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1. plusieurs voix un des chants de la pi ce en approximati vement 40 minutes Chapeau gt page 17 Gu 3 PHASE R P TITION Ila t propos ceux qui le souhai taient d assister aux derniers rac cords En fait nous ne verrons que ceux concernant les ch urs o figu rent les amateurs avec des profes sionnels Les l ves rest s l sont tr s int ress s par cet avant spec tacle et Les pr paratifs des uns et des autres tension et concentration eic Ar PHASE LA REPR SENTATION la fin les spectateurs applaudis sent tout rompre Les com diens ont trouv d incroyables ressources d nergie apr s une journ e d j fatigante Mais le pari est r ussi L impression g n rale est celle d un travail artistique coh rent et g n reux fait par une quipe engag e et militante et le pr sent contexte poli tique trouve enfin cho et vice versa br PHASE LE D BAT En cet instant de la journ e la r a lit d aujourd hui et la fable de Brecht ancr e dans la r alit de 29 entrent vraiment en r sonance et de fait la plus grande partie du d bat porte sur le fond m me si La forme est aussi abord e Tous les points de vues sont cout s et discut s assez sereinement On aura quand m me abord la question de l es pace de la sc nographie des acteurs des incidences sur le per sonnage du lien acteur person nage plus g n ralement etc O2. ments on donne notre avis sur la pi ce dans sa totalit et l on ne juge pas que les com diens Enfin notre premi re au th tre des Salins se termina Dossier P DAGOGIQUE Sainte Jeanne des abattoirs 23 02 2007 Une semaine apr s jour pour jour je me retrouvais avec des amis du groupe assise dans la salle du th tre de Cavaillon Et l on vit la pi ce de ext rieur Nous ne pouvions nous emp cher de chanter avec eux Voir a pi ce en n tant pas sur sc ne tait compl tement diff rent J ai mais encore plus cette pi ce Beau coup de gens ont aim d autres pas du tout moi j y ai particip alors je suis s rement plus enthousiaste qu un bon nombre de personnes et ce texte de Brecht que j ai pu lire r sonne pour moi par son incroyable r alit et aussi son actualit page 13 photo Pierre Grosbois INT Ressources th tre du r seau SCEREN CNDP CRDP CDDP pour les enseignants et les professionnels de la culture Le CRDP d Aix Marseille fait partie du r seau Sc ren Services Culture Editions Ressources pour l Education Nationale qui produit et met disposition des enseignants et des professionnels de la culture de nombreuses ressources li es au th tre ouvrages DVD c d roms etc Consultez l ensemble de ces ressources sur www crdp aix marseille www education arts culture fr Ces ressources sont la vente et la consultation dans les librairies et m diath
3. canismes financiers et commerciaux sont les m mes Un faux didactisme La question n est videmment pas pos e de fa on aussi didactique travers un duel ni simple ni univo que ni manich en que Brecht affec tionne particuli rement et qui est une grande figure d criture th trale Dans la solitude des champs de coton de Bernard Marie Kolt s par exemple Mauler le capitaliste qui s est mu devant la souffrance d un jeune taureau et Jeanne la r volt e qui d couvre la mis re ses rouages et ses causes qui est elle m me remplie de doutes et trahit BERTOLT BRECHT DANS LES ESSAIS CAHIER 5 s affrontent dans un duel presque aussi myst rieux que celui de Dans la jungle des villes comme deux insectes pr ts s entred vorer Qui va d vorer l autre Les personna ges sont des figures de ces combats sociaux mais ont une vraie pais seur ils ne sont pas absents de psy chologie non manich enne mais r elle Mauler Jeanne Slift particu li rement seul le chef des Chapeaux Noirs est plus st r otyp Le spirituel le religieux comme consolation ou comme exutoire A l poque l glise joue un r le important dans les rapports sociaux elle a une forte influence sur Les mas ses autant par le pouvoir mat riel que spirituel les organismes de cha rit essaient d att nuer les cons quen ces de la crise C est par son activit avec les Chapeaux Noirs que Jeanne rencontre les pauvr
4. ques du r seau Sc ren Dans l acad mie d Aix Marseille librairies et m diath ques Avignon Digne Gap et Marseille Le festival d Avignon une cole du spectateur CRDP d Aix Mar seille la Maison Jean Vilar Ce livre DVD int ressera en premier ieu les enseignants qui veulent faire vivre leurs l ves l exp rience forte du Festival Il sera un support pour enseignant du th tre en classe de ran ais et litt rature dont les pro grammes sont tourn s pour tous es l ves vers la repr sentation Il pourra aussi contribuer la forma tion des enseignants On ne badine pas avec l amour Musset une uvre en question CRDP d Aix Marseille Th tre du Ch ne Noir Cet ouvrage et les deux DVD qui l ac compagnent proposent de cerner les enjeux du passage du texte sa repr sentation partir d une uvre patrimoniale On ne badine pas avec l amour Le DVD 1 125 contient la captation int grale de la pi ce de Musset dans une mise en sc ne originale de G rard Gelas Le DVD 2 120 resti tue la complexit du travail th tral r p tition interview du metteur en sc ne des com diens des techni ciens de la costumi re comparai son avec d autres mises en sc nes historiques Le livret 88 p permet de traiter La probl matique du texte et de sa repr sentation partir d une sc ne o d un point de vue de tra vailler Le texte en uvre int grale ou de comp
5. ensemble sur les probl mes de la soci t Le th tre n est pas une annexe de la litt rature mais il est l pour raconter une his toire montrer la fable tape par tape et poser l intrigue de mani re tr s concr te Quand il pense un texte classique il cherche un effet de t lescopage Shakespeare peut tre alors repr sent la fois comme une com die musicale am ricaine et la fois comme un th tre de tr teaux tr s proche du public Dossier P DAGOGIQUE Sainte Jeanne des abattoirs 23 02 2007 Si on suit les propos de Brecht sur les classiques et que l on tente de les mettre en perspective avec ses propres textes et en particulier celui de Sainte Jeanne il semble que l on est donc invit en tant que specta teur se poser des questions comme O est la fable O se situe Le r el Quels sont les t lescopages de la fable et de la r alit d aujourd hui En quoi la repr sentation nous am ne au del de la litt rature Et par la m me par un processus inverse en quoi la repr sentation nous ram ne t elle au texte de Brecht et La litt rature Notes prises lors du PNR Comment les metteurs en sc ne d aujourd hui mettent en sc ne les classiques Dijon les 8 9 et 10 novembre 2006 Notes de Christophe Roque DAAC Rectorat Aix Marseille page 9 T moignage Extrait de notes de Elsa Roque l ve de terminale ES du Lyc e Langevin Martigues Texte pr par pou
6. fatigu s par notre semaine certains le boulot moi les cours Nous tions je crois qu on peut le dire tous heureux de se retrouver Cette fois ci comme pour les deux autres week end qui suivi rent il n y avait pas Catherine mais B n dicte et Olivier Durant ce week end nous avons continu notre tra vail du premier texte des ouvriers tout en alternant avec des exercices En effet on ne pouvait pas plus avan cer dans le texte Catherine ne sachant toujours pas comment se pr senteraient les ouvriers et les Chapeaux noirs Ce deuxi me week end se d roula comme le premier si ce n est mieux tant donn qu on apprenait chacun se conna tre Mi janvier troisi me week end tou jours la m me joie de se retrouver rencontre de Maud et de Claire qui jouaient dans la pi ce Et puis r ponse notre travail Les textes avaient t mis en chanson par Alain Aubin ily avait donc onze chansons travailler Soprano alto t nor IL fallait prendre le temps de faire travailler chaque groupe Ce ne fut pas toujours facile Trouver le bon timbre etc Cependant la fin du week end nous avions pu travailler une bonne partie des chansons et Dossier P DAGOGIQUE Sainte Jeanne des abattoirs 23 02 2007 pour nous aider chez nous les apprendre nous repartimes chacun avec le CD instrumental des chansons Nous souhait mes bonne chance Ben Maud Claire et Olivier car leurs premi res repr sentations
7. mar cage BERTOLT BRECHT NOTES AUTOBIOGRAPHIQUES 1935 page 3 Gu La grande d pression De la sp culation boursi re au jeudi noir A l automne 1929 une crise finan ci re et conomique sans pr c dent s abat sur le monde Elle na t aux tats Unis puis avec plus ou moins de retard selon les pays elle va s tendre au monde entier dans les deux ann es qui suivent Par ses r percussions conomiques baisse des prix faillite de nombreuses entreprises r duction de la consom mation crise de surproduction effondrement des monnaies et d ve loppement du ch mage et ses cons quences politiques dispari tion des r gimes politiques fragiles comme la R publique de Weimar et mont e des dictatures et des r gi mes autoritaires elle est un v ne ment consid rable de l entre deux guerres qu elle va diviser ainsi en deux p riodes gales un apr s guerre euphorique 1919 1929 et un avant guerre lourd de catastrophes 1929 1939 Vous n avez pas de beurre hurlera Goebbels aux Alle mands mais vous avez des canons et avec des canons vous aurez du beurre ls Alors que les banques am ricaines anglaises allemandes et fran aises sont comme les op rateurs bour siers jouant avec les capitaux puis santes sur le march international leurs d boires vont d stabiliser l en semble des puissances conomi ques En effet la circulation des capi taux est devenue de plus en pl
8. me des intermit tents Applaudissement du public Puis les lumi res s teignent le silence se fait la pi ce commence On voit se d rouler cette pi ce ous sommes sur sc ne on chante on y met toute notre nergie On voit Catherine assise dans les coulisses impassible ne disant pas un mot ous de la voir comme a on pen sait que a n allait pas Mais en r a it tout allait bien Elle devait elle aussi stresser Puis vient la fin avant dernier chant nous prend au ventre l nergie des com diens qui dansent est incroyable cette sc ne est magnifique page 12 photo Pierre Grosbois Puis on commence le dernier chant Tout le monde chante Jeanne est morte Noir Les applaudissements commencent nous saluons il n y a pas de grou pes com diens et amateurs on est tous m lang s Nous revenons trois fois sur sc ne Tous ces gens qui applaudissent nous rendent heu reux Je crois que tant qu on ne l a pas v cu on ne peut pas se rendre compte de l importance de ces applaudissements qui sont encore plus forts dans une grande salle comme celle des Salins La phrase d Olivier Py dans lusions Comiques r sonne alors en nous de la pierre l homme l tre a besoin d applaudissements sans qu on puisse dire pourquoi Mais ces applaudissements sont m rit s quand on voit tout ce que les com diens ont donn C est vrai qu avec les applaudisse
9. ses partis pris li s son engage ment et donn un certain nombre de rep res Des extraits du texte de la pi ce avaient t distribu s en amont mais la suite de circonstances diverses ils n ont pu tre tudi s ni m me lus avec l attention qu ils m ritaient Il est clair que cela va diminuer l impact de l atelier Les th mes abord s par Catherine Marnas Brecht la pi ce le contexte socio politique 1929 et les liens avec le pr sent la question des cou pures la distanciation et les moyens de la mettre en uvre le th me des bons sentiments un parall le entre le lib ralisme soi disant naturel et le soi disant naturel au th tre La lecture apporte une approche col lective Catherine Marnas explique le travail le questionnement de l quipe ce qui est tout fait l esprit dans lequel les journ es Dass art sont imagin es savoir accompa gner la d marche d une quipe dans sa recherche artistique Bref c est un atelier un peu frustrant dans l ins tant mais plus tard quand ils verront la r p tition puis le spectacle beau coup de choses s claireront et ce qui a t dit prendra finalement tout son sens DEUXI ME ATELIER Travail corporelen musique avec deux des membres de la compagnie Ce travail vise faire exp rimenter aux l ves l approche chorale pro pos e aux amateurs qui ont parti cip activement au spectacle On tra vaille ici des entr es des d place
10. taient fin f vrier Gap Arriva ensuite Le quatri me et der nier week end avant les repr sen tations C tait d but mars nous savions que beaucoup de travail nous attendait mais nous tions pr ts Durant ce dernier week end nous finimes de travailler les chansons toujours avec Ben et Olivier ainsi que deux autres com diens qui nous avaient rejoints pour nous aider Le dimanche apr s midi nous p mes travailler les d placements sur sc ne qu on ne connaissait pas il n y avait toujours pas le d cor Mais on fit sans lui Le dimanche soir nous tions qua tre jours de la premi re Martigues Le spectacle lors de ses repr senta tions Gap avait t tr s bien re u par Le public et une tr s bonne criti que tait parue dans Lib ration Nous nous quitt mes pour pas tel lement longtemps avec une pointe de stress ou d autre chose je ne sais pas vraiment on savait que dans moins d une semaine on allait tre sur sc ne D couvrir le travail de Catherine mais en m me temps on savait aussi qu apr s tout serait fini page 11 GI Le mercredi apr s midi on devait se retrouver au th tre pour une r p tition g n rale Mais pour nous cela signifiait plus Nous rencontr mes tous les autres com diens que nous ne connaissions pas Nous d cou vrimes nos costumes pour les ouvriers dont je faisais partie c taient des blouses blanches avec un tablier et un chapeau et
11. Sainte Jeanne des abattoirs DOSSIER P DAGOGIQUE DOSSIER P DAGOGIQUE Sainte Jeanne des abattoirs de Bertolt Brecht mise en scene Catherine Marnas hi z 060GE0 Bel DINAKE n r imas f LHaien F k ie as saut CAS EEEIEE RT AADMIE Fast TA INT sainte Jeanne des abattoirs mise en sc ne Catherine Marnas traduction Gilbert Badia d cor Carlos Calvo et Michel Foraison costumes Dominique Fabr gue lumi res Michel Theuil cr ation son Madame Miniature musique originale et chants Alain Aubin Avec Mathieu Bonfils Guillaume Clausse Julien Duval Odille Lauria Franck Manzoni Maud Narboni Tonin Palazzoto Olivier Pauls B n dicte Simon Claire Th odoly Martine Thini res Coproduction gt Compagnie Parnas Th tre La Passerelle Sc ne nationale de Gap et des Alpes du Sud Th tre des Salins Sc ne nationale de Martigues Th tre de Cavaillon Sc ne nationale avec le soutien du Fonds d Insertion pour les Jeunes Artistes Dramatiques DRAC et R gion PACA La Compagnie Parnas est subventionn e par le Minist re de la Culture et de la Communication DRAC Provence Alpes C te d Azur par la R gion Provence Alpes C te d Azur par le Conseil G n ral des Bouches du Rh ne et par la Ville de Marseille Texte publi chez l Arche Editeur Rencontre avec le public mardi 20 mars l issue de la repr sentation REPR SENTATIONS du 15 au 25 mars 2007 Grand Th tre mardi mercredi 19H j
12. a de Tchekhov en 1991 Les Diablogues de Roland Dubillard en 1992 partir de 1994 elle se consacre uniquement sa compagnie implan t e Marseille La plupart des cr a tions ont lieu en r sidence au Th tre La Passerelle Gap Les Chiens de conserve de Roland Dubillard repris au Th tre du Rond Point Paris en mars 2004 L H ritage de Bernard Marie Kolt s La Temp te de William Shakespeare Fragments Kolt s collage de textes de Bernard Marie Kolt s Mary s minuit de Serge Valletti Faust ou la Trag die du Savant d apr s Goethe Marlowe puis sont pr sent es en tourn e Elle cr e au Mexique avec l aide de l Association Fran aise d Action Artistique Roberto Zucco de Ber nard Marie Kolt s en 1995 Alors entonces atelier franco mexicain en 1998 Eva Peron de Copi en 2002 AMarseille L le de Dieu de Gregory Motton Th tre du Gymnase 2000 La jeune fille aux mains d argent op ra de Raoul Lay sur un texte d Olivier Py Festival de Marseille 2001 Le Pacte de Pierre d apr s Le Premier Conte sur le pouvoir de Pier Paolo Pasolini Nuits Caroline Fes tival de l le du Frioul 2004 Dossier P DAGOGIQUE Sainte Jeanne des abattoirs 23 02 2007 Et dans le cadre de festivals Le Comte derland de Max Frisch en 1994 au Th tre Antique d Alba la Romaine J tais dans ma maison et j attendais que la pluie vienne de Jean Luc Lagarce en 1998 Sitges Espagne Oh Oaxaca au Fes
13. coup perd son emploi A Jeanne qui veut rester neutre est confi un message qui doit entra ner dans la gr ve une autre usine mais les doutes l assaillent en cours de route et elle d serte la violence n est elle pas mauvaise en soi C est l chec de la gr ve g n rale tandis que Mauler triomphe il a monopolis le march Jeanne l agonie est transport e la maison des Chapeaux Noirs o les fabricants de conserve touffent sous des chants liturgiques ses ultimes supplications et La canonisent Pour une certaine pi ce de th tre j avais besoin comme arri re plan de la bourse aux c r ales de Chicago Je pensais gr ce quel ques questions aupr s de sp cia listes et de praticiens pouvoir me procurer rapidement les connais sances n cessaires La chose tourna autrement Personne ni certains conomistes connus ni les hommes d affaires personne n a pu m expliquer suffisamment les m canismes de la Bourse aux c r ales J en retirai l impression que ces m canismes taient tout bonnement inexplicables ce qui veut dire non saisissables par la raison ce qui veut dire encore sim plement d raisonnables La facon dont les c r ales du monde entier Dossier P DAGOGIQUE Sainte Jeanne des abattoirs 23 02 2007 taient r parties tait tout bonne ment inconcevable De n importe quel point de vue autre que celui d une poign e de sp culateurs ce march des c r ales tait un extraordinaire
14. e parfois plus faible que le syst me conomique va peut tre craser et puis non il joue il crase ses adver saires cynique et dirait on aujourd hui efficace iljoue qui perd gagne et il gagne et c est Jeanne qui meurt Ce texte doit tre pris bras le corps pour en retrouver la violence la pertinence Comme dans une toile de Bacon le sang et la merde des abattoirs deviennent l ar ne glis sante et gluante o s affrontent Jeanne et Mauler Les premi res r actions mon d sir de mettre en sc ne Sainte Jeanne des abattoirs ont t de consid rer Brecht comme un peu poussi reux Je pense que fid le en cela la recherche de Brecht et son th tre pique il faut secouer la gangue de poussi re accumul e par le temps pour revenir un engagement physique total et retrouver aujourd hui la fonction de la forme brechtienne Je pense aussi mais de mani re encore floue que dans le c t pous si reux de Brecht on voit les ori peaux qui vont avec la pauvret les haillons la toile de jute qui rend la mis re mus ale toute cette image rie l ils agira d une mis re actuelle d jant e d glinqu e cruelle pre Dossier P DAGOGIQUE Sainte Jeanne des abattoirs 23 02 2007 Le th tre contemporain est essen tiellement naturellement et incons ciemment brechtien disparition du Anc mur refus de l identification interrogation de la notion de p
15. encore tant je me suis r gal Le jeu de son et lumi re est g nialissime a mise en sc ne tr s claire et tr s belle au point de vue esth tique le spectacle tait exceptionnel et au point de vue du texte Brecht est un g nie et le travail sur le narrateur est poustouflant Si Catherine Mar nas repasse dans le coin sans h si ter je serai au rendez vous F licita tion toute la troupe toute l quipe et Catherine Marnas Merci pour ces deux heures vingt on ne s en rend vraiment pas compte de pur bonheur ALEXANDRE RICARD CLASSE TH TRE MISTRAL gt page 18 Gu Cette longue apr s midi a t effi cace et a permis aux l ves de rece voir la repr sentation les sens et le cerveau en veil L ensemble des partenaires ont t satisfaits les com diens aussi bien que fatigu s par les ateliers ont affirm un plus grand plaisir de savoir pour qui ils jouaient ce soir l ESTHER GONON SECR TAIRE G N RALE SC NE NATIONALE DE CAVAILLON DOSSIER P DAGOGIQUE R ALIS PAR Le Grete Groupe de recherche et d exp rimentation Th tre et Ensei gnement a pour ambition de pro mouvoir le th tre dans la cit et l ducation de sensibiliser la cr a tion contemporaine Il privil gie la relation directe aux artistes le par tenariat l change l exp rimenta tion et la r flexion sur le th tre les arts et l ducation artistique Le Grete pro
16. erson nage fragmentation de la narration iscontinuit tableaux voir l acteur n permanence derri re le person age tous h ritages plus ou moins irects de Brecht CATHERINE MARNAS d e n d Les ch urs des amateurs Autour des personnages principaux de la pi ce Mauler Jeanne Gift gravitent de nombreux personnages et notamment des groupes d ouvriers ou de membres d une uvre carita tive qui s exprimaient d s l origine de a pi ce par des chants choraux Nous avons propos chacun des ieux de diffusion du spectacle de travailler avec un groupe d amateurs qui avec les com diens profession nels constitueront les ch urs d ou vriers ou de Chapeaux Noirs et par ticiperont aux repr sentations dans leurs villes respectives La pr para tion est faite au cours de quatre week ends de travail avec Catherine Marnas et certains des com diens de la Compagnie pa page 6 Gu Bertolt Brecht 1898 1956 Je v cus parmi les hommes au temps de la r volte Et je m insurgeai avec eux Dialectiser c est extraire la dimension politique de toute chose On ne pr sente pas Brecht univer sellement connu sans doute l au teur Le plus jou sur la plan te Au moment o il crit Sainte Jeanne des abattoirs autant que la crise conomique de 1929 l environne ment politique allemand joue un r le primordial Apr s une s rie de po mes et de pi ces de jeunesse d un anarchi
17. es et Mauler qu elle d couvre la malignit de la grande machine du capitalisme le d sir de puissance des poss dants dominants mais aussi comment la mis re rend les pauvres complices par impuissance par l chet ce qui pour elle ne fait qu accro tre la res ponsabilit des puissants Dossier P DAGOGIQUE Sainte Jeanne des abattoirs 23 02 2007 Faut que a saigne Si dans La r sistible ascension d Ar turo Uile march qui sert de toile de fond est celui du chou fleur dans Sainte Jeanne il s agit de viande Cannibalisme l ouvrier tomb dans la machine finit en conserve Mauler pris de faiblesse d vore un steak bien saignant sur sc ne le sang des abat toirs est omnipr sent et fait de Sainte Jeanne une pi ce crue cruelle sau vage sans doute la plus shakespea rienne des pi ces de Brecht Un combat a mort On sent d embl e que ce sera un combat mort que le combat final est in vitable un des deux doit mou rir Quelque chose est ce point port incandescence dans ce moment sp cial de sa vie o peur panique vanouissement et recon naissance imm diate de l adversaire se m lent qu on croit que c est Mau ler qui va mourir Pourtant c est Jeanne qui meurt elle ne se suicide pas elle ne se sacrifie pas en tout cas pas au sens chr tien elle meurt en combattant CATHERINE MARNAS page 5 Gu Quelques r flexions sur la mise en sc ne Souvent consid r e com
18. eudi vendredi samedi 20H dimanche 15H dur e du spectacle 2H15 RENSEIGNEMENTS R SERVATIONS 04 91 54 70 54 par t l phone au Th tre du mardi au samedi de 12H 18H Tarifs de 9 21 Ouverture de la location jeudi 15 f vrier 2007 PHOTOS Des photos libres de droits pour la presse r gionale sont disponibles sur notre site www theatre lacriee com CONTACT R becca Piednoir Tel 0496 17 80 30 rpiednoir theatre lacriee com Anne Pirone billetterie groupes Tel 04 96 17 80 20 groupesltheatre lacriee com DOSSIER P DAGOGIQUE Sainte Jeanne des abattoirs 23 02 2007 page 2 INT La pi ce Pierpont Mauler roi de la viande et magnat de la conserve veut se d barrasser de ses concurrents en les entra nant la faillite ce qui a pour effet secondaire d accro tre le ch mage et le d sespoir des travail leurs Membre des Chapeaux Noirs Jeanne Dark croit la piti elle entend faire appel aux bons sentiments pour soulager la mis re des travailleurs de Chicago A loccasion de la visite des abattoirs laquelle l invite Mauler elle d couvre qu en fait les pauvres sont mauvais que le ch mage et le d nuement entra nent une d gradation de la morale Jeanne se rend compte ou en d samor ant la col re de ceux ci par des consolations d ordre uniquement spirituel elle se fait la complice involontaire des industriels Elle chasse les marchands du temple et du m me
19. l ter un groupement de texte Niveau l ves de 3 et lyc e COLLECTIONS NATIONALES Th tre aujourd hui Cette collection s adresse essentiel lement au public des classes et des options th tre Chaque titre pro pose des documents iconographi ques et sonores des textes critiques des commentaires de sp cialistes qui permettent de travailler en classe sur les sujets abord s Parmi les titres parus L re de la mise en sc ne Le cirque contemporain Sha kespeare la sc ne et ses miroirs Dire et repr senter la trag die clas sique Michel Vinaver L univers sc nique de Samuel Beckett etc Collection De Godot Zucco Anthologie des auteurs dramatiques de langue fran aise 1950 2000 Des ouvrages de r f rence mettant en perspective les auteurs contem porains et r pondant des pr occu pations p dagogiques actuelles sur l criture dramatique Dossier P DAGOGIQUE Sainte Jeanne des abattoirs 23 02 2007 Collection Baccalaur at th tre Volume 1 continuit et renouvelle ments Volume 2 r cits de la vie le moi et l intime Volume 3 le bruit du monde Collection Baccalaur at th tre Platonov Anton Tchekhov Hernani Victor Hugo Le Th tre du Soleil Des traditions orientales la modernit occidentale Collection Th tre aujourd hui vid o Collection de films r alis s en copro duction avec des cha nes de t l vi sion Elle compre
20. me une pi ce un peu lourdement didactique Sainte Jeanne des abattoirs est pour moi un joyau de limpide complexit Limpide dans la fable complexe dans la mani re de d cortiquer les ph nom nes conomiques elle raconte de fa on extr mement concr te et simple la mis re du monde Ce qui m int resse c est de revenir l origine la source l individu travers l exemple de ces fabricants de conserves et des deux figures embl matiques que sont Jeanne et Mauler deux postures deux all go ries deux personnages au sens tr s plein du terme qui s affrontent dans un combat mort Dans Sainte Jeanne des abattoirs tout le monde lutte pour ne pas mourir tous les groupes sociaux repr sent s et i sont nombreux se battent comm dans un combat originel o la survie est en jeu Au milieu de tous ces combats ce qui est pour moi le e a S e moteur de la pi ce est le combat d Mauler et de Jeanne la force et faiblesse la coh rence et la contra diction l innocence et la culpabilit le mysticisme et le mat rialisme qu ils vont montrer au cours de ce duel mort sont ceux de l homme Mauler le fabricant de conserves qui ne veut plus voir mourir les animaux Jeanne qui abandonne l organisa tion caritative pour mieux sauver les ouvriers ne peuvent exister conjoin tement alors ils s affrontent s atti rent se repoussent l un d eux doit mourir peut tre Mauler qui sembl
21. ments individuels ou en groupe avec des nergies diff ren tes et des consignes successives qui s ajoutent les unes aux autres pour construire un cheminement vers cette id e d appartenance un groupe un collectif un ch ur Cet atelier est adapt une prise de contact en ce qu il permet de lais ser de c t l intellect et la parole pour privil gier le corps et l nergie Le groupe est porteur et les l ves proposent des choses de plus en Dossier P DAGOGIQUE Sainte Jeanne des abattoirs 23 02 2007 plus complexes et subtiles La conclusion de tout cela est tr s positive gr ce l nergie communi cative des deux com diens Les l ves sortent toniques et enrichis et je pense que le lien entre ce travail et le reste tait assez clair TROISI ME ATELIER Le chant avec Alain Aubin compositeur Alain Aubin l auteur des musiques de la pi ce explique Le cheminement de sa cr ation ses choix et ses par tis pris La musique est comme un costume La musique dit quelque chose des personnages et volue avec les tapes de la fable r signa tion risques r voltes impuissance Les accords r p titifs par exemple ou les silences apportent un tat une tension un clairage Puis il fait faire un premier travail vocal aux 60 l ves pr sents ce qui repr sente d j une belle acrobatie et pour finir force d y croire et de rayon ner d enthousiasme r ussit leur faire chanter
22. n peut dire que ce qui a t entendu en d but de journ e trouve ici une illustration claire T MOIGNAGES Les participants ont t sensi bles au fait que la succession des ateliers observations d bats leur a permis d aborder le spectacle avec des outils de r flexion et d observa tion gr ce l change l coute et l exp rimentation ce qui l a rendu encore plus enrichissant et formateur D VIOUX PROFESSEUR AU LYC E L EMP RI SALON Cette apr s midi tait vraiment fabuleuse le travail avec les acteurs sur le regard la marche et la boucle taient tr s instructifs Merci beau coup L ambiance tait tr s sympa thique au th tre de Cavaillon o ily faisait bon vivre Les rencontres inter lyc es et Les rencontres avec es com diens sont tr s enrichis santes Bon courage pour la suite un bravo particulier pour Mauler Jeanne et Alain Le chanteur qui tait g nial sa voix est unique Mauler joue divinement bien ANTOINE LYC E DE SALON Dossier P DAGOGIQUE Sainte Jeanne des abattoirs 23 02 2007 Ce spectacle est le meilleur que j ai jamais vu je suis en admiration devant le travail je vous f licite cha eureusement L apr s midi pass e avec vous a t tr s enrichissante int ressante passionnante C est une de mes plus belles exp riences es acteurs on t extr mement convaincants dr les et touchants je suis pr s la revoir encore et
23. nd des captations et des films partir de mises en sc ne contemporaines ainsi que des documentaires sur une th matique ou sur une personnalit importante du th tre et de son histoire Les enseignants et leurs partenaires trouveront des documents de r f rence pour faire entrer les l ves dans une culture vivante des arts de la sc ne Nouveaut Louis Jouvet ou l amour du th tre DVD CNDP France 3 INA Agat Films amp Cie 2002 page 14 Gu Entrer en th tre Entrer en th tre est une collec tion de formation pour les ensei gnants et les partenaires de l cole Chaque DVD comprend un ou deux films et propose une th matique pr cise d initiation au th tre travers des d marches concr tes r alis es avec des l ves ou des stagiaires Chaque DVD offre une s rie de modules pour prolonger et compl ter la formation Des mises dis tance clairent les enjeux p dago giques et les conceptions artistiques Les deux voyages de Jacques Lecoq Texte et repr sentation Lire le th tre haute voix Du jeu au th tre AUTRES RESSOURCES TDC n 897 1 juin 2005 l art du com dien Le th tre dans ses formes les plus gestuelles ou les plus improvis es peut parfois faire l conomie d un auteur il ne saurait en revanche se passer de l acteur m me si Le r le croissant des metteurs en sc ne et sc nographes a pu un temps sem bler le rel guer a
24. oui nous tions des ouvriers d usines d abat toirs Pour les Chapeaux noirs le costume tait un long manteau noir cintr avec la casquette assortie En plus des costumes nous v mes le d cor assez impressionnant Avant le d but de la r p tition nous r p t mes les chants avec Alain le com positeur et tous les com diens Ensuite le filage put commencer sans les lumi res et avec un son pas tr s au point Nous tions le mer credi 8 mars et les intermittents taient en gr ve plusieurs th tres taient ferm s Nous n tions pas com diens ni intermittents pour tant nous tions avec toutes ces per sonnes conscients de la difficult de leur m tier et de l importance de leur travail La r p tition se termina minuit Cette journ e passa toute allure Nous tions le jeudi 9 mars Je me retrouvais 18h au th tre dans nos loges Derni re r p tition chauffement de La voix Quelques recommandations de Catherine qui nous dit de ne pas nous inqui ter pour les entr es et sorties qui n taient pas tr s clai res pour nous car pour la premi re fois elle ne serait pas en r gie mais dans les coulisses 20h25 tout commence dans quelques minutes est ce que l on stresse Dossier P DAGOGIQUE Sainte Jeanne des abattoirs 23 02 2007 20h30 la salle est quasiment pleine petit mot d Annette Breuil directrice des Salins et de Catherine Marnas sur le probl
25. pose colloques stages s minaires v nements et g re une banque ressources publications Les journ es Pass Arts qu il orga nise avec les th tres et les compa gnies favorisent la rencontre directe entre l ves et quipes artistiques Elles reposent sur la production d un travail d atelier en amont ou en aval d un spectacle pour mieux appr cier le spectacle vu ou voir Les actions d cole du spectateur qui s adressent aux tablissements et aux l ves volontaires mettent toujours au centre l uvre l quipe de cr ation et l imaginaire de la r ception la m moire et les traces n es de cette exp rience une cole de la sensibilit de la symbolisation qui s adresse l tre pour qu ad vienne un sujet capable d laborer une parole personnelle Contact GRETE Mireille Grange 88 rue Consolat 13001 Marseille courrierf grete org Tel Fax 04 91 84 36 79 www grete org Christophe Roque charg de mission Th tre D l gation acad mique l action culturelle Rectorat d Aix Marseille Eric Rostand charg de mission Culture SC REN CRDP d Aix Marseille R becca Piednoir responsable des relations publiques Th tre National de Marseille La Cri e MERCI ELSA ROQUE ET MIREILLE GRANGE Dossier P DAGOGIQUE Sainte Jeanne des abattoirs 23 02 2007 page 19
26. que partielle en 1932 L ann e pr c dente il r alise avec Slatan Dudow K hle Wampe Ven tres glac s un film d abord inter dit puis tronqu par la censure qui trace un portrait tragiquement r a liste de la mis re des ouvriers ber linois Il lance en m me temps un appel la cr ation d un front d action antifasciste La derni re pi ce de Brecht jou e en Allemagne avant 1933 est l adaptation du roman de Gorki La M re 1932 Ha par les nazis il doit quitter l Allemagne d s la venue de Hitler au pouvoir page 7 Gu Catherine Marnas Directrice artistique de la Compa gnie Dramatique Parnas Grand Prix National 1999 du Minis t re de La Culture cat gorie jeune talent des Arts du Spectacle Vivant Elle est artiste associ e au Th tre La Passerelle Sc ne nationale de Gap et des Alpes du sud depuis 1991 Elle a t professeur d interpr ta tion au Conservatoire national sup rieur d art dramatique de Paris de 1998 2001 Tout en suivant une formation de com dienne au Conservatoire de Lyon elle obtient un DEA d tudes Th trales sous la direction de Michel Corvin en 1982 Apr s avoir t assistante stagiaire d Antoine Vitez en 1983 et 1984 elle est assistante puis collaboratrice artistique de Georges Lavaudant pour une dizaine de spectacles jusqu en 1994 tout en cr ant lise et Marcel d apr s Les Journaliers de Marcel Jouhandeau en 1988 Vania d apr s Oncle Vani
27. r le dossier de l option facultative Th tre du baccalaur at Mi octobre j apprends que Catherine Marnas recherche des amateurs pour participer au ch ur de sa pi ce Sainte Jeanne des abattoirs qui est en cr ation en coproduction avec trois sc nes nationales de la r gion Th tre de la Passerelle Gap Th tre des Salins Martigues et Th tre de Cavaillon Comment ne pas saisir une telle occasion Je me suis donc inscrite pour parti ciper cette cr ation qui compor tait quatre week end de travail Le premier week end tait mi novem bre et se passait au Th tre des Salins Le samedi apr s midi nous nous sommes retrouv s une vingtaine de personnes autour d une table avec Catherine Marnas et deux de ses com diens Catherine nous a pr sent son projet Dans la pi ce de Brecht il y avait un ch ur d ouvriers et un de Chapeaux noirs arm e du salut ces deux ch urs celui des ouvriers tant plus important que les chapeaux noirs devaient chanter grande peur nous Dossier P DAGOGIQUE Sainte Jeanne des abattoirs 23 02 2007 allions s rement devoir chanter mais finalement apr s tout pourquoi pas ce moment l Catherine ne savait pas vraiment comment les textes seraient dits parl s ou chan t s Apr s nous avoir pr sent ce projet elle r pondit dans la limite du possible nos questions et l les r ponses ne furent pas concr tes page 10 photo Pierre Gro
28. rge f roce contre l obsc nit bourgeoise auto rise apr s coup une lecture politique Dossier P DAGOGIQUE Sainte Jeanne des abattoirs 23 02 2007 Ma triser les discours n 10 VHS CNDP 1998 Informer c est mettre en forme organiser les id es pour les rendre compr hensibles Des com diens tentent d illustrer la parabole Au commencement tait Le Verbe en mettant en sc ne des situations de communication o destinataire des tinateur message sont mis sur la sellette partir de la pi ce de Ber tolt Brecht Galil e une r flexion sur la transmission du savoir nous est expos e page 16 INT Autour de Sainte Jeanne des abattoirs Exemples d approches men es avec des lyc ens Journ e Pass Arts le 16 mars 2006 Sc ne Nationale de Cavaillon Le Grete la Sc ne nationale de Cavaillon et la Compagnie Parnas ont organis une journ e Pass Arts pour 60 l ves de 4 lyc es du Vaucluse Avignon Cavaillon Orange et des Bouches du Rh ne Salon Extrait du compte rendu de D Vioux professeur au lyc e Lemp ri Salon 15 PHASE RENCONTRE AVEC CATHERINE MARNAS SUR SA D MARCHE DE CR ATION 2 PHASE ATELIERS PREMIER ATELIER Le texte et Les choix de mise en sc ne avec Catherine Marnas J accompagne le groupe qui com mence avec l atelier de Catherine Marnas sur le texte et les choix de mise en sc ne Dans la pr sentation initiale de son travail C Marnas a d j expliqu
29. sbois Gu pr cises on voyait alors l ampleur de la mise en sc ne d une pi ce La pi ce n tait pas finie ils taient en pleine cr ation Catherine a alors commenc nous parler v ritable ment de la pi ce l histoire le contexte Brecht Nous aurions pu rester l toute la soir e parler de nos soci t s actuelles couter Catherine N anmoins avec cha cun un texte en main nous commen mes faire une lecture du texte chacun prenant un personnage A chaque fin de tableau on s arr tait et Catherine ainsi que B n dicte et Oli vier prenaient le temps de nous expliquer ce qui nous Gchappait Ainsi se finit cette premi re apr s midi de travail Le lendemain nous nous retrouv mes tous pour une nouvelle journ e Mais l on ne fit pas de travail la table B n dicte et Olivier nous firent faire des chauffements puis des exercices C tait bizarre il y avait comme un stress de se retrouver face un met teur en sc ne et des com diens mal gr l exp rience th trale plus ou moins importante de chacun d entre nous Mais tr s vite ce stress dispa rut Et la fin de cette journ e nous tions tr s fatigu s mais en m me temps tellement heureux Nous avions commenc travailler le texte des ouvriers mais surtout nous avions fait de tr s belles rencontres Le deuxi me week end se d roula d but d cembre et c est vrai que si nous tions d j
30. sme morbide et d sesp r selon la mode de l poque la crise de La R publique de Weimar radicalise les id es esth tiques et politiques de Brecht Au fur et mesure qu il s engage contre le nazisme et se rapproche du parti communiste allemand il oriente son uvre vers un objectif qu ilest le premier d finir comme l veil de la conscience critique du spectateur BERTOLT BRECHT Dor navant il con oit le th tre comme un moyen non seulement de repr senter mais de transformer le monde Il tudie le mat rialisme dia lectique et cherche l introduire dans ses pi ces il refuse de s parer l art de la politique ses pi ces didactiques mettent en sc ne des situations qui r v lent les cons quences n fastes de certaines pra tiques politiques Pour cela il met en uvre une dialectique ouverte qui montre notamment le jeu des contradictions dans le comporte ment des personnages leurs d ter minations multiples et les interf rences du politique et du priv Cette dialectique pose plus de questions qu elle n en r sout et son issue s ou vre le plus souvent sur une interro gation b ante et non sur un ensei gnement moral univoque Dossier P DAGOGIQUE Sainte Jeanne des abattoirs 23 02 2007 Brecht rencontre de plus en plus d obstacles pour faire jouer ses pi ces Sainte Jeanne des abattoirs satire des injustices sociales et du capitalisme ne conna t qu une ver sion radiophoni
31. te g n rali sation des pertes boursi res provo que des faillites consid rables 2 298 faillites bancaires aux tats Unis en 1931 des paniques en cha ne et m me des vagues de suicide chez les porteurs de titres ayant ruin par affolement leurs clients C est La grande d pression page 4 Gu Quelques r flexions sur Sainte Jeanne Sainte Jeanne des abattoirs doit montrer le stade actuel de d veloppement de l homme faustien Il tire son origine de la pi ce d Elisabeth Hauptmann Happy end Ont t galement utilis s certains mod les classi ques et certains proc d s de style les repr sentations de processus d termin s ont eu la forme que lhis toire leur a conf r e Il faut montrer non seulement ces processus mais la mani re de les ma triser au plan litt raire et th tral Une pi ce parabole Sainte Jeanne des abattoirs au pre mier abord se pr sente comme une fable un r cit m taphorique du capi talisme simple dans les conclu sions le capitalisme a besoin de pauvres pour fonctionner mais com plexe dans la d monstration des rouages de la machine le march de la viande ses courtiers ses enjeux Fortement inscrite dans le contexte de la crise boursi re de son poque elle a aujourd hui la pertinence et la clart des probl mes pris la racine ce qui tait alors vrai pour un pays l est aujourd hui l chelle de la pla n te les entreprises ont chang mais les m
32. tival d Avignon 1999 Passionn e par la formation et la transmission elle est depuis 1991 partenaire enseignante en section A3 Lyon Gap Brian on anime des stages professionnels et enseigne r guli rement l cole R gionale d Acteurs de Cannes FRAC Elle vient de mettre en sc ne en janvier 2007 Vengeance tardive de Jacques Rebotier au Th tre de Cavaillon Sc ne nationale page 8 Gu Brecht et les classiques D apr s un expos d Ir ne Bonnaud metteur en sc ne associ e au Th tre Dijon Bourgogne Des ann es 20 jusqu la fin de sa vie Brecht n a cess de r fl chir la constitution d un r pertoire l usage et au m susage des classiques par les institutions th trales alleman des Sa th orie de l utilisation des classiques comme mat riau brut est elle encore op ratoire aujourd hui Sa vision des textes claire t elle sa cr ation et sa pro pre criture Brecht d sire faire entendre une parole qu elle soit celle d un po te donc cela peut tre un classique zl ou bien celle d un dramaturge du cateur comme lui En cela il est contre un th tre qui soit une messe avec des spectateurs fascin s Si Brecht travaille les classiques c est pour les prendre comme un mat riau brut On peut se r f rer ainsi au texte L achat du cuivre uvre th orique Le th tre et cela convient au texte de Sainte Jeanne n est l que pour r fl chir
33. u second plan Le jeu dramatique demeure l essence m me de la cr ation th trale et leur histoire parall le r v le une tri ple volution du statut social du com dien de la d finition de sa fonc tion et de la conception de son inter pr tation Th tre ducation un mode d emploi Rencontres r gionales ANRAT 2005 Comment mieux informer analyser mettre en perspectives s enrichir d id es d exp riences sur la trans mission du th tre l cole R unis sur un m me support les huit comp tes rendus d ateliers et colloques des rencontres r gionales proposent des r flexions et des r ponses L re de la mise en sc ne CNDP 2002 Neuf versions compar es de Tar tuffe de Moli re une analyse du devenir sc nique de La Cerisaie de Tchekhov et dix huit portraits crois s de metteurs en sc ne dessinent une histoire passionnante de la mise en sc ne en France et en Europe Sortir au th tre l cole primaire CNDP 2001 Cet ouvrage propose de nombreu ses pistes de travail qui donnent un sens la d marche du jeune spec tateur organisent la constitution d une m moire sensible et encadrent les pratiques artistiques dont la sor tie au th tre suscite l envie Dossier P DAGOGIQUE Sainte Jeanne des abattoirs 23 02 2007 Th tre contemporain et jeune public CNDP 2003 L tude de la pi ce En Lettres rouges objet d un spectacle itin rant en col l ge permet de dresser
34. un tat du r pertoire th tral contemporain de donner des pistes de travail pour la classe et de faire une approche th o rique de la mise en sc ne qu enri chit une r flexion du metteur en sc ne TDC n 837 1 juin 2002 La sc nographie Au del de la simple cr ation du d cor la sc nographie n a cess de prendre de l importance tout au long de l histoire du th tre englobant aujourd hui l organisation de l es pace sc nique l agencement de la salle voire l architecture du b ti ment lui m me page 15 INT Documents du r seau SCEREN sp cifiques Bertolt Brecht Le Cercle de craie caucasien DVD vid o SOPAT Paris Hors collection D cembre 2003 Mise en sc ne par Benno Besson cette uvre de Bertolt Brecht offre la particularit au del de la fable politique d aborder avec les l ves les questions du jeu masqu d un espace sc nographique complexe et du rythme dans la mise en sc ne Cette captation est compl t e par des bonus interviews making of et dossier Les Textes ont la parole n 4 VHS CNDP 1998 Dans sa pi ce La Noce chez les petits bourgeois Brecht propose le d roulement d une noce des entr es au dessert Dans la mise en sc ne Gilles Bouillon rench rit sur la tona lit de la pi ce dans un registre de farce et de caricature fr n sie du rythme violence et cacophonie du dialogue bariolage des costumes La puissance critique de la cha
35. us autonome vis vis des productions et des changes de marchandises l exc s de sp culation boursi re et l irrationalit des comportements des agents de bourse ont acc l r le rythme de circulation de l argent ind pendamment des op rations conomiques C est ainsi que la valeur totale des actions cot es Wall Street la bourse de New York s est accrue de 250 entre janvier 1925 et janvier 1929 donnant l im pression d une prosperity d cen nale quant aux cr dits bancaires am ricains ils sont pass s de 550 6 640 millions de dollars entre le 31 d cembre 1924 et le 4 octobre 1929 Mais lorsque personne ne veut racheter les titres dont la valeur s croule les cours s effondrent davantage provoquant la fois une fragilisation du syst me de cr dit net et de l pargne en retirant leurs avoirs les d posants acc l rent la panique g n rale ainsi que l atteste l apparition brutale du krach bour sier am ricain qui se d roule les Dossier P DAGOGIQUE Sainte Jeanne des abattoirs 23 02 2007 23 24 28 et 29 octobre 1929 Le jeudi 24 octobre 1929 ou Jeudi noir la bourse de New York conna t une acti vit anormale plus de 12 millions de titres sont jet s sur le march le mardi 29 octobre les transactions atteignent un chiffre record 16 mil lions d actions changent de main et les valeurs s effondrent entra nant l branlement des cours sur les march s mondiaux Cet
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