4 La déscolarisation de la lecture, l`illettrisme. L`AFL et l`illettrisme
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1. l crit pr c de toujours le savoir lire Car la lecture est le produit d un statut social Chacun a la fr quentation de l crit qui correspond un statut et les techniques n cessaires cette fr quentation Aussi n est ce pour personne affaire de technique toujours affaire de statut De statut de lecteur Si le pourcentage d alphab tis s constituait il y a encore cinquante ans un bon indicateur du d ve loppement industriel le pourcentage de lecteurs est aujourd hui dans les soci t s industrialis es r v lateur du degr r el de d mocratie Aussi est il craindre que certaines mesures contre l anal phab tisme ne peuvent tre con ues en dehors d une action volontariste pour forcer l entr e dans l re de la lecturisation Et c est un choix politique global sans commune mesure avec l pongeage de bavures toujours renouvel es L enjeu d mocratique Tout se tient et rien ne peut attendre Les trans formations concernent l ensemble des rapports sociaux aussi bien dans le syst me productif que dans la vie des collectivit s dans les moyens d in formation dans le partage politique dans le sys t me ducatif et dans la famille M me si l cole tient une place essentielle c est donc la commu naut tout enti re qui est concern e Certaines pistes sont ouvertes quelques unes m me d crites dans un ouvrage de l AFL Lire c est vraiment simple quand c est l affaire de tous Lorsq2. e La d scolarisation de la lecture l illettrisme L AFL et l illettrisme Il y plus de vingt ans la commission interminist rielle laquelle Jean Foucambert et moi participions a produit un rapport intitul Des illettr s en France Jean y repr sentait PAFL et moi avec d autres le minist re de l ducation Nous tions dans l euphotie post 81 et plus que J Foucambert je croyais aux vertus du compromis De nous deux Pun a pers v r pas l autre j ai continu fr quenter ce groupe jusqu au terme de ses travaux alors que J Foucambert l a vite abandonn Il avait compris que le dessein n tait que politicien alors que je voulais le croire aussi politique Il se trouve que PANLCI Agence Nationale de Lutte Contre l Illettrisme et successeur du GPLI a organis entre le 5 et le 7 avril dernier 2005 Lyon un Forum perma nent des pratiques Le d partement des Hauts de Seine finan ceur du PAL m ayant demand d y participer jai accept avec la malicieuse intention de mesurer ce qui en 20 ans aurait boug dans la perception du ph nom ne Allait on refuser encore et encore de prendre en consid ration la dimension politique du probl me On a continu voir dans l illettrisme un dommage caus aux malchanceux de l existence Ils sont illettr s parce qu ils n ont tir aucun b n fice de leur passage l cole et le souci de justice aidant il convient de leur
3. Quoi qu il en soit leurs efforts apparaissent comme des hommages rendus notre formidable pri vil ge Hommages qui peuvent nous rassurer d autant mieux qu ils ne le menacent pas Bien au contraire ces n o ex analphab tes n auront de toute fa on jamais acc s par l crit l informa tion qui accompagne le pouvoir Leur savoir pr caire par l effort consenti pour 1 acqu rir garantit seulement nos yeux qu ils seront des adminis tr s plus administrables et des consommateurs plus dociles Au moins ceux l ne seront pas all s trop loin dans les chemins de la marginalit Les autres nous font peur Ce cort ge croissant d exclus sonne la fin de l re alphab tique Mais s rement pas la fin de l crit Jamais l crit lib r par les autres m dias de la t che de conserver l oral n a t aussi pr sent abondant n cessaire d cisif Dans tous les domaines culturels documentaires informatifs politiques didactiques il est le moyen privil gi de l change du partage de la r flexion de la disponibilit de la rapidit de la facult d tude et de choix Il n est pas de domaine o l usage v ritable de la d mocratie ne passe pas par l acc s du plus grand nombre la chose crite Il n y a pas de par tage possible du pouvoir sans partage de l acc s l crit Tous les militants le savent tous les mili tants le vivent Or cet acc s c est l acc s du bilin gue c est l
4. cessaires pour devenir lecteur ne sont pas des le ons qui difient un savoir futur mais des temps de vie au sein d un milieu ducatif qui attribue d j l int ress un statut de lecteur qui s adresse lui comme s il tait impossible qu il ne soit pas utilisateur de l crit qui l entoure et qui se m le toutes ses actions comme celles de ses proches Pour les enfants qui ne connaissent pas de telles conditions sociales et cul turelles l cole doit transmettre une autre technique d utilisation de l crit Celle qu on emploie quand on n est pas lecteur Aujourd hui moins de 30 des Fran ais savent lire les autres ont t alpha b tis s C est videmment parmi ces derniers que se recrutent les analpha b tes Mais pourquoi en nombre croissant Avec l crit c est tout ou rien Essentiellement parce que d autres moyens de communication entrent avantageusement en concurrence avec l crit d s lors qu on ne sait l utiliser que de mani re alphab tique Prendre connaissance de l actualit en d chiffrant le journal donne peu de satisfactions compar aux informations t l vis es Mais quel lecteur m me t l spectateur assidu songerait se passer de son quotidien Consacrer plusieurs semaines un livre en d chiffrant trois pages chaque soir qu il faut reprendre le lendemain parce qu on les a oubli es ne sup porte gu re la comparaison avec le cin ma qui raconte une histoire en moins de deux h
5. petite enfance tous les ges de la vie Pr vention de l illettrisme et interactions entre les familles et l environnement ducatif quels enjeux quelles pratiques quels partenariats Apprentissage des comp tences de base dans les dispositifs de droit commun quelles pratiques p dagogiques Technologies de l information et de la communication quels usages en formation de base D veloppement local quelle place pour la lutte contre l illettrisme B n voles et salari s quelle place quelles comp tences pour les intervenants de la lutte contre l illettrisme Pour faire face des situations sp cifiques quelles d marches appropri es Seront abord es notamment les situations des personnes d tenues des jeunes en difficult des gens du voyage Comment valuer les acquis avant pendant et apr s la formation _Abhab tisation dans les milieux multilingues l exp rience de pays africains francophones Ateliers d criture d marches d apprentissage et pratique culturelle Au c ur de politiques nationales initiatives dans les pays francophones du Nord et du Sud Enfin avec le tout dernier atelier le mot politique est l ch Allons voir Le texte annonciateur de l atelier porte en sous titre qualit des dispositifs de formation de savoirs de base Zoom sur ce texte qui donne des indications utiles sur le sens du mot politique tel qu il faut l entendre dans le c
6. bles le nombre des analphab tes d passe maintenant 20 Pourquoi Parce qu il y a lecture et lecture Le vrai lecteur est bilingue Celui qui d chiffre le plus souvent en les pronon ant les mots d une affi che d un mode d emploi d une carte postale ou d un programme t l ne regarde pas l crit de la m me mani re que celui qui plonge dans un roman savoure un po me ou d couvre en quelques minutes les nouvelles transmi ses dans les 300 000 mots de son quotidien Le deuxi me ne dispose pas d une technique am lior e II fait autre chose Le premier utilise la caract ristique alphab tique de la langue pour com prendre l crit gr ce l oral qui lui correspond Le deuxi me traite l crit directement comme un langage pour l il comme un message con u pour le regard Non pour l oreille C est la m me diff rence qu on observe entre celui qui se d brouille en anglais gr ce ses souvenirs scolaires et un bilingue L un part toujours du fran ais et y revient il consume de l nergie traduire au d triment de la communication l autre pense et r ve directement dans la langue seconde Sans passerelle Le premier aura recours l anglais dans des situations exceptionnelles pro ches de l urgente n cessit sinon de la survie le second pr f re les films en version originale Il faut moins de 500 heures pour que le premier se d brouille il faudra plus de 10 000 heures au bilingu
7. crit langage pour l il et non pour l oreille c est la lecture oppos e aux comporte ments alphab tiques L in galit dans l utilisation de l crit constitue le goulot d tranglement de toute vie d mocrati que Or ce langage pour l il n est le fait que de 30 des Fran ais Les autres et peu Importe qu ils soient ou non analphab tes en sont exclus L enjeu de cette fin de si cle n est s rement pas la r alphabatisation de 10 15 des Fran ais mais bien la lecturisation des trois quarts de la population Et c est un autre enjeu un autre projet d avenir celui l Les analphab tes ne repr sentent qu un cas particulier de non lecture Et les solutions qui les concernent pour n cessaires qu elles soient n ont de sens que dans un dispositif d ensemble qu il faut d finir pr alablement Acqu rir un statut nouveau Le moment est historique et le probl me pas sionnant Jusqu ici on ne conna t que des condi tions familiales pour devenir lecteur Elles sont tel lement li es au statut des classes privil gi es qu il n est pas possible et encore moins souhaitable de les g n raliser II s agit alors de trouver les con ditions sociales et communautaires qui produi ront des effets voisins Comment une soci t doit elle se transformer pour que tous ses membres soient destinataires et utilisateurs des crits les plus vari s Concern s de mani re inconditionnelle de telle sorte que la relation
8. table aurait pu ne pas manquer d int r t Elle portait un intitul prometteur susciter l engagement dans un processus d abprentis sage L encore ce fut en r alit un plaidoyer en faveur des comp tences de base Nous tions inform s les partici pants avaient pas attendre de la rencontre qu elle d bou che sur de nouvelles perspectives fondatrices d une autre fa on de penser le rapport la lecture et l criture pour les ann es qui viennent On se contenterait de d cliner les m mes constats et les m mes propositions qui ont donn les excellents r sultats que l on sait 064 Les Actes de Lecture n 91 septembre 2005 dossier L AFL et l illettrisme Jean Pierre B NICHOU Et les ateliers Quatorze chantiers ont t ouverts qu on voudrait perma nents L ANLCI est d sormais structur e autour de charg s de mission r gionaux r put s porteurs des suites de cette manifestation Citons les intitul s des ateliers On comprendra mieux la place r duite faite au politique De la sensibilisation du grand public l engagement en formation quelles pratiques D marches et outils d apprentissages en formation de base Quels choix pour les usagers Quelles pratiques pour d velopper la formation de base dans les services publics les entreprises et faciliter l acc s la validation des acquis Culture et lutte contre l illettrisme pratiques et partenariats de la
9. donner une seconde chance Soit mais on pourrait se demander galement s il faut changer quelque chose aux conditions conomiques et sociales qui sont les leurs Je n ai rien entendu qui permette de nourrir quelque espoir sur ce point Silence radio On peut se r jouir qu on ait pris le parti de donner la parole aux acteurs Fallait il pour autant tenir en suspicion tout effort de th orisation Une phrase d un responsable enten due de ma place de simple participant m a fait sursauter Je la livre telle que je Pai entendue a question est trop th orique pour tre abord e ici Ah bon De fait la Rencontre internationale francophone tait bien nomm e il s agissait de d crire les pratiques rep r es dans leur foisonnement avec l ambition de donner des id es mais surtout pas de s int resser aux causes profondes du ph no m ne Tout s est pass comme si on avait redout d inutiles et st riles confrontations Parce que l change suppose la divergence on lui pr f re le consensus qui l comme par tout ailleurs tient lieu de culture commune Les tables rondes D s la premi re le ton tait donn avec cet intitul vers un socle commun de comp tences de base pour une soci t plus juste D sormais c est promis on se demandera comment faire en sorte que chacun tout moment de sa vie ma trise an moins cette base de la base La base de la base La deuxi me
10. e 500 heures de cours au premier 10 000 heures de vie au second Ce n est pas le m me investissement Ni le m me r sultat D autant moins que le deuxi me ne co te en apparence rien la collectivit C est une prime la vie de famille De certaines familles avec nurse parents bilingues ou voyageurs cousins l tranger 70 des Fran ais ne sont pas lecteurs Il en va de m me pour la lecture la fin du si cle dernier lorsque la bourgeoisie a eu besoin pour r ussir son projet industriel et politique que producteurs et citoyens utilisent un peu l crit elle a financ une vaste op ration d alphab tisation en impo sant l cole primaire L investissement de quelques centaines d heures pour faire d un enfant un traducteur occasionnel d crit en oral s est r v l une op ration rentable tous points de vue Y consacrer plus de 10000 heures e t t une erreur conomique avant m me d tre une faute politique Et ce d autant plus que les vrais lecteurs dont le corps social a besoin se recrutent depuis toujours dans certains milieux sans qu il en co te rien et de telle mani re que les classes dominantes se reproduisent dans la meilleure conscience gage des entreprises ternelles Car si l cole ne peut qu alphab tiser elle s lectionne malgr tout sur la mani re d tre lecteur et aujourd hui plus que jamais Elle trie sur des com portements qu elle n enseigne pas En effet les 10 000 heures n
11. eures Mais quel lecteur m me cin phile averti songerait se priver de roman Le t l phone contre la lettre le disque contre le po me Et dans le stricte ment utilitaire le rapport est encore moins favorable les pictogrammes se g n ralisent la sonorisation remplace l affichage l impression automatique 066 Les Actes de Lecture n 91 septembre 2005 dossier L in galit au pied de la lettre Jean FOUCAMBERT des ch ques par les caisses enregistreuses dis pensent comme les TVP des op rations ennuyeu ses pour tout le monde dans quelques mois des cartes magn tiques personnalis es fourni ront des imprimantes l information que r cla ment de mani re r p titive les formulaires admi nistratifs Voil bien longtemps que les milliers de travailleurs transplant s en Europe ont d faire la preuve que le recours l crit n est plus une n cessit Pendant cent ans de 1850 1950 l crit dans la vie quotidienne tait difficilement contournable m me s il tait exceptionnel aussi le savoir alpha b tique acquis l cole continuait il d tre entre tenu par ces rencontres de survie Cette poque est r volue Utiliser l crit sur le mode rudimen taire du d chiffrement m me ais ne consti tue plus un investissement pas davantage pour l individu que pour le corps social La communi cation de survie passe mieux par d autres m dias et la vraie plong e dans l crit suppo
12. on il serait le facteur de ce qui n aurait pas exist sans lui La sp cificit de l crit outil de pens e d laboration d un point de vue est d introduire la rupture avec l ordre naturel per u E Serge Koulberg Illettrisme et insertion A L n 62 Dans la lutte contre l illettrisme il ne peut y avoir des experts des ex cutants et des ex cut s comme on ne peut enfermer la difficult dans une somme de probl mes individuels qui ram ne au scolarisant et au m dicalisant mais au contraire toujours songer sa dimension sociale m Nathalie BOIS Yvanne CHENOUF Sophie TIENNE Serge KOULBERG Michel VIOLET L illettrisme au pied de la lettre A L n 68 Ou comment des adultes apprennent une autre langue Un dossier illustrant la r flexion les d marches et les techniques p da gogiques de ce que dit et propose l AFL propos de la formation d adultes E Et avec le texte de Jean FOUCAMBERT L in galit au pied de la lettre paru dans Lib ration le 7 octobre 1983 voir ci apr s L IN GALIT AU PIED DE LA LETTRE Quelqu un songe t il encore d mocratiser les voyages en installant dans les quartiers d sh rit s des distributeurs de billets de diligence C est pour tant ce que la France risque de conna tre dans sa lutte contre l analphab tisme Comme les autres pays industrialis s mais avec quelques ann es de retard Les tats Unis par exemple y ont consacr des sommes consid ra
13. ont abord es notamment les situations des personnes d tenues des jeunes en diffi cult des gens du voyage Ce seul choix suffirait montrer qu encore une fois les rap ports sociaux ne sont absolument pas pens s en termes de lutte entre des groupes forc ment antagonistes puisque in galitaires mais comme des accidents de la vie qu il convien drait de r parer La th matique de la difficult a justifi ce choix dans Pes prit des organisateurs les d tenus certains jeunes les gens du voyage ont en commun d tre en difficult Pour le coup tout s claire non seulement l illettrisme est bien un accident dans les histoires de vie mais ceux que le suppos fl au a pargn s ne sont absolument pas concern s par la question D cid ment vingt ans de distance on observe les m mes refus refus de prendre acte de la dimension politique du Les Actes de Lecture n 91 septembre 2005 dossier L in galit au pied de la lettre Jean FOUCAMBERT 065 probl me refus de voir que nos soci t s ne sont en crise que de croissance ce qui leur impose de repenser le rapport la lecture de tous et non de quelques uns r put s respon sables de leur situation Jean Pierre B NICHOU m Le questionnement par l AFL du concept d illettrisme se lit aussi avec les articles suivants E Yvanne CHENOUF De l illettrisme comme facteur d exclu sion A L n 62 L illettrisme ferait aujourd hui exclusi
14. ontexte de la rencontre Dans toutes les r gions des dispositifs de formation sur les savoirs de base ont t d velopp s depuis une vingtaine d ann es Les modifi cations du contexte institutionnel transfert aux R gions de nouvelles comp tences en mati re de formation professionnelle recentrage des for mations linguistiques du FASILD ont conduit le minist re de lem ploi DGEFP lancer une tude destin e faire le point sur l action men e en faveur des personnes en situation d illettrisme travers le programme IRILL notamment en la repla ant dans le contexte r gio nal et d partemental Nous sommes loin de ce que PAFL revendique quand elle parle de ville lecture savoir la recherche des conditions de l change pour que des groupes responsables d finis sent avec l aide des personnes concern es ce dont elles ont besoin pour mieux vivre Le mot politique a t ramen dans cet intitul son sens le plus restrictif d un point de vue d mocratique Il s agit pour un pouvoir institutionnel de v rifier les effets de ses d cisions Une autre conception de la politique est possible non Pour terminer une devinette Dans quel atelier a t on rang le PAL qui s est lui m me pr sent comme une autre modalit de l accompagnement sco laire et ducatif R ponse difiante dans Patelier Pour faire face des situa tions sp cifiques quelles d marches appropri es Ser
15. se des stra t gies diff rentes Dor navant avec l crit ou c est tout ou il est pr f rable que ce ne soit rien En ce sens les anal phab tes actuels sont des pr curseurs non des bavures et ceux qui veulent les d sanalpha b tiser des nostalgiques Les analphab tes font le bon choix en renon ant une communication m diocre et en se tournant vers des m dias plus rentables Et toutes les culpabilisations n y feront rien Quel int r t a t on par exemple laisser croire que c est leur impossibilit individuelle d uti liser l crit qui entretient les conditions sociales du ch mage Se soucie t on d analphab tisme dans les p riodes de plein emploi On est bien trop occup faire venir la main d uvre trang re Il est clair qu une action centr e sur l analphab tisme est un combat retardateur car l usage de l crit qu il vise n a d int r t pour personne Les quelques utilisations provisoires de l crit que les analphab tes acqui rent grand peine dans les cours du soir peuvent nous mouvoir en ce qu el les manifestent de d tresse et de fiert d espoir et de volont Nous mouvoir autant mais pas davan tage que les chemins de croix gravis genoux Il serait du reste illusoire d attribuer l ensemble des analphab tes la motivation qui soutient les quelques centaines de stagiaires des divers cen tres M me assortie de moyens une g n ralisa tion est impensable
16. ue la conscience des probl mes s impose les solutions sont presque port e de main Ou de poing AUSSI est il craindre que certaines mesures cha ritables propos es pour r duire l analphab tisme n aient d autre effet que de prolonger la logique d un si cle d alphab tisation retardant jusqu la compromettre celle de la lecturisation L acharnement th rapeutique a existe Mais qui profite t il m Jean FOUCAMBERT
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