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l`enfer est pavé de bonnes intentions

1. prouvant des difficult s li es leur sant mentale Elle repose sur une identification pr alable des difficult s rencontr es par la per sonne par un screening sp cialis coordonn par un e assistante e social e attach e au Forem et confi une quipe pluridisciplinaire Les objectifs de cette proc dure particu li re sont de trois ordres organiser un pr projet du ch meur avec prise en charge th rapeutique et accompagnement psychosocial lui permettre de stabiliser sa probl ma tique pour le pr parer entamer un trajet vers l emploi permettre au Forem d assurer la prise en charge du b n ficiaire en lui vitant toute sanction de l Onem pour une dur e limit e 18 mois maximum Cet accompagnement est pr vu en fonction des difficult s de la per sonne et est r alis par des centres sp cialis s ext rieurs tels centres de sant mentale service d accompa gnement centres de service social service d insertion sociale Au del de cette dur e fix e la personne b n ficiera d un accompagnement normal ou sortira du ch mage Ce dispositif est inspir d un mod le flamand il n a pas de caract re obli gatoire du moins au d part en effet il devient contraignant pour le ch meur d s lors qu un contrat a t sign par celui ci Ces exp riences sont trop r centes pour tre valu es ce stade il appara t que 4 assistants sociaux peuvent assu rer le su
2. Bruxelles on compte une trentaine de deman deurs d emploi pour un poste diffi cile pourvoir en Flandre jusqu en 2008 on n tait qu 1 poste dif ficile pour 3 demandeurs d emploi En 2009 avec la crise ce rapport est pass 1 offre pour 5 DE 4 l activation du comportement de recherche d emploi favorise t elle un retour plus rapide l emploi Bart Cockx Muriel Dejemeppe Brunon Van der Linden in Regards Economiques num ro 85 5 L activation du comportement de recherche d emploi favorise t elle un retour plus rapide l emploi Bart Cockx Muriel Dejemeppe Brunon Van der Linden in Regards Economiques num ro 85 La volont de segmenter le public des demandeurs d emploi pour leur proposer des solutions d ac compagnement sur mesure ne date pas d hier en Flandre Le doelgroepenbeleid la politique des groupes cibles remonte aux ann es 90 Les dispositifs ont donc eu tout le temps de se construire de faire leurs maladies de jeunesse et de se perfectionner Les Kansengroepen Dans l optique de mieux conna tre les diff rents profils des demandeurs d emploi accompagner les autori t s flamandes ont labor la notion de kansengroepen groupes potentiel Ces groupes sont la fois th oriques et statistiques ils servent d crire une popula tion ind termin e de demandeurs d emploi Dans le m me temps ces concepts th oriques sont effective men
3. Marina MIRKES Coordinatrice p dagogique l Interf d Rapha l CLAUS Adjoint la coordination p dago gique l Intert d PROGRAMME DE FORMATION DE L INTERF D RATION EN 2011 2012 Connaissance du secteur gt Contours et enjeux du secteur module d accueil pour les nouveaux travailleurs gt Statut du stagiaire en regard du droit du travail et de la s curit sociale gt Le secteur de l ISP contexte et perspective gt L Europe et nous les enjeux europ ens en mati re de formation professionnelle et d conomie sociale et leurs cons quences pour les EFT et OISP Dans la vie des centres Outil de positionnement en Alpha Le r cit de vie comme outil de formation initiation Initiation la gestion mentale Gestion mentale approfondissement Le conflit une opportunit de progression dans la relation professionnelle et ou p dagogique La diversit culturelle Les ph nom nes migratoires politique d accueil enjeux sociopolitiques Modules m tiers gt Mon m tier formateur en ISP gt Outils pour le pilotage du travail en quipe pour directeurs et coordinateurs d quipes S curit et bien tre au travail gt Brevet de s curit VCA gt Travail en hauteur gt Les bonnes pratiques d hygi ne en lien avec l HACCP Agenda et informations pratiques www interfede be 35 i LR Les cinq f d rations membres de l Interf d ration des EFT et des OISP sont ACFI
4. mettre en correspondance des besoins et un catalogue de res sources d actions possibles Pour structurer leur collaboration l AWIPH et le Forem ont inscrit dans le pr ambule de la conven tion qu ils ont conclue une seg mentation du public une classifi cation des demandeurs d emplois handicap s il y en a qui n ont pas de besoins sp cifiques en raison de leur handicap et doi vent donc se voir offrir les sou tiens propos s l ensemble des demandeurs d emploi d autres qui ont quelques besoins sp ci fiques d coulant de leur handi cap et doivent pouvoir b n fi cier tant t de soutiens du Forem tant t de soutiens de l AWIPH les deux organismes tant pri s de se coordonner et enfin d autres qui vivent des difficult s particu li rement importantes et doivent se voir proposer des actions sp cifiques que l AWIPH est char g e de d velopper en vue de rencontrer leurs besoins Cette trilogie nous semble op ration nelle elle permet de baliser le champ d action Bien s r chacune de ces trois affir mations peut prise au pied de la lettre conduire des comporte ments inad quats de la part des professionnels de l insertion des strat gies aberrantes Un outil n est jamais que ce qu on en fait Cha cune de ces affirmations doit tre nuanc e gt Le rattachement d une personne une cat gorie si elle permet de gagner un peu de temps ne dispense pas de prendre le tem
5. Progressivement les populations fragilis es sont conduites vers des programmes d employabilit qui proc dent par le contr le et la sur veillance tout en restreignant l acc s aux droits Ces contr les voluent parall lement avec une stigmatisa tion accrue des publics fragilis s Les demandeurs de droits sociaux se trouvent d sormais dans l obliga tion de pr senter les l ments bio graphiques de leur vie et d exposer les singularit s de leurs parcours L intervention aupr s de ce public devient particulariste car le r cit priv se transforme en un r cit civil o l usager est amen taler des informations pr cises sur sa vie priv e Cependant le traitement de plus en plus clinique centr sur la personne laisse croire que l exclusion sociale est un probl me individuel Or l ex clusion n est elle pas un processus qui touche des franges enti res de la population un ph nom ne de d saffiliation collective et de dis qualification sociale D s lors le traitement tr s individualis n oc culte t il pas les processus sociaux et le caract re collectif des processus de disqualification sociale Nouvelle segmentation une assignation une identit subie La nouvelle segmentation des ch meurs tr s loign s de l emploi comme cat gorie d usagers sociaux est une tape suppl mentaire dans le processus fragmentaire Il s agit d un pas en avant dans la pens e classificatoire
6. de l emploi de la recherche d un statut alternatif de travail adapt non r mun r etc Autant de bo tes de Pandore certes mais si d j de telles pistes discu tables sont voqu es dans un document qui propose de cadrer une r flexion mais qu elles sont ensuite oubli es cela ne peut r ussir Si on appr hende les besoins des personnes on peut mettre en place une strat gie des plans d action Oui pour autant que les outils les ressources existent soient disponibles Ceux qui ont Voir par exemple www cgsib bruxelles be uploads media Note_MMPP_ _activation_02 pdf plus de besoins doivent recevoir plus de moyens Evident non Comment pr tendre apporter une r ponse adapt e aux besoins de demandeurs d emploi qui n en sont peut tre pas voir plus haut sans mettre sur la table une r flexion sur les moyens existants ou plus probable ment d velopper L nergie consacr e analyser la situation de ces demandeurs d emploi le sera en pure perte s il n y a pas de ressources disponibles pour d velopper des actions ajust es Or ma connaissance c est bien dans un tel sc nario que l on se trouve le Forem a quelques moyens consacrer la classifica tion entendons par l l analyse de la situation de demandeurs d emploi en situation particu li rement probl matique et il affirme qu il va faire ce qu il faut pour que ces demandeurs d em ploi dans les 18 mo
7. gt mesure d acc der l emploi seront d sormais appel es MMPP En effet le rapport pr sent par la Cabinet d tudes Idea Consult conclut que on trouve dans le groupe des ch meurs complets de longue dur e un certain nombre de groupes difficiles que ce soit au niveau de la disponibilit pour le march du travail ou sur le plan de l employabilit de chercher et ou trouver du travail Sur la base de l enqu te r alis e les auteurs du rapport identif ient notamment comme groupe difficile des per sonnes temporairement non dis ponibles pour le march du travail Ce sont ceux qui pr sentent des probl mes m dicaux probl mes physiques psychiques ob sit grossesse Ainsi dans la foul e de cette pre mi re valuation du dispositif d ac compagnement et d activation des ch meurs les pr misses de cette notion ont commenc se dessi ner En octobre 2008 un dossier de presse manant du Cabinet de la Vice Premi re Ministre et Ministre de l Emploi Jo lle Mil quet pr cise qu une note valid e par le Conseil des Ministres du 23 mai 2008 recommande qu un par cours d insertion particulier puisse tre tabli de mani re sp cifique pour les demandeurs d emploi les plus loign s du travail en raison de facteurs li s des probl matiques d ordre m dical lt 33 mental ou psychique d assu tudes ou de pro bl mes d insertion socioculturels et de sous qu
8. l ULB 2 La capabilit est la rencontre entre les capaci t s d un individu et la congruence de l environ nement organisationnel Elle assemble donc des dimensions internes et externes Trois r gions et un tat trois accompagnements et un contr le Plus que pour toutes les autres mati res en Belgique l emploi est l objet d un compromis entre le Nord le Sud et le Centre du pays entre les piliers lib raux chr tiens et socialistes entre les partenaires sociaux patronaux et syn dicaux Cependant compromis et quilibre ne sont pas synonymes et la juste mesure est particuli rement d licate atteindre Avant la mise en i place de l activation du comportement de recherche d emploi ACR au Nord du pays le VDAB transmettait beaucoup plus de dossiers l Onem que les deux autres r gions Par cons quent les demandeurs d emploi DE fla mands taient plus souvent sujets des sanctions que les autres La Flandre ne pouvait tol rer une telle situation et a demand un r qui librage L Etat f d ral ne pouvait pas rester sourd cette exigence Parall lement les repr sentants patronaux taient depuis toujours majoritairement oppos s l octroi d une allocation de ch mage illi mit e dans le temps arguant que seule la Belgique maintenait un tel droit L ancien syst me ne satisfaisa t pas non plus les autres partenaires sociaux qui estimaient que l art 80 limitant la dur e de
9. l emploi de travailleurs qui en ont t cart s du fait de leur tat de sant Leurs probl mes sont assez proches quel que soit le statut qu ils occupaient au moment o un accident de vie leur est arriv Et pourtant selon que cela s appelle maladie maladie professionnelle accident de droit commun ou accident de travail handicap les interlocuteurs sont diff rents et chacun tient beau coup d velopper son plan d action pour son public ind pendam ment des autres organismes et des autres publics Le monde de l action sociale le monde du volontariat le monde du travail le monde de l in sertion professionnelle sont des mondes distincts Le Forem voudrait surmonter ces clivages Fort bien Mais la r action de la plupart de ses interlocuteurs le moins que l on puisse dire est qu on ne lui trouve pas une grande l gitimit agir de la sorte J avoue que je n ai moi non plus pas tous mes apaisements Bref pour moi cat goriser les demandeurs d emploi est une d marche utile si elle s int gre dans une vision globale Chercher classifier c est bien Mais cela ne suffit pas Luc FOHALZ Directeur du d partement formation l Awiph Je travaille l AWIPH mais ce n est pas au nom de celle ci que je signe cet article L AWIPH organisme d int r t public cr par le Parlement wallon n a en effet ce jour pas pris de position par rapport ce projet Si un jour une
10. Action Coordonn e de Formation et d Insertion www ac be t l 02 640 44 07 AID Actions int gr es de D veloppement www aid com be t l 02 246 38 61 62 ou 65 ALEAP Association Libre d Entreprises d Apprentissage Professionnel www aleap be t l 081 24 01 90 CAIPS Concertation des Ateliers d Insertion Professionnelle et Sociale www caips be t l 04 337 89 64 Lire et Ecrire Wallonie www lire et ecrire be t l 081 24 25 00 Contribution permanente la revue FeBISP F d ration Bruxelloise des organismes d insertion socioprofessionnelle et d conomie sociale d insertion www febisp be t l 02 537 72 04 Le Comit de r daction Eric ALBERTUCCIO Alice BERGER V ronique DUPONT V ronique KINET Eric MIKOLAJCZAK Rita STILMANT Michelle VANROKEGHEM Jean Luc VRANCKEN Secr taire de r daction V ronique KINET 081 74 32 00 secretariat interfede be R dactrice en chef V ronique DUPONT Ont contribu la r daction des articles LESMEMBRESDUCOMIT DER DACTIONDEL ESSORETRAPHA L CLAUS MARIBEL DROESBEKE LUCFOHAL ETIENNE LEROY MARINA MIRKES BERNARD SPINOIT ABDELFATTAH TOUZRI BERNARD VAN ASBROUCK Photographies EFT ESSOR ASBL ET ACTION DE PROTESTATION SECTORIELLE DU 31 MAI 2011 Le num ro 57 sortira fin septembre 2011 L ISP fait sa rentr e Contact V ronique KINET 081 74 32 00 E mail secretariat interfede be Interf d ration des EFT et des OISP asbl ACFI AID ALEAP
11. CAIPS Lire et Ecrire Wallonie Num ro d entreprise BE 0439 244 011 n de compte 001 3207881 70 Avec le soutien de la R gion wallonne et du Fonds social europ en L UE et les Autorit s publiques investissent dans votre avenir W FL L ESSOR de l Interf d La revue trimestrielle du secteur de l insertion socioprofessionnelle Rue Marie Henriette 19 21 5000 Namur T l 081 74 32 00 Fax 081 74 81 24 secretariat interfede be Conception du layout SCB Communication Mise en page et production Nancy Dutoit d Inform Action asbl Les donn es diffus es pourront tre reproduites par tout utilisateur qui sera tenu d en indiquer la source
12. cat gorisation devient une tech nique de professionnalisation de la fonction publique ce qui a t le cas dans les pays scandinaves gt soit on reste dans une logique d encadrement des masses et la segmentation cat gorisation devient une forme de distri bution de droit en regard d un acte administratif d identification sociale ce qui est plus le cas dans les pays latins Ces deux approches vont donner suivant les contingences internes des Etats des configurations d ac tions tr s diff rentes Le mod le scandinave tr s soci tal vise la responsabilisation de tous les acteurs socio conomiques dans une logique d interd pendance et la cat gorisation dispara t derri re l action C est la logique de la seg mentation comme moule jetable Le but est que l individu sorte de son segment pour entrer dans un segment plus porteur de d velop pement socio conomique global Le mod le de flexicurit danois est l aboutissement politique de cette approche La probl matique est que ce mod le n est efficace que dans des soci t s homog nes o un accord collectif existe sur les responsabilit s de chacun Le mod le anglo saxon va tre beaucoup plus business Le mar ch est le r f rent quasi unique et donc l utilit du march va identi fier les cat gories c est un mod le moins soci tal mais qui va tr s prag matiquement identifier les formats citoyens n cessaires au march La segmentation
13. d insertion construit tout au long du parcours de formation viendra par la suite Pour Christian Morciaux il est vi dent que c est le ch mage l inac tivit l absence de valorisation sociale qui engendrent des patho logies et non l inverse Il faut donc se questionner sur les moyens qui sont mis en uvre pour r pondre aux besoins de reconnaissance des personnes L exp rience de lEs sor d montre modestement que des actions de formation peuvent r pondre la demande de publics sp cifiques et que ces derniers sont en capacit de participer au d ve loppement socio conomique Cha cun doit pouvoir trouver un emploi et une formation La segmentation des publics pour rait donc constituer une r ponse condition que des moyens de suivi individuel existent et qu il s agisse bien d une action de protection et non de rel gation Il est en effet inacceptable de faire endosser aux personnes la responsabilit indi viduelle de leur situation puisque le contexte socio conomique les carte de mani re durable ll faudrait ainsi arriver un mod le d accompa gnement qui repose sur des enjeux partag s par des pairs et ce dans un cadre de confiance r ciproque Le contexte actuel dans lequel cet accompagnement devrait tre orga nis r servera t il un espace r el aux personnes Propos recueillis par V ronique DUPONT Charg e de missions socio p dagogiques pour la f d ration ALEAP et r dactrice
14. de services c est dire d Actiris et de ses partenaires L largissement des crit res d valuation des dispositifs pourrait pr senter des avantages Cependant m langer l valuation des op rateurs et des DE risque de mener droit une s lection des publics 3 Terme employ par Actiris pour d signer ce pre mier entretien 12 gt Le deuxi me objectif est de mettre disposition du conseiller emploi un outil d aide la d cision bas sur des crit res objectifs qui mini misent ainsi la subjectivit d une telle cat gorisation Il reste que les d finitions donn es l autonomie et la distance par rapport l em ploi sont elles m mes complexes et comme nous le verrons dans la suite de ce dossier loin d tre tota lement objectives Troisi mement l orientation des DE via les cat gorisations Actiris se positionne d sormais comme le premier interlocuteur qui oriente les DE vers les diff rents op rateurs La segmentation devient donc la pierre angulaire de la coordination entre le SPE et ses partenaires Les DE les plus loign s du march de l emploi seront aiguill s vers les OISP Tout a pour quoi II ressort de la r cente valuation de l ACR qu il n a pas vraiment d im pact sur le ch mage Par contre la conjoncture conomique est d ci sive en terme d emploi et de ch mage Si sur papier l ACR est cens b n ficier premi rement aux DE loign s de l emploi
15. de fonction l insertion dans l entreprise en stage ou l emploi Et pour terminer la f d ration ACFI qui regroupe plus d une dizaine d OISP et d AFT en r gion bruxel loise et une trentaine en Wallonie est en charge de coordonner depuis 2002 un projet soutenu par le Fonds Social Europ en afin de dynamiser la collaboration entre les centres d insertion socioprofessionnelle et les agences d int rim en Wallo nie Ce projet implique galement au niveau ISP les f d rations AID ALEAP et CAIPS bien connus de notre secteur en Wallonie et au niveau de l int rim Federgon F d ration des Partenaires pour l emploi et le Fonds de Formation Int rim FFI Outre de mettre disposition d Inter S son r seau de centres de formation et d insertion profession nelle le projet europ en enrichit l exp rience bruxelloise L ACFI a galement coordonn un projet Jobcoaching f d ral celui ci qui a permis de d velopper pendant plus de 6 ans avec une vingtaine de centres par an venant des 3 r gions Bruxelles Flandres et Wallonie une m thodologie sp cifique ISP Naissance d Inter S4 Et donc le trio fondateur a compos le projet Inter S Pas compliqu deviner Inter pour Int rim et S pour social Inter S conform ment la l gislation s adresse aux jeunes chercheurs d emploi bruxellois peu qualifi s de moins de 30 ans qui sou vent n ont pas acc s aux bureaux d int rim classiques Inter S a de
16. des probl mes psychiques souhaitent travailler peuvent apporter une force de travail non n gligeable mais pas n importe comment pas n importe quand Ce sera parfois quelques heures par semaine parfois quelques mois par an Ce sera pour des travaux r p titifs dans un environnement aussi peu source de stress que pos sible Cela existe Mais com bien d emplois r pondent ces caract ristiques Et combien d entreprises d veloppent des conditions de travail ad quates pour ces personnes Et pour celles qui existent si elles veulent se d velopper que de limitations elles rencontrent notamment en termes de budgets de sub ventions et de places agr es Ce n est pourtant pas une fata lit Le projet MMPP a germ et s est d velopp en Flandre Pour pouvoir consolider les options qu ils avaient prises nos amis flamands ont cherch obtenir que les autres Services Publics de l Emploi adoptent une d marche similaire la leur Les respon sables des SPE en ont parl et puisque tout n est pas secret on peut trouver sur Internet une note soumise au Coll ge des Fonctionnaires g n raux des Ser vices Publics de l Emploi r dig e par nos amis flamands du VDAB Si on lit cette note on d couvre que la pr occupation de ce que j appellerai des alternatives l emploi n en est pas absente on y parle de la n cessit de l acceptation d une impossibi lit d insertion sur le march
17. en chef de l Essor ARTICLE 23 QUAND TRAVAILLER ET TRE PSYCHIATRIS FONT BON M NAGE Publication Alter Echos n 313 secteur Emploi Formation rubrique Actualit date le 03 04 2011 par Julien Winkel www alterechos be Reconnue en tant qu Entreprise de Formation par le Travail EFT l asbl li geoise Article 23 vise l insertion par le travail de personnes psychiatris es localis e place Emile Dupont Li ge l asbl Article 23 poss de un petit restaurant ayant pignon sur rue Cependant Les m tiers de l horeca puisque c est le nom de cette petite entreprise d conomie sociale ga lement active dans les banquets ne constitue en fait que l un des trois secteurs d activit d une asbl dont l objectif est l insertion par le travail de personnes psychiatris es Normal si l on sait que le nom m me de l as sociation est inspir de l article 23 de la D claration universelle des droits de l homme qui consacre le droit au travail En plus de l horeca Article 23 est donc galement active dans le b timent par le biais de l entreprise Les m tiers de la communication secr tariat graphisme multim dia Quarante trois b n ficiaires que l on nomme aussi stagiaires sont actifs dans ces trois structures Les condi tions pour en faire partie sont simples tre suivi par un service de sant mentale et habiter sur le territoire de la Ville de Li ge Aucune condition n est en revanche exi
18. essai de dix jours ouvrables ll ne s agit pas vraiment d valuer ce moment la pertinence du projet mais plut t de voir si le stagiaire va tenir le coup explique Jean Michel Stassen Notons que le projet d insertion s il est centr sur le travail propose aussi d autres acti vit s ce qui n est pas incompatible Nous travaillons ici en nous basant sur la difficult de la personne s int grer une production r elle de services ou de biens pas sur ses probl mes psychiatriques conti nue le directeur Dans ce contexte les activit s hors travail que nous proposons aux stagiaires comme des activit s culturelles ou du sport sont en quelque sorte li es au travail Si l un d eux arrive au boulot un lundi matin dans tous ses tats nous pou vons lui dire Faire du sport pendant le week end pourrait peut tre te faire du bien DES DIFFICULT S l apprentissage quant lui se fait sur le tas surtout en ce qui concerne l horeca et le b timent Ce sont nos formateurs qui doivent assurer la production quotidienne du travail le travail doit tre fait m me s il n y a pas de stagiaires encha ne notre interlocuteur On leur met en quelque sorte les stagiaires dans les pattes en leur disant Tu vas te d brouiller pour les int grer dans la production Une difficult laquelle viennent s ajouter d autres contraintes comme le fait que les stagiaires n ont pas tous et tout
19. et ont imagin de tirer parti de leurs affinit s Un premier bureau d int rim social a vu le jour en f vrier 2007 Ses r sul tats ont d montr la pertinence de la d marche Dans le cadre de son Plan d action pour l emploi des jeunes du 20 mars 2006 le Gouvernement de la R gion de Bruxelles Capitale a en 2007 fait para tre son second appel projet en vue de susciter la cr ation d un nouveau Bureau Social d int rim Ce Plan concerne tout particuli rement les demandeurs d emploi bruxellois faiblement qualifi s g s de moins de 30 ans et ne disposant pas du certificat d enseignement secondaire sup rieur notre tour nous avons souscrit ce deuxi me appel Mais c est qui NOUS Les membres fondateurs La F d ration ISP ACFI la Mission Locale d Anderlecht et l Entreprise de Travail Int rimaire Randstad se sont associ s pour r pondre ce 2 appel en date du 10 juillet 2007 forts de la compl mentarit de leur expertise et de leurs actions la f d ration ACFI via ses centres membres pour la formation des personnes peu qualifi es mais sur tout motiv es trouver du travail la Mission Locale pour l accom pagnement vers et dans l emploi et Randstad pour l engagement l emploi L id e tait principalement de permettre aux stagiaires de centres ISP de s investir dans l int rim pour acqu rir une ou plusieurs exp riences de travail faire valoir dans leur parcou
20. l INAMI ou le SPF S cu rit Sociale Direction des Alloca tions aux Personnes Handicap es pour assurer leur revenu d autres se tourneront vers les CPAS dont une des missions sera de pr parer la remise l emploi de certaines de ces personnes principalement via le syst me des articles 60 qui vise remettre les personnes dans les conditions pour b n ficier de la s curit sociale et ainsi retourner au statut de demandeur d emploi ch meur indemnis POLITIQUE HAE Il y a aussi le fait qu on parle plus de sanctions que de r orientations pour la personne dont les chances d emploi sont d clar es faibles et m me si sa situation n a pas vrai ment chang depuis qu on lui avait reconnu ce statut de demandeur d emploi on parlera de suspension des allocations d exclusion On n est pas dans la simple recon naissance d une situation et dans la manifestation d une certaine solidarit sociale par laquelle nos institutions garantissent des moyens de subsistance et pourquoi pas des opportunit s d int gration autre que professionnelle Les mots ont leur importance Difficile de faire croire qu on veut am liorer la situa tion des gens si on leur impose des sanctions Mais oui je continue trouver que cat goriser les demandeurs d em ploi n a rien de scandaleux et a m me du sens voire constitue une bonne gestion et ce pour au moins trois raisons 1 tablir des cat gories c est se
21. la formation profession nelle se construit avec une popu lation largement pr caris e Nous devons donc agir sur les divers composants de cette pr carit sociale politique culturelle et symbolique gt Siles demandeurs d emploi ont une part de responsabilit elle est bien minime face la r alit des emplois non disponibles face la d qualification en cascade des moins dot s en dipl meeten exp rience professionnelle face aux discriminations de tout type Rien ne nous emp che de vouloir avancer avec eux la t te haute gt Il est donc clairement tabli que l insertion professionnelle doit se combiner avec insertion sociale et travail sur la sant mentale vue largement Rien ne sert de renfor cer les comp tences techniques si d autres maillons de la cha ne se brisent la moindre tension Dans cette derni re constatation nous entrevoyons une r elle sp cificit de notre secteur Non pas comme seul pourvoyeur de qua lification mais comme cr ateur de citoyens conscients de leur situation d exclusion et d cid s s en sortir Une demi journ e de travail c est bien court lorsque l on s attaque de telles questions Quelles pra tiques alternatives Pourrions nous construire de r els indicateurs d in sertion sociale Comment valuer collectivement notre travail sur cette base plus ouverte Puisque notre ministre dit vouloir re d cr ter notre secteur ne devrions nous pas l
22. logique de soutien Ou bien l oppos on segmente pour identifier le meilleur encadrement n cessaire pour faire entrer l individu dans le moule pr tabli par les strat gies de gestion des pouvoirs l gitimes L Europe dans sa culture de l effica cit et de l efficience n a pas tranch la question Le principe de subsidiarit qui la constitue a comme effet que des finalit s parfois oppos es peuvent y coexister Ceci dit en termes d ef ficacit on constate que plus une approche est coercitive et construite sur le statut social plus elle am ne des confinements et des d s tructurations de la soci t Plus elle prend une approche de soutien plus elle a un effet int grateur Les premi res approches encadre ment ont un effet de court terme plus fort en regard des statistiques de ch mage mais leur effet en termes de politique g n rale se trouve ailleurs sur d autres dimen sions dont celle de l homog n it d une soci t la question de la pr carisation etc Les autres soutiens la citoyennet s inscrivent plus dans le long terme Leur effet est plus durable car elles construisent la capabilit du citoyen assumer ses responsabilit s On en revient une question mi nemment politique quel prix acceptons nous aujourd hui pour le devenir de nos enfants Bernard VAN ASBROUCX Conseiller G n ral au Forem Professeur au Cesa Universit de Valencia Assistant
23. pas non plus que des beaux c t s ne faut pas liminer ce fait trop vite il y a des emplois qui r pon dent mieux que d autres aux caract ristiques de certains tra vailleurs Il y a m me des emplois qui sont construits en fonction de certains travailleurs Pourquoi ces emplois sont ils si margi naux Parce qu en g n ral les entreprises n ont pas besoin de s adapter parce qu elles croient que le r servoir des deman deurs d emploi est in puisable et qu elles trouveront bien celui 21 ou celle qu elles cherchent C est clairement un choix de soci t dont les pr visions d mogra phiques font penser qu il sera vite obsol te sauf modification des m canismes fondamentaux par exemple via une augmenta tion massive de l immigration Toujours est il que les emplois propos s ont bien peu de chances de convenir certains demandeurs d emploi A c t de cela des initiatives existent pour changer le travail certaines entreprises de travail adapt proposent du travail qui a t recherch puis organis en fonction des caract ristiques des travailleurs handicap s qu elles ont embauch d autres ETA sont des entreprises telles qu on les a connues para t il au 19 si cle Des entreprises d insertion font de m me pour d autres tra vailleurs pour lesquels l emploi classique ne va pas de soi Mais en dehors de ces deux types d ini tiatives Certaines personnes qui connaissent
24. s Pour r pondre cette derni re pr occupation le gouvernement f d ral sortant a mis des propo sitions qui pr voient entre autre une proc dure adapt e pour les ch meurs fragilis s o la proc dure d activation est suspendue pendant 18 mois Les ch meurs fragilis s y sont repris sous l appel lation demandeurs d emploi tr s loign s du march du travail qui pourront d sormais tre class s dans trois cat gories ceux qui ont des probl mes d ordre MMPP m dical mental psychologique ou psychiatrique ceux qui ont des probl mes importants de sociali sation et les non orientables Voil comment une nouvelle seg mentation des demandeurs d em ploi bas e sur leur distance par rap port au march du travail est n e M me si le Gouvernement f d ral est en affaires courantes et que les r flexions sur le sujet sont l arr t l id e elle semble gagner du ter rain dans chaque r gion du pays La possible rencontre entre les emplois bruxellois et les DE bruxellois Le march de l emploi bruxellois est repr sentatif du paradoxe urbain et le d veloppement de l emploi ne permet malheureusement pas de r sorber le ch mage Plusieurs raisons sont pointer gt Les qualifications recherch es sont lev es alors m me que 1 Le service flamand pour l emploi et la formation 2 wwwactiris be les DE sont majoritairement peu qualifi s gt l chec sco
25. te des intentions affi ch es par le Forem de cat goriser les demandeurs d emplois Pourtant les cat goriser en fonction de leur employabilit devrait pouvoir per mettre un meilleur suivi individua lis C est l intention affirm e elle devrait tre per ue a priori positi vement Elle semble correspondre l volution de l accompagnement appel se sp cialiser et se pro fessionnaliser pour s inscrire dans une politique d galit des chances laquelle les intervenants des EFT et OISP adh rent pleinement Plus encore ne r pond t elle pas une revendication de notre secteur regrettant le d sint r t des services publics de l emploi pour les per sonnes les plus loign es de l emploi afin de garantir une quit de traite ment quelle que soit leur condition en mati re d employabilit Mais dans le cadre d un contr le renforc qui d bouche sur la mul tiplication des exclusions des ch meurs le doute s installe Et celui ci est permis rappelons nous les d cla rations du Ministre Antoine se f li citant de l augmentation des sanc tions en Wallonie dans la Derni re Heure du 18 octobre 2010 Ce sont pr s de 20 582 wallons qui ont t sanctionn s pour 8 671 en Flandre et 4 677 Bruxelles Les caract res LD TOM normatifs et r pressifs du plan d accompagnement des ch meurs sont des r alit s incontournables prendre en compte surtout quand ils sanctionnent
26. veillent spontan ment au respect mutuel du cadre de la formation La taille de l quipe 10 personnes pour 8 ETP une entr e progres sive en formation un stagiaire la fois favorisent galement la proximit Chaque stagiaire est ainsi bien entour et sur chantier la productivit laisse la place la personne Le travail doit cepen dant tre fait et le stagiaire est int gr progressivement dans la production Des moments collectifs rassemblent tout le monde repas communs lieux de d bats activi t s culturelles relaxation solidarit mutuelle Cette prise en compte permanente des stagiaires suppose galement une attention impor tante la gestion et la formation de l quipe Le secret professionnel partag y est de mise les stagiaires livrent ainsi ce qu ils ont envie ou non de communiquer quant leur parcours Il s agit davantage de mobiliser sur un futur que sur un pass passif Pour l Essor il reste essentiel de soutenir la conqu te progressive de l autonomie des stagiaires Apr s la formation si certains d entre eux ne trouvent pas imm diatement un emploi et une formation mais peu vent mieux se situer en mati re de sant et de bien tre c est s rement un r sultat important Il ne s agit pas de mettre l emploi tout prix mais bien de permettre aux personnes de prendre conscience de l o elles sont pour d velopper des projets qui leur appartiennent Le projet
27. La revue trimestrielle du secteur de l insertion socioprofessionnelle Editeur responsable Eric da rue ous 19 21 5000 Namur EE p Deuxi me trimestre 2011 n 56 ae NA TEA EAN LWE b ARR a le dogan i ns T AL Hr Uni mhi P H ca Segmentation des demandeurs d emploi 17 l enfer est pav ET s T Trani z de bonnes MATE Segmentation des demandeurs d emploi l enfer est pav de bonnes intentions Editorial 3 Regard sur l actu Une situation intol rable 4 Dossier Introduction 5 Entre la citoyennet et l encadrement des masses l mergence de la segmentation en Europe 8 Trois r gions et un Etat trois accompagnements et un contr le 10 L Essor un espace des possibles 14 Crise de l emploi et ch mage une analyse initi e au sein de la plateforme de Charleroi 18 Cat goriser les demandeurs d emploi Je suis plut t pour 20 Discriminer pour ne pas ou mieux sanctionner 24 De la segmentation la cat gorisation 26 Expression Regards sur l exp rience d un Bureau Social d int rim 30 Trans Formation Programme de formation 2011 2012 vous de choisir 34 Le num ro 57 sortira fin septembre 2011 Son th me L ISP fait sa rentr e Contact V ronique KINET 081 74 32 00 E mail secretariat interfede be L Interf d tout comme les organisations syndi cales la F d ration des CPAS wallons ou encore le MOC s inqui
28. Vouloir traiter les cons quences plu t t que les causes est bien le risque majeur de la cat gorisation au sens d crit ci dessus qui ne peut que r sulter d une approche empirique essentiellement politique qui n au rait pas tenu compte de l ensemble des param tres connaissance pr cise de la situation des capacit s des besoins des aspirations et des opportunit s d insertion profession nelle dans un emploi durable et de qualit adapt aux comp tences du demandeur d emploi 4 1 les personnes qualifi es pr tes l emploi 2 les personnes qui ne demandent que peu de soutien pour r pondre aux exigences du march de l emploi 3 les ch meurs ayant besoin d un parcours de formation 4 les personnes pr sentant des probl mes de nature M dicale Mentale Psychique ou Psychia trique MMPP 27 28 Et l les questions fusent Tout d abord sur le plan des moyens mis en uvre gt Comment sont seront form s les conseillers r f rents pour appr hender analyser les situations individuelles et concerter avec le demandeur d emploi une des solution s appropri e s gt Quels sont seront les indicateurs o crit res qui orienteront vers un parcours MMPP gt De quels moyens en temps dispo sent disposeront les conseillers r f rents pour tablir un bilan de la situation dialoguer et n gocier avec les demandeurs d emploi dont la situation n ces site une d march
29. a gestion de l quipe charge de la Mission Locale Le tout dirig par un Comit de pilotage r unissant les 3 partenaires fondateurs la f d ration on Eini CET La k a pe Fi ACFI la Mission locale d Anderlecht et Randstad Les t ches de la consultante et de la conseill re se basent sur un mod le lin aire du parcours du candidat au sein d Inter S Ce parcours comprend diff rentes phases savoir 1 L information du candidat sur les objectifs d un bureau social d int rim 2 Le coaching du candidat et sa pr paration l emploi appel e phase de pr inscription 3 L analyse du profil du candidat et les possibilit s d emploi via l int rim appel e phase d inscription 4 La mise l emploi du candidat qui correspond la phase de son engagement via l int rim 5 L accompagnement du travailleur dans l emploi 6 L accompagnement apr s l em ploi si cette tape s av re n ces saire pour le candidat 4 Bureau social d interim pour jeunes 5 Source Rapport d activit s d Inter S au 31 d cembre 2010 6 Inter S coordinatrice Corinne Charneux rue Wayez 123 1070 Bruxelles 02 526 01 00 gt 32 La d finition des t ches tient gale ment compte du travail sp cifique de la consultante en mati re de sensibilisation et d accompagne ment des entreprises en fonction du public cible Inter S aujourd hui Inter S trouve sa fo
30. agne ment individualis des demandeurs d emploi en d terminant des seg ments cens s permettre de faciliter l analyse et la recherche des solu tions les plus appropri es Mais au fait n y a t il pas une contradiction flagrante entre ces 2 concepts de segmentation d une part d individualisation d autre part moins que de cr er autant de segments qu il y a de deman deurs d emploi Car c est bien l que se situe le risque de coupler segmentation et accompagnement individualis c est de cr er des cat gories de per sonnes dont l effet sans doute non recherch est de simplifier la fois la repr sentation qu un conseiller r f rent peut avoir de l individu qu il a en face de lui il s agit d une personne et pas seulement d un membre d un groupe sociologique et la r ponse proposer compte tenu d une situation qui n est pas forc ment fig e dans le temps Consultant une fois encore Wikip dia l on apprend que le m canisme de cat gorisation consiste classer et donc regrouper au sein de cat go ries des individus ou des groupes en accentuant les ressemblances intra cat gorielles biais d assimilation et les diff rences inter cat gorielles biais de contraste Ce m canisme permet de simplifier la r alit sociale de la structurer et donc de mieux la comprendre Les st r otypes sont 1 Encyclop die collective tablie sur Internet universelle multilingue et fonctionnant sur
31. alification tr s impor tante L valuation tablit ainsi le constat de l existence d un public en difficult et tr s loign de l emploi qu il est n cessaire d immuniser pour le prot ger Plus tard au niveau wallon la coa lition gouvernementale issue des lections de 2009 se pr occupe de ce public loign de l emploi et appelle l accompagnement sp cifque de certains demandeurs d emploi sans pour autant pr ner une logique de segmentation La D claration de Politique R gionale DPR Wallonne 2009 2014 demande simplement l adaptation rapide du Plan f d ral d accompagne ment des demandeurs d emploi en particulier pour ce qui concerne notamment l accompagnement sp cifique pour les personnes les plus loign es du march de l em ploi et le renforcement des volets formation et accompagnement qui sont du ressort du niveau r gio nal La DPR constate de plus qu il n y aura pas du travail pour tout le monde Si l accent pris suite l valuation de 2008 ou par la DPR de 2009 tait plus positif sur les mesures prendre la traduction concr te de cette orientation semble prendre aujourd hui un tournant inqui tant L institution d un segment part enti re MMPP est un pas d une importance non n gligeable R troacte le long processus de recomposition du social Faut il donc rappeler que l vo lution des politiques sociales en g n ral et des politiques de l em p
32. allongement de la dur e du travail 19 Cat goriser les demandeurs d emploi Je suis plut t pour Ainsi donc le Forem mais aussi les autres Services Publics de l Emploi de Belgique voudrait cat goriser les demandeurs d emploi et proposer des strat gies distinctes selon qu ils sont autonomes et pr ts l emploi qu ils ont besoin de quelques coups de pouce dans leur recherche d emploi ou qu ils doivent d abord am liorer leurs comp tences par exemple se former Jusque l ce n est pas tr s original Mais il voudrait aussi identifier des demandeurs d em ploi qui ont peu de chances d aller vers l emploi pour leur proposer des pr trajets qui am lioreraient leur employabilit et donc aussi m me si cela ne se dit pas comme tel pour consid rer que ceux pour lesquels ces pr trajets s av rent inefficaces ne doivent plus tre obli g s chercher de l emploi Je suis persuad que la plupart des professionnels de l insertion r vent d entendre de telles affirmations et devraient donc approuver cette strat gie Et pourtant entendre le concert de r actions outr es qui ont d ferl ces derniers mois ce n est pas le cas Il y a bien s r la contradiction vidente entre les missions des organismes Ainsi si ceux dont la sant ou le handicap ne permet pas d envisager une insertion profes sionnelle ou pas imm diatement peuvent certaines conditions se tourner vers
33. ation tous et toutes et notamment aux personnes rencontrant des probl mes d addiction Autour de quinze stagiaires viennent ainsi se former quotidien nement Rencontre avec Christian Morciaux Directeur de l Essor L Essor a t cr e en 1994 par l Esp rance centre de post cure pour personnes malades alcooliques Partant du constat que l alcoolisme n est pas un probl me mais une r ponse inad quate une cons quence d une s rie d accidents de vie s paration perte d un emploi cumul de situations difficiles il s agit donc de s atta quer ces causes pour proposer des r ponses l poque l Esp rance ne s adresse qu un public masculin Parmi les r ponses prioritaires apporter aux personnes l Esp rance souhaitait cr er un centre de formation pour faciliter l acquisition de comp tences professionnelles dans l objectif d une re conqu te des droits fondamentaux et de la citoyennet S appuyant sur les moyens de l Objectif 1 pour com pl ter le travail d ergoth rapie et de suivi r alis dans le centre de post cure l Essor a vu le jour en 1995 en tant qu OISP La vocation premi re tait de permettre aux usagers de sortir de l institution d assumer l apr s de mani re pouvoir s inscrire dans une dynamique de stages en entreprise Tr s vite les promoteurs du projet ont nou des collaborations avec les CPAS locaux afin de favoriser l entr e en formation de publics pr se
34. ble et performant d orientation et de construction de parcours coh rent pour les personnes en plus grandes difficult s de r insertion professionnelle et sociale des personnes que l on a oubli es pendant de trop nombreuses ann es dans les politiques d ac compagnement des demandeurs d emploi Le choix d une pres tation ne peut se faire que sur base d une bonne analyse avec le conseiller r f rent des besoins et des caract ristiques de la per sonne au regard du march de l emploi Il doit tre le r sultat d un processus d orientation et de concertation entre le demandeur d emploi le conseiller r f rent et l op rateur de formation en croire les syndicats maison du Forem il y a loin de la coupe aux l vres Les questions qui concernent la suite du parcours en aval fusent galement gt Un profilage dans le 4 segment MMPP ne risque t il pas de ren voyer toutes celles et ceux qui n entrent pas dans le moule du presque pr t l emploi vers d autres professionnels de l action sociale ou de la sant en cr ant un effet de ghettoisation de marginalisation long terme ou d finitive de ces personnes Ces structures seront elles en mesure de r pondre positivement et qui financera les prises en charge th rapeutiques En ce qui concerne plus pr cis ment le secteur des EFT et des OISP le processus de cat gorisa tion peut tre lu la lumi re de l une des recommandation
35. de tomber dans la pauvret augmente en Wallo nie tout sp cialement chez les ch meurs o ce taux est pass de 37 42 entre 2001 et 2009 et plus encore dans les m nages monoparentaux taux passant de 38 49 Mais la pr carit ne se r sume pas la seule dimension conomique elle s ancre aussi dans une dimension socio pro fessionnelle sociale et politique culturelle et symbolique En cela le ch meur est toujours perdant l absence de travail se traduisant rapidement par une d structu ration du capital social rela tionnel familial et symbolique gt La situation de ch mage est source de stigmatisation et l in dividu qui la subit acquiert une identit sociale n gative Un tr s grand nombre d tudes ont t men es pour tenter de d termi ner le facteur initial pr pond rant une sant mentale pr caire ou une situation de non emploi la poule ou l uf La mise en relation de 104 tudes ind pen dantes r alis es en Europe est non quivoque C est la priva tion d emploi qui de mani re pr pond rante cause l alt ration du bien tre psychologique De plus dans un grand nombre de cas les checs scolaires et les fonctionnements cognitifs rele v s dans le groupe des ch meurs r sultent de rel gations ant rieures personnelles ou familiales Plusieurs r flexions sont d velop per dans certaines perspectives gt Notre champ d action s il s ap puie sur
36. disqualifiant de plus en plus les plus faibles Elle vise surtout distinguer les employables des inemployables comme si ces situations taient atemporelles et invariables dans le temps Cette pens e classificatoire occulte la r alit complexe de ces publics Ces derniers constituent des cat gories valides qui se trouvent inva lid es par des processus socio co nomiques producteurs d exclusion sociale Nul ne peut nier le lien de corr lation entre niveau socio co nomique et tat de sant Nulne peut nier l impact de ces deux l ments sur l tat psychosocial de la personne En cherchant homog n iser les publics cette pens e classificatoire occulte une r alit incontestable les parcours et les trajectoires sont toujours singuliers La classifica tion ne suffira pas comprendre les processus sociaux g n rateurs de ces probl mes car elle d signe des segments administratifs et pas sociologiques Elle renvoie surtout l usager une image d grad e de soi C est simplement une assigna tion une nouvelle identit dont on n est pas demandeur qu on se voit subitement conf rer Si c est l image que l on renvoie certains demandeurs d emploi d eux m mes on risque de renfor cer chez eux le sentiment d inuti lit sociale Or on ne fonde pas la citoyennet sur de l inutilit sociale crivait Robert Castel En guise de conclusion Comme il a toujours t plaid il
37. e de d co dage et d orientation beaucoup plus approfondis Sachant que chaque conseiller r f rent aura g rer un portefeuille de plus de 400 dossiers de demandeurs d emploi ce qui repr sente une moyenne de 4h par dossier et par an gt Quelle sera la part laiss e l ad h sion volontaire du demandeur d emploi dans un processus de profilage qui risque d tre avant tout administratif Il faut savoir que les organisations syndicales du Forem ont d pos un pr avis de gr ve pour le 15 septembre ce qui laisse de la marge la n gociation En cause outre des dol ances sur le nouveau contrat de gestion des revendica tions renvoient la fonction des conseillers r f rents qui devien drait trop administrative et des moyens suppl mentaires tant budg taires qu organisationnels sont r clam s Lors d une interpellation orale au Parlement wallon le Ministre Andr Antoine a r pondu ceci le profilage ne se base par sur une cat gorisation des publics sur base de crit res administratifs comme cela a pu tre le cas par le pass mais bien au contraire sur le dia logue tabli entre le conseiller r f rent et le demandeur d emploi qui ensemble identifient les besoins les m thodes et le soutien ventuel n cessaire pour acc der au march de l emploi Rappelons la position de l Inter f d sur ce plan ce que nous revendiquons c est que soit mis en place un dispositif pr ala
38. e et le revenu d int gration sociale l Onem acc l re les sanctions pendant que les CPAS investissent dans la r insertion socioprofessionnelle de ses b n ficiaires par la mise l emploi via les articles 6087 et 61 On conna t moins bien les efforts que l Inami met en place pour acc l rer le pas sage dans un processus d insertion socioprofessionnelle de ses b n ficiaires d indemnit s de mutuelle Pourtant peu int ress l activa tion de ses indemnit s de maladie jusqu pr sent l Inami a adopt une modification majeure dans ses politiques Ainsi il a contract une convention cadre avec le VDAB ser vice public de l emploi en Flandre aux missions semblables celles du Forem en Wallonie qui pr voit en 2011 l initiation de parcours de r insertion professionnelle pour un contingent de titulaires reconnus en incapacit de travail Sur proposition d un m decin conseil il peut tre fait appel cet accord pour que le VDAB encadre une personne dans un processus de r adaptation pr voyant formation et accompagne ment Un forfait de 12 500 sa charge couvre l ensemble des frais des divers modules pr vus pour une dur e de maximum 6 mois au bout desquels 80 des titulaires recon nus en incapacit de travail qui ont suivi le parcours complet doivent tre d clar s aptes exercer leur nouvelle profession de r f rence et donc ne plus b n ficier des aides financi res de
39. e ne sont donc pr curseurs dans le domaine Cat goriser est une constante de notre vie Les sociologues en par ticulier l utilisent comme outil de compr hension de notre soci t Les professionnels du conseil et de la formation en changeant avec un stagiaire vont se construire une repr sentation reposant sur des cadres pour mieux l accompagner Mais l outil statistique du sociolo gue analysant un grand groupe perd toute pertinence au niveau de l individu L outil personnalis du formateur int gr une relation pri vil gi e ne fonctionne plus dans la r p tition impersonnelle d un outil format et automatis Fond sur des probabilit s le calcul du risque de ch mage de longue dur e est par essence faillible et les erreurs d orien tation d j constat es peuvent tre dommageables aux ch meurs Cela explique sans doute que certains pays ayant appliqu la segmentation des demandeurs d emploi depuis des ann es y renoncent maintenant Georges Li nard a ensuite centr ses propos autours de 3 axes gt L emploi et le ch mage for ment un bin me ins parable tout mouvement sur l emploi entraine des mouvements sur les demandeurs de travail Il n y aura de changements importants sur les taux de ch mage que par 1 Les quatre pages du centre d tudes de l emploi n 44 juillet 2007 une cr ation nette d emplois ce qui pour la Wallonie est loin d tre le cas gt Le risque
40. en pratique c est loin d tre le cas L tude conclut que la perspective d un contr le de la recherche affecte davantage le taux d embauche des non qualifi s que celui des qualifi s si et seulement si des offres d em ploi appropri es sont disponibles en suffisance Le manque d emploi structurel pour les DE peu qualifi s est donc le principal frein la r sorp tion du ch mage des DE bruxellois La cat gorisation des DE ne serait donc pas plus efficace pour en finir avec le ch mage Rappelons que l accord de gouvernement bruxel lois pr voyait la cr ation d emplois de dernier ressort La FeBISP avait d j r agi car le contenu et les des tinataires de cette mesure taient et restent vagues La formation et la segmentation La formation est une comp tence communautaire Bruxelles les OISP se r f rent au d cret COCOF du 27 avril 1995 Celui ci d finit le public des OISP de la mani re sui vante Sont vis s les demandeurs d emploi inoccup s de la R gion de Bruxelles Capitale qui ne sont pas d tenteurs au d but de l activit du certificat d enseignement secondaire sup rieur d cern par le Minist re de l Education ou de tout autre dipl me quivalent et qui sont dans l impossi bilit de r pondre aux offres d emploi disponibles sur le march du travail en raison de la faiblesse ou de l ab sence de qualification professionnelle de leur d nuement social ou du fait de discrimi
41. es le m me niveau d duca tion aucun pr requis de base n tant exig par Article 23 N anmoins si l on en croit Jean Michel Stassen l effet sur les stagiaires est quel quefois saisissant Les activit s que nous proposons sont structurantes valorisantes y a un effet palpable sur les stagiaires ce ne sont plus les m mes Et souvent la sortie vers le monde du travail est au rendez vous Un atelier nomm Perspectives pr pare d ailleurs les stagiaires cette d marche lorsqu ils commencent tre pr ts les confronte la r alit notamment par des stages en entre prise ou la recherche d emploi Nous ne sommes pas une entreprise de travail adapt conclut Jean Michel Stassen Nous n avons pas vocation garder les stagiaires nous sommes une passerelle 1 Article 23 place Emile Dupont 1 4000 Li ge Belgique t l 04 223 38 35 17 Crise de l emploi et ch mage une analyse initi e au sein de la plateforme de Charleroi Le 24 novembre dernier le CSEF de Charleroi invitait sur le site de Monceau Fontaines tous les partenaires de l in sertion socio professionnelle pour une Assembl e G n rale de Concert action L objectif du CSEF tait de d gager des priorit s d action pour les mois venir Plusieurs axes de travail taient introduits de la mobilit la garde des enfants du socle de base de l enseignement au dialogue avec l entreprise et un th me qui nous a t
42. es mesures globales une gestion plus cibl e plus individuelle On fait de plus en plus appel aux projets d acteurs que l on soutient en r f rence des r f rents macro conomiques qui restent centr s sur les principes de base crois sance paix march libre Le citoyen devient responsable de son destin On sort de l tat providence qui prend en charge collectivement le risque individuel pour entrer dans z A ee l tat social actif qui responsabilise le citoyen sur le risque collectif L Europe pousse l les acteurs de nombreux tats d velopper des projets diversifi s On passe donc pour reprendre les termes de Didier Vrancken d une r gulation des H e 2 POUR UNE POLITIQUE m facteurs une mobilisation des acteurs c est ce moment qui va g n rer l mergence de l individua lisation du rapport citoyen tat et 1 Le social l preuve des parcours de vie Didier Vranken et Laurence Thomsin Dir Acad mia Bruylant pour ce faire tous les tats ont d ve lopp une logique de segmentation cat gorisation La segmentation est le moyen technique permettant l articula tion entre situation individuelle et cadre collectif Les diff rences inter Etats se construisent sur le d veloppement d une approche sp cifique gt soit on d veloppe une logique cit march et on se concentre sur le besoin d un citoyen client et dans ce cas une segmentation
43. es pouvoirs publics Les EFT A l Ovradge AID Habilux AID Hainaut Centre AID La Calestienne AID Le Per ron de l Ilon AID l Escale AID Soleilmont AID Tubize Apides Article XXII Ateliers de Pon taury Au Four et au Moulin Au Travert Braseap Cellule Solidarit Emploi Centre Pilote pour le Formation et l conomie sociale Chantier Charlemagne Contrepoint CPAS d Amay CPAS de Beyne Heusay CPAS de Chapelle lez Herlaimont CPAS de Charleroi CPAS de Courcelles CPAS de Fleurus CPAS de La Louvi re CPAS de Mons CPAS de Namur CPAS de Neufch teau CPAS de Seraing CPAS de Otti gnies Louvain la Neuve Creasol Croc Espace Cynorhodon Droit et Devoir Echafaudage EFT Construct Epatt Espaces Focades Forma Futur Simple Isoc le Jeunes au Travail L Appui L Essor La Bourrache La Renardi re La Renou e La Toupie Le Bric Le Cortil Le Coudmain Le Germoir Le Levain Le Pied l trier Le Pont Le Quinquet Le Timon Le Trusquin Les P niches Mobitex NSS Technique Pas serelle Phare Produits et Mar ch s du Pays Quelque Chose Faire Secos Trait d Union Tremplin Work inn Agora AID Alterform AID ga lit des Chances AID Hainaut Centre AID La Tr ve AID Le Cid Aide Sociale aux Justiciables AIGS Alpha 5000 Archipel Avanti Borinage 2000 Cadreci Cap Info Carre
44. faciliter l analyse d un probl me complexe Bien s r que chaque demandeur d emploi a des carac t ristiques et des besoins sp ci fiques Mais tenter de regrouper ces besoins en tablissant des cat gories facilite le raisonne ment rend plus commode la compr hension des situations les plus fr quentes L analyse de la situation d une personne en chair et en os peut alors tre facilit e en se r f rant aux diff rentes cat gories d finies autant d hypoth ses de travail Dans le cadre du plan d acti vation du comportement de recherche d emploi on l appelle plus souvent plan d accompa gnement des ch meurs il a tr s vite t soulign qu esp rer que tous les demandeurs d emploi puissent r ussir dans leur recherche d emploi tait assez illusoire dans la mesure o m me s ils contactaient des employeurs leurs chances d tre retenus par ceux ci taient quasi nulles Il y a deux ou trois ans nous tions nombreux r ver que l Onem prenne en compte cet tat de fait et consid re que pour certains demandeurs d emploi il faut d abord r gler d autres probl mes avant de pouvoir chercher activement un emploi peut tre L identification d obstacles la recherche d emploi permet de mettre en place des plans d ac tion pour progresser vers de meilleures chances de succ s Et je crois qu ici aussi identifier des familles d obstacles potentiels aide au raisonnement aide
45. faudra au pr alable mettre en place un dispositif performant d orienta tion et de construction d un par cours coh rent pour les personnes en plus grandes difficult s de r in sertion professionnelle et sociale Les oubli s de nos politiques d ac compagnement des demandeurs d emploi d hier ne doivent pas deve nir les victimes de la red finition de nos politiques d aujourd hui Abdelfattah TOUZRI Charg d tudes et de recherches l Intert d Dossier Entre la citoyennet et l encadrement des masses segmentation en Europe mergence de la L Europe est n e sur un pacte technico industriel La croissance l innovation le travail la paix sont pour elle des valeurs de base Pour r aliser cela le march doit tre libre le politique d mocratique l individu duqu et comp tent Le projet europ en des conjur s de Jean Monnet a r ussi Les l ments constitutifs de ce projet sont aujourd hui des fondamentaux de la vie europ enne Le caillou dans la chaussure a merg lors des premi res crises p troli res des ann es 70 Elles ont amen une situation non pr vue initialement le ch mage de masse ce qui consti tuait un frein pour la croissance L Europe des ann es 80 a affront sa premi re crise de mod le les principes de base ne garantissent plus la prosp rit pour tous Ainsi un changement de logique s effectue On passe d une gestion de masse via d
46. femmes et les ch meurs de longue dur e d un an mais il semblerait que ces groupes cibles ne soient plus jug s prioritaires ces derni res ann es Le VDAB tient des statistiques tr s r guli res sur le positionnement des kansengroepen sur le mar ch du travail le but tant terme de les faire dispara tre en par venant ce qu ils se retrouvent l emploi au m me titre que d autres groupes dans la soci t L option choisie est clairement de relever le niveau g n ral de qualification de la population sachant que le probl me de demain ce seront les nombreux emplois laiss s vacants par les d parts la retraite La politique d activation va tr s loin poussant les plus loign s du march de l emploi se remettre en activit En faisant cela cette R gion prosp re responsabilise ses demandeurs d emploi mais elle assume elle m me sa part de res ponsabilit en finan ant de fa on g n reuse la cr ation d emplois durable pour les personnes les plus loign es du march de l emploi Alice BERGER Attach e communication et relations publiques la FEBISP et membre du Comit de r daction de l Essor 6 Source http www socialeeconomie be 13 LESSOR un espace des possibles Reconnue en tant qu Entreprise de Formation par le Travail dans le secteur de la r novation du b timent et des m tiers verts l Essor veut r solument offrir une opportunit de form
47. four Cedeg Cefop Centre de D velop pement Rural Centre de For mation de Treignes Centre Europ en du Travail Centre Li geois de Formation Cesep Ciep Codef Cof Collectif des Femmes Contre Poing Crabe Creaform Cr neau D clic Emploi Depromesem Devenirs Edit En Avant Envies d Ave nir Enaip Li ge EPI Esope Femmes Actives Form th Funoc Futur H Gabs Gsara Ifi J arrive JEF L Envol La Bobine La Charlemagnerie La Source Lire et crire Brabant wallon Lire et crire Centre Mons Borinage Lire et crire Charleroi Sud Hainaut Lire et crire Hai naut occidental Lire et crire Huy Waremme Lire et crire Luxembourg Lire et crire Mons La Louvi re Lire et crire Namur Lire et crire Verviers Micro bus Miroir Vagabond Mode d Emploi Brabant wallon Mode d Emploi Li ge Huy Waremme Verviers Mode d Emploi Luxem bourg Mode d Emploi Mons La Louvi re Mode d Emploi Namur Mode d Emploi R gion picarde Nouveau Saint Servais Objectif Emploi Parcours Perspectives Re Source Retravailler RTA Service Jeunesse Brabant SIMA Charleroi SIMA Verviers SOFFT Solidarit Emploi Logement Sovalue Structure Symbiose Synergie Solidaire Transvia Tremplin 2000 Vis Vis n ont toujours pas re u la noti fication de leur agr ment pour l ann e 2011 n ont toujours pas re u la moi
48. g e en ce qui concerne la lourdeur de la situation psychiatrique des stagiaires INS RER Issue du mouvement initi en Italie dans les ann es 60 et 70 par le psy chiatre Franco Basaglia qui organisa notamment Trieste des commu naut s th rapeutiques d fendant le droit des individus psychiatris s et fut l origine de la Loi 180 visant la suppression des h pitaux psychia triques et la r insertion des moyens dans des structures dans le milieu de vie Article 23 s inspire de cette philosophie dans son travail L enjeu de notre travail est double explique Jean Michel Stassen directeur d Ar ticle 23 Dans l absolu il s agit de rendre nos b n ficiaires plus auto nomes Si l un d entre eux n a pas acc s au travail apr s son passage chez nous mais qu il se sent mieux qu il a v cu dans le bien tre c est quelque chose d important Le but th rapeutique de l asbl n est pas la mise l emploi tout prix N an moins nous avons galement un objectif politique qui est de dire que la soci t doit pouvoir ins rer en son sein des personnes porteuses de pro bl mes mentaux Il s agit de prouver que l on peut r aliser des choses de qualit avec ces personnes qu elles peuvent participer l activit co nomique du pays Pr sents par p riodes de six mois renouvelables autant de fois qu il le faut les stagiaires se constituent un projet de stage et d insertion assorti d une p riode d
49. initiative l gislative devait se prendre et devait concerner les personnes handicap es dont certaines font videmment partie du public des MMPP elle sera consult e Elle n a donc pas l habitude de prendre les devants Je me r f re cependant mon exp rience en ce qui concerne les deman deurs d emploi et les travailleurs handicap s 23 Discriminer pour ne pas ou mieux sanctionner Dans le cadre de la mise en uvre de l accompagnement individualis le Forem est confront la prise en charge de personnes pr sentant des troubles de type mental m dical psychologique psychique et ou des difficult s sociales lourdes et complexes pour lesquels le conseiller ne peut envisager un plan d action ax uniquement et ou directe ment sur le march du travail Ces probl matiques sont souvent accompagn es de difficult s sociales aggravantes probl mes financiers majeurs n cessit d aides mat rielles logement garde d enfant formalit s administratives complexes dont la perte des droits sociaux auxquelles il ne peut faire face Aussi en concertation avec l Onem le Forem a d velopp une exp rimentation dans deux directions r gionales Namur et Li ge d s fin 2009 afin de d finir les modalit s d une mise en uvre progressive d une fonction sociale en son sein Une exp rience pilote pas si neuve que cela Il s agit d organiser une prise en charge sp cifique de ch meurs
50. is puissent r affronter la recherche d em ploi avec de meilleures chances de succ s gr ce un ventail d actions dont on se demande bien ce qu elles pourront tre On parle d actions de r tablisse ment de la sant mentale mais encore On parle d accompa gnement pour la r solution de probl mes d assu tudes d en dettement Bien s r que dans notre beau pays de nombreuses initiatives existent en ce sens Y en a t il une seule qui attende le client Qui soit capable de d velopper son action pour deux fois plus de b n ficiaires sans un sou de plus Une derni re interrogation laquelle je ne per ois pas de r ponse satis faisante c est celle de la l gitimit du Service Public Wallon de l emploi pour d cr ter que les maigres res sources disponibles sur d autres budgets que les siens devraient tre prioritairement mobilis es pour rendre au march de l emploi des demandeurs d emploi qui n attendraient que cela et dont on se d sesp rerait sur le march de l emploi Les services de sant mentale de r adaptation fonction nelle de gestion du surendettement ou des toxicomanies dont on esp re la collaboration sont hors de la sph re de l emploi Ils ne voient pour la plupart aucune l gitimit travailler cette finalit Il faut dire que nous vivons dans un sys t me extr mement cloisonn Il y a depuis de nombreuses ann es des r flexions sur le retour
51. ivi d une cinquantaine de personnes par mois Deux difficul t s majeures sont constat es pour contribuer l insertion des per sonnes concern es leur manque d autonomie et le manque d ou tils moyens et connaissances des conseillers non sp cialis s La ges tion du comportement et de la rela tion avec ces personnes ainsi que le lien troit entre insertion sociale et professionnelle constituent les priorit s auxquelles doit faire face le p le social du Forem La r ac tivation d une fonction sociale pour une prise en charge adapt e des personnes les plus loign es de l emploi s impose de plus en plus comme une n cessit Il s agit ga lement de faire appel la coop ra tion des acteurs intervenant dans la prise en charge de personnes souffrant de probl matiques men tales En effet le Forem envisage de consacrer des budgets pour renforcer les ressources des dis positifs m dicosociaux ext rieurs avec lesquels il se propose de col laborer de fa on privil gi e Mais ce jour rien n est concr tis les demandeurs d emploi concern s sont des usagers comme les autres qui souvent contribuent allonger les files d attente dans des services qui ne peuvent faire face un afflux de nouvelles demandes Qu en penser On n a encore aucune id e pr cise du nombre de personnes concer n es potentiellement le chiffre de 5000 personnes est voqu r gu li rement et informellement par
52. l assurance maladie invalidit Le Forem est galement sollicit pour la Wallonie ainsi que des op rateurs sp cialis s une d claration d in tention de coop ration impliquant Forem et Inami est sinon finalis e du moins bien avanc e On constate donc une g n ralisa tion de l activation des allocations sociales L Etat social actif se concr tise petit petit dans les diff rents r gimes d aide Mais on peut l gi timement se poser la question de sa traduction en augmentation d offres d emplois Pourtant tous ces activ s doivent pouvoir b n ficier d une extension globale de postes de travail disponibles sous peine de passer d une case allocation sociale Une autre sans jamais acc der sinon titre tout fait transitoire la case emploi Poser la question c est s interroger sur les finalit s r elles de ces nouvelles politiques Jean Luc VRANCKEN Coordinateur de la f d ration CAIPS et Membre du Comit de r daction de l Essor dit Hg TRR ESY 25 De la segmentation la cat gorisation Comme le rel vent plusieurs articles de ce num ro de l Essor consacr la segmentation des demandeurs d emploi l id e m me et l intention qui en est sous jacente de segmenter la cohorte de demandeurs d emploi en fonction de leur degr d loignement du march de l emploi peut para tre s duisante rationnellement et administrativement parlant Mieux adapte
53. l indemnisation des ch meurs cohabitants frappait principalement et injustement les femmes C est dans ce contexte que la Bel gique a entam une restructuration du syst me du ch mage Pour sau vegarder un contr le f d ral les services publics r gionaux SPE devaient transmettre des informa tions semblables au Service public f d ral SPF D autre part afin de sauver un droit de ch mageillimit dans le temps le contr le des DE devait tre totalement revu Ainsi l art 80 et le pointage furent progres sivement abolis et l activation du comportement de recherche d em ploi a t mise en place par tape de cat gorie d ge Pour garder un quilibre entre les demandes des uns et des autres l intensification du contr le devait tre compens par un renforcement du suivi des DE Ainsi les proc dures de contr le et d accompagnement ont t revues Les trois SPE ont donc sign des accords de coop ration avec le niveau f d ral r glant la transmis sion d informations et harmonisant les groupes de DE accompagn s avec ceux contr l s Si dans les textes la refonte du syst me de ch mage paraissait positive sur le terrain elle reste probl matique Les march s de l emploi et les investis sements tant tr s diff rents d une r gion l autre les r sultats obtenus sont tout aussi variables Par ailleurs les tudes montrent que les DE les plus loign s du march du travail sont p nalis
54. la hollan daise par exemple va identifier les acteurs pertinents par rapport la distance en regard du march non plus comme chez les scandinaves en regard d un projet collectif mais comme objet de consommation du march l individu est cat goris en regard d une action pertinente pour le march et ouvre des droits de tirage en regard d acteurs de r f rence les communes les soci t s priv es les acteurs de la formation Le probl me de cette approche est la ghettoi sation On observe des ph nom nes de confinement dans des circuits d acteurs alors que le but initial est de cr er de la mobilit Le mod le latin quant lui part d une logique politique o les cat gories sont n goci es en regard de la structure institutionnelle des pouvoirs La cat gorisation devient l beaucoup plus une identit sociale en regard d un cadre insti tutionnel qu une m thode d action des professionnels Le risque de cette approche est la stigmatisa tion sociale C est dire qu on se retrouve avec des logiques d inter vention publique construite sur le statut des personnes non sur leur devenir potentiel Cette approche a tendance sanctuariser l exclusion Ces trois approches ont des effets de droit tr s diff rents et sont toutes tiraill es entre l aide le contr le et la gestion des flux On entre l dans le d bat des finalit s on segmente pour permettre au citoyen d tre citoyen dans la cit dans une
55. laire et la dualisation scolaire gt Le faible niveau de bilinguisme des DE alors que les exigences sont lev es m me pour des emplois peu qualifi s gt La concurrence due l tendue du bassin d emploi et le ph no m ne de navette gt L importance de la discrimination l embauche dans une r gion multiculturelle gt Les facteurs d mographiques Si l option universaliste r publi caine typiquement fran aise qui pr voit d assurer un traitement gal et uniformis pour tous a en ce sens fortement orient les choix de la R gion bruxelloise en mati re d emploi jusqu ce jour certains DE ont t d finis comme prioritaires Il ne s agit pas encore d une seg mentation mais bien d un premier pas vers une individualisation des services offerts aux DE pour faciliter leur retour sur le chemin du travail Ainsi le CPP nouvelle version est arriv Il ne s agit plus du Contrat de projet professionnel mais de la Construction de projet profession nel Tout un programme L inscription la clarification et la premi re segmentation En plus du profilage d expertise qui s appuie sur le diagnostic du conseiller Actiris met en place un outil d aide la d cision via un arbre d cisionnel bas sur des crit res objectifs Lors de son inscription chaque demandeur d emploi passe syst matiquement un entretien de clarification de 20 minutes r a lis par Actiris Cette segmentation perme
56. le principe du wiki site Web dont les pages com portent des hyperliens les unes vers les autres et sont modifiables par les visiteurs afin de per mettre l criture et l illustration collaboratives des documents num riques qu il contient http fr wikipedia org 2 Dans le sens d cart entre la vraie valeur d une variable inobservable et la valeur estim e ou d erreur dans la m thode 3 Idem la base de la cat gorisation car bien souvent les traits cens s tre carac t ristiques d une cat gorie sont issus des st r otypes qui sont v hicul s propos de cette cat gorie L usage du st r otype revient co nomiser la r flexion car il est bas sur des a priori et des poncifs Ainsi l image que le st r otype donne du sujet tient r ellement de la r putation de ce dernier et non pas de faits av r s et ou prouv s Le st r otype rel ve donc souvent d une prise de position simpliste et tr s conventionnelle pour ne pas dire banale qui repose sur des on dit et non sur des fondements r fl chis et argument s Ceux qui v hiculent les st r otypes partent souvent du principe qu il n y a pas de fum e sans feu autrement dit qu un st r otype correspond n ces sairement en tout ou en partie la r alit par exemple en constatant que les ch meurs sont souvent accus s d tre paresseux ils en viendront la conclusion que ces derniers m ritent une telle r putation Quit
57. les publics les plus pr caris s La cat gorisation peut avoir pour cons quence de dualiser davan tage l acc s l emploi tandis que le secteur de l insertion serait rel gu un r le de pompier de la pauvret L enfer est pav de bonnes intentions dit une maxime populaire une belle id e dans un contexte d favorable peut induire le pire S il s agit de mieux distinguer employables et inemployables pour mieux rel guer dans la file d attente vers l emploi ces derniers s il s agit de figer d finitivement une personne dans le non emploi alors que toute situation de vie est forc ment temporaire s il s agit de promouvoir un type d accom pagnement qui ne s appuie pas sur les motivations comp tences et attentes des personnes vis es pour mieux ensuite les sanctionner l Interf d ration mettra les plus vives r serves Les trajectoires de vie sont diverses jamais aucune pro c dure n en cadrera la complexit Les acteurs qui mettent en uvre l accompagnement doivent tre r el lement int gr s dans la n gociation des parcours avec les personnes la souplesse des d marches une approche contractuelle la pleine participation des usagers en sont des conditions pr alables parmi d autres L Interf d revendique r solument un dispositif pr alable et performant d orientation et de construction de par cours coh rent pour les personnes en plus grandes difficult s de r insertion pr
58. les responsables du Forem sans que l on sache quoi il correspond pr cis ment et sans que l on puisse valuer les moyens affecter leur 1 A Li ge un groupe de travail a t constitu AIGS Art 23 Calif Forem conseil dans l objectif d aborder la question de l accompagnement des demandeurs d emploi pr sentant des probl mes de sant mentale et de proposer un mod le d ac tion suivi Sur le plan thique les ques tions de fond se multiplient S agit il de prise en charge th rapeutique ou de contr le social Puisqu un diagnostic pr alable l action est indispensable sur quelles bases le r alisera t on Sera t il possible de respecter le secret professionnel Ne contribue t on pas renforcer la stigmatisation de personnes d j fortement marginalis es Il apparait clairement qu une dur e dans la prise en charge de 18 mois est inadapt e pour les personnes prouvant des difficult s majeures en mati re de sant mentale Leurs trajectoires de vie ne sont jamais lin aires le facteur temps est ind termin et n cessairement long les progressions d crites par des anciens usagers font tat d avanc es par paliers avec des p riodes de r gression On y a fait allusion le r seau d inter venants en sant mentale est d j satur par les suivis et les prises en charge Les initiatives du Forem les effets du PAC contribuent susciter une nouvelle demande qui risque de rester san
59. lir les jeunes ayant suivi une formation ou ayant eu une exp rience de travail r cente Il s agit non seulement d ins rer les jeunes sur le march du travail mais aussi d viter que les candidats ne s loi gnent durablement de ce march Lorsqu un candidat franchit les portes d inter S c est son projet professionnel qui est pris dans son ensemble ce qui implique d envi sager toutes les possibilit s qui le conduiraient vers un emploi durable Trouver un juste quilibre entre le potentiel du candidat la qualit de l accompagnement propos et l offre d emploi adapt e est le d fi permanent du bureau social d int rim La collaboration de deux secteurs aux identit s tr s fortes demande une d limitation d intervention structur e Tout en travaillant dans la continuit des pratiques de cha cun un ajustement se fait en per manence via les comit s de pilotage qui r unissent r guli rement les trois partenaires Chaque d cision est prise l unanimit ce qui per met Inter S d voluer sur des bases solides Inter S doit revoir constam ment les limites de son intervention tant par rapport aux exigences du march du travail que par rapport au profil des candidats Cet ajuste ment demande beaucoup d nergie et constitue la force d Inter S Pour les organismes d insertion socioprofessionnelle nouer des liens avec le monde des entreprises c est parfois difficile Les services propos s par I
60. loi et de l insertion en particu lier a fait appara tre les pr misses d une nouvelle pens e classifica toire Cette logique proc de par la hi rarchisation des groupes et des individus en fonction de leur degr d loignement des objectifs fix s Mais cette pens e classifica toire ne date pas d aujourd hui La segmentation progressive que nous connaissons s inscrit dans un processus de longue dur e de frag mentation et de cat gorisation des publics L tat providence s tait organis pour traiter les probl mes de populations relativement homo g nes constitu es de groupes et de classes sociaux Ce qu on d signerait ici comme option de social cat goriel par lequel il faut entendre la classifica tion et la cat gorisation du public serait alors l origine de l volution que nous connaissons aujourd hui La cat gorisation des trajectoires par l homog n isation des ayants droit appartenant aux diff rentes cat gories juridico administratives est le t moin de la recomposition du social Selon cette logique on proc de par l identification des probl mes sociaux attribu s une cat gorie pr cise pour construire ensuite une politique cibl e Mieux cibler consiste alors trier et classer les publics cat gories administra tives et juridiques Il s agit donc d une pens e clas sificatoire passer de l assistance indiscrimin e des dispositions qui diff rencient les formes de p
61. lui veut continuer r server aux publics pr sentant des probl mes d addic tion une place en formation Pour l EFT il est n cessaire de se donner les moyens d assurer chacun une chance quel que soit le parcours de vie de ne pas exclure Les conditions pour participer la formation sont claires Tout d abord il s agit de pouvoir se consacrer la formation en g rant sa situation de d pendance Il n existe aucune autre condition d entr e en forma tion en ce qui concerne l importance et la nature de la d pendance les pr requis Les stagiaires doivent donc respecter cet engagement en se pr sentant sur le lieu de forma tion A travers un dialogue perma nent l Essor tente donc de mobiliser les personnes sur les apports de la formation les risques encourus en mati re de s curit de sant en encourageant valorisant privil giant le non jugement Lorsque ces conditions ne peuvent tre r unies si la personne ne souhaite pas tre orient e vers un centre de cure ou postcure le stagiaire devra quitter temporairement la formation avec un carnet d adresses des contacts La porte lui reste cependant tou jours ouverte P dagogiquement l Essor a d ve lopp une culture maison La diversit le panachage du public constitue un l ment essentiel des hypoth ses p dagogiques La mixit sociale repr sente en effet pour les formateurs et les stagiaires un lieu de vie riche d cha
62. nations visant le groupe sp cifique auquel ils appartiennent Il ne s agit pas d une r elle cat gorisation mais bien d une d fini tion d un public cible Sur le volet formation les OISP restent en pre mi re ligne ils ne d pendent donc pas de Bruxelles formation pour recruter leur public La s lection se fait bien en interne selon l expertise des OISP Il est primordial qu il en soit ainsi parce qu une segmenta tion reposant sur les comp tences aurait comme cons quence d ex clure une grande partie du public qui a pourtant bien sa place en Insertion Socio Professionnelle ISP Par ailleurs l ACR a eu un impact important sur les flux des DE fai sant appel aux OISP Un constat r cemment d montr par l tude de l IRES C est pourquoi en d but de l gislature la mise en place du CPP obligatoire pour les DE de moins de 25 ans avait suscit des crispa tions entre Ministres En cause le manque de moyens d bloqu s pour r pondre ces DE activ s Le cr do de la Flandre derri re chaque deman deur d emploi se cache un travailleur Ce n est pas vraiment un myst re l emploi se porte mieux en Flandre que dans le reste du pays La Flandre est une r gion conomique ment prosp re mais vieillissante Certaines projections pr voient que d ici 2050 en Flandre 400 000 emplois seront laiss s vacants par des personnes partant la retraite Les statistiques nous montrent galement que si
63. ndardis d autant plus facile pour les conseillers r f rents qu il r sulterait d une cat gorisation administrative Les pratiques d velopp es de longue date dans une grande par tie du secteur sont tout autres diversit des publics et approche individualis e Sur la diversit des publics d abord nous plaidons pour la possibilit laiss e aux op rateurs d op rer une forme de s lection des candidats sta giaires quilibrer les groupes en formation par une mixit de comp tences et d objectifs au niveau des stagiaires per met bien souvent de main tenir la coh rence du projet p dagogique mais aussi de ne pas d forcer des forma trices et formateurs en les poussant prendre en charge des groupes de stagiaires connaissant des probl ma tiques lourdes pour lesquelles ils ne sont pas toujours form s surtout si l on accentue l adres sage de publics dits MMPP Sur le caract re individualis de l accompagnement et de la formation ensuite la recom mandation COMASE semble faire l impasse sur la sp cificit majeure des actions des EFT et des OISP une fili re peut ne pas sembler porteuse d inser tion professionnelle dans une sous r gion c est cependant oublier un peu vite que m me des formations m tiers n ont pas pour seul objectif pour tous les stagiaires l insertion professionnelle Pour certains d entre eux la formation reste la seule ou et derni re possi bilit de se
64. ndre avance sur leurs subsides 2011 Combien de temps vont ils devoir encore supporter cette situa tion intol rable Eric MIKOLAJCZAK Secr taire g n ral de l Interf d Introduction Les personnes tr s loign es de emploi aujourd hui Nous assistons depuis plus d une d cennie la mise en exergue d une notion cl celle de l employabilit qui semble fixer un certain objectif atteindre par les demandeurs d emploi Cette notion recouvre un certain degr d habilit devant tre acquise pour acc der au march du travail Cette notion devenue un des piliers des nouvelles politiques de l emploi a t lev e au rang des outils indispensables la remobilisation des individus Le travail sur l employa bilit scell par la Stra t gie Europ enne pour l Emploi SEE 1997 visait favoriser l augmentation du taux d activit Les diff rentes politiques semblaient donc tre habit es par le souci d accro tre les chances de la personne d acc der un emploi en travaillant sur les comp tences individuelles et sur la fa on d approcher le march du travail Ce faisant elles occultaient la complexit du march de travail la difficult d y acc der et les bou leversements qui le traversent pour d signer un seul responsable le demandeur d emploi Ainsi le dis cours sur l employabilit portait en lui les germes d une nouvelle figure celle de l inemployable A
65. nges et de sens Cette mixit du groupe induit une dynamique qui lui est propre et per met chacun d envisager des pos sibles travers le v cu de chaque parcours individuel Des espaces de possibles sont int gr s dans le parcours de formation fr quenter r guli rement un centre de sant mentale par exemple Lorsqu un stagiaire choisit de s adresser l Es p rance et d entamer un s jour en r sidentiel un lien troit est main tenu avec la personne Une place en formation lui est imm diatement r serv e des contacts et visites renforcent les liens En interne le dialogue et la trans parence sont de mise C est en quelque sorte ce que refl te le r glement de formation Le respect de l autre une vigilance importante la dynamique du groupe un cli mat de confiance soutiennent les stagiaires et l quipe C est ainsi qu un groupe de paroles a t instaur de mani re privil gier l autor gulation du groupe Dans 15 16 gt le respect de chacun lors d une r union commune hebdomadaire tous les membres de l quipe et les stagiaires ont l occasion de s expri mer sur le cadre de formation et la mani re dont fonctionne le groupe L expression verbale permet ainsi d viter l accumulation de difficult s ou questions susceptibles d affecter ou de mettre en p ril le parcours de formation Bien souvent ce sont les stagiaires eux m mes qui instaurent un dialogue entre eux et
66. nt aux candi dats une information sur l int rim l agence valorise toutes les comp tences des stagiaires les pr pare afin de maximiser leurs chances de trouver un emploi Dans les faits c est du travail sur mesure qui est pratiqu L accompagnement prend ainsi une fonction de trajet d am lioration qui permet de r duire l cart entre le candidat et le mar ch du travail Tout consiste faire A T La concorder l offre et la demande sur un march de l emploi l im portant est de partir du candidat pour le conduire rapidement et effi cacement aux offres d emploi Il faut tenir compte de son parcours de ses comp tences de ses attentes de ses difficult s Cette d marche fait le suc c s d Inter S depuis 2 ans a soulign en son temps H l ne Auquier la coordinatrice d Inter s Inter S comptait en f vrier 2010 un r seau de 48 centres d insertion sen sibilis s au projet Le bureau d int rim social joue un r le de levier vers le march du travail pour des can didats la sortie de formation qui ont besoin d un accompagnement individualis vers l emploi D autre part l intervention d Inter S s av re tr s pertinente au terme d une exp rience de travail en insertion ex PTP ou article 60 du CPAS en proposant une continuit dans l emploi La collaboration avec les services plus g n ralistes tels que les Missions Locales les CPAS ou les antennes d Actiris permet d accueil
67. ntant de longues dur es d inactivit A cette poque la sous r gion tait d j caract ris e par un contexte conomique difficile Les oppor tunit s de formation et d emploi y taient particuli rement rares pour des publics pr sentant un taux d inactivit important Au tout d but du projet le public pr sent tait donc compos largement de personnes issues du centre de postcure Aujourd hui l Essor est devenu une EFT et a gard des contacts privil gi s avec l Esp rance L Essor a ainsi engag deux anciens stagiaires qui lui avaient t adress s par l Esp rance Ces deux travailleurs b n ficient donc d une s curit quant un revenu un suivi une valorisation de leur parcours Ces derniers sont souvent solidaires des difficult s rencontr es par certains stagiaires Pourtant cette solution n est qu une r ponse limit e Des opportunit s de travail devraient davantage exis ter en dehors de l EFT L emploi reste en effet une denr e rare pour ces publics Plusieurs partenaires locaux Commune Mission r gionale CPAS l Essor se sont donc empar s de cette question Bien que les stagiaires issus de l Es p rance soient moins nombreux ce jour des contacts troits persistent avec l Essor Pour certains stagiaires en grande difficult l Esp rance peut constituer leur demande un endroit tentant d apporter une solution la complexit de leur situation L Essor quant
68. nter S s articulent autour de la derni re tape du par cours d insertion professionnelle s agit d une tape charni re pour int grer le march de l emploi Mais ce qui importe le plus pour Inter s c est d agir en tant que nouveau relais social vers l emploi dans une logique d accompagnement constructive et durable pour la per sonne en d finissant avec elle ce que le bureau consid re comme un trajet d am lioration C est ce trajet d am lioration qui permet de r duire l cart entre le candidat et le march du travail COFD Et entretemps devinez quoi Deux autres bureaux d int rim sont n s Maribel DROESBEKE Conseill re la f d ration Acfi 33 e O O L N Trans Formation Programme de formation 2011 2012 VOUS de choisir Un programme de formation dans un projet de formation Le programme de formation est le r sultat d un processus d valuation et d analyse des pratiques et des besoins en formation continu e du secteur Parmi les actions men es en 2010 2011 et outre l valuation du pro gramme de formation certaines actions ont permis d affiner la r flexion Citons notamment la recherche action men e AID Escale Tournai quels outils p da gogiques construire en vue de par ticiper la formation des formateurs en EFT OISP en R gion wallonne un sondage sur les th matiques de formation pertinentes pour les travaille
69. ofessionnelle et sociale des per sonnes que l on a oubli es pendant de trop nombreuses ann es dans les politiques d accompagnement des demandeurs d emploi Tout compte fait il importe de constater que tout conseiller en orientation ou en formation seg mente c est une question d eff cacit vidente c est une pratique li e un m tier La segmentation est ce dernier ce que la truelle est au ma on Encore faut il savoir utiliser de tels outils bon escient La cat gorisation devrait rester la discr tion du professionnel et de l usager Tout comme les poli tiques de sant ne se m lent pas de la relation entre le patient et le m decin en mati re de diagnostic ou de soins les politiques de l emploi ne devraient elles pas viter toute intrusion dans la relation entre le demandeur d emploi et l accom pagnateur en mati re d orientation ou d accompagnement Poser la question c est interroger les moda lit s de contr le social que l on veut assurer dans un secteur en mutation Segmenter sans stigmatiser orienter sans conduire accompagner sans diriger soutenir sans contraindre cap ou pas cap Etienne LEROY Pr sident de l Interf d Regards sur l actu Une situation intol rable En ce vendredi 3 juin Les OISP Adeppi Afico d Emploi Charleroi Thuin Mode mn O O gt 7e 7e 2 O O D O 2011 malgr nos demandes r p t es et les engagements d
70. ous s duits intitul Crise de l Emploi et Ch mage amen par Georges Li nard professeur UCL FOPES et chercheur au CIRTES Centre Interdisciplinaire de recherche Travail Etat et Soci t Durant les 15 minutes B et un peu plus qui lui taient accord es Monsieur Li nard nous a parl du ch mage et des ch meurs sans entrer dans les clich s conomiques d une r gion en crise et du manque de comp tences et ou de dynamisme des demandeurs d emploi et donc par l de leur res ponsabilit individuelle Il a construit son intervention autour de sept chapitres 1 Le manque structurel d emploi convenable facteur primordial 2 D stabilisation du salariat et construction du pr cariat 3 Processus sociologiques de s lec tion li s au manque d emploi 4 Approche psychosociale rela tion ch mage et sant mentale 5 Processus psychosociaux des rela tions ch mage et sant mentale 6 Essai d articulation des processus sociologiques et psychosociaux 7 Perspectives psychosociales et sociologiques M me si elle n est pas au centre de notre rencontre la question de la segmentation des ch meurs qui agite les acteurs de l insertion est replac e dans un cadre europ en Plusieurs pays ont construit depuis parfois 10 ans un profilage des ch meurs en visant des objectifs aussi contradictoires que l quit ou le contr le des d penses sociales Ni la Flandre ni la Walloni
71. ps d analyser la situation de la personne que du contraire La cat gorisation aura fait gagner du temps si elle a permis de faire des hypoth ses quant aux besoins de la personne Mais le professionnel doit bien s r aller au del il doit s assurer que l analyse tient la route pour la personne r elle au del de la formulation de l hypoth se de travail que tel demandeur d em ploi rel verait de telle cat gorie et donc aurait des chances de pr senter tel ou tel besoin et pourrait se voir proposer telle ou telle action Bien s r l employeur de ce professionnel pourrait pri vil gier la quantit plut t que la qualit et lui demander de limi ter l analyse la recherche de la cat gorie la plus approchante de la situation de la personne pour ensuite lui proposer un plan d action st r otyp Bien s r il y a des professionnels qui faute de formation appliquent des r gles sans discernement gt Les caract ristiques de la per sonne qui font que sa recherche d emploi est particuli rement probl matique ne doivent pas faire oublier qu il y a d autres l ments qui expliquent ses difficult s si elle est loign e de l emploi c est aussi parce que les emplois propos s ne lui conviennent pas Certains disent qu il y a cent ans des per sonnes aujourd hui loign es de l emploi auraient t parfai tement int gr es dans le mar ch de l emploi de l poque m me s il n avait
72. r carit et de vuln rabilit en proposant un traitement diff renci et des dispo sitifs institutionnels diff rents 1 MMPP d signe des personnes demandeuses d em ploi pr sentant des troubles M dicaux Mentaux Psychiques ou Psychiatriques 2 IDEA Consult Evaluation du nouveau syst me de suivi des demandeurs d emploi Bruxelles avril 2008 p 49 3 Cabinet de la Vice premier Ministre et Ministre de l Emploi DOSSIER DE PRESSE Accompagnement et suivi des demandeurs d emploi pr sentation des nouveaux chiffres et perspectives Bruxelles le 2 octobre 2008 4 M Hamzaoui Le travail social territorialis Edi tions de l Universit de Bruxelles 2002 Le travail social devient alors centr sur diff rentes figures de l individu inadapt afin de r parer les inadap tations identifi es Cette logique fait appel des interventions sp cialis es dans un cadreinstitutionnel sectoris segment et fragment Des droits universels l in dividualisation des droits Avec l effritement de l Etat provi dence nous sommes pass s des droits universels pour tous un acc s de plus en plus s lectif aux droits sociaux et la cat gorisation des ayants droit Cette d marche progressive d indi vidualisation du social avec l av nement de l Etat social actif a t acc l r e Ainsi on a gliss gra duellement vers un traitement clinique de l exclusion sociale et du ch mage
73. r concilier avec la vie en soci t de remettre pieds dans une vie active sou mise des contraintes proches de celles qui seront rencon tr es plus tard au moment d une insertion profession nelle r elle Un meilleur positionnement de l op rateur entre objectif de reso cialisation ou de remise l emploi semble ici inad quat au regard de cette sp cificit m me d individua lisation de l accompagnement et de la formation Pour le secteur mieux positionner l offre de formation consiste tre plus clair sur les objectifs poursuivis d autant plus lorsqu ils sont mul tiples et vari s et mieux communi qu s tant aux publics des candidats potentiels qu aux conseillers qui interviennent en amont Et en cela dans la plupart des cas les EFT et les OISP ne pourront s inscrire dans un dispositif de cat gorisation des demandeurs d emploi Eric MIKOLAJCZAK Secr taire g n ral de l Interf d 29 C ts N L I gt lt LLI Expression Regards sur l exp rience d un Bureau Social d int rim Premier regard Quand le secteur de l int rim s in vestit dans la coh sion sociale et que le secteur de l Insertion Socio professionnelle ISP s apprivoise au monde conomique et plus sp cialement du secteur int rimaire il peut en r sulter l mergence de bureaux sociaux d int rim En r gion bruxelloise l int rim et le Socioprofessionnel se sont trouv s des points communs
74. r les actions qui leur seront propos es en fonction de leurs caract ristiques et projets sp ci fiques largir l ventail des possibilit s ajuster les plans d action dans la dur e sont autant de raisons qui plaident pour la mise en uvre de telles politiques Lorsque l on consulte Wikip dia l on ap prend qu en sciences humaines une segmen tation est le d coupage en sous ensembles homog nes significatifs et accessibles En effet une population brute analyser est g n ralement trop complexe pour agir de mani re pertinente et homog ne La d ter mination des sous ensembles par la segmentation permet une d compo sition parfois indispensable l action La segmentation peut permettre de mettre en vidence le degr d h t ro g n it de la population et le nombre d opportunit s pour une action pos sible Les segments doivent tre homo g nes rassemblant des individus aux comportements proches accessibles pouvant tre atteint par des actions sp cifiques et pertinents mesurables et efficaces dans la poursuite d objec tifs qui peuvent tre d finis en termes de quantit de qualit de rapidit de co ts de rentabilit etc Jusque l nul ne contestera le bien fond des intentions du Gouverne ment wallon d accentuer l instar de ce qui se pratique dans les autres r gions du pays la mise en place d une politique qui n est pas tout fait neuve du reste d accomp
75. rce dans le savoir faire et le know how des diff rents partenaires et de leurs r seaux L agence poursuit princi palement l objectif de trouver un quilibre entre les comp tences savoir savoir faire savoir tre des stagiaires et candidats potentiels du ressort des centres de formation un accompagnement individualis propos par Inter S et les offres d emploi adapt es que proposent les agences d int rim de Randstad Au terme de l ann e 2010 le taux d insertion des candidats d Inter S repr sentait 83 Inter S est un bureau r seau qui n a pas pignon sur rue Le recrute ment des candidats se fait sur ren dez vous via des gt Services publics ex CPAS d Anderlecht Antenne Actiris d Anderlecht gt Organismes d insertion sociopro fessionnelle centres de formation et missions locales AG w gt Entreprises ou asbl employant des travailleurs en insertion art 60 PTP Travailler bureaux ferm s est l une des particularit s d Inter S L investissement est mis sur la visi bilit des services vis vis des par tenaires en ajustant leur pertinence pour faciliter au mieux l entr e des candidats Cette m thodologie per met de poursuivre le travail qua litatif effectu par les partenaires en amont et de donner une plus grande coh rence dans le proces sus d insertion professionnelle des candidats Inter S agit en tant que relais social vers l emploi Offra
76. rni rement f t ses 3 ans Inaugur le 26 mai 2008 par le Ministre de l Economie et de l Emploi Beno t Cerexhe l action a connu d s le d part des r sultats tr s positifs et au 31 d cembre 2010 sur les 304 candidats accueillis 253 jeunes bruxellois ont t accompa gn vers l emploi 212 ont t mis au travail dont 76 ont d croch un CDD et ou un CDF Le bureau d int rim social Inter S a commenc sa collaboration avec plus d une vingtaine de centres d insertion socioprofessionnelle et autres partenaires actifs dans les milieux de la formation des jeunes peu qualifi s centres de formation Missions Locales CPAS Actiris Il travaille de par ce partenariat pour et avec les jeunes issus des forma tions professionnelles AFT OISP principalement dans les secteurs de l HORECA commis de cuisine l industrie ouvrier de production la logistique pr parateur de com mandes magasiniers et la vente Composition et r partition des fonctions de l quipe L quipe d inter S est compo s e d une conseill re en insertion socioprofessionnelle responsable de l accompagnement des candidats vers l emploi sous la houlette de la Mission Locale d Anderlecht d une consultante en charge du placement int rimaire et du suivi l emploi du ressort de Randstad ainsi que d une coordinatrice charg e du d veloppement des partenariats du suivi et de la prise en charge quotidienne du projet ainsi que de l
77. rs professionnel en vue de trouver un emploi durable Ces trois partenaires ont sign une convention tripartite pr cisant les t ches et responsabilit s de chacun Pour ce qui est de Randstad l inves tissement dans les projets de coh sion sociale en concertation et col laboration avec le monde social a prouv qu il y avait mati re tra vailler ensemble Le secteur int rimaire tant en plein d veloppe ment il s agissait l d une source compl mentaire de mise l emploi de qualit En effet ce secteur per met de nombreuses personnes de b n ficier d un premier emploi r mun r Par ailleurs la Mission Locale d An derlecht riche de ses nombreuses 1 F d ration ACFI FIAS chauss e de Boondael 6 1050 Bruxelles 02 640 44 07 www acfi be 2 Mission Local d Anderlecht rue Ropsy Chau dron 7 1070 Bruxelles 02 555 05 60 3 Randstad Buro amp Design Center b71 Esplanade du Heysel 1020 Bruxelles www randstad be ann es d exp riences dans la prise en charge des publics cibles savoir les personnes peu qualifi es et les plus loign es de l emploi a pu d velopper un certain nombre d ou tils et une m thodologie d accom pagnement ad quate Cette asso ciation accompagne plus de 1 000 personnes par an Son exp rience de travail avec les entreprises et les administrations inclut la prospection des besoins d emploi et des besoins de formation l tablissement de profils
78. s de COMASE dans son valuation du secteur dans le chapitre relatif aux programmes et m thodes de formation COMASE pr conise un meilleur positionnement des op rateurs d cid ment c est un terme la mode Les objectifs li s aux diff rentes activit s du sec teur et donc aux diff rentes fili res mises en uvre m riteraient d tre mieux distingu s et nuanc s au sein de ce qui est qualifi largement d insertion socioprofessionnelle Ce travail de positionnement stra t gique l chelle des op rateurs quels sont mes buts poursuivis n est pas synonyme d homog n isation des pratiques Il consiste au contraire en la d finition de ce que l op rateur cherche r aliser et donc de ce qu il peut offrir un stagiaire au travers de chacune de ses fili res de formation Un meilleur positionnement des op rateurs permettrait ainsi d identi fier plus finement les r ussites d un parcours d insertion et une plus grande lisibilit pour les stagiaires et les partenaires Rationnellement cela se tient mieux distinguer les publics et pr ciser davantage les objectifs poursuivis dans les activit s li es aux deux familles que sont les formations de d veloppement socio professionnel et les for mations m tiers d une part les activit s de formations plut t orient es vers la socialisation ou la remise l emploi d autre part aurait pour avantage de permettre un adressage plus sta
79. s r ponse sans moyens additionnels Le renforcement de cette offre de service est en butte la crise des finances publiques qui en complique la mise en uvre indispensable La g n ralisation des exp riences de Li ge et Namur ne posera t elle pas un probl me d quit de traite ment en milieu rural l o un public qu on sait limit dans sa mobilit rencontrera un probl me d acc s des services loign s Cette difficile question n est pas neuve elle prend un poids tout particulier quand il est question non seulement d acc s une offre de service mais aussi l ac c s des revenus de substitution Au bout des 18 mois de protection vis vis des sanctions de l Onem en cas d chec de la prise en charge n assisterait on pas la multiplica tion des exclusions du ch mage Les effets de telles sanctions sont facilement appr hendables avec la r orientation des exclus vers d autres allocations sociales revenu d int gration indemnit de mutuelle allocation d handi cap sont d j sollicit s Pour s en convaincre on se souviendra des protestations des CPAS d non ant l afflux de nouveaux demandeurs suite leur exclusion par l Onem En guise de conclusion Finalement ne sommes nous pas en train d assister une activation des allocataires sociaux d une caisse l autre faute d acc der l emploi Ce m canisme commence tre bien connu entre les allocations de ch mag
80. st un syst me de management de la s curit certifi permettant une entreprise de d montrer qu elle veut et peut travailler de mani re s re Il s applique aux syst mes et aux personnes gt Des modules de formations techniques via les centres de comp tences ou des autres Fonds sectoriels Une piste pour d velopper la formation technique des travailleurs est de recourir aux formations pro pos es dans les centres de for mation des Fonds sectoriel En 2011 2012 nous envisageons de creuser cette piste notamment avec le Fonds des m tiers verts Une m thodologie de forma tion par le travail pour les travailleurs du secteur Outre les th matiques de formation la m thodologie mise en place pour former les professionnels du secteur est importante A partir de l exp rience men e l AID Escale Tournai dans le cadre de la recherche action sur la formation des formateurs voir plus haut nous identifierons une m thodologie de formation par le travail et les conditions de son d veloppement dans des initia tives de formation Les matin es de l ISP ren contres autour de th matiques porteuses pour le secteur ou pour des cat gories particuli res de travailleurs Ces matin es pour raient aussi bien concerner des changes de pratiques abor der des sujets tels que l Econo mie sociale les directives euro p ennes une analyse sectorielle Agenda et informations pra tiques www interfede be
81. t au SPE d aiguiller les DE vers diff rents parcours d insertion r pondant leurs caract ristiques Les six crit res de la cat gorisation sont les suivants gt La connaissance du fran ais ou du n erlandais oral ou crit gt l ge gt Le dipl me d inactivit gt La dur e professionnelle gt Le type d emploi recherch gt Et la dur e de l exp rience professionnelle A la fin de ce premier entretien tous les DE re oivent une feuille de route diff rente selon leur cat gorie leur fournissant des informations utiles la recherche d emploi Le diagnostic et l indicateur de distance par rapport l emploi et d autonomie Ce second entretien a pour objectif d valuer l autonomie et la proximit l emploi du DE pour lui proposer un plan d actions adapt Actiris labore alors le plan d actions des DE Commence alors la v ritable orientation puisque les DE sont tenus de respecter leur plan Apr s une longue phase d labora tion cette seconde segmentation est actuellement en test par Actiris Une premi re valuation est pr vue au mois de juin La mise en place d un indicateur bas sur l loignement par rapport au march du travail vise plusieurs objectifs Premi rement mesurer la progres sion dans un parcours d insertion en largissant le crit re minima liste de mise l emploi Il permet donc une double valuation celle du DE et celle du fournisseur
82. t incarn s dans la mesure o certains demandeurs d emploi se retrouvent effectivement estam pill s y comme appartenant ces groupes Un m me demandeur d emploi peut d ailleurs relever de plusieurs groupes potentiel en m me temps ce qui n est pas rare Identifier qui appartient un kansengroep et qui n y appartient pas ou plus permet de suivre des cohortes de demandeurs d emploi et d examiner leur trajet profession nel afin de mesurer l efficacit des politiques de l emploi Les groupes potentiel sont des groupes de gens qui se retrouvent moins souvent l emploi que le travailleur moyen et qui sont plus souvent que la moyenne inscrits comme demandeurs d emploi inoc cup s Le gouvernement flamand d termine chaque ann e apr s avis du Conseil conomique et social le p rim tre de ces groupes Ce sont principalement les seniors de 50 ans les demandeurs d emploi peu qualifi s ne disposant pas d un dipl me du secondaire ou apparte nant au groupe des jeunes qui se for ment en alternance les allochtones compris comme ne poss dant pas la nationalit d un pays de l Union europ enne ayant un des deux parents ou deux des quatre grands parents qui n ont pas la nationalit d un pays de l Union europ enne et les handicap s sur le march du travail les personnes handi cap es pour qui le handicap est un obstacle sur le march du travail On y classe aussi parfois les
83. tion d outils p da gogiques sur des th matiques transversales au secteur gt Des modules de formation la carte Si plusieurs travailleurs d un m me centre ou de plusieurs centres souhaitent participer un module de formation dont la th matique a t propos e dans un programme de formation ant rieur nous pouvons organiser ce module avec ces travailleurs Un dossier sera alors introduit au Fonds 4S pour b n ficier d un financement Outre ces th matiques la coordi nation p dagogique en lien avec chaque f d ration peut gale ment soutenir la construction d un module de formation pour des projets sp cifiques pour une institution en particulier Le rapport de recherche est disponible sur le site internet de l Interf d Le sondage a t men en octobre 2010 Cahier de l Intef d n 2 Cultivez votre savoir faire Tout ce qu il faut savoir sur les comp tences d un formateur horticole en EFT OISP L agenda du programme de formation sera dis ponible d s la fin du mois de juin 2011 sur le site de l Interf d Formapef est un catalogue de formation des tination notamment des travailleurs relevant de la CP 329 02 www apef be L HACCP Hazard Analysis Critical Control Point ou encore Analyse des dangers Points critiques de contr le pour la ma trise est une m thode de r f rence permettant d assurer la s curit des produits alimentaires de mani re pr ventive VCA e
84. tons le domaine de la s man tique pour tenter de se pro jeter dans la situation r elle d un conseiller r f rent qui re oit son demandeur d emploi Bien s r il existe quelques indicateurs qui peuvent aider le conseiller pro fler son client comme le niveau de dipl mes obtenus la dur e d inoccupation l ge le sexe l ori gine ethnique quoique certains de ces indicateurs s ils peuvent tre r v lateurs de situation largement rencontr es peuvent tre sujets interpr tation en fonction de la repr sentation du conseiller et des st r otypes qui impr gnent son propre parcours Imaginons ensuite que des forma tions appropri es permettent au conseiller d viter ce biais cet cueil et qu il parvienne positionner avec son interlocuteur un parcours dans un des 4 segments pr vus par le service public de l emploi Lorsque l on se situe dans le segment 3 les personnes dans un parcours de formation ou 4 les MMPP et qui ne sont pas forc ment en lien avec les 2 premiers indicateurs le niveau de qualification et la dur e d inoccupation l on entre dans la sph re o les difficult s person nelles sociales financi res phy siques et ou mentales peuvent avoir des impacts cumul s pouvant constituer autant d obstacles une insertion plus ou moins rapide dans l emploi Ces situations n cessitent bien souvent des approches glo bales multi dimensionnelles consti tu es d un tra
85. ui proposer un nouveau projet plus humaniste Pour la plateforme de Charleroi ce ne peut tre qu un d part Nous aimerions continuer cette r flexion plus avant d gager de r elles propositions de travail proposer des alternatives Cela ne concerne pas que les OISP et les EFT tout le secteur de l insertion profession nelle est concern beaucoup sont parties prenantes Nous avions esp r des tats g n raux port s par l ensemble des CSEF c tait sans compter les freins institutionnels et les peurs de l incertitude Qu cela ne tienne d autres lieux sont investir Une certitude aujourd hui mieux ancr e non seulement dans notre exp rience mais plus largement depuis l intervention de Georges Li nard dans les r sultats des tudes sociologiques les femmes et les hommes qui ont mobilis hier notre indignation et notre engage ment ne peuvent se r duire demain de simples pions dans l chiquier de l employabilit Ils subissent les effets d une soci t excluante et s ils ont en main les mauvaises cartes nous de leur permettre de rejouer Bernard SPINOIT Directeur de l EFT Quelque Chose Faire et membre de la plateforme des EFT et des OISP de Charleroi 2 Cr ation de poste de travail moins les pertes de poste de travail en sachant que dans notre r gion la population active augmente rapidement tant par l arriv e de nouveaux demandeurs d emploi que par les politiques d
86. ujourd hui comme prolongement logique de cette notion d employa bilit t moignant des limites aff rentes cette vision on arrive d voiler l autre versant de cette logique fragmentaire celui de l in employabilit Par opposition une employabilit non trouvable tort ou raison c est la figure de l inemployable qui se d voile gra duellement Elle est aujourd hui en passe d tre institutionnalis e L id e m me de classifier les demandeurs d emploi en fonction de leur degr d loignement du mar ch du travail peut para tre ration nelle Cependant elle peut s av rer simpliste partir du moment o elle omet le caract re temporel des probl mes psychologiques ou sociologiques rencontr s par cer tains demandeurs d emploi dans leur parcours Les difficult s ne sont pas invariables dans le temps D s lors le degr d in employabilit est galement variable dans l espace et POUR DNEH APOLI TIQUE dans le temps Nous savons ga lement que les troubles psycho sociaux peuvent tre la fois une cons quence et une cause de la privation d acc der l emploi Une notion qui merge dans le sillage de la logique de contr le L incursion de cette notion dans notre lexique a t faite l occasion de l valuation du plan d accompa gnement des ch meurs r alis e en 2008 D signant la naissance de cette nouvelle cat gorie les personnes qui ne seraient pas en
87. urs du secteur et la grille de comp tences pour le m tier de formateur en horticulture Programme 2011 2012 plusieurs portes d entr es Depuis quelques ann es nous avons diversifi les modalit s de formation et propos des modules de formation permettant d appro fondir un projet sur une th matique particuli re Ce fut le cas pour le module portant sur la motiva tion participation l approche par comp tences pour construire des fili res et des passerelles ou encore l valuation En 2011 2012 nous proposerons plusieurs portes d entr es la formation gt Des modules de formation avec un agenda pr d fini s agit du programme de formation de l Interf d pr sent dans une brochure de formation Outre les modules propres l Interf d voir encadr le programme comprendra des modules de formation propos s dans le cata logue Formapef et qui peuvent concerner les travailleurs de notre secteur gt Des modules de formation action construit avec des tra vailleurs qui pourraient aussi prendre la forme de groupes de travail et qui pourraient d bou cher sur des productions et des outils concrets Ce type de dispositif de forma tion a t mis en place pour un module portant sur l HACCPS et un autre sur le VCA propos s en 2010 2011 Des ateliers d change de pratiques pourraient gale ment tre initi s en fonction des demandes notamment autour de la produc
88. vail en profondeur sur les diff rentes composantes soit pr alablement soit concomitam ment au d marrage ou la pour suite d un parcours de formation professionnelle Dans ce cadre le facteur temps est un l ment essentiel S il convient de mettre des balises il est tout aussi important de ne pas inscrire une situation dans une solu tion unique d finitivement fig e dans la forme dans le contenu ou dans la dur e Les objectifs poursui vis ne sont pas identiques pour tous les demandeurs d emploi concer n s remise niveau sociale re motivation remise niveau des savoirs de base socialisation apprentissage de comp tences transversales li es l exercice d un m tier formation professionnelle ou technique sans oublier dans certains cas l accompagnement par une structure sp cialis e dans les probl matiques d assu tude ou de sant mentale Dans la plupart des situations les actions com bineront un travail sur plusieurs de ces composantes Pas de solu tion format e donc mais un r el accompagnement individualis et adapt la situation personnelle du demandeur d emploi tablie un moment donn Toutes les tudes r alis es sur le sujet ont d montr que de nom breuses difficult s rencontr es exclusion sociale d qualification perte de rep res endettement d pendance sont la cons quence et non la cause de l loignement progressif du march de l emploi

l`enfer est pavé de bonnes intentions

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