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République du TCHAD Analyse Globale de la Sécurité Alimentaire

1. 66 Graphique 22 R partition des principales sources des aliments consomm s au Tchad 66 Graphique 23 Evolution mensuelle de la proportion de m nages n ayant pas assez 79 de nourriture pour r pondre aux besoins du m nage 79 Graphique 24 Proportion des m res poss dant de moustiquaire par milieu de r sidence 84 Graphique 25 Proportion des femmes ayant eu leur premier enfant tant mineure ou 85 majeure par milieu de r sidence 85 Graphique 26 Evolution de pr valence de la malnutrition des enfants de moins de cinq 89 ans d apr s les quatres enqu tes r alis es entre 2001 et 2009 au Tchad 89 Graphique 27 Pr valence de la malnutrition aigu par r gion et milieu de r sidence 91 Graphique 28 Pr valence de la malnutrition chronique par d partement suivant le 92 milieu de r sidence
2. 30 3 1 1 Zones agro cologiques Saisons et Calendrier agricole 30 3 2 PRODUCTION AGRICOLE DES MENAGES 33 3 2 1 Acc s aux terres 33 3 2 2 Productions agricoles 35 3 2 5 levage 36 3 3 Performance des march s et dynamique des prix 37 3 3 1 Cat gorisation des march s 37 3 3 2 Zones d approvisionnement et d coulement 39 3 3 3 Production vendue et achet e depuis les derni re
3. 83 7 2 2 Sant des m res 83 7 2 3 Consultations et soins pr nataux et historique reproductive 84 7 3 PRATIQUE DE SOINS ET DES ENFANTS 0 59 MOIS 85 7 3 1 Couverture vaccinale et Suppl mentation en vitamine A 85 7 4 ACCES A L EAU ET L ASSAINISSEMENT 88 7 4 1 Sources d eau de boisson 88 7 4 2 Assainissement 88 8 STATUT NUTRITIONNEL DES ENFANTS ET DES FEMMES 89 8 1 SITUATION NUTRITIONNELLE DES ENFANTS DE 6 59 MOIS 89 8 1 1 Malnutrition aig
4. 92 Graphique 29 Pr valence de l insuffisance pond rale par r gion et milieu de r sidence 93 Graphique30 Pr valence de la malnutrition aigu chronique et l insuffisance 94 pond rale par la rapport l ge de l enfant 94 Graphique 31 Pourcentage des femmes avec un IMC lt 18 5 par r gion 95 Graphique 32 Magnitude des chocs par rapport aux population affect es au Tchad de 1980 2009 97 Graphique 33 R partition des m nages suivant les chocs subis au cours des 98 12 derniers mois 98 Graphique 34 Pouvoir de d cision quant l utilisation des biens poss d s par les femmes et les Classes de consommation alimentaire 105 Graphique 35 Groupes de moyens de subsistance et niveau moyen du CSI
5. 103 9 3 INDICE DE STRATEGIES DE SURVIE 104 10 CONCLUSIONS amp RECOMMANDATIONS 107 10 1 Production agricole et S curit alimentaire 107 10 2 Sant Eau et Nutrition 108 10 3 Syst me d information sur la S curit alimentaire et l Alerte pr coce 109 10 4 Education 110 BIBLIOGRAPHIE 111 R publique Du Tchad Analyse Globale de la S curit Alimentaire et de la Vuln rabilit Mai 2009 7 LISTE DES TABLEAUX Tableau 1 R partition des m nages enqu t s par strate r gions 22 Tableau 2 R partition des superficies moyennes exploit es en hectares par r gion 34 Tableau 3 Coefficients de corr lation des
6. 19 1 2 PARTENARIAT ET MISE EN PLACE DE L ETUDE 19 1 3 DEFINITIONS CONCEPTS ET CADRE D ANALYSE 20 1 3 1 D finitions 20 1 3 2 Concepts de base et cadre d analyse de la s curit alimentaire et de la malnutrition 21 1 4 SOURCES DES DONNEES 21 1 4 2 Donn es primaires 22 1 5 LIMITES DE L ETUDE 24 2 STRATEGIES ET INTERVENTIONS RELATIVES A LA REDUCTION DE LA PAUVRETE LA SECURITE ALIMENTAIRE ET LA NUTRITION 25 2 1 STRATEGIES DE REDUCTION DE LA PAUVRETE 25 2 2 PL
7. 105 LISTE DES CARTES Carte 1 Divisions Administratives du Tchad 17 Carte 2 Zones agro cologiques du Tchad 30 Carte 3 Zones de productions c r ali res et flux des march s 39 Carte 4 Niveau de scolarisation des enfanst de 7 14 ans 53 Carte 5 Proportion des m nages dans les quintiles de pauvres tr s pauvres et riches tr s riches 56 Carte 6 Localisation spatiale des m nages avec la consommation alimentaire pauvre et limite 74 Cartes 7 Principaux chocs collectifs subis par les m nages au cours des 12 derniers 99 mois s cheresse inondations et hausse des prix 99 Carte 8 R partition de Risque et Vuln rabilit des m nages affect s par les chocs s cheresse inondations et hausse des prix 102 R publique Du Tchad Analyse Globale de la S curit Alimentaire et de la Vuln rabilit Mai 2009 9 RESUM
8. 51 4 1 2 Niveau d instruction et ducation 52 4 2 INFRASTRUCTURE 53 4 2 1 Transport 53 4 2 2 Habitat 54 4 3 PROFIL ET LOCALISATION DES MENAGES SELON LES QUINTILES D INDICE DE RICHESSE 54 4 3 1 Equipement du m nage et indice de richesse ou bien tre 54 R publique Du Tchad Analyse Globale de la S curit Alimentaire et de la Vuln rabilit Mai 2009 6 5 CAPITAL ECONOMIQUE SOURCES DE REVENUS ET MOYENS DE SUBSISTANCE DES MENAGES 58 5 1 MOYENS DE SUBSISTANCE 58 5 2 DEPENSES 59 5 2 1 D pe
9. Source EM DAT The OFDA CRED International Disaster Database 24 EM DAT The OFDA CRED International Disaster Database www emdat be Universit catholique de Louvain Brussels Belgium R publique Du Tchad Analyse Globale de la S curit Alimentaire et de la Vuln rabilit Mai 2009 98 Les modes de vie et l importance de la pauvret qui caract risent le milieu rural tchadien exposent la population des risques variables d une zone l autre De l analyse des donn es recueillies sur le terrain il appara t que des ph nom nes aussi bien naturels que socio conomiques sont les principales causes des difficult s des populations rurales tchadiennes Les r sultats montrent qu au niveau national 41 5 des m nages et la quasi totalit des villages ont t affect s par au moins un choc au cours des 12 derniers mois ce qui s est traduit par un effet n gatif sur leur situation alimentaire Les principaux chocs ressentis par les m nages sont les d c s survenus dans les m nages ou dans leurs familles 28 7 des m nages en sont concern s les maladies ou les ennemis des cultures insectes rongeurs etc qui ont contribu la baisse des rendements des cultures 18 6 la s cheresse qui a r duit les superficies et les rendements des cultures 16 6 les maladies des animaux pizooties qui ont affect les leveurs et agropasteurs 12 un certain nombre de m
10. m nages Production agricole et commerce des produits agricoles 11 50 22 50 7 041 6 4 Elevage vente de b tail et commerce des produits d levage 8 90 31 70 9 580 6 8 Chasse Cueillette et commerce des produits de la chasse cueillette Aides Dons amp Transferts d argent 23 30 42 40 3 829 6 3 P che et commerce des produits de la p che 1 40 20 40 15 909 6 7 Petit commerce 17 70 14 10 10 283 6 5 Artisanat Petit m tier 12 40 21 80 11 016 6 Travail journalier 7 20 24 40 4 880 5 7 Fonctionnaires salari s retrait s et contractuels 6 40 3 40 21 170 6 7 Commerce Entrepreneur 15 40 9 50 21 736 7 1 Vente de produits mara chers 2 40 11 90 29 053 6 7 Transport 5 70 23 50 14 073 6 7 Autre 8 90 15 30 12 025 6 5 Ensemble Tchad 11 80 20 10 534 6 5 Les groupes de moyens de subsistance ont une influence directe sur la consommation alimentaire En effet la consommation alimentaire pauvre ou limite concerne surtout i les m nages vivant de la chasse cueillette des aides dons et de transferts d argent ii les travailleurs journaliers et iii les R publique Du Tchad Analyse Globale de la S curit Alimentaire et de la Vuln rabilit Mai 2009 59 agriculteurs commer ants des produits alimentaires Et dans une moindre mesure les m nages vivant de l artisanat et des petits m tiers du petit commerce du transport et d acti
11. 1 Strat gie nationale de r duction de la pauvret 2003 R publique Du Tchad Analyse Globale de la S curit Alimentaire et de la Vuln rabilit Mai 2009 10 Un plan de sondage stratifi deux degr s a t utilis pour l chantillonnage L chantillon ainsi constitu pour l enqu te est issu de toutes les r gions2 du Tchad Pour les besoins de l tude le pays a t subdivis en seize 16 strates en se rapportant l ancien d coupage administratif dont les unit s principales taient des pr fectures Au premier degr 382 villages ou quartiers3 constituant les unit s primaires de sondage sont tir s l int rieur de chacune des strates avec une probabilit proportionnelle la taille des villages en termes de nombre de m nages Ce nombre de villages devrait tre suffisant pour tenir compte des diff rents aspects du ph nom ne tudi dans la population Au second degr un chantillon de m nages est s lectionn partir de la liste des m nages tablie apr s d nombrement des m nages des 212 villages s lectionn s 12 m nages sont tir s dans chaque village probabilit gale pour les strates rurales et 18 m nages par quartier pour les villes de Moundou Sarh et Ab ch Le taux de couverture est de 97 6 malgr une grande perte de m nages Moundou Sarh La collecte des donn es a d marr effectivement le 25 avril 2009 pour prendre fin le 5 juin 2009 La saisie des donn es a t
12. 2 4 2 5 2 7 2 9 3 0 3 0 3 6 Ensemble Tchad Autre Vente de produits mara chers Fonctionnaires salari s contractuels retrait s Transport Petit commerce Travail journalier Production agricole et commerce des produits agricoles Artisanat Petit m tier Commerce Entrepreneur Elevage et commerce des produits d levage P che et commerce des produits de la p che Chasse Cueillette Aides Dons amp Transferts d argent R publique Du Tchad Analyse Globale de la S curit Alimentaire et de la Vuln rabilit Mai 2009 106 Comme le graphique ci dessous l indique la pr valence du CSI est plus lev e chez les m nages qui d pendent de la Chasse Cueillette Aide dons et des transferts d argent 3 6 et tr s bas chez les transporteurs et fonctionnaires salari s 1 6 et ceux qui vendent les produits mara chers Il reste difficile d valuer l avance l ampleur et la dur e d un choc qu il s agisse de risques naturels ou de nature socio conomique Par cons quent en cas de choc une valuation de la situation de la s curit alimentaire et des besoins des populations touch es ainsi qu un ventuel suivi est sera toujours n cessaire et l analyse pr sent e ci dessus reste une base de r f rence indicative de la situation des populations au moment de l enqu te R publique Du Tchad Analyse Globale de la S curit Alimentaire et de la Vuln rabilit Mai 2009 107
13. 78 0 Ville de Moundou 75 2 86 7 98 1 89 5 Ville de Ab ch 82 5 61 5 91 2 68 8 Ensemble 56 6 42 5 83 6 56 3 En moyenne 42 50 d enfants ont t vaccin s contre le BCG Le tableau au dessus pr sente le pourcentage d enfants ayant t vaccin s contre la BCG selon la r gion et les villes enqu t es Le taux de couverture varie de 12 6 Lac 86 7 Moundou et Sarh Seulement 24 1 des enfants ont t vaccin s et disposent d une carte de vaccination et 30 7 ont t vaccin s selon les d clarations des m res Sur l ensemble de l chantillon 35 0 des enfants ont t vaccin s et disposent d une carte de vaccination et 48 6 ont t vaccin s selon les dires de la m re En d autres termes 83 6 ont t vaccin s contre la polio La couverture vaccinale contre la polio varie de 53 8 Batha 98 1 Moundou Sarh Seulement 56 3 des enfants tchadiens ont re u une capsule de vitamine A ce taux de suppl mentation en vitamine A passe 31 EDST 2004 56 3 EVST 2009 Il a t constat que la couverture vaccinale et le taux de suppl mentation en vitamine A sont tr s faible dans les r gions Batha Wadi Fira Lac Kanem Ouadda Salamat ou la pr valence de malnutrition est jug e critique La malnutrition pourrait pr disposer un individu certains types d infection par exemple une carence en vitamine A peut pr disposer un individu la rougeole Une flamb
14. Activit G n ratrice de Revenus CASAGC Comit d Action pour la S curit Alimentaire et la Gestion des Crises CDA Comit s D partementaux d Action CFSVA Comprehensive Food Security and Vulnerability Analysis CILSS Comit Permanent Inter Etats de Lutte contre la S cheresse dans le Sahel CLA Comit s Locaux d Action CNNTA Centre National de Nutrition et de Technologies Alimentaires CNS Centre de Nutrition Suppl mentaire CP Country Programme CRA Comit s R gionaux d Action CSI Coping Strategy Index DFID Departement for International Devlopment UK DPSA Direction de la Production et des Statistiques Agricoles EDST Enqu te D mographique et de Sant au Tchad FAO Food and Agriculture Organization FCFA Franc de la Communaut Financi re Africaine FEWS NET USAID Famine Early Warning Systems Network INSEED Institut National de la Statistique des Etudes Economiques et D mographiques OMS Organisation Mondiale de la Sant ONASA Office National pour la S curit Alimentaire ONDR Office National de Development Rural ONG Organisation Non Gouvernementale PAM Programme Alimentaire Mondial PIDR Programme d Intervention pour le D veloppement Rural PNSA Programme National de S curit Alimentaire PNUD Programme des Nations Unies pour le D veloppement RCA R publique Centrafricaine SCA Score de Consommation Alimentaire SCAC Service de Coop ration et d Action Cult
15. Alimentaire et de la Vuln rabilit Mai 2009 21 C est donc par une analyse des zones agro cologiques des zones de moyens d existence et des strat gies poursuivies par les populations pour obtenir leurs moyens d existence ainsi que les chocs qu elles subissent qu il est possible d appr hender les niveaux de consommation et les d terminants de l ins curit alimentaire et de la vuln rabilit structurelle des m nages Le statut nutritionnel des populations est la r sultante de toutes ces situations 1 3 2 Concepts de base et cadre d analyse de la s curit alimentaire et de la malnutrition Graphique 1 Cadre conceptuel de la s curit alimentaire et nutritionnelle 1 4 SOURCES DES DONNEES 1 4 1 Donn es secondaires Des donn es secondaires ont t utilis es pour obtenir des informations g n rales sur la vuln rabilit socio conomique avec les perspectives de r centes performances sociales et macro conomiques du pays A partir des donn es secondaires on a pu avoir des informations compl mentaires sur les productions agricoles les stocks des denr es alimentaires disponibles leur volution le niveau et la variabilit des productions nationales les volumes des importations des denr es alimentaires les stocks de denr es alimentaires publics et priv s disponibles ainsi que les aides alimentaires et les facteurs affectant la disponibilit des denr es alimentaires R publique Du Tchad
16. La situation est assez variable en fonction des r gions Ainsi dans le Ouadda 66 7 et dans le Kanem Bahr El Gazal 66 5 la plupart des femmes chefs de m nage sont mari es tandis que dans le Mayo K bbi 78 2 la Tandjil 76 7 le Batha 71 4 au moins sept femmes chefs de m nage sur dix sont veuves Dans le Logone Occidental plus de la moiti des femmes chefs de m nage 54 5 sont divorc es ou s par es Age du chef de m nage L ge moyen du chef de m nage est de 42 ans Les hommes chefs de m nage sont plus jeunes que les femmes qui dirigent un m nage 42 ans contre pr s de 45 ans l exception du Kanem 46 ans pour les hommes contre 39 ans chez les femmes et du Ouadda Sila 41 ans pour les hommes contre 38 ans chez les femmes Le nombre moyen de personnes par m nage varie en fonction de l ge du chef de m nage Ainsi il est de 5 3 personnes dans les m nages dont le chef a moins de 35 ans de 7 4 dans les m nages dont le chef a entre 35 et 49 ans et de 6 9 dans les m nages o le chef a plus de 50 ans Cette r partition peut s expliquer par le nombre d enfants charge en fonction de l ge moyen du chef de m nage R publique Du Tchad Analyse Globale de la S curit Alimentaire et de la Vuln rabilit Mai 2009 52 4 1 2 Niveau d instruction et ducation A l chelle du pays 54 des chefs de m nage d clarent ne savoir ni lire ni crire Cette proportion d passe les 75
17. Migration du chef de m nage Les m nages dont le chef est parti en migration prouvent beaucoup plus de difficult s avoir une consommation alimentaire acceptable Il est noter que au niveau national la proportion de m nages dont un au moins des membres a migr pour au moins un mois dans l ann e est de 16 La migration se justifie principalement par la recherche de travail Dettes et cr dit Les m nages ayant sollicit b n fici d un cr dit prouvent beaucoup plus de difficult s avoir une consommation alimentaire acceptable Il est noter que au niveau national la proportion de m nages ayant b n fici d un cr dit est de 7 7 Ces m nages s endettent surtout aupr s des parents amis 35 2 ou des commer ants 25 il s agit le plus souvent d un emprunt d argent 65 6 Le cr dit a surtout servi acheter de la nourriture 41 La dur e du cr dit est de plus de 6 mois pour 37 9 des m nages concern s et de 3 6 mois pour 31 1 des m nages concern s Pratique de l agriculture levage Le fait que les m nages agricoles ainsi que ceux pratiquant l levage prouvent plus de difficult s avoir une consommation alimentaire acceptable traduit leur difficult tirer les profits de ces deux activit s pourtant susceptibles d am liorer la qualit R publique Du Tchad Analyse Globale de la S curit Alimentaire et de la Vuln rabilit Mai 2009 73 de leur consommation a
18. R publique du TCHAD Analyse Globale de la S curit Alimentaire et de la Vuln rabilit Donn es de Mai 2009 Avec le soutien financier de R publique Du Tchad Analyse Globale de la S curit Alimentaire et de la Vuln rabilit Mai 2009 2 R publique du Tchad Analyse Globale de la S curit Alimentaire et de la Vuln rabilit Donn es de mai 2009 Programme Alimentaire Mondial Service de l Analyse de la S curit Alimentaire VAM Programme alimentaire mondial des Nations Unies PAM Si ge social Via C G Viola 68 Parco de Medici 00148 Rome Italie Toutes les informations sur le service de l Analyse de la S curit Alimentaire VAM et les rapports en format lectronique sur http www wfp org food security Pour plus d information veuillez contacter chad vam wfp org wfp vaminfo wfp org R publique Du Tchad Analyse Globale de la S curit Alimentaire et de la Vuln rabilit Mai 2009 3 REMERCIMENTS La pr sente tude est le fruit d une initiative commune et des efforts conjugu s du Programme Alimentaire Mondial PAM et de l Organisation des Nations Unies pour l Alimentation et l Agriculture FAO En effet le Minist re de l Agriculture de la R publique du Tchad prouvait le besoin et la n cessit de disposer d informations nouvelles en mati re d ins curit alimentaire et de vuln rabilit la derni re tude analogue datant d j de quatre ans Etant donn que
19. Voir graphique 20 R publique Du Tchad Analyse Globale de la S curit Alimentaire et de la Vuln rabilit Mai 2009 65 Graphique 20 Fr quence moyenne hebdomadaire de consommation des diff rents groupes d aliments selon la classe de consommation alimentaire au Tchad 7 3 4 1 3 1 6 5 7 4 5 2 4 2 6 6 7 2 4 1 2 6 5 6 3 5 4 Ensemble Acceptable Limite Pauvre C r ales amp Tubercules L gumineuses L gumes Fruits Prot ines animales viandes poissons ufs Lait Sucres amp Miel Huiles amp Graisses Sur l ensemble du pays les r sultats de l enqu te montrent que 16 2 pourcent des m nages ont une consommation alimentaire pauvre 24 4 pourcent ont une consommation alimentaire limite et 59 4 pourcent ont une consommation alimentaire acceptable Tableau 7 Classes de consommation alimentaire par r gion ou ville Classes de consommation alimentaire R gions Villes Faible Limite Acceptable Total Batha 37 4 25 2 37 4 100 Wadi Fira 19 5 25 5 55 0 100 Chari Baguirmi Hadjer Lamis 24 0 22 8 53 3 100 Gu ra 10 5 22 7 66 9 100 Kanem 20 4 14 5 65 2 100 Lac 15 3 12 6 72 2 100 Logone Occidental 10 9 25 9 63 2 100 Logone Oriental 9 3 27 3 63 4 100 Mayo Kebbi Ouest et Est 23 4 30 0 46 6 100 Moyen Chari Mandoul 18 1 31 6 50 3 100 Ouadda Sila 7 3 44 9 47 8 100
20. alimentaire selon le milieu de 74 r sidence et la r gion administrative du Tchad 74 Tableau 14 Caract re significatif des variables ind pendantes explicatives du SCA 76 Tableau 15 Consommation alimentaire des enfants selon les classes d ge en pourcentage 82 Tableau 16 Proportion des enfants ayant t vaccin s contre la rougeole BCG Polio et 86 suppl mentation en Vitamine A par milieu de r sidence r gion et ville 86 Tableau 17 Taux de morbidit pr valence Diarrh e IRA Fi vre Paludisme et 87 Rougeole de par milieu de r sidence 87 Tableau 18 Pr valence des diff rentes formes de la malnutrition chez les enfants de 6 59 mois 90 suivant les r gions selons les normes d OMS 90 Tableau 19 Fr quences des chocs les plus subis au cours des 10 derniers ann es 100 Tableau 20 Population totale affect e par les chocs et en l ins curit alimentaire ou risque 102 Tableau 21 R partition des m nages suivant les pri
21. eau de boisson dans le pays que ce soit en saison s che 34 6 ou en saison des pluies 28 5 En consid rant l eau provenant du robinet ou de la pompe comme tant une source d eau potable alors 45 des m nages ont acc s l eau potable en saison des pluies En saison s che cette proportion est l g rement plus lev e 47 8 situation compr hensible du fait de la consommation des eaux de surface par les m nages pendant cette p riode Cette proportion reste tr s variable selon la r gion de r sidence R publique Du Tchad Analyse Globale de la S curit Alimentaire et de la Vuln rabilit Mai 2009 15 Les donn es de l enqu te situent la pr valence de la malnutrition aigu globale chez les enfants de 6 59 mois au niveau national 16 6 dont 4 4 sur forme s v re Ce taux est largement au dessus de ceux enregistr s par EDST 1997 EDST 2004 et PAM 2005 Les taux de la malnutrition aigu globale sont sup rieurs 20 dans les r gions de Kanem Bahr El Gazal Batha Gu ra Ouadda Moyen Chari Mandoul et Salamat La pr valence de la malnutrition chronique globale retard de croissance au niveau national est de 39 1 plus lev que ceux enregistr s par des enqu tes r alis es par UNICEF 2001 et PAM 2005 Sur le plan spatial ces taux sont sup rieurs 40 dans les r gions de Kanem Bahr El Gazal Lac Chari Baguimi Hadjer Lamis et Wadi Fira La pr valence de l insuffisance pond rale globale es
22. 15 17 14 20 34 15 14 15 28 28 15 14 17 22 27 20 0 10 20 30 40 50 60 70 80 90 100 Ensemble Tchad M oundou amp Sarh NDjam na Ab ch Wadi Fira Batha Gu ra Ouadda Sila Lac Salamat Kanem Barl el Gazel M oyen Chari M andoul Chari Baguirmi Hadjer lamis M ayo Kebbi Ouest Est Tandjil Logone Occidental Logone Oriental Plus pauvres Pauvres Moyens Riches Plus riches Carte 5 Proportion des m nages dans les quintiles de pauvres tr s pauvres et riches tr s riches R publique Du Tchad Analyse Globale de la S curit Alimentaire et de la Vuln rabilit Mai 2009 57 L indice de richesse r v le que la proportion des m nages les plus pauvres et pauvres quintile 1 et 2 sont beaucoup plus dans les r gions de Wadi Fira de Batha de Gu ra du Ouadda Sila du Lac de Salamat et du Kanem Bahr El Gazal apparaissent comme les plus pauvres du pays Les r sultats d analyse montrent que les m nages les plus nantis quintile 4 et 5 sont beaucoup plus localis s dans la les villes de Moundou Sarh NDjam na et Ab ch Logone Oriental et Occidental Tandjil Mayo K bbi Est Ouest Chari Baguirmi et Moyen Chari Mandoul R publique Du Tchad Analyse Globale de la S curit Alimentaire et de la Vuln rabilit Mai 2009 58 5 CAPITAL ECONOMIQUE SOURCES DE REVENUS ET MOYENS DE SUBSISTANCE DES MENAGES 5 1 MOYENS DE
23. 20 8 Dans le Lac et le Moyen Chari Mandoul la conduite des animaux constitue 11 des causes de migration 5 4 DETTES Les m nages s endettent surtout aupr s des parents amis 35 2 ou des commer ants 25 Il s agit le plus souvent d un emprunt d argent 65 6 Le cr dit a surtout servi acheter de la nourriture 41 La dur e du cr dit est de plus de 6 mois pour 37 9 des m nages concern s et de 3 6 mois pour 31 1 des m nages Les m nages ayant sollicit b n fici d un cr dit prouvent beaucoup plus de difficult s avoir une consommation alimentaire acceptable Il est noter que au niveau national la proportion de m nages ayant b n fici d un cr dit est de 7 7 R publique Du Tchad Analyse Globale de la S curit Alimentaire et de la Vuln rabilit Mai 2009 62 6 CONSOMMATION ET SECURITE ALIMENTAIRE DES MENAGES Les moyens d existence influencent les niveaux des revenus et le bien tre et videment les d pense et la consommation alimentaire des m nages Cette partie est consacr e l analyse de la consommation alimentaire des m nages en mettant un accent particulier sur la fr quence et la diversit de la di te les classes et groupes de consommation alimentaire les sources des aliments consomm s Le tout est couronn par la validation des scores de consommation alimentaire comme indicateur proxy de la s curit alimentaire et qui permet la description des classes d in
24. 25 9 27 6 31 9 33 3 33 7 40 1 40 7 41 3 46 3 49 7 52 5 0 10 20 30 40 50 60 Moundou Sarh Moyen Chari Mandoul Ndjamena Logone Oriental Mayo Kebbi Ouest Est Tandjile Abeche Logone Occidental National Wadi Fira Salamat Batha Ouaddai Sila Guera Chari Baguirmi Hadjer Lamis Lac Kanem Barl El Gazel Comme dans les deux types de malnutrition chronique et aigue la situation est beaucoup plus un probl me de la zone sah lienne du pays Les r gions avec des taux sup rieures 30 sont tous localis es dans la bande sah lienne Par l ordre d importance c est le Kanem Bahr El Gazal 52 5 Lac 49 7 Chari Baguirmi Hadjer Lamis 46 3 Gu ra 41 3 Ouadda Sila 40 7 Batha 40 1 Wadi Fira 33 3 Dans la zone soudanienne la seule r gion qui a un taux d insuffisance pond rale tr s lev c est le Salamat avec un taux 33 7 Les taux sont lev s dans le Logone Occidentale 276 Tandjil 22 7 Mayo K bbi Ouest Est 22 6 et le Logone orientale 22 4 Seule le Moyen Chari Mandoul ont un taux moyen de 14 5 La ville d Ab ch pr sente un taux d insuffisance pond rale lev de 25 9 tandis que NDjam na et Moundou Sarh ont un taux moyen de 18 3 et 14 5 respectivement Le croisement du sexe de l enfant avec les taux de malnutrition les trois mesures anthropom triques laisse appara tre que les filles de 6 59 mois sont relat
25. Graphique30 Pr valence de la malnutrition aigu chronique et l insuffisance pond rale par la rapport l ge de l enfant 0 00 10 00 20 00 30 00 40 00 50 00 60 00 6 11mois 12 23 mois 24 35 mois 36 47 mois 48 59 mois Malnutrition aigu globale Insuffisance p nd rale globale Malnutrition chronique globale L incidence de la malnutrition aigu et de l insuffisance pond rale commencent diminuer partir de la classe d ge de 24 35 mois sauf pour la malnutrition chronique qui se maintient lev autour de 37 5 Cette situation s explique par le fait qu apr s 24 mois la r cup ration nutritionnelle d enfants atteints de ce type de malnutrition est quasiment impossible La tranche d ge de 6 11 mois est la moins affect e par la malnutrition chronique qu elle soit mod r e 12 0 ou s v re 6 9 ce qui est normal tant donn que ces enfants sont r guli rement allait s mais cette classe est par contre fortement affect par la malnutrition aigu 19 6 Le taux de 19 6 pour la classe des enfants de 6 11mois est tr s lev surtout pour des enfants qui sont normalement allait s Cette situation d coule soit d un mauvais tat physiologique des m res malnutries elles m mes cf la malnutrition maternelle soit de mauvaises pratiques d allaitement notamment l introduction pr coce d autres aliments et le retard de mise au sein cf
26. R publique Du Tchad Analyse Globale de la S curit Alimentaire et de la Vuln rabilit Mai 2009 75 6 4 ANALYSE DES FACTEURS SOUS JACENTS DE L INSECURITE ALIMENTAIRE Pourquoi certains m nages sont en ins curit alimentaire et non d autres L analyse crois e des donn es socio conomiques et des classes de s curit alimentaire a permis d identifier plusieurs variables qui ont une liaison avec le niveau d ins curit alimentaire L approche statistique utilis e est une analyse de la variance obtenue en effectuant une r gression mod le lin aire g n ral16 Celle ci a permis partir d une identification des facteurs ayant un impact sur le score de consommation alimentaire variable d pendante expliquer de d terminer quelques causes sous jacentes de l ins curit alimentaire Les variables ind pendantes explicatives sont incluses dans l analyse titre exploratoire en se basant sur le cadre conceptuel de la s curit alimentaire Ces variables comprennent les groupes des modes de vie les facteurs socio d mographiques et les indicateurs de capital humain financiers et fonciers Plusieurs mod les lin aires ont t test s17 la variable d pendante expliquer tant le score de consommation alimentaire utilis ici comme indicateur proxy de la s curit alimentaire Les variables ind pendantes explicatives incluses dans l analyse titre exploratoire en se basant sur le cadre conceptu
27. affect s par les ennemis des cultures maladies phytosanitaires et sont principalement localis s dans les r gions de Ouaddai Sila 16 9 Batha 31 4 Wadi Fira 12 2 et Chari Baguirmi Hadjer Lamis 17 4 La s cheresse constitue un choc majeur selon les m nages surtout dans la partie sah lienne et dans une moindre mesure dans la partie soudanienne du pays Les donn es secondaires confirment cela Durant la p riode comprise entre 1980 et 2009 la s cheresse a t le choc dominant au Tchad en termes de personnes affect es Pr s de 5 000 000 personnes ont t victimes de la s cheresse durant cette p riode25 Selon les donn es de l enqu te la s cheresse affecte beaucoup les m nages dans les r gions de la zone sah lienne savoir Kanem 30 1 Biltine 14 4 Lac 26 1 Chari Baguirmi Hadjer Lamis 14 4 et Gu ra 15 3 et galement ceux de la zone soudanienne comme dans le Logone Oriental 23 5 la Tandjil 30 2 le Salamat 20 9 et le Moyen Chari Mandoul 13 6 Cartes 7 Principaux chocs collectifs subis par les m nages au cours des 12 derniers mois s cheresse inondations et hausse des prix Les inondations affectent en moyenne 10 1 des m nages enqu t s et sont fr quentes dans les r gions du Lac 13 4 du Logone Oriental 17 1 du Mayo Kebbi 17 8 du Moyen Chari 14 7 et de la Tandjil 11 8 Les grands centres urbains tel que Ndjamena et Moundou Sarh avec une pr valen
28. alimentaire en milieu rural au Tchad PAM D cembre 2005 2 Chad A market an dits potential Ecofinance Guides Groupe Jeunne Afrique 2009 3 Cellule Permanente du M canisme de Suivi de la R union Sectorielle sur le D veloppement Rural au Tchad PAEPS Minist re du Plan 4 Comprehensive Food Security and Vulnerability Analysis Guidelines First Edition WFP January 2009 5 EM DAT The OFDA CRED International Disaster Database Universit Catholique de Louvain Brussels Belgium 6 Enqu te D mographique et de Sant au Tchad EDST INSEED 2004 7 Evaluation conjointe des marches et des flux transfrontaliers et leur impact sur la s curit alimentaire bassin est B nin Nigeria Niger Tchad Nord Cameroun FEWSNET PAM CILSS Mars 2009 8 Manual for Measuring and Interpreting Malnutrition and Mortality CDC WFP July 2005 9 Programme National de S curit Alimentaire PNSA 2006 2015 Minist re de l Agriculture Elevage et Environnement Juin 2005 10 Rapport Mondial sur le D veloppement Humain 2007 2008 PNUD 2008 11 Recensement G n ral de la Population et de l Habitat RGPH II INSEED Septembre 2009 12 Sch ma Directeur Agricole 2005 2015 et Plans d Action Minist re de l Agriculture du Tchad Juin 2005 13 Strat gie Nationale de R duction de la Pauvret au Tchad INSEED 2003 14 The Coping Strategies Index Field Methods Manual WFP CARE July 2003 Pages web http www emdat be res
29. c 08 janv 09 f vr 09 mars 09 avr 09 mai 09 juin 09 juil 09 ao t 09 sept 09 Prix nominaux mil Ab ch Prix nominaux mil Sarh Prix nominaux mil Moundou Pour ce qui concerne le sorgho Ab ch a toujours les prix le plus bas par rapport aux autres villes Sarh et Moundou Et tout comme pour le mil les prix vont croissants except le march de Sarh R publique Du Tchad Analyse Globale de la S curit Alimentaire et de la Vuln rabilit Mai 2009 47 Graphique 12 Evolution des prix de sorgho sur les march s des trois principales villes du Tchad Prix nominaux de sorgho dans les trois autres villes concern es 0 50 100 150 200 250 300 350 oct 07 nov 07 d c 07 janv 08 f vr 08 mars 08 avr 08 mai 08 juin 08 juil 08 ao t 08 sept 08 oct 08 nov 08 d c 08 janv 09 f vr 09 mars 09 avr 09 mai 09 juin 09 juil 09 ao t 09 Prix nominaux sorgho Ab ch Prix nominaux sorgho Sarh Pric nominaux sorgho Moundou 3 3 7 Terme d change mouton mil sorgho ma s N Djam na Une comparaison des termes d changes sur les deux ann es 2008 et 2009 montre globalement qu ils sont mieux satisfaisants en septembre 2009 par rapport l ann e derni re du c t de l leveur Car l on observe un cart sensible pour toutes les c r ales quand bien m me que ces termes d change baissent en p riodes de soudure A partir du mois d avril 2009 les termes d change entre mouto
30. ce donne lieu une forte d pendance du march Les r sultats de l enqu te montrent que 78 4 des m nages d pendent d achat et seulement 17 1 des m nages ont utilisent leur propre production productions comme principale source des aliments consomm s On constate que depuis 2005 des prix r els et nominaux des denr es alimentaires continuent grimper Voir graphique section analyse des march s L tat de pauvret g n ralis e doubl e de la hausse des prix des produits alimentaires de base augmente davantage la d gradation de l tat nutritionnel des m nages pauvres et des groupes risque 5 Le nombre de membres du m nage exer ant une activit g n ratrice de revenus C est aussi un autre pr dicateur de la difficult des m nages avoir une consommation alimentaire acceptable Les m nages comptant au plus un seul membre qui exerce une AGR tendent avoir un SCA moyen plus faible que ceux dont plusieurs membres ont une AGR La non diversification des sources de revenus du m nage constitue dans la plupart des cas un facteur de vuln rabilit et de limitation du niveau des revenus 6 La pratique de l agriculture Elle constitue un autre pr dicateur de la difficult des m nages avoir une consommation alimentaire acceptable Le fait que les m nages agricoles tendent avoir un SCA moyen plus faible que ceux non agricoles pose le probl me de la rentabilit de l agriculture et de l incapaci
31. cologiques des potentialit s diff rentes dont l exploitation reste tr s traditionnelle Le caract re plus ou moins r gulier des difficult s fait que les strat gies adopt es entrent dans les habitudes et deviennent pernicieuses Le Tableau 9 2 ci apr s donne les proportions des m nages ruraux et urbains ayant pratiqu des strat gies d adaptation Tableau 21 R partition des m nages suivant les principales strat gies d adaptation Strat gies adopt es Proportion en termes de r ponses Proportion en termes de m nages concern s parmi ceux ayant subi un choc Baisse de la quantit des repas 12 8 29 6 Changement des habitudes alimentaires 11 6 26 8 Emprunt familial inhabituel 9 2 21 3 Baisse du nombre de repas 7 5 17 4 Baisse de la qualit des repas 6 6 12 2 Passer des journ es sans manger 3 5 8 1 R duction des d penses alimentaires 2 9 6 7 Vente des biens productifs 2 9 6 7 D stockage inhabituel du b tail 2 6 6 Emprunt usurier 2 1 4 8 Les strat gies dominantes sont la baisse de la quantit des repas 29 6 le changement des habitudes alimentaires 26 8 l emprunt familial inhabituel 21 3 la baisse du nombre de repas 17 4 et la baisse de la qualit des repas 12 2 R publique Du Tchad Analyse Globale de la S curit Alimentaire et de la Vuln rabilit Mai 2009 104 Eu gard au caract re r current des ph nom nes et v nements
32. d s les caract ristiques du logement du m nage mode d clairage source d nergie pour la cuisine type de toilettes source d eau potable mode d acc s l eau potable etc A partir de ces variables on peut construire l indice dit de richesse ou de pauvret qui permet de classer les m nages selon leur situation socio conomique c est dire des plus pauvres aux plus riches En effet la richesse est consid r e comme une variable fondamentale qui ne peut pas tre directement observ e mais qui est associ e un certain nombre d indicateurs L analyse factorielle est le proc d statistique le plus adapt pour synth tiser les variables et cat goriser les m nages en riches ou pauvres En utilisant l analyse en composantes principales le premier composant principal de l analyse factorielle refl te le statut de richesse des m nages et le poids assign un indicateur correspond au score normalis de cet R publique Du Tchad Analyse Globale de la S curit Alimentaire et de la Vuln rabilit Mai 2009 55 indicateur relativement ce premier facteur Le score total d un m nage est d autant plus lev que le m nage poss de des avoirs qui caract rise son bien tre mat riel Plusieurs ACP ont t conduits Finalement celle incluant les huit 8 indicateurs repr sent s dans le graphique ci dessous conduit une construction satisfaisante de l indice de richesse des m nages Graphi
33. e de rougeole cause un risque r el pour la situation nutritionnelle Une carence en vitamine A est associ e un accroissement de la mortalit surtout lorsque les enfants ont un poids peu lev par rapport la taille autrement dit lorsque les enfants sont maci s L OMS recommande que le taux de vaccination contre la rougeole atteigne au moins 90 pour viter une pid mie Une campagne de vaccination de masse contre la rougeole pour les enfants de 6 mois 15 ans et celle de suppl mentation en vitamine A aux enfants 6 59 mois est recommand e pour viter une pid mie de rougeole Le faible taux de consommation de vitamine A rend les jeunes enfants vuln rable la diarrh e et la rougeole ce qui semble expliquer le taux tr s lev de la morbidit R publique Du Tchad Analyse Globale de la S curit Alimentaire et de la Vuln rabilit Mai 2009 87 Les mesures sanitaires de pr vention des maladies en particulier des infections ainsi que les actions pour fournir les soins et les traitements m dicaux contribuent norm ment la r duction de la malnutrition dans un pays ou une communaut 7 3 2 Taux de morbidit La morbidit infantile entretient avec la malnutrition un cercle vicieux l une et l autre se potentialisent Sur l ensemble de l chantillon plus de 67 4 des enfants enqu t s sont tomb s malades les 14 jours ayant pr c d l enqu te En effet la fi vre constitue la premi r
34. effectu e l aide du logiciel CSPRO3 3 par vingt 20 agents op rateurs de saisie pr alablement form s cet effet La saisie des donn es s est d roul e du 2 juin au 11 juillet 2009 L apurement des donn es a t r alis de mani re progressive sous CSPRO puis sous SPSS16 Combien de m nages sont en ins curit alimentaire ou vuln rable Le tout dernier recensement national de la population au Tchad a t r alis en juin 2009 Les r sultats globaux sont d j disponibles depuis le mois de septembre 2009 Les chiffres utilis s proviennent des estimations de l Institut National des Statistiques des Etudes Economiques et D mographiques INSEED de Juin 2009 En utilisant ces donn es de l INSEED au niveau national 1 663 000 personnes sont en ins curit alimentaire repr sentant 16 4 des m nages et 2 507 000 personnes sont risque d ins curit alimentaire repr sentant 25 0 des m nages En effet cette population pourrait se retrouver en ins curit alimentaire notamment la suite d un choc Environ 5 776 000 personnes soit 58 6 de la population sont consid r es comme tant en s curit alimentaire4 graphique 1 En ins curit alimentaire 1 663 000 16 4 En s curit alimentaire 5 776 000 58 6 A risque d ins curit alimentaire 2 507 000 25 2 Les 14 anciennes pr fectures plus la ville de N Djam na Les villes de Moundou Sarh et celle d Ab ch ont
35. est ouvert et le nombre des commer ants tous confondus varie en fonction de la campagne agricole et surtout de la disponibilit du produit sur le march Certains march s se tiennent quotidiennement et d autres sur une base hebdomadaire Les march s quotidiens s observent beaucoup plus dans les centres urbains tandis que et les march s de collecte et de regroupement se tiennent sur une base hebdomadaire Le march c r alier est aussi caract ris par le pr l vement des taxes sur la sortie des c r ales de leur zone de production Ce service est justifi comme une protection et un renforcement de la s curit alimentaire de la population locale Le gouvernement impose aussi plusieurs cat gories de taxes taxes de march sur les achats et les ventes Le gouvernement exige des patentes tous les commer ants des c r ales Malgr l absence des structures financi res constat e dans la plupart des march s il existe des structures organisationnelles comme la chambre de commerce l association des commer ants l association d information des commer ants etc Ces associations aident les commer ants dans les n gociations facilitent l acc s au cr dit interviennent dans les r solutions de conflits et disputes entre les commer ants et le service public permettent un acc s facile l information Il faut pr ciser que la fixation et le contr le des prix n ont jamais t efficaces dans la pratique sur les ma
36. j rar fi es par des conditions agroclimatiques peu propices De m me au sud du pays la pr sence de r fugi s centrafricains a cr une comp tition l acc s aux terres arables entre les populations autochtones et les r fugi s Cet acc s aux terres se trouve doubl d une d t rioration des conditions conomiques cela a engendr une surexploitation du potentiel de production et donc un certain d s quilibre entre la population et les ressources alimentaires Le Tchad comme d autres pays africains a subi les effets de la hausse des prix des denr es alimentaires de base et du carburant ce qui a provoqu la vie ch re apparue en 2008 On a constat que depuis janvier 2005 il y a eu une augmentation progressive des prix de denr es alimentaires caract ris e par une croissance de l indice des prix et de l inflation Une analyse approfondie de la s curit alimentaire a t r alis e en 2005 et ces r sultats ne permettent plus de faire une appr ciation objective qui prenne en compte les ph nom nes nouveaux Une connaissance de la situation de la s curit alimentaire actuelle tait n cessaire C est pour repondre ces pr occupations que le PAM et d autres institutions imliqu es dans les questions de s curit alimentaire notamment la FAO et le Minist re de l Agriculture du Tchad ont d cid de mettre leurs efforts en commun pour r aliser une nouvelle tude globale de la vuln rabilit l ins c
37. nages bien qu tant en nombre peu lev ont subi les effets de la hausse de prix des produits alimentaires 11 4 ph nom ne enclench en 2008 et qui s est poursuivi en 2009 et l inondation des champs 10 1 Graphique 33 R partition des m nages suivant les chocs subis au cours des 12 derniers mois Il ressort de la consultation des m nages que les d c s sont des facteurs tr s d stabilisants de par l motion et le d couragement qu ils impliquent auxquels s ajoutent des d penses circonstancielles En g n ral c est apr s un certain temps que les m nages ou familles prouv s reprennent un rythme de vie normale ce qui joue norm ment sur leurs activit s Les maladies ou les ennemis des cultures la mauvaise r partition spatio temporelle des pluies qui engendre s cheresse ou inondation se sont d marqu es comme tant les facteurs les plus r ducteurs R publique Du Tchad Analyse Globale de la S curit Alimentaire et de la Vuln rabilit Mai 2009 99 des rendements des cultures Ces al as ont comme effet direct une baisse de la production agricole En effet plus de 35 des m nages ont t victimes de chute de rendement de cultures suite aux maladies et ennemis des cultures les plus touch s se trouvent dans les pr fectures de Batha 62 0 Wadi Fira 37 7 et Ouadda Sila 35 8 En effet parmi les m nages qui sont en ins curit alimentaire ou a risque 31 1 ont t
38. r ales transitent par L r localit frontali re avec le Cameroun Vers la RCA les c r ales export es du Tchad sont embarqu es partir des march s de Moundou et ses environs et celui de Danamadji Le Soudan est approvisionn en c r ales vendues sur le march frontalier tchadien d Adr Les produits agricoles export s vers le Niger sont collectionn s travers les march s de Bol et localit s environnantes R publique Du Tchad Analyse Globale de la S curit Alimentaire et de la Vuln rabilit Mai 2009 39 3 3 2 Zones d approvisionnement et d coulement En g n ral pour les march s de c r ales au Tchad les zones d approvisionnement se situent principalement au sud du pays les zones du centre et de l est approvisionnent peu Des march s d approvisionnement les produits vont en grande partie vers les march s de consommation qui se trouvent vers le centre et l est du pays en particulier N Djam na et Ab ch Carte 3 Zones de productions c r ali res et flux des march s R publique Du Tchad Analyse Globale de la S curit Alimentaire et de la Vuln rabilit Mai 2009 40 A l int rieur du territoire Tchadien le march de N Djam na est approvisionn en mil et sorgho partir des zones m ridionales et en ma s provenant du Lac A Ab ch le march est ravitaill en mil y compris le ma s du march de collecte de Goz Be da et exclusivement en mil des march s de c
39. un stock optimum de 35 000 tonnes y compris les contributions d autres bailleurs de c r ales au bout de 4 ans A cet effet l Etat tchadien s engage fournir un total de 16 000 tonnes raison de 4 000 tonnes de c r ales par an pour atteindre le stock optimum Dans la pratique la reconstitution du stock est souvent tardive et le niveau optimal rarement atteint L ONASA rencontre souvent des difficult s pour assurer le pr positionnement des c r ales dans les diff rents magasins qui sont dispers s sur l ensemble du territoire national Des probl mes de gestion li s l organisation des ventes subventionn es et des distributions gratuites des vivres ont galement 8 Les membres du Comit Technique du CASAGC sont les services pourvoyeurs d information les organisations internationales les agences de coop ration bilat rale et les ONGs R publique Du Tchad Analyse Globale de la S curit Alimentaire et de la Vuln rabilit Mai 2009 28 t constat s L Union Europ enne UE continue soutenir le Tchad en cas de crises alimentaires travers les agences des Nations Unies PAM et FAO ou les ONG sans passer par le dispositif national 2 3 1 PROGRAMMES DU PAM DE LA FAO ET DE L UNICEF PAM Le bureau de pays du PAM au Tchad en application de ses objectifs strat giques et en collaboration avec ses partenaires traditionnels agences du SNU notamment et les ONGs intervient dans plusieurs r gions du
40. 4 15 5 16 6 17 17 6 21 2 23 2 23 7 24 6 25 27 7 28 8 0 5 10 15 20 25 30 Moundou Sarh Moyen Chari Mandoul Ndjamena Mayo Kebbi Ouest Est Tandjile Wadi Fira Abeche National Logone Occidental Logone Oriental Guera Lac Salamat Chari Baguirmi Hadjer Lamis Ouaddai Sila Batha Kanem Barl El Gazel Dans la zone soudanienne les r gions avec les taux de malnutrition aigue globale tr s lev s sont le Logone Orientale et Occidentale et avec les taux 17 6 et 17 respectivement Tandis que la Tandjil pr sente un taux lev de 12 2 le Mayo K bbi Ouest et Est pr sentent un taux moyen de 8 3 et Moyen Chari Mandoul un taux faible de 4 2 D autre part a ville d Ab ch pr sent aussi un taux de malnutrition aigue globale tr s lev de l ordre de 15 5 tandis que Ndjamena a taux moyen de 5 6 et Moundou Sarh a un taux faible de 3 3 8 1 2 Malnutrition Chronique ou Retard de Croissance La malnutrition prot ino nerg tique chronique se traduit par une taille trop petite pour l ge et correspond un retard de croissance Cette situation est g n ralement la cons quence d une alimentation inad quate et ou de maladies infectieuses survenues pendant une p riode relativement longue ou qui se sont manifest es plusieurs reprises La taille pour ge est r v latrice de la qualit de l environnement et d une mani re g n rale du niveau de d
41. 7 14 ans au niveau national est seulement 64 4 avec d importantes disparit s selon les zones g ographiques et le sexe Le taux de scolarisation reste encore au dessous de 50 dans les r gions de Kanem Bahr El Gazal Batha Ouadda Sila Chari Baguirmi Hadjer Lamis et Salamat Niveau d instruction des membres du m nage de 7 14 ans Sur l ensemble du pays 60 des enfants de 7 14 ans dont 43 de filles fr quentaient l cole au moment de l enqu te Le taux de scolarisation moyen en milieu rural est de l ordre de 54 contre 84 en zone urbaine Six des treize pr fectures enqu t es ont un taux de scolarisation sup rieur la moyenne rurale C est particuli rement le cas des r gions deLogone Occidental et Oriental avec respectivement 74 et 73 Quelque soit la r gion le taux de scolarisation des gar ons est plus lev que celui des filles En zone rurale la tendance est particuli rement marqu e dans la r gion du Ouadda o le taux de scolarisation des gar ons 65 est pr s de deux fois plus lev que celui des filles 35 La m me tendance s observe dans les zones urbaines bien que la diff rence de scolarisation entre les gar ons 54 et les filles 46 soit moins marqu e qu en zone rurale La zone de Moundou Sarh fait exception puisque le taux de scolarisation est sensiblement le m me quelque soit le sexe R publique Du Tchad Analyse Globale de la S curit Alimentaire et de la Vu
42. 7 tandis que le Logone orientale Salamat Tandjil Logone Orientale pressent les taux de malnutrition chronique moyen 20 29 de l ordre de 29 9 28 0 27 8 et 27 1 respectivement Par ailleurs la ville d Ab ch pr sent aussi un taux de retard de croissance lev de 30 tandis que NDjam na et Moundou Sarh ont un taux moyen de 28 et 26 4 respectivement 8 1 3 Insuffisance Pond rale Cet indicateur refl te les deux pr c dentes formes de malnutrition prot ino nerg tique chronique et aigu C est donc un indice combin C est la mesure la plus souvent utilis e par les services de sant pour le suivi des progr s nutritionnels et la surveillance de la croissance des jeunes enfants Cependant son utilisation reste limit e car il ne permet pas de distinguer les d ficiences alimentaires de longue dur e retard de croissance et de celles r centes maciation Il est pr sent ici essentiellement pour permettre les comparaisons avec les r sultats des tudes ou des suivis de la croissance des enfants qui R publique Du Tchad Analyse Globale de la S curit Alimentaire et de la Vuln rabilit Mai 2009 93 utilisent cette mesure Au Tchad l insuffisance pond rale globale selon les r sultats de CFSVA touche 31 9 pourcent dont 12 9 pourcent est de forme s v re Graphique 29 Pr valence de l insuffisance pond rale par r gion et milieu de r sidence 12 2 14 5 18 3 22 4 22 6 22 7
43. Analyse Globale de la S curit Alimentaire et de la Vuln rabilit Mai 2009 22 1 4 2 Donn es primaires Echantillonnage L enqu te de base sur la s curit alimentaire et nutritionnelle a utilis un plan de sondage stratifi deux degr s La r partie de l chantillon enqu t est issu de toutes les r gions Pour les besoins de l tude le pays a t subdivis en seize 16 strates bas es sur la configuration des anciennes pr fectures du Tchad Les villes de N Djam na de Moundou Sarh et celle d Ab ch ont constitu chacune une strate dans le cadre de cette enqu te Au premier degr 382 villages ou quartiers7 constituant les unit s primaires de sondage sont tir s l int rieur de chacune des strates pour le milieu rural les14 anciennes pr fectures hormis le BET et pour le milieu urbain la ville de N Djam na la ville de Moundou Sarh et la ville d Ab ch avec une probabilit proportionnelle la taille en m nages des villages Ce volume de villages devrait tre suffisant pour tenir compte des diff rents aspects du ph nom ne tudi dans la population Au second degr un chantillon de m nage est s lectionn partir de la liste des m nages tablie apr s d nombrement des m nages des villages s lectionn s 12 m nages sont tir s dans chaque village probabilit gale pour les strates rurales et 18 m nages par quartier pour les villes de Moundou Sarh et Ab ch Le tau
44. Apr s cuisson ces bouillies pr sentent une forte viscosit et il est n cessaire de les diluer avant de les donner l enfant Du fait de cette dilution ces bouillies ont une valeur calorique insuffisante pour couvrir les besoins nerg tiques de l enfant d o risque de malnutrition Cette pratique expose aussi les enfants aux maladies diarrh iques le plus souvent Ce qui semble expliquer le taux malnutrition aigu tr s lev dans cette tranche d ge Au fur et mesure que les enfants grandissent le poisson la viande les l gumineuses les ol agineuxs les l gumes et les fruits acqui rent de l importance Il faut cependant remarquer le tr s faible pourcentage d enfants de n importe quel ge ayant consomm s des volailles et des ufs On constat une tr s forte consommation du sel dans toutes les classes d ges sauf normalement dans la classe d ge de 6 11 que la consommation du sel est relativement faible Il est tr s important d encourager la consommation du sel surtout le sel iode car il est tabli qu une carence en iode peut entra ner un retard de d veloppement mental chez l enfant Les Troubles Dus la Carence en Iode TDCI jusqu en 1993 mettaient a risque 63 des tchadiens pr valence du goitre l enqu te nationale de 1993 sur les TDCI soit dix fois au dessus du seuil de 5 admis par l OMS Toutes les classes d ge des r gions et villes confondues 93 4 des enfants ont con
45. L quipe rencontr un commer ant qui a import du riz de l Egypte en organisant le transport l autre cot de la fronti re avec des transporteurs libyens Les commer ants navettes et les semi grossistes ne collaborent pas seulement entre eux par l change d information sur les prix de march et les quantit s offertes mais ils se repr sentent m me les uns les autres dans les transactions L emploi habituel d interm diaires et d agents pour jouer le r le de vendeurs agents vendeurs est aussi un signe du niveau de concurrence lev parmi les grossistes sur les march s de ventes Dans certains cas les grossistes envoient les membres de leur famille en qui ils ont confiance dans les r gions avec des instructions de s informer des prix et de chercher des acheteurs Le capital est l un des facteurs les plus importants au Tchad et limite souvent l entr e au march c r alier Le poids des commer ants acheteurs ou vendeurs est mesur par l importance relative de leur capital de fonctionnement La plus part des grossistes interview s reconnaissent pour l essentiel mener cette activit avec leurs propres fonds Beaucoup de commer ants d clarent avoir eu de s rieuses difficult s dans la conduite de leur commerce et ont au moins une fois pr t l argent un autre commer ant des produits agricoles La majorit des grossistes interview s 80 poss dent des infrastructures de commerce magasins sil
46. L ensemble des m nages enqu t s a consomm des c r ales et tubercules d huile et du sucre pendant respectivement presque chaque jour de la semaine dans toutes les r gions Les l gumineuses ol agineux les fruits et le lait sont les produits les moins consomm s rarement une deux fois par semaine 7 1 1 Alimentation des enfants 0 59 mois Le Tchad est caract ris par une m connaissance g n ralis e des bonnes pratiques d allaitement des enfants en effet seuls 95 6 des enfants de moins de 3 ans avaient bu le colostrum la naissance 82 4 des nourrissons avaient pris un aliment avant le premier lait maternel lequel se faisait dans environ 73 des cas plus de 12 heures apr s la naissance Seuls 27 1 des nouveau n s ont t mis au sein imm diatement au cours de la premi re heure suivant l accouchement Une proportion assez lev e d enfant 33 4 n a eu droit au sein de leur m re qu apr s 24 heures de temps ce qui est excessivement long en dehors de toute maladie Ces donn es d j alarmantes en terme moyenne nationale cachent de grandes diff rences au niveau pr fectoral En effet la r partition par r gion du d lai de mise au sein montre une situation pr occupante dans la r gion du Chari Baguirmi du Logone Occidental du Logone Oriental du Mayo K bbi du Moyen Chari du Tandjil du Wadi Fira et du Gu ra Au Batha la quasi totalit des enfants 95 6 ont re u le colostrum s
47. Les CDA CLA ont jusqu pr sent surtout t charg s de recueillir de l information sur la s curit alimentaire afin de poser un diagnostic et de formuler des propositions d actions en vue de pr venir l apparition de crises alimentaires Les comit s d centralis s fonctionnent comme des forums de coordination de gestion locale des aides et assistance d urgence La Cellule Permanente du M canisme de Suivi de la R union Sectorielle sur le D veloppement Rural CP MSRSDR assure les liens entre les diff rents acteurs du m canisme de suivi ce qui comprend notamment la liaison avec les CRA et les CDA Dans le cadre du processus de d centralisation il est pr vu d largir le mandat de ces comit s au suivi valuation et la programmation des actions men es dans le cadre du d veloppement rural Un Stock National de S curit SNSA a t cr en 1989 La gestion technique du SNSA est confi e l Office National de la S curit Alimentaire ONASA Un comit paritaire Gouvernement partenaires veille au maintien du stock et donne des avis sur sa mobilisation Le SNSA constitu de stock physique de vivres et de fonds de contrepartie pour la s curit alimentaire est reconstitu annuellement par l ONASA le PAM et le SCAC coop ration fran aise Un Contrat Plan entre l Etat et l ONASA a t sign le 06 mai 2005 pour une dur e de 4 ans Ce plan vise contribuer la constitution et la conservation d
48. S curit Alimentaire et de la Vuln rabilit Mai 2009 83 7 2 SANTE 7 2 1 Acc s aux services de sant Malgr les efforts fournis par le Gouvernement l acc s aux services de sant des populations tchadienne est faible En effet seulement 18 en moyenne des villages avaient un centre de sant fonctionnel 16 5 dans la zone sah lienne et 21 dans la zone soudanienne M me si la densit des centres de sant est beaucoup plus importante dans la zone soudanienne que dans la zone sah lienne cause de la plus forte densit de population et du plus grand nombre de villages pr sents dans la zone soudanienne cette densit semble tre faible La logique s inverse quand on consid re que l acc s aux services de sant est d termin non pas seulement par la pr sence d un centre de sant au sein du village mais par une distance ou un temps de d placement maximal s parant le village du centre de sant le plus proche Les grands espaces de la zone sah lienne induisent une moins bonne couverture acc s aux services de sant Ainsi au Mayo K bbi o seulement 24 des villages ont un centre de sant fonctionnel pour acc der au centre de sant il faut en moyen 11km ou plus de deux heures de marches par contre au Salamat o aussi 24 des villages ont un centre de sant fonctionnel pour acc der au centre de sant il faut en moyen 27km ou plus de cinq heures de marche Cet acc s tr s faible des populations de Salam
49. Tchad pour contribuer la r duction de la faim et de la pauvret et pour palier aux risques de l ins curit alimentaire En effet au Nord et au Centre du pays le PAM intervient travers le Programme de Pays CP Ce programme int gre dans ses priorit s la fois la promotion de l ducation de base travers le programme de cantines scolaires la promotion de l acc s la sant par le canal des activit s de nutrition et d assistance aux personnes vivants avec le VIH SIDA et le soutien aux initiatives de d veloppement travers des activit s de vivres contre travail VCT A l Est du pays le PAM concentre ses efforts en apportant une assistance alimentaire aux r fugi s soudanais Au del des r fugi s le PAM assiste les personnes d plac es ainsi que les populations h tes qui font les frais de la pr sence massive des r fugi s et d plac s Au Sud l Intervention Prolong e de Redressement et R habilitation aux r fugi s centrafricains vise r duire la vuln rabilit l ins curit alimentaire de ceux ci et en tenant compte des besoins alimentaires de la population h te Globalement les efforts concert s du PAM avec le Gouvernement tchadien ainsi que les autres partenaires ont r duit consid rablement les risques d ins curit alimentaire par l am lioration de l tat nutritionnel des b n ficiaires de l assistance Il va sans dire que la pr sence du PAM au Tchad est tr s indi
50. a observ une nette d t rioration de l tat nutritionnel des enfants de moins de cinq au Tchad Graphique 26 Evolution de pr valence de la malnutrition des enfants de moins de cinq ans d apr s les quatres enqu tes r alis es entre 2001 et 2009 au Tchad 28 3 13 5 40 9 36 7 15 8 37 7 16 3 38 9 27 6 14 6 32 4 33 9 0 5 10 15 20 25 30 35 40 45 malnutrition aigu malnutrition chronique Insuffisance pond rale MICS2001 DHS2004 CFSVA2005 CFSVA2009 La situation ne s est pas am lior e entre 2001 et 2009 en ce qui concerne toute forme de la malnutrition En effet la pr valence du retard de croissance chez les enfants de 0 5 ans est pass e de 28 3 pourcent en 2001 33 9 pourcent en 2009 Celle de l maciation aux m mes ges est pass e de 14 6 pourcent 16 6 pourcent pour les m mes p riodes La pr valence de l insuffisance pond rale qui s tait accrue entre 2001 et 2009 de 26 7 pourcent 38 9 pourcent 21 8 1 SITUATION NUTRITIONNELLE DES ENFANTS DE 6 59 MOIS Concernant l tat nutritionnel des enfants de 05 59 mois les donn es r centes issues de l enqu te CFSVA22 r alis par Le PAM FAO Gouvernement avec la participation logistique de l UNICEF en 21 Selon les normes NCHS 22 L enqu te s est d roul e de 23 avril au 5 juin 2009 p riode correspondant au d but de la soudure agricole et la pleine saison de soudure pour l
51. agricoles Toutes ces activit s sont ponctu es dans le temps en fonction de la saisonnalit et de la conjoncture p riode de r colte besoins de liquidit s opportunit s de march s Les indicateurs utilis s sont les ratios ventes sur production et achats sur consommation c r ali re qui permettent de mesurer le degr d int gration et ou de d pendance des populations par rapport au march Rappelons que la collecte de donn es s est d roul e au d but de la p riode de soudure p riode laquelle les stocks c r aliers taient d j reconstitu s L analyse du premier ratio ventes production montre que c est dans le Chari Baguirmi Hadjer Lamis que la m nages vendent plus qu ils ne produisent ce qui d note d une activit de stockage d stockage des fins de commercialisation tr s probablement pour r pondre la forte demande de consommation de la ville de NDjam na Viennent ensuite le Lac le Gu ra et le Salamat avec respectivement 81 68 et 60 de ventes en proportion de la production c r ali re Ces ratios lev s R publique Du Tchad Analyse Globale de la S curit Alimentaire et de la Vuln rabilit Mai 2009 41 s expliquent au Lac et au Salamat par l importance de la production c r ali re et au Gu ra cela confirme la vocation de la r gion comme zone de transit des productions c r ali res probablement en provenance du Salamat Le ratio le plus faible est observ au Kanem B
52. arachide Le passage de l enqu te ayant eu lieu entre fin avril et d but juin correspondant au d but de la p riode de soudure agricole la production obtenue r coltes tait d j largement entam e Le stock disponible d clar par les m nages est consid r comme une r sultante de l interaction avec le march dans la mesure o les m nages depuis la p riode des r coltes ont effectu des op rations d achat et de vente et ont galement consomm une partie de ces stocks Le nombre de mois durant lesquels la production c r ali re aurait pu tre consomm e en l absence de recours au march d j calcul dans la section pr c dente est repris ici en comparaison avec le nombre de mois de consommation effective mesur par les stocks disponibles Cette comparaison entre les deux indicateurs permet d appr cier la strat gie adopt e par les m nages pour g rer leurs stocks c r aliers et de comprendre comment les strat gies de gestion des risques d stockage massif au moment des r coltes ou stockage puis d stockage plus tard en p riode de soudure soit pour la consommation du m nage soit pour la vente peuvent renforcer ou affaiblir les capacit s de r silience des m nages Deux indicateurs relatifs au nombre de mois de consommation ont t calcul s pour toutes les pr fectures en se basant d une part sur la dur e th orique de consommation permise par le niveau des r coltes et d autre part sur
53. aux pratiques d alimentation des enfants Apr s le seuil critique des 12 23 mois le taux de la pr valence de la R publique Du Tchad Analyse Globale de la S curit Alimentaire et de la Vuln rabilit Mai 2009 95 malnutrition aigu baisse consid rablement dans la classe d ge de 48 59 mois alors que la malnutrition chronique demeure un niveau tr s pr occupant En r sum la classe d ge la plus affect e par la malnutrition quelque soit la forme est celle des 12 23 mois Les enfants de la classe d ge 6 12 mois sont aussi paradoxalement tr s affect s par la malnutrition aigu situation tr s probablement attribuable aux mauvaises pratiques d allaitement et d alimentation compl mentaire de ces enfants 8 2 SITUATION NUTRITIONNELLE DES MERES Les r sultats de l enqu te indiquent qu au Tchad une proportion relativement importante de femmes 17 4 ont un Indice de Masse Corporelle IMC inf rieur au seuil critique de 18 5 kg m et sont donc atteintes de d ficience nerg tique chronique Parmi ces femmes 2 5 sont atteintes sous la forme s v re et 3 9 sous la forme mod r e A l oppos 12 1 des femmes ont des indices lev s 25 ou plus et entrent dans la cat gorie de surpoids Parmi ces femmes une tr s faible proportion 2 9 est ob se L actuel taux de 17 4 de malnutrition maternelle est comparable au taux de 20 3 en 2004 EDST Il est difficile de conclure que ce chang
54. cette r partition spatiale bien que le nombre moyen de personnes par m nage soit sensiblement le m me que la moyenne nationale 6 2 personnes par m nage Sexe du chef de m nage Pour l ensemble du pays le chef des m nage est assur e par les hommes les femmes ne repr sentant qu environ 12 des chefs de m nage Cette dominace des hommes est pr sente dans toutes les r gions N anmoins il faut relever que la proportion des m nages dirig s par les femmes est plus importante dans le Kanem 23 4 r gion qui connait une forte migration masculine et dans le Gu ra avec 22 1 Les m nages dirig s par les femmes sont galement plus nombreux en zone urbaine avec une moyenne de 17 5 A l inverse le Logone Occidental est la r gion la moins concern e par ce ph nom ne car seulement 6 des m nages sont dirig s par les femmes On constate que les m nages dirig s par les hommes sont g n ralement de plsu grande taille Ainsi dans les m nages dirig s par des hommes on compte 6 8 personnes en moyenne contre 4 8 dans ceux dirig s par les femmes Situation matrimoniale Au niveau national la grande majorit des hommes chefs de m nage sont mari s 88 c t desquels existent 8 de veufs Quelque soit la r gion de r sidence au moins trois quarts 75 des chefs de m nage sont mari s Du c t des femmes chefs de m nage plus de la moiti d entre elles sont veuves 56 1 22 7 sont mari es et 17 7 divorc es
55. d change Mouton sorgho NDjam na 3 3 8 Analyse de l int gration des divers march s Des march s sont int gres s il y a une bonne information qui circule rapidement entre eux Au m me moment si les conditions de l offre et de la demande dans un march refl tent un changement rapide au niveau des autres march s Cette tude a utilis e les donn es de FEWSNET et SIM Tchad pour analyser le degr d int gration de cinq principaux march s travers leur corr lation et covariance des prix nominaux Les march s de Moundou et de N Djam na d une part et les march s de Sarh et de Moundou d autre part sont bien int gr s entre eux Sarh est moins int gr N Djamena que Moundou ne l est Par contre le march d Ab ch dont les variations des prix de mil sont faibles est moins li aux march s de Sarh et de Moundou qu celui de N Djamena L on observe que le prix au Kg de mil N Djamena est de 0 50 100 150 200 Oct Nov Dec Jan Fev Mars Avril Mai Juin Juil Aout Sept Moyenne TED mouton ma s 03 08 TED mouton ma s 2007 2008 TED mouton ma s 2008 2009 Terme d change mouton ma s N Djamena 0 50 100 150 200 250 Oct Nov Dec Jan Fev Mars Avril Mai Juin Juil Aout Sept Moyenne TED mouton sorgho 03 08 TED mouton sorgho 2007 2008 TED mouton sorgho 2008 2009 Terme d change mouton sorgho N Djamena R publique Du Tchad Analyse Globale de la S cu
56. d adaptation que 2 3 jours R publique Du Tchad Analyse Globale de la S curit Alimentaire et de la Vuln rabilit Mai 2009 105 Graphique 34 Pouvoir de d cision quant l utilisation des biens poss d s par les femmes et les Classes de consommation alimentaire 3 4 3 1 2 6 2 2 1 6 3 7 2 6 2 3 2 6 Plus pauvres Pauvres Moyens Riches Plus riches Pauvre Limite Acceptable Ensemble Tchad Quintiles d indice de richesse Classes de consommation alimentaire Niveau moyen du CSI Comme mentionn pr c demment la capacit de r ponse des m nages est intimement li e la richesse de ceux ci et l indice de richesse est une bonne mesure de la capacit de r silience des m nages Ainsi moins de m nages les plus riches ont d clar ayant eu des moments o ils n ont pas eu assez de nourriture ou d argent pour acheter de la nourriture au cours de la semaine ayant pr c d l enqu te par rapport aux m nages les plus pauvres et pauvres Ceci indique que les m nages pauvres face aux m mes chocs que les m nages ais s subissent plus rapidement les probl mes d ins curit alimentaire De plus face ces chocs les m canismes de r ponse utilis s par les m nages pauvres sont plus s v res Le CSI varie aussi avec les groupes de moyens de vie ou subsistance Graphique 35 Groupes de moyens de subsistance et niveau moyen du CSI 2 6 4 0 0 8 1 6 1 6 2 3
57. d analyse des donn es scolaires pour avoir des statistiques fiables permettant notamment de mesurer en temps r el l effet des programmes et projets d alimentation scolaire et Faire une valuation et cartographie des coles dot es de cantines scolaires afin d valuer leur fonctionnalit et leur efficacit Certaines d marches sont d j en place dans la plupart des domaines ci dessus mentionn s Les r sultats acquis par les diff rents partenaires se diluent en raison de l absence des programmes int gr s avec un bon cadre de coordination La n cessit d un cadre de coordination de la s curit alimentaire dans lequel seraient identifi s les acteurs les objectifs leurs domaines et zone g ographique d intervention et les r sultats attendus est de ce point de vue opportune R publique Du Tchad Analyse Globale de la S curit Alimentaire et de la Vuln rabilit Mai 2009 17 INTRODUCTION Le Tchad est le cinqui me pays le plus vaste de l Afrique apr s le Soudan l Alg rie la R publique d mocratique du Congo et la Libye avec une superficie de 1 284 000 Km2 Il est bord par six pays voisins la Libye au Nord la R publique Centrafricaine au Sud le Cameroun le Niger le Nigeria l Ouest et le Soudan l Est Il appartient la fois la zone sah lienne dans sa partie septentrionale et la zone soudanienne pour la partie m ridionale Situ entre le 7 et le 24 de latitude nord
58. dans le Salamat 81 le Kanem Bahr El Gazal 77 le Lac 75 et le Gu ra 74 Au niveau national 46 des chefs de m nages disent n avoir re u aucune ducation et seuls 3 d entre eux ont atteint le niveau sup rieur d ducation Toutefois ce chiffre masque une grande disparit En effet c est dans les zones urbaines que le niveau sup rieur est le plus r pandu chez les chefs de m nage avec pr s de 13 en moyenne En zone rurale les chefs de m nage ayant ce niveau d instruction ne repr sentent que 1 Il y a 29 des chefs de m nages qui sont de niveau du primaire et 11 de niveau secondaire La proportion des chefs de m nage sans instruction est tr s lev e dans les r gions du Kanem et du Salamat o huit chefs de m nage sur dix n ont jamais fr quent un tablissement scolaire Le niveau le plus faible est observ dans le Logone Oriental 20 Le niveau d instruction du chef de m nage respecte globalement la tendance de r partition par sexe des chefs de m nage En effet chez les chefs de m nage n ayant re u aucune instruction on trouve 21 des femmes Cet cart se creuse pour les m nages ayant re u une instruction En effet quelque soit le niveau d instruction re u autre que coranique les chefs de m nage concern s sont plus de 90 des hommes L acc s l ducation de base reste tr s limit Les r sultats de l enqu te montrent que le taux brut de scolarisation des enfants de
59. de r sister un choc que ceux actuellement en s curit alimentaire limite 28 lt SCA lt 42 car si ces m nages subissaient un l ger choc ils pourraient plus ais ment passer en ins curit alimentaire Enfin les m nages avec le plus faible score de consommation alimentaire SCA lt 28 seraient plus affect s par un choc ventuel En g n ral l analyse montre qu au moment de l enqu te 1 391 600 695 800 et 985 500 personnes taient touch respectivement par la s cheresse inondation et hausse des prix sp culation sur les produits alimentaire de base Ces chiffres concernent tous les personnes en situation de s curit alimentaire et a l l ins curit alimentaire Pour estimer la population touch par les chocs et en situations d ins curit alimentaire ou risque la m thodologie adopter est de proc der une agr gation des cinq chocs citer ci dessus et analyser la contribution de chaque choc aux m nages qui sont l ins curit alimentaire consommation alimentaire pauvre et limite pendant l enqu te Le tableau 20 ci dessous montre la population affect e par les chocs suivant les r gions Les r sultats de l enqu te montre que sur les 4 170 000 personnes a l ins curit alimentaire et risque de l ins curit alimentaire environs 284 000 371 000 et 327 000 de ceux ci sont affect par la s cheresse inondation et hausse de pris respectivement D autre part les m nages qui
60. du pays la p riode de soudure s installe dans les mois de mai et juin alors que dans la zone sah lienne elle s installe plus tard en juillet et ao t Cette variation spatio temporelle R publique Du Tchad Analyse Globale de la S curit Alimentaire et de la Vuln rabilit Mai 2009 80 est souligner quant on analyse la s curit alimentaire bas e sur le SCA comme variable d pendante et proxy de la s curit alimentaire Les ciblages g ographique sectoriel ou socio conomique doivent aussi prendre en compte la variabilit spatio temporelle de l ins curit alimentaire A cet effet il est important de r pondre aux questions suivantes Qui sont les personnes en ins curit alimentaire Combien sont elles O se trouvent t elles Quand sont elles en ins curit alimentaire Et combien de temps dure cette p riode R publique Du Tchad Analyse Globale de la S curit Alimentaire et de la Vuln rabilit Mai 2009 81 7 PRATIQUES ALIMENTAIRES SANT ET HYGI NE 7 1 PRATIQUES D ALIMENTATION Les habitudes alimentaires sont influenc es la fois par les conditions agro cologiques et les facteurs socioculturels anthropologiques et conomiques et les disponibilit s alimentaires Au Tchad le repas est souvent compos d une part les aliments de base qui sont les c r ales et d autre part l accompagnement qui est g n ralement de la sauce dont la composition varie
61. enfants de 6 11 mois avaient consomm en moyenne 4 7 aliments la veille de l enqu te contre au moins 5 4 aliments consomm s par les enfants plus g s 24 mois et plus R publique Du Tchad Analyse Globale de la S curit Alimentaire et de la Vuln rabilit Mai 2009 82 Tableau 15 Consommation alimentaire des enfants selon les classes d ge en pourcentage Classe d ge des enfants mois C r ales L gumes Tubercules L gumineuses Ol agineux Fruits Viande Poisson Volaille ufs Lait et d riv s Huile graisse sucre Sel Nombre d aliments consomm s derni res 24h de 6 11 82 5 49 3 5 7 24 2 39 0 24 6 21 5 33 0 4 0 6 5 39 5 45 6 52 7 65 0 4 7 de 12 23 93 8 67 8 13 8 31 7 47 5 35 6 36 2 34 5 4 3 8 7 44 9 63 6 67 8 85 0 5 4 de 24 35 97 1 73 3 13 7 34 9 49 2 37 3 39 2 36 9 5 9 9 2 39 2 68 9 72 3 92 6 5 3 de 36 47 96 3 72 1 13 7 37 0 49 9 36 0 41 6 36 6 5 7 7 6 36 6 67 5 69 9 90 6 5 7 de 48 59 97 1 71 7 11 4 36 0 46 7 37 4 44 3 35 5 7 2 9 0 37 9 72 1 72 1 91 0 5 2 Total 93 4 66 8 11 7 32 8 46 5 34 2 36 6 35 3 5 4 8 2 39 6 63 5 67 0 84 8 5 3 Dans la classe de 6 11mois l alimentation est domin e par les c r ales 82 5 des enfants de cette tranche d ge l avaient consomm la veille Le sucre 52 6 des enfants pour faire la bouillie le lait et ses d riv s
62. g n rateurs de chocs des mesures alternatives doivent tre prises et mises en place progressivement Bien que les ressources naturelles soient in galement r parties travers le pays il n en demeure pas moins n cessaire d envisager une diversification et une extension des m canismes permettant surtout aux populations rurales de se prendre en charge dans les conditions difficiles quand elles le peuvent 9 3 INDICE DE STRATEGIES DE SURVIE Certaines des strat gies de survie pratiqu es par les m nages tchadiens sont incompatibles et portent atteinte aux valeurs humaines Une analyse de ces strat gies nocives a t faite par la m thode du coping strategy index r duit CSI R qui montre le degr des risques encourus par les populations La d termination du CSI R est bas e sur la r ponse la pr occupation suivante si durant les sept derniers jours un m nage a pass des moments o il n a pas eu de la nourriture ou bien pas assez d argent pour acheter de la nourriture alors combien de fois ce m nage a fait recours aux strat gies ci apr s list es i Consommer les aliments les moins pr f r s ii Emprunter les aliments argent ou compter sur l aide des amis ou des parents iii Limiter la quantit de nourriture pendant les repas iv R duire la consommation alimentaire des adultes au profit des enfants et v R duire le nombre de repas par jour Les m nages ont t cla
63. l acc s aux soins de sant et aux aliments Mettre en uvre des interventions curatives et pr ventives en focalisant les actions sur les jeunes enfants de moins 5 ans les m res allaitantes et les femmes enceintes dans les zones affect es et mettre en uvre une approche communautaire en s appuyant sur les services sanitaire Fournir un paquet essentiel acc s aux aliments de compl ment et de th rapie communication sur les pratiques alimentaires adapt es acc s aux services de sant et d ducation de R publique Du Tchad Analyse Globale de la S curit Alimentaire et de la Vuln rabilit Mai 2009 16 base soins hygi ne promotion de la vaccination suppl mentation en vitamine A d parasitage eau potable latrines s curit alimentaire Mettre en place un syst me int gr de surveillance de la situation alimentaire et nutritionnelle pour mieux anticiper r pondre et g rer les crises Renforcer l int gration des interventions nutritionnelles aux autres programmes de la sant maternelle et infantile en adoptant l approche Action Ensemble en Nutrition et Renforcer les capacit s nationales notamment celles du CNTA et des structures sanitaires pour une lutte efficace et durable contre la malnutrition Syst me d information sur la s curit alimentaire et l alerte pr coce Renforcer et Continuer collecter et fournir des informations et des donn es travers un syst me de suivi
64. la diversit de la consommation des aliments dans la semaine Ces aliments sont ensuite r partis en 9 groupes et un poids est attribu chaque groupe Le score de consommation alimentaire des m nages est calcul en utilisant la formule suivante o xi Nombre de jours pendant lesquels que chaque groupe d aliments est consomm durant les 7 derniers jours ai Poids attribu chaque groupe d aliments Les valeurs des scores ainsi calcul es sont report es sur une chelle dont la valeur maximale possible est 112 Les fr quences de consommation de chaque groupe d aliments ont t pond r es puis le Score de Consommation Alimentaire SCA a t d termin pour chaque m nage L application de cette m thode requiert l utilisation des seuils qui fixent les limites des classes de consommation alimentaire En tenant compte des consommations importantes d huile et de sucre par les m nages tchadiens10 les scores de consommation utilis s sont les suivants Pour un SCA 28 la consommation alimentaire est pauvre Pour un SCA compris entre 28 5 et 42 la consommation alimentaire est limite Pour un SCA gt 42 5 la consommation alimentaire acceptable La mesure des quantit s consomm es n est pas int gr e dans le calcul du score de consommation alimentaire Pour ne pas surestimer les valeurs du SCA la consommation des certains aliments comme les condiments et la spriruline algue bleue qui sont fr quemment utili
65. la pratique En effet seulement 26 8 des femmes enceintes observaient la prise suppl mentaire en fer avec en moyenne 8 compris les 7 jours ayant pr c d le passage des enqu teurs Ces chiffres sont inqui tants car L ENENAT 1999 a r v l une pr valence nationale d an mie mod r e 65 et an mie s v re 11 R publique Du Tchad Analyse Globale de la S curit Alimentaire et de la Vuln rabilit Mai 2009 85 La prise d un d parasitant est galement tr s peu rentr e dans la pratique En effet seulement 42 2 des femmes avaient pris un d parasitant Ab ch contre 5 2 au Salamat Par rapport aux suppl ments en vitamine A il ressort que 19 60 des femmes allaitantes ont re u une dose de vitamine A apr s l accouchement Plus l ge la premi re naissance est pr coce plus la probabilit qu une femme ait de nombreux enfants est lev e d autre part un ge pr coce peut aussi avoir des r percussions importantes sur la sant de la m re et constitue un facteur de risque de mortalit des enfants Sur l ensemble de l chantillon 74 5 des m res ont leur premier enfant avant l ge de 18 ans La r gion du Kanem pr sente la plus forte proportion des femmes qui ont leur premier enfant avant 18 ans alors que c est la Wadi Fira qui enregistre la plus faible proportion avec 53 6 Ce constat correspond la r alit et pose une fois de plus la probl matique des mariages et des grossesses pr co
66. lacunes la cartographie des capacit s existantes la pr vision des stocks de contingence les valuations des besoins r vision r guli re des plans de contingence par les partenaires R publique Du Tchad Analyse Globale de la S curit Alimentaire et de la Vuln rabilit Mai 2009 110 10 4 Education Les r sultats de l enqu te montre que les m nages qui ayant des enfants de 7 14 ans ont beaucoup plus des difficult s pour nourrir leurs familles On note un faible taux de scolarisation dans les zones avec des niveaux lev s de vuln rabilit et d ins curit alimentaire la partie sah lienne du pays L acc s l ducation de base se fait en faveur des gar ons Pour parer cette situation il y a lieu de d velopper des actions pour Augmenter le taux de scolarisation en promouvant la cr ation d coles primaires et maternelles Mettre en oeuvre le Paquet Educatif Essentiel pour l acc l ration de la scolarisation des filles mais aussi des gar ons parce que l accent mis sur les filles ne doit pas signifier l exclusion des gar ons surtout les plus vuln rables Il s agit notamment des fournitures et des uniformes scolaires dont le co t en d pit de la gratuit des frais scolaires est un important frein la scolarisation des enfants des familles les plus pauvres des orphelins et d autres enfants ne b n ficiant pas d une prise en charge familiale ad quate Renforcer les actions de communicati
67. le 13 et le 24 de longitude est avant de se prolonger jusqu au d sert du Sahara au Nord Carte 1 Divisions Administratives du Tchad R publique Du Tchad Analyse Globale de la S curit Alimentaire et de la Vuln rabilit Mai 2009 18 Le Tchad est un pays enclav d ficit c r alier et faible revenu C est l un des pays les moins avanc s du monde Il occupe le 170 me rang sur 177 pays selon le rapport du PNUD sur le d veloppement humain de 2008 Quatre vingt pour cent 80 pour cent des neuf millions de tchadiens d pendent des activit s agropastorales pour leur survie On estime galement que 56 2 pour cent de la population tchadienne vit en dessous du seuil de la pauvret la population rurale tant la plus d favoris e Le revenu moyen annuel par habitant est tr s faible aussi bien en milieu urbain que rural La majorit des activit s pratiqu es en milieu rural tchadien sont dominance agricole et pastorale et restent largement d pendantes de i facteurs socio conomiques manque d infrastructures et de moyens d coulement des productions ii d une politique agricole inappropri e qui se manifeste par un manque de moyens de production et une insuffisance d intrants agricoles iii des al as climatiques d ficits pluviom triques ou inondations r currents qui ont une incidence sur la productivit agricole la disponibilit en eau pour l abreuvement et l alimentation des animaux et
68. le fait qu elles sont dans diff rentes zones agro cologiques et d conomie alimentaires19 Batha 62 6 Contribution relative au total 4 5 Mayo K bbi 53 4 Contribution relative au total 16 3 Ouadda Sila 52 2 Contribution relative au total 7 4 Moyen Chari 49 7 Contribution relative au total 11 7 Chari Barguirmi Hadjer Lamis 46 8 Contribution relative au total 11 9 Wadi Fira 45 0 Contribution relative au total 4 7 4 Le niveau d ficitaire de la production c r ali re du m nage Il appara t dans le mod le retenu comme le quatri me facteur ayant une plus forte influence sur le score de consommation alimentaire SCA La faible contribution de la production domestique combin e une forte d pendance du march en termes de sources des aliments consomm s est un facteur fondamental qui explique le niveau d ins curit alimentaire au Tchad Cette faible production est li e aux facteurs structuraux comme les al as climatiques d ficits pluviom triques ou inondations r currents qui ont une incidence sur les rendements agricoles la fertilit des sols et l insuffisance d intrants agricoles au manque d encadrement au manque de moyens d coulement des productions et l absence et ou l insuffisance d une politique agricole appropri e Globalement les productions agricoles parviennent difficilement couvrir de mani re ad quate les besoins des populations
69. les activit s qu elles m nent dans leurs domaines respectifs agriculture et alimentation interf rent grandement et les allient au Minist re de l Agriculture comme principal interlocuteur les deux agences dans le cadre r gulier de leur collaboration ont d cid de r aliser conjointement une Analyse Globale de la S curit Alimentaire et la Vuln rabilit CFSVA sur toute l tendue du territoire national D s lors cette tude qui permet une meilleure compr hension de la vuln rabilit et de l ins curit alimentaire des m nages aussi bien en milieu rural et urbain constitue un nouvel outil de planification et de programmation pour le Gouvernement de la R publique du Tchad et ses partenaires Au total cette tude aura dur sept mois depuis les premi res d marches y relatives jusqu la pr sentation de la premi re mouture du rapport A chaque tape il fallait faire recourir un appui technique ou une assistance particuli re ce qui a donn lieu autant d interventions que de contributions dont le pr sent rapport est le produit final Il nous serait difficile de citer nomm ment toutes les personnes physiques ou morales qui ont contribu un niveau ou un autre cet excellent travail par la manifestation de leur bonne volont Premi rement nous tenons saluer la volont manifeste des partenaires financiers DFID Coop ration Fran aise et Commission Europ enne qui de mani re tra
70. par les crises humanitaires conflits internes et afflux des r fugies soudanais pr sentent aussi des fortes proportions de m nages en ins curit et risque d ins curit alimentaire Classes de s curit alimentaire R gions et milieu de r sidence Ins curit alimentaire Risque d ins curit alimentaire S curit alimentaire Total Batha 171 000 110 000 174 000 455 000 Wadi Fira 84 000 105 000 239 000 428 000 Chari Baguirmi et Hadjer Lamis 248 000 226 000 561 000 1 035 000 Gu ra 50 000 103 000 322 000 475 000 Kanem et Barl el Gazal 112 000 76 000 360 000 548 000 Lac 68 000 53 000 319 000 440 000 Logone Occidental 57 000 129 000 334 000 520 000 Logone Oriental 66 000 185 000 452 000 703 000 Mayo Kebbi Est et Ouest 274 000 337 000 559 000 1 170 000 Moyen Chari et Mandoul 190 000 318 000 539 000 1 047 000 Ouadda et Sila 69 000 406 000 463 000 938 000 Salamat 48 000 65 000 128 000 241 000 Tandjil 111 000 145 000 344 000 600 000 NDjam na 75 000 164 000 755 000 994 000 Moundou et Sarh 30 000 70 000 128 000 228 000 Ab ch 10 000 15 000 99 000 124 000 Milieu rural 1 548 000 2 258 000 4 794 000 8 600 000 Milieu urbain 115 000 249 000 982 000 1 346 000 Ensemble Tchad 1 663 000 2 507 000 5 776 000 9 946 000 R publique Du Tchad Analyse Globale de la S curit Alimentaire et de la V
71. peuvent tre la fois une cause et un effet de la malnutrition Par exemple la diarrh e peut conduire un retard lin aire de croissance ou un ralentissement La relation entre malnutrition et infection a t largement tudi e et document e Il n y a pas de doute que des infections telles que la diarrh e les maladies respiratoires et la rougeole sont tr s li s la malnutrition Ces maladies apparaissent souvent conjointement avec la malnutrition Ce qui explique que le taux de la morbidit est tr s lev dans les r gions avec des taux de malnutrition jug s tr s critique et s rieux Quant la malnutrition et l infection s associent les cons quences directes sont d vastatrices et il y a peu de doute que le taux lev de malnutrition au Tchad a un lien direct avec le taux lev de morbidit dans le pays Il ressort des groupes focaux de discussions au niveau des 325 villages enqu t s que le paludisme tait de loin la principale maladie affectant aussi bien les enfants les hommes que les femmes 79 5 des villages en effet ont affirm que le paludisme tait parmi les 3 principales maladies affectant les enfants 55 des villages ont d clar que c est l une des 3 principales maladies affectant les femmes et les hommes En deuxi me position venaient la diarrh e pour les enfants 65 des villages les maux de ventre pour les femmes cit par 50 2 des villages et hernie pour les hommes cit par
72. prix nominaux mensuels de 2003 2009 d un kilogramme de mil et de sorgho sur les march s d Ab ch N Djam na Moundou et Sarh 49 Tableau 4 Coefficient beta et effet de transmission des prix de mil et sorgho avec NDjam na 50 Tableau 5 Caract ristiques des moyens de subsistance 58 Tableau 6 Coefficients de pond ration des aliments 63 Tableau 7 Classes de consommation alimentaire par r gion ou ville 65 Tableau 8 Profil des classes de consommation issues de l analyse multi vari e ACP amp ACNH 68 Tableau 9 Niveau de concordance des classifications SCA amp ACP ACNH 69 Tableau 10 Corr lation bivari e entre le SCA et les autres indicateurs de s curit alimentaire 69 Tableau 11 R partition de l ins curit alimentaire en fonction des indicateurs socio d mographiques 71 Tableau 12 R partition des classes de s curit alimentaire selon les groupes de moyens 72 de subsistance 72 Tableau 13 Estimation de la population par classe de s curit
73. production c r ali re locale D apr s le Minist re de l agriculture la production c r ali re de la campagne 2008 2009 a baiss de 10 8 par rapport celle de 2007 2008 Aussi selon les pr visions semble t il que la production c r ali re de la campagne 2009 2010 conna trait probablement une baisse Par ailleurs le probl me de la crise mondiale ne favorise pas l importation des vivres de l ext rieur ce qui a des effets n fastes l int rieur du pays qui conna t d j en baisse de disponibilit s c r ali res Ces contraintes conjugu es constituent les causes essentielles de la flamb e des prix des c r ales mil sorgho et ma s sur les march s locaux dont en particulier celui de N Djam na Il est donc fort probable qu l avenir proche la s curit alimentaire soit n gativement affect e si surtout les stocks courant des c r ales diminuent sans un apport suppl mentaire de la production int rieure pour combler le gap potentiel Graphique 8 Evolution des prix r els de mil N Djam na depuis octobre 2003 ao t 2009 100 150 200 250 300 350 Oct 03 Dec 03 Feb 04 Apr 04 Jun 04 Aug 04 Oct 04 Dec 04 Feb 05 Apr 05 Jun 05 Aug 05 Oct 05 Dec 05 Feb 06 Apr 06 Jun 06 Aug 06 Oct 06 Dec 06 Feb 07 Apr 07 Jun 07 Aug 07 Oct 07 Dec 07 Feb 08 Apr 08 Jun 08 Aug 08 Oct 08 Dec 08 Feb 09 Apr 09 Jun 09 Aug 09 Prix Courants mil Prix R els mil R publique Du Tchad Anal
74. recours aux strat gies d adaptation hautement incommodes avec des risques ou danger de survie synth tis e par l indice de strat gies de survie appara t dans le mod le comme un pr dicateur de la difficult des m nages avoir une consommation alimentaire acceptable 9 Le niveau d ducation du chef de m nage Ce dernier indicateur est un pr dicateur de la difficult des m nages avoir une consommation alimentaire acceptable Plus le niveau d instruction du m nage du chef de m nage est lev plus importante est la probabilit que ce m nage ait une consommation alimentaire acceptable Cependant d autres facteurs comme le sexe et l ge du chef de m nage et le milieu de r sidence du m nage urbain ou rural sous l influence des autres facteurs inclus dans le mod le n apparaissent pas comme ayant une influence statistiquement significative sur le niveau de s curit alimentaire de m nages Cela peut s expliquer par le fait que les principaux d terminants susmentionn s sont des facteurs pr dicateurs qui ensemble ont une plus grande incidence sur la s curit alimentaire que le sexe et l ge du chef de m nage ou le milieu de r sidence du m nage Pour ce qui est du milieu de r sidence cela peut se justifier par le fait que d une part cette distinction est d j contenue dans la stratification op r e au niveau des r gions de r sidence et d autre part que les zones urbaines20 contiennent
75. s che fraiche novembre f vrier et saison s che chaude f vrier mai La pluviom trie varie de 200 600 mm dont 90 sont obtenus pendant les seuls mois de juillet et ao t Les formations v g tales dominantes sont les steppes arbor es parsem es de v g tation arbustive buissonnante Sur le plan agricole la zone sah lienne qui couvre 11 du territoire se caract rise par la culture s che de mil de sorgho ni b et arachide Elle est caract ris e par la culture s che de mil sorgho ni b et arachide Cette zone couvre surtout dans les r gions dites sah liennes du Chari Baguirmi Hadjer Lamis Gu ra Nord Batha du Ouadda Centre Sud l extr me nord du Salamat La zone sah lo saharienne 100 400 mm d une pluviom trie moyenne de 350 est le domaine des cultures de la culture s che mil la production v g tale au sens large n est assur e qu en culture de d crue ou irrigu e en particulier dans les ouadis du Kanem et surtout sur les bords du Lac Tchad La Limite Sud va du Nord de N Djam na au Sud d Ab ch et repr sente L agriculture y est pluviale est al atoire Dans cette zone les exploitants agricoles connaissent un dur moment de soudure caract ris e par une longue p riode de s cheresse due l irr gularit des pluies La pr paration des champs s tale sur environ quatre mois suivie de la mise en place des semences sur les terrains pr par s juin et juillet Les semis
76. saison de pluies juillet septembre les animaux profitent des p turages des zones fra ches La saison s che est caract ris e par le retrait des eaux suivi de la formation des les humides Les berges du lac humides et les les regorgent de p turages Zone saharienne La zone saharienne 0 100 mm est consid r e comme la limite Nord de la culture s che la production v g tale d pend de l irrigation ponctuelle dans les oasis et les ouadis Les possibilit s de cultures pluviales sont tr s faibles malgr la pr sence de nappe faible profondeur par endroit Les terres de cultures courantes sont des oasis et des d pressions aux sols argileux argilo limoneux relativement riches o sont pratiqu es les cultures irrigu es de dattiers de l gumes vari s de bl des arbres fruitiers vigne agrumes manguiers figuiers Les principales contraintes au d veloppement agro pastorales du Tchad s av rent ainsi li es d une part au climat la fertilit des sols et la croissance d mographique et d autre part aux faibles capacit s techniques tr s faible encadrement technique insuffisance de vulgarisation agricole faible niveau d quipement aggrav es par des difficult s saisonni res r gionales de transport Les tensions civiles et les nombreux conflits enregistr s au cours des derni res d cennies ont galement constitu des facteurs aggravants 3 2 PRODUCTION AGRICOLE DES MENAGES 3 2 1 Acc s
77. sols et la forte p nibilit du travail en dehors des zones irrigu es et ou des ouadis Dans le Gu ra la superficie moyenne exploit e est galement en de de la moyenne nationale Ce ph nom ne s explique par une r partition plus homog ne des superficies des exploitations En effet plus d un m nage sur 5 cultivent moins d un 1 ha 51 entre 1 et 3 ha et 23 entre 3 et 6 ha soit 94 des m nages cultivant moins de 6 ha Acc s aux terres La plus grande majorit des m nages ruraux du Tchad est constitu e de m nages agricoles 96 9 Bien que la question fonci re pose des probl mes dans certaines localit s du pays les conditions d acc s la terre restent largement favorables ce qui rend l acc s facile l agriculture au monde paysan Le droit de propri t repr sente environ 91 par rapport aux autres modes de faire valoir La location des terres le m tayage l emprunt des terres et la mise en gage des terres sont des pratiques tr s peu utilis es 9 En faisant un examen par r gion il appara t que c est dans la r gion du Lac que se poserait le probl me d acc s aux terres agricoles avec environ 11 de m nages qui ne sont pas propri taires mais locataires les terres La question de genre qui peut se r percuter sur l acc s des femmes aux terres n est pas perceptible sauf dans la r gion de Wadi Fira Biltine o une sorte de restriction de l acc s de terres aux femmes serait pra
78. 10 CONCLUSIONS amp RECOMMANDATIONS La pr sente tude r alis e dans le but d appr hender la vuln rabilit des m nages tchadiens r sidant dans les deux milieux rural et urbain a conduit une meilleure connaissance de la situation de la s curit alimentaire et nutritionnelle En effet la situation de la s curit alimentaire et nutritionnelle au Tchad est li e au milieu physique et socioeconomiques L environnement tchadien vu sous les aspects physique social conomique est plein d incertitude alors que le pays regorge d normes potentialit s de toute nature Il semble que les politiques de d veloppement mises en place n ont pas encore eu les effets escompt s En particulier il semble que les dispositifs visant la r duction de risques d ins curit alimentaire ne sont pas encore efficace vue l insuffisance alimentaire qui caract rise le pays En vue d apporter une r ponse au cinqui me objectif de l tude les recommandations qui suivent peuvent tre formul es Elles int grent celles issues de l atelier de pr sentation des r sultats pr liminaires de l enqu te qui s est d roul NDjam na le 26 F vrier 2010 ainsi que des consultations avec les partenaires lors de la phase de finalisation de cette tude Ces recommandations sont formul es autour de quatre volets Production Agricole et S curit alimentaire Nutrition eau et assainissement ducation et Syst me d inform
79. 3 Ce pourcentage est obtenu en faisant la somme des pourcentages contenus dans les cellules fond rouge du tableau ci dessus R publique Du Tchad Analyse Globale de la S curit Alimentaire et de la Vuln rabilit Mai 2009 69 Tableau 9 Niveau de concordance des classifications SCA amp ACP ACNH Typologie alimentaire ACP ACNH Pauvre Limite Acceptable Total Pauvre 0 5 15 9 0 1 16 5 Limite 0 19 6 5 4 25 0 Groupes de consommation alimentaire Acceptable 0 6 9 51 6 58 5 Total 0 5 42 4 57 1 100 0 Le fait que la proportion de m nages class s de fa on similaire par les deux types de regroupement concerne plus de 7 m nages sur 10 et que dans le m me temps la proportion des m nages concern s par une mauvaise concordance est quasi nulle constitue une premi re validation de la classification effectu e sur la base du SCA Etape 2 V rification de la corr lation bivari e entre le SCA et les autres indicateurs de consommation alimentaire d accessibilit alimentaire et de s curit alimentaire La v rification de la corr lation bivari e permet d tablir l existence d un lien et de mesurer l intensit de la liaison qui peut exister entre deux variables Les tableaux ci dessous pr sentent les corr lations bivari es entre le SCA et les autres indicateurs prenant en compte au moins un des trois axes d analyse de la s curit alimentaire que sont la disponibilit l acce
80. 5 4659 Production de l gumineuses 061 000 4659 Stock de l gumineuses 069 000 4659 Dur e du stock de l gumineuses 071 000 4659 Production de c r ales per capita 056 000 4659 Correlation is significant at the 0 01 level 2 tailed Correlation is significant at the 0 05 level 2 tailed R publique Du Tchad Analyse Globale de la S curit Alimentaire et de la Vuln rabilit Mai 2009 70 L analyse des corr lations montre qu il existe une relation statistiquement significative entre d une part le SCA et d autre part des indicateurs tels la diversit alimentaire les d penses les revenus la richesse le nombre de types de bien poss d s la valeur totale des biens poss d s par les femmes la source des aliments la part des d penses mensuelles consacr es l alimentation l indice des strat gies de survie du m nage la production principalement de c r ales ou de l gumineuses la superficie totale exploit e ou encore d autres indicateurs sociod mographiques tels la taille du m nage l ge du chef de m nage la proportion d enfants de 7 14 ans allant l cole etc Il en d coule que le score de consommation alimentaire SCA refl te bien la disponibilit alimentaire l acc s aux aliments ainsi que la consommation l chelle des m nages Par cons quent le score de consommation alimentaire SCA peut tre consid r comme indicateur p
81. 5 642 8 298 0 004 CSI r duit 5637 739 1 5637 739 15 990 0 000 Part de la propre production 17847 109 1 17847 109 50 618 0 000 Erreur 1613080 584 4575 352 586 Total 14203915 000 4617 Total corrig 2150380 448 4616 Les r sultats de l analyse montre effectivement que les facteurs inclus dans le mod le constituent les principales causes de l ins curit alimentaire au Tchad au moment de l enqu te que sont 1 La pauvret Globalement le niveau de s curit alimentaire des m nages s am liore mesure qu augmente leur richesse ou le niveau de bien tre Les quintiles d indice de richesse apparaissent dans tous les mod les explor s comme le facteur moteur influen ant tr s fortement le score de consommation alimentaire SCA En effet l augmentation du score de consommation alimentaire est corr l e l accroissement de la richesse sous l hypoth se de la constance des autres indicateurs inclus dans le mod le La pr valence de l ins curit alimentaire est plus lev e chez les m nages du quintile des plus pauvres Les d penses mensuelles des m nages les plus pauvres sont de 30 000 FCAF et elles sont de 108 100 FCFA pour les m nages les plus riches En effet les d penses alimentaires repr sentent 65 3 des d penses totales des m nages pour l ensemble du Tchad mais la proportion est de 70 1 pour les m nages les plus pauvres et seulement 58 7 les m nages les plus riches Au
82. 51 5 58 3 93 8 98 5 85 9 88 18 16 3 98 0 00 2 00 4 00 6 00 8 00 10 00 12 00 14 00 16 00 18 00 20 00 Batha Wadi Fira Chari Baguirmi HadjerLamis Gu ra Kanem Barl El Gazel Lac Logone Occidental Logone Oriental Mayo Kebbi Ouest Est Moyen Chari Mandoul Ouadda Sila Salamat Tandjil NDjam na Ab ch Moundou Sarh unit s de b tail tropical Par contre dans les deux r gions de Logone Occidental et Oriental la possession du b tail est la plus faible Cette faible proportion s explique par la lecture du graphique ci dessus qui montre que dans les deux Logone la plus grande proportion d animaux poss d s est constitu e de volaille ce qui fait baisser la valeur de l UBT Cat gorie d animaux poss d s en moyenne par m nage en milieu rural et urbain Dans toutes les r gions la quasi totalit des m nages poss dant des animaux ont des volailles et des petits ruminants La possession de volailles est relativement plus importante en zone soudanienne en particulier dans les villes de Moundou Sarh et dans la Tandjil et dans le Chari Baguirmi La possession de petits ruminants est plus importante dans le Wadi Fira tandis que les m nages d tiennent un nombre relativement plus lev de bovins dans le Chari Baguirmi le Kanem et le Salamat La production animale au Tchad est confront e plusieurs contraintes li es au p turage aux points d eau aux alime
83. 53 2 des villages R publique Du Tchad Analyse Globale de la S curit Alimentaire et de la Vuln rabilit Mai 2009 88 7 4 ACCES A L EAU ET L ASSAINISSEMENT 7 4 1 Sources d eau de boisson La source principale d eau de boisson est le puits traditionnel pour 28 0 des villages tchadiens 23 1 des villages dans la zone sah lienne et 35 9 des villages dans la zone soudanienne Il est important de signaler qu un village peut avoir acc s plusieurs sources d eau de boisson Dans la zone sah lienne l eau de surface acquiert de l importance fournissant de l eau de boisson plus de 40 des villages dans la r gion du Batha plus de 35 dans la r gion du Salamat plus de 18 dans la r gion du Ouadda et 17 dans la r gion du Lac gr ce la pr sence du Fleuve des lacs et mares dans ces zones Dans la zone soudanienne le Mayo K bbi vient en t te avec plus de 21 des villages qui consomment l eau de surface En ce qui concerne l acc s aux sources d eau am lior es robinet forage pompe ou puits am lior seulement 53 9 des villages avaient acc s aux sources d eau am lior es 57 5 des villages dans la zone sah lienne gr ce l importance des forages dans cette zone mais seulement 50 8 des villages dans la zone soudanienne 7 4 2 Assainissement La grande majorit des m nages ruraux 85 3 vont dans la nature pour leurs besoins Mais 12 2 des m nages utilisent les latri
84. AN STRATEGIQUE POUR LE DEVELOPPMENT DU SECTEUR AGRICOLE 25 2 2 1 Objectifs 25 2 2 2 Moyens de la strat gie 26 2 3 GESTION DE LA CRISE ALIMENTAIRE 26 2 3 1 PROGRAMMES DU PAM DE LA FAO ET DE L UNICEF 28 PAM 28 FAO 28 UNICEF 29 3 PRODUCTIONS AGRICOLES ET LES CONDITIONS DE LEUR DEVELOPPEMENT 30 3 1 SECTEUR AGRICOLE
85. E Pourquoi une tude Le Tchad est un pays enclav d ficit c r alier et faible revenu C est l un des pays les moins avanc s du monde Il occupe le 170 me rang sur 177 pays selon le rapport du PNUD sur le d veloppement humain de 2008 Environ 80 pour cent des onze millions de tchadiens d pendent des activit s agropastorales pour leur survie On estime galement 56 2 pour cent la population tchadienne qui vit en dessous du seuil de la pauvret la population rurale tant la plus d favoris e 1 Les activit s rurales dominante agricole et pastorale sont largement d pendantes des facteurs socio conomiques de politiques agricoles inappropri es des al as climatiques et de l ins curit due aux conflits inter communautaires et parfois aux troubles politiques internes et ou dans les pays voisins Depuis la r alisation de l enqu te de r f rence de 2005 CFSVA 2005 la situation de la s curit alimentaire a beaucoup volu au Tchad La crise cotonni re et les al as climatiques provoqu s par les inondations r currentes au Sud du pays ont fragilis les conditions de production agricoles dans cette partie du pays o l exploitation du p trole s est d velopp e au cours des sept derni res ann es suscitant des opportunit s mais aussi des d fis pour l environnement et l instauration d une agriculture durable Le Tchad comme d autres pays africains a subi les effets de la hausse des prix
86. Effectif non pond r C r ales amp Tubercul es L gumineu ses L gumes Fruits Prot i nes animal es Produi ts laitiers Sucre amp Miel Huile SCA Consommati on alimentaire 12 28 0 0 1 0 1 0 0 1 7 28 53 3 3 4 0 1 0 1 2 28 Faible 2 399 7 1 0 0 1 0 7 7 29 6 196 7 2 4 0 2 0 1 0 31 20 183 7 0 7 0 1 0 7 1 32 1 494 7 0 7 0 1 0 7 7 33 22 124 7 1 1 0 3 0 7 0 36 11 46 1 4 4 1 3 0 7 5 36 24 121 4 3 3 1 2 0 7 5 37 30 67 7 3 1 1 3 0 1 6 39 27 106 7 1 7 0 3 0 1 6 40 23 92 7 1 5 6 1 0 7 6 41 Limite 18 209 7 4 6 0 2 0 7 7 46 13 213 7 1 1 0 6 0 7 7 48 19 66 7 4 5 7 2 0 1 4 49 4 170 7 6 6 0 2 0 7 1 50 3 370 7 7 4 0 1 0 7 7 52 10 208 7 1 6 1 6 0 7 7 54 16 93 7 7 7 0 2 0 2 5 55 17 85 7 3 3 6 6 1 7 7 66 8 190 7 7 6 6 3 1 7 6 66 21 143 7 1 7 0 3 7 7 7 69 5 116 7 1 1 1 4 7 7 7 70 9 201 7 7 5 1 6 0 7 7 70 26 86 7 2 4 3 4 6 7 0 72 29 139 7 6 5 1 1 7 7 7 76 25 71 7 4 4 2 4 7 0 6 79 15 127 7 1 5 5 6 6 7 7 82 14 104 7 6 4 1 6 7 7 7 95 7 159 7 6 5 6 5 7 7 7 98 Acceptable Total ou Moyen ne 4659 7 3 4 1 3 1 6 5 50 50 1
87. Environ 90 des m nages tchadiens vivent dans des logements dont les murs sont en mat riaux traditionnels non durables 76 des logements ont un toit en paille ou en secko et 69 des m nages ne disposent pas de latrines La plupart des logements sont construits par le secteur informel auto construction Le co t exceptionnellement lev des mat riaux modernes de construction et l absence de tout m canisme de cr dit au logement rendent tr s difficile l acc s la propri t pour les populations faible revenu notamment les femmes et expliquent la situation pr caire du secteur de l habitat 4 3 PROFIL ET LOCALISATION DES MENAGES SELON LES QUINTILES D INDICE DE RICHESSE 4 3 1 Equipement du m nage et indice de richesse ou bien tre L analyse des quipements et les avoirs du m nage est un exercice important en ce sens qu elle permet de mesurer son niveau de bien tre mat riel En effet en situation de choc il est possible que le m nage vende ou change une partie de ces biens pour acheter de la nourriture La richesse ou le bien tre d un m nage est la valeur de tous les biens naturels physiques et financiers qu il poss de La mesure de la richesse d un m nage d coule de la mesure du bien tre de ce m nage travers un indicateur composite de niveau de vie du m nage L enqu te CFSVA a collect des informations sur les avoirs et les caract ristiques des m nages tels les biens et les animaux poss
88. Moundou Sarh Kanem Salamat Batha Lac Chari Baguirmi Hadjer Lamis Ab ch NDjam na Le lavage des mains demeure une pratique l mentaire mais primordiale dans la pr vention de la contamination des aliments pour tout le monde et en particulier pour les vuln rables nourrissons et jeunes enfants Malheureusement la grande majorit des femmes se lave les mains mais tr s peu d entre elles le font avec du savon tableau ci dessus L utilisation du savon est donc une pratique qui doit tre encourag e Il serait judicieux d amener la couche sociale la prise de conscience de l importance de lavage des mains 7 2 3 Consultations et soins pr nataux et historique reproductive Tr s peu de femmes enceintes au moment de l enqu te soit environ 38 0 seulement avaient re u des soins pr nataux La proportion des naissances ayant fait l objet des soins pr nataux est pass e de 43 EDS 2004 38 A l int rieur des r gions et villes ce taux varie de 18 4 Batha 80 0 Moundou Sarh Les villes viennent en t te et les r gions de la zone sah lienne sont les plus d favoris es Parmi les femmes ayant re u des soins pr nataux 30 8 avaient consult du personnel ayant les capacit s requises 7 1 des gestantes avaient consult un agent de sant gar on ou fille de salle matrone et accoucheuse traditionnelle et plus de moiti n avaient pas consult La prise de fer est tr s peu rentr e dans
89. SUBSISTANCE Quatre grands groupes de moyens de subsistances se distinguent au Tchad i la production agricole et le commerce des produits agricoles ii le petit commerce iii l levage la vente du b tail et le commerce des produits d levage et iv l artisanat et les petits m tiers Ces groupes sont d autant plus pr dominants travers le pays qu ils constituent les moyens de subsistance de 75 8 des m nages En particulier le groupe de production agricole et le commerce des produits agricoles concernes lui seul repr sente 39 3 des m nages Les groupes de moyens de subsistance caract re agropastorale ou sylvicole agriculture levage chasse cueillette et p che concernent 55 des m nages A noter que 56 des m nages n ont qu une seule activit g n ratrice de revenus AGR La proportion de m nages ayant 2 AGR est de 30 La faible diversification des sources de revenus des m nages tchadiens constituent un facteur de vuln rabilit surtout pour les m nages agriculteurs de plus en plus soumis aux al as climatiques ainsi qu la faiblesse du prix d achat des produits issus de leur r colte Tableau 5 Caract ristiques des moyens de subsistance Groupes de moyens de Subsistance Proportion de femmes chef de m nage Proportion de m nages appartenant au quintile d indice de richesse des plus pauvres Equivalent mensuel de leurs revenus per capita en FCA Taille moyenne des
90. Salamat 19 7 27 9 52 5 100 Tandjil 18 4 24 9 56 7 100 NDjam na 7 0 14 7 78 3 100 Moundou amp Sarh 11 7 26 6 61 7 100 Ab ch 4 2 7 6 88 2 100 Ensemble Tchad 16 4 25 0 58 6 100 R publique Du Tchad Analyse Globale de la S curit Alimentaire et de la Vuln rabilit Mai 2009 66 Une analyse par milieu de r sidence montre que les m nages qui vivent dans les grands centres urbains ont une forte proportion de m nages avec une consommation alimentaire acceptable 76 1 alors qu en milieu rural la proportion est de 56 2 De la m me fa on on trouve une forte proportion des m nages ayant une consommation alimentaire pauvre 18 0 en milieu rural contre seulement 7 6 en milieu urbain Graphique 21 R partition des m nages par groupe de consommation alimentaire et lieu de r sidence 18 0 25 8 56 2 7 6 16 3 76 1 16 2 24 4 59 4 0 20 40 60 80 100 Rural Urbaine Ensemble Pauvre Limite Acceptable 6 2 SOURCES DES ALIMENTS CONSOMMES Au moment de l enqu te il a t demand quelle tait la source de chaque aliment consomm par le m nage Il en ressort que plus de trois quarts des m nages se procurent les aliments dont ils ont besoin en les achetant sur le march 78 en les produisant eux m mes 17 en les collectant chassant p chant 2 dans la nature ou bien en les recevant sous forme d aides et d
91. Tchad Chasse Cueillette Aides Dons amp Transferts d argent Production agricole et commerce des produits agricoles Vente de produits mara chers Travail journalier Petit commerce P che et commerce des produits de la p che Artisanat Petit m tier Elevage et commerce des produits d levage Autre Transport Commerce Entrepreneur Fonctionnaires salari s contractuels retrait s 5 2 2 Structure des d penses Les d penses des m nages sont domin es par l alimentation qui repr sente elle seule 65 3 des d penses mensuelles En effet l essentiel des achats pratiqu s par les m nages est consacr R publique Du Tchad Analyse Globale de la S curit Alimentaire et de la Vuln rabilit Mai 2009 60 l acquisition des produits alimentaires qu ils soient des produits de base ou des produits compl mentaires ce qui traduit la grande d pendance des m nages tchadiens des march s Graphique 18 Structures des d penses mon taires des m nages Alimentation 65 3 Lait 1 0 Viande s ch fum 1 3 Th Caf 2 5 Riz 3 1 Ma s 3 9 Ni b 4 0 Fruits 0 9 Volaille 0 7 Tubercules 0 4 Pain 0 9 Bl 0 3 ufs 0 2 Miel 0 1 Poisson frais 4 4 Poisson s ch fum 4 8 L gumes 4 9 Viande fra che 5 7 Sel 6 0 Mil 6 6 Huile et graisse 6 7 Sucre 6 9 Equipement 1 0 Education 1 1 Remboursement de
92. ahr El Gazal o les ventes repr sentent moins de 20 de la production c r ali re des m nages Le second ratio achat sur stocks renseigne sur la part des approvisionnements sur le march dans la constitution des stocks des m nages Le Kanem Bahr El Gazal et le Lac pr sentent les taux les plus lev s avec des achats 5 fois sup rieurs au volume de stock existant le Kanem Bahr El Gazal est une zone de faible production et pr sente une forte d pendance par rapport au march Par cons quent les achats sont relativement importants par rapport la capacit de stock La faible capacit de stock pourrait galement expliquer la situation du Lac bien que cette zone soit forte production agricole avec trois cycles dans l ann e productions pluviale de d crue et irrigu e assez intensives sur les superficies am nag es voir calendrier agricole de la r gion du lac Saisonnalit des ventes et achats D une mani re g n rale les c r ales se vendent et s ach tent sur les march s de collecte au plus tard un mois apr s les r coltes Il s en suit imm diatement les op rations de vente et d achat sur les march s de regroupement Apr s une p riode d un deux mois les produits c r aliers arrivent sur les march s de consommation pour la commercialisation g n ralement vers le d but de l ann e Par rapport aux p riodes de leur production les r coltes des c r ales de la saison pluvieuse et de d c
93. ainsi que le temps que les femmes et les filles passent tous les jours aller chercher de l eau En outre les projets visant am liorer l acc s des communaut s un point d approvisionnement en eau salubre devraient permettre d am liorer l hygi ne et l assainissement dans ce pays aride Dans le domaine de la sensibilisation et de la mobilisation sociale l objectif est de diffuser des informations sur les activit s des programmes afin d inciter les communaut s y participer En outre il s agit galement de promouvoir l application de la Convention relative aux droits de l enfant et de la Convention sur l limination de toutes les formes de discrimination l gard des femmes R publique Du Tchad Analyse Globale de la S curit Alimentaire et de la Vuln rabilit Mai 2009 30 3 PRODUCTIONS AGRICOLES ET LES CONDITIONS DE LEUR DEVELOPPEMENT 3 1 SECTEUR AGRICOLE 3 1 1 Zones agro cologiques Saisons et Calendrier agricole Vu sous l angle agronomique le Tchad comporte trois zones essentielles de productions la zone soudanienne la zone sah lienne et la zone saharienne Les deux premi res zones sont des zones dites de production agricole Depuis quarante ans il y a eu une tr s forte diminution de la pluviom trie au Tchad comme dans le reste du Sahel Cette r gression de la pluviom trie se caract rise par une s cheresse persistante En cons quence on assiste une baisse sensible des rendements agricoles v
94. aires en c r ales Ces march s se tiennent de fa on hebdomadaire dans les villages et sont constitu s des acteurs qui sont surtout des producteurs individuels qui vendent des c r ales les interm diaires de la place les commer ants ambulants et les grossistes en milieu rural venant des march s de regroupement de la zone pour s approvisionner G n ralement les quantit s de produits agricoles vendues variant entre 10 et 50 Kg en fonction de leurs besoins financiers La quantit non vendue est soit ramen e au m nage pour l autoconsommation ou confi e un interm diaire en attendant un autre jour du march soit transf r e sur un autre march du circuit commercial de proximit Les march s de regroupement Ils constituent la destination des c r ales achet es sur les march s de collecte Ils sont g n ralement quotidiens et situ s dans les grands centres secondaires en zone de culture pluviale c r ali re ou culture de d crue A partir de ces march s de regroupement les c r ales sont directement achemin es aux march s de consommation des grands centres urbains Le caract re distinctif de ces march s est que les transactions concernent les quantit s importantes de produits agricoles dans de grandes unit s de mesures sac de 100 kilogrammes plus commodes au conditionnement Ces march s repr sentent la base des op rations des grossistes o ils rigent des magasins de stockage Les march s de consommatio
95. ait de l aide alimentaire dans la zone et des flux entrants des productions des zones environnantes Les march s de N Djamena et de Moundou font tat de m me variation de prix au kg de sorgho Le prix moyen calcul sur six ans sur le march de Sarh est plus lev que celui observ sur les autres march s Transmission de l instabilit des prix en provenance du march central L instabilit des prix de mil sur les march s de N Djam na et de Moundou est quasiment la m me car une variation de prix de 1Fcfa N Djam na peut entra ner une variation similaire Moundou Cette transmission dans l instabilit des prix a t analys e l aide des Beta coefficients Le Beta coefficient est le rapport entre la covariance d un march particulier et du march central le tout divis par la variance du march central Le Beta coefficient permet de voir si une augmentation de l instabilit sur le march central se traduirait par une plus ou moins grande instabilit sur le march p riph rique En d autres termes est ce que le march p riph rique sur agit ou non a une modification de l instabilit sur le march central En effet sous l hypoth se de l int gration des march s on s attendait ce qu une bonne int gration des march s se traduise galement par une transmission de l instabilit des prix du march central au march p riph rique De fa on g n rale une augmentation de l instabil
96. ant au plus un seul membre qui exerce une AGR tendent avoir un SCA moyen plus faible que ceux dont plusieurs membres ont une AGR La non diversification des sources de revenus du m nage constitue dans la plupart des cas un facteur de vuln rabilit et de limitation du niveau des revenus Le moyen de subsistance ou groupe de mode de vie Les m nages d pendant des Chasse Cueillette et Commerce des produits chasse cueillette Aides Dons Transferts d argent Travail journalier Elevage vente de b tail et commerce des produits d levage l artisanat Petit m tier et levage sont en ins curit alimentaire ou risque Cependant les m nages qui d pendent de la P che et Commerce des produits de la p che Commerce Entrepreneur Fonctionnaires salari s contractuels retrait s Vente de produits mara chers et Transport sont relativement affect s par l ins curit alimentaire Strat gie de survie L analyse montre galement que les m nages en ins curit alimentaire connaissent galement des difficult s d acc s la nourriture les conduisant mettre en uvre des strat gies de survie qui affectent parfois leurs moyens de subsistance et leur s curit alimentaire futures La moyenne de l indice de strat gie de survie version r duite est de 3 7 parmi les m nages ayant une consommation alimentaire pauvre contre 2 3 pour les m nages ayant une consommation alimentaire acceptable Le niveau d ducation du chef d
97. appliqu es par les m nages Le module anthropom trie enfants et femmes en ge de procr er est administr aux femmes en ge de procr er et aux enfants de 0 59 mois du m nage s lectionn Il collecte des donn es sur la sant des m res et des enfants les maladies la vaccination les soins pr nataux les pratiques d hygi ne et d allaitement de sevrage des enfants et les mesures anthropom triques de ces deux cat gories de personnes Ces outils ont t d velopp s par une quipe pluridisciplinaire Les entrevues sur le terrain ont t men es dans les langues locales avec l assistance de traducteurs locaux l o cela s est av r n cessaire Formation et collecte des donn es La formation des agents de collecte s est d roul e sur une semaine du 25 mars au 2 avril 2009 Pendant cette formation les stagiaires ont t instruits de fa on th orique aux diverses techniques d interviews sur la base d un manuel d instructions g n rales labor cet effet Au total les stagiaires issus des cadres du Minist re de l Agriculture du Minist re de l Elevage ou du PAM etc exp riment s dans la conduite d enqu tes qui ont t retenus pour suivre cette formation Cette formation a t sanctionn e par un test d application sur les outils de collecte l issu de duquel 120 agents de collecte ont t retenus dont 12 chefs d quipe et 12 adjoints Au total 12 quipes ont t constitu es
98. at aux services de Sant peut s expliquer par la pr sence de zones inondables mar cageuse ou au manque de route Cet acc s faible aux services de sant est influenc par l enclavement L enclavement est un probl me constant au Tchad Il est principalement li la faible densit des infrastructures routi res au caract re accident du relief et des dunes de sable et aux pluies et inondations qui rendent beaucoup de routes impraticables pendant une partie de l ann e En moyenne 41 2 des villages sont enclav s Seulement 17 8 des villages ont acc s la route goudronn e ou carrossable 64 6 des villages taient plus d une heure de la route carrossable la plus proche et ce pourcentage augmente pendant la saison des pluies 7 2 2 Sant des m res L tat de sant des m res a t valu soit par la survenue d une diarrh e soit d une fi vre les deux semaines ayant pr c d e le passage des enqu teurs il ressort qu au niveau national 21 1 d entre elles avaient eu la diarrh e et 54 1 une fi vre durant les 2 semaines ayant pr c d l enqu te Au niveau pr fectoral les taux de pr valence de diarrh e les plus lev s sont rencontr es dans les r gions de Lac Batha Salamat Logone Oriental Tandjil Moyen Chari et Logone Oriental Dans ces r gions les sources principales d eau de boisson sont le puits traditionnel et l eau de surface Ce qui semble expliquer la pr valence des malad
99. ation et d alerte pr coce et pr paration aux situations d urgence 10 1 Production agricole et S curit alimentaire Le caract re d ficitaire de la production agricole reste une des principales causes de l ins curit alimentaire au Tchad Le secteur agricole est caract ris par l absence de structures de stockage n cessaires la conservation des aliments en vue de prolonger leur utilisation jusqu la p riode de soudure A cela s ajoutent les difficult s d coulement des produits alimentaires et des animaux cause de l enclavement des villages La propre production agricole des m nages est fondamentale pour assurer l acc s la nourriture tant pour l autoconsommation que la vente pour l achat des autres produits alimentaires et non alimentaires Sur le territoire tchadien la pratique de l agriculture souffre de la pauvret des sols ou de son surexploitation du manque d intrants agricoles de la pluviom trie insuffisante et erratique ou parfois des attaques des ennemies des cultures oiseaux granivores ou criquets maladies phytosanitaires et pizootie Afin de parvenir une augmentation du niveau des disponibilit s alimentaires il est n cessaire de R aliser de nouvelles pistes rurales pour les villages qui n ont pas d acc s ou r am nager les routes d grad es pour favoriser les transferts des produits alimentaires du Sud du pays vers sa partie nord Faciliter l acc s des m nages aux
100. aux terres Les superficies cultiv es La taille des exploitations est classifi e en 5 cat gories les tr s petites exploitations de moins de 1 ha les petites et moyennes exploitations de 1 et 3 ha de 3 6 ha de 6 10 ha et enfin les grandes de plus de 10 ha R publique Du Tchad Analyse Globale de la S curit Alimentaire et de la Vuln rabilit Mai 2009 34 Tableau 2 R partition des superficies moyennes exploit es en hectares par r gion Regions Superficie moyenne exploit e ha Batha 7 2 Wadi Fira 8 6 Chari Baguirmi Hadjer Lamis 7 0 Gu ra 5 4 Kanem Bahr El Gazal 2 5 Lac 3 6 Logone Occidental 7 1 Logone Oriental 6 4 Mayo K bbi Est Mayo K bbi Ouest 7 1 Moyen Chari Mandoul 6 9 Ouadda Sila 7 2 Salamat 7 3 Tandjil 6 6 Total 6 4 A l chelle du pays la taille moyenne des exploitations est de 6 4 ha avec un cart type de 1 6 ha Plus de 75 des m nages poss dent entre 1 et 6 ha deux classes interm diaires C est particuli rement le cas dans le Ouadda 88 le Mayo K bbi 87 et le Wadi Fira 86 A l inverse les exploitations des r gions de Kanem et du Lac se caract risent par de plus petites exploitations puisque respectivement 53 et 43 des exploitants cultivent moins d un hectare Cette tendance se traduit par des superficies nettement en de de la moyenne nationale Cette situation peut s expliquer par la qualit m diocre des
101. b n ficient actuellement d une consommation alimentaire ad quate doivent tre expos s un choc plus s v re pour qu ils tombent dans la cat gorie pauvre Pour mieux visualise sur le plan spatial les niveaux de la vuln rabilit de chaque r gion la m thodologie utilis e ici est en premier lieu d agr ger les cinq chocs et leur degr d exposition aux chocs a t cartographies En utilisant ARCGIS la carte des chocs est superpose sur la carte de consommation alimentaire pauvre et limite et ensuite sur la carte des m nages pauvre et plus pauvres quintile 1 et 2 en tenant compte du fait que l indice richesse ou bien tre des m nages est l indicateur proxy de la capacit faire face aux effets des chocs Le r sultat est donc une carte composite qui montre le niveau de vuln rabilit sur le plan spatiale Voir cartes 8 ci dessous 26 Les m nages dans les quintiles les plus pauvres et pauvres sont d j aux chocs et risques du fait de leur faible capital humain et physique R publique Du Tchad Analyse Globale de la S curit Alimentaire et de la Vuln rabilit Mai 2009 102 Tableau 20 Population totale affect e par les chocs et en l ins curit alimentaire ou risque Regions villes Population en l ins curit alimentaire et risque affect par la s cheresse affect par l inondation hausse de prix des produits alimentaires Maladies ennemis des cultur
102. ce respectivement de 7 8 et 10 5 sont aussi expos s aux risques d inondation La hausse des prix des produits alimentaires bien que n tant pas g n ralis e dans toutes les r gions constitue une contrainte pour l acc s aux produits c r aliers surtout en cette p riode charni re o les m nages ruraux proc dent la reconstitution de leurs stocks avant d entamer la p riode de soudure une frange de m nages pour la plupart ce sont les m nages qui habituellement ne peuvent pas couvrir leurs besoins par leurs propres productions agricoles et leurs revenus devrait en souffrir du fait que leur consommation d pend majoritairement des march s ou de dons La hausse des prix des 25 Idem R publique Du Tchad Analyse Globale de la S curit Alimentaire et de la Vuln rabilit Mai 2009 100 produits alimentaires a fortement pr valu dans les grands centres urbains tels que NDjam na 19 9 Moundou Sarh 29 9 et Ab ch 13 3 Les effets n gatifs de la hausse des prix sont plus marqu s dans ces centres que dans les campagnes du fait de leur d pendance aux march s Les m nages ruraux ont t aussi touch s par ce choc surtout dans les r gions du Chari Baguirmi 20 8 du Kanem 14 7 du Logone Oriental 10 3 du Moyen Chari 13 et du Ouadda 12 7 9 1 2 Fr quence des chocs Le caract re vuln rabilisant des chocs r side dans leur r p titivit En effet les m nages peuvent tre soumis de
103. ces et des fille m res qui constituent de gros risques non seulement pour ces m res mais galement pour leurs enfants Seulement 25 5 des m res avaient au moins 18 ans au moment de leur accouchement Il faut signaler qu il y a une moindre variabilit entre r gions par rapport aux autres indicateurs Graphique 25 Proportion des femmes ayant eu leur premier enfant tant mineure ou majeure par milieu de r sidence 53 6 46 4 62 1 37 9 68 0 32 0 68 2 31 8 70 2 29 8 71 3 28 7 73 8 26 2 74 1 25 9 67 7 32 3 77 6 22 4 77 9 22 1 79 7 20 3 80 0 20 0 82 6 17 4 83 9 16 1 84 4 15 6 84 5 15 5 0 10 20 30 40 50 60 70 80 90 100 Wadi Fira NDjam na Ab ch Mayo Kebbi Ouest Est Moyen Chari Mandoul Moundou Sarh Logone Oriental Lac National Gu ra Ouadda Sila Salamat Chari Baguirmi Hadjer Lamis Logone Occidental Batha Tandjil Kanem Barl El Gazel Mineurs lt 18 ans Majeurs 18 ans et plus 7 3 PRATIQUE DE SOINS ET DES ENFANTS 0 59 MOIS 7 3 1 Couverture vaccinale et Suppl mentation en vitamine A Pour l ensemble des r gions et des villes enqu t es 24 0 des enfants ont t vaccin s et disposent d une carte de vaccination et 32 6 ont t vaccin s selon les rappels de la m re En d autres termes 56 6 ont t vaccin s contre la rougeole Le tableau 18 p
104. chacune constitu e d un chef d quipe et son adjoint de 6 agents enqu teurs pour le volet socio conomique de 4 agents enqu teurs pour le volet nutrition et de 2 chauffeurs Chaque quipe a t affect e sur le terrain selon un itin raire pr cis avec 30 ou 40 villages visiter pour la collecte des informations La collecte des donn es a d marr effectivement le 25 avril 2009 pour prendre fin le 5 juin 2009 R publique Du Tchad Analyse Globale de la S curit Alimentaire et de la Vuln rabilit Mai 2009 24 Exploitation des donn es Apr s une formation de 05 jours la codification et la saisie des donn es sous le logiciel CsPro 4 0 45 agents ont t mobilis s pendant un mois 02 juin au 11 juillet 2009 pour cette phase sous la supervision du SISA SAP Les donn es ont t apur es au fur et mesure d abord sous le logiciel CsPro puis sous le logiciel SPSS16 avec l appui technique d une consultation internationale Un plan d analyse et de tabulation a t labor par l quipe charg e de piloter l enqu te 1 5 LIMITES DE L ETUDE Les points suivants peuvent tre consid r s comme les insuffisances de l tude i Le mode d chantillonnage ne permet de tirer des conclusions significativement valables que pour chaque domaine ou strate ii Les informations collect es et trait es d crivent une situation pr cise c est dire celle correspondant la p riode du d rouleme
105. constitu chacune comme une strate dans le cadre de cette enqu te 3 Dans chaque strate rurale 25 villages sont s lectionn s Il en est de m me pour N Djam na Dans les villes de Moundou Sarh et Ab ch 16 quartiers ont t tir es 4 L enqu te a couvert 97 2 de la population rurale et 55 5 de la population urbaine R publique Du Tchad Analyse Globale de la S curit Alimentaire et de la Vuln rabilit Mai 2009 11 O vivent les m nages en ins curit alimentaire ou risque Les m nages risque d ins curit alimentaire sont surtout localis s dans les r gions de Ouadda Sila Mayo K bbi Est Mayo K bbi Ouest Moyen Chari Mandoul et Batha Les r gions de Kanem Bahr El Gazal de Logone Oriental et de Logone Occidental pr sentent aussi une forte proportion de m nages risque d ins curit alimentaire On peut conclure que les r gions sah liennes qui sont souvent expos es aux chocs naturels tels que la s cheresse Batha Kanem Bahr El Gazal sont vuln rables et susceptibles d tre en ins curit alimentaire On note que les r gions soudano sah lienne et soudanienne qui avaient t plus affect es par les inondations au cours des deux derni res ann es Mayo K bbi Est Ouest Moyen Chari Mandoul Logone Oriental Occidental deviennent de plus en plus en ins curit alimentaire ou risque d ins curit alimentaire Aussi les r gions de l Est du pays Ouadda Sila Wadi Fira affect es
106. ction Sexe du chef de m nage Les m nages dirig s par les femmes prouvent beaucoup plus de difficult s avoir une consommation alimentaire acceptable La pr valence de l ins curit alimentaire est plus lev e chez les m nages dirig s par les femmes compar s ceux dirig s par les hommes Situation matrimoniale du chef de m nage Les m nages dirig s par des personnes sans conjoint non mari es prouvent beaucoup plus de difficult s avoir une consommation alimentaire acceptable La pr valence de l ins curit alimentaire est plus lev e chez les m nages dirig s par les Veufs ves et divorc s s par s compar s ceux dirig s les mari s 14 Corr lation est significative 0 01 et 0 05 R publique Du Tchad Analyse Globale de la S curit Alimentaire et de la Vuln rabilit Mai 2009 71 L ge du chef de m nage Les m nages dirig s par des personnes plus g es prouvent beaucoup plus de difficult s avoir une consommation alimentaire acceptable La pr valence de l ins curit alimentaire est plus lev e chez les m nages dirig s par des personnes g es 60 ans et compar s ceux dirig s par des personnes qui ne sont pas du troisi me ge moins de 60 ans Niveau instruction du chef de m nage Les m nages dirig s par des personnes faible niveau d instruction prouvent beaucoup plus de difficult s avoir une consommation alimentaire acceptable La pr valence d
107. d identifier les populations qui sont susceptibles de conna tre une baisse de leur future situation de s curit alimentaire en raison des effets d un danger ou d un choc particulier L analyse des risques et des sc narii permet d identifier les zones g ographiques et les populations risque permettant aux d cideurs de d finir correctement les interventions L analyse suivante met en relief les principaux facteurs qui contribuent l aggravation de la vuln rabilit des m nages et traduit les effets potentiels de ces facteurs sur les m nages en trois tapes Etude de la pr sence de divers chocs leur tendue g ographique et temporelle et leur incidence historique Analyse de la vuln rabilit des m nages un type de choc particulier Estimation du nombre de m nages vuln rables risque d ins curit alimentaire vivant dans les zones expos es aux chocs les plus importants 9 1 1 Principaux chocs Le Tchad comme d autre pays sah liens est fortement expos aux chocs naturels et humains Selon les donn es secondaires et d une mani re g n rale le Tchad est confront aux chocs risques dont les plus importants sont la s cheresse la famine et l inondation Voir graphique dessous 24 Graphique 32 Magnitude des chocs par rapport aux population affect es au Tchad de 1980 2009 S cheresse 71 42 Inondation 11 56 Epid mies 0 21 Temp te tropicale 0 02 Famine 16 78
108. de certaines cultures interviennent en mi juillet Des retards pluviom triques et des pisodes secs conduisent des re semis et des retards de d veloppement des plantes Les premi res r coltes des produits de saison de pluies commencent partir du mois de septembre et prennent fin en novembre Graphique 3 Calendrier agricole dans la zone sah lienne P riode d innondation Transhumance vers le Nord Transhumance vers le Sud CALENDRIER AGRICOLE DANS LA ZONE SAHELIENNE Ao t Septembre Octobre Novembre Pr paration semis de Pr paration des champs s mis plantation Recolte de saison de pluie D cembre Saison s che Saison de pluie Saison s che Janvier Mai Recolte de contre saison P riode de soudure contre saison Juin Juillet F vrier Mars Avril Dans la zone sah lienne la pluie s intensifie en juillet et provoquant l inondation pendant trois mois environ c est dire de juillet septembre Les pr parations des semis de contre saisons commencent la fin des p riodes de r colte des produits de saison de pluies Les cultures de b r b r vari t s pr coces sont favorables pendant la saison s che fra che d cembre et janvier Leur r colte interviennent en janvier et prennent fin en mars Sur le plan pastoral la mobilit est la principale caract ristique en zone sah lienne Il s agit de mouvements nord sud rythm s par les variations saisonni res de la pluviom trie et de la di
109. de la s curit alimentaire de la vuln rabilit et d alerte pr coce Mettre en place un cadre institutionnel harmonis pour le Tchad et le m canisme de surveillance permanente de la s curit alimentaire des march s et de la nutrition Redynamiser le syst me d informations et de conservation des donn es de s curit alimentaire et de nutrition Une redynamisation des structures comme SISA SAP CASAGC DPSA et ONASA pourrait jouer leur r le et Assurer une pr paration et une r ponse ad quates aux urgences de s curit alimentaire et de nutrition par une r vision r guli re des plans de contingence la constitution et le suivi des stocks de contingence l valuation des besoins Education Mettre en uvre le Paquet Educatif Essentiel pour l acc l ration de la scolarisation des enfants tout en favorisant celle des filles par la mise en uvre de programmes incitatifs sp cifiques Am liorer la qualit de l enseignement en mettant l accent sur la formation des instituteurs et l augmentation et l am lioration des infrastructures scolaire Augmenter le nombre de cantines scolaires et extensions de fa on en faire b n ficier les zones en ins curit alimentaire en veillant renforcer la participation de l tat et les communaut s voire la prise en charge progressive des cantines par les communaut s de fa on garantir leur p rennit Am liorer le syst me de collecte de traitement et
110. de rural de promouvoir des projets hydro agricoles pour la ma trise de l eau et d achever la restructuration de la Cotontchad Le d veloppement de l agriculture n cessite galement un effort majeur en mati re d infrastructures Le gouvernement a entrepris de repenser la structure des services agricoles en fonction de leur nouvelle mission accompagner le processus de d sengagement de l Etat et promouvoir un environnement propice l mergence d op rateurs priv s et de groupements de producteurs capables de prendre en charge des fonctions autrefois exerc es par le service public Une structuration du monde rural est activement engag e et consiste la multiplication et l organisation des associations et groupements de producteurs qui doivent repr senter le monde rural dans les instances de d cision et assumer des responsabilit s croissantes dans la prise en charge d activit s prioritaires pour le d veloppement et la modernisation des syst mes agricoles notamment la distribution des intrants L quipement des fermes paysannes peut jouer un r le important dans la modernisation des syst mes de culture Il convient de noter qu travers les projets de d veloppement et les ONG des syst mes de micro cr dit ont t introduits Les am nagements hydro agricoles sont l une des r ponses possibles aux incertitudes du climat L augmentation r cente des surfaces irrigu es est un d veloppement encourageant Le
111. des denr es alimentaires ce qui a provoqu la vie ch re apparue en 2008 On a constat partir de janvier 2005 qu il y a une augmentation progressive des prix des denr es alimentaires caract ris e par une croissance de l indice des prix et de l inflation La pr sente enqu te a t men e dans un cadre partenarial constitu de la FAO du PAM de l UNICEF de FEWSNET et de l ensemble des structures nationales r unies au sein du Groupe de Travail Interdisciplinaire mis en place par le SISA SAP Il s agit d une enqu te de r f rence qui permettra de parvenir une meilleure compr hension de la vuln rabilit et de l ins curit alimentaire des m nages des milieux rural et urbain et qui servira de base pour l actualisation des profils de la vuln rabilit structurelle des zones d conomie alimentaire sur l ensemble du territoire lesquelles zones constituent une r f rence pour les analyses conjoncturelles Etant donn que l analyse globale de la s curit alimentaire et de la vuln rabilit a pour but de renforcer les connaissances de base sur la s curit alimentaire et la vuln rabilit la pr sente tude pourra apporter des l ments de r ponses aux questions suivantes Qui sont les personnes en ins curit alimentaire Combien sont elles O sont les m nages en ins curit alimentaire Quelles sont les causes de l ins curit alimentaire au Tchad Quelle est la fa on la plus appropr
112. dette 1 0 Boisson alcoolis 1 5 Main d oeuvre 1 3 Combustible de cuisine 1 4 Loyer 1 7 Envoi d argent 1 8 Sant 2 4 C r monies 2 4 Boisson non alcoolis 2 5 Combustible d clairage 2 7 Habillement Chaussure 2 9 Transport 4 5 Savon 4 8 Eau et lectricit 0 9 Imp t et taxes 0 4 Autre 0 0 Contruction R paration habitation 0 4 5 3 MIGRATION Le ph nom ne de migration fait partie des strat gies d adaptation employ es par les m nages pour faire face aux chocs issus de la crise alimentaire Pour l ensemble du pays on estime 18 les m nages dont un des membres a migr au moins une fois dans l ann e Ce ph nom ne est particuli rement marqu dans le Kanem Bahr El Gazal 43 le Gu ra 30 3 le Wadi Fira 30 1 et le Batha 30 A l inverse les Logone Occidental et Oriental et le Mayo K bbi connaissent peu ce ph nom ne avec des taux inf rieurs 10 avoisinant ceux des zones urbaines Les migrations concernent souvent les membres de 18 30 ans 48 et ceux de 30 50 ans 32 La migration se fait de fa on s lective en faveur des hommes qui repr sentent l chelle du pays pr s de 88 des migrants La migration f minine est toutefois plus d velopper dans le Logone Oriental 24 la Tandjil 22 et le Moyen Char H Lamis 18 Ce ph nom ne est galement plus important en zone urbaine puisque plus de 21 des migrants so
113. ditionnelle ont accept de supporter sans ambages les co ts inh rents cette tude Deuxi mement notre reconnaissance va en direction du Gouvernement de la R publique du Tchad pour les r les jou s par les minist res impliqu s et par les autorit s provinciales En particulier nous tenons remercier le Minist re de l Agriculture pour sa participation cette enqu te notamment par la mobilisation de son personnel exp riment qui a t d ploy sur le terrain pour la collecte des donn es dans des conditions difficiles et p rilleuses Aussi nous reconnaissons l institut National de la Statistique des Etudes Economiques et D mographiques INSEED l appui et la contribution qu il a apport s de mani re permanente tant en ce qui concerne l chantillonnage que les conseils divers Troisi mement nous ne passerons sous silence les sacrifices et les efforts fournis par les quipes techniques du PAM d une part de la FAO et du Minist re de l Agriculture travers le SISA SAP et DPSA d autre part Les contributions et conseils de nos coll gues du Bureau r gional du PAM Dakar et du si ge Rome ont t tr s constructifs et nous leur sommes reconnaissants pour la franche collaboration dont ils ont preuve R publique Du Tchad Analyse Globale de la S curit Alimentaire et de la Vuln rabilit Mai 2009 4 ACRONYMES ACF Action Contre la Faim ACP Analyse Composante Principale AGR
114. djer Lamis 8 6 16 24 6 23 8 21 9 45 7 24 1 22 2 46 3 Guera 3 1 18 1 21 2 22 1 26 7 48 8 14 3 27 41 3 Kanem Bahr El Gazal 10 3 18 5 28 8 34 8 23 7 58 5 28 9 23 6 52 5 Lac 7 7 15 5 23 2 38 3 20 6 58 9 28 7 21 49 7 Logone Occidental 9 2 7 8 17 0 9 2 20 6 29 8 9 2 18 4 27 6 Logone Oriental 9 2 8 4 17 6 9 2 17 9 27 1 9 2 13 2 22 4 Mayo K bbi Ouest Est 0 8 3 8 3 15 2 21 2 36 4 8 14 6 22 6 Moyen Chari Mandoul 0 6 3 6 4 2 13 6 21 1 34 7 0 14 5 14 5 Ouadda Sila 5 9 19 1 25 21 2 21 7 42 9 14 8 25 9 40 7 Salamat 8 4 15 3 23 7 11 7 16 3 28 12 8 20 9 33 7 Tandjil 4 6 7 6 12 2 9 0 18 8 27 8 7 7 15 22 7 NDjam na 2 1 3 5 5 6 5 0 23 7 28 7 2 16 3 18 3 Abeche 2 8 12 7 15 5 9 0 21 30 7 7 18 2 25 9 Moundou Sarh 1 1 2 2 3 3 1 1 25 3 26 4 1 1 11 1 12 2 National 4 4 12 2 16 6 17 8 21 3 39 1 12 2 19 7 31 9 8 1 1 Malnutrition aigu ou maciation Cet indice qui donne une mesure de la masse du corps en relation avec la taille refl te la situation nutritionnelle actuelle au moment de l enqu te Il peut donc tre fortement influenc par la saison pendant laquelle s est effectu e la collecte des donn es En effet plusieurs facteurs taient susceptibles d entra ner des perturbations du poids et de la taille de l enfant notamment les maladies infectieuses les p riodes de soudure caract ris es pa
115. e dons 2 L achat et la propre production constituent donc des variables d terminantes des m nages pour leur capacit d acc s la nourriture Graphique 22 R partition des principales sources des aliments consomm s au Tchad Achat 78 Aides Dons 2 Production domestique 17 P che Chasse Cue illette 2 Autre 1 R publique Du Tchad Analyse Globale de la S curit Alimentaire et de la Vuln rabilit Mai 2009 67 L analyse par milieu de r sidence montre aussi une pr dominance de l achat sur les autres sources des aliments consomm s Sur l ensemble du milieu urbain plus de 95 des m nages ont l achat comme la principale source des aliments consomm s Ab ch 96 NDjam na Moundou et Sarh 97 En milieu rural l achat constitue aussi la principale source des aliments La propre production est la principale source des aliments consomm s beaucoup plus les m nages de la partie m ridionale du pays avec des proportions relativement lev es Mayo K bbi 32 Tandjil 29 Logone Oriental 24 Logone Occidental 23 et Gu ra 29 voir graphique 22 L analyse par niveau de consommation alimentaire montre que 78 2 des aliments consomm s par les m nages ayant une consommation alimentaire acceptable proviennent des achats et 17 8 de leur propre production Ces taux sont respectivement de 78 0 et 16 0 pour les m nages avec une consommation alimentaire pauvre En plus 4 2 des a
116. e cause de la morbidit 47 3 chez les enfants suivie de la diarrh e 33 2 le paludisme 28 7 les infections respiratoires aigu s 28 5 et la rougeole 7 5 Tableau 17 Taux de morbidit pr valence Diarrh e IRA Fi vre Paludisme et Rougeole de par milieu de r sidence R gions Diarrh e IRA Fi vre Paludisme Rougeole Batha 33 4 30 1 60 9 29 1 1 3 Wadi Fira 28 9 30 5 35 2 46 9 4 7 Chari Baguirmi Hadjer Lamis 17 1 17 1 26 2 18 7 4 3 Gu ra 26 4 4 5 20 7 7 0 2 9 Kanem Barl El Gazel 18 9 11 4 36 7 17 8 2 7 Lac 44 9 34 8 48 8 38 2 7 2 Logone Occidental 52 5 59 1 63 0 42 7 12 8 Logone Oriental 36 7 16 9 45 8 27 0 6 9 Mayo Kebbi Ouest Est 43 7 16 3 49 4 20 4 7 3 Moyen Chari Mandoul 36 7 39 2 63 3 44 2 24 1 Ouadda Sila 22 0 49 8 48 8 12 0 4 1 Salamat 43 1 46 0 60 1 23 2 5 1 Tandjil 47 3 17 0 54 3 37 6 9 0 Ville de NDjam na 16 1 22 0 39 9 29 2 7 7 Ville de Moundou 38 1 41 0 65 7 43 8 3 8 Ville de Ab ch 25 9 20 5 38 0 21 5 12 2 National 34 4 29 0 48 2 27 6 7 2 Au niveau urbain la ville la plus touch e par la morbidit est la ville de Moundou Sarh Les r gions les plus touch es par la morbidit sont le Logone occidentale le Moyen Chari le Salamat le Lac la Tandjil le Wadi Fira et le Batha Les infections
117. e d crue n gligeables se font dans les zones inondables pendant le retrait des eaux Cette culture des vari t s pr coces s chelonne de novembre Janvier Les r coltes des produits de contre saison commencent partir du mois de janvier La zone soudanienne connait des inondations avec les fortes pr cipitations et la mont e des eaux de juillet septembre La prolongation de la pr cipitation et de la mont e d eaux sont nocifs au bon rendement de la production c r ali re particuli rement le mil et le sorgho Cette zone n est pas propice l levage Toutefois on note la pr sence d levage de prestige des petits ruminants R publique Du Tchad Analyse Globale de la S curit Alimentaire et de la Vuln rabilit Mai 2009 32 Zone sah lienne Cette bande est comprise entre les 13 me et 15 me parall les La zone agricole sah lienne correspond l ensemble des zones climatologiques sah lienne 400 600 mm et sah lo saharienne 100 400 mm La zone sah lienne proprement dite 400 600 mm est situ e entre les isohy tes 450 mm et 600 Elle est soumise un climat allant du type sah lo soudanien au Sud au type subd sertique au Nord Le passage d un type climatique un autre est brutal D une fa on g n rale deux saisons distinctes peuvent tre d finies une saison de pluies de trois mois de juin septembre et une saison s che de huit mois octobre mai pouvant tre subdivis e en saison
118. e l ins curit alimentaire est plus lev e chez les m nages dirig s par des personnes n ayant pas re u d ducation ou simplement non alphab tis es et elle diminue mesure que le niveau d instruction du chef de m nage s leve Le tableau ci apr s pr sente la r partition de l ins curit alimentaire en fonction des indicateurs sociod mographiques Tableau 11 R partition de l ins curit alimentaire en fonction des indicateurs socio d mographiques Indicateurs sociod mographiques Modalit s Ins curit alimentaire s v re ins curit alimentaire mod r e s curit alimentaire Masculin 16 0 24 8 59 2 Sexe du chef de m nage F minin 19 5 26 5 54 0 Mari 15 9 24 7 59 4 Veuf ve 20 7 30 3 48 9 Divorc S par 18 4 24 0 57 6 Situation matrimoniale du chef de m nage C libataire 21 6 9 8 68 6 Moins de 30 ans 14 0 25 9 60 1 Entre 30 et 44 ans 14 8 23 4 61 8 Entre 45 et 54 ans 18 1 25 1 56 7 Entre 55 et 64 ans 18 4 28 4 53 2 Tranche d ge du Chef du menage 65 ans et 26 6 24 8 48 7 Aucun 19 6 24 4 56 0 Primaire 16 2 25 6 58 2 Secondaire 10 5 25 8 63 7 Sup rieur 11 6 14 3 74 1 Professionnel 4 8 17 3 77 9 Non concern 16 5 28 5 55 0 Niveau instruction du chef de m nage Autre 22 6 37 7 39 6 Total 16 4 25 0 58 6 Profil socio conomique L analyse indique qu il y a une di
119. e m nage La plupart des tudes socio conomiques en Afrique mettent en vidence la relation troite entre l ducation la pauvret et l ins curit alimentaire Le plus souvent la pauvret est plus manifeste parmi les m nages dont le chef n a aucun niveau d instruction L analyse des donn es dans le cadre de cette tude aboutit des conclusions similaires le risque d ins curit alimentaire diminue avec l augmentation du niveau d instruction du chef de m nage Il ressort en revanche que l influence de certains facteurs comme le sexe du chef de m nage son ge ainsi que le milieu de r sidence est relativement plus faible par rapport aux autres facteurs sus mentionn s Education sant et malnutrition L acc s l ducation de base reste tr s limit Les r sultats de l enqu te montrent que le taux brut de scolarisation des enfants de 7 14 ans au niveau national est seulement de 64 4 avec d importantes disparit s selon les zones g ographiques et le sexe Le taux de scolarisation reste encore en dessous de 50 dans les r gions de Kanem Bahr El Gazal Batha Ouadda Sila Chari Baguirmi Hadjer Lamis et Salamat Les infrastructures et le personnel m dical manquent particuli rement dans les zones rurales L acc s des m nages ruraux l eau potable est faible Les r sultats de l enqu te montrent que l utilisation des puits traditionnels non am nag s reste la principale source d
120. e richesse la pratique de l agriculture la proportion d aliments consomm s issus de la production domestique le caract re d ficitaire de la production c r ali re du m nage le nombre de membres du m nage ayant une activit g n ratrice de revenus 16 Saporta G 1990 17 Aucune pond ration n a t appliqu e pour les analyses de r gression 18 Tenant compte de la valeur de R qui est la proportion de variation dans la variable d pendante expliqu e par les variables ind pendantes C est une mesure de l efficacit g n rale du mod le de r gression lin aire retenu dans notre cas R 25 0 R publique Du Tchad Analyse Globale de la S curit Alimentaire et de la Vuln rabilit Mai 2009 76 Tableau 14 Caract re significatif des variables ind pendantes explicatives du SCA Source Sum of Squares df Mean Square F Sig Corrected Model 537299 864 a 41 13104 875 37 168 0 000 Intercept 850786 813 1 850786 813 2412 991 0 000 Quintiles_HWI 113199 675 4 28299 919 80 264 0 000 Niveau d instruction_du chef de m nage 7120 589 6 1186 765 3 366 0 003 Groupe des moyens de subsistance 23149 803 11 2104 528 5 969 0 000 R gion de r sidence 185191 034 15 12346 069 35 016 0 000 M nages deficitaires en c r ales 6586 679 1 6586 679 18 681 0 000 M nages agricoles 2072 057 1 2072 057 5 877 0 015 Nombre de personnes pratiquant une AGR 2925 642 1 292
121. edynamiser ou acc l rer la mise en oeuvre des politiques de d veloppement agricole am liorer le ciblage des politiques de r duction de la pauvret et r fl chir sur la mise en place de m canismes de protection sociale afin d aider les populations vuln rables absorber les chocs et l impact des crises conomiques et sociales 10 2 Sant Eau et Nutrition Compar s aux seuils de r f rence de l OMS les r sultats de l enqu te montrent une pr valence de la malnutrition aigu gobale comme critique une pr valence de la malnutrition chronique globale comme s rieuse et une pr valence de l insuffisance pond rale comme critique Les donn es nationales cachent d importantes disparit s r gionales La r gion la plus affect e par la malnutrition est la zone sah lienne cette zone est aussi celle o l on observe les pratiques d alimentation de soins des jeunes enfants et des m res les moins ad quates Le probl me de la malnutrition est structurel au Tchad Les hauts niveaux de malnutrition sont dus un manque d acc s l eau potable et aux structures de sant Il faut aussi souligner que la pauvret de l environnement sanitaire de la majorit des m nages peut tre l origine de nombreuses maladies Les r gimes alimentaires sont pauvres et les pratiques d allaitement d alimentation saine et d hygi ne sont d risoires Par ailleurs les m res sont souvent jeunes voire tr
122. el de la s curit alimentaire pour leur identification et s lection sont les suivantes d une part les indicateurs sociod mographiques tels que la zone d conomie alimentaire le milieu de r sidence urbain ou rural le sexe du chef de m nage la tranche d ge du chef de m nage moins de 45 ans ou 45 ans et plus le niveau d ducation du chef de m nage la situation matrimoniale du chef de m nage le pourcentage de personnes d pendantes dans le m nage etc et d autre part les indicateurs socio conomiques tels que les groupes de moyens de subsistance les quintiles d indice de richesse le nombre de membres du m nage ayant une activit g n ratrice de revenus les cat gories de m nages selon la pratique de l agriculture les sources des aliments consomm s production domestique le d ficit de la production c r ali re du m nage l indice des strat gies de survie r duit des m nages Cette analyse a consist par l inclusion exclusion des variables ci dessus indiqu es18 afin d en valuer le caract re significatif Finalement le mod le qui s est distingu comme tant le plus satisfaisant et qui a t retenu dans ce cadre est celui qui inclut les neuf variables explicatives que sont la r gion de r sidence le niveau d ducation du chef de m nage les groupes de moyens d existence les quintiles d indice d
123. elon leur m re contre 37 8 Tandjil La proportion des nourrissons qui avaient pris un aliment avant le premier lait maternel est tr s lev e dans la r gion du Logone Oriental 92 2 Cette situation est pr occupante dans les milieux urbains que ruraux La mise au sein tardive a l inconv nient que les enfants sont priv s du colostrum qui contient des anticorps permettant de prot ger les enfants contre les maladies et augmente la probabilit que les nourrissons re oivent d autres aliments de qualit hygi nique douteuse Cette situation expose de nombreux enfants tchadiens la morbidit et la mortalit due aux infections respiratoires aigu s et la diarrh e Pour rem dier cette situation il est urgent de d velopper des politiques et programme qui int grent le soutien la promotion et la protection des bonnes pratiques de l allaitement maternel 7 1 2 Diversit alimentaire alimentation des enfants de 6 59 mois La diversit alimentaire constitue un bon indice de la qualit du r gime Un r gime peu diversifi l apport de micronutriments vitamines et sels min raux tel que fer iode calcium zinc s l nium etc est limit peut entrainer des carences voire un tat de malnutrition plus ou moins long terme Autrement dit plus les aliments consomm s sont diversifi s meilleures est la qualit de l alimentation Naturellement la diversit alimentaire augmente avec l ge de l enfant les
124. ement repr sente une diminution r elle Ce qui semble vident toutefois c est que le taux lev de malnutrition maternelle n a pas connu d am lioration depuis 2004 La proportion de femme qui ont un IMC se situe en de du seuil critique de 18 5 varie de fa on importante selon les r gions graphique 31 ci dessous La proportion des femmes avec IMC inf rieur 18 5 est plus lev e dans la zone sah lienne que dans la zone soudanienne Graphique 31 Pourcentage des femmes avec un IMC lt 18 5 par r gion 3 5 4 4 4 9 6 0 8 2 9 3 15 3 17 1 17 4 19 2 20 6 21 8 23 1 25 0 28 3 35 9 36 4 0 0 5 0 10 0 15 0 20 0 25 0 30 0 35 0 40 0 Logone Occidental Moyen Chari Mandoul Tandjil Ville de Moundou Logone Oriental Ville de Ab ch Mayo Kebbi Ouest Est Ville de NDjam na National Gu ra Wadi Fira Ouadda Sila Salamat Chari Baguirmi Hadjer Lamis Lac Kanem Barl El Gazel Batha R publique Du Tchad Analyse Globale de la S curit Alimentaire et de la Vuln rabilit Mai 2009 96 Cette pr valence montre qu au Tchad beaucoup des femmes surtout dans la pr fecture de Batha Kanem Bahr El Gazal Lac Chari Baguirmi Hadjer Lamis Salamat Ouadda Sila Wadi Fira Gu ra et Mayo K bbi sont plus susceptibles ne pas pouvoir remplir leur r le socio conomique potentiel dans le domaine de la s curit alimentai
125. enfants et des m res les moins ad quates La zone soudanienne la moins touch e par la malnutrition n est pas homog ne elle abrite des poches de malnutrition aigu jug e s rieuse Le probl me de la malnutrition est structurel au Tchad Les hauts niveaux de malnutrition sont dus un manque d acc s l eau potable et aux structures de sant seulement 18 pour cent des villages ont un centre de sant Il faut aussi souligner que la pauvret de l environnement sanitaire de la majorit des m nages peut tre l origine de nombreuses maladies Les r gimes alimentaires sont pauvres et les pratiques d allaitement d alimentation saine et d hygi ne sont d risoires Par ailleurs les m res sont souvent jeunes voire tr s jeunes R publique Du Tchad Analyse Globale de la S curit Alimentaire et de la Vuln rabilit Mai 2009 97 9 CHOCS VULNERABILITE ET STRATEGIES DE REPONSES 9 1 CHOCS LEURS EFFETS ET FREQUENCES L tat de s curit alimentaire du m nage n est pas statique Il est important de prendre en consid ration la durabilit de la consommation alimentaire par rapport aux chocs et aux dangers naturel ou socio conomique Les r sultats de l enqu te montrent qu au niveau national 41 5 des m nages ont t affect s par au moins un choc au cours des 12 derniers mois ce qui s est traduit par un effet n gatif sur leur situation alimentaire L objectif de l analyse des chocs est
126. entaire SCA En effet l augmentation du score de consommation alimentaire est corr l e l accroissement de la proportion d aliments consomm s issus de la production domestique du m nage La r gion de r sidence L ins curit alimentaire du m nage est galement fonction de sa localisation g ographique Certaines r gions tant plus affect es que d autres Ainsi les m nages des r gions de Batha de Wadi Fira de Mayo K bbi Ouest et Mayo K bbi Est 5 Corr lation est significative 0 01 et 0 05 R publique Du Tchad Analyse Globale de la S curit Alimentaire et de la Vuln rabilit Mai 2009 14 Ouadda et Sila Moyen Chari Mandoul Chari Baguirmi Hadjer Lamis Kanem et Bahr El Gazal sont plus vuln rables l ins curit alimentaire Le caract re d ficitaire de la production c r ali re du m nage Globalement les productions agricoles parviennent difficilement couvrir de mani re ad quate les besoins des populations ce qui donne lieu une forte d pendance du march dans un contexte de hausse et de volatilit des prix Les r sultats de l enqu te montrent que 78 4 des m nages d pendent d achat et seulement 17 1 des m nages utilisent les produits de leurs r coltes Le nombre de membres du m nage exer ant une activit g n ratrice de revenus C est aussi un autre d terminant de la difficult des m nages avoir une consommation alimentaire acceptable Les m nages compt
127. er car elles seront elles m mes de petite taille en ge adulte Ce cycle d chec de croissance continue d une g n ration une autre Les tudes montrent que le faible poids la naissance pr dispose les enfants la diarrh e et la pneumonie et aux risques de d c s par diarrh e pneumonie et rougeole Cela constitue donc une preuve du lien entre le taux lev d enfants ayant un faible poids la naissance au Tchad d une part et la morbidit et la malnutrition accrue d autre part Selon les seuils de r f rence de l OMS les r sultats de cette enqu te montrent que la pr valence de la malnutrition aigue au Tchad doit tre consid r e comme critique la pr valence de la malnutrition chronique comme s rieuse et la pr valence de l insuffisance pond rale comme critique Plus d un tiers des enfants tchadiens pr sentent un retard de croissance malnutrition chronique Les r sultats indiquent que le ph nom ne de la malnutrition aigue commence assez t t au Tchad puisque les enfants ges de 6 11 mois sont les plus affect s par la malnutrition aigu En revanche le pourcentage d enfants pr sentant une malnutrition chronique augmente avec l ge Les donn es nationales cachent d importantes disparit s r gionales La r gion la plus affect e par la malnutrition est la zone sah lienne cette zone est aussi celle o l on observe les pratiques d alimentation de soins des jeunes
128. es Maladies des animaux Batha 281 000 21 027 0 1 979 88 237 118 020 WadiFira 189 000 27 000 5 400 3 993 22 826 9 450 Chari Baguirmi Hadjer Lamis 474 000 58 041 33 857 146 873 82 435 42 660 Gu ra 153 000 6 245 4 371 0 2 957 4 590 Kanem 188 000 7 673 2 686 27 803 9 082 18 800 Lac 121 000 13 993 5 186 0 7 599 8 470 Logone Occidental 186 000 2 531 5 314 11 789 899 1 860 Logone Oriental 251 000 40 980 46 614 0 3 638 2 510 Mayo K bbi 611 000 16 626 122 200 21 514 2 952 12 220 Moyen Chari Maoudoul 508 000 51 837 101 600 32 197 22 087 25 400 Ouadda 475 000 12 925 13 571 53 521 80 314 47 500 Salamat 113 000 4 612 3 229 0 1 092 1 130 Tandjil 256 000 15 673 14 629 1 803 3 710 10 240 Ville de NDjam na 239 000 3 252 6 829 11 782 0 0 Ville de Moundou amp Sarh 100 000 1 361 5 714 12 676 0 0 Ville de Ab ch 25 000 0 0 1 408 0 0 Total 4 170 000 283 776 371 200 327 338 327 826 302 850 Carte 8 R partition de Risque et Vuln rabilit des m nages affect s par les chocs s cheresse inondations et hausse des prix R publique Du Tchad Analyse Globale de la S curit Alimentaire et de la Vuln rabilit Mai 2009 103 Comme le montre la carte 8 la vuln rabilit la s cheresse est plus lev e dans les le partie sah lienne du pays mais aussi dans une partie du sud du pays L inondation est beauc
129. es pasteurs Au total 4659 m nages ont t enqu t s avec 5445 enfants de moins de 5 ans dont 3497 enfants de 6 59 mois qui ont pris part l enqu te anthropom trique R publique Du Tchad Analyse Globale de la S curit Alimentaire et de la Vuln rabilit Mai 2009 90 Mai Juin 2005 montrent que 39 1 pourcent des enfants g s de moins de cinq ans souffrent de malnutrition chronique dont 17 8 pourcent sous sa forme s v re En plus le taux de Malnutrition Aigue Global GAM est de 16 6 pourcent et 4 4 pourcent sous sa forme s v re Enfin la pr valence de l insuffisance pond rale globale est de 31 9 pourcent dont 12 9 pourcent est de forme s v re23 D une mani re g n rale la malnutrition est plus lev e chez les enfants de 6 24 mois et varie sur le plan spatial selon les conditions agro cologiques et les facteurs socio conomiques Cette tranche d ge est tr s vuln rable du fait du sevrage pr coce des mauvaises pratiques alimentaires et des maladies Tableau 18 Pr valence des diff rentes formes de la malnutrition chez les enfants de 6 59 mois suivant les r gions selons les normes d OMS MALNUTRITION AIGUE MALNUTRITION CHRONIQUE INSUFFISANCE PONDERALE Pr feture S v re Mod r e Globale S v re Mod r e Globale S v re Mod r e Globale Batha 10 1 17 6 27 7 16 1 17 6 33 7 16 1 24 40 1 Wadi Fira 3 6 11 8 15 4 17 3 28 6 45 9 11 7 21 6 33 3 Chari Baguirmi Ha
130. es totales 6 3 3 Estimation du nombre de personnes en ins curit alimentaire Le tout dernier recensement national de la population au Tchad a t r alis en juin 2009 Les r sultats globaux sont d j disponibles depuis le mois de septembre 2009 Les chiffres utilis s proviennent des estimations de l Institut National des Statistiques des Etudes Economiques et D mographiques INSEED de Juin 2009 En utilisant ces donn es de l INSEED au niveau national on estime que1 663 000 personnes sont en ins curit alimentaire repr sentant 16 4 des m nages et 2 507 000 personnes sont risque d ins curit alimentaire repr sentant 25 0 des m nages En effet cette population pourrait se retrouver en ins curit alimentaire notamment la suite d un choc Environ 5 776 000 personnes soit 58 6 de la population sont consid r es comme tant en s curit alimentaire15 Le tableau ci contre donne les estimations par milieu de r sidence et par r gions administratives en ins curit alimentaire et risque d ins curit alimentaire Localisation spatiale des m nages en ins curit alimentaire Les m nages risque d ins curit alimentaire sont surtout localis s dans le Ouadda Sila Mayo K bbi Est Mayo K bbi Ouest Moyen Chari Mandoul et Batha Le Logone Oriental et Logone Occidental pressentent aussi une forte proportion des m nages risque d ins curit alimentaire Sur la base des donn es secondaires
131. et 16 du PIB tchadien N anmoins la performance du secteur agricole reste m diocre Les al as climatiques et l inadaptation des technologies sont les principaux facteurs qui influencent la production Des s cheresses r currentes provoquent de graves crises alimentaires qui affectent l ensemble de la population notamment les pauvres Pour faire face la croissance de la demande les paysans augmentent les surfaces cultiv es mais les rendements sont bas 2 2 1 Objectifs Les strat gies agricoles sont domin es par trois principaux objectifs la s curit alimentaire l intensification de la production agricole et la diversification des produits Sauver la production cotonni re est aussi l une des grandes pr occupations du gouvernement En effet l importance du coton pour l conomie tchadienne tient au fait que cette culture est la principale source de revenu mon taire de plusieurs millions de tchadiens Une restructuration bien con ue et bien organis e de la fili re devrait donc permettre de relancer cette production R publique Du Tchad Analyse Globale de la S curit Alimentaire et de la Vuln rabilit Mai 2009 26 2 2 2 Moyens de la strat gie La r alisation de ces objectifs repose sur une multitude de programmes de projets et d initiatives diverses Il s agit notamment d am liorer la performance des services agricoles par des interventions publiques plus efficaces d appuyer la structuration du mon
132. et une classification bas e sur le jugement subjectif l on peut conclure que les r gions sah liennes qui sont souvent expos es aux chocs naturels tels que la s cheresse Batha Kanem Bahr El Ghazal sont vuln rables et susceptibles d tre en ins curit alimentaire On note que les r gions soudano sah lienne et soudanienne qui ont t plus affect es par les inondations au cours des deux derni res ann es Mayo K bbi Est Ouest Moyen Chari Mandoul Logone Oriental Occidental deviennent de plus en plus en ins curit alimentaire ou risque d ins curit alimentaire Ainsi les r gions de l Est de pays Ouadda Sila Wadi Fira affect es par les crises humanitaires conflits internes et afflux des r fugies soudanais pressent aussi des fortes proportions des m nages en ins curit et risque d ins curit alimentaire Ces conclusions sont vraisemblables et d crivent de mani re globale les facteurs ou les causes structurelles ou transitoires de l ins curit alimentaire au Tchad Cependant elles n expliquent pas statistiquement pourquoi certains m nages au moment de l enqu te sont en ins curit alimentaire et d autres ne le sont pas 15 L enqu te a couvert 97 2 de la population rurale et 55 5 de la population urbaine R publique Du Tchad Analyse Globale de la S curit Alimentaire et de la Vuln rabilit Mai 2009 74 Tableau 13 Estimation de la population par classe de s curit alimen
133. fa on simultan e ou cons cutive plusieurs chocs et la conjugaison des effets de ces derniers provoquent au sein des m nages un certain d s quilibre social et constitue une entrave conomique En particulier en milieu paysan la s cheresse ou l inondation en plus des chocs qu elles produisent du fait de leur r currence entra nent des mauvaises r coltes ou des pizooties qui leur tour provoquent d autres chocs Tableau 19 Fr quences des chocs les plus subis au cours des 10 derniers ann es P riodicit Chocs les plus subis Chaque ann e 5 ans et sur 10 ans 2 4 ans sur 10 ans 1 ann e sur 10 ans S cheresse 51 2 17 1 16 9 14 8 Inondation 50 0 17 6 18 8 13 6 Maladies Ennemis des cultures 71 2 12 3 8 1 8 4 Maladie des animaux pizooties 70 2 11 1 9 3 9 4 Hausse des prix 56 7 13 3 19 2 10 8 D c s 34 8 19 7 16 4 29 1 Ensemble 50 3 15 1 15 2 19 4 En g n ral ces v nements se reproduisent une fr quence moyenne d une ann e sur deux Pour ce qui est des ph nom nes naturels tels que les s cheresses et les inondations il faut les attribuer au changement climatique global actuellement en cours 9 1 3 Analyse de la vuln rabilit La vuln rabilit l ins curit alimentaire en raison d un choc particulier d pend de l exposition d un m nage ce choc et sa capacit faire face aux effets engendr
134. ff rence statistiquement significative de la distribution de l ins curit alimentaire en fonction de L indice de richesse ou bien tre des m nages Globalement la qualit de la consommation alimentaire des m nages s am liore mesure qu augmente leur richesse Cependant on peut aussi tre riche et avoir une consommation alimentaire pauvre ou limite et de m me on peut tre pauvre et avoir une consommation alimentaire acceptable La pr valence de l ins curit alimentaire est plus lev e chez les m nages du quintile des plus pauvres 27 7 ou pauvres 35 8 L ins curit alimentaire diminue quand le niveau de la richesse augmente parmi les m nages du quintile des plus riches Donc la consommation et la s curit alimentaire sont bien corr l es avec le bien tre du m nage R publique Du Tchad Analyse Globale de la S curit Alimentaire et de la Vuln rabilit Mai 2009 72 Groupes de moyens de subsistance Comme le tableau ci apr s l indique la pr valence de l ins curit alimentaire est plus lev e chez les m nages pratiquant les activit s suivantes Chasse Cueillette et Commerce des produits chasse cueillette Aides Dons amp Transferts d argent 31 7 des m nages sont en ins curit alimentaire s v re et 28 3 en ins curit alimentaire mod r e Travail journalier 23 8 des m nages en ins curit alimentaire s v re et 27 4 en ins curit alimentaire
135. gouvernement donnera la priorit la promotion d am nagements conomiques bas fonds et petits barrages facilement g rables par les producteurs eux m mes Une restructuration des programmes de construction de r habilitation et d entretien routier au profit des zones rurales cotonni res et vivri res est engag e 2 3 GESTION DE LA CRISE ALIMENTAIRE La forte vuln rabilit du pays aux al as climatiques fait que le Gouvernement a plac la s curit alimentaire au premier rang des priorit s de la population Il va sans dire que les pauvres sont les plus touch s par les crises alimentaires r currentes En g n ral la production vivri re en zone soudanienne est relativement stable Par contre dans la zone sah lienne elle est plus erratique en raison des al as climatiques Il est bien entendu que l augmentation de la production agricole et la constitution de stocks de r serve ne sont pas les seules solutions aux probl mes d ins curit alimentaire La politique de gestion durable des crises alimentaires mise en place porte aussi sur le d veloppement des infrastructures ad quates un syst me de transports et de commercialisation efficace un acc s au cr dit des activit s g n ratrices de revenus non agricoles en milieu rural sont quelques uns des moyens dont disposent les populations pour g rer les crises caus es par les d ficits vivriers Le gouvernement a traduit sa politique de d veloppement agricole en object
136. i e d intervenir et comment l aide et l assistance alimentaire ou des interventions dans d autres secteurs peuvent aider les populations risque Comment l tude a t elle t r alis e La litt rature sur la s curit alimentaire tchadienne est relativement limit e Cependant le PAM le SAP et les diff rentes institutions uvrant dans les domaines de la s curit alimentaire du d veloppement rural de la statistique de m me que les organisations non gouvernementales ONGs r alisent r guli rement de publications r sultant d tudes de moindre envergure et cela a permis de disposer d une litt rature sur l tat nutritionnel des m res et de enfants sur les disponibilit s alimentaires et sur l volution des prix des produits alimentaires travers les march s enqu tes PAM informations sur les prix des denr es alimentaires relev s sur les march s par le SIM ou l INSEED etc Ces informations ont t int gr es aux r sultats de l enqu te en fonction des aires th matiques Les donn es utilis es pour la production des informations ont t effectivement collect es sur le terrain sur une p riode de quarante jours en mai 2009 avec un questionnaire m nage et village et anthropom trie des enfants de 0 59 mois et femmes en ge de procr er Les entrevues sur le terrain ont t men es dans les langues locales avec l assistance de traducteurs locaux l o cela s est av r n cessaire
137. i les leveurs purs nomades ou transhumants avec une grande mobilit leurs points d attache sont traditionnellement situ s dans la bande sah lo saharienne ii les agro pasteurs et iii les agro leveurs que l on rencontre dans la zone sah lo soudanienne L analyse de la r partition des familles de cheptel effectu e l chelle des r gions montre une concentration des ovins dans le Logone Oriental plus de 45 des effectifs et des quins dans le Wadi Fira Biltine plus de 35 et des bovins dans le Kanem plus de 25 L levage des caprins est pratiqu abondamment dans les r gions de Batha Biltine et le Lac respectivement 21 17 et 15 L levage de la volaille appara t dans les trois pr fectures de la zone soudanienne pour l essentiel le Mayo K bbi le Batha et la Tandjil 19 15 et 14 Il en est de m me pour l esp ce porcine Pratique de l levage au niveau des m nages La pratique de l levage au niveau des m nages peut tre analys e en consid rant soit la proportion de m nages qui pratiquent l levage soit le nombre moyen d animaux poss d s par chacun d eux Une proportion importante de m nages pratique l levage dans la plupart des r gions l exception du Salamat C est dans les r gions de Batha de Mayo K bbi Est et Ouest que l on trouve les proportions les plus importantes de m nages pratiquant l levage 78 et 76 respectivement Les taux les p
138. ie nationale du d veloppement rural Cette strat gie a pour but l augmentation durable de la production dans un environnement prot g et le renforcement des capacit s du secteur Six objectifs plus sp cifiques ont aussi t d finis i l accroissement de la production agricole ii l mergence de fili res porteuses iii la gestion des ressources naturelles iv la promotion du monde rural v l am lioration des interventions publiques et vi le renforcement des infrastructures rurales Pour donner un contenu op rationnel aux objectifs de la strat gie le gouvernement a labor un Plan d Intervention pour le D veloppement Rural PIDR dont le but est de r duire la pauvret par la promotion du d veloppement durable en milieu rural en intensifiant la participation des communaut s locales en renfor ant les organisations de base et en am liorant l acc s aux services de base Il s agit donc la fois d accroitre la capacit de production et les revenus des producteurs et des populations rurales et de restaurer l quilibre cologique par une meilleure gestion des ressources naturelles Ce sont ces objectifs qui dominent les strat gies applicables aux sous secteurs l agriculture l levage la p che et l environnement 2 2 PLAN STRATEGIQUE POUR LE DEVELOPPMENT DU SECTEUR AGRICOLE Au d but des ann es 2000 le secteur agricole produisait lui seul 50 de la production du secteur primaire
139. ies diarrh iques dans ces r gions Au niveau urbain la ville la plus touch e est la ville de N Djam na suivie de la ville de Moundou Sarh et la ville d Ab ch La pr valence de la fi vre varie de 36 6 Ab ch les deux derni res semaines 76 9 au Logone Occidental Environ 50 2 des m res enqu t es affirment poss der une moustiquaire mais ceci varie au niveau pr fectoral et urbain de 8 7 dans le Logone Occidental 90 0 dans la ville de N Djam na Le fait de poss der une moustiquaire n implique n cessairement pas sa correcte ou constante utilisation En effet parmi les femmes poss dant une moustiquaire seulement 41 1 d entre elles et leurs enfants avaient dormi sous celles ci la nuit pr c dant le passage des enqu teurs R publique Du Tchad Analyse Globale de la S curit Alimentaire et de la Vuln rabilit Mai 2009 84 Par ailleurs seulement 24 7 des m res ont affirm avoir pris des m dicaments contre la pr vention du paludisme au cours de leur derni re grossesse Graphique 24 Proportion des m res poss dant de moustiquaire par milieu de r sidence 8 7 23 1 26 6 31 7 32 1 39 3 48 8 51 4 52 9 55 2 56 5 63 4 72 3 74 9 75 6 90 0 0 0 10 0 20 0 30 0 40 0 50 0 60 0 70 0 80 0 90 0 Logone Occidental Mayo Kebbi Ouest Est Logone Oriental Gu ra Tandjil Moyen Chari Mandoul Wadi Fira Ouadda Sila
140. ies ennemis des cultures s cheresse inondations maladies des animaux ou pizooties hausse des prix qui a affect leur source de revenus production agricole levage petit commerce Il a tait demand aux m nages lors des douze dernier mois quels taient les mois pendant lesquels vos n aviez pas assez de nourriture pour r pondre aux besoins de votre famille Le graphique ci dessous montre l volution mensuelle de la proportion de m nages n ayant pas assez de nourriture pour r pondre aux besoins du m nage de janvier d cembre Graphique 23 Evolution mensuelle de la proportion de m nages n ayant pas assez de nourriture pour r pondre aux besoins du m nage 0 10 20 30 40 50 60 70 80 Janvier F vrier Mars Avril Mai Juin Juillet Ao t Septembre Octobre Novembre D cembre Proportion de m nages P riode de l enqu te On note que la proportion de m nages n ayant pas assez de nourriture pour r pondre leurs besoins commence augmenter partir du mois de Mai pour atteindre le sommet au mois d Ao t puis commence baiser partir de la fin Septembre correspondant au d but des r coltes La p riode de soudure ne varie pas seulement avec le temps mais aussi sur le plan spatial avec les diff rentes zones agro cologiques climat soudanien au sud et climat saharien au nord en passant par le sahel Dans la zone soudanienne au sud
141. ifs quantitatifs qui visent une forte augmentation de la production de c r ales gr ce surtout une augmentation des rendements de 2 tonnes 3 3 tonnes ha pour le riz et de 700 900 kg ha pour les autres c r ales Dans le cadre du PNSA un sous programme sp cifique est con u pour pr venir et att nuer les effets des crises alimentaires Il s agit de parvenir terme l limination de l ins curit alimentaire et au maintien des capacit s faire face aux situations conjoncturelles La mise en uvre de ce sous programme se fait R publique Du Tchad Analyse Globale de la S curit Alimentaire et de la Vuln rabilit Mai 2009 27 travers i l am lioration des capacit s des syst mes d information et de coordination des interventions d une part et ii la recherche de l aide alimentaire Le CASAGC fait office d institution nationale charg e de veille et de r ponses aux crises alimentaires En effet le CASAGC est l organe technique et politique qui travers les r unions interminist rielles avec les partenaires au d veloppement assure un minimum de suivi des questions li es la s curit alimentaire en portant une attention particuli re aux crises conjoncturelles Les d cisions sont prises dans le cadre du Comit Directeur qui est un comit interminist riel pr sid par le Ministre de l Agriculture et qui se r unit en s ance ordinaire deux fois par an Le Comit Technique8 veille au bo
142. inantes de cette zone sont les c r ales c t desquelles apparaissent les tubercules la culture du coton y aussi est possible Graphique 2 Calendrier agricole dans la zone soudaneienne semis plantation Pr p des champs Recolte de contre saison Saison s che Saison de pluie la prochaine saison de pluie Mai Juin D cembre Saison s che P riode d innondation Avril Juillet Ao t Recolte de saison pluviale Janvier Novembre F vrier Mars Septembre Octobre P riode de soudure CALENDRIER AGRICOLE DANS LA ZONE SOUDANIENNE Pr p semis de Dans la zone soudanienne les syst mes agricoles s articulent autour d une production de subsistance bas e sur le sorgho et le mil En ce qui concerne les l gumineuses les prot agineux et les tubercules c est l arachide qui domine suivie par le manioc le s same et ni b Cette zone comprend une p riode de soudure mai juillet o les champs sont pr par s pour les prochaines cultures et la mise en place des semences sur les terrains pr par s cet effet Les paysans connaissent en cette p riode l des difficult s majeures pour s alimenter Cette p riode laisse comprendre que la majorit des m nages sont dans une situation de rupture de c r ales Les premi res r coltes des produits de saison de pluies commencent pendant le mois d ao t les arachides puis s intensifie en novembre les c r ales Dans la zone soudanienne les cultures d
143. intrants agricoles et promouvoir des techniques culturales qui permettent la conservation de la fertilit des sols Multiplication et extension des projets et programmes visant l accroissement de la capacit de production des m nages du monde rural Cela va contribuer l largissement et au renforcement des activit s g n ratrices de revenus et des syst mes de vie durables qui tiennent compte des r alit s locales Renforcer la capacit du Gouvernement ONASA en vue de la constitution des stocks de s curit dans les r gions d ficitaires ou en ins curit alimentaire pour vendre pendant la p riode de soudure avec un accent dans les zones d ficitaires ou en ins curit alimentaire R publique Du Tchad Analyse Globale de la S curit Alimentaire et de la Vuln rabilit Mai 2009 108 Promouvoir des coop ratives et mettre en place des banques de c r ales greniers villageois au niveau communautaire qui pourront aussi agir comme r gulateur des prix en p riode de soudure Mettre en place des filets de s curit argent vivres contre travail repas scolaire distribution cible pour am liorer la s curit alimentaire des personnes vuln rables Am lioration des syst mes de production par l acc s aux moyens d existence durables l acquisition et la conservation d actifs productifs Renforcer et d velopper les moyens de subsistance des m nages les plus vuln rables avec les micros cr dits pour les AGR et R
144. ional de D veloppement Rural Soci t de D veloppement du Lac Direction des Ressources en Eau et de la M t orologie FEWSNET PAM Syst me d information sur le b tail Direction de l Hydraulique et du Suivi des Syst mes Pastoraux Centre National de Nutrition et de Technologie Alimentaire Direction du Syst me d Information Sanitaire Direction des Parcs Nationaux et des R serves Faune et Chasse Direction de la P che et de l Aquaculture Direction de la Protection des V g taux et du Conditionnement la Coop ration Suisse l Office National de S curit Alimentaire R publique Du Tchad Analyse Globale de la S curit Alimentaire et de la Vuln rabilit Mai 2009 20 Les donateurs UE DFID et Coop ration Fran aise ainsi que les ONGs internationales et locales ont manifest de l int r t cette op ration en apportant de contribution pendant les diff rentes tapes de l valuation 1 3 DEFINITIONS CONCEPTS ET CADRE D ANALYSE 1 3 1 D finitions La s curit alimentaire se d finit comme l acc s tous en tous lieux et en tout temps une nourriture saine nutritive et en quantit suffisante afin de permettre de mener une vie saine et active FAO 1996 Afin d analyser les d terminants de l ins curit alimentaire et de la vuln rabilit des populations au Tchad la d marche conceptuelle adopt e se r f re l approche des moyens d existence durables Cette approche aborde l anal
145. irig s par les hommes Situation matrimoniale du chef de m nage La pr valence de l ins curit alimentaire est plus lev e chez les m nages dirig s par les Veuf ve s et divorc e s s par e s L ge du chef de m nage La pr valence de l ins curit alimentaire est plus lev e chez les m nages dirig s par des personnes g es 60 ans et plus Niveau d instruction du chef de m nage Les r sultats de l analyse montrent que la s curit alimentaire du m nage et le niveau d instruction de son chef sont li s La pr valence de l ins curit alimentaire est plus lev e chez les m nages dirig s par des chefs sans niveau d instruction L indice de richesse ou bien tre des m nages Globalement la qualit de la consommation alimentaire des m nages s am liore mesure qu augmente leur richesse La pr valence de l ins curit alimentaire est beaucoup plus forte parmi les m nages les plus pauvres Migration du chef de m nage Les difficult s alimentaires du m nage semblent s augmenter avec le d part du chef en migration Dettes et cr dit Les m nages ayant sollicit b n fici d un cr dit prouvent beaucoup plus de difficult s avoir une consommation alimentaire acceptable Environs 41 m nages s endettent surtout pour acheter de la nourriture Quelles sont les causes de l ins curit alimentaire et de la vuln rabilit L analyse crois e des donn es socio c
146. ise sur la recherche et production d information sur la s curit alimentaire L objectif est la mise en place d un syst me d alerte pr coce SAP et des bases d un syst me d information sur la s curit alimentaire SISA afin de doter le Tchad des capacit s d analyse strat gique et op rationnelle des donn es li es s curit alimentaire R publique Du Tchad Analyse Globale de la S curit Alimentaire et de la Vuln rabilit Mai 2009 29 Le FAO a aussi un projet d urgence avec l objective d am liorer la s curit alimentaire des populations d plac es et des populations locales vuln rables en renfor ant les capacit s de production agricole l Est du Tchad UNICEF L action de l UNICEF est ax e sur l ducation de base le d veloppement du jeune enfant l eau et l assainissement ainsi que sur un programme de sensibilisation et de mobilisation sociale Le programme d ducation de base et de d veloppement du jeune enfant comprend des projets d ducation de base traditionnels et non traditionnels ainsi que des projets d ducation parentale de d veloppement du jeune enfant et d ducation des filles Dans le cadre de l Initiative d ducation des filles africaines le Projet de promotion de l ducation f minine associe les r sultats scolaires des filles dans le primaire l laboration de politiques aux strat gies de soutien du d veloppement du jeune enfant et l alphab tisation des adul
147. it de prix de l ordre de 100 N Djam na provoque une augmentation de 46 Ab ch et 104 Moundou et 95 Sarh R publique Du Tchad Analyse Globale de la S curit Alimentaire et de la Vuln rabilit Mai 2009 50 Tableaux 4 Coefficient beta et effet de transmission des prix de mil et sorgho avec NDjam na comme march central Mil Sorgho ABECHE MOUNDOU SARH ABECHE MOUNDOU SARH Covariance 1203 59 2709 21 2482 10 882 73 1957 60 1948 28 variance avec N Djamena 2610 54 2610 54 2610 54 2404 30 2404 30 2404 30 Beta 0 46 1 04 0 95 0 37 0 81 0 81 Effet en 46 104 95 37 81 81 Pour le sorgho une augmentation de l instabilit des prix de l ordre de 100 provoque une augmentation de 37 Ab ch et 81 a Moundou et Sarh Ces r sultats confirment le fait que les march s de Ndjamena Moundou et Sarh sont fortement int gr Le march d Ab ch est bien un march isol par rapport aux autres Contraintes au niveau des march s Les commer ants et les transporteurs on not que l tat des routes est une des difficult s qui impactent sur le bon approvisionnement en c r ales dans certaines zones Les obstacles au transport augmentent les co ts de transaction et donc les prix la destination L ins curit constitue galement une autre difficult qui augmente le risque et donc les couts Le prix lev du carburant et l insuffisance de l offre de moye
148. iv de l ins curit due aux conflits inter communautaires et parfois des troubles politiques qui ont un impact n gatif sur les syst mes de production agro sylvo pastorales Les al as climatiques sont la cause majeure de la baisse de la production c r ali re enregistr e au cours de ces derni res ann es qui affecte la disponibilit alimentaire bien que le pays dispose d normes potentialit s agricoles et pastorales sur une grande partie de son tendue Globalement l chelle du pays les productions agricoles ne parviennent pas couvrir de mani re ad quate les besoins des populations A cela s ajoute l inefficacit des syst mes de transferts inter r gionaux des produits agricoles qui limitent ainsi la r gularit des approvisionnements dans plusieurs r gions du pays notamment les zones structurellement d ficitaires Cela se traduit par une exposition des populations des insuffisances alimentaires qui sont la cause majeure de la situation nutritionnelle souvent d plorable Par ailleurs les conflits arm s qui ont clat au Darfour dans le Soudan voisin depuis six ans ont occasionn un afflux massif des Soudanais vers le Tchad ceux ci ont trouv refuge tout au long de la fronti re En m me temps des conflits interethniques ont provoqu des d placements de personnes l int rieur du pays en nombre important Cet afflux de personnes a ainsi provoqu une pression sur les disponibilit s alimentaires d
149. ivement moins nombreuses que les gar ons tre malnutries quels que soient l indice choisi Par rapport la gravit de la malnutrition les gar ons semblent aussi plus touch s par les formes s v res de diff rents types de malnutrition que les filles 4 3 pour les gar ons contre 2 1 pour les fils pour la malnutrition aigu s v re 16 8 contre 11 6 pour la malnutrition chronique et 19 6 contre 10 1 pour l insuffisance pond rale R publique Du Tchad Analyse Globale de la S curit Alimentaire et de la Vuln rabilit Mai 2009 94 La classe d ge de 12 23 mois est la plus touch e par n importe quelle forme de la malnutrition avec des taux de malnutrition aigu globale chronique globale et d insuffisance pond rale globale respectivement 26 5 38 8 et 51 7 En effet c est cet ge qu intervient g n ralement le sevrage Les risques d infestation parasitaire y sont galement tr s lev s en raison du d veloppement de la pr hension et du relatif rel chement de l attention de la m re A cette p riode si des aliments complets n cessaires et utiles pour couvrir les besoins de croissance de l enfant ne lui sont pas apport s celui ci d veloppe des carences en vitamines et en d autres micronutriments et de ce fait devient un terrain propice aux infections et la malnutrition Ce qui semple expliquer le taux lev de la malnutrition de cette tranche d ge voir diversit alimentaire
150. les stocks disponibles au moment de la collecte des donn es Rappelons que ces stocks int grent d j l essentiel des transactions post r coltes relatives aux achats ventes dons et R publique Du Tchad Analyse Globale de la S curit Alimentaire et de la Vuln rabilit Mai 2009 36 la consommation des m nages depuis les r coltes Ainsi il appara t que les m nages du Kanem et du Batha tous deux situ s en zone sah lienne adoptent des strat gies de gestion des stocks assez diff rentes Alors que leurs niveaux moyens de production permettaient aux m nages de ces deux pr fectures de nourrir leurs familles pratiquement durant la m me p riode la strat gie de reconstitution de stock est plus d velopp e au Batha qu au Kanem qui ne dispose en moyenne que d un mois de consommation c r ali re alors que les m nages du Batha en ont plus de 9 Tout comme le Lac et le Ouadda les r gions situ es en zone soudanienne pr sentent par contre des strat gies de gestion des stocks beaucoup moins conservatrices avec un nombre de mois de consommation qui permet l exception du Mayo K bbi de couvrir tout juste la p riode de soudure qui est d environ 6 mois Le Logone Occidental constitue cependant une exception avec un nombre de mois de couverture de besoins encore plus faible peine sup rieur celui du Kanem 3 2 5 levage Le Tchad est un pays d levage Trois cat gories d leveurs sont identifi es
151. limentaire Il est noter que la pratique de l agriculture concerne 83 6 de m nages Quant l levage pr s d un m nage sur deux 45 7 la pratique Sources des aliments consomm s La proportion des aliments consomm s issus de la propre production des m nages est plus importante chez les m nages en s curit alimentaire elle diminue au fur et mesure que le statut de s curit alimentaire des m nages se d grade Environ 17 1 des m nages en s curit alimentaire d pendent de leur propre production comme source des aliments consomm s Cette proportion est de 16 2 et 15 6 respectivement pour les m nages en ins curit alimentaire mod r e et s v re On note galement que la d pendance vis vis l achat au march diminue au fur et mesure que s am liore la situation de s curit alimentaire des m nages Revenus et d penses Les d penses mensuelles per capita des m nages en ins curit alimentaire s v re varie de 6 000 francs CFA 6 500 francs CFA elles sont de 8 500 francs CFA pour les m nages en s curit alimentaire Par contre les d penses alimentaires des m nages en ins curit alimentaire sont plus lev es que celles de ceux en s curit alimentaire Les m nages en ins curit alimentaire s v re et mod r e d pensent environ 68 et 66 respectivement pour l achat des aliments alors que la d pense alimentaire des m nages en s curit alimentaire repr sente 64 des d pens
152. liments consomm s par ces m nages proviennent de dons et de p che chasse cueillette 6 3 ANALYSE DE LA SECURITE ALIMENTAIRE Le score de consommation alimentaire SCA est un indicateur composite qui refl te la diversit alimentaire et l apport nutritionnel de groupes d aliments consomm s et est donc li e au statut socio conomique des m nages Il est donc indicateur proxy de la s curit alimentaire Afin d tablir les classes de s curit alimentaire une validation du SCA comme indicateur proxy de la s curit alimentaire a t effectu 6 3 1 Validation du score de consommation alimentaire comme un indicateur proxy de la s curit alimentaire Etape 1 Typologie de la consommation alimentaire L application d une analyse en composante principales ACP suivie d une analyse classification non hi rarchique ACNH aux fr quences de consommation des diff rents groupes d aliments au cours des 7 derniers jours pr c dant l enqu te r alis es avec le logiciel ADDATI a permis de d finir 30 classes de consommation alimentaire dont la description figure dans le tableau ci apr s le taux d inertie expliqu e tant de 74 1 Les scores de consommation alimentaire SCA calcul s pour chaque classe sur la base des fr quences hebdomadaires de consommation des 8 groupes d aliments permettent de d duire que les classes 12 et 28 apparaissent comme celles des m nages ayant une consommation alimen
153. ln rabilit Mai 2009 53 Carte 4 Niveau de scolarisation des enfanst de 7 14 ans 4 2 INFRASTRUCTURE 4 2 1 Transport Les co ts de transport au Tchad et sur les axes internationaux reliant le Tchad ses principaux d bouch s maritimes sont parmi les plus lev s du monde Le sous d veloppement du r seau routier la nature instable de certains sols obstacle majeur la construction de routes en terre dans les r gions les plus actives du pays l ge du parc automobile le manque de professionnalisme des transporteurs l ins curit et les pr l vements l gaux et ill gaux effectu s sur les transports routiers tels sont les principaux facteurs qui expliquent cette situation Des r sultats significatifs ont donc t obtenus depuis le d but des ann es 2000 la r forme du Fonds d Entretien Routier a permis d augmenter de fa on substantielle les fonds consacr s cette activit d tendre la longueur du r seau de routes entretenues et d am liorer sa qualit Le r seau de routes R publique Du Tchad Analyse Globale de la S curit Alimentaire et de la Vuln rabilit Mai 2009 54 bitum es tr s modeste si on le compare celui des autres pays africains est en progression de 346 km en 2000 on est pass plus de 1000 km actuellement D importants efforts ont t faits dans le domaine de la s curit routi re notamment l interdiction des transports mixtes fret et passagers
154. lus faibles se retrouvent au Salamat 26 et au Moyen Chari 37 Le Batha correspond une des principales zones d levage du Tchad tandis que les r gions de Mayo K bbi Est et Ouest situ es en zone soudanienne sont une zone de culture attel e Les r gions de Moyen Chari et Mandoul situ es en zone soudanienne sont des lieux d accueil des leveurs transhumants nomades avec une tendance la s dentarisation De plus la plupart des agriculteurs se transforment en agro leveurs renfor ant progressivement la pratique de l levage dans ces r gions Possession de b tail par les m nages Pour appr cier la proportion d animaux poss d s par les m nages le nombre d animaux a t ramen l unit de b tail tropical UBT pour avoir une base harmonis e de consolidation entre les diff rentes cat gories d animaux Sur cette base il appara t que c est dans la r gion du Kanem que les m nages poss dent le plus grand nombre d animaux en termes d UBT Aussi on trouve dans les villes des m nages pratiquant l elevage et c est dans la ville d Ab ch que ceux ci d tiennent un grand nombre d animaux R publique Du Tchad Analyse Globale de la S curit Alimentaire et de la Vuln rabilit Mai 2009 37 Graphique 6 Proportion d animaux poss d s par les m nages par r gion en UBT Nombre m oyen d animaux poss d s 10 65 7 92 9 13 5 96 18 16 7 60 3 12 3 33 11
155. m me si l application sur le terrain rencontre encore de s rieuses difficult s En d pit des progr s r alis s le r seau routier est sous d velopp par rapport la superficie et aux besoins du pays En outre le r seau de pistes rurales essentiel pour faciliter l acc s des produits vivriers aux march s r gionaux et celui de N djamena reste n glig On constate galement une absence d effort significatif en faveur de la r habilitation et de l entretien des routes r gionales et locales notamment les pistes cotonni res autrefois entretenues par Cotontchad 4 2 2 Habitat En l absence d une Strat gie Nationale d Am nagement du Territoire le Gouvernement du Tchad op re sur la base d une Strat gie Nationale du Logement de 1999 et d une Strat gie Nationale du D veloppement Urbain de 1998 dont les priorit s sont i l am lioration de la qualit du logement et de l habitat ii l appui au d veloppement urbain et l am nagement du territoire et iii le renforcement des capacit s du secteur Le taux d urbanisation au Tchad d environ 20 est encore faible mais progresse rapidement Jusqu pr sent le d veloppement urbain n a gu re t encadr par des plans de d veloppement coh rents Quelques plans d urbanisme ont t labor s dans les ann es 1990 mais ils n ont pas t suivis de programmes d investissement et sont aujourd hui totalement d pass s
156. mod r e Elevage Vente de b tail et Commerce des produits d levage 17 1 des m nages en ins curit alimentaire s v re et 22 6 en ins curit alimentaire mod r e Artisanat Petit m tier d levage 16 8 des m nages en ins curit alimentaire s v re et 27 1 en ins curit alimentaire mod r e Tableau 12 R partition des classes de s curit alimentaire selon les groupes de moyens de subsistance M nages en ins curit alimentaire s v re M nages en ins curit alimentaire mod r e M nages en s curit alimentaire Chasse Cueillette et commerce des produits chasse cueillette Aides Dons amp Transferts d argent 31 7 28 3 40 0 Travail journalier 23 8 27 4 48 8 Elevage Vente de b tail et Commerce des produits d levage 17 1 22 6 60 3 Artisanat Petit m tier 16 8 27 1 56 1 Petit commerce 14 0 27 5 58 5 Autre 12 8 29 1 58 1 P che et Commerce des produits de la p che 12 6 12 6 74 9 Commerce Entrepreneur 11 9 24 1 64 0 Fonctionnaires salari s contractuels retrait s 8 2 18 9 73 0 Vente de produits mara chers 7 1 23 8 69 0 Transport 5 7 34 3 60 0 Total 16 4 25 0 58 6 Par contre les m nages d pendent de la p che et commerce des produits de la p che Commerce Entrepreneur Fonctionnaires salari s contractuels retrait s Vente de produits mara chers et Transport sont plus nantis que les autres
157. mpl mentarit entre les structures ii de faciliter la mobilisation des ressources pour accompagner le processus de g n ralisation des cantines scolaires Certaines actions sont d j mises en place dans la plupart des domaines pr sent s au dessus Cependant les r sultats acquis par les diff rents partenaires se diluent n anmoins en l absence des programmes int gr s au sein d un bon cadre de coordination La n cessit de disposer d un cadre de coordination de la s curit alimentaire dans lequel seraient identifi s les acteurs les objectifs les domaines et les zones g ographiques d intervention et les r sultats attendus Les actions mener dans un tel cadre porteraient sur la r partition des r les et responsabilit s en mati re de collecte et d analyse des donn es d am lioration de production agricole et pastorale de suivi de marches et des flux frontaliers de suivi des zones risque d ins curit alimentaire de pr paration planification de r ponses aux urgences d appui l ducation nutritionnelle de gestion des ressources naturelles et d veloppement durable et enfin d laboration de politique agricole ad quate et appropri e pour les diff rentes zones agro cologiques et climatiques R publique Du Tchad Analyse Globale de la S curit Alimentaire et de la Vuln rabilit Mai 2009 111 BIBLIOGRAPHIE 1 Analyse et cartographie de la vuln rabilit structurelle l ins curit
158. n Ils sont approvisionn s par les march s de regroupement Ils sont situ s dans les grands centres urbains de consommation comme N Djam na Ab ch Sarh et Moundou Mao etc Ils repr sentent le point final de la cha ne de commercialisation interne et peuvent galement jouer un r le dans l exportation vers les pays voisins travers les march s frontaliers En particulier certains march s de consommation se situent aussi en zones rurales surtout au niveau sah lien du pays o la vuln rabilit est lev e Ces zones rurales concern es sont le grand Kanem le Batha le Bahr El Gazal et tout le nord Les march s frontaliers Ce sont des march s situ s la fronti re avec les pays voisins tels que le Cameroun le Nigeria le Niger la RCA et le Soudan Leur importance d pend de la production r gionale et leur dynamique et flexibilit s av rent d terminant pour la s curit alimentaire Il faut noter que les changes des c r ales se font entre les villageois et le long de la fronti re Du Tchad vers le Cameroun les principaux march s frontaliers en c r ales et ol agineux sont N Djam na et Pala Dans la ville de N Djam na qui subit l influence de la ville camerounaise voisine de Kouss ri localit de l extr me nord du Cameroun situ e en face de NDjam na compte deux march s principaux de c r ales march de Demb et march d Atr ne Du march de Pala proche de Pont Carol les c
159. n fonctionnement du dispositif de collecte d analyse et de diffusion de l information sur la s curit alimentaire et l alerte pr coce Il s agit surtout d un forum de discussion sur la situation alimentaire appr ciation des informations en provenance de divers intervenants et laboration de propositions d actions soumettre au Comit Directeur La Direction de la Production et des Statistiques Agricoles DPSA Minist re de l Agriculture joue un r le central dans le CASAGC en assurant le secr tariat du Comit Directeur et la pr sidence du Comit Technique Le dispositif est compl t par les services pourvoyeurs d information qui assurent le suivi des informations dans leurs domaines de comp tence et par des comit s d centralis s Comit s R gionaux d Action CRA Comit s D partementaux d Action CDA Comit s Locaux d Action CLA La cr ation des CRA est relativement r cente D but 2006 ils n avaient pas encore t mis en place dans toutes les r gions Les CRA pr sid s par les Gouverneurs sont susceptibles de proposer des orientations en mati re de s curit alimentaire l attention des organes centraux du CASAGC Les CDA et CLA sont respectivement pr sid s par les Pr fets et les Sous Pr fets Ils regroupent les services relevant du d veloppement rural de la sant publique des affaires sociales ainsi que les repr sentants des projets des ONG et des organisations paysannes
160. n et l une des c r ales suivantes mil ma s et sorgho ont t du c t des leveurs et agropastoraux par rapport l ann e derni re Ces termes ont chut en juillet avant de s am liorer nouveau r cemment par rapport l ann e derni re et non par rapport la moyenne quinquennale L estimation des prix au kg des c r ales en septembres 2009 et de ceux des moutons de mai septembre 2009 nous a permis de mesurer les termes d changes entre la p riode mi septembre 2009 Ces calculs montrent que la situation est favorable aux leveurs en septembre pour l change de mouton avec de mil ou du ma s Pour l change mouton sorgho le niveau de satisfaction de l leveur correspondrait exactement la moyenne quinquennale en ce mois de septembre Depuis deux ans les situations taient plus ou moins avantageuses du c t des leveurs de moutons en octobre moment des nouvelles r coltes c r ali re d une part et en d cembre effet f tes de fin d ann e entra nant des hausses sensibles des prix de b tes sur pieds moutons Cependant vue la crise c r ali re qui pr vaut la situation des leveurs voire des agropastoraux sera moins satisfaisante qu auparavant toutes choses tant gales par ailleurs R publique Du Tchad Analyse Globale de la S curit Alimentaire et de la Vuln rabilit Mai 2009 48 Graphique 13 Terme d change Mouton Mais NDjam na Graphique 14 Terme
161. ncipales strat gies d adaptation 103 LISTE DES GRAPHIQUES Graphique 1 Cadre conceptuel de la s curit alimentaire et nutritionnelle 21 Graphique 2 Calendrier agricole dans la zone soudaneienne 31 Graphique 3 Calendrier agricole dans la zone sah lienne 32 Graphique 4 Calendrier agricole dans la zone du Lac Tchad 33 Graphique 5 Repartition des types de productions agricoles par r gion 35 Graphique 6 Proportion d animaux poss d s par les m nages par r gion en UBT 37 Graphique 7 Circuit de commercialisation du mil et du sorgho au Tchad 42 Graphique 8 Evolution des prix r els de mil N Djam na depuis octobre 2003 ao t 2009 44 Graphique 9 Evolution des prix r els de sorgho N Djam na depuis octobre 2003 ao t 2009 45 Graphique 10 Evolution des prix r els de ma s N Djam na depuis octobre 2003 ao t 2009 45 Graphique 11 Evolution des prix de mil sur les march s des trois principales villes du Tchad 46 Graphique 12 Evolution des prix de sorgho sur les march s des troi
162. nes traditionnelles Seulement 1 2 des m nages utilisent des latrines modernes Ceci est homog ne dans toutes les r gions En milieu urbain 77 7 des m nages utilisent des latrines traditionnelles et 4 2 des m nages vont dans la nature Seulement 17 des m nages utilisent des latrines modernes Ces constats mettent en vidence la pauvret de l environnement sanitaire pour la majorit des m nages ce qui peut tre l origine de plusieurs maladies et des probl mes de sant publique R publique Du Tchad Analyse Globale de la S curit Alimentaire et de la Vuln rabilit Mai 2009 89 8 STATUT NUTRITIONNEL DES ENFANTS ET DES FEMMES Le statut nutritionnel des enfants refl te leur tat de sant g n rale Lorsque les enfants ont acc s suffisamment de nourriture saine et nutritive ils ne sont pas expos s aux maladies r p t es et lorsqu ils sont bien encadr s ils mettent profit toutes leurs potentialit s de croissance et peuvent tre consid r s comme bien portants Malgr la volont politique affich e et les normes ressources utilis es le Tchad reste confront aux probl mes nutritionnels Les donn es r centes issues des diff rentes enqu tes r v lent une d gradation de l tat nutritionnel des enfants de six 59 mois Le graphique 26 pr sente les niveaux de malnutrition des enfants de moins de cinq ans d apr s les quartes enqu tes entre 2001 et 2009 au Tchad Pendants cette p riode on
163. nqu te a eu lieu en mai juin p riode qui marque d j le d but de la p riode de soudure au sud du pays zone soudanienne et la pr paration des champs dans le nord zone sah lienne Le calendrier agricole indique les diff rents activit s dans le temps graphiques 2 3 et 4 L ensemble des m nages enqu t s ont plus consomm des c r ales et tubercules d huile et du sucre pendant respectivement 6 4 5 5 4 8 et 6 0 jours par semaine dans toutes les r gions Les l gumineuses ol agineux les fruits et le lait sont les produits les moins consomm s avec une fr quence hebdomadaire de 1 1 1 4 et 1 5 jours respectivement 6 1 2 Classes de consommation alimentaire des m nages Il a t prouv que la m thode de diversit di t tique et la fr quence de consommation alimentaire est une bonne mesure proxy rapproche de la s curit alimentaire Le score de consommation alimentaire SCA est un indicateur composite standardis du PAM calcul pour refl ter la diversit alimentaire la fr quence ainsi que l apport nutritionnel relatif des produits et groupes alimentaires consomm s par un m nage La diversit du r gime alimentaire est li e au statut socio conomique des m nages ainsi qu l apport nerg tique et prot inique ad quat se traduisant par un bon tat nutritionnel sous r serve d un environnement assainissement hygi ne satisfaisant Cette m thode utilise un classement standard aliments en 8 g
164. ns de transport Les tracasseries routi res et les restrictions administratives qui d couragent le commerce augmentent les co ts de transport aussi bien que les retards d approvisionnement La fluctuation des prix des produits affecte aussi les co ts de transport et les commer ants transf rent ces co ts lev s soit aux consommateurs ou aux producteurs R publique Du Tchad Analyse Globale de la S curit Alimentaire et de la Vuln rabilit Mai 2009 51 4 CAPITAL HUMAIN INFRASTRUCTURES ET INDICE DE RICHESSE 4 1 CAPITAL HUMAIN 4 1 1 D mographie Un m nage ordinaire est d fini comme un groupe de personnes apparent es ou non vivant l int rieur d une m me unit d habitation et pourvoyant ensemble leurs besoins alimentaires et autres besoins vitaux et reconnaissant tous l autorit d un chef ind pendamment du sexe appel chef de m nage Caract risation du m nage Sur les 4 659 m nages enqu t s la taille moyenne du m nage est de 6 4 personnes Les m nages sont de plus grande taille dans la r gion du Logone Occidental avec en moyenne 7 3 personnes En revanche la r gion de Biltine avec une taille moyenne de 5 1 personnes constitue celle dans laquelle les m nages sont de plus petite taille En g n ral c est dans la partie extr me sud du pays ainsi que dans les r gions de Lac de Ouaddai et Sila que l on trouve des m nages de plus grande taille Les zones urbaines chappent
165. nses mensuelles des m nages 59 5 2 2 Structure des d penses 59 5 3 MIGRATION 60 5 4 DETTES 61 6 CONSOMMATION ET SECURITE ALIMENTAIRE DES MENAGES 62 6 1 CONSOMMATION ALIMENTAIRE 62 6 1 1 Fr quence de la consommation alimentaire et diversit de la di te 62 6 1 2 Classes de consommation alimentaire des m nages 62 6 2 SOURCES DES ALIMENTS CONSOMMES 66 6 3 ANALYSE DE LA SECURITE ALIMENTAIRE 67 6 3 1 Validati
166. nt de l enqu te laquelle situation pourra voluer autrement dans le temps Les pr visions ou pr dictions sont essentiellement bas es sur les r sultats obtenus iii Il faut signaler aussi l existence de biais sur les r ponses notamment sur les questions relatives aux revenus et aux d penses des m nages Il en est de m me des donn es sur la production agricole les chefs de m nages minimisent les quantit s des produits r colt s le nombre de mois pouvant tre couverts par leurs propres productions ou la disponibilit de la volaille b tail R publique Du Tchad Analyse Globale de la S curit Alimentaire et de la Vuln rabilit Mai 2009 25 2 STRATEGIES ET INTERVENTIONS RELATIVES A LA REDUCTION DE LA PAUVRETE LA SECURITE ALIMENTAIRE ET LA NUTRITION 2 1 STRATEGIES DE REDUCTION DE LA PAUVRETE La strat gie nationale de r duction de la pauvret lanc e en octobre 2006 en deuxi me version a consist i analyser la pauvret au Tchad ii faire le bilan de la premi re SNRP et des progr s vers les OMD iii d finir les axes strat giques de la deuxi me strat gie iv examiner deux principaux sc narios de croissance et de r duction de la pauvret pour la p riode 2008 2011 et v d crire le cadre institutionnel de la mise en uvre de la strat gie D s la fin des ann es 1990 l occasion de la Consultation Sectorielle de juin 1999 le Tchad s est dot d une strat g
167. nt des femmes La destination des migrants est importante car elle d termine en partie les revenus susceptibles d tre acquis compte tenu des opportunit s d emploi dans les zones d accueil N Djam na constitue une destination privil gi e pour pr s de 36 des m nages suivie par les migrations intra r gionales dans 26 des cas Les migrations vers l tranger sont plus importantes que les migrations inter r gionales pour respectivement 19 et 14 des m nages l chelle du pays Les migrations des m nages urbains suivent la tendance nationale l exception des migrations inter r gionales qui repr sentent R publique Du Tchad Analyse Globale de la S curit Alimentaire et de la Vuln rabilit Mai 2009 61 20 contre 19 pour les migrations vers l tranger Pour 43 des cas ces migrations durent au moins six mois Les migrations de moins d un mois ne concernent que 8 des m nages Sur le plan national les raisons de la migration sont par ordre d importance la recherche d un travail salari 58 la scolarisation 13 la culture des champs 5 et enfin la conduite des animaux 4 La migration des jeunes pour des raisons de scolarisation concerne particuli rement les villes de Moundou et Sarh 43 8 le Logone Oriental 37 et le Moyen Chari Mandoul 36 4 Les migrations pour la culture des champs concernent particuli rement le Lac 13 1 avec le d veloppement de ses polders et la ville d Ab ch
168. nts de compl mentation aux soins v t rinaires et aux revenus m me des m nages 3 3 Performance des march s et dynamique des prix 3 3 1 Cat gorisation des march s Avant d analyser le march il est mieux de cat goriser les principaux march s tchadiens sur la base de r les qu ils jouent la direction des changes et aux types d op rateurs impliqu s Comme dans tous les pays sah liens la plupart des march s tchadiens sont cat goris s ci apr s R publique Du Tchad Analyse Globale de la S curit Alimentaire et de la Vuln rabilit Mai 2009 38 Les march s de collecte Au Tchad ces march s sont souvent situ s au niveau des zones de surplus de culture pluviale c r ali re culture de d crue et dans des zones de production agropastorale Les march s de collecte sont tr s actifs apr s la r colte partir d octobre jusqu au premier trimestre de l ann e suivante Dans ces march s les c r ales sont collect es pour tre transf r es vers les march s de regroupement En p riode de soudure et m me quelques fois un mois plus t t ces march s deviennent les march s de consommation Par ailleurs avec l arriv e de la r cente crise alimentaire mondiale ils sont moins actifs qu auparavant puisque les autorit s locales interdisent aux producteurs locaux de transf rer leurs production vers d autres localit s urbaines pour la plupart Ceci constitue une contrainte pour les zones d ficit
169. oire la disparition de certaines esp ces v g tales peu adapt es la s cheresse Carte 2 Zones agro cologiques du Tchad R publique Du Tchad Analyse Globale de la S curit Alimentaire et de la Vuln rabilit Mai 2009 31 Zone soudanienne La zone soudanienne situ e entre les 8 me et 12 me parall les Nord est une vaste plaine alluviale compos e de for ts Le climat dans cette partie du pays est semi aride subhumide avec une pluviom trie sup rieure 950 mm par an isohy tes se situent entre 600 et 1 200 mm et couvre le sud Chari Baguirmi le sud du Gu ra le Sud du Ouadda le sud du Salamat le nord du Mayo K bbi le nord de la Tandjil et le nord du Moyen Chari La saison de pluies s chelonnent de mai octobre 6 mois tandis que la saison s che s tale de novembre mars Les mois de mars et avril sont particuli rement chauds La v g tation est constitu e d important massif forestier comprenant trois types de formations les for ts claires les savanes arbor es et les savanes arbustives A l extr me sud la pluviom trie d passe parfois les 800 mm et donne lieu un climat soudano guin en Cette bande du territoire couvre les deux r gions du Logone le sud du Moyen Chari de la Tandjil et des Mayo K bbi C est la zone par excellence de diverses cultures m me si on constate parfois au cours de la phase v g tative des poches de s cheresse de dur e variable Les cultures dom
170. ollecte de revente et des grossistes d Am Zoer Ab ch est ravitaill en riz partir d Am Timan et approvisionne son tour le march de Faya en mil tandis que le sorgho qui y est cultiv est transf r en partie vers le march de Biltine Sarh o le mil y est cultiv est approvisionn d Am Timan en sorgho dont une partie importante est transf r e N Djam na et en riz en provenance du march de collecte et des grossistes de La Quant Moundou le march reste d pendant des approvisionnements de ses zones voisines Certains produits agricoles cl s tels que le mil sorgho ma s et le ni b alimentent le circuit de la commercialisation interne mais aussi celui de l exportation En ann e normale le Tchad exporte des produits agricoles vers le Niger le ma s le Nigeria l arachide le Soudan le s same mil et sorgho et vers la RCA le mil et sorgho travers ses zones productrices frontali res du sud En ann e de crise le Tchad importe de ma s partir du Cameroun de m me que des produits manufactur s du Nig ria et du Cameroun produits manufactur s dont certains sont des pays d origine autres que le Cameroun et le Nig ria M me en p riode de crise une partie de la production locale de ma s est export e au Niger Le ni b est produit dans les pr fectures du Mayo K bbi du Logone Occidental Logone Oriental du Moyen Chari zone soudanienne du Batha du Chari Baguirmi du Gu ra du O
171. on du score de consommation alimentaire comme un indicateur proxy de la s curit alimentaire 67 6 3 2 Classes et profil des m nages en ins curit alimentaire 70 6 3 3 Estimation du nombre de personnes en ins curit alimentaire 73 6 4 ANALYSE DES FACTEURS SOUS JACENTS DE L INSECURITE ALIMENTAIRE 75 6 5 CRITERES POSSIBLES DE CIBLAGE 78 7 PRATIQUES ALIMENTAIRES SANT ET HYGI NE 81 7 1 PRATIQUES D ALIMENTATION 81 7 1 1 Alimentation des enfants 0 59 mois 81 7 1 2 Diversit alimentaire alimentation des enfants de 6 59 mois 81 7 2 SANTE 83 7 2 1 Acc s aux services de sant
172. on pour le changement de comportement notamment en recourant des animatrices charg es de la sensibilisation des parents surtout des m res et qui servent de mod les f minins aux filles ainsi qu en utilisant efficacement les radios communautaires et les radios de proximit Cr ation des coles de formations des instituteurs institutrices et renforcer la formation continue des enseignants et des personnels de contr le et d encadrement p dagogique et administratif et le suivi p dagogique et administratif des coles Augmenter le nombre de cantines scolaires et extensions de fa on en faire b n ficier les zones en ins curit alimentaire en veillant renforcer la participation de l tat et communautaire voire la prise en charge progressive des cantines par les communaut s de fa on garantir leur p rennit Cr ation des nouvelles coles et affectations des ma tres pour r duire la distance entre l cole et le lieu de r sidence de l enfant Am liorer le syst me de collecte de traitement et d analyse des donn es scolaires pour avoir des statistiques fiables permettant notamment de mesurer en temps r el l effet des programmes et projets d alimentation scolaire Faire une valuation et cartographie des coles a cantine pour savoir les conditions physique leurs probl mes et si les coles fonction ou pas et Faire un plaidoyer en direction des diff rents intervenants dans le but i d assurer la co
173. onomiques et des classes de s curit alimentaire a permis d identifier plusieurs variables qui ont une liaison avec le niveau d ins curit alimentaire Les r sultats de l analyse statistique r gression montrent que les facteurs qui d terminent le plus la s curit alimentaire des m nages au Tchad au moment de l enqu te sont les suivants La pauvret Globalement le niveau de s curit alimentaire des m nages s am liore mesure qu augmente leur richesse ou le niveau de leur bien tre Les quintiles d indice de richesse apparaissent dans tous les mod les explor s comme le facteur moteur influen ant tr s fortement le score de consommation alimentaire SCA La pr valence de l ins curit alimentaire est plus lev e chez les m nages du quintile des plus pauvres Les d penses mensuelles des m nages les plus pauvres sont de 30 000 FCFA et tandis qu elles sont valu es 108 100 FCFA dans les m nages les plus riches En effet les d penses alimentaires repr sentent 65 3 des d penses totales des m nages pour l ensemble du Tchad mais cette proportion est de 70 1 pour les m nages les plus pauvres et seulement 58 7 pour les m nages les plus riches Les sources des aliments consomm es La proportion d aliments consomm s issus de la production domestique du m nage est apr s les quintiles d indice de richesse le deuxi me facteur ayant une plus forte influence sur le score de consommation alim
174. os etc Pour stocker les c r ales tout le long de l ann e certains louent les magasines Pr s de 86 des grossistes entreposent les c r ales imm diatement apr s la r colte Le march c r alier tchadien est relativement concurrentiel avec une structure en r seaux Cependant il fait fasse de nombreuses contraintes relatives la difficult d acc s au cr dit la faiblesse des infrastructures de stockage et aux barri res commerciales et rig es par l Etat toutes choses susceptibles de r duire l efficacit des march s et donc la possibilit pour les populations vuln rables de b n ficier des prix relativement abordables R publique Du Tchad Analyse Globale de la S curit Alimentaire et de la Vuln rabilit Mai 2009 44 3 3 7 Evolution des prix r els et nominaux dans les principales Villes du pays Evolution des prix du mil sorgho et ma s N Djam na L observation des courbes des prix r els des diff rentes c r ales au niveau de N Djamena graphique 8 montre que la situation depuis mai 2008 nos jours est d favorable aux consommateurs ceci en comparaison la p riode allant de fin 2005 avril 2008 Les prix de ces trois c r ales ont quasiment volu de la m me mani re depuis la fin du deuxi me trimestre de l ann e 2008 M me si la situation en 2005 a t aussi ardue pour les consommateurs celle en cours reste trop pr occupante du fait de la baisse continuelle de la
175. osent Les chocs auxquels les m nages sont expos s sont de plusieurs ordres naturels climatiques et g ologiques conomiques hausse des prix baisse des revenus ch mage civils et politiques conflits et ins curit Le concept de durabilit recouvre aussi bien les aspects li s la d gradation de l environnement que l ensemble des strat gies et pratiques des m nages qui ont des chances de pouvoir se prolonger dans le futur sans mettre en danger le renouvellement des ressources et le niveau de s curit alimentaire d j atteint Les moyens d existence Le Tchad est constitu de plusieurs zones agro cologiques qui conditionnent les moyens d existence des populations Au niveau r gional les populations peuvent tre caract ris es en groupes de moyens d existence en fonction de leur appartenance une m me zone de moyens d existence situ e dans une zone agro cologique plus vaste Au sein de cette zone de moyens d existence les populations ont acc s aux m mes ressources et ont des valeurs sociales et culturelles similaires Cependant leur statut socio conomique peut diff rer cr ant ainsi des sous groupes au sein d un groupe plus large de moyens d existence Ainsi leurs capacit s faire face aux chocs et aux stress varient en fonction de leurs capacit s de leurs biens et des activit s qu ils parviennent d velopper R publique Du Tchad Analyse Globale de la S curit
176. ou limite Pour des raisons similaires l option d une intervention en milieu urbain devrait prioritairement concerner les villes de Moundou Sarh Au niveau socio conomique La pauvret Pr s des deux tiers des m nages les plus pauvres 63 5 ont une consommation alimentaire faible ou limite et donc en ins curit alimentaire ou a risque Sur le plan spatiale plus de 20 Les villes de Moundou et Sarh NDjam na et Ab ch repr sentent seulement 55 de la population urbaine tchadienne R publique Du Tchad Analyse Globale de la S curit Alimentaire et de la Vuln rabilit Mai 2009 79 50 de m ngaes dans les r gions adminstratives de Kanem Bahr El Gazal Batha Gu ra Wadi Fira Ouadda Sila et Salamat ont plus de 50 des m nages dans les quintile les plus pauvre et pauvres Les groupes de moyens de subsistance Les groupes les plus vuln rables tant ceux vivant de la chasse cueillette des aides dons et des transferts d argent des travaux journaliers de la production agricole amp commerce de produits agricoles Ainsi que dans une moindre mesure les m nages vivant de l artisanat et des petits m tiers Les m nages vuln rables Comme ceux dirig s par des femmes des personnes g es 45 ans et plus des personnes faible niveau d instruction ainsi que des personnes sans conjoints telles que les veufs ves divorc e s et les c libataires Il en est de m me pour les m nages ayant subi un choc malad
177. oup plus dans la partie soudanienne et galement dans la r gion du Lac La hausse des prix est beaucoup plus dans la les grande centre urbaines Ndjamena Moundou Sarh mais aussi dans les r gions Chari Baguirmi Hadjer Lamis Ouadda Sila Kanem Barl El Gazel et Moyen Chari L impact des chocs sur les activit s productives men es par les m nages est prouv travers le manque de gains y relatifs Les chocs subis ont principalement affect s 3 sources de revenus En g n ral l affectation des m nages par un choc influence faiblement ou fortement les revenus provenant de l agriculture 78 6 de m nages l levage 24 8 et le petit commerce 13 8 qui sont d ailleurs les activit s essentielles des tchadiens vivant en milieu rural La r p tition des chocs est notoirement lev e et devait inciter la d finition et la mise en uvre d activit s qui permettraient particuli rement aux populations rurales de cr er des ressources pour se prendre en charge dans une certaine mesure 9 2 STRATEGIES ADOPTEES COMME RESPONSES AUX CHOCS Les strat gies adopt es par les m nages varient en fonction des ressources du milieu naturel physiques et climatiques et les capacit s locales de leur mise en valeur En cons quence les strat gies adopt es par les m nages pour faire face aux chocs subis sont diversifi es et visent fournir une r ponse ponctuelle aux effets subis Au Tchad le climat conf re aux zones agro
178. par celui ci L exposition un choc varie en fonction de l effet de ce choc sur les moyens de subsistance dont d pendent les m nages Par exemple les agriculteurs sont plus directement expos s la s cheresse que les petits commer ants vivant au m me endroit C est pourquoi les m nages r duisent leur exposition ex ante en diversifiant leurs moyens de subsistance puisque chaque activit est expos e de fa on diff rente aux chocs La capacit d adaptation des m nages est r v l e par l tude des strat gies d ploy es afin d obtenir suffisamment de vivres en d pit des effets du choc La capacit d adaptation est fortement associ e la richesse et aux avoirs du m nage mais d autres facteurs tels que les r seaux sociaux ou l acc s aux ressources foresti res sauvages sont galement importants Ainsi les m nages dont la s curit alimentaire est assur e au moment de l enqu te d montr par un score de consommation alimentaire sup rieur 42 sont moins susceptibles de glisser dans l ins curit R publique Du Tchad Analyse Globale de la S curit Alimentaire et de la Vuln rabilit Mai 2009 101 alimentaire cause d un choc En revanche les m nages fortement expos s et ayant des capacit s d adaptation faibles pauvret consommation alimentaire limit e peuvent tomber en ins curit alimentaire suite un choc Plus la probabilit qu un choc arrive ces m nages est lev e plus le ri
179. potable latrines s curit alimentaire R publique Du Tchad Analyse Globale de la S curit Alimentaire et de la Vuln rabilit Mai 2009 109 Mettre en place un syst me int gr de surveillance de la situation alimentaire et nutritionnelle pour mieux anticiper r pondre et g rer les crises Appuyer les efforts d harmonisation de ce dispositif avec ceux de la sous r gion en tenant compte des sp cificit s du pays Focaliser la surveillance de la croissance sur les enfants de 0 3 ans aussi bien dans les centres de sant qu au niveau communautaire tout en ciblant tous les enfants de 0 5 ans pour toutes les activit s Renforcer l int gration des interventions nutritionnelles aux autres programmes de la sant maternelle et infantile en adoptant l approche Action Ensemble en Nutrition promouvoir la diversification de la production et la consommation alimentaire travers le d veloppement du jardinage et petit levage familial au niveau des sites de nutrition communautaire Renforcer les capacit s nationales notamment celles du CNNTA et des structures sanitaires pour une lutte efficace et durable contre la malnutrition Partenariat avec l ensemble des acteurs et plaidoyer pour une meilleure mobilisation des ressources et une r ponse adapt e aux probl matiques de s curit alimentaire et de nutrition 10 3 Syst me d information sur la S curit alimentaire et l Alerte pr coce La surveillance de la s curi
180. que 15 Evolution des indicateurs retenus pour la construction de l indice de richesse 0 10 20 30 40 50 60 70 80 Plus pauvres Pauvres Moyens Riches Plus riches Quintiles d indice de richesse des m nages Pourcentage de m nages concern s Toiture en t le Mur en parpaing Robinet d eau courante Chaise Table Armoire Lit T l phone portable Radio Fer repasser Byciclette Les m nages peuvent tre class s par ordre croissant selon leur score total normalis ou tre divis s en quarte 4 groupes d effectifs gaux le quartile1 correspond aux m nages plus pauvres le quartile 2 correspond aux m nages pauvres le quartile 3 correspond aux m nages interm diaires ou Moyens le quartile 4 correspond aux m nages riches et le quartile 5 correspond aux m nages plus riches R publique Du Tchad Analyse Globale de la S curit Alimentaire et de la Vuln rabilit Mai 2009 56 Graphique 16 R partition d indice de richesse par r gion et domaine d enqu te 20 20 20 20 20 3 3 6 19 69 0 1 6 18 75 0 4 10 20 65 46 24 20 9 2 44 35 14 5 2 43 25 19 12 1 35 29 22 12 1 26 28 23 17 5 24 35 22 16 2 23 36 31 9 1 20 23 26 24 8 19 20 25 20 16 18 24 19 24
181. que les c r ales tubercules l gumes et une rapide croissance de la consommation de sucre et d huile mati res grasses Une fois dans la cat gorie de consommation limite les fr quences de consommation de sucre et d huile se stabilisent environ 4 et 6 jours pour l huile et le sucre respectivement Cette zone est marqu e par une croissance de la consommation de viandes et autres prot ines animales et des l gumineuses La consommation des fruits reste peu fr quente Une fois dans la classe de consommation acceptable scores de 42 ou plus on voit la consommation de tous les groupes d aliments plus les fruits et produits laitiers devenir de plus en plus fr quente L analyse des fr quences de consommation des diff rents aliments exprim es en nombre de jours dans la semaine pr c dant l enqu te par classe de consommation montre que m me dans la classe de consommation pauvre les aliments de bases c r ales et tubercules l huile et le sucre sont consomm s de fa on quasi quotidienne Les aliments qui montrent le plus de changement sont les prot ines animales et v g tales consomm es moins d un jour 0 5 jour par semaine dans la classe de consommation pauvres et 4 jours par semaine dans la classe de consommation acceptable Aussi les produits laitiers sont quasi inexistants pour les m nages consommation pauvre mais en moyenne sont consomm s au moins deux jours par semaine dans les classes consommation acceptable
182. r sente le pourcentage d enfants ayant re u l antig ne contre la rougeole selon la r gion et la ville enqu t e Le taux de couverture de la vaccination contre la rougeole varie de R publique Du Tchad Analyse Globale de la S curit Alimentaire et de la Vuln rabilit Mai 2009 86 mani re importante selon les villes et les r gions enqu t es la proportion des enfants vaccin es contre la rougeole est plus lev e en milieu urbain qu en milieu rural Dans la zone soudanienne plus de la moiti des enfants sont prot g s contre la rougeole alors que dans la zone sah lienne plus de la moiti des enfants sont expos s Tableau 16 Proportion des enfants ayant t vaccin s contre la rougeole BCG Polio et suppl mentation en Vitamine A par milieu de r sidence r gion et ville R gion Rougeole BCG Polio Vitamine A Batha 27 1 23 4 53 8 24 7 Wadi Fira 16 4 18 8 74 2 12 5 Chari Baguirmi Hadjer Lamis 31 6 22 5 84 0 65 2 Gu ra 49 2 45 5 79 3 45 5 Kanem Barl El Gazel 29 5 26 5 75 4 39 8 Lac 57 5 12 6 77 7 44 4 Logone Occidental 72 5 57 3 96 1 83 6 Logone Oriental 67 1 40 8 94 7 76 5 Mayo Kebbi Ouest Est 69 3 56 3 93 0 59 6 Moyen Chari Mandoul 81 9 79 9 91 5 60 8 Ouadda Sila 56 7 21 6 66 3 27 1 Salamat 46 6 37 3 83 6 48 2 Tandjil 63 4 46 9 94 8 78 1 Ville de NDjam na 80 4 69 6 92 2
183. r des d ficits alimentaires En outre ces facteurs sont tr s sensibles aux variations saisonni res Ce type de malnutrition peut tre la cons quence d une alimentation insuffisante durant la p riode ayant imm diatement pr c d l enqu te ou celle d une perte de poids cons cutive une maladie Un enfant souffrant de cette forme de malnutrition est maigre ou maci Les r sultats de l enqu te montrent que le taux de Malnutrition Aigue Global est de 16 6 pourcent et 4 4 pourcent sous sa forme s v re La situation est tr s critique dans la zone sah lienne Toutes les r gions de la bande sah lienne ont un taux en dessus du seuil d urgence de 15 Les r gions les plus touch es avec des taux sup rieures 23 Bien que les r sultats sont repr sentatifs au niveau national les r sultats au niveau r gional sont indicative et doit tre utilis avec pr caution cause de la taille d chantillon et m thodologie de l enqu te CFSVA qui est typique par rapport aux m thodes des enqu te nutritionnel exclusive proprement dite R publique Du Tchad Analyse Globale de la S curit Alimentaire et de la Vuln rabilit Mai 2009 91 15 sont Kanem Bahr El Gazal 28 8 Batha 27 7 Ouadda Sila 25 Chari Baguirmi Hadjer Lamis 24 6 Lac 23 2 Gu ra 21 2 et Wadi Fira 15 4 Graphique 27 Pr valence de la malnutrition aigu par r gion et milieu de r sidence 3 3 4 2 5 6 8 3 12 2 15
184. rch s du pays Ainsi la concurrence est effective Cependant des comportements sp culatifs et certains d bordements ont t observ s en d faveur des consommateurs Le Gouvernement du Tchad a une politique lib rale vis vis de la commercialisation des c r ales Mais dans les faits cette politique est souvent mise mal pour les barri res la libre circulation des c r ales ainsi que les interventions de l Etat sur les march s Le Gouvernement a cess de fixer les prix mais intervient travers des ventes prix mod r des c r ales par l Office Nationale de S curit Alimentaire ONASA souvent dans les zones risque pour stabiliser les prix qui sont dans une tendance haussi re depuis 2005 R publique Du Tchad Analyse Globale de la S curit Alimentaire et de la Vuln rabilit Mai 2009 43 Officiellement il y a tr s peu de restrictions sur le commerce des c r ales au Tchad Cependant des barri res routi res semi officielles sont observ es sur la plupart des routes principales travers le pays Les restrictions administratives r gionales et frontali res sur la libre circulation des c r ales entravent aussi les changes interr gionaux 3 3 6 Comportement ou Conduite des acteurs du march c r alier Le nombre des commer ants observ s sur les diff rents march s enqu t s donne peu d indication du pouvoir plus g n ralis sur le march Nos observations pendant les enqu tes soutiennent au
185. re et nutritionnelle dans le domaine de soins de la sant et de l hygi ne elles m mes et leurs enfants que les autres ce qui semble expliquer le taux lev de malnutrition infantile dans ces pr fectures Cette pr valence tr s lev e de malnutrition maternelle pourrait tre expliqu e par un grand nombre de contraintes qui limitent la capacit des m res am liorer leur propre tat nutritionnel et celui de leurs enfants Cela comprend par exemple un moindre acc s aux ressources et l information une moindre implication dans les m canismes d cisionnels les normes socioculturelles un taux d inscription scolaire plus bas et des abandons plus pr coce le mariage pr coce etc Des tudes ont montr que le statut des femmes influe sur l alimentation des enfants car les femmes ayant un statut sup rieur sont elles en meilleur tat nutritionnel sont mieux soign es et dispensent leurs enfants des soins de meilleur qualit Les cons quences directes du taux lev de malnutrition maternelle et infantile sont d vastatrices souvent les enfants malnutris tendent devenir en grandissant des adolescents retard s dans leur croissance Les jeunes filles ayant une croissance insuffisante deviennent des femmes de petite taille qui sont plus port es avoir des b b s avec une insuffisance pond rale la naissance Si ces b b s sont des filles le cycle risque de se perp tuer si rien n est fait pour l arr t
186. remarque qu elles partent du Tchad principalement partir de ses march s de revente et des grossistes et vers tous les pays voisins hormis la Libye La RCA est plus concern e par l exportation des c r ales en particulier le mil et le sorgho partir des zones m ridionales Vers le Cameroun le Tchad exporte du riz et du mil qui va aussi vers le Nig ria Le ma s est export vers le Niger partir de la zone du Lac Le Soudan b n ficie de l exportation des c r ales du Tchad qui va vers Adr localit situ e la fronti re avec le Soudan 3 3 5 Structure du march c r alier Sur la base des d clarations des commer ants et les transporteurs entretiens en focus groupe le march c r alier au Tchad est caract ris par un circuit de commercialisation priv qui s appuie sur une organisation plus orient e vers le monde rural Il est constitu des grossistes et ou demi grossistes R publique Du Tchad Analyse Globale de la S curit Alimentaire et de la Vuln rabilit Mai 2009 42 interm diaires transporteurs d taillants et producteurs Le syst me public est assur par l Office National de S curit Alimentaire ONASA Les acteurs du march producteurs d taillants interm diaires grossistes et demi grossistes et leur interaction dans le commerce des produits agricoles mil et sorgho se pr sentent comme suit Graphique 7 Circuit de commercialisation du mil et du sorgho au Tchad Le march
187. riations mensuelles des mois de septembre de 2004 2008 l on remarque que les prix de 2008 et de 2009 seraient proches Cependant alors que les prix de sorgho et de ma s cro traient l g rement le prix du mil baisserait leurs demandes de consommation tant faibles par rapport au mois d ao t 2009 Ces observations sont bien lucid es par les graphiques situ s en annexes 1 3 la fin du document En dehors des trois graphiques pr c dents l on peut remarquer que les prix de mil et de sorgho observ s N Djamena sont tous sup rieurs au prix moyen calcul sur six ans en terme d ann e de campagne agricole ce qui repr sente une menace pour la s curit alimentaire des populations les plus R publique Du Tchad Analyse Globale de la S curit Alimentaire et de la Vuln rabilit Mai 2009 46 vuln rables Les prix de c r ales sur le march de N Djam na se situent 20 au dessus de leur niveau normal moyenne sur six ans et environ de 10 au dessus de ceux de 2008 Evolution des prix nominaux de mil et de sorgho dans les trois autres principales villes du pays sur les deux derni res campagnes agricoles 2007 2008 et 2008 2009 Sur les deux march s de c r ales savoir de mil et de sorgho Ab ch conna t plus de stabilit de prix que les deux autres villes Dans cette m me ville les prix sont l g rement faibles par rapport aux autres villes depuis l ann e derni re voir graphique 11 D
188. rit Alimentaire et de la Vuln rabilit Mai 2009 49 194F sur toute la p riode d octobre 2003 maintenant et est le plus important Ce qui montrerait bien que N Djamena serait d pendant en particulier du march de Moundou Tableau 3 Coefficients de corr lation des prix nominaux mensuels de 2003 2009 d un kilogramme de mil et de sorgho sur les march s d Ab ch N Djam na Moundou et Sarh Mil ABECHE N DJAMENA MOUNDOU SARH ABECHE 1 00 0 80 0 68 0 67 N DJAMENA 0 80 1 00 0 92 0 89 MOUNDOU 0 68 0 92 1 00 0 93 SARH 0 67 0 89 0 93 1 00 Sorgho ABECHE N DJAMENA MOUNDOU SARH ABECHE 1 00 0 85 0 80 0 72 N DJAMENA 0 85 1 00 0 82 0 75 MOUNDOU 0 80 0 82 1 00 0 78 SARH 0 72 0 75 0 78 1 00 Compar s au mil les niveaux de corr lation sont ici un peu faibles Ceci indique que les quatre march s tudi s seraient en fait approvisionn s par d autres march s non cit s ou d aux apports des Humanitaires par exemple pour les zones d Ab ch Tous les march s semblent ne pas tre bien int gr s pour le sorgho Cependant N Djam na et Moundou d une part et Moundou et Sarh d autre part sont du moins int gr s un certain niveau m me si ce niveau est un peu faible Le march d Ab ch demeure celui faisant objet de bas prix suivi du march de Moundou sur la p riode octobre 2003 ao t 2009 Le march d Ab ch est stable en prix des c r ales simplement au f
189. roupes A chaque groupe d aliments correspond un facteur de pond ration qualitatif qui traduit sa valeur nutritive 9 Les scores de s curit alimentaire pr sent s dans cette section sont repr sentatifs de la p riode mai juin au Tchad Certaines r gions d pendamment de la saison peuvent avoir des scores diff rents L analyse doit donc tre plac e dans ce contexte et au vu des autres indicateurs de la s curit alimentaire pr sent tout au long de ce rapport R publique Du Tchad Analyse Globale de la S curit Alimentaire et de la Vuln rabilit Mai 2009 63 Tableau 6 Coefficients de pond ration des aliments Groupes d aliments Aliments Poids C r ales et tubercules Ma s frais ou sec riz sorgho tubercules 2 L gumineuses L gumineuses haricot ou ni b 3 L gumes L gumes et feuilles 1 Fruits Fruits 1 Viande et poissons Poisson frais s ch ou fum volaille viande fra che s ch e ou boucan e ufs 4 Produits laitiers Lait yaourt cr me 4 Sucre Sucre miel 0 5 Huile Huile graisse 0 5 Condiments Poisson s ch en condiments viande s ch e en condiments lait en condiments s same arachides 0 Dans le cadre de cette enqu te 25 types de produits alimentaires couvrant la plupart des habitudes alimentaires des populations tchadiennes ont t retenus les m nages ayant t interrog s sur le nombre de repas pris par jour d un part et sur la fr quence et
190. roxy ad quat de la situation de s curit alimentaire des m nages au moment de l enqu te Ainsi donc en se r f rant la p riode de l enqu te les m nages ayant une consommation alimentaire faible seront consid r s comme ayant un niveau de s curit alimentaire qualifi de pauvre ou en ins curit alimentaire ceux ayant une consommation alimentaire limite seront consid r s comme ayant un niveau de s curit alimentaire qualifi de limite ou risque d ins curit alimentaire tandis que ceux ayant une consommation alimentaire acceptable seront consid r s comme ayant un niveau de s curit alimentaire qualifi d acceptable ou en s curit alimentaire 6 3 2 Classes et profil des m nages en ins curit alimentaire L analyse globale de la s curit alimentaire et de la vuln rabilit a pour but d apporter des l ments de r ponses parmi aux autres aux questions suivantes Qui sont les personnes en ins curit alimentaire Combien sont elles O sont elles et Quelles sont les causes de l ins curit alimentaire Cette partie a donc pour but d tablir le profil des m nages en ins curit alimentaire et de fournir une estimation de leur nombre et d indiquer leur localisation spatiale Profil d mographique L analyse indique qu il y a une diff rence statistiquement significative14 de la distribution de l ins curit alimentaire en fon
191. rs moyens d existence ii Caract riser les zones de vuln rabilit structurelle et tablir un ordre de priorit en fonction du degr de vuln rabilit et des facteurs qui y contribuent afin de mieux orienter les interventions moyen et long terme iii Etablir les profils des m nages vuln rables l ins curit alimentaire iv Identifier les raisons pour lesquelles et les p riodes durant lesquelles les m nages sont les plus vuln rables afin de mieux orienter les programmes d assistance alimentaire et non alimentaire filets de s curit et v Sp cifier les moyens d existence et les m canismes de r silience des m nages dans diff rentes situations de vuln rabilit l ins curit alimentaire 1 2 PARTENARIAT ET MISE EN PLACE DE L ETUDE La coordination g n rale de l tude a t assur e par le Minist re de l Agriculture Direction de la Production et des Statistiques Agricoles avec l appui technique et financier du PAM et de la FAO Un partenariat cons quent a t d velopp tout au long du processus de cette valuation Des part naires selon leurs domaines ont apport des appuis mutiformes UNICEF FEWSNET INSEED et l ensemble des structures nationales r unies au sein du Groupe de Travail Interdisciplinaire GTI 6 mis en place par le SISA SAP 6 Le Groupe de Travail Interdisciplinaire GTI comprend Direction de la Production et des Statistiques Agricoles Office Nat
192. rue s offrent sur les march s de collecte diff rents moments Pour les c r ales de la saison pluvieuse la production arrive sur les march s de collecte en octobre et parvient galement sur les march s de consommation le m me mois mais dans sa deuxi me quinzaine Les productions de d crue ou de contre saison d une ann e donn e se vendent et s ach tent sur les premiers march s partir du mois de d cembre de cette ann e jusqu au mois de mars de l ann e suivante 3 3 4 Les flux frontaliers Sur le plan d change avec les pays voisins le Tchad importe les produits non alimentaires et exportent en partie les produits c r aliers locaux et les ol agineux arachide s same et autres produits comme la gomme arabique la peau etc Les produits import s proviennent essentiellement du Nig ria du Cameroun de la Libye et du Soudan mais les plus importants pays d importation sont respectivement le Cameroun et le Nig ria Ils approvisionnent en grande partie le march de N Djam na Parmi les produits en provenance du Nig ria et du Cameroun on trouve le ma s en p riode de soudure et l oignon Cameroun et les autres produits manufactur s alimentaires et non alimentaires en provenance de ces deux pays voisins Les importations de la Libye et du Soudan ravitaillent principalement les march s des zones du nord de l est et d une partie du centre du pays Pour ce qui est des c r ales export es l on
193. s curit alimentaire Aussi une analyse des causes et facteurs sous jacents de la s curit alimentaire a t effectu e 6 1 CONSOMMATION ALIMENTAIRE 6 1 1 Fr quence de la consommation alimentaire et diversit de la di te Le nombre moyen de repas pris par jour par les m nages au Tchad pour la p riode de l enqu te9 est de 2 5 pour les enfants below 5 years et deux fois pour les adultes Pendant la p riode normale ce qui est relativement bon Cependant pendant la p riode de soudure le nombre moyen de repas par m nage est r duit 1 9 pour tous les enfants filles et gar ons et les adultes hommes et femmes La consommation alimentaire des m nages est l l ment fondamental dans l analyse des donn es Elle est analys e selon la diversit et la fr quence de consommation des produits alimentaires et leur mode d acquisition propre production achat don aide alimentaire etc A la question Combien de jours dans la semaine votre m nage a consomm les produits suivants un tableau de fr quences de consommation alimentaire en nombre de jours pendant lesquels ces aliments ont t consomm s durant la semaine pr c dant l enqu te 7 dernier jours a t construit Les r sultats pr sent s ci apr s sont repr sentatifs pour la p riode de l enqu te Cependant ils ont certainement t influenc s par des facteurs saisonniers li s la p riode de collecte de ces donn es En effet l e
194. s s comme assaisonnement et dont l apport nutritionnel est limit n a pas t consid r e dans le calcul La figure19 permet de mieux comprendre les changements dans les habitudes alimentaires qui caract risent les diff rents groupes de consommation La figure donne le nombre moyen de jours de 10 10 Les seuils standard sont 21 et 35 cf Comprehensive Food Security and Vulnerability Analysis Guidelines January 2009 Score acerealexcereale alegmnsexlegmnse alegxleg afruitxfruit aanimalxanimal asucrexsucre alaitxlait ahuilexhuile R publique Du Tchad Analyse Globale de la S curit Alimentaire et de la Vuln rabilit Mai 2009 64 consommation pour les diff rents produits par score de consommation Les limites de score de 28 et 42 qui d finissent les classes sont indiqu es par les lignes verticales L analyse permet de constater que pour tous les scores la consommation de c r ales tubercules est quasi quotidienne Graphique 19 Consommation hebdomadaire des diff rents groupes d aliments selon le Score de Consommation Alimentaire SCA 0 7 14 21 28 35 42 49 56 14 21 28 35 42 49 56 63 70 77 84 91 98 105 112 C r ales amp Tubercules Sucre amp Miel Huiles amp Graisses L gumes Prot ines animales viandes poissons ufs L gumineuses Fruits Produits laitiers Les scores inf rieurs 28 traduisent une consommation quasi nulle de tous les produits autres
195. s jeunes Au regard de ces constats l tude recommande Mise en uvre grande chelle des interventions nutritionnelles haut impact permettant de pr venir durablement la malnutrition et de briser le cycle interg n rationnel de la malnutrition L approche doit tre int gr e avec par exemples des interventions pour am liorer l eau l assainissement et les pratiques d hygi ne ainsi que l acc s aux soins de sant et aux aliments Mettre en place une structure de coordination et suivi au niveau central et r gional en vue d assurer la collaboration et synergie multisectorielle et l engagement de l Etat soit traduit dans l action Elaborer un plan d action nationale une strat gie de r ponse en associant les diff rents acteurs impliqu s dans la lutte contre la malnutrition Mettre en uvre des interventions curatives et pr ventives en focalisant les actions sur les jeunes enfants moins 5 ans les m res allaitantes et les femmes enceintes dans les zones affect es Mettre en uvre une approche communautaire en s appuyant sur les services sanitaires Soutenir et promouvoir de bonne pratique de l allaitement Fournir un paquet essentiel acc s aux aliments de compl ment et de th rapie communication sur les pratiques alimentaires adapt es acc s aux services de sant et d ducation de base soins hygi ne promotion de la vaccination suppl mentation en vitamine A Sel iod e d parasitage eau
196. s principales villes du Tchad 47 Graphique 13 Terme d change Mouton Mais NDjam na 48 Graphique 14 Terme d change Mouton sorgho NDjam na 48 Graphique 15 Evolution des indicateurs retenus pour la construction de l indice de richesse 55 Graphique 16 R partition d indice de richesse par r gion et domaine d enqu te 56 Graphique 17 D penses mensuels des m nages par group de moyens d exitence 59 Graphique 18 Structures des d penses mon taires des m nages 60 Graphique 19 Consommation hebdomadaire des diff rents groupes d aliments selon le Score de Consommation Alimentaire SCA 64 R publique Du Tchad Analyse Globale de la S curit Alimentaire et de la Vuln rabilit Mai 2009 8 Graphique 20 Fr quence moyenne hebdomadaire de consommation des diff rents groupes d aliments selon la classe de consommation alimentaire au Tchad 65 Graphique 21 R partition des m nages par groupe de consommation alimentaire et lieu de r sidence
197. s r coltes 40 3 3 4 Les flux frontaliers 41 3 3 5 Structure du march c r alier 41 3 3 6 Comportement ou Conduite des acteurs du march c r alier 43 3 3 7 Evolution des prix r els et nominaux dans les principales Villes du pays 44 3 3 7 Terme d change mouton mil sorgho ma s N Djam na 47 3 3 8 Analyse de l int gration des divers march s 48 4 CAPITAL HUMAIN INFRASTRUCTURES ET INDICE DE RICHESSE 51 4 1 CAPITAL HUMAIN 51 4 1 1 D mographie
198. sables pour leur expliquer les objectifs de l enqu te et la m thodologie de recueil des donn es afin d obtenir leur adh sion Dans tous les villages s lectionn s des diverses informations ont t collect es aupr s des m nages et des femmes en ge de procr er et des enfants de 0 59 mois de ces m nages Les questionnaires Les donn es ont t collect es l aide de deux 2 questionnaires qui sont Le questionnaire village Il est administr par interview directe au conseil de village largi Il permet de recueillir des informations qualitatives et quantitatives sur les infrastructures de transport d ducation et de sant du village sur le probl me de l enclavement et l acc s aux march s ainsi que les prix et l assistance alimentaire re ue Son objectif est d agr ger l information collect e au niveau des m nages enqu t s dans le village Le questionnaire m nage comprend deux parties Le module socio conomique est administr par interview directe au chef du m nage ou son repr sentant et sa femme pour la section consommation alimentaire Il collecte des donn es quantitatives et qualitatives sur la structure du m nage la migration les quipements des m nages la production agricole la possession de b tail les activit s du m nage et les sources de revenus les d penses la consommation alimentaire les sources des aliments consomm s les chocs et les strat gies de r ponses
199. somm des c r ales 67 0 ont consomm du sucre 63 5 des enfants ont consomm de l huile graisse Les l gumineuses et les ol agineux ont t consomm s respectivement par 32 8 et 46 5 des enfants Comme source de prot ines animale le poisson le lait la viande sont la plus consomm s la veille respectivement par 35 3 39 6 et 36 6 des enfants La consommation de viande de volaille et d uf est tr s rare Une proportion importante 66 6 des enfants ont consomm de l gume la veille La consommation alimentaire des enfants varie selon les localit s pour certains composants essentiels En ce qui concerne le lait et ses d riv s et de la viande les r gions de Batha Wadi Fira Chari Baguirmi Lac Ouadda et Gu ra se d tachent des autres r gions avec des taux de consommation plus lev s Le poisson est beaucoup plus consomm dans les r gions de Chari Baguirmi Hadjer Lamis Gu ra Lac Logone Oriental Logone Occidental Mayo K bbi Ouest Est Moyen Chari Mandoul Salamat et Tandjil La consommation de la viande de volaille et des ufs est tr s faible dans toutes les r gions En g n ral le r gime alimentaire semble tre plus riche au Logone Oriental Tandjil Moyen Chari Lac que dans le reste des r gions Au Gu ra Logone Occidental Kanem Mayo K bbi Salamat et Ouadda les enfants de 6 59 mois semble avoir le r gime alimentaire le moins riche R publique Du Tchad Analyse Globale de la
200. spensable et salvatrice et elle le sera encore pour les prochaines ann es Aux fins de pr dictions des immanquables probl mes d ordre alimentaire le bureau de pays du PAM au Tchad s est dot d une section VAM partir de 2005 celle ci pour mission principale d aider mieux conna tre la situation alimentaire sur tout le territoire et renforcement de la capacit du Minist re de l agriculture dans les domaines de collecte et analyse des informations sur la s curit alimentaire la vuln rabilit et la cartographie Le VAM a pu r aliser un certain nombre d valuations qui ont permis de mettre en lumi re la complexit et le caract re durable de l ins curit alimentaire au Tchad FAO Le FAO a travers le Minist re de l Agriculture donne les appuis techniques pour la mise en ouvres des projets de la r duction de la pauvret et de l ins curit alimentaire au Tchad Service d assistance technique la mise en oeuvre du Programme National de S curit Alimentaire au Tchad Les projets tels que la fourniture d intrants aux populations vuln rables am lioration de la gestion des ressources pastorales levage mara chage aquaculture et le projet pilote de d veloppement de la fili re Dih spiruline ou algue bleue sont des exemples Le Sous programme VI du programme national de s curit alimentaire PNSA intitul aide alimentaire et dispositif de veille d alerte et de r ponses aux crises focal
201. sponibilit en ressources En saison des pluies de juin septembre les troupeaux profitent des p turages du nord de la zone sah lienne de meilleures qualit s Au d but de la saison ils redescendent vers le sud o ils R publique Du Tchad Analyse Globale de la S curit Alimentaire et de la Vuln rabilit Mai 2009 33 profitent d une part des sous produits des champs des cultivateurs et d autre part des p turages de d crue Zone du Lac Tchad Cette zone appartient la bande sah lienne et pr sente les m mes caract ristiques physiques et agricoles du sahel Cependant on note une particularit sur l exploitation des berges tr s fertilis es par la crue annuelle Les cultures mara ch res s chelonnent pendant toute la saison s che Graphique 4 Calendrier agricole dans la zone du Lac Tchad Recolte de contre saison P riode de soudure contre saison Mai Juin Septembre Octobre Saison de pluie Saison s che P riode d innondation CALENDRIER AGRICOLE DANS LA ZONE DU LAC TCHAD s mis plantation Recolte de saison de pluie Janvier F vrier Mars Avril Pr paration des champs Pr paration semis de Juillet Ao t P turage sur les les et berges du Lac P turage sur les les et berges du Lac P turage en zones fra ches Culture d irrigation mara ch res Culture d irrigation mara ch res Novembre D cembre Saison s che Sur le plan pastoral le calendrier saisonnier indique qu en
202. sque d ins curit alimentaire est lev Un m nage est consid r vuln rable l ins curit alimentaire si ses moyens de vie sont rod s la suite d une ventuelle s cheresse et que le m nage ne peut du coup faire face cette situation que de mani re insuffisante La s cheresse inondation hausse de prix des produits alimentaires de base les maladies phytosanitaire et zoo sanitaire exposent les m nages du Tchad proportionnellement leur d pendance des cultures agricoles et levages Les revenus des m nages sont tr s importants pour d terminer leurs niveaux de r ponse aux diff rents chocs cit s au dessus Pour l analyse de la vuln rabilit aux diff rents chocs il faut noter que deux indicateurs pr cisent dans quelle mesure les m nages peuvent faire face aux effets d un tel choc l actuelle situation de la s curit alimentaire des m nages mesur e ici par la consommation alimentaire et la richesse des m nages mesur e par l indice de richesse En ce qui concerne ce dernier et comme d montr plus haut les m nages les plus pauvres et pauvre quintile 1 et 2 ont de graves probl mes couvrir leur besoin essentiels suite un choc26 Les m nages riches et les plus riches quintile 4 5 peuvent mieux faire face aux effets d un choc Pour ce qui est de l utilisation du score de consommation alimentaire les m nages actuellement en s curit alimentaire SCA gt 42 sont consid r s tre plus m me
203. ss s en trois cat gories suivant les valeurs du CSI R c est dire suivant la fr quence avec laquelle les strat gies de r silience sont pratiqu es CSI faible mod r et lev D une mani re globale il appara t qu en d pit des difficult s connues par les m nages pour assurer leur alimentation la situation alimentaire n tait pas alarmante au moment de l enqu te puisque ceux ci ne s taient pas livr s des pratiques incommodes et porteuses de risques En g n ral le mois de mai durant lequel la collecte de donn es sur le terrain a eu lieu ne correspond pas une p riode de crise c est plut t la p riode pendant laquelle les paysans s efforcent de refaire leurs stocks de c r ales afin de mieux aborder la p riode de soudure qui s tale de Juin Septembre L indicateur CSI traduit exactement cette situation En effet pour la plus grande majorit de la population le CSI est faible traduisant ainsi une quasi absence de pratiques d adaptation n fastes On estime 16 4 la proportion des m nages qui ont fait recours des pratiques d adaptation pendant 3 7 jours dans la semaine ce sont les m nages ayant une consommation alimentaire pauvre Les m nages ayant une consommation alimentaire limite 25 ont adopt des strat gies pendant 2 6 jours dans la semaine La majorit des m nages notamment ceux ayant une consommation alimentaire acceptable n ont fait recours des strat gies
204. ssi que le march c r alier tchadien est concurrentiel Certains commer ants ayant un grand capital essayent d exercer un pouvoir sur le march mais leurs efforts sont vou s l chec cause de la pr sence d un grand nombre de concurrents potentiels et un syst me d arbitrage spatial efficace Les commer ants des c r ales tchadiens entretiennent des relations complexes les uns avec les autres Ces relations comprennent la fois des l ments de coop ration et de concurrence Les grossistes les plus importants veulent coop rer entre eux qu avec les demi grossistes et les commer ants interm diaires Le r le jou par les diff rents grossistes est important noter certains sont tr s puissants et proches du Gouvernement mais comme ils exercent d autres emplois et ne sont int ress s par le march c r alier qu en cas d appel d offre d ONASA ils ne sont pas capables de d terminer les prix mais souvent ils financent la plupart des collecteurs affil s et leur ethnie en cas d appel d offre ou des op rations d achat par l Etat etc L on remarque qu il y a l les effets de r seau pour certaines c r ales dont le d ficit se fait annoncer Ils sont souvent tr s actifs pendant la p riode pr c dant les r coltes du b r b r f vrier avril En cas de crise due souvent un d ficit c r alier ils r agissent en important des c r ales du nord Cameroun et du Nig ria voisin
205. ssibilit et l utilisation des aliments voir le cadre conceptuelle de la s curit alimentaire et nutritionnelle Tableau 10 Corr lation bivari e entre le SCA et les autres indicateurs de s curit alimentaire Variables Coefficient de corr lation Rh de Spearman p Sig bilat ral N Diversit alimentaire 805 000 4659 CSI r duit 140 000 4659 Crowding index 043 003 4659 Indice de richesse des m nages 282 000 4659 Age du chef de m nage 046 002 4659 Taille du M nage 080 000 4659 d enfants de 7 14 ans allant l cole 128 000 3225 Superficie totale exploit e en ha 073 000 4659 D penses mensuelles cash et cr dit 380 000 4659 D penses alimentaires mensuelles cash et cr dit 116 000 4637 aliments issus de l emprunt 052 000 4617 aliments issus de l achat 039 007 4617 aliments issus de la p che cueillette 040 007 4617 aliments issus de la collecte cueillette 043 003 4617 aliments issus des dons 032 028 4617 Revenus mensuels 224 000 4659 Revenus mensuels per capita 195 000 4659 Nombre de types de biens poss d s 281 000 4659 D penses mensuelles per capita 331 000 4659 Valeur totale des biens poss d s par les femmes 289 000 3438 Production de c r ales 036 01
206. t de ceux qui la pratiquent pour en tirer profit afin d am liorer la qualit de leur consommation alimentaire ainsi que le niveau de leur s curit alimentaire 7 Les moyens de subsistance ou groupe de mode de vie Le mod le retenu met en exergue l existence de diff rences statistiquement significatives entre certains groupes de moyens de subsistance en ce qui concerne le niveau moyen du SCA Les m nages d pendant des Chasse Cueillette et commerce des produits chasse cueillette Aides Dons Transferts d argent Travail journalier Elevage vente de b tail et commerce des produits d levage l artisanat Petit m tier et levage sont en ins curit alimentaire ou risque Cependant les m nages qui d pendent de la p che et commerce des produits de la p che Commerce Entrepreneur Fonctionnaires salari s contractuels retrait s Vente de produits mara chers et transport sont relativement ais s et donc en s curit alimentaire que les autres 19 Il faut noter que l enqu te a t r alis e au moment o la partie m ridionale ou zone soudanienne du Tchad tait en d but de saison des pluies soudure R publique Du Tchad Analyse Globale de la S curit Alimentaire et de la Vuln rabilit Mai 2009 78 8 Strat gie de survie L indice de strat gies de survie r duit Reduced Coping Strategy Index CSI est plus lev chez les m nages avec une consommation alimentaire pauvre La fr quence lev e de
207. t alimentaire de la nutrition ainsi que des march s au niveau national et r gionale est fondamentale dans un pays sah lien comme le Tchad ou les fr quences risque et leur vuln rabilit des chocs sont plus lev es Il est donc importantes de Continuer collecter et fournir des informations et des donn es travers un syst me de suivi de la s curit alimentaire vuln rabilit et alerte pr coce Mettre en place et am liorer une base de donn es pour la cartographie des interventions humanitaires type d intervention zones d intervention etc Suivi des prix des produits alimentaires dans l ensemble de territoire et une attention particuli re doit entre fait pour suivi de flux et les changes transfrontaliers formels et informels Mettre en place un cadre institutionnel harmonis pour le Tchad et le m canisme de surveillance permanente de la s curit alimentaire des march s et de la nutrition Mise a jour de la cartographie de la s curit alimentaire et de la nutrition l chelle de la d partement en vue de r pondre aux attentes de plusieurs utilisateurs et partenaires Redynamiser le syst me d informations et de conservation des donn es de s curit alimentaire et de nutrition Une redynamisation des structures comme SISA SAP GASAGC DPSA et ONASA pour jour leur r le Assurer une pr paration et des r ponses ad quates aux urgences de s curit alimentaire et de nutrition par une l analyse des
208. t de 31 9 plus lev e que ceux enregistr s par ESDT 2004 et PAM 2005 Il s agit d une aggravation de la situation nutritionnelle en 12 ans apr s l EDST 1997 Quelles recommandations pour les r ponses et programmes Les recommandations qui suivent int grent celles issues de l atelier de pr sentation des r sultats pr liminaires de l enqu te qui s est d roul NDjam na le 26 F vrier 2010 ainsi que des consultations avec les partenaires lors de la phase de finalisation de cette tude Ces recommandations sont divis es en quatre volets Production Agricole et S curit alimentaire Nutrition Eau et assainissement ducation et Syst me d information et d alerte pr coce et pr paration aux situations d urgence Production agricole et S curit alimentaire Construction de nouvelles pistes rurales pour les villages qui n ont d acc s ou am nagement des routes d grad es pour favoriser les transferts des produits alimentaires du Sud du pays vers sa partie nord et pour faciliter l acc s des m nages aux intrants agricoles et promouvoir des techniques culturales qui permettent la conservation de la fertilit des sols Renforcer la capacit du Gouvernement ONASA en vue de la constitution des stocks de s curit alimentaire dans les r gions d ficitaires ou en ins curit alimentaire en vue de permettre l acquisition des c r ales par les m nages pendant la p riode de soudure particuli remen
209. t pour les zones d ficitaires ou en ins curit alimentaire et silos r gionaux Promouvoir des coop ratives et mettre en place des banques de c r ales greniers villageois au niveau communautaire qui pourront aussi agir comme r gulateur des prix en p riode de soudure Mettre en place des filets de s curit argent vivres contre travail repas scolaire distributions cibl es pour am liorer la s curit alimentaire des personnes vuln rables Am lioration des syst mes de production par l acc s aux moyens d existence durables l acquisition et la conservation d actifs productifs et renforcer et d velopper les moyens de subsistance des m nages les plus vuln rables avec les micros cr dits pour les AGR et Redynamiser ou acc l rer la mise en oeuvre des politiques de d veloppement agricole am liorer le ciblage des politiques de r duction de la pauvret et r fl chir sur la mise en place de m canismes de protection sociale afin d aider les populations vuln rables absorber les chocs et l impact des crises conomiques et sociales Sant Eau et Nutrition Mise en uvre grande chelle des interventions nutritionnelles haut impact permettant de pr venir durablement la malnutrition et de briser le cycle interg n rationnel de la malnutrition L approche doit tre int gr e avec par exemple des interventions pour am liorer l eau l assainissement et les pratiques d hygi ne ainsi que
210. taire faible tandis que les classes 1 2 6 11 20 22 23 24 27 et 30 correspondent celles des m nages ayant une consommation alimentaire limite quant aux dix huit autres classes ce sont celles des m nages qui ont une consommation alimentaire acceptable L analyse du tableau 8 crois ci apr s montre que pour 71 7 des m nages11 il y a une bonne concordance dans le regroupement issu des deux types de classification SCA amp ACP ACNH pour 28 2 des m nages12 cette concordance diff re d un niveau selon l une ou l autre classification par exemple une consommation jug e acceptable via le SCA est qualifi e de limite ou acceptable par l ACP ACNH ce qui semble plus refl ter une divergence d appr ciation plut t qu une contradiction dans le classement 11 Ce pourcentage est obtenu en faisant la somme des pourcentages contenus dans les cellules fond vert du tableau ci dessus 12 Ce pourcentage est obtenu en faisant la somme des pourcentages contenus dans les cellules fond jaune du tableau ci dessus R publique Du Tchad Analyse Globale de la S curit Alimentaire et de la Vuln rabilit Mai 2009 68 par contre pour 0 1 de m nages13 cette concordance est mauvaise Tableau 8 Profil des classes de consommation issues de l analyse multi vari e ACP amp ACNH Profil des classes de consommation issues de l analyse multivari e ACP amp ACNH Classe s
211. taire selon le milieu de r sidence et la r gion administrative du Tchad Classes de s curit alimentaire R gions administratives Ins curit alimentaire Risque d ins curit alimentaire S curit alimentaire Total Batha 171 000 110 000 174 000 455 000 Wadi Fira 84 000 105 000 239 000 428 000 Chari Baguirmi et Hadjer Lamis 248 000 226 000 561 000 1 035 000 Gu ra 50 000 103 000 322 000 475 000 Kanem et Barl El Gazal 112 000 76 000 360 000 548 000 Lac 68 000 53 000 319 000 440 000 Logone Occidental 57 000 129 000 334 000 520 000 Logone Oriental 66 000 185 000 452 000 703 000 Mayo K bbi Est et Ouest 274 000 337 000 559 000 1 170 000 Moyen Chari et Mandoul 190 000 318 000 539 000 1 047 000 Ouadda et Sila 69 000 406 000 463 000 938 000 Salamat 48 000 65 000 128 000 241 000 Tandjil 111 000 145 000 344 000 600 000 NDjam na 75 000 164 000 755 000 994 000 Moundou et Sarh 30 000 70 000 128 000 228 000 Ab ch 10 000 15 000 99 000 124 000 Milieu rural 1 548 000 2 258 000 4 794 000 8 600 000 Milieu urbain 115 000 249 000 982 000 1 346 000 Ensemble Tchad 1 663 000 2 507 000 5 776 000 9 946 000 Source Enqu te AGSAV et donn es du Recensement G n ral de la Population et de l Habitat RGPH II de Juin 2009 Carte 6 Localisation spatiale des m nages avec la consommation alimentaire pauvre et limite
212. tes Ce Projet s adresse aux coles ainsi qu aux filles de 6 14 ans non scolaris es et aux femmes analphab tes de 15 45 ans vivant dans les pr fectures du nord du centre et du sud du pays La participation des m res aux activit s ducatives est facilit e par la prise en charge sur place des enfants de 3 5 ans Le programme soutient la mobilisation tous les niveaux de la soci t L acceptation de l ducation des filles est encourag e par des missions radio et audiovisuelles et des pi ces de th tre en fran ais en arabe et dans les langues locales Les communaut s s investissent dans les coles communautaires et participent pleinement Le programme soutient galement la formation d enseignants du primaire de conseillers p dagogiques de formateurs l ducation non traditionnelle et l alphab tisation et d animateurs de cr ches pour jeunes enfants Les sexo sp cificit s figurent en tr s bonne place dans les programmes de formation Le programme de sant et de nutrition s inscrit dans le cadre des efforts visant g n raliser les services de sant de base et en accro tre l accessibilit La ma trise des maladies end miques et pid miques touchant les femmes et les enfants comme les carences nutritionnelles et le VIH SIDA est un autre domaine d action prioritaire Le projet relatif l eau l environnement et l assainissement contribue r duire l incidence des maladies transmises par l eau
213. tiqu e pour 5 2 des m nages la terre n appartient qu aux hommes D une mani re globale en d pit de l existence de la diversit des modes d acc s aux terres il semble que ceux ci ne constituent pas fondamentalement une entrave la pratique de l agriculture R publique Du Tchad Analyse Globale de la S curit Alimentaire et de la Vuln rabilit Mai 2009 35 3 2 2 Productions agricoles Mise part la r gion Occidentale dans toutes les autres r gions du Tchad on observe une pr dominance des c r ales dans les syst mes de production Cette dominance s explique principalement par le fait que les c r ales constituent la base de l alimentation au Tchad et sont galement un produit facile stocker et conserver L importance des c r ales dans les syst mes de production de chaque r gion est principalement li e aux caract ristiques agro cologiques Graphique 5 Repartition des types de productions agricoles par r gion Les productions non c r ali res restent consid r es comme des cultures de rente Les ol agineux constituent la culture la plus importante dans les syst mes de production apr s les c r ales et ce dans huit des treize r gions enqu t es Il est noter le cas sp cifique du Logone Occidental o la production d ol agineux en particulier de l arachide constitue la base du syst me de production Cette particularit confirme la substitution progressive du coton par l
214. trement dit une fois que les m nages pauvres en g n ral ont fait face leurs besoins alimentaires il ne leur reste plus suffisamment de moyens pour assurer les autres besoins essentiels tels que l ducation des enfants et la sant des membres de la famille 2 Les sources des aliments consomm es Dans le mod le la proportion d aliments consomm s issus de la production domestique du m nage est apr s les quintiles d indice de richesse le deuxi me facteur ayant une plus forte influence sur le score de consommation alimentaire SCA En effet l augmentation du score de consommation alimentaire est corr l e l accroissement de la proportion d aliments consomm s issus de la production domestique du m nage sous l hypoth se de la constance des autres indicateurs inclus dans le mod le 3 La r gion de r sidence Le lieu de r sidence du m nage appara t comme le troisi me facteur ayant une plus forte influence sur le score de consommation alimentaire SCA Pour les m nages ruraux les r gions de Batha Wadi Fira Mayo K bbi Ouest et Est Ouadda et Sila Moyen Chari et Mandoul et Chari Baguirmi et Hadjer Lamis Kanem et Bahr El Gazal sont plus enclines souffrir de mauvaise consommation alimentaire et donc l ins curit alimentaire La disparit entre les r gions R publique Du Tchad Analyse Globale de la S curit Alimentaire et de la Vuln rabilit Mai 2009 77 administratives est aussi expliqu e par
215. u ou maciation 90 8 1 2 Malnutrition Chronique ou Retard de Croissance 91 8 1 3 Insuffisance Pond rale 92 8 2 SITUATION NUTRITIONNELLE DES MERES 95 9 CHOCS VULNERABILITE ET STRATEGIES DE REPONSES 97 9 1 CHOCS LEURS EFFETS ET FREQUENCES 97 9 1 1 Principaux chocs 97 9 1 2 Fr quence des chocs 100 9 1 3 Analyse de la vuln rabilit 100 9 2 STRATEGIES ADOPTEES COMME RESPONSES AUX CHOCS
216. u graphique 11 repr sentant les courbes des prix nominaux de mil dans les trois villes seul le march d Ab ch conna t une baisse de prix au quatri me trimestre de l ann e 2008 Cette baisse de prix s observe particuli rement au moment o les prix dans les villes de Sarh et de Moundou ont augment Alors qu au m me trimestre de l ann e 2007 les prix observ s Ab ch taient plus lev s que ceux des deux villes cit es En effet de par le constat qu auraient fait les Humanitaires en fin 2007 dans les r gions d Ab ch en risque alimentaire les dispositions ont d tre prises par ceux ci un an plus tard en vue d approvisionner ces r gions C est ce qui aurait att nu la situation en fin 2008 Ces approvisionnements en c r ales auraient provoqu la diminution d une partie de la disponibilit du sud du pays particuli rement dans ces deux villes dans lesquelles les prix ont par cons quent connu une hausse La situation courante pr sente une tendance globalement haussi re dans les trois villes le prix de mil Moundou ayant l g rement fl chi par rapport au mois de juillet dernier Graphique 11 Evolution des prix de mil sur les march s des trois principales villes du Tchad Prix nominaux de mil dans les trois autres villes concer n es 0 50 100 150 200 250 300 350 oct 07 nov 07 d c 07 janv 08 f vr 08 mars 08 avr 08 mai 08 juin 08 juil 08 ao t 08 sept 08 oct 08 nov 08 d
217. uadda et du Lac La p riode de production correspond la saison pluvieuse tandis que la commercialisation devient intense entre les mois d octobre et de d cembre De faibles quantit s de ni b sont export es de la r gion de Moundou en direction du Nig ria de la RCA et du Cameroun Actuellement la plupart du commerce du Tchad en direction du Nigeria et le Cameroun se fait pour des produits comme l arachide le poisson le b tail et la viande souvent travers la voie fluviale et l arachide par voie terrestre tandis que des produits manufactur s et autres produits divers vendus sur les march s de cette r gion proviennent du Nig ria 3 3 3 Production vendue et achet e depuis les derni res r coltes Dans le questionnaire m nage il a t demand quelles taient les quantit s de production vendue et achet e depuis les derni res r coltes Ces op rations d achat et de vente permettent de comprendre comment la production et les stocks sont g r s Plusieurs raisons expliquent le recours au march le d ficit de production la recherche de liquidit s mon taires pour acheter d autres produits alimentaires et d autres biens de consommation ou d quipement non alimentaires et plus globalement pour faire face d autres d penses enfin ces op rations d achat et de vente peuvent correspondre une activit g n ratrice de revenus sp cifi e dans le questionnaire par l activit commerce de produits
218. uln rabilit Mai 2009 12 Pr valence des m nages avec une consommation alimentaire pauvre Pr valence des m nages avec une consommation alimentaire limite Qui sont les m nages en ins curit alimentaire ou vuln rables L analyse montre que les groupes de moyens de subsistance les plus affect s par l ins curit alimentaire sont les suivants Chasse Cueillette et Commerce des produits chasse cueillette Aides Dons amp Transferts d argent 31 7 des m nages sont en ins curit alimentaire et 28 3 risque Travail journalier 23 8 des m nages en ins curit alimentaire et 27 4 en ins curit alimentaire risque Elevage Vente de b tail et Commerce des produits d levage 17 1 des m nages en ins curit alimentaire et 22 6 risque et Artisanat Petit m tier d levage 16 8 des m nages en ins curit alimentaire et 27 1 risque d ins curit alimentaire Les groupes de moyens de subsistance les moins affect s sont P che Commerce entrepreneurs Mara chage Transport R publique Du Tchad Analyse Globale de la S curit Alimentaire et de la Vuln rabilit Mai 2009 13 En outre l analyse indique qu il y a une diff rence statistiquement significative5 de la distribution de l ins curit alimentaire en fonction Sexe du chef de m nage La pr valence de l ins curit alimentaire est plus lev e chez les m nages dirig s par les femmes compar s ceux d
219. ult country profile http www fao org countryprofiles index asp lang en amp ISO3 TCD http www fews net pages country aspx gb td http www unicef org infobycountry chad html http www wfp org food security
220. un plus grand nombre de m nages plus riches ayant une meilleure consommation alimentaire Ainsi l inclusion des r gions de r sidence et des quintiles de richesse dans le mod le att nue l association entre le milieu de r sidence et le niveau du SCA ce qui fait indiquer que la pauvret et la r gion administrative ou la zone agro cologique dans lesquelles r sident les m nage sont d importants facteurs sous jacents de la consommation alimentaire vue comme un estimateur proxy de l ins curit alimentaire 6 5 CRITERES POSSIBLES DE CIBLAGE Tenant compte des r sultats de l analyse ci dessus les facteurs significativement corr l s de fa on bivari e la s curit alimentaire peuvent tre utilis s comme des crit res possibles de ciblage dans le cadre des programmes ou interventions visant am liorer la consommation et la s curit alimentaire des m nages Ainsi au titre des crit res possibles de ciblage l on peut sugg rer Au niveau g ographique Les interventions de s curit alimentaire devraient donner la priorit au milieu rural principalement dans les r gions du Batha Kanem Bahr El Gazal Ouadda Dar Sila Wadi Fira Chari Barguirmi Hadjer Lamis dans la partie sah lienne du pays et dans les r gions administratives Mayo K bbi Ouest Est et Moyen Chari Mandoul dans la r gion soudano sah lienne Ces r gions ont les proportions les plus lev s de m nages ayant une consommation alimentaire faible
221. urelle de l ambassade de France SIM Syst me d Information sur les March s SISA SAP Syst me d Information sur la S curit Alimentaire Syst me d Alerte Pr coce SNRP Strat gie Nationale de R duction de la Pauvr t SNSA Stock National de S curit Alimentaire SNU Syst me des Nations Unies UBT Unit de B tail Tropical UE Union Europ enne UNICEF Fonds des Nations Unies pour l Enfance VAM Vulnerability Analysis and Mapping WFP Food Security Analysis Service VIH SIDA Virus de l Immunod ficience Humaine Syndrome Immunod ficience Aquise ZEA Zone d Economie Alimentaire R publique Du Tchad Analyse Globale de la S curit Alimentaire et de la Vuln rabilit Mai 2009 5 TABLE DES MATIERES RESUME 9 INTRODUCTION 17 1 OBJECTIFS ET METHODOLOGIE 19 1 1 OBJECTIFS DE L ETUDE 19 1 1 2 Objectifs sp cifiques
222. urit alimentaire CFSVA dans le but de disposer d indicateurs d appr ciation La pr sente CFSVA aura permis tant peu soit il d actualiser les connaissances sur la vuln rabilit l ins curit alimentaire des m nages avec comme r sultat majeur la redescription des profils de R publique Du Tchad Analyse Globale de la S curit Alimentaire et de la Vuln rabilit Mai 2009 19 vuln rabilit structurelle sur l ensemble du territoire Les r sultats ainsi obtenus vont constituer une nouvelle r f rence pour les analyses conjoncturelles 1 OBJECTIFS ET METHODOLOGIE 1 1 OBJECTIFS DE L ETUDE Objectif global L objectif global de l enqu te est de parvenir une meilleure connaissance de la situation de la s curit alimentaire des diff rentes zones d conomie alimentaire ZEA qui servirait de base pour le suivi permanent de la situation alimentaire dans le pays et l identification d actions de d veloppement moyen et long terme L identification des zones structurellement vuln rables permettra de d finir les zones de suivi permanent de la s curit alimentaire et de servir d l ment de r f rence pour l analyse de la vuln rabilit conjoncturelle 1 1 2 Objectifs sp cifiques Les objectifs sp cifiques assign s cette tude sont les suivants i Actualiser la caract risation des zones d conomie alimentaire et des groupes de population qui y vivent en fonction de leu
223. veloppement socio conomique d une population R publique Du Tchad Analyse Globale de la S curit Alimentaire et de la Vuln rabilit Mai 2009 92 Selon les r sultats de l enqu te CFSVA voir graphique dessous concernant l indice taille pour ge montrent que 39 1 pourcent des enfants g s de moins de cinq ans souffrent de malnutrition chronique dont 17 8 pourcent sous sa forme s v re Graphique 28 Pr valence de la malnutrition chronique par d partement suivant le milieu de r sidence 26 4 27 1 27 8 28 28 7 29 8 30 33 7 34 7 36 4 39 1 42 9 45 7 45 9 48 8 58 5 58 9 0 10 20 30 40 50 60 Moundou Sarh Logone Oriental Tandjile Salamat Ndjamena Logone Occidental Abeche Batha Moyen Chari Mandoul Mayo Kebbi Ouest Est National Ouaddai Sila Chari Baguirmi Hadjer Lamis Wadi Fira Guera Kanem Barl El Gazel Lac La situation est toujours tr s pr occupante dans la zone sah lienne Les pr fectures les plus touch es avec des taux sup rieures 40 sont Lac 58 9 Kanem Bahr El Gazal 58 5 Gu ra 48 8 Wadi Fira 45 9 Chari Baguirmi Hadjer Lamis 45 7 Ouadda Sila 42 9 La pr fecture avec les taux de malnutrition chronique lev s 30 39 est le Batha 33 7 Dans la zone soudanienne la r gion avec les taux de malnutrition chronique lev s sont le Mayo K bbi Ouest Est 36 4 et Moyen Chari Mandoul 34
224. vit sp cifiques Les m nages vivant de la production agricole et de la vente des produits agricoles repr sentent le groupe de moyens de subsistance pr dominant 39 3 de m nages 42 6 des m nages ayant une consommation alimentaire pauvre ou limite appartiennent ce groupe de moyens de subsistance pr dominant 5 2 DEPENSES 5 2 1 D penses mensuelles des m nages Les d penses mensuelles varient en fonction de la richesse des m nages indice des m nages les m nages suppos s riches sont ceux qui effectuent les d penses les plus importantes et les plus r guli res avec comme effet une am lioration de leur consommation alimentaire Les m nages les plus pauvres ont des d penses mensuelles per capita de l ordre de 6 000 F CFA alors que les m nages les plus riches ont des d penses de l ordre de 17 000 F CFA soit 3 fois plus les d penses mensuelles moyennes per capita tant de l ordre de 7 500 F CFA Les m nages relativement riches sont dominants dans les corps de m tiers suivants travailleurs ou retrait s commer ants entrepreneurs et transporteurs Graphique 17 D penses mensuels des m nages par group de moyens d exitence 8 371 5 503 6 824 7 752 8 128 8 161 8 577 9 019 10 120 10 317 11 149 12 953 21 548 0 3 000 6 000 9 000 12 000 15 000 18 000 21 000 24 000 D penses mensuelles per capita m diane en francs CFA Ensemble
225. x de couverture est de 97 6 malgr une grande perte des m nages Moundou Sarh Tableau 1 R partition des m nages enqu t s par strate r gions Regions Pr vu R alis Taux de couverture Batha 300 300 100 0 Wadi Fira Biltine 300 299 99 7 Chari Baguirmi Hadjer Lamis 300 300 100 0 Gu ra 300 300 100 0 Kanem Bahr El Gazal 300 300 100 0 Lac 300 300 100 0 Logone Occidental 300 299 99 7 Logone Oriental 300 300 100 0 Mayo K bbi Est Mayo K bbi Ouest 300 300 100 0 Moyen Chari Mandoul 300 300 100 0 Ouadda Sila 300 299 99 7 Salamat 300 300 100 0 Tandjil 300 300 100 0 Ville de NDjam na 300 286 95 3 Villes de Moundou Sarh 288 188 65 3 Ville d Ab ch 288 288 100 0 Ensemble pays 4 776 4 659 97 6 7 Dans chaque strate rurale 25 villages sont s lectionn s Il en est de m me pour N Djam na Dans les villes de Moundou Sarh et Ab ch 16 quartiers ont t tir es R publique Du Tchad Analyse Globale de la S curit Alimentaire et de la Vuln rabilit Mai 2009 23 Collecte des donn es primaires Afin de disposer de donn es plus r centes et repr sentatives pour l ensemble du pays le Minist re l Agriculture avec l appui de quelques partenaires PAM FAO etc a organis une enqu te d envergure nationale Dans chaque village localit chantillonn les quipes de collecte ont pris contact avec les respon
226. yse Globale de la S curit Alimentaire et de la Vuln rabilit Mai 2009 45 Graphique 9 Evolution des prix r els de sorgho N Djam na depuis octobre 2003 ao t 2009 70 120 170 220 270 320 Oct 03 Dec 03 Feb 04 Apr 04 Jun 04 Aug 04 Oct 04 Dec 04 Feb 05 Apr 05 Jun 05 Aug 05 Oct 05 Dec 05 Feb 06 Apr 06 Jun 06 Aug 06 Oct 06 Dec 06 Feb 07 Apr 07 Jun 07 Aug 07 Oct 07 Dec 07 Feb 08 Apr 08 Jun 08 Aug 08 Oct 08 Dec 08 Feb 09 Apr 09 Jun 09 Aug 09 Prix Courants sorgho Prix R els sorgho Graphique 10 Evolution des prix r els de ma s N Djam na depuis octobre 2003 ao t 2009 100 200 300 Oct 03 Dec 03 Feb 04 Apr 04 Jun 04 Aug 04 Oct 04 Dec 04 Feb 05 Apr 05 Jun 05 Aug 05 Oct 05 Dec 05 Feb 06 Apr 06 Jun 06 Aug 06 Oct 06 Dec 06 Feb 07 Apr 07 Jun 07 Aug 07 Oct 07 Dec 07 Feb 08 Apr 08 Jun 08 Aug 08 Oct 08 Dec 08 Feb 09 Apr 09 Jun 09 Aug 09 Prix Courants ma s Prix R els ma s En r alit en 2009 les prix des c r ales concern es N Djam na sont nettement lev s par rapport ceux de 2008 Sur ces deux ann es du mois d octobre de l ann e n au mois de septembre de l ann e n 1 ann e suivante la courbe des prix des c r ales de 2009 est bien au dessus de celle des prix des c r ales de 2008 En supposant qu au mois de septembre 2009 les prix auraient volu au rythme moyen calcul sur les cinq ann es va
227. yse de la s curit alimentaire et de la vuln rabilit des m nages sous l angle de l analyse des moyens d existence durable Les moyens d existence comprennent les capacit s les biens et les activit s men s par les populations pour gagner leur vie Les ressources dont disposent les populations sont constitu es de 5 composantes 1 les ressources naturelles 2 les ressources humaines 3 le capital physique 4 le capital financier et 5 le capital social Ces cinq composantes sont mises en coh rence et r gul es travers les institutions et les politiques qui en conditionnent l acc s et qui permettent aux populations de se procurer des moyens d existence diversifi s et durables DFID 1999 La vuln rabilit peut se d finir comme la probabilit pour un m nage d tre affect par un risque de crise ou de choc Plus cette probabilit est grande plus il est vuln rable et est susceptible d tre affect et inversement La capacit de r silience aux chocs et aux risques de crise d pendra de la base des moyens d existence sur laquelle repose le m nage Ces moyens d existence sont dits durables quand ils pr sentent une capacit de r sistance aux stress et aux chocs s cheresse inondations conflits crise conomique etc et que les populations parviennent s en remettre maintenir et am liorer leurs capacit s leurs biens et leurs activit s sans branler la base sur laquelle ils rep

République du TCHAD Analyse Globale de la Sécurité Alimentaire

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