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Annexe_7 - RWANDA de la guerre au génocide

1. 7 3 Extraits du rapport D finition et Identification de PENI Ennemi document attach la lettre de Nsabimana Liste A 21 septembre 1992 SECRET Ss iOOSOGRF Ss SITION ET IDENTIFICATION DE L ENI EFINITION DE L ENT Tiennemi se subdivise en deux cat gories L ennemi principal Les partisans de l ennemi Je L ennemi principal est le Tutsi de l int rieur ou de l ext rieur extr miste et nostalgique du pouvoir qui N a JAMAIS reconne et NE reconna t PAS encore les r alit s de la R volution Sociale de 1959 et gui veut reconqu rir le pouvoir au RWANDA par tous les moyens y compris les armes 2 Le partisan del ENI est toute personne qui apporte tout concours L ENI principal OENTIFICATION DE L ENT ENT ou son partisan qu il soit Rwandais ou tranger de l int rieur ou l ext rieur est reconnu notamment par l un des actes ci apr s Prendre les armes et attaquer le RWANDA cheter des armes pour les combattants de l ENI Cotiser de l argent pour soutenir 1 ENI Appuyer mat riellement L ENI sous n importe quelle forme Faire de la propagande favorable 1 ENT Effectuer des recrutements au profit de 1 ENI Ge livrer l intoxication de l opinion publique par la propagation des rumeurs et fausses informations Se livrer l espionnage au profit de l ENI Divulguer le secret militaire au profit de l ENI Etre agent de liaison ou passeur
2. Major Cyiza Augustin En ce moment l il tait je pense qu il tait au cabinet du Ministre de la d fense sinon au Conseil de guerre je ne me rappelle pas tr s bien En ce moment la Apr s 1994 il a t Pr sident de la Cour de cassation Kigali dans le r gime du FPR Apr s il a t d gomm ensuite il a t port disparu Le major M CONSTANT Excusez moi Colonel juste un petit arr t parce que de tous les noms que vous avez cit s celui ci est quand m me un peu particulier et on l utilise pas souvent Cyiza c est le num ro 27 de la liste Vous avez employ une formule fran aise d gomm mais je ne sais pas comment elle a t traduite en anglais Mais est ce que vous pouvez employer un terme qui soit pas exactement Il a t Disons il a t d missionn de son poste Apr s il a t port disparu jusqu ce jour 27 a 2 OO FPO FOFORF FPOPFOF Alors vient le major Pierre Claver Karangwa A cette poque je ne me rappelle pas tr s bien mais je crois qu il tait G2 de la Gendarmerie nationale Aujourd hui il est r fugi en Europe Puis Je crois que a fait neuf Puis moi m me j tais commandant du camp Kanombe et du bataillon LAA Et je me suis assez pr sent Je suis en prison maintenant Je pense que vous nous avez donn neuf noms Colonel Bagosora Hakizimana Gatsinzi Nsabimana Muberuka Nsengiyumva Bahufite Cyiza Ka
3. complices de l ennemi de l int rieur c est dire tous les opposants au r gime dans la lign e des arrestations et de la r pression qui suivirent l attaque du 1 octobre 1990 Or depuis cette date la contestation politique envers le r gime Habyarimana n avait cess de s amplifier et apr s la reconnaissance r cente du multipartisme tout laissait penser que des changements politiques majeurs au niveau de la repr sentation nationale taient proches Cette nouvelle donne inqui tait au plus haut point les officiers du Nord les plus fermes soutiens du r gime dont plusieurs se d claraient pr ts d fendre leurs privil ges par tous les moyens Install e suite une r union d officiers sup rieurs convoqu e le 4 d cembre 1991 par le Pr sident Juv nal Habyarimana cette commission devait faire le point sur le r le de l arm e la guerre le multipartisme Charg e de dire comment vaincre l ennemi sur le plan militaire politique et m diatique dans ce contexte de crise elle recueillit les contributions de 10 officiers repr sentant la diversit des composantes des Forces arm es rwandaises et remit son rapport au pr sident Habyarimana le 20 d cembre Des prises de position tr s critiques sur le Haut commandement et notamment les chefs d Etat major adjoints ainsi que sur la n cessit d adapter l arm e au nouveau contexte d ouverture politique ont alors abouti la non diffusion de ce ra
4. je dirais le voler Ce ne sont pas des gens a doit tre un individu qui par quel moyen je ne sais pas il est parvenu avoir un exemplaire Mais je dis que ceci n a pas jou un r le pour diviser les Rwandais et je vous dis que le m me s il y avait des gens qui peuvent dire qu il y a eu des extraits qui seraient sortis dans un journal quelque part au Rwanda les gens qui lisent des journaux ce n est m me pas 1 C est quelques gens et quelques a n est pas plus de 1 c est 0 0 combien pour cent Donc les journaux Au Rwanda ce qui a un impact au Rwanda c est la radio parce que la avec la radio vous pouvez atteindre beaucoup de masse beaucoup de gens ils avaient des radios M LE PRESIDENT Etait ce l la derni re question sur ce document Parce que nous voulons vraiment arr ter l pour la journ e M CONSTANT J en avais encore une derni re mais je peux la poser demain matin Monsieur le Pr sident M LE PR SIDENT Tr s bien c est ce que nous ferons Nous reprenons demain 8 h 45 L audience est lev e Lev e de l audience 17 h 15 Pages 50 81 prises et transcrites par H l ne Dolin s o 44 Suite des audiences le 27 octobre 2005 D but de l audience 8 h 50 M LE PR SIDENT Bonjour Bonjour Colonel M HIVON Bonjour Monsieur le Pr sident Bonjour Messieurs les Juges J aimerais constater l absence du g n ral Kabiligi M
5. a Mod r s Alors parmi les officiers ils n avaient pas de parti politique mais on pouvait dire tel officier est proche du FPR tel officier est proche de l opposition tel officier est proche de la mouvance pr sidentielle Alors comme comme les gens qui taient attaqu s taient de la mouvance pr sidentielle les le FPR et l opposition ont qualifi les gens proches ou dedans de la mouvance pr sidentielle comme des extr mistes Voila C est C est pour cela que vous voyez qu partir de cette p riode l les officiers connus proches de la mouvance pr sidentielle on les a qualifi s d extr mistes les officiers proches de l opposition se sont appel mod r s comme leur patron Et quand vous deveniez aussi proche du FPR on appelait aussi mod r mais Et normalement quand vous parlez d extr mistes il y a les extr mistes des deux c t s Quand vous prenez un bout l il y a un extr me 1a de l autre c t il doit y avoir l autre extr me le centre tant 1a o il est Mais la situation est que ceux qui taient proches de la mouvance pr sidentielle je parle des officiers ils ont t qualifi s d extr mistes et les autres qui n taient pas proches de la mouvance pr sidentielle se sont appel s ou on les a appel s mod r s Une pr cision dans ce d bat s mantique Est ce que vous acceptez le terme d extr miste Non Personnellement ce n est pa
6. du toit a t remplac e par une carrosserie blanche de r cup ration semble avoir t livr avec la propri t Augustin Cyiza s est install ici en 1987 Il n en a jamais boug Ce 9 septembre 2002 autour de la table install e sous le porche de sa maison l homme s applique aider une expatri e comprendre les proc dures nationales en mati re de contrat de travail Apr s avoir t la t te du Conseil de guerre puis de la Cour de cassation de son pays Augustin Cyiza n a plus d occupation professionnelle officielle Cela fait un mois que le lieutenant colonel est non pas retrait mais d mobilis comme il rectifie avec malice Je me repose je suis tr s content malgr dix ans de guerre je n ai aucune blessure pose t il souriant Le 2 octobre 1990 un coll gue civil m a demand quand la guerre allait se terminer Je lui ai dit quand la guerre est d clench e on ne sait ni quand elle se termine ni comment Au moment des accords d Arusha je croyais que c tait termin Mais il y a eu le g nocide Puis la guerre a pris une autre forme Les bellig rants restent les m mes sous d autres d nominations ajoute t il Il n y a pas d abattement perceptible dans son propos juste peut tre l intonation particuli re des hommes que l histoire ne surprend plus La journ e s ach ve Augustin Cyiza para t bien occup mais d tendu Ses enfants viennent saluer les d
7. 26 et 27 octobre 2005 M CONSTANT Q Colonel Bagosora je voudrais aborder avec vous un autre point qui concerne directement l Acte d accusation savoir ce qu on a eu comme coutume d appeler la commission Bagosora Est ce que vous voyez de quoi je parle R Oui Q Est ce que vous confirmez que vous avez bien t pr sident d une commission R Oui Q __ quia t cr e le 4 d cembre 1991 R Exactement Q Est ce que vous pouvez indiquer la Chambre dans quelles conditions cette commission a t cr e R Le Ministre de la d fense a la fois Pr sident de la R publique le g n ral Habyarimana Juv nal il a convoqu une r union Kigali qui s est tenue l cole sup rieure militaire dans les salles de l cole sup rieure militaire le 4 d cembre 1991 taient pr sents le Ministre la Pr sidence charg de la s curit le colonel Ndindiliyimana Augustin l poque le secr taire g n ral au Minist re de la d fense L onidas Rusatira colonel ce niveau l tous les chefs de service du MINADEF taient aussi invit s Au niveau des tats majors les deux chefs d tat major de l arm e et de la Gendarmerie taient pr sents Pour l arm e je parle du colonel Serubuga Laurent et pour la Gendarmerie je parle du colonel Rwagafilita C lestin Au niveau des deux tats majors tous les chef de bureaux aussi taient invit s taient pr sents tout au moins ceux qui
8. C tait vident c tait pas n cessaire de le dire Est ce que la qualit de pr sidence de cette commission vous donnait des pouvoirs de d cision sur ses conclusions par rapport aux autres membres Est ce que vous aviez plus de pouvoir que par rapport aux autres membres de la commission R FOR Mais partout o on travaille en commission le principe est qu on fait des d bats et que c est le consensus qui prime m me la Chambre se consulte et c est le consensus qui prime pour les d cisions C est le m me syst me partout Les gens qui travaillent en commission ils se concertent ils font un consensus et c est a qui est crit videmment le pr sident de la commission il dirige les d bats parce qu il ne faut pas que tout le monde parle en m me temps il fait la police Il fait la police et il organise l endroit o ils vont travailler mais il ne peut pas modifier ce que la commission a d cid Il n a pas ce pouvoir L exemple que vous avez pris concernant la Chambre me permet ventuellement de vous poser une question parce que et en tout cas au moins devant la troisi me Chambre o vous avez commenc compara tre nous avons eu des exemples nombreux il arrive que les trois magistrats ne soient pas d accord qu il y ait un avis dissident Alors ma question est la suivante Est ce que les conclusions de la commission ont fait l objet d un consensus ou est ce qu il y a eu des avis dissidents Il n y
9. En partant du haut et en r f rence 4 ce que vous nous aviez dit hier et pour lequel le Pr sident avait demand une pr cision est ce que vous pouvez nous indiquer la fonction du quatri me 53 R Q ministre son nom et nous dire si oui ou non il a sign C est Ndasingwa Landouald Ministre du travail et des affaires sociales et il a sign Est ce que dans votre connaissance que vous avez de la situation rwandaise en 92 que a soit sur la page 5 ou la page 6 est ce que vous pouvez pr ciser les ministres qui n taient pas de la mouvance pr sidentielle Je commence par le premier Ngulinzira Boniface Ministre des affaires trang res et de la coop ration Le troisieme Mbonampeka Stanislas Ministre de la justice il est du parti PL alors que Ngulinzira Boniface est du parti PR Vous avez Nzamurambaho Fr d ric du parti PSD et Ministre de l agriculture et de l levage Uwilingiyimana Agathe du parti MDR Ministre de l enseignement primaire et secondaire Rugenera Marc du parti PSD Ministre des finances Ndasingwa Landouald du parti PL Ministre du travail et des affaires sociales Gatabazi F licien du parti PSD Ministre des travaux publics et de l nergie C est tout Est ce que nous sommes d accord que dans ce compte rendu il n y a aucun moment donn une r serve de quelque ministre que ce soit de votre prolongation de carri re et de votre nomination comme directeur de cabinet Ici on a bi
10. Fusil KALACHNIKOV comme arme individuelle Machine Gun CSR 57 75 et 82 mm Mi quadruples Bitubes 37 mm DRM 107 mm KATIOUSHA LE individuelles Missiles sol air SAM 7 Eagle Mor 60 et 82 mm Mines ATK belges et russes Dans la suite 1 ENI a utilis Mor 120 mm Mi 12 7 mm L ENI dispose aussi des appareils de tir avec intensifisateur de lumi re ii Charroi L ENT utilise les v hicules de la NRA des partisants civils et des autres civils rwandais pris de force iii Transmissions Comme moyens des transmissions d ENI utilise des radio E R de type RACAL des talkies walkies programmables de diff rentes provenances ITALIE CHINE JAPON GRANDE BRETAGNE etc des stations fixes des missions religieuses et entreprises priv es de ses partisans iv Divers Jumelles gros agrandissement Chargeurs de batteries avec groupes lectrog nes Kit de mat riel de r paration des radio SOURCES DE FINANCEMENT ENT L ENI tire le financement de ses activit s de diverses sources Cotisations individuelles en esp ces ou en nature des partisans Financement collectif par les b n ficiaires d entreprises commerciales cr es cette fin Commerce de stup fiants Traite des blanches Faux monnayage Pillages des biens de la population Vol dans des banques et autres entreprises Recours aux cr dits pour les d tourner de leur destination Organisation de m
11. LE PR SIDENT Par souci de clart Maitre Je lis Le Rwanda patrie pour tous patrie des Banyarwanda Le Rwanda c est Gatutsi Gatwa Gahutu Tous les matins la lev e du drapeau l hymne national nous rappelle chaque fois que le Rwanda appartient tous les Rwandais Tutsis Twas Hutus Il en est ainsi du Rwanda pour lequel x ZON 21 nous devons lutter que nous devons construire Merci Est ce que vous vous souvenez d avoir entendu cela Oui Une des incriminations entre autres expos es par Madame Des Forges et dont j ai parl tout a l heure c est le fait que le Pr sident Habyarimana et ses hommes autour de lui auraient essay d exploiter le conflit ethnique est ce que vous avez une appr ciation a propos de ce document R Mais c est clair le Pr sident y dit Tous les Rwandais Tous les Rwandais Tutsis Hutus et Twas font partie du peuple rwandais et le Rwanda leur appartient a tous sans exception Q Donc est ce que vous pouvez donner votre position sur les cons quences de l attaque du 1 octobre 90 quant aux relations ethniques au Rwanda R Le FPR agresseur tant majoritairement compos de Tutsis le reste de la population hutue pensait que les Tutsis de l int rieur taient complices des Tutsis agresseurs C est cette C est cet esprit qui a commenc na tre Et est ce que vous faites partie de ceux qui ont aliment cet esprit J en ai fait un constat je n ai p
12. Robin Philpot dans son livre Ca ne s est pas pass comme a Kigali Les ditions des Intouchables 2003 1463 Boulevard Saint Joseph Est Canada 57 l opposition qui avait pirat le document et en a fait des interpr tations tendancieuses et erron es dans les journaux pro FPR Pourtant le Gouvernement int rimaire n a cess de faire des pr cisions sur le v ritable ennemi Nous aimerions informer les lecteurs que les membres de cette commission ont t d sign s s ance tenante par les participants dont le Colonel Rusatira lui m me Il s agit de Colonel Th oneste Bagosora Colonel D ogratias Nsabimana Colonel Marcel Gatsinzi Colonel Gd Pontien Hakizimana Colonel F licien Muberuka Lieutenant Colonel Anatole Nsengiyumva Major Juv nal Bahufite Major Augustin Cyiza Major Aloys Ntabakuze et le Major P Claver Karangwa Rusatira pr tend que la peur de certains membres de cette commission a servi les plus radicaux qui auraient ainsi impos leur point de vue extr miste Pourtant Rusatira tait parmi ceux qui ont d sign les membres de la Commission et n a jamais mis d objection V gard de l un ou l autre officier d sign comme membre de la commission Pourquoi y revient il maintenant Qui vise t il et sur base de quelle preuve peut il l affirmer puisqu il n tait pas membre de cette commission Il n indique nulle part qu un membre de la commission lui aurait r v l cette informat
13. c tait pas lui a c tait pour le mettre au propre pour la dactylographie d finitive Ce n tait pas pour en ajouter ou en retrancher C est que c tait lui qui tait le rapporteur Nous avons travaill en pl ni re nous avons donn nos remarques nous nous avons remis a au rapporteur pour qu il aille disons proc der faire des exemplaires au propre Vous nous avez dit qu il y avait deux rapporteurs Pourquoi c est seulement le major Cyiza Augustin qui aurait proc d la r daction finale Entre temps il y a eu des menaces des menaces vers le nord et le commandant du bataillon paracommando a d intervenir il nous a laiss s l bas Pour les besoins du proc s verbal quand vous parlez du commandant du bataillon paracommando vous parlez de qui De Aloys Ntabakuze Quand le rapport a t termin finalis par les soins du major Cyiza qu est ce qui s est pass Nous l avons relu la commission l a relu pour voir s il avait fait un bon travail Nous l avons adopt Comme c tait un dossier que nous consid rions comme d licat cachet confidentiel puisque nous avions parl de sujets d licats dans certains domaines nous avons convenu que j envoie le rapport moi que je le signe avec videmment le rapporteur Je l ai sign et le rapporteur Nous avons d cid que c est le rapporteur et le pr sident de la commission qui vont signer le rapport a c est la premi re chose Deuxi m
14. certainement que dans les d bats tel qu il m a vu il m a vu que je n tais pas conditionn par le r gime Il ne voyait pas que j avais des instructions particuli res pour influencer la commission il voyait que je participais aux d bats comme les autres sans tenir compte d o je viens ou avec qui je vis Je crois qu il a raison puisque nous avons travaill dans cet esprit M CONSTANT Q Une question L INTERPR TE ANGLAIS FRAN AIS Votre micro Ma tre M CONSTANT Pardon Q Est ce qu vos yeux les l ments et les recommandations que vous avez r sum s ou que nous avons vus dans le l extrait de ce livre tant sur le plan politique que sur le plan militaire ont t mis en pratique R Non 35 Q Alors abordons les deux questions s par ment Sur le plan militaire qu est ce qui n a pas t fait R Nous avions propos un tat major g n ral Jusqu en avril 94 m me en juillet 94 cet tat major g n ral n tait pas en place Q Et sur le plan politique R Sur le plan politique nous nous avions propos un gouvernement issu des lections On a mis un gouvernement en place oui en avril 92 mais sur d signation Donc ce n tait pas un gouvernement issu du peuple Donc en fait c est pas le gouvernement que nous nous pensions tre en place Nous nous proposions qu il y ait des lections et que le Gouvernement soit issu de ceux qui ont gagn ces lections Alors on a
15. es Rwandaises jusqu aux chelons de Commandement sous tous les r gimes politiques qui se sont succ d s KAMPALA IDI AMIN OBOTE de retour au pouvoir et MUSEVENI Les r fugi s rwandais sont entr s en masse dans la NRA de MUSEVENI en 1982 D s 1988 avec l accroissement de l activisme ENI le recrutement des Rwandais dans la NRA s est intensifi avec des recrues qui provenaient principalement des Communes MUVUMBA NGARAMA MURAMBI RUKARA MUEURA et GITI ainsi que des centres urbains surtout les villes de KIGALI et de NYABISINDU En 1990 L ENI a organis un banditisme arm au MUTARA partir de L UGANDA pour piller et reconna tre la r gion jusqu au d clenche ment de la guerre l autorit rwandeise croyait un banditisme ayant pour seul mobile de vol D s Juin 1990 1 ENI a pr par l installation d un Centre d instruction militaire NAMUHEMURA dans le Parc National de L AKAGERA l insu Ge l autorit rwandaise b FERIODE DE LA GUERRE Apres les pr paratifs tel que d crits ci haut le 01 10 1990 1 ENI a lanc une attaque arm e contre notre pays partir de 1 UGANDA en passant par KAGITUMBA tout en continuant son action politique Au d clenchement de la guerre 1 ENI esp rait le pouvoir par les armes dans les plus brefs d lais Avec l volution de la guerre 1 ENI a constat l chec d une victoire rapide et a chang ses m thodes Ainsi au point de vue des moyens et m thodes ENI l on
16. j ai parl d un Hutu et d un Tutsi PRESIDENT Pouvez vous nous indiquer qui n est pas tutsi dans cette liste Vous pouvez r pondre en disant premier virgule deuxi me virgule troisi me personne sur la liste Quel est le nom de cette personne et qui est cette personne Troisi me personne sur la liste Majyambere Silas Il est hutu 42 M CONSTANT Est ce que vous pouvez peler R J pelle M A J Y A M B E R E Silas M LE PR SIDENT Oui bien s r En fait c est ce que j avais dit qu il fallait identifier les Hutus parmi les Tutsis en fait c est ce que je voulais dire Quoi qu il en soit vous avez mentionn un seul nom et nous l avons maintenant au proc s verbal Ma tre Constant est ce qu il y a un autre nom dont on devrait se souvenir M CONSTANT Je crois que le colonel a dit que le responsable ou le g rant ou le propri taire d Hydrobat tait un Hutu H Y D R O B A T Q C est exact Colonel R C est exact M LE PR SIDENT Vous tes Vous pelez une vitesse ultrasonique Est ce que vous pouvez le refaire Ma tre M CONSTANT Hydrobat c est H Y D R O B A T M LE PR SIDENT Nous avons maintenant fait ce devoir l Quel est le prochain point M CONSTANT Une question quand m me concernant la liste qui est l Q Est ce que Vous nous avez parl de Monsieur Sisi Evariste qui tait quelqu un avec qui vous tiez dans une association Vous vous souvenez
17. r s Si on prend les nominations au niveau de l tat major qui sont dans cette d cision est ce que Nsabimana D ogratias tait consid r comme un mod r ou se proclamait comme un mod r cette poque Pas du tout Est ce que le colonel Ndindiliyimana tait ou non dans la m me situation Pas du tout Donc je reformule ma question que je vous ai pos e tout l heure que vous n aviez pas compris Est ce qu votre connaissance en 92 l on vous a dit ou le bruit a couru ou c tait l id e dominante qu on vous d signait l parce que vous tiez un extr miste comme aujourd hui les experts du Procureur l crivent et le pr tendent Pas du tout Je voudrais que nous en arrivions la derni re l avant derni re page et la derni re page la page 5 du document Et Est ce qu on vous a distribu le nouvel Non la nouvelle pi ce Non Vous verrez qu il y a une une page 6 Je voudrais que vous indiquiez la Chambre qu est ce qui se trouve sur la page 5 la page 5 vous avez les ministres qui ont particip ce Conseil du Gouvernement qui a pris ces d cisions O K Outre leurs noms est ce qu il y a un autre une autre indication concernant ces ministres On donne les noms des ministres on donne aussi leur minist re et ils signent Est ce que vous pouvez aller a la page 6 et nous dire quel est le dernier nom Le dernier nom c est le Ministre de la d fense Gasana James
18. rapport d autant plus qu il ne conna t pas les conclusions du rapport il ne les a pas tout au moins le Procureur ne les a pas donn es Il ne conna t pas l introduction qui est le chapitre 1 il ne conna t pas donc le d but ni la fin du rapport Il prend un texte au milieu et il en tire deux phrases il tire des conclusions Je crois que c est une mauvaise analyse et je crois que c est une mauvaise m thodologie et je dis que ces conclusions ne sont pas fond es J ai compris votre analyse g n rale mais Colonel vous tes accus et le Procureur n a pas besoin d tre objectif ou honn te intellectuellement parce que c est vous qui tes accus c est pas lui Et le probl me qui se pose c est que l on vous impute d avoir augment la haine ethnique et facilit la violence partir de ces quatre phrases Alors je vais vous poser une premi re question Est ce que selon vous les autorit s de Kigali ont la totalit du rapport Ils devraient l avoir puisque c est rest certainement dans le bureau du Ministre de la d fense Une question concernant la d finition de l ennemi et l identification de l ennemi La phrase qui est cit e par le Procureur dans le chapitre 5 6 et que je vous ai lue est ce qu vos yeux elle signifie que signifie t il exactement C est dire l ennemi principal est le Tutsi etc etc Cette d finition correspond exactement au FPR Exactement Je sais pas si vous avez besoin d explic
19. roul Et pour quelqu un qui n avait pas travaill sur ce rapport la et de toute fa on la r daction c est tr s condens et dans certains endroits on utilisait l infinitif pour viter le verbiage on donnait des informations La r daction tait plut t militaire On utilise beaucoup plus l infinitif que les verbes conjugu s Alors il y avait des endroits o il avait des difficult s de comprendre exactement ce que nous voulions dire Ah je peux pas pr ciser aujourd hui c est quoi je peux pas dire O K Bon je voudrais qu on en arrive au contenu de ce rapport M LE PR SIDENT Avant de faire cela Ma tre Constant est ce que vous vous souvenez qu au d but de cette section vous avez demand au colonel Bagosora de d crire les membres de la commission Notamment vous vouliez savoir s ils taient des mod r s ou pas Et il n a pas vraiment r pondu cette question il a dit que c taient des concepts qui n taient pas utilis s en ce temps Et il a galement dit que deux autres sont devenus membre du FPR Est ce que vous ne voulez pas davantage exploiter ce domaine avant d arriver la teneur m me du rapport s il y a autre chose dire ce propos d ailleurs M CONSTANT 7 O POW QWQ ae Monsieur le Pr sident ventuellement vous pouvez poser des questions Je peux relancer mon client dessus Colonel au regard vous nous avez dit qu en 91 il n y a pas de crit re mod r extr miste
20. t recopi Ils ont recopi une autre machine ils ont repagin Donc je veux dire que ce n est pas la photocopie du texte original Mais quand j ai lu m me si la num rotation des chapitres et la num rotation des sections des sous sections n est pas identique mais le contenu ce que j ai regard le contenu est le m me mes souvenances que celui que nous avions labor Une demande de pr cision Est ce que selon vous ces extraits ces deux extraits sont compr hensibles totalement hors les quatre autres Pas du tout Est ce que n anmoins vous assumez le contenu de ces deux extraits comme le travail auquel vous avez particip Absolument oui La L Acte d accusation du Procureur indique dans deux chapitres 5 5 et 5 6 un certain nombre d extraits Je ne vais pas les lire mais en gros il y a pr cis ment quatre phrases qui sont retir es de cela Et apr s avoir cit ces quatre phrases le Procureur crit cela Ce document et l utilisation qu en ont faite les officiers sup rieurs ont aid encourag et favoris la haine et la violence ethnique Je voudrais que vous donniez votre appr ciation sur cette d marche Ou est ce que vous voulez que je vous rappelle les phrases que le Procureur a retir es du texte pour fonder son analyse et son accusation Oui La premi re phrase est celle ci Ce document d finissait l ennemi principal comme tant le Tutsi de l int rieur ou
21. trangers au Minist re de la d fense des civils Q Et qu est ce qu il dit d autre propos de ce document R Mais je me rappelle pas ce qu il a dit ce sujet exactement Mais c est que lui dit qu il n avait pas eu qu il n avait pas eu la copie de la lettre c est a qu il dit Q Et qu est ce qu il dit partir du moment donn o il a t inform de ce de la lettre 36 Je me rappelle pas exactement ce qui s est pass Nous allons y revenir avec des extraits de Gasana dessus Mais concr tement concernant ce courrier m me si vous dites que vous ne l avez pas vu entre 92 et 94 est ce que son contenu correspond a ce qui est sorti du travail de la commission dont vous avez parl Oui Est ce que vous pouvez pr ciser la Chambre a correspondrait quel chapitre On m a donn seulement la lettre mais on ne m a pas donn le document qui est signal en annexe Je ne l ai pas mais de m moire je peux r pondre En attendant qu on vous le donne pour qu on puisse gagner du temps r pondez de m moire Ils ont Le document est remis au t moin OF OF La d finition identification de l ennemi dans notre rapport c tait le chapitre n 2 Et puis la situation ennemie c tait le chapitre n 3 D accord Et est ce que ces deux extraits du rapport de la commission que vous avez pr cis s sont fid les ce dont vous avez souvenir Je m excuse Le Notre texte a
22. un extrait du rapport produit par cette commission Cette lettre manait du bureau du Chef des renseignements G2 savoir le Lieutenant Colonel Anatole Nsengiyumva Ce document d finissait l ennemi principal comme tant le Tutsi de l int rieur ou de l ext rieur extr miste et nostalgique du pouvoir qui n a jamais reconnu et ne reconna t pas encore la R volution Sociale de 1959 et qui veut reconqu rir le pouvoir au Rwanda par tous les moyens y compris les armes et l ennemi secondaire comme tant toute personne qui apporte tout concours l ennemi principal Le document pr cisait que le recrutement de lennemi se faisait parmi certains groupe sociaux notamment Les Tutsi de l int rieur les Hutu m contents du r gime en place les tranger mari s aux femmes Tutsi Parmi les activit s reproch es a lennemi le document mentionnait le D tournement de l opinion nationale du probl me ethnique vers le probl me socio conomique entre les riches et les pauvres 5 7 Ce document et l utilisation qu en ont faite les officiers sup rieurs ont aid encourag et favoris la haine et la violence ethniques 5 8 D s 1993 le Colonel Th oneste Bagosora et Aloys Ntabakuze ont tenu des propos identifiant l ennemi aux Tutsi et ses sympathisants Hutu de l opposition 7 5 Transcript de l interrogatoire principal de Th oneste Bagosora proc s Bagosora et alii TPIR Arusha
23. Chambre que j ai qu il manque une page ce document et que je j ai demand mon quipe d aller la chercher Parce qu il commence par K0504351 mais finit par 356 mais J esp re que ce sera r gl entre temps Je voudrais savoir Colonel Ce document celui ci celui qui est marqu au dessus confidentiel est ce que vous pouvez indiquer la Chambre quand l avez vous connu Moi personnellement je l ai connu ici O K Vous voulez dire qu ici c est Au cours de mon proc s j ai t seulement au courant de ce qui est sorti dans le Journal officiel mais les d cisions du Gouvernement je n ai pas t au courant Je voudrais que vous fixiez dans le temps quand vous dites ici parce que nous savons que 51 vous avez t Arusha pour des n gociations en 92 93 est ce que c est cette poque R C est le Procureur qui m a communiqu ce document Q Cane me renseigne pas quand exactement vous tes Monsieur vous avez connu ce document approximativement R Il faut lui demander Q Pour simplifier les choses est ce que c est depuis que vous tes incarc r ici que vous avez vu ce document R Oui Q Est ce que c est depuis le d but de votre proc s R Oui Q D accord Donc a signifie que vous avez connu ce document apr s 2002 R Exactement Q Merci Je voudrais que vous indiquiez la Chambre quel est quel est le titre de cette de ce document
24. Je viens d expliquer je m y suis exprim tr s largement qu on ne pouvait pas d finir autrement des parties en conflit Il y avait des Hutus des Tutsis mais ce n tait pas tous les Tutsis qui taient concern s Ce n tait pas tous les Hutus qui taient concern s Il fallait mettre les balises pour d finir celui qui pouvait tre consid r comme ennemi Ft la r alit sociologique de Cyiza j y souscris Il n y avait que deux parties les Hutus et les Tutsis il fallait Tous les Tutsis et tous les Hutus n taient pas concern s Il fallait dire que Il fallait d finir quel Tutsi est concern Il fallait le d finir C est ce que nous avons essay de faire mais Des Forges n a pas propos une meilleure d finition lui s est perdu dans les g n ralit s pour dire que le FPR tait majoritairement tutsi Et qu est ce que vous pensez de l avis de Monsieur Cyiza qui dit que l interpr tation du parti au pouvoir a t que l ennemi tait le Tutsi et l opposant politique Et il pr cise Ce n tait pas l esprit de la commission Moi je n ai pas pu me rendre compte de ce qu il dit ici Quand on parle du parti au pouvoir vous savez de qui on parle C est le MRND Mais en 1992 quand cette lettre sort vous avez le Gouvernement de Nsengiyaremye c est le Gouvernement multipartite Il a aussi l donc le parti politique au pouvoir Je Il y a quatre il y a Il y a quatre partis politiques ou cinq cinq part
25. Moi je peux pas lui dire a Comme il dit cela moi aussi je peux dire Vous n avez pas le droit de toute fa on de dominer les Hutus C est son opinion c est son opinion c est mon opinion Cela ne peut pas faire une guerre Il pouvait tre mon voisin il dirait comme a je lui r pondrais comme a il n y aurait pas probl me Mais le probl me commence se poser partir du moment o il prend les armes pour m imposer justement ce qu il est en train de dire C est l o le probl me commence Sinon il a le droit de dire tout ce qu il veut Dans le cadre de la libre expression il a droit de raconter tout ce qu il veut pourvu qu il ne m agresse pas Est ce qu vos yeux parce que nous sommes en d cembre 1991 et comme vous nous l avez rappel il y a le multipartisme depuis juin est ce qu vos yeux que a soit un ennemi principal ou un ennemi secondaire ceux qui remettaient en cause le pouvoir du g n ral Habyarimana taient des ennemis Je vous r f re justement ce rapport C est la fin de l identification de l ennemi au dessus de les milieux ennemis au dessus le paragraphe pr c dent on dit nous avons dit Les opposants politiques qui veulent le pouvoir ou le changement pacifique et d mocratique du r gime politique actuel au Rwanda ne sont pas confondre avec l ennemi ou les partisans de l ennemi La r ponse est l est claire O K Mais quatre lignes plus bas p
26. Tutsis du FPR qui ont attaqu et que les Tutsis de l int rieur qui ne participent pas l action de l attaque ils ne sont pas ennemis je crois que c est correct O K a supprime toute confusion Une pr cision m me si c est dat une autre p riode dans l Acte d accusation Au point 5 8 de l Acte d accusation l on vous accuse ainsi que le major Ntabakuze d avoir tenu des propos identifiant l ennemi aux Tutsis et ses sympathisants aux Hutus de l opposition Alors je vais vous expliquer que ce chapitre vient juste apr s la question de la commission telle qu on l a vue hier Quel est M LE PR SIDENT Est ce que vous pouvez r p ter votre question Nous ne l avons pas suivie clairement M CONSTANT Q Au point 5 8 de l Acte d accusation il est crit ceci D s 1993 le colonel Th oneste Bagosora et Aloys Ntabakuze ont tenu des propos identifiant l ennemi aux Tutsis et ses sympathisants aux Hutus de l opposition Cette partie de l Acte d accusation suit exactement le commentaire fait sur la commission dont on vient de parler Je vous demande Est ce que vous confirmez ou vous infirmez qu en 93 vous auriez tenu de tels propos Je r ponds non Mais aussi soyons un peu logiques Si nous en avions parl nous aurions parl de ce que nous avons fait dans le rapport On aurait fait un reportage int gral de ce que nous avons fait dans notre rapport de commission Donc je dis Non on n a pas fait
27. avait d autres qui disaient que c taient les Rwandais de l tranger qui avaient attaqu il y avait d autres qui disaient que c taient les Tutsis qui avaient attaqu les Tutsis de l ext rieur disons il y a d autres qui avaient en t te qui disaient que si les Tutsis de l ext rieur attaquent a veut dire que les Tutsis de l int rieur taient complices Alors la question que le colonel Muberuka posait tait de savoir que tout le monde sache exactement Qui tait l ennemi que nous tions en train de combattre Il a pos la question La question a surpris l assembl e elle tait pertinente et le Pr sident a dit Puisqu on n a pas suffisamment de temps pour d battre de cette question qui risque de prendre beaucoup de temps je 24 Or Q R vous propose de mettre une commission pour tudier et nous proposer une r ponse a cette question Il a dit Et il a dit Bon vous allez vous m me d signer les personnes que vous croyez capables de faire ce travail mais il a demand ce qu on prenne parmi les gens qui taient plut t disponibles les gens qui n taient pas souvent sollicit s faire des mouvements au front Alors c est ce moment l qu il a dit Bon vous commencez d signer les gens Il y en avait qui pointaient le doigt ils disaient Je crois que Bagosora disons qu il peut faire partie de cette commission L assembl e qui tait l acclamait acc
28. ces propos et que m me s il fallait parler de a nous aurions repris nous aurions report ce qui se trouve dans notre rapport Est ce que vous avez une chose encore ajouter propos de ce document ou de la commission Parce que l ai l intention de passer un autre point Bon J ai la Le livre de Gasana je l ai lu et lui il dit ce n est pas sur la feuille que vous m avez donn e je crois que c est la feuille pr c dente 1a o il dit que le but principal de la commission ce n tait pas d identifier l ennemi il y portait sp cialement sur l organisation des forces arm es Et c est pour cela que vous voyez ici sur l extrait que vous me donnez c est l o il parle que nous avons critiqu les les chefs en place On disait L arm e est mal organis e l arm e est mal command e il faut remplacer ces gens C est a que je voulais ajouter O K Pouvez vous indiquer la Chambre Comment avez vous appris votre nomination en 49 FOR qualit de directeur du cabinet du Minist re de la d fense Il y a un t l gramme qui a t adress l tat major de l arm e avec copie pour information le camp Kanombe qui me signifiait qui m avertissait que j tais devenu directeur de cabinet Mais sur ce message il y avait d autres officiers qui avaient en m me temps la m me date nomm s d autres fonctions Vous voulez dire que votre d signation a fait partie d
29. citer notamment IMPURUZA dit aux USA INKOTANYT dit en ALLEMAGNE Le PATRIOTE dit e au BURUNDI RWANDA RW ETO dit en UGANDA Dans sa campagne de sensibilisation 1 ENI a pu recruter quelques anciennes autorit s Hutu et d autres Hutu m con tents du r gime en vue de dissimuler l tiquette Tutsi de leur politique h g monique et ainsi gagner des Hutu Sa cause SECRET eae f ave 10 bi SE Do D SECRET HOR Parall lement ces activit s culturelles les activistes ENT ont multipli les visites dans les camps de r fugi s pour les sensibiliser sur leur situation pr caire et que per cons quent ils doivent rentrer dans leur pays origine par tous les moyens Finalement cette action de sensibilisation s est concr tis e par la cr ation vers la fin des ann es 1970 d un mouvement politique d nomm RANU u RWANDESE NATIONAL UNION qui s est transform dans la suite en FER ou FRONT PATRIOTIQUE RWANDAIS Par ses actions L ENT est parvenu au noyautage des pouvoirs des pays amis sp cialement voisins pour les tourner contre notre pays Il est ainsi parvenu discr diter le pouvoir en place aupr s des pays amis et organismes internationaux bailleurs de fonds en l accusant de violation des droits de i Homme et de mauvaise gestion Action l int rieur Les activistes ENI l ext rieur taient en relation avec les activistes de l int rieur Les
30. commandements soient rotatifs On a propos que les gens n occupent pas des postes pour trop longtemps qu on doit fixer d une mani re r glementaire le temps qu il faut passer dans un bataillon le temps qu il faut passer dans une unit et m me le temps qu il faut passer dans un service Parce que cela non seulement emp chait les non seulement a permettait les gens d apprendre de se former mais aussi a permet les gens d avoir l esprit de recherche Au niveau militaire je crois que c est a c est a dont je me souviens Au niveau politique ce dont je me souviens on a recommand de mettre en place un gouvernement repr sentatif des forces politiques qui se trouvaient dans le pays et le plus t t possible On a aussi propos de de chercher les voies et moyens pour r soudre rapidement et d finitivement le probl me des r fugi s Il y a toute une litanie C est a dont je me souviens qui m a frapp qui m est rest en t te Est ce que vous avez devant vous la pi ce D NS 83 Oui Est ce que vous pouvez rappeler la Chambre de quoi il s agit LE PR SIDENT La Chambre se souvient que que c est un extrait d un livre qu il s agit d un extrait d un livre Alors quelle est la question que vous voulez poser Ma tre M CONSTANT Q R Q Est ce que vous pouvez aller la page 12 Oui je suis l O K A partir de la Vous voyez la troisi me ligne Il y a le nom de Monsieur Cyiz
31. de a R Oui c est exact Q Est ce que vous pouvez pr ciser qu il s agit du m me Sisi variste R C est le m me Q Bon Sisi c est S I S I variste E V A R I S T E Je voudrais que vous passiez la page 11 plus pr cis ment la page 10 Colonel R Oui Q O K Je parle sous votre contr le et vous me direz si c est a parce que je ne veux pas qu on lise de longues parties Cette partie concerne la mani re dont la guerre est men e par l ennemi c est bien a R Oui Q O K Et l il y a en haut une premi re phase et en bas une deuxi me phase c est bien a R C est exact Q Et vous dites que la premi re phase va d octobre 1990 avril 1991 R Voyons voyons Q Est ce que c est bien a R Oui Q D accord Et la deuxi me phase vous dites qu elle d bute la mi avril 1991 c est bien a R Oui Q Etest ce que vous avez souvenir que quand vous faites votre rapport on est toujours dans la deuxi me phase ou on est une nouvelle phase Est ce que vous avez souvenir R M LE PRESIDENT Q Je comprends que la seconde phase c est novembre 1990 jusqu mi avril 1991 C est a la question Et quelle est donc la r ponse Mais je vois que la deuxi me phase d bute avec la mi avril 1991 Deuxi me phase la premi re phrase fin de la phrase d bute avec la mi avril 1991 Q Oui c est ce qu on voit effectivement au niveau du chiffre arab
32. de l ext rieur extr miste et nostalgique du pouvoir qui n a jamais reconnu et ne reconna t pas encore les r alit s de la r volution sociale de 1959 et qui veut reconqu rir le pouvoir au Rwanda par tous les moyens y compris les armes Et concernant l ennemi secondaire l extrait du Procureur est Toute personne qui apporte tout concours l ennemi principal La troisi me phrase qui est qui n est m me pas une phrase qui est un extrait de phrase propos du recrutement de l ennemi c tait Les Tutsis de l int rieur les Hutus m contents du r gime en place les trangers mari s aux femmes tutsies Et d autre part derni re phrase cit e par le Procureur Le document mentionnait le d tournement de l opinion nationale du probl me ethnique vers les probl mes socio conomiques entre les riches et les pauvres Est ce que vous pouvez commenter cet aspect Non seulement le Procureur n avait pas les possibilit s n avait pas toutes les donn es de faire une analyse objective sans avoir tout le rapport de la commission il tire il tire une phrase deux phrases d un rapport qui comptait 30 pages et il tire des conclusions Je crois que a manque 37 O PO wW d honn t intellectuelle Il aurait eu tout le rapport tudi analys il aurait pu tirer des conclusions Moi je dis que quelqu un qui n a pas pu avoir tout le rapport ne peut pas se permettre de tirer les conclusions sur le
33. demandes d claircissement ont port sur la question de l identification et de la d finition de l ennemi Non Est ce que lors de cet entretien que vous avez eu vous avez t inform qu il y aurait une diffusion de ce document Non c tait ce devait tre d but septembre Ce devait tre d but septembre parce qu en septembre fin septembre j tais en Ethiopie je n tais pas 1a Excusez moi Colonel ma question est celle ci nous retournerons o vous tes en fin septembre et je sais que la lettre qui diffuse des extraits date du 21 septembre ce que je vous demande Est ce que dans l extrait l entretien que vous avez eu avec le Ministre Gasana il vous a dit qu il y aura une diffusion de ce document Non Vous nous avez dit hier Non excusez moi je reformule ou je reviens l g rement en arri re Nous avons eu un t moin dont le pseudo est LE1 vous voyez de qui je parle Oui 47 POR OPFOR e Bon Je vais essayer de vous donner un certain nombre d l ments mais pas pour qu on puisse l identifier Ce t moin indique qu il a eu un entretien avec le Pr sident Habyarimana au cours de l ann e 92 dans un cadre sur lequel je ne reviens pas et que lors de cet entretien le Pr sident Habyarimana lui aurait dit avoir lu le rapport estim qu il s agissait d un travail tr s fouill mais qu il y avait des querelles personnelles et que lui m me le Pr sident Habyarimana n
34. extremists wanting to regain power The Chamber has also noted the exception for political opponents who seek power within the political system through peaceful means both in the Definition clause and the Identification clause It is however aware that such disclaimers may sometimes be more cosmetic than substantial It is clear that the definition of the enemy contains both an ethnic component and a reference to proscribed acts In the other parts of the document there is a similar ambiguity Section B Enemy Goals Resources and Methods states that the goal of the RPF is to seize power in Rwanda and install the political system of its choice and describes the enemies various activities abroad and within the country Section C Enemy Strengths and Weaknesses covers both the military and political fields Also these parts of the ENI document generally use qualifications such as extremist Tutsis Tutsi refugees or the Tutsi diaspora However the word Tutsi is used 14 times in the document and interchangeably in some places with enemy and there are generalisations which may indicate that the Tutsis were unified behind the single ideology of Tutsi hegemony It may be asked whether the way the ENI document is formulated combining both ethnicity and more direct language about the RPF is an example of double language the real intention among its members being to target the Tutsis However the
35. la mission la mission de la commission Q Deuxi me chapitre R Le deuxi me chapitre c est le chapitre qui concernait l identification la d finition et l identification de l ennemi Le troisi me chapitre ce fut la situation ennemie Le quatri me chapitre ce fut la situation amie Le cinqui me chapitre c tait les enseignements tir s des analyses de la situation amie et de la situation ennemie Et le dernier chapitre c tait les recommandations par rapport aux enseignements qu on a tir s de la guerre de l analyse de la guerre jusqu cette date l les recommandations pour la poursuite de la guerre Q OK Donc votre commission a d fini des chapitres qui sont classiques si j ai bien compris ce que vous avez dit et par la suite qu est ce qu elle a fait R Par la suite pour aller vite pour aller vite on a r parti le travail on a r parti le travail par groupes On disait Le groupe de deux vous deux vous allez travailler sur tel chapitre deux autres travaillent sur tel autre chapitre ainsi de suite On s est r partis les chapitres pour d abord y travailler par petits groupes et puis par apr s on se r unissait en pl ni re pour discuter le travail fait par chaque groupe Q Est ce que vous avez souvenir Est ce que vous avez fait partie d un groupe Et quel chapitre et quel chapitre dont vous vous tes occup R Moi je me suis occup de l introduction Q OK Est ce que vous avez souve
36. la situation g n rale Apr s il a demand aux tats majors de l arm e et de la Gendarmerie de pr senter leurs probl mes par bureau Le bureau G1 le bureau 2 le bureau 3 le bureau 4 pour conna tre la situation Une pr cision Est ce que c tait la premi re r union de ce type depuis l attaque du 1 octobre 1990 Oui Et de l ensemble de ces interventions c est dire le Pr sident et le bureau des deux tats majors que ressortait il videmment c tait Je ne peux pas r sumer tout ce que les chefs de bureau ont dit mais ce qu il en est sorti est qu il se posait un probl me il se posait un probl me de savoir comment aborder comment conduire dans le futur la guerre contre le FPR Quelle strat gie quel mode d action adopter pour la conduite de la guerre dans les jours qui suivaient Et cela s est r sum par la phrase qui est qui sort dans tous les documents Que faire pour vaincre l ennemi aux plans militaire m diatique et politique Est ce que vous pouvez nous indiquer pourquoi l arm e la Gendarmerie les gens pr sents ont se m ler de savoir comment vaincre l ennemi sur le plan m diatique et politique C est dire autrement dit on peut comprendre qu ils se m lent de savoir comment on va les vaincre sur le plan 23 militaire mais pourquoi se m lent ils de savoir pourquoi et comment vaincre l ennemi sur le plan m diatique et politique C est tr s simple Le
37. les d cisions ou mesures celles ci devant tre ratifi es modifi es ou annul es par le Congr s sa plus prochaine session 2 Composition e Le Pr sident du FPR Le Vice Pr sident du FPR en m me temps Chef du Haut Commandement de la RPA Les Commissaires Ministres Les Directeurs Les Pr sidents r gionaux Les membres du Haut Commandemant Le Haut Commandement de la RPA 1 Attributions Responsable de la conduite de la guerre Elabore la politique les programmes et les r glements concernant la RPA conform ment 4 la ligne politique du FPR S occupe de la planification et des affaires op rationnelles de la RPA 2 Composition Variable en fonction des circonstances Le Comit Ex cutif 1 Attributions Est l organe ex cutif du Congr s et du Comit Central Exerce les fonctions du Comit Central quand il N est PAS possible de r unir ce dernier 2 Composition Le Pr sident du FPR Le Vice Pr sident du FPR et Chef du Haut Commandement de la RPA Le Coordinateur en Chef Les Commissaires Ministres Les membres Ou Haut Commandement Le Comit de nomination 1 Attributions Nomme et contr le la discipline des Commissaires et directeurs i Approuve les nominations et les mesures disciplinaires prises par les Commissaires et les Directeurs l gard de leurs subordonn s 2 Composition Le Pr sident du FER Le Vice Pr sident du
38. les unit s par ce dernier qui avait trouv cette lettre d j pr te son entr e en fonction comme nouveau chef d tat Major Comment Rusatira peut il soutenir cela quand il sait que le Colonel Nsabimana est devenu chef d tat Major en juin 1992 et que la lettre de transmission de cet extrait date du 21 septembre 1992 Concernant la prise de connaissance ou la lecture du document par Rusatira nous sommes convaincus que Rusatira veut brouiller les pistes Ce document tait destin toutes les Unit s et services de l Arm e Rwandaise et aux coles C est dire qu il a donc lu le document Nous nous demandons pourquoi il ne veut pas l admettre Un autre l ment qui montre qu il s agit bien du FPR est la pr cision que le Colonel D ogratias Nsabimana Chef d Etat Major de l Arm e Rwandaise a tenu apporter dans sa lettre de transmission de cet extrait Certains l ments repris dans le document ont entre temps chang L ennemi se trouve par exemple sur notre territoire alors qu l poque il attaquait partir de l Uganda tandis que ses effectifs qui taient insuffisants ont depuis lors sensiblement augment Le cessez le feu a t effectif et les n gociations sont en cours pour essayer de mettre fin la guerre Il convient de rappeler que le Colonel Nsabimana tait membre de la commission 5 Ces quelques Hutus ont t recrut s pour des raisons de propagande afin de cacher le ca
39. of the ENI Document with its admittedly prominent ethnic component is sufficient evidence of a conspiracy within the Commission around late 1991 to exterminate the Tutsi ethnic group Another question is whether individual members of the Commission intended the ENI Document to express anti Tutsi sentiments Bagosora was appointed chairman by President Habyarimana This may be explained by the fact that he was the highest ranking officer present at the 4 December 1991 meeting As already mentioned there is virtually no evidence about the internal working of the Commission Ntabakuze was one of the two rapporteurs but stated that he served only briefly on the Commission This was supported by Bagosora Leaving aside whether this is correct the Chamber notes that Cyiza was the other rapporteur There is no evidence that a group of extremists within the Commission imposed their view on the other members or exercised a particular influence on the Commission s conclusions Turning finally to the publication of the ENI document the Chamber recalls that it was distributed by the chief of staff D ogratias Nsabimana III 2 2 III 2 4 1 There is no evidence that Bagosora Ntabakuze or Nsengiyumva played any role in connection with the decision to publish it several months after the Commission had submitted its report Consequently the Chamber does not find it established beyond reasonable doubt that Bagosora Ntabakuze and Nsengiyumva
40. pas le Pr sident Habyarimana qui a pr sid le Conseil du Gouvernement qui m a nomm Il y avait un gouvernement de transition multipartite et dont le Premier Ministre Monsieur Dismas Nsengiyaremye tait de l opposition tait du parti MDR Ensuite celui qui est venu soutenir ma candidature dans son gouvernement c est Monsieur James Gasana Au Conseil du Gouvernement il d cide de me nommer au poste de directeur de cabinet Le Pr sident Habyarimana n tait pas pr sent Je crois que c est une sp culation M CONSTANT Je voudrais que l on puisse avec l autorisation de la Chambre remettre un certain nombre de documents au colonel Bagosora 50 Le greffier d audience s ex cute POVON OF OPER oO FPO F PF OF oO PEPEO J indique la Chambre qu il s agit des pi ces 2 3 4 en pr cisant que c est celles de la nouvelle liste savoir du classeur remis hier Vous avez ces pi ces Colonel Oui O K Il y a deux extraits de journaux officiels vous les avez Il y a un extrait du Journal officiel et il y a les d cisions de la r union du Conseil du Gouvernement des ministres Sauf si j ai fait un probl me de transmission est ce que vous pouvez confirmer ou non qu il y a deux extraits diff rents du Journal officiel m me s ils sont accroch s Oui D accord Je voudrais que vous vous penchiez sur celui qu on a en date du 15 ao t 92 est ce que vous l avez Oui je l ai D accord Je voudrais que v
41. peut subdiviser la p riode de la guerre en deux phases Phase 1 du 01 Oct 1990 la mi Avril 1991 Phase 2 d avril 1991 SECRET ess eoa 12 RURENGERT LI est parvenu occuper la for t dea Volcans et TT 10 SECRET LOOP ORBS4S 4 Premi re phase La premiere phase au niveau militaire qui va du 01 Oct 1990 jusque d but Avril 1991 se concr tise par des proc d s de combat d une guerre avec objectif d occuper le terrain Au point de vue objectif cette phase peut tre subdivis e en deux tapes Etape 1 du 01 au 30 Oct 1990 Etape 2 du d but Novembre 1990 la mi Avril 1991 ai Etape 1 La premi re tape va du 01 Oct 90 date du d clenchement de la guerre au 2 Oct 1990 date du refoulement de 1 ENI en dehors de notre territoire hu cours de cette tape au d clenchement de la guerre 1L ENI comptait sur une victoire rapide pour l ENI c tait une guerre clair qui devait le porter au pouvoir sans partage au RWANDA L effort ENI tait concentr en un seul axe MUTARA RWAMAGANA KIGALI L attaque ENI a t classique avec de gros effectifs et de gros moyens L offensive s effectuait en plusieurs phalanges Par exemple pour occuper GABIRO L ENI a attaqu avec environ 3 000 hommes en deux phalanges de 1 500 hommes chacune Chi Etape 2 La deuxi me tape va de d but Novembre 1990 mi Avr 1991 L ENI a tir le front de RUSUMO jusqu G
42. plus lev Il y avait des colonels comme moi mais j avais t promu colonel longtemps avant eux Et de ce fait j tais plus ancien dans ce grade Et militairement quand un groupe de militaires se retrouve pour une t che bien d termin e d office m me sans tre d sign le plus ancien dans le grade le plus lev prend le groupe en main jusqu ce que le commandement en d signe un autre C est dans ce cadre que dans les r glements militaires on dit que le commandement n est jamais absent il y a toujours un plus ancien que les autres qui doit prendre la responsabilit Mais pour le cas pr sent nous sommes nomm s nous sommes d sign s Le Pr sident dit Maintenant la commission est l allez travailler organisez vous C est a qu il a dit Donc si je comprends bien est ce que vous pouvez infirmer ou confirmer que ce n est pas le Pr sident Habyarimana qui vous a d sign pr sident de la commission 28 Q Non il n a pas dit qu il me d signe Tout le monde A partir du moment o vous venez de donner toute la liste tout le monde a constat que c tait moi l officier le plus ancien pour ce n tait pas n cessaire qu on le dise Le Pr sident ne l a pas dit mais apr s la lecture des noms des gens qui faisaient cette commission les membres de cette commission savaient bien que c est l officier le plus ancien dans le grade le plus lev qui va diriger cette commission en l occurrence ma personne
43. politique Mais ce n tait pas l esprit de la commission Persuad qu aucun des membres de la commission n avait gard d exemplaire du rapport il s interroge d autant plus sur sa partielle diffusion faite par tat major de l Arm e mais mon avis sur ordre du Pr sident Car selon lui le moment et le contexte dans lesquels Vextrait du rapport a t diffus sont d terminants pour comprendre sa signification Pour mieux mesurer l analyse de Cyiza il faut garder l esprit une dimension non publique du rapport et qui fut essentielle ses yeux la r ponse politique sugg r e par la commission et qui tient dans sa premi re recommandation la mise en place rapide d un gouvernement de transition cr dible et l Jorgani sation des lections dans les meilleurs d lais Augustin Cyiza insiste beaucoup l dessus Nous recommandions qu il y ait une ouverture politique pour supprimer le champ du recrutement Voil la conclusion Nous les militaires ne voulions pas continuer la guerre Donc la recommandation tait l ouverture politique appuie t il D ot la n cessit pour bien en juger de disposer d une part de tout le document et d autre part d tre conscient de la rapide volution de la situation entre le moment de la r daction du rapport et celui de la diffusion intentionnelle d une partie de son contenu A l poque de la commission explique t il l Arm e
44. satisfaisant sur le travail remis l autorit qui a jug bon de le garder par devers soi Mais ce qui a t publi n a pas chang les convictions des officiers hostiles une globalisation aveugle qui faisait de tous les tutsi et ceux qui ne les ha ssaient pas des ennemis du pays G n ral Major Augustin Ndindilyimana G n ral de Brigade Gratien Kabiligi Lieutenant colonel Anatole Nsengiyumva Colonel Tharcisse Renzaho Lieutenant colonel Ephrem Setako Major Aloys Ntabakuze Lettre ouverte au G n ral de Brigade L onidas Rusatira Observations sur le livre du g n ral de brigade L onidas Rusatira Rwanda le droit l espoir Arusha 24 avril 2006 p 16 18 1 1 Sur la d finition de l ennemi Au sujet de la d finition de l ennemi par les FAR le G n ral Rusatira confirme la page 309 de son livre qu une commission a t mise en place lors de la r union des chefs militaires sous la pr sidence du chef de l tat suite aux discussions non concluantes sur cette question Mais pour rester fid le la consigne de tenir un discours aimable et convenable il se perd dans des contradictions inimaginables pour enfin qualifier d extr miste la d finition retenue par la commission Ce faisant Rusatira abonde dans le sens des commentaires de Rusatira a particip cette r union du 04 d cembre 1991 en tant que Secr taire g n ral au minist re de la D fense Expression emprunt e
45. taient disponibles Alors les commandants des coles cole sup rieure militaire le commandant de l cole des sous officiers taient pr sents Les commandants des secteurs op rationnels taient pr sents les commandants des unit s autonomes et les commandants des camps taient pr sents Ce sont ceux qui participaient cette r union M CONSTANT Rwagafilita Pierre C lestin c est le num ro 140 Q Est ce qu il tait traditionnel dans l arm e rwandaise de r unir comme a toutes ces personnalit s savoir si j ai bien compris votre liste les tats majors les commandants d unit et commandants de camp et les chefs de service du MINADEF R Oui a se faisait un rythme de deux apr s environ deux ans Tous les deux ans il y avait une r union o les m mes autorit s militaires taient convoqu es une telle r union Q Et quel tait le but de ce type de r union R C tait une r union tait tait sp ciale elle n tait pas dans le rythme habituel C tait une r union de r valuation de la situation de la guerre Q Pour bien comprendre vous vous dites que la r union du 4 d cembre 1991 tait sp ciale c est a R Elle tait sp ciale Q Vous vous y tiez pr sent en quelle qualit R ce moment l j tais commandant du camp Kanombe la fois commandant du bataillon antia rien l ger Q Et comment avez vous t inform de la tenue de cette
46. tait pas pargn Est ce que vous vous souvenez de cela Oui oui je m en souviens Est ce que vous avez un commentaire faire sur ce point Sur le Pr sident de la R publique nous avons fait des critiques sur lui en lui disant qu il doit mettre en place l tat major g n ral En fait nous voulions lui dire qu il ne peut pas tre Pr sident Ministre de la d fense chef d tat major la fois Au moment o nous lui demandons nous recommandons de mettre en place un un tat major g n ral On lui demande donc de se s parer de r duire ses comp tences Pour un chef qui tait habitu comme a depuis les ann es 70 c tait un affront Deuxi mement pour les ses chefs d tat major adjoints et son directeur de cabinet nous avons aussi mis les m mes critiques en disant Est ce que vous Vous autres vous occupez ces places depuis pendant 10 ans 20 ans vous emp chez les jeunes cadres d avancer Nous disons Cette fa on d courage l avenir de l arm e vous bloquez les promotions vous ne voulez pas vacuer pour que les jeunes puissent aussi faire le travail vous tes un obstacle de l volution du d veloppement des forces arm es Les termes que j ai utilis s je ne me rappelle pas mais l essentiel tait de leur dire dire au Pr sident Cessez d tre chef d tat major cessez d tre Ministre de la d fense et Pr sident de la R publique la fois C dez vos fonctions de chef d
47. un mouvement d ensemble de mutations Ma mutation a fait l objet tait d cid e par je crois le Conseil du Gouvernement du 9 juin 92 Si je pouvais l avoir je pourrais vous montrer d autres officiers qui la m me p riode la m me date ont t affect s d autres postes O K Je vous montrerai ce document Excusez moi Monsieur Excusez moi j ai un probl me technique Je voudrais savoir si pr alablement a l information officielle de votre nomination on vous avait contact Non Je dis non Est ce qu vos yeux cette nomination tait une promotion ou non C est Je peux dire oui et non parce qu un militaire il aime bien commander des militaires Et ce niveau la je disais je perds un commandement militaire J tais commandant d un camp le plus important de la R publique sous mes ordres il y avait environ 3 000 soldats militaires J tais mieux l bas Mais directeur de cabinet c est une promotion sociale Je n tais pas tr s enthousiaste mais c tait aussi devenu une promotion sociale O K Il y a deux choses qui sont sous tendues entre autres par Madame Des Forges mais aussi par d autres suppos s sp cialistes du Rwanda La premi re c est que vous auriez excusez l expression magouill avec le colonel Sagatwa pour avoir une prolongation de carri re pour tre d sign comme directeur de cabinet Est ce que vous avez un commentaire ce sujet Je dis non J avais lu
48. 1990 pour laborer un plan dans l intention d exterminer la population civile Tutsi et d liminer des membres de l opposition et se maintenir ainsi au pouvoir De mani re plus g n rale cette commission a t consid r e comme fondatrice d un plan g nocidaire o elle fait fonction par analogie avec la planification de l extermination des juifs dans l Allemagne nazie de conf rence de Wannsee C est elle qui permettait de faire le lien entre assimilation de l ethnie tutsi l ennemi la mise en place de l autod fense civile la cr ation de m dias au service du groupe politico militaire d cid a garder le pouvoir par tous les moyens le journal Kangura et la Radio T l vision Libre des Mille Collines RTLM pour fonder et diffuser une id ologie de lennemi qui devint l id ologie g nocidaire Il lui a t consacr de longs interrogatoires au cours du proc s Bagosora et alii qui offrait au procureur du TPIR une derni re chance de faire admettre dans le cas fortement m diatis du cerveau du g nocide son postulat de l entente apr s les d saveux quasi syst matiques enregistr s jusque l sur ce chef d inculpation de la part des diverses chambres du tribunal sur ce point 7 1 Les membres de la Commission Colonel Th oneste Bagosora Gisenyi Colonel Marcel Gatsinzi Kigali Colonel gendarme Pontien Hakizimana Ruhengeri Colonel F licien Muberuka Kigali Colonel D ograt
49. Annexe 7 La Commission Bagosora sur l ennemi de d cembre 1991 7 1 Les membres de la Commission eege EE ei nm en ne tie 3 7 2 Lettre de D ogratias Nsabimana Colonel BEM Chef EM AR chef de l tat major de l arm e L ttre Liste A 21 septembre KREE 4 7 3 Extraits du rapport D finition et Identification de ENT Ennemi document attach la lettre de Nsabimana Liste A 21 Septembre 1902 Eed pede essences EENS NEE 5 7 4 Extrait de l acte d accusation amend du 12 ao t 1999 d livr par le TPIR AA 18 7 5 Transcript de l interrogatoire principal de Th oneste Bagosora proc s Bagosora et alii TPIR ATUSHA 26 WE EIER E EE 19 7 6 Extraits de L onidas Rusatira Le Droit l espoir L Harmattan Paris 2005 p 308 309 57 7 7 Thierry Cruvellier Par del le glaive et la balance in Augustin Cyiza Un homme libre au Rwanda Karthala gt 2004 D UD eddi SEENEN 60 7 8 Extrait de Jugement et Sentence du proc s Bagosora ef alii TPIR Arusha 18 d cembre 2008 Da GEET 64 Commentaire Durant le mois de d cembre 1991 des combats intenses entre les FAR et le APR se d roul rent Cette derni re intensifiait ses pressions sur l arm e rwandaise remportait des victoires et r ussissait occuper du terrain dans la pr fecture de Byumba l arm e rwandaise ayant t contrainte de battre en retraite L tat major de l arm e attribuait ces d faites l action des
50. DA Le pr sence des partisans ENI dans les Partis politiques et dans l administration publique w Atouts militaires de L ENI _Initiativedanstes actions mititairesy Appui inconditionnel de la NRA Inaccessibilit u Sanctuaire ENI situ en UGANDA Non n cessit de gros effectifs pour op rer Large possibilit de recrutement i e en UGANDA BURUNDI TANZANIE Sauvegarde facile du moral des troupes les pertes N affectent PAS beaucoup les hommes du fait qu ils NE se connaissent PAS Sauvegarde facile du secret du fait que les hommes NE se connaissent PAS entre eux Entretien peu on reux des troupes PAS de devoirs moraux des Chefs envers leurs subalternes Gamme large de formations sp cialis es dans la gu rilla l ENT fait appel plus de proc d s de combat R seau Ge renseignement ext rieur et int rieur peu co teux et efficace Configuration du terrain favorable certains endroits et meilleure connaissance du terrain surtout au MUTARA Population favorable surtout au MUTARA de part et d autre de la fronti re Les atouts militaires de l ENT les plus importants restent L appui inconditionnel de la NRA et l inaccessibilit du sanctuaire ENI situ en UGANDA SECRET sie as 16 SECRET CH CO Wi 2 LES FAIBLESSES DE L ENI a Faiblesses politiques Hostilit de la majorit de la population rwandaise et Ugandaise D pendance accrue au r gime de MUSEVE
51. DROBAT etc Les autorit s ainsi phagocyt es les activistes ont eu le champ libre pour se livrer leurs activit s sans tre inqui t s SECRET weeny wae iS PE 11 p it SECRET Don LOCZSGS En guise d exemple ces quelques faits notoires des activistes sont rest s impunis souvent sous la b n diction de certaines autorit s Provocation de l autorit par chantage et propagation de fausses informations dans laquelle MAJYAMBERE Silas et KAJEGUHAKWA Valens taient pass s maitres Dissipation du patrimoine national notamment par d normes cr dits pris dans les banques NON investis sur place et NON rembours s par la provocation de la faillite des entreprises nationales i e les manoeuvres de la CORWACO pour faire tomber la STIR ou de l ERP pour faire tomber la PETRORWANDA Attiser les haines inter individus et interr gions D tournement de l opion nationale du probl me ethnique vers le probl me socio conomique entre les riches et les pauvres Interventionnisme dans l administration publique et dans la Justice pour obtenir des faveurs et privil ges au profit de leurs prot g s ou partisans 2 Action militaire L objectif de l action militaire ENI a consist dans la constitution d une force arm e de capacit sup rieure celle des FAR pour utilis e la conqu te du pouvoir au RWANDA Les Rwandais r fugi s et migr s ont toujours fait partie des Forces Arm
52. FPR Trois Commissaires d sign s par le Pr sident SECRET ss fous K es Le SECRET 2 LES FONCTIONS Be Le Pr sident Pr side les r unions du Congr s du Comit Central et du Comit ex cutif Goordonne et inspecte les diff rents organes du FPR Goordonne les activit s relatives la guerre en collaboration avec le Chef du Haut Commandement Le Vice Pr sident et Chef du Haut Commandement Assiste le Pr sident Pr side les r unions du Haut Commandement Elabore les plans militaires Est responsable de la conduite des OFS de la RPA En consultation avec le Haut Commandment proc de aux promotions d missions ou retraits au sein de la RPA c La commission politique et de mobilisation populaire Elabore les programmes politiques pour la mobilisation populaires Organise les programmes d ducation politique et du plan de d veloppement Mobilise les moyens pour l effort de guerre Recherche et mobilise les moyens pour soutenir les familles des combattants et plus particuli rement les veuves les orphelins et autres cas sociaux Commission d information et de recherche Assure le publicit de la lutte dans les mass m dia _ Assure la recherche sur tout aspect de la lutte et sur tous les aspects de la soci t rwandaise e Commission des affaires conomiques Organise les programmes d accroissement des fonds Organise les projets de production pou
53. ISENYI en esp rant que les effectifs r duits des FAR NB permettraient PAS d y faire face Une partie de l ENI qui venait d tre refoul e du MUTARA s est dispers e dans le Parc National de L AKAGERA Les FAR ont d proc der au ratissage de tout le Pare Le 03 Nov 1990 l ENI tout en maintenant le front du MUTARA a ouvert le front de BYUMBA en voulant percer par GATUNA et KANIGA Au cours de Janvier 1991 1 ENT a ouvert le front de effectuer le 23 Jan 1991 un raid dans la ville de RURENGERI gui a abouti l ouverture de la Prison de RUHENGERI pour lib rer et emporter quelques prisonniers politiques Au cours de la m me p riode 1 ENI mena ait la ville de GISENYI partir du ZAIRE GOMA Zone des Volcans L ENI a t d log compl tement des Volcans mi Avril 1991 Ainsi il N occupait AUCUNE portion du territoire national 2 Deuxi me phase La deuxi me phase de la guerre qui d bute avec la mi Avril 1991 se caract rise par la gu rilla et une intoxication plus accrue de l opinion nationale Elle correspond au RWANDA avec l av nement du multipartisme consacr par la promulgation de la Constitution du 10 Jun 1991 Au cours de cette deuxi me phase 1 ENI m ne une guerre d usure il compte sur le pourrissement politique int rieur et sur l affaiblissement de l conomie nationale pour parvenir son objectif Les m thodes de L ENI sont bien d crites par les actes suivants harceler les FAR et
54. Je vous avais pos une question concernant les armes aussi Je voudrais pour tre plus direct Un Tutsi de l int rieur ou de l ext rieur qui n a pas qui n a jamais accept la r volution sociale mais qui n aurait pas pris des armes contre pour reconqu rir le pouvoir ce serait un ennemi ou non selon vous S il n attaque pas il n est pas ennemi a c est son opinion Donc a signifie que vous admettriez l opinion d un Tutsi qui estime normal que a soit eux qui dominent le Rwanda et qui le dirigent comme avant 59 Il aurait droit de le dire M LE PR SIDENT Est ce que vous pouvez r p ter votre question Ma tre Constant M CONSTANT La derni re ou la pr c dente Monsieur le Pr sident M LE PR SIDENT La derni re Si a avait t la pr c dente je vous aurais arr t plus t t M CONSTANT Donc je vous dis Dans votre conception vous accepteriez qu un Tutsi puisse dire qu il n est pas d accord avec les r formes de 1959 et qu il estime que c est aux Tutsis de dominer et diriger le Rwanda L dedans il y a deux questions Pour la premi re il a le droit de dire que de dire qu il aimerait que ce soient les Tutsis qui gouvernent c est un souhait il a le droit de le dire Pour la deuxi me je dis qu il a droit de le dire mais je ne suis pas d accord que je ne peux pas lui dire moi je ne peux pas lui dire Oui vous avez raison vous allez dominer les Hutus
55. LE PR SIDENT Je vous remercie Votre interrogatoire se poursuit Ma tre Constant vous avez la parole M CONSTANT Merci Monsieur le Pr sident Je voudrais avant tout informer la Chambre d un probl me venir non pas pour qu on en discute actuellement mais pour que la Chambre puisse y r fl chir Finalement le major MacNeil ce sera du 23 au 25 de ce mois sic Mais je pr cise qu au regard du d calage horaire on va commencer 8 heures du matin heure du Canada donc 16 heures heure d Arusha Donc il va se poser un probl me pour savoir jusqu quelle heure on continue qu on prenne des dispositions Et dernier probl me vous noterez que le 25 est un vendredi et que donc il faut aussi se poser cette question du vendredi apr s midi Je voulais simplement informer la Chambre de l tat actuel des choses et des probl mes que cela peut entra ner M LE PR SIDENT Je vous remercie Je crois que cela tait galement mentionn dans un courriel que nous avons re u la semaine derni re et bien entendu nous devons revenir l dessus Je vous remercie d avoir attir notre attention l dessus Veuillez poursuivre M CONSTANT Monsieur le Pr sident j ai fait distribuer ce matin une pi ce qui n tait pas dans le classeur concernant la commission dite Bagosora INTERROGATOIRE PRINCIPAL suite PAR M CONSTANT Q Colonel hier vous avez parl de Monsieur Gasana qui tait Ministre d
56. MAGNE au CANADA aux USA au BURUNDI o se trouve la majorit des r fugi s Tutsi et o le r gime politique leur est particuli rement favorable Quelques uns de ces Tutsi sont m me parvenus s infiltrer dans certains organismes internationaux comme fonctiomaires dent notamment 1 OUA la BAD 1 UNESCG la CEE le PNUD et quelques associations de d fense des droits de 1 Hemme gt De l int rieur Les milieux a se rencontrent les extr mistes l int rieur du pays Les milieux religieux Les professeurs Les milieux d affaires Les zones des d plac s Tutsi de 1959 plus particuli rement les centres urbains JATION ENNEMIE EE POLTTIQUE DI HETATATRE DE een mure organisation ci apr s se limite uniquement aux erganes et fonctions Superieurs de l ENI Les organes oon COTES a Le Congr s 1 Attributions Organe supr me du FPR Elabore les lois r gissant le FPR D finit la politique et les arientations sur tous les aspects de la lutte 2 Composition Les membres du Comit Central Les repr sentants r gionaux Les repr sentants de la RPA Le nombre de repr sentants de la RPA varie en fonction des circonstances au moment de la session du Congr s ua E 5 af es ta Be Ce SECRET Fr 100208 Le Comit Central 1 Attributions Remplit toutes les fonctions entre les sessions du Congr s Prend toutes
57. NI Massacre de la population civile b Contradiction entre les objectifs d cler s et les actions men es A titre de rappel 1 ENI au d clenchement de la guerre exprimait sa volont d instaurer la d mocratie au RWANDA et r soudre le probl me des r fugi s rwandais Les actions prouvent plut t le contraire La faiblesse ENI la plus importante reste l hostilit de la majorit de la population Rwandaise et Ugandaise Faiblesses militaires Effectifs et moyens mat riels r duits Formation militaire tronqu e Manque de coh sion suite 1 h t rog n it des hommes Discipline et motivation en baisse Consommation de la drogue Recours la sorcellerie Hostilit dans la majorit de la population ugandaise et rwandaise Les faiblesses les plus importantes sont Les effectifs et moyens mat riels r duits l hostilit de la majorit de la population rwandaise et ugandaise et ewe eK RK O Di Wi eee RE KE EK eh SECRET 17 7 4 Extrait de l acte d accusation amend du 12 ao t 1999 d livr par le TPIR LE PROCUREUR DU TRIBUNAL CONTRE THEONESTE BAGOSORA 5 Expos succinct des faits pr paration 5 1 D s la fin de 1990 jusqu juillet 1994 Th oneste Bagosora Augustin Ndindiliyimana Augustin Bizimungu Aloys Ntiwiragabo Gratien Kabiligi Protais Mpiranya Aloys Ntabakuze Frangois Xavier Nzuwonemeye Anatole Nsengiyumva Augustin Bizimana et Tharcisse R
58. NYUMBAYIRE Claver Directeur des affaires f minines ess ste BWIZA Connie assist e par C cile M Directeur des affaires de la Jeunesse verse SEMWAGA Angel Directeur de la mobilisation du mat riel Aen an KAMALT Directeur du bien tre social Le KARURETWA Teddy assist de UMURUNGI Francine Directeur du Recrutement pour l Arm e et des partisans du FPR RUDAHUSHA Directeur de l ducation politique assess NYINAWUMWAMI Christine 2 Commission dtinformation et de recherche Directeur de l information KIMANUKA Oscar Directeur de la recherche KIMENTI Alexandre 3 Commission des affaires conimiques Directeur de l accroissement des Fonds 3 RUJUGIRO Directeur de la Production NKUBITO Emmanuel Directeur de le Planification KAJEGUHAKWA Assistants Dr KABAYIZA MUSEMAKWELI David SEBATAST GASANA E MUGOREWIKYEZA I 4 Commission de l approvisionnement et de la logistique Directeur de l approvisionnement 1 KANANURA Directeur du transport et de la Coordination SECRET KALIMBA assist par MUTENDE ae LI es J a M a m E SECRET 5 Commission de la dipl matie Directeur pour AFRIQUE RWAGASORE Directeur pour HUROPE BIZIMUNGU Directeur AMERIQUE du NORD DUSATDI Be CRJECTIFS MOYENS ET METHODES ENI 4 OBJECTIF L objectif de 1 ENI est de prendre le pouvoir eu RWANDA et d y installer un syst me politiqu
59. Oui D accord Est ce qu entre le moment donn o cette commission s est r unie et 1994 il n y a pas des militaires qui se sont d clar s mod r s et qui se trouvent dans cette commission Il y en a qui se sont d clar s mod r s et qui se trouvaient dans cette commission Est ce que vous pouvez nous pr ciser de qui il s agit Il y a Marcel Gatsinzi il y a le major Cyiza Ce sont ceux l qui se sont d clar s d une mani re cat gorique formelle Ce sont les deux Je profite de l occasion pour qu on puisse s entendre sur ce mot ou Pour vous ces gens qui s appelaient mod r s a signifiait quoi Ou savez vous ce que pour eux cela signifiait Avec le multipartisme vous avez le FPR d un c t vous avez la mouvance pr sidentielle de l autre vous avez l opposition au milieu L opposition est partag e bient t il penche du c t du FPR bient t il penche du c t MRND On l a vu quand certains moments l opposition s est divis e en deux Une partie qui va du c t du FPR une autre partie qui va du c t de la mouvance pr sidentielle C est cette poque l que ceux l qui qui n taient ni du c t de la mouvance pr sidentielle ni du c t du FPR les gens qui taient dans cette zone l ils s appelaient mod r s les gens qui se consid raient comme tant ni du FPR ni de la mouvance pr sidentielle Ces gens l qui taient l ils se sont consid r s ou bien on les a appel s comme
60. Pr sident de cette r union est le Pr sident de la R publique c est lui qui conduit toute l action gouvernementale tous les niveaux niveau politique niveau diplomatique Et puis il est Ministre de la d fense Et puis dans une guerre vous le savez ou bien je vous le dis il y a trois cat gories dans la strat gie qu on nous apprend Vous avez le niveau tactique qui concerne les troupes au combat vous avez la strat gie op rationnelle qui se situe mi chemin au niveau des minist res et d partements et puis vous avez la grande strat gie ou la grande politique qui prend toute la politique nationale Une guerre ce n est pas une affaire d un individu une guerre c est une affaire de l tat de tout un peuple On tait en train de s adresser au Pr sident qui coiffait responsable de la grande strat gie nationale c est cela que la question s est pos e sous cette forme Quand vous dites que vous avez appris la strat gie comme cela o a vous avez appris cette d finition de la strat gie c est dire la tactique Disons j ai appris a j ai appris a l cole de guerre Vous avez la strat gie des tactiques Je me rappelle la strat gie g n tique celle l qui s occupe des programmes d entra nement et des conduites de la tactique sur le terrain qu on va combattre a c est la strat gie g n tique Alors que la strat gie op rationnelle c est au niveau des Ministres pour d finir le mode d
61. R Je lis D cisions de la r union du Conseil des ministres tenue le 9 juin 1992 Ma tre Constant r cup re les documents Excusez moi je suis en train de chercher la derni re page L INTERPRETE ANGLAIS FRAN AIS Votre micro Maitre M CONSTANT Excusez moi Monsieur Diallo et je m excuse aupr s de la Chambre est ce que vous pouvez Excusez moi Monsieur Matemanga pardon je n avais pas vu que Monsieur Diallo tait parti Est ce que vous pouvez distribuer ce document Ce document comprend la page 56 Le greffier d audience s ex cute Et sans aucun doute la Chambre comprendra l importance de cette derni re page Donc Q Est ce que Colonel vous pouvez pr ciser le premier alin a de ce document confidentiel R Cette r union L INTERPR TE ANGLAIS FRANCAIS Micro R Cette r union qui s est tenue l H tel du 5 juillet sous la pr sidence du Premier Ministre avait les points suivants l ordre du jour Q De votre connaissance du fonctionnement du Gouvernement puisque vous allez tre directeur de cabinet pendant un certain nombre de temps les r unions du Conseil du des ministres elles taient habituellement pr sid es par qui Par le Premier Ministre occasionnellement par le Pr sident de la R publique Et en l tat dans ce document est ce qu on trouve trace de la pr sence du Pr sident de la R publique Mais non puisque si on dit que c est sous l
62. SIDENT Quoi qu il en soit ceci nous am ne la pause d jeuner Nous allons reprendre 14 h 30 Suspension de l audience 13 heures Pages I 49 prises et transcrites par Laure Ketchemen s o 25 Reprise de l audience 14 h 40 M LE PR SIDENT Ma tre Constant M CONSTANT Q Bon apr s midi tout le monde Colonel Bagosora juste une pr cision que je vous demande avant de revenir sur la commission de 91 concernant les v nements de 90 pour que vous nous fassiez une pr cision Vous avez pr cis qu au camp de Kanombe vous n avez tortur et assassin personne en tout cas sous votre autorit est ce qu il y a eu n anmoins des d tenus au camp de Kanombe M BAGOSORA G i de SE OF OTH Q Non Donc on en revient la journ e du 4 d cembre o est cr e cette commission Et la fin de mon expos je vous demandais Est ce qu il y avait eu entre le d but de la guerre et la tenue de cette r union des v nements qui avaient eu lieu Vous m avez parl d un changement de gouvernement est ce que vous pouvez pr ciser de quoi il s agit Il y a eu un remaniement mais c est un remaniement qui faisait suite la promulgation de la Constitution du 10 juin 1991 Est ce qu il y avait un ph nom ne nouveau dans cette Constitution du 10 juin 1991 C est une r vision de la Constitution qui ouvrait qui instaurait le multipartisme au Rwanda ce qui
63. Th oneste Bagosora Anatole Nsengiyumva Aloys Ntabakuze et Gratien Kabiligi A l exception de ce dernier les accus s ont tous particip cette commission de 1991 et le 2 60 avril 2002 le procureur en charge du dossier a spectaculairement d clar avoir tabli que la mise en place de celle ci marquait le d but de la conspiration ayant men au g nocide La question de la planification de l extermination des Tutsis du Rwanda en 1994 est un des points nerveux des d bats autour du g nocide Elle parait cruciale tant aux yeux des gardiens de l histoire officielle que des r visionnistes tandis que les juristes entretiennent par malice ou go t du vertige la crainte que en droit il ne pourrait y avoir de g nocide sans planification Lorsque le procureur d clare donc avoir identifi un providentiel quivalent hutu de la conf rence nazie de Wannsee organisant la Solution Finale le coup d clat est assur Un peu plus d un an apr s le d clenchement de la guerre civile dix hommes ont compos entre le 4 et le 21 d cembre 1991 une commission dont le mandat tait Que faut il faire pour vaincre l ennemi sur le plan militaire m diatique et politique Ces hommes sont les colonels Th oneste Bagosora Pontien Hakizimana Marcel Gatsinzi D ogratias Nsabimana et F licien Muberuka le lieutenant colonel Anatole Nsengiyumva les majors Juv nal Bahufite Augustin Cyiza et Aloys Ntabakuze et enfin le comma
64. a 34 Oui O K Est ce que vous pouvez lire ce qui suit et qui commence par Il faut garder Il faut garder l esprit une dimension non publique du rapport et qui fut essentielle ses yeux La r ponse politique sugg r e par la commission et qui tient dans sa premi re recommandation La mise en place rapide d un gouvernement de transition cr dible et l organisation des lections dans les meilleurs d lais Je vous remercie beaucoup Est ce que ce que dit Monsieur Cyiza correspond la r alit ou non C est exact Une question un autre moment donn il a indiqu dans les trois lignes suivantes Nous recommandions qu il y ait une ouverture politique pour supprimer le champ du recrutement Vous voyez Oui je vois D accord Est ce que vous pouvez nous dire ce que signifie le champ du recrutement Le champ du recrutement du FPR Donc a signifie quoi aux yeux de la commission Parce qu l int rieur si on n ouvre pas que les gens l int rieur n ont pas l panouissement qu ils veulent ils vont se faire recruter au FPR pour pouvoir obtenir cela par la force En fait il fallait r gler le probl me l int rieur pour que chacun puisse y trouver son compte pour supprimer le champ de recrutement pour le FPR qui voulait recruter les m contents Q O K Ily a aussi apr s une phrase o il est indiqu selon Monsieur selon le journaliste qui a r dig l article Nous
65. a fois pass e je vous ai parl des chapitres qui sont trait s pour une un ordre d op ration militaire En fait et sur le m me papier je vous ai dit que pour l valuation de cette op ration on suit le m me sch ma Je disais ce moment l qu il y avait cing points il y avait cinq points Il y a une mission la mission que nous avions nous devions la le mandat Il y a la mission le mandat Quelle mission nous avons Il fallait inscrire la mission essayer de la comprendre comprendre Qu est ce qu on veut de nous Qu est ce que cette mission signifie Mais cette mission s est s ajout e justement la chercher la r ponse la question Qui tait l ennemi Cela vraiment c tait une question suppl mentaire en annexe ce n tait pas le travail principal M me si ici au Tribunal c est a qu on a pris comme inaudible principal du travail de la commission cette commission avait une mission d valuation de la situation militaire arr t e en d cembre 91 pour savoir ce qui s est fait et pour savoir ce qui allait se faire apr s Donc nous devions revoir la mission des Forces arm es nous devions voir la situation ennemie Qu est ce qui s est pass Comment est ce que l ennemi s est comport Etc Nous devions voir comment nos forces arm es se sont comport es les pertes que nous avons eues les checs les r ussites qu est ce qui a manqu qu est ce qui n a pas march 29 Nous devio
66. a pr sidence du Premier Ministre a veut dire que le Pr sident n est pas l D autre part j aurais aim que vous puissiez nous indiquer si vous trouvez votre nom concernant ce document Mais pr alablement a je voudrais que vous puissiez identifier pour nous la pr sentation que fait le document de l objet de la r union C est une phrase qui commence par Consid rant Je vois Je lis Je vous en prie Consid rant qu il y a un travail urgent de restructuration et d encadrement faire au niveau de l arm e et dans l esprit du discours programme en mati re d assainissement des administrations le Conseil a d cid les changements suivants au niveau du Minist re de la d fense O F7 OF FOR 52 G i OF OF On OPFOR OFOF O F OFOF OF D accord Et sans que vous lisiez mais en gros dans suit toute une s rie de d cisions Et premi rement concernant l tat major et les coles est ce que vous pouvez dire qui est concern Le colonel Nsabimana D ogratias est nomm chef d tat major de l arm e le colonel Ndindiliyimana Augustin est nomm chef d tat major de la Gendarmerie le colonel Rusatira L onidas est nomm commandant de l cole sup rieure militaire le colonel Gatsinzi Marcel est nomm commandant de l cole des sous officiers Et au point 2 vient les services du Minist re de la d fense Et est ce que vous pouvez indiquer qu est ce qui suit l
67. aborating with the RPF does not allude to the ENI Document While it makes reference to similar categories found in the ENI Document such as persons recruiting for the RPF this general category does not sufficiently reflect that there was any collaboration with the CDR party and members of the Commission Prosecution Closing Brief paras 512 524 602 T 28 May 2007 pp 12 13 T 1 June 2007 pp 44 45 Prosecution Exhibit 29 CDR party communiqu No 5 22 September 1993 68
68. acted together in a conspiracy as members of the Enemy Commission in December 1991 the aim being to exterminate the Tutsi ethnic group It reaches the same conclusion with respect to the publication of the ENI Document in 17 Colonel Gatsinzi is the current Rwandan Minister of Defence Major Cyiza was a former Vice president of the Rwandan Supreme Court and human rights advocate of considerable standing see Bagosora Defence Exhibit 358 Expert Report of Bernard Lugan p 92 Bagosora T 26 October 2005 pp 52 54 See also Des Forges T 23 September 2002 pp 103 106 T 24 September 2002 pp 2 3 noting the complexity and dynamism of Rwandan politics and the fact that many persons have followed somewhat extraordinary career paths IST 1 June 2007 p 40 19 See footnote 236 above and section IIL 4 2 3 where both Prosecution and Defence witnesses testified that Cyiza was considered an Inyenzi in 1994 Nsengiyumva Defence Exhibit 8 James K Gasana Rwanda du Parti Etat l Etat Garnison 2002 pp 156 158 in particular 158 L intention g nocidaire de la Commission militaire manque donc de preuves qui soient la hauteur de la gravit d une telle accusation Notons par ailleurs qu un des deux rapporteurs de cette commission le major Cyiza juriste dont l int grit n a jamais t mise en doute tait et reste un minent d fenseur des droits de l homme As for Gatsinzi the Chamber notes that after his appointment as a
69. activistes de l int rieur ont vis essentiellement deux objectifs Sensibiliser et recruter des partisants Miner le r gime politique en place Bien que l on NE puisse PAS estimer l importance des partisans ENT de l int rieur l objectif de sensibilisation et de recrutement a t atteint et ees actions ENI continuent Le minage du r gime politique qui a bien r ussi s est caract ris par la paralysie de l appareil politico administratif du pays Cette paralysie est le r sultat de la corruption et de la subornation de certaines autorit s politiques administratives et judiciaires tous les niveaux Four ce faire les activistes ont cherch tout prix nouer des relations d amiti avec les autorit s a utilisant des cadeaux et en offrant des facilit s de participation leurs Soci t s commerciales Il suffit d voquer quelques noms d activistes et de leurs entreprises commerciales pour se rendre compte jusqu quel niveau les autorit s politiques et administratives avaient t phagocyt es L on peut citer notamment KAJEGUHAKWA Valens avec les Entreprises ERP CORWACO SODEVI et BACAR RWIGARA Assinapol avec ses Etablissements MAJYAMBERE Silas avec les Entreprises SORECARERWA SOGETTI DANIMO SOFAT ete SISI Evariste avec ses tablissements SEBERA Antoine MAKUZA Bertin avec RWANDA FOAM et AMEGBRWA MUTANGANA avec VOLTA SUPER TOLIRWA HY
70. anifestations culturelles notamment dans des pays Occidentaux Aides ext rieures notamment de l UGANDA du BURUNDI et Organismes etrangers SECRET Vs vee 15 ATOUTS ET FAIBLESSES DE L ENI 13 SECRET a D D D d ta 1 Les atouts as Atout politique de L ENI Appui inconditionnel des Gouvernement Ugandais et Burundais Infiltration de la diaspora Tutsi dans les milieux trangers surtout Occidentaux d o facilit de manipulation de l opinion internationale Av nement du multipartisme au ZAIRE au RWANDA et au KENTA dans la mesure o il provoquerait des dissensions sociales M me volont politique avec une m me id ologie politique qu est l h g monie Tutsi Domination de la presse int rieure Exploitation des dissensions r gionalistes au RWANDA Domination des milieux religieux Acc s facile aux documents officieles rwandais m me secrets suite la pr sence des partisans ENI dans toute l administration publique Pr sence de partisans ENI dans les diff rents Partis politiques Succ s de la gu rilla renverser ies r gimes politiques dans diff rents pays africains ce qui renforce la motivation de 1 ENT Pr dominance des partisans ENI dans les milieux d affaires Conscience de l opinion internationale sur le retour des r fugi s dans leurs pays d origine Les plus importants atouts sont L appui inconditionnel du Gouvernement Ugandais Les dissensions int rieures au RWAN
71. armi les lieux de recrutement de l ennemi vous dites Les Hutus m contents du r gime en place On pourrait interpr ter qu la limite les Hutus m contents du r gime en place seraient l ennemi Non non Il ne faut pas confondre les milieux Qui dit milieu ne dit pas que c est tout le monde Je dis Si vous voulez acheter des l gumes vous je ne sais pas les march s d ici on dit 39 Vous pouvez Les l gumes se trouvent dans le march peut tre d Arusha si vous voulez des l gumes mais a ne veut pas dire que dans ce march d Arusha il n y a que des l gumes a veut dire que les groupes sociaux de recrutement encore ce n est pas tout le monde mais c est surtout dans ces groupes la o se recrutent o le FPR a des facilit s de recruter Commencez par le commencement Les r fugi s tutsis Tous les r fugi s tutsis n taient pas ennemis mais le FPR a recrut initialement dans la diaspora tutsie et les l ments du FPR taient tutsis recrut s dans les r fugi s mais tous les r fugi s n taient pas du FPR et n taient pas ennemis C est un groupe social o le FPR pouvait recruter pouvait avoir les facilit s de recrutement Maintenant prenons les Hutus alors m contents du r gime Les Hutus m contents du r gime de toute fa on c est tout fait aussi justifi S ils ne sont pas pour un r gime en place ces gens l tout naturellement ils doivent chercher comment trouv
72. as aliment c est un constat Parce que les agresseurs du FPR ils avaient des Tutsis parents eux qui n avaient pas fui et qui vivaient encore au Rwanda Donc vous avez une partie des Tutsis qui ont des fr res qui sont dans l arm e de l agresseur FO 7 Cette situation justement a provoqu des soup ons contre les Tutsis de l int rieur en leur disant Voila ce sont vos fr res qui nous attaquent Est ce que vous n tes pas au courant de cette attaque C tait un soup on mais un soup on qui force que la guerre continuait qui a commenc avoir des impacts sur les relations entre Hutus et Tutsis La m fiance est n e entre deux ethnies Q Quand vous voulez dire que la m fiance est n e entre les deux ethnies est ce que a signifie qu avant 90 elle n existait pas ou il n y avait pas de tels probl mes R Sous le r gime Habyarimana jusqu en 90 a n existait pas avant la guerre M CONSTANT Monsieur le Pr sident je voudrais d poser cette pi ce le discours du Pr sident Habyarimana M LE PR SIDENT Oui D B M MUSSA 224 Monsieur le Pr sident M LE PR SIDENT Je vous remercie Admission de la pi ce conviction num ro D B 224 Est ce que la page 3 est compl te Ma tre Constant M CONSTANT Monsieur le Pr sident moi j ai sorti a dans l EDS je ne peux vraiment pas vous dire Manifestement il semble qu il manque un morceau moins
73. ations Il s agit du Tutsi de l int rieur ou de l ext rieur extr miste nostalgique du pouvoir Le FPR recrutait l ext rieur dans la diaspora mais aussi recrutait l int rieur Et la d finition s adresse ceux l qui ont pris les armes pour la conqu te du pouvoir Cela ne concerne pas tous les Tutsis Le FPR est majoritairement tutsi mais en principe les hommes de face tant limin s je parle de Kanyarengwe qui est parti je parle de Sendashonga qui a t assassin je parle de Bizimungu Pasteur maintenant qui est en prison maintenant le FPR maintenant il s est montr ce sont les Tutsis ces Tutsis l qui ont pris les armes pour reprendre le pouvoir par la force Cette d finition correspond exactement au FPR Alors le partisan du FPR si j explique on n a pas voulu mettre le FPR dedans comme parce qu il pouvait y avoir une autre organisation similaire avec les m mes objectifs que le FPR en ce moment l on n aurait pas d continuer faire d autres d finitions Donc ce n est pas tout Tutsi et tous les Tutsis n taient pas membres du FPR Je vous ai donn un exemple du beau fr re de mon petit fr re Musabe C lestin Sebulikoko C tait un Tutsi membre du MRND Il n tait pas ennemi et il n tait pas partisan de l ennemi Il n tait pas concern par cette d finition Ces d finitions pour moi correspond hier et aujourd hui au FPR m me si on n a pas dit le nom Alors le part
74. atira C est exact La partie La partie qui se trouve dans l extrait de notre rapport que vous avez c est le chapitre sur la situation ennemie c est ce chapitre que vous avez l bas Alors que la situation amie il parlait justement de la situation amie et c est l o se trouvent justement les critiques sur les forces arm es sur son commandement et sur ses d faillances et sur ce qu il faut redresser C est dans la situation amie C est l o a se trouve O K Et la situation amie vous ne l avez pas Une question Au regard de ce qu crit Monsieur Gasana dans son livre et au regard de ce qu il y a dans ce document c est dire dans la pi ce P 13 on peut donc consid rer que James Gasana a lu tout le rapport Certainement oui Parce que je hier je vous ai dit que le Pr sident de la R publique en janvier 1992 il nous avait r unis donc la commission avec le nouveau Ministre de la d fense en l occurrence le colonel Ndindiliyimana Le colonel Ndindiliyimana il a t relev en avril 1992 il a d faire la remise avec son rempla ant James Gasana James Gasana avait donc les deux copies dont je vous ai parl hier O K Une question Vous devenez on y retournera plus en d tail mais vous devenez directeur de cabinet en juin 92 La lettre est diffus e en septembre 92 Est ce que de juin 92 septembre 92 vous avez vu ce document au Minist re je parle du rapport de la conclusion des
75. au profit de l ENI Organiser ou se livrer A des actes de terrorisme et de sabotage pour appuyer l action de l ENI Organiser ou provoquer des r voltes des gr ves et des d sordres de toutes sortes pour soutenir l action de l ENI Sefuser de combattre 1 ENI ____ ee efuser de satisfaire aux r quisitions de guerre opposants politiques qui veulent le pouvoir ou le changement cifique et d mocratique du r gime politique actuel au RWANDA NE sont 8 confondre avec 1 ENI ou les partisans de L ENT IS MILIEUX ENNEMI z Groupes sociaux de recrutements L ENI et ses partisans se recrutent essentiellement parmi les groupes Sociaux suivants Les r fugi s Tutsi La NRi Les Tutsi de l int rieur Les Hutu m contents du r gime en place Les sans emplois de l int rieur et de l ext rieur du RWANDA Les trangers mari s aux femmes Tutsi Les peuplades nilo hemitiques de la r gion i Les criminels en fuite TS SECRET Hi SSC E SE SECRET 3 LO 2 Les miiieux d activistes Les activistes ENI se rencontrent principalement dans les milieux suivants a A l ext rieur er Les Tutsi vivant en UGANDA o le QG militaire et politique ENT est install et d a s op rent ses activit s 2 au ZAIRE of se trouve un noyau solide ENI au niveau politiaue et financier en BELGIQUE o est install le bureau ENT de qoardinatian en EUROPE S en SUISSE en ALLE
76. colonel Gatsinzi Marcel ce moment l il tait commandant de l cole des sous officiers Butare Il sera chef d tat major ad int rim dans la p riode du 6 avril au 17 avril 1994 Kigali Aujourd hui il est Ministre de la d fense dans le Gouvernement du FPR Kigali Le colonel Hakizimana Pontien en ce moment l il tait G3 de la Gendarmerie Aujourd hui et en 1994 le 7 lors de l attaque du FPR Remera il fut tu par le FPR Son nom figure dans le livre de Philippe Reyntjens Vous avez le colonel Muberuka F licien En ce moment la au moment de la r union il tait commandant de la base de l arm e rwandaise Aujourd hui il est r fugi au Cameroun Mais je voudrais signaler que quand je quitte le camp Kanombe en juin 1992 c est lui qui me remplace Il sera donc le commandant du camp Kanombe de juin 92 jusqu en avril jusqu en avril ou mai 1994 et il sera le commandant des op rations de la ville de la ville de Kigali en 1994 sp cialement a partir de l attentat de l avion pr sidentiel Lieutenant colonel Nsengiyumva Anatole Au moment de la r union il tait G2 de l arm e rwandaise Par apr s je crois en 1993 mi je crois en juin il a t mut Gisenyi o il tait commandant des op rations pour la pr fecture de Gisenyi jusque jusque mai juin 1994 Vient le major major Bahufite Juv nal Il tait commandant OPS Byumba Aujourd hui il est d c d dans dans son exil au Zaire
77. composition of the Commission does not support such a view Of its 10 members three of them Bagosora Ntabakuze and Nsengiyumva have been indicted by the Tribunal Among its members were persons generally considered as moderate Two later attained high positions in the post 1994 The view of Des Forges was that the disclaimer was ritual courtesy a nod in the direction of a commitment to democracy in order to maintain a good public image T 16 September 2002 pp 106 107 Prosecution Exhibit 2 Expert Report of Alison Des Forges p 17 15 Des Forges T 10 September 2002 pp 77 80 93 16 The Commission was composed of 10 members of whom three are accused at the Tribunal four are deceased or reported missing and three are at liberty Colonel Th oneste Bagosora accused Colonel D ogratias Nsabimana deceased Colonel Marcel Gatsinzi at liberty Colonel Pontien Hakizimana deceased Colonel F licien Muberuka at liberty Colonel Anatole Nsengiyumva accused Major Juv nal Bahufite deceased Major Augustin Cyiza reported missing Major Aloys Ntabakuze accused and Major Pierre Karangwa at liberty 66 Rwandan government The Prosecution suggests that unlike the Accused the moderates distanced themselves from ethnic extremism after 1994 The evidence does not support this view but indicates that they were perceived as moderates also in 1994 It is therefore difficult to conclude that the ambiguous wording
78. conclusions compl tes au Minist re de la d fense Est ce que vous avez vu ce document Oui je l ai vu Et ce document est ce que l on vous a pos des questions son sujet Et c est le nouveau Ministre Gasana qui m a appel dans son bureau pour que je lui explique dans quel cadre la commission a t cr e dans quelle ambiance nous avions travaill et sur quoi nous nous sommes bas s pour tirer les conclusions qui se trouvaient dans ce rapport pour qu il puisse en faire une exploitation utile Vous situez cette discussion autour de quelle p riode Je n ai pas Je ne peux pas qualifier a de discussion Il m a appel pour lui donner des informations au sujet de comment nous avons travaill et pour lui expliquer certains passages o il ne parvenait pas avoir des compr hensions n cessaires C tait C tait autour de septembre 92 Et est ce que ces questions et vos r ponses ont port sur les chapitres Identification et d finition de l ennemi Non c tait surtout le rapport Rapport Le rapport comptait 30 pages si je me souviens bien 30 une trentaine de pages Il me posait des questions l o il voulait sur le chapitre Il y avait six chapitres lui me posait des questions je r pondais On n a pas discut il me demandait des claircissements l o il avait des difficult s de comprendre ce que nous avons voulu dire Alors excusez moi je repose nouveau la m me question Est ce que ces
79. conque de ces l une quelconque de ces deux personnes a t elle d clar publiquement ou pas qu il n tait qu elle n tait pas d accord avec le rapport un moment donn par la suite Jamais Personne de la commission M CONSTANT Q Q Q R Q M Colonel je voudrais qu on vous remette la pi ce D NS 83 et entre temps je vais vous poser un certain nombre de questions le temps qu elles vous arrivent Est ce qu il vous est possible de r sumer ce qui tait pr vu dans les recommandations d ordre politique et militaire ou plus pr cis ment les recommandations qui taient dans le sixi me chapitre Dans le chapitre des recommandations il y avait deux volets Il y avait les recommandations d ordre militaire et 1l y avait des recommandations d ordre politique Pour les recommandations d ordre militaire on recommandait c est a dont je me souviens parce que c tait quand m me beaucoup la r organisation de l arm e de mani re qu elle soit plus op rationnelle C est dire qu on a recommand de cr er un tat major g n ral des arm es et de restructurer les unit s de l arm e d une mani re classique c est dire regrouper les bataillons en brigades et puis continuer la subdivision d une mani re classique jusqu au l unit l mentaire Quand je parle d unit l mentaire c est la compagnie a c est ce dont je me souviens Je me souviens aussi qu on a dit on a propos que les
80. conseillers trangers b Moyens mat riels La plupart des moyens utilis s par 1 ENI pour son action politique sont m diatiques radiodiffusion par metteur propre radio MUHABURA la radiodiffusion et la t l vision par metteurs des autres les journaux propres les journaux financ s les journaux sympathisants les conf rences 4 Moyens militrires proprement dits a Moyens humains Au d clenchement de la guerre 1 ENI tait estim environ 10 000 hommes compos s de militaires issus de la NRA et de recrues h tivement form es NAMUHEMURA Les deux premiers mois 1 ENI a subi des pertes importantes et a r ouvert le centre d instruction militaire de NAKIVALA UGANDA pour former Be nouveaux militaires Ainsi les recrues ont commenc affluer de plusieurs pays et particuli rement de la TANZANIE du BURUNDI et du ZATRE Malgr ce recrutement les effectifs ont continu diminuer jusqu sept 7 bataillons Les effectifs viennent d tre relev s treize bataillons Au d but un bataillon comptait environ 450 hommes Actuellement un bataillon compte de 150 300 hommes environ SECRET say eee 14 12 den LOO20884 Au d but des hostilit s la formation militaire et politique des hommes tait lev e Actuellement cette formation est au rabais La discipline est maintenue plus par la force que par motivation b Moyens mat riels i Armement
81. cting chief of staff he was ultimately removed on 16 April 1994 See Des Forges T 18 September 2002 p 114 Bagosora T 26 October 2005 p 53 2 Des Forges T 25 November 2002 p 44 71 This decision has been explained by Habyarimana s desire to imbue Bagosora with special importance or by virtue of Bagasora being the highest ranking officer with the most seniority Des Forges T 10 September 2002 p 60 T 23 September 2002 pp 100 102 Bagosora T 25 October 2005 p 40 and 26 October 2005 p 56 Witness DM 190 T 3 May 2005 p 14 7 Ntabakuze Defence Exhibit 235 deposition of Ntabakuze p 32 annexed to the Ntabakuze Closing Brief Bagosora T 26 October 2005 p 59 See also Des Forges T 25 November 2002 p 44 a Nsengiyumva Defence Exhibit 83 Augustin Cyiza Un homme libre au Rwanda 2004 contains an interview with Cyiza before he disappeared It describes the work of the two rapporteurs himself and Ntabakuze and how the Commission finalised the report sentence by sentence in plenary In his view the Commission s definition of the enemy was a sociological reality p 11 Pour moi la d finition de l ennemi c est une r alit sociologique L interpr tation du parti au pouvoir a t que lennemi tait le Tutsi et l opposant politique Mais ce n tait pas esprit de la commission 67 September 1992 Kabiligi was not a member of the Commission and there is no evidence linking him to the ENI do
82. cument or its publication This said the ENI Document can be interpreted as equating Tutsi civilians with members of the RPF The identification between Tutsi civilians and the enemy was an important precondition of the genocide It also appeared to over emphasise the ethnic component of the conflict in Rwanda Although not in itself evidence of a conspiracy the ENI Document is therefore significant as an early illustration of the tendency to polarise Rwandan society along ethnic lines This occurred at a point of particular national vulnerability which instead called for responsible civic leadership In this light the question remains whether subsequent use of the ENI Document is an indication of a conspiracy The Prosecution points to its circulation by Nsabimana its use by Ntabakuze during meetings with his soldiers at Camp Kanombe as well as similar sentiments expressed by Kabiligi in Byumba in 1992 Reference is also made to a press release by the CDR party listing enemies which mirrors the ENT Document The Chamber has considered elsewhere in the judgement the issue of the circulation of the document by Nsabimana and its use by Ntabakuze III 2 4 1 as well as Kabiligi s alleged speech in Byumba OU 3311 and concluded that these incidents either do not in themselves reflect a conspiracy or were not proven beyond reasonable doubt The press release by the CDR party which identifies as the enemy certain persons who were allegedly coll
83. de la Gendarmerie de pr senter leurs probl mes par bureau Le bureau G1 le bureau 2 le bureau 3 le bureau 4 pour conna tre la situation Une pr cision Est ce que c tait la premi re r union de ce type depuis l attaque du 1 octobre 1990 Oui Et de l ensemble de ces interventions c est dire le Pr sident et le bureau des deux tats majors que ressortait il videmment c tait Je ne peux pas r sumer tout ce que les chefs de bureau ont dit mais ce qu il en est sorti est qu il se posait un probl me il se posait un probl me de savoir comment aborder comment conduire dans le futur la guerre contre le FPR Quelle strat gie quel mode d action adopter pour la conduite de la guerre dans les jours qui suivaient Et cela s est r sum par la phrase qui est qui sort dans tous les documents Que faire pour vaincre l ennemi aux plans militaire m diatique et politique Est ce que vous pouvez nous indiquer pourquoi l arm e la Gendarmerie les gens pr sents ont se m ler de savoir comment vaincre l ennemi sur le plan m diatique et politique C est dire autrement dit on peut comprendre qu ils se m lent de savoir comment on va les vaincre sur le plan militaire mais pourquoi se m lent ils de savoir pourquoi et comment vaincre l ennemi sur le plan m diatique et politique C est tr s simple Le Pr sident de cette r union est le Pr sident de la R publique c est lui qui conduit toute l ac
84. e 2 c est dire mi avril 1991 Donc quelle est votre r ponse la question de Ma tre Constant R Nous sommes toujours dans la deuxi me phase de la guerre au moment o nous faisons la r union du 4 d cembre 1991 M CONSTANT O K Q Et dans cette deuxi me phase il semble que vous listez les m thodes de l ennemi c est bien a R Oui 43 OF OF e OFOF OPO O K Et a va jusqu la page 11 Oui O K Je voudrais que vous lisiez s il vous plait le cinqui me tiret a partir de la page 11 dans la version fran aise Comme m thode de l ennemi Le cinqui me ou sixi me Le cinqui me Attiser les dissensions ethniques et r gionales pour aboutir a la guerre civile et au d sordre Dans Je vous pose cette question pour la raison suivante Dans l Acte d accusation on accuse votre texte de dire que l ennemi ne veut pas poser le probl me ethnique pour simplement poser le probl me social conomique entre les riches et les pauvres c est ce qui est la fin du chapitre 5 6 du de l Acte d accusation Or l vous dites qu une des m thodes de l ennemi c est justement d attiser les tensions ethniques et r gionales Est ce que vous pouvez expliquer cela Mais c est a que nous avons constat en commission et c est a que je crois C est un constat que nous avons fait partir de nos analyses C tait une m thode du FPR Suite de l intervention inaudible Une derni re obse
85. e cette commission il y a une explication ou une th se qu il y avait des Hutus mod r s et des Hutus extr mistes et aussi que concernant les Tutsis on ne sait pas s il y en avait des mod r s et des extr mistes mais en tout cas dans l Acte d accusation on parle de Hutus mod r s est ce que si vous adh rez cette d finition est ce que vous pouvez d finir au regard m me des crit res utilis s habituellement qui aurait t mod r dans a et qui aurait t extr miste Au moment de la r union en d cembre 91 ces notions l arm e n existaient pas Mais a posteriori maintenant parce qu il y a les gens qu on veut arr ter ou bien qu on veut pr senter pour ne pas tre arr t voyez c est une strat gie C est une strat gie pour de protection Sinon cette poque l en 1991 en d cembre la notion de mod r s ou d extr mistes au sein de l arm e rwandaise n existait pas Autre mani re de poser le probl me Si j ai bien compris ce que vous avez dit de ces dix personnages il y en a deux en juillet 94 qui ont ralli le FPR c est bien a Oui Est ce que vous pouvez nous redonner leurs noms Il y a le colonel Gatsinzi et le major Cyiza Je voudrais que vous pr cisiez pourquoi c est vous qui pr sidez cette commission Apr s que les dix les dix officiers eurent t d sign s par l assembl e il se fit que je me suis retrouv comme l officier le plus ancien dans le grade le
86. e de son choix 2 MOYENS ET METHODES DE L ENI en aa a a a a P riode pr paratoire la guerre La pr paration de la guerre par L ENI s est caract ris e par deux actions action politique action militaire La guerre a t pr par e minitieusement depuis longtemps Cependant l activisme ENI s est atcru depuis 1988 apr s le Gongr s mondial des r fugi s rwandais tenu en 1987 SACRAMENTO aux USA 1 Action politique Au cours de la pr paration de la guerre l action ENI a vis trois objectifs Sensibiliser l opinion internationale la cause ENI Sensibiliser les milieux des r fugi s Tutsi et leurs cong n res y compris certains m contents du r gime Discr diter l ext rieur le r gime politique rwandais a Action ENT l ext rieur Pour la sensibilisation _1 ENI a multipli des Clubs de rencontre et de r flexion ainsi que des journaux et des associations culturelles Ces associations ont sensible ment op r en EUROPE et en AMERIQUE du NORD USA et CANADA notamment en organisant des conferences pour attirer l attention de l opinion des pays Occidentaux sur le sort des r fugi s rwandais et sur la violation des droits de i Homme par le regime politique au RWANDA Les journaux dit s par ces associations tra taient surtout de la situation malheureuse des r fugi s et de la mauvaise politique sous tous ses aspects du r gime rwandais Parmi ces journaux l on peut
87. e la d fense vous vous souvenez M BAGOSORA R Oui Q D accord C est un extrait du livre de Monsieur Gasana que je voudrais vous soumettre et vous demander votre point de vue dessus concernant le rapport dont nous avons discut une partie hier Cet extrait le g n ral le Ministre Gasana dit cela L intention g nocidaire de la commission militaire manque donc de preuves qui soient a la hauteur de la gravit d une telle accusation Je passe sur la phrase suivante qui fait r f rence au major Cyiza et il continue en disant 45 Signalons aussi que Habyarimana avait interdit fermement aux auteurs du rapport de le faire conna tre en dehors des membres de la commission pour viter de froisser ses chefs d tat major M LE PRESIDENT Maitre Constant c est beaucoup trop rapide Veuillez reprendre a partir du mot signalons parce que c est carr ment impossible de vous suivre dans la traduction et m me dans le transcript Donc commencez plus lentement a partir du mot signalons M CONSTANT Fe O K Il faut que chaque matin je reprenne le rythme Signalons aussi que Habyarimana avait interdit fermement aux auteurs du rapport de le faire conna tre en dehors des membres de la commission pour viter de froisser ses chefs d tat major adjoints Serubuga et Rwagafilita qui y taient s v rement critiqu s partir de cet extrait je voudrais vous demander Hier qua
88. e la pi ce conviction D B 223 M CONSTANT Q Est ce que vous avez le document que j ai fait distribuer Colonel R Oui Q Est ce que vous pouvez donner son titre R Discours du Pr sident Habyarimana du 7 d cembre 1990 Q Est ce que l poque c est dire le 7 d cembre 90 vous avez t inform de l existence de ce discours R Il a pass la radio mais en kinyarwanda Q Et donc vous aviez cout ce discours cette poque R Oui Q Est ce que vous avez souvenir dans quelle occasion le Pr sident Habyarimana a fait ce discours R Je ne me souviens pas tr s bien quelle occasion mais on voit bien que c est pendant la guerre du FPR en d cembre Et juste juste apr s avoir refoul les assaillants apr s les avoir renvoy s en Ouganda d o ils taient venus il a fait un discours de mise au point l intention de la population rwandaise Q Est ce que votre connaissance c est le premier ou bien c est un de nos ou c est un autre discours parmi d autres que le Pr sident aurait fait apr s l attaque du 1 octobre 90 R Je ne me rappelle pas M CONSTANT Je voudrais que vous puissiez aller la page 4 de ce discours Pour les besoins du proc s verbal je pr cise que c est un document qui vient aussi du Bureau du Procureur sous le num ro L0020818 Vous tes cette page la page 4 oui D accord Je voudrais que vous lisiez le premier paragraphe
89. e point 2 Le colonel Bagosora Th oneste a b n fici d une prolongation de carri re d une ann e est nomm directeur de cabinet du Minist re de la d fense Est ce que vous vous souvenez du d bat que nous avons eu hier a propos des de la qualification utilis e par le Procureur entre les Hutus extr mistes et les Hutus mod r s Oui je m en souviens Je sais que vous avez r fut cette qualification mais l id e qui est sous tendue par Gasana et Des Forges c est que tous les gens qui se trouvent au dessus qui auraient t nomm s l tat major taient des Hutus mod r s et que vous on vous d signe au poste de directeur de cabinet parce que vous tiez un extr miste Est ce qu au moment donn o a se passe on vous a donn cette version des faits c est dire en 92 Ah Je n ai pas bien compris la question alors Ce que je vous dis Aujourd hui des gens comme Des Forges disent les experts du Procureur que votre nomination comme directeur de cabinet est due fait que vous tes un extr miste et pour compenser la nomination de Hutus mod r s des postes de responsabilit dans l arm e Est ce que vous tes au courant de cette th se Je suis au courant de cette th se mais elle est fausse Alors ma question est la chose suivante Concernant les qualifications de Hutus mod r s ou de Hutus extr mistes hier vous nous avez dit que deux membres de la commission s taient proclam s mod
90. eau des deux tats majors tous les chef de bureaux aussi taient invit s taient pr sents tout au moins ceux qui taient disponibles Alors les commandants des coles Ecole sup rieure militaire le commandant de l cole des sous officiers taient pr sents Les commandants des secteurs op rationnels taient pr sents les commandants des unit s autonomes et les commandants des camps taient pr sents Ce sont ceux qui participaient a cette r union M CONSTANT Q FO PO POPPOO VORO PO PF x OF Rwagafilita Pierre C lestin c est le num ro 140 Est ce qu il tait traditionnel dans l arm e rwandaise de r unir comme a toutes ces personnalit s savoir si j ai bien compris votre liste les tats majors les commandants d unit et commandants de camp et les chefs de service du MINADEF Oui a se faisait un rythme de deux apr s environ deux ans Tous les deux ans il y avait une r union o les m mes autorit s militaires taient convoqu es une telle r union Et quel tait le but de ce type de r union C tait une r union tait tait sp ciale elle n tait pas dans le rythme habituel C tait une r union de r valuation de la situation de la guerre Pour bien comprendre vous vous dites que la r union du 4 d cembre 1991 tait sp ciale c est a Elle tait sp ciale Vous vous y tiez pr sent en quelle qualit ce moment l j
91. ectement le jour m me Peut tre elle a t diffus e le lendemain ou le surlendemain mais est il vrai que moi J tais absent du pays Du 23 septembre jusqu au 29 septembre 1992 j tais en mission en thiopie Donc je n ai pas pu suivre ce qui s est pass pendant cette p riode Mais est ce que ce n est pas tonnant que quand vous rentrez le 29 que le Ministre Gasana vienne dire Mais il y a un probl me parce qu on a diffus une lettre ou bien que des amis vous dans l arm e vous disent Mais on a diffus une lettre assez tonnante ou bien m me que les membres de la commission prennent contact avec vous en disant Mais c est tonnant qu on ait diffus un document qui devait rester secret Mais cette histoire de diffusion n a pas fait beaucoup d cho a n a pas fait beaucoup d cho parce que j ai j ai essay de v rifier de demander de m informer pour savoir si cet extrait 48 On FO si cette lettre avait t diffus e par les journaux rwandais Je n ai trouv aucun journal sauf un qui a t vers ici qui parlait du colonel D ogratias Nsabimana c est en kinyarwanda o ils en faisaient r f rence Donc les journaux rwandais n ont pas reproduit ce texte Les radios en place c tait la Radio Rwanda puisque la RTLM n est pas encore 1a n en a pas parl Au Minist re de la D fense ce n tait pas un v nement je n tais pas au cou
92. ement nous avons d cid qu on ne donne aucune copie aux membres de la commission pour viter les fuites Et nous avons fait deux exemplaires ce moment l les ordinateurs n taient pas encore en tout cas tr s courants l arm e rwandaise A ce moment l on tapait sur des feuilles stencil des feuilles stencil pour Je ne sais pas si on comprend maintenant on n en parle plus avec l ordinateur On tapait sur les feuilles stencil apr s il y avait un truc pour imprimer On a ap Donc le document avait t tap sur stencil et j ai gard simplement le stencil On a t D le d t t t t tencil et j d 1 t le stencil O trouv seulement deux copies et le stencil je l ai gard mis sous cl s et la commission m avait demand de transmettre par la voie la plus s re le rapport au Pr sident de la R publique onc comment a s est pass D t est tait la fin de l ann e J ai demand l audience au Pr sident en passant par son secr taire C tait la fin de l 1991 J ai d d l aud Pr sident t t particulier J ai signal qu il y avait que j avais donc un rapport urgent a lui remettre Le secr taire particulier m a dit que le Pr sident l a charg de recevoir ce rapport sous enveloppe ferm e Le rapport je l ai ferm cachet et je suis all le remettre son secr taire particulier C tait fin d cembre 1991 Deux choses Vous avez dit que vous avez sign avec le rapporteur le documen
93. emploi des forces et les moyens mettre leur disposition Alors que la grande strat gie s occupe de tout C est l ensemble des strat gies des minist res qui font toute la politique nationale du pays O K Une pr cision n anmoins Je comprends que le Pr sident de la R publique qui tait aussi Ministre de la d fense tait pr sent mais pourquoi on en arrive une telle question en absence du monde politique et en absence de la presse Parce que ce sont les questions m diatiques et politiques selon la formulation de la question Non c est dire que ce sont les comportements de l arm e c est ce sont les propositions Nous avons le Pr sident devant nous Nous disons De toute fa on on ne peut pas faire une guerre sans que par exemple le monde ext rieur ne sache pas pourquoi nous combattons qui nous combattons Il faut informer et les Rwandais il faut informer aussi les trangers pour que nous puissions avoir des soutiens Cela ce traduit par des actions diplomatiques mais aussi cela doit se traduire Normalement le syst me m diatique se traduit par la propagande Vous ne pouvez pas faire la propagande sans passer par les m dias Le FPR faisait la propagande contre nous il fallait trouver les moyens de propagande pour neutraliser la propagande du FPR Il faut prendre les choses dans ce sens Quel moyen utiliser pour contrecarrer la propagande du FPR Quel moyen utiliser tout au moins les recommandations fa
94. en a pas eu Il n y a pas eu de dissidents Dans tous les cas c tait la voix de la majorit qui devait primer s il y en avait eu Ma question est pr cise Est ce que dans Vous dites qu il y a une option de la majorit Moi ce que je veux savoir Est ce que les rapports les conclusions de la commission ont fait l objet d un consensus des dix militaires et gendarmes que vous avez cit s Exactement oui Est ce que vous pouvez pr ciser de quand quand la commission a travaill Elle a travaill directement apr s le 4 d cembre 1991 jusqu la fin du mois probablement vers le 20 le 20 d cembre Je n ai pas la date exactement mais c tait autour de l on a termin avant No l Est ce que la commission a t organis e Est ce qu il y a eu des th mes entre les diff rents membres Est ce que tout le monde d battait de tout Comment a s est pass concr tement Nous avons d abord Nous avons d abord divis le travail en chapitres en chapitres puisqu il s agissait d une valuation d une situation militaire Ce genre de chapitre sont connus l avance et nous savons que pour valuer une situation militaire les chapitres qui composent cette valuation nous les connaissions Mais Excusez moi Colonel Quand vous dites que vous les connaissiez vous les connaissiez a partir de quel l ment Et est ce que vous pouvez nous en faire part Parce qu il est possible qu on ne les connaisse pas L
95. en pr cis qu il s agit des d cisions des ministres Et ils ont sign tous Ceux qui ont particip ce Conseil du Gouvernement ont sign tous O K Pour terminer Est ce que vous pouvez aller a la page 2 Monsieur Bagosora s ex cute R Q R Il y aun quatri mement est ce que vous le voyez Oui je vois D accord Est ce que vous pouvez nous le lire Le colonel Nshizirungu Anselme a b n fici d une prolongation de carri re d une ann e et est nomm conseiller du Premier Ministre en mati re de d fense et de s curit M CONSTANT Q R 7 ONO Q R 7 OPOPO Colonel Est ce que vous connaissiez ce colonel Je le connais parfaitement c est un camarade de promotion Il est de la troisi me promotion comme moi Est ce que vous savez ce qu il est devenu aujourd hui Il se trouve Je crois qu aujourd hui qu il est s nateur dans le r gime FPR Kigali Et sa caract ristique cette poque il occupait quelle fonction avant d tre nomm Est ce que vous en avez souvenir Je ne me rappelle pas exactement un certain moment il travaillait au Minist re de la d fense et un certain moment il a t commandant des op rations dans le secteur de Byumba Je ne me rappelle pas exactement o il se trouvait en cette p riode Vous avez pr cis que lui aussi il tait de votre promotion Exactement Est ce que a signifiait qu il avait le m me ge que v
96. ent Habyarimana en date du 31 octobre 1990 condamnait l attaque du Front et exprimait leur soutien au pr sident Habyarimana et aux FAR le 28 d cembre d minents responsables politiques et hommes d affaires tutsis font la m me d marche 58 FPR que tout le monde par ailleurs reconnaissait tre un front majoritairement Tutsi m me si quelques Hutu appel s juste titre des Hutus de service en faisaient partie Pour s en convaincre davantage il faut lire les autres parties de cet extrait Contrairement ce que soutient Rusatira la d finition retenue par la commission ne sugg re donc pas une globalisation aveugle ni ne consid re comme ennemi tous ceux qui avaient de pr s ou de loin des relations avec les combattants Tutsi Rusatira ne cache d ailleurs pas son malaise quand il dit C est pourquoi la fameuse d finition controvers e de l ennemi qui a d fray la chronique depuis 1992 ne pouvait avoir mon adh sion si l extr misme que lui reprochent ceux qui ont pu la lire est r el Cette d claration ne montre t elle pas que Rusatira n est pas convaincu de ce que ces nouveaux ma tres lui font dire Si Rusatira n a pas lu le document pourquoi prend t il position sur un document dont il n a pas pris connaissance Il dit aussi que le Colonel D ogratias Nsabimana n tait pas membre de cette commission Il dit enfin que le compte rendu du rapport de la commission a t diffus dans
97. entr sur le 4 d cembre 1991 Le pr sident de la r union qui tait le Pr sident de la R publique Juv nal Habyarimana a la question du colonel Muberuka F licien de savoir qui tait l ennemi le Pr sident Habyarimana a dit Cette question ne peut pas tre examin e maintenant Et il a dit Je propose qu il y ait une commission qui examine cette question Donc c est le Pr sident Habyarimana qui a d cid qu il y ait cette commission Je vais pr ciser ma question Vous nous avez dit qu l origine de cette commission il y a l intervention du colonel F licien Muberuka qui demandait qui tait l ennemi Or vous avez dit un moment donn ce matin que la mission de la commission tait Que faut il faire pour vaincre l ennemi sur le plan militaire m diatique et politique Ce que je veux comprendre c est comment on passe de ce que dit F licien Muberuka la mission de la commission Parce que ce n est pas exactement la m me chose d un c t il y a qui est l ennemi et de l autre c t il y a des aspects militaro politiques et m diatiques Est ce que vous comprenez mon 26 Or FOR Oui oui j ai compris La mission en fait cette question qui consiste dire comment combattre comment vaincre l ennemi sur le plan militaire m diatique et politique c est une question donc apr s l valuation de la situation Apr s l expos des tats majors il s est pos cette question en conclusio
98. enzaho se sont entendus entre eux et avec d autres pour laborer un plan dans l intention d exterminer la population civile Tutsi et d liminer des membres de l opposition et se maintenir ainsi au pouvoir Les l ments de ce plan comportaient entre autres le recours la haine et la violence ethniques L entra nement et la distribution d armes aux miliciens ainsi que la confection de listes des personnes liminer Dans l ex cution de ce plan ils ont organis ordonn et particip aux massacres perp tr s l encontre de la population Tutsi et des Hutu mod r s Discours et Incitation 5 4 L incitation a la haine et la violence ethnique a constitu un l ment essentiel du plan mis en place Elle a t articul e avant et durant le g nocide d une part par des l ments des FAR et d autre part par des membres du gouvernement et des autorit s locales 5 5 Le 4 d cembre 1991 le Pr sident Juv nal Habyarimana met en place une commission militaire Cette commission tait charg e de r pondre a la question suivante Que faut il faire pour vaincre lennemi sur le plan militaire m diatique et _politique Le major Aloys Ntabakuze et le Lieutenant colonel Anatole Nsengiyumva taient membres de cette commission pr sid e par le Colonel Th oneste Bagosora 5 6 Dans une lettre dat e du 21 septembre 1992 l tat Major de l Arm e Rwandaise a ordonn la diffusion parmi les troupes d
99. er un meilleur r gime qui r pond qui r pond disons leur vision politique Et s il y a quelqu un d autre que ce Gouvernement qui vient leur proposer leur dire Nous nous sommes mieux que ce Gouvernement rejoignez nous vous aurez ce que vous voulez ces m contents du r gime videmment c est un groupe social o il est facile de recruter C est dans ce cadre la que le colonel Kanyarengwe r fugi a t recrut Il n avait pas d autres moyens de rentrer au pays le FPR a dit Nous allons vous aider rentrer dans votre pays en plus nous allons vous mettre devant nous vous allez tre notre pr sident Il ne pouvait pas trouver mieux l tranger dans ce refuge C tait un exemple que je voulais donner Mais quand vous L on dit aussi en tout cas c est ce que Madame Des Forges a dit l ce n est pas dans l Acte d accusation que vous donnez par exemple des d finitions de nature raciale qui peuvent pousser la haine ethnique comme par exemple dans l avant derni re ligne vous dites qu un des milieux ennemis ce sont les peuplades nilo amitiques de la r gion et que donc vous prenez des concepts de nature raciale Qu est ce que vous en pensez Revenons la raison qui a pouss ce qu on d finisse l ennemi pour qu on puisse l identifier Moi je vous ai dit que je pensais que la guerre c tait l Ouganda qui avait attaqu le Rwanda Diplomatiquement et politiquement a change on d
100. es individus que ces officiers l ne pourront jamais redresser ou se revoir r habilit s dans leurs droits avec les m mes types a veut dire que si vous avez un chef apr s une ann e deux ans vous dire que vous tes mauvais pour qu il puisse dire apr s cinq ans que vous tes bon c est tr s difficile alors que m me entre temps vous avez corrig partir du moment o ces gens l s taient fait des intimes convictions sur certaines personnes et que cela devait perdurer plus de dix ans nous disions au Pr sident chef d tat major qu il faut changer des les commandements pour que d abord ces personnes qui sont l puissent aussi apprendre autre chose et pour que d autres aussi apprennent commander et que aussi les subalternes ne soient pas toujours confront s sur des m mes chefs pendant des ann es qui se sont fait des opinions qui ne sont pas n cessairement favorables l individu M LE PR SIDENT Essayons de raccourcir les r ponses m me s il y a beaucoup d informations transmette Essayons de le faire Question suivante M CONSTANT O K Q Une question que je vous pose Est ce que Hier nous avons examin la pi ce P 13 c est dire un certain nombre de chapitres de ce document de des conclusions de la commission Or dans cet extrait on ne trouve pas de critiques par rapport Messieurs 46 OPO POR 7 OF x OF Serubuga Rwagafilita Rus
101. eux visiteurs Sur ce continent o la bonne ducation paradoxe apparent de la pauvret est de stricte application le Rwanda donne souvent l impression de jouer au premier de la classe Habill s avec soin les enfants de l ex officier baissent l g rement le regard avant de rentrer discr tement dans la maison Cyiza lui m me arbore un costume gris impeccable de facture l gante et classique tout comme la chemise blanche et la sobre cravate L homme a beau avoir t un militaire de carri re il ressemble davantage un col blanc comme si le juriste avait largement poli depuis longtemps le grad des Forces arm es rwandaises FAR puis de l Arm e patriotique APR 47 ans ses cheveux ont commenc grisonner Son visage rond et joufflu laisse ais ment s panouir un sourire communicatif que servent des l vres g n reuses Que vais je faire maintenant Les grands projets je doute confie t il Plut t des activit s de survie Le principal objet de cette rencontre est de recueillir le t moignage d Augustin Cyiza sur la fameuse commission militaire institu e en 1991 par le pr sident Habyarimana conduite sous l autorit du colonel Bagosora et qui est devenue un enjeu de taille du plus important proc s devant se tenir devant le Tribunal p nal international pour le Rwanda TPIR celui rassemblant les officiers sup rieurs des ex FAR soup onn s d avoir t les architectes du g nocide
102. extrait dont il est question ne contient ni les conclusions ni les recommandations de la commission Il est d s lors hasardeux d interpr ter le travail de cette commission sur base de ce seul extrait Dans cet extrait l ennemi est d fini comme suit L ennemi principal est le Tutsi de l int rieur ou de l ext rieur extr miste et nostalgique du pouvoir qui n a jamais reconnu et ne reconna t pas encore les r alit s de la R volution de 1959 et qui veut reconqu rir le pouvoir au Rwanda par tous les moyens y compris les armes Il faut noter que l extrait pr cise express ment que les opposants politiques qui veulent le pouvoir ou le changement pacifique et d mocratique du r gime politique actuel au Rwanda ne sont pas confondre avec lennemi ou les partisans de lennemi Il est clair que les passages ci dessus ne sugg rent nulle part une intention globalisante moins de faire croire que tous les Tutsi taient extr mistes et qu ils voulaient tous prendre le pouvoir au Rwanda par les armes Or c est bien le contraire car des intellectuels des politiciens et des hommes d affaires Tutsi de l int rieur ont d nonc par crit et publiquement l agression du FPR contre le Rwanda L ennemi dont il s agissait tait bien le Pierre P an le confirme sur les pages 81 et 82 de son livre Noirs fureurs blancs menteurs Ainsi la lettre ouverte de seize fonctionnaires tutsis adress e au pr sid
103. ez ce sujet doivent tre d truits Quand je suis rentr j ai d truit le stencil O K Une question Est ce qu apr s cet entretien du d but du mois de janvier 92 que a soit le Pr sident Habyarimana que a soit le Ministre de la d fense il vous a appel ou a appel des membres de la commission concernant le contenu de ce rapport J ai pas saisi bien la question Je veux savoir si apr s cette rencontre Vous nous avez dit que le Pr sident a dit que le Ministre de la d fense allait vous appeler ou allait demander des pr cisions la commission Vous vous souvenez que vous m avez dit a Oui D accord Je vous demande Est ce que a a eu lieu ou non Le nouveau Ministre le colonel Ndindiliyimana m a appel une fois ou deux fois dans son bureau o je suis pass Il me demandait certaines informations il me disait que je dois lui donner des 32 F0 F0 Q informations pour qu il puisse mieux comprendre ce rapport lui donner l ambiance dans laquelle nous avons travaill pour faire a pour qu il puisse comprendre Je suis all une fois ou deux fois et puis il ne m a plus appel Est ce que vous situez dans le temps les une ou deux fois o vous tes all a doit tre peut tre fin janvier f vrier comme a 1992 Vous vous souvenez des demandes de pr cision qui vous taient faites Non non c tait il me posait des questions sur le cadre g n ral de comment le travail s est d
104. ias Nsabimana Ruhengeri Lieutenant colonel Anatole Nsengiyumva Gisenyi Major Juv nal Bahufite Giseny1 Major Augustin Cyiza Cyangugu Major gendarme Pierre Claver Karangwa Major Aloys Ntabakuze Gisenyi 7 2 Lettre de D ogratias Nsabimana Colonel BEM Chef EM AR chef de l tat major de l arm e Lettre Liste A 21 septembre 1992 106R Ai ZIP 2 KU D v S 7 Sg REPUBLIQUE RWANDAISE INISTERE DE LA DEFENSE NATIONA ARMEE RWANDATSE ETAT MAJOR KIGALI le 21 Sep 1992 N 1437 G2 2 4 4 Tachi on Faun Dur er DESTINATAIRES liste A d ent y Gomdt Sect OPS Toba Ge Info EM GA N 2 2 J BT Diffusion d information m date du 04 Dec 1991 le Chef de l Etat a pr sid une r union l ESM egroupant diff rents responsables militaires A l issue de cette r union 11 fut cr une commission compos e par dix Gfficiers et dont le mandat tait de pousser les r flexions plus loin et de r pondre la question Que faut il faire pour vaincre l ennemi sur le plan militaire m diatique at politique La commission a abord le sujet et a fourni un travail fouill exploitable par le Commandement Yarmi les chapitres abord s la Commission a notamment d fini l ennemi avec Lequel nous nous battons mn annexe de la pr sente je vous transmets un extrait du document produit la Commission et qui traite justement de la d finition de l ennemi n identification sa situat
105. ilitaire un poste politique ou un poste mixte C tait plut t politique 55 2 OPO FO Nous avons parl du colonel Nshizirungu est ce qu il est dans la m me situation que vous Oui sur le plan administratif Oui Est ce que vous pouvez indiquer C est quoi tre conseiller du Premier Ministre en mati re de d fense et de s curit Mais le le Ministre de la d fense il avait il avait un conseiller et en mati re de comment On l appelait pour les affaires techniques militaires Alors le Premier Ministre lui aussi devant chapeauter tous les minist res y compris le Minist re de la d fense il avait besoin de quelqu un qui connaissait les fonctionnements des forces arm es son c t Alors c est bien c tait bien le r le de ce colonel 56 7 6 Extraits de L onidas Rusatira Le Droit l espoir L Harmattan Paris 2005 p 308 309 C est pourquoi la fameuse d finition controvers e de l ennemi qui a d fray la chronique depuis 1992 ne pouvait avoir mon adh sion si l amalgame qu on lui reproche est r el Il est rappeler que cette fameuse d finition de l ennemi combattre n avait pas l aval de tous les officiers des forces arm es rwandaises Les chefs militaires r unis sous la pr sidence du Chef de l Etat n taient pas parvenus se mettre d accord sur ce point Le Pr sident n avait pas pu trancher et tirer une conclusion acceptab
106. ion Il n a donc aucune base pour tirer une telle conclusion Il ne fait que sp culer dans l intention de nuire et de conforter la th se de ceux qui lont utilis H convient d informer le lecteur que c est par la lettre NO 1437 G2 2 4 du 21 septembre 1992 que le Colonel D ogratias Nsabimana Chef d tat major de l Arm e Rwandaise a transmis aux unit s l extrait du rapport produit par la commission mise en place le 4 d cembre 1991 Cet extrait comprenant 14 pages comporte deux chapitres savoir la d finition et l identification de lennemi et la situation de lennemi Ce dernier chapitre met particuli rement en relief l organisation politique et militaire de l ennemi ses objectifs ses moyens et ses m thodes ainsi que ses atouts et ses faiblesses Ceux qui pensent que c est le Tutsi qui est consid r comme ennemi n ont pas pris connaissance du contenu de cet extrait dont la diffusion tait par ailleurs r serv e aux seules forces arm es M me l il ne pouvait pas tre question de traiter tout Tutsi d ennemi parce que le document tait destin aux militaires dont certains taient des Tutsi Nous pensons que ceux qui soutiennent que le document visait des Tutsi en g n ral ne sont pas s rieux Ou ils l ont lu de travers ou avec certains priori D autre part le rapport de cette commission qui tait plus volumineux n a jamais t diffus et reste inconnu du public Or l
107. ion en mettant en relief notamment son crganisation politique et militaire ses objectifs ses moyens et ses m thodes ainsi que ses atouts et ses faiblesses Sertains l ments repris dans le document ont entretemps chang L ennemi cue trouve par exemple sur notre territoire alors qu l poque il Ettaquait partir de A UGANDA tandis que ses effectifs qui taient __ ao een n iusuffisants ont depuis lors sensiblement augment Le cessez le feu a t effectif et les n gociations sont en cours pour essayer de mettre fin la erre anmcins beaucoup d autres l ments restent toujours valables et m ritent tre port s la connaissance e nos hommes pour qu ils comprennent le zanre d ennemi que nous combattons ous ferez une large diffusion de ce document en insistant plus parti uli rement sur les chapitres relatifs A la d finition de l eriemi son dJentifieation ainsi que ses milieux de recrutements A was mettrez un accent particulier sur les manoeuvres ennenjes ayant dung pour objectif la conqu te du pouvoir ainsi que la volont toujours race d atteindre cet objectif tout prix Ceci devra amener nos hommes ester plus vigilants et NE PAS miser aur les seules n sociations Jitiques me ferez part de l impact que le contenu de ce document aura fait sur i 22S hommes sous vos ordres tye 2 777 NSABIMANA D ogratias Colonel BEM i hef EM AB aa
108. ire au Gouvernement puisque c est lui qui avait des moyens le Pr sident Qu est ce que nous demandons au Pr sident ou au Ministre de la d fense de faire pour neutraliser la propagande du FPR ou pour faire la propagande en notre faveur Il fallait tudier cette question Elle tait aussi essentielle Apr s les interventions que vous avez cit es celles du Pr sident et des bureaux des tats majors qu est ce qui s est pass dans la r union Au moment o disons l ordre du jour est puis un officier on a dit son nom c est le colonel Muberuka F licien il a demand il a pos la question en fait de savoir qui tait l ennemi que nous tions en train de combattre Et ici Ici je vous dis on tait en train de combattre le FPR Mais qui tait cet ennemi Au d part le Gouvernement rwandais a dit tr s timidement mais il l a dit quand m me que c tait l Ouganda qui avait attaqu le Rwanda Et c tait juste titre puisque le chef le commandant de l attaque Fred Rwigema tait Ministre de la d fense du Gouvernement ougandais Alors que Paul Kagame tait chef des renseignements militaires de l arm e ougandaise et d autres En ce moment l le Gouvernement rwandais a dit C est le Gouvernement ougandais qui a attaqu le Rwanda Alors au moment o nous sommes en r union le 4 d cembre 1991 il y avait ceux qui savaient bien que c tait l Ouganda qui nous avait attaqu d une part il y
109. is des 61 membres de la commission sortent tout seuls de sa bouche Les autres doivent lui tre gren s Il les confirme sans h sitation avant d tre saisi d un l ger doute Est ce que je me trompe entre Bahufite et Nzuwonemeye Plus surprenant et dans la plus grande sinc rit il croit se souvenir que la commission a eu lieu juste apr s le d but de la guerre soit a la fin de l ann e 1990 Il a une ann e d avance L ambiance tait bonne d tendue relate t il aussit t Les tendances politiques ne se sentaient pas tellement Nous travaillions comme des techniciens Je n ai jamais eu de tendance politique Peut tre Anatole Nsengiyumva pouvait en avoir une Notre mandat tait de d finir qui est l ennemi et donner des conseils pour mener et terminer la guerre Cyiza ne se souvient pas si la commission tait effectivement pr sid e par Bagosora m me s il est clair que celui ci tait l officier le plus ancien Il n y a pas eu de conflit C taient des changes et des d bats Je ne crois pas qu il y avait une personnalit dominante C tait le respect d au grade Il n y avait pas n cessairement unanimit un membre pouvait c der une tendance majoritaire Mais l ambiance tait cordiale souligne t il encore Augustin Cyiza fut avec Aloys Ntabakuze l un des deux rapporteurs de la commission Nous prenions les notes de ce qui se disait A la fin de
110. is politiques au Gouvernement avec un chef de Gouvernement qui est de l opposition au moment o cette note sort le 21 septembre 1992 Je crois que l aussi je ne suis pas d accord avec ce qu il dit ce sujet O K Est ce que vous pouvez aller la page 6 pour parcourir le document P 13 1 Page 6 Page du m me document Oui enfin le document en annexe de la lettre Je ne parle pas de l article enfin de l extrait du livre sur Cyiza Page 6 D accord Est ce que vous pouvez voir Il y a les directeurs et assistants vous voyez a au petit b Oui Et dans ce paragraphe il y a un 2 Commission d information et de recherche vous voyez Attendez Vous y tes Oui je vois D accord Est ce que vous pouvez indiquer la deuxi me fonction et le nom qui se trouve en face Directeur de la recherche Kiminyi Alexandre D accord Est ce que Puisque que vous avez r dig ce document est ce que ce Kiminyi Alexandre a quelque chose voir avec le professeur Kiminyi Alexandre qu on a vu dans les journaux Impuruza C est le m me c est le m me D accord Nous parlons bien des journaux ayant des relents ethniques et pr sentant les dirigeants du Rwanda comme nous l avons vu en citant des extraits c est bien a C est exact O K D autre part on vous a reproch en tout cas Madame Des Forges toujours dans la vision de la double face que m me si la d finition est d une certaine mani re i
111. isan de l ennemi pouvait tre hutu ou tutsi ou quiconque d autre qui apporte le soutien l ennemi Je crois que l c est clair Si vous pensez Je sais pas o c est Attendez Colonel Premi rement il faudrait nouveau ralentir Et deuxi mement je voudrais savoir ce que vous entendez dans la d finition ne pas reconna tre les r alit s de la r volution sociale de 1959 c est quoi a Ce sont des gens qui n acceptent pas les r formes d mocratiques qui sont le fruit de la r volution de 1959 C est quoi les r formes d mocratiques dont vous parlez La r forme d mocratique c est un pouvoir donc qui fait participer par la voie des lections par la voie de l expression de toute la population sans distinction Par ailleurs je voudrais que vous pr cisiez Est ce que vos yeux la question de l utilisation des armes est un l ment important dans votre d finition de l ennemi principal Et en m me temps je veux que vous m expliquiez ce que vous entendez par reconqu rir le pouvoir Je pense Je commence par reconqu rir le pouvoir Celui qui doit reconqu rir le pouvoir c est celui qui l a perdu Ceux qui ont perdu le pouvoir sont ceux l qui l ont perdu suite la r volution de 1959 Et il s agit de ces Tutsis la qui n acceptent pas les acquis de la r volution de 1959 et qui veulent revenir imposer nouveau le syst me de gouvernement qu il y avait avant la r volution de 1959 Oui
112. it Non ce ne sont pas l tranger c est pas l tranger qui vous a attaqu mais ce sont les Rwandais entre eux qui se battent Ce sont les Rwandais entre eux qui se battent Il fallait pouvoir dire puisque de toute fa on ils se battent il y aun l un appelle l autre l ennemi Ce sont des Rwandais qui se battent On ne peut pas dire que tous les Tutsis sont ennemis Mais ce sont les Tutsis du FPR qui ont attaqu Il fallait pouvoir baliser pour prot ger ceux qui ne sont pas concern s par cette guerre On ne pouvait pas viter de dire que ce sont les Tutsis puisque ce sont des Rwandais On avait on avait dit que ce sont des Rwandais qui se battaient et au Rwanda il y a deux ethnies disons importantes les Hutus et les Tutsis La d finition ne pouvait pas tre autrement puisque le FPR majoritairement tutsi attaque mais ce ne sont pas tous les Tutsis qui attaquent Maintenant il y a les Hutus le Gouvernement hutu m me contest par quelques uns est oblig de se d fendre contre l agresseur Je me demande maintenant et d ailleurs Des Forges dans son livre lui m me il a dit que les agresseurs taient des taient FPR taient compos s majoritairement par des Tutsis C est vers le d but de son livre Il dit que ce sont les Tutsis qui ont attaqu Mais nous dans cette d finition nous disons que ce ne sont pas tous les Tutsis ce sont seulement les Tutsis qui prennent les armes pour prend
113. l s agit simplement d Alexandre Kiminyi qui s crit K I N E I N Y sic Est ce qu on est d accord pour dire que c tait le premier nom sur lequel vous vouliez attirer notre attention Ma tre Constant M CONSTANT Oui Monsieur le Pr sident Mais autant que je m en souviens ce n est pas un nom nouveau on en a d j parl M LE PR SIDENT Oui mais voyez vous ce n est pas le fait que ce soit un nouveau nom ou pas n est pas int ressant parce que de toute fa on voyez les st notypistes changent le fait que cela tait mentionn hier et qu on ne le mentionne pas aujourd hui cela peut poser des probl mes il faut donc qu on les aide C est tout aussi simple que cela Le deuxi me nom tait dans la version fran aise la page 8 qui tait le deuxi me nom auquel vous avez fait r f rence on ne l a pas non plus per u M CONSTANT Vous voulez dire le nom du nom tutsi cit par mon client H A G Y A M B E R E sic M LE PR SIDENT R M LE Q Ralentissez s il vous pla t Maitre Maintenant les interpr tes sont en train de se plaindre de la vitesse de d bit Vous avez raison Maitre Constant maintenant ma question porte sur les deux Tutsis qui ont t mentionn s par votre client c est la r ponse qu il a donn e Alors je vous demanderais de nous aider a identifier ces deux noms de telle sorte qu on puisse les orthographier correctement Monsieur le Pr sident
114. la population frontali re pour les d courager provoquer les FAR partir de 1 UGANDA pour les amener r agir et entra ner ainsi la riposte de la NRA j SECRET fus 13 14 gt SECRET LOO20S amp 5 mener une campagne d intoxication travers les journaux approcher les FAR pour soutirer des renseignements et les d mobiliser Par la m me occasion essayer d obtenir des militaires des armes et munitions pour des actions de sabotage et de terrorisme infiltrer les partisans ENI au sein des FAR lors des recrutements ou par intoxication infiltrer les Partis politiques pour les amener d fendre la cause ENT attiser les dissensions ethniques et r gionalas pour aboutir la guerre civile et aux d sordres activer le banditisme arm cr er un vide du pouvoir en recourant aux actes illicites et terroristes visent l assassinat des autorit s et le renversement des institutions tablies op rer divers actes de sabctage et d assassinats 3 Les moyens politique proprement dits L ENI a d ploy des moyens humains et mat riels importants a Moyens humains Les hommes se recrutent essentiellement au sein de la diasposa Tutsi o se retrouvent des professeurs d Universit s des fonctionnaires internationaux de grands hommes d affaires des tudiants dans diff rentes Universit s du monde cette liste NON exhaustive il faut ajouter les partisans de l int rieur et les
115. lamait en principe ils n ont refus personne Il y aun autre qui disait Ah Ntabakuze je parle des gens d abord qui sont ici Ntabakuze il pouvait aussi faire partie de cette commission L assembl e a acclam Et je peux continuer Gatsinzi qui tait dans la r union donc Gatsinzi Colonel on va retourner sur les noms On a compris le mode de d signation mais je voudrais revenir un peu en arri re Dans le d bat o vous avez dit suite la question qu a pos e le colonel Muberuka savoir qui tait l ennemi qu on combattait est ce que vous tes intervenu vous dans le d bat Non Vous avez indiqu que la question se posait parce que la diplomatie rwandaise avait chang de position et que d une guerre ougando rwandaise on tait pass une guerre rwando rwandaise Une question quand m me Quelle tait votre opinion sur cette question Mon opinion personnelle pour moi c tait que l Ouganda avait attaqu le Rwanda parce que ce sont les militaires ougandais de l arm e ougandaise qui avaient attaqu Une question Est ce que cette mani re de voir ne vous a pas en fin de compte a cr les conditions pour que l on ne pose pas le probl me ethnique en disant que c tait une guerre ougando rwandaise Pour moi vous avez une partie de l arm e ougandaise que ce soit des Tutsis qu ils ont recrut s que ce soit d autres gens qu ils ont recrut s Mais partir du moment o ils ont t r g
116. le par tous D aucuns consid raient que l ennemi n tait que l organisation qui avait attaqu le pays et les l ments qui l aidaient en cachette mais bien identifi s avec preuves l appui Pour d autres l ennemi tait le combattant tutsi avec ceux qui de pr s ou de loin avaient des relations avec lui C est cette derni re conception qui semble avoir t privil gi e par les radicaux d une commission cr e justement pour proposer une solution La peur de certains des membres de cette commission a servi les plus radicaux elle les a laiss s faire en estimant dangereux de s opposer sans espoir d influer sur les conclusions Le rapport remis par cette commission dirig e par le colonel Th oneste Bagosora alors commandant du camp militaire de Kanombe n a pas t rendu public J en ignore la raison mais cette discr tion pourrait susciter la tentation de penser qu il y avait des choses plus graves encore Seul un extrait a t diffus dans les unit s par le colonel D ogratias Nsabimana qui avait trouv cette lettre d j pr te son entr e en fonction comme nouveau chef d Etat major Il n avait pas t membre de cette commission Le rapport complet est rest la discr tion du Chef de l Etat des membres de la commission et d autres personnes de confiance La lecture du seul document rendu public hors du contexte de tout le rapport de la Commission ne permet pas de porter un jugement
117. les militaires ne voulions pas continuer la guerre Est ce que a correspond ce dont vous avez souvenir C est exact Je voudrais aussi attirer votre attention sur un autre aspect qu il y a c est qu un moment donn il est indiqu vers les deux tiers Au moment de la commission Bagosora n tait pas un inconditionnel du r gime il tait tr s critique Est ce que vous pouvez expliquer ce que voulait dire Monsieur Cyiza Monsieur Cruvellier quand il l a rencontr ce propos R Mais ce M LE PRESIDENT Comment devrait il le savoir M CONSTANT Monsieur le Pr sident il peut avoir un avis M LE PR SIDENT Oui Il pourrait avoir sa propre opinion concernant lui m me oui M CONSTANT Il peut penser que Cyiza se trompe et qu il est un inconditionnel du r gime ou il peut penser que Cyiza avait raison et qu il n tait pas un inconditionnel du r gime Malheureusement Monsieur Cyiza est mort Enfin officiellement selon les autorit s rwandaises il a disparu mais tout le monde sait qu il a t assassin M LE PR SIDENT OF POR POFFO OF C Y I Z A Q Voici la phrase selon laquelle vous n tiez pas un tr s fervent partisan du r gime quel est votre commentaire par rapport a cela R C est de par mon comportement habituel Je vis comme a et depuis l cole m me jusqu aujourd hui j aime bien un peu de libert et je ne crains pas de dire ce que je pense Donc
118. mais Colonel quand vous avez en face de vous Madame Des Forges et le Procureur qui 38 On R Q R Q estiment qu avant 59 que ce n est qu partir de 59 qu il y a un probl me au Rwanda avant 59 c tait tout le monde il tait beau tout le monde il tait gentil et que c est partir de ce moment l que tout a commenc qu est ce que vous r pondez Je dis Je ne suis pas d accord Et je vous r f re au XIV si cle o le mwami Ruganzu je crois Ndoli qui a attaqu le mwami du Nduga Hutu Mashira il a attaqu par surprise il l a tu avec toute sa descendance masculine il a occup le terrain Depuis ils ont continu attaquer les rois hutus dans leur dans leur royaume Et la colonisation allemande ensuite belge est arriv e avant qu ils ne puissent contr ler tout le pays Je parle du nord du nord ouest et de l Ouest du c t de Cyangugu et Kibuye C est l administration coloniale qui leur a permis la soumission de ces r gions dont ils n taient pas encore ma tres Donc depuis le XIV si cle le probl me existait et la colonisation elle est arriv e elle a trouv le conflit en place klk O K Une question que je reformule Vous avez parl de mwamis Est ce que vous pouvez donner pour les besoins du proc s verbal les noms des deux mwamis que vous avez cit s J ai parl de Ruganzu R U G A N Z U Ndoli N D O L I Je voudrais savoir
119. mis un Gouvernement oui mais qui n est pas celui qu on attendait M CONSTANT O K Colonel je vais demander qu on vous remette la pi ce P 13 Vous pouvez garder pour le moment D NS 83 parce qu on va y retourner La lettre La pi ce P 13 est la lettre du 21 septembre 1992 sign e par le chef d tat major et dans lequel on utilise la diffusion de l ennemi Q Vous voyez de quel document je parle Colonel R Oui Q O K Alors la premi re chose que je vous pose concernant ce document Avez vous un r le ou non dans la diffusion de cette lettre R Non Q Est ce que vous pouvez rappeler la Chambre quelle fonction vous occupiez le 21 septembre 1992 date de diffusion de cette lettre R J tais directeur de cabinet au Minist re de la d fense Q Est ce que vous avez souvenir de mani re plus particuli re o vous vous trouviez cette p riode R En cette p riode partir du 22 23 septembre jusqu la fin du mois de septembre j tais en thiopie dans une mission Q Est ce que vous avez t consult par qui que ce soit avant la diffusion de ce courrier R Non Q Donc vous dites que vous n avez aucun r le dans la diffusion de ce courrier et que vous n avez pas t consult R Exactement Q Est ce qu l poque vous avez vu ce courrier circuler R Non Q Est ce que vous faisiez partie de la liste A de diffusion R Le Minist re de la d fense oui Q Ma questi
120. mment d s lors une commission comprenant de tels hommes parmi ses membres peut elle avoir t le lieu o s est nou e la conspiration criminelle Ce qui fonde la d monstration du bureau du procureur est un extrait devenu fameux du rapport tabli par la commission Cet extrait discute de la d finition de l ennemi Largement diffus partir de septembre 1992 au sein de l arm e rwandaise il est en r alit la seule partie du rapport qui soit connue y compris selon toute vraisemblance par le parquet du TPIR lui m me L extrait est assur ment pertinent pour l accusation Tendant d signer tout Tutsi et tout Hutu de l opposition comme l ennemi combattre il est naturel qu il figure d sormais comme une pi ce conviction Mais permet il d attribuer cette commission d avoir eu l objectif d exterminer une partie de la population rwandaise Ne faudrait il pas alors imm diatement inculper Marcel Gatsinzi Augustin Cyiza Pierre Claver Karangwa et F licien Muberuka Plus s rieusement pourquoi au minimum ne pas interroger ceux ci sur ce qu a t leurs yeux cette commission dont est sorti un texte aussi radical et inqui tant Cela ne permettrait il pas a priori de mieux analyser cet important document Augustin Cyiza n est manifestement pas m content d en parler Plus d une d cennie s est coul e depuis les faits et sa m moire a naturellement fait ses trous Les noms de tro
121. n de dire Maintenant nous avons fait ceci mais la guerre est toujours l Comment est ce que nous devons nous comporter pour continuer la guerre Donc c est une question qui r sume qui C est une question qui demande chacun de dire comment continuer la guerre pour vaincre l ennemi Mais comme cette question pendant cette r union il ne pouvait pas y r pondre c tait le mandat en fait c tait le vrai mandat de la commission c tait le vrai mandat de la commission Donc c est l assembl e qui tait l qui a d fini son mandat auquel s est ajout e la question du colonel Muberuka O K Je voudrais que l on se penche sur les membres de la commission Vous nous avez indiqu tout l heure enfin ce matin les conditions dans lesquelles ces gens ont t d sign s Je voudrais que vous m indiquiez actuellement si vous vous en souvenez qui taient membres de cette commission Il y avait colonel Nsabimana D ogratias Je vous remercie Je vous propose quelque chose pour simplifier et pour gagner du temps Vous me dites quel poste occupait cette poque la personne en plus de son grade et deuxi mement qu est ce que cette personne est devenue aujourd hui D accord Oui Je vous remercie Colonel Nsabimana D ogratias il tait le commandant des op rations du secteur Mutara il est devenu en juin 1992 chef d tat major de l arm e Il est mort dans l avion du Pr sident le 6 avril 1994 Le
122. n diffusant le contenu du rapport c tait une fa on de travailler psychologiquement les militaires pour leur montrer que l opposition politique est complice de l ennemi que les militaires taient en train de combattre Avec une telle diffusion il escomptait que les militaires aident le chef de l tat mater l opposition politique Mais malheureusement cela n a pas eu l effet escompt Et c est ce qui a acc l r la militarisation de la jeunesse MRND car il ne pouvait plus compter sur l arm e et la gendarmerie Augustin Cyiza a rencontr les enqu teurs du TPIR l instar des autres officiers sup rieurs des FAR ayant d montr leur opposition aux massacres et ayant rejoint pour une partie d entre eux l APR ne devait il pas tre l un des t moins cl s devant la juridiction d Arusha Malheureusement comme pour beaucoup d autres de ses confr res l exp rience de ses rencontres avec les services du procureur lui a laiss un piteux souvenir Les enqu teurs du TPIR ne cherchent que les l ments charge Et je pense que c est pour cela qu ils tournent autour de l extrait du document On veut soutenir la th se que le g nocide a t pr par de longue date et que la commission en fonde l id ologie La conclusion c est que les dix sont les id ologues du g nocide C est pour se faciliter la t che que le TPIR dit a S il y avait le document en entier l accusation serai
123. nd vous nous avez pr sent le contenu complet vous avez indiqu qu il y avait un certain nombre de recommandations mais est ce que vous confirmez ou vous infirmez l information savoir que les chefs d tat major adjoints taient s v rement critiqu s dans le rapport Je confirme cette information mais 1l a omis d ajouter le directeur de cabinet du Ministre de la d fense l poque le colonel Rusatira Nous avions donc critiqu les trois principaux adjoints du Ministre de la d fense du chef d tat major de l arm e rwandaise et nous avions motiv dans ce rapport pourquoi on les critiquait Et est ce que vous pouvez nous dire pourquoi vous les critiquiez Tout d abord Tout d abord pour le colonel Serubuga il tait en place depuis 1973 et nous sommes en 1991 On disait que a faisait trop longtemps que cet homme la est en place et qu il ne pouvait pas suivre les innovations et faire la r volution n cessaire des forces arm es De m me le colonel Rwagafilita C lestin tait chef d tat major de la Gendarmerie depuis 1982 et au moment o nous faisons la r union en 1991 il fait peu pr s dix ans dans le poste neuf dix ans Rusatira lui il tait en poste depuis 1970 jusqu en 1991 a vous faisait d j 21 ans dans le poste Alors nous disions au Ministre de la d fense et Pr sident que ses adjoints partir du moment o ils se sont fait des opinions sur leurs subalternes de mauvaises opinions sur d
124. ndant Pierre Claver Karangwa Au moment ou le procureur du TPIR expose leur travail comme l origine de l organisation du g nocide des Tutsis trois des membres de la commission sont donc sous les verrous et font partie du proc s qui s ouvre Bagosora Nsengiyumva et Ntabakuze Trois autres sont morts Nsabimana a t victime de l attentat du 6 avril 1994 Hakizimana a t tu par le FPR deux jours plus tard et Bahufite est d c d en exil Quatre enfin sont en vie et en libert Parmi eux deux vivent l tranger Pierre Claver Karangwa est en exil en Hollande tandis que F licien Muberuka d tenu pendant pr s d un an au Cameroun en 1996 et jamais sollicit depuis par le procureur du TPIR r side toujours discr tement dans ce pays Les deux autres Marcel Gatsinzi et Augustin Cyiza demeurent au Rwanda o ils ont rejoint d s ao t 1994 les rangs de l APR avant d occuper pour le premier des fonctions aussi remarquables que chef d tat major adjoint de l Arm e chef de la S curit int rieure et ministre de la D fense C est l une curieuse et d rangeante difficult pour l histoire d sormais pr sent e par le parquet du TPIR Ces deux hommes avec une poign e d autres dont d ailleurs le moins connu Pierre Claver Karangwa symbolisent en effet le refus d une partie des FAR de participer l extermination des Tutsis et l limination des opposants hutus entre avril et juillet 1994 Co
125. ning the enemy is done by military authorities in many countries Based on such a definition the armed forces may adapt its strategies and order its resources Consequently the establishment of the Enemy Commission on 4 December 1991 was not in itself unusual or illegitimate in particular in view of the fact that there had been hostilities on Rwandan territory since the RPF invasion on 1 October 1990 Little is known about the decision to set down the Commission and its internal working Whether the Commission s activities gave an otherwise legitimate exercise a criminal purpose therefore depends primarily on the result of its work bearing in mind subsequent developments An assessment of the formulations used by the Commission must be based on the excerpt distributed on 29 September 1992 as the entire report is no longer available There is no dispute about the authenticity of this excerpt The excerpt is entitled Definition and Identification of the Enemy It is divided into three parts Section A Definition of the Enemy describes the enemy specifies the social groups from which the enemy and their supporters are mostly recruited and mentions the milieu in which enemy activists are found It also analyses RPF s and RPA s political and military organisation identifying enemy officials who are responsible for the various fields The two first provisions of Section A read as follows A DEFINITION OF THE ENEMY The enemy can be s
126. nir de qui et de quel groupe s occupait du deuxi me et du troisi me R Je me rappelle pas tr s bien parce que Q OK R En g n ral il y avait des G2 et des G3 Je croyais qu on prenait un G2 un G3 ensemble pour se compl ter Q Je ne vous demande pas une sp culation je vous demande si vous vous souvenez R Je ne m en souviens pas Mais logiquement on faisait mixte Un G3 et un G2 se compl tent Q Apr s il y a eu donc des d bats en pl ni re c est bien a R Apr s les travaux de chaque groupe taient discut s en pl ni re Q Est ce qu il y a eu des rapporteurs R Oui Le rapporteur Un des rapporteurs c tait le major Cyiza Augustin et le major Aloys Ntabakuze Q Pourquoi y avait il deux rapporteurs R Mais c est tout fait normal parce que dans tous les services en tout cas d licats il faut pr voir qu un peut tomber malade ou tre emp ch Q Comment s est pass e la r daction du document la fin R La r daction du document s est faite C est le major Cyiza qui tait d ailleurs juriste qui a nettoy le texte et qui l a disons qui l a mis au point au niveau de la r daction Q S il a nettoy le texte c est qu il y avait d j un texte avant qu il fallait nettoyer 30 a FOR 7 ne OF OFOF C est dire nous nous avons travaill nous avons convenu mais la r daction vous savez un mot ici l et puis la virgule
127. ns Nous devions a partir de 1a tirer des enseignements en fait ce sont les enseignements du pass qui devaient permettre de fixer les recommandations pour les op rations futures Donc le sch ma c tait bien a et les diff rents chapitres donc furent si vous voulez que je les donne directement furent donc le mandat Quel mandat est ce que nous avons Il y a le mandat Quoi faire pour vaincre l ennemi sur le plan m diatique politique et militaire Mais a c t directement Qui est l ennemi que nous combattons Quelle est l identification que nous combattons Cela s est ajout a a fait l objet d un autre chapitre M LE PR SIDENT Ma tre Constant maintenant nous avons des r ponses interminables donc est ce que vous pouvez nous aider Est ce que vous pouvez aller tape par tape pour qu on ne perde rien Parce que la d position du t moin deviendrait plus claire dans ce sens c est d ailleurs dans votre propre int r t M CONSTANT Oui Monsieur le Pr sident Q Alors vous nous avez dit qu il y a eu une division en chapitres Alors je veux sans que vous rentriez dans des explications de d tails que vous me disiez combien de chapitres il y a eu et le titre de chaque chapitre R Ily en avait six L INTERPR TE ANGLAIS FRANCAIS Votre micro Monsieur le T moin R Il y avait six chapitres M CONSTANT Q Le premier R Le premier chapitre c tait l introduction qui reprenait
128. nt l on commence a penser que la guerre va terminer Et puis il y a le gouvernement multipartite qui dit Il faut assainir les cadres dans l administration centrale et dans les forces arm es Les d parts la retraite des officiers des chefs d tats majors adjoints se fait dans le cadre de l assainissement des cadres de l arm e Et le Pr sident de la R publique tait d j au courant du rapport que nous avions d j fait Le rapport disait bien que ces chefs d tat major adjoints et le directeur de cabinet qu ils devaient tre remplac s dans leur poste Et le gouvernement multipartite dans le cadre de l assainissement des cadres de l arm e ils ont envoy ceux l en retraite Mais comme on tait en train de n gocier et que la guerre n tait pas encore termin e ils ont prolong la carri re pour les personnes pour les officiers dont ils avaient encore besoin C est dans ce cadre que j ai t prolong de carri re c est parce qu ils jugeaient n cessaire que je reste que j tais encore utile que je r pondais aux crit res des officiers qu ils veulent utiliser dans cette p riode Toujours la page 2 du document vous avez parl de mise la retraite est ce que vous trouvez trace de cela Page 2 Je n ai pas bien saisi la question Excusez moi Vous tes la page 2 du document Oui Vous venez de vous exprimer sur des gens qui ont t mis la retraite Oui Est ce que vous avez t
129. nterpr tative de faire de telle mani re dans ce document de ne viser que des Tutsis Et entre autres je vous prie d aller la page 8 Est ce que vous voyez le chapitre actions l int rieur Petit b Oui je vois O K Et l on soutient que les noms que vous citez l ne sont des noms que des Tutsis L id e de base tant donc que m me si vous ne dites pas que c est tous des Tutsis en fin de compte en ne citant que des Tutsis vous voulez donner l impression que ce sont tous les Tutsis Je vous dis ce qu on expose Je voudrais votre avis dessus Ils ne sont pas tous tutsis Est ce que vous pouvez indiquer qui n est pas tutsi dessus Vous voyez un deux le troisi me de la liste Majyambere Silas Il n est pas tutsi Non 41 2 OPO AO ae Il est quoi Il est hutu de Gitarama O K C est tout Le patron de Hydrobat tait hutu aussi O K Bon en tout cas m me si Madame Des Forges s est tromp e vous citez beaucoup de Tutsis Est ce que vous pouvez expliquer le contexte dans lequel vous citez ces noms de Tutsis Je vous ai dit que j ai donn les fonctions de chacun des membres de la commission Parmi eux il y avait des G2 et moi m me j avais travaill dans les services de renseignements plus t t On avait des renseignements comme quoi ils taient ils agissaient en complicit avec le FPR Et je vous donne un exemple Quand je vois que inaudible nous parlons d j en d cembre 81 alo
130. on est plus pr cise Est ce que vous directeur de cabinet du MINADEF Parce que le Minist re de la d fense c est une notion conceptuelle un peu tr s large je vous demande Est ce que vous en qualit de directeur de cabinet du Minist re de la d fense vous tiez sur la liste A R Non C est le Ministre qui tait sur la liste A Q quel moment donn avez vous eu connaissance de la diffusion de ce courrier R Au cours de mon proc s Q Vous voulez dire que quand vous tiez au Rwanda en 1994 de 92 94 vous n avez pas vu ce courrier R Non Q Ilyaici un certain nombre de t moins y compris de la D fense qui ont dit l avoir re u est ce que vous avez une explication dessus R Par exemple Qui a re u a Q Il y a un certain nombre de commandants d unit s qui ont dit qu ils ont aper u ce dossier cette lettre tant donn que nous sommes en audience publique je ne peux pas vous donner de noms ventuellement si vous voulez je peux vous rappeler des sigles R Mais si vous parlez de a le Ministre Gasana qui tait mon patron lui aussi il dit que il dit comment il a obtenu ce document Q Est ce que vous pouvez rappeler comment le Ministre Gasana le dit et quelle occasion R Ille dit l occasion de l enterrement du petit fr re de Mugenzi Justin Q Et donc qu est ce qu il dit R Ildit qu il a appris que cette lettre tait l partir donc de partir des l ments
131. ous peu pr s O K Je voudrais qu on fasse un petit point sur cette question de retraite Dans les textes r glementaires de l arm e on devait rentrer la retraite quand Selon les statuts pour un officier subalterne je dis jusqu au grade de commandant de sous lieutenant commandant c tait 45 ans pour les officiers sup rieurs c tait 50 ans pour les officiers g n raux c tait 55 ans quel ge sic avez vous eu 50 ans M CONSTANT Excusez moi Rires dans le pr toire PONO En quelle ann e avez vous eu 50 ans J ai J avais 50 ans le 16 ao t 1991 D accord Et pourquoi n avez vous pas t mis la retraite Pendant la guerre C tait pendant la guerre et le Ministre de la d fense a envoy un 54 7 OF OF ODF LDFOPOPOFOPFOFOFOF t l gramme dans les unit s pour dire que les d parts en retraite ou en cong limit taient suspendus jusqu nouvel ordre Donc cette prolongation que vous avez savoir l arr t que nous avons vu du 15 ao t 92 d une ann e elle est justifi e pourquoi En ce moment En ce moment en 1991 il y avait le Pr sident qui tait en m me temps Ministre de la d fense qui tait en m me temps chef d tat major et il a pris la d cision de suspendre les d parts en retraite pour tout le monde du soldat au colonel Mais entre temps il est arriv au moment o on n gociait Il y a d j les n gociations qui so
132. ous retrouviez votre nom sur ce document et que vous m indiquiez de mani re pr cise de quoi il s agit Je vois Je vois mon nom Vous avez premier paragraphe deuxi me paragraphe troisi me paragraphe Je l ai O K Est ce que vous pouvez indiquer la Chambre ce qui est indiqu dans ce paragraphe Ils disent que La retraite du colonel Bagosora Th oneste a t retard e jusqu au 30 juin 1993 dans l int r t du service partir de sa signature Est ce que vous pouvez confirmer ou infirmer que les Journaux officiels rwandais taient publics Oui et qu il ne s agissait pas de documents occultes C tait public Ca signifie que cet extrait de l arr t pr sidentiel a t connu a la date de la publication du Journal officiel Exactement Je voudrais que vous preniez le deuxi me extrait de du Journal officiel et que vous le datiez pour moi Il est du 15 novembre 1992 O K Est ce que vous pouvez retrouver votre nom sur cet extrait Oui je le vois au troisi me paragraphe ou alin a Est ce que vous pouvez indiquer de quoi il s agit Il dit Par arr t pr sidentiel n 342 06 du 2 septembre 1992 le colonel Bagosora Th oneste matricule 0017 a t nomm directeur de cabinet au Minist re de la d fense Je crois que l arr t a sorti ses effets partir du 6 juin 1992 M CONSTANT O FOF 0 O K Je voudrais que vous preniez le troisi me document Je pr viens la
133. pe de tout C est l ensemble des strat gies des minist res qui font toute la politique nationale du pays O K Une pr cision n anmoins Je comprends que le Pr sident de la R publique qui tait aussi Ministre de la d fense tait pr sent mais pourquoi on en arrive une telle question en absence du Q Est ce que vous avez une explication sur le fait que ce document qui r capitule les gens arr t s apr s l attaque soit en t te du Minist re de la justice Le parquet Le parquet se trouvait au sein du Minist re de la justice et c est le Procureur g n ral Monsieur Alphonse Nkubito qui a pr sid la commission qui a arr t ces gens et qui en a lib r les certains avant qui a s lectionn qui a men des enqu tes qui a instruit les dossiers et qui en a lib r les 6 334 sans proc s Est ce qu votre connaissance l poque il y a eu des documents manant du Minist re de la justice qui faisaient le m me bilan J tais au camp Kanombe je ne pouvais pas y avoir acc s je ne pouvais pas tre destinataire de telles correspondances Ce que je vous demande c est Est ce qu en tant qu officier sup rieur vous avez t au courant du fait que le Minist re de la d fense aurait fait des documents de m me nature C est a ma question Non je n ai pas t au courant M CONSTANT Je voudrais que l on puisse distribuer un document pour finir sur cette partie qui est le document 42 de la lis
134. pport L opposition continua de r clamer un gouvernement multipartite et arriva ses fins en avril 1992 Lorsque Dismas Nsengiyaremye membre d un parti d opposition forma son gouvernement les officiers extr mistes se sentirent menac s puis trahis Sentiment amplifi lorsque l opposition engagea seule dans un premier temps des pourparlers de paix avec la r bellion Les remaniements dans le commandement la restructuration des unit s la menace d une d mobilisation en cas de signature d un accord de paix d clench rent de vives oppositions parmi les officiers extr mistes du Nord C est dans ce contexte que le nouveau chef d tat major le g n ral major D ogratias Nsabimana rendit public le 21 septembre 1992 au sein de l arm e les quelques extraits ci apr s du rapport sur l Ennemi de d cembre 1991 Quelques semaines plus tard dans la nuit du 21 au 22 octobre 1992 apr s la d cision du Conseil des ministres de r int grer dans l arm e une quinzaine d officiers renvoy s des FAR une centaine de militaires du camp de Kanombe re urent l ordre d assassiner le Premier ministre ainsi que d autres leaders de opposition Le projet fut d jou Dans le cadre des proc s du TPIR la Commission Bagosora dont le coordonnateur tait pr sent comme le cerveau du g nocide devint dans la strat gie du Procureur un des l ments cl s de l entente conspiracy engag e d s la fin de
135. pre Premi rement est ce que vous pouvez peler le nom du Premier Ministre dont vous avez parl pr nomm Sylvestre pour les besoins du proc s verbal J pelle N S A N Z I M A N A Et deuxi mement vous avez parl d un h tel Est ce que vous pouvez aussi pel Urigwro J pelle U R I G W R O Une demande de pr cision Quand vous dites que le Pr sident appelle la commission a signifie 31 eee 7 FOR On On FOR quoi concr tement On vous a Vous concernant on vous a t l phon on vous a envoy un t l gramme Qu est ce qui s est pass C est son secr taire particulier qui s est charg de cette mission Je crois que c est par le t l phone ou par t l gramme je ne me rappelle pas Mais est il vrai que nous avons t invit s les membres de la commission disponibles Kigali de le rencontrer son bureau Urigwro d but janvier Vous tes all a cette rencontre Oui je suis all Hier vous nous avez parl des rencontres que vous avez eues avec le Pr sident Habyarimana et vous ne nous avez pas parl de cette rencontre Les rencontres dont je vous ai parl ce sont mes rencontres personnelles personnelles avec le Pr sident et pour mes affaires personnelles Qui tait pr sent cette rencontre Les membres de la commission disponibles Je crois que Je crois que Je ne sais pas si Aloys Ntabakuze tait revenu mais je crois que to
136. que a soit la traduction qui pose un probl me je ne peux pas vous dire Monsieur le Pr sident M LE PR SIDENT Oui nous en prenons note Question suivante M CONSTANT Q Colonel Bagosora je voudrais aborder avec vous un autre point qui concerne directement l Acte d accusation savoir ce qu on a eu comme coutume d appeler la commission Bagosora Est ce que vous voyez de quoi je parle Oui Est ce que vous confirmez que vous avez bien t pr sident d une commission Oui qui a t cr e le 4 d cembre 1991 Exactement Est ce que vous pouvez indiquer la Chambre dans quelles conditions cette commission a t cr e Le Ministre de la d fense a la fois Pr sident de la R publique le g n ral Habyarimana Juv nal il a convoqu une r union Kigali qui s est tenue l cole sup rieure militaire dans les salles de l cole sup rieure militaire le 4 d cembre 1991 taient pr sents le Ministre la Pr sidence charg o OPO aa 22 de la s curit le colonel Ndindiliyimana Augustin l poque le secr taire g n ral au Minist re de la d fense L onidas Rusatira colonel Ace niveau la tous les chefs de service du MINADEF taient aussi invit s Au niveau des tats majors les deux chefs d tat major de l arm e et de la Gendarmerie taient pr sents Pour l arm e je parle du colonel Serubuga Laurent et pour la Gendarmerie je parle du colonel Rwagafilita C lestin Au niv
137. r union R L tat major de l arm e nous a envoy l invitation par t l gramme pour ce qui tait de l arm e Pour les autres je ne sais pas comment ils ont t avertis Q Est ce que vous pouvez pr ciser s il y avait un ordre du jour qui tait annonc dans ce t l gramme R Je me rappelle pas si dans le t l gramme que j ai re u il y avait un ordre mais on nous disait que c tait une r union qui sera pr sid e par le Pr sident de la R publique pour l valuation de la pour l valuation de la guerre en fait Je ne me rappelle pas tr s bien ce qu il y avait mais on nous disait qui convoque la r union qui va la diriger et je pense qu ils ont aussi ajout quelque chose d valuation de la situation militaire Q Vous avez parl de de Monsieur Ndindiliyimana en lui donnant un titre est ce que vous pouvez pr ciser exactement parce que R Il tait ce moment l Ministre la Pr sidence charg de la s curit Q Et ce moment l le Ministre de la d fense c tait qui R C tait encore Habyarimana Juv nal Pr sident de la R publique Q Est ce que vous vous souvenez de ce qui s est pass au sein de cette r union R Grosso modo oui Q Est ce que vous pouvez nous expliquer 19 7x OF y OQO es E Arriv l bas le Pr sident de la R publique a fait un mot d ouverture il a donn la situation g n rale Apr s il a demand aux tats majors de l arm e et
138. r soutenir la guerre Elabore les futurs plans conomique du RWANDA f Commission pour l approvisionnement et la logistique _ Centrelise les besoins de la guerre et les satisfait Organise le transport et coordonne le logistique h Commission pour les finances Fer oit et garde les fonds Veille l utilisation rationnelle des fonds Contr le tous les fonds du FPR S 3 LES AUTORITES DU FPR a Les autorit s sup rieures Pr sident Colonel KANYARENGWE Alexis Vice Pr sident et Chef du Haut Commandement KAGAME Paul assist par BENON NDUNGUTEYE BISERUKA MUVUNANYAMBO tu depuis DODO GASHUMBA KAKA SECRET vee J aoe 6 SECRET LGOPoOsan Commissaire charg de la politique et de la mobilisation populaire RUTAREMARA Tito Commissaire charg de i information et de la recherche Commissaire charg des affaires conomiques eeesese NTARE Simon Commissaire charg de l approvisionnement et de la logistique Dr RWAMASIRABO Emile Commissaire charg des Finances Mme INYUMBA Aloisea assist e par GAHIMA G rard et MUKAMA Commissaire charg des affaires diplomatiques sous MAZIMPAKA Patrick Coordinateur en Chef du Cabinet du Pr sident ere MUSONI Protais Les Directeurs et les Assistants 1 Commission politique et de mobilisation populaire Directeur de la mobilisation populaire corses
139. race de cela Paragraphe 3 pr c dent Et il y a six colonels lieutenants colonels qui sont mis 4 la retraite Exactement Et vous pouvez me citer les Est ce que nous sommes d accord qu il y a le colonel Serubuga Oui Est ce que vous pouvez rappeler pour les besoins du proc s verbal quelle tait sa fonction Il tait chef d tat major adjoint de l arm e Et le colonel Rwagafilita Oui il tait chef d tat major adjoint de la Gendarmerie Est ce que vous voulez dire Colonel que le gouvernement de coalition mettait en pratique les recommandations de la commission que vous aviez pr sid e A mon avis oui Et est ce que selon vous ceci tait en relation avec le fait qu on vous nomme directeur de cabinet Je crois que a a t un crit re d terminant Vous nous avez dit que le rapport de la commission avait t appr ci comme un affront par le Pr sident de la R publique Oui D accord Et est ce que d apr s vous dans ce cadre c est vous qu il aurait choisi pour tre son p e de Damocl s ou son bouclier comme directeur de cabinet au sein des forces arm es Je ne me suis jamais pos cette question Mais si le gouvernement de coalition me nomme alors qu il avait fait la convention de ce que les d cisions du gouvernement doivent tre appliqu es je ne vois pas comment il pouvait s y opposer Est ce que pour vous le poste de directeur de cabinet du Ministre de la d fense c est un poste m
140. ract re mono ethnique du mouvement Apr s la victoire du FPR tous ces Hutus ont t vinc s sans m nagement car leur r le tait termin certains ont t mis en prison tandis d autres ont t tout simplement assassin s par ce front Dans le journal Le Monde du 21 mai 2002 l ancien Pr sident Pasteur Bizimungu actuellement en prison admet avoir t un Hutu de service un potiche L onidas Rusatira Rwanda Le droit l espoir p 308 59 7 7 Thierry Cruvellier Par dela le glaive et la balance in Augustin Cyiza Un homme libre au Rwanda Karthala Paris 2004 p 7 10 Sept mois avant sa disparition Augustin Cyiza exercait son franc parler sur un v nement fameux et controvers la commission militaire tablie par Habyarimana en 1991 pr sid e par Bagosora et dont Cyiza fut l un des dix membres Un t moignage in dit o Cyiza d noncait la surdit volontaire du TPIR et expliquait ses doutes sur les juridictions gacaca Au carrefour de deux petites rues en mauvais tat dans le quartier de Kacyiru Kigali la parcelle forme un triangle presque isoc le La demeure est modeste Le maigre espace de jardin en triangle lui aussi aurait juste pu accueillir une de ces grosses antennes paraboliques qui enlaidissent depuis plus d une d cennie les enclos des maisons un peu cossues des villes africaines Le reste du terrain est r serv au parking o un vieux Toyota 4x4 rouge dont la moiti
141. rangwa Ah oui Il manque celui qui est ici Aloys Ntabakuze Aloys Ntabakuze en ce moment la a cette r union il tait commandant du bataillon paracommando jusqu 1994 apr s r fugi arr t et en prison ici Une petite pr cision pour bien situer les choses Vous avez dit que Bahufite Juv nal qui est mort actuellement tait commandant OPS a Byumba Oui Vous tes certain que c est en 91 Pardon Est ce que vous tes certain que c tait la situation en d cembre 91 Je crois qu il tait Ah oui Vous avez raison Merci Il tait commandant OPS Gisenyi parce qu il a chang avec Anatole Quand Anatole va Gisenyi c est ce moment l qu il va Byumba En juin 1993 je m en souviens Une question Est ce que vous pouvez nous pr ciser Est ce que c est bien le cas que nous avons huit militaires et huit et deux gendarmes militaires Cyiza tait gendarme Karangwa tait gendarme Hakizimana Pontien tait gendarme Donc il y avait trois gendarmes Oui Est ce qu il y a une explication sur l in galit entre la Gendarmerie et l arm e rwandaise dans cette commission Non non on n a pas donn les proportions pour d signer les gens On n a pas donn les proportions pour dire Il faut un tel pourcentage de l arm e ou un tel pourcentage de la Gendarmerie L assembl e a d sign ces gens sans tenir compte de a Ma deuxi me demande de pr cision Tenant compte de la composition d
142. rant personne ne m en a parl Sinc rement je n ai pas t au courant qu il y avait eu un probl me Vous voulez dire que vous n avez pas t au courant du probl me qu il y a eu entre James Gasana et le chef d tat major sur la diffusion de cette lettre c est a Exactement Une question Hier en fin de session vous avez expliqu quand je vous ai demand Est ce que la diffusion de ce courrier pouvait comme le soutenait l Acte d accusation attiser la haine et la violence ethnique vous nous avez longuement r pondu que de toute fa on ce document n tait pas appel tre diffus Est ce que vous voulez dire par l que si v ritablement on l a diffus a permettait de d velopper la violence et la haine ethnique Je dis non Je dis non mais il fallait que ce texte soit lu d une mani re intellectuelle Des personnes mal intentionn es pouvaient le mal commenter mais sinon le texte ne pouvait pas pour quelqu un qui fait une bonne lecture du texte du rapport il ne pouvait pas provoquer un conflit interethnique D autant plus que hier je l ai soulign l ennemi ce n tait pas tout Tutsi c est quelques Tutsis qui ont attaqu la population au Rwanda a veut dire que c taient les Tutsis de la diaspora qui ont attaqu Si vous leur dites a ils diront que c est vrai Et ils savaient bien que c taient les Tutsis qui avaient attaqu Si vous leur dites que c est ce sont les
143. re le pouvoir et nous les d finissons pour prot ger les autres Tutsis qui ne sont pas concern s par cette guerre Je crois qu on ne pouvait pas faire autrement O K Une Est ce que vous pouvez retourner la D NS 83 Ou plus pr cis ment je vais vous lire un extrait et je voudrais votre avis dessus L assimilation qui est op r e entre les Tutsis de l int rieur et l ennemi le plonge pourtant dans une certaine incompr hension C est ce qui a fait beaucoup de bruit et que je n ai pas tellement compris Le journaliste cite Monsieur Cyiza l On peut en faire une propagande mais au niveau de l analyse sociologique c est une r alit Le champ de recrutement tait les enfants des anciens r fugi s le groupe cong n re des Batutsis qui restait dans la population et les sans emploi les m contents du r gime qui se recrutaient principalement dans le centre sud du pays Pour moi la d finition de l ennemi c est une r alit sociologique Et la citation finit ainsi 40 SET OF OF On COOC OF OO TONON L interpr tation du parti au pouvoir a t que l ennemi tait le Tutsi et l opposant politique mais ce n tait pas l esprit de la commission Je voudrais que vous exprimiez votre position sur ce que dit Monsieur Cyiza sur la question de la r alit sociologique et d autre part sur l interpr tation du parti au pouvoir qu il fait La r alit sociologique c est ce que je viens de dire
144. rs que c est l ami intime du Pr sident Habyarimana nous qui travaillons dans les services de renseignements nous savions bien que ce type tait en m che avec le FPR Mais le Pr sident Habyarimana n avait jamais voulu y croire jusqu ce que en septembre 1990 quand je vois que Valens le quitter sans lui dire au revoir Nous l avions dit plus t t Donc ce sont les informations que nous avions de par les services que nous avions exerc s ou que certains d entre nous exer aient pendant cette p riode Ce sont les informations que nous avions sur ces personnes Et ces personnes l je vous dis par exemple Majyambere Silas tait hutu de Gitarama Vous commencez a aller trop vite Colonel Majyambere Silas de Gitarama Il tait aussi au moment o nous faisons ce rapport il tait aussi un ami du Pr sident Habyarimana Nous le savons Les uns avaient d j dit Habyarimana que ce type la en tout cas qu il doit faire attention avec lui il n y avait jamais cru et il le voit partir en ao t 1990 il part pour le FPR Et nous l avions dit deux ans plus t t M LE PRESIDENT C tait donc l exemple Maintenant Ma tre Constant je crois que maintenant a suffit Ma tre Constant il faut revenir sur ce transcript Il faut interrompre le t moin sinon on n en aura jamais fini Le premier nom qui pose probl me dans le transcript c tait le directeur des recherches mais cela ne devrait pas tre difficile parce qu i
145. rvation avant que je vous demande de faire pour la Chambre Apr s Attiser les dissensions ethniques il y a un tiret il y a un autre tiret apr s qui commence par cr er est ce que vous pouvez lire cela Cr er un vide du pouvoir en recourant aux actes illicites et terroristes visant l assassinat des autorit s et au renversement des institutions tablies Nous sommes en d cembre 1991 Est ce que ce que vous d finissez l comme m thode de l ennemi ne va pas ressembler un v nement que vous allez conna tre et sur laquelle nous devrons nous tendre bient t L assassinat du Pr sident Habyarimana Autrement dit que dans votre analyse de la commission vous pensiez que ceci tait une hypoth se que le FPR allait assassiner des autorit s pour renverser les institutions Oui on le voyait On le pr voyait d j Ma derni re question concernant ce document est la chose suivante Est ce que pour vous ce document a aid encourag favoris la haine et la violence ethnique comme en dispose l Article 5 7 de l Acte d accusation Je dis non Pour commencer ce texte n tait pas destin la population Et puis m me quand le chef d tat major de l arm e rwandaise l a diffus dans ses unit s le Ministre de la d fense a demand qu on retire les documents imm diatement apr s Donc la population n a pas t au courant de ce document sauf ceux l tr s peu nombreux qui sont parvenus
146. s de vous dire qu il a remis les exemplaires au nouveau Ministre qui il a demand qui il a dit que s il avait besoin de nous il pouvait nous appeler pour l aider l exploiter Excusez moi Colonel vous n avez pas r pondu ma question Je vous demande Est ce que lors de cet entretien vous en tant que pr sident ou le rapporteur de la commission a indiqu quel tait le contenu du rapport Et est ce qu il y a eu une discussion sur ce qu il y avait dans le rapport C est ce que je vous demande Non on n a pas d battu Vous avez tout l heure parl du fait que vous aviez gard les stencils qui ont permis de taper ce rapport Est ce que vous pouvez pr ciser ce qu ils sont devenus ce moment l le Pr sident a dit que les membres de la commission n avaient pas droit d avoir des exemplaires de ce rapport Il a dit que s il y en avait s il y avait certains qui les ont qu ils soient ramass s et d truits Il s adressait particuli rement moi Mais nous avions d j pris les pr cautions avant on n avait pas distribu d exemplaires seulement j avais la matrice de cet exemplaire de ce stencil avec lequel je pouvais multiplier plusieurs exemplaires s il nous avait autoris d avoir des copies En ce moment l quand il dit D truisez les exemplaires les brouillons sur lesquels vous avez travaill s d truisez tout les deux copies sont ici je les donne votre Ministre les autres documents que vous av
147. s parce qu on est proche de la mouvance pr sidentielle qu on est 33 Q d office qu on est d office extr miste Il peut y avoir des extr mistes dans le FPR il peut y avoir des extr mistes dans l opposition il peut y avoir des extr mistes dans la mouvance pr sidentielle mais il est anormal et inacceptable qu on dise qu untel camp est habit par seulement des extr mistes et que tout le reste est mod r a je ne suis pas d accord Un des crit res g n ralement qu on retient entre les mod r s et les extr mistes c est ou le rapprochement avec le FPR M LE PR SIDENT Je vous demanderais de ne pas oublier la pause Vous allez trop vite M CONSTANT Q R Merci Monsieur le Pr sident C est que l on dit que les extr mistes c est ceux qui refusaient le partage du pouvoir Hutus Tutsis Qu est ce que vous en pensez Si cela tait la d finition qu on donnait ce serait le FPR qui serait extr miste puisque c est lui fin des fins qui a emp ch l application des Accords d Arusha M LE PR SIDENT Q R Q R Tr s bien Vous avez pr sent identifi deux mod r s et ces deux mod r s taient les deux m mes qui par la suite sont devenus des sympathisants du FPR Ces deux personnes ont vot en faveur de la des conclusions dans le rapport lorsqu il a t soumis L un d entre eux a m me servi au titre de rapporteur est ce exact Oui Bien Maintenant est ce que l un quel
148. s travaux nous avons fait un projet de rapport qui a t soumis la commission Nous l avons lu ensemble en pl ni re phrase par phrase Eventuellement on corrigeait les phrases le style les expressions Cyiza se souvient de trois aspects principaux du travail effectu Premi rement la d finition de l ennemi Vennemi militaire combattant sur le terrain l ennemi en termes d id ologie politique ou l opposant politique le champ de recrutement des combattants et des cadres politiques Deuxi mement les strat gies militaires adopter Troisi mement l aspect politique Il sait parfaitement que c est ce chapitre sur la d finition de l ennemi qui a fait couler beaucoup d encre zs L assimilation qui y est op r e entre les Tutsis de l int rieur et lennemi le plonge pourtant dans une certaine incompr hension C est ce qui a fait beaucoup de bruit et que je n ai pas tellement compris On peut en faire une propagande mais au niveau de l analyse sociologique c est une r alit Le champ de recrutement tait les enfants des anciens r fugi s le groupe cong n re des Batutsis qui restaient dans la population et les sans emploi les m contents du r gime qui se recrutaient principalement dans le Centre Sud du pays Pour moi la d finition de l ennemi c est une r alit sociologique L interpr tation du parti au pouvoir a t que l ennemi tait le Tutsi et l opposant
149. same as the corresponding part of the Commission s report See T 26 October 2005 p 70 8 Prosecution Exhibit 13 1 b which contains a correct translation of the French original The translation of the definition in para 5 6 of the Indictments has been critisised by the Defence 65 Spying for the ENEMY Divulging military secrets to the ENEMY Acting as a liaison officer or runner for the ENEMY Organising or performing acts of terrorism and sabotage in support of ENEMY activities Organising or inciting revolts strikes or any form of disorder to support ENEMY activities Refusing to fight the ENEMY Refusing to comply with war requisitions Political opponents who desire power or peaceful and democratic change in the current political regime in RWANDA are NOT to be confused with the ENEMY or supporters of the ENEMY The Definition of the Enemy clause qualifies the term Tutsi as the extremist Tutsis who are not acknowledging the realities of the 1959 revolution and wish to regain power by all possible means including the use of weapons The Identification of the Enemy provision describes the enemy in particular by certain enumerated acts which in themselves have a connection to war e g taking up arms carrying out propaganda and recruitment for the enemy spying sabotage Read in context the Chamber does not agree with the Prosecution that the definition implies that all Tutsis are
150. t Est ce que vous pouvez nous pr ciser puisque vous avez not qu il y avait deux rapporteurs avec lequel des deux rapporteurs vous avez sign le document Avec le major Cyiza Ntabakuze n tait plus l je vous l ai signal aussi Au moment o nous terminons les travaux le major Ntabakuze tait d j parti il n tait pas l Vous avez parl de secr taire particulier du Pr sident avec qui vous avez pris contact est ce que vous pouvez pr ciser c est qui C est le colonel Sagatwa Elie K Est ce que suite la remise sous pli ferm au secr taire particulier du Pr sident il y a d autres O K Est teal li fe t ticulier du Pr sident il y a d aut l ments concernant ce rapport o vous tes intervenu Je pr cise que Monsieur Sagatwa lie c est le num ro 143 Excusez moi vous avez compris ma question ou je la reprends Oui Au moment o je remettais ce rapport il venait d y avoir un autre remaniement du Gouvernement le Gouvernement qu on a appel Nsanzimana Sylvestre A cette poque l le Pr sident Habyarimana avait c d le Minist re de la d fense et le poste de chef d tat major Il y avait un nouveau Ministre de la d fense qui fut le colonel Ndindiliyimana Augustin ce moment l en d but janvier dans la premi re semaine le Pr sident demande et appelle la commission les membres de la commission la convoque son bureau et l h tel Urigwro Excusez moi Colonel de vous interrom
151. t difficile Quand ils trouvent des l ments d charge ils les cartent C est leur d faut Au lieu de chercher la collaboration des t moins directs ils utilisent uniquement les interm diaires Qui peut mieux commenter l ambiance de la commission La grande erreur est que le bureau du procureur a t fait prisonnier par le gouvernement une des parties bellig rantes Comment se fier des t moins s lectionn s par une des parties bellig rantes qui est aussi sur le banc de l accusation Comment ramener la confiance des t moins honn tes Et comment garder la confidentialit des informateurs J ai refus de signer la d claration Des conditions devraient tre remplies si je devais t moigner Cambridge le 22 f vrier 2004 63 7 8 Extrait de Jugement et Sentence du proc s Bagosora et alii TPIR Arusha 18 d cembre 2008 p 45 50 2 2 Definition of the Enemy Introduction Having convened and presided over a meeting of high ranking military officers at ESM on 4 December 1991 President Habyarimana set up a military commission with the mandate to further study and respond to the question What must be done in order to defeat the enemy militarily in the media and politically Bagosora chaired the commission the Enemy Commission which sat until about 20 December 1991 Aloys Ntabakuze and Anatole Nsengiyumva were members The report was originally given limited distribution Ho
152. tais commandant du camp Kanombe la fois commandant du bataillon antia rien l ger Et comment avez vous t inform de la tenue de cette r union L tat major de l arm e nous a envoy l invitation par t l gramme pour ce qui tait de l arm e Pour les autres je ne sais pas comment ils ont t avertis Est ce que vous pouvez pr ciser s il y avait un ordre du jour qui tait annonc dans ce t l gramme Je me rappelle pas si dans le t l gramme que j ai recu il y avait un ordre mais on nous disait que c tait une r union qui sera pr sid e par le Pr sident de la R publique pour l valuation de la pour l valuation de la guerre en fait Je ne me rappelle pas tr s bien ce qu il y avait mais on nous disait qui convoque la r union qui va la diriger et je pense qu ils ont aussi ajout quelque chose d valuation de la situation militaire Vous avez parl de de Monsieur Ndindiliyimana en lui donnant un titre est ce que vous pouvez pr ciser exactement parce que Il tait ce moment l Ministre la Pr sidence charg de la s curit Et ce moment l le Ministre de la d fense c tait qui C tait encore Habyarimana Juv nal Pr sident de la R publique Est ce que vous vous souvenez de ce qui s est pass au sein de cette r union Grosso modo oui Est ce que vous pouvez nous expliquer Arriv l bas le Pr sident de la R publique a fait un mot d ouverture il a donn
153. tait en position de force mais c est le malaise politique qui alimentait la r bellion La seule fagon de supprimer le m contentement tait l ouverture politique Nous nous tions sinc res nous ne savions pas que l entourage pr sidentiel n tait pas pr t l ouverture Le probl me r gionaliste tait plus 62 grave que le probl me ethniste Au moment de la commission Bagosora n tait pas un inconditionnel du r gime Il tait tr s critique Comment expliquez vous qu un Donat Murego longtemps en prison ait brusquement chang de camp pour entrer dans la ligne du pouvoir Et Barayagwiza C est avec lui que j ai n goci le cessez le feu de S n C tait une personne ouverte J ai t d sagr ablement surpris qu il soit parmi les id ologues de la CDR Les gens changeaient taient inconsistants selon les int r ts et les opportunit s du moment En 1992 le contexte politique est totalement chang Il faut voir le moment qui a t choisi pour la diffusion du rapport A ce moment 1a il y avait une guerre psychologique entre le parti au pouvoir et les partis d opposition Le parti au pouvoir perdait visiblement du terrain surtout sur le plan politique L instrument du pouvoir personnalis d Habyarimana c tait l arm e Il commen ait perdre le contr le de l arm e Il avait m me peur que l arm e soutienne l opposition Nous tions sous le gouvernement Nsengiyaremye E
154. tait une certaine concr tisation du discours du Pr sident Habyarimana du 5 juillet 1990 Et est ce que l introduction du multipartisme dans la Constitution avait correspondu une r alit ou bien c tait rest quelque chose de th orique Aussit t apr s la promulgation de cette loi les partis politiques ont t cr s Une question Est ce que vous pouvez nous dire Est ce que cette question de multipartisme a fait l objet d un d bat ou de mentions dans le cadre de la r union du 4 d cembre 91 J ai pas bien saisi la question Excusez moi je la r p te Lors de la r union du 4 d cembre 1991 o il y a la discussion et vous nous avez parl de l intervention du colonel F licien Muberuka concernant le fait de savoir qui tait l ennemi ce que je veux savoir c est si oui ou non on a parl dans ce d bat de la situation apparue a la suite du multipartisme qui avait t d cid six mois avant Dans cette r union on a parl seulement des affaires militaires on n a pas parl ni de cette Constitution ni de la cr ation des partis qui venait d avoir lieu on n en a pas parl Qui a d fini de mani re pr cise la mission de la commission qu on mettait sur pied La commission pour la La commission du 4 d cembre ou la commission de la commission qui a fait le projet de constitution Nous allons longuement parler apr s de la question du projet de constitution auquel vous avez particip La je suis conc
155. tat major de l arm e de la Gendarmerie d autres personnes mais ceux qui sont en place remplacez les ils sont fatigu s Et la r f rence de ce t moin au fait qu il y aurait la perception d une querelle de personnes est ce que vous avez une id e quoi a correspond C est parce que j tais Pr sident de la commission Je vous ai parl que quand je rentrais de l cole de guerre on avait dit des gens l opinion disait que j allais devenir chef d tat major Je ne le suis pas devenu Alors les gens les autorit s ont pens que c tait moi qui avais utilis la commission pour aboutir pour parvenir ce qu il m avait refus Je crois que c est comme a qu il faut comprendre les choses O K Hier quand nous avons abord la question de la lettre c est dire je ne parle plus du document mais je parle de la lettre de l tat major du 21 septembre la pi ce P 13 vous avez indiqu qu l poque vous ne l aviez pas vue est ce que j ai bien compris Vous parlez de l extrait Oui je parle de l extrait avec la lettre du 21 septembre Oui je vous l ai dit Est ce que vous pouvez expliquer Comment se fait il qu cette poque vous soyez directeur de cabinet que m me si le Ministre Gasana dit qu il a fait rappeler cette lettre le plus rapidement possible comment vous n en ayez pas t au courant Si la lettre date du 21 je pense qu on ne l a pas sign e le jour m me et qu elle fut diffus e dir
156. te Le greffier d audience s ex cute 20 Eventuellement Monsieur le Pr sident entre temps on peut d poser la pi ce dont on vient de parler Je tiens dire pour les besoins de l information que j ai fait des recherches EDS concernant cette pi ce et que malheureusement elle n est pas complete Je m explique Il y avait apparemment initialement ce document la liste de tous les gens qui avaient t arr t s et qui se trouvaient ou qui avaient t emprisonn s dans toutes les pr fectures Malheureusement dans ce que j ai retrouv en EDS on ne retrouve qu une partie partielle des gens incarc r s Kigali et qu une partie partielle des gens incarc r s dans une autre pr fecture Donc c est pour a que je n ai pris que les deux premi res pages Mais il est vident que si le Procureur avait la liste complete a nous arrangerait Mais en attendant je d pose donc ces deux feuilles Monsieur le Pr sident C est bien a M LE PRESIDENT Tr s bien MT MULVANEY Monsieur le Pr sident c tait un discours int ressant mais on ne nous a jamais demand de chercher m me ces documents Si le Conseil voulait obtenir le document complet il aurait d nous demander depuis huit ans maintenant M LE PRESIDENT Maintenant la demande a t faite elle est consign e au proc s verbal Ce sera le document D B M MATEMANGA 223 Monsieur le Pr sident M LE PRESIDENT Merci Admission d
157. tion gouvernementale tous les niveaux niveau politique niveau diplomatique Et puis il est Ministre de la d fense Et puis dans une guerre vous le savez ou bien je vous le dis il y a trois cat gories dans la strat gie qu on nous apprend Vous avez le niveau tactique qui concerne les troupes au combat vous avez la strat gie op rationnelle qui se situe mi chemin au niveau des minist res et d partements et puis vous avez la grande strat gie ou la grande politique qui prend toute la politique nationale Une guerre ce n est pas une affaire d un individu une guerre c est une affaire de l tat de tout un peuple On tait en train de s adresser au Pr sident qui coiffait responsable de la grande strat gie nationale c est cela que la question s est pos e sous cette forme Quand vous dites que vous avez appris la strat gie comme cela o a vous avez appris cette d finition de la strat gie c est dire la tactique Disons j ai appris a j ai appris a l cole de guerre Vous avez la strat gie des tactiques Je me rappelle la strat gie g n tique celle l qui s occupe des programmes d entra nement et des conduites de la tactique sur le terrain qu on va combattre a c est la strat gie g n tique Alors que la strat gie op rationnelle c est au niveau des Ministres pour d finir le mode d emploi des forces et les moyens mettre leur disposition Alors que la grande strat gie s occu
158. ubdivided into two categories the primary enemy enemy supporters 1 The primary enemy are the extremist Tutsi within the country and abroad who are nostalgic for power and who have NEVER acknowledged and STILL DO NOT acknowledge the realities of the Social Revolution of 1959 and who wish to regain power in RWANDA by all possible means including the use of weapons 2 Enemy supporters are all who lend support to the primary enemy Political opponents who desire power or peaceful and democratic change in the current political regime in RWANDA are NOT to be confused with the ENEMY or supporters of the ENEMY B IDENTIFICATION OF THE ENEMY The ENEMY or their accomplices be they Rwandan or foreign nationals within the country or abroad can be identified in particular by any of the following acts Taking up arms and attacking RWANDA Purchasing arms for enemy soldiers Contributing money to support the ENEMY Providing any form of material support to the ENEMY Spreading propaganda favourable to the ENEMY Recruiting for the ENEMY Contaminating public opinion by spreading false rumours and information II Des Forges T 24 September 2004 p 15 Dewez T 23 June 2005 p 42 Ntabakuze Defence Exhibit 220B Expert Report of Serge Desouter p 75 Kabiligi Defence Exhibit 129B Expert Report of Colonel Duvivier p 30 7 According to Bagosora the substantive content of Prosecution Exhibit 13 1 was the
159. uli rement dans l arm e rwandaise et qu ils faisaient partie de cette arm e pour moi l attaque tait c tait l Ouganda qui attaquait le Rwanda pour moi Q OF OF R M LE Q R Une question Vous avez parl de n gociations mais que vous ne vous tes pas m l vous ne pouvez pas nous dire exactement de quoi il s agissait Est ce que vous pouvez nous dire quand m me C taient des n gociations entre qui et qui C taient des n gociations entre le Gouvernement rwandais et le FPR Est ce que du d but de la guerre cette r union part les probl mes que vous avez soulign s est ce qu il y avait eu d autres changements importants au niveau du Rwanda Je n ai pas bien saisi la question Du d but de la guerre d octobre 1990 cette premi re r union des commandants d unit s en d cembre 1991 c est dire pendant ces 14 mois est ce qu il y avait eu d autres changements au sein de la soci t rwandaise part l attaque Il y a eu un remaniement gouvernemental entre temps c est de cela dont je me souviens PR SIDENT Vous avez fait r f rence au Ministre de la d fense de l Ouganda Est ce que c tait Fred Rwigema R E G M A sic R W E Bon R W I G E M A Rwigema Fred M CONSTANT R C est le num ro 142 de la liste Et sauf erreur je crois que le t moin a dit vice ministre en tout cas dans la version fran aise J ai parl du vice ministre M LE PRE
160. un tel t moignage mais heureusement entre temps le Procureur nous a donn justement le le compte rendu de r union des ministres du 9 juin 92 qui m a nomm avec d autres Il est clair Il dit que tout d abord qu il me fait une prolongation de carri re d une ann e c est dedans dans cette d cision du 9 juin ensuite il dit qu il me nomme la fonction de directeur de cabinet du Minist re de la d fense a se trouve dessus Le 9 juin 92 avant que je ne sois au Minist re de la d fense j tais distance Kanombe comme commandant du camp Je n ai appris que j tais directeur de cabinet qu apr s le Conseil des ministres justement du 9 juin Je ne pouvais donc Je ne pouvais donc pas magouiller O K Une chose quand m me Il y a une deuxi me id e qui est mise c est que votre nomination aurait pour but de compenser le d part de Messieurs Serubuga et Rwagafilita C est dire que l id e qui est exprim e par ces sp cialistes c est que vous tes un extr miste qu on va mettre de c t deux extr mistes et que pour compenser le d part de ces deux extr mistes le Pr sident Habyarimana aurait exig que ce soit vous qui soit d sign comme directeur de cabinet C est ce qu on retrouve chez Madame Des Forges chez entre autres m me Monsieur Gasana est ce que vous avez un commentaire ce sujet Je donne encore le ce ce compte rendu du Conseil du Gouvernement dont je viens de citer la date c est
161. urately characterise the enemy that was invading Rwanda Defining the enemy is normal and necessary in times of war The definition when read in its entirety did not improperly target Tutsi civilians or other non combatants It focused on acts not ethnicity and related to extremists who wanted to seize power As officers defending the country from an invading army it is unsurprising that the Accused may have participated in meetings and planning sessions related to the war The document in evidence is only an excerpt which when viewed in context did not lend itself to the ethnic interpretation sustained by the Prosecution Se Deliberations 7 Prosecution Exhibit 13 1 Definition of the Enemy Document Prosecution Exhibit 13 Nsabimana s letter to operations commanders dated 21 September 1992 Bagosora Indictment paras 5 5 5 7 Ntabakuze and Kabiligi Indictment paras 5 5 5 7 Nsengiyumva Indictment paras 5 5 5 7 Prosecution Closing Brief paras 36 269 508 531 748 751 T 28 May 2007 p 13 T 1 June 2007 pp 37 38 40 1 Bagosora Closing Brief paras 93 114 534 539 1450 1452 T 26 October 2005 p 70 Kabiligi Closing Brief paras 33 1261 1523 1525 Ntabakuze Closing Brief paras 508 557 592 2508 2514 T 21 September 2006 pp 39 42 Nsengiyumva Closing Brief paras 198 207 Nsengiyumva T 9 October 2006 pp 61 62 T 12 October 2006 pp 2 4 10 T 13 October 2006 p 10 64 It is common ground that defi
162. us les autres taient 1a Et donc il y avait le Pr sident Habyarimana et les neuf ou dix membres de la commission ou il y avait d autres personnages ou personnes Il y avait Il y avait le nouveau Ministre de la d fense le colonel Ndindiliyimana Augustin Qu est ce qui s est pass cette r union Le Pr sident il est venu il avait le rapport qui avait t fait en deux exemplaires Nous y avons Nous l avons fait en deux exemplaires parce que comme le Pr sident avait double chapeau il tait Pr sident et il tait Ministre de la d fense on pensait que peut tre en faisant deux exemplaires il y en a un il pouvait le laisser au bureau du Ministre de la d fense et l autre le garder quelque part la Pr sidence c est pour a qu on a fait deux copies Alors il est venu avec les deux copies avec le nouveau Ministre de la d fense et il nous a dit Vous avez fait un bon travail Vous avez un nouveau Ministre de la d fense je lui remets les deux copies il va les exploiter Quand il aura besoin de vous pour savoir les d tails de ce rapport il pourra vous appeler sp cialement Il pourra appeler le pr sident de cette commission pour lui donner des explications ventuelles Et il a remis les exemplaires au colonel Ndindiliyimana Augustin O K Est ce que vous avez eu une discussion sur le contenu du rapport ce moment l avec le Pr sident Habyarimana C est ce que je viens de vous dire Je vien
163. wever on 21 September 1992 the Rwandan chief of staff D ogratias Nsabimana sent a letter to all OPS Sector Commanders units enclosing excerpts of the report the ENI document The commanders were asked to circulate this document widely highlighting in particular the chapters concerning the definition identification and recruiting grounds of the enemy According to each of the Indictments the ENI Document and the use made of it by senior military officers aided encouraged and promoted ethnic hatred and violence The Prosecution submits that this document is evidence of conspiracy because the final document took a legitimate purpose defining the enemy and shifted it to an illegitimate criminal purpose targeting the Tutsis The cooperation of Bagosora Nsengiyumva and Ntabakuze in connection with the ENI Document is but one illustration of their close and frequent institutional contact in the context of the preparation of the genocide As head of the Enemy Commission Bagosora is personally responsible for the language used in the Commission s report which in conjunction with his later testimony is sufficient to prove conspiracy Nsengiyumva and Ntabakuze are co conspirators Kabiligi although not a member of the ENI Commission demonstrated his support for its conclusions According to the Defence the ENI document was not a manifestation of conspiracy to carry out genocide but a legitimate military tool that sought to acc

Annexe_7 - RWANDA de la guerre au génocide

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