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Piloter un centre culturel aujourd`hui

1. Questions crois es des diff rents partenaires Centre culturel Partenaire 1 Partenaire 2 Champ Champs respectifs artistique social A P SP Champ f q d interventions p dagogique Champ Fo socioculturel et d actions conomique m diatique Enjeux abord s actions r alis es par chacun Identification Territoires personnes et groupes de r f rence populations Exp riences de partenariats ant rieurs avec l un ou l autre Convergence d enjeux communs R sultats vis s compatibles Sp cificit s articulables Apports possibles r ciproques Potentiel de Partenariat M thodes privil gi es par les uns et les autres Contraintes exigences des uns et des autres l ments pour un accord ventuel Piloter un Centre culturel aujourd hui Cahier 2 85 gt Mobiliser des partenaires de coop ration Construire des proc dures gt Objectifs Mobiliser des partenaires Mobiliser des partenaires de coop ration implique qu un certain nombre de crit res soient rencontr s ou implique de mettre en place des d marches qui vont susciter des convergences et l accord sur des crit res communs gt Questionnement propos Comment cr er occasions et motivations pour qu mergent des volont s partag es Comment rendre sensibles d autres acteurs aux perspectives de la boussole des droits sociaux et culturels comment fai
2. l action culturelle L enjeu de cette d marche permanente et naturelle est de percevoir ce qui fonctionne et ce qui fait obstacle travers des t moignages ou d autres traces r alisations articles Important aussi de trouver des m thodes simples de mener l exploration de mani re plaisante Quelles sont les dynamiques qui favorisent l implication des gens dans les actions d velopp es par le Centre et par les autres op rateurs culturels Quelles sont les dynamiques qui mettent des personnes ou des groupes l cart de ces actions et les emp chent de participer pleinement la vie culturelle locale M interroger et tre interrog Interroger son territoire ne signifie pas qu il faille le regarder uniquement partir d un point de vue Utilitaire cherchant pour un Centre la rentabilit culturelle ou une justification sociale Qui vient Qui ne vient pas Comment faire venir ceux qui ne viennent pas contrario la d marche d interroger son territoire doit permettre aux responsables du Centre ainsi qu leurs partenaires de se laisser surprendre et interroger D o l int r t de collaborer avec des personnes ou des associations volontaires amoureuses des espaces communs explorant le territoire avec un regard chaque fois diff rent urbanistique cologique d artiste ou d artisan ou encore des regards li s des urgences contemporaines comme la pr carit la place des femmes les migratio
3. sur des textes des cr ations temps suppl mentaire ajouter dans ce cas Piloter un Centre culturel aujourd hui Cahier 2 65 gt D couvrir les cartes sensibles du territoire Inspir de plusieurs approches men es au nord de la France et en Wallonie gt Objectifs Il s agit d amener des habitants exprimer la mani re dont ils voient leur territoire quotidien quartier rue village de mani re subjective et affective Cela implique de trouver des occasions d inviter de fa on naturelle des habitants mener cette approche Par exemple la sortie d un spectacle pr s de la sortie d une cole au sein d une f te l entr e du Centre culturel avant ou apr s certains ate liers Une telle op ration peut se mener dans un laps de temps court 2 heures environ ou prendre plusieurs jours et d boucher sur un grand v nement selon les options gt D marche propos e Inviter les personnes int ress es dessiner sur un grand panneau avec gouache ou marqueurs la fa on dont ils voient leur territoire quotidien en s appuyant sur leurs images int rieures d abord simplement les contours de ce territoire Faire placer au sein des contours ainsi dessin s les lieux collectifs les b timents les services les travaux les rues et maisons les coins particuliers les monuments qui comptent pour eux affectivement lorsqu ils pensent ce territoire Une fois ces ancrages dessin s chacun trace
4. Cahier 2 gt Entrer en polyphonie Inspir de Majo Hansotte Mettre en uvre les intelligences citoyennes MF 2013 gt Objectifs Recueillir travers une fresque color e et multiple des paroles des prises de position des t moignages par rapport des actions culturelles v cues ou en lien avec des pr occupations que le Centre souhaite explorer Une telle d marche peut se mener en 1h30 ou 2h00 maximum avec un grand nombre de personnes Une fresque en papier kraft brun par exemple s accompagne de pinceaux et gouaches de bombes de couleurs de pastels de cartons ou d illustrations d couper de marqueurs multiples D utilisation tr s souple cette fresque peut tre install e la sortie d un v nement d un spectacle d un atelier ou bien l entr e d un lieu o il se passe quelque chose ou encore au milieu d une place gt D marche propos e Une immense fresque vide est coll e au sol Au centre une induction simple et bien pens e quelques mots ou une phrase li s une action men e dans les semaines ou mois qui pr c dent par exemple la Zinneke Parade Ou bien une phrase r sumant une situation sociale explorer Jeunes le mal logement ou L cole et nos enfants Aussi une col re Marre de l Argent Roi La voiture d truit notre quartier et ainsi de suite Chaque personne est invit e crire une phrase proposer un mot r aliser un dessin
5. Comment garder des traces 32 Piloter un centre culturel aujourd hui Cahier 2 6 GARANTIR LA VALIDIT DES HYPOTH SES D ACTIONS E Donner une double dimension l action La l gitimit d une hypoth se d action est une condition n cessaire mais pas suffisante il faut y joindre le crit re de validit La validit d une hypoth se concerne la pertinence en termes d action culturelle du projet envisag du r sultat recherch Il est important de s inscrire dans des hypoth ses d actions propres un Centre culturel lequel n est pas destin par exemple mener un travail de promotion touristique de gestion financi re d int gration professionnelle Sans nier ces th matiques la singularit d un Centre culturel est d articuler en permanence deux registres de pratiques des pratiques sociales d engagement participatif et des pratiques symboliques d expressions de cr ations Attention Articuler ne veut pas dire qu une logique instrumentalise l autre Le terme symbolique ici d signe les attitudes humaines qui jouent de mani re inventive avec les signes et les langages pour produire des significations ouvertes interpr tables l articulation sp cifique de l action culturelle Des pratiques symboliques d expressions de cr ations Des pratiques sociales d engagement participatif Ainsi touchant la pr carit au non emploi la s curit dans les quartiers Un Centre culturel avec ses parten
6. Il s agit d amener un groupe inscrit dans le processus des rencontres pilotes se donner des l ments d explication et de mise en contexte du territoire v cu tel qu il a t transmis par l interrogation territoriale L objectif est de faire produire au groupe des questions de les classer et de les hi rarchiser de choisir celles qui sont prioritaires gt D marche propos e 1 La cueillette des questions 20 Une synth se propose l essentiel de l interrogation territoriale sur base d un texte d une vid o d interventions cr atives B Chacun pose la ou les questions qu il souhaite en renon ant toute affirmation Si des affirmations surviennent elles sont transform es en questions C Chaque question propos e est transcrite et sign e du pr nom de son nonciateur 2 Le regroupement de questions 15 Avec tout le groupe un animateur ou animatrice volontaire tournante souhaitable va tenter de regrouper les questions qui peuvent aller ensemble afin de les th matiser par exemple en distinguant les faits les valeurs le v cu etc 3 L ordre du jour L animateur ou l animatrice va animer une prise de d cision Quels paquets de questions allons nous traiter aujourd hui Choix d un ou deux paquets 4 La construction d une probl matique Les questions choisies relevant d un m me paquet sont reli es ou diff renci es bref sont articul es par le groupe pour construire
7. Pour un maillage territorial 83 18 largir ses partenaires de coop ration 84 19 Pr parer la rencontre des partenaires de coop ration 85 20 Mobiliser des partenaires de coop ration Construire des proc dures 86 21 S engager dans un partenariat soutenable 87 22 Animer un laboratoire culturel 88 Garantir une valuation continue 89 23 valuer le sens de l action 90 24 valuer les acquis de l action 91 60 Piloter un centre culturel aujourd hui Cahier 2 R capitulatif des responsabilit s essentielles Les responsabilit s professionnelles e Des responsabilit s de direction pilotage et de gestion du personnel e Des responsabilit s de projets et ou de secteurs e Des responsabilit s de gestion administrative En sus selon l importance des Centres e Des responsabilit s de r gie r gie artistique ou de maintenance e Des responsabilit s de communication Un m me travailleur peut assumer plusieurs responsabilit s Les responsabilit s au sein du Conseil d Administration Les fonctions imp ratives Animation des conseils et AG repr sentation officielle du Centre dans les Pr sident Pr
8. d velopper pour notre territoire telles ou telles perspectives Sur base des diff rents mat riaux retenus se m ne un travail d analyse d explication qui remet en contexte les r cits et les lieux de m moire choisis travers un questionnement men avec des personnes ressources si n cessaire pour renforcer ou nuancer les choix d enjeux Piloter un Centre culturel aujourd hui Cahier 2 7 CE gt D nouer les d fis du futur Voir les travaux de Fabienne Goux Baudiment gt Objectifs Amener des personnes engag es dans les rencontres pilotes sur les enjeux communs formuler des d fis du futur c est dire des enjeux par rapport leur milieu de vie leur territoire Mener cette prospective de fa on dynamique gt D marche propos e _ Constituer un ou plusieurs groupes de travail de taille modeste 25 personnes maximum et proposer que chaque personne identifie 4 ou 5 adjectifs positifs et 4 ou 5 adjectifs n gatifs pour qualifier selon l entr e souhait e son quartier sa rue son village sa ville comme s il s agissait d une personne humaine Exemple chaleureux et glacial On peut aussi avoir recours des p riphrases ayant valeur d adjectifs Exemple qui contient de nombreux patrimoines Transcrire ces adjectifs sur un grand tableau les positifs gauche les n gatifs droite et les adjectifs double sens au milieu Proposer que de petites quipes de 3 ou 4 participants
9. gens d ailleurs sont pr sents en permanence dans la t te et le c ur des gens d ici en termes de curiosit ou de crainte un balancement entre l ici et l ailleurs le dedans et le dehors D couvrir les gens d ailleurs parler avec eux Questionner l a priori leur gard Conna tre leurs r alisations et cr ations Partager des interrogations sur l avenir Voir Centres culturels et territoires d actions 2013 pp 28 29 et p 33 10 Piloter un centre culturel aujourd hui Cahier 2 Chapitre 1 Franchir des tapes Le parcours des actions partag es Comment laborer un contrat programme et pr parer sa mise en uvre Pour remplir ses missions un Centre culturel est amen construire des processus dynamiques favorisant des actions partag es avec des partenaires L laboration de ces actions et leur mise en uvre renvoient quelques rep res voqu s dans les pages qui suivent Ils ne sont en rien soumis un ordre fig ou chronologique et ne sont pas consid rer comme des recettes intangibles Il s agira pour les responsables de construire leur parcours selon leurs r alit s Piloter un Centre culturel aujourd hui Cahier 2 3 MODE D EMPLOI DU CHAPITRE 1 OU COMMENT ALLER DE L ANALYSE PARTAG E AU CONTRAT PROGRAMME Nous vous proposons un parcours en trois boucles color es Sur une pleine page plusieurs reprises vous trouverez une boucle
10. les pratiques des uns et des autres pourraient se tricoter ensemble pour construire un parcours innovant sur l ensemble des diff rents territoires concern s dans une perspective de maillage territorial Une telle approche peut aussi revisiter les patrimoines industriels naturels urbanistiques immat riels f te traditions et les ressources ou talents locaux pour imaginer des v nements communs des processus concert s des ateliers et diffusions circulant sur l ensemble du territoire proposant de nouvelles orientations et de nouvelles mani res de travailler ensemble 88 Piloter un centre culturel aujourd hui Cahier 2 Elaboration d un contrat programme Garantir une valuation continue gt valuer le sens de l action gt Objectifs Le sens de l action pour les gens une valuation subjective Mettre en place des d marches qui permettront de recueilli aupr s d acteurs diff rents des paroles clairant les effets pour celui qui parle de l action v cue exp rimentations transformations des r les et des postures volution des dynamiques locales et des conditions concr tes d existence Cette valuation claire les impacts et se relie aux enjeux gt D marche propos e L exposition des souvenirs comment s Une valuation ouverte tous acteurs ext rieurs l action y compris Un groupe se charge de construire une exposition sur le d roulement de l action depuis son origin
11. les questions touchant aux territoires aux quartiers aux groupes sociaux pas assez valoris s e Garantir pour tous les membres de l quipe la compr hension de l analyse partag e et du contrat programme e G rer les conflits int ressants et porteurs de sens au sein de l quipe Favoriser au sein de l quipe les coop rations entre profils diff rents e Valoriser et soutenir les questionnements r ciproques en quipe gt Faire en sorte que l quipe s appuie sur l acquis pour aller vers des fonctionnements nouveaux gt Que l quipe sache transposer en d autres lieux avec d autres partenaires les pratiques et les th matiques acquises 48 Piloter un centre culturel aujourd hui Cahier 2 Responsable Arts plastiques Mise en coh rence Exp rimentation Gestion culturelle Institutions M thodes Comment organiser proc der e Trouver des r seaux d artistes et n gocier leur intervention sans grever les moyens du Centre e Les sensibiliser aux choix politiques et thiques pos s par le Centre en vue d une coh rence entre le contrat programme et les interventions artistiques e Proposer aux artistes des conditions mat rielles correctes un soutien m thodologique et administratif gt Favoriser la reconnaissance des artistes leur engagement dans les actions du Centre Intervention culturelle M thodes Implications Quelles d marches cr at
12. E I r Li Li gt Faire l loge du quotidien Inspir de la Maison de la culture Famenne Ardennes et Article 27 Nord Luxembourg Peut aussi servir la construction de partenariats gt Objectifs Il s agit de contrer le Star Syst me ainsi que de se distancier de la soci t de comp tition Interroger la valeur de son quotidien en r sonance ce que Facebook propose mais en le r investissant dans un travail de cr ation de r cup ration de mat riau de seconde main et de rencontres Peut nourrir l interrogation territoriale S tale sur plusieurs mois voire un an gt D marche propos e Les ateliers cr atifs les acad mies les CEC ou associations diverses de jeunes et d adultes en interg n rationnel sont invit s faire l loge du quotidien travers une expression artistique de leur choix arts plastiques th tre musique criture cr ations multidisciplinaires La d marche peut tre collective ou individuelle Chaque groupe ou chaque individu rel ve ce qu il consid re comme Extra et Ordinaire dans son quotidien Avec l aide d animateurs et d animatrices en groupe ou individuellement les participants d veloppent un projet pour exprimer cette vision extra et ordinaire du quotidien Dans un autre registre possible on peut aussi proposer de construire en 3D sur support informatique l objet quotidien que l on aime Au fur et mesure des r alisations la coop ration entre acteurs socio
13. Registres artistiques uvres d sirs et craintes prises de parole Les lieux Les autres territoires Patrimoines urbanismes Les territoires proches flux et noeuds le monde Notre territoire En lien avec les enjeux retenus Transmission Exp rimentation Reliance Critique Articulation social symbolique Les hypoth ses d actions parcourent les lieux les v cus les langages les autres territoires et construisent des connexions inventives La d marche de construction d hypoth ses d actions peut d ployer l ventail en connectant plusieurs de ses baleines et en concr tisant cette connexion Par exemple exp rimenter avec des habitants une d marche d installation artistique au c ur d un patrimoine industriel oubli laquelle installation voquerait le v cu pass des travailleurs et le v cu actuel des jeunes face l emploi Une telle d marche pourrait associer des Maisons de Jeunes et des collectifs engag s en invitant des acteurs venus du nord de la France marqu s par la m me histoire Quelques questions inductives e Quelles entr es dans le territoire avons nous privil gi es jusqu ici e Quels ont t nos sp cificit s et nos points forts dans notre rapport au territoire e Quelles nouvelles entr es pourrait on explorer Par curiosit pour des pistes venues d ailleurs Parce qu il faut rechercher des acteurs nouveaux que l on doit toucher Parce que Quelles sont les r p titions o
14. accueille les travaux artistiques de l endroit il propose des ateliers des d couvertes de spectacles des expositions entre autres Le Centre culturel un moteur du d veloppement Un Centre culturel est aussi un lieu permanent d initiatives volontaires inscrit dans un territoire g ographique dont il favorise l essor en l ouvrant d autres territoires en le rendant culturellement attractif et porteur pour ses habitants Chaque Centre d s lors construit des actions concert es et partag es en s associant des partenaires Pour construire son action un Centre part des r alit s environnantes en tenant compte des obstacles rencontr s par les citoyens Il est galement conduit valoriser les patrimoines mat riels et immat riels locaux ainsi que les cr ativit s et les talents Les deux niveaux imbriqu s se compl tent 8 Piloter un centre culturel aujourd hui Cahier 2 Des principes communs Vous avez dit d mocratie culturelle La d mocratie telle qu elle se joue et se cherche dans le monde peut se d cliner selon trois perspectives articul es la d mocratie politique la d mocratie sociale la d mocratie culturelle Pour qu il y ait d mocratie politique sociale et culturelle 4 principes fondateurs repr sentent une r f rence incontournable Nous sommes responsables ou le principe d autonomie nous n avons pas nous soumettre des instances transcendantes comme le March ou la Finance un
15. au cahier 1 Centres culturels et territoires d actions et prolongeant son propos le pr sent cahier 2 tente d offrir des rep res et des outils pour aborder ce tournant Il s adresse de fa on privil gi e aux directeurs et directrices d un Centre culturel qui pourront valoriser les ressources ici propos es aupr s de leur quipe de leurs partenaires de leurs administrateurs et de leurs diff rentes instances Ce dossier d crit un parcours de base Pour les uns il sera une d couverte Aux autres il permettra de refaire le point les invitant partager leur exp rience nommer ce qui a t accompli au cours des ans pour valoriser et renouveler l existant Les d marches m thodologiques et de maillage territorial la con 3 F D RATION WALLONIE BRUXELLES Conception graphique www orangebleu be
16. aujourd hui Cahier 2 49 R gisseur R gisseuse Mise en coh rence Exp rimentation Gestion culturelle Institutions M thodes Comment organiser proc der e Proposer des outils des techniques et des fa ons de travailler en r gie qui facilitent et appuient les actions men es e Veiller une utilisation du mat riel conforme aux ressources du Centre et aux valeurs d fendues par exemple un usage cologique du mat riel e Poser les questions de r gie qui permettent l quipe de penser les exigences techniques en coh rence avec les choix d actions gt Faire en sorte d apprendre aux participants l utilisation du mat riel technique pour un usage autonome par les groupes Intervention culturelle M thodes Implications Quelles d marches cr atives e Collaborer avec les diff rents responsables de secteurs ou de projets pour imaginer des langages et des structures originales de mise en place des dispositifs techniques e Donner des pistes pour que la technique soutienne les d marches d animation et les d marches avec les groupes conseiller une r partition de l espace une fa on de voir l clairage de favoriser le confort de tous gt Rendre les groupes capables de n gocier eux m mes les conditions techniques gt Faire en sorte que les citoyens soient capables de faire des propositions techniques innovantes M diation culturelle Implications In
17. autour de ces premiers d fis de nouveaux participants 72 Piloter un centre culturel aujourd hui Cahier 2 gt D nouer les d fis du futur suite gt Objectifs S lectionner dans les nombreux d fis identifi s l tape pr c dente ceux que le groupe de travail inscrit dans les rencontres pilotes consid re comme prioritaires gt D marche propos e Mener un travail de comparaison distinction des bulles d fis propos es dans l tape pr c dente Construire un questionnement permettant d valuer la validit et la l gitimit de ces d fis Ces d fis sont ils l gitimes Sont ils justes pour tous et toutes Respectent ils les principes d mocratiques Ces d fis sont ils valides Concernent ils une majorit de la population locale Concernent ils plusieurs g n rations Sont ils structurels des tendances de fond qui architecturent le territoire Ouvrent ils sur l avenir Il peut tre int ressant que les trois ou quatre d fis repr sentant les priorit s du groupe incarnent diff rents niveaux de r alit par exemple un d fi centr sur les gens et leurs pratiques culturelles un autre sur les ressources socio conomiques du territoire un troisi me sur les situations in galitaires ou d exclusion Promotion et diffusion d j cette tape il peut tre int ressant de faire conna tre via diff rents moyens les d fis s lectionn s Piloter un Centre culturel auj
18. boussole Diff rentes techniques peuvent tre utilis es pour cette nouvelle tape La technique du jeu des bananes On nonce une piste porteuse Sans se concerter et sans parler chaque personne se d place d un c t ou l autre de la pi ce selon qu elle est plut t d accord ou plut t en d saccord avec la proposition Chaque petit groupe ainsi form prend quelques minutes pour laborer les arguments favorables ou d favorables sa position de d part le but n est pas d arriver un consensus mais d explorer les arguments et leur force leur impact On proc de ainsi pour l ensemble des pistes Au terme de l exercice le groupe hi rarchise les pistes selon la qualit des arguments ou des d fis exprim s Le carrousel des m ninges On se r partit en petits groupes qui doivent chacun pendant 5 minutes laborer une hi rarchie de trois pistes prioritaires en les argumentant Apr s 5 minutes chaque groupe d signe son porte parole qui pr sentera un autre groupe les arguments Nous estimons que cette piste doit tre privil gi e parce que Chaque porte parole change alors de petit groupe et rend compte Apr s le compte rendu du rapporteur chaque petit groupe continue l argumentaire La d marche doit faire le tour de tous les groupes de fa on ce que chacun revienne son point de d part Apr s deux ou trois tours maximum l ensemble du grand groupe s accorde sur les trois ou quatre pistes qui ressortent co
19. cl s que se pose le groupe 24 Piloter un centre culturel aujourd hui Cahier 2 3 Le Pertinent et le Juste Comment d finir des enjeux Que veut on faire voluer positivement Formuler un enjeu c est un peu comme aligner les l ments d une quation qu il faudra r soudre concr tement dans l action partir d une situation donn e noncer les transformations vis es D finir un enjeu implique donc au d part de porter son attention sur des r alit s des pratiques voire des ressources dont on per oit les richesses mais aussi les contradictions ou les manques et que l on souhaite contribuer faire voluer dans le sens des vis es de la boussole et des principes d mocratiques en faveur du Bien commun Comment faire bouger les positions en pr sence Un peu comme une partie d checs d fendre un enjeu n cessite ensuite que les acteurs concern s par la situation donn e bougent modifient leur vision des choses leurs habitudes ou attitudes leurs opinions leurs craintes ou a priori qu ils osent adopter ou exp rimenter des r les in dits et des pratiques inconnues Ce moment de la d marche n cessite de l inventivit collective Avec qui faire alliance Qui convaincre Faire bouger les lignes rencontre n cessairement des obstacles et en tout cas implique souvent de prendre en compte plusieurs dimensions et plusieurs types de structures D o l importance de faire alliance sur un m me enjeu en se
20. construisent des bulles contradictoires Qu entendre par l Chaque bulle regroupe dans un m me ensemble 3 adjectifs positifs ayant des significations proches et 3 n gatifs ayant des significations proches Chaque bulle doit donc bien contenir trois fois relevant de registres s mantiques proches des adjectifs incompatibles ou contradictoires de fa on proposer une dynamique Ces bulles repr sentent aux yeux des participants des paradoxes importants pour le territoire concern Exemple de bulle notre quartier est accueillant et sale chaleureux et abandonn associatif et triste Les auteurs des bulles verbalisent celles ci pour le groupe en voquant les situations pratiques v cues sur le territoire qui illustrent bien les paradoxes des bulles mobiliser des faits d crire raconter ventuellement des questions de clarifications manent du groupe la suite de cette pr sentation orale et des clarifications demand es les auteurs des bulles r digent un texte en deux ou trois lignes synth tisant les l ments significatifs illustrant les paradoxes identifi s et concluant sur un d fi relever comment d passer ce qui est contradictoire ou paradoxal Cette s quence de travail peut repr senter la premi re tape pour un groupe d acteurs pilotes engag s dans la formulation d enjeux communs Cette s quence peut aussi repr senter une tape de lancement pour une prospective plus vaste rassemblant
21. de couleur orange pour l analyse partag e bleu fonc pour la concr tisation des enjeux et verte pour l laboration du contrat programme Chaque boucle propose des rep res pour agir selon une vision dynamique et pas uniquement lin aire Chaque boucle contient plusieurs tapes elles aussi de couleurs diff rentes Ainsi la boucle orange de l analyse partag e comporte trois tapes l interrogation territoriale en mauve la d finition des enjeux en rouge et les choix d avenir en bleu Les pages concern es reprennent chaque fois la couleur de l tape o l on se trouve et vous retrouvez en minuscule et en haut la boucle orange de l analyse partag e dans laquelle s inscrit l tape permettant de vous situer aux deux niveaux tr s vite et visuellement La proc dure est la m me pour les deux autres boucles la concr tisation des enjeux et l laboration du contrat programme Une suggestion Entrez dans la premi re boucle et confrontez les l ments propos s avec tout ce que vous avez d j r alis Analyse Cette confrontation peut se faire avec votre quipe avec votre partag e Conseil culturel et autres instances Il s agit pour vous de pointer vos acquis d abord et d identifier ensuite des pistes r Concr tisation nouvelles inspir es par la boucle qui enrichiraient votre des enjeux action Dans un deuxi me temps il vous est loisible de vous promener dans la boucle suivante en imagi
22. direction sur mandat du CA doit disposer du pilotage quotidien assurer ou en tout cas superviser la gestion du personnel Toutefois dans de petites quipes et ou par choix il arrive que la direction soit aussi responsable de l un ou l autre projet W Une organisation de l quipe par projets ou par secteurs De nombreux Centres culturels ont opt pour une valuation des travailleurs par objectifs chacun de r aliser individuellement et collectivement les objectifs fix s Les modes d organisation des quipes quant eux varient Structurer l quipe en fonction des projets am ne chacun tre polyvalent chaque projet d importance est confi la coordination d une personne responsable ou plus s entourant pour le mener bien Cela n cessite r guli rement pour la personne responsable de changer de types de projets de registres et de langages de partenaires et de d marches Indispensable dans les petites structures cette modalit peut tre choisie aussi dans de plus grandes structures Une difficult li e ce fonctionnement r side n anmoins dans le fait que les comp tences pointues en telles ou telles disciplines ne peuvent tre exig es d o un recours accru aux ressources Une autre organisation n cessitant un nombre suffisant de travailleurs consiste organiser l quipe en secteurs de comp tences Cela n enl ve rien l imp ratif de d velopper des projets en partenariat de d velopper
23. es dans l action pour que la technique fasse pleinement partie du projet Comment puis je construire un message compr hensible et clair pour les membres de l quipe expliquant les exigences techniques prendre en compte Quelles questions se poser comme responsable de projets ou de secteurs Comment me donner des comp tences me permettant d intervenir aupr s des acteurs participants en diversifiant mes registres en pensant de fa on cr ative les dispositifs d action Comment puis je construire pour l quipe une communication claire et r guli re sur ce qui se fait dans le secteur ou le projet dont je suis responsable Comment avec l ensemble de l quipe articuler les autres secteurs ou projets ce que je m ne Comment collaborer avec la r gie selon les sp cialit s de chacun Comment penser la promotion et la diffusion vers d autres lieux ou territoires de ce que je m ne avec les habitants et partenaires Quelles questions se poser comme directeur directrice dans le pilotage d quipe Comment pr parer et g rer les r unions d quipe pour favoriser aupr s de chaque secteur et de chaque travailleur l articulation entre la gestion l intervention la m diation Comment soutenir des moments bilat raux entre tels travailleurs ou telles quipes pour favoriser la coop ration Comment encourager l quipe dans son travail de mobilisation de r seaux et de collectifs partenai
24. et le symbolique et l intervention territoriale NOTES Piloter un Centre culturel aujourd hui Cahier 2 93 LES AUTEURS Christian Boucq Formateur dans l ducation permanente intervenant et accompagnateur d quipes ou de projets dans l action collective culturelle et sociale il s appuie sur l exp rience acquise dans la coordination de Centres de jeunes ou de CEC ainsi que sur celle issue de ses engagements syndicaux politiques ou d initiatives citoyennes locales Cofondateur et pr sident d un Centre culturel il a publi avec Marc Maesschalck D minons l Extr me droite Couleur Livre 2005 et divers articles m thodologiques parus dans la revue Esperluette CIEP MOC Majo Hansotte Engag e de longue date dans l action culturelle la jeunesse et l ducation permanente elle est forma trice et auteure d une th se sur l espace public contemporain Elle a publi entre autres Les intelligences citoyennes Comment se prend et s invente la parole collective De Boeck 2008 Mettre en uvre les intelligences citoyennes Le Monde selon les femmes 2013 et a r dig le dossier Centres culturels et territoires d actions FWB DG Culture 2013 Elle est charg e d une mission portant sur la citoyennet aupr s de la Direction g n rale de la Culture Q4 Piloter un centre culturel aujourd hui Cahier 2 Piloter un centre culturel aujourd hui Les r f rences institutionnelles des Centres culturels ont volu Faisant suite
25. formalis le d lai est videmment plus court Et ensuite 20 Piloter un centre culturel aujourd hui Cahier 2 e FORMULER DES ENJEUX COMMUNS Des rencontres pilotes pour un horizon partag Quoi D finir des enjeux Tisser un maillage territorial Quand Lors de la construction du contrat programme En prolongement n cessaire de l interrogation territoriale Peut s articuler de mani re inventive l tape pr c dente Si souhait int ressant aussi d autres moments M Anticiper le devenir La d marche d interrogation territoriale a propos ce qu on appelle une repr sentation on a rassembl des points de vue et des donn es ce qui n a pas encore valeur de prospective ou d anticipation Cet outil interne et externe propos comme une r f rence commune va alors servir de base une formulation partag e d enjeux communs Pour ce faire le Centre peut mettre sur pied des rencontres pilotes qui auront un r le de propositions de conseils Elles seront invit es formuler des enjeux importants pour les ann es venir en mati re d action culturelle en lien avec le territoire local et au del Ces rencontres se doivent d tre taille humaine L on sait qu au del d une vingtaine de personnes le travail en collectif devient difficile voire inop rant n cessitant alors de trouver des proc dures pour subdiviser les apports par exemple en constituant des groupes par th matiques par quarti
26. l I L L I L I l L I L Piloter un Centre culturel aujourd hui Cahier 2 61 Cette fiche vous appartient Objectifs Chacun de vous est invit partager avec tous les responsables de Centres Culturels une fiche L I L L I L L L L m thodologique in dite invent e et exp riment e Cette fiche peut tre organis e sur le mod le de toutes les fiches qui vont suivre dans ce dossier I L L L L L L L D marche propos e Vous r sumez votre approche m thodologique in dite dans une perspective de coop rative Toutes les propositions peuvent circuler entre responsables de Centres culturels via les r seaux sociaux ou via d autres circuits Chaque fiche peut tre aussi adress e l Administration qui la r percutera vous de jouer 62 Piloter un centre culturel aujourd hui Cahier 2 Analyse partag e interroger son territoire Formuler des enjeux communs Piloter un Centre culturel aujourd hui Cahier 2 63 gt Reconstituer le puzzle de son bassin de vie gt Objectifs Chaque Centre est implant dans un territoire local et en m me temps travers ou concern par des personnes ou des groupes sociaux venant d autres territoires proches ou m me plus lointains des navetteurs quotidiens des usagers r guliers de diff rents services des personnes reli es des habi tants par des liens affectifs ou par des engagements militants des personnes mues par d
27. masse la d mocratie culturelle ne se contente pas de distraire les gens Bien entendu un Centre culturel ne r soudra pas les questions conomiques et sociales mais il peut soutenir un questionnement favoriser les capacit s individuelles et collectives de s inventer un avenir meilleur Dans cette perspective toutes les d marches d crites dans l ouvrage encouragent les processus de maillage territorial la construction d hypoth ses d actions partag es favorisant l laboration d un contrat programme pertinent et coh rent Piloter un Centre culturel aujourd hui Cahier 2 57 Les fiches outils Le sommaire Les fiches sont de simples suggestions la convenance de chacun La partie qui va suivre propose des fiches m thodologiques et pratiques favorisant la mise en uvre des axes d velopp s dans la premi re partie Ces fiches peuvent tre prises s par ment lorsque l on m ne une activit pr cise et cet effet on les trouvera sur le site de l Administration Par ailleurs certaines fiches s inspirent d actions men es par des Centres culturels pr cis que nous citons Nous aurions pu les voquer tous L esprit de ce travail est d inviter un partage permanent des id es des uns et des autres via la circulation d une fiche ouverte intitul e Cette fiche vous appartient R capitulatif des responsabilit s essentielles 61 Cette fiche vous appartien
28. mission d panouissement humain Quelle est la mission d un Centre culturel Faire vivre des exp riences favorisant un panouissement humain s inscrivant dans l exigence collective des droits fondamentaux KE le droit au logement l alimentation l emploi ou un revenu la sant l ducation la culture et au del une vie digne et juste Le Centre culturel est par nature engag dans l exercice par les citoyens de leurs droits culturels lesquels impliquent plusieurs dimensions d o l usage du pluriel Une pr occupation majeure demeure toutefois de relier les droits culturels aux autres droits conjuguer situations sociales questions de soci t et cr ativit expression art Qu entendre par droits culturels Les droits normatifs et abstraits n cessitent forc ment d tre traduits dans des r alit s concr tes Les droits culturels c est d abord pour chacun le pouvoir d acc der aux uvres artistiques aux langages aux savoirs aux filiations un acc s financier pratique p dagogique en termes d information de mobilit et de d centralisation N anmoins la perspective n est pas seulement l acc s mais aussi la possibilit de s initier Il ne s agit donc pas de vendre des produits un public cible consommateur La perspective est de transmettre des richesses culturelles des tres humains consid r s comme des sujets et non comme des objets Cette exigence am ne ch
29. modalit s Les op rateurs lesquels participeront ces auto valuations Les m thodes quelles formes y compris artistiques pour une expression ais e Les rythmes quelles tapes quels moments effectuer ces valuations Les traces quelles traces garder de ces valuations o et avec qui les partager M Les composantes et les crit res La rigueur proc durale comment valuer le caract re d mocratique des d marches Les enjeux de d part comment identifier les transformations op r es La l gitimit et la validit quels crit res de validit l gitimit des actions La cr ativit et l exp rimentation culturelle quels parcours ont t accomplis Les moyens comment v rifier l ad quation des moyens des techniques et m thodes Les objectifs ou r sultats vis s de chaque r alisation quels indicateurs La gestion globale comment analyser l efficacit et la rigueur des affectations La mobilisation comment percevoir le degr d implication de mobilisation d accueil Les partenariats comment identifier la qualit de la coop ration ses ouvertures Les impacts comment identifier les transformations individuelles et collectives Le r sultat est synchronique il porte sur les L impact se per oit moyen et long terme aboutissements concrets observables au i il porte sur l exp rimentation culturelle sur terme d une r alisation la transformation des comportemen
30. plusieurs mois pour aboutir compl tement La d marche peut enrichir des rencontres pilotes gt D marche propos e Au pr alable construire un questionnement la suite d une r flexion collective labor e Le questionnement peut toucher des aspects consid r s comme probl matiques par le groupe ainsi le bien tre et le logement Comment sont log s les gens de tel quartier et comment vivent ils leur habitat Ou encore l environnement le caract re durable ou non d un village En quoi notre village est il durable et en quoi gaspille t il ou d truit il ses ressources Une option doit tre clairement d finie au d part Soit mener un travail d observation description o chaque marcheur prend des notes ou enregistre ses remarques Soit combiner un travail de description et un travail de r colte de la parole des gens vivant sur le territoire concern Il s agit alors de s entra ner une d marche d entretien non directif respectueux des personnes Si cette derni re option est prise on peut imaginer de diviser le groupe de marcheurs en deux quipes l une d observation description l autre de r colte de la parole Il s agit aussi de se donner l avance quelques rep res sur lesquels porter son attention ainsi les ressources et les points forts relever les points faibles et les difficult s les pi ges les obstacles s opposant une volution positive l exploration des t moignages
31. poss de le Centre culturel comme l ments Un document synth tique reprenant tant la proc dure que les conclusions de l interrogation territoriale et des rencontres pilotes sur les enjeux communs Un document synth tique identifiant les enjeux strat giques choisis par les responsables du Centre parmi les enjeux communs et les raisons de ce choix Des rapports s appuyant sur le travail des diff rents collectifs et reprenant avec pr cision les hypoth ses d actions propos es par ces collectifs et retenues par les responsables du Centre Les l ments pr cis de l gitimit de validit des hypoth ses retenues et une analyse de faisabilit des projets d actions Une planification dans le temps et l espace de tous ces projets d actions retenus Une premi re analyse en termes budg taires pour les ann es venir tenant compte des red ploiements n cessaires Des proc dures d valuation continue pr vues tout au long de la r alisation des actions L ensemble de ces l ments permet d laborer et de signer un projet de contrat programme avec tous les partenaires institutionnels Centre culturel pouvoir local F d ration Wallonie Bruxelles ventuellement Provinces ou COCOF ou d autres pouvoirs par exemple des pouvoirs locaux de territoires proches ventuellement aussi d autres Centres culturels Selon l tendue des actions programm es la densit des populations l ampleur des partenar
32. pour lui m me sur le territoire quotidien un objet un lieu un monument un espace naturel une chanson un air de musique un b timent qui pour lui parle d une r alit injustement non reconnue ou oubli e On remarque souvent qu est ressenti comme injuste ce que le territoire refoule et ne veut pas reconna tre il s agit donc souvent d un analyseur qui r v le Apr s ces rem morations individuelles le groupe est divis en petites quipes de 3 ou 4 personnes o chacune raconte aux autres le lieu de m moire qu elle a choisi et les r actions motionnelles ou affectives qu elle prouve Les autres membres de la petite quipe font un travail de compr hension et de r sonance ils disent en quoi le lieu choisi par la personne et son r cit sont proches de ce qu ils per oivent et ressentent ou bien au contraire sont loign s de leurs pr occupations Une fois le tour termin la petite quipe choisit un ou deux r cits particuli rement repr sentatifs de ressentis communs proposer au grand groupe Lequel m ne alors un travail d interpr tation en termes de valeurs pr server et d enjeux promouvoir Apr s ce travail de compr hension d interpr tation le groupe m ne un travail de potentialisation imaginer des enjeux et des d marches cr atives pour les promouvoir Exemple cette usine abandonn e qui a suscit le r cit que nous avons entendu m rite d tre conserv e et transform e et invite
33. privil giant l coute la reformulation la synth se le questionnement Si les modalit s de ces rencontres pilotes peuvent tre multiples incluant m me si souhait des moments de partage sur la toile en revanche il est important de garder des moments d changes mettant physiquement en pr sence les personnes Il est important de faire voluer ces rencontres selon des tapes m thodiques selon un canevas de base 1 Le V cu Quelles r sonances 2 Le contexte Dans quoi sommes nous 3 Le pertinent et le juste Comment d finir des enjeux Piloter un Centre culturel aujourd hui Cahier 2 23 E Rencontres pilotes un canevas de base 1 Le V cu Quelles r sonances partir des repr sentations du territoire v cu telles que rapport es par l interrogation territoriale qui pr c de une premi re tape des rencontres pilotes am ne les partenaires partager leurs perceptions multiples et faire r sonance Souligner ce qui fait cho chez les participants ce qui se relie leur propre exp rience ce qui leur semble essentiel Il s agit de connecter des l ments d opposer certaines donn es de d gager des th matiques ou probl matiques importantes de faire merger des manques ou des pistes nouvelles Ce travail de r sonances peut d boucher sur un premier d blayage qui prend en compte d abord l existant pour le valoriser et l ouvrir vers l avenir 1 Ce qui est maintenir voir
34. quels choix de m thodes E Un r le d intervention culturelle L intervention culturelle relie le p le M thodes et le p le Implications en articulant les choix de m thodes avec les acteurs que l on souhaite impliquer dans les projets ou activit s Tr s cr ative l intervention culturelle consiste pour l quipe mettre en place des situations in dites imaginer des processus originaux pour sensibiliser et mobiliser pour provoquer l int r t et le d sir des gens d ici et d ailleurs en vue d ouvrir des portes et de favoriser des pratiques innovantes Ce r le d intervention culturelle est souvent d sign par le terme animation Ce r le en effet ne rel ve pas de la simple m diation mettre en relation en lien Il rel ve de l intervention venir dans mettre en place des dispositifs inventifs et adapt s aux situations imaginer des d marches surprenantes multiplier les choix de langages II n cessite du professionnel des capacit s de prise de parole d expressions diff renci es selon les personnes et les groupes des attitudes de mobilisation en relation avec les caract ristiques des participants ou partenaires E Un r le de m diation culturelle La m diation culturelle articule le p le Implications et le p le Institutions en favorisant la communication et la compr hension entre citoyens et artistes entre citoyens et uvres entre citoyens et diff rents codes ou langages
35. qui font appel la parole induit des biais et impose des prudences m thodologiques Certaines personnes r p tent des propos tout faits entendus dans les m dias ou relevant de la rumeur Il est donc essentiel que les enqu teurs participatifs trouvent des mani res de faire merger le v cu particulier des personnes rencontr es et non de vagues opinions en les respectant Il s agit ensuite de collecter les observations ou t moignages recueillis par les uns et les autres les comparer les distinguer en tirer des conclusions pouvant nourrir l interrogation territoriale et la formulation d enjeux Attention La d marche s appuie sur la participation des marcheurs qui doivent voir un sens leur implication et y trouver des r ponses leurs propres pr occupations 70 Piloter un centre culturel aujourd hui Cahier 2 gt Mettre au futur les lieux de m moire gt Objectifs Faire merger dans un groupe participant aux rencontres pilotes sur les enjeux les lieux mat riels et immat riels que les participants retiennent comme faisant partie de leur m moire individuelle et collective partir de ces rem morations amener le groupe construire des perspectives d avenir gt D marche propos e Cr er un espace de r cits qui travers les motions et les souvenirs font merger des lieux de m moire que les narrateurs consid rent comme refoul s Chaque membre du groupe est invit se rem morer
36. qui ont d termin l action Chaque personne participante identifie deux situations dans lesquelles le cap du projet a t menac L une pour laquelle selon elle une intervention a permis de reprendre le cap l autre o l on a un peu ou beaucoup d riv Narration des situations avec coute silencieuse Puis comparaisons analyses crois es et constats pour l avenir repris dans une synth se 90 Piloter un centre culturel aujourd hui Cahier 2 gt valuer les acquis de l action gt Objectifs Les acquis globaux d une action une valuation bilan Une ou deux demi journ es Animer des s quences de travail associant tous les partenaires impliqu s dans une action pour valuer les acquis de l action en lien avec les exigences de d part gt D marche propos e ON Une cible des r ussites est affich e en grand sur un mur comme support de travail Elle peut tre d j pr sent e avant le d marrage de l action et rappel e en cours de r alisation Une liste d indicateurs concrets identifi s se trouve c t de la cible Cible des r ussites R sultats R sultats aboutissements concrets de l action Partenariat coop rations ouvertures Moyens ad quation des techniques d expression des m thodes d intervention Cr ativit exp rimentations recherches de solutions innovations des pratiques inventivit s Transformations des r les et des situations v cues propositions et initiativ
37. rents pouvoirs publics en particulier la Commune parit avec la F d ration Wallonie Bruxelles les normes les langages et valeurs des artistes les normes langages valeurs des partenaires ainsi que des multiples intervenants Le p le Institutions tr s complexe touche en r sum aux valeurs et aux choix politiques thiques du Centre lui m me aux normes respectives des acteurs impliqu s leurs langages et disciplines multiples aux diff rents pouvoirs publics de r f rence de la Commune l Europe voire au del Ce p le Institutions pose en cons quence le d fi d une compatibilit entre les valeurs et normes de toutes ces Institutions qui marquent son agir et que le Centre est appel connecter Un arbitrage est donc indispensable r guli rement pour valuer cette compatibilit et notamment faire des choix en cons quence W Un p le Implications participations et partenariats Au del des r gles et normes ce p le concerne la dimension humaine de la mobilisation et tout ce qui favorise l engagement individuel ou collectif des diff rents acteurs participants impliqu s dans les activit s dans les projets Un engagement en tant que simples citoyens ou en tant qu artistes en tant que personnes ressources o partenaires Un tel p le n cessite que se m ne au sein de l quipe tout un travail pour mobiliser ces acteurs et les mettre en confiance E Un p le M thodes proc dures et d march
38. sidente ee D P actions juridiques administratives et politiques Secr taire Convocations et PV d p t ainsi que suivi des actes l gaux et administratifs Tr sori re comptable Administrateurs Solidairement et coll gialement responsables devant l A G et les instances Administratrices juridiques ou l gales Presque toujours d sign ou d sign e comme organe avec responsabilit Directeur Directrice de gestion courante plus ou moins tendue Ou statut d administrateur administratrice d l gu d l gu e Les fonctions optionnelles Comit de gestion Organe d assistance la gestion courante Ponctuellement ou r guli rement des personnes ext rieures qui sans avoir Experts et invit s z iai droit de vote peuvent apporter des clairages Les instances citoyennes Est souveraine Elle lit les administrateurs et d cide des options Assembl e g n rale 9 fondamentales Conseil culturel ou B n ficie d une repr sentation au CA Remet des avis essentiels en mati re de Conseil d orientation choix d actions et de m thodologies L l I L l L L I L L I L l I L L I L I L L I L L I L l I L L I L I L L I L l I L l i L Tr sorier Pr sentation proposition et garantie du suivi de la bonne gestion financi re et l I L L I L l I L L I L L L L I L L I L l I l L I L I L l I L L I L
39. symboliques entre tous les acteurs impliqu s dans les actions et les exigences institutionnelles en pr sence La m diation favorise l acc s en traduisant en expliquant en donnant des cl s de compr hension en rassurant Au del elle joue un r le dans les processus de changement car en tablissant des ponts elle contribue modifier les pratiques et les sensibilit s Piloter un Centre culturel aujourd hui Cahier 2 45 E La dynamique des attitudes professionnelles Institutions Valeurs et normes Mise en coh rence D mocratie culturelle exp rimentation culturelle Intervention culturelle M thodes Implications Proc dures et d marches Participations et partenariats La mise en uvre de la gestion culturelle de l intervention culturelle de la m diation culturelle rel ve d une responsabilit collective mais pond r e diff remment selon les professionnels et les statuts Une mise en uvre assumer par les diff rents membres de l quipe avec des niveaux de responsabilit s distincts Ainsi le ou la responsable du secteur jeune public agira dans le cadre de la mission qui lui est allou e Il en va de m me pour les r gisseurs ou pour d autres responsables chacun assume en tout ou en partie les trois dimensions en lien avec ses t ches propres La direction quant elle se doit d avoir une vision globale et de stimuler en permanence avec l quipe et avec les administrate
40. t en lui montrant l int r t public de son opinion Cette approche peut enrichir l interrogation territoriale Une telle intervention n cessite plusieurs r unions de pr paration mais sa r alisation dans la rue se m ne en 3 ou 4 heures Action r p table si souhait gt D marche propos e Le porteur de parole est un dispositif de rue visant recueillir des t moignages partir d une question inductive un peu impertinente Quelles sont vos gal res Vous sentez vous en crise Pouvez vous imaginer faire de l art Est on heureux dans notre quartier village ville Ainsi de suite partir d une question rendue publique et affich e sur une grande bande de papier id al le papier kraft et pendue sur des cordes linge ou des ficelles les porteurs de parole suscitent des r actions parmi les passants les interrogent d battent et recueillent leurs propos qu ils valorisent en les affichant c t de la question La question doit tre simple dans sa formulation et permettre des r ponses contradictoires Le lieu doit repr senter un passage plus ou moins important en fonction du territoire rural vs urbain Les porteurs de parole peuvent tre mobiles ils portent leurs panneaux sur eux ou tre fixes sur une place commer ante la sortie d un march II est n cessaire de faire un premier travail de rep rage Il faut galement se poser la question de l homog n it h t rog n it socioculturelle du l
41. telle volution n cessite que des normes encadrant l action se modifient parall lement Par ailleurs cette m me volution a entra n sans que l on s en rende toujours compte un parpillement des pratiques rendant sans doute n cessaire de se redonner des balises communes Enfin les exigences d mocratiques et les r alit s sociales ou conomiques se sont complexifi es et les contextes de crise ont accentu les d fis relever En cons quence les exigences portant sur les m thodes et comp tences mettre en uvre s en trouvent accrues M Faut il changer totalement ce qu on a fait jusqu ici L objectif poursuivi n est pas de vouloir un changement tout prix Les d marches propos es dans le pr sent ouvrage encouragent conserver les exp riences positives et les bonnes pratiques ant rieures Sur cette base il est sugg r de r interroger les habitudes pour v rifier l ad quation des actions men es avec les balises actuelles du secteur Un plan d action culturelle prospectif et ambitieux peut se construire en pr servant les acquis positifs et en inventant du neuf partir de l E Un Centre culturel peut il agir sur les r alit s sociales Le pr sent dossier rappelle que les missions d un Centre sont inscrites dans le champ socioculturel Ces missions portent sur l tre humain comme tre de culture vivant en soci t et doivent d s lors prendre en compte les r alit s v cues Contrairement la culture de
42. transformer le territoire d implantation au singulier en territoires d actions au pluriel porteurs de projets concrets car la d marche am ne poser sur un territoire des regards multiples associant aussi des territoires d ailleurs Voir Centres culturels et territoires d actions 2013 pp 40 46 W Articuler rationalit et imaginaire Formuler des hypoth ses d actions pour faire bouger les lignes n cessite d adopter des d marches o on l che prise Toutes les techniques cr atives sont mobiliser voir en partie 2 les fiches outils Avant d envisager des r alisations concr tes la dynamique de travail peut adopter les tapes suivantes Cr ativit Conceptualisation Concr tisation Imaginaires brainstorming partir du foisonnement Une concr tisation dans r ves libres associations un concept une id e toutes ses dimensions Articuler pratiques existantes Par exemple pour les buffets rencontres nous pouvons proposer des espaces de paroles et d changes de v cus de questionnements critiques de t moignages des ateliers de formation de Slow Food et de cr ativit culinaire des rencontres sur le droit l alimentation et pratiques cr er Par exemple nous pouvons imaginer des installations des interventions en arts de la rue des d marches musicales ou chor graphiques en interaction avec les usagers dans telle perspective Piloter un Centre culturel aujourd hui Cah
43. trouver des modalit s n puisant pas les m mes personnes Piloter un Centre culturel aujourd hui Cahier 2 2 Un enjeu quelque chose que l on souhaite gagner pour tous et toutes une vis e virtuelle qui doit se concr tiser ensuite dans des activit s pr cises tangibles On peut consid rer un enjeu comme une partie emporter une transformation favoriser M Rencontres pilotes une d lib ration d mocratique Formuler des enjeux communs pour un horizon partag implique de s engager dans une d lib ration collective sous diff rentes modalit s Lorsque l on parle de d lib rer on imagine des groupes autour d une table en train de parler parler Il faut sortir de cette vision peu pertinente Une d lib ration une r flexion collective men e travers des moments tr s diff rents d bouchant sur des propositions n cessitant des consensus mais aussi des conflits l gitimes lesquels ne sont pas vivre comme un affrontement de personnes mais sont animer comme la confrontation de visions diff rentes indispensable pour des id es riches Une d lib ration peut se mener en se promenant en prenant des notes o encore travers des d marches cr atives de type photo langage th tre forum ainsi qu en recourant de multiples dynamiques de groupe voir la litt rature cet usage Cela n emp che pas des moments d changes argument s de dialogues structur s Quelques rep res e Un
44. une hypoth se d action le brainstorming et la conceptualisation gt D marche propos e Deux personnes dans le groupe racontent des situations proches que l on souhaite faire voluer vers des enjeux de transformation sociale identifi s dans les rencontres pilotes Il reste inventer l agir l coute de ces narrations les participants disposent de grands Post it et r agissent d abord en cris du c ur crire les r actions spontan es et affectives travers des mots ou des phrases en images dessiner les images int rieures qui viennent chacun et enfin en propositions de changements 1 l ment par Post it Les Post it sont affich s et on constitue des petites quipes de 4 5 personnes Chaque personne d abord titre personnel avant de rejoindre son groupe recopie 3 cris du c ur 3 images et 2 propositions de changement qui la touchent Cette collecte de Post it va repr senter le capital cr atif de chaque groupe Si trop de Post it identiques aller en choisir d autres recopier les Post it ils restent affich s brainstorming Dans chaque groupe on place les choix de chaque personne sur une table et tout le monde joue avec les diff rents Post it en provoquant des rapprochements divers de fa on produire un brainstorming non ant un maximum de sc narios Le brainstorming consiste noncer des visions ou des sons en rafale de plus en plus vite sans aucun commentaire entre ces pro
45. une nouvelle dynamique ouverte d autres personnes ou d autres groupes sociaux Piloter un Centre culturel aujourd hui Cahier 2 35 Concr tisation des enjeux Construire des hypoth ses d actions en partenariat Concr tisation des enjeux avec d autres travers les actions projet es Garantir la l gitimit et la validit des hypoth ses d actions La boussole des droits culturels la l gitimit d mocratique des hypoth ses la double dimension sociale symbolique la mobilisation territoriale Garantir la faisabilit des actions envisag es Les comp tences les moyens disponibles la r partition des r les et fonctions le r alisme de l agenda 36 Piloter un centre culturel aujourd hui Cahier 2 Elaboration d un contrat programme Garantir une valuation continue Contractualiser le contrat programme Piloter un Centre culturel aujourd hui Cahier 2 37 e GARANTIR UNE VALUATION CONTINUE Les hypoth ses d action n tant que des hypoth ses il s av rera n cessaire de v rifier au cours de l action si ces hypoth ses restent opportunes de solliciter ou de r affecter d autres moyens que ceux d abord envisag s de faire le suivi des avanc es ou difficult s Cela impose d tablir un plan d valuation continue avant d agir pour chaque axe de projets dont l quipe et le Conseil culturel ou d orientation contribueront fixer les modalit s E Les
46. Chef un Guide un Dieu Les principes d galit et de libert des tres humains sont galement essentiels impliquant un pluralisme conflictuel et une thique de la communication de m me l exigence d galit pousse explorer les injustices promouvoir les droits humains Enfin l exigence d une solidarit collective est au m me titre un principe fondateur notamment travers la redistribution des ressources mat rielles et immat rielles Un principe c est une vis e un id al de r f rence vers lequel se diriger en cart permanent avec les r alit s concr tes qui sont souvent injustes ou insatisfaisantes c est pr cis ment cet cart qui mobilise En cons quence la r ponse pratique n est jamais donn e elle est construire collectivement Les principes d mocratiques de base dessinent un p rim tre NOUS RESPONSABLES AUTONOMIE qui garantit notre pens e et notre action une l gitimit au m d mocratique sans pour autant imposer un contenu a frr 2 priori mi Il s agit simplement d un gouvernail qui sert de rep re SOLIDARIT dans la construction de nos choix individuels et collectifs en r sonance avec la boussole En cons quence si un Centre culturel peut aborder tous les th mes qu il souhaite il est invit le faire dans le respect des principes de r f rence pas de propagande au service d une id ologie d une croyance ou d int r ts financiers Les th mes sont abo
47. Piloter un centre culturel aujourd hui Fils conducteurs et d marches de base Direction g n rale de la Culture F d ration Wallonie Bruxelles Christian Boucq Majo Hansotte AVANT PROPOS Ily a un an paraissait le cahier 1 Centres culturels et territoires d actions r alis par Majo Hansotte avec la participation de professionnels du secteur r unis dans des focus groupes Cet ouvrage proposait une red finition du cadre commun et une boussole explorant les rep res multiples de l action des Centres culturels aujourd hui en lien avec les territoires et les populations qu ils mobilisent Il faut le pr ciser cette t che n tait pas ais e pour son auteure dans ce contexte si particulier o le cadre r f rentiel des Centres culturels a t interrog en profondeur r affirm mais aussi red fini travers les droits culturels afin de s incarner dans un nouveau d cret Ce cahier j en avais la conviction appelait une suite qui le prolongeant permettrait aux professionnels des Centres culturels de s approprier in concreto les balises propos es afin de les mettre en uvre directement sur le terrain Piloter un Centre culturel aujourd hui r alis par Majo Hansotte et Christian Boucq avec l appui d un comit de lecture r pond cette volont et constitue un outil m thodologique d accompagnement au quotidien pour mener l action Mon souhait est que chaque directeur et directrice de Centre culturel q
48. aires n a pas pour mission d organiser l aide sociale l int gration professionnelle la s curit d un quartier En revanche Un Centre culturel avec ses partenaires face l aide sociale peut amener un groupe d allocataires CPAS s exprimer de fa on cr ative sur son v cu ses utopies ou formuler des propositions En revanche Un Centre culturel avec ses partenaires face au non emploi peut construire avec des travailleurs en ch mage un regard photographique ou th tral sur leurs visions du monde les associer la diffusion d une uvre les amener d battre ou construire des propositions sur ce th me ou encore un Centre peut soutenir la mise en place de nouvelles formes d organisation des sans emplois En revanche Un Centre culturel avec ses partenaires face aux pratiques ou inqui tudes s curitaires peut proposer des r alisations th trales ou plastiques des performances la diffusion d uvres musicales ou chor graphiques questionnant le contr le social Il peut galement favoriser des d bats entre citoyens soutenir la projection la cr ation de vid os Ou encore un Centre peut encourager l expression de collectifs de quartiers Piloter un Centre culturel aujourd hui Cahier 2 33 E S appuyer sur un tr pied La validit d une hypoth se d action repose en d finitive sur trois crit res d ad quation avec la mission du Centre culturel Ces crit res de validit ne d finissent pas des contenus obli
49. aque Centre jouer un r le de passeur d velopper des processus de transmission o l on peut se r approprier des uvres et des langages de toutes origines pour leur donner sens et si souhait devenir praticien son tour Favoriser en mati re culturelle l acc s et la transmission c est cela qu on appelle la d mocratisation de la culture 6 Piloter un centre culturel aujourd hui Cahier 2 D mocratisation acc s et initiation Les droits culturels recouvrent par ailleurs une autre dimension essentielle touchant aux libert s et cr ativit s citoyennes pouvoir prendre la parole devenir soi m me cr ateur artiste pouvoir r sister aux injustices et proposer des changements disposer d espaces de paroles pour construire des actions avec d autres Les citoyens peuvent ainsi s exercer des situations et des r les qu ils ne pratiquaient peut tre pas habituellement Cette perspective am ne chaque Centre proposer pour tous y compris pour les acteurs internes la structure des processus d exp rimentation culturelle o individuellement et collectivement s essayer quelque chose d in dit inventer de nouvelles fa ons d agir affirmer ses pouvoirs de citoyens C est cela qu on appelle la d mocratie culturelle D mocratisation et d mocratie culturelles se d ploient gr ce des d marches dites d ducation permanente favorisant les rencontres amenant les citoyens s engage
50. as et r seaux sociaux galement Se constate donc chaque jour l importance d mocratique de l expression culturelle la volont de dire de d battre d occuper de mani re cr ative l espace public dans une dynamique transculturelle En cons quence la diversit est devenue proche de chacun de nous tout moment Deux d fis en cons quence se dessinent pour un Centre culturel aujourd hui 1 Contrer un imp rialisme monoculturel qui via certaines tendances des m dias num riques notamment tend gommer la diversit des habitudes des langues des arts nous enfermant dans des mani res de penser et de parler uniques 2 Conjuguer la diversit sous toutes ses formes avec le respect des principes d mocratiques d galit et de justice sociale LES GENS D ICI ET D AILLEURS L action d un Centre culturel envisage le rapport aux gens sous l angle de leur statut d humains et de sujets d o les termes de citoyens d acteurs de partenaires Dans cette perspective parler de publics comme le marketing le fait se r v le peu ad quat quant au terme de populations il renvoie des approches descriptives et globales utiles mais les populations ne sont pas confondre avec les acteurs concrets d un projet S inscrivant dans une politique de proximit les Centres culturels ont donc comme pr occupation majeure les gens d ici Toutefois l heure de la globalisation les
51. ateformes laboratoires d actions Autrement dit en termes g n riques il s agit de collectifs charg s de mettre en uvre les enjeux retenus et d laborer des hypoth ses d actions d bouchant sur des projets concrets des collectifs compos s d associations de services de personnes ressources artistes experts gens de m tiers Soit ces groupes ou collectifs existent d j et ont travaill sur des enjeux connexes Soit ils n existent pas encore et le Centre culturel via son quipe et sa direction s emploiera mobiliser de nouveaux partenaires en s appuyant sur les motivations suscit es par l analyse partag e L quipe du Centre se doit d assurer au sein de chaque collectif l adoption de d marches garantissant la l gitimit et la validit des hypoth ses Les diff rents projets men s par chaque collectif seront certains moments regroup s et articul s pour construire un projet global d action culturelle lequel terme devra tre au c ur du contrat programme Pour garantir la coh rence entre les diff rents groupes au travail investis sur des enjeux diff rents le Conseil culturel l quipe et les instances du Centre veilleront favoriser des rencontres et changes entre ces groupes de travail Le facteur temps La construction en partenariat d hypoth ses d actions qui ne sont pas encore l action elle m me n cessite de pr voir pour chaque axe retenu plusieurs s ances de travail par exempl
52. avenir qui se dessinent et les risques potentiels qui p sent sur le d veloppement Notre territoire observ Du subjectif l objectif partir de documents venant de sources objectives g ographes urbanistes centres d tudes le groupe d couvre les analyses scientifiques des territoires ressentis Cette d marche se m ne en ateliers avec juxtaposition et superposition des cartes mentales en vue de produire un questionnement interpellant des experts pr sents dans le groupe ou travers leurs travaux Ce territoire observ est soumis la m me grille points forts faibles opportunit s risques Notre territoire culturel travers une m me d marche de dessins collages maquettes mots il s agit maintenant d identifier les institutions les locaux les espaces formels et informels les activit s qui caract risent le tissu socioculturel du territoire ressenti et du territoire observ afin de faire surgir le territoire culturel S op re alors une nouvelle analyse de ce territoire culturel selon la m me grille voqu e ci dessus La d marche d bouche sur une mise en commun des diff rents travaux travers un syst me de mots cl s et de classements le groupe formule des enjeux communs pour le territoire ressenti observ culturel et pr sente son travail devant des t moins et partenaires 74 Piloter un centre culturel aujourd hui Cahier 2 gt Questionner une saine habitude gt Objectifs
53. bserv es dans nos choix d entr es qu il faudrait d passer des projets centr s souvent sur les patrimoines par exemple Voir les entr es propos es par le dossier Centres culturels et territoires d actions pp 40 46 Piloter un Centre culturel aujourd hui Cahier 2 8 gt Mettre la diffusion en action gt Objectifs La diffusion n est pas aborder comme une op ration en soi Elle contribue enrichir des hypoth ses se reliant diff rents l ments gt D marche propos e Relier diffusion et boussole des droits culturels La diffusion rel ve de la transmission Cette transmission peut tre orient e simplement vers les d marches de m diation p dagogique favorisant l acc s De fa on plus exigeante cette transmission peut tre orient e vers l exp rimentation ateliers de projets de vie ateliers de prise de parole cr ations collectives la suite d un spectacle par exemple La diffusion peut aussi nourrir les capacit s de l ducation permanente la rencontre et ou le questionnement critique Comment enrichir les hypoth ses d actions Relier diffusion et projets territoriaux Les v cus La participation Liens avec les situations Programmation avec des et les pr occupations citoyens cr ations collectives ru avec des habitants Les lieux Les N territoires Valorisation des patrimoines Ouverture sur le monde d centralisations par les uvres et N les langages Les langages et les oeuvre
54. cation des statuts de nomination et de r vocation des administrateurs d approbation des budgets et des comptes elle doit disposer au moins annuellement d un bilan d activit s et d une proposition de perspectives approuver ou non Elle est form e pour moiti d une chambre priv e compos e de personnes ou associations actives dans le champ culturel du territoire et d une chambre publique compos e de repr sentants des autorit s publiques et d sign es par celles ci L AG est aussi le lieu id al pour tre l coute en tant que membres des habitants ainsi que des partenaires d ici et d ailleurs Ses membres contribuent l interrogation territoriale et sont invit s participer aux rencontres pilotes sur les enjeux Dans un Centre culturel il est donc important d animer cette AG pour en faire un lieu de d bat de r flexion et d orientation ce sont l des indicateurs de vitalit E Le Conseil culturel ou Conseil d orientation Cette instance formelle et obligatoire correspond la n cessit de soutenir la direction et l quipe D sign e par le CA sur proposition de la direction et de l quipe elle a une double fonction d orientation et d avis d une part et d autre part d aide la r alisation de diff rents outils comme la synth se de l interrogation territoriale ou la synth se des rencontres pilotes ou encore les diff rentes valuations Le Conseil culturel ou d orientation peut comprendre au
55. ce qu on appelle une probl matique qui servira de base au travail de mise en contexte Piloter un Centre culturel aujourd hui Cahier 2 75 Concr tisation des enjeux Construire des hypoth ses d actions laborer des partenariats gt Composter des hypoth ses d actions Certaines approches peuvent servir aussi d finir des enjeux gt Objectifs Un groupe de travail est constitu dans le cadre des collectifs qui ont formuler des hypoth ses d actions sur base des travaux r alis s par les tapes d interrogation territoriale et de rencontres pilotes sur les enjeux Il s agit pour ce groupe de brasser des donn es de diff rentes natures travers une pratique comparable un compost La d marche n cessite plusieurs s ances d une demi journ e 3 minimum gt D marche propos e 1 Recueillir et lire les donn es Le groupe de travail se r partit entre les diff rentes personnes les documents dont il dispose Ils sont d ordres divers et vari s e Les bilans des rencontres pilotes autour des enjeux e Des documents crits et publi s ailleurs Les valuations d associations partenaires par exemple Le bilan d action de la Biblioth que communale Le plan communal de d veloppement partie culturelle e Des documents produits par le Centre _ l interrogation territoriale Le rapport moral Les valuations de diff rents projets r alis s e L expression de d sirs de passi
56. ces du Centre 28 Piloter un centre culturel aujourd hui Cahier 2 Concr tisation des enjeux Construire des hypoth ses d actions en partenariat Garantir la l gitimit et la validit des hypoth ses d actions Garantir la faisabilit des actions envisag es Piloter un Centre culturel aujourd hui Cahier 2 29 e EN PARTENARIAT CONCR TISER LES ENJEUX E Et maintenant Les enjeux choisis doivent maintenant se concr tiser dans des projets Le propre d un Centre culturel est d associer pour agir I ne s agit pas de laisser travailler une quipe en isolement F d rer et animer des groupes modestes quelques personnes ou plus grands est essentiel et rel ve de la responsabilit de l quipe quitte se faire aider Distinguons en mati re de partenariat diff rents niveaux cumulables e Les partenaires d orientation notamment le Conseil culturel les rencontres pilotes e Les partenaires de collaboration ceux qui collaborent ponctuellement e Les partenaires de coop ration ceux qui s engagent pleinement avec le Centre culturel dans la construction d hypoth ses d actions et dans la mise en uvre de projets concrets Pour concr tiser les enjeux il s agit en cons quence pr sent d organiser la mise en route du travail avec des partenaires de coop ration des groupes modestes ou plus importants On peut les nommer de fa ons multiples cellules bulles commissions pl
57. culturels est encourag e travers des synergies La pr f rence va aux activit s transversales qui articulent plusieurs dimensions de la culture exp rimentations diffusions d marches critiques registres artistiques multiples La d marche cherche aussi toucher le plus possible tous les aspects de la vie collective en cr ant des espaces et des temps de rencontres entre artistes et personnes en train de cr er entre personnes et groupes sociaux tr s diff rents en les amenant go ter toutes les formes du plaisir artistique La d marche vise aussi largir la conscience et la sensibilit de chacun aux diff rents aspects de la vie humaine et des r alit s de la soci t en invitant adopter un regard positif sur son quotidien exprimer et partager travers un mode d expression choisi Un grand v nement f d rateur cl ture la d marche qui peut aussi donner lieu d autres projets Piloter un Centre culturel aujourd hui Cahier 2 69 gt Organiser des marches exploratoires gt Objectifs Pour se donner une repr sentation du territoire v cu et d finir des enjeux constituer un groupe de marcheurs pour explorer avec une question bien labor e un territoire pr cis une rue un quartier un village un espace naturel un espace industriel une agglom ration large ou un espace tr s localis comme une place par exemple Une telle approche n cessite plusieurs semaines voire
58. de la concr tisation des enjeux l laboration d un contrat programme Boucle de l laboration d un contrat programme Garantir une valuation continue Contractualiser un contrat programme MESE Boucle compl te de l laboration d un contrat programme Parcours complet des boucles Chapitre 2 Donner vie au Centre La dynamique de r quipe Une quipe professionnelle la man uvre Les p les constitutifs du travail en quipe Les attitudes professionnelles d ployer Chapitre 3 Donner vie au Centre La dynamique des instances Responsabilit s du Conseil d administration Fonctions plurielles au Conseil d administration D fis du Conseil d administration Les instances citoyennes ARR e En guise de conclusion provisoire Pas de panique PARTIE II LES FICHES OUTILS Fiches outils le sommaire a Interroger son territoire et formuler des enjeux communs Fiches 1 11 Construire des hypoth ses d actions laborer des partenariats Fiches 12 22 Garantir une valuation continue Fiches 23 24 Petit Lexique 115 14 15 16 21 s21 29 30 31 32 33 35 s3 38 39 40 41 42 43 ES ENS 45 JL 53 vI D ur l AAA 55 D6 57 60 63 76 89 92 Piloter un Centre culturel aujourd hui Cahier 2 5 UN CENTRE CULTUREL AUJOURD HUI QUOI SERT IL Une
59. de volontaires collaborations garanties Identifier enfin les ressources et moyens inexistants n cessaires Cela implique en CA surtout de s accorder sur la recherche de ces moyens et de d terminer le cas ch ant les nouveaux engagements qui pourront r alistement tre assum s Mettre en commun avec les partenaires les ressources et moyens disponibles pour le projet W La hi rarchisation des actions c t des moyens dont chacun sait qu ils seront toujours limit s il faut aussi tablir des conditions de faisabilit en situant chaque action selon un gradient Quelle hi rarchisation effectuer En degr d importance l action est indispensable tr s souhaitable compl mentaire En degr de complexit la r alisation est lourde moyenne l g re En degr d exp rience du Centre l expertise existe la comp tence est rechercher En degr d urgence l action est programmer court moyen long terme Quelle analyse tablir sur base de ces combinaisons Un seul gradient ne donnera pas de r ponse il faut une lecture d ensemble avec des d bats au sein des instances Un Centre peut choisir de d velopper des hypoth ses estim es indispensables bien qu ayant peu d exp rience les concernant s il d veloppe un accompagnement et une formation s il prend davantage de temps pour chercher des ressources nouvelles S appuyer aussi sur les actions exp riment es depuis longtemps mais en leur donnant
60. e amplifier 3 Ce qu il faut changer et r inventer 2 Ce qui est maintenir en l am liorant 4 Ce qu il ne faut plus faire 5 Ce qu il faut prendre nouvellement en compte L I L L L I I I I L I L I I I I Les questions de soci t l environnement local et mondial les situations in galitaires les obstacles I I 2 Le contexte Dans quoi sommes nous Produire un questionnement Cette deuxi me tape invite le groupe mettre en contexte les r actions au v cu formuler des questions autour de la pr occupation qu est ce qui entoure l action du Centre et l influence Les r alit s sociales et conomiques les ressources des op rateurs les difficult s locales communications attractivit les options du pouvoir communal Ce questionnement peut aussi tablir des ponts avec d autres territoires proches ou lointains ainsi qu avec des facteurs plus g n raux traversant la plan te Une fois les questions num r es il s agit de les classer de les hi rarchiser et de choisir quelques questions cl s approfondir Rassembler des r ponses Autant le point 1 le v cu fait appel la subjectivit des acteurs autant le point 2 le contexte n cessite une d marche d objectivation qui peut difficilement se construire sur le vif et dans l improvisation L on peut d s lors faire appel l une ou l autre personne ressource pour fournir les l ments de contexte partir de questions
61. e Photos documents objets costumes d cor Des participants journalistes ont aussi r alis un making of en vid o L exposition est ouverte tous et on recueille les commentaires la sortie ou pendant le parcours en retenant qui parle participant organisateur curieux Une synth se sert de mat riau pour des d bats en Conseil culturel ou d orientation Au d but il y avait Une valuation d abord entre acteurs impliqu s dans l action et puis tourn e vers l ext rieur L objectif de cette d marche est que chacun raconte les parcours accomplis et per us transformation de soi volution des comportements des mentalit s de l environnement des pratiques culturelles des dynamiques sociales Ces r cits sont construits du point de vue du narrateur un individu ou un groupe travers un change collectif de d part on se rem more ensemble le d but de l action ses moments forts ses surprises et bifurcations Sur cette base la narration individuelle ou collective se construit avec ses motions et ses sensations Apr s le partage au sein des participants les r cits sont destin s tre publi s Les supports peuvent tre multiples s quences d images ou de vid os diffuser sur le Net th tre ateliers d criture Le test des cas critiques Une valuation entre partenaires pour juger de la capacit garder le cap Rappel des crit res de l gitimit et de validit
62. e entre 5 ou 10 s ances sachant qu entre les s ances les personnes pr sentes doivent pouvoir en r f rer retourner vers leurs collaborateurs et leurs mandants ce qui implique de distancer les rencontres et peut repr senter plusieurs mois un an de travail Voir pages suivantes 30 Piloter un centre culturel aujourd hui Cahier 2 6 S ENTENDRE SUR DES HYPOTH SES D ACTIONS Qu entendre par hypoth se Le Centre et ses partenaires disposent d enjeux choisis ce qui donne un horizon Il s agit maintenant de les concr tiser en projetant des chemins concrets autrement dit en formulant des hypoth ses d actions Une hypoth se d action c est une nonciation provisoire qui propose un Que faire Nous nous proposons de faire telle chose Cette co nonciation formule ce que l on veut r aliser v rifier dans l action E Passer du virtuel au r el Un enjeu propose un horizon une perspective un d fi les r alit s et pratiques soutenir et faire voluer les positions en pr sence transformer ou faire bouger les alliances mettre en place L enjeu ainsi formul reste virtuel L hypoth se d action est ce pont entre le virtuel et le r el comment allons nous passer de l id e au concret L hypoth se d action part des l ments pos s par l enjeu pour les traduire concr tement E Transformer le territoire d implantation en territoires d actions Formuler des hypoth ses d actions c est
63. e vraie d lib ration ne se joue pas en une heure ou deux dans un m me lieu I ne s agit pas de la confondre avec un d bat m diatique tournant la foire d empoigne e Une vraie d lib ration prend son temps et n cessite de se d rouler de mani re prolong e dans le temps travers des moments tr s diff rents les uns des autres des d marches d explorations concr tes sur le terrain des moments joyeux de cr ativit des temps s rieux de r flexion etc La valeur d une formulation d enjeux d pend de la qualit de la d marche d lib rative qui pour tre d mocratique se doit d tre triangul e par des rep res tiers Sans cette r f rence la d lib ration devient un simple rapport de force Il s agit d s lors dans une d lib ration d mocratique de soumettre les convictions aux 4 principes fondateurs d une d mocratie politique sociale et culturelle consid rer non pas un par un mais comme interd pendants faisant syst me R fl chir selon le gouvernail commun NOUS RESPONSABLES AUTONOMIE LIBERT 3111V93 SOLIDARIT 22 Piloter un centre culturel aujourd hui Cahier 2 Ces rep res ont soutenir le travail de formulation des enjeux en suscitant des questions qui permettent une valuation continue Ce que nous proposons va t il bien dans le sens d une exigence d galit notamment entre hommes et femmes Renforce t il les processus de solidarit Ne menace t il pas la liber
64. el service existe chercher clarifier le mieux possible les relations et les r partitions de champs d actions et de moyens Cette clarification peut porter sur la r partition des interventions ou rechercher la meilleure coop ration possible dans le respect de l autonomie de chacun E Quelques petites questions de base pour un Conseil d administration Le Centre est il effectivement au service des gens les moyens utilis s sont ils judicieux ad quats entretenus Dans la d cision la gestion et le pilotage des projets quelle place laisser l quipe au Conseil culturel aux habitants et partenaires ainsi qu d autres avis Quelles relations territoriales et extraterritoriales tisser pour d ployer les projets Comment valuer son propre fonctionnement de CA Piloter un Centre culturel aujourd hui Cahier 2 55 LES INSTANCES CITOYENNES E L Assembl e g n rale Un Centre culturel est n cessairement constitu sous la forme juridique d une ASBL s inscrivant dans le cadre d un d cret de reconnaissance et de subventionnement une r f rence essentielle pour travailler L esprit d une ASBL est de garantir aux citoyens membres le pouvoir de nourrir les choix fondamentaux de l institution En premi re ligne d une ASBL l Assembl e g n rale Celle ci d termine et approuve la ligne politique du Centre mettre en uvre par les administrateurs L AG dispose l galement au minimum des droits de modifi
65. en oeuvre Selon les modalit s du contrat programme R aliser concr tement les projets et op rations Les valuer de fa on participative Elaboration d un contrat programme Garantir une valuation continue Contractualiser le contrat programme Piloter un Centre culturel aujourd hui Cahier 2 4 Donner vie au Centre La dynamique de l quipe Pour remplir ses missions un Centre culturel doit s appuyer sur des responsabilit s multiples professionnelles d un c t volontaires ou mandat es de l autre toutes essentielles Construire avec l quipe des professionnels une dynamique porteuse est un atout majeur all 1 42 Piloter un centre culturel aujourd hui Cahier 2 UNE QUIPE PROFESSIONNELLE LA MAN UVRE Les professionnels en Centres culturels sont tr s variables en nombre selon l ampleur de la structure On peut toutefois identifier des responsabilit s de base E Les responsabilit s professionnelles de base e Des responsabilit s de direction pilotage et de gestion du personnel e Des responsabilit s de projets et ou de secteurs e Des responsabilit s de gestion administrative Au del de ces responsabilit s minimales ajouter selon l importance des Centres e Des responsabilit s de r gie r gie artistique ou de maintenance e Des responsabilit s de communication Un m me travailleur peut assumer plusieurs responsabilit s Ainsi la
66. ers par zones g ographiques Il est essentiel aussi que ces rencontres regroupent des sensibilit s sociales et culturelles multiples des ges et des points de vue diff rents viter des groupes uniquement compos s d artistes de profs d experts Avec qui formuler des enjeux dans les rencontres pilotes Avec des op rateurs reconnus par la F d ration Wallonie Bruxelles avec des groupes et des acteurs impliqu s dans des projets locaux avec des services publics ayant particip des d marches culturelles avec des artistes avec des responsables politiques ou sociaux int ress s ainsi qu avec d ici ou d ailleurs des personnes ressources ou encore des personnes li es des m tiers culturels artisans libraires enfin avec des groupes ou collectifs engag s sur des probl matiques citoyennes Selon l importance d mographique les choix d invitation pouseront diff rentes modalit s Dans les cas de grandes villes ou de grandes agglom rations le Centre a la possibilit d inviter des personnes significatives de secteurs diff rents comp tentes et motiv es constituer un groupe ou des groupes taille humaine Une s lection s impose pour viter les grands forums st riles ou cacophoniques condition que la proc dure soit claire motiv e et rendue publique Pour les petites entit s le souci est diff rent Veiller diversifier les acteurs mobilis s largir le cercle des habituels d vou s
67. es Ce p le M thodes n cessite des travailleurs d un Centre une solide formation m thodologique les pr parant se poser r guli rement la question Comment allons nous nous y prendre avec Il s agit d laborer des processus et d marches favorisant la mise en uvre d actions avec d autres des d marches portant notamment sur la construction d hypoth ses sur les modalit s de mise en route de projets sur les mani res d associer les gens en fonction des personnes et des groupes galement favoriser des valuations participatives 44 Piloter un centre culturel aujourd hui Cahier 2 LES ATTITUDES PROFESSIONNELLES D PLOYER Aux intersections entre les p les constitutifs du travail en quipe se d clinent les pratiques que les professionnels vont activer E Un r le de gestion culturelle La gestion culturelle relie le p le Institutions et le p le M thodes en favorisant l articulation entre les diff rentes exigences institutionnelles en pr sence et les choix m thodologiques op r s Comment g rer au mieux les ressources du Centre Comment organiser le travail Comment r pondre aux exigences institutionnelles des administrateurs des diff rents niveaux de pouvoirs Comment respecter les r gles contractuelles et partenariales des structures publiques des associations des artistes des commer ants des enseignants et d autres acteurs travers quelles d marches En op rant
68. es citoyennes Mobilisation degr d implication individuelle et collective participants professionnels b n voles M thodes proc dures garantissant le caract re d mocratique et inventif des d marches collectives Gestion durable respect des nergies et bonne utilisation du temps des moyens des ressources mat rielles financi res a TD S5 O Les scores faibles sont l ext rieur de la cible les scores forts se rapprochent du centre de la cible Autour de cette cible se m ne une s rie de d marches valuatives Chaque quartier est attribu un type de crit re Au centre l action et des mots cl s pour les enjeux et les vis es Cadrer rappeler les indicateurs mesurables pr c demment mis et repris dans une liste c t de la cible Jauger formuler des scores pour chaque crit re en s accordant en groupe informel ou association ou en travaillant individuellement Puis les indiquer par une croix sur la cible commune affich e Interpr ter d couvrir les scores et se confronter autour des raisons justifiant pour les uns et les autres les scores indiqu s Analyser changer en grand groupe sur l ensemble de la cible Sur quoi portent les accords ou carts d interpr tation majeurs l int rieur d un quartier La cible dans son ensemble montre t elle des points forts et des points faibles particuliers Gr ce ou cause de quoi avons nous r ussi ou avons nous enregi
69. es d sirs de distractions de d couvertes Un v ritable puzzle L objectif de la d marche est de reconstituer le puzzle de son bassin de vie gt D marche propos e En s appuyant sur les savoirs des personnes dans les instances documentations il s agit de situer les principaux groupes sociaux que l on retrouve dans les quartiers dans les rues et autres lieux dans les infrastructures publiques du territoire d implantation dont le Centre culturel Apr s les avoir sommairement situ s il s agit de clarifier d o viennent et o habitent ces per sonnes Ensuite il s agit de dessiner en cons quence les contours des territoires connexes ou plus lointains d o arrivent de l ext rieur certains groupes certaines personnes en identifiant les voies de communication emprunt es et les lieux fr quent s de fa on privil gi e Sur base de cette repr sentation il s agit de voir avec quels territoires connexes on interagit le plus notamment en mati re culturelle Avec quels territoires plus lointains des connexions se jouent galement Et dans quels registres de d marches Voir outils informatiques D placements es Circulations Lieux Groupes Services Infrastructures Activit s Circulations D placements Ce travail de puzzle va constamment voluer et peut servir de rep re dans la d marche d interro gation et de maillage territorial 64 Piloter un centre culturel aujourd hui
70. fs Il s agit de proposer la dynamique des partenaires multiples li s un territoire large rassemblant plusieurs Centres culturels notamment L objectif est d organiser des rencontres r guli res appel es laboratoire culturel La d marche favorise la construction cr ative et en partenariat d hypoth ses d actions ou l identification en commun d enjeux Elle s appuie sur le partage des exp riences v cues par les partenaires en vue d inventer du neuf Une telle pratique n cessite des rencontres r guli res et la d marche compl te peut prendre plusieurs mois ou ann es gt D marche propos e Chaque personne impliqu e dans ce laboratoire culturel raconte une pratique men e par son association ou par lui m me et ses collaborateurs qu il consid re comme r ussie C est la forme du r cit qui est privil gier Chaque r cit donne lieu des r actions du groupe en termes de demandes de clarification en termes de comparaisons ou simplement en faisant r sonance ce que l on trouve particuli rement int ressant percutant Apr s ce partage et les r actions suscit es les participants sont invit s proposer pour chaque pratique une piste de perfectionnement ou de prolongement qui l enrichirait encore davantage Les acteurs concern s par les pratiques sont videmment libres d en faire ce qu ils veulent L tape suivante est de s appuyer sur le bilan des bonnes pratiques et d imaginer comment l avenir
71. gager dans un partenariat soutenable gt Objectifs L engagement contractuel avec des partenaires de coop ration implique que soient rassembl es les conditions pour un partenariat soutenable Quelles sont ces conditions gt D marche propos e Articuler dans les partenariats gestion culturelle m diation culturelle intervention culturelle s associer notamment avec un ou des partenaires pouvant assurer un axe moins d velopp par le Centre V rifier que chaque partenaire se reconna t dans les valeurs et finalit s de la boussole des droits sociaux et culturels Construire d s le d part le projet de fa on ce que chaque partenaire y gagne Se fixer au moins un r sultat vis concret dans une action commune m me si chacun a des enjeux particuliers Identifier pour chaque partenaire son positionnement dans l agir projet Garantir la compl mentarit des savoir faire et des points de vue Disposer d un noyau suffisant d acteurs porteurs en termes de leadership d nergie et d implication des personnes V rifier que l engouement est partag les acteurs y trouvent du plaisir et ressentent de l enthousiasme Envisager une extension possible de l exp rience faire que l action comporte une ouverture potentielle d autres acteurs une g n ralisation possible en d autres lieux d autres temps Piloter un Centre culturel aujourd hui Cahier 2 87 gt Animer un laboratoire culturel gt Objecti
72. gatoires n imposent pas des projets Ils sont rencontrer d s l laboration de l action et apr s l action dans l valuation continue des vis es respecter une articulation entre le social et le symbolique et des impacts territoriaux Lorsque l on labore une hypoth se d action on doit pouvoir r pondre trois questions essentielles constitutives de la mission d un Centre culturel et repr sentant un tr pied de base pour l agir Pour concr tiser les enjeux communs Quelles vis es Transmission Exp rimentation Reliance Critique La boussole citoyenne des droits culturels Quelles articulations concr tes Quelles mobilisations entre le social et le symbolique gt territoriales La double dimension Les territoires d actions Voir ce sujet Centres culturels et territoires d actions 2013 pp 38 39 E quelles questions r pondre avant pendant et apr s l action Par exemple un projet touchant la pr occupation de s curit dans les quartiers Quelles vis es poursuivons nous avons nous poursuivies de mani re prioritaire travers l action men e Vise t on a t on vis une diffusion et transmission d uvres artistiques favorisant une d marche critique sur cette question cl Ou bien vise t on a t on vis prioritairement la mise en uvre d exp rimentations par des citoyens de pratiques cr atives originales favorisant notamment les prises de paroles et t moignages L action que nou
73. iats et la dimension des territoires d actions ces contrats programmes pourront tre pr c d s de conventions compl mentaires plus sp cifiques Il peut tre important de faire conna tre le r sultat et de donner un caract re festif la finalisation de ces contractualisations dans la mesure o elles sont la fois le r sultat d un travail collectif progressif concert et en elles m mes un processus culturel Piloter un Centre culturel aujourd hui Cahier 2 39 Elaboration d un contrat programme Garantir une valuation continue D finir avec les partenaires et les instances les modalit s les composantes et les crit res de l valuation Mettre l accent sur l valuation en termes d impacts qualitatifs et de sens pour les acteurs Contractualiser le contrat programme Articuler tous les acquis de l analyse partag e et du travail des collectifs autour des hypoth ses d actions Construire un projet global en accord avec tous les partenaires institutionnels Et maintenant la mise oeuvre A 40 Piloter un centre culturel aujourd hui Cahier 2 Analyse partag e R interroger son territoire Formuler des enjeux communs Op rer des choix d avenir pour le Centre Concr tisation des enjeux Construire des hypoth ses d actions en partenariat Garantir la l gitimit et la validit des hypoth ses d actions Garantir la faisabilit des actions envisag es Mise
74. ichir les partenariats La d marche s tale sur plusieurs mois deux trimestres au moins gt D marche propos e Chaque association a une particularit qui la rend unique Chaque personne aussi Unique par les passions qui l animent par les techniques aim es par les th mes de pr dilection Chaque association ou chaque personne est invit e d poser sur un support textile des traces ce qu elle souhaite dire d elle de ses d sirs et passions de ses pratiques de ses visions du futur sous toutes les formes souhait es dessins textes po mes variations graphiques Les personnes et les associations cr atrices sont accompagn es si souhait d un animateur ou d une animatrice pour les aider dans la concr tisation plastique ou litt raire de ce qu elles souhaitent dire Ensuite sous la forme d une grande lessive install e un peu partout sur le territoire par exemple le long d un cours d eau s installent les uvres au fil des chemins ou des espaces choisis Un grand v nement lance le d part de ce parcours qui peut tre install pour plusieurs semaines voire plusieurs mois la cl ture de ce parcours une grande rencontre peut s organiser invitant les acteurs cr ateurs et tous les citoyens faire r sonance ce territoire v cu produire un questionnement et proposer des pistes d avenir des enjeux communs de d veloppement 68 Piloter un centre culturel aujourd hui Cahier 2
75. ier 2 31 C GARANTIR LA L GITIMIT DES HYPOTH SES D ACTIONS Une hypoth se doit r pondre au moment de sa formulation des crit res de l gitimit des crit res qui garantissent son caract re d mocratique Ceux ci permettent de v rifier sa pertinence d mocratique Ces crit res sont de trois ordres ils serviront aussi a posteriori pour structurer l valuation continue E La pertinence d mocratique repose sur les vis es poursuivies Une hypoth se d action port e par un Centre culturel en partenariat avec d autres acteurs est d mocratique si elle consid re ceux qui elle s adresse comme des acteurs et non comme des objets Si elle reste fid le au gouvernail les principes d mocratiques Si en lien avec les enjeux concr tiser elle soutient les p les de la boussole la transmission l exp rimentation la capacit de reliance la capacit critique une l gitimit de valeurs Mener les 4 p les de front est int ressant mais exigeant en associer 2 au moins semble n cessaire transmission critique par exemple La pr occupation des droits culturels peut amener aussi d battre de questions nouvelles amen es par des regards issus de diff rentes cultures Attention Les droits culturels au sens de la boussole ce n est pas une juxtaposition de pratiques ethniques cloisonn es et identitaires La notion de droits culturels ne peut en aucun cas encourager des interdits fondamentalistes ou des im
76. ieu Enfin il est important de penser l am nagement de l intervention et de pr voir 3 espaces une zone de lecture seule une zone d criture et ventuellement une zone conviviale o les discussions peuvent se prolonger autour d une boisson Ces 3 zones doivent tre distinctes mais pas trop loign es les unes des autres Il faut une question dont on attend r ellement des r ponses Pour savoir si la question est bonne penser faire des pr tests aupr s de proches Cela permet de d celer des probl mes de compr hension de voir si l approche n est pas trop consensuelle La r gle principale est d interpeller de favoriser le contact a vous fait marrer Vous avez l air sceptique Par exemple demander un coup de main pour tenir la ficelle ou la corde tous les pr textes sont bons pour nouer le premier contact Piloter un Centre culturel aujourd hui Cahier 2 67 gt taler la grande lessive Inspir d une d marche du Centre culturel de Thuin Peut aussi servir l laboration de partenariats gt Objectifs Il s agit de r colter les traces plastiques et litt raires reflets de l activit individuelle et associative sur un territoire pour f d rer des entit s diff rentes et impliquer les citoyens dans l exp rimentation culturelle Il s agit aussi de mettre en vidence les particularit s de chaque participant aux yeux de tous Peut nourrir une interrogation territoriale et approfondir enr
77. ifs se doivent d tre r fl chis par l quipe et les instances du Centre mis en ordre et articul s afin de devenir lisibles et utiles confronter d gager les contradictions faire appara tre les convergences et divergences Une d marche d objectivit s lective L interrogation territoriale peut aussi s enrichir par une mise en contexte des donn es recueillies en recourant des informations objectives Cette objectivit n anmoins ne doit rien alourdir elle doit uniquement servir pr parer l action et ne doit pas r pondre des crit res acad miques d exhaustivit par exemple Pour ce faire les acteurs qui construisent l interrogation territoriale peuvent recourir des ressources existantes sans avoir les produire eux m mes Ces ressources informatives ou documentaires peuvent tre puis es sur des sites aupr s de centres d tudes et de recherches aupr s de personnes ressources Elles doivent viser l efficacit r pondre aux pr occupations Sont des ressources galement les bilans et valuations du Centre lui m me et d autres op rateurs locaux Centres de jeunes Biblioth ques Th tres organisations ou services li s des pr occupations socio conomiques 18 Piloter un centre culturel aujourd hui Cahier 2 Voici un canevas de questions exploratoires non exhaustives sans statut de recette Qui Les gens et leurs v cus Les points forts Qui s engage dans les actions d vel
78. ins une coop rative de logement social un groupe informel de voisinage un artiste connu seulement de ses amis pourraient tre pris en compte Ce premier r pertoire individuel ne doit pas tre d j raisonn et valid cela fera l objet d un choix commun au sein du groupe de travail Gardons en t te que ces rep rages permettront peut tre de mettre le doigt sur un r el partenaire mais ventuellement aussi sur des relais ult rieurs des soutiens apporter missions de service culturel de base L identification Chaque acteur ainsi rep r sera identifi au travers d une grille voir page suivante ne comportant que des l ments factuels et pas de jugements qualitatifs uniquement un document de travail 3 Le partage et les choix collectifs Cette tape devient collective Les membres du groupe changent autour des fiches remplies en vue de bien d finir le potentiel de partenariat 4 Les rencontres et la construction d un accord Chaque partenaire retenu et contact est rencontr et la fiche peut servir tous de r f rentiel de discussion L ensemble des fiches touchant chaque partenaire peut servir de base pour une formalisation de partenariat au cours d une r union plus large avec les acteurs ayant marqu leur int r t 84 Piloter un centre culturel aujourd hui Cahier 2 gt Pr parer la rencontre des partenaires de coop ration gt Une grille pour rencontrer de futurs partenaires
79. installer un objet une image d coup e bref d poser tout ce qui lui passe par l esprit en lien avec la proposition centrale de la fresque Apr s avoir d pos sur la fresque toutes leurs r actions personnelles les participants et participantes font le tour de la fresque et chaque personne choisit dans sa t te une proposition qui ne vient pas d elle important mais qui colle avec ce qu elle pense ou ressent le cas ch ant si n cessaire de pointer une proposition qui l intrigue Les participants s installent autour de la fresque pour partager leurs r actions L animateur ou l animatrice demande alors chaque personne ce qu elle a choisi comme faisant r sonance et pourquoi ainsi que ce qu elle a rep r ventuellement comme proposition tonnante et que l auteur e de la proposition questionn e explique Il ne s agit pas ici de juger de d battre ou de pol miquer mais de simplement dire ce qui touche et de questionner La condition de base de cette d marche c est de prendre la parole chacun son tour de s couter de ne pas contre argumenter ni r agir et d viter toute pol mique il est essentiel donc que le rituel consistant prendre la parole uniquement quand l on y est invit e soit respect Il s agit simplement de brasser Cette fresque consiste recueilli de mani re agr able rapide et cr ative des t moignages sur les v cus et les pr occupations elle peut d boucher si souhait
80. ions et les perceptions les d sirs les richesses et les talents en pr sence la m moire et les traces Le canevas de base le v cu le contexte les enjeux pertinents et justes peut tre abord de fa on circulaire et non lin aire en entrant par une des composantes au choix Par ailleurs rien n emp che de travailler d abord en 3 phases chronologiques et puis de revenir au v cu et au contexte en cours de formulation d enjeux CNY N Un enjeu est l gitime lorsqu il est le fruit d une r flexion partag e en r f rence aux principes du gouvernail Et sa pertinence est d articuler des r alit s ou pratiques sociales avec des approches multiples dont celles expressives et cr atives port es par les op rateurs culturels Le facteur temps La construction commune d enjeux privil gier travers diff rentes d marches travers diff rents moments de travail peut repr senter plusieurs mois d investissement pour arriver voir se formuler des propositions communes notamment dans le cadre d un contrat programme qui s labore Le dynamisme des m thodes adopt es devrait contribuer rendre ce processus l ger et vari 26 Piloter un centre culturel aujourd hui Cahier 2 e OP RER DES CHOIX D AVENIR POUR LE CENTRE Des enjeux ont t formul s ils peuvent le cas ch ant tre nombreux Le Centre doit d s lors en toute responsabilit et autonomie op rer des choix car il n est pas tenu de tout ass
81. is de relier les droits culturels aux autres droits conjuguer situations sociales questions de soci t et cr ativit expression art ducation permanente D mocratisation et d mocratie culturelles se d ploient gr ce des d marches dites d ducation permanente favorisant les rencontres amenant les citoyens s engager dans des actions collectives renforcer les capacit s de reliance sur un m me territoire en l ouvrant aussi d autres territoires Dans un m me mouvement l ducation permanente soutient la capacit critique savoir questionner Exp rimentation culturelle L acc s pour les citoyens l exp rimentation culturelle repose sur 4 ressorts Que l enjeu de l action propos e les concerne les int resse ait du 92 Piloter un centre culturel aujourd hui Cahier 2 sens Que les citoyens soient reconnus l gitimes capables et mis en confiance Qu ils deviennent individuellement et collectivement producteurs inventeurs et changent de r les ou de postures Que leurs d marches soient diffusables et aussi transf rables dans d autres lieux Institution Une Institution est ce qui dans une soci t donne du sens et d finit les valeurs de r f rence Elle comporte donc une dimension thique et politique une vision du monde de la soci t Elle d finit galement des r gles et des normes Une Institution conf re en cons quence un certain nombre d en jeux des pratiques et de
82. ives e Trouver des d marches et des processus inventifs pour int resser associer et mobiliser les citoyens aux choix et aux pratiques Arts plastiques e Imaginer des modalit s d actions in dites avec les gens inventer des ateliers originaux de transmission d un art d une discipline par exemple e D ployer soi m me en tant que responsable des capacit s d interventions originales et cr atives l gard des personnes et des groupes et si pas l aise se donner un r seau d intervenants pour animer des dispositifs surprendre mettre en forme gt Rendre les actions du secteur Arts plastiques exportables dans diff rents lieux ou milieux et favoriser chez les citoyens la d couverte gt Que les Arts plastiques soient valoris s par les autres secteurs ou projets du Centre dans leurs choix d actions gt Faire en sorte que les citoyens deviennent eux m mes des cr ateurs M diation culturelle i Implications Institutions Comment traduire et relier e Faire en sorte que les gens ne soient pas perdus face aux langages propos s en imaginant des aides la compr hension et au d codage m diation p dagogique e Favoriser des processus de transmission des savoirs des uvres e Transmettre aussi les exigences esth tiques et thiques des uvres gt Faire en sorte que les citoyens deviennent eux m mes transmetteurs en s exprimant Piloter un Centre culturel
83. l quipe des moyens structurels en termes de locaux de mat riel et d outils n cessaires Il s agit aussi de faire fonctionner le Centre de la meilleure mani re possible engagements contractualisations et collaborations avec des services partenaires ext rieurs Le CA cherche en cons quence ce que le Centre dispose des comp tences n cessaires dans diff rents domaines voir le r capitulatif des responsabilit s dans les fiches outils Piloter un Centre culturel aujourd hui Cahier 2 53 FONCTIONS PLURIELLES AU CONSEIL D ADMINISTRATION Les fonctions imp ratives Pr sident Pr sidente En collaboration avec le directeur la directrice et selon ce qu en indiquent les statuts il ou elle a un r le d animation des conseils et des AG ainsi qu un r le de repr sentation officielle du Centre dans les actions juridiques administratives et politiques importantes Il ou elle tient les convocations et les PV et garantit le d p t ainsi que le suivi des Secr taire f a actes l gaux et administratifs Tr sorier Il ou elle pr sente propose et garantit le suivi de la bonne gestion financi re et Tr sori re comptable Administrateurs Administratrices Ils sont solidairement et coll gialement responsables des actions des d cisions l gales financi res administratives et d emploi devant l AG et devant les instances juridiques et l gales Directeurs Directrices Sans tre membre lu
84. le type de place qui lui est attribu e au sein du CA peut varier selon ce qu en d cident les statuts Il ou elle est assez logiquement presque toujours d sign d sign e comme organe avec une responsabilit de gestion courante plus ou moins tendue Certaines ASBL choisissent de nommer la personne directrice comme administratrice d l gu e Les fonctions optionnelles Comit de gestion C est un groupe de travail un organe d assistance la gestion courante de la direction I convient de veiller limiter son r le en conformit avec les statuts au risque de retirer au CA et l AG leurs pouvoirs Personnes expertes et invit es Il est judicieux d utiliser les possibilit s de d bat en invitant ponctuellement ou r guli rement des personnes ext rieures qui sans avoir droit de vote peuvent apporter des clairages et avis utiles en ce compris bien entendu les membres du personnel en tant qu experts irrempla ables de leur pratique 54 Piloter un centre culturel aujourd hui Cahier 2 D FIS DU CONSEIL D ADMINISTRATION E Une structure et un organe pour avec et par les citoyens Le Conseil d administration incarne plusieurs dimensions vitales pour la vie du Centre il en concentre le pouvoir effectif et est donc au c ur des strat gies d int r ts I doit malgr les int r ts divergents qui peuvent se manifester s efforcer d tre un relais une caisse de r sonance Mais en plus en coh
85. les parcours les plus fr quents qu il r alise sur une semaine entre ces diff rents rep res De m me chacun prend quelques notes pour lui de fa on expliquer aux autres oralement ce qui les touche dans ces rep res ou ce qui est important pour eux dans ces balises choisies De m me raconter quelques l ments significatifs de leurs parcours les plus fr quents Une fois les diff rentes cartes affich es chacun donc pr sente son territoire quotidien et v cu tant en termes graphiques qu en termes de sentiments et de r cits Une telle approche peut donner lieu un document graphique largement diffus ou des jeux de r les ainsi qu des repr sentations th trales Cette d marche peut se cl turer de multiples fa ons Faire merger les questions importantes pouvant concerner l action du Centre culturel l avenir Produire un territoire id al sous forme d installation qui rencontrerait les rep res heureux des uns et des autres et maximaliserait les parcours pr f r s Ce territoire id al peut aussi contribuer inspirer l action du Centre 66 Piloter un centre culturel aujourd hui Cahier 2 gt Porter la parole des gens Inspir par la Scop le Pav France gt Objectifs Aller chercher les gens l o ils sont les couter d battre avec eux et porter leurs paroles Le porteur de parole est un dispositif permettant de remettre l individu sa place au sein de la soci
86. lysent les tensions entre les choix d actions du Centre et les autres contraintes institutionnelles dont celles des pouvoirs publics e V rifier l usage des moyens utilis s humains mat riels et financiers en fonction des ressources et des disponibilit s existantes Favoriser pour l quipe des moments d apprentissage de formation gt Mettre l quipe en confiance gt Faire en sorte que l quipe s autorise formuler des propositions nouvelles Intervention culturelle M thodes Implications Quelles d marches cr atives e Animer les r unions d quipe en utilisant des langages vari s des m thodes accessibles et facilitantes ne pas uniquement parler Nourrir l quipe de rencontres de textes d id es originales en mati re de d marches Faire venir des intervenants qui proposent des processus diff rents gt Faire en sorte que l quipe soit m me d imaginer des dispositifs originaux d intervention gt Faire en sorte que les personnes de l quipe m nent elles m mes des interventions cr atives M diation culturelle a Comment traduire et relier Implications Institutions e V rifier la politique de communication du Centre communication entre les membres de l quipe du Centre vers l ext rieur de l ext rieur vers le Centre e V rifier et encourager par et avec l quipe la mobilisation de r seaux de partenariats Poser avec l quipe
87. ments n a pas se justifier aupr s des autres chapeaux C est le feu la passion l intuition Chapeau noir La critique n gative lorsqu il porte le chapeau noir le participant fait des objections en soulignant les dangers et risques qui attendent la concr tisation des id es mises par le groupe C est l avocat du diable la prudence le jugement n gatif Chapeau jaune La critique positive lorsqu il porte le chapeau jaune le participant admet ses r ves et ses id es les plus folles Ses commentaires sont constructifs et tentent de mettre en action les id es sugg r es par les autres membres du groupe C est le soleil et l optimisme Chapeau vert La cr ativit lorsqu il porte le chapeau vert le participant provoque recherche des pistes in dites non encore formul es Il s inspire de la pens e lat rale une fa on diff rente de consid rer un probl me Il sort des sentiers battus C est la fertilit des plantes la semence des id es Chapeau bleu L organisation c est le meneur de jeu l animateur de la r union qui canalise les id es et les changes entre les autres chapeaux C est la permanence Piloter un Centre culturel aujourd hui Cahier 2 79 gt Chauffer une couveuse d actions Inspir de la d marche de Majo Hansotte Mettre en uvre les intelligences citoyennes MF 2013 gt Objectifs Il s agit de parcourir avec un groupe de travail les tapes de construction cr ative d
88. mme prioritaires 78 Piloter un centre culturel aujourd hui Cahier 2 gt Sortir des 6 chapeaux les hypoth ses d actions Inspir de la m thode d Edward de Bono Les six chapeaux de la r flexion ed Eyrolles Paris 2005 gt Objectifs Lors d une formulation d hypoth ses d actions faire l effort d endosser tous les modes de pens e tour de r le ou de les reconna tre chez les autres intervenants R soudre les probl mes rapidement en concentrant sa pens e sur la t che accomplir Centraliser l nergie cr atrice du groupe Prot ger les id es nouvelles de la critique imm diate pour qu elles puissent se d velopper gt D marche propos e Au sein du groupe de travail charg de construire des hypoth ses d actions l on se r partit les six chapeaux Il est souhaitable d organiser une tournante et de les changer plusieurs fois au cours du travail Chacun des participants doit utiliser le mode de pens e reli au chapeau qu il d tient Chapeau blanc La neutralit lorsqu il porte le chapeau blanc le participant nonce des faits purement et simplement face aux projets envisag s et aux id es mises La personne alimente le groupe en chiffres et en informations C est l image de la froideur Chapeau rouge La critique motionnelle avec le chapeau rouge le participant exprime par rapport aux projets envisag s ou construire ses motions ses sentiments ses intuitions et ses pressenti
89. nant les dynamiques existantes AS Elaboration que vous pourriez valoriser ainsi que les dynamiques nouvelles d un contrat programme mettre en place Et ainsi de suite Les trois boucles d bouchent sur une quatri me venir et non trait e ici la Mise en uvre r aliser par chacun au jour le jour 14 Piloter un centre culturel aujourd hui Cahier 2 Analyse partag e R interroger son territoire Formuler des enjeux communs Op rer des choix d avenir pour le Centre Piloter un Centre culturel aujourd hui Cahier 2 5 e INTERROGER R INTERROGER SON TERRITOIRE Une d marche permanente formaliser certains moments Quand Indispensable lors de la construction d un contrat programme Int ressant pour enrichir et r ajuster les actions en cours Il ne s agit pas de recommencer chaque fois mais d actualiser un processus volutif M Se repr senter le territoire v cu Interroger son territoire c est surtout interroger les situations et les v cus des gens concern s par le territoire en tant qu habitants ou en tant que simplement amen s le fr quenter chaque territoire tant ouvert sur d autres territoires interroger en vue de quoi Pour explorer les articulations possibles entre les questions de soci t telles qu elles apparaissent l o on est et les pratiques culturelles existantes ou d ployer Cela repr sente pour l quipe et les responsables une d marche permane
90. ne minute Les autres membres interviennent soit en consensus moi aussi dans les documents que j ai eus je retrouve le m me l ment soit en dissensus moi au contraire il est dit que On note les points qui surgissent le plus en accord et en d saccord La technique de l analogie On imagine un stock de postures de r les de personnages un jeune une femme tr s occup e un b n vole une commer ante On prend chaque piste porteuse propos e et on la d cline en fonction de chaque personnage sous forme d improvisation th trale ou sous forme de sc nario Le groupe retient ce qui provoque des dynamiques fortes en termes de contenus et ou en termes de relations humaines La technique du concassage On r alise un tableau sur lequel on retient en abscisse la moiti des pistes porteuses amen es par chacun et en ordonn e l autre moiti un mot cl chaque fois On tire au sort deux chiffres un de la liste en abscisse et un de liste en ordonn e par exemple 15 Sur cette base on tente d tablir un croisement entre deux id es dont on discute Le groupe rel ve les l ments tonnants qui ressortent de ces croisements Tous ces l ments sont repris sous forme de pistes d actions possibles 4 Choisir et hi rarchiser les hypoth ses ou pistes d actions porteuses Au terme de l une ou l autre de ces animations le groupe doit pouvoir choisir les pistes qui lui semblent prioritaires en se r f rant la
91. ns Deux questions comme bagage de d part Quels sont nos points forts Quels sont les manques et les d fis Le recours ponctuel une information objective ou une expertise peut se r v ler utile mais l essentiel r side dans le processus volontaire citoyen et participatif M partir de quelles sources Une d marche de subjectivit r fl chie L approche privil gi e pour interroger son territoire c est l entr e par le v cu des gens Le Centre culturel et ses responsables peuvent donc se donner une m thode ou des m thodes pour recueillir et archiver les t moignages sur la fa on dont les dynamiques locales sont ressenties par les citoyens en lien avec leurs conditions de vie leurs statuts leur ge Ces mat riaux peuvent tre aussi recueillis travers des dispositifs inventifs r colte des grandes peurs v nements festifs urnes aux id es int gr es dans une parade photos comment es et r alis es par des citoyens De m me les m dias et r seaux sociaux peuvent tre utiles pour faire circuler une parole sur ce qui se vit localement Au cours des ans chaque nouveau projet men dit aussi des choses nouvelles Enfin concernant les personnes et les groupes peu visibles les personnes peu prises en compte il est essentiel de trouver des d marches pour aller leur rencontre faire surgir et entendre leur parole Piloter un Centre culturel aujourd hui Cahier 2 17 Tous ces mat riaux subject
92. ns les questions de pr carit et de pauvret des partenaires impliqu s dans les approches artistiques cr atives critiques des partenaires comp tents en mati re de questions sanitaires et de gestion des invendus alimentaires des ONG engag es sur les questions de crise et de droit alimentaires ici et dans le monde Piloter un Centre culturel aujourd hui Cahier 2 25 D autres exemples d enjeux Un premier exemple On peut porter son attention sur la grande richesse du patrimoine industriel pr sent sur le territoire local ainsi que sur le foisonnement des pratiques amateurs et constater en m me temps que les habitants se projettent difficilement dans une vision positive de leur futur L enjeu serait de faire voluer le regard des habitants en s appuyant sur ces ressources Avec qui faire alliance Un autre exemple On peut constater dans un quartier la pr sence d une population jeune vivante et en m me temps relever l tat d sastreux du lieu entra nant un d sarroi des habitants L enjeu serait de soutenir une nouvelle urbanisation avec participation citoyenne et d articuler cette aspiration un travail de m moire des pratiques cr atives des espaces de paroles Avec qui faire alliance Notamment en mati re d expertises urbanistiques Les l ments qui vont constituer un enjeu peuvent tre retenus en fonction de multiples approches le v cu et le contexte bien s r mais aussi les intuit
93. nte qui peut se mener de fa on naturelle tout au long de l ann e Il ne s agit donc ni d une tude acad mique ni d un pensum couvrant tous les aspects de la vie locale Pour la direction et son quipe en connivence avec les instances du Centre l important est d amener d s que possible la question suivante Comment dans les mois venir sans alourdir notre travail allons nous r colter et engranger des donn es utiles pour notre d marche donn es touchant au v cu des gens concern s par l action culturelle ou qui pourraient l tre Avec qui Cette interrogation territoriale servira d abord d outil interne Le Centre ses instances et son quipe professionnelle sont responsables du fait que la d marche a bien lieu La t che d interroger son rapport au territoire ne doit n anmoins pas reposer exclusivement sur les paules de l quipe le Conseil culturel ou d orientation s il est compos de partenaires multiples est un bon lieu pour soutenir cette t che ainsi que l Assembl e g n rale Rien n emp che par ailleurs de s associer plus sp cifiquement avec un partenaire que la d marche int resse comme une Biblioth que publique une Maison de Jeunes 16 Piloter un centre culturel aujourd hui Cahier 2 Avec quel regard Il s agit de r colter au fur et mesure de l agir des donn es significatives sur la mani re dont les gens concern s par le territoire vivent leur rapport ou leur absence de rapport
94. ons professionnelles de base Le r le de gestion culturelle renvoie la question Comment organiser proc der au mieux Le r le d intervention culturelle renvoie la question Quelles d marches cr atives inventer Le r le de m diation culturelle renvoie la question Comment expliquer traduire et mettre en relation Voyons comment concr tement peut se structurer la prise en charge de ces trois questions par des acteurs professionnels diff rents Pour l exemple prenons une personne responsable du secteur Arts plastiques un r gisseur ou une r gisseuse un directeur ou une directrice dans sa fonction de pilotage Notons que les propositions concernant la personne responsable du secteur Arts plastiques sont transposables toute personne responsable de secteur mais aussi une personne polyvalente responsable de projets dans ce cas changer Arts plastiques par Projets x Piloter un Centre culturel aujourd hui Cahier 2 47 Direction pilote d quipe Mise en coh rence Exp rimentation Gestion culturelle nent Comment organiser proc der Institutions M thodes e Evaluer les choix de m thodes adopt s par les membres de l quipe v rifier l ad quation de ces m thodes avec les choix politiques du CA avec les valeurs et normes de r f rence avec les priorit s du contrat programme Mettre en place des r unions r guli res de travail qui ana
95. ons qui ont marqu la vie du territoire et que l on trouve dans des traces comme la presse locale ou des r alisations singuli res 2 Extraire des pistes porteuses Les participants se r partissent les documents voqu s ci dessus qui auront t synth tis s en quelques paragraphes cl s par l quipe du Centre pour en faciliter l appropriation Chaque personne participante a pour mission de relever des pistes porteuses parmi tous ces documents pars Elle r dige autant de petits billets qu elle retient de pistes et les reprend sous forme de mots cl s ou de courtes phrases Que retenir Les enjeux formul s dans les rencontres pilotes et privil gi s par les instances Autres sources retenir Les l ments qui tonnent ou questionnent qui reviennent Les l ments qui sont v cus comme motionnellement forts Les l ments qui am nent des bifurcations des mani res diff rentes d agir suite au verso gt Piloter un Centre culturel aujourd hui Cahier 2 77 gt Composter des hypoth ses suite 3 Mettre en commun les hypoth ses porteuses Il s agit sur base de ce que chacun a amen comme pistes de construire collectivement des chocs et confrontations pour faire jaillir des pistes d actions Diff rentes techniques d animation et de travail peuvent tre utilis es La technique du consensus conflit tour de r le chaque personne prend un de ces billets proposant une piste et en parle durant u
96. opp es par le Centre et par d autres op rateurs culturels Ces personnes viennent elles de l ext rieur pour travailler se distraire fr quenter des services ou habitent elles le territoire d implantation Quelles sont les dynamiques sociales et culturelles v cues positivement par les citoyens Quelles sont les actions men es qui suscitent l adh sion Quels sont les d sirs et les attentes manifest s au cours de ces actions Voir les r seaux les coop rations les initiatives et mergences cr atives les v nements f d rateurs Quelles sont les richesses humaines pr sentes sur le territoire comp tences pratiques artistiques d amateurs artistes et artisans engagements citoyens mouvements sociaux Les d fis Quelles situations sociales sont difficilement v cues qui pourraient inspirer et amplifier une action culturelle Quelles personnes et quels groupes sont peu valoris s peu concern s et peu impliqu s dans les actions associatives et citoyennes de la vie locale Quels sont les pratiques et les lieux de vie peu visibles aux yeux des op rateurs culturels Voir les disparit s conomiques sociales urbanistiques entre les quartiers et groupes sociaux Quels sont les obstacles sociaux conomiques de mobilit rencontr s par des personnes et des groupes pour participer aux actions culturelles et associatives Voir les difficult s collectives li es aux conditions de vie aux contextes socio conomiques a
97. ositions entre autres Deuxi me mission construire une action concert e de d veloppement culturel Cette seconde mission fait du Centre culturel un lieu d initiatives et pas seulement de r ponse des demandes Cette dimension fait office de fil rouge pour l laboration du contrat programme et fait particuli rement l objet des exigences d cr tales voir toutes les d marches touchant au territoire v cu la d finition d enjeux avec des partenaires la construction avec d autres d hypoth ses d actions et de projets Le CA veille donc ce que ces deux missions soient r alis es mais il s attache ce que la deuxi me fasse bien l objet d une d laboration d hypoth ses partag es avec diff rents partenaires Les habitants doivent n cessairement tre associ s d une mani re ou d une autre Le CA veille galement ce que les actions soient rendues lisibles que le Centre soit reconnu comme un partenaire culturel de r f rence E Une responsabilit de gouvernance garantir une gestion durable du Centre Le CA doit veiller la p rennit de la structure la r alisation des actions et des projets leur valuation dans le respect des r gles l gales et administratives Pour cela il a comme r le de trouver et de g rer les moyens des ambitions fix es par l Assembl e g n rale En particulier en collaboration avec le directeur ou la directrice il veille soutenir un emploi de qualit donner
98. our tisser un maillage territorial Comment gt D marche propos e On peut saisir l occasion d un partenariat ou cr er une offre de partenariat en parcourant le territoire travers quelques jumelles pr cises L examen des types d actions men es par les uns et les autres des articulations sont elles possibles Les contacts et les r seaux entretenus avec les acteurs impliqu s sur le territoire ceux en qui on a confiance ceux qui travaillent d j avec nous et peuvent servir de relais En relevant les actions men es sur le territoire par les acteurs et structures en pr sence on peut faire le point Les acteurs que l on croise r guli rement Les acteurs que l on rate et qu on ne croise pas alors que leur action le permettrait Les acteurs qui sont dans des d marches de proximit par rapport l action du Centre Les acteurs qui sont en concurrence ou en comp tition avec l action du Centre La comparaison des enjeux poursuivis et des missions assum es par diff rentes associations ou services sur le territoire plusieurs acteurs et structures ont des missions et poursuivent des objectifs compatibles avec ceux du Centre culturel voire compl mentaires La prise en compte des contraintes institutionnelles ou mat rielles dans lesquelles est pris le Centre un pouvoir communal ou une autre instance d autorit peut souhaiter qu un partenariat s tablisse avec une Biblioth que publique par exemple Par aille
99. ources de son Centre et entre dans le dossier en fonction de ce profil pour y puiser ce qui enrichirait l action La premi re partie dessine des fils conducteurs un parcours de base La seconde partie propose des fiches pratiques d intervention et d animation pouvant tre utilis es la convenance par tous les acteurs impliqu s ENTREZ COMME VOUS LE VOULEZ Chacun selon sa sensibilit peut entrer sa mani re Suivre l ordre propos ou bien commencer par la partie 2 par les fiches pratiques voquant le quotidien pour revenir ensuite aux fils conducteurs en sachant que les deux parties sont compl mentaires 4 Piloter un centre culturel aujourd hui Cahier 2 TABLE DES MATI RES Introduction Un Centre culturel aujourd hui quoi sert il PARTIE I LES FILS CONDUCTEURS Chapitre 1 Franchir des tapes Le parcours des actions partag es Mode d emploi De l analyse partag e au contrat programme Boucle de l analyse partag e interroger R interroger son territoire Formuler des enjeux communs Op rer des choix d avenir pour le Centre Passage de l analyse partag e la concr tisation dese enjeux Boucle de la concr tisation des enjeux En partenariat concr tiser les enjeux S entendre sur des hypoth ses d actions Garantir la l gitimit des hypoth ses d actions Garantir la validit des hypoth ses d actions Garantir la faisabilit des hypoth ses d actions Passage
100. ourd hui Cahier 2 73 gt D ployer des cartes prospectives du territoire Inspir d une d marche d ric Corijn auteur de multiples publications gt Objectifs Se situer d abord l chelle du monde pour d passer les cl tures institutionnelles et administratives enfermant la lecture d un territoire L analyse s appuie sur un jeu de cartes mentales Simple l outil permet de structurer un propos collectif de passer de l analyse aux enjeux lors de rencontres pilotes notamment Pr voir 2 demi journ es au moins gt D marche propos e Notre territoire ressenti Des citoyens travaillant en groupes ou individuellement re oivent des cartes g ographiques vierges Sans tablir a priori de fronti res pr cises travers des dessins des collages des maquettes des mots ils r pondent la question o se situe notre territoire dans le monde Le tout s agr mente de fl ches et de lignes indiquant comment et pourquoi on entre et on sort du territoire comment on se relie d autres zones urbaines ou comment on relie le rural et l urbain Ce travail est radicalement subjectif pr cisant aussi les points ou n uds de rassemblement de passage d effervescence Ensuite se m ne un travail de comparaison des diff rentes repr sentations L on note sur des Post it ce qui appara t comme des points forts des points faibles sp cifiques ces diff rents territoires ressentis On note aussi les opportunit s d
101. p ratifs patriarcaux E La pertinence d mocratique repose sur une motivation socialement partag e La r sonance possible d une initiative aupr s de groupes ou de partenaires est un crit re important Ainsi une id e peut tr s bien tre mise par une seule personne passionn e et convaincue elle devient l gitime dans la mesure o elle mobilise Une hypoth se se doit d int resser des intervenants et des citoyens une l gitimit sociale Par ailleurs si une hypoth se d action repr sente le dada d un responsable local d un artiste particulier de quelques personnes du Conseil d administration elle n a pas de l gitimit E La pertinence d mocratique repose sur la qualit des proc dures internes Il s agit ici d un crit re interne aux collectifs ou aux groupes qui ont produit l hypoth se la valeur d mocratique des m thodes entreprises pour laborer l hypoth se A t on mis en place des processus respectueux de l apport de chacun au sein des groupes ou collectifs une l gitimit proc durale Quelles questions se poser en mati re de proc dures internes Le recrutement des partenaires permet il aux acteurs porteurs d tre autour de la table Y a t il des personnes motrices pour soutenir la dynamique Les m thodes choisies sont elles accessibles tous Permettent elles chaque partenaire de prendre pleinement part de s exprimer l aise Comment communiquer entre nous notamment via le Net
102. positions Je vois une grande poubelle avec des humains dedans des barri res autour et j entends un tambour On note tout au vol Ces visions et sons doivent s encha ner toute vitesse sans aucune remarque Apr s 15 ou 20 minutes l on peut disposer d une liste de propositions pouvant aller jusqu 40 items Attention Rester dans l ordre du sensible vois j entends et pas dans l intellect La conceptualisation Il s agit de relire plusieurs fois la liste Sur cette base comment conceptualiser ce brainstorming en termes d id es d actions Soit on rep re les fils rouges les l ments communs qui traversent la liste soit on retient des images tr s fortes Les deux approches peuvent tre men es aussi en compl mentarit Chaque groupe sur cette base construit des sc narios provisoires pour un projet futur Les sc narios seront partag s et des articulations ou des priorit s s laboreront 80 Piloter un centre culturel aujourd hui Cahier 2 gt D ployer le rapport au territoire gt Objectifs Pour agir sur un territoire et formuler des hypoth ses d actions il faut le regarder et choisir un ou des angles de vue Tout embrasser d un coup n est pas possible Ces angles de vue ce sont des regards des fa ons d entrer dans le territoire pour agir gt D marche propos e La d marche peut se comparer au fait de d ployer un ventail Les v cus Les langages Situations et pr occupations
103. r partissant le travail Le Centre culturel privil gie les dimensions propres l action culturelle Les partenaires alors peuvent le cas ch ant s impliquer dans des dimensions compl mentaires qui leur sont sp cifiques sociales conomiques techniques scientifiques Les r alit s les pratiques faire voluer Les directions vers o faire bouger les positions Les alliances ici et ailleurs Les compl mentarit s Exemple Plut t que de laisser la grande distribution jeter tout des associations organisent le dimanche des buffets rencontres gratuits distribuant de la nourriture invendue non p rim e cf le droit l alimentation Ces initiatives pertinentes face aux actuelles conditions de vie et vigilantes l gard des aberrations du March m riteraient n anmoins de nouveaux d ploiements pour voluer vers plus de mixit sociale et se d marquer davantage de l assistanat Rendre les usagers des buffets individuellement et collectivement acteurs Susciter la mixit sociale Faire circuler la parole Favoriser la cr ativit la rencontre avec l art les d marches critiques Organiser une sensibilisation large aux d fis alimentaires dans le monde Convaincre les entreprises du s rieux sanitaire et de la pertinence de l action Convaincre les pouvoirs publics de soutenir F d rer entre autres des associations et services impliqu s da
104. r dans des actions collectives renforcer les capacit s de reliance sur un m me territoire en l ouvrant aussi d autres territoires Dans un m me mouvement l ducation permanente soutient la capacit critique savoir questionner D construire et Capacit r inventer critique D mocratie de la culture Des humains culturelle un Des humains Pour les citoyens 4 sujets Par les citoyens mm Transmission 4 sujets Exp rimentation Acteurs initiatives pouvoirs Acteurs d mocratiques Refaire corps Capacit et partager de reliance Pour d couvrir cette boussole voir Centres culturels et territoires d actions 2013 p 26 Piloter un Centre culturel aujourd hui Cahier 2 7 Quatre p les font office de boussole pour trouver les chemins de l action Seul un Centre culturel n a pas les moyens d assumer toutes les d clinaisons possibles de chaque p le D o l importance vitale d offrir aux citoyens des parcours de qualit en s inscrivant dans une cha ne d alliances en construisant des partenariats Le Centre culturel un espace commun Un Centre culturel peut se vivre comme une maison commune comme un espace temps ouvert sur la ville le village le quartier comme un service culturel de base aux habitants d un territoire g ographiquement circonscrit Le Centre offre ainsi aux associations et aux groupements locaux des appuis techniques des aides services des conseils et des formations il
105. rder travers de multiples regards en privil giant les questionnements l impertinence la cr ativit de l acteur ou de l artiste L IMPORTANCE ACTUELLE DE LA D MOCRATIE CULTURELLE D o vient cette force actuelle de la d mocratie culturelle Historiquement dans les pays o se sont manifest es les aspirations d mocratiques le 18 si cle a impos la lutte contre les in galit s de naissance les conqu tes de nature politique tant dans cette perspective essentielles Au cours du 19 si cle et d une partie du 20 si cle l industrialisation la paup risation et l exploitation ont impuls les Piloter un Centre culturel aujourd hui Cahier 2 9 combats pour la justice sociale soutenant l apparition de grandes affiliations collectives qui ont pr valu jusqu il y a peu dans les principaux pays industrialis s leur mani re les luttes anticoloniales se sont galement appuy es sur des affiliations collectives puissantes en lien avec l ind pendance nationale Or la globalisation et les mutations conomiques entre autres ont fragilis voire d truit ces affiliations structurantes avec des cons quences douloureuses Les aspirations d mocratiques d aujourd hui individuelles ou collectives se vivent d s lors selon des motivations multiples li es l impr visible diversit des situations en valorisant r guli rement les registres symboliques et cr atifs En outre l immat riel est omnipr sent les m di
106. re merger des compatibilit s autour de ces vis es Comment mettre en vidence les compl mentarit s possibles dans les quipes les actions les ressources en pr sence de part et d autre Comment mettre en place une r flexion commune pour favoriser la pertinence des objectifs poursuivis Comment favoriser la mise en vidence d un ou plusieurs enjeux et projets partageables partir de pratiques diff rentes gt Objectifs Construire des proc dures Il s agit de d velopper des proc dures de travail en commun qui conviennent aux diff rentes sensibilit s en pr sence gt D marche propos e Se parler travers diff rents registres utiliser des entr es diverses dans la communication ne pas se limiter l analyse rationnelle mais travailler l expression symbolique l analogique les images Se raconter ce que chacun fait quotidiennement au travail r cits crois s de l agir Expliquer comment chacun voit la r alisation commune venir Clarifier qui fera quoi Comment O Identifier les ressources et les apports de chacun Fixer les rythmes de chacun et situer les moments importants de l action commune dans le temps et l espace Construire ensemble les budgets identifier les contributions de chacun Se donner les moyens de mettre en uvre un suivi de garder des traces de se fixer des moments d valuation et de r flexivit 86 Piloter un centre culturel aujourd hui Cahier 2 gt S en
107. rence avec les finalit s et les missions d un Centre culturel le CA se doit de chercher ce que les citoyens soient impliqu s activement dans les choix d actions et leurs r alisations Cela engage le CA et les administrateurs rechercher une am lioration constante des modes de fonctionnement du Centre en fonction des exp rimentations r alis es Par exemple si des actions ont t men es en associant des m res monoparentales le CA peut tre amen revoir les horaires d activit s introduire un service de garde d enfants de fa on permettre certaines personnes motiv es de participer M Des relations avec le pouvoir local La particularit d un Centre est d tre implant sur un territoire recouvrant souvent le territoire administratif d une Commune Les interf rences avec les d cideurs locaux et particuli rement avec l chevinat de la Culture risquent le cas ch ant de se produire Ainsi la mission d un Centre l am ne d velopper un questionnement critique sur des probl mes de soci t D s lors dans certains cas le pouvoir local sera dans la sph re politique amen se positionner d une certaine fa on sur des questions et enjeux par ailleurs abord s de mani re diff rente par les gens Pour viter les confusions il est utile de garantir dans les faits et dans les formes une autonomie Comment Entre autres ne pas confondre le Centre avec un service communal culturel Dans le cas o un t
108. rep res et des outils pour aborder ce tournant Il s adresse de fa on privil gi e aux directeurs et directrices d un Centre culturel qui pourront valoriser les ressources ici propos es aupr s de leur quipe de leurs partenaires de leurs administrateurs et de leurs diff rentes instances Ce cahier a valeur m thodologique et n aborde pas les questions l gales ou administratives Les Centres culturels se trouvent dans des situations extr mement variables Suivant que l on est implant dans un village dans une petite ville ou dans une grande ville la participation se joue selon des modalit s diff rentes En outre les missions peuvent rev tir en fonction des contextes et de la taille d un Centre des caract ristiques multiples N anmoins les m thodes mettre en uvre sont travers es par des fils communs que le pr sent ouvrage tente de d crire UNE EXP RIENCE CUMUL E De tr s nombreux Centres culturels ont accumul au cours des ans une grande exp rience et leurs quipes ont eu l occasion de faire leur preuve Ce dossier d crit un parcours de base sera une d couverte pour les quipes d butantes ou les nouveaux Centres Aux professionnels aguerris il permet de refaire le point les invitant partager leur exp rience nommer ce qui a t accompli pour valoriser et renouveler l existant DANS QUEL CENTRE TES VOUS Proposition est faite que chaque acteur situe la sp cificit l historique les ress
109. res Comment inciter l quipe diversifier ses modes d intervention Comment puis je les diversifier moi m me vis vis de l quipe mais aussi vis vis des instances du Centre et vis vis des partenaires Piloter un Centre culturel aujourd hui Cahier 2 51 a En coop ration troite avec la direction et l quipe des professionnels les diff rentes instances d un Centre culturel f d rent des engagements volontaires tr s divers porteurs de comp tences riches Pour l quipe la direction et la pr sidence veiller la dynamique des diff rentes instances repr sente une pr occupation majeure 52 Piloter un centre culturel aujourd hui Cahier 2 RESPONSABILIT S DU CONSEIL D ADMINISTRATION Avec le directeur ou la directrice le Conseil d administration est l instance qui assure la responsabilit formelle la plus directe du Centre culturel E Une responsabilit politique soutenir les missions du Centre Le Centre culturel poursuit deux missions qui se compl tent et s enchev trent mais dont les particularit s sont distinctes Premi re mission assurer un service culturel de base au sein du territoire Le Centre offre ainsi aux associations et aux groupements locaux des appuis techniques des aides services des conseils et des formations il accueille les travaux artistiques de l endroit il propose notamment des ateliers des d couvertes de spectacles des exp
110. s En lien avec les enjeux retenus Transmission Exp rimentation Reliance Critique Articulation social symbolique La d marche de construction d hypoth ses d actions peut d ployer l ventail en connectant plusieurs de ses baleines et en concr tisant cette connexion Le point de d part ce sont les langages et les uvres la diff rence de l ventail territoire Par exemple promouvoir des pratiques artistiques amateurs o des personnes pr caris es parlent de leur v cu et de leurs r ves dans un site naturel appr ci Leur d marche est accompagn e par un metteur en sc ne et des musiciens L ensemble de la production tant destin e voyager dans diff rentes petites villes partenaires en Europe Quelques questions inductives e Quelle place donner la diffusion de diff rents langages en lien avec un enjeu e Comment la diffusion d uvres peut elle favoriser la prise de conscience critique et l largissement des mentalit s e Quelles uvres peuvent r pondre aux pr occupations des habitants Comment des uvres peuvent elles valoriser des lieux des v nements une participation une exp rimentation 82 Piloter un centre culturel aujourd hui Cahier 2 gt Trouver des partenaires de coop ration Pour un maillage territorial gt Objectifs Il s agit de d ployer une s rie d approches permettant de saisir l occasion d un partenariat ou bien de d ployer des offres de partenariats p
111. s allons mener avons men e va t elle mobiliser a t elle mobilis des groupes sociaux pr cis ou des citoyens concern s vivant dans des quartiers difficiles pour les amener d velopper des d marches cr atives Comment allons nous intervenir sommes nous intervenus sur le territoire Va t on l ouvrir l a t on ouvert des territoires proches ou des territoires lointains par exemple au sud de la plan te 34 Piloter un centre culturel aujourd hui Cahier 2 C GARANTIR LA FAISABILIT DES HYPOTH SES D ACTIONS Des hypoth ses d actions pr cises concr tisant les enjeux choisis ont t construites longuement par les collectifs impliqu s et sont sur la table Comment garantir leur faisabilit Ces hypoth ses d action qui sont donc l nonciation d une volont d agir doivent tre confront es aux capacit s d agir du Centre lesquelles existent mais pas totalement Il faut donc les tudier pour d velopper une strat gie susceptible d largir les possibilit s Donner les moyens aux r ves E L affectation de moyens Identifier les moyens dont le Centre dispose structurellement personnel locaux mat riels qui pourront tre affect s partiellement ou totalement chaque projet une telle estimation rel ve de la responsabilit du CA et de la direction Identifier aussi des moyens culturels compl mentaires dont le Centre dispose comp tences artistiques en animation en communication r seau de vacataires et
112. s structures Une Institution est d abord symbolique immat rielle mais aussi pratique et mat rielle car elle s actualise dans des structures pratiques Ainsi l enseignement est une Institution qui s actualise travers notamment des coles concr tes L art tant donn la place qui lui est reconnue dans une soci t peut tre consid r comme une Institution entra nant des modalit s organisationnelles pratiques En tant que r servoir de normes une Institution se d ploie travers des langages et des codes qu il faut pouvoir comprendre Acc der la culture litt raire par exemple n cessite pour le citoyen de comprendre ses codes et langages quitte les d tourner ou les subvertir pour devenir soi m me cr ateur inventif L gitimit et validit Une action men e par un Centre culturel et ses partenaires doit comporter trois crit res de l gitimit d mocratique Une l gitimit de valeurs qui poursuit des vis es de d mocratisation et d mocratie culturelles en r f rence aux principes du gouvernail principes d mocratiques Une l gitimit sociale qui relie l action une motivation socialement partag e Et une l gitimit proc durale l action se construit selon des d marches respectueuses des points de vue en pr sence Quant la validit de l action en Centres culturels elle repose sur un tr pied les vis es de d mocratisation d mocratie l articulation entre le social
113. ssi des personnes manant des collectifs partenaires qui construisent les hypoth ses d actions et les projets Le Conseil culturel n est pas un ex cutant il a sa propre dynamique Pour cela sa composition doit tre plurielle et h t rog ne en m langeant les expertises les visions les regards les r f rences d appartenance Des exigences essentielles avoir le souci du bien commun et donc viter d amener des enjeux personnels ou corporatistes tre en accord avec les valeurs et les missions repr senter des expertises diff rentes e soit techniques arts plastiques ou sc niques cin ma NTIC e soit de r seaux plateformes d action coop rations internationales e soit citoyennes engagements dans des projets collectifs et participatifs e soit sociales connaissance d une population ou d un quartier cibl s par les actions du Centre 56 Piloter un centre culturel aujourd hui Cahier 2 EN GUISE DE CONCLUSION PROVISOIRE PAS DE PANIQUE Nous voici la fin de cette premi re partie avec ses fils conducteurs Plusieurs questions pr occupent les responsables du secteur des Centres culturels Il reste voir si le pr sent ouvrage permet de les clairer Reprenons rapidement quelques unes de ces questions et pr occupations E Pourquoi tout ce chambardement Depuis de nombreuses ann es les Centres culturels repr sentent des acteurs incontournables qui ont volu dans leurs pratiques Une
114. stitutions Comment traduire et relier e Donner des consignes claires touchant aux exigences techniques et la s curit e Sugg rer des formations techniques pour les participants et ventuellement animer soi m me ces formations techniques d clairages techniques d enregistrement musical techniques num riques e Relayer aupr s de la direction et des membres de l quipe ce qui se dit dans les salles dans les lieux d intervention touchant la pertinence des actions men es gt Faire en sorte que les citoyens puissent intervenir eux m mes sur les questions de logistique de s curit d am nagement des espaces ainsi que mettre en uvre eux m mes des proc dures de r gie 5O Piloter un centre culturel aujourd hui Cahier 2 M En travail d quipe quelles questions pour chaque responsabilit Quelles questions se poser comme r gisseur ou r gisseuse Comment dans les r unions d quipe ou d autres moments puis je favoriser une r flexion avec les autres travailleurs sur l utilisation durable et d mocratique du mat riel Comment dans les r unions d quipe ou d autres moments puis je agir pour comprendre au mieux l esprit et les objectifs qui guident chaque projet ou chaque secteur et jouer mon r le en cons quence Comment puis je m organiser des moments avec des responsables de projets ou de secteurs de fa on articuler contraintes techniques et d marches adopt
115. str des checs Potentialiser r aliser une synth se collective et la mettre en perspective Piloter un Centre culturel aujourd hui Cahier 2 9 Petit lexique D mocratisation de la culture Cette exigence am ne chaque Centre jouer un r le de passeur d velopper des processus de transmission o l on peut se r approprier des uvres et des langages de toutes origines pour leur donner sens et si souhait devenir praticien son tour Favoriser en mati re culturelle l acc s et la transmission c est cela qu on appelle la d mocratisation de la culture D mocratie culturelle Cette perspective am ne chaque Centre proposer pour tous y compris pour les acteurs internes la structure des processus d exp rimentation culturelle o individuellement et collectivement s essayer quelque chose d in dit inventer de nouvelles fa ons d agir affirmer ses pouvoirs de citoyens C est cela qu on appelle la d mocratie culturelle Droits culturels Les droits culturels font partie des droits humains fondamentaux l alimentation le logement la sant l ducation Les droits culturels se d clinent selon les exigences de la d mocratisation de la culture d une part et de la d mocratie culturelle d autre part o chaque citoyen doit pouvoir prendre la parole devenir soi m me cr ateur r sister aux injustices et proposer des changements Une pr occupation majeure demeure toutefo
116. t 62 Interroger son territoire Formuler d enjeux communs 03 1 Reconstituer le puzzle de son bassin de vie 64 2 Entrer en polyphonie 65 3 D couvrir les cartes sensibles du territoire 66 4 Porter la parole des gens 4 mm 67 5 taler la grande lessive D 68 6 Faire l loge du quotidien EEE 69 7 Organiser des marches exploratoires 70 8 Mettre au futur les lieux de m moire 71 9 D nouer les d fi 72 10 D ployer des cartes prospectives du territoire 74 11 Questionner une saine habitude a a a a a a a 7 Construire des hypoth ses d actions et laborer de partenariats 76 12 Composter des hypoth ses 71 13 Sortir des 6 chapeaux les hypoth ses d actions 79 14 Chauffer une couveuse d actions 80 15 D ployer le rapport au territoire 81 16 Mettre la diffusion en action 8 17 Trouver des partenaires de coop ration
117. t critique l impertinence Sommes nous bien autonomes dans notre d marche Les animateurs o animatrices de ces moments d lib ratifs ont comme mission de rappeler clairement ces rep res et de les soumettre r guli rement l estimation du groupe Autre apport indispensable des animateurs et animatrices veiller la rigueur des actes de parole pos s et donner chacun un statut rigoureusement galitaire dans l change quelles que soient les positions sociales en pr sence Rappelons que ces rencontres pilotes ont un mandat de conseils de propositions et non de d cisions Le d bat trop souvent est devenu une des formes contemporaines du cirque romain les citoyens sont s duits ou attir s par la joute plut t que par la recherche et l interrogation Les participants un d bat et en particulier les participants un d bat m diatique ou sur les r seaux sociaux sont applaudis sur leur capacit embobiner leurs adversaires Il y a donc trop souvent dans ce qu on appelle d bat un d foulement d bouchant sur du vide Les actes de parole s entrechoquent selon une logique de comp tition interpersonnelle persifler intimider convaincre s duire amuser d stabiliser ridiculiser d nier disqualifier soup onner chacun se comporte comme un chasseur devant sa proie De telles habitudes rendent indispensables des proc dures de travail qui favorisent a contrario les actes de parole coop ratifs
118. ts des I I L I dynamiques sociales des conceptions sur i l volution de l environnement des ressources Autrement dit sur les enjeux L valuation du r sultat n cessite des indicateurs i de quantit le nombre de participants par L impact est formul a priori mais reste en partie exemple et de qualit associatif pas associatif impr visible II se relie au sens de l action Il fait bien g r mal g r appr ci pas appr ci sans doute appel des indicateurs objectifs mais Il s agit de formuler a priori les indicateurs d abord et avant tout il renvoie aux v cus et aux concrets permettant la v rification interpr tations des acteurs Utile d s lors pour identifier l impact que les citoyens s expriment sur le sens pour eux des actions men es Une telle valuation peut tre int gr e dans des op rations cr atives par ou avec les gens via diff rentes formes th tralisation reportage dessins atelier d criture vid o radio De telles approches permettent d identifier des retomb es durables Elles peuvent nourrir une nouvelle interrogation territoriale 38 Piloter un centre culturel aujourd hui Cahier 2 e CONTRACTUALISER UN CONTRAT PROGRAMME Le Centre ce moment cl o nous sommes arriv s dans la construction du Contrat programme dispose de l ensemble des l ments susceptibles de fournir les bases du projet global contractualiser Que
119. ue cet outil interroger son territoire soit diffus largement Par exemple le proposer lors d une Assembl e g n rale et ou le diffuser sur le Net et ou dans les bulletins de liaison dans la presse ou TV locales Il peut tre pertinent aussi d y consacrer une Assembl e g n rale ouverte invitant de nouveaux partenaires donnant l occasion d une nouvelle implication et entra nant le cas ch ant des am liorations des amendements de l outil Une telle publication peut donner lieu aussi des id es d v nements originaux Cette publication de la d marche laquelle on peut donner un titre attractif et pas n cessairement l appeler interroger son territoire a int r t tre l g re dynamique accessible et agr able pour ceux qui vont s y int resser Elle peut prendre des formes multiples et s appuyer sur des supports vari s sur un blog ou un site r diger un texte par exemple ou r aliser une vid o ou formaliser les acquis sous des formes th trales ou encore transmettre les l ments de l interrogation travers du th tre de rue Le facteur temps L interrogation territoriale se m ne au fur et mesure du travail elle gagne pour r colter ses fruits avoir t pens e avant d entreprendre sa formalisation et diffusion Si l on n a jamais entrepris une telle r colte et une telle formalisation plusieurs mois sont n cessaires S il s agit de r ajuster et de compl ter un travail d j
120. ue chaque personne impliqu e d une mani re ou d une autre dans ses activit s se saisissant de cet outil selon l angle qu il privil gie puisse se l approprier y trouver l cho de ses propres exp riences et nourrir la lumi re des balises propos es ses r flexions ses exp rimentations et soutenir au mieux les projets C est encore cette volont qui a men la mise en place d un module de formation exp rimental Piloter un Centre culturel aujourd hui quelles actions pour quels territoires dont les conclusions ne manqueront pas d alimenter les r flexions sur la p dagogie du secteur sur la transmission d un r f rentiel commun tous les centres culturels voire au del Plus que jamais dans cette p riode de mouvance profonde je suis persuad que la formation et l change des exp riences au sein du secteur et je dirais m me entre les secteurs eux m mes sont rendus n cessaires afin de consolider des fondements et des pratiques en commun de construire progressivement les r f rentiels partag s de l action culturelle et territoriale de demain Freddy Cabaraux Directeur g n ral de la Culture a i Piloter un Centre culturel aujourd hui Cahier 2 3 POUR UTILISER L OUTIL DES MUTATIONS EN COURS Les r f rences institutionnelles des Centres culturels ont volu Faisant suite au cahier 1 Centres culturels et territoires d actions et prolongeant son propos le pr sent cahier 2 tente d offrir des
121. uelques crit res de qualit pour choisir e Des enjeux qui renvoient aux points forts du Centre e Des enjeux susceptibles d tre relay s par des groupes et des partenaires impliqu s e Des enjeux en lien avec des solidarit s ou complicit s internationales e Des enjeux en lien avec des r alit s locales ou r gionales prioritaires ou urgentes Quelques crit res de faisabilit pour choisir e Des enjeux soutenables moyen et long terme pour l quipe et les instances du Centre e Des enjeux en lien avec des comp tences en pr sence dans le Centre Le facteur temps En soi ce choix ne n cessite pas de dur e longue mais il faut prendre en compte le rythme variable des instances En cons quence pour l quipe importance de pr parer les moments de travail de fournir des dossiers clairs synth tiques de proposer des pistes de travail Piloter un Centre culturel aujourd hui Cahier 2 27 Analyse partag e R interroger son territoire Se repr senter le territoire v cu Un outil interne et externe une d marche permanente une formalisation dynamique une publication sous des formes multiples Formuler des enjeux communs Anticiper le devenir Des rencontres pilotes pour un horizon partag une d lib ration d mocratique un canevas de base le v cu le contexte les enjeux du futur Op rer des choix d avenir pour le Centre Une s lection dans les enjeux d gag s op rer au sein des instan
122. umer Ce moment cl du choix repose sur l quipe et les instances M En pr alable une synth se Des enjeux ont t d gag s avec diff rents partenaires Un travail de synth se s av re d s lors indispensable Une telle synth se peut tre r alis e par un petit groupe d acteurs mandat s pour ce faire appuy par la direction et l quipe On peut imaginer que le Conseil culturel ou d orientation vienne galement en appui E Quelles conclusions structurelles Une premi re d cision peut s envisager ventuellement soumettre aux exigences d une reconnaissance l gale s agit de voir si l analyse partag e fait appara tre que d autres territoires peuvent se connecter aux m mes enjeux ou encore que ces territoires ne disposent pas d op rateurs culturels pour d velopper ces enjeux D s lors peuvent se projeter une coop ration r gionale entre Centres culturels ou un largissement de territoire pour le Centre culturel lui m me ou encore une sp cialisation du Centre M Quels enjeux retenir Une d cision s av re en tout cas indispensable s lectionner des enjeux Comment faciliter ce choix strat gique Il ne s agit pas pour le Centre et ses responsables d endosser tous les enjeux formul s lesquels pourront enrichir le travail d autres structures Le Centre culturel est donc amen s lectionner et hi rarchiser ce qui est sur la table pour formuler des choix d avenir soutenables et de qualit Q
123. un travail transversal et une coop ration entre les secteurs pour r pondre aux exigences des actions men es mais chacun y entre avec sa sp cificit Structurer le travail de l quipe par secteurs pr sente l avantage de s appuyer sur des comp tences pointues mais la difficult de travailler en transversalit et en coop ration troite est plus grande Il revient donc au Conseil d administration en accord avec la direction d opter pour l une ou l autre formule en confiant celui ou celle qui assure le pilotage de l quipe la charge d en promouvoir les richesses et d en pr venir les failles Piloter un Centre culturel aujourd hui Cahier 2 43 LES P LES CONSTITUTIFS DU TRAVAIL EN QUIPE Le travail en quipe est d termin en grande partie par les diff rentes exigences auxquelles un Centre culturel se doit de r pondre face son environnement W Un p le Institutions valeurs et normes Un Centre culturel se doit de r pondre aux exigences institutionnelles des cadres l gaux ce qui implique de poursuivre un certain nombre de valeurs et d ob ir un certain nombre de r gles et de normes Le Conseil d administration est quant lui responsable institutionnellement des valeurs et des choix politiques et thiques que le Centre adopte ce qui oriente le travail de l quipe Un Centre culturel est en outre au carrefour de multiples logiques institutionnelles les normes les langages les valeurs des diff
124. urs la gestion l intervention la m diation D une mani re g n rale le Centre en tant qu entit se doit d assumer ces trois exigences 46 Piloter un centre culturel aujourd hui Cahier 2 E Mise en coh rence et exp rimentation Des limites d passer Les trois dimensions indispensables au d ploiement d un Centre culturel pourraient se jouer de mani re cloisonn e chacune s par ment en ne garantissant pas de coh rence entre la gestion culturelle l intervention culturelle la m diation culturelle Un pilotage est d s lors n cessaire facilitant cette coh rence chaque membre de l quipe se devant de l assumer son niveau Une transversalit souhaitable Ily a donc tout un travail de coh sion op rer par l quipe et par sa direction favoriser une transversalit la simple recherche de coh sion n cessaire s ajoute une perspective suppl mentaire pousser les d marches entreprises au del de la coh sion vers l exp rimentation culturelle impliquant une coop ration troite dans l quipe une transversalit L objectif est de donner aux personnes et aux groupes impliqu s mais aussi l quipe elle m me l occasion d oser inventer de nouvelles pratiques de nouveaux langages de nouvelles th matiques Au del de la coh rence il s agit de favoriser pour les personnes et pour les groupes qui s impliquent ainsi que pour les travailleurs de l quipe l exp rimentation culturelle Les questi
125. urs si l on manque d une ressource par exemple une salle de concert la n cessit mat rielle conduira rechercher des partenariats La saisie des opportunit s qui surgissent des occasions se r v lent li es aux contenus aux modalit s des actions men es par les uns et les autres ou li es la d couverte de nouvelles ressources insoup onn es Piloter un Centre culturel aujourd hui Cahier 2 83 gt largir ses partenaires de coop ration gt Objectifs Il s agit de d ployer le mieux possible toutes les perspectives qui permettent de rechercher des partenaires potentiels au del des partenariats habituels ou vidents gt D marche propos e La d marche propos e ici peut se mener au sein d une quipe professionnelle ou au sein d un collectif de travail impliqu par la recherche des partenaires le Conseil culturel ou un groupe se f d rant autour d un projet par exemple Le rep rage Chaque personne prend un temps individuel pour se repr senter les associations services groupes ou personnes qui auraient des choses apporter un projet commun Le tri ce stade ne doit pas se faire de fa on tr s fouill e il s agit de respecter quelques crit res socles tels que r alisent ils une action non commerciale sans pros lytisme et dans un souci du Bien commun Individuellement toujours prendre le temps et sortir des sentiers battus un comit de quartier un collectif de jard
126. ux insuffisances en termes de logements transports services Pour tous ces points Y a t il eu des volutions significatives Sur 6 ans une mandature communale sur 15 ans g n ration sur 30 ans l interg n rationnel Les lieux et leurs dynamiques Quels sont localement les lieux qui attirent les gens et pourquoi Quels sont les lieux abandonn s ou en d sh rence et pourquoi Voir les n uds ou lieux de rassemblement les flux l int rieur du territoire ou venant de l ext rieur Comment se pr sentent les probl mes de durabilit et de bien tre dans les lieux de vie Voir les questions de sauvegarde environnementale les zones en d sh rence les r ussites Comment les gens appr cient ils les multiples patrimoines mat riels et immat riels Les connaissent ils Font ils partie de leur vie ou pas Voir les patrimoines naturels industriels artistiques urbanistiques architecturaux symboliques f tes rites traditions culturelles Piloter un Centre culturel aujourd hui Cahier 2 19 E Rendre publique l interrogation territoriale La d marche va servir aussi d outil externe diffuser aupr s de partenaires proposant une base commune pour r fl chir ensemble Ces partenaires peuvent tre selon les cas de figure des services locaux d autres op rateurs culturels et ducatifs reconnus par la F d ration Wallonie Bruxelles de simples habitants des groupes actifs Il est donc important q

Piloter un centre culturel aujourd`hui

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