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Vers une sagesse universelle à l`ère de la - unesdoc

1. Colombie n 9 novembre Gait n Daza F 1995 Una indagaci n sobre las causas de la violencia en Colombia Enqu te sur les causes de la violence en Colombie Dans Deas M Gait n Daza F dir publ Dos ensayos especulativos sobre la violencia en Colombia Double r flexion sur la violence en Colombie Santaf de Bogot Fondo Financiero de Proyectos de Desarrollo FONADE y Departamento Nacional de Planeaci n DNP p 89 415 Loera A McGinn N 1995 La repitencia de grado en la escuela primaria colombiana Rusaltados de una exploraci n sobre los factores asociados a la repitencia y las pol ticas de promoci n Le redoublement dans le primaire en Colombie r sultats d une enqu te sur les causes du redoublement et les crit res de passage en classe sup rieure Santaf de Bogot Minist re de l ducation nationale S rie d tudes Lozano M V Cajiao F 1995 Valores ciudadanos en la escuela Antologia de la cotidianidad escolar Les valeurs de la citoyennet une anthologie de l cole au quotidien Colombie Fundaci n FES S rie Vida Escolar en Colombie Parra Sandoval R et al 1992 La escuela violenta L cole violente Santaf de Bogot Fundaci n FES y Tercer Mundo Editores Reina M et al 1991 5 Alumnos problema o maestro problema Probl me des ma tres ou pro bl mes des l ves Cali Fundaci n FES S rie Vida Escolar en Colombia Restrepo J D 1991 S
2. L informatique un programme scolaire pour l enseignement secondaire deuxi me partie Programme d tude modulable en infor matique Logique informatique et ducation Technologies de l information et ducation en sciences humaines D veloppement de l ducation pr universitaire au moyen des technologies et des m thodes modernes de l information M decine nou velles approches de l acquisition et de l am lioration des connaissances tablissement de bases de donn es mondiales int gr es et Connaissance des plan tes du syst me solaire et application la recherche et l ducation Au terme de ses travaux le Congr s a adopt une d claration et des recomman dations adress es aux tats membres et au Directeur g n ral de l UNESCO ainsi que des propositions concernant la coop ration internationale et la mise en uvre de grands projets en faveur des pays en d veloppement notamment visant r duire l cart entre les nantis et les d sh rit s Les articles s lectionn s pour tre publi s dans le pr sent num ro de Perspectives illustrent bien la vari t des sujets abord s et la diversit des points de vue exprim s par les orateurs invit s Tous se sont accord s reconna tre que les nouvelles technologies de Pinformation et de la communication offrent le moyen de transformer radicalement la Perspectives vol XXV
3. 404 Vladimir G Kinelev les vues si sages et profond ment significatives de Cic ron qui disait que nous sommes vrai ment libres quand nous gardons notre capacit de raisonner en toute ind pendance quand la n cessit ne nous oblige pas d fendre des id es qui nous sont impos es et qui en un sens nous sont prescrites Dans la nouvelle conjoncture sociale et conomique on a trouv une nouvelle solution aux contradictions qui ont toujours exist entre ducation de base et formation professionnelle Depuis quelques dizaines d ann es la sp cialisation tr s pouss e ob issait au besoin d assurer l individu la s curit dans la soci t Aujourd hui la situation est en train de changer Seules les personnes qui ont re u une ducation diversifi e et qui sont capables de modifier orientation et la nature de leur activit avec assez de souplesse pour s adapter aux changements des technologies ou des demandes du march pourront b n ficier de garanties sociales v ritables Il faut liminer progressivement du syst me duca tif les formations professionnelles trop troites et trop sp cialis es pour les transf rer au secteur de la production et aux diverses branches d activit professionnelle Il conviendrait aussi d appeler l attention sur le fait que l humanit la soci t la com munaut mondiale et la civilisation soumises au processus de d veloppement manifestent de plus en plus clairement le
4. AUSTRALIE M le Professeur Phillip Hughes Australian National University Canberra AUSTRALIE Dr Phillip Jones Universit de Sydney BELGIQUE M le Professeur Gilbert De Landsheere Universit de Li ge BOLIVIE M Luis Enrique L pez Programa de Formaci n en Educaci n Intercultural Biling e para la Regi n Andina Cochabamba BOTSWANA Mme Lydia Nyati Ramahobo Universit de Botswana BR SIL M Walter E Garc a Bureau de PUNESCO de Brasilia BR SIL M Jorge Werthein Bureau de PUNESCO de Brasilia CHILI M Ernesto Schiefelbein Universit Santo Tom s CHINE Dr Zhou Nanzhao Institut national chinois de recherche p dagogique COLOMBIE M Rodrigo Parra Sandoval Fundaci n FES COSTA RICA Mme Yolanda Rojas Universit de Costa Rica GYPTE M le Professeur Abdel Fattah Galal Institut de recherche et d tudes p dagogiques Universit du Caire ESPAGNE M Alejandro Tiana Ferrer Facult de l ducation Universit de Madrid TATS UNIS D AM RIQUE M Wadi Haddad Banque mondiale TATS UNIS D AM RIQUE M Fernando Reimers Banque mondiale FRANCE M G rard Wormser Centre national de documentation p dagogique HONGRIE Dr Tamas Kozma Institut hongrois de recherche p dagogique JAPON M le Professeur Akihiro Chiba Universit chr tienne internationale MALTE Dr Ronald Sultana Facult d ducation Universit de Malte MEXIQUE Dr Mar a de Ibarrola Patronato de
5. cipline et je vous mets en p riode d observation Vous tes consign es toute la journ e Lozano et Cajiao 1995 p 87 88 Quatri mement sous pr texte de r pression normative cens e prot ger l ordre social Pins truction d courage les expressions d affectivit les manifestations spontan es des d sirs int r ts et go ts des l ves souvent au del de ce qui est strictement n cessaire C est le cas par exemple des exc s de discipline en cour de r cr ation Nous regardions le professeur se d mener dans tous les sens en r p tant La r cr ation est faite pour se reposer il n est pas question de courir et de rentrer en classe en nage avec une odeur de singe Des enfants de cinqui me s appr taient jouer au football Le professeur a confisqu leur ballon en d clarant Je vous rappelle qu il est interdit de jouer parce que vous risquez de blesser les plus petits avec ce fichu ballon Le plus grand de la bande demanda alors timidement au professeur S il vous pla t Monsieur laissez nous jouer nous promettons de ne pas taper trop fort quoi le professeur r pondit Quand je dis non c est non il est inutile d insister Lozano et Cajiao 1995 p 48 On pourrait dire de la morale de cohabitation difi e sur de telles bases qu elle est contre pro ductive et contribue alimenter la violence sociale Les l ves apprennent que le r glement ne fait pas
6. Dans le num ro sp cial de la revue Educational theory qui lui fut consacr peu apr s sa mort plusieurs de ses coll gues crivirent des articles mouvants sur l homme et sur ses id es Son amour de l enseigne ment ainsi que la profondeur et la popularit de ses id es sur les questions d ducation valent toujours d tre m dit s Mais son charme personnel et les caract ristiques qu il sou haitait pour l ducation am ricaine ne sont pas tout Ce que Kilpatrick met en lumi re c est que tous ceux qui s int ressent aux questions d ducation doivent mener une investigation approfondie et privil gier la clart de la r flexion En outre ses id es de m me que celles de Dewey et de quantit d autres l poque et aujourd hui continuent dans le domaine de l ducation d offrir des solu tions de rechange l insistance mise sur l efficacit la normalisation le contr le et la mani pulation Il proposait un moyen d unifier r ellement l apprentissage et la vie et de chan ger la nature des coles publiques Perspectives vol XX VII n 3 septembre 1997 William Heard Kilpatrick 513 Reconnaissant la n cessit du raisonnement et de la r flexion philosophiques et sou lignant l importance des objectifs et des implications politiques de l ducation les id es de Kilpatrick sont toujours aussi pertinentes Cela vaut particuli rement pour des d bats qui ont eu lieu ces derni
7. Depuis lors quelque soixante ans plus tard cette affirmation a t corrobor e des centaines et des milliers de fois Notre savoir devient une sorte de bo te de Pandore d o une foule de maux s chappent dans le monde Les nouvelles m thodes d agricul ture ont entra n des r volutions vertes qui ne peuvent tre poursuivies sans un usage massif de produits chimiques La multiplication des besoins de l homme moderne a suscit une gigantesque industrie de consommation L viathan d vorant tout sans r pit Les ressources naturelles sont consomm es arrach es aux entrailles de la terre et aux pro fondeurs de la mer et d truites avec une monstrueuse fr n sie L industrie de l nergie est devenue la compagne in vitable de tout pays d velopp Elle a caus une multitude de catastrophes qui pourraient bien se terminer en apocalypse Les efforts inlassables des plus grands savants n ont pas pu pargner au monde le sida les pand mies l alcoo lisme et la toxicomanie Tout cela t moigne de l tat absolument insatisfaisant de la moralit publique de la philosophie de l ducation et des pratiques technologiques industrielles La soci t s est en fait r sign e l existence d un homme unidimensionnel form pour une seule t che et n ayant qu une vision troite et biais e du monde La diff renciation et l organisation sociale pr tendument dict es par la logique du progr s scientifiqu
8. existe pas encore de licence de fabrication de logiciels en Europe La production de nombre de logiciels provenant du Japon ou des tats Unis montre pour tant que m me dans le domaine de la technologie num rique une influence se fait sentir sur la tradition culturelle Il faut s attendre des retomb es consid rables sur le proces sus ducatif du fait que ces produits en particulier les jeux vid o sont essentiellement destin s aux enfants et aux jeunes adultes Cette situation risque d engendrer entre les cultures de nouvelles fractures nuisibles aux possibilit s de compr hension mutuelle Les nouvelles technologies comme moyen de r duire les carts Si les divergences posent d j des probl mes entre pays d velopp s on peut s attendre voir appara tre la menace d une division plus grande encore entre pays d velopp s et pays en d veloppement Pour viter de nouveaux cas de conflit il est particuli rement impor tant que les pays travaillent en troite coop ration et dans cette recherche les nouvelles technologies peuvent tre tr s utiles Gr ce aux nouvelles possibilit s techniques les pays coop rants peuvent en effet tendre et intensifier leur collaboration sans se heurter aux inconv nients d un travail d quipe long et co teux sans entreprendre de longs et impossibles voyages et m me sans devoir recourir des techniques de production com plexes Les disparit s sociales qui r gnent da
9. gagner que repr sente la scolarisation dans les situations d extr me pauvret enfin le caract re dissuasif de m canismes acad miques et disciplinaires facteurs d exclusion Comme le confirment Loera et McGinn 1995 p 15 Il ressort du bilan tabli dans le Plan d ouverture ducative que si plus de 90 des enfants d ge scolaire acc dent l enseignement primaire 40 d entre eux ne compl teront pas les cinq ann es de scolarit th oriquement obligatoires Un tiers d entre eux sont des redoublants d o une moyenne d ge anormalement lev e Que ce soit pour des probl mes d acc s de r tention ou pour toute autre raison indiqu e toute une partie de la population exclue de l institution ducative se voit priv e de ce fait de certaines possibilit s et opportunit s ce qui peut constituer un ferment de violence sociale Venons en maintenant la qualit et la pertinence de l ducation j entends par l le fait de mettre en interaction le projet ducatif global et les perspectives offertes par la soci t afin que l enseignement soit r ellement moderne et utile en un mot un projet for mateur indispensable instrument d int gration sociale riche de possibilit s d panouis sement personnel et collectif Si cette n cessaire articulation entre l offre d ducation les besoins de la soci t et le d sir d panouissement personnel fait d faut il n est pas ton n
10. id e que le travail et la technologie doivent tre adapt s de fa on appropri e aux objectifs sociaux et cologiques Ces projets portaient non pas directement sur l acquisition des nouvelles technologies mais sur la technologie moderne consid r e comme un instrument et sur son r le par rapport l enseignement traditionnel dispens dans les tablissements professionnels L CONOMIE DE PRODUCTION Le premier projet portait sur la production le stockage le transport et la vente des mar chandises dans une situation de concurrence mais il traitait galement de la p nurie de mati res premi res et des pressions en mati re de respect de l environnement L objectif de ce cours tait de faire comprendre la fois les diff rentes technologies nouvelles et leurs effets sur l individu et la soci t Aujourd hui les syst mes de production de ce type ne peuvent fonctionner sans les technologies modernes Dans chaque cas les d penses les prix les d lais de livraison le transport la production et ses exigences ont t calcul s l aide de ces technologies le cadre de r f rence le plus souvent employ tant celui d une entreprise priv e On ne prend jamais ou tr s rarement de telles d cisions quand il y a des difficult s conomiques ou des probl mes de main d uvre au plan national Paide de techniques de projection et de r flexion les l ves ont travaill P ta blissement d un a
11. in formatique dans l enseignement secondaire et aux exercices de r vision informatis s dans le primaire L tude CompEd a port essentiellement sur l enseignement primaire et secon daire Les donn es ont t recueillies en 1989 et en 1992 En 1989 vingt pays y ont par ticip avec des chantillons nationaux d tablissements employant ou non des ordinateurs et d enseignants employant ou non des ordinateurs pour les cours d informatique de math matiques de langue maternelle et de sciences En 1992 les donn es ont t recueillies aux niveaux de l tablissement de l enseignant et de l l ve dans douze pays Les indicateurs g n raux pour lesquels des donn es quantitatives ont t recueillies chaque stade sont num r s dans le tableau 2 Leurs crit res de s lection ont t lon guement expliqu s dans les publications relatives l tude CompEd voir par exemple Pelgrum et Plomp 1993 Perspectives vol XX VII n 3 septembre 1997 466 Tjeerd Plomp Alfons ten Brummelhuis et Willem J Pelgrum TABLEAU 2 Aper u des principaux indicateurs retenus dans l tude CompEd en 1989 et en 1992 Niveau Indicateurs Pays Politiques nationales Caract ristiques du syst me scolaire tablissement Politiques scolaires Exp rience des ordinateurs Pr sence de mat riel informatique Pr sence de logiciels Attitude du chef d tablissement Organisation de l emploi des ordinateurs Type d empl
12. l ves d ex cuter des t ches qu ils se montrent ensuite capables d accomplir ou pas Cependant ce n est pas parce qu ils r ussissent ventuellement mener bien ces activit s qu ils com prennent n cessairement ce qu ils ont fait C est Piaget 1974 qui a distingu le savoir faire et la compr hension de ce qui a t r alis Selon lui un enfant peut mener bien des actions complexes sans forc ment com prendre tous les concepts que suppose cette activit Le passage du niveau du savoir faire au niveau de la compr hension se fait par la prise de conscience Il faut pour cela que les sch mes d action se transforment en notions et en op rations Piaget 19744 L utilisation des ordinateurs dans l enseignement peut suivre le m me mod le Avec Langue originale anglais Jos Armando Valente Br sil Titulaire d un doctorat Ph D du Massachusetts Institute of Technology MIT Actuellement direc teur du N cleo de Inform tica Aplicada a Educa o l Universit d tat de Campinas Sao Paulo De 1976 1979 professeur associ au MIT Membre de l American Association for Artificial Intelligence de l International Society for Technology in Education et de l Acad mie des sciences de New York A dirig la publication des ouvrages suivants O professor no ambiente Logo formac o e atuac o L enseignant dans un environnement logo formation initiale et formation en cours d e
13. l ves une exp rience enrichissante Sur l influence de Parker Kilpatrick a d clar Perspectives vol XX VII n 3 septembre 1997 William Heard Kilpatrick 505 Francis Parker fut le plus grand homme que nous ayons eu pour ce qui a t d introduire des pra tiques meilleures dans les coles du pays Je dirais qu il fit siennes les id es de Pestalozzi et qu il les am liora les enrichit et les fit avancer Il pr c da Dewey mais ce dernier proposa une th orie bien plus subtile bien mieux labor e Malgr toute sa d votion pour l enseignement et pour ses l ves Kilpatrick conservait sa passion pour les math matiques ce qui l amena retourner Johns Hopkins en 1895 Contrairement aux tudes qu il y avait faites la premi re fois cette exp rience se r v la presque en tout point d cevante Il en profita toutefois pour suivre divers cours de philo sophie autre exp rience f conde qui lui ouvrit de nouveaux domaines de recherche Avec son attachement la science la recherche et la r flexion lucide son contact avec les id es philosophiques et les modes de raisonnement allait avoir une influence directe sur sa conception de l ducation et de l enseignement L volution des id es de Kilpatrick en mati re d ducation et de philosophie Apr s avoir quitt Johns Hopkins pour la seconde fois Kilpatrick accepta en 1896 le poste de directeur l cole l mentaire Anderson de Sa
14. mais il parle trop bas pour qu on entende Soudain il se tourne et dit Maintenant on va faire ceci et le voil qui gesticule dans tous les sens cri vant et parlant en m me temps toute vitesse Et tout cela nous perturbe parce qu il ne nous regarde jamais en face c est comme s il s adressait au tableau Il parle et il parle et on a Pim pression d tre dans la lune Et a ne sert rien de poser des questions ou de lui dire Je n ai pas compris parce que a l nerve et il vous fusille du regard Lozano et Cajiao 1995 p 127 Perspectives vol XXVII n 3 septembre 1997 Graines de violence faut il incriminer l cole 495 Selon les propres paroles d un professeur Le fait d tre enseignant donne le droit de tout dire sans tre d menti m me des mensonges Lozano et Cajiao 1995 p 128 Le caract re r p titif appris par c ur de l apprentissage l absence de confrontation fructueuse avec la r alit pour enrichir les connaissances et susciter de nouvelles interrogations le caract re r barbatif de l enseignement l touffement de la cr ativit le fait de privil gier les faits bruts au d triment de l explication du contact et de Pef fort de compr hension Un autre professeur Quand ils n ont pas bien compris je r p te la m me chose jusqu ce que a soit grav dans leur esprit et apr s je v rifie en les interrogeant Lozano et Cajiao
15. suivre ses tudes le second de nous r server le droit d admission en ann e sup rieure Une ensei gnante intervient Comme les videurs des discoth ques alors R ponse du censeur Exactement Si eux le font je ne vois pas pourquoi nous nous en priverions Cajiao 1994 p 80 Graines d intol rance L intol rance est en germe dans tout change verbal comportant des connotations indi quant le refus de la diff rence l exclusion la d pr ciation de l autre la volont de blesser d agresser de marginaliser Ce type de comportement peut aboutir une conception de la soci t et des relations sociales caract ris e par l ignorance de l autre Pintol rance et le refus de l galit mais peut galement compromettre l panouissement personnel sain et quilibr Les graines de l intol rance sont pr sentes en germe dans les processus d in teraction en milieu scolaire travers la pratique p dagogique du ma tre la r sistance de l l ve son autorit et celle de l institution la d valorisation sociale de l enseignant par la communaut et les relations entre les gaux Voici quelques exemples Une fois on a sonn la fin du cours et comme je courais vers la sortie pour aller me laver les mains la prof m a trait de face de rat Je mai pas du tout appr ci Parra Sandoval et al 1992 p 203 Il semble en effet que ce qui blesse surtout les enfants ce sont les pa
16. un c t les enfants de l autre Durant ses premi res ann es d enseignement en G orgie Kilpatrick comprit qu il tait impor tant de s identifier aux l ves et de s occuper d eux Peut tre en partie cause de ce que sa m re lui avait apport comme ducatrice il pouvait bien des ann es plus tard se rap peler presque chacun de ses anciens l ves et il conserva tard dans la vie des relations pater nelles avec beaucoup d entre eux Permettre aux enfants de faire des exp riences perti nentes en rapport avec leurs int r ts intrins ques tait pour Kilpatrick plus qu un truc pour retenir leur attention ou leur faire terminer leurs devoirs C tait bien plut t Pex pression d une volont sinc re de les respecter et de les traiter comme des individus auto nomes capables de se diriger La pens e de Kilpatrick sur l ducation subit galement de bonne heure l influence de Francis Parker qui avait tudi les uvres de Pestalozzi de Herbart et de Froebel l Universit de Berlin Ayant assist en 1892 une conf rence de Parker Kilpatrick en vint consid rer celui ci comme le premier ducateur progressiste am ricain et voir en lui un pr curseur de John Dewey Directeur de l cole normale du comt de Cook Parker put aider les enseignants reconna tre la valeur de l exp rience en ducation pr occupa tion qui rejoignait la volont qu avait Kilpatrick de procurer ses
17. 20 2 578 60 23 57868 33 et Al Ahram Bookshops Opera Square LE CAIRE Al Bustan Center Bab El Look LE CAIRE EL SALVADOR Cl sicos Roxsil 4a Av Sur 2 3 SANTA TECLA t l 50 3 28 12 12 28 18 32 fax 50 3 228 12 12 MIRATS ARABES UNIS Al Mutanabbi Bookshop P O Box 71946 ABU DHABI t l 32 5920 340319 fax 9712 31 7706 Al Batra Bookshop P O Box 21235 SHARJAH t l 971 6 547225 QUATEUR Librer a FLASCO Sede Ecuador av Patria y Ulpiano P ez esquina QUITO t l 542 714 231 806 fax 593 2 566 139 ESPAGNE Mundi Prensa Libros S A Apartado 1223 Castell 37 28001 MADRID t l 91 431 33 99 fax 341 575 39 98 Ediciones Liber Apartado 17 Magdalena 8 ONDARROA Vizcaya t l 34 4 683 06 94 Libreria de la Generalitat de Catalunya Palau Moja Rambla de los Estudios 118 08002 BARCELONA t l 93 412 10 14 fax 343 412 18 54 Libreria de la Generalitat de Catalunya Gran Via de Jaume I 38 17001 GIRONA Librer a de la Generalitat de Catalunya Rambla d Arago 43 25003 LERIDA t l 34 73 28 19 30 fax 34 73 26 10 55 Libreria Internacional AEDOS Consejo de Ciento 391 08009 BARCELONA t l 93 488 34 92 Amigos de la UNESCO Pa s Vasco Alda Urquijo 62 2 izd 48011 BILBAO t l 344 427 51 59 69 fax 344 427 51 49 TATS UNIS D AM RIQUE UNIPUB 4611 F Assembly Drive LANHAM MD 20706 4391 t l toll
18. 24 de Julho n 1927 r c et n 1921 1 andar MAPUTO MYANMAR Trade Corporation No 9 550 552 Merchant Street RANGOON N PAL Sajha Prakashan Pulchowk KATHMANDU NICARAGUA Casa del Libro Librer a Universitaria UCA Apartado 69 MANAGUA t l fax 505 2 78 53 75 NIGER M Issoufou Daouda tablissements Daouda B P 11380 NIAMEY NIG RIA UNESCO Sub Regional Office 9 Bankole Oki Road Off Mobolaji Johnson Avenue Ikoyi P O Box 2823 LAGOS t l 68 30 87 68 40 37 fax 234 1 269 37 58 Obafemi Awolowo University ILE IFE The University Bookshop of Ibadan P O Box 286 IBADAN The University Bookshop of Nsukka The University Bookshop of Lagos The Ahmadu Bello University Bookshop of Zaria NORV GE Akademika A S Universitetsbokhandel P O Box 84 Blindern 0314 OsLo 3 t l 22 85 30 00 fax 228530 53 Narvesen Info Center P O Box 6125 Etterstad 06002 OsLo t l 225 7 3 300 fax 226 81 901 NOUVELLE Z LANDE GP Legislation Services 10 Mulgrove Street P O Box 12418 Thorndon WELLINGTON t l 496 56 55 fax 644 496 56 98 Librairies Housing Corporation Bldg 25 Rutland Street P O Box 5513 Wellesley Street AUCKLAND t l 09 309 5361 fax 649 30721 37 147 Hereford Street Private Bag CHRISTCHURCH t l 03 79 71 42 fax 643 7725 29 Cargill House 123 Princes Street P O Box 1104 DUNEDIN t l 03 477 82 94 fax 643 47778
19. New York The Macmillan Company 1951 Ibid p 5 Ibid p 127 Ibid p 6 Ibid p 9 Pour une tude contemporaine int ressante sur le r le de la philosophie en ducation qui rejoint un peu la position de Kilpatrick voir Tony W Johnson Discipleship or pilgrimage the edu cator s quest for philosophy Condition du disciple ou p lerinage la recherche de la philo sophie chez l ducateur Albany State University of New York Press 1995 Kilpatrick Philosophy of education Philosophie de l ducation op cit p 11 12 Pour des approches contemporaines de l ducation et de l enseignement proposant des prio rit s analogues voir Johnson op cit et Landon E Beyer Knowing and acting inquiry ideo logy and educational studies Conna tre et agir enqu te id ologie et tudes d ducation Londres Falmer Press 1988 Voir par exemple Herbert M Kliebard The struggle for the American curriculum 1893 1958 La lutte pour le programme d enseignement am ricain 1893 1958 New York Routledge Perspectives vol XX VII n 3 septembre 1997 518 27 28 29 30 31 32 33 34 35 Landon E Beyer 1986 Cleo H Cherryholmes Power and criticism poststructural investigations in educa tion Pouvoir et critique les investigations poststructurelles en ducation New York Teachers College Press 1988 Jim Garrison The new scolarship on Dewey La nouvelle recherche sur
20. Philosophie de ducation op cit p 127 George S Counts Dare the schools build a new social order L cole ose t elle b tir un nou vel ordre social New York The John Day Company 1932 p 4 5 uvres de William Heard Kilpatrick 1914 1916 1923 1925 1926 1932 1933 1935 1936 1940 1941 1947 1949 1949 1951 The Montessori system examined Examen du syst me de Montessori New York Houghton Mifflin Company Froebels kindergarten principles critically examined Examen critique des principes du jar din d enfants de Froebel New York Macmillan Source book in the philosophy of education Ouvrage de r f rence pour la philosophie de P ducation New York Macmillan Foundations of method informal talks on teaching Les fondements de la m thode conver sations informelles sur l enseignement New York Macmillan Education for a changing civilization L ducation pour une civilisation en mutation New York Macmillan Education and social crisis a proposed program ducation et crise sociale programme propos New York Liveright Inc The educational frontier La fronti re de l ducation en collaboration avec d autres Chicago Illinois University of Chicago Press A reconstructed theory of the educative process Th orie reconstruite du processus ducatif New York Bureau of Publications Teachers College Columbia University Remaking
21. Plans et structure du comportement New York Rinehart et Winston Moonen J Collis B 1992 Changing the school experiences from a Dutch technology enri ched school project Changer l cole exp riences venues d un projet n erlandais d cole technicis e Education and computing Amsterdam vol 8 p 97 102 Nikolov R 1987 Un environnement d apprentissage en informatique Th se de doctorat Universit de Sofia En bulgare Nikolov R Sendova E 1988 Can the teacher s creativity overcome limited computer resources La cr ativit des enseignants peut elle surmonter le caract re limit des ressources informa tiques Education and computing Amsterdam vol 4 p 179 184 Penkov B Sendov B 1985 The Bulgarian Academy of Sciences Research Group on Education Project BARGEP Le groupe de recherche de l Acad mie des sciences de Bulgarie sur le pro jet ducation BARGEP Chicago Illinois UCSMP Conf rence internationale sur l du cation math matique Resta P 1995 Project CIRCLE student mentors as a strategy for training and supporting teachers in the use of computer based tools for collaborative learning Le projet CIRCLE l l ve men tor comme strat gie pour former et aider les enseignants utiliser les outils informatis s pour l apprentissage en collaboration Compte rendu des travaux de CSCL 95 Universit de lIndiana Bloomington 17 20 oc
22. adapter des cir constances et des m thodes de travail nouvelles Cela signifie que deux syst mes d appui s par s doivent tre continuellement remis jour celui de travail et celui d apprentissage La m thode de l apprentissage en quipes s appuyant sur un r seau de collaboration hyperlogiciels de travail de groupe donne apparemment de bons r sultats Farraro Rogers et Geisler 1995 Les notions d apprentissage sur le tas juste temps et au bon endroit appliqu es gr ce des syst mes lectroniques d aide la performance EPSS et des syst mes informatis s de collaboration CSCS occupent une place domi nante sur le lieu de travail de m me que les nouvelles strat gies d apprentissage flexible et distance fond es sur l utilisation des technologies de l information et de la communica tion pour la formation professionnelle ou en entreprise au moyen de l Internet et d intra nets On constate depuis peu dans ce domaine que les ordinateurs en qualit de machines enseigner c dent progressivement la place des environnements informatis s de t l apprentissage en collaboration Environnements d apprentissage multim dias et hyperm dia L un des grands principes des environnements informatis s d apprentissage est celui de Pinteractivit Sims 1995 Dans la pratique l interactivit peut tre per ue comme un art car elle repose sur une vaste gamm
23. avenir Zoetermeer Minist re de l ducation Pelgrum W J 1996 Information and communication technology ICT in education worldwide Les technologies de l information et de la communication dans l ducation de par le monde Enschede Universit de Twente Pelgrum W J Plomp T 1991 The use of computers in education worldwide L emploi des ordinateurs dans l ducation de par le monde Oxford Pergamon Press dir publ 1993 The IEA study of computers in education implementation of an innovation in 21 education systems tude sur les ordinateurs dans l enseignement men e par l Association internationale pour l valuation du rendement scolaire mise en place d une innovation dans vingt et un syst mes d ducation Oxford Pergamon Press Pelgrum W J Janssen Reinen I A M Plomp T 1993 Schools teachers students and computers a cross national perspective coles enseignants l ves et ordinateurs perspective internationale La Haye Association internationale pour l valuation du rendement scolaire Simons P R J Zuylen J G G van 1995 De didaktiek van leren leren Didactique de l apprentissage de l apprentissage Tilburg Mesoconsult Tuijnman A C Brummelhuis A C A ten 1993 Predicting computer use in six systems structural models of implementation indicators Pr voir l emploi des ordinateurs dans six syst mes mod les structurels d in
24. branlables La strat gie des architectes de Papar theid tait obsc ne voire blasph matoire Ils avaient entrepris de d truire le cerveau Pesprit et l me m me de notre peuple L Afrique du Sud va souffrir encore bien des ann es des s quelles de l ducation bantoue probablement l un des mod les d intervention ducative et de structure sociale les plus pernicieux et les plus r ussis du xx si cle Son concepteur H F Verwoerd larchitecte du Grand Apartheid avait formellement d clar quaucun Noir ne devait acqu rir un niveau d instruction lui permettant de s le ver au dessus d une condition subalterne Cette doctrine coercitive s est traduite par une politique concert e d indiff rence des pouvoirs publics l gard de l ducation des Noirs d une part et d autre part par un d mant lement progressif de tout semblant d ensei gnement de qualit existant jusqu alors Les coles confessionnelles et en particulier les coles catholiques dirig es par des religieuses et des religieux entrent dans cette derni re cat gorie Dans les ann es 60 70 et 80 l tat s est peu pr occup d instruire les enfants noirs de plus en plus nombreux Quelques efforts ont toutefois t entrepris la fin des ann es 80 pour inverser cette tendance mais le mal tait fait Voici quelles sont les caract ristiques de l ducation des Noirs m me apr s deux ans de gouvernement d
25. d une grandeur permettant ais ment la discussion et la critique Aucune th orie empirique n est d finitivement tablie Aucune affirmation n est l abri de nouvelles d couvertes Depuis plusieurs ann es je rassemble et j tudie des don n es empiriques la lumi re des conclusions de la th orie des IM version 1983 Ainsi un travail sur le d veloppement chez les enfants d une th orie de Pesprit ainsi que l tude de pathologies dans lesquelles le patient perd le sens du jugement social mont fourni de nouvelles preuves de l importance et de l ind pendance de l intelligence interperson nelle En revanche la d couverte d un lien possible entre le raisonnement musical et le raisonnement spatial ma fait r fl chir sur les relations ventuelles entre des facult s consi d r es jusqu alors comme ind pendantes Je pourrais citer bien d autres exemples lim portant est que la th orie des IM soit en permanence reconceptualis e sur la base de d cou vertes de laboratoire et de terrain voir aussi mythe n 7 Mythe n La th orie des IM est incompatible avec le facteur g intelligence g n rale et avec le r le des facteurs h r ditaires et environnementaux culturels R alit n 5 La th orie des IM met en cause non pas l existence du facteur g mais sa por t e et sa valeur explicative D autre part elle reste neutre sur la question du caract re h r ditaire de certaine
26. des solutions pratiques et rentables changements positifs et n gatifs de la soci t engendr s par la pres sion de l volution technologique Politiques ducatives laboration des plans natio naux strat gies de changement au niveau institutionnel strat gies d laboration d un pro gramme d enseignement pour l avenir Coop ration internationale n cessit d une coop ration internationale pour la mise en valeur des ressources humaines r le crois sant jou par l UNESCO dans l action visant promouvoir la coop ration internationale en mati re d enseignement ouvert et de t l enseignement aupr s des partenaires concer n s Outre les s ances pl ni res et les r unions des commissions douze ateliers ont t organis s les 4 et 5 juillet 1996 sur les sujets suivants Autoroutes de l information et ducation Incidence psychop dagogique et cons quences m dicales de l application des technologies modernes de l information et de la communication L environnement logiciel vers une implication efficace Transfert des connaissances et des comp tences par l interm diaire des technologies de l information et de la communication Politiques nationales et transfert des technologies Formation individuelle distance Analyse des documents UNESCO F d ration internationale pour le traitement de l information publi s en 1994 1995 premi re partie
27. en Allemagne Les qualifications cl s montrent clairement que la diff rence qui existait entre le r le de la formation g n rale et celui de la formation professionnelle est devenue de plus en plus floue Les qualifications de base requises sont maintenant peu pr s les m mes dans les deux cas On peut donc comprendre pourquoi pour celui qui cherche un emploi les qua lifications professionnelles ont tout autant de poids et de valeur que celles qui ont t acquises dans l enseignement g n ral Cette situation implique toutefois que le secteur professionnel tienne compte de cer tains sujets qui tout en tant aussi importants n en sont pas moins diff rents Comme dans le domaine plus tendu de l enseignement g n ral il importe que en abordant et en r solvant les probl mes g n raux que posent les projets l orientation des jeunes soit le pro duit final vis Pour pr ciser mon propos je vais illustrer cette affirmation par cinq exemples Dans certains tablissements allemands d enseignement professionnel des projets ont t entrepris de 1992 1995 dans le cadre d une op ration intitul e Integration neuer Technologien in den Unterricht berufsbildener Schulen und Kollegschulen unter beson derer Ber cksichtigung der Leitidee der sozial und umuweltvertr glichen Gestaltung von Arbeit und Technik Int gration des nouvelles technologies dans les tablissements d en seignement professionnel partir de l
28. est besoin d en choisir huit et encore moins quatre vingts le juste nombre est celui qui est p dagogiquement adapt au sujet trait C est alors qu interviennent les intelligences multiples Comme je l explique dans mon livre consacr l esprit non scolaris The unschooled mind presque tous les sujets peuvent tre trait s sous diff rentes formes r cit expos logique recherche artistique exp rimentation pratique ou simulation Ces approches pluralistes doivent tre encou rag es Perspectives vol XXVII n 3 septembre 1997 Encourager la diversit en personnalisant l ducation 377 Le fait de multiplier les approches a trois effets b n fiques Tout d abord les enfants n apprenant pas tous de la m me fa on on en touche un plus grand nombre C est ce que j appelle ouvrir de multiples fen tres sur la m me pi ce D autre part les l ves se font une id e de ce qu est un sp cialiste en voyant que leur enseignant peut pr senter des connaissances sous plusieurs formes et qu eux m mes sont capables de donner plusieurs formes un m me contenu Enfin puisque la compr hension elle m me peut tre d montr e de plus d une fa on une approche pluraliste donne aux l ves la possibilit de montrer leurs propres fa ons de comprendre ainsi que les dif ficult s qu ils continuent de rencontrer sous une forme commode pour eux et acces sible aux autres Les tests et
29. information et de la communication dans tous les types d enseignement enseignement primaire secondaire et sup rieur ducation des adultes ducation professionnelle et ducation sp ciale ii il faut lancer des projets pilotes afin d exp rimenter les nouvelles conceptions de l enseignement et de l apprentissage qui font appel aux technologies de l information et de la communication ces projets por teront non seulement sur les nouvelles technologies comme support des programmes sco laires traditionnels mais aussi sur les programmes novateurs qu elles rendent possibles iii il convient d encourager la coop ration internationale pour la mise au point et la dif fusion de m thodes qui contribuent une utilisation efficace du t l enseignement iv les organismes nationaux et internationaux doivent favoriser la diffusion par des moyens appropri s des strat gies ayant fait leurs preuves et des meilleures pratiques aupr s des enseignants et des apprenants qui utilisent les technologies de l information et de la com munication tout en incitant les enseignants et les associations professionnelles qui les repr sentent s impliquer dans le processus de changement afin de donner une l gitimit accrue leur fonction et de ma triser les nouvelles technologies v les tats membres et PUNESCO doivent envisager de soutenir et de faciliter la mise en commun par les pays des techniques et des produits de la t l vis
30. l tude CompEd montre que au d but des ann es 90 l emploi des technologies de l information et de la communication se limitait essentiellement celui des ordinateurs ceux ci se substituant de mani re caract ristique des fonctions didactiques existantes Par ailleurs l int gration de la technologie dans la pratique scolaire quotidienne est un processus sur lequel influent de multiples facteurs diff rents La question est donc de savoir comment se mettre en route Nous allons essayer d y r pondre par une analyse de syst me APPROCHE SYST MIQUE Dans cette perspective nous pouvons consid rer la soci t comme l environnement de l ducation Celle ci se d finit alors comme la totalit de ses pratiques et la soci t comme le lieu o l ducation puise ses acteurs et ses ressources et auquel elle livre ses r sultats Les tablissements scolaires et les instituts de formation des ma tres sont parmi d autres des sous syst mes du syst me d ducation Un syst me tend trouver un quilibre avec son environnement organiser ses pro cessus internes et ses changes avec le milieu qui l entoure de fa on rester stable et viable Pour cela il doit faire face la complexit de ce milieu en canalisant la diversit La diver sit des besoins ducatifs de la soci t par exemple est contrebalanc e par celle que les tablissements scolaires peuvent prendre en charge Aucune cole ne peut satisfair
31. l ve se heurte toujours aux limites de ce que le programme a offrir Si un programme particulier n a pas ce que l on veut il faut acheter un autre logiciel La navigation peut occuper l l ve pendant longtemps Cependant on obtient tr s peu de r sultats sous l angle de la com pr hension et de la transformation de l information explor e en savoirs susceptibles d ap plications concr tes En ce sens je classerais le logiciel multim dia dans la cat gorie des logiciels qui certes aident l l ve acqu rir des informations mais pas comprendre ce qu il a acquis En naviguant il peut rencontrer une multitude d id es diff rentes Mais si cette information n est pas mise profit rien ne garantit qu elle contribuera renouveler sa fa on de penser sur un sujet particulier Quand l l ve met au point un projet multim dia l aide d un syst me auteur il construit une suite d informations que lui pr sentent des m dias diff rents Il doit choisir Perspectives vol XXVII n 3 septembre 1997 438 Jos Armando Valente des informations dans la litt rature ou dans un autre logiciel et peut avoir programmer des unit s sp cifiques pour qu elles puissent tre incluses dans le projet en chantier Une fois ces unit s incluses dans le projet l l ve peut y r fl chir et les corriger en am liorant la qualit la profondeur et la signification des informations que fournit son logiciel
32. ou si l on pr f re de transformer l du cation tout en la red finissant Ces nouvelles d finitions d couleront des besoins et possi bilit s d apprentissage qui appara tront dans la soci t de l information Mais il ne s agira pas d un d veloppement lin aire de l ducation actuelle Les cons quences pour l duca tion de la transformation de la soci t industrielle en une soci t de l information sont repr sent es la figure 11 Afin de faciliter cette transformation le syst me d ducation doit revoir ses relations avec la soci t prendre ses besoins au s rieux et accorder la plus grande priorit ses demandes d j mentionn es dans la premi re partie comme autant de d fis lanc s au syst me Pr parer un avenir pour l apprentissage Afin de pr parer coles et enseignants l ducation de demain les tablissements scolaires et les instituts de formation des ma tres devraient d sormais se mettre au service non plus du mode actuel d ducation mais de celui qui appara t comme l ducation de demain Ils doivent m nager des espaces et des ouvertures dans leurs programmes pour faire place cette transformation Mais ils se trouvent alors devant un dilemme car ils ne peuvent pas s abstenir compl tement de fournir l ducation actuelle des enseignants pouvant exer cer dans la situation pr sente L une des solutions possibles ce dilemme consisterait pr voir une p
33. riode de tran sition entre la situation actuelle et celle de demain o l ducation prendra sa nouvelle forme Cela suppose de stimuler et d aider la naissance de quelque chose de nouveau tandis Perspectives vol XX VII n 3 septembre 1997 Nouvelles approches de l enseignement 473 FIGURE 11 Cons quences pour l ducation des technologies de l information et de la communica tion Les technologies de l information et de la communication Les technologies de l information et de la communication renouveler conduisent i Les technologies de l information les soutiens et et de la communication on la formation red finir l ducation conduisent la transformation de la soci t de l re industrielle l re de l information conduisent diminuer les pratiques existantes que le mod le ancien continue d exister Durant cette phase l ancien doit rece voir toute l attention n cessaire sans emp cher la nouveaut de se d velopper L ancien nos tablissements scolaires et instituts de formation actuels doit tre mis au d fi de se transformer en quelque chose de nouveau mais dans le m me temps la nouveaut a besoin de stimulants et d incitation et ne doit pas tre entrav par l ancien syst me essayant de se maintenir dans le m me quilibre qu autrefois avec son environnement Cette solution exig
34. se d roule l intersection de ces quatre forces Au niveau de l organisation et de la gestion de l tablissement les apports ext rieurs au fonctionnement du processus syst me de suivi des l ves par exemple sont repr sent s par le cercle p riph rique Par cette figure nous avons voulu montrer que le processus d apprentissage r sulte la fois des conditions structurelles d coulant de l infrastructure d apprentissage des carac t ristiques personnelles des acteurs impliqu s et de l interaction de ces l ments Modifier une seule des forces motrices peut g n rer des tensions mais pas forc ment transformer Perspectives vol XXVII n 3 septembre 1997 Nouvelles approches de l enseignement 461 FIGURE 2 L infrastructure et les acteurs du processus d apprentissage infrastructure d apprentissage processus apprenant enseignant acteurs d apprentissage mat riels et infrastructure technique et am liorer substantiellement le processus d apprentissage En introduisant les techno logies de linformation et de la communication comme moyen d apprentissage on trans forme manifestement l infrastructure d apprentissage au niveau des mat riels et des dis positifs techniques Mais ce mest qu en r formant conjointement le r le des enseignants et des l ves ainsi que l organisation du contenu ducatif qu il est possible de tirer plei nement parti des moyens offerts par les technolo
35. t de l information est en pleine r alisation et n cessite que tous les acteurs impliqu s y consacrent davantage d efforts Il convient toutefois de mentionner les nombreux d fis associ s cette volution changement de l organisation du travail baisse des qualifications n cessit de donner de nouvelles qualifications aux jeunes adultes d aujourd hui ch mage exigences croissantes sur le plan de la qualit du travail et de la production accroissement de la concurrence etc Il d coule de ce qui vient d tre dit que les nouvelles technologies de l information et de la communication ont eu de multiples retomb es sur l volution g n rale de la sph re sociale On ne peut donc traiter enti rement de leurs effets en se concentrant seulement sur certains secteurs conomiques et sociaux Il faut reconna tre que l emploi croissant de ces technologies va d boucher sur des transformations des structures conomiques et sociales que nous voyons d ailleurs d ores et d j se mettre en place Elles se refl tent dans l volution des syst mes de s curit sociale de m me que dans la probl matique du lieu de travail de demain de la contribution sociale de la concurrence conomique des nouvelles possibilit s de formation et de l ave nir des nouvelles structures d organisation dans l administration le commerce et l indus trie tous les niveaux des sp cialistes travaillent l labor
36. une distribution normale de l intelligence selon une courbe en cloche On remarquera toutefois que la th orie des IM n affirme rien qui d passe le cadre de l intellect Elle n est pas ni ne pr tend tre une th orie sur la personnalit la volont la moralit l attention la motivation et autres concepts psychologiques De m me elle n est li e aucune thique ni aucun syst me de valeurs Une intelligence peut tre utili s e des fins aussi bien morales qu antisociales Le po te et dramaturge Goethe et le propagandiste nazi Goebbels poss daient tous deux une haute ma trise de la langue alle mande on ne saurait imaginer usages plus oppos s d un m me talent Mythe n 7 La th orie des IM favorise un manque de rigueur dans les programmes sco laires Commentaire Certains s imaginent que je suis favorable un programme d enseigne ment totalement libre rejetant les disciplines traditionnelles le travail assidu et les va luations r guli res Rien n est moins vrai Je d fends l enseignement des mati res classiques et j essaie pour moi comme pour les autres de fixer la barre au plus haut niveau Contrairement beaucoup de mes lecteurs je ne vois aucune incompatibilit entre l adh sion la th orie des intelligences multiples et la recherche d une ducation rigou reuse Je crois plut t qu en reconnaissant l existence de plusieurs formes d intelligence on touche davant
37. une s rie d id es et de programmes politiques Comme le dit Kilpatrick i toute conception sociopolitique bien d termin e comme la d mocratie l hitl risme le commu nisme ou le conservatisme r actionnaire voudra que le type d ducation qui lui est propre perp tue son type de vie ii chaque type bien d termin de m thode d enseignement apprentissage contri buera m me si l enseignant ne le sait pas son type de vie sociale En cons quence les per sonnels scolaires enseignants surintendants inspecteurs doivent se demander tr s s rieuse ment i quel type de conception sociale leur administration scolaire et leur enseignement tendent favoriser ii quel type de vie sociale ils devraient favoriser iii quel type d administration scolaire et de m thodes d enseignement apprentissage ils devraient adopter pour favoriser la vie sociale sou hait e Selon Kilpatrick les enseignants et autres acteurs de la vie scolaire doivent avoir une pers pective un point de vue d coulant de la philosophie quelle qu elle soit qu ils se sont Perspectives vol XXVII n 3 septembre 1997 510 Landon E Beyer forg e et qui puisse servir de base aux divers choix qu ils devront faire Quel contraste avec la conception tr s r pandue aujourd hui selon laquelle ce qui compte le plus pour les enseignants et les futurs enseignants est ce qui marche en classe formule souvent in
38. ves essentiellement par ge puis par aptitudes organisation Perspectives vol XXVII n 3 septembre 1997 448 Blagovest Sendov du programme d enseignement en mati res d coupage des mati res en doses annuelles et en niveaux successifs que les l ves doivent gravir McClintock 1992 L unit spatiale de base est la classe o le ma tre dispense un enseignement une vingtaine d l ves Les unit s temporelles de base sont l heure d activit scolaire la journ e de classe et l ann e scolaire Avec l av nement du multim dia et de l hyperm dia en r seaux le moment est venu de transformer progressivement l actuel syst me d enseignement fond sur l crit en un syst me reposant sur les technologies de l information et de la communication McClintock 1992 En attendant que cet environnement d apprentissage technicis conduise une reconfiguration p dagogique de l cole Collis 1996 Moonen et Collis 1992 les grands principes d ducation ci apr s d finis par le Groupe de recherche pourraient tre appli qu s e Le sujet de l ducation est non seulement l l ve quip d un micro ordinateur mais aussi l l ve ayant acc s aux autoroutes de l information et appartenant une com munaut mondiale d apprentissage en coop ration Le principe d int gration reposerait non sur l utilisation de manuels int gr s mais sur celle de biblioth ques lectroni
39. 69 33 King Street P O Box 857 HAMILTON t l 07 846 06 06 fax 647 846 65 66 38 42 Broadway Ave P O Box 138 PALMERSTON NORTH OUGANDA Uganda Bookshop P O Box 7145 KAMPALA PAKISTAN Mirza Book Agency 65 Shahrah Quaid E Azam P O Box 729 LAHORE 54000 t l 66839 telex 4886 ubplk UNESCO Publications Centre Regional Office for Book Development in Asia and the Pacific P O Box 2034A ISLAMABAD t l 8220 71 9 fax 9251 213959 822796 PAYS BAS Roodvelt Import b v Brouwersgracht 288 1013 HG AMSTERDAM t l 020 622 8035 fax 020 625 5493 INOR Publikaties M A de Ruyterstraat 20 a Postbus 202 7480 AE HAAKSBERGEN t l 315 427400 04 fax 315 42 72 9296 P riodiques Faxon Europe Postbus 197 1000 AD AMSTERDAM Kooyker Booksellers P O Box 24 2300 AA LEIDEN t l 071 1605 60 fax 071 1444 39 PHILIPPINES International Book Center Philippines Suite 1703 Cityland 10 Condominium Tower 1 Ayala Ave corner H V Dela Costa Ext Makati METRO MANIA t l 8179676 fax 632 8171741 POLOGNE ORPAN Import Palac Kultury 00 901 VARSOVIE Ars Polona Ruch Krakowskie Przedmiescie 7 00 068 VARSOVIE PORTUGAL Dias amp Andrade Ltda Livraria Portugal rua do Carmo 70 74 1200 LISBONNE t l 347 49 82 5 fax 351 347 02 64 adresse postale Apartado 2681 1117 LISBONNE Codex QATAR UNESCO Regional Office in the Arab States of the Gu
40. Dewey Boston Kluwer Academic 1995 Brian Patrick Hendley Dewey Russell Whitehead philosophers as educators Dewey Russell Whitehead les philosophes ducateurs Carbondale Illinois Southern Illinois University Press 1986 et Harriet K Cuffaro Experimenting with the world John Dewey and the early childhood classroom Exp rimenter le monde John Dewey et la salle de classe de la petite enfance New York Teachers College Press 1995 Kilpatrick Philosophy of education Philosophie de l ducation op cit p 14 Kilpatrick The project method La m thode des projets op cit p 325 Ibid p 322 Voir Robert N Bellah Richard R Madsen William M Sullivan Ann Swidler et Steven M Tipton Habits of the heart individualism and commitment in American life Les habitudes du c ur individualisme et engagement dans la vie am ricaine Berkeley Californie University of California Press 1985 et Steven Lukes Individualism Individualisme New York Harper et Row 1973 William H Kilpatrick Introduction the underlying philosophy of cooperative activities for community improvement Introduction la philosophie qui sous tend les activit s coop ratives pour le progr s de la communaut dans Paul R Hanna Youth serves the commu nity La jeunesse sert la communaut p 3 4 New York D Appleton Century Company 1936 Pour un examen de l incompatibilit entre l individualisme lib ral classiqu
41. L laboration de projets multim dias donne l occasion d organiser les informations de fa on coh rente de les analyser et de les critiquer Ici le cycle description ex cution r flexion et correction pr sente des traits parti culiers Le niveau de description et d ex cution n est pas le m me que dans l activit de programmation Les syst mes auteurs n exigent pas de l l ve qu il d crive tout ce qu il pense tandis qu il choisit une information particuli re ni m me qu il pr cise dans quel m dia il va pr senter cette information Le syst me auteur n enregistre pas non plus le pro cessus que l l ve suit pour cr er le projet Ainsi l ordinateur traite la suite d informations mais ne traite pas l information elle m me En ce sens l ex cution multim dia est tr s proche de celle du logiciel de traitement de texte L objet du cycle consiste faire fonctionner le projet multim dia Quant au contenu il est riche ou pauvre selon la fa on dont l ve comprend les informations qui figurent dans son logiciel L l ve peut savoir et comprendre beaucoup de choses s il a bien travaill son sujet mais il peut n avoir que tr s peu de connaissances s il se borne copier les infor mations qu il incorpore son projet tant donn que les syst mes auteurs multim dias n enregistrent pas le processus de r flexion qui accompagne l laboration du projet il faut compl ter le produit en
42. L utilisation d intelligences comme simples moyens mn motechniques Il est vrai qu on assimile plus facilement une liste si on la chante ou m me si on danse en la r citant Je n ai rien contre le fait de donner ainsi un coup de pouce la m morisation Mais uti liser de la sorte les mat riaux d une intelligence est sans grande port e Ce qui est int ressant en revanche comme on le verra plus loin c est de penser musicalement ou de recourir certains aspects structurels de la musique pour clairer des concepts tels que l volution biologique ou les cycles historiques e La confusion des intelligences avec d autres desiderata C est une habitude particuli rement r pandue dans le cas des intelligences personnelles L intelligence interper sonnelle est li e la compr hension d autrui mais elle est souvent invoqu e pour faire l apologie de l apprentissage collectif ou appliqu e aux personnes extraverties L intelligence intrapersonnelle est li e la compr hension de lui m me par Pindi vidu mais cette compr hension est souvent pr texte aux programmes de d veloppe Perspectives vol XXVII n 3 septembre 1997 376 Howard Gardner ment du respect de soi ou l apanage des solitaires et des introvertis Tout donne pen ser que ceux qui emploient ces termes d une fa on aussi confuse n ont jamais lu mes crits sur l intelligence e L valuation voire la notation directe des intelligence
43. La meilleure solution m a donc sembl de traiter ce sujet dans un contexte largi puis de discuter des actions concr tes men es en Allemagne En conclusion j attirerai latten tion sur la nature des politiques que l UNESCO pourrait proposer ses tats membres et aborderai la question de savoir quel type d changes r ciproques entreprendre et cela dans quel type de domaine pour servir au mieux les int r ts de tous Il y a dix ans encore un directeur de la soci t IBM d crivait les progr s de l infor matique en ces termes il y a quelques ann es transmettre des informations d Am rique du Nord en Europe c tait comme envoyer un gros porteur outre Atlantique 800 km l heure alors qu aujourd hui on peut transmettre le m me volume d informations plu Langue originale anglais Heinz Werner Poelchau Allemagne Titulaire d un doctorat Conseiller au Minist re des coles et de l enseignement sup rieur de Rh nanie du Nord Westphalie o il est charg de l ducation par les m dias ainsi que des nouvelles techno logies de l information et de la communication l cole et en formation permanente A travaill auparavant l Universit de Fribourg dans le domaine de la formation des enseignants et des m dias modernes Pr side la commission sur les m dias de la Conf rence permanente des ministres alle mands de l ducation et de la culture et participe actuellement l laboratio
44. Ne pas r pondre cette exigence c est semer les graines de la mar ginalit de l exclusion et de l in galit au lieu de contribuer par l ducation r soudre le probl me de la pauvret c est donc favoriser le d veloppement de la violence sociale Tout syst me d ducation incapable de s ouvrir l ensemble de la population est for c ment discriminatoire cr ateur d exclusion et d in galit Les causes de cet chec sont multiples Il y a d abord l incapacit physique d tendre le syst me ducatif l ensemble du territoire national M me si le taux de couverture s est am lior notamment au niveau de ducation de base le syst me est loin d avoir atteint tous ses objectifs cet gard comme en t moigne l enqu te nationale sur les m nages de septembre 1992 En premier lieu avant de parler de la couverture il faut rappeler les pourcentages lev s d enfants non scolaris s pour les strates de population les plus d munies par rapport celles qui ont les meilleures facilit s d acc s Dans le premier cas les quintiles 1 et 2 obtiennent respectivement des pourcentages de 21 et 14 d enfants non scolaris s alors que dans les quintiles ayant les meilleurs facilit s d acc s ce pourcentage tombe 4 Cela signifie que si l on est effectivement parvenu r aliser l objectif de la scolarit pour tous dans les couches de population les plus ais es il existe
45. Victoria 3066 t l 3 417 53 61 fax 613 419 71 54 Gray International Booksellers 3 12 Sir Thomas Mitchell Road BONDI BEACH New South Wales 2026 t l fax 61 2 30 41 16 Cartes et atlas scientifiques seulement Australian Mineral Foundation Inc 63 Conyngham Street GLENSIDE South Australia 5065 t l 618 379 0444 fax 618 379 46 34 AUTRICHE Gerold amp Co Graben 31 A 1011 VIENNE t l 55 35 01 40 fax 5124731 29 BAHRE N United Schools International P O Box 726 BAHRAIN t l 973 23 25 76 fax 973 272252 BANGLADESH Karim International G P O Box 2141 64 1 Monipuri Para Tejgaon Farmgate DHAKA 1215 t l 329705 fax 880 2 816169 BARBADE University of the West Indies Bookshop Cave Hill Campus P O Box 64 BRIDGETOWN t l 424 54 76 fax 809 425 13 27 BELGIQUE Jean De Lannoy Avenue du Roi 202 1060 BRUXELLES t l 538 51 69 53843 08 fax 5380841 B NIN Librairie Notre Dame B P 307 COTONOU BOLIVIE Los Amigos del Libro Mercado 1315 Casilla postal 4415 LA PAZ y Avenida de las Heroinas E 3011 Casilla postal 450 COCHABAMBA t l 285 17 79 fax 5912 285 25 86 59142 616 14 08 BOTSWANA Botswana Book Centre P O Box 91 GABORONE BR SIL Funda o Get lio Vargas Editora Diviso de Vendas Caixa postal 9 052 ZC 02 Praia de Botafogo 188 22253 900 RIO DE JANEIRO RJ t l 21 551 5245 fax 5521 5
46. activit s et les interactions quotidiennes la recherche du bien commun le renforcement de la communaut et une acceptation du d saccord et de la diff rence se soutiennent mutuel lement et permettent l apparition de formes nouvelles de vie et de prise de d cisions Perspectives vol XX VII n 3 septembre 1997 William Heard Kilpatrick 515 Une communaut d mocratique doit enfin permettre aux gens de concevoir des valeurs et des id es qui d finissent des possibilit s sociales nouvelles Tout aussi important il faut qu une telle communaut donne naissance des pratiques concr tes qui soient l ex pression d une vision morale non r ductible un quelconque ensemble de r alit s pr sentes mais qui ne soit pas simplement une construction id aliste Une communaut d mocratique encourage ses membres participer des discussions civiques qui exigent une action reposant sur la concertation et la collaboration au nom de la justice sociale et du changement structurel Pour Kilpatrick comme pour Dewey la connaissance tait l aboutissement d efforts humains pass s et pr sents pour trouver un accord avec les mondes o nous vivons Pour les progressistes en g n ral comme le montre la m thode des pro jets de Kilpatrick les enfants sont des personnes qui s emploient et qui devraient s em ployer activement essayer de comprendre le monde o ils vivent et dy devenir plus com p tents Ce que ne
47. aider les l ves accomplir des t ches sans comprendre ce qu ils font c est se contenter d informatiser le processus p dagogique des coles actuelles Pourtant l ordinateur peut aider les l ves apprendre construire leur savoir et comprendre ce qu ils font il op re alors une v ritable r volution du processus d appren tissage et offre l occasion de transformer les tablissements d enseignement Perspectives vol XXVII n 3 septembre 1997 Le r le des ordinateurs dans l ducation 439 L enseignement traditionnel et l informatisation des pratiques p dagogiques clas siques reposent sur la transmission de l information L enseignant ou l ordinateur sont dans ce cas d tenteurs du savoir les l ves tant par principe consid r s comme des r ci pients vides qu il faut remplir Le r sultat de cette m thode c est un l ve passif sans esprit critique dont la vision du monde est conforme ce qui lui a t transmis Cet l ve aura tr s peu de chances de survivre dans la soci t du savoir o nous allons entrer En fait tant l enseignement traditionnel que l informatisation de celui ci donnent des l ves d avance d pass s La soci t du savoir a besoin de personnalit s cr atrices capables de critiquer de penser d apprendre apprendre de travailler en groupe et de conna tre leurs possibilit s Ces individus devront avoir une vision globale des divers probl
48. c est gr ce moi Cette ann e je mai rien c d et r sultat je les ai m t s Je suis persuad que les m mes il faut les traiter la dure en marquant les distances et en s lectionnant les bons l ves a leur apprend tre dis ciplin s Cajiao 1994 p 64 Perspectives vol XXVII n 3 septembre 1997 492 Marina Camargo Abello L TOUFFEMENT DE LA NON CONVIVIALIT La non convivialit est pr sente en germe de mani re tr s subtile dans le milieu scolaire en r alit elle s inscrit dans l ordre institutionnel et plus pr cis ment dans le cadre sta tutaire des r gles du jeu qui pr sident la vie de l cole et aux changes entre les prota gonistes Les formes rigides et autoritaires d organisation et d administration font trop souvent du milieu scolaire un terrain d apprentissage de la violence et neutralisent de ce fait les dispositions hi rarchiques les formes et canaux de communication les normes r glements et r gles de convivialit et les r gles du jeu cens s harmoniser les relations inter personnelles La premi re explication au niveau de l organisation tient l inadaptation de Pins titution ducative l poque moderne son caract re pr moderne voire archa que L absence d aggiornamento li e la rigidit des structures en caract re sacro saint des sta tuts r glements et principes la r sistance au changement concernant les formes d orga n
49. ce quoi le monde ressemblera au si cle prochain Ce privil ge et cette responsabilit nous contraignent jeter un regard vers le pass et faire une lecture nouvelle des grands livres o s inscrit l histoire de lhu manit progressant vers le savoir livres dont les pages font alterner les triomphes clatants de la raison humaine avec la trag die Je pense que chacun d entre nous s merveille l id e que la plupart des pisodes de cette chronique s culaire peuvent encore susciter notre int r t passionn pour les grandes r v lations et les calamit s qui jalonnent la route sans fin que depuis des mill naires humanit parcourt la recherche de la V rit d autant plus convoi t e qu elle se d robe toujours Apprends la v rit et la v rit te rendra libre telle est la promesse qui fut faite l homme dans l un des plus anciens de ces livres Langue originale anglais Vladimir G Kinelev F d ration de Russie Ministre de l enseignement g n ral et professionnel de la F d ration de Russie Dipl m en 1968 de l Universit technique N E Bauman de Moscou Docteur s sciences techniques en 1984 Professeur en 1987 titulaire de la chaire de m canique th orique Connu pour ses recherches sur les moteurs d avion Membre de l Acad mie russe de l ducation Perspectives vol XXVII n 3 septembre 1997 396 Vladimir G Kinelev D s ses premiers pas sur le chemi
50. ce que des technologies ad quates soient introduites qui tablement et au bon rythme Il est relativement facile et tentant de continuer dispenser une ducation de qualit dans les zones urbaines bien quip es comme cela se faisait du temps de l apartheid quand le r gime tenait de plus en plus cart les communes townships o vivaient les Noirs et les zones rurales L encore la faute incombait non pas la technologie elle m me elle est culturellement neutre mais la mani re dont on l utilisait Tout programme technologique doit imp rativement tre centr sur ces probl mes ducatifs qui ne souf frent pas de compromis au lieu de privil gier davantage l lite Dans ma province notre action a plusieurs axes adopter des mod les p dagogiques orient s vers l apprenant et loigner notre sys t me d enseignement de l ducation bantoue e am liorer la qualit de nos enseignants e donner l enseignement et l apprentissage des math matiques des sciences et des technologies un r le de premier plan dans le processus ducatif g n ral e moderniser les syst mes de gestion et restructurer nos ressources humaines afin d aller dans le sens des m thodes scientifiques modernes e am liorer les ressources mat rielles et les installations dans tout le syst me d duca tion Pour atteindre chacun de ces objectifs nous nous proposons de faire un g n reux usag
51. ces deux approches sont en conflit Alors que du point de vue de la socialisation la technologie et en particulier la t l vision est per ue comme une menace pour la d mocratie et pour la formation des nouvelles g n rations elle est du point de vue du processus d apprentissage consid r e comme la solution tous les probl mes concer nant l acc s l ducation et sa qualit Ces deux fa ons de voir apparemment en oppo sition partagent pourtant le m me point de d part Et ce point consiste en la croyance que l l ment actif du processus d apprentissage et de la socialisation vient des technologies elles m mes et de leurs messages et non des points de r f rence que sont les participants lesquels peuvent transformer les messages que transmettent les technologies La reconnaissance du r le central de l apprenant et de son activit dans le processus d apprentissage a d importantes implications sur les plans politique et p dagogique Le plus vident est naturellement l utilisation des nouvelles technologies non pas comme une fin en soi mais plut t comme un l ment qui contribue au d veloppement cognitif Dans ce sens l article d Howard Gardner qui ouvre ce num ro de Perspectives avance une hypoth se sur le processus de transformation de l ducation qui retient l int r t On ne peut qu approuver Gardner pour qui il existe non pas une seule forme d intelligence et donc de d veloppement cogn
52. ces nouvelles technologies peuvent parfaitement remplir la t che d enseigner la connaissance et la compr hension puisqu elles peuvent transmettre rapidement et efficacement l information et les opinions dans le monde entier Pourtant le document principal pr sent au deuxi me Congr s international de l UNESCO sur l ducation et l informatique souligne que ces technologies et l information qu elles v hi culent sont un produit de la pens e occidentale Le contenu de cette information ne correspond donc pas forc ment aux modes de pens e traditionnels et au patrimoine culturel de tous les pays sans parler du fait qu il est essentiellement r dig en anglais Le flux d information peut donc avoir une influence n gative sur la pr servation de la culture de chaque pays La confrontation imm diate des diverses cultures peut engendrer de nouveaux malentendus qui ne se seraient pas produits en l absence des nouvelles technologies Perspectives vol XXVII n 3 septembre 1997 Technologie et coop ration internationale vues d Allemagne 421 La domination g n rale des films et des jeux vid o nord am ricains br siliens australiens et japonais sur le march mondial n a pas suscit que des r actions positives Un quota de programmes europ ens a par exemple t mis en place sur les cha nes de t l vision europ ennes afin de prot ger le patrimoine europ en de la concurrence nord am ricaine Toutefois il n
53. coliers De m me en cas d agression par des bandes de voyous ou d affrontements entre individus ou groupes au sein de l institution celle ci ne dispose pas de m canismes permettant de r soudre les conflits de ce type La r action la plus courante est donc de prendre les choses de haut ou d vacuer le probl me M me ses camarades sont d accord pour dire que Paco ne fait que ce qu il lui pla t et que quand il est mal lun comme ils disent il fait peur et mieux vaut ne pas l approcher Il para t m me qu un jour il a brandi un revolver en classe pour ran onner une gamine qui il voulait prendre ses chaussures de tennis La pauvrette a pr f r quitter le coll ge sans explication et on n a jamais pu lui faire dire ce qui s tait pass En fait Paco trouvait tout naturel de tenir sous son revolver une gamine assise son banc en pleine salle de classe Lozano et Cajiao 1995 p 97 En r sum l cole peut tre aussi le lieu d apprentissage de la soumission du r gne de la loi du plus fort des comportements arbitraires face la d sob issance de l exclusion de la diff rence de la d valorisation de la vie par ceux qui se font justice eux m mes autant de comportements qui constituent des exemples de violence C est vrai que j ai obtenu beaucoup de choses de mes l ves cette ann e Ils ont bien chang Ce ne sont plus des abrutis braillards et incontr lables Ils ont appris ob ir et
54. connaissances relevant des sciences exactes et naturelles dans les humanit s est particuli rement difficile en raison de sa nouveaut Il va sans dire qu il ne doit pas s agir d amalgamer des donn es fragmentaires et simplistes emprunt es aux diff rentes sciences exactes et naturelles Il devra s agir au contraire de cours th oriques complets de math matiques et de sciences visant fournir des l ments de r flexion rationnelle et des id es sur une vision moderne et scientifique du monde adap t e la mentalit des litt raires Ce nouveau mod le d ducation r pond selon moi aux besoins de la civilisation humaine au seuil du XXT si cle Les progr s de la d mocratie et l existence d un march libre l harmonie entre l individu et la soci t dans le respect de la nature tout cela est pos sible si l on s appuie sur une ducation large fondamentale et int grale qui puisse r pondre aux besoins qu aura l individu de changer dans toutes les sph res d activit tout au long de sa vie L l vation du niveau g n ral d instruction dans toutes les couches sociales et l limination du caract re unidimensionnel de ses principes psychologiques donneront la soci t la stabilit n cessaire instaureront la tol rance voulue entre les peuples et assu reront l individu une authentique libert de pens e et d action On verra se r aliser enfin Perspectives vol XXVII n 3 septembre 1997
55. d ducateur quand il s agit de corriger de punir ou de r soudre des probl mes de scolarit ou de discipline Mais il arrive que les parents isol s du contexte scolaire o la faute a t commise infligent leur enfant un ch timent excessivement s v re Il appara t ainsi que le recours l autorit parentale est non pas une bonne m thode p dagogique mais un instrument de violence d intimidation et de menace qui peut enclencher ou aggra ver une escalade de la violence au foyer Gustave Adolphe a bouscul en courant un autre l ve qu il n avait pas vu temps T moin de la sc ne le directeur de l cole se jette sur lui et Pempoigne brutalement en disant Tu es renvoy Tu sais pourtant qu ici c est interdit de courir Le gamin terrifi le supplie de n en rien faire Le directeur ajoute avec indiff rence Va t en et ne reviens qu avec ton p re je lui dirai pourquoi je t ai renvoy si c est a qui te fait si peur Cajiao 1994 p 133 Perspectives vol XX VII n 3 septembre 1997 Graines de violence faut il incriminer l cole 491 Le t moignage qui suit est de Rosa une institutrice Hier mon beau stylo a disparu dans ma classe Je Pai cherch par terre dans mon pupitre partout et je n ai rien trouv J ai demand aux enfants si quelqu un l avait vu Ils changeaient des regards mais personne ne voulait rien dire a m a mise tellement hors de moi que
56. d bats de la Commission I tournaient autour des tendances et des exp riences en mati re d introduction et d utilisation des nouvelles technologies dans les syst mes d ducation ceux de la Commission II autour des derniers progr s dans le domaine des nouvelles technologies appliqu es l ducation tandis que ceux de la Commission III s orientaient vers la coop ration internationale Perspectives vol XXVII n 3 septembre 1997 Introduction au dossier 393 Six grands th mes de discussion avaient t retenus pour faire cho aux pr oc cupations de tous les acteurs impliqu s dans le processus ducatif divers niveaux Apprenants outils d apprentissage r les nouveaux pour l apprenant choix nouveaux d apprentissage dans les tablissements d enseignement et en dehors Enseignants utilisation actuelle des technologies nouvelles formation initiale et continue des ma tres r les nouveaux pour les enseignants Technologies informatique enseignement assist par ordinateur et technologies ducatives traditionnelles multim dia et t l matique Probl mes sociaux conomiques et culturels r le des nouvelles technologies pour garantir l galit des chances de d veloppement des comp tences et du savoir comment les nouvelles m thodes p dagogiques en s appuyant sur les r seaux existants peuvent aider surmonter les barri res sociales conomiques et culturelles gr ce
57. de cet objectif mais aussi les programmes d en seignement instaur s par l industrie pour les personnes qui sont ses employ s tout en pour suivant leurs tudes Le programme d auto apprentissage assist par ordinateur mis au point par Siemens en partenariat avec le Minist re allemand de l ducation et celui des sciences de la recherche et de la technologie en est un exemple tr s r cent Lernen in der betrieblichen Praxis Apprendre et travailler sur le terrain est un programme d tudes ind pendant qui enseigne aux stagiaires les comp tences de base du processus d apprentissage qu ils peuvent employer dans leur travail Int gralement disponible sur CD ROM il permet l acquisition des comp tences de base dans chaque type d enseignement professionnel formateur On remarquera avec int r t qu il offre non seulement un savoir sp cifique mais d cerne galement un dipl me une fois la formation achev e avec succ s L ordinateur v rifie que l apprenti a acquis toutes les connaissances n cessaires et produit alors un dipl me attestant qu il a achev sa for mation DUCATION DISTANCE Le dernier projet illustre les multiples utilisations des nouvelles technologies de linforma tion et de la communication pour l acquisition de connaissances et de comp tences par les adultes Depuis plus de vingt cinq ans les radios et t l visions publiques les tablissements d enseignement professionnel les univ
58. de conf rences lec troniques asynchrones ou en ligne e L apprentissage par la coop ration plut t que par la comp titivit s op rerait plus facilement dans un environnement hautement interactif virtuel comprenant des sys t mes informatis s d apprentissage en coop ration e Il serait possible de travailler un projet au lieu de suivre un cours Ce travail serait men conform ment aux m thodes p dagogiques qui sont g n ralement appliqu es dans ce cas l universit et ne font leur apparition l cole que depuis peu McClintock 1992 La communication multim dia permettrait aux quipes de projet de travailler ensemble en dehors de toute contrainte spatiale ou temporelle e Les enseignants seraient plus libres dans la mesure o la mise en r seau leur permet Perspectives vol XXVII n 3 septembre 1997 Vers une sagesse universelle 449 trait de travailler ensemble d une classe l autre de mettre en commun leurs id es ou de confronter leurs exp riences Ils faciliteraient les recherches des l ves g reraient leurs processus d apprentissage et les aideraient naviguer dans un espace d infor mation mondial et partag Cet environnement d apprentissage serait fond sur un espace temps asynchrone des environnements r actifs et une reconstruction virtuelle McClintock 1992 En ajoutant aux interactions face face et synchronis es toute une gamme d interac tions asynchrone
59. de math matiques et d informatique pour les classes 8 11 Sofia Prosveta En bulgare Sendov B Filimonov R Dicheva D 1987 A system for teaching plane geometry Syst me permettant d enseigner la g om trie plane Dans Compte rendu des travaux de la deuxi me Conf rence internationale sur le th me Les enfants l ge de l information Sofia avant tirage Acad mie des sciences de Bulgarie p 215 226 Sims R 1995 Interactivity a forgotten art Interactivit un art oubli In TRO Repository of IT Research http 129 7 160 78 InTRO html Smith R 1995 What you see is what I think you see Ce que vous voyez est ce que je pense que vous voyez Compte rendu des travaux de CSCL 95 Universit de l Indiana Bloomington 17 20 octobre Spiro R et al 1992 Cognitive flexibility constructivism and hypertext random access ins truction for advanced knowledge acquisition in ill structured domains Flexibilit cognitive constructivisme et hypertexte instruction choisie au hasard pour l acquisition de connais sances avanc es dans des domaines mal structur s Dans Duffy T Jonassen D dir publ Constructivism and the technology of instruction Le constructivisme et la technologie de Pins truction Hillsdale New Jersey Erlbaum Associates Stahl G Sumner T Repenning A 1995 Internet repositories for collaborative learning sup porting both st
60. de sentiment ils d couvrent le c t arbitraire d un syst me inadapt la r alit et leurs aspirations sa volont de nivellement tout prix son inadaptation son caract re irr aliste et hyperhi rarchis LA VIOLENCE QUI NA T DE L CHEC SCOLAIRE SOURCE DE D SESPOIR La transmission de la connaissance est une mission essentielle de l cole au service de la soci t et de la modernisation du pays Aux yeux des l ves la connaissance est un trem plin qui peut leur offrir diverses possibilit s d existence et d insertion sociales L chec cet gard est source de frustration de d ception et de d sespoir qui peuvent contribuer la violence sociale Le rapport au savoir impos par l cole ne permet pas aux l ves de b tir un projet de vie cr ateur pour eux m mes et pour la collectivit d s lors qu il persiste privil gier le dogmatisme l apprentissage par c ur et autoritarisme en touffant le go t de la recherche le questionnement et l esprit critique La crise actuelle de l institution p dagogique telle que la ressentent les jeunes tient son inadaptation aux r alit s de la vie au fait qu elle ne pr pare gu re l exercice d un m tier ou l insertion sociale et enfin son caract re r barbatif La forteresse acad mique Perspectives vol XX VII n 3 septembre 1997 494 Marina Camargo Abello est un monde clos qui n a rien voir avec l environn
61. de style cognitif voir K Nogan Stylistic variation in childhood and adolescence Variation stylistique pendant l enfance et l adolescence dans P Mussen dir publ Handbook of child psychology Manuel de psychologie de Penfant vol 3 p 630 706 New York Wiley 1983 Sur les intelligences personnelles on pourra lire avec profit J Astington The child s discovery of the mind Le d couverte de l esprit par l enfant Cambridge Massachusetts Harvard University Press 1993 ainsi que A Damasio L erreur de Descartes la raison des mo tions Paris Odile Jacob 1995 Sur les liens ventuels entre intelligence musicale et intelligence spatiale voir F Rauscher G L Shaw et K N Ny Music and spatial task performance La musique et l accom plissement d un exercice spatial Nature Londres n 365 14 oct 1993 p 6447 L expos le plus complet sur le facteur g se trouve dans les travaux d Arthur Jensen voir notamment Bias in mental testing Distorsions dans les tests de l intelligence New York Free Press 1980 Pour un point de vue critique se reporter Stephen J Gould La mal mesure de l homme Paris Librairie g n rale fran aise 1986 Collection Biblio essais Sur les bases neurophysiologiques du facteur g voir Arthur Jensen en particulier Why is reaction time correlated with psychometric g Pourquoi le temps de r action est il en corr lation avec le g
62. del les consid rations esquiss es par Kilpatrick cet gard de nombreux groupes d int r ts contemporains et de personnalit s occupant des postes d autorit ont avanc telle ou telle conception de la d mocratie s inscrivant dans le cadre plus large de leur programme id ologique Aux tats Unis des secteurs puissants de la soci t affili s ce qu on a appel la restauration conservatrice et la R volution r publicaine tentent d imposer une fois de plus un programme qui caricature les courants progressistes de la pens e et de la pratique d mocratiques qu ils combattent ou refuse purement et simple ment de reconna tre leur existence Il est certain qu il existe d importantes diff rences conceptuelles et id ologiques parmi ceux qui pr conisent que l on adopte ou que l on r ac tive les pratiques les valeurs et les institutions d mocratiques Il est indispensable de com prendre ces diff rences si nous voulons formuler une conception de ce qu il est possible de faire sur le plan social dans les coles Nous avons une grande dette de reconnaissance envers Kilpatrick et d autres progressistes qui misant sur les l ves ont t parfaitement clairs sur ce point Kilpatrick montre avec beaucoup de p n tration comment les d cisions quotidiennes dans les classes rev tent une signification et une teneur politiques Ainsi qu il le met en lumi re les questions et les probl mes relatifs la
63. des ouvrages et des p riodiques de caract re ducatif scientifique ou culturel Pour tout renseignement compl mentaire veuillez vous adresser au Service des bons de l UNESCO 7 place de Fontenoy 75352 PARIS 07 SP France VIENT DE PARA TRE SEPTEMBRE 1997 STUDY ABROAD TUDES L TRANGER ESTUDIOS EN EL EXTRANJERO En trilingue anglais fran ais espagnol 30e dition 1 248 p Paris UNESCO ISBN 92 3 003401 0 dition de poche 120 FF frais de port 15 FF CD ROM 120 FF frais de port compris Offre sp ciale dition de poche CD ROM 180 FF frais de port 15 FF Il s agit d un guide international complet pour conna tre toutes les disciplines th oriques et professionnelles de l enseignement postsecondaire On y trouvera 2 908 entr es couvrant 120 pays et indiquant o et comment obtenir bourses et aides financi res les possibilit s d tudes offertes par les universit s les institutions sp cialis es et les organisations internationales Pour plus d information s adresser ditions UNESCO 1 rue Miollis 75732 Paris Cedex 15 France T l 33 1 45 68 10 00 t l copie 33 1 45 68 57 41 Internet http www unesco org publishing CORRESPONDANTS DE PERSPECTIVES ALLEMAGNE M le Professeur Wolfgang Mitter Deutsches Institut f r internationale p dagogische Forschung ARGENTINE M Daniel Filmus Facult latino am ricaine de sciences sociales FLACSO
64. des comportements individuels et collectifs dans l int r t de tous cette ma trise est interne c est une exigence de l intelligence et de la conscience incitant l individu lui m me ob ir et r pondre aux divers appels de la mora lit sociale Il s agit toujours de permettre l individualit de s exprimer aussi efficacement que possible dans toutes les relations Pour Kilpatrick une soci t d mocratique doit l vidence imposer ses citoyens un certain nombre de contraintes et d obligations Si l individualisme est go ste et gocen trique dans ses orientations l individualit en revanche doit tre appr ci e sa juste valeur notamment parce qu elle peut servir les int r ts de la critique comme du changement social Il incombe sp cialement aux ducateurs de maintenir l individualit mais de brider Pin dividualisme Ce sont leurs activit s qui feront soit progresser soit reculer les id es et la pratique d mocratiques Dans une soci t authentiquement d mocratique il est indispensable que les dirigeants et le peuple aient une philosophie claire de la vie et une philo sophie claire de l ducation Tout citoyen qui appr cie la d mocratie r fl chit beaucoup ressent les choses en profondeur et assume la responsabilit de ses actes tente alors de se faire une concep tion coh rente et d fendable de la vie et de l ducation Plus son caract re est noble et
65. en germe peut se concr tiser de quatre mani res diff rentes la violence sociale conomique politique l thique de la coexistence et de l arri ration L institution ducative cr e des v nements des relations et des situations o peuvent ger mer les graines de violence D abord au cours des processus d interaction non seulement entre les individus mais aussi vis vis du savoir et des r gles en vigueur au sein de l insti tution scolaire et ensuite comme cons quence de la gestion institutionnelle travers les modalit s d exercice du pouvoir et m canismes de r solution des conflits Certes on ne peut g n raliser ce constat l ensemble du syst me d ducation mais m me si cette violence n tait que le fait de quelques tablissements ce serait d j un grave motif de pr occupation Violence scolaire et violence sociale Les graines de la violence scolaire sont l origine de quatre formes de violence sociale 1 La violence conomique la cause fondamentale de la violence sociale est sans doute la situation de pauvret de marginalisation et d exclusion des b n fices sociaux que vit une bonne partie de la population On retrouve cette situation dans le domaine sco laire propos des possibilit s d acc s et de la qualit de l ducation L in galit sociale en mati re d acc s et de qualit de l ducation cr e des d s quilibres susceptibles de d boucher sur la v
66. enseignants du centre ont rempli des t ches d passant nette ment le cadre scolaire Ils taient non plus des sources de savoir mais plut t les entra neurs de ceux qui souhaitaient travailler par eux m mes L exp rience a prouv qu il ne faut pas se cantonner un ventail troit de bases de donn es Des mat riels doivent tre mis la disposition des autodidactes qui travaillent une t che sp cifique Afin que l enseignement soit couronn de succ s une aide qui ait un rapport avec le travail en entreprise doit aussi tre mise leur disposition des dic tionnaires de langues trang res par exemple lorsqu il s agit de pr parer la fabrication et la vente de produits l tranger Ces connexions sont indispensables si Pon veut rester fid le l objectif de la formation professionnelle savoir donner aux l ves des qualifi cations cl s g n rales Perspectives vol XX VII n 3 septembre 1997 Technologie et coop ration internationale vues d Allemagne 427 APPRENDRE APPRENDRE Le quatri me projet montre toute l importance de ces qualifications cl s et le r le de l du cation permanente Apprendre apprendre est l une des qualifications d terminantes pour Pavenir car m me un adulte doit acqu rir par lui m me de nouvelles connaissances Les nombreuses possibilit s d enseignement g n ral et professionnel offertes par les chambres de commerce et d industrie sont au service
67. enseignent et de ceux qui se pr parent enseigner Ce sont les dimensions normatives de l ducation qui diff rencient l enseignement de la plupart des autres professions M me quand leur marge de man uvre est r duite les enseignants peuvent exercer une influence sur les l ves qui leur sont confi s et sur leur avenir selon des modalit s qui t moignent au sens le plus large de la nature politique de l enseignement et de l cole Outre qu ils fournissent un service au public et par del obsession du bilan qui empoisonne actuellement le secteur priv et un sec teur n o public de plus en plus privatis les enseignants influent sur les esp rances les r ves les attitudes et les perspectives de leurs l ves et par l m me sur l avenir de la soci t o ils vivent et o vivent ces l ves Dans ce contexte l insistance avec laquelle Kilpatrick affirme que la d mocratie ne se r duit pas aux actes d un gouvernement rev t une importance d terminante Selon ses propres termes la d mocratie signifie un mode de vie un genre et une qualit de vie en commun o des principes moraux d licats soutiennent le droit de ma triser les compor tements individuels et collectifs 7 La d mocratie fournit un cadre moral et au sens large un cadre social qui ont des incidences sur les initiatives et les d cisions interpersonnelles et institutionnelles devant tre prises jour apr s jour La f
68. est procur l quipement technologique peut ne plus tre souhait e Perspectives vol XX VII n 3 septembre 1997 464 Tjeerd Plomp Alfons ten Brummelhuis et Willem J Pelgrum FIGURE 3 Les trois phases de la diffusion technologique 1 Substitution Automatisation des m thodes d instruction en vigueur 2 Transition Les m thodes commencent changer 3 Transformation M thodes d instruction totalement nouvelles Source Itzkan 1994 Le raisonnement qui sous tend cette pr sentation des phases de la diffusion tech nologique est le suivant il serait erron de croire que les nouvelles technologies vont conti nuer correspondre aux pratiques d aujourd hui ou d hier Si nous persistons les employer uniquement comme substitut des pratiques existantes les technologies de l information et de la communication ne pourront pas contribuer r soudre les probl mes actuels de l du cation Nous risquons de nous retrouver avec des moyens artificiels qui n offrent en eux m mes aucune solution aux difficult s que posent les coupes budg taires perp tuelles solu tion plus d argent la pr sence d l ves de cultures diff rentes solution plus d enseignants la mutation continuelle de l conomie solution enseignement plus pointu et le fort taux de ch mage solution tudes plus longues Il convient de souligner que dans un cadre ducatif traditionnel essentiellement orient
69. et Zuylen 1995 Il s agit de trois grands types d activit s la pr paration l instruction et l valuation S agissant d un mode traditionnel d apprentissage la plupart des activit s num r es dans le tableau 1 sont dirig es par l enseignant S agissant d un processus davantage orient vers l l ve celui ci a plus de responsabilit lors du d roulement de certaines acti vit s qui taient auparavant enti rement dirig es par le ma tre Les technologies de Pin formation et de la communication devraient faciliter la r forme du processus d appren tissage en vue d un recentrage sur l l ve Mais leur potentiel n a gu re t exploit jusqu pr sent Les processus d apprentissage fond s sur l l ve demeurent exceptionnels et les technologies de l information et de la communication ne sont g n ralement employ es que pour simplifier les dispositifs d un processus d apprentissage toujours fond sur l en seignant Les applications des technologies s vanouissent dans la routine actuelle de Pen seignement rien ne change dans la conception et l attitude des enseignants vis vis de leurs pratiques et fondamentalement rien n volue non plus dans le processus d ensei gnement et d apprentissage lui m me Pour laborer des strat gies d application des technologies de l information et de la communication qui am liorent effectivement l apprentissage et l enseignement il f
70. exercices bas s sur la performance offrent un moyen sur mesure pour mettre au jour les intelligences multiples des l ves Personnaliser l enseignement L une des raisons pour lesquelles la th orie des intelli gences multiples a attir l attention de la communaut ducative est l vidence son adh sion sans quivoque un ensemble de propositions nous sommes tous diff rents nous n avons pas tous la m me forme d esprit et l ducation est plus efficace pour la plupart des individus si elle tient compte de ces diff rences au lieu de les nier ou de les ignorer J ai toujours pens que le fondement de la perspective IM en th orie comme en pratique tait de prendre extr mement au s rieux les diff rences entre les tres humains Sur le plan th orique on admet que tous les individus ne peuvent tre valablement jaug s l aide d un talon intellectuel unique Sur un plan pratique on reconna t que toute approche p dagogique uniforme ne peut convenir qu une mino rit d l ves Lorsque je vais dans une cole IM je cherche la preuve de cette personnalisation de l enseignement autrement dit que tous ceux qui participent l uvre ducative prennent tr s au s rieux les diff rences entre individus et que les programmes les m thodes d enseignement et l valuation sont con us autant que possible en tenant compte de ces diff rences Toutes les affiches sur les IM et toutes
71. f rez jeter le cartable dans un coin et aller jouer dehors Quand je pense aux sacrifices que nous faisons pour vous Mais si vous ne voulez pas tudier ce serait beaucoup plus honn te de dire coute papa je wai pas envie d aller l cole a m ennuie je pr f re t accompagner dans les champs Dites leur la v rit et ne nous faites pas perdre de temps Je vous rappelle quand m me que l cole publique s occupe de vous gratuitement alors essayez au moins d en profiter Parra Sandoval et al 1992 p 168 Les jugements sommaires qui imposent aux l ves des tiquettes bon ou mauvais dou ou attard disciplin ou chahuteur ont une forme pernicieuse de discrimina tion C est l effet Pygmalion Penfant finit par ressembler l image qu on lui renvoie Voici deux t moignages d l ves qui t moignent d une conception p dagogique aber rante aboutissant un v ritable harc lement La prof doit souvent me houspiller parce que je ne suis pas comme les autres je salis mes cahiers alors la prof se f che elle me gronde elle me dispute elle crit des observations en marge Lozano et Cajiao 1995 p 140 Tu as fini Manuel On n attend plus que toi quelle heure vient ta m re Si elle ne vient pas je t envoie au directeur Et ne me regarde pas de travers avec ces yeux mauvais Il suffit de te regarder pour te deviner Manuel Manuel crie la ma tresse empo
72. il nous aide comprendre le r le de l ordina teur et la fa on dont il peut contribuer efficacement construire le savoir On s est servi des ordinateurs pour enseigner l informatique culture informatique et pour enseigner peu pr s n importe quelle mati re enseignement assist par ordina teur Dans le cadre de l initiation l informatique les l ves utilisent ordinateur pour apprendre la programmation les principes de l informatique et les incidences sociales de l utilisation de ordinateur Bien que la majorit des projets didactiques faisant appel aux ordinateurs visent apporter cette culture informatique ce n est certainement pas ce type d application qui nous int resse ici Dans l enseignement assist par ordinateur l l ve se sert de l ordinateur pour acqu rir des connaissances dans un domaine particulier Cependant la d marche p dago gique adopt e peut relever de deux cat gories il y a des logiciels dot s de caract ristiques qui permettent l enfant de comprendre la t che r aliser et des logiciels qui aident Pen fant faire certaines choses mais ne sont pas con us pour aider le processus de compr hension Au nombre des programmes qui facilitent la compr hension on citera les lan gages de programmation informatique et les syst mes auteurs multim dias Appartiennent l autre groupe les tutoriels les exercices pratiques le traitement de texte et l utilisation d
73. jamais offenser les autres si humbles fussent ils Il est fort possible que les rapports troits qu il entretint avec ses tudiants sa sollicitude leur gard dont nous parlerons plus loin aient t inspir s par la d licatesse qu il avait vue chez sa m re Le premier contact de William Heard Kilpatrick avec l enseignement sup rieur eut lieu en 1888 quand il s inscrivit l Universit Mercer Macon G orgie l o son p re avait fait ses tudes Toutefois il y trouva moins d inspiration que n en avait apparem ment trouv le r v rend Kilpatrick M me quand il commen a sa troisi me ann e William n avait gu re d ambition professionnelle et plus g n ralement il ne savait pas tr s bien comment orienter sa vie Bien qu il e t excell d abord dans les langues anciennes puis en math matiques il n avait pas d id e bien arr t e quant son avenir ayant renonc comme ses fr res tudier la th ologie pour devenir pasteur C est en troisi me ann e cependant qu il tomba sur un livre qui devait avoir une influence durable sur sa vie personnelle et professionnelle Perspectives vol XXVII n 3 septembre 1997 William Heard Kilpatrick 503 tant donn l id ologie marqu e par une religiosit stricte de la famille dans laquelle il avait grandi Kilpatrick n avait entendu parler de L origine des esp ces qu avec m pris comme d un livre auquel seuls des
74. je leur ai dit Si d ici cinq minutes vous n avez pas retrouv le stylo je vous fouillerai tous un par un et celui qui l a pris sera renvoy C est insens qu avec de grands l ves comme vous on soit oblig de surveiller ses affaires Lozano et Cajiao 1995 p 45 Ce dernier exemple montre que l cole ne dispose pas toujours de l arsenal de moyens qui permettraient par le dialogue l argumentation et la concertation de r soudre les diff rences d opinion les manquements la discipline et le refus de certains de s acquitter de leurs obligations explicites ou implicites R sultat on en vient au ch timent et l agres sion physique aux jugements sommaires aux r criminations imm rit es r sultats impo s s sans discussions possibles le fait que les l ves trichent et traitent les sanctions par des sus la jambe la justice pareille institution et l absence de m canismes de r glementation des relations sociales sanctions sociales Tout cela est li l affaiblissement du sentiment de la justice l cole Enfin n oublions pas qu il existe entre les l ves des changes parall les la vie sco laire que l institution ignore ou pr f re ne pas voir Les m canismes de pression le recours la force l intimidation ou au chantage pour obtenir certains avantages pr server la coh sion d un groupe ou imposer son point de vue sont des pratiques courantes chez les
75. jets conjoints d velopp s par le gouvernement ainsi que par des organisations non gou vernementales sont tr s importants Il est possible de nouer des contacts avec des entre prises de diff rents pays particuli rement dans le domaine de la formation professionnelle Il existe en Allemagne un groupe d instituts qui met au point des produits multi m dias destin s la formation professionnelle dont certains pourraient tre tr s utiles d autres pays Des changes commerciaux ainsi qu une assistance technique pour la fabri cation et l utilisation de ces produits pourraient tre mis en place Les logiciels ducatifs sont test s en Allemagne par l un de ces instituts Sur plus de quatre mille programmes dis ponibles sur le march allemand qui ont t test s moins de quatre vingts pouvaient tre Perspectives vol XX VII n 3 septembre 1997 Technologie et coop ration internationale vues d Allemagne 429 employ s utilement l tranger Les critiques et les r sultats de ces tests sont disponibles et peuvent tre communiqu s ce qui pourrait donner un lan l am lioration de ces produits La communication internationale permise par le r seau Internet devrait conduire la cr ation de forums internationaux pour traiter des exp riences r sultant de l emploi des nouvelles technologies Ils pourraient non seulement permettre la discussion au niveau des institutions et des programmes de formation mais en
76. l mo tion ou par la tradition Dans cette pens e scientifique on peut selon Bernal distinguer deux aspects diff rents le rationnel et le r aliste c est dire la capacit de prouver ce qu on avance par des arguments et en se fondant sur des donn es observables La science a parcouru depuis lors un long chemin plein de difficult s et de contra dictions Mais que nous apprend l exp rience des peuples anciens Quelle est dans tout ce qu ils nous ont l gu la part que nous ne devrons jamais oublier C est avant tout leur r f rence constante la nature leur foi dans les principes universels de la vie leur d ter mination difier leurs th ories partir de l unit organique du monde qui les entourait La science et les arts leurs yeux s allient dans un processus commun de cr ation et de construction Ainsi dans certains hymnes du Rigveda hindou les corr lations num riques de l ordre du monde pr sentent une incontestable analogie avec la musique le principe de l harmonie dans l enseignement de Pythagore et des Pythagoriciens appartient la fois la science et la musique Mais ce n est pas seulement l unit de la science et des arts qui caract rise l activit cognitive de nos anc tres Ils utiliseront diligemment leurs connaissances pour r soudre une multitude de probl mes pratiques compliqu s L observatoire du mont Ida en Asie mineure fut construit par Cl ostrate sans dou
77. l intelligence humaine Howard Gardner 369 DOSSIER LES NOUVELLES TECHNOLOGIES DE L DUCATION II Introduction au dossier Evgueni Khvilon 391 ducation et civilisation Vladimir G Kinelev 395 La p n tration des nouvelles technologies dans les pays en d veloppement h g monie culturelle ou change P A Motsoaledi 409 Nouvelles technologies de l information la coop ration internationale vue d Allemagne Heinz Werner Poelchau 419 Le r le des ordinateurs dans l ducation savoir faire et compr hension Jos Armando Valente 431 Vers une sagesse universelle l re de la num risation et de la communication Blagovest Sendov 443 Nouvelles approches de l enseignement de apprentissage et de Tjeerd Plomp Putilisation des technologies de l information Alfons ten Brummelhuis et de la communication dans ducation et Willem J Pelgrum 457 TENDANCES CAS Graines de violence faut il incriminer l cole Marina Camargo Abello 479 PROFILS D EDUCATEURS William Heard Kilpatrick 1871 1965 Landon E Beyer 501 Perspectives vol XX VII n 3 septembre 1997 Les articles sign s expriment l opinion de leurs auteurs et non pas n cessairement celle de l UNESCO BIE ou de la r daction Les appellations employ es dans Perspectives et la pr sentation des donn es qui y figurent n impliquent de la part du Secr tariat de lUNESCO aucune prise de position quant au statut juridique des pays territoires vil
78. la nature en familiarisant les gens avec la fa on dont les sciences exactes et naturelles envisagent leur monde ainsi que les probl mes de la biosph re et du monde tout entier Les hommes doivent comprendre quelle est leur place dans la nature et sur cette base r soudre les pro bl mes de l cologie et dans une perspective plus large les probl mes de la noosph re En second lieu il est indispensable de partir du postulat selon lequel l humanit est un tre social et pour parvenir une socialisation harmonieuse il est n cessaire que l individu s ins re dans son environnement culturel gr ce l tude de l histoire du droit de la cul ture de l conomie et de la philosophie Troisi mement l homme moderne vit dans un milieu satur d information si bien que l une des t ches incombant au syst me ducatif est d enseigner comment survivre dans cette situation et en tirer profit pour r aliser l ducation permanente En quatri me lieu enfin la personnalit humaine doit tre en accord avec elle m me ce qui requiert une certaine quantit de connaissances dans les domaines de la psychologie et de la physiologie ainsi qu une familiarit avec la litt rature et les arts Cette conception de l homme moderne a t exprim e avec force par la po tesse S Dvornik Supporter les peines quotidiennes ce n est rien M me si chacun g mit sous la charge Mais o trouver la force pour le plus lourd f
79. le texte Mais le fait que l ordinateur ne puisse traiter le contenu du texte constitue une d ficience majeure On n a pas la r action fiable que don nent les exercices de programmation La r action d un autre lecteur ne correspond pas n cessairement la qualit r elle du texte Sans information fiable il est beaucoup plus difficile de parvenir des niveaux plus complexes de compr hension conceptualis e LE MULTIM DIA On peut tudier les capacit s du multim dia en ducation sous deux angles diff rents l utilisation de logiciels multim dias tout pr ts et la mise au point par l l ve de projets multim dias l aide de syst mes auteurs Quand il utilise un logiciel multim dia l l ve op re une s lection parmi les options propos es dans le programme Ainsi il ne d crit pas sa mani re de penser il choisit entre plusieurs possibilit s Une fois le choix op r l ordinateur lui pr sente les informa tions disponibles et l l ve peut r fl chir sur elles Apr s cette analyse il peut passer d autres options Cette s rie de choix et le passage d un sujet l autre c est cela m me que Pon appelle naviguer dans un programme Il est vrai que les programmes multim dias deviennent tr s int ressants et tr s f conds et qu ils offrent un nombre incroyable de possibilit s Les utilisateurs peuvent naviguer parmi un large ventail de sujets tout en les approfondissant Cependant l
80. les r f rences per sonnelles ma th orie ne servent pas grand chose si l on continue traiter tous les l ves de fa on homog ne De fait que son personnel ait ou non entendu parler de la th orie des IM l cole o j aimerais envoyer mes enfants devrait avoir les caract ris tiques suivantes les diff rences entre l ves sont prises s rieusement en consid ration l ves et parents partagent l information sur ces diff rences les l ves assument gra duellement la responsabilit de leur apprentissage les contenus qu il est important de conna tre sont pr sent s sous des formes qui donnent chaque l ve le maximum de chances de les ma triser et de montrer aux autres ainsi qu eux m mes ce qu ils ont appris et compris Mise au point sur certaines id es fausses concernant la th orie des IM Au cours des quatorze ann es qui se sont coul es depuis la parution de Frames of mind j ai vu lu et entendu plusieurs centaines d interpr tations diff rentes de la th orie des intel ligences multiples et de ses applications l enseignement Jusqu pr sent j ai laiss les Perspectives vol XX VII n 3 septembre 1997 378 Howard Gardner IM suivre leur cours Ayant mis au monde cet ensemble d id es j tais enclin les lais ser faire leur chemin toutes seules Cependant la lumi re de mes propres lectures et obser vations je crois le temps venu de faire part de
81. leur faisait lire notamment Herbert Spencer et William James Tenant compte aussi de l int r t exprim par ses tudiants il largissait les lectures des ouvrages philosophiques utilisant des textes de Platon de Descartes et de Hume Pendant son enseignement Mercer Kilpatrick put en g n ral r aliser son d sir d accomplir un travail soutenu et difficile et il envisageait avec faveur l id e que ces activit s allaient consti tuer le cadre de sa vie Il tudia les crits de Nicholas Murray Butler de l Universit Columbia et il eut alors le pressentiment qu il deviendrait un jour le pr sident d une grande univer sit la fin de son ann e d enseignement Mercer Kilpatrick suivit des cours d t l Universit de Chicago L un des cours qu il suivit pendant cet t de 1898 tait donn par John Dewey Contrairement ce que l on pourrait croire Kilpatrick n eut pas une haute opinion de cet enseignement de Dewey Comme il le confia par la suite propos de ses premi res r actions Quand j coutais Dewey je le consid rais comme tr s comp tent Je l honorais et je le respectais mais je ne trouvais pas en lui le ma tre penser que je cherchais Le professeur Dewey n est pas un bon conf rencier et il ne pr pare pas toujours le terrain pour qu un nouveau venu puisse le suivre Les sentiments de Kilpatrick envers Dewey allaient bien s r voluer Apr s avoir tudi et trav
82. lev plus Pin dividu aura de chances de vouloir b tir au fil des ans une philosophie qui soit le fruit d une r flexion approfondie pour qu il sache quelles valeurs il d fend et d un examen minutieux visant d ter miner si cette philosophie est justifiable pour qu il sache quelle incidence elle peut avoir sur les valeurs d autrui Si Pon d passe le domaine des principes et des actes politiques on peut concevoir l du cation de fa on encore plus large dit Kilpatrick Tous peut tre du fait que nous sommes des humains nous avons des points de vue et des attitudes o nous agissons consciem ment ou non en fonction de perspectives particuli res Ce qui compte dans l adoption de ces perspectives ce sont les modes de raisonnement et les raisons sp cifiques avanc es qui nous aident prendre des d cisions concernant les politiques et les pratiques duca tives La question fondamentale est en l occurrence de savoir comment les enseignants et les autres doivent trancher entre diff rents points de vue et comment ils doivent laborer une base rationnelle qui permette d op rer ce choix Il existe plusieurs mani res de prendre des d cisions en mati re d ducation En pr sence de plusieurs options nous pouvons nous en remettre aux coutumes g n ralement admises ou la sagesse consacr e de notre poque Ou bien nous pouvons retenir les options qui nous sont personnellement le plus agr ables qui
83. mes cologiques et sociaux propres la soci t d aujourd hui en m me temps que des connaissances approfondies dans des domaines sp cifiques Il faut pour cela des gens qui soient attentifs aux change ments que conna t notre soci t qui en soient inform s et qui puissent constamment am liorer et corriger leurs id es et leurs actions Assur ment cette attitude nouvelle ne peut voir le jour que dans des environnements d apprentissage o les l ves peuvent faire l exp rience de ces capacit s et les d velopper Ce savoir ne saurait se transmettre il doit tre construit et d velopp par eux Cela sup pose que les coles telles que nous les connaissons aujourd hui se transforment Et cette transformation doit tre profonde il ne faut pas se limiter loin de l installer un ordi nateur pour en faire un nouvel instrument p dagogique Les ordinateurs doivent tre ins r s dans un environnement d apprentissage qui per mette de construire un savoir de comprendre ce que l l ve a fait et les capacit s qu il doit acqu rir pour pouvoir fonctionner dans la soci t du savoir L tude d une mati re par ticuli re doit tre l aboutissement d un processus de construction du savoir par l l ve gr ce la mise au point de projets o il utilise ordinateur comme source d information pour r soudre des probl mes qui ont pour lui un sens En r solvant ces probl mes l l ve peut apprendre o
84. n 3 septembre 1997 412 P A Motsoaledi des d cideurs Prenons un exemple Dans ma province on parle six langues autochtones diff rentes Or deux seulement taient parl es la t l vision que ce soit pour les nou velles les d bats le th tre etc ce qui a eu forc ment pour cons quence d loigner les gens de leur propre culture parce qu ils la d valorisaient et se d valorisaient Mais comme vous le constatez nous tenons souligner que cette situation tait due non pas la tech nologie mais une volont politique d lib r e d exclure certains groupes de la popula tion sud africaine des bienfaits que la technologie moderne peut apporter Le fait est que depuis la disparition de l apartheid la soci t sud africaine de radio t l vision a t r organis e et int gre d sormais ces communaut s exclues Il est aussi int ressant de noter que l on se sert aujourd hui de la technologie pour faire conna tre des cul tures qui taient cens es avoir disparu depuis longtemps sous le r gime colonial Cela prouve que nos cultures autochtones sont particuli rement r sistantes et donne penser que si nous n avions pas t exclus du progr s technologique ces cultures pourraient tre beaucoup plus florissantes qu elles ne le sont aujourd hui Nous craignons m me que en restant exclues de ce progr s elles ne disparaissent jamais C est pourquoi il nous semble important de veiller
85. nous Pabor dons en ayant bien conscience que notre peuple le continent africain et la communaut internationale esp rent avec ferveur que des solutions seront trouv es qui supprimeront rapidement et efficacement toute trace de ces s quelles Nous somme r solus pour cela mettre en uvre un ensemble de mesures qui ont fait leurs preuves dans d autres pays en veillant scrupuleusement respecter les particularit s du n tre L emploi des nouvel les technologies de l information est l une de celles qui retiennent toute notre attention Mais avant de d velopper ce point plus avant je tiens vous informer de la situation qui r gne en Afrique du Sud apr s quarante ans d apartheid et trois si cles de domination coloniale Langue originale anglais P A Motsoaledi Afrique du Sud Apr s avoir obtenu un dipl me de m decine en 1983 l Universit du Natal a exerc la m decine lib rale dans la Province du Nord Son militantisme politique l universit l a conduit tre lu en 1994 sous la banni re de PANC puis nomm Ministre de l ducation des arts de la culture et des sports de la Province du Nord Perspectives vol XXVII n 3 septembre 1997 410 P A Motsoaledi z Pour illustrer mon propos je d crirai la situation de P ducation dans mon pays en g n ral et dans ma province en particulier C est une histoire de mis re et d humiliation profondes de r sistance et de courage in
86. p dagogie et aux programmes scolaires recoupent les domaines politiques moraux et sociaux des mondes o nous vivons Les choix de l ducation sont souvent fonction d un ensemble de valeurs de priorit s et de perspectives qu ils contribuent en m me temps renforcer et qui ont pour effet de favo riser certains int r ts et d en entraver d autres Les enseignants font face en cons quence plusieurs probl mes difficiles et complexes quelles valeurs devraient orienter la cr ation d un type donn de climat dans les classes Quels modes d analyse quelles mani res de voir et quels genres d exp riences devrait on encourager ou d courager Quelles attitudes Perspectives vol XXVII n 3 septembre 1997 514 Landon E Beyer et quelles attentes devrait on encourager ou modifier chez les l ves Quels modes d in teraction devrait on favoriser ou emp cher en classe Quelles sont les formes de savoir qui m ritent le plus d tre perp tu es En somme il py a point pour les enseignants de neutralit possible puisque les d cisions qu ils prennent chaque jour dans les classes ou que d autres tout aussi vraisemblablement prennent en dehors des classes confortent certaines croyances et hypoth ses normatives certains id aux et certaines convictions Ces croyances et ces hypoth ses doivent comme le dit Kilpatrick faire l objet d un examen et d une analyse critiques de la part de ceux qui
87. pas ils ne permettent pas de r soudre plus facilement les probl mes Ils n offrent pas la solution sur un plateau au sens o l on pourrait attendre d un instrument ducatif qu il nous facilite existence au m me titre par exemple que les distributeurs de billets Dans l ensemble de cet article j insiste sur la compr hension parce que c est elle qui permet l l ve d tre mieux pr par affronter la soci t du savoir Toutefois il y a en faveur de la compr hension un autre argument de nature plus affective Les efforts qui ont t consentis pour cr er des environnements d apprentissage informatis s au ser vice de populations aussi diff rentes que les l ves des coles classiques Valente 1993 les l ves d tablissements d ducation sp ciale Valente 1991 les enfants des rues Valente 1995b les enseignants Valente 1996 et les ouvriers d usines rationalis es Valente para tre ont montr que lorsqu on leur donne la possibilit de comprendre ce qu ils font tous ces gens ont le sentiment de devenir plus autonomes Ils se sentent d sormais capables de produire ce qui leur semblait impossible De plus ils ont non seulement accompli quelque chose mais Pont compris Ils peuvent parler de ce qu ils ont fait et le montrer autrui C est un produit de leur esprit Dans R ussir et comprendre Piaget exprime la m me id e en parlant de direc tion vers lavenir Ce
88. principes Perspectives vol XX VII n 3 septembre 1997 452 Blagovest Sendov de l Internet dans les organisations et partant de cr er des r seaux d information insti tutionnels L tape suivante consiste adapter l interface uniforme aux besoins individuels de l apprenant en utilisant sa propre mod lisation et des agents Internet intelligents Cheong 1996 L ouverture du WWW et la possibilit qwa chaque utilisateur de cr er un document multim dia ouvrent la voie une nouvelle g n ration de syst mes informatis s d ap prentissage en coop ration CSCL et de travail en coop ration CSCW tels que ComMentor Roscheisen Mogensen et Winograd 1995 CoNote Davis et Hutchenlocher 1995 Teacher s Curriculum Assistant and Remote Exploratorium Stahl Sumner et Repenning 1995 SharedARK Smith 1995 Collaborative and Multimedia Interactive Learning Environment ou CaMILE Guzdial et al 1995 etc Les choix en mati re d ducation Bien que la plupart des tablissements d enseignement des entreprises des foyers et des organisations gouvernementales et non gouvernementales soient encore loin d tre connec t s aux autoroutes de linformation m me dans les pays d velopp s les premiers l ments de la soci t mondiale de l information se mettent en place La mani re dont cette soci t se construira d pend pour une bonne part des initiatives de l UNESCO qui a pour mission premi
89. ral des sommets inaccessibles auparavant Le r formateur Luther traducteur de la Bible exigea des autorit s louverture d coles pour l dification de la jeu nesse dans toutes les cit s et villes de l Allemagne Le c l bre p dagogue tch que Comenius crivit La grande didactique o il exprime son d sir d enseigner toutes les choses tous les hommes jetant ainsi les fondements th oriques d une ducation d mocratique de sa vocation encyclop dique et de son professionnalisme pr cieuses semences de futures Perspectives vol XXVII n 3 septembre 1997 398 Vladimir G Kinelev r coltes p dagogiques Bien plus tard le grand Denis Diderot fera avec sagesse l loge du livre et de ducation Les gens cessent de penser quand ils cessent de lire Tout cela pr parait l av nement d une re nouvelle que l on associe avant tout aux grandes figures de la pens e et de la culture europ ennes Locke Montesquieu Descartes Pascal Voltaire Diderot Rousseau etc Nous pourrions poursuivre cette num ration de noms illustres mais la contribution la plus d cisive l cole de la science moderne fut celle de Francis Bacon Dans plusieurs ouvrages remarquables il explique l id e de la Grande R surrection des Sciences qui devait selon moi jeter les bases des r volutions futures de la science de la technologie et de l information La grande saga du savoir humain contient des p
90. res ann es beaucoup ayant combattu pour repenser la vie d mo cratique les objectifs d mocratiques de l cole et la n cessit d associer ces objectifs des actions sociales et morales Les d bats sur le r le que les coles des tats Unis pourraient ventuellement jouer pour promouvoir un ordre social d mocratique sont aussi anciens que les tentatives visant cr er un syst me d ducation financ par le secteur public Depuis les propositions de Thomas Jefferson pour tablir un syst me scolaire en Virginie jusqu l appel d Horace Mann pour une r forme scolaire dans le deuxi me quart du XX si cle jusqu au rapport de la Commission nationale sur l excellence en ducation et jusqu aux r centes recom mandations du Eisenhower Leadership Group les coles am ricaines ont toujours t invi t es promouvoir une gamme d objectifs qui se voulaient d mocratiques Les d bats sur l cole et la d mocratie ont maintes reprises but sur un probl me la fois conceptuel et id ologique savoir que le sens du discours de la pratique et des valeurs d mocratiques continue subir des r visions p riodiques substantielles De fait la r forme des programmes scolaires entendait l origine clarifier ou modifier le sens de la vie d mocratique et les choix sociaux et politiques qu elle comporte Il est certain que les id es de Kilpatrick s accordent avec cette volont de changement Par
91. ressort sur les questions fondamentales touchant les valeurs notamment celle de savoir quels sont les crit res de la bont et du bien Ce sont les questions m mes dont s occupe la philosophie C est ainsi que la philosophie en g n ral et la philosophie de l ducation en particulier nous am nent non seulement examiner nos valeurs mais encore rechercher des valeurs plus ad quates qui puissent tre examin es et sinon prouv es du moins d fendues rationnellement Poursuivre la qu te acharn e de valeurs de plus en plus ad quates est ce que Kilpatrick appelle philosopher 2 Cette conception de la philosophie montre combien son r le est essentiel pour les enseignants Une philosophie globale de l ducation ne devrait pas seu lement nous aider r fl chir sur des questions et des probl mes abstraits elle devrait aussi nous aider prendre des d cisions tant sur les politiques g n rales de l ducation que sur telle ou telle pratique scolaire Ainsi comprise la philosophie se ram ne un point de vue conscient rationnellement justifiable et fournissant une orientation qui influe sur ce que les gens pensent et appr cient de m me que sur leur fa on d agir dans les situations de la vie quotidienne et dans le cadre de toutes les institutions sociales coles comprises La philosophie est ainsi associ e une s rie de conceptions et d orientations possibles et intrins quement reli e
92. riques payants la carte films la demande t l jeux lectroniques de groupe acc s g n ralis aux serveurs publics Internet nouvel les la demande t l enseignement t l achat t l banque t l billetterie etc Aujourd hui individus et organisations font face une surcharge d informations due au faible co t de production et de distribution des informations multim dias et la diversit des canaux de distribution disponibles Cette surcharge devient excessive tant donn qu il est difficile de filtrer un tel volume de donn es dont seul un petit nombre est transformable en savoir utilisable La comp titivit des individus et des organisations d pend pour une bonne part de leur capacit de transformer rapidement l information en savoir applicable qui peut tre distribu et utilis de fa on s lective pour prendre des d cisions et acqu rir des connaissances juste temps Le multim dia et l hyperm dia en r seaux offrent des possibilit s suppl mentaires de faciliter l acquisition des connais sances parce qu ils mobilisent les sens en plus grand nombre Selon des donn es r centes l tre humain retient plus de 80 des informations auxquelles il est expos s il voit entend et agit simultan ment Davis et Hutchenlocher 1995 De telles conditions pourraient tre offertes par une nouvelle g n ration d environnements d apprentissage multim dia et hyperm dia intelligents et haute
93. sentent la collecte et la saisie des donn es entre les bureaux loi gn s et le bureau central Dans une premi re phase il faudra mettre en place un syst me pour compl ter les donn es relatives au rendement annuel des coles dans les bureaux loign s Lorsqu un r seau de communication moderne aura t install information Perspectives vol XXVII n 3 septembre 1997 Les nouvelles technologies dans les pays en d veloppement 415 pourra circuler constamment dans les deux sens ce qui sera particuli rement utile pour r pondre aux exigences futures d un suivi plus rigoureux de l approvisionnement des coles de la fourniture de manuels scolaires aux tablissements loign s etc Encore une fois lors qu on est habitu la technologie cela peut para tre d risoire Mais si l on tient compte de la gabegie due au manque d informations sur le nombre de manuels n cessaires par exemple ce changement aussi sera r volutionnaire pour tous ceux qui s occupent de l du cation dans ma province Un comit gouvernemental a t mis en place pour superviser la mise en uvre de PEMIS L installation des ordinateurs dans les bureaux est en cours ainsi que leur mise en r seau gr ce des modems et au courrier lectronique Un programme de formation est en voie de finalisation et sera dispens un grand nombre de fonctionnaires D s lors toute la province participera une op ration de saisie de donn es p
94. si l on veut assurer le caract re fondamental et l int grit de l du cation il est n cessaire de parvenir d abord aux m mes objectifs dans les sciences fonda mentales elles m mes puisque la diff renciation des sciences au XX si cle a atteint un degr tel que les sp cialistes de diff rentes branches de ce qui tait auparavant une science unie Perspectives vol XXVII n 3 septembre 1997 ducation et civilisation 403 sont souvent incapables de se comprendre Depuis peu il est vrai la situation a chang et des tendances l int gration et l interdisciplinarit se sont manifest es mais la solution finale de ce probl me est encore lointaine La t che imm diate des scientifiques et des du cateurs aujourd hui est donc de d finir l int grit de chacune des sciences fondamentales puis de mettre en lumi re l int grit des sciences exactes et naturelles dans leur ensemble et de tout le corpus du savoir humain et enfin au stade suivant d laborer les l ments constitutifs d une ducation de base int gr e Chacun s accorde reconna tre qu il est urgent de passer une nouvelle conception de l ducation qui proc de d une d marche fondamentaliste cependant les moyens de r aliser cette transition exigeront d bats et compr hension Selon moi cette transition ne saurait se r duire une simple augmentation du volume des connaissances fondamentales dans chacune des sci
95. sur ce sujet j ai donc toujours soutenu que les ducateurs taient les mieux plac s pour d finir l usage qui pourrait et devrait tre fait de la th orie des IM Perspectives vol XX VII n 3 septembre 1997 Encourager la diversit en personnalisant l ducation 375 Contrairement ce qu on a pu crire ici ou l ma th orie ne comporte aucune prise de position sur la r partition en fili res l ducation des surdou s les programmes inter disciplinaires l organisation de la journ e scolaire la dur e de l ann e scolaire et autres nombreux sujets br lants de la sph re ducative Si je me suis efforc d encourager cer taines applications de la th orie des IM mes conseils se sont inspir s pour l essentiel du vieil adage chinois Que cent fleurs s panouissent Certaines exp riences m ont agr a blement surpris la mise en place par exemple d un programme d enseignement IM pour faciliter la communication entre jeunes de diff rentes cultures ou encore l applica tion des grands principes de ma th orie la biologie ou aux sciences sociales travers une pi ce de th tre crite et mise en sc ne par des l ves Pour autant je suis convaincu que s il n existe pas une bonne fa on de mener une ducation fond e sur la th orie des intelligences multiples certaines initiatives actuelles en trahissent l esprit et reposent sur un ou plusieurs mythes Je menti
96. tablissements secondaires du premier cycle quip s d ordinateurs tats Unis d Am rique Japon Pays Bas 1985 1989 1992 Toutefois en 1992 il y avait juste assez d ordinateurs dans les tablissements sco laires ordinaires pour que les classes puissent les utiliser chacune son tour figure 5 C est pourquoi cette poque l infrastructure mat rielle n tait g n ralement pas suffisante m me dans les pays industrialis s pour permettre un emploi g n ralis et intensif de l in formatique l cole Il convient de souligner le d veloppement r cent des r seaux lectroniques En 1992 l tude CompEd a relev qu aucun tablissement ou presque n avait r guli rement acc s des r seaux externes sauf aux tats Unis o 17 des tablissements secondaires du premier cycle et 12 des coles l mentaires utilisaient presque chaque semaine leurs ordinateurs pour y acc der Pelgrum Janssen Reinen et Plomp 1993 p 17 FIGURE 5 Nombre moyen d ordinateurs dans les tablissements secondaires du premier cycle O tats Unis d Am rique E Japon M Autriche Pays Bas 1989 1989 Perspectives vol XXVII n 3 septembre 1997 468 Tieerd Plomp Alfons ten Brummelhuis et Willem J Pelgrum FIGURE 6 Pourcentage d tablissements secondaires du premier cycle d pourvus de logiciels Autriche Japon Pays Bas tats Unis d Am rique En 1989 le manque de logiciels con
97. une erreur ponctuelle interve nant dans des circonstances bien d finies d clenche une r action r pressive qui implique la totalit de la personnalit bien au del d un seul acte et sans possibilit de justifi cation Ainsi ne pas faire un travail pr cis est signe de fain antise ne pas ranger son pupitre signifie tre d sordonn non pas en cette occasion pr cise mais d une mani re totale et irr vocable Voici quelques t moignages Philippe un gamin de cinqui me ann e arrive l infirmerie tout p le les yeux cern s et avec un douloureux mal de t te R flexions de certains professeurs sur son passage En voil un qui a trouv le moyen d chapper l interrogation C est trop commode comme pr texte pour sortir de classe Ne faites pas attention c est un tire au flanc Reina et al 1991 p 57 Une fillette qui avait enfil sa blouse d uniforme par dessus son tablier parce qu elle avait froid s entend interpeller par l un des professeurs du haut de l escalier Tu es idiote ou quoi Retire moi cette blouse imm diatement Cajiao 1994 p 155 Les interventions antip dagogiques Par exemple signaler les fautes d une mani re n gative et non constructive comme si commettre une erreur tait un crime et non pas un acte s inscrivant dans le processus normal d apprentissage de perfectionnement ridiculiser quelqu un face ses pairs pour des difficult
98. vers l enseignant le professeur est enti rement responsable de l organisation de la plupart des activit s d apprentissage Son r le se transformera in luctablement si l l ve est plus activement impliqu dans son propre processus d apprentissage et si les techno logies de l information et de la communication servent tayer un nombre croissant d ac tivit s d apprentissage Si Pon ignore l ampleur exacte de cette mutation et le temps qu elle va prendre on sait en revanche vers quel avenir on s oriente l l ve va devenir davantage responsable de l organisation de son propre processus d apprentissage Autrement dit il faut un nouvel Perspectives vol XXVII n 3 septembre 1997 Nouvelles approches de l enseignement 465 quilibre entre les dispositifs orient s vers l l ve et ceux qui le sont vers lenseignant si l on veut que l ducation rel ve les d fis pos s par la soci t de l information Dans ce contexte il convient de se demander dans quelle mesure nos syst mes d en seignement actuels voluent d j dans cette direction et si l emploi des technologies de Pin formation et de la communication a atteint la phase de transition O en sommes nous au d but des ann es 90 Apr s avoir trait dans notre premi re partie de l orientation future de l ducation et les possibilit s offertes par les technologies de l information et de la communication pour faci liter cette ori
99. voie d la boration par un compte rendu d crivant une partie de ce processus Par exemple par un journal de bord qui rapporte ce qui a t fait ce qui a t pass en revue avant le choix des unit s ou ce qui a t pens des unit s ou des strat gies lorsqu on a organis information dans le sens qui ressort du projet final Ce compte rendu est tabli s par ment et ajoute tr s peu l laboration proprement dite du projet multim dia Toutefois le syst me auteur peut tre dot d un dispositif qui aide l l ve d crire le processus de construction Il ressort de l tude de ces diff rentes utilisations de l ordinateur que pour pouvoir laborer un savoir et pour comprendre ce que l on fait il faut que les logiciels aient cer taines caract ristiques qui facilitent la description la r flexion et la correction Les lan gages de programmation semblent tre dot s de la plupart de ces caract ristiques Avec les autres didacticiels comme les tutoriels et les logiciels de traitement de texte et avec l utili sation et la construction de projets multim dias l ordinateur ne traite pas le processus de r flexion de l l ve et la r action de l ordinateur n aide donc pas celui ci comprendre ce qu il a fait Ces observations ont plusieurs cons quences en ce qui concerne les poli tiques d application de l ordinateur l ducation Transformer l ducation Utiliser les ordinateurs pour
100. 1995 p 73 Autre son de cloche cette r action d un l ve Pour moi c est un supplice de rester tout ce temps assis au milieu des autres Je n aime pas apprendre par c ur c est toujours sur moi que a tombe et je suis nul d ailleurs ce qu on nous apprend c est des b tises et si c est pour dormir au fond de la classe autant rester chez soi Alzate 1995 p 170 Le caract re inepte de l enseignement est ressenti par les l ves mais aussi par les ensei gnants en juger par ces trois t moignages Tout ce qui int resse les profs c est de d biter le manuel et a leur est gal qu on suive ou pas Ils voudraient qu on apprenne tout par c ur c est a l id e qu ils se font de l enseignement Camargo Abello 1994 p 56 Je ne r ussis pas l cole parce que l enseignement est vieillot Il faudrait moderniser tout revoir les programmes la mani re dont on apprend Il y a des cours qui ne servent rien et qu il fau drait remplacer par d autres plus utiles Camargo Abello 1994 p 421 Souvent on t oblige lire un texte sans commentaires et si tu demandes une explication tu te fais engueuler on te r pond que tu es suffisamment grand pour comprendre tout seul Alzate 1995 p 173 En fait l cole espace privil gi de la d mocratie et qui devrait tre le milieu naturel du raisonnement et de argumentation voit son projet sap par l omnipr sence d u
101. 3 26 73 fax 021 943 36 05 Europa Verlag R mistrasse 5 CH 8024 Z RICH t l 261 16 29 Librairie des Nations Unies vente sur place seulement Palais des Nations CH 1211 GEN VE 10 t l 7400921 fax 9170027 P riodiques Naville S A 7 rue L vrier CH 1201 GEN VE SURINAME Suriname National Commission for UNESCO P O Box 3017 PARAMARIBO t l 597 618 65 46 18 71 fax 597 49 50 83 attn UNESCO Nat Com THA LANDE UNESCO Principal Regional Office in Asia and the Pacific PROAP Prakanong Post Office Box 967 BANGKOK 10110 t l 391 08 80 fax 662 391 08 66 Suksapan Panit Mansion 9 Rajdamnern Avenue BANGKOK 14 t l 281 65 53 2827822 fax 662 281 49 47 Nibondh amp Co Ltd 40 42 Charoen Krung Road Siyaeg Phaya Sri P O Box 402 BANGKOK G P O t l 221 26 11 fax 224 68 89 Suksit Siam Company 113 115 Fuang Nakhon Road opp Wat Rajbopith BANGKOK 10200 fax 662 222 51 88 TOGO Les Nouvelles ditions Africaines NEA 239 boulevard du 13 Janvier B P 4862 LOM TRINIT ET TOBAGO Trinidad and Tobago National Commission for UNESCO Ministry of Education 8 Elizabeth Street St Clair PORT OF SPAIN t l fax 1809 622 09 39 TUNISIE Dar el Maaref Route de Tunis km 131 B P 215 Sousse RC 5922 t l 216 35 62 35 fax 216 35 65 30 3 TURQUIE Haset Kitapevi A S Istikl l Caddesi No 469 Posta Kutusu 219 Beyoglu ISTAN
102. 5 27 98 fax 57 1 310 75 85 COMORES Librairie Masiwa 4 rue Ahmed Djoumoi B P 124 MORONI CONGO Commission nationale congolaise pour l UNESCO B P 493 BRAZZAVILLE Librairie Raoul B P 160 BRAZZAVILLE COR E R PUBLIQUE DE Korean National Commission for UNESCO P O Box Central 64 S OUL t l 776 39 50 47 54 fax 822 568 74 54 librairie Sung Won Building 10th Floor 141 SamSung Dong KangNam Ku 135 090 S OUL COSTA RICA Distribuciones dei LTDA Apartado postal 447 2070 Sabanilla SAN JOS t l 25 37 13 fax 50 6 253 15 41 C TE D IVOIRE Librairie des ditions UNESCO Commission nationale ivoirienne pour l UNESCO 01 B P V 297 ABIDJAN 01 Centre d dition et de diffusion africaines CEDA B P 541 ABIDJAN 04 Plateau Presses universitaires et scolaires d Afrique PUSAF 1 rue du Docteur Marchand ABIDJAN Plateau 08 adresse postale B P 177 Abidjan 08 t l 255 41 12 71 fax att Ciss Daniel Amara 255 44 98 58 CROATIE Mladost Ilica 30 11 ZAGREB CUBA Ediciones Cubanas O Reilly n 407 LA HABANA DANEMARK Munksgaard Book and Subscription Service P O Box 2148 DK 1016 K BENHAVN K t l 33 12 85 70 fax 33 1293 87 GYPTE UNESCO Publications Centre 1 Talaat Harb Street CAIRO fax 202 39225 66 Al Ahram Distribution Agency Marketing Dept Al Ahram New Building Galaa Street CAIRO t l 578 60 69 fax
103. 517801 Livraria Nobel S A Divisao Biblioteca R Maria Antonia 108 01222 010 S o PAULO SP t l 257 21 44 876 28 22 fax 55 11 25721 44 876 69 88 BULGARIE Hemus Kantora Literatura Boulevard Rousky 6 SOFIJA BURKINA FASO SOCIFA 01 B P 1177 OUAGADOUGOU CAMEROUN Commission nationale de la R publique du Cameroun pour l UNESCO B P 1600 YAOUND Librairie des ditions Cl B P 1501 YAOUND CANADA dition Renouf Lt e 1294 rue Algoma OTTAWA Ont K1B 3W8 t l 613 741 4333 fax 613 741 5439 Librairies 71 1 2 Sparks Street OTTAWA et 12 Adelaide Street West TORONTO Bureau de ventes C P 291 MONTR AL P Q H9H 4KO t l fax 514 624 5314 CAP VERT Instituto Caboverdiano do Livro Caixa postal 158 PRAIA CHILI Editorial Universitaria S A Departamento de Importaciones Maria Luisa Santander 0447 Casilla postal 10220 SANTIAGO fax 562 209 94 55 204 90 58 CHINE China National Publications Import and Export Corporation 16 Gongti E Road Chaoyang District P O Box 88 BEIJING 100704 t l 01 506 6688 fax 861 506 3101 CHYPRE MAM Archbishop Makarios 3rd Avenue P O Box 1722 NICOSIA COLOMBIE ICYT informaci n Cient fica y T cnica Ave 15 n 104 30 Oficina 605 Apartado a reo 47813 BOGOTA t l 226 94 80 fax 571 226 92 93 Infoenlace Ltda Carrera 6 n 51 21 Apartado 34270 BOGOTA D C t l 57 1 28
104. 7 via Bartolini 29 20155 MILAN FAO Bookshop via delle Terme di Caracalla 00100 ROME t l 579746 08 fax 57826 10 ILO Bookshop Corso Unit d Italia 125 10127 TURIN t l 011 69 361 fax 011 63 88 42 JAMA QUE University of the West Indies Bookshop Mona KINGSTON 7 t l 809 927 16 60 9 ext 2269 et 2325 fax 809 99740 32 JAPON Eastern Book Service Inc 3 13 Hongo 3 chome Bunkyo ku TOKYO 113 t l 03 3818 0861 fax 03 3818 0864 JORDANIE Jordan Distribution Agency P O Box 375 AMMAN t l 6301 91 fax 9626 63 51 52 Jordan Book Centre Co Ltd P O Box 301 Al Jubeiha AMMAN t l 67 68 82 60 68 82 fax 9626 6020 16 KENYA Africa Book Services Ltd Quran House Mfangano Street P O Box 45245 NAIROBI Inter Africa Book Distributors Ltd Kencom House 1st Floor Moi Avenue P O Box 73580 NAIROBI KOWE T The Kuwait Bookshop Co Ltd Al Muthanna Complex Fahed El Salem Street P O Box 2942 Safat 13030 KUWEIT t l 965 242 4266 24246 87 fax 965 24205 58 LESOTHO Mazenod Book Centre P O Box 39 Mazenod 160 LIBAN Librairies Antoine A Naufal et Fr res B P 656 BEYROUTH LIB RIA National Bookstore Mechlin and Carey Streets P O Box 590 MONROVIA Cole amp Yancy Bookshops Ltd P O Box 286 MONROVIA LUXEMBOURG Librairies Paul Bruck 22 Grand Rue LUXEMBOURG P riodiques Messageries Paul Kraus B P 1022 LUXEMBO
105. 91 p 62 63 Rebellion de l l ve face l autorit du ma tre Certains jeunes r sistent et se rebellent contre l autorit du ma tre allant jusqu l insulter et l agresser Nous connaissons tous ces adolescents qui rejettent l autorit ne lui accordent aucun cr dit ou refusent les marques jug es arbitraires de ob issance et du respect Cette r action s exprime sous forme d in sultes de grossi ret s et de propos violents cyniques ou m prisants qui ne font qu enve nimer les choses Voici quelques pisodes r v lateurs Un l ve de troisi me ann e a obtenu une note de 2 5 en sciences naturelles et cela donne le dialogue suivant avec l examinateur Combien vaut chaque bonne r ponse Un point Alors j estime que j aurais d avoir 3 Le professeur bon bougre va chercher la copie de l l ve la relit et d clare La deuxi me r ponse vaut tout juste la moyenne c est dire un demi point L l ve m content s indigne et d clare La v rit c est que vous ne savez m me pas noter et il ajoute en larmes Vous ne pouvez pas me sentir fils de pute Quoi Ose un peu r p ter Fils de pute Fils de pute Sortez imm diatement de la classe Non je ne sortirai pas Si vous ne voulez pas sortir c est moi qui vous y obligerai Essaie un peu Le ma tre s approche le saisit par le bras et le force sor
106. BUL URUGUAY Ediciones Trecho S A Av Italia 2937 MONTEVIDEO et Maldonado 1090 MONTEVIDEO t l 598 2 98 38 08 fax 598 2 90 59 83 Livres et cartes scientifiques seulement Librer a T cnica Uruguaya Colonia n 1543 piso 7 oficina 702 Casilla de Correos 1518 MONTEVIDEO VENEZUELA Oficina de la UNESCO en Caracas Av Los Chorros Cruce c Acueducto Edificio Asovincar Altos de Sebuc n CARACAS t l 582 286 21 56 fax 582 286 03 26 Libreria del Este Av Francisco de Miranda 52 Edificio Galip n Apartado 60337 CARACAS 1060 A Editorial Ateneo de Caracas Apartado 662 CARACAS 10010 Fundaci n Kuai Mare del Libro Venezolano Calle Hipica con Avenida La Guairita Edificio Kuai Mare Las Mercedes CARACAS t l 582 92 05 46 919401 fax 582 9265 34 YOUGOSLAVIE Nolit Terazije 13 VIILI 11000 BEOGRAD ZA RE SOCEDI Soci t d tudes et d dition 3440 avenue du Ring Joli Parc B P 165 69 KINSHASA ZAMBIE National Educational Distribution Co of Zambia Ltd P O Box 2664 LUSAKA ZIMBABWE Textbook Sales Pvt Ltd 67 Union Avenue Harare Grassroots Books Pvt Ltd Box A267 HARARE Une liste compl te des agents de vente dans tous les pays peut tre obtenue en crivant aux ditions UNESCO Service de la promotion et des ventes 7 place de Fontenoy 75352 PARIS 07 SP FRANCE Bons de livres de l UNESCO Utiliser les bons de l UNESCO pour acheter
107. DERABAD 500 029 AP t l 23 2138 fax 91 40 240393 et The Bookpoint India Limited Kamani Marg Ballard Estate BOMBAY 400038 Maharashtra t l 261 1972 INDON SIE PT Bhratara Niaga Media Jalan Oto Iskandardinata 11 29 JAKARTA 13340 t l fax 6221 81 91 858 Indira P T P O Box 181 Jl Dr Sam Ratulangi 37 JAKARTA PUSAT t l fax 6221 6297742 IRAN R PUBLIQUE ISLAMIQUE D Iranian Nationai Commission for UNESCO Shahid Eslamieh Bldg 1188 Enghelab Avenue P O Box 11365 4498 T H RAN 13158 t l 9821 640 83 55 fax 9821 646 83 67 IRLANDE TDC Publishers 28 Hardwicke Street DUBLIN 1 t l 7448 35 726221 fax 74 8416 Educational Company of Ireland Ltd P O Box 43A Walkinstown DUBLIN 12 ISLANDE Bokabud Mals amp Menningar Laugavegi 18 101 REYKJAVIK t l 354 1 242 42 fax 354 1 623523 ISRA L Steimatzky Ltd 11 Hakishon Street P O Box 1444 BNEI BRAK 51114 t l 9723 57945 79 fax 9723 57945 67 R O Y International 31 Habarzel Street 3rd floor Ramat Hayal TEL Aviv 69710 adresse postale P O Box 13056 TEL Aviv 61130 t l 9723 49 78 02 fax 9723 49 78 12 TERRITOIRES ET PAYS VOISINS INDEX Information Services P O B 19502 J RUSALEM t l 972 2 2712 19 fax 972 2 2716 34 ITALIE LICOSA Libreria Commissionaria Sansoni S p A via Duca di Calabria 1 1 50125 FLORENCE t l 055 645415 fax 055 6412 5
108. ENT ET GRENADINES Young Workers Creative Organization Blue Caribbean Building 2nd Floor Room 12 KINGSTOWN S N GAL UNESCO Bureau r gional pour l Afrique BREDA 12 avenue Roume B P 3311 DAKAR t l 22 50 82 et 22 46 14 fax 23 83 93 Librairie Clairafrique B P 2005 DAKAR SEYCHELLES National Bookshop P O Box 48 MAH SINGAPOUR Chopmen Publishers 865 Mountbatten Road No 05 28 29 Katong Shopping Centre SINGAPOUR 1543 fax 65 344 01 80 Select Books Pte Ltd 19 Tanglin Road No 3 15 Tanglin Shopping Centre SINGAPOUR 1024 t l 7321515 fax 65 7360855 SLOVAQUIE Alfa Verlag Hurbanovo nam 6 893 31 BRATISLAVA SLOV NIE Cancarjeva Zalozba Kopitarjeva 2 P O Box 201 IV 61001 LJUBLJANA SOMALIE Modern Book Shop and General P O Box 951 MOGADISCIO SRI LANKA Lake House Bookshop 100 Sir Chittampalam Gardiner Mawata P O Box 244 COLOMBO 2 fax 94 1 4321 04 SU DE Fritzes Information Center and Bookshop Regeringsgatan 12 STOCKHOLM adresse postale Fritzes Customer Service S 106 47 STOCKHOLM t l 468 690 90 90 fax 468 205021 P riodiques Wennergren Williams Informations Service Box 1305 S 171 25 SOLNA t l 468 705 97 50 fax 468 270071 Tidskriftscentralen Subscription Services Norrtullsgatan 15 S 102 32 STOCKHOLM t l 468 3120 90 fax 468 30 13 35 SUISSE ADECO Case postale 465 CH 1211 GEN VE 19 t l 021 94
109. H NES t l 03 322 21 60 03 325 5321 03 323 25 45 Commission nationale hell nique pour l UNESCO 3 rue Akadimias ATH NES John Mihalopoulos amp Son S A 75 Hermou Street P O Box 73 THESSALONIQUE t l 031 27 96 95 et 031 26 37 86 fax 031 26 85 62 GUATEMALA Comisi n Guatemalteca de Cooperaci n con la UNESCO 3 a avenida 10 29 zona 1 Apartado postal 2630 GUATEMALA GUIN E Commission nationale guin enne pour PUNESCO B P 964 CONAKRY GUIN E BISSAU Instituto Nacional do Livro e do Disco Conselho Nacional da Cultura Avenida Domingos Ramos n 10 A B P 104 BISSAU HA TI Librairie La Pl iade 83 rue des Miracles B P 116 PORT AU PRINCE HONDURAS Librer a Navarro 2 a avenida n 201 Comayag ela TEGUCIGALPA Librer a Guaymuras Avenida Cervantes TEGUCIGALPA t l 22 41 40 fax 504 38 45 78 HONG KONG Swindon Book Co 13 15 Lock Road KOWLOON t l 366 80 01 367 87 89 fax 852 7394975 HONGRIE Librorade KFT Pesti UT 237 BUDAPEST INDE UNESCO Regional Office 8 Poorvi Marg Vasant Vihar NEW DELHI 110057 t l 91 11 677310 676308 fax 91 11 6873351 Oxford Book amp Stationery Co Scindia House NEW DELHI 110001 t l 91 11 331 58 96 331 5308 fax 91 11 33226 39 UBS Publishers Distributors Ltd 5 Ansari Road P O Box 7015 NEw DELHI 110002 fax 91 11 327 6593 The Bookpoint India Limited 3 6 272 Himayatnagar HY
110. Heinz Werner Poelchau la coop ration internationale vue d Allemagne Le r le des ordinateurs dans l ducation savoir faire et compr hension Jos Armando Valente Vers une sagesse universelle l re de la num risation et de la communication Blagovest Sendov Nouvelles approches de l enseignement de l apprentissage et de l utilisation des Tjeerd Plomp technologies de l information et de Alfons ten Brummelhuis la communication dans l ducation et Willem Pelgrum TENDANCES CAS Graines de violence faut il incriminer P cole Marina Camargo Abello PROFILS D DUCATEURS William Heard Kilpatrick 1871 1965 Landon E Beyer ISSN 0304 3045 Vol XXVII n 3 septembre 1997
111. I n 3 septembre 1997 428 Heinz Werner Poelchau La coop ration internationale Ces exemples montrent clairement que l Allemagne poss de une exp rience tendue de l application des nouvelles technologies l enseignement g n ral et professionnel C est pourquoi je souhaiterais proposer ici quelques possibilit s de travail commun sur le plan international L change r ciproque d informations et de ressources est un point qu il me semble important de mentionner Il peut se faire par voie informatique ou par le truchement plus traditionnel des documents sur papier Il faut faire en sorte que les ressources changer ne soient pas seulement profitables une culture mais soient aussi adapt es aux besoins et la situation des pays partenaires C est de cette fa on que de nouveaux partenariats peuvent tre nou s Les nouvelles technologies tant un domaine de concurrence inter nationale le risque existe que toutes les informations ne soient pas mises disposition Un tel proc d est particuli rement inad quat et in quitable en mati re d ducation Les pays les moins d velopp s doivent recevoir un soutien particuli rement large pour tre en mesure de ma triser les probl mes de Pavenir Il convient d exhorter les pays industriels appor ter cette aide dans la mesure de leurs possibilit s Fixer des objectifs clairs chercher les atteindre accro t la possibilit d entretenir des changes
112. II n 3 septembre 1997 394 Evgueni Khvilon fa on dont les gens organisent leur vie communiquent entre eux et participent aux acti vit s socio conomiques Elles sont devenues un outil d terminant des strat gies et des politiques de d veloppement de tous les pays Des universit s de par le monde ont mis au point des programmes d introduction de nouvelles technologies visant accro tre l efficacit du processus d enseignement et d ap prentissage largir les possibilit s de t l enseignement et donner plus de temps aux l ves ou tudiants pour s instruire par eux m mes Les universit s ont vocation faire progresser les connaissances en menant des recherches dans ce domaine et en proc dant des travaux exp rimentaux sur l application des nouvelles technologies elles aussi de nous mettre en garde contre les risques de tout exc s En guise de conclusion je souhaiterais mentionner quelques unes des recomman dations adopt es par les participants qui illustrent le mieux les pr occupations mon diales actuelles et soulignent comment l UNESCO d autres institutions sp cialis es des Nations Unies ainsi que les organisations intergouvernementales et non gouvernementales doivent intervenir pour r pondre ces pr occupations i il est n cessaire de diffuser via l Internet et d autres canaux appropri s des tudes de cas et des recherches de qualit sur l utilisation des technologies de l
113. Par ailleurs la crise de l enseignement est directement li e aux modalit s de transfert du savoir au sein de l institution e Cest un instrument de ch timent et de r pression en vertu duquel l l ve est tenu de r aliser certaines t ches sanctionn es par des processus d valuation ou encore d ap prendre par c ur avec pour objectif la soumission l attention et l ordre T moignage d un ma tre Moi je les oblige tout apprendre par c ur Je leur donne beaucoup de devoirs surtout en fin de semaine pour qu ils puissent travailler la maison et le lundi r citation ce qui les oblige tudier au lieu de jouer et de chahuter Celui qui n a pas suffisamment travaill je le colle pen dant les r cr ations ou en fin de journ e Une autre punition efficace c est de les priver d du cation physique car c est ce qui les int resse avant tout jouer et se d penser Cajiao 1994 p 83 e La connaissance est transmise de mani re verticale et autoritaire en ignorant les pos sibilit s d explication et de compr hension de l l ve l id e tant que le ma tre sait tout et que l l ve doit tout ingurgiter sans r fl chir en acceptant comme une v rit r v l e le point de vue du ma tre On supprime ainsi toute possibilit de d couverte de la part de l ve qui n a pas le droit au doute ce qui tue la cr ativit T moignage d un l ve Le professeur dit On va faire ceci
114. ROCESSUS D APPRENTISSAGE Adapter l ducation aux besoins de la soci t de demain la soci t de l information suppose que l cole donne aux apprenants la capacit de s employer continuellement s instruire tout au long de la vie Pour stimuler et soutenir cet apprentissage continu il faut imaginer des formules didactiques qui montrent aux apprenants comment devenir en quelque sorte les architectes de leur propre processus d apprentissage Ceux ci doivent par ticiper davantage l organisation de ce processus Cela tant l acquisition des connais sances exige toujours que l apprenant soit soutenu il faut que le contenu des programmes soit bien adapt que les activit s d apprentissage soient organis es par l enseignant et que les mat riels et l infrastructure technique soient ad quats Tout laisse penser que les tech nologies de l information et de la communication ont le pouvoir de faciliter cet appren tissage l pr parant ainsi l l ve la soci t de l information Pour mettre en lumi re l emploi des technologies de l information et de la commu nication au sein de l infrastructure d apprentissage et leur impact sur le r le des acteurs du processus d apprentissage enseignant et apprenant analysons avec plus de pr cision les caract ristiques de ce processus Le tableau 1 pr sente une vue d ensemble des diff rentes activit s que l on peut distinguer dans le processus Simons
115. Reinen 1996 par exemple ont montr la complexit des interactions entre les facteurs influant sur int gration de ordinateur dans les programmes scolaires figure 10 Il importe que les d cideurs comprennent que l int gration de la technologie dans l ducation d pend non pas d un seul facteur mais d un faisceau d l ments interconnect s qui varient selon le stade d introduction Il faut de surcro t que certaines conditions soient remplies par Perspectives vol XXVI n 3 septembre 1997 Nouvelles approches de l enseignement 469 FIGURE 7 Pourcentage d l ves d tablissements secondaires du premier cycle travaillant sur ordinateur en cours d informatique et de math matiques O Informatique B Math matiques Autriche Japon Pays Bas tats Unis d Am rique FIGURE 8 Pourcentage d tablissements secondaires du premier cycle d clarant manquer de temps pour int grer l ordinateur aux cours Autriche Japon Pays Bas tats Unis d Am rique FIGURE 9 Pourcentage de chefs d tablissements secondaires du premier cycle ayant d clar que les l ves redoublent d attention en travaillant sur des ordinateurs Autriche Japon Pays Bas tats Unis d Am rique Perspectives vol XX VII n 3 septembre 1997 L661 24quaides QU TIAXX 107 Sanr2adS494 C GL SMUPUUMIE 224H0 Soutien financier ext rieur pour la formation Moyens disponibles et ressources n
116. Revue trimestrielle d ducation compar e NUM RO CENT ROIS DOSSIER LES NOUVELLES TECHNOLOGIES DE L DUCATION R DACTEUR INVIT EVGUENI KHVILON PERSPECTIVES revue trimestrielle d ducation compar e R dacteur en chef Juan Carlos Tedesco Une dition de Perspectives est galement disponible dans les langues suivantes ANGLAIS PROSPECTS quarterly review of comparative education ISSN 0033 1538 ARABE Lelah isa Ga A ihai iladi ISSN 0254 119 X CHINOIS H AREA ET ISSN 0254 8682 ESPAGNOL PERSPECTIVAS revista trimestral de educaci n comparada ISSN 0304 3053 RUSSE nepcrekTnBbi EXEKBAPTANLHLIA KYPHAN OPABHMTONIbHbIX HCCNGAOBAHM B OGNACTH OGPAIOBAHMA ISSN 0207 8953 Pour les prix et les conditions d abonnement de Perspectives se reporter au bulletin d abonnement la fin de ce num ro Pour les diff rentes ditions linguistiques adressez vos demandes d abonnement e soit l agent de vente des publications de l UNESCO dans votre pays voir la liste des agents la fin de ce num ro e soit Jean De Lannoy Avenue du Roi 202 1190 Bruxelles Belgique NUM RO CENT TROIS PERSPECTIVES revue trimestrielle d ducation compar e Vol XXVIL n 3 septembre 1997 ditorial Juan Carlos Tedesco 365 POSITIONS CONTROVERSES Encourager la diversit en personnalisant l ducation les cons quences d une nouvelle appr hension de
117. URG MADAGASCAR Commission nationale de la R publique d mocratique de Madagascar pour PUNESCO B P 331 ANTANANARIVO MALAISIE University of Malaya Co operative Bookshop P O Box 1127 Jalan Pantai Bahru 59700 KUALA LUMPUR fax 603 755 4424 Mawaddah Enterprise Sdr Brd 75 Jalan Kapitan Tam Yeong SEREMBAN 7000 N Sembilan t l 606 71 10 62 fax 606 73 30 62 MALAWI Malawi Book Service Head Office P O Box 30044 Chichiri BLANTYRE 3 MALDIVES Asrafee Bookshop 1 49 Orchid Magu MAL MALI Libairie Nouvelle S A avenue Mobido Keita B P 28 BAMAKO MALTE L Sapienza amp Sons Ltd 26 Republic Street VALLETTA MAROC Libairie Aux Belles Images 281 avenue Mohammed V RABAT SOCHEPRESS angle rues de Dinant et Saint Sa ns B P 13683 CASABLANCA 05 fax 212 224 95 57 MAURICE Nalanda Co Ltd 30 Bourbon Street PORT LOUIS MAURITANIE Soci t nouvelle de diffusion SONODI B P 55 NOUAKCHOTT MEXIQUE Correo de la UNESCO S A Guanajuato n 72 Colonia Roma C P 06700 Deleg Cuauht moc M XICO D F t l 57475 79 fax 525 26409 19 Librer a Secur Av Carlos Pellicer C mara s n Zona CICOM 86090 Villahermosa TABASCO t l 5293 12 39 66 fax 5293 1274 80 13 4765 MONACO P riodiques Commission nationale pour PUNESCO Compte p riodiques 4 rue des Iris MC 98000 MONTE CARLO MOZAMBIQUE Instituto National do Livro e do Disco INLD Av
118. a on dont nous vivons les uns avec les autres la fa on dont nous nous traitons les uns les autres dans nos interactions et relations quotidiennes sont au c ur m me de cette conception de la d mocratie et de ses incidences Ne voir dans ce syst me politique qu un moyen de faire des choix lectoraux ou de d finir des politiques gouvernementales c est permettre que des comportements non d mocratiques comme ceux qui sont associ s des pratiques conomiques et culturelles in galitaires paraissent inaccessibles l enqu te d mocratique comme si une critique d mocratique des r alit s conomiques et culturelles supposait que l on fasse une sorte d erreur de cat gorie Au del de la n cessit vitale d une r flexion lucide de choix et d initiatives raison n s d une acuit philosophique et d activit s r fl chies li es des int r ts et accomplies de bon c ur toute esp ce de d mocratie participative de grande envergure n est possible que si nous redonnons vigueur un sens de la communaut Celui ci exige lui m me pour se d velopper qu on saisisse les possibilit s en vue d un bien commun en vertu d une d ci sion prise collectivement par des individus engag s dans un discours moral ouvert avec d autres discours o l attachement au principe d galit est essentiel Nous avons besoin d une vision culturelle reposant sur une base tendue pour une pratique d mocratique o les
119. a r alit objec tive du monde mat riel mais aussi du monde social propos duquel Thomas Hobbes disait d j au XVIr si cle que toutes les lois d un tat qui r gissent le corps social doivent ob ir aux m mes r gles que la m canique et la g om trie Toute violation de ces principes m ne in vitablement la catastrophe L ann e coul e nous a malheureusement donn plusieurs exemples o l oubli de ces v rit s fondamentales a caus des pr judices irr pa rables la nature au monde des tres vivants et l homme lui m me Nous sommes la charni re de deux mill naires Le XX si cle qui a r v l au monde certains traits d une civilisation nouvelle dont on n avait jamais vu l quivalent sera bien t t derri re nous L homme a fait une perc e dans l espace extra atmosph rique il a p n Perspectives vol XXVII n 3 septembre 1997 400 Vladimir G Kinelev tr dans la profondeur des oc ans il a con u des machines complexes il a dompt l ner gie thermonucl aire et en est devenu l otage il a appris exploiter les richesses de la nature une chelle sans pr c dent mais il a moins bien r ussi quand il a voulu gu rir les bles sures qu il lui avait inflig es Que se passe t il r ellement notre poque dans cette phase de culture technog nique que traverse humanit Si l on en croit les pal ontologues tout au long de la p riode qui s est coul e depu
120. acilit s de communication et la volont de coop rer avec les autres sans oublier bien s r une r flexion sur les possibilit s offertes par les nouvelles technologies L exercice a montr que les logiciels mis disposition permettaient de commencer laborer des solutions sans aide ext rieure mais qu il tait difficile d am liorer les connaissances professionnelles et informatiques au m me rythme RECHERCHE ET ANALYSE IND PENDANTES Le troisi me projet men dans le nord de l Allemagne portait sur les possibilit s de l auto enseignement assist par les nouvelles technologies Les l ves d un tablissement de for mation professionnelle ont eu l occasion d tendre leur connaissance des ressources dis ponibles en effectuant par eux m mes un travail de recherche et d analyse Diff rents types de technologies et de sources d information taient leur disposition dans une pi ce s pa r e Les programmes d enseignement et les cours o ils travaillaient sur micro ordinateurs ont permis aux l ves d exercer leur savoir faire et d effectuer des recherches sur des bases de donn es Point int ressant de ce projet le centre d enseignement tait non seulement ouvert aux l ves de l cole mais aussi aux personnes int ress es n appartenant pas l tablis sement De cette fa on une passerelle a t jet e entre la formation scolaire et sa poursuite ext rieur de l cole Les
121. adjoints aux m thodes de ges tion scolaire et la fourniture du mat riel de soutien n cessaire l introduction des changements e la cr ation d un cadre d apprentissage fond sur les ressources afin que Pensei gnant ne soit pas la seule source d enseignement disponible et que l interaction par petits groupes fasse partie int grante de l apprentissage en classe o l int gration de la technologie et en particulier des ordinateurs et du mat riel mul tim dia comme aides l apprentissage Pour appliquer un tel programme il est imp ratif de mettre en place une infrastructure de soutien Le programme de la Province du Nord a pour objectif premier de cr er des centres de ressources ducatives qui serviront de locomotives au processus de reconstruction de l ducation Ils seront non seulement des centres administratifs mais aussi des lieux quip s de mat riel de haute technologie tels qu ordinateurs ou mat riel multim dia Les centres serviront former les enseignants de toute la province ces m thodes qui auront en outre l avantage de les initier informatique Chaque centre constituera ainsi un pivot de l activit ducative au service des coles qui l entourent Pour finir l un des principaux probl mes de la Province du Nord a trait comme je ai d j dit aux l ves de dixi me ann e qui repassent plusieurs fois l examen de fin d tudes la fin de 1995 le minist re a pris des mesures nergi
122. age d l ves et on leur permet de montrer ce qu ils ont compris Pour un approfondissement de la th orie des intelligences multiples Je voudrais revenir ici sur quelques principes cl s de la th orie des IM et voquer les impli cations qu ils pourraient avoir dans le domaine de l ducation Perspectives vol XXVII n 3 septembre 1997 382 Howard Gardner LES INTELLIGENCES MULTIPLES SONT FOND ES SUR DES CRIT RES EXPLICITES La th orie des IM n est pas un talage de pr f rences personnelles elle est fond e sur un ensemble de huit crit res explicitement formul s dans Frames of mind parmi lesquels l existence de groupes pr sentant un degr d intelligence inhabituel tels les prodiges la localisation d une intelligence dans des zones particuli res du cerveau et la propension au codage dans un syst me symbolique Sur les nombreuses intelligences envisag es et exa min es intelligence auditive ou visuelle don pour l humour ou la cuisine intelligence intui tive ou morale etc seules huit ont t retenues sur la base de ces crit res Quiconque sou haiterait ajouter de nouvelles intelligences cette liste devrait les confronter ces crit res et diffuser les r sultats de cet examen Les intelligences correspondent un pari scientifique Selon ma vision des choses les intelligences sont apparues au cours des mill naires pour permettre aux tres humains de s adapter aux environnements dans lesque
123. ages exceptionnelles notamment celles o Pon voit se r aliser la synergie des potentialit s de Pesprit humain et de la tech nologie Certes les outils les instruments et les machines sont depuis longtemps utilis s par l homme pour accomplir des t ches pratiques Mais les temps nouveaux demandaient des machines nouvelles Les hommes ont bien senti combien il tait difficile de construire de poursuivre des recherches scientifiques et de commercer en s en remettant simplement aux ressources de l esprit humain qui du reste est une banque de donn es extr me ment peu fiable La mort rompt les fils de l existence et elle a rel gu aux ab mes du royaume d Had s maintes d couvertes de grande valeur si bien que les secrets des ma tres de l Antiquit ont peut tre t perdus irr m diablement C est sans doute depuis D dale et H ron d Alexandrie qui cherch rent construire des machines aux fonctions semblables celles des tres vivants depuis Pascal et sa machine arithm tique depuis Leibniz et sa machine additionner et multiplier que furent faits les premiers pas chancelants vers le monde moderne des machines et des ordinateurs Toute l histoire de l activit humaine qui devait suivre est indissociablement li e au d veloppement de moyens de s lection de stockage et de transmission de l information Les inventions de la machine crire du t l phone du t l graphe de la radio du
124. aill avec lui l cole normale Kilpatrick devait crire Le travail que j accomplis sous la direction de Dewey a transform ma philosophie de la vie et de l ducation De Dewey philosophe il remarque Il vient juste apr s Platon et Aristote mais d passe Kant et Hegel pour ce qu il apporte la pens e et la vie On ne saurait gu re tre plus lo gieux Les tudes que Kilpatrick fit aupr s de Charles DeGarmo un cours d t donn en 1900 l Universit Cornell lui firent une plus forte impression que sa premi re ren contre avec Dewey propos du livre de DeGarmo Interest and effort L int r t et lef fort Kilpatrick remarquait Ce livre comme nul autre avant lui m ouvrit tout un monde nouveau Aucun autre livre n avait jamais signifi autant pour moi J tais boulevers Il incarnait tous mes sentiments et toutes mes aspirations Il me montrait qu il n y avait pas de conflit entre l int r t et l effort qu il ne s agissait pas de forces divergentes mais qu elles taient inextricablement li es l effort d coule de l int r t Autrement dit plus on s int resse quelque chose plus on y consacrera d effort C est pourquoi le point de d part le c ur m me du processus ducatif est int r t qu prouve l individu Enfin la forme d ducation la meilleure et la plus enrichissante commence par cet int r t qui trouve en soi sa propre dynamique P
125. ait Passe moi ton uniforme j en ai abso lument besoin parce que je suis convoqu dans le bureau du surveillant g n ral Et il d pouillait tranquillement son camarade terroris sans que personne y trouve redire Lozano et Cajiao 1995 p 97 Troisi mement en mati re arbitrale la dynamique de r solution des conflits au sein de l institution ne favorise gu re le dialogue constructif l incompr hension g n rale Pob solescence des m canismes ou leur hi rarchisation excessive donnant trop souvent aux protagonistes une impression d arbitraire et d anarchie Jugez plut t Perspectives vol XXVII n 3 septembre 1997 Graines de violence faut il incriminer l cole 493 Deux gamines avaient chang des lettres injurieuses propos d un gar on qui les int ressait toutes les deux la sortie du coll ge elles s agress rent physiquement et verbalement et on apprit que ce n tait pas la premi re fois qu elles s taient cr p le chignon l int rieur ou l ext rieur du lyc e L une d elles alla jusqu mena er l autre des repr sailles de la part d une bande de copains elle ext rieure au lyc e Convoqu es par la surveillante g n rale celle ci leur d clara Que chacune rentre dans sa classe et vite ce genre de discussions avenir ici ce mest pas un club ou un salon ni un lieu o on encourage les amourettes J ai not vos noms dans le livre de dis
126. allaient r veiller son int r t pour les questions religieuses Mais cet int r t resurgit dans le contexte largi d une recherche de sens et de clart dont Pins trument tait l analyse philosophique et non comme une adh sion des pratiques ou des dogmes religieux particuliers du genre de ceux qui avaient marqu son enfance La fascination qu exer aient sur lui la science et la recherche contribua donner sa vie le Perspectives vol XXVII n 3 septembre 1997 504 Landon E Beyer sens qui lui avait manqu quand il tait encore jeune tudiant Mercer Elle donna en outre une impulsion beaucoup de ses id es en mati re d ducation Kilpatrick labora en effet une philosophie de l ducation qui d passait l individualisme et le technicisme pseudo scientifique d ducateurs tels que John Franklin Bobbitt Edward L Thorndike W W Charters David Snedden d autres encore Apr s avoir achev une ann e de troisi me cycle Johns Hopkins Kilpatrick revint dans sa G orgie rurale o il accepta un poste de professeur d alg bre et de g om trie ainsi que de codirecteur de l cole primaire et secondaire de Blakelys Puisqu il n avait re u jus qu alors aucun cours de p dagogie Kilpatrick dut suivre des cours d t l cole normale de Rock G orgie C est ainsi qu il assista une conf rence sur les conceptions de Johann Heinrich Pestalozzi en mati re d ducation q
127. ant lorsqu il construit la rang e de dominos observe que si l intervalle entre les dominos est trop grand le premier ne peut s appuyer sur le second ni le toucher L enfant corrige alors l intervalle entre les dominos et s aper oit que l in tervalle doit tre tel que l un des dominos puisse s appuyer sur l autre Toutefois pour ces enfants les dominos doivent tre sur la m me parall le et ne sauraient par cons quent tre dispos s autrement qu en ligne droite On ne peut pas les d caler l un par rapport l autre pour qu ils se succ dent en diagonale ou en ligne courbe Au stade III les enfants savent coordonner tous les l ments de l exercice intervalle Perspectives vol XX VII n 3 septembre 1997 434 Jos Armando Valente direction et poids du domino Ils comprennent que tant que chaque domino tombera sur le suivant la rang e de dominos tombera Ils savent disposer les dominos pour les faire tomber en ligne courbe ou en diagonale Ils comprennent aussi que plus l intervalle entre les dominos est faible plus l ensemble tombera vite et que si les dominos sont tr s l gers en plastique il faut qu ils soient plus rapproch s et que chacun se couche sur le sui vant au lieu de le toucher tout simplement En dehors de la succession des stades Piaget a remarqu deux choses Premi rement ce n est pas l objet qui am ne l enfant comprendre Un enfant qui comprend comment
128. ant que les jeunes se rendent l cole avec le sentiment de remplir une corv e qui ne sert rien T moignage de deux jeunes Quelle barbe d aller l cole Le prof ne conna t que la discipline il ne fait rien pour nous int res ser aux cours Camargo Abello 1994 p 26 Tout est si ennuyeux abstrait Pourquoi y a t il tant de mati res au programme Camargo Abello 1994 p 33 Les chercheurs s interrogent sur la pertinence de l ducation de base et notamment sur sa fonction sociale Pr parer au monde du travail tre un moyen d ascension sociale Inculquer les valeurs de citoyennet Transmettre les connaissances accumul es par lhu manit Encourager la cr ativit l esprit critique l esprit scientifique Int grer les projets individuels et collectifs Ne pas tre la hauteur de ces exigences ne pas avoir une claire notion des fonctions que l ducation doit remplir susciter des sentiments d ennui et d chec c est semer des graines de violence dans l esprit des jeunes dont les r ves lattente et l esp rance sont ainsi irr m diablement frustr s Devant l impression d chec que donne l institution ducative incapable d assumer sa mission on voit se d velopper un sentiment de rejet face un avenir sans espoir une soci t qui n offre sa jeunesse aucune autre possibilit de s panouir Perspectives vol XX VII n 3 septembre 1997 Graines de violence faut
129. ardeau Se supporter soi m me ducation de base C est ainsi que la n cessit de r soudre les probl mes mondiaux de l humanit et de r pondre aux besoins vitaux de l individu nous am ne l id e de l ducation de base On peut ici se poser la question Quelle doit tre la base de cette fondamentalisa tion Il est vident que ce doit tre lessentiel de la science et l essentiel de l ducation Ces concepts pr sentent des traits communs et des diff rences et leur articulation a chang au cours de l histoire Initialement le concept d enseignement l mentaire fut formul par Wilhelm von Humboldt au d but du XIX si cle et il impliquait que cet enseignement devait porter sur le savoir de base dont la science fondamentale pr cis ment cette poque com men ait ouvrir la voie En outre on estimait que l ducation devait s int grer directe ment la recherche scientifique Pendant une centaine d ann es cet id al p dagogique a t r alis dans les meilleures universit s du monde Mais avec le temps le d calage entre le mod le id al et la r alit devint de plus en plus vident La masse norme des connais sances ne cessant de cro tre il fallait les structurer convenablement et les transformer en disciplines d enseignement lesquelles ont fini par faire de l ducation de base un champ autonome et non des moindres de l activit intellectuelle Par cons quent
130. arler de la violence d un pays c est comptabiliser les crimes les homicides etc Le caract re exclusif de cette d finition repose sur une distinction entre violence et souffrance en vertu de laquelle la violence impliquerait comme nous l avons vu un acte d limination physique alors que les causes de la souffrance sont Le rejet indiff rence le chantage la col re la marginalit les bas salaires la contamination laban don du foyer la drogue interdiction des syndicats les restrictions apport es la libert de circu lation la s gr gation raciale etc toute une kyrielle de ph nom nes sociaux ou individuels Gait n Daza 1995 p 184 185 Il semble toutefois difficile d accepter que seuls puissent tre qualifi s de violents les actes entra nant des blessures ou la mort l exclusion d autres formes d agression celles l d ordre psychologique ou symbolique qui contribuent miner l ordre social faussent les relations qui se nouent l int rieur de cet ordre et compromettent l panouissement personnel et collectif de la population La violence et l cole En apparence nous vivons comme si la violence tait une r alit trang re aux struc tures de base et aux espaces privil gi s de notre vie quotidienne que sont le foyer l cole le lieu de travail et la rue En particulier l existence de la violence n est pas reconnue au sein de l institution ducative o ell
131. art des universitaires ses activit s profes sionnelles Il fut souvent tenaill par un sentiment de culpabilit parce que le temps qu il consacrait l enseignement et la recherche l loignait de sa femme et de ses enfants Alors qu il n tait encore qu un jeune homme on savait qu il avait la volont de r ussir et d exer cer des responsabilit s assez importantes William apprit aussi de son p re s lever contre les injustices et exprimer sans quivoque les id es fussent elles impopulaires qui lui tenaient c ur La m re de William contrebalan ait un peu l attitude s v re et d nu e d humour du p re Heard comme elle appelait affectueusement son premier fils apprit d elle la valeur du sentiment d appartenance et gagna en assurance et en confiance en soi Kilpatrick a crit de sa m re Tr s t t elle m a aid apprendre ne pas tre go ste tre juste envers autrui Ainsi d s mon plus jeune ge j ai appris gr ce elle concilier mes exi gences personnelles qui pouvaient tre teint es d goisme avec les droits et les exigences d autrui Il semble que le lien qui unissait William sa m re ait galement contribu fa onner en profondeur son caract re et m me son enseignement Il ne cessa d attribuer ses r ussites dans ce domaine au fait que sa m re lui avait inculqu la d licatesse envers autrui lui avait appris ne
132. ation de nouveaux sc narios et de lignes de d veloppement possibles Ils essaient de pr voir les cons quences de la pour suite des mesures politiques et encouragent diverses institutions Ces actions novatrices et les effets qui en d coulent ne constituent pas seulement une t che pour les organisations nationales et les entreprises elles repr sentent aussi dans une plus grande mesure des d fis qui d passent les fronti res nationales Elles figurent au programme de l Union euro p enne au plus haut niveau de priorit Les cons quences de ces technologies et les strat gies qui en d coulent ont un impact visible sur la sph re ducative se concentrer sur une mati re o un domaine est tout aussi absurde que les limites d ge ou m me les conditions d admission la formation profes sionnelle Les possibilit s et les difficult s que pr sentent les nouvelles technologies de Pin formation et de la communication ne peuvent tre valu es qu en tenant compte des mul tiples aspects de la question Dans le m me temps cela implique non seulement de se concentrer sur la fa on de les rendre disponibles mais aussi de parvenir une compr hension d taill e de leur potentiel et des probl mes qu elles soul vent C est pourquoi au milieu des ann es 80 nous avons commenc en Allemagne don ner aux l ves du premier degr de l enseignement secondaire un savoir de base concer nant les technologies de l infor
133. atique Princeton New Jersey Princeton University Press 1987 et Landon E Beyer Creating democratic classrooms the struggle to integrate theory and practice Cr er des salles de classe d mocratiques le com bat pour la symbiose de la th orie et de la pratique New York Teacher College Press 1996 et Michael W Apple et James A Beane Democratic schools Les coles d mocratiques Washington D C Association for Supervision and Curriculum Development 1995 Voir Gordon C Lee Crusade against ignorance Thomas Jefferson on education Croisade contre l ignorance Thomas Jefferson sur l ducation New York Teachers College Press 1991 National Commission on Excellence in Education nation at risk the imperative for educational reform Une nation en danger la n cessit de r former l ducation Washington Perspectives vol XX VII n 3 septembre 1997 36 37 38 William Heard Kilpatrick 519 D C United States Government Printing Office 1983 Eisenhower Leadership Group Democracy at risk how schools can lead La d mocratie en danger comment l cole peut tre en t te College Park Maryland Center for Political Leadership et Participation mai 1996 Voir Michael W Apple Official knowledge democratic education in a conservative age La connaissance officielle P ducation d mocratique une poque conservatrice New York Routledge 1993 Kilpatrick Philosophy of education
134. aut prendre d abord conscience du fait qu elles ne font actuellement que se substituer aux acti vit s d enseignement et d apprentissage existantes Cet emploi de substitution intervient dans Pune des trois phases auxquelles ob it la diffusion des nouvelles technologies dans la soci t en g n ral et donc aussi dans le domaine de l ducation Itzkan 1994 Perspectives vol XXVII n 3 septembre 1997 Nouvelles approches de l enseignement 463 TABLEAU 1 Activit s du processus d apprentissage ACTIVIT S PR PARATOIRES INSTRUCTION ACTIVIT S D VALUATION Sur le plan cognitif Sur le plan cognitif S orienter vers des objectifs et Assimiler des connaissances valuer les progr s et des strat gies d apprentissage Mettre en uvre des comp tences le processus d apprentissage Mettre au point les objectifs R fl chir Contr ler les progr s et d apprentissage le processus d apprentissage Choisir et d finir des sous objectifs Formuler des conclusions Prendre des mesures de rattrapage Choisir et d finir des strat gies Faire le point sur ce qui R fl chir sur le processus d appren d apprentissage a t appris tissage et les progr s r alis s Mobiliser les connaissances D finir les conditions et les valuer pr alables possibilit s d application Sur le plan affectif Sur le plan affectif veiller la curiosit des l ves Contr ler et r guler la concentration Maintenir la motivation Se remettr
135. blications de l UNESCO AFRIQUE DU SUD Van Schaik Bookstore Pty Ltd P O Box 2355 BELLVILLE 7530 ALBANIE Ndermarrja e perhapjes se librit TIRANA ALG RIE Entreprise nationale du livre ENAL 3 boulevard Zirout Youcef ALGER ALLEMAGNE UNO Verlag Poppelsdorfer Allee 55 D 53115 Bonn 1 t l 0228 21 29 40 fax 0228 21 74 92 S Karger GmbH Abt Buchlandlung L rracher Strasse 16 D W 7800 FREIBURG t l 0761 45 20 70 fax 0761 452 07 14 LKG mbH Abt Internationaler Fachbuchersand Prager Strasse 16 D O 7010 Leipzig Pour les cartes scientifiques Internationales Landkartenhaus GeoCenter Schockenriedstr 44 Postfach 800830 D 70565 STUTTGART t l 0711 788 93 40 fax 0711 788 93 54 Pour Le Courrier de l UNESCO Deutscher UNESCO Vertrieb Basaltstrasse 57 D W 5300 BONN 3 ANGOLA Distribuidora Livros e Publica es Caixa postal 2848 LUANDA ANTIGUA ET BARBUDA National Commission of Antigua and Barbuda c o Ministry of Education Church Street ST JOHNS Antigua ANTILLES N ERLANDAISES Van Dorp Eddine N V P O Box 3001 Willemstad CURA AO ARGENTINE Librer a El Correo de la UNESCO EDILYR S R L Tucum n 1685 1050 BUENOS AIRES t l 40 05 12 40 85 94 fax 541 956 1985 AUSTRALIE Educational Supplies Pty Ltd P O Box 33 BROOKVALE 2100 N S W fax 612 905 5209 Hunter Publications 58A Gipps Street COLLINGWOOD
136. boration avec Mihaly Csikszentmihalyi et David Feldman qu une intelligence est un potentiel biologique et psychologique susceptible d tre plus ou Perspectives vol XXVII n 3 septembre 1997 Encourager la diversit en personnalisant l ducation 379 moins r alis en fonction de l exp rience des facteurs culturels et des motivations propres chaque individu Pour sa part un domaine est un ensemble d activit s s inscrivant dans une culture il se caract rise par un syst me symbolique et des op rations sp cifiques Toute activit culturelle laquelle participent des individus de fa on r guli re et dans laquelle il est pos sible d identifier et de d velopper des niveaux de comp tence doit tre consid r e comme un domaine La physique les checs le jardinage et la musique rap sont autant de domaines de la culture occidentale La pratique d un domaine peut faire appel plusieurs intelligences la musique par exemple met en jeu non seulement l intelligence musicale mais aussi l intelligence kinesth sique et personnelle De m me une intelligence peut tre mise en uvre dans un grand nombre de domaines telle l intelligence spatiale utile aux sculpteurs aussi bien qu aux marins ou aux chercheurs en neurologie Enfin un champ ou un secteur d activit englobe l ensemble des personnes et des ins titutions qui jugent l acceptabilit et la cr ativit du travail des individus utilisa
137. btenir les informations nou velles qui devront tre incorpor es dans la solution apprendre apprendre regarder d un il critique les r sultats obtenus laborer des strat gies de correction et com prendre que la correction est le moteur de l apprentissage De la sorte les l ves peuvent acqu rir les capacit s et les valeurs n cessaires la soci t du savoir car ces capacit s sont le fruit d une exp rience au lieu d avoir t transmises par l enseignant Les enseignants doivent eux aussi tre form s exercer la fonction de facilitateurs de la construction du savoir et non pas de transmetteurs de l information Pour cela ils doivent recevoir une formation portant sur les technologies informatiques les didacticiels et les utilisations qui peuvent tre faites de ces instruments dans les activit s en classe Il faut que l enseignant sache clairement quand et comment utiliser l ordinateur pour sti muler l apprentissage C est un type de savoir que les enseignants construiront mesure qu ils utiliseront les ordinateurs en classe avec le soutien de sp cialistes qui pourront les aider faire un usage plus efficace de l ordinateur dans leur enseignement Ainsi les ensei gnants pourront am liorer leur capacit de facilitateurs de la construction du savoir et ces ser petit petit d tre de simples fournisseurs d informations La transformation des coles est une n cessit de plus en p
138. capt e par le cerveau se transforme en savoir La m me information construit des structures diff rentes des savoirs diff rents dans des cerveaux diff rents Bien qu apprentissage et m morisation soient souvent associ s un bon apprentissage est un processus actif qui consiste transformer l information en savoir que l int ress peut utiliser et appliquer La sagesse fait r f rence une qualit particuli re de l information On pourrait dire que le savoir se manifeste par les d cisions et les actions de l tre humain et la sagesse par des d cisions et des actions avis es La sagesse rel ve d un niveau sup rieur de structure de l information dont nous devrions tenir compte dans les objectifs que nous fixons l ducation Les r centes avanc es des technologies de l information et de la communication tou chent aux syst mes num riques multim dias en r seaux Le multim dia num rique d signe l int gration informatique des textes des graphiques des images fixes ou anim es de Pani mation des sons et de tout autre support permettant la repr sentation le stockage la trans mission et le traitement num riques de l information Fluckinger 1995 Le codage num rique et la mise en r seaux permettent une repr sentation universelle de toutes les formes d information pour reproduire celle ci faible co t et sans erreur assurer un stockage illi mit et transmettre tout type d information rapidement
139. cation Lorsqu un besoin ducatif se manifeste exprim par les ducateurs eux m mes les chefs d tablissement ou l administration l un de ces garants propose un service en mettant en uvre des modifications minimes mais importantes Ainsi non seulement leurs activit s de soutien sont d finies par le syst me d ducation en place mais elles main tiennent celui ci leur tour dans les limites d une variabilit ma trisable C est ce pour quoi elles sont con ues Mais de ce fait elles sont davantage les gardiennes de la situation exis tante que les agents du changement de l ducation C est l un probl me fondamental si l on veut v ritablement faire voluer le syst me d enseignement Outre ces adaptations continues un autre type de changement commence appa ra tre qui va au del des limites de la ma trise de la diversit Tant que l ducation par vient r pondre aux besoins de la soci t elle remplit sa fonction son gard et demeure stable et viable En revanche lorsque les demandes que la soci t lui adresse ne peuvent plus tre satisfaites par un surcro t de diversit le syst me lui m me savoir l duca tion doit changer Nous pensons que tel est le cas aujourd hui que notre soci t s est achemin e vers un nouveau paradigme celui de la soci t de l information D o la n cessit d tablir une nouvelle relation entre l ducation et la soci t
140. ce Outre ce sp cialiste de l valuation l cole de Pavenir devrait avoir un conseiller en programmes qui aiderait assortir le profil cognitif les buts et les int r ts des l ves aux diff rents programmes et styles d enseignement cet gard les nouvelles technolo gies interactives me semblent extr mement prometteuses il sera sans doute beaucoup plus facile l avenir ces conseillers de d terminer les modalit s d apprentissage les mieux adapt es chacun des l ves Il devrait aussi y avoir un conseiller aux relations cole collectivit qui propose rait aux l ves des possibilit s de formation au sein de la collectivit Il lui incomberait Perspectives vol XXVII n 3 septembre 1997 374 Howard Gardner de trouver l ext rieur pour les jeunes pr sentant un profil cognitif inhabituel des for mules que l cole ne peut leur offrir Je pense en particulier aux diff rentes formes d ap prentissage professionnel aux stages en entreprise au recours aux parrains ou aux tuteurs autant de modalit s qui donnent ces l ves l occasion de se d couvrir une voca tion professionnelle ou un r le dans la soci t Je ne m inqui te pas pour le groupe peu nombreux des jeunes qui sont bons dans toutes les mati res ils r ussiront toujours Je me pr occupe de ceux qui ne brillent pas aux tests de connaissances communs tous les tablissements et qu on
141. cessaires Appr ciation de la pertinence de l innovation volution interne du personnel Strat gie de contr le et de r solution des probl mes Comp tence et volont des enseignants uoneonp3 I SUEP anbueuroqur P ed us SSI ET MS JUENqUI SIMSDE OI TNIH Nouvelles approches de l enseignement 471 exemple que chaque tablissement dispose d un coordonnateur du syst me informatique En route vers l avenir ce stade deux conclusions se d gagent de notre analyse Premi rement notre soci t exige de plus en plus que les situations d apprentissage r pondent au besoin de souplesse adaptation aux diff rents besoins d accessibilit possibilit d apprendre au moment et chaque fois que l on veut et de soutien infrastructure d apprentissage apte aider l ap prenant Pour y parvenir on doit privil gier davantage la participation de l l ve or les technologies de l information et de la communication offrent en la mati re de puissants moyens Acteurs cl s des processus d enseignement et d apprentissage les enseignants doi vent recevoir une formation pour arriver concevoir et organiser ces situations d en seignement et d apprentissage novatrices L infrastructure d apprentissage des tablisse ments doit voluer en cons quence en ce qui concerne aussi bien le contenu des mati res enseign es que le mat riel et l infrastructure technique voir figure 2 Deuxi mement
142. cessaires la connaissance et la communaut Pourtant construire de la connaissance b tir une com munaut sont le fait d hommes et de femmes non de machines C est justement ici que se situe le r le des nouvelles technologies en mati re d ducation Leur utilisation devrait la fois servir lib rer le temps pr c demment consacr transmettre ou communiquer l information et permettre que cette derni re soit utilis e construire des connaissances ainsi qu une plus grande coh sion sociale et individuelle JUAN CARLOS TEDESCO Perspectives vol XX VII n 3 septembre 1997 POSITIONS CONTROVERSES Perspectives vol XXVII n 3 septembre 1997 ENCOURAGER LA DIVERSIT EN PERSONNALISANT L DUCATION LES CONS QUENCES D UNE NOUVELLE APPR HENSION DE L INTELLIGENCE HUMAINE Howard Gardner En 1983 je proposais dans Frames of mind en fran ais Les formes de l intelligence 1997 introduction la th orie des intelligences multiples ci apr s appel e th orie des IM une approche neuve par rapport la conception traditionnelle de l intelligence humaine Depuis la publication de cet ouvrage mesure que mes recherches avan aient et travers les nombreux d veloppements p dagogiques inspir s de la th orie des IM j ai mieux pris conscience des prolongements de cette nouvelle perspective sur le plan de l ducation Vu les efforts d ploy s aujourd hui et les enjeux qui s
143. cette fin du XX si cle la tendance de la communaut mondiale se transformer en un village plan taire dont les membres abandonnent la confrontation les guerres chaudes et froides et les tensions en faveur d un rapprochement et d une coop ration sur de nombreuses questions mondiales r gionales et interethniques devient de plus en plus nette Perspectives vol XXVII n 3 septembre 1997 406 Vladimir G Kinelev Les mutations profondes de la communaut mondiale fournissent un espace pour une progression de plus en plus r guli re qui abandonnant Pisolement national et le repli sur soi conduit Pinteraction et la coop ration au sein de la communaut mondiale de l ducation ainsi qu un mouvement d int gration prenant en compte les sp cificit s des peuples d termin es par les besoins les int r ts et les objectifs de chaque pays D o la n cessit d unir nos efforts pour laborer et appliquer des programmes d en seignement professionnel pour accro tre la mobilit universitaire pour cr er des banques nationales et r gionales de donn es sur les sciences et sur la m thodologie de l ducation qui puissent tablir des liaisons avec les banques mondiales de donn es et les sources de savoir et pour doter ces banques de technologies facilitant l acc s aux r seaux mondiaux de t l communication Il est une autre question sociale d importance capitale d coulant du d vel
144. clarer des zones sinistr es la suite de catastrophes soudaines telles que tremblement de terre inondation s cheresse ou pi d mie En pareil cas le pays tout entier et la communaut internationale se mobilisent pour offrir leur aide Au d but de l ann e 1996 le Vice Pr sident Thabo Mbeki a visit nos coles et il a fait une chose extr mement inhabituelle il a d clar notre province zone sinistr e du point de vue de l ducation Il n y a sans doute pas d autre r gion au monde qu un dirigeant ait jug devoir d clarer victime d une catastrophe en mati re d ducation Pourquoi recourir aux nouvelles technologies La situation que je viens de d crire est sans aucun doute catastrophique du point de vue du d veloppement humain Pour y rem dier nous devons mettre en uvre des moyens encore plus sophistiqu s que ceux qu ont employ s les responsables de cette ignominie Nous avons la conviction que les technologies de pointe conjugu es la d termination des responsables politiques des administrateurs et des fonctionnaires feront de la Province du Nord un mod le de reconstruction du syst me d ducation Certains craignent que le recours effr n la technologie n loigne les peuples des pays en d veloppement de leur propre culture Si tel tait le cas il faudrait en imputer la faute non pas au progr s technologique mais de mauvais choix politiques de la part Perspectives vol XXVII
145. construction La construction du programme d enseignement New York Macmillan 1927 et David Snedden Sociological determination of objectives in education tablir socio logiquement les objetifs de l ducation Philadelphie J B Lippincott 1921 On trouvera une critique mordante de ces mouvements chez William Heard Kilpatrick Remaking the curriculum Refondre le programme d enseignement New York Newson et Company 1936 Tenenbaum op cit p 23 Ibid p 26 Ibid p 31 Voir Landon E Beyer Uncontrolled students eventually become unmanageable classroom discipline in political perspective Les l ves non ma tris s finissent par devenir ing rables la discipline dans la salle de classe en perspective politique dans Ronald E Butchart et Barbara McEwan dir publ The democratic and emancipatory potential of public educa tion Le potentiel d mocratique et d mancipation de l enseignement public Albany New York State University of New York Press sous presse Tenenbaum op cit p 37 Extrait du journal de Kilpatrick en date du 18 mars 1935 cit par Tenenbaum op cit p 75 Charles DeGarmo Interest and education the doctrine of interest and its concrete applica tion Int r t et ducation la doctrine de l int r t et son application concr te New York Macmillan 1903 Tenenbaum op cit p 37 William Heard Kilpatrick Philosophy of education Philosophie de l ducation
146. core au niveau des responsables de la coordination de cette coop ration Une initiative de PUNESCO dans cette voie serait la bienvenue Il est n anmoins important d ouvrir l acc s aux ressources mat rielles afin que les nouvelles technologies soient plus largement adopt es Si les gouvernements sont pri s d user de leur pouvoir pour faire tomber les barri res il est peine concevable qu ils soient seuls devoir relever ces grands d fis Je suis convaincu qu il est de l int r t m me des orga nisations et des entreprises nationales et internationales de cr er des ouvertures gr ce des partenariats publics et priv s pour que les peuples de diff rents pays jouent un r le dans leur propre d veloppement Ainsi les organisations internationales et les tablisse ments financiers pourront contribuer par des incitations et des programmes la cr ation de nouvelles possibilit s de d veloppement Note 1 Cet article est une version l g rement remani e d une communication pr sent e au deuxi me Congr s international de l UNESCO sur l ducation et informatique politiques duca tives et technologies nouvelles Moscou 1 5 juillet 1996 Perspectives vol XXVII n 3 septembre 1997 LE R LE DES ORDINATEURS DANS L DUCATION SAVOIR FAIRE ET COMPR HENSION Jos Armando Valente Introduction Dans la plupart des cas le processus d ducation se r sume demander aux
147. d e de savoir faire et de compr hension chez Piaget En 1974 Piaget a publi deux ouvrages La prise de conscience 1974a et R ussir et com prendre 1974b o il d crit le processus par lequel les enfants et les adolescents en vien nent acqu rir ce qu il appelle une compr hension conceptualis e des notions que sup pose une s rie de t ches qu il leur propose d ex cuter Piaget a observ que les enfants pouvaient accomplir des actes complexes pour obte nir une r ussite pr coce qui pr sente toutes les caract ristiques du savoir faire L enfant peut s acquitter d une t che particuli re sans comprendre comment elle s est faite ni tre conscient des concepts utilis s pour la mener bien Piaget a aussi observ que le pas sage de cette forme pratique de savoir la pens e se fait par la prise de conscience qui constitue non pas une sorte d illumination mais un niveau de conceptualisation Ce niveau de pens e est atteint quand les sch mes d action sont transform s en notions et en op ra tions Ainsi par une coordination de plus en plus complexe des concepts Penfant peut Perspectives vol XXVII n 3 septembre 1997 Le r le des ordinateurs dans l ducation 433 passer du niveau de la r ussite pr coce au niveau de la compr hension conceptualis e Piaget a montr que le passage de la r ussite pr coce la conceptualisation se faisait en trois stades au premier l enfant n g
148. d pendance technologique pouvait conduire la pire forme d oppression L approche que nous suivons sous les auspices de l Independent Development Trust DT la plus importante ONG du pays consiste mettre en place ce que nous appe lons un Syst me d information sur la gestion de l ducation EMIS r pondant aux crit res de base d un syst me informatique de traitement des donn es Il collectera et traitera des donn es et en produira De plus ceux qui ont toujours t exclus du processus de collecte et d valuation de information seront progressivement mis en mesure d y participer Autre am lioration de taille il fallait auparavant attendre un an un an et demi pour obtenir les donn es avec ce nouveau syst me il ne faudra pas plus d un mois Pour qui est habitu la technologie cela ne signifie pas grand chose Mais pour les villageois de ma province c est une r volution culturelle et conomique Auparavant un enseignant nouvellement nomm pouvait attendre jusqu six mois avant de toucher sa premi re paie Je dois m me reconna tre que je trouvais cela tout fait normal lorsque j tais jeune car je suis n dans une famille d enseignants qui tait habi tu e cet tat de choses Imaginez la joie des enseignants lorsqu ils constateront qu ils sont pay s temps Pour mettre en uvre cette approche il va falloir notamment e former le personnel subalterne du Minist re d
149. d la responsabilit de ses activit s Il est donc motiv se dirige lui m me et cherche tre efficace Les relations l ve ma tre sont d mocratiques L l ve participe la formulation des r gles d enseignement et leur application principe du contrat Il peut m me choi sir ses enseignants Les l ves prennent des initiatives et sont plus actifs que ceux qui tudient dans un envi ronnement scolaire traditionnel Les l ves ont la possibilit de construire leur savoir dans le cadre scolaire et en dehors de l cole Ils acqui rent de nouvelles connaissances tout en r solvant des probl mes concrets et transf rent leur savoir d autres l ves Ils apprennent de fa on autonome en assumant la responsabilit de leur apprentissage en fonction de leurs modes cogni tifs de leurs int r ts et de leurs pr f rences individuels En d autres termes ils appren nent apprendre Les th ories de Bruner et de Piaget sont les fondements th oriques de Papprentissage constructiviste L enseignant a d abord pour r le de faciliter la t che de l l ve d apprendre avec lui de veiller ce qu il dispose au bon moment des ressources p dagogiques n cessaires et de l aider acc der d autres ressources utiles Il diagnostique aussi les probl mes de Perspectives vol XXVII n 3 septembre 1997 450 Blagovest Sendov l l ve et lui propose son assistance le cas ch ant L valuation for
150. dans la communaut et dans l ensemble de la soci t Il est probable que pour ront ainsi tre mises en vidence des intelligences sp cifiques y compris celles sur les quelles l cole en g n ral s attarde peu Consid rons par exemple une collectivit qui consid re que les enfants doivent savoir jouer d un instrument de musique exercer l intelligence musicale devient alors un objectif scolaire De m me l importance accor d e des comportements tels que tenir compte des sentiments des autres tre capable de programmer sa vie de fa on r fl chie ou bien retrouver son chemin dans un envi ronnement inconnu peut se traduire l cole par l accent mis respectivement sur les intelligences interpersonnelle intrapersonnelle et spatiale 2 Aborder de plusieurs fa ons un concept un sujet ou une discipline Comme beaucoup d autres partisans de la r forme de l cole je suis convaincu que les programmes sco laires couvrent trop de mati res et que la cons quence in vitable est que les l ves n en ont qu une compr hension superficielle voire nulle Il est beaucoup plus judicieux de passer plus de temps sur les notions cl s les id es forces et les questions essentielles pour permettre aux l ves de se familiariser pleinement avec elles et avec leurs pro longements Une fois la d cision prise de consacrer du temps un sujet particulier il devient pos sible d en varier les approches Point n
151. dicateurs d application Dans Pelgrum W J Plomp T dir publ The IEA study of computers in education implementation of an innovation in 21 education systems tude sur les ordinateurs Perspectives vol XXVII n 3 septembre 1997 Nouvelles approches de l enseignement 475 dans l enseignement men e par l Association internationale pour l valuation du rendement scolaire mise en place d une innovation dans vingt et un syst mes d ducation Oxford Pergamon Press p 189 227 Walker D F 1986 Computers and the curriculum Ordinateurs et programme d tudes Dans Culbertson J A Cunningham L L dir publ Microcomputers and education Micro ordinateurs et ducation Chicago The University of Chicago Press p 22 39 Perspectives vol XXVII n 3 septembre 1997 TENDANCES CAS GRAINES DE VIOLENCE FAUT IL INCRIMINER L COLE Marina Camargo Abello Introduction Quand on me parle de la violence l cole j prouve des sentiments mitig s D abord parce que la banalisation de cette expression employ e sans autre pr cision me para t la vider de son contenu en accr ditant l id e que les manifestations collectives et indivi duelles de la violence sont si courantes qu il est inutile d y r fl chir En second lieu parce que le probl me de la violence est rarement voqu au sein de l institution ducative o l on tend nier son existence p
152. dictaphone de la t l vision de l ordinateur des moyens modernes de t l communication sont autant d tapes qui jalonnent l av nement triomphant de l re de l information On a l impression que tous les peuples ont adopt le credo de Norbert Wiener pour qui vivre une vraie vie signifie vivre en tant bien inform L ge technog nique Mais que signifie l information aujourd hui C est un immense domaine du savoir scientifique concernant la r ception le stockage le traitement la transmission et l utilisation de l information Comme dans la majorit des sciences on peut distinguer en informatique par conven tion il est vrai puisqu il s agit de l tude et de l exploitation d un seul et m me objet l information deux grandes orientations l informatique th orique et l informatique appli qu e Selon la conception moderne de la structure de l informatique l informatique th orique qui est une discipline math matique fait un large usage des m thodes de mod lisation math matique pour traiter transmettre et utiliser l information jetant ainsi les bases sur lesquelles repose l difice tout entier du traitement de l information L informatique appliqu e fournit un choix immense d outils et notamment la tech Perspectives vol XXVII n 3 septembre 1997 ducation et civilisation 399 nologie de l informatique documentaire les r seaux et ensembles d ordinateurs les
153. e toutes les caract ristiques individuelles d apprentissage de ses l ves Dans la plupart des cas cela ne pose gu re de probl mes et la plupart des gens acceptent qu une cole donn e ne puisse offrir qu un ventail limit de possibilit s d apprentissage Toutefois afin de rester en qui libre avec les besoins d apprentissage de la soci t les tablissements scolaires doivent maintenir leur niveau de diversit au dessus d un certain seuil Lorsque l offre d appren tissage de l un d entre eux tombe au dessous de ce niveau de trop nombreux besoins des l ves cessent d tre satisfaits et le syst me perd son quilibre Une telle situation peut entrat ner une baisse des inscriptions un accroissement des abandons en cours d tudes un affai blissement du soutien public et politique une aggravation des probl mes en classe etc Perspectives vol XXVII n 3 septembre 1997 472 Tjeerd Plomp Alfons ten Brummelhuis et Willem J Pelgrum De multiples sous syst mes entourent l cole les instituts de formation des ensei gnants les services de mise au point des programmes d tudes et des examens les ta blissements de soutien scolaire les diteurs scolaires les fournisseurs de mat riel les cr a teurs de logiciels didactiques etc Individuellement chacun d entre eux remplit une fonction pour que marche le syst me d enseignement ensemble ils font uvre de garants de l du
154. e des nouvelles technologies de linformation Cela est d autant plus urgent que l vidence les ducateurs actuels ne suffisent plus face l augmentation du nombre des personnes enfants et adultes que nous souhaitons instruire Le probl me est particuli rement aigu dans les zones rurales en particulier dans ma province o l indice de mise en valeur des ressources humaines est le plus faible du pays Nous devons faire appel la technologie 2 pour accro tre efficacit d une quipe d ducateurs relativement peu nombreuse Perspectives vol XX VII n 3 septembre 1997 Les nouvelles technologies dans les pays en d veloppement 413 La formation des enseignants Au d but de cette ann e nous avons pris une mesure radicale en suspendant l admission en premi re ann e dans les deux tiers de nos instituts p dagogiques Notre objectif est de transformer progressivement ces tablissements rationalis s en coles et instituts techniques pouvant former les ressources humaines dont l conomie a besoin Le taux de ch mage dans ma province 47 est le plus lev du pays D ores et d j dans dix de ces coles nous dispensons des cours de rattrapage en sciences et en math matiques pour aider les l ves qui ont achev leurs tudes secondaires mais n ont pas le niveau requis pour entrer dans des tablissements d enseignement sup rieur ou exercer des emplois techniques Gr ce un grand usag
155. e Plains G orgie en 1853 apr s avoir obtenu son dipl me l Universit Mercer avec l intention expresse d enseigner l cole Apr s un an d enseignement cependant il devint pasteur de l glise baptiste de White Plains poste qu il conserva jusqu sa mort Langue originale anglais Landon E Beyer tats Unis d Am rique Directeur adjoint pour la formation des enseignants l Universit de l Indiana Bloomington Il s int resse notamment la mise au point de nouvelles m thodes pour la formation des ensei gnants la th orie et l laboration des programmes d enseignement aux bases sociales de l du cation ainsi qu aux arts et l esth tique Parmi ses publications les plus r centes on peut men tionner Creating democratic classrooms the struggle to integrate theory and practice Cr er des classes d mocratiques le combat pour la symbiose de la th orie et de la pratique 1996 Curriculum in conflict social visions educational agendas and progressive school reform Le programme d en seignement en conflit pr voyances sociales calendriers de l ducation et r forme scolaire progres siste 1996 avec Daniel P Liston et The curriculum problems politics and possibilities Le programme d enseignement probl mes politiques et possibilit s avec Michael W Apple deuxi me dition sous presse Il travaille actuellement des ouvrages sur l ensei
156. e bons sentiments qui sont sinc rement pein es la vue de formes ind sirables de cruaut de mis re et de souffrances mais qui mal gr toutes leurs qualit s n ont pas d all geances profondes et durables ni de convictions pour les quelles elles consentiraient de v ritables sacrifices sont plut t insensibles aux formes admises d injustice sociale et se contentent de jouer le r le de spectateurs s int ressant au drame de l his toire humaine Si l on ajoute un contexte soci tal plus global et toff un programme ducatif progres siste et un ensemble de valeurs morales politiques et culturelles qui fournisse l orienta tion que Counts pr conisait l on dispose alors d une base plus large pour d finir la direction que l ducation devrait suivre Cette direction s inspire des id es de Kilpatrick mais sur certains points importants elle les d passe Elle est guid e par une adh sion la d mocratie radicale dans la mesure o celle ci peut ouvrir la voie une refonte des institutions et des pratiques sociales gui d e par une forme de populisme et vou e au changement structurel Ce changement peut tre provoqu par une r activation des communaut s o la participation authentique le discours moral et le bien commun alimentent des actions dans le monde Consid rer les diverses composantes de nos mondes comme susceptibles d tre modifi es par des actions Perspective
157. e celles ci En second lieu l absence de travail conceptuel sur la notion de violence scolaire ne facilite gu re une r flexion s rieuse et syst matique sur la question En troisi me lieu par peur facilit sensiblerie ou simple r flexion de survie nous ne sommes gu re enclins regarder en face le probl me de la violence Enfin le normalisme volontariste de l institution sco laire o l obsession de ce qui doit tre fait parfois oublier la r alit telle qu elle est rend difficile l analyse d un ph nom ne la fois brutal et complexe qui ternit l image d pinal de l cole Graines de violence Pour tudier la violence l cole il me faut pr ciser ce que j entends par graines de violence e Certaines conceptions pratiques et forme de relations peuvent cr er en milieu scolaire des espaces d intol rance de discrimination d exclusion et de marginalisation c est Perspectives vol XX VII n 3 septembre 1997 482 Marina Camargo Abello dire d ignorance ou de n gation de l autre qui favorisent des explosions de vio lence ou cr ent des situations propices de telles explosions C est ce ph nom ne que j appelle graines de violence e Cette pr sence en germe de la violence l cole permet d avancer l hypoth se que Pins titution p dagogique contribue sa mani re la violence sociale en semant justement les graines de la violence e Cette violence
158. e condition seulement que l on formera des individus poss dant des connaissances et capables d une r flexion th orique et critique Dans un syst me ducatif o la science est soumise l id ologie une technologie p dagogique manipulatrice et un pragma tisme troit il existe un danger tr s grave de voir l individu d form transform en un fonctionnaire aveugle ayant des comp tences pratiques mais incapable de penser et par cons quent irresponsable Enfin l ducation pour le XXT si cle devra tre multiforme refl tant la diversit cul turelle et ethnique de l humanit et r pondant tous les besoins des groupes sociaux pro fessionnels et confessionnels ainsi qu aux aspirations spirituelles de l individu Dans une situation o le flux de l information se fait avalanche les principes de s lec tion et de syst matisation des connaissances rev tent une extr me importance Aussi devrons nous trouver de nouveaux moyens de la synth tiser et peut tre une fois de plus devrions nous nous inspirer des grandes id es de l Encyclop disme ces questions il n existe pas de r ponse simple et univoque Il faudra du temps pour en discuter et les com prendre Dans la coop ration internationale au XXT si cle j esp re que les imp ratifs thiques s articuleront avec la formation d un espace ducatif commun que Talleyrand voquait d j il y a pr s de deux si cles affirmant juste titre
159. e de comp tences en particulier une connaissance de apprenant le g nie logiciel des principes contemporains de conception de l instruction et des interfaces multim dias esth tiquement con ues La mise en place de bons environ nements d apprentissage interactifs motive l apprenant et le captive La conception d une interface homme machine pour les environnements informati s s d apprentissage peut reposer sur diff rentes notions et strat gies p dagogiques telles que furetage int gration des m dias m taphores etc Ainsi fureter ou naviguer donne l apprenant la souplesse n cessaire pour explorer un programme ou une base de don n es mais le danger qu il se perde dans le cyberespace est r el L interface doit tre con ue de telle sorte qu elle r duise ce risque dans toute la mesure du possible La toile mondiale de lInternet le World Wide Web WWW s articule autour de trois grands principes documents distribu s mat riellement et g ographiquement empla cement pr cis des documents distribu s et interface uniforme Le Web ne comportant pas de m canisme d enregistrement tout un chacun peut cr er un document et entrer Le principe d une interface uniforme est particuli rement important car l utilisateur ne devrait pas avoir passer d une interface une autre lorsqu il utilise des bases de donn es diff rentes Il est au c ur de la notion d intranet qui est d utiliser des concepts et
160. e de la technologie ces tudiants seront propuls s dans le monde moderne Le syst me d ducation de l apartheid a tout fait pour tenir les Noirs l cart de la science et de la technique preuve la d claration faite par M Verwoerd devant le Parlement en 1953 lors du d bat sur l ducation bantoue Il est inutile d enseigner les sciences et les math matiques un enfant bantou puisque le gouvernement ne lui permettra pas d utiliser ces connaissances Nous consid rons qu il est de notre devoir d inverser cette politique destructrice qui s est montr e si efficace au cours des quarante derni res ann es cet effet nous avons mis au point le concept du Mathematics Science and Technology Education College MASTEC qui vise am liorer la qualit de l enseignement dans ces mati res et favo riser la cr ation d un climat d excellence Cet tablissement sera consacr la formation de professeurs hautement qualifi s de math matiques de sciences et de technologies Il sera le premier mettre en uvre une approche novatrice de la formation des ma tres puisque les futurs enseignants seront form s comme nous voulons qu ils forment ensuite leurs l ves P dagogie et acquisition des connaissances seront troitement li es les stages pratiques commenceront d s la premi re ann e de formation et se poursuivront tout au long des quatre ann es d tudes Les futurs enseignants travai
161. e des l ves cr ation de logith ques organisation de cours dans un laboratoire universitaire concours d monstration des talents informatiques des l ves etc Cette exp rience p dagogique pourrait servir de mod le une r forme de l duca tion fond e sur l informatique Elle n a pas sensiblement modifi le syst me d enseigne ment bulgare dans son ensemble lequel n tait pas pr t se transformer aussi radicale ment mais elle a donn lieu plusieurs initiatives et projets p dagogiques tant l cole qu universit On a ainsi labor un environnement exp rimental d apprentissage en g om trie Sendov Filimonov et Dicheva 1987 et une s rie de manuels int gr s sur les math matiques et l informatique pour les classes 8 12 dans lesquels la plupart des prin cipes d crits ci dessus taient repris Sendov et al 1988 1991 Pour l essentiel les principes p dagogiques d finis par le Groupe de recherche n ont rien perdu de leur validit bien au contraire et l exp rience acquise pourrait nous aider concevoir l cole du xxr si cle Les principaux obstacles la pleine r alisation des objectifs p dagogiques du Groupe tiennent aux contraintes impos es par le syst me scolaire traditionnel qui s appuie sur l crit et un ensemble commun de strat gies fonda mentales appliqu es avec succ s pendant les cinq ou six derniers si cles utilisation de manuels regroupement des l
162. e du comportement terme auquel il donne un sens tr s diff rent de celui o l entendent les tenants du b haviorisme N ayant rien reni de la fascination qu avaient exerc e sur lui les id es de Charles DeGarmo touchant l effort et l int r t Kilpatrick observe que le com portement implique la r action d un organisme une situation Cette r action suscite sou vent des besoins ou des d sirs qui cr ent eux m mes un but ou un objectif puis don nent naissance des efforts pour atteindre ce but Dans ce processus les gens se d couvrent des int r ts connexes et prouvent un vrai plaisir C est donc dans l effort et l int r t sui vis d int r ts nouveaux que r side la cl permettant de comprendre le processus de vie Perspectives vol XX VII n 3 septembre 1997 William Heard Kilpatrick 511 Autrement dit le processus de vie des tres humains est intimement li aux interactions avec l environnement social et l environnement physique dans lesquels culmine notre int r t ce qui fait na tre des d sirs partir desquels nous formulons un objectif pour suivre Le processus de vie est donc essentiellement interactif et social La v ritable unit d tude pour reprendre les termes de Kilpatrick est l organisme en interaction active avec l environnement On comprend mieux dans ce contexte la m thode des projets ch re Kilpatrick et sa justification Da
163. e du ma tre En quoi et comment a volu l id e que se font les enfants de Pau torit leur regard sur le ma tre La r flexion sur articulation entre la violence sociale et la dynamique du fonction nement de l institution p dagogique est sans doute encore moins bien comprise Quel est l impact de la violence sur l institution scolaire Peut on dire que l cole d aujourd hui reproduit la violence les contradictions de notre soci t Est il possible que le travail de socialisation autour du savoir et des valeurs qui s effectue P cole contribue la violence sociale et en quoi Et si au contraire l institution p dagogique compensait la violence sociale en ouvrant aux jeunes des espaces plus accueillants et diff rents en tout cas de ceux de leur vie quotidienne Quoi qu il en soit il serait bon de commencer explorer baliser et tudier les diverses manifestations de violence que nous venons d voquer pour essayer de mieux la comprendre et de proposer des solutions de rechange C est pourquoi il est indispensable d ouvrir les portes de l cole aux chercheurs si Pon veut combler ces lacunes L cole doit s ouvrir aux tentatives d organisation et d in teraction novatrices o l institution s assigne comme objectif la paix la participation des citoyens et la construction d une nouvelle thique de la convivialit Notes 1 L utopie d un monde o personne n l verait la
164. e entra nent en r alit notre monde vers la catastrophe Les repr sentants du monde de la culture ou du mou Perspectives vol XXVII n 3 septembre 1997 ducation et civilisation 401 vement cologique sont souvent impuissants dans leurs efforts pour ma triser les instincts de masses cramponn es un mode de vie confortable Dans ce contexte on voit bien que tout le syst me de connaissance du monde de l homme et de la soci t doit subir une r vision d chirante Bien que ce soit un niveau sup rieur de la spirale du d veloppement il nous faut sans nul doute revenir l int gra tion de la connaissance de la philosophie et de l ordre de l universel En d autres termes une fondamentalisation de l ducation sur la base de l unit organique de ses l ments constitutifs de sciences exactes et naturelles et d humanit s Il est imp ratif de faire de toute la somme des connaissances des croyances religieuses des cultures et des technologies une unit qui ne soit pas rejet e par le monde ni par l homme Il serait sage de commencer par laborer un mod le universel de monde harmonieux Il faut que l humanit appr hende ces interrelations avec le monde qui l entoure d un point de vue scientifique visuel et mat riel La culture des peuples l cologie l informatique l tude des pays et des religions les math matiques la physique la biologie et autres disciplines doivent constituer un pr
165. e et la d mo cratie et des contradictions entre d mocratie et capitalisme voir Landon E Beyer et Daniel P Liston Curriculum in conflict social visions educational agendas and progressive school reform Les programmes d enseignement en conflit pr voyances sociales calendriers de l du cation et r forme scolaire progressiste New York Teachers College Press 1996 Kliebard op cit p 159 Voir Educational theory Champaign Illinois vol 16 n 1 janvier 1966 Voir par exemple Benjamin Barber Strong democracy D mocratie forte Berkeley Californie University of California Press 1984 et An aristocracy of everyone the politics of educa tion and the future of America Une aristocratie constitu e de tous les politiques de l du cation et lavenir de Am rique New York Ballantine Books 1992 Samuel Bowles et Herbert Gintis Democracy et capitalism property community and the contradictions of modern social thought D mocratie et capitalisme propri t communaut et les contradic tions de la pens e sociale moderne New York Basic Books 1987 Jean Bethke Elshtain Democracy on trial La d mocratie l preuve New York Basic Books 1995 Ann Bastian et al Choosing equality the case for democratic schooling Choisir l galit plaidoyer pour la scolarit d mocratique Philadelphie Pennsylvanie Temple University Press 1985 Amy Gutmann Democratic education L ducation d mocr
166. e l ducation au maniement des ordi nateurs e installer des ordinateurs dans tous les bureaux loign s et les mettre en r seau au moyen d une simple ligne t l phonique e mettre au point des logiciels pour le fonctionnement de ce syst me d centralis pas ser des ordinateurs centraux des ordinateurs individuels s par s e produire des syst mes perfectionn s d aide la prise de d cisions pour tous les niveaux de la gestion de l ducation Nous allons bien s r avoir besoin de ressources importantes pour atteindre ces objectifs En partenariat avec ma province l IDT et Reach and Teach une autre grande ONG ont entrepris de mettre au point un cadre de coop ration pour y parvenir Reach and Teach est charg de mettre en place l infrastructure installer les ordi nateurs dans les bureaux ruraux loign s et r gionaux et dispenser la formation de base en informatique Il a fallu pour cela innover car nombre de r gions n ont pas l lectricit Des panneaux solaires ont t test s et leur utilisation s est av r e efficace Dans les r gions qui ne sont pas raccord es au r seau t l phonique on tudie la possibilit de recourir des satellites ou des radiot l phones haute fr quence tous moyens qui nous permet tront de d marginaliser les communaut s int ress es Les consultants de l IDT souhaitent mettre au point des logiciels pour r partir la charge de travail que repr
167. e les math matiques ou la m canique mon avis le lien entre ma conception de l intelligence et les divers concepts de style est pr ciser de fa on empirique en proc dant style par style Nul n oserait pr tendre que le terme signifie la m me chose pour Carl Jung Jerome Kagan Tony Gregoric Bernice McCarthy et autres pionniers de la terminologie stylistique Il est difficile d affirmer qu un individu qui t moigne d un certain style dans un certain milieu ou devant un certain l ment en fera de m me avec des l ments diff rents mais en tout tat de cause rien ne per met de confondre styles et intelligences Mythe n 4 La th orie des IM west pas empirique Variante La th orie des IM est empirique et a t r fut e Perspectives vol XX VII n 3 septembre 1997 380 Howard Gardner R alit n 4 La th orie des IM est enti rement fond e sur des donn es empiriques et peut tre r vis e sur la base de nouvelles d couvertes empiriques Commentaire Quiconque r pand ce mythe n 4 n a pas lu Frames of mind Je passe en revue dans cet ouvrage des centaines d tudes empiriques et les diff rents types d intelli gence y sont d finis et d crits sur la base de d couvertes empiriques Les sept intelli gences pr sent es dans Frames of mind plus la huiti me propos e plus r cemment consti tuent de ma part un effort men en toute bonne foi pour distinguer des capacit s mentales
168. e n est pas consid r e comme un th me qui m rite r flexion Face Phor reur des crimes de sang on a tendance perdre de vue des probl mes tout aussi pr occu pants mais moins dramatiques ou spectaculaires Pourtant les institutions sociales sont bel et bien min es par d autres formes de violence m me si l on peut croire qu il ne s y passe rien de grave compar aux drames qui se d roulent ailleurs Perspectives vol XXVII n 3 septembre 1997 Graines de violence faut il incriminer l cole 481 Or il n est pas difficile de rep rer certaines formes de violence au sein de l institution ducative a d abord la m me violence spectaculaire que dans la soci t en g n ral assassinats menaces lettres de chantage dites boloteos ensuite b les comporte ments agressifs qui portent atteinte l int grit physique psychologique ou morale de la personne c les manifestations d intol rance de discrimination de n gation de l autre enfin d l absence d espaces ou de m canismes pouvant servir d exutoire la col re au d sespoir au non conformisme la frustration et au conflit La contribution des chercheurs Tous les macroanalystes de la violence sociologues anthropologues historiens et conomistes reconnaissent l insuffisance des connaissances dans ce domaine et signa lent des lacunes dans la recherche et dans la compr hension de l impact socioc
169. e soi m me en question Susciter un retour Susciter de l int r t Comparer les r sultats aux strat gies Retenir l attention employ es Pr ciser la pertinence S auto valuer Mettre en route Source Simons et Zuylen 1995 LES PHASES DE LA DIFFUSION TECHNOLOGIQUE Les trois phases de la diffusion technologique sont sch matis es dans la figure 3 En phase de substitution la technologie reproduit ou automatise les pratiques d instruction exis tantes Elle sert des activit s d j en place dans l ducation ex les exercices de r p ti tion sur ordinateur donnent celui ci le r le de papier lectronique Cet usage n ap porte pas de v ritable modification et par cons quent ne pourra pas r pondre aux v ritables besoins de l ducation dans la soci t de l information De nouvelles m thodes d instruction commencent appara tre dans la phase de transition emploi du courrier lectronique en cours de langue pour permettre aux l ves de communiquer avec des camarades trangers par exemple Dans cette phase la tech nologie sert des activit s pour lesquelles elle n tait pas forc ment pr vue et remet en question les pratiques anciennes Au cours de la phase de transformation la derni re de la diffusion technologique la technologie engendre des situations d instruction totalement nouvelles et les anciennes habitudes peuvent devenir obsol tes La t che ducative pour laquelle on s
170. e son savoir et de comprendre ce qu il fait Avec l aide de l enseignant le cycle peut tre utilis pour comprendre comment et quand la construction du savoir devient possible et ce qui la rend possible il permet d engager le d bat sur le th me apprendre apprendre puisque l l ve lorsqu il recherche des informations exerce ses capacit s d apprentissage il am ne aussi r fl chir sur la r flexion puisque l ve peut analyser son programme sous langle de lefficacit de ses id es de ses strat gies et de la m thode qu il suit pour r soudre les probl mes Dans les pages qui suivent j examine les diff rents types de logiciels utilis s dans len seignement et je montre que l activit de programmation offre la possibilit de passer du savoir faire la compr hension La programmation suppose certains actes essentiels l acquisition de comp tences importantes qui souvent sont actuellement absentes du pro cessus d ducation et de nombreux types de didacticiels La pr sente tude nous permet de comprendre le r le que joue l ordinateur dans l enseignement ainsi que celui des ensei gnants et des l ves dans un environnement d apprentissage informatis De m me plu sieurs des conclusions de la pr sente tude peuvent nous aider laborer des programmes de formation des enseignants et des politiques de l ducation faisant appel l informatique qui soient plus efficaces L i
171. e un programme d action jetant des passerelles entre l ancien et le nouveau Ce programme doit offrir des occasions de red finir l ducation tout en incitant les ducateurs habitu s aux pratiques existantes y prendre part Mais son objec tif premier doit tre d engendrer et de soutenir le d veloppement de pratiques nouvel les dans le cadre de dispositifs orient s vers l apprenant avec recours aux technologies de l information et de la communication ainsi que de pr parer tant les enseignants en poste que ceux qui sont en formation ces pratiques nouvelles dans le primaire et dans le secondaire Ces technologies doivent tre utilis es dans l ducation comme moyen mais constituer aussi un aspect de la profession enseignante et par cons quent de sa forma tion en cours d emploi En menant un programme coh rent de recherche et d veloppe ment associ un processus ad quat de suivi des premi res exp riences on devrait obte nir une image pr cise la fois de la formation de l enseignant de demain et des pratiques p dagogiques auxquelles sont pr par s les enseignants En 1996 le Comit sur le multi m dia pour la formation des enseignants COMMITT a propos un tel programme dans son rapport final COMMITT 1996 Perspectives vol XX VII n 3 septembre 1997 474 Tjeerd Plomp Alfons ten Brummelhuis et Willem J Pelgrum Note 1 La premi re et la troisi me partie de cet article
172. ec eux Je m effor ais d enseigner pour que les enfants en tirent profit et pour qu ils se rendent compte qu ils en tiraient du profit Je leur faisais confiance Je faisais appel ce qu il y avait de meilleur en eux Je les respectais en tant que per sonne et je les traitais comme des personnes et je leur donnais une occasion d agir en cons quence puis j appr ciais et j approuvais leur comportement Plut t que de chercher un syst me de gestion et de r gulation du comportement des l ves ce qu on appelle aujourd hui la gestion de la classe conception selon laquelle les l ves doivent tre manipul s et contr l s Kilpatrick attendait d eux le meilleur Perspectives vol XXVII n 3 septembre 1997 506 Landon E Beyer les consid rait comme des individus reconnaissait ce qu ils avaient fait de bien et respec tait ce qui les int ressait tout en mettant profit et en enrichissant leurs exp riences Il avait projet de se rendre en Europe pendant l t qui suivit sa premi re ann e l cole Anderson pour tudier les math matiques mais quand le pr sident de l Universit Mercer lui dit qu il y avait un poste vacant de professeur de math matiques et d astro nomie et le lui proposa il accepta et commen a son enseignement en 1897 Tout en exer ant cette fonction il participait b n volement des r unions hebdomadaires de futurs instituteurs Kilpatrick
173. ectives sur Internet http www unicc org ibe Revue trimestrielle d ducation compar e PERSPECTIVES publi e par le Bureau international d ducation Case postale 199 CH 1211 Gen ve 20 La table des mati res la plus r cente de la revue peut tre consult e sur Internet http Avww unicc org ibe Dossiers para tre dans Perspectives en 1997 Volume XXVII N 1 mars 1997 Mondialisation conomique et politiques de l ducation e N 2 juin 1997 Les nouvelles technologies de l ducation I N 3 septembre 1997 Les nouvelles technologies de l ducation II e N 4 d cembre 1997 R forme de l ducation le point de vue des d cideurs Tarifs annuels d abonnements Institutions 150 francs fran ais e Agents biblioth ques ONU etc 112 50 francs fran ais e Particuliers 112 50 francs fran ais Institutions de pays en d veloppement 90 francs fran ais e Particuliers de pays en d veloppement 90 francs fran ais Le num ro s par 48 francs fran ais Toute correspondance concernant les versions anglaise espagnole et fran aise de Perspectives doit tre adress e Jean De Lannoy Avenue du Roi 202 1190 Bruxelles Belgique T l 32 2 538 43 08 Fax 32 2 538 08 41 Courrier lectronique jean de lannoy infoboard be Perspectives para t aussi en arabe en chinois et en russe Adressez vos demandes au BIE Agents de vente des pu
174. ement comme avant Apr s avoir obtenu son dipl me Mercer Kilpatrick emprunta 500 dollars Pun de ses fr res pour pouvoir faire des tudes de troisi me cycle l Universit Johns Hopkins v nement qui comme la lecture de L origine des esp ces devait changer le cours de sa r flexion et de sa vie De ses premi res exp riences Johns Hopkins Kilpatrick devait dire plus tard Rien qu en respirant Pair je pouvais sentir que de grandes choses se passaient Je n ai jamais t de toute ma vie aussi profond ment branl aussi motionnellement touch J avais l impression que ce lieu tait le centre intellectuel de Am rique Et j tais impatient d acc der ce monde nou veau et passionnant je voulais moi aussi me plonger dans cette qu te avide de la v rit Cette institution eut le pouvoir d influencer un jeune homme de vingt ans plus que tout ce qu on conna t aujourd hui en Am rique C est parce que Kilpatrick d couvrit le domaine de la science moderne volutionniste et fut attir par les investigations intellectuelles ouvertes ayant cours Johns Hopkins qu il fut amen rejeter l orientation religieuse qu il avait acquise White Plains Ces exp riences universitaires le conduisirent embrasser les id es et les perspectives de la science moderne et s engager dans la qu te de la v rit profane Ses tudes philosophiques ult rieures Johns Hopkins
175. ement social dans lequel voluent les l ves comme nous le confirment les commentaires ci apr s Le plus important l cole ce sont les copains Pour moi l cole est quelque chose d patant au moins au d but Ce qui est formidable ce sont les copains les r cr ations et les choses qu on partage jour apr s jour Ce que j aime bien au coll ge c est m amuser avec les copains rigoler avec les autres Moi je pense que si on va au lyc e c est surtout pour tre avec les autres pas seulement pour tudier sinon a serait vraiment abrutissant toujours apprendre apprendre apprendre Si on va au lyc e ce n est pas pour tudier mais pour s amuser pour sortir de la routine de la vie quotidienne la maison pour rencontrer des amis et s amuser avec eux Des fois ce sont les copains de classe qui te redonnent le courage de continuer tes tudes parce que si quelqu un dit des gens de l ext rieur Moi je n ai plus envie de retourner l cole ce sont ses copains qui vont lui remettre les id es en place Camargo Abello 1994 p 46 L cole ne nous apprend pas l essentiel qui est de savoir comment se comporter dans tous les domaines de la vie sociale Par exemple on ne nous dit rien sur la sexualit alors que c est l un des domaines les plus importants de l existence et celui o l on ignore le plus de choses Alzate Medina 1995 p 170
176. ences exactes et naturelles et des sciences humaines une analyse des programmes d enseignement actuels montre que Pon a d j atteint peu pr s le point de saturation Il doit s agir plut t de fixer qualitati vement de nouveaux objectifs l ducation de nouveaux principes de s lection et de syst matisation des connaissances en organisant des cours d ducation fondamentale dans chacune des disciplines traditionnelles relevant des sciences exactes et naturelles et des sciences humaines et de les coordonner les uns avec les autres pour parvenir une nou velle qualit d ducation la fois pour l individu et pour la soci t Une des t ches essentielles de cette nouvelle tape du d veloppement de l ducation qui consiste rem dier la s paration n e de l histoire entre les l ments constitutifs de la culture sciences exactes et naturelles d un c t humanit s de l autre devrait s ac complir par leur f condation mutuelle et par une recherche des fondements d une cul ture civilis e int grale L inclusion du cycle des grandes disciplines relevant des sciences exactes et naturelles dans l enseignement des humanit s et inversement l inclusion du cycle des grandes disciplines relevant des humanit s dans l enseignement des sciences exactes et naturelles et dans l enseignement technique devront tre un l ment majeur de ce pro cessus Le probl me consistant inclure des
177. endement scolaire travaillent en synergie Il est crucial que les pays en transition participent aux initiatives et aux programmes d du cation et de formation de l Union europ enne tels que PHARE y compris TEMPUS COPERNICUS SOCRATES et LEONARDO ainsi qu l ensemble des activit s et des projets de l UNESCO Note 1 Cet article l g rement remani a d abord t pr sent au deuxi me Congr s international sur l ducation et l informatique politiques ducatives et technologies nouvelles Moscou 1 5 juillet 1996 R f rences Anderson J 1990 The adaptive character of thought Le caract re adaptable de la pens e Hillsdale New Jersey Erlbaum Associates Brande L van den 1993 Flexible and distance learning L apprentissage flexible et distance Bruxelles Luxembourg John Wiley et Sons Bransford J et al 1990 Anchored instruction why we need it and how technology can help L instruction ancr e pourquoi nous en avons besoin et comment la technologie peut y aider Dans Nix D Spiro R dir publ Cognition education and multimedia Connaissance ducation et multim dia Hillsdale New Jersey Erlbaum Associates Cheong F C 1996 Internet agents spiders wanderers brokers and bots Agents de l Internet araign es fl neurs courtiers et robots Carmel Indiana New Riders Publishing Collis B 1996 Tele learning Le t l enseignement Londres Internatio
178. ens de mener une vie digne d tre v cue D s lors toute atteinte au droit l ducation y compris la mauvaise qualit de l ducation provoque une d t rioration intellectuelle et culturelle de la personnalit qui est incompatible avec un d ve loppement stable C est l thique qui devra fonder le sens d une ducation pour le XXF si cle Il ne s agit pas seulement de la n cessit d duquer les nouvelles g n rations dans un esprit de paix de compr hension mutuelle et de tol rance Tout aussi importants mes yeux sont une ducation cologique et plus g n ralement l panouissement chez chaque individu d une thique et d une conscience de ses responsabilit s plan taires normes essentielles d un nou vel humanisme pour un monde nouveau uni et int gr L ducation pour le XxF si cle est appel e avoir un caract re cr atif et novateur Dans un monde o le changement caract rise non seulement le progr s scientifique et tech nologique mais encore le mode de vie des gens en g n ral coles et universit s ont le devoir Perspectives vol XXVII n 3 septembre 1997 ducation et civilisation 407 de transmettre aux g n rations futures les connaissances accumul es et de les pr parer r soudre des probl mes que l individu et la soci t n avaient jamais connus auparavant L ducation pour le XXY si cle devra s difier sur un savoir tay par la science C est cett
179. ent comment l ordinateur a consid ra blement simplifi certaines t ches ou a rendu possible ce qui ne l tait pas auparavant Il devrait donc en tre de m me dans l enseignement L ordinateur devrait faciliter l duca tion tout devrait tre plus facile pour l l ve qui apprend le professeur qui enseigne et Pad ministrateur qui g re l tablissement Cependant quand je me suis pench sur les diff rentes utilisations que l on faisait des ordinateurs dans ducation j en ai conclu que celles qui taient les plus proches des pratiques p dagogiques traditionnelles taient les moins efficaces pour favoriser l appren tissage ou la compr hension J ai montr que les ordinateurs pouvaient favoriser le pro cessus de conceptualisation et le d veloppement de capacit s tr s importantes dans une Perspectives vol XX VII n 3 septembre 1997 Le r le des ordinateurs dans l ducation 441 soci t reposant sur le savoir si on les utilisait comme instruments de programmation Mais en ce sens l ordinateur repr sente une complication L l ve doit lui d crire en langage informatique toutes les tapes franchir pour aboutir une solution et s il n ob tient pas les r sultats voulus il doit se procurer des informations les entrer dans le pro gramme et reprendre le cycle de description d ex cution de r flexion et de correction des id es C est une t che ardue Les ordinateurs ne la facilitent
180. ent des pos sibilit s totalement nouvelles aux enseignants et aux l ves L unification de ces syst mes et r seaux forme d s pr sent la base d une nouvelle infrastructure plan taire l info sph re On ne soulignera jamais assez le r le des ordinateurs dans le progr s de la quasi tota lit des sciences Ils n ont pas seulement multipli les possibilit s d obtenir des connais sances toujours plus compl tes sur les objets d tude ils nous obligent aussi concevoir une nouvelle philosophie de la recherche scientifique Devant les processus de grande envergure qui touchent les technologies de l infor mation en cette fin de si cle et leur r le croissant dans la configuration du pr sent et de Pavenir de l humanit on voudrait trouver des points de comparaison dans le si cle qui s ach ve Faisant un bilan rapide de celui ci je serais tent de ne retenir principalement qu une chose savoir le concept de relativit qu Albert Einstein Sigmund Freud et Karl Marx ont introduit dans notre monde mat riel psychologique et social Leur intuition g niale a r v l l homme que le monde n est pas ce qu il para t tre que nous ne pou vons nous fier notre perception empirique de l espace et du temps du bien et du mal du droit et de la justice et de la nature du comportement humain dans la soci t On sait d sormais gr ce eux que les concepts et les lois ne refl tent pas seulement l
181. entation nous allons maintenant examiner o nous en sommes au d but des ann es 90 Un tel bilan est une information essentielle pour les d cideurs et tous ceux qui sont charg s de fa onner Pavenir de l enseignement car il indique le point de d part de la voie vers lavenir L TUDE SUR L ORDINATEUR DANS L ENSEIGNEMENT MEN E PAR L ASSOCIATION INTERNATIONALE POUR L VALUATION DU RENDEMENT SCOLAIRE Cette tude CompEd study nous renseigne sur la situation de l informatique dans l du cation de certains pays en 1989 et en 1992 Elle visait principalement constituer une base de savoir permettant de d duire la nature et les modalit s de l emploi des ordinateurs dans l enseignement Soulignons tout d abord qu elle a t effectu e une poque o l ordinateur indivi duel tait la principale technologie de linformation et de la communication employ e dans les tablissements scolaires Lorsque les pr paratifs de l tude ont t lanc s en 1986 on ne pouvait pour ainsi dire pas utiliser un ordinateur individuel sans conna tre des rudi ments de programmation alors que au d but des ann es 90 les usagers avaient acc s de multiples instruments faciles manier Au cours des ann es 80 l initiative de nombreux tablissements et enseignants et sous l effet des politiques incitatives des gouvernements les ordinateurs avaient fait leur entr e l cole Ils servaient essentiellement aux cours d
182. er maestro un peligro mortal Ma tre d cole profession haut risque Educaci n y cultura FECODE Santaf de Bogot Colombie n 24 Perspectives vol XXVII n 3 septembre 1997 PROFILS D DUCATEURS WILLIAM HEARD KILPATRICK WILLIAM HEARD KILPATRICK 1871 1965 Landon E Beyer Dans les milieux am ricains de l ducation le nom de William Heard Kilpatrick fait penser peut tre avant tout au coll gue et collaborateur de John Dewey avec qui il tra vailla l cole normale Teachers College de l Universit Columbia Kilpatrick est tr s connu aussi pour avoir d velopp et pr conis la m thode des projets Pourtant les id es la vie et les engagements de William Heard Kilpatrick vont bien au del de ces aper us relativement h tifs J exposerai et analyserai ici quelques uns des traits essentiels des id es et des activit s de Kilpatrick tout en m effor ant de donner un portrait plus complet de cette personnalit qui joua un r le important dans l histoire de l ducation progressiste William Heard Kilpatrick naquit le 20 novembre 1871 Il tait le premier enfant du r v rend James Hines Kilpatrick et de Edna Perrin Heard sa seconde femme qu il avait pous e le 20 d cembre 1870 Avant ce mariage le r v rend Kilpatrick veuf de sa pre mi re femme avait lev les trois fils et les deux filles que celle ci lui avait donn s Il s tait fix Whit
183. ersit s et le Minist re de l ducation travaillent ensemble pour offrir aux adultes une seconde chance et leur permettre de passer des exa mens d un niveau sup rieur Les qualifications scolaires dispens es par le Telekolleg sont reconnues par les autorit s comme passeport d entr e dans un enseignement de niveau sup rieur Des cha nes de radio et de t l vision diffusent chaque jour plusieurs programmes didactiques sur diverses mati res scolaires Les apprenants tudient seuls avec le mat riel crit correspondant et depuis peu avec des logiciels leur permettant de s exercer chez eux Une fois tous les quinze jours environ un cours de travaux dirig s est organis dans un tablissement scolaire o ils peuvent poser des questions sur les points encore obscurs et en discuter Les connexions Internet entre l ves leur permettent de discuter librement entre eux Pendant les deux ann es que dure ce programme ils passent des examens successifs dans un total de treize mati res d enseignement g n ral et professionnel d bouchant sur Poctroi d une qualification Ils peuvent galement s initier aux nouvelles technologies en plus de la formation professionnelle traditionnelle Cinquante mille personnes ont ainsi eu la possibilit d lever leur niveau scolaire et de poursuivre leurs tudes par la suite Certains d entre eux sont devenus professeurs et enseignent aujourd hui aux nouveaux l ves Perspectives vol XXVI
184. erspectives vol XXVII n 3 septembre 1997 William Heard Kilpatrick 507 Reprenant ses id es ant rieures sur les enfants et sur la n cessit pour les enseignants de les avoir avec eux de leur permettre de faire des exp riences significatives et de les trai ter comme des personnes capables de grandes choses Kilpatrick comprit le r le d termi nant de l int r t dans l enseignement Les int r ts des l ves pouvaient changer se ratta cher des id es apparent es et d autres int r ts et se d velopper gr ce l aide d un enseignant ouvert et attentif Ces id es allaient constituer le noyau de sa philosophie g n rale de l ducation ainsi que de sa doctrine et de sa pratique de l enseignement Acceptant de donner des cours d alg bre et de math matiques une session d t organis e en 1906 l Universit du Tennessee Kilpatrick fid le sa r putation de bour reau de travail en profita pour suivre deux cours donn s par des enseignants de l cole normale Percival R Cole et Edward L Thorndike Ce dernier conseilla alors Kilpatrick de demander une bourse pour l cole normale Kilpatrick suivit ce conseil et l automne de 1907 entra l cole normale avec une bourse annuelle de 250 dollars Pendant ces tudes il subit une grande influence non seulement de John Dewey mais encore de pro fesseurs comme Thorndike de l historien de l ducation Paul Monroe de Fra
185. es approuver elle s efforce donc de promouvoir un type d ducation qui forme des citoyens responsables qui sachent r fl chir et faire preuve de civisme Bien que cette analyse des id es politiques soit un peu superficielle elle r v le quel point l auteur d sirait voir int grer les pratiques les id es et les philosophies de l duca tion dans un contexte plus vaste et en l occurrence politique Ce sont ces contextes que les ducateurs n gligent souvent de prendre en compte quand ils s interrogent sur le sens de telle mesure ou de telle d cision en mati re d ducation et qu ils op rent des choix rela tifs au programme et aux activit s scolaires Perspectives vol XX VII n 3 septembre 1997 508 Landon E Beyer Un attachement avou aux valeurs et aux principes d mocratiques sous tend la d marche de Kilpatrick dans les domaines de l ducation et de la p dagogie Pour Kilpatrick comme pour Dewey le sens de la d mocratie transcende largement la probl matique et la pratique gouvernementales et s applique un mode de vie qui a des cons quences la fois morales et personnelles Pour Kilpatrick par d mocratie il faut entendre un mode de vie un genre et une qualit de relations dans le cadre desquelles des prin cipes moraux d licats conf rent le droit de ma triser le comportement individuel et collectif Il convient de noter que la d mocratie implique une ma trise la ma trise
186. essionnels et personnels qui r pondent leur propre ventail d intelligences Il me semble que lorsqu on a t aid dans ce sens on se sent plus impliqu et plus comp tent donc plus enclin servir la soci t de fa on constructive Une telle conception suppose donc un enseignement centr sur l individu qui s ef force d optimiser la compr hension et le d veloppement du profil cognitif de chaque l ve Nous sommes ici oppos de l cole uniforme que je viens d voquer Mon cole de Pavenir id ale se fonde sur deux postulats Le premier est que tout le monde ne partage pas les m mes int r ts et les m mes talents et n apprend pas de la m me fa on Nous disposons d ailleurs aujourd hui d outils technologiques qui permet tent de prendre en compte les diff rences individuelles l cole Quant au second postulat nous ne l acceptons qu regret personne de nos jours ne peut tout apprendre l instar des hommes et des femmes de la Renaissance nous vou drions tout savoir ou du moins croire que nous pourrons un jour tout savoir mais cet id al est devenu inaccessible Il faut choisir et je crois fermement que les choix que nous faisons pour nous m mes et pour les personnes dont nous avons la charge devraient tre arr t s en connaissance de cause Une cole qui place l individu au c ur de sa politique permettrait une valuation plus riche des capacit s et des dispos
187. este riche exigeant et stimulant de sorte que tout individu puisse s y ins truire dans presque n importe quelle mati re Tel devrait tre le principal objectif d une cole compatible avec la soci t du savoir Perspectives vol XXVII n 3 septembre 1997 442 Jos Armando Valente Notes 1 Cet article est une version l g rement am lior e d une communication pr sent e au deuxi me Congr s international sur l ducation et l informatique politiques ducatives et technologies nouvelles organis par l UNESCO Moscou du 1 au 5 juillet 1996 2 Le logo est un langage informatique que Seymour Papert a mis au point au Massachusetts Institute of Technology MIT Ce langage a permis d appliquer une m thode d ducation par linformatique m thode logo dans laquelle les l ves programment l ordinateur et ce fai sant s instruisent dans la mati re sur laquelle portent les probl mes qu ils doivent r soudre R f rences Mazzone J 1993 O sistema Enxuto e a educa o no Brasil Le syst me Enxuto et len seignement au Br sil Dans Valente J A dir publ Computadores e conhecimento repen sado a educa o Campinas Gr fica da UNICAMP p 274 312 Piaget J 1974a La prise de conscience Paris Presses universitaires de France 1974b R ussir et comprendre Paris Presses universitaires de France 1977 Recherches sur abstraction r fl chi
188. fet recommand de renforcer la coop ration internationale Dans cet esprit le deuxi me Congr s qui entendait d battre des questions pr sen tant un int r t imm diat pour tous les pays du monde s tait fix les quatre objectifs sui vants i analyser les tendances et les exp riences nationales r gionales et internatio nales concernant l introduction et l utilisation des technologies nouvelles dans les syst mes d ducation ii passer en revue les derniers progr s de ces technologies et leurs applica tions possibles dans la sph re de l ducation iii examiner les politiques mises en uvre aux niveaux international r gional et national pour favoriser l utilisation des nouvelles technologies dans l ducation iv formuler des recommandations pour le d veloppement de la coop ration internationale Comme il est d usage pour des congr s internationaux de ce genre l UNESCO avait invit les tats membres les organisations gouvernementales et non gouvernementales internationales d autres institutions sp cialis es du syst me des Nations Unies les asso ciations professionnelles ainsi que des soci t s priv es actives dans le domaine des nou velles technologies appliqu es l ducation envoyer des repr sentants et des observa teurs au Congr s Celui ci a rassembl un millier de participants parmi lesquels des ministres des parlementaires des d cideurs des enseignants des chercheurs des t
189. ff rentes applications des technologies de l information et de la communication dans l industrie et la vie professionnelle Cela concerne essentiellement l enseignement professionnel formation la conception assis t e par ordinateur CAO la fabrication assist e par ordinateur FAO et la compta bilit informatis e Dans ces domaines la formation professionnelle est inconcevable sans recours aux technologies de linformation et de la communication En dehors de Pensei gnement professionnel proprement dit on a galement recours elles dans l enseignement d autres mati res ce pour quoi elles sont devenues indispensables pour les exp riences en cours de sciences dans l enseignement g n ral notamment ou pour la comptabilit en cours d conomie Aussi sont elles obligatoirement inscrites au programme des examens de sciences et d conomie de l enseignement secondaire g n ral aux Pays Bas L objectif ici est de pr parer l exercice d une profession Sous l angle de ces deux rubriques les technologies de l information et de la com munication sont aujourd hui solidement implant es dans nos pratiques p dagogiques Mais il existe un troisi me mode d application comme moyen de l enseignement et de l apprentissage ces technologies peuvent tre l instrument par lequel les enseignants enseignent et les apprenants apprennent Cela peut se faire sous de multiples formes exer cices de r visi
190. fonctionnent les dominos ne comprendra pas n cessairement comment construire un ch teau de cartes Pour chaque situation l enfant doit transformer les sch mes d action en notions et en op rations exig es par la t che consid r e Deuxi mement Piaget a remar qu que la compr hension tait fonction de la qualit de l interaction entre l apprenant et l objet Si Penfant a l occasion de jouer avec les objets de r fl chir aux r sultats obtenus et de se heurter des situations nouvelles il a davantage de chances de prendre conscience des concepts en question et donc de parvenir au stade de la compr hension conceptualis e Ces deux observations sont d une importance fondamentale pour saisir la relation entre l apprenant et l ordinateur dans un environnement d apprentissage informatis C est non pas le logiciel qui d termine si Papprenant pourra atteindre le stade de la compr hension des concepts inh rents l exercice mais la qualit de l interaction entre l appre nant et le logiciel L tude des interactions qui interviennent entre l apprenant et divers didacticiels nous aidera comprendre le r le que joue l ordinateur tude de diff rents didacticiels Tout effort de classification des diff rentes utilisations didactiques de l ordinateur est al a toire et risque de donner une id e simpliste de ce qui a t fait dans ce domaine Toutefois l exercice peut tre int ressant en ceci qu
191. font pas assez ressortir nombre de progressistes dont Kilpatrick c est une direction bien d finie que devrait suivre cette entreprise ducative Tr s t t Counts avait critiqu le mouvement progressiste parce qu il lui manquait ce sens d une direction Si un mouvement ducatif ou tout autre mouvement se qualifie de progressiste il faut qu il ait une orientation il doit avoir une direction La notion m me de travail implique qu on aille de Pavant et aller de Pavant ne peut gu re avoir de sens en l absence d objectifs clairement d finis C est l selon moi que r side la faiblesse fondamentale non seulement de l ducation progressiste mais aussi de l ducation am ricaine en g n ral l instar du b b agitant un hochet il semble que nous nous contentions de l action pourvu qu elle soit suffisamment vigoureuse et bruyante La fai blesse de ducation progressiste tient donc au fait qu elle n a labor aucune th orie de l action sociale En quoi bien s r elle ne fait que refl ter le point de vue des membres de la haute bourgeoisie lib rale qui envoient leurs enfants dans les coles progressistes ce sont des per sonnes qui sont passablement ais es qui s enorgueillissent de leur ouverture d esprit et de leur tol rance qui appuient non sans quelque ti deur des programmes relativement lib raux de recons truction sociale qui sont pleines de bonne volont et d
192. free 1 800 274 4888 fax 301 459 0056 Librairie des Nations Unies NEW YORK NY 10017 t l 212 963 76 80 fax 212 963 49 70 THIOPIE Ethiopian National Agency for UNESCO P O Box 2996 ADDIS ABABA FINLANDE Akateeminen Kirjakauppa Keskuskatu 1 SF 00101 HELSINKI 10 t l 358 012141 fax 358 01 21 4441 Suomalainen Kirjakauppa Oy Koivuvaarankuja 2 SF 01640 VANTAA 64 t l 358 08 52751 fax 358 085 27888 FRANCE Grandes librairies universitaires et Librairie de l UNESCO 7 place de Fontenoy 75352 PARIS 07 SP t l 01 45682222 Commandes par correspondance ditions UNESCO Division de la promotion et des ventes 7 place de Fontenoy 75352 Paris 07 SP t l fax 014273 30 07 t lex 204461 Paris Pour les p riodiques Service des abonnements UNESCO 1 rue Miollis 75732 Paris Cedex 15 t l 01 45 68 45 64 65 66 t l fax 01 42 73 30 07 t lex 204461 Paris Pour les cartes scientifiques CCGM 77 rue Claude Bernard 75005 Paris t l 33 01 47 07 22 84 fax 33 01 43 36 76 55 GHANA Presbyterian Bookshop Depot Ltd P O Box 195 ACCRA Ghana Book Suppliers Ltd P O Box 7869 ACCRA The University Bookshop of Ghana ACCRA The University Bookshop of Cape Coast The University Bookshop of Legon P O Box 1 LEGON GR CE Eleftheroudakis Nikkis Street 4 ATH NES t l 01 3222 255 fax 01 323 98 21 Librairie H Kauffmann 28 rue du Stade AT
193. ges Phi delta kappan Bloomington Indiana vol 77 n 3 p 200 209 Are there additional intelligences Y a t il des intelligences compl mentaires Dans Kane J dir publ Education information and transformation Englewood Cliffs New Jersey Prentice Hall para tre Goleman D 1995 Emotional intelligence L intelligence motionnelle New York Bantam Books 352 p Krechevsky M Hoerr T Gardner H 1995 Complementary energies implementing MI theory from the laboratory and the field Les nergies compl mentaires application de la th orie des intelligences multiples depuis le laboratoire et le terrain Dans Oakes J et Quartz K H dir publ Creating new educational communities ninety fourth yearbook of the National Society for the Study of Education Cr er de nouvelles communaut s duca tives quatre vingt quatorzi me annuaire de l Association nationale pour l tude de l duca tion Chicago Illinois University of Chicago Press 1 partie p 166 186 Perspectives vol XX VII n 3 septembre 1997 DOSSIER LES NOUVELLES TECHNOLOGIES DE L DUCATION II INTRODUCTION AU DOSSIER Evgueni Khvilon Le d veloppement rapide des technologies de l information et de la communication et leur application ouvrent la communaut internationale de multiples possibilit s mais la met tent aussi face de nouveaux d fis L apparition des autorou
194. gies de l information et de la communi cation pour am liorer le processus d apprentissage Nous venons d voquer les dimensions du processus d apprentissage au niveau de l tablissement mais il faut aussi que la r forme de ce processus soit soutenue par les pou voirs publics On ne voit pas comment il serait possible d utiliser les technologies de l in formation et de la communication comme moyen d enseignement ce qui aurait forc ment un impact sur le r le de l enseignant si des mesures d accompagnement ad quates n taient pas prises par le gouvernement Ainsi quiper les coles d ordinateurs et de logi ciels pour mettre en place un syst me d apprentissage int gr est une mesure relative ment simple en comparaison de ce qu il faut faire pour r former structurellement le r le des enseignants ce qui exige leur accord celui des syndicats de l administration et du gou Perspectives vol XX VII n 3 septembre 1997 462 Tjeerd Plomp Alfons ten Brummelhuis et Willem J Pelgrum vernement s orienter vers un apprentissage dont l l ve est le centre ce qui suppose Padop tion de mesures pour r guler l emploi des ressources de l tablissement et s employer assurer ce qu on nomme souvent un apprentissage constructif Dans cette optique l apprentissage est con u comme un processus actif constructif situ et fond sur un objec tif pr cis ANALYSE PLUS D TAILL E DU P
195. gnement et la scolarit et sur le r le et la port e de la culture populaire dans la soci t et l cole Perspectives vol XX VII n 3 septembre 1997 502 Landon E Beyer en 1908 Plus qu un simple membre influent du clerg le r v rend Kilpatrick joua un r le de premier plan dans la vie politique civique et juridique de cette petite communaut agri cole On dit m me qu il arrachait les dents de ceux qui venaient le trouver tech nique qu il avait apprise en tant que propri taire d une plantation de 640 hectares qu il avait h rit e de son p re et qui comptait au moins une trentaine d esclaves Ses convic tions religieuses tout comme sa personnalit et son temp rament devaient exercer une forte influence sur le jeune William et m me certains gards fa onner durablement son caract re Le p re de Kilpatrick tait s v re m ticuleux r fl chi et totalement d pourvu d humour Il inculqua son fils l habitude de tenir chaque jour un journal d taill habi tude que William conserva sa vie durant si bien qu en 1951 ledit journal comptait quelque 45 volumes Il crivit en outre de nombreuses lettres sa famille et ses amis Son p re lui avait donn aussi le go t de la r flexion claire minutieuse et solide et l habitude de tra vailler dur sans rel cher son effort Cela lui valut plus tard aupr s de beaucoup la r pu tation de consacrer plus de temps que la plup
196. gnitive approuv par l Union europ enne le 29 novembre 1995 affirme que la soci t de demain est une soci t qui investira dans le savoir une soci t d enseignement et d apprentissage La publication intitul e L ducation un tr sor est cach dedans Delors et al 1996 parue en 1996 alors que se tenaient le deuxi me Congr s international sur l ducation et l informatique politiques ducatives et technologies nouvelles organis par l UNESCO et la Conf rence mondiale sur le t l enseignement Joindre la parole aux actes organis e par la F d ration internationale pour le traitement de l information durant l Ann e europ enne de l ducation et de la formation tout au long de la vie pro clam e le 2 f vrier 1996 par le commissaire dith Cresson montre que ces organisations s emploient instaurer les conditions n cessaires pour que s tende au monde entier une r forme de l ducation reposant sur la technologie afin de permettre tous les apprenants d acc der au patrimoine culturel mondial et des services des connaissances et des res sources dont ils ne pourraient pas b n ficier localement Information connaissance et sagesse Les technologies de l information et de la communication concernent essentiellement le stockage le traitement la transmission et la pr sentation de l information La notion d in formation est aussi fondamentale que les notions de mati re et d nerg
197. hose que timides superficielles voire obstin es dans l erreur L essentiel pour moi est ce qui se passe dans une cole ou dans une classe deux trois ou quatre ans apr s avoir d cid de mettre en pratique la th orie des IM Souvent l initiative a t vite oubli e c est ce qui arrive pour le meilleur ou pour le pire la plu part des exp riences p dagogiques Parfois l cole est rest e dans une orni re r p tant Perspectives vol XXVII n 3 septembre 1997 Encourager la diversit en personnalisant l ducation 385 depuis le premier jour la m me d marche sans en tirer aucune le on positive ou n gative Il va sans dire que l une et l autre de ces situations me chagrinent J appr cie en revanche que la discussion et l application de la th orie des IM servent de catalyseurs une r flexion plus pouss e sur l cole sur ses grands objectifs sa vision de la vie productive ses m thodes p dagogiques et ses r sultats notamment dans le contexte des valeurs de la communaut Ce type de d bat d bouche en g n ral sur des pratiques scolaires plus r fl chies Les contacts avec d autres tablissements ainsi qu avec le large r seau de d fenseurs et critiques des IM sont un l ment important de ce processus constructif Si ces d bats et ces exp riences aboutissent un enseignement plus person nalis je consid re que la th orie des IM aura touch son but Et si cette personnalisa t
198. i elles taient galement accessibles tous Alors qu elles taient autrefois le privil ge de quelques uns elles sont aujourd hui accessibles tous ceux qui se donnent les moyens de travailler selon des strat gies et des convictions ind pendantes Il faut cependant les Perspectives vol XX VII n 3 septembre 1997 422 Heinz Werner Poelchau rendre accessibles tous et dispenser pour ce faire la formation n cessaire ce qui par suite impose d am liorer et d universaliser la formation g n rale Les nouvelles technologies constituent autant un d fi qu un moyen de r soudre les disparit s sociales Elles relient entre eux les pays de mani res jusqu alors m connues et peuvent ainsi viter que l cart entre riches et pauvres en mati re d information ne s ag grave avec toutes les cons quences que cela implique De nouvelles voies de coop ration se font jour qui tout en provenant de divers horizons peuvent servir un objectif commun Le bien tre d un individu d pend en grande partie de sa sant et de son revenu Le revenu est n cessaire l achat de la nourriture et autres produits de base La sant d pend d une alimentation suffisante et de la fourniture d autres n cessit s Un individu doit tre en bonne sant pour gagner son revenu en contrepartie de son travail Si les nouvelles tech nologies peuvent faciliter la fabrication des produits de premi re n cessit et parfois m me l
199. i lui seront profitables Mais il en va de m me pour ses points faibles si une insuffisance est d cel e assez t t il sera beaucoup plus facile de la corriger et de proposer d autres modalit s d enseignement ou d autres fa ons d acqu rir un savoir faire dans un domaine important Nous poss dons aujourd hui les moyens technologiques et les ressources humaines n cessaires pour mettre sur pied une cole qui aurait l individu pour centre Ce n est plus qu une question de volont y compris celle de r sister aux normes pressions qui s exer cent dans le sens de l uniformit et de l valuation unidimensionnelle Tous les jours dans les journaux on voit comparer les l ves comparer les enseignants les r gions voire les pays selon un crit re unique un QI qui ne dit pas son nom l vidence tout ce que je viens d exposer s oppose cette conception globale Mon propos est pr cis ment de d non cer haut et fort une certaine pens e unidimensionnelle Je ne crois pas qu on puisse tirer de la th orie des intelligences multiples une approche p dagogique unique Cette th orie ne fournit en aucun cas un mode d emploi pour Pen seignement Il existe toujours un gouffre entre les th ses psychologiques sur le fonction nement de l esprit et les pratiques p dagogiques et c est encore plus vident lorsqu il s agit d une th orie d velopp e sans vis es ducatives pr cises Dans les discussions
200. i lui est relativement famili re et on d terminera la facilit avec laquelle il peut apprendre la chanter la reconna tre la transformer etc valuer les intelligences multiples ne constitue pas une priorit absolue Cependant dans les cas o il appara t n cessaire ou souhaitable d valuer les intelligences d un indi vidu il est pr f rable de le faire en situation et en faisant appel des mat riaux et des r les culturels qui lui sont familiers La conception g n rale des tests est toute diff rente il s agit d exercices effectu s dans un cadre d contextualis avec des mat riaux non fami liers mais rien n interdit en principe d imaginer un ventail d instruments de mesure non biais s par rapport l objet de l valuation L laboration de tels outils est l objectif de projets comme Spectre Arts Propel et IPPE Intelligence pratique l cole Mythe n 2 Parler d intelligences revient parler de domaines ou de disciplines R alit n 2 Les intelligences multiples sont des constructions neuves Elles ne doivent pas tre confondues avec des domaines ou des disciplines Commentaire Je porte une bonne part de responsabilit dans la propagation de ce mythe En r digeant Frames of mind je wai pas mis autant de soin que je l aurais d distin guer les intelligences d autres concepts connexes Je suis parvenu la conclusion pour une bonne part gr ce ma colla
201. ick pionnier de l ducation p 4 New York Harper et Brothers Publishers 1951 3 Ibid p 5 4 Ibid p 6 5 Charles Darwin On the origin of species by means of natural selection New York Appleton 1887 Trad fran aise L origine des esp ces au moyen de la s lection naturelle Paris Costes 1921 6 Tenenbaum op cit p 13 7 Ibid p 14 8 Ibid p 15 9 Voir par exemple John Franklin Bobbitt Some general principles of management applied Perspectives vol XX VII n 3 septembre 1997 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 William Heard Kilpatrick 517 to the problems of city school systems Quelques principes g n raux de gestion appli qu s aux probl mes des syst mes scolaires urbains Twelfth yearbook of the National Society for the Study of Education Part I Douzi me annuaire de la Soci t nationale pour P tude de l ducation 1 partie Chicago University of Chicago Press 1913 et The Curriculum Le programme d enseignement Boston Hougton Mifflin 1913 Edward L Thorndike The psychology of wants interests and attitudes La psychologie des d sirs des int r ts et des attitudes New York Appleton Century Crofts 1935 W W Charters Job analysis and the training of teachers Analyse de l emploi et formation des ensei gnants Journal of education research Washington D C vol 10 1924 et Curriculum
202. ie L acc l ration fantastique de la capacit de calcul et les possibilit s offertes par les t l communications posent des probl mes de nature purement th orique et philosophique L information elle m me a toujours besoin d un support mat riel mais elle ne se confond pas avec lui Un ratio lev entre l unit d information et la quantit de mati re n cessaire pour la v hiculer est l une des conditions indispensables au progr s du traite ment de l information Des avanc es consid rables ont t r alis es dans ce secteur gr ce la connaissance de la structure de la mati re que les sciences physiques nous ont appor t e Essayer de concevoir des ordinateurs hautement performants c est tenter d atteindre les limites du cerveau humain Aujourd hui les ordinateurs les syst mes de calcul paral l les et les t l communications sont les instruments fondamentaux du traitement et de la diffusion de l information Ils permettent la synergie de la technologie et du cerveau et la capacit ultime de cet ensemble pourrait d passer de loin celle d un seul tre humain Pour bien comprendre comment atteindre cet objectif il faut en savoir plus sur les diff rentes cat gories et structures de l information et sur leur repr sentation dans le cerveau humain L information peut tre structur e en plusieurs niveaux Au premier niveau on parle de donn es Le savoir est g n ralement d fini comme tant une inf
203. igence personnelle assez mal com prises malais es cerner mais d une extraordinaire importance L intelligence interper sonnelle est la capacit de comprendre les autres ce qui les motive comment ils travaillent comment travailler avec eux Les bons vendeurs les politiciens les enseignants les clini Perspectives vol XXVII n 3 septembre 1997 372 Howard Gardner ciens et les guides spirituels sont selon toute probabilit particuli rement dou s de cette forme d intelligence L intelligence intrapersonnelle est li e la pr c dente mais tourn e vers l int rieur Elle permet de se former une repr sentation de soi pr cise et fid le et de s en servir efficacement dans la vie Enfin il y a l intelligence du naturaliste L individu qui est capable de reconna tre facilement les l ments de la flore et de la faune d op rer les distinctions pertinentes dans le monde naturel et d utiliser cette capacit de fa on productive dans la chasse lagri culture ou la biologie exerce une forme d intelligence importante L intelligence du natu raliste est incarn e par Charles Darwin et E O Wilson mais aussi dans notre soci t de consommation par les jeunes habiles diff rencier les styles de voitures de baskets ou de coiffures Telles sont les huit intelligences que nous avons mises en vidence et analys es dans le cadre de nos recherches Cette liste est provisoire de toute vidence chaque
204. il incriminer l cole 485 C est ainsi par manque de moyens mais aussi par le caract re inadapt de l offre ducative que l enseignement contribue faire germer les graines de la violence sociale LA VIOLENCE POLITIQUE SOURCE D INTOL RANCE D INJUSTICE ET D INCIVISME Ce ph nom ne est directement li au projet de soci t en vigueur et l ordre social qui lui correspond Il est vident que tout syst me d enseignement doit se conformer au moins en partie au projet de soci t dans lequel il s inscrit mais il doit aussi pouvoir laborer de mani re autonome des solutions alternatives pour cette soci t cet gard l absence de participation des citoyens id al politique de la vie en soci t est une source de vio lence sociale qui peut avoir des r percussions l cole Mais l institution ducative peut elle aussi favoriser l closion de conceptions et de pratiques contraires au projet politique d mocratique si on ne respecte pas en son sein les valeurs civiques de la justice et du res pect de l autre titre d illustration citons les propos du censeur d un coll ge Notre r union d aujourd hui a pour th me la discipline au sein de l tablissement Je vous rappelle ce que dit le r glement il n est pas question d expulser un l ve pour quelque raison que ce soit En revanche nous disposons de deux autres moyens le premier est de dissuader l l ve de pour
205. ins tallations techniques de communication et les syst mes informatis s de t l communica tion les syst mes audio et vid o les syst mes multim dias les logiciels et les divers sup ports d information num ris e On consid re g n ralement que l informatique appliqu e englobe les technologies de l information entrant en jeu dans la formation et la concep tion ou la gestion de projets de processus et de syst mes Le perfectionnement des m thodes et mat riels informatiques modernes leur a per mis de p n trer hardiment dans la sph re de l enseignement et de la recherche scientifique C est pr cis ment l informatisation de l enseignement que l on pense quand on parle aujourd hui des possibilit s bien r elles de construire un syst me ouvert o chacun pourrait choisir sa voie dans le processus ducatif c est l un changement radical dans la technologie permettant d acqu rir de nouvelles connaissances gr ce une organisation plus efficace de l activit cognitive de l l ve dans le processus ducatif tirant parti des remarquables propri t s didactiques de l ordinateur telles que l apprentissage personna lis dont la programmation garantit cependant la rigueur ou que l adaptation dynamique de programmes d tudes automatis s Les technologies des t l communications qui portaient en germe les r seaux mon diaux de t l communication et les syst mes informatiques intelligents ouvr
206. iolence 2 La violence politique c est une forme de violence sociale qui affecte l exercice des droits de Phomme et dont la cause peut tre imput e la faiblesse des m canismes judiciaires L institution ducative est cens e la combattre en inculquant les valeurs de civisme d acceptation de la diff rence de justice et de participation La n gation de ces valeurs ou leur d tournement constituent les ferments d une violence politique sensible au niveau des conceptions et des pratiques qui interviennent dans la formation des indi vidus 3 La violence morale qui sape les principes de la convivialit on pourrait d finir les pace social comme lieu d interaction entre individus entre groupes et pour ce qui est des rapports avec les institutions o se d veloppe la vie intellectuelle et collective dans le respect de r gles du jeu suffisamment pr cises pour garantir un minimum n cessaire d ordre social L arbitraire des normes et r glements de l institution sociale le recours l autoritarisme comme principal m canisme de r solution des conflits et l omnipr sence des relations de pouvoir sont autant de contributions de l cole la violence sociale en ce qui concerne la formation des futurs citoyens c est dire l acquisition de conceptions et de pratiques qui fa onnent l univers symbolique de chaque individu et d terminent ses actes 4 La violence de la marginalisation Pun des principaux obstacle
207. ion exigera moins de travailleurs mais ceux ci devront tre plus qualifi s Mazzone 1993 Cette transformation de l enseignement qui est n cessaire dans les tablissements scolaires est galement indispensable dans les programmes de formation professionnelle Comme les tablissements scolaires les entreprises peuvent tirer profit d un programme de formation reposant sur la construction du savoir et la compr hension de ce que l on fait C est pourquoi le besoin se fait sentir d instruments d apprentissage nouveaux et mieux adapt s pour d finir les probl mes et assimiler les technologies Les nouveaux proc d s de production exigent une modification en profondeur des habitudes de travail des politiques et du comportement m me des entreprises Il faut des m thodes d apprentissage capables d inciter les employ s de tous grades chercher comprendre et assimiler r ellement des comp tences Conclusion Quand on demande des ducateurs quoi servent les ordinateurs dans l enseignement on entend constamment dire que l ordinateur peut tre une aide ou qu il peut faciliter Pen seignement L id e que cet instrument devrait toujours faciliter les choses est l extension du fait qu il est entr dans nos existences pour les faciliter C est lui qui a rendu possible les distributeurs de billets et on le retrouve dans les fours micro ondes les magn to scopes les automobiles etc Ces exemples illustr
208. ion interactive vi les tats membres doivent tre incit s d velopper une coop ration r gionale et internationale qui leur permette de confronter les exp riences d utilisation des technologies de l information et de la commu nication men es dans des environnements comparables afin d viter de reproduire les m mes erreurs de perdre du temps et de gaspiller des ressources financi res d autant plus pr cieuses qu elles sont g n ralement limit es Perspectives vol XXVII n 3 septembre 1997 DUCATION ET CIVILISATION Vladimir G Kinelev Depuis les temps les plus anciens Si nous essayons de nous projeter dans lavenir pour d finir ce que seront les principaux aspects de l ducation et de la civilisation humaine en ce XXF si cle qui s approche inexo rablement nous nous apercevons de plus en plus clairement que l entr e dans le prochain mill naire sera bien plus qu une simple date inscrite en rouge sur le calendrier du monde Nous nous trouvons dans l obligation de comprendre le pass de repenser la finalit de la vie de cerner la configuration du futur mais aussi ce qui est particuli rement important aujourd hui d unir nos forces en vue de construire un avenir meilleur pour tous les habi tants de notre belle et merveilleuse plan te Terre Le destin a voulu que nous ayons le privil ge de participer cet v nement remar quable et il nous force assumer la lourde responsabilit de
209. ion s accompagne d une volont de mener tous les l ves un niveau de compr hension de l enseignement utile et accessible alors les bases d une ducation efficace auront t jet es Le mouvement amorc autour des IM est continu et volutif La th orie a suscit au cours des ann es de nouvelles r flexions de nouvelles perceptions et de nouveaux mal entendus mais aussi de nouvelles applications certaines brillantes d autres moins J ai t particuli rement satisfait de voir ce processus d montrer son dynamisme et son interac tivit nul pas m me son initiateur n a le monopole de la v rit ou de l erreur en mati re d IM La pratique est enrichie par la th orie de m me que celle ci volue la lumi re des r ussites et des checs de l exp rience Le d veloppement d un groupe prenant tr s au s rieux la probl matique des IM est pour moi non seulement une source de fiert mais aussi la meilleure garantie que ma th orie a encore de belles ann es devant elle Il est de la plus haute importance de reconna tre et de cultiver tous les types et toutes les combinaisons d intelligences humaines Nous sommes tous diff rents les uns des autres surtout par la combinaison de nos intelligences Reconna tre ce fait c est avoir une meilleure chance de r gler les nombreux probl mes qui se posent aujourd hui dans le monde Si nous parvenons mobiliser tout l ventail des capacit s humaines no
210. ions en tapant sur le clavier Si Pon observe ce comportement on voit bien que l apprenant agit mais on ne peut savoir s il comprend ce qu il fait Peut tre traite t il toutes les informations qui lui sont donn es mais on n a aucun moyen d tre certain qu il en est bien ainsi L une des mani res de sai sir comment se passe l acquisition des connaissances chez l apprenant consiste lui sou mettre des difficult s qu il ne peut r soudre qu en utilisant les informations qui lui ont t donn es C est ce qu essaient de faire certains logiciels mais en g n ral le probl me pr sent a pour but de v rifier si apprenant a retenu les informations donn es ou demande qu il applique directement ces informations un domaine tr s restreint Un probl me ouvert c est dire un probl me admettant plusieurs types de solutions r v lerait le niveau de compr hension des concepts mais il est tr s difficile de le faire corriger par l ordina teur Ce type d valuation est laiss l enseignant La plupart des tutoriels ne sont pas con us cette fin Malheureusement il arrive souvent que l enseignant ne soit pas pr sent pour suivre le raisonnement de l l ve qui utilise le tutoriel Je classe donc les tutoriels parmi les logiciels qui permettent l l ve d ex cuter certaines t ches comme d tudier un cours ou d acqu rir une information mais ces logi ciels n ont gu re de caract ris
211. iquer ma th orie dans des situations pratiques je consid rais qu elle ne pourrait tre r vis e qu la lumi re de recherches ult rieures cet gard les exp riences de la d cennie coul e ont t tr s positives et tr s clai rantes Nous avons mes coll gues et moi m me norm ment appris des projets pratiques inspir s de la th orie des intelligences multiples La psychologie du d veloppement et la psychologie cognitive confirment cette impor tante le on on ne peut pas court circuiter le processus d apprentissage M me ceux qui poss dent plus que des notions sur la th orie des IM doivent approfondir leur r flexion leur fa on et leur rythme Et si ma propre compr hension de ma th orie continue voluer je peux difficilement attendre des autres qu ils en admettent une lecture comme d finitive f t ce celle du th oricien fondateur En guise de conclusion On me demande souvent mon opinion sur les coles qui s efforcent de mettre en pra tique la th orie des IM La question sous entendue est en fait N tes vous pas agac par certaines applications men es en votre nom En r alit je n attends rien d extraordinaire d initiatives qui visent appliquer des id es nouvelles L exp rimentation humaine est longue difficile et tortueuse Je ne crois pas que les toutes premi res applications de n importe quelle conception novatrice puis sent tre autre c
212. is Blagovest Sendov Bulgarie Ancien pr sident et actuel vice pr sident du Parlement bulgare Dipl m en math matiques de l Universit de Sofia tudes sp cialis es analyse num rique PUniversit de Moscou et l Imperial College de Londres informatique A occup les postes suivants doyen de la facult de math ma tiques et recteur de l Universit de Sofia pr sident de l Acad mie des sciences bulgare pr sident de la F d ration internationale pour le traitement de l information pr sident de l Association inter nationale des universit s et vice pr sident du Conseil international des unions scientifiques De 1979 1990 a dirig le groupe de recherche bulgare sur les nouveaux programmes int grant mati res scolaires et technologie de l information Perspectives vol XX VII n 3 septembre 1997 444 Blagovest Sendov PUnion europ enne EU de la F d ration internationale pour le traitement de l infor mation et d autres organisations internationales est d encourager cette sagesse de la cul tiver et de garantir un environnement politique social et technologique propice son pa nouissement Une soci t de l information b tie sur des r seaux mondiaux repr sente de nouveaux d fis pour les d cideurs les chercheurs les ducateurs et les apprenants Le Livre blanc de la Commission europ enne sur l ducation et l information Enseigner et apprendre vers la soci t co
213. is l apparition de la vie sur Terre jusqu l arriv e des premiers hommes quelque 500 esp ces animales ou v g tales ont totalement disparu Aujourd hui leur nombre atteint 2 millions environ Par les seuls effets du d boisement c est au total 4000 6000 esp ces qui disparaissent chaque ann e soit peu pr s 10000 fois leur taux natu rel d extinction avant l apparition de l homme En m me temps la plan te est activement colonis e par ce qu on pourrait appeler une population technique Aujourd hui quelque 15 20 millions de types diff rents de machines d instruments techniques d ap pareils et autres structures viennent augmenter chaque ann e les rangs de cette popula tion Vers un mod le universel L homme s est r v l mal adapt cette re nouvelle du d veloppement de la civilisa tion Cela ne date pas d aujourd hui mais a commenc vers les ann es 30 et 40 qui ont vu les signes avant coureurs de la r volution scientifique et technologique en mati re d ner gie d espace et d information appara tre l horizon Le philosophe espagnol Ortega y Gasset lavait not en 1930 quand il crivait Aujourd hui la catastrophe d vaste l homme lui m me qui n est plus capable de progresser au m me rythme que sa civilisation Une civilisation en expansion n est rien de moins qu un douloureux probl me Plus elle accom plit plus elle court de dangers
214. isation et de gestion font de l cole une institution compl tement d cal e par rapport la population qu elle accueille d o des probl mes d adaptations et des conflits non r solus Voil ce qu en disent deux adolescents Ce qui ne va pas dans le r glement du lyc e pour moi c est qu il est r trograde parce que la bo te appartient une autre poque Camargo Abello 1994 p 22 Moi je dirais que le r glement est bon en ce sens qu il nous force devenir des gens responsables mais il y a des choses qui sont d pass es et qu il faudrait r former davantage Camargo Abello 1994 p 22 En second lieu dans une perspective normative la volont et la pratique homog n isa trice qui est la marque de fabrique de l institution p dagogique l expose tout sp ciale ment ignorer les diff rences suscitant trop souvent des r actions sans rapport avec le contexte ou encore excessives ou inadapt es par rapport aux besoins de la population concern e L exigence d ordre social et d organisation institutionnelle devient arbitraire aux yeux des l ves par la mani re dont elle s exprime et les priorit s qu elle tablit Exemple de comportement induit tout fait disproportionn par rapport une exigence parfaite ment normale Par la suite Paco a fini par tyranniser tous ses camarades Par exemple s il avait oubli son uni forme il coin ait un copain dans les toilettes et lui dis
215. ision moderne et scientifique du monde il est indispen sable d innover sur un point extr mement important savoir le contenu de l ducation et sa structure Dans le processus ducatif il conviendrait parmi les connaissances scien tifiques les proc d s d enseignement les technologies et m thodes ducatives les disci plines et les cours d accorder la priorit ce qui peut donner une id e des aspects fonda mentaux du processus ambivalent d int gration et de diff renciation des sciences en faisant appel aux r alisations de la cybern tique de la synerg tique et d autres champs de connais sance qui s ouvrent aux fronti res des sciences et permettent d acc der au niveau syst mique de la r alit de l apprentissage en observant et en utilisant les m canismes d auto organisation et d autod veloppement des ph nom nes et des processus La priorit absolue devra en l occurrence tre donn e aux cours disciplinaires et inter disciplinaires o s expriment les connaissances les plus fondamentales servant de base la formation d une culture g n rale et professionnelle et permettant une adaptation rapide aux nouveaux m tiers et aux sp cialit s nouvelles lesquelles constituent les fondements th oriques d un essor de la recherche appliqu e et du d veloppement Ces connaissances devront donc avant tout s articuler en une vision large compl te et encyclop dique du monde actuel et de la place
216. itif mais plusieurs chacune empruntant son propre mode de croissance La n cessit d accorder l offre p dagogique et la diversit des profils cogni tifs t moigne d un important besoin politique et p dagogique que seules les nouvelles technologies peuvent satisfaire ou au contraire ignorer On ne saurait trop insister sur le fait que l orientation choisie en fin de compte d pendra non pas des technologies elles m mes mais des projets sociaux politiques et p dagogiques dans lesquels elles viendront s ins rer Il faut dire que l expansion des nouvelles technologies de l information s associe ga lement l accumulation des savoirs dans les circuits d j domin s par elles Tout ce qui ne fait point partie de ces circuits a droit une existence pr caire l instar de celle que connurent l information et les connaissances qui ne furent pas fix es dans des livres ou des documents apr s l expansion de l imprimerie C est probablement ce ph nom ne plus que les potentialit s des nouvelles technologies consid r es d un point de vue purement cogni Perspectives vol XX VII n 3 septembre 1997 366 ditorial tif qui engendre le besoin de pourvoir les politiques d mocratiques de l ducation d une dimension technologique adapt e Refuser de satisfaire ce besoin peut condamner la marginalit tous ceux qui ne participent pas aux codes permettant de ma triser ces ins truments L adoptio
217. itions individuelles Elle proposerait ses l ves une vari t de mati res tudier et aussi de modalit s d ensei gnement Apr s les premi res ann es elle leur permettrait de s orienter vers les possibili t s de vie et de travail offertes par leur environnement culturel Pour faire de cet id al une r alit je propose aux ducateurs une nouvelle s rie de r les L cole devrait disposer en premier lieu de sp cialistes de l valuation qui auraient pour mission de comprendre aussi compl tement et finement que possible les capacit s et les int r ts des l ves Il serait essentiel qu ils puissent utiliser cette fin des outils qui ne privil gient pas telle ou telle forme d intelligence L objectif est en effet d examiner sp ci fiquement et directement les capacit s spatiales personnelles et autres des l ves sans se confiner comme il est d usage aux intelligences langagi re et logico math matique Jusqu pr sent l valuation a presque toujours repos indirectement sur la mesure de ces deux types d intelligence si un l ve est faible dans ces deux domaines ses capacit s dans d autres peuvent rester inaper ues Quand nous commencerons valuer directement les autres formes d intelligence je suis persuad que certains l ves manifesteront des comp tences dans des domaines tr s vari s et que la notion d intelligence globale dispara tra ou du moins perdra beaucoup de son importan
218. juge ainsi d pourvus de dons Il me semble que le conseiller aux relations cole collectivit pour rait rep rer les l ves dans ce cas et leur trouver au sein de la communaut des activit s qui leur offrent la chance de se mettre en valeur Cette conception de l cole fait une grande place aux enseignants ainsi qu aux ensei gnants experts Dans ces types d tablissement l enseignant aurait la libert de faire ce qu il est cens faire c est dire enseigner sa discipline en adoptant le style p dagogique qu il pr f re L enseignant expert aurait quant lui une t che particuli rement exigeante qui serait non seulement de superviser et de guider les nouveaux enseignants mais aussi de s assurer que la d licate quation l ve valuation programmes d enseignement col lectivit est correctement quilibr e Dans le cas contraire il interviendrait pour sugg rer des solutions Certes le projet est ambitieux peut tre m me utopique Il comporte de surcro t un risque majeur dont je suis parfaitement conscient celui d une orientation pr matur e selon un sc nario qui pourrait tre celui ci Jean a quatre ans Il a lair dou pour la musique mettons le au conservatoire et laissons tomber le reste Rien cependant dans mon approche ne justifie de tels exc s bien au contraire L identification pr coce des points forts d un enfant peut s av rer tr s utile pour d terminer les exp riences qu
219. l du cation du fait de cette volution complexe de la technologie d une part et de la soci t d autre part n ont pas encore re u de r ponse globale Il nous faut non pas nous concen trer sur les probl mes et Les possibilit s des nouvelles technologies mais plut t tudier les besoins de la soci t et nous demander si ces technologies peuvent offrir des solu tions et si oui comment De toute vidence il est impossible d voquer ici tous les pro bl mes mondiaux aussi ne traiterons nous que de ceux que les nouvelles technologies peuvent contribuer r soudre La paix la libert l galit sociale et le bien tre individuel comptent indubitable ment parmi les grands id aux que cherchent atteindre tous les peuples et toutes les nations Ils reposent sur les assises primordiales suivantes compr hension entre les peuples main tien des ressources alimentaires am lioration du bien tre prosp rit conomique des nations et possibilit pour chaque individu d aller de Pavant De grands efforts ont d j t accomplis dans ces domaines La lutte pour le d ve loppement l intensification et le renforcement de ce travail est et demeure la t che d terminante de notre avenir Les technologies de l information et de la communication peuvent et doivent jouer ici un r le central si nous ne voulons pas nous limiter aux simples consid rations conomiques ou techniques Il semble vident que
220. l entra nement Lorsque l on cherche d velopper la comp tence d un individu dans un domaine A par exemple y a t il transfert d apprentissage vers un domaine B L apprentissage des math matiques peut il accro tre les comp tences musi cales et vice versa En ordonnant tout cet ensemble d informations j ai dress ce jour une liste de huit types d intelligence qui sont les suivants l intelligence langagi re l intelligence logico math matique l intelligence spatiale l intelligence musicale l intelligence corporelle ou kinesth sique l intelligence interpersonnelle l intelligence intrapersonnelle l intelli gence du naturaliste L intelligence langagi re est la forme d aptitude incarn e au plus haut point par les po tes L intelligence logico math mathique recouvre comme son nom l indique les capa cit s logiques math matiques et scientifiques Jean Piaget le grand psychologue du d veloppement pensait tudier l intelligence dans son ensemble mais il me semble qu il a surtout tudi le d veloppement de l intelligence logico math matique Je ne crois pas que ces deux types d intelligence langagi re et logico math matique soient les plus impor tants chacune des huit intelligences mon sens a pareillement droit la premi re place Aux tats Unis cependant nous avons plac sur un pi destal les intelligences langagi re et logico math matique Nombre de nos tests reposent s
221. l Sindicato Naciona de Trabajadores de la Educaci n para la Cultura del Maestro Mexicano A C MOZAMBIQUE M Luis Tiburcio Bureau de l UNESCO Maputo POLOGNE Professeur Andrzej Janowski Commission nationale polonaise pour PUNESCO R PUBLIQUE CENTRAFRICAINE M Abel Koulaninga Secr taire g n ral de la Commission nationale centrafricaine pour PUNESCO R PUBLIQUE DE COR E Dr Kyung Chul Huh Korean Educational Development Institute KEDI ROUMANIE Dr C sar Birzea Institut des sciences de l ducation ROYAUME UNI M Raymond Ryba Universit de Manchester SU DE M le Professeur Torsten Hus n Universit de Stockholm SUISSE M Michel Carton Institut universitaire d tudes du d veloppement Gen ve THA LANDE M Vichai Tunsiri Comit permanent de l ducation Chambre des repr sentants TRINIT ET TOBAGO M Lawrence Carrington Universit des Antilles anglophones ditorial Juan Carlos Tedesco POSITIONS CONTROVERSES Encourager la diversit en personnalisant ducation les cons quences d une nouvelle appr hension de l intelligence humaine Howard Gardner DOSSIER LES NOUVELLES TECHNOLOGIES DE EDUCATION II Introduction au dossier Evgueni Kbvilon ducation et civilisation Vladimir G Kinelev _ La p n tration des nouvelles technologies dans les pays en d veloppement h g monie culturelle ou change P A Motsoaledi Nouvelles technologies de l information
222. l en existait dix occupant en tout 13 seulement de la superficie totale de l Afrique du Sud Tous avaient pour point commun d tre des territoires st riles n offrant aucun moyen de subsistance ce pourquoi ils avaient t choisis Puisque ces territoires taient destin s des personnes libres ou autonomes le r gime de l apartheid soutenait que leurs habitants devaient prendre en charge la res ponsabilit de leurs propres affaires y compris la construction des coles en employant leurs propres ressources Mais si vous prenez grand soin de faire vivre quelqu un l o il Perspectives vol XXVII n 3 septembre 1997 Les nouvelles technologies dans les pays en d veloppement 411 n y a rien et si vous lui dites ensuite Construisez des coles par vos propres moyens que se passe t il Il ne se passe rien Il manque en tout soixante mille salles de classe en Afrique du Sud dont trente cinq mille dans la Province du Nord si nous voulons viter que nos enfants aillent en classe dans les tablissements d labr s dont nous avons h rit Le passage dans la classe sup rieure se faisait automatiquement jusqu ce que les l ves arrivent l examen de fin d tudes organis au niveau national et c est l que les ennuis commen aient chouer cet examen est la norme dans ma province L an der nier 76 des l ves de dixi me ann e ont t recal s soit pr s de quatre
223. la philosophie on peut voir comment L origine des esp ces d couvert Johns Hopkins et la science moderne en g n ral se rattachent cette orientation pragmatique Comme on l a d j not le livre de Darwin branlait certains gards les vieilles tra ditions humanistes qui se fixaient sur des r alit s suppos es immuables et ternelles Avec la publication de L origine des esp ces le changement devenait le fait fondamental de la vie biologique et sociale Cette perspective modifiait la conception que les gens se fai saient du savoir ainsi que leurs opinions sur les pratiques thiques et politiques Ce changement a deux incidences qui rev tent une importance particuli re pour qui veut com prendre les positions de Kilpatrick en mati re d ducation La premi re est que le chan gement est la constante de la vie individuelle et de la vie sociale quelque chose quoi il faut s attendre et qu il faut pr voir quoi il faut m me attacher du prix au lieu d y voir le sympt me de quelque imperfection qui doit tre vit e Une deuxi me incidence de la nou velle perspective scientifique est que l action ou le comportement dans un milieu donn devient la cl de l tude du processus de vie pour les individus comme pour les groupes Pour Kilpatrick une vie active et satisfaisante implique effort d sir action ou plus g n ralement ce qu il appelle r solution purposing Il souligne l importanc
224. lation avec l l ve Parra Sandoval et al 1992 p 19 Voici quelques exemples La ma tresse On va parler de la culture chibcha comment ils vivaient Silence quand je parle Comment ils s habillaient s ils vivaient dans un climat froid Allez vous vous taire la fin Quelle langue ils parlaient Ne parlez pas tous la fois coutez chacun r pond son tour et attend que je l interroge Caicedo Martinez tenez vous tranquilles L pez viens au tableau et les autres arrangez vous pour bien voir Silence La culture chibcha c est tr s impor tant Silence Taisez vous Lozano et Cajiao 1995 p 127 Bonjour les enfants Bon on va refaire les exercices que vous connaissez d j Allons d p chons nous n avons pas toute la journ e Voyons Xavier ne reste pas plant comme une souche Tu ne vois pas ce que font les autres Tant d ann es pass es dans cette cole et impossible de rien leur apprendre Vous tes pourtant bien r veill s alors ouvrez les yeux Il n y a qu en paresse qu ils font des progr s Vos r sultats sont tr s mauvais cette ann e et vos parents se plaignent qu on ne vous apprend rien Bien s r c est toujours la faute des professeurs Mais ils feraient mieux d un peu plus s occuper de vous vous ne voulez pas travailler vous ne pensez qu jouer Vous rentrez chez vous et au lieu de dire Maman j ai des devoirs faire vous pr
225. ler des agressions ponctuelles comme tirer les cheveux ou les oreilles pincer le bras donner des coups de r gle secouer l enfant etc L agression physique non contente de provoquer chez l adolescent des pouss es de rage et de haine envers son agresseur perturbe l id e qu il se faisait de l autorit du droit de la participation de l galit de panouissement ce qui ternit in vitablement l image de Pins titution T moignage d une l ve La ma tresse crivait des phrases au tableau et presque toujours je faisais des fautes alors elle s criait Viens au tableau et cris ces phrases correctement Moi j avais peur et je refusais de bouger Alors elle venait vers moi et m arrachait mon si ge en disant Allez va crire au tableau et correctement cette fois Je m ex cutais en tra nant les pieds et si je tardais trop elle se retournait et criait Vas tu te d cider la fin Regarde c est comme a qu il faut faire Et elle crivait en gros caract res au tableau Mais moi comme j avais peur je me trompais encore alors elle me tirait l oreille ou me secouait comme un prunier en me criant dessus Voil une gamine qui ne veut pas apprendre Et toutes les copines riaient et criaient Elle est nulle Elle est nulle Lozano et Cajio 1995 p 71 Parfois aussi le ma tre agresse indirectement l l ve en se d chargeant sur les parents de son r le
226. les ou zones ou de leurs autorit s ni quant au trac de leurs fronti res ou limites Pri re d adresser toute correspondance concernant le contenu de la revue au r dacteur en chef Juan Carlos Tedesco Directeur Perspectives Bureau international d ducation Case postale 199 1211 Gen ve 20 Suisse Courrier lectronique j tedesco unesco org Pour en savoir plus sur le Bureau international d ducation ses programmes ses activit s ses publications on pourra consulter la page d accueil du BIE sur Internet http www unicc org ibe Toute correspondance concernant les abonnements doit tre adress e Jean De Lannoy Avenue du Roi 202 1190 Bruxelles Belgique Courrier lectronique jean de lannoy infoboard be Voir notre bulletin d abonnement la fin de ce num ro Publi en 1997 par l Organisation des Nations Unies pour l ducation la science et la culture 7 place de Fontenoy 75352 Paris 07 SP France Imprim par SADAG Bellegarde France ISSN 0304 3045 UNESCO BIE 1997 DITORIAL Les analyses qui se penchent sur les rapports entre l ducation et les technologies de Pin formation se situent actuellement deux niveaux distincts certes mais proches d un c t elles s int ressent au r le des technologies de l information dans le processus de sociali sation de l autre leur emploi dans celui d apprentissage Paradoxalement les opinions qui accompagnent
227. lf P O Box 3945 DOHA t l 86 77 07 08 fax 974 8676 44 R PUBLIQUE ARABE SYRIENNE Librairie Sayegh Immeuble Diab rue du Parlement B P 704 DAMAS R PUBLIQUE TCH QUE SNTL Spalena 51 113 02 PRAHA 1 Artia Pegas Press Ltd Palac Metro Narodni trida 25 110 00 PRAGUE 1 INTES PRAHA Slavy Hornika 1021 15006 PRAGUE 5 t l 422 522449 fax 422 522 449 522443 R PUBLIQUE UNIE DE TANZANIE Dar es Salaam Bookshop P O Box 9030 DAR ES SALAAM ROUMANIE ARTEMIX Export Import Piata Scienteii n 1 P O Box 33 16 70005 BUCAREST ROYAUME UNI HMSO Publications Centre P O Box 276 LONDRES SW8 SDT fax 0171 873 2000 commandes par t l phone 0171 873 9090 informations 0171 873 0011 Librairies HMSO 49 High Holborn LONDRES WC1V 6HB t l 0171 873 0011 vente sur place seulement 71 Lothian Road EDIMBOURG EH3 9AZ t l 0131 228 4181 16 Arthur Street BELFAST BT1 4GD t l 0123 223 8451 9 21 Princess Street Albert Square MANCHESTER M60 8AS t l 0161 8347201 258 Broad Street BIRMINGHAM B1 2HE t l 0121 643 3740 Southey House Wine Street BRISTOL BS1 2BQ t l 0117 926 4306 Cartes scientifiques McCarta Ltd 15 Highbury Place LONDRES NS 1QP GeoPubs Geoscience Publications Services 43 Lammas Way AMPTHILL MK45 2TR t l 01525 40 58 14 fax 01525 40 5376 RUSSIE F D RATION DE Mezhdunarodnaja Kniga Ul Dimitrova 39 Moscou 113095 SAINT VINC
228. lige tous les l ments que suppose la t che au second il en coordonne certains l ments au troisi me il coordonne tous les l ments que suppose la t che Piaget a utilis cette fin plusieurs activit s telles que construire un ch teau de cartes faire tomber des dominos align s en rang e jouer avec une balance etc La chute des dominos offre un bon exemple et nous permettra de mieux comprendre ce que sont ces trois stades On demande l enfant d aligner des dominos en rang e de telle sorte que la chute du premier entra ne celle du suivant et ainsi de suite jusqu ce que tous les dominos de la rang e soient renvers s La t che est divis e en deux Dans un premier temps l enfant dispose de deux dominos et essaie de d terminer l intervalle entre les dominos qui per mettra au premier de renverser le second dans sa chute Puis on demande Penfant d ali gner tous les dominos en rang e entre deux points A et B Une fois qu il a construit cette rang e on lui demande de pr dire quels sont les dominos qui tomberont et ceux qui ne tomberont pas et de dire pourquoi Ensuite on le prie de renverser le premier domino et d observer ce qui arrive la s rie de dominos Dans la seconde partie Penfant doit relier les points A et B selon des trajets diff rents Le premier est une simple diagonale et le second comporte un obstacle du type tang ou montagne plac entre les points A et B Les enfants d en
229. lleront des projets destin s leur fournir une exp rience pratique qui sera la base de leur propre apprentissage et les pr parera faire la classe Le travail en groupe et le brassage des id es en classe leur per mettront de ma triser le langage et le savoir scientifiques Cette formation se d roulera dans un environnement hautement informatis o la technologie sous forme notamment de salles quip es de micro ordinateurs favorisera l acquisition des concepts de physique et o les outils de la productivit machines de trat tement de texte feuilles de calcul lectronique et logiciels de bases de donn es feront entrer les tudiants dans le xxr si cle La gestion de l ducation Pour mettre en place un syst me efficace d aide la prise de d cisions nous allons devoir int grer des donn es sur divers groupes raciaux et tribaux jusqu alors conserv es dans des bases de donn es s par es conform ment la politique officielle de s gr gation Or nous nous heurtons non seulement un probl me d incompatibilit technique mais aussi Perspectives vol XX VII n 3 septembre 1997 414 P A Motsoaledi l extr misme politique de certains responsables de ces bases de donn es inf od s l ancien r gime Les donn es fournissant une information source de pouvoir il n est pas tonnant que le syst me ait engendr des gardiens de toutes sortes exemple probant de la fa on dont la
230. logies de ducation de l Universit de Twente Enschede Ancien pr sident du comit directeur international de CompEd study tude sur les ordinateurs dans l enseignement men e par l Association internationale pour l valuation du rendement scolaire Tjeerd Plomp d partement des programmes d tudes est depuis 1990 pr sident de cette association ainsi que du COMMITT Comit sur le multim dia pour la formation des enseignants qui est un comit consultatif aupr s du ministre n erlandais de l ducation de la culture et des sciences Collaborateur de OCTO Centre de recherche appliqu e sur l ducation de la facult des sciences et technologies de l ducation Alfons ten Brummelhuis est quant lui secr taire du COMMITT et titulaire d une th se de doctorat fond e sur les r sultats de l tude CompEd Willem J Pelgrum enfin coordonnateur international de l tude CompEd travaille galement POCTO et a cosign plusieurs tudes qui ont t publi es Perspectives vol XXVII n 3 septembre 1997 458 Tjeerd Plomp Alfons ten Brummelhuis et Willem J Pelgrum D ducation r agit la naissance de la soci t de l information Autrefois l cole tait le lieu o Pon pr parait les individus entrer dans la soci t industrielle ax e sur la fabri cation de marchandises la production industrielle Aujourd hui le syst me d ducation doit relever le d fi de pr parer le
231. ls ils vivaient Elles repr sentent en quelque sorte la trace cognitive de l volution pass e Si ma liste touche au but cela voudra dire que nous aurons r ussi mes coll gues et moi m me saisir le degr d volution du cer veau ou pour prendre une image que nous aurons d coup la nature suivant ses propres Jointures Bien entendu la culture ne s est pas d velopp e uniquement pour pouvoir s adapter la nature mais les savoir faire que sont cens s acqu rir les individus correspondent bien des facult s qu ils poss dent effectivement Le d fi relever pour les ducateurs est d aider les l ves tirer parti de leur profil intellectuel sp cifique pour parvenir ma triser les t ches et les disciplines dont ils ont besoin s ils veulent r ussir dans la soci t LES INTELLIGENCES R PONDENT AUX L MENTS SP CIFIQUES DU MONDE R EL Scientifiquement parlant une intelligence est une construction biopsychologique autre ment dit si nous comprenions beaucoup mieux que nous ne le faisons les aspects g n tiques et neuraux de l esprit humain nous pourrions d finir les diverses comp tences et facult s psychologiques dont l tre humain peut faire preuve Toutefois malgr la com modit du terme cela n a pas grand sens de concevoir les intelligences dans l abstrait Elles ne sont apparues que parce que le monde o nous vivons poss de diff rents l ments les phon me
232. lus ambitieux de virtualisation de l ducation puisqu il propose des milliers de cours distance et des cen taines de programmes con us par des universit s du monde entier La GNA et d autres organisations d enseignement virtuel montrent que le mod le de t l enseignement tend se transformer en un mod le d apprentissage distribu Dede 1995 qui sera bas sur des r seaux de savoir permettant un acc s r parti des experts des ressources archiv es des recherches partag es et des environnements d apprentissage Un mod le d apprentissage mobile pourrait tre con u dans un proche avenir Les partenariats entre universit s et entreprises dans le domaine de l apprentissage et de la formation distance font de Perspectives vol XX VII n 3 septembre 1997 Vers une sagesse universelle 451 l universit un nouveau prestataire de services capable d atteindre un public plus vaste Les technologies de l information et de la communication sont d j abondamment utilis es pour l ducation et l information dans diverses organisations Le travail n cessi tant un savoir et des comp tences l apprentissage est une composante obligatoire de l ac tivit professionnelle Les besoins les contraintes et les moyens technologiques qui Pap puient ne sont pas les m mes sur le lieu de travail ou l cole Favorin 1995 Ainsi le travail n est pas statique et les travailleurs doivent tre capables de s
233. lus pressante La soci t Perspectives vol XX VII n 3 septembre 1997 440 Jos Armando Valente du savoir dans laquelle nous allons entrer l exigera C est un processus difficile Cependant si ordinateur mentre l cole que pour servir tourner lectroniquement les pages d un livre ou comme moyen de fixer un l ment du programme d enseignement on risque d in formatiser une cole qui est d j d pass e la fossilisant ainsi pour de bon Cette transformation qui est exig e aujourd hui des coles s impose aussi dans les formations extrascolaires par exemple dans l industrie Il est particuli rement important qu une personne comprenne si l on veut qu elle s implique totalement dans ce qu elle fait et c est ce que requiert toute entreprise moderne d graiss e et rationalis e Le passage de la production de masse traditionnelle la conception rationalis e de la production transforme en profondeur les industries Wormack Jones et Roos 1990 Il s agit dor navant de ne produire que ce que d sire le consommateur de rep rer les d fauts pendant la production et non pas en fin de cha ne et d am liorer constamment les pro c d s pour liminer toute perte de temps tout exc dent de main d uvre de mat riaux et de personnel d encadrement Toutefois cette m thode exige des changements qu il a t difficile d imprimer notre soci t Par exemple la product
234. m cr ants pouvaient s int resser Pouss par la curio sit il finit pourtant par l emprunter dans une biblioth que de l universit Cet ouvrage allait contribuer dans une mesure non n gligeable fa onner sa philosophie g n rale de l ducation et orienter son enseignement Kilpatrick a voqu en ces termes sa d cou verte du livre de Darwin Plus j avan ais dans ma lecture plus j tais convaincu et arriv la fin je l acceptais sans r serve Cela entra na une r organisation compl te un rejet complet de ma formation et de ma philoso phie religieuses ant rieures En souscrivant aux th ses de Darwin je rejetais toute l id e d une me immortelle et d une vie apr s la mort tout le dogme du rituel religieux associ au culte de Dieu l vidence le contact avec les id es exprim es dans L origine des esp ces bouleversa tota lement la vie du jeune Kilpatrick qui prit clairement conscience des r percussions que cette nouvelle orientation allait avoir sur ses relations avec ses parents et surtout avec son p re Et pourtant sur un point important les convictions morales de William allaient persister malgr le rejet de la foi de son enfance Comme s il avait pressenti ses engagements et ses activit s futurs Kilpatrick nota que sa d nonciation de la religion n avait chang en rien son attitude morale Je n avais plus de th ologie mais ma vie sociale et morale continuait exact
235. m me On montrait aux l ves que le savoir tait infini volutif et que personne ne le poss dait en totalit pas m me l enseignant L apprentissage tait d fini comme un processus actif La r gle tait aussi de ne rien expliciter les l ves taient cens s non pas acqu rir des connaissances toutes faites mais les d couvrir en satisfaisant leur curiosit naturelle L interaction entre l ves et enseignants permettait de g rer la sur charge de l information Apprenants et enseignants avaient plus de libert mais aussi plus de responsabilit s L informatique et son int gration dans toutes les disciplines et activit s scolaires repr sentaient un moyen puissant de mettre en pratique tous les principes susmentionn s Nikolov 1987 Sendov et al 1982 Or l informatique influe sur le contenu du savoir et cet gard le modifie Sendov 1989 Sendov et al 1982 Un environnement d apprentissage en informatique a t cr complexe d ordinateurs d information de didacticiels de manuels et autres mat riels d apprentissage En d pit du caract re limit des moyens infor matiques des activit s scolaires novatrices ont t men es Nikolov et Sendova 1988 travail sur des projets apprentissage en collaboration r partition des l ves en groupes de diff rentes tailles d bats exp rimentation en math matiques exploitation de bases de donn es jeux linguistiques publication d un magazin
236. mation et de la communication Parall lement nous avons fait en sorte qu ils puissent s exercer leurs diff rentes applications pratiques dans d autres mati res Des exercices concrets tels que la fabrication d un journal scolaire par exemple permettent aux l ves de s initier au traitement de texte ainsi que de d terminer les ques tions relatives au droit d auteur et d en discuter Une enqu te sur un sujet concernant la vie de l cole offre l occasion de r aliser des tableaux et des calculs et de pr senter des don Perspectives vol XXVII n 3 septembre 1997 424 Heinz Werner Poelchau n es sous forme de graphiques Outre l objectif imm diat de cet enseignement cela donne Poccasion d aborder les questions de protection et de d tournement des donn es L emploi de programmes de conception et de fabrication assist es par ordinateur permet de cr er de v ritables produits Bien entendu il faut galement tenir compte d autres probl mes tels que les retomb es sur l emploi Paccord de l administration quant aux conditions d em ploi et d autres questions concernant l organisation du lieu de travail Dans la section correspondant l option obligatoire au premier degr de l ensei gnement secondaire et dans le cours d informatique du second degr les l ves ont la pos sibilit d largir et d approfondir leurs connaissances de base Il y a quelques mois nous avons lanc un nouvea
237. mative des r sultats de l l ve et l valuation fond e sur les r sultats des projets occupent une place domi nante Les apprenants sont galement encourag s valuer eux m mes leurs r alisa tions et leurs r sultats et les pr senter Les technologies de l information et de la communication offrent de nouvelles possibilit s de pr sentation l chelle plan taire Les enseignants travailleraient la fois individuellement et en petits groupes avec les l ves Ils pourraient tre assist s de conseillers qui les aideraient et aideraient les l ves utiliser les logiciels Resta 1995 e L cole est ouverte sur le monde Les l ves r solvent des probl mes qui sont formul s par eux m mes ou par l enseignant et qui sont li s la vie quotidienne et ils le font en coop ration avec l enseignant Cette p dagogie de projet inspir e de la th orie de John Dewey et William Kilpatrick et rendue possible par les technologies de l infor mation et de la communication McClintock 1992 appara t comme une solution de rechange la p dagogie traditionnelle L espace le temps l quipement les mat riels p dagogiques et les ressources en infor mation sont utilis s de fa on extr mement flexible e Le programme d tudes et les processus d enseignement et d apprentissage sont hau tement individualis s L itin raire de l apprentissage et l appui apport aux l ves varient selon le rythme a
238. ment interactifs reposant sur des mod les p dagogiques dont le centre d action est l apprenant La culture informatique devrait tre largie la connaissance du multim dia de sorte que lapprenant puisse lire crire et com muniquer au moyen de mat riels cod s num riquement textes graphiques images fixes et anim es animation et sons Pour tirer parti des possibilit s suppl mentaires qu offrent les technologies de information et de la communication les ducateurs doivent repen ser tout le syst me d ducation Dans le monde d aujourd hui o des instruments puis sants permettent de produire partout et tout moment tout type d information et d y avoir acc s le contenu et la structure du savoir n cessaire pour bien utiliser cette information sont forc ment diff rents de ceux qu apporte le syst me d enseignement actuel Sendov 1993 Nouvelle r forme de l ducation r flexions sur une exp rience p dagogique Entre 1979 et 1991 une vaste exp rience p dagogique a t men e dans vingt neuf ta blissements scolaires bulgares par le Groupe de recherche sur l ducation Penkov et Sendov 1985 Sendov et al 1982 Elle avait essentiellement pour hypoth se de d part que Par riv e massive des micro ordinateurs sur le march entra nait n cessairement une refonte de tout le syst me d enseignement Le sujet de l ducation devait tre non pas simplement Papprenant mais l apprenant q
239. mes politiques L ducation devint un ph nom ne de masse coles et universit s pous s rent comme des champignons L intelligence des Anciens force l admiration Il me semble que tout autant que nos contemporains ils comprirent que le degr d ducation et d instruction des citoyens avait une influence norme sur les destin es d un tat parce que l ducation et l instruc tion mod lent la personnalit de l homme une ducation d mocratique sert la d mo cratie et en reproduit l ordre structurel tandis qu une ducation oligarchique reproduit la lign e oligarchique tout aussi in luctablement Le temps a prouv la sagesse du mot d Aristote qui voyait dans une ducation sup rieure le garant d un ordre sup rieur Si nous jetons un regard sur les vestiges des civilisations anciennes que voyons nous Elles furent l uvre d architectes et d ing nieurs hors pair les l ments les plus importants de l ducation et de la science nous sont tous venus de cette antiquit v n rable et ont gard leur sens jusqu nos jours Les poques qui suivirent la Renaissance le Si cle des lumi res apport rent sans nul doute leur contribution La palme de l ant riorit revient ici l Italie patrie de la Renaissance Le philosophe russe A Losev faisait observer non sans raison que les Italiens s appelaient eux m mes le peuple de la Renaissance parce qu ils n avaient jamais entend
240. mi re tait la connaissance que nous pouvions avoir du d velop pement des diff rents types d aptitudes chez les enfants normaux Autre source extr me ment importante la fa on dont ces aptitudes sont affect es en cas de l sions c r brales la suite d une attaque ou d autres accidents c r braux certaines capacit s peuvent tre d truites ou pargn es ind pendamment des autres Les recherches r alis es sur des personnes atteintes de l sions c r brales sont tr s riches d enseignement car elles semblent r v ler comment le syst me nerveux a volu au cours des mill naires pour aboutir certaines formes distinctes d intelligence Perspectives vol XX VII n 3 septembre 1997 Encourager la diversit en personnalisant l ducation 371 Notre quipe a galement examin d autres groupes particuliers enfants prodiges idiots savants enfants autistes et enfants souffrant de troubles de l apprentissage qui pr sentaient des profils cognitifs tr s h t roclites qu il tait extr mement difficile d ex pliquer selon une conception unitaire de l intelligence Nous avons tudi la cognition chez diverses esp ces animales et dans des cultures radicalement diff rentes Enfin nous avons consid r deux types de preuves psychologiques les corr lations entre tests psycholo giques d une m me batterie tablies l aide d une analyse statistique approfondie et les r sultats obtenus par
241. mocratique e insuffisance totale de moyens tels que salles de classe biblioth ques mat riel de labo ratoire etc e enseignants mal form s et sous qualifi s manquant de motivation e inexistence des sciences des math matiques et des technologies d o la peur panique qui envahit notre peuple lorsque ces mati res sont voqu es e faible niveau d instruction au terme de douze ann es de scolarit ininterrompue e faible taux de r ussite dans l enseignement sup rieur e gestion totalement inefficace des ressources disponibles Vous avez peut tre entendu parler de l ducation bantoue au temps de l apartheid mais pour vous en faire r ellement une id e coutez l histoire de la Province du Nord Lorsque nous avons pris le pouvoir en avril 1994 et que j ai t nomm ministre je pensais que les cinq premi res ann es de notre gouvernement me permettraient au moins d effacer les cicatrices les plus horribles de l ducation bantoue Deux ans plus tard je com mence seulement comprendre toute l ampleur du probl me de l ducation dans ma pro vince toute la complexit de cet h ritage de l oppression Le ph nom ne le plus flagrant est l absence de moyens mat riels Parall lement l ducation bantoue le gouvernement de l apartheid avait mis en place les bantoustans aussi appel s homelands territoires d limit s r serv s ceux de notre peuple qui r cla maient leur libert I
242. mon sentiment sur ces interpr tations J examinerai ci apr s sept mythes qui se sont d velopp s autour des intelligences multiples et sur lesquels je tenterai de faire le point en m appuyant sur sept r alit s compl mentaires Mythe n 1 Puisque l on a identifi ce jour huit intelligences il est possible et peut tre souhaitable de mettre sur pied huit tests avec un syst me de notation correspon dant R alit n 1 La th orie des IM est une critique de la psychom trie traditionnelle L id e d une batterie de tests IM est contraire aux principes fondamentaux de cette th orie Commentaire Ma conception d une intelligence plurielle est le fruit du savoir accumul sur le cerveau humain et les cultures humaines Elle ne provient pas de d finitions a priori ni d analyses factorielles des r sultats de tests cet gard il est essentiel que les dif f rentes intelligences soient valu es l aide d instruments non biais s c est dire direc tement sans passer par le filtre de l intelligence langagi re ou logique ce que font habi tuellement les tests de type papier crayon Par exemple si l on veut valuer l intelligence spatiale on laissera un individu explo rer un territoire pendant un laps de temps suffisant pour v rifier qu il peut retrouver son chemin sans erreur Pour l intelligence musicale on lui fera entendre une nouvelle m lo die dans une langue qu
243. mploi 1996 The use of computers with disadvantaged children in Brazil L utilisation des ordinateurs avec les enfants handicap s du Br sil dans Special education in Latin America 1995 et Constructing change in schools through teacher training in Logo Construire le changement dans les coles pour la formation des enseignants au logo dans Logo exchange 1996 Courrier lectronique jvalente turing unicamp br Perspectives vol XXVII n 3 septembre 1997 432 Jos Armando Valente l ordinateur l l ve est en mesure de mener bien de nombreuses t ches Cependant selon le type de logiciel utilis et selon la part prise par l enseignant dans l activit informatique il peut comprendre ou ne pas comprendre ce qu il a r alis C est ce qui se passe quand P l ve utilise un tutoriel ou un logiciel multim dia Son r le peut se limiter alors passer la page suivante ou choisir entre les options que lui pr sente le programme En revanche quand un l ve programme l ordinateur pour r soudre un probl me particulier il se lance dans une activit qui exige plusieurs d cisions et celles ci sont de nature lui permettre de comprendre ce qu il fait On peut consid rer la programmation comme un cycle d activit s de description d ex cution de r flexion et de correction Valente 1994 Valente 19954 Dans ce cycle la correction offre l l ve une occasion unique de construir
244. mutuels d id es et peut conduire les pays travailler ensemble un but commun Outre l change d informations sur les programmes l change de personnes et de leurs exp riences respectives est de la plus haute importance Dans le cadre des accords culturels et conomiques existants il faudrait saisir toutes les possibilit s qui s offrent et les mettre profit pour encourager l change de donn es d exp rience gr ce aux contacts entre les personnes Il est en outre possible et conseill d organiser des r unions bilat rales et multilat rales qui se tiendraient intervalles fixes et dans le cadre des structures exis tantes Les congr s les conf rences et les expositions qui les accompagnent jouent un r le particuli rement important en donnant aux partenaires venus des mondes de l duca tion et de l entreprise l occasion de discuter de sujets qui les int ressent tous De telles op rations semblent particuli rement fructueuses lorsqu elles s accompa gnent de la programmation et de la mise en uvre d une formation conjointe l chelle de l Europe les programmes lanc s par l Union europ enne ont d j port des fruits Il faudrait encourager d autres communaut s multilat rales les mettre en application L Allemagne a obtenu de tr s bons r sultats en travaillant avec des pays du Pacifique et souhaite tendre cette coop ration d autres pays et nouer de nouveaux contacts Les pro
245. n de la connaissance l homme s est heurt aux pro bl mes qui accaparent notre attention aujourd hui ceux de l accumulation de la s lec tion de la syst matisation et de la transmission de l information Les parois des cavernes les tablettes d argile des Assyriens les papyrus des gyptiens les parchemins grecs furent les premiers v hicules de l information o nos anc tres notaient et essayaient de trans mettre aux g n rations venir leur exp rience du monde qui les entourait avec des peintures rupestres des caract res cun iformes ou des lettres Cependant de longs si cles se sont coul s avant que l homme cras par l accumulation m me des faits com mence r fl chir la n cessit de les trier et de les syst matiser et qu il trace une bauche encore mal assur e mais d une importance d cisive de la science future On sait que la science en tant qu tude d lib r e des lois auxquelles ob issent les ph nom nes naturels et la soci t naquit chez les Grecs de l Antiquit Comme l a observ le savant britannique John Bernal 1901 1971 l originalit inimitable de leur mani re de penser et d agir r sidait pr cis ment dans cet aspect de leur vie que nous avons appel pen s e scientifique Il ne s agit pas l de la simple connaissance ni de l art de la science mais d une capacit faire le d part entre les faits v rifiables et des all gations dict es par
246. n de nouveaux pro grammes d enseignement et d apprentissage consacr s aux techniques des m dias Perspectives vol XX VII n 3 septembre 1997 420 Heinz Werner Poelchau sieurs fois la vitesse du son avec un mode de transport de la taille d une mouche Si aujour d hui au milieu des ann es 90 on poursuivait cette analogie la taille du v hicule serait microscopique et sa vitesse proche de celle de la lumi re Cette image de l acc l ration du progr s est troitement li e au d veloppement des connaissances dans notre monde Plus de la moiti des scientifiques de tous les temps vivent aujourd hui et la dur e de validit de leurs d couvertes avant qu elles ne soient d pas s es s est r duite un laps de temps de trois cinq ans D un autre c t la capacit qu a l homme d int grer et de comprendre ce nouveau savoir est demeur e quasiment inchang e ma connaissance aucune recherche m dicale n a d montr que la taille du cerveau humain ou sa vitesse de compr hension a consid rablement augment Par ailleurs il nous faut malheureusement constater qu il n y a jamais eu autant de guerres travers le monde depuis la fin de la seconde guerre mondiale que des gens meurent de faim chaque jour sur cette Terre et que les d g ts caus s l environ nement n ont jamais atteint une telle ampleur Les d fis que doivent relever les politiques en particulier dans le domaine de
247. n du contact univer sel entre les tres et de l utopie de l limination des fronti res g ographiques de la distance des fuseaux horaires des syst mes politiques et bureaucratiques au sc nario orwellien d une soci t constitu e d individus isol s sujets la domination totale d un appareil capable de conna tre dans les moindres d tails leur vie quotidienne Diverses possibilit s existent et il serait dangereux d attribuer tel ou tel r sultat la technologie elle m me Une attitude non bureaucratique envers ces questions devrait conduire rep rer les conditions sociales qui puissent stimuler un d veloppement tech nique apte renforcer la coh sion de la soci t et non susceptible de causer son effondre ment Dans ce sens l introduction des nouvelles technologies contribuerait lib rer le temps que nous passons aujourd hui accomplir des t ches routini res et vaincre les obs tacles spaciaux et techniques la communication qui appauvrissent le d veloppement de chacun Ici les technologies contribueraient augmenter de mani re significative notre acc s l information Cependant toutes les analyses ce sujet indiquent que de la m me fa on que l information par elle m me n quivaut pas la connaissance le fait de com muniquer n implique pas l existence d une communaut Certes la technologie propose l information et facilite la communication conditions respectivement n
248. n massive dans l enseignement de nouvelles technologies de la commu nication soul ve de s rieux probl mes de co t Ceux ci ont toute leur importance car ils concernent non seulement l achat initial de ces technologies mais aussi le co t suppor ter apr s leur incorporation entretien actualisation permanente du mat riel et du logi ciel etc Ainsi adoption massive de nouvelles technologies dans l enseignement signi fie qu une difficult qui nagu re touchait presque exclusivement l enseignement technique et professionnel est maintenant devenue g n rale L enseignement universel de qualit ne peut plus tre dispens bon march puisqu il lui faut plus qu une salle de classe des pupitres et un ma tre pour la classe La bataille pour trouver des ressources et pour savoir qui en assumera le co t ira s intensifiant et il n y a pas de raison de croire que sans la pres sion constante des milieux populaires la r partition des nouvelles technologies se fera d mocratiquement Ajoutons que celles ci apportent un sens nouveau la question de savoir vivre ensemble Une caract ristique qui leur est commune est qu elles impliquent un travail indi viduel mais facilitent le contact entre personnes par l interm diaire d crans de cartes de cr dit et autres truchements Autour de ce trait partag se sont labor s les points de vue les plus extr mes sur leurs cons quences sociales Ils vont de l illusio
249. n savoir dogmatique bas sur largument d autorit et une foi aveugle dans le texte crit enfin toute une masse de v rit s absolues et d finitives d explications uniques de pr jug s qui igno rent le foisonnement des effets et des causes qui est la marque de la r alit C est ainsi que l cole contribue l arri ration sociale et donc la violence qui lui est associ e Conclusions et suggestions Je me demande si le probl me de la violence l cole est vraiment sous estim Peut tre existe t il suffisamment d information et de documentation sur l autoritarisme scolaire le Perspectives vol XX VII n 3 septembre 1997 496 Marina Camargo Abello dogmatisme le retard l intol rance sans qu il y ait besoin de donn es suppl mentaires pour appr cier l importance de ces ph nom nes J estime en revanche qu on ne s est pas suffisamment interrog sur les sources de cette violence scolaire Dans quelle mesure l autoritarisme est il li aux pr rogatives du ma tre Comment s articule il avec Pid e que celui ci se fait de sa vocation et de son identit professionnelle Pourquoi l institution p da gogique accepte t elle si mal d autres modes d organisation Qu est ce qui s oppose une r valuation permanente des r glements des normes et des manuels D o vient lagres sivit des jeunes Pourquoi ont ils de plus en plus tendance ignorer ou nier l autorit naturell
250. n se met en place et que chaque tablissement ou organisme fournissant des produits et ser vices ducatifs devrait adopter une strat gie publicitaire et de commercialisation sp ci fique La publicit con ue pour les m dias classiques t l vision presse crite affiches etc ne peut tre transplant e directement sur l Internet Les internautes n appr cient pas la publication tapageuse La meilleure publicit est celle qui incite revenir sur une page du Web par exemple en la rendant hautement interactive en actualisant r guli rement Pin formation en proposant des manifestations exceptionnelles etc Elsworth et Elsworth 1995 l vidence un certain nombre de probl mes de s curit en ligne ne sont pas com Perspectives vol XX VII n 3 septembre 1997 Vers une sagesse universelle 453 pl tement r solus s curit du site respect de la vie priv e chiffrement v rification de Pidentit mais aussi authentification des donn es des personnes des produits et des tran sactions Il faut aussi veiller ce que l Internet ne devienne pas un nouveau moyen d enfreindre la loi d inonder le monde d informations de v hiculer les mauvaises nouvelles La t l vision et la radio s vertuent d j prouver que les bonnes nouvelles ne font pas la une Jai peine croire qu un service Internet donnant de mauvaises nouvelles la demande pourrait avoir du succ s Le t l enseignemen
251. nal Thomson Computer Press Davis J Hutchenlocher D 1995 Shared annotation for co operative learning Notes partag es pour apprentissage int gr Compte rendu des travaux de CSCL 95 Universit de l Indiana Bloomington 17 20 octobre Dede C 1995 The transformation of distance education to distributed education La trans formation du t l enseignement en ducation r partie InTRO Repository of IT Research http 129 7 160 78 InTRO html Delors J et al 1996 L ducation un tr sor est cach dedans Paris UNESCO Rapport l UNESCO de la Commission internationale sur l ducation pour le XXF si cle Elsworth J Elsworth M 1995 Marketing on the Internet Commercialisation sur l Internet Bruxelles Luxembourg John Wiley et Sons Farraro Rogers E Geisler C 1995 Team learning through computer supported collabora tive design L apprentissage en quipe l aide d un plan de collaboration assist e par ordi nateur Compte rendu des travaux de CSCL 95 Universit de l Indiana Bloomington 17 20 octobre Favorin M 1995 Towards computer support for collaborative learning at work six requirements Vers le soutien par l ordinateur de apprentissage en collaboration sur le lieu de travail six conditions requises Compte rendu des travaux de CSCL 95 Universit de l Indiana Bloomington 17 20 octobre Perspectives vol XX VII n 3 septembre 1997 Ve
252. nce selon une approche ind pendante et cr ative pendant toute la dur e de sa vie active En derni re analyse l ducation devrait devenir une institution sociale qui puisse offrir lin dividu toute une gamme de services ducatifs permettant des tudes continues et garan tissant la masse de la population la possibilit de se perfectionner au del m me des tudes universitaires Pour cela il faut diversifier la structure des programmes d enseignement en donnant chacun la possibilit de tracer la voie ducative qui convient le mieux ses capacit s intellectuelles et professionnelles Il ne faut pas oublier que le processus d ap prentissage doit donner ceux qui le suivent la joie d acqu rir une compr hension nou velle du monde du sens de la vie et de la place qu ils y occupent Talleyrand avait raison de dire que ce serait folie ou charit cruelle de vouloir que chacun passe par toutes les tapes de l ducation Il s ensuit que de tous les probl mes majeurs de la fin du xx si cle Perspectives vol XXVII n 3 septembre 1997 ducation et civilisation 405 et du d but du XxF le plus important est de trouver pour le syst me ducatif et ses insti tutions la structure organisationnelle qui permette d assurer la transition du principe de l ducation pour une vie au principe de l ducation permanente pour tous Le contenu de l ducation Enfin si l on veut inculquer une v
253. ndre une m lodie et la reconna tre dans une harmonie que nous sommes en droit de la d clarer musicalement intelligente nous pouvons tout au plus en d duire qu elle a fait preuve d intelligence musicale dans ce seul exercice Plus le nombre des t ches chantillonn es est grand plus on est fond conclure l existence de points forts ou de points faibles dans une intelligence donn e Mais l encore nous devons nous montrer prudents M me s il appara t qu une t che a t men e bien l aide d une intelligence particuli re nous n en avons pas la certitude Chacun est libre de venir bout d une t che comme il l entend Tirer des conclusions sur les m canismes de esprit ou du cerveau exige une exp rimentation soigneusement pr par e que la plu part des ducateurs et vrai dire des chercheurs ne sont pas en mesure de conduire titre indicatif il n est certainement pas interdit de chercher savoir si une personne s appuie sur certaines intelligences plut t que sur d autres ou pr sente un point fort dans telle ou telle intelligence plut t que dans telle autre Cependant vu la difficult qu il y a tirer de v ritables conclusions sur les intelligences les ducateurs doivent faire preuve de prudence en tablissant le profil intellectuel de leurs l ves Sept ou huit tiquettes valent mieux qu une brillant ou stupide mais le proc d reste pernicieux en pa
254. nes ou des milliers d les en suivant les constellations dans le ciel en obser vant le comportement de leur bateau et en se fiant ici et l quelques rep res Si l on parle d intelligence au sein d un tel groupe il faut probablement faire r f rence aux talents de navigateur Pensons aux chirurgiens et aux ing nieurs aux chasseurs et aux p cheurs aux danseurs et aux chor graphes aux athl tes et aux entra neurs sportifs aux chefs de tribu et aux sorciers Tous ces r les doivent tre pris en consid ration si l on accepte ma d finition de l intelligence savoir la capacit de r soudre des probl mes ou de produire des biens qui sont valoris s dans une ou plusieurs cultures ou communaut s Je ne dis rien pour l instant de la nature mono ou pluridimensionnelle de l intelligence ni de son carac t re acquis ou inn Je m attache plut t l aptitude r soudre des probl mes et fa on ner des objets en recherchant les composantes des intelligences mises en uvre par ces marins ces chirurgiens ou ces sorciers L aspect scientifique de cette entreprise dans la mesure o il existe vise parvenir une description aussi rigoureuse que possible des intelligences Qu est ce qu une intelli gence Pour tenter de r pondre cette question nous avons mes coll gues et moi m me puis un large ventail de sources qui n avaient jamais t autant que je sache consi d r es ensemble La pre
255. nk McMurry et du doyen James E Russell Aspect au moins aussi important que l enseignement de l cole normale Kilpatrick fut plong dans une culture institutionnelle qui consacrait et nourrissait sa passion pour l ducation et conf rait une respectabilit l tude des id es et des questions concernant l ducation En bref l cole normale lui offrait le contexte th orique et pratique stimulant et vari qui lui avait manqu Mercer et m me dans une tr s grande mesure Johns Hopkins Ce contexte cristallisa les int r ts de Kilpatrick et d termina pour une tr s grande part ses activit s futures La pens e de Kilpatrick dans sa maturit Son souci de comprendre les id es et les pratiques de fa on holistique de d couvrir co te que co te leur signification dans la sph re sociale et politique amena Kilpatrick conce voir la philosophie comme contribuant forger un point de vue g n ralis ou une perspective sur la vie Par exemple dans son ouvrage sur la philosophie de l ducation Philosophy of education Kilpatrick compare le point de vue d mocratique au point de vue dictatorial Il poursuit en examinant les diff rents programmes ducatifs qui d cou lent de ces choix politiques fondamentaux L autocrate veut des partisans dociles La d mocratie souhaite que tous soient la fois aptes et dispos s juger sagement par eux m mes et pour le bien commun les politiqu
256. nquer d autorit Elle ajoute que c est la faute de P cole incapable d inculquer aux enfants des normes de comportement et de respect des autres s ils sont aussi agressifs violents et grossiers en classe et dans la rue Et la m re finit par dicter l institutrice les mesures et les sanctions qu elle devrait prendre l encontre des l ves Parra Sandoval et al 1992 p 62 63 LES FERMENTS DE L INJUSTICE Il faut entendre par l les violations des droits de l homme et l insuffisance l inadapta tion ou l inexistence de m canismes judiciaires susceptibles de r soudre de mani re satis faisante les conflits au sein de l institution ducative En ce sens l cole risque effective ment de reproduire des conceptions erron es sur la personne en tant que sujet du droit et sur la justice en g n ral En mati re de violations des droits de l homme l institution scolaire n est pas l abri des violences physiques allant jusqu entra ner la mort d enseignants le ph nom ne a connu son intensit maximale en Colombie la fin des ann es 80 et au d but des ann es 90 Sans aller jusque l le ma tre peut faire l objet de menaces verbales de ten tatives d intimidation voire de lettres de menace boleteo destin es l influencer Le bilan qui suit est tristement loquent Perspectives vol XX VII n 3 septembre 1997 490 Marina Camargo Abello En dix ans le m tier d enseignan
257. ns probl mes Cependant comme presque tous les scientifiques au fait de la biologie je Perspectives vol XXVII n 3 septembre 1997 Encourager la diversit en personnalisant l ducation 381 rejette la dichotomie inn acquis et je mets l accent sur l interaction d s le moment de la conception entre facteurs g n tiques et environnementaux Mythe n 6 La th orie des IM largit tellement la notion d intelligence qu elle s appro prie tous les concepts psychologiques enlevant ainsi ce terme son utilit et sa connota tion usuelle R alit n 6 Une telle affirmation est tout simplement fausse De mon point de vue c est la d finition standardis e de l intelligence qui nous met des ill res Cette d finition s attache un certain type de r sultats scolaires comme s ils couvraient toute l tendue des comp tences humaines elle conduit m priser ceux qui ne brillent pas aux tests psy chom triques Je rejette m me la distinction entre intelligence et talent pour moi ce que nous appelons couramment intelligence n est qu un ensemble de talents d ordre langagier et ou logico math matique Commentaire La th orie des IM traite de l intellect de l esprit humain dans ses aspects cognitifs Je pense que en raisonnant en termes d intelligences semi ind pendantes on aboutit une conception plus valable de la pens e humaine qu en posant comme principe l existence d
258. ns certains pays constituent un s rieux cueil tant au sein m me des pays que dans leurs relations avec d autres Dans nombre de cas l cart entre pays riches et pays pauvres ne semble pas du tout se r duire au contraire il s accro t m me pour certains La r duction de ces in galit s doit tre de l int r t de tous les tats et de tous les gouvernements ces disparit s de nature conomique s ajoutent de nouvelles divergences consid rables qu on pourrait d crire comme l cart entre ceux qui sont riches en mati re d in formation et ceux qui ne le sont pas Si les ressources financi res et la formation sont insuf fisantes les nouvelles technologies ne peuvent tre employ es de la fa on la plus efficace Cette disparit est un probl me qui se manifeste non pas tant entre pays d velopp s et pays en d veloppement qu l int rieur d un m me pays avec toutes les difficult s que cela entra ne Les r gions recul es des pays d velopp s doivent affronter des probl mes sem blables ceux qui existent entre pays d velopp s et pays en d veloppement moindre par ticipation l volution de la soci t baisse du taux de croissance du revenu voire obs tacles l essor g n ral fort taux de ch mage par exemple Les nouvelles technologies de l information et de la communication maintiennent ou m me renforcent les d s quilibres existants Bien s r elles pourraient les supprimer s
259. ns cette m thode l l ment d terminant est l existence d une r solution dominante qui peut naturellement ne pas tre observable laquelle les l ves adh rent sans r serve Prenons l exemple d un jeune gar on qui veut fabriquer un cerf volant La r solution en ce cas c est le d sir ardent qui emporte le jeune gar on face aux obstacles et aux difficult s Ce d sir lui permet de faire appel aux ressources int rieures voulues de savoir et de r flexion L il et la main sont en veil La r solution faisant office d objectif guide la r flexion de Penfant oriente son examen du plan et du mat riel fait surgir de l int rieur les id es appropri es et met celles ci l preuve pour d terminer leur ad quation l objectif vis La r solution en ce qu elle vise un but pr cis d termine le succ s le cerf volant doit voler sinon l enfant a chou L approche pro gressive du succ s quand les objectifs secondaires sont atteints apporte la satisfaction aux stades successifs de r alisation La r solution fournit ainsi la force motrice mobilise les ressources int rieures guide le processus jusqu son terme pr d termin et par ce succ s qui le satisfait imprime dans l esprit et le caract re de l enfant les tapes couronn es de succ s comme tant partie int grante d une totalit En unifiant les int r ts de l l ve et l action men e dans le monde e
260. nsultant un certain langage ou une certaine fa on de parler il est s r qu au sein de l institution p dagogique les r actions demeurent dif Perspectives vol XXVII n 3 septembre 1997 Graines de violence faut il incriminer l cole 497 f rentes Il n y a donc pas lieu de s attarder sur le fait que les jeunes utilisent entre eux en toute camaraderie et en toute amiti des expressions consid r es comme grossi res et ven tuellement agressives pour moi cela fait simplement partie de ce sch ma particulier d or ganisation sociale R f rences Alzate Medina G 1995 La escuela est en otra parte L cole est ailleurs Dans Casta eda Bernal F et al La cultura fracturada La culture fractur e Santaf de Bogot Fundaci n Restrepo Barco y Tercer Mundo Editores tome I Cajiao Restrepo F 1994 Poder y justicia en la escuela colombiana Pouvoir et justice l cole en Colombie Colombie Fundaci n FES S rie Vida escolar en Colombia Camargo Abello M 1994 Des concierto y melodias escolares El adolescente y la b sica secundaria Dissonances et harmonies scolaires l adolescent au d but du secondaire Santaf de Bogot Universidad Pedag gica Nacional y Fundaci n FES Manuscrit in dit FEDESARROLLO Instituto SFR de Investigaci n 1993 Pobreza y incidencia de los sectores sociales La pauvret et ses r percussions sociales Coyuntura social Santaf de Bogot
261. nt leurs intelligences propres dans un domaine nouveau ou consacr Ces jugements de valeur sont ins parables de l action des membres du secteur on notera cependant que ceux ci comme les crit res qu ils appliquent changent forc ment avec le temps Mythe n 3 L intelligence peut tre assimil e au style d apprentissage au style cogni tif ou au style de travail R alit n 3 La notion de style renvoit une approche g n rale que l individu applique de la m me fa on tous les types d l ments imaginables Au contraire une intelligence est une capacit int grant divers processus qui s adapte un l ment sp cifique du monde ext rieur sons musicaux sch mas spatiaux etc Commentaire L exemple qui suit permettra de mettre en lumi re la diff rence qui s pare intelligence et style Lorsqu on dit d une personne qu elle poss de un style r fl chi ou bien intuitif cela signifie qu elle r agira de fa on r fl chie ou intuitive toutes sortes de domaines qu il s agisse du langage de la musique ou de l analyse sociale Toutefois il s agit d une hypoth se empirique qui demande tre v rifi e Il se peut parfaitement qu un individu fasse preuve de r flexion dans le domaine musical mais en manque dans un domaine qui exige un raisonnement math matique Un autre peut se montrer tr s intui tif sur le plan social mais pas du tout quand il abord
262. nt ne rel ve pas forc ment de l h g monie culturelle D ailleurs nous sommes actuellement en pourparlers avec des repr sentants de divers pays qui souhaitent jumeler Perspectives vol XXVI n 3 septembre 1997 Les nouvelles technologies dans les pays en d veloppement 417 leurs coles avec celles de ma province de sorte que des l ves de la F d ration de Russie d Afrique du Sud des tats Unis et d ailleurs apprennent les uns des autres et forment ainsi le noyau d un f cond change culturel Note 1 Cet article est une version l g rement remani e d une communication pr sent e au deuxi me Congr s international sur l ducation et l informatique politiques ducatives et technologies nouvelles organis par l UNESCO Moscou du 1 au 5 juillet 1996 Perspectives vol XX VII n 3 septembre 1997 NOUVELLES TECHNOLOGIES DE INFORMATION LA COOP RATION INTERNATIONALE VUE D ALLEMAGNE Heinz Werner Poelchau Questions sociales conomiques et culturelles Les commentaires qui suivent sont ceux d un repr sentant d un pays industrialis Il convient donc de souligner d embl e que les points de vue d autres pays ne seront peut tre pas pris en compte Toutefois je m efforcerai de ne pas trop insister sur la seule perspective alle mande mais de pr senter quelques aspects de la situation internationale et d en tirer de mon point de vue des conclusions
263. o gramme d enseignement pour un homme universel dont les actes auront pour but et pour raison d tre de r aliser le savoir universel et le monde int gral que Vladimir Vernadsky a voqu s dans ses crits Cette d marche doit se voir accorder la priorit avant qu il ne soit trop tard Aujourd hui plus que jamais peut tre il est n cessaire d assurer la r alisation pra tique de la triade ducation cologique prise de conscience cologique enseigne ment de l cologie Ces trois volets sont indissociables et ils constituent la base qui per mettra de cultiver une vision du monde cologique dict e par le besoin de pr server l environnement n cessaire au soutien de la vie humaine c est dire en pratique la bio sph re tout enti re Aucun pays si moderne et si d velopp e que soit son conomie n a les moyens de r soudre seul ces probl mes plan taires Il faut unir les potentiels conomiques intellec tuels et spirituels de toute la communaut mondiale On peut mon sens r partir ces probl mes en deux grands groupes Le premier comprend les probl mes plan taires que pose le d veloppement de la civilisation humaine qui heure actuelle se caract risent par existence d un certain nombre de crises graves dans les domaines de l conomie de l cologie de l nergie et de l information ainsi que par une r cente et violente exacerbation des conflits ethniques e
264. oi volution du personnel Nombre d enseignants employant les ordinateurs Classe enseignant Emploi par les enseignants Connaissances des enseignants Formation des enseignants Classe l ve Connaissances des l ves Attitude des l ves Emploi par les l ves P cole Emploi par les l ves la maison Source tude CompED Les donn es sur l emploi des ordinateurs dans l enseignement ont t obtenues aupr s de plus de 20 000 enseignants 10 000 tablissements scolaires et 150 000 l ves QUELQUES R SULTATS INDICATIFS Les r sultats de l tude CompEd ont t d crits dans nombre de publications Pelgrum et Plomp 1991 et 1993 Pelgrum Janssen Reinen et Plomp 1993 etc Nous n en pr senterons ici que quelques uns fond s sur les donn es de quatre pays industriels Autriche tats Unis d Am rique Japon et Pays Bas pour montrer que l emploi des technologies de l information et de la communication tait encore balbutiant au d but des ann es 90 m me dans les pays industriels Il appara t que au cours des ann es 80 et au d but des ann es 90 le nombre d ordinateurs disponibles dans les tablissements scolaires a augment rapidement voir la figure 4 On peut s attendre la poursuite de cette volution noter le d part tardif du Japon Perspectives vol XXVII n 3 septembre 1997 Nouvelles approches de l enseignement 467 FIGURE 4 Pourcentage d
265. ois rubriques objet aspect et moyen Pays Bas 1992 On y a aussi fr quemment recours pour l organisation et la gestion des ta blissernents scolaires Dans ce cas les technologies ne sont pas int gr es au processus d ap prentissage lui m me mais servent de soutien au niveau de la classe ou de l tablissement c est le cas notamment des syst mes de suivi des l ves Qu entend on par emploi des technologies de l information et de la communica tion comme objet Il s agit de l enseignement de ces technologies surtout sous la forme de cours d informatique par exemple En ce sens les technologies de l information et de la communication sont largement int gr es aux programmes d tudes surtout dans l enseignement secondaire Les cours familiarisent les l ves avec les tenants et les abou tissants essentiels de l informatique ph nom ne majeur de la soci t L objectif est d viter l ignorance dans ce domaine Mais si aujourd hui l ducation r ussit fort bien cet gard nous devons prendre au s rieux la mise en garde de Walker 1986 pour lui la fa on la plus simple de relever le d fi de la r volution technologique est d en faire Perspectives vol XXVII n 3 septembre 1997 460 Tjeerd Plomp Alfons ten Brummelhuis et Willem J Pelgrum une nouvelle mati re d tude pour que les mati res existantes maient pas changer Sous la rubrique aspect il s agit de voir les di
266. on simulations travaux dirig s syst mes d apprentissage individuel r seaux ducatifs programmes hyperm dias syst mes de contr le des connaissances etc On qua lifie les technologies de l information et de la communication de moyen lorsqu elles ser vent de support au processus d enseignement et d apprentissage et non pas son contenu ce qui est le cas lorsqu elles interviennent comme objet d apprentissage Actuellement cet emploi demeure rare bien qu il suscite un int r t croissant C est sur l emploi des technologies de l information et de la communication comme moyen d enseignement et d apprentissage que nous allons ici nous pencher surtout LES TECHNOLOGIES DE L INFORMATION ET DE LA COMMUNICATION COMME MOYEN DE RENFORCER LE PROCESSUS D APPRENTISSAGE Pour bien comprendre tout ce que ces technologies peuvent apporter l enseignement et l apprentissage il convient d examiner de pr s le processus d apprentissage lui m me La figure 2 pr sente une vue d ensemble des l ments qui influent sur lui Il y est repr sent comme un champ d action o s exercent quatre forces La dimension horizontale corres pond la relation entre les acteurs intervenant dans le processus l enseignant et l appre nant la dimension verticale est celle de l infrastructure de l apprentissage c est dire le contenu et les mat riels d enseignement et d apprentissage Le processus d apprentissage
267. onnerai ici quelques applications qui mont heurt e La volont d enseigner tous les concepts ou toutes les mati res en faisant appel toutes les intelligences Comme je le pr cise plus loin on peut aborder efficacement la plupart des sujets d un certain nombre de fa ons Mais il ne saurait tre question d admettre que chaque sujet peut tre abord de huit fa ons au moins ce serait un gaspillage de temps et d efforts L id e qu il suffit simplement d effectuer les mouvements correspondant la mise en uvre d une certaine intelligence J ai vu ainsi des classes o l on encourageait les enfants agiter les bras ou courir autour de la pi ce sous pr texte que l exercice corporel r pondait aux principes IM Que l on me comprenne bien je mai rien contre lexer cice tout au contraire Mais des mouvements musculaires accomplis au hasard n ont rien voir avec la culture de l esprit ni m me avec la culture physique e L utilisation en arri re plan de mat riels associ s une forme d intelligence Dans cer taines classes les enfants lisent ou font des exercices de maths avec une musique en fond sonore J appr cie moi m me de travailler avec un fond musical Mais moins que je ne m int resse l interpr tation auquel cas il ne s agit plus d un fond sonore la musique joue alors un r le qui n est gu re diff rent de celui d un robinet qui goutte ou d un ventilateur e
268. oppe ment de la soci t moderne qui m rite notre attention L entr e de la soci t dans P re post industrielle valorise consid rablement le statut et le r le de l individu instruit et hautement cultiv cr atif la fois dans le secteur de la production et en dehors de celui ci Cela tient au fait que les technologies dont nous disposons aujourd hui sont si complexes que leur exploitation optimale sans parler de leur invention et de leur perfectionnement n est possible qu avec des travailleurs d ment form s et extr mement qualifi s C est pourquoi on accorde d sormais la plus grande attention l individu sa culture son ducation au d veloppement de sa cr ativit et de ses talents l tablisse ment de conditions appropri es la d mocratisation du secteur de la production comme des secteurs non productifs et l humanisation de tout notre mode de vie Dans ce contexte le d veloppement moderne de l ducation selon les principes de l humanisme et de Phu manit devient sa qualit fondamentale la plus importante L ducation au XXI si cle l aube du XXT si cle nous essayons de d finir les facteurs principaux qui d termineront l ducation au cours du prochain mill naire L ducation pour le XXF si cle est appel e tre une ducation pour tous mesure que notre civilisation continue de progresser ceux qui n ont pas re u une ducation se trouvent priv s des moy
269. optimiser leur application d pend de la pr sence des ressources n cessaires leur acqui sition Les nouvelles technologies peuvent contribuer l volution des soins et des traite ments m dicaux Elles peuvent par exemple fournir l information essentielle au diagnostic et rendre les th rapies rapidement accessibles grande chelle Encore une fois cela sup pose de disposer des ressources financi res voulues pour acqu rir ces technologies et for mer les utilisateurs de telle sorte que l information soit pertinente et utile L acc s aux don n es illimit es d Internet n est utile notamment qu ceux qui savent comment s en servir Ou encore les cours t l vis s diffus s par satellite sur les nouveaux modes de traitement ne peuvent tre re us que par ceux qui sont quip s d une parabole Il est donc possible de dire que le r le que peuvent jouer les nouvelles technologies dans la r solution de ces probl mes de sant de nourriture et de produits de premi re n cessit d pend de l existence de ressources financi res suffisantes et de moyens de for mation ad quats Les nouvelles technologies de l information ont un lien manifeste avec l conomie L volution des conomies passe par une adaptation constante aux exigences nationales et internationales Les nouveaux produits m thodes et partenaires commerciaux sont d importants v hicules du d veloppement qui entra nent leur tour des c
270. ormation structur e Si les progr s actuels sont normes pour ce qui est de la conception d instruments de stockage de traitement et de transmission de diff rents types d information la d finition Perspectives vol XXVII n 3 septembre 1997 Vers une sagesse universelle 445 et la compr hension des diff rents niveaux des structures de l information vont moins vite La comparaison entre le d veloppement de l informatique et celui des sciences de la mati re montre clairement que nous commen ons seulement distinguer les diff rents niveaux des structures de l information et de l informatique correspondante Choisir une m taphore dans le monde de l informatique peut tre un bon moyen de comprendre comment fonctionne le cerveau humain Ainsi la th orie du traitement de l information Miller Galanter et Pribram 1960 et la th orie du pr l vement de l infor mation Gibson 1977 sont d sormais des th ories g n rales de la cognition et de la per ception humaines D autres th oriciens voient dans le cerveau humain un ordinateur qui traite l infor mation Rien n interdit de comparer la fonction du cerveau celle d un ordinateur mais il est faux de penser que l esprit structure l information de la m me mani re que la machine Une compr hension plus approfondie des divers niveaux et cat gories des structures de Pinformation nous aidera adapter l ordinateur au travail de l homme L information
271. our enregistrer celles qui se rapportent aux inscriptions dans toutes les coles Pour le minist re que je dirige c est en employant les moyens technologiques les plus modernes que l on pourra r pondre aux besoins des communaut s les plus marginalis es Ainsi dans une zone rurale comme la Province du Nord nous emploierons des ordina teurs aliment s par des panneaux solaires et reli s dans un proche avenir par satellite Nous avons l intention de faire une norme de ce qui semble presque une anomalie au pre mier abord Les ordinateurs l cole L emploi coh rent de la technologie tous les niveaux de l administration permettra d in troduire plus facilement les ordinateurs dans les salles de classe De cette fa on nous pour rons galement employer la technologie pour modifier approche actuelle et appliquer des m thodes p dagogiques plus ax es sur l apprenant dans le cadre d un environnement d ap prentissage fond sur les ressources Dans un ouvrage r cent intitul The children s machine Seymour Papert voir aussi ce m me num ro de Perspectives parle de l intransigeance des syst mes d ducation face au changement Il fait observer que le mode de fonctionnement des coles actuelles n a pratiquement pas chang depuis une cinquantaine d ann es en d pit du nombre consid rable d innovations technologiques qui se sont produites Il existe un certain nombre de principes bien tablis et conn
272. our ne pas avoir affronter cette r alit au lieu de l int grer de mani re explicative et positive dans les processus activit s et changes sco laires Pour viter de tomber dans les extr mes nier la violence ou affirmer au contraire qu elle est partout mon propos dans cet article est d tudier le concept de violence l cole dans le contexte colombien en rep rant les lacunes des recherches sur ce th me d identifier les manifestations de cette violence en fonction de ses sources et de son contexte et enfin de proposer en conclusion quelques pistes pour de futures recherches sur le sujet Langue originale espagnol Marina Camargo Abello Colombie Sociologue titulaire d une ma trise en d veloppement ducatif et social charg e de recherche l Universit p dagogique nationale et aupr s d autres institutions enseign dans diverses univer sit s colombiennes Auteur de plusieurs ouvrages La escritura de la educaci n sexual un ejerci cio de lectura crire l ducation sexuelle exercice de lecture 1994 Hacia la construcci n de una etnograf a del adolescente en Colombia Vers la construction d une ethnographie de l adolescent en Colombie 1995 Etnograf a de la adolescencia Ethnographie de l adolescence 1995 et La evaluaci n de programas educativos nacionales Colombia 1960 1992 L valuation des programmes d enseignement nationaux Colombie 1960 1992 1996 Per
273. perturbent le moins notre mode de vie et nos pr suppos s Pour autant ces choix ne sont pas le r sultat de d lib rations conscientes et r fl chies et ce ne sont donc pas de Perspectives vol XX VII n 3 septembre 1997 William Heard Kilpatrick 509 vrais choix De telles mani res de d terminer sa ligne de conduite ne sont pas philoso phiquement d fendables Une fa on plus prometteuse de prendre des d cisions en classe et ailleurs consiste fonder celles ci sur la mesure dans laquelle les r sultats de nos choix co ncident avec les valeurs que nous professons Cela laisse cependant de c t l importante question pr alable de la base existant pour justifier certaines valeurs plut t que d autres et lui substitue pour faire des choix une orientation plus ou moins technique qui se fonde sur la coh rence Les actes d un dictateur peuvent tre en accord avec ses valeurs mais cette coh rence ne leur conf re pas de l gitimit Le processus de prise de d cisions lui m me peut tre critiqu par exemple quand je me demande si j ai tenu d ment compte de tous les l ments vou lus pour prendre ma d cision Toutefois cette approche ne prend pas en consid ration non plus les dimensions normatives des choix que nous faisons et des actes que ces choix favorisent ou interdisent En derni re analyse pour Kilpatrick la prise de d cisions doit tre li e aux valeurs qu ont mes actions et se fonder en dernier
274. ppliquer efficacement les tech nologies de l information et de la communication dans le secteur de l ducation et de la formation e Comment organiser aux plans local et international un syst me capable de pro duire des didacticiels et des mat riels didactiques multim dias Comment valuer l impact des technologies de l information et de la communication et des nouvelles technologies de l ducation sur ducation et la formation e Comment faire conna tre les meilleures pratiques e Comment garantir que tous les l ves tous les enseignants auront acc s dans des condi tions d galit aux technologies de l information et de la communication e Comment pr server la diversit culturelle Le projet mondial UNESCO pour l introduction par r seau des nouvelles technologies de l information dans l ducation UNESCO network of technology enriched schools pour rait permettre de r pondre la plupart de ces questions Conclusions La r forme de l ducation exige que l UNESCO l Union europ enne les gouvernements et les autorit s locales les d cideurs les ducateurs les milieux d affaires les groupes Perspectives vol XXVII n 3 septembre 1997 454 Blagovest Sendov d int r ts les parents la population et les organisations non gouvernementales telles que la F d ration internationale pour le traitement de l information et l Association internationale pour l valuation du r
275. professionnel qui soit quilibr de faciliter le d veloppement et l panouissement personnels ainsi que la citoyennet et enfin de pr parer les l ves un m tier La qualit de P ducation peut se d finir comme la mesure dans laquelle elle est capable de r aliser ces objectifs Pr parer les individus P re de l information n est pas le seul d fi que doit relever le syst me il y en a d autres Perspectives vol XXVI n 3 septembre 1997 Nouvelles approches de l enseignement 459 e On demande l ducation de contribuer r soudre les probl mes sociaux culturels et conomiques L ducation ne peut plus se d sint resser des probl mes de soci t que posent l isolement l int gration ethnique la d linquance juv nile ou le ch mage Tout montre qu il y a un lien direct entre le niveau d instruction et les possibilit s de r ussite sociale voir divers rapports de l OCDE publi s entre 1988 et 1994 e On veut que l ducation soit individualis e et souple adapt e aux besoins de chacun Avec lindividualisme croissant et la diversification toujours plus grande de la soci t il faut des approches ducatives sp cifiques Des m thodes et des pratiques scolaires uniformes ne pourront plus r pondre aux besoins individuels e Ia demande d instruction et d apprentissage tout au long de la vie ne cesse de cro tre Dans son rapport de 1994 le SCP Office n erlandais d tudes sociales et cultu
276. psychom trique Current directions of psychological science Cambridge Royaume Uni vol 2 1993 p 53 56 R Herrnstein et C Murray The bell curve La courbe en forme de cloche New York Free Press 1994 Sur les intelligences non prises en compte par le facteur g voir H Gardner Cracking open the IQ box Analyse de R Herrnstein et C Murray The bell curve La courbe en forme de cloche The American prospect Cambridge Massachusetts n 20 hiver 1995 p 71 80 Sur la g n tique comportementale et la recherche psychologique on consultera T Bouchard et P Propping dir publ Twins as a tool of behavioral genetics Les jumeaux outil de la g n tique comportementale Chichester Royaume Uni Wiley 1993 Perspectives vol XXVII n 3 septembre 1997 Encourager la diversit en personnalisant l ducation 387 R f rences Gardner H 1993a Frames of mind the theory of multiple intelligences New York Basic Books 1 dition 1983 Traduction fran aise Les formes de l intelligence Paris ditions Odile Jacob 1997 472 p 1993b Multiple intelligences the theory in practice New York Basic Books Traduction fran aise Les intelligences multiples Pour changer l cole la prise en compte des diff rentes formes d intelligence Paris Retz 1996 1995 Reflections on multiple intelligences myths and messages R flexions sur les intelligences multiples mythes et messa
277. que l ducation est une bien trange puissance dont le champ d influence ne peut tre circonscrit par personne et auquel m me le pouvoir national n est pas en mesure d imposer de limites sa sph re d influence tant norme infinie Aujourd hui cette trange puissance montre au monde des exemples difiants de son organisation tatique o des contradictions irr ductibles et le d cha nement furieux des passions se r solvent non par la force des armes mais par la force de l intellect Note 1 Cet article est une version l g rement modifi e d une communication faite au deuxi me Congr s international de l UNESCO sur l ducation et l informatique politiques ducatives et tech nologies nouvelles qui s est tenu Moscou du 1 au 5 juillet 1996 Perspectives vol XX VII n 3 septembre 1997 LA P N TRATION DES NOUVELLES TECHNOLOGIES DANS LES PAYS EN D VELOPPEMENT H G MONIE CULTURELLE OU CHANGE P A Motsoaledi Introduction La pr sence d un repr sentant de la R publique sud africaine une conf rence interna tionale t moigne du retour de notre pays dans la communaut des nations Cela est d au tant plus significatif que je repr sente l une des provinces les plus pauvres du pays o lapar theid a pour s quelles la souffrance la pauvret l ignorance et la mort Bien que la reconstruction d un pays soit une chose nouvelle pour nous
278. que l homme y occupe en second lieu elles devraient per mettre de rem dier la dissociation et l isolement des sujets Il fut un temps au XVII si cle o tout cela se faisait normalement et progressivement parce qu on pouvait ma triser l essentiel des connaissances au niveau de sciences qui avaient d j pris forme l poque mais qui taient encore juxtapos es sans interrelations ni interp n trations fortes Aujourd hui cet isolement est devenu un obstacle toujours plus redoutable l laboration d une vision du monde scientifique et int grale et l acquisition des l ments fonda mentaux d une culture unifiant les sciences humaines et les sciences exactes et naturelles Des cours et un savoir multidisciplinaires permettraient de surmonter ce cloisonne ment unissant pour une t che commune et cr ative tant dans le processus ducatif que dans la recherche scientifique des repr sentants des sciences exactes et naturelles des tech niques et des sciences humaines qui contribueraient activement faire assimiler par les l ves une vision int gr e des ph nom nes et des processus qui ont lieu dans le monde moderne Ainsi nous b n ficierions des avantages d un savoir int gr n la jonction de ces sciences et ouvrant la voie la ma trise des l ments fondamentaux d une culture unifi e combinant harmonieusement les principes des sciences exactes et naturelles et des humanit s En
279. ques pour qu un grand nombre de ces l ves quittent l ancien syst me scolaire Cela tait indispensable pour viter qu ils Pen combrent et entravent les r formes venir Tous ont eu la possibilit d entrer dans ce que nous appelons d sormais des coles terminales lesquelles accueillent actuellement pr s de trente mille l ves Il est clair que si l on continue de leur dispenser le m me ensei gnement que par le pass leur taux de r ussite restera minime C est pourquoi en parte nariat avec PIDT et Reach and Teach le minist re pr voit d introduire la technologie dans certaines de ces classes afin d aider en particulier ceux qui essaient de r ussir l examen de sciences physiques de biologie et de math matiques En conclusion j esp re vous avoir donn une id e des probl mes que nous devons affron ter dans mon pays en g n ral et dans ma province en particulier ainsi que de la mani re dont nous comptons employer les nouvelles technologies de l information pour les r soudre J esp re aussi tre bient t en mesure d annoncer que l ducation dans ma province n est plus un secteur sinistr Mais nous ne pourrons y parvenir qu avec le soutien et l aide de tous ceux qui attachent de l importance l panouissement de cette nouvelle d mocratie qu est aujourd hui l Afrique du Sud J esp re avoir bien montr que l introduction de la technologie dans les pays en d ve loppeme
280. ques virtuelles et de centres d change d informa tions par mati re contenant des ressources multim dias Gr ce des biblioth ques lec troniques tous les mat riels p dagogiques seraient accessibles aux l ves et aux ensei gnants tout moment et en tout lieu Les l ves pourraient apprendre par eux m mes l aide de cours multim dias et hyperm dias abondamment illustr s et esth tiquement con us hautement interactifs et intelligents compl t s dans un premier temps par des manuels Ils apprendraient galement chercher et r cup rer d autres mat riels de r f rence utiles L apprentissage au moyen d une biblioth que lectronique signifie que les l ves devront optimiser leur travail en naviguant parmi diverses ressources et en d ci dant de ce qui est appropri et de ce qui ne l est pas Seraient incluses dans la mati re toutes les informations pertinentes pouvant tre obtenues dans la biblioth que locale ou dans une biblioth que virtuelle connect e un r seau e Apprendre apprendre et r flexion critique sont deux produits essentiels de l duca tion non seulement pour les meilleurs l ves mais aussi pour tous les apprenants dans un syst me d ducation fond sur les technologies de information et de la commu nication e _L interaction entre l ves et enseignants comme moyen de g rer la surcharge d infor mation prendrait la forme la fois d un enseignement direct et
281. qui pousse un individu comprendre une t che c est le d sir d atteindre l avenir un r sultat attendu Toutefois chercher les raisons d une assertion ou d un ph nom ne conduit des solutions qui soul veront de nouveaux probl mes avec leurs nouvelles solutions et ainsi de suite Cette direction vers l avenir oscille entre une d termination par le pass et une ouverture sur des nouveaut s impr visibles Mais lin dividu sait que en raisonnant il pourra atteindre un niveau de compr hension concep tualis e Il y parvient par le raisonnement et non par la devinette ou par le hasard Ce sentiment d autonomisation et de confiance en nos capacit s nous incite am liorer sans cesse nos capacit s mentales et corriger nos actions et nos id es Nous savons que nous pouvons atteindre des niveaux plus lev s de compr hension si nous continuons de r fl chir ce que nous faisons et notre fa on de penser Il semble que ce sentiment d autonomisation soit absent de nos coles Nous devrions faire tout notre possible pour qu il devienne un l ment de l environnement p dagogique et pour qu il y ait cette direc tion vers l avenir Si nous nous proposons de transformer l cole nous devons viser cr er un environnement qui permette aux apprenants de faire l exp rience de devenir autonomes Ensuite c est simplement une question de temps et il faut uniquement veiller ce que l en vironnement r
282. r ations d em plois et de nouvelles sources de revenu Dans ce domaine les nouvelles technologies ont provoqu des transformations r volutionnaires ces derni res ann es ou au moins contri bu leur apparition Des industries enti res ont chang de position sous l effet des nou velles possibilit s de d veloppement qui se sont ouvertes modification des produits et de leur m thode de production ouverture de nouveaux march s et nouvelles strat gies commerciales Les nouvelles technologies elles m mes ont t le v hicule du changement et ont eu un impact consid rable sur les autres techniques Les actions concr tes men es en Allemagne En Allemagne il appara t selon les estimations que le nombre d emplois a r cemment augment de 50 dans le secteur du traitement de l information secteur de march impor tant dont la production et la commercialisation sont consid rables sur le plan conomique En Rh nanie du Nord Westphalie o se trouve la c l bre Ruhr centre europ en du Perspectives vol XXVII n 3 septembre 1997 Technologie et coop ration internationale vues d Allemagne 423 charbon et de l acier le secteur des m dias emploie deux fois plus de personnes que le char bonnage et presque autant que l industrie de l acier Des soci t s comme Mannesmann ont rig de vastes entreprises de t l communications et d autres feront de m me Le passage de la soci t industrielle la soci
283. r conna tre le tarif d abonnement dans votre monnaie locale consultez l agent de vente Vous pouvez galement envoyer le bon de commande Jean De Lannoy Service des ventes Avenue du Roi 202 1190 Bruxelles Belgique en y joignant la somme correspondante sous forme a d un ch que libell en francs fran ais l ordre de l UNESCO b d un mandat poste international en francs fran ais l ordre de UNESCO Service des abonnements ou c de bons internationaux de livres UNESCO l agent de vente pour mon pays ou Jean De Lannoy Service des ventes Avenue du Roi 202 1190 Bruxelles Belgique T l 32 2 538 43 08 Fax 32 2 538 08 41 Courrier lectronique jean de lannoy infoboard be Je d sire souscrire un abonnement Perspectives revue trimestrielle d ducation compar e de PUNESCO Version linguistique pri re de cocher la case appropri e Q dition anglaise Q dition espagnole Q dition fran aise Tarifs annuels d abonnement pri re de cocher la case appropri e Q Institutions de pays d velopp s 150 FF Q Institutions b n ficiant de rabais agents biblioth ques ONU etc 112 50 FF Q Particuliers de pays d velopp s 112 50 FF Q Institutions de pays en d veloppement 90 FF Q Particuliers de pays en d veloppement 90 FF Pri re d crire la machine ou en majuscule d imprimerie Signature On peut s informer des sommaires les plus r cents de Persp
284. re de favoriser la mise en valeur des ressources humaines de lutter contre la pauvret et contre le ch mage d uvrer pour une meilleure int gration des jeunes dans la soci t d assurer le partage quitable de l information et du savoir de garantir tous l acc s la science et la technologie ainsi que la possibilit de recevoir un enseigne ment ou d avoir une seconde chance en mati re d ducation et enfin d laborer une poli tique de coop ration d changes culturels et ducatifs de paix et de sagesse universelle accept e par tous Comment ces objectifs peuvent ils tre r alis s alors m me que dans le monde les riches tendent s enrichir et les pauvres s appauvrir La soci t plan taire de l information devrait comporter des m canismes qui cana lisent l change d informations pour prot ger l identit culturelle des pays L une des prin cipales t ches de l UNESCO aujourd hui devrait tre de lancer un programme d infor mation qui aurait pour but de prot ger la diversit culturelle dans le monde tout comme les programmes de protection de l environnement visent pr server la diversit biologique de la plan te Les probl mes de portabilit technologique et surtout culturelle des ser vices produits ressources et logiciels ducatifs rev tent aujourd hui une importance capi tale Parall lement ces probl mes il faut savoir qu un vaste march de l ducatio
285. relles indique que l augmentation du nombre de personnes prenant part l ducation consti tue le principal probl me qui se pose la communaut ducative Dans les circons tances actuelles il devient presque impossible financi rement de garantir tous un acc s libre et gal l ducation Il appara t donc que l avenir proche sera riche de probl mes et de possibilit s pour le syst me d ducation de notre soci t Il sera crucial de g rer un grand volume d informa tions d laborer des strat gies d apprentissage plus efficaces et de faire en sorte que tous les citoyens soient capables d valuer de s lectionner et de traiter l information De l avis g n ral il faut tablir un nouvel quilibre entre les dispositifs du processus d ap prentissage fond s sur l enseignant et ceux qui sont orient s vers l l ve et m me mettre beaucoup plus l accent sur ces derniers Les technologies de l information et de la com munication offrent un moyen de r aliser les changements r volutionnaires qu exige cette volution de la soci t Instruments de soutien du processus d apprentissage elles pro mettent de nouvelles solutions aux d fis que doit relever l ducation LES CHAMPS D APPLICATION DES TECHNOLOGIES DE L INFORMATION ET DE LA COMMUNICATION DANS L DUCATION L utilisation des technologies de l information et de la communication dans le processus d apprentissage peut tre abord e sous tr
286. rement au moyen de tests utilisant le papier et le crayon du type QI ou SAT Ces tests permettent d tablir un clas sement fiable des l ves les meilleurs et les plus intelligents vont dans les meilleurs col l ges universitaires ou universit s et auront peut tre mais ce n est pas s r les meilleures places dans la vie l vidence cela r ussit certains des tablissements comme Harvard en sont un t moignage loquent la d charge d un pareil syst me d va luation et de s lection on peut lui reconna tre certains gards un caract re manifeste ment m ritocratique La conception de l intelligence propre la th orie des IM d bouche sur une tout autre conception de l cole Une vision pluraliste qui reconna t l existence de facettes diff rentes et distinctes de l activit cognitive et consid re que les individus poss dent des potentiels et des styles cognitifs sp cifiques conduit une conception de l cole ax e sur l individu Un tel mod le repose partiellement sur les d couvertes de sciences qui n existaient pas Perspectives vol XXVII n 3 septembre 1997 Encourager la diversit en personnalisant l ducation 373 encore l poque de Binet sciences cognitives tude de Pesprit et neurosciences tude du cerveau mon sens le but de l cole devrait tre de d velopper les intelligences et d aider les individus atteindre les objectifs prof
287. roles de rejet telles que elle ne s est pas lav e c est une pouilleuse en plus elle est d vor e par les puces et elle sent Purine Et toi souillon pourquoi ris tu Occupe toi de tes affaires Parra Sandoval et al 1992 p 306 Du ma tre vers l l ve C est l attitude qui consiste d noncer syst matiquement des traits de caract re des insuffisances et des d fauts qui loin d tre pr sent s comme des faiblesses Perspectives vol XXVII n 3 septembre 1997 486 Marina Camargo Abello humaines susceptibles d tre surmont es sont consid r s comme des tares que l l ve va tra ner comme un boulet pendant toute sa scolarit Une omission une erreur une insuf fisance suffit d clencher un processus de remise en cause de la personnalit qui peut d boucher sur la perte de confiance de la s curit et de l estime de soi et leurs multiples s quelles psychologiques Les agressions psychologiques contre l l ve en public ou en priv D un c t un com portement devient un probl me de personnalit par exemple l inqui tude l indisci pline la d sob issance et l chec scolaire se transforment en probl mes d agressivit d hyperkin sies de dyslexie de manque de concentration d insociabilit qui exigent un traitement sp cialis sous peine d affecter toute la vie scolaire D autre part la charge symbolique qui surd termine un acte une faute ou
288. rs une sagesse universelle 455 Fluckinger F 1995 Understanding networked multimedia applications and technology Comprendre le multim dia r seaux les applications et la technologie New York Prentice Hall Gibson J 1977 The theory of affordances La th orie des moyens Dans Shaw R Bransford J dir publ Perceiving acting and knowing Percer agir et savoir Hillsdale New Jersey Erlbaum Associates Guzdial M et al 1995 Collaborative support for learning in complex domains Soutien de colla boration l apprentissage dans des domaines complexes Compte rendu des travaux de CSCL 95 Universit de l Indiana Bloomington 17 20 octobre Laird J E Newell A Rosenbloom P 1987 SOAR an architecture for general intelligence SOAR architecture pour l intelligence globale Artificial intelligence Amsterdam vol 33 p 1 64 McClintock R 1992 Power and pedagogy transforming education througb information tech nology Pouvoir et p dagogie transformer l ducation par la technologie de l information New York Institute for Learning Technologies Mejj H Caroll J 1995 Principles and heuristics for designing minimalist instruction Principes et heuristique permettant d laborer l instruction minimaliste Technical communications Arlington Virginie vol 42 n 2 p 243 261 Miller G Galanter E Pribram K 1960 Plans and the structure of behavior
289. rt e par la col re mais en r alit c est un autre enfant qui n a rien crit sur son carnet qu elle s adresse Elle le prend par le bras le fait asseoir devant la classe et lui pince l oreille pour obliger crire Parra Sandoval et al 1992 p 42 43 De tels propos manant de l autorit peuvent provoquer chez l l ve un sentiment d im Perspectives vol XXVII n 3 septembre 1997 488 Marina Camargo Abello puissance qui lui te toute chance de relever les d fis qui lui sont pos s comme per sonne et comme qu apprenant avec une chance quelconque de r ussite Le fait d tre constamment en butte ce type de vexations finit par modifier son comportement et sa vision du monde et l incite chercher un exutoire dans la violence Le mutisme lef facement le manque de confiance en soi l ins curit sont souvent des r actions typiques d enfants soumis une pratique scolaire qui quivaut un v ritable harc lement socio psychologique Voici comment certains enfants r agissent face un ma tre trop auto ritaire L instituteur est tr s col reux il ne fait que crier Souvent j ai mal la t te en sortant de l cole a me met en rogne des fois j ai envie de s cher l cole Parfois quand j arrive l cole je prie pour que le prof soit tomb malade Je crois que c est quelqu un de tr s m chant qui n aime pas les enfants Reina et al 19
290. rticulier lorsqu il n est gu re tay par des donn es empiriques Perspectives vol XXVII n 3 septembre 1997 384 Howard Gardner LA RELATION ENTRE LA TH ORIE ET LA PRATIQUE N EST PAS SENS UNIQUE Beaucoup de gens praticiens aussi bien que chercheurs ont une conception tr s r duc trice du lien entre la th orie et la pratique Pour eux les chercheurs r unissent des don n es puis mettent au point des th ories sur un sujet par exemple la nature de l intelli gence humaine Les implications de ces th ories sont relativement simples par exemple formons pareillement toutes les intelligences les praticiens utilisent ce mat riel et s ef forcent d appliquer la th orie aussi fid lement que possible et nous voil devant une classe intelligences multiples Cette fa on de voir est tous gards erron e Dans le monde de la recherche les rela tions entre th orie donn es et d ductions sont complexes et changeantes Toute affirma tion ou conclusion th orique peut mener un nombre illimit de r sultats pratiques Seule la mise l preuve dans le monde r el permettra de dire lesquels sont viables S agissant de th ories sur le monde humain les chercheurs ont autant apprendre des praticiens que les seconds des premiers Je vais faire ici un autre aveu Je reconnais volontiers avoir moi m me adopt une variante de ce sch ma mental N ayant pas cherch au d part appl
291. s inspirent d un rapport du Committee on Multimedia in Teacher Training COMMITT Comit sur le multim dia pour la forma tion des enseignants dont certains passages ont t repris avec la permission des auteurs La deuxi me partie a pour point de d part l ouvrage de Pelgrum 1996 R f rences Brummelhuis A C A ten 1995 Models of educational change the introduction of computers in Dutch secondary education Mod les de changement p dagogique introduction des ordinateurs dans l enseignement secondaire n erlandais Enschede Universit de Twente COMMITT Committee on Multimedia in Teacher Training Comit sur le multim dia pour la formation ds enseignants 1996 First intermediate report Premier rapport interm diaire Enschede Universit de Twente Itzkan S J 1994 Assessing the future of telecomputing environments implications for instruction and administration valuation de l avenir de la t l informatique cons quences sur l instruction et l administration Computing Teacher Eugene Oregon vol 22 n 4 p 60 64 Janssen Reinen I A M 1996 Teachers and computer use the process of integrating information technology in the curriculum Les enseignants et l emploi des ordinateurs l int gration de la technologie de l information dans les programmes d tudes Enschede Universit de Twente Pays Bas Minist re de l ducation 1992 Enter the future Entrer dans l
292. s e Logo update New York vol 5 n 2 p 1 8 Womack J P Jones D T Roos D 1990 The machine that changed the world La machine qui changea le monde New York MacMillan Publishing Co Perspectives vol XX VII n 3 septembre 1997 VERS UNE SAGESSE UNIVERSELLE L RE DE LA NUM RISATION ET DE LA COMMUNICATION Blagovest Sendov Introduction l aube du xxr si cle le monde entier vit une mutation consid rable qui consiste en quelque sorte abattre les murs au sens politique et technologique Les nouvelles technologies de l information et de la communication influent sur notre existence et sur l conomie de mani re si profonde que nous redevenons tous des l ves individuellement et comme mem bres de communaut s et d organisations r elles ou virtuelles d apprenants dans une soci t d apprentissage Les apprenants ont besoin d informations Ils doivent savoir pour prendre des d cisions et agir et poss der de la sagesse pour d cider entreprendre et assumer les cons quences de leurs actes Nous devons fonder notre ducation et notre formation sur la construction d une soci t de l information o l esprit et la technologie travaillent et apprennent ensemble dans un espace de savoir mondial C est dans cet espace que la sagesse universelle peut s panouir Aujourd hui Pune des principales t ches de l UNESCO de Langue originale angla
293. s erreurs ou omissions dans le processus d apprentissage ou de discipline humilier et offenser un enfant C est ce que confirment ces t moignages La ma tresse revient en piquant une col re a fait une demi heure que je vous ai donn ce travail et vous n avez encore rien fait Regardez moi comme c est mal crit D p chez vous je vais effacer Qu est ce qui se passe Allons pressons nous gamin et toi elle interpelle un autre enfant tout au fond de la classe L attrapant par l oreille elle le tra ne devant le bureau et Poblige crire agenouill sur le sol Parra Sandoval et al 1992 p 39 C est un comble Chaque fois que je l appelle au tableau il a aval sa langue Des fois on se dit qu ils ont quand m me un brin de jugeote mais ce n est manifestement pas le cas Parra Sandoval et al 1992 p 173 e La r primande permanente L institution ducative a rig la r primande en m thode p dagogique discours ordinaire appliqu toutes les activit s c est un moyen d ex Perspectives vol XXVII n 3 septembre 1997 Graines de violence faut il incriminer l cole 487 pliquer d valuer de corriger ou de r primer les manquements la discipline ou les insuffisances scolaires de pr parer l l ve satisfaire aux normes et aux exigences sco laires d attirer l attention ou de travailler c est en somme une mani re normale et quo tidienne de re
294. s on peut sensiblement r duire les obstacles physiques aux consulta tions individuelles entre ma tre et l ve ainsi qu aux changes entre une personne et plusieurs autres ou entre plusieurs personnes de part et d autre Toutes sortes de nouveaux groupements p dagogiques s av rent non seulement possibles mais aussi efficaces Chaque tudiant disposerait de son propre environnement d apprentissage r actif qui le mettrait en communication avec ses pairs ses professeurs ses amis virtuels les serveurs de r seau etc Gr ce la reconstruction virtuelle de l espace sco laire des espaces distincts deviendraient des salles de conf rences ou de lecture des ate liers des caf s ou des biblioth ques virtuels o des tudiants de diverses r gions du monde pourraient dialoguer comme s ils se trouvaient r ellement les uns avec les autres Une telle reconstruction pourrait m me entra ner une r duction des d penses d qui pement consid rables qu exigent les b timents scolaires Vers une p dagogie centr e sur l apprenant Le premier principe sur lequel repose une p dagogie qui prend pour centre l apprenant est que celui ci ne re oit pas un savoir tout fait C est lui de d couvrir et de construire son propre savoir ce qui ne veut pas dire le r inventer Cette p dagogie a d autres particula rit s importantes L apprenant participe la formulation des objectifs de l apprentissage et pren
295. s vol XXVII n 3 septembre 1997 516 Landon E Beyer communes tirant parti de notre sociabilit exprimer les valeurs morales pouvant guider ces actions dans des milieux ouverts o le d saccord est naturel et appr ci modifier les structures hi rarchiques et les in galit s qui avilissent et marginalisent et d nient aux gens libert et perspectives tels sont les l ments fondamentaux d une orientation progressiste largie Cette vision r unit l enfant le programme d enseignement et la soci t Elle s accorde avec la volont de promouvoir une d mocratie progressiste fond e sur la participation le raisonnement moral la justice sociale et l action dans le monde et sur le monde Elle offre un espoir aux victimes des in galit s qui continuent de se d velopper et de se r pandre aux tats Unis Elle permet aussi d esp rer des changements sensibles dans une soci t et dans des coles o les valeurs d mocratiques pourraient se concr tiser Nous devons beaucoup William Heard Kilpatrick et la tradition progressiste sur laquelle il exer a une telle influence pour avoir montr que les ducateurs ont besoin de voir leur action s inscrire dans une perspective sociale politique et philosophique et qu elle peut en favoriser le progr s L id e que les l ves et les enseignants doivent tre du m me c t et l incitation cr er des milieux scolaires o les l ves puissent ressentir le
296. s au d veloppement Perspectives vol XX VII n 3 septembre 1997 Graines de violence faut il incriminer l cole 483 conomique tient au fait que le sous d veloppement est consid r comme une donn e historique d terminante et difficile surmonter qui rend difficiles les relations avec les autres pays sur un pied d galit Relais de la connaissance facteur indispensable du d veloppement social l cole reproduit ce type de violence par les diff rentes formes de distribution et de circulation du savoir et des conceptions n es des diff rentes moda lit s d interaction avec ce savoir Plus pr cis ment le dogmatisme l apprentissage par c ur et les arguments d autorit touffent la cr ativit et la capacit d acqu rir les connaissances indispensables au d veloppement emp chant la population de profiter de toutes les possibilit s qui s offrent en mati re d int gration sociale et d laborer des projets constructifs pour un avenir meilleur Essayons de voir comment ces diff rentes manifestations de la violence l cole contri buent chacune dans son domaine alimenter la violence sociale LA VIOLENCE CONOMIQUE SOURCE D INIQUIT DE MARGINALISATION ET D EXCLUSION Comment la population colombienne est elle duqu e en termes d acc s de dur e effec tive et de pertinence de l enseignement autant d aspects directement li s l exigence de qualit de l ducation
297. s et la syntaxe du langage les sons et les rythmes musicaux les esp ces natu relles les autres personnes pr sentes dans notre environnement etc Nous sommes l devant l une des implications les plus stimulantes de la th orie des IM Si notre esprit r agit la structure diversifi e du monde r el il est d pourvu de sens de parler de facult s universelles Il n existe pas en derni re analyse de m moire g n ralis e il existe une m moire du langage de la musique des environnements spatiaux etc Nous ne pouvons plus bien que ces mots soient la mode continuer parler de la m me fa on de pens e critique ou cr atrice Il existe une pens e critique faisant appel une ou plusieurs intelligences et une cr ativit qui s exprime dans un ou plusieurs domaines Les cons quences qui peuvent en tre tir es sur le plan de l ducation sont capi Perspectives vol XXVII n 3 septembre 1997 Encourager la diversit en personnalisant l ducation 383 tales Nous devons nous garder de vouloir am liorer des capacit s g n rales telles que la r flexion la r solution de probl mes ou la m moire il importe de se demander quel probl me doit tre r solu quel type d information m moris Plus important encore len seignant doit se montrer prudent en mati re de transferts Si le transfert de comp tences est l objectif de tout ducateur il ne peut tre consid r comme allant de soi surto
298. s individus la soci t de information dont l un des objec tifs premiers est de traiter l information justement On peut consid rer qu un tel change ment de priorit marque une tape nouvelle dans l volution de la soci t caract ris e par un nouveau paradigme La figure 1 donne un aper u des diff rentes tapes du d velop pement de notre soci t FIGURE 1 tapes de P volution de la soci t Soci t l virtuelle Soci t industrielle Soci t agraire Pa transitions changement d tape variations Source COMMITT 1996 Ces tapes ne sont pas stables en elles m mes chacune d entre elles se produisent sans cesse des modifications et des volutions mais celles ci restent dans les limites du para digme dominant et de la technologie r gnante Les probl mes rencontr s viennent essen tiellement de variations dans les pratiques courantes tandis que l ordre des choses reste le m me Au bout d un certain temps les variations successives perdent de leur efficacit et la tension s accro t jusqu ce que l tape suivante devienne vidente et que la transition se r alise Le passage l tape suivante se fait s il y a un catalyseur argent nouvelles sources d nergie ou volutions technologiques telles que l informatique les r seaux etc En termes g n raux le syst me d ducation a pour mission de dispenser un ensei gnement individuel social et
299. s intelligences mais souligne le r le central des interactions entre patri moine h r ditaire et environnement Commentaire L int r t pour le facteur g se rencontre surtout chez ceux qui mesurent l in telligence scolaire et op rent des corr lations entre les r sultats de tests On s est inter rog derni rement sur les ventuels fondements neurophysiologiques du facteur g et suite la publication de The bell curve aux ventuelles cons quences sociales d un faible fac teur g Si j ai mis des critiques sur la plupart des recherches r alis es dans la ligne du fac teur g je ne nie pas le caract re scientifique de l tude de ce facteur et je lui reconnais volon tiers une utilit certaines fins th oriques Bien videmment je m int resse principalement aux intelligences et aux processus intellectuels non pris en compte par le facteur g Quoique l tude du caract re h r ditaire de l intelligence ou des intelligences soit une des lignes de force de la psychologie je n ai jamais orient mes travaux dans cette direc tion Je ne doute pas que les aptitudes des tres humains tout comme les diff rences entre ceux ci aient une base g n tique un scientifique s rieux peut il remettre cette id e en ques tion la fin du xx si cle Je crois aussi que les tudes g n tiques comportementales notam ment sur les couples de jumeaux lev s s par ment peuvent faire la lumi re sur certai
300. s joies d une exploration v ritable rev tent une importance d cisive en particulier dans les coles o il est encore trop fr quent de voir les int r ts des l ves touff s et leurs talents m con nus Pour atteindre l objectif de Kilpatrick et contribuer cr er un contexte social de nature permettre l l ve de participer comme s il tait un adulte il est indispensable de mener une action politique progressiste caract re un peu plus directif et global Il faut que cette action s accorde davantage avec la dynamique propre au type de soci t o nous vivons et qu elle engendre une vision de ce quoi ressemblerait une soci t meilleure Comment aller de l une l autre et qu est ce que ce processus implique pour l apprentis sage et l enseignement Tel est peut tre le probl me fondamental auquel devront faire face les ducateurs contemporains attach s un nouveau progressisme Notes 1 Voir William H Kilpatrick The project method La m thode des projets Teachers col lege record New York vol XIX n 4 septembre 1918 p 319 335 Pour l un des pre miers exemples de la m thode des projets appliqu e dans les coles publiques voir Ellsworth Collings An experiment with a project curriculum Exp rience avec un programme fait de projets New York The Macmillan Company 1923 2 Samuel Tenenbaum William Heard Kilpatrick trail blazer in education William Heard Kilpatr
301. s multiples et d examiner quelques unes de ses cons quences en mati re d du cation puis apr s avoir apport des claircissements sur certaines interpr tations erro n es auxquelles a pu donner lieu cette th orie j voquerai quelques d veloppements r cents qui devraient permettre d en approfondir la compr hension Bref rappel de la th orie des intelligences multiples Depuis le d but du si cle c est une conception unidimensionnelle de l intelligence qui a pr valu parmi les psychologues Si des auteurs comme L L Thurstone ou J P Guilford pour ne citer que ceux l ont mis en cause cette tradition la plupart des sp cialistes adh rent la vision commune d une intelligence g n rale qui sous tendrait les aptitudes humaines Je propose quant moi un nouveau paradigme pour la compr hension de l intelligence qui s oppose cette vision unidimensionnelle et devrait nous amener r former lorga nisation de l ducation la diff rence de certains de ceux qui ont tudi avant moi l intelligence je sug g re que nous laissions de c t les tests et les corr lations entre les tests pour nous tour ner vers des sources d information plus naturalistes qui concernent la fa on dont dans les diff rentes r gions de la plan te les peuples acqui rent des savoir faire importants pour leur mode de vie Prenons par exemple les marins du Pacifique qui trouvent leur route parmi des centai
302. s que l l ve appuie sur la touche ENTR E les r sultats apparais sent les uns apr s les autres L l ve peut comparer ses hypoth ses de d part avec le r sultat obtenu sur l cran Cette comparaison constitue la premi re tape des processus de r flexion et de prise de conscience Ceux ci peuvent tre enrichis par le programme qui donne une description formelle du raisonnement de l l ve En sauvegardant toutes les ver sions du programme que l l ve a labor es on peut suivre la d marche qu il a adopt e pour laborer les concepts en question Donc si nous nous demandons pourquoi il est souhaitable de recourir Pordina teur dans l enseignement c est que nous voulons savoir quels sont les l ments informa tiques qui contribuent au processus de conceptualisation Au nombre de ces l ments on compte l expression du raisonnement de l l ve en un langage formel et pr cis la mise en uvre de cette pens e et l obtention de r sultats la fois fiables et imm diats Ces l ments sont pr sents dans les activit s de programmation et aident l l ve parvenir au stade de la compr hension conceptualis e puisqu il peut r fl chir ses actes et ses id es Cette r flexion est le m canisme m me par lequel l l ve prend conscience de son savoir et peut donc transformer ses structures mentales en notions et op rations plus com plexes Pour que ce processus ait lieu il ne suffit pas to
303. s sans r f rence au contexte ou au contenu Les intelligences devraient tre appr ci es en action dans le cadre d ac tivit s productives qui sont valoris es dans une culture donn e C est ainsi de fa on g n rale que l apprentissage et la ma trise des comp tences devraient tre jug s Je ne vois pas l int r t de noter les l ves en termes d intelligence langagi re ou kines th sique une telle pratique pouvant conduire de nouvelles formes f cheuses de s lection et d orientation Parent et partisan d une ducation s inscrivant dans le cadre de la collectivit je m int resse la fa on dont les enfants utilisent leurs intelligences C est ce quoi devrait servir l valuation Observons qu certaines fins il est peut tre bon de signaler qu un enfant semble relativement fort au regard d une intelligence et relativement faible au regard d une autre Mais de telles observations devraient servir aider l l ve mieux r ussir dans des activit s significatives et peut tre m me mon trer que la cat gorisation tait pr matur e ou erron e Une fois voqu es ces quelques applications probl matiques de la th orie des IM voici maintenant trois fa ons positives qui existent d j dans les faits de mettre en pra tique cette th orie dans les coles 1 Cultiver les valeurs sociales L cole devrait d velopper les facult s et comp tences valo ris es
304. scolaire est largement utilis aux tats Unis pour valuer le niveau g n ral des candidats au coll ge universitaire ou l universit On trouvera un portrait de Binet dans la s rie des cent Penseurs de l ducation Perspectives vol XXII n 1 2 p 101 112 Pour une bibliographie jusqu en 1992 voir Annexes de Gardner 1993 op cit The unschooled mind L esprit non scolaris New York Basic Books 1991 Voir Gardner 1993 op cit Voir Gardner 1991 et 1993 op cit M Csikszentmihalyi Society culture and person a systems view of creativity Soci t culture et personne vue qu ont les syst mes de la cr ativit dans R J Sternberg dir publ The nature of creativity La nature de la cr ativit p 325 329 New York Cambridge University Press 1988 M Csikszentmihalyi On composing a creative life Sur la fa on de composer une vie cr atrice New York Harper Collins para tre D H Feldman Creativity dreams insights and transformations La cr ativit r ves intuitions et trans formations dans R J Sternberg dir publ The nature of creativity La nature de la cr a tivit p 271 297 op cit D H Feldman M Csikszentmihalyi et H Gardner Changing the world a framework for the study of creativity Changer le monde cadre pour l tude de la cr ativit Westport Connecticut Greenwood Publishing Co 1994 Pour un examen d taill de la notion
305. spectives vol XX VII n 3 septembre 1997 480 Marina Camargo Abello Qu entend on par violence Quand on parle de violence en Colombie on se r f re en g n ral deux types de ph no m nes Le premier est la violence politique qui court en filigrane de l histoire de notre pays Le second est celui de la violence toujours plus pr sente au quotidien depuis quelques ann es avec la pr sence des narcotrafiquants et des groupes paramilitaires l volution strat gique et tactique de la gu rilla la corruption sous toutes ses formes la guerre g n ralis e le malaise des prisons et augmentation de la d linquance Ces deux types de ph nom nes ont apparemment en commun un tat de conflit plus ou moins explicite qui fait que certains individus attentent la vie de leurs concitoyens au m pris des droits de l homme En ce sens la violence se d finit comme un acte d agression arm e se situant en marge des lois et perp tr e dans des conditions de sup riorit physique apparente ou r elle pour des motifs tr s diff rents conomiques politiques sociaux id o logiques ou culturels mais avec pour ultime cons quence la mort de la ou des victimes La plupart des analystes de la violence s attachent laborer des indicateurs conformes cette d finition pour d terminer l existence et la nature de comportements violents ainsi que les facteurs et param tres auxquels ils semblent associ s Autrement dit p
306. ssante Dans tudes d pist mologie g n tique Vol 2 Paris Presses universitaires de France Valente J A 1991 Liberando a mente computadores na educa o especial Lib rer les esprits les ordinateurs dans ducation sp ciale Campinas Gr fica da UNICAMP 1993 Computadores e conhecimento repensado a educa o Ordinateurs et savoir repen ser ducation Campinas Gr fica da UNICAMP 1994 Computers in education shifting the pedagogical paradigm from instructionism to constructionism Les ordinateurs dans l ducation changement d accent p dagogique de l instruction la construction Logo exchange Eugene Oregon vol 12 n 2 p 39 42 1995a Logo as a window into the mind Le logo comme fen tre ouverte sur l esprit Logo update New York vol 4 n 1 p 1 4 1995b The use of computers with disadvantaged children in Brazil L utilisation des ordi nateurs avec les enfants handicap s du Br sil Dans Artiles A J Hallahan D P dir publ Special education in Latin America L ducation sp ciale en Am rique latine Westport Greenwood p 77 114 1996 Constructing change in schools through teacher training in Logo Changer l cole par une formation des ma tres au logo Logo exchange Eugene Oregon vol 14 n 4 p 34 38 1997 LEGO Logo in a lean factory LEGO Logo dans une usine rationali
307. st un respect de l individua lit ou de la personnalit et non une croyance en individualisme Dans l individualisme chacun fait trop de cas de soi sans se soucier d autrui voire au d triment d autrui Une vraie d mocratie ne saurait accepter une telle attitude Au contraire un r gime d mocratique jugera chaque institution sociale chaque programme social selon qu ils sont en mesure de contribuer au bien tre et au bon heur de chacun et de tous sur un pied d galit Les significations du progressisme Quand Kilpatrick prit sa retraite de l cole normale en 1938 ses id es et ses activit s avaient d j donn lieu de vastes d bats dans les milieux universitaires et enseignants Il conti nuait de jouir d une r putation de professeur de premier ordre et ses tudiants l adoraient Comme l a observ Herbert M Kliebard Kilpatrick tait devenu le professeur le plus populaire de toute l histoire de l cole normale La force de son engagement au service de l ducation est attest e aussi par le fait qu il participa la fondation du Bennington College dans le Vermont et qu il fut pendant sept ans membre de son conseil d admi nistration Ses engagements sociaux se manifest rent par sa pr sidence de la New York Urban League de 1941 1951 Kilpatrick mourut le 13 f vrier 1965 New York mais ses id es et ses orientations en mati re d ducation ne perdirent rien de leur actualit
308. stituait un probl me majeur figure 6 La situa tion s est beaucoup am lior e dans les trois ann es qui ont suivi L approche didactique la plus courante l poque consistait en exercices de r vision et en travaux dirig s Autrement dit il s agissait d une automatisation des m thodes en vigueur c est dire un emploi de la technologie comme substitut En 1992 les ordinateurs servaient surtout enseigner aux l ves comment utiliser cette nouvelle technologie De nombreux l ves suivaient des cours d informatique Comme le montre la figure 7 l emploi des ordinateurs dans les mati res existantes tait encore mar ginal le pourcentage d l ves les utilisant pour d autres mati res que les math matiques tant d risoire cette date on pensait encore que pour int grer l ordinateur aux cours il fallait disposer de beaucoup de temps suppl mentaire figure 8 C est un gros probl me car lem ploi futur des technologies de l information et de la communication en ducation implique leur int gration dans la pratique quotidienne de l enseignement et de l apprentissage Il faut d gager du temps pour les enseignants afin que se r alise une telle volution des pra tiques ducatives De l avis des chefs d tablissement on attendait beaucoup de l apport des ordina teurs figure 9 L tude CompEd a donn lieu nombre d analyses Tuijnman et Brummelhuis 1993 Brummelhuis 1995 et Janssen
309. t en privil giant Pacte d lib r et chaleureux la m thode des projets illustre la mani re dont l ducation et la vie le savoir et l action forment un continuum Mais il y a plus La capacit et la d termination de se mesurer au monde par de tels actes permettent aux individus de ma triser leur vie et de s attacher mener bien des activit s qui en valent la peine ce qui leur permet d exercer leur responsabilit morale Ces individus note Kilpatrick incar nent l id al du civisme d mocratique gt En rejetant l id e qu il y a des essences invariantes permettant de comprendre la nature de l univers la science moderne nous a fourni des raisons suppl mentaires de penser que les gens doivent tre consid r s dans leur contexte ainsi que des raisons d appr cier les actions r solues qui sont au c ur des engagements moraux et de la vie civique En faisant pr valoir une vision interactive de lunivers selon laquelle tre et environnement sont les deux faces d une m me m daille li es entre elles et s influen ant mutuellement nous m nageons la possibilit que les actions accomplies dans ce monde transforment la fois les acteurs et le monde lui m me Bien que Kilpatrick fasse tat des progr s technologiques rendus possibles par la science moderne il est clair que pour lui ses retomb es culturelles sont plus importantes et qu elles contribuent laborer des v
310. t est devenu aussi dangereux en Colombie que celui de soldat de policier ou de journaliste En moyenne il y a eu un ma tre assassin tous les quinze jours Rien qu en 1988 par exemple on a recens cinquante six morts soit plus d un par semaine En 1991 le d compte des morts s levait d j une trentaine le 10 ao t date de l assassinat de Hernando de Jes s Restrepo recteur de l Institut ducatif am ricain de Medell n par une bande de nervis Au cours de la m me ann e dix ma tres d Antioquia ont p ri de mort violente mitraill s dans la rue ou abattus par un l ve en pleine salle de classe Les meurtriers sont en g n ral des jeunes ayant d j tout un pass de d linquance lucrative derri re eux et que leurs parents ont oblig s retourner l cole Mais m me redevenus l ves ils ob issent toujours la logique de la violence n h sitant pas l appliquer leurs professeurs pour les contraindre leur donner de bonnes notes Certains enseignants qui avaient cru pouvoir ignorer ces menaces ont t assassin s en pr sence des autres l ves Restrepo 1991 p 8 En mati re de justice ce n est pas un bon moyen de r soudre les conflits que de recourir aux traitements corporels ou aux ch timents physiques pour punir ou intimider les l ves et les obliger respecter les normes scolaires en mati re de travail ou de discipline Pourtant certains ma tres se laissent trop souvent al
311. t et les t l communications offrent de multiples possibilit s d du cation et de formation aux particuliers comme aux organisations Certains craignent pour tant que les coles et les universit s ne perdent les traditions le caract re et l autonomie qui leur sont propres De mani re g n rale des normes communes sont impos es tous les tablissements d enseignement Le t l enseignement permettant un professeur ou un assistant d enseigner des milliers d tudiants et d l ves conduirait il au ch mage dans les universit s et dans les coles De m me que les technologies de l information et de la communication il permet des l ves ou des tudiants g ographiquement loign s les uns des autres de communiquer Le risque est pourtant r el que des gens habitu s tra vailler au contact les uns des autres optent pour un mode de communication lectronique et perdent tout contact humain Avant d investir beaucoup d argent et d efforts dans des m thodes d ducation fond es sur les technologies de l information et de la communication il faut r pondre un certain nombre de questions ouvertes Quels sont les objectifs de l ducation et les r sultats attendus e Comment peut on combler le foss entre les m thodes actuelles d ducation et de formation et les progr s de la technologie de l information p dagogique Comment pr parer les enseignants tous les niveaux a
312. t sociaux dans de nom breuses r gions Pourra t on parvenir surmonter ces crises et ces conflits gr ce un consen sus Cela d pendra en grande partie aujourd hui et plus encore demain du niveau d du cation et de culture atteint dans chaque soci t D j en cette fin du XX si cle il est devenu absolument vident que notre civilisation est fondamentalement tributaire des qualit s des personnalit s que produit le syst me ducatif Cela s explique largement par le fait que les possibilit s de r flexion de l homme moderne ont pris des dimensions proprement pla n taires Elles ouvrent des perspectives inou es et comportent des dangers sans pr c dent Ce qui pr vaudra dans la r alit d pendra pour beaucoup de l ducation des coles et des universit s C est un risque mais c est aussi un espoir Il existe toutefois un autre groupe de raisons qui font qu une fondamentalisation de l ducation est une n cessit Ils d coulent du fait que depuis quelques dizaines d an n es le d veloppement de la communaut mondiale a donn une priorit l individu dans Perspectives vol XX VII n 3 septembre 1997 402 Vladimir G Kinelev l ducation Selon les conceptions modernes la formation d une personne d ment du qu e exige qu on fasse intervenir la fois un certain nombre de t ches li es entre elles En premier lieu il est indispensable d harmoniser les relations entre l homme et
313. te pour observer la complexit des courants marins dans les Dardanelles mais surtout pour garantir la s curit du commerce de Milet Les fouilles de Vigand Samos ont mis au jour les ruines du temple d H ra que Pon tient pour une prouesse de la technique architecturale de l poque et il suffit d un coup d il rapide sur le temple pour se convaincre que ses architectes et ses b tisseurs taient pass s ma tres dans les sciences de l ing nieur et qu ils avaient un sens des proportions math matiquement exact Cette harmonie qui d fie l imagination de l homme moderne fut c l br e en images fortes par la grande po tesse russe Marina Tsvetayeva Nous dormons mais travers les dalles de pierre Nous voyons un h te c leste dans un manteau de p tales monde il faut que tu comprennes Un barde d couvre en songe La loi des plan tes et la formule de la vie Perspectives vol XXVII n 3 septembre 1997 ducation et civilisation 397 L accumulation du savoir et l mergence puis le d veloppement d une vie spirituelle et intellectuelle modifient sensiblement l thique et les usages Il devient clair que quiconque a p n tr les myst res de la connaissance accumule une puissance fantastique qui fait de lui le ma tre de toute chose C est ainsi que les probl mes de l ducation commenc rent attirer non pas seulement les philosophes et les hommes de lettres mais encore les hom
314. te pr sentation avec les r sul tats obtenus Il peut lire le texte mais comme l ordinateur ne peut traiter le contenu du Perspectives vol XX VII n 3 septembre 1997 Le r le des ordinateurs dans l ducation 437 texte il ne peut pas comparer le contenu obtenu avec l id e qu il s en faisait au d part Ainsi les activit s de r flexion et de correction ne peuvent porter que sur la pr sentation du texte Pour que le contenu puisse tre corrig le texte doit tre lu par quelqu un d autre qui sache l interpr ter et donner l l ve des r ponses appropri es Avec un logiciel de traitement de texte la r flexion sur le contenu et sa mise au point ne sont pas facilit es par l ordinateur Les informations qu il apporte ne permettent pas l l ve de prendre conscience de son niveau de connaissance et donc de parvenir un meilleur niveau de compr hension conceptualis e En ce sens je classerais les programmes de traitement de texte parmi les logiciels qui aident l l ve accomplir des t ches mais pas les comprendre Il ne peut y avoir compr hension que si quelqu un d autre lit le texte et par sa r action aide l l ve prendre conscience du r sultat obtenu coup s r il est beaucoup plus facile de corriger un texte s il est dans l ordinateur On n a pas le r crire chaque fois et cette facilit peut contribuer tablir une rela tion diff rente entre l l ve et
315. ter pr t e comme d signant toute esp ce d initiative qui maintient le d corum de la classe l ve les notes obtenues par les l ves au test de connaissances commun tous les ta blissements est conforme aux normes d habilitation l chelon des tats et l chelon national et celles des organismes d livrant les licences ou plus simplement s accorde avec les pratiques admises ou avec la culture scolaire dominante En demandant aux ensei gnants de devenir philosophes Kilpatrick consid re l enseignement comme une entreprise sociale et politique qui appelle notre r flexion la plus profonde la plus compl te et la plus claire Il ne faut videmment pas assimiler cette orientation des sp culations ou des ana lyses m taphysiques abstraites loign es de la vie de tous les jours Ce sont au contraire les activit s li es la vie quotidienne qui constituent le champ du questionnement et de l ana lyse philosophiques le but tant de mener une vie meilleure de faire des exp riences plus enrichissantes et de d velopper ses capacit s aller encore de l avant Ces id es sont au c ur de la tradition pragmatique que William James Charles S Peirce John Dewey et d autres encore avaient difi e et qui exerce ce jour une influence dans les d bats aux quels l ducation donne lieu Si l on consid re les vues de Kilpatrick sur ce qu il appelle le processus de vie et ses rapports avec
316. tes de l information et les r percussions qu elles vont entra ner dans les domaines conomique social culturel et ducatif pourraient modifier consid rablement la gestion des affaires publiques les formes de la cr ativit les modalit s de la coop ration les m canismes de l change d id es et de connaissances tout en bouleversant la vie quotidienne Elles sont aussi pour les organi sations et institutions nationales r gionales et internationales une invitation s impliquer plus largement et plus activement dans cette volution Aux termes de son Acte constitutif l UNESCO favorise la connaissance et la com pr hension mutuelle des nations en pr tant son concours aux organes d information des masses elle recommande cet effet tels accords internationaux qu elle juge utiles pour faciliter la libre circulation des id es par le mot et par l image De m me elle imprime une impulsion vigoureuse l ducation populaire et la diffusion de la culture et aide au maintien l avancement et la diffusion du savoir Dans le cadre de la mission intellectuelle et thique qui lui est confi e en propre PUNESCO a organis en coop ration avec le Gouvernement de la F d ration de Russie le deuxi me Congr s international sur l ducation et l informatique politiques ducatives et technologies nouvelles conform ment la r solution 1 18 adopt e par la Conf rence g n rale sa
317. the curriculum Refaire le programme d enseignement New York Newson and Company Group education for a democracy L ducation de groupe pour une d mocratie New York American Association for the Study of Group Work Selfhood and civilization a study of the self other process L ge de l individualisme et la civilisation tude du processus d accession l autre New York Macmillan 1941 Intercultural attitudes in the making parents youth leaders and teachers at work Les attitudes interculturelles en formation parents repr sentants d l ves et enseignants au travail New York Harper 1947 Modern education and better human relations ducation moderne et meilleures relations humaines New York Anti Defamation League of B na B rith Modern education its proper work L ducation moderne son travail propre New York John Dewey Society Philosophy of education Philosophie de l ducation New York Macmillan Perspectives vol XXVII n 3 septembre 1997 Pour vous abonner PERSPECTIVES Pour vous abonner l dition anglaise espagnole ou fran aise de Perspectives il vous suffit de remplir le bon de commande ci dessous et de l envoyer par la poste accompagn d un ch que ou d un mandat dans votre monnaie nationale l agent de vente pour votre pays dont l adresse figure sur la liste tablie en fin de num ro Les prix sont exprim s ci dessous en francs fran ais FF Pou
318. tiques qui leur permettent de contribuer au processus de com pr hension PROGRAMMATION Quand un l ve programme un ordinateur celui ci peut tre consid r comme un outil servant r soudre des probl mes mon avis le programme ainsi produit r pond des strat gies et un style ax s sur la r solution de probl mes De la sorte l l ve commence r fl chir son propre mode de pens e abstraction r fl chie Le programme que l l ve labore est une description de son processus de r flexion Il contient des informations importantes sur le savoir de l enfant et ses strat gies et donc sur sa compr hension des concepts qui entrent en jeu dans l exercice On peut voir dans Perspectives vol XXVII n 3 septembre 1997 436 Jos Armando Valente l ex cution de ce programme la mise en application de la pens e de l apprenant En sui vant le d roulement de ce programme on remarque deux l ments importants pour le processus de compr hension Premi rement la r action de l ordinateur est fiable Puisqu il n ajoute pas d informations ou de connaissances nouvelles au programme de l l ve toute erreur rencontr e d coule du raisonnement de ce dernier Cette fiabilit de la r action est extr mement importante ainsi l apprenant prend conscience de ce qu il sait et du type d information dont il a besoin pour se corriger Deuxi mement la r action de l ordina teur est imm diate D
319. tir en d clarant Rentre chez toi et ne reviens qu avec ton p re tu m a compris Malappris grossier personnage Le lendemain le p re vient s expliquer avec le professeur et flanque une correction son fils en lui disant a t apprendra respecter ton professeur Qui est ce qui t a appris dire des gros mots esp ce d insolent Parra Sandoval et al 1992 p 61 62 Je pense que certains ma tres n osent pas faire respecter la discipline parce qu ils ont peur des repr sailles des l ves ou de bandes de jeunes trangers l tablissement Lozano et Cajiao 1995 p 103 Perspectives vol XXVII n 3 septembre 1997 Graines de violence faut il incriminer l cole 489 L agressivit des l ves entre eux Elle prend la forme de surnoms ou de sobriquets qui stigmatisent souvent l aspect physique l h r dit familiale les caract ristiques psycholo giques la couleur de la peau ou l origine sociale de l int ress Il n est pas facile d accepter ces m urs typiques du milieu scolaire dans la mesure o beaucoup de ces sobriquets sont offensants ou discriminatoires D autant plus que les jeunes sont tout aussi capables de s en prendre verbalement aux parents ou l entourage de leurs condisciples ce qui peut aggraver le sentiment d exclusion T moin cette sc ne qui s est d roul e dans une salle de classe C est l anniversaire du fils d un homme politiq
320. tobre Roscheisen M Mogensen C Winograd T 1995 Shared web annotations as a platform for third party value added information providers architecture protocols and usage examples Annotations partag es sur le web plate forme de fournisseurs d information la valeur ajout e architecture protocoles et exemples d utilisation Stanford Californie Universit de Stanford Rapport technique CSDTR DLTR Sendov B 1987 Une ducation adapt e l re de l information Impact science et soci t Paris UNESCO n 146 p 203 212 1989 ducation et informatique vers une coop ration internationale renforc e th me 4 applications Document pr sent lors du Congr s international sur l ducation et l infor matique 12 20 avril 1989 UNESCO Paris 1993 Personal reflections on informatics in education R flexions personnelles sur Pin Perspectives vol XXVII n 3 septembre 1997 456 Blagovest Sendov formatique en mati re d ducation Dans Johnson D C Samways B dir publ Informatics and changes in learning Informatique et changements en mati re d apprentissage Amsterdam Elsevier Science Publishers B V Hollande septentrionale F d ration internationale pour le traitement de l information p 13 24 Sendov B et al 1982 Principes de travail Manuscrit Groupe de recherche sur l ducation En bulgare 1988 1991 Manuels scolaires
321. toujours des difficult s d acc s au niveau des couches les plus d favoris es de la population Dans le secondaire les taux de couverture restent faibles avec plus de 40 de jeunes non scolaris s dans les deux premiers quintiles de la population soit pr s du double du taux enregistr pour le quintile le plus favoris 24 Globalement le groupe de population qui n a pas acc s aux services ducatifs ce niveau est relativement important D autre part force est de constater que le taux de couverture globale demeure faible tous les niveaux C est ainsi que pour la population des 6 12 ans le taux de scolarisation dans le pri maire atteint peine 75 on est donc encore loin de l objectif de l acc s universel l enseignement primaire Encore faut il pr ciser la tranche d ge choisie pour calculer la couverture Il est encore Perspectives vol XX VII n 3 septembre 1997 484 Marina Camargo Abello plus pr occupant de constater que pour la population des 13 19 ans le taux de scolarisation net dans le secondaire ne d passe pas 48 4 FEDESARROLLO 1993 p 15 16 Il faut mentionner en second lieu la difficult de retenir l cole la population nouvelle ment scolaris e pour de multiples raisons parmi lesquelles on peut citer le faible pouvoir d attraction de l cole par rapport aux sollicitations beaucoup plus fortes du milieu le refus du nivellement par l cole le manque
322. tout utilisateur et tout moment Les principales avanc es scientifiques et technologiques qui ont rendu possible l av ne ment des syst mes multim dias sont la mise en r seaux des donn es l accroissement de la capacit de traitement et de la densit de la m moire des ordinateurs ainsi que la mise au point d algorithmes sophistiqu s de stockage et de condensation des donn es L histoire des technologies de l information et de la communication montre bien que les cher cheurs et les technologues apr s avoir privil gi le mat riel ont peu peu donn la prio rit au logiciel puis aux interfaces homme ordinateur pour s int resser maintenant sur tout aux questions d ordre social que posent la communication et la coop ration l chelle plan taire L cole ne sera plus la seule source d information et de savoir ni m me la plus attrayante Sendov 1993 Partout il sera possible d apprendre rapidement et en toute libert dans une atmosph re agr able gr ce la t l vision la radio et tr s vite il faut l esp rer aux autoroutes de l information Internet vid ophones connect s aux r seaux Perspectives vol XXVII n 3 septembre 1997 446 Blagovest Sendov de t l vision existants t l vision num rique et interactive messageries lectroniques mul tim dias conf rence lectronique asynchrone ou en ligne syst mes informatis s de tra vail en coop ration programmes vid o num
323. type d intelligence peut tre subdivis et la liste elle m me peut tre remani e L important ici est de montrer la pluralit de l intellect Nous pensons aussi que si les individus diff rent par le profil d intelligence avec lequel ils naissent il est certain qu ils diff rent aussi par celui qu ils acqui rent progressivement Je consid re ces intelligences comme des poten tiels biologiques bruts qui n apparaissent dans leur forme pure que chez ceux que l on range dans la cat gorie des ph nom nes Les autres dans leur grande majorit com binent ces intelligences pour r soudre les probl mes et r pondre des objectifs culturels profession passe temps ou autres Les ramifications ducatives de la th orie des IM La conception unidimensionnelle de Pintelligence remise en question par la th orie des IM sert de fondement un mode particulier d organisation scolaire la conception uni forme de l cole L cole uniforme repose sur un tronc commun de programmes d en seignement un ensemble de donn es de concepts et de disciplines que chacun est cens conna tre c t desquels elle propose un tr s petit nombre de mati res option Les meilleurs l ves on peut penser que ce sont ceux dont le QI est le plus lev peu vent suivre des cours qui font appel la capacit de lecture critique de calcul et de r flexion Dans ce syst me les aptitudes scolaires sont valu es r guli
324. u parler de ph nom nes analogues qui se seraient d roul s dans d autres pays Toutefois si Pon interpr te la Renaissance comme l mergence d un nouvel ordre social et la prise de conscience dans ce contexte des immenses possibilit s de l ducation de la science et de l information Losev tait sans doute fond dire que des renaissances se sont pro duites presque partout tout au long de l histoire bien qu aucune d entre elles n ait surpass la culture de la Renaissance italienne En tout tat de cause c est pr cis ment en Italie que les premi res universit s euro p ennes virent le jour C est l que naquirent des soci t s savantes et des centres de la culture mondiale C est sous ce ciel radieux que Michel Ange et L onard de Vinci cr rent leurs uvres immortelles L un des ma tres de Florence Laurent de M dicis fonda la pre mi re biblioth que publique d Europe la R publique de Venise adopta des lois sur les brevets les premi res dans l histoire de l humanit Nous devons aux humanistes italiens la pluie d or c leste des manuscrits anciens qui f cond rent le sol des temps modernes L imprimerie fut l tape suivante et peut tre la plus importante de la r volution de l information Il va sans dire que les rouleaux manuscrits ne permettaient pas le d velop pement d une ducation de masse L invention de l imprimerie porta les institutions d enseignement g n
325. u multim dia Perspectives vol XXVII n 3 septembre 1997 Le r le des ordinateurs dans l ducation 435 TUTORIELS Un tutoriel est un logiciel o l information est organis e selon une s quence p dago gique particuli re et pr sent e l apprenant dans cet ordre l apprenant peut aussi choi sir information qu il veut voir Dans la premi re situation c est le logiciel qui domine la situation d apprentissage et qui d termine ce qui peut tre pr sent l apprenant celui ci peut passer une autre unit en appuyant tout simplement sur la touche ENTR E ou bien c est le programme qui modifie l ordre en fonction des r ponses donn es par Pap prenant Dans la seconde situation l apprenant peut choisir ce qu il veut En g n ral un logiciel sous la d pendance de l utilisateur est organis sur le mode hyperm dia et Pap prenant peut naviguer entre les unit s d information Dans un cas comme dans l autre l information mise la disposition de l appre nant a t pr alablement d finie et organis e L apprenant doit se contenter de cette infor mation et l ordinateur joue le r le de machine p dagogique Pour l apprenant l interac tion avec l ordinateur se r sume lire l cran ou couter les informations donn es progresser dans ces mat riaux en appuyant sur la touche ENTR E choisir les infor mations l aide de la souris ou r pondre aux quest
326. u projet intitul Schulen ans Netz Les coles sur le r seau qui per met aux coles allemandes d exp rimenter de nouveaux modes d enseignement et d ap prentissage via l Internet De grandes entreprises allemandes et internationales ainsi que les gouvernements locaux ont apport leur aide ce projet D ici trois ans nous comp tons d velopper et implanter solidement ce nouveau moyen dans la totalit des tablisse ments scolaires Depuis peu les comportements l gard des nouvelles technologies ont chang si bien que la technique tout enti re et non pas seulement quelques l ments s par s fait de plus en plus son entr e dans la salle de classe Le fait que les comp tences et les technolo gies correspondantes se soient d velopp es travers la num risation en est un l ment de preuve Cette progression donne un aper u des possibilit s d application et de trans mission des nouvelles technologies et montre qu il est plus important de les introduire dans leur ensemble plut t que s par ment De cette fa on les contenus informatifs se sont accrus au rythme de l volution des nouveaux moyens de t l communication Internet par exemple qui les relient maintenant les uns aux autres en une nouvelle entit le cyberes pace Les qualifications cl s La formation professionnelle a suivi une volution parall le Il y a quelques ann es on demandait aux jeunes des comp tences sp cifiques po
327. udents and teachers R pertoires de l Internet pour l apprentissage en colla boration pauler tudiants et enseignants Compte rendu des travaux de CSCL 95 Universit de PIndiana Bloomington 17 20 octobre Perspectives vol XXVII n 3 septembre 1997 NOUVELLES APPROCHES DE L ENSEIGNEMENT DE L APPRENTISSAGE ET DE L UTILISATION DES TECHNOLOGIES DE L INFORMATION ET DE LA COMMUNICATION DANS L DUCATION Tjeerd Plomp Alfons ten Brummelhuis et Willem J Pelgrum Quelle orientation va prendre l apprentissage Les ordinateurs surtout lorsqu ils sont reli s en r seaux pourraient tre l origine d une transformation spectaculaire des pratiques scolaires quotidiennes L impact de lutilisa tion dans l enseignement des technologies de l information et de la communication ne res tera pas circonscrit aux acteurs impliqu s dans le processus d apprentissage enseignants et l ves l infrastructure institutionnelle les relations et les modes de comportement au sein du syst me d ducation ainsi que le contenu m me de l enseignement s en trouveront galement modifi s Pour bien comprendre ces changements il est indispensable de se pen cher sur la mutation que vivent actuellement les soci t s industrialis es Langue originale anglais Tjeerd Plomp Alfons ten Brummelhuis et Willem J Pelgrum Pays Bas Les auteurs travaillent tous la facult des sciences et techno
328. udiants des pro ducteurs de logiciels et de mat riel informatique soixante et onze pays y taient repr sent s ainsi que neuf organisations gouvernementales et non gouvernementales interna tionales Le programme du Congr s avait t pr par par le Comit international du pro gramme regroupant des enseignants des pr sidents d universit des chercheurs et des experts repr sentant toutes les r gions du monde L acad micien Yuri L Ershov F d ration de Russie et le professeur Jef Moonen Pays Bas se partageaient la pr sidence du Comit Pour assurer la coordination de toutes les activit s pr paratoires et la coop ration avec PUNESCO le gouvernement de la F d ration de Russie avait mis en place un comit d or ganisation constitu de ministres et de directeurs de certains grands tablissements russes d enseignement sup rieur et dirig par Vladimir G Kinelev vice pr sident du gouverne ment de la F d ration de Russie et pr sident du Comit d tat pour l enseignement sup rieur Afin de d finir les priorit s et les besoins des tats membres dans le domaine des technologies de l information et de la communication appliqu es l ducation dix r unions et s minaires r gionaux ou sous r gionaux ont eu lieu de 1994 1996 dans le cadre des pr paratifs du Congr s Conform ment au programme tabli les travaux du Congr s se sont d roul s en s ances pl ni res et en commissions Les
329. ue en vue Ses condisciples l accueillent en chan tant Habit r p to you au lieu de happy birthday to you avant d entonner tous en ch ur Article 8000 article 8000 L int ress le prend tr s mal et r agit violemment Vous allez ces ser de m emmerder Il faut savoir que l article 8000 du code est celui qu on invoque pour enqu ter sur les trafiquants de drogue Agressivit des parents d l ves envers les ma tres Parfois un d saccord entre parents et enseignants sur la conduite tenir vis vis des enfants la pr tention d imposer au ma tre certains crit res et modalit s de comportement peuvent d g n rer en agressions verbales qui comme celles qui sont le fait des l ves t moignent d une d valorisation de la pro fession enseignante et de mergence de nouveaux codes de comportement et de nou veaux rapports entre ma tres et parents d l ves Voici par exemple comment r agit une m re qu on a convoqu e pour l informer de linconduite de son fils la suite d une r primande un l ve balance un seau d eau dans les pieds de l institutrice Celle ci l exp die au directeur qui le renvoie chez lui et lui dit de revenir avec son p re Une demi heure plus tard c est la m re furibarde qui fait irruption dans la classe et s en prend l institutrice lui reprochant en termes violents et grossiers d avoir renvoy son fils et accusant de ma
330. ues nouvelles sur la vie et par voie de cons quence sur la mani re dont nous pensons sen tons et agissons Une orientation interactive d bouche sur un nouvel humanisme qui plu t t que des essences abstraites place l homme au centre en vue de parvenir une direc tion intelligente des affaires Cette direction intelligente tait particuli rement n cessaire Perspectives vol XXVII n 3 septembre 1997 512 Landon E Beyer l poque o Kilpatrick a crit nombre de ses trait s en raison des crises conomique mili taire et sociale dans lesquelles sombraient les tats Unis d Am rique ou qui taient sur le point d clater Ainsi les activit s humaines doivent tre interpr t es comme des actions en contexte inextricablement m l es des environnements qui influencent nos actes et sont en m me temps influenc s par eux Entre autres choses cette conception d nie l existence d indivi dus autonomes dont la nature serait fix e une fois pour toutes L importance accor d e au contexte de l exp rience va galement l encontre de l hypoth se tenace de l indi vidualisme radical qui a occup une place centrale dans les pays occidentaux industrialis s Cette importance accord e l individualisme nous rappelle Kilpatrick est en outre incom patible avec les exigences de la d mocratie L essence de la d mocratie c est le souci d autrui de son bien tre C e
331. ui allait exercer une forte influence sur ses propres id es C est peut tre cette occasion qu il per ut pour la premi re fois qu un ensei gnement de valeur devait offrir aux l ves la possibilit de vivre des exp riences significa tives et int ressantes leur permettant d acqu rir le sens des responsabilit s Cette optique tait cent lieues de la conception la mode selon laquelle la cl de l apprentissage r si dait en la ma trise d une connaissance lointaine livresque associ e des le ons abstraites et sans coh sion des r citations et des examens Selon cette conception dominante la compr hension v ritable n tait pas essentielle et peut tre faisait elle m me obstacle cette rigidit conformiste qui serait le garant de la r ussite scolaire Kilpatrick quant lui avait compris qu il tait n cessaire d amener les l ves s int resser aux choses qui avaient un sens pour eux et il s employa imaginer des activit s qui tireraient parti de leurs int r ts Comme on lui demandait des dizaines d ann es plus tard quelles id es parmi celles qu il avait labor es au cours de sa premi re ann e d enseignement devaient rester fondamentales il r pondit L id e qu il faut faire confiance Penfant le faire acc der ce qui se passe Je voulais que chaque enfant sente que je m effor ais de l aider Je ne voulais pas de s paration l enseignant d
332. uip d un micro ordinateur Les aptitudes du premier et la puissance du second devaient tre compl mentaires Sendov 1989 Lorsque le prin cipe de l int gration des mati res scolaires a t appliqu les l ves ont pu percevoir les objets et les ph nom nes sous des aspects tr s diff rents et de la sorte mieux les conna tre et les comprendre Ils ont r solu de nombreux probl mes en cherchant des r ponses dans divers domaines du savoir Ils se sont transform s en chercheurs observant mesu Perspectives vol XXVII n 3 septembre 1997 Vers une sagesse universelle 447 rant laborant des hypoth ses et les modifiant pour aboutir des g n ralisations et des pr visions scientifiques premi res tapes de la connaissance th orique Pendant la classe diff rentes activit s se succ daient et cette vari t veillait l int r t des l ves Ces derniers apprenaient par eux m mes l aide de manuels abondamment illustr s et esth tiquement con us utilisaient quantit de mat riels de r f rence r solvaient des probl mes concevaient des hypoth ses dessinaient jouaient chantaient et travaillaient avec leur ordinateur Les manuels taient cens s fournir des donn es syst matiques en compl ment de l information non structur e que les l ves obtenaient par divers autres moyens L cole avait pour mission non seulement d enseigner mais aussi d enseigner com ment apprendre par soi
333. ulturel de la violence Il reste d terminer de quelle mani re elle impr gne nos institutions sociales et culturelles dans le domaine des repr sentations des attitudes des valeurs des rela tions et des formes de d veloppement des individus cela s ajoute un certain d sint r t pour la question en juger par le peu de publications et de r flexions qu elle inspire chez les chercheurs en sciences sociales sp cialistes de l ducation qu ils soient sociologues anthropologues ducateurs ou p da gogues Bien que le ph nom ne interf re avec le processus ducatif et compromette son efficacit interpellant ses protagonistes de mani re urgente son tude reste jusqu ici mar ginale Comment expliquer cette absence de curiosit D abord par un aveuglement qui n est pas forc ment d lib r refus d accepter cette violence que nous refl tons ou que nous contribuons peut tre cr er au sein de la soci t au milieu de l institution duca tive Comme si nous percevions uniquement la violence sous sa forme extr me et terro riste du meurtre du massacre et de l assassinat ou celle li e l enfermement et la priva tion de libert ou encore celle des agressions dans la rue vol la tire etc Nous savons pourtant que la violence sociale existe mais il ne nous vient pas l id e de la remettre en question par rapport aux institutions ou notre comportement l int rieur d
334. uquel ceux ci progressent e Le syst me consistant cr er arbitrairement des classes en fonction de l ge pourrait tre abandonn et des l ves d ges diff rents pourraient tre encourag s travailler et tudier en petits groupes La plupart des principes susmentionn s font avancer la science et la technologie de l du cation et donnent une chance unique de combler le foss entre tudes scientifiques et r alit de l cole Parmi les grands mod les et th ories de l apprentissage r cemment la bor s partir des technologies de l information ou en liaison avec elles on peut citer la th orie de la flexibilit cognitive Spiro et al 1992 instruction ancr e Brandford et al 1990 la th orie du minimalisme Mejj et Caroll 1995 Soar Laird Newell et Rosenbloom 1987 et ACT Anderson 1990 L apprentissage flexible et distance la p dagogie de projet et apprentissage en coop ration sont courants dans les milieux universitaires fortement technicis s On constate aussi une tendance la mondialisation de l enseignement sup rieur et la coop ration internationale comme le montre exemple de l European Association of Distance Teaching Universities EADTU qui regroupe les principales institutions d enseignement sup rieur distance lesquelles repr sentent plus de trois cent vingt cinq mille tudiants Brande 1993 La Globewide Network Academy GNA est Pun des projets les p
335. ur accomplir leur travail quoti dien Aujourd hui les nouvelles comp tences demand es correspondent plut t des qua lifications cl s Chacun peut les acqu rir et les renforcer tant par l enseignement g n ral que par la formation sp cialis e Elles englobent l organisation et la planification la com munication la coop ration la ma trise des strat gies de r flexion et d apprentissage lin d pendance et la volont d assumer des responsabilit s dans diverses situations Cette volution est le produit des d fis toujours renouvel s qui sont lanc s Pindi vidu dans la vie professionnelle moderne Il faut s adapter rapidement notamment parce que le savoir professionnel devient vite obsol te Les qualifications cl s que nous venons d num rer sont primordiales si l on veut tre en mesure de s adapter constamment ces d fis La nouvelle structure de la formation professionnelle dans les m tiers de la m tal lurgie et de l lectricit en Allemagne en est un exemple ce n est qu apr s avoir rassembl plusieurs centaines de programmes de formation et d fini les exigences g n rales qu il a t question de sp cialisation C est alors que les connaissances sp cialis es ont t d fi nies et le contenu de l enseignement d termin Perspectives vol XXVII n 3 septembre 1997 Technologie et coop ration internationale vues d Allemagne 425 Exemples de formation professionnelle
336. ur l valuation de comp tences verbales et math matiques Si vous avez un bon niveau linguistique et logique vous r ussirez les tests de QI quotient intellectuel et les tests d aptitude scolaire SAT scho lastic aptitude test et vous pourrez tr s bien tre admis dans une universit prestigieuse mais votre sortie vos chances de r ussite d pendront sans doute autant de la mesure dans laquelle vous poss dez les autres intelligences et savez les utiliser Je tiens donc leur accorder la m me attention Dans son r cent succ s de librairie Emotional intelligence L intelligence motionnelle Daniel Goleman abonde dans le m me sens L intelligence spatiale est la capacit d voluer dans un univers spatial gr ce la repr sentation mentale qu on s en est construite Les marins les ing nieurs les chirurgiens les sculpteurs et les peintres pour ne citer que quelques exemples ont tous une intelligence spatiale hautement d velopp e L intelligence musicale est la quatri me forme d intelli gence que nous avons identifi e Leonard Bernstein en tait richement dot Mozart pro bablement encore plus L intelligence kinesth sique est la capacit de r soudre des pro bl mes ou de fa onner des objets en utilisant tout ou partie de son corps Les danseurs les athl tes les chirurgiens et les artisans poss dent tous un haut degr ce type d intelligence J ai galement mentionn deux formes d intell
337. urs qualit s et leurs caract ristiques les plus essentielles c est dire les plus fondamentales Dans ce contexte il est important de mettre en place un syst me et une structure d ducation qui soient en mesure d identifier de mettre jour et d introduire dans le milieu scolaire les connaissances scientifiques les plus r centes rela tives ces qualit s fondamentales En cons quence il ne doit pas tre question de tout conna tre parce qu notre poque la masse des connaissances s accro t et se renouvelle si vite que personne malgr les meilleures intentions ne saurait les assimiler mais de se concentrer sur la ma trise du savoir le plus essentiel le plus fondamental le plus stable et le plus durable qu on puisse trouver au c ur des sciences contemporaines savoir le monde de l espace extra atmosph rique le monde de l homme et de la soci t le monde de la civilisation humaine et les processus fondamentaux qui s y d roulent l chelle plan taire Les sp cificit s de ce syst me devraient aussi videmment trouver leur expression dans le fait que cette ducation doit pouvoir non seulement dispenser un savoir l l ve mais encore compte tenu du renouvellement constant et rapide qui caract rise notre poque susciter chez P l ve le d sir d assimiler sans cesse ce savoir par lui m me d ap prendre les techniques et les m canismes de l autodidactisme et d aborder la connaissa
338. us nous sentirons non seu lement plus panouis et plus comp tents mais aussi peut tre plus d termin s et mieux m me de nous joindre au reste du monde pour uvrer au bien commun Si nous mobili sons l ensemble des intelligences humaines et si nous les mettons au service d une thique sans doute augmenterons nous notre probabilit de survie sur cette plan te et m me contri buerons nous sa prosp rit Notes 1 Cet article reprend librement le contenu de trois de mes pr c dentes publications Multiple intelligences the theory in practice New York Basic Books 1993 parue en France en 1997 chez Odile Jacob sous le titre Les formes de l intelligence Reflections on multiple intelli gences myths and messages R flexions sur les intelligences multiples mythes et messages Phi delta kappan Bloomington Indiana nov 1995 et Probing more deeply into the theory of multiple intelligences Sonder plus fond la th orie des intelligences multiples NASSP bulletin Reston Virginie nov 1996 Je remercie Fernando Reimers d avoir r alis ce travail de synth se Perspectives vol XXVII n 3 septembre 1997 386 Saa 10 11 12 13 14 15 16 17 Howard Gardner Il s agit d un d veloppement r cent de la th orie des IM Dans la formulation originelle de cette th orie la liste s arr tait aux sept premiers types d intelligence Le SAT test d aptitude
339. us sur le plan interna tional qui r gissent la r forme de l ducation Ce sont notamment les suivants 1 Une r forme doit aller du haut vers le bas et du bas vers le haut Ce qui implique que tant l administration qui g re l ducation que l cole elle m me doivent tre associ es tout programme de r forme l vidence l Afrique du Sud est pr te pour des chan gements de cette nature puisque nous sommes l un des rares pays au monde o s op re actuellement une refonte totale de l administration de l ducation et que dans le m me temps la base est tr s m contente de l enseignement dispens par les coles 2 Il est essentiel de consid rer l cole comme l entit r former ce qui suppose e des structures administratives appropri es qui incitent la communaut participer la vie de P cole e que tous les l ments de l cole doivent tre concern s par la r forme Celle ci ne touche pas seulement les enseignants et les l ves elle concerne aussi l cole tout Perspectives vol XXVII n 3 septembre 1997 416 P A Motsoaledi enti re du chef d tablissement jusqu aux l ves tous doivent tre impliqu s et par ticiper Cela suppose donc aussi une vision commune de l cole 3 Il est essentiel de cr er un milieu d apprentissage favorable un apprentissage et un enseignement efficaces ce qui suppose un programme de formation des directeurs et de leurs
340. ut si ce transfert est cens se produire entre intelligences Un ducateur avis consid rera qu il est possible d am liorer des intelligences particuli res mais restera sceptique devant l id e que Putilisation d un ventail de comp tences intellectuelles sp cifiques en am liorera n ces sairement d autres NOUS NE POUVONS PAS VALUER LES INTELLIGENCES M me si la terminologie est s duisante nous ne pouvons pas valuer les intelligences nous pouvons tout au plus valuer une aptitude accomplir diff rentes t ches Le principe de lexistence des intelligences multiples tant pos un glissement tait in vitable vers l id e qu on pourrait valuer les intelligences ou le profil des intelligences de chaque individu M me ceux qui reconnaissent les limites ou l inopportunit des instruments de mesure standard sont tent s malgr tout de cr er une nouvelle batterie de tests pour prendre la temp rature des diff rentes intelligences J en sais quelque chose car j ai moi m me plus d une fois succomb cette tentation Or de par la structure m me de l intelligence il est tout simplement impossible de mesurer avec une quelconque fiabilit l intelligence ou les intelligences d un individu Tout ce qu il est possible de mesurer en psychologie c est la performance d un individu dans la r alisation de t ches d termin es Ainsi ce n est pas parce qu une personne r ussit appre
341. utefois d installer l l ve devant un ordinateur Entre l l ve et l ordinateur il faut la m diation d un professionnel qui connaisse les concepts propres au logo sous langle informatique p dagogique et psychologique C est le r le de l enseignant familier du logo tre social l l ve s ins re aussi dans un milieu qui est constitu sur place par ses camarades et de fa on plus g n rale par ses parents ses amis voire sa communaut Il peut utiliser tous ces l ments sociaux comme source d id es de connaissances ou de probl mes r soudre l aide de l ordinateur LE TRAITEMENT DE TEXTE Quand un l ve se sert d un logiciel de traitement de texte son interaction avec l ordina teur passe par sa langue naturelle langue maternelle et par la m diation du logiciel qui lui donne des ordres pour formater le texte Nombre de logiciels sont faciles utiliser et secondent l expression crite de la pens e Toutefois l l ment qui a trait l ex cution ren contre de nombreux obstacles Le logiciel de traitement de texte ne concerne que la pr sentation du texte ou certains aspects du style crit il ne peut pas encore traiter le contenu du texte ni indiquer utilisateur si le contenu correspond ce qu il veut dire Comme l ordinateur ne peut donner que le r sultat du traitement du mode de pr sentation du texte l l ve peut seulement comparer ses id es de d part sur cet
342. utre sch ma savoir un syst me conomique de production qui ne nuise pas l environnement Ils ont galement tudi les difficult s qui se poseraient aux employ s dans ce nouveau syst me Ils ont conclu par exemple que malgr Pefficacit Perspectives vol XXVII n 3 septembre 1997 426 Heinz Werner Poelchau des caisses lecteur optique dans les magasins celles qui utilisent les codes barres le cais sier ne peut pas avoir un aper u du chiffre d affaires journalier ni de la situation cono mique de la soci t Il lui est donc difficile de savoir dans quelle mesure il contribue la r ussite de l entreprise Faute d avoir cet aper u il risque d tre moins motiv REDESSINER LA SALLE DE CLASSE Dans le deuxi me projet les jeunes avaient pour t che de redessiner leur salle de classe de donner des directives et de concevoir des plans proposant une nouvelle configuration et un nouvel quipement de la classe Les logiciels dont ils disposaient tous les ont aid s dessiner les plans et d finir les directives n cessaires Les crit res ducatifs et conomiques taient au c ur de ce travail o les nouvelles technologies jouaient un r le d outils Elles les ont galement aid s valuer et pr senter les r sultats d une fa on tr s convaincante Outre les comp tences professionnelles requises pour construire un tabli une foreuse ou d autres outils ce travail exigeait des f
343. vannah G orgie Tout en faisant cours aux l ves de septi me ann e il avait sous son autorit neuf enseignants et plus de quatre cents l ves l cole Anderson Kilpatrick put d fendre son point de vue selon lequel il ne devrait pas y avoir de s paration entre l l ve et l enseignant mais qu il devrait y avoir entre eux une relation de r ciprocit et que les l ves devraient voir dans le ma tre leur d fenseur Cette relation Kilpatrick le pensait d j depuis un certain temps tait min e par la pratique consistant noter les l ves et envoyer des bulletins scolaires leurs parents Il persuada donc le surintendant de faire exception la r gle habituellement sui vie l cole Anderson aucun bulletin ne serait envoy aux parents des l ves de la classe de M Kilpatrick Les parents recevaient un avis indiquant les absences et les retards de leurs enfants mais ne comportant aucune valuation de leur travail scolaire R sumant son attitude envers l enseignement et ses l ves lorsqu il tait Anderson Kilpatrick a crit L important est que l enseignant comprenne chaque enfant pour pouvoir rendre hommage ses qualit s et pour conduire sa classe de telle mani re que chaque enfant ait l occasion de montrer ce qu il sait et ce qu il peut faire Je traitais ces enfants avec une sorte d affection Jamais je ne les r pri mandais jamais je ne me montrais dur ou s v re av
344. vingt mille l ves Plus d un quart des candidats qui se pr sentent l examen en Afrique du Sud sont origi naires de la Province du Nord et parmi eux beaucoup sont bloqu s ce niveau depuis quatre cinq ou six ans voire plus Quant ceux qui obtiennent la moyenne leur niveau est nettement inf rieur celui qu exigent la plupart des tablissements d enseignement sup rieur Ce syst me ayant dur des ann es de nombreux l ves ont quitt l cole sans possibilit de se caser ailleurs Pour rem dier cette situation les bantoustans mirent progressivement en place une mul titude d instituts p dagogiques qui acceptaient ces l ves de niveau m diocre Cela se pour suivit jusqu en 1994 date laquelle le nombre de ces coles atteignit un niveau inaccep table m me au regard des normes de l ducation bantoue Ces coles avaient form la cha ne des enseignants insuffisamment qualifi s beaucoup trop nombreux par rap port aux besoins Mais nos probl mes ne s arr tent pas l Nous avons galement h rit d une mau vaise administration Lorsque nous sommes arriv s au pouvoir l inefficacit l absent isme la corruption le laisser aller et la paresse taient devenus les ma tres mots de l thique pro fessionnelle Dans notre province cela a des cons quences d autant plus lourdes que trois bantoustans y ont t incorpor s Il arrive que des pays soient contraints de d
345. vingt septi me session octobre novembre 1993 Le congr s s est tenu Moscou du 1 au 5 juillet 1996 dans les locaux de l Universit d tat Lomonossov Il convient de rappeler que le premier Congr s qui s tait tenu Paris en 1989 et Langue originale anglais Evgueni Khvilon F d ration de Russie Docteur s math matiques 1969 il a t assistant la facult de math matiques appliqu es et d in formatique de l Institut d tat d a ronautique de Moscou pendant quinze ann es avant de devenir chef du d partement informatique du Minist re des affaires trang res de l ancienne URSS Il a rejoint l UNESCO en 1979 et dirige aujourd hui le programme de l Organisation concernant l introduc tion et l application des nouvelles technologies de l information et de la communication dans l ducation Il a t le coordinateur du deuxi me Congr s international sur l ducation et l infor matique organis par l UNESCO Moscou en juillet 1996 Perspectives vol XXVII n 3 septembre 1997 392 Evgueni Khvilon qui avait pour th me L ducation et l informatique vers une coop ration internationale renforc e avait soulign la n cessit de tirer profit de l exp rience collective et de mettre en commun les ressources limit es dont on disposait dans le domaine des nouvelles tech nologies de l information et de la communication appliqu es l ducation et cet ef
346. viron cinq ans savent disposer les dominos en ligne et s acquitter avec succ s de la premi re partie de la t che Toutefois quand ils jouent avec les deux dominos ces enfants ne peuvent pas comprendre que la distance entre les dominos est un l ment important dans la mise en place de la suite de dominos Ils pensent que pour que la chute d un domino entra ne celle de Pautre il faut pousser plus ou moins fort le pre mier ou que les dominos soient plus pr s l un de l autre mais ils ne peuvent dire explici tement quel doit tre l intervalle entre les dominos En ce sens les enfants peuvent s ac quitter de la t che mais ils n ont pas conscience du r le de l intervalle entre les dominos ni des autres concepts que suppose la t che Ainsi les r sultats de ces enfants montrent qu ils en sont au stade I Le stade suivant est atteint vers les six ans Ce qui le caract rise c est que l enfant commence comprendre et expliciter l id e que l intervalle entre les dominos doit tre inf rieur leur hauteur Cependant les sujets ne savent pas disposer les dominos pour vi ter obstacle ni les ranger en diagonale Ils pr tendent qu il est impossible de disposer les dominos sur une courbe ou sur une diagonale Ces enfants peuvent donc coordonner l l ment intervalle pr sent dans la suite de dominos mais ne peuvent coordonner la direction des dominos Le passage du stade I au stade IT se fait parce que l enf
347. voix o tous consommeraient sans angoisse les m mes biens et services o la t l vision ne transmettrait que des programmes intelligents et de qualit o personne ne se droguerait et o les gosses ne se chamailleraient pas entre eux n est pas seulement irr alisable mais inhumaine Gait n Daza 1995 p 183 Le fait d tre pleinement d accord avec cet auteur ne doit pas nous emp cher de r ver et d la borer des projets de soci t diff rents bas s sur une exigence d galit de justice et de qua lit de vie avec les m mes possibilit s pour tous 2 Fexception des tudes ethnographiques effectu es par Rodrigo Parra Sandoval et le Projet interinstitutionnel sur la qualit de ducation de base PIRCEB financ par la Fondation FES et dont le th me central tait la qualit de l ducation au service de la citoyennet voir nos r f rences bibliographiques 3 Le langage employ l cole a un caract re fonctionnel et structure les relations l int rieur de l institution C est pourquoi si agressif que puisse para tre ce langage quelqu un de Pex t rieur il n est pas per u de la m me fa on par un protagoniste qui volue au sein de Pins titution Le seuil de tol rance y est beaucoup plus lev que dans la vie quotidienne o se reconstruit et se reproduit la vie jour apr s jour et m me si la situation a volu au point qu on consid re aujourd hui comme agressif ou i
348. y attachent en vue de la r forme des syst mes d enseignement et de la g n ralisation de l ducation au niveau mondial je me propose de pr senter dans cet article un rappel des fondements de la th orie des Langue originale anglais Howard Gardner tats Unis d Am rique Professeur d ducation et professeur adjoint de psychologie l Universit Harvard professeur adjoint de neurologie la facult de m decine de l Universit de Boston et codirecteur du projet Z ro de Harvard Howard Gardner est connu avant tout dans les milieux de l ducation pour sa th orie des intelligences multiples Dans le cadre du projet Z ro il a con u des contr les de connaissances bas s sur la performance et s est appuy sur cette th orie pour personnaliser davantage les processus d en seignement et d valuation Tout r cemment H Gardner a r alis des tudes de cas sur des cr a teurs et des dirigeants exemplaires qui l ont conduit notamment examiner le lien entre le travail de pointe dans diff rents domaines et le sens de la responsabilit sociale Il est l auteur de quatorze ouvrages et de plusieurs centaines d articles dont Leading minds an anatomy of leadership Les esprits marquants anatomie de l art de diriger 1966 Son dernier livre paru en 1997 s intitule Extraordinary minds Les esprits remarquables Perspectives vol XXVII n 3 septembre 1997 370 Howard Gardner intelligence

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