la lutte chimique contre les criquets au sahel
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1. 32 Figure 8 Pulv risateur pneumatique dos 33 Figure 9 Pulv risateur centrifuge piles 34 Figure 10 Pulv risateur mont sur pot d chappement d un v hicule tout terrain ENS ou Exhaust nozzle sprayer pour traiter en d rive contr l e 35 Figure 11 Sch ma du pulv risateur mont sur pot d chappement 36 Figure 12 Utilisation de l h licopt re pour la surveillance et le traitement 38 INTRODUCTION Les num ros 1 et 2 de la Collection ACRIDOLOGIE OP RATIONNELLE ont permis aux lecteurs d apprendre identifier les principaux criquets du Sahel qu il s agisse de locustes ou de sauteriaux et de se familiariser avec les m thodes de surveillance des populations acridiennes sur le terrain Ce volume num ro 3 de la collection traite des techniques de lutte et parmi elles la plus importante du moment la LUTTE CHIMIQUE aborde ce sujet en partant d une d marche logique l agriculteur constate des d g ts s estime victime d acridiens ravageurs souhaite en r duire les effectifs pour les ramener un seuil conomiquement acceptable et choisit pour cela des moyens en produits chimiques et en appareils d pandage en tenant compte de la nature probl me auquel il est confront et des possibilit s qu il poss de2. 2 LES INSECTICIDES UTILISABLES EN LUTTE ANTI ACRIDIENNE 2 1 TAPES HISTORIQUES Les insecticides naturels pyr thre nicotine sont connus depuis fort longtemps et les hommes en ont fait un usage restreint par d coction des plantes dans l eau et dans l alcool C est au d but de ce si cle que les insecticides de synth se ont fait leur apparition dinitro orthocr sol chloropicrine thiocyanate ph nothiasine et d riv s Dans le pass 1940 1980 Dans le pr sent 1980 1990 Dans le futur 1990 2000 7 7 Organochler s Pyr thrinoides Organephosphor s D r gulateurs de croissance Carbamates Biotoxines Figure 3 Familles chimiques utilis es en lutte anti acridienne au Sahel 1940 En 1939 d couverte du DDT substance simple de fabrication et active contre de nombreux insectes mais dont l usage abusif a rapidement provoqu l apparition de pollutions et de r sistances Ce fut ensuite l re des ORGANOCHLOR S HCH toxaph ne chlordane aldrine et dieldrine Tous ces produits ont t utilis s pendant une trentaine d ann es avant que leur emploi en agriculture soit r glement puis interdit sauf pour l isom re gamma du HCH le lindane qui est biod gradable Les stocks de dieldrine encore existants sont r serv s pour les zones d sertiques dans des conditions d utilisation tr s pr cises Ils ne seront pas renouvel s 1950 Vers les ann es 1950 les ORGANOPHOSPHOR S on
3. Aielepus simulatrix WALKER 1970 le Criquat Fauissaur LES LOCUSTES Passage r varsibis d une forme solitaire une forme gr g ir accompagn da nombreux chongements d asp cl e de comportement Schistocarea gregario FORSKAL 1775 le Criquet p larin locusta migratoria migratorioides REICHE et FARMAIRE 1850 le Criquet migrateurj Nomadocris septemfasciato SERYILLE 1838 Criquet nomade Extrait du Cube enpert 1988 Min Coop PRIFAS 1 G N RALIT S EN LUTTE ANTI ACRIDIENNE 1 1 ACRIDIENS ET D G TS Les criquets constituent souvent en r gions chaudes la biomasse la plus importante de l entomofaune des cultures des friches des jach res ainsi que des p turages On trouve couramment 10 15 esp ces dans chaque type de biotope Certaines ann es l explosion d mographique de quelques unes d entre elles r v le leur caract re ravageur Les pertes sont pour l essentiel dues au pr l vement direct sur tous les organes a riens des plantes cultiv es ce qui r duit la photosynth se diminue l esp rance de r colte quand ce ne sont pas les plants qui sont enti rement d truits Les d g ts r els sont difficiles valuer quantitativement mais il est s r qu un agriculteur qui a connu une invasion acridienne s en souvient toute sa vie La voracit de ces insectes est spectaculaire un criquet consomme par jour au moins la moiti de son propre poids en mati re v g tale fra ch
4. TO FAV AE M O Saison des p uies Lutte pr vertive v B Lutte curative LS Y Y og _ ae o aye eS est Lores ns de if _ a AF RY Y g n rotion 2 MA en d but de saison fin de saison Oeufs e f des pluies G2 des pluies pa gem As ER NONE muc T U EU t 1 4 ROUND F M M J J 5 N D Figure 1 La succession des v nements biologiques Seuil d vidence conomique E B Lutte curative LZ N 1 Sans intervention frra tements 2 Lutte curative 3 Lutte pr ventive Pi 1 ra TA RS Ar mnl a Seuil strat gique d intervention Lutte pr ventive A lopp ts empoisonn s J F M M J J Figure 2 volution des densit s d Aiolopus simulatrix 1 5 STRAT GIE ET LOGISTIQUE La strat gie regroupe l ensemble des actions pens es et coordonn es en vue du contr le efficace et durable des populations de ravageurs alors que la logistique est l art d utiliser rationnellement tous les moyens mat riels supports des op rations Strat gie et logistique sont indissociables en lutte anti acridienne 1 5 1 La strat gie Elle est fonction de deux ensembles d terminants Une connaissance pr cise des acridiens ravageurs de leur mode de vie du lieu o ils se regroupent du moment de leur pl
5. 15 16 17 18 19 N eo 2 5 ASSOCIATION D INSECTICIDES Certaines mati res actives ont un effet de choc d autres pr sentent un effet diff r sur la mortalit des criquets Il peut tre int ressant de les associer surtout si une mati re active bon march et d efficacit moyenne on ajoute un peu d une autre peut tre plus on reuse mais tr s efficace et dont l effet r sultant serait performant On cherche donc des associations effet cumulatif ou compl mentaire d un prix de revient raisonnable satisfaisant aux contraintes de l environnement et aussi efficaces que possible sur les acridiens cibles Selon les composantes les effets peuvent tre additifs l efficacit du m lange est gale la somme des effets des produits utilis s s par ment Un produit effet de choc peut tre associ avec profit un produit r manent cause des compl mentarit s d action synergiques l efficacit du m lange est sup rieure la somme des effets des produits utilis s s par ment Les synergies vraies sont tr s rares et d pendent de multiples facteurs intrins ques conditions d application 29 antagonistes l efficacit du m lange est inf rieure la somme des effets des produits utilis s s par ment L association est donc proscrire Aucun amateur ne peut tenter sans grand risque des op rations d association car le probl me des compatibilit s est complexe et n est pa
6. Deltam thrine seule Deltam thrine F nitrothion Organophosphor ULV SUMITHION 4 DECIS 300 g l 5 g l xcd 330 5 5 sauteriaux L locustes Pulv risation ULV DECIS UL 15 25 g l 12 5 15 10 12g de m a ha seraient efficaces en 24 h contre des larves et des imagos de Criquet p lerin en Arabie Saoudite et contre le Criquet brun au Bostwana Par contre m me avec 20 g de m a ha de nombreux cas de r cup ration ont t observ s sur Schistocerca gregaria Forsk l 1775 sur les 25 c tes de la mer Rouge Ces r sultats non coh rents d montrent la n cessit de proc der des tests comparables et compl mentaires pour d finir la dose utile du d fis contre les Locustes Associ e du f nitrothion 330 5 5 la deltam thrine provoque un effet de choc rapide et complet sans r cup ration sur le Criquet brun Locustana pardalina Walker 1870 action prolong e au del de 9 jours a deltam thrine est mod r ment toxique pour les mammif res r pulsive pour les abeilles et tr s toxique pour toute la faune aquatique Pour le rat DL 50 128 mg kg par voie orale 200 mg kg por voie cutan e Pas d antidote sp cifique traitements symptomatiques ll est conseill d viter tout contact avec la peau et les muqueuses et de manipuler proximit de plan d eau LAMBDACYHALOTHRINE PYR THRINO DES Agit par contact et ingestion en provoquant un effet de choc Persistance d action d
7. duire consid rablement la valeur des p turages il est pr sent en grand nombre Pour les locustes acridiens gr gariaptes c est dire passant d une forme solitaire inoffensive une forme gr gaire dangereuse il est bon de se mobiliser d s que la densit atteint quelques centaines d individus par hectare Dans le cas des sauteriaux ce seuil est report quelques milliers d individus par hectare cf tableau 1 1 3 2 Le niveau d infestation Il d pend la fois des cultures menac es pluviales irrigu es ou de d crue vivri res ou de rente de l exploitation pr vue des friches et des jach res et de leur proximit des cultures enfin des p turages selon qu ils sont intensifs ou extensifs A ceci s ajoute le stade ph nologique des plantes une plantule est toujours plus vuln rable qu une plante en montaison un pi avec des grains l tat laiteux qu un pi avec des grains durs les esp ces v g tales et naturellement le criquet incrimin consulter le num ro 1 de la collection LES CRIQUETS DU SAHEL D une mani re g n rale et lorsque le ravageur du moment satisfait aux trois conditions voqu es plus haut l engagement d une d marche de lutte se justifie partir des seuils densitaires critiques nombre d individus par m indiqu s dans le tableau ll Le cas des locustes plus complexe sera voqu ailleurs Pour les m thodes de prospection on pourra consulter le num ro 2 de la collectio
8. ros de cette collection LES CRIQUETS DU SAHEL et LA SURVEILLANCE DES SAUTERIAUX DU SAHEL Le balisage de l aire de travail apr s identification sur le terrain et sur cartes des lieux de traitement se fait soit l aide de toiles de couleur vive jaune ou orang dispos es au sol et retenues par des pierres soit en br lant des carcasses de pneus pour obtenir une fum e abondante ou encore avec des miroirs semi sph riques scintillants souvent utilis s comme miroir de d tresse 4 42 4 BILAN DES INTERVENTIONS Toute op ration de lutte chimique doit tre relat e dans un document technique qui contient les informations minimales suivantes Identification de l op ration Localisation g ographique Dates d intervention Surfaces concern es Esp ces acridiennes cibles Densit s acridiennes moyennes Cartes de r f rence Nom du responsable de l op ration Caract ristiques techniques de l op ration Insecticides utilis s Moyens d pandage R glages retenus Quantit de mati re active par hectare Quantit d insecticide pandue par hectare Solvant ou adjuvant utilis s Qualit s physiques des pulv risations Contr le au sol r gularit d impact des gouttelettes nombre de gouttelettes par cm diam tre moyen des gouttelettes Conditions m t orologiques au moment du traitement Types de temps Contr le de l effet biocide Densit de r f rence avant traitement Densit 1 2
9. HIR AER 33 acn bulisdlior asd ode Dese eot sa ded Lo i oes b Ed 37 5 2 LES EPANDAGES AERIENS s cs sectator e e tar E t t pae S Rd 37 3 21 Les types d a ronels de ee ehe eon en bcc repro oet 37 3 2 2 quipement g n ral de pulv risation a rienne 39 3 2 3 lal distigue au soli ees tete s And es ERN 41 4 BILAN DES INTERVENTIONS 43 LISTE DES ILLUSTRATIONS LISTE DES TABLEAUX Tableau Les acridiens ravageurs au Sahel 6 Tableau Il La d cision d intervention 9 Tableau Ill Le choix des techniques d pandage 40 LISTE DES FIGURES Figure 1 La succession des v nements biologiques 11 Figure 2 volution des densit s d Aiolopus simulatrix 11 Figure 3 Familles chimiques utilis es en lutte anti acridienne au Sahel 13 Figure 4 Types de formulation utilis e en lutte anti acridienne au Sahel 15 Figure 5 pandage avec un sac poudreur 31 Figure 6 Poudreuse soufflet 32 Figure 7 Poudreuse manuelle dorsale ou ventrale
10. choc par contact sur tous les criquets Peu d effet par ingestion R pulsif sur les oiseaux ce qui le rend int ressant en traitement sur les pis Bon remplagant de l HCH Persistance d action 2 3 jours Mode d application Doses pr conis es Produits commerciaux Teneur en mati re g m a ha quantit ou volume M formul s active L Poudroge 5 kg ho UNDENE S sauteriaux L locustes Au Mali on a obtenu 46 49 de mortalit sur les larves de Kraussaria angulifera Krauss 1877 et de Kraussella amabile Krauss 1877 avec du propoxur en poudre pour poudrage En 1986 c est ce produit qui a t utilis au Sahel Toutefois il n est plus homologu dans tous les pays des r gions temp r es Toxique pour les abeilles poissons et oiseaux Pour le rat DL 50 100 mg kg par voie orale 800 100 mg kg par voie cutan e Antidote sulfate d atropine viter tout contact avec la peau et porter un masque protecteur 24 ALPHACYPERM THRINE PYR THRINO DES Agit par contact et ingestion en provoquant un effet de choc Persistance d action encore inconnue sur les acridiens Mode d application 5 Doses pr conis es Produits commerciaux Teneur en mati re g ha quantit ou volume a formul s active pandre S sauteriaux L locustes Une application terrestre de 20 g de m a ha d alphacyperm thrine par micronair terrestre contre Oe
11. de buse La largeur de l andain doit tre de 2 5 m tres soit 3 6pas La vitesse de marche est d environ km h Il est d conseill d aller plus vite Ne pas traiter quand la vitesse du vent agite fortement la v g tation plus de 10 km h andain distance entre deux passages Le pulv risateur mont sur pot d chappement est un appareil robuste simple utilis depuis plus de trente ans en lutte anti acridienne C est l ENS ou Exhaust Nozzle Sprayer Figure 10 Pulv risateur mont sur pot d chappement d un v hicule tout terrain ENS ou Exhaust nozzle sprayer pour traiter en d rive contr l e 35 Les gaz d chappement sont dirig s vers une tuyauterie verticale pour passer par une buse r tr cie l extr mit o ils sont vacu s sous forte pression Au centre de la buse se trouve un gicleur dont le diam tre est fonction du d bit d sir Un branchement de tuyau lat ralement l axe central assure une contre pression dans la cuve contenant l insecticide ce qui l oblige s vacuer vers le gicleur L effet de vaporisation qui r sulte de la rencontre du gaz et du liquide permet d obtenir de fines gouttelettes de 70 90 de diam tre Le v hicule porteur doit tre quip d une bo te de vitesses r duction et d une cabine ferm e pour abriter le conducteur du nuage d insecticide surtout lors des retours en fin de passe Les cibles de choix sont les larves sur v g
12. et 3 jours apr s le traitement Nombre de cadavres de criquets au m juste apr s le traitement Effets sur les larves et les imagos Effets sur les esp ces non cibles Bilan de l op ration Quantit totale d insecticides utilis e Quantit de carburant et de lubrifiant pour les v hicules support Dur e du traitement Nombre d intervenants impliqu s Difficult s rencontr es et solutions pr conis es D penses engag es Comparaison des r sultats escompt s aux r sultats obtenus 43 MAQUETTE DE COUVERTURE ET DESSINS T M LUONG IMPRESSION Imprimerie D HAN Montpellier D p t l gal 3 trimestre 1988
13. g ts sur la v g tation Avec ces trois l ments de diagnostic identification du ravageur densit s apparentes des peuplements acridiens et surfaces contamin es on peut d cider de la nature de la lutte entreprendre celle ci pouvant tre curative ou pr ventive car ce choix de d part influera sur la suite des op rations 1 4 LUTTE PR VENTIVE LUTTE CURATIVE 1 4 1 La lutte pr ventive Pr venir c est contrarier l volution de ce qui est b nin vers ce qui pourrait devenir grave La lutte pr ventive peut concerner la r duction des effectifs acridiens avant qu ils ne soient r ellement mena ants soit sur les aires d origine des reproducteurs soit en intervenant un moment o la nature met d j en difficult la survie de l esp ce la suppression des causes de pullulation lorsque la connaissance du d terminisme des explosions d mographiques le permet et que les facteurs d terminants sont contr lables par les hommes L essentiel est d alt rer la tendance volutive d une situation avant d en subir les effets n fastes Il est vident que la lutte pr ventive est moins dangereuse moins polluante plus efficace et conomiquement moins co teuse que la lutte curative 1 4 2 La lutte curative Une fois le fl au acridien d clar il n y a plus d autre alternative que la lutte curative Le combat doit tre organis en situation d urgence soit sur des sites pr cis soit plus g n ralement
14. intervention a rienne doit Conna tre les caract ristiques physico chimiques des mati res actives des formulations ainsi que les doses appliquer avec les pr cautions d usage R gler les appareils d pandage rampes ou cages rotatives en fonction de la quantit d insecticide pandre et des conditions atmosph riques Veiller en collaboration avec le pilote au bon d roulement des op rations en conformit avec la r glementation a rienne r vision p riodique des 25 et 100 heures balisage des pistes plan de vol charge maximale de l a ronef Coordonner et contr ler les activit s des diff rents groupes de travail de prospection balisage et des pistes Effectuer r guli rement des contr les d efficacit biologique apr s les traitements Rendre compte aux autorit s de tutelle du d roulement des op rations et de la situation relative aux acridiens 39 LA RAMPE A JETS PROJET S La rampe plus courte que l envergure de l avion est quip e de buses pression hydraulique du type turbulence et anti gouttes La dimension des gouttelettes est fonction du diam tre des pastilles plac es dans les buses et inversement proportionnelle la pression L angle des buses par rapport la direction du vol a aussi une importance d terminante Ce type d quipement convient tr s bien la pratique du tr s bas volume TBV 5 25 l ha il est moins fiable pour l ultra bas volume ULV m
15. la p riph rie des concentrations larvaires en se pla ant sous le vent pour aller vers le centre la fin de chaque passage tourner le v hicule dans le sens du vent pour viter de recevoir l insecticide Les passages successifs se font en remontant dans le sens du vent Ne pas traiter aux heures les plus chaudes de la journ e car les courants ascendants emp chent les gouttelettes de se d poser sur les criquets et la v g tation Ne pas traiter s il n y a pas de v g tation sauf en milieu saharien contre des bandes larvaires de locustes 3 1 4 La n bulisation La n bulisation d insecticides thermostables forme des brouillards toxiques aux acridiens m me s ils sont cach s sous les feuilles Ce proc d est r serv aux esp ces foresti res ou pr foresti res qui pullulent dans une biomasse v g tale importante comme certaines concentrations de Criquet puant faut utiliser des mati res actives r sistantes la chaleur comme le lindane et des appareils sophistiqu s puissants mais relativement fragiles La n bulisation est peu appropri e en lutte anti acridienne au Sahel 3 2 LES PANDAGES A RIENS 3 2 1 Les types d a ronefs Depuis l av nement de l aviation agricole les pullulations d acridiens sur de grandes tendues sont de pr f rence trait es par voie a rienne Au Sahel en 1986 plus de 90 des pandages d insecticide ont t r alis s par avion et par h licopt re
16. ou criquet migroteur SGR Rehgteorren gregorio iSGR ou criquel phrin Extrait du r Cube angari 1968 Min Coap IPRIFAA 1 3 3 Les surfaces envahies Cette dimension du probl me est essentielle mais pas toujours comprise En effet il est plus facile de localiser les zones envahies par le nom de la localit que d valuer objectivement et quantitativement les aires contamin es Pourtant cette derni re donn e est indispensable la conduite rationnelle de la lutte Pour estimer les surfaces il faut arpenter le terrain de long en large pied ou en voiture valuations exprim es en hectare 1 ha 10 000 m2 en kilom tre carr 1 km 100 hectares ou en degr carr soit environ 1 million d hectares et compl ter l valuation des densit s extr mes par l estimation d une densit moyenne Pour simplifier on peut ne tenir compte que de 7 classes 1 moins de 1 hectare CI 2 entre 1 et 10 hectares CI 3 entre 10 et 100 hectares CI 4 entre 100 et 1000 hectares CI 5 entre 1 000 et 10 000 hectares CI 6 entre 10 000 et 100 000 hectares CI 7 plus de 100 000 hectares Normalement on est en pr sence de larves et d ail s la d tection des ufs tant plus difficile On ne n gligera pas quelques indices suppl mentaires comme la pr sence de cadavres de criquets d exuvies anciennes enveloppes cuticulaires abandonn es la mue de nombreuses crottes ou les traces de d
17. rendement s ils sont bien entretenus mais ils consomment beaucoup d nergie occupent de la place sur le plateau de chargement ce qui implique un second v hicule pour assurer la logistique carburant lubrifiant insecticide v tements de protection quipement de balisage De plus la maintenance est d licate car m me un v hicule 4x4 ne peut progresser facilement sur les pistes en saison des pluies Hormis en d fense rapproch e des cultures et proximit des villes on utilise peu ce mat riel en brousse cause de sa sophistication qui complique les r parations et de la difficult de trouver de l eau sur les lieux d utilisation LA PULV RISATION HUILEUSE La mati re active dilu e dans un solvant huileux est utilis e par les techniques de pulv risation en ultra bas volume ULV L expression UBV qualifie des volumes d insecticides pandus inf rieurs ou au plus gaux 5 litres par hectare avec des gouttelettes fines et r guli res de 50 150 de diam tre Le traitement en d rive gr ce au vent lat ral permet de r cup rer 20 50 gouttelettes au cm Par voie terrestre on dispose de deux moyens d pandage d insecticide UBV en solution huileuse le pulv risateur centrifuge piles et le pulv risateur mont sur pot d chappement Le pulv risateur centrifuge piles a t introduit au Sahel en 1975 pour traiter les insectes du coton Dix ans apr s il a aussi servi tuer les criquets dans cert
18. tamis 3 soufflet 6 poign e Figure 7 Poudreuse manuelle dorsale ou ventrale 32 LA POUDREUSE M CANIQUE Il en existe de nombreux types dont certains sont portables en position dorsale ou ventrale Le courant d air est produit par une turbine entra n e par une manivelle Des mod les de poudreuses m canis es plus labor s sont quip s de moteurs thermiques portables dos d homme ou sur un v hicule En r gle g n rale plus un appareil est labor et plus les risques de panne sont grands On en distingue deux grandes cat gories Appareils motoris s dos Ce sont souvent des moteurs deux temps assurant poudrage et pulv risation qui comportent pour les pulv risateurs pneumatiques un r servoir en plastique pour la poudre ou le liquide un ventilateur entra n par le moteur une vitesse de 4 000 8 000 t mn une tuy re canalisant un courant d air grande vitesse et qui pulv rise la poudre ou le liquide parvenus par un tuyau en plastique souple Appareils port s Ces engins polyvalents poudrage ou pulv risation pression pneumatique jet port ou pression hydraulique jet projet sont entra n s par un moteur et de par leur poids doivent tre fix s sur le plateau d un v hicule quatre roues motrices Un canon de pulv risation oscillation m canique ou hydraulique d brayable permet la diffusion de l insecticide dans la direction du vent La ventilatio
19. tation basse ou les ail s pos s au sol t t le matin ou tard le soir JUIL 8 n i ma d Figure 11 Sch ma du pulv risateur mont sur pot d chappement 36 Modalit s d application d un pulv risateur mont sur pot d chappement tapes de mise en marche Lire attentivement la notice d utilisation et effectuer des r glages de pulv risation n cessaires Remplir le r servoir d insecticide Fermer l chappement et r gler la buse de pulv risation Mettre la voiture en marche Passer la premi re vitesse en position d multipli e et embrayer Ouvrir le robinet d arr t quand la pression figur e sur le manom tre plac dans la cabine atteint 0 2 kg cm Au cours du traitement on peut ralentir ou acc l rer mais sans toucher au levier de vitesse et en maintenant la pression entre 0 21 et 0 35 bar moyenne conseill e 0 3 bar Une soupape de s curit se d clenche quand la pression atteint 0 5 kg cm pour viter une contre pression pr judiciable au fonctionnement du moteur Principes respecter les passages du pulv risateur et donc de l engin porteur doivent tre si possible perpendiculaires la direction du vent au sol Largeur de l andain entre 50 et 300 m tres en couverture totale 300 1 000 m tres en traitement en barri re le vent influen ant largement sur ces valeurs extr mes On commence la pulv risation de
20. v g tales huile de coton Leur int r t est de permettre une meilleure adh rence du produit au v g tal de favoriser une bonne p n tration intracuticulaire de limiter la photod composition de la mati re active et de r duire la d rive erratique des gouttelettes d insecticides pulv ris es 2 3 TYPES DE FORMULATION APP TS RB Le principe consiste m langer un support alimentaire app tissant pour les criquets farine de mais ou de manioc son de bl ou de riz d chets de canne sucre sciure de bois un insecticide bendiocarbe propoxur lindane sans modifier les propri t s attractives de l app t Le m lange se fait la main ou dans des f ts mont s en d centrage sur une broche puis est conditionn en sacs de 10 50 kg entrepos s au sec l app tage exige norm ment de manipulations et de r sidus de r colte qui sont rarement disponibles pour cet usage De plus l efficacit des app ts empoisonn s d pend beaucoup des caract ristiques de l environnement effet de comp tition avec la v g tation en place POUDRE POUR POUDRAGE DP L insecticide en poudre bendiocarbe carbaryl propoxur f nitrothion lindane est utilis tel quel ou en m lange avec du sable fin pour am liorer sa dispersion au vent ou une autre poudre inerte pH neutre comme le talc Il ne faut pas utiliser les roches alcalines pulv rulentes qui peuvent affaiblir ou annuler l efficacit des carbamates En 1986 4 000
21. BAN 240 UL 3 5 max ha Pulv risation ULV terrestre PENNPHOS 240 CS 3 5 max ha micro encapsul S sauteriaux L locustes la formulation micro encapsul e n cessite des exp rimentations suppl mentaires avant d tre pr conis e Au Tchad le chlorpyriphos thyl en application ULV contre les sauteriaux la dose de 180 g m a ha a tu 98 96 de la population Au Mali l aide de sacs poudreurs l pandage de 250 g m a ha a tu 75 96 d une pullulation constitu e de Kraussaria angulifera Krauss 1877 et de Kraussella amabile Krauss 1877 Toxique pour les abeilles et les poissons Pour le rat DL 50 97 276 mg kg par voie orale Pour le lapin DL 50 2 000 mg kg par voie cutan e Antidote sulfate d atropine Ce produit tant volatil attention aux vapeurs viter tout contact avec la peau et les muqueuses DIAZINON ORGANOPHOSPHOR S Agit par contact ingestion inhalation Large spectre d action Persistance d action 1 2 jours Mode d application Doses pr conis es ve Produits commerciaux Teneur en mati re g m a ha quantit ou volume ra formul s active Pulv risation ULV a rienne BASUDINE 600 1 000 g l 450 1 000 0 5 3 max ha Pulv risation ULV terrestre KNOX OUT 240 g l 500 650 3 5 max ha micro encapsul S sauteriaux L locustes Le diazinon est employ avec succ s depuis longtemps sur des
22. Collection Acridologie Op rationnelle n 3 LA LUTTE CHIMIQUE CONTRE LES CRIQUETS AU SAHEL My Hanh LAUNOIS LUONG Michel LAUNOIS Tahar RACHADI Comit Inter tats de lutte contre la S cheresse dans le Sahel CILSS Centre AGRHYMET D partement de Formation en Protection des V g taux DFPV Volet Information Financement PAYS BAS R alisation PRIFAS Acridologie Op rationnelle Ecoforce Internationale D partement GERDAT Centre de Coop ration Internationale en Recherche Agronomique pour le D veloppement CIRAD Tous droits d adaptation de traduction et de reproduction par tous proc d s y compris la photocopie et le microfilm r serv s pour tous pays Minist re des Affaires trang res des Pays Bas et CIRAD PRIFAS France 1988 ISBN 2 87614 013 6 TABLE DES MATI RES LISTE DES IELUSTRATIONS ERR ARIS RR ANDURT Ge 2 4 LISTE DES TABLEAUX ceo edes det A Rd ci nins cde et oet eset ARS ect 4 LISTE DES FIGURES 1 58 ort ka m ek kot n For e Io RR de 4 INTRODUCTION tra 25 re netto bo e ee ve bia e e m ier ERR 5 1 G N RALIT S EN LUTTE ANTI ACRIDIENNE 7 ITS AC RIBIENS ETDEGQATS delet antt a 7 1 2 LE CONTR LE DES PULLULATIONS 2 1r ebrei DEO ets ns 7 1 3 LA D CISION D INTERVENTION eue ern on Ye COD Moe ol en e Y e oes 8 F
23. INITIONS UTILES FORMULATION Elle consiste associer une mati re active un certain nombre de charges inertes par diff rents proc d s industriels et d adjuvants pour obtenir un produit utilisable par l agriculteur Les adjuvants varient selon les propri t s physico chimiques de la mati re active et le type de formulation d sir MATI RE ACTIVE C est le constituant d une formulation auquel est attribu en tout ou en partie son efficacit Cette mati re active peut appartenir des familles chimiques diff rentes On tient compte de ses principales propri t s comme la solubilit dans divers solvants le caract re acide ou basique le point de fusion la volatilit la stabilit dans divers m langes ADJUVANT C est une substance d pourvue d activit biologique mais qui am liore les qualit s physico chimiques d une pr paration SOLVANT Il s agit d une substance liquide capable de dissoudre les mati res actives DISPERSANT OU MULSIFIANT Il sert viter l agr gation de mati re active et retarde la s dimentation des composants d une pr paration CHARGE INERTE Le kaolin le talc la silice collo dale sont des compos s inertes qui facilitent le broyage des mati res actives emp chent la formation d agr gats et jouent le r le de diluant pour ajuster la concentration des poudres ADDITIFS Ce sont en g n ral des huiles min rales les huiles paraffiniques sont les moins phytotoxiques ou des huiles
24. Les AVIONS ULTRA L GERS AUL apparus en 1981 rappellent par leur forme les machines volantes du d but du si cle 115 sont class s parmi les engins ultra l gers motoris s ULM Bien que fabriqu s avec des 37 mat riaux modernes les AUL sont de conception rustique lls ne n cessitent pas d infrastructure sp ciale atterrissent et d collent sur des pistes de moins de 100 m tres avec une charge utile de 150 200 kg Par pandage en ULV ils peuvent traiter 1 500 2 000 ha par jour Pour changer de th tre d op ration on peut les d monter et les transporter sur camion 115 pourraient tre int gr s l avenir des quipes itin rantes de prospection d pistage traitement Les premiers essais ont eu lieu au Sahel en 1987 et sont encourageants Les H LICOPT RES sont bien adapt s pour traiter de petites surfaces dispers es et d acc s difficiles lots taches de v g tation zone relief tourment La productivit d un Bell 47 G2 peut atteindre 2 000 ha par jour L Alouette Il qui a une charge utile et un rayon d action plus important pr sente l inconv nient de fonctionner avec du k ros ne qui n est pas toujours disponible en brousse Bien que d un prix d exploitation plus lev que celui d un avion l ger les services rendus par un h licopt re sont remarquables On s en sert aussi pour baliser en vol les concentrations d acridiens traiter par avion Figure 12 Utilisation de l h licopt r
25. NEL DISPONIBLE SURFACES INFEST ES AGRICULTEURS ENCADRES PERSONNEL SP CIALIS d un seul tenant Service de In Protection des V g taux de 1 ha sac poudreur pulv risateur centriluge piles pulv risateur centrifuge piles soc poudreur empoisonn opp emporionn s 1 ha 10 ha pulv risaleur centrifuge piles pulv risateur tr s bas soc poudreur volume motoris fix sur un v hicule tout terrain ha 106 ha pulv risareur centrifuge piles pulv risateur tr s bas sat poudreur volume moteur fix sur un e pulv risateur pneumatique v hicule Iouf terrain des 100 he 00 ha pulv risateur centrifuge piles pulv risaieur vltra bas pulv risnteur pneumatique volume bronch sur pot e dos d chappement d un v hicule tovt4erraingf t 1000 ha 10 000 ha ovion ultro l ger AUL VES h licopt re l ger avec oppur logistique au sol avion l ger moncmoleur avion vltra l ger plusieurs h licopl res l gers de 100 000 ha avion moyen porteur bimoleur plusieurs avions l gers E avion gros porteur quadrimo teur en zone habit e sans appui logistique au sol moins de 500 km UU PEN r 1 NN J V ALT 2 40 La cage AIRBI de fabrication fran aise tourne gr ce un moteur lectrique fonctionnant sur 12 ou 24 volts Sa vitesse de rotation r glable par rh ostat varie d
26. ains pays dont le Niger et le Tchad Figure 9 Pulv risateur centrifuge piles manche et logement des piles 2 tube t lescopique 3 moteur 4 disque rotatif avec son couvercle 5 buse 6 r servoir insecticide 1 litre Le principe du fonctionnement est simple le produit contenu dans le r servoir descend par gravit au centre d un disque apr s avoir travers une buse r gulatrice interchangeable pour r gler le d bit Le disque entra n un moteur lectrique piles de petite taille tourne 7 000 15 000 t mn d o la formation par force centrifuge de gouttelettes tr s fines gouttelettes projet es Leur transport vers la cible est 34 essentiellement passif par gravit et par le vent porteur indispensable Le volume pandre par hectare est de 2 5 litres l optimum serait de 3 litres pour tenir compte de la vitesse normale de marche d un homme portant cet quipement Modalit s d application d un pulv risateur centrifuge piles Avant de commencer le traitement r gler l appareil en fonction des variables suivantes V volume appliquer par hectare d d bit de la buse en litre par minute v vitesse de marche en km heure L largeur de l andain en m tres pour appliquer la formule V 600xd Lxv Ne pas oublier que Le d bit d une buse varie avec la viscosit des formulations Avec un m me produit on peut faire varier le d bit en changeant
27. ation ULV terrestre GAMMOPHELE LS 300 UL 300 g l 150 3 5 max Pulv risation ULV a rienne GAMMOPHELE LS 300 UL 300 g l 150 0 5 3 max ha Lindane Lambdacyhalothrine Pyr thrinoide Pulv risation ULV terrestre GAMMOPHELE LS 300 UL 200 8 3 5 max KARATE 8 UL Pulv risation ULV a rienne GAMMOPHELE LS 300 UL 225 12 0 5 3 max ha KARATE 8 UL S sauteriaux L locustes Au Niger l application de lindane en ULV sur des sauteriaux a an anti 85 96 de la population en 24 48 h Associ la lambdacyhalothrine 200 8 le m lange en pandage terrestre a lev la mortalit 96 96 en 24 h Toxique pour les abeilles et les poissons Pour le rat DL 50 88 125 mg kg par voie orale 900 1000 mg kg par voie cutan e Pas d antidote sp cifique Traitement symptomatique par lavage d estomac et acc l ration du transit intestinal Tr s corrosif pour les m taux se conserve mal sous climat sah lo saharien N cessit de munir les appareils de joints en t flon CHLORPYRIPHOS THYL ORGANOPHOSPHOR S Agit par contact ingestion et inhalation Large spectre d action Persistance d action 2 jours Mode d application Doses pr conis es d Produits commerciaux Teneur en mati re g m a ha quantit ou volume L NS formul s active Poudrage 5 kg ha DURSBAN 0 5 96 DP Pulv risation ULV terrestre DURS
28. ato besstatur du tavaga Anette ne Re end 8 1 3 2 Le niveaud infestation aue me REDE REX er PR RI Eee p 8 13 3 Les surtdces enveliies o ep eee de tete o RON Erdbeeren 9 1 4 LUTTE PR VENTIVE LUTTE CURATIVE suse res 10 1 4 Ea lutte pr veritiye dut ec xe eh a ee te e UR e RD e ai cote 10 14 2 La l tte curative San eo Cer m c t ean eta 10 1 4 3 Un exemple de strat gie de lutte 10 1 5 STRAT GIE ET LOGISTIQUE a ket ud acuden ans dame ros ep Ce cr eb bc S cta 12 1 921 La sirat gie e Sed E APER de NIAE es 12 Ee la logistiques oret po pere rides NEU m E 12 2 LES INSECTICIDES UTILISABLES EN LUTTE ANTI ACRIDIENNE 13 21 ETAPES HISTORIQUES on oes ite p Se ra 13 3 9 DEFINITIONS UTILES Bi ree ns vesc do er RARE tede o e 15 2 3 TYRES D FORMULATIONE ca ro t Men ete ses ern dettes eet 16 2 4 LES PRINCIPAUX INSECTICIDES UTILIS S EN LUTTE ANTI ACRIDIENNE 18 2 5 ASSOCIATION D INSECTICIDES 44444eeeeee eee 29 3 LES MOYENS D PANDAGE isssssssssssss 31 3 1 LES PANDAGES TERRESTRES 31 Sch d appatagescssenmie o emp e rA EDU quM Ts 31 3 12 Le poudrdge ose S e Der 31 3 153 La pulv risationi 5 es bes ues MN A
29. ble En d pit du danger potentiel li la haute concentration de produits la formulation ultra bas volume est tr s conomique et peu polluante pour l environnement lorsqu elle est bien utilis e En outre la logistique est r duite des normes acceptables 200 litres de m lange suffisent pour traiter 100 hectares par voie terrestre ou 400 hectares par voie a rienne 2 4 LES PRINCIPAUX INSECTICIDES UTILIS S EN LUTTE ANTI ACRIDIENNE Tout classement implique des choix Pour pr server la libert de d cision de l utilisateur les insecticides sont pr sent s par famille chimique dans l ordre de leur apparition historique et l int rieur de chacune d elle par ordre alphab tique Certaines mati res actives sont sur le point d tre abandonn es dieldrine d autres ont un bel avenir t flubenzuron le march des insecticides tant tr s volutif Treize mati res actives ayant fait la preuve de leur valeur acridicide ont t retenues Chacune d elles fait l objet d une fiche individuelle DIELDRINE ORGANOCHLOR S Agit par contact et ingestion Tr s large spectre d action Persistance d action 1 mois et plus Mode d application Doses pr conis es y Produits commerciaux s S g m a ha quantit ou volume Teneur en mati re active xo formul s Pulv risation ULV a rienne ENDOSIL 200 g l 5 10 10 20 0 5 31 au max ha 50 g l 5 10 10 20 S sauteriaux L locustes La dield
30. daleus senegalensis Krauss 1877 au Mali a provoqu un effet de choc rapide suivi d une r infestation au bout de 4 jours Cette dose pourrait tre sup rieure au seuil minimal Contre un locuste d Afrique du Sud Locustana pardalina Walker 1870 5 g de m a ha suffiraient pour d truire 95 96 de la population Des essais sont pr vus pour tester ce produit sur le Criquet p lerin et d finir la dose minimale utile en accord avec celle appliqu e contre les sauteriaux g n ralement plus sensibles que les locustes e l alphacyperm thrine est peu toxique pas d antidote sp cifique Il est pourtant recommand d viter tout contact avec la peau et les muqueuses D une fa on g n rale les acridiens semblent pouvoir m taboliser assez rapidement les pyr thrinoides surtout si la temp rature s l ve apr s le traitement aussi est il pr f rable de traiter plut t le soir L apparent effet de choc important et rapide risque de tromper l utilisateur sur l efficacit r elle du traitement DELTAM THRINE PYR THRINO DES Agit par contact et ingestion Effet de choc La persistance d action serait de 8 jours en milieu tropical La deltam thrine pr sente un caract re r pulsif sur les acridiens qu il serait tr s int ressant d exploiter en d fense rapproch e des cultures Mode d application s Doses pr conis es VE Produits commerciaux Teneur en mati re g ha quantit ou volume Gu formul s active
31. de la dispersion augmentation ou diminution d effectifs selon le cas avec des variations consid rables en fonction de nombreux facteurs dont les caract ristiques com t orologiques qui sont souvent d terminantes au Sahel Certaines ann es l accroissement du nombre d acridiens atteint des niveaux tels que les r coltes sont menac es ou an anties ll faut donc intervenir pour r duire l importance des populations de criquets tant en densit par unit de surface qu en surfaces contamin es Deux possibilit s th oriques sont envisageables faire fuir les ravageurs ou les d truire sur place Dans le pass on a tent de d placer les pullulations acridiennes les plus mena antes par le feu et la fum e le bruit le rabattage l endiguement les pri res collectives le d calage du calendrier cultural Cependant depuis plusieurs dizaines d ann es la pr f rence est donn e aux moyens biocides c est dire ceux qui tuent Hormis la lutte m canique qui vise la destruction des ceufs par labourage des larves et des ail s par battage ramassage et crasement l aube quand les insectes sont encore peu actifs et la lutte thermique qui utilise les vertus cr matoires du feu il faut bien admettre que le devant de la sc ne est tenu par LA LUTTE CHIMIQUE Pour tuer les criquets il faudrait utiliser les produits les plus sp cifiques des organismes cibles tout en choisissant ceux qui sont aussi peu dangereux que possible po
32. diens En saison s che le fait de mouiller l app t le rend plus app tissant pour l insecte assoiff Cette technique tr s utilis e dans le pass fait appel beaucoup de personnel et de v hicules porteurs Les r sultats spectaculaires quand les criquets ont faim sont d cevants si l app t manque d attractivit L app tage n est plus retenu que dans quelques cas pr cis au niveau des paysans Le peu d insecticide r pandu par ce proc d carte tout danger pour l homme et les animaux domestiques sauf pour la volaille qu il faut loigner momentan ment D excellents r sultats ont t obtenus sur le Criquet puant avec du son de bl en m lange avec 2 96 de carbaryl 3 1 2 Le poudrage LES SACS POUDREURS Le poudrage pr sente l avantage de pouvoir tre pratiqu avec peu de moyens et par les agriculteurs eux m mes lls pandent les poudres pr tes l emploi ou m l es un peu de sable la main ou avec des sacs poudreurs en toile de jute larges mailles suspendus l extr mit d un b ton de 50 cm et qu ils frappent en avan ant On peut garnir chaque sac de quelques kilogrammes de poudre de 1 5 de mati re active pour le propoxur 5 10 96 pour le carbaryl 1 pour le bendiocarbe 2 96 pour le lindane et 3 5 pour le f nitrothion par exemple Les produits pour poudrage vendus dans le commerce sont d j dos s ces valeurs Figure 5 pandage avec un sac poudreur 31 Les paysans app
33. e Dans le Sahel les cultures vivri res mil sorgho mais riz sont particuli rement sensibles nettement plus que le coton le ni b ou l arachide Les d g ts dans les p turages sont g n ralement moins visibles mais on conna t quelques exemples de comp tition alimentaire entre le b tail et les criquets N anmoins les criquets ne sont pas tous nuisibles loin s en faut de tr s nombreux animaux insectivores utiles serpents batraciens oiseaux en vivent et ils font partie de la cha ne alimentaire n cessaire au bon fonctionnement des cosyst mes beaucoup d acridiens sont comestibles et les gens en consomment volontiers en faisant m me commerce sur les march s Il s agit d une source de prot ines non n gligeable certains criquets servent d indicateurs cologiques et permettent de juger du bon quilibre des agrosyst mes d autres sont des auxiliaires utiles pour d truire des ennemis des cultures comme par exemple certaines mauvaises herbes On doit donc se donner pour objectif de contr ler s lectivement les criquets en surnombre qui font peser dans l imm diat ou en diff r un risque vident pour les activit s agricoles sans chercher radiquer les esp ces qui font partie de l entomofaune normale du Sahel 1 2 LE CONTR LE DES PULLULATIONS L quilibre d mographique naturel d une esp ce est la r sultante dynamique de la natalit gain d effectifs de la mortalit perte d effectifs
34. e 2 000 11 000 t mn La t te rotative a un diam tre de 70 mm et est quip e de palettes ou de poils ondul s de 10 mm de long Les utilisateurs appr cient la simplicit de fonctionnement et d entretien de cet appareil et son poids plus l ger Tous ces atomiseurs rotatifs permettent d obtenir une qualit de pulv risation nombre de gouttelettes par cm tr s lev grande r gularit du diam tre moyen qui convient aux exigences du traitement en ULV On peut r duire jusqu 0 5 d insecticide concentr par hectare dans les conditions optimales de pulv risation En dessous de cette limite les gouttelettes trop fines risquent de ne plus atteindre les criquets et la v g tation mais d tre emport es par les vents lat raux hors de la surface traiter ou par les courants ascendants 3 2 3 La logistique au sol Un a ronef quelqu il soit ne peut se passer d un appui logistique au sol pour localiser et valuer les pullulations acridiennes baliser l aire de travail cr er ou entretenir les pistes d atterrissage assurer le ravitaillement en carburant et en insecticide entretenir le mat riel impliqu dans l op ration assurer les liaisons radio et la circulation des informations pourvoir l h bergement et la subsistance du personnel coordonner les op rations de lutte Pour localiser et valuer la grovit des pullulations acridiennes on se reportera aux deux premiers num
35. e plusieurs jours en conditions sah liennes Doses pr conis es Produits commerciaux Teneur en mati re g m a ha formul s active Mode d application quantit ou volume pandre Lambdacyhalothrine seule Pulv risation TBV KARATE 50 EC 5 25 max ha Pulv risation ULV terrestre KARATE 40 UL 3 5 max ha Pulv risation ULV a rienne KARATE 40 UL 0 5 31 max ha Lambdacyhalothrine Carbaryl carbamate Pulv risation TBV SEVIN 4 KARATE EC 5 25 max Pulv risation ULV terrestre SEVIN KARATE 75 3 UL 3 5 max ha Pulv risation ULV a rienne SEVIN KARATE Avion UL 250 12 0 5 3 max ha Lambdacyhalothrine Lindane organochlor Pulv risation ULV terrestre KARATE 8 UL 300 g l 8 g l 200 8 3 5 max ha GAMMOPHELE LS 300 UL S sauteriaux L locustes teneur en cours de d finition Au Mali les pulv risations ULV de 20 g de m a ha contre Oedaleus senegalensis Krauss 1877 ont entra n la mort de 85 98 96 de la population Au Tchad les r sultats sont tr s spectaculaires d s 15 20 g m a ha bonne mortalit de l acridofaune avec une recolonisation diff r e 5 7 jours probablement due un effet r pulsif de la lambdacyhalothrine Associ e au carbaryl ou au lindane la lambdacyhalothrine se r v le tr s performante 95 98 de mortalit pour un co t de revient moindre puisque la dose de pyr thr
36. e pour la surveillance et le traitement Les AVIONS L GERS les plus courants sont le Piper PA 18 et PA 25 USA et le Cessna Ag Wagon et Ag Truck USA pour leur maniabilit et leur co t d exploitation raisonnable mais on a aussi utilis l Antonov AN2 URSS le Britten Norman type Islander GB le Grunman Ag Cat et Super Ag Cat USA 3 s LL P Figure 13 sandads a rien d insecticide par un avion l ger 38 Les AVIONS GROS PORTEURS En 1986 l assistance bilat rale des tats Unis d Am rique a utilis des avions gros porteurs quadrimoteurs type DC7 pour traiter plusieurs centaines de milliers d hectares d un seul tenant loin des pistes principales La grande autonomie de ces appareils l importance des r serves en insecticides que l on peut transporter et l adaptation d appareils de pulv risation en ULV sans probl me particulier pr sentent bien des avantages mais il faut pourtant rappeler le co t prohibitif d exploitation et la n cessit de traiter en couverture totale sur d immenses tendues qui ne sont pas toutes galement infest es d acridiens ce qui pose des probl mes consid rables pour le maintien d une entomofaune utile l homme et au milieu 3 2 2 quipement g n ral de pulv risation a rienne L quipement g n ral de pulv risation a rienne comprend Une cuve le plus souvent en polyester stratifi de 200 600 litres pour les avions l gers Une pompe entra n e par u
37. ement 98 96 au bout de 11 jours au moment de l exuviation de la majorit des larves Persistance d action non encore pr cis e mais sup rieure celle des carbamates et des organophosphor s en conditions sah liennes Non toxique pour les animaux sang chaud ni pour les abeilles et les poissons Pour le rat DL 50 5000 mg kg par voie orale 2 000 mg kg par voie cutan e Pas d antidote particulier Nouveau produit parmi les acridicides qui m rite une attention particuli re par sa r manence et son mode d action non polluant pour l environnement Des essais compl mentaires sont n cessaires pour pr ciser son action sur les locustes et les sauteriaux adultes 28 Recommandations g n rales dans l emploi des insecticides Lire attentivement les instructions concernant le mode d emploi et les pr cautions Durant les manipulations les r parations ou les applications utiliser des v tements imperm ables aux solvants loigner des produits les enfants et les animaux domestiques viter de manger de boire et de fumer durant les manipulations et les applications des produits Maintenir les produits loin des aliments pour les hommes et le b tail Ne pas contaminer les eaux de surface ou profondes lors du lavage des emballages des appareils d application et de la d charge des produits non utilis s Conserver l emballage d origine ferm dans un lieu sec et a r Enterrer profond ment les emballag
38. es vides loigner des aires de traitement les enfants les animaux domestiques et les personnes non prot g es pendant une p riode de 7 jours apr s l application des produits Ne pas utiliser les quipements de pulv risation pour d autres usages Ne pas d boucher les valves et les tubulures avec la bouche Ne pas les utiliser un usage autre que celui auquel ils sont destin s Apr s l utilisation des produits changer de v tements les laver et prendre un bain Distribuer les produits dans leur emballage d origine sans contact avec les mains Appliquer les produits aux doses recommand es Ne pas sous doser ni les d passer Ne pas manipuler les produits avec les mains nues utiliser des gants imperm ables Prot ger les emballages des risques de feu Ne pas faire de traitement en cas de vent fort ou aux heures les plus chaudes viter les contacts avec la peau Sinon laver abondamment les parties du corps atteintes avec de l eau et du savon et en cas d irritation demander imm diatement une assistance m dicale viter les contacts avec les yeux Sinon les laver imm diatement avec de l eau courante pendant 15 minutes En cas d irritation consulter un m decin en lui montrant l emballage du produit ou le mode d emploi Requ rir une assistance m dicale imm diate en cas de signes d empoisonnement Ne rien donner par voie orale une personne intoxiqu e inconsciente 10 11 12 13 14
39. essaims de Criquet p lerin Par contre l action sur les larves se r v le peu efficace Bonne efficacit remarqu e en 1986 contre les sauteriaux Au Mali des pandages terrestres ont limin 80 96 d une population d Oedaleus senegalensis Krauss 1877 mais la r infestation s est produite au bout de 5 jours Mod r ment toxique Pour le rat DL 50 300 850 mg kg par voie orale Pour le lapin DL 50 215 mg kg par voie cutan e 20 Antidote sulfate d atropine viter tout contact avec la peau et les muqueuses et ne pas inhaler le produit M mes pr cautions d emploi que pour les organophosphor s f nitrothion par exemple e N cessit d adjoindre un stabilisant la formulation sinon le produit risque de se transformer en une mati re tr s toxique pour les mammif res et les oiseaux F NITROTHION ORGANOPHOSPHOR S Agit par contact ingestion et inhalation Large spectre d action Inhibiteur de la cholinest rase Persistance d action de 1 2 jours en milieu tropical Produit standard de r f rence de la lutte par voie terrestre ou a rienne contre les locustes et les sauteriaux us D Mode d application e Produits commerciaux Teneur en mati re quantit ou volume formul s active F nitrothion seul Poudrage 5 10 kg ha SUMITHION 3 5 DP 30 50 g kg Pulv risation TBV SUMITHION 500 EC 500 g l 5 25 max ha Pu
40. g m a ha quantit ou volume DE formul s active 25 L App tage 50 kg ha FICAM 0 05 96 DP 25 Poudrage 5 kg ha FICAM 1 96 DP 50 100 Pulv risation ULV a rienne UL 20 80 100 100 125 0 5 3 max ha S sauteriaux L locustes Au Mali l pandage l aide de sacs poudreurs sur des larves de Kraussaria angulifera Krauss 1877 et de Kraussella amabile Krauss 1877 a entra n la mort de 60 80 96 de la population en 24 heures En rythr e l app tage avec des fanes d arachide et du bendiocarbe raison de 25 g de m a ha sur des larves et des imagos de Criquet p lerin s est r v l tr s efficace et action rapide Toxique pour les abeilles et les poissons Pour le rat DL 50 40 156 mg kg par voie orale 566 800 mg kg par voie cutan e Antidote sulfate d atropine viter tout contact direct avec la peau et les muqueuses en se prot geant avec un masque et des gants CARBARYL CARBAMATES Agit essentiellement par ingestion Faible action de contact Large spectre d action Inhibe la choline est rase Persistance d action d une semaine sous climat tropical Contre Aiolopus simulatrix Walker 1870 et Oedaleus senegalensis Krauss 1877 le carbaryl en poudre pour poudrage la dose de 700 g de m a ha a tu 72 de la population en 24 h Au Mali avec du carbaryl en pulv risation a rienne raison de 280 g m a ha sur Oedaleus senegalensis Krauss 1877 on a obte
41. iaux Teneur en mati re g m a ESI ha quantit ou volume ME formul s active pandre Pulv risation TBV MALATHION 500 EC 500 g l 5 25 max ha Pulv risation ULV terrestre MALATHION 500 UL 500 g l 3 5 max ha Pulv risation ULV a rienne MALATHION 500 1 000 g l 900 1 000 0 5 31 max ha 500 1000 UL S sauteriaux L locustes Toxique pour les abeilles et les poissons Tr s peu toxique pour les oiseaux et les mammif res Pour le rat DL 50 1 378 2 800 mg kg par voie orale Pour le lapin DL 50 4 100 mg kg par voie cutan e Antidote sulfate d atropine Tr s corrosif pour les caoutchoucs naturels les peintures et certaines mati res plastiques Donc indispensable d quiper le mat riel de traitement de joints de t flon et de tuyauterie en poly thyl ne serait int ressant de combiner l effet de choc du malathion avec l effet acridicide de mati res actives plus r manentes 22 BENDIOCARBE CARBAMATES Agit par contact ingestion et inhalation L ger effet de choc Faible action syst mique Large spectre d action Dur e d action de 7 jours sous climat tropical Peut donc tre pr conis sur des populations tr s mobiles ou des g n rations chevauchantes Bonne conservation des formulations ULV en milieu tropical sauf pour les poudres pour poudrage Mode d application Doses Produits commerciaux Teneur en mati re
42. inoide est environ 2 fois moins lev e 26 Toxique pour les poissons donc viter imp rativement de l utiliser proximit des points d eau Mod r ment toxique pour les abeilles Pour le rat en concentr mulsionnable de 25 g l DL 50 923 1 930 mg kg par voie orale 1 780 mg kg en voie cutan e Pas d antidote sp cifique traitements symptomatiques 27 T FLUBENZURON D R GULATEUR DE CROISSANCE Agit par ingestion Action concr tis e au moment de la mue par perturbation de la formation de la cuticule d o le terme de d r gulateur de croissance en anglais Insect Growth Regulator Spectre d action r duit aux arthropodes phytophages e L effet acridicide du t flubenzuron est int ressant exploiter sur les larves qui doivent obligatoirement muer L impact sur les imagos porte sur d autres aspects physiologiques encore peu connus en conditions de terrain Mode d application x E Doses pr conis es 2 Produits commerciaux Teneur en mati re p m a ha quantit ou volume pandre formul s active Pulv risation TBV NOMOLT 10 EC 5 25 max Pulv risation ULV terrestre NOMOLT 50 OF 3 5 max ha Pulv risation ULV a rienne NOMOLT 50 0 5 3 max ha S sauteriaux L locustes e Au Tchad des pandages de t flubenzuron sur Aiolopus simulatrix Walker 1870 50 ou 75 g de m a ha ont tu 41 96 de larves en 24 h pourcentage s levant progressiv
43. lv risation ULV terrestre SUMITHION 500 UL 500 g l 350 500 5 max Pulv risation ULV a rienne SUMUTHIO 500 1 000 g l 350 500 0 5 3 mox ha 500 1000 UL Pulv risation ULV micro encapsul 250 g l F nitrothion Deltam trine Pyr thrinoide Pulv risation ULV terrestre SUMITHION 4 300 5 5 3 5 max Pulv risation ULV a rienne SUMITHION 300 5 5 0 5 3 max ha F nitrothion Esfenval rate Pyr thrinoide Pulv risation ULV terrestre SUMICOMBI a 3 5 max Pulv risation ULV a rienne SUMICOMBI a 0 5 3 max ha S sauteriaux L locustes tr s bas volume Au Mali le f nitrothion utilis en poudre contre des larves de Kraussaria angulifera Krauss 1877 et de Kraussella amabile Krauss 1877 a tu la moiti des effectifs en 24 h Toxique pour les abeilles et les poissons Pour le rat DL 50 570 740 mg kg par voie orale 1 300 mg kg par voie cutan e Antidote sulfate d atropine Facilement absorb par la peau viter tout contact direct particuli rement pour des formulations tr s concentr es 21 MALATHION ORGANOPHOSPHOR S Agit essentiellement par contact faiblement par ingestion Large spectre d action Effet de choc important sur les sauteriaux mais persistance d action tr s fugace peine 24 h Peu efficace sur les locustes Mode d application Doses pr conis es 5 Produits commerc
44. n du moteur thermique est assur e par une turbine qui est la source du flux d air 3 1 3 La pulv risation Il existe deux types de pulv risation aqueuse ou huileuse selon que la mati re active est dilu e dans de l eau ou de l huile LA PULV RISATION AQUEUSE Les appareils d pandage des concentr s mulsifiables reposent sur des principes diff rents selon qu ils sont m caniques pression de liquide ou pneumatiques Le pulv risateur m canique pression de liquide est le pulv risateur classique portable dos d homme Le fractionnement de l insecticide liquide en gouttelettes est obtenu par une pompe Figure 8 Pulv risateur pneumatique dos 33 actionn e par un moteur thermique ou plus rarement la main Leur utilisation est tr s limit e en lutte anti acridienne car il faut plus de 100 litres par hectare pour obtenir un effet s rieux De nombreux pesticides sont formul s pour tre utilis s avec de l eau comme support Le pulv risateur pneumatique mont sur un v hicule tout terrain est caract ris par la pr sence de deux circuits s par s Dans l un le liquide est achemin vers la tuy re par gravit ou l aide d une pompe auxiliaire et le r glage s effectue par un gicleur une pastille ou un robinet dans l autre le courant d air est produit par une turbine entrain e par le moteur et la pulv risation se fait la rencontre liquide air sous pression Ces engins ont un bon
45. n intitul LA SURVEILLANCE DES SAUTERIAUX DU SAHEL Tableau Il La d cision d intervention Sauils de densit s ocridisnnes partir desquelles une cp rotian de chimique peut se justifier contre les sautbriqux NOMBRE DE CRIQUETS PAR M TRE CARR sur de grandes surfaces PATURAGES LARVES magos CONTEXTE AILES ADULTES COLOGIQUE FRICHES moyennes 20 17 proches des cultures EJ 4 30 loin des cultures NOMBRE DE CRIQUETS PAR METRE CARR TAT tur de grandes surfaces DES CULTURES LARVES MAGOS EXEMPLE DES C R ALES CULTURES AILESIADULTES mil sorghe riz PLUVIALES Mic dec JACH RES 4 2 germination lev e 8 5 jeune planiule CULTURES 15 7 tallage IRRIGU ES 40 mghtaison 35 floraison 27 grains leiteux CULTURES DE D CRUE 190 grains sac Lo r amp cem nat plus menace mais il four energy la dinkin dat nitamani okenne nur d autre tuus ou lama piranha La s isign d iniareenon contre Im locuri es pls complere S A agit d une lette curative o pat s inspirer det seuils destinalgures indiqu s pour lay upumrimar Mois id aai pr f rable de va puces luna pr venhes 4 d agir partit de 1 m SOR 1 ail m pour LMI pour smpidcher tout d but de gr guri ten valigia Pour lis lateri lon at pour SGR af 2 pour LMI LMI m gratona UAI
46. n moteur lectrique ou une olienne et qui aspire l insecticide contenu dans la cuve pour le refouler vers une vanne trois voies alimentant la rampe et le retour vers la cuve Ce circuit retour permet d agiter en permanence l insecticide et d viter tout d p t par s dimentation Une rampe en mat riau inalt rable acier ou alliage hauban e vers l arri re de l appareil La rampe est quip e soit de buses pression hydraulique jet projet soit d atomiseurs rotatifs Exigences relatives la manipulation des insecticides Les op rateurs doivent porter des v tements de protection adapt s efficaces et l gers Le stand de chargement est quip d une motopompe auto amor ante d bitant 400 l mn Les accessoires indispensables sont un bac de d cantation un grillage en bout d aspiration des filtres m talliques en bout de refoulement et des pompes manuelles de secours Le stand de ravitaillement en carburant et en insecticide doit tre plac lat ralement ou une extr mit de la piste d envol pour que le roulage pleine charge soit aussi court que possible En fin de journ e il ne doit pas rester d insecticide dans le circuit de pulv risation ni dans les cuves qui doivent tre rinc es au gasoil Les cages rotatives seront soigneusement nettoy es sans tre d mont es L avion lui m me est laver l eau savonneuse pour liminer les d p ts d insecticide Le responsable de l unit d
47. nu 90 de succ s les meilleurs r sultats sont observ s sur les jeunes larves tant donn la consistance du carbaryl il faut adapter des formulations peu concentr es pour que la fluidit permette un bon coulement du produit Toxique sur les abeilles assez toxique sur les poissons Pour le rat DL 50 400 800 mg kg voie orale 4 000 mg kg voie cutan e Antidote sulfate d atropine viter d inhaler la poudre et le contact avec la peau Ne pas aspirer les gouttelettes Stocker loin des aliments et hors de port e des enfants 23 D Cr Mode d application oses pr conis es psy Produits commerciaux Teneur en mati re quantit ou volume se formul s active pandre Carbaryl seul App tage 15 kg ha SEVIN APP T 2 96 RB Poudrage 5 kg ha SEVIN 5 ou 10 DP Pulv risation TBV SEVIN 4 OIL 5 25 max ha Pulv risation ULV terrestre SEVIN 4 OIL UL 3 5 max ha Pulv risation ULV a rienne SEVIN 4 OIL UL 0 5 3 max ha Carbaryl Lambdacyhalothrine Pyr thrinoide Pulv risation TBV SEVIN 4 KARATE EC 5 25 max Pulv risation ULV terrestre SEVIN KARATE UL 75 3 3 5 ha Pulv risation ULV a rienne SEVIN KARATE AVION UL 250 12 0 5 3 max ha S sauteriaux L locustes teneur en cours de d finition sous r serve de formulation plus liquide PROPOXUR CARBAMATES Excellente action de
48. oins de 5 l hoa LA RAMPE ATOMISEURS ROTATIFS La cage MICRONAIR de fabrication britannique existe en plusieurs versions AU 3000 AU 5000 AU 7000 et a une diffusion consid rable La rotation de la cage est assur e par un moteur muni d un syst me hydraulique ou par des h lices mises en mouvement par le vent relatif L insecticide arrive dans le micronair par l axe central et subit un premier fractionnement en traversant une grille gros trous Les gouttes form es clatent ensuite sur des d flecteurs en franchissant une grille petits trous La vitesse de rotation est ajustable en modifiant l angle d attaque du ventilateur qui peut atteindre 13 000 t mn Le d bit du micronair varie avec la viscosit de l insecticide la pression du liquide et le diam tre de l orifice des postilles plac es apr s le filtre Chaque rampe peut porter 2 8 micronairs La cage BEECOMIST de fabrication am ricaine est actionn e par un moteur lectrique ind pendant fonctionnant sur 12 ou 24 volts Elle est tr s r pandue en usage agricole aux USA La cage elle m me est en acier inoxydable perfor e dot e d un dispositif anti goutte et faisant un angle de 5 10 par rapport au sens de progression de l appareil La vitesse de rotation est de 11 000 12 000 tours par minute Tableau Ill Le choix des techniques d pandage Extrait du Cube expert 1988 Min Coop PRIFAS POR PERSON
49. ou auxquelles il peut avoir acc s Ce document permet une premi re initiation au sujet sans toutefois pr tendre se substituer aux manuels et documents techniques traitant de chaque mati re active et formulation ou des moyens d pandage qui ont chacun des modes d emploi sp cifiques Cependant il devrait permettre de nombreux sah liens d acqu rir les connaissances indispensables une bonne pratique Tableau 1 Les acridiens ravageurs au Sahel LES SAUTERIAUX dent les pullulations n impliquent pas l apparition d individus diff rents de coux qui vivent isol mant Hieroglyphus daganensis KRAUSS 1877 Cataloipus cymbiferus KRAUSS 1877 Dicbolocatantaps axillaris THUNBERG 1815 Zacompsa festa KARSCH 1893 Pyrgomorpha cognata KRAUSS 1877 Chrotegonvs s sanogalensis KRAUSS 1477 Cryphocatantops haemorrholdalis KRAUSS 1877 Anocridiun warnarallum KARNY 1907 Eyprepocnemis plorans ornatipes WALKER 1870 Acretylus bloncdel SAUSSURE 1884 Aiolopus Hralossinus FABRICIUS 1781 M fus patruelis HERRICH SCHAEFFER 183 Kraussella amabile IKRAUSS 1877 B Ceux qui pr sentant des modifications l g res d aspect st ds comportement salon qu ils vivent isol s group s Cedoleus senagolansis KRAUSS 1877 le Criquet s n golas Zonocerus variegatus LINNAEUS 1758 le Criquet puami Krovssaria angolifera KRAUSS 1877 Anoeridium m melanorhodon WALKER 1870 le Criquet arboricola
50. r cient de ne pas avoir y consacrer des d chets alimentaires plut t r serv s au petit b tail ou l entretien du feu comme ce serait le cas pour l app tage Toutefois on retrouve le probl me du poids et du volume transporter du lieu de fabrication au champ En outre et c est le point le plus important la qualit de l pandage est toujours m diocre ce qui affaiblit consid rablement les effets biocides des mati res actives ind pendamment de leur nature Aussi ce moyen si simple d apparence est il bien d licat utiliser correctement et s il pr sente peu de risques pour l utilisateur il est polluant pour l environnement puisque 2 3 fois plus d insecticide sont n cessaires pour arriver aux m mes r sultats qu avec les formulations huileuses en ULV LA POUDREUSE MANUELLE Il en existe des mod les manufactur s et d autres de fabrication artisanale Pour un mod le de poudreuse manuelle utilis au Niger le corps central est compos d une grosse bo te de conserve contenant la poudre pandre quip d un soufflet en cuir une extr mit et d un tube d jection de l autre La compression de l air par le soufflet provoque la formation d un nuage assez r gulier de poudre La position des poign es est am liorer pour viter fatigue et crampe Le domaine d application de cet appareil est restreint au traitement de petites surfaces Figure 6 Poudreuse soufflet soute 4 clapet 2 agitateur 5
51. r s phytophages Les r sidus d encapsulage sont valu s 20 40 g de mati re plastique l hectare CONCENTR S MULSIFIABLES EC La mati re active est en solution dans des solvants additionn s d mulsifiants Ces formulations sont diluer dans de l eau La teneur en mati re active peut tre lev e 20 mais des produits tr s toxiques ne doivent pas se pr senter sous de trop fortes concentrations Au Sahel les concentr s mulsifiables sont assez mal adapt s la lutte anti acridienne cause du caract re volatil et inflammable des solvants des effets corrosifs sur les cuves en plastique et des risques de phytotoxicit sans oublier que l eau est rarement disponible sur les lieux d utilisation LIQUIDES POUR APPLICATION A ULTRA BAS VOLUME UL Il s agit de produits huileux souvent tr s concentr s en mati re active utiliser tel quel ou diluer l g rement Le choix de l additif est essentiel car il ne doit pas contrarier ou affaiblir l action de la mati re active Les principales qualit s satisfaire par les liquides UL sont les suivantes inalt ration pendant 2 ans de stockage sous climat tropical sec volatilit faible point clair gal ou sup rieur 60 viscosit entre 20 et 40 centipoises m lange non corrosif pour les contenants les joints des appareils de pulv risation ou ceux des engins porteurs camions a ronefs phytotoxicit aussi faible que possi
52. rine est interdite d emploi dans de nombreux pays Son usage n est pas recommand contre les sauteriaux Des produits de remplacement ont t test s dans la lutte contre le Criquet p lerin sans beaucoup de succ s jusqu pr sent Les stocks actuellement disponibles en Afrique de l Ouest pourront tre utilis s avec beaucoup de prudence et sous la supervision de personnel qualifi Tr s toxique pour l homme et les vert br s les abeilles et les poissons Pour le rat DL50 40 87 mg kg par voie orale 90 mg kg par voie cutan e Pas d antidote sp cifique mais traitements symptomatiques viter tout contact avec la peau ne pas inhaler les vapeurs de traitement Port de v tements protecteurs obligatoire au cours des manipulations LINDANE ORGANOCHLOR S e Contient au moins 99 96 d isom re g de l HCH Il ne doit pas tre confondu avec cette derni re mati re active qui compte un m lange d isom res actifs y et non actifs Agit par contact ingestion et inhalation Tr s faible persistance d action 24 h C est le moins stable des organochlor s donc le moins dangereux pour l environnement Autoris pour des usages agricoles aux USA dans les pays de la CE et la plupart des autres pays tis D r coni Mode d application SES ROGO Sees na Produits commerciaux Teneur en mati re g ha quantit ou volume 2 De formul s active Lindane seul Poudrage 8 kg ha LINDAPOUDRE 200 g kg 160 Pulv ris
53. s toujours pr visible La plus grande prudence s impose et oblige v rifier les effets des m langes COMPATIBILIT PHYSIQUE le m lange des deux produits incompatibles sur le plan physique se traduit par la floculation l agglom ration la s dimentation des particules l augmentation de la viscosit jusqu la formation d un gel rappelant la mayonnaise Le test de l prouvette permet des essais en quantit tr s limit e La simple dilution dans du gasoil tr s utilis au Sahel ou de l huile v g tale peut d clencher des r actions impr visibles de changements de consistance COMPATIBILIT CHIMIQUE des r actions chimiques peuvent avoir lieu dans les m langes sans que l on puisse le d celer l oeil et nuire leur efficacit Ces produits d riv s peuvent parfois tre la cause d une nocivit biologique tendue de l association qui devient agressive pour la v g tation ou les animaux 30 3 LES MOYENS D PANDAGE 3 1 LES PANDAGES TERRESTRES Un insecticide ne se choisit pas selon ses seules propri t s mais aussi selon les modalit s d application et particuli rement les moyens d pandage On distingue 4 types fondamentaux l app tage le poudrage la pulv risation la n bulisation 3 1 1 L app tage On m lange l insecticide avec un support alimentaire bon march et attrayant pour les criquets L app t empoisonn est r pandu la vol e en bandes ou en petits tas selon le comportement des acri
54. sur des aires tr s vastes et discontinues On intervient chaud sans confondre rapidit d ex cution et pr cipitation pour sauver ce qui peut encore l tre sachant qu cause des circonstances m me de l intervention une partie des r coltes ou des p turages sera perdue L vidence du p ril stimule beaucoup les hommes de la lutte mais les moyens mettre en place en temps opportun sont rarement proportionn s aux effectifs acridiens La lutte curative devient n cessaire quand la lutte pr ventive n a pas t suffisante pour enrayer les pullulations 1 4 3 Un exemple de strat gie de lutte Un criquet Aiolopus simulatrix WALKER 1870 Un ravageur sp cialement du sorgho Un surnom Le Criquet fouisseur cause de son habitude de se dissimuler dans les fentes de retrait des sols argileux qu il fr quente en saison s che ou de s ensevelir sous le sable apr s la saison des pluies Un cycle biologique 2 g n rations G1 et G2 pendant la saison des pluies arr t de d veloppement imaginal en saison s che les ail s reprenant leur activit de reproduction en d but de saison des pluies de l ann e suivante Deux strat gies de lutte possibles A Lutte pr ventive intervention sur la population de fin de saison s che la moins abondante et en p riode d interculture B Lutte curative intervention en fin de saison des pluies sur une population abondante et d vastatrice des cultures
55. t rapidement conquis le march des pesticides parathion malathion dim thoate dichlorvos cyanophos diazinon m thylpyrimiphos f nitrothion fenthion pour ne citer que les principaux la d cennie suivante les CARBAMATES ont pris en partie le relais avec le carbaryl le bendiocarbe le propoxur et le m thiocarbe 1970 Les ann es 1970 ont r v l les PYR THRINOIDES fenval rate cyperm thrine deltam thrine lambdacyhalothrine alphacyperm thrine 1980 Depuis les ann es 1980 les R GULATEURS DE CROISSANCE IGR plus justement qualifi s de d r gulateurs de croissance sont pass s dans la panoplie des armes chimiques en agissant sur le m canisme hormonal ou de synth se de la cuticule Les larves des criquets meurent au moment de la mue 1990 devrait annoncer l av nement des BIOTOXINES qui auraient une action sp cifique sur les insectes phytophages La production serait assur e par des champignons ou des bact ries g n tiquement manipul s Une voie nouvelle de lutte biochimique est ouverte N N AP app t empoisonn ou RB ready bran PP poudre pour poudroge ou DP dust powder CE concentr mulsifiable ou EC emulsifioble concentrate formulation ultra bas volume au UL ultra low volume SC suspension de capsules ou C capsule suspension codification ACTA codification 150 Figure 4 Types de formulation utilis e en lutte anti acridienne au Sahel 2 2 D F
56. tonnes de poudre pour poudrage dont 98 96 de support inerte ont t pandues au Sahel mais les r sultats ont t d cevants car les quantit s transporter sont normes pour des performances tr s modestes est prouv que l on n obtient que les des effets des m mes mati res actives utilis es aux m mes doses en liquide pour pulv risation ULV On peut conserver ce moyen de lutte pour les agriculteurs non encore initi s la pulv risation d insecticides liquides concentr s mais il est n cessaire de recourir d autres moyens pour les op rations grande chelle SUSPENSION DE MICROCAPSULES CS La mati re active est enferm e dans des microcapsules en plastique de 10 50 microns de diam tre 1 mm 1000 u Apr s la pulv risation la paroi poreuse de la capsule laisse diffuser lentement le produit Les microcapsules sont en suspension dans une solution aqueuse enrichie de stabilisants pour disperser les particules et emp cher leur s dimentation par gravit Les premiers essais d enrobage de mati re active montrent que le maximum de mortalit est obtenu plus tard que par pandage direct des insecticides et qu il y aurait une certaine persistance d effet L obligation d utiliser de l eau comme support de pulv risation est une limite importante la g n ralisation de cette m thode en zone tropicale s che Cet inconv nient est compens par une r duction des effets 16 toxiques pour les hommes et les vert b
57. ur l homme et le milieu Malheureusement les insecticides ne sont jamais strictement acridicides qui ne tuent que les acridiens et l on prend toujours le risque de d truire les pollinisateurs auxiliaires indispensables la f condation de nombreuses plantes les coprophages remin ralisation du sol par enfouissement et transformation de la mati re organique contenue dans les excr ments du b tail et bien d autres insectes dont le r le est si essentiel aux agrosyst mes Pour bien conduire une op ration de lutte on tudiera successivement les facteurs prendre en consid ration pour d cider d une intervention le choix des mati res actives et du mat riel d pandage en gardant l esprit les modalit s pratiques d application dans les conditions sah liennes 1 3 LA D CISION D INTERVENTION La lutte ne doit tre entreprise qu apr s s tre assur du statut de ravageur de l acridien incrimin du niveau d infestation des surfaces envahies et en tenant compte du contexte de travail pour choisir les moyens les mieux appropri s 1 3 1 Le statut du ravageur Trois conditions doivent tre remplies simultan ment pour qu un criquet soit d clar dangereux il se d veloppe effectivement dans les milieux ayant subi l influence de l homme zones anthropis es un moment au moins de son cycle biologique il se nourrit de plantes utiles aux hommes au point d affecter l esp rance de r colte ou de r
58. us grande vuln rabilit Ces informations sont fournies par les r sultats de la recherche et par les syst mes de surveillance prospection d pistage et biomod lisation Une valuation r aliste des moyens en hommes et en mat riels pouvant tre engag s dans une op ration de lutte en tenant compte des distances parcourir et du temps n cessaire pour l accomplir La r sultante permet d laborer un sc nario d intervention Un exemple pr cis sera donn dans la monographie OEDALEUS SENEGALENSIS Krauss 1877 SAUTERIAU RAVAGEUR DU SAHEL n 4 de la collection 1 5 2 La logistique Pour r aliser un plan d op rations il faut pr voir tout le support mat riel quipement des hommes d placement des stocks d insecticides regroupement du mat riel de campement inventaire des appareils d pandage v rification du stock de pi ces d tach es de carburant et de lubrifiant Dans ce document ne seront trait s que les produits chimiques utilisables en lutte anti acridienne ou des stocks disponibles et des appareils d pandage par voies terrestre et a rienne Les aspects du transport en tout terrain ne seront pas voqu s car ils rel vent des activit s normales d un service de protection des v g taux On peut simplement signaler le grand avantage qu il y a cr er en saison s che des bases secondaires strat giques de stocks d insecticides proches de zones traiter quand les pistes sont encore praticables
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