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Metz rapport 2004

1. Les rares t moignages qui ont t obtenus sur l utilisation d tourn e de ce produit font tat de son usage en association avec de la coca ne pour r duire les effets de la descente D autres d clarent l utiliser comme produit de remplacement de l h ro ne ou association avec de l alcool L usage de produits stimulants La cocaine le crack et le free base Les rapports 2002 et 2003 avaient insist sur la mont e en puissance de la consommation de coca ne Ce constat est toujours d actualit pour 2004 avec toutefois des variantes En milieu urbain parmi les usagers des centres de soins ou de structures Bas Seuil la consommation de coca ne ne constitue pas le motif principal de prise en charge de 4 7 selon les structures interrog es Par contre ce produit concerne de 19 33 des personnes accueillies selon les centres Par rapport aux ann es ant rieures on signalera que sa disponibilit sous forme de b tonnets est plus fr quente en 2004 que les ann es pass es Avec cette forme de conditionnement elle est compacte peut se conserver au r frig rateur et se couper au couteau La coca ne en b tonnet est un peu plus jaune plus p teuse plus grasse plus pure quand on la base Le second constat marquant de l ann e 2004 porte sur la grande oscillation des prix qui s chelonnent de 30 90 euros le gramme de coca ne Cette fluctuation s observe aussi entre les observateurs Les uns
2. 30 Produit dont l existence est signal e sur Metz mais de consommation peu fr quente ou pratiqu e par un public cach ou marginalis peu accessible ses effets sur la sant comme ses repr sentations sont peu connus directement par les informateurs sollicit s L ecstasy La consommation d ecstasy concerne peu de personnes fr quentant les centres de soins pour toxicomanes ou les structures de premi re ligne Par contre ce produit est presque exclusivement associ au milieu festif m me si sa diffusion se d veloppe en milieu urbain Sa disponibilit est variable en fonction des moments de l ann e ce qui peut conduire des discours contradictoires chez les observateurs si on ne date pas de mani re pr cise leurs exp riences de terrain Globalement sur l ann e cette disponibilit est d crite comme tr s forte dans les free parties les raves payantes mais aussi les clubs ou discoth ques et les soir es priv es Cependant au dernier trimestre certains d entre eux ont signal une p nurie d ecstasy dont se plaindraient les teuffeurs S il fallait dater le d but de cette p nurie apparente elle remonterait septembre 2004 Ce constat n est pourtant pas exempt de contradictions Car en m me temps que l on signale cette p nurie on fait remarquer que dans les clubs o la coca ne est moins directement accessible en raison de la surveillance des patrons de discoth que les consommate
3. ILS pour usage ou d tention de cannabis pour 10 000 personnes g es de 15 ans ou plus est pass en Moselle de 85 en 1992 170 en 2003 avec les m mes fluctuations chronologiques que celles signal es pr c demment France m tropolitaine 69 pour 10000 en 1992 et 166 en 2003 Par rapport la France m tropolitaine le taux lorrain pour 2003 est l g rement sup rieur au taux national Si la Moselle se distingue par rapport aux ILS pour l h ro ne la coca ne et les 40 ecstasies avec des taux d interpellations nettement plus lev s que les taux nationaux elle ne se diff rencie pas de mani re tr s explicite pour le cannabis Ces donn es de l OCRTIS Office central pour la r pression du trafic illicite de stup fiants sont comptabilis es au lieu d enregistrement et non au domicile des personnes concern es ce qui oblige relativiser les donn es lorraines qui comptabilisent un nombre ind termin de personnes dont l infraction a pu tre constat e au moment de leur passage en Lorraine dans le cadre d un parcours entre les pays transfrontaliers et d autres r gions fran aises On peut toutefois observer une certaine concordance entre ces deux sources de donn es dont la nature est tr s diff rente Si la consommation de cannabis est en progression en Lorraine et en Moselle comme dans l ensemble de la France cette r gion et ce d partement ne figurent pas parmi les territoires fran ais o la pr v
4. Porte des Allemands Mussle Association Pushing Richeter Educateur sp cialis Equipe de pr vention sp cialis e de Sarreguemines Zdybal Pr sident d A S U D Lorraine asss Les partenaires des groupes focaux Les participants du groupe focal Application de la Loi M Arlaux Substitut du Procureur de la R publique du TGI de Metz M Frig rio Directeur adjoint du centre p nitentiaire de Metz M Rambert Capitaine de police Formateur Anti Drogue D l gation r gionale au recrutement et la formation M Schutz Inspecteur des douanes Chef de subdivision des douanes de Metz Les participants du groupe focal Sant Dr Balteau M decin au Point de Contact du C S S T Porte des Allemands CMSEA Mme Grandjean Directrice AIDES Lorraine Nord M Herter D l gu d actions aupr s des usagers de drogues AIDES lorraine Nord Dr Jacob M decin chef de service de l Intersecteur des Pharmacod pendances de la Moselle IPM CHS de Jury Membre du Comit de pilotage national de TREND OFDT M Kaleta Educateur sp cialis de l antenne Accueil Accompagnement des d pendances C S S T Porte des Allemands Forbach M Risse Cadre de sant C A S T de Sarreguemines Les participants du groupe focal Pr vention et prise en charge sociale M Beck Educateur sp cialis au C H R S Le Relais Metz Dr Burgain m decin au SUMPPS Universit
5. m me si la majorit reste comprise entre 15 et 25 ans que de la profession exerc e Il est devenu banal de dire que ce type de consommation concerne aujourd hui tous les milieux sociaux m ne si sa visibilit est peut tre plus prononc e ou plus affirm e chez les jeunes consid r s comme tant en difficult en chec scolaire r sidents des centres d h bergement et de r insertion sociale par exemple S agissant de la comparaison de la consommation de cannabis celle de boissons alcoolis es les professionnels du champ social des foyers d h bergement par exemple soulignent que la consommation de cannabis repr sente un moindre co t que celle de l alcool au regard des eftets recherch s C est aussi une consommation plus facile dissimuler Elle para t moins visible au niveau des comportements et le produit est plus facile cacher qu une bouteille ou qu une cannette En outre en milieu institutionnel d h bergement de mineurs ou de jeunes adultes la consommation de cannabis est mieux accept e par les pairs que celle de l alcool TH MES SP CIFIQUES TRAIT S SUR LE SITE DE METZ EN 2004 39 LES CONSOMMATIONS DE CANNABIS 1 volution de la consommation du cannabis sur le site de Metz La connaissance de l volution de la consommation de cannabis comme celle des autres drogues partir de donn es objectives est difficile tablir faute de donn es r guli res sur ce sujet l ch
6. pour ne pas tre inject et son excipient comporte des compos s non solubles L injection r guli re du Subutex entra ne en effet chez les consommateurs des insuffisances veineuses qui inqui tent les professionnels des centres d accueil On parle alors de mains en gant de boxe Certains consommateurs justifient leur pratique d ingection du Subutex par le fait qu ils ne supportent pas sa consommation sous forme sublinguale en raison du go t qui leur est insupportable Ils signalent galement que sa consommation par voie orale g n re des vomissements pour ceux qui ont des pathologies du foie h patite C Le Subutex est cit par les observateurs du milieu festif comme produit de r gulation de la descente de coca ne et d ecstasy globalement c est un moyen de descente pour une fin de week end pass en f te Il est galement cit dans une association avec des benzodiaz pines et de l alcool pour ceux qui sont la recherche d une d fonce extr me Avec le risque d entrer en d pendance lorsque la consommation de Subutex augmente de trop Ce qui peut impliquer un recours chez un m decin pour se voir prescrire l galement le produit M me si des consommations festives de bupr norphine sont cit es par les observateurs en milieu festif ils soulignent aussi que le produit jouit d une mauvaise r putation en raison des effets d l t res de son injection et du risque de d pendance qui peut s ensuivre Dans
7. 44 Cons quences sur la vie scolaire ou professionnelle Les cons quences sur la vie scolaire ou professionnelle sont moins souvent voqu es Ce sont les consommateurs quotidiens de cannabis qui en parlent le plus Et le th me dominant dans ce cas porte sur la d motivation notamment pour ceux d entre eux qui sont scolaris s avec son prolongement sur les r sultats de fin d ann e les retards la fr quentation de l cole etc Cons quences sur la vie sociale Enfin les cons quences sur la vie sociale rel vent de deux cat gories diff rentes les effets directs et les modifications d attitude ou de comportement par rapport aux autres Parmi les premiers on citera les ruptures avec des amis ou avec sa petite amie et son initiative Les modifications d attitude ou de comportement portent sur le repli de la personne sur un groupe d amis qui comme elle consomment du cannabis ou sous une forme diff rente sur une plus grande s lection des fr quentations pour ne se retrouver qu entre gens ayant les m mes habitudes Il faut toutefois souligner que pour certains la consommation de cannabis est aussi jug e de mani re positive sur le plan de leur vie sociale dans la mesure o elle leur aurait permis d tendre leur champ d amis en rencontrant d autres usagers Pour comprendre en partie les cons quences sociales directement ressenties par les usagers r guliers ou quotidiens de cannabis 1l est n cessair
8. Les rares propositions constat es ont concern des champignons de type hawa en mexicain en provenance des Pays Bas Les champignons d origine locale semblent avoir disparu des rassemblements festif techno Il est vrai que ceux provenant d une cueillette locale sont d une accessibilit plus r duite l achat et sont r serv s des groupes d initi s L usage de salvia divinorum ou sauge n est signal par aucun observateur du site de Metz Par contre un t moignage unique de consommation d ayahuasca a pu tre recueilli La plante d o est extrait la DMT dimethyltryptamine avait t achet e partir d un site internet L usager l avait consomm en deux essais La premi re tentative avait port sur une petite quantit et a entra n de l g res modifications des sensations notamment visuelles Avec le second essai la dose consomm e tait d j plus importante en vue d avoir des sensations plus fortes Les effets de cette seconde prise se sont traduits selon les termes m mes de la personne concern e par un gros d collage avec des contrecoups sur tout le corps des sensations d sagr ables sur les muscles et la circulation sanguine Bref les effets ont t ressentis de mani re tellement d sagr able que la personne n a plus souhait recommencer l exp rience et a jet le reste du sachet On signale aussi que de la DMT aurait t vendue pour de la MDMA au cours du teknival de Cha
9. On sait que la loi du 13 ao t 2004 portant r forme de la S curit Sociale oblige chaque assur de plus de 16 ans choisir un m decin traitant sous peine de moindre remboursement Le choix doit tre port la connaissance de l Assurance maladie avant le 1 ao t 2005 A partir de cette date les actes m dicaux qui ne seront pas r alis s ou recommand s par lui pourront tre moins bien rembours s Cette modification r glementaire aura des r percussions sur le d tournement ventuel de Subutex de sa prescription m dicale initiale si celui c1 est corr l un nomadisme m dical des toxicomanes sous traitement de substitution Ce qui reste d montrer L tude de l OFDT sur la Substitution aux opiac es dans 13 sites fran ais en 2001 2002 avait certes observ une tendance l accroissement du mult recours des patients sous BHD sur presque tous les sites Mais au moins pour le site de Metz la progression constat e partait de mult recours relativement peu fr quents D apr s les r sultats de cette tude le nombre moyen de prescripteur par patient consommateur de bupr norphine haut dosage tait de 1 5 au premier semestre 1999 et de 1 7 au premier semestre 2001 et puis au second semestre 2002 Sur Paris ce nombre tait de 2 7 au second semestre 2002 avec un cart type de 4 1 qui montre l tendue des variations autour de la moyenne Si on ne comptabilise que les patients ayant eu re
10. TREND qui vise rep rer les nouvelles tendances de consommation de produits psychoactifs En 2004 ce dispositif tait compos de onze sites d observation en France m tropolitaine et dans les d partements d outre mer Le Centre de soins sp cialis s pour toxicomanes de la Porte des Allemands Metz CMSEA assure depuis 2001 la coordination de TREND pour le site de Metz en lien avec l Observatoire R gional de la Sant et des Affaires Sociales en Lorraine ORSAS La m thodologie de cet outil d observation d finie par l OFDT en concertation avec les coordonnateurs des sites locaux s appuie sur le recoupement d informations obtenues en s appuyant sur cinq types de d marches La valorisation et l actualisation de donn es quantitatives recueillies en routine par diff rents organismes et susceptibles de caract riser le site tudi du point de vue de la consommation de drogues illicites Enqu te sur la sant et les consommations lors de la journ e d Appel de pr paration la d fense ESCAPAD de l OEDT Donn es de l OCRTIS Office central de r pression du trafic illicite de stup fiants Donn es du syst me SIAMOIS Syst me d information sur l accessibilit au mat riel officinal d injection et de substitution de l Institut de veille sanitaire Enqu te de novembre men e dans les tablissements m dico sociaux de prise en charge des toxicomanes par la Direction de la rec
11. arnaque par coupage d une r sine standard avec du henn La Skunk est l herbe de base non seulement la plus courante sur le march mais galement la plus utilis e pour les mixages avec d autres qualit s d herbe L Orange Bud est une vari t qui semble tre bien disponible en Lorraine La White weed est une vari t fleur blanche cit e pour son bon rapport prix qualit de production Enfin les consommateurs citent aussi des herbes appel es Silver haze ou Jack herer 49 La diversit des noms ne signifie pas la disponibilit de tous ces produits sur le march messin Mais les consommateurs habitu s en ont une connaissance pr cise de par leurs discussions ou leurs voyages et achats aux Pays Bas Accessibilit L accessibilit du produit est pratiquement constante Celui qui cherche un bout de shit arrive toujours rapidement ses fins sauf peut tre en discoth que o le deal est fortement contr l par les patrons Encore qu il peut y avoir des changes entre consommateurs car l usage aujourd hui veut que l on vienne dans les lieux de loisirs avec ses propres provisions pour la soir e au moins pour ceux qui ont pr vu d en consommer Pour avoir un indicateur de cette grande disponibilit du cannabis dans la ville 1l suffit d observer la pr sence ostensible des kits joints cartons de filtres en carnet feuilles rouleuses de grandes feuilles qui sont souvent en t te de gon
12. donc de mani re cumul e 21 des ropositits au VIH domicili s en Moselle ont t contamin s par usage de drogue par voie intraveineuse On peut y ajouter les 3 qui ont t contamin s soit en raison de leur pratique d injection soit en raison de pratiques homosexuelles Cette statistique de PINVS m me si elle ne r pond pas la question de la pr valence de l injection chez les toxicomanes apporte n anmoins des informations utiles la probl matique trait e On peut d abord constat e que sur la p riode observ e la proportion d injecteurs parmi les personnes s ropositives au test du VIH est plus importante en Moselle que dans les autres d partements lorrains notamment par rapport la Meurthe et Moselle Par rapport la France m tropolitaine elle est globalement de m me grandeur 22 pour la France 21 en l INVS Institut National de Veille Sanitaire 62 Moselle Dans le d partement voisin de Meurthe et Moselle tout autant urbanis que la Moselle la proportion est de 9 6 quoi tient cette diff rence Deux hypoth ses peuvent tre voqu es La premi re consisterait souligner qu il y a plus de consommateurs d h ro ne de Subutex d tourn ou de coca ne en Moselle qu en Meurthe et Moselle et que les risques d infection au VIH par injection intraveineuse y sont plus importants Cette hypoth se est confort e par les statis tiques sur les interpellations pour usage d h ro
13. e 44 51 1 40 5 45 9 Usage au cours du mois ______31 40 0 266 33 4 Usage r gulier Usage quotidien 2 Age du ler joint 15 4 Source OFDT ESCAPAD 2002 2003 exploitation Lorrain Nombre de jeunes interrog s en Lorraine 1 448 test du Chi 2 significatif respectivement au seuil de 0 05 0 01 et 0 001 pour la comparaison de la r gion avec le reste de la France 7 3 LA NI AIN IOIN Les donn es de l enqu te ESCAPAD montrent une volution positive des jeunes lorrains g s de 17 18 ans pour la consommation de produits illicites Elles ne traduisent toutefois que le comportement d une g n ration d ge Les autres indicateurs habituels tous ges confondus positionnent la Lorraine et la Moselle avec un profil drogues illicites Quel que soit le produit h ro ne coca ne cannabis ecstasy le nombre annuel d infractions la l gislation sur les stup fiants pour 100 000 personnes g es de 15 ans ou plus est plus lev en Moselle que dans l ensemble de la France m tropolitaine en 2003 La situation frontali re de la Moselle explique pour partie ce ph nom ne On remarquera toutefois que lorsqu on observe l volution de ces donn es pour la Moselle entre 1998 et 2003 le nombre d interpellations pour 100 000 a diminu par rapport 2001 et souvent m me par rapport aux ann es ant rieures Avec un taux de 25 6 interpellations pour 100 000 personnes de 15 ans ou plus pour usag
14. e en 2005 Mais de mani re g n rale l ecstasy moins disponible l achat direct sur les lieux de f te reste n anmoins un produit largement accessible et consomm Malgr son image de plus en plus n gative la diffusion de sa consommation a d pass les milieux festifs f tes techno discoth ques bars pour s tendre aussi dans les quartiers populaires dits sensibles Plusieurs t moignages vont dans ce sens On citera par exemple le cas d une jeune fille g e de 19 ans ne fr quentant pas les lieux festifs interview e par un observateur intervenant dans un de ces quartiers Elle a facilement parl avec d tails des pompes essence t l phones nokia motorola autant d appellations pour d signer les diverses sortes de cachets d ecstasy Le savoir de cette jeune fille atteste de la circulation de ces cachets dans les milieux qu elle fr quente Autre exemple une forme de cachet d ecstasy appel e tortue semble avoir t diffus e localement grande chelle Un centre de soins pour toxicomanes a t alert par des parents qui souhaitaient avoir des informations sur ce cachet en forme de tortue L ann e 2004 aura aussi t marqu e par une plus grande disponibilit de MDMA en poudre Encore que ce ph nom ne n ait pas t constant sur toute l ann e et qu il at subi des fluctuations saisonni res Tr s pr sente au moment du Teknival elle a connu galement un
15. es dans le cadre de TREND ne portent que sur les espaces d finis dans le cadre de ce dispositif savoir le milieu urbain et le milieu festif Elles ne peuvent donc pas 36 tre g n ralis es l ensemble des consommations surtout celles qui sont men es de mani re occasionnelle Pour les usagers des centres de soin et de premi re ligne le cannabis est le produit dont l usage est souvent le plus fr quent au cours du dernier mois qui pr c dait le premier contact avec le centre Pour l Intersecteur des Pharmacod pendances de Moselle on observe en 2004 une forte progression de la consommation de cannabis comme tant le produit primaire l origine de la demande de soins En 2000 46 patients taient dans ce cas soit 7 de l ensemble En 2003 97 13 En 2004 le nombre est pass 199 23 soit une progression de plus de 300 en l espace de quatre ans Il reste bien s r d finir dans ce ph nom ne ce qui rel ve de la pratique ou de l offre de soins Mais l importance de la progression de la demande de soins li e au cannabis est signaler partir de l exemple de cette Structure En milieu festif concerts techno ou rock le cannabis est syst matiquement pr sent Son accessibilit par achat sur les lieux m mes de la f te reste toutefois plus r duite que pour d autres produits Les habitudes ne sont pas d acheter le produit au cours de la f te mais de s y rendre avec sa provis
16. ne prend un aspect plus convivial et dans ce cas le gramme de coca ne est g n ralement partag entre amis En milieu festif la consommation de coca ne est en concurrence avec celle d ecstasy Plusieurs raisons peuvent tre voqu es pour argumenter ce constat D abord son accessibilit croissante dans les milieux festifs m me si son prix d passe celui de l achat de comprim s d ecstasy Il faut toutefois pr ciser que le prix plus lev mais en baisse de la coca ne ne semble plus constituer un frein aussi fort sa consommation que par le pass car les usagers de produits psychoactifs se d terminent davantage en fonction des effets recherch s que des prix l achat surtout pour des moments exceptionnels 55 On ne saurait toutefois r duire les contextes de consommation cet usage r cr atif c t des consommations en milieu collectif public ou priv existent galement des consommations individuelles Les cas les mieux connus concernent par exemple les anciens injecteurs d h ro ne souvent substitu s qui ne pouvant faire totalement le deuil de la seringue et des sensations fortes s octroient quelques carts avec des injections de coca ne On peut galement rappeler ce qui a t dit pr c demment au sujet de personnes qui ont mis ou qui ont d mettre fin l usage d autres produits alcool opiac es et pour qui la coca ne serait devenue un palliatif Ces cas sont d autant pl
17. re et gourmette en or les faisait 20 correspondre la caricature des trafiquants telle que peut l exprimer la s miologie cin matographique des films de s rie B ou des s ries t l vis es Le teknival de Chambley aura marqu l histoire des drogues en Lorraine non seulement pour la profusion de produits stup fiants illicites mais aussi pour l abondance d alcool consomm sur le site notamment de la bi re Les usagers des structures Bas Seuil Les professionnels de ces structures ont observ en 2004 une relative modification du public accueilli Les trangers en provenance des pays de l Est sont moins nombreux que les ann es pr c dentes La pr carisation du public est toujours constat e Mais ils notent l apparition d une nouvelle cat gorie de personnes qu ils qualifient comme tant moiti en errance moiti socialis e Il s agit d une population jeune g e de 18 21 ans avec une proportion inhabituelle de filles Pour assurer leur h bergement ils squattent les anciennes casernes de Metz d saffect es constituent des lieux propices au squat et pour leurs besoins minima quotidiens ils font la manche Dans la journ e ils se regroupent certains endroits de la ville endroits strat giques pour faire la manche Il s agit galement d endroits o se trouvent des piceries ouvertes tr s tardivement en fin de journ e ou dans la soir e et o la vente de boissons alcoolis es
18. rents moments de la journ e matin apr s midi soir e Par contre la consommation de nuit est plus fr quente chez les plus de 25 ans Enfin dans le m me ordre d id e pour les plus jeunes moins de 18 ans la quantit consomm e pendant les week ends se r duit partir de 20 ans A partir de ces deux sources d information 1l ressort donc que la proportion de consommateurs quotidiens de cannabis parmi ceux g s de moins de 30 ans qui en font usage est importante On peut a priori l estimer dans une fourchette de 35 55 L ge est un facteur discriminant pour rep rer Es consommations les plus intensives qui caract risent davantage les moins de 20 ans ou les plus constantes tous les moments de la journ e sauf la nuit caract ristique plus prononc e chez les moins de 18 ans Mais dans l ensemble le moment privil gi de la consommation est plut t le soir 47 Modalit s de pr paration et de consommation mat riel utilis La r sine de cannabis se consomme presque exclusivement en la fumant avec du tabac sous forme de joint L utilisation de pipe eau ou de bang est peu fr quente de mani re r guli re Il s agit surtout d exp riences occasionnelles plus particuli rement recherch es des plus jeunes Par contre sa consommation sous forme de space cake semble tre davantage appr ci e de certains que par le pass notamment chez les plus de 20 ans car ce mode d administration proc
19. 2003 Le plus souvent c est l occasion d un contr le d identit qu l interpellation pour possession de cannabis a lieu 53 des cas en 2003 Les flagrants d lits d usage du produit s observent dans pr s du quart des cas Enfin une fois sur cinq l interpellation a lieu la suite d une enqu te et d une convocation du jeune par les services de police ou de gendarmerie Les usagers fr quents de cannabis enqu t s sur Metz pour l OFDT d clarent avoir d j eu un ou plusieurs probl mes avec la loi li s leur consommation dans 41 des cas 5 Modalit s de consommation Les contextes possibles de consommation Les contextes de consommation sont largement d termin s par l ge de l usager Son autonomie r sidentielle ses motivations de consommation et son exp rience acquise agissent sur les diff rents contextes les plus souvent voqu s En se basant sur les r sultats messins de 45 l enqu te aupr s des usagers fr quents cannabis de l OFDT c est le contexte convivial ou amical avec des amis qui est le plus souvent voqu davantage par les moins de 20 ans que par les plus de 20 ans La consommation de mani re isol e est voqu e par un tiers des gens interrog s sans qu il y ait de diff rence significative entre les groupes d ge Le partage d un joint avec des inconnus est tr s peu voqu Le lieu le plus souvent cit pour la consommation est le domicile pr s de sept
20. Dans ce cas le prix pratiqu serait de 1 500 2 000 euros 37 La r sine de cannabis se consomme presque exclusivement en la fumant avec du tabac sous forme de joint L utilisation de pipe eau ou de bang est d crite comme tant actuellement en diminution Par contre sa consommation sous forme de space cake g teau comprenant des p pites de r sine de cannabis semble tre davantage appr ci e de certains que par le pass car ce mode d administration procurerait des effets plus durables et plus hallucinog nes Une rumeur voudrait qu il y ait souvent une pr sence de produits de coupe telle que de l h ro ne 3 dans certaines barrettes de shit achet es ou qu au Pakistan on injecterait de l opium dans la r sine pr par e On peut rappeler ce propos que les analyses toxicologiques men es pour l OFDT entre septembre et novembre 2004 sur 241 chantillons de cannabis provenant de quatre sites du dispositif TREND n ont pas permis l identification de produits psychoactifs ventuellement associ s la r sine de cannabis n1 d aucun autre principe actif que le THC En se basant sur ces r sultats on peut dire qu il s agit plus d une rumeur que de faits av r s Toujours est 1l selon les observateurs locaux que cet argument de la coupe avec d autres produits est avanc par certaines personnes qui arrivent aux urgences dans un tat d agitation et de violence inaccoutum en tant
21. Fran ais En interrogeant r guli rement lors de leur journ e d appel de pr paration la d fense un chantillon repr sentatif des jeunes de 17 et 18 ans sur leurs usages d alcool de tabac de m dicaments psychotropes et de drogues illicites ESCAPAD constitue un v ritable barom tre de ces comportements un ge strat gique 11 Pour les produits les plus consomm s alcool tabac cannabis et m dicaments psychotropes les changements observ s par rapport 2001 en Lorraine vont globalement dans le m me sens que ceux mis en vidence au plan national savoir une hausse de l usage r cent d alcool 78 contre 74 en 2001 p lt 0 05 de l usage r cent de cannabis 31 contre 26 en 2001 p lt 0 05 et de l exp rimentation de m dicaments psychotropes 24 contre 17 en 2001 p lt 0 001 une stabilisation du niveau des ivresses et une baisse du tabagisme quotidien 40 contre 44 en 2001 p lt 0 05 Pour l exp rimentation de cannabis par les jeunes de 17 18 ans la m me enqu te montre en 2003 comme en 2001 que la Lorraine pr sente une pr valence significativement inf rieure l ensemble de la France et tr s nettement en dessous de celle observ e dans des r gions comme la Bretagne 16 ou la r gion Provence Alpes C te d Azur 17 pour un usage r gulier chez les gar ons et les filles Lorraine 12 Usages de cannabis 17 ans en 2003 Filles Exp rimentation 4 Usage au cours de l ann
22. ami dealer est davantage fond e sur une logique d amiti que sur une logique commerciale Dans ce cas l approvisionnement n est pas r gulier et se fait au gr des opportunit s de voyage aux Pays Bas ou en Belgique Ce peut tre aussi le coordonnateur d achats group s r guliers Autres modalit s L achat aux Pays Bas ou en Belgique dans les coffee shop autoris s ou aupr s de revendeurs connus Le mode d approvisionnement est certainement un des facteurs qui joue le plus sur la variation des prix sur une m me p riode Le cannabis achet la sauvette aupr s d un revendeur de passage co tera plus cher que celui acquis aupr s d un dealer connu de longue date par le consommateur et qui peut ventuellement tre un de ces amis Achet la tire c est dire un dealer tout venant recherch ou rencontr dans la rue pour l obtention d une barrette le haschisch est pay un prix plus lev 4 5 5 5 euros le gramme D s lors qu il est achet en plus grande quantit aupr s d un revendeur connu et r gulier les prix sont inf rieurs 120 150 euros les 50 grammes De m me l achat group permettra de n gocier des prix plus bas Cette derni re pratique tend se d velopper Plusieurs personnes souvent des amis se regroupent pour mutualiser leur contribution financi re Ce qui permet d avoir un prix de gros Le produit est ensuite partag entre les associ s temp
23. avance une fourchette qui va de 40 ou 50 90 euros d autres de 30 70 Selon les interlocuteurs le prix du gramme de coca ne serait en baisse D autres le signalent en hausse Comment expliquer ces diff rences 27 La premi re explication but fait plausible porte sur l tat du march autrement dit la relation entre l offre et la demande Si la demande est suppos e constante l offre peut subir des variations au cours des mois en fonction des r seaux d approvisionnement et de la pression des contr les policiers Les modalit s d approvisionnement ont chang au cours de ces derniers mois La vigilance des services de police et la traque aux revendeurs pratiqu e par les patrons de club font que la coca ne est difficile trouver dans les lieux o elle l tait habituellement Pour autant elle est toujours aussi disponible mais son acquisition se fait davantage par des r seaux de connaissances Ce changement des modes de distribution aurait entra n une augmentation de son prix Une autre hypoth se appara t aujourd hui qui porte sur la composition et la qualit du produit Avec la question suivante quelle est la teneur r elle en coca ne des poudres blanches accessibles sur le march localet pr sent e comme de la coca ne Plusieurs faits constat s donnent du poids cette hypoth se Un t moignage rapporte qu avec de la coca ne achet e 50 euros le gramme et bas e simplement un cinqui me
24. consomm par les jeunes dans un contexte festif 28 Quel que soit le mode de consommation privil gi la coca ne les effets recherch s sont ceux d un stimulant Les effets ressentis recherch s et voqu s par les consommateurs vont de la performance physique sans contre effets la diff rence de l ecstasy la plus grande confiance en soi et l empathie dans ses relations avec les autres Pour la r gulation de la descente les usagers de coca ne citent le plus souvent les opiac es notamment l h ro ne ainsi que les benzodiaz pines et l alcool Certaines personnes d clarent utiliser des gouttes de Th ral ne un m dicament antihistaminique vendu sur ordonnance m dicale En milieu festif la coca ne est aussi utilis e pour relancer les effets de l ecstasy ou pour apaiser les effets n gatifs de sa descente L image de la coca ne est tr s positive en milieu festif o elle constitue aujourd hui le produit certainement le plus recherch Son prix constitue pour autant une limite dans son accessibilit c est pourquoi sa vente se fait aussi au demi gramme Cette repr sentation valoris e ne concerne que la coca ne prise en sniff car d s lors qu elle est consomm e en injection d autres repr sentations plus n gatives interf rent Le produit est alors renvoy au champ de la d pendance de la toxicomanie et des risques de maladies infectieuses Par rapport ce d rnier aspect il faut soulign
25. consommateur de cannabis Par contre l hypoth se la plus souvent avanc e porterait sur la teneur lev e en THC Teneur inaccoutum e pour le consommateur ou bad trip sont des hypoth ses plus vraisemblables En milieu festif lorsque le cannabis est consomm avec d autres produits stup fiants c est d abord certainement par habitude mais aussi pour faciliter la descente d ecstasy de coca ne ou de speed Enfin sa consommation est tr s souvent associ e la celle d alcool pour en augmenter les effets Diff rents probl mes de sant entra n s par une consommation intensive de cannabis sont rapport s par les professionnels de sant et par l observation en centre de soins ou en structure de premi re ligne Les difficult s les plus souvent voqu s ont trait la perte de m moire des difficult s pulmonaires la survenue d tats d pressifs et de d motivation mais aussi d tats parano aques li s l augmentation de la teneur en THC Des consommateurs interrog s sur le m me sujet font davantage r f rence des c phal es et des maux de gorge ce qui les am ne pr f rer l herbe la r sine Les usagers de cannabis rencontr s dans le cadre du dispositif Trend ne constituent pas un groupe homog ne du point de vue de sa composition socioprofessionnelle Au contraire c est la grande diversit de la population concern e qui est soulign e tant du point de vue de l ge
26. d fonc qu avec de la r sine La pr f rence pour la r sine est moins souvent argument e Les rares explications relev es portent surtout sur les conditions d approvisionnement mais elles ne sont pas exclusives Le shit pr sente un meilleur rapport qualit prix C est plus facile d acheter du shit que de l herbe L herbe c est plus cher La r sine rend plus gai donne un esprit plus joyeux Quantit s consomm es et fr quence de consommation Pour conna tre les quantit s consomm es et les fr quences de consommation chez les usagers de cannabis on peut s appuyer sur deux sources d information diff rentes et les confronter La premi re porte sur 537 personnes vues en 2003 dans le cadre des obligations de visite une alternative la p nalisation d une infraction la l gislation sur les stup fiants La seconde concerne les 167 jeunes g s de moins de 30 ans rep r s comme usagers fr quents de cannabis enqu te OFDT Certes ces deux populations ne sont pas repr sentatives de l ensemble des consommateurs mais la confrontation de leurs r sultats peut permettre de d gager des tendances La population tudi e pour les obligations de visite est certainement plus proche de la population g n rale des 15 29 ans que la seconde La premi re inclut les consommateurs tr s occasionnels ou les exp rimentateurs du produit qui ont t interpell s par la police alors que la
27. d partements d outre mer 2 Comit Mosellan de Sauvegarde de l Enfance de l Adolescence et des Adultes Le CSST de la Porte des Allemands rel ve du CMSEA musique C est pourquoi en 2004 plusieurs observations ont t men es Nancy et Sarrebr k Allemagne La mise en place et l animation de groupes focaux associant d une part des professionnels du domaine sanitaire et d autre part des acteurs de la police de la gendarmerie des douanes et de la justice La m thode des groupes focaux s inspire d une m thode de l OMS pour l laboration de diagnostics rapides de situation qui consiste r unir des personnes concern es par une th matique commune mais ayant des pratiques et des points de vue diversifi s Cet outil permet d observer des convergences ou des divergences d opinion sur l absence l existence le d veloppement de tel ou tel ph nom ne En 2004 trois groupes focaux ont t r unis deux reprises Deux groupes fonctionnent depuis 2001 le groupe sant et le groupe application de la loi En 2003 un troisi me groupe focal a t mis en place pour la participation des professionnels du secteur social et de la pr vention sp cialis e Une enqu te quantitative aupr s d usagers des structures de premi re ligne Celle ci n est pas syst matiquement reconduite chaque ann e Elle a eu leu en 2002 et sera r dit e en 2005 Des questionnaires qualitatifs et des entretiens
28. de ces free parties est compos e de salari s qui occupent un poste d employ ou d apprenti Les tudiants sont galement pr sents mais leur nombre reste minoritaire L ouverture des styles de musique pratiqu s vers le live tribe semble avoir favoris une f mimisation du public Une autre cat gorie de f tes techno a cours sur le site de Metz Il s agit des raves parties d finies comme des soir es l gales car autoris es par la pr fecture organis es en ext rieur ou dans des salles avec entr es payantes un service d ordre et un dispositif sanitaire minimum Les derni res raves parties d importance ont t organis es en juin 2004 Metz avec 2000 personnes en septembre 2004 en Moselle Est galement 2000 participants et Marville dans la Meuse 4500 personnes participantes pour 2000 attendues D autres manifestations de ce type ont lieu r guli rement avec un public moindre Mais face au manque d espaces permettant l organisation de ce type d v nement et pour se conformer la nouvelle r glementation diverses associations locales ont d velopp une strat gie de 17 contournement Elles louent des salles municipales de faible ou moyenne capacit et sollicitent des autorisations pour organiser un concert de hard rock Ce style musical est programm jusqu minuit puis c de la place au hard core Du coup deux types de publics se succ dent alors Ce constat conduit les observateurs du mi
29. de la surveillance exerc e par les patrons des lieux ou les organisateurs de l v nement Leur champ d intervention s est d plac sur les alentours des lieux comme les parkings des salles de spectacle accueillant des manifestations de type techno 59 Mais ils n agissent pas que dans les pourtours des milieux festifs ils investissent aussi de mani re plus discr te et moins intense le centre ville de Metz et des communes de la p riph rie voire m me des communes plus rurales Ce type de dealer est d crit comme jeune et proposant la fois plusieurs sortes de produits h ro ne coca ne ecstasies A ce type de vente sont souvent associ s les prix les plus bas une moins bonne qualit de la coca ne qui serait coup e et des consommateurs peu au fait de la nature exacte du produit qu ils souhaitent consommer Les consommateurs plus exigeants et mieux initi s la nature du produit s approvisionnent aupr s d un revendeur qu ils connaissent quitte redistribuer la quantit achet e dans un r seau d amis ou d initi s L achat ne se fait pas la sauvette mais apr s un contact t l phonique au moyen d un portable avec le revendeur qui saura informer le client potentiel de l tat du march sur Metz et de la qualit du produit distribu L information sur ces r seaux d acc s au produit est plus difficile obtenir surtout s il s agit d une consommation en milieu festif priv On aura compris
30. jusqu 2000 personnes chaque week end On peut donc facilement dire que les transformations r centes de la sc ne festive messine ont induit une nomadisation du public la recherche de musique techno Les d placements l tranger sont souvent voqu s par les usagers de l espace festif alternatif mais galement par certains clubbers Pour les sites trangers les plus loign s ceux de Belgique ou des Pays Bas par exemple les d placements se d roulent souvent sur 48 heures et ne sont pas renouvel s tous les week ends La proximit de l Allemagne permet par contre des sorties plus fr quentes pour une soir e Les tablissements sarrois voqu s par les messins ont une notori t internationale qui attise l int r t du public On observe cependant depuis quelques mois une l g re diminution de cette pr f rence en raison des d pistages plus fr quents de produits stup fiants sur les routes allemandes Les observateurs du site Trend de Metz notent par exemple qu un club de Dilligen Allemagne 60 km de Metz accueille chaque week end de 40 50 de fran ais L attrait des clubs allemands aupr s de la population mosellane ne s explique pas seulement par la r organisation de la sc ne festive messine C est une caract ristique qui existe depuis tr s longtemps mais qui se trouve aujourd hui amplifi e En effet dans les discoth ques ou les clubs allemands luxembourgeois ou belges le prix des
31. la coca ne Ils appartiennent le plus souvent une population jeune g e de 18 25 ans avec une forte proportion d tudiants C est le profil type d un public socialement int gr qui consomme la coca ne dans un but r cr atif D autres qui peuvent avoir le m me ge s injectent le produit Il s agit le plus souvent de poly toxicomanes fortement marginalis s D autres consommateurs par injection g s de 30 40 ans ont une bonne connaissance des opiac es et peuvent tre sous traitement de substitution Subutex m thadone Ils sont souvent int gr s socialement et professionnellement Ces usagers sont la recherche du plaisir par le flash provoqu par le produit qu ils s injectent Enfin les associations d auto support signalent galement une autre cat gorie d usagers il s agit de gens qui ont mis ou qui ont d mettre fin l usage d autres produits alcool opiac es et pour qui la coca ne serait devenue un palliatif En milieu festif les observateurs soulignent ou sont plus sensibles la relative f minisation des consommateurs de coca ne Non pas que l usage de ce produit soit constat comme tant en augmentation chez les jeunes femmes mais ils observent r guli rement des groupes de filles manifestant une forte consommation de coca ne au cours d une m me soir e festive Ce 54 que l un deux r sume de la mani re suivante Les filles ne consomment pas plus qu au
32. le cannabis reste celui qui est le plus consomm En milieu festif concerts techno ou rock ce produit est syst matiquement pr sent Son accessibilit par achat sur les lieux m mes de la f te reste toutefois plus r duite que pour d autres produits Les habitudes ne sont pas d acheter le produit au cours de la f te mais de s y rendre avec sa provision 10 Consommation de drogues et toxicomanie Points de rep res sur le site de Metz Les indicateurs habituellement utilis s pour caract riser le site de Metz le d partement de la Moselle ou la r gion lorraine du point de vue de la consommation de substances psychoactives placent ces territoires avec un profil accentu drogues illicites alors que pour l alcool et le tabac la r gion ne se distingue pas particuli rement des autres r gions fran aises Chaque rapport annuel Trend souligne cette tendance En 2004 celle ci ne s est globale ment pas invers e m me si pour les plus jeunes 17 18 ans on observe une baisse des consommations depuis 2001 2002 Une baisse de l exp rimentation de produits illicites chez les jeunes de 17 18 ans sauf pour le cannabis L enqu te Escapad de 2001 men e aupr s des jeunes de 17 18 ans montrait que la Lorraine se distinguait des autres r gions pour la consommation de produits psychoactifs autres que l alcool le tabac le cannabis et les m dicaments psychotropes Les exp rimentations d ecstasy de LSD et de cham
33. le nombre mosellan pour 100 000 tait inf rieur de 2 5 points Taux Ile de France 4 6 pour 100 000 En 2003 il est pass 9 9 pour 100 000 en Moselle et a d pass le taux francilien de 2 7 points Taux Ile de France 7 2 pour 100 000 Compar e aux autres d partements lorrains la Moselle se distingue tr s nettement par un taux d ILS li es la coca ne sup rieur celui des d partements voisins En 2003 le taux pour 100 000 tait de 3 8 en Meurthe et Moselle de 2 6 en Meuse et de 2 3 dans les Vosges France m tropolitaine 4 3 Au moment le plus fort de ces dix derni res ann es en 1999 la diff rence tait de 8 4 points avec la Meurthe et Moselle Ce rappel des donn es issues des statistiques des services de police des douanes et de la gendarmerie doit toutefois tre relativis En effet les donn es pr sent es concernent le lieu d enregistrement des infractions et non le domicile des personnes impliqu es Or on sait que la Moselle est un axe de passage entre le nord et le sud de l Europe emprunt galement par les trafiquants de produits stup fiants Ce rappel devrait obliger r duire la port e locale de l analyse des donn es r pressives mais l examen des donn es d activit des tablissements sanitaires ou m dico sociaux aupr s des toxicomanes limite cette tentation ventuelle En effet en 1992 0 4 la population accueillie dans les centres de soins sp cialis s de Lorraine tait p
34. ne et de 4 pour la coca ne Par rapport 2000 on serait tent de dire que la coca ne comme produit primaire de demande de soins serait en l g re diminution 5 en 2000 et 7 en 2003 pour l IPM Mais ces pourcentages se rapportent l ensemble de la population accueillie en soins pour une ann e 53 Or la structure de cette population a chang par rapport au produit primaire entre les deux ann es L IPM a enregistr en 2003 une forte progression des demandes de soins pour usage de cannabis comme produit primaire 199 en 2003 contre 46 en 2000 ce qui bouleverse la structure de la r partition de la population par produit primaire et limite la pertinence de la comparaison en pourcentages d une ann e sur l autre sauf pour conna tre la charge et la nature du travail du centre de soins Dans les faits le nombre de demandes de prises en charge pour usage de coca ne comme produit primaire a progress entre les deux ann es consid r es 37 en 2000 64 en 2003 S agissant le plus souvent de polytoxicomanes il est d ailleurs difficile de parler de produit primaire qui renseigne plus sur le recours th rapeutique et moins ar la consommation effective S1 l on prend en compte les deux produits principalement consomm s au cours du dernier mois pour les usagers de l IPM l h ro ne concerne 64 des personnes le cannabis 30 et la coca ne 28 Les usagers de coca ne accueillis dans les centres de soins
35. ne ou de coca ne qui sont plus nombreuses en Moselle qu en Meurthe et Moselle lorsqu on les rapporte au nombre d habitants g s de 15 ans ou plus Il en va de m me pour le nombre de toxicomanes pris en char dans les structures sp cialis es Bref la Moselle serait plus expos e aux pratiques d injection que les autres d partements lorrains parce que le nombre de toxicomanes y est plus important Autre enseignement de ces donn es de l INVS le nombre de personnes contamin es au VIH par injection est en diminution importante depuis 1997 On ne dispose pas des donn es pour la Moselle mais uniquement pour l ensemble de la Lorraine ce qui ne modifie pas le raisonnement Les personnes infect es au VIH par injection intraveineuse de drogue taient au nombre d une dizaine par ann e vers 1995 et 1996 Puis avec la mise en uvre de la politique de r duction des risques le nombre a chut 2 par an sur la p riode 1998 2002 pour atteindre 0 en 2003 2 volution des pratiques d injection dans l espace urbain Qui sont les injecteurs La repr sentation la plus commune pour caract riser les injecteurs de drogue porte sur un public d sins r socialement sans emploi et s injectant diff rents produits selon les disponibilit s du moment h ro ne Subutex coca ne Une fr quence importante est galement soulign e dans le milieu de la prostitution Cette description si elle correspond certainement une
36. paration et de consommation de la free base crack Les effets ind sirables et leur mode de gestion Les produits utilis s en association 4 March de la cocaine et de la free base crack et modalit s d approvisionnement Disponibilit et accessibilit Prix des diff rentes formes de coca ne et leurs appellations respectives Modalit s d approvisionnement 5 Repr sentations de la cocaine et de la free base crack et risques encourus Les repr sentations de la coca ne et du crack free base chez les usagers et les non usagers La repr sentation des risques en lien avec cette consommation 6 Conclusion LES PRATIQUES D INJECTION ET DE PARTAGE DU MATERIEL D INJECTION 1 Pr valence des pratiques d injection 2 volution des pratiques d injection dans l espace urbain Qui sont les injecteurs Les pratiques d injection Produits inject s et associations des produits Injection et Subutex Pratiques risques Accessibilit du mat riel d injection sur le site Dommages associ s l injection 3 volution des pratiques d injection dans l espace festif 4 Conclusion ANNEXES 1 Pr sentation synth tique des m dicaments cit s dans le rapport 2 Glossaire 52 54 54 54 54 55 55 57 57 57 57 58 58 59 59 60 60 61 61 62 62 63 63 63 64 64 64 65 66 67 Contributions au rapport 2004 du site de Metz Coordination Responsabilit de site CMSEA Comit Mosellan de Sauvegarde de l Enfance d
37. plus visible que par le pass et peut influencer les jugements La perception du speed est plut t bonne chez les usagers qui y trouvent des avantages par rapport d autres consommations moins d effets ind sirables qu avec l ecstasy moins cher que la coca ne Les non usagers sont plus nuanc s Ils ont une image positive du produit lorsqu il est ing r sous forme de bonbonne mais redoutent davantage son inhalation Le LSD est tr s peu fr quent en 2004 sur le site de Metz autant en milieu urbain que festif Il faut toutefois souligner que la tenue du Teknival Chambley le 1 mai a permis certains consommateurs de conna tre ou de retrouver ce produit car il y tait relativement disponible Mais cet v nement de courte dur e une fois pass l usage de LSD n a pas t observ sur le site de Metz C est un produit qui reste difficile trouver Il en va de m me pour la k tamine et les autres hallucinog nes d origine synth tique au moins pour l ann e 2004 En 2003 on avait pu observer que les champignons hallucinog nes avaient largement p n tr l offre de produits en milieu festif public et priv l exception des clubs et discoth ques En 2004 ce th me est nettement moins d actualit Certes une relative disponibilit est toujours constat e mais elle est d crite comme moins importante que l an dernier avec une offre plus occasionnelle Parmi l ensemble des produits illicites
38. plut t n gative de son image aupr s de ses usagers La nouvelle g n ration de consommateurs fr quents de ce produit commence ressentir les effets ind sirables de son usage r p titif voir plus haut Par contre l injection de coca ne appara t comme un des stigmates de la d pendance et de la toxicomanie Sa perception est donc largement n gative Le crack subit la m me image que celle de l injection de coca ne alors que le free base conna t une repr sentation plus tol rante m me s il s agit d un produit identique Mais sa symbolique reste diff rente Les non usagers de coca ne consommateurs d autres produits psychoactifs ne semblent pas manifester une opposition d termin e l usage du produit Ils apparaissent plut t comme raill s entre d une part l image valorisante qu ils peuvent percevoir aupr s d autres consommateurs de produits en milieu festif et d autre part les craintes d effets non d sir s comme la violence 60 La repr sentation des risques en lien avec cette consommation La consommation r guli re de coca ne en milieu festif est encore trop r cente pour que se soit d velopp un syst me de repr sentation des risques en lien avec cet usage hormis les risques p naux qui sont partag s par tous les autres produits illicites M me si ce recul fait d faut quelques signes d une repr sentation n gative li e des risques potentiels commencent appara tre com
39. publique une mise en garde relay e par l Agence France Presse et les quotidiens des r gions concern es L atropine est une mol cule utilis e en m decine pour certaines affections cardiaques bradycardie sinusale bloc auriculo ventriculaire et comme antidote de certaines intoxications insecticides organophosphor s et carbamates II s agit d une mol cule qui agit essentiellement sur le syst me nerveux v g tatif Les doses th rapeutiques par voie injectable sont de 0 25 1 milligramme et par voie orale de 1 3 milligrammes par jour Une dose trop lev e d atropine entra ne une multiplicit de sympt mes en lien avec le syst me nerveux v g tatif Une intoxication peut entrainer en outre une agitation avec confusion mentale et des hallucinations et peut aller jusqu une d pression respiratoire et un coma Entre la fin novembre 2004 et f vrier 2005 des cas d intoxication ont t rapport s aux Pays Bas en Italie et en Belgique De 1999 la fin 2004 147 chantillons contenant de la coca ne ont t analys s par le dispositif SINTES coordonn par l OFDT aucun ne contenait de l atropine R dig partir de la note d information de l OFDT du 15 d cembre 2004 et actualis e au 17 mai 2005 29 Cocaine et atropine suite L identification des cas messins montre l impact du dispositif de veille et d alerte mis en place par l OFDT avec le dispositif SINTES En effet l attention des intervenants me
40. qu avec cette modalit d approvisionnement la coca ne est de meilleure qualit et d un prix plus lev 5 Repr sentations de la cocaine et de la free base crack et risques encourus Les repr sentations de la coca ne et du crack free base chez les usagers et les non usagers La coca ne est d crite aujourd hui comme un des produits leaders si ce n est le produit leader des milieux festifs Une raison plaide en faveur de la pr f rence port e la coca ne par rapport l ecstasy son image plus positive pour une partie des gens fr quentant les milieux festifs Le produit est per u par rapport d autres drogues comme facilement g rable dans le cadre d une vie active et socialement int gr e Il ne laisse pas appara tre de signes ext rieurs de son usage ce qui est aujourd hui reproch l ecstasy notamment en raison de la d formation des traits du visage due au trismus comme effet secondaire de cette consommation Bref la coca ne appara t de plus en plus dans les repr sentations de ses usagers en milieu festif comme une drogue propre un produit alternatif aux d sagr ments de l ecstasy un stimulant adapt aux efforts fournis en milieu techno et un euphorisant pour la f te condition qu elle soit sniff e ou fum e dans le cas de free base Il faut toutefois souligner que la plus grande disponibilit de la coca ne facilitant un usage plus fr quent dans le temps induit une volution
41. que le crack beaucoup plus occasionnelle sur le site de Metz ne donne pas lieu une observation d taill e nouvelle sur les modalit s de pr paration ou de mat riel utilis Des consommations de crack coca ne directement bas e sont signal es dans des observations men es aupr s de jeunes vivant dans des squats ou par des consommateurs voulant v rifier la teneur en coca ne Dans ce cas le caillou de crack peut tre fum Deux types d ingr dients peuvent tre utilis s avec des modalit s de pr paration relativement semblables Dans le premier cas l usager utilise du bicarbonate de soude pour transformer la coca ne en produit fumable et dans le second plus fr quent sur le site de Metz il utilise de l ammoniaque Le cours privil gi l ammoniaque est sans doute li la proximit des Pays Bas o cette pratique est assez d velopp e Il faut d ailleurs signaler que l ammoniaque utilis e sur le site de Metz pour baser la coca ne provient souvent de Hollande car elle est vendue dans ce pays avec un degr d alcalinit plus faible qu en France Si les usagers n ont pas acc s ce produit particulier ils diluent l ammoniaque achet e en France avec de l eau de fa on parfois al atoire avec un risque d chec lors de la pr paration si la dilution n est pas faite dans les bonnes proportions La coca ne est d pos e dans une cuill re dans laquelle on verse de l ammoniaque que l
42. r alit ne saurait toutefois puiser tous les cas de figure Car il s agit du public en contact avec les centres de soins pour toxicomanes et les structures Bas Seuil et pour lequel on dispose d informations Par contre cette information est peu disponible sur les consommateurs de produits psychoactifs par injection ne fr quentant pas les lieux de soins ou d accueil Quelques l ments permettent toutefois de les aborder Ainsi par exemple le Drogenhilfezentrum DHZ de Sarrebr ck ville allemande fronti re de la Moselle propose aux consommateurs de drogues injectables une salle d injection o les usagers peuvent en toute tranquillit sanitaire et p nale s injecter un produit Ce dispositif a t mis en place dans le cadre de la politique allemande et sarroise de r duction des risques Le DHZ accueille en moyenne 250 personnes par jour et parmi elles environ 20 de fran ais qui traversent la fronti re pour avoir cette pratique soit une cinquantaine par jour Il y a quelques ann es PORSAS a men une enqu te sur les usagers mosellans de la salle d injection du DHZ Il s agissait d une approche qualitative pour rep rer le type de public Or parmi cette cinquantaine de mosellans usagers r guliers du DHZ un nombre important ne relevait pas de la description rappel e plus haut Il s agissait de personnes bien ins r es socialement ayant un emploi r gulier Certaines d entre elles venaient la salle d injec
43. recherche de la d fonce et du plaisir Jouissif que procure la coca ne par le flash provoqu par son injection Les associations d auto support signalent galement des personnes qui ont mis fin l usage d autres produits notamment les opac es et pour qui la coca ne serait devenue un palliatif Parmi la premi re cat gorie de consommateurs de coca ne ceux qui en limitent l usage des moments r cr atifs les observateurs signalent l augmentation du nombre de jeunes femmes s adonner cette pratique en milieu festif Les constats et motifs rapport s sont toutefois diff rents Les uns insistent sur l mergence de groupes de filles qui consommeraient de mani re intense de la coca ne D autres sont plus nuanc s et signalent que cette consommation f minine serait occasionnelle mais qu au moment de la f te elle deviendrait effectivement plus intense Ce constat est mettre entre autre en rapport avec l volution m me du statut des femmes Aujourd hui leur ind pendance financi re ne les soumet plus comme par le pass la d pendance d un ami ou d une connaissance toxicomane pour se procurer un produit Plus autonomes financi rement elles ach tent directement le produit lorsqu elles veulent en consommer Cette remarque concerne non seulement la consommation de coca ne mais galement celle de tout autre produit psychoactif Ceci dit la coca ne parait le produit leader au sens du plus valoris
44. sine de cannabis vaut moins cher on trouve les 250 grammes pour 375 euros s il s agit d un produit courant dit commercial 1 5 euro le g et 750 euros pour un haschich de qualit 3 euros le g Modalit s d approvisionnement Auto culture La culture personnelle est difficile valuer Toutefois elle reste la modalit d acquisition la moins r pandue m me si elle n est pas directement visible Il appara t qu on pourrait distinguer deux approches la culture tent e par le jardinier n ophyte et la culture de production technique ma tris e permettant une r colte des fins personnelles ou commerciales Cette deuxi me se d velopperait davantag sous forme de culture hydroponique L enqu te OFDT aupr s des usagers fr quents de cannabis montre toutefois que l auto culture est relativement peu pratiqu e sur le site de Metz 3 seulement d clarent pratiquer souvent ou constamment cette forme d approvisionnement contre 11 pour l ensemble des sites Echanges et dons Ce mode d approvisionnement n est pas le plus fr quent m me s il est de pratique courante Il faut toutefois distinguer le partage d un Joint ou de taff qui lui se 50 pratique r guli rement et qui marque la convivialit de la consommation de cannabis de l change ou du don d un morceau ou d une barrette enti re qui se fait le plus souvent dans une logique de d pannage la charge du receveur de rendre la par
45. temps restreint de forte disponibilit sur Metz mars juillet 2004 partir d un r seau de revendeurs de Nancy L interpellation des membres de ce r seau par la police semble avoir r duit tr s fortement sa disponibilit sur Metz sauf apparemment pour un cercle d initi s g s de plus de 20 ans Si globalement la perception des cachets ou g lules d ecstasy se d grade celle de la poudre de MDMA reste positive et en fait un produit plut t recherch La poudre permet en effet aux dires de ses consommateurs de mesurer et graduer les effets par un meilleur contr le des quantit s la diff rence des cachets Selon des initi s interrog s avec une prise d ecstasy la mont e est imm diate avec une forte sensation par contre la descente n est pas agr able Avec une prise de poudre de MDMA la mont e serait plus lente peut tre moins perceptible et moins violente Par contre les effets sensoriels seraient les m mes que ceux de l ecstasy 32 mais amplifi s notamment les sensations li es la musique Enfin avec de la MDMA en poudre il n y aurait pas de descente p nible Les caract ristiques du public consommateur d ecstasy correspond celui fr quentant les lieux techno essentiellement des jeunes gens g s de 18 25 ans pour les raves payantes les free parties et les clubs et un peu plus g s 20 35 ans dans les soir es priv es Le mode d administration de l ecstasy reste la voie o
46. voqu e pr c demment sont ext rieures ce milieu L accroissement de la consommation de coca ne sur le site de Metz comme ailleurs en France est essentiellement li au milieu festif raves free parties clubs et discoth ques avec des modes d usage et donc des effets diff rents de ce que l on peut constater chez les toxicomanes La pr sence de crack sur le site de Metz reste un sujet controvers On le d crit plut t comme un produit relativement rare qui se commande l avance aupr s d un dealer confirm N anmoins en milieu festif les observateurs d crivent la pr sence occasionnelle de produits vendus et achet s comme de la coca ne qui seraient en fait du crack Au moins tout donne le penser car il a la forme d un petit caillou qui ne permet pas une prise par voie nasale Mais jamais le terme de crack ou de free base n est voqu 2 Situation actuelle de la consommation de cocaine et de free base crack sur le site Caract ristiques d mographiques et sociales des consommateurs Il faut donc distinguer deux grandes cat gories d usagers de la coca ne d une part les toxicomanes rep r s 1c1 partir des donn es fournies par les structures Bas Seuil ou les centres de soins d autre part ceux qui l utilisent occasionnellement ou plus r guli rement dans un but r cr atif et stimulant Les seconds sont socialement plus ins r s que les premiers Neuf fois sur dix les usage
47. 003 la Moselle se pla ait au premier rang fran ais pour la vente de Subutex Trois d partements lorrains dont la Moselle figurent parmi les cinq premiers pour la vente de St ribox le premier tant les Vosges le second la Meurthe et Moselle la Moselle arrivant en cinqui me position Bref tous ces indicateurs d alerte obligent observer de plus pr s la consommation de drogues en Moselle D o l int r t d un dispositif comme celui de Trend qui permet d aborder la question de mani re plus qualitative et plus d taill e que celle d un tableau de bord destin juste fixer des points de rep res En un an la sc ne festive messine s est profond ment transform e Les lieux technos se sont reconvertis des musiques plus traditionnelles voire ont ferm Face cette p nurie d offre de lieux lectro le milieu festif messin s est r organis en se tournant soit vers la sc ne r gionale Nancy Strasbourg ou la sc ne frontali re Allemagne Belgique voire Pays Bas ou Suisse L attrait transfrontalier a pris de l ampleur car 1l s agit de pays o les free parties sont encore possibles sans risque de confiscation du mat riel de sonorisation et o les technoth ques se sont multipli es Il s agit de grandes salles pouvant accueillir jusqu 2000 personnes chaque week end Ces pays pr sentent aussi d autres avantages connexes pour des escapades de week end le prix de l essence le
48. 20 42 3 Les effets recherch s et ressentis de la r sine et de l herbe Les effets recherch s peuvent varier en fonction de l ge du consommateur et de ses modalit s de consommation les deux tant li s L usage r cr atif est surtout mis en avant par les plus jeunes consommateurs occasionnels ou r guliers Diff rents effets sont alors recherch s la convivialit l change et le partage avec les autres une facilitation des relations sociales avec l entourage mieux communiquer Mais la f te peut tre aussi le moment de la d fonce ou de l ivresse cabanique Ce type d usage et d effets recherch s s il se rencontre tous les ges est plus souvent avanc par les plus jeunes moins de 18 ans 18 20 ans La consommation individuelle et isol e renvoie davantage la recherche d effets de d tente de relaxation voir d autom dication anxiolytique pour dominer l angoisse plus fr quent chez les plus de 25 ans ou pour mieux dormir Mais au del de la recherche de plaisirs ou d effets psychoactifs une proportion importante voque l habitude pour parler de leur consommation r guli re Dans l enqu te aupr s des usagers fr quents de l OFDT cette raison est voqu e comme souvent ou toujours par un peu plus de la moiti des personnes interrog es sur le site de Metz Les motifs voqu s de consommation chez les usagers fr quents de cannabis ODFDT 2004 Proportion d usagers ay
49. Les premiers sont plus jeunes que les seconds Et les observateurs signalent depuis plusieurs ann es le rajeunissement de la population des premiers g s de 18 25 ans Cette ann e ils insistent aussi sur une autre modification de ce public savoir que ces consommateurs ne se trouvent plus seulement en milieu urbain au sens o 1ls habitent les grandes villes mais aussi dans les communes rurales des zones urbaines communes o 40 de la population active travaille dans la ville urbaine centre partir de cette distinction Sommaire mais pratique on peut analyser les cons quences sanitaires et les modes de perception diff renci s Les premiers refusent l id e qu ils sont ou peuvent tre toxicomanes Ils cartent ce risque de leur mani re de voir car dans la mesure o ils ne s injectent pas de l h ro ne la question ne se pose pas De m me il est difficile de d celer partir de leurs observations les cons quences de cette consommation sur leur sant Leur gestion du produit et son utilisation depuis peu de temps font que ses effets ne sont pas visibles ou que les cons quences sanitaires ne sont pas ressenties En outre ils ont le plus souvent des conditions de vie qui leur permettent d avoir un tat global de sant satisfaisant En revanche pour ceux qui pratiquent l injection les cons quences sur leur tat de sant sont plus visibles mais n ont gu re chang au cours de ces derni res ann es
50. PH NOMENES MERGENTS LI S Aux DROGUES EN 2004 TENDANCES R CENTES SUR LE SITE DE METZ un Q bn Lu un U es U gt 5 U un Q end z U U NT Le un U S 5 D d Q Z U aa V Q OBSERVATOIRE S FRAN AIS DES Q k t A DROGUES ET DES 4 MM TOXICOMANIES CMSEA Centre eee peche pourtoionrares ila Paule dma Aerar ls Ph nom nes mergents li s aux drogues en 2004 Tendances r centes sur le site de Metz Septembre 2005 F Libert galir Fraternit R PUBLIQUE FRAN AISE PREFECTURE DE LA REGION LORRAINE DRASS de Lorraine DIRECTION DIR RL DEFARTEMESTALE DES AFFAIRES SANITAIRES ET SOCIALES SOMMAIRE CONTRI BUTI ONS AU RAP PORT 2004 DU SITE DE METZ LES ACTIVIT S DE COLLECTE D INFORMATION SYNTH SE DU SITE DE METZ POINTS DE REPERES SUR LE SITE DE METZ Une baisse de l exp rimentation de produits illicites chez les jeunes de 17 18 ans sauf pour le cannabis 10 Moselle le record national de vente de bo tes de Subutex 12 Une vente soutenue de St ribox 13 Recours au syst me m dico social des toxicomanes plus nombreux 14 DES ESPACES OBSERVES L volution de la sc ne festive 15 Les usagers des structures Bas Seuil 20 LES PRODUITS Les usages d opiac es 21 Usage d h ro ne 21 Usage de bupr norphine haut dosage Subutex 23 M thadone sulfates de morphine N ocodion 25 L usage de
51. a qu te d une meilleure endurance et de l accroissement de performances physiques sans avoir subir d effets psychologiques d sagr ables Les utilisateurs semblent appr cier ce produit car ils se sentent moins d chir s qu avec les prises d ecstasies ce qui leur permet de mieux profiter de la f te d autant plus que les effets du speed se feraient sentir au moins pendant huit heures Les produits associ s les plus souvent cit s concernent l alcool et le cannabis pour relancer maintenir les effets premiers du speed La recrudescence du speed en Moselle et sur Metz ce que certains observateurs n h sitent pas qualifier de banalisation du produit est certes li e aux possibilit s d approvisionnement en Allemagne et aux r seaux de trafiquants qui depuis Francfort fourniraient la Sarre en passant par la Moselle Est Mais d autres facteurs sont aussi voquer dans cette plus grande g n ralisation du speed parmi les consommations de produits psychoactifs en milieu festif La coca ne tant aujourd hui plus ch re que par le pass et de composition incertaine lorsqu elle est propos e bas prix un grand nombre de ses consommateurs se rabattraient sur le speed moins cher et plus disponible Ce glissement d un produit vers un autre expliquerait aussi le rajeunissement des consommateurs de speed par rapport aux ann es pass es La perception du produit est plut t bonne chez les usagers qui y trouv
52. a quantit qui lui restait en possession il accusait alors un manque gagner et une perte financi re importante Les personnes en contact avec lui pouvaient alerter les autorit s judiciaires locales pour qu ils interviennent Mais dans ce cas ils auraient enfreint leur thique dans leurs relations avec des toxicomanes Enfin elles pouvaient acheter la quantit de poudre restante pour la mettre hors circuit et la d truire Mais o auraient ils trouv l argent n cessaire pour cet achat Qui aurait pu le financer Le crack ou le free base Le crack ou le free base produit partir de coca ne est peu fr quent sur le site de Metz Les donn es des centres de soins pour toxicomanes ou des structures de Bas Seuil ne signalent pas cette drogue parmi les produits de prise en charge des personnes accueillies Il reste n anmoins disponible sans que sa consommation soit d crite comme importante par les observateurs en milieu festif ou les professionnels du champ de la toxicomanie Ce constat doit toutefois tre nuanc car les consommateurs sont toujours d crits comme fortement d socialis s et vivant dans des milieux peu accessibles ou peu fr quent s par les informateurs squats caves garages Aussi faut 1l faire la part entre ce qui rel ve du facilement observable et ce qui appartient aux sc nes plus cach es f tes et soir es priv es Les consommateurs de crack ou de free base pour lesquels de l informatio
53. alence de la consommation mesur e directement aupr s des jeunes de 17 18 ans et estim e partir des donn es sur les ILS est la plus importante L approche plus qualitative partir des t moignages des acteurs des secteurs sanitaires sociaux r pressifs ducatifs produit le m me r sultat sur l augmentation des fr quences de consommation du cannabis dans la population et plus particuli rement parmi les jeunes Les discours sont unanimes pour signaler la banalisation de ce ph nom ne tant en Moselle que pour les autres d partements fran ais L usage de cannabis et de ses produits d riv s ne cesse donc de se d velopper Cette tendance se confirme la lumi re du nombre des saisies du nombre de personnes impliqu es dans les affaires de saisies et de l augmentation de la fr quence des contacts aupr s des institutions pour usage probl matique de cannabis recens s au cours des derni res ann es On observe toutefois une diff rence entre les approches quantitative et qualitative Les professionnels et observateurs de terrain placent implicitement la Moselle au m me niveau d intensit de consommation dans la population que l ensemble de la France Leur discours ne tient pas compte des diff rences r gionales au demeurant importantes alors que les donn es quantitatives les soulignent en pla ant la Lorraine si ce n est la Moselle un rang inf rieur pour les consommations de cannabis par rapport d au
54. ant d clar souvent ou toujours O Ensembedessites Site de Metz Diff rence significative au test du chi2 p lt 0 01 4 Les dommages sanitaires sociaux et conomiques pouvant tre en lien avec la consommation du cannabis Les m faits sanitaires constat s sont largement voqu s par les professionnels de la sant pour les consommations intensives les probl mes les plus souvent voqu s ont trait la perte de m moire des difficult s pulmonaires la survenue de d motivation et d tats d pressifs d tats parano aques attribu s l augmentation de la teneur en THC Des consommateurs interrog s sur le m me sujet font davantage r f rence des c phal es et des maux de gorge ce qui les am ne pr f rer l herbe la r sine Mais la pauvret des sympt mes qu ils voquent spontan ment conduit s interroger sur la perception qu ils ont des effets du cannabis sur leur sant Les r sultats pour le site de Metz de l enqu te OFDT sur les usagers fr quents de cannabis 2004 donnent ce propos des indications qui peuvent surprendre les professionnels de sant En effet la question Selon vous partir de quand est il dangereux pour la sant de consommer les produits Suivants pr s de 3 personnes sur 10 27 5 ont r pondu que ce 43 n est jamais dangereux Cette m me modalit de r ponse se retrouve au sujet du tabac dans 2 des r ponses et dans
55. ants illicites Tout en qualifiant ainsi le teknival certains d entre eux en soulignaient les contradictions inh rentes On est dans une zone de non droit 19 mais en m me temps on est fortement encadr par la police surveill par les forces de l ordre Quel est le sens de cette autorisation provisoire D autres croyaient avoir la r ponse cette question ls ne savent plus quoi faire avec nous Sark il peut rien contre nous L interdiction des free parties a donn un r sultat encore plus dantesque Alors ils tol rent ils font semblant d organiser ce qui leur chappe En attendant je viens pour avoir le droit la d fonce Dans l ensemble le public a appr ci cet espace de non droit temporaire tout en d veloppant des strat gies individuelles pour parer la surveillance dont il tait ou se croyait l objet Les plaques min ralogiques des voitures des dealers taient masqu es Lorsque l h licopt re de la gendarmerie volait basse altitude au dessus de l espace festif des teuffeurs remontaient le capuchon de leur uniforme par crainte d tre film s La fin de ce temps de non droit a t marqu e pour de nombreux teuffeurs par des demandes d alcootest aux services de pr vention et de r duction des risques pr sents sur le site pendant toute la manifestation On peut interpr ter ces requ tes comme une mani re de renouer avec le cadre plus normal de la vie quotidienne la parenth se
56. at gories de public c t des teuffeurs socialement ins r s on observe plus particuli rement lors des f tes ou teknivals gratuits un public beaucoup plus pr caire jeunes en errance zonards Le rapport aux produits est diff rent selon ces deux grandes cat gories y compris pour les quantit s consomm es et la fr quence de consommation au cours d un m me v nement Les premiers sont davantage que les seconds dans une gestion plut t ma tris e de leurs consommations m me s ils poussent jusqu l extr me de leurs possibilit s alors que les seconds sont nettement plus dans une consommation chaotique et moins g r e L injection de coca ne par d anciens h ro nomanes sous substitution peut tre occasionnelle ou plus r guli re Des t moignages de personnels de soins indiquent par exemple que des personnes sous traitement m thadone la recherche des effets du flash s autorisent une injection de coca ne le week end Modalit s de pr paration et de consommation de la free base crack En milieu festif et pour un usage r cr atif la coca ne est plut t consomm e sous forme de sniff plus rarement fum e Les consommateurs avertis basent leur produit pour en v rifier la teneur r elle en coca ne L ammoniaque utilis e favorise une puration des produits de coupe Certains consommateurs lou s sur la qualit du produit acquis vont baser cette pseudo coca ne pour essayer d en retirer les quelq
57. ation avanc e repose sur l conomie que cela produirait dans la mesure o le produit agit de mani re plus intense lorsqu il est inject Bref pour ce type de personnes et au regard des effets attendus l injection peut tre per ue comme plus rentable que le sniff avec moins de perte de produit et une d fonce assur e sans avoir recours la consommation et donc l achat d autres produits La pr sence l gale de salles d injection au Drogenhiliezentrum DHZ Sarrebr ck capitale du land allemand voisin de la Moselle attire des fran ais habitant l Est du d partement Les gestionnaires de ce centre d aide et les autorit s sarroises soulignent que 20 30 des usagers des salles d injection sont des mosellans Il s agit assez souvent de personnes g es d une trentaine d ann es ins r es professionnellement qui profitent d un temps libre dans leur journ e de travail pour aller jusqu au DHZ se faire une injection en toute tranquillit et s curit Ce type de public ne saurait toutefois caract riser lui seul les mosellans fr quentant les salles d injection de Sarrebr ck qui accueillent aussi un public de fran ais en situation d exclusion sociale prononc e On peut donc globalement caract riser la population consommatrice d h ro ne en deux cat gories ceux qui l utilisent dans un but festif et ceux qui s inscrivent dans un parcours toxicomaniaque avec une d pendance ce produit
58. avec les quipes en charge des structures de premi re ligne et d associations de r duction des risques intervenant dans les v nements festifs Les questionnaires sont remplis en collaboration avec le coordonnateur dans le cadre d un entretien men avec les quipes des structures Bas Seuil et une association travaillant sur la r duction des risques Les questionnaires une fois remplis une r union rassemble les diff rentes quipes et la coordination du site pour un change sur les pratiques et les publics rencontr s au cours de l ann e coul e Cette confrontation des informations permet toujours de compl ter les renseignements recueillis par les questionnaires Ce dispositif b n ficie galement des informations recueillies r guli rement par le syst me SINTES de l OFDT coordonn en Moselle par le CSST de la Porte des Allemands C est un dispositif d analyse toxicologique d chantillons de drogues de synth se collect s par des personnes habilit es au cours de manifestations festives A compter de 2004 le dispositif TREND a t charg de mener chaque ann e des investigations sp cifiques permettant d approfondir les connaissances sur les consommations de drogues illicites qui compl tent les r sultats du dispositif d observation habituel Dans cette optique le site de Metz a plus particuli rement travaill sur les trois th mes suivants les consommations de cannabis les consommations de coca n
59. consommations est moins lev qu en France moiti moins cher Ces lieux ne pratiquent aucune s lection l entr e si bien qu il est plus facile pour un jeune messin d origine maghr bine ou africaine d aller en bo te en Allemagne qu en France Le public f minin y est aussi plus nombreux qu en France Enfin la surveillance de la consommation de produits stup fiants y est moins stricte que dans les tablissements messins A titre d illustration de ces d placements festifs transfrontaliers on peut citer le fait que le magazine allemand Nitebeat sp cialis dans la promotion d v nements lectro sur le sol allemand va publier partir de 2005 une dition en langue fran aise destin e aux mosellans qui sera dit e 10 000 exemplaires Sur le sol fran ais les free parties ou soir es techno non autoris es sont organis es dans le plus grand secret et peuvent impliquer des d placements importants parfois jusqu en Alsace ou dans les Vosges pour pouvoir investir un terrain appropri Deux sound systems locaux proposent ce type de mamifestation sur Metz ou dans ses environs un rythme de deux ou trois soir es par mois pour chacun d entre eux La fr quentation de ces soir es free concerne de 250 400 personnes en moyenne La communication se fait g n ralement par le bouche oreilles en d laissant les moyens de promotion autrefois utilis s flyers internet La plus grande part du public
60. cours plus de cinq prescripteurs au cours du m me semestre pour obtenir du Subutex l tude cit e montre que 2 2 des patients soit 3 5 des prises en charge taient dans ce cas au premier semestre 2001 Dix huit mois Cadet Ta rou Agn s Substitution aux opiac es dans 13 sites fran ais OFDT 2004 24 plus tard soit au second semestre 2002 les proportions pour le site de Metz taient pass es 7 8 des patients et 12 des prises en charge La progression est donc importante mais les donn es montrent que les mult recours concernent un nombre lativement restreint de patients Il reste que le nomadisme m dical est certainement plus patent en population g n rale toutes prescriptions et tous patients confondus Le Subutex se vend au march noir sur le site de Metz dans une fourchette de prix qui va de 1 50 3 euros le comprim dos 8 mg La bo te de 7 comprim s de 8 mg peut tre obtenue pour 10 15 euros Mais sans pour autant vouloir minimiser le trafic pratiqu avec le d tournement de ce produit 1l faut pr ciser que cela ne se joue pas forc ment en termes d change mon taire C est notamment le cas pour le trafic de Subutex pratiqu par des mosellans en Sarre o le comprim et la plaquette servent de monnaie d change pour acc der d autres produits stup fiants Les comprim s de bupr nophine peuvent aussi tre c d s gratuitement dans une pratique de d pannage d u
61. d exception ayant t referm e Mais pr occup s davantage par la pr vention de l usage de produits illicites les services concern s n avaient pas anticip l ampleur de cette attente et avaient peut tre oubli ou sous estim l importance que pouvait prendre la consommation d alcool pendant ce genre de f te Le nombre d alcootests disponibles pour tre distribu s sur le site n a pas suffi loin de l pour satisfaire les demandes D apr s la gendarmerie cit e dans la presse locale pr s de 16 500 cachets d ecstasy 380 buvards de LSD de la coca ne de l h ro ne du cannabis du speed des champignons hallucinog nes ont t saisis par les forces de l ordre aupr s de raveurs qui se rendaient la teuff Plusieurs syst mes de vente de produits stup fiants coexistaient Le plus visible et qui n a pas pu le voir d butait d s l entr e de la f te et se continuait tout au long des pistes Il s agissait de jeunes dealers qui proposaient ostensiblement leurs produits Ils arpentaient les all es en pronon ant les accroches n cessaires pour tre identifi s par les consommateurs potentiels Ecsta ecsta speed speed taz taz Mais pour les observateurs habitu s de ces manifestations 1l s agissait de dealers amateurs pratiquant souvent l arnaque pour les consommateurs non avertis et ignorant tout des prix pratiqu s Or pour cette manifestation ce type de public occasionnel tait assez
62. d hui g s de 30 35 ans voire plus 41 Or d apr s les t moignages recueillis aupr s des centres de soins et des consultations en tabacologie il semblerait que l importance de cette cat gorie d ge ne soit pas n gligeable dans les recours aux soins pour usage primaire de ce produit La composition socioprofessionnelle des moins de 30 ans usagers de cannabis ne semble pas tre un facteur suffisant de diff renciation si on ne l observe pas en distinguant les pratiques et les motivations de la consommation L enqu te de l OFDT sur les usagers fr quents de cannabis en France en 2004 Cette enqu te s est d roul e sur onze sites en m tropole Bordeaux Dijon Lille Lyon Marseille Metz Paris Rennes Toulouse et outre mer Guyane Martinique de mai juillet 2004 dans le cadre du dispositif TREND de l OFDT Les crit res d inclusion taient un ge compris entre 15 et 29 ans et une consommation de cannabis d au moins 20 joints au cours des 30 derniers jours ou durant au moins 10 jours au cours des 30 derniers jours Les personnes enqu t es ont r pondu un questionnaire de 4 pages administr en face face par un enqu teur dans le contexte le plus propice possible Un enqu t pouvait pr senter une autre personne un enqu teur selon la m thode de boule de neige Une pr sentation d taill e de la m thode a t publi e dans le Bulletin pid miologique hebdomadaire partir des d
63. de Metz M Folmer Chef de service de Point Accueil Ecoute Jeunes du CMSEA Metz M Henry Directeur de l Ecole des parents et des ducateurs Moselle Mme Hissiger Chef de service de l Espace Ressources association Emergence de Thionville Mile Krause Animatrice C D P A de Moselle Mme Marcinek Animatrice Foyer des Jeunes Ouvriers l abb Risse Metz M M loni Responsable du secteur de Pr vention du Val de Sarre CMSEA Mme Meyer ducatrice sp cialis e Point Accueil Ecoute Jeunes du CMSEA Metz Mme Mathis Infirmi re de l Equipe mobile de l A I E M Metz M Tabouret Directeur du Centre d partemental de pr vention de l alcoolisme de Moselle Les collecteurs du projet SINTES Dr Balteau r f rent m dical Trend Sintes M Agius Association Pushing M Mussle Association Pushing Partenaires institutionnels M Aubert Inspecteur principal Responsable de h Cellule Politique de sant DDASS de Moselle Mme Germain Inspectrice de l Action sanitaire et sociale Cellule Politique de sant DDASS de Moselle Nous tenons aussi remercier les observateurs non usagers ou usagers de drogues pour leur pr cieuse aide dans la r alisation du recueil d informations Les activit s de collecte d information L Observatoire fran ais des drogues et toxicomanies OFDT a mis en place en 1999 un dispositif national intitul Tendances r centes et nouvelles drogues
64. dole ou sur les pr sentoirs proches des caisses dans les bureaux de tabac Prix Au premier regard les prix semblent globalement stables m me s ils peuvent varier d un quartier l autre ou d un mode d approvisionnement l autre Encore faut 1l s entendre par ce qu on appelle prix Cette notion peut recouvrir deux r alit s diff rentes le prix pr cis au gramme pr s ou le montant demand pour une unit de base Dans le second cas l unit de base barrette boulette 10 g 20 g reste identique alors que la quantit r elle fluctue On vendra par exemple un 10 grammes qui dans la r alit ne p sera que 8 grammes En 2003 et 2004 les prix observ s dans le cadre du dispositif Trend sur Metz variaient de 15 20 euros la barrette de r sine pesant entre 3 et 4 grammes la plaquette de 100 g valant 200 euros le sachet d herbe d environ 3 g valant 20 euros au prix le plus haut L enqu te aupr s d usagers fr quents de cannabis montre que le prix moyen du dernier achat des personnes enqu t es s levait 3 70 euros le gramme de r sine et 5 77 euros le gramme d herbe Cette moyenne tait similaire celle observ e pour l ensemble des sites m tropolitains 3 75 pour la r sine et 5 36 pour l herbe Des t moignages font tat de possibilit s d achat au kilo dans certains quartiers de Metz Dans ce cas le prix pratiqu serait de 1 500 2 000 euros Achet e aux Pays Bas la r
65. du produit a t r cup r en free base Ce qui semble indiquer que le produit achet comportait pour les quatre autres cinqui mes d autres substances barbituriques Subutex excipients divers D autres t moignages font tat d inhalations de coca ne provoquant des abc s dans le nez ce qui est anormal si le produit avait t coup correctement ou encore d absence d effets psychoactifs apr s une prise de coca ne Il y a donc un doute s rieux sur la qualit du produit vendu Ce qui conduit certains rappeler que tout ce qui est poudre blanche n est pas de la coca ne m me s1 elle est vendue ou achet e avec cette appellation Le profil des consommateurs de coca ne s est diversifi depuis sa plus grande disponibilit Aujourd hui pour ceux qui sniffent le produit 1l s agit le plus souvent d un public jeune 18 25 ans avec une forte proportion d tudiants C est un public socialement int gr qui consomme le produit dans un but r cr atif Des variantes de mode de consommation sont occasionnellement observ es comme celle de la bonbonne o la poudre est envelopp e dans une feuille de papier cigarette puis aval e Encore que cette pratique soit davantage observ e pour le speed A c t de cette cat gorie de personnes ins r e socialement et privil giant l usage r cr atif on trouve aussi d anciens h ro nomanes principalement injecteurs quelquefois substitu s qui sont la
66. e l Adolescence et des Adultes Olivier Romain Directeur du Centre de soins sp cialis pour toxicomanes Porte des Allemands Metz responsable local TREND SINTES Sylvie Balteau M decin au Point de Contact de la Porte des Allemands r f rent m dical TREND SINTES Catherine Bray Tomassi Animatrice au service En Amont Pr vention des toxicomanies du C S S T Porte des Allemands co coordinatrice TREND Soutien m thodologique ORSAS Lorraine Observatoire R gional de la Sant et des Affaires Sociales Yvon Schl ret Directeur de l ORSAS Lorraine r dacteur du rapport TREND pour le site de Metz Laurent Chamagne Charg d tude l ORSAS Personnes ou structures ayant contribu en 2004 au dispositif local Les partenaires des enqu tes qualitatives ou quantitatives les structures de Bas seuil et du milieu festif techno A S U D Lorraine Association d Auto Support des Usagers de Drogues Le Point de Contact du C S S T Porte des Allemands CMSEA Pushing Association de conseil et d veloppement en actions de m diation culturelle et pr vention des toxicomanies Moselle Les observateurs et personnes relais des donn es ethnographiques M Agius Association Pushing Mile Boim Etudiante la facult de Metz M loni Responsable du secteur de Pr vention du Val de Sarre CMSEA Monzel Animateur au service En Amont du C S S T
67. e alors que pour la France les proportions taient respectivement de 56 et de 45 La r dition de cette enqu te en 2002 2003 montre certes une augmentation de cette pr valence tant en Lorraine qu en France mais indique aussi que la Lorraine pr sente toujours un cart avec la moyenne nationale Lorraine 52 des gar ons 47 des filles Reste de la France 58 des gar ons 49 des filles En Lorraine pour 2002 2003 6 des gar ons et 2 7 des filles d claraient un usage quotidien de cannabis Reste de la France 8 1 des gar ons 3 des filles Ces donn es montrent donc que la pr valence de la consommation de cannabis par les jeunes de 17 ans est moindre en Lorraine que dans l ensemble de la France L augmentation de l usage de cannabis peut aussi tre per ue au travers des statistiques sur les infractions la l gislation sur les stup fiants ILS m me si ces donn es refl tent la fois la pratique de r pression et d application de la loi par les forces de l ordre et l volution des consommations sans que l on puisse r ellement mesurer la part respective de ces deux facteurs Le nombre d ILS pour usage ou d tention de cannabis a presque doubl entre 1992 et 2003 en passant de 679 1418 Cette progression n est pas r guli re et subit des fluctuations importantes entre les ann es dues certainement aux pratiques de vigilance de la police de la gendarmerie et des douanes Le nombre d
68. e d h ro ne en 2003 la Moselle se situe au 3 rang des d partements fran ais apr s le Nord 34 9 et la Meurthe et Moselle 26 3 En 2002 elle tait au 5 rang Pour la coca ne la Moselle se situe maintenant au 5 rang des d partements fran ais apr s Paris 17 3 la Corse du Sud 14 1 le Nord 12 1 et la Marne 10 0 Pour les autres produits illicites le d partement se situe un rang plus loign des premiers cannabis Moselle ju rang 25 rang en 2002 ecstasy Moselle 26 rang 12 Nombre annuel d infractions la l gislation sur les stup fiants selon le produit pour 100 000 personnes de 15 ans ou plus usage simple Ann e __ H ro ne Coca ne Cannabis Ecstasy Autres Moselle 39 4 7 0 163 5 1998 Lorraine 29 9 5 5 161 8 France 15 8 6 0 151 1 FE Moselle 23 5 13 2 157 9 1999 Lorraine 26 5 7 9 176 4 France 12 9 6 3 Moselle 30 1 10 2 Lorraine 27 6 6 2 France 10 1 4 0 Moselle 30 6 8 5 154 0 Lorraine 27 8 5 1 155 5 5 6 France 7 9 3 0 129 5 oi Moselle 18 8 4 9 157 4 4 2 2 Lorraine 22 8 3 6 146 9 so 18 France 7 1 3 2 148 3 2 9 2 5 6 ES Moselle 25 6 9 9 169 6 3 7 4 3 2003 Lorraine 22 0 6 1 152 6 4 2 2 5 France 6 7 4 3 165 8 3 2 3 2 182 8 France m tropolitaine Source OCRTIS O1 GI AA O wN ND O1 gt O NN N SSS NN Moselle le record national de vente de boites de Subutexe Une autre particu
69. e psychiatrique qui accompagne la consommation r guli re de produits psychoactifs Accumulation anormale de liquide s reux dans les espaces intercellulaires du tissu conjonctif K K A s Mort d une cellule ou d un groupe de cellules l int rieur d un corps vivant 21 Les produits Les usages d opiac es Usage d h roine L hypoth se mise l an pass sur une relative recrudescence de la consommation d h ro ne se maintient et se confirme m me pour 2004 Certes la progression n est pas spectaculaire et se fait lentement Diff rents observateurs le soulignent pour r sumer que l h ro ne revient m me si elle n avait pas disparue de la sc ne messine Pour le public des structures de premi re ligne comme pour les centres de soins l h ro ne est toujours le produit le plus consomm qui motive la prise en charge Pour l Intersecteur des Pharmacod pendances CHS de Jury centre Baudelaire chez 58 des personnes accueillies en 2004 l h ro ne est le produit primaire l origine de la demande de soins Quatre ann es auparavant en 2000 cette proportion atteignait 77 Mais cette volution traduit plus une diversification des produits l origine du recours th rapeutique qu une diminution du nombre de consommateurs d h ro ne En effet si on raisonne en nombre on constate que celui ci est rest peu pr s identique sur les deux ann es 503 en 2000 et 498 en 2004 Par contre le n
70. e centre de soins de Metz ce qui peut l gitimer l hypoth se de l effet au moins partiel des strat gies de recrutement et ou d accueil de ces dispositifs sp cialis s Les produits utilis s en association et autres consommations de produits psychoactifs En milieu festif lorsque le cannabis est consomm avec d autres produits stup fiants c est d abord certainement par habitude mais aussi pour faciliter la descente d ecstasy de coca ne ou de speed Sa consommation est tr s souvent associ e la celle d alcool pour en augmenter les effets Les usagers fr quents de cannabis enqu t s sur le site de Metz ont des niveaux d exp rimentation et d usage r cent d autres produits psychoactifs lev s Huit sur 10 ont fum du tabac 83 et ou bu de l alcool 84 au cours du mois ayant pr c d l enqu te Six sur dix ont consomm au moins une fois de l ecstasy 61 des champignons hallucinog nes 58 au cours de leur vie Pr s de la moiti ont eu une exp rimentation de coca ne 48 et 35 en ont consomm au cours des douze derniers mois pr c dents l enqu te Les usagers fr quents de cannabis du site de Metz se distinguent de l ensemble des sites m tropolitains par des exp rimentations plus fr quentes de champignons hallucinog nes d ecstasy et de Subutex 48 Autres produits consomm s les usagers fr quents de cannabis OFDT 2004 12 derniers mois Ilya plus d un an Si
71. e chaque semaine ou deux fois par mois Prix des diff rentes formes de coca ne et leurs appellations respectives On assiste une baisse relative du prix de la coca ne depuis le d but des ann es 2000 En 2001 les observateurs de terrain avaient rep r des prix allant de 30 60 le gramme pour les prix les plus bas et de 75 120 pour les plus lev s En 2002 2003 si la fourchette des prix plancher s est plut t d plac e vers le haut 45 70 celle des prix les plus chers a baiss pour ne pas d passer les 100 Le prix courant se situant en 2002 2003 entre 60 et 90 En 2004 les prix observ s se situent entre 30 et 80 le gramme Les prix varient selon le conditionnement et le type de coca ne En milieu festif la plus ch re est entre 80 et 90 ou 100 euros le gramme Elle est vendue sous l appellation de pasta ou grasse La moins ch re appel e neige est 50 euros le gramme Une autre forme cristalline est 80 euros le gramme Les carts constat s pour la fourchette des prix 30 80 ou 90 le gramme conduisent les observateurs s interroger sur la nature et la qualit de la poudre vendue comme tant de la coca ne L hypoth se qui appara t aujourd hui pour expliquer les prix de plus en plus bas de la coca ne porte sur la composition et la qualit du produit Avec la question suivante quelle est la teneur r elle en coca ne des poudres blanches acce
72. e de prendre en compte les cons quences judiciaires et leurs r percussions sur la vie familiale et sociale qui peuvent de fait toucher tous les consommateurs de ce produit m me les plus occasionnels d entre eux Dans l enqu te sur les usagers fr quents 10 des gens interrog s ont reconnu avoir eu des probl mes avec la loi Les Parquets de Moselle ont instaur depuis 2001 une proc dure d obligation de visite pour les usagers de cannabis dont l infraction la l gislation sur les stup fiants est constat e par la police ou la gendarmerie Cette proc dure inspir e des injonctions th rapeutiques permet d viter la p nalisation de l infraction et de classer sans suite l affaire si elle est men e jusqu son terme Concr tement deux services de pr vention primaire de la consommation de produits stup fiants sont habilit s mener les entretiens uniques dans le cadre de cette proc dure L entretien comprend plusieurs phases pr sentation de la structure et rappel du cadre l gal dans lequel s inscrit la d marche entretien pour partie structur par un questionnaire construit d un commun accord entre les deux services et valid par les Substituts des Procureurs charg s de ces dossiers dispensation d informations et de conseils mise en place d une ou plusieurs actions de soutien socio ducatives En 2001 489 personnes ont t vues dans le cadre des obligations de visite en Moselle et 537 en
73. e et de crack free base les pratiques d injection et de partage du mat riel d injection Synthese du site de Metz L actualisation des indicateurs habituels permettant d appr cier l importance de la probl matique li e la toxicomanie renouvelle la valeur d alerte du positionnement de la Moselle par rapport aux autres d partements de la France m tropolitaine Quel que soit l indicateur retenu la Moselle accuse une position qui lui est plut t d favorable C est le cas par exemple pour les infractions la l gislation sur les stup fiants ILS o le nombre pour 100 000 habitants g s de plus de 15 ans est de 30 points sup rieurs celui constat en France m tropolitaine en 2003 213 2 contre 182 8 pour l ensemble des produits illicites La diff rence avec l ensemble des autres d partements s est fortement accrue entre 2002 et 2003 puisque l an pass elle n tait que de 13 points Si on ne tient compte que de l usage d h ro ne la Moselle se situe d sormais au 3 rang des d partements 5 en 2002 Le taux d interpellations pour usage de ce produit est pass de 18 8 en 2002 25 6 en 2003 pour 100 000 habitants Les interpellations pour usage de coca ne ont galement progress en un an en passant de 4 9 9 9 pour 100 000 ce qui place la Moselle au 5 rang Les autres types d indicateurs corroborent ce niveau probl matique g n rateur d interrogations Au 31 d cembre 2
74. e par la proximit de l Allemagne Tr s peu d observations portent de mani re explicite sur la consommation de crack Celle ci est souvent pr sent e comme une caract ristique possible de groupes de jeunes dsocialis s vivant en squat Dans les faits cette cat gorie de jeunes n a pas l exclusivit de l usage de crack sur le site de Metz D autres usagers de coca ne en consomment galement Il s agit alors d usagers qui basent un chantillon de leur coca ne pour en v rifier la teneur en produit actif ou bien des consommateurs habitu s des Pays Bas o cette pratique est relativement courante La double appellation pour un m me produit crack et free base g n re chez les usagers mal inform s une certaine confusion Le crack est de la coca ne d j bas e au moment de son acquisition alors que le free base est de la coca ne bas e par l usager lui m me Or si le crack est peu signal dans les consommations le free base l est davantage avec un usage en fumette Bien qu il s agisse du m me produit ce dernier demande tre pr par ce qui induit certainement une approche diff rente de sa consommation Un fait significatif illustre ce ph nom ne lorsqu on interroge des consommateurs de produits psychoactifs dans le milieu festif ils rejettent la consommation de crack Ca va pas Je ne prends pas a Dans le d roulement de l entretien ils reconnaissent pourtant avoir d j fum du free ba
75. eille dans d autres circonstances Par contre l enqu te sur les usagers fr quents de cannabis a montr que les filles se procuraient du cannabis davantage sous forme de dons que les gar ons Achats des dealers La notion de dealer est assez difficile d finir de mani re univoque S agit 1l du revendeur plus ou moins anonyme rencontr dans la rue et que l on ne conna t pas L ami qui deale aupr s d un r seau de connaissances mais qui est d abord un ami pour l acheteur est il consid r comme un dealer par le consommateur de cannabis qui y a recours Cette ambigu t se retrouve dans les r sultats locaux de l enqu te sur les usagers fr quents de cannabis Moins de 10 des personnes interrog es d clarent s approvisionner chez un dealer alors que 18 affirment acheter toujours leur cannabis chez des amis Certains dans le milieu des consommateurs distinguent le dealer le dealer ami et l ami dealer Le dealer est le revendeur anonyme rencontr dans les rues connues comme propices ce genre de trafic Le dealer ami est un revendeur connu de plus ou moins longue date par l acheteur et en qui celui ci a toute confiance La fid lit du client sera r compens e par de bons prix de vente La relation tablie entre les deux est certes bas e sur une logique commerciale avec une confiance mutuelle le client sait que le dealer ami ne lui vendra pas du produit de mauvaise qualit La relation avec l
76. elle a progress de 158 en sept ans Or apparemment d apr s les diff rents indicateurs disponibles et d j cit s ce d partement est per u comme comptant moins de consommateurs d opiac es En 2003 on d nombrait 3 518 bo tes de St ribox vendues en Meurthe et Moselle pour 10 000 personnes g es de 20 39 ans contre 3 138 en Moselle et 1 618 en France m tropolitaine Les diff rences constat es entre les deux plus grands d partements lorrains illustrent la forme de r ticence rencontr e aupr s des pharmaciens mosellans pour la vente de ce produit aux toxicomanes Encore que celle ci se soit largement att nu e au cours de ces derni res ann es gr ce au travail d information et de sensibilisation qui a pu tre men par le r seau Ville H pital Toxicomanie aupr s des officines de pharmacie L association Aides signale pour sa part que le distributeur automatique de seringues conna t au moins depuis quelques mois des actes de vandalisme r p t s de la part d opposants cette forme de mise disposition de mat riel d injection Enfin il faut signaler que pour une partie importante de mosellans usagers de produits par voie intraveineuse celle qui habite proximit de la fronti re allemande l accessibilit la salle d injection mise en place par le Drogenhilfezentrum avec mise disposition de mat riel st rile est constante 20 des utilisateurs de cette salle d injection seraient des fra
77. elon du territoire messin Pour surmonter cette difficult on peut s appuyer sur des sources d information qui permettent d approcher le ph nom ne tudi avec quelques biais en fonction de l origine et des objectifs des donn es mobilis es L enqu te Escapad de l OFDT men e aupr s d un chantillon de jeunes proches de leur dix huiti me ann e au moment o ils passent leur Journ e citoyenne obligatoire apporte une premi re information qui permet de situer la Lorraine par rapport aux autres r gions fran aises Cette enqu te men e intervalle r gulier ne cible qu une partie de la jeunesse celle g e de 17 ans Mais comme le soulignent ses auteurs il s agit l d un ge strat gique du point de vue des consommations de drogues Escapad pr sente un autre inconv nient au regard de la zone couverte par E dispositif Trend de Metz dans la mesure o son exploitation ne permet pas d isoler le d partement de la Moselle et a fortiori l agglom ration messine dans l ensemble lorrain Les r sultats de cette enqu te nationale montrent que la pr valence de la conommation de cannabis chez les jeunes de 17 18 ans est moindre en Lorraine que dans l ensemble de la France m tropolitaine et ce quel que soit le crit re d intensit de l usage Ainsi pour l enqu te 2000 2001 47 des gar ons et 39 des filles de cet ge d claraient avoir d j consomm du cannabis au cours de leur vie en Lorrain
78. els de vente de ce produit laisse suspecter une part non n gligeable de trafic ou de march noir avec un usage d tourn de sa prescription dans le cadre d un protocole de substitution Ce march noir ne se joue pas forc ment en termes d changes mon taires C est notamment le cas pour le trafic pratiqu par des mosellans en Sarre o le comprim et la plaquette servent de monnaie d change pour acc der d autres produits stup fiants Les comprim s de bupr nophine peuvent aussi tre c d s gratuitement dans une pratique de d pannage d un ami au moment o il est plus difficile de trouver de l h ro ne Si des consommations de bupr norphine sont cit es par les observateurs en milieu festif ils soulignent aussi que le produit jouit d une mauvaise r putation en raison des effets d l t res de son injection et du risque de d pendance qui peut s ensuivre Dans la panoplie des diff rents produits pr sents sur la sc ne locale tant urbaine que festive le Subutex appara t de plus en plus comme la drogue du pauvre Elle est peu co teuse accessible tout moment de la journ e et en plus l gale pour ceux qui se la font prescrire La m thadone est galement disponible hors prescription sur le march local Mais dans les faits on observe tr s peu de trafic de ce produit Il s agit le plus souvent de pratiques de d pannage entre proches pour pallier un manque d h ro ne L usage de sulfa
79. ensive du produit au cours d une m me soir e diff rents t moignages soulignent l cart qui peut exister entre les effets attendus repr sent s et les effets r els ils indiquent que pour certains consommateurs 1l y aurait discordance entre les deux ce qui les conduirait augmenter leur consommation du moment pour atteindre les effets attendus Pour comprendre ce fait on peut avoir recours la transcription d un des t moignages recueillis Au cours d une soir e techno des personnes insis tent pour dire l observateur que les ecstasies ne montent pas et qu elles ne ressentent aucun effet Pourtant l observateur remarque des signes ext rieurs qui montrent les effets du produit ce qui l am ne noter ce d calage entre le discours des personnes sur ce qu elles ressentent et leurs comportements Ce d calage observable aupr s de certains consommateurs les pousserait diversifier les diff rents types de produits ou multiplier les prises La brusque activation des effets peut du coup d stabiliser la personne Les amph tamines ou speed Les usagers des structures de soins et de premi re ligne consomment peu ce type de produit Il est tr s peu souvent cit dans les produits l origine de leur prise en charge Il en va de m me lorsqu on les interroge sur les produits utilis s dans les 30 derniers jours pr c dents leur contact avec la structure Au total pour l ann e 2004 on comptabil
80. ent des avantages par rapport d autres consommations moins d effets ind sirables qu avec l ecstasy moins cher que la coca ne Les nor usagers r guliers de speed sont plus nuanc s Ils ont une image positive du produit lorsqu il est ing r sous forme de bonbonne mais redoutent davantage son inhalation L usage de produits hallucinog nes Le LSD Le LSD est tr s peu fr quent sur le site de Metz autant en milieu urbain que festif Il faut toutefois souligner que la tenue du Teknival Chambley le F mai a permis certains consommateurs de conna tre ou de retrouver ce produit car 1l y tait relativement disponible Mais cet v nement de courte dur e une fois pass l usage de LSD n a pas t observ sur le site de Metz Au Teknival les prix moyens se situaient entre 5 et 10 euros le buvard On peut toutefois s interroger sur la nature du produit car certains t moignages de consommateurs donnent entendre qu ils n ont pas ressenti d effets hallucinog nes bien que ressentant des effets physiques d sagr ables crispation du corps de la m choire Par ailleurs le dispositif SINTES a signal qu aucun buvard de LSD pr lev l occasion du teknival ne contenait les principes actifs g n ralement attribu s ce type de produit hallucinog ne 34 L usage pass du LSD est assez souvent signal par le public des centres d accueil lorsqu ils parlent de la chronologie de leur consommation de pr
81. er que les possibilit s d infections virales VHC VHB par partage d une paille pour sniffer le produit sont encore insuffisamment int gr es dans la prise de conscience des risques encourus Autant la seringue dans ce cas renvoie une image n gative autant la paille b n ficie encore largement d une repr sentation o les risques sont m connus Cocaine et atropine une alerte sur Metz fin d cembre 2004 qui souligne l impact positif du dispositif de veille et qui pose un probl me aux pratiques de r duction des risques Sept personnes ayant consomm de la coca ne contenant une forte proportion d atropine et cinq personnes en ayant probablement consomm ont pr sent des manifestations psychiatriques et ou neurologiques aigu s fin 2004 et d but 2005 sur le site de Metz Ces cas ont t identifi s dans le cadre du dispositif SINTES Les chantillons de poudre recueillis ne pr sentaient aucune caract ristique permettant une reconnaissance l il nu Le taux d atropine tait de 12 pur les sept chantillons messins analys s Ce ph nom ne a t observ la m me p riode dans le Nord l Ile de France la Franche Comt Midi Pyr n es et la Lorraine Metz et Sarreguemines La d nomination cristalline a t utilis e une fois Lens mais n a pas t mentionn e pour les autres cas identifi s A partir de ces observations issues du dispositif TREND SINTES la Direction g n rale de la sant a rendu
82. es promotionnelles existent toujours comme l ann e pass e Plus de produit pour un peu plus d argent que les 5 euros envisag s au d part Quel est l effet sur la demande du changement de repr sentation de l ecstasy survenue depuis deux ans et qui semble s amplifier Les observateurs en milieu techno confirment la continuit de la d gradation de l image de l ecstasy en milieu festif en raison des effets ind sirables que provoque une consommation cons quente et en raison de la descente d crite comme p nible Il faut y ajouter la m fiance l gard de certains comprim s mis sur le march et dont la composition est suspect e de contenir d autres produits aux effets pas toujours recherch s par les consommateurs On avait d j largement d velopp ce ph nom ne dans le rapport 2002 Il reste d actualit quelques nuances pr s La d t rioration de la perception de l ecstasy se faisait alors au profit de la coca ne Mais en raison du prix lev de cette derni re la relative d saffection de l ecstasy entra ne aujourd hui un regain pour le speed 31 Les modes d approvisionnement en ecstasies se sont donc modifi s au cours de l ann e 2004 La vente par dealers dans les lieux festifs s est r duite Plusieurs t moignages font tat de teuffeurs prouvant des difficult s s approvisionner sur place Par contre par pr voyance et apr s avoir constat cette rar faction de l o
83. es plus nombreux La Direction de la recherche de l valuation et des tudes statistiques du minist re de la sant r alise r guli rement une enqu te sur le nombre de personnes prises en charge dans les tablissements m dico sociaux pour toxicomanes La derni re mqu te date de novembre 2003 A cette date et hors doubles comptes l chelon statistique de la DRASS d nombrait 690 personnes prises en charge dans les tablissements m dico sociaux pour toxicomanes du d partement soit un taux de 24 2 pour 10 000 personnes g es de 20 39 ans Nombre de recours au syst me m dico social de prise en charge des toxicomanes en novembre et taux pour 10 000 personnes de 20 39 ans hors doubles comptes Nombre Taux Taux Meurthe et Moselle Meuse Moselle 690 242 21 2 Vosges Lorraine France Sources DREES DRASS La Moselle est le d partement lorrain qui accueille le plus grand nombre de personnes toxicomanes dans les tablissements sp cialis s de prise en charge Mais par rapport au nombre de personnes g es de 20 39 ans le taux de prise en charge 24 2 pour 10 000 place ce d partement en 20 position Ce taux est proche de celui que conna t la Meurthe et Moselle 24 5 et nettement moindre de celui de la Meuse 47 3 qui se trouve ainsi hiss la premi re place des d partements fran ais L importance du taux meusien est en discordance avec les autres indicateurs d partementaux utilis s pour approc
84. es relations avec les amis et coll gues Cons quences sur la vie familiale Dans la plupart des cas il s agit d effets jug s n gatifs autrement dit de dommages sociaux mais quelques rares personnes parlent aussi des cons quences jug es positives de leur consommation sur les relations familiales Dans ce dernier cas elles voquent comment le cannabis peut les aider supporter un milieu familial qu elles jugent pesant ou comment la d couverte de la consommation a provoqu un dialogue appr ci avec les parents ou un rapprochement avec un fr re ou une s ur Mais dans l ensemble ce sont des cons quences n gatives qui sont voqu es Encore qu il n est pas toujours facile de distinguer l impact de la consommation en elle m me de sa d couverte par les parents ou des cons quences d une interpellation Les trois aspects sont souvent li s ou parl s en m me temps Lorsqu une cons quence familiale est cit e c est le plus souvent en terme de perte de confiance des parents voire de conflits avec eux quand la d couverte de l usage de cannabis est abord e Au del de cet effet imm diat certains pr cisent en outre que m me si la consommation r guli re n est pas connue elle les loigne de leurs parents par crainte qu ils ne remarquent leurs yeux rouges et suspectent ainsi un usage de cannabis Diff rence non significative par rapport aux r sultats de l ensemble des sites
85. es risques li s l injection au m me titre que pour l h ro ne VHC VIH ou au partage de la sniffeuse paille ou carton roul C est alors moins le produit en lui m me qui est vis que sa modalit d administration Plus directement li au produit un cas d overdose par coca ne a t signal r cemment Il s agit d un d c s par crise cardiaque chez un consommateur r gulier apr s une prise de coca ne 3 Modalit s de consommation Les contextes possibles de consommation les motivations dans le choix de consommer de la cocaine Pour une partie des usagers de coca ne le mileu festif semble plus propice la consommation en raison des effets recherch s de ce stimulant dans ce contexte la pr f rence de plus en plus accord e ce produit par rapport l ecstasy et sa plus grande disponibilit par rapport aux ann es d avant 2001 2002 Dans ce cas de figure la coca ne appara t comme un produit utilisable parmi d autres et le recours ce stimulant se fera en fonction de l offre disponible sur le moment Le milieu festif raves free parties clubs et discoth ques ne constitue pas la seule occasion de consommation r cr ative On peut y associer les f tes priv es organis es telle ou telle occasion entre amis La logique de consommation reste globalement la m me avec toutefois une diff rence Dans les contextes collectifs priv s autrement dit les f tes entre amis la consommation de coca
86. est devenue une sp cialit La consommation excessive d alcool est en effet un comportement qui caract rise une partie importante de ce public et plus g n ralement des usagers des structures Bas Seuil G n ralement pr sent comme bien duqu ce public refuse tout recours aux centres d h bergement de la ville Ils ont choisi de vivre la marge et refusent toute structure d accueil S ils fr quentent les structures Bas Seuil c est d abord pour utiliser les services de commodit qu ils proposent Ils demandent assez fr quemment des st ribox ce qui donne une suspicion de pratiques d injection de Subutex Lorsqu on les interroge sur leur tat de sant les usagers des structures Bas Seuil se d clarent en majorit en excellente ou en bonne sant Il reste toutefois voir ce que recouvre cette notion pour eux Car comme le faisait remarquer un responsable d une structure d s lors qu ils n ont pas le sida ou une h patite ils se consid rent en bonne sant En outre 1ls pensent d abord leur tat de sant somatique car en m me temps un grand nombre se d clare d prim s ou anxieux Les professionnels du soin aux toxicomanes soulignent pour leur part les pathologies directement li es la pratique de l injection notamment des probl mes vasculaires abc s oed mes n croses etc Ils s inqui tent galement de la comorbidit psychique voir
87. est tr s rare et pratiquement introuvable m me si elle est recherch e par certains et peut g n rer de temps autre des arnaques la vente Un t moignage rapporte par exemple le cas de la vente d h ro ne brune blanchie par adjonction de Smecta Les prix pratiqu s varient bien s r en fonction de la disponibilit du produit Ils varient de 20 30 euros voire 45 euros le gramme pour la brune avec une valeur plus constante de 20 euros La blanche se situe aux alentours de 30 45 euros le gramme Le mode d administration varie en fonction des publics et des motivations de sa consommation Il a d j t dit qu en milieu festif c est surtout le sniff qui caract rise la prise d h ro ne l usager fait un rail et aspire le produit par le nez avec une paille Ce mode d utilisation caract rise surtout la population jeune qui s y adonne En revanche l injection 22 est davantage pratiqu e par des toxicomanes habitu s du produit La distinction en deux grandes typologies de consommateurs partir des modes d administration n est pas pour autant aussi simple D autres facteurs sont prendre en compte que la seule motivation premi re m me s il y a quelquefois une corr lation entre eux Les observateurs remarquent par exemple que les jeunes peu ou pas ins r s professionnellement avec par cons quence des moyens financiers r duits s adonnent davantage la pratique de l injection L explic
88. ffre sur place les consommateurs de ce produit viennent dans les f tes avec une provision constitu e auparavant par des circuits plus discrets notamment par le recours des r seaux de vendeurs revendeurs qui s ils ont modifi leurs pratiques de vente restent toujours aussi pr sents Le trafic entre amis et connaissances pour assurer financi rement sa propre consommation est toujours d actualit La vente d ecstasy reste toutefois moins visible dans la rue que celle de cannabis Certains dealers effectuent des voya ges r guliers en Hollande ou Belgique o ils r alisent des achats pour des quantit s d environ 1000 cachets L expression en parlant des cachets d ecstasy ils sont bons ils arrivent directement du pays de Maas Maastricht aux Pays Bas est assez souvent entendue et constitue une des accroches de vente les plus entendues On peut donc facilement argumenter que la p nurie relative constat e depuis septembre 2004 ne semble pas directement li e une r duction de la disponibilit du produit sur le march des drogues mais davantage un effet combin entre d une part la baisse d attractivit de l ecstasy et d autre part une modification de ses circuits d approvisionnement La relative p nurie de l ecstasy depuis le dernier trimestre 2004 ne doit pas pour autant laisser croire que ce produit est en voie d radication Cette tendance sur un trimestre doit d abord tre confirm
89. fois sur dix dans les r ponses de type souvent ou toujours La r f rence ce contexte augmente avec l ge en lien avec la progression de l autonomie r sidentielle Les pratiques de consommation dans la rue ou sur le lieu de travail ou l cole se r duisent avec l avanc e en ge Elles sont proportionnellement plus nombreuses chez les plus jeunes La consommation de cannabis en club ou bo te est cit e 6 fois sur 10 sur le mode de souvent ou toujours sans qu il y ait de diff rence significative entre les ges Enfin la consommation dans un v hicule est fr quente pr s de 60 de r ponses de temps en temps ou souvent Les donn es issues des obligations de visite confirment cette importance du v hicule comme lieu privil gi de certaines personnes pour leur consommation de cannabis en usage occasionnel r gulier ou fr quent En effet un grand nombre d interpellations a lieu au moment du contr le d identit aupr s de jeunes gens dans des v hicules l arr t sur un parking Les filles se distinguent des gar ons par leur plus grande propension consommer du cannabis avec des amis moins d clarer un usage du produit dans les bo tes ou dans un v hicule Les contextes de consommation chez les usagers fr quents de cannabis OFDT 2004 Proportion d usagers ayant d clar souvent ou toujours Seul Avec des amis Avec des inconnus A domicile Dans la rue Au travail ou
90. her le ph nom ne de l usage de drogues et n cessiterait peut tre une investigation sur le mode de comptabilisation des recours au syst me m dico social pour le valider Certains intervenants en toxicomanie mettent en effet l hypoth se d un d faut de standardisation dans ce type de recensement entre les tablissements L analyse des diff rentes donn es quantitatives mobilisables pour caract riser le ph nom ne de l usage de drogues illicites montre qu il y a comme pour les ann es pr c dentes un faisceau d indicateurs susceptible d alerter sur l importance et la croissance de la consommation de produits psychoactifs illicites en Moselle comparativement aux autres d partements fran ais 15 Les usagers de produits illicites au sein des espaces observ s L volution de la sc ne festive On sait que le milieu festif s est modifi depuis deux ans avec l entr e en vigueur de la nouvelle r glementation sur l organisation des raves parties et l volution des pratiques de leurs organisateurs dont certains ont choisi la professionnalisation dans le milieu commercial Les ann es pr c dentes on avait mis l hypoth se d un glissement des f tes techno vers le secteur commercial et plus particuli rement vers les clubs et discoth ques Si cela avait pu tre v rifi partiellement en 2003 l ann e 2004 aura t marqu e par une transformation compl te de la sc ne festive Les usager
91. herche de l valuation et des tudes statistiques DREES du minist re de la sant Donn es de l antenne lorraine du Centre d Evaluation et dInformation sur la Pharmacod pendance CEIP relevant de l Agence Fran aise de S curit Sanitaire des Produits de Sant AFSSAPS Des observations ethnographiques en milieu festif et en milieu urbain men es par des enqu teurs familiers du terrain Ils s int ressent particuli rement la consommation de produits psychoactifs et aux ph nom nes qui lui sont associ s comme la pr paration la vente les sociabilit s sp cifiques Ils sont galement charg s de dresser et de mettre jour la topographie fluctuante des lieux festifs du site de Metz voire des villes frontali res du Luxembourg et de Sarre en Allemagne qui accueillent chaque week end de nombreux jeunes messins Chaque observateur est tenu de remettre chaque mois ses observations au coordonnateur de site Des r unions r guli res permettent en outre de compl ter dans le cadre d un change les observations crites Les observations ethnographiques ne se limitent pas aux lieux festifs situ s sur le territoire du site de Metz mais concernent de plus en plus l ensemble de la Lorraine Elles sont men es l o les jeunes messins vont pour se divertir et couter de la l Bordeaux Dijon Lille Lyon Marseille Metz Paris Rennes et Toulouse pour la France m tropolitaine La Guyane et la Martinique pour les
92. hormis les risques amoindris d infection par le VIH ou l h patite C On rappellera que la pratique r p t e de l ingection occasionne des n croses du syst me veineux et des thromboses Par contre les risques infectieux li s aux pratiques de partage de seringue sont en nette diminution La consommation d autres produits stup fiants associ s l h ro ne est courante Les motivations diff rent cependant selon les situations Les polyconsommations de produits sont particuli rement fr quentes chez les usagers des structures de premi re ligne ou des centres de soins Dans ce cas les associations les plus 23 fr quentes sont celles impliquant l h ro ne la coca ne la bupr norphine ou le cannabis Elles se font au gr des disponibilit s sur le march et des opportunit s pour pallier le manque d h ro ne par exemple ou encore pour en am liorer les effets Dans ce dernier cas la prise d alcool avant ou apr s une injection pour en multiplier les effets est souvent cit e Enfin 1l faut aussi citer les associations d h ro ne avec des benzodiaz pines ou avec des traitements de substitution aux opiac es Elles se font souvent dans une logique d attente d une plus grande disponibilit du produit sur le march local parfois comme extra chez d anciens consommateurs d h ro ne sous traitement de substitution En milieu festif si la polyconsommation se rencontre gakment c est le plus souvent po
93. ieux g r es par les consommateurs habituels de ce produit Ils fondent leur observation sur le fait que les comportements agressifs li s la consommation r guli re de coca ne sont en diminution Les produits utilis s en association Pour la r gulation de la descente les usagers de coca ne citent le plus souvent le cannabis les opiac es notamment h ro ne sniff e ainsi que les benzodiaz pines et l alcool Quelques personnes d clarent utiliser des gouttes de Th ral ne qui est un antihistaminique vendu sur ordonnance m dicale En milieu festif la coca ne est parfois utilis e pour relancer les effets de l ecstasy ou pour apaiser les effets n gatifs de sa descente 4 March de la cocaine et de la free base crack et modalit s d approvisionnement Disponibilit et accessibilit La disponibilit de la coca ne s est largement accrue sur le site de Metz depuis le d but des ann es 2000 C est un produit qui est facilement la disposition de qui a envie d en consommer notamment pour un usage en milieu festif o elle rivalise avec l ecstasy s il n y avait pas une diff rence de prix entre ces deux produits En milieu festif de type rave party la coca ne est disponible au demi gramme ou au gramme Cette notion de poids ne pouvant tre v rifi e sur place est tr s relative et le public de ces manifestations n ayant pas toujours une grande exp rience de ces consommations se fait r guli reme
94. imilaire d injecteurs parmi les consommateurs de Subutex d tourn savoir 50 Soulignons encore que ces proportions lev es concernent les consommateurs qui ont recours aux structures sp cialis es Nous n avons aucune donn e fiable au sujet de cette pratique pour les consommateurs suivant un traitement de Subutex dans le cadre de la m decine g n rale Toutefois il y a tout lieu de penser qu elles seraient nettement moins lev es L association de la consommation d alcool est souvent cit e avant ou apr s une injection d h ro ne pour en majorer l effet de d fonce Pratiques risques Les pratiques risque les plus souvent voqu es portent sur le partage par plusieurs personnes du mat riel d injection autre que les seringues et les aiguilles Le partage porte alors sur les contenants pour chauffer la drogue et surtout les cotons ou filtres Ce type de partage pr sente un risque de transmission du VHC m me s il est inf rieur celui de l change de seringue ou d aiguille 64 Accessibilit du mat riel d injection sur le site La vente de bo tes de St ribox pour 10 000 personnes g es de 20 39 ans a connu en Moselle une progression de l ordre de 50 entre 1996 et 2003 Sa progression sur la p riode consid r e est l g rement sup rieure celle observ e en France m tropolitaine 44 Par contre elle est nettement inf rieure celle constat e en Meurthe et Moselle o
95. ion Sur cet aspect les observateurs notent que beaucoup de consommateurs arrivent aujourd hui en f te en poss dant une plus grande quantit de cannabis qu auparavant Hormis le trafic organis grande chelle les circuits d approvisionnement des petits revendeurs semblent avoir chang en 2004 L attrait des Pays Bas appara t comme moins pr gnant que les ann es pass es au profit de la Belgique o les revendeurs vont de plus en plus acheter de la r sine ou de l herbe L attractivit de Maastricht reste n anmoins toujours importante m me si elle a baiss depuis quelques mois Ce syst me d approvisionnement contribue la constance de la disponibilit de la r sine de cannabis sur le site de Metz Il en va diff remment pour l herbe plus difficile se procurer sur le march des drogues messin car plus difficile transporter en grande quantit compte tenu de la visibilit du volume et de l odeur facilement perceptible en cas de contr le douanier inopin L herbe est souvent achet e en Belgique ou aux Pays Bas et reste plut t un produit de consommation personnelle et de partage avec quelques amis Elle ne fait pas l objet d un v ritable trafic Diff rentes enqu tes men es aupr s des jeunes de moins de 30 ans montrent que l herbe est la forme pr f r e de consommation de cannabis Les justifications avanc es sont de nature diff rente mais elles se concentrent essentiellement sur une repr se
96. ise 4 cas dans un des centres de soins et 6 cas pour un autre centre Par contre en milieu festif les observateurs signalent une recrudescence de la consommation de speed La proximit de l Allemagne semblerait influer sur la plus grande disponibilit de ce produit en Moselle Est mais aussi sur la zone de Metz Et cet gard l ann e 2004 est d crite par certains comme l ann e du speed Encore que cette observation doive tre relativis e car le speed n a jusqu pr sent jamais t r ellement observ sur l ensemble de 33 la sc ne festive messine Sa pr sence aujourd hui en milieu techno depuis l t 2003 avec une amplification en 2004 le rend donc plus visible que par le pass et peut influencer les jugements Toujours est il que les observateurs en milieu festif d crivent sa disponibilit comme importante dans les raves payantes et les free parties Elle le serait un peu moins dans les soir es priv es et plut t rare dans les clubs Les prix constat s s chelonnent de 15 20 euros le gramme Le mode d administration le plus pratiqu est l inhalation sniff apr s un concassage pr alable ou l ingestion sous forme de bonbonne poudre emball e dans une feuille de papier cigarette puis ing r e Des consommations importantes par personne sont signal es jusqu 5 grammes de speed par week end Les effets recherch s par les consommateurs de speed rel vent de l
97. ite bouteille plastique opaque Aucune observation n a pu tre faite sur la pr sence de protoxyde d azote hormis le teknival de Chambley o des ballons contenant ce produit taient vendus 1 euro la pi ce l Pour autant le GHB suscite de nombreux discours et de nultiples interrogations Alors qu aucun fait ne confirme sa pr sence et son utilisation sur le site de Metz ce produit est souvent voqu comme risque potentiel par des professionnels de la pr vention des soins ou de la r pression Cette forte pr sence du GHB dans le discours est en contraste total avec le Rohypnol autre drogue du viol qui n est jamais voqu sous cet aspect dans les propos courants le concernant Il est vrai que l utilisation du Rohypnol cette fin est plus visible que celle du GHB Dans le premier cas 1l faut diluer un comprim dans une boisson dans le second cas il s agit d un liquide clair qui peut tre plus facilement ajout tout breuvage 35 Les champignons hallucinogenes et autres produits d origine naturelle L an pass on avait pu observer que les champignons hallucinog nes avaient largement p n tr l offre de produits en milieu festif public et priv l exception des clubs et discoth ques En 2004 ce th me est nettement moins d actualit Certes une relative disponibilit est toujours constat e mais elle est d crite comme moins importante que l an dernier avec une offre plus occasionnelle
98. l cole En f te bo te Aucune diff rence statistiquement significative n est enregistr e pour le site de Metz lorsqu on le compare l ensemble des sites tudi s Les motivations dans le choix de consommer les diff rentes vari t s de cannabis Bien que plus difficile se procurer localement sur le site de Metz l herbe est la forme de cannabis pr f r e des consommateurs et notamment des plus jeunes Comment expliquent 1ls cette pr f rence Les justifications avanc es sont de nature diff rente mais elles se concentrent essentiellement sur une repr sentation d un produit plus sain car plus naturel que la r sine C est un produit naturel C est plus sain C est moins grave pour la sant Certains pr cisent C est plus sain car moins coup avec moins de risque d tre frelat C est un produit plus doux moins fort que la r sine L herbe est moins toxique L herbe c est pas chimique comme la r sine D autres raisons plus minoritaires sont galement avanc es Le go t meilleur de l herbe l odeur plus agr able C est un produit plus excitant alors que la r sine endort l herbe fait planer sans endormir c est pourquoi certains affirment consommer de l herbe dans la journ e et de la r sine le soir L herbe a des effets motivants le shit c est la fatigue 46 Avec l herbe on est moins
99. la panoplie des diff rents produits pr sents sur la sc ne locale tant urbaine que festif le 25 Subutex appara t de plus en plus comme la drogue du pauvre Elle est peu co teuse accessible tout moment de la journ e et en plus l gale pour ceux qui se la font prescrire M thadone sulfates de morphine N ocodione La m thadone La m thadone est certes disponible hors prescription sur le march local Mais dans les faits on observe tr s peu de trafic de ce produit Il y a bien s r les pratiques de d pannage entre proches pour pallier un manque d h ro ne Cette possibilit est li e au dosage de la prescription en phase d initialisation 10 40 mg par jour qui peut augmenter par paliers de 5 10 mg sur 15 jours jusqu disparition du manque Une fois que le patient se stabilise dans une situation qui lui para t confortable il peut ne pas avoir besoin de la totalit de la prescription Le surplus sert alors ventuellement d autres Mais le trafic de m thadone partir des usagers des centres de distribution messins appara t comme anecdotique Le m susage de m thadone peut aussi tre li un approvisionnement provenant de Belgique par des patients fran ais qui l ont eu en prescription aupr s de m decins de ce pays Car la r glementation belge dans la d livrance de quantit de m thadone est moins restrictive que la fran aise Une fois le traitement initi et moins qu un con
100. larit de la Moselle porte depuis plusieurs ann es sur l importance de la vente de bo tes de Subutex En six ans de 1997 2003 la Moselle s est rig e de la 10 la premi re place dans le classement des d partements fran ais pour le nombre de bo tes de Subutex vendues pour 100 habitants g s de 20 39 ans En 2003 219 518 bo tes de ce m dicament ont t vendues en Moselle ce qui repr sente une augmentation de 15 6 par rapport l ann e pr c dente et de 43 par rapport 2000 Rapport au nombre d habitants le volume de vente de 2003 correspond 77 1 bo tes pour 100 personnes g es de 20 39 ans En 2002 le taux de vente tait de 66 pour 100 habitants du m me ge La Moselle occupe donc aujourd hui la premi re place dans le classement des d partements en fonction de l importance du nombre de bo tes vendues au prorata de la population g e de 20 39 ans Elle partage cette position ex aequo avec les Pyr n es Orientales Le Bas Rhin arrive en troisi me position avec un taux de 70 7 Meurthe et Moselle 61 2 ne Vosges 49 9 15 Meuse 43 6 25 Le Subutex a t mis sur le march en France en f vrier 1996 Le Subutex est vendu sous diff rents conditionnements L ensemble des quantit s vendues est ici exprim en nombre de bo tes th oriques de 7 comprim s dos s 6 mg 13 Nombre de bo tes de Subutex vendues pour 100 habitants de 20 39 an
101. le la fum e ainsi obtenue Les effets ind sirables et leur mode de gestion Les effets ind sirables les plus souvent voqu s et les plus visibles concernent les irritations nasales symptomatologie classique pour l usage de ce produit Produit largement appr ci et disponible sur le site de Metz depuis le d but des ann es 2000 toujours aussi estim et recherch en 2004 la coca ne commence toutefois tre d crite par certains de ses usagers r guliers avec des effets ind sirables auxquels 1ls ne s attendaient pas et qu ils ont du mal g rer L effet le plus souvent cit est celui de comportements parano aques dont ils n ont pas conscience mais qu ils doivent se voir reprocher sous forme d invectives de la part de leur entourage nform de leur consommation de coca ne Encore que le doute subsiste sur la r alit des comportements reproch s au profit d une image plaqu e par des tiers en fonction de leur connaissance des effets de ce produit partir de la litt rature sur le sujet Plus insidieux est par contre l obsession qu ils prouvent trouver le produit surtout que l approvisionnement du march local n est pas constant en 2003 Le ressenti de cette forme d obsession se procurer de la coca ne peut conduire certains s interroger sur leur d pendance au produit Les professionnels des structures Bas Seuil constatent pour leur part que les prises de coca ne sont de mieux en m
102. lieu festif messin dire qu il existe deux cat gories de population festive pour le milieu alternatif avec des pratiques diff renci es Les raves parties autoris es drainent une population jeune partir de 15 ans et moins exp riment e vis vis des consommations de produits Ce manque d exp rience semble renvoyer des pratiques risques plus fr quentes et une forme de surench re dans la recherche de sensations aboutissant une augmentation des quantit s de produits stup fiants consomm s On parle par exemple de soi disant concours du plus grand nombre de cachets d ecstasy consomm s sans v ritable connaissance en mati re d usage de drogues et de m lange de produits Le public des free parties est un peu plus g 18 22 25 ans Cette diff rence d ge peut s expliquer par le fait que les free parties sont organis es loin de Metz et peuvent durer jusqu 48 heures d affil e Ce qui n cessite une plus grande autonomie et une plus grande mobilit que la fr quentation des raves parties locales Les rares teuffeurs plus jeunes fr quentant les free parties sont le plus souvent des mineurs en situation de rupture sociale ou familiale Le teknival de Chambley Enfin pour rendre compte de la sc ne festive messine en 2004 il faut aussi voquer le teknival organis au 1 mai 2004 sur l ancienne base a rienne de Chambley Si ce site se trouve en Meurthe et Moselle il rel ve de l aire urbai
103. mais ils taient finalement peu nombreux hollandais britanniques et italiens pour l essentiel d entre eux La nuit du samedi au dimanche a attir de nombreux jeunes locaux venus de Lorraine ou Alsace Pour un grand nombre de ces jeunes mosellans meurthe et mosellans ou meusiens c tait leur premier contact avec une rave partie Ils sont souvent venus par curiosit incit s indirectement par les articles de la presse locale parus les jours pr c dents Un public familial ou de quinquag naires tait aussi pr sent les apr s midi ou en d but prolong de soir e Il s agissait de curieux venus de Metz ou de Nancy mais surtout de villageois des communes avoisinantes Leur pr sence tait plut t en dissonance avec le public habitu de ces f tes Ils attiraient syst matiquement le regard interrogatif des jeunes teuffeurs qui les croisaient en leur souhaitant assez souvent le bonjour Quelquefois certains d entre eux les accostaient pour les interroger sur leurs motivations assister une telle manifestation Le public des teuffeurs tait surtout compos de jeunes g s de 18 30 35 ans avec une forte mixit Il y avait relativement peu de mineurs Quelques enfants jouaient sur le tarmac Il s agissait des enfants des op rateurs de sound system qui accompagnent leurs parents dans les free parties Le public des banlieues tait relativement peu repr sent Derri re une forte uniformisation du look habits
104. mbley L usage de m dicaments psychotropes Le flunitraz pam Rohypnol La consommation de flunitraz pan Rohypnol semble devenir exceptionnelle sur le site de Metz Les m decins sont devenus tr s r ticents pour en prescrire De rares cas de vols d ordonnances peuvent permettre de s en procurer Dans ces circonstances la disponibilit occasionnelle est vite connue du milieu toxicomaniaque et le flunitraz pam vite coul dans le r seau des connaissances Les prix alors pratiqu s s tendent de 0 5 3 euros le comprim d 1 mg La bo te de 14 comprim s serait 10 euros Ce m dicament est recherch pour sa capacit procurer de l euphorie de la d sinhibition voire des hallucinations Dans le milieu des toxicomanes il est per u comme un produit permettant de se procurer un bon d lire Par rapport ce crit re c est la dispomibilit du produit qui influence aussi le choix des m dicaments d tourn s de leur usage premier Par ordre de pr f rence on peut citer en se basant sur les t moignages recueillis que le Rohypnol est le m dicament pr f r car il tape bien Le Valiume arrive en seconde position car il est plus disponible mais avec des effets moindres Enfin le Rivotril est recherch quand il n y a rien d autre prendre L usage de cannabis et ses d riv s Parmi l ensemble des produits illicites le cannabis est celui qui est le plus consomm Les observations men
105. me la violence la parano a des d bordements dans des comportements incontr l s 6 Conclusion La coca ne s est install e au d but des ann es 2000 comme le produit actuellement leader sur le milieu festif messin Pour certains groupes de ce milieu elle a m me remplac l ecstasy dans la pr f rence affich e et dans les pratiques d achat Plusieurs raisons peuvent expliquer ce ph nom ne La coca ne b n ficie d une repr sentation plus positive que les ectasies Le produit est per u comme facilement g rable dans le cadre d une vie active et socialement int gr e et ne laisse pas appara tre de signes ext rieurs de son usage ce qui est aujourd hui reproch l ecstasy Son prix a baiss Mais cette baisse suscite des interrogations sur sa qualit car la meilleure la plus pure et la plus recherch e reste un prix lev Diff rents signes tendent montrer toutefois que la coca ne serait aujourd hui en voie d tre supplant e par le speed dans les free parties techno Le speed appel galement PEP se pr sente comme une poudre avec une apparence de minuscules graviers blancs punes ou roses et une forte odeur de d tergeant Il est vendu 15 euros le gramme La dur e de ses effets de 8 12 heures est plus longue que celle de la coca ne Le speed appara t donc d un prix plus abordable avec des effets stimulants attendus relativement comparables et d une disponibilit facilit
106. moins d 1 pour l alcool Bref s en tenir cette enqu te qui Metz portait sur 165 personnes et quelle que soit la pr cision exacte des chiffres la consommation de cannabis serait per ue par ses usagers fr quents comme moins dangereuse pour la sant que celle d alcool ou de tabac Probl mes voqu s par les usagers fr quents de cannabis ODFDT 2004 Site de Metz proportion d usagers ayant d clar souvent D Site de Metz Avez vous trouv qu il tait difficile de passer une journ e sans consommer de cannabis Avez vous manqu d nergie ou de motivation pour faire des choses habituelles cause de votre consommation de cannabis Avez vous d j eu des probl mes de m moire cause de votre 11 consommation de cannabis Avez vous d j essay de r duire ou d arr ter votre consommation de cannabis sans y parvenir Avez vous eu des difficult s des mauvais r sultats l cole dans vos tudes ou au travail cause de votre consommation de cannabis Vous est il arriv de ressentir des effets ind sirables bad trip crise d angoisse parano hallucinations cause du cannabis consommation de cannabis Vous est il arriv d avoir des disputes s rieuses ou des probl mes d argent 4 cause de votre consommation de cannabis Les cons quences sociales de la consommation r guli re de cannabis portent sur la vie familiale scolaire ou professionnelle et sur la vie sociale ou l
107. n ais d apr s les autorit s allemandes La fr quentation fran aise du DHZ est depuis peu l objet d incidents diplomatiques entre les deux pays La Sarre demandant aux autorit s fran aises en l occurrence au pr fet du d partement de la Moselle de contribuer la prise en charge des toxicomanes fran ais usagers du DHZ En 2003 une reconduite la fronti re d un ressortissant fran ais habitu de ce centre a t fortement m diatis e par les autorit s allemandes Le centre hospitalier sp cialis de Sarreguemines intervient au DHZ une fois par semaine de mani re non officielle pour tre en contact avec les ressortissants fran ais et pour pouvoir les orienter vers des structures de prise en charge mosellanes Dommages associ s l injection Les professionnels du soin aux toxicomanes soulignent les pathologies directement li es la pratique de l injgection On cite notamment les probl mes vasculaires abc s oed mes n croses etc Les enqu tes quantitatives Bas Seuil men es en 2002 et 2003 permettent de quantifier ce constat Ainsi en 2002 sur 110 usagers de drogues interrog s et par rapport au mois pr c dent la date d enqu te 34 se plaignent de difficult s Sinjecter 28 d h matomes 15 d abc s cutan s et 12 de veines bouch es de phl bite ou de thrombose 3 volution des pratiques d injection dans l espace festif Les pratiques d injection dans l espace fes
108. n a pu tre recueillie sont g n ralement des hommes g s de plus de 30 ans Il s agit de personnes sans travail souvent allocataires de minima sociaux vivant dans des squats Avec parmi eux d anciens injecteurs au capital veineux tr s atteint Il semblerait que toutes proportions gard es le crack soit aujourd hui plus disponible que l an dernier Crack ou free base sa consommation se ferait assez souvent en fin de soir e pour elle m me ou bien en association avec du cannabis des tranquillisants de l h ro ne ou de l alcool pour redescendre d un surplus de speed ou d amph tamines Rarement inject ce produit se consomme fum en utilisant diff rentes techniques en chassant le dragon le produit tant chauff sur un papier d aluminium et sa fum e aspir e l aide d une paille ou en bang sorte de pipe eau achet e dans le commerce ou produite artisanalement Appel couramment caillou roc ou galette le prix d achat de ce produit d pend de sa teneur en coca ne Pour un gramme de poudre de coca ne donnant 0 6 g de free base le prix le plus souvent avanc est de 50 euros Lorsque la concentration de coca ne est sup rieure 0 9 g de free base le prix est de 70 euros D autres indications confirment ces tarifs prix le plus bas d un caillou 50 euros prix le plus haut 70 euros Dans ce cas l unit de mesure est le caillou obtenu partir du gramme de coca ne
109. n ami au moment o 1l est plus difficile de trouver de l h ro ne Les modes d administration du Subutex hors prescription sont divers Les observateurs issus des associations d auto support de toxicomanes estiment que dans ce cas la bupr norphine est inject e pour 50 des usagers prise par voie normale sublinguale dans 25 des cas sniff e en plusieurs prises apr s avoir concass un comprim dans 20 des cas ou fum e dans une cigarette 5 Il s agit bien d une approximation chiffr e destin e hi rarchiser les modes de consommation Mais par rapport l injection un constat fait consensus parmi les diff rentes cat gories de professionnels et d observateurs le nombre des injecteurs d h ro ne est la baisse alors que celui des injecteurs de Subutex est en hausse Pour les usages d tourn s notamment en injection les effets recherch s sont les m mes que ceux de l h ro ne maximalisation de la mont e du produit mais raccourcissement de ses effets avec aussi la satisfaction d une d pendance aux gestes ritualis s de l injection Pour les nonusagers habituels d opiac s la prise de Subutex est d crite comme produisant un effet de d fonce Les effets sanitaires d crits ou constat s chez les usagers de bupr norphine varient en fonction du mode de consommation de ce produit Les risques de l injection sont bien connus et d crits par les centres de soins Le produit est fabriqu
110. ne de Metz dont il est distant de 30 kilom tres Ce teknival est le second autoris en France par le minist re de l int rieur apr s celui de Marigny le Grand Marne en mai 2003 qui avait rassembl 60 000 teuffeurs Celui de mai 2004 Chambley a r uni de 80 000 100 000 personnes aux moments les plus forts Les services de l Etat dans le d partement ont assur la s curit de la manifestation Un dispositif de veille d urgence et un dispositif m dical ont t mis en place par la DDASS de Meurthe et Moselle pour faire face aux ventuelles situations difficiles L association M decins du monde Paris et les associations locales de la Croix Rouge et de la Protection Civile ont mis disposition des quipes et des mat riels pr sents en permanence sur le terrain Pr s de 150 sound systems taient install s sur le kilom tre et demi de chacune des deux pistes dont 4 5 venus de Lorraine Ce qui conf rait une certaine qualit dans la diffusion des sons dans la mesure o les syst mes ne se chevauchaient pas et leur musique ne se m langeait pas trop celle du voisin En contrepartie pour avoir une vision d ensemble de la f te les participants taient oblig s de faire trois kilom tres pied La manifestation de Chambley semble s tre distingu e de celle de Marigny ou des free parties par diff rents aspects la grande diversit des styles musicaux pratiqu s La techno n y tait pas exclusive et lais
111. nnance arme TEMG SIC Antalgique opiac Bupr norphine Comprim sublingual Bo te de 20 10 28 sur ordonnance ae Schering Source Vidal Dictionnaire des m dicaments mise jour juin 2005 SUBUTEX Bupr norphine Comprim sublingual oO allna O m N 331313 3 3 3 amp lala l 2 N 3 te I
112. nombreux le samedi soir Le second syst me de vente tait moins visible pour l 1l non averti Il Ss organisait derri re les murs de son avec des produits plus diversifi s coca ne acides k tamine micro pointes de LSD etc Il tait mis en uvre par des puristes des free parties qui vendaient depuis leur camionnette de campement situ e derri re leur sound system Ce sont des travellers vivant pour et par les free parties souvent en famille avec leurs enfants pr sents sur les teknivals La drogue est pour eux une composante de l univers et de la culture underground qu ils ont adopt e Ils affirment ne proposer que des produits qui correspondent cet tat d esprit C est souvent par leur interm diaire que s initient les nouvelles consommations les nouvelles tendances et que s imposent de nouvelles pr f rences de produits Dans ce cas la vente n est pas ostensible Les vendeurs sont m fiants et pr f rent la vente en gros aupr s de revendeurs connus Certains d entre eux faisaient la chasse aux petits dealers dits amateurs devant le mur de leur sound system A c t des petits dealers et des vendeurs underground une autre forme de vente a pu tre rep r e par des observateurs sur le site non pas l entr e mais au c ur de l espace festif Il s agissait d une vente la cri e de divers produits par des trafiquants depuis leur voiture de grande marque Tout dans leur tenue v tements chevali
113. nt arnaquer en toute innocence En milieu festif son accessibilit semble toutefois moins pr gnante dans les clubs et discoth ques que dans les raves payantes les free parties et les soir es priv es en raison de la plus grande vigilance des patrons de bar ou de discoth que sur le trafic de produits illicites La possibilit de se procurer de la coca ne en quantit importante de l ordre de 20 grammes en un seul achat est signal e par les observateurs Encore que l accessibilit varie d un trimestre 58 l autre avec des moments de profusion suivis de p riodes o il est plus difficile de s en procurer pour qui n appartient pas un r seau d approvisionnement Les prix pratiqu s peuvent appara tre priori comme un frein son accessibilit Mais pour une fraction de jeunes fr quentant les milieux festifs le prix bien qu lev n est pas un obstacle en soi dans la mesure o une partie importante de leurs ressources est consacr e aux loisirs au d triment d autres d penses plus quotidiennes qui dans certains cas peuvent tre assur es par les parents Le budget d une soir e peut tre estim 123 ou 125 euros avec la d composition suivante achat d un gramme de coca ne 80 achat d un morceau de r sine de cannabis 20 prix de l entr e la f te 8 consommation de boisson 10 essence pour se rendre la f te 5 Et certains renouvellent cette d pens
114. ntation d un produit plus sain que la r sine Produit naturel moins grave pour la sant avec moins de risque d tre frelat moins toxique que la r sine D autres raisons plus minoritaires sont galement avanc es Le go t meilleur de l herbe l odeur plus agr able sa qualit plus excitante alors que la r sine endort l herbe fait planer sans endormir l herbe a des effets motivants le shit c est la fatigue Le type de cannabis le plus r pandu sur le site de Metz est celui qu on appelle commun ment le marocain d nomination li e son pays de production Le conditionnement du trafic aurait chang dans le sens o la r sine ne serait plus propos e par savonnettes de 250 g mais par plaquettes de 100 g Il s ensuit une plus grande possibilit de se procurer le produit sous cette forme souvent l occasion d un d achat group unissant plusieurs consommateurs qui se partagent ensuite la plaquette au prorata de leur mise de fond initiale Les prix observ s varient de 15 20 euros la barrette de r sine pesant entre 3 et 4 grammes la plaquette de 100 g valant 200 euros le sachet d herbe d environ 3 g valant 20 euros au prix le plus haut Hormis les achats group s les quantit s achet es varient g n ralement de 15 20 grammes Des t moignages font aussi tat de possibilit s d achat au kilo dans certains quartiers de Metz
115. oduits psychoactifs mais c est le plus souvent titre exp rimental ou au cours d une p riode tr s limit e Pour les usagers de drogues qui n en ont encore jamais consomm surtout chez les plus jeunes d entre eux le LSD garde un attrait relativement mythique et provoque des d sirs d essai temp r s par des t moignages r serv s recueillis aupr s de consommateurs plus g s Ceux qui ont d j essay ce produit en gardent assez souvent une m fiance en raison des perturbations psychologiques que sa consommation a pu entra ner Pour reprendre leurs paroles ils ont peur de monter et de ne pas redescendre Et chacun d entre eux peut raconter au moins une histoire personnelle ou concernant un ami de perturbations survenues apr s un trip au LSD C est l la version n gative du mythe construit autour de ce produit Extrait du Rapport Trend Site de Metz de 2002 qui reste d actualit La k tamine et autres hallucinog nes d origine synth tique GHB protoxyde d azote La pr sence de k tamine n est pas signal e sur le site de Metz ou alors de mani re tr s occasionnelle dans certains milieux festifs Certains propos tenus par des teuffeurs laisseraient entendre que le produit serait plus disponible dans des f tes organis es dans les d partements limitrophes la Lorraine la Marne en l occurrence Mais 1l est difficile de d partager entre la rumeur et les faits qui n ont pas pu tre v rifi
116. oins ritualis s notamment au moment des week ends Pour d autres la consommation de produits stup fiants peut avoir lieu de mani re plus fr quente et sont alors utilis s en fonction des disponibilit s Certains parlent de leurs consommations annexes ouvertement avec le personnel soignant des centres de distribution D autres tentent de les masquer et inventent des strat gies pour viter ou tromper les analyses d urine hebdomadaires Les cas les plus anecdotiques cit s par du personnel soignant concernent le remplacement de l urine par du jus de pomme voire m me de l eau de javel Les fraudes sont bien s r aussit t d tect es par k centre de distribution Les sulfates de morphine Sk nan Moscontin D apr s les observateurs l usage de sulfates de morphine est plut t rare en raison du contr le de la prescription par les m decins Lorsqu il en est fait mention c est le Sk nan qui est cit Le Moscontin est peu connu sur le site En outre pour le m susage qui pourrait en tre fait le premier est plus appr ci en raison de sa gal nique sous forme de microbilles alors que le second est un comprim difficile craser en raison de son excipient constitu d amidon 26 La mise disposition de Sk nan sur le march local se fait rarement partir d ordonnanciers vol s mais le plus souvent partir d un surplus de prescription non utilis pour un traitement de la douleur Dans ce cas le pri
117. ombre total de toxicomanes accueilli a progress en passant de 653 868 Le m me constat sur la pr valence des h ro nomanes dans les structures d accueil et de soins peut tre dress pour le centre de soins de la Porte des Allemands o en 2004 l h ro ne reste le produit dominant des motifs de prise en charge 48 S1 l h ro ne est per ue comme un produit dont le retour est perceptible c est parce qu il p n tre depuis quelque temps et aujourd hui de mani re plus intense et plus visible d autres milieux et d autres populations que ceux habitu s des centres de soins ou des services de premi re ligne avec des modes de consommation diff rents On observe sa consommation en milieu festif Des teuffeurs la sniffent dans les free parties Dans les tecknivals elle peut tre non seulement sniff e mais aussi inject e Pour comprendre cette diff rence des modes de consommation entre ces deux types de moment festif 1l faut rappeler qu ils ne drainent pas tout fait le m me public Les tecknivals rassemblent aussi un public de travellers moins ins r s socialement En milieu festif la consommation d h ro ne se fait dans une optique r cr ative souvent en association avec d autres produits pour g rer leurs effets pour diminuer la descente de coca ne pour contrer les contractions musculaires d une descente d ecstasies L h ro ne disponible sur le site de Metz est la brune La blanche
118. on fait chauffer avec un briquet Apr s bullition l usager obtient une concr tion appel e caillou de consistance tr s dure cens e ne contenir que du produit actif pur les produits de coupe ayant t d truits pendant la manipulation chimique Ce caillou est rinc et s ch Ensuite l usager le r duit en poussi re l aide d un cutter Puis la poudre fine ainsi obtenue est d pos e sur un lit de cendres de tabac froides vitant la poudre de passer travers la grille d une petite pipe de type sepsi ou dans un doseur de Ricard L usager inhale g n ralement en une bouff e la totalit de la pipe et conserve le plus longtemps possible la fum e dans les poumons Au moment de l expiration de cette fum e les effets se font ressentir presque imm diatement et sont d crits comme plus intenses mais plus courts aussi que lors d une prise par voie nasale Les usagers voquent dans ce cas des consommations plus compulsives que par voie nasale quand tu commences fumer tu en veux ressentir des effets toujours plus intenses D autres techniques de consommation nous ont t rapport es dont celle de la consommation dans un verre le caillou tant plant sur une pingle nourrice tordue l usager allume son 57 caillou souffle la flamme et laisse le caillou se consumer en ayant pos le verre par dessus Lorsque le verre est rempli de fum e le consommateur aspire avec une pail
119. onn es ainsi recueillies on peut d crire les principales caract ristiques des usagers fr quents de cannabis en comparant le site de Metz l ensemble des sites tudi s Ensemble des sites Site de Metz 1567 28 25 72 75 15 19 ans 20 24 ans 25 29 ans Activit El ve tudiant R mun r e Ch mage Etudes lt bac Niveau bac gt bac D but de la consommation de cannabis lt 15 ans de 15 16 ans gt 16 ans D but cannabis hebdomadaire lt 16 ans de 16 17 ans gt 17 ans Budget mensuel allou au cannabis lt ou 80 gt 80 Diff rence significative au test du chi2 p lt 0 01 Les caract ristiques de la population enqu t e sur le site de Metz ne se diff rencient gu re de celles de l ensemble des sites fran ais o l investigation a t men e Quatre caract ristiques montrent toutefois une diff rence statistiquement significative pour le site de Metz les usagers fr quents de cannabis enqu t s y sont un peu plus g s leur usage hebdomadaire du cannabis est apparu un g plus lev qu ailleurs ils sont plus souvent en situation d activit professionnelle ils consacrent un budget mensuel plus lev pour l achat de cannabis 1 Bello P Y et al Les usagers fr quents de cannabis en France en 2004 l ments descriptifs Bulletin pid miologique hebdomadaire 2005 Le document peut tre t l charg l adresse suivante http www invs sante fr beh 2005
120. oraires au prorata de leur mise de fond 51 LES CONSOMMATIONS DE COCAINE ET DE CRACK OU FREE BASE 1 volution de la consommation de coca ne et de free base crack sur le site de Metz Pendant longtemps la consommation de coca ne tait assez discr te sur le site de Metz La chert du produit aidant la repr sentation sociale dominante de ce ph nom ne renvoyait la coca ne quelques milieux ais s parisiens ou une lite du monde culturel et artistique de la capitale ou des grandes villes Cette image a peut tre retard h prise de conscience que ce produit se r pandait tr s largement dans l ensemble des cat gories sociales et atteignait galement les plus petites villes de province La r alit s est progressivement impos e et en 2001 on a parl de d mocratisation de la coca ne On peut facilement lire cette volution dans les statistiques des services r pressifs et des services de soins pour toxicomanes En 1992 on d nombrait 17 infractions la l gislation sur les stup fiants ILS pour usage et ou d tention de coca ne en Moselle En 2003 le nombre est pass 83 soit pr s de cinq fois plus Entre ces deux dates le nombre d infractions de ce type a connu des fluctuations avec notamment un pic en 1999 ann e o 1l tait de 109 Rapport au nombre de personnes g es de 15 ans ou plus le nombre d ILS tait de 2 1 pour 100 000 en 1992 en Moselle Compar la r gion Ile de France
121. ou les structures Bas Seuil peuvent tre caract ris s d abord par leur poly toxicomanie puis par leur mode de vie o la pr carit et l absence d insertion sociale dominent Par contre ceux qui en consomment de mani re r cr ative tout en s inscrivant galement dans une logique de poly consommation de produits psychoactifs correspondent un public socialement ins r Il est difficile d tablir une comparaison quantitative entre ces deux populations pour conna tre le poids num rique de chacune d elles dans la population g n rale d autant plus qu il faudrait aussi pouvoir distinguer le mode de consommation et rep rer si la coca ne est administr e par injection ou par inhalation Tout compte fait 1l est difficile de d crire de mani re globale les usagers de coca ne Le produit consomm ne suffit pas lui seul pour caract riser une population homog ne D autres facteurs sont prendre en compte outre le mode de consommation 1l faut aussi consid rer le contexte et la motivation de l usage le parcours toxicomaniaque des usagers etc Les facilit s de disponibilit et d acc s de ce produit se sont tellement d velopp es qu il est peu pertinent de parler d une cat gorie indistincte de coca nomanes Les amateurs de ce produit sont divers A partir des observations recueillies sur le site de Metz on peut tenter d illustrer cette diversit des usagers Ceux qui se contentent de sniffer
122. p 1 24 1 43 sur ordonnance Antalgique morphine 5 mg 3 75 m 10 mg 7 5 m 20 mg 15 m Laboratoires Bouchara Recordati R cipient unidose 40 mg 15 m 1 52 60 mg 15 ml 1 61 10 mg Bo te de 14 4 47 30 mg Bo te de 14 60 mg Bo te de 14 19 52 sur ordonnance Laboratoires Mundi Pharma G lule lib ration MOSCONTIN prolong e Morphine sulfate 100 mg Boite de 14 28 70 200 mg Boite de 14 49 68 Comprim quadris cable Bo te de 40 2 57 Anti pileptique Clonaz pam Solution buvable 2 5 mg ml Flacon de 20 ml 2 06 Solution injectable 1 mg ml Boite de 6 4 72 ampoules de 1 ml Hypnotique LS ROHYPNOL RCE Flunitraz pam Comprim s cable Boite de 7 1 10 sur ordonnance Laboratoires Roche benzodiaz pine 10 mg Bo te de 14 4 27 nr 30 mg Bo te de 14 9 23 Antalgique G lule lib ration morphine Morphine sulfate prolong e Bo te de 14 18 63 sur ordonnance 100 mg Boite de 14 27 31 200 mg Bo te de 14 49 68 Bo te de 7 3 35 RIVOTRIL sur ordonnance Laboratoires Roche Laboratoires Bristol SKENAND Myers Squibb I Substitution aux opiac es Laboratoires Schering Plough Bo te de 7 8 19 sur ordonnance Bo te de 7 23 87 2 Me 2 Comprim s cable Bo te de 50 1 78 Laboratoires Celltech THERALENE Antihistaminique Alim mazine Comprim s cable sur ordonnance Antihistaminique Aim mozne Solution buvable 40 mg ml Flacon de 30 ml 2 00 sur ordo
123. paravant ou plus que les gar ons Mais lorsqu elles s y adonnent elles mettent la dose Les effets recherch s et ressentis Les effets recherch s par l usage du produit sont ceux d un stimulant Le mode de son administration d termine l intensit de l effet recherch Ainsi comme indiqu pr c demment ceux qui sont la recherche d un flash pr f reront se l ingecter D autres par rejet de injection avec son image n gative de toxicomanes auront recours des consommations r p t es par inhalation au cours d une m me soir e festive pour faire durer et amplifier la p riode d euphorie pendant la mont e se sentir confiant et en forme accro tre leurs performances renforcer une sensation de bien tre et diminuer voire annihiler le ressenti de la fatigue Par rapport d autres produits la descente est d crite comme plus facile g rer les usagers se d clarent rester assez s r d eux et ne pas ressentir d tat de d prime comme avec l h ro ne au moins pour ceux qui ont tent les deux En soir es priv es la consommation de coca ne peut aussi contribuer la recherche d une excitation sexuelle si le produit n est pas trop coup et celle d une empathie avec les autres Les dommages pouvant tre en lien avec la consommation du produit Pour l instant peu de dommages sanitaires en lien avec la consommation de coca ne sont signal s sur le site de Metz hormis ceux signal s pour l
124. pignons hallucinog nes y taient plus fr quentes que dans d autres r gions La m me enqu te renouvel e aupr s d une autre g n ration du m me ge en 2003 montre que la Lorraine pr sente des niveaux d exp rimentations des produits illicites tout fait similaires ceux mesur s dans le reste de la France avec pour seule diff rence significative des filles qui s av rent l g rement plus exp rimentatrices de produits inhaler colles ou solvants qu au plan national En 2000 2001 la r gion Lorraine apparaissait donc par rapport aux autres r gions surconsommatrice d ecstasy pour les deux sexes et de champignons hallucinog nes LSD et h ro ne pour les seuls gar ons Ce n est plus le cas en 2003 car ces niveaux d exp rimentation ont baiss Exp rimentation de substances illicites autres que le cannabis 17 ans en 2003 Lorraine Reste de la France Gar ons Filles Ensemble Gar ons Inhalants 6 2 6 1 6 1 6 0 40 Ecstasy 5 3 4 4 48 ASD e y O a 1 8 OOl 1 4 Source OFDT ESCAPAD 2002 2003 exploitation Lorrain Nombre de jeunes interrog s en Lorraine 1 448 test du Chi 2 significatif au seuil de 0 05 pour la comparaison de la r gion avec le reste de la France l Mise en place par l Observatoire fran ais des drogues et des toxicomanies en 2000 l enqu te ESCAPAD contribue pr ciser les connaissances sur les consommations de substances psychoactives des jeunes
125. prix des cigarettes Le teknival de Chambley organis le 1 mai 2004 une quarantaine de kilom tres de Metz aura t une occasion unique pour de nombreux jeunes de la r gion d tre en contact avec une offre de produits stup fiants d une grande diversit et en quantit inhabituelle pour le secteur L hypoth se mise l an pass sur une relative recrudescence de la consommation d h ro ne se confirme en 2004 La progression n est pas spectaculaire Elle se fait lentement Si ce retour de l h ro ne est perceptible c est parce que ce produit p n tre aujourd hui de mani re plus intense et plus visible d autres milieux et d autres populations que ceux des centres de soins ou des services de premi re ligne avec des modes de consommation diff rents On observe sa consommation en milieu festif Des teuffeurs la sniffent dans les free parties dans une optique r cr ative souvent en association avec d autres produits pour g rer leurs effets pour diminuer la descente de coca ne pour contrer les contractions musculaires d une descente d ecstasies La Moselle est le d partement fran ais ex quo avec les Pyr n es Orientales o le Subutex est le plus vendu proportionnellement au nombre d habitants En 2003 77 1 bo tes de ce m dicament ont t vendues en Moselle pour 100 habitants g s de 20 39 ans La moyenne se situe 36 en France m tropolitaine L importance des chiffres offici
126. produits stimulants 26 La coca ne le crack et le free base 26 L ecstasy 30 L usage de produits hallucinog nes 33 Le LSD 33 La k tamine et autres hallucinog nes d origine synth tique GHB protoxyde d azote 34 L usage de m dicaments psychotropes 35 Le flunitraz pam Rohypnol 35 L usage de cannabis et ses d riv s 35 TH MES SP CIFIQUES TRAIT S SUR LE SITE DE METZ EN 2004 LES CONSOMMATIONS DE CANNABIS 39 1 volution de la consommation du cannabis sur le site de Metz 39 2 Caract ristiques d mographiques et sociales des consommateurs 40 3 Les effets recherch s et ressentis de la r sine et de l herbe 42 4 Les dommages sanitaires sociaux et conomiques en lien avec la consommation de cannabis 42 5 Modalit s de consommation 44 6 March du cannabis et modalit s d approvisionnement 48 LES CONSOMMATI ONS DE COCA NE ET DE CRACK OU FREE BASE 51 1 volution de la consommation de coca ne et de free base crack sur le site de Metz 51 2 Situation actuelle de la consommation de cocaine et de free base crack sur le site 52 Caract ristiques d mographiques et sociales des consommateurs Les effets recherch s et ressentis Les dommages pouvant tre en lien avec la consommation du produit 3 Modalit s de consommation Les contextes possibles de consommation les motivations dans le choix de consommer de la cocaine Les quantit s consomm es et les fr quences de consommation Modalit s de pr
127. programment alors quelques soir es techno attirant encore en partie un public en d couverte de cette musique Les propri taires des clubs ou discoth ques se plaignent globalement de l absence de vie nocturne sur Metz Ils ont donc chang leur strat gie pour capter un public qu ils consid rent comme de plus en plus rare et qu ils cherchent fid liser Il y a un an 1l existait encore sur Metz et dans ses environs imm diats trois discoth ques proposant une programmation lectro r guli re Diff rentes affaires judiciaires ont conduit leur fermeture administrative ou la vente de ces tablissements d autres propri taires qui ont radicalement modifi l orientation artistique pour privil gier une programmation g n raliste ou R n B7 Face cette p nurie d offre de lieux lectro le milieu festif messin s est r organis en se tournant soit vers la sc ne r gionale Nancy Strasbourg ou la sc ne frontali re Allemagne Belgique voire Pays Bas ou Suisse L attrait de la sc ne frontali re est tr s forte car 1l s agit de pays o les free parties sont encore possibles sans risque de confiscation du mat riel de Cette partie a t r dig e avec l apport d observations et d un rapport crit par Michel Monzel Service En Amont du CMSEA 2 Style de musique 16 sonorisation et o les technoth ques se sont multipli es Il s agit de grandes salles pouvant accueillir
128. proportions similaires Il reste toutefois qu il est difficile d arr ter une conclusion d finitive partir des rapports d activit rendus publics par ces organismes Car les cat gories d finies pour saisir l information du point de vue statistique laissent une part importante l absence d information sur ce sujet Ainsi en 2004 dans un cas sur 535 patients on ne dispose pas d informations compl mentaires pour 101 d entre eux Dans l autre cas sur 502 patients la question n a pas t voqu e pour 81 d entre eux et la r ponse n a pas t pr cis e pour 102 Pour autant les donn es publi es ne portent que sur les gens pour lesquels l information est disponible Or leur proportion peut varier d une ann e sur l autre C est certainement ce qui explique la divergence d opinion entre les professionnels une fois que l on fait appel leur impression et non pas aux donn es statistiques Les uns affirment que les pratiques d injection sont en diminution les autres qu elles sont rest es un niveau identique depuis plusieurs ann es Une autre source d information peut tre trouv e aupr s des donn es sanitaires sur les modes de contamination au VIH ou au VHC Elle renseigne pas sur la pr valence de l injection mais sur la r duction des risques par un changement de comportement en cas d injection pour en ma triser les risques Depuis le d but de l pid mie du sida jusqu en 2003
129. qui est poudre blanche n est pas de la coca ne m me si elle est vendue ou achet e avec cette appellation L image de la coca ne est tr s positive en milieu festif o elle constitue aujourd hui le produit certainement le plus recherch Son prix constitue pour autant une limite dans son accessibilit c est pourquoi sa vente se fait aussi au demi gramme Cette repr sentation valoris e ne concerne que la coca ne prise en sniff car d s lors qu elle est consomm e en injection d autres repr sentations plus n gatives interi rent Le produit est alors renvoy au champ de la d pendance de la toxicomanie et des risques de maladies infectieuses Une pr sentation synth tique des diff rents m dicaments cit s dans le rapport est propos e en annexe page 65 La consommation d ecstasy est presque exclusivement associ e au milieu festif m me si sa diffusion se d veloppe en milieu urbain Sa disponibilit est variable en fonction des moments de l ann e Globalement sur l ann e 2004 cette disponibilit est d crite comme tr s forte dans les free parties les raves payantes mais aussi les clubs ou discoth ques et les soir es priv es Mais au dernier trimestre partir de septembre 2004 une p nurie d ecstasies est signal e S agit 1l d une baisse de l offre en raison des contr les renforc s tant de la police que des patrons de lieux festifs Est ce l effet d un d sint r t croissant po
130. rale le cachet ou la g lule est gob e La MDMA en poudre est quant elle couramment dilu e dans une boisson et bue Elle est parfois inhal e par voie nasale mais ce dernier mode d administration semble rebuter les usagers en raison des vomissements r p t s qu il provoquerait et serait pratiqu par des n ophytes Un cas d injection dans le cou a t signal Les associations de l ecstasy avec d autres produits psychoactifs pour att nuer ou au contraire potentialiser ses effets sont fr quentes et diversifi s Les observateurs signalent des prises simultan es d alcool de cannabis de caf fort pour potentialiser ou relancer les effets de l ecstasy Coca ne cannabis Tranx ne 50 ou Subutex sont cit s pour g rer la descente La pr sence de m dicaments antid presseurs ou contre le mal de ventre ou encore pour r duire les contractions musculaires est assez souvent observ e aupr s de teuffeurs en milieu techno On peut supposer que ces m dicaments sont pris pour lutter contre les effets ressentis et ind sirables de l ecstasy ou en polyconsommation fin de d fonce lorsqu il s agit d antid presseurs Comme l an pass les observateurs en milieu festif soulignent une recrudescence des incidents sanitaires constat s au cours des free parties ou autres soir es techno le plus souvent li s des consommations r p t es de cachet d ecstasy Au del de ces effets visibles d une consommation int
131. ris en charge pour consommation de coca ne ou crack comme produit principal France m tropolitaine 1 3 En 1999 derni re ann e pour laquelle ce type de statistiques est disponible la proportion tait de 6 3 en Lorraine et de 4 3 en France Dans les tablissements sanitaires les proportions taient de 1 6 en 1992 et de 6 6 en 1999 pour la Lorraine de 2 6 en 1992 et de 4 2 en 1999 pour la France m tropolitaine S1 la consommation de coca ne imparfaitement approch e partir de donn es d activit des services r pressifs et des tablissements sanitaires ou m dico sociaux a connu une telle progression en une dizaine d ann es elle reste largement d pass e en milieu toxicomaniaque par l h ro ne En 2003 en Moselle on a d nombr 25 6 ILS li es l h ro ne pour 100 000 52 habitants g s de 15 ans ou plus En 1999 la proportion de personnes prises en charge pour consommation d h ro ne comme produit principal tait de 67 dans les centres sp cialis s et de 57 6 dans les tablissements sanitaires La disponibilit de donn es quantitatives sur la consommation de coca ne en provenance des tablissements sanitaires ou m dico sociaux ne doit pas pour autant laisser croire que l usage de ce produit stup fiant ne concerne que le milieu des toxicomanes Il est certes directement concern par le d veloppement de son usage mais les raisons de la d mocratisation de sa consommation
132. rs des structures Bas Seuil ont consomm de la coca ne plus de dix fois au cours de leur parcours toxicomaniaque comme l indiquent les enqu tes quantitatives men es aupr s de ce public en 2002 et 2003 La plupart d entre eux ont galement fait usage de l h ro ne Mais lorsqu on observe leur consommation actuelle au moment de l enqu te ou dans le mois qui la pr c dait le rapport h ro ne coca ne varie d une ann e l autre En 2002 la consommation actuelle ou r cente de coca ne tait l g rement plus fr quente que celle de l h ro ne 57 contre 55 Par contre en 2003 on d nombrait nettement plus de consommateurs actuels ou r cents d h ro ne 43 que de coca ne 29 La disponibilit du produit sur le site de Metz au moment des enqu tes peut expliquer cette diff rence L usage de coca ne n est pas le motif principal de recours aux centres de soins pour toxicomanes m me si cette raison est en augmentation au cours de ces derni res ann es Le produit primaire l origine de la demande de soins reste l h ro ne et ce quel que soit le centre de soins observ Ainsi par exemple pour l Intersecteur de Pharmacod pendance de Metz IPM 58 des demandes de soins enregistr es en 2003 concernaient l h ro ne comme produit primaire et 7 la coca ne Pour le centre de soins de la Porte des Allemands CMSEA les proportions pour le m me crit re taient de 48 pour l h ro
133. s En effet la perception du produit comme tant la drogue de la d fonce s amplifie Quand les gars sont graves d fonces c est s r a peut pas tre l alcool c est qu il y a de la k ta rapportera une jeune fille un observateur Une seule forme de k tamine est voqu e par les observateurs les rares fois o ils en constatent Il s agit de la k tamine liquide qui bouillie dans une po le s paissit et se cristallise Les cristaux sont alors recueillis pour tre transform s en poudre Celle ci est ensuite consomm e par reniflement ou en injection Dans ce cas s effets recherch s sont de l ordre des hallucinations avec notamment une dissociation du corps et de l esprit Pour pallier son effet anesth siant le produit est associ de la coca ne afin de rester actif au moment de la f te Le public qui parle de sa consommation est compos de jeunes gens g s de 18 22 ans fr quentant les milieux techno Comme pour les ann es pr c dentes GHB acide gamma hydroxybutyrate de sodium n est aucun moment cit dans les observations de consommation recueillies sur le site de Metz Il est connu par des consommateurs de produits psychoactifs surtout en raison de sa m diatisation comme drogue du viol mais ils n en parlent pas comme un produit accessible ou propos localement Certains l voquent pour lavoir vu en vente aux Pays Bas sous la forme d un liquide contenu dans une pet
134. s Sources Siamois Invs Ofdt 77 1 80 Moselle 60 3 _ es Loraine 50 aa 40 30 20 10 9 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 classement 10 10 7 r T F4 Te d partements Une vente soutenue de St riboxe Le St ribox est un kit de protection contenant 2 seringues insuline de 1 ml 2 tampons d alcool 2 flacons d eau st rile 1 pr servatif 2 St ricup pour permettre l asepsie de la pr paration de l injection 1 mode d emploi et des conseils de pr vention et de r duction des risques Pour la vente de ce kit la Moselle se place en 2003 au 5 rang des d partements fran ais avec un taux de 31 7 pour 100 habitants g s de 20 39 ans C est le d partement des Vosges qui est la premi re place avec un taux de 35 5 suivi imm diatement de la Meurthe et Moselle 2 avec 35 2 La Meuse est en 9 position avec 28 6 Autant de r sultats qui place la Lorraine la t te des r gions fran aises pour la vente de ces kits 33 1 pour cent habitants de 20 39 ans Nombre de St ribox vendus pour 100 habitants de 20 39 ans Sources Siamois Invs Ofdt 35 29 6 te Moselle 30 24 4 pe _ 25 eo 28 5 29 6 29 0 Lorraine 20 15 QE a Q mms ic 16 5 15 9 16 1 15 9 16 2 5 France u 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 87 13 g7 5 6 6 Br d partements classement 14 Recours au syst me m dico social de prise en charge des toxicoman
135. s de produits stup fiants illicites ne constituent pas un groupe homog ne Les sources d information utilis es pour pouvoir les caract riser et les distinguer segmentent le public en fonction de la m thode utilis e Les observateurs en milieu festif n ont acc s qu un type de public consommateur de produits ou susceptible de l tre Les centres d accueil de toxicomanes connaissent un autre type de public A l int rieur d un m me centre en fonction de la sp cialisation de son activit boutique Bas Seuil ou par exemple chaque service peut galement rencontrer des populations pr sentant des diff rences Et service de soins l addition des diff rentes informations ainsi recueillies ne donne pas pour autant une vision exhaustive du ph nom ne Pour caract riser de mani re synth tique les publics concern s on a proc d en distinguant les espaces observ s c est dire le milieu festif et les centres d accueil de type bas seuil locale dans un sens radicalement diff rent la musique techno ne dispose pratiquement plus de lieux fixes qui lui soient d di s Les clubs qui avaient tent de se sp cialiser dans ce type de musique en esp rant peut tre int resser une partie des habitu s des free parties de plus en plus rares se sont transform s en lieux g n ralistes tant du point de vue de la musique que du public cibl Plusieurs organisent des soir es d di es un type musical et
136. sait souvent la place une diversit des sons en fonction de l heure ou du moment de la journ e jazz ragga jama cain ska rock drum amp bass break beat hip hop tribe etc la commercialisation de la f te par l arriv e massive de vendeurs de tous genres bibelots sandwichs boissons paella merguez chiche kebab encens etc Une part des stands de sandwichs et de boissons tait tenue par des vendeurs comme on en trouve 18 habituellement sur les march s et les foires Certains ont d ailleurs t expuls s du site manu militari par les organisateurs ou par des teuftfeurs Les marchands du temple capitaliste selon le collectif des sound systems la professionnalisation des sound systems Elle tait d j constat e Marigny mais s est amplifi e avec Chambley Sc nes professionnelles avec structures supportant les enceintes moquette devant la sc ne jeux de lumi res etc Ces sc nes sont sponsoris es et d veloppent un m canisme de marchandising vente de CD et de produits d riv s En dehors des manifestations comme les teknivals elles organisent des raves payantes 10 pour leur public qui les suit D apr s les observateurs sur place mais aussi d apr s les forces de l ordre le public tait en tr s grande majorit fran ais avec une tr s forte participation de jeunes venus de l ouest de la France 40 selon les comptages de la gendarmer Les trangers taient attendus
137. se sans m me parfois avoir conscience qu il s agit du m me produit 1 Baser Transformer de la coca ne en free base par m lange avec de l ammoniaque ou du bicarbonate de soude et en chauffant ce qui produit un caillou rinc puis cass en morceaux pr ts tre fum s 61 Les pratiques d injection et de partage du mat riel d injection 1 Pr valence des pratiques d injection Plusieurs sources d information devraient permettre d avoir une approche sommaire de la pr valence de l injection de produits psychoactifs sur le site de Metz Les rapports d activit des centres de soins pour toxicomanes insistent sur une diminution des pratiques d injection par voie intraveineuse de produits psychoactifs Ainsi pour les patients suivis par l Intersecteur de Pharmacod pendance de Moselle consommateurs de produits psychoactifs susceptibles d tre inject s 78 de ceux recens s en 2000 n avaient pas pratiqu d injection dans le mois qui pr c dait leur admission En 2004 on en d nombrait 82 Les auteurs du rapport soulignent que la proportion de ceux qui n ont jamais inject un quelconque produit atteint en 2004 une proportion de 53 jamais gal e par le pass L injection intraveineuse actuelle dans les trente derniers jours pr c dant l admission est signal e en 2004 pour 18 des patients de l IPM et pour 17 de ceux du Centre de soins Porte des Allemands Soit des
138. seconde ne porte que sur les usagers fr quents sans qu il y ait de s lection pr alable par un v nement particulier ou une proc dure judiciaire Pour les personnes soumises une obligation de visite la consommation de cannabis est exceptionnelle dans 12 des cas mensuelle pour 7 hebdomadaire pour 19 de week end dans 25 et quotidienne pour 35 2 de nor r ponse Dans l enqu te aupr s des usagers r guliers la consommation est par d finition au moins hebdomadaire La fr quence de ceux qui en consomment tous les jours est de 55 Parmi ces derniers ceux qui consomment plus de 5 joints par jours repr sentent 4 usagers sur dix Le moment privil gi de la journ e pour la consommation est dans les deux enqu tes le soir 69 pour le public des OV et 58 de toujours pour les usagers fr quents noter que dans l enqu te OFDT pr s le moiti d clare aussi en consommer souvent ou toujours la nuit Parmi les consommateurs fr quents des diff rences significatives apparaissent entre les ges Les plus jeunes affichent une consommation r guli re plus intensive que les plus de 20 ans Les moins de 20 ans sont proportionnellement plus nombreux d clarer qu ils consomment du cannabis tous les jours Leur consommation semble moins rythm e dans la journ e que pour les plus de 20 ans Les moins de 18 ans r pondent plus souvent de mani re positive litem toujours en fonction des diff
139. ssibles sur le march local et pr sent es comme de la coca ne Plusieurs faits constat s donnent du poids cette hypoth se Un t moignage rapporte que de la coca ne achet e 50 euros le gramme a t bas e free base Un cinqui me du produit a t r cup r ce qui semble indiquer que le produit achet comportait pour les quatre autres cinqui mes d autres substances barbituriques Subutex excipients divers D autres t moignages font tat de coca ne sniff e provoquant des abc s dans le nez ce qui est anormal si le produit tait correctement dos et pr par proprement ou encore d absence d effets psychoactifs apr s une prise de coca ne Il y a donc un doute s rieux sur la qualit du produit vendu Ce qui conduit certains rappeler que tout ce qui est poudre blanche n est pas de la coca ne m me si elle est vendue ou achet e avec cette appellation Mais les nouveaux consommateurs la recherche de ce produit peuvent tre dup s par les dealers Modalit s d approvisionnement Deux principaux modes d approvisionnement peuvent tre signal s Ils sont en relation directe avec les prix pratiqu s et la qualit du produit vendu On citera d abord le dealer la sauvette qui propose de la poudre est ce de la coca ne comme il le pr tend dans l environnement des milieux festifs En 2004 on ne les rencontre plus dans les lieux festifs payants comme les clubs discoth ques ou raves en raison
140. ssins en toxicomanie a t attir e par la publication d une note de l OFDT dat e du 15 d cembre 2004 sur les risques encourus par la consommation d une poudre blanche contenant de la cocaine et de l atropine et sur la pr sentation des premiers cas alors observ s dans la r gion Nord Pas de Calais Le 31 d cembre 2004 une association messine tait en contact avec sept personnes ayant consomm de la coca ne et pr sentant les sympt mes d crits dans la note de l OFDT La suspicion inform e des m faits de l atropine a anticip le recours l hospitalisation et les premiers soins n cessaires Elle a aussi accessoirement permis la r cup ration des chantillons qui ont t transmis l OFDT par l antenne locale du dispositif SINTES g r par le CSST Porte des Allemands Dans le cadre de TREND et seulement quelques mois plus tard la gen se de l pisode messin de l atropine a pu tre partiellement reconstruite Le produit incrimin venait des Pays Bas Son revendeur lui m me usager de drogues a t imm diatement alert des risques que pr sentait la poudre qu il vendait comme tant de la coca ne pure ce qui a entra n un dilemne dont on ne conna t pas l issue mais qui soul ve un probl me pour la gestion des risques en sant publique Trois solutions pouvaient tre envisag es pour viter la propagation du produit Le dealer alert cessait la vente du produit et le d truisait Mais compte tenu de l
141. t pour certains au moment du week end ils retrouvent le rite de l ingection et la sensation du flash en s injectant de l h ro ne ou de la coca ne Le partage de seringue se fait dans des proportions nettement moindres que par le pass Et lorsqu il se pratique quand m me cela se fait avec des compagnons de confiance le plus souvent une femme avec son ami tous deux consommateurs de drogues Le besoin pressant d une dose comme l impossibilit de disposer imm diatement de seringues d aiguilles et de mat riels d injection propres est aussi l origine des pratiques de partage sur lequel on dispose localement de peu d informations Produits inject s et associations des produits Injection et Subutex Les produits les plus fr quemment inject s sont l h ro ne et dans une moindre proportion la coca ne Parfois des injections intraveineuses sont pratiqu es en m langeant de la coca ne de l h ro ne ou speed ball pour disposer d un cocktail de d fonce Dans les centres de soins pour toxicomanes la fr quence d utilisation de la voie intraveineuse pour les consommateurs de Subutex d tourn de sa prescription l gale est sup rieure celle de l h ro ne On cite les proportions de 55 d injecteurs chez les consommateurs de Subutex d tourn contre 31 chez les usagers d h ro ne et 22 pour l ensemble des usagers de drogue Les associations d auto support citent une proportion s
142. tact quotidien du patient avec le pharmacien ne continue le justifier le principe est de d livrer les doses pour plusieurs semaines lorsque le patient a bien int gr le principe du traitement Ce qui offre des possibilit s d change plus importantes Mais il n y a pas de march local de la revente L acquisition ne se fait que par la connaissance d une personne substitu e Le prix du flacon de m thadone 60 mg au march noir est de l ordre de 5 10 euros Les usagers de ce produit hors protocole de soins sont principalement des toxicomanes polyconsommateurs de drogues On signale ce type de consommation chez des personnes qui l utilisent en alternance avec d autres opiac s dont elles sont d pendantes ou pour g rer les manques ce qui rel ve alors d une forme d autom dication Certains t moignent qu ils se sentent mieux et plus apais s avec la M thadone qu avec le Subutex La m thadone b n ficie d ailleurs d une image plut t positive aupr s de ses usagers quelle que soit la raison pour laquelle ils la consomment en substitution ou d tourn e D apr s les observations d un service d accueil de toxicomanes les usagers de ce produit sous protocole de substitution y associent assez souvent des prises de coca ne et une consommation d alcool et ou de cannabis la coca ne pour l effet stimulant l alcool et le cannabis pour l effet relaxant Ces c t se font alors de mani re plus ou m
143. tes FM Metz _ Sites FM 11 12 Plantes hallucinog nes Benzodiaz pines Rohypnol Valium Tranx ne Sites FM Sites de France m tropolitaine Diff rence significative au test du chi2 p lt 0 01 6 March du cannabis et modalit s d approvisionnement Disponibilit des diff rentes vari t s de cannabis et leurs appellations respectives Les appellations des diff rentes vari t s voqu es par les consommateurs sont multiples Elles traduisent des diff rences de qualit et de caract ristiques intrins ques douceur teneur en THC produits ventuels de coupage Les vari t s les plus pr sentes sur le site de Metz sont le marocain pour la r sine et la skunk pour l herbe D autres vari t s sont recherch es ou pr sentes certains moments La Grasse est une r sine de bonne qualit fortement recherch e difficilement accessible Elle tire son nom de son aspect bien gras ce qui peut engendrer m fiance sur la vente car des r sines de moindre qualit peuvent tre facilement coup es pour donner cet aspect L Aya est une r sine pr sent e comme relevant de la m me cat gorie que la grasse de tr s bonne qualit elle serait peu r serv e au commerce et ne circulerait qu occasionnellement dans un cercle d initi s La Pollen est une r sine qui tire son nom de sa couleur jaune initiale De bonne qualit elle est pourtant peu appr ci e car souvent suspect e d
144. tes de morphine est plut t rare en raison du contr le de la prescription par les m decins Lorsqu il en est fait mention c est le Sk nan qui est cit Le Moscontin est peu connu sur le site En outre pour le m susage qui pourrait en tre fait le premier est plus appr ci en raison de sa gal nique sous forme de microbilles alors que le second est un comprim difficile craser en raison de son excipient constitu d amidon Les rapports 2002 et 2003 avaient insist sur la mont e en puissance de la consommation de coca ne Ce constat est toujours d actualit pour 2004 avec toutefois des variantes Le principal constat marquant de l ann e 2004 porte sur la grande oscillation des prix qui s chelonnent de 30 90 euros le gramme de coca ne Cette fluctuation s observe aussi entre les observateurs Les uns avance une fourchette qui va de 40 ou 50 90 euros d autres de 30 70 Selon les interlocuteurs le prix du gramme de coca ne serait en baisse D autres le signalent en hausse Comment expliquer cette diff rence dans les observations L hypoth se la plus probable porte sur la composition et la qualit du produit Avec la question suivante quelle est la teneur r elle en coca ne des poudres blanches accessibles sur le march local et pr sent e comme de la coca ne Un doute s rieux appara t sur la qualit du produit vendu comme tant de la coca ne Ce qui conduit certains rappeler que tout ce
145. tif semblent rares Les observateurs n en signalent pas ou s ils le font c est pour voquer de jeunes consommateurs d h ro ne tr s fortement d socialis s fr quentant les manifestations gratuites de musique techno 65 4 Conclusion On prouve une certaine difficult rendre compte des pratiques d injection de produits psychoactifs si l on ne veut pas se limiter aux seules informations fournies par les centres de soins et les structures Bas Seuil D s lors qu il s agit de personnes accueillies dans des structures les donn es quantitatives et les t moignages sur ce mode de consommation de drogues sont plus fournis mais elles pr sentent un biais de repr sentativit par rapport l ensemble des injecteurs On ne rencontre pas de consensus entre les diff rents intervenants en toxicomanie permettant d avoir une vision claire sur la tendance de l volution des pratiques d injection Certains surtout ceux des centres de soins constatent une diminution d autres pensent qu il y a une stabilit de cette pratique M dicaments cit s dans le rapport OM gt Cat gorie Composition Dosage Conditionnement Prix pubiic Mode i Laboratoire commercial mol cule en euros d acquisition NEO CODI ONG Antitussif opiac ORCE Comprim 25 mg Bo te de 20 Non comprim s camphosulfonate rembours Laboratoires Bouchara 1 14 M THADONE Substitution aux M thadone Sio CHLORHYDRATE opiac s chlorhydrate
146. tion tous les jours ou fr quemment comme cette infirmi re interview e qui profitait plusieurs fois par semaine de ses poses de midi pour aller au DHZ distant de 15 km de son lieu de travail pour se faire une injection Bref la connaissance et les repr sentations que l on peut avoir du public pratiquant l injection de drogues sont largement d termin es par les lieux o l on peut les observer 63 Les pratiques d injection Les pratiques d injection en pr f rence d autres modes de consommation sont d abord motiv es par une recherche de sensations diff rentes et plus intenses Certains observateurs signalent que l on rencontre de plus en plus d injections parmi les usagers d h ro ne jeunes et d sins r s socialement en raison justement des effets plus intenses que le produit peut procurer en comparaison du sniff Envisag e sous l angle de son efficacit savoir la promptitude et la qualit des sensations l injection est alors pr sent e comme plus conomique que le sniff La recherche du flash procur par l injection se maintient d ailleurs chez certaines personnes en traitement de substitution la m thadone et au Subutex D apr s les professionnels des dispositifs de distribution de ce produit 1l s agit souvent d anciens toxicomanes qui gr ce la substitution ont r ussi s ins rer professionnellement et disposer d un certain confort de vie Occasionnellemen
147. tres r gions M connaissant souvent ces donn es quantitatives les acteurs lorrains raisonnent et adaptent leur strat gie d action partir de ce qui peut tre v hicul l chelon national 2 Caract ristiques d mographiques et sociales des consommateurs La population consommatrice de cannabis est majoritairement masculine les diff rentes enqu tes locales disponibles sur ce sujet bien que partielles et non exhaustives montrent toujours un rapport de trois quarts d hommes pour un quart de femmes L ge de la premi re exp rimentation du cannabis s tend de 12 20 ans Mais la classe d ge modale la plus fr quente dans les diverses enqu tes locales se situe 15 ans avec une diff rence de quelques mois entre les sexes La consommation plus r guli re au moins une fois par Semaine s installe pour les usagers fr quents de cannabis environ deux ans apr s leur toute premi re exp rimentation Les observations men es sur l ge des usagers fr quents de ce produit se limitent g n ralement aux moins de 30 ans Dans la cat gorie des 15 30 ans ce sont les 20 24 ans qui sont proportionnellement les plus nombreux Et ce sont eux qui sont souvent le plus cibl s par les campagnes de pr vention Cette approche qui se limite ainsi aux moins de 30 ans passe sous silence les usagers r guliers de cannabis plus g s qui ont pu commencer leur parcours de consommation il y a plus de 15 ans et qui sont aujour
148. ues milligrammes de produit escompt initialement 56 Le mode de consommation de la coca ne par le public fr quentant les structures d accueil pour toxicomanes est diff rent de celui observ en milieu festif Dans ce cas le produit est plus souvent inject par voie intraveineuse Les r sultats des enqu tes quantitatives Bas Seuil en 2001 et 2002 apportent cependant des nuances l observation pr c dente En eftet le nombre de consommateurs de coca ne d clarant l injecter est pratiquement identique celui qui dit la sniffer La fumette moins pratiqu e conquiert cependant de nouveaux adeptes qui y trouvent une mont e plus fulgurante m me si son mode de consommation n cessite plus de temps et la disponibilit d un mat riel ad quat et si les effets recherch s sont d une dur e plus courte Pour faciliter la consommation discr te de coca ne par sniff dans des lieux festifs publics des doseurs ont t signal s en 2002 sur le site de Metz dans les pratiques des usagers Il s agit de petits appareils de propulsion fabriqu s en plastique transparent Le recours cette aide au sniff remplace la pratique plus classique de la ligne et permet une plus grande facilit d absorption du produit et une relative discr tion Mais cette observation n a plus t r it r e les ann es suivantes La consommation de free base qui implique la pr paration du caillou pour tre consomm e sur le m me mode
149. ur g rer dans l imm diat les effets d autres produits La prise d h ro ne pour diminuer la descente de coca ne ou d ecstasy a d j t voqu e pr c demment Par contre l alcool et plus particuli rement la bi re fort degr est de la m me fa on consomm en grande quantit pour accro tre la d fonce Usage de bupr norphine haut dosage Subutex La bupr norphine haut dosage commercialis e sous le nom de Subutex est prescrite dans les cas de traitement de substitution aux opiac es La Moselle est le d partement fran ais ex quo avec les Pyr n es Orientales o ce produit est le plus vendu proportionnellement au nombre d habitants En 2003 77 1 bo tes de Subutex ont t vendues en Moselle pour 100 habitants g s de 20 39 ans La moyenne se situe 36 en France m tropolitaine A l instar des constats formul s les ann es pr c dentes ce produit est toujours aussi disponible sur le site de Metz hors prescription m dicale autrement dit sur ce que l on peut appeler un march noir Il faut toutefois signaler une modification importante dans la prescription dont les effets s 1l y en a ne se feront sentir qu en 2005 voire m me en 2006 Depuis le milieu du dernier trimestre 2004 les consommateurs de ce produit nnus de l assurance maladie sont convoqu s par le m decin conseil de la s curit sociale pour tre inform de l obligation du m decin traitant
150. ur ce produit et donc d une baisse de la demande qui se r percuterait sur l offre Une autre hypoth se serait que les modes d approvisionnement ont chang compte tenu de la surveillance accrue du deal sur les lieux festifs l offre sur place serait plus rare et les consommateurs viendraient dans les lieux de f te avec leur propre provision sans avoir l acheter sur place Les observateurs en milieu techno confirment la continuit de la d gradation de l image de l ecstasy en milieu festif en raison des effets ind sirables que provoque une consommation cons quente et en raison de la descente d crite comme p nible Il faut y ajouter la m fiance l gard de certains comprim s mis sur le march et dont la composition est suspect e de contenir d autres produits aux effets pas toujours recherch s par les consommateurs Une recrudescence de la consommation de speed est signal e en milieu festif La proximit de l Allemagne semblerait influer sur la plus grande disponibilit de ce produit en Moselle Est mais aussi sur la zone de Metz Et cet gard l ann e 2004 est d crite par certains comme l ann e du speed Encore que cette observation doive tre relativis e car le speed n a jusqu pr sent jamais t r ellement observ sur l ensemble de la sc ne festive messine Sa pr sence aujourd hui en milieu techno depuis l t 2003 avec une amplification en 2004 le rend donc
151. urerait des effets plus durables et plus hallucinog nes Les effets ind sirables et leur mode de gestion Le manque de motivation ou d nergie et des probl mes de m moire constituent les effets ind sirables les plus souvent voqu s par les usagers fr quents de cannabis Quatre d entre eux sur dix d clarent prouver de temps en temps ou souvent ce type de difficult La conscience de ces effets dont on ne sait pas s ils sont per us ou et nonc s comme ind sirables ou non reste cependant apparemment sans modification sur leur comportement de consommateur Les effets nonc s comme ind sirables bad trip crise d angoisse parano a hallucinations sont constat s de temps en temps ou souvent par une minorit de consommateurs r guliers 1 sur 10 En compl ment cette forme de constat 1l faut ajouter que pour l un des centres de soins de Metz l Intersecteur de pharmacod pendance on observe en 2004 une forte progression de la consommation de cannabis comme tant le produit primaire l origine de la demande de soins En 2000 46 patients taient dans ce cas soit 7 de l ensemble En 2003 97 13 En 2004 le nombre est pass 199 23 soit une progression de plus de 300 en l espace de quatre ans Il reste bien s r d finir dans ce ph nom ne ce qui rel ve de la pratique ou de l offre de soins D autant plus que le m me ph nom ne n est pas observ pour l autr
152. urs se rabattent sur l ecstasy Toujours est 1l que l observation d une moindre disponibilit de l ecstasy sur les lieux festifs depuis le dernier trimestre 2004 est largement partag e Encore faut il interpr ter ce ph nom ne S agit il d une baisse de l offre en raison des contr les renforc s tant de la police que des patrons de club Est ce l effet d un d sint r t croissant pour ce produit des personnes fr quentant les lieux festifs bref d une baisse de la demande qui se r percuterait sur l offre Une autre hypoth se serait que les modes d approvisionnement ont chang compte tenu de la surveillance accrue du deal sur les lieux festifs l offre sur place serait plus rare et les consommateurs viendraient dans les lieux de f te avec leur propre provision sans avoir l acheter sur place Il est difficile de trancher d finitivement entre ces hypoth ses Nous pouvons juste avancer quelques arguments qui plaident pour l une ou l autre des explications possibles Si le produit tait devenu plus rare moins disponible les prix de vente devraient tre la hausse Or par rapport 2003 voire 2002 ils n ont pas chang de 3 5 euros le cachet ou la c lule achet e au cours d une rave payante ou d une free party et de 5 10 euros en soir e priv e ou en club Le gramme de poudre vaut de 40 50 euros et permettrait de faire 7 10 doses Si le prix l unit n a pas vari les offr
153. us connus qu il s agit le plus souvent d un public en lien avec les centres de soins ou les centres de distribution de m thadone Par contre on ne sait pas grand chose de consommateurs ventuels qui font un usage individuel de la coca ne Ils ne sont pas connus des centres de soins ou des structures Bas Seuil n ont pas recours aux services m dicaux amp ne fr quentent pas forc ment le milieu festif d autant plus qu ils peuvent tre d un ge plus lev Seules quelquefois des interpellations polici res peuvent les signaler au moment d un d mant lement d un r seau de trafiquants et ou d usagers Les informations recueillies par les observations men es sur le site de Metz ne permettent pas de renseigner sur les caract ristiques et les motivations de ce type de consommateurs Les quantit s consomm es et les fr quences de consommation La diversit des contextes des modalit s et des motivations de l usage de coca ne ne permet pas de proposer une observation unique un r sum en quelque sorte des quantit s consomm es et des fr quences de consommation L usage festif en milieu collectif n est pas forc ment le m me que celui en milieu priv o le partage et la convivialit peuvent pr dominer ni le m me que celui de l usage r gulier de la personne qui int gre sa consommation au quotidien de sa vie De plus dans les free parties et les raves il faut certainement sp cifier deux grandes c
154. vert kakis look teuffeur trois grandes cat gories peuvent tre d ga g es d apr s les observations recueillies Une population de n o punks habitu e des free parties vivant souvent dans la rue ou de diff rentes formes d exp dients Les amateurs de musique techno Issus des classes moyennes ils ont un emploi ou sont tudiants Ce sont des passionn s de musique et c est pour ce plaisir qu ils se d placent travers l Europe au rythme des teknivals Exemple Un jeune que nous avons raccompagn sur Metz alors qu il faisait du stop Originaire de Brest 1l tait ing nieur en biologie alimentaire Pour venir Chambley il a pris des cong s pay s Pour lui l important c est la musique techno Il n h site pas parcourir des milliers de km pour assister aux diff rents teknivals dont il a connaissance par son r seau d amis Il d clare ne pas toucher aux produits stup fiants Un nouveau public moiti socialis et moiti en errance Il faut alors souligner la part de jeunes qui ne sont pas forc ment des fans de techno ou de hard core Pour eux la recherche de cette musique n est pas une fin en soi mais le pr texte pour faire la f te pour avoir une bonne ambiance de d fonce Dans les conversations men es avec des teuffeurs un th me revenait assez souvent celui de la zone de non droit o provisoirement tout est permis notamment en mati re de consommation de produits stup fi
155. x maximal d une g lule de Sk nan de 100 mg est de l ordre de 10 euros La consommation d tourn e de Sk nan se fait par voie orale par voie nasale ou par injection Le sniff d usage plus facile provoque des g nes car les microbilles mal cras es peuvent rester coinc es dans les narines L injection demande une pr paration plus laborieuse car il faut concasser les granul s y ajouter de l eau chauffer le produit le filtrer avant de pouvoir l injecter Ce seraient surtout les personnes d j initi es aux opiac es qui auraient recours l ingection Le produit semble assez bien per u par ses rares utilisateurs Ils y trouvent un confort que le Subutex inject ne leur procure pas moins d abc s et des effets plus puissants et plus proches de ceux de h ro ne Le N ocodion L usage d tourn du N ocodion est devenue assez rare Il n est pas pour autant inexistant On signale sa consommation de mani re sporadique chez des personnes en situation d errance ou chez d autres pour essayer les effets Un t moignage porte sur le cas d une personne qui prend 20 comprim s en une seule prise et qui la renouvelle six fois dans la journ e avec des espacements de 2 heures Certains de ses utilisateurs pr sentent des r actions allergiques qui se caract risent par des prurits sur tout le corps Pour y rem dier ils passent les comprim s sous l eau et raclent la pellicule verte qui entoure le produit

Metz rapport 2004

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