Home

Politiques de l`emploi et fonctionnements d`entreprise

1. 3 Fayolle Jacky Salais Robert 1985 L approche contractuelle de l entreprise contr le ou responsabilit en mati re de prix et d emploi Communication au colloque Structures du march du travail et politiques d emploi ANPE D l gation l Emploi CGP 3 4 octobre 4 Qu est ce d ailleurs qu une entreprise un groupe un tablissement ou une soci t pour la statistique publique Voir par exemple Cottet Vincent 2010 Depuis trente ans les grandes entreprises concentrent de plus en plus d emplois Insee Premi re n 1289 avril p 4 Insee Groupes d entreprises TEF 15 3 Edition 2010 5 Freyssinet Jacques 1990 op cit p 7 19 POLITIQUE DE L EMPLOI ET FONCTIONNEMENTS D ENTREPRISE DOCUMENT DE TRAVAIL DEPARTEMENT DES SYNTHESES DGEFP mais pas toujours de suivre dans sa dynamique propre l action d entreprendre ni d analyser l effet des dispositifs gestionnaires en bref il n est pas certain que l objet dont le mod le nous donne l image existe v ritablement Or c est aujourd hui moins la connaissance de mod les que l approche compr hensive de fonctionnements qui importe a fortiori dans le rapport de ces fonctionnements la norme L id e s est impos e que le droit du travail pouvait assurer aupr s des entreprises la promotion de mod les de gestion responsables En donnant au mod le le caract re de la r
2. constat es soient elles m mes l effet d un manque probl matiser les interactions d un dispositif avec son environnement travers lesquelles ce n est plus tant le dispositif mais la situation qui est pens e comme productrice d effets A partir du moment o les entreprises ne sont pas con ues comme public de la politique de l emploi au sens de Dewey la question de savoir qui utilise domine quand elle se pose la question du comment et du pourquoi probl mes pratiques rencontr s par les entreprises D apr s une r cente tude Afpa relative l aide au conseil GPEC avril 2012 changement d chelle rationalisation RH et recrutement figurent parmi les pr occupations principales de l entreprise utilisatrice On sait sinon que plus de la moiti des PME fran aise n exprime habituellement aucun besoin en mati re de conseil Pour autant la th matique ressources humaines arrive en t te des raisons pour lesquelles les PME d clarent pouvoir avoir un jour recours au conseil Alors m me que le processus de recrutement figure de leur propre aveu parmi les moins ma tris s par les PME celles qui ont d j eu recours au conseil n y ont eu recours paradoxalement que tr s rarement pour r gler un probl me RH commencer par un probl me de recrutement Etude CCIF DGCIS octobre 2011 On voit que de ce point de vue l intervention de l Etat a un impact fort sur la
3. 2011 L obligation de revitalisation des bassins d emploi de la loi du 18 janvier 2005 Amnyos CES LATTS IRES Rapport d tude pour la DATAR et la DGEFP juillet Sur le type de savoir concern voir notamment Desrosi res Alain 1994 op cit 4 Cf par exemple la labellisation et ou le subventionnement d activit s de conseil pens s comme un moyen d appuyer la transformation de l entreprise et de moderniser sa gestion le plus souvent dans un cadre n goci au b n fice du d veloppement de l emploi Ainsi que l avait montr le rapport de l instance d valuation de la politique de recours des op rateurs externes pr sid e par Dominique Balmary en 2004 de nombreuses formules d aide au conseil se sont succ d es depuis les audits conomiques et sociaux mis en place en 1983 au b n fice des entreprises en difficult s L aide l laboration d un plan de gestion pr visionnelle des emplois et des comp tences d fini par la loi de modernisation sociale du 17 janvier 2002 art L 5121 3 c Trav est l h riti re de cette s rie de dispositifs et notamment de l aide LIGE Ligne d Innovation pour la Gestion de l Emploi d termin e par la circulaire DE n 93 5 du 9 f vrier 1993 Dans son rapport de 2008 sur les actions incitatives de l Etat aupr s des PME pour le d veloppement de la GRH l IGAS avait insist sur le surcro t d efficacit porter au cr dit de la partie
4. Effet pr carisation de la main d oeuvre les entreprises sont incit es recruter en profitant des avantages salariaux court terme et n gligent d entretenir des relations durables avec leurs salari s Effet s de dynamique complexe Effet d effort diff r si une subvention n est accord e que pour une p riode limit e les entreprises diff rent POLITIQUE DE L EMPLOI ET FONCTIONNEMENTS D ENTREPRISE DOCUMENT DE TRAVAIL DEPARTEMENT DES SYNTHESES DGEFP 24 25 26 27 28 29 30 31 32 33 le plus tard possible l effort qui leur est demand pour obtenir la subvention tout en minimisant l effort Effet de manipulation du seuil une entreprise licencie durant une p riode donn e pour b n ficier de la subvention anticip e pour la p riode suivante Effet de manipulation des effectifs dans le cas d un seuil fix une fois pour toutes une entreprise embauche et produit massivement pour ensuite licencier et couler les marchandises ainsi pr alablement subventionn es Ces deux effets sont des effets de substitution cyclique Effet de gestion modul e les entreprises modulera leurs programmes de recrutement de mani re optimiser la gestion temporelle conjointe des co ts de la main d oeuvre et des apports des subventions Cet effet reprend en dynamique complexe l effet d embauch anticip e Effet de rotation ou effet turbine les entreprises remplacent une pers
5. 96 novembre p 50 68 5 Les pratiques d administration du personnel bas es sur une hi rarchie n goci e des positions professionnelles et l tablissement de routines pour l allocation des ressources n ont videmment pas t r nov es pour elles m mes L immobilisation en main d uvre laquelle correspond l hypoth se du march interne n est en effet que le volet RH d une strat gie globale d investissement visant minimiser les co ts unitaires de production pour monopoliser un segment stable de d bouch s qui concerne plut t des produits de genre Sans cette possibilit d alliance production consommation de masse le mod le d entreprise sous jacent a certainement perdu de sa pertinence 6 Pour une discussion mod le versus taille de l entreprise voir anciennement Delattre Michel amp al 1983 op cit Concernant les id es re ues sur l effet des seuils sociaux voir Cahuc Pierre amp alii 2005 Seuils de taille et emploi Droit social n 12 d c pp 1139 1141 Voir galement l attention port e aux entreprises de taille interm diaire ETI cat gorie d entreprises introduite par l article 51 de la loi n 2008 776 du 4 ao t 2008 de modernisation de l conomie et le d cret n 2008 1354 du 18 d cembre 2008 relatif aux crit res permettant de d terminer la cat gorie d appartenance d une entreprise pour les besoins de l analyse statistique e
6. Charpin Jean Michel Mairesse Jacques R duction de la dur e du travail et ch mage l ments de reflexion en forme de mod le Revue conomique n 1 janvier 1978 repris dans Mairesse Jacques Emploi et ch mage Paris PENSP 1982 p 165 182 4 Intervention de Jacques Freyssinet devant la commission La r duction du temps de travail les enseignements de l observation s ance du mardi 14 mars 2000 POLITIQUE DE L EMPLOI ET FONCTIONNEMENTS D ENTREPRISE DOCUMENT DE TRAVAIL DEPARTEMENT DES SYNTHESES DGEFP travail sont n goci s la fois s par ment et des niveaux et des rythmes diff rents interdit de d boucher sur des compromis acceptables Or pour tre efficace la r duction du temps de travail doit d sormais tre n goci e par les int ress s au plus pr s des situations mais elle doit galement tre articul e avec le produit d autres n gociations Mais l introduction d une n gociation multidimensionnelle de moyen terme selon son expression cibl e sur l organisation de l entreprise rencontre de multiples r sistances le patronat craint qu elle ne conduise une mise en discussion de la strat gie conomique des entreprises dont il consid re qu elle rel ve de sa seule responsabilit les syndicats redoutent qu une telle n gociation domin e par les imp ratifs de comp titivit ne les enferme dans une logique de concess
7. diatement une embauche qu elles envisageaient d effectuer plus tard afin de saisir l opportunit de la subvention Cet effet est une sp cification temporelle de reflet d aubaine Effet d accoutumance de client lisme les entreprises consomment les subventions parce qu elles sont ins r es dans les r seaux administratifs ont abaiss le co t de gestion des subventions et ont pris des habitudes Effet de client le les entreprises ont s lectionn certaines cat gories de b n ficiaires abonn s et les recrutent pr f rentiellement au d triment d autres travailleurs qu ils soient susceptibles d tre subventionn s ou non Cet effet reprend sur un mode persistant l effet 4 de d placement cat goriel et l effet 11 d cr mage Effet canard boiteux les subventions maintiennent en l tat voire accroissent les effectifs des entreprises faiblement rentables ou faiblement efficientes et diff rent l ch ance d une faillite d une restructuration ou d une r duction du chiffre d affaires Effet anti hyst r sis les ch meurs r embauch s retrouvent le statut les habitudes et les motivations qu ils avaient perdus dans le processus d loignement de l emploi et brisent la d pendance d tat ou d pendance de dur e Effet de formation les salari s recrut s gr ce aux subventions accroissent leur exp rience actualisent leurs connaissances et accroissent leurs chances d occuper un emploi durable
8. fiscalit protection sociale etc Cette compr hension peut nous permettre son tour d am liorer nos prises sur le r el concernant sp cifiquement le souci d accro tre la qualit et le volume de l emploi Or c est pr cis ment notre objet que de rapprocher pour ce faire fonctionnement d entreprise et droit de l emploi La politique de l emploi est ce titre toujours d pendante ainsi que l exprimaient Jacky Fayolle et Robert Salais dans une communication ancienne de l int riorisation de certaines exigences sociales dans les relations priv es On voit l occasion que la notion de mod le d entreprise n est plus forc ment ad quate D abord parce que les notions de mod le de type et de mod lisation soutiennent souvent des re constructions qui sont ext rieures la logique de l objet avec le risque de r ifier les contours de l entreprise pour la confondre avec la soci t commerciale Ainsi que le notera Jacques Freyssinet d s sa synth se des ann es 1990 d signer l entreprise comme lieu de la d cision est une abstraction commode Il est moins simple d identifier l entit qui correspond cette d finition Seul le cas de l entreprise ind pendante mono tablissement est simple traiter les autres cas de figure posent probl me les d cisions strat giques en mati re de gestion de l emploi sont de plus en plus fr quemment prises au niveau
9. un fonctionnement sp cifique qu il est n cessaire de comprendre si l on veut savoir comment se cr e se perp tue ou se d fait une capacit tre employeur Autrement dit la capacit tre employeur n est pas donn e avec la qualit d entrepreneur a fortiori dans la micro entreprise On propose d appeler employeurabilit cette capacit dont le d veloppement int resse certainement la politique d emploi mais reste pour partie indiff rent au syst me classique d aide l emploi et l action publique actuellement d di e au d veloppement des entreprises Les repr sentations de l entreprise dans la politique de l emploi s lectionnent un mod le de l entreprise peut tre d ailleurs plusieurs mod les simultan ment mais sans toujours chercher les identifier Ne conviendrait il pas de mieux sp cifier ces mod les et de leur faire passer une preuve de r alit Nous verrons que le projet a exist mais que cet effort conceptuel qui s tend depuis la fin des ann es 1980 la fin des ann es 1990 n a pas rencontr un franc succ s Nous essayerons de comprendre pourquoi la question s est pos e dans cette p riode d termin e et pourquoi le d bat s est referm La connaissance de l entreprise s est souvent limit e aux comportements des entreprises face chaque mesure de la politique de l emploi elle n a pas cherch clairer ces comportements pa
10. L EMPLOI ET FONCTIONNEMENTS D ENTREPRISE DOCUMENT DE TRAVAIL DEPARTEMENT DES SYNTHESES DGEFP ANNEXE R pertoire des effets des subventions l emploi 10 SOURCE Gauti J r me amp alii 1994 Les subventions l emploi Document Travail et Emploi La documentation Fran aise Chapitre 6 p 201 252 repis dans Bapt G rard 1999 Le r le des flux financiers entre les collectivit s publiques et les entreprises en mati re d emploi Annexe du rapport d information n 329 de l Office parlementaire d valuation des politiques publiques avril EFFETS MICROECONOMIQUES Effets de statique comparative Effet de substitution au capital l entreprise recrute davantage de travailleurs dont le prix a baiss relativement au capital Effet d chelle l entreprise recrute davantage de travailleurs parce qu il lui est avantageux de produire plus grande chelle Effet d aubaine l entreprise touche la subvention pour des embauches qu elle aurait de toute fa on r alis es Effet de seuil rejoindre dans le cas de seuils minima d effectifs permettant d obtenir la subvention les entreprises embauchent des salari s non subventionn s afin de b n ficier pour d autres salari s de la subvention Effet d placement cat goriel l entreprise substitue une cat gorie de salari s une autre afin de b n ficier de la subvention Effet de substitution horaire l entreprise limite l
11. conseil proprement dite au regard des op rations collective de sensibilisation financ e sur cette m me ligne On notera l occasion que les R gions disposent de leur propre dispositif d aide aide r gionale au conseil en strat gie et ressources humaines en entreprise ARCHE en Champagne Ardennes aide la gestion des comp tences en entreprise en Lorraine aide communautaire au ressources humaines en Aquitaine aide au conseil Bretagne ressources humaines ACB RH etc Contrairement peut tre aux attentes l aide au conseil GPEC semble plut t soutenir des logiques de d veloppement dans la PME dans la grande entreprise les probl matiques GPEC sont souvent apparues h las dans des contextes de r duction d effectifs Les organisations patronales jouent un r le moteur dans la connaissance du dispositif La plupart des entreprises b n ficiaires d clarent qu elles n auraient pas eu recours au conseil sans l aide de l Etat Le recours intervient un moment de la vie de l entreprise o la question RH est identifi e comme levier de d veloppement Les pr suppos s GPEC sont per us en revanche comme abstraits au regard des 11 POLITIQUE DE L EMPLOI ET FONCTIONNEMENTS D ENTREPRISE DOCUMENT DE TRAVAIL DEPARTEMENT DES SYNTHESES DGEFP 3 Int resser l entreprise aux dispositifs de la politique de l emploi am liorer les sp cifications des dispositifs dans une perspec
12. de 1967 il s agit de renforcer les institutions du march du travail mais pour procurer selon les termes du rapport Ortoli une conomie en tat d adaptation continue aux conditions du progr s une infrastructure de l adaptation Pour le reste et jusqu en 1974 au moins les modes d intervention de l Etat dans la vie conomique et sociale restent centr s sur les rapports Etat citoyen et les interventions en mati re de politique industrielle sont d inspiration dirigiste Dans le champ social le relais de l action publique aupr s des entreprises reste titre principal la branche professionnelle Si dans le pr ambule de IANI du 10 f vrier 1969 sur la s curit de l emploi il est dit que les entreprises doivent jouer leur r le dans cette politique de s curit de l emploi 4 il tait surtout pr vu qu un probl me grave de reclassement qui n aurait pu tre r solu 3 dans ce cadre soit trait ailleurs En 1969 cet ailleurs est la profession organis e dans le cadre de la branche et des commissions paritaires de l emploi Il faut attendre les ann es 1980 pour d couvrir l entreprise la diversit de ses mod les et l int r t qu elle peut repr senter son tour comme relais de l action publique En octobre 1985 il y a donc presque trente ans la D l gation l emploi avait organis en lien avec l ANPE et le Plan un colloque intitul Stru
13. de gestion de l emploi et l appartenance un type d termin d entreprise Les types ne d terminent jamais un fonctionnement un comportement ou une trajectoire C est que montrera Jacques Freyssinet dans une synth se non publi e r dig e en mars 1990 figurant dans un document de travail de PIRES n 90 02 intitul La gestion de l emploi par les firmes typologies et mod les et qui reprendra l ensemble des travaux ayant cherch sur cette p riode expliquer par l entr e entreprise la diff renciation des modes de gestion de la main d uvre Il montre qu il n y a pas dans les diff rents travaux recens s de correspondance vidente entre le type d entreprise et sa gestion de l emploi par exemple les entreprises de haute technologie une cat gorie pr sente dans la plupart des travaux peuvent privil gier une politique d investissement humain stabilit de l emploi formation continue gestion pr visionnelle des carri res ou au contraire privil gier les recrutements de jeunes dipl m s avec un fort turn over et des licenciements de substitution etc Pourquoi l Etat n a t il jamais v ritablement cherch quiper la relation administration entreprise Bernard Simonin interpr tait la mont e en puissance des mesures g n rales de la politique de l emploi cal es sur une repr sentation marchande de l entreprise comme tant la cons quence d u
14. de l emploi Paris DF p 280 Une valuation discontinue qui exclut les approches en termes de syst me ou l tude des trajectoires notamment les trajectoires d emploi des entreprises 4 Gaye Magoume 2000 L utilisation de la mesure d abattement des charges patronales en faveur du travail temps partiel Premi res Synth ses DARES ao t n 33 3 5 A comparer avec le proc d lui aussi co teux en termes administratifs des aides et soutiens qui sont le produit de n gociations directes avec l entreprise b n ficiaire Ce proc d pose quant lui des probl mes de transparence qui d terminent une exigence de tra abilit comme des probl mes d inertie en cas de jeu r p t une inertie typique des pratiques de soutien des secteurs d termin s ainsi de l aide apport e par exemple aux structures d insertion par l activit conomique en d pit des contreparties exig es dans le cadre des dialogues de gestion D o l int r t d quiper la relation administration entreprise et les gestionnaires de cas pour parer aux asym tries d information et permettre l appr ciation in situ des effets d aubaine et de d placement cf supra 13 POLITIQUE DE L EMPLOI ET FONCTIONNEMENTS D ENTREPRISE DOCUMENT DE TRAVAIL DEPARTEMENT DES SYNTHESES DGEFP purement conjoncturelle une crise de l emploi L valuateur pourra son tour d dramatiser l impor
15. du groupe les techniques de gestion d centralis es centre de profit par exemple d terminent un d coupage qui ne co ncide pas n cessairement avec celui de l entreprise les r seaux de sous traitance ou de partenariat dessinent des logiques de gestion de la main d uvre qui chappent une typologie statistique d entreprises le niveau de l tablissement ou du site est seul pertinent pour rep rer l influence des march s locaux du travail Appliqu e l entreprise la notion de mod les d entreprises nous permet donc de fixer une image de donner une id e du type d organisation produit par l action entreprise fascinent videmment le d cideur public Cf Girard Bernard 2002 Les PME sont elles responsables du faible contenu en emploi de la croissance G rer amp Comprendre n 70 p 15 23 Pour une probl matisation voir Passet Olivier 2005 Promouvoir un environnement financier favorable au d veloppement de l entreprise Rapport Astypalea Commissariat g n ral du Plan Septembre 2005 1 Par exemple Moussallam Karim 1999 Le poids des grandes entreprises dans l emploi Insee premi re n 683 novembre Duhautois Richard Lagarde Philippe 2004 Entreprises de groupe ou entreprises ind pendantes quel impact sur les r allocations d emplois Economie et Statistique n 380 p 63 81 2 Duclos Laurent Kerbourc h Jean Yves 2006 op cit
16. et la r ponse 1 Baguelin Olivier 2010 Le CAE un outil conjoncturel Notes du d partement des Synth ses DGEFP n 2 f vrier Baguelin Olivier 2012 Politique conjoncturelle de l emploi et structure des march s du travail locaux le d ploiement territorial du CAE en 2009 Economie amp statistique n 454 p 70 107 Estrade Marc Antoine d Au del des contrats aid s repenser le lien entre aide l insertion professionnelle et d veloppement conomique Actes du S minaire DGEFP Insertion amp D veloppement du ler juillet 2011 IGAS IGF 2012 valuation du pilotage des contrats aid s et de leur performance en termes d insertion Rapport conjoint IGAS IGF janvier 2 Robineau Yves d 2002 Les mesures d aide aux emplois du secteur non marchand CNE CGP Paris La documentation Fran aise 3 La pratique dominante a consist mener des valuations particuli res pour chaque mesure de politique publique d emploi Ces valuations ont souvent t limit es un moment donn de l existence de la mesure quelques mois apr s son lancement par exemple sans que l on ait assist la mise en place d une proc dure d valuation continue qui permette de savoir comment voluent au cours du temps les effets de cette mesure sur les publics concern s l usage qu en font les entreprises ou sa mise en uvre par les service de l administration Dares 1996 40 ans de politique
17. l emploi op cit p 310 2 POLITIQUE DE L EMPLOI ET FONCTIONNEMENTS D ENTREPRISE DOCUMENT DE TRAVAIL DEPARTEMENT DES SYNTHESES DGEFP La focalisation du d bat public sur les chiffres du ch mage n est pas pour rien dans cette orientation et finalement ce relatif d sinvestissement Elle a survaloris les r ponses de nature conjoncturelle et pr cipit cette fin l enr lement de mesures sans cesse r invent es commencer par le dispositif des contrats aid s pour faire face l envol e des chiffres du ch mage Dans cette perspective l valuation des politiques est en correspondance avec les pratiques de gestion de programmes cloisonn s dont le pilotage est orient vers la r alisation d objectifs quantitatifs nationaux d entr e dans chaque mesure il faut obtenir un effet rapide et massif sur la comptabilit du ch mage il faut donc am liorer la diffusion des dispositifs Mais comment faire lorsque ces derniers n int ressent pas les entreprises L attribution r currente du non recours au d faut d information est symptomatique cet gard En t moignent les bilans annuels que la Dares dressait des dispositions instaur es mi 1992 relatives aux incitations financi res en faveur du travail temps partiel jug es par tous sp cialement avantageuses Environ 40 des salari s ouvrant potentiellement droit la mesure d abattement des charges patronales en fav
18. la politique de l emploi aurait donc vieilli de 25 ans Le d placement du point d origine est en r alit une impertinence que le contenu des 40 ans cherche peine justifier Il est vrai ce faisant que la question des origines est souvent controvers e Cf l essai Freyssinet Jacques 2006 L mergence des politiques de l emploi 1945 1973 in Chatriot Alain amp alii Les politiques du travail 106 2006 Rennes PUR p 203 214 Nous retiendrons quant nous que la cr ation du FNE par la loi n 63 1240 du 18 d cembre 1963 et le paquet des ordonnances de 1967 largement influenc par le rapport du Commissaire g n ral au Plan Fran ois Xavier Ortoli sur les cons quences sociales de l volution des structures conomiques ne saurait tre sauf risquer l anachronisme associ s l id e d une politique de l emploi autonomis e Ortoli voque dans son rapport l id e de procurer une conomie en tat d adaptation continue aux conditions du progr s une infrastructure de l adaptation Tel est le mobile du paquet d ordonnances de 1967 Ordonnance n 67 578 du 13 juillet 1967 relative la cr ation d une agence nationale pour l emploi ANPE ordonnance n 67 579 du 13 juillet 1967 compl tant la loi 631240 du 18 d cembre 1963 relative au fonds national de l emploi FNE ordonnance n 67 580 du 13 juillet 1967 relative aux garanties de ressources des travailleurs priv
19. les d clencher aide l investissement dans la logique industrielle versus toute mesure visant diminuer le co t du travail dans la logique marchande Il s int resse ainsi l aide ajust e aux d terminants des d cisions d emploi pour chaque type d entreprises Cet essai d bouchera sur deux courtes publications qui s efforceront de clarifier l enjeu de cette confrontation Alors que les mesures d abaissement du co t du travail se fondent sur une repr sentation marchande de la gestion de l emploi dans les entreprises une approche critique permet d appeler la conception d une action publique qui prenne mieux en consid ration les m canismes diversifi s des d cisions d emploi La consid ration du co t du travail comme facteur d terminant du volume d emploi doit tre nuanc e au regard de la vari t des environnements socio techniques ou formes de coordination Autrement dit la r duction du co t du travail est surtout adapt e la coordination marchande Et il n est pas tonnant que les petites entreprises soient des utilisateurs importants de ces dispositifs La reconnaissance d une pluralit de formes de coordination justifie en revanche une certaine complexit de l arsenal de mesures qui ne peut se r duire une forme universelle Tableau 1 Aide adapt e aux d terminants des d cisions d emploi pour chaque type d entreprises Technologie e Aide l investissem
20. mieux contr ler la fa on dont une mesure publique est traduite dans les termes des entreprises suppose galement de consid rer le r le des agents les plus proches des entreprises et les outils gestionnaires qui permettraient de soutenir leur action Au chapitre des Politiques publiques de l emploi le programme du Centre d Etudes de l Emploi de 1986 comprenait explicitement un projet port par Nicolas Dodier Bernard Gomel et Emmanuelle Marchal intitul l quipement de la relation administration entreprise Ainsi que le pr cisait Eymard Duvernay La mise en uvre de nombreuses mesures de politique de l emploi passe par les services ext rieurs du minist re charg de l emploi Ils sont de plus en plus couramment plac s dans la situation d avoir n gocier avec des entreprises l application des diff rents outils mis en place par le minist re et de d montrer la justesse cnomique des mesures 1 Gaye Magoume Gubian Alain 1996 Les all gements de cotisations employeurs sur les bas salaires in Bilan de la politique de l emploi 1996 Dares p 187 198 2 Gazier Bernard Silvera Rachel 1993 L all gement du co t salarial a t il un effet sur l embauche Travail amp Emploi n 55 p 60 70 Voir aussi Gauti J r me amp alii 1994 Les subventions l emploi analyses et exp riences europ ennes Document Travail et Emploi Paris DF 3 Eymard Duv
21. on postule la parfaite rationalit alors que les r actions des entreprises la politique de l emploi ne sont ni uniformes ni m caniques 2 Ajuster la mise en uvre de la politique de l emploi aux probl matiques d entreprises quiper des n gociations dans une perspective d entre d finition L article de J r me Gauti et Florence Lefresne faisait abondamment r f rence aux travaux de Fran ois Eymard Duvernay en la mati re Ce dernier directeur du Centre d Etudes de l Emploi de 1984 1993 puis Conseiller scientifique aupr s du m me tablissement a t l un des premiers en effet chercher mettre en rapport les politiques de l emploi avec des modes de gestion de la main d uvre identifi s et par extension avec des types puis des mod les d entreprises Cette perspective est explicitement trac e en 1989 dans un document de travail du CEE non publi intitul Strat gies d entreprises et politiques d emploi propositions pour la mise en place d un instrument d tude des politiques d emploi Ainsi que l explique Eymard Duvernay la d marche propos e consiste identifier quelques strat gies type d entreprises et 1 Gauti J r me Lefresne Florence 1997 La politique de l emploi et sa repr sentation de l entreprise Revue de PIRES n 23 Hiver p 87 117 2 Simonin Bernard 1995 Evaluation de la politique de l emploi les hypoth se
22. progressivement dans les ann es 2000 au profit d analyses recentr es sur la perspective d assurer un meilleur fonctionnement du march du travail Un recentrage des politiques comme des travaux acad miques sur le fonctionnement du march du travail Bien que le risque ch mage soit aujourd hui encore con u comme un risque syst mique l hypoth se de ch mage structurel a cette p riode assez largement d tr n les approches keyn siennes La pr vention du risque n appelle plus de ce fait les m mes r gulations macro conomiques centr es sur la demande globale supposer que l Etat en e t encore les moyens Le ch mage structurel est pour les analystes plut t la cons quence du comportement des agents et des imperfections du march Le passage d une lecture keyn sienne macro conomique une hypoth se de ch mage structurel modifie notre regard sur l origine du risque L adoption de cette nouvelle grille de lecture pr cipit e par d bats autour de la l gislation de protection de l emploi ou les 1 Freyssinet Jacques 1997 Les liens entre les politiques du temps de travail et l emploi l exp rience fran aise Communication au colloque Travail activit emploi une comparaison France Allemagne Paris 9 10 octobre p 10 2 Accessoirement le rapport Join Lambert inventera l appui conseil Join Lambert Marie Th r se Am nagement et r duction d
23. sistible modernisation du mod le de responsabilisation de l employeur un changement dont on commence mesurer l ampleur concernant pr cis ment le style des restructurations qui force rompre avec l optimisme modernisateur h rit du FNE et les espoirs de modernisation n goci e port s par le rapport Riboud au b n fice de projets de micromisation downsizing sans contrepartie En t moignent notamment l volution du poids des grandes entreprises dans l emploi sur la p riode 1985 1997 ou sur un registre plus anecdotique la bronca d clench e par la pr sentation l Ecole de Paris de l tude de Philippe Chevalier et de Daniel Dure Pourquoi licencie t on au moment o les RH se font manger par les directions financi res Pentr e dans l re des politiques g n rales d exon ration depuis mi 1993 et donc une discussion sur l effet mesures visant l all gement du co t du travail au voisinage du 1 Erb s Seguin Sabine 1982 Les probl mes d emploi dans la strat gie conomique de l Etat in Durand Claude d L emploi enjeux conomiques et sociaux Colloque de Dourdan II Paris Masp ro p 122 2 Un m canisme d ajustement attaquant les march s internes en leur c ur alors m me que l int rim qui s tait consid rablement d velopp depuis le d but des ann es 1990 a fortement contribu en 2008 2009 l ajustement de l emploi Barda
24. travail l approche pragmatique du lien politiques d emploi logiques d entreprise conna tra effectivement une clipse L entreprise a ainsi peu ou prou recouvr son statut de bo te noire et d agent calculateur elle est r put e de nouveau sensible aux incitations qu on lui adresse quoi qu il en soit par ailleurs de sa capacit jouer avec la r gle de droit 1 Duclos Laurent d 2013 Appui au recrutement amp M diations pour l emploi Recueil des travaux pr paratoires au s minaire DGEFP du 24 octobre 2013 octobre 2 Dares 1996 op cit p 311 3 Tout comme d ailleurs la consid ration de l entreprise comme instituteur du march du travail c t par exemple de l Education nationale ou la conception de l conomie comme population d entreprise Sur les vieux programmes du MIT ou de l universit de Californie en la mati re voir Greene Richard 1982 Job Growth in Private Industry Monthly Labor Review September p 3 9 4 Nous consid rerons quant nous que l entreprise est une agence conomique int ress e au rendement qu elle tire de sa propre existence qu elle est dot e d une organisation qui est la fois le sujet et l objet du calcul Comme sujet elle acquiert en vertu de son agencement propre une certaine capacit de calcul Dire que l entreprise est une agence conomique signifie bien qu elle est
25. 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 _25 Effet de desserrement disciplinaire si les entreprises cherchent accro tre l effort de leurs salari s par hausse du salarie relatif et cr ent du ch mage la subvention rend l intensification de l effort plus co teuse par rapport son extension elle accro t l emploi et fait baisser l intensit du travail Effet d cr mage les entreprises trient parmi les salari s susceptibles d tre embauch s dans le cadre de la subvention et ne recrutent que les cat gories qu elles auraient spontan ment embauch es Effet de stigmatisation l existence d une subvention en faveur d une cat gorie donn e de salari s les d signe comme travailleurs de faible qualit et constitue un obstacle leur embauche soit dans des cas o la subvention est susceptible d tre obtenue soit en g n ral Effet d affaiblissement des insiders si le ch mage r sulte d une rente ou d un pouvoir de n gociation b n ficiant aux salari s d j embauch s la subvention limite cette rente ou ce pouvoir et d place la combinaison salaire emploi en faveur de l emploi Effet de dynamique simple Effet de d veloppement ou effet de fili re les entreprises subventionn es dont le d veloppement a t stimul relancent le d veloppement des autres entreprises par les d bouch s qu elles largissent Effet d embauch anticip e les entreprises effectuent imm
26. Aux termes de l art 4 de l Arr t du 12 octobre 2005 portant organisation de la d l gation g n rale l emploi et la formation professionnelle Le D partement des Synth ses est comp tent pour le suivi de l ensemble des questions conomiques et sociales en lien avec le march du travail les politiques d emploi et de formation professionnelle Afin d animer la r flexion que requiert la d finition des politiques du minist re il recense suit et exploite les travaux d tude et de recherche et participe aux d bats Il contribue l valuation des politiques En particulier il participe la d finition et l exploitation des travaux de la direction de l animation de la recherche des tudes et des statistiques DARES pour le compte de la d l gation g n rale Il analyse synth tise et diffuse l ensemble de ces informations Il est en charge des questions europ ennes suit les questions internationales et les actions bilat rales de coop ration et assure l laboration du plan national d actions pour l emploi en lien avec le SGAE et la DARES 3 En 1990 le Service des tudes et statistiques du minist re avait quant lui publi des tudes relatives aux Quinze ans de la politique de l emploi Cornilleau G rard Marioni Pierre Roguet Brigitte Quinze ans de politique de l emploi Revue de l OFCE n 31 1990 p 91 120 republi dans Travail et Emploi n 44 f vrier 1990 En six ans
27. Coll ge des Bernardins m Jeudi 12 d cembre 2013 Communication au s minaire Entreprise du D partement Economie homme soci t 000 Politiques de l emploi et fonctionnements d entreprise Laurent DUCLOS R SUM Il y a une vingtaine d ann es des chercheurs du p le Travail Emploi Production de Marne La Vall e s taient int ress s aux repr sentations de l entreprise v hicul es par la politique de l emploi A travers les bilans qu elle dressait de cette politique la DARES s tonnait la m me p riode du peu de connaissances accumul es sur les comportements d entreprise en mati re de gestion de personnel alors m me que la plupart des mesures de politique publique avaient pour but de les modifier Le projet d valuer les dispositifs de la politique de l emploi en les rapportant des configurations d usage et des logiques d entreprise avait alors aliment un programme de recherche principalement port par le courant de l conomie des conventions A la fin des ann es 1990 ce questionnement qui avait b n fici de peu de relais en d pit par exemple de l exploitation par la DARES du Fichier annuel des mesures de politique d emploi par tablissement utilisateur FAMEU n est plus port par l administration La communication s int resse aux conditions dans lesquelles cette question a merg avant d tre clips e par des travaux et des politiques centr s sur le mo
28. OI ET FONCTIONNEMENTS D ENTREPRISE DOCUMENT DE TRAVAIL DEPARTEMENT DES SYNTHESES DGEFP La focalisation de plus en plus forte sur l abaissement du co t du travail ne doit pas n cessairement tre interpr t e comme un aveuglement de l tat inconscient de la diversit des mod les d entreprises et ayant pour seule r f rence le mod le marchand C est tout autant la reconnaissance de son incapacit actuelle politique et technique engager des n gociations plus complexes avec les entreprises touchant simultan ment diff rents aspects de leur gestion et se poursuivant dans la dur e Pour autant il faudrait distinguer les mesures g n rales et les mesures application n goci es Faute de pouvoir construire en effet une information utile int ressant l ensemble de la population d entreprises en vue d ajuster pr cis ment la cible entreprise de la politique de l emploi le projet d quiper m thodologiquement les acteurs en contact avec les entreprises garde un int r t pour la production pr cis ment d une information pertinente et donc la conduite des n gociations Au contraire de ce que sugg re Bernard Simonin il n est pas certain que ce projet soit hors de port e En revanche il ne peut tre servi par une seule connaissance g n rale des entreprises Il ne concernerait alors qu un type particulier de mesures dont la mise en uvre permet d int g
29. ait pas l employeur qu est ce qui d finit l employeurabilit METIS Correspondances Europ ennes du Travail juin La notion d employeurabilit a t propos e une premi re fois en France par le consultant Michel Masounave dans une tribune parue dans le quotidien les Echos du 18 janvier 2001 La notion d employeurabilit employer ability n est pas compl tement absente de la litt rature europ enne Dans la litt rature anglo saxonne on la retrouve dans le champ de la formation professionnelle et des sciences de l ducation mais il y est davantage question d am liorer l attractivit de l entreprise employer s marketability en offrant un meilleur environnement au salari que de d velopper une comp tence probl matique pour l entrepreneur By employer ability we mean the capacity or potential of an employer to attract applicants for employment and to retain them in their employ Factors contributing to employerability might include the rewards offered material intellectual social and psychological the skill of planning the use of human resources in the enterprise in a way that is intelligent appropriate and respectful of those resources and the skill of presenting employment opportunities in a way that honestly depicts the reality of the work offered in Levin P Kent 1 The concepts of employability and employer ability Part of the Briefing Paper Colloquium Rethinking Gradua
30. amp du travail de l emploi et de l conomie Pouvoirs locaux n 91 p 69 75 M riaux Olivier 2011 Emploi in Pasquier Romain amp alii Dictionnaire des politiques territoriales Paris Les Presses de Sciences Po p 218 224 6 On est encore aujourd hui loin du compte En t moigne par exemple l valuation des effets port s par l instruction DGEFP n 2011 09 du 3 mars 2011 relative la mobilisation pour l emploi au niveau infra d partemental Cf Doan 10 POLITIQUE DE L EMPLOI ET FONCTIONNEMENTS D ENTREPRISE DOCUMENT DE TRAVAIL DEPARTEMENT DES SYNTHESES DGEFP La conception et la mise en uvre de la politique de l emploi ressortiraient pour ces mesures l application d une sorte de principe de pr caution rompant le lien traditionnel entre l expertise et l action au profit d un apprentissage continu reliant l action la connaissance et permettant notamment l administration d conomiser son attention La relation des services de l Etat en r gion l entreprise n est encore que trop rarement inform e par le produit des tudes pourtant financ es par l administration centrale comme d concentr e Cette derni re peine alors probl matiser pour l exploiter l information accumul e au contact des entreprises mais elle peine galement x incorporer les r sultats des tudes l administration de la relation aux acteurs conomiqu
31. consommation de conseil Ce constat vaut bien s r pour les dispositifs locaux d accompagnement DLA cr s en 2002 et con us pour soutenir l emploi au sein des petites structures du secteur non marchand et professionnaliser les acteurs qui les font vivre Les probl matiques RH concerne 1 5 me des th matiques DLA et le recrutement l une des cinq attentes prioritaires des associations en mati re d accompagnement Le DLA joue un r le reconnu en mati re d appui au d veloppement de la fonction d employeur Quels que soient par ailleurs les d fauts du dispositif cf rapport d valuation IGAS 2011 le DLA constitue sur ce chapitre un mod le dont l extension aux PME du secteur marchand pourrait tre envisag Les valuations relatives ces dispositifs d aide au conseil comme celles concernant sur le versant offre de travail les exp rimentations du type CTP am liorent notre connaissance de l ing nierie susceptible d encourager mais aussi de s curiser les recrutements Dans cette perspective ce serait moins moins l employabilit de l individu stricto sensu logique de l offre que la logique d appariement qui deviendrait l objet d un conseil et d une interm diation structur e Ainsi que le r v lent certaines pratiques d velopp es sur les sites du CTP prenant en consid ration le comportement des entreprises du territoire consid r accompagnement vis pourrait alors devenir coexten
32. ctures du march du travail et politiques d emploi Parmi les travaux pr sent s une s rie de communications commen ait pr cis ment faire merger cette diversit commencer par ceux de Fran ois Eymard Duvernay mais sans la mettre encore en rapport avec les politiques d emploi La d couverte de l entreprise comme relais de l action publique Les d bats qui se nouent dans l orbite du Plan autour de la r duction du temps de travail ne sont sans doute pas pour rien dans l id e de constituer l entreprise en relais de l action publique au b n fice de l emploi Etal s sur une dizaine d ann es ils vont permettre de rapprocher deux th ses irr conciables l une sur l emploi l autre sur la flexibilit La premi re th se port e par les experts partisans de la RTT est que la r duction de la dur e du travail doit tre forte et g n rale pour se traduire par des cr ations d emploi La deuxi me th se veut que l am nagement du temps n cessairement li la r duction soit n goci au plus pr s des r alit s de terrain pour l adapter l h t rog n it des situations productives La distance qui s pare ces deux discours ne peut tre couverte que s il existe des m canismes d articulation de la n gociation collective aux diff rents niveaux Or dans notre pays cette articulation est tr s faible Du point de vue de l entreprise il est acquis alors que la r d
33. des dispositifs et partant favorisent leurs volutions par les utilisations originales qu ils en font A l heure o la territorialisation de la politique de l emploi est pens e comme un choix d efficacit l attention port e aux question d intendance et aux conditions de mise en uvre de la politique prend du relief Elle ne doit pas simplement satisfaire aux besoins d une valuation en surplomb mais doit aujourd hui d boucher sur une nouvelle fa on de probl matiser l action publique Il ne s agit plus simplement de former des relais pour cette action mais de leur permetttre de d velopper et de valoriser dans l action un savoir autonome pour qu ils puissent la fois exercer leurs comp tences nouvelles et assumer leurs responsabilit s travers notamment l instrument des dialogues de gestion 1 Simonin Bernard 1995 cit par Gauti J r me Lefresne Florence 1997 op cit p 101 2 Simonin Bernard 1996 efficacit de l action publique et comportement des acteurs in Dares 40 ans de politique de l emploi Paris DF p 280 3 Balmary Dominique Pr s 2004 Politique de l emploi et recours des op rateurs externes Rapport de l instance d valuation Commissariat g n ral du Plan Paris DF 4 Simonin Bernard 1996 op cit p 314 315 5 M riaux Olivier 2011 La r forme de l administration territoriale de l tat dans le ch
34. e l emploi et la formation professionnelle DGEFP chercheur associ au laboratoire des Institutions et Dynamiques Historiques de l Economie IDHE CNRS UMR 8533 E mail laurent duclos emploi gouv fr POLITIQUE DE L EMPLOI ET FONCTIONNEMENTS D ENTREPRISE DOCUMENT DE TRAVAIL DEPARTEMENT DES SYNTHESES DGEFP 2013 repr sentant pour les b n ficiaires potentiels 4 de la masse salariale 6 en 2014 hors salaires sup rieurs 2 5 fois le SMIC Ainsi qu il le pr cise alors ce cr dit est un moyen d am liorer les marges des entreprises pour qu elles puissent investir employer exporter Mais d abord employer Avant qu il n en appelle au retour de la croissance pour d multiplier les b n fices de cet effort la partie de son propos consacr e la politique de l emploi revient pour terminer sur l accord sur la s curisation de l emploi qui devrait permettre de donner plus de souplesse aux entreprises plus de s curit aux salari s et de signer des accords lorsqu il y a des menaces sur l avenir m me de sites pour qu il y ait des sauvegardes d emplois et pour que l on vite ces plans sociaux et ces licenciements Si la corr lation entre l volution de la marge des entreprises et l volution de l emploi est av r e on pressent que la s quence propos e liant reconstitution des marges et donc capacit d autofinancement la perspective d investissements favorables au d v
35. e au secteur non marchand men e par le Conseil national de l valuation sur les pratiques des employeurs de contrat emploi solidarit CES Contrat emploi consolid CEC et Emplois jeunes Simonin Bernard 2003 L usage des emplois aid s par les employeurs du secteur non marchand logique sociales logique de gestion Premi res Synth ses Dares n 06 2 4 Le Rhun B atrice 2011 Le parcours des salari s en contrat aid chez leur employeur Dares Analyses janvier n 004 5 Amoss Thomas Coutrot Thomas 2008 Gen se et r alit d une enqu te in Amoss Thomas amp alii Les relations sociales en entreprise Un portrait partir des enqu tes relations professionnelles et n gociations d entreprise Paris La d couverte p 51 et suivantes 6 Perraudin Corinne Petit H loise Th venot Nadine R b rioux Antoine Valentin Julie 2008 Une gestion de l emploi qui d passe le cadre de l entreprise in Amoss Thomas amp alii op cit p 277 297 Pour des d veloppements voir galement Petit Helo se et Th venot Nadine ds 2006 Les nouvelles fronti res du travail subordonn Paris La D couverte 15 POLITIQUE DE L EMPLOI ET FONCTIONNEMENTS D ENTREPRISE DOCUMENT DE TRAVAIL DEPARTEMENT DES SYNTHESES DGEFP les exploitations de l enqu te Offre d emploi et recrutement Ofer initi e par la Dares l ANPE le CEE et le Cereq p
36. e taker la subvention op re via la chute du co t marginal pour les secteurs en situation de price maker la subvention op re via l abaissement en g n ral bien moindre du co t moyen Effet subvention d guis e l exportation si le commerce international correspond une situation price taker la subvention permet aux firmes d accro tre leurs profits et leurs parts de march et de reporter le ch mage sur les pays trangers Dans les cas les plus oligopolistiques price maker la subvention obtient le m me r sultat par baisse des prix Effet tromperie de la courbe de Phillips une subvention en faveur de travailleurs peu int gr s sur le march du travail abaisse le taux de ch mage non inflationniste parce qu on favorise l embauche des travailleurs peu susceptibles de peser sur les salaires Effets de dynamique simple Effet goulot d tranglement les subventions ayant affect des salari s disponibles lors d une r cession certaines entreprises ou activit s ils sont indisponibles lors de la reprise pour d autres entreprises ou activit s qui red marrent Effet freinage du progr s technique long terme les subventions favorisent les combinaison productives moins capitalistiques ou freinent l embauche du personnel tr s qualifi ce qui peut tre d favorable l emploi au regard de la concurrence internationale Effet anti industrie dans le cas de subventions dont le seuil est fix de p ri
37. eloppement de l emploi repose sur une certaine repr sentation de l entreprise a fortiori lorsque l abaissement des co ts salariaux est appel comme moyen de reconstitution de la marge Outre le fait que les variations affectant le taux de marge et celles qui concernent le taux d investissement ne sont pas clairement corr l es chaque p riode on voit bien que le pari repose sur une hypoth se de fonctionnement Et c est l id e m me de la loi n 2013 504 du 14 juin 2013 relative la s curisation de l emploi que la perspective de pouvoir maintenir sauvegarder ou d velopper l emploi ne d pend pas simplement d un contexte ou de la cr ation d un environnement propice mais galement de l tablissement sans doute co teux de r gles alternatives de fonctionnement internes aux entreprises le cas ch ant n goci es De la m me fa on on peut penser que le d veloppement des contrats de g n ration impliquera de modifier certains fonctionnements d entreprise Deux remarques La politique de l emploi cherche souvent peser sur les comportements des entreprises Ainsi des subventions l emploi qui visent d clencher et ou pr cipiter l embauche A cet gard on peut supposer que le fonctionnement d une entreprise a une influence sur son comportement Mais alors que ce dernier est facilement observable le fonctionnement quant lui renvoie des m canismes dont il est dif
38. els FPSPP cr par l ANI du 7 janvier 2009 sur le d veloppement de la formation et par la loi n 2009 1437 du 24 novembre 2009 relative l orientation et la formation professionnelle Un nouveau dispositif d di au reclassement des licenci s pour motif conomique dans le champ des mutations conomiques le Contrat de S curisation Professionnelle CSP cr par ANI du 31 mai 2011 et l article 41 de la loi n 2011 893 du 28 juillet 2011 pour le d veloppement de l alternance et la s curisation des parcours professionnels 4 Cf note n 2 page 12 du pr sent document _16 POLITIQUE DE L EMPLOI ET FONCTIONNEMENTS D ENTREPRISE DOCUMENT DE TRAVAIL DEPARTEMENT DES SYNTHESES DGEFP s quence du recrutement pour en tirer toutes les cons quences ad quates en termes d interm diation et de m diation R sumons Sans aller jusqu ouvrir l ensemble des bo tes noires on peut penser qu une valuation soucieuse pour le coup de manifester l effet des interactions entre un dispositif de la politique de l emploi et son environnement entreprise nous am nerait mieux cibler m me grossi rement la population d entreprises proposant le bon environnement pour le dispositif en question au b n fice par exemple d une remise en cause de l opposition parfois st rile entre secteur marchand et non marchand dans la d termination de la cible entreprise Ain
39. employeur et ses sources pourraient inspirer par exemple une r forme des proc dures collectives concernant la responsabilit des groupes envers leurs filiales cf Note FNE DGEFP des 20 sept 2007 et 18 janv 2008 2 Voir r cemment Albouy Michel d 2009 Concilier finance et management dossier sp cial de la revue fran aise de gestion n 198 199 nov d c 3 Voir par exemple Perraudin Corinne Th venot Nadine Valentin Julie 2006 Sous traiter ou embaucher Une analyse empirique des comportements de substitution des entreprises de l industrie en France entre 1984 et 2003 Document de travail du CEE n 78 D cembre Perraudin Corinne Petit H lo se Th venot Nadine Tinel Bruno Valentin Julie 2009 D pendance interentreprises et in galit s d emploi hypoth ses th oriques et tests empiriques Document de travail du CEE n 117 mars Th venot Nadine Valentin Julie 2003 Sous traitance et pr carit de l emploi une analyse empirique Communication au Forum de la R gulation Recherche amp R gulation Paris ENS 9 et 10 octobre 4 En ce qui concerne la r ception du droit du travail voir notamment Morin Marie Laure 2005 Le droit du travail face aux nouvelles formes d organisation des entreprises Revue internationale du Travail Vol 144 n 1 p 5 30 Teubner Gunther 1993 Nouvelles formes d organisation et droit Revue fran aise de gestion n
40. ent de pointe e Formation Gains Le Subvention Industrielle gt de Ga epa ersat productivit p Y Industrie e Aide l investissement lourde e Formation et mat riel Strat gie e Aide l investissement Gains de parts Cr ation Commerciale de Aaaa gt j d entreprise e Formation commercial de march d emploi e R duction du co t du B n fices Cr ation Marchande travail gt i e Flexibilit accrus d emploi Service R duction SC CC S NSR du P ch mage SOURCE Eymard Duvernay Fran ois 1989 Strat gies d entreprises et politiques d emploi Centre d Etudes de 1 Emploi document de travail non publi p 9 1 Eymard Duvernay Fran ois 1989 Strat gies d entreprises et politiques d emploi propositions pour la mise en place d un instrument d tude des politiques d emploi Centre d Etudes de l Emploi document de travail non publi 2 En filigrane on retrouve galement la pr occupation de confronter le mod le de l conomiste la mod lisation par l entreprise de son conomie propre Voir Eymard Duvernay Fran ois Th venot Laurent 1985 L conomiste et son mod le in Conventions conomiques Cahiers du Centre d Etudes de l Emploi Paris PUF p 129 150 3 Eymard Duvernay Fran ois 1990 Mod les d entreprises et ajustement des politiques d emploi La lettre d information du CEE juin n 16 Barbier Jea
41. ernay Fran ois 1990 op cit p 7 4 Barbier Jean Claude Eymard Duvernay Fran ois 1996 op cit p 3 5 Bessy Christian amp alii 1995 Les politiques publiques d emploi le r le des agents locaux in Fouquet Annie d 1995 Les politiques publiques d emploi et leurs acteurs Cahiers du Centre d Etudes de l Emploi Paris PUF p 3 34 Les propositions contenues dans ce texte avaient fait l objet d une discussion dans le cadre d un s minaire dirig par Olivier Favereau Emmanuelle et Jean Daniel Reynaud en avril 1994 lors d une s ance intitul e Efficacit des politiques publiques d emploi nouveaux d veloppements th oriques 6 Kirsh Edith 1995 La mise en uvre des aides publiques l emploi un processus complexe L exp rimentation FNE pr vention in Fouquet Annie op cit p 49 77 7 Eymard Duvernay Fran ois 1990 Mod les d entreprises et ajustement des politiques d emploi La lettre d information du CEE juin n 16 p 7 8 Barbier Jean Claude Eymard Duvernay Fran ois 1996 op cit p 4 9 Eymard Duvernay Fran ois 1989 op cit p 1 2 POLITIQUE DE L EMPLOI ET FONCTIONNEMENTS D ENTREPRISE DOCUMENT DE TRAVAIL DEPARTEMENT DES SYNTHESES DGEFP On con oit bien alors les usages intensifs possibles au niveau de l administration d concentr e et dans le cadre d une application n goci e de la r gle du canevas con
42. es horaires des salari s non subventionn s afin de b n ficier de postes de travail subventionn s Ou encore l entreprise substitue des r gimes d emploi subventionn s ceux qui ne le sont pas exemple des temps plein face des temps partiels Effet de cannibalisme les entreprises subventionn es jouissant d un avantage comp titif supplantent leurs concurrentes ou tendent leurs parts de march leur d pens il y a donc substitution du travail subventionn au travail non subventionn travers cette distorsion de la concurrence Les effets 5 6 et 7 sont des effets de substitution travail travail qui viennent compl ter limiter voire contrer l effet 1 et 2 Effet travailleur additionnel ou effet d appel l existence de subventions incite certaines personnes passer de l inactivit l activit Effets de interactifs statiques Effet domino une entreprise demande la subvention que sa concurrente a obtenue soit pour compenser une perte de comp titivit soit titre de d fense pr ventive soit titre d imitation Effet de r allocation un accord conclu par une entreprise lui permet de b n ficier de la subvention des travailleurs qui sont d j embauch s en modifiant leur affectation apparente Par exemple une entreprise d place une activit dans une autre entreprise avec laquelle elle s est entendue afin que les salari s apparaissent comme nouvellement embauch s 11 12 13
43. es du territoire R sumons Alors qu elle ne portait qu une critique g n rale de mesures elles m mes g n rales l approche par les mod les d entreprise en tant qu elle nous permet d acc der des fonctionnements d entreprise pourrait donc aujourd hui dans un registre tr s op rationnel r pondre aux besoins de connaissance associ s la territorialisation de la politique de l emploi Elle permettrait d acc der aux besoins r els auxquels les produits de cette politique s efforcent de satisfaire et de mieux orienter la mobilisation des outils et des fonds correspondants voire de concevoir les appuis permettant une meilleure consommation des aides conventionnelles notamment ceux qui concernent l exercice de la fonction d employeur Quynh Chi 2013 Une alternative dans les strat gies de mobilisation du territoire Document de travail Synth ses DGEFP 1 En quoi ce vecteur de pouvoir associ la d marche de performance de l Etat dans le cadre de la LOLF pourrait il constituer un meilleur v hicule de savoir au plan d concentr A noter que le dialogue de gestion ne met pas au plan d concentr l administration au contact de l entreprise hors le champ des structures d insertion par l activit conomique mais au contact des partenaires soutenus par la politique de l emploi qui peuvent tre en contact avec les entreprises D finition du dialogue de ge
44. et non marchands partir de 1998 avec une enqu te en 2000 2001 et 2007 la source des monographies d entreprise avec des r sultats publi s qui ne sont g n ralement pas mis en rapport avec l exploitation des sources statistiques l exception notable de l enqu te REPONSE cf infra les exploitations secondaires de l enqu te REPONSE et les post enqu tes monographiques l enqu te REPONSE a fortiori l issue de la troisi me vague de cette enqu te relative aux relations professionnelles et n gociations d entreprise en 2004 2005 qui a fait suite aux ditions de 1992 1993 1998 1999 en raison notamment de l introduction dans le questionnaire entreprises de nouvelles rubriques enrichissant la description de la fonction RH et de l organisation de l entreprise C est notamment l exploitation des r ponses apport es ces questions qui avait permis de montrer que la gestion de l emploi pouvait d border le cadre de l entreprise et ainsi de faire droit l existence de ce qu il est convenu d appeler aujourd hui l entreprise r seau 1 Picard Claude 1998 Les entreprises et les aides l emploi en quatre mesures Premi res Synth ses Dares n 46 1 2 Belleville Anne 2001 L utilisation des aides l emploi par les entreprises permanence ou logique conjoncturelle Premi res Synth ses Dares n 25 1 3 Enqu te limit
45. eur du temps partiel en font effectivement b n ficier leur employeur Afin de mieux comprendre les raisons de recours ou de non recours ce dispositif une tude monographique a t r alis e aupr s de 60 employeurs utilisateurs ou non utilisateurs La Dares semblait d couvrir alors non seulement l importance du non recours qui lui tait au demeurant connue mais aussi le fait que le dispositif r glementaire rencontrait un cadre organisationnel pr existant Les effets micro conomiques des politiques les plus document s par les valuations en constituaient d j l indice cf annexe mais c est toujours la mod lisation des fonctionnements organisationnels sous jacents qui nous manque Au plus fort des crises on pressent que l ex cutif sera surtout int ress par l effet brut d une mesure le compteur d entr es les nouveaux emplois imputables sous la ligne budg taire d di e L valuation des politiques publiques cherchera plut t quant elle d gager les effets nets macro conomiques sur l emploi par retranchement notamment des effets dits d aubaime ou d inertie La discussion des effets d aubaine peuple d ailleurs l espace public et alimente r guli rement la noise politique alors m me qu ils repr sentent une forme providentielle d ad quation de la mesure au milieu au moment o l attention des pouvoirs publics est focalis e sur les effets bruts
46. ficile de reconstituer l image On pense souvent tort qu on pourrait d duire ces fonctionnements d une observation portant sur les structures d organisation ou sur l identification d une fonction laquelle ils s efforceraient de r pondre C est l id e qu un fonctionnement serait d termin par la forme la structure dont un indice peut tre la taille ou qu il serait l exercice simple d une fonction Il ne faudrait pas alors se tromper de fonction 1 Si le CICE est comptabilis comme baisse du co t moyen en dessous du seuil du travail dans les comptes nationaux il devrait aboutir une hausse du taux de marge et du taux d pargne des soci t s non financi res L ampleur de cette hausse est difficile pr voir La part du CICE qui se traduira par une baisse des prix pour permettre des gains de comp titivit n aura pas d impact direct sur la situation financi re des entreprises Cette Gilbert Sylvain Arnaud 2013 Situation financi re des entreprises la France d croche Futuribles Novembre D cembre n 397 p 56 Pour une discussion des effets sur l emploi voir Plane Mathieu valuation de l impact conomique du Cr dit d imp t pour la comp titivit et l emploi CICE Revue de l OFCE D bats et politiques 126 2012 Selon les hypoth ses retenues par l OFCE pour son valuation le CICE induirait en 2014 une baisse des prix correspondant 75 d
47. gle le l gislateur a cherch informer directement la pratique des acteurs conomiques La Gestion pr visionnelle de l emploi et des comp tences repr sente un cas de bonne pratique imiter partir de cet exemple nous avions montr que la fa on dont les acteurs jouent avec la r gle de droit d oit les perspectives d appropriation du mod le trac es par le l gislateur Entre les usages qui s attachent un objet et son r gime juridique les rapports sont fragiles et la d connection toujours possible La question est alors de savoir comment soutenir les capacit s d imputation du droit pour r nover les rapports d obligation qu il tait cens instaurer La connaissance utile en l occurrence passe aujourd hui par la connaissance du droit Elle est le fait des juges qui sont par ailleurs les seuls pouvoir et savoir r chauffer les d cisions de gestion au b n fice de la responsabilisation de l employeur au grand dam des repr sentants des employeurs qui r clament l inverse de voir ces d cisions juridiquement s curis es Il faudrait sur cette base non pas d velopper une nouvelle conomie du droit mais plut t une science de gestion du droit 5 Conclusion Articuler les savoirs sur l entreprise la mobilisation des instruments de la politique de l emploi Au moment o la politique de l emploi s autonomise la grande affaire de l Etat avant m me l appari
48. hel 1986 Le ch mage et son halo Economie amp Statistique n 193 194 Novembre D cembre 1986 pp 77 82 3 Concernant l adoption de cette nouvelle orientation normative voir Duclos Laurent 2009 La flexicurit et la question des s curit s ad quates La Revue de l IRES n 63 p 35 62 Accord National Interprofessionnel ANT du 13 octobre 2005 relatif a l emploi des seniors en vue de promouvoir leur maintien et leur retour l emploi ANI du 11 janvier 2008 sur la modernisation du march du travail et loi n 2008 596 du 25 juin 2008 portant modernisation du march du travail ANI du 14 novembre 2008 sur la GPEC ANI du 7 janvier 2009 sur la formation professionnelle o figure 51 fois l expression s curisation des parcours professionnels NB renvoi g n ral aux partenaires sociaux depuis la loi n 2007 130 du 31 janvier 2007 de modernisation du dialogue social Article L 1 du code du Travail ANI du 11 janvier 2013 Pour un nouveau mod le conomique et social au service de la comp titivit des entreprises et de la s curisation de l emploi et des parcours professionnels des salari s et notamment Section 1 De nouveaux droits individuels pour la s curisation des parcours de la loi n 2013 504 du 14 juin 2013 relative la s curisation de l emploi Une nouvelle institution dans le champ de la formation professionnelle le Fonds Paritaire de S curisation des Parcours Professionn
49. ion Le rapport Join Lambert fruit du travail r alis au Commissariat g n ral du Plan entre juin et septembre 1984 par un groupe de 25 experts appartenant diff rents minist res r affirme quant lui que le traitement pertinent du processus de RTT se situe au niveau le plus d centralis Les modalit s pratiques de mise en uvre doivent tre con ues sur le terrain m me o elle s appliqueront L ajustement entre les contraintes de l entreprise et les aspirations des salari s semble passer par une concertation sociale largie au niveau de l entreprise Dans cet appel la d centralisation des n gociations la n gociation de branche est pour partie d class e au profit de la n gociation d entreprise L chec des grandes n gociations multidimentionnelles de 1984 sur l adaptation des conditions de l emploi dites n gociations sur la flexibilit de l emploi repoussera aux lois de Robien puis Aubry la r alisation de ce programme La promotion de l quation RTT flexibilit contre emploi ne consacrera donc pas simplement l mergence du droit de la bonne pratique elle consacrera galement l entreprise comme un acteur incontournable de la politique de l emploi C est cette p riode que s ouvre la parenth se que nous voquions au d but de cette communication Et c est un fait que cette parenth se s est referm e
50. ji Jos 2011 Impact de la crise sur l emploi et les salaires en France Tr sor co n 83 Janvier Amar Michel amp alii 2011 La crise de 2008 2009 et ses suites Insee Emploi et salaires 2011 Julie Argouarc h Julie amp alii 2010 Comment expliquer les volutions de l emploi depuis le d but de la crise Insee Note de conjoncture Novembre 3 Soisson Jean Pierre La loi du 2 ao t 1989 relative la pr vention du licenciement conomique et au droit la conversion Droit social sept oct 1989 p 621 630 4 Le Fonds national pour l emploi cr par la loi du 18 d cembre 1963 n eut pas simplement pour objet l accompagnement social des restructurations il constitua explicitement un soutien direct la modernisation de l conomie ainsi que le r v le en creux au moment de la restructuration douloureuse du secteur des Mines la justification d licate de ce fonds Comment admettre que ceux dont l effort est le premier facteur de l accroissement de la production soient aussi les premi res victimes des transformations industrielles et commerciales qui n cessairement l accompagnent Extrait de l expos des motifs de la loi n 63 1240 du 18 d cembre 1963 relative au Fonds national de l emploi Ce soutien la modernisation est galement une constante dans la construction europ enne depuis la CECA Jusqu tr s r cemment les muta
51. le de l entreprise partir de l exploitation secondaire des r sultats d une enqu te commandit e par la D l gation l emploi et concernant la perception et la r ception de certaines mesures de politique d emploi sur un chantillon de 1000 entreprises Au terme de l analyse les auteurs concluent eux aussi sur la n cessit d adapter la politique de l emploi non seulement en fonction des cat gories de main d uvre mais aussi selon les cat gories d entreprise Equiper la relation administration entreprise x L approche par les mod les d entreprise n a pas simplement servi armer cette fonction critique vis vis des politiques ciblant le co t du travail a fortiori les mesures g n rales l entreprise n est pas une forme stabilis e sur laquelle pourrait s appuyer une politique g n rale la r duction du co t du travail est surtout adpat e la coordination marchande Je elle a surtout t mobilis e pour soutenir la n cessit d quiper sur le terrain les acteurs de l emploi dans leurs contacts avec les entreprises afin notamment d accro tre leur capacit d expertise et de n gociation entendue comme gage d efficacit dans la mise en oeuvre de la politique de l emploi La mise en uvre des aides conventionnelles du Fonds national de l emploi FNE pouvait alors tre prise en exemple Autrement dit la mise en place d instruments permettant de
52. leur personnel Cette volont d influencer les conduites des entreprises et l anciennet de la politique publique de l emploi pourraient faire penser que s est forg e au fil du temps au sein de l administration une doctrine bien tablie sur les modes d intervention privil gier qui s appuie sur une connaissance fine de l usage r el des mesures par les entreprises utilisatrices et sur une repr sentation bien instrument es des comportements d entreprises dans leur diversit Force est pourtant de constater que cette accumulation de connaissance n a pas r ellement eu lieu au sein de l administration et qu encore aujourd hui la conception de nouvelles mesures Intervention de Michel Sapin lors du colloque Les vingt ans de la DARES le 13 novembre 2013 2 D cret n 93 57 du 15 janvier 1993 relatif l organisation de l administration centrale Elle est l h riti re du Service des tudes et de la statistique SES Jusqu en 2006 la DARES publie dans la s rie des Dossiers un bilan annuel de la politique de l emploi pr fac par la Division Synth ses de la D l gation g n rale l emploi instance repr sentant alors le politique concernant les orientations de la politique de l emploi Le D partement des Synth ses 2005 2013 est quant lui l h ritier de la Division Synth ses 1982 2005 dont l anc tre la D l gation l emploi est la Mission Synth se 1976 1982
53. n es homog nes et r guli rement disponibles pour la quasi totalit des mesures proviennent du suivi statistique mis en place par le Minist re du Travail et donnant lieu chaque ann e depuis 1981 un bilan de l emploi devenu Bilan de la politique de l emploi depuis 1992 En 1995 et 1996 le p le Travail emploi production de Marne La Vall e regroupant entre autres laboratoires le CEE le GIP MI PIRES et le LATTS avait organis plusieurs journ es d tudes consacr es la politique de l emploi et sa repr sentation de l entreprise La contribution de J r me Gauti et Florence Lefresne du 28 juin 1996 est la seule avoir fait l objet d une publication Dans leur contribution ces derniers empruntent largement aux observations de Bernard Simonin ils s tonnent leur tour du fait que les logiques d entreprise sont rest es un point aveugle des politiques de l emploi On pourrait s attendre ce que la recherche de forme d intervention publique privil gier s appuie sur une bonne connaissance de l usage r el des mesures et sur une repr sentation plus ou moins formalis e de l entreprise En fait la focalisation de la politique de l emploi sur l offre les publics b n ficiaires et non pas la demande les entreprises d o notamment la centralit du th me de l employabilit conduit rel guer les entreprises au statut de bo te noire dont
54. n Claude Eymard Duvernay Fran ois 1996 Gestion de l emploi dans les entreprises et politiques publiques 4 pages du Centre d Etudes de l Emploi n 15 mai 4 Barbier Jean Claude Eymard Duvernay Fran ois 1996 op cit p 2 POLITIQUE DE L EMPLOI ET FONCTIONNEMENTS D ENTREPRISE DOCUMENT DE TRAVAIL DEPARTEMENT DES SYNTHESES DGEFP Il faudrait pouvoir recontextualiser ces travaux et les replacer dans les d bats qui leur ont conf r une actualit ainsi que l avait pressenti Sabine Erb s Seguin d s le d but des ann es 1980 l occasion du Colloque dit de Dourdan II Une mise en relation des strat gies de l Etat avec celles des industriels depuis une quinzaine d ann es montrait que la notion d emploi se chargeait d un contenu socio politique de plus en plus fort la fois parce que le ch mage atteignait des proportions critiques sous l effet des restructurations conomiques mais aussi dans la mesure o la signification m me des interventions de l Etat dans l conomie se transformait par rapport la p riode du welfare state qui avait pr valu de l apr s guerre la fin des ann es 60 un contexte de crise qui sera marqu notamment par la r cession de l ann e 1993 avec des formes d ajustement de l emploi qui confirmeront notamment l effet faible des dispositions relatives la pr vention du licenciement pour motif conomique et la r
55. n de la situation des entreprises contraintes de r duire temporairement leur activit elles renforcent l attractivit de cet outil v ritable alternative au licenciement en augmentant l indemnisation des heures ch m es pour les employeurs ainsi que le niveau d indemnisation garanti aux salari s subissant une r duction de leur temps de travail en de de la dur e l gale ou conventionnelle elles visent galement et th oriquement en autorisant mettre en uvre tous les types de formation professionnelle pendant ces p riodes de sous activit les mettre profit pour am liorer les comp tences des salari s afin de renforcer la comp titivit de l entreprise et de s curiser les emplois Dans la pratique le dispositif est tages la premi re demande d autorisation peut tre relativement automatis e et ou accord e tacitement ce n est que dans un second temps et lors des renouvellements que les usages peuvent d clencher une enqu te Cette fa on de payer pour voir et de lier l action au savoir par degr est conforme au double imp ratif d urgence et de prudence qui doit informer l action publique Mais il faut alors quiper m thodologiquement l enqu te en question Cette premi re version mercredi 11 d cembre 2013 1 Charpail Christine 2012 France Allemagne l incomparable ch mage partiel La revue de l IRES n 74 p 209 221 _24 POLITIQUE DE
56. n par la firme S emparant d une notion d velopp e par l conomie institutionnaliste au d but des ann es 1970 l administration quant elle avait pris l habitude d identifier la grande entreprise un march interne du travail pour lui adresser divers dispositifs et lui vendre de la bonne pratique ARTT GPEC Contrat de g n ration Seniors Jeunes etc mais sans v ritablement chercher actualiser ce r f rent Cette identification est d autant plus malencontreuse que le march interne peine traduire d sormais l conomie r elle de fonctionnement des entreprises Les administrations du travail et de l emploi qui avaient notamment pris en charge les cessations anticip es d activit ne sont paradoxalement pas trang res la liquidation desdits march s Pour autant cette r f rence qui d signe un mod le et une conomie particuli re de l entreprise est rest e pour se confondre avec le simple statut de gros employeur La taille de l entreprise continue d ailleurs de focaliser l attention des observateurs qu on la prenne souvent ind ment comme variable explicative des comportements ou comme r sultat expliquer antienne des seuils sociaux probl mes de financement de l conomie etc On peut penser a priori qu un renouvellement de l entr e par les mod les 1 Les d faillances du mod le de responsabilisation de l
57. ne incapacit suivre l application de mesures plus complexes Desrosi res Alain 1994 Le territoire et la localit Deux langages statistiques Politix vol 7 n 25 p 46 58 2 Th venot Laurent 1987 Economie et politique de l entreprise esquisse des formules d investissement industrielle et domestique Insee Unit de recherche note n 186 930 18 juin p 3 Ibid p 67 4 Th venot Laurent 1986 Les investissements de forme in Th venot Laurent ed Conventions conomiques Paris PUF Cahiers de Centre d Etude de l Emploi pp 21 71 9 5 La th orie risquant toujours d apposer ses masques sur le monde Fran ois Eymard Duvernay conc dait qu il fallait rester sensible au risque de s lectionner la r alit Une fois que l objectivit d une chose ou d un agencement soumis l observation tait tablie il consid rait alors que les logiques th oriques taient plus faibles que cette r alit et que l analyse devait donc se concentrer sur les agencements concrets in Le conventionnalisme en d bat Cahiers d anthroponomie n 7 1991 6 Voir galement Freyssinet Jacques 1982 Les politiques d emploi des grands groupes fran ais Grenoble Presses Universitaires de Grenoble 7 Freyssinet Jacques 1990 La gestion de l emploi par les firmes typologies et mod les document de travail de PIRES n 90 02 p 21 22 POLITIQUE DE L EMPL
58. nser les d savantages des publics prioritaires vis vis des autres cat gories d actifs susceptibles d tre embauch s salari s d une autre entreprise ch meurs de courte dur e 7 C est dans ce contexte qu a t d ploy l effort de connaissance de la Dares On se limitera ici et simplement l vocation de cinq des sources qui lui ont servi de support et dont l exploitation a t la plus f conde la constitution et l exploitation du fichier annuel des b n ficiaires des mesures de politique d emploi par tablissements utilisateurs FAMEU partir de 1994 cf encadr ci dessous jusqu sa reprise en 2006 dans le Bilan de la politique de l emploi en 2004 La tentative de rapprochement entre les fichiers FAMEU et la source DIANE qui comprend les informations comptables bilan et compte de r sultat issues des greffes des tribunaux de commerce m rite une mention particuli re en ce qu elle a permis de rapprocher les donn es d utilisation de certaines mesures de la politique de l emploi d informations relatives la sant conomique des entreprises consid r es On eut pu penser que l administration ait explicitement cherch s assurer que les entreprises les mieux quip es en capacit de calcul souvent les plus productives n taient pas les premi res profiter des mesures pour l emploi Cette question n est pas clairement trait e m me s il est observ au d b
59. ode en p riode les secteurs en compression d effectifs l industrie sont p nalis s par rapport aux secteurs aux effectifs stabilis s voire croissants les services Les distorsions entre les deux secteurs sont source d inefficiences qui terme nuisent l emploi global Ces effets sont des sp cifications temporelles de l effet de distorsion 32
60. onne subventionn e pendant une p riode par une autre subventionn es pour la p riode suivante EFFETS MACRO ECONOMIQUES ET SECTORIELS Effets globaux de statique comparative Effet de substitution capital travail le jeu des prix relatifs augmente la part du travail dans la combinaison productive Effet d chelle production la baisse des co ts stimule la Effet de d pense les subventions injectent un flux de revenu dans le circuit conomique et d clenchent un effet multiplicateur Effet d viction les sommes affect es aux subventions auraient pu cr er des emplois dans le secteur priv ces emplois taient au moins aussi viables conomiquement que ceux qui ont t cr s par les subventions et sans doute davantage Effet de distorsion les r allocations d emplois faites via les subventions distordent les choix spontan s qui auraient t faits par le libre jeu du march ces emplois subventionn s sont une source d inefficience Effet Phillips le recul du ch mage g n re des tensions sur le march du travail donc des pressions 34 35 36 37 38 39 40 26 inflationnistes ce qui limite les gains de croissance et d emploi Effet de flexion de la main d oeuvre reprise au niveau global de l effet micro du travailleur additionnel Effets de statique comparative r ponses diff renci es Effet d offre diff renci pour les secteurs en situation de pric
61. ploi protection de l employabilit est de nous avoir forc s prendre au s rieux en France non pas tant la question de la flexicurit que l imp ratif de s curisation des parcours et donc la question des transitions Ils nous am nent aujourd hui r ouvrir une nouvelle bo te noire celles des institutions du march du travail r interroger les formes d interm diation et examiner notamment le contenu d une fonction qui peuple la plupart de nos dispositifs savoir la fonction d accompagnement Ce d tour nous met dans un premier temps en position de d faire un certain nombre de lieux communs relatifs l interm diation au fonctionnement du march du travail et aux services n cessit s par l acc s et le retour l emploi faut il former les ch meurs La politique de l emploi doit elle se donner pour id al de r soudre les tensions sur le march du travail en aggravant son ad quationnisme foncier Comment r soudre la question des emplois vacants Comment aider l individu franchir le seuil de la relation d emploi Quels sont les moyens d occasionner l embauche On ne peut r pondre ces questions sans s int resser derechef des fonctionnements d entreprise non pas globaux tout le moins centr s sur cette s quence du recrutement Articuler la connaissance de l entreprise aux formes de l action publique A la sortie la r affirma
62. que d emploi par tablissement utilisateur FAMEU FAMEU a t constitu pour la premi re fois en 1994 Ce fichier qui permet une approche de l ensemble des embauches sous contrat aid du point de vue des employeurs qui y ont recours r sulte de deux op rations successives e d une part la r organisation des fichiers individuels d entr es en mesure emploi en un fichier unique d tablissements ayant conclu au moins un contrat aid de quelque type que ce soit gr ce l identifiant SIRET des tablissements d autre part le rapprochement du fichier tablissements pr c demment constitu avec le r pertoire SIRENE g r par l INSEE afin de compl ter les informations disponibles lieu d implantation g ographique date de cr ation Les dispositifs concern s sont ceux du secteur marchand donnant lieu l laboration d un contrat de travail e contrats d insertion des jeunes en alternance apprentissage et contrats de qualification et d adaptation e autres contrats cibl s sur des publics particuliers CIE anciennement CRE APEJ jusqu en 96 e exon ration de cotisations sociales l embauche d un premier salari ou d un deuxi me ou troisi me dans certaines zones et depuis 1997 jusqu au cinquanti me salari dans les ZRR et ZRU et pour embauche ou passage temps partiel les enqu tes par sondage men es aupr s des tablissements utilisateurs de contrats aid s des secteurs marchands
63. r l intelligence de fonctionnements On peut d ailleurs se demander en quoi ce savoir nous serait v ritablement utile sur l ensemble des segments de la politique de l emploi Les besoins de connaissance et les mani res de conna tre propres chaque segment ne sont peut tre pas les m mes en effet La connaissance utile dans le cas des mesures g n rales de la politique de l emploi ainsi des exon rations de charges sur les bas salaires qui peuvent se satisfaire d engendrer sur la masse un comportement d termin a fortiori en p riode de crise de l emploi est elle de m me nature que celle qui devrait s attacher aux mesures plus exigeantes au regard des fonctionnements d entreprise ainsi du contrat de g n ration de la GPEC ou de l ARTT Quelle est encore la nature de la connaissance laquelle l action conventionnelle de l Etat nous permet d acc der Quel b n fice en tirer pour la conception des politiques publiques cf le cas de l activit partielle ou de la r forme de mod le fran ais de responsabilisation de l employeur Thom Ren 1993 Pr dire n est pas expliquer Paris Flammarion Champs p 132 2 Duclos Laurent Kerbourc h Jean Yves 2006 Organisation du march du travail et flexicurit la fran aise Centre d Analyse Strat gique Rapport au Conseil d orientation pour l emploi novembre p 78 88 Duclos Laurent 2007 L entrepreneur ne f
64. rer les probl mes sp cifiques une entreprise parce qu elle autorise des ajustements et des n gociations tourn s vers la r solution de probl mes identifi s Ainsi que le pr cise nouveau Bernard Simonin dans sa contribution aux 40 ans de la politique de l emploi Faire de bons choix r glementaires lorsqu on d finit une mesure de politique d emploi est certes d une grande importance mais on ne peut pas imputer ces choix tout le succ s ou l chec d une politique La r glementation est incapable elle seule de diriger les actions des utilisateurs potentiels et de les faire co ncider avec les objectifs des politiques publiques Elle ne peut pas pr voir dans le d tail toute la diversit des situations viter a priori des conduites opportunistes ou aberrantes Et la multiplication des proc dures de contr le se r v le bien trop lourde et peu compatible avec le caract re incitatif des dispositifs Aussi la construction de relations de coop ration entre les pouvoirs publics et les usagers est indispensable pour que ces derniers adoptent les comportement souhait s par l administration Entre autres relations de coop ration il voque notamment travers les mouvements de d centralisation de d concentration et d externalisation de la politique de l emploi le souci d informer et de coordonner l action des organismes qui c t des op rateurs classiques du SPE s emparent
65. roit de la bonne pratique enqu te sur une norme de gestion pr visionnelle de l emploi et des comp tences Cahiers Philosophiques Dossier Nouvelles pratiques juridiques n 116 d cembre p 41 68 5 La politique de l emploi repose sur un ensemble de dispositions et de dispositifs visant d une part am liorer la situation de l emploi a d autre part att nuer les cons quences des crises de l emploi b La politique de l emploi initialement pens e en relation avec la politique conomique a et la politique sociale b s est progressivement autonomis e Elle proc de d une strat gie volontariste des pouvoirs publics d finie en r action la mont e du ch mage de masse et qui a mis l preuve les structures du march du travail h rit es Des actions sp cifiques ont d termin d abord ponctuellement puis par s dimentation l objet de la politique de l emploi Ces actions sp cifiques cohabitent avec des mesures g n rales plus sp cialement fond es sur une repr sentation du ch mage et de ses causes 6 Colin Jean Fran ois amp alii 1982 Politiques d emploi la rupture de 1977 El ments pour une analyse critique des politiques sp cifiques d emploi 1974 1980 Travail amp Emploi n 10 p 9 22 920 POLITIQUE DE L EMPLOI ET FONCTIONNEMENTS D ENTREPRISE DOCUMENT DE TRAVAIL DEPARTEMENT DES SYNTHESES DGEFP par l esprit des ordonnances
66. s d emploi ordonnance n 67 581 du 13 juillet 1967 relative certaines mesures applicables en cas de licenciement L augmentation du ch mage partir de P t 1974 n est pas simplement brutale elle touche d sormais et massivement les hommes les ouvriers et l industrie cf par exemple Revoil Jean Pierre L volution de l emploi en 1974 et au d but de 1975 Economie et statistique n 69 Juillet Ao t 1975 pp 59 64 un changement qui concerne indissociablement la mesure statistique de ce changement s op re alors dans l ordre du sens Ce qui fait sens c est l l ment de rupture homme ouvrier industrie qui affecte la chronologie et fait r trospectivement v nement mesure notamment que s affine l interpr tation C est pour cette raison que 1974 devient pour chacun l instance originaire de la politique de l emploi rompant avec la pr c dente chronologie dite des 30 glorieuses associ e la convention keyn sienne de plein emploi dans laquelle l emploi n a pas de politique proprement parler POLITIQUE DE L EMPLOI ET FONCTIONNEMENTS D ENTREPRISE DOCUMENT DE TRAVAIL DEPARTEMENT DES SYNTHESES DGEFP ne se fait pas en r f rence un corpus d hypoth ses explicites et stabilis es sur les comportements des entreprises corpus qui serait bien connu et largement partag par les agents charg s de la mise en uvre de ces mesures Les seules don
67. s sur le comportement des entreprises Note pour la journ e du P le Marne La Vall e du 23 novembre 1995 3 Gauti J r me Lefresne Florence 1997 p 88 et passim 4 Delattre Michel Eymard Duvernay Fran ois 1983 Sept cat gories d entreprises pour analyser le syst me productif Economie et statistique n 159 Octobre p 71 87 5 Concernant la coh rence d assemblage de tels mod les voir par exemple Eymard Duvernay Fran ois 1990 L ajustement de la qualification du travail et de la qualification du produit in Reynaud J D amp alii ds Les syst mes de relations professionnelles Editions du CNRS pp 209 218 Th venot Laurent 1987 Economie et politique de l entreprise esquisse des formules d investissement industrielle et domestique Insee Unit de recherche note n 186 030 18 juin Th venot Laurent 1989 Les entreprises entre plusieurs formes de coordination Communication au colloque Les syst mes de relations professionnelles Paris GRECO 2 3 mars 25 POLITIQUE DE L EMPLOI ET FONCTIONNEMENTS D ENTREPRISE DOCUMENT DE TRAVAIL DEPARTEMENT DES SYNTHESES DGEFP re situer les mesures de politique d emploi par rapport ces strat gies Dans ce texte l auteur cherche notamment mettre en sc ne les rationalit s l uvre dans les d cisions d emploi des entreprises suivant leur type et la nature des aides qui seraient susceptibles de
68. si que l observait par ailleurs le bilan des 40 ans un dernier r sultat m rite d tre rappel Si les mesures ponctuelles d incitation l embauche par diminution du co t du travail atteignent souvent les objectifs quantitatifs qui leur sont assign s on constate l chec quantitatif de nombreuses mesures incitatives visant modifier plus globalement les comportements des entreprises en mati re de gestion interne de leur personnel afin de favoriser l emploi et de pr venir les licenciements C est en droit de l emploi toute l efficacit du mod le de responsabilisation de l employeur adopt au moment de l invention du plan social par l avenant du 21 novembre 1974 l accord national interprofessionnel du 10 f vrier 1969 sur la s curit de l emploi qui est remise en cause Or c est autour de ce mod le que prolif rent encore aujourd hui les controverses concernant la valeur de l indicateur de l gislation protectrice de l emploi retenu par l OCDE lesquelles ont notamment conduit au recentrage des analyses sur le seul fonctionnement du march du travail 4 Conformer la gestion des ressources humaines aux vis es du droit de l emploi trouver les bons points d imputation dans une perspective de responsabilisation Du fait de la focalisation des politiques mais aussi des investissements de nature acad mique sur le seul fonctionnement du march du
69. sif l ensemble des actes permettant l tablissement et l entretien de la relation d emploi Ce constat figure d j dans Gauti J r me Lefresne Florence 1997 op cit p 96 97 2 Appelons situation toutes les moments au cours desquels l interaction entre un vivant et un environnement s effectue sous la forme d une action r ciproque En revanche r servons le mot contexte aux moments menant la conformation passive du premier aux conditions du second Au plan organique la distinction entre milieu et environnement fait cho tout ceci un milieu entoure mais n est pas d fini de sorte inclure les modifications que les organismes lui font subir En revanche un environnement est constitu par l ensemble des conditions qui interviennent dans le d veloppement des capacit s de l individu au titre de moyen ou de ressources Un environnement rel ve donc d une situation in Zask Jo lle 2008 Situation ou contexte Une lecture de Dewey Revue internationale de philosophie 2008 3 n 245 p 313 328 3 Dewey John 2003 Le public et ses probl mes Pau Farrago Leo Scheer 4 Pointant un paradoxe la Dares observait que l importance des avantages financiers offerts aux employeurs dans le cadre de cette politique s tait beaucoup accrue alors que leur avis sur les dispositifs qui leur sont propos s reste globalement tr s n gatif Dares 1996 40 ans de politique de
70. stion le dialogue de gestion est le processus d changes existant entre un niveau administratif et les niveaux qui lui sont subordonn s relatifs aux volumes de moyens mis disposition des entit s subordonn es et aux objectifs qui leur sont assign s Ce dialogue de gestion renouvel est un des symboles forts de la r forme de l tat il s instaure essentiellement entre les responsables de programme et les responsables op rationnels et entre ces derniers et l ensemble des services plac s sous leur responsabilit L objectif de ce dialogue de gestion est de faciliter la participation et le go t de l initiative de chaque agent et ce tous les niveaux de responsabilit et tous les niveaux d implication http www finances gouv fr lolf 2 2 htm 2 Latour Bruno 2006 Prenons garde au principe de pr caution Chronique d un amateur de science Paris Presses des Mines p 107 109 3 L exploitation par Robert Salais des conventions FNE en termes de mondes de production a t elle t connue des services d concentr s Cf Salais Robert 1992 Modernisation des entreprises et Fonds National de l Emploi une analyse en termes de mondes de production Travail amp Emploi n 51 Janvier p 49 69 Plus r cemment les perspectives trac es lors de l valuation de la mise en uvre de l obligation de revitalisation ont fait l objet d une meilleure appropriation par l administration Grimault Solveig
71. t conomique Cf Retailleau Bruno 2010 Les entreprises de taille interm diaire au coeur d une nouvelle dynamique de croissance Rapport au Premier ministre f vrier Insee Les entreprises de taille interm diaire ETI in L industrie en France Edition 2009 p 69 84 En d mographie des entreprises les gazelles la David Birch PME croissance rapide _18 POLITIQUE DE L EMPLOI ET FONCTIONNEMENTS D ENTREPRISE DOCUMENT DE TRAVAIL DEPARTEMENT DES SYNTHESES DGEFP serait plus utile pour comprendre par exemple l aversion des groupes de soci t pour l tat de gros employeur ou dans le m me registre l attrait des t tes de r seau pour le fabless selon le mot de Serge Tchuruk s agissant du mod le du groupe Alcatel Quelle que soit la taille de l entreprise on pourrait alors comprendre pourquoi les figures de l employeur et de l entrepreneur se dissocient aujourd hui Or cette dissociation et les strat gies de micromisation ou de mise en r seau qui l accompagnent peut se traduire paradoxalement pour un pouvoir accru de mobilisation de la main d uvre mais sans la responsabilit sociale aff rente Comprendre ces m tamorphoses de la firme difficilement tra ables au demeurant mais c est parfois un produit de la strat gie qu elle met en uvre serait utile saisir l effet du droit des dispositions et des dispositifs de la politique publique emploi
72. tance de ces effets s il y retrouve finalement son compte concernant le profils des b n ficiaires en vertu d un effet de substitution ou de d placement nonobstant la d gradation de la situation des autres publics int ressant potentiellement la politique de l emploi dans la file d attente Sans compter le fait que les effets d aubaine posent en filigrane la question du contrefactuel mesure des emplois non additionnels plus difficile sans doute outiller du c t des entreprises que du c t des publics o le contrefactuel est utilis dans le cadre des tudes longitudinales sur donn es micro conomiques pour mesurer des effets nets portant sur les trajectoires des individus Autrement dit par la Dares dans les 40 ans propos des r sultats des valuations relatives l impact des politiques publiques sur le comportement des entreprises Beaucoup des embauches r alis es par les entreprises dans le cadre des mesures d incitation existantes auraient de toute fa on eu lieu en l absence de ces mesures Leur effet net sur le volume global de l emploi et du ch mage appara t donc faible Ce dernier constat ne signifie pas pour autant que les mesures manquent leurs objectifs Il y a bien par ailleurs des effets de substitution l entreprise accueille souvent une personne ligible la mesure qu elle n aurait pas choisie spontan ment La politique de l emploi permet donc en partie de compe
73. te Employability 26 June 2002 London Cette notion a t investie dans diverses r gions europ ennes pour fonder des politiques emploi formation locales Scottish Council Foundation the shift from getting a job to providing work forothers Generalitat de Catalunya Capacitat d una empresa per a donar ocupaci ss POLITIQUE DE L EMPLOI ET FONCTIONNEMENTS D ENTREPRISE DOCUMENT DE TRAVAIL DEPARTEMENT DES SYNTHESES DGEFP 1 Un constat la politique de l emploi n est pas fond e sur une connaissance du comportement r el des entreprises Cr e le 15 janvier 1993 l initiative de Martine Aubry pour d velopper une capacit d expertise qui fasse l quilibre d aucuns diraient le contrepoids avec les statistiques et les analyses produites par la Direction de la Pr vision de Bercy aujourd hui DG Tr sor la Dares entame en 1995 un chantier sans post rit publi en d cembre 1996 sous l intitul des 40 ans de politique de l emploi L ouvrage comprend un chapitre relatif l valuation une section intitul e efficacit de l action publique et comportement des acteurs au sein de laquelle Bernard Simonin crit un paragraphe sur l utilisation des mesures par les entreprises p 309 312 Il observe que la plupart des mesures de politique publique d emploi ont pour but de modifier le comportement des entreprises en mati re de gestion de
74. tion dans le droit positif Apr s avoir cherch valuer l effet d un passage en mesure par les b n ficiaires cette pr occupation a permis d ouvrir une nouvelle bo te noire pour renseigner en d tail l action des structures d accompagnement Il en est r sult pr cis ment des recommandations sur l exercice de cette fonction d accompagnement et sur les configurations d usage des contrats aid s qui ont certainement eu une influence sur le calibrage par exemple des Emplois d avenir Ces recommandations ont notamment permis de mettre en vidence la valeur d utilisations dites structurelles des contrats aid s par r f rence et diff rence au regard du sch ma de mobilisation habituel pour ce type de mesure Il ne resterait plus donc qu ouvrir la bo te noire de l entreprise Mais pour quel b n fice sur ce segment de la politique de l emploi Ne conviendrait il pas de se focaliser non plus sur la connaissance des mod les mais sur un savoir accompagner au seuil de la relation d emploi et donc sur une connaissance limit e la 1 Voir notamment Bessy Christian De Larquier Guillemette 2009 Sp cialisation et efficacit des interm diaires du placement CEE Document de travail n 113 janvier 2009 Bessy Christian Marchal Emmanuelle 2007 L usage des canaux de recrutement par les entreprises CEE Document de travail n 89 2007 2 C zard Mic
75. tion des premi res mesures cibl es c est le contr le de la population active ou la politique d mographique de l emploi y compris donc les mesures de retrait L intervention de l Etat se justifie par la prise en charge des cons quences sociales de l volution des structures conomiques son action modernisatrice reste marqu e 1 En droit l entreprise d signe d abord l action de celui qui use de la libert d entreprendre i e l action entreprise et c est seulement dans un sens second et d riv qu elle d signe l organisation juridique de cette action i e l entreprise institu e Supiot Alain 2002 Vers un ordre social international observations liminaires sur les nouvelles r gulations du travail de l emploi et de la protection sociale in Auer P Daniel Ch ds 2002 L avenir du travail de l emploi et de la protection sociale Symposium France OIT 2001 2 Brosnan Peter 2005 La comptabilit de gestion une technologie invisible Travail et Emploi n 103 juillet septembre p 7 20 3 Pour une approche th orique voir par exemple Favereau Olivier 2006 Crit res d efficacit conomique du droit du travail un essai de classification raisonn e in Lyon Caen A d L valuation du droit du travail probl mes et m thodes Tome II Institut International Pour les Etudes Comparatives DARES 4 Duclos Laurent 2008 Le d
76. tion par le juge notamment d une obligation la charge de l employeur de veiller au maintien de la capacit occuper un emploi nous oblige revoir l ensemble du mod le de responsabilisation de l employeur mais il faudrait pouvoir am liorer les prises que ne r ussit pas am nager aujourd hui notre droit des bonnes pratiques Entre ces deux chantiers la reconnaissance d une pluralit de formes et de logiques d entreprise doit tre associ e la reconnaissance d une pluralit de formes et de v hicules de l action publique au b n fice d une conomie globale du savoir et de la constitution de savoirs d action v ritablement op rationnels Les trois entr es choisies 1 Salais Robert 2004 La politique des indicateurs du taux de ch mage au taux d emploi dans la strat gie europ enne pour l emploi in Zimmermann B d Les sciences sociales l preuve de l action Paris Editions de la Maison des Sciences de l Homme 2 Dayan Jean Louis 2002 Peut on parler de pr vention du risque ch mage Communication au S minaire Domaines et techniques de la pr vention MiRE DREES juin 3 Duclos Laurent d 2013 Appui au recrutement amp M diations pour l emploi Recueil des travaux pr paratoires au s minaire DGEFP du 24 octobre 2013 octobre 4 DGEFP Les checs au recrutement in Dossier documentaire de la table ronde n 1 Mobiliser po
77. tions conomiques sont vues depuis l Europe comme n cessaires et largement positives COM 2004 274 COM 2005 120 final 5 Riboud Antoine Modernisation mode d emploi Rapport au Premier ministre Paris ditions 10 18 1987 Cette derni re r f rence sera d ailleurs pass e au tamis de l approche en termes de logiques d entreprises Eymard Duvernay Fran ois amp alii 1998 La modernisation des entreprises La lettre d information du CEE n 10 d cembre 6 Moussallam Karim 1999 Le poids des grandes entreprises dans l emploi Insee premi re n 683 novembre Une publication rapprocher de Cottet Vincent 2010 Depuis trente ans les grandes entreprises concentrent de plus en plus d emplois Insee Premi re n 1289 avril 7 Philippe Chevalier et de Daniel Dure 1993 Pourquoi licencie t on S minaire vie des affaires de l Ecole de Paris du management S ance du 5 novembre 1993 POLITIQUE DE L EMPLOI ET FONCTIONNEMENTS D ENTREPRISE DOCUMENT DE TRAVAIL DEPARTEMENT DES SYNTHESES DGEFP SMIC suite aux recommandations de plusieurs rapports rapport Charpin en 1992 et le scandaleux rapport Maarek en 1994 Le cadre d analyse propos par Fran ois Eymard Duvernay sera ainsi mobilis par Bernard Gazier et Rachel Silvera pour compl ter une lecture critique des effets port s par la politique d all gement du co t du travail suivant le mod
78. tive de diffusion Les entreprises n ont historiquement pas t compt es au nombre des publics b n ficiaires de la politique de l emploi Il est m me possible qu il n ait longtemps pas t jug normal qu elles en retirent pour elles m mes un b n fice De ce fait le rapport l entreprise a principalement t un rapport d instrumentalisation on attendait qu elles deviennent des interm diaires disciplin s neutres et transparents de la politique de l emploi des utilisateurs oblig s certes mais de dispositifs cens s porter en eux m mes l effet attendu de leur mise en uvre S int resser aux conditions d usage des dispositifs de la politique de l emploi dans ces conditions n tait ce pas ouvrir une bo te qui aurait d par d finition rester noire Et d ailleurs pourquoi l ouvrir J r me Gauti et Florence Lefresne rel vent notamment que le lexique du minist re l endroit des usages et au moment des valuations alimente souvent un discours de moralisation o dominent la mention de d rives d abus d effets d aubaine et des garde fou n cessaires produire les effets dont les dispositifs publics devaient rester l attributaire on pourrait dire exclusif Curieusement les pratiques de recentrage des dispositifs passent g n ralement moins par un contr le des usages que par une red finition de la cible public Il se peut alors que les d rives
79. u montant de la mesure les 25 restant tant utilis s la restauration des marges Sans compter les cas de captation du CICE par les donneurs d ordre demandant leur sous traitant des remises de prix sur des contrats en cours signal s par le m diateur des relations inter entreprises en mars 2013 au comit de suivi du CICE une anecdote qui ouvre au del du cadre de l entreprise dans sa compr hension commune la saisie de fonctionnements en r seau 2 Comme le montre Fran ois Sigaut dans ses essais d arch ologie industrielle on ne peut inf rer directement la fonction d une chose de sa structure ou de sa forme sans en passer par l analyse d un fonctionnement Sigaut Fran ois 1991 Un couteau ne sert pas couper mais en coupant in 25 ans d tudes technologiques en pr histoire Xl me Rencontres Internationales d Arch ologie et d Histoire d Antibes Juan les Pins Editions APDCA pp 21 34 20 POLITIQUE DE L EMPLOI ET FONCTIONNEMENTS D ENTREPRISE DOCUMENT DE TRAVAIL DEPARTEMENT DES SYNTHESES DGEFP L id e que ce sont les entreprises qui cr ent les emplois n est ainsi m me pas fausse Pour autant ainsi que l nonce Ren Thom ce qui limite le vrai ce n est pas le faux c est l insignifiant Or l entreprise n a pas pour fonction pr cis ment de cr er de l emploi Cette capacit ne se r v le qu en marchant Elle est donc le produit d
80. u temps de travail Paris CGP DF 1985 p 21 22 3 Sur l ensemble de cette s quence historique voir Duclos Laurent El ments pour une histoire de la RTT in Rouilleault Henri pr s 2001 RTT les enseignements de l observation Paris CGP La Documentation fran aise Chapitre II pages 49 77 99 POLITIQUE DE L EMPLOI ET FONCTIONNEMENTS D ENTREPRISE DOCUMENT DE TRAVAIL DEPARTEMENT DES SYNTHESES DGEFP discussions men es dans le cadre de la strat gie europ enne pour l emploi SEE qui constitue la premi re exp rimentation en vraie grandeur de la m thode ouverte de coordination MOC conduit alors modifier l imputation de la responsabilit ce n est plus tant le syst me ou l tat du march des biens et services qui sont en cause mais les comportements et les institutions et en particulier tout ce qui peut d terminer l offre de travail Les comportements de recherche d emploi et ceux des institutions de protection de l emploi deviennent facteurs essentiels de ch mage Dans ce contexte le paradigme de la flexicurit vise d terminer selon les termes de OCDE une approche quilibr e des r formes structurelles du march du travail susceptible d clairer le partage des responsabilit s dans le respect des droits fondamentaux des diff rents acteurs Le principal m rite de ces d bats construits notamment sur l opposition protection de l em
81. uction de la dur e du travail ne peut plus tre que la contrepartie un surcro t de flexibilit Jacques Freyssinet remarque alors qu au plan d centralis la fragmentation des th mes de n gociation horizontale et verticale qui fait que les salaires la formation professionnelle le temps de 1 Raimbault Michel Saussois Jean Michel 1982 L organisation des rapports Etat industrie en mati re d emploi in Durand Claude d op cit p 61 Lorsqu on s int resse aux logiques d entreprises dans le champ des sciences sociales on s int resse surtout la grande entreprise industrielle et relativement peu ses modes de gestion de la main d uvre Cf par exemple Karpik Lucien 1972 Les politiques et les logiques d action de la grandes entreprise industrielle Sociologie du Travail n 1 p 82 105 La formation comme les d formations d un id al type de rapport salarial fordiste focalise sinon les d bats l entreprise elle m me semble prise dans ce rapport sans tre per ue comme sujet d action d sencastr 2 Eymard Duvernay Fran ois 1985 Modes de gestion de la main d uvre et flexibilit du march du travail Communication au Colloque Structures du march du travail et politiques d emploi ANPE DE CGP 3 4 octobre Paris Voir encore Fayolle Jacky Salais Robert 1985 op cit 3 Apr s une p riode de focalisation sur les effets macro conomiques Cf
82. uis labor e avec La Poste APEC la Direction g n rale des entreprises et l Un dic R alis e au cours du premier semestre 2005 aupr s des tablissements du secteur priv employant au moins un salari elle avait pour objectif de fournir des informations sur le d roulement des proc dures des millions de recrutements qui ont lieu chaque ann e L exploitation de ces diff rentes enqu tes a donn lieu des constats r guliers concernant les utilisateurs sensibilit des tablissements de petite taille notamment les plus fragiles aux mesures d abaissement du co t du travail sans contreparties avec un effet emploi vident poids des proc dures ou des contreparties exig es dans la s lection des publics entreprises due proportion de l quipement de la fonction RH y compris sur les aspects de recrutement validation assez attendue des diff rents effets rep r s par la litt rature etc L allongement de la dur e des transitions entre tats professionnels emploi ch mage formation inactivit comme l allongement des parcours d insertion avaient amen ouvrir une premi re bo te noire des parcours et informer la mati re du halo La prise en compte des trajectoires dans les tudes longitudinales a ainsi pr c d de quelques ann es l nonc d une nouvelle priorit des politiques de l emploi autour de la s curisation des parcours professionnels et son inscrip
83. uivre cette orientation Ajuster la mise en uvre de la politique de l emploi aux probl matiques d entreprises et donc quiper des n gociations dans une perspective d entre d finition Parce qu ils s hybrident les mesures dispositions dispositifs de la politique de l emploi supposent sans doute de mixer ces strat gies de conformation et de responsabilisation d int ressement et de diffusion enfin d ajustement et de n gociations La r forme de l activit partielle ou du ch mage partiel par la loi n 2013 504 du 14 juin 2013 relative la s curisation de l emploi est un bon exemple de cette hybridation Parce que l activit partielle est un bon moyen de s curiser l emploi et de pr server la comp tence des actifs il est n cessaire de diffuser ce dispositif sous consomm dans la crise en comparaison notamment des pratiques allemandes en la mati re Mais il faut alors enforcer comme dit joliment la langue anglaise des fonctionnements d entreprise comme pouvoir v rifier au b n fice de n gociations locales avec les employeurs que les usages sont conformes aux attendus de la politique de l emploi Les dispositions pr sentes proc dent une simplification d ampleur elles fusionnent les diff rents dispositifs d allocation en un dispositif unique d allocation d activit partielle dont l acc s est facilit et dont les conditions de mise en uvre sont adaptables en fonctio
84. une agence de calcul et non pas un simple agent calculateur le calcul en question renvoie une pratique collective qui met en jeu moins les capacit s cognitives d un agent que les structures et les routines d une organisation _17 POLITIQUE DE L EMPLOI ET FONCTIONNEMENTS D ENTREPRISE DOCUMENT DE TRAVAIL DEPARTEMENT DES SYNTHESES DGEFP Or l usage de cette capacit n est pas pour rien dans le souci de re probl matiser le rapport qu entretiennent les politiques de l emploi travers le droit de l emploi avec les logiques d entreprise Les transformations ayant marqu le mode d exercice du pouvoir conomique remettent en effet au go t du jour l tude des mod les et des comportements d entreprise Entre autres ph nom nes l effacement des fronti res de l entreprise la confusion croissante entre groupes de soci t s et r seaux d entreprise et avec eux les probl mes de diffusion du pouvoir comme l effet des rapports de sous traitance sont assez bien document s Dans la production de savoirs en la mati re le d veloppement des sciences de gestion a permis d approfondir notre connaissance des business models Mais cette litt rature continue parfois v hiculer une repr sentation surann e et anthropomorphique de l acteur entreprise elle ne nous dit pas toujours grand chose sur le destin des politiques d emploi et leur r ceptio
85. ur l emploi et la formation professionnelle Grande conf rence sociale pour l emploi 20 et 21 juin 2013 5 L employeur veille au maintien de leur capacit des salari s occuper un emploi Code du travail art L 6321 1 Voir sp cialement Cass Soc 23 octobre 2007 n 06 40 950 Syndicat professionnel l Union des opticiens UDO c Soulies et a Dr Soc 2008 126 Obs J Savatier 23 POLITIQUE DE L EMPLOI ET FONCTIONNEMENTS D ENTREPRISE DOCUMENT DE TRAVAIL DEPARTEMENT DES SYNTHESES DGEFP pour dresser un panorama de la situation sur le lien pragmatique entre les politiques de l emploi et la prise en compte comme la prise en charge des probl matiques d entreprises sont plus que jamais n cessaires Il s agit toujours de _Conformer la gestion des ressources humaines aux vis es du droit de l emploi et donc de trouver les bons points d imputation dans une perspective de responsabilisation de l employeur mais qui est l employeur et qu est ce que l entreprise _Int resser l entreprise aux dispositifs de la politique de l emploi et donc am liorer les sp cifications des dispositifs dans une perspective de diffusion l information suffit elle assurer la diffusion que suppose une probl matique assum e d int ressement au plan de la conception des dispositifs de la politique de l emploi doit on pour autant tout savoir des logiques d entreprise pour s
86. ut des ann es 2000 que les entreprises utilisatrices de l exon ration pour l embauche temps partiel sont plus rentables et en meilleure situation financi re que les utilisatrices des autres dispositifs d aide l emploi 1 Cf Charpail Christine Zilberman Serge 2005 Les panels de la DARES histoire et m thodes Regards r trospectifs valuer les contrats aid s l apport des panels Colloque DARES du 8 f vrier 2005 Paris Minist re de l emploi du travail et de la coh sion sociale 2 Dares 1996 op cit p 311 3 Nous n voquerons pas par exemple le dispositif relatif l Activit et aux conditions d emploi de la main d oeuvre Acemo qui comprend notamment une enqu te sur les tr s petites entreprises TPE Voir derni rement Dubois Herv Jauneau Yves Neros Bernard 2012 L emploi dans les tr s petites entreprises en d cembre 2011 Dares Analyses D cembre n 096 Nous n voquerons pas non plus l exploitation de la D claration obligatoire d emploi des travailleurs handicap s DOETH 4 Belleville Anne Saint Martin Anne 2002 Emplois aid s et performances des entreprises Premi res informations Premi res Synth ses Dares n 02 1 janvier 5 Ibidem p 10 _14 POLITIQUE DE L EMPLOI ET FONCTIONNEMENTS D ENTREPRISE DOCUMENT DE TRAVAIL DEPARTEMENT DES SYNTHESES DGEFP Le fichier annuel des mesures de politi
87. ventionnaliste rajeunissant d un coup la perspective trac e par la statistique de pr fet Mais cette approche qui pr sente l avantage de rompre avec les constructions unicistes de l entreprise ne permet v ritablement de restituer un fonctionnement qu en pr servant la complexit des situations tudi es chaque cas s interpr tant comme combinaison forc ment originale de ressources h t rog nes et de logiques d action pures ce qui implique un dispositif d enregistrement adapt au cadre d analyse et donc lui m me complexe 3 ce qui exclut par contre un questionnement statistique qui ne saurait peu ou prou reconna tre que des variables d Etat et qui nous emp cherait de ce fait de recueillir de mani re contr l e des informations relatives des ressources et des rationalit s aussi diverses de d terminer en somme la repr sentativit des mod les de fonctionnement Si le passage du cas singulier au mod le peut encore pr server l image d un fonctionnement la volont de rabattre la complexit d un cas sur une logique ou un ordre de coh rence dominants marchand domestique industriel civique d grade rapidement le mod le en type au d triment pr cis ment d une capacit saisir et anticiper un fonctionnement Les typologies ne peuvent en effet mettre en lumi re que de simples effets de constellation entre des comportements en mati re
88. yen d am liorer le fonctionnement du march du travail Les transformations ayant marqu le mode d exercice du pouvoir conomique concomitamment le souci d valuer l efficacit des dispositifs adress s l entreprise au nom de la politique de l emploi remettent au go t du jour l tude des mod les et fonctionnements d entreprise La communication revient sur les d placements dont cette question fait aujourd hui l objet Elle s interroge l occasion sur les besoins de connaissance propres chaque segment de la politique de l emploi depuis les actions sp cifiques versus les mesures g n rales jusqu aux dispositifs base contractuelle ou aux dispositions nouvelles du droit de l emploi Dans le combat entre toi et le monde seconde le monde Journal de Kafka 8 d cembre 1917 Dans son intervention liminaire une conf rence de presse du jeudi 16 mai 2013 le pr sident de la R publique a fait sienne une formule souvent entendue Ce sont les entreprises qui cr ent les emplois Alors qu il venait d voquer les objectifs assign s aux deux mesures phares de son gouvernement 100 000 Emplois d avenir et 75 000 contrats de g n ration il a choisi de lier cette formule l vocation du Cr dit d imp t pour la comp titivit et l emploi CICE mesure fiscale entr e en vigueur le 1 janvier Adjoint au Chef du d partement des Synth ses la D l gation g n ral

Politiques de l`emploi et fonctionnements d`entreprise

Contents

Download Pdf Manuals

Related Search

Related Contents