Combat contre l`irrationalité des managers
Contents
1. Le chapitre 8 pousse la recherche encore plus loin puisqu il passe en revue les diff rentes r actions individuelles face aux d graissages Chapitrel Anatomie de l entrepreneur observations cliniques Ce chapitre porte sur la dynamique de l activit entrepreneuriale notamment la fa on de travailler de l entrepreneur La psychodynamique du travail Dans Malaise dans la civilisation Freud souligne l importance du travail pour l adaptation de l individu Depuis l criture de ces lignes en 1929 le d bat sur ce sujet dans la litt rature psychanalytique est rest assez limit Seul un petit groupe de chercheurs comme Barbara Lantos ou Erikson qui fait le rapprochement avec le jeu affirmant entre autres que porter une situation productive son terme est un objectif qui supplante progressivement les caprices et les d sirs du jeu En revanche celles qui parlent des dirigeants d entreprise sont pratiquement inexistantes L activit entrepreneuriale L information clinique sur les entrepreneurs se r v le particuli rement rare L absence quasi totale dans la litt rature psychanalytique d tudes de cas sur l activit entrepreneuriale est d autant plus frappante que d autres disciplines conomie sociologie anthropologie psychologie th orie des organisations ont consacr des travaux importants ce sujet Il existe un nombre restreint d tudes d orientation clinique sur la per2. Universit d Amsterdam et titulaire d un MBA ainsi que d un doctorat de Harvard Pr sentation de l ouvrage Kets de Vries prend le contrepied des ouvrages de management qui consid rent que ce qui ne se voit pas n existe pas Il s int resse l int rieur des bo tes noires et va au del du paradigme traditionnel Pour cela il utilise les apports venus des domaines les plus divers psychiatrie dynamique psychologie d veloppementale thologie neurophysiologie th orie cognitiviste psychologie base psychanalytique th orie des syst mes familiaux psychoth rapies individuelles ou de groupe Il va ainsi chercher les besoins motivationnels qui influencent les comportements et qui refl tent toute la complexit de chacun Il applique des concepts du paradigme clinique qui interdit de se fier ce qui est directement observable Ce paradigme clinique repose sur un certain nombre de postulats e Le noyau rationnel qui se trouve dans toute manifestation d irrationalit tout comportement aussi bizarre soit il s explique e Motivations inconscientes il existe des aspects du caract re de chacun qui se situent au del de sa perception consciente e Contenu du processus inter et intrapersonnel chacun est le produit de son pass et il continuera par le biais de ses syst mes de motivation de subir jusqu sa mort l influence des exp riences d veloppementales fournies par ceux qui se sont occ
3. adh sion des salari s la nouvelle vision Par un processus de transfert qui s appelle l id alisation l individu projette sur lui les espoirs de changement Ensuite la relation en miroir par laquelle le dirigeant renvoie le reflet de cette projection renforce le processus La direction serait bien avis e de d couper en unit s g rables et digestes un projet de transformation de grande ampleur d autant que les petites victoires produisent souvent un effet domino Organiser un v nement r v lateur Une fois qu ils ont nonc la mission et la vision de l entreprise les dirigeants doivent poser et se poser plusieurs questions coh rence entre structure et exigence du march pilotage d suet comp tences programme de formation Bouleverser les mentalit s Sous le choc des bouleversements qu ils vivent certains r gressent tombant soit dans la d pendance soit dans l alternative attaque fuite Facteurs propices au changement Le soutient de l entourage ce soutien est n cessaire pour vaincre ses propres r sistances Le soutien mat riel concerne surtout des t ches pr cises Le soutien moral a surtout trait lamour propre La vigueur et le lieu de l autorit certains chercheurs divisent la population en les internes ils se consid rent comme ma tre de leur vie estiment que leur sort d pend de leurs d cisions et non pas d influences ext rieures S rs de l
4. envahit de ce fait ne tarde pas se muer en agressivit Il est g n ralement dou d une intelligence tr s aig e il saisit les enjeux d une situation il trouve des solutions efficaces Autant de qualit s qui expliquent pourquoi on voit si souvent des personnes de ce type des postes de direction Manquant totalement de patience ils d stabilisent les subordonn es Pour le licenciement de leurs collaborateurs ils mettent en place les m canismes de d fense primitifs du clivage Le dirigeant dissociatif parent proche de la d n gation la dissociation permet l individu de se prot ger d exp riences jug es insupportables Le dirigeant alexithymique anh donique c est le daltonisme motionnel le monde des sentiments le laisse perplexe Il se comporte comme un robot il utilise le travail comme une drogue dans cette fuite en avant le but est d agir pour ne pas ressentir Le dirigeant d prim Entre l anh donie et la d pression le pas est vite franchi Beaucoup pensent que la vie est une longue preuve qui ne vaut pas la peine d tre v cue L indispensable travail de deuil la plupart des individus ne travaillent pas seulement pour gagner leur vie ils ob issent des motivations intrins ques dont notamment le besoin d appartenance L entreprise est une famille symbolique Apr s une premi re phase de deuil apr s le d graissage succ de une p riode de nostalgie qui peut durer plusieur
5. On pr f re une psychoth rapie de soutien Conclusion Cet inventaire permet de mieux g rer des personnalit s aux deux extr mit s de l chelle Ce n est que lorsqu on a compris ses propres motions que l on peut mesurer l impact de ses motions sur les autres connais toi toi m me Le dirigeant qui se conna t accepte de communiquer son intelligence motionnelle son entourage et de contenir les motions des autres Chapitre 3 Les somnambules de l entreprise d tresse affective des quadrag naires Ce chapitre poursuit l examen de l engourdissement affectif second mode de comportement dysfonctionnel pr sent au chapitre 2 La quarantaine est un temps de r flexion d interrogation et d int riorit accrues Nul n chappe au conflit de l ge m r consciemment ou non chacun s insurge contre la limite son omnipotence C est la crise de la quarantaine Certains individus tombent dans des comportements dysfonctionnels ou impulsifs souvent grands renforts d alcool ou de stup fiants d autres semblent vieillir pr matur ment Comme toute personne qui a t malade le moi est avant tout corporel On constate un d clin progressif du corps qui trouve un cho dans toute une s rie de processus mentaux La sexualit est un facteur important l ge mur chez les hommes on constate une baisse progressive de l envie de l excitation et de l activit sexuelle Chez les ho
6. de restructurations successives on trouve aussi le ph nom ne d usure psychologique le burnout La direction pourra tre jug e comme pr somption de culpabilit Les bourreaux On a tendance croire que les interactions humaines ob issent une sorte d quation inconsciente la loi du Talion Apparue dans le droit babylonien elle consiste ch tier le coupable en lui infligeant le traitement m me qu il a fait subir sa victime Le dirigeant bien adapt cette cat gorie concerne un certain nombre de dirigeants Le dirigeant obsessionnel ritualiste la personnalit obsessionnelle compulsive se caract rise par le souci exag r de l ordre la parcimonie l obstination le perfectionnement et le besoin de se sentir ma tre de la situation tant sur le plan mental que dans les rapports interpersonnels Par cette volont de se dominer et de dominer son environnement l individu cherche dompter son anxi t et sa d tresse L affect se d tache de la cognition et se traduit par la rationalisation Ils r alisent leur restructuration avec pr cision et rigueur Le dirigeant arrogant Il y a des points de convergences entre personnalit arrogante et personnalit obsessionnelle compulsive L arrogant s impose des exigences peu r alistes dans l espoir d aligner l image qu il a actuellement de lui m me sur celle qu il voudrait avoir H las il n y parvient pas et la frustration qui l
7. enfance et se r p te tout au long de la vie Le psychiatre John Bowlby distingue quatre grandes tapes l engourdissement le languissement la d sorganisation ou d sespoir la r organisation En extrapolant on peut trouver ces quatre tapes choc l individu n est pas pr t reconna tre consciemment l existence d un probl me d n gation refus d admettre la v rit renoncement recherche t tons de nouvelles issues et un nouvel quilibre r alisation d une nouvelle identit Enclencher les m canismes de la transformation de l entreprise Le changement est devenu la r gle plut t que l exception Le personnel s est d j fait l id e que le changement est in luctable Le stress est une conditions n cessaire mais non suffisante du changement Attiser les m contentements On n a rien sans rien les partisans du changement doivent faire pression sur les sceptiques afin de les convaincre qu ils ne peuvent plus fonctionner comme d habitude Faire na tre des espoirs Pour sortir du cercle vicieux du d sespoir le dirigeant doit incarner l esp rance aux yeux du personnel Il doit nommer les sources du stress et pr senter l avenir catastrophique auquel conduirait la poursuite de l orientation actuelle Il convient d aborder avec franchise les inqui tudes des salari s quant leur avenir personnel Mettre en uvre les transformations Il convient de s assurer de l
8. le temps l hypomanie a une qualit addictive Les signaux de danger peuvent tre un volubilit frappante des clats de rire contretemps un manque de discernement une obsession pour le sexe des d penses irresponsables Dans la plupart des cas le probl me se d clare vers la fin de l adolescence ou au d but de l ge adulte d faut du syst me neurotransmetteur L traitement d velopp est le lithium mol cule antimaniaque l alexithymie syndrome du poisson mort Adeptes de la dissociation hadicap s effectifs individus qui ne comprennet pas leurs sentiments Alexithimie mot cr au d but des ann es soixante dix partir de racines grecques pas de mot pour les sentiments lil a tendance viter 1 motionnel agit comme un robot inaptitude l empathie Origine physiologie d ficit de liaison entre les h misph res gauches et droits du cerveau Origine psychologie manque d espace transitionnel dans l enfance Souvent une m re surprotectrice entravant l individualit de l enfant On les trouve tr s fr quemment dans le monde de l entreprise o l on demande aux cadres de montrer en toutes circonstances une retenue exemplaire Ils ne peuvent pousser l entreprise se surpasser car ils ne soul vent aucun enthousiasme Quelle m thode d intervention il n y a aujourd hui pas de r ponse claire Les th rapies de type psychodynamique ne sont pas indiqu es
9. perte d un emploi suscite chez certains des r actions comparables ce que d clenche la mort d un proche La vue d en haut les cadres sup rieurs peuvent se r fugier dans un d tachement psychologique qui les am ne se concentrer sur les seuls r sultats projet s sans se soucier de leurs subordonn s Changement de perspective cette t che d plaisante peut bouleverser profond ment les dirigeants Ils doivent supporter un double fardeau leurs propres sentiments et la r action des autres survivants Les victimes chacun a sa propre mani re d affronter le stress La victime souple qualifi s pour la plupart les victimes n ont pas eu trop de peine retrouver un emploi Ils sont attir s par une plus petite entreprise L mule de Gauguin pour la premi re fois ils se sont pos la question de leurs d sirs au lieu de se conformer aux attentes des autres La victime d prim e certaines victimes des restructurations ont r agi de fa on d pressive Laisser aller vestimentaire insomnies ou perte d app tit id es noires permanentes Plusieurs d entre eux ont fini parmi les ch meurs de longue dur e La victime antagoniste r action par la col re Les survivants On d couvre le syndrome du survivant ou maladie du survivant le probl me de culpabilit prouv e par les survivants a t pos pour la premi re fois dans le contexte de l Holocauste juif Dans une ambiance
10. Philippe RAFIN Formation au coaching d quipe IFOD Octobre 2007 Avril 2008 Fiche de lecture Combat contre l irrationalit des managers Manfred F R Kets de Vries Sommaire Pr sentation de l auteur Manfred Kets de Vries Pr sentation de l ouvrage Chapitrel Anatomie de l entrepreneur observations cliniques Chapitre 2 L art de naviguer entre volcans actifs et poissons morts Chapitre 3 les somnambules de l entreprise d tresse affective des quadrag naires Chapitre 4 Les dirigeants en sc ne rapports de collusion Chapitre 5 L envie et ses vicissitudes Chapitre 6 Les quipes performantes les le ons des Pygm es Chapitre 7 Transformation des mentalit s mode d emploi Chapitre 8 D graisser sans r gresser Pr sentation de l auteur Manfred Kets de Vries Kets de Vries s est int ress au cours de sa carri re conna tre en profondeur les individus et les organisations d entreprises par le biais de la psychanalyse Il est professeur de leadership development l Insead apr s avoir enseign Harvard et l Ecole des hautes tudes commerciales de Montr al Il r alise galement des missions de conseil ax es sur la transformation des organisations Enseignant ou praticien Il garde une approche multidisciplinaire form aux m thodes de la psychanalyse par le Canadian Psychoanalytic Institute il est galement docteur en conomie dipl m de l
11. affaires n ont d autre fondement que des justifications labor es apr s coup Chapitre L art denaviguer entre volcans actifs et poissons morts Ce chapitre aborde deux types de personnalit situ s aux deux extr mit s de l chelle affective l hypomaniaque et l alexithymique Il y a une contagion motionnelle qui peut tre positive si elle est g r e l hypomaniaque Inconditionnel de l euphorie Forme douce du trouble bipolaire On les range dans la cat gorie des troubles bipolaires allant de la cyclothymie caract ris e par des changements visibles mais peu d bilitants de l humeur ou du comportement jusqu la v ritable psychose maniaco d pressive qui peut mettre la vie de la personne en danger Le fait marquant est surtout le caract re cyclique Les hypomaniaques ont un grand pouvoir de persuasion Il devient vite grincheux impatient d s que les autres ne c dent pas ses exigences Une sexualit intensifi e le caract rise Il entretient un rapport passionnel avec le monde qui l entoure Il parvient parfois proposer des solutions peu habituelles mais finalement satisfaisantes des probl mes sur lesquels ses coll gues avaient jusque l cal Il traduit ses sch mas nouveaux avec une d termination et un enthousiasme sans faille Des r missions spontan es conduisent minimiser les pisodes maniaques Si elle n est pas soign e elle peut que s aggraver avec
12. ance ceux qui optent pour cette strat gie s vertuent prouver qu ils n ont rien envier l objet de leur envie Ils recourent la m disance la critique destructive ou l humiliation Envie et soif de vengeance Cet esprit vindicatif a t diss qu par Karen Horney qui en distingue trois formes agression ouverte la revanche discr te la vengeance dans le d tachement frustrer l objet de son envie en l coutant peine ou en le traitant en intrus L envie entre g n rations Certains parents interdisent leurs enfants des plaisirs auxquels ils n ont jamais eu eux m me droit Le d pit qu ils prouvent voir r ussir des jeunes les poussent leur tendre des pi ges La d n gation et la formation r actionnelle Elles font partie de l ventail des strat gies d vitement de l envie Des individus cherchent se rassurer en se disant qu au fond il n y a rien envier Il rabaissent leur propre r ussite en esp rant priver ainsi leur entourage de motifs pour les envier R actions constructives La passion de l excellence la volont de surpasser quelqu un est une r action constructive C st toutefois souvent une version maquill e de la soif de vengeance La r paration la lucidit sur sa propre motivation et sur le potentiel destructeur de l envie permet souvent de sortir du cercle vicieux de la vendetta n en plus finir Toute r paration de
13. ans l enfance Ses exigences peu r alistes traduisaient son incapacit r pondre l attente de sa m re Il croyait que dans la com die de la vie c tait le r le de martyr qui lui tait chu La nature symbolique de l entreprise elle tait devenue un prolongement de lui m me Au cours de l analyse cet entrepreneur adopta une nouvelle attitude envers sa m re et s effor a d avoir de l empathie pour elle Il renon a revendre son affaire chercha des modes de gestion plus quilibr s Cette nouvelle philosophie de management se r percutait tr s favorablement sur les r sultats de l entreprise Les le ons tirer de cet exemple Les fonctions psychologiques ne sont en r alit que des introjections cr es partir des figures parentales chez beaucoup d entrepreneurs la peur d chouer et la peur de r ussir vont constamment de pair car le succ s fait na tre la crainte qu il ne dure pas Dans le th tre entrepreneurial on retrouve plusieurs th mes r currents le besoin de pouvoir la m fiance la soif d admiration et le recours des m canismes primaires clivage protection d n gation fuite en avant par l activit forcen e L exemple montre que la gestion d une entreprise ne suit pas forc ment des voies rationnelles Ce type d entreprise a t baptis organisation th tre Apologie de la folie on constate que bon nombre de d cisions dans le monde des
14. commencer par valuer la qualit des dirigeants savoir rep rer les modes de comportements dysfonctionnels pr sents au sommet de l entreprise est une condition sine qua non de tout travail s rieux La premi re question est les dirigeants ont ils une psychologie qui les pr dispose des pratiques de collusion Culture d entreprise ferm e seuls les beni oui oui survivent Ceux qui acceptent le march de la collusion n obtiennent en change qu un r le tr s subordonn On ne peut y d velopper l autonomie il n y a pas de d l gation Baisse du moral des troupes elle peut signaler la pr sence de relations de collusion La vie d entreprise d g n re en luttes d influence en gu guerre entre services Il y a plusieurs fa ons de s y prendre L existence de contrepouvoir Avoir conscience de soi et reconna tre le poids de l affectif dans la motivation le c t nounours l intelligence motionnelle Tout dirigeant ferait donc bien d examiner r guli rement la nature des rapports professionnels v rifier qu il ne stagne pas dans un fonctionnement r p titif Et puis on a toujours l option de partir Chapitre 5 L envie et ses vicissitudes Dans la litt rature sur le management on peut noter une absence quasi totale de r f rence la notion d envie Pourtant il s agit d un des facteurs cl s de la motivation humaine et d une grande source de soucis L envie est la chose la m
15. ctifs individuels aux objectifs collectifs Celui qui enfreint le syst me de devoir r ciproque par son go sme est puni Enseignement n 7 adh sion au pouvoir r parti Les Pygm es tiennent l id e de r partition du pouvoir Sans chefs ni conseils officiels ils fonctionnent de fa on participative et galitaire De m me dans une entreprise performante le bon chef vite tout prix le secret sous toutes ses formes Il traite ses collaborateurs avec respect coute leurs opinions pose des questions affronte les probl mes et se distingue par sa tol rance et sa souplesse La n cessit d un espace transitionnel Il appartient aux dirigeants de haut rang d encourager le personnel prendre des risques admettre l chec et prot ger ceux qui jouent leur va tout pour des raisons louables Le travail d quipe demeure avant tout une affaire d quilibre D un c t chaque membre du groupe m rite sa place au soleil et la reconnaissance de sa contribution D un autre c t chacun doit se convaincre de l importance de collaborer de subordonner ses besoins ceux de la collectivit Syst me ouvert contre syst me ferm L environnement des Pygm es volue avec les construction de routes et les d forestations Rares sont les Pygm es qui ont pu s adapter aux structures sociales nouvelles et au passage vers notre univers Un moyen possible de favoriser la continuit r side dans le t
16. es autres discuter activit s ensemble plaisirs intellectuel et venant de r ussite Dans le cas du v ritable anh donique tous ses plaisirs sont absents ou tr s att nu s Les d pressifs ont des sympt mes proches de ceux de l anh donie manque d nergie baisse du niveau d activit difficult de concentration perte d ap tit L expression psychiatrique troubles dissociatifs se r f re aux fonctions d ordinaire int gr es conscience m moire identit et perception de l environnement Elle englobe notamment le trouble de d personnalisation sentiment persistant d tre d tach de ses processus mentaux ou de son corps Les individus d personnalis s subissent une cassure entre l observateur et le participant en eux Il peut y avoir d r alisation les objets per us dans le monde ext rieur pr sentant cette m me irr alit qui caract rise le monde int rieur de la personne En r action de d fense certains individus d ge m r ont recours au retrait psychologique comme moyen de s pargner toute participation active la r solution des conflits interpersonnels Ils se r fugient dans l engourdissement affectif Le dirigeant efficace a un comportement nounours il rassure par sa simple pr sence Il sait capter des signaux qui normalement passent inaper us Le dirigeant tomb dans des comportements proches de l anh donie de l alexithymie ou de la d personnalisation ne sera
17. eurs comp tences ils sont difficiles influencer les externes ils ob issent plut t une autorit ext rieure Ils assimilent souvent le changement une menace le m lange de passivit et d ind cision les pr dispose des r actions d pressives L expression personnalit vigoureuse se r f re justement ceux dont le lieu d autorit se situe l int rieur Cette notion va bien au del du sentiment d tre ma tre de son destin car l individu adh re fond aux activit s de sa vie L attitude de la personne envers son environnement qu elle soit vigoureuse ou non remonte au type d ducation re ue pendant la petite enfance L individu a souvent t expos des frustrations appropri es il a acquis un sentiment de ma trise du monde qui l entoure et une image positive de lui m me Vers l entreprise r g n ratrice Les dirigeants d entreprise feraient bien de cr er un climat propice au soutien social ainsi qu la vigueur de caract re Rien n est permanent sauf le changement Chapitre 8 d graisser sans r gresser Ce dernier chapitre explore les r actions individuelles aux d graissages industriels chez les victimes les survivants ceux qui restent dans l entreprise apr s les licenciements et les bourreaux ceux qui les mettent ex cution Si le d graissage est l une des cons quences in vitables de la mondialisation conomique elle es
18. ieux partag e du monde puisqu on y fait r f rence dans toutes les cultures Pour Helmut Schoeck elle existe d s que deux tres vivants volu s sont susceptibles de se comparer l un l autre Pour ce sociologue l envie c est le refus de la diversit Pour le psychanalyste Wilfred Bion l envie passe pour une passion tellement honteuse que rare sont ceux qui reconnaissent l prouver On peut la consid rer comme un organiseur un coordinateur des processus physiologiques qui constitue le comportement humain Le clinicien consid re l envie comme une motion plus complexe que bien d autres du fait qu elle r unit plusieurs sentiments Elle caract rise un type d activit en m me temps qu elle contient une pr vision quant au comportement de l acteur C est un ph nom ne double face elle fait craindre non seulement les cons quences de sa propre convoitise ma s aussi l veil de celle des autres Pour les besoins de cette d construction on peut distinguer quatre tats affectifs le d sir d mulation fond sur une perception de l excellence qui conduit vouloir galer imiter ou surpasser l individu envi la blessure narcissique ou conscience d un manque L individu se d pr cie par rapport quelqu un d autre ou un id al Le d sir ardent de poss der le bien convoit _ L hostilit l gard de son propri taire Recherche des origines Sigmund Freud fait
19. il avait eu avec ses parents ses fr res et s urs avait guid ses comportements dans son entreprise Il se trouve que sa femme jouait un r le capital au bureau Il supputait une relation entre elle et un de ses collaborateurs plus jeunes Il s est s par d eux mettant en danger son entreprise Il avait reproduit le sch ma de son v cu personnel o sa femme repr sentait sa m re Au d but l entrepreneur sur le divan eut recours pour se d fendre au clivage tout tait soit noir soit blanc L importance du travail tait manifeste tout d abord en terme de pouvoir C est son incapacit travailler sous les ordres de qui que ce soit qui l avait incit se mettre son compte comme son p re avant lui C tait ses yeux le seul moyen d obtenir un peu de pouvoir de s affranchir de la soumission aux caprices des autres Un renvoi vers une situation o ses yeux son fr re avait r ussi lui escroquer de l argent le d cida gagner beaucoup d argent Cela indiquait le degr de sa vuln rabilit narcissique Le succ s en affaire lui revaudrait l admiration qu il recherchait Cela voulait galement dire faire plaisir son p re et sa m re pour le rendre tr s cher leurs yeux Amour et travail cet entrepreneur recherchait la voie du grandiose afin de masquer la menace insistante de d pression Concurrence et comportements st riles Il tait bel et bien coinc d
20. mande un patient travail de deuil dans lequel on se r signe abandonner ses d sirs de longue date charg s d motion l envie ne prend jamais de vacances a dit Francis Bacon Dans le cadre de l entreprise on peut envisager un certain nombre de mesures pr ventives diminution des rapports hi rarchiques distribution plus large du pouvoir suppression des privil ges les plus flagrants L aptitude affronter la r alit et la capacit d empathie sont le meilleur antidote aux effets ravageurs de l envie Chapitre 6 Les quipes performantes les le ons des Pygm es Ce chapitre est consacr aux meilleures pratiques en mati re de travail d quipe Prenant le fonctionnement des Pygm es de la for t quatoriale africaine pour mod le fondamental du comportement humain il sert de base un certain nombre de propositions On a ainsi un mod le primordial du comportement humain sur la vie des hommes avant l av nement de l agriculture il y a 10 000 ans environ Les pygm es sont un peuple semi nomade de cueilleurs chasseurs vivent dans un environnement hostile Empathie et coop ration Chaque campement regroupe plusieurs familles largies g n ralement dix trente cinq personnes en tout Tout se passe dans une grande promiscuit Ils n ont pas de langue crite Ils fonctionnent selon un code moral qui comporte notamment des injonctions contre le meurtre l adult re le mensonge le vol le bla
21. mmes l entr e dans la m nopause est souvent source de stress Elles commencent souvent s inqui ter de la perte de leur charme et de leur f minit La stabilit du couple devient pour beaucoup un souci majeur Le syndrome du nid vide d clenche souvent des pr occupations Les parents deviennent eux m mes d pendants et en d ch ance physique Le temps de la vie que l on avait coutume de calculer en partant de la naissance se chiffre d sormais en temps qu il vous reste vivre Le dirigeant doit savoir faire le deuil des buts jamais atteints et se contenter des r ussites effectivement enregistr es La vie professionnelle para t r p titive et provoque parfois des tats d pressifs ou une perte s rieuse d assurance Pour se prot ger des individus peuvent recourir la d fense maniaque en se lan ant dans une activit fr n tique Ils utilisent cette d fense des fins de d n gation comme moyen de dominer leur sentiment d urgence Cette d t rioration typique de l ge m r frappe en premier lieu les individus narcissiques fr quents chez les chefs d entreprise le narcissisme tant un l ment important du profil du leader Tous les probl mes de l ge m r convergent vers un manque de passion Les motions ont perdu toute vivacit On distingue trois cat gories de plaisir physique manger toucher sentir sexuel temp rature mouvement sons et odeurs sociabilit tre avec l
22. n et assistance mutuelles Les membres d une quipe doivent avoir la conviction qu ils peuvent compter les uns sur les autres Une condition sine qua non de cette formule est que l estime de soi demeure intacte Enseignement n 3 dialogue et communication Nul n a le droit de contraindre un autre agir contre son gr L humour et la l g ret aident souvent att nuer les conflits L ext riorisation ne g ne pas du tout les Pygm es qui adorent rire et chanter Les membres d une quipe efficace partagent leurs id es librement Enseignement n 4 d finition d un objectif fort et commun Les Pygm es ont tr s fortement le sens de la responsabilit collective la coop ration est m me la clef de leur soci t Cela exige l adh sion des objectifs communs que l on retrouve par exemple dans la chasse collective o certains rabattent le gibier dans les filets Enseignement n 5 adh sion des valeurs communes L int riorisation des valeurs est indispensable la r alisation des objectifs fix s Tous les habitants d un camp pygm e int riorisent d s l enfance un ensemble de r gles de comportement transmis oralement de g n ration en g n ration A la base se trouvent des valeurs culturelles qui assurent la coh sion et l efficacit de cette petite communaut Pour comprendre le fonctionnement d une culture il convient de remonter sa source Enseignement n 6 subordination des obje
23. nopolisation du pouvoir la cons quence en est que les chefs risquent d attacher plus d importance au maintien de leur position qu la r solution constructive de probl mes alors que les autres estiment que participer ne les avanceraient rien Ils cessent d exprimer leur point de vue on arrive des compromis m diocres Diff rences de prestige chacun limite volontairement son apport quand un sp cialiste pr sent pourrait serait plus habilit prendre les d cisions Autocensure des membres de l quipe qui se jugent inutiles se taisent pendant les d lib rations collectives et esquivent toute question susceptible de d ranger le groupe Pens e de groupe la cons quence du ph nom ne de pens e de groupe est un conformisme affligeant Certains cherchent intimider ceux qui s opposent au consensus en les pr venant de ne pas faire de vagues Ceux qui passent outre sont catalogu s comme obstructionnistes Au c ur de l Afrique le travail d quipe r ussi Enseignement n 1 respect et confiance r ciproque La communaut pygm e est structur e par un syst me informel mais n anmoins fond sur la confiance Autant un exc s de r gles t moigne g n ralement d un climat de m fiance et de parano a autant une forte confiance permet l organisation informelle de dominer l organisation officielle La diversit se r v le un atout dans la concurrence Enseignement n 2 protectio
24. on sert dans ce contexte d signer des relations dans lesquelles les deux participants sont prisonniers d une identification projective r ciproque qui fait obstacle leur d veloppement ult rieur La distinction entre victime et bourreau n est pas plausible l un et l autre y trouvant leur compte D chiffrer les motifs enfouis n cessite une intelligence motionnelle de l empathie Le narcissique est obs d par le d sir de sortir du lot On peut interpr ter le narcissisme pouss l exc s comme une strat gie visant compenser des d ceptions v cues dans les premi res relations de la vie Il se fait g n ralement pass pour la victime de grave injustice Le narcissique aigu a besoin d un partenaire effac toujours pr t l admirer Le d pendant a g n ralement eu pendant son enfance des parents excessivement protecteurs Narcissique et d pendant manquent d assurance La collusion tyrannique La personnalit tyrannique a souvent eu dans la petite enfance a subir une rigueur extr me des exigences irr alistes Il acc de une certaine estime de soi en satisfaisant les revendications s v res des parents qu il a fini par int rioriser Le fonctionnement passif agressif a g n ralement ses origines dans les difficult s qu prouvait la personne comprendre pendant l enfance ce que l on attendait d elle Nombre d entreprises offrent des occasions en or ceux qui veulent ins
25. pas le nounours de son quipe Comment transformer en force positive le stress de l ge m r Comme lors de l enfance o tout tait nouveau nous devons rechercher de nouvelles fa ons de stimuler notre penchant pour l exploration La connaissance de soi marque la premi re tape du travail La perspective de devoir relever des d fis nouveaux redonne souvent au travail son cot stimulant Chapitre 4 Les dirigeants en sc ne rapports de collusion Ce chapitre s appuie sur des concepts de th rapie de couple pour mieux comprendre les rapports de collusion qui existent souvent dans l entreprise il distingue quatre formes fondamentales de collusion entre sup rieur et subordonn narcissique tyrannique parano aque et sadomasochiste L identification projective il se peut que chacun reconnaisse dans l autre des aspects ni s d savou s ou projet de lui m me et c est pourquoi il scrute chez l autre les traces d une volont de participer au sc nario d j en place On expulse une partie de soi pour P installer chez l autre Le projeteur se fait comprendre en veillant de l empathie L instigateur se sert de l autre comme un d potoir vou recevoir tous les attributs dont il souhaite se d barrasser Les rapports de collusion dans l entreprise chef et subordonn essaient dans la phase de s duction de d couvrir dans quelle mesure l autre sera un bon r cipient Le mot collusi
26. ravail d quipe L entreprise qui se dote des outils n cessaires au fonctionnement aura un avantage comp titif certain Investigation approfondie chez les Pygm es Photo Qui est le plus grand attention il y a un pi ge Chapitre 7 transformation des mentalit s mode d emploi Ce chapitre a pour objet d explorer le changement chez l individu et dans l entreprise ses caract ristiques et sa dynamique et de mettre en lumi re les similitudes que l on trouve dans les deux cas Les l ments pouvant jouer un r le centrale dans ces deux types de changement sont les suivants p riode de d tresse cristallisation du m contentement v nement r v lateur d claration d intention publique Vision troitement b havioriste Beaucoup de th oriciens de la th orie du changement r duisent l tre humain un simple r ceptacle limitent la question du changement au comportement directement observable sans pr ter attention aux processus internes et inconscients Tout cela malgr un million d articles sur la nature du changement Le seul tre humain favorable au changement est le b b la couche mouill e La r sistance naturelle au changement se nourrit de l angoisse que l on prouve l id e de devoir affronter l inconnu ou retrouver les dangers du pass Conditions pr alables au changement personnel La cristallisation du m contentement Le d clenchement d une transfo
27. remonter cette motion au stade o l enfant se rend compte des diff rences anatomiques entre les sexes La psychanalyste M lanie Klein consid re que l envie compte parmi les motions les plus primitives et les plus fondamentales Elle se manifeste d s que le nourrisson d couvre que toute satisfaction vient du sein de sa m re Ainsi l envie serait li e la fois l exp rience de la satisfaction et celle du manque R actions destructives L id alisation il est courant de r agir l envie par l id alisation la mise hors de port e c est le sort qui a voulu qu on ne fasse pas partie de l lite L id alisation est un moyen de g rer l agressivit Ce m canisme de d fense contre l envie se trouve dans l attitude de nombreux cadres envers leur patron l adepte de l id alisation parvient ma triser ses sentiments envieux en exag rant les qualit s de son patron Et en rejetant sur des boucs missaires ses sentiments n gatifs Le retrait psychologique se retirer compl tement du jeu comp titif est un moyen extr me d viter l envie Le syndrome de la peur du succ s est intimement li au retrait psychologique Ceux qui en souffrent se sentent d prim s lorsqu ils r ussissent dans leur travail car f t ce inconsciemment ils craignent de s attirer ainsi l envie des autres Le d nigrement la plus courante un objet endommag ne fera jamais d envieux Avides de venge
28. rmation demande une forte incitation sous forme de douleur ou de d tresse Parmi les stresseurs des tensions au sein de la famille des ennuis de sant des sanctions sociales des relations difficiles dans la vie professionnelle Quand les sujets interrog s se sont rendu compte que les mauvais jours sont devenu une mauvaise ann e ils ne pouvaient plus se d rober la n cessit d agir Il se produit une cristallisation tous les aspects d sagr ables de leur vie se fondaient en un tout pour composer un tableau coh rent L v nement r v lateur la n cessit du changement ne suffit pas Quand l insatisfaction latente atteint une certaine intensit un fait mineur peut appara tre c est la goutte d eau qui fait d border le vase La d claration d intention publique l annonce publique aide renforcer la d termination du sujet et lui attirer le soutien de son entourage Le fait de mettre sur la place publique un probl me jusque l priv exprime le d sir de fonder un nouvelle identit Les tapes du changement Ces trois pr alables au changement personnel cristallisation du m contentement v nement r v lateur d claration d intention publique s accompagnent en g n ral d un encha nement de sentiments assez pr visible Les tudes r alis es sur le d veloppement de l enfant font appara tre une s quence d motions plut t pr visibles en cas de perte Le deuil d bute d s la petite
29. s mois L puisement psychologique Des liens entre restructuration et cong s maladie pour troubles psychologiques apparaissent Le burnout peut se traduire comme d t rioration de la sant mentale caract ris e par la d valorisation de soi D graisser ou ne pas d graisser Toute restructuration exige un lourd tribut de souffrance humaine La douleur ne suffit jamais elle seule elle ne conduit qu la d pression si le plaisir ne figure nulle part Un aspect important de la restructuration est la remise plat des t ches La dynamique des licenciements L importance de la communication c est un aspect capital il faut communiquer sans cesse et sans oublier les d tails Le traitement des victimes La r ussite d une restructuration d pend en grande partie du traitement que la direction r serve aux victimes
30. sonnalit entrepreneuriale Le p re de bon nombre d entrepreneurs travaillaient son compte Le p re tait souvent absent et la m re manifestait dans bien des cas une tendance dominatrice et autoritaire Il revient souvent les th mes de la maladie la s paration et le d c s Ces tudes montrent que bon nombre d entrepreneurs souffrent de la pr carit de leur amour propre et de leur identit Ces entrepreneurs ont un comportement contrephobique r actif plut t que proactif Beaucoup essaient de compenser des sentiments d inf riorit et d impuissance de faire en sorte que l actif l emporte sur le passif L entrepreneur au naturel r actif et narcissique recherche sans rel che un auditoire admiratif afin de consolider une identit par trop fragile Cela l am ne s entourer de b ni oui oui et se priver ainsi de l indispensable apport de l esprit critique Un entrepreneur sur le divan consid rations m thodologiques L auteur narre et commente un cas d un entrepreneur qu il a eu comme patient en psychanalyse Cet exemple particulier illustre combien changer de comportements demande des efforts consid rables car la plupart des individus ont tendance retomber dans leur fonctionnement habituel surtout en situation de crise Du point de vue psychologique la v rit historique ce qui s est effectivement d roul a moins d importance que la version relat e Les rapports qu
31. sph me la sorcellerie et le culte du diable l absence d amour pour les enfants le manque de respect pour les anciens et d autres formes d inconduites La confiance une valeur primordiale elle prend son point d ancrage dans la petite enfance L enfant appelle p re ou m re toute personne de la g n ration de ses parents Ils sont rarement priv s de contact physique et les p res jouent un r le actif dans les soins directs donn s aux nourrissons Ils tiennent leurs b b s dans les bras pendant 50 de la journ e ou l ont port e de la main L esprit de forte autonomie dont font preuve les pygm es a ses racines dans l exemple d galitarisme entre p re et m re qu ils d couvrent dans la petite enfance Leur attitude positive envers le monde se manifeste en chantant chaque occasion de r jouissance ou de d sarroi De m me que chez les Pygm es l aptitude travailler en quipe est un atout indispensable dans notre village plan taire Les entraves au travail d quipe les identifier permettra peut tre de trouver les moyens d en d gager les monde de l entreprise Conflictualit On ne peut viter les tensions mais il faut mettre jour les conflits S ils restent non r solus ce sont les strat gies personnelles et inavou es qui l emportent sur les t ches accomplir Les d cisions capitales sont renvoy es les r unions ont tendance tourner en rond Mo
32. t parfois la ran on d erreurs strat giques Il ressort que si l entreprise concern e conna t dans l imm diat des gains de productivit appr ciables elle s enfonce bient t dans la l thargie et l abattement L illusion de la solution miracle A l issue de licenciements ou d parts forc s la retraite anticip e nombre d entreprise ont vu leurs comp tences fondamentales partir en fum e Ceux qui restent doivent assurer une charge de travail suppl mentaire Ces d cisions ont pu tre prises pour susciter des r actions positives sur les march s financiers De la restructuration la r invention les restructurations ont pour point commun la recherche d efficacit de productivit et de comp titivit Une vision largie au del de la r duction de personnel produit long terme des r sultats plus positifs Rupture du contrat psychologique Cette formulation due Harry Levinson d signe l accord tacite par lequel l entreprise promet un emploi vie en contrepartie du travail bien fait et de la fid lit de ses salari s Le d graissage annule ce contrat et un sentiment de trahison appara t L une des solutions propos es est la prise en charge de l individu de son poste et de sa carri re Le mot employabilit commence remplacer la notion de poste permanent Les r actions de stress dans l entreprise Le personnel rest en place a la crainte permanent de se retrouver sans travail La
33. taurer des rapports de collusion tyrannique La collusion parano aque on trouve le th me central le danger omnipr sent Le dirigeant parano aque a besoin de recruter des partisans Ayant un penchant pour la d pendance ils pr f rent tablir une relation avec quelqu un qui leur para t puissant Le dirigeant parano aque mettra un syst me d information puissant La collusion sadomasochiste elle se joue dans le th tre de l humiliation Le masochiste r p te je suis nul je ne vaux rien Le dirigeant aux penchants sadiques voit le monde commune jungle Il doit faire preuve d agressivit pour survivre il faut attaquer Les individus aux dispositions sadiques ont souvent eu une enfance dans univers familial chaotique une m re faible et un p re explosif souvent alcoolique Il peut aussi avoir eu des parents consid rant qu il tait un tre exceptionnel et il estime qu il a tous les droits La disposition masochiste tout enfant prouve un besoin d interaction avec sa m re et son p re Certains parents ne peuvent offrir qu un contact douloureux d o le trait d union entre amour et souffrance Il tire son bien tre de son r le de victime Le sadique et le masochiste qui se rencontrent dans le cadre du travail donnent l impression d tre faits l un pour l autre Sortir du cercle vicieux un proverbe espagnol dit le poisson commence puer par la t te Il est n cessaire de
34. up de lui pendant la petite enfance Il est souvent acquis que des lois dictent l activit conomiques Ket de Vries par ses exp riences vari es est intervenu et a interview de nombreux dirigeants et pensent au contraire que ces dirigeants peuvent faire toute la diff rence L ouvrage n aborde pas cette influence de mani re traditionnelle approche rationaliste de la prise de d cision analyse de la concurrence cha nes de valeur Au contraire il part du principe que tout le monde a tendance ext rioriser les sc narios de son th tre int rieur Fil conducteur de l ouvrage L application du paradigme clinique au domaine du leadership dans l entreprise est le fil conducteur de ce livre Chacun des chapitres a t crit et publi s par ment Les trois premiers chapitres sont centr s sur l individu Le chapitre 1 est une tude de cas Le chapitre 2 aborde deux types de personnalit Le chapitre 3 est consacr aux effets de l arriv e la cinquantaine Les chapitres suivants sont consacr s aux relations deux qui occupent le devant de la sc ne Le chapitre 4 relations dyadiques dysfonctionelles et leur impact sur l entreprise Le chapitre 5 examen du ph nom ne de l envie Le chapitre 6 pr sente les pratiques les meilleures en mati re de travail d quipe Le chapitre 7 laisse explorer les caract ristiques et la dynamique des transformations tant individuelles que globales
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