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Le partage d`informations à caractère secret en protection de l`enfance

1. Autorit s jud ou adm Autorit s jud m d ou adm M decin resp service PMI qui transmet au PCG Info de l aggravation au maire et PCG Commission de m diation d p Le partage d informations caract re secret en protection de Penfance 19 Principes du partage d informations caract re secret en protection de l enfance Le partage d informations caract re secret en protection de l enfance LES PRINCIPES Les pratiques de partage d informations caract re secret s appuient sur des principes qui s appliquent toutes les situations de partage Trois principes fondamentaux structurent le partage d informations caract re secret en protection de l enfance e Il doit servir l int r t de l enfant Le partage d informations est une exception au respect de leur caract re secret Si cette d rogation est l gale elle n est l gitime dans le champ de la protection de l enfance qu en raison de l int r t de l enfant e C est un outil professionnel Le partage d informations caract re secret ne garantit pas lui seul l effecti vit et la qualit de la mission de protection Il n est pas une fin en soi Il est l un des outils disposition des professionnels pour leur permettre d adapter leur analyse et leur action r f r l accompagnement personnalis de l enfant e Il prend en compte la pluralit des usagers L article L226 2 2 du CASF conditionne sauf int r
2. Le secret professionnel s appuie sur des fondements sp cifiques I doit permettre tous ceux qui sont en souffrance de trouver sur l ensemble du territoire fran ais un professionnel auquel ils peuvent se confier sans craindre la divulgation des informations les concernant Il a pour objectif d instaurer une relation de confiance entre le citoyen et l intervenant qui exerce une fonction sociale De fait le secret permet au professionnel d exercer sa mission aupr s des usagers Le secret professionnel soutient en outre le droit au respect de la vie priv e droit affirm par de nombreux textes nationaux et internationaux Le respect de l intimit de la dignit et de la singularit des individus est en jeu La protection des individus s appuie donc sur la pr servation du secret N an moins elle peut en n cessiter la divulgation Ainsi le souci du rep rage des situations d enfant en danger ou en risque de danger est l une des situations les plus embl matiques illustrant la tension existant entre e d une part le respect du caract re secret des informations recueillies par les services op rateurs sur la situation des enfants et de leur famille e d autre part l efficacit et la qualit de l action du dispositif de la protection de l enfance qui pr sente une organisation particuli rement complexe exer cice partag des comp tences entre les d partements et l tat place mi nente des associations comme op rateurs d
3. clairer le pro pos Ils n ont pas de caract re exhaustif ne sont pas des recommandations et ne sont pas transf rables en l tat mais peuvent inspirer des initiatives la fin de chaque chapitre on retrouvera l essentiel des recommandations sous forme synth tique La recommandation et l ensemble des documents d appui sont disponibles sur le site de l Anesm en version imprimable 14 Lepage A Droit et conscience Droit p nal chronique 1 janvier 1999 Le partage d informations caract re secret en protection de l enfance 9 4 LE CADRE JURIDIQUE DU PARTAGE D INFORMATIONS A CARACTERE SECRET Le partage d informations caract re secret est une des exceptions l galement pr vues l obligation de se taire impos e aux professionnels soumis au secret voir tableau 2 sur les exceptions au secret professionnel Le secret professionnel On entend par secret professionnel l obligation pour les personnes qui ont eu connaissance de faits confidentiels dans l exercice ou l occasion de leurs fonctions de ne pas les divulguer hors les cas o la loi impose ou autorise la r v lation du secret Le secret professionnel est une notion de droit p nal pour laquelle l article 226 13 du code P nal dispose que la r v lation d une information caract re secret par une personne qui en est d positaire soit par tat ou par profession soit en raison d une fonction ou d une mission temporaire est punie d un an d em
4. Le code P nal ne pr voit pas de sanction au non respect de cette obligation de transmission les alin as suivants pr voient que lorsque l efficacit et la continuit de l action sociale le rendent n cessaire le maire saisi dans les conditions pr vues au premier alin a ou par le pr sident du conseil g n ral ou de sa propre initiative d signe parmi les professionnels qui interviennent aupr s d une m me personne ou d une m me famille un coordonnateur apr s accord de l autorit dont il rel ve et consultation du pr sident du conseil g n ral Le coordonnateur est soumis au secret professionnel dans les conditions pr vues aux articles 226 13 et 226 14 du code p nal e les deux derniers alin as disposent que le professionnel intervenant seul dans les conditions pr vues au premier alin a ou le coordonnateur sont 14 Le partage d informations caract re secret en protection de l enfance Pr sentation g n rale autoris s r v ler au maire et au pr sident du conseil g n ral ou leur repr sentant au sens des articles L2122 18 et L3221 3 du code g n ral des collectivit s territoriales les informations confidentielles qui sont stricte ment n cessaires l exercice de leurs comp tences Les informations ainsi transmises ne peuvent tre communiqu es des tiers sous peine des sanc tions pr vues l article 226 13 du code p nal Lorsqu il appara t qu un mineur est susceptible d
5. Le partage d informations caract re secret en protection de l enfance Le partage d informations caract re secret au sein de l tablissement ou du service Il les lieux les processus les dispositifs contribuant favoriser l interdisciplinarit le croisement des regards et des savoirs la confrontation des pratiques et la coordination entre professions diff rentes 7 gt gt gt Recommandations gt Les outils de partage d informations caract re secret et leurs modalit s d utilisation sont rep r s et int gr s au projet de fonctionnement de l tablis sement ou du service Dans cet tablissement de placement ducatif les ducateurs et les veilleurs de nuit utilisent un cahier de consignes pour transmettre leurs coll gues les informations utiles sur le d roulement des moments collectifs de la journ e Il a t informatis pour permettre o de fournir une criture lisible pour tous les professionnels e de transmettre des informations de fa on r fl chie et construite ce que l imm diatet de l criture manuelle ne permet pas n cessairement e d imposer des rubriques communes ILLUSTRATIONS Dans ce STEMO la veille de leur d part en cong les ducateurs remettent au directeur de service et dans leur casier accessible aux autres ducateurs mais s curis les consignes relatives aux situations dont ils assurent le suivi Les consignes synth tisent la d cision judiciaire les obj
6. aux participants par courrier Les professionnels ne sont pr sents la commission que le temps de l change autour de la ou des situations dont ils assurent l accompagnement Seules les parties du compte rendu relatives aux situations dont les professionnels assurent l accompagnement leur sont adress es par courrier galement ILLUSTRATION gt Tout partage d informations caract re secret doit faire l objet d une trace quel que soit son support r c piss de fax de courriel copie du courriel de transmission cahier courrier d part ADAPTER LES PRATIQUES AU TYPE DE SUPPORT Le partage d informations caract re secret avec des intervenants ext rieurs l tablissement ou au service peut rev tir diff rentes formes e partage dual et partage d informations entre plusieurs intervenants e partage informel et partage dans un cadre formalis e partage oral et partage crit Le partage d informations caract re secret s appuie d s lors sur plusieurs types de supports r unions conversations t l phoniques courriers courriels rap ports fiches de liaison Les professionnels doivent tre en capacit d adapter leur pratique au type de support utilis pour le partage d informations carac t re secret Les r unions du dispositif de protection de l enfance 60 gt gt gt Recommandations gt Les professionnels partagent des informations caract re secret seulement dans les r unions
7. tablissement ou de service Anesm 2009 p 62 50 ze partage d informations caract re secret en protection de l enfance Le partage d informations caract re secret au sein de l tablissement ou du service Il gt Arr ter les objectifs sp cifiques de chaque r union au regard des accompa gnements personnalis s des enfants l ordre du jour des r unions est pr cis afin de permettre aux professionnels de savoir quels sont les objectifs de l laboration collective valuation orientation gestion de crise etc Par exemple le seul fait de nommer la situation d un enfant ne permet pas de conna tre les raisons de son inscription l ordre du jour d une r union l ordre du jour est communiqu l avance l ensemble des professionnels participant la r union Ainsi les professionnels peuvent pr parer leur inter vention en structurant le partage d informations caract re secret Cela per met en r union l analyse de la situation la construction et la mise en uvre du projet personnalis des enfants dont ils assurent l accompagnement Dans ce STEMO les r unions de synth se sont syst matiquement organis es pour les situations faisant l objet d un suivi ducatif sup rieur six mois L ordre du jour des r unions de synth se est arr t par trimestre Elles peuvent galement tre initi es par l ducateur r f rent dans un d lai inf rieur d s lors que la situation semble particuli
8. Haut Rhin Le partage d informations caract re secret en protection de l enfance Annexes IR LISTE DES ABR VIATIONS AED Action ducative domicile AEMO Action ducative en milieu ouvert ASE Aide sociale l enfance CADA Commission d acc s aux documents administratifs CASF Code de l Action sociale et des familles Cass Crim Chambre criminelle de la Cour de Cassation CCH Code de la Construction et de l habitat CE Conseil d tat CGCT Code g n ral des Collectivit s territoriales CLSPD Contrat local de s curit et de pr vention de la d linquance CNIL Commission nationale de l informatique et des libert s CP Code p nal CPI Centre de placement imm diat PJJ CPP Code de Proc dure p nale CRIP Cellule de recueil de traitement et d valuation des informations pr oc cupantes CSP Code de la Sant publique EPE tablissement de placement ducatif PJJ ESSMS tablissements et services du secteur social et m dico social ITEP Institut th rapeutique ducatif et p dagogique MECS Maison d enfants caract re social PCG Pr sident du Conseil g n ral PMI Protection maternelle et infantile PR Procureur de la R publique PE Protection de l enfance STEI Service territorial ducatif d insertion PJJ STEMO Service territorial ducatif de milieu ouvert PJJ TISF Technicien de l intervention sociale et familiale Le partage d informations
9. aux dossiers est organis e pour les titulaires de l autorit parentale et les enfants en fonction de l ge et de la maturit de ces derniers sauf limites juridiques li es la minorit de l usager en les informant de leur droit et des modalit s d acc s au dossier selon une proc dure crite avec un accompagnement adapt selon une proc dure garantissant le respect de la confidentialit seulement pour les informations les concernant Dans les r unions d quipe Les objectifs des r unions sont arr t s et connus des participants La liste des participants est arr t e en fonction des objectifs des r unions Les informations partag es en r union sont formalis es dans un relev de d cisions Dans un cadre informel Les professionnels sont particuli rement vigilants respecter la discr tion des changes L information est ensuite retransmise dans un cadre formalis et adapt Le partage d informations caract re secret avec les intervenants ext rieurs Le partage d informations caract re secret en protection de l enfance 8 REP RES Enjeux Pour r pondre aux probl matiques des populations fragilis es les politiques sociales sont organis es par domaine et par territoire d intervention Cela cr e des exigences de coordination importantes pour les professionnels de la pro tection de l enfance Pour permettre la prise en compte continue de l ensemble des l ments de la
10. conna tre un nombre important d informations sur la situa tion personnelle de l enfant et de ses parents Les professionnels exer ant au sein de la m me organisation ne peuvent partager toutes les informations entre eux sans discernement REP RES Une modalit du travail en quipe Enjeux Le travail en quipe garantit e la qualit de l accompagnement coproduit par l interaction des diff rentes comp tences existantes au sein de l institution e l implication de tous les professionnels dans l accompagnement N anmoins la responsabilit de la qualit de l intervention incombe aux profes sionnels d encadrement et de direction Si le partage d informations caract re secret ne permet pas en soi le travail en quipe il en est un des supports gt gt gt Recommandations gt D signer un professionnel r f rent de l accompagnement soutient un par tage des informations dynamique et coh rent au sein de l quipe et avec les intervenants ext rieurs Des supports de communication divers en appui Enjeux Le partage d informations caract re secret prend diverses formes qui sont compl mentaires et interagissent entre elles pour soutenir les professionnels dans la mise en uvre de leurs missions Certains de ces outils lieux et temps de partage ne d pendent pas de l initiative du professionnel r f rent de l accompa gnement ils sont pr vus par le projet d tablissement ou de service qui sp cifie 40
11. le respect de ce fondement consensuel n cessite de la part des professionnels qu ils s appuient sur l accord des titulaires de l auto rit parentale pour proc der au partage des informations caract re secret les concernant Si les titulaires de l autorit parentale dont l enfant est accompagn dans un cadre administratif s opposent au partage d informations caract re secret les concernant les professionnels doivent se conformer cette d cision S il appara t apr s valuation au sein de l tablissement ou du service que ce refus affecte gravement le travail d accompagnement inscrit dans un cadre administratif ou emp che l valuation de la situation de danger Le partage d informations caract re secret en protection de l enfance 31 de l enfant les professionnels sollicitent le pr sident du conseil g n ral apr s validation par l quipe d encadrement et de direction pour que l autorit judiciaire soit ventuellement saisie Dans le cadre d une intervention judiciaire cette recherche de consentement ne suppose pas que les professionnels doivent respecter le refus des usagers Tout comme la recherche de l adh sion la mesure ducative est compatible avec le cadre contraint de l intervention la p dagogie mise en place pour associer l enfant et ou les titulaires de l autorit parentale n lude pas la primaut de la mission de protection N anmoins les professionnels doivent dans le proc
12. on excessive la transmission d informations n cessaires l accompa gnement de l enfant gt Les professionnels adaptent le partage d informations caract re secret au cadre d intervention de celui qui les re oit les professionnels identifient le destinataire des informations les professionnels partagent des informations caract re secret avec les interlocuteurs habilit s les recevoir et les traiter Cette habilitation est appr ci e au regard de l organigramme fonctionnel de l institution d appartenance de l interlocuteur d un courrier du sup rieur hi rarchique nommant l interlocuteur r f rent de la mesure etc les professionnels d terminent le champ des informations partag es en fonction du champ de comp tence du destinataire des informations La profession la fonction au sein de son organisme d appartenance le cadre de la mission qu exerce ce dernier sont autant d l ments permettant de rep rer la place qu il occupe dans l accompagnement de l enfant Le partage d informations caract re secret en protection de l enfance 27 28 Sant de l enfant partager les informations avec les professionnels socio ducatifs L attention port e au cadre d intervention du destinataire des informations caract re secret est particuli rement pr gnante lorsque le partage a lieu entre des professionnels de sant et des professionnels socio ducatifs Les questions de sant des enfants sont parti
13. avec des acteurs ext rieurs Il arrive par exemple qu un professionnel soit contact par t l phone par une personne ext rieure lui demandant des informations caract re secret Le partage d informations caract re secret oral et inopin est n cessaire car il permet de r pondre aux situations d urgence Ces situations de partage d informations caract re secret ne doivent pas tre banalis es d s lors qu elles e ont trait des informations caract re secret qui peuvent avoir un impact d terminant dans l appr ciation de la situation de l enfant et des titulaires de l autorit parentale e ne b n ficient pas d un cadre institutionnel rep r e ne permettent pas l information pr alable des enfants et des titulaires de l autorit parentale 66 Le partage d informations caract re secret en protection de enfance Le partage d informations caract re secret avec les intervenants ext rieurs I Les rep res et principes du partage d informations caract re secret et les recommandations sp cifiques au partage externe sont applicables dans ce type de situations gt gt gt Recommandations gt Les professionnels v rifient que l interlocuteur est habilit recevoir des informations par exemple les professionnels ne transmettent pas d infor mations aux travailleurs sociaux qui n exercent plus de mesure mais deman dent des nouvelles gt Les professionnels formalisent a posteriori par
14. ayant pour objet l accompagnement de l enfant A contrario les instances de coordination des politiques publiques par exem ple les r unions d laboration d un sch ma de protection de l enfance ne sont pas des lieux de partage d informations nominatives caract re secret relatives aux situations des enfants et de leurs parents En effet le travail r aliser dans ces instances consiste non pas effectuer des analyses de situa tion individuelle mais comprendre les probl matiques locales laborer un Le partage d informations caract re secret en protection de l enfance Le partage d informations caract re secret avec les intervenants ext rieurs WI diagnostic partag et tudier les volutions institutionnelles et les actions qui pourraient tre engag es Les professionnels des tablissements et services de la protection de l en fance sollicit s pour participer aux instances de pilotage n y transmettent que des informations g n rales relatives aux missions et au fonctionne ment de l tablissement ou du service aux caract ristiques des publics accueillis leur analyse des probl matiques locales C est seulement dans l hypoth se o ces instances politiques cr ent des sous commissions de suivi de situations individuelles que la pertinence du partage d informations caract re secret doit tre valu e au sein de l ta blissement ou du service par exemple commissions dites parcou
15. ciaire et d ducation DPJJ minist re de la Justice et des libert s H l ne MEUNIER assistante familiale service de placement familial association d partementale de sauvegarde de l enfant et de l adolescence ADSEA Seine Saint Denis Dominique SIMON PEIRANO charg e de mission aupr s du Secr taire g n ral du CIPD minist re de l Int rieur de l outre mer et des collectivit s territoriales Contributions Ir ne KAHN BENSAUDE m decin pr sidente de la section Sant publique conseil national de l Ordre des m decins Coordination ditoriale Dominique LALLEMAND responsable de la Communication et des relations institutionnelles de l Anesm Analyse juridique La v rification de la conformit juridique de ce document a t effectu e par M Laurent COCQUEBERT avocat au barreau de Paris Le partage d informations caract re secret en protection de l enfance g Annexes ANINA PA LES PARTICIPANTS Liste des personnes ressources interview es e Jean Yves BASSINOT r dacteur chef de projet du logiciel Gestion de l activit et des mesures ducatives GAME bureau des M thodes et de l action ducative sous direction des Missions de protection judiciaire et d ducation direction de la Protection judiciaire de la jeunesse DPJJ Minist re de la Justice et des Libert s e Paulette BENSADON charg e de mission bureau de la protection de l enfance et de l adolescence sous direction de l enfa
16. concernant la sant aupr s de l enfant et ou des titulaires de l autorit parentale gt Lorsque l quipe de l tablissement ou du service comprend un ou plusieurs professionnels de sant ce sont eux qui recueillent les informations concernant la sant strictement n cessaires l accompagnement de l enfant que ce soit aupr s de l enfant et ou des titulaires de l autorit parentale ou aupr s des professionnels de sant ext rieurs Il leur appartient alors d valuer la n cessit de partager ces informations avec les professionnels sociaux et ducatifs r f rents de l accompagnement Par exemple dans une direction territoriale de la PJJ lorsqu un mineur pr sente des pathologies n cessitant un suivi m dical soutenu c est l infirmi re rattach e la direction territoriale qui prend contact avec les professionnels de sant Elle assure le suivi des d marches m dicales en lien avec les ducateurs r f rents de la mesure judiciaire gt Les psychologues des ESSMS peuvent galement avoir un r le d interface avec le secteur de la psychiatrie infanto juv nile L enfant et ou les titulaires de l autorit parentale sont associ s au partage d informations caract re secret Enjeux Aux termes de l article L121 6 2 du CASF l association des usagers n est pas une condition n cessaire au partage d informations caract re secret Aux termes de l article L226 2 2 du CASF 4 l association des usagers au processus
17. crit ce qui a t partag gt Les professionnels rendent compte de mani re adapt e l enfant et ou aux titulaires de l autorit parentale de ce qui a t partag Le partage d informations caract re secret demeure avant tout une question thique fondamentale d s lors qu il se situe dans une zone d incertitude juridi que et qu il met en oeuvre des logiques contradictoires protection et autonomie secret et information partag e Les professionnels doivent pouvoir s appuyer sur une r flexion thique par exemple en inscrivant la th matique du partage d in formations caract re secret dans les instances de r flexion thique qui doit leur permettre de privil gier la dimension du sujet dans la mission de protection en r interrogeant r guli rement les informations transmises au regard des finali t s men es Il s agit pour les quipes d encadrement et de direction de garantir la conformit des pratiques professionnelles et institutionnelles avec l exercice des libert s par la constitution et les droits d finis par la l gislation seule vraie garantie de la prise en consid ration de l usager comme citoyen 51 Le questionnement thique dans les tablissements et services sociaux et m dico sociaux Anesm 2010 Voir notamment le cas pratique cit page 68 de la recommandation 52 thique des pratiques sociales et d ontologie des travailleurs sociaux rapport du Conseil sup rieur
18. d une aide ou d un droit Ils adaptent le contenu des informations partag es en fonction de cet objet gt Les crits adress s aux partenaires doivent avoir t sp cialement r dig s leur attention JURIDIQUE Les documents adress s l autorit judiciaire font partie des dossiers dont les modalit s d acc s sont d termin es par la loi et mises en uvre par les services judiciaires CADA avis 20090682 du 16 avril 2009 Par cons quent sauf autorisation du magistrat prescripteur les professionnels ne transmettent pas la copie des rapports qu ils ont adress s l autorit judiciaire des intervenants ext rieurs l tablissement ou au service m me en cas d urgence Dans ce SEAT l quipe a labor une fiche de liaison Elle permet aux ducateurs de permanence de transmettre dans de tr s brefs d lais aux professionnels des missions ducatives en maison d arr t sans avoir communiquer la copie du recueil de renseignements socio ducatifs les informations relatives au mineur d f r et plac en d tention provisoire et n cessaires au d marrage de son suivi en d tention coordonn es des titulaires de l autorit parentale suivi ducatif en cours contexte du d ferrement informations concernant la sant ILLUSTRATION gt Les professionnels doivent mettre en uvre des modalit s de travail qui leur permettent de produire en urgence des crits adapt s leur destinataire Le fai
19. de partage est pr vue sous la seule forme de leur information pr alable N anmoins l article L311 3 7 du CASF pr voit la participation des usagers la conception et la mise en uvre du projet d accueil et d accompagnement qui les concerne Les usagers sont au c ur de la prise de d cision de partager des informations caract re secret les concernant Le partage d informations caract re secret en dehors de l enfant et ou des titulaires de l autorit parentale peut tre contre productif perte de confiance de la part des usagers absence de prise en compte de leur propre analyse Les professionnels associent l enfant et ou les titulaires de l autorit parentale au processus de partage d informations caract re secret selon trois niveaux leur information la recherche de leur consentement et la co construction du partage d informations caract re secret les concernant 33 Issu de la loi du 5 mars 2007 relative la pr vention de la d linquance 34 Issu de la loi du 5 mars 2007 r formant la protection de l enfance 35 Issu de la loi du 2 janvier 2002 r novant l action sociale et m dico sociale Le partage d informations caract re secret en protection de l enfance 29 30 gt gt gt Recommandations gt Premier niveau les professionnels avisent sauf int r t contraire de l en fant les parents et l enfant du partage d informations caract re secret les concernant D s les premiers moment
20. du travail social ditions ENSP juin 2001 pp 134 135 Le partage d informations caract re secret en protection de l enfance 67 gt gt gt L essentiel Le partage d informations caract re secret est une modalit du travail en r seau Il s effectue e selon la place et le r le de l interlocuteur dans l accompagnement de l enfant e selon le niveau de collaboration e et dans des conditions s curis es Dans les r unions du dispositif de protection de l enfance e La r union a pour objet l accompagnement de l enfant e la repr sentation de l tablissement ou du service la r union et le partage d informations sont organis s et pr par s en amont Dans les r unions des dispositifs de pr vention de la d linquance Lorsque la direction de l tablissement ou du service a d cid d y participer et d fini les modalit s de repr sentation e aucune information nominative ne doit tre divulgu e dans les instances pl ni res des CLSPD e seules des informations confidentielles peuvent tre partag es dans les groupes de travail e les professionnels veillent particuli rement appr cier l opportunit du partage Dans les crits e Les enjeux des crits sont clairement identifi s e un temps de travail est d di l criture e les crits sont valid s par la hi rarchie Dans les situations impr vues e l interlocuteur est habilit recevoir l information e le partage est
21. gt gt gt Recommandations gt Les quipes de direction et d encadrement soutiennent les professionnels dans le rep rage des enjeux de l criture ils traitent par cons quent de cette th matique lors de r unions institutionnelles de s ances collectives de travail mais aussi en entretien individuel avec les professionnels gt Les quipes d encadrement et de direction s assurent que les professionnels disposent d une bonne connaissance des circuits des rapports de la com position des commissions qui peuvent les examiner de mani re ce qu ils puissent en adapter le contenu gt Pour que les professionnels consacrent un temps d di l criture les qui pes d encadrement et de direction organisent pour eux un temps de travail sp cifique Dans cette MECS chaque ducateur dispose en dehors du planning de pr sence aupr s des enfants de deux heures de travail par semaine consacr es au projet de l enfant et la r daction des rapports ILLUSTRATION Le partage d informations caract re secret en protection de l enfance Le partage d informations caract re secret avec les intervenants ext rieurs III gt Les r dacteurs changent avec les coll gues et l quipe d encadrement et de direction sur l crit et notamment sur le champ des informations partag es au travers de l crit gt Les professionnels rep rent l objet de l crit demande d admission note de situation demande d attribution
22. leur concours Tout professionnel de sant et tout professionnel intervenant dans le syst me de sant L1110 4 CSP M decins R4127 4 CSP Infirmiers L4314 3 R4312 4 CSP Sages femmes R4127 303 CSP Masseurs kin sith rapeutes R4321 55 CSP Orthophonistes L4344 2 CSP Assistants de service social L411 3 CASF Avocats 66 5 loi n 71 1130 du 31 12 1971 PAR PROFESSION Ceux que la jurisprudence consid re comme tant des confidents n cessaires Les agents du SNATED L226 9 CASF Les professionnels de la mission de protection maternelle et infantile L2112 9 CSP Toute personne participant aux missions du service de l aide sociale l enfance c est dire les personnels de l ASE et les personnels des tablissements et services auxquels l ASE fait appel dans le cadre de la mise en uvre des mesures de protection de l enfance secteur associatif habilit assistantes familiales TISF L221 6 CASF Les membres du conseil de famille L224 2 CASF Toute personne appel e prendre connaissance du registre d entr e et de sortie des personnes accueillies dans les ESSMS L331 2 CASF Toute personne appel e de par sa fonction prendre connaissance des renseignements inscrits dans le carnet de sant de l enfant L2132 1 CSP Les personnes entendues par le conseil de famille des pupilles de l tat R224 9 CASF Les membres de la commission d agr ment des person
23. mineur et sa famille peuvent b n ficier page 6 Disponible sur http www solidarite gouv fr IMG pdf rapport_atelier_1_EGE_2juin_v12 pdf w Article L221 4 alin a 2 du CASF Lorsqu un enfant b n ficie d une mesure pr vue l article 375 2 ou aux 1 2 4 et 5 de l article 375 3 du code civil le pr sident du conseil g n ral organise sans pr judice des pr rogatives de l autorit judiciaire entre les services du d partement et les services charg s de l ex cution de la mesure les modalit s de coordination en amont en cours et en fin de mesure aux fins de garantir la continuit et la coh rence des actions men es Le service qui a t charg de l ex cution de la mesure transmet au pr sident du conseil g n ral un rapport circonstanci sur la situation et sur l action ou les actions d j men es a Article L226 2 1 du CASF les personnes qui mettent en uvre la politique de protection de l enfance d finie l article L112 3 ainsi que celles qui lui apportent leur concours transmettent sans d lai au pr sident du conseil g n ral ou au responsable d sign par lui conform ment l article L226 3 toute information pr occupante sur un mineur en danger ou risquant de l tre au sens de l article 375 du code civil Lorsque cette information est couverte par le secret professionnel sa transmission est assur e dans le respect de l article L226 2 2 du pr sent code 4 Le pa
24. re e Gislaine LOVATO responsable du p le Enfance en danger conseil g n ral du Finist re Le partage d informations caract re secret en protection de l enfance 75 e Marie Paule MARTIN BLACHAIS directrice g n rale Observatoire national de l enfance en danger e Brigitte MEVEL responsable du p le Enfance Famille conseil g n ral du Finist re e Jean PINEAU directeur g n ral Association Jean Cotxet Ile de France e Pierre SATTLER directeur adjoint l activit Association Les apprentis d Auteuil Paris Liste des tablissements services et associations visit s 76 e Association r apprendre vivre ensemble Quimper Finist re e Centre maternel L Escale Fondation Mass Tr vidy Quimper Finist re e Institut th rapeutique ducatif et p dagogique Clos Levallois Association Clos Levallois Vaur al Val d Oise e Maison d enfants caract re social Berlioz Association nationale d entraide Provence ANEF Provence Marseille e Maisons d enfants caract re social Jean XXIII et Saint Esprit Association Les apprentis d Auteuil Orly Val de Marne e Services Enfance famille de l antenne de Rennes Association pour l action sociale et ducative en Ille et Vilaine e Service d investigation et d action ducative en milieu ouvert ANEF Provence Marseille e Service de pr vention sp cialis e Paris fondation Jeunesse Feu vert 75 e Service territorial ducatif de milieu ouvert Mulhouse
25. relative la protection de l enfance et article L121 6 2 du CASF issu de la loi du 5 mars 2007 relative la pr vention de la d linquance e la diversit des champs d intervention des acteurs du partage d informa tions caract re secret en protection de l enfance Ces acteurs sont soit des professionnels qui mettent directement en uvre la politique de protection de l enfance soit des professionnels qui lui apportent leur concours Il n existe pas de d finition exhaustive e la diversit des cadres d exercice professionnel des acteurs certains sont soumis des codes de d ontologie r glement s d autres des r gles d on tologiques sans fondement juridique d autres encore ne sont soumis aucun texte de nature d ontologique certains sont astreints au secret professionnel certains un devoir de discr tion et d autres un devoir de confidentialit e la d licate association des usagers de la protection de l enfance au proces sus de partage d informations caract re secret les concernant D s lors appr hender cette question ne peut se restreindre en analyser seulement la dimension juridique ou technique elle touche surtout des principes thiques 10 Conseil sup rieur du travail social rapport Nouvelles technologies de l information et de la communication et travail social ditions ENSP 2001 p 19 11 M decins d cret n 95 1000 du 6 juin 1995 masseurs kin sith rapeutes
26. syst me d information 1 Adopter une politique de mot de passe ri goureuse 2 Concevoir une proc dure de cr ation et de suppression des comptes utilisateurs 3 S curiser les postes de travail 4 Identifier pr cis ment qui peut avoir acc s aux fichiers 5 Veiller la confidentialit des donn es vis vis des prestataires 6 S curiser le r seau local 7 S curiser l acc s physique aux locaux 8 Anticiper le risque de perte ou de divulgation des donn es 9 Anticiper et formaliser une politique de s curit du syst me d information 10 Sensibiliser les utilisateurs aux risques informatiques et la loi Informatique et libert s 44 Le partage d informations caract re secret en protection de l enfance Le partage d informations caract re secret au sein de l tablissement ou du service Il JURIDIQUE Le dossier informatique tant individualis les quipes d encadrement et de direction r alisent les formalit s pr alables la mise en place de l informatisation devant la CNIL au titre des articles 23 et 25 de la loi du 6 janvier 1978 relative l informatique aux fichiers et aux libert s La loi dispose que les usagers doivent tre inform s de la finalit du traitement des donn es personnelles du caract re obligatoire ou facultatif du recueil des destinataires des donn es et des modalit s d exercice des droits qui leur sont ouverts au titre de la loi Informatique et libert s
27. tre en danger au sens de l article 375 du code civil le coordonnateur ou le professionnel intervenant seul dans les conditions pr vues au premier alin a du pr sent article en informe sans d lai le pr si dent du conseil g n ral le maire est inform de cette transmission Le partage d informations caract re secret proprement parler est trait au 5 alin a de l article L121 6 2 du CASF Ses conditions sont plus larges que celles d clin es l article L226 2 2 du m me code Par exception l article 226 13 du code p nal les professionnels qui interviennent aupr s d une m me per sonne ou d une m me famille sont autoris s partager entre eux des informa tions caract re secret afin d valuer leur situation de d terminer les mesures d action sociale n cessaires et de les mettre en uvre Le coordonnateur d si gn par le maire lorsque l efficacit et la continuit de l action sociale le rendent n cessaire et soumis au secret professionnel a connaissance des informations ainsi transmises Le partage de ces informations est limit ce qui est stricte ment n cessaire l accomplissement de la mission d action sociale e Les professionnels de l action sociale autoris s partager des informations caract re secret Les professionnels concern s sont ceux vis s par l article L116 1 du CASF soit tous ceux concourant l action sociale et m dico sociale travailleurs sociaux charg
28. tutelle 8 aux services de l Aide sociale l enfance sur d cision judiciaire de la seule comp tence de l Aide sociale l enfance et de son secteur associatif habilit e les mesures d investigation et d assistance ducative protection judiciaire de la comp tence de l Aide sociale l enfance et de la Protection judiciaire de la jeunesse PJJ et de leurs secteurs associatifs habilit s e les mesures ordonn es sur le fondement de l ordonnance du 2 f vrier 1945 relative l enfance d linquante protection judiciaire de la comp tence de la Protection judiciaire de la jeunesse et de son secteur associatif habilit La recommandation s adresse par cons quent e l ensemble des professionnels exer ant au sein de ces tablissements et services Le partage d informations caract re secret par ces professionnels s ins crit principalement dans le cadre de la protection de l enfance Cependant les professionnels peuvent galement tre sollicit s par des acteurs interve nant dans le champ plus large de la protection sociale voire de la pr vention uw a s w Article L112 3 du CASF Circulaire NOR JUSF1015443C relative au r le de l institution judiciaire dans la mise en uvre de la r forme de la pro tection de l enfance le traitement ducatif de la d linquance des mineurs s inscrit dans le champ de la protection de l enfance qui doit tre consid r e comme une approche d ensemble et
29. vis s l article L312 1 du code de l Action sociale et des familles Le dispositif d valuation e Les recommandations valid es par l Agence alimentent l valuation interne des ESSMS Les deux tiers d entre eux taient engag s dans cette d marche fin 2010 e L Agence a habilit au 15 mars 2011 un peu plus de 700 organismes qui peuvent proc der l valuation externe la demande des ESSMS Les r sultats de cette valuation fondent exclusivement le renouvellement de l autorisation d livr e par les autorit s de contr le et de tarification Les recommandations de l Anesm Dix neuf recommandations de bonnes pratiques professionnelles disponibles sur www anesm sante gouv fr L expression et la participation des usagers dans les tablissements relevant du secteur de l inclusion sociale La mise en uvre de l valuation interne dans les tablissements et services vis s par l article L312 1 du code de l Action sociale et des familles La bientraitance d finition et rep res pour la mise en uvre e Mise en uvre d une strat gie d adaptation l emploi des personnels au regard des populations accompagn es Les conduites violentes dans les tablissements accueillant des adolescents pr vention et r ponses L ouverture de l tablissement Les attentes de la personne et le projet personnalis Mission du responsable d tablissement et r le de l encadr
30. 1 laboration de la recommandation 70 ANNEXE 2 Les participants 75 ANNEXE 3 Liste des abr viations 77 2 Le partage d informations caract re secret en protection de l enfance Pr sentation g n rale Le partage d informations caract re secret en protection de l enfance LE CHAMP DE LA RECOMMANDATION L objet de la recommandation Le partage d informations caract re secret en protection de l enfance est inscrit dans le programme de travail 2010 de l Agence au titre du soutien aux professionnels Cette programmation r pond l acuit d un sujet complexe dont le cadre l gal a profond ment volu depuis l entr e en vigueur des deux lois du 5 mars 20071 La recommandation traite du partage d informations caract re secret l ex clusion des obligations d information aux autorit s transmission d informations pr occupantes la cellule de recueil de traitement et d valuation des informa tions pr occupantes CRIP signalement l autorit judiciaire compte rendu au magistrat prescripteur de la mesure transmission du rapport circonstanci au pr sident du conseil g n ral Le partage d informations ne se situe pas dans le m me cadre juridique que les obligations d information ou de transmission aux autorit s La d cision de partager des informations caract re secret est un acte qui rel ve de l appr ciation des professionnels alors que les transmissions aux autorit s sont des
31. Crim 12 avril 2005 04 83 845 in dit Cass Crim 28 octobre 2008 08 81432 publi au bulletin 10 Le partage d informations caract re secret en protection de enfance Pr sentation g n rale professionnel N anmoins les magistrats ont pu en cr ant la notion de confident n cessaire permettre des professionnels qui n taient pas cit s par les textes d opposer le secret professionnel pour faire le choix de ne pas t moigner devant les tribunaux sur des secrets qui leur taient confi s la personne doit avoir r v l un tiers une information caract re secret L article 226 13 ne d finit pas ce qu est l information caract re secret L information est un fait ou une appr ciation qu on porte la connaissance d une personne L information caract re secret est une donn e caract re priv qui n est pas de notori t publique La jurisprudence consid re qu il n est pas n cessaire que le d posant de l information lui conf re un carac t re secret pour qu elle le soit tous les faits appris compris connus ou devi n s pendant l exercice de la profession sont couverts par le secret La Cour de cassation consid re galement que le caract re secret de l information ne r side pas dans la sp cificit de son contenu C est la communication un professionnel astreint au secret par un texte dans le cadre de l exercice de ses fonctions qui conf re le caract re secret l information Le t
32. E SOUTIEN AUX PROFESSIONNELS Une appropriation continue des r gles de droit Enjeux La d cision de partager des informations caract re secret rel ve d une res ponsabilit institutionnelle garante des espaces de responsabilit des autres acteurs impliqu s et notamment de la responsabilit individuelle des profes sionnels de l tablissement ou du service Le partage d informations caract re secret est donc soutenu facilit et encadr dans le respect de la vie priv e des enfants et de leurs parents Il revient l institution de permettre aux profession nels d acqu rir une autonomie dans le questionnement individuel et collectif sur cette th matique gt gt gt Recommandations gt Les quipes d encadrement et de direction indiquent dans les contrats de travail et les fiches de poste la soumission des professionnels au secret et ou l obligation de discr tion et ou au devoir de confidentialit 3 Le questionnement thique dans les tablissements et services sociaux et m dico sociaux Anesm 2010 34 Le partage d informations caract re secret en protection de l enfance Principes du partage d informations caract re secret en protection de l enfance I gt Elles communiquent r guli rement sur les r gles relatives au secret profes sionnel et utilisent diff rents supports r unions d quipe diffusion d articles de presse production de documents d appui etc gt Elles soutie
33. RTAGE D INFORMATIONS A CARACTERE SECRET DANS LES REUNIONS D EQUIPE Enjeux Le projet d accompagnement de l enfant r sulte d une r flexion sur l orientation de l intervention et l organisation des moyens qui permettront sa mise en uvre Le projet est donc le lieu de la construction du sens d une part et de l engage ment dans l action d autre part Pour que ce projet soit partag par l ensemble des professionnels de l tablissement ou du service le partage d informations caract re secret doit se faire dans le cadre d un v ritable dialogue pour ouvrir de nouvelles perspectives de compr hension et donc d intervention aupr s de l enfant Le partage d informations caract re secret dans le cadre des r unions sur les situations individuelles doit permettre la r alisation de ce dialogue Arr ter les objectifs des r unions d quipe gt gt gt Recommandations gt Arr ter les objectifs g n raux de chaque type de r union o sont abord es les situations des enfants Les objectifs g n raux des r unions sont arr t s apr s avoir fait l objet d une laboration collective au sein de l ta blissement ou du service communiqu s l ensemble des professionnels de l tablissement ou du service Ils sont par exemple inscrits dans le projet d tablissement ou de service dans les documents d accueil des nouveaux professionnels dans les fiches de poste laboration r daction et animation du projet d
34. agistrat bureau des affaires juridiques sous direction des missions de protection judiciaire et d ducation DPJJ minist re de la Justice et des libert s Pierre PEDRON juge des enfants tribunal de grande instance de Paris et ma tre de conf rences l Institut de criminologie de Paris Universit Paris Il David PIOLI charg d tudes sociologue Observatoire national de l enfance en dan ger ONED Patrick ROUSSEAU directeur g n ral adjoint Association interd partementale pour le D veloppement des actions en faveur des personnes handicap es et inadapt es AIDAPHI Jean Marie SIMON directeur service d Action ducative en milieu ouvert Haut Rhin Association r gionale sp cialis e d action sociale d ducation et d animation ARSEA pr sident de la section enfance du Comit d orientation strat gique de l Anesm repr sentant l Association des directeurs cadres de direction et certifi s de l EHESP Laure SOURMAIS conseill re technique Convention nationale des associations de protection de l enfance CNAPE Virginie VARAINE directrice territoriale secteur pr vention s curit mairie de Saint Ouen Seine Saint Denis Le partage d informations caract re secret en protection de l enfance Annexes Groupe de cotation Jean BARBAREAU conseiller d orientation psychologue Centre d information et d orientation pr s le tribunal pour enfants de Paris Sophie BERNADE psychologue IME Vandoeuvre l
35. agn e Recommandations aux professionnels pour am liorer la qualit Guide pour les tablissements sociaux et m dico sociaux DGAS septembre 2007 42 Le partage d informations caract re secret en protection de l enfance Le partage d informations caract re secret au sein de l tablissement ou du service Il Les tablissements et services engagent une r flexion collective sur la gestion des dossiers des enfants partir de laquelle une proc dure est arr t e par le res ponsable d tablissement ou de service Cette proc dure permet et encadre e l identification et la classification des l ments du dossier e la s curisation des l ments du dossier e l accessibilit du dossier pour les professionnels e l accessibilit du dossier pour les usagers Identifier les l ments du dossier Enjeux La consultation du dossier doit permettre n importe quel lecteur de disposer de donn es fiables au regard du projet personnalis et respectueuses de l volution de la situation de l enfant et des titulaires de l autorit parentale gt gt gt Recommandations D s lors il revient au professionnel responsable de la tenue du dossier de gt s lectionner les informations utiles une liste type des pi ces constitutives des dossiers des enfants est tablie au pr alable Dans ce centre maternel la liste type des pi ces constitutives des dossiers construite en quipe est port e la connaissa
36. caract re secret en protection de l enfance 77 L AGENCE NATIONALE DE L VALUATION ET DE LA QUALIT DES TABLISSEMENTS ET SERVICES SOCIAUX ET M DICO SOCIAUX ANESM Cr e par la loi de financement de la s curit sociale pour 2007 l Agence nationale de l valuation et de la qualit des tablissements et services sociaux et m dico sociaux Anesm est n e de la volont des pouvoirs publics d accompagner la mise en uvre de l valuation interne et externe dans les tablissements et services sociaux et m dico sociaux ESSMS dispositif institu par la loi du 2 janvier 2002 r novant l action sociale et m dico sociale L Agence est constitu e sous la forme d un groupement d int r t public entre l tat la Caisse nationale de solidarit pour l autonomie et des organismes repr sentant les tablissements sociaux et m dico sociaux les professionnels et les usagers Ses missions Les missions de l Anesm sont directement issues des obligations faites aux ESSMS en mati re d valuation e La premi re a pour but de mettre en uvre un syst me d valuation interne en continu des activit s et de la qualit des prestations d livr es par les cat gories d ESSMS vis s l article L312 1 du code de l Action sociale et des familles partir des r f rences des proc dures et des recommandations de bonnes pratiques professionnelles valid es ou en cas de carence produites par l Anesm e La deuxi me consiste habi
37. cient les usagers selon trois niveaux qui doivent tre tous mis en uvre en les avisant en amont et en aval du processus de partage en recherchant quel que soit le cadre et le fondement de leur intervention leur consentement au partage et en co construisant avec eux ce partage Le soutien aux professionnels Les quipes d encadrement et de direction favorisent l acc s des professionnels une connaissance actualis e des r gles de droit Les professionnels sont sensibilis s aux r gles relatives aux conditions de l change d informations et en particulier celles relatives l utilisation de l outil informatique Les r flexions collectives sur les pratiques relatives au partage d informations caract re secret sont encourag es Le partage d informations caract re secret au sein de l tablissement ou du service Le partage d informations caract re secret en protection de l enfance Le partage d informations caract re secret a pour finalit l accompagnement personnalis de l enfant Au sein d un tablissement ou d un service il permet de surcro t de soutenir la continuit de la mission ou de la mesure de protection Le respect de la vie priv e et de l intimit de l enfant et des titulaires de l autorit parentale n cessite une particuli re vigilance au sein d un tablissement ou d un service L accompagnement dans le cadre d un placement par exemple am ne les professionnels
38. coordonn e Article 377 du code Civil Article 411 du code Civil Articles 375 et suivants du code Civil Le partage d informations caract re secret en protection de enfance 5 de la d linquance La recommandation a vocation traiter l ensemble de ces situations e la recommandation peut galement servir les pratiques des autres acteurs de la protection de l enfance qui n exercent pas au sein d un des tablissements et services cit s ci dessus les travailleurs sociaux de circonscription d action sanitaire et sociale les professionnels des services de protection maternelle et infantile les cadres ASE correspondants des tablissements et services de l ASE les professionnels des CRIP les responsables des politiques institution nelles de la PJJ les professionnels des secteurs de psychiatrie infanto juv nile les professionnels de l ducation nationale les magistrats de l enfance les administrateurs ad hoc les professionnels des ESSMS apportant leur concours la mise en uvre de la protection de l enfance LE CONTEXTE 6 Le secret pr serve la vie int rieure garantit l inviolabilit de la personne pr serve sa dignit Pourtant le secret est ambigu la diff rence du myst re il peut tre divulgu trahi r v l Le devoir de secret et le droit au secret ne sont pas des absolus intangibles Il est vain de croire qu il existe des cl s th oriques et des r gles pratiques du bon usage du secret
39. d cret n 2008 1135 du 3 novembre 2008 sages femmes articles R 4127 301 du code de la sant publique le Conseil national de l ordre des infirmiers et le mi nist re de la Sant laboraient lors de la r daction de la recommandation un code de d ontologie des infirmiers 12 Assistants de service social psychologues 133 Article 26 de la loi n 83 634 du 13 juillet 1983 portant droits et obligations des fonctionnaires Le partage d informations caract re secret en protection de l enfance 7 ENJEUX ET OBJECTIFS 8 Le partage d informations caract re secret en protection de l enfance fait r f rence plusieurs droits et principes d intervention qui s organisent selon trois niveaux e les droits et libert s fondamentaux dans une soci t d mocratique notamment le droit au respect de la vie priv e la protection des informations personnelles l galit de tous devant la loi e les droits des usagers des tablissements et services sociaux et m dico sociaux notamment le droit au respect de la dignit de la vie priv e et de l intimit le droit au respect de la confidentialit des informations recueillies par les professionnels l autonomie de la personne e les principes d intervention en protection de l enfance la recherche de l quilibre entre l int r t de l enfant et le respect de l auto rit parentale le caract re secret de toute information sur la situat
40. de l enfance au del d un certain d lai gt Ces principes sont a minima les suivants les professionnels ne peuvent consulter le dossier de l enfant que lorsque les informations qu il contient vont tre utiles l accompagnement de ce m me enfant les professionnels peuvent consulter le dossier apr s accord du profession nel responsable de la gestion des dossiers Le droit l oubli n est express ment institu par aucun texte l gislatif ou r glementaire et n est pas reconnu par la jurisprudence de la Cour de Cassation N anmoins cette notion est avanc e par plusieurs auteurs et utilis e par la CNIL il s agit selon Michel Vivant dans Lamy droit de l informatique et des r seaux dition 2003 de l obligation de limiter dans le temps la conservation des informations sous forme nominative 46 Le partage d informations caract re secret en protection de l enfance Le partage d informations caract re secret au sein de l tablissement ou du service Il Rendre les l ments du dossier accessibles l enfant et ou aux titulaires de l autorit parentale JURIDIQUE En protection de l enfance les usagers sont la fois l enfant et les titulaires de au dossier Les titulaires du droit d acc s au dossier sont l enfant les parents ou ses repr sentants l gaux Quand l accompagnement ou l accueil est assur par un tablissement ou un service relevant du secteur public les dossiers des usagers
41. des informations concernant l usager ce dernier a connaissance du contenu de son dossier sauf dispositions l gislatives contraires 4 Recommandations aux professionnels pour am liorer la qualit DGAS 2007 44 Article L 311 3 alin a 5 CASF 4 Article L 226 2 2 CASF Le partage d informations caract re secret en protection de l enfance 47 gt gt gt Recommandations gt L enfant et les titulaires de l autorit parentale sont inform s de leur droit d acc s au dossier Cette information existe obligatoirement dans le r gle ment de fonctionnement et peut figurer dans le livret d accueil gt L enfant et les titulaires de l autorit parentale sont inform s des modalit s concr tes de l exercice de leur droit d acc s leur dossier Cette information porte sur ela liste type des pi ces int gr es au dossier eles modalit s de classement du dossier ela proc dure pour acc der au dossier Dans un centre maternel les m res re oivent d s leur admission un document sp cifique les informant de leur droit d acc s leur dossier et des modalit s pr vues par l tablissement pour le mettre en uvre ILLUSTRATION gt L acc s au dossier est facilit Une proc dure crite avec d lai de pr venance est pr vue afin de garantir une s curit juridique pour les usagers et les professionnels Afin que le caract re crit de la proc dure ne freine pas les demandes de l enfant et
42. dico sociaux gt Un rapport d analyse nationale concernant l tat du d ploiement des prati ques professionnelles concourant la bientraitance des r sidents en Ehpad et la perception de leurs effets par les conseils de vie sociale 80 Le partage d informations caract re secret en protection de l enfance Conception graphique Opixido Impression Corlet Imprimeur S A 14110 Cond sur Noireau D pot l gal Juin 2011 N d imprimeur 133680 5 rue Pleyel B timent Euterpe 93200 Saint Denis T l phone 01 48 13 91 00 Site www anesm sante gouv fr Toutes les publications de l Anesm sont t l chargeables Juin 2011
43. droit d acc s et de rectification des informations erron es Cette information doit tre diffus e par exemple au moyen d affiches appos es dans l tablissement ou le service ainsi que dans les courriers adress s aux usagers Rendre les l ments du dossier accessibles aux professionnels Enjeux Le dossier est un outil relativement exhaustif sur l ensemble des aspects de la situation de l enfant aff rents la conduite de son accompagnement La proc dure arr tant sa gestion doit permettre le respect de la vie priv e de l enfant et des titulaires de l autorit parentale gt gt gt Recommandations gt La proc dure d termine quels professionnels ont acc s aux dossiers ou des parties des dossiers Dans cet ITEP chaque professionnel dispose d un code d acc s aux dossiers informatiques des enfants Ce code d limite les parties consultables selon chaque type de m tier Par exemple la partie administrative est accessible tous les professionnels autoris s consulter le dossier informatique La partie m dicale est r serv e aux seuls professionnels de sant ILLUSTRATION gt La proc dure organise l accessibilit aux l ments du dossier pour les pro fessionnels autoris s la proc dure de gestion des dossiers arr te un mode de classement adapt la sp cificit des missions de l tablissement ou du service Si les organismes gestionnaires de plusieurs types d tablissements et de serv
44. e METAIS chef de projet service Recommandations Patricia MARIE documentaliste service tudes et m thode Nathalie DUTHEIL responsable de projet service tudes et m thode Th r se HORNEZ chef du service Recommandations Revue de litt rature Nathalie DUTHEIL responsable de projet service tudes et m thode Lucie FIAN tudiante sous la direction d Alain GREVOT directeur enseignant charg de cours en licence de sciences de l ducation d partement des sciences de l ducation Universit Paris X Nanterre sp cialiste de comparaisons inter nationales en protection de l enfance tude juridique Fanny FOURNIER responsable de projet service Recommandations Enqu te qualitative Fanny FOURNIER responsable de projet service Recommandations Aline METAIS chef de projet service Recommandations Cotation Mah l BAZIN charg d tudes statistiques service tudes et m thode Fanny FOURNIER responsable de projet service Recommandations Sophie MAUNIER responsable de projet service tudes et m thode Aline METAIS chef de projet service Recommandations Coordination Th r se HORNEZ chef du service Recommandations Groupe de pilotage Radia BENHAMOUDA chef de service ducatif unit ducative de milieu ouvert UEMO Commerce service territorial ducatif de milieu ouvert Paris Sud Protection judiciaire de la jeunesse PJJ Martine CARN conseill re technique de service social bureau de la Sa
45. e int grante d une d marche ducative globale les professionnels des ESSMS de la protection de l enfance doivent pouvoir avoir acc s certaines informations de sant pour exercer leur mission e lors de l accueil et de la prise en charge les professionnels r f rents de l accompagnement doivent par exemple dans le cadre d un placement tre inform s des r actions ventuelles certains m dicaments ou aliments des pr cautions sp ciales prendre pour la pratique d activit s physiques ou spor tives Ils peuvent solliciter aupr s des parents la remise du carnet de vaccina tions ou de sa photocopie sans pouvoir l exiger article L2132 1 du CSP e lors de l valuation de la situation de l enfant les professionnels r f rents de l accompagnement identifient le cas ch ant les besoins de soins m di caux et ou de soutien psychologique e au cours de l accompagnement les professionnels socio ducatifs peuvent tre amen s prendre des rendez vous avec les services m dicaux et sui vre les d marches Ils peuvent galement essentiellement dans le cadre de mesures de placement assurer le suivi de la prise de m dicaments Les questions de sant psychique n cessitent une articulation particuli rement soutenue entre les ESSMS de la protection de l enfance et les dispositifs psychia triques afin de r soudre les difficult s d ordres psychique social conomique m dical et p dagogique soulev es dans le cad
46. e r union de permettre in fine aux professionnels de prendre une d cision responsa ble quant au partage d informations il n est ni possible ni pertinent d ar r ter exactement et pr alablement le champ de ce qui va tre partag avec les partenaires ext rieurs Les professionnels doivent disposer de la latitude Le partage d informations caract re secret en protection de l enfance 61 d adaptation la situation et ne pas tre mis en difficult s il appara t utile ou pertinent de partager plus ou a contrario moins d informations que ce qui avait t pr vu gt Si le temps de d bat ne peut pas vu l urgence avoir lieu avant le partage d informations caract re secret avec les intervenants ext rieurs il est indis pensable d changer avec les membres de l quipe apr s pour clairer des situations venir EL2 Les dispositifs locaux de pr vention de la d linquance 62 Les professionnels des ESSMS de la protection de l enfance peuvent tre sollicit s pour participer aux dispositifs locaux de pr vention de la d linquance CLSPD r unions de coordination territoriale pr vention s curit etc Les actions de pr vention de la d linquance ont des champs des objectifs et des modalit s distincts de ceux de la protection de l enfance N anmoins les actions dimen sion ducative sont consid r es comme partie int grante de la pr vention de la d linquance C est pourquoi les professionnels d
47. ec les acteurs d un territoire circonscrit Ce dispositif favorise le d veloppement d une relation privil gi e de confiance avec les partenaires Cette organisation prend galement en compte le fait que la mise en place de r seaux efficaces d pend de la capacit les activer par les professionnels mettant en uvre directement les missions S curiser le partage d informations caract re secret gt gt gt Recommandations gt Les professionnels s assurent que le destinataire des informations en est bien le r cepteur Avant de transmettre une information caract re secret un interlocuteur identifi les professionnels prennent certaines pr cautions afin d viter qu un tiers acc de cette information Ils peuvent t l phoner avant d en voyer un fax afin de s assurer de l identit de la personne qui va le r cep tionner utiliser une messagerie s curis e bien tenir compte de l ensemble des destinataires lorsque la fonction r pondre tous est utilis e dans un courriel adresser le courrier la personne destinataire des informations en mentionnant Confidentiel sur l enveloppe Le partage d informations caract re secret en protection de l enfance 59 Dans le cadre de cette commission mensuelle de suivi des mineurs incarc r s toutes les mesures de prudence sont prises pour que les informations partag es en r union ne soient pas accessibles des tiers L ordre du jour est adress
48. ectifs de l accompagnement les d marches en cours et les ventuels points de tension gt Les tablissements et services compos s d un nombre important de profes sionnels et d une diversit de m tiers font l objet d une attention particuli re quant aux modalit s de partage des informations en interne afin de soutenir la coh rence des interventions 37 laboration r daction et animation du projet d tablissement ou de service Anesm 2010 pp 45 46 Le partage d informations caract re secret en protection de l enfance 41 Dans cet ITEP chaque ducateur est r f rent du suivi de plusieurs enfants et dispose d un temps de travail fixe pour laborer et mettre en uvre le projet personnalis de Penfant En dehors des r unions de synth se il n existe pas de temps sp cifique pour changer avec les assistantes de service social et les psychologues En revanche ces derni res disposent du planning de chaque ducateur De cette mani re elles savent quel moment les ducateurs sont disponibles pour changer avec elles sur certaines situations ILLUSTRATION LES CONDITIONS DU PARTAGE D INFORMATIONS A CARACTERE SECRET A TRAVERS LE DOSSIER DE L ENFANT Enjeux Le dossier de la personne accueillie ou accompagn e au sein d un tablisse ment d un service ou d un dispositif d intervention sociale ou m dico sociale se d finit comme le lieu de recueil et de conservation des informations uti
49. els doivent faire preuve d une vigilance particuli re gt gt gt Recommandations gt La d cision de participer ou non ces groupes de travail rel ve de la direction de l tablissement ou du service gt Les professionnels des quipes de direction et d encadrement assurent la repr sentation de l tablissement ou du service ces instances gt Il appartient aux professionnels participant ces groupes d appr cier la n ces sit de partager des informations confidentielles et le degr des informations partager au regard de l int r t de l enfant des besoins de l accompagnement de l enfant des champs d intervention des participants de l accord de l enfant et ou des titulaires de l autorit parentale des r gles de confidentialit applicables des choix politiques et strat giques en vertu desquels la commission a t install e Par exemple le partage d informations peut permettre aux acteurs de s assurer que les situations individuelles mises l ordre du jour font effectivement l objet d un accompagnement par un ou plusieurs services sociaux gt La participation des professionnels aux groupes de travail n exclut pas la pos sibilit d changer selon les rep res et principes du partage d informations caract re secret avec un ou plusieurs membres du groupe en dehors de la commission d s lors que ces membres sont missionn s sur le champ de la protection de l enfance Le
50. ement dans la pr vention et le traitement de la maltraitance L accompagnement des personnes atteintes d une maladie d Alzheimer ou apparent e en tablissement m dico social La conduite de l valuation interne dans les tablissements et services sociaux et m dico sociaux relevant de l article L312 1 du code de l Action sociale et des familles Le partage d informations caract re secret en protection de l enfance 79 e Mission du responsable de service et r le de l encadrement dans la pr vention et le traitement de la maltraitance domicile e Concilier vie en collectivit et personnalisation de l accueil et de l accompagnement e Pour un accompagnement de qualit des personnes avec autisme ou autres troubles envahissants du d veloppement e L exercice de l autorit parentale dans le cadre du placement e La participation des usagers dans les tablissements m dico sociaux relevant de l addictologie e laboration r daction et animation du projet d tablissement ou de service e Le questionnement thique dans les tablissements sociaux et m dico sociaux e Qualit de vie en Ehpad volet 1 De l accueil de la personne son accompagnement e Le partage d informations caract re secret en protection de l enfance gt Deux enqu tes nationales relatives l valuation interne des tablissements et services sociaux et m
51. ement est habilit donner ou refuser de donner son consentement Les enfants de plus de 12 ans sont en g n ral pr sum s dou s de discernement Les enfants de moins de 12 ans peuvent galement 22 Le partage d informations caract re secret en protection de enfance Principes du partage d informations caract re secret en protection de l enfance I POINT DE VIGILANCE Pour valuer la maturit et la facult de discernement de l enfant les professionnels peuvent r pondre aux questions suivantes e l enfant comprend il la question qui lui est pos e e l enfant a t il une compr hension suffisante de la nature des informations partag es des implications du partage d informations et des finalit s de celui ci e est il capable d envisager raisonnablement les possibilit s d action alternatives au partage e est il capable de comparer les diff rents aspects de sa situation e est il capable d exprimer une opinion personnelle sur sa situation distinctement du point de vue exprim par un tiers e est il stable dans sa mani re d envisager sa situation ou au contraire a t il tendance changer souvent d avis gt Les professionnels veillent tout particuli rement associer les adolescents surtout lorsque ceux ci b n ficient d un accompagnement la prise d auto nomie afin de favoriser leur responsabilisation gt Quand la personne accompagn e est un jeune majeur lui seul est associ au processu
52. enant e la compl mentarit et la coordination des actions e la coh rence des interventions l gard de l enfant et des titulaires de l auto rit parentale e l valuation pluridisciplinaire et r guli re des situations des enfants e l laboration collective autour de la situation gt gt gt Recommandations gt Les professionnels limitent le partage d informations caract re secret ce qui est strictement n cessaire l accompagnement personnalis de l enfant Le contenu des informations est adapt aux objectifs de l accompagnement personnalis de l enfant Les professionnels s appuient sur plusieurs outils pour d finir ces objectifs les motivations arr t es dans la mesure d accom pagnement le projet pour l enfant le projet d tablissement ou de service le contrat de s jour ou le document individuel de prise en charge Les informations doivent tre utiles pour permettre au destinataire des informations d exercer sa mission vis vis de l enfant Enjeux Le degr d objectivation des informations la construction de la confiance entre le professionnel et les usagers l affinement du projet personnalis sont autant 30 La bientraitance d finition et rep res pour la mise en uvre Anesm 2008 p 34 31 La bientraitance d finition et rep res pour la mise en uvre Anesm 2008 p 33 32 Article L223 1 alin as 5 et 6 du CASF 26 Le partage d informatio
53. es ESSMS de la protection de l enfance sont sollicit s et dans certains cas sur des situations nominatives Ils doivent alors tre particuli rement vigilants et adapter leurs pratiques en fonction du type d instance laquelle ils participent Les instances pl ni res du conseil local ou intercommunal de s curit et de pr vention de la d linquance Ces instances ont vocation laborer un diagnostic partag sur les difficult s d un territoire d finir les objectifs construire les modalit s de mise en uvre d un dispositif pour r pondre ces objectifs et proc der l valuation de ce dispositif Le travail r aliser au sein de ces instances ne consiste donc pas effectuer des analyses de situation individuelle Il est important que les ESSMS sollicit s soient repr sent s au sein de ces instances En effet dans un contexte de compl menta rit des champs d action de l ducation et de la pr vention de la d linquance il est n cessaire de poursuivre le travail de clarification des missions de chacun des limites de celles ci et de repr ciser les compl mentarit s entre les diff rents acteurs gt gt gt Recommandations gt La d cision de participer ou non ces dispositifs rel ve de la direction de l tablissement ou du service gt Les professionnels des quipes d encadrement et de direction sont les mieux m me d y repr senter l tablissement ou le service Ils disposent de la posi ti
54. es Nancy et MECS de Han sur Seille 54 Anne CHALLIES directrice maison d enfants caract re social Mon Oustal association des uvres du St Ponais H rault Didier CHAPUY directeur du p le Enfance Famille et directeur de l tablissement ducatif Montjoie association Montjoie Le Mans Sarthe Enora GUILLERME directrice maison d enfants caract re social Basse Normandie Daniel JANAS auditeur territorial direction interr gionale Grand Est de la Pro tection judiciaire de la jeunesse Jocelyne LE BRETON professeure des coles charg e d tudes bureau de la politique d ducation prioritaire et des dispositifs d accompagnement DGESCO Vincent PALOSSE assistant socio ducatif cellule de recueil de traitement et d valuation des informations pr occupantes CRIP conseil g n ral du Gard Jean Christophe PANAS directeur g n ral de l Institut r gional de travail social de Montrouge Neuilly sur Marne Elise PETIOT secr taire de direction maison d enfants caract re social H rault Marie Laure PLANTARD infirmi re Institut m dico ducatif Les trois Vall es Dreux Jean Marie ROCHE directeur g n ral association Agir Combattre R unir ACR Yvelines Camille SION ducatrice sp cialis e service social de pr vention ADSEA 77 Provins Jeanne Marie URCUN m decin conseiller technique DGESCO minist re de l ducation nationale Dominique VINCENT assistant de service social cen
55. es missions de protection Cette tension est accrue par l informatisation et les connexions entre les dispo sitifs informatis s facilitant le transfert des informations En effet les possibilit s Le partage d informations caract re secret en protection de l enfance Pr sentation g n rale offertes par les nouvelles technologies de l information et de la communication positionnent les professionnels de la protection de l enfance comme coproduc teurs de sources d informations sur le public accompagn tout en les obli geant s interroger avec plus d acuit sur l utilit pour l enfant de l information qu ils recueillent et qu ils peuvent tre amen s partager Le principe du partage d informations caract re secret ne pose pas de dif ficult s particuli res Il a re u une cons cration l gislative Il est reconnu par les professionnels comme tant un aspect incontournable de leur travail sa pratique sert l am lioration de la qualit des accompagnements ducatifs en soutenant la pertinence la coordination et la coh rence des r ponses apport es aupr s des enfants concern s Plusieurs facteurs en rendent cependant la mise en uvre difficile e l identification des r gles relatives au secret professionnel est complexe du fait notamment que le partage d informations caract re secret est l galis dans deux textes qui diff rent en partie article L226 2 2 du CASF issu de la loi du 5 mars 2007
56. es profession nels de l quipe une personne ressource particuli rement comp tente sur les questions informatiques Elle aura un r le de veille quant aux conditions d utilisation de l outil informatique comme support au partage d informa tions caract re secret par exemple en donnant des conseils pour prot ger l ordinateur de toute intrusion frauduleuse Le partage d informations caract re secret en protection de l enfance 35 Afin d all ger les formalit s administratives aupr s de la CNIL et de mieux veiller ses obligations l gales au regard du traitement informatique et papier des donn es caract re personnel cette association a d sign parmi les membres de son personnel un correspondant Informatique et Libert s CIL Sous la tutelle de la CNIL ce dernier assure le suivi et les modalit s de traitement des listes automatis es et veille l application de la loi Informatique et Libert s Il contribue galement l am lioration de la politique de s curit informatique ILLUSTRATION Une r flexion sur les pratiques relatives au partage d informations caract re secret Enjeux Le partage d informations caract re secret est pratiqu quotidiennement dans les quipes Une r flexion collective doit pouvoir tre construite et permettre aux professionnels d changer sur ce sujet avec leurs coll gues gt gt gt Recommandations gt Les quipes d encadrement et de direction encoura
57. essionnels recherchent objectiver les informations recueillies puis partag es m me s il ne s agit pas pour eux de pr tendre une totale objecti vit et impartialit En effet leur implication par rapport la situation obser v e est n cessaire l exercice de leur mission Pour favoriser l objectivation des informations les professionnels diff rencient express ment d une part ce qui rel ve des propos tenus lors des entretiens du constat ou de l observa tion et d autre part ce qui rel ve d une analyse de la situation gt Les professionnels partagent des informations ma trisables au regard de leurs comp tences de leur m tier et de leurs attributions propres au sein de l ta blissement ou du service Par exemple en l absence de diagnostic m dical les professionnels socio ducatifs n emploient pas des termes du champ de la psychiatrie pour d crire une situation LES SECR TAIRES M DICO SOCIAUX UN R LE ESSENTIEL Les secr taires m dico sociaux sont souvent les premiers professionnels recevoir les informations sur les usagers r ception des d cisions judiciaires ou administratives et des rapports accueil t l phonique enregistrement des donn es administratives tat civil Ils jouent un r le essentiel dans le recueil puis la diffusion interne des informations Parall lement les secr taires m dico sociaux veillent ne pas d passer leur champ de comp tences Par exemple sous couvert du direc
58. essus de d cision prendre en compte le fait que le partage des informations sans le consentement des usagers risque de diminuer le niveau de confiance de ces der niers et par cons quent avoir une incidence n gative sur leur niveau d adh sion la d marche d accompagnement gt Troisi me niveau les professionnels co construisent avec les usagers le par tage d informations caract re secret Les professionnels pr parent avec les usagers les informations qui feront l objet d un partage Dans ce foyer accueillant des adolescents sur d cision judiciaire les ducateurs re oivent en entretien les adolescents dont ils assurent la r f rence dans les jours qui pr c dent la r union d tude de situations hebdomadaire Il s agit d expliquer les objectifs du partage d informations de porter leur connaissance les informations qu il est pr vu de partager C est galement l occasion de recueillir leur appr ciation et leurs attentes vis vis du partage mais galement de travailler avec eux ce qui va tre partag ILLUSTRATION En cas de refus de la part de l enfant et ou de ses parents les profession nels les invitent transmettre par eux m mes les informations n cessaires l accompagnement gt Les professionnels mettent en uvre les trois niveaux d association des usa gers au processus de partage d informations caract re secret information des usagers recherche de leur consentement co con
59. exit d organisation qui renforce cette n cessit de coordination 18 Articles 1 1 II 1 des d crets n 2007 338 du 12 mars 2007 et n 2007 829 du 24 d cembre 2007 modifiant le statut des agents non titulaires de l tat 1 CE mars 1953 Demoiselle Faucheux 12 Le partage d informations caract re secret en protection de l enfance 4 41 Pr sentation g n rale Le partage d informations caract re secret est une notion apparue dans la pratique pour r pondre ces contraintes Il d signe quel qu en soit le support le processus de communication d informations caract re secret entre profes sionnels d un m me tablissement ou service partage interne avec des parte naires partage externe en vue de permettre l accompagnement des usagers La notion de partage d informations caract re secret a d abord t consacr e dans le champ m dical par la jurisprudence et par la loi Le partage d infor mations caract re secret pratiqu dans les services sociaux b n ficie d une reconnaissance de la part de la DGAS et de la DPJJ dans une circulaire du 21 juin 1996 Cette derni re dispose qu il ne constitue pas une violation du secret professionnel N anmoins seul un texte l gislatif peut d roger l obligation au secret professionnel de l article 226 13 du code P nal Le domaine d appli cation l gale du partage d informations caract re secret est tendu selon des conditions qui ne s
60. formalis a posteriori e l enfant et ou les titulaires de l autorit parentale en sont inform s de mani re adapt e Annexes Le partage d informations caract re secret en protection de l enfance USE LABORATION DE LA RECOMMANDATION M thode de travail 70 La m thode du consensus formalis a t retenue pour cette recommandation Un groupe de pilotage a produit un projet de recommandation l issue d une analyse documentaire et d une tude qualitative r alis es par l quipe projet de l Anesm La composition du groupe a cherch tablir un quilibre entre person nes qualifi es sur le sujet professionnels et usagers ou repr sentants d usagers Concernant les professionnels la constitution du groupe a tenu compte de la diversit des m tiers Une repr sentativit a galement t recherch e au niveau des diff rents cadres d intervention en protection de l enfance L analyse documentaire a concern tant le cadrage juridique du secret profes sionnel et du partage d informations caract re secret que ses enjeux institu tionnels Les pratiques professionnelles relatives au partage d informations ainsi que leur analyse ont t recueillies dans la litt rature fran aise et internationale L tude qualitative qui a t r alis e aupr s d un chantillon de services et ta blissements se veut dans la mesure du possible repr sentative des diff rents cadres d intervention et des types de
61. gent la r flexion partir de cas concrets dans les diff rents lieux d changes institutionnels par exemple dans le cadre des r unions lors d une analyse des pratiques gt Cette r flexion est possible aussi bien en amont de la prise de d cision qu en aval pour valuer la situation 36 Le partage d informations caract re secret en protection de l enfance gt gt gt L essentiel Le partage d informations caract re secret doit servir l int r t de l enfant tre utilis comme un outil professionnel qui ne garantit pas lui seul l effectivit et la qualit de la mission de protection associer les usagers de la protection de l enfance d une mani re adapt e en tenant compte du statut juridique des deux parents en tenant compte de l ge et de la maturit de l enfant Les conditions Peuvent tre partag es seulement les informations crois es aupr s de diff rentes sources et ma tris es par le professionnel mises jour communicables aux usagers sauf int r t contraire de l enfant Les informations partag es doivent tre strictement n cessaires l accompagnement personnalis de l enfant adapt es son volution adapt es au cadre d intervention de celui qui les transmet et de celui qui les re oit Le partage d informations concernant la sant avec les professionnels socio ducatifs requiert une vigilance particuli re Les professionnels asso
62. ices peuvent identifier les axes communs toutes les missions ils laissent n anmoins cha que tablissement et service adapter la trame du dossier leurs besoins Le partage d informations caract re secret en protection de l enfance 45 pour faciliter l acc s aux informations contenues dans le dossier et garantir le respect de leur caract re secret le mode de classement doit tre simple clair et pr cis la lisibilit du dossier passe galement par la lisibilit de l criture les professionnels qui assurent la tenue du dossier privil gient les documents dactylographi s vitent les abr viations les dossiers sont rang s dans un lieu s curis et accessible aux profession nels autoris s les consulter Dans ce STEMO les dossiers sont rang s dans une armoire commune entrepos e au secr tariat et fermant cl Les professionnels y remettent le ou les dossiers qu ils ont utilis s la fin de leur journ e de travail ILLUSTRATION gt La proc dure de gestion arr te les principes de la consultation des dossiers clos c est dire ceux aff rents la situation d un enfant dont la mesure de protection est close Ces principes doivent prendre en compte les textes notamment ceux relatifs aux conditions d archivage l int r t de l acc s ces informations au regard des besoins de l accompa gnement de l enfant Le droit l oubli pour les usagers de protection
63. ion de l enfant et de ses parents la relation de confiance comme support du travail ducatif avec et pour l usager Dans les situations d accompagnement les principes d intervention cit s ci dessus peuvent entrer en tension avec la pratique du partage d informations caract re secret Cette mise en tension oblige les professionnels d terminer par eux m mes ce qu il est n cessaire de partager Une part importante est laiss e leur responsabilit dans le positionnement adopter concernant la d livrance des informations qu ils d tiennent au sujet de la situation d un enfant et de sa famille Cette responsabilit ou option de conscience 14 recouvre des enjeux thiques d autant plus forts que les enfants prot g s pr sentent de grandes vuln rabilit s Le champ de la recommandation d passe l appr hension des seules conditions juridiques du partage d informations caract re secret L objectif de cette recommandation consiste promouvoir des pratiques d encadrement et d ac compagnement permettant de soutenir les professionnels dans la diversit des situations o ils sont amen s partager des informations caract re secret Elle ne r pond pas a priori avec pr cision la question de savoir quelles infor mations sp cifiques peuvent tre partag es mais se con oit comme un guide pour les pratiques professionnelles dynamique et souple qui donne des rep res Le partage d informations carac
64. ion de synth se avec l quipe de professionnels et le responsable du service ILLUSTRATION D s lors qu un processus de partage d informations caract re secret est pr vu et organis les professionnels en avisent les usagers en leur explicitant ela forme du partage crit r union appel t l phonique eles acteurs du partage eles objectifs du partage ele champ des informations que le professionnel envisage de d livrer eles cons quences qu aura le partage sur la situation de l enfant Les professionnels font un retour aupr s de l enfant et ou des titulaires de l autorit parentale du partage d informations caract re secret les concernant Les usagers doivent avoir connaissance de ce qui a t partag Le partage d informations caract re secret en protection de l enfance Principes du partage d informations caract re secret en protection de l enfance I afin de pouvoir en discuter avec les professionnels et d y apporter un point de vue contradictoire Ce retour aupr s des usagers peut prendre diver ses formes communication du compte rendu de r union invitation la derni re partie de la r union entretien dual Les professionnels adaptent leur propos chaque situation capacit de compr hension des usagers positionnement des parents par rapport l intervention de l tablissement ou du service tat de la relation entre l enfant et les parents etc Dans ce foyer accueil
65. lant des adolescents la r union d tude des situations a lieu tous les jeudi matin D s le d but de la semaine les ducateurs fixent un rendez vous avec les adolescents pour le jeudi apr s midi ou soir C est l ducateur r f rent ou en cas d indisponibilit l ducateur de service le jeudi apr s midi qui re oit l adolescent en entretien pour lui restituer en accord avec le chef de service ce qui a t chang et d cid en r union ILLUSTRATIONS Au sein de cette direction territoriale de la PJJ il est pr vu que les tablissements et services EPE STEI STEMO qui assurent l accompagnement conjoint d un enfant organisent r guli rement des r unions de synth se Au terme des r unions les participants d terminent celui d entre eux qui rend compte Penfant et ou aux titulaires de l autorit parentale de ce qui a t partag Les participants synth tisent ensemble le propos pour s assurer que l ensemble des informations partag es est retransmis aux usagers gt Deuxi me niveau les professionnels recherchent sauf int r t contraire de l enfant le consentement des usagers au partage d informations carac t re secret quel que soit le cadre de l intervention administratif judiciaire civil p nal L intervention administrative des services de l aide sociale l enfance requiert l accord pr alable des titulaires de l autorit parentale En termes de pratiques professionnelles
66. les administratives socio ducatives m dicales param dicales formalis es organis es ou actualis es Il refl te la valeur des prestations et des activit s pro fessionnelles mobilis es au service de la personne et t moigne de la construc tion du projet par les professionnels Plus sp cifiquement le dossier est un des outils de partage d informations caract re secret entre professionnels d un m me tablissement ou service Il permet aux professionnels de comprendre les fondements les modalit s et les tapes de l accompagnement de l enfant L utilisation des dossiers des usagers met en jeu des valeurs fondamentales qui en font une question thique gt gt gt Recommandations gt Tous les tablissements et services institutionnalisent le dossier c est un outil de travail qui prend place dans le projet d tablissement ou de service 38 Les dossiers m dicaux tenus par les professionnels de sant r pondent un r gime juridique sp cifique et pr cis Leur tenue fait en outre l objet de recommandations de la part de la Haute Autorit de sant voir valuation des pratiques professionnelles dans les tablissements de sant Dossier du patient Am lioration de la qualit de la tenue et du contenu R glementation et recommandations juin 2003 Les recommandations qui suivent ont donc seulement trait au dossier dit social de l enfant Le dossier de la personne accueillie ou accomp
67. liter des organismes ext rieurs qui proc dent l valuation externe laquelle sont soumis les ESSMS L tat a aussi confi l Anesm des missions connexes parmi lesquelles la d termination des principes fondamentaux de l valuation Son fonctionnement 78 L Anesm est dot e d une instance de gestion le Conseil d administration qui valide le programme de travail et le budget et de deux instances de travail e le Conseil scientifique compos de 15 personnalit s apporte une expertise formule des avis d ordre m thodologique et technique et veille la coh rence l ind pendance et la qualit scientifique des travaux e le Comit d orientation strat gique compos de repr sentants de l tat d lus d usagers de collectivit s territoriales de f d rations de directeurs d tablissements de salari s d employeurs est une instance d change et de concertation qui participe l laboration du programme de travail de l Agence et formule un avis sur le caract re op rationnel des projets de recommandations Le partage d informations caract re secret en protection de l enfance Les champs de comp tences L Anesm est comp tente dans le champ des personnes g es des personnes handicap es de l inclusion sociale de la protection de l enfance de la protection juridique des majeurs de l addictologie Elle couvre les cat gories de services et d tablissements sociaux et m dico sociaux
68. ltation ne divulguera pas des informations concernant des tiers un dossier est par cons quent constitu pour chaque enfant accompagn dans la mesure du possible les professionnels veillent n y inclure que des informations qui concernent l enfant et les titulaires de l autorit parentale La proc dure arr t e garantit le respect du caract re secret des informations Le destinataire de la demande de consultation du dossier est un professionnel garant de la qualit de l exercice de la mission impartie l tablissement ou au service C est pourquoi la proc dure pr voit que la demande soit adress e au responsable de l tablissement ou du service charge pour lui de d si gner le professionnel qui arr tera le rendez vous pour la consultation voire accompagnera cette consultation Le partage d informations caract re secret en protection de l enfance 49 Cette MECS a arr t la proc dure suivante un formulaire de demande de consultation du dossier est rempli par l usager et adress au responsable La demande est inscrite l ordre du jour de la r union d quipe suivante Un professionnel est d sign pour r pondre cette demande La r ponse qui porte sur la date et l heure et non sur le principe qui est acquis est inscrite sur la partie r serv e du formulaire et est transmise sans d lai l usager selon la proc dure normale du courrier institutionnel ILLUSTRATION LES CONDITIONS DU PA
69. mpagnement de Penfant D s lors le secr taire n assiste pas aux r unions ILLUSTRATION gt Les informations caract re secret qui ont t partag es en r union sont formalis es un relev de d cisions est r dig l issue de la r union Ce relev de d ci sions est un support de communication interne qui permet la connaissance collective de ce qui a t partag et trait et l int gration de l laboration pluridisciplinaire dans le projet personnalis de l enfant le relev de d cisions est accessible aux professionnels participant la r union pr sents et excus s et est prot g d un quelconque acc s par une autre personne que celles autoris es les informations partag es en r union sont int gr es au dossier de l enfant par le professionnel responsable de sa tenue Par exemple les profession nels int grent la partie aff rente du relev de d cisions dans le dossier de l enfant Dans cet EPE les ducateurs disposent d une grille organis e autour de rubriques pr d termin es d marches judiciaires travail avec la famille d marches sant suivi de la scolarit articulation avec les autres intervenants Pour chaque situation dont ils assurent la r f rence ils rel vent en r union les informations importantes sur l accompagnement de Penfant en fonction de ces th matiques Cette grille est ensuite int gr e au dossier de Lenfant ILLUSTRATION 52 Le partage d info
70. mpagnement de l enfant et donc l gitime le partage d informations caract re secret Prendre en compte le niveau de collaboration gt gt gt Recommandations gt Les professionnels valuent le niveau de collaboration existant avec le des tinataire des informations pour d terminer les informations qui vont tre partag es gt Les quipes de direction et d encadrement soutiennent la connaissance des acteurs avec lesquels un partage d informations caract re secret est possible et potentiellement pertinent Elles donnent notamment les moyens l ensemble des professionnels d avoir une connaissance homog ne du dis positif territorial de protection de l enfance 58 Le partage d informations caract re secret en protection de l enfance Le partage d informations caract re secret avec les intervenants ext rieurs NI Dans ce service mettant en uvre des mesures de r paration le directeur organise r guli rement des moments de rencontre entre les professionnels qui sont sous sa responsabilit et les autres acteurs professionnels de secteur b n voles repr sentants des entreprises partenaires Ces rencontres se font sous la forme de moments de convivialit de stages de d couverte r ciproque de r unions interinstitutionnelles ILLUSTRATIONS Ce STEMO a institutionnalis un r f rent secteur par territoire d intervention il s agit d un ducateur en charge des relations partenariales av
71. nce des professionnels des enfants et des titulaires de l autorit parentale Cette liste figure dans le projet d tablissement et est diffus e sur un document sp cifique ILLUSTRATION Les professionnels int grent dans le dossier seulement les l ments qui ont du sens au regard de l accompagnement de l enfant c est dire l en semble des pi ces qui permettent de prendre les d cisions aff rentes la construction et la mise en uvre de l accompagnement Le versement d une information au dossier de l enfant doit toujours tre r fl chi gt classer et authentifier les informations Dans une perspective de fiabilit chaque pi ce du dossier est num rot e et dat e et l identit et la fonction de l auteur metteur de l information sont indiqu es Le partage d informations caract re secret en protection de l enfance 43 gt actualiser les informations Le contenu du dossier est r guli rement actualis au regard de l volution de la situation et de l accompagnement de l enfant Si l tablissement ou le service a informatis les dossiers les informations pr sentes dans le dossier papier doivent figurer dans le dossier informatique et r ciproquement Leur mise jour est faite de mani re simultan e Si les documents officiels sont class s dans le dossier papier ils sont r f renc s dans le dossier informatique retirer les documents pr paratoires des dossiers au fur et mesure que le
72. nce et de la famille Direction g n rale de la coh sion sociale Minist re des solidarit s et de la coh sion sociale e St phanie CARON assistante de service social cellule de recueil de traitement et d valuation des informations pr occupantes conseil g n ral du Pas de Calais e Sonia DAILLY assistante de service social cellule de recueil de traitement et d valuation des informations pr occupantes conseil g n ral du Pas de Calais e Claire DOOZE responsable de la cellule de recueil de traitement et d valuation des informations pr occupantes conseil g n ral du Pas de Calais e Emmanuel FAYEMI directeur g n ral Association d partementale pour la sauvegarde de l enfant l adulte ADSEA 29 vice pr sident de la section enfance du Comit d orientation strat gique de l Anesm repr sentant le CNAPE e Valentine FOURNIER directrice service territorial ducatif de milieu ouvert STEMO Pierrefitte e Marie Th r se GENDRON directrice Association les apprentis d Auteuil e Nicole GLOAGUEN directrice g n rale fondation Jeunesse Feu vert membre du Conseil technique de la pr vention sp cialis e CTPS e Daniel GOUPIL directeur g n ral Association pour l action sociale et ducative en Ille et Vilaine Rennes e Roland JANVIER directeur g n ral Association Mass Tr vidy Finist re e Marianne KAUPE responsable du dispositif d partemental Enfance en danger conseil g n ral du Finist
73. nes voulant adopter R225 11 CASF Les membres du conseil pour les droits et devoirs des familles L141 1 CASF Le coordonateur d sign par le maire L121 6 2 CASF Les personnes intervenant dans l instruction des demandes l attribution la r vision des admissions l aide sociale L133 5 CASF Les membres de l quipe charg e d valuer les besoins de compensation de la personne handicap e L241 10 CASF 9 n 2 2 O zZ e F U zZ LL lt A Les membres de la commission des droits et de l autonomie des personnes handicap es L241 10 CASF Les membres de la commission d partementale des hospitalisations psychiatriques L3223 2 CSP Les membres et travailleurs sociaux du service p nitentiaire d insertion et de probation D463 D581 CPP Les autorit s et agents charg s du contr le des tablissements services lieux de vie ou d accueil sociaux et m dico sociaux soumis autorisation ou d claration L331 3 CASF Les agents de la police nationale code de d ontologie de la police nationale d cret n 86 592 du 18 mars 1986 article 11 6 26 Seuls certains agents de la police nationale concourent la protection de l enfance Par exemple les agents des briga des de protection des mineurs Le partage d informations caract re secret en protection de l enfance 17 Tableau 2 les exceptions au secret professionnel janvier 2011 Le professionnel s
74. nesm Agence nationale de l valuation et de la qualit des tablissements et services sociaux et m dico sociaux Ce document a re u l avis favorable du Comit d orientation strat gique et du Conseil scientifique de l Anesm D cembre 2010 PR SENTATION G N RALE 3 1 Le champ de la recommandation 4 2 Le contexte 6 3 Enjeux et objectifs 8 4 Le cadre juridique du partage d informations caract re secret 10 I PRINCIPES DU PARTAGE D INFORMATIONS A CARACTERE SECRET EN PROTECTION DE L ENFANCE 2l 1 Les principes 22 2 Les conditions du partage d informations caract re secret 23 3 Le soutien aux professionnels 34 gt gt L essentiel 37 II LE PARTAGE D INFORMATIONS CARACT RE SECRET AU SEIN DE L ETABLISSEMENT OU DU SERVICE 39 1 Rep res 40 2 Les conditions du partage d informations caract re secret travers le dossier de l enfant 42 3 Les conditions du partage d informations caract re secret dans les r unions d quipe 50 4 Le partage d informations caract re secret sur un mode informel 53 gt gt gt L essentiel 54 Le partage d informations caract re secret en protection de l enfance 1 Sommaire III LE PARTAGE D INFORMATIONS CARACT RE SECRET AVEC LES INTERVENANTS Sommaire EXTERIEURS 59 1 Rep res 56 2 Identifier le destinataire des informations 57 3 Adapter les pratiques au type de support 60 4 Situations particuli res 66 gt gt L essentiel 68 ANNEXES 69 ANNEXE
75. nismes de droit priv gestionnaires d tablissements et services sociaux et m dico sociaux sont eux aussi tenus une obligation de discr tion Le droit la vie priv e est garanti chacun par l article 9 du code Civil qui dis pose que chacun a droit au respect de sa vie priv e et plus particuli rement s agissant des usagers des tablissements et services sociaux et m dico sociaux par l article L311 3 du CASF qui dispose que sont notamment assur s toute personne prise en charge dans des tablissements et services sociaux et m dico sociaux le respect de sa vie priv e et de son intimit et la confidentialit des informations la concernant Le manquement cette obligation de discr tion peut constituer pour le salari une faute professionnelle susceptible d tre sanctionn e en tant que telle m me si l int ress n est pas astreint au secret professionnel Le partage d informations caract re secret Le travail social conna t un certain nombre de nouvelles contraintes La territoria lisation des politiques d intervention et la sp cialisation des m tiers obligent les acteurs dans un souci d accompagnement pertinent et coordonn des usagers se solliciter mutuellement produire une r flexion collective et pluridisciplinaire articuler leurs actions et par cons quent se tenir inform s des situations communes Le syst me de la protection de l enfance pr sente en outre une compl
76. nnent les actions de formation individuelle et collective sur cette th matique en privil giant les approches faisant intervenir des regards croi s s cadre juridique aspect philosophique apport des sciences sociales etc EL2 Une ma trise de l outil informatique Enjeux L outil informatique facilite l acc s et les changes d informations Les profes sionnels doivent tre vigilants et en mesure de ma triser cet outil ce qui requiert la fois des comp tences techniques une r flexion thique et une appr hension par m tier gt gt gt Recommandations gt Les quipes d encadrement et de direction cr ent les conditions d un appren tissage individuel et collectif de l outil informatique qui prennent en compte la n cessit d applications concr tes formations diffusion de notes de service et de fiches pratiques gt Une charte informatique est labor e par les organismes gestionnaires et diffus e au sein des tablissements ou des services Elle vise promouvoir des comportements de vigilance et de s curit en indiquant les pr cautions prendre et les r gles de s curit au regard de la l gislation actuelle Elle est communiqu e l ensemble des professionnels aux enfants capables de dis cernement et aux titulaires de l autorit parentale Elle est accompagn e d un engagement de responsabilit signer par chaque utilisateur gt Les quipes d encadrement et de direction d signent au sein d
77. ns caract re secret en protection de l enfance Principes du partage d informations caract re secret en protection de l enfance I d l ments de guidance pour le partage d informations caract re secret Ces l ments sont d une intensit variable en fonction de la dur e et de l volution de l accompagnement gt gt gt Recommandations gt Les professionnels adaptent le partage d informations caract re secret l volution de l accompagnement de l enfant Enjeux Le niveau d intervention et de connaissance de la vie priv e de l enfant et ou des titulaires de l autorit parentale diff re selon le cadre de l intervention L in tervention des professionnels en protection de l enfance s inscrit dans des cadres tr s diversifi s e l absence de mesure e l exercice d une mesure administrative ou judiciaire civile ou p nale e la pr vention l investigation le milieu ouvert le placement gt gt gt Recommandations gt Les professionnels adaptent le partage d informations caract re secret leur cadre d intervention Ils s assurent qu ils sont les mieux m me d initier le partage d information caract re secret ils v rifient que l information ne peut pas tre fournie de mani re plus pr cise et mieux renseign e par l enfant et ou les titulaires de l autorit parentale eux m mes ou par un autre profes sionnel Toutefois le renvoi vers un autre professionnel ne doit pas retarder de fa
78. nt de l action sociale et de la s curit direction g n rale de l Enseignement scolaire DGESCO minist re de l ducation nationale Le partage d informations caract re secret en protection de l enfance 71 72 Odile CELETTE chef de service ducatif service de pr vention sp cialis e Saint Etienne Association d partementale de sauvegarde de l enfant l adulte de la Loire ADSEA 42 Margot COUPRIE chef de service cellule de recueil de traitement et d valua tion des informations pr occupantes conseil g n ral du Gard Didier DUBASQUE personne qualifi e au Conseil sup rieur du travail social CSTS Fran ois EDOUARD vice pr sident Union nationale des associations familiales UNAF lodie FRAGO directrice service Investigation et tutelles Caen Association calvadosienne pour la sauvegarde de l enfance et de l adolescence ACSEA Catherine HASCO T directrice chef de section au bureau des m thodes de l action ducative sous direction des missions de protection judiciaire et d du cation direction de la Protection judiciaire de la jeunesse DPJJ minist re de la Justice et des libert s Marie Agn s IUNG infirmi re d partement Sant association ATD Quart Monde Boubekeur KHIMOUM psychologue association SOS Insertion et Alternatives Meaux Jean Marc LHUILLIER enseignant en droit social l cole des Hautes tudes en Sant Publique EHESP Ille et Vilaine Karine MANACH m
79. obligations qui s imposent aux professionnels N anmoins le partage d informations caract re secret est n cessaire l valuation des situations des enfants en amont ou en aval de la transmission aux autorit s Les destinataires La protection de l enfance a pour but de pr venir les difficult s auxquelles les parents peuvent tre confront s dans l exercice de leurs responsabilit s duca tives d accompagner les familles et d assurer le cas ch ant selon des modali Loi n 2007 293 du 5 mars 2007 r formant la protection de l enfance loi n 2007 297 du 5 mars 2007 relative la pr vention de la d linquance N Le rapport final de l atelier n 1 des tats g n raux de l enfance mai 2010 propose de d finir l information pr occu pante comme une information transmise la cellule d partementale pour alerter le pr sident du conseil g n ral sur l existence d un danger ou risque de danger pour un mineur b n ficiant ou non d un accompagnement soit que la sant la s curit ou la moralit soient consid r es comme pouvant mettre en danger ou en risque de danger le mineur soit que les conditions de son ducation ou de son d veloppement physique affectif intellectuel et social soient consid r es comme pouvant tre gravement compromises ou en risque de l tre La finalit de cette transmission est d valuer la si tuation d un mineur et de d terminer les actions de protection et d aide dont ce
80. ocuteurs Ils identifient d s le d but de l accompagnement les personnes aupr s desquelles ils vont pouvoir recueillir les informations utiles et pertinentes pour l valuation de la situa tion la construction et la mise en uvre de l accompagnement Ils leur indi quent que les informations recueillies sont potentiellement partageables D s les premiers moments de l accompagnement les professionnels prennent connaissance aupr s de l ordonnateur de la mesure du cadre et des motivations de leur intervention La connaissance du cadre et des motivations de l intervention n cessite la consultation des crits d cision judiciaire ou administrative rapports des intervenants ant rieurs et conco mitants Cette consultation ne peut se suffire elle m me Dans la mesure du possible les professionnels prennent contact avec le r dacteur de l crit pour qu il puisse en expliciter le contenu par oral Dans ce STEMO les ducateurs apr s que la mesure leur a t attribu e se rendent au greffe du Tribunal pour enfants afin de prendre connaissance des l ments du dossier judiciaire ILLUSTRATION Sauf int r t contraire de l enfant et dans le respect du contenu des d ci sions administratives et judiciaires les professionnels recueillent d s que possible les informations aupr s de l enfant et des titulaires de l autorit parentale Pour favoriser la parole des parents et ou de l enfant les professionnels pr
81. on l gitime pour expliquer aux partenaires en quoi les r gles relatives au secret professionnel emp chent de partager des informations caract re secret Ils b n ficient galement d une certaine distance vis vis de l ac compagnement des enfants qui peut leur viter des interpellations directes concernant telle ou telle situation Ils peuvent tre accompagn s d un pro Le partage d informations caract re secret en protection de l enfance Le partage d informations caract re secret avec les intervenants ext rieurs III fessionnel socio ducatif Si le professionnel est invit nominativement ces r unions il doit en informer pr alablement sa hi rarchie gt Si des situations nominatives sont inscrites l ordre du jour les professionnels refusent de communiquer et de recevoir des informations caract re secret concernant ces situations tout en expliquant pourquoi Les groupes de travail install s par les instances pl ni res des CLSPD et CISPD Les instances pl ni res du CLSPD peuvent avoir install des groupes de travail pour mettre en uvre les actions valid es par le CLSPD Ces groupes de travail peuvent tre des groupes de coordination des actions autour de situations indivi duelles L article L2211 5 du CGCT autorise le partage d informations non pas caract re secret mais caract re confidentiel En l absence de distinction d finie l galement entre secret et confidentiel les professionn
82. onne innocente 434 11 CP Autorit judiciaire Il t moigne en justice pour des faits relevant des dispositions A E de l article 226 14 CP 109 CPP Autoria jaeidieire pe AA e en justice Cass Crim 16 mai 2000 Bull Aer ie En tant que professionnel de sant et sauf opposition de la personne d ment avertie il intervient dans le cadre d une prise en charge Pod t sanitaire dont il faut assurer la continuit des soins ou d terminer Or GE Sanie la meilleure prise en charge sanitaire possible L1110 4 3 CSP En tant que professionnel de la protection de l enfance il intervient pour valuer une situation individuelle d finir et mettre en uvre Prof PE soumis des actions de protection et d aide L226 2 2 CASF partage au secret d informations caract re secret En tant que professionnel de l action sociale il intervient pour valuer la situation d une personne ou d une famille d finir et mettre en uvre des mesures d action sociale n cessaires L121 6 2 CASF partage d informations caract re secret Prof concourant l action S MS et coordonateur Dans toutes ces situations le fait de se taire ne doit pas faire tomber le profes sionnel sous le coup du d lit de non assistance personne en p ril 223 6 CP 18 Le partage d informations caract re secret en protection de l enfance Il a obligation de parler m me dans les hypoth ses ci dessus SI Il est porteur d une information
83. ont d positaires concernant la situation de l enfant et de sa famille Il est stric tement limit aux informations qui sont n cessaires pour valuer et traiter la situation dans le respect de la vie priv e des familles e L information pr alable de l enfant et des repr sentants l gaux Le principe est celui d une information des parents et non d un accord de ces derniers au processus de partage d informations Seul l int r t contraire de l enfant autorise les professionnels partager des informations caract re secret sans en informer l enfant et ou les titulaires de l autorit parentale 4 4 2 Le partage d informations caract re secret entre professionnels de l action sociale Le partage d informations caract re secret tel que pos l article L121 6 2 du CASF est articul avec d autres dispositions du m me article relatives au traitement des informations caract re secret e le premier alin a dispose que lorsqu un professionnel de l action sociale d fi nie l article L116 1 constate que l aggravation des difficult s sociales duca tives ou mat rielles d une personne ou d une famille appelle l intervention de plusieurs professionnels il en informe le maire de la commune de r sidence et le pr sident du conseil g n ral L article 226 13 du code p nal n est pas appli cable aux personnes qui transmettent des informations confidentielles dans les conditions et aux fins pr vues au pr sent alin a
84. ont pas compl tement identiques d une part la protection de l enfance par la loi du 5 mars 2007 r formant la protection de l enfance d autre part au travail social par la loi du 5 mars 2007 relative la pr vention de la d linquance Le partage d informations caract re secret entre professionnels concourant la protection de l enfance Afin de faciliter le rep rage des situations d enfant en danger ou en risque de l tre mais aussi d asseoir le travail de communication et d laboration inter professionnelles indispensable la mise en uvre coordonn e et coh rente des actions le l gislateur a am nag le secret professionnel dans le secteur de la pro tection de l enfance en y autorisant le partage d informations caract re secret Il en a arr t les conditions d existence l gale l article L226 2 2 du CASF par exception l article 226 13 du code p nal les personnes soumises au secret pro fessionnel qui mettent en uvre la politique de protection de l enfance d finie l article L112 3 ou qui lui apportent leur concours sont autoris es partager entre elles des informations caract re secret afin d valuer une situation indivi duelle de d terminer et de mettre en uvre les actions de protection et d aide dont les mineurs et leur famille peuvent b n ficier Le partage des informations relatives une situation individuelle est strictement limit ce qui est n cessaire l accomplissemen
85. ou les titulaires de l autorit parentale un formulaire type est propos L enfant et les titulaires de l autorit parentale sont accompagn s pour renseigner le formulaire par crit La proc dure pr voit et permet la consultation du dossier sur place en mettant par exemple disposition le photocopieur et une table pour pren dre des notes Les professionnels proposent un accompagnement lors de la consulta tion de leur dossier Cet accompagnement permet 46 D cret n 2003 1095 pris en Conseil d tat 14 novembre 2003 relatif au r glement de fonctionnement institu par l article L 311 7 du code de l action sociale et des familles 47 Circulaire DGAS SD 5 n 2004 138 du 24 mars 2004 relative la mise en place du livret d accueil pr vu l article L 311 4 du code de l action sociale et des familles 48 Article 3 alin a 2 Charte des droits et des libert s de la personne accueillie La personne a acc s aux informations la concernant dans les conditions pr vues par la loi ou la r glementation La communication de ces informations ou documents par les personnes habilit es les communiquer en vertu de la loi s effectue avec un accompagnement adapt de nature psychologique m dicale th rapeutique ou socio ducative 48 Le partage d informations caract re secret en protection de l enfance Le partage d informations caract re secret au sein de l tablissement ou du service Il e de v
86. oumis au secret est astreint au silence sous peine de sanction p nale MAIS Il a le choix entre se taire et parler sous r serve des obligations HR AT z Transmi 3 de parler d clin es en 2e partie du tableau SI ransmission a Autorit s judiciaires m dicales ou administratives Il a connaissance de privations ou de s vices inflig s un mineur ou une personne vuln rable 226 14 1 CP En tant que m decin il constate des s vices ou privations qui lui permettent de pr sumer que des violences ont t commises Il faut l accord de la victime sauf si cette derni re est mineure ou ne peut se prot ger 226 14 2 CP et R4127 10 CSP En tant que m decin il constate des s vices ou privations qui lui permettent de pr sumer que des violences ont t commises sur un mineur de quinze ans R4127 44 CSP Autorit s jud m d ou adm Il sait que la personne qui le consulte dont le caract re est PN dangereux d tient une arme ou manifeste son intention d en ore jud acqu rir une 226 14 3 CP i Il a connaissance d un crime dont il est encore possible de pr venir ou limiter les effets ou dont les auteurs sont susceptibles de commettre Idem de nouveaux crimes qui pourraient tre emp ch s 434 1 CP Il a connaissance de privations de mauvais traitements ou d atteintes sexuelles inflig s un mineur de quinze ans ou une personne Idem vuln rable 434 3 CP Il t moigne en faveur d une pers
87. parent l change Les professionnels sont vigilants aider l enfant et ses parents construire les limites de leur vie priv e Le r le des professionnels est aussi de leur rap peler qu ils ont la possibilit de garder le secret sur certaines informations Les professionnels s adressent aux autres professionnels d sign s pour l ac compagnement aux travailleurs sociaux intervenant aupr s de la famille aux professionnels de l tablissement scolaire o est scolaris l enfant 2 Lire L exercice de l autorit parentale dans le cadre du placement Anesm 2010 p 18 24 Le partage d informations caract re secret en protection de l enfance Principes du partage d informations caract re secret en protection de l enfance I Dans cette MECS les professionnels recueillent pr alablement les informations aupr s des autres intervenants en cas de suivi ant rieur ou concomitant Il s agit d viter aux parents de r p ter des informations d j transmises plusieurs intervenants et aux professionnels de concentrer leur collaboration avec les parents sur la mise en uvre du projet personnalis de Penfant ILLUSTRATION Les professionnels peuvent rep rer avec l enfant et les parents les per sonnes mobilis es dans la famille largie ou dans l environnement social autour de la situation de l enfant et qui peuvent fournir des informations utiles pour l accompagnement de l enfant gt Les prof
88. partage d informations caract re secret en protection de l enfance 63 EJ 3 Les crits professionnels 64 Enjeux Les crits professionnels caract re d finitif rapports notes de situation demandes d admission demandes d attribution d aide financi re fiches navettes etc sont des supports sp cifiques du partage d informations caract re secret L criture professionnelle pr sente des enjeux importants Elle permet en effet de conserver des informations n cessaires appr hender la situation de l enfant dans sa globalit La trace laiss e par les crits et leur vocation permettre une prise de d cision donnent aux professionnels le sentiment d un engagement plus important de leur part cela s ajoute un sentiment de manque de ma trise par les professionnels de l utilisation qui sera faite du rapport Quel sens quelle interpr tation le destinataire du rapport va t il lui donner Les crits restent quelle utilisation future sera faite du rapport Ne sera t il pas utilis dans d autres circonstances d autres fins que l objectif initialement assign l crit Les professionnels peuvent par cons quent tre r ticents partager des informations par crit au risque de freiner la coordination des interventions aupr s de l enfant L importance des enjeux de l criture doit mobiliser les pro fessionnels pour qu ils l investissent comme support de partage d informations caract re secret
89. pr occupante sur un mineur en danger ou risquant de l tre L226 2 1 CASF Il conna t la situation grave d un mineur en danger L226 4 II CASF Il met en uvre une mesure judiciaire Cass Crim 8 octobre 1997 affaire Montjoie Il a connaissance de la disparition d un mineur de quinze ans 434 4 1 CP En tant que professionnel participant aux missions de l ASE il intervient pour d terminer les mesures dont les mineurs et leur famille peuvent b n ficier L221 6 CASF En tant que professionnel du service de PMI il constate que la sant ou le d veloppement de l enfant sont compromis ou menac s par des mauvais traitements L2112 6 CSP En tant qu autorit constitu e officier public ou fonctionnaire il acquiert dans l exercice de ses fonctions la connaissance d un crime ou d un d lit 40 CPP En tant que professionnel de l action sociale il constate que l aggravation des difficult s sociales ducatives ou mat rielles d une personne ou d une famille appelle l intervention de plusieurs professionnels L121 6 2 CASF En tant que professionnel de l action sociale et m dico sociale il est sollicit par la commission de m diation d partementale saisie par toute personne qui satisfaisant aux conditions d acc s un logement locatif social n a re u aucune proposition adapt e en r ponse sa demande de logement L441 2 3 CCH Pr sentation g n rale PR et copie au PCG Magistrat Transmission
90. prisonnement et de 15 000 euros d amende Le secret professionnel est bien une obligation qui s impose au professionnel sous peine de sanction p nale et non un droit qu il peut opposer La constitution de l infraction de violation du secret professionnel n cessite la r union e d un l ment l gal l infraction doit tre pr vue par un texte l gislatif ou r glementaire La violation du secret professionnel est incrimin e par l article 226 13 du code p nal e d un l ment intentionnel la personne doit avoir eu conscience de r v ler une information caract re secret La question de la motivation de cette r v lation du mobile qu il soit honorable ou signe une volont de nuire n in flue pas sur la constitution de l infraction e d un l ment mat riel la personne doit tre soumise au secret professionnel L article 226 13 du code p nal ne dresse pas de liste des professions sou mises au secret professionnel et privil gie la r f rence au cadre dans lequel le professionnel exerce son tat sa profession sa fonction ou sa mission Or en vertu du principe d interpr tation stricte des dispositions p nales seul un texte l gislatif ou r glementaire peut d signer un professionnel comme tant soumis au secret professionnel I est donc n cessaire de rechercher dans les textes au cas par cas les personnes soumises au secret 15 Cass Crim 7 mars 1989 87 90 500 publi au bulletin Cass
91. publics accompagn s Les membres d une association de parents d enfants plac s ont galement t interview s L enqu te a t men e par entretien semi directif individuel ou collectif aupr s de parents d enfants plac s d adolescents et jeunes majeurs plac s de responsables de chefs de service ducatif d ducateurs de psychologues de professionnels de sant de secr taires d agents techniques exer ant dans des tablissements ou services relevant de la protection de l enfance Cette production a t soumise un groupe de cotation qui a donn son avis sur chaque proposition en pr cisant son degr d accord ou de d saccord sur une chelle gradu e En fonction de cette cotation une seconde version du projet de recomman dation a t propos e un groupe de lecture charg de v rifier la lisibilit et la coh rence du document Le projet de recommandation ainsi finalis a ensuite t soumis aux instances de l Anesm et a fait l objet d une analyse juridique Les diff rents groupes pilotage cotation lecture taient compos s de profes sionnels de repr sentants des usagers de repr sentants d institutions uvrant dans le champ de la protection de l enfance et d autres personnes ressources Le partage d informations caract re secret en protection de l enfance Annexes Conduite des travaux quipe projet de l Anesm Fanny FOURNIER responsable de projet service Recommandations Alin
92. ravail social assurant notamment la fonction d analyse de situations complexes et de facilitation de changements de situations personnelles le secret recouvre dans le champ social et m dico social non seulement toutes les informations factuelles mais encore des analyses et des appr ciations Les conditions de la constitution de l infraction sont cumulatives c est dire qu elles doivent toutes tre r unies pour que la responsabilit p nale du profes sionnel puisse tre engag e EL2 L obligation au secret et l obligation de discr tion des fonctionnaires Aux termes de l alin a 1 de l article 26 de la loi n 83 634 du 13 juillet 1983 portant droits et obligations des fonctionnaires les agents des trois fonctions publiques d tat territoriale et hospitali re sont tenus au secret profession nel dans le cadre des r gles institu es dans le code p nal La lecture de cette disposition fait l objet d interpr tations divergentes pour certains auteurs elle oblige tous les fonctionnaires au secret professionnel pour d autres seuls les fonctionnaires sp cialement vis s par un texte les soumettant au secret profes sionnel sont astreints l article 226 13 du code P nal En tout tat de cause l alin a 2 de l article 26 dispose que les fonctionnaires doivent faire preuve de discr tion professionnelle pour tous les faits informa tions ou documents dont ils ont connaissance dans l exercice ou l occasion de l e
93. re de l accompagnement Cette coordination doit permettre de pr venir les situations de crise et d urgence ou tout le moins de les g rer de mani re efficiente Les professionnels de sant sont soumis au secret professionnel ils doivent taire les informations m dicales ou autres dont ils disposent sur la situation de leurs patients N anmoins une atteinte ce secret peut tre jug e l gale si elle est la cons quence n cessaire d une disposition l gislative Conseil d tat 8 02 1989 Par cons quent les professionnels de sant comme tout professionnel met tant en uvre la protection de l enfance ou y apportant son concours peuvent partager des informations concernant la sant avec des professionnels socio ducatifs afin d valuer une situation individuelle de d terminer et de mettre en uvre les actions de protection et d aide dont les mineurs et leur famille peuvent b n ficier article L226 2 2 du CASF Compte tenu du caract re sensible et particuli rement intime des questions de sant le partage d informations caract re secret entre professionnels de sant et professionnels sociaux et m dico sociaux est l objet de pr cautions sp cifiques Le partage d informations caract re secret en protection de l enfance Principes du partage d informations caract re secret en protection de l enfance I gt gt gt Recommandations gt Les professionnels recueillent en priorit les informations
94. rement ou de direction En effet ces derniers sont garants de la qualit de l action engag e et doivent conna tre les informations n cessaires l accompagnement des enfants Le partage d informations caract re secret en protection de l enfance 53 gt gt gt L essentiel Le partage d informations caract re secret au sein de l tablissement ou du service e est une modalit du travail en quipe e s appuie sur une diversit de supports de communication rep r s et int gr s dans le projet d tablissement ou de service Les conditions du partage d informations caract re secret Au travers du dossier de l enfant hors dossier m dical L utilisation des dossiers est institutionnalis e dans le projet d tablissement ou de service comme outil de travail L utilisation des dossiers s appuie sur une proc dure de gestion labor e partir d une r flexion collective Le dossier contient des informations utiles authentifi es actualis es achev es La gestion du dossier est s curis e en particulier s il est informatis L accessibilit aux dossiers est organis e pour les professionnels autoris s selon un mode de classement adapt la sp cificit des missions de l tablissement ou du service un mode de classement simple clair et pr cis un mode de rangement pratique et s curis des principes sp cifiques pour la consultation des dossiers clos L accessibilit
95. rement probl matique ILLUSTRATION les modalit s de communication de l ordre du jour doivent permettre de respecter le caract re secret des informations concernant les situations accompagn es Dans ce STEMO l ordre du jour n est pas affich dans un lieu auquel le public a acc s Il est communiqu par crit chaque participant ILLUSTRATION ET 2 Arr ter les modalit s des r unions d quipe gt gt gt Recommandations gt La liste des professionnels dont la pr sence est n cessaire la r alisation des objectifs assign s chaque type de r union est arr t e Ce choix r sulte d un compromis entre le respect du caract re secret des informations relatives aux situations des enfants accompagn s et de leurs parents et la n cessaire coor dination entre tous les m tiers mobilis s au sein de l institution Le partage d informations caract re secret en protection de l enfance 51 Dans cette association g rant des services mettant en uvre des mesures d AEMO et d AED les chefs de service ont choisi des organisations diff rentes Dans un service les professionnels ont consid r que le secr taire m dico social exerce une fonction d accueil et d orientation essentielle D s lors cet agent doit tre inform des l ments importants pour l accompagnement des enfants Dans un autre service les professionnels ont consid r que le secr taire n est pas directement impliqu dans l acco
96. rifier en pr alable que le contenu du dossier est conforme aux obli gations l gales et r glementaires et r pond aux recommandations de bonnes pratiques professionnelles d clin es ci dessus e de revenir sur les objectifs du dossier Les usagers peuvent parfois tre inter pell s par exemple par la concision des documents int gr s au dossier e d expliciter les termes ventuellement difficiles e de proposer une analyse des documents dont le contenu peut renvoyer des moments de vie particuli rement douloureux Cet accompagnement ne peut se substituer au fait que l enfant et ou les titulaires de l autorit parentale aient acc s directement aux informations les concernant la proc dure ne peut imposer qu un professionnel lise le dossier la place de l enfant et ou des titulaires de l autorit parentale L accompagnement peut galement tre r alis par un tiers choisi par l enfant et ou les titulaires de l autorit parentale ce qui peut permettre un travail de m diation avec les professionnels cet effet les quipes d encadrement et de direction communiquent l enfant et ou les titulaires de l autorit parentale les coordonn es des acteurs ou associations exp ri ment s dans l accompagnement des usagers de la protection de l enfance L enfant et ou les titulaires de l autorit parentale ont acc s seulement aux informations qui les concernent La proc dure de gestion des dossiers garantit que sa consu
97. rmations caract re secret en protection de l enfance Le partage d informations caract re secret au sein de l tablissement ou du service Il 4 LE PARTAGE D INFORMATIONS CARACT RE SECRET SUR UN MODE INFORMEL Enjeux Les professionnels changent fr quemment entre eux sur les observations les analyses les r actions et les interrogations que suscite chez eux l accompagne ment des enfants Il arrive que ces changes se fassent sur un mode informel dans un bureau un couloir autour de la machine caf ou de la photocopieuse peu propice au respect des principes et rep res du partage d informations caract re secret gt gt gt Recommandations gt Lorsque les professionnels partagent des informations caract re secret de fa on informelle ils veillent ce que le partage ait lieu dans un espace qui garantit la confidentialit l gard des autres professionnels non concern s par cet change au regard de leurs comp tences des personnes pr sentes dans l tablissement ou le service qui n exercent pas de mission l gard des enfants des usagers pr sents dans l tablissement ou le service gt Apr s avoir chang entre eux les professionnels veillent ce que l informa tion soit retransmise dans un cadre formalis et adapt par exemple en r u nion d quipe En cas d information grave les professionnels en r f rent le plus rapidement possible aux professionnels d encad
98. rs ou cas difficiles organis es dans le cadre des sch mas d partementaux gt Les professionnels sont autoris s par l quipe d encadrement et de direction repr senter l tablissement ou le service dans les r unions avec des inter venants ext rieurs Dans cet EPE c est l ducateur r f rent de l accompagnement de l enfant qui est d sign pour participer aux r unions de synth se organis es par les acteurs ext rieurs notamment par le STEMO qui assure l accompagnement en milieu ouvert ILLUSTRATION gt Les professionnels b n ficient d un cadre institutionnel pour pr parer en amont le partage d informations caract re secret avec les membres de l quipe Ce temps de d lib ration argument e et discut e est n cessaire pour permettre une prise de d cision responsable La mise en d bat permet d analyser de mani re exhaustive la situation de partage au regard de la mission exerc e par le professionnel des missions des participants la r union du cadre de la r union institutionnelle de rep rer l objectif du partage et de v rifier sa compatibilit avec les mis sions des participants et son utilit pour l accompagnement de l enfant de rappeler les r gles de droit Ce rappel permet aux professionnels de v rifier si les participants sont soumis ou non au secret professionnel de d lib rer sur le contenu des informations qui pourront tre partag es au cours de cett
99. rtage d informations caract re secret en protection de l enfance Pr sentation g n rale t s adapt es leurs besoins une prise en charge partielle ou totale des mineurs Elle comporte cet effet un ensemble d interventions en faveur de ceux ci et de leurs parents Ces interventions peuvent galement tre destin es des majeurs de moins de vingt et un ans connaissant des difficult s susceptibles de compromettre gravement leur quilibre La protection de l enfance a galement pour but de pr venir les difficult s que peuvent rencontrer les mineurs priv s temporairement ou d finitivement de la protection de leur famille et d assurer leur prise en charge 5 La d finition l gale de la protection de l enfance les d bats parlementaires pr a lables l adoption de la loi du 5 mars 2007 r formant la protection de l enfance le r le confi la Direction de la Protection judiciaire de la jeunesse DPJJ par l arr t du 9 juillet 2008 et la circulaire d orientation relative au r le de l institution judiciaire dans la mise en uvre de la r forme de la protection de l enfance du 6 mai 2010 conduisent consid rer que les tablissements et services relevant de la protection de l enfance sont ceux qui mettent en uvre e les missions exclusivement de la comp tence de l Aide sociale l enfance ASE d partementale pr vention sp cialis e protection administrative d l gation d autorit parentale ou d une
100. s pi ces officielles sont finalis es Ces documents correspondent aux crits interm diaires et documents de travail qui permettent aux profession nels d laborer les pi ces d finitives du dossier notes prises en entretien brouillons de rapports etc S curiser les informations contenues dans les dossiers Enjeux Le dossier est un support de partage d informations caract re secret Sa ges tion doit par cons quent permettre la s curit des donn es a fortiori lorsque ce dossier est informatis En effet une fois saisie informatiquement une don n e est plus facilement accessible Les documents informatiques peuvent tre modifi s sans laisser de traces ils peuvent aussi tre copi s voire pirat s La diffusion des informations qu ils contiennent est de ce fait plus difficilement ma trisable par l metteur que des donn es orales ou crites sur support papier gt gt gt Recommandations gt Les professionnels engagent une r flexion collective approfondie lors de la mise en place du dossier informatique de nature thique puis technique Cette proc dure doit notamment permettre de relever l historique de l volution du dossier de s curiser les acc s au dossier et d en assurer une tra abilit 4 Article 34 de la loi n 78 17 du 6 janvier 1978 relative l informatique aux fichiers et aux libert s et article 226 17 du code p nal La CNIL donne dix conseils pour la s curit du
101. s de l accompagnement les professionnels infor ment les usagers de la n cessaire concertation au sein de l tablissement ou du service et avec les intervenants ext rieurs Cette information peut tre r alis e sous plusieurs formes explicit e oralement lors de l entretien d accueil d crite dans le livret d accueil Les objectifs du partage d informations caract re secret sont expos s et ses modalit s sont d crites Ce service exer ant des mesures PAED et d AEMO a inscrit dans son livret d accueil en fonction de votre situation les travailleurs sociaux peuvent tre amen s apr s vous en avoir inform rencontrer diff rents partenaires les commissions d partementales d action sociale et les assistantes de service social du secteur les tablissements scolaires autres PMI m decin p dopsychiatre etc Les contacts et les transmissions d informations s op rent dans le souci du respect et de la confidentialit Apr s quelques rencontres avec vous les travailleurs sociaux changent en quipe sur votre situation afin d laborer un projet d intervention qui sera valid par le responsable vous proposer l aide la plus adapt e d terminer si un ou deux travailleurs sociaux interviendront par la suite Deux mois avant le terme d fini par le jugement le travailleur social change avec vous sur l volution de votre situation et les perspectives Ensuite il participe une r un
102. s de l accompagnement des personnes ou familles en diffi cult 2 m diateurs sociaux autres professionnels de l action sociale qui interviennent au service de familles 2 Les professionnels concern s n ont pas tre soumis au secret professionnel e Les objectifs du partage d informations caract re secret Le partage d informations caract re secret doit permettre d valuer la situation d une personne ou d une famille de d terminer les mesures d ac tion sociale n cessaires et de les mettre en uvre 2 Exemples assistants de service social ducateurs sp cialis s conseillers en conomie sociale et familiale assistants familiaux TISF 233 Exemples agents de m diation sociale et culturelle agents locaux de m diation sociale 24 Exemple assistants maternels Le partage d informations caract re secret en protection de l enfance 15 e L information pr alable de l enfant et des repr sentants l gaux L article L121 6 2 alin a 5 ne pr voit pas l information de la famille du partage d informations caract re secret les concernant N anmoins la circulaire du 9 mai 2007 d application des articles 8 10 de la loi du 5 mars 2007 relative la pr vention de la d linquance pr cise qu il est possible que la famille soit pr alablement inform e de l change d informations Les dispositions de l article L121 6 2 du CASF apparaissent ainsi comme consti tuant une sorte de droit commun q
103. s de partage des informations le concernant LES CONDITIONS DU PARTAGE D INFORMATIONS A CARACTERE SECRET Seules certaines informations sont partageables Enjeux Le partage d informations caract re secret par les professionnels n cessite que ces derniers recueillent des informations en amont En effet les profession nels sont la fois les metteurs et les r cepteurs des informations partag es Dans ces deux situations les professionnels tiennent une position active celle de d terminer non seulement les informations qu ils transmettent mais gale ment les informations qu ils acceptent de recevoir La qualit des informations retenues a n cessairement un impact sur la qualit du partage d informations caract re secret tre consid r s comme tels Les enfants de plus de 16 ans b n ficient d une pr somption l gale de discernement La preuve contraire peut toutefois tre apport e Afin d estimer correctement la facult de discernement d un enfant il convient de lui expliquer la situation et ses cons quences d une mani re adapt e son ge son langage et ses capa cit s de compr hension Le partage d informations caract re secret en protection de l enfance 23 gt gt gt Recommandations gt Les professionnels veillent recueillir les informations aupr s de diff rentes sources lls disposent notamment d un ventail construit et r fl chi d outils diversifi s et s adressent plusieurs interl
104. s ont besoin de conna tre et d identifier le destinataire 59 Ouverture de l tablissement et sur son environnement Anesm 2008 p 14 Le partage d informations caract re secret en protection de l enfance 57 Conna tre le cadre d intervention du destinataire des informations gt gt gt Recommandations gt Les professionnels partagent des informations caract re secret avec des interlocuteurs dont ils connaissent le cadre d intervention et les obligations professionnelles notamment au regard de leur soumission ou non au secret professionnel Dans ce service mettant en uvre des mesures d AEMO les professionnels qui souhaitent informer l tablissement scolaire d un l ment relatif la situation d un enfant privil gient en premier lieu l initiative parentale et leur proposent si besoin de les accompagner Si la transmission de l information par les parents s av re impossible les professionnels s adressent prioritairement un professionnel de l tablissement soumis au secret professionnel assistant de service social scolaire m decin scolaire ou infirmier scolaire pour les informations concernant la sant ILLUSTRATION gt Les professionnels identifient la place et le r le de leur interlocuteur dans l accompagnement de l enfant pour pouvoir d terminer les informations qui vont tre partag es Les professionnels d finissent en quoi l intervention de leurs interlocuteurs soutient l acco
105. situation de l enfant dans le respect de son int r t les pro fessionnels doivent inscrire leur action dans une logique pluri professionnelle et pluri institutionnelle Le travail en r seau fait r f rence la mobilisation par les professionnels de ressources utiles associant des comp tences techniques dans une d marche de compl mentarit Le partage d informations caract re secret est une modalit du travail en r seau Le partage d informations caract re secret avec des acteurs plurisectoriels La mise en uvre des missions de protection de l enfance n cessite de mobiliser au sein des r seaux des professionnels des acteurs divers et nombreux pour pouvoir r pondre l ensemble des besoins de l enfant Ces acteurs sont issus de diff rents secteurs y compris de secteurs ne relevant pas directement de la protection de l enfance Les professionnels peuvent partager avec eux des informations caract re secret Le partage d informations caract re secret dans des cadres 56 plus ou moins formalis s Enjeux Le partage d informations caract re secret peut s inscrire dans le cadre de rela tions mobilis es par les ressources propres des professionnels ou d un partenariat impuls par l institution Le partage d informations caract re secret est en g n ral plus organis lorsque le travail en r seau est formalis conventions de partenariat chartes de partage d informations caract re secret pilo
106. sont des dossiers administratifs r gis par la loi du 17 juillet 1978 Les mineurs ne peuvent y avoir acc s qu avec l accord des titulaires de l autorit parentale Le guide pour les tablissements sociaux et m dico sociaux Le dossier de la personne accueillie ou accompagn e pr conise l application de cette r gle tous les tablissements et services dans un double souci de coh rence et d ga lit de traitement de la personne accueillie ou accompagn e gt gt gt Recommandation gt Laisser l enfant et de surcro t l adolescent acc der son dossier en fonc tion de son ge et de son degr de maturit Mais ce dernier peut s opposer ce que les titulaires de l autorit parentale acc dent aux informations constitu es sur un traitement ou une intervention m dicale dont il a fait l objet article R1111 6 du CSP Enjeux Les enfants et ou les titulaires de l autorit parentale ont acc s toute infor mation ou document relatif l accompagnement sauf dispositions l gislatives contraires De plus le partage d informations caract re secret n est possible que si l enfant et ou les titulaires de l autorit parentale en ont t inform s pr alablement sauf int r t contraire de l enfant En termes de pratiques pro fessionnelles cela induit que l enfant et ou les titulaires de l autorit parentale savent ce qui va tre partag D s lors que le dossier est un support au partage
107. struction avec les usa gers du partage d informations caract re secret 32 Le partage d informations caract re secret en protection de l enfance Principes du partage d informations caract re secret en protection de l enfance Le partage d informations caract re secret en protection de l enfance POINT DE VIGILANCE L APPR CIATION DE L INT R T CONTRAIRE DE L ENFANT Seul l int r t de l enfant autorise les professionnels ne pas associer les usagers au processus de partage d informations caract re secret L utilisation de cette notion pour justifier l absence d association des usagers doit rester exceptionnelle et par cons quent tre appr hend e au cas par cas L appr ciation de l int r t de l enfant est le r sultat d une laboration collective et argument e Il est de la responsabilit du cadre de direction de prendre la d cision de ne pas associer l enfant et ou les titulaires de l autorit parentale au processus de partage d informations caract re secret La d cision prise dans le souci de l int r t de l enfant de ne pas informer les parents ne signifie pas automatiquement que l enfant n est pas inform et vice versa e Les destinataires du partage sont le cas ch ant inform s que les usagers n en ont pas t avis s e Les professionnels informent l ordonnateur de la mesure que les usagers n ont pas t avis s du partage d informations caract re secret les concernant L
108. t que les crits doivent tre r dig s sp cialement l attention de leur destinataire n cessite que les professionnels y consacrent du temps Or il existe des situations d urgence dans lesquelles les informations doivent tre transmises par crit dans un temps tr s limit Le partage d informations caract re secret en protection de l enfance 65 Dans ce service mettant en uvre des mesures d assistance ducative les professionnels alimentent r guli rement sur informatique un document exhaustif sur la situation des enfants dont ils assurent l accompagnement En cas d urgence les professionnels peuvent s lectionner les l ments pertinents au regard des besoins du destinataire ILLUSTRATION gt Exception faite des crits r alis s par les m decins ou les professionnels de sant les crits sont valid s par le cadre de direction avant d tre transmis au destinataire des informations La voie hi rarchique est mentionn e sur la lettre par les termes sous couvert de Le processus de validation ne doit pas entraver le partage d informations urgent z AE O Dans ce STEMO le chef de service organise une d l gation H de signature d s lors qu il est absent pour valider les crits destination des intervenants ext rieurs un l 4 SITUATIONS PARTICULI RES Enjeux Les professionnels ne peuvent pas syst matiquement anticiper le partage d in formations caract re secret
109. t re secret en protection de l enfance Pr sentation g n rale pour permettre la r flexion des professionnels quel que soit le cadre de leur intervention ou de la situation de partage La recommandation articule les pratiques professionnelles de partage d informa tions caract re secret autour des pr alables suivants e la compr hension des fondements du secret professionnel en travail social e la connaissance du cadre juridique du partage d informations caract re secret et la prise en consid ration consciente du droit e l explicitation des finalit s du partage d informations caract re secret en protection de l enfance e l identification des places et r les des co intervenants aupr s de l enfant LA RECOMMANDATION MODE D EMPLOI Ce document est constitu de trois chapitres l Les principes du partage d informations caract re secret en protection de l enfance ll Le partage d informations caract re secret au sein de l tablissement ou du service lll Le partage d informations caract re secret avec les intervenants ext rieurs Chaque chapitre comporte des recommandations g n riques d clin es ainsi e les enjeux quels buts cherche t on atteindre e les recommandations quelles sont les conditions remplir pour pouvoir par tager e et des illustrations qui permettent de faire partager quelques unes des exp riences existantes Ces exemples sont uniquement destin s
110. t contraire de l enfant le partage d informations caract re secret l information pr alable du p re de la m re de toute autre personne exer ant l autorit parentale du tuteur et de l enfant en fonction de son ge et de sa maturit Enjeux En protection de l enfance l usager de la mesure de protection est pluriel e l enfant ou le jeune majeur qui a un droit propre au respect de sa vie priv e e les titulaires de l autorit parentale ou les repr sentants l gaux L association des usagers au processus de partage des informations caract re secret les concernant est adapt e au statut juridique des deux parents notam ment en fonction de l exercice des attributs de l autorit parentale gt gt gt Recommandations gt Les professionnels peuvent s appuyer sur les questions suivantes sont ils tous les deux titulaires de l autorit parentale En ont ils tous les deux l exer cice En assistance ducative quel est le contenu de la d cision judiciaire concernant l exercice des attributs de l autorit parentale gt L association des usagers au processus de partage d informations caract re secret est adapt e l ge la maturit et la facult de discernement de l enfant 27 Article 16 de la Convention internationale des droits de l enfant 28 En Angleterre en cosse et en Australie les guides de partage d informations en protection de l enfance indiquent qu un enfant dou de discern
111. t de la mission de protection de l enfance Le p re la m re toute autre personne exer ant l autorit parentale le tuteur l enfant en fonction de son ge et de sa maturit sont pr alablement inform s selon des modalit s adapt es sauf si cette information est contraire l int r t de l enfant Si l une de ces conditions l gales n est pas respect e le d lit de violation du secret pro fessionnel est constitu 2 C est la conclusion qui peut tre tir e de l arr t pris en Conseil d tat le 11 f vrier 1972 21 Article L1110 4 du code de la Sant publique issu de la loi n 2002 303 du 4 mars 2002 Le partage d informations caract re secret en protection de l enfance 13 e Les professionnels mettant en oeuvre la protection de l enfance ou y appor tant leur concours autoris s partager des informations caract re secret Ils sont astreints au secret de l article 226 13 du code P nal voir tableau 1 Les professionnels de la protection de l enfance soumis au secret Les objectifs du partage d informations caract re secret Le partage d informations caract re secret doit permettre d valuer une situation individuelle ou de d terminer et de mettre en uvre les actions de protection et d aide dont les enfants et leur famille peuvent b n ficier Le partage d informations d s lors qu il poursuit un objectif clairement d fini ne peut porter sur l ensemble des informations dont les intervenants s
112. tage des instances de partage La contractualisation d un partenariat avec l institution laquelle appartient le destinataire des informations traduit l engagement de l tablissement ou du service dans un travail commun et articul avec lui D s lors il t moigne de la volont partag e d un haut niveau de collaboration interinstitu tionnelle et donc de la l gitimit du partage d informations caract re secret gt gt gt Recommandations gt Les professionnels adaptent le partage d informations caract re secret selon qu il s inscrit dans le cadre d un travail en r seau ou d un partenariat formalis Le partage d informations caract re secret en protection de l enfance Le partage d informations caract re secret avec les intervenants ext rieurs WI gt Les quipes d encadrement et de direction partir de l analyse du terri toire initient ou s impliquent dans la r alisation de partenariats formalis s avec les acteurs pertinents et r currents de l accompagnement des enfants afin de garantir la p rennit du travail en r seau avec eux gt Les quipes d encadrement et de direction veillent ce que les conventions de partenariat traitent explicitement des principes et des modalit s de par tage d informations caract re secret Des chartes thiques ou de confi dentialit peuvent galement tre labor es avec l ensemble des partenaires concern s par le dispositif Ces chartes traitent des q
113. teur ils orientent les titulaires de l autorit parentale qui souhaitent transmettre des informations l tablissement ou au service vers l ducateur r f rent de l enfant gt Les informations sont mises jour les professionnels int grent au fur et mesure les modifications survenues dans la situation de l enfant et des titulai res de l autorit parentale gt Sauf int r t contraire de l enfant l information est communicable l enfant et aux titulaires de l autorit parentale Le partage d informations caract re secret en protection de l enfance 25 Les professionnels utilisent un langage intelligible et adapt pour transcrire les informations Les termes sp cifiquement professionnels peuvent dans la majorit des cas tre traduits en des mots du langage courant Le point de vue des usagers appara t c t de l information formalis e a for tiori quand cette information est une analyse une proposition de travail etc Une finalit l accompagnement personnalis de l enfant Enjeux Le partage d informations caract re secret est utilis par les professionnels pour adapter leurs interventions la situation et aux besoins de l enfant et la person nalisation de son accompagnement dans le respect des d cisions administratives et judiciaires particuli res chaque enfant Le partage d informations caract re secret doit permettre la pr vention de l aggravation des situations en sout
114. tre de Santifontaine institut des Aveugles Nancy Groupe de lecture Claudine BICHAIN ducatrice sp cialis e MECS Han sur Seille Meurthe et Moselle Catherine BRIAND adjointe du chef du bureau de la Protection de l enfance et de l adolescence sous direction de l Enfance et de la famille direction g n rale de la Coh sion sociale minist re des Solidarit s et de la Coh sion sociale Emmanuel FAYEMI directeur g n ral Association d partementale pour la Sau vegarde de l enfant l adulte ADSEA 29 vice pr sident de la section enfance du Comit d orientation strat gique de l Anesm repr sentant la CNAPE Isabelle FERMENT LHUILLIER directrice groupe de Recherche et d action pour l enfance et l adolescence GRAPE Association Formation Enfance Paris Le partage d informations caract re secret en protection de l enfance 73 74 Xavier FLORIAN directeur g n ral association M tabole Paris Anne GUICHON responsable Qualit Groupement des associations partenaires GAP Protection de l enfance et de l adolescence Nord C line GUILLET magistrat charg e de mission aupr s du Secr tariat g n ral du Comit interminist riel de pr vention de la d linquance CIPD minist re de l Int rieur de l Outre mer et des Collectivit s territoriales C cile LALUMIERE directrice de service r dactrice au bureau des partenaires institutionnels et des territoires sous direction des Missions de protection judi
115. ue partage l ensemble des professionnels concourant l action sociale et m dico sociale Les dispositions de l article L226 2 2 du CASF constituent quant elles des dispositions particuli res propres au secteur de la protection de l enfance et d application plus stricte et restrictive Les conditions l gales du partage d informations caract re secret 5 Professionnels vis s par Professionnels mettant Farticle 1116 1 du CASF en uvre la protection soit tous ceux concourant de l enfance ou y apportant ee leur concours Ne CONGO et m dico sociale valuer une situation individuelle ou d terminer et mettre en uvre les actions de protection et d aide dont les mineurs et leur famille peuvent b n ficier valuer la situation d une personne ou d une famille d terminer les mesures d action sociale n cessaires et les mettre en uvre Oui sauf int r t contraire de l enfant 25 Cette information n est pas obligatoire N anmoins la circulaire du 9 mai 2007 relative l application des articles 8 10 de la loi du 5 mars 2007 relative la pr vention de la d linquance pr cise qu il est possible que la famille soit pr a lablement inform e de l change d informations 16 Le partage d informations caract re secret en protection de l enfance Pr sentation g n rale Tableau 1 les professionnels tenus au secret mettant directement en uvre la protection de l enfance ou y apportant
116. uestions relatives la communication crite au cadre des commissions aux r gles d utilisation de l outil informatique courriels cr ation de fichiers stockage informatique Les quipes de direction et d encadrement peuvent s appuyer sur les mod les de chartes existantes PRINCIPAUX TH MES D UNE CHARTE DE PARTENARIAT IMPLIQUANT LE PARTAGE D INFORMATIONS CARACT RE SECRET contexte et objectifs du dispositif rappel du cadre juridique et des conditions de partage nature des informations partag es modalit s d information des personnes concern es par le partage organisation et fonctionnement du groupe ordre du jour compte rendu etc r gles de communication entre membres l ext rieur du groupe composition nominative du groupe de travail nom et fonction du coordonnateur obligations des membres du groupe manquements aux devoirs modalit s d valuation IDENTIFIER LE DESTINATAIRE DES INFORMATIONS Enjeux La connaissance du destinataire des informations est un facteur d terminant dans la d cision de partager des informations caract re secret Les professionnels qui se pr tent cet exercice savent quelle utilisation va en tre faite et connais sent les cons quences ventuelles pour l enfant et sa famille Les professionnels initiateurs du partage doivent tre en mesure de savoir que les informations transmises vont tre utilis es bon escient Pour cela il
117. xercice de leurs fonctions En dehors des cas express ment pr vus par la r gle mentation en vigueur notamment en mati re de libert d acc s aux documents 16 Cass Crim 9 octobre 1978 Bull crim 1978 n 263 Cass Crim 26 octobre 1995 Bull crim 1995 n 328 17 CE cont n 72756 18 mars 1988 Le partage d informations caract re secret en protection de l enfance 11 administratifs les fonctionnaires ne peuvent tre d li s de cette obligation de discr tion professionnelle que par d cision expresse de l autorit dont ils d pen dent L obligation de discr tion laquelle sont soumis les fonctionnaires rel ve du droit administratif Sa violation peut faire encourir des sanctions disciplinaires Les agents contractuels de l tat sont galement soumis une obligation de discr tion qui s applique l gard de toute personne qui n a pas qualit pour prendre connaissance des renseignements qu il s agisse de fonctionnaires ou de personnes trang res l administration 1 L obligation de discr tion est donc plus large que le secret professionnel Elle concerne l ensemble des agents de l administration et non une liste limitative de professionnels Les sujets susceptibles d tre couverts par cette obligation sont galement plus nombreux et diversifi s que ceux qui sont couverts par le secret professionnel EL L obligation de discr tion des salari s du secteur priv Les salari s des orga

Le partage d`informations à caractère secret en protection de l`enfance

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