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1. 99 Aviles cemandeurs 99 99 Prime arrivants f IMMIGIES 04 Wiles Maeda wl nba den tte ss 101 D S dh bora 103 Ey les ele GiS0 Seek eine ose 103 Puls personnes handicap es eine er me dates 104 G Autre types de public ses Be ane dre ede tenet ay 104 gt Des propositions transversales 105 gt Une formation dans un contexte positif 105 gt Les conditions administratives et financi res 105 gt Des formateurs bien form s 106 gt Nouvelles technologies de l information et de la communication NTIC 107 Conclusion Tous capables Tous 109 Glossaire 112 Vers un plan wallon pour alphab tisation le point de vue de Lire et crire 5 Introduction ouvrir le chemin Introduction ouvrir le chemin iverses tudes concordantes estiment que 10 des personnes de notre pays comme dans les pays avoisinants ne savent pas lire ou crire en le comprenant un expos simple et bre
2. 71 Ay le wh aaa ae Bae 71 Les fonds de formation sectoriels 2 22 71 La Commission paritaire 329 329 2 72 D Le Fonds d Impulsion la Politique des Immigr s FIPI 72 eee nes nn dede ne E etes ald 73 4 Vers un plan wallon pour l alphab tisation le point de vue de Lire et crire Les Initiatives locales d accueil ILA 42 22 73 Gi LES PIONS ss aad Savile en or dans benne de ee 73 gt AU NIVEGU europ en oii kod ann ba lt P Siren Whine Rowdies ARE Rd abd aS 74 le Fond social europ en PSE AR Goon game la aaa 74 Les divers programmes europ ens 4 222 75 C FEDER Interreg IIl volet transhontaliahss 4 4 vetoes cad esse asset et 75 D Fonds europ en pour les r fugi s 2 76 gt Investissements priv s ou para publics 76 4 Les propositions de Lire et crire 77 gt D abord mettre en place des plates formes partenariales 79 Ad POUR 79 Observer HAL an Re M ee a Re Re terne nt 80 Pour coordonn
3. 38 Vers un plan wallon pour l alphab tisation le point de vue de Lire et crire Etat des lieux des initiatives Etat des lieux des initiatives Introduction Alors qu la fin des ann es 70 les instances officielles nationales et internationales abordent l anal phab tisme comme un probl me r solu en Europe occidentale le milieu associatif d nonce lui le fait qu une partie importante de la population et pas uniquement la population immigr el se trouve en difficult face l crit et d une mani re g n rale face aux savoirs de base Apr s une lente volution l engagement renforc des pouvoirs publics ces derni res ann es repr sente cet gard un changement essentiel m me s il reste encore beaucoup de champs pas ou peu couverts Pour ce que nous connaissons le mieux en R gion wallonne le bureau ex cutif du Forem l initiative des ministres successifs de la Formation et de l Emploi a tr s fortement augment les moyens consentis Lire et crire pour offrir des formations aux demandeurs d emploi Par ailleurs un important finance ment europ en Equal en partenariat avec la R gion wallonne a permis de d but 2002 mi 2004 d initier de nombreux projets Pour viter de devoir les arr ter l ch ance le ministre de l Emploi et de la Formation a accord Lire et crire les moyens n cessaires pour offrir en 2004 2005 des heures de formation
4. 41 gt Les apprenants 41 gt Les op rateurs alphab tisation 45 OPSIONUIS ant 46 Reconnaissances et financements 47 C Le personnel du secteur associant sets ententes 48 letormation des formateurs sean caked Aotearoa 49 L organisation des cours AU 50 gt Comment est organis e l alphab tisation ailleurs 50 A OMENS ee Lab RDA 50 La formation de base pour les adultes en Flandre 51 Le mod le fran ais de lutte contre l illetirisme 52 SEN CONIUSION ns sd etes nine ie ets ee 53 tat des lieux de la prise 54 gt Les initiatives prises par les institutions 54 54 B Pe dadapan eee den be at mme ensuite 55 l valuation des initiatives 2 56 gt Ce qu attendent les apprenants 57 Vers un plan wallon pour l alphab tisation le point de vue de Lire et crire S
5. la r alisation d un tat des lieux permanent en mati re d alphab tisation pr senter annuellement au Parlement de la Communaut francaise la cr ation d une cellule alphab tisation au sein de l administration service de l ducation permanente 1 Lire et crire Bruxelles Plan bruxellois pour l alphab tisation Rapport final de la convention d tude cocor avril 2002 66 2 Agent Contractuel Subventionn 40 Vers un plan wallon pour l alphab tisation le point de vue de Lire et crire Etat des lieux des initiatives structures et types d actions Les apprenants Gr ce l enqu te annuelle de Lire et crire Communaut fran aise men e aupr s de 173 op rateurs 83 Bruxelles 88 en Wallonie et deux agissant sur l ensemble de la Communaut fran aise on peut cerner de fa on pr cise le public qui fr quente les formations en alphab tisation Cette enqu te livre des donn es quasi exhaustives recueillies en 2002 2003 aupr s de la plupart des op rateurs d alphab tisation du r seau associatif L analyse qui suit concerne lorsque c est possible uniquement la situation en Wallonie Age et nombre Ce qui frappe d abord c est l augmentation du nombre d apprenants en R gion wallonne En une douzaine d ann es il a plus que quintupl passant de 1 235 pr s de 7 000 hors prisons Par ailleurs plusieurs op rateurs ont renseign le nombre de personne
6. cole et analphab tisme Un nombre important de personnes ne savent pas ou tr s difficilement lire et crire alors qu elles ont suivi toute leur scolarit en Belgique pays o l obligation scolaire est en vigueur La chose est tellement impensable que pour beaucoup elle est extr mement difficile admettre Et pourtant Parcours scolaires En 1995 Lire et crire r alisait aupr s d apprenants belges une enqu te qui a mis en vidence des donn es relatives leur scolarit si la quasi totalit des apprenants interrog s 91 ont fr quent l en seignement primaire seulement 51 l ont termin et peine 33 y ont obtenu le certificat d tude de base CEB qui est cens valider les comp tence acquises par tous les enfants Ce dernier chiffre attire l attention sur l cart existant entre l obtention du certificat et l acquisition permanente de la lecture et de l criture puisque certaines personnes ont termin l enseignement primaire et obtenu le CEB tout en tant analphab tes l ge adulte aus AVEL RAISON MADAME s VORE fils NE LiT PAS TR S bien Ais IL PEUT WAND MEME amer EN 6 ws 0 vb vus FA wi Par ailleurs il ressort que 30 des apprenants belges interrog s ont t orient s vers l enseignement sp cial au cours de leur scolarit primaire Un autre indicateur retient notre attention l estimation par les adultes de l ge auquel ils ont d croch 57
7. du travail mener en amont de l alphab tisation des adultes il est inimagi nable de travailler la rem diation sans mettre parall lement en place avec l ensemble des acteurs de l ducation des dispositifs de r flexion et d action qui permettront de r duire la production et la reproduction de l exclusion scolaire et de l illettrisme 4 Scolarit obligatoire jusqu 14 ans en 1914 application effective en 1919 et prolongation de l obligation scolaire de 14 18 ans Loi du 29 juin 1983 5 Voir notamment l enqu te PISA 2000 Program for International Students Assessment r alis e par l OCDE et qui value les comp tences des l ves de 15 ans dans 32 pays 16 Vers un plan wallon pour l alphab tisation le point de vue de Lire et crire R duire le d ficit d mocratique Prendre en compte le fait qu une partie de la population ne sait ni lire ni crire Intensifier la sensibilisation De mani re g n rale le grand public conna t peu l existence de l illettrisme en Belgique Pour la plupart des gens le rapport l crit est d ailleurs vu d une mani re dichotomique il y a les personnes scolari s es qui ne souffriraient donc d aucun probl me d analphab tisme et les autres Une perception on s en doute tr s loign e de la r alit Si l on veut permettre au grand public de comprendre le ph no m ne de l analphab tisme et par l de s impliquer une information g
8. Vers un plan wallon pour l alphab tisation Le point de vue de Lire et Ecrire Ouvrage collectif sous la direction e Lire et Ecrire e n Wallonie O O O O e Ce document a t produit par l quipe de Lire et crire en Wallonie Anne Bister Etienne Carlier Yga lle Dupriez Antonio Galuppo Anne Gilis Karim Majoros Nathalie Toupet et Laetitia Van Cauwenberge avec l impulsion et les ressources du conseil d administration de Lire et crire Wallonie Dimitri Barthelemy Anne Binet Dominique Brasseur Marie Caroline Collard mile Delvaux Jacques Destordeur Nathalie Donnet Michel Habran Claire Houart Albertine Jordao Jo lle Ledent Jean Louis P ters Jean Marie Schreuer Etienne Struyf Patrick Vanneste Christou Verniers Huguette Vlaeminck Les auteurs remercient l ensemble des personnes qui les ont inform s soutenus critiqu s encadr s dont Nadia Baragiola Jacques Bosman Samuel Colpaert Bruno Coppens Jacques Cornet Philippe Courard Maryline De Beukelaer Jean Claude Dewinte R gis Dohogne Georges Dutry Alain Leduc Denis Magermans Rose Marie Nossaint Marc Reverberi Catherine Stercq tous les apprenants et les institutions qui ont particip aux enqu tes du chapitre 2 le Segec ATD Quart Monde Adeppi Changement pour l galit le Centre de m diation des gens du voyage et surtout Catherine Basti
9. L enseignement de Promotion sociale EPS propose une vaste gamme de formations organis es suivant un horaire g n ralement compatible avec une activit professionnelle pour acqu rir un titre d tudes non obtenu durant la formation initiale ou pour continuer sa formation personnelle et profes sionnelle En 200333 sur les 118 tablissements de Promotion sociale en R gion wallonne 14 dispensaient des modules d alphab tisation 33 des modules de formation de base et 23 des modules d apprentissage du fran ais pour non francophones 4 Globalement les modules d alphab tisation tels que nous les entendons ne repr sentent qu une tr s petite part de l ensemble de l offre en alpha dans la R gion 1 2 du public inscrit en Promotion sociale L offre de cours de fran ais pour non francophones tous niveaux est par contre plus d velopp e et accueillait en 2000 2001 au moins 4 8 des inscrits Tous les niveaux sont pr sents y compris d butants mais en g n ral ces cours ne sont accessibles qu aux personnes ma trisant l crit dans leur langue Outre cette difficult d acc s majeure l offre en fran ais est notablement insuffisante notamment pour les personnes scolaris es dans leur pays d origine qui n ont pas leur place dans les dispositifs d alphab tisation Un d compte r alis fin 2003 par Lire et crire montrait qu il existait suffisamment de personnes en attente et d coles volontaires pour ouvrir imm diat
10. heb Gea eee seven 64 e Le plan d action pluriannuel relatif l habitat permanent dans les quipements touristiques 64 du Voyage donnees doen ns etats 64 C Autres comp lences is net bn rte rene 65 e Les Missions r gionales pour l insertion et l emploi 65 gt Communaut fran aise 66 Ae l ducation initiale OMR Te ARE 66 e Les Centres d ducation et de formation en alternance CEFA 66 e Les classes passerelles pour primo arrivants 66 Dispositifs d ducation et de formation des adultes 67 Enseignement an he ate a are SS Sean NE 67 e Venseignement de Promotion sociale EPS 67 L enseignement distance EAD 67 Bois Cultures 68 e ducation AN Ne 68 e Programmes de formation de cadres socioculturels 69 Centres et foyers culturels ccc eee eee Eag 69 Autres disposi ins een agai caked ox Wh Ad na Date ene re 70 e coles de devoirs EDD coins ee ok sos GI Fe a Pure 70 ma sr E Os te 71 tes
11. non en tant qu illettr s mais en tant que citoyens en raison de leurs besoins et de leurs projets Ce mode de fonctionnement plus riche mais aussi plus complexe ne peut atteindre son plein d velop pement que si la place des adultes illettr s et le r le des op rateurs d alphab tisation sont clairement reconnus dans les diff rents dispositifs de formation d int gration ou de promotion culturelle et sociale Ce qui implique notamment que ces diff rents acteurs puissent organiser des formations en alphab tisation en fonction des besoins de leurs publics et que celles ci puissent tre prises en charge au sein m me de leurs modes de subventionnements publics seule garantie formelle que les besoins des personnes seront effectivement pris en compte l o elles se trouvent 18 On lira dans les propositions l importance que nous accordons des plateformes partenariales autour de l illettrisme en R gion wallonne 19 ducation permanente insertion socioprofessionnelle int gration des personnes immigr es plan Zen formation continu e d adultes acteurs associatifs entreprises Promotion sociale Centres de formation en alternance Centres R gionaux d int gration Vers un plan wallon pour l alphab tisation le point de vue de Lire et crire 53 Etat des lieux des initiatives Etat des lieux de la prise en compte Les initiatives prises par les institutions Les analyses voqu es ci apr
12. tablir entre les diff rents acteurs de la formation et de l insertion socioprofessionnelle pour r pondre au projet des demandeurs d emploi Pour que les personnes analphab tes ne fassent pas les frais d une politique de formation insertion de plus en plus cr mante il est n cessaire de passer par une large sensibilisation des agents relais que sont les travailleurs des EFT OISP le personnel du Forem Conseil et Formation les enseignants et directions de la Promotion sociale etc Cette sensibilisation devra se faire avec les apprenants concern s par ces fili res de formation et en s appuyant sur les actions d j tent es ou r alis es par certains acteurs de l Insertion socioprofessionnelle qui seront membres des plates formes La sensibilisation portera aussi sur le principe et l int r t de la discontinuit de la formation L image trop souvent r pandue est qu une personne qui sait pas lire doit suivre un cours d alphab tisation avant tout autre chose qu elle pourra ensuite entrer en pr qualification puis en formation qualifiante avant de pouvoir enfin chercher une emploi La r alit des personnes est cependant bien diff rente elles souhaitent trouver un emploi tout de suite commencent une formation puis l arr tent pour diff rentes raisons ne souhaitent faire que l alpha ou pas d alpha D une mani re g n rale on reconna t aujourd hui l importance d offrir aux personnes d sireuses de se for
13. tranger ou encore pour estimer l importance de l analphab tisme parmi les d tenus Par ailleurs les programmes de recherche d velopp s dans les ann es 80 sur la pauvret qui ont soulign la corr lation entre faible niveau de revenu et faible niveau d tudes ont permis la r colte de donn es partielles aupr s de publics cibl s b n ficiaires de l aide sociale etc Derni re tude en date fran aise celle l celle de l INSEE qui conclut partir du testing d un chantillon repr sentatif que 12 de la population fran aise est en tr s grande difficult de lecture et criture 3 partir de ces donn es tout en refusant la d rive qui tend lever sans cesse le seuil partir duquel un individu est consid r comme analphab te Lire et crire estime 10 de la population les adultes en grande difficult par rapport l crit Un chiffre qui se situe la limite inf rieure des fourchettes g n ralement avanc es NOUS PAS NoTRE OFFAL PAS INTEARSSER de POPULATION A tee Bes SMS NO h st MoBiL PROMOTION AL Nas De SMS JAAA 19 International Adult Literacy Survey d j cit e Les r sultats de la Flandre sont analys s in Van Damme D Van de Poele Verhas selt Hoe geletterd gecijferd is Viaanderen Garant Leuven 1997 20 Se r f rer notamment l tude PISA Pr
14. Le Maribel social 44 Syst me permettant aux employeurs d un secteur de mettre en commun une partie des cotisations patronales dues pour leurs travailleurs dans un fonds sp cifique Les sommes ainsi disponibles dans ce fonds permettent de cr er de nouveaux emplois dans chaque secteur Emplois qui visent la r duction de la p nibilit du travail Les employeurs du secteur de l alphab tisation des diff rentes commissions paritaires du Non marchand4 gt peuvent b n ficier de ce syst me C est le cas notre connaissance uniquement Lire et crire o 8 emplois ont t cr s en R gion wallonne C est videmment tr s mince La complexit du syst me de calcul des dotations du Fonds Maribel social fragilise actuellement le dispositif qui pourtant a fait ses preuves en permettant la cr ation de plus de 400 emplois dans le secteur associatif Les Initiatives locales d accueil ILA Cr es fin 1999 dans le cadre de la r forme du syst me d accueil des demandeurs d asile et des r fu gi s qui a remplac l aide conomique par une aide mat rielle organis e l chelle locale CPAS les ILA sont les structures d accueil l chelle locale des demandeurs d asile en phase de recevabilit L administration f d rale de l Int gration sociale qui les organise oblige chaque ILA pr voir un syst me d enseignement des langues et de l alphab tisation Les CPAS ont toute libert dans l organisation de ces cours C
15. Soit une augmentation de 1 123 formateurs ETP Ces activit s de formation au sens propre n cessitent un ensemble de missions connexes comme l ad ministration et la gestion la coordination p dagogique la formation de formateurs et les centres de ressources la direction la sensibilisation la recherche etc On peut estimer en dehors des prestations des plates formes chiffr es plus haut et en prenant appui sur la structure actuelle du personnel dans le secteur que 582 personnes sont n cessaires pour rencontrer ces missions contre 77 actuellement soit une augmentation de 505 personnes ETP2 D s lors Lire et crire revendique une augmentation de 1 628 ETP pour pouvoir offrir 12h par semaine de formation de qualit 10 des personnes analphab tes et en assurant la sensibilisation la mutua lisation des ressources et la coordination qui vont de pair avec le mod le de d veloppement en vigueur actuellement Car nous estimons que toutes les structures qui le souhaitent doivent pouvoir mettre en place de l alphab tisation pour leur public Une augmentation du personnel de cette ampleur doit bien entendu tre effectu e dans la dur e pour que l ensemble des acteurs concern s participent l laboration de la politique locale et pour pouvoir r injecter dans le dispositifs les r sultats des diff rentes recherches et pour pouvoir construire des dispo sitifs de formation de grande qualit avec les personnes analphab tes con
16. est ce qui permet actuellement des collaborations entre des associations du r seau d al phab tisation et des ILA Soit les personnes h berg es en ILA participent aux formations dans les asso ciations soit celles ci envoient des formateurs dans les ILA46 Malgr l obligation de cette formation pour chaque demandeur d asile h berg et son subventionne ment celle ci n est pas syst matiquement mise en uvre et le niveau de qualit est fort variable Lire et crire estime qu il est pr f rable que les cours soient organis s en dehors du lieu de vie or ce n est pas toujours le cas De m me il est plus sain que les demandeurs d asile puissent int grer des groupes de personnes n tant pas dans la m me situation administrative Il a une grande fluctuation du nombre et du type de personnes h berg es ce qui n cessite des p dagogies adapt es Voir aussi page 76 Fonds europ en pour les r fugi s Les prisons En R gion wallonne une offre d alphab tisation est organis e dans 5 prisons sur 10 Dinant Jamioulx Huy et Marneffe Andenne St Hubert Les volumes horaires varient de 3 12h par semaine et concer nent au maximum 150 d tenus par an Les formations sont donn es par plusieurs associations diff rentes dont l Adeppi 8 et Lire et Ecrire Le financement de la formation se fait via la reconnaissance comme OISP ou association d ducation permanente Le suivi du cursus de formation d une priso
17. Certaines au nom des comp tences d cret et r pondant aux exigences des parents strat gie de r ussite sociale vont exiger beaucoup et reconna tre peu excluant ainsi les jeunes des milieux populaires implicitement par une subtile autos lection l entr e ou explicitement par l chec scolaire D autres au nom de l panouissement de l enfant de l galit et de la tol rance d cret tout pareil travers des rapports ambigus avec les familles sans r elle confrontation et ou sous la pression des jeunes eux m mes vont renoncer aux exigences apportant ou non de la reconnais sance chacun cocoonant plus ou moins dans une communaut d cole et ou de classe construisant la paix sur l absence de conflits et donc sur l absence d apprentissages D autres enfin pour qui la reconnaissance des familles appara t comme une menace entrent au contraire dans une guerre scolaire qui ne porte que sur les identit s et qui interdit tout travail sur les apprentissages Si cette tendance est ais e d noncer bien plus complexe est le travail d analyse qui permet de mieux comprendre sur quoi porte la reconnaissance et quand l exigence devient d j de l identit Et si comprendre est d j difficile agir et savoir comment agir l est encore bien plus comment reconna tre sans renoncer et comment exiger sans d nier Reconna tre Reconna tre c est d abord accepter que nous sommes tous pris l insu de notre plein gr d
18. Les analpasb tes Quoi Qui Les analphab tes M enfin Le probl me ne doit pas tre grave On les entendrait sinon Non On n entend pas Les cris de ceux qui ne savent crire L ire de ceux qui ne savent lire Ils restent l sans mot dire Mot dire Maudits mots si difficiles dire A apprivoiser Ils savent qu il existe le droit d expression le droit de r ponse le droit l image le droit de regard Eux c est droit dans le mur Alors ils se retirent les analpasb tes Ils sentent qu ils d rangent A la soci t ils pr sentent leurs exclus Excluez moi de vous d ranger Excluez moi de ne pas savoir d chiffrer ce qu un enfant de 7 ans parvient faire Excluez moi d tre ce que je fuis Mais il y a Lire et crire leur porte parole leur porte foi A Lire et crire les analpasb tes r vent de faire le mur le mur de la honte pour enfin tre livres Lire ne vientil pas du latin liber Oui devenir des hommes livres pr ts jeter l encre pour crire ensemble car ce sont des naufrag s solidaires les analpasb tes Qui lit se lie Qui relit se relie au monde Plus d exclusion du coup Combattre l analphab tisme C est un choix de soci t Des exclus si y en a un peu plus je vous les mets quand m me Combattre l analphab tisme c est apprendre ou laisser Et a ne langage que nous Bruno Coppens Jongleur de mots Augmenter pour tous l accessibilit la for
19. Si la soci t ne se donne pas pour projet la participation de tous dans toutes les sph res de la vie l alphab tisation ne peut rien que former des gens qui seront renvoy s leur d sesp rance Nous sommes persuad s qu on est analphab te on le devient on le reste quand bien m me on suit des cours d alphab tisation tant qu on n est pas partie prenante des circuits de participation de communication et d expression culturelle et sociale politique et conomique et que d s lors on n a pas de raisons de lire 3 analphab te qui n a pas fr quent l cole et n a donc pas appris lire et crire illettr qui ne sait ni lire ni crire malgr un passage plus ou moins long l cole ces mots jalonnent le document et seront utilis s comme synonymes tout comme analphab tisme et illettrisme 1 D finition de l analphab tisme selon l Unesco 1958 2 Sterca C Trente ans d alphab tisation en Belgique o en sommes nous in Alpha 97 Formation de base et environnement institutionnel ouvrage publi sous la direction de J P Hautecoeur Institut de l Unesco pour l ducation Qu bec 1997 409 pp 205 230 3 Op cit 14 Vers un plan wallon pour l alphab tisation le point de vue de Lire et crire R duire le d ficit d mocratique PARTICIPEZ ws Ww 10 l L analphab tisme un produit de l organisation de notre so
20. aise pour l alpha Relevons que 35 autres associations proposent de la formation de base sans proposer d activit s d alphab tisation au sens restreint du terme En 2004 le budget total de l ducation permanente de la Communaut fran aise est de 21 millions d euros pour l ensemble de son territoire et couvre bien d autres secteurs que l alphab tisation Le nouveau d cret entr en vigueur le 1 janvier 2004 r organise et refinance le secteur mais n ces site des moyens importants qui ne rendront l application effective et pleine du d cret que dans plusieurs ann es Le d veloppement des associations d ducation permanente dont l alpha qui pourraient tre mieux financ es par ce biais se voit par cons quent ralenti En outre cela emp che de nouvelles asso ciations d tre reconnues et financ es alors qu une s rie d entre elles travaillent d j offrir des forma tions d alphab tisation 37 Source site du Service de l Education permanente www educperm cfwb be avril 2004 38 l exception des r gionales de Lire et crire d Alpha 5000 et d Alpha Mons Borinage 68 Vers un plan wallon pour l alphab tisation le point de vue de Lire et crire Etat des lieux des initiatives Programmes de formation de cadres socioculturels3 C est le Service de la Jeunesse et de l ducation permanente qui soutient la formation du personnel salari ou b n vole des associations reconnues d ducatio
21. analphab tisme soit prise consid ra tion par les centres de validation via la possibilit de valider des comp tences sur base de tests non exclusivement crits Lire et crire revendique galement que cette validation puisse tre acquise comp tence par comp tence Lire et crire revendique 8 que les comp tences base soient reconnues comme comp tences profession nelles et qu elles soient ce titre valid es de m me qu une s rie de comp tences transversales qui conf rent la personne un certain niveau d employabilit au del de la connaissance de gestes techniques qui peuvent ventuellement tre acquis dans l entreprise Sant Les apprenants voquent r guli rement la difficult de leurs rapports avec les praticiens de la sant Personnel hospitalier et m decins en t te les informations sont laborieuses obtenir et comprendre Une sensibilisation de qualit de l ensemble des acteurs de la sant personnel mutuelliste m decins infirmiers personnel d accueil en h pital etc rev t donc une grande importance afin d am liorer la relation et la communication le suivi des traitements compr hension des enjeux l expression des diffi cult s et angoisses 15 Formule de formation en alternance dispens e par l IFAPME 16 Un examen d entr e est organis pour le jeune qui poss de un CEB mais qui n a pas termin sa deuxi me professionnelle 17 Cr par un accord de coop ration en
22. crit Elle doit aussi pouvoir faire merger la demande en mati re de formation et toucher les publics les plus exclus de l information partir de leurs attentes Se rendre accessibles La formation en alphab tisation ne peut devenir une obligation ou une solution type pour toute personne illetr e La prise en compte des difficult s d une partie de la population voluer dans un univers o certaines informations essentielles sont communiqu es par crit doit devenir naturelle L illettrisme entra ne au quotidien dans la vie professionnelle ou en dehors une s rie de difficult s lors des d placements lire une carte le nom des rues les dans la compr hension de documents formulaires administratifs notice de m dicament mode d emploi de t l viseur lors des courses comparer des produits pour comprendre des consignes de s curit ou lire les horaires de bus pour d utiliser les nouvelles technologies de plus en plus pr sentes dans les diff rents services dans les banques dans les bureaux de poste dans les gares Consid rer alphab tisation comme une condition une vie d cente comme un pr alable l exercice de la citoyennet la formation l emploi c est exclure une nouvelle fois les personnes analphab tes Si l analphab tisme g n re des probl mes dans la mesure o la ma trise de l crit est pr suppos e dans le cadre des activit s de la vie quotidienne il faut
23. de lecture peuvent d passer la honte et l chec ant rieur pour acqu rir les comp tences de base que sont la lecture et l criture si l on tient compte de leurs d sirs r alit s et exp riences La conviction aussi que chacun est concern Enseignant syndicaliste formateur fonctionnaire employeur habitant parent nous pouvons tous faire quelque chose pour que les sp cificit s des personnes analphab tes soient r ellement prises en compte et pour que l analphab tisme disparaisse de notre soci t Ce quelque chose reste bien souvent r fl chir construire ensemble C est pour entamer cette r flexion cette co construction que Lire et crire a pris l initiative de ce document Esp rons qu il puisse cheminer tre confront d autres r alit s et points de vue que les n tres voluer Le chemin est ouvert disions nous en introduction Mais il reste le tracer ensemble tous ensemble Lire et crire en Wallonie juin 2004 110 Vers un plan wallon pour l alphab tisation le point de vue de Lire et crire Conclusion Tous capables Tous concern s L appel est lanc Absolument toutes les r actions critiques et propositions ce document sont bienvenues Vous pouvez soit contacter LIRE ET ECRIRE WALLONIE 42 rue de Marcinelle 6000 Charleroi t l 071 20 15 20 courriel coordination wallonne lire etecrire be ou contacter la r gionale de Lire et Ecrire
24. de participation des personnes la vari t des r alit s v cues par les personnes en situation d illettrisme les divers degr s de sensibilisation des acteurs de la soci t tout cela participe dessiner les contours d une probl matique extr mement complexe Les r ponses ou plut t les hypoth ses de r ponses devront donc permettre une v ritable analyse de ces l ments Cette analyse d bouche notre sens sur une double conclusion sur un double enjeu il faut la fois d velopper un v ritable plan d alphab tisation visant faire dispara tre l analphab tisme et int grer effectivement dans notre soci t chaque personne qu elle soit analphab te ou non La vision que la soci t de l analphab tisme doit donc voluer pour que chacun value ses pratiques professionnelles ou personnelles Modes de communication organisation des institutions m thodes p dagogiques choix d affectation des moyens participation d mocratique peuvent tre devraient tre valu s l aune du fait que 10 des habitants de notre R gion ne savent ni lire ni crire Certes ce changement de point de vue est difficile et compliqu Mais il rel ve avant tout d une conviction La conviction d une part que tous les enfants qui fr quentent l cole primaire sont capables d apprendre lire crire et calculer vers l ge de 7 ans si l cole en fait son objectif essentiel Et d autre part que tous les adultes en difficult
25. destination de demandeurs d emploi et de travailleurs et un volet de sensibilisation Ces soutiens financiers wallons devraient concerner aussi d autres structures que Lire et crire afin de pouvoir couvrir tous les types d actions et de publics En mai 2002 les autorit s bruxelloises approuvaient le Plan bruxellois pour l alphab tisation Ce Plan fait de l alphab tisation un champ d intervention important et structur b n ficiant de moyens accrus tant en personnel octroi de 90 postes ACS en trois ans qu en budget de fonctionnement La Communaut fran aise va galement apporter d importantes ressources compl mentaires moyen terme largissement d ici 2007 du budget de l alphab tisation dans le secteur de l ducation permanente par l application du nouveau d cret du 17 juin 2003 ouverture de nouvelles classes d alphab tisation dans l enseignement de Promotion sociale octroi de budgets suppl mentaires pour la formation des forma teurs la sensibilisation des acteurs sociaux etc Par ailleurs la Communaut fran aise s est engag e soutenir le d veloppement d une politique int gr e en mati re d alphab tisation dont on peut retenir la conf rence interminist rielle qui a d bouch fin 2003 sur un accord de coop ration entre tous les ministres concern s au niveau f d ral communautaire et r gional visant renforcer et coordonner les politiques qu ils d veloppent en mati re d alphab tisation
26. e un enseignement qui donne effectivement chacun les outils qui lui permettent d tre r ellement acteur de sa propre existence l expression culturelle et l acc s la richesse culturelle de notre soci t la mobilit Dans ce combat pour une r elle participation de tous la vie sociale culturelle conomique et politique nous avons une exp rience et un point de vue Et c est partir de notre r alit que nous allons faire des propositions pour apporter modestement notre pierre ce travail commun Les finalit s de soci t les r alit s de l analphab tisme l clatement des financements voqu s dans l ensemble des pages qui pr c dent d montrent la n cessit de mettre en place une politique globale coh rente en mati re d alphab tisation de formation des personnes infra scolaris es et de prise en compte de la sp cificit des personnes analphab tes dans l ensemble des lieux de vie Cependant laborer cette politique doit se faire avec l ensemble des acteurs concern s de mani re ce qu elle prenne appui la fois sur les ressources et r alisations actuelles mais aussi sur l analyse des besoins et des objectifs de tous commencer des personnes concern es Nous imaginons trois grands objectifs g n raux 1 Pour une cole de la r ussite de tous 2 Pour une meilleure prise en compte des personnes analphab tes 3 Pour une augmentation de l offre de formation p
27. estiment avoir d croch avant l ge de 13 ans et 32 avant 8 ans c est dire l ge qui corres pond l apprentissage de la lecture et de l criture Enfin pr s de la moiti de ces personnes s est sentie rejet e par l institution scolaire L analphab tisme des adultes autochtones appara t donc bien comme la cons quence directe du d cro chage et de l chec scolaires 8 D apr s Lire et crire en Wallonie Pour avancer dans une politique de lutte contre l illettrisme l ments pour un plan d action en R gion wallonne 1998 p 32 9 Francophones premi re langue ayant suivis leur parcours scolaire en Belgique Vers un plan wallon pour l alphab tisation le point de vue de Lire et crire 31 C est quoi l analphab tisme Une cole qui exclut l vidence l cole ne parvient pas assurer tous les l ves des chances gales d mancipation sociale pourtant l une de ses missions prioritaires puisqu une partie importante de ceux ci ne maitri sent pas un certain nombre de comp tences et de savoirs qui leur permettront d tre citoyens part enti re et acteurs de leur propre existence Malgr des efforts suivis et de multiples r formes l enseignement contribue toujours reproduire les in galit s existantes transformant des in galit s sociales en in galit scolaires qui elles m mes parti cipent aux in galit s sociales Deux sources tayent ces diff ren
28. j voqu es il est n cessaire de r fl chir l orga nisation de l enseignement technique et professionnel ainsi qu aux moyens investis dans les CEFA Le Conseil de l ducation et de la formation souhaite que soit mise en uvre une cole qui devrait permettre tout jeune d entrer dans l enseignement qualifiant par choix plut t que par rel gation Lire et crire retient parmi les 14 propositions du CEF allant dans ce sens qu il faut d finir les comp tences et savoirs communs aux diff rents types d Humanit s que chaque jeune issu de l enseignement secondaire qualifiant poss de une qualification reconnue et ait eu la possibilit conform ment son projet d acqu rir les comp tences pour poursuivre ses tudes dans au moins une des formes de l enseignement sup rieur organiser l enseignement de transition pour accueillir des jeunes confront s des difficult s scolaires et qui n ont pas le projet de suivre une formation qualifiante e mettre en place des structures d accueil et d encadrement de projet personnel j organiser des parcours d apprentissage par modules e faire de l cole un lieu o les jeunes s panouissent et pour cela promouvoir les pratiques d mocratiques familiariser les l ves aux crit res et indicateurs d va luation utilis s reconna tre les jeunes dans toutes leurs dimensions former les jeunes l exercice du mandat ancr
29. jour e les pratiques p dagogiques en Promotion sociale soient modifi es pour privil gier d abord le fran ais oral certaines personnes pass es en Promotion sociale reviennent Lire et crire en sachant fort bien la grammaire et la conjugaison et en demandant d apprendre parler D autre part seuls certains demandeurs d asile peuvent s inscrire comme demandeurs d emploi Et si cette situation a vari et varie d une direction r gionale du Forem l autre elle tend globalement se rar fier Les demandeurs d asile ont donc moins qu avant la possibilit de s inscrire en formation et de b n ficier d un contrat de formation que ce soit en Promotion sociale en EFT OISP au Forem Le nouveau d cret r gissant les EFT OISP permettra l inscription en formation des demandeurs d asile dont le s jour en Belgique est autoris ne fut ce qu en vertu des diff rentes proc dures d appel Mais ce d cret n est pas encore d application et ne le sera sans doute pas avant fin 2004 Et cette disposi tion ne permettra pas aux personnes de s inscrire comme demandeuses d emploi et de b n ficier des avantages du contrat de formation Lire et crire demande qu une concertation soit tablie entre les minist res wallons des Affaires sociales et de l Emploi et de la Formation et le minist re f d ral de l Int gration pour que l ensemble des deman deurs d asile puissent s inscrire comme demandeurs d emploi jusqu l puis
30. qui pourront alors orienter les personnes concern es vers des formations Mais assez logiquement comme eux m mes ont trouv une place en alphab tisation ils ne font pas de cette requ te une priorit 20 De tr s nombreuses r actions des apprenants concernaient leur v cu de racisme 58 Vers un plan wallon pour l alphab tisation le point de vue de Lire et crire Etat des lieux des initiatives Sources de financement o o o o o actuelles et potentielles Lire et Ecrire s est attel ici fournir une photographie la plus compl te possible des financeurs du secteur de l alphab tisation Mais malheureusement le lecteur ne trouvera pas un ensemble de donn es exhaustives concernant les diff rentes sources de financement de alphab tisation en Wallonie pour une raison fort simple l information de qualit en la mati re n est centralis e ni v ritablement acces sible pour une s rie de lieux Ce qui explique galement pourquoi certaines parties comportent plus d informations que d autres Parall lement cette photographie aura permis de d terminer les publics qui parce qu ils ne sont int gr s aucun dispositif ne b n ficient d aucun financement pour suivre une formation en alphab tisation Ce premier travail n cessite d tre compl t de fa on permanente par l ensemble des partenaires et gon pouvoirs publics
31. s manent de l enqu te d j mentionn e au chapitre 2 25 men e aupr s de 300 institutions publiques associations coles organismes d insertion socioprofessionnelle CPAS ALE Forem ou entreprises Il ressort de cette enqu te qu une large majorit des institutions interrog es affirment prendre des initia tives en mati re d analphab tisme Ce r sultat lev s explique par le fait que la plupart des institutions concern es avaient d j t en contact peu ou prou avec Lire et Ecrire Une offre de formation Parmi les 188 institutions qui prennent des initiatives en alphab tisation seule une minorit 17 orga nise elle m me des formations destination du public Certaines institutions 13 dispensent des cours de remise niveau parall lement ces cours d alphab tisation Bien s r peu d organisations ont pour vocation ou pour possibilit d organiser elles m mes des cours d alphab tisation D autres 31 aiguillent oralement les personnes analphab tes vers des organismes dont elles estiment qu ils pourront r pondre leurs besoins D autres dispositifs sont galement mis en place par les insti tutions appel un crivain public pour aider remplir des documents et promotion de l alphab tisa tion via des affiches et tracts Une grande partie des tablissements interrog s semble uniquement g rer l analphab tisme au jour le jour un vingti me de ceux qui prennent des initiati
32. veloppement r gional FER Fonds europ ens pour les r fugi s FIPI Fonds d impulsion la politique des immigr s FLE Fran ais langue trang re FOPA Institut de formation en sciences de l ducation pour adultes FOREM Formation emploi FSE Fonds social europ en FUNOC Formation pour l universit ouverte de Charleroi IALS International adult literacy survey IBFFP Institut bruxellois francophone de formation professionnelle IFAPME Institut de formation en alternance des petites et moyennes entreprises ILA Initiative locale d accueil INS Institut national de statistique INSEE Institut national de la statistique et des tudes conomique France ISCO Institut sup rieur de culture ouvri re ISP Insertion socioprofessionnelle LEE Lire et Ecrire NTIC Nouvelles technologies de l information et de la communication OCDE Organisation de Coop ration et de D veloppement Economique OISP Organisme d insertion socioprofessionnelle PISA Program for international students assessment PMTIC Plan mobilisateur pour les nouvelles technologies de l information et de la communication PRC Programme de r sorption du ch mage RW R gion wallonne SEGEC Secr tariat g n ral de l enseignement catholique TIC Technologie de l information et de la communication UNESCO United nations educational scientific and cultural organization VOCB Vlaams ondersteuningscentrum voor de basiseducatie 112 Vers un plan wall
33. 0 5 3 0 8 9 3 B 73 8 16 1 8 1 1 5 Total 1 res 30 6 6 3 1 5 8 5 3 me G n rale 22 5 3 5 0 7 10 2 3 me Techniques Transition 48 6 11 7 2 3 22 9 3 me Techniques Qualification 64 5 19 2 6 9 31 0 3 me Professionnelle 74 9 22 8 12 0 21 8 Total 3 mes 44 6 11 5 4 6 17 7 6 me G n rale 28 4 6 1 2 3 4 6 6 me Techniques Transition 60 2 16 6 8 1 7 6 Techniques Qualification 73 8 22 2 17 2 8 7 6 me Professionnelle 80 3 25 7 21 3 9 6 Total 6 mes 52 9 15 0 10 4 6 9 Ce tableau refl te aussi tr s bien la hi rarchie des fili res de notre enseignement du G n ral au Profes sionnel et la fonction de rel gation que remplit un enseignement professionnel charg des l ves dont on ne sait que faire En effet si en 3 G n ral seuls 0 7 des l ves accusent un retard de trois ans ou plus ils sont 2 3 en Techniques de transition 6 9 en Technique de qualification et 12 en Professionnel L obligation de terminer les primaires en sept ans et le fait qu il existe une possibilit d obtenir son CEB en premi re accueil et en 2 Professionnelle expliquent que certains l ves sortent de l enseignement primaire sans CEB Cette possibilit tant rarement mise en uvre on estime environ 10 le nombre d l ves g s aujourd hui de 18 23 ans qui n ont pas obtenus leur CEB bien qu ayant enti rement suivi leur scolarit primaire en Belgique 2 Estimati
34. Cf Bastyns amp Nossent op cit 25 Lors du recensement de 1991 donc apr s une collecte de donn es exhaustive cette cat gorie repr sentait 40 de la popu lation les donn es du recensement 2001 ne sont toujours pas disponibles 36 Vers un plan wallon pour l alphab tisation le point de vue de Lire et crire C est quoi l analphab tisme Analphab tisme et ch mage Les mutations actuelles du monde du travail recours de plus en plus fr quent l crit mobilisation de capa cit s de communication appui sur l autonomie des travailleurs fragilisent les personnes qui ne maitrisent pas l crit ou le maitrisent mal et par cons quent les exposent davantage au ch mage Elles sont les premi res victimes de restructurations et licenciements Et une fois au ch mage les risques d enlisement sont videm ment beaucoup plus importants pour ces personnes que pour celles qui sont fortement scolaris es En R gion wallonne le taux d emploi c est dire la proportion de personnes qui travaillent par rapport la population totale en ge de travailler est de 56 26 Ce taux est troitement li au dipl me plus le dipl me est bas plus le taux d emploi est bas Ainsi seuls 31 des personnes ayant au maximum le CEB ont un emploi Ce taux passe environ 50 pour les personnes ayant le CESI secondaire inf rieur et d passe 80 pour les personnes ayant un dipl me de l enseignement sup rieur Pa
35. Rappelons encore que si l cole est dans notre soci t un des principaux lieux des apprentissages elle est loin d tre le seul pensons simplement l apprentissage sur le tas comme tous les espaces de formation non scolaires et ou non certifi s Ainsi une personne peut tre qualifi e dans un m tier tout en tant infra scolaris e et l inverse une personne peut avoir plus que le CEB sans tre qualifi e Une autre confusion existe entre analphab te et infra scolaris Nous savons qu un individu peut tre analphab te tout en ayant t scolaris et m me en ayant obtenu le CEB De m me qu une personne peut tr s bien savoir lire et crire en ayant peu ou pas t l cole Ces confusions peuvent s agencer pour alimenter des st r otypes selon lesquels infra scolarisation anal phab tisme et bas niveau de qualification se conjugueraient syst matiquement Enfin il convient de distinguer la notion d employabilit du processus d engagement d un travailleur L employabilit est une notion relative un contexte et rel ve de diverses comp tences et caract ristiques capacit d organisation adaptabilit mode de d placement pr sentation etc Une personne analpha b te a peu de chances d tre consid r e comme employable dans le secteur des assurances mais l tre tout fait dans la construction Par ailleurs des motifs externes son employabilit r elle peuvent vincer un
36. apr s 2006 m me si un simple jeu math ma tique suite l largissement notre rapport au PIB moyen augmente ce qui cache d autant plus les personnes en d ficit r el de comp tences de bases ou exclues du travail 3 D velopper des collaborations entre syst mes de formation de bassins d emploi communs au del des fronti res La mobilit des personnes et des emplois donne forme ces bassins mais la r alit de la formation reste nationale La formation devrait Valoriser les changes de comp tences et la mobilit des travailleurs 4 Mettre gratuitement disposition des op rateurs de formation en alphab tisation des locaux para communaux de qualit pour les formations Des formateurs bien formes Une offre d centralis e professionnelle et de qualit exige des formateurs b n voles ou salari s b n ficiant d une formation de base et continu e de valeur du mat riel p dagogique adapt et vari des centres de ressources un appui technique et m thodologique des locaux ad quats un support administratif financier et de coordination La formation doit reposer sur des m thodes p dagogiques actives participatives centr es sur les exp riences ressources d sirs et projets des participants Il s agit d une condition la fois pour faciliter les apprentissages et pour que la formation soit vecteur d mancipation sociale et personnelle Lire et Ecrire revendique la subsidiat
37. apr s ne refl tent pas forc ment la vision ou l analyse de Lire et crire Vers un plan wallon pour l alphab tisation le point de vue de Lire et crire 29 C est quoi l analphab tisme Malentendus incompr hensions les professionnels interrog s soulignent des difficult s de communica tion Lorsqu ils rencontrent des personnes analphab tes les employ s tentent parfois de reformuler les crits Les personnes illettr es sont souvent complex es Cela entra ne une r serve un repli sur soi a parfois l impression d tre face un mur qu il faut briser 29 Un employ communal Assimilant analphab tisme et non connaissance du fran ais quelques employ s d institutions rel vent galement des probl mes sp cifiques de traduction avec les personnes d origine trang re et le manque ou l absence de traducteur pour pauler les personnes non francophones L enqu te ayant t men e en grande partie dans des institutions connaissant Lire et crire il n est pas vraiment tonnant que tr s peu de professionnels interrog s soulignent une difficult d orientation des personnes analphab tes Autres probl mes rencontr s Dans les organismes d insertion socioprofessionnelle les obstacles l orientation sont plus criants Les grandes diff rences de niveaux entre les stagiaires compliquent la constitution des groupes Dans certains cas les institutions jugeant leur offre inadapt
38. asile et d une intervention cumul e de pr s de 2 millions d euros sur 28 mois pour le partenariat de d veloppement alphab ti sation Une s rie d autres partenariats de d veloppement visent la formation de personnes peu quali fi es le jobcoaching des exp riences d conomie sociale mais aucun autre ne vise sp cifiquement le public infra scolaris et les questions d analphab tisme Malgr la pertinence de ce type de programme comme lieu d exp rimentation et de recherche un certain nombre de probl mes se posent la lourdeur de la gestion et la difficult de se lancer dans de tels projets sans avoir un soutien admi nistratif et informationnel important e la difficult suite aux programmes exp rimentaux d obtenir un financement structurel pour des actions qui ont pu faire la preuve de leur pertinence le risque d utiliser ce type de programme pour financer les actions classiques structurelles L Objectif 3 et le phasing out de l Objectif 1 L Objectif 1 est le programme qui vise le d veloppement et l ajustement structurel des r gions en retard de d veloppement La province du Hainaut en b n ficie pour la Belgique Le phasing out quant lui g re la proc dure d extinction de ce programme au terme de la p riode 2000 2006 L objectif 3 vise l adaptation et la modernisation des politiques et syst mes d ducation de formation et d emploi de chaque pays europ en Ces diff rents prog
39. ces l ments organisationnels l offre de formation en fran ais doit tre drastiquement augment e pour qu elle soit accessible tous les primo arrivants et immigr s qui le souhaitent Pour les personnes infra scolaris es elle serait prise en charge par le secteur associatif de la formation pour les personnes scolari s es dans leur pays d origine la formation doit tre organis e par l enseignement de Promotion sociale Vers un plan wallon pour l alphab tisation le point de vue de Lire et crire 101 Les propositions de Lire et Ecrire On estime qu un volume de 300h de formation en fran ais et de 300h en alphab tisation sont n ces saires pour qu un public primo arrivant infra scolaris puisse avoir les l ments de survie dans l envi ronnement belge Un relev de fin 2003 uniquement aupr s des 8 r gionales wallonnes de Lire et Ecrire montrait que le public et les coles volontaires existent pour ouvrir imm diatement 37 classes suppl mentaires Lire et crire demande qu un accord de coop ration soit conclu avec la Communaut fran aise afin que l ensemble des personnes scolaris es dans leur langue puissent apprendre le fran ais en Promotion sociale sauf si elles ont un parcours ou un v cu tellement difficile qu elles ne peuvent pas tenir dans le syst me scolaire le maintien en formation des demandeurs d asile reste autoris l expiration de leur titre de s
40. collecte de t moignages a permis d identifier une grande demande en mati re d information sur les causes et r alit s de l analphab tisme sur les op rateurs de formation et sur la prise en compte Dans la plupart des cas nombreux sont ceux exprimer la volont de faire quelque chose pour pauler les personnes qui ne peuvent utiliser l crit Les propositions expos es dans le chapitre 4 leur apporteront si ce n est pas une r ponse achev e des pistes de r flexion pour une meilleure prise en compte des personnes analphab tes wes ces Wh Allez A TAN 56 Vers un plan wallon pour l alphab tisation le point de vue de Lire et crire Etat des lieux des initiatives Dans le secteur de la construction Suite aux nombreuses interpellations de travailleurs de repr sentants de travailleurs et d employeurs du secteur de la construction sur la probl matique de la s curit en entreprise Lire et crire a initi un partenariat avec le CNAC Comit national d action pour la s curit et l hygi ne dans la construction En effet de nombreux travailleurs ne parvenaient pas malgr leurs qualifications et comp tences professionnelles obtenir le certificat en s curit de base La non maitrise de l crit s est av r e tre un obstacle majeur la r ussite de cet examen Lire et crire et le CNAC ont donc d cid de s associer pour r
41. concern s pour dresser terme un tat des lieux fiable et utilisable par tous WS SAVED LES D GiNAN CEMENT Des FORMATIONS VALQHABE TISATION JT MULTIPLES Cest Pev COMME WE TUYAUTERIE Co Plexe Vers un plan wallon pour l alphab tisation le point de vue de Lire et crire 59 Etat des lieux des initiatives Communes CPAS D une part les CPAS organisent diverses initiatives d alphab tisation dans leurs services d ISP21 ou en conven tion avec des associations d alphab tisation Ils sont par exemple partenaire des R gies de quartier quand il y en a D autre part ils mettent en uvre une partie de la politique d asile par les Initiatives locales d accueil ILA Enfin ils commencent participer des r seaux locaux pour le droit l alphab tisation ALE Les ALE ont une obligation de formation des personnes qu elles occupent L une ou l autre organise des formations mais pas en alpha notre connaissance d autres ont des partenariats avec des associa tions d autres encore ont fait un don pour qu une structure ext rieure prennent en charge la formation Provinces En Wallonie les Provinces peuvent agir dans une s rie assez large de domaines Elles ont entre autres comp tences d velopp des initiatives en mati re d enseignement d infrastructures sociales et cultu relles de m decine pr ventive et de politique sociale et donc pourraient initier des projets d al
42. cr ation de structures sp cifiques et de soutenir les organismes de formation des personnes handicap es dans leur volont d organiser des cours adapt s notamment un soutien p dagogique subsidiairement d offrir des formations d centralis es dans les lieux de vie ou de travail des personnes handicap es ou d ouvrir des cours sp cifiques pour ce public si des moyens ad hoc sont d gag s Autres comp tences Les Missions r gionales pour l insertion et l emploi 8 Les Missions r gionales pour l insertion et pour l emploi MIRE ont pour fonction d organiser de coor donner et de mener bonne fin des actions d accompagnement social et des s quences de formation en centres de formation tablissements d enseignement et entreprises Ces actions sont destin es l in sertion socioprofessionnelle de demandeurs d emploi qui ne sont pas d tenteurs d un dipl me de l en seignement secondaire sup rieur et qui sont minimex s ou ch meurs de longue dur e ou qui pr sentent une caract ristique compromettant leur insertion socioprofessionnelle Actuellement il n existe apparemment pas d offre de formation ou d action de prise en compte sp ci fique destination des personnes illettr es au sein des missions r gionales 27 Site Internet Awiph l adresse http www awiph be html presentation index html 28 Arr t du Gouvernement wallon du 14 mai 1998 relatif aux Missions r gionales pour l emploi Vers un plan
43. d tenu de pour suivre un parcours de formation adapt et coh rent 4 un statut du d tenu tudiant identique au statut tudiant montant de l allocation d tude am nage ment des horaires etc quels que soient le type de formation le moment de la peine pr ventive ou la prison 5 la prise en compte des femmes d tenues Repr sentant moins de 5 des d tenus l offre de forma tion qui leur est destin e est beaucoup trop restreinte Les Gens du voyage Lire et crire propose que soient mis en uvre des projets d alphab tisation pour les Gens du voyage qui prennent en compte leur mode de vie mobile et leur rythme de vie calendriers de formation adapt s formation itin rante etc Le projet actuel du Centre de m diation des Gens du voyage de la R gion wallonne concerne essen tiellement des Gens du voyage wallons Or on peut s attendre la pr sence de plus en plus importante de populations Rom non francophones originaires des pays de l est Ces populations devront aussi tre prises en compte Encore plus que toute autre au vu des sp cificit s souvent mal connues de ce public les initiatives qui verront le jour doivent tre labor es avec les personnes concern es 34 C est dire plus d un d tenu sur trois Vers un plan wallon pour l alphab tisation le point de vue de Lire et crire 103 Les propositions de Lire et Ecrire Les personnes handicap es Comme on l aura lu au ch
44. de population de natio nalit ou d origine trang re Parmi les probl mes et questions que pose le FIPI e alors qu il s agit d un fonds d impulsion la plupart des projets sont soutenus depuis plusieurs ann es seulement 35 de nouveaux projets par an Il s agit souvent de projets pour lesquels il n existe pas d autre cadre de financement ex de l alphab tisation d adolescents Verviers ou pour lesquels les financements possibles sont minimes Ecoles de devoirs Quid d s lors de l apr s impulsion 43 2 e le budget du fonds n a pas augment depuis plusieurs ann es ce qui quivaut une diminution on observe une tendance accrue au saupoudrage de 1 200 12 000 par projet De 337 projets soutenus en Communaut fran aise en 2002 on est pass 357 en 2003 Une r flexion sur la coh rence d un plancher minimum de subvention est en cours d autant que chaque minist re wallon et communautaire a un droit de tirage sur ce fonds 42 Cette exp rience r alis e Bruxelles et en Wallonie est d taill e dans Le chantier de la reconnaissance sectorielle de l alphab tisation Journal de l Alpha n 131 22 27 43 M me s il existe depuis peu une volont de les financer pour trois ans de mani re r pondre aux besoins de travail sur la dur e 72 Vers un plan wallon pour l alphab tisation le point de vue de Lire et crire Etat des lieux des initiatives
45. de volume alors que l alphab tisation dans la langue maternelle semble s tre stabilis e aux environs de 25 Le public des formations est plut t f minin 58 et plus de la moiti des participants ont entre 25 et 45 ans 16 ont moins de 25 ans 30 des participants sont professionnellement actifs beaucoup n ont pas de revenus propres ou b n ficient de revenus de remplacement 17 Une heure stagiaire c est une heure pendant laquelle un stagiaire est en formation On compte en moyenne 10 heures stagiaires P q 9 9 pour une heure formateur puisqu un formateur a en moyenne 10 stagiaires devant lui Vers un plan wallon pour l alphab tisation le point de vue de Lire et crire 51 Etat des lieux des initiatives Le mod le fran ais de lutte contre l illettrisme L Agence nationale de lutte contre l illettrisme ANLCI cr e en octobre 2000 vise f d rer et opti miser les moyens affect s par l tat les collectivit s territoriales et les entreprises la lutte contre l illet trisme Elle a pour missions 1 de d terminer les priorit s mettre en uvre pour lutter contre I illettrisme 2 d organiser la concertation entre l ensemble des acteurs de la lutte contre l illettrisme animer et coor donner leur action 3 de veiller la prise en compte des questions relatives l illettrisme au sein des programmes d action et de recherche de ses membres 4 de faire proc der l valu
46. des observatoires etc 2 L id e n est pas de cr er de nouvelles structures les objectifs seraient r alis s collectivement ou confi s l un ou l autre des membres d une plate forme 3 Une telle recherche sur les motifs d entr e et d engagement en formation est actuellement men e par le professeur Etienne Bourgeois Facult de psychologie de l UCL le Cueep Centre Universit Economie d ducation permanente Lille Lire et crire Hainaut occidental et le CSEF du Hainaut occidental dans le cadre du partenariat de d veloppement Equal 80 Vers un plan wallon pour l alphab tisation le point de vue de Lire et crire Les propositions de Lire et Ecrire Pour susciter Lieux d change de r flexion d mergence d id es et d innovation les plates formes n assureraient pas elles m mes la mise en uvre des projets mais leur existence permettrait de sensibiliser de nouveaux partenaires et de travailler collectivement pour faire merger des projets chez chacun des partenaires pr sents Projets qui pourraient porter tant sur la pr vention et le lien avec l cole que sur la prise en compte de illettrisme et l augmentation de l offre de formation On l a lu dans le Chapitre 3 les demandes des apprenants interrog s portent essentiellement sur l ac cueil la consid ration et le respect l accessibilit des lieux et des informations les proc dures admi nistratives et d information etc Pour cela
47. enjeu est triple primo la prise en compte de la place qu occupe ou n occupe pas la lecture dans certaines familles secundo la mobilisation des diverses ressources des familles dont les parents sont analphab tes afin de dynamiser leur volont d apprendre tertio la responsabilisation individuelle et collective des enseignants dans le suivi et la mobilisation de l ensemble des ressources des l ves pour qu ils acc dent tous la lecture et l cri ture avant de passer dans l enseignement secondaire 3 un renforcement de la formation en fran ais pour non francophones des enseignants car beaucoup sont confront s des enfants ou des adolescents primo arrivants et ne parviennent pas appr hender les difficult s de ces l ves et de leur famille qui ne maitrisent pas le fran ais 4 un renforcement de la formation l interculturalit pour que les enseignants soient en mesure de percevoir au sein d une m me classe les diff rences culturelles en pr sence c est dire les fa ons de concevoir la vie de r fl chir et d agir au quotidien et qu ils puissent ainsi cesser d tre unique ment les vecteurs de la culture dominante Dispositifs sp cifiques pour les enfants et les adolescents Les cours de rem diation Dans une p riode de transition d finir puisque l cole ne garantit pas encore la r ussite de tous les enfants et les adolescents qui prouvent des difficult s de lecture et d criture doivent po
48. enne en mati re d emploi et de formation le FSE intervient dans le financement des Objectifs 1 2 3 et dans le financement d Equal l Initiative communautaire Equal Ce programme doit permettre d exp rimenter de nouveaux moyens de lutte contre les discriminations et les in galit s dont peuvent tre victimes tant les personnes l emploi que celles qui recherchent un emploi Actuellement toutes les r gionales de Lire et crire trois autres associations du r seau d alpha SAD CAI Alpha Gembloux et le Comit subr gional de l Emploi et de la Formation du Hainaut occidental sont financ s par Equal pour une p riode de 25 mois Le projet permet de r aliser une s rie d actions tr s vari es qui doivent permettre d avancer dans la construction d une politique globale et coh rente en mati re d alphab tisation sur le territoire wallon sensibilisation en entreprises et alphab tisation de travailleurs actions sp cifiques destination de femmes plates formes locales pour le droit l alpha b tisation offre de formation exp riences de prise en compte de l analphab tisme dans diverses struc tures soutien de projets dans des coles secondaires formation de formateurs groupes de travail interr gionaux plate forme de mutualisation etc Les actions b n ficient d une intervention cumul e du FSE et de la R gion wallonne hauteur de 750 000 euros sur 28 mois pour le partenariat de d veloppement demandeurs d
49. es et n cessite une action politique rapide e les enveloppes sont ferm es et l augmentation des activit s des centres n est pas possible m me en cas d augmentation de la demande de formation la fin du dispositif est pr vue partir de 2007 En effet par simple effet statistique la R gion wallonne ne sera plus une r gion en difficult par comparaison aux chiffres de l emploi et de la formation dans les pays entr s en mai 2004 dans l Union Quel sera l impact de l arr t de ces subven tions sur les associations concern es Comment la R gion wallonne pourra y faire face Les divers programmes europ ens Plusieurs programmes de l Union europ enne visent l emploi et la formation l int gration sociale la culture Leur impact parfois r el pour l exp rimentation et la recherche est cependant assez marginal Ils sont cit s ici titre d exemple Socrates vise d velopper une Europe de la connaissance promouvoir l ducation tout au long de la vie encourager l acc s de tous l ducation acqu rir des qualifications et des comp tences reconnues Leonardo vise soutenir et compl ter la politique de formation professionnelle des tats membres Son but est d utiliser la coop ration transnationale pour accro tre la qualit promouvoir l innovation et soutenir la dimension europ enne des syst mes et pratiques de formation professionnelle Et ce plus sp ci fiquement en ciblant trois objectifs esse
50. est proche de 75 9 D cret du 17 07 2003 relatif au soutien de l action associative dans le champ de l ducation permanente 10 En vertu de l Arr t royal du 5 2 97 instaurant le Maribel social les entreprises des secteurs social de la sant et sociocul turel qu elles soient publiques ou priv es b n ficient de r ductions de cotisations patronales de s curit sociale pour autant que celles ci soient converties en embauches suppl mentaires dans ces entreprises 11 Radioscopie r alis e par Maryline De Beukelaer Interf d ration des EFT OISP 19 21 Bd Cauchy 5000 Namur 081 74 32 00 Vers un plan wallon pour l alphab tisation le point de vue de Lire et crire 47 Etat des lieux des initiatives personnel du secteur associatif Le secteur de l alphab tisation comme en t moigne le tableau suivant demeure caract ris par un b n volat important tant en raison des options militantes que des insuffisances des moyens publics l exemple d autres projets initi s par la soci t civile puis progressivement soutenus par les pouvoirs publics Une telle importance du b n volat implique une vigilance particuli re quant aux conditions permettant un travail b n vole de qualit et satisfaisant pour toutes les parties formation initiale et continu e mat riel et outils p dagogiques de qualit participation des changes sur les pratiques et sur le sens de leur actio
51. in tensifier Les formations organis es par cet organisme s adressent principalement aux demandeurs d emploi mais galement aux travailleurs Elles sont organis es soit en gestion directe soit en partenariat avec diff rents types d op rateurs entreprises ou centres de formation sectoriels coles de Promotion sociale ou encore ASBL agr es comme les OISP ou EFT Le niveau d entr e des formations qualifiantes organis es par le Forem est g n ralement trop lev pour q g P g que les adultes peu scolaris s puissent acc der compris les formations aux m tiers les plus manuels C est la raison pour laquelle les partenariats avec les ASBL d insertion et d alphab tisation se sont d ve lopp s depuis le d but des ann es 90 et ont b n fici ensuite d un cadre l gal de reconnaissance 9 Deux questions importantes doivent tre trait es la fa on d organiser des fili res compl tes de forma tion pour les stagiaires qui souhaiteraient continuer leur formation apr s l alpha et la prise en compte des personnes analphab tes dans les formations du Forem par exemple la formation certains m tiers pourraient tre accessibles des personnes analphab tes Lire et crire b n ficie d une importante convention cadre qui permet d offrir 223 000 heures de forma tion aux demandeurs d emploi D autres conventions dites article 6 permettent au Forem de soutenir dans les asbl des formation
52. institutrice mater nelle en formation qui racontait ne pouvoir s emp cher de parler agressivement une maman du quart monde sa petite fille venait l cole en plein hiver sans manteau ni gants ni bonnet et sans d ner Chaque regard chaque parole taient une disqualification suppl mentaire l institutrice jeune maman elle m me restait asservie par ses motions Et jug e remise sa place bien involontairement par son institutrice cette petite fille l tait encore videmment par les autres enfants de la classe nouveau bien involontairement bien na vement mais aussi bien efficacement Comment tre ouvert au conflit cognitif disponible aux apprentissages quand le poids des indignit s p se sur des paules aussi fragiles La deuxi me difficult pour l enseignant s il arrive prendre conscience de son propre position nement et s il arrive le ma triser pour ne pas renforcer les d classements existants est de faire de la classe un espace de re classement de rendre de la dignit aux indignes de reconna tre la valeur du d valu Cela suppose beaucoup d coute beaucoup de proximit beaucoup de solidarit non pas une morale consensuelle de l galit mais une thique de la r sistance car reclasser plut t que d classer demande de choisir son camp Cela exige videmment de d abord accepter que c est une question de position sociale puis surtout de consid rer que les positions des uns et d
53. int resse la proportion de travailleurs ayant au maximum le CEB par secteur d activit on constate que c est dans le secteur des m nages employant du personnel domestique qu elle est la plus forte 35 Ce secteur est suivi de loin par l agriculture 21 5 la construction 19 5 les h tels et restaurants 16 5 le transport 13 5 et l industrie manufacturi re 12 5 La propor tion de CEB dans l administration publique et le commerce est respectivement de 9 7 et 9 5 Pourcentage de travailleurs ayant le CEB au maximum par secteur d activit Belgique 2001 40 35 30 25 20 15 4 10 5 5 4 0 1 12 S mw 2 z E E FF g EF SES ESE F S S G ES S x N es 5 iS lt So a 5 So 5 VS 5 os g SG LS 9 CP Woe S S YO FG L S F BE 2 So BB l SF ES ga 5 Y LS ESF S VD se 2 ol DS E Ss e eg Ss o S S LE LE gy 8 D nS D S S Ro S 5 S ge f 8 SF 2 3 gs 2 O KA Y WS io Fer FEF RP oF F amp Ss oS N os g gt amp af e ee amp amp xo O SS amp O eS N S 5 Q re 28 Source EFT 2001 retraitement Lire et Ecrire en Wallonie
54. la mise en place d autres mesures vulgarisation et simplification des outils crits des syst mes adapt s d orientation dans les b timents permet aussi de l avis des acteurs interrog s une plus grande efficacit Certains notent m me un travail plus rentable et remarquent que le temps investi dans la mise en place de processus de prise en compte de l analphab tisme est avan tageusement r cup r ensuite Pour ceux qui ont mis en uvre des initiatives en la mati re les obstacles restent nombreux difficult d atteindre ou de remarquer le public concern de cr er des groupes aux niveaux similaires d crochage des personnes orient es vers alphab tisation Les acteurs qui n ont rien initi en mati re d alphab tisation consid rent que cette question n est pas de leur ressort d une part parce que c est la faute de l cole qui devrait viter cette situation et d autre part parce que les organismes d alphab tisation sont trop peu nombreux Mais plus g n ralement les personnes interrog es voquent un manque de comp tence peu d employ s sont form s ce type de probl matique et un manque de moyens en temps en personnel en mat riel p dagogique en supports de sensibilisation en ressources financi res Certains interlocuteurs expliquent que le temps consacr aider une personne analphab te semble vol sur leurs missions principales sur leur temps de travail habituel Cette
55. le Technique ou le Professionnel Ainsi le pourcentage d l ves en retard d un an ou plus est de 22 5 dans l enseignement g n ral de 48 6 en Techniques de transition il monte 64 5 en Techniques de qualification pour atteindre 75 en Professionnel 10 Les objectifs g n raux de l enseignement obligatoire y compris l enseignement maternel en Communaut fran aise sont d finis par l article 6 du d cret du 24 juillet 1997 Il s agit de promouvoir la confiance en soi et le d veloppement de la personne de chacun des l ves d amener tous les l ves s approprier des savoirs et acqu rir des comp tences qui les rendent aptes apprendre toute leur vie et prendre une place active dans la vie conomique sociale et culturelle de pr parer tous les l ves tre des citoyens responsables capables de contribuer au d veloppement d une soci t d mo cratique solidaire pluraliste et ouverte aux autres cultures d assurer tous les l ves des chances gales d mancipation sociale 11 Pour l ann e scolaire 2002 2003 32 Vers un plan wallon pour l alphab tisation le point de vue de Lire et crire C est quoi l analphab tisme Enseignement secondaire retards et redoublements Statistiques CFWB 2002 2003 Ann es d tudes retard 1 an retard 2 ans retard 3 ans ou plus ou plus ou plus redoublements 1 re A 26
56. les difficult s de lecture et d criture d une personne lorsque celle ci demande de l aide qu il s agisse d explication d un document pourtant simple comprendre ou d une aide administrative plus g n rale Demander de l aide c est implicitement reconna tre un manque de ma trise du fran ais et cela tous n y consentent pas Des indices attirent alors l attention des employ s sur l analphab tisme de leur interlo cuteur l incapacit compl ter un formulaire ou des documents compl t s par les enfants ou par le syndicat une question dont la r ponse se trouve sous les yeux de la personne un message de l institu teur dans le journal de classe qui reste sans r ponse une personne paniqu e par un courrier officiel qui est en fait sans importance L analphab tisme v cu par les apprenants Les t moignages des apprenants se focalisent surtout sur l aspect humain des difficult s qu ils rencon trent Au service population de leur commune la mutuelle l h pital au CPAS la Poste ou encore la banque la qualit de l accueil dont les personnes analphab tes font l objet est largement al atoire et d pend avant tout de la personnalit et de l humeur de l employ auquel elles ont affaire Si le guiche tier poss de un sens de l accueil de la p dagogie et du service ne pas savoir lire et crire ne provoque pas de difficult majeure MAIS Si Mais Si MAN ew Perirs CEST CARACT RES
57. les r flexions et actions peuvent tre men es de la part d institutions de nature tr s vari e qu il est n cessaire de sensibiliser l existence de l analphab tisme et au r le qu elles peuvent jouer Pour parvenir les institutions doivent se parler et se concerter mais aussi trouver des relais d expertise et disposer de donn es fiables en mati re d analphab tisme En tant que lieux de rencontre d change d observation de participation les plateformes permettront tr s rapidement de susciter de nouvelles actions ou des changements de pratiques chez les partenaires Pour le faire Pour que les plates formes puissent r ellement remplir leurs missions et en cons quence mieux mailler les territoires autour des enjeux de l alphab tisation un temps de travail r el doit y tre consacr et subventionn en plus du temps de travail investi par les diff rents acteurs qui s y rencontreront Pour une cole de la r ussite de tous Certes chacun s accorde sur qui est attendu de l cole permettre la confiance en soi et le d velop pement de chacun des l ves les amener acqu rir des savoirs et des comp tences qui leur garanti ront une implication active dans la vie sociale culturelle et conomique les pr parer devenir des citoyens responsables capables de contribuer au d veloppement d une soci t d mocratique solidaire pluraliste et ouverte aux autres cultures Mais chacun s acc
58. n rale accrue s impose Il est galement indispensable d organiser une sensibilisation sp cifique vers ceux que l on appelle les agents relais qui sont en contact par leur m tier ou leur fonction avec des personnes analphab tes Ils doivent recevoir une information qui leur permette de tenir compte de cette r alit dans leur pratique mais aussi d informer les personnes sur leurs droits leurs projets et l offre de formation existante La sensibilisation la question de l analphab tisme doit cependant viter un travers la stigmatisation d une cat gorie de personnes Dans chaque action de sensibilisation il est important de mettre en avant le fait que les personnes concern es sont avant tout riches d une multitudes de talents et de comp tences d histoires de vie toutes diff rentes qu il s agit de parents de personnes d origine tran g re mais aussi de Belges de gens qui per oivent des allocations sociales mais aussi de travailleurs Bref qu il n y a pas d analphab te type mais bien nombre de citoyens aux facettes vari es Vue sous cet angle la sensibilisation permettra aussi de faire voluer positivement le regard de la soci t sur les personnes analphab tes La sensibilisation l illettrisme et ses cons quences doit rester une pr occupation constante et doit surtout rappeler l enjeu d mocratique une r elle participation active de tous tous les champs de la soci t que constitue l acc s l
59. personnes d plac es sur le long terme et d autre part de mettre au point un dispositif pour faire face aux situations d urgences en cas d afflux massif de r fugi s Les actions finan c es par le FER sont destin es aux b n ficiaires du statut de r fugi ou d une autre forme de protection internationale et aux personnes d plac es b n ficiant d un r gime de protection temporaire ainsi que en fonction de la nature des actions aux personnes qui ont sollicit ce statut ou cette protection Ce fonds permet de soutenir e l am lioration des proc dures administratives et des conditions d accueil int gration des personnes b n ficiant d une forme de protection internationale stable aide la prise en charge des besoins imm diats adaptation socioculturelle la ministre f d rale de l Int gration sociale finance dans le cadre de ce fonds une recherche action dans les centres d accueil ouverts pour demandeurs d asile et les ILA pour dresser un tat des lieux des besoins et d marrer des actions pilotes d alphab tisation et de fran ais pour non francophones quelques actions de formation en fran ais ou li es la connaissance de la proc dure d asile et l environnement social administratif conomique sont en cours Investissements priv s ou para publics Le secteur de l alphab tisation peut en outre occasionnellement profiter du soutien d acteurs priv s ou parapublics Sous forme d appel p
60. plan wallon pour l alphab tisation le point de vue de Lire et crire 33 C est quoi l analphab tisme Le m canisme d exclusion s enclenche d s l entr e l cole primaire certains enfants n y arrivent m me qu apr s avoir doubl en maternelle parce qu ils accusaient des retards de langage et des difficult s psychomotrices 4 Comme le r v le une tude r alis e 19961 en province du Hainaut ces retards se transforment pour beaucoup en r orientation Ainsi on peut observer que au terme de 11 ann es d enseignement obligatoire seulement 19 des enfants d ouvriers ont pu s accrocher dans l enseignement g n ral Les autres se r partissent parts gales entre le professionnel et le technique La situation est encore pire chez les enfants dont le p re n a pas de profession 14 seulement sont rest s dans le g n ral et 60 fr quentent l enseignement professionnel L orientation dans l enseignement sp cial constitue sans doute une probl matique moins connue L orien tation vers les types 1 3 et 8 de l enseignement sp cial primaire touche majoritairement les enfants de milieux d favoris s Les enfants de familles ouvri res et sous prol taires repr sentent environ 77 de la population de l enseignement sp cial Les l ves issus des cat gories socioprofessionnelles d favoris es sont majoritaires et surrepr sent s dans les types 1 arri ration mentale l g re 3 trouble
61. plus expos es au ch mage Mais la d finition est fortement largie dans certains secteurs ce qui a pour effet de diminuer les chances d acc s la formation des personnes r elle ment infra scolaris es Les fonds de formation du secteur du nettoyage et de la construction ont permis d s 2002 la mise en place de formations en alphab tisation pour quelques travailleurs en remboursant l employeur les heures que les travailleurs consacrent la formation L impact financier est aujourd hui marginal vu le nombre de travailleurs concern s mais il pourrait bien entendu fortement augmenter dans les prochaines ann es Pour Lire et crire c est aux fonds de formation sectoriels qu il revient de prendre en charge la question de la ma trise des comp tences de base comme comp tences professionnelles Si pour certains fonds cette question est consid r e comme cruciale il reste un important travail d information et de conviction r aliser aupr s de tous les autres fonds 41 Extrait de l exposition photographique Changer de regard Lire et crire en Wallonie 2002 Vers un plan wallon pour l alphab tisation le point de vue de Lire et crire 71 Etat des lieux des initiatives La Commission paritaire 329 CP 329 Le secteur concern par la CP 329 regroupe les associations de jeunesse d insertion socioprofession nelle d ducation permanente les centres culturels les centres sportifs Donc la plup
62. pr sence dans les biblioth ques publiques de livres en fran ais facile pour adultes ainsi que davantage de convivialit et d accessibilit pour les lecteurs d butants l ouverture des biblioth ques publiques des groupes en formation et une offre d animations sp ci fiques pour les groupes de personnes analphab tes en formation 19 Apr s un premier d pistage en formation le diagnostic final serait effectu par un sp cialiste qui ouvrirait comme pour les enfants le droit au remboursement des s ances de logop die Vers un plan wallon pour l alphab tisation le point de vue de Lire et crire 93 Les propositions de Lire et Ecrire Migrations Nous imaginons une Europe ouverte et capable de g rer l immigration qui sera une Europe plus juste plus riche plus forte plus jeune Une immigration qui enrichit le pays d accueil une immigration faite d hommes et de femmes qui ne s identifient plus la mis re du monde une immigration con ue comme une r ponse n cessaire nos probl mes de d mographie de dignit d emplois 20 Concernant l alphab tisation et le public issu de l immigration Lire et crire fait huit propositions 1 Renforcer les pratiques et les m thodes interculturelles alphab tisation L interculturel n est pas uniquement li au public d origine trang re il faut pouvoir sortir de l exotisme et du folklorisme stig matisants chacun est porteur d
63. s l aide in situ Une situation qui engendre une grande d pendance parfois v cue comme une humiliation et des probl mes li s la qualit et la disponibilit de ces accompagnateurs y faut faire tr s attention pour demander de l aide dans un lieu public prendre le temps de choisir la personne souriante pour viter les refus 99 ant Un Vers un plan wallon pour l alphab tisation le point de vue de Lire et crire 27 C est quoi l analphab tisme De plus qu il s agisse de probl mes m dicaux a la mutuelle ou l h pital administratifs ou financiers au syndicat au Forem la banque ou personnels d p t d une plainte au commissariat de police la communication manque cruellement de discr tion Tracas de la vie quotidienne En voiture lorsqu elles quittent des routes qui leurs sont famili res les personnes analphab tes ne peuvent s appuyer sur les panneaux indiquant les noms des villes ou les num ros de sorties Dans les transports en commun les difficult s sont du m me ordre num ros des bus noms des lignes et distributeurs auto matiques de tickets se pr sentent elles comme de lourds obstacles N voquons m me pas les formules de titres de transport remplir soi m me J avais mal crit sur mon pass car je ne sais pas crire 29 Un apprenant usager du train Le contr leur a voulu me faire payer 32 euros de contravention Dans les ma
64. s aussi par cette question g q Comme ce document n est que le point de vue de Lire et crire en Wallonie il doit absolument tre confront d autres perceptions d autres r alit s d autres propositions d autres points de vue Et c est partir de ces confrontations que pourra tre construit un v ritable Plan pour l alphab tisation et la prise en compte de l analphab tisme en R gion wallonne Ce document a pour objectif d avancer les premiers pions dans la construction de ce Plan dans l laboration d une politique globale coh rente labor e avec tous les acteurs Nous n avons ni le monopole de la r flexion ni le monopole de l ac tion Nous avons une exp rience des valeurs et un point de vue que nous souhaitons partager pour ouvrir le d bat pour ouvrir le chemin C est sans doute pour montrer l importance et le sens de l ensemble de cette d marche que 4 person nalit s ont accept d introduire avec nous ce document Elles montrent d ores et d j comme les points de vue sont complexes Merci chacune d entre elles de la qualit de leurs soutien Jean Marie Schreuer et Yga lle Dupriez Pr sident et directrice de Lire et Ecrire en Wallonie Je m appelle Magermans Denis J ai 40 ans Jusque 37 ans je ne savais pas lire et crire Cela m a beaucoup g n dans ma vie de tous les jours que ce soit dans le monde du travail avec mes enfants ou pour les activit s du quotidien Le jour o j ai ouvert la p
65. son propre outil de travail qui sans cadre ni lieu d expression et d accompagnement risque de vivre des situations de traumatisme r current qui finiront par le rendre incapable d coute de soutien A cet gard relevons le poids de la double contrainte et du sentiment d instrumentalisation des formateurs vis vis des demandeurs d asile Il y a en effet une contradiction majeure entre le travail d int gration dans la soci t qui leur est demand et les diverses proc dures de suspicion et d expulsion d autres niveaux de pouvoir Il faut ajouter cela la difficult de devoir refuser des personnes dans les groupes sans pouvoir leur proposer d autre offre ad quate 8 Am liorer et faciliter les proc dures d quivalence de dipl mes Pour les personnes scolaris es dans leur pays d origine l quivalence des dipl mes est difficile longue voire impossible Souvent soit ces personnes n ont pas acc s des formations qualifiantes soit elles sont orient es vers des forma tions qui ne leur conviennent pas et ou sont redondantes avec leur parcours Il en va du respect de ces personnes qu elles aient le droit d tre orient es vers des emplois et des formations la hauteur de leurs comp tences _ destination de tous les publics Outre la construction d une cole de la r ussite de tous et la prise en compte de la sp cificit des personnes analphab tes dans l ensemble des lieux sociaux le droit l alphab tisation
66. travailler ce que cette non maitrise ne soit pas pour les personnes un motif d exclusion de l exercice de leurs droits Vers un plan wallon pour l alphab tisation le point de vue de Lire et crire 17 R duire le d ficit d mocratique Partout o des probl mes pourraient exister les acteurs concern s doivent concevoir des alternatives ajustement de la signalisation dans les lieux publics sensibilisation du personnel des administrations communication orale adaptation des supports de formation et d information modification des tests d embauche ou d entr e en formation etc Ces diff rentes adaptations devraient par ailleurs tre le fruit d une r flexion des personnes directement concern es en privil giant une approche p dagogique respectueuse de leurs diff rences de leurs rythmes de leur histoire individuelle et collective des probl mes qu elles ont affronter dans leur vie quotidienne tout en favorisant la solidarit l autonomie et la participation Cette mani re d noncer la prise en compte de l analphab tisme renvoie videmment au discours sur l int gration des femmes des personnes handicap es ou la lutte antiraciste il s agit bien de construire une soci t dans laquelle chacun a la possibilit de participer et de faire valoir ses savoirs ses id es ses d sirs quelles que soient ses sp cificit s Mettre en uvre un v ritable droit l alphab tisation Etre toujour
67. travailleur lors d un recrutement son sexe la couleur de sa peau son apparence ext rieure etc os 50 ans Chez moi c tait une bergerie Mon p re travaillait avec mon grand p re A huit ans je suis all l cole J aimais y aller car j apprenais lire crire et calculer Cette ann e l mon grand p re est mort Alors mon p re m a dit Il faut que tu viennes avec moi m aider la bergerie Nous sommes partis avec les brebis et les moutons dans la montagne pendant les trois mois d hiver Ensuite au printemps nous sommes redescendus dans la vall e jusqu l hiver suivant Je suis retourn l cole mais j tais en retard par rapport aux autres Petit petit j ai d arr ter l cole pour continuer aider mon p re quinze ans je suis parti chez mon fr re Milan pour travailler avec lui dans le b timent Ensuite je suis revenu en Sardaigne quelques temps mais le mouton ce n tait pas truc Alors je suis parti pour la France J avais 17 ans et j ai travaill deux ans dans une boulangerie A la m me poque j ai rencontr mon pouse en Belgique Elle m a aid trouver du travail chez Casterman J ai travaill dans cette usine pendant 30 ans J ai souffert de ne pas savoir lire et crire Maintenant comme Casterman a ferm et que j ai 50 ans plus personne ne d sire m embaucher J ai d couvert Tournai une cole pour apprendre lire et cr
68. u C EST CH su SANS Due ROU Cela QE FA M A EHAPEL 26 Vers un plan wallon pour l alphab tisation le point de vue de Lire et crire C est quoi l analphab tisme Par ailleurs le tact et la diplomatie des apprenants jouent galement Et si l employ y met de la mauvaise volont s est r veill du mauvais pied ou estime que ce n est pas son probl me la tension risque de monter g n rant l nervement la honte la stigmatisation voire la rupture Aupr s d un m me service deux apprenants peuvent vivre des situations diam tralement oppos es Pour rencontrer un interlocuteur compr hensif ils doivent souvent plus compter sur la chance que sur un r el professionnalisme car la sensibilisation des agents en contact avec le public semble faire cruellement d faut 6 Je pense que la guicheti re s est pos des questions mais je lui ai dit que je ne savais pas lire et elle m a expliqu ce que je devais faire 99 que J Un apprenant relate une visite la ban Beaucoup de personnes analphab tes pointent ce manque de professionnalisme Elles regrettent d tre souvent confront es des employ s peu enclins effectuer leur travail correctement en y accordant le temps requis Renvoy es de bureau en bureau elles pointent chez leurs interlocuteurs une mauvaise connaissance des dossiers et le manque de sens du service Pour beaucoup la premi re r ponse leurs beso
69. une politique concert e et des partenariats soient mis en place par exemple via la participation aux plates formes Autre types de public Lire et crire estime que la politique coh rente d offre de formation sur chaque territoire doit permettre toutes les personnes qui le souhaitent d entrer en formation Cela n cessite que les associations soient subsidi es pour tous les types de publics qu elles re oivent ce qui n est pas le cas aujourd hui Nous attirons particuli rement l attention sur 1 les habitants permanents de campings pour qui une offre de formation d centralis e doit tre mise en ceuvre comme transition avant un centre de formation 2 les personnes non demandeuses d emploi et par exemple les femmes au foyer pour qui aujour d hui les financements sont quasi inexistants Le probl me est r el en tous cas pour les femmes d ori gine immigr e qui ne souhaitent pas tre demandeuses d emploi mais qui ont la volont d apprendre le fran ais et la lecture 3 les pensionn s qui par essence ne sont pas demandeurs d emploi Une derni re revendication ici concerne le public qui sort de l alphab tisation Qu elles soient ou non demandeuses d emploi les personnes doivent pouvoir continuer leur formation g n rale en Promotion sociale L offre de formation de niveau secondaire inf rieur g n ral doit tre drastiquement augment e 104 Vers un plan wallon pour l alphab tisation le point de vue de
70. une s rie d exclusions connexes logement culture sant formations qualifiantes 3 La nomination au sein de chaque implantation ouverte au public d un responsable de l accessibilit des lieux et de l information qui aurait pour mission l aide aux personnes analphab tes et aux autres personnes en difficult de compr hension g es handicap es etc ainsi que les recommandations d am lioration de l accueil et de l accessibilit 4 Une sensibilisation sp cifique du personnel des prisons des instituts de d fense sociale et des autres lieux o le taux d analphab tisme tr s lev handicape toute r insertion Cette sensibilisation approfondie devrait syst matiquement prendre place au sein de la formation de base des agents p nitentiaires 10 Les plates formes pourront d ailleurs accueillir en leur sein des services publics administrations pouvoirs publics divisions etc P P P iP qui souhaitent mettre en uvre des projets de prise en compte de l analphab tisme en leur sein dans le cadre de leurs missions 88 Vers un plan wallon pour l alphab tisation le point de vue de Lire et crire Les propositions de Lire et Ecrire 5 Une adaptation de la signal tique int rieure et ext rieure dans les b timents publics les administra tions communales et r gionales Forem prisons ou accessibles au public coles h pitaux notamment par la mise en place d ic nes qui doublen
71. wallon pour l alphab tisation le point de vue de Lire et crire 65 Etat des lieux des initiatives Communaut francaise Autant que possible le point de vue d taill ici pr sente des actions qui rel vent des comp tences de la Communaut fran aise mais qui se d roulent sur le territoire de la R gion wallonne l ducation initiale Les Centres d ducation et de formation en alternance CEFA 2 Les CEFA accueillent des jeunes de 15 25 ans et offrent une solution de poursuite de la scolarit pour des jeunes qui sont en chec et ou en d crochage dans l enseignement de plein exercice En 2000 4 677 l ves taient accueillis dans ces tablissements dont 26 avaient plus de 18 ans 71 des l ves disposent au maximum du CEB 15 n ont aucun dipl me S adressant un public qui se trouve souvent en rupture par rapport aux formes traditionnelles de l enseignement les incarnent un r el chantier de l innovation en ducation des jeunes adultes Il existe des initiatives de remise niveau et d alphab tisation au sein de ces structures mais l infor mation concernant leur nombre et leur forme est difficile obtenir Deux CEFA de la r gion du Hainaut occidental sont partenaires d un large projet territorial de prise en compte des personnes illetr es ce titre ils collaborent une sph re enseignement qui a labor un test d va luation du niveau des l ves de 15 18 ans li
72. 10 500 personnes auxquels on peut ajouter 17 scolaris s au maximum jusqu la fin de l enseignement secondaire et 13 dont la scolarit est inconnue Le syst me ducatif exclusivement s dentaire exclut de fait le mode de vie itin rant aggravant la discrimination que subit la communaut des Gens du voyage et privant la plupart des adultes d une ma trise de la lecture et de l criture 24 Source rapport d activit s 2002 de la DGASS 25 Pour plus de d tails sur ce qui est financ voir 52 rapport d activit s 2001 DGASS 26 Bas e sur une enqu te limit e aupr s de 175 familles 627 personnes Source R seau Europ en contre le racisme Garder la distance ou saisir les chances Roms et gens du voyage en Europe occidentale Mars 2002 64 Vers un plan wallon pour l alphab tisation le point de vue de Lire et crire tat des lieux des initiatives notre connaissance il n y a pas et il n y a jamais eu d initiative de formation sp cifique destina tion des Gens du voyage D o l int r t d un projet pilote qui vient de d marrer financ par le Fonds social europ en qui regroupe des associations communautaires des Gens du voyage des associations d ducation permanente et d alphab tisation L Agence wallonne pour l int gration des Personnes handicap es Awiph Organisme public cr par le d cret wallon du 6 avril 1995 l Awiph doit mener bien la politique d
73. 100 2 629 100 Plus de la moiti des apprenants 54 disposent au maximum d un dipl me de fin d enseignement primaire Parmi les r gionales wallonnes de Lire et crire cette proportion atteint m me 64 Plus d un tiers des personnes fr quentant les formations n ont d ailleurs pas d croch de dipl me du tout On notera qu une partie des adultes en alphab tisation a pr c demment poursuivi avec succ s des tudes secondaires voire sup rieures Ce ph nom ne g om trie variable suivant les organismes de formation s explique en partie par la demande importante de cours de fran ais formul e par des personnes dont la langue maternelle n est pas le fran ais Et c est le manque d offre qui a orient vers le secteur de l alphab tisation ces personnes scolaris es dans leur pays d origine D autres facteurs expliquent la pr sence de personnes d j scolaris es que cela soit en Belgique ou ailleurs Certains dipl m s peuvent avoir des difficult s d apprentissage parce qu ils maitrisent un code crit tr s loign du n tre ou cause des difficult s de l exil Par ailleurs on constate que les pr requis exig s pour pouvoir entrer dans certaines formations conti nu es sont lev s y compris pour des formations aux m tiers manuels Cela n cessite alors malheu reusement le d tour par une formation en alphab tisation Enfin face au manque de moyens de sensibilisation et de places disponibles
74. 12 L ensemble du raisonnement concernant l accessibilit des lieux et de l information d velopp au point pr c dent est aussi perti nent pour le monde du travail Vers un plan wallon pour l alphab tisation le point de vue de Lire et crire 89 Les propositions de Lire et Ecrire L alphab tisation n est pas forc ment la premi re tape oblig e du dispositif la personne doit avoir le choix par exemple entre rechercher un emploi entamer une formation professionnelle qualifiante valider ses comp tences professionnelles acquises ou entamer une formation intensive d alphab tisation Lire et crire revendique donc que soit confirm e par les pouvoirs publics et les partenaires sociaux la l gitimit de l alphab tisation dans le cadre du parcours d insertion socioprofessionnelle qui implique d intensifier la reconnaissance d associations d alphab tisation comme organismes d insertion socioprofessionnelle Dans le cadre des plans d accompagnement des ch meurs f d ral ou r gionaux l alphab tisation doit conserver un caract re volontaire et l analphab tisme ne peut tre invoqu comme crit re de suspen sion ou d exclusion du b n fice des allocations de ch mage L alphab tisation trouve particuli rement bien sa place dans le nouveau d cret wallon de dispositif int gr d insertion En effet celui ci pr voit explicitement l importance de la mise en fili re et des parte nariats
75. 66 des associations Parmi les 88 op rateurs recens s seuls 18 avaient comme principale activit l alpha Les autres Education permanente des adultes 16 action sociale 13 insertion socioprofessionnelle et emploi 11 Promotion sociale 10 d veloppement communautaire 7 cole des devoirs 6 int gration des trangers 2 biblioth que 2 formation 1 jeunesse 1 centre culturel 1 Mais le portrait de l alphab tisation ne peut se limiter au nombre d op rateurs En effet ceux ci propo sent un nombre d heures variables et bien s r les structures qui ont l alphab tisation comme mission principale et qui disposent de formateurs salari s plut t que b n voles r alisent proportionnellement plus d heures de formation Nombre Personnel d op rateurs B n voles R mun r s 5 gog 9 6 830 Se Stoo Eo ES fo 23 gt e WALLONIE sans ADEPPI Wallonie Organismes paracommunaux ou parapublics 3 9 96 1 1 0 7 2 3 51 Ecoles de Promotion sociale 4 6 772 11 0 0 27 9 20 85 Associations 48 18 6 084 88 320 100 264 89 205 89 dont Lire et Ecrire 13 3 320 48 183 57 170 57 137 34 dont autres associations 35 18 2 764 40 137 43 94 32 68 55 Total 55 33 6 952 100 321 100 298 100 230 25 Rappelons enfin que si l enseignement distance s implique effectivement dans l
76. 758 000 heures de formation Parmi les 2 358 000 heures de formation dispens es dans les OISP on estime que 880 000 le sont en heures d alphab tisation de remise niveau ou de calcul La moiti des 72 OISP agr s proposaient une formation en alphab tisation remise niveau et ou apprentissage du calcul Ces organismes accueillaient 6 205 stagiaires dont pr s de la moiti taient d pourvus de dipl mes ou n avaient en poche que le Certificat d tude de base 21 avaient r ussi des tudes au del du primaire Notons que le financement octroy par la R gion wallonne pour les OISP recouvre soit des heures de formation soit des frais de structure et d encadrement Pour l exercice 2002 la Direction de la Formation professionnelle a attribu dans le cadre des acti vit s des OISP 2 587 065 euros aux 70 structures qui taient alors agr es Or parmi les heures de formation dispens es en OISP 37 seraient des heures d alphab tisation de remise niveau au sens large et de calcul Une estimation tr s os e donnerait donc 957 200 euros destination de ces trois types d activit s L IFAPME Institut wallon de formation en alternance des ind pendants et petites et moyennes entreprises Cet organisme assure la formation continue des ind pendants et des PME l accompagnement et la cr a tion d entreprises la formation de chefs d entreprise ainsi que la formation en alternance Ces formations ne concernent pas exclusive
77. HORAIRES ET l s PoRMULES DE TARRAT ON ATTU MMH Lire et crire propose 1 Une sensibilisation l analphab tisme du personnel de l ensemble des services au public et parti culi rement des travailleurs en contact avec le public On l a vu de nombreux apprenants se plai gnent de ne pas comprendre ce qui leur est demand d tre oblig s de se pr senter accompagn s dans les services publics Dans un premier temps cette sensibilisation peut tre op r e par des charg s de sensibilisation sp cialis s d j en fonction Lire et crire Leur nombre devrait videmment augmenter Rapidement il serait souhaitable que des personnes soient form es l int rieur des services publics pour pouvoir sensibiliser former les fonctionnaires aux diff rentes attitudes de respect des diff rences au sein de la population Les outils de sensibi lisation doivent tre construits et mis en uvre avec des apprenants actuels et anciens Ils en feront aussi l valuation permanente 2 La mise en place au sein des op rateurs de formation d un assistant social charg de faire le lien entre la formation la recherche d emploi l aide juridique l emploi la sant le logement etc Si le fait d avoir au maximum le CEB n est pas n cessairement un signe d analphab tisme le fait d tre dans cette situation augmente le risque d avoir des difficult s retrouver du travail et d tre victime d
78. Int gration des personnes handicap es L Awiph propose des aides l emploi et la formation et des interventions financi res dans l acquisition ou l quipement de mat riel sp cifique qui favorise l auto nomie au quotidien Elle agr e et subventionne des services qui accueillent h bergent emploient forment conseillent et accompagnent les personnes handicap es notre connaissance l Awiph ne finance pas d alphab tisation mais de la formation qualifiante et relaie vers Lire et crire les personnes qui ne sont pas en capacit de la suivre Or Lire et crire n ac cepte pas les personnes ayant un handicap mental av r car elles n cessitent une m thodologie sp ci fique et souvent leur pr sence en formation correspond plus l entretien de leurs connaissances et une demande de vie sociale et d int gration Ces personnes n voluent donc pas ou pas de la m me fa on dans les groupes ce qui n est pas toujours compatible avec les objectifs des autres personnes en formation De plus le risque d auto stigmatisation de la part des personnes non handicap es est tr s fort la confrontation avec des personnes handicap es peut donner le sentiment que les personnes sont analphab tes parce que handicap es renfor ant la culpabilisation l humiliation d j v cues Au vu des difficult s d int gration des personnes handicap es dans les cours d alpha Lire et crire estime que son r le est de soutenir la
79. Les propositions de Lire et Ecrire 3 sur l ad quation des dispositifs de formation des adultes dans certains m tiers aux personnes analphab tes Forem formation Promotion sociale EFT OISP IFAPME afin de proposer des r ponses aux obstacles rencontr s par les demandeurs d emploi en g n ral entre autres analphab tes et favo riser leur entr e et leur maintien en formation Fili res et passerelles Le nouveau d cret de Dispositif int gr d insertion socioprofessionnelle met l accent sur la cr ation de passerelles entre op rateurs et sur la cr ation de fili res de formation Par fili re on entend la notion de r seau local mis en place pour permettre un b n ficiaire ou un ensemble de b n ficiaires d atteindre son leur objectif professionnel de mani re optimale c est dire en se voyant offrir les services m thodologies et laps de temps r pondant le mieux ses leurs besoins Une fili re repose sur un maillage formalis d actions pr tablies et n goci es entre acteurs locaux de formation professionnelle et d insertion Par passerelle on entend la notion d articulation entre les actions et services offerts par deux op rateurs de formation ou d insertion qui entrent dans une relation de partenariat pour faire progresser un b n ficiaire vers son objectif professionnel Cette passerelle implique que soient d finies les comp tences pr requis n ces saires l entr e dans une forma
80. Lire et crire Les propositions de Lire et Ecrire Des propositions transversales Lire et Ecrire propose e de maintenir dans les associations ou d imposer en Promotion sociale la gratuit des cours d alphab tisation et de fran ais pour non francophones l extension de la possibilit d avoir un contrat de formation pour l ensemble des personnes en forma tion et pas seulement pour les demandeurs d emploi de relancer le projet d Universit ouverte sur le type des dispositifs de l Isco ou de la Funoc afin de permettre toute personne qui le souhaite de reprendre des tudes au niveau o elle se trouve de progresser son propre rythme par exemple par un syst me d unit s de formation capitalisables et d aller jusqu o elle le souhaite tout en obtenant une certification reconnue Une formation dans un contexte positif Pour faciliter l entr e en formation Lire et crire revendique 1 de renforcer l offre en cr ches pour permettre aux parents d entrer facilement en formation 2 d accorder la gratuit des transports pour les apprenants de et vers leurs lieux de formation 3 d intensifier les dessertes locales de transports en commun en r gion rurale Les conditions administratives et financi res Aujourd hui les conditions de travail du secteur associatif sont financi rement et administrativement tr s difficiles particuli rement pour les associations dont le financement d
81. Lire et crire 85 Les propositions de Lire et Ecrire dans des coles n accueillant pas suffisamment de primo arrivants pour pouvoir ouvrir une classe La dur e de passage dans une classe passerelle est actuellement fix e une p riode de une semaine six mois voire un an sur d cision du conseil d int gration Lire et crire revendique que la dur e puisse tre port e un an pour tous les enfants primo arrivants sans d rogation Lire et crire revendique aussi la suppression de la condition administrative d tre depuis moins d un an sur le territoire afin de permettre tout enfant l acc s aux classes passerelles Enseignement sp cial Selon ATD QuartMonde 77 des enfants qui se trouvent dans l enseignement sp cial sont issus de familles ouvri res ou sous prol taires Lire et crire estime n cessaire de limiter le passage vers le sp cial d une partie des enfants et adolescents issus de milieux populaires et de mener une r flexion approfondie avec les enseignants concern s sur la nature et le processus d orientation dans le sp cial et sur les missions de l enseignement sp cial en particulier pour les enfants qui y sont en transition avant de retourner normalement dans l enseignement g n ral L enseignement sp cial doit tre r serv aux enfants souffrant d un r el handicap physique ou mental Enseignement secondaire Outre les possibilit s transitoires de rem diation d
82. administration 17 sur base duquel ils sont Chaque ann e les centres se voient attribuer un volume d heures stagiaires subventionn s L int r t croissant pour les formations de base a depuis janvier 1996 port le nombre minimum d heures stagiaires de 12 000 15 000 pour les centres de faible importance Les grands centres tels que Gand Anvers ou Bruxelles doivent afficher un nombre de 50 000 90 000 heures stagiaires En 2001 21 420 stagiaires ont t form s pour un total de 1 373 516 heures stagiaires Le budget de l ducation de base s levait la m me ann e l quivalent de 15 171 000 euros qui finan aient 881 850 heures stagiaires seules 83 des heures effectives ont t financ es Environ 500 formateurs professionnels sont employ s pour l ensemble des centres COURS ET PROFIL DES PARTICIPANTS Le groupe cible est constitu des adultes faible scolarit personne n ayant pas r ussi la 4 secondaire ou n ayant pas suivi dix ans d enseignement dans leur pays d origine Les programmes de cours englobent cinq mati res le n erlandais comme langue maternelle le n er landais comme deuxi me langue l alphab tisation dans la langue maternelle turque ou arabe les connaissances et aptitudes sociales le calcul L offre de cours la plus large pour l ensemble concerne le n erlandais 2 langue 56 5 suivi par le cours de connaissances et aptitudes sociales R cemment les cours de calcul ont doubl
83. aduire par la cr ation de plates formes qui r uniraient sous r gio nalement des acteurs de l enseignement de l administration des pouvoirs publics locaux des associa tions de la formation des adultes de l ducation permanente du monde du travail de la culture de l information et last but not least des anciens apprenants Lieux o les points de vue diff rents concernant la lutte pour l alphab tisation devront tre entendus et valoris s les plates formes seront galement l endroit o pourrait se construire un v ritable Plan wallon pour l alphab tisation Le pr sent document est une tape une base de travail Il doit tre confront la vision qu auront tous les acteurs pr sents en fonction de leurs sp cificit s Chacun dans notre soci t a un point de vue sur la situation d analphab tisme point de vue qui permet de discuter les l ments du pr sent document D une part pour en v rifier la pertinence et d autre part pour l amender et le compl ter de mani re pouvoir construire les diff rentes mises en uvre locales de la politique g n rale en mati re de prise en compte de l analphab tisme bans Ne ARS NOVS AVONS uy Dans NOTRE ACCUEIL SUR Base yy ew crie Me Ava CODES Cleve 065 CAS TELEPHONO NS PLS De L envoi j 2 Vers un plan wallon pour l alphab tisation le point de vue de Lire et crire 79 Les proposit
84. aller lui porter dix seaux d eau C tait puisant mais c tait la seule fa on pour moi d apprendre J tais d ailleurs tr s contente 44 Vers un plan wallon pour l alphab tisation le point de vue de Lire et crire Etat des lieux des initiatives Les ann es ont pass et je me suis mari e puis j ai eu deux filles Je me suis toujours dit que j enverrais mes enfants l cole car je n avais pas eu cette chance En 1990 je suis arriv e en Belgique Je parlais tr s peu le fran ais C est mon mari et mes amis qui m ont aid e d brouiller En 1994 j ai eu une troisi me fille Pour l aider faire ses devoirs mais aussi pour moi m me j ai d cid de m inscrire Lire et crire Pour moi c est tr s important car dans la soci t actuelle on doit remplir des documents et lire plein de choses 29 Alexandrine apprenante Les op rateurs en alphab tisation Les actions d alphab tisation et plus g n ralement les actions de formation s adressant un public infra scolaris sont n es l initiative de volontaires et d associations Actuellement encore en Commu naut fran aise ces formations sont quasi exclusivement organis es par le secteur associatif et sans base juridique sp cifique Elle sont int gr es transversalement dans d autres actions l insertion socio professionnelle l animation socioculturelle l int gration des immigr s l aide sociale et la lutte contre
85. allon de l Emploi et de la Formation intervienne massivement dans le financement de l alphab tisation R gies de quartier Une r gie de quartier est une cellule de pr formation implant e dans une cit de logements sociaux et destin e l int gration socioprofessionnelle des personnes en d crochage soci tal prioritairement habi tantes du quartier Ce dispositif se situe dans le parcours d insertion Les APE C est le Forem qui est ma tre d uvre de la gestion des engagements des APE Aides la promotion de l emploi pour 420 millions d euros l gard de 4 000 employeurs qui il verse des subventions pour 40 000 travailleurs Parmi ces 40 000 travailleurs une faible partie concerne l alphab tisation Les seuls chiffres disponibles sont ceux de Lire et crire 793 000 euros de subside APE ont t re us en 2003 Et Lire et crire repr sente plus ou moins 58 de l offre de formation en alphab tisation sur la R gion wallonne Ce soutien essentiel pour tout le secteur apporte par travailleur de 5 45 000 euros et permet surtout de payer un taux de cotisation patronale extr mement r duit Le Forem Lorsque les personnes ne sachant ni lire et crire recherchent un emploi et souhaitent suivre une forma tion en alphab tisation l alphab tisation ressort bien de l insertion socioprofessionnelle Au del des efforts d j consentis les besoins en formation sont tels que le financement doit se poursuivre et s
86. alphab tisation le point de vue de Lire et crire 63 Etat des lieux des initiatives En 200224 les actions d alphab tisation repr sentaient 36 du budget allou ces initiatives et les actions de lutte contre le d crochage scolaire repr sentaient 15 du budget 41 associations taient financ es pour des actions d alphab tisation ou de fran ais pour non francophones pour un montant gal 200 000 euros dont une convention avec Lire et crire De plus le programme du Fonds Euro p en des R fugi s pour des actions de fran ais pour non francophones intervenait pour 360 000 euros Le cofinancement du Fonds d Impulsion la Politique de l Immigration Ce Fonds a une fonction d impulsion il s agit d encourager par le cofinancement r gional du personnel et du fonctionnement des projets bien d finis durant une p riode limit e On trouvera les missions pr cises de ce fonds financ par l Etat f d ral page 72 Dans ce cas de financement de projets pilotes la p rennisation des actions se pose Nous notons cet gard le changement possible autour de ces projets qui pourraient l avenir tre soutenus pour des p riodes de trois ans b Int gration sociale Au niveau wallon la Direction interd partementale de l action sociale coordonne les dispositifs de lutte contre l exclusion sociale et la promotion de l int gration qui concernent trois types de publics sp ci fiques les habita
87. alphab tisation et ses m thodes R alis s sous forme de cd rom ces deux modules de 15 h de cours par correspondance avec possibilit de tutorat s adresseront aux futurs formateurs alphab tisation et toute personne int ress e par le sujet est bien conscient de la n cessit d une coop ration sur le terrain pour certaines de ses forma tions tant pour l accompagnement des participants que pour l adaptation de l offre de cours aux niveaux alpha et formation de base b Culture ducation permanente Selon les termes du d cret les organisations d ducation permanente des adultes doivent viser d ve lopper chez les participants une prise de conscience et une connaissance critique des r alit s de la soci t des capacit s d analyse de choix d action et d valuation ainsi que des attitudes de respon sabilit et de participation la vie sociale conomique culturelle et politique Sur les 464 organisations d ducation permanente pr sents en Communaut fran aise environ 15 proposent des activit s d alphab tisation ou coop rent leur r alisation En R gion wallonne 39 organisations d ducation permanente d veloppent des activit s d alphab ti sation Ces organisations re oivent des subventions pour l ensemble de leurs activit s l alphab tisa tion n en tant qu une parmi d autres il est d s lors d licat d estimer le montant couvert par la Communaut fran
88. alphab tisation et la formation de base la part de son public suivant activement des formations de ce niveau est r duite moins de 8 46 Vers un plan wallon pour l alphab tisation le point de vue de Lire et crire Etat des lieux des initiatives Reconnaissances et financements Les asbl Lire et crire ainsi que d autres op rateurs d alphab tisation sont reconnus par la Communaut fran aise dans le cadre du d cret sur l ducation permanente des adultes Toutes les associations d alphab tisation ne b n ficient pas de cette reconnaissance et l inverse ce dispo sitif englobe un ensemble plus large d op rateurs du secteur socioculturel Sur les quelques 480 organismes reconnus 2002 15 organisent ou coop rent l organisation d actions d alphab tisation La reconnaissance comme organisme d ducation permanente est accord e pour une dur e ind ter min e pour autant que les rapports d inspection soient positifs Actuellement elle s accompagne de moyens financiers stables mais insuffisants pour d velopper les actions ces subsides couvrent au mieux 20 30 des besoins et la reconnaissance ouvre le droit l octroi ventuel d emplois dont le salaire n est galement que partiellement subventionn Cette situation est en pleine volution avec l arriv e du nouveau d cret Par ailleurs l alphab tisation est galement reconnue comme participant l insertion socioprofes
89. ans ayant obtenu le CEB et ayant obligatoirement suivi au moins les deux premi res ann es de l enseignement secondaire inf rieur g n ral technique ou professionnel l De m me tant pour les contrats d apprentissage que pour une s rie de formations dispens es par l IFAPME des formules de temps partag pourraient tre construites entre alphab tisation et formation technique Ateliers de recherches actives d emploi Afin d aider les personnes peu scolaris es ou peu qualifi es obtenir un emploi Lire et crire propose de renforcer et de d velopper les Ateliers de recherches actives d emploi sp cifiques par exemple au sein des Maisons de l emploi Pour certaines personnes l objectif est de trouver un emploi co te que co te et suivre une formation relativement longue comme l alphab tisation ne correspond pas leur motivation l inverse lorsqu une personne travaille le sens de l apprentissage de la lecture et de l criture peut appara tre davantage et avec lui la motivation pour entrer en formation Validation des comp tences Lire et crire entend que le secteur associatif actif en mati re de formation qui assure plus de trois millions d heures de formation par an puisse int grer le consortium de validation des comp tences 7 et que les comp tences techniques et transversales du public se trouvant en EFT OISP puissent tre valid es En outre Lire et crire revendique que la probl matique de l
90. ans une permanente lutte des places symboliques accepter qu il est impossible d y chapper totalement Dans une soci t in gale et elles le sont presque toutes toute diff rence est symboliquement valu e et traduite en in galit le v tement le langage l attitude Avant d entrer dans notre classe les l ves sont d j class s selon un ordre social auquel nous participons mais dont la ma trise nous chappe totalement 4 Article paru dans la revue TRACeS de changements n 163 nov d c 2003 02 218 34 50 82 Vers un plan wallon pour l alphab tisation le point de vue de Lire et crire Les propositions de Lire et Ecrire Dans une soci t in gale dans une famille dans une classe il est impossible d tre nulle part chacun occupe toujours une position une position sociale qui se d finit par rapport celle des autres Dans les rapports de production et de consommation chacun a une place une place objective qui est valu e symboliquement et productrice de honte ou de fiert Dans la famille aussi on occupe une place objective fils ou fille ain qui est aussi subjectivement valu e et prend sens pour chacun Et dans la classe aussi chacun a une place m me s il n y a plus de distribution des prix La premi re difficult pour un enseignant est de ne pas trop renforcer les d classements et l ordre social dominant toujours disqualifiant pour les plus faibles Ainsi cette
91. apitre 3 page 65 il y a un v ritable probl me de d finition des publics des comp tences et des responsabilit s en mati re d alphab tisation des personnes handicap es Nous souhaitons d abord interpeller I Awiph au plus haut niveau quelle est sa vision de l alphab tisa tion des personnes handicap es Et cela en sp cifiant les options selon les diff rents publics travailleurs en ETA personnes sourdes ou aveugles autres handicap s physiques personnes handicap es mentales en centres de jour personnes fr quentant les centres de formation qualifiante de l Awiph et enfin personnes tiquett es handicap es via un passage dans l enseignement sp cial comme lieu de rel gation Ces derni res tant en g n ral int gr es dans le public habituel des associations d alphab ti sation Quelle est la part de l offre de formation qui rel ve des structures d alphab tisation et quelle est la part qui rel ve des organismes sp cialis s subventionn s par Awiph Au del de ces positionnements clarifier et ce stade de nos r flexions Lire et crire demande que les moyens destin s la formation des travailleurs en ETA soient aussi comme dans les autres secteurs affect s l apprentissage des comp tences de base comme comp tences professionnelles e que les centres de formation qualifiante de l Awiph organisent en interne l alphab tisation des stagiaires abaissement des pr requis e qu
92. art des associa tions d alphab tisation Les fonds sociaux du secteur non marchand francophone et germanophone des CP 305 2 318 1 319 2 327 et 329 se sont regroup s en une Association paritaire pour l emploi et la formation en vue d y promouvoir des initiatives d emploi et de formation dont des actions de formation des groupes dits risques En 2002 2003 une exp rience pilote men e par Lire et crire Namur Li ge et Bruxelles a t financ e par l association des fonds de formation du secteur Il s agit d une formation de formateurs en alpha destin e des demandeurs d emploi disposant au maximum du CESI ou exceptionnellement du CESS Mais alors que les besoins sont structurels la r ponse apport e par ce type d exp rience est conjoncturelle Le Fonds d Impulsion la Politique des Immigr s FIP Le Centre pour l galit des chances et la lutte contre le racisme g re le secr tariat du FIPI D une mani re g g n rale les actions promues par le fonds dont des actions d alpha se r alisent dans des zones d action prioritaire et visent entre autres e la cr ation ou la r novation d infrastructures sportives et ou culturelles e l accueil et l animation des jeunes d origine trang re l accompagnement scolaire et la lutte contre le d crochage scolaire e l insertion socioprofessionnelle la cohabitation entre g n rations dans des quartiers forte concentration
93. ation de l impact des politiques et des actions men es Afin d organiser la mise en synergie de leurs actions le conseil d administration compos d organismes publics de collectivit s territoriales et de minist res s appuie sur un comit consultatif qui regroupe des organisations professionnelles syndicales familiales et des associations Un comit scientifique contribue la connaissance et la compr hension de I illettrisme et veille la coh rence des d marches et outils d valuation et d intervention Dans chaque r gion un charg de mission de l ANLCI pr pare et anime la politique r gionale de lutte contre l illettrisme Une quipe nationale anime la politique nationale et coordonne le r seau des charg s de mission r gionaux LE CADRE NATIONAL DE REFERENCE L ANLCI a d fini un cadre national de r f rence pour la lutte contre I illettrisme qui a pour but de veiller ce que les principes de base soient connus de tous bien pris en compte et inscrits au coeur des poli tiques et des pratiques Les principes directeurs en sont une priorit nationale exigeant une action concert e des pouvoirs publics nationaux et territoriaux des entreprises et de la soci t civile une d marche tourn e vers l acc s de tous aux comp tences de base la ma trise de la langue fran aise la culture une action continue tous les ges de la vie une veille constante pour mieux conna tre compr
94. autant que les comptes de l association soient sains Les pouvoirs publics devraient publier chaque ann e le montant sous trait de cette mani re aux actions de terrain Vers un plan Wallon pour l alphab tisation le point de vue de Lire et crire 105 Les propositions de Lire et Ecrire la signature des conventions de subsides dus pour une ann e end ans les deux premiers mois de l ann e en cours D une part pour participer la r sorption des retards d autre part pour pouvoir tre utilis es comme gage aupr s des banques pour obtenir des cr dits de tr sorerie une coordination harmonisation des documents administratifs et des justifications demand s par exemple entre le FSE et la R gion wallonne une simplification des proc dures de justification des subsides la transparence I explicitation des modes et crit res de d cision d octroi de subventions R gion FSE postes APE etc et de contr les des actions e une galit de traitement entre associations dans l application des diff rents d crets Lire et Ecrire estime aussi important de 1 Pr server la libert associative et la libert de l Etat de financer le secteur associatif pour des missions de service public Ce qui n cessite donc de sortir des accords AGCS une s rie de secteurs qui ne peuvent en aucun cas tre consid r s comme commerciaux dont la formation 2 Maintenir des politiques europ ennes d insertion
95. cern es Lire et crire propose de construire avec les plates formes et les pouvoirs publics un ambitieux plan de d veloppement qui permette cette augmentation d activit en sept ans En 2005 mise en place et struc turation des plates formes d finition des besoins prioritaires organisation de la mise en uvre et recru tement de 50 personnes Ensuite recrutement annuel de 100 150 200 300 400 et 428 personnes pour atteindre un total de 1628 ETP suppl mentaires Ces emplois doivent tre structurels dans le cadre d un accord global de d veloppement du secteur et en lien avec l accord de coop ration interminist riel sur l alphab tisation La meilleure solution nous para t tre l octroi de postes APE pour l ensemble de ces missions Les finan cements sp cifiques venant alors compl ter les salaires et les frais d activit s des travailleurs Ces postes doivent pouvoir tre octroy s tant aux associations d alphab tisation qu aux acteurs qui ne sont pas sp cifiquement des op rateurs de formation mais qui pourraient b n ficier du d tachement d un temps de formateur pour r pondre la demande d alphab tisation de leur public Une condition d octroi r fl chir pourrait tre l implication dans les plates formes Un ensemble de propositions d attribution de ces ETP vont tre d taill es ci dessous Il va de soi qu elles viennent chaque fois en soustraction de ces 1 628 ETP La mani re de les r partir g og
96. ci t L analphab tisme ne constitue pas toujours un probl me En effet il n est pas n cessaire de savoir lire et crire pour se forger une opinion sur un sujet ni pour la d fendre Il n est pas indispensable de savoir lire et crire pour travailler pour tre de bons parents pour jouer au football De nombreuses personnes illetr es exercent d ailleurs une activit professionnelle et m nent une riche vie sociale Mais dans une soci t o l crit est omnipr sent l illettrisme n est pas qu une question de manque de comp tences mais aussi surtout un probl me de relation entre l individu et son entourage Un probl me qui se pose chaque fois que l individu qui ne ma trise pas les savoirs de base est cens en user pour r aliser une activit au quotidien Un probl me qui se pose d ailleurs tant pour l individu que pour les personnes qu il rencontre Ainsi la ma trise de l crit est pr sum e acquise dans les contacts avec les administrations dans la signal tique de nombre d h pitaux dans l acc s la plupart des formations Elle est suppos e aussi et de mani re croissante sur le lieu de travail instructions crites contr le des normes de qualit Enfin elle est suppos e dans l une des bases de l exercice de la citoyennet le vote particuli rement probl matique quand il est lectronique D s lors un r el danger r side dans la facult de la soci t produire et reproduire l ex
97. clusion des citoyens se voient priv s de formation d emploi d acc s la culture aux soins sur base de leur illettrisme Lequel n est souvent qu un aspect d une situation d exclusion globale mais qu il contribue entretenir Le d fi d une r elle participation de tous la vie sociale conomique politique et culturelle exige notam ment une politique volontariste combinant d une part la lutte contre les causes de l analphab tisme et d autre part la rem diation par des structures et programmes adapt s Pourtant notre soci t ne s est pas encore suffisamment mobilis e sur un tel enjeu alors qu elle s accorde pour dire qu aujourd hui l alphab tisation est devenue indispensable pour exercer l ensemble de ses droits devoirs et d sirs Enfin les probl mes d ici r els graves ne peuvent occulter les tourments d ailleurs Dans les pays du Sud l analphab tisme ne cesse de cro tre C est comme au Nord parmi les couches les plus d fa voris es de la population que sont issues la majorit des personnes analphab tes D o l importance pour nous de d fendre une solidarit internationale qui soutienne le d veloppement des pays du Sud notamment dans les domaines ducatifs et culturels et l alphab tisation Vers un plan wallon pour l alphab tisation le point de vue de Lire et crire 15 R duire le d ficit d mocratique _Les axes d action Emp cher les m canismes de reprod
98. dans nos pratiques p dagogiques Comment s en servir pour la fois plus et mieux reconna tre l enfant et plus et mieux exiger de lui L enfant le jeune se construit d abord dans sa famille ses repr sentations du monde son rapport aux autres son rapport l autorit au travail au savoir Ensuite dans ses diff rents contacts avec le monde extra familial de conflit sociocognitif en conflit sociocognitif il confronte ajuste reconstruit volue il apprend et il grandit Ou exiger ou reconna tre Mais si le conflit sociocognitif est aussi conflit socioaffectif et conflit identitaire c est dire quand il y a trop peu de reconnaissance de la part de l cole de ce que l enfant est alors il se replie sur ses repr sentations ant rieures il se bloque il pas il r gresse Ou s il n y a pas de conflit du tout si ce que l cole lui propose ne s impose pas lui par manque de conscience ou par vitement de sa part c est dire quand il trop peu d exigences et de rupture de la part de l cole alors il se complait dans ses repr sentations ant rieures il s amuse il pas il stagne C est pourquoi l cole doit absolument reconna tre et exiger d autant plus exiger qu elle reconna t beaucoup Mais cela arrive rarement En effet sous la double pression des injonctions du patron d crets et des exigences des clients parents les coles ont tendance se sp cialiser
99. de lutte pour le droit l alphab tisation e le d veloppement de projets de prise en compte de l analphab tisme le d veloppement de nouveaux projets exemple l alphab tisation des travailleurs e le r le d expert pour certains pouvoirs publics la participation des projets de coop ration au d veloppement 7 Extrait du livre De l ombre la lumi re r alis par des apprenants en collaboration avec Lire et crire en Hainaut occi dental sous presse 2004 8 Onze ASBL portent le nom Lire et crire la coordination au niveau de la Communaut fran aise la seule s appeler LEE sans plus les 2 coordinations r gionales LEE Wallonie et LEE Bruxelles et les 8 coordinations sous r gionales wallonnes portant le de l aire g ographique couverte LEE Brabant wallon Centre Mons Borinage Charleroi Hainaut occidental Namur Li ge Huy Waremme Luxembourg Verviers Vers un plan wallon pour l alphab tisation le point de vue de Lire et crire 45 Etat des lieux des initiatives Op rateurs Toujours selon l enqu te annuelle de Lire et crire Communautaire on peut dresser un rapide portrait de l alphab tisation en Wallonie On compte 88 op rateurs 55 ont particip l enqu te les 33 autres ont seulement t recens s Parmi les 88 op rateurs 12 d pendent des pouvoirs publics souvent des asbl ou services communaux 10 sont des coles de Promotion sociale et
100. e nants maghr bins occupent la deuxi me place en nombre 15 Suivent les Turcs 14 les Africains 11 et les personnes originaires des Balkans 10 Ressources financi res Un tiers des apprenants ne dispose pas de revenus personnels un autre tiers d pend du CPAS Les ch meurs indemnis s 14 constituent une part moins nombreuse tandis que seul un douzi me des apprenants travaillent Tableau Statut des apprenants selon la source de leurs revenus Nombre Travail 449 6 5 Ch mage indemnis 802 11 5 CPAS 1882 27 1 Sans revenus personnels 1882 27 1 pr Pension 85 1 2 Allocations Handicap Mutuelle 139 2 Autres 362 5 2 Sans r ponse 1351 19 4 Total 6952 100 Parmi les apprenants sans revenu personnel pr s des ne sont pas demandeurs d emploi personnes au foyer tudiants et d tenus les demandeurs d emploi non indemnis s constituent le quart restant 6 Gr ce au soutien du Minist re wallon de l Emploi et de la Formation les toutes premi res exp riences de formations sp ci fiques d alphab tisation destination des travailleurs sont actuellement en cours 2003 2004 42 Vers un plan wallon pour l alphab tisation le point de vue de Lire et crire Etat des lieux des initiatives Contrat de formations Apprenants inscrits Total ou potentiellement inscrits Taux Contrats Total Contrats comme demandeurs d emploi de formation apprenants de forma
101. e le dispo sitif n est pas adapt car il n apporte aucune r ponse la question de analphab tisme Par ailleurs les enseignants estiment ne pas tre suffisamment form s avant d tre d sign s dans une classe passerelle et l on constate aussi une grande rotation de ces enseignants et un manque de capitalisation de leurs exp riences De tr s nombreuses demandes de formation sont adress es Lire et crire par ces enseignants Il existe deux obstacles de taille concernant ce dispositif d une part certaines conditions administratives pos es pour l acc s aux classes passerelles ont pour cons quence que des enfants qui en auraient besoin en sont priv s par exemple les enfants venant en Belgique dans le cadre du regroupement familial D autre part en raison de la dispersion g ographique des ILA il est difficile d ouvrir une classe en milieu rural ou dans les coles dans lesquelles il n y a pas assez d enfants et d adolescents concern s malgr leur demande 29 Le d cret du 3 07 1991 modifi par plusieurs d crets ult rieurs 30 D cret du 14 06 2001 visant l insertion des l ves primo arrivants dans l enseignement organis ou subventionn par la Communaut fran aise 66 Vers un plan wallon pour l alphab tisation le point de vue de Lire et crire Etat des lieux des initiatives Dispositifs d ducation et de formation des adultes a Enseignement L enseignement de Promotion sociale
102. e aux personnes analphab tes renoncent les int grer avec pour cons quence leur exclusion de la formation ou des processus de recherche d emploi La difficult se trouve surtout chez les personnes analphab tes qui on doit refuser l entr e en formation alors qu elles sont int ress es 99 Une formatrice gt Les difficult s qui peuvent se poser lors de contacts administratifs sont encore plus criantes lorsque l on voque la sant et des m decins s interrogent sur le suivi de la m dication qu ils proposent Comment s assurer de la bonne compr hension des personnes qui ne savent ni lire ni crire Cette ques tion interpelle bon nombre d employ s Ils s inqui tent des cons quences sur la vie des personnes en cas de mauvais suivi de leurs d clarations fiscales de la l gislation sociale dans la gestion de leurs budgets Par exemple quand ils estiment que le client ou le citoyen qui se trouve en face d eux semble ne pas percevoir l incidence d un document qu il signe situation qui m ne parfois des litiges 6 ie Quand on leur propose une carte cr dit ils voient pas n cessairement quoi ils s engagent qui entra ne par la suite du surendettement Pour pouvoir lire entre les lignes il faut d j savoir lire 29 Un vendeur de carte de cr dit en supermarch 30 Vers un plan wallon pour l alphab tisation le point de vue de Lire et crire C est quoi l analphab tisme
103. e cultures pour pratiquer une approche qui traverse tous les niveaux de l action organisation accueil modalit s de partenariat m thode p dagogique valuation communication Par ailleurs il faut favoriser des r flexions et des actions qui complexifient et mettent en doute nos cadres de r f rence habituels C est particuli rement vrai autour de questions comme les relations hommes femmes temps profane temps sacr valeur du travail etc Harmoniser le droit la formation et la subsidiation Que l on soit immigr europ en euro p en demandeur d asile r fugi en demande de r gularisation chacun doit avoir le m me droit d entrer en formation Et les op rateurs de formation doivent tre subventionn s de mani re quiva lente quelque soit le statut des stagiaires en formation Cela n cessite que le prochain gouvernement r gional wallon se dote des moyens d une r elle politique sociale et d int gration en particulier pour encourager l entr e en formation des personnes qui n ont pas ou ne peuvent avoir le statut de deman deur d emploi statut qui ouvre la porte de bien des formations D velopper des services d interpr tariat social et renforcer le statut des m diateurs interculturels Le recours des m diateurs interculturels ou interpr tes s av re primordial pour reconna tre la personne l accueil mais aussi certains moments cl de la formation notam
104. e du public fr quentant les institutions provoque quelques difficult s c est l avis de 60 des personnes interrog es qui pour la plupart les ont pr cis es Des difficult s d organisation Le probl me r curent cit par les employ s est l allongement des temps de prise en charge Il convient de remplir les formulaires des personnes analphab tes leur place de leur expliquer oralement des consignes ou des proc dures crites de les accompagner dans leurs d marches etc Les files s allon gent aux guichets les dossiers traiter s empilent la pression p se sur les employ s qui ne respectent plus les d lais dits normaux cela s ajoutent les rendez vous auxquels les personnes analphab tes ne se rendent pas et les factures exp di es qui restent lettre morte o accusent un retard de paiement allongeant le suivi effectu par les employ s de la comptabilit La r glementation en vigueur dans certaines institutions ne tient pas compte de l analphab tisme la signature du client ou de l administr est parfois l galement requise obligeant quelques fois des personnes signer des documents sans en conna tre ni le contenu ni le sens L institution exige que les crits soient faits de la main de la personne En cas de signature par une croix il faut trouver deux t moins qui ne sont pas toujours pr sents 99 Un guichetier de la Poste J Enfin l analphab tisme pose galement des probl mes de s curit B
105. ecs et orientations n gatives touchent davantage les milieux populaires d favoris s Dossier D crochage scolaire Observatoire n 28 2000 18 Extrait du livre De l ombre la lumi re r alis par des apprenants en collaboration avec Lire et crire en Hainaut occi dental sous presse 2004 34 Vers un plan wallon pour l alphab tisation le point de vue de Lire et crire C est quoi l analphab tisme _Ampleur du ph nom ne Malheureusement il n existe pas en Belgique francophone d tude permettant de quantifier sur base d un chantillon repr sentatif de la population les adultes ne ma trisant pas ou insuffisamment l crit Certes la Flandre a bien particip en 1996 l enqu te IALS mais celle ci conclut que 15 18 de la population flamande pr sentent un probl me aigu d illettrisme et plus de 40 un probl me d illet trisme tout court Ces chiffres nous semblent excessifs D autant plus que vu les r sultats scolaires nette ment meilleurs de nos voisins flamands il a tout lieu de croire que au regard des crit res IALS le taux d analphab tisme en Belgique francophone serait encore sup rieur Du c t francophone des moyens limit s ont t accord s notamment en 1990 l occasion de l Ann e internationale de alphab tisation pour quantifier le ph nom ne extrapolant les donn es concer nant les miliciens belges ou d autres r colt es l
106. ement 37 classes suppl mentaires Aujourd hui par manque d offre le public d origine trang re scolaris se retourne souvent vers des organismes d alphab tisation pour trouver une r ponse Enfin l enseignement de Promotion sociale offre des modules de formation en lien direct avec l alpha b tisation graduat en Insertion socioprofessionnelle formation d ducateur sp cialis agr gation etc La cr ation d un graduat certifi d animateur formateur en alphab tisation devrait d buter la rentr e de septembre 2004 L enseignement distance EAD 12 l ve et le pouvoir organisateur de direc Il s agit de l enseignement par l change p riodique entre tives de travail de travaux de corrections et de tous documents audiovisuels ou autres n cessaires cet enseignement 6 Cet enseignement est ouvert tous quelque soit le niveau scolaire ant rieur Toutefois si un tiers des l ves actifs n ont au mieux qu un dipl me secondaire inf rieur les personnes d j bien form es sont les plus nombreuses poursuivre leur formation via l EAD 31 Actuellement organis par le d cret du 16 04 1991 32 Site Internet de l Administration g n rale de l Enseignement et de la Recherche scientifique l adresse http www ensei gnement be gen syst structures promsoc promsoc00 asp 33 Enqu te sur la Promotion sociale de Lire et crire en Communaut fran aise 2003 34 Il est signaler q
107. ement du d lai de validit de leur proc dure de recours Soutien aux formations organis es par des associations culturelles Pour certaines personnes d origines trang res l int gration passe par les associations des commu naut s concern es faut donc d velopper le soutien aux actions mergentes des communaut s en direct via le soutien l encadrement p dagogique ou indirectement par le soutien l introduction de projets aupr s de pouvoirs subsidiants Une meilleure coh rence des projets soutenus nous semble devoir tre r fl chie Le pouvoir politique d cideur n a il pas un r le jouer dans cette mise en relation des partenaires Pour qu ils puissent s in former confronter leurs pratiques et r flexions Comment mieux articuler les r les et orientations du minist re des Affaires sociales du Centre pour l galit des Chances du CIW du CRI de la commune et de Lire et crire Une premi re tape utile serait la diffusion tous les promoteurs de la liste des contenus des projets soutenus 32 Un travail en cours permettra de rendre cette estimation plus rigoureuse 33 De mani re pouvoir terminer la formation entam e au moment ou le titre de s jour tait valable 102 Vers un plan wallon pour l alphab tisation le point de vue de Lire et crire Les propositions de Lire et Ecrire Les d tenus Le contexte carc ral fait depuis longtemps l objet de critiques surpopulati
108. endre et informer Ce cadre national d finit aussi quatre champs d intervention les enfants et la famille les adultes les jeunes de plus de 16 ans les personnes g es et formule des recommandations pour l action des pouvoirs publics pour l action des entreprises et pour l action de la soci t civile LES DISPOSITIFS PERMANENTS DE MAITRISE DES SAVOIRS DE BASE DPMSB Un DPMSB est un dispositif structurel de partenariat entre les pouvoirs publics et les organismes actifs dans le domaine de la lutte contre l illettrisme cr dans la R gion Nord Pas de Calais A l chelle d un bassin d emploi il contractualise la part des pouvoirs publics financement et celle des op rateurs de terrain application d un cahier des charges n goci 52 e Vers un plan wallon pour l alphab tisation le point de vue de Lire et crire Etat des lieux des initiatives Le DPMSB s adresse aux personnes en situation d illettrisme pour leur proposer un accueil sp cifique et une offre de formation structur e en fonction de leurs profils et projets d apprentissage des savoirs de base Les prestations comportent galement un volet animation sensibilisation des partenaires relais et des prescripteurs de formation A L E Missions Locales pour l Emploi Mairies etc Le caract re structurel des DPMSB 8 les autorise mettre en place et entretenir une dynamique de r flexion et d action dont les principaux apports sont u
109. endre le contenu de la formation VCA accessible tous les travailleurs le Fonds de Formation de la Construction du Hainaut partageant les m mes pr occupations a d ailleurs tr s vite apport son soutien Les enjeux de ce travail se traduisent videmment tant en terme d acc s l emploi que de s curit Un tel projet demande Lire et crire de questionner les diff rents dispositifs p dagogiques existants pour la formation e s interroger sur les outils utilis s en formation et lors de l examen concevoir un temps de formation adapt e sensibiliser les diff rents acteurs concern s Ce qu attendent les apprenants Dans le cadre de l enqu te qualitative les apprenants ont imagin des propositions pour que la soci t tienne mieux compte de leurs sp cificit s Et ce qu ils souhaitent le plus de la part des employ s agents d accueil et autres travailleurs tient davantage de l humanit La plupart voquent spontan ment leurs attentes vis vis du personnel de la patience de la politesse de l coute un certain sens p dagogique ou plus simplement que les gens fassent leur boulot correctement sans agressivit Un petit coup de main pour remplir un document Une certaine compr hension quand ils ont oubli faute de l avoir retenu par c ur un des nombreux documents remettre Un peu de respect quand ils font tat de leurs difficult s ou d voilent chose plus rare leur illet
110. er et poursuivre une formation afin de proposer des dispositifs de formation qui p dagogiquement correspondent le mieux possible aux attentes des personnes Et sur le devenir post formation des personnes Pour coordonner l offre de formation Une offre de formation vari e pour r pondre aux besoins de tous les publics dans des lieux multiples n cessite une coordination de qualit assur e par les plates formes dont les r les seraient l animation des multiples acteurs concern s par la probl matique entre autre concernant la mise commun de leurs ressources ou infrastructures e la diffusion et le transfert des diff rentes pratiques et exp riences la coordination de l offre de formation sur un territoire donn se concertent pour v rifier que l ensemble des publics trouvent une formation adapt e leurs besoins que est en effet n cessaire que les partenaires les lieux de formation soient r partis sur tout le territoire que les moyens soient r partis quitablement etc L offre de formation ne relevant pas des plates formes mais bien de leurs membres il est important qu une plate forme puisse identifier les ressources n cessaires pour les acteurs et permettre qu elles soient mobi lis es par exemple en termes de formation de formateurs d accueil et orientation des personnes de centres de ressources p dagogiques m thodologiques administratives de liens avec les recherches men es au niveau
111. er l apprentissage dans des situations sources de sens pour les l ves solliciter les formes multiples d intelligence promouvoir des connaissances et pratiques citoyennes en ce compris les fondements du fonc tionnement politique social et conomique de notre soci t 8 Dominique Vis e ATD Quart Monde Unit enseignement Les checs et orientations n gatives touchent davantage les milieux populaires d favoris s Dossier D crochage scolaire Observatoire n 28 2000 9 Refondation des humanit s professionnelles et techniques Avis 80 13 12 2002 86 Vers un plan wallon pour l alphab tisation le point de vue de Lire et crire Les propositions de Lire et Ecrire renforcer la formation initiale et continu e des enseignants stages en entreprises formation la p dagogie du projet meilleure connaissance g n rale des m tiers et des secteurs e mettre en uvre les conditions pour faciliter l embauche comme enseignants dans l enseignement qualifiant de professionnels issus des entreprises d velopper des partenariats entre l enseignement et les op rateurs de formation agr s Lire et crire propose de suivre l avis 80 du Conseil de l ducation et de la Formation et d y inclure une r flexion sur l organisation des Prise en compte de l analphab tisme L analphab tisme d une partie importante de la population est une r alit dont la soci t doit
112. er l offre de formation 2 222 80 SA ae nt tse thd A es Weta a ha E M cdo ll 81 Bx 81 Pour une cole de la r ussite de tous 81 gt Propositions pour l enseignement obligatoire 81 A La formation initiale et la formation continu e des enseignants 85 Dispositifs sp cifiques pour les enfants et les adolescents 85 Enseignement Special ecr con seins en te do 86 De Enseignement secondaire isa a lun tech de de eh 86 Prise compte de Panalphab tisme da cokes spas gaits vials Od buna nr es 87 gt Services GU citoyens digues be bn tante danseur 87 Monde du travail 25 35 08 made sens nn de ee ET Red 89 gt Insertion socioprofessionnelle 89 gt SAONE AR MA ne 92 gt Opinion Oe aa ee not ae 93 PONE Soy 93 gt Migrations mel rer Dein sti sante rue eile on a 94 Le d veloppement de l offre de formation destination de tous les publics 95 gt Une offre propos e dans des lieux divers par des acteurs divers 98 gt Une offre accessible tous les
113. ersonnes que pour les professionnels qui y sont confront s La plupart des apprenants interrog s laborent des strat gies de contournement de dissimulation et de non dits afin d viter de devoir exposer leurs difficult s de lecture et d criture Tant la honte est pr sente ils pr tendent avoir oubli leurs lunettes avoir une cri ture illisible Ils refusent de remplir un formulaire sur place ou demandent leur interlocuteur de remplir les documents pour eux plut t que d affirmer ne pas savoir lire et crire Vers un plan wallon pour l alphab tisation le point de vue de Lire et crire 25 C est quoi l analphab tisme La majorit des employ s interrog s dans les institutions affirment ignorer le statut particulier de la personne avec laquelle ils traitent Au travers de leurs t moignages ces employ s montrent souvent une m con naissance des situations d analphab tisme ce dont plusieurs apprenants questionn s s inqui tent Tr s rares sont les employ s qui demandent syst matiquement aux personnes si elles savent lire et crire arrive que des personnes au premier contact avec le repr sentant d une institution affirment leur anal phab tisme Mais cette transparence demeure exceptionnelle et est le plus souvent le fait de personnes d origine trang re qui parmi les personnes analphab tes sont les plus nombreuses reconna tre leur handicap Bien souvent les employ s d c lent
114. es AGCS Accord g n ral sur le commerce des services ALE Agence locale pour l emploi Agence nationale de lutte contre I illettrisme France APE Aide la promotion de l emploi APEF Association paritaire pour l emploi et la formation AWIPH Agence wallonne pour l int gration des personnes handicap es CEB Certificat d tudes de base primaire Conseil de l ducation et de la formation CEFA Centre d ducation et de formation en alternance CESI Certificat de l enseignement secondaire inf rieur CESS Certificat de l enseignement secondaire sup rieur CF WB Communaut fran aise de Belgique Wallonie Bruxelles CIW Carrefour interculturel wallon CNAC Comit national d action pour la s curit et l hygi ne dans la construction COCOF Commission communautaire fran aise de la R gion de Bruxelles Capitale CPAS Centre public d aide sociale CRI Centre r gional d int gration DEI Demandeur d emploi inoccup DPMSB Dispositif permanent de maitrise des savoirs de base France EAD Enseignement distance EDD Ecole des devoirs EFT Entreprise de formation par le travail EP Education Permanente EPS Enseignement de promotion sociale ETA Entreprise de travail adapt ETP Equivalent temps plein FAFEP F d ration des associations pour la formation et l ducation permanente en prison FEDASIL Agence f d rale pour l accueil des demandeurs d asile FEDER Fonds europ en de d
115. es Forces du Travail 2000 Minist re de l Emploi et du Travail 27 Demandeurs d emploi inoccup s divis par la population active Vers un plan wallon pour l alphab tisation le point de vue de Lire et crire 37 C est quoi l analphab tisme Enfin parmi les ch meurs on observe que pr s de 27 d tiennent au maximum le CEB et 31 ont au maximum le dipl me d enseignement secondaire inf rieur Niveau d tude des demandeurs d emploi inoccup s RW janvier 2004 source Forem 1 Primaire 2 Secondaire 3 Apprentissage 4 Secondaire 5 Sup rieur 6 Autres Total inf rieur termin sup rieur 54 323 63 154 7 808 55 953 16 368 4 901 202 507 26 8 31 2 3 9 27 6 8 1 2 4 100 0 Les personnes analphab tes et l emploi Il n est pas indispensable de savoir lire et crire pour exercer un emploi En Belgique environ 10 des travailleurs poss dent au maximum le 28 Mais cette proportion varie de mani re importante selon les secteurs C est dans l industrie manufacturi re que l on trouve le plus de travailleurs ayant au maximum le CEB 94 453 personnes ce qui correspond 4 plus ou moins 23 du total de ces travailleurs Elle est suivie par le secteur du commerce 53 140 personnes la construction 51 155 les transports 43 771 et administration publique 34 204 Ensemble ces cing secteurs emploient 56 des travailleurs en Belgique et 70 des travailleurs infra scolaris s Si on s
116. es autres ne r sultent pas du m rite personnel ni du hasard mais bien de l histoire sociale des peuples o les uns ont construit leur dignit sur l indignit des autres Voil pour les positions et les consciences de soi qui en r sultent fi res ou honteuses Li es ces positions et aux consciences qui en r sultent galement il y a aussi les conditions conditions de vie conditions de travail conditions de logement Des conditions qui font que les structures sociales peuvent aussi expliquer les structures mentales Les conditions sociales peuvent expliquer les dispositions personnelles Reconna tre les conditions sociales derri re les dispositions person nelles suppose un travail socioculturel consid rable gt Et apr s cela il reste encore exiger Exiger L enseignant comme tout acteur social s est construit ses repr sentations partir de sa propre histoire de son propre v cu socialement marqu Il a v cu et vit certaines conditions de vie de travail de logement et de lieu de travail Il ne peut avoir conscience comme chacun que de ce qu il vit Ce que vivent les autres et ce qui les marque il ne le vit pas Ainsi cette institutrice maternelle qui se demandait pourquoi un de ses petits l ves turcs n avait fait aucun progr s en fran ais depuis deux ans Habitant dans un quartier turc avec la TV turque chez lui une vie sociale et des magasins turcs et des petits copains turcs l cole l cole lu
117. et de fonc tionnement Ce subside a notamment permis l ouverture de nouveaux locaux de formation du c t de la Communaut fran aise la ministre de l Enseignement de Promotion sociale a subven tionn l ouverture de 12 classes suppl mentaires et la cr ation d un graduat en alphab tisation Le ministre de l galit des Chances a d bloqu des fonds pour le d veloppement de sites Internet et pour mener une exp rience en collaboration avec l cole r gionale d administration publique destination des ouvriers communaux et d ouvriers des CPAS La formation de base pour les adultes en Flandre Un d cret r gissant l ducation de base a t approuv par le parlement flamand le 12 juillet 1990 ll r glemente les centres d ducation de base et cr e le Vlaams Ondersteuningscentrum voor de Basi seducatie VOCB centre de soutien et de coordination des centres ce titre il est comp tent pour l laboration du mat riel p dagogique l laboration de la formation obligatoire pour le personnel le recyclage des ducateurs l assistance dans la promotion des cours Il prend galement des mesures innovantes et soutient des projets de d veloppement du secteur Il per oit une subvention globale annuelle LES CENTRES D EDUCATION DE BASE ll y a actuellement 29 centres d ducation de base reconnus et financ s organisations de droit priv pluralistes et ind pendantes dont le d cret fixe la composition des conseils d
118. eur de l alphab tisation est fond sur cette gratuit Les pouvoirs publics pourraient loigner de nous la barbarie en laissant aux initiatives de lutte contre l analphab tisme la part de l imp t qui leur revient naturellement Mais ils pourraient par exemple aussi le faire une loi qui l instar de celle qui a cr le minimex le droit bancaire minimal le droit un raccordement lectrique de base cr erait un minimex scolaire et culturel Puissent les autorit s publiques prendre conscience de leur r le pour doter les organismes d alphab tisation des outils et moyens n cessaires leur action R gis Dohogne Secr taire g n ral de la CSC enseignement Vers un plan wallon pour l alphab tisation le point de vue de Lire et crire 11 R duire le d ficit d mocratique ers un plan wallon pour l alphab tisation le point de vue de Lire et crire 13 R duire le d ficit d mocratique un gage de participation pour tous Une soci t qui accepterait qu une personne sur dix ne sache pas lire et crire en le comprenant un expos simple et bref de faits en rapport avec sa vie quotidienne signerait un aveu de faillite d mo cratique c est une vidence Comment sans une maitrise m me imparfaite m me incompl te de la langue crite et du calcul un individu pourrait il s int grer ais ment dans son environnement social Comment sans cette maitrise o
119. f en rapport avec leur vie quotidienne Cette situation est intol rable Comment l cole les administrations les organismes de formation les entreprises et tous les acteurs de la soci t peuvent ils agir pour que chaque personne analphab te qui le souhaite puisse rechercher et garder un emploi ou un logement faire valoir ses droits en justice comprendre une posologie m di cale un horaire de bus une convocation administrative suivre la scolarit de ses enfants participer un comit de quartier une association de parents prendre des responsabilit s dans un club sportif voter retirer de l argent choisir un achat et ou apprendre lire et crire 88 structures en R gion wallonne presque toutes associatives offrent aujourd hui plus de 900 000 heures de formation en alphab tisation par ann e C est beaucoup sans doute Mais c est peu par rapport aux d fis que analphab tisme nous pose permettre chaque adulte qui le souhaite d apprendre lire et crire et prendre en compte les sp ci ficit s des personnes illettr es Car les personnes analphab tes sont d abord et avant tout des citoyens des parents des coll gues des syndiqu s des demandeurs d emploi des voisins des administr s des clients A ces titres leurs droits doivent pouvoir tre exerc s leurs voix entendues de mani re ce que l anal phab tisme ne soit pas la source de nouvelles exclusions exclusion de l emploi de la fo
120. fications et de polyvalence Philippe Courard Ministre de l Emploi et de la Formation professionnelle 10 Vers un plan wallon pour l alphab tisation le point de vue de Lire et crire Introduction ouvrir le chemin Voir et entendre lire et crire une m me aspiration mutuelle pour l Homme N cessit biologique dans un cas exigence humaniste dans un autre Communiquer un fondement l mentaire de notre soci t Notre plan te s est construite et a volu au d part de cette simple n cessit Depuis les premiers chasseurs du pal olithique jusqu au chatteurs internautes l homme n a cess de rechercher l change avec ses semblables en vue d en faire un partenaire C est cette volont de communication d change qui fait aujourd hui la richesse et la sophistication de notre soci t Se retirer du r seau c est perdre son essence c est abandonner son me Le vecteur essentiel le plus riche le plus labor de ce courant d changes c est le langage crit Il pr sente par rapport l oral le triple avantage de la permanence de la m moire et de la structure Michel Rocard affirmait La diff rence entre la barbarie et la civilisation c est l imp t car il cr e la solidarit J ajouterais pour ma part que d autres diff rences existent notamment la loi en tant qu elle organise cette solidarit et la gratuit en cela qu elle lui donne une me Le sect
121. fois pour pr parer une rem diation individualis e Seules deux institutions ont imagin un dispositif de pr vention en initiant des coles de devoirs et des animations de lecture Enfin une institution active dans le domaine m dical envoie syst matiquement une infirmi re aux domi ciles des personnes analphab tes pour pr parer les m dicaments 19 Une exp rience de Gil Int rim et Lire et crire Hainaut occidental Vers un plan wallon pour l alphab tisation le point de vue de Lire et crire 55 Etat des lieux des initiatives l valuation des initiatives Comment les acteurs interrog s valuentils les initiatives qu ils ont prises en mati re d alphab tisation Cette question pos e lors de l enqu te qualitative de l automne 2003 a mis en lumi re les b n fices que peuvent y trouver les acteurs de la vie publique sociale ou conomique de m me que les difficult s qui se pr sentent eux dans la mise en place de tels processus La premi re des satisfactions ressenties est certainement d avoir rencontr les besoins et les attentes des personnes elles m mes Comme par exemple d avoir uvr pour l insertion socioprofessionnelle des apprenants pour leur int gration sociale d avoir contribu l am lioration de leur autonomie de leur confiance en elles de les davantage panouies ou plus simplement de recevoir des remerciements En dehors de l offre de formation
122. formation d entreprise Dans ce contexte Lire et crire rappelle que la formation professionnelle b n ficie aujourd hui encore essentiellement aux travailleurs les plus scola ris s et qualifi s 28 27 En collaboration avec l Interf d ration des EFT et OISP Wallonie Bruxelles 28 L enqu te sur les forces de travail 2000 r alis e par l INS montre que seulement 1 des travailleurs ayant au maximum le CEB disent avoir suivi une formation professionnelle en 1999 et que cette proportion augmente r guli rement avec le dipl me pour atteindre 12 pour les universitaires Vers un plan wallon pour l alphab tisation le point de vue de Lire et crire 99 Les propositions de Lire et Ecrire Lire et crire demande que 1 les secteurs reconnaissent explicitement les comp tences de base comme comp tences profession nelles et donc l alphab tisation comme formation professionnelle 2 l alphab tisation soit une priorit de formation pour les groupes risques parmi lesquels on trouve un grand nombre de personnes infra scolaris es 3 les secteurs et les entreprises incluent l acquisition des comp tences de base dans les plans de formations Fonds de formation sectoriels Aliment s par une cotisation pr lev e sur la masse salariale des entreprises ces fonds subventionnent la formation professionnelle dans leur secteur Les formations actuellement financ es sont aujourd hui pour l es
123. fre de proximit C est dire que toute personne puisse trouver une possibilit de formation dans sa commune ou apr s un court d placement en transport commun maximum 30 2 APPRENDRE APPRENDRE A Lie C EST BIEN x MAIS ON VA Vous APPRENDRE Qui SoNT ols VOS APPRENANTS u 26 Garantir le droit l alphab tisation c est aussi garantir une offre minimale de transport en commun gratuite ou tr s bas prix 98 Vers un plan wallon pour l alphab tisation le point de vue de Lire et crire Les propositions de Lire et Ecrire Une offre accessible a tous les publics Les demandeurs d emploi Lorsqu on se rappelle que 35 des demandeurs d emploi poss dent au maximum le CEB on ne peut qu insister sur l importance d une bonne information des membres du personnel du Forem en contact avec des personnes analphab tes accueil conseillers en formations etc et la n cessit d int grer des perceptions concernant la ma trise de la lecture et de l criture dans les entretiens pour pouvoir faire une offre cibl e la personne En outre Lire et crire propose 1 la poursuite et l intensification des conventions articles 6 avec le Forem pour exp rimenter une s rie de pratiques de formation avec des demandeurs d emploi en particulier concernant les passerelles et fili res de formation 2 l augmentation importante du financement des formations des demandeurs d em
124. gasins les b timents publics les h pitaux les restaurants les diff rents bureaux rayons ou salles sont renseign s au moyen de panneaux crits Trouver un produit dans un rayon se rendre dans le bon service d une administration s av re d s lors compliqu moins d acheter au hasard et de revenir avec un autre produit ou de se voir refoul d un bureau apr s une longue attente n est pas vident de lire la carte alors je demande syst matiquement le plat du jour 99 Une apprenante au restaurant J En mati re de soins de sant de nombreux obstacles se dressent encore une fois devant les personnes analphab tes Comme par exemple lire une notice de m dicaments ou prendre les bonnes g lules au bon moment de la journ e oser demander des informations sur la sant d un proche ou le traitement qui sera administr l h pital Pour beaucoup les d marches administratives deviennent plus longues et plus fastidieuses Plusieurs apprenants interrog s se sentent d ailleurs coupables d allonger les files au guichet et affirment prendre peur d entreprendre quoique ce soit comme actions engendrant une perte de confiance en eux un senti ment d exclusion un repli sur eux m mes Certaines personnes se tiennent parfois distance des probl mes provoqu s par leur analphab tisme et accumulent les retards administratifs ou arri r s de paiement de leurs factures Exclusion socioprofessionnelle On l a d j lu l a
125. heures pr s d un apprenant sur trois s engage dans une formation plus intensive de minimum 13h semaine tr s peu d apprenants 8 se forment en soir e ce r sultat relativement faible s explique entre autre par le fait que seuls 16 op rateurs 30 proposaient ce type de cours Tableau nombre d heures hebdomadaires de formation lt 4h Aha8h 9hal2h 13h 17h 18het Total Total Wallonie 6 952 701 2025 733 558 737 4 754 14 7 42 6 15 4 11 7 15 5 100 0 Taux de r ponse 68 Le pourcentage est calcul sur base des personnes pour lesquelles nous disposons de donn es Tableau moment de la formation Journ e Soir e Jour amp soir Total nombre absolu nombre absolu nombre absolu nombre absolu 5 785 92 263 4 224 4 6 272 100 Taux de r ponse 90 Le pourcentage est calcul sur base des personnes pour lesquelles nous disposons de donn es Comment est organis e l alphab tisation ailleurs Le plan bruxellois En mai 2002 les autorit s bruxelloises adoptaient le Plan bruxellois pour l alphab tisation autour de trois grands objectifs 1 augmenter les capacit s d accueil en alphab tisation de 2 000 places 2 assurer la qualification au m tier de alphab tisation et la certification de 60 ch meurs non qualifi s mise au travail et accompagnement par Lire et crire dans un itin raire de formation long terme devant aboutir un dipl me minimum d Enseignement sup r
126. i est vis e Analphab tisme dipl me qualification employabilit ll a paru important d attirer ici l attention sur un risque de confusion entre diff rentes notions confusion qui tend reproduire des st r otypes sur les personnes analphab tes comme produire des malen tendus dans nos relations avec le monde du travail M Vos NE as Wie m FINALEMENT Ou we Pense PAS 005 ayer Le PROFIL De LA FONCTION 171 aoe samme paeRCHO S VUN 5 Le terme francais pour non francophones utilis Lire et crire depuis 2001 nous semble plus adapt la r alit des personnes que les termes fran ais langue trang re les personnes sont parfois en Belgique depuis pas mal de temps et y resteront ou francais langue seconde les personnes connaissent parfois plusieurs langues sans encore conna tre le fran ais qui sont largement utilis s Vers un plan wallon pour l alphab tisation le point de vue de Lire et crire 23 C est quoi l analphab tisme La confusion entre infra scolaris et bas niveau de qualification en est une Etre infra scolaris signifie qu une personne a obtenu au maximum le dipl me d tudes primaires CEB Avoir un bas niveau de qualification signifie qu une personne ne poss de que peu de comp tences techniques profession nelles n cessaires pour exercer un m tier quel qu il soit
127. i proposait un syst me de classe ateliers c est tr s bien qui lui permettait de choisir ses activit s en fonction des copains il n avait en effet aucune raison d entra ner son fran ais 5 Voir tous les auteurs qui ont travaill et travaillent encore autour de ce rapport entre conditions sociales et dispositions person nelles Bourdieu Lahire Charlot Rochex Bernardin Honor Vers un plan wallon pour l alphab tisation le point de vue de Lire et crire 83 Les propositions de Lire et Ecrire Tant que parler fran ais ne lui rapporte pas ordre du r mun ratif et tant que le fran ais n est pas une source de plaisir d int gration de reconnaissance suppl mentaire ordre de la jouis sance ce petit Turc ne parlera jamais fran ais Pour arriver exiger il faut bien s r t moigner de sa propre jouissance au savoir et au travail intellectuel c est beaucoup et cela ne suffit pas Il faut arriver aussi sortir de l impuissance de la culture de quoi bon arriver montrer que l action humaine peut influer sur le cours des v nements faut encore que le non travail co te que ne pas travailler co te plus cher que q q q de le faire apporte plus de d sagr ments que l agr ment de faire autre chose Et il faut enfin q g que le travail rapporte qu il soit pay de retour il n y a que ceux qui sont d j suffisamment pay qui peuvent fournir un effort gratuit C est en mobilisa
128. iales des apprenants entra ne une valorisation de chacun mais surtout la construction d un savoir commun La m thode de d construction reconstruction demande l apprenant de se laisser interpeller d accepter le d placement de son point de vue Ce savoir mancipateur fruits de rapports interactifs g n re la fois une prise de conscience trans formatrice de l apprenant mais galement la cr ation de nouveaux liens sociaux Le projet d alphab tisation va au del des apprentissages fonctionnels il entend non seulement trans former l individu par la reconnaissance de ses savoirs mais aussi lui donner des cl s de compr hension de son environnement social culturel politique et conomique dans une optique de participation Cette participation est d ailleurs aussi un enjeu majeur pour l avenir de tous pour progresser en huma nit nous avons besoin du savoir et de la pens e de ceux qui connaissent d exp rience tous les d fauts de notre soci t 7 6 Des savoirs pour un monde solidaire 7 Monique Couillard De Smedt L ducation permanente un outil pour la construction d une soci t r ellement d mocratique in Journal de l alpha ducation permanente pp 26 27 18 Vers un plan wallon pour l alphab tisation le point de vue de Lire et crire R duire le d ficit d mocratique Une alphab tisation de qualit Respecter le statut adulte de l apprenant et prendre en consid rat
129. icacit de l enseignement afin de mettre en uvre des strat gies pour que chacun puisse acqu rir les savoirs n cessaires sa participation active dans notre soci t N anmoins et m me si c est l le point sensible des causes de l analphab tisme dans les pays d ve lopp s il faut s abstenir de consid rer le syst me scolaire comme seul responsable pour au moins deux raisons d une part ce sont les plus d favoris s socialement qui sont limin s de l cole et qui courent le risque de l illettrisme et d autre part ce sont les d cideurs politiques qui fixent les r gles du jeu du syst me scolaire Pour l essentiel c est donc bien entre les mains des pouvoirs publics que la cl du probl me se trouve dans le fait de mener une politique coh rente de pr vention et de formation Outre la difficult d adaptation de la culture scolaire aux diff rents milieux sociaux les causes de anal phab tisme sont rechercher principalement dans l organisation sociale L enjeu est que le processus de scolarisation contribue r sorber les in galit s sociales et non les reproduire d faut de relever ce d fi il faudra continuer pendant combien de d cennies encore rem dier l o on aurait pu pr venir et couter les apprenants raconter des histoires de parcours scolaire qui sont autant d histoires de rejet alors que l cole aurait d en faire des histoires d espoir On prend la mesure
130. ien souvent les consignes se trans mettent uniquement par voie d affichage ou dans des manuels crits Et lorsque les brochures de pr ven tion sont expliqu es oralement la proc dure augmente la charge de travail des employ s Des contacts humains plus d licats Face la honte des personnes analphab tes les employ s tentent de dissimuler leur propre embarras Cette g ne mutuelle provoque fr quemment des tensions voire des signes d agressivit ou de violence Cette g ne se voit renforc e par le manque de pr paration des professionnels la rencontre d un public analphab te Comment d celer un usager analphab te Comment r agir aux difficult s engendr es crit Puis je sortir de mon r le et jouer par la non ma trise de assistant social Ne vais je pas par mes questions d valoriser davantage mon interlocuteur Voil quelques unes des questions qui tour mentent les professionnels rencontr s Le tout dans un environnement o les proc dures et les outils ne sont pas toujours adapt s Il s agit surtout de r cup rer des personnes qui se sont mises dans des situations drama tiques parce qu elles n ont pas compris ou su lire des documents importants 99 Assistante sociale dans un CPAS 7 Issus d une enqu te aupr s de professionnels de divers services publics entreprises priv es institutions locales associations coles services sociaux les t moignages relat s ci
131. ieur non universitaire de type court 3 am liorer et garantir la qualit des cours dans tout le secteur de l alphab tisation dans les associa tions et au sein de Lire et crire Il s agit non seulement d alphab tisation mais galement de fran ais pour non francophones et de formation de base Au cours de la mise en uvre de ce projet Lire et crire Bruxelles a implant six structures locales couvrant chacune une zone de la capitale Celles ci sont charg es de la coordination de l accueil et orientation des candidats apprenants et de l organisation de cours suppl mentaires qui compl tent ainsi l offre de formation des associations membres de Lire et crire Bruxelles Des zones prioritaires ont t dress es en fonction du nombre de places en alphab tisation disponibles avant le lancement du plan et du nombre de demandeurs d emploi et de personnes aid es par le CPAS Le plan a pour particularit d avoir t financ par plusieurs niveaux de pouvoir 16 Rappelons qu il s agit de l ensemble des op rateurs et pas seulement des structures sp cialis es en alphab tisation 50 Vers un plan wallon pour l alphab tisation le point de vue de Lire et crire Etat des lieux des initiatives le ministre r gional de l Emploi a financ la cr ation tal e sur trois ans de 90 nouveaux postes ACS la Cocof a financ avec le concours du Fonds social europ en les frais d encadrement
132. il peut aussi s av rer plus facile pour les op rateurs d accueillir les candidats qui se pr sentent spontan ment leurs portes plut t que de faire conna tre et de rendre attractifs les modules d alphab tisation aupr s des femmes et des hommes en grande difficult voire en conflit avec l crit 66 Je suis n e Di go Garcia une petite le de l Oc an Indien le 23 f vrier 1957 Ma famille tait pauvre et ma m re nous levait seule Il n existait pas d cole sur cette ile Quand j avais neuf ans tous les habitants de l le ont t forc s de la quitter car les Am ricains voulaient y tablir leur base militaire Nous sommes partis pour l le Maurice L bas la vie tait tr s difficile pour une m re et ses huit enfants Alors elle a d trouver une solution et notre famille a t s par e J ai t confi e une dame que ma maman connaissait l ge o tous les enfants vont l cole je devais travailler comme une adulte J aurais tellement aim tudier comme eux Je me r veillais cinq heures du matin pour pr parer la nourriture des animaux et celle des enfants huit heures je les conduisais l cole De retour la maison j effectuais les t ches m nag res puis je retournais les chercher C tait comme tous les jours de la semaine J ai appris crire mon pr nom et l alphabet gr ce une voisine Mais en change de cela je devais deux trois fois par semaine
133. ins tient en une phrase Que les gens fassent leur travail C est certainement crit dans leur contrat ils doivent bien recevoir les gens C est leur travail de s occuper des personnes 99 Un apprenant relatant une visite l h pital Globalement les apprenants constatent que peu de leurs interlocuteurs dans les institutions connaissent la probl matique de l analphab tisme et les difficult s qu il engendre Pire plusieurs regrettent un manque de reconnaissance certains employ s leur parlent comme s ils taient stupides ou n ayant pas d pass le stade de l enfance Certains subissent des moqueries publiques 6 S TS On nous parle comme un handicap un enfant On nous fait la morale ou on pose les questions la personne qui nous accompagne 99 ant Un appren N osant affirmer leurs lacunes en lecture beaucoup d apprenants pr f rent parfois signer des docu ments ou des contrats qu ils ne comprennent pas plut t que demander des explications tant ils appr hendent l accueil qui leur sera fait Beaucoup craignent qu on les juge ou constatent qu on les juge Et de ce fait perdent parfois confiance en eux dent et il Il it rien du tout 2 gens me regardent et ils pensent la pauvre elle ne sait rien du tout Une apprenante Plusieurs personnes interrog es se font syst matiquement accompagner de proches voire de passants de clients ou d interpr tes pour les non francophones appel
134. ion des heures stagiaires perdues du fait de la formation continue d un formateur selon une modalit d finir Par exemple hauteur de 5 jours par an de formation en lien avec le travail Cet aspect devrait favoriser la formation continue l ouverture dans l enseignement de Promotion sociale du post graduat en alphab tisation Et la cr ation d une v ritable fili re de formation entre les formations par modules de type Lire et crire via un Institut de formation en alphab tisation qui pourrait tre cr ce graduat et l une ou l autre licence universitaire 37 Accord g n ral sur le commerce des services pr sent par l Organisation mondiale du commerce Il vise lib raliser l en semble des services priv s et publics 106 Vers un plan wallon pour l alphab tisation le point de vue de Lire et crire Les propositions de Lire et Ecrire Nouvelles technologies de l information et de la communication NTIC Nul besoin ici d insister sur la n cessit de la ma trise d un minimum de comp tences informatiques pour tout individu d sireux de s impliquer pleinement dans toutes les sph res de la soci t professionnelle sociale culturelle conomique politique ou familiale Favoriser l acc s de tous aux technologies de l information et de la communication doit demeurer une priorit Lire et crire plaide pour un droit une formation de base l utilisation de l ordinateur adap
135. ion ses connaissances et comp tences ant rieures ainsi que son parcours de vie c est lui accorder le droit au libre choix d une formation r pon dant ses attentes et ses besoins et le droit de poursuivre cette formation le temps qu il juge n ces saire pour atteindre ses objectifs Il est donc primordial de d velopper une offre de formation telle qu elle puisse r pondre aux besoins diversifi s des personnes en termes d horaires de rythme de lieu d attentes de contenu tout en menant des actions pour pouvoir atteindre les publics les plus isol s Vers un plan wallon pour l alphab tisation le point de vue de Lire et crire 19 C est quoi l analphab tisme Vers un plan wallon pour l alphab tisation le point de vue de Lire et crire 21 C est quoi l analphab tisme D finitions Est analphab te toute personne incapable de lire et d crire en le comprenant un expos bref et simple 1 de faits en rapport avec sa vie quotidienne Pour Lire et crire cette d finition repr sente le socle partir duquel tout travail d alphab tisation peut commencer il permet d une part de d terminer les comp tences atteindre non en fonction de normes ext rieures mais en fonction du sujet lui m me ce dont il a besoin pour fonctionner dans sa vie quotidienne et d autre part de r sister une d rive qui tend lever sans cesse le seuil par
136. ions de Lire et Ecrire Pour observer Chaque plate forme doit avoir pour mission d tre un observatoire des r alit s de l analphab tisme qui aurait pour objectifs e la mise jour des donn es quantitatives sur l offre de formation les publics les dispositifs etc la v rification de l accessibilit des dispositifs pour les diff rents publics l valuation de la politique d alphab tisation sur le territoire la d termination des besoins locaux le transfert au sein des actions de terrain des r sultats de recherches et recherches action L observatoire des r alit s de l analphab tisme pourrait diriger ou susciter des tudes et des recherches 1 sur le niveau r el de ma trise des savoirs de base dans la population En d autres termes il s agit de valider l hypoth se des 10 de personnes analphab tes soutenue par Lire et crire d tudier les volutions au sein de la population et de fournir des statistiques utilisables localement pour mettre en place des politiques et les valuer 2 sur les usages des savoirs de base dans le milieu du travail afin de d passer les impressions et les repr sentations st r otyp es pour construire une photographie r aliste Cette tude permettrait aussi d analyser les changements survenus dans les t ches en fonction des volutions actuelles dans l organisation du travail notamment les TIC 3 sur les motivations des personnes analphab tes entam
137. ire J y ai trouv un groupe formidable 99 Giuliano apprenant 6 Extrait du livre De l ombre la lumi re r alis par des apprenants en collaboration avec Lire et crire en Hainaut occi dental sous presse 2004 24 Vers un plan wallon pour l alphab tisation le point de vue de Lire et crire C est quoi l analphab tisme Une enqu te Fournir des l ments d valuation de l tat de la prise en compte de l alphab tisme en R gion wallonne tel tait l objectif de la double enqu te men e par Lire et crire l automne 2003 d une part aupr s de 150 apprenants et d autre part aupr s de 300 institutions publiques associations coles orga nismes d insertion socioprofessionnelle CPAS ALE Forem ou entreprises priv es Pr cisions m thodologiques Les personnes analphab tes interrog es taient toutes en formation dans des organismes d alphab ti sation Les situations qu elles voquent ne sont donc pas n cessairement les m mes que celles qui sont v cues par les personnes qui ne sont pas en formation Les lignes qui suivent permettront au lecteur d em brasser le v cu d apprenants de mani re non exhaustive L enqu te effectu e aupr s des institutions avait pour objectifs pr cis d identifier les acteurs reconnais sant dans l analphab tisme un probl me d estimer l ampleur et la fr quence des probl mes et des besoins et de faire merger une pa
138. isation le point de vue de Lire et crire Etat des lieux des initiatives La formation des formateurs La majorit du personnel dispose d un dipl me sup rieur non universitaire 51 et un peu plus d un quart ont acquis un dipl me universitaire 44 ont une formation initiale de type p dagogique 25 de type psychologique ou sociale et 31 un autre type de formation Le niveau et type de formation initiale des b n voles sont comparables ceux des r mun r s Les formateurs alpha de l enseignement de Promotion sociale ne d rogent pas au profil g n ral des enseignants du secondaire inf rieur de ce type d enseignement ils doivent poss der au minimum un dipl me de r gent Aucune formation compl mentaire en p dagogie des adultes ou en FLE 4 ne leur est demand e Tant les b n voles que les personnes r mun r s suivent fr quemment des formations sp cifiques en mati re d alphab tisation Elles peuvent tre de divers types e la formation initiale d une part un volet de sensibilisation et d information g n rale sur l illettrisme et l alphab tisation les caract ristiques du public etc et d autre part une premi re initiation aux principales m thodes utilis es dans les diff rents domaines de formation la gestion d une formation l animation d un groupe la formation p dagogique continu e ma trise d outils et de m thodes sp cifiques largissement des pratiques ateliers d c
139. jns dont L tat des lieux de l alphab tisation en Communaut fran aise a servi de base la r daction de plusieurs parties de ce document Les propos tenus dans le pr sent document n engagent cependant que Lire et crire Wallonie qui en assume l enti ret erreurs et imperfections comprises criture finale Pascal Laviolette Dessin de couverture Beno t Dupriez Dessins en pages int rieures Jean Rodolphe Dussart Maquette et mise en page Kaligram diteur responsable Yga lle Dupriez 42 rue de Marcinelle 6000 Charleroi 071 20 15 20 Juin 2004 Avec le soutien de la R gion wallonne le Fonds social europ en la Communaut fran aise le Forem eo gene Table des mati res Introduction ouvrir le chemin 7 1 R duire le d ficit d mocratique 13 L alphab tisation un gage de participation pour tous 14 Les axes d ACTION nee aia Pa eee 16 gt Emp cher les m canismes de reproduction de l analphab tisme 16 gt Prendre en compte le fait qu une partie de la population ne sait ni lire ni crire 17 A Intensifier la sensibilisation 42282 17 Bs Serendra accessibles at annee hante dae antenne 17 gt Mettre en uvre un v ritable d
140. la pauvret le d veloppement de quartier l insertion des d tenus le soutien scolaire en milieu populaire Et cela tant en raison des diff rents dispositifs qui subventionnent les ASBL d alphab tisation qu en raison de leurs p les d activit multiples les organismes qui dispensent des cours d alphab tisation d velop pent d autres activit s qui constituent souvent leur objet social premier Il n y a quasiment que les ASBL Lire et Ecrire8 et trois associations parmi les plus anciennes et les plus importantes Alpha 5000 Alpha Mons Borinage et la Funoc pour partie qui se consacrent exclusi vement l alphab tisation et aux t ches connexes Pour ces associations l organisation d une offre de formation importante n est pas la seule mission Elles peuvent galement prendre en charge la formation de base et continu e des formateurs salari s et b n voles de tout le secteur organisant de alphab tisation e l accueil g n ral du public son orientation et une forme de coordination de l offre de formation les centres de ressources p dagogiques accessibles tous formateurs d alpha travailleurs sociaux chercheurs enseignants tudiants la recherche action sur des questions p dagogiques et sociales li es l alpha la sensibilisation du grand public et des agents relais en contact avec le public final autour des ques tions li es l analphab tisme e l impulsion de r seaux locaux
141. la plus proche de chez vous LIRE ET ECRIRE BRABANT WALLON boulevard des Archers 21 1400 Nivelles t l 067 84 09 46 fax 067 84 42 52 courriel brabant wallon lire et ecrire be LIRE ET ECRIRE CENTRE MONS BORINAGE place Communale 2 7100 La Louvi re t l 064 31 18 80 fax 064 31 18 99 courriel centre mons borinage lire etecrire be LIRE ET CRIRE CHARLEROI avenue des Alli s 19 6000 Charleroi t l 071 27 06 00 fax 071 33 32 19 courriel charleroi lire et ecrire be LIRE ET ECRIRE HAINAUT OCCIDENTAL quai Sakharov 31 7500 Tournai t l 069 22 30 09 fax 069 64 69 29 courriel hainaut occidental lire et ecrire be LIRE ET CRIRE LI GE HUY WAREMME rue Wiertz 37b 4000 Li ge t l 04 226 91 86 fax 04 226 67 27 courriel liege huy waremme lire et ecrire be LIRE ET CRIRE LUXEMBOURG place Communale 2b 6800 Libramont t l 061 41 44 92 fax 061 41 41 47 courriel luyxembourg lire et ecrire be LIRE ET CRIRE NAMUR rue des Relis Namurw s 1 5000 Namur t l 081 74 10 04 fax 081 74 67 49 courriel namur lire et ecrire be LIRE ET CRIRE VERVIERS bd de G rardchamps 4 4800 Verviers t l 087 35 05 85 fax 087 31 08 80 courriel verviers lire etecrire be Vers un plan wallon pour l alphab tisation le point de vue de Lire et crire 111 Glossaire ACS Agent contractuel subventionn ADEPPI Atelier d ducation permanente pour personnes incarc r
142. libre pour comprendre le monde savoir se d fendre e c est donner des outils parmi d autres pour comprendre le monde pour s y situer pour d ve lopper ses capacit s d analyse et de r flexion critique pour agir socialement conomiquement culturellement et politiquement Lire et crire estime que la Communaut fran aise doit reconna tre toutes les associations d alphab ti sation qui d veloppent des pratiques en coh rence avec les orientations d finies dans le d cret Educa tion permanente et doit donc pr voir des budgets en cons quence On la vu les raisons d entrer en formation d alphab tisation et d y rester sont complexes et troite ment li es tant l environnement social qu au parcours de vie et aux caract ristiques individuelles Il revient donc au secteur de l alphab tisation et aux pouvoirs publics de mettre en place un dispositif de formation qui de fa on structur e et p dagogique prenne en compte l ensemble des besoins d sirs et projets des personnes qui souhaitent s inscrire en formation Les propositions de formations doivent donc tre vari es d centralis es et accessibles dans des lieux de natures diff rentes pour toucher toutes les personnes l o elles se trouvent L offre de formation ne peut tre d tach e des plates formes partenariales propos es au d but de ce chapitre En effet c est bien apr s l analyse des besoins de l offre de formation existante et de
143. mation et l emploi Le Gouvernement wallon dans le Contrat d avenir pour la Wallonie s est donn comme objectifs prioritaires de permettre chaque citoyen de prendre une place active dans la soci t de la connais sance de faire en sorte que tous aient la possibilit de participer au processus de d cision d mocra tique notamment en augmentant l accessibilit la formation et l emploi pour tous Les dispositifs d alphab tisation jouent en ce sens un r le fondamental en ceci qu ils am nent d une part les personnes les plus fragilis es dans une d marche d insertion socioprofessionnelle en leur donnant les comp tences de base n cessaires pour entreprendre avec fruits une formation qualifiante et d autre part qu ils permettent d agir en pr vention contre la reproduction des in galit s sociales de l exclusion sociale et de l enlisement dans le non emploi Une sensibilisation du monde conomique entreprises secteurs professionnels syndicats etc la n cessit de veiller l alphab tisation de leurs travailleurs en outre incontournable non pas pour stigmatiser leur diff rence mais pour leur permettre de suivre les progr s de leur m tier et d ajuster leurs comp tences aux volutions de celui ci En effet ce sont ces travailleurs qui font les premiers les frais des reconversions ou des fermetures d entreprises le march de l emploi devenant toujours plus exigeant en mati re de quali
144. mations courtes et pas des forma tions relativement longues comme l alphab tisation Lire et crire r clame l augmentation du nombre de ch ques formations par entreprise pour permettre la mise en place de projets d alphab tisation pour les travailleurs des PME 29 Ces propositions ne n cessitent pas n cessairement de moyens suppl mentaire mais un choix clair d affectation des moyens de la formation aux personnes les moins scolaris es et l adaptation des m thodes p dagogiques pour tenir compte de leurs sp cificit s en formation 30 D vret du 23 07 1998 qui vise la formation continue des travailleurs en PME par un subventionnement partiel et souple de la formation 31 Le d cret du gouvernement Wallon 10 avril 2003 pr voit de 50 ch ques par an pour les personnes physiques ou entreprises unipersonnelles 800 ch ques par an pour les entreprises comptant de 200 250 travailleurs Or si on veut donner 6 heures de formation par semaine pendant un an 36 semaines un seul travailleur il faut 216 ch ques 100 Vers un plan wallon pour l alphab tisation le point de vue de Lire et crire Les propositions de Lire et Ecrire Secteur public Le secteur des administrations publiques est l un des secteurs comptant le plus de personnes analpha b tes Lire et crire demande que des formations en alphab tisation soient propos es aux travailleurs statutaires et non statutaires contractuels subventionn
145. ment les adultes puisqu elles accueillent aussi des jeunes partir de 15 ans dans le cadre de l apprentissage mais les stagiaires adultes y sont n anmoins majo ritaires lls suivent des formations visant soit l adaptation continu e des comp tences 3 du public soit la fonction de chef d entreprise de PME 59 L organisation des cours repose sur le principe de l alter nance en associant la pratique en entreprise des cours de formation g n rale et professionnelle en Centre de formation Le niveau CEB certifi est exig pour acc der ces formations Vu les difficult s de recrutement l IFAPME commence organiser des remises niveau pour favoriser l acc s ses formations Toutefois il faudra davantage r fl chir une meilleure accessibilit des personnes analphab tes aux formations de l IFAPME 62 Vers un plan wallon pour l alphab tisation le point de vue de Lire et crire Etat des lieux des initiatives PMTIC Le Plan Mobilisateur pour les Nouvelles Technologie de l Information et de la Communication est destin sensibiliser et former aux TIC le public des demandeurs d emploi prioritairement ceux qui faible ment qualifi s en sont le plus loign s culturellement et professionnellement Trois modules de forma tion sont dispens s dans ce cadre sensibilisation utilisation et pratique des outils informatiques En donnant acc s l informatique le programme PMTIC
146. ment pour faciliter l explicitation et la compr hension de l environnement de formation Quand le centre r gional d int gration n a pas d velopp ce service ou qu il n y a pas de CRI les associations d alphab tisation font appel aux ressources internes de leurs groupes ou quelques personnes dans des services ext rieurs Ces solu tions pas toujours disponibles n offrent pas la garantie d un interpr tariat de qualit et confidentiel gt Engager des assistants sociaux relais pour aider les apprenants qui en raison de leur non maitrise du fran ais ou de leur faible niveau de scolarit se retrouvent d munis face une s rie de d marches administratives juridiques etc En outre il faut pouvoir distinguer le r le du formateur de celui de la personne charg e de l accueil et du relais vers d autres intervenants L intervenant social relais d char gerait les formateurs de probl matiques qui sortent de leurs comp tences et cadres p dagogiques Au niveau externe avoir une personne de r f rence permettrait d intensifier le travail de partenariat et de mise en r seau am liorant ainsi la qualit de l orientation 5 D velopper des structures adapt es aux questions de sant mentale des personnes en exil car certaines personnes vivent des troubles et traumatismes li s l exil qui peuvent faire obstacle l apprentissage tant qu ils ne trouvent pas de lieu d expression 6 Organiser la concertation des op rateurs d appre
147. mer des parcours de formation individualis s adapt s au projet de chacun et aux comp tences poss d es au d part Parmi les obstacles qui subsistent la concr tisation de tels parcours il y a celui de la r elle accessibilit de la formation aux publics cibles celui de l articulation des moments de formation et celui du manque d emploi Pour permettre r ellement le choix des personnes il est n cessaire de r duire l cart entre comp tences attendues et comp tences poss d es par les personnes d adapter les m thodologies de formation aux sp cificit s des publics de r duire les temps d attente d mobilisateurs et d viter les passerelles inadap t es les formations qui ne d bouchent sur rien Les personnes infra scolaris es et plus particuli rement les personnes analphab tes subissent plus que les autres les cons quences de ces difficult s Recherche action Lire et Ecrire propose de mener trois recherches action 1 sur le nombre de personnes en grande difficult de lecture criture en EFT OISP de mani re pouvoir faire des propositions p dagogiques pour que les apprentissages sociaux techniques et de lecture criture puissent se faire conjointement 2 sur le suivi de formation et d emploi des stagiaires en contrat de formation 13 Voir Livre blanc pour l alphab tisation Lire et crire avril 2004 90 Vers un plan wallon pour l alphab tisation le point de vue de Lire et crire
148. n l autre n est pas assur Le public en d tention est 95 masculin La tr s faible proportion de femmes parmi la population carc rale va souvent de pair avec une offre r duite d activit s et donc de formation dans les quartiers ou les prisons de femmes La qualit et le niveau de formation du personnel de surveillance et d encadrement doivent aussi faire l objet d une plus grande attention 44 Arr t royal du 5 f vrier 1997 portant sur des mesures visant promouvoir l emploi dans le secteur non marchand 45 Essentiellement la CP 329 mais aussi d autres commissions paritaires et le secteur public non marchand concern par l arr t royal instituant le Maribel social 46 Une recherche est actuellement en cours avec FEDASIL et plusieurs r gionales de Lire et crire pour faire l tat des lieux des collaborations existantes et possibles entre les ILA et les centres ouverts en mati re d apprentissage du fran ais 47 Pour plus d informations et de r flexions sur ce th me voir la brochure Bonnes conditions d accueil en formation des deman deurs d asile publi e par Lire et crire Wallonie 071 20 15 20 48 Atelier d ducation permanente pour personnes incarc r es Vers un plan wallon pour l alphab tisation le point de vue de Lire et crire 73 Etat des lieux des initiatives Au niveau europ en Fond social europ en FSE Instrument privil gi de la politique de l Union europ
149. n int gration dans une quipe etc Toutes choses qui ne sont g n ralement possibles que lorsque des permanents r mun r s sont charg s de ces missions De fait plus de 80 des b n voles travaillent dans un organisme comptant un ou plusieurs travailleurs r mun r s et les op rateurs fonc tionnant exclusivement avec des b n voles n accueillent pas plus de 7 des apprenants Depuis 1997 on remarque une diminution de la part du b n volat qui repr sente aujourd hui 1 5 des forces de travail alors qu au d but des ann es 90 elle en constituait les 2 3 C est l accroissement du personnel r mun r qui a modifi cette r partition car le nombre de b n voles lui est relativement stable Voir aussi tableau chapitre 3 page 46 l inverse des Bruxellois les op rateurs wallons emploient davantage de b n voles que de personnes r mu n r es Cette disparit s explique notamment par la volont d augmenter le nombre de lieux de formation dans les zones rurales souvent par la cr ation d antennes d centralis es afin de se rapprocher du public Ces groupes locaux sont g n ralement de petites tailles et par d finition dispers s sur le territoire La contri bution des b n voles s av re donc pr cieuse non seulement en termes conomiques mais galement quant la qualit du travail connaissance des ressources locales renforcement de la relation de proximit etc Tableau 28 R partition du person
150. n permanente Il n existe pas de chiffres centralis s de la proportion de formations de cadres socioculturels qui concer nent le secteur de l alphab tisation On peut cependant signaler que les asbl wallonnes de Lire et crire organisent au moins une cinquantaine de ces modules de formation pour un total d environ 1 200 h auxquels plusieurs centaines de personnes participent Des chiffres en hausse depuis plusieurs ann es notamment en raison du d veloppement des actions d alphab tisation Aujourd hui l ouverture de ces formations des personnes qui ne sont pas en activit dans le secteur de l ducation permanente mais dans d autres associations ayant un lien avec les personnes analpha b tes ou dans l enseignement n est pas possible malgr leur demande pressante Centres et foyers culturels Ces centres sont charg s d assurer le d veloppement socioculturel d un territoire d termin Par d ve loppement socioculturel il faut entendre l ensemble des activit s destin es r aliser des projets cultu rels et de d veloppement communautaire fond s sur la participation active du plus grand nombre avec une attention particuli re aux personnes les plus d favoris es Ces activit s doivent e offrir des possibilit s de cr ation d expression et de communication e fournir des informations formations et documentations qui concourent une d marche d ducation permanente organiser des manifestations met
151. n y ajoute une estimation du volume horaire non r pertori dans l tude tout en retranchant de mani re forfai taire une partie du volume r pertori qui concerne plut t de la remise niveau ou de l apprentissage du fran ais pour des personnes scolaris es on peut estimer le volume total d heures de formation en alphab tisation en R gion wallonne un million Ce chiffre semble tre un chiffre vraiment maximal si l on consid re que Lire et crire repr sente un peu plus de 57 de l offre de formation en R gion wallonne puisque Lire et crire a offert en 2003 385 000 heures de formation heures stagiaires 23 Ces nombres refl tent uniquement les donn es des op rateurs qui ont r pondu l enqu te statistique Voir chapitre 3 page 41 Le secteur de I alphab tisation structures et types d actions 96 Vers un plan wallon pour l alphab tisation le point de vue de Lire et crire Les propositions de Lire et Ecrire Or si l on veut pouvoir offrir 12h de formation par semaine 10 des personnes analphab tes soit 24 000 personnes en R gion wallonne il est n cessaire de pouvoir disposer d un volume total de 10 368 000 heures de formation Si l on consid re qu un formateur fait 800 heures de face face p dagogique par an et que la taille moyenne des groupes est de 10 personnes il est n cessaire de compter sur 1 296 formateurs d alphab tisation ETP en R gion wallonne contre 173 actuellement
152. nalphab tisme pose des probl mes d acc s la formation et aux emplois Y compris pour des formations plus manuelles une personne qui prouve des difficult s face l crit se voit rarement accept e l inscription d un module de formation Ce qui se v rifie galement dans la recherche d emploi Si elle est accept e elle risque d tre en difficult d apprentissage cause du type de m thode p dagogique utilis e re u une convocation du Forem Un emploi int ressant m tait propos du nettoyage en maisons de repos ou dans les h pitaux L employ e m a remis un formulaire compl ter J ai alors expliqu que je ne pouvais le remplir J ai bien insist sur ma motivation mais la dame a r pondu d sol e je ne peux rien faire pour vous Je suis sortie aussi triste que f ch e 99 Une apprenante en recherche d emploi J 28 Vers un plan wallon pour l alphab tisation le point de vue de Lire et crire C est quoi l analphab tisme L analphab tisme v cu par les institutions Au sein de certaines institutions la rencontre avec des personnes analphab tes n est pas v cue comme une difficult Il s agit principalement des institutions qui recourent peu l crit ou de celles qui voluent dans le secteur de l aide aux personnes et pour lesquelles surmonter le contact avec des personnes analphab tes fait partie des missions Mais l vidence l analphab tisme d une parti
153. nde toujours plus d autonomie On compte aujourd hui en moyenne 22 de travailleurs qui ont au maximum le dipl me d tudes primaires indicateur de probabilit d analphab tisme Des moyens s imposent donc pour sensibiliser et mobiliser le monde du travail la question de l analphab tisme et pour donner chaque entreprise la capacit de mettre en place des dispositifs 2 qui tiennent compte des probl mes rencontr s par ses travailleurs ne sachant ni lire ni crire Dont 1 Une sensibilisation sp cifique des syndicats et des entreprises pour mettre sur pied des partenariats de formation 2 Une accessibilit des consignes aux personnes analphab tes explications et pictogrammes 3 Une sensibilisation sp cifique des cellules de reconversion afin d envisager une offre adapt e aux personnes analphab tes en termes de recherche d emploi sp cifique et ou en termes de formation Insertion socioprofessionnelle ISP Toutes les personnes analphab tes demandeuses d emploi ont le droit de b n ficier part enti re de tous les services du placement de la formation professionnelle et de l insertion socioprofessionnelle exis tants sans a priori professionnels n gatifs Cela implique une attention particuli re pour viter les discri minations l embauche l o on assimilerait analphab tisme de l incomp tence professionnelle 11 Dans certains secteurs ce taux d passe 30 Voir chapitre 2 page 38
154. ne meilleure ad quation de l offre et de la demande de formation la mise en coh rence et une structuration de l offre permettant une prise en charge rapide de la demande l tablissement d un partenariat troit avec l ensemble des acteurs locaux l appropriation d un langage commun autour de l illettrisme facilitant l orientation des personnes et la prescription de formations adapt es leurs besoins une communication r guli re entre les partenaires aboutissant un meilleur suivi des apprenants la professionnalisation des acteurs e un r le d observatoire et de revendication des r alit s sociales de l offre de formation des finance ments En conclusion Ce rapide survol nous a permis de relever qu il n y a pas de l gislation sp cifique l alphab tisation et la formation de base en R gion wallonne ni aux op rateurs qui organisent de telles formations Lire et crire d fend ce mod le de d veloppement et ne souhaite donc pas un d cret unique Alpha qui risque fort de rencontrer des difficult s de financement structurel De plus un d cret unique risque rait de figer le public de le stigmatiser et de l exclure des autres dispositifs alors qu il est primordial de tenir compte de la diversit des situations et donc de la n cessaire diversit de l offre Il importe de prendre en consid ration les adultes illettr s dans les dispositifs o ils se trouvent ou devraient se trouver
155. nel selon le genre et le statut enqu te 2002 2003 Hommes Femmes Total R mun r s A4 254 298 15 85 100 B n voles 99 222 321 31 69 100 Total 143 476 619 23 77 100 Taux de r ponse quasi 100 Parmi le personnel r mun r 68 sont formateurs Les autres membres r mun r s assurent la coordi nation et des missions sp cifiques 20 le secr tariat et l administration 9 l accueil et l accompar gnement du public 3 L crasante majorit des b n voles 91 consacrent de deux six heures par semaine l alphab ti sation et quasi tous interviennent comme formateurs En ce qui concerne l anciennet de leur implica tion 60 d entre eux travaillent b n volement en alpha depuis plus de deux ans 31 depuis six mois deux ans seuls 9 prestent depuis moins de six mois dans l organisme La moiti des b n voles sont des pr pensionn s 55 28 travaillent pas mais ne sont pas demandeurs d emploi personnes au foyer tudiants 12 travaillent par ailleurs et 5 sont ch meurs indemnis s 12 La plupart des r gionales wallonnes de Lire et crire disposent d un ou deux lieux de formation intensive o interviennent prin cipalement des formateurs r mun r s et plusieurs antennes d centralis es dans lesquelles des b n voles travaillent en horaire plus l ger avec de petits groupes voire en cours individuels 48 Vers un plan wallon pour l alphab t
156. nnes en difficult de lecture et criture entrent en forma tion ce qui quantitativement n est d ailleurs pas possible Une partie des personnes analphab tes il faudrait le souligner plus souvent travaille est ins r e dans un milieu social dense suit la scolarit de ses enfants etc et ne souhaite pas ou pas encore apprendre 4 lire La prise en compte l o les personnes vivent de leur situation d illettrisme permettrait aussi sans doute nombre de personnes de ressentir moins violemment le d ni la honte la culpabilisation qui entourent leur illettrisme Leur confiance en elles et leur capacit d entrer en formation seraient ainsi renforc es Services au citoyen Lire et crire souhaite que les diff rents acteurs publics et conomiques soient sensibilis s la question de l analphab tisme pour qu ils prennent conscience de la nature et de l ampleur des probl mes pos s concrets et de d mocratie et qu ils puissent ainsi en tenir compte En outre la sensibilisation doit galement se faire vers le grand public qui trop souvent a une vision dichotomique de l analphab tisme on sait ou on ne sait pas lire et crire et ainsi favoriser l mergence de la demande des personnes concern es Vers un plan wallon pour l alphab tisation le point de vue de Lire et crire 87 Les propositions de Lire et Ecrire Us TRAINS Pook Lidee PAS De PRobl Me wid VAIS vous EXPLIQVER VES
157. nt la fois le plaisir l utilit la punition et la r compense qu on peut exiger vraiment si et seulement si cette exigence 9 9 est accompagn e d une gale reconnaissance Et demain matin dans ma classe apr s vous avoir ass n tous ces il faut je vais d sesp r ment bricoler exiger trop peu tout en reconnaissant bien mal RAND QUES ENFANTS u CHACUN Ne DAANCHES Vk Nous RAMETTLE Ne MANTER De NU SAVOIRS p 84 Vers un plan wallon pour l alphab tisation le point de vue de Lire et crire Les propositions de Lire et Ecrire La formation initiale et la formation continu e des enseignants En la mati re Lire et Ecrire souhaite 1 un renforcement de la capacit des enseignants enseigner la lecture et l criture tous les enfants par la prise en compte de l h t rog n it socioculturelle des l ves C est dire enseigner avec pour des enfants qui n ont pas n cessairement appris apprendre dont les parents ont peu connu l cole qui ont de l enseignement des repr sentations totalement diff rentes de celles des enseignants dont le quotidien est loign de celui des familles d enseignants qui parlent une autre langue dont l in vestissement dans l cole est diff rent etc 2 une sensibilisation l analphab tisme durant la formation de base et la formation continuef des ensei gnants et une formation sp cifique l alphab tisation L
158. nt hostiles ces actions per ues comme inutiles redondantes et non professionnelles Ces moyens sont cependant symboliques en regard de la demande non satis faite Par ailleurs un d cret relatif aux EDD est en cours de finalisation Relier coles et coles de devoirs n est pas simple Le EDD ext riorisent et combattent les carences du syst me scolaire Ne serait il pas plus utile d affecter les petits moyens qui leur sont octroy s repenser ce syst me scolaire producteur d analphab tisme Soutenir les EDD dans leur r le premier d aide scolaire ne revient il pas cautionner la th se du tiers exclu qui pr tend que les r sultats de tout groupe scolaire se r partissent n cessairement selon une courbe de Gauss avec un groupe faible un groupe fort et un groupe moyen rendant l chec scolaire in luctable Ne serait il pas plus souhaitable de r valuer la mani re d atteindre les objectifs du d cret de la r ussite vot en 19952 Si les EDD n ont pas seulement un r le de b quille du syst me scolaire en quoi leur action estelle sp cifique La convivialit l ouverture l environnement la prise en compte des besoins globaux de l enfant le lien entre plaisir et apprentissage la logique d ducation permanente privil giant l ac tion sociale l autonomie le tous capables l ouverture citoyenne qui constituent l identit revendi qu e par les EDD ne devraient ils pas avoir droi
159. ntiels faciliter l int gration professionnelle am liorer la qualit de la formation et l acc s cette formation et renforcer la contribution de la formation l innovation ELearning vise mobiliser les communaut s ducatives et culturelles ainsi que les acteurs cono miques et sociaux en Europe afin d acc l rer l adaptation des syst mes d ducation et de formation dans une soci t bas e sur la connaissance4 FEDER Interreg Ill volet transfrontalier Il s agit du Fonds europ en de d veloppement r gional pour mener bien la politique de coh sion r duction des in galit s entre les r gions d Europe Un projet transfrontalier zones Nord Pas de Calais et R gion wallonne est en cours pour favoriser l acc s aux technologies de l information et de la communication aux personnes analphab tes Une fois la dur e de deux ans r volue le projet n a pas de perspectives 49 Exemple un projet r unissant une association d alphab tisation et un centre d ducation permanente dans le Brabant wallon consiste donner aux apprenants les outils d analyse critique d Internet dans sa dimension citoyenne Vers un plan wallon pour l alphab tisation le point de vue de Lire et crire 75 Etat des lieux des initiatives Fonds europ en pour les r fugi s FER Ce fonds a pour objectif d une part de favoriser l quilibre entre les efforts des Etats membres en mati re d accueil de r fugi s et de
160. ntissage du fran ais au m me titre que pour l alphab tisation par exemple via des plateformes interculturelles sous r gionales Cette concerta tion devrait veiller e l ad quation offre demande de formation sur chaque territoire favoriser les liens de coop ration et d changes de savoirs pour am liorer quantitativement et qualitativement l offre de formation 20 V ronique Oruba in D mocratie n 7 1i8 avril 2004 94 Vers un plan wallon pour l alphab tisation le point de vue de Lire et crire Les propositions de Lire et Ecrire structurer l offre g ographiquement et entre les divers partenaires dont l enseignement de Promotion sociale Cette concertation de tous les acteurs devrait se faire sous l gide des De mani re transitoire en province de Luxembourg et en Hainaut occidental avant la cr ation d un CRI Lire et Ecrire peut prendre l initiative de r unir une telle concertation laquelle les partenaires donneront ensuite la forme qu ils souhaitent 7 Offrir tous les formateurs des lieux de supervision psychop dagogique Les formateurs sont souvent d positaires du v cu difficile des personnes en formation Il est n cessaire d organiser des intervi sions et des supervisions pour pouvoir nommer d coder confronter les repr sentations ou pour g rer la violence rencontr e dans leur activit professionnelle Le formateur est source de premi re coute et il est
161. nts permanents en camping les gens du voyage et les personnes handicap es chacun avec leurs sp cificit s Le plan d action pluriannuel relatif l habitat permanent dans les quipements touristiques Ce plan pluriannuel et transversal vise la r insertion socio conomique des personnes habitant de mani re permanente dans un quipement vocation touristique Il s agit d un public le plus souvent pr caris en tous cas en dehors de circuits de mobilit D o l importance de proposer dans un premier temps une offre de formation d centralis e dans les campings avant d amener les personnes fr quenter d autres lieux de formations Un des objectifs de ce plan est d encourager la formation et l acc s l emploi Dans un premier temps avec l aide des Carrefours formation un tat des lieux de la demande en mati re de formation sera tabli Ensuite sur cette base un appel projets sera adress aupr s des op rateurs de formation A l heure actuelle notre connaissance le plan n est pas mis en uvre en mati re de formation Gens du voyage Le nombre de Gens du voyage pr sents en Belgique avoisine les 15 000 nombre auquel il faut ajouter les personnes des pays limitrophes pr sentes sur notre territoire une partie de l ann e Une tude r cente a t men e concernant le niveau de formation des Gens du voyage adultes au moins 70 n ont pas t scolaris s au del de l enseignement primaire soit
162. ogram for International Students Assessment Programme pour le Suivi des Acquis des l ves galement men e sous l gide de l OCDE qui value les comp tences des l ves de 15 ans dans 32 pays 21 Cf notamment Goffinet amp Van Damme op cit 22 Cf Adeppi L analphab tisme en prison 1990 et plus r cemment Fafep Enqu te sur la provenance sociale et le niveau p da gogique des d tenu e s en Communaut fran aise de Belgique 2001 78 annexes L tude de la Fafep rel ve que 75 des d tenus ont au mieux un dipl me et un niveau quivalent au CEB 30 n ayant ni ce niveau ni ce dipl me 23 Voir Le Monde du 24 25 avril 2004 Vers un plan wallon pour l alphab tisation le point de vue de Lire et crire 35 C est quoi l analphab tisme Un indicateur le niveau de dipl me d faut de donn es plus pr cises on utilise comme indicateur d analphab tisme l absence d un dipl me primaire 24 Il reste videmment hasardeux d assimiler une carence de dipl me de l analphar b tisme de m me qu on observe fr quemment que des d tenteurs du CEB voire d un dipl me sup rieur n ont pas les comp tences correspondantes Toutefois on peut avancer sans trop de risques que ne pas avoir acquis 16 ou 18 ans ge auquel la scolarit obligatoire a t port e en 1985 un dipl me que l on obtient normalement 12 ans est un indicateur assez fiable d un manque de ma tri
163. on aura les moyens d en offrir plus Une offre propos e dans des lieux divers par des acteurs divers Adapter l offre de formation la diversit des besoins des personnes et la vari t des situations de vie requiert la possibilit pour tous les types d acteurs socio ducatifs de mettre en uvre de l alpha b tisation associations d ducation permanente et d insertion socioprofessionnelle bien entendu mais aussi foyers et centres culturels syndicats fonds de formation de secteurs professionnels associations de parents maisons de quartier de jeunes centres d action sociale maisons m dicales centres de guidance ou de consultation CPAS coles de Promotion sociale coles de devoirs maisons d accueil associations de b n voles associations li es une communaut culturelle Cette proposition implique que dans chaque type de reconnaissance publique et dans les choix d af fectations budg taires propres chaque type de comp tence minist rielle il sera n cessaire d affecter une part des moyens disponibles de la formation en alphab tisation Le renforcement de la diversit de l offre de terrain sera toujours privil gi dans le respect des crit res de qualit Mais l o un besoin subsiste qu aucune structure existante ou renforcer ne peut rencon trer Lire et crire souhaite pouvoir organiser une nouvelle offre de formation G ographiquement aussi l offre de formation doit devenir une of
164. on carence de personnel v tust s des locaux gr ves r p tition qui entra nent notamment la suspension des formations l vi dence le syst me p nitentiaire souffre d un sous financement qu il convient de rencontrer prioritairement N anmoins Lire et crire plaide pour le droit de toute personne incarc r e en difficult avec I crit 4 de suivre une formation en alphab tisation ou une formation g n rale Nous revendiquons aussi 1 la cr ation d un lieu de concertation unique regroupant les niveaux f d ral r gional et communau taire en vue de d velopper une politique coh rente dans les tablissements p nitentiaires I a lieu d augmenter les moyens budgets et personnel des asbl de formation actives en prison et d adapter les crit res d octroi des subventions en fonction de la r alit carc rale 2 une meilleure coordination locale entre les services psychosociaux pr sents en prison le Forem l enseignement de Promotion sociale en prison n cessitant l instauration d un partenariat solide avec le secteur associatif sur base de conventions 3 une v ritable reconnaissance de l importance des activit s p dagogiques en prison c est dire d une part de ne pas assimiler formation r cr ation et d autre part de ne pas priver de formation un d tenu puni Cette reconnaissance implique galement que les transferts de d tenus entre prisons tiennent compte de l opportunit pour tout
165. on du nombre d l ves n ayant obtenu leur CEB en 6 primaire en 1 secondaire par ann e d inscription en 1 re primaire ann es scolaires cohorte 85 86 86 87 87 88 88 89 89 90 90 91 Taux 11 10 11 10 20 10 l cole reproductrice des in galit s sociales L cole cens e offrir l galit des chances tous ne procure m me pas l galit dans l acc s aux savoirs Malgr le peu de donn es r centes disponibles on observe toujours que les enfants ont des perspec tives de r ussite et des trajectoires scolaires diff rentes selon leur origine sociale Une tude r alis e en 2001 en Communaut flamande montre que les enfants issus de parents ch meurs disposant d un faible niveau d instruction et de faibles revenus sont 27 3 tre d j en retard en premi re primaire contre 1 6 d enfants d employ s et 2 d enfants d ouvriers qualifi s 12 Calculs Catherine Lef vre ETNIC Division des Etudes et de l Exploitation des Statistiques Communaut fran aise Wallonie Bruxelles mars 2004 Le rapport entre le nombre d l ves inscrits en premi re primaire et le nombre d l ves qui ont obtenus leur CEB 6 ans plus tard en 6 primaire additionn du nombre d l ves ayant obtenus leur CEB 7 ans plus tard en 1 re secon daire donne la proportion d l ves ayant obtenus leur CEB parmi ceux entr s en premi re primaire 13 L cole D mocratique n 8 d cembre 2001 p 3 Vers un
166. on pour l alphab tisation le point de vue de Lire et crire Vers un plan wallon pour l alphab tisation Le point de vue de Lire et Ecrire 10 des personnes de notre R gion ne savent pas lire et crire C est intol rable Lire et crire dresse ici un tat des lieux de la situation quel est le probl me comment est il v cu quelles sont les solutions actuellement propos es Ensuite de nombreuses propositions d actions sont formul es selon trois grands axes pr vention de l chec scolaire prise en compte des sp cificit s des personnes analphab tes et augmentation de l offre de formation Et cela partir de deux convictions Premi re conviction tous les enfants sont capables d apprendre lire vers 7 ans si l cole en fait son objectif essentiel Tous les adultes illettr s peuvent acqu rir la lecture et l criture si l on tient compte de leurs d sirs r alit s et exp riences Deuxi me conviction chacun est concern Enseignant syndicaliste employeur forma teur fonctionnaire habitant parent chacun notre niveau nous pouvons faire quelque chose pour que les sp cificit s des personnes analphab tes soient r elle ment prises en compte Pour leur permettre si elles le souhaitent de trouver un emploi ou un logement faire valoir leurs droits en justice comprendre une posologie m di cale un horaire de bus une convocation administrative suivre la
167. on publique La prise en compte de l analphab tisme concerne aussi Monsieur et Madame Tout le monde Elle contribue une am lioration de la reconnaissance des personnes analphab tes en tant que citoyens acteurs de leur devenir impliqu s pleinement dans la soci t Cette prise en compte passe par des contacts diff rents avec ce public dans le cadre professionnel lors des relations amicales de voisinage lors d v nements associatifs ou sportifs Elle permettra sans doute galement de changer le regard trop souvent stigmatisant que la plupart des gens portent sur les personnes analphab tes Lire et crire estime donc indispensable de sensibiliser davantage l opinion publique la probl matique de l analphab tisme Culture La culture lieu par excellence de l appartenance de l expression et de la construction collective est un outil d mocratique essentiel Il est donc primordial d une part de maintenir les politiques culturelles et d ducation permanente de la Communaut fran aise et d autre part de favoriser une production cultu relle et l acc s celle ci qui soit le reflet de l ensemble des appartenances expressions et constructions collectives des citoyens Par ailleurs Lire et crire souhaite le renforcement de l acc s de tous la culture notamment par le dispositif Article 27 la cr ation ou le renforcement de lieux d accueil et des animations autour de la lecture e le renforcement de la
168. orde aussi sur l cart qui existe entre les objectifs et les r sultats L cole de la r ussite ne concerne pas tous les l ves loin s en faut D crochage redoublements orientation vers l enseigne ment sp cial ou professionnel voil ce qui attend de tr s nombreux l ves issus pour la plupart de milieux d favoris s Pour eux c est l cole de l chec Et d j le d but du parcours de l exclusion de la pr carit Cette fatalit doit se combattre L cole service public au service de tous les publics se doit d offrir chacun de ses l ves les m mes chances de r ussites c est dire non seulement une ma trise des comp tences de bases lecture criture calcul mais galement une possibilit r elle de mise en uvre de ces comp tences de base Propositions pour l enseignement obligatoire Nous esp rons que nos propositions en mati re d enseignement subissent le feu d un travail en profondeur avec des enseignants Mais en guise d appui pour comprendre les quelques proposi tions qui suivent nous souhaitons reprendre les propos d un enseignant dont les termes ont clair notre r flexion Vers un plan wallon pour l alphab tisation le point de vue de Lire et crire 81 Les propositions de Lire et Ecrire Mieux reconna tre et plus exiger Jacques Cornet Conditions de vie position de classe conscience de soi trois concepts sociologiques classiques trop peu mobilis s
169. orte de Lire et crire et que j ai suivi les cours ma vie est devenue de plus en plus belle avec mes enfants et avec toutes les choses de la vie de tous les jours Depuis que je sais lire et crire je suis plus s r de moi Maintenant je peux faire les devoirs avec mes enfants jouer avec eux avec des jeux de soci t et je peux aller la poste sans avoir peur de devoir remplir des papiers La chose la plus importante c est d avoir d pass la honte de dire que je ne savais pas lire et crire et d aider les autres personnes ne plus avoir peur d ouvrir la porte de Lire et crire Depuis que je l ai dit tout le monde je me sens beaucoup mieux Pour moi le combat n est pas termin je voudrais le droit l alphab tisation pour tous C est pour cela que l association Osons en parler est n e en avril 2004 Avec d autres apprenants de mon groupe nous l avons cr e pour faire passer le message aux enfants dans leurs classes aux enseignants pendant leurs conf rences p dagogiques et d autres personnes ou associations concern es Ce message en bref il est n cessaire et important de savoir lire et crire mieux vaut apprendre quand on est enfant qu on n a pas trop d autres soucis en t te Mais si on n a pas pu Lire et crire existe il ne faut pas avoir peur de franchir la porte Vers un plan wallon pour l alphab tisation le point de vue de Lire et crire 9 Introduction ouvrir le chemin
170. our tous les publics Pour les atteindre Lire et crire propose de prendre appui sur des dispositifs partenariaux qui permet tront entre autres de d terminer les priorit s d action de chaque territoire Les propositions qui suivent ne sont donc que celles de Lire et crire Elles sont ici pour tre mises en d bat Pour les m mes raisons Lire et Ecrire s oppose au contr le de la disponibilit des ch meurs Alors qu en Wallonie le nombre 1 Pour Lire et E tr le de la bilit des ch Al en Wall b d offres d emploi est tr s inf rieur au nombre de demandeurs d emploi ce syst me se fonde sur une conception du ch meur paresseux et content culpabilisante qui ne peut d boucher que sur une plus grande pr carisation des publics les plus fragilis s 78 Vers un plan wallon pour l alphab tisation le point de vue de Lire et crire Les propositions de Lire et Ecrire D abord mettre en place des plates formes partenariales Pour relier La conf rence interminist rielle sur l alphab tisation et l accord de coop ration qui en d coule consti tuent une avanc e majeure dans notre paysage elles engagent conjointement des ministres r gionaux communautaires et f d raux autour de l alphab tisation et sur des questions culturelles d emploi de formation d aide sociale d enseignement Pour trouver une traduction concr te sur le terrain cet accord de coop ration devrait se tr
171. ources de financement actuelles et potentielles 59 gt Communes inner ee eed Ges tent 60 CPAS Be aid shock aioe bees Les Eo hide ee tn es ra 60 a a waar 60 gt ProVin es ee une 60 gt R gion Wallonne CR ene ha Oe he x oa ore Sagres ah tae ed 60 tain ys kin Os ee woah ana eek eb tae sk Rois 61 R giesdeguartiet reese fenetre bah hate mines at 61 LES APE res nn asian ne cad aa Renee be aE A aes 61 Le Form ne corte teh wk We os AG ele olds 61 e Les cellules de reconversion 62 Wes OISP evil s EF Tiss har SS dense Gee tee nn me de 62 SLIFAPME ag eon noes ated de een the date ele te 62 en mn ne er A ae de 63 Sec enr ler sense seat 63 a Int gration des personnes d origine trang re 63 e Les Centres r gionaux d int gration des personnes trang res ou d origine trang re CRI 63 e Les Initiatives locales de d veloppement social 63 Le cofinancement du Fonds d Impulsion la Politique de l Immigration FIPI 64 Int gration sociale 4 14 44444 144 0
172. parti dans une autre cole L bas j ai termin mes primaires Et j ai commenc des tudes techniques pour apprendre le m tier de cordonnier de treize vingt ans Le probl me c est que pour cette cole le plus important c tait le m tier Comme j tais un bon cordonnier on me laissait toujours passer de classe En 2001 j ai d cid de m inscrire Lire et crire pour pouvoir enfin me d brouiller 99 Alain apprenant Notre syst me scolaire litaire affiche dans les comparaisons internationales d excellents r sultats quant aux dipl m s de niveau sup rieur universitaire ou autre mais est lanterne rouge au regard du taux d chec scolaire et de la proportion de personnes qui n ont atteint qu un niveau de certification tr s faible voire nul L alphab tisation ne peut en aucun cas constituer une r ponse au ph nom ne structurel de l in galit sociale des chances de r ussite scolaire qui doit trouver sa solution au sein de l cole Mais les acteurs de l alphab tisation se doivent d tre pr sents dans la r flexion sur les causes scolaires de illettrisme et d tre partenaires dans la recherche de pistes pour rem dier 14 Fondation Roi Baudouin Rapport g n ral sur la pauvret 1995 http www kbs frb be 15 par Nico Hirtt et Jean Pierre Kerckhofs aupr s d un chantillon de 1852 l ves 16 Ibid 17 Dominique Vis e ATD Quart Monde Unit enseignement Les ch
173. pend pour partie du Fonds social europ en FSE Par respect pour l importance des objectifs sociaux que ces associations rencontrent par souci d co nomie de moyens sur l encadrement administratif afin d investir davantage dans les actions p dago giques par respect pour la qualit de l implication des apprenants en formation et du travail effectu par les professionnels il est indispensable d am liorer le traitement administratif et financier r serv aux associations Outre la valorisation et la reconnaissance du travail effectu cette am lioration passe par e une communication lors du 4 trimestre d une ann e de tous les montants des subsides recevoir l ann e suivante et non en mars ou mai de l ann e concern e le respect des d cisions prises et annonc es par les pouvoirs publics entre autres en termes de d lais e la lutte contre les retards de paiements des subsides qui enrichissent les banques appauvrissent les projets de terrain et causent des soucis aux travailleurs 35 Et d en diminuer drastiquement le co t non seulement pour toutes les personnes en formation mais aussi pour les demandeurs d emploi qui cherchent du travail les jeunes et les enfants les personnes sans ressources qui souhaitent garder des contacts sociaux les personnes g es etc 36 Dans le cas o il y a retard de paiement des subsides les int r ts devraient tre pris en charge dans les d penses ligibles pour
174. personnel Pour viter de devoir expliquer ou justifier leurs difficult s avec l crit sous le regard d autrui 66 99 Une apprenante Etre dans un bureau l aise au calme si possible avec pas trop de monde autour Que cela soit l int rieur des b timents ou sur les routes sur des produits dans les grandes surfaces sur l cran des terminaux bancaires une forte demande des apprenants se tourne vers l orientation Ils r fl chissent d autres points de rep res que l crit En plus d inscrire des caract res sur des portes des enseignes ou des panneaux ils sugg rent de multiples moyens tels que des codes couleurs par exemple chaque service sa couleur des dessins des photos des pictogrammes 66 99 Il faudrait annoncer plus t t les panneaux routiers et plusieurs reprises Un apprenant Analphab tisme et non connaissance du fran ais se c toient souvent pour les personnes d origine tran g re C est sans nul doute pour cette raison que de nombreux apprenants demandent la mise en place d un syst me d interpr tes ou de m diateurs interculturels capables de traduire plusieurs langues et charg s d assurer la bonne compr hension entre citoyens et employ s en fonction l h pital la poste etc Bien s r les apprenants demandent que les places de formation se multiplient et que l existence des organisations d alphab tisation soit davantage connue et promue par les diff rents acteurs sociaux
175. phab tisation Except quelques modestes soutiens Luxembourg et Brabant wallon ce n est pas le cas Il s agit donc bien d un champ partenarial explorer et particuli rement dans l enseignement provin cial de Promotion sociale R gion wallonne Les tableaux suivants le d montrent clairement en 2001 c est bien la R gion wallonne au travers de la politique d insertion socioprofessionnelle qui a apport le financement le plus important au secteur de l alphab tisation et non la politique d ducation permanente de la Communaut fran aise Cette disproportion s est depuis vraisemblablement encore accentu e Objet Emplois APE et Maribel 40 Insertion socioprofessionnelle 33 Insertion sociale int gration des immigr s 12 Culture Education permanente Egalit des chances 12 Recettes propres et divers 3 Sources des financements Objet Financements g r s par les R gions et les communes 75 Financements g r s par la Communaut fran aise 12 Financements g r s par d autres niveaux de pouvoirs f d ral Europe 10 Recettes propres et divers 3 21 Insertion socioprofessionnelle 60 Vers un plan wallon pour l alphab tisation le point de vue de Lire et crire Etat des lieux des initiatives Emploi et formation tant donn le nombre de demandeurs d emploi inoccup s qui poss dent au maximum le CEB il est assez coh rent que le minist re w
176. ploi tant via le conventionnement avec le Forem que via le FSE et ou les agr ments et conventions avec la R gion wallonne 3 l intensification et la valorisation de la formation propos e par les CPAS aux personnes engag es dans le cadre des articles 60 et 61 4 la structuration des partenariats et des fili res de formation entre Forem formation Promotion sociale EFT OISP missions locales et r gionales r gies de quartier sous l gide de Forem conseil et avec des moyens sp cifiques pour mettre en uvre la logistique parfois fort complexe des passerelles des niveaux de formation du temps partag entre deux op rateurs du suivi des stagiaires etc 5 au sein des OISP et des EFT nous proposons l organisation syst matique de la formation en alpha b tisation par le d tachement de formateurs ou la formation sp cifique des formateurs en 27 Les travailleurs Comp tence et formation professionnelle En octobre 2003 les partenaires sociaux proposaient un texte commun visant cr er plus d emploi et accro tre quantitativement et qualitativement la formation 115 demandaient notamment aux secteurs et entreprises d affecter les moyens destin s la formation des groupes risque aux travailleurs g s aux peu qualifi s aux personnes handicap es et aux alloch tones Ils plaidaient aussi pour une organisation plus m thodique de la formation via des plans de forma tion sectoriels et des plans de
177. pour tous est au coeur des revendications de Lire et Ecrire De quoi s agit il Du droit l alphab tisation sans discrimination d aucune sorte Du droit de choisir une formation r pondant ses aspirations et ses besoins Du droit de poursuivre cette formation le temps n cessaire pour atteindre son objectif De la garantie de trouver pr s de chez soi une alphab tisation de qualit reconnaissant ses exp riences et ses savoirs ses capacit s et ses rythmes d apprentissage Du droit de questionner et de r fl chir d imaginer et de cr er de lire et d crire son histoire de se r ap proprier sa culture et de rencontrer celle des autres Le droit l alphab tisation c est d abord et surtout le droit pour tous de participer conomiquement socialement culturellement et politiquement la construction de la soci t Participation qui elle m me donne du sens l apprentissage Vers un plan wallon pour l alphab tisation le point de vue de Lire et crire 95 Les propositions de Lire et Ecrire Beaucoup d associations d alphab tisation d veloppent leur action dans le cadre des finalit s et objec tifs d finis par le D cret de l ducation permanente qui implique que alphab tisation e n est jamais une fin en soi Il s agit toujours d apprendre lire pour quelque chose pour aider les enfants trouver du travail sortir de chez soi entrer dans la soci t se d brouiller seul tre
178. qui rel vent des comp tences du ministre de l Enseignement fondamental d veloppent parfois depuis plus de 20 ans un soutien scolaire et des activit s extrascolaires On estime 252 le nombre d EDD actives en R gion wallonne Majoritairement urbaines 80 sont des initiatives priv es et 70 se greffent sur une autre structure maison de jeunes centre culturel 4 Les coles de devoirs ont t cr es pour offrir des lieux de soutien des enfants en difficult scolaire et pour contrer l exclusion socioculturelle de l cole Elles soulignent ainsi plusieurs constats relatifs la non ad quation de la culture scolaire certains objectifs d apprentissage autonomie ouverture savoir tre et certains publics e il y a en Communaut fran aise quelque 20 000 enfants qui fr quentent les EDD 22 enfants sur mille et moins de 8 des enfants en retard scolaire e plus de la moiti d entre eux sont originaires d un pays hors CEE et 15 d un pays europ en pr s de 6 d entre eux sont primo arrivants 90 de ces enfants vivent dans un milieu socialement tr s d favoris En 2002 les ministres communautaires de l Enfance et de la Culture ont d gag 1 135 472 pour les EDD dont 297 472 pour les structures de coordination Cette subvention est une tape importante pour la reconnaissance du travail men par les EDD Elle a notamment d coinc consid rablement les relations des EDD avec les coles souve
179. r ailleurs les disparit s hommes femmes sont importantes si parmi les personnes ayant au maximum le CEB un peu plus de 4 hommes sur 10 travaillent c est le cas pour seulement 2 femmes sur 10 L cart entre hommes et femmes diminue mesure que le niveau de dipl me augmente mais reste significatif m me parmi les personnes ayant un haut niveau de dipl me Taux d emploi selon le dipl me Wallonie 100 7 90 7 80 7 70 7 60 50 40 7 30 20 10 E Hommes 0 Femmes CEB max CESI CESS Non univ court univ long Univ Au sein de la population active plus une personne dispose d un faible dipl me plus elle a de chances de se retrouver demandeuse d emploi Si en moyenne 18 de la population active recherche un emploi on constate qu il s agit essentiellement de personnes disposant au maximum d un 35 ou d un dipl me du secondaire inf rieur 22 l inverse seuls 6 de la population active en recherche d emploi est en possession d un dipl me du sup rieur Taux de ch mage en RW 31 12 03 Source Institut wallon de l valuation de la prospective et de la statistique Selon le niveau d tudes Hommes Femmes Total Primaire 30 9 42 4 35 2 Secondaire inf rieur 16 6 30 1 22 0 Secondaire sup rieur 11 8 21 7 16 2 Sup rieur 5 3 7 7 6 6 TOTAL 15 2 22 0 18 2 26 Population de 15 64 ans Source Enqu te sur l
180. rammes permettent de financer des heures de formation en alphab tisation et de la sensibilisation la probl matique Pour la programmation 2002 2003 le montant total attribu tait de 25 173 010 euros Sans faire un calcul d taill on peut estimer 1 500 000 euros la part de ce montant qui est octroy des associations exclusivement d alphab tisation ou de sensibilisation l analphab tisme 74 Vers un plan wallon pour l alphab tisation le point de vue de Lire et crire Etat des lieux des initiatives N anmoins ces programmes provoquent quelques probl mes majeurs e des proc dures de contr le tr s lourdes jusqu sept niveaux de contr les diff rents durant une p riode d une dizaine d ann es apr s la fin du projet e des d lais de paiement extr mement longs En l absence de chiffres globalis s pour le secteur de l al phab tisation Lire et crire Wallonie a tabli le retard de paiement de subsides qui lui est d 1 300 000 euros la date du 15 04 04 qui couvrent le solde d actions qui se sont d roul es en 2000 2001 2002 et 2003 ainsi qu une avance pour 2004 Pour l ensemble des associations concern es les int r ts bancaires g n r s par les avances de tr sorerie n cessaires pour faire face la continuit des actions sont colossaux et ne sont pas jug s ligibles dans les subsides Cette situa tion fragilise fortement la gestion des associations concern
181. raphiquement et en termes de publics prioritaires serait laiss e l appr ciation de chaque plate forme condition que soit respect e une s rie de crit res de qualit Tout cela peut sembler norme Cela montre bien le d ficit d offre de formation combler pour un public qui atteint 10 de la population de la R gion 24 compte 230 ETP r pertori s par l tude quantitative On prendra ici le chiffre de 250 pour tenir compte des structures non r pertori es Parmi ce personnel 69 est constitu de formateurs soit 172 5 ETP 250 X 69 25 note ci dessus si 31 du personnel est affect aux t ches autres que la formation au sens le plus strict Vers un plan wallon pour l alphab tisation le point de vue de Lire et crire 97 Les propositions de Lire et Ecrire Pourquoi avoir choisi 12h de formation comme volume de r f rence A moins qu une formation ne soit ins r e dans un dispositif de formation plus large le volume horaire doit tre de minimum 6h par semaine En de les apprentissages ne sont pas suffisants pour maintenir la motivation de l apprenant Un volume horaire moyen de 12h par semaine semble pouvoir tenir compte de la n cessit d ancrer les apprentissages et des diverses contraintes des personnes en formation Des volumes sup rieurs pourront bien entendu tre propos s pour les personnes plus disponibles la formation et dans les situations ou l op rateur de formati
182. re crire calculer suivre des consignes Les enseignants se sont engag s rechercher les moyens pour r pondre de mani re appropri e aux lacunes constat es par des actions de 1 ligne Au del des CEFA une syst matisation de dispositifs d alphab tisation pour adolescents doit certaine ment tre r fl chie au vu des nombreux jeunes en difficult dans certaines fili res qui ne sont ni orga nis es ni outill es pour faire face ce probl me Les classes passerelles pour primo arrivants Structures d enseignement visant assurer l accueil l orientation et l insertion optimale de l l ve primo arrivant dans l enseignement fondamental ou secondaire les classes passerelles ambitionnent de faire acqu rir aux l ves concern s des comp tences en fran ais et ventuellement une remise niveau pour permettre l l ve de rejoindre le plus rapidement possible le niveau d tude appropri En R gion wallonne les classes passerelles se situent proximit de centres d accueil pour demandeurs d asile On d nombre 14 coles pour le niveau fondamental pour l ann e 2003 2004 et 7 au niveau secondaire Ce dispositif concerne l alphab tisation dans la mesure o il permet la pr vention de situations de d cro chage de difficult s d insertion d chec scolaire qui peuvent conduire l analphab tisme Cependant pour certains enfants primo arrivants n ayant pas suivi de scolarit dans leur pays d origin
183. rend possible l usage des logiciels d appren tissage du fran ais ou d exercices d alphab tisation par ordinateur Il permet aussi la d mocratisation de la biblioth que du monde qu est Internet Int gration sociale a Int gration des personnes d origine trang re Au niveau wallon le secteur de l Int gration sociale des immigr s d veloppe principalement ses missions dans le cadre du d cret du 4 juillet 1996 qui vise formuler une politique coh rente en mati re d int gration des personnes trang res ou d origine trang re Il veut promouvoir l galit des chances et favoriser une soci t respectueuse de la diversit culturelle et soucieuse d am liorer les conditions d une cohabitation harmonieuse entre autochtones et personnes d origine trang re Dans ce cadre on trouve notamment Les Centres r gionaux d int gration des personnes trang res ou d origine trang re CRI Les sept Centres r gionaux d int gration sont charg s de mener des actions culturelles et sociales n ces saires l insertion des personnes d origine trang re en collaboration avec les pouvoirs locaux et les associations Comme acteurs de seconde ligne ils soutiennent et suscitent des partenariats pour l organisation de formations en fran ais ainsi que des formations de formateurs l interculturel Toutefois deux CRI orga nisent des actions de formations de premi re ligne Les CRI initient ou participent la mi
184. riture utilisation p dagogique du jeu des nouvelles technologies rencontre de difficult s particuli res correction phon tique dyslexie la formation l animation la rencontre de publics sp cifiques la gestion de projet techniques d animation de cr ativit approche de l interculturel dynamique de groupe gestion de groupes ou d quipes techniques d valuation entra nement mental etc Durant l ann e 2002 2003 les ASBL Lire et crire de la Communaut fran aise ont organis quelque 80 de ces modules pour un total d environ 2 000 heures de formation Ces chiffres en hausse depuis plusieurs ann es traduisent bien le d veloppement des actions d alphab tisation Malheureu sement ces formations dont la dur e varie d une douzaine une centaine d heures ne donnent pas lieu certification Par ailleurs il existe dans l enseignement de Promotion sociale ou dans le cadre universitaire plusieurs formations de diff rents niveaux pouvant int resser les personnels de alphab tisation et accessibles en horaire d cal dont la FOPA Institut de formation en sciences de l ducation pour adultes qui propose un axe alphab tisation depuis septembre 2002 Enfin une formation professionnelle initiale ou continue sp cifique l alphab tisation est en pr paration dans le cadre de l enseignement de Promotion sociale et verra prochainement le jour La professionnalisation progres
185. rmation de la participation citoyenne du logement de l information etc Nous croyons que chaque acteur de la soci t cole entreprise syndicat administration service public CPAS association h pital prison a non seulement un point de vue faire valoir sur anal phab tisme mais aussi des ressources des id es des pratiques pour prendre en compte et combattre cette situation Pour y travailler nous avons voulu dresser un tat des lieux de la situation quel est le probl me d o vient il comment est il v cu quelles sont les solutions actuellement propos es par qui Voil quelques questions auxquelles nous avons tent de r pondre Nous avons aussi tent partir de l de formuler un ensemble de propositions dans trois grands axes la pr vention de l chec scolaire la prise en compte des sp cificit s des personnes analphab tes et l augmentation de l offre de formation 8 Vers un plan wallon pour l alphab tisation le point de vue de Lire et crire Introduction ouvrir le chemin Ce document est avant tout un outil Un outil de sensibilisation et qui sait de n gociation avec les divers q 9 pouvoirs publics concern s Un outil compl ter tous ensemble au cours des prochains mois et ann es pour arriver mieux comprendre les r alit s et les enjeux de analphab tisme et de l alphab tisation Un outil pour le d bat mener avec l ensemble des organismes concern
186. roit l alphab tisation 18 2 C est quoi l analphab tisme 21 oa hs NT ns 22 Comprendre comment est v cu l analphab tisme 25 tes entres nadia Rte 25 gt L analphab tisme un tabou 25 gt L analphab tisme v cu par les apprenants 26 gt L analphab tisme v cu par les institutions 29 Ecoleetanalphab tsme sers 31 gt Parcours scolair S 55 55 due aires ia mi timide etes 31 gt Une cole qui exciter mn need Si en Ne Re a 32 A Retards et checs Scolaires ina 32 B l cole reproductrice des in galit s sociales 2 33 Amp leur du ph noment portes 35 gt Un indicateur le niveau de dipl me 36 gt Analphab tisme et ch mage 37 gt Les personnes analphab tes et l emploi 38 3 Etat des lieux des initiatives 39 IMGTOCUCHON 40 Le secteur de l alphab tisation structures et types d actions
187. rojets pr cis il est possible de financer une action ponctuelle Ce soutien est marginal mais peut mettre du beurre dans les pinards surtout pour les tr s petites asso ciations Il a surtout comme avantage de valoriser et visibiliser le travail d quipes ou de groupes d ap prenants Citons entre autres la Fondation Roi Baudouin La Poste fonds pour alphab tisation la Loterie nationale les dons priv s 76 Vers un plan Wallon pour l alphab tisation le point de vue de Lire et crire Les propositions de Lire et Ecrire Vers un plan wallon pour l alphab tisation le point de vue de Lire et crire 77 Les propositions de Lire et Ecrire Il n est pas question crivions nous l entame de ce document d accepter que la soci t g re les pr ca rit s qu elle produit mais bien et c est l une des missions pr pond rantes de l alphab tisation qu elle s engage briser le cercle vicieux de l accumulation des in galit s Les propositions de Lire et crire visent donc r duire le d ficit d mocratique engendr par une exclusion toujours croissante C est pour cela que Lire et crire d fend vigoureusement le droit de chacun quelque soit sont origine quelque soit son statut e un revenu d cent e un emploi stable et de qualit logement digne un prix d cent la sant et l galit dans l acc s aux soins
188. rsonne incapable d exercer les activit s pour lesquelles l alphab tisation est n cessaire au bon fonctionnement de son groupe et de sa communaut et aussi pour lui permettre de continuer lire crire et calculer en vue de son propre d velop pement et de celui de sa communaut A Cette terminologie construite partir des publics et des r alit s p dagogiques de Lire et crire n est pas partout utilis e comme telle 22 Vers un plan wallon pour l alphab tisation le point de vue de Lire et crire C est quoi l analphab tisme le fran ais pour non francophones qui consiste enseigner le fran ais oral puis le fran ais crit des non francophones qui maitrisent l crit dans leur langue maternelle l alphab tisation proprement dite c est dire l apprentissage de l crit et du calcul des adultes qui ne maitrisent pas les comp tences de base fin du cycle primaire ni en fran ais ni dans leur langue maternelle Cet apprentissage peut n cessiter d abord l apprentissage du fran ais oral et la formation de base c est dire la poursuite d une formation par des adultes alphab tis s en fran ais pour les amener aux comp tences normalement acquises au terme des trois premi res ann es de l enseignement secondaire g n ral Au del d une question de mots c est videmment l orientation la plus ad quate possible des publics vers le dispositif le plus adapt qu
189. rtie des initiatives et des perceptions La plupart des institutions concer n es figurent parmi les partenaires m me loign s des r gionales de Lire et crire Ce facteur a certai nement influenc les r sultats vers une plus grande connaissance de la probl matique D s lors il s agit plus de palper des situations v cues au sein d institutions que de s appuyer sur des donn es quantita tives qui n ont aucune pr tention scientifique Les questions pos es tant aux apprenants qu aux institutions taient en grande majorit ouvertes lais sant la possibilit aux interlocuteurs d voquer les points qu ils d siraient Cerise sur le g teau Au del d un apport illustratif la r alisation de l enqu te a galement engendr des effets secondaires b n fiques en termes de sensibilisation Au fil des nombreux contacts avec les institutions certaines ont demand des informations suppl mentaires sur l analphab tisme D autres ont cherch savoir qu elles pouvaient mettre en place en leur sein pour mieux prendre en compte cette probl matique Un dialogue a ainsi pu s amorcer entre des op rateurs d alphab tisation et des services sociaux admi nistrations coles ou encore des associations L analphab tisme un tabou Montrer que l on ne sait lire ni crire reste aujourd hui encore largement inavouable voici certaine ment le grand enseignement de l enqu te La g ne est manifeste aussi bien pour les p
190. s destination des demandeurs d emploi infra scolaris s Vers un plan wallon pour l alphab tisation le point de vue de Lire et crire 61 Etat des lieux des initiatives Les cellules de reconversion Organis es par le Forem les cellules de reconversion favorisent le reclassement ou la reconversion des travailleurs lors de licenciements collectifs Elles sont le fruit de partenariats avec les organisations syndi cales et sectorielles ce qui permet aux Cellules de r aliser un travail de reconversion pour 75 des travailleurs Les travailleurs qui ne retrouvent pas d emploi sont les personnes infra scolaris es notre connaissance un seul partenariat sp cifique cellule de reconversion Maison de l Emploi Lire et crire est en train de se mettre en place dans le Hainaut occidental Il serait utile de d velopper de tels partenariats pour pouvoir tenir compte des sp cificit s des travailleurs analphab tes d s le d but de la reconversion Les OISP et les EFT Un nouveau d cret r organisant le secteur sera bient t d application mais ses arr t s d application n tant 9 pp pas encore crits il est difficile d analyser ses probables effets sur le financement de l alphab tisation En 2002 le secteur des organismes d insertion socioprofessionnelles OISP et des entreprises de forma tion par le travail EFT comptait 15 935 stagiaires en Wallonie soit 13 444 en OISP et 2 491 en EFT pour un total de 3
191. s temps partiel Il autorise les travailleurs suivre une formation g n rale ou professionnelle agr e pendant maximum 180 heures par an ou en dehors des heures de travail en conservant leur r mun ration rembours e l employeur par le Service public f d ral de l Emploi Lire et crire a obtenu en 2003 l agr ment de certaines de ses formations comme formation profes sionnelle pour travailleurs de 4 8 heures de cours par semaine Cependant seuls quelques rares travailleurs ont fait usage de ce droit jusqu ici Un important travail d information et de conviction doit tre men aupr s des travailleurs des organisations syndicales et des employeurs afin de lever les diff rents obstacles l usage de ce droit Beaucoup de ces obstacles sont li s un int r t trop faible du monde du travail pour la formation professionnelle des travailleurs les moins scolaris s Les fonds de formation sectoriels Les fonds de formation sectoriels soutiennent la formation dans leur secteur d activit soit en l or ganisant soit en la subsidiant Ils sont aliment s par une cotisation une fraction de pourcent de la masse salariale vers e par les entreprises du secteur d activit La cotisation varie en fonction des secteurs et des accords entre partenaires sociaux Elle est au minimum de 0 10 pour la formation des groupes risque Il s agit normalement des cat gories de personnes les plus loign es de l emploi ou les
192. s ALE articles 60 7 des services publics dans le cadre des formations pr vues dans les statuts de la fonction publique Cellules de reconversion L efficacit des cellules mises sur pied par le Forem en partenariat avec les organisations syndicales pour r ins rer les travailleurs victimes de fermetures d entreprises repose sur les partenariats mis en place avec diff rents organismes pour r ins rer les travailleurs licenci s C est souvent lors de ferme tures et de tentative de r int gration sur le march du travail que l analphab tisme de certains travailleurs appara t Il faut donc que les difficult s qu il engendre puissent tre reconnues et prises en charge Lire et crire propose que les cellules de reconversion prennent syst matiquement contact avec une structure de coordination de l alphab tisation afin que les probl mes qui apparaissent puissent tre pris en compte Primo arrivants et immigr s Sur ces questions d immigration et d interculturel il est important que les sp cificit s tant urbaines que rurales soient prises en compte Les r alit s de l immigration en milieu rural une moindre tradition d im migration peu de ressources communautaires isolement rupture avec la communaut d origine regard des autres doivent tre relay es sur tout le territoire de la R gion wallonne C est pourquoi Lire et crire demande qu un CRI centre r gional d int gration soit constitu dans les deux so
193. s r alit s socio conomiques et g ographiques de son territoire que chaque plate forme pourra se prononcer le public est il bien touch quelles sont les communes non couvertes quelles priorit s parmi les publics sp cifiques quels op rateurs se mettent en lien A nouveau les propositions qui suivent doivent servir d amorce au d bat dans ces plates formes pour que les acteurs locaux construi sent ensemble leur politique locale Adapter l offre de formation tous les publics l o ils se trouvent n cessite des moyens financiers accrus d autant plus qu au del des activit s de formation d autres t ches restent accomplir administration et gestion coordination p dagogique formation de formateurs animation des centres de ressources direction Aujourd hui on peut estimer qu un million d heures de formation en alphab tisation sont offertes R gion wallonne22 Elles concernent un peu plus de 7 200 apprenants dans 55 structures employant 321 b n voles et 298 salari s quivalents temps 23 21 D cret du 8 avril 1976 et D cret du 17 juillet 2003 relatif au soutien de l action associative dans le champ de l Education permanente 22 Estimation sur base de l tude quantitative 2002 2003 de Lire et crire Communaut fran aise On y r pertorie 95 000 heures formateur Si un formateur a en face de lui 10 personnes lors de chacune de ses heures de formation soit 950 000 heures stagiaire qu o
194. s caract riels et 8 troubles instrumentaux de l enseignement sp cial 75 des enfants repris dans ces trois types rejoignent l enseignement sp cial vers 9 ans apr s un essai infructueux dans l enseignement ordinaire De nombreux 9 et beaucoup d coles d enseignement sp cial ont un public constitu presque exclusivement d enfants IMP et b d coles d t l ont un publ titu presq t d enfant de milieux populaires d favoris s souvent d sign s par les professionnels comme des cas sociaux 7 Sp trente sept ans et je suis belge Quand j tais petit je suis parti l cole J avais six ans et j y suis rest seulement deux semaines car j avais des probl mes pour lire et crire Les profes seurs ne voulaient pas s occuper de moi parce que j avais du mal suivre et on pr f rait me laisser dans le coin Mes camarades se moquaient de moi et un jour je suis rest la maison pour discuter avec mon p re parce que a n allait plus Il a pris rendez vous avec le directeur de l cole Il lui a dit que je n tais pas assez intelligent pour tre dans cette cole Il pensait peut tre que j tais b te parce que je ne savais pas lire et crire Ensuite je ne suis plus all l cole pendant presque deux ans c est une voisine qui m apprena it me d brouiller Lorsque j ai eu neuf ans mon p re a d cid que je devais retourner l cole pour apprendre d autres choses et je suis donc
195. s qui ont t refus es faute de places de formateurs ou encore de locaux disponibles soit 1 151 personnes en 2002 2003 Tableau volution du public dans le r seau d alphab tisation en Communaut fran aise Ann es 1990 1995 96 2000 01 2002 03 Bruxelles 1 948 3 499 4 199 6 661 Wallonie 1 235 2 742 6 127 6 952 Apeppi5 inconnu 206 560 601 Total 3 183 6 447 10 883 14 214 Les femmes repr sentent une majorit 62 des apprenants wallons alors qu en milieu carc ral seuls 6 des apprenants sont des apprenantes La grande majorit des apprenants 68 5 ont entre 26 50 ans Remisant ainsi l id e que les personnes analphab tes sont uniquement des produits d un lointain pass on constate que seuls 8 5 des appre nants ont plus de 50 ans L analphab tisme concerne galement les jeunes 21 des apprenants ont 18 25 ans Apprenants trangers Les trois quarts des apprenants n ont pas la nationalit belge Et une partie des apprenants belges natu ralis s sont d origine trang re Certaines r gions accueillent plus d apprenants trangers que d autres le Brabant wallon 86 Verviers 82 Li ge Huy Waremme 80 et Charleroi 77 En milieu carc ral les personnes de nationalit trang re repr sentent 53 des apprenants 3 La coordination Lire et crire en Communaut fran aise ainsi que ADEPPI qui forme des d tenus 4 l enqu te laquelle nous nous r f rons ici inclut aussi cer
196. s un peu plus acteur de sa propre existence acteur avec les autres v ritable citoyen Voil en substance la philosophie du Droit l ducation proclam par l Unesco Le droit l alphab ti sation s inscrit pleinement dans ce droit fondamental la possibilit pour tous de participer quement socialement politiquement et culturellement la construction de la soci t Sans cette participation il n y aurait d ailleurs aucune raison d apprendre Mais le savoir n est pas mancipateur en soi c est la fa on dont se construit le savoir qui est manci patrice ou pas et qui peut rendre ce savoir mancipateur Il s agit de faire en sorte que chacun devienne sujet ouvert au monde et aux autres autonome critique responsable capable d intervenir dans les choix thiques et politiques qui d terminent l avenir de l humanit et de la plan te bref un citoyen C est donc bien la mise en uvre du droit d apprendre lire et crire mais surtout le droit de questionner et de r fl chir le droit l imagination et la cr ation le droit de lire et crire son histoire qui permet chacun de devenir un v ritable acteur de sa propre existence Lire et crire comme d autres op rateurs d alphab tisation a opt pour une d marche de formation r solument mancipatrice dans laquelle l apprenant et ses savoirs sont au coeur du processus p dago gique Le croisement des v cus et des exp riences soc
197. scolarit de leurs enfants participer un comit de quartier voter retirer de l argent choisir un achat et ou apprendre lire et crire Ce quelque chose reste bien souvent r fl chir construire ensemble Ce document est un outil pour cette construction commune Il refl te le point de vue de Lire et crire en Wallonie et doit donc tre confront d autres r alit s percep tions et propositions C est partir de ces confrontations que pourra tre construit un v ritable Plan pour l alphab tisation et la prise en compte de l analphab tisme en R gion wallonne Lire et Ecrire
198. se des comp tences de base au moins au moment o ces personnes ont quitt l cole Comme le montre le tableau 27 de la population wallonne poss derait il s agit d un sondage le CEB au mieux Plus pr cis ment on observe que 16 4 des jeunes de 15 24 ans ont au mieux le CEB 14 en 2000 Rappelons qu il s agit ici d un sondage et que ces variations sont prendre avec pr caution Toutefois retenons que la proportion de jeunes sortant de l cole sans dipl me sup rieur au CEB est importante 1 6 Niveaux d tudes de la population entre 15 ans et 64 ans ne suivant plus d enseignement de plein exercice par classes d ge et genre Wallonie 2002 Source INS Enqu tes sur les forces de travail 2002 et retraitement Lire et crire Wallonie ge 15 24 ans 25 49 ans 50 64 ans TOTAL Nombre 411 083 pers 1 197 576 pers 1 128 448 pers 2 737 107 pers Primaire sous total 16 4 14 0 45 0 27 1 ou moins H 54 3 51 3 38 2 42 6 F 45 7 48 7 61 8 57 4 Secondaire sous total 34 4 21 9 22 6 24 0 inf rieur H 54 8 53 2 43 8 49 9 F 45 2 46 8 56 2 50 1 Secondaire sous total 40 4 35 5 18 5 29 2 sup rieur H 48 5 51 7 51 5 51 0 F 51 5 48 3 48 5 49 0 Sup rieur sous total 8 9 28 6 13 9 19 6 H 40 7 45 6 55 3 48 1 F 59 3 54 4 44 7 51 9 Total 100 100 100 100 H 50 9 50 2 44 3 47 9 F 49 1 49 8 55 7 52 1 24
199. se en place de plates formes sous r gionales visant r aliser l tat des lieux des sp cificit s de l offre et de la demande de formations en fran ais pour non francophones et alphab tisation Parfois cela va jusqu la r alisation des inscriptions coordonn es aux cours de fran ais pour non francophones Malheureusement l ensemble du territoire wallon n est pas couvert par l action des CRI alors qu il y a des demandes d interventions dans les zones non couvertes justement parce qu il a moins de tradi tion d immigration et donc moins de relais pour se poser les questions et moins d associations de commu naut s sur lesquelles s appuyer Les Initiatives locales de d veloppement social L article 15 du d cret pr cit pr voit l octroi de subventions des initiatives locales men es par un pouvoir public local une intercommunale une association sans but lucratif ou une association de fait qui recouvrent l alphab tisation la formation et l insertion socioprofessionnelle Ces actions permet tent souvent une meilleure connaissance et appr hension du milieu d accueil dans ses dimensions sociale culturelle et institutionnelle dans une perspective d int gration 22 Premi re ligne offre de formation Deuxi me ligne encadrement sensibilisation formation de formateurs recherche 23 Les territoires du Hainaut occidental et la province de Luxembourg ne sont pas couverts Vers un plan wallon pour l
200. sein de ses services La n cessit d une collaboration avec des professionnels de l alphab tisation a rapidement merg Un partenariat avec Lire et crire a donc vu le jour autour de deux dimensions e la sensibilisation des employ s de l agence la probl matique de l illettrisme sensibilisation qui sera accompagn e d une r flexion sur les r ponses pouvant tre mises en uvre e un travail sur l adaptation des supports de communication de l agence Ce projet de collaboration s inscrit pour Lire et crire dans une volont de soutenir les acteurs professionnels sensibles ces difficult s Ce travail de soutien et d accompagnement est un l ment central de nos propositions Une infime proportion des institutions 1 use d interpr tes pour aider les personnes trang res qui font appel elles ce propos on note que nombre d employ s des institutions continuent confondre l analphab tisme et la m connaissance de la langue fran aise Certaines coles y compris en Promotion sociale et des entreprises de formation par la travail d clarent adapter leur p dagogie en rendant leurs formations plus accessibles Quelques tablissements annon cent m me qu ils ont cr des classes sp ciales pour les personnes en difficult avec les connaissances de base Citons en outre la mise en place de tests de comp tences pour rep rer les personnes en diffi cult s 2 6 parfois pour les exclure et d autre
201. sentiel des formations professionnelles au sens troit nouvelles techniques de production adaptation au poste de travail Lire et crire souhaite que les fonds de formation proposent et ou financent l alphab tisation heures de formation et formateurs comme formation professionnelle Mise en place de projet de formations en alphab tisation La mise en place de projet de formation en alphab tisation pour les travailleurs d entreprises reste le meilleur moyen pour d montrer l importance la faisabilit et les b n fices de cette d marche Mais la d marche est longue et exige de mobiliser des ressources humaines importantes Ces projets devraient prioritairement tre d velopp s dans les secteurs dans lesquels on trouve une forte proportion de travailleurs infra scolaris s industrie manufacturi re commerce construction transports administration publique restauration Une attention particuli re doit aussi tre port e certains types d activit s parmi lesquelles les entreprises agr es pour les titres services les entreprises de travail adapt en collaboration avec Awiph et les entreprises d insertion Lire et crire demande d s lors des moyens suppl mentaires pour mettre en place ces partenariats Ch ques formation Le nombre de ch ques formation par entreprise est insuffisant pour permettre la mise en place de forma tions en alphab tisation En effet le d cret est adapt des for
202. sion nelle des demandeurs d emploi dans le cadre du d cret organisant les Organismes d insertion socio professionnelle OISP Ce type d agr ment accord par la R gion Wallonne pour une dur e renouvelable de trois ans couvre la subvention directe des actions et ouvre l acc s au financement du Fonds social europ en FSE Parmi les autres moyens permettant au secteur de fonctionner on comptera encore le financement des projets d insertion et ou d int gration sociale principalement ceux s adressant aux publics immigr s Un troisi me l ment assurant la p rennit du secteur de l alphab tisation est l octroi de personnel dans le cadre des programmes de r sorption du ch mage PRC auquel il faut adjoindre depuis peu l octroi de personnel dans le cadre du Maribel social En 2000 2001 les emplois octroy s via les PRC ou le Maribel repr sentaient 40 du financement des associations d alphab tisation Il n y a malheureusement pas de chiffre globalis plus r cent Mais ce qui concerne sp cifiquement Lire et crire les parts de financement en 2003 taient les suivantes Personnel divers PRC devenus APE et Maribel 25 51 Communaut fran aise 5 67 R gion wallonne 42 73 5 18 21 Appels projets conjoncturels 7 87 On sait par une tude r alis e l Interf d ration des EFT OISP en 2001 que la part de finance ment en personnel dans les autres OISP en dehors de Lire et Ecrire
203. sive du secteur de alphab tisation a entra n un besoin de personnel qualifi aujourd hui difficile trouver Ces formations permettent en outre des jeunes et moins jeunes qui n ont pu suivre des tudes sup rieures d acc der au m tier d alphab tiseur ou d y reva loriser leur statut 13 La convention collective de la commission paritaire 329 dont rel vent beaucoup d associations d alphab tisation pr voit que pour tre formateur il faut soit un dipl me graduat ou plus soit un dipl me de secondaire sup rieur avec trois ans d an ciennet soit un dipl me de secondaire inf rieur avec six ans d anciennet soit un certificat d tudes de base avec neuf ans d anciennet Aujourd hui les formateurs sont pour la plupart r gents instituteurs ou logop des mais aussi psychologues ou psychop dagogues sociologues licenci s en sciences sociales 14 Fran ais langue trang re 15 Avec le soutien financier du Service de la formation des cadres de la Communaut fran aise du Forem et du Fonds social europ en Vers un plan wallon pour l alphab tisation le point de vue de Lire et crire 49 Etat des lieux des initiatives L organisation des cours Parmi les autres caract ristiques du public de l alpha dans le secteur associatif on rel vera encore que un peu moins de la moiti des apprenants suivent un horaire l ger de 4 8h semaine et 14 suivent m me un nombre moindre d
204. sociale associations d alphab tisation afin d ou tiller la Promotion sociale pour tenir compte des sp cificit s du public analphab te ou ne connaissant pas le fran ais difficult s administratives de logement de sant de pr carit et permettre un bon accrochage en formation de tenir compte des sp cificit s des personnes peu ou pas scolaris es dans leur langue pour apprendre le fran ais privil gier l apprentissage oral avant de passer l crit e d harmoniser les diff rents niveaux d entr e en formation pour permettre un passage ais entre forma tion alpha et Promotion sociale e d tablir autant alphab tisation remise niveau qu en fran ais pour non francophones le seuil entre le niveau final auquel les associations d alphab tisation am nent les personnes et le niveau de d part en Promotion sociale 14 Avant projet de d cret relatif au DIIS seconde lecture commentaires des articles Vers un plan wallon pour l alphab tisation le point de vue de Lire et crire 91 Les propositions de Lire et Ecrire Classes moyennes En mati re de contrat d apprentissagel Lire et crire plaide pour l largissement des crit res d entr e en apprentissage et pour l adaptation de l examen d entr e dans la mesure o tous les emplois ne requi rent pas une connaissance approfondie de l crit Aujourd hui type de formation n est accessible qu aux jeunes de plus de 15
205. t e aux publics en situation d exclusion Aussi Lire et crire demande 1 le financement des formations des formateurs pour utilisation de l outil informatiques en formation 2 l instauration pour les m nages d favoris s du minimum de connexion garantie au m me titre que l eau le gaz et l lectricit 3 le financement au del du plan PMTIC de cours d initiation informatique d ailleurs vecteurs d alphab tisation et de motivation 4 que les Pouvoirs publics examinent toutes les possibilit s l gales de favoriser les logiciels libres dans les politiques publiques d accessibilit aux nouvelles technologies afin d conomiser des dizaines g de milliers d euros en droits sur les logiciels propri taires 5 le financement d quipements informatiques et de leur maintenance comme outils p dagogiques dans les salles de formation raison d un ordinateur pour deux apprenants Vers un plan Wallon pour l alphab tisation le point de vue de Lire et crire 107 Conclusion Tous capables Tous concern s Conclusion Tous capables Tous concern s originalit de ce document est de tenter d int grer trois objectifs dans une m me d marche En effet les raisons d un certain chec de l cole dans sa mission d alphab tiser chacun les objectifs des personnes entrant en formation la recherche des dispositifs p dagogiques les plus pertinents la n cessit
206. t de cit l cole e Estce qu il est possible et ou n cessaire de relier les coles de devoirs des organismes d alpha b tisation tenant compte de la difficult que peuvent prouver certains parents suivre la scolarit de leurs enfants Quelle est la place la plus opportune pour les parents au sein des coles de devoirs Y r fl chir n est ce pas viter de penser une v ritable int gration de tous les parents dans les coles e N est il pas indispensable de rendre effectives les r glementations en mati re de restriction des devoirs qui loin d tre respect es sont sources de fortes in galit s entre enfants 40 Dominique Delvaux et Michel Vandekeere Les coles de devoirs en Communaut fran aise Observatoire de l Enfance de la Jeunesse et de l Aide la Jeunesse mai 2002 70 Vers un plan wallon pour l alphab tisation le point de vue de Lire et crire Etat des lieux des initiatives Pour moi c est d abord mes enfants avant tout Pour eux j essaie de bien faire C est comme a que je vais Lire et Ecrire La j apprends beaucoup de choses 99 Isabelle apprenante Ca me permet de me d brouiller et ainsi je pourrai les aider dans leurs devoirs F d ral le cong ducation pay Le cong ducation pay est un droit individuel des travailleurs du secteur priv l origine destin aux travailleurs temps plein il a t tendu certains travailleur
207. t les orientations crites de zones de couleurs dans les b timents d informations donn es par haut parleurs l accessibilit des lieux doit faire partie du contrat de gestion sign par les entreprises publiques autonomes SNCB Poste etc 6 Une adaptation de la signalisation publique ext rieure notamment des panneaux routiers plus visuels plus nombreux 7 Une adaptation des bornes num riques install es l entr e des administrations et salles de guichets notamment par des pictogrammes 8 La nomination d un responsable la simplification de l information publique l image du secr taire d Etat la simplification administrative dont l une des t ches serait la lecture pr ventive des d ci sions et projets du gouvernement afin d en v rifier l impact pour les personnes analphab tes 9 La cr ation de services communaux d information et de recherche administratives afin de faciliter les d marches forc ment difficiles des personnes ne sachant pas lire et crire Par exemple en mati re de logement d emploi ou encore de droit Ces services seraient entre autre en relation avec les Maisons de l Emploi et Maisons de Justice Monde du travail Au travail comme ailleurs les comp tences de base sont suppos es maitris es par chacun mais ceux dont ce n est pas le cas sont de plus en plus fragilis s Et cela d autant plus que l volution du travail n cessite davantage de savoir lire et crire et dema
208. t sur la promotion du droit la diff rence Plusieurs sond s largissent aussi le d bat en demandant une plus grande ouverture aux autres cultures davantage de tol rance Ils sugg rent que dans chaque institution dans chaque service ou chaque entreprise en contact r gulier avec des citoyens une personne de r f rence s assure de la bonne connais sance du ph nom ne parmi ses coll gues Et r fl chissent la mani re d insuffler une meilleure prise en compte des difficult s du public qui ne sait pas lire Mieux vaut pr venir que gu rir Voil en substance une autre suggestion des apprenants proposant d interroger les raisons des lacunes du syst me scolaire actuel qui produit l analphab tisme Plus sp ci fiquement ils plaident pour une meilleure information du personnel enseignant actuel ou futur et une meilleure motivation des enfants qui apprennent lire l cole Analysant les raisons des difficult s v cues par les professionnels des apprenants demandent qu ils disposent de plus de temps pour rendre le service au client ou l administr Ils expliquent une part des situations d licates par le stress et le manque de personnel qui implique une n cessaire rapidit existant dans les entreprises publiques ou priv es Des apprenants interrog s souhaitent que des lieux soient am nag s l cart pour permettre davan tage de discr tion lors des contacts entre les clients ou les administr s et le
209. tains projets publics ou parapublics et quelques coles de Promotion sociale lorsque ces op rateurs travaillent en partenariat proche avec le r seau associatif 5 L Aberri Atelier d ducation permanente pour personnes incarc r es intervient exclusivement aupr s des d tenus dans les prisons de Bruxelles et de Wallonie Vers un plan wallon pour l alphab tisation le point de vue de Lire et crire 41 Etat des lieux des initiatives Parmi les trangers on comptait 753 r fugi s ou candidats r fugi s soit 15 6 des apprenants tran gers et 11 7 de l ensemble du public Cette proportion diminue d ann e en ann e comme le nombre absolu de candidats r fugi s D une sous r gion l autre la proportion de candidats r fugi s varie de mani re importante ce qui s explique par la localisation des centres pour r fugi s et la mise en place de formations sp cifiques ces apprenants Cette proportion lev e d apprenants de nationalit trang re ne refl te pourtant pas la r alit du public analphab te dans sa globalit En effet aujourd hui encore il est difficile pour une personne ayant t scolaris e en Belgique de se d clarer analphab te et qui plus est de franchir le pas d une formation La culpabilit et la honte port es par la personne et son entourage restent bien r elles Un quart des apprenants trangers sont originaires de l Europe centrale et post sovi tique Les appr
210. tant en valeur les uvres du patrimoine culturel organiser des services destin s aux personnes et aux associations et qui favorisent la r alisation des objectifs du centre Le public de l alphab tisation est concern dans la mesure o e les centres culturels doivent porter attention la d mocratisation culturelle l acc s v ritable de tous les publics la culture ce sont des lieux potentiels d alphab tisation Nous ne disposons pas de vue d ensemble des actions men es par les centres et foyers culturels dans la prise en compte de l illettrisme En Brabant Wallon le Centre culturel finance depuis d but 2003 l intervention d un acteur professionnel pour r aliser une pi ce de th atre action sur le th me du logement avec un groupe d alpha de Tubize et la r alisation d un expo photo avec les groupes d alpha d Ottignies Limelette et Jodoigne Les r alisations artistiques servent de pr texte pour soutenir la d marche d ducation permanente et de revendication politique des apprenants Les foyers culturels de Genappe et Waterloo quant eux sont partenaires de l organisation de formations en alphab tisation donn es par les b n voles des groupes locaux 39 Circulaire minist rielle du 2 12 1997 Vers un plan wallon pour l alphab tisation le point de vue de Lire et crire 69 Etat des lieux des initiatives Autres dispositits Ecoles de devoirs EDD Les EDD
211. tenir compte afin d viter une double exclusion La personne analphab te est avant tout un parent un travailleur un client un patient et un citoyen qui l on doit permettre d exercer ses droits et de remplir ses devoirs D s lors la soci t doit mettre en place c t s des mesures de r sorption de l analphab tisme des dispositifs d accueil adapt s ce public et des outils de sensibilisation de l opinion publique afin de lever les m connaissances et les st r otypes li s l analphab tisme Les l ments de r ponses la question de la reconnaissance et de la prise en compte de l analphab tisme pr sent s ici manent des apprenants eux m mes de leurs t moignages sur les tracas quotidiens ou sur les relations parfois difficiles avec des employ s d administration Les diff rents dispositifs mettre en place doivent d s lors faire l objet de discussions pr paratoires et d valuations par des apprenants en formation ou d anciens apprenants Issue de l enqu te men e aupr s des apprenants les propositions ci dessous ne sont que des exemples Exemples dont les plates formes pourraient s emparer en fonction de leurs r alit s et priorit s Outre ce droit tre parent travailleurs citoyen administr patient part enti re la prise en compte de l analphab tisme vise pr server la libert de choix des personnes Il ne s agit en effet pas d entrer en croisade pour que toutes les perso
212. tion Tr s peu d institutions s adaptent r ellement pour se rendre plus accessibles au public analphab te Seuls 7 citent par exemple une adaptation une vulgarisation ou une simplification de leurs docu ments crits formulaires tracts Quant un ajustement de leur communication visuelle une infime mino rit l a effectu e par une iconographie claire compos e de logos de dessins de panneaux ou encore de couleurs dans le but de faciliter l orientation des gens dans leurs b timents Ils sont encore moins nombreux 2 6 d clarer utiliser prioritairement la communication orale lecture de documents aux personnes usage du t l phone pour les contacter au lieu du courrier Une agence d int rim qui s adapte Lire et crire a amorc les bases d une collaboration avec une agence d int rim qui constatait tous les jours qu une partie consid rable de son public ne maitrisait pas les savoirs de base Probl me d autant plus pr occupant pour elle que sa mission premi re est l ad quation sur le march de l emploi de l offre et de la demande Or la reconversion conomique dans nombre de nos r gions s accompagne bien souvent d un besoin de main d uvre de plus en plus qualifi e Cette r alit est li e au d veloppement technologique aux nouvelles normes de s curit et d hygi ne Suite ce constat l agence a men une r flexion pour une meilleure prise en compte de la probl matique de l illettrisme au
213. tion Ch meurs Demandeurs Sur p m indemnis s d emploi CPAS Demandeurs total non d emploi apprenants indemnis s Total Wallonie 6 952 1 262 802 516 1 882 39 18 R gionales de Lire et crire 3 320 1 065 363 337 844 69 32 Autres 3 632 197 439 179 1 038 12 5 18 des apprenants ont conclu un contrat de formation avec le Forem d nomm F70 bis Parmi les 3 200 apprenants demandeurs d emploi inscrits indemnis s ou non ou potentiellement inscrits CPAS 39 ont conclu un tel contrat En 2004 ce contrat permet aux apprenants concern s d tre dispens s de pointage de percevoir une indemnit de 1 1 euro par heure de formation et le remboursement de leurs ventuels frais de d pla cement et de garde d enfant VIENS JE vis INSCRIRE Lae eT CRIRE Ron Ns Kier UW L AUTRE Vers un plan wallon pour l alphab tisation le point de vue de Lire et crire 43 Etat des lieux des initiatives Scolarit Tableau Niveau de scolarit des apprenants Nombre total Tous organismes Nombre Lire Lire et crire confondus et crire Non scolaris ou scolaris moins de 3 ans 662 13 419 16 Primaire non certifi 876 17 539 21 Primaire certifi CEB inclus ann es ult rieures non certifi es 1209 24 714 27 Secondaire inf rieur certifi 982 19 420 16 Secondaire sup rieur certifi et plus 1399 27 537 20 Total 5128
214. tion et les comp tences attendues et potentiellement attestables en fin d ac tivit Une passerelle n cessite donc la d finition des modalit s de passage d une activit de formation insertion l autre la nature des informations transmises entre op rateurs la reconnaissance des comp tences tant sociales que techniques ou professionnelles acquises par le b n ficiaire chez l op rateur en amont 1 partir des conclusions de l ensemble de ces recherches et des r flexions au sein des plates formes un certain nombre de propositions pourront tre faite envers les diff rents acteurs de la formation des adultes et de l in sertion socioprofessionnelle Globalement il s agirait aussi de mieux utiliser les dispositifs existants destina tions des personnes les moins scolaris es et ou qualifi es Et entre autres inciter davantage le Forem formation se mettre en fili res avec d autres op rateurs de formation pour ce public Cela peut n cessiter de changer les m thodes d approche de certains m tiers autant l entr e qu en formation qu l valuation de baisser les seuils d acc s de collaborer davantage avec les stagiaires sur la d finition de leur parcours d insertion Promotion sociale Concernant l enseignement de Promotion sociale Lire et crire propose e d offrir des formations accessibles aux personnes analphab tes pour certains m tiers e de cr er et de soutenir des partenariats Promotion
215. tir duquel un individu est consid r comme analphab te ou illettr 2 Certes en 1978 l Unesco red finissait l analphab tisme en y ajoutant un lien entre l absence de comp tences de base et les cons quences personnelles et sociales de cette absence sur l individu et sa commu naut Bien que plus g n reuse cette d finition est plus difficile op rationnaliser dans la mesure o elle ajoute la relativit des comp tences la fluctuation de la soci t dans laquelle vit l individu Il est donc primordial de d finir l analphab tisme par rapport une ma trise insuffisante de l crit qui fait obstacle la participation sociale et au d veloppement personnel D ailleurs pour bon nombre d apprenants la ma trise insuffisante de l crit est v cue comme une preuve l insertion profession nelle difficilement surmontable et une de leurs demandes fr quentes concerne l am lioration de leurs chances de s ins rer dans le march du travail Analphab te ou illettr Dans la mesure o une scolarit de base est assur e pour tous jusque 18 ans on distingue g n rale ment les personnes qui ont t scolaris es parfois partiellement et ne maitrisent pourtant pas ou mal l crit et d autre part celles qui venues de l tranger n ont pas ou quasi pas t scolaris es et dans certains cas ne parlent pas non plus le fran ais Les premi res peuvent tre appel es illettr es les secondes analphab tes Mais q
216. tre la Communaut fran aise la R gion wallonne et la Cocof ce consortium regroupe la Promotion sociale le Forem IBFFP et l IFAPME Il sert valider les comp tences de tout travailleur occup ou non 18 Avec l ensemble des 5 f d rations regroup es au sein de l Interf d ration des EFT OISP Wallonie Bruxelles qui organisent le secteur associatif de l insertion socioprofessionnelle en R gion wallonne via 140 centres 92 Vers un plan wallon pour l alphab tisation le point de vue de Lire et crire Les propositions de Lire et Ecrire En outre Lire et Ecrire souhaite une sensibilisation des praticiens et pharmaciens pour promouvoir les explications et reformulations orales notamment pour s assurer de leur bonne compr hension par les patients analphab tes e une sensibilisation des ophtalmologues l preuve que constitue un examen de la vue pour les personnes analphab tes et l adaptation des outils pictogrammes au lieu de lettres une adaptation des ordonnances et des emballages de m dicaments pour les rendre les plus acces sibles possible un remboursement de s ances de logop die pour les adultes en formation ayant des troubles d ap prentissage li s la dyslexie la dyscalculie la prononciation et la lat ralisation En effet certains adultes n ont pas t d pist s lorsqu ils taient enfants et peinent aujourd hui apprendre malgr leur motivation Opini
217. trisme Un bout d explication orale La facult de se mettre la place de l autre Bref rien l de directement quantifiable finalement rien d autre que ce que n importe quel citoyen est en droit d attendre et r clame habituellement 6 Nous voulons plus tre pris pour des b tes comme nos pieds ou des voleurs 99 Plusieurs apprenant e s D dramatiser Les apprenants esp rent avant tout une prise de conscience chez leurs interlocuteurs Beaucoup insis tent sur le fait que la qualit d une d marche dans les diff rents lieux de la vie sociale professionnelle ou culturelle d pend largement de la personnalit de leur interlocuteur il faut tomber sur la bonne personne Ils d plorent ce c t al atoire et demandent que la population soit inform e du fait que tout le monde ne sait pas lire ou crire Vers un plan wallon pour l alphab tisation le point de vue de Lire et crire 57 Etat des lieux des initiatives 6 ee Il faudrait lancer une pub qui explique que pour faire ceci ou cela pour faire l amour avec quelqu un il ne faut pas savoir lire et crire 99 Un apprenant Pour faire diffuser l id e qu un interlocuteur quel qu il soit est peut tre analphab te les apprenants pr nent la diffusion de spots t l s et d affiches des buts de ces campagnes devrait selon eux consister d dra matiser l analphab tisme Elargissant le d bat certains insisten
218. ts constats d abord les statistiques sur les retards et redoublements publi es par la Communaut fran aise ensuite quelques donn es sur les in galit s socio conomiques Retards et checs scolaires Les statistiques pour la Communaut fran aise montrent que ces retards et redoublements apparais sent d s les premi res ann es de l enseignement primaire 5 1 des l ves doublent en premi re 6 4 des l ves recommencent leur deuxi me ann e Pourcentages d l ves en retard dans l enseignement primaire Statistiques CFWB 2002 2003 Ann e Retard de 1 an ou plus Retard de 2 ans ou plus Redoublements l re 9 2 0 6 5 1 2e 14 7 1 6 6 4 3e 18 0 2 6 3 3 4e 20 3 3 6 3 6 5e 21 3 3 9 3 5 6e 20 2 3 1 2 3 Total 17 3 2 6 4 0 Quand on sait que les l ves sont cens s faire les six ann es du primaire en sept ans maximum on ne peut qu tre effray d une hypoth que si pr coce de la scolarit l issue des primaires d j les in ga lit s se sont creus es En 6 primaire un l ve sur cing accuse un retard d un an ou plus Ces l ves continuent leur cursus avec leur retard avec ou sans CEB En l re secondaire 30 des l ves sont en retard En 3 ils sont plus de 44 Un pourcentage qu il faut fortement diff rencier selon les fili res En effet dans notre syst me d enseignement l accumulation de retards se convertit souvent en r orientation vers
219. uction de l analphab tisme Comment dans une soci t o la scolarit est obligatoire et la fr quentation scolaire g n ralis e tant de personnes demeurent dans l incapacit de lire et d crire Voil qui interpelle Et qui pointe cruel lement le probl me des taux d chec et du d crochage scolaires Cependant la v ritable dimension du probl me d passe le cadre de l cole car la r ussite scolaire d pend souvent de l environnement sociofamilial des enfants et du rapport vari qu entretiennent les diff rentes classes sociales la culture scolaire Dans de nombreux quartiers des grandes villes des coles concentrent des enfants d origine sociale modeste pour la plupart issus de l immigration Les taux d chec et de d crochage scolaires y sont parmi les plus lev s d Europe Les jeunes sans dipl me du primaire CEB ou en situation de d cro chage alimenteront la cohorte des adultes analphab tes et constitueront aussi la majeure partie des ch meurs de longue dur e les moins qualifi s De plus les jeunes qui n ont pas eu une scolarit r gu li re les ch meurs de longue dur e les personnes vivant en milieu d favoris les personnes d origine trang re risquent plus que toutes autres la d salphab tisation faute d utiliser l crit Certes l illettrisme est un ph nom ne embrassant une multitude de situations de parcours individuels Mais on peut que s interroger sur l eff
220. ue la plupart des coles organisant des cours d alphab tisation ou des formations de base organisent gale ment des modules de fran ais pour non francophones mais non l inverse Certains tablissements peuvent donc tre compt s deux fois Et d autre part il est signaler qu il peut y avoir confusion certains endroits entre alphab tisation remise niveau et apprentissage du fran ais ce qui rend ces chiffres difficilement interpr tables 35 Loi du 5 mars 1965 compl t e par le d cret du 18 d cembre 1984 36 L enseignement distance constitue un des moyens de la formation continu e des enseignants de tous types Vers un plan wallon pour l alphab tisation le point de vue de Lire et crire 67 Etat des lieux des initiatives L EAD offre plusieurs possibilit s de cours pour les niveaux alpha et formation de base Mais ily a un fort taux de d crochage chez les personnes qui suivent des modules alpha ou de formation de base l apprentissage de la lecture et de l criture un niveau d butant est impossible sans la pr sence d une personne de soutien Les relations de l EAD avec les op rateurs d alpha du secteur associatif ont principalement concern la formation de base des d tenus et celle des jeunes en insertion socioprofessionnelle notamment dans les EFT Actuellement l EAD et Lire et crire coop rent pour r aliser deux modules d introduction g n rale 9 l
221. uelque soit l origine de la difficult scolarisation d ficiente ou absence de scolarisation le r sultat est le m me la personne vit une situation d analphab tisme Les deux termes sont donc pour nous synonymes Langue fran aise et analphab tisme M me si th oriquement l analphab tisme ne se r f re aucune langue en particulier mais seulement la non maitrise du code crit on constate que la m connaissance de la langue fran aise compris chez des personnes bien scolaris es dans leur langue est fr quemment assimil e l analohab tisme tant par 9 q le grand public que par des organismes relais qui orientent alors les personnes vers des centres d alpho b tisation Si bien que cette confusion se r percute parfois jusque dans le secteur de l alphab tisation Lire et crire s est efforc ces derni res ann es de clarifier la terminologie utilis e en formation dans le secteur en proposant de distinguer 1 Unesco 1958 2 En particulier les tudes IALS International Adult Literacy Survey men es sous l gide de l OCDE qui postulent que 39 47 de la population des pays ou r gions d velopp s France Flandre ne poss dent pas le minimum de comp tences n ces saires pour faire face de fa on ad quate aux demandes complexes de la vie quotidienne et du travail Cf La litt ratie l re de l information OCDE Paris Ministre de l Industrie Canada 2000 3 Toute pe
222. us r gions qui n en poss dent pas aujourd hui la province de Luxembourg et le Hainaut occi dental pour permettre une coh rence d action vis vis de ce public Ces nouvelles structures devraient f d rer ce qui existe l tat embryonnaire ou labor et avoir les moyens de mettre en uvre ce qui fait d faut De mani re g n rale la coh sion de l action territoriale nous semble devoir tre maintenue ou renforc e Trois l ments doivent faire l objet rapidement de l laboration d une strat gie plus pr cise la clarification et l explicitation des limites de comp tences de chacun entre les CRI et Lire et crire en mati re de coordination de l apprentissage du fran ais et en mati re de formation interculturelle pour les op rateurs d alphab tisation le soutien apporter aux formations organis es par les associations culturelles communautaires dont leur encadrement p dagogique e l articulation des projets soutenus en mati re d action sociale et ou d int gration des personnes d origines immigr es Il est n cessaire de structurer l information r ciproque la confrontation des pratiques et r flexions Et cela d s avant ou durant le processus de choix des projets soutenir d autant que chaque projet est de taille modeste D une part pour mieux articuler l ensemble des projets sur un territoire d autre part pour mettre en commun et diffuser les ressources existantes Outre
223. uvoir b n ficier de cours de rem diation Aujourd hui si un l ve pour l une ou l autre raison n a pas appris lire et crire dans les deux premi res ann es du primaire il n a plus la possibilit de le faire par la suite Il est donc n cessaire la fois de pr voir un suivi de proximit pour les enfants qui seraient en difficult au d marrage de leur scolarit mais galement une alphab tisation de rem diation pour des enfants et adolescents au del de la 4e primaire Cette proposition constitue videment un pis aller et ne peut en aucun cas tre lue comme une mani re de cautionner le fonc tionnement actuel de l cole de l chec Les classes passerelles Pour les enfants et adolescents demandeurs d asile ou primo arrivants Lire et crire propose de pour suivre et renforcer le dispositif de classes passerelles m me si l int gration dans la fili re habituelle doit rester un objectif prioritaire Des enseignants sp cialis s mobiles pourraient tre pr vus de mani re rencontrer les besoins ne fut ce que quelques heures par semaine des enfants et adolescents isol s 6 Les enseignants pourraient suivre des modules de formation avec des op rateurs d alphab tisation pour autant que ceux ci disposent des moyens n cessaires pour organiser des sensibilisations avec les outils ad quats 7 Voir chapitre 3 page 66 Vers un plan wallon pour l alphab tisation le point de vue de
224. uvrir un compte bancaire signer un contrat de bail remplir un formulaire ou rechercher un emploi Comment sans cette ma trise oser s impliquer dans un comit de quartier ou de parents s investir dans un mouvement de jeunesse ou comme militant Cette situation un Wallon sur dix la vit au quotidien malgr d importants efforts consentis par les pouvoirs publics Les propositions d taill es dans ce document ont pour ambition de r duire ce d ficit d mocratique et de contribuer la construction d une soci t dans laquelle chaque citoyen peut pleinement participer la vie conomique sociale politique et culturelle La lutte contre l exclusion est au coeur m me des projets d alphab tisation En d autres termes il n est pas question d accepter que la soci t g re les pr carit s qu elle produit mais bien et c est l une des missions pr pond rantes de l alphab tisation qu elle s engage briser le cercle vicieux de l accu mulation des in galit s C est lors des processus d apprentissage ou de formation en quelque lieu que ce soit que se construi sent les comportements de dignit de combativit de citoyennet ou l inverse les comportements de renoncement de docilit et d exclusion de l autre et de soim me Une soci t d mocratique a comme besoin et pour devoir de former des citoyens capables entre autres de lire et d crire mais plus encore de lire la r alit qui les entoure
225. ves affirment aider spontan ment les personnes remplir leurs documents tant bien que mal Un dixi me affirme leur pr ter une oreille attentive ou mettre en place un suivi individualis Avec de futurs enseignants Lire et crire a t interpell par des psychop dagogues enseignant dans des coles normales Leur volont est de sensibiliser leurs tudiants futurs enseignants et ducateurs la r alit de terrain En effet de nombreux l ves se retrouvent en d crochage scolaire et quittent l enseignement primaire sans avoir acquis la ma trise des savoirs de base Les enseignants peuvent donc se retrouver face de jeunes adultes qui pour de multiples raisons sont d sarm s pour affronter leur scolarit La collaboration avec Lire et crire permet ces futurs enseignants de prendre conscience de cette probl matique et de mener une r flexion sur la mise en uvre d actions qui tiendraient compte de cette r alit au sein m me des tablissements scolaires Au del de cet important travail de sensibilisation Lire et crire peut galement jouer un r le de soutien et d accompagnement des coles vers des dispositifs m thodologiques et p dagogiques davantage adapt s aux difficult s que rencontrent certains l ves face l crit et aux savoirs de base en g n ral 54 Vers un plan Wallon pour l alphab tisation le point de vue de Lire et crire Etat des lieux des initiatives Peu d adapta

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