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COMPTES RENDUS CARTES ET TERRITOIRES Marie

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1. Et les Sino indon siens ne contr lent videmment pas 100 de celles de leurs soci t s qui sont cot es en bourse puisqu une partie des titres sont par d finition aux mains du public soci t anonyme se dit d ailleurs en anglais public society Voir M S de VIENNE Chinois d outre mer ou 5 colonne Evaluation l or e du XXI si cle P ninsule 50 2005 1 pp 5 40 10 COMPTES RENDUS Traiter d islamiste le Mouvement pour l ind pendance d Aceh Gerakan Aceh Merdeka ou GAM p 194 est tr s largement simplificateur le mouvement se voulant avant tout nationaliste et dot e d une direction ce jour strictement la que Qualifier le Japon d Etat agraire empreint d id ologie confuc enne est un tant soit peu r ducteur au regard du maintien formel de la f odalit japonaise certes pacifi e sous le shogounat shogoun 7 signifie gouverneur militaire des Tokugawa jusqu la fin de l poque d Edo p 187 m me si le bakufu FF i e gouvernement sous la tente a instrumentalis le confucianisme des fins de contr le des lites militaires On regrette galement que la gestion des changes ext rieurs japonais pendant la p riode de fermeture sakoku R E 1638 1853 via les sas de Nagasaki Hollandais et Chinois Satsuma Ryu kyu et Matsumae Sakhaline et Kouriles n ait pas t voqu e ainsi que la mention T goku au lieu de T hoku RJE
2. 61 la for t ayant c d la place aux plantations d h v as Le Sud 13 de la population nationale se caract rise par l irr gularit de son peuplement et la culture du palmier huile et des arbres fruitiers La riziculture du Nord Est r v le le contraste des habitudes alimentaire riz majeur au Sud riz gluant au Nord et partant la pluralit d origines ethniques opposant en mati re culinaire les Siamois aux Lao pl 63 64 L industrialisation de ces deux r gions p riph riques se r v le galement d s quilibr e des districts ruraux jouxtant des zones forte concentration industrielle autour des pr fectures majoritairement orient es vers l agro industrie laquelle s ajoute au Sud l tain et au Nord Est le textile pl 65 La forte croissance jusqu en 1996 a contribu r duire de moiti la pauvret au tournant des ann es 1990 sans pour autant att nuer les in galit s r gionales Trois provinces du Nord Mae Hong Son Nan et Phayao le Nord Est Satun au Sud et l extr me Sud Pattani Yala Naratthiwat demeurent largement en de des moyennes nationales en termes de revenus et d pargne per capita Ces m mes provinces du Nord le Nord Est et Pattani sont de surcro t sous quip es en mati re d lectricit et m me sous motoris es Au niveau national en 1996 60 seulement des 14 18 ans sont scolaris s dans le secondaire et pr s de 20 des 18 22 ans da
3. Nongkhai pl 41 amp 42 De fait les entreprises subventionn es par le bureau des investissements BOI pl 43 dont 40 dans l lectronique suivi par l agro industrie et le textile se situent le long d un axe nord sud de Chiangmai Songkhla et demeurent de petite taille quelque 30 millions de de capital en moyenne pour les plus importantes pl 43 Les entreprises agro industrielles et m caniques sont les mieux r parties sur le territoire le textile privil gie la r gion de Bangkok et deux p les secondaires Nakhon Ratchasima et Chiangmai l lectronique et la chimie restent concentr s sur la capitale et sur Eastern Seaboard pl 44 47 l automobile en particulier les composants export s aux deux tiers vers l Asie orientale sur Eastern Seaboard La diversification industrielle s est donc accompagn e d une sp cialisation qui s accro t au fur mesure que l on s loigne de Bangkok pl 49 Le tertiaire a subi de plein fouet la crise de 1997 qui s est sold e par l effondrement des secteurs les plus sp culatifs la construction et la finance dont le poids a t divis par 2 5 pl 50 Les services g n rent 70 du PIB de la capitale qui concentre l activit de l immobilier de la finance et des communications Chiang Mai constituant un p le de 2 rang Le commerce et la construction sont les mieux r partis sur l ensemble du territoire L h tellerie se concentre s
4. destin es au march siamois Il faut toutefois signaler une erreur de datation p 62 le Quai des 13 Compagnies Canton existait bien avant 1815 puisque contrairement aux id es re ues et ce que semble mentionner ladite carte ce toponyme renvoie non pas aux tablissements occidentaux mais aux treize compagnies chinoises qui s associ rent en 1720 pour former une guilde sp cialis e dans le commerce avec les Europ ens donnant leur nom au quai o furent ensuite construites les factoreries occidentales Charles de Constant le mentionne ainsi dans sa lettre de Canton du 26 COMPTES RENDUS 15 septembre 17897 Ce qui remet en question la datation de cette carte du Guangdong qui a pu tre trac e sur une p riode d un demi si cle allant de la fondation de la dynastie Chakri 1782 la fermeture des factoreries en 1839 des recherches compl mentaires sont donc n cessaires pour en resserrer la chronologie On est par ailleurs surpris que le cartographe siamois ait omis les drapeaux devant les loges occidentales quand des fanions sont plac s devant les b timents chinois comme les loges n arboraient pas de drapeaux aux couleurs nationales en l absence de leurs titulaires l une des explications pourrait tre que les informateurs du dessinateur se sont rendus Canton pendant les six mois de morte saison que les Occidentaux passaient Macao Fr d ric DURAND Timor 1250 2005 750 ans de cart
5. p 131 promu l ment primordial en cho des cultes aux g nies du Sol Le corps social du Royaume c dait ainsi la place au corps g ographique manation du corps royal la carte devenant le symbole de la Nation alors m me qu un glissement s mantique transformait le mot supr matie ekkarat en ind pendance En synchronie la Carte accouchait de l Histoire c est dire d une r criture du pass restauratrice de la continuit mise mal par le changement de grille de r f rence L v nement fondateur de 1893 est ainsi lu comme l attaque du corps g ographique siamois par une puissance coloniale pr datrice l agneau indig ne face au loup colonial et non pas comme la comp tition de deux pouvoirs expansionnistes pour le contr le de marges jusque l sous tutelles multiples Avec le triomphe du Nationalisme sur la Monarchie en 1935 la cartographie devient historique c est dire fondatrice d une revendication territoriale carte 13 restauratrice d un corps g ographique imm morial appuy e par les pi ces historiques de Luang Wichit En montrant le potentiel mena ant des Autres la carte justifie la sauvegarde de l identit nationale en Tha lande la Nation est ainsi une construction cartographique r it rative lire cette br ve recension on comprendra ainsi que ce petit ouvrage est fondamental en ce qu il d montre que la plupart des lectures historiques de la Tha lande
6. re pas moins de 54 sites sur l le de Timor La g n ralisation de la rivalit lusitano hollandaise au XVII s faisant de l le un enjeu autant pour son santal que pour sa proximit des voies maritimes desservant les Moluques la V O C s empare du fort portugais voisin de Solor et d barque Kupang o elle ouvre un comptoir permanent en 1636 il s ensuit une premi re s rie de notations ethnographiques par le capitaine suisse Ripon 1626 Et surtout les Hollandais se lancent dans de vastes entreprises cartographiques Willem Blaue Hessel Gerritsz etc fond es sur les relev s de marine qui doivent leur permettre de prendre le contr le des voies maritimes sud est asiatiques Ce qui n emp che pas Timor de leur chapper avec le retour des Portugais dans sa partie occidentale au tournant des ann es 1660 lequel relance la cartographie lusitanienne de la zone A Pereira dos Reis 1659 F Vieira de Figueiredo 1663 ST To resist is to win The autobiography of Xanana Gusmao Victoria Aurora Books 2000 XVI 256 p 58 Fighting Spirit of East Timor The Life of Martinho da Costa Lopes London amp New York Zed Books 2000 XXVII 260 p 5 Ce qui pourrait se traduire comme suit En compagnie des bons vents et d signe un manuel d instructions nautiques du d but du XV si cle COMPTES RENDUS 17 etc Toutefois l avance des Bataves en mati re de cartographie il faut dire qu ils
7. vers l Asie orientale De fait les cultures se sont diversifi es avec le d veloppement du manioc pl 35 majoritairement dans le Nord Est et de la canne sucre pl 34 dans le triangle Ratchaburi Suphanburi Kanchanaburi productions dont respectivement les deux tiers et les trois quarts sont export s La Tha lande est devenue le premier exportateur mondial de caoutchouc pl 36 L levage porcs et COMPTES RENDUS 23 volailles est concentr autour de Bangkok la crevetticulture pl 38 se r partissant entre les r gions c ti res de l Est et du Sud Le ma s le haricot mungo et le soja pl 37 sont essentiellement destin s au march int rieur Bref le paysage agricole demeure nettement contrast avec une quasi absence de rizi res au Sud et la forte diversification des cultures dans le Nord Est Pour autant la Tha lande est d sormais un pays largement industrialis entre 1980 et 2000 l industrie mines inclues est pass e de 24 pr s de 40 du PIB concentr e dans la r gion de Bangkok la capitale et les 5 provinces avoisinantes et la zone industrielle d Eastern Seabord Le tissu manufacturier est hauteur de 90 form de PMI les plus grosses entreprises se trouvant Eastern Seabord En province les entreprises sont pour l essentiel de taille moyenne de 100 499 salari s le Nord Est apparaissant comme sous industrialis l exception de l axe Bangkok Nakhom Ratchasima
8. 1771 1772 la lutte pour le contr le du D ng Trong la r gion int rieure c est dire le territoire contr l par les seigneurs Nguy n 1773 1785 l invasion du D ng Ngo i la r gion ext rieure c est dire le territoire contr l par les seigneurs Trinh 1786 1788 Quang Trung au pouvoir 1789 1792 et la p riode post Quang Trung 1793 1802 Son int r t principal r side toutefois dans sa partie introductive dans laquelle Dutton situe la gen se du mouvement T y Son dans une soci t en proie une profonde crise socio conomique Outre le d clin du commerce maritime dans le port de Hi An l accroissement de la pression fiscale la corruption et une crise mon taire li e aux difficult s de l introduction d une monnaie de zinc pour pallier le manque de cuivre des facteurs sp cifiques au lieu d origine de la r volte sont identifi s la suite de Li Tana l auteur souligne que la r gion de Qui Nhon tait particuli rement sollicit e pour assurer le transport du riz produit dans le Sud vers Ph Xu n Hu capitale des seigneurs Nguy n Il met galement en vidence les tensions entre le pouvoir des Nguy n et les populations de l arri re pays soumises de nouvelles exigences et parmi lesquelles les T y Son trouvent leurs premiers appuis Le deuxi me chapitre est l un des plus r ussis du volume Consid rant les leaders T y Son non pas comme des r volutionnaires ou des innova
9. NAJITA Tetsuo Vision of Virtue in Tokugawa Japan the Kaitokudo Merchant Academy of Osaka Chicago University of Chicago Press 1987 334 p Ooms Herman Tokugawa Ideology Early Constructs 1570 1680 Princeton N J Princeton University Press 1985 349 p NAKANE Chie Japanese society Tokyo Charles E Tuttle 1984 162 p VARLEY H Paul Japanese culture University of Hawa i Press 1984 3 dition 331 p 45 ANDERSON Benedict Imagined communities reflections on the origin and spread of nationalism nlle d r vis e London amp New York 2006 Verso xv 240 p COMPTES RENDUS 11 siamois en corps g ographique C est cette op ration pr ambule l accouchement de la modernit que s int resse le pr sent ouvrage dont l objet outrepasse ainsi largement le champ de la cartographie historique Sa r dition fait d autant plus sens que la r bellion du Sud remet aujourd hui en question les fondements m mes de l identit nationale l origine des repr sentations spatiales siamoises se trouve la cosmogonie bouddhique Traiphum les Trois Mondes attribuant aux tres humains une place sp cifique sur la terre selon leurs m rites Si des donn es mat rielles peuvent ainsi tre signal es p 27 l espace figur n est pas pour autant une r alit g ographique mais la restitution en deux dimensions de ce que l architecture palatine ou monastique traduit sous forme microcos
10. Nord Est sur la carte p 186 par ailleurs tout fait pertinente Ces r serves une fois mises l on ne peut que louer l ampleur du projet et recommander l ouvrage pour sa partie contemporaine notamment cartographique 2 Cartographies historiques Thongchai WINICHAKUL Siam mapped a history of the geo body of a Nation 1 d University of Hawa i Press 1994 r ed Chiang Mai Silkworm Books 2004 228 p silkworm loxinfo co th L invention de la Nation a constitu en Tha lande la forme de r sistance ultime l Occident en laborant un syst me commun de repr sentation travers l ostentation du Bouddhisme et de la Royaut Mais pour que la communaut ne s arr te pas son imaginaire et puisse prendre r ellement corps il a fallu constituer le territoire Avec toutes les r serves quant l utilisation de ce mot relativement l islam M S de VIENNE Entretiens avec les deux principaux chefs politiques du GAM Malik Mahmood et Hasan di Tiro Stockholm mai 2004 non publi Voir MARUYAMA Masao Studies in the Intellectual History of Tokugawa Japan Translated by Mikiso HANE Tokyo University of Japan Press 1974 383 p Nosco Peter ed Confucianism and Tokugawa Culture Honolulu University of Hawa i Press 1997 290 p NAJITA Tetsuo The intellectual foundation of modern Japanese politics Chicago University of Chicago Press 1974 152 p
11. Timor Ouest et fran ais L Berthe B Renard Clamagirand etc Sans parler des g ologues sp cialis s sur les questions p troli res comme ceux de l Institut fran ais du P trole qui reprennent les prospections d entre les deux guerres Deux hurluberlus am ricains Helen et Frank Schreider parcourent m me les petites les de la Sonde en jeep amphibie en 1961 Mais les menaces s accumulent c t indon sien incursions dans l enclave d Oecussi en 1966 etc et ce n est pas une nouvelle visite minist rielle qui peut calmer le jeu en 1974 une courte guerre civile clate en ao t 1975 le temps de repousser les autorit s portugaises sur l le d Atauro en face de Dili administrativement galement timoraise puis l Indon sie envahit le territoire en d cembre Realpolitik oblige les services de l arm e am ricaine publient huit mois plus tard une s rie de cartes ent rinant l annexion De son c t l arm e indon sienne relocalise une bonne partie de la population du territoire dans des camps version locale des hameaux strat giques et cette fin multiplie les cartes d tat major lesquelles gagnent en pr cision avec le temps La faction arm e du Fretilin de Xanana Gusm o l actuel chef de l Etat fait de m me mais l conomie La visite du pape Jean Paul II Dili en 1989 ouvre une premi re br che sur la situation timoraise aux journalistes le massacre de Santa Cruz en 1991
12. US A LA REVUE apparemment richement document s par des sources locales espagnoles et fran aises C est ce m me mat riau que l auteur avait utilis pour la r daction de son Tay Son Rebellion in 18 Century Vietnam publi en 2000 cette premi re tude constituant en quelque sorte l esquisse partir de laquelle s est ex cut le volume de 2006 Barnes n tait manifestement pas satisfait de son opus initial auquel ne devraient se rapporter selon ses termes que les lecteurs masochistes De l un l autre le changement le plus significatif concerne l nonciation qui passe de la troisi me la premi re personne Ce sont donc les acteurs eux m mes des v nements qui les expriment dans l ouvrage de 2006 huit narrateurs rapportant alternativement l pop e des T y Son Nguy n nh Nguy n Hu Nguy n H u Chinh Truong V n Hi n un lettr qui conseille initialement les trois fr res le p re Diego de Jumilla un missionnaire espagnol le seigneur Trinh S m la princesse L Ngoc H n pouse de Hu et le g n ral chinois Sun Shi Yi T n Si Nghi Le proc d litt raire est ing nieux puisqu il multiplie les points de vue et offre potentiellement autant de perspectives diff rentes sur des v nements que l analyse historique cherche au contraire ramener une signification globale d gag e de la perception subjective des acteurs Il donne d ailleurs d excellentes pages l ouv
13. danger permanent de ce que Lucien Febvre a nomm d anachronisme psychologique Elle aurait de surcro t suscit les foudres des gardiens du temple de la connaissance historique dans la mesure o elle aurait repos sur des questions d nu es de pertinence scientifique N aurait elle cependant pas t une tentative de r ponse aux interrogations que suscite immanquablement la lecture des sources souvent silencieuses sur le pass tel qu il est v cu par ceux qui ne laissent pas de traces Le troisi me ouvrage publi sur les T y Son en 2006 est une version remani e d une th se soutenue cinq ans plus t t et pr sente toutes les qualit s des meilleures PhD des universit s am ricaines clart des nonc s rigueur de la structuration et pertinence de la r flexion Reposant sur un nombre consid rable de sources et de travaux vietnamiens traitant en profondeur des rapports sociaux et politiques qui caract risent la p riode l tude de Georges Dutton s imposera facilement comme le travail de r f rence sur la p riode des T y Son la diff rence de Durand et Barnes Dutton ne vise pas prioritairement ordonner des faits mais les analyser et les interpr ter Centr e sur les relations entre les leaders T y Son et les diff rentes composantes de la soci t vietnamienne du XVIII si cle la r flexion porte sur les dynamiques sociopolitiques qui sous tendent la r bellion puis sur ce que l on p
14. dit long sur sa fragilit intrins que sans pour autant r ussir int grer les montagnards de son aur ole externe commencer par les Hmong 4 COMPTES RENDUS Quatre mod les spatiaux sont ensuite tudi s par l auteur 1 Le mod le vi tnamien qui s organise autour d une bipolarit delta que les basses terres de l ethnie kinh quatre aur oles l implantation de structures productives d tat au Nord 1950 75 a succ d la mise en uvre d un front de colonisation au Centre L tat a d abord cr des Nouvelles zones conomiques anim es par des paysanneries allochtones 600 000 migrants kinh entre 1976 et 1996 tout en s dentarisant et salariant les autochtones qui perdirent ainsi l acc s une terre o ils pratiquaient traditionnellement l cobuage la caf iculture devenant l instrument de la fixation des populations Quelque 700 000 migrants spontan s ont en sus d ferl du Nord 1976 96 notamment des montagnes partant les autochtones deviennent minoritaires sur leur sol d s la fin des ann es 1970 le d veloppement de la caf iculture acc l rant leur d territorialisation mat rielle et symbolique La lib ralisation conomique des ann es 1990 a ensuite d gel le foncier les communes kinh se sont lanc es dans des recompositions cadastrales et les autochtones ont essay de r cup rer leurs terres Aujourd hui deux conceptions s affrontent celle de l tat
15. du mouvement apr s son annihilation cette repr sentation relevant plus de l antipathie envers la nouvelle dynastie les Nguy n que d une m moire collective du pouvoir r ellement exerc par les T y Son Le quatri me chapitre est le plus in gal de l ouvrage Bien argument en ce qui concerne les rapports entre les T y Son et respectivement les chr tiens vietnamiens les communaut s chinoises et les populations flottantes vagabonds et bandits il est nettement plus allusif en ce qui concerne les Cham les minorit s montagnardes et les Khmers Ce d s quilibre dans le traitement des marges de la soci t vietnamienne est videmment li au contenu des sources qui ne permettent pas de documenter sur un m me plan les diff rents secteurs consid r s Il n en demeure pas moins que le lecteur reste sur sa faim en prenant connaissance en ce qui concerne les Cham et les minorit s d l ments d j largement abord s dans le chapitre 2 Peut tre que l auteur aurait pu prendre le risque de quelques extrapolations apr s avoir amplement fait la d monstration de la rigueur de son analyse 34 RE US A LA REVUE Dans la section consacr e aux pirates chinois sujet qui pose un m me probl me de documentation Dutton a su solliciter les tudes de Dian Murray Pirates of the South China Coast et Robert Antony Like Froth Floating on the Sea pour r diger l une des parties les plus passionnantes de l ouvrage Souligna
16. en 1823 Un dernier explorateur fran ais y fait escale sans gu re l appr cier en 1840 J Dumont d Urville en route vers l Antartique Mais ce sont surtout les Britanniques qui s engouffrent dans la br che Phillip P King 1818 19 Georges Grey 1838 et John L Stokes 1840 41 Et avec eux les baleiniers anglo saxons l le se trouvant au croisement des itin raires des trois vari t s de c tac s cachalots baleines bosse et rorquals parmi ces derniers t moignages on peut retenir celui de F D Bennett 1836 l apog e du trafic 18 COMPTES RENDUS Dans la foul e Timor attire d autres scientifiques singuli rement des naturalistes n erlandais C G Reinwardt 1821 22 A Zippelius 1828 C Temminck c 1840 allemand Eduard von Martens 1862 63 et surtout britanniques avec J B Jukes 1844 le c l bre Alfred R Wallace 1857 59 1861 et les poux Forbes 1883 A la fin du si cle 1890 un premier anthropologue tente de classer les populations le N erlandais Herman Ten Kate En synchronie les Occidentaux entreprennent de coloniser Timor sur fond de rivalit hollando portugaise les premiers fondent la r sidence administrative de Kupang en 1848 les seconds rattachent directement leur tablissement avec Solor la Couronne portugaise en 1850 Un trait fixe ensuite les fronti res entre les deux empires en 1859 Mais l essentiel reste faire contr ler le territoire
17. l mentaire in situ Qualifier d islamique la diaspora chinoise en oubliant les Persans les Indiens etc p 162 nous para t quelque peu r ducteur si l poque de la V O C bon nombre de marchands chinois taient musulmans de naissance ou convertis c tait loin d tre le cas de tous et encore moins aujourd hui Dire que les entreprises chinoises ont au d but des ann es 1990 contribu au PNB de l Indon sie pour 70 etc p 237 est une erreur les Chinois g n rent de l ordre de 10 du PIB indon sien ce qui est d j beaucoup au regard des 3 3 de la population qu ils repr sentent les 70 qui tra nent depuis dix ans dans une certaine bibliographie correspondent en r alit la part des Chinois dans la capitalisation boursi re ce qui ne signifie videmment pas qu ils g n rent 70 du PNB indon sien au vu de la modestie du march boursier de l archipel 3 Depuis 1996 le Myanmar compte trois taux de change le taux officiel limit un tr s petit nombre de transactions 1 US 6 1 kyat en 2004 le near market rate NMR r serv au calcul des droits de douanes 1 US 450 kyat le taux parall le le plus utilis 1 c 1000 kyat Voir p 142 de M S de VIENNE La Birmanie entre modernit et l gitimit la recherche d un nouveau roi Cakravartin P ninsule 48 2004 1 pp 137 156 7 Au point que la Banque mondiale se garde bien
18. les socles montagneux ch 2 4 Sur cette base il d finit quatre configurations spatiales vi tnamienne agraire concentrique axiale transfrontali re et archipelagique ch 5 8 enfin il s int resse ce que le lecteur pourrait regrouper sous le qualificatif de lieux d acculturation les m galopoles et la r gionalisation ch 9 10 Tout en rappelant que la perception de l Asie du Sud Est a d abord t de terrain la g ographie devenant l instrument privil gi des colonisateurs du XIX s pour ensuite acqu rir valeur acad mique puis anthropologique et technique P Gourou c est avant tout aux concepts op ratoires de l orientaliste Paul Mus que se r f re M Bruneau le socle ethno g ographique asien et ses ajouts centralisateurs indiens et chinois macro mod le spatial de l Asie orientale p 36 Omnipr sent en Asie du Sud Est l h ritage culturel indien recouvre une pluralit de cultes chtoniens li s aux terroirs sous leurs deux formes principales le brahmanisme qui oppose le dharma des Brahmanes l artha du Prince le TE angle de l Asie Paris Hermann 1977 269 p 8 CAYRAC BLANCHARD F et al L Asie du Sud Est Paris Syrey coll L Histoire du XX si cle 1970 71 2 vol 954 XX p cartes carte d pl L Asie du Sud Est ind pendances et communismes Paris Imprimerie Nationale coll Notre si cle 1981 430 p 0 L Asie du Sud Est Pari
19. signification pour le non sp cialiste La critique ne saurait ainsi se concentrer sur les approximations du propos telle cette malheureuse observation pr liminaire d finissant le ph nom ne des T y Son comme une r volution rapprocher de ses pendants nord am ricain et fran ais Elle peut en revanche porter sur l exploitation partielle de la grande libert qu offrait le proc d litt raire puisque Barnes d gag des contraintes inh rentes l criture savante tait en position de d velopper son r cit en ouvrant largement l ventail des perspectives narratives Tout d abord en proposant plus de points de vue originaux sur les v nements le choix de donner la parole au lettr Truong V n Hi n et la RE US A LA REVUE 31 princesse L Ng c H n tait excellent mais pourquoi ne pas se risquer faire de m me avec une paysanne du Ngh An un Bahnar des hauts plateaux ou un commer ant chinois de Gia Dinh Ensuite en croisant syst matiquement les perspectives subjectives d un m me v nement plut t que de les alterner dans la progression du r cit plus de regards diff rents port s sur une situation d termin e c est plus de latitude laiss e au lecteur pour comprendre que le sens d un fait historique est rarement partag par ses acteurs ou t moins L entreprise aurait t audacieuse et p rilleuse en raison des larges espaces d incertitude que les sources laissent ouverts et face au
20. topographie montagneuse Les populations elles se sont av r es encore plus difficiles appr hender dans les termes de l anthropologie qui semble n en tre ici qu ses d buts Ce que r v lent Arquitectura Timorense Lisboa Instituto de Investigad Cientifica Tropical Museu de Ethnologica 1987 232 p etc 20 COMPTES RENDUS a contrario les r cits des voyageurs c est la faiblesse d une impr gnation occidentale qui au fil des si cles a tout au plus produit une lite lusitophone sans r ussir changer les modes de vie 40 seulement de catholiques en 1975 mais combien d animistes Comme l crivait Margaret King au d but des ann es 1960 p 370 les Timorais sont intens ment conservateurs Reste aujourd hui reconstruire le lien social au terme de trente ans de guerre civile Souhaitons que cet ouvrage soit un jour traduit en portugais pour permettre aux Timorais orientaux de se r approprier leur histoire 2 BILANS CARTOGRAPHIQUES Doryane KERMEL TORRES d Atlas de Tha lande structures spatiales et d veloppement Paris CNRS Libergo La Documentation Fran aise IRD 2006 207 p Le pr sent ouvrage s inscrit dans le prolongement de deux s ries de travaux cartographiques consacr s la p ninsule sud est asiatique Vi t Nam 1994 puis Laos 2000 Il comble ainsi une lacune de la documentation d ordre g ographique en langue occidentale relative la Tha land
21. trois derni res d cennies les infrastructures sociales se sont fortement d velopp es et en premier lieu la couverture de sant Mais l enseignement primaire continue d absorber la moiti du budget de l ducation le r seau postal demeure sous d velopp tout comme la t l phonie fixe en particulier dans l ouest du pays et la situation est encore plus s v re en mati re d adduction d eau pl 27 29 La d forestation pl 23 amp 31 singuli rement l exploitation du teck a ouvert la voie une mise en valeur agricole touchant d abord le Nord Est qui perd 60 de son couvert forestier entre 1973 et 1995 puis le Nord et l Ouest Devant les cons quences environnementales la r vocation des concessions 1989 a t suivie de la cr ation de r serves foresti res ce jour et m me si elle ne contribue qu 10 du PIB l agriculture fait encore vivre la moiti de la population pl 30 au Sud pr dominent les cultures industrielles alors que c est dans le Nord Est que la part des m nages travaillant dans l agriculture est la plus lev e 23 des terres cultivables sont irrigu es pl 32 mais tr s in galement r parties les barrages de la plaine centrale autorisent une riziculture intensive 17 des surfaces 30 de la production en valeur pl 33 le Nord Est constituant la premi re r gion agricole avec 40 de la production 40 de la production agricole est export e pour moiti
22. un article consacr la perception des T y Son par les Franciscains espagnols publi e dans le Bulletin de la Soci t des tudes Indochinoises on ne pouvait pratiquement compter que sur les chapitres finaux de l tude d j ancienne de Charles Maybon Histoire moderne du pays d Annam et sur la quarantaine de pages de l excellente synth se de L Th nh Kh i Histoire du Vi t Nam En anglais ni les travaux d Alexander Woodside ni ceux de Li Tana n taient sp cifiquement ax s sur l histoire des T y Son m me si ces derniers offraient une premi re perspective approfondie sur la p riode initiale de l insurrection Plus r cemment un premier ouvrage de Thomas J Barnes Tay Son Rebellion in 18 Century Vietnam et un article de George Dutton paru en 2005 dans Southeast Asian Research annon aient des d veloppements du sujet auquel les publications de 2006 donnent une nouvelle ampleur Situ s dans des registres historiographiques tr s diff rents les trois ouvrages qui font l objet de cette note de lecture offrent autant de perspectives sur les derni res d cennies de l histoire du Vietnam du XVII si cle leur contribution la connaissance de l poque des T y Son devant tre consid r e en fonction de leur sp cificit Tir des Maurice Durand papers du d partement des manuscrits de la biblioth que de l Universit de Yale le premier de ces trois ouvrages est un texte in dit pr par 28
23. une p riph rie de tributaires ce mod le concentrique s oppose le mod le dentrito hydrographique des cit s Etats c ti res du monde insulindien dont l essor suit celui des diff rents ges du commerce La synth se des deux mod les s op rant pour un temps seulement avec Srivijaya l inverse de l Inde la Chine a labor un mod le d tat unitaire monocentrique structur en cinq aur oles quadrangulaires la pleine adh sion des barbares du limes la culture chinoise d bouchant immanquablement sur leur int gration l Empire au titre de tusi gouverneurs indig nes Les fronti res nouveau fix es apr s 1949 la RPC a red fini les modalit s de contr le de sa p riph rie sur les bases d une autonomie formelle des minorit s montagnardes Pour autant toutes les marges n avaient pas vocation tre int gr es au territoire imp rial Ainsi apr s plus d un mill naire d incorporation l empire chinois ou ses substituts les Chinois l chent progressivement leur marge m ridionale tonkinoise il s ensuit le Nam ti n la marche vers les basses terres du Sud Si le Champa et le Cambodge d aval finissent au XVIII si cle par tre submerg s et dilu s dans l espace politique annamite il faut toutefois attendre la colonisation fran aise pour en d limiter les fronti res dans les zones montagneuses Entre ces deux aires culturelles indienne et chinoise le socle montagne
24. 3 ce qui n emp che pas le royaume de r ceptionner une forte immigration en grande majorit ill gale en provenance de ses voisins les plus pauvres son indice de d veloppement humain IDH pl 4 le place au 2 rang dans la zone apr s les pays industrialis s Japon Cor e du Sud Singapour Aussi la Tha lande participe activement aux diverses instances r gionales pl 5 caract ris es pour la plupart par leur dimension conomique ASEAN APEC Commission du M kong etc Reste qu au regard de la structure de leur PIB les pays fondateurs de PASEAN hors Singapour et la Cor e du Sud se situent surtout dans un rapport de concurrence ce qui laisse planer le doute sur le devenir de ces m mes instances Partie prenante du r seau de m galopoles le plus dense du monde Bangkok b n ficie toutefois d une position articulatoire entre le n ud maritime singapourien et les voies terrestres p ninsulaires d autant que les communications l int rieur de la Tha lande y sont facilit es par le relief la moiti du territoire est moins de 200 m d altitude pl 7 Majoritairement rurale la Tha lande abrite plusieurs dizaines d ethnies dont la diversit est att nu e par la pr pond rance de la famille Ta Kada plus de 70 de la population et l identification au bouddhisme theravada plus de 80 Majoritaires dans le Sud totalisant 11 de la population m tropolitaine les Musulmans repr sentent entre
25. 4 et The Indianization of Southeast 8 COMPTES RENDUS qu ils ont fait r cemment l objet d une critique historiographique syst matique et argument e pour ajouter tout de go que les syst mes de parent s d Asie du Sud Est sont cognatiques p 49 alors que nombre de soci t s d Asie du Sud Est sont matrilin aires commencer par les Khmers les Minangkabau les Jambinais les Acihais etc et que d autres sont patrilin aires Vi tnamiens Nung Brou du Laos et du Vi t Nam Faire d marrer le Nam ti n p 69 sq au XL s soit apr s la destruction d Indrapura par les Tonkinois en 982 revient se laisser abuser par la reconstruction id ologique effectu e a posteriori par les sources vi tnamiennes les Cham n ayant alors d plac leur fronti re que de quelques kilom tres au sud de ladite porte et surtout entam une expansion culturello marchande partir de leur nouvelle capitale Vijaya la descente vers le Sud ne s impose aux Tonkinois que lorsque la Asia reflections on the historical sources JSAS VIII 2 1977 pp 143 161 PRZYLUSKI Jean Indian colonisation in Sumatra before the seventh century Journal of the Greater India Society Vol 1 n 2 July 1934 pp 92 101 QUARITCH WALES H G The making of Greater India Londres 3 ed Bernard Quaritch 1974 249 p WHEATLEY Paul The Golden Khersonese Studies in the historical geography
26. 4 et 10 de la population la minorit chr tienne n est significative que chez les montagnards et Sakon Nakhon mais dispose d institutions cl s en mati re d ducation et de sant Quant aux Chinois ils se concentrent dans le delta de la Menam et des niveaux moindres dans le Sud pl 10 12 La population est r partie de mani re relativement quilibr e pl 13 car la dynamique de peuplement r sulte de l avanc e du front agricole forte croissance d mographique du pourtour de la plaine centrale et de l attraction de la r gion m tropolitaine de Bangkok Le d clin de la f condit a t particuli rement rapide depuis les ann es 1980 1 3 enfant femme en 1996 l exception du Sud et du Nord Est aux plus fortes densit s rurales Sur les deux derni res d cennies la population urbaine a cr deux fois plus vite que la population rurale en 2000 Bangkok et les 5 provinces limitrophes totalisaient ainsi la moiti de la population urbaine du pays la r partition spatiale des villes de 2 rang est fonction des axes routiers et de leur 22 COMPTES RENDUS distance la capitale pl 15 16 Les migrations interr gionales pl 17 19 se sont acc l r es apr s 1980 avec l abandon des fronts pionniers au profit de Bangkok et des provinces limitrophes relay es au Sud Est par Rayong Chanthaburi et Trat et au bord de la plaine centrale par Kanchanaburi Kamphaeng Phet et Petchabun Ces transformatio
27. Democracy dont l intitul met en exergue la diversit des tats Shan au nombre de 33 au moment de l ind pendance 1948 Comment peut on r duire l indianisation la seule confrontation des analyses de O W Wolters et G C d s quand les travaux sur l indianisation sont l gion et 20 Plus d une cinquantaine d occurrences voir index p 307 2 Voir pour une synth se sur le concept de Nation WUNENBURGER Jean Jacques d L id e de Nation actes du colloque organis Dijon les 13 et 14 novembre 1986 Dijon ditions universitaires de Dijon 1986 228 p et cela va sans dire RENAN Ernest Qu est ce qu une Nation conf rence Sorbonne 11 mars 1882 Paris Calmann L vy 1882 30 p Une Nation est une me un principe spirituel Deux choses qui vrai dire n en font qu une constituent cette me ce principe spirituel L une est dans le pass l autre dans le pr sent L une est la possession en commun d un riche legs de souvenirs l autre est le consentement actuel le d sir de vivre ensemble la volont de continuer faire valoir l h ritage qu on a re u indivis 22 Qui apr s avoir cr un mus e pour le National Heritage chinois en a cr deux autres pour les Malais et les Indiens 3 Pour autant la religion est marqu e sur la carte d identit en Malaysia Ladite ligue a obtenu 23 si ges sur les 56 d volus aux Etats Shan aux lections de 1990 25 W
28. Denys Lombard d abord qui montre que la zone s organise autour d une M diterran e asiatique dont les isthmes sont leur tour partie prenante d une Eurasie structur e autour de trois m les Jacques N pote ensuite qui en int grant galement sa lecture de l Asie du Sud Est dans une vision largie de l Eurasie conteste le qualificatif de carrefour au profit de celui de terminus des influences ext rieures un vaste entonnoir engloutissant les influences culturelles qui ont tent de l investir Il s ensuit une multiplication des strates et des fractures dont aucune ne recouvre exactement la pr c dente Pour en rendre compte M Bruneau a donc brass une masse d informations consid rable on sera particuli rement sensible au fait qu il cite les travaux les plus r cents y compris les th ses comme celles de Fr d ric Fortunel p 112 sq ou de Nathalie Fau p 172 sq Pour autant l ouvrage d route autant il s duit par la pertinence de ses analyses g ographiques contemporaines autant il souffre de g n ralisations historiques ou anthropologiques h tives dues au fait qu il n glige une part significative d une bibliographie assur ment surabondante L emploi r current du terme tat nation 17 MUS op cit p 110 sq 18 Voir le titre du symposium organis par Denys LOMBARD en 1997 La M diterran e asiatique LOMBARD Denys amp PTAK Roderich ds Asia Maritima Imag
29. OLTERS O W History Culture and Region in Southeast Asian Perspectives Singapore reed r vis e 1999 272 p 26 CEDES George Les Etats hindouis s d Indochine et d Indon sie Paris E de Boccard 1964 494 p Les peuples de la p ninsule indochino se Paris Dunod 1962 228 p 27 Citons parmi beaucoup d autres les quelques travaux suivants DALSHEIMER Nadine amp MANGUN Pierre Yves Visnu mitr s et r seaux marchands en Asie du Sud Est nouvelles donn es arch ologiques sur le 1 mill naire ap J C Bulletin de l Ecole Fran aise d Extr me Orient BEFEO 85 1998 pp 87 123 DAMAIS L Ch Les critures d origine indienne en Indon sie et dans le Sud Est Asiatique continental Bulletin de la Soci t des Etudes Indochinoises BSEI n s tome XXX n 4 4 trim 1955 pp 365 382 KULKE Hermann Indian Colonies indianization or cultural convergence in H SCHULTE NORDHOLT ed Onderzoek in Zuidoost Azi Leyde 1990 pp 8 32 HALL Kenneth R The Indianization of Funan an economic history of Southeast Asia s first State Journal of Southeast Asian Studies JSAS XIII 1 1982 pp 81 106 L VI Sylvain Les Marchands de la mer et leur r le dans le bouddhisme primitif Bulletin de l Association Amis de l Orient n 3 1929 pp 19 39 MABBETT lan W The Indianization of Southeast Asia reflections on the prehistoric sources SAS VIII 1 1977 pp 1 1
30. P ninsule n 54 2007 1 l COMPTES RENDUS CARTES ET TERRITOIRES Marie Sybille de VIENNE 1 LES TERRITOIRES FACE A L ETAT CONSTITUER GERER REPRESENTER 1 L Asie du Sud Est dans tous ses Etats Michel BRUNEAU L Asie d entre Inde et Chine logiques territoriales des Etats Paris Belin 2006 317 p L approche du quaranti me anniversaire du d marrage de la construction r gionale sud est asiatique a suscit de nombreux travaux dans la communaut scientifique La plupart des chercheurs ont privil gi des probl matiques disciplinaires historique M Frey R W Pruessen et Tan Tai Yong Nicholas Tarling politique Damien Kingsbury Shinji Yamashita et J S Eades linguistique Antonio L Rappa et Lionel Wee et de mani re croissante s curitaire Bilveer Singh D autres se sont coul s dans l lan suscit par le regain des tudes mussiennes pour adopter une d marche holistique visant saisir ce que Paul Mus reprenant son compte le l FREY Marc PRUESSEN Ronald W amp TAN Tai Yong The transformation of Southeast Asia Londres M E Sharpe 2003 376 p Regionalism in Southeast Asia New York Routledge 2006 288 p South East Asia a political profile 2 d South Melbourne amp Oxford University Press 2005 xxii 454 p 4 Y AMASHITA Shinji amp EADES J S eds Globalization in Southeast Asia local national and transnational perspectives New York Be
31. RE US A LA REVUE pour la publication par Philippe Papin Comme le souligne ce dernier dans sa pr face le texte original dactylographi n tait pas une morasse d diteur mais une version provisoire d une tude encore en chantier Quoique l exemplaire de la biblioth que de Vale f t inachev Maurice Durand l avait suffisamment travaill pour permettre la publication d un ouvrage coh rent moyennant certains r am nagements expos s par Philippe Papin dans sa pr sentation L tude repose sur cinq sources principales le Kh m Dinh Vi t Sw Th ng Gi m Cuong Muc Miroir complet de l histoire vi t tabli par ordre imp rial le Dai Nam Chinh Bi n Li t Truy n Biographies des grands personnages du Dai Nam le L Qu K S r Annales historiques des L le Nguy n Tri u D Sir Histoire officieuse de la cour des Nguy n et le T y Son Bang Giao T p Recueil des relations diplomatiques des T y Son dont une traduction des pi ces significatives figure en annexe En exploitant ce corpus l auteur visait rendre accessibles aux historiens occidentaux des donn es plus pr cises que celles contenues dans les r cits de missionnaires et voyageurs europ ens initiative d autant plus opportune qu l poque de la r daction du manuscrit c est dire dans les ann es 1960 la plupart de ces sources vietnamiennes n taient pas encore disponibles en qu c ng Dans l introduction l objectif que po
32. ationale pluris culaire qu attestent la fois la multiplicit des diasporas qui y ont fait souche et la porosit de ses zones frontali res sans pour autant faciliter la r gionalisation les vicissitudes des divers projets de la R gion du Grand M kong en sont l une des illustrations contrario et bien que l essentiel de la zone chappe l axe de croissance Asie Pacifique fig 31 PASEAN a r ussi regrouper des pays fortement h t rog nes gr ce la souplesse et l adaptabilit de sa structure La r gion demeure toutefois fragile prise en tenaille entre l imp ratif de la circulation des produits et des hommes et le risque de balkanisation induit par l imposition de mod les tatiques hi rarchiques par les promoteurs des Nations contemporaines des soci t s majoritairement mandala ques L ouvrage appara t ainsi comme l un des plus ambitieux des r cents travaux de synth se sur l Asie du Sud Est au vu de la complexit d une zone que Paul Mus d crivait comme le r sidu du socle primitif asien un angle pris en tenaille par la double pouss e de l indianisation vers l Est et de la sinisation vers le Sud Cette lecture mussienne s av re d autant plus remarquable que la plupart des chercheurs se sont content s de d crire l Asie du Sud Est en termes de carrefour r duisant ainsi sa complexit l inventaire de ses l ments Avec deux exceptions
33. aux images satellite renouvelle la cartographie timoraise d abord sous l impulsion des Am ricains pour la partie hollandaise la fin des ann es 1940 puis des Portugais pour la partie orientale la fin des ann es 1960 Mais si les stigmates de la 2 guerre mondiale sont encore bien visibles Kupang dix ans apr s la cessation des hostilit s Fred Blanchot le temps semble s tre arr t dans le reste de l le comme le notait d j l am ricain Stuart St Clair la fin des ann es 1930 Il faudra attendre la d colonisation pour plonger Timor dans le cours tumultueux de la modernit Int gr e l Indon sie Timor ouest fait peu parler d elle en dehors des travaux de l anthropologue H G Schulte Nordholt sur la cosmogonie Atoni Mais sa partie orientale promue territoire portugais d outre mer re oit pour la premi re fois la visite d un officiel m tropolitain de haut rang le ministre de l Outre mer Barradas de Oliveira Elle attire alors des scientifiques travaillant dans le domaine du d veloppement comme le g ographe H A Esteves Felgas 1956 ou l agronome Ruy Cinatti que sa confrontation in situ avec l administration portugaise des ann es 1950 COMPTES RENDUS 19 r oriente vers l anthropologie singuli rement l architecture traditionnelle Et bon nombre d ethnologues portugais Henri et Maria Campagnolo australiens Margaret King Timor Est J Fox et Andrew McWilliam
34. blissement d une fronti re l occidentale implique donc de partager ces zones de marge cette fin le Siam s engagea dans une r forme administrative appuy e par une conqu te militaire rempla ant dans la plupart des cas les chefs locaux par des r sidants et des responsables militaires siamois L arriv e des Britanniques en Haute Birmanie posant le probl me du statut des principaut s Shan L et Kayah les deux parties demand rent aux populations locales de qui elles relevaient le tout aboutissant au trac de la fronti re en 1894 Mais avec la France les relations furent conflictuelles d entr e de jeu au regard du pr c dent cambodgien les troupes siamoises prirent possession des lignes de cr te du futur Laos avant l arriv e des Fran ais jusqu la confrontation Paknam p 111 Restait cartographier la nouvelle configuration spatiale du royaume Si les c tes siamoises avaient t dessin es par les Occidentaux d s la fin du XVI s l int rieur du pays demeura plus ou moins terra incognita jusqu au XIX s o les Britanniques James Low John Crawfurd John Bowring relanc rent la cartographie laquelle ne put toutefois pr ciser la nature de l hinterland qu avec l exp dition de Francis Garnier Ce renouveau cartographique alla de pair avec l int r t de la cour de Mongkut pour la g ographie lequel se cristallisa en une exp dition conduite par un Hollandais concomitante de ce
35. ce qui allait s av rer une gageure au vu de la pulv rulence des chefferies timoraises et mobiliser part gale la poliorc tique et la cartographie en commen ant par la topographie p 294 sq A la veille de la premi re guerre mondiale les Portugais ont r ussi pacifier peu ou prou le territoire qui leur a t reconnu par le nouveau trait de 1904 quand les Hollandais entretiennent encore 26 brigades d infanterie Aussi la premi re cartographie exhaustive de l le est elle portugaise suivie d une s rie de cartes d infrastructure attestant de l bauche d un v ritable projet conomique Mais l aventure change de nature de coloniale elle devient humaine ou sportive Alain Gerbault effectue un tour du monde la voile en solitaire 1923 29 et s arr te quelques jours Timor Kupang apr s dix ans de navigation en Polyn sie il mourra Dili en 1941 Autres exploits l tablissement de la liaison a rienne entre le Royaume Uni et l Australie les fr res Smith atterrissent Timor en 1919 suivis par R Parer et J McIntosh etc des aviatrices comme Amy Johnson 1929 ou Amelia Earhart 1939 reprennent ensuite le flambeau La paix revenue des mules de Gerbault tentent leur tour les passages des petites les de la Sonde Annie et Louis van de Wiele qui restent au large de Timor 1952 Marcel Bardiaux 1954 55 Bernard Gorsky 1956 En synchronie la photographie a rienne pr lude
36. d valuer le PNB PIB birman http web worldbank org WBSITE EXTERNAL DATASTATISTICS 0 contentMDK 20535 285 menuPK 1390200 pagePK 64133150 piPK 64133175 theSitePK 239419 00 html 38 Voir Denys LOMBARD amp Jean AUBIN eds Marchands et hommes d affaires asiatiques dans l oc an Indien et la mer de Chine 13 20 si cles Paris E H E S S 1988 375 p TOMASZ Luis Felipe Aqu m e al m da Taprobana Estudos luso orientais mem ria de Jean Aubin e Denys Lombard Lisbonne Centro da Hist ria de Al m Mar Faculdade de Ci ncias Sociais e Humanas Universidade Nova de Lisboa 2002 642 p Voir CHAUDHURI K N Trade and civilization in the Indian Ocean an economic history from the rise of Islam by 1750 Cambridge Cambridge U P 1985 269 p 4 Ambassadeur WIRYONO Sastrohandoyo Opening session Workshop on Chinese Indonesians the way ahead Centre for the Study of the Chinese Southern Diaspora amp Centre for Democratic Institutions Canberra Australian National University 2 15 1999 etc 4l Michel BACKMAN Overseas Chinese business networks in Asia Canberra Department of Foreign Affairs and Trade East Asia Analytical Unit 1995 362 p En Indon sie fin 2001 le ratio capitalisation boursi re PNB est de seulement 20 7 contre 165 Singapour et 178 en Malaysia cf BAPEPAM 2002 annual report The development of regional and Indonesia market http www bapepam go id E Profile AR 2002 development htm
37. d un crocodile l ouvrage suit grosso modo l nonc chronologique des sources que l on peut restituer en cinq grandes tapes 1 les premiers d couvreurs ch 2 7 2 P re des Compagnies ch 8 13 3 les grandes exp ditions ch 14 16 4 le temps des Scientifiques et des Sportifs ch 17 24 5 l irruption du Politique ch 25 28 un dernier chapitre renvoie enfin le lecteur l imaginaire occidental L insertion de Timor dans les r seaux marchands eurasiatiques est attest e d s le XII s d abord dans les g ographies chinoises Shun Feng Xiang Song I A 9 et arabes Ibn Battuta qui mentionnent ses for ts de santal puis dans le N gara Kert gama javanais qui la cite parmi les tributaires de Majapahit enfin dans des routiers arabes de la fin du XIV s o le toponyme d signe l ensemble des les situ es l est de Java La cartographie se pr cise ensuite avec l exp dition de Magellan qui y fait escale ceci pr s que si son recenseur l italien Pigafetta reconna t bien l le pour elle m me il lui attribue une forme triangulaire Il faut en effet attendre la deuxi me moiti du XVI s pour que le sch ma g n ral de l Insulinde se pr cise d abord avec Mercator 1569 relay par le Portugais Joan Martines 1587 et les Hollandais Sgrooten c 1588 et Linschoten 1595 puis avec le m tis portugais makassar Manuel Godinho de Er dia 1602 15 qui ne rep
38. d une identit chr tienne et engagement politique contemporain Toulouse Arkuiris amp Bangkok IRASEC 2004 240 p 5 Timor Lorosa e pays au carrefour de l Asie et du Pacifique un atlas g o historique Champs sur Marne P U de Marne la Vall e Bangkok IRASEC 2002 206 p 51 Timor Est le g nocide oubli Paris L Harmattan 1992 323 p East Timor Land of Hope Porto President s Office Oporto University 1992 194 p Decoloniza o de Timor Miss o Impossivel Lisbonne Publi ades Dom Quixote 3 d 1994 461 p 5t diteurs de East Timor at the crossroads the Forging of a Nation New York Social Science Council 1995 xx 259 p 55 Timor the Still born Nation Melbourne Visa Book 1978 1x 328 p 5 Timor a People betrayed Milton Queensland The Jacaranda Press 1983 402 p 16 COMPTES RENDUS Reposant sur la compilation d un corpus documentaire narratif et cartographique g n r par les voyageurs occidentaux pour l essentiel depuis la d couverte de l le par les Arabes au XTT s le pr sent ouvrage s inscrit l oppos des lectures de politologie contemporaine des derni res d cennies en attestant d un n ud g opolitique timorais largement ant rieur la constitution des Etats modernes Apr s une br ve pr sentation ch 1 des populations une vingtaine d ethnies tournant le dos la mer dispers es sur une le traditionnellement repr sent e sous la forme
39. disposent de moyens financiers largement sup rieurs ceux du vice roi de Goa est telle que les Portugais se mettent leur cole Le vent tourne la fin du XVII s avec l irruption des Britanniques dans les eaux timoraises qui confirme le d clin de l entreprise lusitanienne William Dampier 1699 1700 confronte les donn es g ographiques portugaises et hollandaises A Hamilton 1703 relate les guerres entre Portugais et Portugais noirs Richard Pinnell voque les difficult s du commerce du santal Et surtout certaines chefferies indig nes se coagulent l invitation de chefs portugais noirs pour affronter la Couronne portugaise en 1726 Un quart de si cle plus tard la V O C 1749 retourne la situation son profit battant plate couture les rebelles pour ensuite rallier une partie des chefs coutumiers le tout autorisant une d couverte de l int rieur de l le rest jusqu alors terra incognita comme l atteste la carte de Valentijn 1726 et donc un renouveau de sa cartographie en 1757 C est alors qu arrivent les Fran ais Pierre Poivre en personne 1755 puis Etienne de Rosily 1772 Pour autant Timor semble d sormais de peu d int r t ignor e des grandes exp ditions de Bougainville Cook ou La P rouse ce qui ne l emp che pas d accueillir l infortun capitaine du Bounty William Bligh en 1789 puis par une ironie du sort Edward Edwards qui a fait na
40. e puisque le dernier travail d envergure dirig par J rgen Bollmann remontait la fin des ann es 1980 Pilot par Doryane Kermel Torres de l Institut de recherche pour le d veloppement IRD il regroupe les contributions d une douzaine de chercheurs dont deux tha landais qui se sont le plus souvent r unis deux ou trois La d marche consiste rendre compte de l laboration de la structuration spatiale de la Tha lande en croisant deux grilles de lecture nationale et locale au regard des bouleversements induits par la derni re crise mon taire et financi re l analyse s arr te le plus souvent 1997 L atlas s organise en neuf chapitres les trois premiers 40 des pages pr sentent les grandes lignes du cadre national de l insertion r gionale aux principales infrastructures les trois suivants 40 galement analysent les principaux secteurs productifs les chapitres 7 et 8 15 des p sont consacr s trois r gions Bangkok le Nord Est et le Sud le dernier chapitre d livre des l ments de bilan social Une annexe m thodologique et bibliographique compl te enfin l ouvrage SL VU Tu Lap amp TAILLARD Christian Atlas du Vi t Nam Atlat Viet Nam An Atlas of Vietnam Paris Reclus La Documentation Fran aise 1994 421 p c r P ninsule n 29 1994 2 pp 201 202 M S de VIENNE amp TALLARD Christian amp Bounthavy SISOUPHANTHONG L Atlas de la R publique D
41. e Marriage Customs Indonesia 23 1977 pp 157 173 Id Women and Kinship in Acheh Besar Northern Sumatra Ethnology 16 1977 pp 21 38 3 VARGYAS G bor la recherche des Brou perdus population montagnarde du Centre Indochinois Paris Les Cahiers de P ninsule n 5 2001 298 p Voir NEPOTE Jacques Quelle histoire pour quels Vi tnamiens P ninsule 11 12 1986 pp 7 26 35 Voir le t moignage de Chau Ju kua en 1225 HIRTH F amp ROCKHILL W W eds Chau Ju Kua His Work on the Chinese and Arab Trade in the Twelfth and Thirteenth Centuries Entitled Chu fan ch Saint Petersbourg Imperial Academy of Sciences 1911 1911 r d Amsterdam Oriental Press 1966 288 p p 53 et NEPOTE Jacques Champa Propositions pour une histoire de temps long II L histoire P ninsule 27 1993 2 pp 65 123 COMPTES RENDUS 9 consommation de la rupture avec la Chine les prive de leur exutoire d mographique naturel soit apr s la fondation de la dynastie des L en 1428 Par ailleurs on aimerait conna tre la source utilis e pour attribuer la Birmanie un PNB par t te de 162 en 2003 p 132 quand la multiplicit des taux de change rend tr s difficile de convertir les kyat des donn es nationales en dollars am ricain en termes de revenu per capita la Birmanie se retrouverait ainsi dans la m me situation que le Burundi ou le Congo ex Za re ce que d ment toute observation
42. es et r alit Bilder und Wirklichkeit ca 1200 1800 South China and Maritime Asia 1 Wiesbaden Harrassowitz 1994 218 p etc 1 On s tonne ainsi qu au vu du projet de l auteur il ignore l ouvrage de Jacques NEPOTE Indochine pour une g ographie culturelle Gen ve Olizane 1990 396 p ill cartes notamment pour son analyse structurale des espaces concern s De m me l article de J NEPOTE La P ninsule sud est asiatique et les communications inter asiatiques P ninsule 32 1996 1 pp 140 154 COMPTES RENDUS 7 semble d entr e de jeu discutable des onze tats que compte l Asie du Sud Est aucun n est un tat nation au sens usuel du terme Non seulement tous les tats de la zone sont pluriethniques ce qu ent rinent les institutions de deux des plus avanc s d entre eux au plan socio conomique Singapour et la Malaysia mais leur constitution en Nation se heurte la r sistance des identit s locales notamment dans les zones du socle caract ris es par leur pulv rulence ethnique Il s ensuit diverses formes de refus qui vont d un banditisme identitaire chronique l insurrection comme au Sud Tha lande parfois porteuse de revendications d autonomie ou d ind pendance solidement argument es en Birmanie ce jour l ethnie Shan la plus nombreuse apr s les Birmans a pour principale formation politique la Shan Nationalities League for
43. et par del de la P ninsule sont des anachronismes projetant r troactivement l image contemporaine des Etats sur un pass dont ils taient absents comment parler de Vi t Nam de Birmanie de Laos ou d Indon sie au XVII si cle Par ailleurs l on ne saurait trop en louer la rigueur d monstrative trop rare dans nos tudes et notamment dans un certain nombre de travaux anglo saxons 14 COMPTES RENDUS Narisa CHAKRABONGSE Henry GUINSBURG Santanee PHASUK amp Dawn F ROONEY Siam in Trade and War Royal Maps of the Nineteenth century Bangkok River books 2006 88 p Coordonn es riverps ksc th com wwvw riverbooksbk com Ce beau livre rassemble les principales pi ces de l exposition organis e en 2006 par la fondation James Thompson autour de 17 cartes des XVIII XIX s retrouv es en 1995 dans la Maison de la Princesse Abhantri Paja au Grand Palais de Bangkok Il pr sente ainsi l un des tr s rares exemples de cartes indig nes en P ninsule o les repr sentations spatiales sont le plus souvent li es la cosmogonie traditionnelle p 59 d autant plus remarquables qu elles couvrent un espace qui s tend du golfe de Martaban au Japon et la Cor e Un premier groupe de 7 cartes d crit le Siam p ninsulaire 8 autres repr sentent les territoires des feudataires laotiens et khmers enfin les deux derni res sont consacr es la r gion de Canton et aux c tes de l Asie orientale Fondat
44. eur d une r appropriation de l espace au sortir des destructions birmanes alors m me que les Britanniques tendent leur pr sence aux limes du Royaume basse Birmanie Penang Singapour et envoient Crawfurd cartographier la r gion p 19 Pacte topographique r v le ainsi une double finalit directement inspir e de la tradition ayutthienne D fensive d abord puisque les cartes de la P ninsule sont autant de cartes d tat major route royale pour attaquer Wangpor p 18 signalant les avant postes birmans etc commerciale ensuite plusieurs cartes notant la pr sence des jonques p 57 quand d autres trac es partir de la mer conform ment la tradition chinoise constituent des routiers o figurent les c tes et les voies navigables grande carte de la Chine p 54 sg du Guangdong p 60 de P Asie orientale Qu il nous soit permis de penser que pour que ces cartes aient t ainsi regroup es et entrepos es au Palais leur collection et leur pr servation n avaient rien de fortuit elles rassemblent un savoir strat gique n cessaire la pr servation de l Etat royal face aux ambitions pr datrices occidentales L ouvrage pr sente en sus une belle collection d armes c r monielles et de chemises talismaniques orn es de diagrammes magiques yantra protecteurs utilis es jusqu ce jour ainsi qu une s rie de porcelaines chinoises d poque Qing bleu et blanc et polychromes
45. i res taient libell es en quasi totalit au moins jusqu en 1997 en dollars US L on mettra ensuite de s rieuses r serves sur les donn es relatives aux investissements pl 1 Il aurait fallu d abord pr ciser qu il s agissait d investissements directs IDE ensuite le graphique compare des donn es de sources diff rentes et sur des p riodes diff rentes quand l appr ciation des IDE varie consid rablement selon les sources nationales et qu il s agit de montants approuv s ou r alis s l on s tonnera de surcro t de voir que la Tha lande aurait investi en RPC sur 1979 98 des montants presque quivalents ceux investis par le Japon sur son sol quand les IDE r alis s cumul s tha landais l tranger toutes destinations confondues Chine incluse sont de 2 7 milliards en 6 Par exemple tenant compte du fait que l on peut th oriquement acheter beaucoup plus de produits avec un dollar au Laos qu Singapour 66 Sur l analyse des m thodes de calcul de la P P A et de leurs limites voir MADDISON Angus L conomie mondiale 1820 1992 analyse et statistiques Paris O C D E tudes du Centre de D veloppement 1995 274 p pp 175 186 voir galement O C D E Purchasing power parities and real expenditures GK results volume II Parit s de pouvoir d achat et d penses r elles 1993 Paris O C D E Direction des Statistiques 1996 91 p pp 11 18 Voir pour l inventaire de
46. l arm e indon sienne tire sur la foule faisant plus de 200 morts commence ensuite mobiliser l opinion internationale la forte m diatisation des affrontements et exactions cons cutifs au r f rendum de 1999 fait le reste Autant d v nements qui g n rent de nouveaux lans cartographiques tant de la part des forces d occupation que des forces d intervention multilat rales L accession l ind pendance en 2002 relance conjointement le relev des zones maritimes potentiellement p trolif res et le tourisme d aventure version Lonely Planet Entre temps Timor a franchi une tape dans l investissement de l imaginaire occidental l le a int gr la bande dessin e On comprendra ais ment la lecture de cette br ve recension que Fr d ric Durand a brass une masse consid rable d informations l ouvrage comprend 231 figures et illustrations dont quelque 140 cartes pour la plupart redessin es plusieurs dizaines de croquis etc et une soixantaine de photographies ce qui suffirait le constituer en r f rence Mais surtout F Durand s est livr un laborieux et fructueux exercice de synth se fond sur une m thodologie novatrice croisant deux registres de repr sentation cartographique et litt raire On r alise au fil des pages qu il a fallu quatre si cles pour tracer pr cis ment les contours de l le voir le tableau p 475 et un demi si cle de plus pour en saisir toute la
47. le tribut Le Cambodge tait ainsi sous double tutelle siamoise et annamite quand les sultans malais alternaient les actes d inf odation aux cours siamoises et birmanes au gr de la conjoncture voire les effectuaient en synchronie On ne saurait trouver de conceptions plus loign es des vues des colonisateurs occidentaux qui cherchaient toute force tendre leur influence au moyen de trait s d limitant pr cis ment les territoires dont ils croyaient ainsi figer l appartenance Relevant ainsi de souverainet s multiples songfaifa les plus petits royaumes constituaient autant de marges m me de modifier leurs all geances en fonction des contextes ainsi Kengtung l une des principaut s du Sipsong Panna relevait la fois de suzerains birmans et chinois Canton et l occasion siamois rebours les dynamiques petits Etats kayah pouvaient requ rir un tribut de certains des tributaires de Chiang Mai Il en allait de m me des chefferies situ es le long du haut M kong comme celle de Lai qui tout en restant sous l autorit d un seul principicule avait divis son territoire en trois zones fiscales rendant chacune hommage un suzerain diff rent ce qui ne l emp chait pas de g rer son tour des tributaires comme Thaeng Dien Bien Phu qu elle partageait avec Hu et Luang Phrabang Ces principaut s ne devenaient des enjeux qu en cas de conflits entre leurs diff rents suzerains L ta
48. le roi Chulalongkorn puis s est lanc dans la construction d une Nation Si la Tha lande a r ussi s imposer conomiquement et politiquement dans la P ninsule c est qu elle a elle m me orchestr sa modernisation la diff rence la Birmanie Elle conserve toutefois aujourd hui un sch ma de d veloppement dont la structure spatiale n est pas sans voquer le mod le aur olaire siamois ceci pr s que le point focal est d sormais Bangkok 3 Les mod les de la M diterran e asiatique axiaux et transfrontaliers Le plus ancien est celui des sultanats malais en r seaux inscrits dans le temps lin aire de l islam Leur f d ration malaise puis malaysienne autorise l int gration des espaces forestiers int rieurs d abord ceux la p ninsule malaise ensuite ceux de Born o Au c ur de cette m diterran e le d troit de Malacca o s affrontent les logiques COMPTES RENDUS 5 centralisatrices des tats post coloniaux qui le bordent et celles r ticulaires des comptoirs qui l animent Aussi quand l Indon sie tente de red couper l espace sumatranais autour d enclaves industrielles les populations locales contournent le dispositif d autant que les zones de coop ration transfrontali re encouragent la multipolarit fig 21 amp 22 p 173 174 La trans sumatranaise dupliquant l axe autoroutier qui longe la c te ouest de la P ninsule la concurrence entre les ports qui jouxtent le d
49. lieux g ographiques sp cifiques mais aussi sur les principaux personnages qui interagissent successivement La figure de Nhac s estompe ainsi progressivement du r cit alors que s impose celle de Hu le g n ral Nguy n H u Chinh au service des Trinh puis des T y Son s affirme provisoirement comme un acteur majeur alors que Nguy n nh le demeure jusqu en 1802 Le proc d narratif est efficace dans la mesure o les faits s ordonnent selon une intrigue dont le ressort principal est la lutte pour le pouvoir et le contr le territorial L ouvrage de Thomas J Barnes partage certains traits communs avec celui de Durand tout en s en distinguant sensiblement plusieurs gards L auteur n est pas un historien professionnel mais un ancien fonctionnaire du State Department en poste au Vietnam au d but des ann es 1970 N e alors qu il tait en fonction au consulat de Hu sa passion pour l histoire locale est au principe d une d marche similaire celle de Durand c est dire combler une lacune de la connaissance du XVII si cle vietnamien chez les Occidentaux Barnes s adresse toutefois un public diff rent par une uvre passablement originale galement fond sur une narration lin aire l ouvrage exploite des ressources vietnamiennes constitu es par trois volumes publi s au milieu des ann es 1990 par le Bureau de la culture et de l information de la province de B nh Dinh et 30 RE
50. lle de Garnier dont il ne reste aucune trace L lan cartographique siamois s intensifia sous Chulalongkorn la cr ation d infrastructures modernes n cessitant autant que la d limitation de fronti res des relev s topographiques une premi re cole formant la cartographie fut cr e en 1882 La cartographie permit de passer d une gestion fond e sur les relations hi rarchiques COMPTES RENDUS 13 entre chefs traditionnels une administration territoriale d sormais il fallait placer les localit s sur une carte Il s ensuivit une s rie d exp ditions destin es prioritairement cartographier le Laos le Siam s engageant d s lors dans une comp tition g ographique avec la France McCarthy carte 10 vs Pavie Deux cartes politiques siamoises furent ainsi publi es en 1897 apr s confrontation des relev s britanniques siamois et fran ais donnant au Royaume un corps g ographique Si l av nement de la cartographie signait la disparition des savoirs traditionnels en mati re d espace elle devenait surtout l instrument d une projection dans l avenir d un royaume en cours de cr ation la carte anticipant la r alit spatiale Le discours cartographique prit valeur de moule dans lequel durent se couler les serviteurs de la Couronne d autant que le seul l ment distinguant le Siam des Autres n tait pas de l ordre de la culture mais de l espace pr serv de la colonisation
51. mique en trois dimensions Il en va de m me des repr sentations de p lerinages bouddhiques qui dessinent une g ographique mythique dont certains l ments peuvent tre d authentiques relev s cartographiques int grant ainsi le savoir topographique la cosmographie carte 4 De fait si la repr sentation du monde des hommes ne fait sens qu int gr e au Traiphum il existe des cartes segmentaires du territoire royal siamois tablies des fins militaires carte 5 voir galement la recension suivante Sous le roi Mongkut lequel s int resse en sus l astronomie et en particulier au calcul des clipses solaires le terrain est ainsi pr par l accueil d un savoir g ographique l occidentale qui cantonne d sormais la connaissance bouddhique au domaine spirituel Il faut toutefois attendre 1892 pour que la g ographie moderne qui a entre temps emprunt la terminologie indig ne commencer par la taxonomie p 59 ait droit de cit l cole alors m me qu appara t le terme prathet Nation Encod e selon un unique mod le de projection math matique celui de Mercator la carte moderne devient partie prenante d une lecture g ographique globale qui ne distingue les Nations qu proportion de ce qu elles s inscrivent l int rieur de fronti res de g ographique la cartographie devient ainsi politique la fronti re s parant la Nation des Autres en m me temps qu elle en circon
52. mocratique Populaire Lao les structures territoriales du d veloppement conomique et social Paris La Documentation Fran aise Reclus 2000 299 cartes 160 p amp Thailand in maps application of the mapping system THEMAK 2 to atlas cartography Berlin Freie Universit t Berlin Fachbereich Geowissenschaften Fachrichtung Kartographie 1988 113 p ill cartes quelques unes en couleur in 4 COMPTES RENDUS 21 La Tha lande se r v le partie prenante d un syst me monde non pas tant au niveau des investissements directs trangers IDE qu elle accueille sur son sol de l ordre de la quinzaine de milliards que de ses changes qui sont pass s de 50 du PIB au cours des ann es 1980 70 dans la premi re moiti des ann es 1990 sans compter un tourisme qui la situe au 3 rang des destinations asiatiques Ce dernier a t port par le d veloppement du trafic a rien qui a fait de Bangkok une plaque tournante pl 54 et a dot la Tha lande de trois autres a roports internationaux Chiang Mai Phuket et Hat Yai Ces divers flux de marchandises de capitaux et de personnes auxquels l Asie orientale et de mani re marginale l Asie du Sud contribuent hauteur de 60 80 pl 1 2 attestent son insertion r gionale L tude des flux migratoires originaires de Tha lande corrobore la lecture puisqu ils sont majoritairement destin s aux pays les plus d velopp s de la zone hors Japon pl
53. ne femme de l ethnie bahnar dans la premi re phase du mouvement mais il choue lorsqu il tente ult rieurement d arranger un mariage entre l une de ses filles et le prince h ritier des Nguy n quant Hu comme on le sait il pouse une princesse L Dans les d veloppements ult rieurs du deuxi me chapitre Dutton examine les dissensions internes du pouvoir T y Son avant de centrer son propos sur le r gne de Quang Trung Dans cette partie finale deux sections pr sentent un int r t particulier RE US A LA REVUE 33 La premi re est consacr e aux rapports du nouvel empereur avec les lettr s du D ng Ngo i et met en vidence l importance du ralliement d une partie d entre eux Quang Trung qui y gagne en cr dibilit et peut appuyer son gouvernement sur leurs comp tences pratiques et philosophiques La seconde concerne la demande du rattachement des deux provinces chinoises du Guangdong et du Guangxi au Vietnam l ambassade en route pour la Chine tant rappel e la nouvelle du d c s de Quang Trung galement d excellente facture le troisi me chapitre envisage le pouvoir des T y Son tel qu il est v cu par la masse des paysans vietnamiens Pour le documenter Dutton a largement recouru des sources occidentales en particulier aux archives des Missions trang res de Paris afin de combler les lacunes des chroniques vietnamiennes qui pr tent peu d attention la situation des gouvern s Plus
54. ns le sup rieur les universit s priv es ou provinciales se sont multipli es avec pour r sultat une p nurie chronique de cadres interm diaires Et les disparit s demeurent fortes le Nord Ouest Chiang Rai Mae Hong Son et Tak et l extr me Sud pr sentent un fort taux d analphab tisme 37 et la scolarisation dans le secondaire y est globalement plus faible Au bilan la corr lation de l ensemble des donn es socio conomiques r v le un mod le spatial combinant une organisation aur olaire la conjonction de l h ritage du royaume concentrique siamois et du d veloppement de l Etat Nation au XX s et une partition en quartiers r gionaux le long d un axe nord sud et d un quadrant nord est pl 69 amp 70 On comprendra ais ment qu un tel ouvrage repose sur la compilation d une masse consid rable de donn es statistiques qu un traitement cartographique rend ais ment accessible Les cartes de synth se voir les cartes sur les densit s de population et l expansion des zones cultiv es p 57 sur l organisation spatiale p 185 etc et les chor mes du mod le spatial tha landais pl 70 sont particuli rement clairants Il reste que quelques uns des outils statistiques retenus demeurent contestables L on regrette tout d abord que le PIB per capita soit valu sur la seule base de la parit de pouvoir d achat indicateur certes la mode depuis le d but des ann es 1990 mai
55. ns ne sont que la phase ultime d une s rie de recompositions territoriales des marges du royaume siamois d abord sous la pression des voisins birmans et chinois puis des puissances coloniales la fin du XIX s si le Lanxang et les provinces khm res de Siem Reap et Battambang sortent de l orbite siamoise le royaume conserve l essentiel du Lan Na et se voit reconna tre la possession de l est du plateau de Korat La domination siamoise sur les marges de la plaine centrale d sormais acquise elle est soutenue par le d veloppement d un sch ma de transport radial partir de Bangkok pl 24 amp 54 et le remplacement du traditionnel mod le administratif galactique par un maillage territorial homog ne monthon pl 20 21 76 provinces pl 9 dont 7 de cr ation r cente sub divis es depuis 1947 en districts amphoe khet lesquels constituent l l ment pivot de la mise en valeur du territoire leur tour fractionn s en tambon pl 22 Il faut toutefois attendre les ann es 1980 pour le d veloppement d axes routiers transversaux et la construction de plusieurs ports en eau profonde m me de d sengorger Bangkok pl 24 Malgr une s rie de d couvertes offshore l approvisionnement nerg tique de la Tha lande o 98 des villages sont raccord s au r seau lectrique reste largement d pendant de l tranger que ce soit en mati re d hydrocarbures ou d lectricit pl 25 Sur les
56. nt l importance militaire de l association entre les T y Son et les pirates il met en vidence le pragmatisme des premiers tout comme les b n fices mutuels qui sont au principe des alliances nou es entre les diff rents acteurs de la p riode Un dernier commentaire portera pr cis ment sur la dimension militaire du ph nom ne T y Son plusieurs reprises Dutton en souligne l importance en affirmant que les T y Son donnaient maints gards des r ponses militaires des situations qui auraient exig des solutions sociales et politiques en soulignant l troite articulation entre les logiques politique et militaire dans leurs conceptions en d finissant leur r gime comme fondamentalement militaris ou plus simplement en relevant le caract re ininterrompu des campagnes militaires tout au long de la p riode Cette dimension militaire n est pourtant jamais trait e de front dans une section ou un chapitre qui lui serait aff rent Certes Dutton voque bri vement la tactique des arm es T y Son et le principe de la guerre des moussons l influence des vents sur la conduite des op rations maritimes tout comme il offre de pr cieux renseignements sur la composition des arm es signale l influence des batailles sur le cours des v nements et donne une juste id e du poids de la guerre sur la p riode On peut m me affirmer que la dimension militaire est toujours pr sente l arri re plan de l analy
57. of the Malay Peninsula before A D 1500 Kuala Lumpur Universiti Malaya 1961 r d 1980 xxxiii 388 p 28 BOURDONNEAU Eric Indianisation et formation de l Etat en Asie du Sud Est retour sur trente ans d historiographie Mat riaux pour l histoire du Cambodge ancien Paris th se de doctorat Universit de Paris I d cembre 2005 3 volumes 542 p On se r f rera pour les Khmers la magistrale tude de NEPOTE Jacques Parent et organisation sociale dans le Cambodge moderne et contemporain Quelques aspects et quelques applications du mod le les r gissant Gen ve Olizane avec le concours du CNRS 1992 255 p qui d montre la matrilin arit de la soci t khm re sans pour autant n gliger de d sosser les raisons du contresens de l cole am ricaine de l indiff renciation Voir galement POREE MASPERO Eveline Dualisme matrimonial G n alogies matrilin aires pp 152 189 de Etudes sur les rites agraires des Cambodgiens vol 1 1962 et Appendice HI Vue d ensemble sur le dualisme matrilin aire au Cambodge pp 862 872 de Id vol MI 1969 30 P E DE JOSSELIN DE JONG Minangkabau and Negri Sembilan socio political structure in Indonesia La Haye Nijhoff 1 d 1951 3 d 1980 231 p 31 ZNo1 Heinzpeter Heterarchy and Domination in Highland Jambi the Contest for Community in a Matrilinear Society Londres Kegan Paul 2004 350 p 32 JAYAWARDENA Chandra Achehnes
58. ographie et de voyages Toulouse Editions Arkuiris amp Bangkok IRASEC 2006 520 p Editions Arkuiris EspaceAsie 13 rue des Pervenches 31500 Toulouse L ind pendance ch rement acquise de Timor Leste en mai 2002 jusqu alors surtout connu pour sa r sistance pr s de trois d cennies d occupation indon sienne a suscit un regain d int r t des scientifiques occidentaux Fr d ric Durand n en est ainsi plus son coup d essai sur le dossier timorais auteur d un magistral atlas de Timor oriental il fait partie des rares chercheurs fran ais avec Gabriel Defert y travailler depuis une dizaine d ann es auxquels il faut ajouter quelques politologues portugais Ant nio Barbedo de Magalh es Mario Lemos Pires am ricains Peter Carey et G C Bentley et australiens Bill Nicol James Dunn Sarah Niner et Rowena Lennox 7 Voir VIENNE Marie Sybille de La Chine au d clin des Lumi res l exp rience de Charles de Constant n gociant des loges de Canton Paris Honor Champion 2004 565 p p 355 48 Voir p 58 de VIENNE Marie Sybille de Les comptoirs d Asie orientale Carnet de voyage l or e du XXI si cle P ninsule 41 pp 52 96 Timor Lorosa e la d structuration d un territoire in Lusotopie les d fis de l ind pendance Paris Karthala 2001 pp 215 232 Catholicisme et protestantisme dans l le de Timor 1556 2003 construction
59. our autant l axe principal du d veloppement est celui traditionnel des changes c tiers du sud de la mer int rieure fig 25 p 204 Aucun d terminisme donc dans la formation d tats Nations archip lagiques fortement h t rog nes les uns aux autres Quelles que soient leurs configurations spatiales tous les tats sud est asiatiques se sont modifi s du fait de l essor de leurs capitales Exception faite de Singapour la primaut urbaine prend le plus souvent la forme de m gapoles r gions urbanis es centrales regroupant environ 10 de la population du pays la moiti de sa population urbaine et jusqu 40 voire davantage du PNB Jabotabek Bangkok Manille s y ajoute la m ga r gion urbaine de la c te ouest de la P ninsule malaise qui s tend de Penang Johor Singapour l oppos Rangoun dont le d veloppement a t frein par le strict contr le des flux de population rurale et la relocalisation autoritaire des r sidents ill gaux dans des villes satellites Plus largement et l exception pour des raisons videmment inverses du Laos et de Singapour les tats sud est asiatiques sont tous caract ris s par la pr gnance de mod les centre p riph rie et le d veloppement d espaces interm diaires rurbains desakota 16 Soit la zone m tropolitaine comprenant Jakarta Bogor Tangerang et Bekasi 6 COMPTES RENDUS Le Sud Est Asiatique jouit d une dimension transn
60. ourrait nommer son institutionnalisation Cette approche permet l auteur de remettre en question l interpr tation de l historiographie vietnamienne contemporaine qui envisage le mouvement des T y Son comme une insurrection paysanne voire une r volution R futant l id e selon laquelle le mouvement aurait poss d une coh rence id ologique et suivi un agenda politique coh rent Dutton le consid re dans la fluidit de ses d veloppements c est dire comme essentiellement r actif face des circonstances changeantes et des d fis sans cesse renouvel s L ouvrage se subdivise en quatre chapitres respectivement intitul s la p riode des T y Son et le long XVIII si cle au Dai Vi t les leaders les paysans et les marges sociales Le premier offre une contextualisation aux d veloppements subs quents de l analyse tout en identifiant les causes du mouvement Le deuxi me est consacr ses principales figures et aux diff rentes facettes du pouvoir qu elles exercent Le troisi me porte sur la situation des paysans sujets l autorit des T y Son Le dernier concerne les relations entre les T y Son et des groupes sp cifiques tels que les chr tiens les Chinois les populations montagnardes ou les pirates 32 RE US A LA REVUE Le chapitre initial propose une bonne synth se historique en formulant une subdivision chronologique simplifi e de la p riode les origines et premiers d veloppements du mouvement
61. ppement et cela va sans dire pour les tudiants et autres praticiens du dossier tha landais Et ce qui ne g che rien il est agr able lire 7 UNCTAD World Investment report 2006 Thailand http stats unhttp stats unctad org FDI 71 JETRO http www jetro go jp en stats statistics iipfdi 01_e xls 72 Voir sur ces questions Jacques BERTIN La graphique et le traitement graphique de l information Paris Flammarion Nouvelle biblioth que scientifique 1977 273 p 27 TROIS ETUDES SUR LES TAY SON Ami Jacques RAPIN Maurice DURAND d par Philippe PAPIN Histoire des T y Son Paris Les Indes Savantes 2006 211 p Thomas J BARNES Vietnam When the Tanks Were Elephants Martinsville Airleaf Publishing 2006 287 p George DUTTON The T y Son Uprising Society and Rebellion in Eighteenth Century Vietnam Honolulu University of Hawa i Press 2006 293 p Par un heureux concours de circonstances la connaissance des T y Son s est consid rablement enrichie en 2006 par la publication de trois ouvrages qui sont venus combler une vidente lacune de l information disponible en langues occidentales Avant cette date les r f rences susceptibles de documenter cette p riode charni re de l histoire du Vietnam taient limit es En fran ais outre la traduction de la Chronique de l unification des L imp riaux Ho ng L Nh t Th ng Chi publi e par l cole Fran aise d Extr me Orient et celle d
62. rage Par exemple dans le chapitre 1 lorsque Nguy n nh est anim d une joie malsaine en voquant l exhumation de la d pouille de Hu et l ordre donn ses soldats d uriner sur les os de son d funt ennemi ou encore dans le chapitre 24 lorsque Nguy n H u Chinh afflig d un b gaiement rapporte un entretien avec L Duy Ky peu de temps avant leur d faite commune On l a compris le r cit penche plus vers le roman historique que vers l tude monographique ou plus pr cis ment un pan de l ouvrage s inscrit dans le premier registre alors qu un autre rel ve de la chronique historique S il est suffisamment vident que de nombreux passages n ont rien d authentique l exemple du savoureux chapitre 22 dont le d but nous projette dans la chambre nuptiale de Hu et de L Ngoc H n il l est peut tre moins aux yeux du lecteur n ophyte que la trame v nementielle de l intrigue n est exacte du point de vue factuel Compte tenu de ce qui pr c de l ouvrage doit tre jug l aune du but que lui assigne l auteur savoir rendre accessible et plaisant la lecture un pisode m connu de l histoire vietnamienne cet gard Barnes a tenu son pari y compris dans le choix d un titre au premier abord ex crable Vietnam When the Tanks Were Elephants mais qui pr sente l avantage de ne pas d tourner le lecteur en puissance par une r f rence explicite une p riode d nu e de
63. rand r am nag e par Philippe Papin se d veloppe en onze chapitres qui suivent la progression des v nements de 1771 1802 Pour g rer la complexit des faits la narration se focalise alternativement sur trois espaces sp cifiques le Centre le Sud et le Nord L pop e des T y Son d bute dans le Centre plus pr cis ment dans le village ponyme situ dans l arri re pays de Quy Nhon La prise de la ville en 1773 marque l entr e des trois fr res Nguy n Nhac L et Hu dans l espace politique vietnamien ceux qui sont d sormais connus comme les fr res T y Son s imposant en tant que troisi me force face aux seigneurs Trinh du Nord et aux seigneurs Nguy n du Sud Si les premiers b n ficient initialement de l affaiblissement de la position RE US A LA REVUE 29 des seconds dont le territoire est coup en deux par les insurg s ils subissent leur tour les cons quences de la mont e en puissance de ce qui n tait l origine qu une r bellion locale parmi d autres Successivement victorieux sur les deux fronts les T y Son chassent momentan ment Nguy n nh le futur Gia Long du Sud puis les Trinh du Nord en s imposant comme protecteurs de la dynastie des L Cette derni re ne survit toutefois pas la combativit de Nguy n Hu qui bat en 1789 une arm e chinoise appel e son secours par L Duy Ky Chi u Th ng alors que le plus jeune des T y Son s est proclam empe
64. reur sous le nom de r gne de Quang Trung La m me ann e Hu est investi roi d Annam par l empereur de Chine les T y Son disposant ainsi d une l gitimit qu ils avaient pr c demment recherch en affirmant agir successivement au nom des Nguy n des Trinh et des L cette poque le cadet de la fratrie a pris l ascendant sur son a n Nhac inspirateur et figure centrale des premi res ann es du mouvement Les dissensions et conflits entre les deux fr res qui se d veloppent au milieu des ann es 1780 g n rent un premier fractionnement du pouvoir avant que de nouvelles rivalit s personnelles n mergent la suite de la mort de Hu en 1792 Le pouvoir des T y Son conna t alors son apog e les ann es qui suivent tant celles de la lente reconqu te du pays par Nguy n nh processus qui s ach ve en deux temps lors de la bataille de D ng Hoi en f vrier 1802 au cours de laquelle l arm e de Nguy n Quang To n fils de Hu subit une d faite d cisive puis lors de l entr e victorieuse de Nguy n nh Th ng Long H Ni quelques mois plus tard Ici sommairement r sum e l pop e des T y Son est en r alit extraordinairement complexe que ce soit du point de vue des s quences v nementielles qui s encha nent ou de celui de la multiplicit des acteurs qui s affrontent ou s associent provisoirement La narration r pond cette difficult en se centrant non seulement sur des
65. rghahn Books 2001 262 p 5 Language policy and modernity in Southeast Asia Malaysia the Philippines Singapore and Thailand New York Springer 2006 159 p The Talibanization of Southeast Asia losing the war on terror to Islamist extremists Westport Conn Praeger Security International 2007 sous presse 2 COMPTES RENDUS concept du g ographe Elys e Reclus appelait langle de l Asie C est dans ce dernier courant auquel s taient d j exerc s en leur temps Fran oise Cayrac Blanchard Philippe Richer Rodolphe De Koninck Alain de Sacy et Hugues Tertrais et pour n voquer que ces derniers les Sovi tiques V Jarov E Kiamilev et V Tiourine quand la revue H rodote consacrait au Sud Est Asiatique un num ro complet au seuil des ann es 1980 que s inscrit la d marche de Michel Bruneau directeur de recherche au CNRS Il met ainsi profit les outils de sa discipline la g ographie pour entreprendre une vaste lecture de l Asie du Sud Est au carrefour des espaces et de la longue dur e des civilisations au c ur du temps g ographique tel que le d finissait Fernand Braudel cette fin M Bruneau commence par inventorier les concepts g ographiques de r f rence pour ensuite ventiler les espaces sud est asiatiques en deux grandes cat gories ceux investis par les deux grandes aires culturelles p riph riques indienne et chinoise et ceux qui leur sont rest s ext rieurs
66. s COMPTES RENDUS 25 particuli rement mal venu pour accommoder de concert des pays en d veloppement et des pays industrialis s pl 4 carte du haut Cens e limer l effet des fluctuations de taux de change et nuancer l appr ciation de la richesse marchande par la comparaison des prix des m mes produits et services dans plusieurs pays la parit de pouvoir d achat PPA repose en effet sur le calcul d une mani re de taux de change monnaie locale dollar am ricain tabli partir d une moyenne des prix d un panier type de la m nag re dans un pays donn lesquels prix sont ensuite convertis en dollars courants l aune des prix am ricains Autant dire qu un tel indicateur pr sente quatre inconv nients majeurs 1 ledit panier de la m nag re est con u en r f rence une structure de consommation qui est celle des pays occidentaux d velopp s la PPA ayant t initialement labor e par l OCDE 2 son calcul implique de disposer d un syst me de prix homog ne et d un taux de change unique l int rieur des fronti res nationales ce qui n est videmment pas le cas de pays comme le Myanmar ou m me la Chine 3 les PPA n ont t calcul es que pour un nombre limit de pays et de surcro t de mani re discontinue 4 enfin en occultant la dimension mon taire la PPA va l encontre de la r alit conomique sud est asiatique o les transactions commerciales et financ
67. s Masson 1994 317 P l L Asie du Sud Est l unification l preuve Paris Vuibert 1999 266 p Asie du Sud Est enjeu r gional ou enjeu mondial Paris Gallimard coll Folio Le Monde Actuel 2002 278 p 3 JAROV V KIAMILEV E amp TIOURINE V ds L Asie du Sud Est histoire conomie politique Moscou Editions du Progr s 1972 290 p Merci Fr d ric Durand pour ses compl ments bibliographiques H rodote Paris n 21 1981 Voir BRUNEAU M Diasporas et espaces transnationaux Paris Anthropos Economica coll Villes G ographie 2004 248 p Asie du Sud Est in FOUCHER Michel d Asies Nouvelles Paris Belin 2002 480 p ANTHEAUME Benoit BONNEMAISON Jo l BRUNEAU Michel amp TAILLARD Christian Asie du Sud Est Oc anie G ographie Universelle Paris Belin Reclus 1995 479 p COMPTES RENDUS 3 bouddhisme qui les fusionne en un souverain dharmaraja les mod les indiens n ont pas tant t transplant s que dig r s Cet apport indien devient d terminant dans la gestion de l espace en ce qu il ne lie pas de mani re p renne le souverain un territoire strictement d limit les fronti res sont donc zonales sans bornage Modulable quand bien m me sa structure reproduit celle de la cosmogonie l tat mandala est de surcro t segmentaire avec un centre sacralis autour duquel s architecturent des p les p riph riques leur tour dot s d
68. s pays dont la P P A a t effectivement calcul e BANQUE MONDIALE World development indicators 1997 Washington 1997 339 p pp XXVII XXXV Signalons galement que la derni re v ritable valuation de la P P A des pays africains et des pays de l Asie du Sud date de 1985 57 Les investissements directs trangers sont des investissements impliquant une responsabilit effective dans la gestion d une entreprise c est dire une participation au capital d au moins 10 par opposition aux investissements de portefeuille qui peuvent ne porter que sur quelques actions 63 Projets ayant re u laval des autorit s concern es mais dont certains ne se r aliseront pas C est dire les montants effectivement investis 26 COMPTES RENDUS 1998 et les seuls IDE japonais cumul s en Tha lande sur la base du m me mode de calcul de 5 7 milliards Enfin l on d plore quelques maladresses dans le traitement graphique assur ment impos es par l outil logiciel sur une m me page et pour un m me type de donn es les points proportionnels renvoient des chelles pouvant varier du simple au double par exemple les superficies plant es haut de la p 93 les 5 ou 6 niveaux de d grad s d une m me couleur et en particulier le bleu rendent parfois la lecture malais e comme p 179 Toutefois et malgr ces quelques observations l ouvrage est pr cieux pour les g ographes et les conomistes du d velo
69. scrit la souverainet Reste que le concept m me de fronti re n est pas pertinent aux yeux des Siamois au point qu apr s plusieurs d cennies de pourparlers avec les Britanniques install s en basse Birmanie ils les laissent sans ciller d limiter le trac de leur fronti re sud p 63 sq jusqu l av nement du roi Mongkut Quant aux chefs locaux ils en voient d autant moins l utilit la fin du XIX s que certaines populations rel vent de plusieurs autorit s quand d autres ne sont soumises aucune p 73 Il fallut bien toutefois traduire le mot fronti re si beaucoup de termes pouvaient signifier bordure etc il n en existait aucun pour ligne de d marcation le royaume se composant d entit s disjointes entrecoup es de zones bois es incontr l es o l autorit s exer ait sur des aur oles et non sur des bornages 46 HEINE GUELDERN Robert Conceptions of State and Kingship in Southeast Asia Ithaca New York Cornell University Department of Far Eastern Studies Southeast Asia Program Data Paper n 18 1956 17 p 12 COMPTES RENDUS La notion de souverainet n tait pas davantage pertinente le pouvoir reposant sur la subordination pr caire sur une base interpersonnelle des souverains locaux au Grand Roi les tributaires constituant autant de royaumes distincts En revanche la suzerainet tait signifi e symboliquement par l envoi de pr sents c r moniels
70. se mais c est bien la raison pour laquelle le lecteur aurait souhait une r flexion qui lui soit plus sp cifiquement consacr e Chacun leur mani re les trois ouvrages examin s contribuent la connaissance des T y Son Si celui de Dutton surclasse les deux autres du point de vue de la documentation exploit e et de la port e de l analyse ceux ci ne sauraient tre consid r s comme quantit n gligeable Celui de Durand est une perle d rudition d une grande pr cision factuelle et demeure sans quivalent en fran ais Quant celui de Barnes il joue sur un proc d narratif original pour aborder un sujet complexe que l auteur parvient rendre plaisant la lecture
71. teurs mais comme des opportunistes Dutton examine successivement les diff rents aspects de leur rapport au politique C est plus pr cis ment la question de la l gitimation de l action et de l autorit qui est au c ur de la r flexion Si leur r putation de bandits charitables proc de bien d une politique initiale de redistribution des richesses qui est au principe de leur soutien populaire l institutionnalisation de leur pouvoir repose sur des recettes de l gitimation plus traditionnelles Affirmant agir selon la volont du Ciel mobilisant les notions confuc ennes de justice et de vertu les T y Son se situent dans un univers de r f rences politiques qui n est pas diff rent de celui de leurs adversaires Dans une m me logique les T y Son cherchent asseoir la l gitimit de leur action en tablissant des connections avec les d tenteurs traditionnels du pouvoir au niveau local avec des chefs cham l un de leurs premiers soutiens provient de la princesse cham Thi H a et de son entourage au niveau du D ng Trong en affirmant combattre le r gent corrompu Truong Ph c Loan et d fendre la famille r gnante les Nguy n puis en se pla ant momentan ment sous l autorit des Trinh et enfin au niveau du D ng Ngo i en agissant au nom des L contre les Trinh chacun de ces niveaux s engagent des strat gies matrimoniales destin es assurer ces connections Selon certaines sources Nhac aurait pous u
72. troit s intensifie le premier d entre eux la cit tat de Singapour jouant la carte de l emporium plan taire 4 Enfin le mod le qui regroupe les deux tiers de la population sud est asiatique l tat archipel dont rel ve galement le Japon Il se compose de trois axes insulaires tourn s vers leurs mers int rieures orient s sur un p le central quelque peu d cal pour les Philippines Comme Java le Japon ancien associe tat agraire et comptoirs maritimes aujourd hui il adjoint la m galopole du Toka do Tokyo Osaka une s rie de p riph ries urbaines elles m mes entour es de p riph ries secondaires fig 23 p 186 Produit de la colonisation les Philippines ont h rit des Espagnols une administration fortement centralis e quand les p riph ries montagneuses du Nord et sub archipelagiques du Sud Palawan Sulu r sistaient l int gration fig 24 p 192 Au vu de ses dimensions 1 9 million km 222 millions d habitants l Indon sie appara t comme tiraill e entre la dynamique de fragmentation des ethnies des les ext rieures et les logiques coh sives des royaumes mandala ques javanais puis des colonisateurs hollandais Le concept d Indon sie qui merge entre les deux guerres est d abord mis en uvre par l homog n isation du maillage territorial d s les ann es 1950 puis par la transmigration des Javanais vers les les ext rieures partir des ann es 1970 p
73. ufrage apr s avoir r cup r une dizaine de mutins du Bounty Tahiti Fin XVII s les pr misses de l aventure australienne conf rent Timor un regain d attention l am ricain Amasa Delano y s journe quatre mois en 1791 N Baudin parti explorer les c tes australiennes y soigne ses fi vres d ao t novembre 1801 avant d y revenir en 1803 talonn par son rival britannique Matthew Flinders qui dresse les contours de l le avec une pr cision jusque l in gal e en novembre de la m me ann e Signe de notori t l le est int gr e aux p r grinations insulindiennes de l hydrographe fran ais C F Tombe qui ne s y est pourtant jamais rendu et surtout abondamment d crite dans la relation du fran ais Louis Claude de Freycinet publi e en 1815 d apr s les notes de l exp dition Baudin laquelle il a lui m me particip Freycinet cette fois accompagn de son pouse Rose y retourne en 1818 la t te d une mission scientifique qui b n ficie des services de deux dessinateurs de talent Jacques Arago et Alphonse Pellion Timor y appara t comme richement dot e au plan v g tal mais infest e de reptiles et tr s faiblement occidentalis e le comptoir hollandais Kupang compte 1500 habitants dont 300 Chinois quelques Malais et un millier d esclaves Le second de Freycinet Louis Isidore Duperrey rel ve ensuite le trac de la c te nord lors d un passage au large de l le
74. ur trois points Bangkok qui reste la premi re destination touristique les plages de trois des provinces du Sud Phuket Surat Thani et Songkhla et Chiang Mai le Nord Est souffrant de sa faible capacit h teli re malgr l int r t suscit par ses sites arch ologiques pl 51 53 La qualit du r seau routier a soutenu le d veloppement du trafic de marchandises dont la majeure partie se d roule dans la moiti sud de la plaine centrale autour de Bangkok et d Eastern Seaboard pl 55 56 Bref en mati re d quipements tertiaires publics et priv s le Nord Est demeure largement d favoris suivi par le Sud Trois lectures r gionales permettent de contraster plus avant ces sch mas de d veloppement Tout d abord Bangkok dont l essor a t stimul par la proximit 6t Au taux de change moyenne annuel de 1996 FMI taux rf 24 COMPTES RENDUS d infrastructures portuaires et a roportuaires d envergure internationale pl 58 Les quartiers d affaires se sont construits autour des grands axes alors que les usines continuent de c toyer les habitations dans les zones ayant conserv leur structure traditionnelle les rues se sont d velopp es de mani re anarchique la trame viaire ne repr sentant que 6 7 de la surface urbanis e pl 60 61 Par contraste le Nord Est 34 de la population appara t comme embl matique de la colonisation agricole voir le cas de la province de Sakon Nakhon pl
75. ursuit l auteur est d fini en des termes qui caract risent sa d marche Le but que nous essayons d atteindre est de verser au dossier de la connaissance historique de la science occidentale des noms et des v nements qui ont boulevers le Vietnam durant vingt ans p 34 Ordonner les faits tablir une chronologie situer les acteurs telle est la t che que s assigne Durand dans une approche qui rel ve de l histoire politique et v nementielle La perspective est certes limitative comme le souligne George Dutton dans la pr face anglaise de l ouvrage puisqu elle ne con oit l histoire des T y Son qu en fonction des personnalit s qui s affrontent des combats qui se succ dent et des man uvres diplomatiques qui se nouent et se d nouent C est n anmoins la seule que contiennent les sources vietnamiennes silencieuses ou allusives sur les dimensions socio conomiques des v nements Bien que Durand n ignore pas totalement les sources occidentales parfois mobilis es dans l appareil critique pour pr ciser ou compl ter un point du texte son choix a incontestablement t de privil gier la reconstruction factuelle con ue en tant qu indispensable pr alable l analyse qui pour sa part ne saurait n gliger l apport des sources missionnaires infra Apr s une br ve section initiale consacr e la situation politique administrative et conomique du Vietnam au XVIII si cle l tude de Du
76. ux fait office de barri re perc e de part en part par de vastes r seaux orographiques en ventail orient s Nord Ouest Sud Est Si leur g ographie commune fait des hautes terres un seul et m me ensemble le fractionnement humain n en demeure pas moins pulv rulent quelque 65 millions d hommes relevant d une cinquantaine de d nominations ethniques au premier rang desquels num riquement parlant se trouvent les Ta et les Hmong Miao Fruit de d placements de populations venues de Chine du Sud la stratification ethnique suit l tagement des paysages agraires voir sch ma p 83 Les soci t s se diff rencient en soci t s tat organis es en seigneuries et soci t s sans tat tribales Les hautes terres comptent le plus souvent des soci t s tribales caract ris es par une structure galitaire Drung et des configurations villageoises pr caires et parfois des soci t s esclavagistes Y1 Dans les basses terres dominent les seigneuries taies muang en perp tuelle floculation pour autant qu elles r ussissent la symbiose avec les groupes austro asiatiques voisins Mais ce socle montagneux tend aujourd hui tre colonis de mani re croissante par les ethnies dominantes des plaines qui en bouleversent la stratification traditionnelle Seule entit dudit socle s tre constitu e en tat le Laos s est vu restituer par l administration communiste sa configuration polycentrique ce qui en
77. vi tnamien pour qui la souverainet politique implique la propri t du sol et celle des autochtones qui se fondent sur l ancestralit de leur lien avec la terre pour en revendiquer un droit d usage inali nable 2 Les tats agraires concentriques qui constituent le mod le dominant en P ninsule puisque selon l auteur trois tats en rel vent aujourd hui Birmanie Tha lande et Cambodge La Birmanie s est forg e dans le centre de la zone s che Pagan avant de prendre le contr le de la basse vall e de l Irrawady avec la dynastie de Konbaung Les Britanniques ayant interrompu le processus d int gration nationale l Union birmane subit une crise ethnique pratiquement depuis l ind pendance janvier 1948 laquelle alimente la militarisation croissante de l tat Pour sa part le Cambodge a d plac son centre vers laval apr s la chute d Angkor puis chapp au d membrement gr ce au protectorat fran ais Meurtri par les guerres le Cambodge d aujourd hui a conserv la structure ar olaire que lui impose la pr sence du Tonl Sap fig 18 quand bien m me les zones de marge accueillent un nombre croissant d migrants Quant au Siam construit partir d Ayutthaya fig 19 au d part un comptoir maritime qui a r cup r des fonctions agraires au fur mesure de sa prise de contr le des voies de communication terrestres il s est transform en tat centralis au tournant du XX s sous
78. victimes que b n ficiaires du nouveau r gime et des campagnes militaires incessantes qu il conduit les populations rurales sont la chair canon des arm es une force de travail soumise la corv e et une source de ravitaillement et de revenus Le contr le des populations r pond la n cessit de leur mobilisation et rev t diff rentes formes dont la plus tonnante est l introduction de la fin b i carte de fid lit une pi ce d identit qu impose Quang Trung et que son successeur supprime face au m contentement populaire En insistant sur le caract re oppressif du pouvoir des T y Son et on lira cet gard avec int r t la section consacr e au recrutement et la discipline dans leurs arm es l auteur ne vise pas nier les manifestations de soutien populaire leur cause mais plut t d montrer que les conditions d existence sous leur autorit n taient pas fondamentalement diff rentes de celles des populations soumises au pouvoir des Nguy n ou des Trinh De cette r alit proc de la propension des paysans placer leurs attentes dans le parti adverse de celui auquel ils sont assujettis l exemple des populations du D ng Ngo i qui souhaitent l arriv e des Nguy n pour tre d livr es des T y Son alors que celles qui sont pr cis ment sous l autorit des Nguy n placent leurs espoirs dans les T y Son Pour Dutton c est un m me m canisme qui explique l id alisation populaire

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