus de transformation des produits agricoles l hygi ne le fonctionnement des machines Les connaissances en gestion ce sont les informations conomiques sur le march la production le travail les financements et sur les r gles comptables Le savoir faire technique c est l utilisation des machines et de l outillage l entretien le soin apport au travail et la rapidit Le savoir faire en gestion c est le suivi de la tr sorerie le contr le des stocks la surveillance du personnel et de la qualit du travail Le comportement c est avoir l esprit d entreprise savoir trouver des solutions aux probl mes qui se posent innover aller de l avant motiver ses partenaires n gocier avec ses interlocuteurs Une bonne formation doit porter sur chacun de ces cinq points sans en n gliger aucun Les deux premiers points peuvent s acqu rir assez rapidement aupr s de techniciens et de conseillers de gestion de fa on th orique Les trois suivants se basent plus sur l exp rience et ne peuvent s acqu rir que par la pratique Il est risqu pour un entrepreneur de
178. Les prix de vente Au d part les farines ont t subventionn es dans la mesure o la fabrication tait consid r e comme une activit caract re social en faveur des couches les plus d favoris es de la population Cette subvention tait r alis e sous la forme d une prise en charge par l Etat d une partie des frais de fonctionnement salaire du personnel eau et nergie Mais actuellement il y a une volution vers des prix qui s ils ne visent pas le profit devraient permettre l entreprise d tre autonome et la longue d tre rentable L volution des prix depuis 1977 est donn e dans le tableau 1 Tableau 1 Evolution des prix de vente des farines Ouando depuis 1977 en Fcfa par sachet de 500 g Prix de d tail 2 me ge 180 200 2 me ge 200 225 2 me ge 200 250 2 me ge 300 340 2 me ge 360 400 4 2 Les circuits de distribution De nombreuses structures intervenant au niveau du d veloppement ont des activit s qui favorisent la distribution des farines Ouando Parmi elles on peut notamment citer les structures m dicales les centres de promotion sociale les CARDER Centre d Action R gional pour le D veloppement Rural ces structures sont aussi parfois des points de vente des farines 164 Les farines pour enfant de Ouando Au d part la distribution tait r alis e uniquement dans les zones situ es proximit des lieux de production Cotonou et Porto Novo Avec de d vel
179. M me si l analyse tablit la comparabilit initiale des diverses variables retenues il restera le point d interrogation de la tendance s culaire pour l ann e s parant les deux enqu tes Si elle a t n gligeable il n y a pas de probl me Si elle a t dans le sens d une aggravation de l tat nutritionnel cela risque de masquer un impact r el du programme Si elle a t dans le sens d une am lioration de l tat nutritionnel cela risque l inverse d exag rer l effet de l intervention On devra donc essayer d estimer par ailleurs cette tendance s culaire Le maintien de la comparabilit des groupes au cours de l tude doit tre v rifi Au niveau rural ainsi que nous l avons signal au paragraphe pr c dent on redoute ici un facteur de confusion produit par l implication plus pr coce des agences de d veloppement pour la mise en place du P N D S au niveau du Plateau de L kana par rapport celui de Djambala Mais au niveau urbain la situation est bien pire en raison des importants v nements socio politiques qui ont secou la capitale congolaise depuis la mise en place de l tude Ceux ci ont tout d abord consid rablement frein le d roulement de l intervention la production et la diffusion de la farine Vitafort ayant t interrompues plusieurs mois Mais surtout ces v nements ont provoqu d importants mouvements de population concernant la fois la zone d intervention et la zone t moin y compris avec
180. Messieurs Akwei Richard et Pleth Suka Kodjo La p riode de 1990 1994 est consid r e comme la phase de d marrage de la production et de la distribution de Viten Ce volet du programme de nutrition d EDEN a successivement b n fici d un appui financier de la Banque Mondiale pour un montant de 5 851 184 Fcfa et de l appui technique de l ONUDI l occasion de deux missions de consultations ayant d bouch sur la mise en place d un syst me de gestion sur la d finition de formules r pondant au Codex Alimentarius et sur le regroupement de la production sur un m me site Ce volet a galement re u un appui institutionnel de l OMS qui a permis la r duction du taux de fibres et l augmentation de la teneur en prot ines de 9 12 des farines l addition d un complexe min ral et vitaminique et l am lioration de la viscosit et de la densit calorique des bouillies pr par es partir des farines L ALIMENTATION DE COMPLEMENT DU JEUNE ENFANT 2 INGREDIENTS TECHNIQUES DE FABRICATION DES FARINES ET MODES DE PREPARATION DES BOUILLIES 2 1 Ingr dients Ce sont des produits agricoles locaux comme le soja le riz le ma s ou le sorgho A certains moments du riz import est utilis compte tenu du co t trop lev du riz local Les ingr dients des diff rentes formules de Viten varient et sont fonction des habitudes alimentaires 2 2 Techniques de fabrication des farines Le sch ma de fabrication des farines Viten a t
181. NE ENFANT 3 LES POINTS FORTS DU PROJET MUSALAC 3 1 Introduction d innovations Le Musalac est la toute premi re unit semi industrielle de fabrication d une farine de sevrage au Burundi Il aura marqu le d but de l industrialisation alimentaire par la transformation des produits locaux de l agriculture Par ailleurs il a permis le d veloppement de la culture du soja qui auparavant n tait produit qu petite chelle et dont l utilisation dans l alimentation burundaise n tait pas tr s connue A la fin de 1989 des importations de soja depuis l Ouganda ont t n cessaires depuis nous avons entam une campagne de sensibilisation aupr s des coop ratives et des Soci t s R gionales de D veloppement et actuellement le soja est abondant sur le march local Son exportation ne sera envisag e qu apr s la couverture des besoins nationaux 3 2 Int gration dans le secteur sanitaire et l organisation sociale Le Musalac est n suite la reconnaissance d un probl me ressenti par la population et l unit de production fait partie int grante des activit s du centre de sant ses objectifs sont donc tout naturellement d ordre socio sanitaire En cr ant Musalac nous avons voulu disposer dans un premier temps d une farine d une valeur nutritive suffisamment bonne pour la r habilitation des malnutris et pour la pr vention de la malnutrition en g n ral Dans un deuxi me temps le Musalac nous a servi d appui pour stimuler l
182. Neerlandica et de l Institut Royal de M decine Tropicale d Amsterdam afin de trouver une solution au probl me aigu de compl mentarit de l alimentation infantile et de r duire par l le taux trop lev de malnutrition dans le pays Destin e aux enfants partir de 6 mois elle est adapt e la p riode de sevrage Les objectifs du projet sont d apporter une contribution l am lioration de la situation alimentaire des enfants sous aliment s de 4 36 mois parmi les groupes marginaux du point de vue m dical et socio conomique en produisant une farine de sevrage adapt e aux habitudes alimentaires et aux go ts locaux qui soit d un prix inf rieur aux produits import s jusqu pr sent et que les familles soient aussi capables de produire elles m mes de cr er un certain nombre d emplois pour des handicap s d tablir long terme une unit de production financi rement autosuffisante 2 COMPOSITION ET VALEUR NUTRITIONNELLE La composition de la farine a t tablie sur la base des propositions faites par le Minist re de la Sant Publique La m thode de pr paration de la farine et sa composition sont telles que les m res peuvent pratiquement la pr parer elles m mes la maison lorsqu elles ne recevront plus le produit tout fait Le produit est apte tre utilis comme aliment de base au cours des d monstrations r alis es dans le cadre du programme national pour l ducation nutritionnelle
183. OPERATIONS DE TRANSFERT DE TECHNOLOGIES A LA PORTEE DES MENAGES OU DES COMMUNAUTES LES FARINES MISOLA AU BURKINA FASO 1 Simone SOUBEIGA Projet de farine Misola kasona Centre f minin d aliments de sevrage Ouagadougou Burkina Faso Aliment de haute valeur prot ino nerg tique con u pour lutter contre la malnutrition la farine Misola est fabriqu e au Burkina Faso depuis 1982 partir de c r ales et de l gumineuses cultiv es en r gion sub sah lienne Mil Soja Arachide 1 HISTORIQUE DE MISOLA L aventure MISOLA a pour point de d part une n cessit concr te et non une volont th orique l puisement des aliments de suppl mentation fournis jusqu en 1981 par l aide internationale au Centre de R habilitation et d Education Nutritionnelle C R E N de l h pital de Fada N gourma a oblig l quipe de p diatrie trouver une alternative en r pondant plusieurs questions Que faire Utiliser ce qui tait disponible pour mettre au point une formule de farine permettant de disposer nouveau d un aliment pr ventif et curatif de la malnutrition et d viter qu une telle situation de p nurie ne se reproduise De quoi disposait on d un C R E N dans un h pital public d une animatrice d vou e d un directeur provincial de la Sant d sireux d entreprendre de m res inoccup es attendant que leurs enfants grossissent du mat riel culinaire du C R E N 1 La pr sent
184. Pasties oO Le C O D 14 las oO 2 Lay oo D hs i oO D gt 40 60 80 100 120 140 160 180 200 Vitesse d coulement mm 30s Figure 15 Relation entre la viscosit et la vitesse d coulement de bouillies pr par es a la concentration de 30 g MS ee 100 ml de bouillie apr s traitement enzymatique en fonction de la nature de l ingr dient principal 141 L ALIMENTATION DE COMPLEMENT DU JEUNE ENFANT 6 CONCLUSION Il existe des contextes dans les pays en d veloppement notamment en Afrique o l augmentation des apports en nergie et en nutriments essentiels dans l alimentation des enfants pendant la p riode de sevrage semble pouvoir tre facilement r alis e en am liorant la densit nerg tique des bouillies Diff rents proc d s utilisant des amylases naturelles ont t tudi s mais jusqu maintenant n ont t vulgaris s qu l chelle pilote dans certaines zones en particulier en Afrique de l Est Bien que la pr paration de farines de c r ales germ es demande du temps leur incorporation dans les bouillies est un proc d efficace r alisable aussi bien dans de petites unit s de production que dans les m nages Au niveau de ces derniers c est souvent le seul proc d utilisable Pour les unit s artisanales de fabrication de farines de sevrage l utilisation d enzymes industrielles est une alternative tr s efficace d une grande commodit d emploi et d un co t r duit S
185. RAITEMENT S lt Auxiliaires valeur nutritionnelle conservation technologiques de l innocuit transformation inactivation FAN Donn es socio conomiques optimisation Acceptabilit du produit PRODUCTION COMMERCIALISATION Figure 5 Strat gie de conception d un aliment de sevrage la formulation du produit qui d pend des objectifs nutritionnels qui sont de couvrir tout ou partie des besoins du jeune enfant du choix des mati res premi res conditionn par la connaissance des teneurs en nutriments disponibles et des facteurs antinutritionnels Une tape de mise au point des traitements avec pour objectifs d am liorer les conditions de conservation qualit microbiologique de conf rer des qualit s organoleptiques acceptables d inactiver les facteurs antinutritionnels et r duire les teneurs en compos s ind sirables JA 24 CE 4 ventuellement am liorer les qualit s nutritionnelles par des op rations d enrichissement min raux vitamines ou hydrolytiques amylase 119 L ALIMENTATION DE COMPLEMENT DU JEUNE ENFANT Cette tape peut se terminer par un essai sur l animal de laboratoire destin valider in vivo les op rations technologiques retenues Une phase de production et de commercialisation qui apr s optimisation de la formule et des traitements devra int grer les possibilit s de contr le et le suivi de la qualit sur diff rents param tres d fin
186. RRRDEO SOS AP DSC RC OOCODRROO ERA A RAA RAT PORT TT P TER EE EFOTOU ESS EEOSCOTOE TOM ORSSOESCOSOSETEAESAEOORSEE ROOTES ESEEEOSS RF ARRAOFEEORETSESOCESESAAAEEED PRODUITS DE DEGRADATION oligosaccharides CTKNU Kilo Unit Alpha amylase Novo quantit d enzyme qui d grade 5 26 g d amidon soluble Merck Erg B6 par heure selon la m thode standard Novo Viscosit Paacal seconde 25 30 35 40 45 50 Quantit d amylases Unit s 100g MS Figure 9 Effet de l addition de BAN sur la viscosit de bouillies base de oe pr par es 4 la concentration de 30 g MS pour 100 g de ouillie 134 Techniques pour augmenter la densit nerg tique des bouillies Taux dincorporation Unit s 100g MS Manioc Origine botanique du composant principal Figure 10 Influence de l origine botanique du composant principal de la bouillie sur la quantit de BAN n cessaire pour limiter 1 Pa s la viscosit de bouillies pr par es 4 la concentration de 30 g 100 g de bouillie GRAINES DE un GRAINS DE Tri manuel Trempage S chage S chage SOUS serre compl mentaire Tri manuel D pelliculage l Lavage Vannage Broyage j Bie o yag S S chage a A Broyage Pr m lange manuel Tamisage FARINE DE FARINE DE ENZYMES FARINE DE LEGUMINEUSES MANIOC PREMELANGEES MAIS P M lange m canique SUCRE f _ 7 i Ensachage FARINE DE SEVRAGE Figure 11 Sch ma de fabrication d une f
187. TE production Investissement 6 000 FF 65 000 FF 100 000 FF 80 000 FF quipement 1990 1990 1991 1992 246 Technologies et quipements utilisables 6 CONCLUSION Les principaux probl mes techniques rencontr s dans le fonctionnement d un atelier de fabrication de farines infantiles sont les suivants le s chage des mati res premi res lorsque l ensoleillement est faible et qu aucune installation pouvant remplacer le s chage solaire n a t pr vue la n cessit de r aliser plusieurs passages dans le moulin pour obtenir une granulom trie suffisamment fine ce qui est l origine de contaminations suppl mentaires et d une augmentation de la temp rature de la farine pr judiciable sa valeur nutritionnelle la maintenance des quipements 247 L ALIMENTATION DE COMPLEMENT DU JEUNE ENFANT 248 CREATION ET GESTION D ATELIERS DE FABRICATION DE FARINES INFANTILES Olivier LEGROS Agrisud International Frontenac France 1 INTRODUCTION Comme dans toute d marche de production la fabrication d une farine infantile doit r pondre une demande de la part des consommateurs Or nous sommes ici en pr sence d un consommateur bien particulier qui a son mot dire mais qui n est ni l acheteur ni le d cideur le nourrisson Les jeunes enfants sont cens s consommer des farines infantiles pr par es sous forme de bouillies pendant au moins 6 mois a partir de l ge de 4 6 mois Cependant dans
188. Toutes ces variables ont donc t recueillies dans les enqu tes point z ro afin de v rifier la comparabilit des groupes D autres variables r put es comme facteurs de confusion potentiels ont galement t inclues par s curit dans l tude m me si les travaux pr c dents n avaient pas d montr leur r le au Congo Le m me questionnaire sera reproduit pour les enqu tes en fin d intervention et les principales variables sont galement tudi es lors des enqu tes pour l valuation de processus de fa on juger du maintien de la comparabilit des groupes 3 3 3 D finition des populations cibles La population cible de l intervention est constitu e par les enfants pendant la p riode allant de l introduction d un aliment de compl ment jusqu l ge du passage au plat familial soit grosso modo les enfants de 4 9 mois Toutefois vu le type d intervention il ne s agit l que de ce qui est recommand l analyse de l volution des pratiques de sevrage au cours de l intervention permettra de dire plus pr cis ment quelle tranche d ge a t concern e en r alit 351 L ALIMENTATION DE COMPLEMENT DU JEUNE ENFANT La population cible de l valuation d impact a t choisie nettement plus large puisque l on constate au Congo une pr valence croissante des retards de taille jusque vers l ge de 2 ans m me si l on ne peut savoir actuellement si l influence de mauvaises pratiques de sevrage se r per
189. a largi sa r flexion sept ans apr s une r union tenue Nairobi o il avait t surtout question de l utilisation de produits ferment s pour la pr paration des farines de sevrage en se penchant sur les farines de compl ment en g n ral Il s agit l de deux tapes importantes N anmoins le domaine est plus vaste et il nous faut r pondre quelques autres questions fondamentales pour pouvoir cr er les conditions d intervention les meilleures dans la pr vention de la malnutrition Quel est le meilleur moment pour l introduction d aliments de compl ment et quels sont les indicateurs que les familles pourraient utiliser pour d terminer quand commencer d apporter autre chose que le lait maternel l enfant Quelle doit tre la composition optimale des aliments de compl ment quels doivent tre en particulier leur contenu en micronutriments et leur densit nerg tique 1 Pour am liorer l alimentation des jeunes enfants en Afrique orientale et australe une technologie la port e des m nages Compte rendu d un atelier tenu Nairobi Kenya du 12 au 16 octobre 1897 UNICEF SIDA Su de et CRDI Canada publi en fran ais par le CRDI Ottawa 1989 IDRC 265 f 2 Avant propos Quelles devraient tre la fr quence id ale des repas les quantit s 4 donner et quels types d ustensiles utiliser Quels sont les relations qui existent entre les attitudes vis vis de l alimentation
190. a nant une d shydratation s v re ou des ulc rations une m ningite et des maladies chroniques de divers syst mes r nal articulaire cardio vasculaire respiratoire et immunitaire Archer 1984 Davies et Gothefors 1984 Archer et Young 1988 Dans une tude il est rapport qu environ 2 des adultes infect s par une souche arthritog ne de salmonelle peuvent pr senter par la suite une arthrite r actionnelle Archer et Young 1988 Un certain nombre de malades en particulier chez les enfants infect s par E coli ent roh morragique peuvent pr senter un syndrome h molytique et ur mique caract ris par une insuffisance r nale aigu Gross 1990 Taylor 1990 Toutefois le retentissement nutritionnel des infections d origine alimentaire est le plus grave L association entre maladies diarrh iques et malnutrition a fait l objet d innombrables tudes qui ont t analys es par Tomkins et Watson 1989 En d pit de la nature complexe de l interaction entre maladies infectieuses et malnutrition il est g n ralement admis que les maladies infectieuses peuvent affecter la croissance de l enfant une fois le sevrage commenc figure 1 Mata 1971 1978 Rowland et al 1988 Une maladie infectieuse peut entra ner une diminution des apports alimentaires 78 Aliments de sevrage contamin s facteur de risque majeur en raison d une anorexie De plus dans certaines cultures les parents peuvent galement contribuer
191. a culture et la consommation des cultures riches en mati res nutritives par les d monstrations culinaires et l ducation nutritionnelle Afin de d velopper des messages d ducation en mati re de soins de sant primaires des moyens ont t mis en oeuvre une bande dessin e a d j t distribu e des audio cassettes avec des chansons Musalac et des messages de sant ont t r alis es des bo tes images et des affiches sont actuellement utilis es lors des s ances d ducation pour sant Par ailleurs le Musalac a d j fait fabriquer un mod le de latrines Musatrine qui a la particularit d avoir un syst me Flap trap permettant de se prot ger des odeurs et des mouches 170 Le Musalac farine de sevrage du Burundi Toutes ces innovations nous ont valu en 1990 le prix de l Organisation Mondiale de la Sant pour l ducation pour la sant dans le cadre des soins de sant primaires et en 1991 le prix Liguria Rome Le Musalac a galement des cons quences sociales dans le cadre de son programme social le Musalac a plac des kiosques c t de centres de sant et donne gratuitement une tasse de bouillie Musalac a tous les enfants qui viennent en consultation Actuellement six centres de sant et le service de p diatrie de l h pital de r f rence de Bujumbura H pital Prince R gent Charles sont ainsi soutenus les unit s implant es l int rieur du
192. a densit nerg tique des aliments de compl ment en particulier lorsque l enfant ne b n ficie que d un nombre limit de repas Plus r cemment plusieurs articles consacr s aux relations entre l alimentation de compl ment le niveau d ing r nerg tique et la malnutrition prot ino nerg tique ont soulign l importance d identifier et de vulgariser des moyens adapt s aux diff rents contextes des pays en d veloppement pour augmenter la densit nerg tique des aliments labor s partir de produits locaux Walker 1990 Creed de Kanashiro et al 1990 Brown 1991 Ashworth et Draper 1992 2 QUAND FAUT IL AUGMENTER LA DENSITE ENERGETIQUE DES BOUILLIES Les tudes r alis es sur les pratiques de sevrage et la valeur nutritionnelle des bouillies traditionnellement utilis es dans plusieurs contextes africains permettent de mettre L ALIMENTATION DE COMPLEMENT DU JEUNE ENFANT facilement en vidence l int r t sinon la n cessit d augmenter la densit nerg tique des bouillies de sevrage Pour rendre notre d monstration plus concr te nous prendrons l exemple d un contexte bien pr cis celui du Congo Dans ce pays les enqu tes sur les pratiques de sevrage ont montr que parmi les enfants consommant r guli rement de la bouillie seulement 22 en zones rurales et 21 Brazzaville en consommaient plus de deux fois par jour Cornu et al 1993 Ces bouillies sont dans plus de 80 des cas pr par
193. adre d une campagne de promotion qui marquait le d but du programme conjoint UNICEF OMS d appui 4 la nutrition INSP a Iringa en Tanzanie Beaucoup a t crit propos de ce programme je me limiterai ici ce qui concerne la kim a La promotion de la kim a faisait partie des 6 strat gies labor es pour l am lioration de la nutrition des enfants dans la r gion d Iringa Ces 6 strat gies consistaient encourager l allaitement maternel la salubrit et l hygi ne la distribution fr quente de repas l utilisation de m langes d aliments l incorporation de kim a ou d huile dans les bouillies et la distribution de quantit s suffisantes d aliments chaque repas On montrait aux femmes comment pr parer une bouillie tr s paisse qu elles devaient laisser refroidir avant d y ajouter en remuant bien une cuiller e de kim a 334 Techniques de maltage exp riences au niveau des pays tableau 1 En raison d une fr quence importante des diarrh es il a t recommand par la suite de r chauffer la bouillie avant de la donner l enfant Le proc d de pr paration de la kim a diff re de mani re importante de celui utilis en Inde et au Congo en ce sens que l on ne demandait pas aux m res de d germer les graines avant de les broyer Tableau 1 Pr paration de bouillie avec Kim a en Tanzanie 1 PREPARER UNE BOUILLIE TRES EPAISSE 2 LA LAISSER REFROIDIR 3 AJOUTER UNE PETITE CUI
194. ages et des communaut s l ducation et la sensibilisation du public faire un bilan des exp riences pr sent men es de fabrication de farines infantiles dans les pays francophones de la R gion africaine d gager des strat gies nationales et proposer des directives pour la promotion de programmes visant assurer au jeune enfant une alimentation de compl ment appropri e Les pays invit s ont t les pays francophones et lusophones du continent africain qui m nent actuellement des programmes de promotion de l alimentation de compl ment du jeune enfant ou bien qui ont l intention de le faire dans un proche avenir savoir l Alg rie le B nin le Burkina Faso le Burundi le Cap Vert le Cameroun le Congo la C te d Ivoire Djibouti l Egypte la Guin e Madagascar le Mali le Maroc le Mozambique le Niger le Rwanda le Tchad le Togo et la Tunisie L atelier a t divis en 10 sessions 5 sessions ont t consacr es des expos s des participants et des facilitateurs dont les textes r sum s ici sont donn s int gralement dans les 5 parties de cet ouvrage 5 autres sessions ont t consacr es des travaux de groupe et a des discussions dont les principales conclusions sont donn es en conclusion des parties auxquelles elles sont rattach es L ALIMENTATION DE COMPLEMENT DU JEUNE ENFANT L ALIMENTATION DE COMPLEMENT EN AFRIQUE APER U ET AMELIORATIONS NECESSAIRES Le sevrage un d fi pour
195. ail suppl mentaire pour les m res qui sont d j d bord es A ce propos le Professeur Gopaldas de l Universit de Baroda a fait remarquer qu une technologie traditionnelle n est pas n cessairement une technologie pratiqu e individuellement au niveau de chaque m nage et a sugg r d identifier des femmes sp cialistes qui pourraient preparer la farine malt e et la vendre De la m me fa on en Tanzanie ce ne sont pas forc ment toutes les femmes qui pr parent la bi re locale on peut donc imaginer plusieurs mod les au niveau de la communaut pour faciliter la pr paration de FRA ou de kim a il a t sugg r que le cout de la farine n cessaire pour pr parer une bouillie paisse tait trop lev pour les m nages Le Professeur Gopaldas signale que la farine de c r ales est l ingr dient le moins cher de la bouillie de prix bien inf rieur celui de l huile Une bouillie contenant 5 de farine co te au m nage 2 5 p de roupie par 100 ml correspondant environ 20 Kcal Une bouillie contenant 30 de farine co terait 15 p de roupie pour 100 ml soit environ 120 Kcal L addition par la m re de 10 grammes d huile une bouillie de 20 Kcal pour obtenir une densit nerg tique de 110 Kcal 100ml co terait 40 p de roupie pour 100 ml 3 2 Innocuit La question de la toxicit en particulier en Tanzanie o l on utilise les graines malt es avec leur pousses v g tales doit tre examin e En effet c
196. ain les donn es de base etc Tout ceci peut conduire renoncer cette valuation d impact lorsqu il n est pas possible de mettre en place un plan ayant des chances raisonnables de succ s Dans le cas contraire de toutes fa ons la mise en place d un sch ma a priori performant ne constitue pas une garantie quant aux conclusions qui pourront en tre tir es En effet il sera toujours n cessaire de v rifier que malgr les pr cautions prises des facteurs de confusion ne se sont pas gliss s dans l tude Ceci est essentiel pour l interpr tation des r sultats ainsi que pour la validit interne de l valuation c est dire pour tablir que ce qui a t mesur repr sente bien la r alit dans les groupes concern s Mais il faut aborder ensuite le probl me de la validit externe savoir dans quelle mesure les conclusions de l valuation d impact peuvent s appliquer d autres populations Il s agit tout d abord d un probl me de repr sentativit mais il faut galement savoir si l intervention valu e peut tre reproduite facilement au niveau d autres populations A ce sujet il faut souligner que le management exceptionnel d un programme au niveau de zones pilotes constitue une limitation importante la validit externe d une tude 3 EXEMPLE EVALUATION DE L IMPACT NUTRITIONNEL DE DEUX STRATEGIES D AMELIORATION DES PRATIQUES DE SEVRAGE AU CONGO Au Congo deux strat gies pour l am lioration de l aliment
197. ains probl mes demeurent qui doivent tre r solus avant le d marrage effectif de la production 176 VITAFORT UNE FARINE INFANTILE DE HAUTE DENSITE ENERGETIQUE AU CONGO F licit TCHIBINDAT et Serge TRECHE Unit de Recherches sur la Nutrition et Alimentation Humaines Cit Pasteur Brazzaville Congo Laboratoire de Nutrition Tropicale Centre ORSTOM Montpellier France 1 INTRODUCTION Les enqu tes sur l tat nutritionnel et les pratiques de sevrage au Congo Cornu et al 1987 1993 Tr che et al 1990 ont montr que certaines pratiques en particulier la pr cocit d introduction et la mauvaise qualit nutritionnelle des aliments de compl ment sont parmi les principaux d terminants de l tat nutritionnel des enfants pendant la p riode de sevrage L atelier Vitafort est l un des r sultats des efforts entrepris depuis la fin de 1990 pour am liorer l alimentation de compl ment au Congo par les services de la Direction de la Sant de la Famille DSF du Minist re congolais de la Sant en collaboration avec les chercheurs nutritionnistes de l Orstom et de la DGRST congolaise et les ing nieurs d Agricongo A partir de r sultats obtenus en laboratoire Giamarchi et Tr che 1995 les chercheurs de l Orstom ont propos des formules et des proc d s technologiques permettant de fabriquer partir de produits locaux des farines infantiles de composition en nutriments quilibr e qui puissent se pr
198. ait Cette m diation est conditionn e par la vari t des objectifs atteindre l tat de l art de la connaissance sur le sujet valoriser les audiences vis es les ressources humaines techniques et financi res les dimensions institutionnelles conomiques et culturelles du cadre op ratoire envisag L avancement des travaux pr sent s au cours de cet atelier consacr un sujet bien d limit indique qu il est utile de jeter d s pr sent les bases d un dispositif de promotion multim dia fond sur l analyse des besoins exprim s ou pr visibles La mise en oeuvre d un tel dispositif et le d clenchement des activit s de promotion sont L ALIMENTATION DE COMPLEMENT DU JEUNE ENFANT des actes strat giques conditionn s par des choix et des d cisions politiques Le dispositif g n ral pr sent comporte quatre phases s quentielles successives mutuellement conditionn es Il a pour but d aider la d finition et la remise en oeuvre de politiques de promotion sanitaire adapt es selon les diff rentes chelles d intervention envisag es L objectif est d examiner les conditions de mise en oeuvre de politiques de promotion sanitaire multim dia d volues la r ussite de la transition progressive et harmonieuse entre une alimentation lact e et le plat familial au b n fice du jeune enfant entre 6 et 24 mois Par multim dia on entend l usage coordonn de tous les moyens et de tous les supports appropri s se
199. alence assez importante des retards de taille L hypoth se principale qui sous tend notre tude est que ces retards de taille sont au moins en bonne partie li s des mauvaises pratiques de sevrage ainsi qu au probl me de faible densit nerg tique des bouillies de sevrage Il tait donc logique de retenir comme principal indicateur de r sultat du programme l indice anthropom trique taille ge Bien entendu des mesures de poids sont galement effectu es de fa on pouvoir juger aussi de l influence ventuelle de l intervention sur les autres indices et notamment sur les maigreurs Mais c est l indice taille ge qui a t retenu pour les calculs de nombres de sujets n cessaires Comme nous l avons indiqu plus haut cet indice sera exprim pr f rentiellement en Z scores On consid rera la fois la valeur moyenne de l indice dans les diff rents groupes et le pourcentage de sujets situ s en dessous de 2 d viations standard Le premier indicateur sera plus performant dans les comparaisons le second permettra de v rifier avec l tude de sa distribution que l intervention a b n fici aux sujets les plus risque 3 3 2 Choix des co variables Les tudes pr alables dont nous disposions nous ont permis d identifier les principales variables essentiellement d ordre socio conomique ou concernant les pratiques de sevrage dont il a t d montr l influence sur le statut nutritionnel des jeunes enfants au Congo
200. alit s de leur promotion Tchad transposable condition de renforcer la disponibilit des produits locaux et la promotion et la vulgarisation des recettes apr s les avoir test es 367 L ALIMENTATION DE COMPLEMENT DU JEUNE ENFANT Cameroun transposable dans la situation conomique actuelle car il permettrait de satisfaire les populations qui ont un faible pouvoir d achat Il faudrait n anmoins en corriger les points faibles Togo il existe une exp rience similaire en cours qui s appuie sur les centres sociaux Mozambique transposable en l int grant aux projets s adressant aux communaut s rurales la politique du Mozambique tant d encourager les produits locaux Egypte Il existe des recettes locales qui pourraient amener les nutritionnistes initier un programme similaire avec les ingr dients locaux 368 RECOMMANDATIONS D finissant le sevrage comme tant la p riode pendant laquelle l enfant passe progressivement d une alimentation lact e au plat familial et reconnaissant que l allaitement maternel pendant les deux premi res ann es de la vie est une importante condition au maintien du bon tat nutritionnel de l enfant la qualit de l allaitement maternel est d termin e par l tat nutritionnel de la m re Les participants recommandent que 1 les Etats membres s efforcent de mettre en oeuvre rapidement les r solutions relatives la promotion de l allaitement maternel au C
201. aminations induites pr cis ment par l absence d un personnel sp cialis ont contribu la survenue de ruptures dans le circuit de commercialisation enfin l autorisation par le minist re du commerce de mettre sur le march une farine import e normoprot in e instantan e et de surcro t pr sent e dans un emballage plus attrayant a d tourn les consommateurs vers cet aliment 5 PERSPECTIVES Bien que la farine enrichie en prot ines ait disparu depuis maintenant dix ans elle reste cit e par une grande partie du personnel de sant et par beaucoup de consommateurs comme un produit qui m riterait d tre nouveau produit et ceci d autant plus que la crise conomique qui frappe le pays depuis 1985 avec l effondrement des cours du p trole risque d entra ner une r apparition des formes graves de malnutrition prot ino nerg tique qui avaient pratiquement disparues dans les ann es 80 Kellou 1980 Avant de d cider d une relance du proc d de fabrication industrielle de ce produit il conviendrait de s assurer de l existence d un march potentiel et de la disponibilit des 158 L exp rience alg rienne ingr dients de base Concr tement il s agira de comparer les b n fices respectifs que l on pourrait escompter de la mise au point de recettes applicables facilement dans les m nages et ceux qui seraient tir s d une farine produite industriellement dans le cadre d un projet de d veloppement o seraien
202. andations permettant de diminuer la contamination la source 4 PROBLEMES POSES PAR LA CONTAMINATION MICROBIOLOGIQUE En ce qui concerne la contamination microbiologique les industries les plus importantes effectuent un auto contr le et appliquent des proc dures d assurance de qualit Dans ce cas les autorit s de contr le ont un double r le conseil lors de la mise en place de ces proc dures dans les unit s de fabrication et contr le secondaire pour v rifier soit la mise en place de l auto contr le soit la s curit du produit fini On tend voluer vers un contr le au cours du processus de fabrication principalement par l utilisation du syst me HACCP Hazard Analysis Critical Control Point Ce syst me a d abord t mis en place dans de grandes unit s mais il peut s appliquer tous les niveaux petite moyenne industrie transport et distribution car il s agit de principes g n raux pour une d marche logique permettant d identifier les risques de contamination et de les ma triser A cet gard le Comit du Codex sur l hygi ne alimentaire a tabli des lignes directrices pour l application du syst me HACCP suppl ment 1 volume 1 CAC GL 18 1993 De m me les Principes g n raux d hygi ne alimentaire peuvent servir de base pour assurer l hygi ne la production ils sont en cours de r vision et comprendront en particulier un volet sur l ducation du consommateur en mati re d hygi ne Dans le domaine
203. ansmises par les aliments outre les souffrances qu elles engendrent du fait des d c s et des troubles de sant qui leur sont associ s font peser sur les soins de sant et la soci t toute enti re des co ts conomiques gigantesques Les pisodes diarrh iques qui dans certains pays surviennent en moyenne 10 fois par enfant au cours de la premi re ann e de la vie sont l une des raisons les plus fr quentes d hospitalisation des enfants Dans certaines r gions ces maladies repr sentent au moins 30 des hospitalisations p diatriques Claeson et Merson 1990 Au Bangladesh par exemple les syndromes diarrh iques repr sentent 52 de toutes les hospitalisations Black et al 1980 1982a et dans une tude effectu e au Mali sur les cas de nourrissons et d enfants hospitalis s avec des sympt mes d intoxication 44 taient d origine alimentaire la fr quence la plus lev e tant retrouv e chez les moins de 5 ans Sidibe et al 1991 L augmentation des co ts des soins de sant constitue sans aucun doute un norme fardeau conomique pour de nombreux pays en particulier pour ceux dont les ressources sont limit es PNUD 1991 9 EDUCATION POUR LA SANTE LA SALUBRITE DES ALIMENTS UNE INTERVENTION RENTABLE Pour viter des souffrances inutiles des millions d enfants et de parents et pour essayer de briser le cercle vicieux de la maladie du sous d veloppement et de la pauvret une intervention urgente et r
204. antule de 5 cm environ s chage au soleil des grains germ s pendant 2 3 jours d germage manuel des grains par ablation des plantules s ch es crasement des grains d germ s avec un pilon ou un broyeur marteaux 130 Techniques pour augmenter la densit nerg tique des bouillies Taux d incorporation g 100 g Manioc Origine botanique du composant principal Figure 6 Taux d incorporation de farine de ma s germ n cessaire pour obtenir des bouillies de viscosit 1 Pa s la concentration de 30 g MS pour 100 g de bouillie en fonction de l origine botanique du composant principal Viscosit Pascal seconde 15 20 25 Concentration des bouillies g MS 100g Figure 7 Effet de l addition de 10 de far ne de sorgho malt sur la viscosit de bouillies de manioc et de ma s 131 L ALIMENTATION DE COMPLEMENT DU JEUNE ENFANT L efficacit des farines de c r ales germ es r duire la viscosit des bouillies peut se mesurer en dosant leur activit amylolytique Bernfeld 1955 Il existe au niveau de cette activit amylolytique une importante variation inter et intra sp cifique et pour une vari t donn e elle varie avec les ventuels traitements subis ant rieurement par les graines en particulier leur dur e de stockage Etant donn qu elle ne n cessite que des ingr dients g n ralement disponibles au niveau de chaque m nage la pr paration de bouillies de densit nerg
205. apr s leur installation support pour des tudes l chelle pilote en vue d am liorer et de diversifier les produits Il en r sulte que la rentabilit conomique du mod le d atelier mis au point dans l exp rience Vitafort n est pas une fin en soi mais seulement une des conditions indispensables la poursuite de l objectif principal qui est de mettre la disposition du plus grand nombre d enfants des aliments de sevrage de bonne valeur nutritionnelle Une autre caract ristique du projet Vitafort est l importance donn e l am lioration de la densit nerg tique des bouillies pour tenir compte de la faible fr quence journali re de leur distribution 187 L ALIMENTATION DE COMPLEMENT DU JEUNE ENFANT REFERENCES CORNU A DELPEUCH F SIMONDON F TCHIBINDAT F et al 1990 Enqu te nationale sur l tat nutritionnel des enfants d ge pr scolaire au Congo Paris Editions Orstom Coll Etudes et th ses 337 p CORNU A TRECHE S MASSAMBA J P MASSAMBA J DELPEUCH F 1993 Alimentation de sevrage et interventions nutritionnelles au Congo Cahiers Sant AUPELF UREF 3 168 177 GIAMARCHI P TRECHE S 1995 Fabrication de bouillies de sevrage de haute densit nerg tique base de manioc In Agbor Egbe T Brauman A Griffon D Tr che S d Transformation alimentaire du manioc Paris Orstom Coll Colloques et s minaires sous presse TRECHE S 1994 Techniques utilisables pour augmenter
206. arine de manioc dont les proc d s de fabrication dans ce pays permettent d viter les risques d intoxication au cyanure Les sources prot iques sont dans tous les cas des l gumineuses A l exception de la formule de Superamine labor e il y a pr s de 30 ans et de celles d unit s de certains pays sah liens Niger Tchad toutes les formules contiennent du soja parfois en association avec de l arachide 228 Analyse des exp riences de production en Afrique La quasi totalit des formules pr voient l incorporation de 5 15 de sucre L utilisation de lait en poudre a t abandonn e dans la plupart des unit s encore en activit L incorporation de compl ments min ral et ou vitaminique n est r alis e que dans les unit s de type industriel Superamine Actamine C r vap ou dans celles ayant b n fici d un encadrement technique important Musalac Vitafort Congo A noter que certaines unit s Misola pr voient l incorporation de sel 4 VALEUR NUTRITIONNELLE DES FARINES tableau 3 Le contenu nerg tique des farines est voisin de 400 Kcal pour 100 g de mati re s che Seules les farines riches en lipides Misola Nutrimix 2 me ge et C r vap ont un contenu nerg tique l g rement sup rieur aux autres Les teneurs en prot ines brutes varient de 8 2 21 3 g pour 100 g de mati re s che On note que les formules contenant le plus de prot ines sont celles qui sont de conception les plus anciennes Supera
207. arine infantile base de ma s et de manioc permettant la pr paration de bouillies de densit nerg tique am lior e 135 L ALIMENTATION DE COMPLEMENT DU JEUNE ENFANT 4 FACTEURS PRENDRE EN COMPTE LORS DE LA MISE EN OEUVRE DE TRAITEMENTS ENZYMATIQUES Comme nous l avons d j vu l efficacit des proc d s bas s sur l incorporation de sources enzymatiques pour r duire la densit nerg tique des bouillies d pend de la plus ou moins grande activit amylolytique de la source enzymatique et de l origine botanique des amidons contenus dans les bouillies mais il existe d autres facteurs prendre en compte au cours de la mise au point de proc d s transf rables au niveau des ateliers ou des m nages 4 1 Le pH de la bouillie La plupart des alpha amylases ont des activit s maximales des pH l g rement acides 4 7 5 4 pour les malts d orge 6 pour la BAN Pour la BAN nous avons v rifi que sa capacit r duire la viscosit de bouillies pr par es une concentration optimum tait peu pr s stable dans la zone de pH 5 5 9 figure 12 Mais il n est pas possible d utiliser ces alpha amylases avec des aliments ferment s dont les pH sont le plus souvent inf rieurs 4 Pascal seconde Figure 12 Influence du pH de la bouillie sur l efficacit de la BAN r duire la viscosit de bouillies de manioc pr par es la concentration de 27 g pour 100 g de bouillie 136 Techniques pour augmen
208. articulier celui qui consiste retirer du feu la casserole en cours de cuisson de fa on laisser aux enzymes le temps d agir B et un troisi me se rapprochant du mode traditionnel de pr paration au Congo consistant verser dans de l eau bouillante l aliment de sevrage pr alablement mis en suspension dans de l eau froide et laisser l enzyme du temps pour agir avant de remettre sur le feu le r cipient utilis pour la cuisson C Pour le m lange manioc sorgho malt c est le proc d C bien que son efficacit d pende des volumes respectifs d eau bouillante et d eau froide utilis s qui est le plus performant pour r duire la viscosit tableau 2 Notons que pour d autres m langes d autres modes de pr paration sont susceptibles de se r v ler les plus efficaces Le choix de la source et des quantit s d enzymes incorporer est donc indissociable de celui du mode de pr paration 4 4 Les traitements technologiques subis par les sources d amidon de la bouillie Diff rents essais ont montr que la granulom trie des farines de c r ales ou de tubercules influait peu sur l efficacit du proc d lorsque les particules restaient inf rieures 0 8 mm En revanche les traitements thermiques comme le grillage des grains de ma s avant mouture ou le s chage compl mentaire de cossettes de manioc sur 138 Techniques pour augmenter la densit nerg tique des bouillies des plaques m talliques chauff es p
209. ation compl mentaire du 8 fi Le jeune enfant pendant la p riode de sevrage ont t mises en place dans des zones tests 348 Sch mas et contraintes pour l valuation d un programme d am lioration l une vise le milieu urbain et l autre est tourn e vers le monde rural Ce travail a t initi par le Laboratoire d Etudes sur la Nutrition et l Alimentation du Centre DGRST ORSTOM de Brazzaville en troite collaboration avec la Direction de la Sant et de la Famille dans le cadre d un Projet d Appui aux Activit s en Nutrition financ par la Coop ration Fran aise et g r par l UNICEF Nous ne fournirons pas ici de donn es chiffr es sur les r sultats de l valuation d impact celle ci n tant de toute fa on pas termin e mais nous chercherons illustrer les divers probl mes de m thodologie expos s dans la premi re partie 3 1 Br ve description des deux strat gies 3 1 1 La strat gie urbaine La strat gie urbaine s adresse des familles au sein desquelles l aliment compl mentaire donn aux nourrissons est quasiment toujours une bouillie achet e dans le commerce L intervention pilote repose sur la promotion et la commercialisation de la farine de sevrage Vitafort Tchibindat et Tr che 1995 dans un des quartiers anciennement urbanis de Brazzaville Poto Poto Son prix de vente est qualit nutritionnelle comparable de 3 5 fois inf rieur celui des farines import es et reste ra
210. ation des alpha galactosides peut se faire partiellement par solubilisation ou ventuellement par voie enzymatique au cours de la germination ou d une fermentation des graines 4 6 Phytates Il s agit de sels d acide phytique ou acide myoinositolhexaphosphorique Tr s ubiquitaire dans les grains et graines les phytates repr sentent jusqu 1 5 du poids sec de certaines graines et constituent une forme tr s peu disponible de phosphore par comparaison avec les autres formes de phosphore organique ou certains phosphates min raux Les phytates sont galement consid r s comme un facteur d indisponibilisation de cations fer calcium mangan se cobalt cuivre zinc Les phytates interagissent galement avec les prot ines en formant avec celles ci des liaisons stables ce titre les phytates peuvent tre consid r s comme de potentiels inhibiteurs d enzymes amylase prot ases Les phytates sont difficilement hydrolysables dans le tube digestif des mammif res et de l homme sauf chez les ruminants qui poss dent les enzymes efficaces au niveau du rumen phytases bact riennes L action des phytases v g tales pr sentes dans les graines est possible mais g n ralement pas dans les conditions physiologiques du tube digestif La pr sence en trop grande quantit de phytates dans l alimentation peut tre responsable d indisponibilisation non seulement de phosphore et de calcium mais surtout d oligo l ments dont la care
211. ation faite l atelier d Alexandrie a t compl t e partir du texte d une communication du Dr Fran ois Laurent intitul e L aventure Misola et pr sent e au s minaire atelier sur les bouillies de sevrage en Afrique Centrale 21 24 05 91 Bureau de l OMS AFRO Brazzaville L ALIMENTATION DE COMPLEMENT DU JEUNE ENFANT du march et des commer ants de la ville d un petit financement de l O N G Fr res des hommes Qui fait quoi Pour structurer l Unit de Production U P il a t n cessaire de d finir le r le et d utiliser les comp tences de chacun d observer d encourager et de d velopper ce qui marchait le mieux et de donner chaque intervenant la responsabilit qui lui revenait Les premiers mois ont t consacr s par l animatrice du C R E N la mise au point d une formule de farine nerg tique et prot in e efficace pour traiter les malnutritions en profitant au mieux des ressources agricoles locales en respectant les habitudes alimentaires et en cherchant la meilleure tol rance digestive possible Le C R E N a fourni les locaux le mat riel de base compl t par quelques installations sp cifiques s choirs tambours griller Les Directeurs Provinciaux de la Sant particuli rement motiv s par produire burkinab ont soutenu ce travail aupr s de l administration de la sant Les femmes engag es ont apport leurs comp tences et leur travail L O N G de soutien a
212. auf lorsque les bouillies n entrent que pour une faible part dans l alimentation de compl ment au lait maternel ou quand les modes de vie permettent d en distribuer au moins 4 fois par jour aux jeunes enfants la mise disposition des enfants de bouillies de sevrage de densit nerg tique suffisante devrait constituer une des priorit s de toute strat gie ayant pour objectif l am lioration de l alimentation des enfants pendant la p riode de sevrage REFERENCES ALVINA M VERA G PAK N ARAYA H 1990 Effect of the addition of malt flour to extruded pea rice preparations on food and energy intake by preschool children Ecology of Food and Nutrition 24 189 193 ASHWORTH A DRAPER A 1992 The potential of traditional technologies for increasing the energy density of weaning foods WHO CDD EDP 92 4 Gen ve OMS 50 p BERNFELD P 1955 amylase alpha et beta Jz Colowick S P Kaplan N O d Methods in enzymology 1 New York Academic press 149 BRANDTZAEG B MALLESHI N G SVANBERG U DESIKACHAR H S B MELLANDER O 1981 Dietary bulk as a limiting factor for nutrient intake in pre school children II Studies of malted flour from ragi sorghum and green gram Journal of Tropical Pediatrics 27 184 189 142 Techniques pour augmenter la densit nerg tique des bouillies BROWN K H 1991 The importance of dietary quality versus quantity for weanlings in less developed countries a framework for dis
213. auffage permet d abaisser le nombre des bact ries notamment des bact ries pathog nes certaines toxines comme celles produites par les staphylocoques ou certaines souches de B cereus sont thermostables et ne sont pas d truites par la cuisson Certaines pratiques traditionnelles pr sentent des avantages du point de vue de la salubrit des aliments Par exemple dans de nombreux pays africains on a l habitude de donner aux nourrissons des c r ales ferment es comme l ogi Nig ria l ugi R publique Unie de Tanzanie Ouganda Kenya et le mahewu Afrique du Sud Zimbabwe Tomkins et al 1988 Du fait de la fermentation lactique par des 89 L ALIMENTATION DE COMPLEMENT DU JEUNE ENFANT bact ries et des levures le pH de ces l ments tombe en dessous de 4 3 pH auquel les germes associ s 4 la pourriture ou a la maladie ne peuvent se multiplier Ces techniques de conservation des aliments sont non seulement pratiques surtout si le combustible n est pas tr s abondant ou si les m res sont oblig es de pr parer les repas l avance et qu elles manquent de moyens pour les conserver correctement mais offrent galement de nombreux avantages nutritionnels Tomkins et al 1988 Nout 1990 King et Ashworth 1991 Plusieurs tudes effectu es en Afrique ont montr l importance de cette technologie traditionnelle pour assurer et am liorer la qualit microbiologique des aliments de sevrage Mensah et al 1990
214. aussi s v res que pour inactiver les inhibiteurs de prot ases 4 4 Polyph nols Il s agit d un groupe tr s diversifi de compos s ph noliques plus ou moins polym ris s ou condens s tanins Les polyph nols condens s sont constitu s de proanthocyanidines polym riques difficilement hydrolysables et non absorbables Ils sont abondants dans certaines c r ales sorgho et les graines de l gumineuses Les interactions des tanins avec les prot ines d une part dans l aliment et d autre part dans le tractus digestif au niveau de la muqueuse intestinale expliquent leurs effets antinutritionnels baisse de digestibilit des prot ines blocage de la lysine Mais par ailleurs on leur attribue aussi des effets antioxydants favorables L limination des tanins n est pas une op ration facile Les traitements thermiques sont inefficaces sur les tanins condens s Mieux vaut carter les parties de le plante qui en contiennent le plus 4 5 Alpha galactosides Il s agit d oligosides pr sents dans les graines de l gumineuses contenant du galactose dont les liaisons osidiques ne sont pas hydrolysables par les enzymes digestives de l esp ce humaine Leur transit dans le tractus digestif les conduit dans le colon ou gros 116 Innocuit et disponibilit des nutriments dans les aliments de compl ment intestin o ils sont ferment s par la microflore digestive produisant des ph nom nes de flatulence et de diarrh e L limin
215. avage ou la torr faction sont suffisants pour inactiver les inhibiteurs de prot ases des graines classiquement utilis es haricot soja Dans le cas du soja un traitement d autoclavage par voie humide de 10 20 mn 110 C est suffisant Des v rifications seraient n cessaires sur des graines moins connues qui pourraient contenir des inhibiteurs plus thermor sistants 114 Innocuit et disponibilit des nutriments dans les aliments de compl ment Tableau 4 Facteurs antinutritionnels COMPOSES DE NATURE AZOTEE OU PROTEIQUE Lectines hemagglutinines Inhibiteurs d enzymes amylases prot ases lipases Peptides a activit biologique Acides amin s ou d riv s mimosine L DOPA selenoaminoacides lysinoalanine Acides amin s lathyrog nes Produits de la r action de Maillard GLUCIDES Xylose alpha galactosides B ta glucanes GLYCOSIDES HETEROSIDES Facteurs cyanog nes Facteurs favog nes vicine Facteurs goitrig nes glucosinolates Glycosides st roidiques et triterpeno diques saponines Phytooestrog nes COMPOSES DE NATURE PHENOLIQUE Acide chlorog nique Flavono des Gossypol Polyph nols tanins LIPIDES Acides gras cycliques oxyd s Acide rucique Tableau 5 Effets des inhibiteurs de prot ases interaction et formation de complexes avec les affinit variable hypers cr tion pancr atique hyperplasie pancr atique
216. ble d utiliser un emballage disponible localement Cela simplifie l approvisionnement et surtout cela limite les stocks donc les besoins de financement L emballage le plus simple est le sachet en poly thyl ne basse densit que l on peut se procurer sur place ou dans les pays voisins Cependant selon la cible et les produits concurrencer il sera parfois n cessaire d utiliser des emballages plus labor s dont l approvisionnement et le niveau de stock devront tre tudi s avec soin 2 5 Comment organiser la production L tude des disponibilit s en technologies doit tre approfondie avec les techniciens LA LA pour mettre au point un sch ma de production Ce sch ma d termine la main d oeuvre n cessaire les machines et outillage mettre en place les quantit s trait es etc C est une tape tr s complexe car elle doit aussi tenir compte des modalit s 252 Cr ation et gestion d ateliers de fabrication de farines infantiles d approvisionnement des possibilit s de financement des possibilit s et du rythme de commercialisation et enfin du niveau de qualification de la main d oeuvre Cette tape souvent appel e mod lisation se fait en collaboration avec des techniciens et des conomistes en troite liaison avec une structure d appui 2 6 Quel prix fixer A travers les quelques exp riences observ es en Afrique il est possible de donner quelques ratios conomiques respecter pour f
217. bles pr cisez la nature des informations collecter pour laborer les messages le type de message communiquer qui revient la responsabilit d laborer ces messages les m dias les plus appropri s pour v hiculer ces messages comment valuer l impact de ces messages 2 1 Pour le groupe cible compos des m res des familles et des communaut s Les informations collecter pour laborer les messages concernent l ampleur des probl mes les pratiques de sevrage et les techniques culinaires les habitudes alimentaires et les aliments disponibles les d terminants socio culturels et conomiques du sevrage le budget des m nages le niveau d alphab tisation la langue de communication l organisation familiale les connaissances et pratiques la pr disposition au changement le canal le plus accessible pour passer les messages Le type de message 4 communiquer d pendra de la nature des probl mes identifi s car les messages doivent r pondre aux probl mes tels qu ils se posent et tre adapt s au public cible En outre ils doivent tre clairs pertinents pr cis rassurants tenir A A compte du savoir faire et du savoir tre et tre charg s d motion Ces messages doivent tre labor s par une quipe pluridisciplinaire comprenant les techniciens des communicateurs et des repr sentants du groupe de population b n ficiaire En outre les messages doivent
218. cators applied to demographic and health survey data Int J Epidemiol 23 1 129 37 NESTEL P LUTTER C RUTSTEIN S O 1993 Nutrition and health status of infants and young children in Mali Findings from the 1987 DHS Macro International Inc Columbia MD OMS FAO 1992 Rapport final de la Conf rence Internationale sur la Nutrition d claration et plan mondial d action pour la nutrition OMS FAO Rome 1992 OUMAROU M NESTEL P RUTSTEIN S O 1993 Nutrition et sant des jeunes enfants au Niger R sultats de l EDS 1992 au Niger Macro International Inc Columbia MD PEREZ ESCAMILLA R 1993 Update on the breastfeeding situation in Africa Nutr Res 13 597 609 SOMMERFELT A E BOERMA J T RUTSTEIN S O 1991 Developing breastfeeding indicators using data from the demographic and health surveys DHS program Macro International Columbia Maryland WHO CDD 1991 Indicators for assessing breast feeding practices Report of an informal meeting 11 12 June 1991 WHO CDD SER 91 i4 Geneva version fran aise in Le point n 10 OMS LMD 1992 WHO UNICEF 1991 Innocenti declaration on the protection promotion and support of breastfeeding Ecol Food Nutr 26 271 273 64 RESUME DE LA DISCUSSION GENERALE DE LA PREMIERE PARTIE 1 La discussion g n rale a port sur la d finition du sevrage qui pour certains a une connotation n gative en ce sens qu elle correspondrait l arr t de l allaitemen
219. ces de Nutrition Le co t des analyses pour contr les des qualit s tr s on reux ne pourra en effet tre pr lev sur le budget de l U P L intervention du laboratoire d analyse du Minist re de la Sant ou d autres laboratoires pourra n cessiter des financements compl mentaires O N G de soutien L impossibilit financi re d assurer un contr le scientifique de cette farine artisanale a malheureusement servi par le pass de pr texte une institution pour ne pas acheter cette farine dans le cadre de la campagne de lutte contre les effets de la s cheresse en 1991 au Burkina Faso et pour lui pr f rer des produits agro alimentaires import s un autre organisme lui a su faire pr valoir l int r t de l utilisation de ressources locales et a command 12 tonnes de farine dans le cadre de cette m me campagne Il semble donc que la volont politique internationale soit galement n cessaire pour permettre ce type d U P de fonctionner 312 L OPERATION D EDUCATION NUTRITIONNELLE ET DE TRANSFERT DE TECHNOLOGIE SUR LE PLATEAU KUKUYA CONGO Abel Z MOUKOLO F licit TCHIBINDAT Serge TRECHE Yves MARTIN PREVEL St phane PEZENNEC Norbert GAMI et Yvette LOUYAT DE DIBANTSA Service de nutrition de la Direction de la Sant de la Famille Minist re de la Sant Brazzaville Congo Laboratoire de Nutrition Tropicale Centre Orstom Montpellier France 1 JUSTIFICATION La malnutrition p
220. charges de travail de r unir les pays francophones de leurs r gions respectivement pour faire le point sur l alimentation et les aliments de compl ment Cet atelier interpays organis conjointement avec l ORSTOM et en collaboration avec la FAO PUNICEF USAID et l Universit Senghor a consid r le probl me sous deux angles d une part en r alisant une analyse des pratiques alimentaires en usage lors de la p riode de sevrage d autre part en passant plus longuement en revue les aliments de compl ment et notamment les farines dites de sevrage dans leur composition leur fabrication et leur utilisation l objectif tant de d velopper des strat gies nationales pour la promotion de programmes visant assurer au jeune enfant une alimentation de compl ment appropri e Il faut situer cet atelier dans une perspective historique qui remonte aux d buts des ann es 80 o POMS a marqu son attachement au probl me de la nutrition des nourrissons et des jeunes enfants en accordant d abord l allaitement maternel toute attention qu il m ritait Cette poque a culmin avec la D claration d Innocenti en 1990 Nous sommes entr s maintenant dans une autre phase o l alimentation de compl ment doit tre consid r e comme un second volet aussi important pour le bien tre nutritionnel des enfants L atelier d Alexandrie tenu en Novembre 1994 qui r unissait cette fois les pays francophones d Afrique
221. choisi pour permettre le respect de normes de qualit des produits Il comporte les op rations suivantes stockage des mati res premi res ma s soja sorgho et riz lavage du ma s du soja et du sorgho torr faction ma s soja sorgho et riz stockage des produits torr fi s ma s soja sorgho et riz broyage et m lange conditionnement soit dans des sachets de poly thyl ne de 500 g avec une tiquette gliss e entre deux sachets pour les produits Viten distribu s par les pharmacies et les structures de sant soit dans des sacs de jute de 25 kg ou dans des cartons contenant des sachets de 500 g avec mention du nom du donateur lorsque la farine est utilis e dans le cadre de programme d aide alimentaire stockage des produits finis 2 3 Modes de pr paration des bouillies Il y a deux facons possibles de pr parer les bouillies une m thode directe et une m thode simple La m thode directe consiste a faire bouillir de l eau a d layer la farine Viten dans un peu d eau ti de en vitant la formation de grumeaux verser cette suspension dans l eau bouillante et remettre l ensemble sur le feu et le laisser bouillir pendant un maximum de cing minutes La m thode simple consiste faire bouillir de l eau pendant dix minutes ajouter cette eau de la farine Viten et m langer l ensemble avant de le laisser refroidir la temp rature souhait e 222 L unit de producti
222. colloques iB i s minaires L ALIMENTATION DE COMPLEMENT DU JEUNE ENFANT diteurs scientifiques Serge TR CHE Bruno de BENOIST Djamil BENBOUZID Francis DELPEUCH Actes d un atelier OMS ORSTOM inter pays du 20 au 24 novembre 1994 l universit Senghor Alexandrie Egypte ES mme de Actes d un atelier OMS ORSTOM inter pays du 20 au 24 novembre 1994 l universit Senghor Alexandrie gypte L ALIMENTATION DE COMPLEMENT DU JEUNE ENFANT Editeurs scientifiques Serge TRECHE Bruno de BENOIST Djamil BENBOUZD Francis DELPEUCH Organis en collaboration avec la FAO l UNICEF P USAID et l Universit Senghor Z USAID ORSTOM Editions INSTITUT FRANCAIS DE RECHERCHE SCIENTIFIQUE POUR LE DEVELOPPEMENT EN COOPERATION Collection COLLOQUES et SEMINAIRES PARIS 1995 La loi du 11 mars 1957 n autorisant aux termes des alin as 2 et 3 de l article 41 d une part que les copies ou reproductions strictement r serv es l usage priv du copiste et non destin es une utilisation collective et d autre part que les analyses et les courtes citations dans un but d exemple et d illustration toute repr sentation ou repro duction int grale ou partielle faite sans le consentement de l auteur ou de ses ayants droit ou ayants cause est illicite alin a1ef de l article 40 Cette repr sentation ou reproduction par quelque proc d que ce soit constituerait donc une c
223. cussion Food and Nutrition Bulletin 13 2 86 94 BROWN K H DICKIN K L BENTLEY M E ONI G A OBASAJU V T ESREY S A MEBRAHTU S ALADE I STALLINGS R Y 1989 La consommation de produits de sevrage base de c r ales ferment es dans l Etat de Kwara Nig ria In Alnwick D Moses S Schmidt O G d Pour am liorer l alimentation des jeunes enfants en Afrique orientale et australe une technologie la port e des m nages Compte rendu d un atelier tenu Nairobi Kenya 12 16 Octobre 1987 IDRC 265f Ottawa 208 227 COLONNA P BULEON A 1994 Transformations structurales de l amidon Jn Colonna P Della Valle G d La cuisson extrusion Paris Collection sciences et techniques agro alimentaires Lavoisier 18 43 CORNU A TRECHE S MASSAMBA J P MASSAMBA J DELPEUCH F 1993 Alimentation de sevrage et interventions nutritionnelles au Congo Cahiers Sant 3 168 177 CREED DE KANASHIRO H BROWN K H LOPEZ DE ROMANA G LOPEZ T BLACK R E 1990 Consumption of food and nutrients by infants in Huascar Lima Peru Am J Clin Nutr 52 995 1004 DESIKACHAR H S R 1980 Development of weaning foods with high caloric density and low hot paste viscosity using traditional technologies Food and Nutrition Bulletin 2 21 23 DESIKACHAR H S R 1982 Technology options for formulating weaning foods for the economically weaker segments of populations in developping country Food and
224. cute jusqu cet ge Etant donn que d autre part la dur e pr vue du programme pilote est de deux ans on a retenu comme cible pour l tude d impact la tranche de 4 27 mois Ainsi toute la g n ration enqu t e en fin d tude aura t concern e par l intervention Mais l on est conscient que ce choix comporte un risque de dilution de l effet ventuel de l intervention si celui ci tait plus limit dans le temps 3 3 4 1 Strat gie urbaine Pour la strat gie urbaine la zone d intervention a t d finie partir des Centre de Sant Int gr s Au Congo le Plan National de D veloppement Sanitaire P N D S pr voit la r habilitation des dispensaires en C S I ou parfois la cr ation de ces C S I dans des zones o la couverture sanitaire tait jug e insuffisante Un des principes du P N D S est que chaque C S I prend en charge une Circonscription Socio Sanitaire g ographiquement d limit e avec pr cision La population de cette circonscription est recens e et b n ficie d un certain nombre d actions de Sant Publique Il tait donc tout fait logique de calquer la d limitation des zones d tude sur celle de ces circonscriptions et c est ce qui a t fait quelques exclusions pr s concernant des petits lots d habitat tr s diff rents du reste de la zone Cette d cision a t prise tant donn le tr s faible pourcentage de population dans ces ilots et dans le souci de sauvegarder l homog n it
225. d allaitement maternel compl t en temps opportun est de 62 Bobo et Ouagadougou et de 58 Ziniar en milieu rural Les pratiques alimentaires des enfants entre 6 et 9 mois sont r sum es sur la figure 5 Le taux de poursuite de l allaitement maternel est de 96 1 an de 75 2 ans 96 Ganzourgou en milieu rural et de 19 3 ans C est l ge de 2 3 mois que l allaitement artificiel est le plus pratiqu 2 3 Les modes d allaitement par tranche d ge sont r sum s sur les figures 6 et 7 18 Les pratiques de sevrage au Burkina Faso Allaitement et eau Compl tement sevr s 1 Allaitement seul recommand 3 Allaitement et aliments solides Allaitement et autres liquides 61 Figure 4 Allaitement maternel chez les enfants de moins de 4 mois au Burkina Faso Allaitement CE Allaitement et et eau j S JAIN autres liquides Allaitement seul Compl tement 1 sevr s 2 Allaitement et aliments solides recommand EDSBF 1993 Figure 5 Pratiques alimentaires des enfants de 6 9 mois au Burkina Faso 19 L ALIMENTATION DE COMPLEMENT DU JEUNE ENFANT a ti s a Ate m DEN me 5 SNS eat i fe ms Ge ex i esata tal ER PES HN PARA CNE gt i nee sneer ata ee Ra RT NDS Re arms SUN OR aaa rl 2 EE PS a Se 12 17 18 23 Classe d ge mois EE pivera CILM seutement ILM autres alimente sovr e Figure 6 Modes
226. d allaitement par tranche d ge au Burkina Faso tude pilote Pourcentag 100 exclusif Age en mois EDSBF 1993 Figure 7 Modalit s d allaitement chez les enfants de moins de 3 ans valeurs calcul es sur des classes d ge de 3 mois d intervalle 20 Les pratiques de sevrage au Burkina Faso 3 UTILISATION DES BOUILLIES 3 1 Age d introduction et de cessation L ge moyen d introduction des bouillies est de 5 0 2 8 mois Bobo et Ouagadougou il est de 5 7 mois Ziniar en milieu rural Il est difficile de pr ciser l ge de cessation des bouillies Ouagadougou 30 des m res donnent de la bouillie de 8 24 mois et 23 jusqu au refus de l enfant d en consommer selon l enqu te EDSBF 35 mois 94 des enfants continuent de consommer la bouillie 3 2 Nature des bouillies 3 2 1 En milieu rural La bouillie simple de c r ales locales mil sorgho ma s est la plus r pandue On trouve une faible proportion de bouillies de c r ales enrichies par des l gumineuses locales p te et tourteaux d arachide soumbala du lait ou de la poudre de poisson s ch A Ganzourgou 60 des femmes ajoutent du beurre de karit ou de huile et 53 du sucre ou du miel A Baz ga 36 des bouillies sont additionn es de soumbala de viande ou de poisson et 21 5 de beurre de karit ou d huile 4 des bouillies sont servies avec du lait Les farines compos es de fabrication artisanale Misola Kasona Den
227. de 4 6 mois Pendant cette p riode il est libre du choix de ses employ s et verse au comit de pilotage de l atelier un loyer correspondant au montant des remboursements d emprunt qu il aura supporter lorsqu il sera install A l issue de sa p riode d essai le comit de pilotage aide l apprenti entrepreneur s il le souhaite monter un dossier de demande de pr t aupr s des bailleurs de fonds potentiels 4 3 R sultats conomiques La valeur totale de l ensemble des installations acquis avant la d valuation du Fcfa tait l g rement sup rieure 6 millions de Fcfa Les investissements ont t choisis en fonction de la dimension artisanale qui est donn e l atelier Leur montant est compatible avec la possibilit d endettement d un petit entrepreneur Les charges variables sont constitu es par le co t des aliments rentrant dans la composition de la farine 69 8 le co t des sachets et des tiquettes 24 0 la main d oeuvre temporaire 4 4 et les consommations nerg tiques 1 8 Elles repr sentent environ 73 du total des charges et s levaient en 1993 666 000 Fcfa par mois Les frais li s l incorporation d enzymes import es d Europe ne repr sentent que 1 4 des charges variables et 1 1 des charges totales Les charges fixes qui s levaient en 1993 au total 236 000 Fcfa par mois sont constitu es par le co t de la structure de l atelier et les frais de personnel Les amortissements et
228. de l alimentation infantile il existe aussi des dispositions d hygi ne sp cifiques regroup es dans le Code d usage en mati re d hygi ne pour les aliments destin s aux nourrissons et enfants en bas ge CAC RCP 21 1979 72 Contr le de qualit des aliments de compl ment 5 PRECISIONS SUR LE FONCTIONNEMENT DU CODEX Ayant parl d un certain nombre de normes Codex en rapport avec le contr le de qualit il convient de donner quelques pr cisions sur le fonctionnement du Codex 5 1 G n ralit s La CAC compos e de 150 membres a t tablie en 1962 par la FAO et l OMS pour mettre en oeuvre le programme mixte FAO OMS sur les normes alimentaires avec pour objectifs de prot ger la sant du consommateur et de faciliter le commerce international Plusieurs normes sp cifiques et textes connexes ont t labor s par la CAC pour les aliments pour nourrissons et enfants en bas ge s agissant d un domaine d action prioritaire Ces normes servent de r f rence dans le commerce international et leur importance cet gard a t mis en relief dans les accords du GATT SPS et TBT aux termes desquels les pays membres devraient suivre les normes internationales lorsqu elles existent Dans le cas du SPS il est sp cifiquement fait r f rence au Codex normes et textes concernant la protection de la sant Ces mesures ont t tablies dans la perspective du commerce international mais elles sont utilis es par de nombreux
229. de la farine infantile sont pes s s par ment et m lang s avant passage au moulin 4 7 La mouture Les farines infantiles demandent une mouture fine et s che pour une bonne conservation Le taux d humidit de la farine donc des grains joue un r le important dans sa dur e de conservation et dans le go t du produit fini Plus une farine est s che mieux elle se conserve Il est donc important d utiliser un quipement adapt au broyage des grains secs Le taux d humidit acceptable est de 16 Il existe deux grands types de moulins les moulins ou broyeurs marteaux et les moulins meules tableau 2 La finesse de cette mouture contr l e par un tamis est importante car au plus la granulom trie d une farine est fine au mieux elle sera assimilable par l enfant Suivant la nature du moulin la mouture peut tre effectu e par 2 ou 3 passages successifs pour obtenir une granulom trie satisfaisante La farine est ensuite mise refroidir dans des bassines couvertes Les moulins meules permettent de broyer les grains entre deux surfaces abrasives Le r glage de l cartement des meules d termine la finesse de la farine Plus les meules sont rapproch es plus la farine est fine et le d bit est faible Les diff rents types de meules sont les meules m talliques constitu es par des plaques de broyage en fonte ou en fonte aci r e elles sont solides et peu co teuses mais risquent d chauffer la farine et n cessit
230. des g Amidon g Sucres g Glucides g 68 Energie Kcal 426 421 409 Min raux g 2 DURS ES EE NB Les analyses ont t effectu es par le laboratoire de nutrition DSF et le laboratoire Agro v t rinaire d partemental de Rouen France Tableau 4 oe wt des farines de sevrage Salmonella Coliformes Escherichia coli Staphylocoques Levures moisissures Bacillus cereus Clostridium welchii Clostridium botulinum Streptocoques f caux Pseudomonas Proteus Germes totaux Les avantages des farines Misola par rapport aux autres farines sont leur co t mod r la facilit du mode de pr paration et leur go t bien accept par les enfants Elles peuvent tre enrichies apr s pr paration avec du jus d orange de citron ou de tomate de la farine de pain de singe du poisson ou de la viande 304 Les farines Misola au Burkina Faso 3 ORGANISATION DE L UNITE DE PRODUCTION ET TECHNOLOGIES UTILISEES 3 1 Plan des unit s de production Les unit s de production artisanales lorsqu elles sont cr es peuvent tre con ues selon plusieurs plans un plan compact qui permet de r duire les co ts mais oblige construire tout en une fois un plan clat o des b timents distincts abritent les diff rentes tapes de fabrication Ce type de plan est plus adapt aux am nagements et aux volutions si l on dispose d un grand espace clos Le plan donn sur la
231. des techniques culinaires Pour cela elle devait r unir les animatrices 2 fois par mois et visiter dans sa zone au moins une fois par mois chacune des 5 animatrices qui lui taient rattach es 2 3 2 La supervision par l quipe s occupant du projet Elle a concern le travail des animatrices et des superviseuses locales Des visites de contr le ont t r alis es d une part vers la moiti et d autre part vers la fin de la premi re phase de travail Au cours de la seconde phase des visites de contr le ont eu lieu environ tous les 4 mois PAAN 1994 Au cours de ces visites une r union de toutes les animatrices tait organis e au cours de laquelle elles exposaient les probl mes rencontr s afin que les solutions possibles ressortent d une discussion collective Les cahiers de s ances et de supervision taient v rifi s et des questions taient pos es aux animatrices sur les points rest s obscurs Des pr cisions taient donn es pour les ventuelles questions des femmes rest es sans r ponse L quipe visitaient galement les animatrices dans leur zone au cours de leurs s ances d ducation nutritionnelle Enfin des entretiens ont eu lieu avec les femmes apr s les s ances et au hasard des rencontres dans les villages 3 TECHNOLOGIES TRANSFEREES L objectif recherch tait de transf rer des technologies permettant la pr paration de bouillies enrichies en prot ines 10 g de prot ines pour 100 g de mati re
232. des facteurs antinutritionnels soit de d grader des nutriments ainsi la lysine acide amin essentiel pour l enfant peut se trouver facilement partiellement indisponiblis e Les facteurs antinutritionnels constituent une autre source d indisponibilisation Certains facteurs inhibiteurs d enzymes lectines sont thermolabiles et donc inactiv s par des traitements thermiques appropri s autoclavage D autres en revanche r sistent la chaleur polyph nols phytates Les phytates entra nent une indisponibilisation du phosphore ainsi que des cations calcium fer et des prot ines De ce point de vue dans les strat gies d am lioration de la qualit nutritionnelle on peut avoir recours des enzymes endog nes germination des proc d s fermentaires ou l ajout de pr parations enzymatiques d origine industrielle En conclusion la qualit alimentaire innocuit valeur nutritionnelle d pendra conjointement de l objectif nutritionnel de d part de la composition en nutriments biodisponibles de la pr sence de facteurs antinutritionnels et de l histoire technologique du produit Techniques pour augmenter la densit nerg tique des bouillies S Tr che Dans certains contextes caract ris s par une faible fr quence journali re de consommation moins de 3 fois jour et l utilisation de produits de base n ayant pas subi de traitements particuliers les bouillies pr par es partir de produits locaux ne sont
233. des quantit s invendues La farine est de couleur grise et les sachets sont de couleur jaune ou blanche Malheureusement la commercialisation de Bitamin reste faible dans la mesure o elle est peu connue Les quantit s commercialis es peuvent parfois descendre en dessous d une tonne mois Bien que la production de Bitamin ait commenc en 1991 le Niger demeure le pays de la sous r gion qui a le plus fort taux de malnutrition 198 LE SOSOMA FARINE DE SEVRAGE DU RWANDA Edith MUKAMURENZI Unit de Nutrition Minist re de la sant publique Kigali Rwanda 1 ORIGINE ET OBJECTIF DU SOSOMA La farine SOSOMA tire son nom de ses trois principaux ingr dients le sorgho le soja et le mais Le SOSOMA est produit par DUHAMIC ADRI unite de production alimentaire de Kigali L ADRI action pour le d veloppement rural int gr est une association n e le 12 7 85 a l initiative de nationaux d sireux d aider leurs compatriotes paysans et de les appuyer dans leur lutte pour l auto d veloppement Beaucoup de transformations alimentaires se font dans le but d utiliser des exc dents momentan s et de les conditionner en vue de permettre leur conservation telle n est pas le cas pour la farine SOSOMA Au Rwanda les productions de sorgho de mais et surtout de soja sont inferieures aux besoins de la population il n y a donc pas d exc dent La production du SOSOMA est faite dans un but purement nutritionnel produire pour les jeunes
234. directives sp cifiques en l absence de directives nationales des directives internationales pourraient servir de cadre de r f rence l laboration d une r glementation nationale dans cette optique les Comit s du Codex Alimentarius apparaissent comme un lieu appropri pour aborder ces questions et faire en sorte que la sp cificit des pays africains soit prise en compte aussi les Etats membres devraient ils tre encourag s participer plus activement aux r unions du Codex Alimentarius et commenter les documents soumis aux sessions des Comit s du Codex Alimentarius 5 les crit res de qualit des aliments de compl ment destin s l alimentation du nourrisson et du jeune enfant incluent la salubrit qualit microbiologique et absence de toxicit l accessibilit co t disponibilit des mati res premi res l acceptabilit pour les utilisateurs les commodit s d usage et la qualit nutritionnelle densit nerg tique composition en nutriments biodisponibilit pour prendre en compte ces crit res il faudrait mettre en place un syst me de contr le de qualit promouvoir de bonnes pratiques de fabrication et tablir des mesures de contr le bas es sur le syst me HACCP d analyse des risques points critiques pour leur ma trise informer les m res et duquer les futures m res sur les r gles de salubrit et les aspects nutritionnels de l alimentation de compl ment du nourrisson et
235. donn es guides manuels etc de pr parer des campagnes de promotion multim dia d inciter la production nationale locale et individuelle 2 4 Phase 4 Diss mination promotion relation avec le public Cette phase correspond au d clenchement des activit s d finies en phase 1 et d velopp es au cours des phases 2 et 3 Cet acte strat gique est conditionn en fonction des diff rentes chelles d intervention envisag es instances internationales Gouvernements minist res de la Sant de l ducation de la communication de l agriculture du d veloppement rural des affaires sociales etc maires chefs de village associations communautaires centres de sant coles etc L objectif de phase 4 est d atteindre les objectifs d termin s en phase 1 en utilisant les outils prescrits selon une approche multim diatique mettant en oeuvre selon les circonstances les moyens de communications disponibles les r seaux satellitaires le th tre traditionnel les coles les radios locales etc 3 PUBLICS CIBLES En termes de communication l unit op rationnelle la plus pertinente d une campagne de promotion est certainement en premi re ligne la m re nourrici re de l enfant de 6 24 mois l enfant le b n ficiaire l harmonieuse et saine transition entre son alimentation lact e et le plat familial l objet de celle ci Pour atteindre convenablement ces objectifs des familles d interm diaires plus ou
236. douces Moise et al 1988 Les aliments protidiques sont consomm s en quantit insuffisante et particuli rement ceux d origine animale lait fromage oeufs et viande Les aliments pr par s industriellement ne sont consomm s que par une minorit Dans le groupe des enfants de moins de six mois les c r ales principalement bl et riz pr par es la maison sont les plus utilis es ainsi qu un dessert base d amidon appel mahalabeya Les l gumes principalement les haricots sont peu utilis s en Egypte dans ce groupe d ge Supramine une prot ine qui facilite le sevrage subventionn e par le gouvernement tait utilis e par une minorit Donner aux nourrissons de l eau et du sucre est une tradition dans certaines zones rurales qui persiste toujours nos jours Pour le groupe d ge de 18 24 mois et les jeunes enfants une plus grande vari t de nourriture est utilis e les enfants consomment plus de c r ales de f culents de l gumes et de sucre Le lait des mammif res et ses d riv s les biscuits et le menu familial constituent plus souvent l alimentation de l enfant qu un r gime sp cialement pr par pour lui ou que des pr parations industrielles pour jeunes enfants Le principal probl me concernant l alimentation de sevrage pr par e la maison est sa faible densit nerg tique qu il faudrait augmenter afin qu elle soit adapt e la faible capacit de l estomac du nourrisson habituelleme
237. du Comit Codex sur la nutrition et les aliments di t tiques et de r gime 27 31 mars 1995 Bonn il est donc important que les gouvernements fassent part de leurs observations et souhaits en la mati re 5 2 3 Autres aspects Les normes Codex dans ce domaine couvrent aussi d autres aspects ou produits tels la liste consultative de sels min raux et vitamines dans les aliments pour nourrissons et enfants en bas ge CAC GL 10 1979 et les baby foods en conserve CODEX STAN 73 1981 L ensemble de ces textes peut servir de r f rence dans la d finition des crit res de qualit 74 ALIMENTS DE SEVRAGE CONTAMINES FACTEUR DE RISQUE MAJEUR DE DIARRHEE ET DE MALNUTRITION Yasmine MOTARJEMI Fritz KAFERSTEIN Gerry MOY et Fernando QUEVEDO Unit de salubrit des aliments Division de l Alimentation et de la Nutrition OMS Gen ve Suisse 1 INTRODUCTION Les aliments de sevrage contamin s sont responsables d une proportion importante des maladies diarrh iques chez le nourrisson et le jeune enfant surtout dans les pays en d veloppement On estime 1 4 milliard le nombre d pisodes diarrh iques dont sont victimes chaque ann e dans le monde l exclusion de la Chine les enfants de moins de cinq ans En 1990 plus de 3 millions d entre eux en sont d c d s WHO HST 1992 Jusqu 70 des pisodes diarrh iques pourraient avoir pour origine des germes pathog nes transmis par les aliments Esrey 1990 Esrey
238. du jeune enfant identifier et promouvoir des technologies permettant d am liorer la qualit hygi nique et nutritionnelle des aliments de compl ment destin s l alimentation du nourrisson et du jeune enfant former le personnel de sant et d autres secteurs dans les structures concern es conduire des tudes HACCP sur les pratiques de pr paration des aliments de compl ment destin s l alimentation du nourrisson et du jeune enfant dans les m nages 6 le processus d laboration d un programme visant promouvoir une alimentation de compl ment correcte chez le nourrisson et le jeune enfant se fonde sur une analyse approfondie des pratiques de sevrage respectant la dimension multifactorielle des d terminants du sevrage cette analyse devrait donc int grer en 2 Hazard Analysis Critical Control Point System 370 Recommandations plus des d terminants sanitaires nutritionnels agricoles et technologiques les aspects culturels socio economiques sans oublier la question de la s curit alimentaire 7 la d cision d implanter une ou des unit s de production d aliments de compl ment destin s au nourrisson et au jeune enfant repose sur des analyses pertinentes prenant en compte la question de la taille de l unit mais aussi celle de sa raison d tre au cas o l implantation s av rerait n cessaire il conviendrait de privil gier les unit s de petite taille qui favorisent les initiatives locales et c
239. duction de plat familial est de 7 5 mois en milieu urbain Dinga 1991 et de 6 1 mois en milieu rural Tchibindat et al 1994 En milieu rural les f culents en particulier le manioc sous ses diverses formes sont introduits pr cocement 18 1 des enfants de moins de 6 mois Il s agit en fait d un v ritable repas puisque les prot ines animales sont consomm es au m me moment 15 9 des enfants tableau 9 En milieu urbain les f culents sont introduits un peu plus tard et sous des formes plus diversifi es Le matin le petit citadin consomme surtout du bl sous forme de pain ou beignets et le midi du manioc comme aliment de base de son repas Tableau 8 Fr quence de consommation du plat familial en fonction de l ge de m res ayant d clar en avoir donn a leur enfant au cours des derni res 24 heures Classe d ge en mois Source Cornu et al 1990 Dinga 1991 Congo urbain 1990 Congo rural 1987 effectif effectif Tableau 9 Fr quence de consommation des diff rentes cat gories d aliments en fonction de l ge en Classe d ge en mois 00 05 06 11 12 17 18 23 Effectif Congo rural 270 237 F culents Congo rural 18 1 69 0 85 9 92 3 Prot ines animales Congo urbain 64 3 83 3 83 5 Congo rural hs 64 0 74 4 73 7 L gumineuses Congo urbain 1 2 2 8 Congo rural 7 2 10 1 Source Cornu et al 1990 Dinga 1991 Type d aliments
240. duquel les pays ont chang leurs exp riences dans la ma trise de la contamination notamment au niveau de la production La cr ation d un r seau interafricain sur les mycotoxines permettant aux pays de mieux changer leurs exp riences avait t initi e Il avait t aussi recommand que les pays tablissent une r glementation cet gard L action au niveau de la production travers la vulgarisation agricole par exemple est tr s importante car si les aliments sont pr par s non pas industriellement ou de 71 L ALIMENTATION DE COMPLEMENT DU JEUNE ENFANT mani re artisanale mais au niveau familial il est tr s difficile de s assurer par un contr le direct que les mati res premi res ne sont pas contamin es Un autre probl me du contr le des mycotoxines par les services de contr le est l chantillonnage une consultation technique FAO sur l chantillonnage pour les arachides et le ma s a eu lieu Rome en 1993 voir la revue Food and Nutrition n 55 Un cours de formation r gionale sur l analyse des mycotoxines autres que l aflatoxine aura lieu au Botswana en d cembre 1994 ce qui permet de mettre en place des actions dans divers pays pour disposer de plus d informations sur les autres contaminations Le Comit du Codex sur les additifs et contaminants et le Comit sur les c r ales et les l gumineuses tudient galement ces questions tant pour d finir des limites maximales que pour tablir des recomm
241. e On peut par exemple modifier un comportement des recettes ou mettre au point de nouveaux produits Conform ment 4 la premi re tape du cadre d analyse propos la pr f rence pour une approche plut t que pour une autre devrait se fonder sur l analyse approfondie de plusieurs types d information Les programmes d am lioration du sevrage soutenus par l USAID dans diff rents endroits reposent sur la mise en oeuvre de cinq activit s de recherches qui ont permis dans chaque cas de d finir une strat gie de marketing ou de communication sociale Ces cinq activit s sont les suivantes Faire le point des informations existantes sur les pratiques alimentaires les croyances en ce qui concerne le r gime alimentaire et les maladies ainsi que la situation nutritionnelle tude sur document Recueillir de nouvelles informations permettant d aider choisir des aliments utilisables A ce stade il est important de d terminer les fluctuations saisonni res la disponibilit des aliments et les prix pratiqu s cela gr ce une enqu te rapide aupr s de la communaut et des discussions de groupe dirig es Formuler des combinaisons d aliments ad quates du point de vue nutritionnel en utilisant des aliments transform s a l aide de technologies traditionnelles Ex maltage fermentation Cette tape se d roule au laboratoire ou en cuisine exp rimentale Faire participer les m res la mise au point de nouvelles recettes e
242. e des recettes de farines de sevrage base de produits locaux et r pondant aux habitudes de consommation ont t d velopp es dans plusieurs pays partir des ann es 70 En ce qui concerne le Togo les recherches entreprises en 1985 par l Institut de Nutrition et de Technologie Alimentaire INTA du Minist re du d veloppement rural ont abouti la mise au point d une farine de sevrage base d ingr dients locaux 3 appel e Nutrimix Elle est pr sent e sous deux formes Nutrimix 1er age destin e aux enfants de 3 6 mois Nutrimix 2 me age pour les enfants ag s de 6 mois et plus Le proc d de fabrication est semi artisanal et comporte 4 tapes de base le nettoyage le grillage la mouture et l emballage Le produit fini est utilis sous forme de bouillie le temps de cuisson variant de 10 15 minutes L ALIMENTATION DE COMPLEMENT DU JEUNE ENFANT Les r sultats positifs des tests d acceptabilit effectu s au niveau des centres sociaux et sanitaires de Lom par la division m re et enfants du Minist re de la sant ont permis l INTA et au Minist re de la sant et des affaires sociales de faire la promotion de la farine aupr s des agents de sant des sage femmes des infirmiers des ducateurs des encadreurs et des groupements f minins au moyen de deux strat gies compl mentaires production et vente promotionnelle au niveau de Lom vulgarisation des recettes au niveau nati
243. e 500 sujets par groupe nous a sembl suffisant 3 3 5 2 Crit res d inclusion exclusion Le seul crit re qui nous a paru important concerne la dur e de r sidence dans la zone retenue En effet il est pr f rable de faire porter l valuation uniquement sur des enfants ayant t soumis ou du moins ayant pu tre soumis l intervention Pour cela il est n cessaire que ces enfants aient r sid dans la zone depuis leur naissance Nous avons toutefois laiss une tol rance d absence temporaire fix e 1 mois avant l ge de 9 mois et 3 mois de 9 27 mois Bien entendu les m mes crit res s appliquent la zone t moin de fa on pr server la comparabilit En milieu rural en revanche o la population est beaucoup moins mobile il n a pas t jug n cessaire d imposer ce type de crit re 3 3 5 3 Constitution des chantillons La limite a t ici la taille des populations dans les zones d tude En effet tant donn es les difficult s rencontr es pour d limiter les zones d tude celles ci se sont av r es tre de taille modeste En milieu urbain essentiellement pour des raisons d homog n it il n tait possible de retenir que les circonscriptions socio sanitaires correspondant deux C S I pour le quartier Poto Poto et trois C S I pour Bacongo La population r sidant dans ces zones tait estim e aux alentours de 30 000 habitants pour chaque quartier soit un potentiel d environ 2000 enfants de
244. e TO Pre Nie ma BO ioe BO es x Se me BE d il o mat T PRET pig Rte TON HP nn RL DD ene RD a Re SO PS en 8S Te eC A 61 ATA ANS x Py PART Sr ETES ar D PR AO TEE DR RCD ES 4B ER es uae aed 48 pourcentage Figure 3 ee ae Sate aE ORES Re RS 0 ee 23 ORR ND SRT RN Ges enna Sees 00 PON D ZE NES ass SRR LR IT OI II ARTIS ET RO D hn BOR 1 RR RARE ITITTD ROU gs se RS ne HS de D D RS RES NS aa ih ge A NE MONS PR ES RS PES Ne m dia arated at 7 p a o iha F to BS RR i cs 4 aes amp EG mes te ss ra Fed di y ml M ne ce Pis one 1 EX ERE ee ee ceo nee OSS TIRE SR REN BS ur eto I ee Oe ee ata ee Ped a dd es s Satta TaTaretA tat f SES ne Ee PR ee PSS PARUS Belts BENRA ERP PRES NE D TELE PR COR anne fetes ante r fein teams lt a TED OIE TG pourcentage Figure 4 Taux de poursuite de l allaitement maternel un an enfants de 12 15 mois 54 Synth se et perspectives sur les pratiques de sevrage Burkina Faso Burundi AAS AAAE ERA AAD SISTERS Togo PCS eee Niger Ghana Mali Nig ria Ouganda S n gal Cameroun Zambie Zimbabw Tunisie Maroc 40 60 pourcentage igure 5 aux de poursuite de l allaitement maternel deux ans enfants de 20 23 mois Rwanda Burundi Burkina Faso Ouganda Niger Mali Zambie Zimbabw Tanzanie Malawi Madagascar S n gal Togo Maroc
245. e aux discussions de groupe Ce sigle regroupe des activit s qui appartiennent des domaines tr s loign s les uns des autres Dans le champ de l ducation par exemple on englobe ducation formelle c est dire l enseignement au sens large du terme la formation de base la formation en cours d emploi et la formation continue et l ducation informelle c est dire l ducation du public en g n ral o justement la communication va servir transmettre les messages Il y a l une confusion entre les messages et les m dia mais il faut bien se rendre compte que la finalit consiste en une mobilisation sociale 2 On utilise beaucoup l heure actuelle des termes qui vont du social marketing au marketing social ou la communication sociale pour enfin r aliser une vraie mobilisation sociale Il ne faut pas se laisser enfermer dans une dialectique de la terminologie car dans la planification de la communication les tapes suivre doivent nous mener de toute fa on un changement positif dans les comportements et les pratiques d alimentation et notamment en ce qui concerne les jeunes enfants durant la p riode du sevrage c est dire celle durant laquelle on introduit d autres aliments en compl ment du lait maternel 3 Au long des discussions qui ont pr c d il a souvent t fait r f rence l importance de l ducation des utilisateurs des aliments de compl ment en fait les m res qui 1 ey oF A
246. e aux m res comment pr parer la farine et les motiver la donner r guli rement leur enfant g de 6 24 mois Le but g n ral d un programme est d introduire et d tablir un nouveau produit ou une nouvelle mesure alors que le but de la campagne de communication est d enseigner d encourager de rassurer d effrayer de provoquer de stimuler ou encore d influencer afin que le groupe de personnes concern es par le programme adopte le comportement souhaitable C est en valuant dans quelle mesure le groupe cible adopte le nouveau comportement que les planificateurs du programme d cident des aspects qu ils devront souligner dans leur programme de communication 217 L ALIMENTATION DE COMPLEMENT DU JEUNE ENFANT Le continuum de l adoption de comportement ou continuum de la r sistance au changement selon Lyra Srinivasan se pr sente de la fa on suivante L individu n est pas conscient du probl me est conscient mais non concern est concern mais ne sait pas o obtenir l information est inform mais n a pas encore essay peut tre effraye a essay une fois mais n est pas pr t adopter enti rement adopte r guli rement le nouveau comportement est pr t encourager le nouveau comportement aupr s d autres Pour mieux tablir le but de la campagne de communication il convient de d couvrir gr ce une recherche pr liminaire l endroit o la plupart du public cible est bloqu sur ce continuum et les ra
247. e bon tat nutritionnel qui est vis car c est la fois un indicateur et la r sultante d un bon tat de sant Il ne faut d ailleurs pas penser uniquement aux aliments de compl ment dont nous avons discut savoir les farines infantiles destin es pr parer les bouillies de sevrage mais penser l alimentation de compl ment dans son ensemble et en particulier dans ses rapports avec l allaitement maternel Cet aliment de compl ment quel qu il soit va nous amener naturellement nous pencher sur les pratiques de sevrage et ce sera partir de l analyse de ces pratiques de sevrage et des modifications ventuelles qu il faut leur apporter que se b tiront les instruments du changement Cette analyse est une tape oblig e surtout si l on veut introduire de nouveaux produits ou remplacer des produits inadapt s ou dangereux 7 Il faut donc insister sur quelques points qui seront d velopp s plus tard l audience il faut identifier les groupes de population cibler prioritairement les l ments qui vont provoquer la r sistance au changement ils vont servir d velopper les strat gies l laboration des messages la planification de l utilisation des m dias assurer enfin la p rennit des campagnes d information 270 L ducation pour la sant introduction g n rale Une fois qu un message est per u et compris et qu il a entra n un changement de comportement il importe de p ren
248. e car elles sont nouvelles Tableau 3 Nature des bouillies consomm es au Congo par les enfants de moins de 2 ans en Produits locaux dont Ma s Manioc Autres Source Tr che et al 1992 2 3 2 Ingr dients utilis s dans les bouillies locales En plus du produit de base ma s ou manioc les m res ajoutent souvent du sucre 73 en zone urbaine et 50 en zone rurale et dans une moindre mesure du lait 50 en zone urbaine et 22 en zone rurale tableau 4 Elles ajoutent aussi parfois de la p te d arachide ou de courge ou des l gumes 29 L ALIMENTATION DE COMPLEMENT DU JEUNE ENFANT Tableau 4 Ingr dients utilis s dans les bouillies locales de bouillies pr par es en utilisant les ingr dients indiqu s __ Ingr dients Produits de base Farine P te ferment e Ingr dients suppl mentaires Sucre Lait 1 9 0 4 Source Tr che et Massamba 1991 La bouillie de ma s est faite base de p te de ma s ferment e appel e poto poto Bouvier 1992 qui est mise en suspension dans un peu d eau froide Ensuite la suspension est vers e dans de l eau bouillante et est laiss e cuire pendant quelques minutes jusqu obtention de la consistance voulue La bouillie de manioc est obtenue partir de farine de manioc dans 53 des cas ou d un produit humide 47 des cas consistant en une p te d fibr e goutt e pr cuite ou non Quelle que soit la forme du produi
249. e ce qui permet dans certains cas Misola Vitafort Tchad de les r aliser sans quipements sp ciaux en utilisant uniquement les d cortiqueurs et moulins se trouvant aux abords des points de vente des mati res premi res Les unit s de type industriel comme celles produisant la Superamine la superfarine Ouando ou le C r vap utilisent des proc d s hydrothermiques permettant de r aliser une v ritable pr cuisson Vitafort Congo est la seule unit l chelle artisanale qui en incorporant des amylases utilise un proc d permettant de pr parer des bouillies de densit nerg tique suffisante A de rares exceptions pr s Superfarine Ouando les farines sont commercialis es dans des sachets en plastique le plus souvent du poly thyl ne basse densit Plusieurs unit s utilisent 2 sachets entre lesquels sont gliss es les tiquettes 3 COMPOSITION EN INGREDIENTS DES FARINES tableau 2 Sauf pour une des deux formules de Vitafort Congo la source nerg tique principale est constitu e uniquement de c r ales locales essentiellement du bl dans les pays d Afrique du Nord du mil du sorgho ou du mais dans les pays sah liens et du mais en Afrique tropicale humide Le riz est utilis le plus souvent en association avec d autres c r ales au B nin au Togo et au Tchad L unit Vitafort Congo est la seule utiliser une farine de racines ou tubercules dans la mesure ot Ja formule originale pr voyait l incorporation de f
250. e compl ment en acides amin s en particulier essentiels en acides gras et 4 leur quilibre entre 4 sre satur s monoinsatur s et polyinsatur s en diff rents types de glucides simples ou complexes en fibres solubles et insolubles en diff rents l ments min raux et vitamines et enfin en substances secondaires pr sentes en faibles quantit s mais qui peuvent jouer des r les int ressants au plan biologique antioxydants facteurs de protection peptides Un autre aspect important a prendre en compte dans l valuation nutritionnelle de l aliment est la biodisponibilit des nutriments c est dire leur aptitude tre r ellement lib r s au cours des processus digestifs tre absorb s correctement puis utilis s efficacement au niveau m tabolique La biodisponibilit d pend de l environnement physico chimique des mol cules des proc d s technologiques subis de l absence de facteurs antinutritionnels et ventuellement de l quilibre du r gime 2 2 Evaluation de la qualit La qualit nutritionnelle d un aliment s value principalement au travers de l analyse chimique Le recours des m thodes in vivo permet d avoir une valuation de la biodisponibilit des nutriments Les essais sur l animal de laboratoire le jeune rat en croissance le plus souvent permettent d avoir lorsqu ils sont bien pratiqu s et dans des temps assez courts de quelques semaines une valuation pr c
251. e des mat riels didactiques plus performants des collectivit s locales des autorit s traditionnelles et religieuses des mouvements associatifs en particulier les associations de femmes 4 COORDINATION L ensemble de ce dispositif est con u pour adapter des messages destin s des audiences sp cifiques Une constante coordination est indispensable ainsi qu une valuation des mesures appliqu es C est en r alit ce dernier point qui est probablement le plus difficile assurer correctement car les mesures d impact en mati re de communication de promotion ou d information sont tr s al atoires Les effets d une campagne de promotion peuvent tre visibles seulement apr s des mois parfois des ann es mais toujours difficilement mesurables et a fortiori quantifiables Cette fonction d valuation est exprim e dans le sch ma de la figure 1 en tant que r troaction de l ensemble du dispositif M me si cette fonction est d licate assumer des indications tr s utiles peuvent tre fournies au moyen d enqu tes et de sondages effectu s sur des chantillonnages d audience pertinents Leur analyse permet d ajuster au fur et mesure les strat gies de promotion nouvelles Une mesure imm diate est sugg r e pour cr er une banque de donn es factuelles s lective et accessible en ligne Un tel outil serait de nature acc l rer 290 Politiques de promotion sanitaire multimedia consid rablement la promotion
252. e et de s cheresses r p t es cette situation a eu une influence n gative sur les structures socio sanitaires et a contribu la d t rioration des conditions de vie des groupes vuln rables Il ressort de plusieurs enqu tes ponctuelles r alis es au Tchad que les probl mes nutritionnels les plus fr quemment rencontr s sont la malnutrition prot ino nerg tique avec des pr valences de maigreur importantes chez les enfants d ge pr scolaire apr s l ge de 6 mois les an mies ferriprives l avitaminose A et le goitre end mique C est au cours de la p riode de sevrage que l on constate la mortalit la plus lev e Par ailleurs plus de 80 des enfants malnutris admis dans les centres de r habilitation et d ducation nutritionnelles CREN ont un ge compris entre 6 mois et 2 ans Aucune enqu te n a t r alis e sur l allaitement maternel au Tchad Les rares donn es disponibles proviennent des informations rudimentaires fournies par les m res qui am nent leurs enfants dans les CREN et selon lesquelles la dur e d allaitement serait de 12 18 mois Les renseignements recueillis aupr s des femmes indiquent que l ge d introduction de la bouillie varie le plus souvent entre 4 et 6 mois Les bouillies sont pr par es dans la plupart des cas partir de produits locaux les principaux ingr dients sont le mais le mil l arachide le citron le lait et le sucre le riz et le haricot ne sont utilis s que rarement
253. e l allaitement maternel Cet aspect m rite une attention particuli re parmi les groupes de population o le risque de carence en vitamine A est lev Il faut aussi prendre en compte dans le bon d roulement du sevrage les modalit s qui d pendent de nombreux param tres qu il s agisse de la s curit alimentaire de l environnement sanitaire culturel social et conomique et surtout le r le de la m re dont le niveau d ducation et la disponibilit sont d terminants non seulement sur la valeur nutritive du repas mais aussi sur son degr d hygi ne et sa fr quence Enfin le processus du sevrage est indissolublement li l allaitement maternel Aussi est il n cessaire que la promotion de l allaitement maternel soit toujours associ e des campagnes d am lioration des pratiques de sevrage Les pratiques de sevrage au Burkina Faso J C Somda Une analyse critique de l alimentation infantile travers ses diff rentes tapes et composantes r v le que malgr une pr valence tr s lev e de l allaitement maternel 98 il n y a pas lieu de se r jouir des pratiques de sevrage au Burkina Faso En effet l alimentation infantile est loin d tre optimale car entach e de beaucoup d erreurs tous les stades du d veloppement Ces erreurs consistent en la mise au sein tardive du ii R sum nouveau n le rejet du colostrum le sevrage trop pr coce ou au contraire trop tardif l utilisation d aliments de compl me
254. e manioc pendant 2 4 jours lorsque le rouissage se fait dans l eau ou pendant 2 3 jours lorsqu il est r alis sous terre Gami et Tr che 1995 pluchage d fibrage par d cantation gouttage laminage de la p te sur un plateau en bois modelage sous la forme d une grosse boule envelopp e de feuilles cuisson de cette boule dans une grande marmite tapiss e de paille ou de lianes pendant une demi heure trois quart d heure malaxage de la boule apr s refroidissement sur le plateau en bois la partie centrale partiellement cuite constitue le Kifuwo qui est utilis pour la pr paration des bouillies 318 Education nutritionnelle et transfert de technologies au Congo 3 2 2 Pr paration de la farine de ma s germ Le mode de pr paration utilis pour l obtention de farines de ma s germ e est donn sur la figure 2 Louyat de Dibantsa 1994 tri et lavage des grains de ma s pour carter ceux qui ne peuvent pas germer trempage des grains dans un exc s d eau pendant 48 heures et talement sur un tissu propre et humide germination temp rature ambiante et l abri des rayons directs du soleil jusqu l obtention d une plantule de 3 cm environ de 72 96 heures sont n cessaires s chage des grains au soleil ou l int rieur de la case pr s du feu pendant 3 4 jours enl vement des racines et de la plantule apr s s chage des grains pilage des grains au mortie
255. e mati res premi res et des sites de distribution facilite l approvisionnement et la distribution et contribue r duire les co ts 308 Les farines Misola au Burkina Faso 5 2 Comment structurer l unit de production L aboutissement de 8 ans d exp rience a conduit structurer les trois p les une structure de sant un groupement feminin une O N G de soutien L ensemble des U P est soutenu par le Minist re de la Sant et sa Direction Sant de la Famille par des organismes comme l UNICEF Burkina et par une association groupe conseil Misola qui a un r le de conseiller technique et de coordinateur des O N G de soutien notamment C est peut tre une des particularit s des U P Misola de travailler au sein des structures de sant Cette collaboration constitue un atout majeur pour avoir un impact de sant publique En effet cette implantation facilite l acc s aux groupes cibles facilite l group oy oyo AN fee a o permet de sensibiliser le personnel de sant l importance de la nutrition des enfants pour leur sant valorise l aliment comme produit capable de donner une bonne sant et de soigner la malnutrition permet de b n ficier des structures de distribution des m dicaments des vaccins La collaboration d un groupement f minin 4 une U P a plusieurs avantages privatiser l outil de production en int ressant financi rement les femmes la production b n ficier de le
256. e mener dans chaque contexte des tudes socio culturelles et conomiques et de caract riser les pr f rences organoleptiques des consommateurs ce qui n cessite la mise en place d une quipe pluridisciplinaire 2 3 Qualit nutritionnelle _ Les besoins sont de plusieurs ordres des directives pr cises sur la valeur nutritionnelle densit nerg tique contenu en nutriments que doivent avoir les aliments en fonction des contextes d utilisation des recommandations sur les modes de fabrication permettant de prendre en compte leur influence sur la biodisponibilit des produits des campagnes IEC pour sensibiliser et informer les consommateurs 150 Synth se sur les crit res de qualit des aliments de compl ment 3 QUESTION 3 Quels sont les crit res qui peuvent faire l objet d une standardisation Une distinction a t propos e entre crit res standardisables essentiellement ceux relatifs l innocuit partiellement standardisables ceux relatifs la valeur nutritionnelle des aliments non_standardisables la plupart de ceux relatifs l accessibilit Toutefois des indications g n rales sur la mani re de les prendre en compte dans chaque contexte pourraient tre propos es un niveau r gional 4 QUESTION 4 Quelles tudes ou recherches compl mentaires sont n cessaires pour d finir les crit res de qualit des aliments de compl ment Une distinction a t propos e
257. e preuve d humilit tout en communiquant ses exp riences 294 SYNTHESE DES TRAVAUX DE GROUPE SUR LE THEME ROLE DE L TEC DANS LA PROMOTION DE L ALIMENTATION DE COMPLEMENT Comme pr c demment r partis en trois groupes les participants ont r fl chi aux r ponses donner aux deux s ries de questions qui leur taient propos es Les r ponses peuvent tre synth tis es de la mani re suivante 1 QUESTION 1 Quels sont les groupes cibles qui devraient b n ficier d un programme de promotion des pratiques de sevrage et sur quels crit res les d finiriez vous Les groupes cibles devant b n ficier en priorit d un programme de promotion des aliments de compl ment sont les femmes enceintes ou allaitantes et plus g n ralement les femmes en ge de procr er les chefs de famille les prestataires de soins les promoteurs commerciaux les responsables de communaut les groupes de d cideurs et de producteurs les groupement de femmes les l ves Ces groupes cibles doivent tre choisis en priorit parmi les communaut s taux de malnutrition lev ou ayant des pratiques de sevrage inad quates Il a t not que la LA t 2 DR pr sence d enfants scolaris s dans les communaut s est un crit re important retenir car ils contribuent assurer la p rennit des messages L ALIMENTATION DE COMPLEMENT DU JEUNE ENFANT 2 QUESTION 2 Pour chacun des groupes ci
258. e probl me de ce type d tude r side dans le choix des populations devant tre soumis ou non l intervention Il intervient souvent ce niveau des contraintes thiques ou politiques qui vont l encontre de la comparabilit D autre part il est souvent souhaitable pour la bonne comparabilit que les populations soient g ographiquement proches Mais la proximit des groupes d intervention et t moin est source d un ph nom ne dit de contamination traduisant le fait que les sujets de la zone t moin peuvent en fait tre atteints par l intervention Ceci entra ne des difficult s pour identifier clairement participants et non participants au programme Enfin ce type d tude est le plus expos au biais d auto s lection 2 3 2 Sch ma Avant Apres L tat nutritionnel du groupe cible de la population A est mesur au temps z ro c est dire juste avant le d but de l intervention puis il est mesur nouveau au bout d un certain d lai Ce type de sch ma cherche s affranchir des probl mes de comparabilit en utilisant comme groupe de comparaison la population soumise intervention elle m me En revanche ces sch mas s exposent aux effets du temps pouvant biaiser l tude de plusieurs fa ons lorsque l volution de l tat nutritionnel est jug e sur les m me enfants avant et apr s intervention intervient l effet de l ge pour tous les indicateurs anthropom triques les faibles valeurs pa
259. e s lectionner et de consolider la masse d information utile constamment actualis e d tablir des r seaux et des lieux de consultation de r f rence de rendre accessible au plus grand nombre les sources de connaissance 2 3 Phase 3 Production multim dia ce stade il s agit de produire des outils sp cialement con us en fonction des groupes cibles pressentis On ne peut pas viter la discussion sur les capacit s de perception des groupes cibles envisag s car en fait c est l que tout se joue En effet le respect et la prise en compte des habitudes et des pratiques alimentaires les go ts ceux de l enfant les r gles culturelles et religieuses les traditions agricoles la connaissance des 288 Politiques de promotion sanitaire multimedia tradipraticiens etc conditionnent largement l impact potentiel de toute mesure de promotion sanitaire Ici l esprit de cr ativit est de mise tant dans le choix des outils de m diation que dans les m thodes d analyse et de traitement du contenu de l information Ceux ci devront tre la fois performants adapt s accessibles et accept s par les utilisateurs potentiels et coordonn s dans une logique de campagne promotionnelle Les actions envisag es ce niveau ont pour but de produire des mat riels multim dia communiqu s de presse programmes radiophoniques et t l visuels films vid o expositions affiches brochures d pliants bases et banques de
260. eaucoup d erreurs tous les stades de d veloppement de l enfant Ces erreurs sont principalement la mise au sein tardive du nouveau n le rejet du colostrum le sevrage pr coce ou tardif l utilisation d aliments de compl ment inad quats un nombre de repas par jour insuffisant l existence de nombreux interdits alimentaires 26 PRATIQUES DE SEVRAGE AU CONGO F licit TCHIBINDAT Direction de la sant de la Famille Brazzaville Congo 1 ALLAITEMENT MATERNEL 1 1 Modalit s de d but d allaitement maternel 100 des nouveau n s allait s consomment d abord du colostrum au Congo la pratique qui consiste ne pas donner le colostrum aux nouveau n s a disparu Des enqu tes d valuation hospitali res dans le cadre de l initiative h pitaux Amis des b b s ont montr que le d lai de mise au sein variait avec les pratiques hospitali res Si la m re est s par e de son enfant la naissance le d lai peut aller jusqu 6 heures DSF 1994 En revanche dans le cadre des h pitaux concern s par l initiative le d lai a t ramen moins de 30 minutes 1 2 Modalit s d allaitement maternel On constate que l allaitement au sein pr dominant est pratiqu par 100 des m res d enfants entre 0 et 5 mois en milieu rural tableau 1 En milieu urbain si 98 3 des enfants sont allait s la naissance 20 1 d entre eux contre 1 8 en milieu rural re oivent galement du lai
261. ec des personnes ressources Les m dias les plus appropri es pour v hiculer ces messages sont les structures de sant oqe et les tablissements de formation On pourra utiliser aussi les s minaires les conf rences ou les jeux de r le L valuation de l impact des messages devrait tre de la responsabilit des initiateurs du programme et peut se faire par la simple observation du personnel ou par la mesure de l tat nutritionnel 2 3 Pour le groupe cible des producteurs d aliment de compl ment La strat gie devrait consister d abord identifier ces producteurs ainsi que les informations et les technologies qu ils utilisent Ensuite il s agit d tablir des normes relatives la salubrit l innocuit et la valeur nutritionnelle et partir de 1a d laborer les messages 2 4 Pour le groupe cible des d cideurs Il faut faire une analyse de situation ayant pour but de pr ciser et de d finir le probl me A A recenser les tudes faites ailleurs concernant la m me probl matique recenser les exp riences men es dans d autres pays estimer le rapport co t efficacit valuer les quantit s de fonds mobilisables 297 L ALIMENTATION DE COMPLEMENT DU JEUNE ENFANT Pour ce groupe comme pour le pr c dent les messages peuvent tre transmis au cours de r unions La mise en place d une commission technique peut faciliter la mobilisation 298 CINQUIEME PARTIE
262. el c est dire des effets de ce programme sur l tat nutritionnel de la population cible Dans une premi re partie les aspects th oriques de la m thodologie dont le point essentiel est de recourir une comparaison entre un groupe soumis l intervention valu e et un groupe qui ne l est pas groupe t moin sont pass s en revue Mais pour que les r sultats de cette comparaison soient interpr tables les l ments pouvant interf rer dans la relation entre tat nutritionnel et participation l intervention dits facteurs de confusion doivent tre au minimum identifi s si possible mesur s et au mieux contr l s Ces facteurs de confusion peuvent tre multiples On en distingue 4 sources principales non comparabilit des groupes biais d information effets du temps ph nom ne de r gression vers la moyenne Pour constituer un groupe soumis intervention et un groupe t moin diff rents sch mas d tude sont possibles permettant de contr ler plus ou moins les diff rents types de facteurs de confusion On les classe selon trois cat gories sch mas ici ailleurs comparaison dans l espace sch mas avant apr s comparaison dans le temps xviii R sum sch mas mixtes comparaison a la fois dans le temps et dans l espace Ces derniers sont les plus performants car ils permettant de contr ler le maximum de biais mais aussi les plus difficiles 4 mettre en oeuvre du point de vue pratique Quel que s
263. ela constitue un risque important de toxicit cause du cyanure qui se d veloppe au cours de la germination des grains de sorgho Toutefois Dada et Denby de l Institut de D veloppement des Ressources naturelles NRI du Royaume Uni ont tudi des chantillons de kim a provenant de Tanzanie et n ont pas trouv de taux de cyanure inqui tants Ils ont donc conclu que le proc d traditionnel r duit le contenu en cyanure un niveau ne pr sentant pas de risque 3 3 Efficacit Finalement la question de savoir si l utilisation de Kim a ou d autres sources d amylases a vraiment un effet favorable sur la croissance doit tre pos e Il n est d ailleurs pas n cessaire de faire germer des c r ales pour obtenir une action amylasique on peut aussi remuer la bouillie avec une cuill re mouill e avec de la salive de la maman ou pr mastiquer l aliment comme le font aussi certains parents Il est donc n cessaire d tudier non seulement la nature et le contenu de la bouillie mais surtout l impact sur l tat nutritionnel de tout cet effort Il se pourrait par ailleurs que le b n fice de cette technologie ne r side pas ou du moins pas 336 Techniques de maltage exp riences au niveau des pays uniquement dans l effet d augmentation de densit nerg tique mais dans d autres aspects Les r sultats d une tude contr l e r alis e en Jama que illustrent ce point Stephenson et al 1994 Les auteurs de c
264. elle approche de la pr vention et de la lutte contre les maladies d origine alimentaire elle consiste identifier les dangers associ s aux diff rentes tapes du traitement et de la manipulation des aliments valuer les risques qui y sont li s et d terminer les op rations pour lesquelles des mesures de salubrit seront efficaces Bryan 1992 4 Par non respect de la relation temps temp rature on entend toute situation dans laquelle les exigences minimales en mati re de relation temps temp rature visant r duire le taux des contaminants un niveau sans danger n ont pas t satisfaites et ou dans laquelle l aliment a t entrepos dans des conditions de temps temp rature permettant une prolif ration bact rienne 85 L ALIMENTATION DE COMPLEMENT DU JEUNE ENFANT foyers en Republique dominicaine a montr que les couteaux de cuisine et les fouets taient contamin s par Salmonella spp Michanie et al 1987 et plusieurs tudes ont indiqu que les biberons ne sont pas toujours suffisamment lav s ni st rilis s Michanie et al 1987 Bryan et al 1988 Manipulateurs Animaux comestibles ou d aliments par dont on consomme les example MAINS Eau domestique produits infect s souill es contamin e pollu sol Fumier SS Di poussi re Eaux us es Aliments ae Vaisselles et RE ustensiles de crus cuils see cuisine sales pee Mouches Nuisibles et animaux Contamination domestiques cr
265. emeure particuli rement pr occupant parce qu ils cumulent obligatoirement les interdits des parents ceux li s leur ge c est dire leur stade de d veloppement leur sexe et parfois m me leur rang de naissance En r alit ces interdits sont la r sultante de la coutume et de la mentalit des communaut s C est dire de l entendement qu ils ont des ph nom nes sanitaires et nutritionnels C est ainsi qu il faut distinguer d une part les vrais tabous qui sont s culaires immuables h rit s de la tradition et d autre part des croyances qui font que la soci t attribue certains aliments tort ou raison certaines valeurs n fastes pour l enfant Autant il est pratiquement impossible de modifier les premiers autant les seconds doivent tre enray s par le biais de la sensibilisation et de l ducation nutritionnelle Le tableau 2 labor partir d un inventaire des interdits alimentaires de l enfant en bas ge r pertori s lors de l enqu te de la Sissili aupr s de 3 ethnies Nouni Mossi et Peulh traduit la confusion qui r gne entre les vrais et faux interdits On peut signaler que les 3 groupes classiques d aliments nerg tiques constructeurs et protecteurs sont concern s avec cependant un ventail plus fourni au niveau des aliments riches en prot ines 24 Les pratiques de sevrage au Burkina Faso Tableau 2 Aliments interdits l enfant en bas ge Alim
266. emple dans les points de ventes Pour multiplier les chances de r ception du message on pourra utiliser plusieurs moyens simultan ment Quoi qu il en soit lorsqu on choisit un m dia il est important de tenir compte de ce que le message fait et dit de l endroit du moment et des circonstances de sa diffusion Sur ce point la recherche formative peut aider prendre la bonne d cision 282 Elaboration de strat gies de communication sociale Plusieurs m dias actifs interactifs et peu on reux se sont r v l s efficaces en milieu rural sah lien pour inciter les populations changer leur comportement nutritionnel Il s agit des cartes de conseils des boites a images des th tres mobiles de mat riel expos aux points de vente ou de feuilles volantes illustr es L exemple du Projet de Sevrage de CARE men au Cameroun est galement int ressant L objectif tait de changer les pratiques alimentaires des enfants dans une province recul e connaissant les taux les plus lev s de malnutrition infantile du pays La radio et le mat riel imprim ne parvenant pas jusqu aux m res le projet a fait appel des agents communautaires On leur a demand de dispenser une ducation nutritionnelle par le biais de groupes de discussion de d monstrations culinaires des activit s de surveillance de la croissance assorties de conseils individuels et de visites r guli res Une tude d impact en 1989 a conclu que la proportion d en
267. en proportion r duite l am lioration de l tat nutritionnel des enfants et pas du tout sous une forme sp cifiquement adapt e aux besoins des nourrissons Les aliments destin s aux enfants sont canalis s principalement par un projet du Programme alimentaire mondial PAM travers le Minist re de la sant du travail et des affaires sociales Le Minist re comprend deux services importants pour l assistance aux groupes vuln rables un r seau de centres de PMI Planification Familiale sur toutes les les et dans la plupart des concelhos districts administratifs Ces centres effectuent r guli rement la surveillance nutritionnelle des enfants en bas ge et notamment le suivi de leur croissance Les m res enceintes sont galement pes es ainsi que parfois les enfants des coles primaires Les centres PMI distribuent par ailleurs de l aide alimentaire aux enfants malnutris L ALIMENTATION DE COMPLEMENT DU JEUNE ENFANT des services sociaux d pendant du d partement des affaires sociales qui distribuent l aide alimentaire aux familles ayant peu de ressources Il existe une bonne coop ration entre les services sociaux et de PMI PF Des structures adapt es pour la distribution des aliments de sevrage et pour la surveillance nutritionnelle sont donc d j mises en place dans le pays 2 LE PROJET DE PRODUCTION DE FARINE MICAF 2 1 Caract ristiques de la farine MICAF Jusqu maintenant la farine MICAF n est pr
268. enfants un m lange d aliments dont la valeur nutritive est largement sup rieure a celle de chacun des aliments qui le compose Au Rwanda le sevrage est souvent confondu par les m res avec l ablactation Le choix de la nature des aliments pendant la p riode de sevrage tient davantage compte de leur consistance que de leur valeur nutritionnelle la r f rence tant la pouss e progressive des dents Ainsi la banane plantain est utilis e sous forme de pur e pour les enfants avec peu de dents et sous forme enti re pour ceux qui en ont davantage Les m res peuvent donner de la bouillie leurs enfants mais rarement elles penseront ajouter un oeuf ou du lait les bouillies utilis es ont une consistance adapt e l enfant qui n est pas encore capable de mastiquer mais elles sont de valeur nutritionnelle insuffisante L ALIMENTATION DE COMPLEMENT DU JEUNE ENFANT 2 VALEUR NUTRITIONNELLE DU SOSOMA Le SOSOMA est une farine tr s riche en l ments nutritifs en particulier en prot ines de bonne qualit Le tableau 1 permet de comparer les teneurs en nutriments du m lange SOSOMA avec celles des farines simples de sorgho de soja et de ma s Tableau i Comparaison des teneurs en nutriments du m lange SOSOMA avec celles des farines qui rentrent dans sa composition Nutriments Farines simples pour 100 g Farine compos e de farines Sorgho Ma s Soja sosoma Calories Prot ines Lipides Eau Cellulose Calcium Fer Vita
269. enqu te ont confirm les taux de pr valence de malnutrition lev s observ s auparavant notamment les retards de croissance Kameli 1992 Parmi les diff rents facteurs de risque identifi s l utilisation d un calendrier de sevrage inad quat c est dire inadapt aux besoins nutritionnels et la physiologie du jeune enfant a t mise en vidence Gami et al 1995 Massamba et al 1995 Par ailleurs l analyse d chantillons de bouillies pr par es sur le Plateau Kukuya a montre l existence de caract ristiques nutritionnelles d favorables Tr che et al 1992 Cornu et al 1993 Gami et al 1995 une concentration en mati re s che moyenne de 15g 100g de bouillie correspondant une densit nerg tique d environ 60 kcal 100 ml insuffisante compte tenu de la faible fr quence journali re de distribution des bouillies une teneur en prot ines souvent inf rieure 1 g pour 100 g de mati re s che tant donn que ces bouillies sont le plus souvent uniquement compos es de farine de manioc de sucre et d eau Le choix du plateau Kukuya situ 400 km de Brazzaville pour mettre en oeuvre une intervention nutritionnelle a donc eu plusieurs raisons l existence de pr valences de malnutrition prot ino nerg tique lev es et de pratiques de sevrage inadapt es sur la zone cologique des plateaux l homog n it sur le plan humain et culturel du plateau Kukuya dont la densit de populat
270. ent ceux qui ont le meilleur statut en ce qui concerne l alimentation de compl ment La relation inverse qui existe entre le taux d urbanisation des pays ou leur d veloppement conomique et la dur e d alimentation au sein est moins vidente quand on consid re l ge d introduction des aliments de compl ment qui semble davantage d pendre de croyances culturelles fondamentales D une mani re g n rale l analyse de la situation constitue un des autres points qu il conviendrait d am liorer qu il s agisse de d crire les pratiques alimentaires dans diff rents groupes de population ou d identifier les d terminants et les contraintes de ces pratiques Que ce soit en mati re d analyse de la situation ou en mati re de programmes il semble ainsi n cessaire que l int r t et les efforts port s l alimentation au sein se d placent un peu pour prendre en compte l alimentation de l enfant dans sa globalit En conclusion plusieurs questions sur l orientation et la strat gie des programmes qui visent l am lioration de l alimentation compl mentaire des jeunes enfants ont t soulev es PRINCIPES GENERAUX D AMELIORATION DES ALIMENTS DE COMPLEMENT Contr le de qualit des aliments de compl ment S Doyran Pour mettre en oeuvre un contr le de qualit efficace les gouvernements doivent faire face de nombreuses difficult s Ils sont de plus en plus conscients du besoin de pr venir la commercialisation de produits nocifs pour
271. ent donc contaminer la nourriture de diverses mani res et divers stades de la cha ne alimentaire surtout au cours de la pr paration des aliments Dans les conditions d favorables qui r gnent dans de nombreux pays en particulier dans les quartiers pauvres et les r gions rurales le risque de contamination des aliments de sevrage au cours de leur pr paration est encore major Toutefois en ce qui concerne les causes des maladies d origine alimentaire les facteurs les plus souvent incrimin s sont les suivants les aliments sont pr par s plusieurs heures avant 88 Aliments de sevrage contamin s facteur de risque majeur d tre consomm s et sont conserv s dans de mauvaises conditions ils sont insuffisamment cuits ou r chauff s OMS 1984 Quelle que soit la source de la contamination alimentaire les germes pathog nes et certaines de leurs toxines peuvent tre d truits par un traitement la chaleur appropri et on peut ramener leur nombre des niveaux inoffensifs par une cuisson ou un r chauffage ad quats Toutefois contrairement ce que l on pourrait croire une cuisson normale n limine pas forc ment tous les germes De plus dans la pr paration du porridge ou des gruaux on vite souvent une cuisson prolong e car elle donne un aliment trop glutineux et trop visqueux pour les jeunes enfants En cons quence selon l importance de la contamination initiale et la dur e de la cuisson un certain nombre de ger
272. ent et toute la production est paralys e En revanche un stock trop important comporte des risques de d t rioration et co te cher en argent immobilis C est au chef d entreprise de surveiller les stocks et de les maintenir un niveau correct en fonction des possibilit s d approvisionnement 3 4 5 Surveiller le niveau de tr sorerie Pour acheter des mati res premi res il faut g n ralement avoir de l argent en caisse Ainsi l entrepreneur doit suivre avec pr cision les entr es et sorties d argent pour tenter de maintenir un quilibre permanent entre les recettes et les d penses Pour cela il a appris tenir un livre de caisse qui lui permet de savoir o il en est Ensuite 259 L ALIMENTATION DE COMPLEMENT DU JEUNE ENFANT c est son pouvoir de n gociation avec les clients et les fournisseurs qui lui garantit un niveau minimum d argent dans sa caisse pour faire face aux d penses courantes Le bon gestionnaire de tr sorerie fait payer ses clients au comptant et fait attendre ses fournisseurs Il est parfois difficile de suivre cet exemple mais il faut s en rapprocher une panne d argent peut tre compar e une panne de carburant dans une voiture c est l arr t complet Beaucoup d entreprises en phase de d marrage connaissent des difficult s ou font faillite cause de probl mes de tr sorerie d o l attention particuli re qu il faut porter ce crit re 3 5 Suivi mensuel Ce n est pas en quelques mois de fo
273. ent pas ces l ments les comit s r gionaux sont en g n ral pr c d s par des ateliers de un deux jours Le prochain atelier concernant l Afrique aura lieu en Mars 95 au Nig ria et sera 264 Synth se sur les unit s de production d aliments de compl ment justement consacr aux points de contact du Codex en Afrique et au probl me de la diffusion de l information Il faut que les pays envoient des commentaires notamment pour exprimer leurs besoins Revenant sur le fait qu il existe maintenant des m thodes moins couteuses pour le contr le de qualit une derni re intervention pose une question sur le comment de la prise en charge de ce contr le par l entrepreneur Des suggestions sont souhait es car les Minist res de la Sant n ont pas les moyens de tout prendre en charge Il faut enfin que les pays poss dent la documentation sur ces m thodes nouvelles 265 L ALIMENTATION DE COMPLEMENT DU JEUNE ENFANT 266 QUATRIEME PARTIE APPROCHES POUR PROMOUVOIR L ALIMENTATION DE COMPLEMENT L EDUCATION POUR LA SANTE INTRODUCTION GENERALE Dr Djamil BENBOUZID Unit de Nutrition Division de l alimentation et de la nutrition OMS Gen ve Suisse Pour promouvoir l alimentation de compl ment les approches sont multiples certaines seront expos es dans les deux contributions suivantes 1 Tout d abord il faut nous entendre sur l intitul IEC information ducation communication qui va servir de cadr
274. ent un second passage pour obtenir une farine suffisamment fine En Afrique les moulins meules m talliques sont les plus appr ci s du fait de leur robustesse et 243 L ALIMENTATION DE COMPLEMENT DU JEUNE ENFANT de leur polyvalence les marques les plus r pandues sont les marques HUNT et BENTALL les meules en corindon dont l int r t en raison de la duret du mat riau est de ne pas perdre leur pouvoir abrasif les meules en pierre compos es d un assemblage de pierres siliceuses Tableau 2 Caract ristiques des deux types de moulins utilisables Type de mat riel Moulin meules Broyeur marteaux Principe Broyage par crasement Broyage par percussion Mouture des c r ales s ches ou Mouture des c r ales ou autres produits secs non ol agineux Utilisation d finie par le daim tre des perforation du tamis et de la vitesse de rotation des marteaux entre les meules et leur degr d usure Granulom trie de la farine farine plus grossi re b qo impossibilit de repasser le produit deux fois possibilit de faire une farine tr s fine en repassant le produit deux fois 20 kg h entra nement man ge 200 kg h type courant h D bit th orique fonctionnement 100 kg h type courant man ge traction moteur 5 10 cv animale Entra nement marteaux retournement changement tam
275. entable est n cessaire Actuellement il n existe aucun vaccin capable d assurer une protection g n rale contre les toxi infections alimentaires et il est peu probable qu il y en ait jamais un On essaie de mettre au point des vaccins contre certaines maladies comme le chol ra et la shigellose mais ces efforts en sont encore au stade de la recherche exp rimentale Les maladies diarrh iques ont de tout temps t associ es la contamination de l approvisionnement en eau et l absence d assainissement et des efforts importants ont t consentis pour les pr venir en am liorant l approvisionnement en eau et les sanitaires Une analyse de l impact de ces mesures sur la lutte contre les maladies diarrh iques chez le jeune enfant a montr que m me dans les conditions les plus favorables le taux de morbidit n avait t r duit que de 27 Esrey 1985 En Europe o l on dispose g n ralement d eau potable et de sanitaires efficaces l incidence des maladies d origine alimentaire a t multipli e par trois depuis 1984 et 94 Aliments de sevrage contamin s facteur de risque majeur l on pense que dans certains pays industrialis s ce type d affection touche environ 10 de la population Archer et Kvenberg 1985 Todd 1989 WHO 1992 Hoogenboom Vergedaal et al non dat S il y a de nombreuses raisons une telle augmentation les flamb es de maladies transmises par les aliments trouvent presque toujours leur origine da
276. entation compl mentaire du jeune enfant Paris Editions Orstom Collection Colloques et s minaires sous presse TRECHE S 1994 A technology at the household level for the production of a high energy density cassava based weaning food in Congo Poster pr sent a International meeting on cassava flour and starch 11 15 Janvier 1994 CIAT Cali Colombie TRECHE S 1995 Techniques pour augmenter la densit nerg tique des bouillies In Tr che S de Benoist B Benbouzid D Delpeuch F d L alimentation compl mentaire du jeune enfant Paris Editions Orstom Collection Colloques et s minaires sous presse TRECHE S GIAMARCHI P MIAMBI E BRAUMAN A 1991 Use of cassava flour as energy source for weaning foods Communication pr sent e au s minaire atelier Avances sobre almidon de yucca 17 20 juin 91 CIAT Cali Colombie TRECHE S GIAMARCHI S PEZENNEC S GALLON G MASSAMBA J 1992 Les bouillies de sevrage au Congo composition valeur nutritionnelle et modalit s d utilisation Communication pr sent e aux S mes Journ es Internationales du GERM 23 27 Novembre 1992 Balaruc France TRECHE S MASSAMBA J 1995 Les modes de transformation traditionnels du manioc au Congo In Agbor Egbe T Brauman A Griffon D Tr che S d Transformation alimentaire du manioc Paris Editions Orstom collection colloques et s minaires sous presse 323 L ALIMENTATION DE COMPLEMENT DU JEUNE
277. ents Aliments constructeurs protecteurs ane PE L Oeufs Feuilles de haricot Viande Lait en poudre non Aliments nerg tiques Piments Sel Totems des parents Caf T Fruits Farine de mil bouilli Mangues Dolo Omelettes Landolphia Biscuits Lait de vache Raisin Sucre Grande quantit de Mangue verte N r Fruits viande Animal non gorg Couscous Tubercules Volaille morte Igname Panth re Patate Chat Ca man Perdrix Singe Poulet Chien Li vre Ecureuil Gibier Porc Fabirama M 4 Beurre de karit O gt to Arachide Soumbala Voandzou Haricot Source Appr ciation initiale de l tat nutritionnel des enfants de 0 5 ans de 6 villages de la Province de la Sissili MSAS Worldrelief 1989 En milieu urbain les brassages ethniques le niveau d instruction relativement lev et 8 l occidentalisation progressive de la typologie alimentaire ont tendance a faire dispara tre beaucoup d interdits alimentaires 25 L ALIMENTATION DE COMPLEMENT DU JEUNE ENFANT 6 CONCLUSION Une analyse critique de l alimentation infantile travers ses diff rentes tapes et composants r v le que malgr un pourcentage tr s lev de recours l allaitement maternel 98 il n y a pas lieu de se glorifier En effet l alimentation infantile est loin d tre optimale car entach e de b
278. ents dans de nombreuses parties du monde et si les fruits de mer font partie du r gime alimentaire des nourrissons et des enfants ces derniers seront galement touch s en cas de contamination 7 CONTRAINTES D ORDRE SOCIO CULTUREL Bien que les facteurs de risque des maladies transmises par les aliments soient bien connus leur pr vention peut tre entrav e par de nombreuses contraintes sociales et culturelles Parmi les nombreux facteurs qui aggravent la situation on peut citer l infrastructure sociale l ignorance les croyances et les pratiques erron es les tabous la pauvret le manque de nourriture et d eau potable l absence d assainissement la p nurie de combustible et le manque de temps Les croyances et les habitudes alimentaires ont des r percussions importantes sur la salubrit des aliments Malheureusement dans de nombreuses soci t s on comprend mal le lien qui existe entre diarrh e et contamination des aliments Par exemple en Ouganda certains parents pensent que la diarrh e est provoqu e par les dents de lait 91 L ALIMENTATION DE COMPLEMENT DU JEUNE ENFANT Bwengye 1989 A Orissa en Inde 65 des m res pensent que la diarrh e est provoqu e par le mauvais oeil 44 par une indigestion 10 par le fait de manger des aliments chaud comme la mangue et les oeufs 8 par l ruption des dents et 35 par des aliments mang s par des m res qui allaitent de nombreuses m res rendent leur propre lai
279. es Le probl me tait donc r el et il fallait agir rapidement Pour r pondre au premier probl me a savoir le manque de moyens financiers pour les soins le conseil de sant a labor un projet de carte d assurance maladie abordable pour tout le monde Ce projet a t vite repris par le Gouvernement pour l tendre dans tout le pays Aujourd hui toute la population non salari e ne poss dant pas une mutuelle peut souscrire pour 500 Fbu par an une carte d assurance maladie qui lui garantit gratuitement les soins de sant dans les centres et h pitaux publics En ce qui concerne le probl me de malnutrition le conseil de sant a d cid de mettre sur pied un projet Nutrition qui devait avoir comme objectifs de mettre disposition une farine permettant de pr parer une bouillie d une valeur nutritive suffisamment bonne pour la r habilitation des enfants malnutris et pour la pr vention de la malnutrition en g n ral d am liorer les conditions socio conomiques de la population en stimulant les cultures en particulier le soja sous contrat garantissant les prix des deux c t s en cr ant une unit de production donc des emplois et en stimulant la consommation de produits hautement nutritifs par des d monstrations culinaires l ducation nutritionnelle la publicit et la commercialisation d utiliser les exc dents d gag s pour aider au d veloppement d un syst me d autofinancement des soins de sant pour
280. es graines de l gumineuses grains de ma s ou semi transform es cossettes de manioc utilis es dans l atelier peuvent tre regroup s de la mani re suivante traitements permettant d am liorer la qualit bact riologique des farines triage lavage s chage compl mentaire torr faction traitements permettant d liminer les compos s toxiques et de r duire les activit s anti nutritionnelles en particulier la torr faction traitements permettant de limiter le taux de fibres alimentaires d pelliculage et vannage des graines de l gumineuses traitements permettant l laboration d un produit homog ne broyage tamisage pr m lange m lange traitements assurant le conditionnement ensachage tiquetage thermo soudage Le sch ma g n ral de fabrication des farines de sevrage Vitafort est donn sur la figure 1 Dans les ateliers urbains les op rations relatives la pr paration du manioc ont t supprim es Le manioc arrive l atelier sous forme de cossettes s ch es au soleil de mani re traditionnelle Ces cossettes pr par es partir de racines ayant subi au moins trois jours de rouissage pour liminer la presque totalit des compos s cyan s teneur en cyanures totaux inf rieure 15 ppm ont des teneurs en eau r siduelles d environ 14 ce qui justifie le s chage compl mentaire r alis sous serre ou sur des claies dispos es au dessus du torr facteur Les cossettes sont en
281. es le sch ma de fabrication utilis est simple et tient compte des habitudes alimentaires des populations concern es l op ration de grillage en particulier est non seulement destin e am liorer l hygi ne du produit et d truire les facteurs anti nutritionnels mais vise galement susciter un go t et des ar mes bien connus des consommateurs La valeur nutritionnelle notamment en ce qui concerne la teneur en prot ines et le contenu nerg tique L information des m res au d part certaines m res ont eu tendance consid rer les farines Ouando comme des m dicaments destin s aux seuls enfants souffrant de malnutrition mais avec la sensibilisation les s ances de causeries les conseils des agents de sant cette opinion a pu tre combattue La facilit d emploi le mode de pr paration des bouillies Ouando est presque identique celui des bouillies traditionnelles et donc facile r aliser Au total on peut affirmer que l acceptabilit des farines Ouando a t favoris e par le choix du mode de fabrication par la qualit du produit et par le syst me d information 163 L ALIMENTATION DE COMPLEMENT DU JEUNE ENFANT 4 COMMERCIALISATION La promotion de farines ne peut se faire sans l adoption d une politique appropri e de commercialisation Pour mieux pr senter l exp rience b ninoise dans ce domaine nous examinerons successivement les prix pratiqu s et les circuits de distribution 4 1
282. es mains sales des femmes ayant pr par les tortillas qui ont constitu l une des principales sources de contamination alimentaire chez les indiens guat malt ques des r gions rurales De la m me fa on il a t not Lagos que sur 265 cuisiniers il n y en avait que 43 qui se lavaient les mains avant de pr parer un repas en pr sence d un observateur Ekanem et al 1991 s il n y avait pas eu d observateur ce nombre aurait probablement t encore inf rieur 87 L ALIMENTATION DE COMPLEMENT DU JEUNE ENFANT Pendant leur culture les aliments tels que les legumes les fruits et les fruits de mer peuvent tre contamin s par des germes pathog nes L emploi d eaux us es non trait es et du fumier en agriculture ainsi que d eau de mer pollu e augmente le risque de contamination Geldreich et Borndner 1971 Ercolani 1976 Des flamb es de chol ra de fi vre typhoide d h patite virale d amibiase d ascaridiase et de fasciolase d origine alimentaire provoqu es par l utilisation d eaux us es et du fumier contamin s sont bien document es Bryan 1977 Mara et Cairncross 1991 La contamination des aliments de sevrage par des mati res f cales a t fr quemment rapport e et le manque d assainissement fondamental en est certainement un facteur d terminant L eau utilis e pour la pr paration de la nourriture elle m me est une source d agents pathog nes et dans les r gions rurales cette eau est tr s souvent co
283. es p tes pur es et rago ts ont t con us Ces formules ont t test es individuellement et collectivement au niveau de certaines m res Des unit s locales ont t d finies pour quantifier les ingr dients la petite bo te vide de conserve de tomate permet de mesurer les farines la cuill re soupe permet de mesurer les liquides notamment les huiles le nombre d unit s permet de quantifier la tomate fruit les petits poissons les oeufs la patate douce le manioc la tranche ou morceau permet de quantifier l igname la viande le nombre de feuilles poign e ou botte permettent de mesurer les l gumes 326 L exp rience du CREDESA Pahou B nin Les correspondances entre ces unites de mesure localement accessibles et le poids ont permis d appr cier la valeur nutritionnelle des diff rents m langes infantiles aux plans nerg tique et prot ique Les diff rents calculs ont t faits en se r f rant 4 une table de composition des aliments Cette d marche a permis de mettre au point les aliments de sevrage expos s dans le chapitre qui suit 3 ALIMENTS DE COMPLEMENT Ils sont essentiellement faits de bouillies de sauces de p tes de pur es et de rago ts 3 1 Bouillies Ce sont les bouillies simples et les bouillies enrichies 3 1 1 Bouillies simples Elles sont pr par es l aide de farines de c r ales uniquement ma s sorgho riz La farine d une seule c r ale suff
284. es chimiques et microbiologique destin es d montrer l innocuit du produit et sa conformit par rapport des normes nationales ou internationales ainsi que des analyses nutritionnelles destin es garantir la qualit requise par rapport des apports recommand s Ces op rations de mise au point du proc d faites dans le souci du respect des bonnes pratiques industrielles BPI peuvent se faire en coop ration avec les centres de recherche et d veloppement contr le qualit continu r alis par l atelier de production lui m me en continu ou quotidiennement sur la base de crit res simples servant d indicateurs de qualit syst me de contr le p riodique r alis par des services officiels destin s assurer de l innocuit de la valeur nutritionnelle et de la valeur marchande du produit Il est souhaitable que d s la phase de mise en place du proc d l ensemble de ces contr les et analyses soit con u selon les recommandations du syst me HACCP 6 CONCLUSION Aucun proc d n est tout fait id al de m me que beaucoup de compos s consid r s comme antinutritionnels peuvent aussi manifester selon le contexte des effets b n fiques La solution r side souvent dans la recherche de conditions optimales de compromis Par exemple les traitements thermiques humides ou par voie s che sont la fois bons pour am liorer la valeur nutritionnelle inactiver des facteurs antinutritionnels mais
285. es du CNNTA qui supervisent l atelier en collaboration avec MSE B ont demand l OMS l envoi d un expert pour laborer des propositions d am lioration du fonctionnement et de la production de l atelier Vitafort afin d en assurer sa p rennit 209 L ALIMENTATION DE COMPLEMENT DU JEUNE ENFANT 210 L UNITE DE PRODUCTION DES FARINES NUTRIMIX AU TOGO Fee Kodjo D AGBO et Abdou Rahmane D AGBERE gt b e s L 3 y Institut de Nutrition et de Technologie Alimentaire Lom Togo s s Centre d int gration de soins a l enfant CHU Tokoin Lom Togo 1 HISTORIQUE L observation ne cesse de montrer que dans l ensemble des pays en d veloppement l alimentation des enfants de la naissance 4 4 ou 5 ans demeure l une des pr occupations prioritaires des gouvernements eu gard l volution de moins en _ moins satisfaisante des indices nutritionnels Il est vrai que pendant la p riode des 5 6 premiers mois de la vie le nourrisson se d veloppe gr ce au seul lait maternel si l allaitement est convenablement pratiqu Mais par la suite on doit lui donner un compl ment d alimentation afin de couvrir ses besoins nutritionnels croissants Traditionnellement les compl ments alimentaires utilis s sont sans grande valeur nutritive et constitu s soit du plat familial principal dilu gruau de ma s ou de manioc soit de bouillies simples de mil de sorgho ou de ma s sucr es ou non Pour combler cette insuffisanc
286. es ferment es pour la pr paration de bouillies de sevrage se rencontre dans de nombreux pays Tomkins et al 1989 Cornu et al 1993 ogi nig rian poto poto congolais mahewu sud africain uji du Kenya Kenkey ghan en le Bogobe du Botswana le nasha du Soudan l obusera de l Ouganda le njera d Ethiopie le motoho ou le leshele shele du Lesotho En Tanzanie l utilisation d une farine appel e udaga d riv e de racines de manioc ferment es l air permet de r duire la viscosit des bouillies mais cette fermentation appara t comme difficilement ma trisable Hakimjee et Lindgreen 1989 Mlingi 1989 La fermentation qui pr sente de nombreux avantages notamment au niveau de l acceptabilit des produits et de la r duction des risques de contamination microbienne Mensah et al 1991 Svanberg et al 1992 Lorri et Svanberg 1994 peut diminuer de fa on notable la viscosit dans des bouillies de faible ou moyenne concentration en mati re s che mais jusqu maintenant aucune tude n a d montr la possibilit d obtenir par simple fermentation des bouillies de densit nerg tique sup rieure 100 Kcal 100 ml 3 3 Utilisation de c r ales germ es L incorporation de quantit s croissantes de farines de c r ales germ es permet de 3 47 RTE r duire consid rablement la viscosit de bouillies de sevrage pr par es une concentration satisfaisante figure 5 Mais les quantit s de
287. es insuffisances et d envisager des am liorations au niveau de P gag 5 la pr sentation et de la qualit nutritionnelle de la farine notamment de ses teneurs en prot ines et en micronutriments 162 Les farines pour enfant de Ouando 2 5 Installation de l usine Superfarine de Ouando Cette installation a t financ e par le Gouvernement italien travers une ONG de Naples le Groupe La c Tiers Monde Elle reprend les anciennes formules qu elle e172 qe au gt am liore et utilise une technologie bas e sur le proc d de cuisson extrusion Avec cette installation la production est pass e de 100 tonnes an 150 tonnes an 3 ACCEPTABILITE D une fa on g n rale les farines Ouando sont bien appr ci es des consommateurs Au cours de l valuation effectu e par le CIE en 1985 82 des m res n avaient signal aucun refus de l enfant lors de l introduction ou de la consommation habituelle des farines Parmi les 18 restantes certaines ont fait mention de probl mes digestifs li s l utilisation des farines diarrh es vomissements r gurgitations constipation naus es Ces probl mes peuvent s expliquer par une cuisson inad quate et des m thodes d alimentation inadapt es pratiqu es par ces m res L acceptabilit du produit par les populations d pend de plusieurs facteurs dont les principaux dans le cas de l exp rience Ouando ont t Les choix effectu s au niveau des proc d s technologiqu
288. est destin e aux autorit s de contr le et sert de r f rence dans les projets mis en oeuvre par la FAO concerne le contr le de qualit y compris l exportation et l importation la gestion des programmes de contr le l chantillonnage et les analyses l analyse microbiologique la formation l analyse des mycotoxines l assurance de qualit en laboratoire En ce qui concerne le contr le de qualit en g n ral les actions d pendent du type de production les grandes unit s de fabrication ont le plus souvent mis en oeuvre un syst me d assurance qualit notamment ISO 9000 et les projets actuellement en cours tendent utiliser cette approche dans les pays en d veloppement Il appartient aux 70 Contr le de qualit des aliments de compl ment autorit s de coop rer avec les industries dans la d finition de ces programmes et d effectuer un contr le secondaire en usine ou par sondage sur le produit fini Un autre aspect important est l tiquetage afin d assurer une information loyale et claire du consommateur et de donner le mode d emploi dans le cas des aliments de compl ment pr ts l emploi Pour ce faire on peut se baser sur les normes internationales Lignes directrices g n rales concernant l tiquetage nutritionnel CAC GL 2 1985 R v 1 1993 Norme g n rale pour l tiquetage des denr es alimentaires pr emball es CODEX STAN 1 1985 R v 1 1991 Norme g
289. est non seulement d une importance majeure pour le d veloppement de l enfant mais aussi pour l avenir de sa nation et ventuellement sa destin e comme disait Voltaire 1694 1778 Le sort d une nation repose souvent sur la bonne ou mauvaise digestion de son Premier Ministre REFERENCES ANONYME 1992 Child feeding amp weaning practices National conference in findings of Egyptian maternal and child health survey MOISE W et al 1988 Feeding amp weaning practices of infants and children less than two years at Cairo Governorate Bull Nutr Inst Cairo Egypt 8 82 100 WHITEHEAD R G 1985 The human weaning process Pediatrics 75 suppl 189 193 48 SYNTHESE SUR LES PRATIQUES DE SEVRAGE EN AFRIQUE ET PERSPECTIVES SUR LES AMELIORATIONS NECESSAIRES Francis DELPEUCH Laboratoire de Nutrition Tropicale UR44 Centre Orstom Montpellier France 1 INTRODUCTION Etablir une synth se sur les pratiques de sevrage am ne consid rer l ensemble de l alimentation de l enfant au cours d un processus qui commence avec l introduction syst matique en quantit s significatives d aliments de compl ment et qui finit avec l arr t d un allaitement maternel r gulier et substantiel Ce processus de sevrage est par excellence une p riode de transition marqu e la fois par des modifications qualitatives et quantitatives des pratiques Il est g n ralement admis que les probl mes alimentaires les plus impor
290. este tr s souvent manuelle et n cessite une main d oeuvre importante On utilise galement des vans ou des vanneuses lectriques ou une table de tri Le lavage permet de d barrasser les grains de la poussi res ou des produits de traitement comme les insecticides qui ont pu tre utilis s lors du stockage Le lavage peut se faire dans des bassines ou des grands bacs le fond de ces bacs est garni d un tamis qui retient les grains On peut construire un bac permettant de laver 50 kg de grains la fois 4 3 Le s chage Le s chage des grains apr s lavage s effectue sur des nattes sur des aires de s chage en ciment ou dans des s choirs solaires Selon les conditions climatiques ce s chage peut durer de 3 8 heures On peut galement utiliser des s choirs lectriques en fonction 241 L ALIMENTATION DE COMPLEMENT DU JEUNE ENFANT de la disponibilit en nergie et de son co t comme pour le s chage du soja Pour ce dernier un bon s chage est n cessaire une bonne torr faction 4 4 Le d corticage Le d corticage demande une technologie sp cifique pour chaque c r ale ou l gumineuse L op ration de d corticage consiste d barrasser le grain de son enveloppe p ricarpe ainsi que d une partie du germe Le p ricarpe est riche en fibres cellulosiques indigestes il peut contenir des tanins amers qui peuvent entraver l assimilation des substances nutritives Le germe est riche en mati res grasses qui provoquen
291. estions et des conseils judicieux C est apr s avoir fait la synthese des informations recueillies relatives l attente des consommateurs la disponibilit et au prix des produits et l accessibilit des technologies disponibles que l entrepreneur et les structures qui l appuient peuvent mettre au point une ou plusieurs formules de farines infantiles Ce travail est avant tout celui des nutritionnistes mais il doit se faire en coordination avec les agronomes les technologues et les conomistes car tous les aspects cit s pr c demment doivent tre pris en compte Produire une seule formule n est pas une obligation Il est pr f rable que l entrepreneur dispose de plusieurs formules afin qu il puisse faire voluer la composition de son produit sans que les qualit s nutritionnelles soient modifi es Il peut ainsi faire varier les proportions des diff rents ingr dients ou m me remplacer un ingr dient par un autre en fonction de la disponibilit des produits sur le march Ce genre de pratique doit se faire en tenant compte du go t des consommateurs qui doivent tre inform s des changements 2 4 Quel emballage choisir Une fois le contenu d termin il faut choisir un contenant ce qui est tout aussi important pour la r ussite de l entreprise que la formule elle m me L emballage va donner son aspect au produit et va permettre de communiquer avec le client Comme pour les mati res premi res agricoles il est pr f ra
292. et Feachem non publi Il n en reste pas moins qu on oublie ou qu on n glige fr quemment le r le important de la salubrit des aliments dans la pr vention des maladies diarrh iques Souvent les strat gies de pr vention des maladies diarrh iques et de la malnutrition qui leur est associ e se contentent de promouvoir l allaitement maternel ou d am liorer l approvisionnement en eau et l assainissement n gligeant d enseigner aux manipulateurs d aliments notamment aux m res de famille les principes d hygi ne alimentaire Henry 1991 Il n est pas rare dans les tudes cherchant d terminer pourquoi les enfants souffrent de diarrh e que soient totalement omis les facteurs qui influent sur la salubrit des aliments 1 Cet article est d j paru en anglais sous le titre Contaminated weaning food a major risk factor for diarrhoea and associated malnutrition par les m mes auteurs dans Bulletin of the World Health Organization 71 1 79 92 1993 2 Ce terme d signe ici toutes les conditions respecter et les mesures prendre au cours de la production du traitement de la conservation de la distribution et de la pr paration des aliments pour faire en sorte que ces derniers soient sans danger sains bons et propres la consommation humaine OMS 1984 L ALIMENTATION DE COMPLEMENT DU JEUNE ENFANT La pr sente analyse montre bien que la contamination des aliments est l une des principales causes des malad
293. et interventions nutritionnelles au Congo Cahiers Sant AUPELF UREF 3 168 177 DINGA D 1991 Etude des pratiques de sevrage et de la qualit nutritionnelle des bouillies Brazzaville M moire de fin d tudes IDR Brazzaville DSF 1994 Initiative H pitaux Amis des b b s Rapport de la Direction de la Sant de la Famille Minist re de la Sant Brazzaville Juin 1994 LOUYAT DE DIBANTSA Y 1994 Mise au point transfert et valuation d une technologie de fabrication de bouillie de sevrage de haute densit nerg tique sur le plateau Kukuya M moire de fin d tudes IDR Brazzaville 36 Pratiques de sevrage au Congo MOUKOLO A TCHIBINDAT F TRECHE S MARTIN PREVEL Y PEZENNEC S GAMI N LOUYAT DE DIBANTSA Y 1995 L op ration d ducation nutritionnelle et de transfert de technologie sur le plateau Kukuya Congo In Tr che S de Benoist B Benbouzid D Delpeuch F d L alimentation compl mentaire du jeune enfant Paris Editions Orstom Collection Colloques et s minaires sous presse TCHIBANDAT F RODRIGUEZ A GOMA I MIAZENZA S 1994 S curit alimentaire et tat nutritionnel des m nages ruraux au Congo Rapport Technique projet CRDI DGRST Brazzaville TCHIBINDAT F TRECHE S 1995 Vitafort une farine infantile de haute densit nerg tigue au Congo Jn Tr che S de Benoist B Benbouzid D Delpeuch F d L alimentation compl mentaire du jeune enfa
294. ette exp rimentation ont donn trois groupes comparables d enfants soit une bouillie liquide soit une bouillie paisse soit enfin une bouillie malt e et liquide Les enfants pouvaient manger autant qu ils le voulaient et la bouillie paisse avait la m me densit nerg tique que la bouillie malt e L tude n a montr aucune diff rence dans la consommation d nergie par repas entre la bouillie paisse et la bouillie malt e La seule diff rence r sidait dans le temps qu il fallait pour nourrir l enfant Il se pourrait bien que ce soit dans la r duction du temps n cessaire pour nourrir l enfant que l on trouve la raison d tre principale des farines malt es REFERENCES ALNWICK D MOSES S SCHMIDT O G 1989 Pour am liorer l alimentation des jeunes enfants en Afrique orientale et australe une technologie la port e des m nages Compte rendu d un atelier tenu a Nairobi Kenya 12 16 Octobre 1987 IDRC 265f Ottawa ASHWORTH A DRAPER A 1992 The potential of traditional technologies for increasing energy density of weaning foods WHO CDD EDP 92 4 Document OMS Gen ve 50 p GOPALDAS T Comments by Pr Tara Gopaldas Head WHO Collaborating Centre for Research and Training in Nutrition University of Baroda in correspondence with Dr M Gurney WHO SEARO STEPHENSON D M GARDNER J M M WALKER S P ASHWORTH A 1994 Weaning Food viscosity and energy density their effect on ad libitum consumption and e
295. eur des graines trait es g n ralement on arrive s cher les produits en 4 8 heures Les graines sont grill es l aide de deux fours lectriques de marque Convectomat R avec un bar me de torr faction pr tabli 200 C pendant 5 8 minutes suivant les produits Cette op ration est tr s importante dans la mesure o elle permet une am lioration de la qualit hygi nique du produit par la destruction des insectes des larves et des bact ries l inactivation des facteurs anti nutritionnels comme le facteur antitrypsique l augmentation de la digestibilit du produit la r duction du temps de cuisson du produit fini Les graines sont rapidement refroidies en quelques minutes dans un refroidisseur lectrique KIT mis au point par l Institut Royal de m decine tropicale d Amsterdam Pays Bas L atelier dispose d un moulin marteaux et d un moulin meules Mais en cas de surcharge de travail le moulin meules d un autre atelier est galement utilis L op ration de mouture s effectue en deux tapes un concassage du m lange des graines grill es au moulin marteaux une mouture fine du m lange concass au moulin meules m talliques en 2 ou 3 voire 5 passages si les meules sont mouss es Les farines sont mises refroidir dans des bassines couvertes plac es dans un endroit propre de l atelier Les farines sont emball es dans des sachets en poly thyl ne ferm s herm
296. eut tre assur e rapidement et dont les pi ces de rechange sont disponibles sur place Penser la formation du personnel pour les petites r parations 3 ETUDE DE L EMPLACEMENT ET DE L AMENAGEMENT DE L ATELIER 3 1 Choix de l emplacement Il est pr f rable de placer l atelier pr s des centres de consommation qui sont la plupart du temps les centres urbains Ceci permet d une part de limiter le transport des produits finis et leurs ventuelles d t riorations lors des manipulations et d autre part en tant plus proche du circuit de distribution de r agir plus rapidement la demande Mais l atelier peut galement tre install dans des structures de sant situ es dans des zones rurales o les besoins sont souvent importants en raison d une pr valence plus lev e de la malnutrition L atelier de production de farines infantiles peut tre install dans des structures tr s vari es de statut priv ou public comme c est actuellement le cas dans de nombreux pays d Afrique dans un centre nutritionnel comme Ouando au B nin dans une entreprise priv e comme la soci t SODEPAL au Burkina Faso boulangerie p tisserie dans une groupement f minin comme le groupement Kasona au Burkina Faso Au moment du choix du lieu d implantation de l atelier il faut tenir compte des n cessit s suivantes acc s l eau forage ou eau de ville pour permettre le nettoyage des mati res premi res de l atelier
297. eux populations compar es au seuil 5 et avec une puissance de 90 Il faut bien comprendre que cela ne signifie pas qu une diff rence d au moins 8 doit tre observ e sur les chantillons pour que l tude soit concluante Cela signifie bien que si la diff rence r elle mais qui restera inconnue entre les populations et non les chantillons est de 8 les fluctuations d chantillonnage font que avec une distribution normale de la variable la r alisation de 100 chantillons de 2 x 500 personnes permettrait statistiquement 90 fois puissance 90 la mise en vidence d une diff rence significative au seuil 5 Dans notre tude nous avons consid r qu en milieu urbain o la pr valence initiale des retards de taille est estim e 15 un effectif de 1500 enfants par groupe tait souhaitable En effet cela permettrait la mise en vidence aux conditions fix es d une diff rence r elle de 3 6 dans la population Compte tenu du fait que l adh sion de la population l intervention ne sera certainement pas massive il s agirait l d un r sultat d j satisfaisant En milieu rural en revanche la pr valence initiale est estim e 354 Sch mas et contraintes pour l valuation d un programme d am lioration aux alentours de 30 et l on peut esp rer une participation nettement plus forte l intervention Dans ces conditions une diminution de 8 10 de la pr valence peut tre envisag e et un effectif d
298. exclut pas et ne doit pas occulter celle de fonctionnement Nous envisagerons tout d abord dans une premi re partie les bases m thodologiques pour l valuation d impact dans le domaine de la nutrition Nous avons consid r ici le cas d interventions tourn es vers la malnutrition prot ino nerg tique mais les principes m thodologiques d velopp s restent bien entendu valables pour les tudes d impact sur d autres formes de malnutrition En revanche nous avons d lib r ment restreint notre propos des valuations de type transversal les plus adapt es l valuation de l impact au niveau de la sant publique les m thodes longitudinales plus pr cises mais plus complexes mettre en oeuvre tant davantage tourn es vers des valuations de type recherche L ALIMENTATION DE COMPLEMENT DU JEUNE ENFANT Nous pr senterons ensuite dans une seconde partie 4 titre d illustration les sch mas mis en place au Congo pour l valuation de deux strat gies d am lioration des pratiques de sevrage 2 BASES METHODOLOGIQUES 2 1 Principes G n raux L valuation d impact d un programme nutritionnel ne peut pas se limiter la seule description de l tat nutritionnel de la population ayant b n fici de l intervention Une comparaison est absolument n cessaire avec l tat nutritionnel d un ou plusieurs autre s groupe s servant de t moins et qui peuvent tre issus d une autre population ou bien de la m me population avan
299. fants ayant particip un suivi de la croissance dans les 16 villages couverts par l tude est pass e de 13 44 en l espace de six mois Le nombre de m res venant aux s ances d ducation nutritionnelle a quant lui t multipli par 8 passant pratiquement 50 En outre les m res dans la zone d intervention avaient davantage tendance donner des bouillies enrichies et des fruits leurs enfants que celles du groupe t moin 3 CONCLUSION Avant de lancer une campagne de communication tout programme se doit d tre pr test aupr s d un chantillon significatif du public vis Si besoin est on doit y apporter les modifications n cessaires Il faut galement pr voir un moyen de r unir l information tout au long de la dur e du programme et mesurer l impact de ce dernier dans le but de mieux pr parer d ventuels programmes futurs Combien de temps tout cela prend il Apr s quelques mois de recherche pr liminaire intense et une campagne d essai des produits et d observation des comportements une quipe pourrait probablement r pondre la plupart des questions pos es en quelques semaines Mais il faut bien garder l esprit que le fait de vouloir changer le comportement d autres personnes est une entreprise extr mement complexe et qu un seul outil de communication n y suffira pas Il est indispensable de recourir divers outils pour toucher diff rents publics et atteindre les multiples objectifs pr vus
300. farines germ es introduire peuvent varier consid rablement en fonction du substrat pour obtenir des bouillies ayant la fois une concentration gale 30 g MS 100 g et une viscosit de 1 Pa s il faut utiliser respectivement 3 fois 2 129 L ALIMENTATION DE COMPLEMENT DU JEUNE ENFANT fois 1 2 et 2 fois plus de farine de ma s germ avec des bouillies de riz ma s et mil qu avec une bouillie de manioc figure 6 Viscosit Pascal geconde 5 10 Taux d incorporation du sorgho malt Figure 5 Effet de l addition de sorgho malt sur la viscosit de bouillies base de manioc pr par es la concentration de 30 g MS pour 100 g de bouillie Ce qui signifie que pour une viscosit donn e l augmentation de concentration donc de densit nerg tique permise par une quantit donn e de farine de c r ale germ e est beaucoup plus importante pour les bouillies de manioc que pour celles de c r ales comme le ma s figure 7 Les conditions optimales de germination des grains de sorgho ou de ma s sont les suivantes d corticage manuel des grains de sorgho pour ter les glumes et les glumelles ou grenage des pis de ma s trempage des grains dans de l eau temp rature ambiante durant 24 heures d p t des grains sur un tissu maintenu humide temp rature ambiante et l abri des rayons directs du soleil cette phase de germination dure environ 48 heures jusqu apparition d une pl
301. ficace Une fois la cible identifi e il ne faut pas oublier de s assurer qu elle est pr te acheter un aliment de sevrage et de d terminer le budget hebdomadaire qu elle est pr te y consacrer Le crit re de solvabilit de la cible peut amener le producteur renoncer viser la partie de la population la plus d munie qui est souvent celle qui a le plus besoin du produit Des solutions particuli res doivent tre recherch es par les services publics ou les organismes intervenant au niveau de l aide alimentaire pour r pondre aux besoins de cette frange de population en collaboration ventuellement avec l entrepreneur Il est impossible pour une entreprise en cr ation de prendre en compte une client le non solvable 2 3 Quelle sera la composition du produit L tude de march se poursuit ici par un recensement des aliments de sevrage d j utilis s par la population cibl e Il faut savoir quels aliments sont utilis s comment ils sont utilis s et o ils sont achet s La collaboration de sociologues et de conseillers en marketing sera ici tr s utile La composition des produits utilis s va guider le choix de la formule mais il faut aussi tenir compte des disponibilit s tant en mati res premi res qu en technologie En effet ces deux facteurs sont souvent limitants dans la r ussite des entreprises de transformation des produits agricoles Les besoins des consommateurs tant permanents d un bout l autre de l ann
302. figure 1 est celui de l U P construite Toma province du Sourou au Burkina Faso Stockage roduits finis prod Hall m ua ym po p m u ee pu me mm 77727722 Fabrication 4 4x2 5 10 m2 couvert OEE 4444 24 me 4 Stockage 4x6 24 m2 mati re premi re j 4x3 5 14 m2 f Pd C222222 PLIPL A PFELPA LDA EPE PD isine Hall Aire de couverte d couvert 3x6 18 m2 Bureau lavage Stockage Aire de s chage du bois Figure 1 Plan de l unit construite Toma Province du Sourou 305 L ALIMENTATION DE COMPLEMENT DU JEUNE ENFANT 3 2 Les technologies utilis es Le grillage des ingr dients facilite la digestibilit et donne la bouillie un go t appr ci m me des enfants d nutris et anorexiques L utilisation d aliments locaux permet le passage sans difficult une alimentation familiale traditionnelle L apport de vitamine C et de b ta carot ne provitamine A peut se faire par l adjonction en fin de cuisson de jus de fruit frais La fabrication de la farine Misola fait appel des techniques artisanales traditionnelles permettant une parfaite ma trise technologique Le mode de fabrication s adapte trois contextes socio conomiques la farine fabriqu e dans des unit s de production artisanales r gionales est destin e la vente Ces unit s bien quip es pesage des ingr dients ensachage permettent de fabriquer un produit de qualit et de composition suivie
303. financer l achat de farine Vitafort n cessaire la d monstration et la r cup ration nutritionnelle 6 CONCLUSION La sensibilisation individuelle des m res au niveau des centres de sant int gr s dans le cadre des activit s de surveillance et de promotion de la croissance est un volet important de la strat gie de mise disposition de la farine Vitafort au plus grand nombre d enfants Cette sensibilisation a pour but de modifier les habitudes de sevrage n fastes l enfant en particulier l introduction et l arr t trop pr coces de bouillies Mais le changement des comportements n cessite d intervenir plusieurs niveaux le savoir le savoir faire l estime de soi le r f rentiel culturel C est un processus pluridisciplinaire forc ment long et sem d emb ches Le retard pris dans le d marrage de la promotion des farines Vitafort dans le cadre des Centres de Sant Int gr s a t le principal facteur limitant de l utilisation des farines L atelier Vitafort est sensiblement diff rent des autres ateliers de fabrication de farine de sevrage existant en Afrique dans la mesure o il est sous le contr le d un comit de pilotage r unissant des responsables de services de sant des acteurs du d veloppement et des chercheurs et qu il est cens assurer une triple fonction formation d entrepreneurs vulgarisation du produit Vitafort et du label du minist re de la Sant dont pourront b n ficier les entrepreneurs
304. gressif s talant dans le temps 3 AGE DE DEBUT DU SEVRAGE L ge de d but du sevrage est tr s variable Il devrait se situer dans la tranche d ge situ e entre le quatri me et le sixi me mois Le choix de cette tranche d ge n est pas arbitraire Il repose sur des arguments a la fois m caniques physiologiques et nutritionnels qui sont li s l tat de maturation de l organisme Du point de vue m canique le nourrisson ne peut pas d glutir d aliments solides avant l ge de 4 6 mois en raison de la pr sence du r flexe de protrusion de la langue Vers 5 ou 6 mois il commence porter des objets la bouche et 7 mois il est capable de mastiquer Par ailleurs la capacit de r tention de l estomac n exc de pas 200 ml 4 mois et 250 300 ml 6 mois Le r sultat en pratique est qu un enfant de 6 mois peut difficilement ing rer un volume d aliments sup rieur 300 ml en un seul repas Du point de vue physiologique Schmitz et McNeisch 1987 la fonction du go t arrive maturit vers l ge de 6 mois de sorte qu un jeune enfant de cet ge peut manger des aliments de go ts diff rents et donc d couvrir de nouveaux aliments diff rents du lait de sa m re La capacit d absorption et de digestion de l amidon et des graisses est suffisante chez un enfant g de 4 6 mois l amylase pancr atique est active d s le premier mois les sels biliaires et la lipase pancr atique sont actifs avant 8 Le sev
305. iamey Niger J rome Oumarou TRAPSIDA Economiste Minist re de l industrie BP 11700 Niamey Niger 378 T l phone 07 69 12 67 T l phone 285 1 42 17 38 T l copie 285 1 42 17 38 T l phone 285 1 42 17 38 T l copie 285 1 42 17 38 T l phone 72 36 00 Poste 3172 T l phone 73 42 61 41 66 Rwanda Thomas KARENGERA Directeur de la Sant Minist re de la sant publique Kigali Rwanda Edith MUKAMURENZI T l phone 250 74 866 752 23 Nutritionniste di t ticienne Unit de nutrition Minist re de la sant publique Kigali Rwanda Tchad Oscar Yomadji OUTENGAR Nutritionniste Centre national de nutrition et de technologie alimentaire Minist re de la sant publique BP 440 N djamena Tchad Barounga Nouhou FATIME T l phone 235 51 46 40 05 Responsable nationale T l copie 235 51 31 59 Programme de lutte contre les maladies diarrh iques Minist re de la sant publique N djamena Tchad Togo Abdou Rahmane Diparid AGBERE T l phone 21 48 62 21 25 01 P diatre Responsable de l Unit D U R O Centre d Int gration de soins l Enfant H pital de jour Centre hospitalier universitaire Tokoin BP 57 Lom Togo 379 L ALIMENTATION DE COMPLEMENT DU JEUNE ENFANT Kodjo Doh AGBO T l phone 228 25 41 18 Directeur Institut de nutrition et technologie alimentaire INTA BP 1242 Lom Togo Kodjo Cr do PLETH SUKA Tel phone 27 97 77
306. ible comparables au d part de l tude 341 L ALIMENTATION DE COMPLEMENT DU JEUNE ENFANT Plus important encore il y a lieu de rechercher et d viter toute cause syst matique et li e au programme de diff rence entre les groupes notamment un ventuel ph nom ne d auto s lection une r partition non al atoire des perdus de vue ou un effet de l ge dans le cas de comparaisons avant apr s Il s agit alors de v ritables facteurs de confusion l origine de diff rences entre les groupes qu il sera impossible de prendre en compte dans l analyse 2 2 2 Biais d information On d signe ainsi le r sultat d une diff rence qui existe non pas au niveau des groupes de l tude mais dans la fa on dont l information a t recueillie pour chacun d eux Le simple fait d employer pour le recueil des donn es une m thodologie non strictement identique dans les diff rents groupes ou bien des quipes d enqu teurs diff rentes ou encore des moyens de mesures non quivalents peut suffire introduire au niveau des r sultats une diff rence artificielle entre les groupes Il y aura alors confusion avec les effets de l intervention 2 2 3 Effets du temps L tat nutritionnel des populations est comme la quasi totalit des ph nom nes de sant soumis aux effets du temps distinguer des effets de l ge Lorsque des mesures sont faites des moments diff rents il peut devenir difficile de savoir si les variations observ e
307. ien et l quipement de ces unit s 5 4 Comment atteindre les groupes cibles et am liorer l tat nutritionnel des enfants Atteindre les groupes cibles constitue probablement le probl me le plus difficile beaucoup plus difficile que d atteindre la population solvable et cette difficult a limit jusqu ici l extension du projet La collaboration avec les services de Sant est ici indispensable m me pour des U P but commercial Cette collaboration permet de concevoir et de d velopper le projet dans un souci de Sant Publique o la nutrition fait partie de la pr vention de sensibiliser le personnel de Sant la nutrition infantile sessions de formation d utiliser les structures de distribution et de vente des m dicaments de susciter des programmes de lutte contre la malnutrition comme il existe des programmes de vaccination d organiser des campagnes de vulgarisation pour susciter l usage par les m res des aliments de compl ment partir de 4 6 mois Disposer l U P dans un Centre de Sant contribue donc renforcer le lien Sant Nutrition La dispersion des U P sur le territoire facilite la distribution vers les groupes cibles plus facilement accessibles Un autre moyen d atteindre les groupes cibles est de mettre en place les Fabrications Villageoises Communautaires de farine 311 L ALIMENTATION DE COMPLEMENT DU JEUNE ENFANT 5 5 Comment garantir la qualit de la farine
308. ient XIV R sum pleinement l laboration et la mise en oeuvre de vastes campagnes de promotion sanitaire multim dia Cependant des campagnes de promotion mal con ues peuvent induire des effets pervers particuli rement nuisibles au d veloppement sanitaire des populations Afin de r duire ces risques on peut proposer un cadre op rationnel rigoureux fond sur les donn es scientifiques et techniques disponibles Le dispositif pr sent int gre l ensemble des composantes qui interviennent dans la d finition et dans la mise en oeuvre des politiques de promotion sanitaire Selon les objectifs strat giques et les groupes cibles choisis des approches et des outils sont con us qui prennent en compte les besoins les moyens la prise en charge et la r ceptivit des utilisateurs cibl s L ventail d outils et de m thodes de communication multim dia ainsi prescrits et leur bon usage coordonn doivent r pondre durablement aux besoins et aux habitudes sociales et culturelles des utilisateurs Cette approche multim dia permet de g n rer des syst mes d aide la d cision pour les responsables politiques de mieux mobiliser les partenaires au d veloppement d am liorer la communication scientifique et technique entre les sp cialistes de stimuler les communaut s rurales et cela dans la perspective de servir les utilisateurs les plus directement concern s en l occurrence les m res et les enfants en bas ge OPERATIONS DE
309. ient d ja bien implant s sur le march national Face ces probl mes cette farine a t progressivement retir e du march public En 1978 la demande du Minist re de la Sant Publique la SEPO a modifi la composition de l Actamine en rempla ant les farines de lentilles et de pois chiche par de la farine de soja La nouvelle formule qui avait une valeur calorique de 357 Kcal 100 g et une teneur en prot ines de 21 1 g 100 g se pr sentait de la mani re suivante Farine de bl 48 Farine de soja 16 Lait cr m 20 Sucre 15 4 Carbonate de calcium 0 4 Complexe polyvitaminique et ar mes 0 2 Pour relancer la fabrication de l Actamine de nombreuses r unions avec les parties concern es ont eu lieu et il a t d cid que pour les administrations publiques le prix du kg d Actamine serait de 5 50 DH les minist res caract re social devraient participer la promotion de la consommation de l Actamine pr ciser leurs besoins et les inscrire dans leur budget qu un visa conjoint du Minist re du Commerce et du Minist re de la Sant Publique serait n cessaire pour toute importation de farine de sevrage Suite ces d cisions la SEPO a repris la fabrication de l Actamine malgr de nombreuses difficult s douani res 2 3 P riode 1987 1993 Dans le cadre du Programme Alimentaire Comp nsatoire PAC PL 480 Titre II et afin d amortir les effets du Plan d Ajustement Structurel
310. ier les probl mes et trouver des solutions ad quates il faudrait informer le plus possible tous les acteurs qui sont impliqu s dans les transferts de technologie 365 L ALIMENTATION DE COMPLEMENT DU JEUNE ENFANT il faut une politique nationale dans le domaine du sevrage pour harmoniser les actions des intervenants Burkina Faso du point de vue des principes l exp rience peut tre appliqu e mais il faudrait utiliser les r seaux de communication existants pour en assurer la p rennit Djibouti Djibouti n est pas un pays agricole mais pourrait r aliser un transfert de technologie pour des denr es import es Toutefois ceci ne concernerait qu une petite partie de la population car la majorit est urbaine Maroc il existe d j un projet similaire mais qui n est pas tendu tout le pays il y a des r gions o l on pr pare les aliments de sevrage et d autres o on ne le fait pas Togo le transfert de technologie se fait d j au niveau des communaut s Les structures existent pour cela groupement de femmes cr dits pargne Il faut envisager seulement de conduire une recherche op rationnelle dans le domaine Cameroun le transfert est une activit int gr e dans le syst me de sant par le biais des Comit s de sant des villages ou des quartiers qui s occupent de toutes les activit s li es la survie de l enfant Le probl me de motivation a t r solu par la cr ation de caisses de sec
311. ies diarrh iques et de la malnutrition qui leur est associ e et qu en mati re de pr vention de ces maladies chez le nourrisson et l enfant la salubrit des aliments est aussi importante que l allaitement au sein ou la mise en place d un bon approvisionnement en eau et de l assainissement Tout doit tre mis en oeuvre pour am liorer l hygi ne alimentaire Il faut consid rer que l enseignement des principes d hygi ne alimentaire qui s adresse aux manipulateurs d aliments en particulier aux m res de famille par le biais des soins de sant primaires et des programmes d alimentation des nourrissons est une strat gie importante de pr vention des maladies diarrh iques Tomkins 1991 2 L AGE DU SEVRAGE UNE PERIODE CRITIQUE Le lait maternel est un aliment nutritif g n ralement sans danger pour le nouveau n et l allaitement complet au sein c est dire le fait de ne donner au nourrisson aucun autre liquide ni aucune autre nourriture que le lait maternel le prot ge de la diarrh e en diminuant son exposition aux germes pathog nes d origine alimentaire ou transmis par l eau L allaitement maternel peut galement diminuer la gravit des maladies diarrh iques et a un effet d terminant sur la pr vention des d c s qui y sont associ s Akr 1989 JHU WHO 1989 De Zoysa 1991 Toutefois lorsque l enfant atteint l ge de 4 6 mois le lait maternel doit tre compl t puis par la suite gt 2 ans remplac par des ali
312. imentation de compl ment durant la p riode de sevrage doit avoir pour objectif d encourager non seulement la modification des comportements alimentaires actuels du nourrisson mais aussi la confection de recettes au niveau des m nages Il doit aussi avoir pour objectif de d velopper et de promouvoir de nouveaux ingr dients et de nouveaux produits alimentaires fabriqu s aussi bien au niveau communautaire que par un distributeur ou un fournisseur central Pour cela on ne perdra pas de vue le principe fondamental du marketing social face un choix de produits ou de comportements les gens choisiront le produit ou adopteront le comportement qui leur para t le plus attirant Pour d terminer l approche utiliser dans un programme d am lioration des pratiques de sevrage il faut au pr alable faire le bilan des information existantes r unir les informations suppl mentaires n cessaires sur le contexte culturel formuler des combinaisons d aliments ad quates du point de vue nutritionnel faire participer les m res la mise au point de nouvelles recettes et pratiques de sevrage mener des essais domicile Ce n est qu alors qu on laborera les messages et on choisira les m dia pour les v hiculer Politiques de promotion sanitaire multim dia B Surugue Les b n fices pour la sant et le d veloppement du nourrisson d une transition progressive et harmonieuse entre une alimentation lact e et le plat familial justif
313. in b timent mat riel et outillage valu s au prix rendu sur site C est la mise en place de l atelier Il est conseill de limiter les investissements qui p sent ensuite sur la tr sorerie en cas d emprunt Ainsi un jeune cr ateur peut d marrer son activit en louant le b timent au lieu de construire choisir de petites machines en les faisant tourner plus longtemps etc 253 L ALIMENTATION DE COMPLEMENT DU JEUNE ENFANT Le tableau de tr sorerie presente les entr es et sorties pr visionnelles d argent durant les 3 premi res ann es C est le fonctionnement de l atelier Dans les premiers mois de fonctionnement le budget de tr sorerie fera souvent apparaitre des d penses sup rieures aux recettes Certaines mesures et dispositions peuvent r duire cet cart mais le reste devra trouver un financement particulier ex trouver des fournisseurs pour limiter les stocks obtenir des d lais de paiement 2 7 2 Dossier de financement Le dossier de financement est destin convaincre des tiers de contribuer financi rement la cr ation de l entreprise Il doit pr senter le projet de fa on pr cise avec les partenaires qui sont d j impliqu s dans la phase de pr paration Une fois le dossier pr t l entrepreneur part en campagne Les premi res personnes contacter sont les proches famille amis qui souvent ont d j t mis contribution pour financer la phase de pr paration mais qui peuvent aussi participer
314. iner les poussi res les d bris v g taux les eraines moisies les cailloux et les graines d autres vari t s Le lavage se fait en brassant les produits dans l eau contenue dans une bassine en vue de les d barrasser des impuret s On utilise un panier mailles adapt es pour la filtration le ma s n est lav qu en cas de traitement au cours du stockage 213 L ALIMENTATION DE COMPLEMENT DU JEUNE ENFANT Vannage Vannage Triage Triage Triage Lavage s chage Lavage Grillage s chage Grillage Refroidissement Grillage Refroidissement Refroidissement PESEE VER Goncassage Mouture Refroidissement Emballage Stockage Figure 1 Sch ma de fabrication de Nutrimix 1er ge az Vannage Vannage Triage Triage Triage Lavage s chage Lavage Grillage Grillage s chage Refroidissement Refroidissement Grillage Refroidissement PESEE MELANGE Concdssage Mouture Refroidissement Emballage Stockage Figure 2 Sch ma de fabrication de Nutrimix 2 me age 214 L unit de production des farines Nutrimix au Togo Le s chage se fait l air libre en utilisant des tables de s chage d usage courant dans la sous r gion Ces s choirs sont constitu s de deux types de grillage maintenus par un cadre en bois reposant sur quatre pieds m talliques le grillage inf rieur en fer soutient le grillage sup rieur en nylon aux mailles plus petites La dur e du s chage d pend de l ensoleillement et de la gross
315. ines animales La c r ale et le petit mil apportent glucides et prot ines les l gumineuses arachide et soja sont riches en prot ines et en mati res grasses qui permettent d augmenter la valeur nerg tique de la farine et d apporter des acides gras insatur s La production moyenne annuelle est de 5 tonnes Misola est pr sent e sous forme de sachets de 220 g et de 500 g elle est vendue au prix de 225 Fcfa les 500 g contre 400 Fcfa les 400 g pour les farines import es du type C r lac Les principales formules pr par es actuellement sont donn es dans les tableaux 1 et 2 leur valeur nutritionnelle est donn e dans le tableau 3 Les analyses bact riologiques r alis es au laboratoire de nutrition de la DSF ont parfois r v l un niveau de contamination trop lev tableau 4 Tableau 1 Composition des formules Misola des principales unit s de production pour 100 g de farine MISOLA MISOPA DEN MUGU 60 60 Lait en poudre sucre pain de singe sel sulfate de fer mg sulfate de zinc mg 8 8 g 8 8 8 8 8 Tableau 2 Formules Misola pr par es au niveau des communaut s Ingr dients Volumes Mil grill 3 vol Soja grill 1 vol Arachide grill e 1 2 vol Sucre en poudre 1 4 vol Sel selon le gout 303 L ALIMENTATION DE COMPLEMENT DU JEUNE ENFANT Tableau 3 Composition chimique et valeur nutritive des farines de sevrage Sect Denmugu PONa Prot ines g Lipi
316. ines sauf si les conditions d hygi ne s y pr tent mal afin de contribuer la lutte contre le sous emploi et d viter les probl mes de maintenance de choisir des quipements fabriqu s localement en raison des co ts moins lev s de la maintenance plus facile et de la disponibilit des pi ces de rechange de maximiser l utilisation de chaque quipement et leur polyvalence en particulier d utiliser un seul moteur pour un d cortiqueur et un moulin 4 1 L entreposage des mati res premi res Il est important d avoir des mati res premi res propres et s ches c r ales l gumineuses Un tri avant stockage et un s chage peuvent se r v ler tr s utiles pour viter des pertes importantes dues aux moisissures Le s chage peut se faire l air libre sur des aires appropri es ou des nattes Toutefois le s chage peut tre vit en partie en v rifiant le taux d humidit l achat D s r ception des mati res premi res c r ales l gumineuses sucre il est n cessaire de les stocker dans un endroit sec l abri de la poussi re et des attaques des insectes Le stockage peut se faire dans des containers ou dans une pi ce destin e cette utilisation dont les ouvertures sont prot g es des insectes 4 2 Le nettoyage Un triage et un nettoyage sec permettent d liminer les cailloux les graines abim es les pi ces m talliques et les autres corps solides pr sents dans les graines Cette tape r
317. informations soient disponibles pour tous ceux qui ont le courage de vouloir d marrer une entreprise et de cr er avec les gouvernements le milieu favorable pour que ces entreprises puissent voir le jour et se d velopper La question qui se pose est de savoir comment ces programmes d appui et d accompagnement peuvent tre financ s et il serait important d y apporter ici une r ponse pour que tout le travail r alis au cours de ce s minaire ait un jour des r percussions significatives sur le terrain 260 SYNTHESE DES TRAVAUX DE GROUPE SUR LE THEME UNITES DE PRODUCTION D ALIMENTS DE COMPLEMENT A l issue de la session consacr e a la production de farines de sevrage en atelier des travaux de groupe sur ce th me ont t propos s aux participants r partis en trois 2 2 d a groupes Deux questions ont t soumises Apr s que les 3 rapporteurs aient restitu s les conclusions de chaque groupe une discussion g n rale a eu lieu 1 QUESTION 1 Le secteur public et plus particuli rement le secteur sanitaire a t il un r le jouer dans la production la promotion et la distribution des aliments de compl ment Si la r ponse est positive quel devrait tre ce r le Les participants ont t unanimes reconna tre que le secteur public et plus particuli rement le secteur de la sant a effectivement un r le jouer dans la production la promotion et la distribution des aliments de compl ment aussi bien
318. institutions de recherche Pour l heure Eden entretient des relations informelles avec l Ecole Nationale Sup rieure d Ing nieurs ENSI de l Universit du B nin au Togo pour les probl mes technologiques Elle a galement des relations avec le d partement de Nutrition et des Sciences Alimentaires de l Universit de Legon au Ghana pour les questions relatives la Nutrition Par ailleurs elle collabore avec un groupement f minin au Centre Togo qui doit bient t d marrer la production d une formule de farine infantile et elle assiste l entreprise U CO DAL du Mali pour la mise en place d une unit de production d aliments infantiles Eden reste ouverte toute coop ration pouvant contribuer l am lioration de la qualit des produits infantiles et des autres aliments pr par s partir de produits agricoles locaux 224 ANALYSE DES EXPERIENCES DE PRODUCTION DE FARINES INFANTILES EN AFRIQUE Serge TRECHE Laboratoire de Nutrition Tropicale UR44 Centre Orstom Montpellier France 1 INTRODUCTION A partir des caract ristiques des unit s de production donn es par les participants a l atelier de certaines donn es ant rieures et de r sultats d analyses compl mentaires effectu es dans les laboratoires de l Orstom il est possible de faire une synth se des informations connues sur les exp riences de production de farines infantiles en Afrique L analyse de ces informations permet de faire ressortir les similit
319. intake of energy and protein in Ugandan pre school children Ecology of Food and Nutrition 3 213 222 SANCHEZ GRINAN M I PEERSON J BROWN K H 1992 Effect of dietary energy density on total ad libitum energy consumption by recovering malnourished children European Journal of Clinical Nutrition 46 197 204 SANOGO M 1994 La production artisanale de farines infantiles exp riences et proc d s Paris Les ditions du GRET 80 p SVANBERG U SJOGREN E LORRI W SVENNERHOLM A M KAIJSER B 1992 Inhibited growth of common enteropathogenic bacteria in lactic fermented cereal gruels World Journal of Microbiology and Biotechnology 8 601 606 TOMKINS A ALNWICK D HAGGERTY P 1989 L emploi de produits ferment s pour am liorer l alimentation des enfants d Afrique australe et orientale In Alnwick D Moses S Schmidt O G d Pour am liorer l alimentation des jeunes enfants en Afrique orientale et australe une technologie la port e des m nages Compte rendu d un atelier tenu Nairobi Kenya 12 16 Octobre 1987 IDRC 265f Ottawa 156 192 TRECHE S 1994 A technology at the household level for the production of a high energy density cassava based weaning food in Congo Communication affich e pr sent e International Meeting on cassava flor and starch 11 15 janvier 1994 CIAT Cali Colombie TRECHE S GIAMARCHI P 1991 Utilisation d enzymes produites industriellement pour l am
320. ion 16 000 habitants r partis sur les 450 km du district de L kana soit une densit de 35 habitants km est tr s sup rieure la moyenne nationale Gami 1992 l homog n it des productions agricoles qui rendait possible de proposer des technologies applicables sur la totalit du plateau 2 ELABORATION ET MISE EN OEUVRE 2 1 Les grandes lignes de la strat gie A partir de 1991 le Minist re de la Sant travers le Projet d Appui aux Activit s de Nutrition PAAN labor en collaboration avec d autres partenaires notamment le Laboratoire d Etudes sur la Nutrition et l Alimentation LENA de l ORSTOM et l Institut de Recherche pour l Appui au D veloppement Agricole en Zones Tropicales AGRICONGO deux strat gies en vue d am liorer l alimentation de compl ment du jeune enfant congolais Tchibindat et al 1993 La premi re de ces strat gies concerne essentiellement le milieu urbain et repose sur la fabrication et la promotion de farines infantiles pr par es partir de produits locaux Tchibindat et Tr che 1995 314 Education nutritionnelle et transfert de technologies au Congo La seconde destin e tre mise en oeuvre l chelle pilote sur le plateau Kukuya a consist dans l op ration d ducation nutritionnelle et de transfert de technologie culinaire qui est pr sent e ici Cette strat gie poursuit deux objectifs principaux la diffusion aupr s de toutes les femmes en age d lever de
321. ion et d valuation et tat de la mise en oeuvre du Code international de commercialisation des substituts du lait maternel Rapport du Directeur g n ral A47 6 OMS Gen ve 1994 Le point sur l alimentation du nourrisson Les aliments contamin s cause majeure de diarrh e et de malnutrition chez les nourrissons et les jeunes enfants n 3 avril 1993 OMS Gen ve Ashworth A and Draper A The potential of traditional technologies for increasing the energy density of weaning foods WHO CDD EDP 92 4 OMS Gen ve 1992 J Akre L alimentation du nourrisson les bases physiologiques Bulletin de l OMS Suppl ment au volume 67 OMS Gen ve 1989 D B Jeliffe et E F P Jeliffe Prise en charge di t tique de la diarrh e infantile Publi par l OMS et l UNICEF 2 me dition OMS Gen ve 1993 OMS UNICEF Le sevrage de l allaitement maternel l alimentation familiale 1989 OMS Gen ve M Sanogo La production artisanale des farines infantiles Exp riences et proc d s Collection Guide pratique Edition du Gret Paris 1994 E Piwoz Am liorer les pratiques alimentaires pendant la maladie et la convalescence de l enfant Soutien pour l Analyse et la Recherche en Afrique Analyse des ressources Sanitaires et Humaines pour l Afrique USAID 1994 385 L ALIMENTATION DE COMPLEMENT DU JEUNE ENFANT 386 TABLE DES MATIERES Sommaire R sum Avant propos par le Dr G Clugston
322. ion toute particuli re aux probl mes nutritionnels En effet avant les ann es 1970 il existait un service de nutrition c t des services de pr vention rurale et urbaine Ce service entreprenait des actions ponctuelles pour am liorer l alimentation de la population par la promotion de la consommation de poisson la fabrication d une farine de poisson et la r flexion sur l ouverture de centres de r habilitation nutritionnelle Toutes ces actions ont amen le Minist re de la Sant Publique L ALIMENTATION DE COMPLEMENT DU JEUNE ENFANT r aliser en 1971 une enqu te d envergure nationale sur l tat nutritionnel des enfants de moins de 4 ans ENNE 71 afin d valuer la fr quence de la malnutrition au Maroc focaliser les actions nutritionnelles sur l enfant restructurer le service de lutte contre la malnutrition fabriquer un aliment de sevrage riche en prot ines 2 2 P riode 1972 1986 Devant l importance de la fr quence de la malnutrition r v l e par l ENNE 71 46 2 de malnutris parmi les enfants de moins de 4 ans le gouvernement a cr en 1972 une commission interminist rielle pour l alimentation et la nutrition CIAN charg e d laborer une politique nationale en mati re d alimentation et de coordonner toutes les actions dans ce domaine Parall lement le Minist re de la Sant Publique s est int ress l occasion d un projet conjoint Gouvernement du Maroc UNICEF la fabrication d
323. ipation la distribution sauf dans le cadre de la mise disposition des m dicaments essentiels inciter les autres services publics faciliter la mise en place de r seaux de distribution 2 QUESTION 2 Quelles sont les conditions de mise en oeuvre d un programme d unit s de production de sevrage qu elles relevent du secteur public ou du secteur priv notamment en ce qui concerne le choix des modalit s et les tapes d une strat gie d implantation le d veloppement de technologies approprices Les conditions de mise en oeuvre d un programme d unit s de production d aliments de compl ment qu elles rel vent du secteur public ou priv incluent des tudes de faisabilit pour fa 2 b C2 3 e Ld valuer les besoins des populations en fonction des conditions socio conomiques et culturelles enqu tes mixtes multisectorielles e s e age CA CET pr ciser le niveau de disponibilit des mati res premi res tablir un compte d exploitation pr visionnel et un plan de financement d terminer la taille des unit s en fonction du march potentiel d finir le mod le mettre en place centralis ou autonome 262 Synth se sur les unit s de production d aliments de compl ment donner les l ments n cessaires pour les choix technologiques pouvoir tenir compte de la r alit de chaque communaut en vue les faire participer au projet de cr ation d unit s de productio
324. iques crit res sociaux etc Faut il coupler syst matiquement les activit s visant modifier les pratiques avec des programmes visant la diffusion et l utilisation de nouveaux aliments fabriqu s en atelier ou fabriqu s au niveau des m nages et faisant appel des innovations technologiques En particulier pour que soit pris en compte les crit res de qualit quilibre nutritionnel micronutriments etc Quelles sont les alternatives pour am liorer l alimentation compl mentaire du jeune enfant lorsqu il n y a pas de farines infantiles Les a t on suffisamment essay es L objectif final n tant pas seulement une am lioration des pratiques et de l alimentation mais une am lioration du d veloppement des enfants ne faut il pas int grer syst matiquement les programmes visant aux changements de pratiques avec les activit s de promotion de la croissance REFERENCES ATINMO T GRANGE N ONYEZILI N NESTEL P LUTTER C RUTSTEIN S O 1993 Nutrition and health status of infants and young children in Nigeria Findings from the 1990 DHS Macro International Inc Columbia MD 62 Synth se et perspectives sur les pratiques de sevrage DETTWYLER K A 1986 Infant feeding in Mali West africa variations in belief and practice Soc Sci Med 23 7 651 664 KAITE C D NESTEL P RUTSTEIN S O 1993 Nutrition and health status of infants and young children in Zambia Findings from the 1992 DHS
325. is changement Observations plus on reux que le broyeur fabrication locale possible par marteaux des artisans Les broyeurs marteaux ont pour principe de pulv riser les grains en les projetant grande vitesse contre la chambre de broyage Cet appareil doit tre entra n obligatoirement par un moteur car la vitesse de rotation des marteaux ne permet pas un entra nement manuel Son principal avantage est un entretien simple et peu incipal 1 ni eside dans le fait qu il s de mal d co teux son principal inconv nient r side dans le fait qu il s accommode mal des ol agineux et des c r ales humides La vitesse de rotation des marteaux doit tre d au moins 1500 tours minute le plus souvent elle est de 3 000 tours minute pour un Maintenance meule retaillage changement 244 Technologies et quipements utilisables moteur de puissance 5 7 CV Le d bit est influenc par plusieurs facteurs en particulier par les caract ristiques de la grille le taux d humidit des grains et la puissance du moteur Lors du choix d un moulin il est pr f rable de choisir un mod le de moulin en vente dans le pays et il faut tenir compte de la simplicit de maniement afin que l op rateur contr le facilement l op ration la facilit de r glage la facilit d acc s aux pi ces d usure courante meules marteaux grilles la r versibilit de certaines pi ces marteaux ou meules pour diminuer le
326. is sont ceux qui contiennent les plus fortes concentrations de coliformes f caux d autre part pendant la saison des pluies lorsque la temp rature ambiante augmente le degr de contamination augmente galement Ces r sultats indiquent que les aliments sont contamin s par des mati res f cales et peuvent donc servir de v hicules des germes pathog nes g n ralement transmis par la voie f co orale comme Shigella spp et V cholerae En outre des tudes men es dans d autres r gions montrent une contamination importante des aliments de sevrage Barrel et Rowland 1979 se sont aper us qu une grande partie des aliments consomm s par les nourrissons et les jeunes enfants dans une r gion rurale de Gambie contenaient des germes pathog nes Pendant la saison des pluies chaude lorsque les maladies diarrh iques atteignent leur pic le tiers des aliments sont contamin s imm diatement apr s leur pr paration par des quantit s inadmissibles d un ou plusieurs germes pathog nes cette proportion passe 96 au bout de 8 heures de conservation Au Myanmar les aliments consomm s par les enfants g s de 6 29 mois ont t examin s la recherche de quatre bact ries ent ropathog nes Sur les 775 chantillons d aliments test s 505 taient positifs pour E coli 28pour V cholerae non 01 et 6 pour Salmonellaspp E coli et V cholerae non 01 ont t isol s dans respectivement 29 et 5 chantillons d eau de boisson sur u
327. is durant la phase de mise au point Ceci justifie de mettre en place d s le d part un syst me de contr le de la qualit et des risques syst me HACCP Le syst me de contr le est envisager plusieurs niveaux figure 6 eae MISE AU POINT recherche et DU PROCEDE d veloppement Analyses et essais chimiques Ra microbiologiques nutritionnels selon normes nutritionnelles et normes de s curit Optimisation technique et conomique respect des BPI Atelier de CONTROLE QUALITE production Syst me de fabrication HACCP en continu param tres crit res de qualit i L ill Organisme CONTROLE PERIODIQUE innocuit i valeur nutritionnelle valeur marchande Figure 6 Syst me de contr le qualit 120 Innocuit et disponibilit des nutriments dans les aliments de compl ment mise au point du proc d cette tape met en oeuvre des analyses chimiques et microbiologique destin es d montrer l innocuit du produit et sa conformit par rapport des normes nationales ou internationales ainsi que des analyses nutritionnelles destin es garantir la qualit requise par rapport des apports recommand s Ces op rations de mise au point du proc d faites dans le souci du respect des bonnes pratiques industrielles BPI peuvent se faire en coop ration avec les centres de recherche et d veloppement mise au point du proc d cette tape met en oeuvre des analys
328. ise de la qualit nutritionnelle des aliments Aux crit res classiques de croissance pond rale et de digestibilit mati re s che mati res azot s on peut adjoindre l analyse de constantes sanguines la d termination des concentrations en nutriments circulants et en r serve dans les organes Cependant ces essais sont lourds et on reux Il existe des m thodes alternatives in vitro d valuation de la biodisponibilit dont les r sultats sont assez bien corr l s avec ceux des essais in vivo La lysine acide amin essentiel qui doit se trouver en quantit quilibr e dans le r gime du jeune enfant en croissance est susceptible d tre partiellement indisponibilis e par blocage chimique notamment l issue des traitements thermiques d aliments prot iques et surtout en pr sence de glucides r ducteurs glucose lactose dans ce cas l analyse globale des acides amin s apr s hydrolyse acide de la fraction prot ique donne la teneur en lysine totale non d truite L emploi de r actifs sp cifiques qui fixent les liaisons amin es libres extr mit s amp NH2 des r sidus lysyls dans les prot ines tels que le fluorodinitrobenz ne FDNB ou bien encore une hydrolyse partielle de la prot ine par la trypsine donnent une appr ciation de la lysine disponible non bloqu e en g n ral bien corr l e avec la lysine nutritionnellement disponible 107 L ALIMENTATION DE COMPLEMENT DU JEUNE ENFANT Enfin les experts FAO et
329. ise en compte car jug e trop difficile mesurer Le taux de poursuite de l allaitement maternel 1 an est la proportion d enfants g s de 12 15 mois qui sont allait s au sein Le taux de poursuite de l allaitement maternel 2 ans est la proportion d enfants g s de 20 23 mois qui sont allait s au sein Le taux d alimentation au biberon est la proportion de nourrissons de moins de 12 mois qui l on donne de la nourriture ou une boisson au biberon Ces indicateurs ont d abord t choisis pour d crire les modes d allaitement maternel consid r s les plus importants par rapport la sant de l enfant notamment en ce e A i 5 r f rence la d claration Innocenti sur la protection l encouragement et le soutien de l allaitement maternel WHO UNICEF 1991 Ils ont aussi t s lectionn s pour 50 Synth se et perspectives sur les pratiques de sevrage leur facilit de collecte et d interpr tation et leur aptitude 4 mesurer les progr s enregistr s dans l ex cution des programmes qui encouragent l allaitement Ils permettent ainsi des comparaisons l int rieur d un pays dans le temps et entre zones ou groupes de population mais peuvent aussi servir des comparaisons entre pays et d gager d ventuelles sp cificit s r gionales Bien que focalis s sur l allaitement maternel ces indicateurs vont au del car traduisant un ensemble de recommandations en mati re d alimentation par rap
330. isons de ce blocage Il faut alors valuer si la campagne peut modifier ce comportement Dans le projet de promotion de l utilisation de kimea en Tanzanie par exemple le blocage se trouvait dans les premi res tapes du continuum les m res n attachaient pas un caract re prioritaire l enrichissement des aliments de sevrage alors m me que le programme avait trouv le moyen de les enrichir Dans un autre exemple au Nig ria 85 des m res qui connaissaient la recette du produit eko ilera l avaient essay e au moins une fois mais seulement 34 d entre elles l avaient d finitivement adopt La connaissance l essai et l adoption de la recette taient corr l s de mani re n gative l id e que se faisaient les m res de son co t et du temps n cessaire sa pr paration Si quelqu un essaie une recette et trouve qu elle co te trop cher ou prend trop de temps il faut briser ces barri res pour assurer la continuit du changement Le point sur lequel bloque la population peut galement influencer le choix du m dia pour diffuser le message Par exemple si le public cible manque de comp tence et de confiance la communication de masse la radio ne r ussira probablement qu les diriger vers l endroit o ils recevront soutien et conseils titre individuel Inversement la communication de masse peut tre utile dans le cas o le public cible est bloqu parce qu il ne se sent pas concern par la question
331. it Elle permet d obtenir la premi re bouillie de l enfant introduite entre 4 et 6 mois en compl ment du lait maternel Certaines bouillies simples sont pr par es l aide d un bouillon de l gume 3 1 2 Bouillies enrichies Ce sont des bouillies faites de m langes de farines de c r ales et d aliments riches en prot ines Les aliments prot iques utilis s sont les farines de l gumineuses soja haricot arachides de petits poissons s ch s des crevettes et des oeufs Ce sont des m langes doubles d une c r ale et d un aliment prot ique ou triples de deux c r ales et d un aliment prot ique ou inversement d une c r ale et de deux aliments prot iques Les bouillies enrichies sont donn es aux enfants en compl ment du lait maternel partir de 6 mois Elles remplacent les bouillies simples Le tableau 1 pr sente les quantit s d ingr dients qui rentrent dans les m langes doubles ou triples de bouillies enrichies ainsi que leurs quivalents poids 327 L ALIMENTATION DE COMPLEMENT DU JEUNE ENFANT Tableau 1 Ingr dients entrant dans la composition des bouillies enrichies INGREDIENTS MESURES LOCALES EQUIVALENTS POIDS Farine de c r ale mais 3 bo tes vides de conserve de tomate Ne ee ee rirriiiiriiiiiiitiitiiiitttitrl Farine de haricot 1 bo te vide de conserve de tomate Bee Cr irirriiiiiiiririiiiirrrirririiriirittr itr Tir Farine d arachide 1 boite vide de conserve de tomate SOP AA
332. itue dans de nombreux cas une v ritable agression nutritionnelle qui emporte l enfant dans le cycle infernal de la diarrh e et de la malnutrition avec tous les effets n fastes sur sa croissance et son d veloppement psychomoteur Le risque d une telle volution est d autant plus grand que l enfant vit dans un milieu o les aliments de base sont difficilement accessibles soit qu ils sont trop chers soit qu ils ne sont pas disponibles les services de sant rares les conditions d hygi ne inad quates et l ducation nutritionnelle des m res insuffisantes voire impuissante am liorer les pratiques traditionnelles de sevrage La question est donc de savoir comment aider le nourrisson et le jeune enfant traverser cette phase d adaptation alimentaire dans les meilleures conditions Une connaissance plus pr cise des divers facteurs qui entrent dans le processus de sevrage doit permettre d identifier ceux qui comportent un risque d entrave une conduite correcte du sevrage C est ce que pr cis ment nous allons essayer de faire examiner certains aspects du sevrage pour voir o se situe le probl me du point de vue nutritionnel et de l tenter de traquer la solution 2 DEFINITION DU SEVRAGE Pour commencer qu est ce que le sevrage Les r ponses sont nombreuses centr es pour la plupart sur la nature de l alimentation arr t de l allaitement maternel L ALIMENTATION DE COMPLEMENT DU JEUNE ENFANT introduction d aliments
333. ixer le prix de vente du produit la sortie de l atelier Ces ratios sont tablis de telle sorte que l entrepreneur ait une marge de manoeuvre assez grande pour faire face aux al as et aux difficult s de production et de gestion le seuil de rentabilit doit se situer 40 50 du r gime de croisi re pr vu la marge brute doit tre sup rieure 30 40 du chiffre d affaires en r gime de croisi re si l entrepreneur se r mun re sur le r sultat celui ci doit tre au minimum de 15 20 du chiffre d affaires Parfois le prix calcul pour satisfaire ces ratios additionn des frais de distribution d passe le prix que le consommateur est pr t payer Des r ajustements dans l organisation les investissements l approvisionnement ou le marketing doivent alors tre envisag s pour abaisser le prix de revient un niveau qui permettra de pr server la rentabilit et la p rennit de l entreprise 2 7 Comment financer l entreprise et son fonctionnement L entrepreneur a besoin d argent pour pr parer son projet pour mettre en place l entreprise et pour la faire fonctionner son d marrage 2 7 1 Budgets L laboration d un tableau d investissement et d un tableau de tr sorerie permet de faire ressortir les besoins de financement pour la couverture desquels l entrepreneur doit trouver les financement correspondants Le tableau d investissement fait tat de tous les investissements n cessaires terra
334. l 60 100 120 60 100 120 60 100 120 Densit nerg tique des bouillies kcal 100 mi Figure 2 Couverture des besoins roue d un gar on de six mois en fonction de la fr quence de distribution et de la densit nerg tique des bouillies 125 L ALIMENTATION DE COMPLEMENT DU JEUNE ENFANT Pour y rem dier la premi re solution qui vient l esprit est d augmenter la fr quence de distribution des bouillies 4 bouillies par jour permettraient de couvrir les besoins avec des bouillies de densit nerg tique gale 60 Kcal 100ml Malheureusement les 2 2 4 tudes r alis es montrent que compte tenu de l occupation des m res par les travaux agricoles ou le petit commerce les recommandations dans ce sens ne sont dans la plupart des cas pas suivies d effets Une autre solution semble pouvoir tre d augmenter la concentration en farine c est dire d introduire dans un m me volume de bouillie plus de farine ou de p te Mais des mesures de viscosit sur des bouillies traditionnellement utilis es au Congo ont montr Tr che et Giamarchi r sultats non publi s que plus les enfants sont jeunes plus ils pr f rent des bouillies fluides figure 3 alors que la viscosit des bouillies que l on a l habitude de mesurer avec des viscosim tres rotatifs et qui s exprime en Pass augmente tr s vite avec leur concentration quel que soit leur ingr dient principal Pour tre facilement acceptable par les plus jeunes
335. l appara t que les efforts actuels ne suffisent pas pr venir les maladies diarrh iques il faut donner priorit l ducation des m res sur les principes de l hygi ne alimentaire en particulier pour ce qui concerne les aliments de sevrage Des programmes ducatifs bas s sur le syst me d analyse des risques de d termination des points critiques pour leur ma trise HACCP prenant galement en compte les facteurs socio culturels devraient tre int gr s 4 tous les programmes nationaux d alimentation et de nutrition et en particulier aux programmes d alimentation des nourrissons Innocuit et disponibilit des nutriments dans les aliments de compl ment P Besan on La qualit d un aliment doit r pondre des objectifs d acceptabilit et de s curit La s curit inclut l innocuit du point de vue microbiologique aussi bien que toxicologique et la valeur nutritionnelle celle ci tant consid r e tant en termes de vi R sum composition chimique qu en termes de biodisponibilit des nutriments La biodisponibilit des nutriments d pend de leur nature et de leur environnement physico chimique des traitements technologiques subis de la pr sence de facteurs antinutritionnels ainsi que de l quilibre alimentaire A titre d exemple les traitements thermiques cuisson st rilisation s chage sont susceptibles selon leur s v rit soit d am liorer la valeur nutritionnelle digestibilit inactivation
336. l est le degr d autorit d une m re ou de la personne qui s occupe de l enfant et quelle est l influence r elle des p res et des dirigeants locaux Le choix du ou des publics cibles corrects est une question laquelle il est essentiel de bien r pondre Par ailleurs on doit se demander combien de publics cibles distincts il faut viser Cela d pend surtout de l importance du budget dont dispose le programme Les responsables de programmes savent que des ressources limit es ont plus d impact lorsqu elles sont concentr es sur une ou deux cibles que lorsqu elles sont dispers es S il n est pas toujours facile de suivre cette r gle il est cependant logique de cibler les efforts l o ils peuvent avoir le plus grand impact 2 3 Les messages cl s Les messages les plus forts ne se limitent pas la description du comportement souhait Ils prennent en compte l un des trois l ments cl s barri res cons quences et b n fices Les barri res peuvent tre physiques motionnelles psychologiques ou culturelles au niveau du b n fice on peut distinguer le b n fice final et le b n fice sous jacent Plus pr cis ment les barri res sont les obstacles ou les points de r sistance l adoption du produit ou du comportement Comme on l a dit plus haut celles ci varient souvent en fonction de l emplacement du public cible sur le continuum de 279 L ALIMENTATION DE COMPLEMENT DU JEUNE ENFANT l adoption Elles varient
337. l que soit le niveau de la production agricole locale La reconnaissance de l ampleur des carences en micronutriments et du r le jou par une alimentation de sevrage inappropri e dans leur gen se devrait faire porter l effort sur la mani re d accro tre l apport en micronutriments particuli rement en vitamine A et en fer C est pr cis ment l o on retrouve l importance du r le nutritif du lait 12 Le sevrage un d fi pour l enfant et pour sa m re maternel compl t par une alimentation de sevrage diversifi e au besoin enrichi en aliments riches en vitamine A Enfin l environnement aussi bien sanitaire que social conomique ou culturel interf re de fa on d terminante sur les pratiques de sevrage et la valeur nutritive de l alimentation de compl ment La m re a ici une fonction fondamentale remplir car elle contr le la plupart des param tres qui entrent dans le processus du sevrage au point que le sevrage est tout autant un d fi pour la m re que pour l enfant Seule la reconnaissance de la dimension multiple des facteurs qui interf rent avec le ph nom ne du sevrage et la prise en compte de ces facteurs dans les programmes ayant pour objectifs d am liorer les pratiques de sevrage aboutira prot ger l tat nutritionnel de l enfant pendant sa phase de croissance rapide et par cons quent lui garantir la s curit nutritionnelle n cessaire son d veloppement harmonieux REFERENCES FAO OMS UNU 1986
338. la densit nerg tique des bouillies de sevrage Communication pr sent e l atelier interpays OMS ORSTOM sur l alimentation de compl ment du jeune enfant 20 24 Novembre 1994 Alexandrie Egypte TRECHE S GIAMARCHI P PEZENNEC S GALLON G MASSAMBA J 1992 Les bouillies de sevrage au Congo composition valeur nutritionnelle et modalit s d utilisation Communication pr sent e aux S mes Journ es Internationales du GERM 23 27 Novembre 1992 Balaruc France 188 EVALUATION DU PROGRAMME ACTAMINE de 1972 1993 AU MAROC Mimoun AOURAGHE Minist re de la Sant Publique Rabat Maroc 1 INTRODUCTION La malnutrition prot ino nerg tique constitue un probl me nutritionnel grave chez le jeune enfant Elle provoque a elle seule et ou en association avec les infections la mort de plusieurs milliers d enfants par an La prise en charge de ces enfants malnutris s inscrit dans le cadre du programme de lutte contre la malnutrition et a pour objectif une r habilitation nutritionnelle partir de l alimentation familiale de l ducation nutritionnelle de la population et de la distribution d une farine de sevrage Depuis sa conception le projet de distribution d un produit alimentaire de compl ment a connu plusieurs tapes importantes 2 EVOLUTION DU PROJET DE DISTRIBUTION D UNE FARINE DE SEVRAGE 2 1 Avant 1972 Depuis fort longtemps d ja au Maroc le Minist re de la Sant Publique a port une attent
339. la par Martorell et al 19752 sugg rent que les enfants atteints de diarrh e pendant une courte p riode montrent une augmentation de taille 82 Aliments de sevrage contamin s facteur de risque majeur et de poids sensiblement plus lev e que ceux atteints pendant une p riode plus longue En outre les enfants atteints de diarrh e E coli ent rotoxinog ne montrent des gains de poids moins marqu s pendant ces pisodes Martorell et al 1975b Une tude effectu e chez des enfants mexicains des r gions rurales et visant d terminer les relations qui existent entre les maladies infantiles et l accroissement du poids et de la taille a montr que si les infections des voies respiratoires sup rieures et inf rieures ne modifient en rien les gains de poids une fr quence lev e d infections diarrh iques les diminue Condon Paoloni et al 1977 Les donn es de la surveillance bas e dans les villages provenant d tudes longitudinales effectu es dans les r gions rurales du Bangladesh montrent que parmi les maladies courantes seules les maladies diarrh iques ont un retentissement important sur la croissance au bout de 2 mois en ce qui concerne le poids et de 1 an en ce qui concerne la taille les maladies diarrh iques repr sentent 20 de la diff rence observ e dans le d veloppement statural entre les enfants de l tude et la population de r f rence internationale au cours des 5 premi res ann es de la vie Black et
340. la pr fecture Ceci explique les fluctuations observ es de 1977 1993 aux niveaux des quantit s d Actamine consomm es annuellement par les provinces du nombre d enfants b n ficiaires et de la quantit moyenne d Actamine consomm e par enfant figure 1 193 L ALIMENTATION DE COMPLEMENT DU JEUNE ENFANT Avec l introduction des nouvelles strat gies de lutte contre la malnutrition 1991 on note une baisse tr s nette du nombre d enfants b n ficiaires La diminution de la quantit moyenne d Actamine consomm e par enfant en 1992 et 1993 correspond l utilisation des reliquats de farine achet e dans le cadre du PAC qui devait prendre fin en 1990 mais qui a t prolong jusqu en 1993 Kg Enfant 3 Figure 1 Evolution des quantit s moyennes d Actamine consomm es annuellement par enfant de 1977 1993 4 ANALYSE DU PROGRAMME ACTAMINE A TRAVERS LES ETUDES REALISEES Le programme de distribution d Actamine a fait l objet de plusieurs tudes qui ont analys l volution de celui ci et son importance aupr s des b n ficiaires En ce qui concerne le d pistage des enfants malnutris les diff rentes tudes qui ont trait de ce volet ont r v l des faiblesses dans la ma trise des nouvelles strat gies de d pistage de la malnutrition bien que tout le mat riel et les supports n cessaires la surveillance de la croissance des enfants aient t disponibles et que la majorit du personnel des centres de SMI ait
341. la taille des unit s dont la capacit de production varie entre 1 et 250 tonnes par mois les proc d s technologiques mis en oeuvre si la plupart des unit s se contentent de _ broyer m langer et emballer des mati res premi res ayant ventuellement subi un erillage ou une torr faction seulement 3 unit s produisent Ouando ou ont produit Superamine C r vap des farines instantan es la composition en nutriments des farines produites en particulier en prot ines et en micronutriments la densit nerg tique des bouillies obtenues lorsqu elles sont pr par es des consistances appropri es En revanche on constate un certain nombre de similitudes aux niveaux de la nature des initiateurs des unit s le plus souvent des institutions de l Etat et des ingr dients principaux utilis s qui sont dans la plupart des cas des farines de c r ales de la farine de soja et du sucre Concernant la qualit nutritionnelle des produits obtenus on peut souligner l existence dans certaines farines de teneurs en prot ines trop lev es ou au contraire trop basses teneurs en fibres trop lev es cellulose lignine gt 3 g 100 g de mati re s che de teneurs en min raux beaucoup trop faibles Par ailleurs les bouillies obtenues partir de la plupart de ces farines ont une densit 7 e j nerg tique beaucoup trop faible le plus souvent inf rieure celle du lait maternel ce qui c
342. le semblables pour tous les facteurs pouvant influencer l tat nutritionnel et ne diff rent que par leur participation au programme consid r Alors une diff rence A 7 d bd observ e entre les groupes peut tre attribu e au programme Il faut donc tudier soigneusement la comparabilit des groupes partir d informations recueillies sur les facteurs de confusion potentiels On peut distinguer trois niveaux gt s OE UE T A n7 a e 7 communautaire quipements sanitaires acc s l eau potable et l lectricit environnement en g n ral familial taille revenus niveau d tudes habitudes alimentaires et toutes variables socio conomiques individuel ge sexe statut vaccinal et autres informations sur l tat de sant En pratique les groupes ne sont videmment jamais totalement comparables ne serait ce que par le choix le plus souvent limit des groupes d intervention et t moin et par les raisons thiques ou politiques qui motivent ce choix L important est donc de conna tre et de mesurer les diff rences pr existant entre les groupes puis de suivre leur volution au cours de l intervention Il est alors possible de prendre en compte ces diff rences dans l analyse des r sultats par des techniques statistiques d ajustement Mais ces techniques d ajustement entra nent une r duction de puissance statistique dans les comparaisons soulignant la n cessit de choisir des groupes le plus poss
343. leau 3 Tableau 3 Production des farines Nutrimix de 1990 4 1993 en ke 2 me ge Total On note un ralentissement de la production en 1992 et 1993 Ce ralentissement est cons cutif aux v nements socio politiques survenus dans le pays Mais l ann e 1994 conna t une reprise satisfaisante engendr e par les mesures de d valuation du franc CFA En ce qui concerne la commercialisation elle tait assur e au d part par les centres socio sanitaires qui en faisaient la promotion et par la vente dans les locaux de l INTA l occasion des foires internationales de Lom des foires et expositions agricoles des 7 1 s 7 f bd l journ es mondiales de l alimentation organis es chaque ann e et des journ es scientifiques de la Direction de la recherche scientifique Mais depuis 1994 les 8 4 pharmacies de la place en disposent pour la vente pour r pondre 4 la demande des consommateurs Les prix pratiqu s par l Institut sont nettement en dessous du co t de production respectivement pour un sachet de 500 g de farine ler ge et 2 me ge 200 et 225 Fcfa avant la d valuation de janvier 1994 300 et 325 Fcfa apr s la d valuation En effet ils n atteignent pas m me apr s les augmentations cons cutives la d valuation les prix de vente recommand s par l tude effectu e en 1989 sur les possibilit s d extension d une fili re de farines compos es au Togo le cas des farines de sevrage respectivement 48
344. les les lieux de vente et d informer les vendeurs Deux politiques de distribution sont donc possibles la vente dans les centres de sant avec ou sans kiosques et personnel particuliers la vente dans les march s magasins d alimentation et pharmacies De mani re g n rale il faut placer le produit l o les gens ont l habitude d acheter les aliments donn s aux enfants pendant la p riode de sevrage Dans les cas o le produit est distribu par des commer ants il faut n gocier les marges et les prix l avance et s entendre avec les vendeurs Les commer ants seront ils livr s o viendront ils s approvisionner l atelier Le plus simple est d inciter par des diff rences de prix attractives les commer ants venir chercher le produit Sinon il faut pr voir des frais de transport et les int grer dans le prix de vente au commer ant Le prix de vente au public est calcul en fonction des marges habituellement pratiqu es Ces marges varient en fonction des produits et des points de vente Des tudes permettent d avoir des indications sur les pratiques et les modes de raisonnement qui seront utiles l entrepreneur De mani re g n rale le commer ant recherche un b n fice fixe par produit ainsi plus le d bit d un produit est important plus la marge unitaire peut tre faible Des tudes r alis es Brazzaville dans les magasins d alimentation faisaient ressortir des marges de 10 25 pour les produits
345. les bouillies devraient avoir une viscosit ne d passant pas 1 5 Pa s alors que l volution de la viscosit des bouillies en fonction de leur concentration montre qu il n est pas possible sans traitements sp ciaux de pr parer des bouillies de ma s de manioc ou de riz ayant la fois une concentration sup rieure 10 g MS 100 ml et une viscosit voisine de 1 5 Pas figure 4 D autres solutions encore peuvent tre propos es agir en faveur des m res notamment pour leur permettre de r duire leur activit et ou leur procurer une meilleure alimentation de fa on leur permettre de produire plus de lait introduire dans des bouillies des ingr dients riches en nergie en particulier de l huile ou ne modifiant pas de mani re sensible leur consistance comme le sucre Mais l exp rience montre que ces solutions qui la plupart du temps vont l encontre des modes de vie ou sont tr s co teuses sont tr s difficiles faire accepter Bien qu elles aient t le plus souvent r alis es avec des enfants g s de plus d un an b n ficiant de plus de deux repas par jour plusieurs tudes Brown et al 1989 Alvina et al 1990 Sanchez Grinan et al 1992 Mujibur Rahman et al 1994 tendent montrer qu il existe une relation positive entre la densit nerg tique d une bouillie et la quantit de mati re s che ing r e par les enfants De ce fait la solution la plus efficace pour augmenter l ing r nerg
346. les groupes d tude 2 4 Indicateurs de r sultats Dans la grande majorit des cas il s agit d indices anthropom triques et nous nous limiterons donner quelques principes pour leur utilisation dans le cadre d une valuation d impact Parmi les indices disponibles poids age poids taille taille age p rim tre brachial etc le choix d un indicateur de r sultat va d pendre des objectifs du programme ainsi que de ceux de l valuation de la situation de base quel indice est un faible niveau au d part de la dur e de l tude important selon la sensibilit des indices des moyens techniques et financiers pour le recueil des mesures Au niveau de l expression des indices il est bon de rappeler que les vitesses de croissance sont g n ralement plus sensibles aux interventions que les valeurs brutes des mesures que l expression en centiles ou en Z scores est standardis e sur une population de r f rence mais pas sur l ge que les moyennes des indices sont moins sensibles aux erreurs de mesure d estimation des ges etc et plus puissantes pour les comparaisons que le pourcentage de sujets situ s en dessous d une valeur seuil que ce pourcentage en revanche est plus int ressant pour la prise de d cisions de politique sanitaire 2 5 Echantillonnage L l ment le plus important est le choix de la tranche d ge sur laquelle portera l valuation d impact Bien entendu ce choi
347. lev en regard du pouvoir d achat d une grande partie des familles en raison du prix des mati res premi res du co t de leur transport de l augmentation importante du prix de certains ingr dients en particulier le sucre depuis la d valuation du Fcfa concurrence de farines compos es c r ales l gumineuses produites localement sans avoir subi de traitement permettant d augmenter la densit nerg tique et vendue l g rement moins cher Actuellement huit CSI sont fonctionnels Brazzaville Dix agents de ces CSI ont t form s en mars 1995 pour participer des programmes de promotion de l allaitement maternel d am lioration de l alimentation de compl ment et de surveillance de la croissance La Coop ration Allemande GTZ ayant en charge ces CSI a sign un contrat d approvisionnement en farine Vitafort avec les entrepreneurs de Brazzaville et de Dolisie Ce contrat qui garantit aux entrepreneurs un coulement des farines sur les 8 CSI de Brazzaville et les deux CSI de Dolisie est pour eux un encouragement important Pendant sa phase de d marrage chaque CSI recevra une dotation de 100 186 Vitafort une farine infantile de haute densit nerg tique au Congo sachets de Vitafort pour les d monstrations et la vente aux m res Ensuite les CSI financeront eux m me l achat des sachets de Vitafort 250 Fcfa unit qui seront revendus 275 Fcfa aux m res le centre se r serve une marge de 25 Fcfa par sachet pour
348. lie liquide le consommateur value les b n fices et les co ts en termes d conomie de temps d nergie ou de la valeur psychosociale qui y est associ e Le but du programme est d inciter le plus grand nombre de personnes opter pour le comportement pr conis Comment cela est il possible C est l le principal d fi pos au marketing social il s agit de se mettre la place de l autre du b n ficiaire du programme afin de d terminer pourquoi le comportement propos est meilleur que toutes les autres options en pr sence Le d fi du concepteur du programme est donc de se substituer momentan ment au consommateur pour voir ce que le comportement propos a de meilleur que les autres options Ce processus repose sur plusieurs tapes de recherche men es aupr s de ceux qui devront essayer le nouveau comportement Le processus comprend six tapes qui sont chacune indispensables au bon d roulement du programme de marketing social et pour la mise en oeuvre duquel des d cisions 275 L ALIMENTATION DE COMPLEMENT DU JEUNE ENFANT 4 doivent tre prises 4 chaque tape analyse planification test application suivi r troaction La suite de la pr sentation se concentrera sur les trois premi res tapes mentionn es 2 DEFINIR UN PROGRAMME DE MARKETING SOCIAL Comme cela a t soulign plus haut il existe diff rentes options pour am liorer les pratiques de sevrag
349. lieu avec les m res des enfants admis dans le programme de r habilitation nutritionnelle domicile Les s ances d ducation nutritionnelle collectives ont lieu au niveau des groupements de femmes constitu s le plus souvent volontairement la demande des femmes Le d sir na t apr s que les femmes aient vu des enfants malnutris r cup r s seulement avec des aliments locaux Le r sultat suscite leur curiosit et elles cherchent conna tre les recettes qui ont t ex cut es La fr quence des s ances d ducation nutritionnelle est de une deux par mois Les femmes sont tr s motiv es pour conna tre les diff rentes combinaisons culinaires que l on peut r aliser avec les aliments locaux Les recettes ainsi obtenues sont acceptables abordables et faisables 5 VALEUR NUTRITIONNELLE ET COUT MOYEN DES RECETTES UTILISEES Les valeurs nerg tique et prot ique des diff rentes recettes ainsi que leur co t figurent dans le tableau 4 330 L exp rience du CREDESA Pahou B nin Tableau 4 Valeur nutritionnelle et co t des diff rentes recettes Contenu en Teneur en Rees Energie Kcal prot ines g Co t journalier Bouillie simple 438 Bouillies enrichies 522 646 Sauces 700 800 P tes 438 Pur es 450 568 Ce tableau permet de constater qu peu de frais les m res peuvent donner manger leurs enfants des mets d une bonne valeur nutritionnelle 5 CONCLUSION La politique du CRE
350. lit du fait de la d naturation thermique des prot ines de la g latinisation de l amidon de l inactivation d enzymes ind sirables lipoxyg nases de la destruction de facteurs antinutritionnels thermolabiles Ce sera donc le cas pour les graines de l gumineuses utilis es dans de nombreuses formulations 3 2 2 Effets d favorables De nombreuses causes de pertes de nutriments ou de r duction de la biodisponibilit sont envisageables pertes d acides amin s par oxydation d samination d carboxylation isom risation pertes d acides gras par oxydation pertes d l ments min raux et de vitamines par solubilisation ou limination de parties non consomm es de la plante ou des tissus animaux pertes de vitamines par oxydation ou par hydrolyse perte de digestibilit par modification des conditions d hydrolyse par formation de liaisons covalentes inter ou intra mol culaires perte de biodisponibilit par modification des nutriments au niveau mol culaire Dans les cas les plus s v res ces pertes sont accompagn es de l apparition de produits toxiques ou mutag nes 3 2 2 1 Pertes par solubilisation et diffusion L entra nement par les eaux de lavage et ou de cuisson de mol cules de faible taille mol culaire sels min raux vitamines hydrosolubles est in luctable Ces pertes peuvent tre limit es en optimisant le proc d taille des particules qualit de l eau dur e temp rature pH
351. lle initiative des r ponses possibles a d autres besoins essentiels tels que paludisme rougeole maladies diarrh iques vaccinations etc 5 CONCLUSION Ce survol bien que trop rapide d montre qu un besoin urgent de promotion sanitaire multim dia appliqu e l alimentation de sevrage est attest tous les niveaux Selon les chelles d interventions envisag es et selon les pays des travaux sont n cessaires pour laborer cas par cas des politiques appropri es Comme conclusion cette pr sentation succincte je voudrais simplement exprimer toute l humilit que j prouve en proposant des m thodes de promotion un public de culture africaine pour lequel communiquer est un art 292 RESUME DE LA DISCUSSION GENERALE DE LA QUATRIEME PARTIE 1 Les intervenants ont insist sur les confusions m thodologiques contenues dans les termes de marketing social et de communication Une question a port sur le probl me de traduction du terme de marketing qui en anglais signifie commercialisation Il a alors t pr cis que le marketing social est une d marche globale qui prend en compte les aspects les plus divers de l intervention sur un programme On peut le d finir comme la recherche d une liste de facteurs qui emp chent ou entravent le comportement souhait Le but du marketing social est en fait d tudier le pourquoi et le comment du choix des produits et des comportements les plus attirants par les
352. llie enrichie toutes les femmes de sa zone en ge de s occuper d un enfant Au cours de cette phase pr vue pour durer 3 mois et pour occuper les animatrices plein temps 6 jours sur 7 les animatrices devaient atteindre toute la population cible de leur zone une phase de suivi pr vue pour durer 21 mois et au cours de laquelle les animatrices devaient travailler tiers temps environ 2 jours par semaine Le travail consiste rendre visite aux femmes dans leurs villages avec un planning de travail propre chaque animatrice de fa on renforcer l action initi e pendant la premi re phase Les 12 animatrices retenues ont re u une indemnit mensuelle du mat riel n cessaire pour les d monstrations ustensiles de cuisine ma s et papeterie et une bicyclette pour se d placer sur financement du projet PAAN 2 3 La supervision La supervision a t r alis e 2 niveaux la supervision par une personne r sidant sur le plateau et recrut e comme superviseuse locale et la supervision par les membres de l quipe s occupant du projet 2 3 1 Supervision locale Dans chacun des 2 groupes de formation une animatrice a t choisie pour coordonner le travail des autres assurer la liaison avec l quipe s occupant du projet et jouer ainsi le r le de superviseuse locale 316 Education nutritionnelle et transfert de technologies au Congo La superviseuse devait veiller la conservation du message nutritionnel et
353. lon les diff rentes chelles d interventions 2 LES QUATRES PHASES DU DISPOSITIF DE PROMOTION SANITAIRE MULTIMEDIA 2 1 Phase 1 Identification et analyse des besoins en promotion sanitaire multim dia La phase d identification et d analyse des besoins en promotion sanitaire s apparente une tude de march L enjeu est de mettre en ad quation l tat de l art de la connaissance actualis e avec la satisfaction des besoins des utilisateurs Les actions envisag es ce niveau ont pour but de d finir et d laborer les messages promouvoir d assurer le suivi au quotidien des progr s accomplis de l actualit de formaliser avec les groupes de population concern s les besoins sp cifiques et d finir des m thodes et des outils appropri s capables de r pondre ces besoins d explorer des m thodes et des techniques innovatrices adapt es capables d am liorer l impact des activit s de promotion sanitaire d identifier les besoins en information du grand public travers les m dia disponibles de proposer des guides pratiques actualis s pour la formation et l ducation de mobiliser les ressources humaines techniques et financi res d impliquer d avantage les professionnels de la communication dans les activit s de promotion sanitaire L tat de l art est d tenu par la communaut scientifique et technique sp cialiste du sujet en l occurrence les sp cialistes de l alimentation de
354. lus acceptable Ceci permet d une part une comparaison ici ailleurs d autre part une estimation de la tendance s culaire par les mesures successives sur les nouveaux entrants qui sont les t moins et m me l estimation d un effet dose Toutefois l analyse est plus complexe et moins puissante que dans le sch ma contr l Par ailleurs la comparabilit est plus difficile assurer et contr ler sur les communaut s successives Enfin et surtout l ordre d inclusion des communaut s dans l tude est souvent li des probl mes P d accessibilit g ographique culturelle etc dont on peut craindre qu ils ne sont pas ind pendants du risque nutritionnel Ceci peut donc introduire un facteur de confusion 346 Sch mas et contraintes pour l valuation d un programme d am lioration 2 3 4 Remarque Nous avons essentiellement consid r jusqu ici que les sch mas d tude s adressent des communaut s Les m mes sch mas peuvent se concevoir au niveau des individus mais il s ajoute alors des cueils suppl mentaires En particulier le biais d auto 4 e A A e s lection devient beaucoup plus important et m me souvent impossible pr ciser Le probl me de la r partition non al atoire des perdus de vue devient galement tr s difficile contr ler Enfin il apparait une source suppl mentaire de biais non ld 7 efe e s t n gligeable li e aux erreurs de classification des individus dans
355. lysine non d truite est en partie rendue non disponible Le produit le plus s v rement trait n est plus apte a couvrir les besoins nutritionnels du jeune enfant Heureusement la maitrise des technologies industrielles permet de limiter de telles pertes Il faudrait souhaiter que les fabrications artisanales soient aussi bien contr l es Il faut pr ciser enfin que m me des temp ratures interm diaires mais en augmentant le temps on assiste une d t rioration de la disponibilit de la lysine conservation de lait pendant plusieurs mois 60 C par exemple 113 L ALIMENTATION DE COMPLEMENT DU JEUNE ENFANT 4 FACTEURS ANTINUTRITIONNELS 4 1 Donn es g n rales Les mati res premi res notamment d origine v g tale et surtout les graines de l gumineuses entrant dans la composition d aliments de compl ments sont susceptibles d apporter des compos s ind sirables par leurs effets ou facteurs antinutritionnels qui pour la plupart sont heureusement faciles liminer Comme l indique le tableau 4 ces compos s appartiennent des classes chimiques tr s diff rentes et se manifestent par des effets extr mement vari s Certains ont un caract re tr s ubiquitaire les inhibiteurs d enzymes les lectines les polyph nols les phytates D autres sont beaucoup plus sp cifiques et ne se rencontrent que dans quelques esp ces ou familles v g tales le gossypol du coton les compos s cyanog nes du mani
356. lyvalence des employ s travaillant aux diff rents postes de travail permet la production de ne pas souffrir de l absence du titulaire d un poste donn 223 L ALIMENTATION DE COMPLEMENT DU JEUNE ENFANT La commercialisation des farines Viten est assur e par une quipe de trois personnes sous la responsabilit d un m decin g n raliste Cette quipe est r mun r e par une commission sur la vente Les principaux clients de Viten sont les officines de pharmacie les centres sociaux les h pitaux et les dispensaires qui ach tent en gros pour revendre au detail En 1994 apr s la d valuation du Franc CFA les produits Viten 1 et 2 ont respectivement t c d s aux prix de gros de 350 et 375 Fcfa Notons que faisant partie int grante du programme de Nutrition d Eden Viten a jusqu ce jour b n fici des avantages fiscaux conf r s Eden par son statut d ONG A partir de 1995 Viten doit devenir une soci t de droit priv commercial autonome de l ONG Eden 5 PERSPECTIVES DE DEVELOPPEMENT Comme toute PME PMI Viten est appel e voluer pour passer d une tape artisanale une tape semi industrielle avec ma trise des proc d s de fabrication Cette volution impose une approche commerciale devant permettre d couler toute la production voire m me de produire pour un march avec un stock z ro Elle n cessite l acquisition de mat riel plus performant donc des investissements et une collaboration avec des
357. ments appropri s jusqu ce que l enfant s habitue progressivement la nourriture familiale Avec l introduction des aliments de sevrage qui dans de nombreux pays sont pr par s dans des conditions o les r gles d hygi ne ne sont pas respect es les nourrissons qui jusqu ici n ont t nourris qu au lait maternel peuvent tre expos s des doses infectantes de germes pathog nes d origine alimentaire De nombreuses tudes rapportent une incidence des maladies diarrh iques particuli rement lev e apr s le d but du sevrage Barrell et Rowland 1979 Dans une tude sur les nourrissons et les enfants d un village maya du Guatemala Mata 1978 a not que la pr valence de nombreuses infections augmentait au cours du sevrage De leur c t Rowland et McCollum 1977 signalent une incidence particuli rement lev e des maladies diarrh iques entre 7 et 18 mois avec un pic l ge de 9 mois De la m me fa on Black et al 1982a 1982b observent que la pr valence de la diarrh e atteint un pic pendant le second semestre suivant la naissance pour s abaisser ensuite au fur et mesure que l ge augmente La diminution de l incidence des maladies d origine alimentaire avec l ge s explique par l acquisition probable d une immunit suscit e par l exposition r p t e aux germes pathog nes Une tude effectu e par Snyder et Merson 1982 indique que la m diane de l incidence des maladies 76 Aliments de sevrage contamin
358. mes peuvent survivre Beaucoup d aliments constituent un milieu riche et favorisent la croissance des germes ainsi que la production de toxines Dans des conditions favorables une seule bact rie peut se multiplier et en donner 1 million 106 en 10 heures En tenant compte de ce que la dose minimale infectante des germes pathog nes va de quelques germes 10 au plus 10 ou 106 m me la survie d un petit nombre de germes dans des aliments fra chement pr par s peut pr senter un danger en particulier si cet aliment est conserv temp rature ambiante pendant plusieurs heures ou jusqu au lendemain ce qui est souvent le cas Pour certains micro organismes les aliments cuits constituent m me un milieu plus favorable que les produits crus car la cuisson r duit la flore comp titive Si de la nourriture est contamin e par un tel germe apr s cuisson par exemple parce que la personne qui la manipule a les mains contamin es et qu elle est ensuite conserv e des temp ratures inappropri es pendant longtemps gt 4 heures elle sera davantage susceptible d engendrer une maladie Dans ce contexte il importe de se souvenir que le r servoir de nombreux germes pathog nes par exemple de S aureus est l organisme humain La proportion de personnes en bonne sant qui portent des staphylocoques un moment donn peuvent se situer entre 30 et 50 15 35 d entre elles tant des porteurs permanents Bergdoll 1989 De plus si le ch
359. mine Actamine ce qui refl te l volution des connaissances sur les besoins en prot ines Par ailleurs les formules ayant les teneurs les plus faibles sont celles dites de 1er ge que l on trouve au B nin et au Togo Les teneurs en fibres annonc es sont tr s variables mais pourraient d pendre des m thodes utilis es pour les d terminer Les teneurs en min raux sont tr s faibles sauf dans les formules b n ficiant de l incorporation de compl ments min raux 5 DENSITE ENERGETIQUE DES BOUILLIES tableau 4 Pour certaines farines des bouillies pr par es selon les modes de pr paration pr conis s diff rentes concentrations ont fait l objet de mesures de viscosit dans les laboratoires de l Orstom Quand elles sont pr par es des concentrations permettant d obtenir la consistance souhaitable pour les jeunes enfants 1 Pa s pour les enfants de 5 mois 2 Pa s pour les enfants d environ 8 mois toutes les bouillies mesur es l exception de celles pr par es partir de C r vap et de Vitafort Congo ont une densit nerg tique inf rieure celle du lait maternel 229 OCT Tableau 2 Composition en ingr dients des farines Pays et nom de jus j ajout de ajout de as Sources nerg tiques Sources prot iques Punit sucre lait Bl dur 28 Pois chiche 38 Lentille gt 18 Ouando ge 1 Ma s 37 Sorgho 37 Riz 15 age 2 Ma s 33 Sorgho 13 Soja 23 ou haricot Bu
360. mine B1 Vitamine PP La valeur biologique des prot ines de la farine SOSOMA 91 est sup rieure celle des prot ines de la viande 76 et du lait 82 La teneur en Calcium est faible mais on peut supposer que le suppl ment en calcium est trouv dans le lait maternel et d autres aliments 3 SCHEMA DE FABRICATION Le sch ma de fabrication de la farine SOSOMA est donn sur la figure 1 En fonction de la granulom trie obtenue apr s mouture on distingue deux types de farine une farine tr s fine reconnue par l inscription M lange SOSOMA 2 sur l emballage elle peut tre consomm e par les enfants d s l ge de 4 mois une farine ordinaire identifi e par l inscription M lange SOSOMA et qui peut A tA tre consomm e par les enfants d s l ge de 12 mois 200 Le Sosoma farine de sevrage du Rwanda Au d but la production de l atelier tait de 400 kg jour mais derni rement elle s est lev e 3 tonnes jour 1 re soudure 2 me ensachage tiquetage soudure Figure 1 Sch ma de fabrication de la farine SOSOMA 4 PREPARATION ET ACCEPTABILITE DE LA BOUILLIE Les m res n ont pas de difficult pr parer la farine SOSOMA sous forme de bouillie dans la mesure o elle se pr pare comme les autres farines de c r ales utilis es au Rwanda sorgho ma s bl leusine Pour pr parer de la bouillie SOSOMA il faut de la farine SOSOMA du sucre et de l eau Le mode de pr
361. mise au point de technologies qui permettent la fabrication d aliments de sevrage adapt s aux conditions locales et qui apportent au jeune enfant une solution au dilemme de la densit nerg tique de la bouillie en relation avec le volume ing r Cependant force est de constater que ces technologies sont encore loin d tre largement diffus es et ne r pondent qu en partie l ensemble des questions que soul vent les pratiques de sevrage D abord l alimentation de sevrage est l allaitement maternel sont deux processus troitement li s La nature de ce lien ne rel ve pas de la substitution mais de la compl mentarit l aliment de sevrage ne remplace pas le lait maternel mais le compl te d o le nom d aliments de compl ment dont on l affecte de plus en plus souvent pr cis ment pour souligner ce r le En pratique cela devrait se refl ter dans les programmes d ducation et de mobilisation dont l objectif doit tre de promouvoir non pas de fa on isol e mais ensemble l allaitement maternel et l am lioration des pratiques de sevrage Ensuite la phase de sevrage correspond une p riode de tr s grande susceptibilit la carence en micronutriments Et ce d autant qu on s adresse un groupe de population risque non seulement parce qu il r side dans une r gion o la production de fruits et de l gumes riches en vitamine A et en fer est limit e mais aussi parce qu il appartient un milieu social d favorable que
362. moins diversifi s sont prendre en consid ration sans exclusive Par exemple si l on consid re le point de vue des Institutions publiques internationales ce seront leurs Etats Membres qui constitueront les interm diaires de premi re intention travers leurs organes directeurs respectifs il s agira alors de d finir un cadre d ontologique l gislatif 289 L ALIMENTATION DE COMPLEMENT DU JEUNE ENFANT scientifique et technique de r f rence puis d inciter les Etats Membres identifier leurs besoins en promotion sanitaire ainsi que les moyens pour y r pondre A l chelle d un Etat l objectif est de d finir et de mettre en oeuvre des politiques et des strat gies de promotion de la sant travers des m canismes de concertation intersectoriels int grant Sant publique Affaires sociales Education Agriculture D veloppement rural Communication D centralisation Ces politiques doivent ensuite tre relay es travers les diff rentes familles d interm diaires jusqu l extr me p riph rie des provinces dans chaque pays c est dire aupr s du grand public Des approches sp cifiques peuvent stimuler des communaut s d int r t tels que la communaut des bailleurs de fonds afin de coordonner la mobilisation des ressources humaines techniques technologiques et financi res scientifique et technique afin de l inciter relever de nouveaux d fis des enseignants et des formateurs pour produir
363. n l laboration de strat gies d implantation dont les diff rentes tapes sont une phase de pr paration visant d finir la cible vis e les mati res premi res et les emballages disponibles les technologies utiliser la prise en compte de l accessibilit des produits de la rentabilit de l entreprise de la s curit d approvisionnement la recherche de sources de financement la formation des personnes concern es au niveau des connaissances techniques et conomiques une phase de mise du produit sur le march marque et image du produit r seau de distribution la gestion de l atelier en vue d assurer une qualit constante de d velopper et de maintenir la demande d adapter la production la demande de maintenir un niveau de stock le suivi par un organisme conseil laboration de propositions concernant l atelier pilote en vue de la ma trise de la technologie notion de risque socialisation et int gration de la technologie r duction des co ts de production le d veloppement de technologies appropri es tude de l existant quipements et comp tence formation du personnel la maintenance appel la cr ativit de la population l impact indirect cr ation d emplois forgerons artisans et par suite cr ation de richesses 3 RESUME DES INTERVENTIONS ET DES DISCUSSIONS 1 Il est ressorti de l ensemble des expos s des travaux des groupes et de la discussi
364. n cessaire prise en compte des tabous nutritionnels dont l importance ne doit pas tre n glig Le soutien d anthropologues et de sociologues au cours des enqu tes nutritionnelles est fortement recommand en particulier pour tudier les tabous concernant les jeunes enfants et les m res 5 Enfin les participants ont insist sur la n cessit d une clarification des terminologies dans le domaine de l alimentation de compl ment L ALIMENTATION DE COMPLEMENT DU JEUNE ENFANT 66 SECONDE PARTIE PRINCIPES GENERAUX D AMELIORATION DES ALIMENTS DE COMPLEMENT CONTROLE DE QUALITE DES ALIMENTS DE COMPLEMENT Selma DOYRAN Division de la Nutrition et des politiques alimentaires FAO Rome Italie 1 INTRODUCTION La Conf rence internationale sur la nutrition CIN a fait ressortir que les aliments ne devraient pas seulement tre disponibles en quantit suffisante mais devraient tre sains et d une qualit nutritionnelle appropri e Cela est d une importance particuli re dans le cas des aliments pour les enfants en bas ge pour lesquels les intoxications alimentaires peuvent avoir des cons quences plus s v res et repr sentent un facteur consid rable de mortalit infantile De m me les d ficiences nutritionnelles handicapent gravement la sant et la croissance des enfants Les gouvernements doivent prendre en compte le contr le de qualit y compris la qualit sanitaire des aliments en relation avec la politique
365. n fastes si les conditions trop s v res d application aboutissent des ph nom nes d indisponibilisation Les donn es sont connues et parfaitement maitrisables seule l exp rimentation permet de trouver une solution optimale en tenant compte galement des donn es socio conomiques locales notamment dans les pays en d veloppement Autrement dit la d marche doit tre pragmatique et adapt e chaque contexte et chaque objectif 121 L ALIMENTATION DE COMPLEMENT DU JEUNE ENFANT 122 TECHNIQUES POUR AUGMENTER LA DENSITE ENERGETIQUE DES BOUILLIES Serge TRECHE Laboratoire de Nutrition Tropicale UR44 Centre Orstom Montpellier France 1 INTRODUCTION Le Dietary bulk que l on peut traduire en fran ais par gros volume ou encombrement des aliments a t mentionn comme facteur possible de l tiologie de la malnutrition prot ino calorique chez les jeunes enfants depuis les travaux de Nicol 1971 au Nig ria et de Rutishauser 1974 en Ouganda au d but des ann es 1970 Mais c est depuis la parution au d but des ann es 80 d une s rie d articles d une quipe de chercheurs su dois Ljungqvist et al 1981 Hellstrom et al 1981 Brandtzaeg et al 1981 Karlsson et Svanberg 1982 et les travaux de Desikachar 1980 1982 de Gopaldas 1984 et de Gopaldas et al 1986 en Inde que l on a commenc reconna tre la n cessit compte tenu de la capacit stomacale r duite des jeunes enfants d augmenter l
366. n aliment quilibr et conomique la strat gie sera de cr er un atelier familial Si son objectif est d occuper son temps libre en compagnie de quelques b n voles pour aider les m res du quartier l activit aura une autre dimension Si l objectif est de couvrir le march national l atelier sera de type industriel Dans le contexte actuel des pays Africains c est la petite entreprise qu il faut mettre en avant pour que la fabrication de farines infantiles fasse partie int grante du tissu conomique des pays la petite entreprise est la brique l mentaire qui constitue l conomie d un pays en d veloppement 2 2 Quelle est la cible vis e Pour une farine infantile la traditionnelle tude de march doit tre beaucoup plus rigoureuse que pour d autres produits puisqu il faut prendre en compte des aspects nutritionnels et sanitaires 250 Cr ation et gestion d ateliers de fabrication de farines infantiles Ainsi la premi re des choses est de conna tre l tat nutritionnel des enfants pour identifier les besoins et d terminer la population laquelle le futur produit va tre destin Une tude des pratiques de sevrage est aussi indispensable pour situer le probl me dans son contexte socioculturel Ces informations sont souvent disponibles aupr s des services de sant ou des organisations nationales ou internationales La collaboration troite avec des nutritionnistes sera essentielle pour apporter une solution ef
367. n d un programme d intervention nutritionnelle d s sa phase de conception et la n cessit de disposer de moyens suffisants pour avoir des chances raisonnables d obtenir des r sultats interpr tables CONCLUSION ET PERSPECTIVES A la suite des expos s et des travaux de groupe des recommandations ont pu tre labor es en vue de l am lioration de l alimentation de compl ment dans les pays africains Ces recommandations concernent notamment le respect des normes et directives existantes ou en cours d laboration concernant la place respective de l allaitement maternel des substituts du lait maternel et des aliments de compl ment dans l alimentation du nourrisson et du jeune enfant les qualit s nutritionnelles et hygi niques requises pour les aliments de compl ment et les mesures prendre pour en assurer le contr le l importance de r aliser les tudes pr alables n cessaires au lancement de tout programme d am lioration de l alimentation de compl ment ou l implantation d unit s de production de farines infantiles Xix L ALIMENTATION DE COMPLEMENT DU JEUNE ENFANT la n cessaire int gration des programmes visant promouvoir une alimentation de compl ment correcte aux politiques nationales de d veloppement sanitaire l int r t du d veloppement de recherches orient es sur l action et la n cessit d valuer de mani re rigoureuse les programmes mis en oeuvre l laboration de banques de do
368. n food Document UNDP FAO WHO non publi ROBERTS D 1990 Sources of infection food Lancet 336 859 861 ROBERTS D 1992 Growth and survival of Vibrio cholerae in foods PHLS microbiology digest 9 24 31 ROWLAND M G M 1985 Bacterial diarrhoeas contaminated food and water In Gracey M d Diarrhoeal disease and malnutrition a clinical update Edinburgh Churchill Livingstone 47 62 ROWLAND M G M MCCOLLUM J P K 1977 Malnutrition and gastroenteritis in the Gambia Transactions of the Royal Society of Tropical Medicine and Hygiene 71 199 203 101 L ALIMENTATION DE COMPLEMENT DU JEUNE ENFANT ROWLAND M G M et al 1988 Impact of infection on the growth of children from 0 to 2 years in an urban West African community American journal of clinical nutrition 47 134 138 SCRIMSHAW N S et al 1983 Diarrhea and nutrient requirements Jz Chen L C Scrimshaw N S d Diarrhea and malnutrition interactions mechanisms and interventions New York Plenum Press 269 286 SHETTY N et al 1990 Intestinal amoebiasis and giardiasis in southern Indian infants and children Transactions of the Royal Society of Tropical Medicine and Hygiene 84 382 384 SIDIBE T et al 1991 L intoxication accidentelle chez l enfant M decine d Afrique Noire 38 2 128 130 SIMPSON HEBERT M MAKIL L P 1985 Breast feeding in Manila Philippines Preliminary results from a longitudinal st
369. n total de 113 chantillons Khin Nwe et al 1991 Au P rou des denr es faisant partie du menu des nourrissons ont t analys es au moment de leur consommation le lait et les aliments sp cialement pr par s pour les nourrissons c r ales ou pur es taient tr s fr quemment contamin s alors que les aliments consomm s par la famille par exemple les soupes les rago ts et les aliments frits l taient moins souvent Pour la plupart des denr es la fr quence de la contamination est li e au laps de temps qui s est coul depuis leur pr paration Les germes 84 Aliments de sevrage contamin s facteur de risque majeur particuliers qu on y a retrouv taient les suivants Salmonella spp Aeromonas hydrophila V cholerae non 01 et E coli ent rotoxinog ne Black et al 1989 Comme les aliments de sevrage sont souvent choisis parmi les divers aliments qui constituent le r gime des adultes les conditions d hygi ne dans lesquelles ces aliments pour adultes sont pr par s interviennent galement L application du syst me d analyse des risques et d termination des points critiques pour leur ma trise HACCP dans les foyers en R publique dominicaine a montr que les aliments cuits en particulier les haricots le riz le lait en poudre contenaient des quantit s lev es de B cereus S aureus et de coliformes f caux Michanie et al 1987 1988 si la relation temps temp rature n tait pas respect e Au
370. nce peut tre impliqu e dans les syndromes d an mie L limination des phytates pourrait passer par une voie d insolubilisation par complexion une voie enzymatique est envisageable 4 7 Voies enzymatiques d am lioration de la qualit nutritionnelle On conna t l int r t des amylases pour am liorer les propri t s fonctionnelles viscosit des produits amylac s incorpor s dans des aliments de sevrage De m me dans le cas de facteurs antinutritionnels difficilement extractibles tels que les phytates le recours une voie enzymatique semble raisonnable et envisageable Les phytates sont en principe hydrolysables par des phytases qui sont soit pr sentes dans le v g tal lui m me soit pr sentes dans le tube digestif de certains mammif res soit produites par un certains nombre de micro organismes Les strat gies d limination des phytates pourraient donc tre les suivantes figure 4 Partant du principe que les proc d s physiques sont peu efficaces on peut recourir des phytases endog nes v g tales ou exog nes microbiennes Dans le premier cas il 117 L ALIMENTATION DE COMPLEMENT DU JEUNE ENFANT s agit de faire agir l activit phytasique de la graine elle m me soit par trempage soit 4 r A 4 par un d but de germination La deuxi me voie a recours des phytases exog nes e QT t t 8 ajout es dans le milieu il peut alors s agir d un proc d fermentaire au cours duquel se d velo
371. nctionnement ce qui revient cr er une entreprise de L ALIMENTATION DE COMPLEMENT DU JEUNE ENFANT taille r duite compte tenu de l environnement conomique difficile dans les pays Africains Le d fi relever ici est donc de cr er une petite entreprise dans un march d licat Dans la plupart des cas ce d fi ne peut tre relev que si les futurs producteurs sont aid s et accompagn s par une ou plusieurs structures d appui qui cr ent autour d eux l environnement favorable leur d veloppement Nous allons d couvrir leur r le en suivant le cheminement d un jeune entrepreneur d sireux de contribuer apporter une solution aux probl mes d alimentation des nourrissons dans son pays 2 LA PHASE DE PREPARATION ET DE CREATION La phase de pr paration consiste pour l entrepreneur trouver la r ponse une s rie de questions clefs 2 1 Quel est l objectif Avant toute chose notre entrepreneur doit savoir ce qu il recherche travers son entreprise Ses objectifs peuvent tre multiples le profit la cr ation de richesses la cr ation d emplois ou tout simplement la sant des b b s Dans tous les cas il faudra qu il garde l esprit qu une entreprise qui ne gagne pas d argent est une entreprise qui meurt En fonction de ses objectifs il choisira une strat gie de base pour les atteindre Par exemple si ses objectifs sont d assurer un bon revenu pour lui et sa famille tout en aidant les m res en leur vendant u
372. ne Sciences Paris 398p TCHIBINDAT F TRECHE S 1995 Vitafort une farine infantile de haute densit nerg tique au Congo Jn Tr che S de Benoist B Benbouzid D Delpeuch F d L alimentation de compl ment du jeune enfant Paris Editions Orstom sous presse WHO 1983 Measuring changes in nutritional status Geneva World Health Organization 104 p 359 L ALIMENTATION DE COMPLEMENT DU JEUNE ENFANT 360 RESUME DE LA DISCUSSION GENERALE DE LA CINQUIEME PARTIE 1 En ce qui concerne les transferts de technologie la question a t soulev e de l opportunit d ajouter du sel iod dans les bouillies particuli rement dans les r gions o la carence en iode est s v re 2 Pour les programmes de promotion des pratiques de sevrage appropri es la mobilisation de la population constitue un volet important Il faut notamment profiter des organisations existantes de femmes et utiliser tous les canaux de communication possibles comme les groupements de femmes et les animatrices intervenant dans le projet Pahou 3 En outre l valuation de tels projets devrait se concentrer non seulement sur l attitude des m res mais aussi sur l impact nutritionnel au sein de la population cible L ALIMENTATION DE COMPLEMENT DU JEUNE ENFANT 362 SYNTHESE DES TRAVAUX DE GROUPE SUR LE THEME TRANSFERTS DE TECHNOLOGIE EN VUE DE LA PRODUCTION D ALIMENTS DE COMPLEMENT AUX NIVEAUX FAMILIAL ET COMMUNAUTAIRE Pour ces
373. nelles celle des nouvelles bouillies est sup rieure 4 10 g pour 100 g de mati re s che tableau 5 Tableau 5 Composition globale des diff rentes bouillies utilis es au Congo Bouil Kukuya g 100g bouillie g 100g MS g 100g MS g 100g MS Densit nerg tique Source Tr che et al 1992 2 4 Modalit s de distribution La fr quence moyenne de consommation est de l ordre de 2 bouillies par jour La fr quence de 3 bouillies par jour est surtout rencontr e chez les enfants de moins de 9 mois et en milieu rural tableau 6 Lorsque les enfants consomment une bouillie par jour cette consommation se fait pr f rentiellement le matin ou l apr s midi en milieu rural et le matin en milieu urbain Dans le cas de deux bouillies par jour c est le matin et le soir tableau 7 Tableau 6 Fr quence journali re de consommation des bouillies au Congo chez les enfants qui en consomment r guli rement Classe d ge Congo rural Congo urbain en mois Source Cornu et al 1993 31 L ALIMENTATION DE COMPLEMENT DU JEUNE ENFANT Tableau 7 Moments de consommation des bouillies des m res ayant donn au moment consid r les bouillies distribu es la veille Moments de la journ e Congo rural 1989 Congo urbain 1990 Prise de bouillie unique matin midi apr s midi soir Deux bouillies ou plus matin midi A apr s midi soir Source Cornu et al 1993 2 5 Couverture des
374. nergy intakes in Jamaican children Am J Clin Nut 60 465 469 TRECHE S 1995 Techniques pour augmenter la densit nerg tique des bouillies In Tr che S de Benoist B Benbouzid D Delpeuch F d L alimentation compl mentaire du jeune enfant Paris Editions Orstom Collection Colloques et s minaires sous presse 337 L ALIMENTATION DE COMPLEMENT DU JEUNE ENFANT 338 EVALUATION DE L IMPACT D UN PROGRAMME D AMELIORATION DES PRATIQUES DE SEVRAGE SCHEMAS ET CONTRAINTES Yves MARTIN PREVEL Serge TRECHE Francis DELPEUCH Laboratoire de Nutrition Tropicale UR44 Centre ORSTOM Montpellier France 1 INTRODUCTION Comme pour toute action de Sant Publique l valuation d un programme dans le domaine de la nutrition est un l ment fondamental pour orienter les interventions futures Nous allons traiter ici de l valuation de l impact d un programme nutritionnel c est dire de l valuation cherchant juger des effets de ce programme au niveau de son objectif final qui doit tre l am lioration de l tat nutritionnel de la population cible Ceci doit tre distingu de l valuation dite de processus ou de fonctionnement du programme qui consiste notamment v rifier si les actions pr vues ont t ou non effectu es mesurer la p n tration de la strat gie au sein de la population identifier et analyser les principales sources de blocage etc Bien entendu l valuation d impact n
375. nes t moins permettant de pr ciser la situation nutritionnelle de d part et d tudier la comparabilit entre les groupes La r p tition de ces enqu tes avec une m thodologie identique dans toutes les zones deux ans apr s la mise en place des interventions permettra de juger si l volution de la situation nutritionnelle dans la zone d intervention s av re diff rente de celle observ e en zone t moin Par ailleurs les enqu tes transversales effectu es pour l valuation de processus permettront de juger du maintien de la comparabilit entre les groupes 3 3 Aspects pratiques Le sch ma g n ral de l tude ayant t tabli il restait r soudre tous les probl mes de choix des indicateurs et des variables potentiellement confondantes de d finition des populations cibles et des chantillons et de d limitation des zones d intervention et t moins Avant de passer en revue ces divers l ments signalons que de nombreuses tudes nutritionnelles ont t r alis es depuis 5 ans au Congo tant au niveau de Brazzaville qu en milieu rural Ces tudes nous ont fourni toutes les donn es de base n cessaires la mise en place de notre programme si bien que nous avons pu faire l conomie d enqu tes de terrain lors de notre tude de faisabilit 350 Sch mas et contraintes pour l valuation d un programme d am lioration 3 3 1 Choix des indicateurs L aspect essentiel de la malnutrition au Congo est une pr v
376. niser cette modification des attitudes en la faisant litt ralement entrer dans les moeurs Le meilleur moyen ou m dium reste bien videmment l cole et il n en faut pour preuve que de constater l impact du niveau d ducation des m res sur le statut nutritionnel du foyer dans son ensemble C est aussi et en m me temps pour celles et ceux qui n ont pu acc der un quelconque syst me d enseignement formel que l ducation nutritionnelle doit tre si soigneusement dispens e dans une perspective de dur e bien sup rieure tous nos plans de l imm diat horizon 2000 ou m me d une ou deux d cennies au del 271 L ALIMENTATION DE COMPLEMENT DU JEUNE ENFANT 272 ELABORATION DE STRATEGIES DE COMMUNICATION SOCIALE POUR AMELIORER LES PRATIQUES DE SEVRAGE Lonna B SHAFRITZ Claudia C FISHMAN et Ellen G PIWOZ Academy for Education Development Washington USA 1 LA COMMUNICATION OUTIL PRIVILEGIE D UN PROGRAMME COMPLET D AMELIORATION DES PRATIQUES DE SEVRAGE La communication est un outil efficace au service du d veloppement Elle a contribu faciliter le changement et l am lioration du comportement nutritionnel de millions d individus En Afrique notamment l USAID a collabor des programmes d am lioration des pratiques de sevrage qui ont eu recours cet outil C est le cas au Burkina Faso au Cameroun au Ghana au Mali au Niger au Nig ria au S n gal et au Swaziland 1 1 Enonc du probl me pos
377. nitif Les valeurs de ces deux indicateurs sont plus lev es d une part dans les zones rurales que dans les zones urbaines figure 4 et d autre part pour les m res illettr es que pour celles ayant un haut niveau d ducation figure 5 On peut en conclure que la modernisation va de pair avec l introduction pr coce d aliments de compl ment 44 L alimentation de compl ment du jeune enfant en Egypte WW NN NN N 4 H i a NN UMM oe Z Z Z ZZ PR Z Z ZA ae Zz II NN Urbain Urbain Urbain Rural Urbain Rural Gov bas bas haut haut WM AN IAC IT 1AC SD Figure 4 Influence du lieu de r sidence sur l ge moyen l introduction des aliments de compl ment AM IAC et sur l intervalle moyen entre l introduction des aliments et le sevrage d finitif TT IAC SD a me Non scolaris Non dipl m Pr paratoire Secondaire et primaire et universitaire Wl AM IAC IT IAC SD Figure 5 Influence du niveau d ducation des m res sur l ge moyen a l introduction des aliments de compl ment AM IAC et sur l intervalle entre l introduction des aliments de compl ment et le sevrage d finitif IT IAC SD 45 L ALIMENTATION DE COMPLEMENT DU JEUNE ENFANT 3 2 Nature des aliments de compl ment Dans les pays en voie de d veloppement dont l Egypte les aliments de compl ment sont principalement des farineux riz f culents biscuits pain pommes de terre et patates
378. nn es et d une terminologie scientifique et technique permettant aux utilisateurs potentiels de disposer des l ments n cessaires l laboration de programmes relatifs aux aliments de compl ment XX AVANT PROPOS par le Dr Graeme CLUGSTON Chef de Unit de nutrition Division de l alimentation et de la nutrition OMS Gen ve Les interventions destin es pr venir et prendre en charge la malnutrition chez les enfants dans les pays en d veloppement s adressent traditionnellement au groupe des moins de cinq ans Cependant l accord semble se faire sur le fait que les menaces nutritionnelles les plus graves p sent sur les nourrissons et les jeunes enfants durant la p riode qui va du 6 me au 24 me mois de la vie Morbidit et mortalit sont importantes car la malnutrition qu elle intervienne directement ou indirectement joue malheureusement un r le d terminant dans leur gen se Nous l avons encore v rifi r cemment en analysant en collaboration avec la Banque Mondiale les chiffres de mortalit infantile dans le monde La malnutrition appara t en tant que cause sous jacente dans 54 des d c s chez les enfants de moins de cinq ans Globalement un million trois cent mille enfants meurent directement chaque ann e du fait de la malnutrition Les maladies infectieuses en particulier la diarrh e sont les plus fr quentes ces ges C est aussi cette p riode de la vie qu apparaissent les cassures des
379. ns le r gime de leur nourrisson recouvraient la L ALIMENTATION DE COMPLEMENT DU JEUNE ENFANT fois le d sir de voir leur b b gagner rapidement du poids la disponibilit d aliments solides appropri s et l id e non fond e qu ajouter des aliments solides est un signe de maturit et aide le nourrisson faire des nuits compl tes L allaitement au sein est un facteur important non seulement pour le bon d veloppement et la sant du b b mais il permet aussi gr ce ses retentissements sur la fertilit l espacement des naissances 2 L ALLAITEMENT MATERNEL EN EGYPTE Toutes les enqu tes conduites en Egypte durant la derni re d cennie en particulier la Egyptian Fertility Survey EFS enqu te sur la fertilit en Egypte de 1980 et la Egyptian Demographic Health Survey EDHS de 1988 indiquent que l allaitement au sein chez les femmes gyptiennes est g n ralis Anonyme 1992 Les donn es collect es en 1991 au cours de l enqu te MCHS Maternal and Child Health Survey enqu te sur la sant de la m re et de l enfant confirment galement ce fait Plus de 90 des femmes mari es de diff rents ges ont allait au sein leur dernier enfant figure 1 Pourcentage Va a 25 29 30 39 40 49 Classe d Ages Figure 1 Pr valence de l allaitement maternel en fonction de l ge des m res Comme attendu les femmes vivant en milieu rural allaitent plus volontiers leur dernier enfant que celle
380. ns une ou plusieurs erreurs commises au stade final de la pr paration des repas La pr vention de ces maladies requiert une approche multidisciplinaire Il faut am liorer les conditions de l environnement assurer notamment un approvisionnement en eau non contamin e et l assainissement et il faut cr er l infrastructure sociale permettant aux m res de mieux s occuper de leurs enfants Toutefois il faudra peut tre des ann es pour mettre en place ces mesures et elles ne suffiront pas elles seules pr venir les toxi infections alimentaires Les manipulateurs d aliments y compris toutes les m res de famille doivent recevoir un enseignement et apprendre comment prot ger les nourrissons et les enfants des dangers transmis par les aliments Comme l alimentation des nourrissons et des jeunes enfants d pend troitement du degr de connaissances de leurs m res en mati re d hygi ne alimentaire c est bien l une des interventions les plus importantes qui puisse tre envisag e Un programme visant enseigner aux m res les principes d hygi ne alimentaire devrait par cons quent tre int gr chaque syst me de soins de sant primaires et incorpor dans les programmes nationaux d alimentation des nourrissons ou d alimentation et de nutrition L exp rience que l on a des programmes ducatifs dans d autres domaines comme celui de la promotion d une alimentation appropri e pour am liorer l tat nutritionnel a montr qu il s
381. ns utilis s pour communiquer les messages On se doit de r pondre aux questions cl s suivantes avant de choisir le moyen de communication comment o et dans quelles circonstances le public cible sera t il le plus r ceptif au message Quel est le moyen qui fera passer le message au public cible au co t le plus faible Dans chaque cas il faut consid rer les ressources disponibles l efficacit du moyen retenu et son opportunit De surcroit il faut savoir qu un contact fr quent et direct au message est capital et que les canaux interpersonnels et m diatiques doivent tre valu s pour voir s ils atteignent un nombre suffisant de personnes du public cible avec une fr quence suffisante pour avoir un impact Par ailleurs la plupart des programmes requi rent une combinaison de m dia interpersonnels et de mass m dia pour tre efficaces Parmi les principaux canaux interpersonnels alternatifs on peut citer ceux repris sur la figure 2 La liste des m dia permettant d atteindre les groupes cibles est la suivante MASS MEDIA GROUPE MEDIA radio boite images journaux flanellographes affiches maquettes brochures diapositives banni res transparents auto collants tableaux noirs spot publicitaire au cin ma bandes vid o calendiers films panneaux d affichage jeux opuscules panneaux muraux timbres pochettes de vulgarisation t l vision drames expositions 2
382. nsiste r aliser une revue des connaissances scientifiques actuelles sur le sujet a pour objectif ambitieux de r pondre aux questions num r es ci dessus Les mises jour scientifiques devraient permettre d identifier les espaces nouveaux de recherche et de d velopper des directives pratiques l usage des personnels de terrain pour la prise en charge de l alimentation infantile aux ges risque Ainsi donc nous esp rons que cette initiative s inscrira tout naturellement dans un continuum o Alexandrie a t un moment cl et o l horizon 2000 nous devrions voir les taux de malnutrition prot ino nerg tique atteindre enfin les limites de l acceptable Gen ve Juin 1995 L ALIMENTATION DE COMPLEMENT DU JEUNE ENFANT PREMIERE PARTIE L ALIMENTATION DE COMPLEMENT EN AFRIQUE APERCU ET AMELIORATIONS NECESSAIRES LE SEVRAGE UN DEFI POUR L ENFANT ET POUR SA MERE Bruno DE BENOIST Bureau R gional de l OMS pour l Afrique Brazzaville Congo 1 INTRODUCTION Au cours de la premi re ann e de la vie rarement au del le jeune enfant subit un v nement d une port e consid rable sur le plan nutritionnel le sevrage Il passe en effet d une alimentation lact e et liquide une alimentation diversifi e et solide Ce changement alimentaire devrait s inscrire naturellement dans le cours du processus d adaptation du nourrisson son nouvel environnement extra ut rin Cependant il const
383. nt Paris Editions Orstom Collection Colloques et s minaires sous presse TRECHE S MASSAMBA J 1991 Modes de pr paration et valeur nutritionnelle des bouillies de sevrage actuellement consomm es au Congo Communication pr sent e au S minaire atelier les bouillies de sevrage en Afrique Centrale Brazzaville Avril 1991 TRECHE S 1991 Am liorer la valeur nutritionnelle des bouillie de sevrage une n cessit pour la sant publique au Congo Communication pr sent e au S minaire pour la Pr paration de la Conf rence Internationale sur la Nutrition Brazzaville D cembre 1991 TRECHE S GIAMARCHI P PEZENNEC S GALLON G MASSAMBA J 1992 Les bouillies de sevrage au Congo composition valeur nutritionnelle et modalit s d utilisation Communication pr sent e aux S mes Journ es Internationales du GERM Balaruc France 23 27 Novembre 1992 VIS H L HENNART P RUCHABABISHA M 1981 L allaitement en zone rurale pauvre Carnets de l enfance n 55 56 171 189 37 L ALIMENTATION DE COMPLEMENT DU JEUNE ENFANT 38 L ALIMENTATION DE COMPLEMENT DU JEUNE ENFANT EN EGYPTE Dr Sadek Ali ABDELAAL Minist re de la Sant et Universit du Caire Le Caire Egypte 1 INTRODUCTION Le sevrage a t d fini comme la mani re dont un enfant est habitu a se passer du lait maternel Webster International Dictionary vol IIT 1989 Toutefois ce terme recouvre plusieurs r alit s Certains l emploien
384. nt 3 de son poids soit environ 200 300 ml en p riode de sevrage En m me temps ce repas doit tre quilibr pour r pondre aux besoins nerg tiques du nourrisson Bien que c r ales et l gumes contiennent une grande quantit d amidon ils deviennent g latineux la cuisson et produisent une p te gluante et paisse s ils ne sont pas dilu s avec de l eau Cette haute viscosit limite la densit nerg tique de l aliment de sevrage semi liquide ou semi solide En g n ral ce probl me est r solu en Egypte soit en ajoutant de l huile ou du sucre ou les deux soit en ajoutant 1 de fleur de malt pour allonger le gruau pais Concernant l exp rience de l Egypte relative l utilisation d aliments de sevrage bon march pour la r habilitation nutritionnelle des enfants il y a eu d j une vaste exp rience qui remonte plus de vingt ans Ces aliments riches en prot ines v g tales se pr parent soit localement domicile comme par exemple le Sesamena et le Arabeana soit industriellement comme la Supramine Le sevrage avec des aliments locaux en Egypte est de toute mani re davantage concevable et acceptable sur le plan socio culturel en raison de ses avantages conomiques aux niveaux familial communautaire et national 46 L alimentation de compl ment du jeune enfant en Egypte 3 3 Raisons et modalit s du sevrage d finitif La figure 6 donne les raisons invoqu es en cas de sevrage pr coce
385. nt d une zone l autre c est malheureusement ce que l on a constat au niveau rural le Plateau de L kana ayant fait l objet de davantage d attention dans la mise en place du P N D S que le plateau voisin Toutefois il faudra attendre l valuation finale pour savoir si le niveau des co variables retenues a effectivement t modifi de fa on sensible dans une zone par rapport l autre risque de dilution de l effet de l intervention nutritionnelle en cas d impact de l intervention nutritionnelle mineur par rapport celui du programme sanitaire la diff rence d volution entre zones d intervention et t moin peut ne plus appara tre significativement probl me d interpr tation on ne dispose pas d l ments pour supposer l ind pendance des impacts au niveau anthropom trique de chacun des programmes l inverse est m me plus vraisemblable Toute conclusion quant l effet de la seule intervention nutritionnelle devient donc impossible 356 Sch mas et contraintes pour l valuation d un programme d am lioration 3 4 2 Comparabilit des Groupes La comparabilit initiale des groupes est satisfaisante en milieu urbain m me si comme attendu des diff rences pr existent entre les deux quartiers de Brazzaville En revanche la diff rence de m thodologie pour la constitution des chantillons en milieu rural ajout e au fait que les deux zones n ont pas t enqu t es la m me ann e pose un probl me
386. nt de plus en plus conscients du besoin de pr venir la commercialisation de produits nocifs pour la sant ou susceptibles de tromper le consommateur Au vu de la complexit des syst mes de production agro alimentaires une approche int gr e impliquant les diff rents secteurs conomiques est n cessaire pour assurer une protection effective du consommateur et pour optimiser des ressources qui sont souvent r duites Lors de la derni re r union du Comit de coordination du Codex pour l Afrique Abuja 1992 et de l Atelier r gional FAO sur la gestion des programmes de contr le qui l avait pr c d e l accent avait t mis sur les facteurs de r ussite de la politique de contr le de qualit la mise en place d une strat gie coh rente pour le contr le alimentaire comprenant une l gislation de base et une r glementation actualis e r guli rement une d finition claire du r le des diff rentes administrations concern es une concertation des autorit s avec les institutions d ducation l industrie et les consommateurs au niveau national et local le renforcement des structures de contr le y compris les laboratoires l identification des domaines et des mesures prioritaires l alimentation infantile tant un de ces domaines A cet gard une s rie de manuels a t publi e par la Division des politiques alimentaires et de la nutrition ESN dans la S rie Alimentation et Nutrition Cette s rie qui
387. nt inad quats une fr quence journali re des repas insuffisante et l observation de nombreux interdits alimentaires Pratiques de sevrage au Congo F Tchibindat Au Congo l allaitement au sein est la r gle mais en milieu urbain le ph nom ne d allaitement mixte gagne du terrain Les bouillies sont introduites pr cocement un moment o la physiologie de l enfant ne permet pas de les utiliser et o leur consommation entre en comp tition avec le lait maternel Le plat familial est galement donn trop pr cocement Son introduction signe l arr t de la consommation des bouillies qui ne jouent plus leur r le de transition vers l alimentation solide La valeur nutritionnelle des bouillies traditionnelles est m diocre et leur faible fr quence journali re de consommation ne permet pas de compl ter suffisamment les apports de lait maternel Tout cela pourrait expliquer les pr valences lev es de malnutrition prot ino nerg tique en milieu rural 27 5 des enfants d ge pr scolaire souffrent de retard de croissance et 5 5 de maigreur Pratiques de sevrage Djibouti M A Mohamed Une enqu te nutritionnelle men e par le Minist re de la sant publique en 1990 a montr que 90 des femmes commencent allaiter leurs enfants d s la naissance mais que ce chiffre baisse partir de 6 mois de sorte qu 9 mois seulement 50 des femmes allaitent encore leur enfant et qu l ge de 18 mois elles ne sont plus que 10
388. nt sevr s brutalement 72 en milieu rural et 64 en milieu urbain Les aliments de compl ment sont g n ralement des farineux riz f culents biscuits pain pommes de terre et patates douces Les aliments protidiques sont consomm s en quantit insuffisante et particuli rement ceux d origine animale Les aliments pr par s industriellement ne sont consomm s que par une minorit Les bouillies sont g n ralement de viscosit lev e on ajoute de l huile ou du sucre ou les deux ou 1 de fleur de malt pour allonger le gruau pais L exp rience de l Egypte en mati re d aliment de sevrage bas prix pour la r habilitation nutritionnelle des enfants remonte plus de 20 ans Ces aliments riches en prot ines v g tales pouvaient tre pr par s soit localement 4 domicile comme le Sesamena et le Arabeana soit industriellement comme la Supramine En Egypte le sevrage au moyen d aliments locaux est de toute mani re le plus concevable et le plus acceptable en raison de ses avantages conomiques que cela soit au niveau familial au niveau communautaire ou au niveau national Synth se sur les pratiques de sevrage en Afrique et perspectives sur les am liorations n cessaires F Delpeuch Les pratiques alimentaires au cours des deux premi res ann es de la vie dans les pays africains ont t compar es aux recommandations actuelles On a utilis les r sultats de diff rentes enqu tes d mographiques et de sant EDS
389. nt une farine de sevrage riche en prot ines 2 COMPOSITION ET VALEUR NUTRITIONNELLE Cette farine la Superamine fut produite industriellement partir de 1969 par la Soci t nationale des semoules p tes et couscous d abord Blida puis Setif Les diff rents ingr dients utilis s sont donn s dans le tableau 1 Tableau 1 Ingr dients utilis s pour la fabrication de 100 kg de Superamine CL LL LES RE SEE EE EX EC EE LE EL EL CL E LE 13 bescesssucee nssocscancesansred abs Farine de pois chiches L ALIMENTATION DE COMPLEMENT DU JEUNE ENFANT Les farines de bl dur et de pois chiches taient pr cuites la vapeur et pass es sur un cylindre selon le proc d pasta permettant d obtenir une semoule tr s fine Buffa 1967a Le lait cr m et le saccharose ainsi que les compl ments min raux et vitaminiques taient ajout s par la suite Cette farine a t analys e en 1967 1968 et 1969 par l Institut central pour l alimentation et la nutrition d Utrecht sa composition est donn e dans le tableau 2 Tableau 2 Composition en nutriments de la Superamine produite de 1967 1969 pour 100 g de farine PTITTITTTITTITTT SO RS ANUS RRSSPRAARARLRTACAUCOOCRATOOSOSRIRETOCCUSOUT TAT OUR RCA NSSRACOSHADAOS ES OL LEE ECOLE T I TT LILI ENT ETC T TTL EL rrr LLC LL LE EL DRE LED ELLE EE DE DE LE LL LL RE D LE LE s b ASSET SO SASSOHSEADDSSSSHAARESSEERSSRASSHSSCSSCOETSESSSETEES peveesersenp COLLLLLLLLLIITIID
390. ntamin e Certains germes existent naturellement dans l environnement par exemple dans le sol et sont en cons quence des contaminants endog nes de certains aliments B cereus en est un exemple puisqu on retrouve souvent ses spores dans le riz et le lait en poudre Au Royaume Uni on le retrouve dans 70 des chantillons de riz non cuit Rowland 1985 si les normes temps temp ratures de conservation d un plat pr par base de riz et ou de lait en poudre ne sont pas respect es les spores de B cereus qui ont surv cu la cuisson peuvent germer et produire une toxine Clostridium botulinum en est un autre exemple puisqu il s agit d un contaminant naturel du sol qui peut donc tre pr sent dans certains aliments Certains produits d origine animale peuvent abriter des bact ries pathog nes ou des parasites et les enqu tes men es dans certains pays industrialis s ont montr que jusqu 80 100 des volailles peuvent tre contamin es par Campylobacter et ou Salmonella Roberts 1990 En plus des sources de contamination mentionn es ci dessus il y a galement le risque de contamination crois e au cours de la manipulation des aliments qui peut se produire tout moment soit par contact direct entre des aliments crus et des aliments cuits soit indirectement par le biais des insectes des rongeurs ou en raison de la contamination des mains des surfaces de pr paration ou des ustensiles de cuisine Les germes pathog nes peuv
391. nus dans d autres tudes Dans des tudes longitudinales sur les effets des maladies infectieuses sur le d veloppement staturo pond ral des nourrissons men es Huascar une communaut 4 p riurbaine d favoris e de Lima les poids moyens au cours des premiers 5 6 mois de la vie sont proches de ceux de la population de r f rence du NCHS ensuite ce poids moyen diminue par rapport aux donn es de r f rence et les taux d hypotrophie et d amaigrissement augmentent progressivement au cours de la premi re ann e Lopez et al 1989 Une tude effectu e dans la population d un village guat malt que a 41 et 0 e galement r v l que l incidence des maladies infectieuses en particulier des maladies diarrh iques tait extr mement lev e au cours de la p riode de sevrage 6 24 mois et que ces maladies infectieuses taient une cause importante de perte pond rale d arr t de croissance et de retard staturo pond ral Mata 1977 On a galement tudi l effet des infections sur les apports alimentaires chez l enfant par exemple Martorell et al 1980 rapportent une plus forte diminution des apports alimentaires au cours des maladies diarrh iques qu au cours des maladies respiratoires De nombreuses tudes indiquent que parmi toutes les maladies infantiles courantes seules les maladies diarrh iques ont un effet n gatif important sur la croissance Des tudes r alis es au Guatema
392. oc les facteurs favog nes de la f ve ou de quelques autres l gumineuses Ces compos s repr sentent pond ralement une part assez faible dans les graines ou les diff rentes parties de la plante et leur analyse pose des probl mes sp cifiques pour chacun d entre eux Les traitements susceptibles de les liminer sont nombreux et d pendent essentiellement de leur nature physico chimique A titre d exemple quelques uns de ces facteurs constitutionnels sont voqu s dans le tableau 4 4 2 Inhibiteurs de prot ases Toutes les graines et en particulier celles de l gumineuses contiennent des inhibiteurs d enzymes les plus n fastes par leurs effets sont les inhibiteurs de proteases qui agissent sur les enzymes prot olytiques pancr atiques au cours de la digestion Il s agit de prot ines de poids mol culaire moyen 8000 a 22000 qui inhibent sp cifiquement la trypsine et ou la chymotrypsine Les structures de ces inhibiteurs et leur mode d action sont connus et largement d crits Les effets sont r sum s dans le tableau 5 On a montr cependant que l hypertrophie du pancr as ne se manifestait que chez les esp ces de petite taille souris rat poulet cobaye mais pas chez le chien le porc le veau Les donn es manquent dans l esp ce humaine en particulier chez le nourrisson Mieux vaut donc envisager un traitement d limination ces compos s sont heureusement pour la plupart d naturables par la chaleur G n ralement l autocl
393. ode de commercialisation des substituts du lait maternel et l alimentation de compl ment du nourrisson et du jeune enfant adopt es par l Assembl e mondiale de la Sant et le Comit r gional de l OMS pour l Afrique 2 conform ment la r solution de l Assembl e mondiale de la Sant sur l alimentation de l enfant et du nourrisson WHA47 5 les aliments de compl ment destin s l alimentation du nourrisson et du jeune enfant devraient tre introduits partir de l ge 6 mois environ Cela implique par cons quent que la vente la promotion ou la distribution gratuite d aliments de compl ment sp cifiquement destin s aux enfants g s de moins de 6 mois ne soient pas autoris es 3 les aliments de compl ment destin s l alimentation du nourrisson et du jeune enfant venant en appoint au lait de la m re ils aient une valeur nutritive telle que la couverture des besoins du nourrisson et du jeune enfant en nergie en prot ines et en micronutriments notamment en fer en vitamine et en iode soit assur e 1 En particulier les r solutions sur la nutrition du nourrisson et du jeune enfant WHA47 5 et sur la situation nutritionnelle dans la r gion africaine AF RC44 R10 L ALIMENTATION DE COMPLEMENT DU JEUNE ENFANT 4 la valeur nutritive des aliments de compl ment destin s l alimentation du nourrisson et du jeune enfant et leurs modalit s de fabrication industrielle ou artisanale fassent l objet de
394. oduite qu l chelle artisanale dans le centre de PMI de Mindelo C est un m lange de l gumineuses et de c r ales qui apr s grillage est r duit en farine Les proportions du m lange sont les suivantes ma s 40 bl 40 et haricots 20 La torr faction du produit prolonge la conservation am liore la digestibilit et permet une r duction de la quantit d eau utilis e par unit de produit pour la pr paration des bouillies 100 g de farine fournissent en moyenne 400 Kcal et 15 g de prot ines de bonne valeur biologique La pr sence dans la farine de vitamines thiamine et riboflavine et de fer est importante La composition en nutriments est la suivante glucides 72 g 100 g prot ines 15 g 100 g lipides 5g 100 g cendres 2 5 g 100 g fer 50 mg 100 g calcium 800 mg 100 g vitamine Bi 0 330 mg 100 g vitamine B2 0 170 mg 100 g carot ne 0 033 mg 100 g 2 2 Le projet MICAF Apr s la pr sentation d une premi re esquisse d un projet la mi 1985 le service de PMI a effectu des tests d acceptabilit et a retenu pour le produit baptis MICAF la formule ma s 40 cabecinha 40 haricot 20 Le PAM a donn son accord pour la fourniture d une partie des mati res premi res Le Ministre d l gu charg de le Coop ration et du Plan a exprim sa ferme d cision que la Fabrica de Massas Alimenticias FAMA fabrique de p tes alimentaires 174 La farine Micaf a
395. oins apporter un enfant en phase de diarrh e parmi les m res duqu es et celles vivant en milieu urbain Tableau 1 Distribution des enfants selon les modalit s d allaitement suivies durant les pisodes diarrh iques Quantit de lait donn e l enfant 1 Identique Sup rieure Inf rieure nulle A ge lt 6 mois 4 1 6 2 lt 1 an 5 5 7 8 12 23 mois 4 0 10 6 gt 24 mois 1 4 6 5 Selon le sexe masculin 71 2 4 2 7 7 9 8 f minin 70 2 4 4 8 8 8 9 Selon le mode d allaitement allaitement exclusif 70 2 4 0 8 4 9 5 allaitement mixte 71 0 5 1 7 6 9 0 Selon le lieu de r sidence urbain 65 8 8 9 8 6 9 0 rural 72 6 2 5 8 1 9 5 non scolaris e 10 sans certificat primaire pr paratoire secondaire sup rieur 3 L ALIMENTATION DE COMPLEMENT 3 1 Age d introduction des aliments de complement Aucun aliment solide ou presque n est donn pendant le premier mois Environ 3 enfants sur 10 ont re u les premiers aliments solides entre 4 et 5 mois 6 10 avant 8 mois 8 10 avant 10 mois partir de 12 mois presque tous les enfants recoivent des aliments solides Au niveau national l ge moyen auquel le nourrisson diversifie son alimentation est valu 7 mois et ce dans les deux groupes de r f rence les derniers 43 L ALIMENTATION DE COMPLEMENT DU JEUNE ENFANT nouveau n s en vie et l ensemble des enfant
396. ois e Caux d irrigation amp Excreta humains et animaux Environnement Sources de contamination Cuisson R chauffage Efficace Lavage fermentation acidification etc Mesures d hygi ne Peu efficace Salubrit de l alimentation du nourisson et de l enfant Figure 4 Sources de contamination alimentaire possibles 86 Aliments de sevrage contamin s facteur de risque majeur Esrey 1991 a analys les donn es selon lesquelles les mouches contribueraient a la transmission des agents des maladies diarrh iques On peut retrouver chez les mouches de nombreux germes pathog nes provoquant des diarrh es chez l homme notamment V cholerae Shigella spp Campylobacter E coli les poliovirus et Entamoeba histolytica et bon nombre d entre eux peuvent survivre jusqu a 10 jours dans les t guments de ces insectes Les mouches peuvent galement renfermer des germes pathog nes dans leurs intestins et les d poser sur les aliments lorsqu elles r gurgitent ou y d posent leurs excretas Si Esrey n a pas pu conclure qu elles jouaient un r le dans la transmission des maladies diarrh iques les mouches n en sont pas moins une source potentielle de contamination des aliments et de l eau Plusieurs tudes font galement tat de la pr sence d animaux domestiques infect s dans les locaux d habitation Michanie et al 1987 repr sentant un facteur de risque suppl mentaire de contamination des aliments Le fait de to
397. oit le type de sch ma employ deux autres l ments sont importants dans l valuation de l impact d un programme le choix des indicateurs de r sultat et celui des modalit s d chantillonnage En d finitive l interpr tation que l on peut faire des r sultats d une valuation d impact d pend en premier lieu de la m thodologie adopt e mais doit tenir compte galement des conditions de mise en pratique de cette m thodologie ainsi que du contexte de l intervention elle m me Dans une deuxi me partie est expos titre d exemple le plan d tude mis en place au Congo pour l valuation de l impact de deux strat gies d intervention ayant pour objectif l am lioration de l alimentation de compl ment du jeune enfant Ces deux strat gies d velopp es l chelle pilote concernent l une le milieu urbain l autre le milieu rural Le sch ma g n ral d valuation est cependant le m me dans les deux cas de type mixte contr l c est dire faisant appel un groupe t moin et un groupe soumis intervention g ographiquement distincts tudi s l un et l autre avant et apr s l intervention On d crit ensuite comment ont t effectu s pour la mise en oeuvre de l tude les choix concernant les indicateurs de r sultat les co variables potentiellement confondantes les populations cibles les zones d tude et les modalit s d chantillonnage En conclusion sont soulign es l importance de pr parer l valuatio
398. oivent r pondre aux crit res suivants tre adapt s aux besoins nutritionnels des enfants en bas ge tre de production locale et disponibles toute l ann e tre bien accept s d un point de vue culturel Les aliments du Tchad r pondant ces crit res sont constitu s par des c r ales des l gumineuses haricot ni b et des graines ol agineuses arachides s same courge Les c r ales utilis es sont le sorgho blanc le sorgho rouge le mil le ma s ou le riz Ces ingr dients sont des produits locaux disponibles toute l ann e ils sont achet s sur les march s en quantit variable en fonction de la demande et stock s dans des sacs de 100 kg 204 Fabrication de farines enrichies au Tchad 2 2 Sch ma de fabrication Le mode de fabrication dont le sch ma est donn sur la figure 1 comprend les tapes suivantes triage d corticage vannage s chage broyage tamisage torr faction m lange Pour le sorgho rouge la seule op ration avant broyage est le nettoyage Le triage r alis manuellement permet l limination des d bris de panicules ou d pis Le d corticage appliqu au mil ma s riz et sorgho blanc se fait l aide d un d cortiqueur le sorgho rouge ne subit pas de d corticage Apr s lavage les ingr dients sont s ch s temp rature ambiante la dur e de s chage d pend de la nature des c r ales et de l ensoleillement Le broyage est r alis l aide de moulins
399. ommunautaires 8 les mesures envisag es pour am liorer et promouvoir l alimentation de compl ment du nourrisson et du jeune enfant tiennent particuli rement compte des besoins des groupes les plus d munis et des situations d urgence 9 les programmes visant promouvoir une l alimentation de compl ment correcte chez le nourrisson et le jeune enfant s articulent avec les politiques nationales de d veloppement sanitaire et plus sp cifiquement avec le syst me de soins de sant primaire de fa on tre troitement associ s aux activit s de promotion de la croissance au niveau des formations sanitaires portent dans leur valuation non seulement sur les pratiques de sevrage mais aussi sur l tat nutritionnel car en d finitive l objectif de tels programmes est d am liorer l tat nutritionnel des nourrissons et des jeunes enfants s appuyent galement sur des recherches orient es sur l action ces derni res devraient tre conduites au niveau r gional sur l inventaire la mise au point et la s lection de proc d s et d quipements utilisables au niveau national sur l am lioration de la valeur nutritive sur l acceptabilit et l accessibilit des aliments de compl ment du nourrisson et du jeune enfant sur la valorisation des recettes traditionnelles sur les aspects socio culturels et conomiques et sur les technologies li es la transformation des produits alimentaires 371
400. ompte tenu de la capacit stomacale r duite des nourrissons et des faibles fr quences journali res de distribution des bouillies habituellement observ es ne permet pas ces derni res de jouer leur r le de transition l alimentation solide et de compl ter suffisamment les apports du lait maternel partir d environ 6 mois Signalons enfin que les farines 1er ge 3 6 mois propos es par les unit s du B nin et du Togo pr sentent un danger dans la mesure o elles incitent les m res introduire de mani re trop pr coce des aliments de compl ment et que leur valeur nutritionnelle est tr s nettement insuffisante lorsqu elles sont utilis es aux environs de 6 mois 235 L ALIMENTATION DE COMPLEMENT DU JEUNE ENFANT 236 TECHNOLOGIES ET EQUIPEMENTS UTILISABLES POUR LA FABRICATION DE FARINES INFANTILES M mina SANOGO Groupe de Recherche et d Echanges Technologiques Paris France 1 INTRODUCTION La cr ation d un atelier de fabrication de farine infantile n cessite de bien tudier la population cibl e et son environnement Il est galement tr s important de r fl chir aux moyens n cessaires la mise en oeuvre de la fabrication de ce produit La s lection de la technologie et le choix des quipements les mieux adapt s font partie de cette r flexion C est le th me de cet expos qui comprend 4 parties choix de la technologie et des quipements en fonction des moyens et des objectifs tude de
401. on g n rale que l ensemble des participants consid re que l Etat doit jouer un r le de 263 L ALIMENTATION DE COMPLEMENT DU JEUNE ENFANT catalyseur en favorisant les initiatives mais qu il ne doit pas intervenir directement en temps qu acteur dans les activit s de production La question a t pos e du r le que peut jouer l Etat dans la promotion des produits Une autre suggestion est que l tat intervienne dans la mise en place d unit s pilotes 2 Les aspects l gislatifs ont t peu d velopp s mais ils sont essentiels pour d finir ce qu est une farine infantile et a quel moment elle peut tre introduite Ainsi les farines de sevrage dites du ler age a partir de 3 mois doivent tre proscrites car en contradiction avec les recommandations de l OMS et de l UNICEF Elles entrent dans la liste des substituts du lait maternel 3 La question a t pos e de savoir qui revenait l initiative et le co t du contr le de qualit Etant donn son co t souvent lev il est difficile de le laisser uniquement la charge des producteurs Toutefois si la responsabilit de l laboration des normes et des codes revient au secteur de la sant cela ne remplace pas la responsabilit des producteurs assumer la qualit et un autocontr le de leurs produits Il faut donc souligner l int r t des nouvelles m thodes peu couteuses comme HACCP qui devraient se substituer au moins en partie l ancienne approche qui consistai
402. on des farines Viten au Togo 3 VALEUR NUTRITIONNELLE Deux formules sont propos es la vente Viten 1 pour les enfants partir de 3 mois et jusqu 6 mois Viten 2 pour les enfants partir de 6 mois La composition en nutriments des farines Viten 1 et 2 est donn e dans le tableau 1 Tableau 1 Composition des farines Viten pour 100 g de farine VITEN 1 VITEN 2 i VIIEN 1 VITEN2 i vitamine D vitamine E vitamine C vitamine Bi vitamine B2 vitamine B6 4 ORGANISATION DE LA PRODUCTION ET DE LA COMMERCIALISATION L quipement de l atelier est constitu par un moulin disque un moulin marteaux deux r chauds gaz des bassines en plastique de contenance variant entre 40 et 60 litres des bassines en aluminium dix balances de port e 5 kg une balance de port e 500 kg pour le contr le du poids de mati res premi res une thermosoudeuse pour les sacs en plastique des cuill res doseurs deux tables de production de dimension 1 2mx2 4mx1 2m et trois tableaux de production de format 0 7 mx1 0mx0 8m Depuis le d but du projet l ONG Eden a r alis un investissement total de 10 000 000 Fcfa pour le volet Viten de son programme de Nutrition La capacit de production de l atelier Viten est de l ordre de 300 kg j et pourra augmenter jusqu a un maximum de 800 kg j en fonction de la demande Elle est purement artisanale mais permet de r pondre aux normes relatives la salubrit des produits La po
403. on du jeune enfant sont l encouragement de l allaitement maternel avec sa prolongation le plus longtemps possible l accroissement de la production agricole locale la vulgarisation de pratiques de sevrage appropri es le respect de l quilibre alimentaire travers une meilleure utilisation des produits locaux la diffusion de connaissances relatives aux aliments et leurs combinaisons permettant la couverture des besoins nutritionnels la promotion d une bonne hygi ne alimentaire Techniques de maltage exp riences au niveau des pays A Verster Cette pr sentation a port sur la germination des c r ales comme technique permettant d augmenter la densit nerg tique des bouillies et sur son utilisation dans deux pays qui ont des exp riences int ressantes l Inde et la Tanzanie La fermentation qui n augmente pas significativement la densit nerg tique n a pas t discut e XVII L ALIMENTATION DE COMPLEMENT DU JEUNE ENFANT En Inde 4 Baroda des farines enrichies en amylases et additionn es de sucre et d huile ont t mises au point les graines de c r ales sont pr alablement d germ es En Tanzanie c est une farine malt e a base de millet ou de sorgho appel e Kimea qui est ajout e la bouillie de base habituellement de consistance paisse Des probl mes d acceptabilit et de p rennit d utilisation se sont pos s ils sont principalement li s au surcro t de travail pour la m re et au co
404. onal par l organisation de s minaires de formation en nutrition ax e sur l alimentation du nourrisson et du jeune enfant Cette action promotionnelle a t concluante puisque Nutrimix est connue et conseill e aux m res par les services comp tents p diatres centres de protection maternelle et infantile les recettes sont utilis es au niveau familial dans l ensemble du pays et plus particuli rement par les femmes b n ficiant des programmes de contr le et de promotion de la croissance ex cut s par les structures sanitaires et des ONG CRS CONGAT ICB des initiatives priv es de production ont vu le jour 4 Lom VITEN SOMEL et 4 l int rieur du pays PALUJIED Dapaong Farine b b ferme SOUKKOTH Kpalim 2 INGREDIENTS TECHNOLOGIES UTILISEES ET MODES DE PREPARATION DES BOUILLIES 2 1 Ingr dients Les premi res formules mises au point ont utilis sept ingr dients mais sorgho riz haricot ni b arachide soja sucre Leur combinaison a permis de fabriquer 3 types de farines qui ont t soumis aux tests d acceptabilit une farine ler age constitu e de mais sorgho riz et sucre deux farines 2 me ge un m lange de ma s riz nieb arachide et sucre un m lange ma s riz soja et sucre Les r sultats des tests ainsi que les difficult s techniques observ es mouture du produit contenant du sucre conservation du produit avec ni b et arachide ont conduit op re
405. ons of the Royal Society of Tropical Medicine and Hygiene 73 85 89 BERGDOLL M 1989 Staphylococcus aureus In Doyle M d Foodborne bacterial pathogens New York Marcel Dekker Inc 463 524 BLACK R E et al 1980 A two year study of bacterial viral and parasitic agents associated with diarrhea in rural Bangladesh Journal of infectious diseases 142 660 664 BLACK R E et al 1981 Enterotoxigenic Escherichia coli diarrhoea acquired immunity and transmission in an endemic area Bulletin de l Organisation mondiale de la Sant 59 263 268 BLACK R E et al 1982a Longitudinal studies on infectious diseases and physical growth of children in rural Bangladesh I patterns of morbidity American journal of epidemiology 115 305 314 BLACK R E et al 1982b Longitudinal studies of infectious diseases and physical growth of children in rural Bangladesh II Incidence of diarrhea and association with known pathogens American journal of epidemiology 115 315 324 BLACK R E et al 1982c Contamination of weaning foods and transmission of enterotoxigenic Escherichia coli diarrhoea in children in rural Bangladesh Transactions of the Royal Society of Tropical Medicine and Hygiene 76 259 264 BLACK R E et al 1984 Effects of diarrhea associated with specific enteropathogens on the growth of children in rural Bangladesh Pediatrics 73 799 805 97 L ALIMENTATION DE COMPLEMENT DU JEUNE ENFANT BLAC
406. onsommation entre en comp tition avec le lait maternel 35 L ALIMENTATION DE COMPLEMENT DU JEUNE ENFANT le plat familial est introduit pr cocement et coincide avec l arr t de la consommation des bouillies qui ne jouent plus alors leur r le de transition vers l alimentation solide la valeur nutritionnelle des bouillies traditionnelles est m diocre et leur faible fr quence de consommation ne permet pas de compl ter suffisamment les apports du lait maternel la fr quence de consommation des repas venant en plus du lait maternel est insuffisante pour satisfaire les besoins nutritionnels des enfants Tout cela explique les pr valences lev es de malnutrition prot ino nerg tique au Congo en milieu rural 27 5 des enfants d ge pr scolaire souffrent de retard de croissance et 5 5 de maigreur REFERENCES BOUVIER M 1992 Etude du mode de fonctionnement des ateliers de fabrication de poto poto Brazzaville M moire de DESS Universit Montpellier IT CORNU A DELPEUCH F SIMONDON F et al 1990 Enqu te nationale sur l tat nutritionnel des enfants d ge pr scolaire au Congo Paris Editions de l Orstom s rie Etudes et Th ses 1990 CORNU A TRECHE S DELPEUCH F 1991 Les pratiques de sevrage au Congo Communication pr sent e au S minaire atelier les bouillies de sevrage en Afrique Centrale Brazzaville Avril 1991 CORNU A TRECHE S DELPEUCH F 1993 Alimentation de sevrage
407. ont il existe un mod le manuel manivelle avec un d bit pouvant aller jusqu 60 kg H Pour optimiser son fonctionnement il faut homog n iser les lots avoir une humidit constante au niveau des graines et assurer une alimentation r guli re de l appareil 4 5 La torr faction La torr faction permet d inactiver les facteurs antitrypsiques du soja de tuer les bact ries de diminuer l humidit et de pr cuire les produits Elle peut s effectuer dans des fours artisanaux ou des fours lectriques ventil s Ouando pour le soja des grilloirs tambour pour l arachide ou dans des canaris Le refroidissement peut tre 242 Technologies et quipements utilisables r alis dans des bacs m talliques dont le fond est perc de trous La torr faction est une tape d licate et importante de la fabrication d une farine car bien r alis e elle contribue augmenter la valeur nutritive du produit fini par rapport aux mati res premi res C est galement une op ration importante du point de vue du go t Les grilloirs rotatifs manuels am lior s sont constitu s d un tambour situ au dessus d un foyer et munis d un syst me rotatif permettant de les remuer Ce syst me peut tre manuel avec manivelle ou motoris Pour le soja il permet de torr fier les grains pendant 20 30 minutes 150 C 4 6 Pesage des ingr dients Avant mouture les diff rents ingr dients c r ales l gumineuses lait en poudre sucre
408. ontrefa on sanctionn e par les articles 425 et suivants du Code p nal ISSN 0767 2896 ORSTOM ditions 1995 ISBN 2 7099 1289 9 SOMMAIRE R sum PSV AIMEE OD OS ie nest 1 PREMIERE PARTIE L alimentation de complement en Afrique aper u et am lioration n cessaires sese seeessreeseresses 5 SECONDE PARTIE Principes g n raux d am lioration des aliments de compl ment 000 67 TROISIEME PARTIE Production de farines de sevrage n ateli sine 153 QUATRIEME PARTIE Approches pour promouvoir l alimentation de compl ment 267 CINQUIEME PARTIE Op rations de transfert de technologies la port e des m nages ou des communaut s eee 299 Kecommandati nS isisisi a ais aaa 369 Liste des participants an Dani 373 Ouvrages et articles de r f rence ss 385 Table des mati res ccccccoccsscssscscsssosscsevccnsssccccccscscsesccneesccescnccessascones 387 RESOME INTRODUCTION L objectif g n ral de cet atelier tait de proposer sur la base de l exp rience accumul e par des pays africains un ensemble de directives pour promouvoir une alimentation de compl ment correcte chez le jeune enfant Plus sp cifiquement il s agissait de passer en revue les m thodes de pr paration d aliments de compl ment en mettant l accent sur les probl mes rencontr s dans la gestion des unit s de production les transferts de technologie au niveau des m n
409. oppement conomique mesur par le produit national brut PNB par habitant et la dur e d alimentation au sein figure 11 est elle moins vidente quand on consid re l introduction trop pr coce d aliments solides figure 12 ou leur introduction trop tardive figure 13 D autres facteurs culturels sociaux sont en cause Dettwyler 1986 avait ainsi identifi au Mali plusieurs croyances fondamentales concernant l alimentation des enfants un enfant n a pas besoin d aliment solide avant environ 8 mois si un enfant a faim il mangera mais s il ne veut pas manger il ne doit pas tre force seul l enfant lui m me sait quand il a faim et quand il a assez mang A l inverse dans beaucoup de r gions la plupart des m res consid rent qu il faut compl ter le lait maternel d s le plus jeune ge Ainsi au Niger Zinder 40 des m res pensent qu une alimentation de compl ment doit tre donn e au cours des 3 premiers mois et 50 des enfants de ce groupe d ge a d j re u des aliments solides Oumarou et al 1993 5 CONCLUSION Ainsi que ce soit en mati re d analyse de situation ou en mati re de programmes il semble n cessaire que l int r t port l alimentation au sein se d place un peu pour prendre en compte l alimentation de l enfant dans sa globalit Pour ces deux aspects la pr sente tentative de synth se conduit en guise de conclusion 4 quelques r flexions et questions qui sont autant de th mes de discus
410. oppement des actions de vulgarisation des points de vente ont t progressivement cr s dans les autres d partements Environ 200 points de vente existent actuellement sur toute l tendue du territoire b ninois dont 120 pour la seule ville de Cotonou Les diff rents types de revendeurs peuvent tre class s en 3 cat gories tableau 2 les structures m dicales et param dicales centre de sant maternit h pital etc elles taient les seules vendre les farines au d part mais actuellement compte tenu de l intervention de nombreux autres revendeurs les quantit s distribu es qui transitent par ce canal sont en proportion de plus en plus faibles les pharmacies et les d p ts pharmaceutiques qui coulent environ 40 de la production ce mode de distribution permet de rehausser l image des farines et de diminuer les importations de farines infantiles les autres revendeurs constitu s par les supermarch s les kiosques les piceries les revendeurs domicile et qui coulent pr s de 50 de la production Tableau 2 Quantit s de farines distribu es par les diff rents types de revendeurs en 1993 Po er ge 2 me ge Centres de sant en kg en 10 3 13 8 eiS ak en 51 0 37 7 39 3 ren me revendeurs en 38 7 48 5 47 4 se me en 100 100 100 L unit dispose d un v hicule am nag pour la distribution Le conducteur est aussi le livreur il dessert les villes de Cotonou 3 fois semaine Po
411. orsque la bouillie est maintenue bullition pendant un temps suffisant vite que celle ci se liqu fie au cours de son refroidissement De tr s faibles quantit s de BAN sont suffisantes pour r duire consid rablement la 7 qe viscosit de bouillies figure 9 mais comme avec les farines de c r ales germ es on constate que les quantit s de BAN n cessaires pour obtenir des bouillies de m me A Le BA bl concentration et de m me viscosit varient consid rablement en fonction de la nature de l ingr dient principal de la bouillie figure 10 l augmentation de concentration donc de densit nerg tique permise par l incorporation de BAN pour une viscosit donn e est beaucoup plus importante avec le manioc qu avec des c r ales comme le mais Un exemple de sch ma de fabrication de farines de sevrage de densit nerg tique am lior e utilisant des enzymes produites industriellement est donn sur la figure 11 Sanogo 1994 Tr che et Legros 1994 Tr che et al 1995 133 L ALIMENTATION DE COMPLEMENT DU JEUNE ENFANT Tableau 1 0800068 ARR ARR DR RP RTS TU RARE T RESETS DOTTTONCESSDOSOACOSATSRTA RNA ATH STOOPTEE TT COLOR SEER DAGAOUSES EEEE EE ETTOESETSOEESERERESORSREPE CES TOSS T LOSERS ADE TESST RESROERESH EYEE Ru AHS TEESE TEE TTONONTS PEUT OTTOUTOCOOOUDODOOCRDOULERODALAN S DOVER TESSETOEEY ESSSATEEEOSSOSSAOSHFASESSOUSS ESS STOTESE DEE ESCUAAOAEESEAPS AEDES ESSOSSSEASHATIDTOTEETEDSO
412. ou en 1 3 0 7 0 8 m er en 100 100 100 Pour tenir compte de cette situation les actions suivantes sont d velopp es o 2 j cr ation progressive de points de vente dans toutes les r gions du B nin pour permettre tous ceux qui en ont les moyens de se procurer les farines vulgarisation des formules des farines enrichies pour permettre aux m res de les pr parer elles m mes domicile intensification de l ducation nutritionnelle pour permettre l utilisation des ressources disponibles pour une meilleure alimentation 166 LE MUSALAC FARINE DE SEVRAGE DU BURUNDI Jean Baptiste NSAVYIMANA Projet Musalac Centre de Sant de Musaga Bujumbura Burundi 1 ORIGINE DU MUSALAC Musaga est une des zones de la commune de Bujumbura capitale du Burundi elle compte environ 60 000 habitants Actuellement elle se peuple de plus en plus de fonctionnaires moyens dans le cadre du projet Encadrement des Constructions Sociales et Am nagement de Terrains Ecosat mis sur pied par le gouvernement 24 CR e e j s 0 pour am liorer les conditions de vie suite une pid mie de chol ra survenue en 1978 Le centre de sant de Musaga inaugur en f vrier 1984 a t construit avec le m me souci il a t d sign comme centre de sant primaire conform ment aux recommandations contenues dans la d claration d Alma Ata 1978 Pour mieux asseoir la politique sectorielle de sant
413. oup de pays africains a plusieurs avantages importants mais elle n est pas tr s efficace pour augmenter la densit nerg tique des bouillies On ne consid rera donc ici que le maltage Tout au long de cet atelier plusieurs communications ont trait de l incorporation d amylases au cours de la fabrication de farines infantiles en atelier La promotion de techniques de germination maltage au niveau des m nages a t mise en oeuvre dans un certain nombre de pays Deux exp riences ont fait l objet de plusieurs publications celles utilisant des farines riches en amylases FRA en Inde et celles utilisant de la kim a en Tanzanie 1 L EXPERIENCE INDIENNE Des recherches ont t conduites en Inde principalement l Universit de Baroda sur l utilisation de farines germ es Ces recherches se sont prolong es sur le terrain par des tudes de faisabilit du transfert au niveau des m nages des technologies mises au point notamment dans le cadre de projets d ONG ou au niveau de centres de r habilitation nutritionnelle Plusieurs de ces essais de transfert s adressaient des m res illettr es dans des bidonvilles L ALIMENTATION DE COMPLEMENT DU JEUNE ENFANT Traditionnellement les m res indiennes pr parent une bouillie liquide 5 de farine avec du sucre jaggery et parfois un peu d huile Les bouillies pr par es avec de la farine riche en amylases pour leur part sont caract ris es par une tr s haute densit nerg
414. ours et la sensibilisation des services de sant pour qu ils offrent un bon accueil aux membres des comit s de sant 366 Synth se sur les transferts de technologie 3 PROJET PAHOU B nin 3 1 Analyse Points faibles Analyse de la situation recensement Densit nerg tique faible bien que des besoins utilisation des structures corrig e par l adjonction d huile et ressources locales Le fait qu il y ait deux bouillies et que la bouillie simple de c r ales soit inad quate sur le plan nutritionnel Implication des m res dans le d veloppement des recettes l absence d analyses de laboratoire pour conna tre la composition r elle des bouillies Suivi en fonction de la disponibilit et des besoins de la population Faible co t Diversit des ingr dients Bonne transition entre l allaitement maternel et le plat familial _1 Richesse en prot ines vitamines et min raux Auto financement Il a par ailleurs t remarqu que dans des programmes de ce genre il tait n cessaire d envisager une valuation d impact en tenant compte des autres actions afin de contr ler les autres facteurs qui jouent sur l tat nutritionnel 3 2 Conditions d applicabilit et modalit s de transfert Madagascar transposable sous r serve de corriger les points faibles Niger transposable sous r serve d une tude d acceptabilit des recettes de sevrage et des mod
415. ouvaient augmenter ou diminuer notablement la sensibilit des amidons aux enzymes W O a ne C q 0 O oO pe ab tf 0 q gt 10 Vitesse de chauffage en degr s mn Figure 14 Effet de la rapidit de chauffage sur l efficacit de la BAN 12 U 100 g mati re cho r duire la viscosit de bouillies de manioc pr par es la concentration de 30 g pour 100 ml de bouillie Tableau 2 Variation de la viscosit de bouillies de manioc sorgho 90 10 m m pr par es la concentration de 30 g MS pour 100 g de bouillie en fonction de leur mode de pr paration Proc d de pr paration Viscosit A Dilution de la farine dans de l eau froide Chauffage progressif jusqu l apparition de bulles 85 C 5 38 Pa s Maintien 5 min bullition 2 47 Pas 1 10 Pa s B Dilution de la farine dans de l eau froide Chauffage jusqu a 65 C et maintien 5 min hors du feu Chauffage progressif jusqu l apparition de bulles 85 C maintien 5 min bullition C Versement dans de l eau bouillante de la farine dilu e dans un peu d eau froide et maintien 5 min en dehors du feu Chauffage progressif jusqu l apparition de bulles 85 C maintien 5 min bullition 139 L ALIMENTATION DE COMPLEMENT DU JEUNE ENFANT 5 MARCHE SUIVRE POUR METTRE AU POINT UN TRAITEMENT ENZYMATIQUE Les diff rentes tapes dans l ordre ch
416. pareilles circonstances elles ne pr parent pas toujours les repas conform ment aux principes de salubrit En outre pour pouvoir pratiquer leurs activit s l ext rieur certaines m res peuvent commencer sevrer leurs enfants plus t t qu il n est pr conis c est dire avant l ge de 4 6 mois Simpson Hebert et Makil 1985 Cela peut entra ner un risque accru de maladies d origine alimentaire La pr paration des aliments cuisson peut consommer une partie importante du combustible domestique Dans beaucoup de pays en d veloppement la p nurie de bois de chauffage a des r percussions sur l tat nutritionnel des familles rurales en particulier sur celui des nourrissons et des enfants Pour satisfaire aux exigences nutritionnelles quotidiennes des nourrissons et des enfants qui ont de petits estomacs il faut les nourrir plusieurs fois par jour Lorsqu il y a p nurie de combustible et ou manque de temps que ce soit pour la pr paration des repas ou pour rassembler du bois de chauffage les m nages ont tendance conomiser sur la consommation de combustible et sur le temps mis pr parer les aliments en adoptant des pratiques qui peuvent s av rer pr judiciables la sant de l enfant Par exemple il a souvent t observ que pour conomiser combustible et temps la nourriture est pr par e en grandes quantit s pour plusieurs repas et est parfois galement insuffisamment cuite puis conserv e jusqu au repas s
417. parer sous la forme de bouillies de haute densit nerg tique Les technologues et les conomistes d Agricongo ont alors r alis des tudes de faisabilit permettant de proposer un mod le d atelier susceptible d tre reproduit rapidement Ce mod le a t propos en mai 1991 l occasion d un s minaire sur les bouillies de sevrage en Afrique Centrale organis conjointement par le Minist re congolais de la Sant et des Affaires Sociales l Orstom Agricongo l UNICEF et le Bureau R gional de l OMS pour l Afrique A l issue de ce s minaire la Direction de la Sant de la Famille dans le cadre d un Projet d Appui aux Activit s de Nutrition PAAN financ par la coop ration fran aise et l UNICEF a encourag la cr ation d une unit pilote qui a L ALIMENTATION DE COMPLEMENT DU JEUNE ENFANT pris le nom de Viiafort la suite d une tude de march r alis e en 1992 Les activit s de l unit pilote ont t plac es sous le contr le du comit consultatif du projet PAAN qui regroupe l ensemble des personnes ayant contribu la cr ation de l atelier et qui joue le r le de comit de pilotage L objectif de cette collaboration entre chercheurs technologues bailleurs de fonds et b n ficiaires est de mettre la disposition du plus grand nombre d enfants une farine infantile de qualit suffisante pour contribuer efficacement la diminution de la pr valence de la malnutrition prot ino nerg tique Compte
418. particip la recherche mise au point de la formule d veloppement de technologies appropri es et a contribu au financement pour les investissements en petit mat riel analyses ponctuelles voyages de suivi du projet L aventure Misola pouvait commencer De cette premi re U P allaient na tre d autres U P chacune con ue et fonctionnant un peu diff remment en fonction des sp cificit s locales Cependant le projet reste modeste son impact nutritionnel est tr s limit et la production restait en 1991 de l ordre d une tonne par mois pour l ensemble des quatre U P du Burkina Faso 2 INGREDIENTS ET VALEUR NUTRITIONNELLE Misola est une farine de sevrage elle lutte contre les malnutritions parce que c est un aliment complet qui contient des vitamines des prot ines des glucides des lipides et des sels min raux Au d part en novembre 1982 la composition tait la suivante mil soja lait arachide plus les additifs fer complexe vitaminique d o est venu le nom Misola Compte tenu de multiples probl mes rencontr s avec le lait et les vitamines ces ingr dients ont t retir s et la formule actuelle utilise uniquement des produits locaux tels que le mil le soja l arachide le sucre et un peu de sel 302 Les farines Misola au Burkina Faso La composition de la farine Misola est bas e sur l association c r ale l gumineuse association qui permet un quilibre des acides amin s voisin de celui des prot
419. pays ne sont pas tenues par des commer ants mais par des associations handicap s soutenus par des soeurs coop ratives h pitaux il a t convenu avec ces associations que le b n fice net apr s d compte des charges serait destin automatiquement au d veloppement des soins de sant primaires dans leurs communes respectives Les modalit s d utilisation de ces sommes doivent tre discut es entre le conseil de gestion de l unit de production et les autorit s communales 3 3 Int gration dans le contexte socio culturel L utilisation de mati res premi res locales pour la fabrication du Musalac et l habitude de consommer des bouillies des barundi font que le produit entre facilement dans les habitudes alimentaires de la population La vulgarisation de la culture du soja a t facilit par le fait qu il se cultive comme le haricot aliment de base au Burundi Les mat riaux de construction et les quipements des unit s de production parpill es sur tout le territoire du pays et qui travaillent sous la licence Musalac sont plus de 50 d origine locale 3 4 Fiabilit technique et conomique L utilisation de technologies simples connues par tout Murundi nettoyage torr faction mouture permet leur acquisition rapide par les unit s de production satellites Le contr le de la qualit de toutes les unit s de production se fait r guli rement dans les institutions locales Facult d Agronomie Financi
420. peut tre prise en compte dans tous les projets mis en oeuvre y compris ceux concernant l alimentation dans les familles 4 En ce qui concerne les maladies diarrh iques la question a t pos e de savoir si le pic de fr quence tait strictement corr l l ge d introduction de l aliment de compl ment Un autre facteur doit tre pris en compte la poursuite ou l arr t de l allaitement maternel dans la mesure o le lait maternel contient des facteurs anti infectieux 5 En ce qui concerne les techniques permettant d augmenter la densit nerg tique des bouillies la discussion a port sur l applicabilit des crit res retenus aux aliments de compl ment produits au niveau des m nages Il en est ressorti que dans la plupart des cas ces crit res peuvent s appliquer mais que les moyens de les prendre en compte et d assurer leur contr le sont diff rents Un second point de la discussion a fait ressortir un manque d l ments de r f rence plusieurs niveaux relation entre viscosit et densit nerg tique relation entre densit nerg tique et contenu en nutriments et la n cessit de rendre ces l ments accessibles sous une forme simple L ALIMENTATION DE COMPLEMENT DU JEUNE ENFANT et appropri e aux personnes s occupant des aliments de compl ment produits partir de produits locaux 6 L int r t d exprimer les teneurs en nutriments par rapport au contenu nerg tique des aliments de compl ment a
421. port l ge de l enfant La pr sente synth se s appuiera donc d abord sur ces indicateurs Ils ont t par ailleurs l objet d une critique r cente soulignant que les donn es collect es pour les tablir permettent de calculer d autres indicateurs additionnels potentiellement utiles et ceci sans effort suppl mentaire de collecte McCann et al 1994 On illustrera ainsi l aide de quelques exemples le type d indicateurs qui pourraient d j tre propos s pour mieux appr cier les pratiques relatives a l alimentation de compl ment et mieux orienter les programmes et messages dans ce domaine 2 3 Les sources des donn es utilis es En parall le aux efforts normatifs r alis s par l OMS sur les recommandations et les indicateurs les enqu tes d mographiques et de sant EDS repr sentent la principale tentative de collecte syst matique et standardis e de donn es qui permettent notamment de calculer ces indicateurs Sommerfelt et al 1991 Rappelons qu il s agit d enqu tes transversales sur des chantillons nationaux des femmes de 15 49 ans et de leurs enfants de 0 5 ans En plus du questionnaire tabli pour l atelier la pr sente synth se s est appuy e sur des r sultats obtenus par les EDS dans les pays suivants Burundi 1987 Cameroun 1991 Ghana 1988 Madagascar 1992 Malawi 1992 Mali 1987 Maroc 1987 Namibie 1992 Niger 1992 Nig ria 1990 Ouganda 1989 Rwanda 1992 S n gal
422. ppent des micro organismes producteurs de phytases C est ce que l on peut observer au cours de fermentations lactiques Une derni re solution consisterait apporter dans le milieu au cours d un trempage par exemple non un micro organisme mais une pr paration enzymatique qui contiendrait une activit phytasique On conna t en effet des champignons Aspergillus niger A ficuum des levures Saccharomyces cerevisiae des bact ries Bacillus subtilis qui produisent des phytases Certaines de ces souches microbiennes sont d j utilis es dans l industrie pour produire d autres activit s enzymatiques Enfin l limination des alpha galactosides de graines de l gumineuses pourrait galement passer par une solution enzymatique de cette nature alpha galactosidases microbiennes A niger A flcuum B subtilis E coli S cerevisiae AJOUT DE PHY TASES MICROBIENNES Pia PHY TASES PHYTASES ENDOGENES _ FROGENES PROTEINES ENZYMES IPS IP4 IP3 IP2 IP1 Figure 4 Strat gies possibles pour l limination des phytates 118 Innocuit et disponibilit des nutriments dans les aliments de compl ment 5 CONCEPTION D ALIMENTS ET MAITRISE DE LA QUALITE La conception d aliments de complement pourrait passer par trois tapes principales figure 5 MATIERES OBJECTIFS PREMIERES NUTRITIONNELS Facteurs Nutriments antinutritionnels biodisponibles Etude de FORMULATION inactivation additifs contr les de la T
423. pport au nombre de calories quivalent celui de la p te de ma s ferment e utilis e localement pour la pr paration des bouillies traditionnelles La d limitation de la zone d intervention a t calqu e sur celle des circonscriptions socio sanitaires correspondant deux Centres de Sant Int gr s dans le nouveau Programme National de D veloppement Sanitaire La strat gie d intervention comporte une action de sensibilisation aux probl mes du sevrage de l enfant pour les agents des centres de sant et particuli rement ceux charg s de la surveillance de la croissance Cette sensibilisation est bien entendu r percut e au niveau des m res et inclut la promotion de l allaitement maternel le respect du calendrier de sevrage et l information sur la farine Vitafort 3 1 2 La strat gie rurale En milieu rural la zone d intervention est constitu e par le Plateau Kukuya situ environ 400 km au nord de Brazzaville Les d tails de l intervention sont expos s par ailleurs Moukolo et al 1995 Elle repose donc sur la formation d animatrices en ducation nutrionnelle et technologie alimentaire recrut es localement et qui ont une fonction essentielle de relais entre les structures de sant et la communaut Leur r le comporte d une part une action d ducation nutritionnelle tourn e principalement vers la promotion de l allaitement maternel et le calendrier de sevrage et d autre part 349 L ALIMENTATION DE COMP
424. pri e et d terminer les quantit s incorporer Ce choix de la source enzymatique sera en principe diff rent selon que l aliment de sevrage est destin tre pr par dans des ateliers ou au niveau des m nages Au niveau des ateliers le prix de revient et la n cessit de fabriquer des produits de qualit constante seront les l ments d terminants la source la moins on reuse de qualit la plus constante et la plus commode d emploi semble tre les enzymes produites industriellement Leur seul inconv nient est de devoir dans la plupart des pays en d veloppement tre import es mais les quantit s n cessaires restent tr s faibles D autres sources peuvent tre envisag es les malts d orge utilis s dans les brasseries dans la mesure o ils pourraient tre revendus des prix int ressants la production de farines de c r ales locales germ s condition d obtenir des activit s amylolytiques peu pr s constantes Au niveau des m nages et des communaut s la solution la plus appropri e semble tre l utilisation de farines de c r ales germ es en d pit de la dur e de leur pr paration D autres solutions ont t ou peuvent tre envisag es addition dans les bouillies pr par es de fortes concentration de salive ou de lait maternel afin que les amylases 140 Techniques pour augmenter la densit nerg tique des bouillies r duisent leur viscosit utilisation d autres sources d amylases natu
425. r de 6 mois consomme en moyenne 500 ml de lait par jour et si l on s en tient aux trois principaux micronutriments pour lesquels le nourrisson de plus de 6 mois est le plus vuln rable quand il est carenc savoir le calcium le fer et la vitamine A on remarque que le lait maternel couvre peine 10 de ses besoins en fer et moins du tiers de ses besoins en vitamine A et en Calcium WHO 1989 Par ailleurs les bouillies de sevrage du fait de leur composition qui consiste en un m lange de c r ales ou de tubercules et de l gumineuses sont pauvres en micronutriments particuli rement dans les 3 micronutriments pr cit s Aussi le risque est lev que l enfant d veloppe une carence au moment du sevrage si des mesures pr ventives ne sont pas prises Une des premi res mesures consiste enrichir le lait maternel en suppl mentant la m re allaitante avec du fer et de la vitamine A Cela permet l enfant de faire des r serves qui le prot gent pendant le sevrage Un autre mesure est de diversifier le r gime alimentaire du nourrisson en ajoutant la bouillie de c r ales un ou deux repas base d aliments riches en fer ou en vitamine A comme les fruit les legumes verts feuilles sombres et les l gumes pulpe jaune tableau 2 Tableau 2 Apports journaliers d aliments susceptibles de couvrir les besoins en vitamine A du jeune enfant ge carottes cuill re soupe Patates douces L gumes feuilles cuill
426. r et mesure que la production s est tendue au niveau national la farine Sosoma a t accept e par les consommateurs surtout les enfants L atelier a d but avec une production de 400 kg par jour sa capacit de production est de 3 000 kg j mais l unit est actuellement arr t e Fabrication de farines enrichies partir de produits locaux au Tchad O Yomadji Outangar Les farines Vitafort du Tchad sont produites de mani re semi artisanale depuis 1993 par un groupement de femmes avec le soutien de PONG M decin Sans Fronti re Belgique et du Centre National de Nutrition et de Technologie Alimentaire CNNTA Les ingr dients entrant dans sa composition sont des c r ales sorgho blanc sorgho rouge mil ma s ou riz des l gumineuses haricot ni b et des graines ol agineuses arachides Les proc d s et quipements utilis s sont tr s simples le d corticage et la mouture peuvent tre r alis es en utilisant les quipement lou s sur les march s la torr faction est r alis e dans une marmite en aluminium sur les farines prises s par ment et non sur les grains comme cela est habituellement pratiqu dans les autres unit s de production La production de mai d cembre 1994 a t en moyenne de 5 6 tonnes par mois avec 89 de la production vendue PONG AICF Diff rents probl mes restent r gler pour assurer la p rennisation de la production L unit de production de farines Nutrimix au Togo K
427. r le choix des formules d finitives dont les compositions sont exprim es dans le tableau 1 212 L unit de production des farines Nutrimix au Togo Tableau 1 Composition des farines Nutrimix Ingr dients ler ge 2 me ge Les c r ales ma s sorgho et riz sont utilis es pour les apports en calories le soja fe e 1 oe pour les apports prot iques et l augmentation de la densit nerg tique en raison de sa teneur lev e en mati res grasses Il est conseill d ajouter le sucre au moment de la consommation de la bouillie selon le gout de l utilisateur L approvisionnement en mati res premi res est en g n ral mensuel pour le mais le sorgho et le riz et s effectue sur les march s de Lom par une personne responsable de cette activit Pour le soja un stock d au moins six mois est constitu a partir des zones de production r gion centrale r gions des savanes La livraison est assur e par deux femmes grossistes ou par la ferme semenci re de Sotouboua 2 2 Technologies utilis es L atelier de Nutrimix est une unit semi artisanale les sch mas de fabrication des deux farines sont donn s sur les figures 1 et 2 Les ingr dients sont trait s s par ment puis pes s et m lang s suivant les proportions requises avant l tape de concassage et de mouture Le triage vannage est manuel et s effectue en utilisant des tables de tri ou des bassins de vannage cette op ration permet d lim
428. r permettent de contenir au moins 360 mg de calcium pour 100 g MS 16 mg de fer pour 100 g MS 2 mg de zinc pour 100 g MS 240 ug de cuivre pour 100 g MS 20 ug d iode pour 100 g MS 1000 UI de vitamine A pour 100 g MS 160 UI de vitamine D pour 100 g MS 32 mg d acide ascorbique pour 100 g MS 160 ug de thiamine pour 100 g MS 240 ug de riboflavine pour 100 g MS 1 mg de nicotinamide pour 100 g MS 180 ug de vitamine B6 pour 100 g MS 16 ug d acide folique pour 100 g MS 1 2 mg d acide pantoth nique pour 100 g MS 0 6 ug de vitamine B12 pour 100 g MS 16 pg de vitamine K1 pour 100 g MS 6 ug de biotine pour 100 g MS 0 7 UI de vitamine E pour 1 g d acide linol ique 180 Vitafort une farine infantile de haute densit nerg tique au Congo 2 2 4 Densit nerg tique La bouillie apr s pr paration selon les instructions figurant sur l emballage doit avoir une densit nerg tique DE proche de 120 Kcal 100 ml entre 100 et 140 Kcal 100 ml tout en ayant une consistance suffisamment fluide pour tre bien accept e par les enfants Cette densit deux fois sup rieure la densit nerg tique moyenne des bouillies traditionnelles est n cessaire pour que les bouillies puissent compl ter les apports du lait maternel chez les enfants de 4 9 mois lorsque leur fr quence de consommation est de deux par jour 3 TECHNOLOGIES UTILISEES Les traitements appliqu s aux mati res brut
429. r rapport aux r f rences standard sont plus ou moins fr quentes selon l ge ind pendamment de tout programme si le programme porte sur une partie seulement de la population s lectionn e g n ralement par les faibles valeurs d indices anthropom triques on se heurte au ph nom ne de r gression vers la moyenne enfin dans tous les cas m me lorsque l valuation porte sur l ensemble d une tranche d ge dans la population avant et apr s intervention subsiste au minimum l effet de la tendance s culaire Ce dernier peut tre mod r si le d lai d tude est relativement court On peut par ailleurs essayer de l estimer indirectement donn es sur la mortalit ou la morbidit ou encore la surveillance de la croissance les taux de vaccination etc mais cette estimation sera toujours partielle en l absence de groupe t moin 345 L ALIMENTATION DE COMPLEMENT DU JEUNE ENFANT 2 3 3 Sch mas mixtes Leur principe est de r aliser une comparaison la fois dans le temps et dans l espace afin d viter au mieux les inconv nients propres chaque type de comparaison Le sch ma contr l consiste mesurer l tat nutritionnel de la population cible avant et apr s intervention et ceci la fois dans le groupe d intervention et dans un groupe t moin La comparaison avant apr s au niveau de ce dernier permet d estimer la tendance s culaire et donc de corriger ventuellement la comparaison avant apr s au nivea
430. r suivi ventuellement d un tamisage stockage de la farine dans un r cipient bien ferm l abri de l humidit et des ravageurs Ma s en grains triage trempage dans l eau 2 jours ambiante lavage germination sur tissu humide 3 4 jours Grains germ s s chage au soleil 3 7 jours d germage pilage tamisage Farine de ma s germ e Figure 2 Mode de pr paration des farines de ma s germ 319 L ALIMENTATION DE COMPLEMENT DU JEUNE ENFANT La capacit de la farine de mais germ rendre la bouillie moins paisse peut varier selon les vari t s la dur e de conservation et les modalit s de germination il faut donc augmenter ou diminuer la quantit de farine de c r ale germ e en fonction de ses poe RTE 2 caract ristiques et de la consistance des bouillies souhait es Les technologies traditionnellement utilis es pour pr parer de la p te d arachide ou de la pate de courge sont donn es sur la figure 3 Louyat de Dibantsa 1994 d corticage NE srillage Es ill a d pelliculage vannage crasage l i ellicule meule de pierre rE O meule de pierre P te de courge P te d arachide Figure 3 Technologies traditionnelles de transformation des graines de courge et d arachide 3 3 Mode de cuisson des bouillies enrichies Le mode de cuisson de la bouillie a t adapt aux pratiques habituelles des m res du
431. rage un d fi pour l enfant et pour sa m re trois mois Les prot ines sont normalement absorb es encore que la muqueuse intestinale du nourrisson est perm able aux grosses mol cules prot iques qui peuvent donc la traverser sans tre d grad es et cela peut durer jusqu un ge tr s variable D o la possibilit de r actions de type allergique Quant aux fibres leur digestion reste incompl te jusqu l ge de 12 mois du fait de l insuffisance de la flore colique qui joue un r le essentiel dans leur digestion Aussi ne sont elles pas indiqu es au moins pendant les 6 premiers mois Il fait attendre l ge de 4 6 mois pour que le pouvoir de concentration et d acidification du rein soit suffisant pour viter qu une charge osmotique trop lev e entra ne une d shydratation hypernatr mique comme on peut le voir lors de l administration de lait de vache non dilu la teneur en sel et en prot ine lev e du lait de vache multiplie son pouvoir osmotique par 3 ou 4 chez le jeune nourrisson surtout avant 3 mois Du point de vue nutritionnel la concentration en nutriments du lait maternel est th oriquement trop faible pour couvrir les besoins du nourrisson partir de 6 mois Cela est d ailleurs plus vrai pour l nergie que pour les prot ines dont la teneur est en fait suffisante jusqu la fin de la premi re ann e Sur la base de la composition moyenne du lait maternel OMS 1987 et de l estimation des besoins en nergie
432. rait de mieux d terminer les canaux de transmission des messages d livrer aux populations cibles On a cit la radio locale L ALIMENTATION DE COMPLEMENT DU JEUNE ENFANT et le griot comme possibles vecteurs d information Ainsi on pourrait mettre l accent sur le changement de comportement souhait Mais en plus des messages il faut aussi mettre l accent sur le savoir faire en associant les int ress s d o l importance de la participation communautaire Cette d marche a pour but d aider les populations comprendre le programme de les associer sa mise en oeuvre et non pas de leur dicter des savoir faire Pour r aliser l approche communication le personnel de sant doit travailler de concert avec d autres secteurs de la recherche 4 La t che de la communication sociale est donc difficile Il y a souvent un d calage entre les besoins des chefs de projet et les sp cialistes de la communication Souvent la t che de ces derniers n est pas facile Parmi les habitudes traditionnelles il y a des pratiques ancestrales et des pratiques plus r centes li es la publicit qui poursuivent des enjeux divers Pour qu un programme r ussisse il faut donc engager des moyens d information puissants pour d livrer des messages concrets Enfin les scientifiques doivent comprendre l int r t d une recherche pluridisciplinaire On ne peut se contenter de s adresser qu une seule cat gorie de personnes il faut donc s associer et fair
433. ration d ducation nutritionnelle et de transfert de technologie sur le plateau Kukuya Congo A Moukolo F Tchibindat S Tr che Y Martin Pr vel S Pezennec N Gami et Y Louyat de Dibantsa Congo sessseeeees 313 5 3 Transfert de technologie en mati re d alimentation de compl ment exp rience du CREDESA Pahou B nin Sap pohan B nin nent 325 5 4 Techniques de maltage exp riences au niveau des pays Verter OMS rii Ea 333 5 5 Evaluation de l impact d un programme d am lioration des pratiques de sevrage sch mas et contraintes Y Martin Pr vel S Tr che et F Delpeuch ORSTOM seneese 339 5 6 R sum de la discussion g n rale de la cinqui me partie sssessoereees 361 390 5 7 Synth se de travaux de groupe sur le th me Transferts de technologie en vue de la production d aliments de compl ment au niveaux familial et communautaire sccseceseeseee 363 RECOMMANDATIONS nn nie Atinalnhnnnnen 369 LISTE DES PARTICIPANTS esta cent cttemauun 373 OUVRAGES ET ARTICLES DE REFERENCE 0 cscssssscccesssseecessssereeeeees 385 391 Achev d imprimer sur rotative par l imprimerie Darantiere Dijon Quetigny ORSTOM ditions D p t l gal novembre 1995 N d impression 95 1124 Diffusion 32 avenue Henri Varagnat F 93143 Bondy Cedex ISSN 0767 2896 Clich de couverture ISBN 2 7099 1289 9 Bernard Maire
434. re un enfant sur quatre et plus d un enfant sur deux dans la quasi totalit des pays figure 2 Sur 18 pays 4 seulement ont un taux d alimentation compl mentaire en temps opportun au dessus de 80 figure 3 les progr s accomplir sont donc la aussi importants La situation est beaucoup plus satisfaisante pour le taux de poursuite de l allaitement maternel un an avec 11 pays sur 14 ayant des taux proches ou sup rieurs 90 figure 4 En revanche le taux de poursuite deux ans ne d passe jamais 75 et est inf rieur 50 dans 9 pays sur 14 figure 5 En ce qui concerne le taux d alimentation au biberon les donn es que nous avions n ont pas permis d tablir l indicateur recommand savoir le taux chez les enfants de moins de 12 mois mais seulement le taux chez les moins de 4 mois Dans cette tranche d ge 11 pays sur 19 ont des taux inf rieurs 5 mais 4 pays ont des taux qui d passent 30 figure 6 3 2 Autres indicateurs Les indicateurs propos s par l OMS permettent d tablir les proportions d enfants qui sont nourris selon les recommandations actuelles Ils permettent donc de mesurer les progr s accomplis et ceux qui restent accomplir Cependant ils ne disent rien sur les enfants qui ne sont pas nourris selon ces recommandations en particulier en ce qui concerne les aliments de compl ments avant 4 mois s agit il d un probl me d introduction trop pr coce ou d un arr t de l alimentation au sein
435. relles farines de tubercules germ s corce de certaines plantes L tape suivante consiste d terminer les quantit s de la source enzymatique introduire en fonction du mode de pr paration des bouillies qui sera recommand egye 4 s 4 2 pour cela des bouillies la densit nerg tique souhait e sont pr par es selon le 8 19 age L 2 B t proc d choisi en utilisant des quantit s croissantes d enzymes jusqu ce que l on e ae f R obtienne des bouillies ayant la consistance d sir e En principe la viscosit se mesure de mani re standardis e l aide d un viscosim tre rotatif qui est un appareil relativement co teux Au cours de nos travaux nous avons mis en vidence que la consistance des bouillies pouvait galement tre mesur e l aide d une sorte de consistom tre commercialis sous l appellation polyvisc par la firme Kinematica et dont le principe consiste mesurer la distance parcourue par le front d un fluide dans un laps de temps donn Pour un amidon donn les mesures effectu es au polivisc sont troitement corr l es celles r alis es au viscosim tre ce qui permet de l utiliser pour mesurer dans des conditions relativement rigoureuses et reproductibles la consistance des bouillies figure 15 Mais en premi re approximation les quantit s d enzymes introduire peuvent tre d termin es en estimant sans appareillage sp cial la consistance des bouillies
436. rement l unit de production Musalac a vu le jour dans des conditions tr s dures Pendant une longue p riode 3 4 ans elle a connu un probl me important de disponibilit s financi res dans la mesure o elle ne poss dait pas de fonds de 171 L ALIMENTATION DE COMPLEMENT DU JEUNE ENFANT roulement qui lui aurait permis de constituer un stock de mati res premi res de faire face aux probl mes d entretien ou de renouvellement des machines des b timents et des moyens de transport N anmoins nous avons pu fonctionner avec des cr dits bancaires et la production ne cesse d augmenter D une production artisanale de 40 kg mois au d but janvier 1985 nous sommes arriv s 40 tonnes mois en 1990 Au niveau national il y a lieu de noter que depuis le lancement du Musalac en 1985 ce produit a eu un impact important sur l conomie du pays en 1986 on importait des aliments pour enfants pour une valeur de pr s de 30 millions de Fbu ce montant a progressivement diminu passant moins de 10 millions en 1988 La p nurie de farine pour pain que le pays a connu en 1988 a t att nu e par l existence sur le march de la farine Musalac qui a t adopt e par la plupart des familles Du reste quand on compare le rapport du prix 150 Fbu kg et de la valeur nutritive le Musalac est l aliment le plus appropri pour les enfants et pour les adultes C est pour cela que le Musalac a contribu de mani re importante l alimentation
437. res des acquis de nos recherches et prestations notamment au niveau de la mise au point des technologies de production et du contr le de la qualit D ores et d j les promoteurs d j op rationnels peuvent s organiser en groupement de mani re b n ficier de cet appui 219 L ALIMENTATION DE COMPLEMENT DU JEUNE ENFANT 220 L UNITE DE PRODUCTION DES FARINES VITEN AU TOGO Kodjo C PLETH SUKA Atelier Viten Lom Togo 1 HISTORIQUE L inexistence sur le march national d aliments locaux bien quilibr s le co t trop lev des aliments infantiles import s le niveau bas des revenus de la population aggrav par la tr s r cente d valuation du Fcfa et la conjoncture internationale A a s 2 justifient la mise la disposition des groupes les plus vuln rables notamment les enfants et les femmes enceintes de produits locaux dont la composition en vitamines nutriments et oligo l ments n a rien envier aux produits similaires import s Viten farines de c r ales et l gumineuses con ues et r alis es par l Association de Jeunes Dipl m s Cr ateurs AJDC est le fruit du programme de nutrition de l ONG EDEN Entreprenariat D veloppement Environnement Nutrition parrain de AJDC Le premier volet de ce programme de nutrition a connu de 1987 1989 sa phase pr liminaire Cette p riode a permis la formulation et l am lioration des formules Viten Elle tait enti rement la charge de
438. ribution alimentaires les farines sont g n ralement emball es dans des sacs en plastique de 7 20 kg dont l ouverture est simplement cousue L identification du contenu des sacs se fait l aide de petits morceaux de papier reproduits la ron o coll s sur les sacs et qui comportent la liste des ingr dients et la 208 Fabrication de farines enrichies au Tchad date de p remption Dans les sachets destin s la vente une feuille d explication sans illustration est ins r e au milieu de la farine La dur e de p remption a t fix e arbitrairement 3 mois en raison des risques de rancissement li s la pr sence de la p te d arachide mais aucune tude sur l aptitude r elle la conservation n a t r alis e 5 PERSPECTIVES Malgr une production cons quente au cours des 8 derniers mois 5 5 t mois en moyenne et une bonne acceptabilit des farines un certain nombre de probl mes ont t identifi s au sein de l atelier absence de statut et de gestionnaire officiels installation dans des locaux en location mis temporairement disposition par MSF commercialisation effectu e 90 dans le cadre d un programme d aide alimentaire d une ONG faible densit nerg tique des bouillies prix de revient trop lev n cessit d organiser le contr le de qualit n cessit d apporter des am lioration aux niveaux des proc d s et des quipements Fin 1994 les responsabl
439. riel de cuisine et en quelques ingr dients tels que le sucre et le ma s germ L op ration a re u un accueil favorable de la population Cependant comme pour toute innovation il existe encore de fortes pesanteurs socio culturelles m me si l utilisation d animatrices originaires du plateau permet de contourner en partie certains blocages Par ailleurs on constate que seules les femmes ayant un enfant en ge de consommer de la bouillie se sont r ellement int ress es au projet Le changement de comportement au niveau des pratiques de sevrage s est av r plus difficile que l adoption d une technologie culinaire nouvelle les r ticences ont t plus marqu es pour les modifications du calendrier de sevrage que pour la pr paration de la nouvelle bouillie Une approche socio culturelle s av re n cessaire pour prendre en compte ces contraintes et assurer la p rennit de l op ration xyi R sum Transfert de technologie en mati re d alimentation de compl ment exp rience du CREDESA Pahou au B nin A Sagbohan D s sa cr ation le CREDESA s est pr occup des probl mes nutritionnels et a mis l accent sur l ducation des m res ainsi que sur la mise en place d activit s de d veloppement visant la production agricole et la g n ration de revenus En outre un programme de surveillance de la croissance des enfants de 0 5 ans et un programme concernant la r habilitation nutritionnelle domicile des enfants maln
440. riffon D Tr che S d Transformation alimentaire du manioc Paris Editions Orstom collection colloques et s minaires sous presse GAMI N TRECHE S MASSAMBA J P 1995 Le rouissage sous terre des racines de manioc une technique sp cifique au plateau Kukuya Congo Jn Froment A De Garine I Binam Bikoi C Loung J F d Anthropologie alimentaire et d veloppement en Afrique intertropicale du biologique au social Actes du Colloque tenu Yound du 27 au 30 avril 1993 467 476 KAMELI Y 1992 Situation nutritionnelle des enfants pr scolaires du Plateau Bat k Kukuya du Congo en saison humide M moire de DESS Universit Montpellier IL LOUYAT DE DIBANTSA Y 1994 Mise au point transfert et valuation d une technologie de fabrication de bouillie de sevrage de haute densit nerg tique sur le plateau Kukuya M moire de 5 me ann e de l Institut de D veloppement Rural Brazzaville MARTIN PREVEL Y TRECHE S DELPEUCH F 1995 Evaluation de l impact d un programme d am lioration des pratiques de sevrage sch mas et contraintes Jn Tr che S de Benoist B Benbouzid D Delpeuch F d L alimentation de compl ment du jeune enfant Actes de l atelier OMS ORSTOM interpays tenu l Universit Senghor d Alexandrie du 20 24 Novembre 1994 MASSAMBA J P GAMIN TRECHE S CORNU A 1995 Croyances et perceptions de la malnutrition chez les T k Kukuya des plateaux du Congo
441. ritionnelle Ainsi la nature et les proportions des diff rents ingr dients incorpor s peuvent varier selon les habitudes alimentaires la disponibilit et le prix des mati res premi res L essentiel est que la qualit nutritionnelle des farines respecte les normes tablies par le Comit Consultatif du projet PAAN et adopt es par le Minist re congolais de la Sant Ces normes sont les suivantes 2 2 1 Qualit microbiologique Coliformes totaux moins de 109 par g de farine E coli moins de 10 par g farine Salmonella moins de 1 par 25 g de farine absence d Aspergillus flavus et de mycotoxines 2 2 2 Granulom trie La farine ne doit pas contenir de particules de dimensions sup rieures 500 microm tres 179 L ALIMENTATION DE COMPLEMENT DU JEUNE ENFANT Teneur en eau lt 8g Teneur en fibres cellulose lignine lt 3g Teneur en saccharose lt 12g Teneur en lipides gt 4g Teneur en acide linol ique gt 12g Teneur en prot ines brutes gt 10 5et lt l g Teneur en acides amin s Histidine gt 40 mg Isoleucine gt 248 mg Leucine gt 720 mg Lysine gt 388 mg acides amin s soufr s gt 160 mg Ph nylalanine Tyrosine gt 560 mg Tryptophane gt 40 mg Thr onine gt 432 mg Valine gt 400 mg Les farines Vitafort peuvent en outre utiliser la mention enrichie en min raux ou en vitamines quand les compl ments min raux et vitaminiques utilis s leu
442. rkina Faso Misola Petit mil 60 Soja 20 arachide 10 9 8 Burundi Cap Vert Micaf Bl 40 Ma s 40 Haricot 20 Congo Vitafort 1 Manioc 43 Ma s 30 Soja 19 Vitafort 2 Mats 73 4 Soja 14 1 D INVANG ANNU NG INANATANOD Ad NOILFINANTTF T IEZ Tableau 2 suite Pays et nom de ajout de ajout de Fi jous gt A Punit sucre lait ae Maroc Actamine Bl 48 Soja 16 15 4 0 Mil 67 Ni b 20 Arachide 10 Pain de singe 3 Rwanda Sosoma Sorgho mais Soja Ni b 24 5 Arachide 9 5 Tchad Soja 25 Soja i Vitafort Sources nerg tiques Sources prot iques Mil ma s riz ou sorgho 57 Nutrimix ge 1 Ma s 35 Riz 20 Sorgho 35 age 2 Mais 60 Riz 10 Viten ge 1 Ma s riz sorgho age 2 Mais riz Zaire C r vap Mais Bl Huile asdjoup p 4 AodXe SB anbiifp ua uoyonposd ap s sual CEC Pays et nom de Punit Burkina Faso Misola Burundi ae Vert Congo Guin e Tableau 3 Valeur nutritionnelle des farines Energie Prot ines Lipides Fibres Calcium kcal 1008MS 100gMS 100gMS g 100gMS mg 100gMS alae INFANT ANNAL NA INANATANODO Ad NOILVINANTIF T EET Tableau 3 suite ee Prot ines Lipides Fibres Calcium Fer cal 100gMS g 100gMS g 1008MS g 100gMS mg 100gMS mg 1008MS Pays et nom de Punit
443. rmation que l on devient un bon chef d entreprise L apprentissage se poursuit au cours de la phase de d marrage et il est important que le jeune entrepreneur soit suivi par les structures d appui qui l ont form et aid s installer Chaque mois l entrepreneur doit pouvoir faire le point sur la production et le fonctionnement de l atelier ainsi que sur sa situation financi re pour comprendre ce qui s est pass et discuter des d cisions prendre pour le mois suivant Au Congo ce suivi d une dur e de six mois un an est r alis par une cellule mise en place conjointement par Agricongo et la Caisse Fran aise de D veloppement pour accompagner les cr ateurs d entreprise dans leur d marrage et leur donner plus de chances de succ s 4 CONCLUSION Apr s avoir accompagn au cours de cet expos un entrepreneur depuis son id e de d part jusqu au d marrage de sa production d aliments de sevrage force est de se rendre compte que la t che est ardue et que le parcours est sem d embiiches Mais la petite entreprise est la brique qui permet de construire l difice de l conomie d un pays il faut la d fendre et l encourager pour permettre un d veloppement durable Nous avons vu que l entrepreneur a besoin d une part de nombreuses informations pour pr parer son projet et d autre part de financements de formation et de suivi pour le r aliser C est aux organismes de recherche et de d veloppement de faire en sorte que ces
444. roduction de farine malt e pour rendre la bouillie moins visqueuse sans en att nuer la valeur nutritionnelle cela a permis de satisfaire les consommateurs qui pensaient que les bouillies fortifi es taient trop paisses Au terme de cette tape lorsque l approche est arr t e et que les buts du comportement et les objectifs du programme sont clairement d finis les autres volets du programme peuvent tre labor s Il convient pr sent d analyser les l ments d un plan ou d une campagne de communication En d pit d un calendrier parfois tr s serr une campagne de communication n est pas forc ment de courte dur e Il s agit en r alit d une activit organis e planifi e pour atteindre des objectifs pr d finis La campagne de communication doit r pond quatre questions cl s Quel est le but de la campagne de communication qui est destin e la campagne Quels sont les messages qui seront mis Quel est le m dia qui divulguera les messages 2 1 L objectif de la campagne de communication Comme on l a d j indiqu l objectif de la campagne de communication est li au but g n ral du programme tout en s en distinguant par certains aspects La communication n est qu un l ment du programme par exemple dans un programme dont le but serait de promouvoir l utilisation r guli re d une farine de sevrage riche en amylase le but de la communication pourrait tre d apprendr
445. ronologique sont r unir des informations sur la situation nutritionnelle des enfants de moins de deux ans et sur les pratiques de sevrage observ es afin de d terminer dans quelle mesure cette augmentation est n cessaire les l ments de d cision les plus importants sont la nature des bouillies actuellement utilis es et leur fr quence journali re de distribution tablir partir des aliments localement disponibles des formules possibles d aliments de sevrage permettant de couvrir les besoins en nutriments lorsque les apports en nergie sont couverts d cider en fonction du contexte d utilisation si des proc d s hydrothermiques classiques cuisson extrusion s chage sur cylindre peuvent tre utilis s o s il est n cessaire pour augmenter la densit nerg tique des bouillies de recourir des traitements enzymatiques g n ralement moins co teux et plus faciles mettre en oeuvre dans le contexte technologique des pays en d veloppement que ce soit au niveau d ateliers ou au niveau des m nages v rifier d une part que la fabrication de ces formules ne pose pas de probl me technologique insurmontable et d autre part que ces formules peuvent effectivement tre pr par es avec la qualit nutritionnelle escompt e et qu elles sont acceptables non seulement du point de vue organoleptique mais aussi du point de vue culturel et conomique enfin seulement choisir la source enzymatique la plus appro
446. rot ino nerg tique au Congo se pr sente sous ses deux formes habituelles la maigreur et le retard de croissance Chez l enfant d ge pr scolaire la pr valence de maigreur mesur e par l indice poids pour taille au seuil de 2 E T est de 4 alors que la pr valence de retard de taille mesur e par l indice taille pour ge au seuil de 2 E T est de 21 Cornu et al 1990 L enqu te nationale sur l tat nutritionnel des enfants d ge pr scolaire au Congo r alis e en 1987 a montr que la r gion cologique des plateaux laquelle appartient le plateau Kukuya district de L kana tait tr s touch e par les probl mes de malnutrition En 1987 la pr valence de maigreur s levait 8 5 et celle des retards de croissance 27 5 chez les enfants de 0 59 mois En avril 1992 une nouvelle enqu te nutritionnelle a t r alis e sur le plateau Kukuya par le Laboratoire d Etudes sur la Nutrition et l Alimentation LENA du Centre DGRST ORSTOM de Brazzaville Son objectif principal tait de rechercher l origine des probl mes de maigreur chez les enfants de 0 59 mois puis d identifier et de hi rarchiser selon leur importance les facteurs de risque li s la malnutrition prot ino nerg tique les objectifs secondaires taient de fournir des donn es de base permettant de proposer des solutions aux probl mes nutritionnels rencontr s L ALIMENTATION DE COMPLEMENT DU JEUNE ENFANT Les r sultats de cette
447. rticulier des maladies diarrh iques Par exemple Black et al 1981 1982c montrent qu au Bangladesh 41 des chantillons d aliments propos s aux enfants au moment du sevrage contiennent E coli Le lait et les aliments pr par s s par ment pour les nourrissons sont plus fr quemment et plus fortement contamin s 83 L ALIMENTATION DE COMPLEMENT DU JEUNE ENFANT par E coli que les aliments pr par s pour les adultes comme le riz bouilli Le degr de contamination est li la conservation des aliments de sevrage des temp ratures ambiantes lev es Pr s de la moiti des chantillons d eau de boisson contiennent galement E coli mais les colonies y sont approximativement dix fois moins nombreuses que dans les chantillons de nourriture solide Une d couverte extr mement importante a t celle de la corr lation chez l enfant entre la proportion d chantillons d aliments contamin s par E coli et le nombre annuel d pisodes diarrh iques associ s coli ent rotoxinog ne La contamination bact rienne des aliments de sevrage et de l eau de boisson a galement t tudi e dans les r gions rurales du Bangladesh par Henry et al 1990 Sur environ 900 chantillons d aliments et d eau de boisson analys s la recherche de coliformes f caux les aliments mouill s tels que le lait et le riz en particulier le panta bath qui constituent une part importante du r gime de sevrage de l enfant entre 6 et 23 mo
448. rticulier pour les aliments trait s base de c r ales pour nourrissons et enfants en bas ge et des lignes directrices pour la mise au point de pr parations alimentaires d appoint Aliments de sevrage contamin s facteur de risque majeur de diarrh e et de malnutrition Y Motarjemi Les infections et la malnutrition qui les accompagne sont responsables d une partie importante des quelques 13 millions de d c s de nourrissons et d enfants de moins de 5 ans qui se produisent chaque ann e dans le monde Les maladies diarrh iques sont les infections les plus fr quentes apr s les infections respiratoires chez le nourrisson et le jeune enfant et ce sont elles qui ont le retentissement le plus grave sur la croissance Les maladies diarrh iques ont de tout temps t attribu es aux probl mes d approvisionnement en eau et d assainissement Pour essayer de pr venir ces maladies les gouvernements et les organisations non gouvernementales se sont souvent content s de faire porter leurs efforts sur l approvisionnement en eau et sur l assainissement et de favoriser l allaitement maternel La pr sente analyse bas e sur les tudes rapport es dans la litt rature met en vidence que les aliments de sevrage pr par s dans de mauvaises conditions d hygi ne sont fr quemment contamin s par des germes pathog nes et constituent donc un facteur majeur de risque de maladies diarrh iques et de malnutrition Compte tenu des donn es connues i
449. rto Novo 2 fois semaine et les zones int rieures dans un rayon de 100 km une fois par mois ou tous les deux mois Pour les zones loign es Nord B nin Parakou Natitingou les livraisons se font par train ou transport en commun Des initiatives sont en cours pour cr er des f e 2 repr sentations dans diff rents endroits pour desservir les zones enclav es 165 L ALIMENTATION DE COMPLEMENT DU JEUNE ENFANT 5 MOYENS MIS EN OEUVRE POUR ATTEINDRE LES GROUPES CIBLES Il est difficile d affirmer aujourd hui que les farines Ouando sont utilis es par les populations des zones rurales qui constituaient les groupes cibles au d but de l exp rience En 1985 les enqu tes men es par le CIE ont r v l que seulement 15 des utilisateurs se retrouvaient dans cette cat gorie de la population En 1993 moins de 14 de la production tait commercialis e en dehors des d partements de l Oueme Porto Novo et de l Atlantique Cotonou tableau 3 Bien que des actions soient entreprises en vue de rendre les prix accessibles le pouvoir d achat en milieu rural demeure si faible qu il est difficile beaucoup de familles d acheter ces farines Tableau 3 Quantit s de farines distribu es par D partement en 1993 TT re CE LEE Por ae Porto Novo en 18 8 14 9 15 4 Atlantique en kg 8 589 66 597 75 186 Comoe ms Mono en kg 333 5 358 5 691 a a Abomey an Abomey en 7 6 4 2 4 6 Parakou en 1 8 3 2 3 0 Jatiting
450. s En prenant une moyenne de 170 ml par repas on montre ais ment figure 2 qu il est n cessaire que les bouillies aient une densit nerg tique d environ 120 Kcal 100 ml pour que la prise de deux bouillies par jour soit suffisante pour permettre la couverture de ses besoins nerg tiques en compl ment du lait maternel qu il faudrait au moins 4 bouillies par jour pour couvrir ces m mes besoins lorsque la densit nerg tique des bouillies ne d passe pas 60 Kcal 100 ml Dans les contextes caract ris s la fois par une fourniture de lait insuffisante une faible fr quence de distribution des bouillies et l utilisation d aliments de sevrage base de c r ales ou de tubercules n ayant pas subi de traitements appropri s les bouillies ne sont donc pas capables de compl ter les apports du lait maternel pour couvrir les besoins nerg tiques des jeunes enfants 124 Techniques pour augmenter la densit nerg tique des bouillies Fr quence 3 5 7 9 11 18 15 17 19 21 23 25 27 29 31 33 35 Teneur en mati re s che g 100 g de bouillie Figure 1 Distribution de la teneur en mati re s che des bouillies consomm es en zones rurales au Congo Energie fournie Kcal jour 3 boulllles jour Besoins nerg tiques Were Cay mp mae me o Cont par D m eee ene rt ire rere rer SU See bO Marist 2 re ae 1 boullile jour Energie fournie par les bouillies Energie fournie par le lait materne
451. s co ts de fonctionnement la robustesse de l appareil le rapport qualit prix Concernant le choix du moteur en fonction des possibilit s de raccordement au r seau de distribution d lectricit on utilisera le plus souvent les moteurs lectriques en milieu urbain car ils fournissent la source d nergie la plus pratique et la moins polluante absence de fum e les moteurs thermiques diesel ou essence en milieu rural les moteurs diesel sont plus chers plus complexes mais souvent plus robustes 4 8 Le conditionnement L emballage se fait dans des sachets g n ralement en poly thyl ne fabriqu s localement Il est recommand d utiliser des sachets d paisseur minimale 0 35 mm si on utilise un seul sachet ou 0 20 mm si on utilise 2 sachets Les sachets en papier sont d conseill s cause des risques li s l humidit Le mat riel de base se compose d une balance et d une thermosoudeuse permettant de souder les sacs La thermosoudeuse fonctionne l lectricit Il en existe diff rents mod les dont la plupart sont fabriqu s dans les pays d velopp s Cependant il existe des quipements artisanaux fabriqu s localement partir de r sistances lectriques 5 TECHNOLOGIES ET EQUIPEMENTS UTILISES DANS 4 UNITES DE PRODUCTION Les quatre unit s de production dont les quipements sont pr sent s dans le tableau 3 ont les caract ristiques suivantes 245 L ALIMENTATION DE COMPLEMENT DU JEUN
452. s d urgence Les strat gies de promotion sanitaire sont par d finition intersectorielles La mise en Ais ee 2 14 AL oeuvre de strat gies appliqu es la promotion de l alimentation de sevrage rev t l chelle de chaque pays un caract re interminist riel qui se traduit par la d finition de m canismes de coordination dans chaque minist re technique concern Il s agit ce stade de consolider la r glementation c est dire d atteindre les structures et les personnels charg s de la l gislation de la fabrication du contr le de la commercialisation de la vulgarisation des produits et des m thodes pr conis es 2 2 Phase 2 Acc s la connaissance L acc s A la connaissance est une revendication qui s apparente 4 un droit Il conditionne le progr s social et conomique et il est troitement conditionn par le niveau de d veloppement de chaque pays On observe depuis peu une acc l ration sensible de l acc s l information y compris dans certains PMA pays moins avanc s Cela se produit de concert avec les avanc es de la democratie avec la popularisation croissante d outils informatiques bureautiques m diatiques et gr ce aux moyens de t l communications qui transcendent fronti res politiques et clivages culturels Les actions envisag es ce niveau ont pour but d identifier les sources d information utile en rapport avec les priorit s d finies pendant la premi re phase d
453. s en vie n s au cours des cinq derni res ann es tableau 2 On notera galement que l intervalle moyen entre l introduction de l alimentation de compl ment et le sevrage d finitif a t d environ 11 mois Les m res les plus jeunes ont t les premi res diversifier l alimentation de leur enfant Il existe environ un mois d cart dans l introduction d aliments de compl ment entre les enfants n s de m res de moins de 20 ans et ceux qui sont n s de m res g es de 40 49 ans Cela est peut tre d au fait que ces jeunes m res ont proportionnellement un meilleur niveau d ducation donc une meilleure connaissance que les autres de la n cessit de diversifier l alimentation de l enfant d s que possible apr s le 4 me mois de vie Tableau 2 Age moyen d introduction des aliments solides et intervalle moyen entre le d but de la compl mentation et le sevrage d finitif selon l ge de la m re Intervalle moyen entre le des aliments solides d but de la compl mentation de comp aplement et le sevrag et le sevrage d finitif vivant de moins de 5 ans vivant de moins de 5 ans lt 20 ans 20 29 ans 30 39 ans 40 49 ans Age moyen d introduction Age de la Ensemble Le lieu de r sidence et le niveau d ducation des m res influent galement sur l ge moyen d introduction des aliments solides et l intervalle moyen entre le d but de la compl mentation et le sevrage d fi
454. s endetter et de d marrer une activit nouvelle sans l avoir jamais pratiqu e en se basant uniquement sur des connaissances th oriques Ceci souligne l int r t des ateliers de formation qui doivent tre des entreprises part enti re fonctionnant normalement et de mani re rentable avec b timent mat riels et outillage n cessaires le tout g r par un entrepreneur exp riment Ces ateliers accueillent les candidats la cr ation d entreprise qui acqui rent leur exp rience par apprentissage au contact du chef d entreprise Cette notion d apprentissage en atelier est tr s importante et peut se r sumer par la maxime suivante un fonctionnaire formera un fonctionnaire un entrepreneur formera un entrepreneur Au Congo c est l atelier Vitafort qui sert d atelier de formation Les candidats passent d abord 1 2 mois en compagnie du chef d atelier en tant encadr s par les formateurs d Agricongo Institut de pays d Agrisud International Puis ils se voient remettre la responsabilit de la gestion de l atelier pendant 3 4 mois au cours desquels ils se font la main et pr parent leur projet 3 2 Mise en march Au cours de sa formation l entrepreneur doit d j mettre au point son plan de commercialisation avec ses partenaires en fonction de la cible suppos e solvable par rapport au prix approximatif du produit 255 L ALIMENTATION DE COMPLEMENT DU JEUNE ENFANT 3 2 1 La marque et l image La premi re chose
455. s enfants de messages d ducation nutritionnelle visant promouvoir l allaitement maternel exclusif de 0 4 voire 6 mois et un calendrier de sevrage adapt la vulgarisation de technologies alimentaires permettant aux m res de pr parer avec les aliments locaux disponibles en permanence pour toutes des bouillies de haute densit nerg tique et enrichies en prot ines 2 2 La formation des animatrices villageoises Le moyen retenu pour la mise en oeuvre de cette op ration a t le recours des animatrices villageoises s lectionn es au sein de la population devant b n ficier de l op ration puis form es par l quipe s occupant du projet Chaque animatrice devait s occuper d une des 12 zones d limit es sur le plateau La formation a eu 8 objectifs qui ont chacun fait l objet d un module sp cifique L essentiel du message transmettre l animatrice a t regroup dans un document intitul Aide m moire de l animatrice Pezennec et al 1993 La formation a compo t une phase th orique et une phase pratique A l issue de la phase d acquisition des connaissances nutritionnelles de base les animatrices devaient objectif 1 avoir des connaissances l mentaires sur les besoins nutritionnels objectif 2 savoir comment l alimentation permet de satisfaire les besoins nutritionnels objectif 3 savoir comment satisfaire les besoins nutritionnels de l enfant de 0 2 ans objectif 4 conna
456. s fen tre pour les produits fu 1 ld x semi finis ingr dients pr par s sucre sel et les sachets de farine une pi ce r serv e la mouture des c r ales et au m lange des diff rents ingr dients environ 16 m une pi ce pour le pesage et l ensachage 15 20 m aliment en lectricit pour les machines souder les sacs un bureau pour la comptabilit et la gestion une aire de lavage avec un robinet d eau courante et une vacuation sur puits de grande capacit cette aire doit tre situ e l ext rieur des locaux pour viter la p n tration de l humidit une aire de s chage ciment e et sur lev e et ou des s choirs de type solaire Il faut respecter une hygi ne scrupuleuse chaque tape de la fabrication stockage transformation et conditionnement Pour cela il est n cessaire de prot ger les ouvertures par des grillages et des moustiquaires pour lutter contre les animaux en particulier les insectes et la poussi re 239 L ALIMENTATION DE COMPLEMENT DU JEUNE ENFANT veiller la propret des locaux par des balayages quotidiens et des nettoyages r guliers des sols et des murs l eau javellis e suivis de rin age l eau claire au minimum une fois par semaine d poussi rer r guli rement le moulin le d cortiqueur et les autres quipements manipuler la farine avec des louches et des cuill res et ne pas la laisser expos e l air libre
457. s import s comme le C r lac l accessibilit culturelle enfin La farine Micaf au Cap Vert E Vera Cruz La farine Micaf en est actuellement au stade de l exp rimentation avant sa production l chelle industrielle Un certain nombre de contraintes ont g n la mise en place du z projet qui a d but en 1986 Vitafort une farine infantile de haute densit nerg tique au Congo F Tchibindat Cette farine se caract rise par l incorporation d amylases produites industriellement dans un m lange de farines pr par es partir de produits locaux Sa commercialisation a commenc en octobre 1992 Vitafort a fait des d buts timides dans un contexte socio politique difficile La promotion par les services de sant de ce produit nouveau a t insuffisante N anmoins grace a une formule et une promotion nouvelles dans le cadre d une nouvelle politique de sant du pays les perspectives paraissent bonnes Des stagiaires form s dans l atelier pilote Vitafort sont install s ou en cours d installation dans le pays La commercialisation est essentiellement assur e dans les r seaux des centres de sant int gr s Les probl mes qui continuent se poser sont le financement et l organisation du contr le de qualit la concurrence d autres farines ne permettant pas la pr paration de bouillies de densit nerg tique am lior e l accessibilit du produit aux enfants des familles les plus d munies ix
458. s ou d une poudre de custard flan de faible qualit nutritionnelle La production et la distribution d un aliment de sevrage constitu de farine enrichie dans le cadre du pr sent projet devrait donc am liorer de fa on significative l tat nutritionnel des jeunes enfants capverdiens Cet aliment pourrait aussi servir comme aliment d appoint pour les femmes enceintes et allaitantes et pour d autres groupes vuln rables personnes du troisi me ge malades sous nutris etc Ce projet entre donc dans le cadre des efforts d ploy s par le syst me des Nations unies en g n ral et de l OMS en particulier pour lutter contre les effets n fastes imm diats de la s cheresse en Afrique et offre des moyens d assurer le redressement avant l an 2000 de la situation alimentaire et nutritionnelle des groupes vuln rables dans le pays Il contribuera de plus la diversification des industries alimentaires du Cap vert et la diminution des importations d aliments commerciaux pour b b s qui constituent une 175 L ALIMENTATION DE COMPLEMENT DU JEUNE ENFANT part importante des importations alimentaires La MICAF pourrait tre vendue 4 un prix qui n est que le sixi me du prix d un aliment commercial d une valeur nutritionnelle quivalente Actuellement l installation des quipements de l atelier et du laboratoire de contr le de qualit est d j termin e La production industrielle a t test e Cependant ce niveau cert
459. s parties comestibles des mati res premi res am liorer les conditions de conservation pasteurisation st rilisation modifier ou am liorer les propri t s fonctionnelles solubilit viscosit fluidit aptitude la formation de gels ou nutritionnelles digestibilit am liorer les qualit s organoleptiques saveurs aromes Ces traitements sont de diff rentes natures traitements de nature physique thermiques chaleur froid m caniques hautes pressions de fractionnement centrifugation filtration d irradiation micro ondes U V rayons gamma de r duction de l activit de l eau d shydratation ajouts de solut s 108 Innocuit et disponibilit des nutriments dans les aliments de compl ment traitements de nature chimique alcalins oxydants ou r ducteurs acides traitements enzymatiques hydrolyse de prot ines de polysaccharides de glycosides inactivation de compos s toxiques synth ses Traitements de Traitements de Modifications de s paration et conservation propri t s fonctionnelles purification ou organoleptiques Traitements pau s v res Traitements s v res pH moyens ph extr mes temp ratures moder es temp ratures lev es courte dur e interactions avec d autres compos s pas de modifications des modification de modifications de la structures mol culaires conformation des structure primaire des con
460. s recettes Les pur es sont simples ou enrichies Elles sont base de haricot ou de tubercules igname patate douce manioc On y met toujours de l huile L l ment d enrichissement des pur es de tubercules est le poisson s ch ou l oeuf Les rago ts sont base de tubercules et d huile Ils sont toujours enrichis aux petits 4 I A poissons l oeuf ou la viande Comme les sauces et les p tes les pur es et les ragouts sont introduits dans l alimentation de l enfant partir de 6 mois Le tableau 3 donne la composition d une pur e de haricot et d une pur e d igname 329 L ALIMENTATION DE COMPLEMENT DU JEUNE ENFANT Tableau 3 Composition de purees d haricot et d igname INGREDIENTS _MESURESLOCALES EQUIVALENTS POIDS Pur e de haricot Haricot sec L gume feuille Farine de poisson huile de palme Pur e d Igname Igname Huile de palme 1 bo te de conserve de tomate i poign e i cuiller e a soupe 1 cuiller e soupe 1 tranche i cuiller e soupe La farine de manioc gari enrichie l huile et aux poissons ou l oeuf rentre galement dans l alimentation de l enfant surtout partir de la deuxi me ann e 4 PROMOTION DES ALIMENTS DE COMPLEMENT Elle se fait travers des s ances individuelles et collectives d ducation nutritionnelle et de d monstration culinaire Les s ances d ducation nutritionnelle individuelles ont
461. s sont li es aux effets du temps ou ceux d une intervention On distingue principalement deux types d effets du temps La tendance s culaire qui traduit une volution g n rale de l tat nutritionnel dans une population et qui est le plus souvent mod r e sauf v nements ext rieurs importants situation de guerre par exemple La tendance saisonni re qui traduit cette fois une volution cyclique de l tat nutritionnel et dont l effet peut tre important sur les groupes les plus vuln rables Il s agit du ph nom ne selon lequel lorsque des sujets sont s lectionn s aux extr mes d une distribution la valeur de la variable mesur e chez ces sujets a tendance lors d une seconde mesure se rapprocher spontan ment de la valeur centrale La cause de ce ph nom ne est qu une partie des individus s lectionn s l auront t par hasard la suite de fluctuations de la variable ou des erreurs de mesure Ceci a naturellement peu de chances de se reproduire pour les m mes individus lors d une deuxi me mesure 342 Sch mas et contraintes pour l valuation d un programme d am lioration Notons que ce ph nom ne ne sera g nant pour l valuation d impact que si le programme s adresse des individus et non des populations et concerne des individus s lectionn s pour des valeurs extr mes d indices nutritionnels 2 2 9 Remarque En d veloppant les divers facteurs de confusion ci dessus nous avons voqu
462. s vivant en milieu urbain figure 2 40 L alimentation de compl ment du jeune enfant en Egypte dl L Urbain Rural Urbain Urbain Rura Urbain Rural Gov bas bas haut haut S Figure 2 Dur e moyenne de l allaitement en fonction du lieu de r sidence La fr quence des t t es est sup rieure comme attendu parmi les enfants nourris la demande que parmi ceux nourris horaires fixes Sur le plan national environ 20 des nourrissons nourris la demande recevaient 7 8 t t es par jour contre seulement 10 de ceux nourris horaires fixes De m me le nombre de t t es de nuit des enfants nourris la demande tait sensiblement sup rieur celui des autres nourrissons Fort heureusement cette enqu te MCHS a montr que la grande majorit des derniers nouveau n s en vie en 1991 tait nourrie exclusivement au lait maternel en particulier pendant les cinq premiers mois de leur existence A partir du sixi me mois une proportion importante de nourrissons recevait un allaitement mixte Etant donn que l allaitement au sein est tr s largement r pandu comme indiqu pr c demment la proportion des derniers nouveau n s en vie nourris au biberon et au lait artificiel tait de moins de 5 Le niveau d ducation de la m r joue un r le galement les femmes illettr es ont davantage recours l allaitement naturel pour nourrir leurs enfants et cela quel que soit l ge du nourrisson environ 8 m
463. sent plus l enfant r clame il manifeste l envie manger n a pas fr quemment manger nourrissez de manger faim leur enfant le fr quemment La m re donne le pour remplir que la m re Mamans ne plat familial piment l estomac de ne donne que donnez que votre d s le 7 me jour l enfant son lait lait vos enfants apr s la naissance pour que l enfant l enfant d s le ler jour et dorme bien jusqu 4 6 mois Quel doit tre en d finitive le contenu du message cl du programme Pas tout la fois bien entendu Dans cette optique le message que l on souhaite faire passer doit aller dans une seule direction tre p n trant et clair Il doit voquer explicitement les barri res les cons quences et les b n fices En principe le fait d mettre un seul message cl par public cible a toute les chances de r pondre au but de la campagne 280 Elaboration de strat gies de communication sociale S il n y a pas de choix juste en absolu il y a cependant des choix plus appropri s que d autres pour atteindre l objectif que l on s est fix un moment donn Et il est clair que les changements de comportement les plus importants se fondent sur des pratiques qui pr sentent une certaine continuit avec des pratiques traditionnelles condition bien entendu qu elles soient b n fiques Ce processus est mis en vidence par la recherche formative 2 4 Moye
464. sion pour les sessions suivantes 59 L ALIMENTATION DE COMPLEMENT DU JEUNE ENFANT Alimentation compl mentaire 8 9 mois 40 0 80 Allaitement exclusif avant 4 mois Figure 10 Relation dans les pays entre le taux d alimentation compl mentaire en temps opportun et le taux d allaitement maternel exclusif avant 4 mois Dur e de l allaitement mois 20 30 40 Taux de population urbaine Figure 11 Relations dans les pays entre la dur e de l allaitement maternel et a le taux de population urbaine b le PNB par habitant 60 Synth se et perspectives sur les pratiques de sevrage 0 Avec solides avant 4 mols Avec soildes avant 4 mole anne masmam ms ES smmnscssussrasuacemrases 30 40 60 400 600 800 1000 1200 1400 Taux de population urbaine PNB habitant US Figure 12 Relations dans les pays entre le taux d alimentation avec solides avant 4 mois et a le taux de population urbaine b le PNB par habitant ee Sans solides 6 9 mois Sans solides 6 9 mois 30 40 200 400 600 800 1000 1200 1400 Taux de population urbaine PNB habitant US Figure 13 Relations dans les pays entre le taux d alimentation sans solides 6 9 mois et a le taux de population urbaine b le PNB par habitant 61 L ALIMENTATION DE COMPLEMENT DU JEUNE ENFANT d une mani re g n rale l analyse de situation sur l alimentation des jeunes enfants ne semble pas suffisante notammen
465. sition des farines fabriqu es actuellement est donn e dans le tableau 2 Une d termination plus compl te de la composition des formules actuellement fabriqu es n a pas pu tre r alis es par manque de financement Cependant en se r f rant aux r sultats d analyses ant rieures effectu es sur des farines de m me type dans lesquelles tait incorpor 10 de sucre on peut s attendre d importants d ficits en min raux et en vitamines Tableau 2 Composition en nutriments des farines Nutrimix Nutriments ler ge 2 me ge Kcal 100g g 100g g 100g g 100g Glucides totaux g 100g Cendres g 1008 216 L unit de production des farines Nutrimix au Togo 3 2 Densit nerg tique des bouillies Pour le moment ce param tre n a pas t d termin Mais la densit nerg tique des bouillies pr par es partir des farines Nutrimix est probablement inf rieure celle recommand e par l OMS 120 Kcal pour 100 ml de bouillie compte tenu de la nature des ingr dients et des technologies utilis es 3 3 Salubrit et innocuit Outre le contr le microbiologique des farines effectu avant la r alisation des tests d acceptabilit des mesures d hygi ne ont t prises diff rents niveaux pour viter les contaminations propret quotidienne des locaux des quipements et des ustensiles utilis s pour la fabrication propret des manipulateurs contr le visuel au niveau du tri du s chage
466. sont galement sensibles divers contaminants chimiques pr sents dans les aliments par exemple au plomb et qu une telle contamination pose d importants probl mes de sant publique dans plusieurs pays PNUD FAO OMS 1988 On a identifi divers germes pathog nes l origine des maladies diarrh iques Il s agit de bact ries telles qu Escherichia coli Shigella spp Salmonella spp Vibrio cholerae 01 et Campylobacter jejuni de protozoaires comme Giardia lamblia Entamoeba histolytica Cryptosporidium spp et de virus ent riques comme les rotavirus Black et al 1980 1989 Gomes 1991 Huilan et al 1991 WHO CDD non dat En outre Bacillus cereus Staphylococcus aureus Clostridium perfringens et divers helminthes sont des germes couramment transmis par la nourriture et qui provoquent des maladies s accompagnant souvent de diarrh es Dans les pays en d veloppement les infections E coli ent ropathog ne sont probablement les plus courantes et engendrent jusqu 25 des pisodes diarrh iques La transmission d E coli a t pr cis ment rattach e aux aliments de sevrage C jejuni est l origine de 5 15 des diarrh es du nourrisson dans le monde La shigellose 11 L ALIMENTATION DE COMPLEMENT DU JEUNE ENFANT constitue un important probl me de sant publique dans les pays en d veloppement et est responsable de 10 4 15 des diarrh es aigu s chez les moins de 5 ans WHO CDD non dat Le chol ra reste
467. sont mis au sein le premier jour apr s la naissance dont 29 dans la premi re heure 85 des femmes Bobo 88 Ouagadougou et 78 Ziniar en milieu rural ont administr une autre substance avant la premi re t t e La nature de cette substance 17 L ALIMENTATION DE COMPLEMENT DU JEUNE ENFANT varie eau simple eau chaude eau sucr e eau acidul e au jus de citron jus de fruit lait artificiel lait d une autre femme tisanes infusions Le colostrum est jet dans 51 des cas Bobo et 86 des cas Ganzourgou en milieu rural Il est donn l enfant dans 71 des cas Ouagadougou et dans 38 des A sq 7 cas Ziniar en milieu rural Le refus de donner le colostrum varie dans des proportions importantes selon les ethnies figure 3 Ethnie Mosel ZEN MMMM Samogo PATE MLE Bwaba C VE Samo Dating Marka ZM LM Peulh ZZ Biesa ZM Dagariete ELIZ Bobo Dioula PZZZZE 777 Dioula 2227777 Senoufo ete ZT Gourousl ete BZ Etrangers etc BAEZ Toussian etc ZZZ Gourmatche ate O 10 20 30 40 60 60 70 80 Pourcentage Figure 3 Importance du refus de donner le colostrum en fonction des ethnies 2 2 Indicateurs de suivi de l allaitement maternel L allaitement maternel exclusif est pratiqu dans seulement 3 des cas chez les enfants de 0 4 mois avec une dur e moyenne de 12 jours figure 4 Le taux d allaitement maternel compl t partir de 4 5 mois est de 18 Le taux
468. st que l on recherche souvent un nombre limit de germes pathog nes dans les aliments et non pas tous ceux potentiellement pr sents Dans cette analyse l accent a port jusqu ici sur la contamination biologique des aliments de sevrage en raison de l tendue et de la gravit de ses cons quences chez le nourrisson et l enfant et du r le que peuvent jouer les personnes appel es pr parer ces aliments pour nourrissons Toutefois la contamination chimique des aliments doit galement tre voqu e puisque de nombreuses flamb es d intoxication chimique sont survenues la suite d erreurs dues l ignorance ou la n gligence des manipulateurs d aliments Par exemple dans un certain nombre de cas les aliments ont t contamin s en raison du mauvais emballage et de la fuite de pesticides au cours de l entreposage ou du transport ou parce que les aliments avaient t conserv s dans des r cipients ayant pr c demment contenu des pesticides mais n ayant pas t correctement lav s avant d tre r utilis s Il est galement arriv que des graines destin es des plantations et trait es pour cela par des fongicides aient t consomm es on a galement p ch des poissons dans des mares o poussait du riz trait par les pesticides ou encore on a moissonn trop t t apr s leur traitement par les pesticides des c r ales Les probl mes pos s par l intoxication par des biotoxines marines sont de plus en plus fr qu
469. st supervis e par le m decin de la province de l U P ou par la responsable du groupement f minin L int gration de l U P dans les structures de sant permet de notables conomies nergie entretien des locaux voire dans certains cas la prise en charge de salaires En contre partie les services de la Sant disposent d une r ponse cr dible quoique tr s insuffisante au probl me de la malnutrition 310 Les farines Misola au Burkina Faso Reste r soudre le probl me des investissements Les U P cr es jusqu ici disposent de locaux pr t s par la Sant ou construits par l O N G de soutien il a donc t possible de commencer rapidement en adaptant la production aux capacit s du march puis de l augmenter progressivement Si l on ne dispose pas de ces facilit s il faut trouver un terrain et un financement pour construire Mais il faut prendre garde que les refus de mise disposition de locaux par la sant ou par un groupement ne soient pas significatifs d un d saccord sur les objectifs U P but lucratif sans souci de Sant Publique ou d un d sint r t pour le projet donc un pr lude un chec Si la volont de cr er une U P est r elle il est g n ralement possible de trouver des locaux si modestes soient ils au d part Les investissements en mat riels de production ont t support s en partie ou totalit par l O N G de soutien L UNICEF Burkina a galement largement contribu au sout
470. stituants mol cules alt rations mol culaires pertes de nutriments am lioration de la perte de valeur nutritionnelle hydrosolubles dans l eau qualit nutritionnelle digestibilit valeur biologique liposolubles dans les lipides de la digestibilit r duction de biodisponibilit apparition de produits toxiques Figure 3 Diff rents types de traitements et effets sur la valeur nutritionnelle 3 2 Effets des traitements sur l innocuit et la valeur nutritionnelle Du fait de leur diversit et surtout des conditions plus ou moins s v res des traitements les effets nutritionnels sont vari s et pourraient tre r pertori s trois niveaux 109 L ALIMENTATION DE COMPLEMENT DU JEUNE ENFANT effets plut t favorables si les conditions de traitement sont douces et bien maitris es perte l g re de valeur nutritionnelle pour des traitements mod r s pertes s v res et apparition de d riv s toxiques dans les conditions les plus s v res 3 2 1 Effets favorables Les traitements ont souvent pour objet d am liorer la qualit nutritionnelle de produits peu comestibles l tat naturel Ainsi lors du traitement par exemple la cuisson dans la mesure o seule la conformation g n rale des macromol cules structure secondaire tertiaire et ou quaternaire des prot ines est modifi e sans alt ration des mol cules constitutives structure primaire on observe plut t une am lioration de la digestibi
471. suite broy es dans un broyeur marteaux muni d un grille de maille 0 8 mm d bit 350 kg heure 181 L ALIMENTATION DE COMPLEMENT DU JEUNE ENFANT GRAINS DE Me AE MAI S 2 S chage S chage SOUS serre compl mentaire Tri manuel D pelliculage Lavage Vannage Broyage S chage compl mentaire Torr faction Broyage Broyage Pr m lange manuel Tamisage FARINE DE FARINE DE ENZYMES FARINE DE LEGUMINEUSES MANIOC PREMELANGEES MAIS Tri manuel Trempage Ensachage FARINE DE SEVRAGE gt M lange m canique l Figure 1 Sch ma de fabrication des farines infantiles VITAFORT Le ma s est achet apr s contr le de sa qualit absence d insectes ou de graines abim es humidit inf rieure 4 15 aupr s de commer ants et provient soit de l int rieur du pays soit du Zaire Il est stock jusqu au moment de son utilisation Les grains subissent alors un triage manuel un lavage et une torr faction mod r e 20 mn 120 C qui permet de ramener leur humidit un taux inf rieur 8 Les grains sont ensuite tal s pour subir un dernier triage au cours duquel ils refroidissent et finissent de s cher avant de passer dans le broyeur marteaux muni d une grille de maille 0 5 mm d bit 350 Kg heure Les graines de soja proviennent de producteurs de l int rieur du pays Comme les grains de ma s les graines de soja sont contr l es et stock es jusqu au moment de leur utilisation Celle
472. supervis par une employ e salari e de MSF B Le prix de vente pendant cette p riode a t fix 750 Fcfa kg la diff rence entre le prix de vente et le prix de revient couvre juste les investissements et certains frais support s par MSF B pendant la p riode salaire de la g rante mat riel 207 L ALIMENTATION DE COMPLEMENT DU JEUNE ENFANT 3 QUALITE NUTRITIONNELLE La composition en nutriments des 5 farines Vitafort est donn e dans le tableau 1 Tableau 1 Composition en nutriments des farines Vitafort Sorgho Ma s Mil rouge blanc Mati re s che g 100g MB g 100 MS g 100 MS G 100 MS ng 100g MS mg 100g MS mg i00g MS mg 100g MS microg 100g MS a ue MS 4 COMMERCIALISATION La production de mai d cembre 1994 a t de 44 6 tonnes soit une moyenne de 5 58 tonnes par mois avec des variations allant de 3 7 10 0 tonnes en fonction des commandes 89 6 de la production est vendue l ONG AICF Action International Contre la Faim pour son programme d urgence dans le Kanem 1 7 seulement de la production est vendue des particuliers le reste tant vendu d autres institutions pour des programmes d aide alimentaire Vitafort est vendu au prix de 750 Fcfa kg quel que soit le type de conditionnement Celui destin aux particuliers est un sachet plastique de 100 g ferm par thermosoudure Pour les organismes achetant du Vitafort l atelier pour des programmes de dist
473. t faire des analyses sur de nombreux chantillons de produits finis 4 Des explications ont t demand es sur le fonctionnement de la commission du codex travaillant sur les aliments di t tiques ou de r gime et notamment sur la question de la participation des pays qui appara t comme une n cessit imp rieuse En compl ment de cette question il a t pr cis qu il faudrait pouvoir utiliser les r unions r gionales et sous r gionales et pour ce faire trouver des solutions financi res pour la participation des pays africains ces r unions Une recommandation pourrait tre faite dans ce sens accompagn e d une suggestion de d signation de pays repr sentants de la r gion En r ponse la Repr sentante de la FAO a pr cis qu il existe dans chaque pays un point de contact du Codex o sont envoy s les convocations et les documents mais qu il y a aussi tr s souvent des probl mes de contact et de coordination entre les diff rentes administrations concern es Le processus de r vision des normes est un processus dynamique ainsi les produits base de c r ales et les lignes directrices sur l utilisation des produits locaux dans les aliments de compl ment sont deux des points qui vont tre consid r s avec les m thodes HACCP les questions d tiquetage et les codes d usage en mati re d hygi ne lors de la prochaine session du comit en mars 1995 Le probl me est que les autorit s concern es ne poss d
474. t Comme la client le est ph m re la publicit et la promotion doivent tre permanentes La client le tant diffuse il faut avoir une communication cibl e pour atteindre directement les personnes concern es par le produit Toucher le client l o les chances de le trouver sont les plus grandes les centres de PMI maternit s centres de sant et pharmacies Des actions locales peuvent permettre de faire conna tre l entreprise et lui donner une notori t importante sans d penser beaucoup participation des concours aides aux coles et aux maternit s financement de campagnes de vaccination etc Pour un m me budget l impact aupr s du public peut tre beaucoup plus positif et important apr s une campagne de dons qu apr s une campagne utilisant des tracts L encore les moyens mettre en oeuvre sont importants et l appui de structures externes est indispensable pour l laboration du marketing la conception des outils de communication et le financement des campagnes 3 3 Installation Lorsque l entrepreneur a fini sa formation rassembl les fonds n cessaires son projet et pr par son plan marketing il peut acheter ses machines et les installer dans son b timent c est le moment o les n gociations avec les fournisseurs prennent effet et o les commer ants voient arriver les premiers sachets Si le projet a t bien pr par l installation se fait sans trop de difficult s avec le soutien des struc
475. t Coop 10t mois sachets plast Usine Quando Etat ONG 100t mois cuis extrusion boite en industriel Burkina Faso Pau Jun nsonc Je fat faune _ Burundi Me Ji Journee Jump oume Cap Vert Projet farce fev Congo Guin e INFANT ANNA NA LNANATMNOD Ad NOLLFINANTIV T LTC Tableau 1 suite Pays et nom de Ann e de Origine et soutien Capacit de Proc d s Mode Observations Punit d marrage production sp ciaux d emballage Maroc Niger Rwanda Tchad Togo 1985 Etat 1 t mois Viten 20 t mois Zaire Als arretee sachets plast sachets plast sachets en Nutrimix Cuisson extrusion anbiify ua uononpoid ap saduatsadxa Sap asdjouy L ALIMENTATION DE COMPLEMENT DU JEUNE ENFANT Les capacit s de production sont tr s variables de 1 4 2 tonnes par mois pour les unit s servant d ateliers pilotes et destin es se multiplier selon un mod le identique Vitafort Congo Nutrimix a plus de 250 tonnes mois pour les unit s ayant vocation produire l chelle d un pays Superamine C r vap Plusieurs unit s notamment 7 2 t parmi celles ayant les plus grandes capacit s de production Superamine C r vap ont arr t leur production Dans la plupart des cas les proc d s technologiques utilis s avant m lange se limitent essentiellement un d corticage un grillage ou une torr faction et une moutur
476. t e au XV me Congr s International de Nutrition Septembre 1993 Adelaide Australie VIS H L HENNART P RUCHABABISHA M 1981 L allaitement en zone rurale pauvre Carnets de l enfance 55 56 171 189 WALKER A F 1990 The contribution of weaning food to protein energy malnutrition Nutrition Research Reviews 3 25 47 146 RESUME DE LA DISCUSSION GENERALE DE LA SECONDE PARTIE 1 Il a d abord t rappel que le Codex repr sentait une activit importante d pendante de l int r t que lui portent les minist res de la sant des Etats membres et qu il est essentiel que ceux ci se mobilisent pour y participer activement notamment au niveau du choix des th mes abord s et au moment des prises de d cision 2 Il a ensuite t rappel que les normes du codex sont l heure actuelle difficilement applicables aux aliments de compl ment produits localement dans la mesure o il n existe de recommandations pr cises que pour les prot ines 3 Il a galement t soulign qu il n y avait pas de comp tition mais compl mentarit entre les syst mes HACCP Hazard Analysis Control Check Point et ISO 9000 Leurs objectifs sont n anmoins un peu diff rents Le syst me HACCP est applicable aux grandes comme aux petites industries En fait sa d marche dans le domaine de l hygi ne peut tre appliqu e au contr le de qualit en g n ral ainsi qu une grande diversit de circonstances et d chelles Cette d marche
477. t la contamination de certains lots par des salmonelles Le tr s bas prix de vente des sachets 0 80 DA nettement inf rieur au prix de production 2 40 DA tait de plus discut en ce qui concernait ses avantages accessibilit du produit et ses inconv nients d pr ciation En d pit de ce bilan positif la production de la Superamine a t interrompue en 1984 et ceci pour plusieurs raisons en premier lieu la production de l gumineuses loin d augmenter a stagn puis chut De ce fait le pays s est trouv contraint d importer 75 de ces ingr dients Il en a t de m me pour le bl dur et m me pour le lait cr m dont la fourniture par le PAM a t interrompue en 1990 Ces diff rentes contraintes ont eu un retentissement sur la r gularit de la production en second lieu le choix de soutenir le prix la vente de la Superamine a eu pour cons quence un manque gagner pour la soci t productrice m me si celle ci tait indemnis e par l Etat Elle a donc pr f r se tourner vers la production de p tes alimentaires et de couscous dans la mesure o les quipements et les personnels de production requis taient les m mes que pour la farine de sevrage Cette polyvalence de Ja ligne de production qui en son temps avait t consid r e comme un atout du fait de la flexibilit qui en r sultait Buffa 1967b s est retourn e contre la production de Superamine en troisi me lieu des cont
478. t maternel en ignorant la compl mentarit Par processus de sevrage on entend le passage progressif pour le nourrisson du lait maternel comme unique source de nourriture au r gime familial habituel 2 la question de savoir si dans sa r solution WHA 47 l OMS avait modifi ses recommandations sur l introduction d aliments de compl ment entre 4 et 6 mois puisque cette r solution mentionne environ 6 mois la r ponse a t que l OMS utilisait toujours la notion d introduction d aliments de compl ment entre 4 et 6 mois les nourrissons tant diff rents dans leurs besoins physiologiques et dans les tapes de leur maturation L introduction d aliments de compl ment entre 4 et 6 mois a pour effet que tout enfant recoive un aliment de compl ment l ge de 6 mois environ Il n y a donc pas de changement dans la politique de l OMS Cette r f rence 4 environ 6 mois existe dans les rapports du Directeur G n ral sur le sujet depuis plus d une d cennie 3 Il y a des pays notamment la Tunisie o l on conseille aux m res de pr parer leurs enfants des aliments de sevrage partir du repas familial en faisant bien attention de les hacher finement et de les craser avant de les donner aux enfants Compar e aux aliments de compl ment uniquement base de bouillies cette alternative para t int ressante et l on a propos qu elle soit discut e lors des travaux de groupe 4 Plusieurs intervenants on insist sur la
479. t artificiel Jusqu 12 mois plus de 95 des enfants en milieu rural et plus de 88 en milieu urbain sont encore au sein partir de 12 mois il y a une chute de l allaitement au sein qui n est plus pratiqu pour la classe d ge 18 23 mois que dans 26 9 des cas en milieu rural et dans 15 4 des cas en milieu urbain Dinga 1991 1 3 Informations relatives la dur e d allaitement La dur e moyenne de l allaitement maternel calcul selon la M thode de Ferry Nombre d enfants allait s de moins 24 mois Nombre total d enfants de moins de 24 mois x 24 est de 18 5 20 5 mois en milieu rural Cornu et al 1990 Tchibindat et al 1994 et de 16 4 mois en milieu urbain Dinga 1991 L ALIMENTATION DE COMPLEMENT DU JEUNE ENFANT Tableau 1 Fr quence de l allaitement maternel au Congo de m res ayant d clar avoir allait leur enfant au cours des derni res 24 heures nr mois 1987 1990 effectif 100 0 145 98 2 128 95 4 79 8 26 9 Source Cornu et al 1993 2 UTILISATION DES BOUILLIES 2 1 Age d introduction des bouillies Les bouillies sont introduites pr cocement le plus souvent avant l ge de 4 mois tableau 2 plus du tiers des enfants sont d j la bouillie avant l ge de 3 mois Les raisons invoqu es sont les pleurs de l enfant consid r s comme des synonymes de faim Tableau 2 Fr quence de consommation des bouillies au Congo de m res ayant d clar avoir distribu
480. t d un certain nombre de param tres notamment ceux relatifs la situation g ographique et le probl me de l am nagement des locaux Pour ce qui est des quipements le choix est fonction du niveau de production envisag de la polyvalence des quipements et des possibilit s locales de maintenance En raison de leur importance certains param tres devraient faire l objet d une attention particuli re robustesse du mat riel facilit d utilisation disponibilit des pi ces susceptibles de s user Les quipements les plus fr quemment rencontr s au niveau des ateliers sont les d cortiqueurs les mortiers et les appareils permettant de thermosouder les sacs en plastique En moyenne les co ts d investissement en mat riel sont compris entre 5 et 10 millions de francs CFA pour des productions mensuelles de 1 2 tonnes Cr ation et gestion d ateliers de fabrication de farines infantiles O Legros Compte tenu des particularit s du march des farines infantiles et des difficult s conomiques que connaissent les pays africains la cr ation de petites entreprises de fabrication de farines infantiles est un r el d fi Il est propos travers l expos de suivre le cheminement d un jeune entrepreneur en deux phases La premi re phase concerne la pr paration du projet elle consiste r pondre 6 questions cl s Quelle est la cible vis e Quelle formule ou composition choisir Quel emballage utiliser Quel sch
481. t de base dans 90 des cas il est mis en suspension dans de l eau froide puis vers dans l eau bouillante ou chauff au bain marie Tr che et Massamba 1991 Tr che et al 1992 La bouillie Vitafort est obtenue en m langeant un volume d eau un volume de farine Le m lange est mis chauffer feu doux pendant 10 a 15 minutes Tchibindat et Tr che 1995 La bouillie haute densit nerg tique pr par e sur le plateau kukuya est obtenue partir d un m lange de p te de manioc d fibr e goutt e et pr cuite m lang e de la farine de ma s germ et de la p te d arachide ou de courge et du sucre Ce m lange est d lay dans de l eau et cuit feu doux pendant 10 15 minutes Louyat de Dibantsa 1994 Moukolo et al 1995 La concentration moyenne des bouillies traditionnelles pr par es partir de poto poto et de manioc est de 15 1 g de mati re s che MS pour 100 ml de bouillie ce qui correspond une densit nerg tique d environ 60 Kcal pour 100 g de bouillie Tr che et al 1992 En revanche la concentration moyenne des nouvelles bouillies telles que 30 Pratiques de sevrage au Congo Vitafort et la bouillie du plateau Kukuya est de plus de 30 g MS pour 100 g de bouillie ce qui donne une densit nerg tique d environ 120 Kcal pour 100 de bouillie tableau 5 La teneur en prot ines brutes des farines locales varie entre 1 et 7 5 g pour 100 g MS dans le cas des bouillies tradition
482. t int gr es production agricole et industries de transformation REFERENCES BUFFA A 1967a Rapport final Revue de l T A A n 5 mai BUFFA A 1967b L alimentation prot ique dans les pays en voie de d veloppement exp rience en Turquie et en Afrique du Nord Les Carnets de l enfance 6 141 183 KELLOU M K 1993 Evolution de la situation alimentaire et nutritionnelle en Alg rie Communication pr sent e l Atelier m thodologique sur le ciblage des populations a risque nutritionnel FAO Orstom IAM 7 11 novembre 1993 Alexandrie Egypte RAOULT A 1970 Une solution au probl me du sevrage la Superamine alg rienne Les Carnets de l enfance 1 139 167 159 L ALIMENTATION DE COMPLEMENT DU JEUNE ENFANT 160 LES FARINES POUR ENFANTS DE OUANDO ACCEPTABILITE COMMERCIALISATION ET MOYENS MIS EN OEUVRE POUR ATTEINDRE LES GROUPES CIBLES Robert Z METOHOUE Usine de fabrication des superfarines Ouando Porto Novo B nin 1 INTRODUCTION L exp rience b ninoise dans le domaine de l alimentation de compl ment du jeune enfant a commenc au d but des ann es 70 dans le cadre d un programme de lutte contre la faim et la malnutrition Les enqu tes men es cette poque ont tabli la r alit de la malnutrition dans notre pays et d gag les principales causes L une d elles tait la pratique traditionnelle de sevrage qui consiste donner aux enfants une bouillie de faible valeur nerg tique
483. t intervention ou encore des deux la fois Cette comparaison doit alors permettre fondamentalement de r pondre la question suivante Quelle diff rence ou quelle part de la diff rence observ e entre les groupes est attribuable l intervention La r ponse cette question n est jamais facile obtenir Le degr de plausibilit pour imputer l intervention une diff rence observ e est d autant plus important que l tude d valuation permet de supprimer les facteurs de confusion potentiels ou pour le moins de mesurer leur influence pour en tenir compte dans l analyse Ceci a pour premier et essentiel corollaire que l valuation d impact doit tre pr vue et mise en place en m me temps que l intervention elle m me Une r flexion pr alable est donc n cessaire non seulement pour d finir le sch ma d tude et les variables recueillir afin de contr ler les ventuels facteurs de confusion mais encore pour choisir les indicateurs de r sultat pertinents d terminer la taille et la nature de l chantillon tablir le budget n cessaire etc Nous allons passer en revue ces diff rents points de fa on th orique mais souvent en pratique une tude de faisabilit devra tre effectu e pour d terminer quelles conditions une valuation d impact peut tre r alis e avec des chances raisonnables d aboutir 2 2 Les facteurs de confusion On appelle facteur de confusion tout l ment qui influence l
484. t le rancissement de la farine La qualit du d corticage conditionne la qualit de la farine obtenue apr s mouture La qualit nutritionnelle des grains d cortiqu s varie selon les proc d s employ s Le d corticage doit conserver la farine le maximum de prot ines et doit d barrasser le grain du maximum de cellulose et de mati res grasses Un bon d corticage se caract rise par un taux de r cup ration compris entre 75 et 85 un faible taux de brisures mil et sorgho et par le fait que plus de 90 des grains sont effectivement d cortiqu s L quipement n cessaire est un d cortiqueur polyvalent mil sorgho riz ou un broyeur meules avec r glage possible de l cartement des meules Le proc d m canique est le principe de l abrasion le grain est progressivement us de l ext rieur vers l int rieur de mani re liminer l enveloppe Parmi les quipements disponibles on peut citer le d cortiqueur mod le CRDI PRL RIIC qui peut fonctionner en continu ou en discontinu En g n ral le mod le en discontinu est le plus utilis car il permet de traiter de petites quantit s en fonction des besoins La quantit minimale traiter est de 10 kg Ce proc d s applique aux grains secs Le d corticage est effectu par une s rie de plaques en carborundum ou en r sino de mont e sur un m me axe Un syst me de ventilation permet d liminer les sons sur les grands mod les le d cortiqueur arachide d
485. t pour signifier l arr t total de l allaitement maternel d autres pour d signer une alimentation de compl ment lorsque le lait maternel devient insuffisant en apport protidique ou nerg tique pour un d veloppement harmonieux du nourrisson Whitehead 1985 Les recommandations et pratiques en mati re d alimentation solide pour le nourrisson divergent beaucoup selon les pays Avant 1920 les aliments de suppl ment taient rarement recommand s pour les enfants de moins d un an Les premiers suppl ments introduits dans le r gime alimentaire taient l huile de foie de morue pour pr venir le rachitisme et le jus d orange contre le scorbut Les cinquante ann es suivantes il f t recommand d ajouter vers l ge de 6 mois des c r ales ainsi que des fruits et l gumes en pur e Depuis une large vari t d aliments pour b b s est devenue disponible et a t introduite de plus en plus t t dans l alimentation du nourrisson A partir de ce moment l l introduction d aliments de compl ment a eu pour but d apporter de l nergie du fer des vitamines et ventuellement d autres l ments de pr parer l enfant une alimentation plus diversifi e de rem dier d ventuelles carences en min raux rares Si Anthelme Brillat Savarin 1755 1826 crivait dans sa Physiologie du go t Dis moi ce que tu manges et je te dirai qui tu es les raisons pour lesquelles les m res introduisaient des aliments solides da
486. t pr par e et stock e dans des conditions satisfaisantes une farine peut tre conserv e pendant 6 mois et parfois plus 306 Les farines Misola au Burkina Faso 4 CADRE INSTITUTIONNEL ET ACTIVITES DU PROGRAMME MISOLA 4 1 Cadre institutionnel Les Unit s de Production fonctionnent de fa on d centralis e et autonome id alement gr ce un triple concours Autorit M dicale Locale charg e de la supervision de l U P et de d finir le groupe cible afin d int grer Misola dans un projet de sant publique de lutte contre la malnutrition Association F minine charg e de la fabrication et de la commercialisation de la farine afin d int grer Misola dans un projet d activit f minine r mun ratrice Organisation Non Gouvernementale de soutien qui permet le financement des investissements La production communautaire fonctionne selon le m me sch ma mais de fa on moins stricte Au Burkina Faso la production de farine Misola s int gre dans le Plan d action pour la production et la vulgarisation de farine de sevrage base de produits locaux d fini par le Minist re de la Sant et de l Action Sociale et la Direction de la Sant de la Famille Il b n ficie du soutien actif de l UNICEF et de sa contribution financi re Au Mali le m decin directeur du cercle de Tenenkou g re le projet depuis 1993 La coordination est assur e en France par le CFDAM et l association Diafarab France qui suivent les diff
487. t pratiques de sevrage en utilisant les combinaisons d aliments et les techniques de pr paration identifi es pr c demment dans la communaut tape se d roulant au niveau de la communaut C est ce qui a t exp riment d une part en Indon sie dans le cadre du Projet communication nutritionnelle et changement de comportement 1977 1982 autour d une bouillie de sevrage fortifi e et d autre part au P rou dans le cadre du Projet de prise en charge alimentaire de la diarrh o l utilisation d un aliment pendant la diarrh e et la r cup ration nutritionnelle a t pr conis e Faire des essais domicile consistant demander aux m res de pr parer et de donner leurs enfants les aliments pr par s l aide des nouvelles recettes pendant un temps donn de fa on permettre l quipe du projet d obtenir une information en retour tape se d roulant galement au niveau de la communaut 276 Elaboration de strat gies de communication sociale Un exemple de programme d am lioration des pratiques de sevrage est le Projet de Prise en charge alimentaire de la Diarrh e men dans l Etat de Kwara au Nig ria par l USAID de 1985 1990 Dans le cadre de ce projet une recette de bouillie de sevrage pouvant tre fabriqu e et vendue dans les villages par des fabricantes traditionnelles d ogi a t mise au point et test e rigoureusement au niveau des m nages La recette pr conise l int
488. t responsable de la diarrh e Mohapatra 1989 Dans de nombreuses cultures les selles des b b s ne sont pas consid r es comme sales ni contaminantes Fukumoto et Del Aguila 1989 Par exemple dans une tude bas e dans la communaut sur l tiologie de la diarrh e en Papouasie Nouvelle Guin e les enfants dont les m res ne consid rent pas les selles de b b s comme des causes importantes de contamination pr sentent un risque 7 4 fois plus important d avoir une diarrh e que les enfants dont les m res en connaissent l importance Par ailleurs le risque de contamination des aliments est 6 8 fois plus grand pour les enfants dont les m res ne consid rent pas comme importante cette voie de transmission Bukenya et al 1990 De nombreuses pratiques culinaires traditionnelles et pr f rences alimentaires contribuent un manque d hygi ne dans la pr paration des aliments On peut citer parmi elles la pr dilection qu ont certaines soci t s pour le poisson cru et les viandes insuffisamment cuites la conservation des denr es p rissables temp rature ambiante et le fait que personnes qui font la cuisine ne se lavent pas les mains avant de pr parer les repas Abdussalam et al 1989 Bryan et al 1988 rapportent que de nombreux migrants vivant dans un quartier pauvre de la p riph rie de Lima ne poss dent pas de r frig rateur pour conserver leur nourriture cependant ceux qui en poss dent un ne savent pas que les aliments
489. t si l on veut prendre en compte les pratiques existantes et les crit res de d cisions des m res pour s appuyer sur elles et introduire plus de rationalit nutritionnelle dans ces d cisions Dans bien des cas l information pourrait tre am lior e moindre co t en exploitant mieux les donn es qui existe d j et sans avoir faire d tudes ou d efforts suppl mentaires de collecte pr sentation de donn es par cat gories d aliments et classes d ge tout en prenant garde aux limitations impos es par les effectifs dans chaque classe d ge Cependant l identification des d terminants et des contraintes une introduction en temps opportun d aliments de compl ment de qualit satisfaisante reste le plus souvent r aliser croyances culturelles ins curit alimentaire des m nages disponibilit en aliments ad quats charge de travail et r partition du temps responsabilit du syst me de sant manque de contacts messages non ou peu adapt s messages conflictuels connaissances en mati re d hygi ne etc on a vu que les pratiques incorrectes ne concernent pas tous les enfants d s lors se pose dans ce domaine comme dans bien d autres la question du ciblage des programmes faut il faire porter les efforts sur la population g n rale des enfants ou bien seulement sur des groupes ou individus cibles et sur quels crit res groupes risque de malnutrition groupes bas s sur les d terminants des mauvaises prat
490. taires sur la situation sociale et conomique et sur les possibilit s technologiques de la soci t cible Une telle approche fera appel deux types d tudes La premi re devra s attacher recueillir des donn es socio culturelles et demandera l aide d anthropologues ou de sociologues pour tudier les habitudes les croyances et les rituels l origine de probl mes de salubrit particuliers et pour recueillir les donn es socio culturelles n cessaires 4 la planification d un programme ducatif acceptable pour la population Le second type d tudes sera l analyse des risques et d termination des points critiques pour leur maitrise Ceci implique l identification syst matique des dangers chaque tape de la pr paration des aliments en valuant les risques et en d terminant les op rations pour lesquelles des mesures de salubrit seront efficaces C est ici que l on fera appel la comp tence des sp cialistes de la science des aliments En conclusion il est clair que la pr vention de la diarrh e chez le nourrisson et l enfant n cessite une approche multidisciplinaire visant promouvoir et d fendre l allaitement maternel tout en insistant sur la pr paration et la manipulation correctes des aliments de sevrage A cet gard l enseignement des principes d hygi ne alimentaire aux m res de famille constitue l une des plus importantes interventions qui puissent tre entreprises pour am liorer l tat sanitaire et nutri
491. tants au cours de cette p riode concernent les points cl s suivants modes d allaitement maternel pratiques alimentaires ge d introduction des aliments de compl ment pr coce ou tardif fr quence des repas aspects relationnels qualit des r gimes nergie prot ines micronutriments contamination des aliments Il s agit donc d un processus complexe multidimensionnel d pendant de l ge de l enfant et de multiples d terminants et qui peut tre d crit et analys de diff rentes mani res Envisager les am liorations n cessaires suppose de partir des recommandations g n ralement admises en mati re d alimentation du jeune enfant et de proc der une analyse de situation des pratiques et de leurs d terminants bas e sur des indicateurs op rationnels qui fassent l objet d un consensus minimum sur leur d finition et leur mode de calcul et sur la mani re de collecter les donn es n cessaires pour les tablir Dans ces deux domaines recommandations et indicateurs l effort de standardisation le plus significatif a t r alis sous l gide de l Organisation mondiale de la sant OMS notamment en 1991 pour la d finition et les indicateurs des modes d allaitement maternels WHO CDD 1991 L ALIMENTATION DE COMPLEMENT DU JEUNE ENFANT 2 APPROCHE METHODOLOGIQUE 2 1 Les recommandations actuelles Les perspectives d am lioration envisag es dans cette synth se seront bas es sur ces recommandations WHO
492. tatives qui si elles ne peuvent remplacer les r sultats quantitatifs d une tude d impact sont plus l g res et plus facilement mises en oeuvre REFERENCES BOUYER J HEMON D CORDIER S DERRIENIC F STUCKER I STENGEL B CLAVEL J 1993 Epid miologie Principes et m thodes quantitatives Paris Editions INSERM 498 p 358 Sch mas et contraintes pour l valuation d un programme d am lioration HAAGA J CLARK L EDMONSTON B HABICHT J P KENRICK C KURZ K MASON J TEST K 1985 Evaluating Effects of Child Feeding Programs Report of Workshop Ithaca New York Cornell University 29 p JENICEK J CLEROUX R 1983 Epid miologie Edisem Qu bec 454 p KLEIN R E READ M S RIECKEN H W BROWN JR J A PRADILLA A DAZA C H 1979 Evaluating the Impact of Nutrition and Health Programs New York Plenum Press 462 p MASON J B HABICHT J P TABATABAI H VALVERDE V 1987 La Surveillance Nutritionnelle Gen ve OMS 212 p MOUKOLO A TCHIBINDAT F TRECHE S MARTIN PREVEL Y PEZENNEC S GAMI N LOUYAT DE DIBANTSA Y 1995 L op ration d ducation nutritionnelle et de transfert de technologie sur le plateau Kukuya Congo In Tr che S de Benoist B Benbouzid D Delpeuch F d L alimentation de compl ment du jeune enfant Paris Editions Orstom sous presse RUMEAU ROUQUETTE C BREART G PADIEU R 1985 M thodes en Epid miologie 3 d Paris Flammarion M deci
493. te encore de fortes pesanteurs socio culturelles m me si le recours des animatrices issues du plateau permet tant soit peu de contourner les blocages mis en vidence On constate par ailleurs que le changement de comportement en terme d am lioration du calendrier de sevrage se heurte plus de difficult s que l adoption de la nouvelle bouillie La prise en compte plus pouss e des d terminants socio culturels des comportements alimentaires est une approche privil gier dans l avenir si l on veut assurer la p rennit de l innovation technologique et des messages d ducation nutritionnelle dans ce type d intervention REFERENCES CORNU A DELPEUCH F SIMONDON F et al 1990 Enqu te nationale sur l tat nutritionnel des enfants d ge pr scolaire au Congo Paris Editions de l Orstom s rie Etudes et Th ses 1990 CORNU A TRECHE S MASSAMBA J P DELPEUCH F 1993 Alimentation de sevrage et interventions nutritionnelles au Congo Cahiers Sant AUPELF UREE 3 168 177 321 L ALIMENTATION DE COMPLEMENT DU JEUNE ENFANT GAMI N 1992 Transformations du syst me alimentaire des Bat k s Kukuya du Congo li es leur migration du milieu rural au milien urban Th se de doctorat Universit de Droit d conomie et des Sciences d Aix Marseille GAMI N TRECHE S 1995 Le rouissage sous terre des racines de manioc une technique sp cifique au plateau Kukuya Congo Jn Agbor Egbe T Brauman A G
494. ter la densit nerg tique des bouillies 4 2 La nature des autres constituants de la bouillie La plupart des exemples donn s jusqu maintenant concernaient des m langes simples compos s d une farine riche en amidon et d une source enzymatique Les aliments de sevrage contiennent g n ralement en plus une source prot ique du sucre et des compl ments min raux et vitaminiques En fonction de leur composition et des quantit s incorpor es certains de ces ingr dients peuvent n avoir qu un effet n gligeable sur la viscosit de la bouillie compl ments min raux et vitaminiques permettre une augmentation de la densit nerg tique sans modification notable de la viscosit sucre corps gras ou bien tre responsable d une augmentation importante de la viscosit farine de haricot figure 13 Il est donc n cessaire de tenir compte de tous les ingr dients incorpor s lorsqu on d termine les quantit s de sources enzymatiques introduire dans les bouillies c a D n na O 9 R wD an A gt 15 20 25 30 35 Quantit d amylases U 100g MS Figure 13 Effets du taux d incorporation de BAN sur la viscosit de bouillies pr par es a la concentration de 30 g 100 g de bouillie en fonction de la nature des ingr dients utilis s 4 3 Les modes de pr paration des bouillies Pour bien comprendre l importance des modes de pr paration des bouillies sur l efficacit des traitements en
495. tionnel du nourrisson et de l enfant Remerciements Nous remercions vivement pour leurs contributions ce document les diff rents services de l OMS Nutrition Lutte contre les maladies diarrh iques Sant maternelle et infantile et Planification familiale et Approvisionnement public en eau et Assainissement REFERENCES ABDUSSALAM M et al 1989 Food related behaviour In Hamburg D Sartorius N d Health and Behaviour Selected perspectives WHO Cambridge Cambridge University Press 45 65 96 Aliments de sevrage contamin s facteur de risque majeur AKRE J 1989 L alimentation infantile Bases physiologiques Bulletin de l Organisation mondiale de la Sant 67 suppl ARCHER D 1984 Diarrheal episodes and diarrheal disease acute disease with chronic implications Journal of food Protection 47 322 328 ARCHER D L KVENBERG J E 1985 Incidence and cost of foodborne diarrheal disease in the United States Journal of Food Protection 48 887 894 ARCHER D YOUNG F 1988 Contemporary issues diseases with a food vector Clinical microbiology reviews 1 377 398 ASHWORTH A FEACHEM R 1985 Interventions for the control of diarrhoeal diseases among young children weaning education Bulletin de l Organisation mondiale de la Sant 63 6 1115 1127 BARREL R A E ROWLAND M G M 1979 Infant foods as a potential source of diarrhoeal illness in rural West Africa Transacti
496. tiquement par thermosoudure Le sachet int rieur est rempli de farine l aide d une louche sp ciale puis pes 500 g avec une balance de m nage de port e de 1 kg Les tiquettes d identification des 2 types de farines sont introduites entre le sachet int rieur et un sachet ext rieur elles comportent la date limite d utilisation dur e de conservation 6 mois et l adresse de l INTA Cet tiquetage est incomplet car il ne comporte pas la composition et le mode de pr paration 215 L ALIMENTATION DE COMPLEMENT DU JEUNE ENFANT 2 3 Mode de pr paration des bouillies Le mode de pr paration des bouillies est celui couramment employ par les m res Les proportions d eau et de farine pr conis es sont 50 g pour 550 ml d eau pour la farine ter ge 50 g pour 450 ml d eau pour la farine 2 me age Pour la pr paration on d laie la farine dans 150 ml d eau puis on verse le m lange dans un r cipient appropri casserole ou marmite contenant la quantit d eau restante 300 400 ml pr alablement port e l bullition On m lange soigneusement l aide d une spatule en bois ou d une cuill re et on laisse bouillir 10 15 minutes On sucre selon le go t et on sert la cuill re apr s refroidissement Il faut souligner qu il n y a pas eu d enqu te au niveau des m nages pour savoir comment taient suivies ces recommandations d emploi 3 QUALITE NUTRITIONNELLE 3 1 Composition en nutriments La compo
497. ts thermiques Ce sont probablement les traitements les plus utilis s aussi bien au niveau domestique qu artisanal et industriel L action de la chaleur intervient plusieurs niveaux traitements de cuisson four sous vide micro ondes Cuisson extrusion friture plate ou profonde blanchiment pasteurisation autoclavage st rilisation U H T s chage vaporation S chage sous vide ou par vaporation lyophilisation grillage et torr faction Le couple temps temp rature est d terminant pour l valuation de l efficacit et ou des effets On pourrait n anmoins en premi re approximation consid rer trois gammes de temp ratures comme le montre le tableau 2 Tableau 2 Traitements thermiques et effets nutritionnels Temp rature Traitements Effets nutritionnels blanchiment pasteurisation d naturation des prot ines cuisson l eau sous vide am lioration de la digestibilit micro ondes atomisation inactivation de facteurs antinutritionnels r action de Maillard perte de lysine disponible ponts covalents r action de Maillard destruction d acides amin s isom risations ponts covalents d riv s toxiques de 100 140 C st rilisation friture grillage torr faction 112 Innocuit et disponibilit des nutriments dans les aliments de compl ment La r action de Maillard elle m me partir d une prot
498. tures d appui qui conseillent et encouragent le jeune cr ateur L entrepreneur met en place son r seau d approvisionnement met en oeuvre son plan de commercialisation et il motive et forme son quipe pour que le produit soit d une qualit irr prochable d s le d but 3 4 Gestion au quotidien Cinq pr occupations guident l entrepreneur dans la gestion de l atelier au quotidien Pour une entreprise de fabrication de farine infantile la qualit est le crit re le plus important car c est le facteur de p rennit le crit re sur lequel va se b tir la renomm e du produit Des r gles simples permettent de garantir cette qualit et c est au chef d atelier de les faire respecter Des tests simples et des analyses permettent de contr ler la qualit posteriori en cas de probl me l entrepreneur doit se rapprocher des techniciens pour identifier les causes et prendre les mesures qui s imposent Dans cette optique les contr les ne doivent pas tre consid r s comme une sanction mais comme un outil de gestion au m me titre que le livre de caisse pour la tr sorerie Un bon 258 Cr ation et gestion d ateliers de fabrication de farines infantiles dialogue avec les agents de contr le v ritables partenaires permet de garantir au consommateur un produit de qualit 3 4 2 D velopper et maintenir la demande Par ses propres moyens ou avec l aide de ses partenaires l entreprise en d marrage doit contacter sans cesse de
499. u Cap Vert organisme para tatique mette en oeuvre ce programme Dans le cadre du projet la FAMA est donc consid r e comme un sous traitant d sign par le Gouvernement pour la production de la MICAF La FAMA avec l aide d un consultant exp riment de l Afrique Industrie Conseil et Promotion AICP et de la PMI de Mindelo a mis au point en mars 1986 un document qui constitue la fois une tude de faisabilit et des plans de construction d quipement et d action Une fois obtenus les moyens financiers n cessaires 4 la mise en oeuvre de cette unit la production de l aliment de sevrage pourrait commencer dans un d lai de 6 a 8 mois La chaine de production inclut en m me temps la possibilit de torr fier du caf et du mais pour produire le camoca produit tr s appr ci dans le pays La commercialisation de ces produits permettrait l utilisation plein temps de tous les quipements et par cons quent la rentabilisation des investissements importants n cessaires la production d une farine infantile d excellente qualit Le pr sent projet fait donc partie d un projet plus largi d extension des op rations de l entreprise FAMA 3 PERSPECTIVES Les m res capverdiennes ont d j l habitude de pr parer de la bouillie comme aliment de sevrage pour leurs enfants et de l introduire dans leur alimentation entre 3 et 6 mois Mais le plus souvent cette bouillie est pr par e uniquement partir d une farine de ma
500. u du groupe d intervention Dans un tel sch ma si la comparabilit des groupes est v rifi e avant le d but du programme puis contr l e tout au long de son d roulement alors on peut avoir une pr somption de causalit vis vis de l intervention pour lui imputer une modification de l tat nutritionnel Par ailleurs un certain nombre de facteurs de confusion peuvent alors tre plus facilement identifi s et leurs effets mesur s Ceci peut parfois tre pris en compte dans l analyse mais il faut savoir que cela diminue le nombre de degr s de libert et donc ampute la puissance des comparaisons effectu es Ce sch ma contr l est m thodologiquement le plus performant Il est en contrepartie assez difficile mettre en oeuvre notamment en raison du choix des populations devant servir de t moin Outre les probl mes voqu s pour le sch ma simple ici ailleurs propos du choix g ographique il faut faire admettre thiquement et politiquement qu une population reste en dehors du programme pendant une dur e suffisante pour permettre de juger des modifications de l tat nutritionnel dans le groupe soumis intervention Le sch ma progressif propose un compromis aux probl mes d acceptabilit prog voqu s ci dessus Au lieu de laisser une population sans intervention pendant une longue dur e la mise en place du programme se fait de mani re progressive 4 t communaut par communaut avec un d lai p
501. u le marketing social se d finit par un cadre complet et bien d velopp pour g rer tous les volets d une campagne de changement du comportement nutritionnel Le principe fondamental du marketing social est que Face un choix de produits ou de comportements les gens choisissent le produit ou adoptent le comportement le plus attirant pour des raisons qui leur sont propres En effet les gens ont un choix continuel entre des comportements offrant des b n fices et demandant des sacrifices 4 differents niveaux Quelques exemples de comportements alternatifs relatifs aux pratiques de sevrage sont donn s dans le tableau 1 Tableau 1 Exemples de comportements alternatifs dans le domaine des pratiques de sevrage Comportement souhait Comportement courant Donner des aliments de Attendre que l enfant r clame ou compl ment a l enfant mange lui m me les aliments de partir de 6 mois compl ment Donner le biberon ou forcer l enfant la cuill re prendre une bouillie liquide Rajouter des arachides cras es Pr parer des bouillies des feuilles vertes de l huile et uniquement base de f culents du sucre la bouillie de f culents Acheter une farine infantile ou un ingr dient utilis paration dante un autre achat Donner des aliments de sevrage 3 ou 4 fois par jour ce temps Pour chaque comportement alternatif tel que donner manger la cuill re une bouillie paisse ou donner de force une bouil
502. ualit s de services incorpor s par exemple les aliments partiellement ou tout pr ts l emploi et bien entendu de qualit s conomiques prix La conception et l laboration d un aliment devrait int grer l ensemble de ces param tres L ALIMENTATION DE COMPLEMENT DU JEUNE ENFANT QUALITES DE L ALIMENT SECURITE ACCEPTABILITE Qualit hygi nique Qualit s organoleptiques Absence de toxicit Qualit s de service Valeur nutritionnelle Valeur conomique Alimentarit Valeur sant Figure 1 Qualit s d un aliment VALEUR NUTRITIONNELLE COMPOSITION BIODISPONIBILITE Prot ines Acides amin s AAE Nature physicochimique des constituants Lipides Acides gras AGE Glucides Complexes simpies polyols Fibres insolubles solubles Traitements technologiques El ments min raux Pr sence de facteurs antinutritionnels Vitamines i Compos s mineurs Contaminants compos s toxiques Polyph nols h t rosides naptides celdes amin s Equilibres alimentaires facteurs problotiques Environnement physicochimique Figure 2 Valeur nutritionnelle d un aliment La qualit nutritionnelle figure 2 est d abord fonction de la composition cent simale de l aliment ou de ses ingr dients telle qu elle appara t dans les tables de composition On peut videmment pousser plus ou moins loin l analyse en allant jusqu aux teneurs 106 Innocuit et disponibilit des nutriments dans les aliments d
503. ucher de la nourriture avec des mains contamin es a t la cause de nombreuses flamb es de maladies d origine alimentaire Pour les germes pathog nes dont la dose minimale infectante est faible et pour lesquels l organisme humain est le principal r servoir savoir Shigella spp S typhi la contamination des mains est un facteur de risque particuli rement important Lors d une flamb e de chol ra survenue en Guin e le repas base de riz contamin responsable de l pid mie avait t pr par par une personne ayant nettoy les draps et lav le corps d une victime du chol ra et lui ayant notamment fait des lavements St Louis 1990 Il y a plus de chances d avoir des cas multiples de chol ra dans les familles ou les foyers lorsque le cas initial est une femme ou une personne appel e manipuler de la nourriture Roberts 1992 N anmoins on n glige ou on oublie fr quemment de se laver les mains apr s avoir t aux toilettes ou avoir chang les couches d un nourrisson et avant de pr parer les repas En tudiant les habitudes de pr paration des aliments de migrants vivant la p riph rie de Lima Bryan et al 1988 ont observ que les m res ne se lavaient pas toujours les mains apr s avoir chang les b b s et que lorsqu elles le faisaient c tait souvent dans la m me bassine d eau que celle utilis e pour pr parer les aliments et laver les ustensiles de cuisine Capparelli et Mata 1975 rapportent que ce sont l
504. udes et les particularit s de certaines exp riences 2 CARACTERISTIQUES GENERALES DES UNITES DE PRODUCTION tableau 1 Les plus anciennes exp riences de production sont n es en Alg rie 1966 et au Maroc 1972 Plusieurs unit s fonctionnent depuis moins de 5 ans Vitafort au Congo Bitamin au Niger Vitafort au Tchad Viten au Togo La quasi totalit des unit s ont t cr es l initiative des pouvoirs publics mais dans la plupart des cas elles ont galement re u le soutien d organisations non gouvernementales trang res Ouando au b nin Misola au Burkina Faso Y olac en Guin e Bitamin Sosoma au Rwanda ou d organismes de recherche Vitafort Congo Nutrimix au Togo Les unit s apparues la suite d initiatives priv es sont peu nombreuses Viten C r vap au Za re mais dans plusieurs cas la production a t confi e au secteur priv Superamine en Alg rie Actamine au Maroc Micaf au Cap Vert dans certains cas il a t pr vu un essaimage devant permettre l apparition d ateliers communautaires Misola Musalac au Burundi ou priv s Vitafort Congo 97T Tableau 1 Caract ristiques g n rales des unit s de production Pays et nom de Ann e de Origine et soutien Capacit de Proc d s Mode Observations l unit d marrage production sp ciaux d emballage Alg rie s chage sur Sup ramine 1966 Etat Priv 250t mois cylindres sachets plast arr t 1984 B nin Ouando 1977 Eta
505. udy Journal of Biosocial Science Suppl 9 137 146 SNYDER J D MERSON M H 1982 The magnitude of the global problem of acute diarrhoeal disease a review of active surveillance data Bulletin de l Organisation mondiale de la Sant 60 605 613 SOLOMON N et al 1990 Weanling diarrhea a case report clinical nutrition cases Nutrition Reviews 48 212 214 SOUNDY J RIVERA H 1972 Acute diarrhoeal diseases longitudinal study in a sample of Salvadorean population II analysis of the faeces and foods Revista del Instituto de Investigaciones Medicas 1 307 316 ST LOUIS M et al 1990 Epidemic cholera in West Africa the role of food handling and high risk foods American journal of epidemiology 131 719 728 TAYLOR M 1990 The hemolytic uraemic syndrome a clinical perspective PHLS microbiology digest 7 133 140 TODD E C D 1989 Preliminary estimates of costs of foodborne disease in Canada and costs to reduce salmonellosis Journal of Food Protection 52 586 594 TOMKINS A et al 1988 Fermented foods for improving child feeding in eastern and southern Africa a review Jz Alnwick S et al d Improving young child feeding in eastern and southern Africa housebold level food technology Proceedings of a workshop held in Nairobi Kenya 12 16 October 1987 Ottawa International Development Research Centre 136 167 102 Aliments de sevrage contamin s facteur de risque majeur
506. uivant souvent temp rature ambiante S il y a p nurie de combustible les aliments de sevrage peuvent tre servis froids ou sans avoir t correctement r chauff s Outre le risque d infections une cuisson insuffisante peut galement engendrer des probl mes d ordre nutritionnels en rendant l aliment de sevrage moins agr able au go t ou moins digeste par exemple certaines l gumineuses contiennent des inhibiteurs de la trypsine qui emp chent l absorption des prot ines mais qui pourraient tre d truites par une cuisson correcte Brouwer et al 1989 Enfin en cas de p nurie alimentaire on donne davantage la priorit la quantit de nourriture disponible qu sa qualit et les consid rations relatives sa salubrit sont souvent secondaires Parfois on emploie des ingr dients qui ne sont pas propres la consommation L absence de certains ingr dients modifie les propri t s physico chimiques de l aliment qui est par ailleurs bon de telle fa on qu il favorise la croissance rapide des germes Par exemple une flamb e de chol ra observ e dans un village africain tait associ e des restes de gruau de millet dans lequel le lait aigre qui lui est traditionnellement ajout tait devenu impossible trouver en raison de la s cheresse St Louis 1990 93 L ALIMENTATION DE COMPLEMENT DU JEUNE ENFANT 8 IMPORTANCE DES MALADIES D ORIGINE ALIMENTAIRE POUR LES SYSTEMES DE SOINS DE SANTE Les maladies tr
507. ulture et aquaculture Gen ve Organisation mondiale de la Sant MARTORELL R et al 1975a Acute morbidity and physical growth in rural Guatemalan children American journal of diseases of children 129 1296 1301 MARTORELL R et al 1975b Diarrheal diseases and growth retardation in preschool Guatemalan children American journal of physical anthropology 43 341 MARTORELL R et al 1980 The impact of ordinary illnesses on the dietary intakes of malnourished children American journal of clinical nutrition 33 345 350 MATA L J 1971 Nutrition and infection Protein Advisory Group bulletin 11 18 21 MATA L 1978 The children of Santa Maria Cauqu a prospective field study of health and growth Cambridge MA MIT Press MATA L et al 1977 Effect of infection on food intake and the nutritional state perspectives as viewed from the village Journal of clinical nutrition 30 1215 1227 MENSAH P P A et al 1990 Fermentation of cereals for reduction of bacterial contamination of weaning foods in Ghana Lancet 336 140 143 MICHANIE S et al 1987 Critical control points for foods prepared in households in which babies had salmonellosis International journal of food microbiology 5 337 354 100 Aliments de sevrage contamin s facteur de risque majeur MICHANIE S et al 1988 Critical control points for foods prepared in households whose members had either alleged typhoid fever or diarrhea
508. unautaire par l ducation sanitaire et nutritionnelle la promotion de l allaitement maternel et l encouragement de la consommation de denr es alimentaires locales la prise en charge et le suivi des enfants d pist s malniourris ou risque de malnutrition ceci gr ce une surveillance de la croissance la sensibilisation des m res et leur ducation Bitamin farine de sevrage du Niger H Moustapha Ibrahim Bitamin est une farine de sevrage fabriqu e au Niger depuis 1991 Elle a une haute valeur nutritive car elle fournit 406 Kcal 100 g Elle est compos e de mil 67 de ni b 20 d arachide 10 et de pain de singe 3 Bien que la capacit de production soit de 4 tonnes mois la quantit commercialis e par mois est souvent inf rieure 1 tonne en raison d une insuffisance du r seau de commercialisation La mise en place de la fabrication de cette farine n a apparemment pas contribu r duire les taux de malnutrition car le Niger demeure le pays de la sous r gion qui a le plus fort taux de malnutrition Le Sosoma farine de sevrage du Rwanda E Mukamurenzi La farine Sosoma est un m lange de farines de sorgho de soja et de ma s Produite par une organisation non gouvernementale c est un produit rwandais Elle a rencontr au d but pas mal de critiques Certains consommateurs lui auraient pr f r un go t sal X R sum tandis que d autres taient attach s au go t sucr Mais au fu
509. ur connaissance et de leur permanence sur le terrain b n ficier de leur sens pratique d s lors qu elles peuvent ma triser leur outil de travail permettre une sensibilisation directe des m res du groupe la nutrition de leurs enfants La collaboration d une O N G de soutien permet d envisager une aide financi re Cette collaboration s articule souvent avec d autres volets d un projet de d veloppement et permet d int grer l U P dans un contexte plus large La cr ation d un r seau regroupant les diff rentes U P est n cessaire pour garder la coh rence de l objectif Sant Publique et des moyens artisanaux groupements f minins Ce r seau est coordonn par la Direction de la Sant et de la Famille Minist re de la Sante par l UNICEF et par le Groupe Conseil Misola 309 L ALIMENTATION DE COMPLEMENT DU JEUNE ENFANT 5 3 Comment organiser les U P artisanales de facon a les rendre conomiquement viables Le remboursement d investissements importants en particulier ceux n cessaires 4 la construction de locaux n est pas l ambition de ce type de projet En revanche l auto financement des frais de fonctionnement et si possible l auto financement des r investissements et de la croissance font partie des objectifs atteindre Afin de d terminer le seuil de rentabilit d une U P on peut proc der comme suit calculer le prix de revient en mati res premi res brutes n cessaires la fabrication
510. uramment dans l alimentation de compl ment ajouter de l huile ou du sucre par exemple D velopper et promouvoir de nouveaux ingr dients pour les recettes pr par es la maison exemple des beignets de haricots frits ou des pr parations grill es avec de la farine de ni b D velopper et promouvoir de nouveaux produits alimentaires fabriqu s et distribu s au niveau communautaire D velopper et promouvoir de nouveaux produits alimentaires fabriqu s et distribu s par un distributeur fournisseur central On peut bien entendu envisager la combinaison des objectifs mentionn s ci dessus N anmoins et m me si l on ne choisit qu un seul des objectifs propos s il est indispensable de ne pas oublier le fait que la communication dans son int gralit et sa A t t f port e n est qu un des volets d un programme plus vaste et qui comprend galement un volet recherche la mise au point la fixation du prix la formation la prestation du service la distribution et l valuation du produit figure 1 RE ee 7 gt ie Cr Mise au point du produit 3 ri 2 4 fi Suivi valuation fr 2 COMMUNICATION f 7 i Distribution du produit 3 prestation de service Mise au point iN de service es Re LP Figure 1 Diff rents volets d un programme d am lioration des pratiques de sevrage 274 Elaboration de strat gies de communication sociale Le marketing de comportement social o
511. urcit les fragments non ramifi s des cha nes constitutives des amidons r duisant ainsi leur capacit de gonflement La d polym risation peut tre obtenue de plusieurs mani res en appliquant des traitements hydrothermiques drastiques comme le s chage sur cylindres ou la cuisson extrusion qui provoquent l clatement des grains d amidon puis d plient et cassent les cha nes constitutives Jansen et al 1981 Colonna et Bul on 1994 par hydrolyse acide qui solubilise pr f rentiellement les zones amorphes des grains d amidon en s attaquant aux liaisons h miac tals alpha i 4 terminales des cha nes d amylopectine et d amylose provoquant ainsi une r duction de leur longueur enfin par hydrolyse enzymatique en utilisant des alpha amylases qui en s attaquant au hasard aux liaisons alpha i 4 non terminales des cha nes permettent l obtention de dextrines ramifi es ou non dont le degr de polym risation d pend de l tat du substrat et des conditions hydrolyses en particulier de la dur e du pH et de la temp rature Compte tenu du prix de revient des traitements n cessaires la d polym risation des amidons par les deux premiers types de proc d s de l impossibilit de les r aliser au niveau familial et des difficult s que poserait la l galisation du proc d d hydrolyse acide c est l hydrolyse enzymatique qui appara t comme le proc d le plus int ressant Il existe plusieurs sources naturelles d alpha
512. urnir quotidiennement des produits lact s et des produits animaux son enfant lui assure en poursuivant l allaitement un apport minimal de prot ines de bonne qualit mais aussi contribue couvrir ses besoins en calcium et en micronutriments Cela se justifie aussi du point de vue affectif et psychologique le prolongement de l allaitement A maternel permet l enfant de se d tacher progressivement de sa m re en se donnant du m me coup le temps d apprendre s adapter au monde qui l entoure 6 ROLE DE LA MERE DANS LE SEVRAGE La m re devrait faire l objet de plus d attention car elle joue un r le essentiel dans le processus de sevrage elle d cide du moment o l enfant va prendre son premier repas solide elle assure la pr paration du repas de l enfant et partant d termine sa valeur nutritive et son niveau d hygi ne elle veille sur la sant de l enfant elle g re le budget avec lequel elle ach te les aliments de l enfant et se charge le cas ch ant de cultiver des aliments pour l enfant Il y a n anmoins deux points qui m ritent une attention particuli re le niveau d ducation plus il est lev meilleure sera la capacit de la m re adopter des pratiques de sevrage saines poursuivre l allaitement maternel en d pit des contraintes sociales s affranchir des coutumes alimentaires inad quates et A tee a 4 chapper l influence des conseils n fastes de son entourage ou
513. urs est sp cifiquement con ue pour cette Zone notamment au niveau des technologies alimentaires La difficult r sidait donc d abord dans le choix d un sch ma d tude puis dans celui d une zone t moin La premi re solution envisag e a t de diviser le Plateau en deux zones une d intervention et une t moin mais cela s est av r impossible pour des raisons d acceptabilit par la population et galement cause de la faiblesse de l effectif disponible Il a donc t d cid de prendre pour zone t moin le Plateau voisin de Djambala dont la population est tr s proche du point de vue ethnique La proximit peut tre source de contamination mais celle ci devrait tre n gligeable tant donn le type d intervention La mise en place du P N D S qui concerne tout le Congo et pourrait tre un facteur de confusion important est heureusement programm e dans une m me phase pour l ensemble de la r gion Toutefois ce choix a pos des probl mes d chantillonnage que nous voquons ci dessous 3 3 5 Echantillonnage 3 3 5 1 Nombre de sujets n cessaire C est le premier aspect consid rer Disposant de donn es sur les retards de taille dans les populations concern es par l tude nous avons dress le tableau 1 pour la construction duquel nous avons en quelque sorte effectu les calculs l envers de fa on pr senter pour divers niveaux d effectifs les hypoth ses qui doivent tre faites sur les
514. urs de 12 mois en 1980 81 4 To c Toudou au m me moment que les bouillies entre 3 8 mois Bam Namentenga Sanmatenga et Yatenga en 1984 au Yatenga il serait m me introduit avant 2 mois entre 8 et 24 mois mais le plus souvent avant 12 mois dans 9 provinces en 1987 23 L ALIMENTATION DE COMPLEMENT DU JEUNE ENFANT 4 2 En milieu urbain Ouagadougou et Bobo en 1991 l ge moyen d introduction du plat familial tait de 8 32 4 1 mois A Ouagadougou en 1992 on a pu observer que d s 4 a 5 mois l enfant est pr par en tant habitu au gout de la sauce que la soupe de poisson est introduite vers 7 8 mois et que le t et le riz sont donn s vers 8 10 mois 5 LES INTERDITS ALIMENTAIRES Toutes les tudes notre connaissance n ont fait qu effleurer le probl me des interdits alimentaires dans la mesure o elles se sont content es de les r pertorier sans r ellement chercher les comprendre ni mesurer leur impact nutritionnel au niveau collectif ou individuel Les interdits alimentaires sont omnipr sents dans nos soci t s et varient norm ment d une zone ethno g ographique l autre par ailleurs au sein de la m me ethnie il existe des disparit s d une famille ou clan l autre En g n ral tout le monde a un interdit alimentaire li son appartenance ethnique familiale religieuse au sexe l ge son rang social ou son tat de sant Le cas des enfants en bas age d
515. utris ont t mis en oeuvre Cette mise en place a conduit le CREDESA adopter des formules simples base d aliments locaux pour promouvoir l alimentation de compl ment Du point de vue technologique la mise au point a consist dans le d veloppement de formules test es individuellement et collectivement aupr s des m res Des unit s de mesures locales ont t d finies pour quantifier les ingr dients petite bo te vide de conserve de tomate cuill re soupe nombre de feuilles poign e ou botte de l gumes L tablissement de correspondances entre ces unit s de mesure localement accessibles et les quantit s exprim es en grammes ont permis d appr cier le contenu nerg tique et la teneur en prot ines des diff rents m langes infantiles Les diff rents calculs ont t faits en se r f rant une table de composition des aliments Les aliments de compl ments sont essentiellement des bouillies des sauces des p tes des pur es et des rago ts Les bouillies peuvent tre simples ou enrichies ces derni res sont donn es l enfant en compl ment du lait maternel partir de 6 mois Elles remplacent les bouillies simples pr par es partir d une seule farine de c r ales mais sorgho ou riz Les formules enrichies sont additionn es de farines de l gumineuses soja haricot arachide de petits poissons s ch s de crevettes ou d oeufs Les axes principaux de la politique du CREDESA en mati re d alimentati
516. x doit se porter sur les ges qui ont le plus de chances d tre sensibles l intervention et donc pas n cessairement sur toute la tranche soumise cette intervention Elargir le groupe d tude au del des ges sensibles entra ne un effet de dilution pouvant att nuer ou masquer l effet r el l inverse une tranche d ge r tr cie revient une perte de puissance 347 L ALIMENTATION DE COMPLEMENT DU JEUNE ENFANT La dimension de l chantillon est une autre question importante Il existe des m thodes de calcul du nombre de sujets n cessaire que nous ne d taillerons pas ici Nous soulignerons uniquement que ce calcul n cessite de conna tre ou d estimer un certain nombre de param tres et de faire quelques hypoth ses sur les r sultats attendus Ceci constitue fr quemment une raison suppl mentaire pour r aliser une tude de faisabilit pr alable Rappelons par ailleurs le r le de la s lection de l chantillon dans la plupart des facteurs de confusion voqu s plus haut comparabilit des groupes effets de l ge r gression vers la moyenne erreurs de classification 2 6 Conclusion choix validit interpr tation L valuation d impact d un programme nutritionnel n cessite donc un sch ma d tude soigneusement labor Un certain nombre de choix sont faire de d cisions prendre qui doivent tre r fl chis selon les objectifs du programme les moyens disponibles les consid rations de terr
517. ychologiques La pratique la plus r pandue est d enduire le mamelon de substances am res base d alo s de quinine d huile de ricin ou m me de piment afin de donner au sein un go t repoussant 47 L ALIMENTATION DE COMPLEMENT DU JEUNE ENFANT En Egypte selon l enqu te nationale plus de deux tiers des nourrissons n s au cours des cinq ann es qui ont pr c d l enqu te ont t sevr s brutalement Un sevrage rapide est la pratique la plus r pandue dans les milieux ruraux et particuli rement en Haute Egypte et chez les enfants de m res analphab tes Tandis que 72 des nourrissons taient sevr s brutalement en milieu rural 64 l taient de m me fa on en milieu urbain Les femmes de 40 et 49 ans celles vivant en milieu rural et en Haute Egypte et celles qui ont t a l cole mais n ont aucun dipl me sont celles qui pratiquent le plus longtemps l allaitement au sein 24 mois ou plus 4 CONCLUSION Pour conclure la p riode de sevrage du nourrisson est la p riode la plus d licate de sa vie Ceci est principalement d la baisse de niveau des anticorps d riv s de la m re apr s les premiers six mois la vuln rabilit de l enfant expos pendant cette p riode des sources d infection dans son environnement et nourri traditionnellement avec des aliments de sevrage de basse densit nerg tique le plus souvent pr par s et conserv s de mani re non hygi nique Voil pourquoi le processus de sevrage
518. yriaque GNINTOUGBE M decin nutritionniste Responsable du service de sant maternelle et infantile de planification familiale et de nutrition Minist re de la sant publique Cotonou B nin Robert METOHOUE Responsable de fabrication des farines de Ouando Ouando B nin Aristide SAGBOHAN T l phone 229 31 11 42 Chercheur en nutrition T l copie 229 31 25 20 ISBA CREDESA BP 03 0457 Cotonou B nin 373 L ALIMENTATION DE COMPLEMENT DU JEUNE ENFANT Burkina Faso Marie Berthe OUEDRAOGO T l phone 30 02 35 M decin T l copie 30 06 69 Administrateur du Programme Sant 01 BP 3420 Ougadougou Burkina Faso Bambara SAIDOU T l phone 30 68 64 Nutritionniste Unit de nutrition Direction la Sant de la Famille Minist re de la sant publique BP 7247 Ougadougou Burkina Faso Jean C lestin SOMDA T l phone 30 68 64 Nutritionniste Direction de la sant de la famille Minist re de la sant publique BP 7247 Ougadougou Burkina Faso Simone SOUBEIGA Directrice de production Projet de farine Misola Kasona Centre f minin d aliments de sevrage Ougadougou Burkina Faso Burundi Boniface KABURENTE Conseiller technique en nutrition Projet de lutte contre les maladies tropicales Minist re de la sant publique Bujumbura Burundi Fitina MWAJUMA T l phone 22 47 46 Nutritionniste Projet de lutte contre les maladies transmissibles Buyenzi Burundi 374 Jean Baptiste NSAVYIMAN
519. ys Cette vulgarisation a t plus particuli rement r alis e en faveur des couches les plus d favoris es de la population Le but tait d amener les m res pr parer elles m mes la farine de leurs enfants selon la formule du CHNO 2 2 Installation d une unit artisanale de production Cette unit est apparue n cessaire pour qu un produit fini soit la disposition des m res qui n avaient pas le temps de pr parer les farines de leurs enfants en raison de leurs occupations professionnelles Les farines produites devaient galement pouvoir tre utilis es pour la r cup ration des enfants malnutris re us au CHNO dans le cadre de ses activit s de surveillance nutritionnelle 2 3 Am lioration du mode de fabrication Cette am lioration est intervenue pour faire face l augmentation de la demande et aux pr occupations des populations L atelier s est ainsi dot d un quipement semi industriel en b n ficiant de l aide de l Institut Royal de M decine Tropicale d Amsterdam KIT Pays Bas Elle a permis d atteindre une production annuelle de pr s de 100 tonnes par an partir de 1984 2 4 Evaluation de l exp rience L valuation organis e par le CHNO a t r alis e par le Centre International de l Enfance CIE et l Ecole Nationale Sup rieure des Industries Agricoles et Alimentaires ENSIAA Massy France grace un financement du Fonds fran ais d aide et de coop ration Elle a permis de d gager l
520. zymatiques il est indispensable d avoir l esprit d une part que les amidons ne sont vraiment sensibles aux enzymes que lorsque en solution 137 L ALIMENTATION DE COMPLEMENT DU JEUNE ENFANT dans l eau ils ont d pass leur temp rature de g latinisation c est 4 dire 55 4 65 C et d autre part que les enzymes sont inactiv es au del d une certaine temp rature d pendante du type d enzyme L efficacit du proc d d pendra donc de la dur e pendant laquelle des enzymes encore actives seront en contact avec l amidon d j g latinis c est dire la dur e pendant laquelle l aliment de sevrage dilu dans de l eau restera une temp rature comprise entre environ 60 et 80 C en fonction des sources enzymatiques Cette dur e d pend du mode de pr paration Le mode apparemment le plus simple consiste diluer tous les ingr dients dans de l eau froide et chauffer progressivement jusqu l apparition de bulles en surface puis de maintenir un certain temps bullition C est celui utilis en conditions standardis es de chauffage dans tous les essais que nous avons expos s jusqu maintenant Pour ce mode de pr paration nous avons pu v rifier que l efficacit du proc d c est dire la viscosit des bouillies pr par es variait l g rement avec la puissance de chauffe c est dire la vitesse de chauffage figure 14 Par ailleurs nous avons compar ce mode de pr paration A plusieurs autres en p

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