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inVenter Le PossiBLe une VidÉotHÈQue ÉPHÉmÈre

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1. La camera obscura Depuis l Antiquit on conna t le principe de la vision toute chose clair e r fl chit de la lumi re et ce sont des rayons lumineux que notre il per oit Le syst me de la chambre noire aussi appel e de son nom latin camera obscura permet de projeter ces rayons l int rieur d une bo te et d y faire ainsi appara tre l image des choses la Renaissance L onard de Vinci se servait d j d une camera obscura pour r aliser ses dessins Au d but du xx si cle on met au point un support sensible la lumi re qui plac dans la bo te garde la trace de l image projet e la photographie est invent e gt Julie Jones Michel Poivert Histoires de la phototgraphie Paris Jeu de Paume Cherbourg Ocieville Le Point du Jour diteur 2014 p 5 Transformer la salle de classe ou une salle de l tablissement en camera obscura en obstruant toutes les fen tres avec du plastique noir Dans l un de ces plastiques percer un petit trou d approximativement 5 millim tres pour laisser entrer la lumi re Installer ensuite un grand cran blanc l int rieur de la pi ce en face de l ouverture Il est possible d installer du papier photosensible sur l cran afin d enregistrer l image projet e La lanterne magique Magie de la projection Si on allume l ampoule l int rieur du coffre et si on referme la petite porte alors la lumi re sort par l objectif
2. 14 10 2014 08 02 2015 JEU DE DOSSIER DOCUMENTAIRE DOSSIER DOCUMENTAIRE MODE D EMPLOI Con u par le service ducatif en collaboration avec l ensemble du Jeu de Paume ce dossier propose aux enseignants et aux quipes ducatives des l ments de documentation d analyse et de r flexion I se compose de trois parties D COUVRIR LE DISPOSITIF offre une premi re approche du projet des artistes et des uvres des rep res chronologiques et iconographiques ainsi que des orientations bibliographiques et des ressources PROPOSITIONS DE PARCOURS d veloppe plusieurs axes th matiques en regard des vid os pr sent es et en lien avec les pratiques de l image dans l art et dans la soci t PISTES DE TRAVAIL rassemble des notions et des questions labor es avec les professeurs relais des acad mies de Cr teil et de Paris au Jeu de Paume Disponible sur demande le dossier documentaire est galement t l chargeable depuis le site Internet du Jeu de Paume sous forme de document PDF avec hyperliens actifs rubrique ducatif puis Ressources CONTACTS Pauline Boucharlat charg e des publics scolaires et des partenariats 01 47 03 04 057 paulineboucharlat jeudepaume org Marie Louise Ouahioune r servation des visites et des activit s 01 47 03 12 41 serviceeducatif jeudepaume org Sabine Thiriot responsable du service ducatif sabinethiriot jeudepaume org conf renciers et formateurs ve
3. meraude Les saisons subjectives de l tre humain avec leurs beaux grands arbres obsc nes doivent tre prises comme des laboratoires d exp rimentation Il faut entrevoir il faut fixer des situations parall les et d chirantes comme une grande balafre sur la poitrine et sur le visage Le risque est toujours ailleurs Le vrai po te est celui qui toujours s abandonne ne reste jamais trop longtemps au m me endroit Comme les gu rilleros comme les ovnis Comme les yeux des prisonniers condamn s perp tuit Faire appara tre de nouvelles sensations Subvertir la quotidiennet OK L chez tout NOUVEAU lancez vous sur les ROUTES Roberto Bola o L chez tout nouveau Extraits du premier manifeste du mouvement infrarr aliste Mexique 1976 Le Matricule des anges n 121 mars 2011 p 20 en ligne http www Imda net abonnement LMda 1 21 148313843900484 pdf 32 PROPOSITIONS DE PARCOURS MARINE HUGONNIER APICULA ENIGMA 2013 L Apicula Enigma comme mes autres films Ariana Travelling Amazonia The Last Tour The Secretary of the Invisible est une r flexion men e au gr d une promenade sur les conventions de repr sentation du monde animal Ce film questionne la tradition moderne la s paration de la nature et de la culture qui la fonde Serge Daney dit du cin ma lil m apprend toucher inlassablement du regard quelle distance de moi commence l
4. une vid o num rique Gala 2005 d Allan Sekula un film d animation Orlando s Book 2013 de Wendy Morris des images virtuelles Manque des preuves 2011 de Hayoun Kwon l Faire des recherches sur les premi res exp riences de mouvement des images qui reposent sur le principe de la persistance r tinienne La persistance r tinienne est la capacit de l il et du cerveau superposer une image d j vue aux images que l on est en train de voir Elle r sulte du temps de traitement biochimique des signaux optiques par la r tine et le cerveau Elle est plus forte et plus longue si l image observ e est lumineuse Cette propri t de l il est utilis e par le cin ma et la t l vision pour donner l impression d un mouvement continu partir d une s quence d images fixes Jean Jacques Rousseau Persistance r tinienne en ligne sur le site Physique et simulations num riques http ressources univ lemans fr Acceslibre UM Pedago physique o2 optigeo retine html Fabriquer des objets qui utilisent ce principe physique pour donner l illusion du mouvement thaumatrope zootrope flipbook folioscope R aliser un thaumatrope en papier Un dossier en ligne de l Inspection acad mique du Nord d taille les besoins en mat riel et le d roul de l activit http www animage org index php page ateliers amp article thaumatrope Les hommes pr historiques r alisaient d j des t
5. Fiction un film de fiction d veloppe une continuit narrative un r cit C est une uvre de cr ation qui comporte les tapes du sc nario criture originale ou adaptation litt raire de la r alisation et du montage Tous les choix sont supervis s par le r alisateur qui peut aussi tre l auteur de son film En fonction de la dur e on parle de court ou de long m trage dur e sup rieure une heure On oppose traditionnellement cin ma de fiction et cin ma documentaire depuis Lumi re et M li s aux origines du cin ma mais de nombreux exemples de m lange des genres jalonnent l histoire du cin ma Roberto Rossellini Agn s Varda Alain Cavalier les fr res Dardenne Film d animation ou dessin anim Le film d animation est une technique labor e partir d images dessin es d images cr es par ordinateur ou de photographies qui sont mont es dans une suite logique permettant une impression d activit et de mouvement Quelles que soient les techniques utilis es le principe est toujours le m me le mouvement est d compos en une succession d images fixes dont la vision une fr quence donn e donne l illusion du mouvement continu cole d art Camille Lambert Fiche sur le film d animation en ligne http www emaot assolr festival fiches filmdanimation web_film_danimation pdf I Toujours dans le dispositif permettant de consulter et de visionner l ensemble des
6. Impossible de le dire P re n a aucune anecdote raconter Il ne parvient pas non plus mettre la main sur le moindre n gatif datant d apr s 1953 De 1054 1971 tout a t perdu Pendant la guerre c est la premi re chose qui a disparu Rajshahi un autre vieillard parlait tristement de son journal intime perdu Dialogues du film Rankin Street 1953 1 Quelles sont les racines de la pulsion utopique invitant au sacrifice de soi en adh rant un mouvement politique Comment les gens mettent ils de c t le poids de l histoire qui peut pencher vers certaines issues moins optimistes tout en continuant investir leurs espoirs dans de nouveaux mouvements avec un optimisme presque impossible Qu y a t il en d finitive dans la capacit d imaginer des utopies malgr toutes les preuves contraires Naeem Mohaiemen Mot de l artiste in Inventer le possible Une vid oth que ph m re application num rique pour tablettes Paris Jeu de Paume 2014 YANG FUDONG SEVEN INTELLECTUALS IN BAMBOO FOREST PART I 2003 I Nous nous trouvons un moment o il nous faut n gocier notre pass pour imaginer le pr sent Dans le triptyque photographique The First Intellectual 2000 un intellectuel de Shanghai victime d une agression tente de riposter sans savoir quelle cible viser L homme se retrouve perdu dans la ville m me o il a jadis acquis son existence sociale Sujet seul et sans o
7. La s lection de films qui constitue cette Vid oth que ph m re permet de d couvrir des uvres des langages des temporalit s et des contextes tr s vari s Le dispositif singulier de pr sentation des vid os invite le spectateur construire son propre parcours parmi les vid os en consultation et exp rimenter les passages entre les films projet s Afin d initier cette dynamique nous envisageons dans cette partie trois axes th matiques l int rieur desquels sont regroup es certaines des vid os pr sent es Ces parcours sont des propositions ils n entendent pas r duire la polys mie des images et des uvres ni puiser les possibles que les spectateurs pourront inventer Il ne s agit pas non plus de limiter la mani re dont les questions et les probl matiques abord es peuvent se croiser et configurer de nouvelles directions de r flexions L Documenter raconter imaginer est une proposition la fois introductive et transversale Elle ouvre la question des liens entre image et r alit au travers de diff rentes d marches artistiques Elle explore galement la diversit des formes dans la vid o contemporaine et les modalit s du r cit dans les images en mouvement I Constructions et reconstructions de l histoire rassemble des films qui abordent notre relation au pass et de la mani re dont les v nements les r cits les mythes ont t crits repr sent s ou racont s Con ues dans u
8. Le fonctionnement de la m galopole de Lagos illustre l efficacit grande chelle de syst mes et d agents consid r s comme marginaux liminaires informels ou ill gaux par rapport au concept traditionnel de la ville Si les conditions identifi es Lagos repr sentent des cas extr mes cette extr mit m me constitue g n ralement une r ponse hautement rationnelle un sc nario sem d emb ches Force est de le constater la logique mat rielle de Lagos est convaincante Nous nous opposons l id e selon laquelle Lagos serait une ville africaine en voie de modernisation ou pour nous exprimer en termes politiquement plus corrects que la ville suivrait une voie acceptable de modernisation l africaine Nous pensons plut t pouvoir soutenir que Lagos repr sente un cas d cole d velopp extr me et paradigmatique d une ville l avant garde de la modernit mondialisante Autrement dit Lagos n est pas en train de nous rattraper Il se peut au contraire que ce soit nous qui sommes en train de rattraper Lagos La ville africaine oblige repenser la ville elle m me Sachant que de nombreuses tendances des villes occidentales modernes s expriment Lagos sous une forme hyperbolique on comprend qu crire sur la ville africaine c est crire sur la situation future de Chicago de Londres ou de Los Angeles c est examiner la ville ailleurs dans le monde en d veloppement c est reconsid rer la ville
9. avec cr ation d un portfolio I mardi 25 novembre 30 d cembre 2014 et 27 janvier 2015 18 h mardis jeunes visite comment e des expositions en cours I vendredi 28 novembre 2014 18h30 rencontre avec Anxiong Qiu et Wendy Morris I vendredi 12 d cembre 2014 18h30 rencontre avec Eric Baudelaire et Julia Morandeira Arrizabalaga du collectif Declinaci n Magn tica l vendredi 30 janvier 2015 18h30 rencontre avec Ursula Biemann et Wim Catrysse Le Jeu de Paume est subventionn par le minist re de la Culture et de la Communication Mises CT ommunication Les Amis du Jeu de Paume soutiennent ses activit s Les activit s ducatives du Jeu de Paume b n ficient du soutien de NEUFLIZE VIE m c ne principal et d Olympus France Neuflize Vie OLYMPUS ABN AMRO ul Vision Our Future PUBLICATION l application pour tablettes tactiles inventer le possible Une vid oth que ph m re Textes de Hermann Asselberghs an Bourland Rebecca Close Brianne Cohen Wouter Davidts Edward Dimendberg Theo Eshetu Alwin Franke Jean Marc Huitorel Rahma Khazam Homay King Anne Malherbe Catherine Munroe Hotes Wendy Morris Molly Nesbit Daniela Ortiz Marta Ponsa Salvador Katarzyna Ruchel Stockmans Filipa Ramos Barbara Sirieix Chang Tsong zung Hilde Van Gelder Leire Vergara Harry J Weil et Artur mijewski Approfondissez la d couverte des uvres pr sent es travers extraits vid o biogr
10. de narration Son travail a t expos internationalement notamment au Museo Nacional Centro de Arte Reina Sofia Madrid au Centre Pompidou Paris au Walker Art Center Minneapolis au Van Abbemuseum Eindhoven la Kunsthalle de Hambourg la documentaX 1997 et la documenta XII 2007 diverses Biennales Venise Berlin S ville Gwangju S o Paulo Taipei et La Triennale Paris 201 2 Parmi ses expositions personnelles on retiendra Work 1064 2006 Museu d Art Contemporani de Barcelona Miami Art Central et mus e d Art contemporain de Marseille 2006 2007 Blow Job Extra City Kunsthal Anvers 2008 Working Kunsthalle de B le 2008 Peter Friedl Sala Rekalde Bilbao 2010 et The Dramatist Artspace Auckland 2014 1 Bilbao Song 2010 Vid o couleur son 5min 535 Dans un th tre vide le spectateur est confront la mise en sc ne d une s rie de tableaux vivants inspir s de peintures aux th mes historiques depuis HenrilV jouant avec ses enfants 1817 de Jean Auguste Dominique Ingres jusqu des tableaux de l cole basque r alis s entre 1915 et la fin de la guerre civile espagnole en 1939 Dans les relations entam es entre les protagonistes des diff rentes sc nes Friedl semble proposer une alternative au r cit historiciste en nous invitant interpr ter autrement ces tableaux d histoire l int rieur de ces sc nes s infiltrent des personnages embl matiq
11. es Silvia Paggi Voix off et commentaire dans le cin ma documentaire et ethnographique Cahiers de narratologie n 20 2011 en ligne http narratologie revues org 6321 partir de la s lection ci dessous de films pr sent es dans la Vid oth que ph m re analyser et comparer les utilisations du son notamment de la voix off et ses effets The Botanist de Yto Barrada S agit il d une voix off L auteur des commentaires se situe t il dans les plans Pourquoi a t on l impression qu il s agit d une voix off Deep Weather d Ursula Biemann Identifier d abord l auteur de la voix off et sa fonction description r cit commentaire critique Qualifier le ton de la voix claire forte douce affirm e murmur e Permet elle de cr er une relation particuli re avec le spectateur Quel type de rapport le commentaire de la voix off et les images entretiennent ils Visionner notamment la s quence d introduction jusqu 36 s en regard de la tonalit po tique de la voix off et des commentaires suivants issus du ilm Au Nord coule travers l Alberta la rivi re Athabasca qui se jette dans l Arctique Elle abreuve une vaste for t bor ale et des zones humides ainsi que les trappeurs et chasseurs ocaux qui vivent du gibier Peut on percevoir une une opposition un contrepoint entre la voix off et les images Des ch teaux en Espagne de Pauline Horovitz dentifier le narrateur Pa
12. flexion autour la m moire des lieux tentant de r concilier le souvenir de sites que l on conna t par les livres mais que l on a jamais visit s avec celui d endroits o l on s est rendu mais que l on n a jamais vus illustr s CARLOS MOTTA N Bogot Colombie en 1078 Vit et travaille New York Carlos Motta est un artiste multidisciplinaire dont le travail puise dans l histoire politique pour tenter travers des contre r cits de prendre en compte les histoires les peuples et les identit s effac s Son uvre a notamment t pr sent e la Tate Modern Londres au New Museum au Guggenheim Museum et au MoMA PS1 Contemporary Art Center New York l Institute of Contemporary Art Philadelphie au Museo de Arte del Carlos Motta Nefandus 2013 Courtesy de l artiste Carlos Motta 2014 Banco de la Rep blica Bogot au Serralves Museum Porto au mus e national d Art contemporain d Ath nes au CCS Bard Hessel Museum of Art Annandale on Hudson au San Francisco Art Institute au Hebbel am Ufer Berlin et au Witte de With Rotterdam Dipl m du programme ind pendant d tudes du mus e Whitney 2006 Carlos Motta a b n fici d une bourse de la Fondation Guggenheim 2008 et d aides d Art Matters 2008 du NYSCA 2010 de la Creative Capital Foundation et du Kindle Project 2019 Il enseigne Parsons The New School for Design et la School of Visual Arts et sera au printemps 2014 pr
13. l ordre naturel des saisons il s agit cependant nouveau d un conte narrant l histoire de la modernisation Les champs rationnellement exploit s la conflagration g n rale la biblioth que et ses rayonnages r p titifs les animaux mutants et les inhumations de masse signalent tous le parall lisme du r cit des pid mies transmises par les animaux et de celui des politiques id ologiques deux r cits actuels dans la m moire chinoise Mais c est galement pour nous tous l histoire du si cle dernier L homme moderne s est dot du pouvoir la fois de provoquer des pid mies et de les ma triser sous cette perspective on observe que les populations ont subi des manipulations remarquablement analogues du fait des politiques messianiques mises en uvre au cours de ce si cle Dans la technique cin matographique o le temps et l espace sont prolong s au del de l exp rience commune c est la puissance du regard tourn vers le lointain qui stimule l imagination La perspective dans laquelle Qiu place le spectateur traverse le temps de l histoire et l l ve jusqu un poste d observation lointain Chang Tsong Zung Le monde vu de loin in inventer le possible Une vid oth que ph m re application num rique pour tablettes Paris Jeu de Paume 2014 40 PROPOSITIONS DE PARCOURS Theo Eshetu The Return of the Axum Obelisk 2009 Courtesy de l artiste Theo Eshetu L J ai une pr f rence pour l an
14. la t l vision D s le d but les artistes ont saisi cet outil pour lutter le croyaient ils armes gales avec elle soit en en critiquant les codes de repr sentations et les enjeux id ologiques soit en proposant des contre mod les ou des alternatives ces mod les en utilisant le m me langage pour pouvoir toucher le plus grand nombre La soci t moderne doit en grande partie son syst me d changes de biens de personnes et d information le fait de se tenir entre les deux p les du spectacle et de la surveillance Le r el comme spectacle et la soci t que cela engendre seraient n s d apr s Jonathan Crary la fin des ann es 1920 il les fait co ncider avec les origines technologiques et institutionnelles de la t l vision avec les d buts de la sonorisation au cin ma l utilisation des techniques de mass m dia par le parti nazi en Allemagne l essor de l urbanisme et l chec politique du surr alisme en France Ce faisceau d v nements simultan s issus de lieux g ographiques diff rents participe la mise en place de cet ordre mondial qui semble d sormais servir de r f rence aux soci t s dans la comp tition conomique leurs modes d changes de biens et de marchandises mais aussi de valeurs plus symboliques comme l art ou la recherche scientifique Il convient de regarder d un peu plus pr s comment l art r injecte dans le flot des images et des informations diffus es tous azimu
15. tention d Aluche et le dernier l h pital du 12 Octobre o succomb Samba Martine en 2011 ANXIONG QIU N Chengdu Chine en 1072 Vit et travaille Shanghai Empreintes d une dimension onirique les uvres d Anxiong Qiu peintures installations vid o et films d animation g n ralement bas s sur des dessins au lavis dans la tradition chinoise questionnent le passage du temps et l in vitabilit du changement L artiste articule une r flexion autour de l interaction entre les cultures ancienne et moderne de la d gradation de l environnement de l urbanisation massive et de la fracture sociale Anxiong Qiu entame ses tudes l acad mie d art du Sichuan qu il poursuit Cassel Allemagne avant de revenir en Chine pour s tablir Shanghai L artiste a acquis une renomm e internationale en pr sentant son travail la Biennale de Shanghai de 2006 a aussi particip aux Biennales internationales d art de Sydney Thessalonique S oul S o Paulo Busan et Nanjing http www qivanxiong net en 1 Flying South 2006 Vol vers le sud Film d animation noir et blanc son 8 min 50 5 Flying South d roule une succession d images de champs an antis par la culture intensive et de paysages en voie de disparition d animaux mutants et vecteurs d pid mies d inhumations de masse de livres br l s ou s envolant de biblioth ques Autant de visions chactiques voquant un ordre naturel et soci tal pert
16. Festival de 2012 http kankaku jp en index html Artur mijewski Habana Libre 2010 Courtesy de l artiste de la Foksal Gallery Foundation Varsovie et de la Galerie Peter Kilchmann Zurich Artur mijewski I n a Pig s Eye 2010 Dans l il d un cochon Film d animation HDCAM couleur son st r o 10 min os Un cochon g ant est tendu dans un jardin ordinaire et bloque la porte de la maison Celle ci est occup e par une famille nombreuse compos e du p re de la m re du grand p re de six enfants et d un chien Les travaux monotones du quotidien montr s l int rieur de la maison contrastent nettement avec les jeux plus d sinvoltes du dehors mais dans l ensemble le film d peint l ennui et l absurdit de la vie au jour le jour Ce film poss de une tonalit s pia qui rappelle la peinture traditionnelle japonaise sur rouleaux de papier ARTUR MIJEWSKI N Varsovie en 1966 Vit et travaille Varsovie Dans ses photographies films et vid os Artur mijewski enqu te sur les codes sociaux travers l observation de situations insolites ou invent es par lui m me I consid re son travail comme d clencheur d v nements dans lesquels il emprunte des strat gies d action politique pour cr er des sc narios provocateurs pour les participants afin de documenter leurs r actions Son travail explore souvent les traumatismes provoqu s par des v nements historiques ou sociopolitiques Apr s
17. artiste in inventer le possible Une vid oth que ph m re application num rique pour tablettes Paris Jeu de Paume 2014 WENDY MORRIS ORLANDO S BOOK 2013 plupart des livres que nous lisions enfants taient crits publi s et illustr s au Royaume Uni Les petits Sud Africains pouvaient ne jamais avoir pos le pied l bas s ils lisaient des livres ils connaissaient la flore britannique la campagne britannique les saisons britanniques Cela signifie que nos plus anciens souvenirs litt raires se rapportaient d autres r gions que les n tres car elles jamais nous ne les voyions illustr es dans les livres Toutes les histoires taient situ es ailleurs La jeunesse sud africaine anglophone n tait pas seule dans ce cas et d autres lecteurs r sidant dans les colonies ou post colonies britanniques fran aises ou n erlandaises ont d vivre la m me exp rience Les dessins de la premi re s rie r alis s pour le film repr sentaient la couverture et une des gravures du livre Plus d un an plus tard j ai produit une deuxi me s rie d animations Sur une grande feuille j ai dessin plusieurs machines crire Sur le papier qui d passait de ces vieux engins j ai dessin des l ments isol s emprunt s aux gravures une meule de foin une femme pompant de l eau dans un puits un poussin qui se transforme en coq J aimais bien l id e que ces images soient g n r es par des machines cr
18. avoir tudi la facult de sculpture de l acad mie des beaux arts de Varsovie entre 1900 et 1095 Artur mijewski obtient son dipl me dans l atelier du professeur Grzegorz Kowalski en 1095 La m me ann e il est boursier de la Gerrit Rietveld Academie d Amsterdam Lors de l exposition Guarene Arte 2000 il re oit le Fondazione Sandretto Re Rebaudengo Per L Arte Prize pour l uvre An Eye for an Eye En 2005 sa Repetition est vue sur le pavillon polonais dans le cadre de la Biennale de Venise Son film Them 2007 est projet la documenta de Cassel En 2007 2008 il b n ficie d une bourse de DAAD Artists in Residence in Berlin o il pr pare son dernier projet Democracies Artur mijewski a codirig le magazine Czereja il est galement critique d art et commissaire En 2010 il a re u l Ordway 23 PR SENTATION DES ARTISTES ET DES UVRES Prize d cern par le New Museum de New York et par le Creative Link for the Arts Artur Zmijewski a dirig la VII Biennale de Berlin en 2012 1 Habana Libre 2010 La Havane libre Vid o couleur son 24 min 445 Habana Libre a t tourn Cuba Artur mijewski marche dans les rues de La Havane et filme autour de lui les gens occup s r cup rer des d chets coudre des v tements vendre de l picerie Les images sont d pourvues de commentaire Ce film donne voir un vaste portrait d une ville et de ses habitants REPERES Vid o et art conte
19. contemporaines communication management travail consommation s curit est au c ur de l uvre de Martin Le Chevallier Mais loin de nous ass ner un discours didactique et pompeux il d veloppe un art moyens m trages performances tout en l g ret presque laconique d cal humoristique au moyen des outils propres ces domaines l interactivit et les jeux notamment La Parall lement Le Chevallier r alise des films des sortes de fictions concepts au ton inimitable dr le d cal et toujours pertinent notamment personnifi par l excellent Ga tan Vourc h l acteur que l on retrouve aussi bien dans l An 2008 une fable burlesque sur la crise des subprimes que dans le Jardin d Attla 201 2 Ce dernier moyen m trage nourri d une recherche documentaire et bibliographique irr prochable questionne la notion d abolition de table rase par les exemples de l utopie et du totalitarisme de la propri t et du don de l h ritage et de la monnaie de la famille des enfants et de l apprentissage des communaut s travers les ges de grands visionnaires De l une des r f rences du Jardin d Attila le culte du cargo il tirera une nouvelle pi ce Le Cargo r cit aux allures anthropologiques qui voque une fois encore la question des liens de la modernit occidentale et des croyances indig nes sur fond de globalisation triomphante Jean Marc Huitorel Martin Le Chevallier Le petit geste qui c
20. couvrir les films d animation nigmatiques de Wendy Morris et Anxiong Qiu les performances critiques de Khvay Samnang les tableaux vivants mis en sc ne par Peter Friedl et les dialogues entre les images d Edgardo Arag n Diaz Ile week end et pendant les vacances scolaires sauf mardi 21 et mercredi 22 octobre partir de 14 h et samedi 25 octobre 29 novembre 27 d cembre 2014 et 31 janvier 2015 partir de 15 h 8 D COUVRIR LE DISPOSITIF se a Ke 22 S Se iy AA A PR SENTATION DES ARTISTES ET DES UVRES EDGARDO ARAG N D AZ N Mexico en 1985 Vit et travaille Oaxaca Mexique Dans nombre de ses uvres Edgardo Arag n Diaz prend pour point de d part des exp riences et souvenirs personnels dont il se sert pour rejouer certains sch mas tels que la masculinit la violence ou la domination Particuli rement int ress par la question du paysage il r alise des mises en sc ne symboliques qui ayant souvent pour cadre des lieux sp cifiques suscitent une r flexion complexe sur une poque et un site particuliers Attach rendre compte de l accroissement des in galit s entre les pays du Sud et ceux du Nord l artiste met en sc ne des micro r cits dont l exploration r v le des m canismes politiques et culturels plus larges Edgardo Arag n Diaz a fait l objet d expos
21. d sastre la puissance de l imagination mise au service de la destruction et aux d gradations du paysage qui en r sultent sans parler du sentiment g n ral de d sordre Ce que nous observons c est une s quence documentaire se focalisant sur les besognes et les tactiques adopt es par des survivants une meute de chiens errants qui vit aux confins d un hypoth tique monde contre utopique un d sert occup par une machine militaire ayant pour fonction de prot ger les int r ts d une compagnie p troli re MSR s inscrit dans un ensemble plus vaste une s rie de vid os qui demeurent minemment hypoth tiques mais qui cherchent prendre en compte des strat gies critiques qui ont pour origine le genre du r cit post apocalyptique 1 Main Supply Route Itin raire principal d approvisionnement itin raire d sign dans une zone op rationnelle pour acheminer le trafic convoi de ravitaillement de munitions et de carburant destin au soutien des op rations militaires Wim Catrysse Mot de l artiste in inventer le possible Une vid oth que ph m re application num rique pour tablettes Paris Jeu de Paume 2014 ELS OPSOMER BUILDING STORIES 001 THAT DISTANT PIECE OF MINE 2014 I La d tresse que cause la violence autour de moi suscite une qu te incessante de nouvel les strat gies de survie des id es qui rendent possible un changement d tat d esprit permettant de mener une existence heur
22. d tresse tels sont les termes qui reviennent au sujet des populations migrantes en Europe lorsqu il y a des morts d plorer En revanche si le migrant est toujours en vie le vocabulaire change de fa on radicale massif incontr l avalanche afflux sont les mots employ s l image des mesures prises par les tats membres et les organismes europ ens Cam ras infrarouge syst mes de surveillance unit s de police avions bases de donn es consuls et juges sont parmi les moyens d ploy s pour identifier et arr ter les migrants si tant est qu ils soient encore vivants bien s r Dans le cas contraire la machine est arr t e et les dossiers sont imm diatement class s sans qu on prenne la peine d identifier les corps C est dans le discours sur les politiques migratoires qu apparaissent les principales contradictions Celles ci nous r v lent comment on tente de nous dissimuler les nouvelles formes de colonialisme qui ne s applique plus seulement en dehors des fronti res du Nord mais comme le mentionne Ram n Grosfoguel sur les pas de Frantz Fanon dans la zone du non tre un territoire qui en l occurrence a pu tre cr au sein de la m tropole par une s rie de normes de lois et de r gles d cid es par les gouvernants et citoyens europ ens mais qui sont appliqu es aux arrivants des ex colonies aux migrants aux non citoyens Daniela Ortiz Notes sur l int gration de la colonidlit
23. dans le contr le migratoire in inventer le possible Une vid oth que ph m re application num rique pour tablettes Paris Jeu de Paume 2014 1 Homenaje a los caidos Hommage aux martyrs fait partie d une s rie de projets ponctuels r alis s tous les 12 octobre dans le cadre de la f te nationale espagnole chaque ann e nous r alisons une vid o une action ou une intervention que nous diffusons par courrier lectronique puis sur les r seaux sociaux d s le lendemain nous avons men s bien tous ces projets uniquement gr ce l autogestion La plupart des projets que nous avons r alis s dans le contexte europ en partent d une analyse d une r flexion critique et d une volont de combattre les structures de contr le migratoire que nous relions aux tudes sur la colonialit d velopp es par des auteurs tels que Frantz Fanon Silvia Rivera Cusicanqui Joseph Massad ou Ram n Grosfoguel Ce projet comme d autres prend pour point de d part l urgence de d noncer la situation de 55 TERRITOIRES URBAINS ESPACES PUBLICS ET ENVIRONNEMENT Daniela Ortiz et Xos Quiroga Homenaje a los caidos 2012 Courtesy des artistes Daniela Ortiz et Xos Quiroga harc lement et d exploitation que subissent les populations migrantes dans l Union europ enne Daniela Ortiz Mot de l artiste in inventer le possible Une vid oth que ph m re application num rique pour tablettes Paris Jeu de Paume 20
24. entre histoire humaine et histoire de la vie et de la Terre Christophe Bonneuil Jean Baptiste Fressoz L v nement anthropoc ne Paris Seuil 2013 p 35 36 48 PROPOSITIONS DE PARCOURS Wim Catrysse MSR 201 2 Courtesy de l artiste Wim Catrysse URSULA BIEMANN DEEP WEATHER 2013 1 Selon l historienne de la culture Jill Bennett l art est appel conna tre de profonds bouleversements au cours de l anthropoc ne Comme tout un chacun les artistes seront confront s la n cessit d adopter une tournure d esprit cologiste et de se pr occuper de la complexit des cosyst mes dont ils font partie l uvre de la vid aste et essayiste Ursula Biemann annonce pareille transformation lllustrant la mutation de l art comme produit fini vers l art comme moyen de mettre en lumi re l interd pendance de l homme et de l environnement elle aborde les cons quences scientifiques g opolitiques philosophiques et sociales du pillage environnemental auquel se livrent les grandes entreprises Sa vid o Deep Weather 2013 montre les r percussions environnementales tant sur le plan local que mondial de l extraction des sables bitumineux dans le grand nord canadien une activit qui n cessite d araser la for t bor ale La vid o d bute sur des images de paysages d vast s du fait de l exploitation hautement toxique de mines ciel ouvert dans l Alberta et montre peine plus de deux minutes plus tard des plans
25. entre le r el et le fictif la puissance du faux la fonction de fabulation le cin aste doit atteindre ce que le personnage tait avant et sera apr s il doit r unir l avant et l apr s dans le passage incessant d un tat l autre l image temps directe le devenir du cin aste et de son personnage appartient d j un peuple une communaut une minorit dont ils pratiquent et lib rent l expression le discours indirect libre Ce qui doit tre film c est la fronti re condition qu elle ne soit pas moins franchie par le cin aste dans un sens que par le personnage r el dans l autre sens il y faut le temps un certain temps est n cessaire qui fait partie int grante du film C est ce que disait Cassavetes d s Shadows puis Faces ce qui fait partie du film c est de s int resser aux gens plus qu au film aux probl mes humains plus qu aux probl mes de mise en sc ne pour que les gens ne passent pas du c t de la cam ra sans que la cam ra ne soit pass e du c t des gens Dans Shadows ce sont les deux n gres blancs qui constituent la fronti re et son perp tuel franchissement dans une r alit double qui ne se distingue plus du film La fronti re ne peut tre saisie que fuyante quand on ne sait plus o elle passe entre le Blanc et le Noir mais aussi entre le film et le non ilm il appartient au film d tre toujours hors de ses marques en rupture avec la bonne distan
26. film muet ou un diaporama en montant des images en mouvement ou fixes et des cartons titres ou des mots afin de composer un r cit chacun des l ves de d terminer le r le des cartons titres ils peuvent tre po tiques et ajouter du sens au images ils peuvent tre descriptifs et permettre une meilleure compr hension des actions des images ils peuvent comporter des dialogues Vous pouvez choisir de travailler avec le logiciel gratuit Didapage qui permet de m ler textes images et son en donnant au document r alis l apparence d un livre ou d un Powerpoint I Le site des Arts plastiques de l acad mie de Poitiers propose une s quence de cours qui consid re l image et son rapport au son en combinant gestes du quotidien et sons inattendus et en proposant de r aliser des sayn tes sonores en ligne http wwe acpoitiers fr arts_p spip php articles46 I Pour les plus jeunes il est possible d analyser le rapport qu entretiennent la musique et les images dans les trois vid os suivantes Hunter d Edgardo Arag n Diaz Orlando s Book de Wendy Morris Bilbao Song de Peter Friedl Dans cette derni re vous pouvez en particulier demander aux l ves si la musique est ajout e la sc ne film e ou bien si elle provient de celle ci musique di g tique ou extra di g tique Enfin vous pouvez comparer avec le fond sonore de la vid o Orlando s Book de Wendy Morris qui semble m me p
27. horizon mais scinde diagonalement l image partir du milieu du c t gauche vers le centre o elle se fond dans l horizon Un autre camion appara t roulant cette fois ci vers la cam ra Apr s que le v hicule est sorti du champ par la gauche la cam ra se d place longitudinalement comme embarqu e sur ce dernier camion Elle longe r guli rement la route ainsi que les pyl nes lectriques qui eux aussi sont dispos s parall lement l horizon d sertique Le paysage ainsi film ne pr sente gu re de variations On d couvre une succession lin aire de d tritus parpill s et d l ments d infrastructure disparates Une brume couleur sable voile ces quipements et machines industriels on ne saurait dire avec certitude s ils sont encore op rationnels ou non cet instant du film au bruit du vent et de la circulation s ajoute progressivement un bourdonnement minimaliste comme une musique d orgue Ce son mena ant s vanouit son tour La cam ra qui se d plac ait jusqu alors s arr te pour filmer en plan fixe une meute de chiens sauvages Pendant plusieurs minutes nous assistons au comportement de survie de cette petite communaut du d sert Wouter Davidts D sastre et destin Les paysages dans les films de Wim Catrysse in inventer le possible Une vid oth que ph m re application num rique pour tablettes Paris Jeu de Paume 2014 L MSR s int resse pour l essentiel la repr sentation du
28. la r alisation filmique plan cadre montage et son Pour le vocabulaire et les principales d finitions vous pouvez consulter le Lexique de l image en mouvement propos dans le dossier enseignants de l expostion 60 PISTES DE TRAVAIL Natacha Nisic cho en ligne sur le site du Jeu de Paume rubrique Educatif puis Ressources I tudier les effets produits par certains mouvements de cam ra notamment le travelling lat ral Travelling D placement de la cam ra plac e sur un chariot roulant sur des rails et qui est pratiqu pour traduire le mouvement ou r aliser des effets sp ciaux Travelling avant arri re lat ral D finition du travelling Centre national de ressources textuelles et lexicales en ligne http www cnrilfr lexicographie travelling Visionner le premier travelling de l histoire du cin ma un travelling lat ral en ligne https www youtube com watch v rZyNe4CwTrU Il est l uvre d un op rateur des fr res Lumi re Alexandre Promio qui en 1896 Venise installe sa cam ra sur une gondole et filme la rive depuis le Grand Canal Comparer ce travelling avec celui du plan d ouverture de la vid o Building stories 001 That Distant Piece of Mine d Els Opsomer ou bien celui de MSR de Wim Catrysse Comment ces travellings ont ils t r alis s O est plac e la cam ra Comment est elle d plac e Que permettent de produire ces t
29. libre et illimit rendez vous l dans la limite des places disponibles l acc s libre sur pr sentation du billet d entr e aux expositions ou du laissez passer l sur r servation les rendez vous en famille rendezvousenfamille jeudepaume org les enfants d abord lesenfantsdabord jeudepaume org 12 1 5ans jdp 12 1 5ans jdp jeudepaume org conditions des visites de groupe En raison de la sp cificit du dispositif des conditions de visionnage et du nombre imit de spectateurs par salle entre 14 et 19 personnes toutes les visites de groupe ibres ou accompagn es d un conf rencier n cessitent une r servation pr alable Pour les publics scolaires et enseignants es visites par les conf renciers du Jeu de Paume se d roulent dans l espace ducatif autour de parcours th matiques choisis en onction des classes r servation o1 47 03 12 41 serviceeducatif jeudepaume org Retrouvez la programmation compl te les avantages dulaissez passer et toute l actualit du Jeu de Paume sur www jeudepaume org http lemagazine jeudepaume org
30. nes et celle des conquistadors espagnols CM Nefandus parle de la fa on dont la conqu te espagnole et portugaise a import des cat gories morales et pist mologiques en Am rique Elle se demande dans quelle mesure certains groupes indig nes pr hispaniques n avaient pas une compr hension compl tement diff rente de la sexualit et du corps La vid o fait r f rence des objets retrouv s tels que des poteries des bijoux et des sculptures qui d peignent des sc nes sexuelles explicites entre hommes Nefandus entend r v ler derri re la morale des colonisateurs une coercition et une fiction et imaginer ce qui se serait pass si les indig nes n avaient pas t extermin s du fait de leurs pratiques sexuelles et si leurs traditions n avaient pas t consid r es comme des comportements immoraux et des p ch s La vid o ram ne le spectateur la p riode de la colonisation le conduit r fl chir sur la violation d une terre et de son peuple qui les notions europ ennes d identit ont t impos es de force HW Dans la vid o il y a une sc ne magnifique o vous d posez dans le fleuve une reproduction de la gravure de Theodor de Bry Sodomites attaqu s par des mastiffs 504 1506 qui montre au Panama un groupe d hermaphrodites d vor s et tu s par des chiens La cam ra s attarde un instant sur cette reproduction tandis que celle ci s loigne sur l eau avant de dispara tre V
31. non moins navrants de Bangladais victimes d inondations occup s construire des digues de glaise dans une tentative d risoire de se prot ger des cons quences du r chauffement climatique Les contrastes saisissants et les images cataclysmiques de Deep Weather interpr tent de mani re aussi troublante que provocatrice l actuel statu quo environnemental ent rinant la chosification et la marchandisation des ressources naturelles malgr la non viabilit de cette approche Comme le souligne Jill Bennett la port e des uvres d art engag es sur le plan environnemental va au del de la logique formelle ou th matique qui cimente une exposition Tel est l vidence le cas des vid os de Biemann qui minimisent l importance des r f rences relatives l histoire de l art pour mettre au contraire en valeur de nouveaux mod les de relations allant l encontre de la marchandisation actuelle de la nature entre la gestion des ressources la physique la for t tropicale quatorienne et les flux de population La question qui se pose d sormais est de savoir si cette forme d art peut contribuer modifier l tat d esprit des grandes entreprises qui sont l origine du pillage environnemental et par cons quent relever le d fi de l anthropoc ne Rahma Khazam Ursula Biemann l art de l anthropoc ne in inventer le possible Une vid oth que ph m re application num rique pour tablettes Paris Jeu de Paume 20
32. o elle a travaill comme cascadeuse et videuse Son travail a t pr sent lors de nombreuses expositions personnelles et collectives dont la documenta 12 la Biennale de Taipei 2010 et la VIISBiennale de Shanghai Ses essais crits ont t abondamment diffus s surtout en ligne sur des sites comme e flux et eipcp I Lovely Andrea 2007 Jolie Andrea Vid o couleur son 29 min 28s La vid o Lovely Andrea retrace la recherche d une photo de bondage de Hito Steyerl prise en 1987 Tokyo sous le nom de son amie Andrea La vid o juxtapose des s quences documentaires de la qu te de cette image notamment num ros de bondage interviews de ma tres de la corde 22 APPROFONDIR L EXPOSITION Atsushi Wada In a Pig s Eye 2010 Courtesy de CaRTe blaNChe Atsushi Wada Tokyo University of the Arts et pratique d autosuspension de l artiste Asagi Ageha avec des photos de Guantanamo et d Abou Ghraib une bande annonce de Spider Man de 2002 des extraits de Spider Woman et des images du c l bre discours de Ronald Reagan la porte de Brandebourg en 1987 Cette technique de montage cr e un maillage serr de relations et d associations reli es entre elles par les m taphores centrales du bondage et de la toile d araign e Le rapport de domination et de soumission inscrit dans les photographies de bondage se r v le tre le mod le global de la soci t ATSUSHI WADA N Kob Japon en 1080 Vit et tr
33. outil de connaissance des nouveaux territoires urbains in P riurbains territoires r seaux et temporalit s Lyon Lieux Dits 2013 p 88 L lLagos comprise la fois comme le paradigme et la forme extr me et pathologique de la ville d Afrique de l Ouest pose une nigme fondamentale elle continue d exister et maintient sa productivit malgr une absence quasi totale des infrastructures syst mes organisations et am nagements qui d finissent la notion de ville au sens occidental Symbole de l urbanisme de l Ouest africain Lagos bouleverse toutes les id es re ues sur les caract ristiques essentielles de ce que l on appelle la cit moderne Pourtant d faut d un terme plus adapt Lagos est bel et bien une ville et une ville qui fonctionne La situation urbaine de Lagos qui se d veloppe se transforme et s am liore un rythme soutenu permet en effet la survie de plus de quinze millions de personnes D plorer les carences de Lagos en mati re de syst mes urbains traditionnels revient occulter les raisons de la p rennit extraordinaire de la ville et d autres m galopoles comparables Ces carences ont engendr des syst mes alternatifs ing nieux et d terminants qui imposent une red finition de certaines notions telles qu infrastructures de transport stabilit et m me ordre autant de concepts sacro saints dans les domaines de la planification urbaine et des sciences sociales connexes
34. qui ont int gr maintenant leur dimension critique La multiprojection n est pas le seul mod le servant explorer les modalit s de la narration celle ci peut se condenser sur une seule projection c est d ailleurs cette voie qui est de plus en plus emprunt e par les artistes actuels De nouvelles formes de narration peuvent tenir de la diversit des genres et des supports de la manipulation des vitesses de projection des proc dures de filmage de la conduite interne du r cit Fran oise Parfait L installation en collection in Collection nouveaux m dias Installations Paris Centre Pompidou 2006 I Quand on parle de vid o sait on au juste de quoi l on parle D une technique ou d un langage D un processus ou d une uvre D un moyen de communication ou d un art D une image ou d un dispositif ce titre la question vid o est bien au c ur du d bat qui nous occupe sur le cin ma et les derni res technologies Il me semble en effet que tr s souvent jusqu ici une bonne part des discours ayant la vid o pour objet tendent placer celle ci dans l ordre des images Une image de plus dont on nous dit qu elle est plus ou moins nouvelle m me si on ne sait pas tr s bien en quoi ou pourquoi On range la vid o dans une perspective souvent comparative aux c t s de ces autres formes d images que sont la peinture ou les arts plastiques la photographie le cin ma la t l vision l image de synth
35. recherch e non pas dans les limites du fragment film mais dans l encha nement de ces m mes fragments Lev Koulechov l essence du cin ma c est le montage 1920 in Le Cin ma naissance d un art 1895 1920 textes choisis et pr sent s par Daniel Banda et Jos Moure Paris Flammarion 2008 p 510 I Photocopiez une planche de bande dessin e D coupez dix vignettes successives changez votre corpus en vrac avec un partenaire de travail Cherchez reconstituer la s quence d origine Explicitez votre ordre s quentiel qu est ce qui dans chaque vignette vous conduit retrouver la suivante identifier le raccord spatial temporel le raccord du mouvement du regard le jeu du hors champ D gagez les codes du r cit en s quences d images fixes S il y a eu des variantes par rapport la s quence d origine justifiez les et expliquez les Le fil de la s quence in Jean Claude Fozza Anne Marie Garat Fran oise Parfait La Petite Fabrique de l image Paris Magnard 2003 p 191 l Rep rer et analyser les possibilit s de construction du r cit que permettent les images en mouvement ainsi que leurs traitements esth tiques successions rapides de plans surimpressions d images fondus encha n s multiplication des vignettes dans l cran split screen On pourra s appuyer sur les d finitions suivantes llipse rupture de la continuit temporelle
36. se tous types d images technologiques avec lesquelles nous sommes habitu s avoir des rapports qui ont un langage peu pr s reconnu et qui semblent elles dot es d une identit plus ou moins assum e Cette esth tisation de la vid o comme image me parait toutefois occulter son autre face trop souvent cach e la vid o comme processus comme pur dispositif La vid o non du point de vue de son r sultat visuel mais en tant que syst me de circulation d une information quelconque Le dispositif vid o comme moyen de communication ind pendamment du contenu des messages qu il peut v hiculer Et c est bien ce titre qu elle fait office d interm diaire entre le cin ma qui agit sur elle en amont et qui est bien d abord un art de l image et les derni res technologies informatiques et num riques qui la prolongent en aval et sont eux d abord des dispositifs des syst mes de transmission plus que des uvres Philippe Dubois La Question vid o entre cin ma et art contemporain Crisn e Yellow Now 2011 p 79 81 25 VID O ET ART CONTEMPORAIN ORIENTATIONS BIBLIOGRAPHIQUES ET RESSOURCES VID O ET NOUVEAUX M DIAS DANS L ART CONTEMPORAIN IBELLOUR Raymond L Entre images photo cin ma vid o Paris POL 1990 r d Paris La Diff rence 2009 IBELLOUR Raymond L Entre images Il mots images Paris POL 1990 1BULLOT rik Sortir du cin ma in Fresh Theory Il Paris L
37. tournant d colonial La pratique du collectif Declinaci n Magn tica D clinaison magn tique explore la fa on dont la repr sentation de l histoire coloniale espagnole continue structurer l exp rience du pr sent Rebecca Close Construire de nouveaux sujets in inventer le possible Une vid oth que ph m re application num rique pour tablettes Paris Jeu de Paume 2014 I Margen de error Libros de texto joue un r le de premi re importance dans la constellation de ce projet puisque le travail de recherche l examen approfondi des manuels scolaires que nous avons entrepris pour concevoir les exercices l inspire explicitement Les l ves ont t r partis en trois groupes chacun associ un ensemble de manuels scolaires d origines diff rentes le premier groupe examine le contenu de manuels utilis s sous la dictature de Franco en Espagne le deuxi me tudie les manuels utilis s aujourd hui dans les anciennes colonies espagnoles d Am rique latine le troisi me travaille sur les manuels pr conis s par les programmes p dagogiques des diff rentes r gions d Espagne de l poque de la transition d mocratique nos jours Si d autres exercices s attaquent aux probl mes li s au symbole et la repr sentation des questions en d bat la logique qui pr side l exercice propos vise mettre en relief la conception naturalis e de l histoire coloniale espagnole tout en d montan
38. transformation Mahdi Fleifel Xenos 2013 Courtesy de l artiste Nakba FilmWorks MAHDI FLEIFEL N Duba en 1970 Vit et travaille Londres Cin aste et plasticien palestinien Mahdi Fleifel a grandi dans un camp de r fugi s au Liban Ses r cits trouvent leur ancrage dans sa propre exp rience d homme d racin qu il confronte celle de proches partageant la m me histoire Filmant les changes entre ces personnes au quotidien il d voile des facettes rarement montr es de l exil En 2000 il a obtenu le dipl me du British National Film and Television School Il a r alis Shadi in the Beautiful Well 2003 World Not Ours 2012 et travaille un nouveau projet situ dans le prolongement direct de Xenos 2013 I Xenos 2013 Vid o HD couleur son 12min En 2010 le Palestinien Abu Eyad s vade avec d autres d Ain el Helweh le plus grand camp de r fugi s palestiniens du Liban La destination dont ils r vent c est l Europe Aid s par des contrebandiers ils fuient travers la Syrie et la Turquie avant d atteindre la Gr ce tout la fois lieu d esp rance fantasm et paradis Mais la Gr ce est frapp e par une grave crise conomique politique et sociale et leurs r ves se brisent vite sur une r alit brutale qui ne leur autorise qu une existence au jour le jour Priv s d acc s une existence meilleure les jeunes r fugi s perdent leur temps dans un univers parall le Ils consommen
39. un jeu de vid o surveillance propos un serveur t l phonique d di aux pathologies consum ristes s est fait auditer par un cabinet de consulting ou encore s est rendu en procession Bruxelles pour y pr senter un drapeau europ en miracul En contrepoint ces projets il poursuit un travail plus cin matographique Ainsi L An 2008 2010 la fois film et installation propose un r cit picaresque de la mondialisation et Le Jardin d Attila 201 2 nous prom ne parmi d autres mondes possibles Le Chevallier est galement codirecteur artistique du journal Lib ration Son travail a t pr sent au Grand Caf Saint Nazaire 2014 au Beit Ha ir Museum Tel Aviv 2014 la Maison des Arts de Malakoff 2013 et La Virreina Centre de la Imatge Barcelone 2019 Ses films ont t projet s dans de nombreux festivals dont le FID Marseille 201 1 http www martinlechevallier net I Le Jardin d Attila 2012 Vid o couleur son st r o 32 min 5 5 Cette uvre a re u le soutien du Centre national des arts plastiques Dispositif Image Mouvement et de la R gion Limousin Le Jardin d Attila met en sc ne les p r grinations intellectuelles d un promeneur Conversant avec les interlocuteurs les plus divers il s interroge avec eux sur les destin es d un monde priv de ses fondements et revisite l histoire des utopies Naeem Mohaiemen Rankin Street 1053 2013 Courtesy de l artiste Naeem Mohai
40. une volution proche de celle du cin ma On retrouvera son art visuel et ses crits dans ses ouvrages plus r cents tels que Fish Story 1995 ou TITANIC s wake 2003 qui passent en revue les effets du capitalisme sur le travail manuel et les conditions sociales Par ailleurs son int r t ancien pour les questions d conomie maritime et leurs liens avec la mondialisation a d bouch sur de vastes productions photographiques pr sent es la documenta 11 2009 et la documenta 12 2007 Parmi ses uvres vid o et cin matographiques on peut citer Tsukiji 2001 Gala 2005 ou Lottery of the Sea 2006 En collaboration avec No l Burch il r alise The Forgotten Space 2010 r compens par le prix sp cial du jury au Festival de Venise 2010 dans la section Orizzonti Allan Sekula enseigna durant pr s de trois d cennies au California Institute of Arts I Gala 2005 Vid o num rique transf r e sur DVD couleur son 26 min R alisation image Allan Sekula montage Elizabeth Hesik Le monumental Walt Disney Hall a t inaugur Los Angeles en octobre 2003 Lors de la c r monie d ouverture de ce b timent construit par l architecte Frank Gehry la th tralit du lieu confine la grandiloquence Des faisceaux roses mauves et jaunes z brent le ciel dans un ballet de conte de f es La cam ra d Allan Sekula diss que cet v nement mondain avec pr cision et esquisse le portrait d une soci t qui
41. vid os proposer aux l ves par groupe de deux d exp rimenter et de r aliser un parcours en associant par exemple trois films Lors d une s ance de mise en commun demander chaque bin me de retracer leurs choix de vid os en d taillant les passages et les liens les distinctions ou les contrepoints qu ils ont pu construire entre les films Inviter les l ves r fl chir sur les rapports effectu s entre les films et rapprocher cette d marche de la pratique du montage l En regard des propositions de parcours de la partie pr c dente de ce dossier travailler avec les l ves et les groupes sur une th matique qui pourra tre d velopp e en amont et en aval de la visite tudier notamment les divergences et les passages entre le documentaire et la fiction les questions environnementales les espaces urbains et les r alit s sociales contemporaines les relations au pass et l histoire les liens entre image et m moire Proposer ensuite aux l ves de r aliser une s lection de vid os et de r fl chir une s quence de pr sentation partir des th matiques et des questions soulev es ESPACES DE PROJECTION La projection rel ve d une histoire m connue appartenant aux domaines de la physique de la g om trie de l optique de la psychologie de la repr sentation picturale et architecturale des arts du spectacle Le dictionnaire le plus banal donne sentir dans s
42. youtube com RESSOURCES P DAGOGIQUES EN LIGNE IDossier p dagogique collection nouveaux m dias du Mus e national d art moderne Centre Pompidou http mediation centrepompidou fr education ressources ENS nouveaux medias ENS nouveaux medias html IS lection de sites et de liens Internet autour de l analyse du langage cin matographique htip www weblettres net sommaire phpentree 26 amp rubria ve 8o amp sousrub 241 http www cidlic fr ISite r alis en collaboration avec le CNC proposant de nombreuses ressources p dagogiques et analyses d effets cin matographiques http www transmettrelecinema com 27 ORIENTATIONS BIBLIOGRAPHIQUES ET RESSOURCES Martin Le Chevallier Le Jardin d Attila 2012 Courtesy de l artiste Aurora films 2012 LIEUX RESSOURCES EN LE DE FRANCE POUR L ART VID O IMus e national d art moderne Centre Pompidou www centrepompidou fr L espace des nouveaux m dias offre partir d ordinateurs interactifs un acc s l une des collections les plus importantes au monde d uvres vid o Vito Acconci Claude Closky Jean Luc Godard Mike Kelley Matthieu Laurette Bruce Nauman Tony Oursler Nam June Paik Pipilotti Rist etc lAntenne du Plateau FRAC le de France www fracidi leplateau com l antenne constitue un espace documentaire et p dagogique dans lequel il est possible de visionner et d tudier les vid os de la collection du FRAC le de France
43. 005 1MicHauo Philippe Alain Le Mouvement des images Paris Centre Pompidou 2006 IMoispoN St phanie dir Qu est ce que l art vid o aujourd hui Paris Beaux Arts ditions 2008 PAIN Dominique Le Temps expos Le Cin ma de la salle au mus e Paris Cahiers du cin ma 2002 PARFAIT Fran oise Vid o un art contemporain Paris ditions du Regard 2001 IROMAN Mathilde Art vid o et mise en sc ne de soi Paris L Harmattan 2008 IROMAN Mathilde On stage La Dimension sc nique de l art vid o Paris Le Gac Press 2011 IVAN ASSCHE Christine dir Vid o et apr s la collection vid o du mus e nationale d art moderne Paris ditions Carr 1992 IVAN ASSCHE Christine dir Collection nouveaux m dias Installations Paris Centre Pompidou 2006 SITES DE CONSULTATION DE VID OS EN LIGNE 1Collection nouveaux m dias du Mus e national d art moderne Centre Pompidou www centrepompidou fr pdf collectionNM pdf IEncyclop die des nouveaux m dias wWww newmedia art org Les collections vid o du Centre Pompidou et du FRAC le de France ainsi que celles d autres mus es europ ens sont r pertori es et document es avec de courts extraits des uvres vid o IM diath que du Fresnoy Studio national des arts contemporains hHp mediatheque lefresnoy net IDailymotion www dailymotion com LFlickr www flickr com IUbuWeb films vid os enregistrements sonores www ubu com IYoutube www
44. 14 1 J ai d cid d agir dans la sph re du symbolique l objectif n est pas de changer le monde mais de changer le discours au sujet du monde Ursula Biemann est une artiste et th oricienne engag e elle va vers des lieux dont les symboliques actuelles sont sources de confusion de drames individuels et collectifs comme les fronti res g ographiques et cr e des documentaires avec des esth tiques r fl chies qui posent sur leurs objets des regards critiques Pour autant sa compr hension de son r le d artiste engag e contient une m fiance l gard du pouvoir attribu l art sur le r el Elle en a m me fait son deuil en affirmant n agir plus que dans l ordre du symbolique Agir sur les repr sentations est n anmoins une mani re d agir sur le r el Aujourd hui comme ses d buts l image vid o a souvent t convoqu e pour jouer son r le dans un travail de remaniement du symbolique Mathilde Roman Art vid o et mise en sc ne de soi Paris l Harmattan 2008 p 167 1 U Biemann crire une contre g ographie texte publi dans Appel t moins Eric Wall Ursula Biemann Joana Hadjilhomas et Khalil Joreige Anri Sala Seifollah Sumasian Fiona Tan le Quartier 2004 p 61 I Les techniques d extraction des sables bitumineux requi rent davantage d nergie que pour le p trole conventionnel du fait de l extraction et de la transformation du bitume en un p trole brut de s
45. 14 1 Allusion explicite l hommage aux morts tomb s pour l Espagne c r monie la fois militaire et religieuse qui a lieu pour rendre hommage aux membres des forces arm es morts dans l exercice de leurs fonctions cette occasion est entonn l himno a los ca dos que l on entend la fin de la vid o de l artiste quand d filent les noms des migr s et les cr dits N d T I PLACE COLOMB Situ e au centre de Madrid son nom rend honneur Christophe Colomb Elle fut construite entre 1881 et 1885 en cadeau de mariage Alphonse XI Le 12 octobre 2012 Samba Martine apr s trente huit jours de d tention au Centre d internement des trangers d Aluche est morte l h pital du 12 Octobre Mademoiselle mademoiselle bonjour pouvez vous tes vous en train d enregistrer Aujourd hui on ne peut pas manifester c est une zone c est un jour national vous devriez aller ailleurs pour manifester Dialogues de Tribute to the Fallen de Daniela Ortiz PISTES DE TRAVAIL Les pistes de travail suivantes se veulent des propositions ouvertes qui s articulent autour de notions de questions et de probl matiques li es aux images pr sent es Elles ont t con ues avec les professeurs relais des acad mies de Cr teil et de Paris au Jeu de Paume Il appartient aux enseignants aux quipes ducatives et aux formateurs de s en emparer pour concevoir dans le contexte de leurs classes et de leurs p
46. 275 Building Stories 001 That Distant Piece of Mine s offre comme une promenade documentaire et po tique travers le S n gal entre la d ambulation des habitants au milieu d un environnement urbain dont on ne saurait dire s il est marqu par le progr s ou par son absence les b timents souvent plant s dans le paysage comme des ovnis ou encore les infrastructures abandonn es La tension du film r side dans l interaction entre le familier et l trange entre ce qui est construit et en constante d construction entre les histoires que s invente le spectateur et celles que ces sc nes lui racontent Daniela Ortiz et Xos Quiroga Homenaje a los caidos 2012 Courtesy des artistes Daniela Ortiz et Xos Quiroga DANIELA ORTIZ amp XOS QUIROGA N e Cuzco P rou en 1985 Vit et travaille Barcelone N Ourense Espagne en 1070 Vit et travaille Barcelone Le travail de Daniela Ortiz et de Xos Quiroga vise cr er des espaces de tension pour explorer les notions de race de classe de nationalit et de genre et pouvoir ainsi analyser le comportement social Depuis quelques ann es plusieurs de leurs enqu tes et projets tournent autour de la question migratoire et des mesures prises par les tats et les pays d accueil pour y faire face Daniela Ortiz a particip des expositions collectives en Espagne aux tats Unis au P rou en Su de en Roumanie et en R publique tch que Elle a expos tit
47. 52 PROPOSITIONS DE PARCOURS Allan Sekula Gala 2005 Courtesy de l Estate of Allan Sekula Estate of Allan Sekula publicitaires qui utilisent ses surfaces r fl chissantes pour faire ricocher la lumi re sur les mannequins de mode et les skateboarders Et puisque Gehry se pr sente de plus en plus souvent lui m me comme un architecte sculpteur il m arrive de penser qu on pourrait rattacher ce b timent ci ainsi que le Guggenheim Bilbao l esprit du Modulateur espace lumi re 1930 de L szl Moholy Nagy ED Cela serait une fa on d inscrire le Disney Concert Hall dans une filiation du modernisme Que pensez vous de sa fonction de mythe pour le Los Angeles contemporain AS Ce qui me frappe c est la fr quence avec laquelle ce b timent est compar un navire mettant le cap vers l int rieur des terres vers le centre de la ville comme s il revenait d un voyage autour du monde Gehry reconna t s tre inspir des voiles gonfl es par le vent des navires marchands et des galions hollandais peints par Hendrick Vroom au xvifsi cle Nous nous heurtons l la non identit de Los Angeles comme ville maritime une ville qui reconna t ses plages mais refuse d admettre son port pourtant l un des plus grands du monde Le triomphalisme de cette architecture dissimule un chapitre plus g nant de l histoire de la Californie dans le d veloppement du capitalisme mondial Les navires en partance du xx si cle et du d but d
48. E L HISTOIRE Les quatre caract ristiques des Monts Jaunes sont les nuages la brume les pins et la roche Tous les souvenirs m me les plus enfouis seront oubli s chass s par le temps Il est donc inutile de s affoler pour quoi que ce soit Je ne suis rien Je peux dispara tre je suis vou dispara tre Mais mes r ves n ont pas chang et ils dureront toujours Quand le vent soufflera de la montagne je ferai peut tre un v u pour moi Dialogues du film Seven Intellectuals in Bamboo Forest Part I TERRITOIRES URBAINS ESPACES PUBLICS ET ENVIRONNEMENT rue est m me davantage un fonctionnement qu une forme n importe quel espace en long entre les b timents n est pas une rue En revanche une tr s ancienne voie m di vale un boulevard haussmannien ou une avenue new yorkaise sont des rues parce qu elles d finissent un m me fonctionnement qui r sulte des m mes embo tements Quels embo tements Celui d associer de fa on fondatrice le mouvement et l tablissement le construit est circul et le circul est construit celui de combiner de fa on unique le renouvellement et la dur e le changement parcelle par parcelle b timent par b timent et la permanence trac r seaux techniques patrimoine celui de conjuguer et faire coexister de mani re diff rente le priv et le public un dedans pour l autonomie des activit s et des existences un dehors pour l
49. Elle se projette sur le mur formant ainsi un grand rond de lumi re S il fait bien noir dans la pi ce le rond de lumi re est encore plus beau On peut alors jouer avec ses mains pour faire appara tre l ombre d un chien d un oiseau d un lapin On peut m me inventer des animaux qui n existent pas des monstres Mais avec une lanterne magique on fait beaucoup mieux Pour cela il faut prendre encore autre chose des images Mais pas n importe quelles images des images peintes sur des plaques de verre Elles sont l bien rang es dans le couvercle de la bo te On en choisit une et on la glisse entre le coffre et l objectif dans une fente qui est juste la bonne taille Alors l image de la plaque appara t en grand l int rieur du rond de lumi re Dans les villes les projections de lanternes magiques avaient lieu dans de grandes salles de spectacle Vers 1850 Londres on assistait de belles projections dans une salle tr s grande et luxueusement d cor e la Royal Polytechnic La lanterne magique tait install e derri re les spectateurs dans une cabine comme les projecteurs aujourd hui dans les salles de cin ma lodie Imbeau Lantemes magiques Arles Actes Sud Paris La Cin math que fran aise 2006 p 10 11 et 34 Apr s une introduction sur l histoire des lanternes magiques chaque l ve labore un r cit inspir d un conte par exemple en quelques vignettes qu il dessin
50. Lepaon 01 47 03 12 427 evelepaon jeudepaume org Benjamin Bardinet 01 47 03 12 42 benjaminbardinet jeudepaume org professeur relais Couverture zje 2 Martin Le Chevallier Le Jardin d Attila 2012 C line Lourd acad mie de Paris C de celinelourd jeudepaume org Aurora films 2012 AVERTISSEMENT POUR LES GROUPES SCOLAIRES EN VISITE LIBRE ET LES JEUNES PUBLICS Certaines uvres abordent des images des sujets ou des r cits li s la sexualit ou donnent voir desr alit s et des situations contemporaines qui peuvent heurter la sensibilit des plus jeunes spectateurs SOMMAIRE 10 24 26 28 30 38 46 56 56 57 58 59 60 62 D COUVRIR LE DISPOSITIF Pr sentation du projet Pr sentation des artistes et des uvres Rep res Vid o et art contemporain Orientations bibliographiques et ressources PROPOSITION DE PARCOURS Documenter raconter imaginer Constructions et reconstructions de l histoire Territoires urbains espaces publics et environnement PISTES DE TRAVAIL Dispositifs de pr sentation crans et consultation Espaces de projection Approches des images en mouvement Montage et narration Images et sons ACTIVIT S DUCATIVES OCTOBRE 2014 F VRIER 2015 ACTIVIT S SCOLAIRES I visites pr par es pour les enseignants Lors de chaque nouvelle exposition les quipes p dagogiques et ducatives sont invit es une s ance de pr paration L objectif
51. Les artistes aujourd hui privil gient la manipulation du temps brouillant les fronti res entre pass et futur De vastes installations permettent de p n trer dans les multiples strates du temps tel qu il est v ritablement v cu dans nos vies de veille et de r ve Michael Rush L Art vid o Paris Thames amp Hudson 2007 p 8 et 10 Dans les films narratifs des ann es 1900 les plans se succ dent le plus souvent comme des entit s compl tement autonomes chaque plan tant l quivalent d un chapitre ou d un tableau C est d ailleurs ainsi qu on appelle les plans des tableaux C est au cours des ann es 1910 que sont syst matiquement exploit es les possibilit s offertes par le montage de fractionner une sc ne en variant les points de vue et de cr er des relations spatio temporelles fictives contigui t simultan it uniquement au moyen du montage par des raccords de direction de regard de mouvement en faisant alterner deux actions Fiche p dagogique de l atelier d initiation Monter Rythmer Paris service p dagogique de La Cin math que fran aise septembre 2010 Le moyen dont dispose le cin ma pour produire une impression artistique r side dans la composition l encha nement des fragments film s Autrement dit pour produire une impression l important n est pas tant le contenu de chaque fragment que la fa on dont ils sont combin s L essence du cin ma doit tre
52. PREUVES 2011 I Manque de preuves de Hayoun Kwon commence comme un conte africain racont e par une voix de femme Oscar et son fr re s adonnent aux pr paratifs d une f te rituelle de passage la nouvelle ann e dans un village du Nigeria Le crieur annonce la venue du sorcier pour chasser les mauvais esprits En images de synth se la cam ra progresse vers des huttes de terre dans la nuit en synchronie avec l avanc e d un r cit impr gn d animisme Le point de vue se resserre progressivement sur une maison et passant la porte la narration se poursuit la premi re personne Le drame est annonc les fr res apprennent que le sorcier leur p re veut les tuer Les images vont condenser la tension visc rale du t moignage tandis que l on progresse dans les diff rentes pi ces de la maison par un angle plat assez bas et que la menace de mort contamine les l ments domestiques pr sents dans le champ des lignes blanches commencent alors se d tacher sur les objets Les trames de la mod lisation apparaissent progressivement donnant voir les armatures des images Le r cit de la fuite annonce le d mant lement progressif de l animation et l rosion collat rale de la fiction alors que s y intiltrent les fragments de v cu Ka l ambigu t du r cit se pose d embl e comment savoir m me pour le spectateur si l histoire est vraie tant elle tient du conte Les images de Hayoun Kwon refl tent le processus d
53. Return of the Axum Obelisk de Theo Eshetu Comment l cran divis en 15 vignettes et l agencement des plans donnent t ils parfois le sentiment d un temps suspendu ou bien d une acc l ration ou encore d un d roulement simultan des v nements I L effet Koulechov doit son nom au cin aste qui a exp riment la recette Lev Koulechov 1899 1970 inventeur du film sans pellicule et pionnier du cin ma r volutionnaire russe Ce genre d exp riences sur la production de sens par le montage est men en un temps o la Russie sovi tique manque si cruellement de pellicule que les jeunes cin astes s amusent remonter des bouts de films d j tourn s ou faire des films sans pellicule le cadre et les plans successifs taient figur s sur la sc ne d un th tre l aide d un jeu de rideaux s ouvrant et se fermant Voici donc la recette mythique telle que l on peut la reconstituer d apr s des interviews ult rieures non sans variantes de Koulechov Il ne reste pas d archives filmiques des assemblages al atoires originaux qui n avaient valeur que d exercice aux yeux de l exp rimentateur Page 60 Edgardo Arag n Diaz Hunter 2013 Courtesy de l artiste Laurel Gitlen Gallery New York et Proyectos Monclova Mexico Edgardo Arag n Diaz Page 61 Pauline Horovitz Des ch teaux en Espagne 2013 Courtesy de l artiste et QUARK Productions Paris Pauline Horovitz R servez le plan rapproch d un
54. TION DU PROJET Pr sent e en 2010 sous le titre Faux Amis la premi re dition de la Vid oth que ph m re au Jeu de Paume tait d di e la repr sentation de l histoire dans la vid o contemporaine au regard des notions de m moire d identit et de perte M lant le documentaire et la fiction les uvres s lectionn es interrogeaient notre conception de la r alit historique travers des formes de narration qui loin de pr tendre au v ridique s autorisaient tre falsifiantes C est galement sur les concepts de narration falsifiante et de puissance du faux d velopp s par Gilles Deleuze dans Cin ma 2 l Image temps 1985 que s est construite la seconde dition de la Vid oth que ph m re Celle ci se propose de sonder l espace de potentialit s situ entre histoire et narration entre history et story pour envisager l invention d un avenir possible qui d passerait les fronti res de l utopie Sans cela la brutalit du retour la r alit est sans appel ainsi que le souligne l crivain chilien Roberto Bola o dans son Manifeste infrar aliste en 1976 Nous r vions d utopie et nous nous sommes r veill s en hurlant Aussi les vingt six pi ces pr sent es dans la vid oth que explorent elles avec plus ou moins d humour ou de sens tragique notre perplexit face l chec des utopies qui se sont succ d jusqu la fin du xXsi cle Documentaires o
55. That Distant Piece of Mine 2014 Courtesy de l artiste Els Opsomer ELS OPSOMER N e Gand en 1968 Vit et travaille entre Bruxelles et Rufisque S n gal Bas sur un fonds d archives d images urbaines en constant d veloppement depuis plusieurs ann es le travail d Els Opsomer pose un regard sur les cons quences de la mondialisation sur l int grit de l individu et voque l chec des utopies de la modernit Outre les nombreuses biennales internationales auxquelles l artiste a particip XIISBiennale d Istanbul Biennale de Bruxelles 1 VIBiennale de Gwangju V Biennale de Werkleitz elle a r sid la Rijksakademie d Amsterdam 1996 1998 Parmi ses expositions personnelles on citera Shadows and Snow galerie Erna Hecey Bruxelles _imovie 1 2 3 MAC s Grand Hornu Belgique Time Suspended Kunsthall Bergen Norv ge Witte de With Rotterdam 2004 2005 Elle a t r compens e par le prix Courtisane 2007 Apr s avoir enseign l ENSAV de La Cambre Bruxelles Els Opsomer dirige pr sent le master de photographie de la Luca School of Arts de Bruxelles et fait partie de la direction artistique de l atelier de recherche bruxellois Sound Image Culture Comme elle ses uvres voyagent dans le monde entier 1 Building Stories 001 That Distant Piece of Mine 201 4 Construction d histoires n 001 Cette lointaine partie de moil Film 16mm transf r en vid o HD couleur son 42 min
56. a son golf arros en plein midi son consum risme bien propre bien D ON 3 06 s curis n attend pas Sur les derniers terrains vagues plantes rustiques et iris Tingitana nom latin de l iris indig ne de Tanger d fient chaque jour les b tonneuses Pot de fer contre pot de terre Partout ailleurs des massifs de g raniums du m me rose fluo surgissent Clinquants Intrus Pour la nouvelle g n ration de d cideurs marocains bien d termin e enterrer l ancien Maroc ces nouvelles fleurs incarnent les fastes du progr s Dans cette marche vers un paysage normalis les seules esp ces indig nes encore tol r es sont celles jug es compatibles avec la modernit ou embl matiques d un folklore de carte postale palmiers g raniums pelouses vert tendre et autres f tiches des am nageurs urbains impos s en lieu et place de la diversit locale explique Yto Barrada Dans ce vaste chantier du paysage les fleurs sont partie prenante de la question politique poursuit elle Face ce drame cologiste la gu rilla jardini re s est organis e Les militants utilisant cette forme d action directe non violente reprennent un morceau de terre n glig ou improprement employ pour cultiver plantes ou r coltes Un activisme point de d part id al pour cr er cette fameuse tension entre all gorie et instantan qui fait la singularit de l uvre d Yto Barrada Magali Jauffret Tanger la r sis
57. a d finition la plus succincte le caract re amphibologique du mot action de projeter des images sur un cran et repr sentation d un volume sur une surface plane Le spectacle et la g om trie champs d activit loign s l un de l autre sont confondus dans le m me mot Avec la diapositive ou le film il s agit bien pourtant d un r sultat comparable un volume rapport une surface illusion et codification g om trique mirage et science Au mot projeter l esprit commun convoque les mots envisager imaginer pr medliter pr voir autant qu jecter expulser lancer pousser Autrement dit des mots qui voquent des activit s de la pens e autant que l activit physique ou corporelle Pourtant si nous resserrons notre acception de la projection celle li e au transport lumineux des images et si nous tentons simultan ment d num rer le plus grand nombre possible de cat gories d images sans consid ration de leur champ d application ou de leur usage pratique o symbolique nous percevons spontan ment deux grands modes de r alisation de l image les supports mat riels auxquels adh re l image indissociable de ce support et les dispositifs de projection lumineuse dont un cran immacul ou non intercepte ph m rement ou non le rayon Dominique Pa ni Le Temps expos Le Cin ma de la salle au mus e Paris Cahiers du cin ma 2002 p 46 Projection Technique utilis e pour la diffusion des uv
58. a force et l impact mythologiques d une bible servant ce titre de voile protecteur tout au long de l histoire du pays Theo Eshetu Le retour de l Ob lisque d Aksoum in inventer le possible Une vid oth que ph m re application num rique pour tablettes Paris Jeu de Paume 2014 PETER FRIEDL BILBAO SONG 2010 Le fil rouge de Bilbao Song c est l histoire en train de se faire ce qui est le cas de la plupart de mes travaux et de mes r flexions artistiques Peter Friedl Mot de l artiste in inventer le possible Une vid oth que ph m re application num rique pour tablettes Paris Jeu de Paume 2014 L La sc ne domestique interrompue correspond la toile historique de Jean Auguste Dominique Ingres Henri IV jouant avec ses enfants 1817 que le peintre qui s journait alors en ltalie r alisa pour l ambassadeur de France Rome Le tableau introduit cette anecdote familiale preuve visuelle du type de propagande que les Bourbons affectionnaient afin de mettre en avant la figure du bon roi Henri un moment o les libert s sociales mettaient en p ril la restauration de la monarchie Si dans cette sc ne le roi est surpris par un visiteur tranger Don Pedro de Tol de ambassadeur d Espagne qui vient humblement rendre hommage au monarque fran ais c est bien pourtant l irruption de ce courtisan espagnol de rang inf rieur qui r v le une d stabilisation d
59. acteur regardant fixement hors champ Faites en trois copies Faites suivre ou pr c der la copie 1 par le plan d une assiette de soupe chaude la copie 2 par le plan d une fillette morte dans un cercueil la copie 3 par le plan d une femme d nud e sur un sofa Convoquez quelques amis ou passants divisez les en trois groupes projetez la s quence 1 au groupe 1 la s quence 2 au groupe 2 etc Interrogez les la sortie sur l expression de l acteur chacun des groupes aura lu sur son visage respectivement la faim la tristesse et le d sir Conclusion entre deux plans successifs le spectateur croit voir un lien de causalit Fran ois Niney Comment concocter un bon effet Koulechov 27 in Jean Claude Fozza Anne Marie Garat Fran oise Parfait La Petite Fabrique de l image Paris Magnard 2003 p 201 Vous pouvez visionner l exp rience originale de Koulechov en ligne https www youtube com watch v gGlalrvHc amp feature related amp fmt 18 partir de cette recette d velopp e par Koulechov r aliser l exp rience avec vos propres images S inspirer de la vid o pr sent e sur le site transmettrelecinema com con ue en collaboration avec le CNC qui propose par ailleurs beaucoup de ressources int ressantes http www transmettrelecinema com video leffet koulechov l Le montage c est de la ressemblance et de la diff rence pour citer Alain Moreau un de mes anciens ense
60. aphies synopsis et essais d historiens de l ar enrichis de la parole des artistes Avec le soutien des Amis du Jeu de Paume Interface et d veloppement Studio V2 Disponible sur App Store et Googleplay Gratuit jusqu au 31 octobre puis 1 79 RESSOURCES EN LIGNE Les enseignants et les quipes ducatives peuvent consulter le site Internet du Jeu de Paume pour plus d informations sur les expositions mais aussi sur l ensemble de la programmation pr sente pass e ou venir Retrouvez galement dans les rubriques ducatif et Ressources des docu ments des interviews des enregistrements sonores de s ances de formation de conf rences colloques ets minaires www jeudepaume org Des entretiens film s et des articles se trouvent galement sur le magazine en ligne du Jeu de Paume http lemagazine jeudepaume org Graphisme Sandy Hattab et Cathy Piens Pays Jeu de Paume Paris 2014 INFORMATIONS PRATIQUES 1 place de la Concorde Paris 8 M Concorde 33 1 47 03 12 50 mardi nocturne 11 h 21 h mercredi dimanche 11h 10h fermeture le lundi le 25 d cembre et le 1 janvier expositions l plein tarif 10 tarif r duit 7 50 billet valable la journ e l programmation Satellite et vid oth que ph m re acc s libre I mardis jeunes acc s libre pour les tudiants et les moins de 26 ans le dernier mardi du mois de 11h 21h I adh rents au laissez passer acc s
61. ar une cam ra lectronique comme on en fait avec une cam ra 16 o 35 mm au montage en r gie vid o rien n interdit de monter en succession chacun des plans ainsi capt s pour cr er cette continuit base de lin arit et d homog n it qu est un r cit audiovisuel Toutefois ce qui m rite qu on s arr te c est ceci en vid o la mise en place d un r cit une fiction narrative avec personnages actions organisation du temps d veloppement d v nements croyance du spectateur etc ne repr sente pas le mode discursif dominant Si le mod le de langage voqu plus haut semble tre celui l m me du cin ma c est justement parce qu il est parfaitement ad quat au genre narratif et fictionnel et que le cin ma rel ve dans sa forme dominante de ce mode l de transparence Par contre dans le champ des pratiques vid ographiques le mode narratif et fictionnel est loin de repr senter le genre majoritaire Il existe certes mais sans doute moins que d autres et avec moins de force En vid o les modes principaux de repr sentation sont en effet d un c t le mode plastique l art vid o sous ses multiples formes et tendances et de l autre le mode documentaire le r el brut ou non dans toutes les strat gies de sa repr sentation Et surtout c est ce qui les rassemble contre la transparence tous deux avec un sens constant de l essai de l exp rimentation de la recherche de l innovatio
62. arfois maner des images anim es Dans quelle mesure peut on parler d imbrication son image I partir de l coute d un extrait musical retrouver ou imaginer une sc ne Visionner une s quence filmique en faisant le choix de diff rentes musiques analyser les effets narratifs obtenus comparer I Analyser le r le des insertions musciales extradi g tiques dans la vid o Des ch teaux en Espagne de Pauline Horovitz Plus particuli rement entre 4 min 45 s et 6 min 45 s Pauline Horovitz proc de l insertion d une interpr tation en espagnol de J ai oubli de vivre par Julio Iglesias puis une interpr tation a cappela d un morceau de musique klezmer musique juive d Europe de l Est Quel r le jouent ces musiques Comment interagissent elles avec les images avec la voix de la narratrice et avec le sujet trait par l artiste dans cette vid o Quels effets produisent elles sur le spectateur amusement surprise d ception stup faction 2 Pauline Horovitz qui s int resse particuli rement au son et son montage r alise galement des cr ations radiophoniques c est le cas de Belles de nuit diffus e le 11 septembre 2014 sur France Culture et coutable en ligne http www franceculturefr emission l atelier de la creation belles de nuit 2014 09 1 1 I tudier le r le de la musique dans la vid o MSR de Wim Catrysse et plus particuli rement la mani re dont elle accompagne le travelling ent
63. aris la Kunsthall Bergen Norv ge au Beirut Art Center Beyrouth Gasworks Londres la Synagogue de Delme Lorraine et au Hammer Museum de Los Angeles l artiste a galement particip la Triennale au Palais de Tokyo Paris Documentary Forum A Blind Spot la Haus der Kulturen der Welt Berlin la Biennale de Taipei et la Baltic Triennial Vilnius Ses uvres figurent dans les collections du Centre Pompidou Mus e national d art moderne Paris du Fonds national d art contemporain Paris et du Whitney Museum of American Art New York Ses longs m trages L Anabase de May et Fusako Shigenobu Masao Adachi et 27 ann es sans images 201 1 The Ugly One 2013 et Lettres Max 201 4 ont t s lectionn s dans de nombreux festivals dont Locarno le DM arseille l International Film Festival de Rotterdam et le San Francisco Film Festival http baudelaire net I sic 2009 Vid o SD couleur son 15min 2 5 Depuis 1007 le code p nal japonais interdit de vendre ou de montrer en public un document dessin ou autre objet obsc ne 11 PR SENTATION DES ARTISTES ET DES UVRES Eric Baudelaire sic 2009 Courtesy de l artiste Eric Baudelaire 1907 l article 175 du code p nal japonais interdit de vendre ou de montrer en public un document dessin ou autre objet obsc ne 1947 Le second paragraphe de l article 21 de la Constitution japonaise d apr s guerre garantit la libert de par
64. artistiques et de recherche dans d autres sph res Declinaci n Magn tica Margen de error Libros de texto 2013 Courtesy Declinaci n Magn tica Creative Commonss de la pratique et de la production de connaissance Declinaci n Magn tica s est cr dans le contexte de la plateforme de recherche Decolonizando est ticas y conocimiento D coloniser les esth tiques et la connaissance un projet de Matadero Madrid et du Goldsmiths College de Londres initi l automne 2012 Depuis lors le groupe a d velopp et particip des projets d exposition et des d bats dans divers contextes Tasneem Gallery Barcelone Arts Combinat ries Fundaci Antoni T pies Barcelone El nuevo rapto de Europa nouveau rapt europ en Museo Reina Sofia Fundaci n de los Comunes Festival Zemoso8 Casa Encendida MUSAC Le n et Matadero Madrid http declinacionmagnetica wordpress com about 1 Margen de error Libros de texto 2013 Marge d erreur Manuels scolaires Vid o couleur son 17min 14 5 Premier projet de Declinaci n Magn tica Margen de error comprend une s rie de vid os galement con ues pour tre montr es sous forme d installation I aborde le pass et le pr sent colonial espagnol travers une approche critique du sujet D couverte et colonisation de l Am rique tel qu il est pr sent et trait dans les manuels scolaires en consid rant non seulement le traitement graph
65. au des inondations mais aussi de leur fr quence La municipalit de Phnom Penh d veloppe son projet immobilier avant de s occuper du probl me du drainage des eaux Ce devrait tre l inverse explique Ben Caddis le directeur technique de l tude La question est d autant plus sensible que Boeung Kak est le dernier lac de Phnom Penh n avoir pas t combl pour faire place des projets immobiliers L tude estime que l tude d impact sur l environnement pr sent par Shukaku la firme cambodgienne qui a achet le terrain la municipalit est totalement insuffisante Elle se r duit quelques vagues affirmations de ce qui serait souhaitable de faire sans aucun d tail ni aucune tude indique Ben Caddis De surcro t Shukaku refuse toute responsabilit quant aux ventuels d g ts caus s par les inondations L affaire du lac Boeung Kak selon plusieurs observateurs refl te bien une attitude plus g n rale des autorit s cambodgiennes Le principe est l app t du gain court terme sans souci des cons quences humaines ou environnementales estime David Pred Il faut vendre tout ce qu on peut ressources naturelles for ts sources d nergie jusqu ce qu elles soient puis es Arnaud Dubus Phnom Penh touche les fonds du lac Lib ration 27 octobre 2009 en ligne htp www liberation fr terre 2009 10 27 phnom penh touche les fonds du lac_590171 I Khvay soll
66. aume ainsi que par des intervenants invit s artistes philosophes historiens th oriciens ou formateurs renseignements 01 47 03 04 95 paulineboucharlat jeudepaume org 1 Cours de Re cr ation Festival d Automne Paris 2014 Ce projet initi par le Festival d Automne Paris accompagne durant toute l ann e scolaire des l ves de 4 18 ans dans leur d couverte de l art contemporain Une classe rend compte de sa perception d une uvre des l ves venus d un autre tablissement scolaire Ceux ci vont leur tour visiter une exposition pour en effectuer la transmission En 2014 Cours de Re cr ation se d roulera au Palais de Tokyo lors de l exposition du plasticien croate David Maljkovi et au Jeu de Paume l occasion du dispositif inventer le possible Une vid oth que ph m re Renseignement et contact Pascale Tabart ou 01 53 45 17 10 ou p tabart festival automne com FESTIVAL ATEU PARIS ACTIVIT S JEUNES PUBLICS HORS TEMPS SCOLAIRE Iles rendez vous en famille Un parcours en images pour les enfants 7 11 ans etleurs parents le samedi sauf dernier du mois 15h30 gratuit sur pr sentation du billet d entr e et pour les moins de 12ans inclus r servation 01 47 03 12 41 ou rendezvousenfamille jeudepaume org Iles enfants d abord Visites ateliers pour les 7 11 ans autour du th me Mouvements dans la ville avec cr ation d un portfolio samedis 25 oc
67. autre Mes films sont autant d outils que j utilise pour valuer ces distances J ai voyag dans des pays lointains avec en t te la question suivante quelles sont les conventions de repr sentation qui informent et fa onnent mon regard et comment puis je les remettre en question les d construire et parvenir renouveler notre fa on de voir gt Marine Hugonnier Mot de l artiste in inventer le possible Une vid oth que ph m re application num rique pour tablettes Paris Jeu de Paume 2014 I lt Tourn dans le massif autrichien de la Koschuta le film est enti rement consacr l implantation d une colonie d abeilles d crivant l activit d une ruche tout en montrant les proc dures de tournage et l artiste au travail installant le mat riel prenant des mesures enregistrant le son Ce faisant le film devient un dispositif biface favorisant d une part une r flexion sur la possibilit d aller au del de la lecture symbolique et instrumentale de l insecte tout en reconnaissant d autre part la m diation n cessaire entre le regard de l artiste les moyens techniques sur lesquels il s appuie et les choix personnels de la r alisatrice s agissant du montage et de la diffusion M me si ses gestes rappellent les techniques de terrain privil gi es par des disciplines scientifiques comme l thologie et l cologie sa tentative de se rapprocher des abeilles met en lumi re la distance insurmontable qu
68. availle Kob Les uvres d Atsushi Wada se pr sentent g n ralement sous forme d all gories et de contes qui laissent le spectateur face des vocations souvent tr s myst rieuses Dans les films d animation de l artiste le concept traditionnel japonais du ma qui d signe les intervalles entre les choses appara t comme r current Atsushi Wada a tudi l universit d Osaka Kyoiku l Image Forum Institute of Moving Images et l universit des arts de Tokyo En 200 il cr e en autodidacte ses premiers courts m trages d animation Day of Nose 2005 a t d sign meilleur court m trage du Norwich International Animation Festival et Well Thafs Glasses 2007 meilleur film par le jeune jury du Festival international du court m trage de Rio de Janeiro In a Pig s Eye 2010 nomm Zagreb Annecy Hiroshima et Ottawa a remport le prix du meilleur film au Fantoche International Animation Film Festival de Baden Suisse et le Jabberwocky d argent Etiuda amp Anima Cracovie Quant The Mechanism of Spring 2010 la premi re a eu lieu au Festival du film de Venise Ses films d animation ont t pr sent s lors de festivals dont la Berlinale 2012 l Animafest Zagreb 201 2 le Festival d animation d Hiroshima 2019 et plus r cemment le Ann Arbor Film Festival de Michigan 2014 Son dernier film The Great Rabbit 201 2 a remport l Ours d argent du meilleur court m trage au Berlin Film
69. bjet il erre au milieu de la route Le projet vid o en cinq parties intitul Seven Intellectuals in Bamboo Forest 2004 2008 reprend sensiblement le m me th me la qu te collective de jeunes chinois d aujourd hui la recherche d un lieu Cette uvre de Yang Fudong s inspire d une l gende de la dynastie Wei ve si cle qui raconte le mode de vie disciplinaire de sages chinois dissidents bas sur l isolement le respect de la nature et l art de la conversation Acquisition d une nouvelle virginit exil sur une le d serte puis retour la civilisation telles sont les tapes de ces cinq vid os qui se d roulent dans une sorte de pr sent historique Si les protagonistes s expriment en chinois contemporain ils voluent dans des paysages de la Chine classique Le r cit l gendaire connu de tous semble n anmoins encore en train de s crire La superposition de ce que l espoir d une vie meilleure a cr l historique et de ce qui pourrait arriver le l gendaire instaure une ambigu t temporelle Cet assemblage de bribes de r cits non lin aires engendre des bulles de fiction chappant aux vicissitudes de l Histoire C est ainsi que Yang Fudong con oit sa construction d utopies comme l invention de lieux imaginaires Vincent Normand Yang Fudong in St phanie Moisdon dir Qu est ce que l art vid o aujourd hui Paris Beaux Arts ditions 2008 p 94 I Le r alisateur a demand de jeunes amis d
70. ce toujours d bordant la zone r serv e o on aurait voulu le tenir dans l espace et dans le temps Gilles Deleuze Cin ma 2 L Image temps Paris Les ditions de Minuit 1985 p 200 201 I Mais la fiction en g n ral ce n est pas la belle histoire ou le vilain mensonge qui s oppose la r alit ou que l on veut faire passer pour elle Fingere ne veut pas dire d abord feindre mais forger La fiction c est la mise en uvre de moyens d art pour construire un syst me d actions repr sent es de formes assembl es de signes qui se r pondent Un film documentaire n est pas le contraire d un film d action du fait qu il nous montre des images saisies dans la r alit quotidienne ou des documents d archives sur des v nements attest s au lieu d employer des acteurs pour interpr ter 31 DOCUMENTER RACONTER IMAGINER Marine Hugonnier Apicula Enigma 2013 Courtesy Galeria Fortes Vila a S o Paulo et Galer a Nogueras Blanchard Madrid Marine Hugonnier une histoire invent e n oppose pas le parti pris du r el l invention fictionnelle Simplement le r el n est pas pour lui un effet produire Il est un donn comprendre Le film documentaire peut donc isoler le travail artistique de la fiction en le dissociant de ce quoi on l assimile volontiers la production imaginaire des vraisemblances et des effets de r el Il peut le ramener son essence une mani re de
71. ciers de 49 TERRITOIRES URBAINS ESPACES PUBLICS ET ENVIRONNEMENT l Himalaya repr sente une augmentation importante du d bit de ses cours d eau qui aura terme un impact d vastateur sur le pays de plus souligne Albert Fischer la source de ces rivi res se trouvant dans les tats voisins le Bangladesh n en a aucune maf trise La construction de barrages de l autre c t des fronti res fragilise les r gions de delta du pays en r duisant la s dimentation processus limitant les risques de submersion Au pays delta l eau sera bient t plus meurtri re que cyclones et inondations r unis Alors qu en Occident on d passe souvent les 10 tonnes de dioxyde de carbone par an les Bangladais en produisent peine 0 3 Leur responsabilit dans le r chauffement climatique est quasi nulle pourtant ils le subissent de plein fouet Agathe Clerc Le Bangladesh en t te de liste des pays victimes de la mont e des eaux 12 mars 2012 en ligne http www opinion internationale com 2012 03 21 le bangladesh en tete de liste des pays victimes de la montee des eaux_9494 htmi I Mes vid os portent souvent sur la convergence entre le d placement des peuples les ressources et le capital dans un monde globalis Il s agit partir de mat riau vid o de fabriquer des g ographies humaines complexes Deep Weather en explorant la gestion du p trole et de l eau interroge explicitement la composition phy
72. ction nouveaux m dias Installations Paris Centre Pompidou 2006 p 28 I Notions Son relations sons images S il est beaucoup question d images anim es il est galement int ressant d tre sensible au son et aux relations particuli res qui s tablissent entre les sons et les images qui peuvent tre de l ordre de la concordance les deux co ncident ou de la dissociation et ceci dans un but esth tique et ou critique Son di g tique ou son d ambiance son faisant partie de l action pouvant tre entendu par les personnages du film et qui rel ve de la narration de la di g se I s agit de bruits produits par les l ments naturels vent orage ou par la pr sence des com diens mouvements bruits de pas La plupart de ces indications sonores sont reconstitu es en studio Son extradi g tique son ext rieur la narration par exemple la musique dite de fosse quand elle accompagne l histoire l image elle peut alors avoir une fonction dramatique Dialogues ils appartiennent l histoire sauf si un personnage s adresse directement au spectateur rupture de l effet d illusion Ils sont soit enregistr s en direct soit post synchronis s Silence l ment d licat r aliser techniquement assez rare donc toujours signifiant Le cin ma sonore a invent le silence Robert Bresson Notes sur le cin matographe Paris Gallimard 1975 p 50 I R aliser un
73. ctivisme le spiritualisme et le mat rialisme l activit et la passivit cessent d tre antagoniques La solution des contradictions th oriques n est possible que d une mani re pratique par l nergie pratique des hommes Une repr sentation didactique et critique est une condition n cessaire mais insuffisante pour la transformation de la soci t Une praxis plus vaste plus globale est inventer Allan Sekula D faire le modernisme r inventer le documentaire notes sur une politique de la repr sentation 1976 1978 in crits sur la photographie Paris Beaux Arts de Paris p 172 173 KHVAY SAMNANG UNTITLED 2011 L Khvay Samnang s int resse aux probl mes cologiques de son pays natal le Cambodge car ils r sultent des injustices interg n rationnelles et des bains de sang qu a connus le Sud au sens large Son uvre photofilmique qui s appuie sur des plans longs et m rement r fl chis de paysages naturels alt r s par l am nagement forc et les d chets d origine humaine parodie le style pos et observateur des documentaires sur la nature tout en montrant la position des tres humains au sein de cet environnement naturel Bien entendu Untitled 201 1 en cours qui m le performance installation vid o et s rie photographique place la pr sence de l artiste au centre du paysage Dans chacune des neuf photographies de ce projet et dans l installation vid o panoramique sur cinq crans la cam
74. d couper une histoire en s quences ou de monter des plans en histoire de joindre et de disjoindre des voix et des corps des sons et des images d tirer ou de resserrer des temps Le cin ma documentaire est un mode de la fiction la fois plus homog ne et plus complexe Plus homog ne parce que celui qui con oit l id e du film est aussi celui qui le r alise Plus complexe puisqu il encha ne ou entrelace le plus souvent des s ries d images h t rog nes Aussi Le Tombeau d Alexandre de Chris Marker encha ne il des sc nes film es dans la Russie d aujourd hui des t moignages d interview s des actualit s d hier des fragments de films d poques d auteurs et de destinations divers depuis le Cuirass Potemkine jusqu aux films de propagande stalinienne en passant par les films de Medvedkine lui m me tous r ins r s dans une autre trame et ventuellement reli s par des images virtuelles Jacques Ranci re La fiction documentaire Marker et la fiction de m moire in La Fable cin matographique Paris Seuil 2001 p 201 204 L Qu en est il pr sent sur le terrain de la vid o Bien entendu il faut commencer par dire qu il n est pas rare de retrouver en vid o un usage classique c est dire cin matographique de la notion de montage des plans Rien l que de bien ordinaire Rien n emp che de faire des plans avec des images enregistr es sur support magn tique et capt es p
75. d on me proposa en 1995 de participer une exposition avec une r alisation partant sur mon propre travail j y vis l occasion d utiliser nouveau une double projection Schnittstelle Section Allemagne France 25 min 1995 Je partais de l id e que dans le montage d un film on ne voit qu une seule image tandis qu on en voit toujours deux dans un montage vid o l image d j mont e et la prochaine image choisir Quand Godard en 1975 avait sorti Num ro deux un film en 35 mm montrant la plupart du temps deux crans vid o j avais eu la conviction qu il tait question ici de la nouvelle exp rience faite la table de montage vid o de la comparaison de deux images Qu est ce qui est commun ces deux images Qu est ce qu une image peut avoir de commun avec une autre image Auparavant partir de 1965 j avais d j vu des projections doubles et multiples il s agissait alors d expanded cinema d une volont de critiquer la norme cin matographique en soumettant la projection des contraintes radicales Andy Warhol juxtaposait ou superposait deux fois la m me image et produisait ainsi un effet saisissant le pluriel le plus simple suffisait voquer un vertigineux infini Cela m avait frapp dans ses uvres graphiques montrant par exemple deux images d un accident de la circulation plus encore que dans ses films sur double cran Harun Farocki Influences transversales in Trafic n 43 Par
76. de spectacle omnipr sente et incontournable Si la pratique semble ensuite dispara tre et sombrer dans un oubli g n ralis certains artistes notamment dans le champ du cin ma continueront de cultiver le motif en le retravaillant et l actualisant gt Valentine Robert Le tableau vivant chez Raoul Ruiz l extension de la perception D cadrages n 15 2009 en ligne http decadrages revues org 88 PAULINE HOROVITZ DES CH TEAUX EN ESPAGNE 2013 I Dans ce documentaire votre p re est le personnage principal mais plus qu un film de famille tr s personnel ce documentaire parle aussi de l Histoire celle des juifs pendant la guerre Comment avez vous eu l id e de ce documentaire Au d part je voulais filmer les paysages espagnols qui m avaient toujours attir e d j du temps o je faisais ma th se et ensuite aux Beaux arts quand je faisais de la peinture J tais sensible leur aspect photog nique et cin matographique Et puis en vivant Madrid dix ans plus tard je me suis dit c est quand m me incroyable que je revienne sans cesse l Espagne depuis toutes ces ann es alors que je ne parle pas sp cialement bien espagnol que je ne supporte pas les climats chauds que je fuis le soleil et que je suis v g tarienne l Espagne tant un pays r solument carnivore En creusant cette piste du Mais qu est ce que je fous dans ce pays je suis retomb e sur l histoire familiale qui aurait pou
77. doivent leur existence non seulement l effort des grands g nies qui les ont cr s mais aussi au servage anonyme de leurs contemporains Car il n est de t moignage de la culture qui ne soit en m me temps un t moignage de barbarie Cette barbarie inh rente aux biens culturels affecte galement le processus par lequel ils ont t transmis de main en main C est pourquoi l historien mat rialiste s carte autant que possible de ce mouvement de transmission I se donne pour t che de brosser l histoire rebrousse poil Walter Benjamin Sur le concept d histoire in uvres Il Paris Gallimard Paris 2000 p 431 433 I Documentaire c est le mot de passe Nous savons depuis Marc Bloch que les t moins malgr eux sont les plus 38 PROPOSITIONS DE PARCOURS importants Mais ces t moignages eux aussi s inscrivent parmi des traces bien nomm es traces documentaires dont beaucoup ne sont plus des t moignages vestiges indices mat riels ou signes abstraits tels que courbes de prix ou de revenus et autres item r it rables et quantifiables Se met ainsi en place ce que Carlo Ginzburg appelle le paradigme indiciaire commun toutes les disciplines de connaissance indirecte et conjecturale de la m decine et de la psychiatrie au roman policier Une dialectique fine entre le t moignage et le document se d roule sous cette gide le document jouxtant en outre le monument Le document devient ainsi l unit de comp
78. e mesure que la jeune femme passe d un ouvrage l autre l assortiment des images censur es devient absurde des fleurs des vues de Tokyo le portrait d un homme peut tre mort des images des manifestations estudiantines de la Zengakuren en 1968 o les factions politiques taient identifi es par la couleur des casques et les inscriptions qu ils portaient Un motif merge peu peu Les l ments d image que la gratteuse met sous rature sont les quivalents picturaux de d ictiques ou d indexicaux de termes comme ici vous et cela dont la signification d pend du contexte dans lequel ils sont utilis s Les signes figur s sur la chauss e sont des indications de direction adress es aux automobilistes La tour de Tokyo et la tour Eiffel sont des points de rep re visuels gr ce auxquels un touriste gar peut s orienter Les objets non ant concr tement vous tes ici sont ceux qui dans sic sont effac s En d finitive cette vid o pourrait bien ne pas traiter de censure mais d anticensure Loin de nous donner des directives sur la fa on dont nous serions cens s recevoir ces images elle efface le mode d emploi et supprime les garde fous nous contraignant trouver notre propre chemin dans l image l instar de Rauschenberg effa ant De Kooning la modification sert moins nier l image sous jacente qu sugg rer un d tour pour parvenir et r v ler ce faisant que d autres
79. e construction fictionnelle entrepris entre le r fugi et la narratrice les lignes de dessin sont les armatures symboliques trac es par Oscar partir de son v cu les textures et couleurs les oripeaux d une efficacit narrative gage de cr dibilit qui assurera au r fugi l obtention de son titre de s jour C est aussi une construction par d faut la lettre et le dessin tant les seuls objets que l artiste ait pu filmer Les lignes de mod lisation 3D sont les charpentes dans la construction des objets manque de preuves les l ments apport s par Oscar ne sont pas assez solides pour porter son histoire La d sint gration progressive de l animation correspond l ind termination et l incertitude des l ments de son dossier Barbara Sirieix La lettre in inventer le possible Une vid oth que ph m re application num rique pour tablettes Paris Jeu de Paume 2014 L La r flexion autour de l identit et de la fronti re est au c ur de mes travaux Dans Manque de preuves je me suis int ress e plus particuli rement aux questions de la construction de la m moire historique et individuelle dans leurs rapports ambivalents la r alit et la fiction Manque de preuves soul ve seulement des questions La justice le pouvoir d cident de ce qui est r el et de ce qui ne l est pas et le cin ma vient questionner cette fronti re toujours mouvante toujours floue Hayoun Kwon Mot de l
80. e des anabaptistes de M nster Martin Le Chevallier Mot de l artiste in inventer le possible Une vid oth que ph m re application num rique pour tablettes Paris Jeu de Paume 2014 L Le Jardin d Atila principales sources D A F de Sade La Philosophie dans le boudoir Jean Malaurie Les Derniers rois de Thul Norman Cohn Les Fanatiques de l Apocalypse Saint Simon Le Nouveau christianisme Mikha l Bakounine Cat chisme r volutionaire Karl Marx Le Manifeste du parti communiste l id ologie allemande Miguel de Cervantes l Ing nieux Hidalgo Don Quichotte de la Manche Louis Antoine de Bougainville Voyage autour du Monde Daniel Defoe l Histoire g n rale des plus fameux pyrates Yves Deloisie et Georges Lapierre L Incendie mill nariste Philip Short Pol Pot Peter Worsley Elle sonnera la trompette Marcel Mauss Essai sur le don Georges Bataille La Part maudite Pierre Clastres La Soci t contre l tat Benjamin P ret La Commune des Palmares Bernard Lewis Les Assassins Charlotte Nordmann La Fabrique de l impuissance Jacques Ranci re Le Ma tre ignorant Marshall Sahlins ge de pierre ge d abondance Charles Fourrier Le Nouveau monde industriel et soci taire En ligne sur le site de l artiste http www martinlechevallier net Atila_sources html CONSTRUCTIONS ET RECONSTRUCTIONS DE L HISTOIRE I l historien qui veut faire revivre une poque Fustel de Coulanges recomma
81. e du pass il peut s agir d un objet ou d une image mais aussi d un r cit et d un lieu Ces mat riaux h rit s de nos familles de nos voisins et d autres sources famili res ou inconnues proches et lointaines nous les croisons par hasard et nous les interrogeons Nous questionnons les cons quences de l h ritage d abord du point de vue de l gataires priv s et ensuite d un point de vue public partag en quoi influent elles sur notre perception de l histoire et sur notre sentiment d origine et d appartenance Sirah Foighel Brutmann Eitan Efrat Mot de l artiste in inventer le possible Une vid oth que ph m re application num rique pour tablettes Paris Jeu de Paume 2014 I Printed Matter donne voir l imbrication de la vie priv e et de la g opolitique contemporaine partir du t moignage du p re de Brutmann Andr qui fut jusqu sa mort brutale en 2002 photographe de presse ind pendant Celui ci a couvert durant deux d cennies les v nements du Moyen Orient pour les quotidiens locaux et la presse crite internationale principalement europ enne Printed Matter montre tout simplement une s lection de planches contacts o figurent des v nements m morables comme la premi re et la seconde Intifada l assassinat d Yitzhak Rabin et la naissance de Sirah Foighel Brutmann Au lieu de l gender leurs images par des textes format s les cin astes ont pr f r faire entendre les c
82. e sur une plaque de plastique Les l ves sont ensuite invit s bonimenter c est dire commenter leur plaque publiquement au moment de la projection l Apr s la visite du dispositif de la salle de projection de la Vid oth que ph m re partager oralement ou par crit l exp rience de l encha nement des vid os qui ont t regard es en groupe l ordre des projections n tant pas d termin par des rapprochements de contenu mais par la liste alphab tique des noms des artistes Discuter et argumenter les questionnements et r flexions que cette s quence a pu provoquer chez chacun I partir d images pr alablement s lectionn es en classe demander aux l ves d imaginer des s quences de pr sentation fond es sur diff rents principes d encha nement chronologique par format al atoire partir d un algorithme informatique On peut notamment s appuyer sur des exemples concrets d expositions telles que Des images comme des oiseaux pr sent e en 2013 la Friche la Belle de Mai de Marseille ordre alphab tique ou Le mur r cemment pr sent e la maison rouge Paris sur la base d un algorithme Analyser comment le principe de classement influe sur la perception des images modification clarification enrichissement questionnement APPROCHES DES IMAGES EN MOUVEMENT Le concept de nouvelles images renvoie l ensemble des mutations subies pa
83. e tenir ces r les aucun n est acteur professionnel tous devraient appara tre l cran relativement d pourvus de masque Il a cependant affubl ses intellectuels de costumes de confection v tements modernes et l gants semblables ceux qu il a pu voir sur des photographies datant des ann es 1950 et figurant des intellectuels comme Sartre dans les ditions chinoises de leurs crits Le d cor naturel dans lequel est film e la premi re partie les cr tes de Huang Shan les montagnes jaunes situe ces quelques d tails dans la plus haute antiquit Car ce sont pr cis ment ces monts qui ont contribu la formation des intervalles d absence et de pr sence qui caract risent la peinture de paysage chinoise traditionnelle Le r alisateur a recours ce d tail particulier pour associer aux traditions litt raires le vernaculaire moderne sous une forme rappelant l uvre d crivains comme Lu Xun o l association implique moins la stratification des oppos s de l ancien contre le moderne que l imbrication de l un dans l autre par le recours un accent prononc o un ton Molly Nesbit Les Herbes sauvages de Shanghai in inventer le possible Une vid oth que ph m re application num rique pour tablettes Paris Jeu de Paume 2014 I Dons un lieu si beau tous les bons souvenirs me revinrent du pass telle une fleur qui clot en un instant BA 45 CONSTRUCTIONS ET RECONSTRUCTIONS D
84. eau d une soci t qui se pavane pose en smoking et robe de soir e sur l escalier monumental devant l difice Des plateaux d argent tenus par des gants blancs se faufilent dans la foule les invit s babillent formules creuses et sourires de fa ade La s curit veille oreillette l oreille et matraque au poing Les plans toujours en mouvement nous d voilent la rue de l autre c t des barri res Le commun des mortels passe regarde de loin tenu distance Dans Gala l utilisation r p t e du zoom n est pas de l ordre de l effet connote l inaccessibilit de cet v nement barricad et r serv aux nantis Deux mondes dont l tanch it est soulign e par les rubans jaunes de la police se font face dans un espace unique une portion de rue L un des deux a d c der sous la pression de l autre un manifestant nous apprend que les sans abri ont t vacu s du quartier Sans d monstration en saisissant les d tails r v lateurs le film accomplit une critique kal idoscopique d une culture de privil gi s Texte de pr sentation du festival Visions du R el Nyon 2006 en ligne http www visionsdureel ch fileadmin moarch pdf 06 0041 pdf I Je m appelle Jeff Deetrick je suis avec les Travailleurs catholiques de Los Angeles On a mis en place une soupe populaire gratuite et des consultations m dicales en centre ville On publie aussi un journal le Catholic Agitator On est ici ce soir pour pro
85. emen Pourrait on abolir la famille le commerce ou l tat Au croisement de l anthropologie de Jacques le fataliste de Denis Diderot du saint Antoine de Gustave Flaubert du Don Quichotte de Miguel de Cervantes ou des plus farouches utopies Le Jardin d Attila propose une plong e subjective dans la fantaisie des possibles NAEEM MOHAIEMEN N Londres en 1069 Vit et travaille entre Dhaka et New York Auteur et plasticien Naeem Mohaiemen enqu te par le biais de la photographie du cin ma et de l essai sur des histoires de rupture notamment celles des id aux de gauche et de l chec des utopies Ses projets ont t accueillis la Whitney Biennial of American Art volet Visible Collective au Finnish Museum of Photography la Third Line de Duba et la foire d art contemporain Frieze Publications Between Ashes and Hope Chittagong Hill Tracts in the Blind Spot of Bangladesh Nationalism direction Islamic Roots of Hip Hop Sound Unbound MIT Press Collectives in Atomised Time avec Doug Ashford et No Exit avec Glenn Urieta Secret Identities Asian Superhero Comics Il b n ficie en 2014 d une bourse de la Fondation Guggenheim tandis que ses projets ont obtenu le soutien de Creative Time Creative Capital la Sharjah Art Foundation Rhizome Franklin Furnace ainsi que la Puffin Foundation http shobak org Rankin Street 1953 2013 Rue Rankin 1953 Vid o couleur son 7 min 43 s La d couv
86. enh par les autorit s cambodgiennes qui ont trait ill galement avec des promoteurs pour chasser des milliers de r sidents des abords de ces lacs Quatre mille familles ont d j t expuls es des environs du lac Boeung Kak situ en centre ville Dans ses neuf performances r alis es au fil de l ann e 2010 pendant les pauses d jeuner des agents de s curit l artiste camp dans les eaux de ces lacs diff rentes tapes de leur am nagement d versait sur lui un seau de sable Cet acte simple et r p titif voque le comblement et l appropriation de ces lacs ALLAN SEKULA N ri tats Unis en 1951 D c d Los Angeles en 2013 Peu apr s son master de beaux arts obtenu l universit de San Diego en 1074 Allan Sekula commence publier dans Artforum des articles dans lesquels il sonde les usages sociaux 21 PR SENTATION DES ARTISTES ET DES UVRES Allan Sekula Gala 2005 Courtesy de l Estate of Allan Sekula Estate of Allan Sekula de la photographie Ces textes rassembl s en 1084 dans Photography against the Grain Essays and Photo Works 1973 1983 trad fran aise crits sur la Photographie Beaux Arts de Paris ditions 2013 ont profond ment modifi la fa on de conceptualiser la fonction documentaire de ce m dium Parall lement d s le d but des ann es 1070 son travail sur les s quences photographiques les textes crits les diaporamas et les enregistrements sonores suit
87. ent et de l ali nation Pauline Horovitz Des ch teaux en Espagne 2013 Courtesy de l artiste et QUARK Productions Paris QUARK Productions 2013 PAULINE HOROVITZ N e Bordeaux en 1078 Vit et travaille Paris la fronti re du documentaire de la fiction et du cin ma exp rimental les films et les pi ces sonores de Pauline Horovitz ont pour terreau la famille de la cin aste elle m me des personnes extravagantes de rencontre ainsi que son propre personnage Souvent en l ger d calage avec le monde les figures qu elle meten sc ne r v lent leur insu l incongruit sinon la violence des normes et des pr jug s sociaux L artiste tire d une telle mati re des r alisations tout en retenue qui glissent en permanence entre burlesque fantaisie gravit et douleur Pauline Horovitz ancienne pensionnaire de la Casa de Vel zquez Madrid est dipl m e de l cole nationale des chartes 2009 et de l cole nationale sup rieure des arts d coratifs de Paris 2007 Elle a r alis une vingtaine de courts m trages notamment Un jour j ai d cid 2007 Polanski et mon p re 2000 Pleure ma fille tu pisseras moins 201 1 qui ont t pr sent s dans de nombreux festivals internationaux sur la cha ne franco allemande Arte ainsi qu au Domaine d partemental de Chamarande 1 Des ch teaux en Espagne 2013 Vid o HD couleur son 25 min 505 Fantaisie burlesque qui emprunte au western spaghetti De
88. enterrements ils Tu sais ils jouent ils se font du cin ma ils pleurent les morts c est comme a qu ils jouent dans la rue Aujourd hui j ai envie de faire le mort demain ce sera toi disons que ce jeu ils le connaissent sur le bout des doigts ils ont pas besoin qu on leur montre a on dirait mon b b endormi chez nous en pleine Intifada c est marrant qu il soit plac l en plein milieu Dialogues du film Printed Matter NAEEM MOHAIEMEN RANKIN STREET 1953 2013 I La bo te tait rang e dans une vieille biblioth que Dissimul e derri re des livres qui n avaient jamais vraiment int ress personne En l ouvrant j y ai d couvert une centaine de n gatifs Chacun soigneusement gliss dans une pochette en papier cristal portant l criture de mon p re Au stylo plume juillet 1953 juin 1053 et ainsi de suite Il y avait galement une bande de planche contact enroul e autour d une bobine creuse en carton J ai pens que c tait une curieuse fa on de ranger des photos Une au moins tait ainsi pli e chaque tour du rouleau P re n avait aucun souvenir de la bo te mais quand je lui ai montr son criture il m a r pondu oui c est bien moi qui aie crit cela Rankin Street Le toit Une vue nette claire d gag e Le plus fiable des indices permettant de les dater de 1953 Ces premi res images sont souvent des vues de toit Cadr es maladroitement ou bien d lib r ment au jug
89. entre 1 min 305 et 7 min 8 s qui int gre des cartes postales et des extraits de western Deep Weather d Ursula Biemann dont la s quence initiale pr sente un montage d images film es par l artiste et d images satellite Manque des preuves d Hayoun Kwon o l on peut observer une superposition d images en mod lisation 3D avec un dessin en 2D s quence comprise entre 3 min 303 6 5 min 20 s Pour les lyc es et les adultes Lovely Andrea d Hito Steyerl s quence comprise entre 26 min 26 set 27 min 21 s IMAGES ET SONS ll est encore rare dans les manuels d histoire de l art contemporain de traiter le son comme l un des param tres constitutifs du dispositif et de l uvre Mais depuis la fin des ann es 1970 les artistes ont consid r le texte sonore le son la musique comme une des composantes de l uvre Dans Passage 1987 Bill Viola propose comme bande sonore le son de l image Cette vid o d une f te pour enfants film e au ralenti et sonoris e selon le m me proc d accomplit en duo le passage du r alisme l abstraction La po sie sonore laquelle se r f rent Gary Hill et Bruce Nauman retrouve une place importante dans leurs uvres induisant parfois la conduite du montage Ainsi le texte crit pour les acteurs de Good Boy Bad Boy g n re le sc nario de cette uvre Christine Van Assche Aspects historiographiques et mus ologiques des uvres nouveaux m dias in Colle
90. enue pol mique l opposition entre iconoclastes et iconophiles m int resse surtout pour les voies qu elle ouvre aux artistes face ce diagnostic partag sur la pauvret des images ceux qui l instar de Lanzmann les abandonnent pour se consacrer la parole et au t moignage et ceux qui avec Godard les revoient les relisent et les entrechoquent pour les r inventer la lumi re de l Histoire cette dialectique il faut ajouter une troisi me voie celle de Watkins face la nature lacunaire de l image fabriquons les images Fabriquons un surplus d images un barrage d images une surdose d images Et qui plus est par le dispositif du faux documentaire levons ces images statut de simili document Eric Baudelaire Puissances du faux journal Vacarme n 55 printemps 2011 p 77 en ligne http baudelaire net extras biblio 2011_Vacarme pdf HITO STEYERL LOVELY ANDREA 2007 1 Lovely Andrea est travers par des images des chansons et des ic nes qui se rapportent diff rents genres de paternit artistique qui ont plusieurs auteurs ou au contraire n en ont aucun Hito Steyerl Mot de l artiste in Inventer le possible Une vid oth que ph m re application num rique pour tablettes Paris Jeu de Paume 2014 1 Lovely Andrea juxtapose deux p riodes distinctes l ann e 1987 au cours de laquelle la photographie de bondage fut r alis e et l ann e 2007 celle du tournage d
91. er l enseignement de l histoire des arts ou d autres labor s en regard des expositions pr sent es au Jeu de Paume la richesse et la diversit des collections permettent de contextualiser ou de prolonger la d couverte des uvres Jeu de Paume 80 inscription 01 47 03 04 95 Centre Pompidou 70 inscription aupr s du Jeu de Paume Avec le Forum des images Paris 1 Parall lement une s lection d uvres issues d inventer le possible Une vid oth que ph m re qui aborde la question des relations entre image et r alit les classes de coll ge et de lyc e peuvent participer l atelier Le cin ma entre r alit et fiction au Forum des images En deux s ances par le visionnage de films et d extraits ainsi que leur analyse et leur comparaison l aide d outils multim dia il s agit d observer et de commenter les diff rents regards des r alisateurs sur une situation sociale Jeu de Paume 80 inscription 01 47 03 04 95 Forum des images 8 par l ve pour les deux s ances gratuit pour les accompagnateurs forfait de 160 pour les classes de moins de vingt l ves inscription 01 44 76 63 44 I parcours sp cifiques Des parcours sp cifiques associant plusieurs parcours crois s peuvent tre con us en fonction des projets de classe et d tablissement afin de permettre aux l ves de d couvrir diff rents domaines de connaissances et de pratiques artistiques dans
92. ers sovi tiques parmi lesquels nous voyons passer un Yakoute afflig de strabisme s appliquent embellir leur ville qui en a besoin Bamchade Pourvali Chris Marker Paris Cahiers du cin ma SC R N CNDP 2003 p 16 Demander aux l ves quel commentaire correspond le mieux selon eux aux images du film en les incitant argumenter leurs choix Que nous montre Chris Marker au travers de cet exercice Autre incitation partir du texte et avant d avoir vu le film proposer aux l ves de choisir l un des trois commentaires et d en imaginer une repr sentation par la peinture le dessin le collage qui rendrait le mieux compte pour eux de cette description de la ville de lakoutsk Mettre en commun les images r alis es I Une analyse de la voix off dans le cin ma documentaire dont la fonction est avant tout le commentaire o la relation texte image est consid r e comme fondamentale dans la gen se de la signification Avec l av nement du sonore le commentaire occupe dans le cin ma documentaire classique une place pr dominante jusqu la fin des ann es cinquante lorsque commence s affirmer la nouvelle strat gie de mise en sc ne du cin ma direct Fonci rement critique envers le commentaire qu il consid rait comme trop charg d autorit le cin ma direct instaure alors une autre relation avec le r el restituant la parole aux protagonistes des actions repr sent
93. erte par Naeem Mohaiemen d une bo te de photographies prises des ann es avant sa naissance par son p re d clenche une interrogation sur les archives familiales les lacunes de la m moire et le r le des images comme supports du souvenir 18 D COUVRIR LE DISPOSITIF Wendy Morris Orlando s Book 2013 Courtesy de l artiste Wendy Morris 2014 WENDY MORRIS N e Walvis Bay Namibie en 1960 Vit et travaille en Belgique Dans son travail principalement constitu de films d animation au fusain Wendy Morris s interroge sur les diff rentes formes de repr sentation du continent africain en Europe Artiste sud africaine multidisciplinaire animation courts m trages et uvres sonores elle tudie les arts plastiques et l histoire de l art dans son pays avant d obtenir en 2013 son doctorat d art l universit de Louvain avec un trio de courts m trages The Salvation Project Ses films ont t pr sent s lors de nombreux festivals de court m trage de documentaire et d animation du monde entier dont Clermont Ferrand DOK Leipzig et Annecy http wendymorris blogspotfr p ev_10 html 1 Orlando s Book 2013 Le Livre d Orlando Film d animation noir et blanc son 3 min 525 Le point de d part du film est le livre de paysages anglais que re ut un jour Orlando petit gar on lev dans les missions d Afrique du Sud au xxsi cle par ailleurs anc tre de Wendy Morris Avec Orlando s Book l artiste tisse une r
94. es le gar on que le cochon soul ve dans les airs avec son souffle Catherine Munroe Hotes In a pig s eye in inventer le possible Une vid oth que ph m re application num rique pour tablettes Paris Jeu de Paume 2014 ERIC BAUDELAIRE SIC 2009 L La vid o sic 2009 d Eric Baudelaire d bute par une s quence film e en plan fixe dans une rue d une ville japonaise Un personnage et un r cit apparaissent une jeune femme se rend bicyclette dans une librairie Media Shop un paquet est livr peu apr s La jeune femme ouvre d licatement au cutter la bo te en carton qui contient une livraison de livres d art illustr s de photographies et de planches en couleurs sur papier glac Une autre jeune femme entre en sc ne Apr s avoir d pos les livres fra chement arriv s c t d un bureau celle ci rassemble les instruments du bokashi censure japonaise qui consiste effacer des photographies l image des organes g nitaux en grattant d licatement avec une lame fine les zones concern es Une telle pratique comme toute autre forme de censure d ordre sexuel r v le un paradoxe en mati re de d finition de l obsc ne Les d terminations de la censure ne peuvent tre fond es que sur des impressions subjectives impliquant la personne qui proc de la classification de l obsc nit m me qu elle cherche condamner l acte de censure ne fait ainsi que perp tuer une relation rotique l imag
95. es pouvoirs repr sent s dans le tableau Le roi surpris en pleine vie quotidienne devient sujet passif de l action d peinte l l ment qui organise la sc ne reposant sur ce m me effet de suspension d immobilisation de l action Qui est alors le protagoniste de cette repr sentation le roi ou l intrus Le roi est surpris en plein jeu avec ses enfants et de cet effet m me de surprise d coule la composition qui en r sulte appara t donc vident que c est l ambassadeur qui provoque la suspension de l action en l interrompant devenant de ce fait le sujet de l action principale ou plut t de l inaction principale qui provoque la fixation de l image C est avec cette sc ne qui rel ve du tableau vivant que s ouvre Bilbao Song de Peter Friedl une uvre r alis e en 2010 l occasion de son exposition pr sent e la salle Rekalde de Bilbao avec cette installation vid o il reprend son compte cette question de la suspension de sc ne qui comme l avait revendiqu Benjamin donne au th tre pique la possibilit de rendre les gestes citables Les r gles du dispositif apparaissent videntes d s le d but du film Une image montre les conditions sp cifiques 42 PROPOSITIONS DE PARCOURS du cadre o ont lieu les compositions une sc ne vide face une salle qu on soup onne vide elle aussi Nous partons donc d une situation de production travers laquelle l appare
96. est de pr senter l exposition aux participants d envisager ensemble les axes de travail pour les l ves et de pr parer la visite des classes ou des groupes cette occasion est pr sent et transmisle dossier documentaire de l exposition Visite pr par e de l exposition Garry Winogrand et du projet inventer le possible Unevid oth que ph m re mardi 4 novembre 2014 18h30 ouvert gratuitement tous les enseignants et aux quipes ducatives r servation 01 47 02 04 95 I visites conf rences pour les classes Les conf renciers du Jeu de Paume accueillent et accompagnent les classes ou les groupes dans la d couverte des expositions tout en favorisant l observation et la prise de parole des l ves Ces visites permettent aux publics scolaires de s approprier les uvres d tre en position active et document e devant les images tarif 80 r servation obligatoire 01 47 03 12 41 ou serviceeducatif jeudepaume org I parcours crois s En associant la visite conf rence d une exposition au Jeu de Paume avec l activit d un autre lieu ces parcours permettent d explorer des th matiques en croisant les approches de diff rentes institutions culturelles Avec le Centre Pompidou Paris 4 En r sonance avec les pratiques de l image le Centre Pompidou propose des visites dans les collections d art moderne et contemporain Au travers de parcours th matiques sp cialement con us pour accompagn
97. et de quelle mani re les vid os sont s lectionn es Comparer les r ponses avec le cas de la Vid oth que ph m re le choix du spectateur est il totalement ouvert ici et en quoi est il d termin par les variables du dispositif de pr sentation Cette r flexion autour de la notion de s lection peut tre rapproch e de la question de l editing soulev e dans la r trospective du photographe Garry Winogrand voir l encadr Rep res dans le dossier documentaire de l exposition en ligne sur le site du Jeu de Paume Ces questions conduisent s interroger sur le contenu de ce que l on montre ou de ce que l on ne montre pas mais aussi sur les notions d auteur et de commissariat d exposition tudier enfin la fa on dont les modalit s de s lection et de diffusion des uvres induisent la relation active passive critique contemplative du spectateur aux images I Dans la salle consultation du dispositif de la Vid oth que ph m re au Jeu de Paume et parmi les uvres pr sent es inciter les l ves rechercher diff rents genres de film documentaire fiction animation Vous pouvez vous r f rer aux d finitions suivantes Documentaire genre de film traitant d un sujet emprunt au r el et dans lequel un point de vue est affirm la diff rence du reportage Robert Flaherty Jean Rouch Raymond Depardon sont d importants r alisateurs de documentaires
98. ety de New York 2000 au Museum of Contemporary Art de Denver 2000 au mus e national d Art contemporain d Ath nes 2010 la Parasol Unit Foundation de Londres 2011 ainsi qu la Vancouver Art Gallery 2012 et la Kunsthalle de Zurich 2013 Ses uvres sont pr sentes dans de nombreuses collections travers le monde notamment celles du Centre Pompidou Paris du Museum of Modern Art de New York ou de la Tate Londres I Seven Intellectuals in Bamboo Forest Partl 2003 Sept intellectuels dans une for t de bambous l partie Film 35 mm transf r sur DVD noir et blanc son 20 min Ce film noir et blanc en cinq parties s inspire des l gendaires Sept Sages groupe d intellectuels chinois du lfsi cle s tant d tach s du gouvernement afin de mener la campagne une existence bas e la fois sur la r flexion inspir e du tao sme et sur l abus d alcool Leur r bellion l gendaire a longtemps t repr sent e dans l art traditionnel asiatique Dans le film de Fudong des jeunes citadins munis de vestes et de mallettes la mode se retirent dans les montagnes pour admirer la beaut de la nature L artiste sugg re que ces jeunes bien duqu s et conomiquement ind pendants sont toujours la recherche de profondeur et d authenticit Utilisant l esth tique du film noir l uvre d peint la nouvelle exp rience de la modernit en Chine tout en illustrant les th mes universels de l isolem
99. eu d exposition et abolir tout rep re en plongeant la salle dans l obscurit Elle peut exploiter aussi ce lieu tel qu il est avec ses pi ces s par es la transparence des vitres ouvrant sur l ext rieur ses couloirs escaliers entr es ses vastes salles ou ses recoins I lui arrive encore de proc der des constructions sp cifiques les chambres optiques de Dan Graham ou des am nagements int rieurs l aide d l ments architectoniques tels des panneaux de diverses dimensions les couloirs de Bruce Nauman Quelle que soit l option adopt e l architecture joue un r le essentiel dans la conception de ces uvres L enjeu consiste produire certains effets sur le comportement du visiteur veiller chez lui des sensations susceptibles d ouvrir diverses interrogations Dispositifs in Anne Marie Duguet D jouer limage cr ations lectroniques et num riques N mes Jacqueline Chambon 2002 p 36 Multiplicit des modes d apparition de l image vid o caract re unique de chaque version d une installation adaptation aux lieux et aux circonstances grande plasticit des param tres de r alisation voil autant d l ments qui configurent une certaine mani re de faire exister l uvre relevant davantage du nomadisme que de la stabilit Ce qui est mis en avant ici c est l ouverture et la multiplicit des formes que peut rev tir une proposition artistique qui s oppose la cl t
100. eur son min 4 5 Une vue a rienne des ravages de la cro te terrestre de l Alberta au Canada livre un aper u des pratiques g ologiques men es en vue de l extraction du p trole Le changement climatique accentu par des projets comme ceux des sables bitumineux canadiens met en p ril des pans entiers de la population mondiale Parall lement la fonte des glaciers himalayens l l vation du niveau des mers du globe et les v nements climatiques extr mes imposent la population du Bangladesh de s adapter ces changements Dans le film ses habitants construisent mains nues des digues de boue dans le delta dont de vastes secteurs seront bient t submerg s WIM CATRYSSE N Louvain en 1973 Vit et travaille Anvers Depuis la fin des ann es 1000 Wim Catrysse s int resse dans ses installations vid o aux limites des constructions visuelles en prenant comme point de d part un difice architectural 12 D COUVRIR LE DISPOSITIF Wim Catrysse MSR 2012 Courtesy de l artiste Wim Catrysse ou des l ments topographiques Il traduit ses recherches en uvres cin matographiques o la mise en jeu de forces l mentaires et leur quilibre jouent un r le essentiel Il en r sulte une accumulation d images qui communiquent une menace physique d images qui rec lent quelque chose de d rangeant et souvent contestent l vidence de nos perceptions les plus banales Wim Catrysse est titulaire d un ma
101. europ ens pour autant que cela soit possible La relation imm diate entre cette vid o et d autres de mes uvres pourrait tre la position politique le jeu entre des choses impossibles comme par exemple parvenir faire exprimer les instincts fondamentaux d animaux d sormais domestiques et qui sont le miroir de notre soci t Edgardo Arag n Diaz Mot de l artiste in Inventer le possible Une vid oth que ph m re application num rique pour tablettes Paris Jeu de Paume 2014 I Envole toi l oiseau Je t attraperai en vol Envole toi l oiseau Envole toi l oiseau Je t attraperai en vol Envole toi l oiseau envole toi Envole toi l oiseau i Je t attraperai en vol Dialogues de Hunter L On est frapp de voir mesure que se d roulent ces concerts ph m res donn s devant et pour les b tes captives quel point ces cr atures jadis sauvages qui inspiraient la crainte et le respect sont devenues inoffensives d pendantes et contr lables Le style architectural ainsi que les espaces relativement exigus et soigneusement arrang s de ce zoo datant du x si cle rendent cette volution chaque instant visible Il est clair que ce n est pas un parc animalier moderne qui s efforce de reproduire les conditions naturelles d existence de ses pensionnaires Ici les animaux sont contraints de s adapter une version civilis e de la nature de se plier au mode de
102. euse mais sans ignorer les conflits ni les cadres mis en place par le n olib ralisme Bien que la r alit montr e par les crans diatiques puisse tre tr s dure elle ignore le plus souvent e par sa nature m me les valeurs l mentaires et la ignit de la vie quotidienne L acte qui consiste regarder observer ce qui m entoure et le montrer sous forme de repr sentation un public est un mode de r sistance fondamental l engagement qui consiste regarder encore et nouveau des sc nes de la vie quotidienne est un questionnement constant En me focalisant sur des gestes modestes et des sc nes insignifiantes je m oppose la dure r alit politique et l histoire mouvement e de tant de lieux dans le monde En revoyant inlassablement les m mes endroits et les m mes sc nes je me les r approprie sans cesse Je me repositionne dans la r alit o je me trouve dont je fais partie et que je regarde En la filmant en la montrant et en la montrant nouveau je questionne la r alit et ses sc nes tout en laissant au spectateur la possibilit d adopter une posture plus critique envers elle La r p tition de sc nes de caract re l mentaire mais nigmatique les ouvre une aag 0 50 PROPOSITIONS DE PARCOURS relecture diff rente En prenant plaisir un simple mouvement par exemple de quelqu un qui passerait en marchant simplement en le regardant on fait du passant dans le film un par
103. exposition monographique de leur travail 1 Printed Matter 2011 Impressions Film 16mm transf r en vid o HD 4 3 couleur son st r o 29 min Printed Matter a pour mat riau de d part les images prises par Andr Brutmann photographe de presse ind pendant qui jusqu sa mort en 2002 couvrit pendant deux d cennies le Moyen Orient pour des journaux locaux et la presse internationale Chronique visuelle du conflit isra lo palestinien son importante collection comporte des sc nes de dissensions civiles de violence arm e de deuils et de discours politiques aussi bien en Isra l que dans les territoires occup s Devenu p re en 1983 ce professionnel des m dias se mit alors aussi photographier r guli rement sa famille Printed Matter montre en trois s quences de 10minutes une s lection de planches contacts et de pochettes de n gatifs tir es de ses archives Le t moin privil gi de ces histoires Hanne Foighel compagne d Andr Brutmann et journaliste ind pendante voque cette poque r volue en faisant d filer ces images et en laissant ses souvenirs remonter la surface PETER FRIEDL N Oberneukirchen Autriche en 1060 Vit et travaille entre Berlin et New York La pratique artistique de Peter Friedl explore la construction de l histoire et des concepts et propose de nouveaux mod les Peter Friedl Bilbao Song 2010 Courtesy de l artiste et Guido Costa Projects Turin Peter Friedl
104. ge lectronique Son innovation principale est l av nement du direct le syst me d analyse lectronique permet une reproduction instantan e des v nements r els qu elle prend pour objet Soulignons le paradoxe par lequel le processus analogique introduit une m diation suppl mentaire entre le r el et l image qui est celle de l analyse lectronique tout en restituant l imm diatet du r el et en supprimant toute distance temporelle L image num rique ou image de synth se son principe est la retranscription de l image capt e en une grille de chiffres emmagasin e dans une m moire Cette grille peut tre modul e r organis e selon des combinaisons diff rentes qui correspondent autant de modifications possibles de l image On est donc confront une nouvelle rupture fondamentale il ne s agit plus d sormais d enregistrer des images mais de les cr er par projection sur un cran cathodique l image peut alors se passer de tout mod le elle ne repr sente plus mais elle mod lise le r el L image textes 59 ESPACES DE PROJECTION APPROCHES DES IMAGES EN MOUVEMENT Page 58 Hayoun Kwon Manque de preuves 2011 Courtesy de la galerie Dohyang Lee Paris Hayoun Kwon Page 50 Ursula Biemann Deep Weather 2013 Courtesy de l artiste Ursula Biemann 2013 choisis et pr sent s par Laurent Lavaud Paris Flammarion 1999 p 225 226 Du latin video je vois la vid o regro
105. ge Par extension un cran d signe d sormais tout dispositif technique mettant en uvre une technique d affichage d images Les crans t l vis s tube cathodique sont utilis s par les artistes aussi bien comme mat riau de cr ation comme composant artistique d une uvre et tout simplement comme moyen de diffuser leurs uvres Ils sont progressivement remplac s depuis les ann es 2000 par les crans cristaux liquides LCD et les crans plasma Ce renouvellement technologique introduit une nouvelle mani re d appr hender l uvre vid o qui peut se penser aujourd hui comme un v ritable tableau en mouvement Rachida Bouaiss Ab c daire technique in St phanie Moisdon Qu est ce que l art vid o aujourd hui Paris Beaux Arts ditions 2008 p 60 Le poste de t l vision remplac dans la pratique de la vid o par le moniteur objet sp cialis dans la diffusion de bandes vid o et non dans la r ception des ondes herziennes trouve tr s vite sa place dans l installation vid o celle que trouve tout ready made objet abriqu d plac dans l institution artistique Celle ci le ram ne dans le domaine du mobilier le poste de t l vision dans la galerie mus e est pris dans le dispositif sculptural de l installation de la m me mani re que le poste de t l vision dans la maison est entour par es autres meubles de la pi ce Vito Acconci Du moniteur la projection l instal
106. gion Ses uvres ont notamment t pr sent es au festival du film de Venise au London Film Festival au NewYork African Film Festival et la Il Biennale vid o de Fukui Japon Ses films ont remport de nombreuses r compenses Theo Eshetu a galement expos l ICA de Londres la National Gallery of Canada et au Martin Gropius Bau de Berlin En 2011 son travail a t pr sent la Biennale de Sharjah ainsi qu celle de Venise En 2012 il a b n fici du programme Artists in Berlin du DAAD 1 The Return of the Axum Obelisk 2009 Le Retour de l ob lisque d Aksoum Vid o couleur son 26 min 46 5 Pr sent e initialement sous forme d installation quinze crans cette vid o montre le retour en thiopie de l ob lisque romain d Aksoum plus de soixante dix ans apr s avoir t exp di vers l Italie comme prise de guerre par Mussolini partir de ses propres images tourn es autour de cette restitution hors du commun d images d archive et de reproductions de peintures thiopiennes traditionnelles qui nous racontent le mythe originel de l histoire de la reine de Saba qui r gna sur Aksoum et sa r gion Theo Eshetu a cr une uvre multidimensionnelle La complexit compositionnelle refl te l hommage que l artiste veut rendre la prouesse technique qu a t le retour au pays de cet imposant monument Ainsi il fait de la r installation de l ob lisque une c r monie rituelle de
107. hange tout art press n 411 mai 2014 p 66 69 in inventer le possible Une vid oth que ph m re application num rique pour tablettes Paris Jeu de Paume 2014 m int resse depuis longtemps l utopie J ai d abord r alis F licit 2001 une vid o interactive qui avait pour cadre le jardin de la villa M dicis Rome Des personnages voluaient dans ce d cor idyllique accompagn s par une voix voquant la longue qu te d un bonheur collectif Ce texte tait fait d emprunts l histoire l ethnologie la litt rature ou aux crits politiques J ai alors constat que les utopies les plus sympathiques taient fond es sur un principe d abolition abolition de l tat de la propri t de la famille etc Suite cela j ai eu l id e d amorcer l inventaire des soci t s imaginaires ou r elles ayant proc d de telles abolitions ou tant d nu es des institutions concern es Cela a donn abolitions net une petite encyclop die participative dans laquelle ces institutions absentes commerce fronti re travail 37 DOCUMENTER RACONTER IMAGINER etc forment de nombreuses entr es ouvrant le champ vers une immense tendue de possibles C est dans cette base documentaire que j ai puis le mat riau du Jardin d Atila Une conversation libre et itin rante nous fait traverser le temps et l espace on y parle des Inuits du Marquis de Sade du Club M diterran e ou du r gn
108. haumatropes en gravant des os d animaux vous pouvez consulter la reconstitution de Florent Rivi re sur son blog en ligne http florentrivere blogspot fr 2011 11 la prehistoire du cinema html Pour le flipbook afin que l effet de mouvement soit bien perceptible il faut qu il soit compos d au moins 35 feuilles Vous pouvez partir d une image photocopi e sur laquelle il suffira d ajouter un objet qui se d placera dans l image Pour les l ves plus jeunes l utilisation d un tampon peut faciliter la r alisation Relier l ensemble des pages avec une pince dessin Vous pouvez vous r f rer au dossier Cr er des images anim es de l Inspection acad mique du Nord acad mie de Lille r alis en 2008 t l charger en ligne http www occe63 fr uploaded 101 dossier pdf l Exp rimenter la dur e dans l image en mouvement Prendre la photographie d un paysage ou d une personne Avec le m me cadrage et le m me point de vue en plan fixe r aliser un film de quelques minutes Demander aux l ves de comparer les sp cificit s des deux m diums Ce que donne voir l un et pas l autre les modalit s de perception par le spectateur de l un et de l autre l initier les l ves l analyse filmique partir d extraits de films et d exercices sur le site Internet http www centreimages r vocabulaire Ce cours en ligne permet par le moyen d un logiciel d analyser les diff rents axes de
109. he il est clair qu un mod le de fabrication des histoires est li une certaine id e de l histoire comme destin commun avec une id e de ceux qui font l histoire et que cette interp n tration entre raison des faits et raison des histoires est propre un ge o n importe qui est consid r comme coop rant la t che de faire l histoire Il ne s agit donc pas de dire que l Histoire n est faite que des histoires que nous nous racontons mais simplement que la raison des histoires et les capacit s d agir comme agents historiques vont ensemble La politique et l art comme les savoirs construisent des fictions c est dire des r agencements mat riels des signes et des images des rapports entre ce qu on voit et ce qu on dit entre ce qu on fait et ce qu on peut faire Jacques Ranci re Le Partage du sensible Esth tique et politique Paris La Fabrique 2000 p 60 I M moire histoire loin d tre synonymes nous prenons conscience que tout les oppose La m moire est la vie toujours port e par des groupes vivants et ce titre elle est en volution permanente ouverte la dialectique du souvenir et de l amn sie inconsciente de ses d formations successives vuln rable toutes les utilisations et manipulations susceptible de longues latences et de soudaines revitalisations L histoire est la reconstruction toujours probl matique et incompl te de ce qui n est plus La m moi
110. heures les plus sombres se d marquent par les lacunes de leur mise en 36 PROPOSITIONS DE PARCOURS image y a peu de photographies au mus e d Hiroshima parce qu il n y a pas d image suffisante pour dire Hiroshima Il y a l ic ne du nuage champignon mais c est un symbole graphique g n rique plus qu une photographie qui peut distinguer le champignon d Hiroshima de celui d Alamogordo ou de Bikini Pas d images de charniers humains de cadavres perte de vue que ces images des ruines de l apr s le vide architectural comme substitut visuel pour la pulv risation des corps Cette question de la repr sentabilit de l inimaginable lie Hiroshima Auschwitz Car malgr le syst matisme narcissique et pornographique de la documentation nazie des camps il n y a pas non plus d images des chambres gaz si ce n est les quatre fragments de films du Sonderkommando dont la publication donna lieu pol mique et au tr s beau texte de George Didi Huberman Images malgr tout Face Lanzmann pour qui aucune image n est capable de dire cette histoire Jean Luc Godard dans Histoire s du cin ma travaille un montage d images existantes pour d montrer que d sormais toutes les images ne parlent que de a leur octroyant m me un potentiel r dempteur puisque m me ray mort un simple rectangle de trente cinq millim tres sauve l honneur de tout le r el Dans cette polarit dev
111. i s pare l insecte de l humain C est pr cis ment cette distance qui une fois encore constitue ici le sujet central du film Envisageant les rapports formels et id ologiques qui existent entre l ethnographie et l observation des animaux l artiste nous invite repenser notre propre relation au temps du visionnement Un temps o l v nement ne constitue pas l apog e d un r cit tiss autour de faits et d institutions traduisibles pour l humain mais une chose qui ne cesse de se r v ler elle m me dans toute la richesse de ses d tails Filipa Ramos Apicula enigma in inventer le possible Une vid oth que ph m re application num rique pour tablettes Paris Jeu de Paume 2014 YTO BARRADA THE BOTANIST 2008 L action se passe Tanger ville fronti re regardant l Europe depuis le d troit de Gibraltar porte d entr e principale de l immigration clandestine La ville charmeuse languissante devenue l incarnation d un r ve colonial Hondr est sens dessus dessous Partout c est le chantier Une incroyable fr n sie immobili re s est empar e de cette c te marocaine que les d cideurs veulent toutes affaires cessantes faire ressembler la tr s b tonn e Costa Del Sol Et tant pis si l arri re pays est d laiss si le progr s social et conomique n y gagne pas plus que l ducation la sant u le logement tant pis si les m mes erreurs produisent les mes effets Le tourisme baln aire avec son sp
112. i se manifestent aussi comme des villes flux li es au milieu local aussi bien qu des r seaux mondiaux Plusieurs auteurs comme AbdouMaliq Simone Filip De Boeck ou Rem Koolhaas ont sugg r chacun a leur mani re que la ville africaine nous force repenser nos grilles de lectures conventionnelles pour pouvoir capter et comprendre les conditions urbaines qu on y retrouve Comment alors penser la notion de p riurbain dans un contexte urbain africain notion qui en elle m me est composite et se r f re un espace flou Dans une analyse r cente sur le ph nom ne du p riurbain en Afrique centrale Th odore Trefon sugg re qu il ne faut pas le voir tellement comme une cat gorie g ographique indiquant les espaces situ s physiquement entre la ville et le monde rural mais plut t le comprendre comme un espace hybride non loin d un milieu urbain de forte densit et connaissant une forte croissance de population o deux syst mes de pouvoir et de gestion celui de l administration officielle de l tat et celui du monde traditionnel ou coutumier coexistent et entrent en concurrence Plusieurs espaces hybrides de ce genre semblent en effet se trouver m me proximit des villes comme Kinshasa Lagos le Caire Johannesburg ou Dakar o la colonisation a 51 TERRITOIRES URBAINS ESPACES PUBLICS ET ENVIRONNEMENT Els Opsomer Building Stories 001 That Distant Piece of Mine 2014 Courtesy de l artiste Els Opso
113. icite et met en sc ne son propre corps dans cette interaction tre humain Terre la temporalit complexe tout en donnant aux spectateurs un r le central face aux cons quences av r es de celle ci Sur un mode colo esth tique le spectateur est somm de t moigner de cette violence socio environnementale et de s y opposer Untitled constate une catastrophe imminente et nous en informe mais exhume aussi les enjeux historiques plus profonds du changement cologique provoqu par l homme Brianne Cohen L colo esth tique les saccages et le photofilmique dans l uvre de Khvay Samnang in inventer le possible Une vid oth que ph m re application num rique pour tablettes Paris Jeu de Paume 2014 ARTUR MIJEWSKI HABANA LIBRE 2010 I La critique que je pourrais formuler propos de mon propre domaine d activit est en d finitive tr s simple Elle se r sume cette phrase l art n agit pas et ne fonctionne pas En d pit de son potentiel consid rable pour concevoir et cr er une r alit ou mettre en uvre une politique il ne d passe habituellement pas le stade de la pr sentation d id es que personne n a jamais l intention de mettre en pratique Existe t il un moyen de sortir de ce cercle vicieux d impuissance cr atrice Comment l art peut il contribuer 54 PROPOSITIONS DE PARCOURS de mani re performative la cr ation de r alit Dans l esprit de ses praticiens l art peut
114. ignants aujourd hui disparu Je le pratique comme une sorte de marabout de icelle de Rubik s cube o tous les l ments doivent s imbriquer troitement et naturellement C est une tape tr s importante o je rebats les cartes o je travaille les diff rents niveaux de sens avec tous les moyens du bord son in son hors champ voix off bruitages etc Pauline Horovitz entretien avec Guillaume Benoit Slash juillet 2014 en ligne http slash paris com articles pauline horovitz En vous appuyant sur Des ch teaux en Espagne le film de Pauline Horovitz pr sent dans la Vid oth que ph m re et plus particuli rement sur la s quence comprise entre 1 min 305 et 2 min 30s analyser l usage que cet artiste peut faire des images de cartes postales Observer comment la succession des cartes pr sent es l cran proc de comme un encha nement de plans sous tendus par la narration et les insertions musicales tudier la mani re dont ces cartes enrichissent d tournent ou parasitent le discours en voix off I Vous pouvez galement tudier le r le du montage dans le film Le Jardin d Attila de Martin Le Chevallier et la mani re dont il d veloppe le proc d de montage en champ contrechamp pour dynamiser le dialogue et transformer les discussions entre les protagonistes de son film en une p r grination qui traverse plusieurs poques et associe diff rents r cits I Quan
115. igne https www youtube com watchav rluoXglX zw Travailler partir de la retranscription des trois commentaires suivants Par exemple lakoutsk capitale de la R publique socialiste sovi tique de Yakoutie est une ville moderne o les confortables autobus mis la disposition de la population croisent sans cesse les puissantes 63 IMAGES ET SONS Zym triomphe de l automobile sovi tique Dans la joyeuse mulation du travail socialiste les heureux ouvriers sovi tiques parmi lesquels nous voyons passer un pittoresque repr sentant des contr es bor ales s appliquent faire de la Yakoutie un pays o il fait bon vivre Ou bien lakoutsk la sinistre r putation est une ville sombre o tandis que la population s entasse p niblement dans des autobus rouge sang les puissants du r gime affichent insolemment le luxe de leurs Zym d ailleurs co teuses et inconfortables Dans la posture des esclaves les malheureux ouvriers sovi tiques parmi lesquels nous voyons passer un inqui tant asiate s appliquent un travail bien symbolique le nivellement par le bas Ou simplement lakoutsk o les maisons modernes gagnent petit petit sur les vieux quartiers sombres un autobus moins bond que ceux de Paris aux heures d affluence croise une Zym excellente voiture que sa raret r serve aux services publics Avec courage et t nacit et dans des conditions tr s dures les ouvri
116. il de repr sentation est mis en marche En ce sens la forme m me du tableau vivant qui fonctionne comme la base m thodologique stricte du principe filmique de Bilbao Song rend patente chaque instant l impossibilit d chapper au paradigme de la repr sentation Leire Vergara Le geste cit in inventer le possible Une vid oth que ph m re application num rique pour tablettes Paris Jeu de Paume 2014 L L interruption est un des proc d s majeurs de toute mise en forme I d passe amplement le domaine de l art Il est ainsi pour ne prendre qu un exemple la base de la citation Citer un texte implique que l on en interrompe l encha nement Il est donc bien compr hensible que le th tre pique orient vers l interruption soit citable en un sens sp cifique Que ses textes puissent tre cit s cela n aurait rien de particulier I en va autrement des gestes en place dans le d roulement du jeu Rendre les gestes citables voil une des prestations capitales du th tre pique Il faut que l acteur sache espacer ses gestes comme un typographe espace les mots Cet effet peut tre atteint quand par exemple l acteur en sc ne cite lui m me son geste Walter Benjamin Qu est ce que le th tre pique 2 version in Essais sur Brecht Paris La Fabrique 2003 p 43 1 Le tableau vivant constitue une expression consacr e depuis le xvit si cle d signant une pratique dont
117. imation car elle me permet de cr er un univers trange parall le au monde r el o tout se d roule dans un autre espace et d une mani re diff rente Anxiong Qiu Mot de l artiste in inventer le possible Une vid oth que ph m re application num rique pour tablettes Paris Jeu de Paume 2014 DECLINACI N MAGN TICA MARGEN DE ERROR LIBROS DE TEXTO 2013 I Depuis l laboration des projets critiques des traditions postcoloniales et postmodernes nous avons progressivement lud toute classification et mesure factuelles au profit de l invention de la docu dramatisation et de la fictionnalisation Nous avons exhum la modernit ses archives mus es et taxinomies et r ordonn la trame mat rielle de ses r cits Nous avons r dig nos propres r cits et labor de nouvelles intuitions afin d inventer des politiques partir de l exp rience au lieu de nous battre sur le champ de leurs convictions fatigu es Cela fait d j un certain temps que nous construisons de nouveaux sujets Comment les pratiques de l art contemporain r visent elles la tradition postcoloniale et les r cits de son origine au xii si cle Comment des notions communes aux pratiques postmodernes et postcoloniales l tat nation la citoyennet la repr sentation et la re pr sentation les fronti res et l identit se d gagent elles de ces initiatives artistiques d coloniales Quels sont alors les sujets du
118. instantan ment transcender toute limite Mais en fait ses possibilit s n exc dent pas celles que nous avons cr es en commun Le miracle savoir la possibilit d abolir les fronti res demeure une illusion car nous fonctionnons n cessairement au sein d un syst me de limitations en tout point domin par la m me langue de bois libert autonomie participation C est un syst me auquel des philosophes voyageurs apportent leur savoir faire et proposent leurs services intellectuels se pr tant tout exc s artistique Si dans les milieux artistiques et au del on ne cesse d entendre que l art est aujourd hui le d cor du syst me n o lib ral alors ce d cor se compose non seulement des objets d art eux m mes mais aussi du discours intellectuel qui les encadre C est un discours qui gravite autour des uvres d art et tel un trou noir aspire en son centre et sans la moindre exception toute proposition radicale r volutionnaire ou avant gardiste la transformant en sp culation et en r flexion th oriques mais non en action Artur mijewski Oublier la peur in inventer le possible Une vid oth que ph m re application num rique pour tablettes Paris Jeu de Paume 2014 MADHI FLEIFEL XENOS 2013 I l exp rience de l exil et d tre l autre a toujours t le moteur de mon travail Avec Xenos j ai eu envie de traiter l isolement affectif dans un monde o la guerre la paix et Dieu sont de
119. ique et litt raire de ce th me dans les textes labor s en conformit avec le programme scolaire en vigueur mais aussi les possibilit s d utilisation critique de ces textes dans le cadre de la classe Libros de texto est le fruit d une s rie de dynamiques de groupe entre des l ves du secondaire et leurs enseignants bas es sur la d construction de la structure habituelle d un cours d histoire puis sa reconfiguration travers diff rents exercices d bats propos de certains concepts g n ralis s ou ignor s dans l enseignement de ces th matiques mais aussi m morisation de textes pr cis ou interventions physiques sur les manuels Les l ves sont film s en train de personnaliser des manuels d histoire publi s au xesi cle en Espagne et dans ses colonies latino am ricaines 13 PR SENTATION DES ARTISTES ET DES UVRES Theo Eshetu The Return of the Axum Obelisk 2009 Courtesy de l artiste Theo Eshetu THEO ESHETU N Londres en 1058 Vit et travaille entre Rome et Berlin Dans ses films et installations vid o Theo Eshetu explore les notions de perception d identit culturelle et de sacr par le biais de dispositifs visuels et optiques complexes effets kal idoscopiques projections multi crans mosa ques d images Il analyse notamment les relations entre les cultures africaines et europ ennes en puisant dans l anthropologie l histoire de l art la recherche scientifique et la reli
120. ire On tait l dans les reproductions et les illustrations publi es En prenant conscience que le souvenir na t dans le pr sent j ai commenc me demander s il existait vraiment une d marcation nette entre les souvenirs de paysages dont on a lu la description et qu on a vus dans des livres et les souvenirs des lieux qu on a travers s ou visit s pr sent j ai du mal faire la distinction par exemple entre les 35 DOCUMENTER RACONTER IMAGINER photographies de moulins vent que j ai r cup r es pour pouvoir les dessiner dans le film et les moulins vent que j ai r ellement vus dans la steppe sud africain Dans ma m moire ils se m langent Il n tait donc peut tre pas n cessaire de diviser le film en deux parties distinctes souvenirs du livre et souvenirs r els car c est s rement plus complexe que cela Wendy Morris Orlando s Book in inventer le possible Une vid oth que ph m re application num rique pour tablettes Paris Jeu de Paume 2014 Autre proposition pour lyc ens et adultes ATSUSHI WADA IN A PIG S EYE 2010 L Un cochon g ant est tendu dans un jardin banal et bloque la porte de la maison Celle ci est occup e par une famille nombreuse et insolite une femme un mari un grand p re et six gar ons potel s presque identiques l int rieur de la maison il fait sombre et l atmosph re est oppressante le mari demi chauve entre deux ges d cou
121. is automne 2002 p 19 22 Parmi les uvres de la Vid oth que ph m re travailler partir de celles qui associent plusieurs images simultan ment sur la m me surface split screen Hunter d Edgardo Arag n Diaz Deep Weather d Ursula Biemann The Return of the Axum Obelisk de Theo Eshetu Analyser diff rents moments des films les relations entre les deux images Quels effets produisent leurs juxtapositions et leurs rencontres opposition compl mentarit cart suite continuit saut ellipse ensemble digression trouble visuel 62 PISTES DE TRAVAIL I Une premi re figure qui surgit avec force d s lors qu on observe quelques bandes de ces vid os de cr ation c est celle du m lange des images Trois grands proc d s r gnent en ma tre en la mati re la surimpression multicouche les jeux de volets sous d innombrables configurations et surtout l incrustation ou chroma key Philippe Dubois La Question vid o entre cin ma et art contemporain Crisn e Yellow Now 2011 p 84 Conjointement aux possibilit s techniques et esth tiques de mixage des images propres au m dium vid o certaines uvres de la Vid oth que ph m re se distinguent par l appropriation l association et le montage d images de sources et de types tr s vari s Vous pouvez regarder en particulier Des ch teaux en Espagne de Pauline Horovitz notamment la s quence comprise
122. itions personnelles au Museo Universitario de Arte Contempor neo MUAC Mexico au MoMA PS1 New York et la Luckman Gallery Los Angeles Il a t finaliste du prix photographique Aimial AGO de Toronto Ses uvres ont galement figur dans des expositions collectives au Palais des Beaux Arts Bruxelles 2010 au Laboral Centro de Arte Gij n 2011 au San Francisco Art Institute 201 1 au mus e d Art moderne de la Ville de Paris 2019 et au Modern Fort Worth Texas 2013 Il a aussi t pr sent la Vle Biennale Contour de l image anim e de Malines la IlleBiennale des jeunes artistes de Moscou la XIleBiennale d Istanbul et la VIlle Biennale Mercosur Ses films ont t projet s lors du Werkleitz Media Art Festival de Halle Allemagne du FDMarseille et du Festival Internacional de Cine Contempor neo de Mexico 1 Hunter 2013 Chasseur Vid o couleur son 34 5 Installation vid o initialement pr sent e sur deux crans Hunter d crit l environnement du jardin zoologique historique am nag dans le centre d Anvers Un visiteur solitaire d origine africaine r alise plusieurs courtes performances musicales face aux animaux sauvages en captivit chantant des chants de chasse traditionnels dans sa langue d origine 10 D COUVRIR LE DISPOSITIF Edgardo Arag n Diaz Hunter 2013 Courtesy de l artiste Laurel Gitlen Gallery New York et Proyectos Monclova Mexico Edga
123. iv fauteuils et canap s confortables tasses de th et t l commande Ces projets ont l avantage de tenir compte des formats et des temporalit s engag es par les uvres et de leur gestion par le spectateur en effet l usager de l art contemporain est habitu bouger pour appr hender les uvres et trouver la posture la plus ad quate Du moniteur la projection l installation dans tous ses tats Espace et dispositifs in Fran oise Parfait Vid o un art contemporain Paris ditions du Regard 2001 p 174 I Le dispositif de la Vid oth que ph m re propose au public deux modalit s diff rentes de visionnage des films Une salle de consultation o sept moniteurs dot s chacun de deux casques permettent de consulter l ensemble des uvres de regarder individuellement les vid os de son choix et de construire son propre parcours dans la programmation Une salle de projection dans laquelle les films sont diffus s sur grand cran en continu par ordre alphab tique des auteurs des vid os Le spectateur peut entrer tout moment et s installer le temps qu il souhaite sur des assises et pouts mobiles Une signal tique l entr e de la salle indique l auteur le titre et la dur e du film en cours En outre partir du 11 novembre 201 4 les films sont galement projet s au niveau 1 proximit de l auditorium du Jeu de Paume Enfin dans la salle de consultation et l ent
124. ix d Arte Cr ative en 2014 La vid o Manque de preuves a re u le prix Jeune Cr ation et le prix SCAM en 2012 et a b n fici d une r sidence d artiste au Centquatre Paris 1 Manque de preuves 2011 Film d animation documentaire HD couleur son Dolby Surround prologict min 275 Production Le Fresnoy Studio national des arts contemporains Tourcoing Au Nig ria tre jumeaux peut tre une b n diction ou une mal diction Oscar devait tre sacrifi avec son fr re lors d une f te rituelle mais il est parvenu s enfuir Exil en France il fait une demande d asile mais elle est rejet e pour manque de preuves travers une reconstitution en images de synth se Hayoun Kwon interroge la restitution de la 17 PR SENTATION DES ARTISTES ET DES UVRES Martin Le Chevallier Le Jardin d Attila 2012 Courtesy de l artiste Aurora films 2012 m moire et la dimension fictionnelle du t moignage Manque de preuves tient la fois du conte et de l histoire v cue la fronti re entre le r el et l imaginaire est indiscernable Le film observe les paradoxes du r cit de r fugi et met en vidence l ambigu t du r el au regard de la loi MARTIN LE CHEVALLIER N Fontenay aux Roses en 1068 Vit et travaille entre Rennes et Paris Les projets de Martin Le Chevallier mettent en sc ne de fa on ironique l absurdit de certaines pratiques et de certains id aux contemporains a notamment con u
125. l origine remonte aux Passions liturgiques et cr ches vivantes m di vales mais dont la vogue et la diversit d usage atteignent leur apog e au si cle Le principe est de faire incarner des compositions picturales mais la source peut varier parfois il s agit de sculptures de gravures ou m me de descriptions litt raires un groupe de mod les vivants tenant la pose devant un public Ces imitations prenaient place dans les salons mondains et f tes priv es titre de c r monies ludiques et didactiques o l on aimait participer admirer reconna tre mais aussi sur la sc ne des th tres o d s la seconde moiti du xvii dans la ligne des pr ceptes de Diderot nombre de pi ces faisaient culminer leur action par l immobilisation des acteurs dans la disposition exacte de c l bres tableaux peints Et ce n est pas l l apanage unique des Mariage de Figaro ou des Brutus le vaudeville s en fait une sp cialit car le tableau vivant existe galement comme divertissement populaire On le croise dans les cirques sous forme de poses plastiques dans les f tes foraines sous des chapiteaux l enseigne de mus es vivants dans les foires paysannes en guise de c l bration culturelle patriotique Enfin la dimension licencieuse du tableau vivant comme l gitimation de l exhibition du nu lui fait conna tre un destin sulfureux dans les cabarets De la fin du xviif au d but du x si cle c est donc une forme
126. la Biennale de Venise en 2007 et 2011 Elle a t nomm e artiste de l ann e 2011 par la Deutsche Bank et a t laur ate de la bourse Robert Gardner de la photographie 2013 2014 Peabody Museum l universit d Harvard www ytobarrada com 1 The Botanist 2008 Le Botaniste Vid o couleur son 21 min 58 5 The Botanist a t film dans le jardin d Umberto Pasti crivain expert en c ramique islamique et botaniste autodidacte qui Yto Barrada The Botanist 2008 Courtesy de l artiste et galerie Polaris Paris Galerie Polaris Paris habite entre Milan et le Maroc Son jardin situ dans un village de la c te atlantique au sud de Tanger abrite des centaines de vari t s de plantes marocaines dont certaines esp ces rares ou en voie de disparition re oit pendant une journ e quelques experts botanistes anglais ERIC BAUDELAIRE N Salt Lake City en 1973 Vit et travaille Paris travers le film la photographie l estampe ou l installation Eric Baudelaire interroge la relation entre image et v nement document et narration Sa pratique artistique ancr e dans un travail de recherche fait appel des mises en sc ne complexes qui tendent vers le r el pla ant le spectateur dans une situation de questionnement des modes de production de construction et de consommation des images et des r cits Le travail d Eric Baudelaire a fait l objet d expositions monographiques B tonsalon P
127. la reine Candace On pr cise que le Kebr n g st ou Gloire des rois fut crit pour prouver que le roi d thiopie est plus lev et plus honorable que tout autre roi sur la Terre cause de la grandeur et de la gloire de la Sion c leste cette derni re n tant autre que l Arche d alliance Robert Beylot Les sources de l pop e nationale thiopienne La Gloire des rois Kebr N g st in L Arche thiopienne art chr tien d thiopie catalogue d exposition Paris Pavillon des Arts Paris Paris Mus es 2000 p 24 I Ce r cit forme le socle m taphorique de l installation vid o qui puise dans les fondements m mes du mythe des origines de l thiopie pour en tirer cependant une cons quence in dite Au c ur de l identit nationale thiopienne le mythe a profond ment influenc l histoire des relations de l thiopie avec le monde ext rieur C est de cette l gende en effet que ce pays a tir argument pour r clamer le retour de l ob lisque bien entendu il est tabli d un point de vue historique que la restitution du monument devait sceller une volont renouvel e de coop ration la suite de l occupation italienne mais le Kebra Nagast n en a pas moins fait office de base culturelle de cette demande tout comme il a exerc une puissante et durable influence sur la formation du caract re national thiopien Si la l gende est souvent battue en br che par les faits elle a tout au moins l
128. lation dans tous ces tats Espaces et dispositif in Fran oise Parfait Vid o un art contemporain Paris ditions du Regard 2001 p 144 YouTube DailyMotion Sites web d h bergement de vid os sur lesquels les utilisateurs peuvent envoyer visualiser et se partager des s quences vid os Ces deux sites s imposent aujourd hui comme de nouveaux espaces d change et de diffusion de vid os en tout genre et en particulier d uvres d art vid o On y visualise au gr des envois la fois des uvres historiques de l art vid o mais galement des uvres de jeunes artistes qui y trouvent un espace de diffusion alternatif aux lieux d art traditionnels Rachida Bouaiss Ab c daire technique in St phanie Moisdon Qu est ce que l art vid o aujourd hui Paris Beaux Arts ditions 2008 p 61 I tudier les dispositifs de diffusion des images sur crans individuels depuis la t l vision et les moniteurs jusqu aux ordinateurs plateformes en ligne sur Internet et t l phones mobiles actuels I Comparer les modalit s de diffusion et de visionnage cit es ci dessus avec le dispositif de consultation de la Vid oth que ph m re De quels types d espaces peut on rapprocher la salle de consultation individuelle salon web 6016 S y comporte t on pour autant de la m me fa on Pourquoi 57 DISPOSITIFS DE PR SENTATION CRANS ET CONSULTATION Identifier chaque fois par qui
129. le cadre d un parcours culturel coordonn Ces parcours structur s par les quipes ducatives et les institutions scientifiques et culturelles articulent tant le contenu de leurs activit s qu en ajustant leurs m thodes de travail renseignements 01 47 03 04 95 ou paulineboucharlat jeudepaume org Iles matin es de la programmation cin ma Dans le cadre des cycles de cin ma de la programmation culturelle les classes de lyc e sont invit es certaines s ances sp cifiques pr sent es pour elles Five Easy Pieces et les Contemporains l dans le cadre du cycle The Yvonne Rainer project De la chor graphie au cin ma avec Yvonne Rainer Bea McMahon Lili Reynaud Dewar et Anri Sala S ance pr sent e par Chantal Pontbriand vendredi 21 novembre 11h30 gratuit sur r servation 01 47 03 04 95 ou paulineboucharlat jeudepaume org I formation continue Images et arts visuels Cette formation propose aux enseignants de toutes les disciplines et aux quipes ducatives des s ances transversales autour du statut des images dans notre soci t et de leur place dans les arts visuels Compos de sept s ances de trois heures le mercredi apr s midi de novembre 2014 avril 2015 le programme s organise en plusieurs temps qui associent conf rences et visites des expositions interventions et mises en perspective L ensemble de cette formation est con ue et assur e par l quipe du service ducatif du Jeu de P
130. leversement des pratiques et techniques traditionnelles de l art entam par les artistes tels que Robert Rauschenberg John Cage etc En 1963 Nam June Paik et Wolf Vostell font les premiers essais de distorsions d images Mathilde Ferrer Marie H l ne Colas Adler Jeanne Lambert Cabrejo dir Groupes mouvements tendances de l art contemporain depuis 1945 Paris ditions de l cole nationale sup rieure des beaux arts 2001 p 57 Si les artistes d tournent dans un premier temps les signaux programmes et objets t l visuels d s le milieu des ann es 1960 la mise sur le march de syst mes d enregistrement vid o portatifs et financi rement abordables leur permet de produire leurs propres images et d investir ce m dium en associant diff rentes pratiques artistiques performance cin ma danse photographie peinture sculpture I Les premiers praticiens de l art vid o peuvent tre divis s en quatre cat gories La premi re regroupe des artistes aux motivations politiques qui voyaient dans le nouveau m dium l occasion la fois de participer la culture des m dias d une mani re jusqu alors impossible pour des artistes individuels et de contrer l h g monie de la t l vision commerciale La deuxi me cat gorie renferme les artistes documentaristes pour qui la vid o tait un moyen facilement abordable d enregistrer les changements politiques les bouleversements sociaux et les mouvements artistiques La troisi
131. lms de Christian Boltanski L Appartement de la rue de Vaugirard et Essai de reconstitution des 46 jours ayant pr c d la mort de Fran oise Guiniou Je crois que cet amour de la litt rature qui est tr s profond chez moi correspond un d sir de narration de r cit qui a rencontr le m dium cin ma vid o De l vient sans doute l importance de la parole du langage des langages des expressions toutes faites prises litt ralement comme dans ma derni re pi ce Des ch teaux en Espagne o l expression est prise au pied de la lettre un c t parti pris des choses la Francis Ponge D ailleurs mes personnages sont tr s bavards ils ne cessent de parler C est un peu comme au th tre l action passe travers la parole D o galement ce c t narratif que je travaille dans mes pi ces qu elles soient vid os ou sonores Dans tous les cas ce que j essaie de faire c est de travailler la question du r cit avec les moyens propres du cin ma de la vid o travers les cadrages les valeurs de plan le montage le travail sur le son etc Boltanski dit que la vid o c est de la 2 43 CONSTRUCTIONS ET RECONSTRUCTIONS DE L HISTOIRE sculpture qu on peut prendre n importe quel moment alors que le cin ma c est l art du temps Je crois que ce que je tiens de la vid o c est une conomie de moyens une certaine simplicit formelle un go t des cadrages directs et frontaux Et ce que je tiens du cin
132. ma c est sans doute la croyance que l on peut faire beaucoup avec les moyens propres au langage cin matographique en particulier le montage sans m me avoir besoin de d former l image En ce sens je fais plus du cin ma que de la vid o si l on entend par vid o un objet analogue la sculpture o l image est travaill e comme un mat riau plastique Guillaume Benoit Pauline Horovitz entretien 7 juillet 2014 en ligne http slash paris com articles pauline horovitz CARLOS MOTTA NEFANDUS 2013 L Harry J Weil Quel que soit le lieu vous travaillez vos sujets en vous focalisant sur les conversions identitaires qu elles portent sur le genre et la sexualit ou sur les in galit s politiques et sociales Carlos Motta Ce qui m int resse le plus c est l histoire comment elle se construit et le r le que nous jouons comme citoyens dans cette construction Tout mon travail consiste d jouer les constructions h g moniques et l influence qu elles exercent sur notre fa on de vivre Je m int resse ce qui se produit quand on r siste ces forces l On se sent investi d un pouvoir quand on installe son propre lieu qu on cr e ses propres structures ou qu on construit ses propres r cits HW Et vous tes une des voix qui commentent votre nouvelle vid o Nefandus 201 3 laquelle tourne autour des rapports pr hispaniques la sexualit et plus pr cis ment du clivage entre celle des indig
133. me est form e par les artistes plasticiens issus de Fluxus ou qui participaient d j activement au mouvement de l art conceptuel et qui utilis rent la vid o dans le cadre de leurs recherches sur le processus artistique Un quatri me groupe beaucoup moins nombreux que les pr c dents tait constitu de cin astes exp rimentaux pour qui la vid o tait un compl ment occasionnel de leur travail cin matographique Michael Rush L Art vid o Paris Thames amp Hudson 2007 0 1 4 La cr ation vid o se d veloppe tout au long des ann es 1980 des bandes vid os aux installations vid os de la forme moniteur la forme projection jusqu s affirmer apr s un processus de l gitimation relativement rapide comme l un des moyens d expression les plus pr sents dans l art contemporain I On distingue souvent dans l art vid o trois cat gories de travaux La vid o enregistrement d une performance d un concert d un happening vid o t moin m moire vivante qui peut aussi s int grer l action Ces images diffus es en temps r el sur lesquelles on peut imm diatement intervenir ont s duit beaucoup d artistes dits du comportement et jou un r le d terminant dans le d veloppement du Body Art La vid o exp rimentale parfois nomm e vid o formelle a d abord recours au traitement lectronique de l image qui permet d innombrables manipulations coloration artificielle d formations trucages feedback p
134. mer L i a E B introduit l opposition entre un centre ville multifonctionnel et une p riph rie plut t r sidentielle mais qui au cours des ann es a pris d autres formes qu en Europe Par exemple les champs cultiv s qu ont cr s les habitants de Kinshasa c t de la piste d atterrissage de l a roport de N Dolo situ non loin du centre ville constituent un espace qui n est ni rural ni urbain mais li la rurbanisation ph nom ne qui se manifeste fortement dans plusieurs villes en Afrique par ailleurs Tout pr s de nombreux centres urbains on retrouve des friches industrielles abandonn es ou non t moignant de la logique conomique du projet colonial europ en Johan Lagae Sofie Boonen D coloniser l espace p ri urbain en R publique d mocratique du Congo Le Cas de Lubumbashi in P riurbains territoires r seaux et temporalit s Lyon Lieux Dits 2013 p 141 ALLAN SEKULA GALA 2005 L Le monumental Walt Disney Concert Hall est inaugur Los Angeles en octobre 2003 Le b timent recouvert d acier r fl chissant est constitu de volumes tout en courbe signature de l architecture post moderne de Frank Gehry Lors de l ouverture la mise en sc ne du lieu est grandiloquente Un ballet d clairage rose mauve jaune tournoie dans le ciel digne d un conte de f e La cam ra d Allan Sekula d cortique avec pr cision cet v nement jet set l aide de zooms pr cis il brosse le tabl
135. moderne et 47 TERRITOIRES URBAINS ESPACES PUBLICS ET ENVIRONNEMENT Ursula Biemann Deep Weather 2013 Courtesy de l artiste Ursula Biemann 2013 proposer un paradigme pour son avenir En un mot nous affirmons que c est se d barrasser de la conception que l on a h rit e de la ville une bonne fois pour toutes Harvard Project on the city Lagos in Mutations Barcelone Bordeaux ACTAR Arc en r ve centre d architecture 2000 p 652 L Shobhakar Dhakal Directeur ex cutif du Projet Carbone Mondial bas Tokyo pr cise qu une refonte des villes existantes coupl e une planification optimis e des villes nouvelles est de loin l option la plus efficace d un point de vue cologique La refonte de l environnement urbain est indispensable notre viabilit sur la plan te affirme le Dr Dhakal qui ajoute que les zones urbaines mergentes ont l avantage du nouvel arrivant gr ce l exp rience et au savoir accumul s aux nouvelles conceptions cologiques et aux possibilit s technologiques qui les aident traiter les probl mes fondamentaux de la gestion des d chets et du transport Plus de 70 des missions actuelles de CO sont li es aux besoins des villes On estime que les missions de CO des zones urbaines en 1990 taient de 15 milliards de tonnes contre 25 milliards en 201 0 et qu elles seront de 36 5 milliards d ici 2030 si rien n est fait Christophe Magdelaine L e
136. mporain I L histoire de la vid o est une histoire complexe car n e au milieu de la crise du modernisme elle en h rite les consid rations formalistes mais elle est dans le m me temps confront e ses hybrides le cin ma la photo ses leurres la t l vision et son devenir le num rique c est donc une histoire qui n a rien d autonome mais qui pourtant constitue si ce n est un territoire sp cifique une zone d change de circulation de transformation aussi bien d images que de genres de domaines conceptuels de relations Fran oise Parfait Introduction in Vid o un art contemporain Paris ditions du Regard 2001 non pagin Au d but des ann es 1950 se d veloppent dans le domaine de l audiovisuel les techniques vid ographiques qui permettent l enregistrement ainsi que la restitution d images sur un support lectronique et non de type photochimique Certains artistes s approprient ce nouveau m dium en vue d en appr hender les sp cificit s sa sensibilit aux champs magn tiques ses caract ristiques lectroniques mais aussi de mettre mal le moyen de diffusion m diatique auquel il est li initialement la t l vision I L apparition de l art vid o aux tats Unis et en Europe est li e au d but des ann es 1960 au d veloppement de Fluxus Elle manifeste une volont de remise en cause de l image t l vis e fig e dans un sch ma narratif d riv du langage et participe au bou
137. n Philippe Dubois La Question vid o entre cin ma et art contemporain Crisn e Yellow Now 2011 p 83 84 L Pour atteindre les confins du syst me solaire il faut compter quatre ann es lumi re Pour l toile la plus proche quatre heures lumi re Oc an infini de vide Mais sommes nous vraiment s rs qu il existe un vide La seule chose que nous sachions c est que dans cet espace il n y a pas d toiles lumineuses Mais pourrions nous seulement les voir si jamais elles existaient Et s il existait des corps non lumineux Des corps sombres Serait il impensable que l on ait sur les cartes c lestes tout comme sur les cartes terrestres repr sent les cit s toiles en oubliant les villages toiles Les temps sont durs pour la po sie disent certains en sirotant leur th en coutant de la musique dans leurs appartements en parlant et en coutant les vieux ma tres Les temps sont durs pour l homme disons nous tandis que nous choisissons de retourner sur la barricade apr s une journ e pleine de merde et de gaz lacrymog ne quand nous cr ons et d couvrons de la musique jusqu au fond des provinces quand nous regardons longuement ces cimeti res qui toujours s tendent o les vieux ma tres boivent une tasse de th avec leur d sespoir ou s enivrent de rage pure ou d inertie La vraie imagination est celle qui dynamite lucide injecte dans les autres imaginations ses microbes
138. n contexte post colonial ces vid os interrogent les conceptions de l histoire ainsi que leurs articulations aux symboles et aux r alit s du pouvoir Territoires urbains espaces publics et environnement rel ve de l cologie sociale et politique Elle associe des uvres qui donnent voir l organisation du commun dans diff rentes villes au sein de l espace public et des vid os qui interrogent les transformations industrielles immobili res ou urbanistiques du territoire ainsi que leurs cons quences Chacune de ces propositions de parcours est introduite par des extraits de textes th oriques ou critiques les vid os sont ensuite organis es en s quence et accompagn es de textes de pr sentation d essais ou de citations des artistes PROPOSITIONS DE PARCOURS Khvay Samnang Untitled 2011 Courtesy de l artiste et SA SA BASSAC Phnom Penh Khvay Samnang DOCUMENTER RACONTER IMAGINER perception que nous avons du monde dans lequel nous vivons est fa onn e par les repr sentations qu en donnent les m dias c est un truisme et l art depuis longtemps anticipe et propose des alternatives ces mod les normatifs que sont les images et leur commentaire chang s dans les cultures de l information et de la communication La vid o nous l avons vu est un outil particuli rement concern par les m dias de l information car il reprend le dispositif technique du plus pr gnant d entre eux
139. nde d oublier tout ce qu il sait du cours ult rieur de l histoire On ne saurait mieux d crire la m thode avec laquelle le mat rialisme historique a rompu C est la m thode de l empathie Elle na t de la paresse du c ur de l acedia qui d sesp re de saisir la v ritable image historique dans son surgissement fugitif Les th ologiens du Moyen ge consid raient l acedia comme la source de la tristesse Flaubert qui l a bien connue crit Peu de gens devineront combien il a fallu tre triste pour entreprendre de ressusciter Carthage La nature de cette tristesse se dessine plus clairement lorsqu on se demande qui pr cis ment l historiciste s identifie par empathie On devra in vitablement r pondre au vainqueur Or ceux qui r gnent un moment donn sont les h ritiers de tous les vainqueurs du pass L identification au vainqueur b n ficie donc toujours aux ma tres du moment Pour l historien mat rialiste c est assez dire Tous ceux qui ce jour ont obtenu la victoire participent ce cort ge triomphal o les ma tres d autrefois marchant sur les corps de ceux qui aujourd hui gisent terre Le butin selon l usage de toujours est port dans le cort ge C est ce que l on appelle des biens culturels Ceux ci trouveront dans l historien mat rialiste un spectateur r serv Car tout ce qu il aper oit en fait de biens culturels r v le une origine laquelle il ne peut songer sans effroi De tels biens
140. nger Barrada irait presque jusqu d nigrer son travail quand elle d clare dans un entretien film Londres Je travaille simplement avec la r alit je n ai pas beaucoup d imagination Or la r alit est faite de la somme de ses descriptions et l appareil photo ou la cam ra sont au sens propre des machines d archivage Des images innocentes en apparence ont accompagn la conqu te mat rielle de cette partie du monde et contribu faire du Maghreb le lieu des fantasmes orientalistes qui est sur le point de devenir selon Barrada la future r sidence des riches retrait s d Europe cet gard The Botanist est un film trompeur se contente de montrer un jardin priv mais d terre tout un microcosme de significations politiques soulignant la situation de Tanger la fronti re du pass et du pr sent de l Europe et de ses ak rit s lan Bourland Yto Barrada in inventer le possible Une vid oth que ph m re application num rique pour tablettes Paris Jeu de Paume 2014 EDGARDO ARAG N DIAZ HUNTER 2013 I J aime l id e du temps Le pr sent le pass et le futur sont autant d l ments communs mes productions En ce qui concerne cette vid o l objectif tait d obtenir des animaux une r action sauvage Ce sont des animaux qui sont arriv s sur notre continent il y a d j plusieurs g n rations en provenance de diff rentes r gions d Afrique Aujourd hui ils sont
141. o Scheer 2006 EBUREAUD Annick MAGNAN Nathalie Connexions art r seaux m dias Paris cole nationale sup rieure des beaux arts 2002 1CAMPAN V ronique dir La Projection Rennes Presses universitaires de Rennes 2014 ICASSAGNAU Pascale Future amnesia enqu tes sur un troisi me cin ma Paris isthme ditions 2007 1Duso s Philippe La Question vid o entre cin ma et art contemporain Crisn e Yellow Now 2011 1DUGUET Anne Marie Jouer l image Cr ations lectroniques et num riques N mes Jacqueline Chambon 2009 IDUGUET Anne Marie Vid o la m moire au poing Paris L chapp e belle Hachette 1981 LFERRER Mathilde Co1as Abier Marie H l ne LAMBERT CABREJO Jeanne dir Groupes mouvements tendances de l art contemporain depuis 1945 Paris cole nationale sup rieure des beaux arts 2001 ACC DER EN LIGNE AUX S LECTIONS DE LA LIBRAIRIE DU JEU DE PAUME I Autour de l art vid o http www librairiejeudepaume org selec 2524 art vid eacute 0 I Autour de la Vid oth que ph m re http www librairiejeudepaume org selec 18329 une videotheque ephemere 2 26 D COUVRIR L EXPOSITION IMAGNAN Nathalie La Vid o entre art et communication Paris cole nationale sup rieure des beaux arts 1907 1ManoviTcH Lev Le Langage des nouveaux m dias Paris Les Presses du r el 2010 1DE M REDIEU Florence Arts et nouvelles technologies Paris Larousse 2
142. ofesseur invit de la Pratt Institute School of Art and Design aux tats Unis http carlosmotta com 1 Nefandus 2013 Vid o HD 16 9 couleur son 13 min 6s Nefandus Trilogy trois courts m trages r cents de Carlos Motta sur la sexualit aux poques pr hispanique et coloniale a connu sa premi re mondiale en janvier 2014 lors du Festival international du film de Rotterdam et a t pr sent la premi re Biennale internationale d art contemporain de Carthag ne Colombie Dans Nefandus un homme descend en cano le Rio Don Diego dans la Sierra Nevada de Santa Marta en Colombie cara be Le paysage est d une beaut sauvage L homme raconte des histoires de pecados nefandos p ch s indicibles crimes abominables d actes de sodomie commis dans les Am riques durant la conqu te S il a bien t tabli que les conquistadors espagnols utilisaient le sexe comme arme de domination que sait on des traditions homo rotiques pr hispaniques Comment la morale chr tienne enseign e par les missions catholiques et propag e par le biais de la guerre lors de la conqu te a t elle transform le rapport des autochtones au sexe Nefandus guette dans le paysage dans ses mouvements et dans ses bruits des bribes d histoires qui restent tues et qui dans les t moignages historiques ont t en grande partie occult es et stigmatis es 19 PR SENTATION DES ARTISTES ET DES UVRES Els Opsomer Building Stories 001
143. ole et de presse et stipule Il n existe pas de censure 1957 La Cour supr me japonaise confirme l interdiction du roman de DH Lawrence L Amant de Lady Chatterley Dans ce qui forme la principale jurisprudence sur l apparente contradiction entre l article 21 de la Constitution et l article 175 du code p nal la Haute Cour maintient l interdiction de l obsc nit d finie comme ce qui excite ou stimule inutilement le d sir 1976 Ai No Corrida L Empire des sens de Nagisa Oshima est projet au Festival de Cannes Bien que tourn Kyoto le film est produit et les n gatifs d velopp s puis mont s Paris En guise de ballon d essai pour une sortie du film au Japon un livre contenant le sc nario et des photographies de tournage est publi Tokyo En juillet l diteur est inculp pour obsc nit Pendant le proc s Oshima demande la Cour supr me des pr cisions sur les crit res philosophiques politiques l gaux conceptuels et visuels s appliquant ce qui excite ou stimule inutilement le d sir 1982 La Cour supr me japonaise s abstient de clarifier le concept d obsc nit mais acquitte n anmoins Oshima Dans le flou s mantique et juridique qui persiste ce jour les images graphiques import es au Japon sont le sujet d une autocensure subjective la repr sentation anatomique explicite est remplac e par le bokashi la pixellisation le floutage ou le grattage des parties g nitale
144. ommentaires impromptus du premier t moin de ces histoires savoir Hanne Foighel la compagne d Andr Elle aussi journaliste ind pendante elle voque ces v nements pass s l aide de ces archives qu elle feuillette Comme quelque fragile machine remonter le temps pilot e par la voix off d Hanne Printed Matter convie le spectateur une excursion immobile mais p n trant tout la fois l intimit de l histoire politique et la politique des existences intimes Herman Asselberghs Mot de l artiste in inventer le possible Une vid oth que ph m re application num rique pour tablettes Paris Jeu de Paume 2014 44 PROPOSITIONS DE PARCOURS L lci sur cette photo tous les coups Andr se trouve du c t palestinien de la rue D ailleurs je crois que c est le jour o j y tais Ce dont je me souviens c est que nous on tait l la jeep isra lienne tait l les jeunes taient l bas et juste derri re nous les voitures arrivaient de J rusalem en direction de Ramallah comme elles pouvaient pas passer parce que les jeunes lan aient des pierres elles tournaient toutes gauche et apr s un bus est arriv et une cinquantaine de jeunes en sont sortis ils sont tous rentr s chez eux pendant que toute cette guerre continuait et qu ailleurs la vie continuait donc OK l bas c tait la guerre Situation totalement absurde a c est les jeunes qui jouent l Intifada Ils font des
145. ompr hension la ma trise rh torique du texte et plus que tout l exercice de l quit l gard des revendications concurrentes des m moires bless es et parfois aveugles au malheur des autres Entre le v u de fid lit de la m moire et le pacte de v rit en histoire l ordre de priorit est ind cidable Seul est habilit trancher le d bat le lecteur et dans le lecteur le citoyen Paul Ric ur L criture de l histoire et la repr sentation du pass in Annales Histoire Sciences Sociales 55 ann e n 4 2000 p 737 738 et 747 en ligne http www persee fr web revues home prescript article ahess_ 0395 2649 2000 _ num_55_4_279877 r volution esth tique bouleverse les choses le t moignage et la fiction rel vent d un m me r gime de sens D un c t l empirique porte les marques du vrai sous forme de traces et d empreintes Ce qui s est pass rel ve donc directement d un r gime de v rit d un r gime de monstration de sa propre n cessit De l autre ce qui pourrait se passer n a plus la forme autonome et lin aire de l agencement d action L histoire po tique d sormais articule le r alisme qui nous montre les traces po tiques inscrites m me la r alit et l artificialisme qui monte des machines de compr hension complexes Cette articulation est pass e de la litt rature au nouvel art du r cit le cin ma Celui ci porte sa plus ha
146. on sur la notion de l urbain en Afrique Comme l a soulign Catherine Coquery Vidrovitch la ville en Afrique est une aussi vieille affaire que dans le reste du monde n emp che que la colonisation du continent a constitu un l ment d cisif de l urbanisme africain contemporain En effet m me si elles ont souvent t rig es au dessus des tablissements existants avant l arriv e des colonisateurs les villes africaines sont dans une large partie le r sultat d une importation de mod les id es et pratiques urbaines de la m tropole vers les colonies Ces mod les et concepts furent adapt s et transform s pour r pondre aux contextes locaux et aux sp cificit s de la soci t coloniale Si par exemple les villes d Occident connaissent parfois des structures spatiales t moignant des hi rarchies et des clivages de la soci t des villes coloniales en Afrique surtout subsaharienne se caract risent par un urban apartheid parlant de la s gr gation raciale qui est la base du discours et des pratiques coloniaux Ce processus d importation et de transformation s est poursuivi pendant l re de l aide au d veloppement avec l mergence d une expertise sp cifique dans le domaine de l analyse du planning et de la gestion urbaine dans le tiers monde Aujourd hui une politique urbaine n olib rale coexiste avec un urbanisme informel grande chelle dans plusieurs grands centres urbains africains qu
147. otre voix arrive alors pour expliquer que l eau a enregistr le traumatisme de la colonisation CM J ai choisi Sodomites attaqu s par des mastifis comme seule et unique image explicite figurer dans Nefandus 27 car elle a t r alis e par De Bry alors qu il tait int gr l arm e dont il consignait avec rigueur et objectivit les exactions C est une image assez connue qui est souvent reproduite et expos e mais rarement remise dans son contexte Noyer l image a t pour moi une fa on de relier le paysage sa repr sentation et de commettre symboliquement une vengeance pour ainsi dire L eau est souvent pr sente dans mes vid os Non seulement l eau est tr s photog nique mais c est un l ment qui convient bien comme m taphore de l effacement et de l arbitraire du savoir historique L eau ne revient jamais au m me endroit elle n est jamais immobile Harry J Weil Quelque part une histoire conversation avec Carlos Motta in inventer le possible Une vid oth que ph m re application num rique pour tablettes Paris Jeu de Paume 2014 SIRAH FOIGHEL BRUTMANN ET EITAN EFRAT PRINTED MATTER 2011 I Le premier th me est la tension existant entre les fa ons diff rentes d aborder les mat riaux h rit s d abord comme pr sentation et repr sentation de l histoire ensuite comme mat riaux constitutifs d archives priv es Par h ritage nous entendons tout ce qui nous arriv
148. pe des tranches de mortadelle dont il se pare le corps tandis que sa femme pousse le grand p re pour lui faire monter l escalier tout en grignotant des petits g teaux qu elle garde en r serve dans son tablier Dans le jardin la vie semble plus insouciante un gar on assis sur une branche prend dans ses bras un porcelet un autre est gentiment ballott en l air par le souffle du cochon un autre attach l arbre se balance comme un acrobate tandis qu un autre encore fait semblant de p cher du haut du toit Les activit s r p titives du quotidien prennent fin avec le hurlement de la sir ne de la ville La famille dispos e en cercle autour du cochon g ant se livre alors une sorte de danse rituelle Sommes nous dans la vraie vie ou dans un r ve Le film reprend de nombreux th mes et motifs propres l artiste mouvements subtils des personnages animaux domestiques ici des cochons et un chien enfants dodus et r p tition du mouvement Les travaux monotones du quotidien montr s l int rieur de la maison contrastent nettement avec les jeux plus d sinvoltes du dehors mais dans l ensemble le film d peint l ennui et l absurdit de la vie au jour le jour Pour moi le cochon g ant couch dans le jardin symbolise les al as inexplicables que la vie nous r serve parfois On peut s y r signer comme le gar on qui tente en vain de quitter la maison ou on peut s en servir et faire de tr s belles d couvert
149. photographie au sein de laquelle seuls quelques l ments semblent bouger des voitures mano euvrant sur un rond point film es par une cam ra statique Bien que d sormais transf r sur un support num rique le film tourn l origine sur pellicule 16mm n en communique pas moins cette impression de fragilit mat rielle de tangibilit du format cin matographique moins pixellis uvre d art photofilmique Building Stories oo1 r unit les caract ristiques de m dias h t rog nes sans pour autant les fondre en un seul en r sulte une communication visuelle qui suscite pr cis ment par cet effort conjugu de m dias diff rents nos propres pens es et r flexions Semblable multiplication des techniques a pour effet de mettre en lumi re l impossibilit comme dans la r alit quotidienne d obtenir une vue unidimensionnelle du monde r el uvre polym dia Building Stories 001 cr e une interaction de r alit s multiples desquelles un ensemble complexe de significations potentielles nous retient de recourir l affirmation unilat rale Hilde Van Gelder Dignit esth tique proximit et distance un paradoxe in Inventer le possible Une vid oth que ph m re application num rique pour tablettes Paris Jeu de Paume 201 4 L Toute r flexion sur le ph nom ne actuel du p riurbain dans le contexte des villes africaines doit n cessairement partir d une discussi
150. possibilit s existent virtuellement dans l image Homay King Seule la main qui efface peut crire in inventer le possible Une vid oth que ph m re application num rique pour tablettes Paris Jeu de Paume 2014 I Comme beaucoup nous d couvrons Eric Baudelaire en 2006 via The Dreadiul Details alors que cette photographie fait scandale au festival Visa pour l image de Perpignan d di au photojournalisme Ce monumental diptyque d crit plusieurs petites sc nes de guerre autonomes semblant tre r unies artificiellement Le clich a en effet t soigneusement mis en sc ne dans un studio hollywoodien o sont tourn es des s ries t l sur la guerre en Irak Bien que les uvres r centes d Eric Baudelaire adoptent un parti pris esth tique rompant avec ses premi res photographies elles semblent travers es par une m me volont narrative qui passe par la manipulation de documents C est tour tour dans le trop plein ou l absence d images et de r cits qu il d c le les traces ou les possibilit s d une fiction Sa r flexion sur l adaptation ou la manipulation du r el rel ve moins d une parano a l encontre de l image ou de l histoire que d une fascination pour l ambig it de leur construction Rapha l Brunel Eric Baudelaire Histoire d image in 02 n 58 en ligne http www zerodeux fr guests eric baudelaire histoire dimage le X si cle est celui de l image ses
151. pr s de la r alit factuelle du tournage en filmant l quipe Hayoun Kwon Manque de preuves 2011 Courtesy de la galerie Dohyang Lee Paris Hayoun Kwon et le processus de prise de vues l espace entre l quipe et les abeilles Pour l artiste ce travail est un moyen de remettre en question les conventions du documentaire animalier de rechercher la distance partir de laquelle le monde animal conserve son nigme ainsi que l voque le titre du film Apicula Enigma qui signifie litt ralement nigme apicole HAYOUN KWON N e S oul en 1081 Vit et travaille Paris Prenant pour point de d part des mat riaux documentaires divers les films d Hayoun Kwon mobilisent des questions li es la m moire individuelle et collective Son pays d origine la Cor e du Sud est tr s souvent le sujet de ses uvres Ses images voquent les transparences et opacit s du langage et interrogent la construction mat rielle et immat rielle de l histoire Hayoun Kwon est dipl m e de l cole des beaux arts de Nantes et du Fresnoy Studio national des arts contemporains de Tourcoing Son travail a t pr sent dans de nombreux festivals en France et l tranger dont le Festival international de films documentaires Cin ma du r el Centre Pompidou Paris 2014 le Festival international du film de Rotterdam 2014 ou le Festival europ en d arts des m dias d Osnabr ck Allemagne o son travail a re u le pr
152. r tien du pouvoir et b cher fun raire de la monarchie r gnante l ob lisque est en premier lieu le t moignage du d veloppement technique auquel l empire aksoumite tait parvenu dans sa recherche d une soci t utopique Aksoum tant devenue la capitale religieuse de l thiopie apr s l adoption du christianisme il en vint ensuite repr senter principalement l antique civilisation du pays Transport en ltalie en 1935 il y devient le repr sentant de la puissance coloniale italienne Son retour Aksoum a eu pour effet de lui conf rer une fois encore une nouvelle signification Ayant d sormais perdu celle de rappel d un conflit colonial et d un d bat postcolonial il se dresse aujourd hui sur son site d origine comme l embl me d un nouvel quilibre dans les relations Nord Sud Rebaptis st le de Rome par les habitants d Aksoum c est un monument dont il est d sormais possible de dire qu il repr sente l id e tr s contemporaine d quilibre mais aussi la n cessit d inventer de nouvelles formes d changes et de compr hension dans des relations internationales mondialis es Theo Eshetu Le retour de l Ob lisque d Aksoum in inventer le possible Une vid oth que ph m re application num rique pour tablettes Paris Jeu de Paume 2014 I Le Kebr n g st ou Gloire des rois rhapsodie apocalyptique de langue gu ze qui a servi d s le Moyen ge thiopien l gitimer la dynastie di
153. r l appareil vid ographique ou du moins certains de ces l ments L int r t port la seule image se d place sur la d finition d espaces nouveaux int grant une quatri me dimension Espaces travers s par le temps temps du direct et temps du diff r o peuvent se jouer les relations les plus complexes entre ici et ailleurs pr sent et pass image et r alit Ces dispositifs se distinguent par leur mode d occupation de l espace par la mani re dont ils impliquent le visiteur par les actions dans lesquelles ils sont engag s Anne Marie Duguet Vid o la m moire au poing Paris L chapp e belle Hachette 1981 p 215 216 et p 224 I Les artistes des ann es 1990 vont reprendre le mod le massif du cin ma constitu d sormais en histoire et le mettre l preuve des nouveaux moyens de communication Le travail de d construction des ann es 1960 va se poursuivre et son h ritage sera assum mais les artistes vont avoir le souci de proposer de nouveaux modes de narration et de reprendre en charge la dimension spectaculaire du cin ma comme si celui ci provoquait une v ritable tentation une tentation post cin matographique Le remake les doubles projections les multiprojections les r cits crois s la simultan it le ralenti qui isole les motifs l acc l ration qui les synth tise la mise en sc ne des acteurs de la r alisation de la production et de la diffusion vont participer de ces nouvelles narrations
154. r l image au cours du dernier si cle int gration du mouvement du son possibilit de modifier une image de cr er une repr sentation virtuelle de la r alit sans mod le pr existant Parmi les formes multiples d images produites par la technique moderne on peut distinguer trois familles principales l image photographique l image lectronique et l image num rique l image photographique elle repose sur une technique de reproduction chimique La lumi re laisse des traces sur un support photochimique le n gatif partir duquel on peut d velopper la photo proprement dite Le cin ma s inscrit dans la m me tradition technique que la photographie il s agit l encore d un syst me de reproduction par traces sur un support chimique Cependant le mouvement s int gre d sormais l image gr ce la production d instantan s successifs qui restituent le mouvement r el Le grand apport du cin ma est d op rer la jonction entre repr sentation imag e et temporalit l image lectronique dans ce type d images le lien de continuit entre la lumi re naturelle le n gatif et l image produite est rompu D sormais s intercale un processus d analyse et de transformation de la lumi re en un signal lectronique partir duquel on reforme l image par balayage sur un cran La t l vision qui fonctionne partir d une projection sur un tube cathodique repr sente la forme la plus courante d ima
155. ra est braqu e sur son torse nu tandis que immerg dans un lac jusqu la taille il renverse des seaux de sable sur sa t te 53 TERRITOIRES URBAINS ESPACES PUBLICS ET ENVIRONNEMENT L uvre de Khvay porte sur la privatisation des lacs publics de Phnom Penh par les autorit s cambodgiennes qui ont trait ill galement avec des promoteurs pour chasser des milliers de r sidents des abords de ces lacs Quatre mille familles ont d j t expuls es des environs du lac Boeung Kak situ en centre ville et celles qui refusent les maigres indemnisations propos es ont souvent t molest es ou emprisonn es De plus l cosyst me des lacs tant perturb on redoute des crues urbaines et des d bordements des gouts Dans ses neuf performances r alis es au fil de l ann e 2010 pendant les pauses d jeuner des agents de s curit Khvay camp dans les eaux de ces lacs diff rentes tapes de leur am nagement d versait sur lui un seau de sable Cet acte simple et r p titif voque le comblement et l accaparement de ces lacs par des int r ts priv s Brianne Cohen L colo esth tique les saccages et le photofilmique dans l uvre de Khvay Samnang in inventer le possible Une vid oth que ph m re application num rique pour tablettes Paris Jeu de Paume 2014 I Dans une ville moiti inond e chaque longue averse d truire le grand lac au nord de la capitale cambodgienne Phnom Penh r ser
156. ravellings Dans quelle mesure le choix fait par les artistes de placer la cam ra dans une voiture contribue il la description du type de paysage travers Quelles attitudes le spectateur peut il adopter face ce type de plan Proposer aux l ves de cr er un r cit en pratiquant le travelling lat ral en plan s quence On pourra trouver un d cor et des acteurs dans l espace r el ou bien r aliser en peinture ou par collage une frise qui constituera la succession des images du film tudier galement un autre type de mouvement de cam ra dans la vid o partir de The Botanist de Yto Barrada int gralement film e en cam ra port e Enfin le film Apicula Enigma de Marine Hugonnier permet particuli rement de distinguer les diff rents types de plans larges moyens rapproch s MONTAGE ET NARRATION La vid o est un art du temps elle manipule ce mat riau en le ralentissant l acc l rant le r p tant l arr tant et en lui faisant subir toute sortes de distorsions D s le commencement les vid astes ont invent de nouvelles formes de la narration chaque tournant de l histoire de la vid o les artistes se sont int ress s au temps comme mat riau de la vid o Au d but c tait le temps r el qui les fascinait sans traitement ni montage la vid o pouvait saisir le temps tel qu on le vivait ici et maintenant l int rieur comme l ext rieur
157. rdo Arag n Diaz et en fran ais Ces chants prennent souvent la forme d un dialogue le chanteur s adressant aux animaux en tant que source de nourriture mais aussi comme objet de crainte de moquerie ou de v n ration Fonctionnant sur le mode du contraste et de l ambigu t l installation vid o montre la confrontation de la faune sauvage en captivit et du souvenir d une symbiose r volue entre l homme et l animal YTO BARRADA N e Paris en 1971 Vit et travaille Tanger Yto Barrada a grandi entre Paris sa ville natale et Tanger Form e en histoire et en sciences politiques la Sorbonne elle a suivi par la suite l enseignement de l International Center of Photography de New York Sa pratique qui m le photographie cin ma livres installations et sculpture associe les strat gies documentaires une approche plus m ditative des images et porte en particulier sur la r alit complexe de Tanger zone de transit de l immigration clandestine vers l Europe mais aussi de fr n sie immobili re touristique aux graves cons quences cologiques Yto Barrada est aussi la fondatrice de la Cin math que de Tanger Son travail a fait l objet d expositions dans de nombreuses institutions dont le Witte de With Rotterdam la Haus der Kunst Munich le SFMoMA San Francisco la Renaissance Society Chicago la Tate Modern Londres le Centre Pompidou Paris le MoMA New York et la Whitechapel Gallery Londres ainsi qu
158. re 2 min et 6 min Comment peut on qualifier ce type de musique Quel point commun y a t il entre le paysage film le mouvement de cam ra et la musique qui l accompagne Par ailleurs analyser comment ce travail musical est inspir par l environnement sonore de la vid o et s entrem le parfois celui ci au point qu il est difficile de discerner ce qui est de l ordre du son di g tique ou de la musique extradi g tique I Visualiser sans le son les deux vid os suivantes qui pr sentent des images comment es par une voix off Rankin Street 1953 de Naeem Mohaiemen Printed Matter de Sirah Foighel Brutmann etEitan Efrat Proposer aux l ves d enregistrer ou de r diger un commentaire partir de ces images ou ventuellement reconstituer un r cit partir de leur succession Comparer les diff rentes propositions I Dans le film Lettre de Sib rie 1957 Chris Marker rassemble des r flexions et des impressions d un voyageur spectateur mais aussi d un auteur enregistrant des observations et des commentaires au moyen de sa cam ra comme un crivain l aurait fait par la prise de notes dans un journal Il labore un r cit de voyage la premi re personne pour d crire une r gion la Yakoutie Chris Marker remet en cause la suppos e objectivit du genre documentaire en r p tant trois fois une m me s quence dont il varie uniquement le commentaire Cette s quence est consultable en l
159. re est un ph nom ne toujours actuel un lien v cu au pr sent ternel l histoire une repr sentation du pass Parce qu elle est affective et magique la m moire ne s accommode que des d tails qui la confortent elle se nourrit de souvenirs flous t lescopants globaux ou flottants particuliers ou symboliques sensible tous les transferts crans censure ou projections l histoire par e que op ration intellectuelle et la cisante appelle analyse et discours critique La m moire installe le souvenir dans le sacr l histoire l en d busque elle prosa se toujours La m moire sourd d un groupe qu elle soude ce qui revient dire comme Halbwachs l a fait qu il y a autant de m moires que de groupes qu elle est par nature multiple et d multipli e collective plurielle et individualis e L histoire au contraire appartient tous et personne ce qui lui donne vocation l universel La m moire s enracine dans le concret dans l espace le geste l image et l objet L histoire ne s attache qu aux continuit s temporelles aux volutions et aux rapports des choses La m moire est un absolu et l histoire ne conna t que le relatif Entre m moire et histoire in Pierre Nora dir Lieux de m moire l Paris Gallimard 1997 p 24 25 ANXIONG QIU FLYING TO SOUTH 2006 I Flying South Vol vers le Sud est un film d animation achev la fin de l ann e 2006 Si le lyrisme de son titre voque
160. re personnel en Espagne l Espai13 de la Fundaci Mir Barcelone au mus e Abell Mollet del Vall s et au centre d art Muncunill Terrassa Elle a re u la bourse Guasch Coranty de l universit de Barcelone 2011 pour le projet Maids Rooms la bourse de la CIFO 2012 pour le projet Distinction et la bourse de production du BCN pour mener bien son projet NN1 5 518 en collaboration avec Xos Quiroga Daniela Ortiz et Xos Quiroga sont r dacteurs en chef du site d information ind pendant antigonia com dont le propos est de mettre en lumi re certains v nements en confrontant l information puis e dans les m dias de masse et les m dias ind pendants http daniela ortiz com http antigonia com 1 Homenaje a los caidos 2012 Hommage ceux qui sont tomb s Vid o couleur son 17 min 115 Brandissant une photo de l immigr e congolaise Samba Martine portant l inscription morte l h pital du 12 Octobre apr s 38 jours pass s au centre de d tention des immigr s d Aluche Daniela Ortiz a effectu un parcours en plusieurs tapes symboliques lors de la c l bration de la f te nationale espagnole le 12 octobre 20 D COUVRIR LE DISPOSITIF Anxiong Qiu Flying South 2006 Courtesy de l artiste Anxiong Qiu 2019 Madrid Le premier arr t a eu lieu place Christophe Colomb le second devant le domicile de l homme politique congolais Mo se Tshombe le troisi me au centre de d
161. res vid o sur une surface qui mat rialise les images projet es depuis un vid o projecteur S il existe des modalit s de projection quasi 58 PISTES DE TRAVAIL standardis es notamment par l industrie cin matographique les artistes proposent de d passer les limites habituelles du cadre de projection et ce d s le d but de l histoire du cin ma Abel Gance et son Napol on r alis sur triple cran en 1927 jusqu aujourd hui via notamment les installations mubki crans contemporaines Rachida Bouaiss Ab c daire technique in St phanie Moisdon Qu est ce que l art vid o aujourd hui Paris Beaux Arts ditions 2008 p 61 I Distinguer la vision d un film projet dans une salle d exposition sur grand cran et les modalit s de consultation sur les crans individuels D tailler le dispositif de projection dans une salle de cin ma am nagement de l espace et position du spectateur seul ou en groupe place de l cran du projecteur obscurit Quels effets produisent ce type de dispositif sur le spectateur et sa mani re de voir le film Comparer cette exp rience avec celle des salles de projection de la Vid oth que ph m re au Jeu de Paume au premier tage et partir du 11 novembre 2014 au niveau 1 Rechercher ou imaginer d autres modalit s et dispositifs de projection I Exp rimenter des dispositifs de projection ant rieurs l invention du cin ma
162. resol des tablettes permettent galement de consulter l application num rique Inventer le possible Une vid oth que ph m re Le spectateur est un des l ments du dispositif il peut se d placer choisir les modalit s et la dur e du visionnage des uvres Il est invit exp rimenter la dynamique des passages et des liens entre les vid os inventer des alternatives possibles se questionner et rechercher un point de vue tudier la mani re dont les espaces du Jeu de Paume ont t investis et transform s pour ce projet sc nographie clairage mobilier et disposition signal tique Qu implique ce dispositif quant au rapport aux uvres Revenir sur l id e d archive provisoire voqu e par les commissaires du projet Analyser en quoi le projet de cette Vid oth que ph m re se distingue de la mise en espace d une exposition monographique ou th matique l En vous r f rant aux extraits de textes ci dessous ou en proposant aux l ves de faire des recherches distinguer le dispositif de la vid oth que ph m re de la notion d installation en tant que cat gorie artistique La notion d installation parcourt l art du XX si cle elle en t moigne au fil du temps en y int grant les acquis que les avant gardes successives apport rent l volution de l art d cloisonnement des disciplines artistiques assemblage de mat riaux h t roclites e
163. rge Au lieu de l environnement il y a d sormais le syst me Terre Nous faisons face intrusion de Ga a selon l expression d Isabelle Stengers Ga a tant la d esse grecque de la Terre Les processus co bio g ochimiques globaux et profonds que nous avons perturb s font irruption au c ur de la sc ne politique et de nos vies quotidiennes Au lieu de ma tre et possesseur de la nature nous voici chaque jour un peu plus emberlificot s dans les immenses boucles de r troaction du syst me Terre Exit le Progr s lin aire et inexorable charg de faire taire les contestataires du monde lib ral industriel et consum riste en les accusant de vouloir nous faire revenir en arri re dor navant le devenir de la Terre et de l ensemble de ses tres est en jeu Et ce devenir incertain truff d effets de seuil ne ressemble gu re au fleuve tranquille promis par l id ologie du Progr s L Anthropoc ne est un v nement un point de non retour Il bouleverse nos repr sentations du monde Selon le philosophe Bruno Latour l Anthropoc ne est le concept philosophique religieux anthropologique et politique le plus d cisif jamais produit comme alternative aux id es de modernit Prolongeant l cologie syst mique qui avait il y a quarante ans inscrit les activit s humaines dans une analyse du fonctionnement des cosyst mes et de la biosph re l id e d Anthropoc ne annule la coupure entre nature et culture
164. rle il la premi re personne S il s agit de l auteur de la vid o nous pouvons parler d un registre autobiographique Le ton s apparente il une confession intime ou semble t il neutre Cette neutralit est elle r elle ou apparente Vous pouvez vous appuyer sur cette citation de l artiste J adore les voix off quand elles ne sont pas illustratives j aime beaucoup travailler sur le son pour apporter un contrepoint l image entretien consultable en ligne http peupleetculture fr Pauline pdf Qu apporte ce contrepoint aux images Analyser le travail de d calage entre le ton les propos et les images Introduit il une note humoristique parfois ironique Sommes nous de fait certains de la v racit de ces propos Pauline Horovitz n ajoute t elle pas une part de fiction son r cit Manque des preuves de Hayoun Kwon Visionner la vid o La m me voix off parcourt out le film Qui est ce narrateur Peut on distinguer diff rents registres stylistiques r cit oral s apparentant un conte t moignage En quoi la voix off constitue t elle un l ment cl dans la construction de cette vid o Apicula Enigma de Marine Hugonnier qui permet de s interroger sur l absence de voix off dentifier la nature du son Les seules paroles d une voix off sont Nature doesn t tell stories En quoi l absence de voix off renforce t elle le sentiment d tranget et de distance entre les hommes et le
165. rogrammes la forme et le contenu sp cifiques de leurs cours ou de leurs activit s Afin de pr parer ou de prolonger la d couverte de ce projet de Vid oth que ph m re et en lien avecles l ments de documentation et d analyse de ce dossier les pistes suivantes sont regroup es en six th mes Dispositifs de pr sentation crans et consultation Espaces de projection Approches des images en mouvement Montage et narration Images et sons DISPOSITIFS DE PR SENTATION Con u comme un dispositif mixte et ouvert la vid oth que permet au public de visionner librement des vid os sur des crans individuels ou de d couvrir ces m mes uvres sur grand cran En proposant au spectateur de cr er sa propre programmation et de revenir dans les salles d di es au projet le second volet de cette Vid oth que ph mere se positionne avant tout comme une archive provisoire de vid os r alis es ces dix derni res ann es travers des contextes et des territoires tr s vari s Hilde Van Gelder et Marta Ponsa Salvador Introduction in inventer le possible Une vid oth que ph m re dossier de presse du projet Paris Jeu de Paume 2014 La sc nographie des expositions de vid os est une question qui est loin d tre subsidiaire Maintenant que la l gitimit de la vid o est acquise c est effectivement aux conditions de monstration que les artiste
166. rtant d me sauter aux yeux depuis le temps Je me suis souvenu du scandale cr par mon fr re quand il a choisi de faire de l allemand au coll ge de ma grand m re fuyant dans le Sud Ouest pendant la guerre etc En en parlant avec mes producteurs l id e est n e d crire un anti film de famille sans retour aux sources sans p lerinage en Pologne pays o je ne mettrai jamais les pieds qui creuserait la question de l Eldorado de la terre d lection celle qu on se choisit en l occurrence l Espagne sorte d anti Allemagne et d anti Pologne La question des juifs en Espagne pendant la Seconde Guerre mondiale est compliqu e mais reste que l Espagne est le seul pays d Europe ne pas avoir promulgu de lois raciales il faut dire qu officiellement depuis 1499 il n y avait plus de juifs en Espagne Entretien avec Pauline Horovitz en ligne docencourts com des chateaux en espagne competition 201 4 66 html 1 Votre uvre oscille entre documentaire et vid o exp rimentale ou cr ation sonore comment vous sifuez vous dans ces pratiques et comment d finir vos r alisations J ai une double formation d historienne philologue et de plasticienne Mes influences sont donc avant tout litt raires Georges Perec en particulier mais aussi John Irving dont je partage la vision du monde tr s noire et sanglante ainsi que pas mal d angoisses et aussi des arts plastiques en particulier les premiers fi
167. s ch teaux en Espagne raconte l Espagne telle qu elle a t r v e et esp r e par la famille de la narratrice l poque o la survie pour les Juifs d Allemagne et de Pologne signifiait avoir une valise toujours pr te S journant Madrid la narratrice d couvre avec un regard faussement ing nu une Espagne de carte postale L autod rision l humour froid la feinte neutralit caract risent la voix off de la narratrice qui rassemble entre eux les morceaux pars du pr sent auquel il est malais de s adapter et d un pass douloureux MARINE HUGONNIER N e Paris en 1960 Vit et travaille Londres Dans ses films photographies ou uvres sur papier Marine 16 D COUVRIR LE DISPOSITIF Marine Hugonnier Apicula Enigma 2013 Courtesy Galer a Fortes Vila a S o Paulo et Galer a Nogueras Blanchard Madrid Marine Hugonnier Hugonnier cherche enqu ter d construire et d tourner les conventions de repr sentation en inventant des m thodes d investigation qui s inspirent de l anthropologie et en recourant des jeux formels comme l absence d images leurs recouvrements ou la reinterpr tation de formes connues Son travail a t expos au sein de nombreuses institutions telles que la Kunsthalle de Berne 2007 la Fondazione Sandretto Re Rebaudengo Turin 2007 le Philadelphia Museum of Art 2007 le S M A K Stedelijk Museum voor Actuele Kunst Gand 2007 le Mamco mus e d Art moderne e
168. s abeilles Vous pouvez vous appuyer sur la citation de Marine Hugonnier Serge Daney dit du cin ma il m apprend toucher inlassablement du regard quelle distance de moi commence l autre Mes films sont autant d outils que j utilise pour valuer ces distances J ai voyag dans des pays lointains avec en t te la question suivante quelles sont les conventions de repr sentation qui informent et fa onnent mon regard et comment puis je les remettre en question les d construire et parvenir renouveler notre fa on de voir Marine Hugonnier Mot de l artiste in Inventer le possible Une vid oth que ph m re application num rique Paris Jeu de Paume 2014 RENDEZ VOUS I mercredi et samedi 12h30 les rendez vous du Jeu de Paume visite comment e des expositions en cours l samedi 15h 30 sauf dernier du mois les rendez vous en famille un parcours en images pour les 7 11 ans et leurs parents I mardi 14 octobre 2014 18h30 rencontre avec Marine Hugonnier et Carlos Motta I mardi 21 et mercredi 22 octobre 14h30 17h30 12 1 5ans jdp Du mouvement dans les images aux images en mouvement stage d exp rimentation et de pratique autour de la production et l dition d images pour les 12 15ans I samedi 25 octobre 29 novembre 27 d cembre 2014 et 31 janvier 2015 15h30 les enfants d abord visites ateliers pour les 7 11 ans autour du th me Mouvements dans la ville
169. s dans le spectre de l impossible d inventer un futur au del de l utopie Ce projet n interroge pas seulement la mani re dont le pouvoir m taphorique de l image contribue l appr hension du monde elle invite galement se demander si l on peut encore trouver des mod les de rechange ou penser des alternatives Les travaux s lectionn s se rejoignent dans leur ambition mobiliser de nouvelles nergies construire des possibilit s imaginatives en attente d une ventuelle r alisation Soulignons notamment qu imaginer dans son sens originel latin imaginar signifie concevoir des images pour pouvoir inventer Sans formuler de r ponses univoques ces vid os articulent des questions autour de probl matiques qui se croisent de nombreuses reprises l empreinte de l ducation la r flexion sur la notion de communaut la r valuation du pass ou encore la sensibilit cologique Hilde Van Gelder et Marta Ponsa Salvador commissaires du projet Pr sentation in inventer le possible Une vid oth que ph m re application num rique pour tablettes Paris Jeu de Paume 2014 Un choix de cinq films pr sent s au sein de la Vid oth que ph m re est propos au jeune public partir de 6 ans dans l espace ducatif du Jeu de Paume La mani re dont ces uvres associent image son musique et chant ainsi que leur format court permettent aux plus jeunes de les aborder Ils peuvent ainsi d
170. s et les institutions r fl chissent apr s s tre d sint ress s d elles Comment installer le visiteur Pour revenir au d but de ce chapitre la t l vision dans le salon est une installation comme une vid oprojection double cran de 4 m tres de base plac s face face Diffuser une bande vid o de 30 minutes et faire tourner en boucle une projection de 2 minutes correspondent deux projets d exposition diff rents qui demandent donc des r ponses adapt es Une projection n est pas une installation elle peut l tre quand l espace est v ritablement mis en jeu par le dispositif autrement qu en r f rence au cin ma le sentiment d espace est donc pris en compte et r fl chi par les artistes qui se pr occupent de plus en plus des modalit s de l exposition et de son impact sur la r ception Dan Graham et son Interior Design For Space Showing Videos 1986 dispositif de diffusion de monobandes dans l espace public a d j t voqu on peut galement citer celui que Johan Grimonprez et Herman Asselberghs con oivent en 1997 pour le Centre Georges Pompidou et la Documenta X Prends garde jouer au fant me on le devient Une collection de vid os propos e sur les lieux ou bien des bandes que les spectateurs 56 PISTES DE TRAVAIL pouvaient apporter taient visionn es sur des moniteurs dispos s dans un vaste salon mimant dans l espace du mus e les caract ristiques d un espace pr
171. s lieux publics sont noy s dans une mer de bitume le projet civique s gare dans la r gulation du trafic le brassage humain est moins spontan et par cons quent beaucoup moins fr quent La libert de parole et d assembl e pr vue par le premier amendement de la Constitution des tats Unis vaut pour l espace public de la rue pas pour celui privatis des galeries marchandes Les possibilit s d mocratiques et lib ratrices qui apparaissent chaque fois que des gens se rassemblent en public n existent que l o existe aussi l espace de l assembl e Rebecca Solnit L art de marcher Arles Actes Sud 2013 p 328 croissance urbaine offre de nouveaux sujets d tude et d intervention zones industrielles nouveaux habitats et autres espaces p riurbains qui deviennent parties int grantes du fait urbain dont la r g n ration suppose d y allier patrimoine et modernit et d y int grer la notion de projet de paysage Dans ce sens le paysage est aussi partie int grante de la politique de la ville Le paysage urbain dans lequel l intervention des soci t s humaines est particuli rement sensible implique l hybridit la fragmentation les paradoxes etc qui sont les marqueurs des diff rents v cus d une ville On d passera le caract re purement visuel du paysage pour s int resser aussi aux syst mes d id es conceptions du monde et pratiques sociales dont il rend compte Arlette Auduc Le paysage
172. s masculines et f minines dans les films ou dans la presse 2008 Dans un entrep t Yokohama des employ s de Yohan un diffuseur de presse internationale feuillettent page par page chaque magazine d art et de mode import d cidant o appliquer la lame qui grattera d licatement l encre de la surface de certaines pages Ursula Biemann Deep Weather 2013 Courtesy de l artiste Ursula Biemann 2013 URSULA BIEMANN N e Zurich en 1955 Vit et travaille Zurich Vid aste et th oricienne Ursula Biemann d veloppe une pratique fortement ax e sur la recherche m lant travail de terrain et documentaire vid o sur des zones frontali res des lieux de circulation de populations et de ressources Dans ses installations vid o Black Sea Files 2005 Egyptian Chemistry 201 2 et Deep Weather 2013 elle s int resse l cologie sociale du p trole et de l eau Sa derni re uvre vid o Forest Law 201 4 traitant des ressources cologiques de l Amazonie lui a t commandit e par le Broad Art Museum du Michigan Ses installations vid o ont t pr sent es dans les biennales internationales d art d Istanbul Liverpool S ville Shanghai Gwangju et Montr al Outre la publication de plusieurs ouvrages elle a t nomm e docteur honoris causa s lettres de l universit su doise d Ume en 2008 et a re u en 2009 le prix suisse Meret Oppenheim www geobodies org 1 Deep Weather 2013 Vid o HDV coul
173. se pavane en smoking et robe de soir e sur le monumental escalier d acc s Sans tre d monstratif mais en captant des d tails r v lateurs le film propose Hito Steyerl Lovely Andrea 2007 Courtesy de l artiste Hito Steyerl une critique kal idoscopique de la culture des classes privil gi es et questionne les notions de fronti res entre espace public et priv HITO STEYERL N e Munich en 1066 Vit et travaille Berlin Hito Steyerl est r alisatrice et crivaine Son travail se situe la crois e de la technologie m diatique de la violence politique et du d sir avec pour moyens d expression politique l humour le charme et la gravit l g re Elle puise aussi bien dans des s quences visuelles et sonores d tourn es que dans des citations philosophiques Condens s ces mat riaux donnent lieu des sp culations d cousues aux allures d essais m lant textes et images La sensibilit exacerb e de l artiste aux analogies la conduit recueillir mais aussi inventer des histoires d crivant des r alit s plus tranges que la fiction et qu elle analyse au travers d exp riences mentales d brid es Hito Steyerl a tudi le cin ma l acad mie des arts visuels de Tokyo et l universit de la t l vision et du cin ma de Munich elle est titulaire d un doctorat en philosophie de l acad mie des beaux arts de Vienne Cependant les tapes les plus formatrices de son parcours ont t celles
174. sique et chimique de la Terre Elle raconte les transformations de la plan te li es au climat en rapprochant travers les m canismes de la chimie atmosph rique deux v nements distincts La temporalit qu elle engage est le temps profond Parmi mes vid os souvent soutenues par un commentaire Deep Weather se singularise par la pr sence discr te d un r cit po tique de science fiction qui est chuchot dans le vent telle une incarnation de l atmosph re qui s tend du Canada au Bangladesh Ursula Biemann Mot de l artiste in inventer le possible Une vid oth que ph m re application num rique pour tablettes Paris Jeu de Paume 2014 WIM CATRYSSE MSR 2012 I MSR 2019 de l artiste Wim Catrysse d bute sur une vue presque abstraite d une plaine d sertique Une vaste zone ocre et un ciel brumeux gris sont vaguement d limit s par un horizon jaun tre et miroitant Un bruit mod r mais insistant colore ce plan d ouverture un son incertain dont on ne sait s il s agit du bruissement du vent d activit s industrielles ou de la circulation lointaine Apr s une trentaine de secondes un camion citerne entre dans le champ par la droite longeant strictement la ligne d horizon en se dirigeant vers la gauche Puis deux camions apparaissent l un apr s l autre traversant le cadre de gauche droite Le troisi me camion ayant disparu la perspective se modifie imperceptiblement La route ne longe plus l
175. sous la forme d un raccourci dans le d roulement d une histoire la suppression volontaire d une partie des informations Oppos dilatation du temps Fash back plan ou s quence interrompant le d roulement de la narration pour retracer des v nements chronologiques ant rieurs l action en cours comme les souvenirs d un personnage Prolepse anticipation le r cit anticip d une action qui ne s est pas encore d roul e Split screen en fran ais cran divis ou cran s par Cet effet au cin ma en 61 MONTAGE ET NARRATION vid o ou dans les jeux vid o consiste diviser l cran en plusieurs parties diff rents cadres ou cadrages chacune de ces parties pouvant pr senter diff rentes sc nes ou encore diff rents points de vue d une m me sc ne Exp rimenter ces diff rentes compositions temporelles avec les logiciels de montage vid o gratuits iMovie Windows Movie Maker l Parmi la s lection de la Vid oth que ph m re regarder Building Stories de Els Opsomer et interroger les l ves sur le rapport que cette vid o entretient la temporalit Quel rendu cin matographique produit cette sensation de lenteur Visionner ensuite Untitled de Khvay Samnang et inviter les l ves s interroger sur l effet produit par le montage en boucle et la succession de plans de plus en plus courts Enfin tudier plus sp cifiquement la vid o The
176. ster d arts visuels d livr en 1007 par les Instituts Saint Luc de Bruxelles De 1007 2000 il a suivi un cursus compl mentaire l Institut sup rieur des beaux arts et arts visuels HISK d Anvers puis la Glasgow School of Art Son travail a notamment t pr sent la K nstlerhaus Bethanien Berlin au S M A K Stedelijk Museum voor Actuele Kunst Gand au Lieu unique Nantes et au Bozar Bruxelles I MSR 2012 Vid o HD 16 9 couleur son 14min 58s Dans le d sert du Kowe t au milieu d un d cor trange proche de la Main Supply Road itin raire d approvisionnement principal un axe o circule l essentiel du trafic de soutien des op rations militaires r de une meute de chiens errants Pour survivre une violente temp te de sable ceux ci cherchent refuge derri re des d chets pars et sans rel che creusent des trous dans le sable d termin s survivre dans cet environnement hostile DECLINACI N MAGN TICA D CLINAISON MAGN TIQUE AIMAR ARRIOLA JOS MANUEL BUESO DIEGO DEL POZO EDUARDO GALVAGNI SALLY GUTI RREZ JULIA MORANDEIRA ARRIZABALAGA SILVIA ZAYAS Groupe de recherche et de production bas Madrid et Bilbao qui r unit artistes visuels th oriciens et commissaires d exposition Declinaci n Magn tica ancre sa d marche dans les tudes d coloniales et postcoloniales Son travail s attache l hybridation de m thodologies d coulant du recours des strat gies
177. t contemporain Gen ve 2009 la Malm Konsthall Su de 2009 ainsi que le Baltic Center for Contemporary Art Newcastle 2014 et le mus d Art moderne et contemporain de S oul Cor e 2014 Parmi ses expositions collectives on retiendra sa participation la 52 Biennale de Venise 2007 la VI Biennale Contour de l image anim e de Malines 2013 et la Biennale internationale d art contemporain de Carthag ne Colombie 2014 ainsi qu aux expositions 1970 La Virreina Centre de la Imatge Barcelone 201 1 l Am Still Alive Politics and Everyday Life in Contemporary Drawing MoMA New York 2011 Art and Press Martin Gropius Bau Berlin 2012 Unfinished Journeys The National Museum of Norway Museum of Contemporary Art Oslo 2012 Poulel Fundaci n Jumex Arte Contempor neo Mexique 2012 Shock of the News National Gallery of Art Washington 2019 et Counter Production Generali Foundation Vienne 2012 http www marinehugonnier com I Apicula Enigma 2013 Film 35 mm transf r sur Blu ray couleur son 25 min 56 5 Ce film est un documentaire animalier tourn en Carinthie en Autriche r gion renomm e pour sa tradition apicole Il montre la ruche et la colonie la collecte du pollen et du miel et les abeilles dont l essaim s envole de la ruche pour gagner l arbre le plus proche puis s envole encore pour dispara tre dans la for t Marine Hugonnier tente de demeurer au plus
178. t de la drogue pour chapper l ennui et au n ant L argent n cessaire provient de la prostitution laquelle recourent les hommes autant que les femmes SIRAH FOIGHEL BRUTMANN amp EITAN EFRAT N s Tel Aviv en 1983 Vivent et travaillent Bruxelles Sirah Foighel Brutmann et Eitan Efrat collaborent depuis plusieurs ann es des uvres audiovisuelles intriquant vie priv e et contexte g opolitique Leur travail met ainsi en valeur l aspect performatif de la vid o Sirah Foighel Brutmann a tudi aux P A R T S Performing Arts Research And Training Studios de Bruxelles et Eitan Efrat la Gerrit Rietveld Academie d Amsterdam Leurs r alisations ont 14 D COUVRIR LE DISPOSITIF Sirah Foighel Brutmann et Eitan Efrat Printed Matter 201 1 Courtesy des artistes Sirah Foighel Brutmann et Eitan Efrat t projet es dans des festivals de cin ma tels que l IDFA et le Festival du film de Rotterdam Pays Bas Courtisane Belgique et New Horizons Pologne la t l vision Arte mais aussi dans des institutions comme la Kunsthalle de B le Suisse le Stuk Belgique et le mus e d Art contemporain de Petah Tikva Isra l Elles ont t r compens es au festival Images Canada et au Festival du film d Oberhausen Allemagne Sirah Foighel Brutmann et Eitan Efrat ont pr sent leur travail au 59 Flaherty Film Seminar tats Unis dont ils taient les invit s En 2014 Argos a organis Bruxelles une
179. t les strat gies auxquelles a recours le syst me ducatif espagnol pour la renforcer Ce faisant un d bat critique a lieu au cours duquel sont signal es les marges de l histoire et du syst me p dagogique un geste qui a inspir le titre du projet Declinaci n Magn tica Mot de l artiste in inventer le possible Une vid oth que ph m re application num rique pour tablettes Paris Jeu de Paume 2014 L Je n ai pas trouv le concept de g nocide mais ici dans ce manuel il y a un intitul qui dit l uvre de l Espagne en Am rique colonisation ou exploitation Cela soul ve alors le doute de savoir si si r ellement ce que nous avons fait r ellement c est aider implanter une culture qui r ellement va leur tre utile ou si ce que nous avons fait c est profiter de leur pays de leurs cultures et de leurs produits naturels pour notre propre b n fice Tu crois qu il faut parler de g nocide dans la colonisation Oui non Parce que de la m me fa on que tu as implant les croyances dans un autre pays tu dois savoir les moyens gr ce auxquels tu les as implant es c est quelque chose de tr s important de savoir comment tu l as fait non Je ne sais pas jusqu quel point on essaye de nous cacher des choses et jusqu quel point des faits comme les maladies apport es par les Europ ens ont tu une grande partie de la population alors mais peut tre que nous manquons d informations asse
180. t para artistiques fuite des lieux institutionnels participation active du spectateur ind termination et choix de l ph m re D abord li e au ballet au th tre ou aux concerts des avant gardes historiques elle devient l environnement cadre des actions happenings et performances int grant dans des dispositifs de plus en plus sophistiqu s les recherches des nouvelles technologies installations dites vid o sonores multim dias faites in situ ou non et en rapport ou pas avec la nature Aujourd hui l installation est le lieu de r flexion sur le cadre o l art se manifeste ieu des implications formelles symboliques et id ologiques que cet espace joue dans a r ception de l uvre Elle interroge ainsi es codes qui conditionnent les relations art spectateur lequel en se d pla ant d couvre l impossible globalit de l uvre Il lui est aiss l initiative de structurer et de m moriser ses r seaux multiples pour la reconstituer mentalement L installation in Mathilde Ferrer dir Groupes mouvements tendances de l art contemporain depuis 1945 Paris ditions de l cole nationale sup rieure des beaux arts 1990 p 318 319 Le privil ge de l installation vid o est d impliquer globalement le visiteur en sollicitant tous ses sens Le corps n y est jamais confront au seul dispositif lectronique mais aussi un espace d termin L installation peut nier l architecture du li
181. tache obscure ce point aveugle ce point de fuite de toute perspective rationnelle la limite et la fronti re qui font de toute connaissance un risque absolu Si le cin ma a aujourd hui un int r t s il est encore un enjeu n est ce pas pr cis ment d aller toucher cette limite de jouer avec ce pi ge de s y faire prendre pour en faire en m me temps le r cit Au fond on raconte comment a n en finit pas de se d rober de fuir de casser On raconte le d placement la catastrophe En m me temps on raconte et on accompagne Ce que nous appelons par convention la r alit m appara t comme un vaste chantier dont nous serions les travailleurs le travail consistant pr cis ment construire et ou d truire cette r alit de mille mani res et de mille c t s C est dire que je crois que le r el n est jamais d j organis comme un film d finitivement pas Quelle serait cette r alit pr alable et pr existante que le cin aste n aurait en somme qu aller rencontrer enregistrer reproduire recopier retranscrire Rien n est crit sans criture rien n est dit sans parole nul nom n est nomm sans nomination rien n est film sans film Jean Louis Comolli Voir et pouvoir L Innocence perdue cin ma t l vision fiction documentaire Paris Verdier 2004 p 166 168 L Chez Shirley Clark ou chez Cassavetes le personnage ne cesse de passer la fronti re
182. tance par la botanique L Humanit 9 octobre 2007 L Sans voir les visages nous suivons le mouvement de leurs jambes cadr es proches du sol ainsi que le balancement de leurs appareils photo Des bribes de conversation nous parviennent quand nous sommes port e de voix dans un amalgame fluide de langages o s entrem lent noms scientifiques tradition locale et d tails logistiques prosa ques Ni l organisation du jardin ni d ailleurs l identit d U ne sont jamais compl tement r v l es et nous devons faire avec une succession de lents travellings au cours desquels la profondeur de champ est progressivement modifi e pour attirer notre attention sur un groupe de buissons un repas de tagine ou une fleur se balan ant dans la brise Ici le point est mis sur le naturel de l agencement organique du jardin 33 DOCUMENTER RACONTER IMAGINER Yto Barrada The Botanist 2008 Courtesy de l artiste et galerie Polaris Paris Galerie Polaris Paris aux rafales de vent et au bruissement des feuilles qui touffe la conversation Il se d gage de The Botanist une clart formelle et la fin du film nous n avons pas tant suivi une histoire que rassembl des informations sur Tanger aux c t s de Barrada comme des arch ologues poussettent le sable sur un chantier de fouilles Dans ce contexte The Botanist s inscrit dans une plus vaste enqu te portant sur les strates s dimentaires qui constituent Ta
183. te de la connaissance historique que Marc Bloch osait placer sous la rubrique de l observation lui le pourfendeur de l cole qu il appelait positiviste et qu il serait plus quitable de d nommer m thodique Un document en effet n est pas donn il est cherch constitu institu le terme d signe ainsi tout ce qui peut tre interrog par l historien en vue d y trouver une information sur le pass la lumi re d une hypoth se d explication et de compr hension Sont ainsi d sign s des v nements qui la limite n ont t le souvenir de personne mais qui peuvent contribuer la construction d une m moire qu on peut dire avec Halbwachs m moire historique pour la distinguer de la m moire m me collective Faire parler les documents dit Marc Bloch non pour les confondre mais pour les comprendre C est ce prix que l histoire peut ambitionner de compenser par sa cha ne de m diations la carence du moment de reconnaissance qui fait que la m moire reste la matrice de l histoire lors m me que l histoire en fait l un de ses objets Reste ainsi ouverte la question de la comp tition entre la m moire et l histoire dans la repr sentation du pass la m moire reste l avantage de la reconnaissance du pass comme ayant t quoique n tant plus l histoire revient le pouvoir d largir le regard dans l espace et dans le temps la force de la critique dans l ordre du t moignage de l explication et de la c
184. te salomonide et la soci t aristocratique coiff e par celle ci est un apocryphe soi disant traduit entre 1314 et 1322 d un texte arabe qui aurait t r dig avant 1270 Cette date est celle de la restauration de la dynastie qui se donnait pour anc tres Salomon et la reine de Saba apr s cent trente ans d usurpation par la dynastie dite Zagw l arabe aurait puis des sources coptes selon le colophon Le plus prudent est de consid rer la forme actuelle du texte comme remontant au d but du x v si cle Deux th mes s entrelacent Le premier apocalyptique est introduit par une m ditation de Gr goire le Thaumaturge confondu avec l Iluminateur ap tre de l Arm nie au concile de Nic e Le second th me est celui de l Arche d alliance li l histoire de Salomon et de la reine de Saba pays d Arabie du Sud identifi l thiopie dont certains rois antiques ont affirm tre aussi rois de Saba Celle ci venue voir Salomon 1 Rois 10 1 13 dans les traductions courantes de la Bible con oit de lui ce qui n est pas dans la Bible un fils appel Menyelek d o M n lik Parvenu l ge adulte Menyelek va d thiopie aupr s de son p re Lors du retour les jeunes Isra lites envoy s avec lui emportent de J rusalem en thiopie l Arche d alliance Les thiopiens se convertissent au juda sme Plus tard selon la tradition l thiopie est convertie au christianisme par l eunuque de
185. tester contre les combien 285 millions de dollars euh que co te l inauguration de cette cath drale musicale Sur le trottoir d en face les pauvres sont harcel s quotidiennement par la police mais aussi par les entreprises du centre ville qui ont engag leurs propres vigiles priv s pour surveiller et harceler les sdf Les sdf ils sont sans arr t verbalis s parce qu ils traversent en dehors des clous tra nent sur le trottoir s assoient sur le trottoir dorment sur le trottoir euh et m me en respirant sur le trottoir les pauvres de Los Angeles peuvent se retrouver en prison Dialogues du film Gala I Edward Dimendberg Le Disney Concert Hall est devenu le symbole d une centralit rat e ce quoi Los Angeles a toujours aspir sans avoir jamais t capable de le concr tiser Allan Sekula Pr cis ment Il est impossible qu une ville qui n a pas de c ur pour citer la chanson de Lou Rawls propos de Chicago ait un centre Le Disney Hall lui m me irradie cette tincelle impitoyable qu voque Mike Davis dans City of Quartz 1000 C est devenu le symbole m me du nouveau centre ville syst matiquement montr en toile de fond dans les publicit s t l vis es surtout pour des voitures L une des choses que comm more le b timent c est l impulsion automobile les contours m talliques du design automobile lev au rang de mani risme L architecture elle m me est un cadeau fait aux photographes
186. ticipant conscient du regard qu on porte sur le monde l acte qui consiste regarder ne pas d tourner le regard rend possible une modification de la conscience une posture positive dans un monde souvent trop crisp Els Opsomer Mot de l artiste in inventer le possible Une vid oth que ph m re application num rique pour tablettes Paris Jeu de Paume 2014 I Avec Building Stories 001 That Distant Piece of Mine 2014 Els Opsomer se laisse guider par sa connaissance approfondie du S n gal et des S n galais Le film tourn pour l essentiel Rufisque petite ville de la r gion de Dakar et dans ses environs o r side la belle famille de l artiste est d embl e remarquable par le fait que cette relation personnelle n est nulle part imm diatement perceptible Pour le spectateur inform Opsomer semble de prime abord s tre retir e de l intimit de son sujet et avoir pris de la distance II convient toutefois de ne pas entendre cela comme une forme de d sengagement Bien au contraire Le spectateur visionnant ce travail comprend vite que de telles images n ont pu tre film es ainsi qu en raison de la grande familiarit de la r alisatrice avec le sujet qu elle observe Building Stories oo1 met ses spectateurs en face d images hybrides et composites occupant une position interm diaire entre photographie et film La dur e des plans est souvent telle qu on a l impression d observer une
187. tobre 29 novembre 27 d cembre 2014 et 31 janvier 2015 15h30 gratuit sur inscription 01 47 02 04 95 ou lesenfantsdabord jeudepaume org I 12 1 5ans jdp Du mouvement dans les images aux images en mouvement stage d exp rimentation et de pratique pour les 12 15 ans pendant deux demi journ es cons cutives mardi 21 et mercredi 22 octobre 2014 14h30 17h30 gratuit sur pr sentation du billet d entr e tarif r duit inscription obligatoire o1 47 03 04 95 12 15ans jdp jeudepaume org programme complet 2014 2015 des activit s destination des enseignants et des quipes ducatives des scolaires et des jeunes publics disponible l accueil du Jeu de Paume et sur www jeudepaume org EDGARDO ARAG N D AZ YTO BARRADA ERIC BAUDELAIRE URSULA BIEMANN WIM CATRYSSE DECLINACI N MAGN TICA AIMAR ARRIOLA JOS MANUEL BUESO DIEGO DEL POZO EDUARDO GALVAGNI SALLY GUTI RREZ JULIA MORANDEIRA ARRIZABALAGA SILVIA ZAYAS THEO ESHETU MAHDI FLEIFEL SIRAH FOIGHEL BRUTMANN amp EITAN EFRAT PETER FRIEDL PAULINE HOROVITZ MARINE HUGONNIER KHVAY SAMNANG HAYOUN KWON MARTIN LE CHEVALLIER NAEEM MOHAIEMEN WENDY MORRIS CARLOS MOTTA ELS OPSOMER DANIELA ORTIZ amp XOS QUIROGA ANXIONG QIU ALLAN SEKULA HITO STEYERL ATSUSHI WADA YANG FUDONG ARTUR MIJEWSKI Pauline Horovitz Des ch teaux en Espagne 2013 Courtesy de l artiste et QUARK Productions Paris QUARK Productions 2013 PR SENTA
188. ts quelque chose d un r el lui m me compl tement red fini par les images qui en font non seulement partie int grante mais qui sont aussi le r el Fran oise Parfait Vid o un art contemporain Paris ditions du Regard 2001 p 249 Quels sc narios pour le r el J ai bien envie de retourner votre question quel r el pour nos sc narios 30 PROPOSITIONS DE PARCOURS tant entendu que pour moi documentaire et fiction sont r versibles Le r el qu il s agit de cin matographier c est dire d crire dans son mouvement m me n est ni tout fait un donn pr alable au travail ni tout fait le produit de ce travail Entre les deux dans l intervalle il est peut tre moins la somme de nos sc narios que leur diff rence la diff rence qui court entre ce qui est avant et ce qui est apr s ce qui est donn et ce qui est produit ce qui est travaill calcul voulu et ce qui ne l est pas Ce qu on nomme r el n est ce pas une sorte de pi ge une suite de pi ges N est ce pas ce qui n est jamais l o l on croit qui se d place chappe fuit derri re c t dessous l envers au dehors du dedans Le r el comme la lettre vol e n est ce pas ce papillon qui se pose exactement l o on ne le voit pas Ce qui reste impens dans la pens e non cherch dans la recherche non d chiffr dans le signe inabouti dans l uvre r sistant dans le travail 2 Cette
189. u fictions films d animation vid os exp rimentales ou performatives ces uvres produites au nouveau mill naire n ont pas pour autant interrompu le dialogue souvent intense avec la r alit les mouvements et les v nements du si cle pr c dent Cette Vid oth que ph m re se veut donc avant tout une archive provisoire de vid os r alis es ces dix derni res ann es travers des contextes et des territoires tr s vari s du d sert du Kowe t la for t amazonienne en passant par le nord du Canada le Bangladesh le S n gal l Indon sie Mettant en sc ne UN CHOIX DE CINQ FILMS DANS L ESPACE DUCATIF des r cits souvent empreints d nigme ces uvres donnent voir l poque actuelle avec ses doutes et ses incertitudes La temporalit de ces vid os s av re galement pleine de potentialit s les th matiques abord es par les artistes le sont souvent non seulement au conditionnel pass cela aurait t mais aussi et surtout au futur ant rieur cela aura t pour lequel na t un d sir Combin s ainsi ces deux temps grammaticaux rompent la lin arit de la relation entre pass pr sent et futur au sein de laquelle la fiction m nage un espace d ind termination Vu dans cette perspective de temporalit s potentielles le pass peut perdre de sa v rit historique que l on croyait pourtant tablie Il est donc d sormais permis d imaginer des futurs possible
190. u film 1087 l instant qui pr c da imm diatement la fin de l histoire dans sa version n olib rale par d faut 2007 l ann e qui pr c da celle o Lehman Brothers se pla a sous la protection du chapitre 11 de la loi am ricaine sur les faillites mettant un terme la fin de l histoire Qu y a t il dans l entre deux de cette coupe de 1987 2007 Deux d cennies au cours desquelles le d cadrage savoir la transgression et la dissolution des fronti res perdit de son caract re subversif quand il se r v la comme un moyen mis au service du n olib ralisme d vastateur Deux d cennies o la tentation de devenir un sujet fut engloutie par le nouvel esprit du capitalisme Un r cit de perte et de confusion de transition et de nouveau de suspension car derri re ces deux ann es r de une troisi me 1017 d sormais en suspens La suspension des espoirs utopiques jadis veill s par le projet mancipateur de la modernit Et au c ur de cette perte il y a le destin du cin ma qui si l on en croit Steyerl est mort au cours de cette m me p riode La pratique artistique de Steyerl est maints gards une exploration de ces moments d apr s Alwin Franke Auto Suspension 1917 1987 2007 in inventer le possible Une vid oth que ph m re application num rique pour tablettes Paris Jeu de Paume 2014 MARTIN LE CHEVALLIER LE JARDIN D ATTILA 2012 I La critique des id ologies et des mythologies
191. u xX si cle charg s de peaux et d or puis d oranges et de p trole sont aujourd hui remplac s par des navires arrivant de Chine avec leurs cargaisons de jouets Entretien entre Allan Sekula et Edward Dimenberg in inventer le possible Une vid oth que ph m re application num rique pour tablettes Paris Jeu de Paume 2014 L En somme je d fends un art capable de documenter l incapacit du capitalisme de monopole procurer des conditions de vie v ritablement humaines un art qui renvoie la remarque de Benjamin dans les Th ses sur la philosophie de l histoire qu il n y a pas de document d histoire qui ne soit aussi un document de barbarie Contre la violence faite au corps humain l environnement la capacit des travailleurs contr ler leurs propres vies Khvay Samnang Untitled 201 1 Courtesy de l artiste et SA SA BASSAC Phnom Penh Khvay Samnang nous avons besoin d opposer une r sistance active la fois politique et symbolique au pouvoir et l arrogance grandissants de ce capitalisme une r sistance destin e terme la transformation socialiste On ne surmontera la foi na ve dans la subjectivit de l artiste d un c t et dans objectivit fondamentale du r alisme photographique de l autre qu au travers de la reconnaissance du travail culturel comme praxis Comme le dit Marx On le voit ce n est qu au niveau de la soci t que le subjectivisme et l obje
192. ues li s la culture basque Julen Madariaga avocat cofondateur de l ETA et plus tard de l organisation pacifiste Elkarri et Pirritx et Porrotx couple de clowns qui d fendent la langue basque La vid o est accompagn e d une interpr tation live de la chanson ponyme tir e de Happy End de Bertolt Brecht Elisabeth Hauptmann et Kurt Weill YANG FUDONG N P kin en 1971 Vit et travaille Shanghai Les films et travaux photographiques de Yang Fudong souvent inspir s de la peinture traditionnelle chinoise 15 PR SENTATION DES ARTISTES ET DES UVRES Yang Fudong Seven Intellectuals in Bamboo Forest Parti 2003 Courtesy de l artiste et de la galerie Marian Goodman Paris NewYork Yang Fudong examinent les tensions entre urbain et rural histoire et pr sent mat rialisme et intellectualisme Leur qualit atemporelle et onirique les longues s quences en suspension ainsi que les multiples relations et trames du r cit refl tent les nigmes de l id alisme et de l id ologie d une nouvelle g n ration Simultan ment ces travaux expriment les id aux et les angoisses des jeunes qui ont du mal trouver leur place face aux changements rapides v cus par la Chine d aujourd hui Yang Fudong est dipl m de l Acad mie des beaux arts de Chine d Hangzhou Son travail a notamment t expos la documenta XI de Cassel 2002 la Kunsthalle de Vienne 2005 la Biennale de Venise 2007 l Asia Soci
193. uis plus r cemment aux images enti rement produites par ordinateur images en 2D dont l outil de base est la palette graphique images 30 images sans cam ra ces images de synth se laissent entrevoir une r volution dans la communication et la cr ation Les installations vid o vid o sculptures vid o environnements utilisent souvent plusieurs moniteurs associ s parfois des objets d un tout autre ordre Ces installations dites en circuit ferm o le spectateur est lui m me int gr ou au contraire multi canaux vision frontale ou dispers e d pendent autant du mat riel utilis que des intentions de l artiste Mais elles impliquent toujours une r flexion sur le temps l espace et m me le mouvement propre la vid o Mathilde Ferrer Marie H l ne Colas Adler Jeanne Lambert Cabrejo dir Groupes mouvements tendances de l art contemporain depuis 1945 Paris cole nationale sup rieure des beaux arts 2001 p 58 24 D COUVRIR L EXPOSITION Theo Eshetu The Return of the Axum Obelisk 2009 Courtesy de l artiste Theo Eshetu I Vid o sculpture vid o environnement installation vid o performance vid o Ces cat gories en vigueur d signent non sans certains flottements des exp rimentations participant de courants artistiques qui emportent les taxinomies existantes contestent l tanch it des domaines et des techniques d expression Elles ont d abord en commun d investir un espace et d exhibe
194. upe des techniques et technologies qui permettent l enregistrement et la restitution d images anim es sonores o non sur un support adapt l lectronique et non argentique On distingue la vid o analogique bas e sur la transformation de vibrations en impulsions lectriques de la vid o num rique qui ne repose que sur des signaux binaires l analogique capture et pr serve l image saisie du r el quand le num rique la capture en l abstrayant par un transcodage de l information en une suite de o et de 1 Le num rique offre ainsi une v ritable libert et souplesse aux artistes qui peuvent passer d un support l autre de la cam ra num rique pour la prise de vue au DVD ou au disque dur de l ordinateur pour le visionnage et le montage sans aucune d perdition Rachida Bouaiss Ab c daire technique in St phanie Moisdon Qu est ce que l art vid o aujourd hui Paris Beaux Arts ditions 2008 p 61 I Distinguer les diff rentes technologies des images en mouvement supports modes de diffusion sp cificit s et possibilit s Envisager galement les passages d un support l autre Parmi les vid os pr sent es dans ce projet de Vid oth que ph m re on peut rep rer un film 35 mm sur support DVD Seven Intellectual in the Bamboo Forest Part 2003 de Yang Fudong film 16mm transf r en vid o HD Building stories 001 That Distant Piece of Mine 2014 d Els Opsomer
195. urb dont l quilibre originel trouve une lointaine r miniscence dans la r f rence po tique du titre du film la migration des oiseaux et au cycle des saisons Avec ce conte noir Anxiong Qiu renvoie en filigrane aux aspects les plus sombres de la r alit contemporaine chinoise Khvay Samnang Untitled 2011 Courtesy de l artiste et SA SA BASSAC Phnom Penh Khvay Samnang KHVAY SAMNANG N Svay Rieng Cambodge en 1082 Vit et travaille Phnom Penh Khvay Samnang travaille sur les notions de m diation de changement et de continuit I propose des r interpr tations de l histoire de pratiques culturelles tablies et d affaires litigieuses en cours Khvay est titulaire d une licence de peinture Universit royale des beaux arts Phnom Penh 2006 Il est membre fondateur du collectif d artistes Stiev Selapak ainsi que des espaces Sa Sa Art Projects 2010 et SA SA BASSAC 2001 En 2013 son travail a t montr la IV Biennale de Singapour et la IVe Biennale d art asiatique de Ta wan ainsi qu au sein de l exposition collective Phnom Penh Rescue Archaeology qui a t pr sent e l ifa Berlin et Stuttgart l artiste est en r sidence la K nstlerhaus Bethanien de Berlin jusqu en 2015 1 Untitled 2011 Sans titre Vid o couleur son 4 min 22 s en boucle Cette vid o qui peut aussi tre pr sent e sous forme d installation porte sur la privatisation des lacs publics de Phnom P
196. ure ferme et d finitive d une forme suppos e id ale Du moniteur la projection l installation dans tous ces tats Espace et dispositifs in Fran oise Parfait Vid o un art contemporain Paris ditions du Regard 2001 p 136 137 Vous pouvez galement vous appuyer sur certaines des uvres de la programmation qui existent aussi sous forme d installation Bilbao Song de Peter Friedl r tro projection incrust e dans la cimaise l ombre du visiteur ne peut pas se projeter sur l image Untitled de Khvay Samnang multi projections dans une salle obscure ou The Return of the Axum Obelisk de Theo Eshetu installation multi crans con ue comme une sculpture dans l espace d exposition Pr cisons que la pr sentation des vid os dans le dispositif sp cifique de la Vid oth que ph m re se fait en accord et avec l autorisation des artistes ou leur ayant droit Concernant le travail de Theo Eshetu vous pouvez consulter plus particuli rement la vid o suivante en ligne htps www youtube com watch v rRywJunldeo Dans cette conf rence il explique partir de la 41 minute sa volont de pr senter son travail sous forme d installation dans un premier temps puis de vid o projection dans un second temps Il voque les effets que ces diff rents modes de diffusion peuvent produire sur le spectateur CRANS ET CONSULTATION cran il s agit de la surface sur laquelle est projet e une ima
197. ute puissance la double ressource de l impression muette qui parle et du montage qui calcule les puissances de signifiance et les valeurs de v rit Et le cin ma documentaire le cin ma vou au r el est en ce sens capable d une invention fictionnelle plus forte que le cin ma de fiction ais ment vou une certaine st r otypie des actions et des caract res Cette proposition est distinguer de tout discours positif ou n gatif selon lequel tout serait r cit avec des alternances de grands et de petits r cits La notion de r cit nous enferme dans les oppositions du r el et de l artifice o se perdent galement positivistes et d constructionnistes Il ne s agit pas de dire que tout est fiction Il s agit de constater que la fiction de l ge esth tique a d fini des mod les de connexion entre pr sentation de faits et formes d intelligibilit qui brouillent la fronti re entre raison des faits et raison de la fiction et que ces modes de connexion ont t repris par les historiens et par les analystes de la r alit 39 CONSTRUCTIONS ET RECONSTRUCTIONS DE L HISTOIRE Declinaci n Magn tica Margen de error Libros de texto 2013 Courtesy Declinaci n Magn tica Creative Commonss sociale crire l histoire et crire des histoires rel vent d un m me r gime de v rit Cela n a rien voir avec aucune th se de r alit ou d irr alit des choses En revanc
198. utilit de la commune et de la copr sence ce qu on appelle l espace public enfin d une fa on qui n appartient pas qu la rue celui d articuler le temps long et le temps imm diat le patrimoine et le capital dans un espace travaill par la valeur la soci t l histoire l innovation d usage l alternance des investissements publics ou priv s les uns et les autres se guettant s encha nant Au total un espace complexe D o des conflits des g nes des frottements des concurrences d emplacement ou d usage mais aussi des compl mentarit s des valorisations r ciproques des externalit s positives comme disent les conomistes qu aucune forme d am nagement n est en mesure de produire Jean Louis Gourdon Le fonctionnement de la rue in Journal du CRCO Centre r gional de la photographie de Cherbourg Octeville n 5 Sc nes de la rue 2005 p 6 L L urbanit telle que la d finit le g ographe Richard Walker est une insaisissable combinaison de densit de vie publique de brassage cosmopolite et de libre expression L urbanit et la voiture sont antith tiques sur plus d un plan car les villes con ues pour la seconde ne sont plus que des banlieues dont les habitants motoris s font la navette d un int rieur l autre l automobile favorise la dilution de l espace 46 PROPOSITIONS DE PARCOURS et sa privatisation les galeries commerciales remplacent les rues commerc antes le
199. venus des notions abstraites Je voulais aussi explorer l intimit entre deux amis proches tous les deux exil s mais vivant dans des univers diff rents Avec Xenos je poursuis une conversation entam e durant l t 2010 avec Abu Eyad un ami proche Apr s avoir pass de longs mois ensemble dans le camp de r fugi s o nous avons v cu tous deux nos ann es d apprentissage il est parti en Gr ce pour un voyage vers un autre genre d exil Parti plein d espoir il a vite d chant et est devenu un tranger dans un pays tranger qui subissait lui m me sa propre rupture avec la r alit Cette riche mosa que d hommes d racin s a mis cr ment en relief de nombreuses facettes de l exil qui en temps normal restent cach es Dans cette lutte pour leur survie Abu Eyad et ses compagnons n avaient gu re de temps perdre avec les faux semblants Confront des camarades dans la m me situation que moi j ai d une nouvelle fois me pencher sur ma propre identit et ma propre exp rience de l exil Dans ce contexte les conversations quotidiennes entre amis prennent une autre dimension elles deviennent une fen tre sur un autre monde que peu de gens peuvent comprendre Madhi Fleifel Mot de l artiste in Inventer le possible Une vid oth que ph m re application num rique pour tablettes Paris Jeu de Paume 2014 DANIELA ORTIZ TRIBUTE TO THE FALLEN 2012 I Laiss s pour compte trag die r ves drame
200. vie des citadins aux habitations triqu es et aux espaces verts circonscrits La r signation que ces animaux manifestent dans leur comportement est une cons quence de ces conditions d existence humanis es M me s ils ne sont pas domestiqu s au sens propre du terme ils sont incontestablement r duits une impuissance ridicule C est comme si on leur rendait visite en souvenir de leur gloire d antan Pourtant m me si ce happening semble se focaliser principalement sur les animaux l installation d Arag n est avant tout une r flexion sur les hommes et leurs actions Parmi les d pouilles de la puissance coloniale observables 34 PROPOSITIONS DE PARCOURS Eric Baudelaire sic 2009 Courtesy de l artiste Eric Baudelaire dans la nature contr l e et contr lable que circonscrit l architecture monumentale les exil s animaux et humains r v lent les confins du monde civilis Tous deux trangers dans un environnement froid et st rile ils sont paradoxalement alli s dans une silencieuse contestation invoquant par leur discr te interpr tation les fant mes du grandiose projet humaniste qui entra na la d composition de l ancien quilibre tabli entre l homme et l animal entre la nature et la culture Katarzyna Ruchel Stockmans L humanit au zoo in inventer le possible Une vid oth que ph m re application num rique pour tablettes Paris Jeu de Paume 2014 HAYOUN KWON MANQUE DE
201. voir naturel et s culaire ne semble pas tre un choix qui s impose Et pourtant c est la d cision qu a prise avec enthousiasme la municipalit de la ville en c dant pour 50 millions d euros une firme immobili re priv e une parcelle de 133 hectares dans le nord de la capitale laquelle inclut le lac Boeung Kak dont la superficie couvre 9ohectares C est un espace ouvert au c ur de la ville avec un potentiel fantastique pour devenir une aire de relaxation raconte David Pred fondateur de l ONG Bridge across Borders qui milite pour la pr servation de Boeung Kak Mais ce que voit le gouvernement c est 133 hectares de terrains immobiliers qui sont g ch s parce qu il y a un lac Environ 20 000 personnes qui habitent sur le lac ou sur les berges sont somm es de d guerpir par la municipalit avec pour compensation une somme de 5 400 dollars 3 600euros Apr s une s rie d intimidations et de destructions de maisons par des policiers beaucoup de riverains se sont r sign s accepter l offre Mais la destruction de Boeung Kak qui doit laisser place des centres commerciaux et des immeubles r sidentiels de luxe pour les nouveaux riches de Phnom Penh n entra ne pas pour seule cons quence d incalculables d g ts sociaux Une tude men e en mars par une quipe d ing nieurs hydrauliques australiens a conclu que le comblement du lac allait provoquer une augmentation de la profondeur et du nive
202. xtension anarchique des villes est une v ritable menace cologique pour l humanit notre plan te info juin 2012 en ligne notre planete info http www notre planete info actualites actu_3406_etalement_ urbain_environnement php L En proposant une lecture sur deux si cles et demi et l chelle de la Terre des impacts cologiques de notre mod le de d veloppement le concept d Anthropoc ne renouvelle profond ment notre compr hension de la crise environnementale contemporaine y a quelques d cennies encore l environnement tait compris comme ce qui nous entourait le lieu o l on allait pr lever des ressources abandonner des d chets ou bien celui que l on se devait en certains points de laisser vierge Les conomistes parlaient des d gradations environnementales comme des externalit s Sous ses figures du parc naturel des cosyst mes de l environnement puis du d veloppement durable la nature tait donc jusqu r cemment reconnue comme essentielle mais s par e de nous Elle ne semblait gu re poser de limite s rieuse la croissance mot d ordre entonn en ch ur par les chefs d entreprise les conomistes orthodoxes et des d cideurs politiques sans projet Le concept d Anthropoc ne si on le prend politiquement et intellectuellement au s rieux met bas cette s paration et ces promesses de perp tuer notre syst me conomique en le modifiant la ma
203. ynth se Les Amis de la Terre estiment que l extraction des sables bitumineux de l Alberta rejette de trois cinq fois plus de gaz effet de serre que celle des hydrocarbures conventionnels Selon le d partement d tat de l nergie des tats Unis le cycle de vie des sables bitumineux du puits la roue met en g n ral entre 37 et 40 de plus que le p trole conventionnel Dans l inventaire officiel remis le 30 d cembre 2009 aux instances de la Convention cadre des Nations unies sur le changement climatique le Canada d clare avoir augment ses missions de 26 2 entre 1900 et 2007 sans tenir compte du changement d utilisation des terres mais ce chiffre passe 47 7 lorsqu il comptabilise la destruction des sols et des for ts Agn s Sina Sables bitumeux de l Alberta une aberration cologique 02 juin 2010 en ligne http www actu environnement com ae news sable bitumineux alberta 10351 php4 1 Blotti entre la cha ne de l Himalaya et le golfe du Bengale le Bangladesh est particuli rement fragile face au changement climatique Albert Fischer membre de la Commission oc anographique de l UNESCO l explique le Bangladesh est un pays de delta de tr s basse altitude Plat comme la main il accueille de nombreux cours d eau parfois larges de plusieurs kilom tres comme le Gange le Brahmapoutre ou le Meghna Ses zones c ti res sont souvent situ es sous le niveau de la mer La fonte des gla
204. z pr cises pour faire cours sur ce sujet et pour tre objectifs Je trouve que nous devrions tudier ce th me galement mais de fa on absolue c est dire que c est une chose qui s est pass e et si elle s est pass e tu dois tre inform tu dois le savoir puisque tu es en train d tudier l histoire de ton pays mais qui affecte aussi les autres Moi je n avais aucune id e qu il y avait eu g nocide de fait j en ai parl avant avec Carlos et je disais Non non non dans la d couverte de l Am rique il n y a eu pratiquement pas de g nocide et en r alit je suis rest bahi parce que c tait dans mes livres et je ne m en tais m me pas rendu compte Dialogues du film Margen de error Libros de texto de l installation de Dedinaci n Magn tica D dinaison magn tique THEO ESHETU THE RETURN OF THE AXUM OBELISK 2009 L la diff rence de la plupart des monuments b tis pour comm morer un v nement particulier et en consolider le souvenir l ob lisque d Aksoum se distingue par une caract ristique unique son aptitude changer de signification au gr des volutions de l histoire Sa valeur symbolique s tant en effet modifi e au fil du temps 41 CONSTRUCTIONS ET RECONSTRUCTIONS DE L HISTOIRE l installation vid o a pour double objectif de retracer les phases successives de cette transformation et d exposer les attributs de ses nouvelles valeurs symboliques Symbole phallique pr ch

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