Clinique de l`alcoolisme
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1. UNE MALADIE DONT ON NE GUERIT PAS Je pense qu il y a deux conditions sine qua non pour sortir de l alcoolisme admettre que l on est malade et prendre conscience du fait que l on ne s en sortira pas seul explique Charles la cinquantaine l issue de sa cure Saint Luc M me si je trouve que mon s jour est une r ussite il n en reste pas moins l angoisse de la 4 semaine dela 5 de la 6 et ainsi de suite L alcoolisme est une maladie dont on ne gu rit pas Les abstinents que j ai rencontr s continuent de se d finir comme alcooliques Je crains d chouer de d cevoir Mais je suis confiant J ai la chance d tre tr s bien entour m dicalement mais aussi par ma famille et mes amis Simon m rite a t de reconna tre ma maladie le leur a t de lavoir accept e et de ne pas m avoir condamn snu saintu be QE SLM Face La complexit de cette probl matique que propo sez vous Peter Starkel PS Nous sommes partis du principe que nous ne parviendrions pas cr er quelque chose d innovant dans la prise en charge des patients alcooliques si nous restions chacun dans notre coin Nous nous sommes alors associ s pour mettre sur pied cette unit pluridisciplinaire Tant les psychiatres que les gastro ent rologues sont confront s ces patients Pourtant il y a d habitude peu de dialogue entre ces deux disciplines Saint Luc n2. QE avril mai 2014
3. Sortir de l alcoolisme ensemble SAINT LUC LES PATIENTS ALCOOLIQUES SONT PRIS EN CHARGE RENSEIGNEMENTS L Unit d h patologie int gr e se situe au 7 tage unit 74 T l 02 764 21 60 psy chiatrie ou 02 764 28 23 gastroent rologie CONJOINTEMENT PAR LES SERVICES DE PSYCHIATRIE ET DE GASTROENT ROLOGIE RENCONTRE AVEC LES PRS PHILIPPE DE TIMARY PSYCHIATRE ET PETER STARKEL GASTROENT ROLOGUE RUE DE L UNIT D H PATOLOGIE INT GR E Saint Luc Magazine La d pen dance l alcool affecte 7 de la population Parmi ces personnes seule une infime partie de 5 10 acc de des soins Pourquoi est il si difficile de prendre en charge les patients alcooliques Philippe de Timary PdT Du c t des patients trois l ments interviennent IL y a tout d abord le d ni du probl me ils prouvent de grandes difficult s recon na tre leur pathologie La dimen sion de honte est galement tr s pr sente Enfin ces personnes entretiennent souvent une tr s mauvaise image d elles m mes Du c t des soignants ce n est pas toujours facile non plus Les professionnels de la sant confront s ces patients doivent aider des personnes dans le d ni qui ne sont pas en demande de soins et ou qui sont parfois consi d r es comme responsables de leur maladie Il arrive que cette situation se heurte leur id al de soins Aude Dion
4. de la troisi me semaine permet notamment de travailler la probl matique du d ni Quand on constate des probl mes au niveau du foie des nerfs du cerveau dans le sang On dispose d l ments tangibles pour questionner leur consommation d alcool d taille le Pr Starkel Ce bilan de sant peut agir comme un d clic pour certains alcooliques C est le cas pour Th r se une patiente Juste avant ma sortie de cure j ai appris que je souffrais de l sions irr versibles au foie J avais le choix continuer boire et aggraver mon tat ou m arr ter J ai pens ma fille et mon mari et j ai pris la d cision d arr ter pour de bon SLM Quels sont Les r sultats de cette approche PdT et PS Nous estimons qu environ un tiers des patients parviennent rester abstinents Mais tout n est pas perdu pour les autres Ils ont t aid s certains consomment moins et conti nuent tre suivis Ils sont alors dans une dynamique positive par rapport leur probl me d alcool Notre prochain objectif sensibi liser progressivement l ensemble du corps m dical la prise en charge sp cifique de ces patients En effet il est essentiel de rep rer les personnes qui ont un probl me d alcool et trouver un moyen de les aider d une fa on ou d une autre Le Pr Philippe de Timary gauche est psychiatre Le Pr Peter Starkel est gastroent rologue Photos Clin univ St Luc H Depasse
5. ous pensons que les deux dimen sions psychique et physique doivent tre prises en charge La cure de trois semaines que nous proposons se d roule en alter nance entre l h pital et Le domicile voir encadr UN PARCOURS DE TROIS SEMAINES OUEN LE SEVRAGE L H PITAL Cette tape difficile est troitement encadr e sur le plan m dical cause notamment des sympt mes physiques de manque qui accompagnent l arr t de l alcool Un bilan physique destin investiguer les m faits de alcool sur l organisme est galement r alis TUE UMP LE RETOUR AU DOMICILE Qui dit retour la maison dit exposition au milieu dans lequel les patients consommaient habituellement En amont ils r fl chissent donc avec l quipe soignante ce qui peut tre mis en place pour g rer au mieux ce retour Mais qu ils craquent et consomment de l alcool ou pas lors de cette deuxi me semaine les patients sont pris en charge jusqu au bout MEME LES R SULTATS DES EXAMENS Lors de cette deuxi me semaine d hospitalisation les patients travaillent sur les raisons qui les ont pouss s boire C est aussi le moment o ils re oivent les r sultats des bilans m dicaux qu ils ont subis lors de la premi re semaine Apr s ces trois semaines vient l tape du suivi toujours individualis et la mise en pratique de la strat gie d abstinence de chaque patient LA MISE AU POINT ORGANIQUE La mise au point organique
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