Recherche et compétitivité des rizicultures
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1. CIHEAM Recherche et comp titivit des rizicultures Chataigner J in Chataigner J ed Activit s de recherche sur le riz en climat m diterran en Montpellier CIHEAM Cahiers Options M diterran ennes n 24 2 1997 pages 49 55 Article available on line Article disponible en ligne l adresse Chataigner J Recherche et comp titivit des rizicultures In Chataigner J ed Activit s de recherche sur le riz en climat m diterran en Montpellier CIHEAM 1997 p 49 55 Cahiers Options M diterran ennes n 24 2 CIHEAM Contre iervatr gi dx Masam Biten Ave ve Masten sdenssa http www ciheam org http om ciheam org CIHEAM CIHEAM Options Mediterraneennes Recherche et comp titivit des rizicultures Jean Chataigner Institut National de la Recherche Agronomique INRA Montpellier France Abstract This paper bears on the research programmes and competitivity of the various rice industries The pro gress in the varietal improvement in the last 30 years is recognized to provide the reflective solution to the problem of starvation Thus research is a useful tool for agricultural policies It also raised a real political issue among diffe rent geopolitical zones in the 1960s However research is always contested by its users or funding agencies This has raised the problem of priority definition and organization and mainly that2. tale Mais elle n a pas le monopole de l innovation L am lioration de la production rizicole se nourrit aussi d innovations ext rieures telle que l utilisation du laser par exemple Enfin son efficacit est d pendante des conditions socio cono miques dans lesquelles elle s exerce C est pr cis ment cette prise en compte du contexte dans lequel elle s applique qui peut aider d finir les priorit s Ill Choix des priorit s et du volume d activit de la recherche La formulation g n rale des objectifs de recherche sur un produit le riz en particulier ne souffre pas trop de difficult s Exprim e en termes conomiques par exemple il s agit d obtenir le plus haut niveau de production et de qualit r pondant aux pr f rences des consommateurs au co t le plus bas et avec le maximum de r gularit En pratique quand on examine les diff rents syst mes de recherche on constate qu ils s organisent autour de deux sous objectifs majeurs l obtention du produit le plus performant et la r duction des incertitudes Consid rant le produit la recherche du plus haut potentiel s enrichit au cours du temps de la prise en compte d un nombre croissant de crit res lesquels se distinguent selon deux exigences compl mentaires Q l une agronomique concernant l adaptation aux diff rents milieux Q l autre de plus en plus importante concernant l adaptation aux march s Dans le deuxi me cas on assi
3. efficacit des riz hauts rendements confirmait que ces derniers n taient en r alit cultiv s que sur des surfaces o l irrigation est bien ma tris e David Keijiro Otsuka 1993 II ne suffit donc pas de pro duire des riz tr s performants De bonnes structures de production et l investissement pour l irrigation conditionnent la mise en oeuvre de l am lioration vari tale Un autre exemple moins connu mais pas moins spectaculaire concerne la mise au point de vari t s haut rendement pour la riziculture pluviale en C te d Ivoire qui n a r ellement pu s exprimer que dans les larges structures de production au Br sil Les r sultats de la recherche ont donc besoin pour s ext rioriser d un ensemble de conditions favorables L Indon sie en est probablement l illustration la plus r ussie C est dans ce pays que l accroissement des rendements et de la production a t et est encore le plus spectaculaire Et c est dans ce pays que fut mise en oeuvre une politique coh rente d investissement de prix et de formation des hommes que la richesse du pays a pu financer sans trop de difficult s au service d une volont politique clairement formul e En r sum dans la longue histoire de l am lioration des performances de la riziculture la recherche organis e appara t comme un l ment relativement nouveau qui a consid rablement acc l r la pro duction d innovations surtout dans le domaine de la production vari
4. est actuellement et avec une garantie de revenu telle qu elle est assur e dans le cadre des politiques agricoles aux Etats Unis et en Europe depuis plus d une dizaine d ann es on peut consid rer que les exploitations rizicoles sp cialis es qui ont le riz pour premi re sp culation se trouvent dans la situation o les principales sources d incerti tudes naissent d une difficult ma triser tous les aspects techniques de la production La recherche dans ce cas s emploie r duire chacune de ces incertitudes identifi es Elle peut tirer un parti efficace de la connaissance d taill e de l volution des co ts de production Elle devrait logiquement accentuer son effort pour offrir dans chaque situation locale les r gles alternatives N Cahiers Options M diterran ennes CIHEAM Options Mediterraneennes respecter l itin raire technique pour obtenir avec le maximum de certitude la qualit de riz recherch e C est en somme appliquer la production rizicole la d marche qualit labor e dans le milieu industriel Lorsque les conditions ne permettent pas ou n obligent pas une stricte sp cialisation le r le de l activit rizicole sera de contribuer l obtention d un r sultat global d exploitation le plus lev et le plus r gulier possible par sa combinaison avec les autres activit s On con oit alors que les exigences de gestion de la sole riz soient l g rement diff rentes par
5. et 1 risques sp cialis e son mode d emploi techniques ssirici res e formation e prix politiques favorables Production non sp cialis e I l I l I l I R duction l 1 risques techniques 1 et gestion syst me 1 I de production I l l l l l I R I e structures e productions alternatives 4 Ma trise Production en Pi risques l milieu conomique techniques incertain Espace d articulation gestion recherche formation politique e autoconsommation vulgarisation producteurs Se _ d Cela conduit rappeler ce qu on entend par comp titivit et examiner comment s organise ou devrait s organiser la recherche que ce soit au niveau de l obtention vari tale le produit principal ou celui de l effort de r duction des incertitudes auxquels sont soumis les diff rents types de riziculture La comp titivit est classiquement analys e en termes d avantages comparatifs et mesur e par les co ts ou simplement les prix respectifs d un m me produit entre plusieurs zones de production Dans les prix sont contenus des l ments de protection aux fronti res et des mesures de soutien qui sont l objet essentiel de d bats et des n gociations internationales actuelles Le principe g n ralement admis tant que la lib ralisation des changes et la suppression des diff rents soutiens est favorable la croissance et au d veloppement conomique g n ral
6. lui sont propres L efficacit de la recherche jusqu pr sent d pend de ce libre acc s aux banques de g ne et pareillement le principe de saine comp titivit vou drait que de m me que les changes de produit tendent tre lib r s l acc s aux facteurs de produc tion le soit aussi La comp titivit des rizicultures d pend aussi de la capacit des producteurs des utilisateurs au sens large acc der et utiliser les produits de la recherche Cet acc s a un co t qui normalement devrait de plus en plus tre int gr au co t de production ce qui signifie que les producteurs ou les industriels participent financi rement l effort de recherche Si ce n est pas le cas l tat ou les collectivit s publiques ou territoriales doivent se substituer aux utilisa teurs Mais alors cette aide des pouvoirs publics peut tre analys e comme un l ment de soutien la production donc contest au niveau des n gociations internationales pour la lib ralisation En r sum Les modes d organisation de la recherche ne sont pas neutres au regard de la comp titivit des rizicultures Dans une perspective d ouverture des march s il para t logique d viter toute privatisa tion excessive dans l acc s au potentiel g n tique qu une organisation ad quate devrait mettre la dis position du plus grand nombre V Conclusion Le r le de la recherche dans la comp titivit des diff rentes rizicultures
7. of responsibility sharing between public and private sectors Depending upon the adopted solutions the competition of the various rice industries will be different The perspectives of the hybrid rice development in particular groups of growers or industries can lead to reinforce these groups advantages The public research as a principle concern should facilitate rapid and free access to the research results for all rice growers R sum Cette communication porte sur les programmes de recherche et la comp titivit des diff rentes rizicul tures Il est reconnu que les progr s r alis s au cours des 30 derni res ann es dans le domaine de l am lioration vari tale fournissent une solution efficace au probl me de la faim La recherche est donc un instrument utile pour les politiques agricoles La recherche est pourtant toujours contest e par ses utilisateurs ou organismes de finan cement D o le probl me de la d finition des priorit s et de son organisation et particuli rement du partage des responsabilit s entre secteur public et secteur priv Selon les solutions adopt es la concurrence entre les diff rentes r gions de production du riz ne sera pas la m me Les perspectives du d veloppement du riz hybride en particulier par des groupes de producteurs ou d industries peuvent contribuer renforcer les avantages de ces groupes Par principe la recherche publique devrait permettre tous les riziculteurs d acc der plus
8. rapidement et librement aux r sultats obtenus l Introduction Gr ce aux progr s dans la cr ation vari tale des r sultats spectaculaires ont pu tre obtenu dans le d veloppement des productions c r ali res notamment du riz au cours des 30 derni res ann es Ainsi le r le de la recherche dans la lutte contre la faim n a plus besoin d tre d montr De m me son effica cit conomique lorsqu elle peut tre mesur e fait appara tre des retours sur investissements particuli rement importants sans commune mesure avec tout autre facteur de production Cette vidence au moins apparente de l utilit de la recherche a indiscutablement jou un r le impor tant dans la comp tition historique id ologique et politique entre la Chine des ann es 1960 et les pays environnants pour lesquels les pays occidentaux ont financ la cr ation de l IRRI premier centre interna tional de recherche On pourrait citer galement dans le m me mouvement la constitution d un fort potentiel de recherche en ex URSS qui a permis d am liorer la production dans les d cennies 1970 1980 Plus pr s de nous la d cision de renforcer consid rablement la recherche rizicole en Egypte comme l ment de la politique d ajustement structurel au milieu des ann es 1980 ou la cr ation du Centre fran ais du riz CFR en France en 1986 comme instrument d une politique de relance de la production soulignent le r le que les pouvo
9. rapport la situation pr c dente Le niveau des performances notamment n a pas forc ment besoin d atteindre celui des exploitations sp cialis es La hi rarchie des probl mes r soudre peut tre diff rente Enfin il est bien plus difficile de d terminer les priorit s de recherche dans les situations d ins curit conomique telles qu elles se manifestent souvent dans les pays en d veloppement prix et d bouch s fluctuants variations des politiques agricoles li es aux r les souvent multiples de la culture du riz dans la strat gie des exploitations Dans ces cas il para t bien difficile de proposer des solutions techniques qui ne soient pas associ es de mani re coh rente avec les actions de la politique agricole Nombreux sont ceux qui en ont fait l exp rience Dans les cas extr mes les r sultats temporaires obtenus par l application de nouvelles techniques ou vari t s disparaissent quand s arr tent les mesures d accom pagnement situation r guli rement observ e dans plusieurs r gions d Afrique La figure 2 tente de rendre compte de la diversit des situations Symboliquement les diff rents types d exploitations se trouvent plus ou moins isol s loign s ou en contact avec la recherche Cet loigne ment relatif cr e l espace dans lequel se d ploie avec beaucoup de variantes les diff rents modes de relations et d organisations interm diaires entre la recherche et la production Par oppo
10. Mais la complexit r elle et pratique du probl me pour les produits alimentaires temp re sensiblement l espoir qu ont peut mettre dans l effet r el de l application de ce principe Cahiers Options M diterran ennes iai CIHEAM Options Mediterraneennes La recherche consid r e comme un co t n intervient pas sensiblement dans la comp titivit entre les rizicultures du fait de la modicit de sa part dans le co t total de production de l ordre de 1 quelques Elle intervient plus s rement dans sa capacit fournir aux producteurs et l industrie des vari t s permettant un meilleur positionnement sur le march Se pose alors un probl me de choix dans l organisation La tentation est grande pour chaque riziculture de se r server le b n fice de l activit de recherche par un processus de privatisation individuelle ou col lective Ce qui condamne les rizicultures en r alit les pays ou les r gions qui ne peuvent accumuler les moyens n cessaires une moindre comp titivit ou une d pendance vis vis des rizicultures riches Les perspectives d hybridation et la brev tisation des r sultats de la recherche en biotechnologie renfor cent cette d pendance Par rapport ce mouvement qui concerne essentiellement le processus d obtention du produit on peut galement consid rer que les ressources g n tiques sont un bien commun partir duquel chaque rizi culture proc de aux adaptations qui
11. dans le monde sans doute parce qu il appara t vident m riterait une analyse sp cifique afin de guider les responsables politiques dans leur d cision La recherche rizicole si elle a t indispensable n tait pas le seul l ment de la r ussite des r volutions vertes par exemple Quant au choix des priorit s il doit tre examin sous deux angles distincts bien que compl mentaires celui relatif obtention des nouveaux produits et celui rela tif la ma trise de la production dans les diff rents types d exploitation Selon les politiques suivies le choix des organisations les mieux adapt es devraient prendre en compte la n cessit pour toutes les rizicultures d avoir acc s l ensemble du potentiel g n tique base d une saine comp titivit R f rences e David Cristina C et Otsuka Keijiro ed 1993 Modern rice technology and income distribution in Asia Lynne Riermer Publishers Boulder and London International Rice Research Institute Manila e Salassi Michael 1992 Characteristics and production costs of US rice farms 1988 USDA ERS Agriculture Information Bulletin no 657 Oct e Takase Kunio 1993 Evolution of Japan s strategy on global agricultural development International Development Center of Japan fa Cahiers Options M diterran ennes CIHEAM Options Mediterraneennes Cahiers Options M diterran ennes
12. finition des priorit s de recherche dans un contexte donn Li l organisation des moyens de recherche au service de la comp titivit des diverses rizicultures Mais auparavant il est utile de replacer le r le de la recherche dans l volution des performances de la riziculture Il Place de la recherche dans l volution des performances de la riziculture Pour illustrer notre propos nous empruntons Takase Kunio 1993 une pr sentation graphique tablie en 1969 et actualis e en 1976 par W David Hopper vice pr sident de la Banque mondiale qui montre l volution historique des rendements au Japon et la situation compar e de quelques pays dans le monde Sur cette base nous avons construit un graphique compl mentaire tablissant la situation en 1989 Figure 1 Evolution historique des rendements au Japon Rendement et situation compar e de quelques pays dans le monde tonngsma 9 m Californie Australie 8 Egypte Rendement 7 tonnes ha Japon 6 6 E talie E France 5 EU 5 E Chine M Indon sie 4 4 Chine 3 Malaisie 3 Indon sie 2 2 1 1 600 2000 Ann es 1900 2000 Ann es La comparaison des 2 graphiques deux p riodes diff rentes 1976 et 1989 montre d abord la rapidit de l am lioration des rendements mesur s au niveau des pays Ensuite il met en vidence l galisation des performances dans les pays d velopp s et la singularisation de 3 r gions climat m diterran en qui ob
13. galisation relative des perfor mances au niveau des rendements l hectare il est normal que l effort de recherche s oriente vers la dif f renciation des produits source de nouvelles opportunit s comp titives En ce qui concerne la r duction des incertitudes la situation est plus confuse plus difficile expliciter et d limiter C est le domaine o le dialogue entre scientifiques et producteurs est d autant plus difficile organiser que la culture scientifique est souvent trang re aux producteurs ou bien vice versa que la cul ture paysanne est devenue de plus en plus trang re la plupart des scientifiques R duire l incertitude c est faire en sorte qu appliquant une technique ou une combinaison de techniques on obtienne chaque fois le m me r sultat C est en un lieu donn obtenir chaque ann e avec la m me vari t le m me r sultat Les agronomes connaissent bien la difficult en particulier la multiplici t des sources d incertitude et s en servent pr cis ment pour analyser et comprendre chacune d elles en appliquant toute leur ing niosit pour liminer autant que faire se peut l influence des autres sources de variations De leur c t les riziculteurs constatent une variation globale dont les causes se combinent et bien sou vent se cumulent climat technique prix organisation voire politique Ils ont souvent des difficult s distinguer et hi rarchiser les diff rents facteu
14. irs publics assignent la recherche pour accro tre la comp titivit du secteur riz Enfin d un point de vue plus strictement conomique et dans le cadre du march am ricain il est peu douteux que la riziculture californienne ait pu maintenir sa comp titivit gr ce un effort impor tant de recherche Mais dans le m me temps la recherche par les d penses qu elle entra ne est tout aussi p riodiquement contest e A court terme les utilisateurs de la recherche confront s des probl mes imm diats et par fois impr visibles ont du mal accepter les d lais et les d tours n cessaires une recherche efficace De leur c t les bailleurs de fonds publics soumis aux pressions de la gestion financi re courante n ont Cahiers Options M diterran ennes vol 24 n 2 CIHEAM Options Mediterraneennes pas toujours les moyens d assurer la continuit n cessaire aux travaux de recherche A long terme les choix strat giques entre recherche fondamentale et recherche appliqu e peuvent aussi conduire quelques difficult s C est semble t il le cas actuellement entre biotechnologies et recherche rizicole que ce soit au niveau international ou au niveau de certains pays Ainsi donc si l on ne met pas en doute le r le positif de la recherche dans la comp titivit des rizicul tures les difficult s de sa mise en oeuvre conduisent r fl chir sur les deux aspects compl mentaires que sont Q la d
15. rs de variation et donc identifier les domaines dans les quels la recherche peut efficacement intervenir Le dialogue entre riziculteurs et scientifiques est indispensable Mais parfois il ne suffit pas et n cessite ou devrait n cessiter l intervention de sp cialistes g n ralement agronomes ou conomistes pour expliquer aux riziculteurs les apports de la recherche et aux chercheurs la nature des probl mes aux quels les riziculteurs sont confront s En r alit on peut rep rer trois types ou trois niveaux d incertitudes qui se conjuguent des degr s divers selon les circonstances ou les situations dans les pays d velopp s ou les pays en d veloppe ment Figure 2 Ces diff rents types d incertitude conduisent des interventions diff renci es de la recherche On peut distinguer T l incertitude li e aux techniques elles m mes l efficacit d un herbicide par exemple T l incertitude li e la disponibilit des facteurs de production climat y compris une surface pr par e en temps voulu ou bien un quipement des moyens financiers ou de la main d oeuvre salari e ou familiale disponibles ou non Q l incertitude enfin li e au march et aux politiques agricoles prix d bouch s politique des revenus On peut illustrer ces diff rentes situations en consid rant des cas particuliers o n intervient en priorit qu un type d incertitude ou un autre Dans un march bien orient tel qu il
16. s chaque pays IV Organisation de la recherche et comp titivit des rizicultures Dans la majorit des pays la recherche rizicole s est d velopp e dans le cadre de la recherche agrono mique en g n ral Mais comme pour les autres productions et selon les situations elle a fait l objet ou non d efforts sp cifiques tels que ceux que nous avons signal s en introduction C est l exemple de la cr ation de l IRRI au niveau international ou la constitution de r seaux sous l initiative des scientifiques eux m mes ou de la FAO ou bien encore la cr ation du CFR en France etc Il n existe certainement pas de mod le id al d organisation de la recherche du riz Les conditions histo riques et les contraintes nombreuses qu il faut toujours surmonter fa onnent les diff rents types d orga nisation Mais ce qui est plus important nos yeux est de relever en quoi tel type d organisation ou tel autre favorise ou non une saine comp titivit entre les rizicultures des diff rents pays A Cahiers Options M diterran ennes CIHEAM Options Mediterraneennes Figure 2 Objectif Objectif obtention du produit r duction des incertitudes SELECTION Adaptation aux milieux Adaptation aux march s e climat e sol e maladies e insectes e environnement e industrie e nouvelles technologies e pr f rences consommateurs N PRODUIT R duction Production Vari t
17. sition la relation entre la recherche et l industrie se d veloppe sur un mode de relation individuelle rarement par le biais d organisation interm diaire En r sum il est possible de distinguer dans les recherches appliqu es au riz ou tout autre produit ce qui rel ve de l obtention du produit avec une priorit dans les pays d velopp s l adaptation au march et ce qui rel ve de l adaptation aux diff rentes situations de production o la prise en compte des diff rents degr s d incertitude peut servir de guide la d finition des priorit s Cette distinction met en vidence deux perspectives diff rentes auxquelles doit satisfaire la recherche T d un c t faire exprimer la nature le plus fort potentiel dans des milieux divers et sous des contraintes techniques conomiques et sociales changeantes T de l autre non pas chercher galer les performances exp rimentales dans les exploitations mais se servir du produit de la recherche pour atteindre les objectifs que se fixent les utilisateurs Quand au volume d activit s de recherche n cessaire son appr ciation peut s inspirer de cette distinc tion Il existe probablement des conomies d chelle qui d terminent le volume minimum de recherche n cessaire l obtention de produits nouveaux En ce qui concerne l adaptation aux exploitations cela d pend beaucoup de la structure g n rale des moyens de formation et de vulgarisation existant dan
18. ste une int ressante volution Le g n ticien jusque l prenait essentiel lement en compte directement les desiderata exprim s par les industriels comme une donn e Il s int resse maintenant de plus en plus aux apports des sp cialistes de la technologie des grains et du marke ting afin de proposer de nouveaux produits et nourrir ainsi le mouvement de diff renciation propre aux march s actuels fad Cahiers Options M diterran ennes CIHEAM Options Mediterraneennes Mais l largissement de la diversit des produits pose des probl mes de moyens Ainsi les quipes les plus riches affichent les objectifs les plus larges proposant un ensemble de vari t s correspondant aux diff rents types de march s r els ou potentiels Dans les situations moins favorables les choix sont g n ralement faits en priviligiant la quantit plut t que la qualit On choisit un type de riz ou tel autre en essayant de capter intuitivement la demande ou en corrigeant ventuellement une mauvaise orientation des recherches sous la pression des r actions provoqu es par la production de riz mal adapt s C est le cas par exemple de l abandon de la s lection des riz Indica au profit des riz Japonica en Egypte pour mieux satisfaire aux habitudes alimentaires Selon les moyens donc on proc de par t tonnements successifs ou par anticipation avec une attention de plus en plus forte pour les attentes du march Consid rant en effet l
19. tiennent les plus forts rendements avec des riz de type Japonica L examen de l volution historique des rendements au Japon montre par ailleurs plusieurs phases que l auteur a caract ris par le r le de facteurs dominants De lan 700 1800 l am lioration de l irrigation joue un r le essentiel suivi par une phase d innovations technologiques dans les pratiques culturales au El Cahiers Options M diterran ennes CIHEAM Options Mediterraneennes 19e si cle et de r formes structurelles ensuite qui ont facilit l int gration des r sultats de la recherche au cours de la p riode la plus r cente Globalement les structures de production jouent donc un r le important dans l expression des perfor mances Aux Etats Unis les meilleurs rendements et les meilleurs r sultats conomiques sont obtenus dans les exploitations rizicoles de dimension sup rieure la moyenne Salassi 1992 Au niveau mon dial il est vraisemblable galement que le rythme d accroissement annuel des rendements moins important pour le riz que pour le bl ou le ma s soit d en partie des diff rences de structure dans les exploitations entre les pays d velopp s principaux pays producteurs de bl et de ma s et les pays en d veloppement principaux producteurs de riz Mais parmi ces l ments structurels la ma trise de l irriga tion joue un r le majeur dans le cas du riz R cemment une tude commandit e par l IRRI pour mesurer l
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