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Architecture vernaculaire à pierre sèche au XIXe siècle en milieu

1. 31 II 3 3 L av nemdigd la vignes 0 028 32 II 3 4 L exemple de la conqu te viticole du massif de la Gardiole d fSs rault 4 SN eeoa sear eer seesseeeeeee 32 IN DES DEFRICHEMENTS AUX AMENAGEMENTS LITHIQUES DE LA CREATIVITE DU SIECLE DES CABANES JUSQU AU DEOLIN DU XXe SIECLE ooon oeeo oeeo seee et eote 34 IN 1 Comment gagner de la terre sur la pierre RS 34 IL 1 1 D broussaittes D D 34 IL 1 2 pierrage ichement 9 34 IIL 1 3 De la pierr g nante au mat 0 35 II 2 Comment recycler la pierres 20 0 36 IIL2 1 Equipement outils et organisation du constructeur 36 IIL 2 2 Am nagements lithiques diversit et fonctionnalit 36 IIL2 3 Appellations vernaculaires em E 0 eeeeeeeseesreses sesse 37 I 3 De la profusion le xtinction 00 eseese seseesssttsesseseesessrsersets 37 MI 3 1 D nombrement r partitions concentrations 37 IIL3 2 D clin et disparition des constr ctions en pierre s che 38 DEUXIEME PARTIE B TISSEURS CONSTRUCTION A SEC ET CABANES EN PIERRE SECHE 40 I QUI SONT LES BA TISSEURS seen mtamaemninetes 40 I 1 Relation du constructeur avec sa b tisse en pierres s ches 40 L 1 1 Quand le constructeur est aussi l utilisateur 2 40 L 1 2 Quand le constructeur n est pas l utilisateur 40 1 1 3 Quand
2. Le sp cialiste n h site pas alors parler de r els ma tres de la pierre s che Il en comptabilise alorsutrois principaux le ma tre du Mas Audran Lacoste le ma tre de Faug res et le ma tre de Villeveyrac II LA CONSTRUCTION A PIERRES SECHES II 1 La ma onnerie s che en g n ral IL 1 1 Les grands principes du proc d de construction pierres s ches 138 _ CABLAT Andr L architecture rurale en pierre s che de lH rault cabanes de bergers d agriculteurs et de charbonniers L architecture rurale en pierre s che t 2 1978 p 42 13 _ Ibid 140 _ CABLAT Andr op cit p 42 1 PICHOU Gilles Enqu te orale sur la construction de puits en pierres s ches Villeveyrac H rault dans la premi re moiti du XXe si cle L architecture vernaculaire t 16 1992 p 77 86 142 _ CABLAT Andr Les capitelles de l H rault Bulletin de la Soci t d tudes scientifiques de S te et sa r gion t 6 7 1974 1975 p 122 47 Selon le grand th oricien et architecte Eug ne Viollet le Duc s il est possible de mentir au moyen de constructions faites par le syst me d agglom ration cela est difficile lorsque l on n emploie que le mode d appareil sans mortier les lois de la statique ne le permettent pas Il faut dans ce dernier cas que chaque pierre ait une fonction d termin e Une constante du progr s a t d apr s l a
3. Site de l association cologiste Un grain de sable http www bioeco org docu165 interview de l enseignant chercheur en architecture Jean SOUM mise en ligne le vendredi 16 Mai 2003 derni re consultation le 25 ao t 2010 Site de visualisation d images satellites Google Earth 5 http earth goopgle fr 2009 97 VIDEODOCUMENT AIRES COMTAT Dominique r al Paroles de pierres Pierre s che en Haute Provence suppl ment entretien sonore int gral avec Pierre Martel r alis par Mathilde Josso en 1986 DVD 38 mn Imagie 2008 La construction en pierre s che exemples et point de vue GOURLET Guy r al Des cabanes et des hommes Les plus belles cabanes du V zelien DVD 48 mn association Cabanes meurgers et murets en V zelien 2007 Apr s une introduction rappelant l origine viticole de ces vestiges d filent une une les cabanes de ce canton de l Yonne certaines intactes d autres plus ou moins ruin es d autres encore restaur es parl association Cabanes meurgers et murets en V zelien MAUREL Yves r al Les capitelles de Villeveyrac 34 par Gilles Fichou et Michel Maurel VHS Pal Secam 21 mn Images Son et Patrimoine 1991 Restauration d une cabane et interventions de b tisseurs et de restaurateurs Emile Bonnet R gis Bousquet Adrien Tyrlik Robert Jeantet VAN THIENEN Pierre Architectures sans architectes DVD 130 mn RTBF Bruxelles 1987
4. Toutefois lors de prospections aux alentours de cette abbaye que l on appelle aussi cath drale des vignes se mit rapidement en place lewprojet de s int resser une autre forme d architecture certes tout aussi locale mais n anmoins peu connue plus modeste dite mineure mais quis semblait pourtant tout aussi digne d int r t l architecture des cabanes des vignes ou cabanes en pierre s che environnant la dite abbaye Les cabanes en pierre s che apparaissent comme un des l ments architecturaux quasi incontournables de notre actuel paysage rural h raultais qui veut bien y regarder de plus pr s Cependant force est de constater que tr s peu de travaux universitaires sur ces cabanes ont t entrepris et men s terme au niveau national Voire pas du tout en histoire ou plus sp cifiquement en histoire de l art l chelle de l H rault Le sujet semblait donc d autant plus original et int ressant d fendre Celui ci voquait de plus un th me d actualit le renouveau patrimonial ou regain d int r t pour le patrimoine notamment pour le petit patrimoine de ces derni res d cennies Lors d un change des plus enrichissants avec M Christian Lassure Pun des sp cialistes de la pierre s che l chelle nationale fondateur et pr sident du Centre d Etudes et de Recherches sur l Architecture Vernaculaire et directeur de la revue L Architect
5. identit plus ou moins pr cise de ces b tisseurs Pour cerner un peu plus pr cis ment qui ils taient nous tenterons tout d abord de savoir quelle tait leur relation avec la construction pierre s che puis de pr ciser leur cat gorie socioprofessionnelle voire m me de retrouver leur nom concernant notre tude de cas Avec prudence nous pouvons tenter de compl ter less informations dont nous disposons pour l H rault avec des exemples concernant d autres d partements d autres r gions fran aises voire m me d autres pays frontaliers I 1 Relation du constructeur avec sa b tisse en pierres s ches 1 1 1 Quand le constructeur est aussi l utilisateur L utilisateur r alise le plus souvent sa cabane de pierres s ches sans l aide d un quelconque sp cialiste Il s agit dans ce cas d un mode de construction qui s apparente ce que l on appelle d sormais l auto construction et quipermet de r aliser un difice moindre co t Cette activit se rencontre de fait tr s fr quemment dans les couches les plus modestes de la soci t paysanne L conomie de moyens est alors d autant plus n cessaire qu il s agira g n ralement d une annexe usage uniquement ponctuel ou saisonnier ne justifiant pas un investissement d mesur 1 1 2 Quand le constructeur n est pas Putilisateur Toutefois le constructeur peut tre distinct de l utilisateur Dans ce cas le b
6. il s agit d une multicouche de stabilit vo te et m me d une multicouche d tanch it en cailles lauzes vo te clav e La vo te clav e et son d vers int rieur bien que minoritaire dans la construction sec peut se rencontrer Il s agit alors non pas d une vo te r alis e l aide de voussoirs taill s et appareill s mais d une vo te o les claveaux sont confectionn e partir soit de plaquettes brutes ou rectifi es au marteau soit de moellons bauch s et grossi rement appareill s dispos s sur un cintrage en bois provisoire ou pour de petits difices sur des empilements de pierres ou de fascines retir s une fois la vo te achev e La vo te clav e peut alors tre soit en berceau A Fintrados joints des lits en coupe align s et parall les la ligne de fa te soit en coupole Cl de vo te et l intrados joints des lits en coupe concentriques vo te encorbell e Je d couvris un wssorte de hutte conique faite de pierres plates et tr s ing nieusement dispos es Chaque rang circulaire avan ait vers le centre de la largeur 7 _ HUYGEN Jean Marc op cit p 138 139 49 d un doigt si bien qu au sommet les cercles diminu s chaque tage finissaient par se rejoindre Le dernier laissait un vide grand comme une assiette qui tait couvert d une belle pierre plates La vo te de pierres encorbell es et inclin es vers l ext ri
7. L architecture vernaculaire t 23 1999 p 78 Reproduction 135 Soit peu pr s 1 050 euros 6 ROBERT Maurice B tisseurs et utilisateurs Ethnologia revue d ethnologie et d ethno colologie des pays occitans n sp cial automne 1978 p 119 137 _ BAILLY Pierre op cit p 63 46 Le chercheur affirme d j en 1978 que C est tort que l on attribue la construction de ces difices aux bergers de nos r gions Selon lui seules deux ou trois unit s tout au plus seraient l uvre d ouvriers pr pos s l entretien des routes Il n a pas t rapport ou retrouv de traces de contrats oraux ou crits pour l H rault L existence de paysans ma ons sp cialistes n tant confirm e que pour la construction de puits en pierre s che dans la premi re moiti du XXe si cle 4 Ils sont l uvre de viticulteurs anciens man uvres aux c t s de puisatiers professionnels pour le compte de voisins Les cabanes h raultaises seraient donc principalement l uvre de modestes propri taires agricoles pour un usagepersonnel Toutefois d apr s Andr Cablat Beaucoup de ces constructions attestent d un s r m tier de b tisseur Si la plupart de petites dimensions ont pu tre dress es par des d fricheurs habiles manier la pierre d autres b timents par contre aux proportions remarquables ne peuvent tre l uvre que de ma ons pierre s che
8. Une tr s ancienne gariote Orgueil commune de Mauroux Lot Bulletin de la Soci t des tudes litt raires scientifiques et artistiques du Lot t 82 1961 4e fasc octobre d cembre p 229 91 FICHOU Gilles Construction d une baraque ou cabane de vigne Villeveyrac dans l H rault en 1984 L architecture vernaculaire t 8 1984 p 33 38 FICHOU Gilles Notes sur la restauration d une cabane en pierre s che Poussan H rault L architecture vernaculaire t 10 1986 p 89 92 FICHOU Gilles Notes sur la remise en tat d une baraque en pierre s che Poussan H rault L architecture vernaculaire t 14 1900 p 23 28 FICHOU Gilles Une carte postale et un film sur les capitelles L architecture vernaculaire t 15 1991 p 49 50 FICHOU Gilles Enqu te orale sur la construction de puits en pierres s ches Villeveyrac H rault dans la premi re moiti du XXe si cle L architecture vernaculaire t 16 1992 p 77 86 FICHOU Gilles Restauration d unevcabane en pierre s che au Pech Monier Loupian H rault L architecture vernaculairet 21 1997 p 10 13 FICHOU Gilles Construction d une hutte B darieux H rault L architecture vernaculaire t 25 2001 p 110 FOURNIER Pierre Fran ois Les ouvrages de pierre s che des cultivateurs d Auvergne et la pr tendue d couverte d une ville aux C tes de Clerm
9. par les sp cialistes dans leurs analyses leurs typologies et leurs proc dures d inventaire ou dans les applications pratiques de ces recherches Les approches diff rent selon les disciplines selon les d marches conceptuelles et les m thodes propres chacune d elles selon l histoire aussi de leur inscription sociale et institutionnelle La comparaison entre les regards des ethnologues des historiens de l art et des architectes est significative cet gard Il existe une diff rence entre le beau esth te etle beau scientifique pour le chercheur en histoire de l art L3 1 Crit res de l esth tique pour Parchitecture rurale Les crit res retenus en termes d esth tique par les chercheurs en architecture rurale relevaient d apr s les travaux du pr curseur en la mati re Georges Henri Rivi re de la mati re de l ordre de l homog n it et du lien avec le paysage D apr s Rivi re ces l ments esth tiques pouvaient tre class s en trois cat gories les l ments involontaires intentionnels et d riv s Les l ments involontaires comprenaient l inscription dans le paysage la patine du mat riau Les l ments intentionnels taient quant eux les l ments d coratifs explicites proc d s de construction jouant sur l appareil et les formes par exemple le cha nage d angle l influence d cal e deswgrands styles historiques d architecture les combinaiso
10. A propos des constructions les plus grandes et les mieux appareill s Livernon vraisemblablement l uvre de ma ons professionnels peut tre m me sp cialis s dans ce genre d difices selon l auteur hypoth se valid e par le CERAV 125 A propos d un certain Emile Appy ma on de profession constructeur d une cabane pr s de Saint Ma tin de la Brasque dans le Vaucluse au d but du XX si cle information CERAV 44 Dans le Gard Paul Marcelin cite l exemple d un ma on du quartier des terres de Rouvi re N mes qui avant 1914 se chargeait de construire une capitelle dans la journ e pour 100 000 anciens francs soit peu pr s 150 euros L 3 3 Ma ons sp cialistes de la pierre s che Certains sont aussi tout bonnement des ma ons sp cialistes de la pierre s che L architecte et professeur d architecture Edward Allen dans son tude sur l architecture de pierre s che des Pouilles de l Italie du Sud signale l existence d homologues italiens aux ma ons de pierre s che dont le nom populaire est caseddari de casedda cabanewdes champs et trullisti pluriel de trullisto form sur trullo forme italianis e du terme vernaculaire truddu signifiant coupole pour son appellation savante Selon l auteur les trulli furent l origine construitspar des bergers et des fermiers avec les pierres retir es de leurs champs Ma
11. Auverne H rault Constructions en pierre s che cabanes capitelles fauteuils de bergers enclos et murs polycopi de l auteur 1992 OLIVER Paul dir Encyclopedia of Vernacular Architecture of the World 3 vol Cambridge Cambridge University Press 1997 PIERRON Claude Les cabornes du Mont d Or lyonnais Rh ne Premiers r sultats d enqu te rapport remis au Comit du pr inventaire des monuments et richesses artistiques du Rh ne polycopi de l auteur octobre 1986 PLYMAKIS Antonis Koumoi Mit ta kai Boskoi sta Leuk Ori kai Psiloriti Cabanes de bergers et bergers dansles Lefka Ori etile Psiloritis Cr te Chania Chania 2008 RIVALS Claude Midi toulousain et pyr n en collection L architecture rurale fran aise corpus des genres des types et des variantes Mus e national des arts et traditions populaires Paris Berger Levrault 1979 RON Zvi Stone Huts as an Expression of Terrace Agriculture in the Judean and Samarian Hills th se Tel Aviv University 1977 ROUSTAN Maurice Capitelles et pierres s ches de N messet du Gard N mes Roustan Maurice 1990 SAKAVALAS Kostas PQX ZTOYZ OOAOYZ Lumi re sur leurs tholo Aisonia AHMO ATONIA 2009 SYLVOS Martine L habitat rural en France Contribution l tude de la construction en pierre s che des causses du haut Quercy Inventaire de la commune de Livernon Lot m moire de l Unit p dagogique 6 Paris Ecole d
12. INSCRIPTIONS plusieurs dates du d but du XXe au charbon de bois 1909 1929 et initiales grav es 59 PARTICULARITES arri re linteau monolithique soutenu par deux corbeaux utilis s comme sommiers Coupole enti rement appareill e Construction relativement r cente probablement fin XIXe si cle SCHEMAS RELEVE PHOTOGRAPHIES Effectu s le 17 02 09 VOIR ANNEXE n 8 p 10 DOCUMENTATION tradition orale et surtout familiale IL 2 2 Baraque de Cantaperdrix DENOMINATION baraque de Cantaperdrix nom du lieu dit 60 NATURE grande cabane avec vo te en encorbellement de paysans d fricheurs appel e baraque localement FONCTION ancienne abri de paysans Actuelle rangement de mat riel de pique nique LOCALISATION Villeveyrac 34 Lieu dit Cantaperdrix les Truques Coordonn es g ographiques 43 29 28 62 N 3 3456 71 E PROPRIETAIRE Paul ESTOURNET de Villeveyrac INFORMATIONS SUR LE S CONSTRUCTEUR S aucune SITUATION en bordure d un ancien chemin de terre n tant plus utilis Sur une petite tag re Incluse dans am nagement lithique ancien mur de sout nement et r cent murs de cl ture bancs en pierre barbecue r alis s par le propri taire actuel ENVIRONNEMENT parcelle entretenue comme terrain de week end avec plantation de pins d Alep et ch nes truffiers V g tation de garrigue l arri re ch ne kerm s romarin ciste cotonneux et
13. Ils connaissent une usure rapide face la pierre mais deviennent plus solides en passant partir du milieu du XIXe si cle du fer l acier Les agriculteurs recourent ainsi aux outils de levage du carrier comme la barre mine employ e pour fragmenter par strate les affleurements de roche tendre retirer les blocs moiti enterr s et d placer le tout Ils disposent galement des outils d extraction du terrassier comme sa pioche le pic pour soulever et d gager les pierres Ils usent aussi de lamasse pour briser les blocs trop pesants impossibles redresser Lorsque la roche est trop dense tropsr sistante ils positionnent sur celle ci des coins en fer et les frappent avec la masse pour f ler et fractionner la pierre A des fins de d rochements de plus grande envergure des charges de poudre dont l usage est r pandu dans le monde agricole d s la fin du XVIIIe si cle peuvent ventuellement tre pos es et allum es pour faire c der et exploser les blocs de roche les plus tenaces Ba dynamite elle ne sera pas utilis e dans l H rault avant 1870 7 Afin de pousser les gros blocs jusqu en marge du terrain ils peuvent tirer parti des morceaux de troncs ou de branches coup s sur la parcelle pour faire office de billes de bois et ainsi les y faire rouler IIL 1 3 De la pierre g nante au mat riau utile Le tout s accumul donc en tas d pierrement appel s localement clapas Ils sont pr
14. La technique de construction alorswutilis e dite pierre s che est pratiqu e pour l architecture rurale depuis la protohistoire et reste visible sur les cinq continents Si elle n est pas li e une civilisation particuli re elle rel ve g n ralement des activit s agricoles Cette pratique de ma onnerie n use comme son nom l indique d aucune sorte de mortier ou de charpente et consiste en l assemblage sp cifique de pierres laiss es l tat plus ou moins brut Le couvrement le plus fr quent des difices particuliers que nous allons tudier la vo te encorbellement inclin e d note un franchissement de l espace et confirme un peu plus encore son appartenance au monde de l architecture Le terme g n rique de cabanes en pierre s che estralors utilis pour d signer les constructions de notre tude j b M 5 z l iat F 1 Cabanes car il s agit bien de constructions pr caires icien pierre essuyte servant d abris des personnes leurs biens ow leurs activit s Ces ouvrages peuvent tre qualifi s de vernaculaireswcar selon la d finition d Eric Mercer l un des pionniers dans l tude de l architecture vernaculaire en Angleterre pr sident du Vernacular Architecture Grup de 1979 1981 Vernacular buildings are those which belong to a type that is common in a given area at a given time Il faut comprendre que ces difices appartiennent un
15. usage de la pierre s che revient recycler ce qui ne devait tre qu un d chet Son assemblage est tr s facilement r versible sans d chet et bien moins nergivore que le b ton En effet En fin de vie 187 ALCARAZ Fran oise L utilisation publicitaire des paysages de terrasses tudes rurales 2001 1 2 n 157 158 p 195 209 188 D4 7 r 2 R seau Europ en des Pays de la Pierres S che financ par l Union Europ enne 84 l ouvrage assembl sec est d montable et remontable alors que l assemblage humide conduit la casse une grande partie des composants devra tre au mieux recycl e mais avec un nouvel apport d nergie Un ouvrage sec est donc plus facilement et totalement r employable L assemblage de mat riaux de r emploi tout comme celui des autres mat riaux d ailleurs est alors selon l auteur une mani re de se positionner par rapport Pavenir Toujours dans cette id e de recyclage du mat riau et d une mise en uvre propre la cabane a inspir artistes et architectes et parmi eux l architecte Olivier Bedu qui a su adapter le syst me constructif de la cabane en pierres s ches avec vo te en encorbellement au recyclage derplusieurs centaines de pneus usag s lors d une performance dans une d charge proche de Marseille Cette performance a abouti une installation surprenante L aborig ne 1
16. 1 de l architecte Olivier Bedu ZI des Estroublans Vitrolles octobre 2004 1 _ http www documentsdartistes org artistes bedu repro8 html derni re consultation le 25 ao t 2010 Photographies de l installation L aborig ne 1 194 Three Cones Installation permanente d Andy Goldsworthy au Neuberger Museum of Art Purchase New York 2001 5 LASSURE Christian op cit 2004 p 10 85 CONCLUSION Une ma onnerie en pierres s ches est comme un jeu de patience en volume un puzzle dans l espace Elle requiert un choix et un positionnement judicieux du mat riau un ajustage minutieux et un embo tement pr cis des l ments Le ma on pierre s che paysan ou sp cialiste doit avoir un bon coup d il pour trouver une i 196 place chaque pierre et une pierre pour chaque place A Mais ce ne sont pas seulement des pierres assembl es les unes au dessus des autres mais avant tout de remarquables monuments de courage et d adresse le t moignage pr cieux et populaire d une poque de d frichements courageux Cette architecture sans architectes qu on appelle aussi populaire indig ne vernaculaire spontan e non officielle est en un mot une architecture pragmatique juste et souvent belle 8 L architecture pierre s che est un paradoxe en ce XIXe si cle o la tendance est au verre et au m tal C est une architecture de n cessit
17. 1984 p 33 38 FICHOU Gilles Notes sur la restauration d une cabane en pierre s che Poussan H rault L architecture vernaculaire t 10 1986 p 89 92 FICHOU Gilles Notes sur la remise en tat d une baraque en pierre s che Poussan H rault L architecture vernaculaire t 14 1990 p 23 28 16 Ces publications dans leur grande majorit sont le fait d Andr Cablat historien local et ancien membre correspondant du CERAV qui est le premier suite des recherches notamment archivistiques pouss es avoir mis au jour l histoire de ces difices h raultais et en faire une synth se dans les ann es soixante dix en l tat des signalements de cabanes de l poque Ces crits sont issus d une part du Bulletin de la Soci t d tudes scientifiques de S te et sa r gion et majoritairement d autre part de la revue L architecture vernaculaire sous ses divers noms successifs que l on peut qualifier de r f rence en la mati re Le travail de M Christian Lassure directeur de cette derni re revue et de ses collaborateurs s inscrit en effet depuiswune trentaine d ann es dans une d marche scientifique en plus d une critique syst matique de publications anciennes et r centes sont la disposition des sp cialistes des l ments m thodologiques visant une meilleure normalisation des travaux des uns et des autres mod les de fiche descri
18. Il s agit dune montagne aplanie en causse et couverte de garrigues Entre la plaine de Fabr gues l est et celle de l H rault l ouest cette garrigue prolong e par la montagne de la Moure et le Pioch de Madame vers le sud constitue l avanc e occidentale des garrigues languedociennes Elle atteint 349 m d altitude au Grand Puech Les montagnes de la Moure et d Aumelas sont form es du socle de calcaires jurassiques que l on retrouve plus au nord dans le massif du Pic Saint Loup dans les causses qui cernent la Bu ges et dans les grands causses comme celui du Larzac Tr s filtrants les calcaires sont incapables de retenir l eau Aussi la v g tation est elle celle d une garrigue souvent appauvrie offrant un paysage pre et sec de ch nes kerm s Des piochs ou puechs animent cessocle et l on peut percevoir depuis les plaines adjacentes leurs formes rondes et pleines La vue panoramique vers les quatre points cardinaux situe clairement ce massif de garrigue entre les hautes collines d sertes et bois es que domine l mergence nette du Pic Saint Loup au nord et la plaine viticole qui descend doucement vers le bassin de Thau et la mer au sud Cette montagne s allonge ainsi sur vingt vingt cinq kilom tres en direction nord sud pour une douzaine de kilom tres de largeur au maximum I 5 L quilibre du paysage naturel et agricole d Ancien R gime en pays d H rault A la fin de l Ancien R gime le paysage rural
19. NOLHAC Pierre La d couverte de Gergovie L Illustration n 4695 25 f vrier 1933 p 219 220 ORLIAC Jean Capitelles Bulletin du Groupe de recherches et d tudes du Clermontais N 5 juillet 1977 p 5 8 ORLIAC Jean Les capitelles du Clermontais Bulletin du Groupe de recherches et d tudes du Clermontais N 9 mai juin 1978 p 11 17 POISSON Jean No l Les bories de Provence survivance de l poque pr historique Pr histoire et arch ologie N 38 janvier 1982 p 6 9 et d pliant p 27 30 POULAIN Pierre Camps et lev es de pierre en Avalonnais Bulletin de la Soci t d Etudes d Avallon vol 63 1964 p 92 94 REYNES Albert Les capitelles de la commune de Soub s H rault Actes des journ es d tude de Viols le Fort H rault des 2 et 3 octobre 1982 sur l volution des techniques de construction sec dans l habitat en Languedoc du N olithique la p riode contemporaine L architecture vernaculaire suppl N 3 1983 p 109 111 REYNES Albert Les capitelles Message Bulletin des anciens l ves de l Ecole Normale de Montpellier 1984 1985 93 ROBERT Maurice B tisseurs et utilisateurs Efhnologia revue d ethnologie et d ethno colologie des pays occitans n sp cial automne 1978 p 115 123 ROUVI RE Michelz Note sur la construction exp rimentale d une cabane en pierre s che en 1980 Lablach re Ard
20. Piedras con Ra ces la revista de nuestro arquitectura vern cula n 26 verano 2009 p 4 58 p 52 56 La photographe Renate Lobbecke propose un ventail photographique des cabanes en pierre s che europ ennes http www stoneshelter org stone objects htm date de cr ation 2004 derni re consultation le 25 ao t 2010 Partie du site du professeur d architecture Borut Juvanec pr sentant l architecture l histoire les fonctions de cabanes en pierre s che et leur localisation travers le monde A consulter notamment pour la Suisse l Espagne l Italie Malte la Croatie la Slov nie et les les Britanniques 5 MARTIN GALINDO Jos Luis A singularfaf dos chafurd ns do Val de X lima Piedras con ra ces monographie C ceres ARTE El Brocense 2000 p 357 399 5 SAKAVALAS Kostas PO ZTOYEZ OOAOYE Lumi re sur leurs tholo Aisonia AHMOZX AIZONIA Z 2009 Etude r dig e en grec moderne sur les tholo agricoles de Magn sie en Gr ce R sum fran ais en fin d ouvrage PLYMAKIS Antonis Ko moi Mitdta kai Boskoi sta Leuk Ori kai Psiloriti Cabanes de bergers et bergers dans les Lefka Ori et le Psiloritis Cr te Chania Chania 2008 7 GNESDA Sergio T moins d architecture en pierre s che au Maroc les tazotas et les toufris de l arri re pays d El Jadida Etudes et recherches d architecture vernaculaire n 16 1996 _ LASSURE Christian Notes de lecture des cabanes en
21. che L architecture vernaculaire t 5 1981 p 78 79 ROUVI RE Michel L enclos en pierre s che d Auguste Arnal sur le Gras des Assions Ard che L architecture vernaculaire t 21 1997 p 35 42 SOLASSOL Pierre Cas las des Grands Causses Petit patrimoine en Languedoc et Rouergue Causses et C vennes Club c venol n 3 104e ann e 1999 p 89 00 TH VENON Urbain et BESSON Georges Un important centre de peuplement pr et protohistorique la Goule de Foussoubie Bulletin du Groupe de recherches arch ologiques et historiques de Vagnas Salavas UASPTT et Grospierres Ard che 1966 p 5 13 et p 32 44 TOCHTERMANN Wolf Architectures sans architectes Etudes de l UNESCO sur l habitat traditionnel en Tunisie et dans le monde Le Courrier de l UNESCO une fen tre ouverte sur le monde 28 ann e f vrier 1975 p 4 14 VIOLANT Y SIMORRA Ramon Las barraques de Vina de pared en seco del pla de Bages Barcelona Estudios Geographicos vol 15 n 55 1954 p 189 200 WALTON James The corbelled stone huts of Southern Europe Les cabanes de pierre s che vo t es par encorbellement de l Europe du Sud Man vol 62 1962 p 33 34 94 SOURCES D ARCHIVES Archives d partementales de l H rault Etats de Languedoc XVe XVIlle si cles Agriculture et levage Progr s de l agriculture D frichements Montpellier C 11900 d clarations du roi ant
22. d cesseurs 1 LASSURE Christian El ments pour servir la datation des constructions en pierre s che Etudes et recherches d architecture vernaculaire n 5 1985 p 33 16 _ JUVANEC Borut Les abris en pierre de l Europe L architecture vernaculaire t 24 2000 p 60 66 75 L int r t port la multitude et la grande diversit des cabanes h raultaises mais aussi des cabanes d autres d partements d autres r gions fran aises voire d autres pays am ne toutefois constater que de fortes similitudes morphologiques existent pour certaines d entre elles faisant fi des fronti res Certains chercheurs comme Borut Juvanec ou plus particuli rement Christian Lassure partant de ce m me constat ont alors tent d explorer et d expliquer ce ph nom ne d analogie de forme travers le monde commencer par l Europe Les sp cialistes se sont_alors demand quelles causes pouvaient justifier ces identit s s interrogeant tour tour sur le mat riau les fonctions des b tisses ou sur d ventuelles migrations de leurs constructeurs Pour illustrer cette r flexion nous prendrons l exempler des cabanes degr s ou gradins consistant rappelons le en au moins deux troncs de c ne ou de pyramide superpos s facilement rep rables partir de simples photographies ou relev s d difices travers les tudes internationales Ces cabanes degr s sont visibles
23. de d me avec l hypog e de Hal Saflieni Malte 4100 2500 av J C la Halle au bl Paris par B langer 1811 le nouveau Palais du Reichstag de Berlin par Norman Foster 1999 mais encore les degr s avec le minaret circulaire de Samara IXe av J C les phares degr s de la jet e du port de S te 17e 19e le mus e de l art islamique de Doha par 1 M Pei 2008 Une mention toute particuli re sera attribu e la Halle au bl Paris 1811 qui nous para t embl matique En effet ce b timent en rapport direct avec la th matique de l agriculture est en identit morphologique et quasi contemporain de nos abanes en pierres s ches Mais il symbolise aussi une architecture majeure oppos e l architecture mineure qualificatif usuel de notre architecturewernaculaire L2 2 Identit l exemple des cabanes degr s europ ennes Mais toutes les analogies et les r f rences l architecture sont elles pertinentes Selon Lassure une analogie qui n est apr s tout qu une association mentale ne saurait fonder objectivement une influence stylistique A l heure actuelle rien ne permet d affirmer que l architecture religieuse a influenc l architecture populaire en pierre s che ou inversement De m me selon Juvanec Rien ne permet de relier ces difices modestes aux architectures classiques et pr classiques Ils sont le t moignage de l ing niosit de nos pr
24. de restes de garrigue L abbaye de Valmagne fait partie int grante de cette organisation entre b ti espaces cultiv s et garrigues de parcours Elle a longtemps marqu de son empreinte l ensemble des terres proches par laspuissance de son conomie d velopp e par les abb s cisterciens viticulture levage d immenses troupeaux droits de p che sur l tang de Thau moulins et droit de moulure Saint F lix de Vayrac etc Cet espace domine les plaines viticoles de la vall e de l H rault plus l ouest et de l tang de Thau plus au sud L ensemble s allonge sur pr s de vingt cinq km parall lement l H rault de l A750 Gignac au nord l A9 au sud Les grandes infrastructures ont pr f r emprunter les plaines adjacentes plus accueillantes pr servant ce long pi mont Une quinzaine de villages occupent le territoire L 4 2 Les garrigues d Aumelas et la Montagne de la Moure L unit n 17 est dite les garrigues d Aumelas et la Montagne de la Moure _ Direction R gionale de l Environnement Languedoc Roussillon L organisation des paysages de l H rault L atlas desspaysages du Languedoc Roussillon CD Rom DIREN L R 2009 6 Direction R gionale de l Environnement Languedoc Roussillon L H rault Les collines du Biterrois et de l H rault 11 Le pi mont des garrigues d Aumelas et de la Moure L atlas des paysages du Languedoc Roussillon CD Rom DIREN L R 2000 25
25. http www youtube com watch v CqX flWIRS vid o dela performance L aborig ne 1 de l architecte Olivier Bedu ZI des Estroublans Vitrolles octobre 2004 derni re consultation le 25 ao t 2010 98 OUVRAGES ET ARTICLES AY ANT COMPLETE LES RECHERCHES ALCARAZ Fran oise L utilisation publicitaire des paysages de terrasses tudes rurales 2001 1 2 N 457 158 p 195 200 BELY Lucien La France Moderne 1498 1789 Paris PUF 1994 BERENSTEIN JACQUES Paola Esth tique des favelas les favelas de Rio travers l uvre de H lio Oiticica coll Esth tiques Paris L Harmattan 2002 BERENSTEIN JACQUES Paola Les favelas de Rio un enjeu culturel coll Nouvelles Etudes Anthropologiques Paris L Harmattan 2003 BLANCHARD Marcel Les voies ferr eside l H rault Montpellier B S L G 1922 Bureau de Recherches G ologiques et Mini res Notice explicative Carte g ologique de la France 1 50 000 P zenas 26 44 Moyenne plaine de l H rault Orl ans B R G M 1980 CHIVA Isac et DUBOST Fran oise L architecture sans architectes une esth tique involontaire Etudes Rurales n 117 Janvier mars 1990 p 9 38 CHOLVY G rard sous la direction de L H rault de la pr histoire nos jours Bordessoules Saint Jean d Ang ly 1993 FABRE Daniel et LACROIX Jacques La vie quotidienne des paysans du Languedoc au XIXe si cle Paris Hachette 1978 FIGUIER Louis
26. p 450 5 _ Acad mie fran aise Nouveau dictionnaire de l Acad mie fran oise M Z Paris J B Coignard 1718 p 569 16 ve H 2 2 Acad mie fran aise Dictionnaire de l Acad mie fran aise revu corrig et augment par l Acad mie elle m me t 2 L Z Paris J J Smits 1798 p 286 7 DAUPHIN Jacques Les Salluviens Pisavis La Touloubre Le plan du territoire de Salon Le r glement d administration publique du 10 mars 1856 Aubin Aix en Provence 1872 13 sur les cabanes qui soit r f renc reste ce jour la monographie sur les cabanes gardoises de Villevieille crite par Fran oise Bornet tudiante en tourisme en 1991 18 Notons aussi le travail certes plus global de la g ographe Marie Laure Flory sur Le paysage construit de pierre s che du territoire de Souvignargues Gard pour son M moire de stageren 1992 qui traite toutefois de fa on assez approfondie des cabanes de cette commune lt Concernant les crits initiant la construction de ces cabanes le pr curseur en la mati re est Charles Ewald qui relata au d but des ann es soixante dix la construction exp rimentale d un cabanon par l ethnologue PierreMartel Le constructeur y avoue alors la difficult retrouver des techniques sp cifiques de construction oubli es l dification d un deuxi me cabanon sujet de l article ayant t n cessaire pour relater une exp rience r ussie Viendra ensuit
27. rieurement la d claration royale de 1770 1714 1769 Etats de Languedoc XVe XVIlle si cles Agriculture et levage Progr s de l agriculture D frichements Montpellier C 11901 d claration du 5 juillet 1770 sur le d frichement des terres incultes dans la province de Languedoc Archives communales Cadastre napol onien de Villeveyrac et de Saint Pargoire CD ROM Cadastre actuel de Villeveyrac et de Saint Pargoire Planches Archives num ris es en ligne Villeveyrac http archives herault fr villeveyrac 37 Lhtml Registres paroissiaux et d tat civil Recensements de population Tables de l enregistrement Plans du cadastre napol onien Saint Pargoire http archives herault fr saint pargoire 304 html Registres paroissiauxset d tat civil Recensements de population Tables de l enregistrement Plans du cadastre napol onien 95 SITES INTERNET Site du Centre d Etudes et de Recherches sur l Architecture Vernaculaire http www pierreseche com cr ation en 2001 derni re mise jour le 20 ao t 2010 derni re consultation le 25 ao t 2010 Site du professeur en architecture Borut Juvanec synth tisant ses recherches sur la pierre s che travers le monde http www stoneshelter org date de cr ation 2004 derni re consultation le 25 ao t 2010 Site de la Soci t scientifique internationale pour l tude pluridisciplinaire de la Pierre S che http www pierrese che
28. 19 Etats de Languedoc XVe XVIIIe si cles Agriculture et levage Progr s de l agriculture D frichements Montpellier C 11900 d clarations du roi ant rieurement la d claration royale de 1770 1714 1769 16 janvier 1714 Ibid 13 ao t 1766 _ Jbid C 11901 d claration du 5 juillet 1770 sur le d frichement des terres incultes dans la province de Languedoc 70 _ MONARCHI Patrick Le parcellaire en pierres s ches de l ancien devois communal de Lavilledieu Ard che vestiges antiques ou subactuels L architecture vernaculaire t 9 1985 p 9 22 29 monter que le lotissement des biens communs a t progressif avec notamment un partage tout d abord en deux parties gales une constitu es de lots l autre pour le pacage communal puis quelques ann es plus tard une division totale de ce qu il restait de la partie communale Le cadastre fait le plus souvent encore apparaitre le morcellement et Faspect micro parcellaire de l espace reste parfois encore visible Certains lieux dits portent encore le nom vocateur des R publiques Cournonterral IL 2 3 L accession la propri t du petit peuple agricole sous le Second Empire Durant la seconde moiti du XIXe si cle lachat de parcelles des anciens communaux par des paysans pauvres ou des ouvriers intensifie unipeu plus encore cet lan Des ann es 1850 1870 bien que l industrialisation commence se d velopper
29. Puy de D me pris pour les ruines de Gergovie BROGAN Olwen The New Battle of Gergovia La nouvelle bataille de Gergovie Antiquity a Quarterly Review of Archaeology vol 7 1933 p 216 219 concernant la pol mique propos des cabanes de cultivateurs aux C tes de Clermont Puy de D me prises pour les ruines de Gergovie BUSSET Maurice Comment j ai d couvert ces ruines L Illustration n 4695 25 f vrier 1933 p 221 222 cabanes du plateau des C tes de Clermont dans le Puy de D me prises pour les ruines du site gaulois de Gergovie BUSSET Maurice Gergovia capitale des Gaules Paris 1933 p 19 28 vestiges lithiques d origine agricole et dexdate r cente au plateau des C tes de Clermont Puy de D me interpr t s comme tant les restes d un oppidum gaulois EYCHART Paul L oppidum des C tes Augustonemetum Gergovie Ed Volcans Clermont Ferrand 1961 datation de vestiges lithiques subactuels par le mat riel trouv dans des couches arch ologiques antiques sur lesquelles ces vestiges sont implant s EYCHART Paul Pr histoire et origines de Clermont Ferrand Ed Volcans Clermont Ferrand 1969 datation de vestiges lithiques subactuels par le mat riel trouv dans des couches arch ologiques antiques sur lesquelles ces vestiges sont implant s EYCHART Paul Chanturgue camp de C sar devant Gergovie Ed Volcans Clermond Ferrand 1975 datation de vestiges lithiques subactuels
30. activit s men es par des associations locales initiant la restauration des constructions en pierre s che notamment l association Pierres d Iris 34 ont permis d enrichir notre propos et de mieux appr hender les r gles de la ma onnerie en pierre s che Toutefois les difficult s sont parfois grandes pour resituer exactement la parcelle sur le cadastre pour contacter le ou les propri taires et parvenir des t moignages oraux complets multiples et donc fiables Les archives quant elles restent parfois muettes S ajoute cela la difficult d tudier une architecture pr caire en sursis souvent d t rior e obligeant un choix de cabanes en bon tat pouvant ainsi tre encore tudi es sereinement sur le plan architectural mais ne faisant que rappeler l urgence d une telle tude concernant des difices vou s une prochaine disparition TABLE DES MATIERES AVANT PROPOS nier orne ares ete ese ss ue 3 INTRODUCTION Re die niet 10 BILAN HISTORIOGRAPHIQUE mu 13 PREMIERE PARTIE TERREAU PAYSAGER ET HISTORIQUE EN MILIEU RURAL HERAULTAIS DES TEMPS MODERNES A L EPOQUE CONTEMPORAINE 24 I CADRE NATUREL ET ANTHROPIS eme 24 I 1 Situation g ographique du d partement de l H rault en r gion Languedoc 24 I 2 G ologie h raiidises i t E 0 D 24 I 3 Paysage h raultars ER nsc see 25 I 4 Paysage et g o
31. aux cent caselles Vimenet Etude du patrimoine pastoral villageois 2009 JUVANEC Borut The Stone Shelters Ireland IRL Catalunya E Balear E Corse F Provence F Graubuenden CH Kras SIl Istra HR La Mancha Spain Hvar HR Sardegna Puglia l Malta M Bretagne F Bulgaria BG Hessen D Sinai Egypt Ljubljana Ljubljana University 1990 JUVANEC Borut Les cabanes en France catalogue de l exposition Les cabanes du 6 au 31 octobre 1999 l Institut fran ais de Ljubljana Slov nie Ejubljana 1990 JUVANEC Borut Shelters in Stone research Ljubljana Ljubljana University 2001 JUVANEC Borut Six Thousand Years of Corbelling Paris UNESCO Congress 2001 JUVANEC Borut Drying Objects in Stone Portugal Spain Slovenia Ljubljana Ljubljana University 2001 JUVANEC Borut Dry Stone Story shortversion Ljubljana Ljubljana University 2002 JUVANEC Borut Arquitectura en piedra seca Valencia Universidad Politecnica 2002 JUVANEC Borut Kamen na kamen Stone upon Stone Ljubljana Ljubljana University 2004 JUVANEC Borut Howd sagif Stone shelter in Yemen Ljubljana Ljubljana University 2005 JUVANEC Borut Chozo de Extremadura joya in piedra Hut of Extremadura Jewel in Stone M rida ARTE 2008 JUVANEC Borut Arhitektura slovenije vernakularna arhitektura Architecture of Slovenia vernacular architecture t 1 Alpine part t 2 Northeast t 3 Central part t 4 Southern hill
32. b tisse de l infiltration des eaux de pluie notamment pour des cabanes vo te clav e pierres inclin es vers le sol propices au ruissellement int rieur IL 2 2 Mat riau IL2 2 1 Nature g ologique des pierres 51 Le calcaire le gr s le schiste et le basalte sont les quatre mat riaux dominant dans la construction pierre s che fran aise On rencontre plus exceptionnellement gneiss granit marnes tuf et galets soit de par leur raret g ologique soit de par leur morphologie inadapt e ou leur trop grande friabilit Les schistes et certains calcaires pour leur part se d litent facilement par plaques d paisseur plus ou moins homog ne ce qui facilite la ma onnerie Voil pourquoi la construction lithique la plus riche se trouve dans les r gions o l on trouve ce type de pierres certaines r gions du centre comme la Dordogne le Lot la Sa ne l Aveyron du sud est comme le Lub ron du sud comme le Gard et l H rault Le calcaire est l plus fr quemment utilis car ses zones sont tr s nombreuses travers tout le pays et qu ils se pr tent donc le plus souvent assez bien aux techniques mises en uvre La diversit des faci s g ologiques durcalcaire se traduit par une diversit de formes plus ou moins r guli res allant du bloc parall l pip dique la plaquette lause mais aussi par une duret variable Comme pour le reste de la France les cabanes h raultaises sont
33. barraca de vinya pont de bestiar bombo chozo etc au Portugal chafurd es en Italie principalement dans les Pouilles sur l le d Elbe et en Sardaigne trullo caprile pinetu dans l archipel de Malte girna dans la r gion de l Istrie de la Dalmatie et certaines les de Croatie kazun bunja komarda trim au sud ouest de la Slov nie hi ka au nord est de la Gr ce et en Cr te centrale tholos mitato et outre manche au Pays de Galles twlc mochyn twlc crwn en Ecosse cleit et en Irlande beehive hut clochan Sur le continent africain notamment dans l arri re pays d El Jadida au Maroc tazota et la p ninsule du Sina enmEgypte nawamis En Asie de l Ouest au Y men howd et en Cisjordanie mantarah cette liste n tant pas exhaustive La vaste tendue g ographique de cet objet architectural nous a donc conduits recentrer notre tude sur les cabanes de France Elles y ont t signal es dans pas moins de 52 d partements o elles sont connues sous diverses appellations vernaculaires comme bar r aque cabanon cabote cadole capitelle caselle loge ou tonne pouri n en citer que quelques unes Si certains d partements ne pr sentent que quelques cas isol s d autres au contraire poss dent de 4 LOBBECKE Renate chap European types of chozos Chozos of Extremadura an exciting excursion Chozos de Extremadura una excursi n apasionante
34. connait encore un certain quilibre impos entre les trois zones que sont l ag r constitu des c r ales des prairies artificielles des olivettes et des vignes sur les sols caillouteux le saltus compos de terrains de parcours en garigue o paissent les moutons et la silva une for t mise en d fense De nombreux facteurs historiques et sociopolitiques vont alors conduire la transformation dutpaysage agricole et un am nagement lithique travers toute la France et plus particuli rement dans H rault IL CONTEXTE HISTORIQUE EVOLUTION D UNE SOCIETE RURALE ET D UNE ECONOMIE AGRICOLE _ Direction R gionalede l Environnement Languedoc Roussillon L H rault Les garrigues 17 Les garrigues d Aumelas et la Montagne de la Moure L atlas des paysages du Languedoc Roussillon CD Rom DIREN L R 2009 26 IL 1 Ruralit agronomie agriculture sur fond d expansion d mographique IL 1 1 Soci t dominante rurale d agriculteurs polyvalents et autosuffisants Au XVIIIe si cle les paysans forment encore la majeure partie de la population fran aise et l conomie du pays repose encore tr s largement sur l agriculture Cette conomie rurale est centr e sur la maisonn e qui constitue le lieu fondamental de production et l organisation du travail repose sur la famille A cause des taxes transr gionales du tr s mauvais tat des voies de communication et de techn
35. d un m me type en l occurrence les cabanes en pierre s che s inscrivent dans un mouvement de construction affectant des aires g ographiques tendues plusieurs r gions proches voire plusieurs pays voisins mais non sans d calages temporels de plusieurs d cennies Quoi qu il en soit on ne trouve pas de traces concluantes concernant d ventuels migrants dans les archives de Villeveyrac et Saint Pargoire l poque de ce mouvement de construction L tude attentive des registres de recensement infirme cette hypoth se tout au long du XIXe si cle Il fautsattendre le d but du XXe pour noter des apports migratoires de pays frontaliers tels l Italie ou l Espagne 1 2 3 Mod les S il y a eu intentions architecturales et esth tiques de la part des constructeurs de cabanes souvent d origine modeste on peut se demander quelles pouvaient tre leurs r f rences en la mati re de quelle culture visuelle ils pouvaient disposer en ce milieu rural du XIXe si cle Quant des hypoth ses sur l ventualit de mod les possibles pour les b tisseurs diverses pistes peuvent tre envisag es En effet ils pouvaient voir en permanence toute l architecture locale ant rieure difices religieux tels que chapelle temple glise abbaye porches vo t s au dessus des portes d fensives du c ur de village m di val d tails de l habitat du village tels que linteaux ouvertures montants ouvrages desti
36. dalles de sel des salines de l Altiplano bolivien aux cabanes en pierre s che du Mont Sina L architecture vernaculaire t 22 1998 p 80 JUVANEC Borut Howd saqif Stone shelter in Yemen Ljubljana Ljubljana University 2005 10 RON Zvi Stone Huts as an Expression of Terrace Agriculture in the Judean and Samarian Hills th se Tel Aviv University 1977 ll Site du CERAV LASSURE Christian Extension g ographique du ph nom ne des cabanes en pierre s che http www pierreseche com extension_geographique htm derni re mise jour leler octobre 2005 derni re consultation le 25 ao t 2010 11 tr s nombreuses zones de cabanes pierre s che Nous pouvons ainsi citer l Ard che les Bouches du Rh ne la C te d Or la Dordogne le Gard l H rault le Lot la Sa ne et Loire le Vaucluse VOIR ANNEXE n 1 p 3 Nous nous sommes alors ensuite focalis s sur le d partement de l H rault comme cadre de nos recherches Il s agit en effet d un d partement tr s riche en cabanes pierre s che mais cependant proportionnellement assez peu explor dans cette optique de recherche Si ces constructions commencent appara tre l poque moderne au XVIIe et au XVIIIe si cle c est surtout au XIXe si cle qu elles connaissent leur plus grande expansion notamment en France etiparticuli rement en H rault Nous avons enfind termin un secteur autour de l Abbaye de Valmagne p
37. de certains habitants de la commune de Saint Pargoire ne l arr te le d montage pierre par pierre d une authentique cabane en pierre s che saint 183 MAGLIOZZI Marielle Art brut architectures marginales un art du bricolage coll L carlate Paris Harmattan 2008 184 Terme invent en 1945 par le peintre sculpteur et plasticien Jean Dubuffet 185 Mouvement artistique contemporain impuls par l architecte Alain Boubonnais dans les ann es 1970 en France 186 Comme le chemin des capitelles Soub s H rault le circuit des capitelles de la garrigue marguerittoise Gard le circuit des Anglades Saint Etienne de l Olm et Saint Hippolyte de Caton canton de V z nobres Gard le sentier th mes de la commune de Camon Ari ge la promenade dans le vignoble de Collioure Pyr n es Orientales le circuit des cadoles autour de Genouilly Sa ne et Loire le sentier de d couverte de la grotte de la Cocali re en Ard che le circuit des bories Peyrolles en Provence Bouches du Rh ne le circuit des cadoles de la colline de Montceau la Roche vineuse Sa ne et Loire le circuit des cadoles des Riceys Aube le circuit des cadoles de Courteron Aube tr aghje pagliaghji par aires et paillers Rutali Haute Corse etc 83 pargorienne ce afin de la faire remonter l identique au c ur de son domaine vitivinicol
38. de concentration en termes de cabanes Soub s dans le lod vois de B darieux Faug res de Clermont N bians au massif de la gardiole autour de Frontignan VOIR ANNEXE n 4p 6 Selon son recensement de l poque les communes les plus riches en cabanes sont dans l ordre croissant Gigean avec 25 cabanes Frontignan avec 35 cabanes Faug res avec 80 unit s environ B darieux avec une centaine de cabanes Soub s avec entre 180 et 200 cabanes et enfin Clermont l H rault et N bian avec entre 250 et 300 cabanes Aujourd hui plusieurs milliers de cabanes ont t d couvertes red couvertes ou port es la connaissance des chercheurs A peu pr s unestrentaine ont t signal es et sont encore rep rables sur la commune de Saint Pargoire et de Villeveyrac malgr une d t rioration plus ou moins avanc e N e d un contexte g ophysique politique conomique agricole et soci tal bien particulier c est en d finitive un am nagement structur et abondant qui prend son essor dans tout l H rault Ce XIXe si cle peut alors tre qualifi de si cle d or des cabanes IIL 3 2 D clin et disparition des constructions en pierre s che partir des ann es 1880 l exode ruralet les maladies de la vigne annoncent le d clin du mouvement de construction lithique Avec la crise du phylloxera de 1876 1877 le vignoble h raultais retombe en effet 47 000 hectares en 1883 soit le cinq
39. des abris pour les humains et des remises outils tandis que les cabanes minorquines sont du moins pour certaines d entre elles des abris pour les bovins La convergence de formes entre les cabanes gradins de la France de l Italie de l Espagne et de la Croatie a peut tre quelque chose voir avec des mouvements de travailleurs des migrations de ma ons Mais l enqu te sur ce point reste muette En effet s il y a bien une immigration italienne en Provence au 19e si cle sous le Second Empire il s agira d ouvriers engag s dans l industrie et les travaux publics Une tude des recensements de cabanes mill sim es dans les Pouilles et dans le Gard a pu en outre d montrer une certaine ant riorit des cabanes fran aises par rapport aux italiennes Tout d abord il est manifeste que le mouvement de construction d difices mill sim s intervientrplus d un demi si cle plus t t en Uz ge que dans les Pouilles Les cabanes uz geoises sont vernaculaires avant que les cabanes pugliaises ne le 164 _ LASSURE Christian chap XXI op cit 2004 p 217 219 76 deviennent Le d veloppement lithique correspondant alors au d veloppement de la culture de l olivier dans l Uz ge et au d veloppement de la culture de la vigne dans les Pouilles une cinquantaine d ann es plus tard Si ces conclusions sont fond es elles confirment l une des lois de l architecture vernaculaire savoir que les b timents relevant
40. donc essentiellement faites de calcaire Mais notons toutefois l existence dans le d partement de cabanes faites de moellons dalles et blocs basaltiques sur le plateau de l Auverne et sa p riph rie N bian Clermont L H rault Lacoste et Octon au dessus du lac du Salagou et malgr la fragilit du mat riau de cabanes en gr s notamment Saint Pargoire Soub s et Poujols mais aussi Saint Jean de la Blaqui re o certaines 7 L N 151 cabanes y sont de gr srouge avec inclusion de gr s blanc IL 2 2 2 Provenance Les pierres proviennent alors le plussouvent du d rochement et de l pierrage parfois d une carri re proximit ou plus rarement d un remploi Il s agit le plus souvent dans ce dernier cas de l encadrement en pierre de taille d une maison vigneronne pr existante r utilis afin d installer une v ritable porte d entr e la cabane IL 2 3 Formes II 2 3 1 Plans de base Qu il soit int rieumou ext rieur peut relever du cercle circulaire subcirculaire semi circulaire en forme de trois quarts de cercle ovo de elliptique semi elliptique en forme de U en forme de fer cheval en forme de crosse 14 COIGNET Jean et Laurent Ma onnerie de pierre Mat riaux et techniques d sordres et interventions coll Au pied du Mur Paris Eyrolles 2007 p 55 150 _ LASSURE Christian Cabanes en pierre s che de France Aix en Provence disud 2004 p 1
41. et de hasard dont l inscription lithique reste discr te dans le paysage Toutefois nos cabanes pierre s che humbles et de dimensions modestes lancent une sorte de d fi la cath drale des vignes Elles tiennent en effet le r le majeur de cabanes t moins et ce double titre t moins d une part car elles sont la marque la trace la m moire d un ph nom ne architectural repr sentatif d une soci t d une poque et d une forme de cr ativit t moins d autre part car elles participent un passage de t moin vers une architecture cologique du futur 1 _ LASSURE Christianpop cit 1977 p 8 197 _ CABLAT Andr op cit 1974 1975 p 132 8 _VAN THIENEN Pierre Architectures sans architectes DVD 130 mn RTBF Bruxelles 1987 fiche de pr sentation 86 BIBLIOGRAPHIE OUVRAGE DE REFERENCE SUR LE SUJET LASSURE Christian Cabanes en pierre s che de France Aix en Provence disud 2004 AUTRES OUVRAGES CONSULTES ALLEN Edward Stone shelters Cambridge The M I T Press t969 BORNET Fran oise Les cabanes de Villevieille 101 capitelles en Languedoc inventaire et propositions de mise en valeur touristique coll Colporteur N mes Ed Latour 1992 BOUET Claude Rapport sur les paysages de bocage lithique des garrigues bas languedociennes Paris Pierre s che et patrimoine aubaisien Minist re de l environnement Mission du paysage 1993 BROCH H
42. f rablement situ s sur une zone rocheuse improductive de la parcelle afin de ne rien perdre de la surface cultivable La pierre g nante est donc extraitexet entrepos e surplace elle s y trouve en grande quantit et n aura rien co t si ce n est du temps et de l nergie Ces faiseurs de champs ont de faitle champ libre pour am nager l espace Cette terre rebelle devient terrain favorable l exercice et la cr ation de toutes sortes de constructions en pierre Un tri dans la multitude de pierres accumul e est alors n cessaire si ce n est d j fait au pr alable tout au long du d frichement et ce selon leur calibre et par leur morphologie grosse moyenne o petite plus ou moins paisse plus ou moins longue surface plane ou bien informe etc Pierre que l on peut pr sent qualifier de mat riau II 2 Comment recycler la pierre 5 _ LASSURE Christian Le progr s technologique Cabanes en pierre s che de France disud Aix en Provence 2004 p 229 6_ Jbid p 230 87 _ CABLAT Andr L architecture rurale en pierre s che de l H rault cabanes de bergers d agriculteurs et de charbonniers L architecture rurale en pierre s che t 2 1978 p 41 68 35 IIL 2 1 Equipement outils et organisation du constructeur S ajoutent alors aux divers instruments de transport de levage et de d grossissement pr c demment cit s et qui pour
43. l agriculture reste encore un secteur dominant en France La population rurale forme encore 70 de la population totale fran aise en 1870 1On observe toutefois un exode rural grandissant des sans terre et sans emploi de ce secteur comme les journaliers les domestiques les petits artisans itin rants les bergers les charretiers qui se font embaucher comme ouvrier d usine ou comme domestiques en ville De ce fait on note une certaine am lioration de la situation des salari s agricoles avec moins de ch mage saisonnier et un salaire globalement plus lev La condition du secteur agricole s am liore et la politique de 1 Empereur soucieux d am liorer la condition des masses populaires favoriselacc s la propri t En effet le d veloppement du cr dit se place au premier plan de l uvre conomique du Second Empire Tout cela se traduit par une augmentation du nombre de petits propri taires exploitants Andr Cablat signale ainsi propos du Larzac h raultais que des domestiques de ferme ayant acquis des parcelles dansles anciens communaux se livraient encore sous le Second Empire des d frichements acharn s Il rapporte anecdote d un couple de Loupianais de condition modeste quiavait entrepris vers 1 860 1870 de d fricher une terre loign e du village pour y planter des vignes Ils se mettaient en marche trois heures du matin pour tre pied d uvre d s l aube Un fait avait frapp les ge
44. l utilisateur et le construeteur font quipe 41 I 2 Les auto con ucurs 0 M SZ ee eeeeeeeeesseesseeeoesesses 41 12 1 Agriculteurs cultivateurs leveurs et gardiens de b tail 41 L2 2 Ouvriers ruraux journaliers d fricheurs cantonmiers carriers 42 12 3 Ouvriers urbains petit peuple de l industrie textile 43 I 3 Les constructelimexperts 0 0 18 2 eoero or reeet 43 L3 1 Paysans ma ons OR 44 1 3 2 Ma ons g dtiistes 08 Re 44 L3 3 Ma ons sp cialistes de la pieliim che 0 45 1 3 4 Traces de ognttais D D 46 I 4 Les b tisseurs h r ultais nine seecnecnssee 47 IL LA CONSTRUCTION A PIERSSSSCHES 0 48 IL 1 La ma onnerie s che en g n iennet ese seeseesrierieserserrreesresereereses 48 IL 1 1 Les grands principes du proc d de construction pierres s ches 48 IL 1 2 Les dix r gles de la bonne ma onnerie sec 48 II 2 Les l ments constitutifs des cabanes en pierre s che en particulier 49 IL2 1 CouvremelES Geabanes 49 1L2 1 1 Co yertures m soricei eo RE E a EE A O EER 49 vo te clav e vo te encorbell e vo te interm diaire linteaux arcs clav s 11 2 1 3 Couvrements de la toiture sise ceeeeeseceeeeereeeeeeeeecennnee 51 AE e 5 E 52 II 2 2 1 Nature g ologique des pierres eeses
45. la construction sans liant Des exemples ont t rapport s notamment dans les d partements de la Creuse de la Haute Vienne du Lot et du Vaucluse gt 119 ais sus hai aig z s i LASSURE Christian La tradition desb tisseurs pierre s che la fin de l anonymat Etudes et recherches d architecture vernaculaire n 4 1981 0 VIOLANT Y SIMORRA Ramon Las barraques de Vina de pared en seco del pla de Bages Barcelona Estudios Geographicos vol 15 n 55 1954 p 189 200 121 LASSURE Christian Origines et formation des paysages lithiques du Lot la part du XIXe si cle Bulletin de la soci t des Etudes du Lot t 96 ler fasc janvier mars 1975 p 11 14 SYLVOS Martine L habitat rural en France Contribution l tude de la construction en pierre s che des causses du haut Quercy Inventaire dela commune de Livernon Lot m moire de l Unit p dagogique 6 Paris Ecole d architecture 1976 p 84 122 _ BESSET Jean CASTEL Patrice SANCHEZ Olivier op cit p 8 3 Se i r sat 123 Association Nature et patrimoine Pierre s che et loges de bergers Association Nature et patrimoine Mairie de Lauri re 87 ann e 2001 A propos de ma ons locaux mais exer ant Paris ayant construit des loges en pierre s che l ouest de la Creuse et au nord est de la Haute Vienne au XIXe si cle lorsqu ils revinrent dans leur r gion en hiver 124 SYLVOS Martine op cit p 52
46. la r duire dans le pass une esth tique involontaire c est de la m me fa on refuser lex point de vue de l indig ne 72 1 _ GUINI SKLIAR Ania Aspects esth tiques de la pierre b tir dans l architecture parisienne l poque moderne GABORIT Jean Ren dir Tradition et innovation en histoire de l art 131e congr s national des soci t s historiques et scientifiques Coll Actes des congr s nationaux des soc hist et sci Grenoble 2006 p 40 49 170 _ CHIVA Isac et DUBOST Fran oise op cit p 31 79 I 4 Des architectes Il n est pas question d assimiler ici les constructeurs de cabanes pierre s che de r els architectes de profession Il est d ailleurs int ressant de noter que l id e de l architecte professionnel avec une formation et des dipl mes ne se concr tise qu au XIXe si cle Cependant la d finition de base et l tymologie particuli re des mots architecture et art semblent bien correspondre pour partie au moins au r le jou par nos constructeurs c est bien un art de b tir bien qu il soit intuitif et empirique Selon l architecte Jean Marc Huygen les constructeurs d architecture vernaculaires sont des architectes hors discipline autodidactes et anonymes qui ont comme points communs d tre r cup rateurs auto constructeurs et surtout laborateurs d un lieu de vie qui trouve une syntonie d ensemble tout en convoquant des r f r
47. les manuscrits ancienswles cartes postales sont riches d informations Mais la quasi inexistence des cabanes sur l ancien cadastre ainsi que sur les actes notari s contrarie l ensemble des recherches historiques Les sources orales comme les t moignages de la tradition familiale ou locale s av rent tout aussi importantes mais poss dent leurs limites puisqu elles ne peuvent tre totalement fiables qu elles remontent rarement au del du XIXe si cle et qu elles sont de toute fa on rarissimes Affirmer avec certitude les dates de construction des cabanes en pierre s che est donc aujourd hui encore un pari impossible Force est de conclure que ces constructions sont anciennes mais les preuves chronologiques tant quasiment inexistantes elles restent pour la plupart hormis les mill simes av r s impossibles datemavec pr cision Tout au plus peut on donner une fourchette IL 2 Fiches descriptives III 2 1 Baraque des B gues 156 _ BORNET Fran oise Les cabanes de Villevieille 101 capitelles en Languedoc inventaire et propositions de mise en valeur touristique coll Colporteur N mes Latour 1992 p 43 58 DENOMINATION Baraque des B gues surnom donn aux b tisseurs NATURE grande cabane avec vo te en encorbellement de paysans d fricheurs appel e baraque localement FONCTION ancienne abri de paysans Actuelle n ant LOCALISATION Villeveyrac 34 Lieu dit Bellegarde
48. les claveaux sont des galets cass s sauf pour la clef de vo te r alis e avec un galet entier Cette cabane pr sente une importante plage d boulement sur le c t droit ENTREE orient e l ouest Entr estr s basse 1m15 surmont e d un linteau en arc clav dont la clef a t choisie dans le mat riau local ASPECT INTERIEUR plan semi cireulaire de 2m70 3m00 de diam tre englobant un rocher la base Vo te en encorbellement originale du fait de l orientation des dalles la composant comme pour la cabane n 1 Habituellement les dalles ont un d vers ext rieur afin d vacuer l eau de pluie et dans le cas de cette construction elles penchent vers l int rieur comme si le ou les constructeurs avaient voulu mettre en place une vo te claveaux Cette vo te est d ailleurs close par un ensemble de clefs pendantes d corant le plafond sur un demi m tre carr environ 2m50 du sol en terre battue Vo te encorbell e au d part clav e l arriv e Fini de vo te remarquable techniquement PAREMENTS enti rement constitu avec des gros galets Le ou les constructeurs ont d donner beaucoup de fruit pour assurer la stabilit de ces pierres glissantes Malgr cela la partie droite de l difice s est croul e d couvrant l extrados de la vo te AMENAGEMENTS EXTERIEUR ET INTERIEUR Deux petites niches de part et d autre de l entr e s ouvrent dans la paroi de la construction l in
49. libre 5 juin 1975 p 6 Anonyme Les capitelles font l objet de nombreuses attentions Le Midi libre 13 avril 2000 p 7 ARTIGUES Bernard Les capitelles de la garrigue n moise Bulletin des bibliophiles n mois 56e ann e 1978 1979 p 41 44 Association Nature et patrimoine Pierre s che et loges de bergers Association Nature et patrimoine Mairie de Lauri re 87 ann e 2001 AUDOLLENT Auguste D couverte d un oppidum pr s de Clermont d Auvergne Revue arch ologique ou recueil de documents etde m moires relatifs aux monuments 6e s rie t 1 1933 p 24 40 BAILLY Pierre Les difices en pierre s che de la r gion de Ch teauneuf sur Cher Cahiers du Berry Soci t arch ologique et historique du Berry n 14 1968 p 63 66 BARRE Jean Marie Construction d une capitelle dans la r gion de Lunel H rault L architecture vernaculaire t 30 31 2006 2007 p 24 42 BARRUOL Guy En haute Provence cabanes fermes fortifi es bergeries en pierre s che un mode de construction utilis de l poque n olithique nos jours Arch ologia n 8 janvier f vrier 1966 p 80 84 BESSET Jean CASTEL Patrice SANCHEZ Olivier Les orris du haut Vicdessos Ari ge L architecture vernaculaire en pierre s che du Midi de la France unit diversit prospective Actes du colloque d Auzat et Suc et Sentenac des 12 et 13 juin 1999 F d ration m
50. objet de nombreuses attentions Le Midi libre 13 avril 2000 p 7 21 collaboration avec la Direction D partementale de la Jeunesse et des Sports et l Association Arts et traditions Rurales Puis la fin des ann es 1990 dans le cadre de l tablissement de l Inventaire du patrimoine architectural populaire rural des op rations sont lanc es plus grande chelle dans la r gion et notamment en H rault toujours avec le concours de la Soci t d tudes scientifiques de S te et de l association Arts et Traditions rurales cette fois ci en liaison avec la Commission r gionale de l Inventaire des monuments historiques Les secteurs principalement tudi s sont alors le massif de la Gardiole le Mont Saint Clair S te le Larzac h raultais Saint Jean de Bu ges Soub s B darieux et le plateau de l Auverne Toutefois en 2004 Marie Sylvie Grandjouan conservatrice du patrimoine la DRAC en Languedoc Roussillon tirede bilan de ces travaux et fait part des difficult s voire des limites de ces op rations Selon elle les r sultats des premiers travaux d inventaire la fin des ann es 1960 dans les Pyr n es Orientales taient d j r v lateurs des p les d int r t de chercheurs qui form s l histoire de l art taient peu pr par s l exploration de l ensemble du patrimoine d un territoire et l on ne s tonnera pas que l architecture religieuse et les monuments ci
51. pierres empil es en piles d assiettes provoquant des coups de sabre la pose des pierres en boutisse traversant toute l paisseur du mur boutisses parpaignes pour augmenter encore la coh sion de l ensemble et viter les bosses ou les ventres dans le parement le plus petit c t en parement et le plus grand dans l paisseur du mur la pose de boutisses parpaignes intervalles r guliers une au m tre carr afin de solidariser les parements oppos s l immobilisation des pierres dans les six directions l aide de cales assez dures pour plus de solidit et d tanch it le renoncement au bourrage avec de lamenue pierraille entre les queues des pierres de parement cela afin d viter glissement vers le bas et les failles et le renoncement au calage de parement au risque de voir ces cales se d chausser ou ject es II 2 Les l ments constitutifs des cabanes en pierre s che en particulier II 2 1 Couvrements des cabanes II 2 1 1 Couvertures Alors que sur les toits des constructions lambda la pierre sert normalement de mat riau de couverture dans les abris de pierre s che le couvrement poss de trois fonctions celle de contrepoids d isolation et de toiture Quel que soit le type de vo te VOIR ANNEXE n 5 p 7 nous avons faire la technique de la double peau puisqu au vo tement s ajoute le rev tement ou parement ext rieur Selon Jean Marc Huygen
52. ridionale de la pierre s che 2000 p 3 15 90 BROGAN Olwen The New Battle of Gergovia La nouvelle bataille de Gergovie Antiquity a Quarterly Review of Archaeology vol 7 1933 p 216 219 BUSSET Maurice Comment j ai d couvert ces ruines L Ilustration N 4695 25 f vrier 1933 p 221 222 CABLAT Andr Les capitelles de l H rault Bulletin de la Soci t d tudes scientifiques de S te et sa r gion t 6 7 1974 1975 p 119 132 CABLAT Andr L architecture rurale en pierre s che de l H rault cabanes de bergers d agriculteurs et dexcharbonniers L architecture rurale en pierre s che t 2 1978 p 41 68 CABLAT Andr Les cabanes de d fricheurs du Larzac h raultais baracous caselles masets baumas L architecture vernaculaire rurale t 4 1980 p 85 93 CABLAT Andr Les cabanes dexd fricheurs de la Gardiole H rault Bulletin de la Soci t d tudes scientifiques de S te et sar gion t 10 11 1980 p 41 66 CABLAT Andr Recherches sur l architecture de pierre s che dans le d partement de l H rault L architecture vernaculaire t 5 1981 p 52 56 CABLAT Andr FREISSE Andr D frichements et abris de pierre s che sur le Mont Saint Clair Bulletin de la Soci t d tudes scientifiques de S te et sa r gion t 14 15 1986 p 49 53 CABLAT Andr Architectures des garrigues les cabanes de vignerons de R
53. s che sont le fait de d fricheurs et de cultivateurs La r utilisation tardive des cabanes de ces derniers par des bergers du XXe si cle a alors tr s certainement pu amener confusion quant leur attribution Il convient aussi d tre prudent quant aux g n ralisations amenant d crire des o 2 49 a styles locaux ou micro r gionaux en effet un m me type morphologique de cabane peut se rencontrer dans diff rentes r gions voiredans divers pays Pour finir le souci d une plus grande pr cision terminologique a galement amen Christian Lassure sp cifier dans un de ses articles de L architecture vernaculaire que le mot aujourd hui encore tr s populaire de borie utilis en Provence mais aussi en Dordogne pour d signer la cabane de pierre s che est en fait n de la cr ation d un historien proven al en 1866 de ses reprises successives dans de nombreux ouvrages et dans la presse locale ce qui a eu pour cons quence d ent riner cette appellation comme vernaculaire De m me l appellation originellement gardoise de capitelle propag e par des rudits gardois et ard chois du XXe si cle et rempla ant les vocables locaux s est diffus e dans la presse et les titres d tudes languedociens et notamment dans l H rault o elle est actuellement toujours aussi pr gnante puisqu elle tend y prendre le sens g n rique de cabane en pierre s che Avec le nouvel int r
54. s du linteau ou sur les pi droits gr ce un vide surmontant le linteau cr soit par un arc de quelques claveaux soit par une b ti re de deux dalles affront es soit par tune dalle sup rieure plus courte reposant ses extr mit s sur des piles ou des billettes linteau double ou par deux dalles superpos es sur billettes linteau triple Ces syst mes de d charges cr ant alors un creux h micirculaire triangulaire rectangulaire ou trap zo dal au dessus de l entr e parfois rempli par de la ma onnerie Bien que le vide non obtur soit n cessaire une r elle d charge dans le cas de l arc et de la b ti re arcs clav s Il peut aussi s agir d un arc en plein cintre d un arc bris ou d un arc surbaiss compos soit de plaquettes brutes soit de moellons bauch s avec ventuellement une pierre en forme de coin parfois pendante servant de cl l arc L arc peut tre galement doubl sur son extrados 11 2 1 3 Couvrements de la toiture La toiture reste souvent tel quelle mais elle est parfois recouverte de terre argileuse pour emp cher l eau de s infiltrer On peut parfois trouver un tapis v g tal compos de terre et de gramin es Sp cificit h raultaise mais aussi gardoise il peut aussi tre plant d iris Les rhizomes d iris sont surtout utiles la construction car ils consolident la couverture Ils absorbent en effet beaucoup d eau et prot gent ainsi la
55. t qu ont connu l architecture vernaculaire et les traditions populaires en France dans les ann es 1970 un recensement h raultais est entam cette m me p riode sous l gide de la Soci t d Etudes Scientifiques de S te en FOURNIER Pierre Fran ois L arch ologie en Auvergne depuis la protohistoire recherches et probl mes Compte rendu du 68e Congr s de l Association fran aise pour l avancement des sciences Clermont Ferrand l Association fran aise pour l avancement des sciences 1949 p 117 126 et p 124 125 nouvelle mise au point BOUET Claude Rapport sur les paysages d bocage lithique des garrigues bas languedociennes Paris Pierre s che et patrimoine aubaisien Minist re de l environnement Mission du paysage 1993 _ LASSURE Christian Une notion manier avec pr caution les styles locaux de cabanes en pierre s che L architecture vernaculaire t 19 1995 p 3 5 LASSURE Christian La terminologie proven ale des difices en pierre s che mythes savants et r alit s populaires L architecture rurale t 3 1979 p 35 45 GAY A abb Histoire du Village du ch teau et du fort de Buoux sous le rapport religieux arch ologique g ographique et descriptif Forcalquier A Masson 1868 Anonyme Mieux conna tre les capitelles Le Midi libre dition de l H rault 30 f vrier 1975 p 6 Le Anonyme Les capitelles font l
56. type ayant t commun ment r pandu dans une zonedonn e une poque donn e donc apparus lors d un m me mouvement Christian Lassure fondateur et pr sident du Centre d Etudes et de Recherches sur l Architecture Vernaculaire compl te cette explication en d finissant le b timent vernaculaire comme Caract ristique du niveau socio conomique de ses constructeurs et ob issant la diffusion de plans de techniques de construction et de d cors stylistiques transcendant le cadre de la r gion parfois m me d bordant I Jes limites nationales Ces b tisses propres au milieu rural car principalement construites et utilis es par des agriculteurs en zone champ tre rel vent donc de ce qui est commun ment appel aujourd hui le petit patrimoine 1 2 2 Synonyme en vieux fran ais de pierre s che du latin exsuctus dess ch MERCER Eric English Vernacular Houses a study of traditional farmhouses and cottages Royal commission on HistoricalMonuments London 1975 3_ LASSURE Christian L architecture vernaculaire Essai de d finition L architecture vernaculaire suppl ment n 3 1984 p 114 10 En l tat actuel des recherches ces cabanes dont nous indiquerons en italique leurs appellations locales se rencontrent en France mais aussi travers le monde En Europe en Suisse crof scele dans toute l Espagne p ninsulaire et les les Bal ares
57. une vingtaine d ann es la cabane en pierres s ches est r ellement la mode et rel verait d une sorte d identit rurale bien que nous l avons vu ces am nagements lithiques soient somme toute relativement r cents l chelle de l Histoire rurale fran aise puisque le ph nom ne n aura dur en tout et pour tout qu peu pr s deux cents ans Pourtant la cabane est devenue un symbole utilis des fins touristiques A travers elle les offices de tourisme veulent mettre en avant un type de valorisation du paysage et le maintien d un patrimoine rural Les sentiers de d couvertes dela pierre s che et de ses cabanes se multiplient On cr e m me desxmaisons de la pierre s che l une Daglan en Dordogne et l autre Beaucet dans le Vaucluse Le parc naturel r gional du Lub ron pr curseur en la mati re a m me fait de la cabane son logo officiel d s la fin des ann es 1970 Dans cette qu te d identit rurale apparait alors depuis quelques ann es la fausse pierre s che et ses cabanes ou la floraison d une sorte d architecture n o r gionale sur de grands axes de communication On retrouverainsi des pastiches ciment s de cabanes sur de nombreux ronds points du Gard mais aussi de l H rault comme Nissan lez Ens rune Poussan ou encore Villeveyrac Un tr s gros propri taire viticole avait m me entam il y quelques ann es avant que l moi
58. vigne occupe pr s de la moiti des surfaces et domine ainsi largement le paysage agricole est organis en trois paliers successifs la montagne les garrigues les plaines Ces paliers se composent plus pr cis ment de six grands ensembles paysagers le littoral et ses tangs les plaines les collines du Biterrois et de l H rault les garrigues les grands causses et les gorges la montagne et ses contreforts Grands ensembles eux m mes subdivis s par les g ographes de la Direction r gionale de l environnement du Languedoc Roussillon en un peu plus de trente unit s de paysage distinctes Les unit s quimous int ressent Concernant notre tude de cas sont les unit s 11 et 17 I 4 Paysage et g ologie des secteurs tudi s VOIR ANNEXES n 2 p 4 L 4 1 Le pi mont des garrigues d Aumelas et de la Moure L unit n 11 est dite le pi mont des garrigues d Aumelas et de la Moure Il s agit d un paysage riche et complexe compos de puechs calcaires qui dominent de petites plaines et qui s allongent au pied des causses et des garrigues d Aumelas Une imbrication fine de la vigne et de la garrigue par endroits compose un paysage jardin L agriculture dessine des espaceswsoign s o la vigne domine mais le jeu de la topographie favorise la diversit avec et l des champs de c r ales des cultures en terrasses sur les flancs des puechs des dohines d effondrement cultiv es et environn es
59. 2 p 34 p 222 Photos de Dominique Rep rant 512 Tbid p 50 Photo de Dominique Rep rant 52 Ou tre quadrangulaire carr angles arrondis ou convexiligne rectangulaire sub rectangulaire trap zo dal trap ze rectangle trap ze isoc le losangique polygonal IL2 3 2 Morphologie La syst matique morphologique et terminologique tablie par le CERAV recourant parfois des images communes nous pr cise alors que sur un plan relevant du cercle l aspect int gral de la base et de la couverture peut tre en forme de c ne en forme de pain de sucre en forme de cylindre en forme de cylindre surmont d un c ne en troncs de c nes superpos s degr s ou gradins en forme de c ne ressaut h lico dal etc Sur un plan quadrangulaire la cabane peut tre en forme de parall l pip de sommet plat ou bomb en forme de pyramide en forme de nef renvers e en forme de parall l pip de surmont d une pyramide etc La couverture seulewpeut alors avoir par exemple toujours selon l association l aspect g n ral d un d me d une poivri re d un pain de sucre d une cloche d un bonnet de Pierrot d une b ti re deux pans rou d un pavillon quatre pentes avec des faces plus ou moins rectilignes ou curvilignes La cabane peut aussi tre incluse dans un mur ou un pierri
60. 32 monoculture du vin muscat Ce chercheur a pu exploiter le livre des d frichements retrouv s dans les archives communales frontignanaises et plus pr cis ment le Proc s verbal de reconnaissance d estimation et d arpentage des terrains d origine communale qui ont t d frich s Frontignan tabli en 1852 par un g om tre nomm par le pr fet de l H rault Cet historien local a ainsi pu mettre au jour le fait que dans une section de la garrigue communale pas moins de 990 parcelles furent d frich es et plant es en vignes de 1842 1859 la surface des terres en culture doublant ainsi au milieu du XIXe si cle Il est not qu aucun olivier n est plant lors des d frichements et que seules quelques rares parcelles portent alors du bl des l gumes et des navets HI DES DEFRICHEMENTS AUX AMENAGEMENTS LITHIQUES DE LA CREATIVITE DU SIECLE DES CABANES 80 _ CABLAT Andr Les cabanes de d fricheurs de la Gardiole H rault Bulletin de la Soci t d tudes scientifiques de S te et sa r gion t 10 11 1980 p 41 66 33 JUSQU AU DECLIN DU XXe SIECLE IL 1 Comment gagner de la terre sur la pierre Ces paysans souvent avec l aide de toute leur famille chacun leur mesure se mettent par cons quent pied d uvre pour faire de ces terres marginales s ches rocailleuses alors envahies par une v g tation buissonnante des parcelles arables et cultivables IIL 1 1 D bro
61. Coordonn es g ographiques 43 29 40 81 N 3 344371 E PROPRIETAIRE Marcel ANDRE deVilleveyrac INFORMATIONS SUR LE S CONSTRUCTEUR S les fr res Adolfe 1866 1930 et Alfred 1863 1941 SIGALA SITUATION construite en bordure de parcelle sur un norme banc rocheux impossible d truire lors du d frichement Situation dominante proche d un chemin de vigne Visible aussi de la d partementale reliant Villeveyrac l abbaye de Valmagne ENVIRONNEMENT parcelle de vigne abandonn e depuis peu Terrain en friche avec v g tation de garrigue ch ne kerm s romarin ciste cotonneux autour de la cabane MATERIAU ET PROVENANCE gr s calcaire du b gudo rognacien inf rieur Cr tac sup rieur du M sozo que d excellente qualit ASPECT EXTERIEUR plan avec deux angles droits en fa ade et de forme arrondie l arri re en fer cheval 4m00 en fa ade sur 4m75 en profondeur La base 1m70 de haut est surmont e d un degr lui m me couvert par un d me enti rement parement ENTREE tourn e vers le sud Grande entr e Im60 surmont e d un linteau monolithique ASPECT INTERIEUR plan semi cireulaire de 3m10 3m15 de diam tre avec une vo te de 3m50 de ha ut termin e par une dalle sommitale Terre battue au sol PAREMENTS opus incertum bien b ti Aucun d sordre dans la construction AMENAGEMENTSEXTERIEUR ET INTERIEUR aucun ETAT DE CONSERVATION bon VESTIGES aucun
62. GES aucun 61 INSCRIPTIONS aucune visible PARTICULARITES linteau soulag par un autre linteau pos sur deux autres pierres sommiers mont es en corbeaux d o l appellation de quadruple linteau La lucarne cr e par ce montage t colmat e Vo te avec deux c t s oppos s Entr e prot g e avec seuil Belle et longue b tisse peu courante dans la r gion SCHEMAS RELEVE PHOTOGRAPHIES Effectu s le 17 02 09 VOIR ANNEXE n 9 p 16 DOCUMENTATION aucune III 2 3 Baraque du S tois 62 DENOMINATION baraque du S tois nom r cent donn cause du mazet voisin appartenant un habitant de S te NATURE petite cabane avec vo te en encorbellement de paysans d fricheurs appel e baraque localement FONCTION ancienne abri de paysans Actuelle n ant LOCALISATION Villeveyrac 34 Lieu dit Fondouce Font d Espaze Coordonn es g ographiques 43 30 19 78 N 3 3 12 00 E PROPRIETAIRE Paulette RICARD INFORMATIONS SUR LE S CONSTRUCTEUR S aucune SITUATION en bordure de parcelle incorpor e dans un pierrier pos sur le socle rocheux ENVIRONNEMENT ancien verger abandonn depuis peu Autour de la construction v g tation de garrigue ch ne kerm s salsepareille gen t et aub pines MATERIAU ET PROVENANCE gr s calcaire du b gudo rognacien inf rieur Cr tac sup rieur du M sozo que debonne qualit ASPECT EXTERIEUR peu soign avec
63. M moire de Master 2 UFR II Soci t s Art Religions des Mondes Modernes et Contemporains Sp cialit Histoire de l art Architecture vernaculaire pierre s che au XIXe si cle en milieu rural h raultais cabanes t moins Etude de cas dans les champs de garrigue et pi mont d Aumelas et de la Moure communes de Saint Pargoire et de Villeveyrac Elodie FICHOU Sous la direction de M Jean Fran ois PINCHON professeur des Universit s Universit Paul Val ry Montpellier IT 2010 REMERCIEMENTS Je tiens tout d abord remercier mon directeur de recherches Monsieur Jean Fran ois Pinchon professeur des Universit s pour ses conseils m thodologiques pour les nombreuses pistes de r flexion voqu es mais aussi pour avoir vu l int r t et l urgence d tudier un tel sujet Je tiens galement exprimer mes remerciements Christian Lassure fondateur et pr sident du Centre d Etudes et derRecherches sur l Architecture l association de construction et de restauration en pierre s che Pierres d Iris aux propri taires des parcelles tudi es et aux anciens de Villeveyrac et Saint Pargoire pour leurs r ponses mes nombreuses questions AVANT PROPOS Une premi re hypoth se pour un sujet de m moire fut l vocation d une tude locale sur l architecture de l Abbaye cistercienne de Valmagne un exemple de ce qu il est commun d appeler la grande architecture
64. Mme Nouvelles Languedociennes Les fianc s de la Gardiole Paris L Hachette 1860 GAVIGNAUD FONTAINE Genevi ve Les Campagnes emFrance t 1 le XIXe si cle Paris Ophrys 1990 GAZAGNES Andr Saint Pargoire Deux Mille Ans d Histoire d une Commune Languedocienne Millau Andr Gazagnes 1996 GERVAIS Aristide Les garrigues de Poussan en 1813 et 1868 Montpellier Gras 1868 GOODMAN Nelson Quand y a t il art 1977 Mani res de faire des mondes trad POPELARD M D coll Rayon art Paris Jacqueline Chambon 1992 GUINI SKLIAR Ania Aspects esth tiques de lampierre b tir dans l architecture parisienne l poque moderne GABORIT Jean Ren dir Tradition et innovation en histoire de l art 131e congr s national des soci t s historiques et scientifiques Coll Actes des congr s nationaux des soc hist et sci Grenoble 2006 p 40 49 HUYGEN Jean Marc La poubelle et l architecte vers le r emploi des mat riaux Paris Actes Sud 2008 JENGER Jean Architecture un art n cessaire Paris Editeur Du Patrimoine 2006 MAGLIOZZI Marielle Art brut architectures marginales un art du bricolage coll L carlate Paris l Harmattan 2008 99 MALET et ISAAC Histoire 4 La naissance du monde moderne 1848 1914 Paris Hachette lere d 1961 r d 2003 NEINICH Nathalie La fabrique du patrimoine De la cath drale la petite cuill re coll Ethn
65. Proche d un mas en pierres avec liant reprise du visuel de l arc de d charge MATERIAU ETPROVENANCE gr s calcaire de l oligoc ne moyen et sup rieur C nozo que de qualit correcte ASPECT EXTERIEUR parall l pip de rectangle de 5m30 x 4m50 et de 2m60 de haut surmont d un l ger d me en retrait constitu de dalles et de pierraille Extrados de la vo te visible La cabane s enfonce dans la terre de la parcelle sup rieure ENTREE la direction regarde l ouest Hauteur 1m40 Linteau monolithique soulag par un arc clav ASPECT INTERIEUR de plan quadrangulaire a base de 3m00 x 2m80 la construction passe en plan circulaire l aide d une astuce architecturale des trompes d angle Traces noir tres sur l intrados de la vo te foyer Terre battue avec hauteur de vo te sous dalle sommitale 3m10 PAREMENTS opus incertum Murs demi enterr s avec fruit prononc AMENAGEMENTS EXTERIEUR ET INTERIEUR niche profonde l int rieur Boulins dans les paro s deux en opposition ETAT DE CONSERVATION le linteau est cass et m riterait d tre consolid bien que l arc clav soit l pour jouer son r le de palliatif VESTIGES tuyaux en terre cuite anciens servant pour le drainage des terres INSCRIPTIONS une date grav e 1945 67 PARTICULARITES Linteau monolithique avec arc de d charge plan carr puis rond gr ce l utilisation de trompes d angle grande n
66. Stone Huts as an Expression of Terrace Agriculture in the Judean and Samarian Hills th se Tel Aviv University 1977 p 4 130 _ BARRUOL Guy En haute Provence cabanes fermes fortifi es bergeries en pierre s che un mode de construction utilis de l poque n olithique nos jours Arch ologia n 8 janvier f vrier 1966 p 80 84 BI _ BROCH Henri La myst rieuse pyramide de Falicon Paris France Empire 1976 p 130 propos des boutigons des Alpes Maritimes 45 1 3 4 Traces de contrats Les deux parties pouvaient alors passer une convention crite devant notaire Ainsi plusieurs prix faits baill s remontant au d but du XVIIe si cle concernant des capitelles de la garrigue de N mes pu tre retrouv s Citons l exemple datant de 1612 de la quittance d un ma on n mois Jean Vidal pay 31 livres pour l dification d une capitelle pierre essuyte et couverte de lauze le montage de murailhes et la r fection de br ches de murs dans la vigne d un aubergiste de N mes Ou encore celui de laquittance de deux manouvriers n mois Jean Castelret Pierre Paulet d livr e en 1620 un cordier de N mes pour la construction dans la garrigue de lam me ville de deux capitelles et d une muraille de cl ture dans une vigne que les deux hommes ont galement planter Ils seront pay s 69 livres 5 sols pour le tout Constructeur et futur utilisateur pouvaient aussi conclure
67. TEI E encadrant l ann e 1861 107 ce qui r sume et rend 103 RON Zvi op cit p 4 104 BAILLY Pierre Les difices en pierre s che de la r gion de Ch teauneuf sur Cher Cahiers du Berry Soci t arch ologique et historique du Berry n 14 1968 p 63 105 _ LASSURE Christian La tradition des b tisseurs pierre s che la fin de l anonymat Etudes et recherches d architecture vernaculaire n 1 1981 106 _ FERRAT Jean La montagne chanson enregistr e le 12 novembre 1964 La chanson s inspire du paysage et de l histoire de la commune d Antraigues sur Volane en Ard che 10 FADAT Bruno et MARTIN Raymond Les capitelles des garrigues gardoises Saint R my de Provence l Equinoxe 1992 p 84 Photos de l inscription 41 bien compte de cette sorte de relation de cause effet entre la viticulture et l dification de cabane dans la parcelle Nous l avons expliqu plus en amont la vigne est souvent allou e aux terres les plus pierreuses et donc les plus susceptibles de fournir le mat riau n cessaire de telles constructions Il a galement t question d leveurs d ovins notamment dans les C vennes 108 gardoises On rapporte aussi des cas de bergers constructeurs dans le Cantal les Alpes de 111 Haute Provence et surtout en Hautes Pyr n es et en Ari ge Toutefois l chelle de la France rappelons que rares sont les cabanes de berger En dehors de
68. VOIR ANNEXES n 15 p 52 Il existe galement des passerelles possibles avec le Land Art puisque cette tendance de l art contemporain n e la fin des ann es 1960 utilise la fois le cadre et les mat riaux de la nature notamment les pierres et les rochers Les uvres sont le plus souvent en ext rieur expos es aux l ments et soumises l rosion naturelle La plupart des cr ations dispara t donc plus ou moins rapidement et il n en reste alors plus que le souvenir photographique Andy Goldsworthy c l bre repr sentant du Land Art s est d ailleurs inspir de la pierre s che pour r aliser entre autres ses Cones Ce rapprochement avec le Land Art nous permet alors de nous interroger aussi sur la p rennit ou au contraire l aspect ph m re des cabanes sec Selon Christian Lassure celles ci ont une dur e de vie utile au cours de laquelle elles subissent des vicissitudes modifications r fections etc cessant d tre entretenues d s leur abandon et s acheminant petit petit vers la ruine et la disparition Le mat riau quant lui provient souvent de couches g ologiques g lifract es qui ont donn des pierres de qualit m diocre qui se d t riorent etse r duisent sur une p riode d environ deux si cles 189 _ HUYGEN Jean Marc op cit p 124 1 Thid p 123 9I Thid p 126 17 http www voutube com watch v CqXgflWIRSg vid o de la performance L aborig ne
69. abassou polycopi de l auteur 1992 CALVET Georges Documents pour une sociologie rurale historique Annales de la Facult des Lettres et Sciences Humaines de Toulouse t 3 fasc 4 juillet 1967 CAYLA Alfred L art de la pierre s che en Quercy Artisans et paysans de France N 2 1947 p 35 45 COSTE Pierre Pierre s che en Provence Les Alpes de lumi re N 89 90 ler et 2e trim 1985 p 3 60 DELAIRE Pierre Les boris du pays d Apt La vie urbaine organe de l Institut d urbanisme de l Universit de Paris janvier mars 1964 p 7 62 DE POUS Anny Et sinous reparlions un peu des pierres s ches Bulletin du groupe de recherche historique et arch ologique du Conflent N 79 1976 p 33 41 D HONDT Jean Loup El ments pour une classification syst matique des cabanes en pierre s che L architecture vernaculaire t 11 1987 p 61 64 DURAND TULLOU Adrienne Les constructions pierre s che des causses de Blandas et de Campestre Gard L architecture vernaculaire rurale t 4 1980 p 34 84 DUTEURTRE Marcel Lettre sur les camps de d fense tablis sur les pechs dans le Lot Bulletin de la Soci t pr historique fran aise t 48 1951 N 3 4 mars avril correspondance 9 p 129 EWALD Charles A construire vous m me le cabanon romain La revue des bricoleurs bricole et brocante N 11 septembre 1973 p 54 64 FAUVELET Jacques
70. ach re avec des bulletins et le d cernement de prix ce qui favorise encore un peu plus la diffusion des innovations techniques Des comices et des expositions sont mis en place favorisant eux aussi la propagation dans les campagnes des nouvelles m thodes de culture et des nouveaux outils Les encouragements et prix agricoles entrepris d s le XVIIIe si cle se poursuivent tout au long du XIXe si cle jusqu au d but du XXe si cle et cr ent une sorte d mulation parmi les paysans En 1912 le Prix Meynot d cern par la Soci t d encouragement pour l industrie nationale r compense de 1 000 francs le cultivateur viticulteur ou mara cher qui cultivant son bien ou le bien d autrui donne le meilleur exemple par sa conduite son assiduit au travail par l ordre dans son m nage et qui par l application des meilleures m thodes de culture et de l outillage le plus perfectionn aura r alis les meilleurs r sultats dans sa petite exploitation v Une famille de viticulteurs Ard choise les Arnal y concourent l poque Michel Rouvi re vice pr sident du CERAV a eu la chance de retrouver le compte rendu de la visite effectu e par un membre du Conseil de la Soci t Plus d sh rit e encore peut tre que les Gras de Joyeuse lieu pr c demment visit par le rapporteur plus rocheux si possible sont les Gras des Assions au milieu desquels M Arnal a entrepris la mise en valeur d environ hectar
71. aire au nord ouest du d partement avec les montagnes constitu es des roches les plus anciennes de cette re avec des gneiss deswschistes des micaschistes des marbres des granites et des ruffes Ere secondaire au nord est avec lesmgarrigues et le sreausses constitu s de calcaires jurassiques durs de calcaires cr tac s de marnes noires de bauxites et de dolomies Ere tertiaire sur la moiti sud dans les plaines qui a provoqu par contrecoup la d formation des d p ts calcaires issus de l re secondaire cr ant les bancs calcaires du pic Saint Loup redress s la verticale le cha non de Saint Chinian la montagne de la Gardiole le causse de Viols le Fort ou celui d Aumelas m me si l rosion les a par la suite rabot smasquant les plissements Ere quaternaire pour le littoral et le creusement de l ensemble des vall es avec notamment les basaltesmoirs volcaniques _ SOULIER Philippe intervention Compte rendu des Journ es juridiques du patrimoine Paris Palais du Luxembourg septembre 1999 Intervention du chef du service d arch ologie du Val d Oise concernant le patrimoine rural et la n cessit de sa pr servation _ Direction R gionale de l Environnement Languedoc Roussillon Les fondements des paysages de l H rault 2 Les paysages et la G ologie L atlas des paysages du Languedoc Roussillon CD Rom DIREN L R 2009 24 I 3 Paysage h raultais L H rault o la
72. ale en pierre s che Les Alpes de Lumi re n 38 printemps 1966 p 225 232 11 RIVALS Claude Midi toulousain et pyr n en collection L architecture rurale fran aise corpus des genres des types et des variantes Mus e national des arts et traditions populaires Paris Berger Levrault 1979 p 102 104 BESSET Jean CASTEL Patrice SANCHEZ Olivier Les orris du haut Vicdessos Ari ge L architecture vernaculaire en pierre s che du Midi de la France unit diversit prospective Actes du colloque d Auzat et Suc et Sentenac des 12 et 13 juin 1999 F d ration m ridionale de la pierre s che 2000 p 3 15 112 CALVET Georges Documents pour une sociologie rurale historique Annales de la Facult des Lettres et Sciences Humaines de Toulouse t 3 fasc 4 juillet 1967 p 85 108 LASSURE Christian Origines et formation des paysages lithiques du Lot la part du XIXe si cle Bulletin de la soci t des Etudes du Lot t 96 ler fasc janvier mars 1975 p 11 14 42 Les cantonniers galement en pr sence des nombreuses pierres ramasser ou extraire du sol ont eux aussi rig leurs cabanes sur le bord des routes notamment dans le Gard cette t che tait une obligation faite aux paysans du XVIIe jusqu au milieu du XVIIIe si cle puis devint un m tier part enti re avec l apparition du canton Il est aussi fait allusion des ouvriers carriers qui sont parfois des paysa
73. alloue ainsi 836 hectares la vigne loin devant Saint Pargoire et ses 314 hectares Deux r coltes suffisent payer les terres Le vignoble se morcelle et les petits propri taires se multiplient mais la grande propri t commence s int resser de pr s des investissements aussi rentables A partir des ann es 1850 le d partement de l H rault fait un milliard de b n fices en seulement cinq ans La crise de l o dium des ann eswl850 frappe moins l H rault que les autres d partements viticoles Le d partement b n ficie par contrecoup de la flamb e des cours II 3 4 L exemple de la conqu te viticole du massif de la Gardiole dans l H rault Les garrigues de la montagne de la Gardiole dans l H rault furent longtemps r serv es la p ture des troupeaux avant de voir pentes et plateaux d frich s au XIXe si cle pour y planter la vigne Andr Cablat a toutefois mis en vidence la raison principale de la conqu te du massif par les habitants des villages p riph riques l extension de la 75 FABRE Daniel et LACROIX Jacques La vie quotidienne des paysans du Languedoc au XIXe si cle Paris Hachette 1973 p 21 76_ BRUNET Roger Mutations du XIXe et probl mes du XXe si cle La mar e des vignes WOLFF Philippe dir Histoire du Languedoc Toulouse Privat 1967 p 498 77 GAZAGNES Andr yop cit p 125 78 Jbid p 128 7 _ FABRE Daniel et LACROIX Jacques op cit p 37
74. architecture 1976 89 ARTICLES DE REFERENCE SUR LE SUJET JUVANEC Borut Les abris en pierre de l Europe L architecture vernaculaire t 24 2000 p 60 66 LASSURE Christian Essai d analyse architecturale des difices en pierre s che L architecture rurale en pierre s che suppl n 1 1977 p 1 60 LASSURE Christian La figuration en coupe des constructions en pierre s che analyse critique de quelques exemples publi s L architecture rurale en pierre s che t 1 1977 p 140 146 LASSURE Christian El ments pour servir la datation des constructions en pierre s che Etudes et recherches d architecturevernaculairenn 5 1985 LASSURE Christian dir Construire et restaurer pierre s che L architecture vernaculaire t 20 1996 LASSURE Christian L architecture en pierre s che de la France bibliographie chronologique 1521 1997 Etudes etrecherches d architecture vernaculaire n 17 1997 LASSURE Christian Construire une cabane en pierre s che mode d emploi Etudes et recherches d architecture vernaculaire n 20 2000 AUTRES ARTICLES CONSULTES Anonyme Mieux conna tre les capitelles Le Midi libre dition de l H rault 30 f vrier 1975 p 6 Anonyme Pour la sauvegarde de l habitat en pierre s che l op ration capitelles d clench e d part les 5 et 6 mai Octon et Saint Georges d Orques Le Midi
75. arta msn fr 2002 73 jeu complexe de contraintes techniques et culturelles il ne se livre pas directement l il il faut apprendre l appr hender A la question de savoir ce qu est l architecture l on peut substituer la question de savoir quand ib y a architecture comme le sugg re la fameuse question du philosophe Nelson Goodman Quand y a t il art Nelson Goodman d tache la qualit esth tique g n ralement consid r e comme int rieure l uvre pour s int resser la relation entre l objet et le r cepteur qui comme dit Goodman l active Car ce que les uvres sontid pend en dernier ressort de ce qu elles font En d autres termes il n y a d art que l art en action engag dans une relation Si l on revient plus pr cis ment l objet de cette tude les cabanes en pierre s che sont pour Christian Lassure au premier chef des productions architecturales dans la mesure o elles marient des techniquesde construction d origine rurale ma onnerie pierres s ches c est dire sans mortier des proc d s de franchissement de l espace vo te de pierres encorbell es et inclin es vo te clav e librement adapt s de l architecture savante il ne faut pas confondre le type architectural qu est la cabane de pierre s che avec d une part la technique de la ma onnerie pierres s ches d autres part le proc d s de vo tement en pierre qu est
76. ation progressive du mur en pierre s che face une pression croissante Contrairement un mur de b ton qui c de de fa on violente afin de l utiliser entre autre dans des ouvrages de sout nement routier Avec par ailleurs le nombre croissant d artisansesp cialistes on peut parler aujourd hui d un r el march de la pierre s che IL 3 Architecture durable Architecture de r emploi Architecture cologique La cabane et som mode de construction sec est tout aussi en vogue chez les particuliers depuis quelques dizaines d ann es Les stages d initiation et de formation la ma onnerie s che vont croissant notamment par le biais d associations locales Et des manuels pratiques sont commercialis s depuis maintenant quelques ann es comme nous l avons d j voqu Il s agit en effet d une architecture cologique dite durable qui r pond parfaitement aux inqui tudes environnementales du moment dans le sens o cette co construction qui ne tiendra bien s r lieu que d annexe respecte chaque tape de son dification l ensemble du milieu naturel cela par le choix de la nature de la provenance locale et de la mise en uvre du mat riau Quant Jean Marc Huygen dans une m me optique de d veloppement durable celui ci qualifie notamment la pierre s che d architecture de r emploi ou d architecture poubelle puisque l
77. aysans la suite d pierrements ou par des manouvriers l occasion de d frichements ou encore par des bergers lors de la surveillance de troupeaux on remarque des b timents d une architecture labor e d une ex cution soign e d une belle plasticit toutes choses qui attestent chez leurs auteurs un s r m tier de b tisseur La ma trise et l ing niosit de ces ma ons professionnels s affirment en particulier dans la r alisation des couvrements des encadrements et des d tails d am nagement et partant dans la taille et 15 DURAND TULLOU Adrienne op cit p 60 62 14 _ PIERRON Claude Les cabornes du Mont d Or lyonnais Rh ne Premiers r sultats d enqu te rapport remis au Comit du pr inventaire des monuments et richesses artistiques du Rh ne polycopi de l auteur octobre 1986 PRE MARTEL Pierre Le sentier des cent cabanons cahier n Sentier de haute Provence Le Pays de Forcalquier Les Alpes de Lumi re n 47 48 automne hiver 1969 n p 116_NERET Florenc Les cabanes en pierres s ches du premier Plateau Jura polycopi de l auteur septembre 1996 117 _FADAT Bruno et MARTIN Raymond Les capitelles des garrigues gardoises Saint R my de Provence l Equinoxe 1992 1 18 _ SOLASSOL Pierre Cas las des Grands Causses Petit patrimoine en Languedoc et Rouergue Causses et C vennes Club c venol n 3 104e ann e 1999 p 89 90 43 l appareillage de la pierre t
78. c t s croul s ENTREE 1m15 de haut expos e au sud avec un linteau monolithique pi ce unique peu paisse ce qui a amen le constructeur le soulager l aide d un arc clav pos imm diatement au dessus Les jambages ont la particularit d tre simplement mont s en pierres empil es non crois es ASPECT INTERIEUR forme en fer cheval de 1m65 x 1m90 sous une vo te dalle sommitale plac e 1m90 Pi ce rudimentaire faite probablement pour simplement entreposer du mat riel PAREMENTS peu soign s avec de nombreux coups de sabre AMENAGEMENTS EXTERIEUR ET INTERIEUR l ext rieur deux petits bancs en pierre de chaque t de l entr e bien abrit s du vent dominant la tramontane ETAT DE CONSERVATION moyen VESTIGES aucun INSCRIPTIONS aucune visible PARTICULARITES linteau d charg par un arc clav jambages en empilement dans un pierrier 63 Elodie FICHOU M2ZSARMMC Montpellier 3 2010 DENOMINATION Baraque du Campanier surnom du constructeur sonneur de cloches NATURE petite cabane avec vo te en encorbellement de paysans d fricheurs appel e baraque localement FONCTION ancienne abri de paysans Actuelle n ant LOCALISATION Villeveyrac 34 Lieu dit les Clapasses Coordonn es g ographiques 43 30 32 80 N 3 3557 72 E PROPRIETAIRE Conseil G n ral de l H rault INFORMATIONS SUR LE S CONSTRUCTEUR S M DURAND sonneu
79. che L architecture rurale t 3 1979 p 203 215 LASSURE Christian Probl mes d identification et de datation d un hameau en pierre s che le village des bories Gordes Vaucluse Premiers r sultats d enqu te L architecture rurale t 3 1979 p 46 55 LASSURE Christian La tradition des b tisseurs pierress che la fin de l anonymat Etudes et recherches d architecture vernaculaire n 1 1981 LASSURE Christian Le CERAV et les tudes sur l architecture de pierre s che de la France bilan et perspectives L architecture vernaculaire t 11 1987 p 2 13 LASSURE Christian Les cabanes en pierre s che de Bonnieux Vaucluse affabulation et r alit Etudes et recherches d architecture vernaculaire N 12 1992 LASSURE Christian Une notion manier avec pr caution les styles locaux de cabanes en pierre s che L architecture vernaculaire t 19 1995 p 3 5 LASSURE Christian Construction de deux capitelles par des ma ons N mes en 1620 L architecture vernaculaire t 23 1999 p 78 92 LOBBECKE Renate Chozos of Extremadura an exciting excursion Chozos de Extremadura una excursi n apasionante Piedras con Ra ces la revista de nuestro arquitectura vern cula n 26 verano 2009 p 4 58 MAGNIER Julien Les capitelles du Lod vois Architecture de pierre s che Causses et C vennes Revue trimestrielle du Club C ve
80. che cabanes capitelles fauteuils de bergers enclos et murs polycopi de l auteur 1992 _ CABLAT Andr Les capitelles de l H rault Bulletin de la Soci t d tudes scientifiques de S te et sa r gion t 6 7 1974 1975 p 119 132 CABLAT Andr L architecture rurale en pierre s che de l H rault cabanes de bergers d agriculteurs et de charbonniers L architecture rurale en pierre s che t 2 1978 p 41 68 CABLAT Andr Les cabanes de d fricheurs du Larzac h raultais baracous caselles masets baumas L architecture vernaculaire rurale t 4 1980 p 85 93 CABLAT Andr Ees cabanes de d fricheurs de la Gardiole H rault Bulletin de la Soci t d tudes scientifiques de S te et sa r gion t 10 11 1980 p 41 66 CABLAT Andr Recherches sur l architecture de pierre s che dans le d partement de l H rault L architecture vernaculaire t 5 1981 p 52 56 CABLAT Andr FREISSE Andr D frichements et abris de pierre s che sur le Mont Saint Clair Bulletin de la Soci t d tudes scientifiques de S te et sa r gion t 14 15 1986 p 49 53 BARRE Jean Marie Construction d une capitelle dans la r gion de Lunel H rault L architecture vernaculaire t 30 31 2006 2007 p 24 42 FICHOU Gilles Construction d une baraque ou cabane de vigne Villeveyrac dans l H rault en 1984 L architecture vernaculaire t 8
81. e L image de la cabane devient alors publicitaire et s affiche par exemple sur des timbres ou sur les tiquettes de produits du terroir comme le vin en France et dans d autres pays d Europe Espagne Italie Malte Slov nie Croatie etc La g ographe Fran oise Alcaraz a travaill sur cette valeur suggestive du paysage de pierres s ches Ainsi selon elle Les paysages de terrasses pierre s che ont un grand pouvoir vocateur dont s est empar e la publicit jouant sur l id e de terroir ancr dans la profondeur historique La technique de la pierre s che est per ue comme ancestrale elle renvoie xune poque ind termin e mais que l on imagine au moins pluris culaire L anciennet apparente du paysage contribue donner au produit l image de celui qui a pu traverser le temps et les vicissitudes historiques par sa seule qualit Le produit est alors in vitablement aur ol d authenticit Il est vrai parce qu il est vieux Le retour aux sources semble tenir lieu de retour au go t L architecture des terroirs renvoie galement l id e d un rapport harmonieux entre l agriculteur et son environnement l id e d authenticit s ajoute celle d un r el savoir faire la fois cultural et environnemental Des tudes scientifiques et notamment le programme REPIS s int ressent galement de pr s la d form
82. e Certains conomistes soutiennent alors que toute richesse vient des produits de la terre et cr ent une cole de pens e conomique et politique la physiocratie tymologiquement gouvernement par la nature en grecrancien Les Physiocrates et leur ma tre penser Fran ois Quesnay inspir s par le mod le anglais promettent un renouveau conomique gr ce aux progr s qui am neront une r elle r volution agricole Par leurs th ories ils participent donc la vogue g n rale de l agriculture dans la deuxi me moiti du XVIIIe si cle et encourage les d couvertes scientifiques comme les recherches sur les engrais l tude chimique des sols et de la nutrition des plantes Le ministre d tat Henri L onard Jean Baptiste Bertin conseill par l agronome Louis Fran ois Henri de Menon incite d s 1760 les intendants cr er des Soci t s d Agriculture Un Comit d Agriculture coordonne des encouragements jusqu la cr ation en 1763 d un v ritable Minist re de l Agriculture qui termine d institutionnaliser le progr s agricole S BELY Lucien La France Moderne 1498 1789 Paris PUF 1994 p 569 27 IL 1 4 Soci t s d Agriculture innovations et prix d encouragement aux XIXe et XXe si cles Des Soci t s d Agriculture sont tablies dans chaque arrondissement d s 1820 Elles incitent aux nouvelles m thodes comme l utilisation d engrais avec les d couvertes ou la suppression de la j
83. e aussi retrouv s comme des trous de clapier des mangeoires encastr es dans la paroi des plaquettes encastr es perfor es comme anneau d attache des logettes Enfin le du sol peut tre quant lui de terre battue la strate rocheuse d gag e de cailloutis rapport un dallage rapport ou bien encore un lit de mousse Les chercheurs face la richesse et la diversit de l ensemble des l ments architecturaux composant les cabanes ont tent d analyser leurs caract res sp cifiques et d en laborer une classification II 3 Typologie des cabanes h raultaises Andr Cablat concernant l H rault a tabli au milieu des ann es 1970 une carte essayant de mettre en vidence les zones de plus ou moins grande concentration de cabanes travers le d partement mais surtout de mettre en vidence leurs grandes caract ristiques suivant le secteur de part leurs formes rectangulaires circulaires angles ou degr s et leur mat riau fait soit de basalte de calcaire de gr s ou de schiste VOIR ANNEXE n 4 p 6 Andr Cablat a galement sch matis d apr s ses recensements d alors la typologie des principaux couvrements d entr e plans de base et morphologies des cabanes h raultaises rencontr es VOIR ANNEXES n 7 p 9 Il ressort de l tude duchercheur dans le d partement qu une majorit d difices poss de une vo te encorbell e Il rel ve alors ga
84. e en 1977 le Projet de construction exp rimentale de cabanesten pierre s che de Christian Lassure Nous pouvons galement citer la Note sur la construction exp rimentale d une cabane en pierre s che en 1980 Lablach re Ard che de Michel Rouvi re Peu peu des manuels plus techniques deviennent n cessaires pour r pondre au d sir croissant d autoconstruction du grand public Christian Lassure amorce cette d marche en 1996 avec Construire et restaurer pierre s che puis en 2000 avec Construire une cab ne en pierre s che mode d emploi Ce sp cialiste fait enfin aboutir la vulgarisation des techniques de construction dans l ouvrage La pierre s che mode d emploi avec notamment de la page 35 61 Construire une caban en pierre s che La seule grande synth se sur les cabanes fran aises reste aujourd hui l ouvrage du m me auteur Cabanes en pierre s che de F rance C est en effet Christian Lassure reconnu comme le sp cialiste des cabanes en pierre s che de France qui a le plus probl matis de fa on g n rale sur ces cabanes 8 _ BORNET Fran oise L habitat vernaculaire rural en pierre s che l exemple des cabanes de Villevieille Gard rapport de stage DESS Tourisme 1991 FLORY Marie Laure Le paysage construit de pierre s che du territoire de Souvignargues Gard M moire de stage de ma trise de G ographie sous la dir de Jean R
85. e faire circuler librement les vins dans toute l tendue du royaume mais faute de moyens de transports efficaces et par n cessit la veille de la R volution la wigne partage encore l espace cultiv avec les c r ales et l olivier M me si elle y tient d j une bonne place elle ne constitue donc encore qu un des l ments de la polyculture m diterran enne C est le chemin de fer qui sera l origine du d veloppement massif de la production viticole au XIXe si cle La ligne Montpellier S te ouverte d s 1839 d ailleurs l une des premi res voies ferr es construites en France cr e un march national et m me international gr ce au port de S te Les vins trouvent alors un coulement facile Le d veloppement du r seau ferr dans le Bas Languedoc la mise en liaison avec la Vall e du Rh ne en 1858 et la mise en service des lignes B ziers Millau en 1874 puis Montpellier Castres en 1867 termineront de favoriser ce march int rieur d autant plus que le prix du transport ferroviaire diminue consid rablement en quelques ann es et que les gares sont pour la plupart quip es de voies de garage d entrep ts de plaque tournante de bascules pour wagons IL 3 2 Une culture adapt e et lucrative Si dans la premi re moiti du XVIHe si cle les nouvelles plantations de vigne sont r glement es pour maintenir la culture du bl un arr t de 1759 d clare que chacun peut user de so
86. e sommitale mais un ensemble de clefs de vo te pendantes pour terminer cette vo te en encorbellement originale Tr s haute entr e de 1m80 SCHEMAS RELEVE PHOTOGRAPHIES Effectu s le 16 02 09 VOIR ANNEXE n 14 p 46 DOCUMENTATION aucune Tradition orale pour les anecdotes 12 TROISIEME PARTIE LES CABANES E PIERRES SECHES ET LEURS B TISSEURS APPROCHE ARCHITECTONIQUE ESTHETIQUE ET CONCEPTS ARCHITECTURAUX I DE L ARCHITECTURE UNE ARCHITECTONIQUE ET UNE ESTHETIQUE DES ARCHITECTES I 1 De l architecture Notre tude de cas nous permet pr sent de nous questionner plus pr cis ment sur le th me de l architecture au sens large et sur la place que peuvent y tenir ces cabanes Si l on examine lavd finition du terme l architecture est l art de concevoir et de x RA g ia 157 construire un b timent selon des r gles techniques et des canons esth tiques Se d gage d j un double aspect d une part la conception qui nous questionne la fois sur la notion de projet et sur la fonction de l architecte d autre part la construction qui nous questionne la fois sur des contraintes techniques et sur une esth tique C est pr cis ment sur ce double aspectet ces questionnements que nous nous proposons de revenir tout au long de cette derni re partie Si l on se penche sur l tymologie l architecture est l art de b tir du grec arkh le co
87. el point que certains difices apparaissent comme de vrais chefs d uvre 2 za Saha 119 qui font de leurs cr ateurs de v ritables ma tres de la pierre s che L 3 1 Paysans ma ons Certains se sp cialisent donc en plus du travail de la terre dans la ma onnerie et plus pr cis ment dans la ma onnerie s che L ethnologue Ramon Violant y Simorra dans son tude sur les cabanes de vignerons du plateau de Bagesidans la province de Barcelone nous apprend que les paysans catalans faisant appel au barracaire ou constructeur de barracas ou barraques en catalan travaillant pour trois pesetas la journ e Les barracaires taient selon l auteur des paysans de la r gion sp cialis s dans la construction pierre s che activit qu ils exer aient en alternance avec la culture de la terre En France au XIXe si cle dans le d partement du Lot des enqu tes orales ont r v l que des paysans uvrent galement comme ma ons de pierre s che pour leur famille leurs amis ou leurs voisins En Ari ge des bergers appel s pe ri s se sp cialisent quant eux dans la construction 2 l n122 des orris complexes de b timents et d installations empierre s che des estives I 3 2 Ma ons g n ralistes Il semble aussi parfois s agir de r els ma ons de m tier qui ont su adapter de fa on ponctuelle leurs connaissances des principes g n raux de la limousinerie
88. en 1714 D claration du roi d chargeant de toute charge fiscale pendant cinq ans les terres abandonn es remises en culture en 1766 D claration du roi Louis XV encourageant les d frichements d nommant terre inculte toute terre abandonn e depuis quarante ans exemptant du paiement des tailles d mes et vingti mes pendant quinze ans les habitants qui les reprendraient pour les mettre en culture un dit de mars 1767 encourage et autorise pour la premi re fois les propri taires enclore leurs terrains de murailles et y interdit le libre parcours des troupeaux et en 1770 D claration royale du 5 juillet 1770 sur le d frichement des terres incultes dans la province de Languedoc avec la promesse d une exemption d imp ts pour une dur e de 15 ans etice d s la mise en culture dits royaux donc qui conduisent le peuple principalement vers 1770 1778 se porter acqu reur des terres vacantes affich es en mairie et appartenant le plus souvent la communaut Il tait en effet difficile de d finir pr cis ment ce qu taient les terres incultes et la tentation fut grande de partager les communaux de pacage D apr s l tude des compoix et des actes notari s il ressort que ces terres sont morcel es en un grand nombre de petites parcelles d une contenance d une s t r e soit environ 23 ares Ces parcelles en marge du village en d pit des oppositions de certains nobles locaux et du clerg qui ente
89. en pierre de l Europe L architecture vernaculaire t 24 2000 p 60 66 JUVANEC Borut Shelters in Stone research Ljubljana Ljubljana University 2001 JUVANEC Borut Six Thousand Years of Corbelling Paris UNESCO Congress 2001 JUVANEC Borut Drying Objects in Stone Portugal Spain Slovenia Ljubljana Ljubljana University 2001 JUVANEC Borut Dry Stone Story short version Ljubljana Ljubljana University 2002 JUVANEC Borut Arquitectura en piedra seca Valencia Universidad Politecnica 2002 JUVANEC Borut Kamen na kamen Stone upon Stone Ljubljana Ljubljana University 2004 15 Pour en donner une vision d ensemble il a cr en 2004 un site Internet en langue anglaise intitul The Stone what can be done in dry stone walling system qui synth tise ses recherches historiques ses th ories architectoniques ses probl matisations et ses trouvailles en mati re de stone shelters abris de pierre c est dire pour ce qui est des cabanes pierre s ches europ ennes celles ci tant 2 Sr A 4 31 photographi es localis es et parfois m me maquett es Concernant plus pr cis ment l H rault il faut attendre 1962 pour que soit rapport e par James Walton la pr sence de cabanes pierre s che en l occurrence celles de Clermont l H rault dans un ouvrage recensant les cabanes de pierre s che vo t es par encorbellement de l Europe du S d Le reste de
90. ences culturelles et en utilisant des mat riaux disparates et glan s localement L difice architectural trouve sa mat rialisation son tat construit non pas partir d un projet sortis ex abrupto de la pens e d un architecte partir d un programme donn et de la description de formes de mat riaux et de techniques mais par la force qui agglutine des besoins d usage et d expression des observations de bon sens topographie climat nature des connaissances ou des r f rence du temps disponible main d uvre et surtout des occasions de mat riaux L assemblage de mat riaux de r emploi correspond un temps sp cifique Il est impossible de programmer et de d crire pr cis ment cet assemblage avant le d but du chantier contrairementw l architecture disciplinaire Ce temps suppl mentaire de com pr hension tude des objets disponibles de leur mati re de leur diversit et anisotropie puis dewleur accommodage et de leurs modes d assemblages s intercalant entrela description duprojet et la mise en uvre finale est sp cifique de l utilisation des mat riaux de r emploi Les diff rences r sident en ce que l architecte con oit un projet pr d termin avec une repr sentation graphique pr alable et une libert quasi totale de choix de mat riaux alors que le b tisseur de cabane n a au d part qu une intention qui pourra voluer tout en s ada
91. enri La myst rieuse pyramide de Falicon Paris France Empire 1976 BROMBERGER Christian LACROIX Jacques RAULIN Henri L architecture rurale fran aise Corpus des genres des types et des variantes Provence Paris Mus e National des arts et traditions populaires 1980 BUSSET Maurice Gergovia capitale des Gaules Paris 1933 CAGIN Louis et NICOLAS Laeticia Construire en pierre s che Paris Eyrolles 2008 COIGNET Jean et Laurent Ma onnerie despierre Mat riaux et techniques d sordres et interventions coll Au pied du Mur Paris Eyrolles 2007 CORNU Claire COSTE Pierre LARCENA Dani le SETTE Ren Pierre s che Manosque Le Bec en l air 2008 DAUPHIN Jacques Les Salluviens Pisavis La Touloubre Le plan du territoire de Salon Le r glement d administration publique du 10 mars 1856 Aubin Aix en Provence 1872 DELOBETTE Hubert Le petit b ti Sud de la France Villeveyrac Le papillon rouge 2007 DESAULLE Pierre Les bories de Vaucluse r gion de Bonnieux La technique les origines les usages Paris Picard 1965 DESFORGES Emile FOURNIER Gabriel FOURNIER Pierre Fran ois HATT Jean Jacques IMBERDIS Franck Nouvelles recherches sur les origines de Clermont Ferrand Clermont Ferrand Institut d Etudes du Massif Central 1970 DOMINIQUE Florence 25 ballades sur les chemins de la pierre s che Manosque Le bec en l air 2008 EYCHART Paul L oppidum des C tes Aug
92. er Loupian H rault L architecture vernaculaire t 21 1997 p 10 13 FICHOU Gilles Construction d une hutte B darieux H rault L architecture vernaculaire t 25 2001 p 110 MAGNIER Julien Les capitelles du Lod vois Architecture de pierre s che Causses et C vennes Revue trimestrielle du Club C venol 100e ann e t 18 n 2 avril mai juin 1995 p 46 NICOL Jean Pol lLes constructions pierre s che sur le plateau de l Auverne H rault Bulletin du CEPAV num ro hors s rie du 15 16 avril 2000 p 1 11 ORLIAC Jean Capitelles Bulletin du Groupe de recherches et d tudes du Clermontais n 5 juillet 1977 p 5 8 ORLIAC Jean Les capitelles du Clermontais Bulletin du Groupe de recherches et d tudes du Clermontais n 9 mai juin 1978 p 11 17 REYNES Albert Les capitelles Message Bulletin des anciens l ves de l Ecole Normale de Montpellier 1984 1985 REYNES Albert Les capitelles de la commune de Soub s H rault Actes des journ es d tude de Viols le Fort H rault des 2 et 3 octobre 1982 sur l volution des techniques de construction sec dans l habitat en Languedoc du N olithique la p riode contemporaine L architecture vernaculaire suppl n 3 1983 p 109 111 _ LASSURE Christian op cit p 6 17 l architecture en pierre s che qui devient en 1979 le CERAR Centre d tudes
93. er IL 2 4 Organisation IL 2 4 1 Orientation L ouverture au sud est la plus fr quente dans la France m ridionale toutes cabanes confondues En effet il est tenu compte de la direction des vents dominants mistral et tramontane D autres orientations ouest est voire m me nord bien que minoritaires peuvent exister mais semblent dues des imp ratifs li s l implantation parcellaire ou au regard du voisinage parcellaire d alors IL 2 4 2 Am nagements On rencontre galement bon nombre d am nagements pour les utilisateurs comme une porte avec syst me de fermeture plus ou moins labor des murs en abat vents des auvents en dalles ou plaquettes saillantes des lucarnes ou des trous d a ration de type meurtri re appel es localement fenestrons des niches ou placards des cachettes pierre amovible des banquettes de pierre solidaires du mur ou accol es des si ges de pierre des dalles faisant office de tables un foyer des liti res v g tales des porte manteaux pierres saillantes des poutres supportant un grenier ou une r serve foin ou sarments des rampes ou des escaliers construits dans la masse ou des escaliers volants dalles saillantes diff rentes hauteurs Lu http www pierreseche com systematique_intro html derni re mise jour le 28 septembre 20072 derni re consultation le 25 ao t 2010 53 Des am nagements destin s aux animaux peuvent tr
94. ermettant d observer des cabanes aux composantes architecturales vari es et en assez bonne conservation pour proc der des relev s Ce secteur appartient ainsi au paysage ouvert champs cultiv s ou retourn s la friche des garrigues d Aumelas de la montagne de la Moure et de leur pi mont sur les communes de Villeveyrac et de Saint Pargoire Ceci nous offre la possibilit d effectuer une tudeide cas apportant ainsi un aspect plus concret l illustration de notre propos plus ancr dans l espace et le temps alliant observation directe et analyse de sources documentaires tr s diverses Cette tude de cas nous a conduits tablir une s lection de sept cabanes finalement retenues parce qu elles taient repr sentatives de la diversit et des sp cificit s de ce type d architecture vernaculaire Cette s lection et cette localisation pr cise permettaient d tudier l architecture de modestes cabanes en contrepoint de la cath drale des vignes L antith se vidente entre l abbaye Sainte Marie de Valmagne class e Monument Historique et cesshumbles abris dans les vignes condamn s la disparition tait l illustration m me de l opposition entre architecture majeure et mineure Notre propos sera alors d tudier en quoi une architecture dite mineure mais riche de racines de concepts d enjeux est tout aussi digne d int r t et d exposer en quoi de simples difices en
95. es Il d fon a le terrain amoncela les pierres qu il extrayait en gros murs de 2 m tres de haut et de 1 m tre d paisseursil parvint tablir de la sorte une s rie de carr s o il planta de la vigne et des m riers Pour gagner sa vie et celle de sa famille M Arnal dut travailler comme ma on et ce n est que petit petit dans ses heures libres qu il montait aux Gras pour y cr er lui aussi une v ritable oasis au milieu d un d sert de pierres II 2 D cisions politiques en faveur d une extension des cultures IL 2 1 Les campagnes et encouragements royaux d fricher en Languedoc au XVIIIe si cle La mise en culture de zones en friche veut r pondre des besoins nouveaux de subsistance au moment des pouss es d mographiques mais aussi aux aspirations physiocratiques En Languedoc une premi re vague d bute au XVIe si cle Et sous l influence physiocrate Convainere le paysan de d fricher et lui offrir des terres nouvellement cultiv es concourait acc l rer la distribution du sol sous formes de propri t s personnelles avec la libert d en user et la garantir du sceau royal Ainsi toujours ROUVIERE Michel L enclos en pierre s che d Auguste Arnal sur le Gras des Assions Ard che L architecture vernaculaire t 21 1997 p 38 S _ Jbid p 38 42 28 sous l action de Bertin des dits royaux concernant l extension des terres cultivables notamment
96. es IL 3 3 L av nement de la vigne A partir des ann es 1850 entre les plaines littorales et les plateaux calcaires on assiste une r elle r volution agricole avec le passage d une polyculture base de bl d avoine de vigne et d arbres fruitiers une r elle monoculture viticole Les petites parcelles o se c toyaient voire se m laient les emblavures les pieds de vigne et les arbres d oliviers disparaissent au profit de la vigne toute puissante le d partement de l H rault consacre 47 000 hectares de terre au bl en 1821 19 500 en 1889 puis seulement 2 500 apr s la Premi re Guerre mondiale Le vignoble h raultais quant lui double en moins d un quart de si cle de 114 000 hectares en 1850 u1 passe 220 000 en 1874 et le port de S te n exp die pas moins de 600 000 hl de vin en 1866 Notre secteur d tude n chappe pas ce ph nom ne A Saint Pargoire de 1792 1805 la r colte moyenne de vin est multipli e par deux passant de 4 152 hectolitres 9 250 hectolitres en treize ans ce qui en fait selon les documents de l poque l un des principaux lieux de production du dioc se de B ziers Mais parmi les communes alentours que sont Aumelas Saint Bauzille Saint Jean de Fos Vend mian Gigean Campagnan Plaissan Montbazin Poussan et m me Saint Pargoire c est bien Villeveyrac qui investit le plus d son espace agricole dans la viticulture En 1825 Villeveyrac
97. es premi res assises mais le sont vers l int rieur dans les derni res assises la fa on de claveaux Une cl pendante sous la forme d un bloc conique est parfois utilis e pour claver les derni res assises 148 _ PAGNOL Marcel Souvenirs d enfance t 1 La gloire de mon p re Paris Editions de Fallois 1 d 1957 r d 1988 p 192 Souvenir de l auteur concernant une cabane en pierre s che vo te encorbell dans la garrigue du Massif de Garlaban dans les Bouches du Rh ne 50 IL 2 1 2 Couvrements de l entr e Le constructeur peut ventuellement se passer de couvrement en m nageant au deux tiers de la hauteur des c t s de l embrasure deux encorbellements oppos s sym triquement et se rejoignant au sommet Mais les constructeurs ont principalement recours deux l ments ou assemblages porteurs pour le couvrement de l entr e le linteau et l arc clav VOIR ANNEXE n 6 p 8 linteaux Il peut s agir d un linteau monolithe fait d une seule grande pi ce brute pos e plat ou d un grand moellon mollassique quarri Il peut tre positionn en saillie ou pas L intrados est parfois retaill en arc de cercle Le linteau peut aussi tre double c est dire surmont d une dalle plus courte voire triple ou quadruple Afin d viter que lepoids de la cabane ne brise un linteau trop mince ou d un mat riau trop cassant la charge peut tre r partie sur les cot
98. es dalles Nous tudierons ensuite son aspect int rieur la forme de son plan son profil g n ral et ses particularit s puis les l ments d am nagementint rieurs Nous reviendrons alors plus en d tails sur son entr e sa position sur l difice son orientation cardinale et par rapportmau parcellaire la forme de son l vation l orientation des parois d un ventuelkcouloir puis ses composants comme le linteau ou larc de claveaux ses montants son seuil ventuellement les traces d un syst me de fermeture La nature du sol sera examin e ainsi que la pr sence possible d am nagements pour les b tes ou pour l homme Sur sa paroi int rieure le type de ma onnerie blocs et moellons plus ou moins bruts et d appareil irr gulier assis r guli rement ou ten alternance particulier dans l aplomb et la vo te seront galement observ s Son tat de conservation global ses x ventuelles traces de consolidation ou de restauration ou biem au contraire ses parties d grad es et le type d agression d cel e seront aussi analys s Sa ou ses fonctions d origine et actuelles pourront ventuellement tre mises en vidence Pour finir nous r unirons une documentation sur l difice et partir de traditions crites et orales la d nomination locale de la cabane le nom de son ou ses constructeurs ainsi que la datation plus ou moins pr cise de sa construction seront si possible d
99. et de recherches sur l architecture rurale et pour finir en 1981 le CERAV Centre d tudes et de recherches sur l architecture vernaculaire En 2001 l association cr e un site Internet r pertoriant un tr s grand nombre d informations d articles de photos de liens sur les cabanes en pierre s che de France et de l tranger Ce site est dor navant le medium utilis pour la diffusion de sa revue Il est int ressant desnoter que L architecture rurale poss de son pendant en Espagne avec la revue de l association estr madurienne ARTE l Asociaci n por la Arquitectura Rural Tradicional de Estr madura Piedras con Ra ces la revista de nuestro arquitectura vern cula dit e depuis 2002 sous la direction de Jos Luis Martin Galindo galement pr sident de P ARTE Les membres de l association qui y publient leurs recherches sont entre autres des architectes et des professeurs d universit en architecture en Histoire en sociologie et en anthropologie L ARTE a propos depuis sa cr ation vingt huit num ros de sa revue et deux monographies i L association ARTE a par ailleurs uvr pour l laboration d une loi vot e en octobre 2005 par l Assembl e de la Communaut autonome d Estr madure pour permettre la protection et l inventaire des chozos de la r gion mais qui n est ce jour toujours pas appliqu e Concernant justement la protection de ces difices fragi
100. eur s agissant de cabanes fran aises ou d autres pays europ ens a t selon le CERAV presque syst matiquement employ e par les paysans auto constructeurs ou par les ma ons pierre s che des deux ou trois derniers si cles pour couvrir l espace au moindre co t La vo te en encorbellement se situe alors un chelon sup rieur de technicit par rapport la vo te clav e et r pond ainsi plusieurs r gles architectoniques Le principe de l encorbellement consiste disposer les pierres d une m me assise circulaire en surplomb par rapport celles de l assise inf rieure la mani re de corbeaux d o son nom La disposition des pierres en boutisses doit assurer un contrepoids la partie en porte faux L inclinaison des pierres vers l ext rieur se fait selon un angle de 15 environ ce qui assure aussi une assez bonne tanch it De cette fa on on vite aussi le glissement des pi rres vers l int rieur de l difice le renflement de l intrados et la rupture ventuelle qu entra neraient des assises horizontales si elles taient pos es horizontalement on aurait proprement parler une Vo teen tas de charge form e d assises lits horizontaux L imbrication verticale des pierres doit faire co ncider le centre d une plaquette avec la jointure de deux autres au dessus ou en dessous pour viter les failles que ferait appara tre la superposition de plusieurs jointures ou coups de sabre Dan
101. he du XIXe L architecture majeure seule constitue l objet des repr sentations graphiques preuve suppl mentaire de la sup riorit qui lui est conf r e 1 LASSURE Christian op cit 2004 p 10 174 _ TRIAS Eugenio Lamemoria perdida de las cosas Barcelone Mondadori 1988 p 125 175 OLIVER Paul dir Encyclopedia of Vernacular Architecture of the World vol 1 Cambridge Cambridge University Press 1997 176 RUDOFSKY Bernard pr face Architectures sans architectes Br ve introduction l architecture spontan e coll architecture Paris Editions du Ch ne 1977 n p 81 La professeure d architecture Paola Berenstein Jacques rapporte ce sujet une anecdote r cente tout fait loquente Le c l bre architecte Oscar Niemeyer voulait savoir sur quoi je travaillais j ai r pondu sur les fav las Et il m a dit ensuite tant mieux de ne plus s occuper de l architecture Je lui ai dit que mon travail tait quand m me sur l architecture par d faut Il m a r pondu avec le poids de son exp rience que malheureusement le terme architecture ne concerne que l architecture des lites du pouvoir et des riches Selon Bernard Rudofsky C est un domaine si mal connu que nous ne savons au juste quel nom luisdonner A d faut d un terme sp cifique nous dirons de cette architecture selon le cas qu elle est vernaculaire anonyme spontan e indig ne ou 17 rurale Cependa
102. hies voire pannel es lesvasp rit s de leur face de parement ou de tous leurs c t s sont limin es ou bauch es quatre ar tes de parement d querre On peut alors observer un soin tout particulier apport aux cha nages d angle par exemple en besace l ments en panneresse dans un pan en boutisse dans l autre et aux jambages Sur des cabanes plus labor es on peut trouver un couronnement de lauses dress es ou inclin es en haut du corps de l difice utilis e aussk pour les murailles une couverture conique ou tourelle exag r e sans fonction pratique vidente voire plus rarement la date de Construction grav e avec application sur le linteau La couverture d iris comme nous l avons vu et sa floraison aux mois d avril et mai peut aussi participer l aspect esth tique de la cabane L 3 3 Une esth tique volontaire Il est impossible de d terminer les intentions esth tiques des constructeurs du XIXe si cle Quant cette architecture tout au plus lui accorde t on une beaut purement accidentelle Il est vident que les constructions en pierre s che ne naissent pas d une volont artistique mais d un besoin fonctionnel Cependant par leurs caract ristiques et leur apparence elles peuvent tre observ es dans une perspective esth tique Mais il n est d esth tique que culturelle Pour Isac Chiva et Fran oise Dubost Ne pas prendre en compte cette esth tique ordinaire ou
103. hitecture sans architecte par opposition l architecture pour les gens l architecture d architecte faisant appel aux mat riaux disponibles sur place et mettant en uvre des techniques traditionnelles C est l historien de l art et sp cialiste en architecture Bernard Rudofsky qui popularise dans les ann es 1960 cette notion d Architecture sans architecte une p riode o beaucoup de critiques s l vent contre l exc s rationaliste de l architecture moderniste Il parvient en effet Vingt ans apr s la pr sentation initiale de son projet au MOMA jug alors antimoderniste mener bien son exposition Architecture without architect tenue au MOMA de New York du 9 novembre 1964 au 7 f vrier 1965 ce gr ce au soutien de nombreuses personnalit s de l architecture et de l histoire de l art Dans sa pr face Bernard Rudofsky critique alors l int r t exclusif port la noblesse de l architecture qui est aussil architecture de la noblesse Il confirme donc une forte opposition entre architecture majeure et mineure Notons ici que c est en vain par exemple que l on cherchera dans le tableau pittoresque du d partement de l H rault bross par Jean Marie Amelin qui passa par Villeveyrac vers 1830 des dessins autres que ceux de l abbaye de Valmagne D ailleurs il n existe notre connaissance aucune illustration de nos cabanes en pierre s c
104. i construit sa derni re baraque en 1984 pr s de 80 ans Il s agit alors pr sent de rendre compte notamment travers l tude de cas locaux de la mise en pratique concr te de techniques de construction strictes et sp cifiques la construction pierre s che qui ne peut se reposer comme son nom l indique rappelons le sur aucun liant Techniques syst matiques qui doivent du reste s adapter la diversit g ologique du mat riau aux multiples formes et utilisations que peuvent prendre ces cabanes DEUXIEME PARTIE 102 Carte postale couleur Emile Bonnet dernier b tisseur de baraques de vignes en pierre s che de Villeveyrac 34 dit e par le CERAV en 1985 39 B TISSEURS CONSTRUCTION A SEC ET CABANES EN PIERRE SECHE I QUI SONT LES BATISSEURS Nous l avons dit pr c demment les cabanes rel vent de ce qui est appel aujourd hui une architecture anonyme Et il est vrai que les noms des dificateurs de cabane se sont la plupart du temps perdus Les b tisseurs qu ils aient t ma ons professionnels ou cultivateurs sont tomb s dans l oubli Mais cet anonymat peut parfois tre lev gr ce une tude pouss e du cadastre l enqu te orale ou l observation de l difice o le nom ou les initiales du b tisseur sont parfois grav es sur la dalle fermant la vo te par exemple Il semble donc tout fait int ressant de rechercher tant que faire se peut l
105. iche placard Bien que proche g ographiquement des cabanes n 1 et n 2 cette construction poss de une vo te en encorbellement classique avec des dalles enrd vers ext rieur SCHEMAS RELEVE PHOTOGRAPHIES Effectu s le 18 02 09 VOIR ANNEXE n 12 p 34 DOCUMENTATION aucune III 2 6 Cabane aux galets 68 DENOMINATION cabane aux galets NATURE cabane avec vo te en encorbellement de paysans d fricheurs FONCTION ancienne abri de paysans Actuelle n ant LOCALISATION St Pargoire 34 Lieu dit St Privat Coordonn es g ographiques 43 30 58 27 N 3 32 02 80 E PROPRIETAIRE commune de St Pargoire INFORMATIONS SUR LE S CONSTRUCTEUR S aucune SITUATION difficile d acc s loign e d une route ou m me d un chemin de terre Sur tag re de cultures anciennes sur le flanc expos au nord ouest d un talweg ENVIRONNEMENT terrain en friche avec v g tation de garrigue ch ne kerm s gen ts romarin ciste cotonneux et quelques pins d Alep et ch nes verts MATERIAU ET PROVENANCE gros galets de gr s et calcaire de l oligoc ne moyen et sup rieur de l re C nozo que ASPECT EXTERIEUR cabane circulaire 5m50 de diam tre en forme de c ne tronqu de 2m00 de haut surmont origine d unmd me l g rement en retrait peu lev recouvert de cailloutis habillage de l extrados de la vo te Tr s belle entr e originale avec linteau vo t dont
106. ien de la borie celtique L architecture rurale en pierre s che t 2 1978 p 194 205 LASSURE Christian Les cabanes en pierre s che de Bonnieux Vaucluse affabulation et r alit Etudes et recherches d architecture vernaculaire n 12 1992 BROMBERGER Christian LACROIX Jacques RAULIN Henri L architecture rurale fran aise Corpus des genres des types et des variantes Provence Paris Mus e National des arts et traditions populaires 1980 _ DUTEURTRE Marcel Lettre sur les camps de d fense tablis sur les pechs dans le Lot Bulletin de la Soci t pr historique fran aise t 48 1951 n 3 4 mars avril correspondance 9 p 129 les vestiges lithiques d un ancien vignoble sont pr sent s comme des camps de d fense pr historiques POISSON Jean No l Les bories de Provence survivance de l poque pr historique Pr histoire et arch ologie n 38 janvier 1982 p 6 9 et d pliant p 27 30 POULAIN Pierre Camps et lev es de pierre en Avalonnais Bulletin de la Soci t d Etudes d Avallon vol 63 1964 pp 92 94 attribution de cabanes une soci t n olithique pastorale et agricole TH VENON Urbain et BESSON Georges Un important centre de peuplement pr et protohistorique la Goule de Foussoubie Bulletin du Groupe de recherches arch ologiques et historiques de Vagnas Salavas UASPTT et Grospierres Ard che 1966 p 5 13 et p 32 44 amalgame de ve
107. international org home fr html date de cr ation 1998 derni re consultation le 25 ao t 2010 Site personnel du sp cialistes de la pierre s che Christian Lassure http pierreseche chez alice fr derni re mise jour le 20 ao t 2010 derni re consultation le 25 ao t 2010 Site de l association Pierres d iris http www pierresechesmet cr ation le 30 janvier 2001 derni re mise jour le 20 ao t 2010 derni re consultation le 25 ao t 2010 Site blog sur la pierre s che http pierreseche over blog com derni re mise jour le 24 ao t 2009 derni re consultation le 25 ao t 2010 Site de l association FPS pour le regroupement des associations de la pierre s che http www fedepierreseche com index html derni re consultation le 25 ao t 2010 Site du Minist re de la Culture concernant l Inventaire g n ral du patrimoine culturel et permettant notamment l acc s la base de donn es Architecture M rim e http www inventaire culture gouv fr mis le 1 juillet 2010 derni re consultation le 25 ao t 2010 Site du Minist re de l Ecologie sur la r gion Languedoc Roussillon http www languedoc roussillon ecologie gouv fr derni re mise jour le ler juillet 2009 derni re consultation le 25 ao t 2010 Site d In Situ la revue num rique del Inventaire des patrimoines du Minist re de la Culture http www insitu culture fr index xsp derni re mise jou
108. iques agricoles rudimentaires l agriculture est encore une agriculture de subsistance Les familles paysannes produisent doncvelles m mes les denr es dont elles ont besoin et vendent le surplus Ces paysans sont polyvalents En effet leurs activit s sont souvent multiples levage cultures ma onnerie artisanat et accessoirement donc commercialisation de leurs exc dents de production IL 1 2 Accroissement d mographique La population fran aise globale augmente de 21 ou 22 millions au d but du si cle 28 millions en 1789 Soit d environ 30 L affaibliss ment de la mortalit infantile et juv nile entra newun rajeunissement dela population Les zones rurales fran aises connaissent un essor d mographique qui d bute au XVIe si cle s acc l re au milieu du XVIIIe si cle et continue en s amplifiant durant les trois quarts du XIXe si cle Cette expansion d mographique am ne une faim de terres laquelle vont r pondre de grands travaux d am nagement des terres agricoles qui sont engag s la fin de l Ancien R gimeset se poursuivent en s amplifiant durant une bonne partie du XIXe si cle Le rythme des d frichements sera donc principalement command par les successives pouss es de peuplement IL 1 3 Physiocrates et agronomie clair e au XVIIe si cle Durant la deuxi me moiti du XVIIIe si cle on s int resse beaucoup aux trait s d agronomie et on s interroge sur la libert conomiqu
109. is ce type de construction devenant plus volu en particulier lors de l essor qu il connut la suite de la loi interdisant l usage du mortier les rrullisti b tisseurs sp cialistes des trulli assum rent la construction de ce type d abri dans la Murgie faisant de l dification des truli un m tier de haute technicit Dans sa th se surles cabanes cisjordaniennes le g ographe isra lien Zvi Ron signale lui aussi l existence d artisans experts dans l art de construire le vo tement typique en pierre et dans celui de creuser des citernes dans la roche m re pr s des cabanes En France dans le Vaucluse selon Guy Barruol l tat desvartisans de Sault pour 1692 mentionne l existence de quatre ma ons de pierre s che en plus des ma ons ordinaires Des compagnons ma ons sont parfois aussi voqu s quant la construction de cabanes ee x 131 ss ayant alors servi de chef d uvre d admission la corporation Mais il n y a toutefois pas eu de v rification probante 126 _ MARCELIN Paul Myst rieuses capitelles Etude sur les capitelles de la garrigue n moise Bulletin de la Soci t d tude des sciences naturelles de N mes t 52 1972 p 141 127 LASSURE Christian Vocabulaire italien fran ais de l architecture rurale en pierre s che L architecture rurale t 3 1979 p 204 128 ALLEN Edward Stone shelters Cambridge The M LT Press 1969 p 79 1 RON Zvi
110. iser et Claude Bouet Universit d Avignon et des pays du Vaucluse 1992 2 _ EWALD Charles A construire vous m me le cabanon romain La revue des bricoleurs bricole et brocante n 11 septembre 1973 p254 64 7 LASSURE Christian Projet de construction exp rimentale de cabanes en pierre s che L architecture rurale en pierre s che t 1 1977 p 154 158 7 _ ROUVI RE Michel Note sur la construction exp rimentale d une cabane en pierre s che en 1980 Lablach re Ard che L architecture vernaculaire t 5 1981 p 78 70 LASSURE Christian dir Construire et restaurer pierre s che L architecture vernaculaire t 20 1996 LASSURE Christian Construire une cabane en pierre s che mode d emploi Etudes et recherches d architecture vernaculaire n 20 2000 LASSURE Christian La pierre s che mode d emploi coll Petite encyclo maison s rie Chantiers pratiques Paris Eyrolles 2008 2 _ LASSURE Christian Cabanes en pierre s che de France disud Aix en Provence 2004 14 s interrogeant tour tour et de fa on continue sur les origines de leur dification sur leur architecture complexe sur leur diffusion g ographique sur leurs diverses utilisations sur leur terminologie locale sur la difficult de leur datation et du cr dit donner une tradition orale sur leurs causes multifactorielles de destruction sur l estimation de le
111. isible 65 PARTICULARITES incluse dans un mur de sout nement arri re creus dans la roche linteau cintr boutisses parpaignes dispos es r guli rement dans jambage banc et si ge en pierre int rieurs iris sur la couverture Menac e par un projet de d viation routier SCHEMAS RELEVE PHOTOGRAPHIES Effectu s le 17 02 09 VOIR ANNEXE n 11 p 28 DOCUMENTATION tradition orale locale et familiale Une carte postale dit e dans les ann es 1990 la repr sente III 2 5 Cabane de la Jasse de Gaillac 66 DENOMINATION cabane de la Jasse de Gaillac NATURE grande cabane avec vo te en encorbellement de paysans d fricheurs FONCTION ancienne abri de paysans Actuelle remise mat riel viticole piquets protection contre les lapins entrep t d l ments utiles la culture viticole doseur pour traitement bo te de conserve dans niche d p t de tuyaux en terre cuite ancien drainage LOCALISATION St Pargoire 34 Lieu dit la Jasse de Gaillac Coordonn es g ographiques 43 30 59 94 N 3 331521 E PROPRIETAIRE Bernard et Jack ROSSIGNOL desSt Pargoire INFORMATIONS SUR LE S CONSTRUCTEUR S aucune SITUATION danswparcelle de vigne en activit incluse dans le mur de sout nement et dans le terrain de la parcelle sup rieure appartenant au m me propri taire ENVIRONNEMENT tr s vieux et norme figuier devant quasiment accol A t il l ge de la construction
112. itutions travaillant l tude la protection et la conservation des constructions en pierre s che lors de congr s internationaux permettant ainsi de suivre les volutions de la recherche des r habilitations et des innovations en mati re de pierre s che Ne se limitant pas qu l tude dela Slov nie le chercheur a r dig de nombreuses monographies portant sur les origines de certaines formes d architecture vernaculaire notamment en pierre et plus pr cis ment en pierre S che comme les cabanes et ce principalement travers des pays europ ens comme l Allemagne la Suisse la Croatie l Espagne le Portugal la France l Italie et les les Britanniques mais aussi en Asie au Y men et en Palestine ainsi qu en Afrique sur le Mont Sina 77 Professeur agr g d anglais licenci d arch ologie et d tenteur d un DEA en ethnologie galement auteur de manuels et de dictionnaires d anglais technique _ Site de la SPS http www pierreseche international org home fr html date de cr ation 1998 derni re consultation le 25 ao t 2010 Officieusement depuis la fin des ann es 1980 30 _ JUVANEC Borut The Stone Shelters Ireland IRL Catalunya E Baleari E Corse F Provence F Graubuenden CH Kras SI Istra HR La Mancha Spain Hvar HR Sardegna l Puglia I Malta M Bretagne F Bulgaria BG Hessen D Sina Egypt Ljubljana Ljubljana University 1990 JUVANEC Borut Les abris
113. journalier ou hebdomadaire de l agriculteur Si ce dernier construit en g n ral la belle saison ce sera alors de pr f rence la nuit ou t t le matin afin d viter la chaleur dans notre r gion IIL 2 2 Am nagements lithiques diversit et fonctionnalit Ces constructeurs pierre s che se mettent ainsi structurer leurs terres en levant des murs et murettes de s paration dexcl ture ou des enclos qui d limitent les parcelles Ils montent des murs de sout nement qui ceinturent less clapas pour viter leur boulement ou quis r sistants la pouss e des terres Consolident efficacement les pentes les chemins de terre ou forment des terrasses Ils r alisent des rampes et divers types d escaliers lat raux transversaux volants qui facilitent l acc s aux parcelles Ils ma trisent l eau avec des puits et des glaci res Enfin ils cr ent des abris pour eux leurs b tes leurs outils et leurs r coltes comme les gu rites incluses dans les murs mais aussi et surtout des cabanes objet central de notre tude En ce qui concerne leurs fonctions ces b tisses tiennent alors lieu de refuge frais et ombrag pour la pause de midi face au soleil L eau et le recate y sont tenus au frais Elles servent de protection aux paysans et leurs b tes contre les intemp ries tels les orages intempestifs les vents forts etc Elles font office de resserres outils ou bien tiennent lieu d en
114. l ment sept formes principales de cabanes pierres s ches La construction circulaire en forme de hutte la plus r pandue La construction circulaire petite coupolesmunie de deux contreforts La cabane carr e grande coupole trois quatre mod les connus alors dans l H rault La construction trois ou quatre degr s huit dix cabanes seulement alors rep r es dans l H rault L difice en forme de tour ou de moulin vent La cabane rectangulaire ressemblant nos maisons actuelles La cabane de forme pyramidale h deux trois exemplaires connus date Concernant les couvrements d entr e leurs principaux exemples h raultais sont le linteau monolithique le double linteau all g au centre le double linteau en ogive le double linteau en ogive un seul mod le alors recens le triple linteau le quadruple linteau avec vidementsau centre le linteau monolithique surmont d un arc de renfort typique du XIXe si cle L arc vo t en plein cintre deux exemplaires connus pour l instant gt Rappelons que cette tude date des ann es 1974 1975 bon nombre de cabanes ont depuis t d couvertes en H rault et beaucoup des cabanes alors tudi es par Andr Cablat ont dans un intervalle d environ trois d cennies connu la d t rioration ou m me la disparition cette 153 CABLAT And
115. la vo te d encorbellement cette technique et ce proc d sont vieux comme le monde leur anciennet n implique pas automatiquement l anciennet de l difice o ils sont employ s elles manifestent une vari t desformes et une plastique originale imputables non seulement la diversit g ologique de leurs mat riaux et la vari t de leurs fonctions mais aussi aux diff rences de savoir faire et d inspiration esth tique de leurs constructeurs L architecture des cabanes en pierres s ches a bien pour Lassure la double composante architectonique et esth tique 159_ Thid 160 _ GOODMAN Nelson Quand y a t il art 1977 Mani res de faire des mondes trad POPELARD M D coll Rayon art Paris Jacqueline Chambon 1992 16l _ LASSURE Christian Cabanes en pierre s che de France Aix en Provence disud 2004 p 10 74 I 2 Des convergences architectoniques et morphologiques I 2 1 Analogies et r f rences Les analogies morphologiques sont videntes et diverses abstraction faite de la fonction ou de la destination de l uvre architecturale Les r f rences l art architectural pourraient tre si nombreuses travers l espace et le temps qu elles ne sauraient tre num r es ici Toutefois travers quelques exemples tr s distants chronologiquement ou spatialement et particuli rement vocateurs l on peut illustrer tout d abord la forme arch typale
116. les en France les cabanes du Breuil Saint Andr d Allas en Dordogne ainsi que le village des bories lieu dit les Savournins Bas Gordes dans le Vaucluse du fait entre autres raisons de leur exceptionnelle concentration sont class es Monuments Historiques depuis les ann es 1990 Une petite vingtaine de cabanes sont pour leurpart inscrites l Inventaire suppl mentaire des Monuments Historiques dans le Vaucluse en Haute Loire et surtout en Dordogne Face la raret de ces protections et de leurs mesures une commune du Gard Langlade a pour sa part vot unvarr t municipal interdisant toute d molition ou modification des difices lithiques y compris par leur propri taire Les demandes de permis de construire y sont m me soumises l obligation de conserver voire de restaurer les constructions en pierre s che existantes Mais cet exemple remarquable reste unique ce jour en France _ Site du CERAV http www pierreseche com cr ation ens2001 derni re mise jour le 20 ao t 2010 derni re consultation le 25 ao t 2010 3 MARTIN GALINDO Jos Luis dir Piedras con ra ces 1 Monografia de estudios de ARTE C ceres ARTE El Brocense 2000 MARTIN GALINDO Jos Luis OROVENGUA Miguel dir Arquitectura popular extreme a Segunda monograf a de Estudios de ARTE C ceres ARTE El Brocense 2004 38 T s agit de deux cabanes Villeron dans le Vaucluse d u
117. logie des secteurs tudi s 0 25 1 4 1 Le pi mont des garrigues d Aumelas et de la Moure x 25 1 4 2 Les garrigues d Aumelas et la Montagne de la Moure 26 LS L quilibre du paysage naturel et agricole d Ancien R gime en pays d H rals 0 0 85 26 IL CONTEXTE HISTORIQUE EVOLUTION D UNE SOCIETE RURALE ET D UNE E ONOMIE AGRIGALE 07 908 27 II 1 Ruralit agronomie agriculture sur fond d expansion d mographique 27 IL 1 1 Soci t dominante rurale d agriculteurs polyvalents et autosuffisants 27 II 1 2 Accroissermimi d mographique ss ss 27 IL 1 3 Physiocrates et agronomie clair e au XVIIIe si cle 27 I1 1 4 Soci t s d Agriculture innovations et prix d encouragement AU A D C CE CES Rs 28 II 2 D cisions politiques en faveur d une extension des cultures 28 IL 2 1 Les campagnes et encouragements royaux d fricher en Languedoc a XV Me SIC a 28 IL 2 2 La vente des communaux et le morcellement parcellaire dans la premi re moiti du XIXe si cle 29 IL 2 3 L accession lapropri t du petit peuple agricole sous le SORTE An 30 II 3 L intensification de la culture de la vigne dans la deuxi me moiti GABA PR RE E 31 II 3 1 Production vinicole et chemin de fer 31 II 3 2 Une culture adapt e et lucrative
118. m me pr historique Ainsi les th ories de Pierre Desaulle attribuant les bories de la r gion de Bonnieux dans le Vaucluse la p riode celtique sont dites th ses inv rifiables par le Mus e des Arts et Traditions Populaires et abonde dans le sens des conclusions du CERAV dans son Corpus de l Architecture Rurale Fran aise au volume relatif la Provence D autres exemples detdatation pr historique ou protohistorique ont t d battus et comment s par le CERAV dans leurs bibliographies critiques et analytiques pr c demment cit es Nous pouvons alors encore citer le cas des bories de Gordes o le Mus e des Arts et Traditions Populaires a valid la datation propos e par Christian Lassure d apr s les donn es arch ologiques les cabanes de FLORENCE Dominique Bories coll Lub ron images et signes La Calade Edisud 1994 p 7 4 _ FAUVELET Jacques Une tr s ancienne gariote Orgueil commune de Mauroux Lot Bulletin de la Soci t des tudes litt raires scientifiques et artistiques du Lot t 82 1961 4e fasc octobre d cembre p 229 cabane dat e du Moyen Age en raison de moellons issus d un ch teau m di val en ruine 4 DESAULLE Pierre Les bories de Vaucluse r gion de Bonnieux La technique les origines les usages Paris Picard 1965 7 LASSURE Christian L architecture rurale en pierre s che face l imposture le mythe desaull
119. mmencement le commandement ou le principe et tekt n charpentier ou b tisseur On entend aujourd hui le mot art comme celui de cr ation travail de l artiste Il faut se rappeler son origine l arsvlatin l exercice d un m tier et plus pr cis ment l habilet et les connaissances acquises pour son exercice Si l on se r f re la triade vitruvienne une uvre architecturale doit r pondre aux crit res suivants solidit c est dire int grit structurale et durabilit utilit c est dire fonctionnalit spatiale but poursuivi beaut c est dire agr ment esth tique et visuel ma s aussi stimulus sensoriel et intellectuel jusqu transcendance spirituelle Si l on r fl chit la perception de l objet architectural l objet architectural est soumis la complexit du regard indissociable des composantes culturelles L objet architectural est un objet sp cifique et complexe Son statut oscille entre l objet d art arch ologique ou monument historique et objet d usage courant Le regard que nous lui portons est rarement attentif l ensemble de ses composantes fonctionnelles symboliques esth tiques plastiques historiques etc Int gr dans un 17 Architecture Petit Larousse illustr dictionnaire encyclop dique Paris Larousse 1995 18 _ Architecture art Encyclop die Microsoft Encarta 2002 encyclop die en ligne http enc
120. n s l eau tels que puits ou gloriettes Ils auraient pu voir ponctuellement des repr sentations architecturales graphiques imagerie religieuse imagerie populaire ou autre diffus e par les colporteurs illustrations dans la presse locale D autres mod les architecturaux pourraient avoir t rencontr s lors de d placements dans le d partement ou au del l occasion de march s ou de foires ou encore lors de d placements vers d autres r gions et m me hors des fronti res en raison du service ou des campagnes militaires vers l Espagne ou l Italie notamment Si toutes ces hypoth ses ne peuvent tre v rifi es l on peut toutefois avoir l assurance que des l ments architecturaux et esth tiques ne pouvaient donc leur tre compl tement trangers 16 LASSURE Christian et CHABERT Christiane Etude compar e des mouvements de construction de cabanes en pierre s che dans les Pouilles Italie et dans l Uz ge Gard France d apr s les mill simes grav s Pierre S che La lettre du CERAV bulletin de liaison n 9 septembre 1997 77 I 3 Une esth tique L architecture impliquesg n ralement nous l avons vu une dimension esth tique Peut on parler d esth tique en ce qui concerne les cabanes de pierres s ches Selon les anthropologues Isac Chiva et Fran oise Dubost le probl me de la dimension esth tique de l architecture rurale est tr s diversement abord voire occult
121. n des labours de la d friche pourront par la suite r guli rement ramener la surface des pierres d un volume plus ou moins important qui seront elles aussi rajout es aux amas pr c demment constitu s Outre les pierres hors du sol les d fricheurs sont fr quemment confront s la pr sence de bancs calcaires qui affleurent la surface des parcelles des blocs semi enfouis Les garriga res comme sont appel s cette p riode ces travailleurs de 81 R sultat d une enqu te orale v rifi dans ALIBERT Louis Dictionnaire Occitan Fran ais d apr s les parlers languedociens Toulouse Institut d Etudes Occitanes 1977 82 _ UBAUD Josiane Les Ch nes Soci t d Horticulture et d Histoire Naturelle de l H rault Montpellier 2003 _ FICHOU Gilles Construction d une baraque ou cabane de vigne Villeveyrac dans l H rault en 1984 L architecture vernaculaire t 8 1984 p 33 38 34 _ FIGUIER Louis Mme Nouvelles Languedociennes Les fianc s de la Gardiole Paris L Hachette 1860 34 la garrigue sont donc conduits effectuer des d foncements et des d rochements Comme Christian Lassure l a mis en vidence dans ses travaux ils utilisent dans ces conditions les instruments de travail des ouvriers de carri res et des ouvriers ex cutant des travaux de terrassement Ces outils se d mocratisent peu peu car ils sont produits en s rie et un prix abordable
122. n fond de la mani re qu il juge la plus convenable ses int r ts Le bl commence connaitre la concurrence trang re et l olivier a connu les ravages des hivers rigoureux de la deuxi me moiti du XVIIIe si cle ce qui d courage beaucoup de paysans La vigne elle r ussit bien mieux sur les sols h raultais et notamment sur ses coteaux que la culture c r ali re Ellesse satisfait des terres les plus ingrates et elle s av re en outre bien plus rentable que les autres cultures En effet le revenu d un hectare de vigne est nettement sup rieur celui de l olivier ou des c r ales en 1824 alors qu un hectare de terres labourables rapporte 39 francs et qu un hectare d olivettes en rapporte 50 la vigne rapporte quant elle 69 francs l hectare Les revenus croissent d autant plus que les m thodes agricoles se perfectionnent ce gr ce l impulsion des dites Soci t s d Agriculture Pendant la premi re moiti du XIXe si cle la recherche de b n fices plus substantiels am ne donc la paysannerie 5 BLANCHARD Marcel Les voies ferr es de l H rault Montpellier B S L G 1922 74 _ GAZAGNES Andr Saint Pargoire Deux Mille Ans d Histoire d une Commune Languedocienne Millau Andr Gazagnes 1996 p 129 31 diminuer la culture des c r ales au profit de la vigne aid e par les progr s de l outillage d extraction de taille de mine et des instruments aratoir
123. n totale entre les sites d occupations humaines et les paysages naturels En tant qu arch ologues nous consid rons comme le font d ailleurs d autres personnes qu il existe une imbrication totale entre les paysages et les monuments et qu ils sont tous deux le reflet de l histoire humaine Aussi consid rons nous que les paysages ne sont pas naturels mais Culturels qu il s agisse de paysages ruraux ou de paysages urbains Nous ne devons pas nous int resser seulement l aspect ext rieur d un b timent ou l image que l on peut en avoir d un point de vue photographique ou d un point de vue architectural Il nous faut aussi pr server et tudier toute l histoire que peut receler un b timent I 1 Situation g ographique du d partement de l H rault en r gion Languedoc La plaine languedocienne forme une longue bande troite d orientation nord est sud ouest ponctu e de collines plus ou moins prononc es commun ment appel es les puechs ou pechs Cette plaine est coinc e entre la frange littorale longtemps d sert e et le Massif Central qui culmine mille m tres environ soixante kilom tres de la mer M diterran e L H rault fait alors partie de ce grand amphith tre r gional tourn vers la mer I 2 G ologie h raultaise Sur le plan g ologique l espace h raultais peut tre subdivis en quatre secteurs distincts correspondants aux quatre res Ere prim
124. ncyclop die Microsoft Encarta 2002 encyclop die en ligne http encarta msn fr 2002 Petit Larousse illustr dictionnaire encyclop dique Paris Larousse 1995 Sp cifiques ALIBERT Louis Dictionnaire Occitan Fran ais d apr s les parlers languedociens Toulouse Institut d Etudes Occitanes 1977 CABOURDIN Guy VIARD Georges Lexique historique de la France d Ancien R gime Paris Armand Collin 1978 PEROUSE DE MONTCLOS Jean Marie Architecture m thode et vocabulaire Paris Imprimerie nationale Inventaire g n ral 1972 Direction R gionale de l Environnement du Languedoc Roussillon L atlas des paysages du Languedoc Roussillon CD Rom DIREN L R 2009 101
125. nd percevoir les d mes sur toutes les terres d frich es depuis 1762 dont la d claration de d frichement n aura pas t affich e la porte de l glise allaient tre d frich es plant es et am nag es pendant une centaine d ann es dernier quart du XVIIIe si cle et trois pr miers quarts du XIXe si cle IL 2 2 La vente des communaux et le morcellement parcellaire dans la premi re moiti du XIXe si cle Durant la premi re moiti du XIXe si cle l acquisition de communaux par des paysans provoque son tour la colonisation d espaces toujours plus loign s En effet pour apaiser les paysans la Convention met avec la loi du 28 Aout 1792 tous les communaux disposition des habitants et organise avec le d cret du 10 juin 1793 le partage de ces terres en indivis autorisant ainsi leur vente des propri taires individuels Ce lotissement des anciens communaux dans la premi re moiti du XIXe si cle malgr beaucoup de blocages locaux encore une fois favorise le morcellement et la transformation d un espace de grande superficie mais de peu de valeur agricole l tat brut car compos de friches de p tis ou de garrigues Ce mouvement de morcellement croissant des terres imposera l encore un am nagement organisationnel de s paration des parcelles Certaines tudes cadastrales ont pu _ GAVIGNAUD FONTAINE Genevi ve Les Campagnes en France t 1 le XIXe si cle Paris Ophrys 1990 p
126. ne chibotte du bois de Lirate Vals pr s le Puy en Haute Loire de quatre cabanes aux lieudits Villeneuve et La Fontaine de Viralment Badefols sur Dordogne d une cabane de Peyrolles Carsac des cabanes du Mazut et de La Combe du Rat Daglan des cabanes du Bourg et de Pechmenie aux Eyzies de la cabane de Malavergne Saint Vincent le Paluel d une cabane du lieudit Les Cabanes Valojoulx et des cabanes de Maz res et du Pech Lauzier Vitrac en ce qui concerne le d partement de la Dordogne 18 Comme pour l ARTE en Espagne depuis les ann es 2000 le CERAV en France depuis les ann es 1970 a permis de r actualiser gr ce son r seau de sp cialistes certains ouvrages ou th ses et de remettre jour certaines informations donn es par certains auteurs dans la compilation de ses diverses bibliographies analytiques et critiques D une part le signalement de constructions correspondant la d finition des cabanes en pierre s che dans d autres pays que ceux du pourtour de la M diterran e a ainsi pu compl ter les donn es concernant leur r partition g ographique mondiale alors que la cabane pouvait sembler particuli rement repr sentative d un style m diterran en D autre part la difficult de datation a t propice l laboration d hypoth ses conduisant surestimer l anciennet de certaines cabanes les rattachant parfois l poque m di vale protohistorique voire
127. nol 100e ann e t 18 N 2 avril mai juin 1995 p 46 MARTEL Pierre L architecture pastorale en pierre s che Les Alpes de Lumi re n 38 printemps 1966 p 225 232 MARTEL Pierre Le sentier des cent cabanons cahier n 5 Sentier de haute Provence Le Pays de Forcalquier Les Alpes de Lumi re n 47 48 automne hiver 1969 n p MARTEL Pierre L histoire complexe d un simple cabanon T moignage de Pierre Martel sur le cabanon pointu de Ea Bonnech re recueilli par Mathilde Josso Les Alpes de lumi re n 89 00 ler et 2etrim 1985 p 61 88 MARCELIN Paul Note compl mentaire sur les capitelles de la garrigue n moise Bulletin de la Soci t d tude des sciences naturelles de N mes t 49 1946 1960 p 73 74 MARCELIN Paul Myst rieuses capitelles Etude sur les capitelles de la garrigue n moise Bulletin de la Soci t d tude des sciences naturelles de N mes t 52 1972 p 131 168 MONARCHI Patrick Le parcellaire enrpierres s ches de l ancien devois communal de Lavilledieu Ard che vestiges antiques ou subactuels L architecture vernaculaire t 9 1985 p 9 22 NERET Florence Les cabanes en pierres s ches du premier Plateau Jura polycopi de l auteur septembre 1996 NICOL Jean Pol Les constructions pierre s che sur le plateau de l Auverne H rault Bulletin du CEPAV num ro hors s rie du 15 16 avril 2000 p 1 11 de
128. ns d l ments unificateurs emprunt s aux grands styles savants les traits r gionaux des mat riaux les techniques et imp ratifs fonctionnels locaux Les l ments d riv s comprenaient des l ments d ordonnance d organisation des surfaces et des volumes trac s rythme sym tries proportions Selon Rivi re la notion de beaut fonctionnelle r sidait dans l appropriation des formes aux fonctions 1 3 2 El ments esth tiques des cabanes en pierre s che Tous les trait s d architecture fran ais du XVIe au XVIIIe si cle r servent une place l tude esth tique des pierres couleur taille appare llage La condition de solidit d utilit de beaut qui tait d j nonc e par Vitruve est une pr occupation essentielle des architectes aid s en cela par les carriers les tailleurs de pierre et les 16 _ CHIVA Isac et DUBOST Fran oise L architecture sans architectes une esth tique involontaire Etudes Rurales n 117 Janvier mars 1990 p 9 38 167 NEINICH Nathalie La fabrique du patrimoine De la cath drale la petite cuill re coll Ethnologie de la France Paris Maison des sciences de l homme 2009 168 CHIVA Isac et DUBOST Fran oise op cit p 14 D apr s les notes des travaux du chantier EAR 1425 con u et conduit par Georges Henri Rivi re au mus e des Arts et Traditions Populaires entam en 1942 et conduit jusqu en 1947 et qui a r uni tou
129. ns de l poque la femme de l agriculteur relevait les manches de son habit pour travailler plus ais ment bras nus geste d une grande audace pour l poque Cette derni re anecdote illustre combien la vigne et sa culture ont jou un r le majeur dans cette transformation du paysage agricole II 3 L intensification de la culture de la vigne dans la deuxi me moiti du XIXe si cle 7l MALET et ISAAG Histoire 4 La naissance du monde moderne 1848 1914 Paris Hachette lere d 1961 r d 2003 p 87 7 CABLAT Andr Les cabanes de d fricheurs du Larzac h raultais baracous caselles masets baumas L architecture vernaculaire rurale t 4 1980 p 88 30 IL 3 1 Production vinicole et chemin de fer Introduite au Ve si cle avant J C par les Phoc ens depuis le port d Agde d velopp e par les Romains etles Gaulois puis exploit e par les abbayes au Moyen ge la vigne s est d velopp e dans l H rault b n ficiant de son climat de la vari t de ses sols et de ses reliefs Sous l Ancien R gime la circulation des produits agricoles et notamment vinicoles est entrav e par de nombreux p ages droits et octrois La production se limite donc la consommation familiale ou locale Les cahiers de paroisses font alors tat de la demande constante des populations m ridionales du recul des douanes int rieures jusqu aux fronti res En avril 1776 un dit royal stipule que Sa Majest permet d
130. ns employ s ponctuellement dans les carri res locales notamment au Mont d Or lyonnais dans le a n114 m Rh ne autour des anciennes carri res de Mane dans les Alpes de Haute 11 11 Provence et pr s de Lons le Saunier dans le Jura 1 2 3 Ouvriers urbains petit peuple de l industrie textile Egalement en bas de l chelle sociale les ouvriers de l industrie sont aussi compter parmi les constructeurs Ainsi des ouvriers de l industrie textile lorsqu ils r ussissaient devenir propri taires d un bout de terrain pour y faire pousser la vigne ont eux aussi difi leurs abris en pierre s che De nombreux exemples de ces cabanes ouvri res du XIXe si cle se trouvent dans le Gard dans les garrigues de N mes de Sommi res d Uz s et de Marguerittes o elles ont t rig es par les ouvriers des ateliers textiles de ces dites villes 7 ainsi qu en Aveyron dans les Grands Causses par les ouvriers gantiers de Millau I 3 Les constructeurs experts Le constructeur peut tre assimilable un professionnel ma on ou sp cialiste b tissant pour le compte de l utilisateur Point n est besoin de selivrer une enqu te orale ou une recherche d archives pour discerner l uvre d un professionnel ou d un semi professionnel de celle d un simple amateur A c t de constructions frustes rudimentaires tenant le plus souvent de la gu rite que dela cabane et dress es par des p
131. nt Bernard Rudofsky signale lui m me dans son catalogue que cette architecture sans architecte n est en fait pas du tout spontan e contrairement ce que laisserait penserle titre de son livre puisqu elle nait d une r elle intention qu elle s adapte au climat au site et met en uvre des m thodes traditionnelles transmises certes non pas par l crit mais par la coutume Il s agit alors selon lui d une architecture non codifi e ce que qualifie galement Jean Marc Huygen d architecture hors discipline et l enseignant chercheur l cole d architecture de Toulouse Jean Soum d architecture libre Jean Soum parle alors d une architecture du d sir et de la n cessit qui lib rent l individu d une ali nation non fatalesen lui r v lant des possibilit s cr atrices trop souvent canalis es sinon ni es et qui lui apportent un suppl ment d autonomie dans la ma trise de sa vie Puisqu il n y asfinalement qu une contrainte physique qui gouverne l architecture la loi de la pesanteurs La r gle classique ou plut t conventionnelle c est d y r pondre par des murs lourds et verticaux C est une solution archa que sans imagination Bien s r de nos jours on fait quand m me plus l ger qu un ch teau fort umais l inspiration est dans cette continuit Or il existe bien d autres solutions pour cr er un volume avec une r flexion sur la structure une r flexion su
132. ologie de la France Paris Maison des sciences de l homme 2009 PAGNOL Marcel Souvenirs d enfance t 1 La gloire de mon p re Paris Editions de Fallois 1 d 1957 r d 1988 PEARSON David New Organic Architecture The Breaking Wave Berkeley University of California Press 2001 RUDOFSKY Bernard Architectures sans architectes Br ve introduction l architecture spontan e coll architecture Paris Editions du Ch ne 1977 SOULIER Philippe intervention Compte rendu des Journ es juridiques du patrimoine Paris Palais du Luxembourg septembre 1999 TRIAS Eugenio La memoria perdida de las cosas Barcelone Mondadori 1988 UBAUD Josiane Les Ch nes Soci t d Horticulture et d Histoire Naturelle de l H rault Montpellier 2003 VIOLLET LE DUC Eug ne Entretiens sur l architecture dition int grale Li ge Pierre Mardaga 1986 reprod photom canique del d de ParisA Morel 1863 1872 WOLFF Philippe dir Histoire du Languedoc Toulouse Privat 1967 100 USUELS Acad mie fran aise Le dictionnaire de l Acad mie fran oise d di au Roy t 2 M Z Paris Veuve J B Coignard et J B Coignard 1694 Acad mie fran aise Nouveau dictionnaire de l Acad mie fran oise M Z Paris J B Coignard 1718 Acad mie fran aise Dictionnaire de l Acad mie fran aise revu corrig et augment par l Acad mie elle m me t 2 L Z Paris J J Smits 1798 E
133. ont L Auvergne litt raire et artistique N 68 10e ann e 1933 3e cahier p 5 34 HAAS Pierre Esquisse d un l gendaire de la construction en pierre s che L architecture vernaculaire t 17 1993 p 31 33 HENRY Fran oise Early Irish Monasteries Boat shaped Oratories and Bee hive Huts County Louth Archaeological Journal n 451949 p 296 304 LASSURE Christian Origines et formation des paysages lithiques du Lot la part du XIXe si cle Bulletin de la soci t des Etudes du Lot t 96 ler fasc janvier mars 1975 p 11 14 LASSURE Christian Editorial L architecture rurale en pierre s che vol 1 1977 p 2 LASSURE Christian Projet de construction exp rimentale de cabanes en pierre s che L architecture rurale en pierre s che t 1 1977 p 154 158 LASSURE Christian Une architecture populaire et anonyme l architecture rurale en pierre s che de la France Maisons paysannes de France 1978 n 4 p 12 16 LASSURE Christian L architecture rurale en pierre s che face l imposture le mythe desaullien de la borie celtique L architecture rurale en pierre s che t 2 1978 p 194 205 LASSURE Christian La terminologie proven ale des difices en pierre s che mythes savants et r alit s populaires L architecture rurale t 3 41979 p 35 45 LASSURE Christian Vocabulaire italien fran ais de l architecture rurale en pierre s
134. ontre simultan ment sur la commune villeveyracoise IIL 3 De la profusion l extinction IIL 3 1 D nombrement r partitions concentrations En 1978 d j Andr CABLAT en recensait plus d un millier en H rault et consid rait alors qu il pouvait y en avoir tout autant de d molies ou de disparues Concernant la r partition de ces cabanes h raultaises Les terrains de pr dilection de ces constructions sont les collines et les plateaux calcaires vocation vinicole ou ol icole Les hautes terres de l H rault vocation pastorale les r gions de plaine et les 96 p zones des tangs du littoral en sont le plus souvent d pourvues _ FICHOU Gilles Restauration d une cabane en pierres s ches au Puech Monier Loupian H rault L Architecture vernaculaire t 21 1997 p 95 l _ CABLAT Andr op cif p 47 7 _ Ibid _ NICOL Jean Pol Les constructions pierre s che sur le plateau de l Auverne H rault Bulletin du CEPAV num ro hors s rie du 15 16 avril 2000 p 1 11 Francisation de B ffaca en occitan _ CABLAT Andr op cit p 47 Concernant le petit peuple du littoral nous savons pr sent qu il a lui aussi construit ses cabanes souvent totalement v g tales notamment Valras et S rignan comme attest par des cartes postales des ann es 1900 37 Andr Cablat a galement mis en vidence quatre principales zones
135. ose de pierres selon le lit de carri re la pose en d lit amenant la fissure la pose des pierres selon leur dessus et leur dessous afin d optimiser le nombre de points de contact avec la pierre d assise l attribution de fruit au parement ext rieur environ 5 cm par m tre permettant au mur de r sister aux forces qui le poussent versl ext rieur la pose des pierres en assise horizontale pour plus de stabilit Fi VIOLLET LE DUC Eug ne Entretiens sur l architecture dition int grale Li ge Pierre Mardaga 1986 reprod photom canique de l d de Paris A Morel 1863 1872 p 246 144 _ TOCHTERMANN Wolf Architectures sans architectes Etudes de l UNESCO sur l habitat traditionnel en Tunisie et dans le monde Le Courrier de l UNESCO une fen tre ouverte sur le monde 28 ann e f vrier 1975 p 4 14 ne HUYGEN Jean Marc La poubelle et l architecte vers le r emploi des mat riaux Paris Actes Sud 2008 Notammentp 124 et 152 Pre CAGIN Louis et NICOLAS Laeticia Construire en pierre s che Paris Eyrolles 2008 COIGNET Jean et Laurent Ma onnerie de pierre Mat riaux et techniques d sordres et interventions coll Au pied du Mur Paris Eyrolles 2007 LASSURE Christian La pierre s che mode d emploi coll Petite encyclo maison s rie Chantiers pratiques Paris Eyrolles 2008 48 le croisement des joints plein sur joint afin d assurer la coh sion du tout les
136. par le mat riel trouv dans des couches arch ologiques antiques sur lesquellesices vestiges sont implant s de NOLHAC Pierre La d couverte de Gergovie L Illustration n 4695 25 f vrier 1933 p 219 220 pr sentation de la d couverte de Maurice Busset comme des ruines de Gergovie au plateau des C tes de Clermont Puy de D me en fait des murs et des cabanes agricoles subactuels 48 _ DESFORGES Emile FOURNIER Gabriel FOURNIER Pierre Fran ois HATT Jean Jacques IMBERDIS Franck Nouvelles recherches sur les origines de Clermont Ferrand Clermont Ferrand Institut d Etudes du Massif Central 1970 rappel de la th se des C tes de Clermont lanc e par Maurice Busset reprise par Paul Eychart FOURNIER Pierre Fran ois Les ouvrages de pierre s che des cultivateurs d Auvergne et la pr tendue d couverte d une ville aux C tes de Clermont L Auvergne litt raire et artistique n 68 10e ann e 1933 3e cahier p 5 34 r futation de la th se de Maurice Busset 20 Il est galement n cessaire de revenir sur une expression encore tr s usit e dans certains articles guides et brochures touristiques celle de cabanes de berger qui sert qualifier la cabane de pierre s che de fa on g n rique En effet les recherches entreprises dans les ann es 1970 et men es jusqu aujourd hui n ont fait que d montrer que rares sont les cabanes de p tre et que la plupart des cabanes en pierre
137. penchent vers l int rieur 16 environ comme si le ou les constructeurs avaient voulu mettre en place une vo te claveaux Cette vo te est d ailleurs termin e 3m80 du sol en terre battue par un ensemble de clefs pendantes d corant le plafond sur un demi m tre carr environ Vo te encorbell e au d part clav e l arriv e 71 PAREMENTS tr s peu soign s contrairement aux angles Le contraste est frappant Appareil incertain opus incertum disparate Coups de sabre fr quents N gligence qui a probablement entra n boulement de deux redans AMENAGEMENTS EXTERIEUR ET INTERIEUR aucun ETAT DE CONSERVATION moyen notamment l int rieur ou des pierres sont tr s ab m es D t riorations dues probablement l humidit dalles invers es facilitant la p n tration de l eau de pluie et aux feux allum s contre les parois Le rev tement de l extrados de la vo te est croul sur tout le c t gauche sur deux redans VESTIGES aucun INSCRIPTIONS 2x 1851 1855 ch teau de bel air et belle vue allusion humoristique au site expos tous les vents et sa vue imprenable PARTICULARITES incision mill sim e sur le linteau 1851 dans un cartouche traces d outils sur les pierres d angle Inscription humoristique qui para t ancienne demi effac e ch teau de belwair et belle vue Vo te sub clav e linteau monolithique avec un arri re linteau Pas de dall
138. pierres s ches sont des t moins majeurs 12 BILAN HISTORIOGRAPHIQUE A l chelle de la France les chercheurs qui se sont int ress s l architecture rurale en pierre s che viennent d horizons tr s divers g ographes Paul Vidal de la Blache Paul Marcelin Guy Roland Galy ethnologues Adrienne Durand Tullou folkloristes Albert Boudon Lashermes Gabriel Jeanton arch ologues Maurice Louis Fernand Benoit archivistes Pierre Fran ois Fournier sp cialistes de l architecture rurale Alfred Cayla ou militaire Anny de Pous architectes Jean Luc Massot urbanistes Pierre Delaire et bon nombre d amateurs et d rudits locaux La r f rence bibliographique la plus ancienne l architecture pierre s che fran aise date de 1521 L auteur du d but de l Epoque moderney fait mention de murailles de pierre s che aux pourtours de champs et de chemins dans le haut Quercy La technique de la pierre s che est pour sa part voqu e dans la toute premi re dition du dictionnaire de l Acad mie Fran aise en 1694 l une des entr es du mot SEC concernant la muraille autrement dit le mur On appelle en ma onnerie Muraille s che Une muraille faite de pierres mises l une sur l autre sans plastre amp sans mortier Dans sa nouvelle dition de 1718 toujours au mot SEC il est cette fois ci question de Muraille de pierres s ches Une muraille faite de pierres
139. pins d Alep Terrains en friche tout autour MATERIAU ET PROVENANCE gr s calcaire du b gudo rognacien inf rieur Cr tac sup rieur du M sozo que dequalit moyenne ASPECT EXTERIEUR base rectangulaire de 6m00 x 3m60 sur 2m00 de haut environ Parall l pip de rectanglessurmont d un r dan aux angles arrondis couvert d un l ger promontoire pierreux L extrados de la vo te est visible par endroits ENTREE orient e sud Ouverture basse cause de la terre 0m85 surmont e d un quadruple linteau Le b tisseur avait plac une pierre dress e sur le seuil pour viter que l eau p n tre dans la construction mais la terre accumul e au fil des ans a oblig les utilisateurs suivants poser un barrage de dalles dress es et de tuiles canal anciennes pour d tourner le courant boueux ASPECT INTERIEUR plan elliptique de 2m00 x 4m30 sous une vo te de 2m70 Vo te en pans oppos s dans le sens de la longueur Terre battue PAREMENTS opus incertum avec utilisation de nombreuses pierres de calage AMENAGEMENTS EXTERIEUR ET INTERIEUR dalle barrant le seuil remplac e par des dalles et des tuiles dress es pour viter que l eau de pluie ne s engouffre dans la cabane ETAT DE CONSERVATION tr s moyen car pr sence d un norme ventre dans le parement gauche et arri re linteau cass avec une partie disparue La vo te est rest e bloqu e Construction en danger qui m riterait une restauration VESTI
140. plates mise l une sur l autre sans chaux sans plastre amp sans mortier Il faut attendre la nouvelle dition de 1798 pour qu apparaisse au mot PIERRE cette technique enstant que telle On appellewPierres s ches Une fa on de construire avec des pierres plates pos es l une sur l autre sans chaux sans pl tre sans mortier Construire en pierres s ches Murailles en pierres s ches Concernant plus sp cifiquement lesscabanes en pierre s che sur le territoire fran ais leur premi re mention date de 1872 L ouvrage fait alors tat de cabots difi s par les paysans de Salon de Provence L essentiel de la bibliographie fran aise tout comme l internationale consiste en fait en des monographies ou des articles monographiques concernant une cabane un site particulier ou la totalit des cabanes d une commune pr cise La r gion la plus tudi e reste tout de m me de loimla Provence dans sa d finition g ographique la plus large incluant le Gard Ainsi le seul travail universitaire centr 2_LASSURE Christian Editorial L architecture rurale en pierre s che vol 1 1977 p 2 de MONLUC Blaise Commentaires 1521 1576 dition critique tablie et annot e par Paul Courteault Biblioth que de la Pl ade Paris 1964 4 _ Acad mie fran aise Le dictionnaire de l Acad mie fran oise d di au Roy t 2 M Z Paris Veuve J B Coignard et J B Coignard 1694
141. ptant au mat riau disponibleret qui gardera donc jusqu la fin un caract re al atoire Quel que soit le statut conf r au ma tre d oeuvre nous sommes bien en pr sence d une architecture Mais toute architecture suppose des id es des concepts 171 _ HUYGEN Jean Marc op cit p 57 172 _ Tbid p 120 80 IL QUELS QUALIFICATIFS ET QUELS CONCEPTS ARCHITECTURAUX IL 1 Architecture populaire Architecture sans architecte Architecture spontan e Architecture mineure Cette architecture est donc ind niablement empirique et intuitive m me si elle n est pas le fait de r els architectes Nous pouvons m me parler d art dans le sens o ces constructions sont uniques Elles ressortissent d une architecture galement qualifi e de populaire du fait de l origine sociale de leurs b tisseurs et utilisateurs petit peuple des campagnes et des villes 7 Selon le philosophe catalan Eugenio Trias La arquitectura popular de un territorio es una articulaci n org nica y viva de tradiciones materializadas en cosas 7 L architecture populaire d un territoire est une articulation organique et vivante de traditions mat rialis es en objets Cette architecture correspondant ce qui est appel petit patrimoine est donc qualifi e de vernaculaire et est d finie dans Encyclopedia of Vernacular Architecture of the World comme l architecture des gens l arc
142. ptive et de relev syst matique morphologique et terminologique listes bibliographiques par d partement Cette revue annuelle cr e en 1977 avec Jean Michel Eassure se nomme alors L architecture rurale en pierre s che revue de l architecture populaire et anonyme Elle devient ensuite en 1979 L architecture rurale puis pour finir en 1981 L architecture vernaculaire et comptabilise ce jour trente et un num ros Des suppl ments cette revue sont galement dit s depuis 1978 ainsi qu une s rie annuelle Etudes etwrecherches d architecture vernaculaire depuis 1981 avec pas moins de vingt cinq num ros Un bulletin de liaison annuel Pierre s che est galement publi depuis 1981 Pour rallier la majorit des sp cialistes l tude de ce type d architecture y sont expos s des articles de fond des articles m thodologiques des monographies des comptes rendus de colloques ou de journ es locales organis s avec des associations r gionales ou locales des bibliographies des relev s architecturaux et de nombreuses photographies En parall le Christian Lassure fonde en 1978 avec Michel Rouvi re une association nationale de type loi 1901 le CERAPS Centre d tudes et de recherches sur FICHOU Gilles Une carte postale et un filmssur les capitelles L architecture vernaculaire t 15 1991 p 49 50 FICHOU Gilles Restauration d une cabane en pierre s che au Pech Moni
143. r op cit p 124 154 Ibid 54 HI ETUDE DE CAS SELECTION DE SEPT CABANES EN PIERRES SECHES SUR LES COMMUNES DE VILLEVEYRAC ET SAINT PARGOIRE EN HERAULT 55 II 1 Pr alable l tude de cas IIL 1 1 M thodologie Il conviendra tout d abord de situer la cabane par rapport au relief pour commencer puis de d terminer sa place au sein du paysage agricole de rep rer la v g tation environnante sa proximit ou son loignement de l habitat ou d autres infrastructures agricoles sa position dans la parcelle et vis vis du reste de l am nagement lithique Il faudra ensuite d terminer la nature du mat riau de construction et si possible sa provenance L analyse architecturale proprement dite portera en premier lieu sur l aspect ext rieur de l difice Seront relev s son aspect int gral avec sa couverture la forme de son plan de base l aspect g n ral de la couverture seule et ses d tails puis les l ments d am nagement ext rieur comme des am nagements pour la protection de l entr e pour les animaux pour le confort de l utilisateur ou pour l acc s aux parties sup rieures Sur sa paroi ext rieure nous d terminerons le type de ma onnerie gros blocs moellons plaquettes et le type d appareil utilis s dans l aplomb irr gulier assis ou particulier ainsi que le type d appareil dans la couverture plaquettes taill es ou pas moellons bauch s grand
144. r l organisation solutions plus l g res r sistantes conomes en mat riaux L architecte Pietro Belluschi dans lescatalogue d exposition de Bernard Rudofsky parle alors pour sa part d art Communautaire produit non pas par quelques intellectuels ou quelques sp cialistes mais par l activit spontan e et continue d un peuple tout entier tn d un h ritage commun et ob issant aux le ons d une commune exp rience 17 BERENSTEIN JACQUES Paola Esth tique des favelas les favelas de Rio travers l uvre de H lio Oiticica coll Esth tiques Paris L Harmattan 2002 p 15 78 _ RUDOFSKY Bernardop cit 1 Ibid 180 _ HUYGEN Jean Marc op cit p 57 B81 http www bioeco org docu165 interview de Jean SOUM par l association cologiste Un grain de sable mise en ligne le vendredi 16 Mai 2003 derni re consultation le 25 ao t 2010 182 Thid p 368 82 Nous pouvons de ce fait tablir des liens entre nos cabanes de pierres s ches et P Architecture marginale ou bien encore avec l Art brut dans ce sens o ils d signent les productions de personnes exemptes de culture artistique ou encore avec l Art singulier puisqu il tend regrouper des cr ateurs autodidactes ayant volontairement ou non tabli une distance avec l art officiel IL 2 Architecture identitaire Architecture touristique Architecture publicitaire Depuis
145. r de cloches de p re enfils l glise paroissiale SITUATION incluse dans un mur de sout nement en bordure de parcelle abandonn e depuis quelques ann es vigne pardes h ritiers du Campanier ENVIRONNEMENT am nagement lithique murs de sout nement Roches naturelles MATERIAU ET PROVENANCE calcaire lacustre du b gudo rognacien inf rieur Cr tac sup rieur du M sozo que Appel localement testa de chi testa de cabra t te de chien t te de ch vre ASPECT EXTERIEUR cabane de forme simple parall l pip de rectangle dress couverte d une couche de terre plant e de rhizomes d iris Enti rement incorpor e un mur de sout nement La couche de calcaire lacustre appara t sur le c t gauche ENTREE entr e sud est Assez haute 1m65 surmont e d un arc clav Appareillage des jambages soign avec boutisses parpaignes malgr leur faible paisseur ASPECT INTERIEUR petite cellule de 1m30 x 1m60 en forme de fer cheval taill e plus ou moins dans la couche de calcaire lacustre Le rocher taill est utilis comme support partiel Dalle sommitale 2m50 du sol en affleurement de roche PAREMENTS opus incertum AMENAGEMENTS EXTERIEUR ET INTERIEUR l int rieur banc taill dans le roc surmont d une dalle utilis e comme si ge ETAT DE CONSERVATION moyen Le calcaire lacustre supporte mal le vieillissement VESTIGES dalle si ge INSCRIPTIONS aucune v
146. r le 03 ao t 2010 derni re consultation le 25 ao t 2010 Notamment pour GRANDJOUAN Marie Sylvie sous partie d Habitat et territoire Le patrimoine rural en Languedoc Roussillon acquis et perspectives du travail d inventaire Service r gional de l Inventaire Direction r gionale des affaires culturelles du Languedoc Roussillon Le patrimoine rural lere partie In Situ revue num rique del Inventaire des patrimoines n 5 d cembre 2004 http www revue inventaire culture gouv fr insitu insitu article xsp numero S amp id_article d1 1021 mis en ligne en d cembre 2004 derni re consultation le 25 ao t 2010 Et SAUGET Jean Michel Datation et typochronologie de l habitat rural de la plaine languedocienne pi ges chronologiques et familles recompos es Service r gional de l Inventaire Direction r gionale des affaires culturelles du Languedoc Roussillon In Situ revue num rique de l Inventaire des patrimoines n 9 avril 2008 http www insitu culture fr article xsp numero 9 amp id_article sauget 1156 mis en ligne en avril 2008 derni re consultation le 25 ao t 2010 96 Site de documentation et de diffusion de l activit des artistes visuels de Provence Alpes C te d Azur pr sentant notamment l architecte et artiste Olivier Bedu et l une de ses uvres L aborig ne 1 http www documentsdartistes org artistes bedu repro8 html derni re consultation le 25 ao t2010
147. rchitecte urbaniste et ancien directeur de l Unit Habitats Humains de l UNESCO Wolf Tochtermann la d couverte par la pratique ou la th orie de lois physiques portant sur les forces les pouss es les compressions les tractions c est dire les lois de la r sistance des mat riaux 144 D apr s l tude de Jean Marc Huygen ing nieur civil architecte et enseignant l Ecole nationale sup rieure d architecture de Grenoble il ressort que la construction en pierre s che est un assemblage sec par continuit o la mati re est comprim e par simple empilement gr ce un geste particulier L assemblage par continuit du latin continuare cum tenere tenir ensemble est alors une liaison d l ments ininterrompue compos e de parties non s par es et per ues comme un tout L assemblage repose ainsi sur la disposition judicieuse des objets l un par rapport l autre et souvent gr ce la force de gravit Ce mode d assemblage permet de r aliser partir derpi ces irr guli res un ouvrage visant l autonomie IL 1 2 Les dix r gles dela bonne ma onnerie sec f 14 D A la lecture de divers ouvrages et selon les enseignements des stages d initiation la construction sec 1l ressort l existence de techniques pr cises et abouties Les r gles techniques de base sont alors au nombrerde dix et pr cisent la n cessit absolue de la p
148. rocheux Terrain en friche avec v g tation de garrigue ch nes kerm s bruy re romarin ciste cotonneux et pins d Alep Traces de murets de s paration ayant servi pour l pierrement de la parcelle MATERIAU ET PROVENANCE calcaire lacustre blanc de l oligoc ne inf rieur de l re C nozo que facile travailler et creuser mais parfois fragile A environ deux cents m tres plus awnord se trouvent des carri res d o ont t extraites des pierres de construction La tradition orale les d signe comme carri res ayant servi la construction de l abbaye de Valmagne ASPECT EXTERIEUR grande cabane degr s avec trois redans sur un parall l pip de rectangle de 5m00 x 5m10 sur 2m05 de haut Cha nages en besace tr s soign s sauf pour un angle Les pierresrde tous les angles portent la trace d un travail l outil Les pi droits de l entr e sontreux aussi soigneusement fa onn s avec traces visibles d un outil de tailleur de pierres ENTREE plein sud Tr s grande entr e 1m80 de haut surmont e d un linteau monolithique aux jambages bien appareill s et taill s ASPECT INTERIEUR plan quadrangulaire de 3m40 x 3m30 devenant peu peu circulaire en s levant vers la vo te Vo te en encorbellement originale du fait de l orientation des dalles la composant Habituellement les dalles ont un d vers ext rieur afin d vacuer l eau de pluie et dans le cas de cette construction elles
149. ront nouveau tre utiles les outils du ma on et du tailleur de pierre pour un travail de pr cision En effet m me si la pierre est le plus souvent utilis e quasiment brute quelques retouches sont loin d tre exclues Ainsi pour la construction pierre s che le b tisseur emprunte les outils de taille du ma on comme le marteau de ma on ou t tu pic Celui ci tait appel localement marteau t tu par M Emile Bonnet n o constructeur Villeveyracois du XXe si cle n en 1905 dont le sien tait un h ritage familial Ce marteau sert retoucher les moellons aux faces trop irr guli res ou bloquer les pierres de calage Le travail de taille plus minutieux et complexe n cessite quant lui les outils du tailleur de pierre Le poin on et le ciseau sont frapp s par une massette Cette derni re tant aussi utile pour caler et tasser les cailloux de remplissage Les outils pour lalignement des murs tel le cordeau tendu par des piquets le fil plomb et le gabarit pour donner du fruit un mur sont galement requis Tout ceci en appelle donc l empirisme la manipulation d instruments de travail vari s qui se doivent d tre ma tris s De plus unejuste organisation en amont est indispensable Les constructions ont lieu pour la plupart durant les mois d hiver c est dire la morte saison des activit s agricoles pendant les temps libres durant les creux dans l emploi du temps
150. s crits concernant les cabanes en pierre s cherh raultaises se compose de monographies d amateurs locaux d sireux de faire partager leur passion et de mobiliser le public d articles issus de quotidiens de l information et pour une grande part de compte rendus et d articles de revues JUVANEC Borut Howd saqif Stone shelter in Yemen Ljubljana Ljubljana University 2005 JUVANEC Borut Chozo de Extremadura joya in piedra Hut of Extremadura Jewel in Stone M rida ARTE 2008 JUVANEC Borut Arhitektura slovenije vernakularna arhitektura Architecture of Slovenia vernacular architecture t l Alpine part t 2 Northeast t 3 Central part t 4 Southern hills t 5 Karst Ljubljana Fakulteta za arhitekturo 2009 31 http www stoneshelter org date de cr ation 2004 derni re consultation le 25 ao t 2010 32 WALTON James The corbelled stone Huts of Southern Europe Les cabanes de pierre s che vo t es par encorbellement de l Europe du Sud Man vol 62 1962 p 33 34 _ CABLAT Andr Architectures des garrigues les cabanes de vignerons de Rabassou polycopi de l auteur 1992 Foyer rural de la vall e de Bu ges Club Histoire et Arch ologie Capitelles et pierres s ches de la vall e de la Bu ges Saint Jean de Bu ges Foyer rural de la vall e de Bu ges Club Histoire et Arch ologie 1982 NICOL Jean Pol Le plateau de l Auverne H rault Constructions en pierre s
151. s t 5 Karst Ljubljana Fakulteta za arhitekturo 2000 LASSURE Christian La pierre s che mode d emploi coll Petite encyclo maison s rie Chantiers pratiques Paris Eyrolles 2008 LAUGA Emile Reillanne Alpes de Haute Provence monographie Apt Reboulin 1972 88 LHERMITE Joseph Les cabanes en pierres s ches Celles de Vaucluse habitations primitives Avignon F Seguin 1912 LOUIS Maurice Les cabanes de pierre s che avec toiture en encorbellement Comptes rendus du 11e congr s pr historique de France Paris 1935 p 145 156 MARTIN GALINDO Jos Luis dir Piedras con ra ces 1 Monografia de estudios de ARTE C ceres ARTE El Brocense 2000 MARTIN GALINDO Jos Luis OROVENGUA Miguel dir Arquitectura popular extreme a Segunda monograf a de Estudios de ARTE C ceres ARTE El Brocense 2004 MERCER Eric English Vernacular Houses a study of traditional farmhouses and cottages Royal commission on Historical Monuments London 1975 de MONLUC Blaise Commentaires 1521 1576 dition critique tablie et annot e par Paul Courteault Biblioth que de la Pl ade Paris 1964 Mus e des Arts et Traditions Populaires de Draguignan Lapierre apprivois e la pierre s che dans le Var catalogue de l exposition du m me nom de janvier 2005 juin 2006 au mus e des ATP de Draguignan Var Draguignan Mus e des ATP 2005 NICOL Jean Pol Le plateau de l
152. s estives pyr n ennes les cabanes en pierre s che sont principalement l uvre de d fricheurs_et de cultivateurs Les mursten pierre s che en bordure ou s paration ainsi que les pierriers murgers clapiers etc appartenaient aux propri taires de la parcelle parcelle d ailleurs interdite la p ture Aucun berger ne pouvait s y servir librement en mat riau pour difier une b tisse dont il n avait pas besoin et pour laquelle il n avait pas de terrain Dans certaines r gions au d but du XXe si cle les parcelles et leurs cabanes abandonn es parleurs propri taires ont t parfois r employ es par des bergers que l on a alors pris pour les b tisseurs 1 2 2 Ouvriers ruraux journaliers d fricheurs cantonniers carriers Les agriculteurs bien que majoritaires dans la construction sec travers le monde ne sont pas les seuls b tisseurs de cabanes en pierre s che Les constructeurs peuvent tre galement des journaliers d fricheurs travaillant pour leur compte ou pour de gros propri taires notamment dans le Gard et le Lot le 108 _ DURAND TULLOU Adrienne Les constructions pierre s che des causses de Blandas et de Campestre Gard L architecture vernaculaire rurale t 4 1980 p 34 84 10 HENRY Fran oise Early Irish Monasteries Boat shaped Oratories and Bee hive Huts County Louth Archaeological Journal n 4 1949 p 296 304 0 MARTEL Pierre L architecture pastor
153. s le cas o la vo te comporte plusieurs paisseurs de plaquettes une imbrication transversale en nombre d croissant de la base au sommet est n cessaire les plaquettes d un lit sur deux d une premi re paisseur tant coinc es entre les extr mit s des plaquettes de deux lits noncons cutifs d une deuxi me paisseur Une assise de pierres plus grosses avec leur face la plus paisse en parement doit tre dispos e la fa on de sommiers la naissance de l encorbellement Pour finir les assises successives du fait du d calage vers l int rieur vont en se rejoignant la derni re assise est alors coiff e soitrd une dalle terminale soit de plusieurs dalles juxtapos es Selon Borut Juvanec l angle de pente dans les vo tes encorbell es est en moyenne de 60 degr s Aucun cintre aucun coffrage n est donc n cessaire dans cette vo te effets horizontaux contrairement la vo teclav e classique qui elle est effets verticaux Quant la dalle terminale elle peut tre t e sans provoquer l croulement de la vo te contrairement la cl d une vo te clav e dont la chute entra ne l effondrement de l ensemble vo te interm diaire Il arrive parfois que les joints en coupe des derni res assises ne convergeant pas vers le m me point on peut parler ici de vo tement interm diaire entre la vo te encorbell e et la vo te clav e Les dalles partent en encorbellement inclin es vers l ext rieur dans l
154. seeseeeseseeesesesesressessrrsressesssenreesreseeseresee 52 122222 ONE E E 52 EGN E T E E 53 II 2 3 1 Plans OR none Runner 53 112 3 2 Morpholssss 0 0 0 53 112 4 Organisatis a eooo eee E 53 11 2 4 1 Orientati h A 8 M seee eseesseresesresseses 53 11 2 4 2 Am nagements OR OO 53 II 3 Typologie des cabanes h raultaises 54 IN ETUDE DE CAS SELECTION DE SEPT CABANES EN PIERRES SECHES SUR LES COMMUNES DE VILLEVEYRAC ET SAINT PARGOIRE EN HERAULT ue 56 IL 1 Pr alable F gide de cas 0 00 56 IL 1 1 M thodologie 7 nee 56 III 1 2 Indices de gdatation Nimmi C9 57 IIL 1 2 1 l ments arch ologiques 57 IL 1 2 2 Rep res architecturaux E 57 III 1 2 3 Sources crites et orales Mm resrsrsees 58 IL 2 Fiches descriptives D 59 IL 2 1 Baraque EB gues 5 W OR eee eere 59 IIL2 2 Baraque de Caataperdrix WF ue 6l IIL 2 3 Baraque demh t is OR 63 LIL 2 4 Baraque Cire d sire s ens 65 IL 2 5 Cabane deisast de Gaillac 9 67 LUE 26 Caban AUX galets iritsiera eeii oaa a Ee oaiit 69 IN 2 7 Cabane des Peyrals ou Cabane des Allemands 71 TROISIEME PARTIE LES CABANES EN PIERRES SECHES ET LEURS B TISSEURS APPROCHE ARCHITECTONIQUE ESTHETIQUE ET CONCEPTS A RSESSECTURAUX ess rscnenresneerne
155. seesrsnesonee 13 I DE L ARCHITECTURE UNE ARCHITECTONIQUE ET UNE ESTHETIQUE DES ARCHITECHES 7 08 00 73 I 1 De l architectuse 2 GR 0 oeoo eee 73 I 2 Des convergences architectoniques et morphologiques 7 75 1 2 1 Analogies e igierences 8 084 75 I 2 2 Identit l exemple d s cabanes degr s europ ennes me 75 1 2 3 Mod les M UD 77 1 3 Une esth tiqies 08 0 78 L3 1 Crit res de l esth tique pour l architecture rurale 78 L3 2 El ments esth tiques des cabanes en pierre s ches 78 1 3 3 Une esth tiqu Volontaire mn HN 79 I 4 Des architectes OE 2 eoe oeeeesseeseseessesseeseesseseee 80 II QUELS QUALIFICATIFS ET QUELS CONCEPTS ARCHITECTURAUX 7 81 IL 1 Architecture populaire Architecture sans architecte Architecture spontan e Architecture mineure 81 IL 2 Architecture identitaire Architecture touristique Architectil publicitaire a 0 5 83 I 3 Architecture durable Architecture de r emploi Architectullii eologique 7 NOR 84 CONCLUSION diet 0e 86 BIBLIOGRAPHIE cM rosee is n EE OKENE DIRE EEEE EEEE E NE 87 INTRODUCTION Le patrimoine qui Vanous int resser h ritage de g n rations qui nous ont pr c d s rel ve d une forme singuli re de l art de b tir
156. stiges n olithiques et de cabanes 19 Gordes ne peuvent pas selon ce dernier tre ant rieures au XVIIe si cle contrairement ce qui a pu tre suppos auparavant Un autre cas a galement mobilis beaucoup de chercheurs il s agit des cabanes dites gauloises aux C tes de Clermont dans le Puy de D me suite la d couverte de Maurice Busset L utilisation ou la pr sence au sol de couches de mobilier antique suite aux labours_ par les constructeurs contemporains a ainsi fauss la datation arch ologique des difices mais les chercheurs en faisant appel aux sources archivistiques ont pu confirmer que ces vestiges taient en fait des cabanes subactuelles implant es sur un site antique 4 _ LASSURE Christian Probl mes d identification et de datation d un hameau en pierre s che le village des bories gt Gordes Vaucluse Premiers r sultats d enqu te L architecture rurale t 3 1979 p 46 55 4 _ LHERMITE Joseph Les cabanes en pierres s ches Celles de Vaucluse habitations primitives Avignon F Seguin 1912 cabanes agricoles de Saumane Gordes et Apt dans le Vaucluse consid r es comme des habitations primitives 7 AUDOLLENT Auguste D couverte d un oppidum pr s de Clermont d Auvergne Revue arch ologique ou recueil de documents et de m moires relatifs aux monuments 6e s rie t 1 1933 p 24 40 abris de cultivateurs au plateau des C tes de Clermont
157. t ce qui d termine le recours ou pas au technicien ce sont bien des consid rations de co t et donc le niveau conomique et social de l utilisateur En France dans son tude sur les cabanes pierre s che d une commune du Cher et de ses environs Pierre Ba lly historien local nous apprend que les loges de vignerons taient en g n ral l uvre des vignerons eux m mes aid s ou non de ma ons locaux I 2 Les auto constructeurs 1 2 1 Agriculteurs cultivateurs leveurs et gardiens de b tail Concernant les professions de ces auto constructeurs tout d abord dans le reste du monde il s agit pour la plupart de travailleur des champs ou d leveur de b tail En France d apr s le recoupement de nombreuses tudes men es par les membres du CERAWV Les agriculteurs exploitants sont ind niablement les plus nombreux constructeurs Et parmi eux il s agit de cultivateurs et notamment de propri taires d une parcelle de vigne Les exemples se multiplient ce travers toute la France Avec leurs mains dessus leur t te Ils avaient mont des murettes Jusqu au sommet de la colline Qu importent les jours et les ann es Ils avaient tous l me bien n e Noueuse comme un pied de vigne La construction sec semble particuli rement li e l activit viticole Une capitelle gardoise situ e au Puech des cabanes Saint Etienne d Escattes porte l inscription sur son linteau VIGNE PLAN
158. t rieur 69 ETAT DE CONSERVATION tr s mauvais du fait que la partie droite s est boul e Cet difice de par l originalit du mat riau mis en uvre m riterait d tre restaur e afin d tre pr serv e VESTIGES aucun INSCRIPTIONS aucune PARTICULARITES construction rare en gros galets vo te int rieure sub clav e pr sence de deux petites niches l int rieur linteau en arc clav sur entr e basse SCHEMAS RELEVE PHOTOGRAPHIES Effectu s le 16 02 09 VOIR ANNEXE n 137p 40 DOCUMENTATION aucune III 2 7 Cabane des Peyrals ou Cabane des Allemands 70 DENOMINATION cabane des Peyrals ou cabane des Allemands NATURE grande cabane de paysans d fricheurs avec vo te en encorbellement FONCTION ancienne abri de paysans Actuelle n ant LOCALISATION St Pargoire 34 lieu dit les Peyrals Coordonn es g ographiques 43 30 19 38 N 3 330283 E PROPRIETAIRE Bruno MICHEL deSaint Pons de Mauchiens INFORMATIONS SUR LE S CONSTRUCTEUR S aucune SITUATION sur le bord d une cr te rocheuse avec une vue imprenable sur la mer M diterran e L arm e allemande durant la seconde guerre mondiale l a utilis e pour abriter une unit de surveillance tourn e vers la mersau cas o un d barquement aurait eu lieu sur la c te s toise Cabane imposante situ e en bordure de chemin de terre dans une parcelle d limit e par un muret ENVIRONNEMENT affleurements
159. t du volume disposition 155 LASSURE Christian El ments pour servir la datation des constructions en pierre s che Etudes et recherches d architecture vernaculaire n 5 1985 57 En mettant le type d appareil en relation avec les appareillages d autres difices agricoles dat s pour leur part comme par exemple des maisons vigneronnes il est galement possible de d terminer une datation approximative L utilisation de d tails stylistiques qui n cessite alors des recensements exhaustifs en amont et les analogies de proc d s et de formes sont certes int ressants mais ne suffisent pas ent riner une datation Les modifications ult rieures comme des traces de restaurations de remaniements d apports ext rieurs parement s ne sont pas non plus des indications tr s s res et pr cises Il est possible quand il y a un accolement un mur porteur de recouper avec la date connue de l un ow l autre Les mesures de l difice apportent aussi parfois une estimation int ressante selon qu il s agisse du syst mer duod cimal ou m trique indiquant une p riode pr ou post r volutionnaire III 1 2 3 Sources crites et orales Les traditions crites et orales peuvent galement servir une datation Les sources crites telles que les compoix les cartes anciennes le cadastre et tats cadastraux les actes notari s les livres de compte les livres de raisons les monographies locales
160. tamment universitaires scientifiques ou plus techniques ou encore men l laboration de multiples programmes internationaux sauf si les cabanes y taient voqu es Outre une documentation g n rale de r f rence sur les cabanes de pierre s che travers le monde nous avons fait une place particuli re la France et au d partement de l H rault dans lequel s inscrivent nos recherches Le sujet comprenant une tude de cas il a galement amen des recherches plus concr tes nous dironssm me plus physiques sur le terrain la recherche de ces cabanes dans les vignes ou dans les champs en friche parfois au milieu des broussailles Ces cabanes choisies pour leurs particularit s dans un secteur d limit autour de la dite cath drale des vignes ont t photographi es analys es et apr s leur relev des sch mas in dits l chelle ont t r alis s Nous avons par ailleurs eu recours au logiciel de visualisation d images satellites Google Earth afin de situer plus facilement les difices sur le parcellaire et de mieux en appr hender la forme en vue a rienne Le travail a galement conduit de nombreuses recherches archivistiques notamment sur les registres de recensements du XIXe les cadastres napol oniens et actuels et des enqu tes orales aupr s des anciens des propri taires des terrains concern s et des mairies des Communes impliqu es Une observation directe des
161. te une quipe d ethnographes de g ographes et d architectes 78 appareilleurs Le souci d allier l esth tique la solidit est donc constant Comme un tableau une fa ade peut se regarder sous plusieurs aspects couleur dessin et composition La pierre est destin e faire partie d un ensemble dont la beaut d pend de la coh sion harmonieuse de ces diff rents aspects travers des documents d archives notamment les devis de ma onnerie concernant certains b timents parisiens on apprend ainsi que les pierres d une fa ade doivent toutes tre de la m me couleur et l on d couvre que la st r otomie et la mise en uvre contribuent tout autant la majest et l harmonie de l difice Il existe une volont esth tique dans le choix des pierres la face des pierres expos e les formes cr es Les pierres ont toujours un sens et une face plus esth tiques m me si l esth tique peut tre al atoire c est alors la bonne pierre ou la belle pierre Toutes les pierres destin es lasconstruction de la cabane ne sont pas laiss es l tat brut elles peuvent tre d grossies dans un but fonctionnel ou esth tique mais il ne s agit pas d une v ritable ma onnerie de pierres taill es On peut aussi d celer une r elle volont esth tique dans les traces nombreuses laiss es par le marteau Les pierres peuvent ainsi tre bousin es d barrass es de leurs parties tendre ou terreuses d gauc
162. termin s 56 Nous laborerons une fiche de relev type destin e une description la plus compl te et pr cise mais toutefois tr s synth tique Cette fiche descriptive comprendra syst matiquement les rubriques suivantes d nomination nature fonctions localisation propri taire informations sur le s constructeur s Situation environnement mat riau et provenance aspect ext rieur entr e aspect int rieur parements am nagements int rieurs et ext rieurs tat de conservation vestiges inscriptions particularit s sch mas relev documentation sources orales crites manuscrites ou imprim es sources graphiques dessins gravures bibliographie photographies ant rieures la date du relev III 1 2 Indices de datation La datation de telles constructions estrun exercice difficile Les chercheurs ont alors cibl et d clin la diversit des l ments qui pourraient fournir des indices temporels IIL 1 2 1 l mentsarch ologiques Le chercheur retiendra tout d abordides l ments de datation arch ologiques tels que l tude des couches stratigraphiques dans le sol m me si celles ci restent exceptionnelles en raison du mode d utilisation de tels difices et de leur implantation fr quente sur des zones d affleurement rocheux en rep rant des d bris sur le sol d ventuelles pi ces wde monnaies des d bris dans la ma onnerie des traces d occupations s
163. tisseur est ou peut tre assimil un professionnel Dans cette situation il s agit d un semi professionnel un paysan polyvalent qui se sera sp cialis dans la pierre s che ou paysan ma on uvrant pour ses homologues gratuitement ou pas Il pourra encore tre question d un ma on g n raliste ou bien encore d un artisan sp cialiste de la pierre s che b tissant la cabane pour le compte du futur utilisateur L usager sera alors en g n ral un gros propri taire ou un petit agriculteur totalement tranger la ma onnerie sec et ayant acquis une fortune suffisante pour assumer une telle d pense L 1 3 Quand l utilisateur et le constructeur font quipe 40 Il convient d ajouter que la construction peut tre galement issue de l alliance de l utilisateur commanditaire et du ma tre d uvre appel l aide Mais le concours apport au projet par le sp cialiste tant videmment d terminant cette situation se rapporte donc en quelque sorte la pr c dente possibilit Le g ographe isra lien Zvi Ron indique dans sa th se sur la cabane cisjordanienne que la construction tait l uvre de membres de la famille du cultivateur assist s ordinairement d artisans experts de la construction pierre s che Les cultivateurs qui n taient pas en mesure de supporter une telle d pense b tissaient leur cabane sans assistance et en un laps de temps bien plus long Ici manifestemen
164. trep t temporaire pour les r coltes du jour 88 _ Thid sg repas du midi FIGUIER Louis Mme op cit p 10 36 L abri est aussi pour certains leur marque de propri t leur seul acte notari faire valoir la cabane de la baraque de IIL 2 3 Appellations vernaculaires Du point de vue terminologique suite une enqu te orale men e la fin des ann es 1970 en H rault par M Andr Cablat il ressort que l agriculteur et le public leur donnent des noms tr s divers Les recherches de l association Pierres d iris et du CERAV ont galement enrichi la liste de ces multiples d signations h raultaises En effet les appellations vernaculaires foisonnent baracou Saint F lix de l H ras caravelle Faug res caselle au Cros Saint Michel et Soub s chambrette aux alentours de N bian grange Roujan hutte B darieux mas dans la r gion d Octon masicot Soub s galement nichette Montbazin oustalet St Jean de Bu ges etc Mais finalement elles sont le plus souvent d sign es en H rault du nom de cabane Le chercheur h raultais Jean Pol Nicol rapporte en outre que des documents comptables datant de 1860 font galement mention de cette appellation Et il est bien question de cabane Saint Pargoire et Villeveyrac communes qui int ressent plus particuli rement notre tude bien que l appellation de baraque se renc
165. uccessives des rayuresssur les parois des inscriptions mill simes sur le linteau ou la dalle fa ti re et dates des passages d utilisateurs ou de visiteurs successifs sur les parois int rieures en prenant toutefois garde au mat riau de remploi pour les mill simes souvent rep rable un fort contraste de nature et d aspect avec le reste de l difice L tude des cabanes de l H rault ainsi permis de mettre au jour de tr s anciens mill simes grav s 1812 l int rieurd une cabane du plateau de Lacoste et 1821 sur le linteau d une cabane de la commune de Montbazin Le chercheur pourra aussi valuer l ge d arbres qui auront pouss proximit imm diate de la cabane L tat de conservation et la patine du mat riau pourront tre tudi s sans tre une preuve infaillible car tout d pend de la qualit du mat riau des proc d s de constructions du climat et de l environnement imm diat de la cabane IIL 1 2 2 Rep res architecturaux Les difficult s d une approche arch ologique n cessitent alors le recours des l ments de datation non arch ologiques comme l utilisation de rep res architecturaux ou la typochronologie Il ne faut toutefois pas chercher une datation partir du degr d laboration architecturale ou des caract ristiques dites volu es ou archa ques car tout d pend de l habilet du constructeur de la nature g ologique du mat riau de son d litage e
166. ui me de sa superficie initiale 1 L ouverture en 1873 de la premi re exploitation de bauxite Villeveyrac loignerdes vignes unespartie des hommes de notre secteur d tude La Premi re Guerre mondiale vide d hommes les zones rurales et interrompt d finitivement les grands am nagements lithiques des campagnes Les techniques de construction sontwalors rapidementsoubli es La plupart des terres loign es des villages pierreuses morcel es peu rentables et inaptes l exploitation moderne retourne la friche et les cabanes en place se d gradent rapidement faute d entretien Dans les parcelles en marge encore cultiv es l dification m me d une cabane perd tout son sens Une m canisation agricole grandissante l acc s des voies de communication et des moyens de transport rapides qui abolissent les distances la rendent inutile Quelques agriculteurs isol s continuent toutefois leurs constructions de fa on sporadique principalement jusqu au milieu du XXe si cle dans les grands d partements viticoles Les ultimes manifestations sont rep r es dans l H rault 7 CABLAT Andr Les capitelles de l H rault Bulletin de la Soci t d tudes scientifiques de S te et sa r gion t 6 7 1974 1975 p 126 Ibid Estimation donn e par Christian Lassure 10 Estimation donn e par l association Pierre d iris 1 BRUNET Roger opcit 38 Villeveyrac avec le viticulteur Emile Bonnet qu
167. un accord verbal L ethnologue Maurice Robert signale qu en Corr ze les vieux artisans du b timent estiment que dans le temps ma on et client se mettaient de prix c est dire s entendaient oralement devant t moins et devant un verre On peut raisonnablement estimer que dans le temps d signe tr s certainement le XIXe si cle si cle au del duquel la tradition orale ne remonte que rarement Pierre Bailly rapporte qu un ma on de la r gion de Ch teauneuf sur Cher construisait des loges pour des vignerons en change de livraisons de vin I 4 Les b tisseurs h raultais Selon Andr Cablat dans le d partement de l H rault la cabane est principalement un abri temporaire d agriculteur de cultivateur et notamment de viticulteur LAUGA Enile Reillanne Alpes de Haute Provence monographie Apt Reboulin 1972 p 143 A propos des b tisses sans liant des Alpes de Haute Provence Association Nature et patrimoine op cit A propos de loges en pierre s che aux limites de la Creuse et de la Haute Vienne 17 ARTIGUES Bernard Les capitelles de la garrigue n moisew Bulletin des bibliophiles n mois 56e ann e 1978 1979 p 41 44 133 _ FADAT Bruno et MARTIN Raymond Les capitelles des garrigues gardoises Saint R my de Provence l Equinoxe 1992 p 27 Transcription 134 LASSURE Christian Construction de deux capitelles par des ma ons N mes en 1620
168. un peu partout dans l H rault avec notamment la baraque des B gues de notre tude sur la commune de Villeveyrac mais aussi la cabane de Super Bel Air Faug res trois cabanes sur le plateau de l Auverne Lacoste la cabane des Clauzels Murviel l s Montpellier une cabane Soub s Gabian et pr s de labergerie de l H pital Cros dans le Larzac h raultais Elles ont t rep r es ailleurs en France comme dans le Gard avec la cabane des Bois Aujargues dans les Bouches du Rh ne avec les cabanes de Salon de Provence et dans le Lot avec la cabane des Roques Saint Vincent Rives d Olt la cabane du Pech des Places et celle dominant la C venne de Mondi s Arcambal Cette forme loin d tre limit e la France est galement pr sente sur l le de Minorque dans les Bal ares dans les Pouilles de l Italie du Sud pr s de Bari et Maruggio ainsi qu en Croatie dans la Dalmatie non_loin de Sibenik et sur l le de Hvar pr s de Stari Grad Avantages d un tel couvrement tirerwparti d un mat riau ingrat informe sans avoir besoin de coller l extrados de la vo te pallier un chafaudage ext rieur obtenir des l vations importantes Mais le d terminisme du mat riau ne peut pas tout expliquer Une autre possibilit r siderait dans la similarit des fonctions de ces difices ce qui aurait alors retenti sur leur morphologie Mais les cabanes degr s fran aises et italiennes sont
169. ur poids et de leur r sistance sur le patrimoine qu elles repr sentent mais aussi sur l exc s d importance qu on peut leur donner au plan identitaire r gional s agissant d un ph nom ne malgr tout assez limit dans le temps sur les fa ons appropri es d en conserver une trace etc Pour largir notre vision sur le sujet notons qu au niveau international M Borut Juvanec professeur d architecture la Facult d Architecture de l Universit de Lubljana en Slov nie sp cialis dans la construction lithique slov ne et adriatique est aujourd hui reconnu comme le sp cialiste des cabanes en pierre s che europ ennes Il a ainsi publi de nombreux articles scientifiques notamment dans L architecture rurale et Piedras con Ra ces nombre de monographies et de communications dans le cadre de conf rences et de congr s internationaux Il est actif travers l Europe notamment au sein du Conseil international de Monuments et des Sites l ICOMOS une association mondiale de professionnels qui se consacre la conservation et la protection des monuments des ensembles et des sites du patrimoinexculturel depuis 1965 ainsi qu au sein de la Soci t scientifique internationale pour l tude pluridisciplinaire de la Pierre S che la SPS pr sid e par l architecte majorquin Ant ni Alomar Esteve qui r unit peu pr s tous les deux ans depuis sa cr ation en 1997 scientifiques amateurs et inst
170. ure Nos recherches sur la base de donn es M moire ne font alors ressortir l chelle de la France qu une quarantaine de notices sans les doublons aux champs descriptifs plus ou moins d velopp s concernant des cabanes de pierres s ches prot g es ou pas pour la plupart proven ales 5 _ GRANDJOUAN Marie Sylvie sous partie d Habitat et territoire Le patrimoine rural en Languedoc Roussillon acquis et perspectives du travail d inventaire Service r gional de l Inventaire Direction r gionale des affaires culturelles du Languedoc Roussillon Le patrimoine rural 1ere partie In Situ revue num rique de l Inventaire des patrimoines n 5 d cembre 2004 _ Ibid 7 Fonds graphique et photographique conserv s par la Direction de l Architecture et du Patrimoine qui permet d acc der une collection d images et de notices du Service des Archives Photographiques des Services R gionaux de l Inventaire et des Conservations R gionales des Monuments Historiques 22 Pour l H rault une seule cabane appara t dans la base Il s agit d une des cabanes basaltiques en gradins du plateau de l Auverne Celle suite une enqu te men e dans l aire d tude de Clermont l H rault en 1986 PREMIERE PARTIE 23 TERREAU PAYSAGER ET HISTORIQUE EN MILIEU RURAL HERAULTAIS DES TEMPS MODERNES A L EPOQUE CONTEMPORAINE I CADRE NATUREL ET ANTHROPIS Il existe une imbricatio
171. ure vernaculaire celui ci a mis en vidence l attente d une synth se sur le sujet en H rault Il faudrait toujours selon M Lassure se pencher comme il l a fait lui m me pour l ensemble de la France sur le lien entre volution conomique et sociale des campagnes de l H raultaux XVIIIe XIXe et XXe si cles et l apparition le d veloppement et le d clin des cabanes en pierre s che L tude du sujet a n cessit un d broussaillement au sens propre comme au figur Tout d abord au sens figur traversles recherches transdisciplinaires histoire art g ographie ethnologie sociologie conomie sciences etc que le sujet n cessitait et ce travers bon nombre d ouvrages d articles de revues d actes de colloques de comptes rendus de s minaires de sites Internet de documentaires audio visuels etc La superposition des regards port s et les fronti res t nues des domaines abord s expliquent la complexit d une telle tude qui n cessitait en outre de nombreux questionnements etl exploration de nombreuses pistes dans l espace et dans le temps Comme l indique l intitul de notre sujet nous nous sommes ainsi limit s l tude et l laboration d une bibliographie ax e sur les cabanes de pierre s che ne sera donc pas r f renc e la totalit des tudes des terrasses ou murs de sout nement qui ont pour leur part d j fait l objet de bon nombre de recherches no
172. ussaillage La t che lente et rude des d fricheurs est clairement d finie Il faut faire table rase de l ensemble des plantes environnantes et d gager la totalit des pierres plus ou moins volumineuses soient elles occupant le sol destin tre cultiv Ils proc dent tout d abord un d broussaillage avec diverses sortes de houes mais essentiellement lahoue lame pleine et courbe ou pioche appel e alors localement la trenca VOIR ANNEXE n 3 p 5 Celle ci sert couper bois arbustes et pines ainsi qu arracher souchestet racines De m me la hache ou la hachette la serpe ou la serpettes outil du vigneron sont manipul es pour la coupe des arbres et arbrisseaux Cette action se dit alors deseusinar c est dire arracher les yeuses IIL 1 2 pierrage d rochement Vient ensuite l pierrement ou le ramassage la main des pierres d tach es du sol pour les mettre aux abords du terrain Les petites pierres sont rejet es sur les c t s Les pierres de poids moyen sont port es t paule Les autres peuvent tre transport es en brouette ou deux hommes sur desplanches ou brancards de fortune La pierraille restante de surface est recueillie la pelle et souvent t e l aide de corbeilles en bois servant recueillir le raisin de table et d sign es dans notre secteur par le terme de banaste L utilisation d instruments aratoires l occasio
173. ustonemetum Gergovie Ed Volcans Clermond Ferrand 1961 87 EYCHART Paul Pr histoire et origines de Clermont Ferrand Ed Volcans Clermont Ferrand 1969 EYCHART Paul Chanturgue camp de C sar devant Gergovie Ed Volcans Clermont Ferrand 1975 FADAT Bruno et MARTIN Raymond Les capitelles des garrigues gardoises Saint R my de Provence l Equinoxe 1992 FLORENCE Dominique Bories coll Lub ron images et signes La Calade Edisud 1994 FLORY Marie Laure Le paysage construit de pierre s che du territoire de Souvignargues Gard M moire de stage de ma trise de G ographie sous la dir de Jean Riser et Claude Bouet Universit d Avignon et des pays du Vaucluse 1992 FOURNIER Pierre Fran ois L arch ologie en Auvergne depuis la protohistoire recherches et probl mes Compte rendu du 68e Congr s de l Association fran aise pour l avancement des sciences Clermont Ferrand l Association fran aise pour l avancement des sciences 1949 Foyer rural de la vall e de Bu ges Club Histoire et Arch ologie Capitelles et pierres s ches de la vall e de la Bu ges Saint Jean de Bu ges Foyer rural de la vall e de Bu ges Club Histoire et Arch ologie 1982 GAY A abb Histoire du Village du ch teau et du fort de Buoux sous le rapport religieux arch ologique g ographique et descriptif Forcalquier A Masson 1868 GOURVENNEC Jean Paul Vimenet en Rouergue Le village
174. vils les plus prestigieux aient t privil gi s Concernant plus pr cis ment les cabanes en pierres s ches lorsqu elles sont tudi es de plus pr s les cartes I G N ne les mentionnant pas syst matiquement et le cadastre ne les repr sentant jamais leur rep rage dans le cadre d op rations d inventaire rapide reste al atoire se fondant sur la toponymie l enqu te orale et les nombreux travaux r alis s par les associations Le quadrillage syst matique qui serait n cessaire ne peut tre r alis qu exceptionnellement La masse d informations accumul e est consid rable mais h t rog ne Du fait de l anciennet du service elle se ressent des al as d une m thode en continuelle volution Les notes de terrain plans cadastraux comment s croquis consign s sur des carnets ont toutefois permis de d gager les caract res architecturaux structures mat riaux de d crire les l ments de d cor de faire la liste des dates inscrites d aboutir la r daction d observations g n rales et enfins la s lection d difices tudier apr s la r alisation de ces synth ses illustr es de cartes et de tableaux et donnant le d nombrement des difices rep r s cette massed information n a pas t conserv e Lorsque le travail de recherches aura pu aboutir il appara tra sous la forme de dossiers et de notices int gr es dans la base M rim e du minist re de la Cult

Architecture vernaculaire à pierre sèche au XIXe siècle en milieu

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