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1006 kOctets - PDF - Ministère de la Justice

1. ol 2 o o o o o 2 o S 8 S 8 S 8 8 EE Sul Sale ml le y n 7 y EU v Sil aE LE SEE Ea SEE les a Do T a TGI 2 a TGI A TGI A ABBEVILLE NR NR NR 0 0 NANCY 0 AGEN 0 1 COMPIEGNE 0 1 1 NANTERRE 4 9 13 AIX EN PROVENCE NR 0 COUTANCES o 2 2 NANTES 0 1 1 AJACCIO NR NR NR 0 0 NARBONNE 2 ALBERVILLE of of o 0 0 NEVERS NR ALBI o of o DAX op 4 4 NICE of 111 9 ALEN ON R NR NR DIEPPE of O 0 NIMES NR 8 8 ALES 2 of 2 ii NIORT o o AMIENS o ORLEANS 0 ANGERS o 1 1 DINAN o 2 2 PARIS of O 0 ANGOULEME op o 0 D LE NR NR NR PAU 3 ANNECY o al 1 DOUAI o o 0 PERIGUEUX NR NR NR ARGENTAN 3 of 3 DRAGUIGNAN 1 1 2 PERONNE NR NR NR ARRAS NR NR NR 2 6 PERPIGNAN 4 AUCH o of o 0 0 POINTE A PITRE NR AURILLAC o of o EVREUX 0 1 1 POITIERS o 2 2 AUXERRE NR NR NR EVRY o 2 2 PONTOISE NR NR NR AVESNES SUR HELPE 1 s 4 FOIX o o 0 PRIVAS of 5 5 AVIGNON 5 2 7 FONTAINEBLEAU of O 0 QUIMPER 1 1 AVRANCHES of oj o 0 0 REIMS NR o o BAR LE DUC of alt 3 3 RENNES BASSE TERRE NR 0 o0 0 0 RIOM BASTIA of o i ROANNE BAYONNE 5 7 2 2 ROCHEFORT o ol BEAUVAIS oo of 0 RODEZ of O BELFORT o o HAZEBROUCK NR 1 1 ROUEN LA ROCHE SUR SAINT DENIS DE LA nen o _o YON o 4 4 REUNION BERGERAC 2 3 0 0 SAINT ETIENNE BERNAY a 4 1 1 SAINT
2. Vu le cade de proc dure p 706 4 7 Vn le code de l organisation judiciaire notanunent son article R 3114 25 yale notamment son article pr liminaire ainsi que ses articles 4i l 44 2 464 712 22 D 4S 3 et D 49 64 el suivants Decrele Art I Dans la troisi me partie du code de proc dure p nale D crets apr s l article D 47 6 du ure XII Bis dl ost ins r un tre XIV ainsi r dig DU JUGE DELEGUE PRESIDENT DE LA COMMISSION D INDEN Art DD 476 1 Le juge d l gu aux victimes veille dans Je respect de l quilibre des droits des parues la prise en compte des droits reconnus par la lot aux victimes A cette fin il exerce les fonctions juridictionnelles et sans pr judice du r le de Pavocat constitu ou venir de la victime les fonctions d administration judiciaire et les fonctions administratives pr vues par le pr sent Dire AUX VICTIMES SATION DES VICTIMES D INFRACHONS Attributions juridictionnelles du juge d l gu aux victimes rt D 4 elseul aux vi sk VICLMES Art D e Le pr sident de la commission d indemnisation i Limes fs victimes d infracuons est Je juge ission comporte plusieurs formations chacune d entre elles est pr sid e par un juge d l gu e aux Le juge d l conform ment aux disp des audiences du tribunal quatri me alin a de T article 464 du uc aux victimes pe
3. Cette d marche permettra d viter aux victimes de se soucier des changements de domicile ou de lieu de d tention du condamn La troisi me cat gorie d attributions du juge d l gu aux victimes est d ordre administratif LG S J Premi re valuation du juge d l gu aux victimes JUDEVI oct 2008 L article D 47 6 12 du code de proc dure p nale dispose que le juge d l gu aux victimes v rifie les conditions dans lesquelles les parties civiles sont inform es de leurs droits l issue de l audience Le procureur de la R publique doit galement aviser le juge d l gu aux victimes des dispositions mises en uvre dans le ressort par les Conseils locaux de s curit et de pr vention de la d linquance et l associer aux r unions th matiques relatives l am lioration de la prise en charge des victimes Surtout le juge d l gu aux victimes participe sous l autorit du Pr sident du tribunal de grande instance et en lien avec le procureur de la R publique l laboration et la mise en uvre des dispositifs coordonn s d aide aux victimes article D 46 6 13 du code de proc dure p nale Il tablit un rapport annuel d activit qu il pr sente oralement l assembl e g n rale des magistrats du si ge et du parquet article D 47 6 14 du code de proc dure p nale Une synth se des rapports du ressort est transmise par les chefs de cour la chancellerie Enfin les modalit s d organisation de ce
4. d gag au sein de la cour Si oui l exposer bri vement Des conventions ont elles t pass es entre les JUDEVI et les associations d aide aux victimes ces derni res ont elles t associ es la mise en place du JUDEVI Quelle appr ciation porte la cour d appel sur les conditions de la mise en uvre du JUDEVI et sur son fonctionnement actuel Quel type de suivi la cour a t elle mise en place transmettre tout l ment disponible Indiquez les sites du ressort o la mise en place et ou le fonctionnement des JUDEVI est particuli rement remarquable exposer bri vement les points forts Appr ciation et analyse des r sultats obtenus par les JUDEVI au sein de la cour Quelles sont les difficult s majeures relev es dans le fonctionnement du JUDEVI Quelle place occupe le JUDEVI dans le dispositif d ensemble d aide aux victimes en vigueur dans le ressort Dans le cadre de la pr paration des projets de BOP 2009 bien vouloir faire tat des demandes de cr ation de poste l appui de l activit des JUDEVI au sein du ressort fournir Pargumentaire des juridictions concern es Quelles mesures ou quelles volutions vous paraissent devoir tre apport es au fonctionnement du JUDEVI NB bien vouloir fournir la liste des JUDEVI du ressort tout en indiquant leurs attributions ventuelles autres que celles de la pr sidence de la CIVI Nom de la personne ventuellement contacter au sein de
5. la possibilit pour le JUDEVI d assurer la pr sidence du tribunal correctionnel statuant sur int r ts civils La cour d appel de Paris pr cise galement que certains tribunaux de son ressort ont voulu viter que le JUDEVI ne si ge en mati re p nale alors que d autres ont d sign un JAF pour tenir cette fonction Enfin celle de Pau mentionne le cas du TGI de Pau qui a d cid de ne confier au JUDEVI aucune attribution juridictionnelle en mati re de r paration du pr judice La mission a par ailleurs constat que tous les JUDEVI exer aient d autres fonctions au sein de leur juridiction dont celles sp cialis es de JLD juges des enfants juge d instruction voire de JAP ainsi que celles de pr sidence des audiences correctionnelles sans que cela ne suscite d interrogations particuli res Suite une demande de r cusation pr sent e par un avocat du barreau local LG S J Premi re valuation du juge d l gu aux victimes JUDEVI oct 2008 13 3 1 2 Le greffe du JUDEVI et les conditions de traitement des requ tes Les conditions mat rielles du traitement de l activit du JUDEVI ont t fix es plus pr cis ment par la direction des services judiciaires Elles s articulent autour d un greffe qui est celui de la CIVI de l utilisation de la cha ne civile Winci TGI qui int gre une s rie de trames informatiques sp cifiques cette nouvelle fonction et enfin d un ensemble d imprim s et form
6. appel d Aix en Provence et de Metz c est la complexit de l ensemble qui est signal e par de nombreux praticiens et les difficult s d utilisation qui ont suivi Il en r sulte que dans nombre de sites ces trames ont t soit adapt es soit inutilis es et remplac es par des trames plus simples A Bourg en Bresse le JUDEVI a ainsi d laborer un mode d emploi l adresse de son greffe mais aussi des autres services de la juridiction concernant l ensemble de cette documentation num rotant chaque imprim pour rendre l ensemble plus explicite S agissant plus particuli rement des imprim s destin s au public il appara t que des efforts importants ont t fournis pour que l information sur le JUDEVI soit d livr e aux victimes quelle que soit leur positionnement dans la cha ne p nale Les exemples de bonnes pratiques sont trop nombreux pour tre cit s Ils concernent les services de la juridiction et plus rarement les MJD services de police et de gendarmerie associations d aide aux victimes Un dernier point m rite d tre soulign Il concerne le formulaire de demande adress e au JUDEVI et sa notice explicative Trop long respectivement 4 et 3 pages et complexe il n est que tr s peu utilis comme a pu s en rendre compte la mission qui en consultant de nombreuses proc dures a constat que la quasi totalit des saisines du JUDEVI tait op r e par simple courrier et sans forme particuli
7. condamn est bien r alis e et de veiller sa protection apr s la lib ration du condamn 1 2 La cr ation du JUDEVI Dans cette perspective le d cret n 2007 1605 du 13 novembre 2007 a institu par insertion dans le code de proc dure p nale le juge d l gu aux victimes JUDEVI compter du 2 janvier 2008 Ce texte r partit les attributions de ce magistrat en trois cat gories attributions juridictionnelles d administration judiciaire et administratives Les pouvoirs juridictionnels du juge d l gu aux victimes sont doubles D une part ce magistrat pr side conform ment aux dispositions de l article D 47 6 1 du code de proc dure p nale la commission d indemnisation des victimes d infractions CIVI D autre part il peut tre d sign par le Pr sident du tribunal de grande instance pour pr sider les audiences correctionnelles statuant sur int r ts civils Les attributions d administration judiciaire rigent le juge d l gu aux victimes en interlocuteur privil gi de la victime 3 Cf St phanie Bouzige Le juge d l gu aux victimes outil de communication ou am lioration du soutien des victimes AJ P nal Septembre 2008 LG S J Premi re valuation du juge d l gu aux victimes JUDEVI oct 2008 Le juge d l gu aux victimes peut tre saisi non seulement par les parties civiles mais aussi d une mani re plus large par toute personne ayant t victime d une infraction po
8. gles qui lui sont propres fond es sur la mise en uvre de la solidarit nationale En tant que juge d l gu aux victimes ce magistrat informe le juge de l application des peines et le procureur de la situation de la victime sans empi ter sur leurs comp tences respectives Organisation du service La saisine du juge d l gu aux victimes ainsi que les actes qu il sera amen tablir seront enregistr s dans le logiciel WinCiTGI comme pr cis dans le mode op ratoire annex Dans la logique de modernisation du fonctionnement des institutions judiciaires les magistrats privil gieront pour les correspondances inter services une transmission par voie lectronique Aux termes de l article D 47 6 10 du code de proc dure p nale le juge d l gu aux victimes est assist par le greffe du tribunal de grande instance Vous trouverez jointes la pr sente des instructions destin es au greffe ainsi que la liste des mod les de trames accessibles sur I intranet afin de faciliter la mise en uvre concr te de ces nouvelles dispositions Selon l organisation des services retenue il convient que les chefs de juridiction et le directeur de greffe prennent rapidement l attache du barreau et de association d aide aux victimes locale afin de leur pr ciser le magistrat et le fonctionnaire d sign s La pleine effectivit de l institution du juge d l gu aux victimes exige en effet une identification facile et rapide
9. nale saisissaient un autre juge d l gu aux victimes que celui de leur domicile Les suites r serv es ces saisines s tablissent comme suit pour l ensemble du semestre S Evalu e par une Cour d appel 45 des demandes re ues par le juge d l gu aux victimes 16 Cf en ce sens Infostat Justice n 98 d cembre 2007 Les victimes face la justice le sentiment de satisfaction sur la r ponse judiciaire par Zakia Belmokthar L G S J Premi re valuation du juge d l gu aux victimes JUDEVI oct 2008 22 ORIENTATIONS SUITE AUX SAISINES DU JUDEVI PREMIER SEMESTRE 2008 17 22 30 2 31 19 m Transmission JAP volont information de la victime B Saisine JAP signalement sur le comportement du condamn O Saisine JAP non respect des obligations SME AP O Saisine JAP manquement ex cution sanction r paration EI Transmission au parquet suite MAP EI Transmission au parquet pour recherche m Transmission la juridiction de condamnation ORIENTATIONS SUITE AUX SAISINES DU JUDEVI PREMIER SEMESTRE 2008 en 13 17 9 23 2 A 22 14 m Transmission JAP volont information de la victime m Saisine JAP signalement sur le comportement du condamn O Saisine JAP non respect des obligations SME AP O Saisine JAP manquement ex cution sanction r paration EI Transmission au parquet suite a MAP EI Transmission au parquet pour recherche m Transmission la j
10. re 3 1 3 Les initiatives men es par les juridictions pour la mise en place du JUDEVI La circulaire du 8 f vrier 2008 a pour objet la pr sentation des dispositions du d cret du 13 novembre 2007 et s adresse plus particuli rement des magistrats du si ge Il ne s agit donc pas d une circulaire classique d action publique comme celle adress e aux parquets qui comporte en g n ral un mode op ratoire des directives pour la mise en place d un dispositif voire des objectifs atteindre Les chefs de cour et de juridiction ainsi que les principaux int ress s que sont les JUDEVI ont donc dispos d une grande latitude pour la mise en uvre de cette nouvelle disposition Si de rares chefs de cour se sont impliqu s notamment par l organisation de r unions et l laboration de projets dans la mise en uvre du JUDEVI principalement ceux de Douai Metz et Paris ou ont pr vu de le faire tr s court terme Grenoble la plupart se sont born s charger les chefs de juridiction de veiller l entr e en vigueur de cette disposition 10 Ce formulaire a donn lieu 2604 t l chargements entre le 10 f vrier et le 2 octobre 2008 LG S J Premi re valuation du juge d l gu aux victimes JUDEVI oct 2008 15 Ces derniers et les JUDEVI se sont dans l ensemble mobilis s de mani re incontestable m me si des progr s sont encore possibles Ils ont initi le plus souvent une r flexion sur la
11. JUDEVI a t elle d bouch sur des saisines effectives par les victimes 1 ne sais pas 2 oui 3 non 10 Si oui avez vous t amen assister la victime pour formaliser la saisine du JUDEVI 1 oui 2 non avez vous eu connaissance da la suite r serv e la saisine du JUDEVI 1 oui 2 non le r sultat a t il donn satisfaction la victime 1 oui 2 non 3 ne sais pas 11 Avez vous t saisi par le JUDEVI de situations de victimes 1 oui 2 non 12 Quelles mesures pourraient selon vous accroitre l efficacit du JUDEVI STATISTIQUES SUR LES SAISINES DU JUDEVI ET SUR LES ORIENTATIONS LES COURS D APPEL COURS 1er Trimestre 2nd Trimestre 1er Semestre D APPEL 2008 2008 2008 AGEN 0 4 4 AIX EN PROVENCE 4 16 20 AMIENS 7 12 19 ANGERS 9 7 16 BASTIA 0 0 0 BASSE TERRE 0 0 0 BESANcON 2 2 4 BORDEAUX 1 2 3 BOURGES 1 0 1 CAEN 3 3 6 CHAMBERY 1 11 12 COLMAR 1 3 4 DIJON 4 1 5 DOUAI 7 11 18 FORT DE FRANCE 0 0 0 GRENOBLE 0 9 9 LIMOGES 2 2 4 LYON 1 5 6 METZ 0 11 11 MONTPELLIER 6 4 7 NANCY 0 5 NIMES 7 15 22 ORLEANS 0 2 2 PARIS 4 4 8 PAU 5 12 17 POITIERS 0 8 8 REIMS 0 1 1 RENNES 3 11 14 RIOM 0 5 ROUEN 3 10 SAINT DENIS DE LA REUNION 4 3 7 TOULOUSE 0 3 3 VERSAILLES 5 9 14 TOTAUX 80 185 265 LES TRIBUNAUX DE GRANDE INSTANCE
12. Judiciaires Le d cret n 2007 1605 du 13 novembre 2007 instituant le juge d l gu aux victimes a confi mi president de la commission d indemnisation des victimes d infraction de nouvelles attributions en qualit de juge d l pu aux victimes afin d offrir un interlocuteur privil gi aux victimes dans la phase d ex cution de la d cision Cette modification textuelle entr e en vigueur depuis le 2 janvier dernier constitue une action prioritaire qui s inscrit dans un objectif d am lioration de Pinformation et de soutien des victimes d infraction Au del des donn es stat a sollicit es trimestriellement aupr s des juridictions i canwient de proc der une premi re valuation de ce dispositif et de ses modalit s concr tes de mise en uvre NM ye VOS e Garde des Sceaux souhaite disposer de ce bilan pour le 1 novembre 2008 au plus tard a ei recommandations permetiront de mieux connaitre les moyens mobilis s au pl ot de cette fonction d identifier les dynamiques ainsi initi es et de d finir de nouveaux axes de r flexion pour compl ter et renforcer la politique d ensemble men e au profit des victimes Ur an NN A annant 200800242958 A HM LISTE DES PERSONNES ENTENDUES PAR LA MISSION LISTE DES PERSONNES ENTENDUES PAR LA MISSION Administration centrale Direction des affaires criminelles et des gr ces Mme Becache sous directrice de la justice p nale g n rale
13. dans la juridiction Le plus souvent encore balbutiante cette d marche quand elle a pu tre men e a permis de susciter une r flexion sur les dispositifs en place dans et hors de la juridiction quant leur efficacit leur compl mentarit ou leur carences ventuelles L apport de cet ceil nouveau compl mentaire l action du parquet a t souvent jug particuli rement utile 5 LES PERSPECTIVES Le JUDEVI est une institution r cente de conception nouvelle en droit fran ais qui fait de ce juge non pas un juge qui d cide il n est dot d aucun pouvoir juridictionnel mais celui qui informe alerte et facilite le parcours de la victime dans l institution judiciaire apr s que celle ci ait pris une d cision la concernant Le JUDEVI introduit une nouvelle forme de magistrature qui n a pas d quivalent Le deuxi me champ qui est le sien est celui de l administration des victimes mais le JUDEVI se trouve sur ce terrain devoir composer avec des acteurs puissants que sont le parquet les associations d aide aux victimes mais aussi les chefs de juridiction et de cour les MDPA autant de partenaires qui taient pr sents avant sa cr ation De fait ses faiblesses sont signal es par l ensemble des acteurs concern s par ce secteur absence de pouvoir et de moyens manque de lisibilit l gitimit qui fait d faut pour peser ne serait ce que sur l organisation de la juridiction en
14. de Bobigny M Jeannin pr sident Mesdames Rostand 1 vice pr sident et JUDEVI Mme Krieff JUDEVI Mme Crepin Mauries vice pr sidente M Jannic directeur de SOS victimes 93 Tribunal de grande instance de Nanterre Mme Arens pr sidente M Courroye procureur de la R publique Mme Wypart JUDEVI M Guichaoua JAP Mme Capdevielle greffi re M Bonnac directeur de 1 ADAVIP 92 Melle Fouet secr taire g n rale Tribunal de grande instance de Saint Quentin M Fourdrignier pr sident et JUDEVI M Weremme procureur de la R publique Mme Troussard JAP Ma tre Vignon B tonnier de Saint Quentin M Avrillon directeur de l association d aide aux victimes Aide aux victimes et m diation p nale AVEMA 02 Tribunal de grande instance de Bourg en Bresse Mme Rolin pr sidente M Gandoli re procureur de la R publique Mme Porchy JUDEVI Mme Duclaud Bernard juge de l application des peines Ma tre Bozonnet avocat au barreau de Bourg en Bresse M Thomasset pr sident de l association AVEMA 01 DECRET ET CIRCULAIRE JOURMA NEL DE LA REPUBLIQUE FRANCAISE Texte 12 sur 122 gt ext arre EEK ob Tr MINIST RE DE LA JUSTICE D cret n 2007 1605 du 13 novembre 2007 instituant fe juge delegue aux victimes MOR JUSJGZ67099D Le Premier ministre Sur le rapport de la garde des sceaux ministre de la justice yn Vu le code p nal notamment ses articles 131 8 1 et 132 AS
15. des ressources humaines des greffes Le premier assure la diffusion d une circulaire d application le 8 f vrier 2008 sous la signature du secr taire g n ral reprenant en les d taillant quelque peu les principales dispositions du d cret pr cit Un premier bilan ch ance de juin 2008 est pr vu une circulaire ult rieure devant en fixer plus pr cis ment les modalit s Pour sa part la sous direction des ressources humaines des greffes en collaboration avec le SADJAV a fix la m me p riode les r gles relatives l organisation du service du JUDEVI et labor les avis et notices pour l accueil et l information des victimes aux diff rents stades du processus judiciaire ainsi que les formulaires pour les victimes souhaitant adresser une demande au juge d l gu aux victimes et pour celles d sireuses ou non d tre inform es sur l ex cution d une peine d emprisonnement ferme Ces formulaires labellis s CERFA seront quelque temps plus tard mis en ligne avec leur notice d explication sur le site internet du minist re de la justice et sur celui du service public Enfin des trames informatiques sont galement mises au point par ce service et diffus es pour tre int gr es dans l application informatique civile des juridictions Ces travaux appellent plusieurs observations Tout d abord il convient de relever que malgr l action de l administration centrale ces mesures intervienn
16. du juge d l gu aux victimes la victime qui le saisit devra lui fournir les renseignements utiles relatifs Paffaire qui la concerne Un formulaire de saisine du juge d l gu aux victimes portant les principales mentions n cessaires au traitement de la demande sera mis en ligne sur l intranet justice ainsi que le site service public fr d s lors que ce formulaire se sera vu attribu un num ro CERFA un Principes g n raux d intervention Les dispositions des articles D 47 6 4 D 47 6 11 du code de proc dure p nale font du juge d l gu aux victimes une fois la d cision rendue l interlocuteur privil gi de la victime dans ses relations avec Institution judiciaire Sollicit par la victime ou son avocat il appartiendra au juge d l gu aux victimes du domicile de la victime de prendre attache avec les services comp tents afin de pouvoir apporter une r ponse adapt e aux victimes qui n auront plus se soucier des changements de domicile ou transferts p nitentiaires des condamn s pour savoir quelle juridiction s adresser A partir des informations relatives la condamnation fournies par la victime le juge d l gu aux victimes interrogera le service de l ex cution des peines du lieu de condamnation afin de conna tre les modalit s d ex cution de la peine et d identifier le parquet le juge des enfants ou le juge de Papplication des peines comp tent selon le domicile ou le lieu de d tention d
17. le parquet ou les magistrats de l application des peines ou l ext rieur associations SPIP services de la DPJJ Il lui faut aussi appr cier le dispositif d aide aux victimes existant pour le cas ch ant pr voir les mesures d am lioration Ce r le plut t nouveau pour un magistrat du si ge non sp cialis a t diversement compris et rempli par les JUDEVI Dans leur tr s grande majorit ceux ci n ont pas encore volontairement ou non trait cet aspect s en tenant surtout l examen des courriers de victimes tout en s assurant qu au sein de la juridiction les services disposaient des imprim s destin s aux victimes La mission s est rendue compte qu outre l absence d un savoir faire en la mati re nombre de JUDEVI n avaient pas forc ment per u ce volet de leurs comp tences faute notamment d avoir t suffisamment explicit par l administration centrale Inversement quelques rares JUDEVI ont entendu occuper l entier espace qui leur tait d volu En l tat des informations disponibles la mission ne peut gu re citer que les JUDEVI de Bourg en Bresse de Laval de Bobigny et de Nancy qui seuls ou soutenus par leur pr sident leur procureur de la R publique ou leur association locale d aide aux victimes se sont engag s sur ce terrain La premi re magistrate rencontr e par la mission s est dite int ress e depuis tr s longtemps par la question de l aide aux v
18. pr s d une sur deux n entre pas dans le champ de comp tence des JUDEVI L G S J Premi re valuation du juge d l gu aux victimes JUDEVI oct 2008 26 Cette tendance est g n rale Elle touche tous les tribunaux et on peine distinguer celui d entre eux qui se signalerait par une activit plus importante Ce cas qui ne s est pas encore pr sent aurait permis de corr ler avec d ventuelles bonnes pratiques Certes des marges de progr s existent telles une meilleure information des justiciables et une mobilisation accrue des partenaires comme le reconnaissent les chefs de cour de juridiction ainsi que les JUDEVI Cependant on peut penser que cette activit restreinte du JUDEVI peut tre reli e son champ limit d intervention Ainsi sur celui de l apr s d cision il faut tout d abord relever que les parquets n ont quasiment jamais t saisis par le JUDEVI hors demande portant sur une recherche ce qui peut s expliquer par le fait que nombre de mesures de la troisi me voie avec victime sont suivies par des d l gu s du procureur ou des OPJ Dans ces cas le d dommagement de la victime est effectif puisque cette condition doit tre remplie sous peine de poursuites Par ailleurs la victime est en pratique avis e par le parquet de la d cision de classement suite l ex cution d une mesure alternative en application de l article 40 2 du CPP Au stade de l apr s jugement d s lor
19. sa participation 4 Inverser la r gle pos e l article D 47 6 2 du code de proc dure p nale ce ne serait plus le pr sident de la CIVI qui serait le juge d l gu aux victimes mais ce serait ce dernier qui pr siderait la CIVI De m me les textes faisant r f rence au pr sident de la CIVI dans un but de lisibilit et de coh rence devraient faire r f rence au juge d l gu aux victimes pr sident de la CIVI 5 Charger le JUDEVI d une facult g n rale de veille des conditions et des d lais d indemnisation des victimes par le SARVI 6 Doter le JUDEVI d une bo te outils r alis e par l administration centrale lui permettant de jouer pleinement son r le d acteur de la mise en place et du fonctionnement d un service public de l aide aux victimes de la juridiction Elle pourrait notamment comporter des modules op rationnels pour la prise ne compte de certaines formes de victimologie violences faites aux femmes victimes de discriminations victimes d accidents du travail donnant lieu une proc dure p nale Andr RIDE 19 Circulaire du Garde des Sceaux du 26 f vrier 2002 LG S J Premi re valuation du juge d l gu aux victimes JUDEVI oct 2008 ANNEXES LETTRE DE MISSION R PUBLIQUE FRAN re es Y 3 we Mi LE y MINISTERE DE LA JUST 5 jx zZ a ER om RE ES NOTE l attention de Monsieur l Inspecteur G n ral des Services
20. service sont pr cis es par le d cret lui m me en ce qu il dispose que le juge d l gu aux victimes est assist par le greffe du tribunal de grande instance Force est cependant de reconna tre que le juge d l gu aux victimes a t accueilli avec une forte r ticence par la majeure partie des acteurs du proc s p nal Son statut juridique jug ambigu son r le d nonc comme redondant voire inutile lui ont valu les critiques des magistrats et des avocats comme de la doctrine Les associations d aide aux victimes et de victimes pour leur part ont t partag es entre une approbation de principe telle celle formul e par le pr sident de l association d aide aux parents d enfants victimes et une crainte exprim e face un dispositif susceptible de concurrencer un certain nombre de leurs attributions direction de PINAVEM et certaines associations rencontr es par la mission Enfin la loi n 2008 644 du 1 juillet 2008 cr e de nouveaux droits pour les victimes et am liore l ex cution des peines pr voit notamment que les victimes b n ficieront d un dispositif de garantie leur permettant de demander gratuitement b n ficier du fonds de garantie des victimes des actes de terrorisme et autres infractions lorsque l auteur de Pinfraction n a toujours r gl ni les dommages et int r ts ni sa participation aux frais de la victime 30 jours apr s sa condamnation Le fonds de garantie se chargera lui m m
21. sur l efficacit des actions entreprises en faveur des victimes ces derni res ann es au sein de la juridiction et notamment de faire un bilan des r ussites mais aussi des checs et dans ce cas de d gager des mesures destin es y rem dier Ainsi nombre de tribunaux font le constat que le temps de l audience est peu propice une information de la victime ou encore que le BEX ne re oit qu un faible nombre de victimes S en suivent plusieurs projets soit de cr ation de BEX sp cifique victimes soit de permanences tenues par des associations d aide aux victimes lors des audiences notamment celles de comparution imm diate ou encore la mise en place d un v ritable service d aide aux victimes au sein de la juridiction confi sous le contr le du JUDEVI au fonctionnaire de la CIVI TGI de Bonneville Des projets d action commune si ge parquet sont parfois envisag s illustrant une implication effective du JUDEVI L exemple le plus abouti est celui de la cour d appel de Douai qui int gre la mise en place du JUDEVI dans un projet plus vaste de service visant am liorer l accueil et l accompagnement des victimes dans les juridictions du ressort Dans de nombreux sites les associations d aide aux victimes implant es localement ont t convi es ou t rencontr es s par ment par les JUDEVI Cette d marche para t naturelle au regard du champ d intervention de ce magistrat mais elle constitue le plu
22. BRIEUC ol ol BESAN ON oo am SAINT DIE ajo BETHUNE 2 3 2 2 SAINTES NR NR BEZIERS NR NR 0 1 SAINT GAUDENS o ol BLOIS i 4 LEPUY EN VELAY NR NR NR SAINT MALO ol ol LES SABLES BOBIGNY A D OLONNE i SAINT NAZAIRE BONNEVILLE 4 0 SAINT OMER o ol SAINT PIERRE DE BOULOGNE SUR MER o O0 o 0 2 SAINT QUENTN 5 5 10 BOURG EN BRESSE NR NR NR NR _NR SARREGUEMINES o of olj BOURGES ole i LONS LE SAUNIER l SAUMUR i 2 BOURGOIN LALLIEU NR of O 0 2 SAVERNE of oj ol BRESSUIRE of 1 1 1 1 SENLIS 1 BREST o 2 2 0 0 SENS 1 NR 1 BRIEY o of o M CON 3 O 3 SOISSONS 0 1 1 BRIVE LA GAILLARDE ol o MARMANDE ol o 0 STRASBOURG o 2 2 CAEN o 1 1 MARSEILLE 1 1 2 TARASCON 2 2 4 CAHORS of 3 3 MEAUX 0 1 1 TARBES o o 0 CAMBRAI o of o MELUN o o 0 THIONVILLE 0 CARCASSONNE Nl Wil WR MENDE al gt i THONON LES BAINS rl nal NR CARPENTRAS 0 METZ o 11 n TOULON o o 0 CASTRES 0 MILLAU o o 0 TOULOUSE o 3 3 CAYENNE 0 MONTARGIS of 0 0 TOURS 0 CHALONS EN CHAMPAGNE 0 HOW 0 0 ROD NR NR NR CHALON SUR SAONE 1 1 MONTBELLIARD 1 3 TULLE op O 0 CHAMBERY 7 0 0 VALENCE 0 CHARLEVILLES MERS y MONT DE MARSAN y VALENCIENNES i CHARTRES 1 0 o VANNES 1 CHATEAUROUX NR 1 1 VERDUN o of olj CHAUMONT 0 1 1 VERSAILLES NR CHERBOURG NR 1 1 VESOUL o of olj CLERMONT FERRAND 4 i a VIENNE NAL NR NA VILLE FRANCHE SAONE 0 re TOTAL 80 185 265 ORIENTATIONS Saisines Premier Trimestre Second Trimestre Premier Semes
23. Direction des affaires civiles et du sceau Mme Teiller sous directrice du droit civil Service de l acc s au droit et la justice et de l aide aux victimes M Leschi chef de service Mme Moiron Braud chef du bureau de l aide aux victimes et de la politique associative Mme Deshayes magistrat au bureau de l aide aux victimes et de la politique associative Direction des services judiciaires Mme Jaillet greffiere en chef a la sous direction des ressources des greffes Institut national de l aide aux victimes et de mediation Mme Sandra Bellucci directrice Maitre Sacaze avocat au barreau d Orleans M Boulay president de l association Aide aux parents d enfants victimes APEV D placements Tribunal de grande instance de Cr teil M Egret pr sident M Bosc procureur de la R publique Mme Stern vice pr sidente Mme Franceschini vice procureur MM Chanal et Michel JUDEVI Mme Royer JAP Mme Mussardier greffi re en chef Mesdames Roesslinger et Bah greffi res M Roy greffier en chef secr taire g n ral du CDAD Mme Gr goire directrice g n rale de l association d aide aux victimes SAJIR Mme Menesguen b tonnier de l ordre des avocats du Val de Marne Tribunal de grande instance de Pontoise Mme Comte pr sidente Mme de Givry procureur de la R publique Mme Kerneis JUDEVI Mme Heidsieck JAP Mme Macron gr ffi re M Musset directeur du CIDFF 95 Tribunal de grande instance
24. Inspection G n rale des Services Judiciaires Octobre 2008 29 08 MISSION PORTANT SUR UNE PREMIERE EVALUATION DU JUGE DELEGUE AUX VICTIMES JUDEVI Libert galit Fraternit R PUBLIQUE FRAN AISE MINIST RE DE LA JUSTICE SOMMAIRE INTRODUCTION aaa nn nil tien Nest tetes te te a 2 1 UNE AMELIORATION PROGRESSIVE DE LA PRISE EN COMPTE DE LA VICTIME DANS LE PROCESSUS PENAL 0000000000000000000000000000020202000000 00000000 000000000000 00 0000000000000 00000000 3 1 1 LES GRANDES ETAPES JUSQU A LA CREATION DU JUDEVT 3 122 BACREATON DUTUDE YL an A Gb tn 5 2 ACTIONS CONDUITES LORS DE LA MISE EN PLACE DU JUDEMVI 8 2 1 LES ACTIONS MENEES PAR LES SERVICES DU MINISTERE DE LA JUSTICE 8 2 2 LES ACTIONS MENEES PAR EES COURS D APPEL 2 245229 728 YY DN FYDR FOR A last 9 22 LES ACTIONS MENEES PART TNAVYBNM HO near FRO iN 11 3 LA MISE EN UVRE EFFECTIVE DANS LES JURIDICTIONS ssccscsscsscssessceeeseees 11 3 1 LA MISE EN UVRE DU CADRE PERMETTANT LE FONCTIONNEMENT DU JUDEVI 11 3 1 1 La d signation du JUDEVI et la question de l impartialit 11 3 1 2 Le greffe du JUDEVI et les conditions de traitement des regu t6s 13 3 1 3 Les initiatives men es par les juridictions pour la mise en place du JUDEVI 14 3 2 L ACTVITEDL AJUDEVI Eee a 17 HAD Le JUDEVI saisi par les VICIOS 2305 ana rl Aa 17 3 2 2
25. Le JUDEVI en tant qu acteur du dispositif d aide aux victimes 24 4 ANALYSE ET APPRECIATION DES PREMIERS RESULTATS ceersoossnssonssnnssnnssnnssnnnnne 25 4 1 LEJUDEVI UN JUGE A L ACTIVITE FORCEMENT MODESTE 7 25 4 2 LE JUDEVI UN JUGE AUX POUVOIRS LIMITES MAIS OUI TOUTEFOIS PEUT REVELER DES SITUATIONS DIFFICIICES CG AO o Re en RE Gn RL ed RR NL FONE AN y 27 4 3 LE JUDEVI UN JUGE QUI PEINE A SE FAIRE UNE PLACE DANS LE CHAMP DE L AIDE AUX VICTIMES MAIS QUI A SU SUSCITER UNE REFLEXION SUR LE DISPOSITIF DEJA EN PLACE 28 Ds TES PERSPECTIVES aia DYU FYD eye SDO doed DNA Ud 28 INTRODUCTION Par note du 21 ao t 2008 le Directeur du Cabinet de la Garde des Sceaux a demand l inspection g n rale des services judiciaires de proc der une premi re valuation du dispositif issu du d cret n 2007 1605 du 13 novembre 2007 instituant le juge d l gu aux victimes Le rapport devait permettre non seulement de mieux conna tre les moyens mobilis s au profit de cette fonction mais aussi d identifier les dynamiques ainsi initi es et de d finir de nouveaux axes de r flexion pour compl ter et renforcer la politique d ensemble men e au profit des victimes Apr s avoir pris connaissance de l ensemble de la documentation mise sa disposition par les diff rents services de la chancellerie en particulier des rapports adress s la fin du premier semestre 2008 par les chefs de cour au service de l acc s au droit et
26. Messieurs les Procureurs de la R publique pr s lesdits tribunaux Madame et Monsieur les Pr sidents des tribunaux de premi re instance de Saint Pierre et Miquelon et de Mamoudzou Monsieur le Procureur de la R publique pr s le tribunal de premi re instance de Mamoudzou pour attribution Monsieur l Inspecteur G n ral des Services Judiciaires Monsieur le Directeur de l Ecole Nationale de la Magistrature Monsieur le Directeur de l Ecole Nationale des Greffes Mesdames et Messieurs les magistrats d l gu s la politique associative et Paec s au droit Monsieur le Pr sident du Conseil National des Barreaux Monsieur le Pr sident de la Conf rence des B tonniers Mesdames et Messieurs les B tonniers des ordres des avocats Pour information Onset Pr sentation des dispositions du d cret du 13 novembre 2007 instituant le juge d l gu aux victimes 1 PLAN DE LA CIRCULAIRE L Dispositions g n rales concernant le juge d l gu aux victimes 4 ii AA RH A Y Y at ale weer ans 4 ES OLAS AO uu AA Ga WYCH 5 TL Attributions du juge d l gu aux victimes coco LL oo nono LL dns 5 Attributions juridictionnelles EE E HY NR RR TATEN 5 Attributions d administration judiciaire 5 gt AS administrat iesu nalen 8 Instructions destin es au greffe pour la mise en uvre des dispositions instituant le juge d l gu aux victimes Mode op ratoire informatique ive L article pr liminai
27. Monsieur le Pr sident de la Conf rence des B tonniers Mesdames et Messieurs les B tonniers des ordres des avocats Pour information N NOR N CIRCULAIRE SG 08 002 SADJPV 08 02 08 REFERENCE MOTS CLES Attributions juridictionnelles attributions de fonction d administration judiciaire attributions administratives bureau de l ex cution des peines greffe juge d l gu aux victimes recueil de la volont victimes TITRE DETAILLE Pr sentation des dispositions du d cret n 2007 1605 du 13 novembre 2007 instituant le juge d l gu aux victimes TEXTES Art D 47 6 1 D 47 6 14 D 48 3 D 49 64 et suivants du code de proc dure p nale ANNEXES Instructions pour le greffe et mode op ratoire informatique PUBLICATION non sioui BO JO INTERNET INTRANET permanente Modalit s de diffusion Diffusion assur e par le secr tari es di ere es LE SECRETAIRE GENERAL Paris le 8 f vrier 2008 LE GARDE DES SCEAUX MINISTRE DE LA JUSTICE Mesdames et messieurs les premiers pr sidents des cours d appel Mesdames et messieurs les procureurs g n raux pr s lesdites cours Madame et Monsieur les Pr sidents des tribunaux sup rieurs d appel de Saint Pierre et Miquelon et de Mamoudzou Messieurs les Procureurs de la R publique pr s les tribunaux sup rieurs d appel de Saint Pierre et Miquelon et de Mamoudzou Mesdames et Messieurs les Pr sidents des Tribunaux de Grande Instance Mesdames et
28. ajoritairement les MDPA sont absents de la premi re phase de mise en place des JUDEVI Seuls ceux des cours d appel de Chamb ry Douai Metz et Paris sont intervenus ou interviennent soit au titre de la coordination des actions soit pour dispenser une formation sur le sujet soit encore pour mettre en relation JUDEVI et associations d aide aux victimes du ressort Aucun mod le d organisation particuli re n a t propos par les cours d appel et malgr les difficult s d effectifs notamment de fonctionnaires mis en avant par certaines juridictions aucune d l gation de fonctionnaire n a t consentie sp cifiquement pour le fonctionnement du JUDEVI 2 Rapports manant des cours d appel d Agen Amiens Bourges Chamb ry Douai Grenoble Pau Poitiers Rouen et Saint Denis de la R union L G S J Premi re valuation du juge d l gu aux victimes JUDEVI oct 2008 11 Les actions de suivi sont galement peu nombreuses Plusieurs cours d appel font n anmoins tat de r unions venir pour le dernier trimestre consacr es ce th me Enfin il faut signaler dans ce contexte g n ral peu dynamique le cas de la cour d appel de Douai gui a labor un v ritable sch ma d action des JUDEVI du ressort avec une s rie d objectifs atteindre l appui d un projet de service visant am liorer l accueil et l accompagnement des victimes dans les juridictions Ce plan d action fait pa
29. associations conventionn es par la cour d appel le magistrat d l gu la politique associative recueillera l avis du juge d l gu aux victimes en m me temps que celui du procureur de la R publique Afin d encourager une d marche dynamique des associations qui ne doivent pas attendre que les victimes particuli rement vuln rables ou particuli rement traumatis es prennent contact avec elles mais qui doivent au contraire proposer leurs services le juge d l gu aux victimes pourra dans le cadre d un partenariat formalis par un protocole d finir les modalit s d alerte de l association par le juge sur des cas particuliers Ce partenariat devra tre tendu aux autres acteurs de l aide aux victimes dans la phase d ex cution de la d cision que sont le barreau et les huissiers Dans la perspective de la r daction de son rapport il conviendrait que le juge d l gu aux victimes organise p riodiquement et tout le moins annuellement une rencontre avec l association d aide aux victimes le parquet le juge de l application des peines le juge des enfants un repr sentant des huissiers et l ventuel r f rent victime d sign par le barreau afin de faire un tat des lieux des r clamations les plus fr quentes des victimes et de voir comment d finir des proc dures d am lioration au sein de la juridiction Compte tenu des interactions essentielles existant entre la prise en charge des victimes et celles des conda
30. bles de survenir le plus fr quemment Je signalement par la victime d un comportement qu elle consid re comme anormal de la part du condamn et le souhait de cette derni re de disposer d informations relatives l ex cution de la peine Il convient que les informations transmises par le juge d l gu aux victimes soient circonstanci es et si possible accompagn es des pi ces justificatives dont dispose la victime afin de permettre au magistrat saisi d appr cier la r alit du manquement all gu du condamn ses obligations ou la situation particuli re justifiant un ajout d obligations Une information va tre donn e A ensemble des associations d aide aux victimes afin qu elles accompagnent ventuellement la victime dans ses d marches aupr s du juge d l gu aux victimes En vertu des dispositions de l article 20 9 de l ordonnance du 2 f vrier 1945 le juge des enfants exerce les fonctions d volues au juge de l application des peines l gard de l ensemble des condamn s mineurs et certains majeurs g s au plus de 21 ans 6 L article D 47 6 8 pr voit que le juge de l application des peines informe le juge d l gu aux victimes de sa d cision dans le d lai d un mois En pratique ce d lai qui court compter de la r ception de l ordonnance du juge d l gu aux victimes n implique videmment pas que le juge de l application des peines ou le juge des enfants rende dans le d lai d un
31. champ de comp tence ratione materiae Dans plusieurs hypoth ses les courriers adress s ce magistrat rel vent de plaignants d habitude en relation pistolaire fr quente avec plusieurs services du tribunal pour des affaires anciennes et d j jug es ou pour des r criminations r currentes contre le syst me judiciaire dans son ensemble Le d faut d utilisation des imprim s CERFA rend tr s souvent ardue la lecture des courriers de saisine et difficilement intelligible la question expos e La cat gorie la plus importante de requ tes hors comp tence concerne les possibilit s et les modalit s de recouvrement des dommages int r ts allou s par les juridictions de jugement Il peut galement s agir de demandes relatives des proc dures purement civiles Elle est dans la plupart des cas le fait de victimes qui n ont pas t assist es d un avocat ou qui n ont pas pr alablement eu recours une association d aide aux victimes Le nombre des sollicitations sur ce point t moigne de l importance que rev t cette question pour les victimes le degr de satisfaction des victimes l gard du syst me judiciaire est en effet troitement li la question particuli re de la r paration du pr judice La seconde cat gorie de ces requ tes a trait des demandes diverses de renseignements Enfin il est apparu que certaines victimes m connaissant les dispositions de l article D 47 6 4 du code de proc dure p
32. d l gu aux victimes soit 13 au cours du premier semestre 2008 r sulte de transmissions de ce magistrat aux juridictions de condamnation principalement pour obtenir des renseignements Il convient ainsi de souligner que 36 des transmissions des juges d l gu s aux victimes aux juges de l application des peines ou au parquet visent compl ter le dossier qui leur a t soumis cette situation r sulte sans doute ici encore du d faut d utilisation des imprim s CERFA par les victimes et de l absence corr lative de formalisme de leurs requ tes tr s souvent insuffisamment tay es ou document es La comparaison entre les donn es du premier trimestre et celles du deuxi me trimestre 2008 fait appara tre une forte diff rence dans les suites r serv es aux saisines des juges d l gu s aux victimes Au deuxi me trimestre 2008 qui concerne un nombre beaucoup plus important de saisines ces suites apparaissent beaucoup plus diverses qu au premier trimestre au cours duquel une majorit de transmissions taient faites au parquet pour recherche et au juge de l application des peines pour d noncer un non respect d obligations impos es un condamn dans le cadre d un SME ou d une mesure alternative a l emprisonnement Cette diversit des interventions des juges d l gu s aux victimes t moigne de leur positionnement potentiel comme point d entr e unique dans la juridiction pour la victime Il appara t que dans p
33. d accidents corporels ou de leurs ayant droits qui victimes d une infraction se trouvent dans une situation mat rielle grave et ne peuvent obtenir leur d dommagement un autre titre Face la multiplication d attentats terroristes sur le territoire national est cr en 1986 un fonds de garantie des victimes d actes de terrorisme FGT destin favoriser l indemnisation int grale des pr judices subis La loi n 90 589 du 6 juillet 1990 a pr vu la r paration int grale des dommages r sultant des atteintes aux personnes et a largi les indemnisations par la CIVI aux pr judices r sultant de faits volontaires ou non qui pr sentent le caract re mat riel d infractions Ces indemnisations sont vers es par le FGTI Parall lement les conditions de l accueil et de la prise en charge des victimes ont t consid rablement am lior es une charte des droits et devoirs des victimes a t labor e en 2001 sous l gide de la CNAV en vue d une diffusion aupr s des services publics ayant vocation accueillir des victimes et un num ro Azur g r par I INAVEM a t mis en place LG S J Premiere valuation du juge d l gu aux victimes JUDEVI oct 2008 Depuis lors les associations d aide aux victimes assurent fr quemment lors des audiences des permanences au sein m me des locaux du tribunal De m me des permanences victimes ont t organis es par certains barreaux Enfin le d cret n 2004 1364 d
34. de ce magistrat par les partenaires habituels ainsi que les victimes A cet gard il conviendra de sensibiliser les personnels des services d accueil et des BEX aux fonctions de ce magistrat Il Attributions du juge d l gu aux victimes Attributions juridictionnelles L article D 47 6 3 du code de proc dure p nale offre la facult au pr sident du tribunal de grande instance de confier ce magistrat disposant d une comp tence particuli re en la mati re la pr sidence des audiences du tribunal correctionnel statuant sur int r ts civils s exercant dans le respect des droits de toutes les parties instance Attributions d administration judiciaire Saisine Il importe de souligner que dans le cadre de ses attributions d administration judiciaire le juge d l gu aux victimes peut tre saisi non seulement par les parties civiles mais galement par toute victime d s lors qu une d cision du parquet ou d une juridiction de jugement lui a reconnu ce statut il en sera ainsi de toute victime qui aura t inform e par le parquet en application de l article 40 2 du code de proc dure p nale de sa d cision de mettre en uvre une mesure alternative aux poursuites ou de toute personne nomm ment mentionn e dans la qualification p nale d velopp e des faits ayant fond la condamnation de l auteur quand bien m me elle ne se serait pas constitu e partie civile Afin de faciliter l intervention
35. dministration centrale c est dire pour l essentiel adosser le secr tariat du JUDEVI celui de la CIVI et proc der l enregistrement des proc dures dans l application Winci TGI ont t approuv es par les juridictions et n ont pas g n r de grandes difficult s cf 3 1 2 Pour autant plusieurs cours d appel dans leur premier bilan de juin 2008 ou en r ponse au questionnaire de l IGSJ ont fait valoir que l absence de moyens humains et mat riels compl mentaires notamment en faveur des greffes n avait pas t de nature cr er des conditions favorables pour le fonctionnement du JUDEVI A cet gard il faut relever que le caract re prioritaire du JUDEVI accord par la DSJ pour la localisation des nouveaux emplois au titre de l ann e 2009 circulaire du 5 ao t 2008 n a pas suscit de nombreuses demandes de la part des cours et tribunaux Seules deux cours d appel ont sollicit l affectation d agents fond e sur le JUDEVI au titre de l exercice 2009 Les autres ont estim que la faible activit des JUDEVI constituait un obstacle toute demande budg taire Le dispositif minist riel est compl t par une campagne statistique trimestrielle bas e sur un questionnaire lectronique renseign par chaque greffe de JUDEVI En revanche aucune campagne de promotion par voie de presse d affiche ou autre m dias n a accompagn la cr ation du JUDEVI au plan national 2 2 Les actions me
36. e d effectuer des d marches visant obtenir de l auteur de l infraction le paiement des sommes dues et pourra faire la victime une avance d un montant maximum de 3000 euros Ce dispositif ne sera pas sans incidence sur l activit et le positionnement futurs du JUDEVI 1 G S J Premiere valuation du juge d l gu aux victimes JUDEVI oct 2008 2 ACTIONS CONDUITES LORS DE LA MISE EN PLACE DU JUDEVI La mise en place du JUDEVI a fait l objet comme pour toutes dispositions nouvelles d un certain nombre d actions d accompagnement l adresse des juridictions conduites tant par les services concern s de l administration centrale que par les cours d appel Par ailleurs elle a donn lieu la mobilisation de INAVEM en faveur des associations d aide aux victimes adh rentes son r seau 2 1 Les actions men es par les services du minist re de la Justice L entr e en vigueur des dispositions cr ant le JUDEVI est intervenue quelques semaines seulement apr s la parution du d cret concern Pendant ce court d lai deux services se sont plus particuli rement engag s dans la mise en uvre du JUDEVI Il s agit d une part du Service de l acc s au droit et la justice et de l aide aux victimes d j porteur du d cret du 13 novembre 2007 instituant le juge d l gu aux victimes et d autre part de la direction des services judiciaires et plus particuli rement de la sous direction
37. e fran aise Fait Paris le 13 novembre 2007 2OIS FILLON Par le Premier ministre La garde des sceaux ministre RACHIDA DATI de la justice R E P UBL QUE FRAN CASE MINISTERE DE LA JUSTICE Paris le 8 f vrier 2008 SECRETARIAT GENERAL Circulaire du Date d application 2 janvier 2008 LE GARDE DES SCEAUX MINISTRE DE LA JUSTICE Mesdames et messieurs les premiers pr sidents des cours d appel Mesdames et messieurs les procureurs g n raux pr s lesdites cours Madame et Monsieur les Pr sidents des tribunaux sup rieurs d appel de Saint Pierre et Miquelon et de Mamoudzou Messieurs les Procureurs de la R publique pr s les tribunaux sup rieurs d appel de Saint Pierre et Miquelon et de Mamoudzou Mesdames et Messieurs les Pr sidents des Tribunaux de Grande Instance Mesdames et Messieurs les Procureurs de la R publique pr s lesdits tribunaux Madame et Monsieur les Pr sidents des tribunaux de premi re instance de Saint Pierre et Miquelon et de Mamoudzou Monsieur le Procureur de la R publique pr s le tribunal de premi re instance de Mamoudzou pour attribution Monsieur I Inspecteur G n ral des Services Judiciaires Monsieur le Directeur de PEcole Nationale de la Magistrature Monsieur le Directeur de l Ecole Nationale des Greffes Mesdames et Messieurs les magistrats d l gu s la politique associative et Pacc s au droit Monsieur le Pr sident du Conseil National des Barreaux
38. e meurtre fort retentissement meurtre des infirmi res de l h pital psychiatrique de Pau 4 ANALYSE ET APPRECIATION DES PREMIERS RESULTATS 4 1 Le JUDEVI un juge l activit forc ment modeste Comme on l a vu pr c demment la mise en uvre du JUDEVI s est faite de mani re que l on peut qualifier de correcte dans les tribunaux Sans un accompagnement sp cifique c est dire sans moyens compl mentaires les juridictions ont dans leur tr s grande majorit fourni des efforts pour pouvoir appliquer ce nouveau texte dans des conditions satisfaisantes Le souci de r pondre aux demandes des victimes a guid l ensemble des magistrats et fonctionnaires concern s et la mission a per u chez ses interlocuteurs une v ritable volont de faire fonctionner ce dispositif nouveau Le bilan qualitatif des r ponses apport es par les JUDEVI avec le concours d autres magistrats des juridictions en particulier les juges d application des peines tel qu il a t dress cf supra 3 2 1 2 vient le confirmer Pour autant et alors m me que le juge d l gu aux victimes dispose d une identit forte et particuli rement lisible aupr s des justiciables son activit d administration judiciaire c est dire ses saisines par les particuliers est rest e tr s modeste Le volume global puis la ventilation par tribunal donne un nombre de saisines tr s bas d autant plus qu une bonne partie de ces derni res
39. ec mise l preuve ou d une mesure d am nagement de peme le juge d l gu aux victimes peut la demande de la victime saisir le juge de l application des peines de la situation particuli re de cette victime pour que le cas ch ant ce magistrat compl te les obligations auxqueiles le condamn est soumis par l obligation d indemniser la victime pr vue par le 5 de l article 132 45 du code p nal Il en est de m me pour l obligation de contribuer aux charges familiales ou de s acquitter des pensions alimentaires pr vue par le 4 de cet article 5 Si le condamn est d j soumis lune de ces obligations et qu il ne la respecte pas le juge d l gu aux victimes peut la demande de la victime saisir de ce manquement le juge de l application des peines qui appr ciera s il y a lieu d envisager la r vocation du sursis avec mise l preuve ou le retrait ou ja r vocation de la mesure d am nagement Art D 47 6 7 Lorsqu un condamn est plac sous le contr le du juge de Papplication des peines notamment pour Pex cution d un sursis avec mise l preuve ou d une mesure d am nagement de peine le juge d l gu aux victimes peut la demande de la victime saisir le juge de l application des peines de la situation particuli re de cette victime pour que le cas ch ant ce magistrat compl te les obligations auxquelles le condamn est soumis par l interdiction d entrer en relation avec la victime p
40. emnisation de son pr judice que par le biais d une instance civile distincte La Convention europ enne des droits de l homme pour sa part ne fait aucunement r f rence aux droits des victimes Dans le syst me juridique fran ais le texte le plus significatif pris en faveur des victimes est rest pendant longtemps la loi du 22 mars 1921 tendant celles ci le droit d tre assist es par un avocat en cours d information judiciaire Cependant au cours des ann es soixante dix des initiatives manant de l Etat des collectivit s locales et du monde associatif ont renforc les droits de la victime dans la proc dure p nale tant sur le plan de l indemnisation que de l accompagnement Cette volution s est manifest e plusieurs gards En effet l administration centrale s est progressivement structur e pour mieux prendre en compte la question des victimes le minist re de la justice s est ainsi dot en 1981 d un bureau d di l aide aux victimes et la pr vention de la d linquance En f vrier 2002 la cr ation du Service de l acc s au droit et la justice et de la politique associative de la ville SADJPV la Chancellerie a permis de f d rer l ensemble des actions conduites par le minist re en faveur des victimes sous l gide d un service unique Dans la perspective de la mise en place d une nouvelle politique publique d aide aux victimes ont t d cid es en 1999 la cr ation d un conseil nat
41. ent de mani re effective dans les juridictions seulement apr s l entr e en vigueur du JUDEVI Tous les interlocuteurs rencontr s par la mission lors de ses d placements ont tenu souligner ce point particulier qui s ajoute selon les m mes l absence de moyens suppl mentaires allou s une activit pourtant nouvelle En d finitive aucune pr cision suppl mentaire ne sera adress e aux juridictions quant aux modalit s d tablissement de ce premier bilan L G S J Premi re valuation du juge d l gu aux victimes JUDEVI oct 2008 Les premiers pas de cette institution n en ont pas t facilit s d autant plus qu une fois connus les choix organisationnels retenus par les services centraux ont n cessit un temps plus ou moins long de concertation et d adaptation entre services et agents concern s des tribunaux accueil CIVI BEX greffe correctionnel service informatique De fait le cadre mat riel d intervention du JUDEVI n a t stabilis dans le meilleur des cas que plusieurs mois apr s l entr e en vigueur du texte voire ne l est pas encore compl tement dans certains tribunaux N anmoins eu gard la faible activit constat e au cours des premiers mois ce retard initial n a pas eu de cons quence dommageable sur l action de ce magistrat Par ailleurs la mission peut t moigner qu moyens constants les options de nature organisationnelle retenues par l a
42. es par la cour d appel Deux sources d information permettent de mieux cerner le r le tenu par les cours d appel dans le d marrage du JUDEVI Les premiers bilans pr vus par la circulaire d application du JUDEVI qui devaient parvenir l administration centrale en juin 2008 ne comportent pas d information particuli re sur cet aspect Leur faible nombre peine 10 laisse supposer que le suivi de la mise en uvre du JUDEVI n a pas au moins dans un premier temps fortement mobilis les chefs de cour La seconde source d information nettement plus exhaustive provient des r ponses au questionnaire adress par l IGSJ aux chefs de cour d appel pour les besoins de cette valuation Il leur a t demand notamment de faire tat des actions qu ils ont men es dans les tribunaux de leur ressort l appui de la mise en place du JUDEVI de l implication ventuelle du MDPA des sch mas organisationnels et de fonctionnement aux tribunaux labor s par leurs soins ou encore le type de suivi de l activit de cette nouvelle fonction Les r ponses montrent des situations contrast es Ainsi s agissant des r unions de lancement ou pr paratoires pr s d une quinzaine de chefs de cours les voquent tout en pr cisant qu elles concernent le plus souvent les seuls pr sidents des tribunaux et qu elles s inscrivent dans le cadre des rencontres qu ils organisent ch ance r guli re Tr s m
43. gn chaque magistrat r pondant aux lettres des plaignants selon les chefs de cette cour Cette d signation rev t un caract re formel dans bien des cas par d cision de l assembl e g n rale des magistrats mais le plus souvent les juridictions ont consid r cette modalit comme inutile compte tenu de l nonc de la disposition textuelle instituant ce magistrat 1 G S J Premiere valuation du juge d l gu aux victimes JUDEVI oct 2008 12 La question de l impartialit du JUDEVI largement voqu e lors de la cr ation de cette nouvelle fonction et au cours des premiers mois de son activit ne semble plus tre un sujet de discussion dans les juridictions Elle rev t deux aspects d une part celui du JUDEVI magistrat pr sidant la CIVI et d autre part celui du JUDEVI pouvant pr sider les audiences du tribunal correctionnel statuant apr s renvoi sur les seuls int r ts civils comme le pr voit l article D 47 6 3 du CPP Un recours en annulation du d cret du 13 novembre 2007 form par le Syndicat de la magistrature devant le Conseil d Etat en cours d examen vise la premi re situation La seconde a fait l objet d une demande d avis aupr s de la Cour de Cassation des tribunaux de Bourges et de Macon tenant cette question Le tribunal correctionnel statuant sur int r ts civils compos du seul juge d l gu aux victimes en application de l article D 47 6 3 du code de proc du
44. ictimes Elle estime devoir sensibiliser ses coll gues L G S J Premi re valuation du juge d l gu aux victimes JUDEVI oct 2008 25 sur les besoins des victimes au sein de l institution judiciaire et a d fini des temps de permanence de l association adapt s au rythme de la juridiction Elle entend galement appuyer l association d aide aux victimes dans ses projets et ses d marches aupr s des d cideurs La seconde a notamment entrepris une d marche avec les juges des enfants pour am liorer la prise en charge des victimes lorsque les auteurs des faits sont des mineurs plac s par une d cision d un juge des enfants et labor un projet d action commune avec le parquet dans le cadre des p les anti discrimination La troisi me galement rencontr e par la mission s inscrivant dans une r flexion en cours au sein de la juridiction entend plus particuli rement mener une action en direction de victimes de certaines formes de d linquances comme les femmes victimes de violences conjugales La derni re qui s est livr e un v ritable diagnostic de l tat de l accompagnement des victimes au sein des juridictions a d ores et d j d gag des pistes d am lioration en ce domaine Enfin la mission a eu connaissance d un seul cas o le JUDEVI a rencontr des victimes Il s agit du JUDEVI de Pau qui est intervenu dans le cadre d une r union d aide aux parties civiles dans une affaire d
45. ictimes d infraction est le juge d l gu aux victimes Ce dernier est donc d sign conform ment aux dispositions des articles 706 4 et R 50 1 du code de proc dure p nale par l assembl e g n rale des magistrats du si ge du tribunal pour une dur e de trois ans Lorsque l importance de la juridiction impose l existence de plusieurs commissions chaque pr sident se voit reconna tre la qualit de juge d l gu aux victimes Toutefois afin d assurer la coh rence de la r ponse apport e aux victimes et de faciliter leur saisine le pr sident de la juridiction pourra assurer la coordination entre eux en pr voyant notamment des r gles de r partition ou en d signant un des juges d l gu s aux victimes afin d assurer celle ci Le juge d l gu aux victimes exerce ses fonctions dans le respect de l quilibre des droits de toutes les parties ainsi qu en dispose express ment l article D47 6 1 du code de proc dure p nale Son impartialit ne saurait donc tre remise en cause Ainsi le fait que le m me magistrat en l esp ce le juge d l gu aux victimes puisse si ger lors de audience p nale statuant sur int r ts civils ainsi qu la commission d indemnisation des victimes d infractions ne pose pas difficult d s lors qu il s agit de deux instances de nature juridique diff rente En effet la commission d indemnisation des victimes d infractions constitue un mode de r paration autonome r pondant des r
46. ines qui appr ciera selon les cas s il y a lieu de mettre ex cution la peine d emprisonnement ou d amende d envisager la r vocation du SME ou le retrait ou la r vocation de la mesure d am nagement De m me si les obligations ou interdictions pr cit es n ont pas t pr vues par la juridiction de jugement le juge d l gu aux victimes peut saisir le juge de l application des peines afin que celui ci appr cie s il y a lieu de compl ter les obligations auxquelles le condamn est soumis Le juge d l gu aux victimes saisit le juge de l application des peines par voie d ordonnances qui sont communiqu es au procureur de la R publique Le juge d application des peines est tenu d informer le JUDEVI de sa d cision dans le d lai d un mois Ce dernier dispose alors de quinze jours pour aviser la victime de la r ponse qui lui a t faite Enfin le juge d l gu aux victimes est rendu destinataire des demandes des victimes tendant tre ou ne pas tre inform es de la mise ex cution de la peine contre le condamn ou de sa lib ration article D 47 6 9 du code de proc dure p nale Il appartiendra ainsi au juge d l gu aux victimes partir des informations que lui aura fourni la victime ou son avocat d identifier les services ou les magistrats comp tents et le cas ch ant de prendre attache avec ceux ci qu ils soient ou non situ s dans le ressort du tribunal si ge du juge d l gu aux victimes
47. instance et en lien avec le procureur de la R publique l laboration et la mise en uvre de dispositifs coordonn s d aide aux victimes sur le ressort du tribunal de grande instance Art D 47 6 14 Le juge d l gu aux victimes tablit un rapport annuel sur l exercice de ses attributions et le pr sente oralement l assembl e g n rale des magistrats du si ge et du parquet Le pr sident du tribunal de grande instance et le procureur de la R publique adressent ce rapport au premier pr sident et au procureur g n ral qui transmettent une synth se des rapports de leur ressort au minist re de la justice Texte 12 sur 122 15 novembre 2007 JOURNAL OFFICIEL DE LA R PUBLIQUE FRA NCAISE Art 2 L article D 45 3 du code de proc dure p nale est compl t par un alin a ainsi r dig Le greffier informe galement la partie civile de sa possibilit de saisir le juge d l gu au victimes Art 3 L article D 49 64 du code de proc dure p nale est compl t par un alin a ainsi r dig Les dispositions de la pres a section s appliquent sans pr judice de celles des articles D 47 64 D 47 6 11 relatifs au juge Hele gu aux victimes Art 4 Les dispositions du pr sent d cret entrent en vigueur le 2 janvier 2008 Art 5 La garde des sceaux ministre de la justice est charg e de ex cution du pr sent d cret qui sera publi au Jot anal officiel de la R publiqu
48. ional d aide aux victime la mise en place de comit s de pilotage pour l aide aux victimes en lien avec les conseils d partementaux de pr vention de la d linquance et enfin la d signation de correspondants aide aux victimes dans les juridictions les services de police de gendarmerie et les services sociaux Le mouvement associatif pour sa part s est structur pour sa majeure partie au sein de l Institut national d aide aux victimes et de m diation INAVEM d s 1986 Un secr tariat d Etat aux droits des victimes sera cr en 2004 et fonctionnera jusqu en 2005 L G S J Premi re valuation du juge d l gu aux victimes JUDEVI oct 2008 Les actions entreprises ont privil gi trois axes essentiels un statut procedural renforc une indemnisation facilit e et largie enfin un accompagnement plus efficace La loi n 2000 516 du 15 juin 2000 a renforc de mani re importante l information des victimes et les garanties de leurs droits toutes les phases de la proc dure p nale Bien plus elle met en exergue dans un article pr liminaire au code de proc dure p nale le fait que cette proc dure doit tre quitable et contradictoire et pr server l quilibre des droits des parties et de mani re plus pr cise que l autorit judiciaire veille l information et la garantie des droits des victimes au cours de toute proc dure p nale Les dispositions des articles 53 1 et 75 du code de proc d
49. ir si elles devaient ou non enregistrer tous les courriers re us par le JUDEVI y compris ceux ne relevant pas de la comp tence de ce magistrat La mission a pu constater que les deux solutions taient retenues Sous r serve de ces observations liminaires les donn es d clar es montrent des tendances et des volutions entre le premier et le second trimestre La premi re s rie de trois graphiques indique que pr s de quatre cours sur dix n avaient connu aucune saisine pour le premier trimestre 2008 puis une sur dix pour le second trimestre et enfin moins d une sur dix n avait jamais eu la moindre saisine sur l ensemble du semestre Les trois cours d appel qui sont dans ce cas Basse Terre Bastia et Fort de France ne comprennent que deux juridictions dans leur ressort SAISINES DU JUDEVI PAR COUR D APPEL PREMIER TRIMESTRE 2008 B Cours avec TGI d au moins une saisine E Cours sans aucune saisine SAISINES DU JUDEVI PAR COUR D APPEL DEUXIEME TRIMESTRE 2008 12 B Cours avec TGI d au moins une saisine El Cours sans aucune saisine 88 L G S J Premi re valuation du juge d l gu aux victimes JUDEVI oct 2008 9 SAISINES DU JUDEVI PAR COUR D APPEL PREMIER SEMESTRE 2008 91 B Cours avec TGI d au moins une saisine E Cours sans aucune saisine 19 La seconde s rie de graphiques rend compte des tribunaux de grande instance q
50. jout es par les juges de l application des peines comp tents Ainsi et bien que nombre de juges de l application des peines rappellent qu ils r pondent syst matiquement aux victimes lorsque ces derni res les saisissent de nombreux magistrats interlocuteurs de la mission reconnaissent que le relais de la requ te du particulier par un juge ajoute un poids symbolique non n gligeable la transmission Bien plus il est apparu que des l ments ou des pi ces que le juge de l application des peines aurait t r ticent transmettre au particulier ont pu tre communiqu s au juge d l gu aux victimes permettant ce dernier de mieux appr hender la situation de la victime et de lui r pondre de mani re plus adapt e 3 2 2 Le JUDEVI en tant qu acteur du dispositif d aide aux victimes Il s agit des attributions qualifi es d administratives du JUDEVI en compl ment de ses attributions d administration judiciaire Ce volet appr ci de mani re trop restrictive par la circulaire d application selon certains chefs de cour comme le Premier Pr sident de la cour d appel de Douai vise a faire du JUDEVI en quelque sorte le r f rent victime de la juridiction savoir celui qui est charg de garantir les conditions d accueil et d accompagnement de la victime Il lui faut pour cela mobiliser les acteurs concern s ou pour le moins travailler avec eux qu ils se trouvent au sein de la juridiction comme
51. la cour propos de la question du JUDEVI QUESTIONNAIRE JUDEVI AUX ASSOCIATIONS D AIDE AUX VICTIMES INSPECTION GENERALE DES SERVICES JUDICIAIRES DU MINISTERE DE LA JUSTICE Mission d valuation du JUDEVI IDENTIFICATION 1 Nom de l association 3 D partement en chiffres 4 Ressort de cour d appel _ 5 Nom qualit et t l phone du r dacteur de la r ponse QUESTIONNAIRE souligner la bonne r ponse 1 Etes vous inform de l existence d un JUDEVI dans le ressort de votre juridiction 1 oui 2 non 2 Estimez vous tre inform du r le de la fonction et des attributions du JUDEVI 1 de mani re suffisante 2 de mani re insuffisante 3 Votre association a t elle t en contact avec la juridiction s agissant de la mise en place du JUDEVI 1 oui 2 non 4 Avez vous de votre c t proc d une information sur le JUDEVI 1 oui 2 non 5 Si oui de quelle mani re 1 d pliants 2 affiche 3 information verbale 4 site internet 5 autres 6 Vos relations avec le JUDEVI sont elles 1 r guli res 2 rares 3 inexistantes 7 Etes vous amen informer fr quemment les victimes de la possibilit de saisir le JUDEVI au vu de leur affaire 1 oui 2 non 8 Si non pour quelles autres solutions optez vous 9 A votre connaissance cette information sur la possibilit de saisine du
52. la d cision Au sein de la juridiction Dans les juridictions gui ont organis un accueil sp cifique des victimes au sein des BEX conform ment l article D 48 3 du code de proc dure p nale il importera de veiller ce que le fonctionnaire qui Passure agisse en coordination avec le juge d l gu aux victimes afin de permettre ce dernier de v rifier les conditions dans lesquelles les parties civiles sont inform es de leurs droits En outre il para t opportun que selon les circonstances locales le BEX le greffier de l audience ou lPassociation d aide aux victimes qui assure une permanence au sein de la juridiction remette aux victimes une note d information sur le r le du juge d l gu aux victimes Ces dispositions concernent galement le BEX sp cialis pour les mineurs Enfin dans le cadre des dispositions de l article D 47 6 13 le juge d l gu aux victimes sera inform par le procureur de la R publique des dispositions mises en uvre dans le ressort par les diff rents conseils locaux de s curit et de pr vention de la d linquance et associ aux r unions th matiques relatives l am lioration de la prise en charge des victimes Avec les partenaires ext rieurs Le juge d l gu aux victimes sera avec les chefs de juridiction l interlocuteur des associations d aide aux victimes dans leurs relations avec la juridiction Pour les besoins de l valuation annuelle de l activit des
53. la justice et de l aide aux victimes SADJAV et rencontr ou pris l attache de diff rents interlocuteurs l administration centrale et aupr s de l Institut national d aide aux victimes et de m diation INAVEM la mission a choisi de se d placer dans six tribunaux de grande instance Cr teil Pontoise Nanterre Bobigny Saint Quentin Bourg en Bresse qui soit par le volume des saisines du juge d l gu aux victimes soit par les initiatives de ce magistrat permettaient d appr hender l ensemble des probl matiques attach es cette fonction Dans chacune de ces hypoth ses la mission s est attach e rencontrer les chefs de juridiction les juges d l gu s aux victimes les juges de l application des peines les personnels en charge du greffe du juge d l gu aux victimes et les responsables des associations d aide aux victimes les plus repr sentatives au plan local Dans plusieurs juridictions a eu lieu un entretien avec le b tonnier Deux questionnaires portant sur le juge d l gu aux victimes ont en outre t adress s par la mission aux cours d appel ainsi qu l ensemble des associations affili es I INAVEM A l issue de ces investigations plusieurs axes de r flexion ont pu tre d gag s il appara t tout d abord que la cr ation du juge d l gu aux victimes s inscrit dans un contexte d am lioration significative de la prise en compte de la victime dans le processus p nal premi re partie La mis
54. les plus complexes Cela sera encore plus vrai avec l entr e en vigueur de la loi du 1 juillet 2008 qui va diminuer l int r t une saisine du JUDEVI dans certains des cas qui avaient donn lieu au cours des premiers mois une grande partie du contentieux re u savoir celui li la difficult d indemnisation dans le cadre d une peine de sanction r paration d un SME ou d une mesure d am nagement de peine En effet ces situations seront d sormais r gl es pour l essentiel par une intervention du SARVI 4 2 Le JUDEVI un juge aux pouvoirs limit s mais qui toutefois peut r v ler des situations difficiles La quasi totalit des magistrats chefs de cours et de juridiction et JUDEVI font valoir l absence de pouvoirs du JUDEVI juridictionnels et d investigation comme l un des obstacles son efficacit Ils soulignent notamment que la pr occupation majeure d une tr s grande partie des victimes porte sur l indemnisation pour laquelle le JUDEVI n a pas de r ponse concr te apporter au risque donc d engendrer chez la victime d ception et frustration Ils exposent galement que cette absence de pouvoirs propres prive le JUDEVI de toute l gitimit interpeller les magistrats en charge effective des proc dures Certains tirent argument de cette absence de pouvoirs pour voquer l inutilit du JUDEVI au nom d une conception classique de la th orie du r le du juge qui tranche e
55. lu par ces articles au parquet du lieu de condamnation le juge d l gu aux victimes devra veiller lorsqu il transmettra une copie de la fiche de recueil de la volont au juge de Papplication des peines ou au juge des enfants en envoyer une galement au parquet du lieu de condamnation l original restant son propre dossier La pleine effectivit de ce dispositif d information suppose que les victimes aient connaissance de leur facult demander tre inform es le plus t t possible apr s le prononc de la condamnation Une fiche de recueil de la volont de la victime a donc t formalis e elle sera remise en m me temps que le document d information sur le r le du juge d l gu aux victimes et le mod le de formulaire de saisine Ces documents pourront tre mis disposition au guichet unique du greffe au bureau de l ex cution des peines aupr s de l association d aide aux victimes ou du juge d l gu aux victimes ou encore tre t l charg es sur l internet Ils seront mis en ligne sur l intranet Justice ainsi que le site service public fr d s lors que les formulaires destin s aux victimes se seront vu attribu s un num ro CERFA Attributions administratives Le juge d l gu aux victimes de par sa position et l ensemble des fonctions exerc es sera en capacit d valuer les besoins des victimes et de favoriser la mise en uvre de mesures g n rales appropri es dans la phase d ex cution de
56. lus de 60 des cas les victimes qui ont saisi le juge d l gu aux victimes ont obtenu une r ponse de sa part d s la fin du premier semestre 2008 La mission a effectivement constat que les juges d l gu s aux victimes se montraient soucieux d apporter une r ponse syst matique et la plus rapide possible aux victimes qui les saisissaient Pour ce qui concerne enfin les suites r serv es l intervention du juge d l gu aux victimes il appara t d ores et d j que bien que l ordonnance saisissant le juge de l application des peines n entra ne aucune autre obligation pour ce magistrat que de r pondre une d cision prenant en compte des attentes de la victime a t prise dans un tiers des dossiers ayant donn lieu une r ponse celle ci Premier Second Premier Informations la victime A 3 ormations AA vict Trimestre Trimestre Semestre Total informations la victime 46 119 165 Dont r ponses relatives la d cision du JAP ayant fait droit l ensemble des demandes 4 22 26 Dont r ponses relatives la d cision du JAP ayant fait droit une partie des demandes 3 6 9 autres 39 91 130 1 G S J Premiere valuation du juge d l gu aux victimes JUDEVI oct 2008 24 Des enqu tes aux fins de v rification la suite d un signalement ont t ordonn es des rappels l ordre effectu s voire le cas ch ant des sursis r voqu s des obligations modifi es ou a
57. mn s il serait souhaitable que le service p nitentiaire d insertion et de probation et le cas ch ant les services de la protection judiciaire de la jeunesse soient associ s Commie vous le savez Madame le Garde des Sceaux attache une attention particuli re aux droits des victimes leur respect et leur effectivit Aussi dans l attente des premiers rapports annuels d activit des juges d l gu s aux victimes qui parviendront en 2009 vous voudrez bien me tenir inform des modalit s d application du d cret du 13 novembre 2007 instituant le juge d l gu aux victimes ainsi que de la pr sente circulaire en faisant parvenir un bilan de sa mise en uvre la date du 30 juin 2008 sous le timbre du Service de l acc s au droit et la justice et de la politique de la ville Une circulaire sera diffus e prochainement d finissant les modalit s de recueil ainsi que les donn es statistiques y inclure Marc MOINARD QUESTIONNAIRES ADRESSES PAR LA MISSION QUESTIONNAIRE JUDEVI AUX COURS D APPEL Quelles actions ont elles t men es par la cour d appel l appui de la mise en place du JUDEVI dans les tribunaux du ressort r unions notes bien vouloir transmettre toutes pi ces disponibles Le magistrat d l gu la vie associative intervient il dans le fonctionnement du JUDEVI Si oui d tailler son r le Un sch ma organisationnel et de fonctionnement commun l ensemble des JUDEVI a t il t
58. mois une d cision juridictionnelle sur le fond du dossier telle que par exemple une r vocation d un sursis avec mise l preuve o un retrait d une mesure d am nagement d cision qui peut en effet n cessiter des v rifications pr alables effectu es notamment par le service p nitentiaire d insertion et de probation Dans ce d lai d un mois le juge de application des peines ou le juge des enfants doit informer le juge d l gu aux victimes des suites qu il a apport ou qu il entend apporter la situation et il peut notamment l informer s il a d cid de se saisir d office ou non s il a saisi ou entend saisir le service p nitentiaire d insertion et de probation comp tent o encore s il a entendu ou convoqu le condamn afin de recueillir ses observations sur les difficult s qui lui ont t signal es Le juge d l gu aux victimes est lui m me tenu d informer la victime de la r ponse ainsi apport e par Pinstitution judiciaire dans les quinze jours qui suivent sa propre information Ces d lais visent viter le sentiment trop souvent exprim par les victimes d tre d laiss es ou l impression de lenteur de la justice Aussi serait il opportun que ces d lais d un mois pour que Pautorit saisie r ponde au juge d l gu aux victimes et de quinze jours pour informer la victime des suites donn es soient galement respect s lorsque le juge d l gu aux victimes saisit un magistrat du parquet ou un magist
59. mparaison du nombre d affaires nouvelles tant au civil qu au p nal re ues par les juridictions au cours d un semestre mais aussi du nombre de victimes renseign es par les associations d aide aux su 18 victimes EVOLUTION DES SAISINES DU JUDEVI 300 250 200 150 100 nombre de saisine PREMIER TRIMESTRE SECOND TRIMESTRE TOTAL PREMIER SEMESTRE Le dernier graphique montre que pr s de 78 des tribunaux ont re u moins de 5 requ tes Seuls 9 d entre eux montrent une activit sup rieure SAISINES DU JUDEVI DANS LES TRIBUNAUX DE GRANDE INSTANCE AU PREMIER SEMESTRE 2008 m TRIBUNAUX AYANT EU 5 SAISINES ET PLUS m TRIBUNAUX AYANT EU MOINS DE 5 SAISINES a SANS REPONSE DES 78 JURIDICITIONS 13 9 Les chiffres non consolid s la date de r daction du rapport relatif au troisi me trimestre 2008 font tat de 86 saisines LG S J Premi re valuation du juge d l gu aux victimes JUDEVI oct 2008 21 3 2 1 2 Le volet qualitatif Les juges d l gu s aux victimes entendus par la mission s accordent pour indiquer qu une part significative des requ tes qui leur sont adress es ne rel vent pas des motifs de saisine pr vus par les articles D 47 6 4 a D 47 6 7 ou D 47 6 9 du code de proc dure p nale Les premiers l ments recueillis confirment que pr s de 50 des requ tes adress es au juge d l gu aux victimes exc dent son
60. n es par les cours d appel La cr ation du JUDEVI pouvait mobiliser les cours d appel plusieurs titres En premier lieu les cours devaient s assurer de l effectivit de l entr e en vigueur d une disposition qui touche l activit et l organisation m me des juridictions du premier degr gt Il s agit des cours d appel de Lyon et de St Denis de la R union qui font tat de la demande de cr ation d un poste de fonctionnaire pr sent e par les TGI de Lyon et de St Denis de la R union Note du 27 juin 2008 du secr tariat g n ral portant sur l exploitation statistique relative l activit du juge d l gu aux victimes L G S J Premi re valuation du juge d l gu aux victimes JUDEVI oct 2008 10 En second lieu ce sont les chefs de cour qui signent les conventions pluriannuelles d objectifs avec le secteur associatif notamment celui intervenant sur le segment de l aide aux victimes Note SDAJPV du 30 juin 2004 et qui d signent le magistrat de la cour qui remplira les fonctions de d l gu la politique associative savoir tre l interlocuteur des associations intervenant dans les domaines p nal et civil circulaire CRIM 2002 05 D 26 02 2002 du 26 f vrier 2002 La circulaire d application du JUDEVI mentionne ce lien et sugg re un rapprochement entre le MDPA et le JUDEVI pour le moins au stade de l valuation annuelle de l activit des associations conventionn
61. place des victimes dans le processus p nal 3 1 3 1 Les travaux men s au sein des juridictions Ils sont d une ampleur diff rente selon les sites et d pendent souvent des charges qui pesaient d j sur le magistrat d sign comme JUDEVI Au minimum une communication sur le JUDEVI a eu lieu lors des assembl es g n rales de magistrats et de fonctionnaires Ces enceintes traditionnelles d changes et de prise de d cision concernant la vie de la juridiction ont permis de diffuser une premi re information sur le r le du JUDEVI et sur l organisation mise en place pour appuyer son activit Certains JUDEVI ont cette occasion tabli une note d information qu ils ont diffus e aux membres de la juridiction Dans de nombreux tribunaux la mise en place du JUDEVI a donn lieu l organisation d une voire plusieurs r unions associant de nombreux services en vue de s assurer d une part de la mise disposition des imprim s aux victimes et plus g n ralement des conditions de leur information sur cette fonction Les services sont ceux de l accueil des greffes correctionnels des BEX et de l application des peines Cette configuration est souvent cit e par les chefs de cour Amiens Angers Bordeaux Chamb ry Douai Lyon Metz Nancy Paris Pau Poitiers Rennes et St Denis de la R union pour l ensemble ou certains tribunaux de leurs ressorts Ces r unions ont permis galement d tablir un diagnostic
62. plusieurs dizaines de milliers Pour sa part le secteur associatif de l aide aux victimes re oit chaque ann e plusieurs milliers de victimes d infractions p nales ainsi en 2006 plus de 5000 en Seine Saint Denis 3000 pour le Val de Marne Cette d saffection l gard du JUDEVI trouve alors son explication dans le dispositif de soutien aux victimes mis en place au fur et mesure des volutions l gislatives et des orientations de politique p nale intervenues au cours des 25 derni res ann es Cf supra 1 partie LG S J Premiere valuation du juge d l gu aux victimes JUDEVI oct 2008 27 Ces tribunaux peuvent faire tat d une s rie de r alisations en faveur des victimes points d acc s aux droits pr sence judiciaire dans des antennes d localis es permanences d aide aux victimes dans de nombreux lieux y compris durant la nuit ou les fins de semaine permanences au sein de la juridiction renforc es lors de la mise en uvre de proc dures rapides soutien accru et prise en charge sp cifique pour des victimes particuli res femmes enfants notamment C est galement le cas dans les deux juridictions de taille moindre visit es par la mission que sont Saint Quentin et Bourg en Bresse D o l opinion largement partag e dans les tribunaux que le JUDEVI sera pour ce gui concerne son activit d administration judiciaire un juge subsidiaire celui qui n est saisi g n ralement que des cas
63. r vue par le 13 de l article 132 45 du code p nal ou par l interdiction de para tre dans certains lieux dans lesquels la victime r side ou travaille pr vue par le 9 de cet article Il en est de m me en cas d infraction commise au sein du couple ou sur ses enfants des obligations de r sider hors du domicile ou de la r sidence du couple et le cas ch ant de s abstenir de para tre dans ce domicile ou cette r sidence ou aux abords imm diats de celui ci ainsi que si n cessaire de faire l objet d une prise en charge sanitaire sociale ou psychologique pr vues par le 19 de cet article Si le condamn est d j soumis l une de ces obligations ou interdictions et qu il ne la respecte pas le juge d l gu aux victimes peut la demande de la victime saisir de ce manquement le juge de l application des peines qui appr ciera s il y a lieu d envisager la r vocation du sursis avec mise l preuve ou le retrait ou la r vocation de la mesure d am nagement Art D 47 6 8 Les ordonnances du juge d l gu aux victimes adress es au juge de l application des peines en application des articles D 47 6 5 D 47 6 7 sont galement transmises en copie au procureur de la R publique Au vu de cette ordonnance le juge de l application des peines soit se saisit d office soit est saisi sur r quisitions du procureur de la R publique conform ment aux dispositions de Particle 712 4 ll informe le juge d l gu a
64. r ailleurs l objet d un suivi rigoureux 2 3 Les actions men es par PINAVEM L INAVEM n est pas rest inactif En mars 2008 il a diffus aux associations adh rentes de son r seau environ 150 structures un cahier technique comportant le d cret la circulaire ainsi qu une s rie d avis de notices et de formulaires portant sur le JUDEVI Par ailleurs il a labor un mod le de convention signer entre le JUDEVI et l association en concertation avec le minist re de la justice aux fins de d finir une politique partenariale Cette d marche entendait r pondre une interrogation du r seau associatif quant un possible chevauchement des attributions de ce magistrat avec celles qu il assume depuis de nombreuses ann es Enfin il faut citer une action de formation sur le JUDEVI mise en uvre dans le cadre d un module de plusieurs jours consacr l ex cution des peines propos aux intervenants associatifs 3 LA MISE EN UVRE EFFECTIVE DANS LES JURIDICTIONS 3 1 La mise en uvre du cadre permettant le fonctionnement du JUDEVI 3 1 1 La d signation du JUDEVI et la question de l impartialite Dans tous les tribunaux de grande instance conform ment l article D 47 6 2 du CPP un JUDEVI est en activit et il s agit dans la quasi totalit des cas du magistrat pr sidant la CIVI On doit relever le particularisme qui est celui du TGI de Colmar o le JUDEVI n a pas t formellement d si
65. rat du si ge autre que le juge de l application des peines ou le juge des enfants La victime devra tre tenue inform e des ventuelles volutions de la situation du condamn lorsque celles ci sont susceptibles d avoir des r percussions sur sa propre situation ou la probl matique dont elle a saisi le juge d l gu aux victimes Il en sera ainsi notamment de la decision qui serait rendue par le juge de l application des peines ou le juge des enfants sur saisine d office ou saisine du parquet suite la transmission par le juge d l gu aux victimes sans pour autant que la victime puisse pr tendre une copie de cette d cision laquelle elle n est pas partie Une fois saisi le juge de l application des peines ou le juge des enfants conserve sa pl nitude de juridiction De m me en cas d chec d une mesure alternative aux poursuites la victime qui se serait manifest e aupr s du juge d l gu aux victimes sera avis e des suites donn es par le parquet au non respect de cette mesure L article D 47 6 9 permet au juge d l gu aux victimes de recueillir les demandes des victimes tendant tre inform es ou non de la mise ex cution de la peine contre le condamn ou de sa lib ration Ce texte vient ainsi utilement compl ter les dispositions des articles D 49 64 D 49 74 qui pr cisent la proc dure que doit suivre la victime en cas de changement de domicile ou d avis Aussi et pour tenir compte du r le d vo
66. re du Code de proc dure p nale pr voit que I La proc dure p nale doit tre quitable et contradictoire et pr server l quilibre des droits des par ties gt U L autorit judiciaire veille information et la garantie des droits des victimes au cours de toute proc dure p nale L extension des missions confi es au pr sident de la commission d indemnisation des victimes d infraction par sa d signation en qualit de juge d l gu aux victimes dont les attributions sont fix es par le d cret du 13 novembre 2007 tend donner plus de force ces principes et inscrire de fa on visible au sein de l organisation judiciaire les pr occupations relatives la situation de la victime et Peffectivit de ses droits De plus l institution du juge d l gu aux victimes s inscrit dans une politique d ensemble de soutien aux victimes d infraction en am liorant la coordination entre les diff rents services auxquels elles peuvent tre amen es s adresser et en leur offrant un interlocuteur privil gi dans la phase d ex cution p nale de la d cision judiciaire Le juge d l gu aux victimes exerce son r le dans le respect des droits de toutes les parties et de l organisation judiciaire I Dispositions g n rales concernant le juge d l gu aux victimes D signation Aux termes de l article D 47 6 2 du code de proc dure p nale le pr sident de la commission d indemnisation des v
67. re p nale cr par le d cret num ro 2007 1605 du 13 novembre 2007 peut il sans m conna tre les dispositions du premier alin a de l article pr liminaire du code de proc dure p nale relatif au caract re quitable de la proc dure p nale et la pr servation de l quilibre des droits des parties statuer dans un litige opposant d une part une victime et d autre part un auteur responsable Celle ci a le 20 juin 2008 dit n y a avoir lieu avis du fait que la demande gui concerne la compatibilit des fonctions de juge correctionnel appel statuer sur les int r ts civils et de juge d l gu aux victimes au regard des dispositions de l article pr liminaire du code de proc dure p nale suppose l examen de la nature et de l tendue des mesures qui le cas ch ant ont t prises par le magistrat en qualit de juge d l gu aux victimes avant de statuer sur les int r ts civils Cette qualit ne ferait pas obstacle en soi ce qu il statue L interrogation sur le cumul possible des fonctions n est plus mentionn e que par une minorit de cours d appel principalement celles des ressorts des tribunaux concern s par les demandes de r cusation de magistrats Dijon et Bourges ou qui en sont limitrophes Lyon N anmoins d autres cours disent s tre pr munies contre ce risque d atteinte l impartialite Ainsi la cour d appel d Amiens fait valoir que les TGI du ressort ont cart
68. s explique en particulier par la situation des greffes des CIVI qui ne disposent pas d acc s aux applications informatiques p nales de la juridiction cha ne p nale et logiciel APPI Frequemment relev e par les chefs de cour dans leurs r ponses transmises PIGSJ la mission a pu v rifier cette carence lors de ses d placements dans les tribunaux y compris dans ceux de taille importante Bobigny Pontoise Cr teil Nanterre Certains des greffiers d sormais en charge d assister le JUDEVI ont aussi fait tat de leur m connaissance de la proc dure p nale et singuli rement de la mati re relative l ex cution des peines et souhaitent b n ficier d une formation adapt e gt L utilisation de l application Winci TGI et de la documentation informative La DSJ a mis au point et propos aux juridictions pas moins de 21 trames d di es au greffe du JUDEVI ensemble des variables possibles selon les cas d esp ce et ins r es dans Un constat identique est fr quemment dress par l IGSJ l occasion des contr les de fonctionnement qu elle effectue dans les TGI 1 G S J Premiere valuation du juge d l gu aux victimes JUDEVI oct 2008 14 l application civile auxquelles il faut ajouter quatre derni res trames utiliser par le parquet la juridiction de jugement et le juge d application des peines Outre le retard d implantation voqu par certains tribunaux des ressorts des cours d
69. s que les fonctions du JUDEVI sont essentiellement des fonctions d information de la victime ce magistrat se trouve directement concurrence par les relais d information gui se sont multipli s tant au sein de la juridiction qu l ext rieur et qui fr quemment ont tiss des liens avec la juridiction Ainsi les associations d aide aux victimes rencontr es ou ayant r pondu au questionnaire de l IGSJ ont dans leur tr s grande majorit 80 de l ensemble d clar n avoir jamais eu besoin de conseiller une victime de saisir un JUDEVI d s lors qu elles avaient pu par elles m mes r gler la question qui leur tait soumise Nombre d entre elles disent avoir eu des contacts directs avec les interlocuteurs utiles la r solution du probl me pos par une victime personnels des greffes des juridictions mais aussi magistrats juges de l application des peines et magistrats du parquet avocats ou encore agents du SPIP et services de police et de gendarmerie A cet gard les exemples des sites dans lesquels la mission s est d plac e sont de parfaites illustrations du travail accompli en faveur des victimes Les tribunaux de Pontoise Bobigny Nanterre et Cr teil se situent dans les d partements parmi les plus touch s par la petite et moyenne d linquance Sur ces sites les JUDEVI n ont t saisis dans le meilleur des cas que d une dizaine de requ tes alors que le nombre des victimes s value
70. s souvent une premi re prise de contact de la part d un magistrat du si ge autre que le pr sident de la juridiction L G S J Premi re valuation du juge d l gu aux victimes JUDEVI oct 2008 16 La mission n a eu connaissance que de deux conventions seulement pass es entre des JUDEVI et des tribunaux il s agit de St Pierre et de St Denis de la R union et l association d aide aux victimes sur le mod le propos par PINAVEM Plusieurs autres sont en cours d examen et en voie d aboutir Ces conventions ont parfois t jug es inutiles soit du fait des conventions pluriannuelles d objectifs pr existantes qui int greront l avenir la composante JUDEVI Douai soit de conventions pass es entre la juridiction et l association d aide aux victimes Pontoise soit de modalit s de travail d finies de mani re informelle Il va de soi que ces structures souvent pr sentes dans plusieurs sites du ressort constituent des relais d information pour le JUDEVI et peuvent permettre d orienter des victimes vers ce magistrat Or des progr s paraissent encore possibles en ce domaine Le tableau ci dessous qui synth tise les r sultats d un questionnaire adress par l IGSJ 145 associations adh rentes PINAVEM montre partir d un peu plus de 20 de r pondants que la connaissance du JUDEVI local et de son r le par les associations reste parfaire tout comme leurs relations qui demandent
71. si la mission n a eu connaissance que d un faible nombre d articles de presse dans les r gions Le panorama de la presse r gionale tabli par le service d information du minist re de la justice pour les premiers mois de 2008 ne fait tat que de rares articles consacr s au JUDEVI le plus souvent traitant du risque de manquement l impartialit soulev par des avocats des barreaux de Bourges et Macon Les rencontres entre JUDEVI et partenaires institutionnels repr sentants des services de police et de gendarmerie du fonds de garantie ou des chambres d partementales des huissiers de justice ont t rares Par ailleurs les lieux ext rieurs au tribunal o est d livr e l information aux victimes comme les MJD ou les points d acc s au droit n ont le plus souvent pas encore t investis par les JUDEVI notamment sous l angle de la diffusion des imprim s et notices informatives sur leurs fonctions La coordination avec le CDAD doit galement tre organis e Les interlocuteurs des juridictions rencontr s par la mission en particulier ceux des tribunaux de la r gion parisienne ont fait le m me constat de carence et dit leur volont d agir dans les prochains mois dans cette voie 3 2 L activit du JUDEVI 3 2 1 Le JUDEVI saisi par les victimes 3 2 1 1 Le volet quantitatif Le dispositif de recueil des donn es en vigueur except quelques tribunaux qui l ont trouv complexe n a pas
72. sion s est ensuite attach e pr ciser la nature et l ampleur des actions engag es par l administration centrale les cours d appel et l INAVEM pour appuyer l institution du JUDEVI deuxi me partie et en d terminer les modalit s concr tes de mise en uvre au sein des juridictions elles m mes troisi me partie Les l ments ainsi recueillis permettent une premi re analyse quatri me partie et suscitent en r action des propositions et recommandations pour renforcer le dispositif existant et plus g n ralement la situation des victimes cinqui me partie L ancien b tonnier de l Ordre d Orl ans ma tre Sacaze sp cialiste du droit des victimes a galement t entendue par la mission LG S J Premi re valuation du juge d l gu aux victimes JUDEVI oct 2008 1 UNE AMELIORATION PROGRESSIVE DE LA PRISE EN COMPTE DE LA VICTIME DANS LE PROCESSUS PENAL 1 1 Les grandes tapes jusqu la cr ation du JUDEVI La proc dure p nale fran aise privil giant le d bat entre la soci t repr sent e par le minist re public et l auteur pr sum des faits est souvent apparue centr e sur ce dernier au d triment de la r paration due aux victimes et de leur accompagnement Cette mani re de voir n est d ailleurs pas isol e les pays de common law assignent une place limit e la victime qui n est entendue dans le cadre du proc s p nal que comme simple t moin et ne peut le plus souvent obtenir une ind
73. suscit de remarques particuli res En l absence de module statistique d di au JUDEVI le mode op ratoire utilise les fonctionnalit s de recherche multicrit res de l application Winci TGI 12 1 faut en particulier citer un article paru dans le quotidien l Union pr sentant le JUDEVI partir d un point presse du pr sident de la juridiction de St Quentin galement JUDEVI Cet article donnera lieu les semaines suivantes plusieurs saisines du JUDEVI mentionnant cette lecture 15 Le procureur de la R publique de Limoges fait tat de sa d marche aupr s de l association des maires de la Haute Vienne pour expliciter le r le du JUDEVI 1 G S J Premiere valuation du juge d l gu aux victimes JUDEVI oct 2008 18 Ainsi aux ch ances fix es par la sous direction de la statistique chaque greffier de JUDEVI labore les statistiques portant sur le nombre de saisines du JUDEVI d orientations 7 variables et d informations victime 3 variables Si l ensemble est peu convivial et n cessite plusieurs op rations successives recherche des informations qui sont not es sur un tableau papier puis report es dans un questionnaire lectronique la mission a pu se rendre compte que l op ration n tait pas particuli rement lourde Pour autant comme on le verra ci dessous toutes les juridictions n ont pas r pondu lors du premier exercice et par ailleurs certaines se sont interrog es pour savo
74. t conjugal au conjoint victime Cette attribution pourrait tre galement transf r e au JUDEVI Il conviendrait en outre que les personnes en tat de faiblesse notamment des personnes g es victimes de violences ou de maltraitance puissent faire l objet d une protection similaire et que en outre le JUDEVI puisse saisir les services sociaux comp tents 17 Articles 41 1 41 2 138 du code de proc dure p nale et 132 45 du code p nal 18 article 220 1 alin a 3 du code civil dispose que Lorsque les violences exerc es par l un des poux mettent en danger son conjoint un ou plusieurs enfants le juge peut statuer sur la r sidence s par e des poux en pr cisant lequel des deux continuera r sider dans le logement conjugal Sauf circonstances particuli res la jouissance de ce logement est attribu e au conjoint qui n est pas l auteur des violences Le juge se prononce s il y a lieu sur les modalit s d exercice de l autorit parentale et sur la contribution aux charges du mariage Les mesures prises sont caduques si l expiration d un d lai de quatre mois compter de leur prononc aucune requ te en divorce ou en s paration de corps n a t d pos e L G S J Premi re valuation du juge d l gu aux victimes JUDEVI oct 2008 30 Un droit de saisine du juge des tutelles pourrait galement lui tre reconnu l gard des majeurs 2 Faire du JUDEVI l interlocuteur principal des associa
75. t qui termine son office avec la prise de d cision Cette opinion assez largement r pandue doit n anmoins tre relativis e car de nombreux praticiens ont dans le m me temps reconnu que dans bien des cas le JUDEVI a r v l des situations au traitement judicaire peu satisfaisant Le JUDEVI a dans ces cas jou pleinement son r le d alerte aupr s de ses coll gues 1 G S J Premiere valuation du juge d l gu aux victimes JUDEVI oct 2008 28 4 3 Le JUDEVI un juge qui peine se faire une place dans le champ de l aide aux victimes mais qui a su susciter une r flexion sur le dispositif d j en place Comme il l a d j t dit le champ de l aide aux victimes a t largement investi par le monde judiciaire ces derni res ann es en particulier par le parquet au titre de la mise en uvre d un axe fort de politique p nale Prendre sa place dans cet espace occup par de nombreux acteurs et caract ris par de multiples dispositifs n est pas chose ais e pour les JUDEVI qui le plus souvent ne disposent encore ni de la culture ni du savoir faire n cessaires Peu aid en ce domaine sauf exception comme la cour d appel de Douai ce magistrat s est trouv devoir par lui m me d couvrir ce champ et se faire une place indispensable pour lui permettre d tre le r f rent victime ou encore comme certains se sont eux m mes d finis le portail d entr e unique des victimes
76. tions d aide aux victimes intervenant dans le ressort Les MDPA sont les interlocuteurs des associations intervenant dans les domaines p nal et civil et ils lancent coordonnent et soutiennent l ensemble des actions mises en uvre par la juridiction dans le cadre du secteur associatif conform ment aux orientations d finies par le garde des sceaux A l instar des juges des enfants qui contribuent la proc dure d habilitation des structures de prise en charge des mineurs il serait souhaitable que les JUDEVI puissent cr er au niveau du ressort du tribunal de grande instance la dynamique n cessaire pour favoriser la protection des victimes en b n ficiant des m mes attributions du MDPA dans le seul domaine de la protection des victimes et pour leur seul ressort Il appartiendrait en revanche au MDPA de s assurer que les politiques mises en uvre par les JUDEVI au sein de la cour et plus pr cis ment dans chaque d partement ne souffrent pas de disparit s susceptibles d ob rer l efficacit des actions entreprises 3 Faire du JUDEVI conjointement avec le procureur un acteur de la mise en place et du fonctionnement d un v ritable service public de l aide aux victimes dans les juridictions notamment en le d signant comme membre de droit des instances partenariales de la politique de la ville Son intervention dans ces enceintes serait ainsi individualis e assurant ainsi l autonomie du JUDEVI et l automaticit de
77. tre Total des saisines 80 185 265 Orientations Premier Second Premier Transmission la juridiction de Trimestre Trimestre Semestre condamnation 4 13 17 Transmission au parquet pour recherche 10 20 30 Transmission au parquet suite MAP 1 1 2 Saisine JAP manquement ex cution sanction r paration 3 16 19 Saisine JAP non respect des obligations SME AP 8 23 31 Saisine JAP signalement sur le comportement du condamn 1 11 12 Transmission JAP volont informtion de la victime 1 21 22 Total 28 105 133
78. tre amplifi es Taux de Associations Associations se Associations Associations Associations r ponse des connaissant disant d clarant avoir d clarant tre d clarant tre associations l existence du suffisamment t en contact en relation rarement voire d aide aux JUDEVI inform es du avec la r guli re avec jamais en victimes au r le du juridiction lors le JUDEVI relation avec le questionnaire JUDEVI dela mise en JUDEVI de PIGSJ place du JUDEVI 22 88 53 44 21 79 Source IGSJ septembre 2008 Enfin des JUDEVI ont men plusieurs actions de formation en faveur du personnel des associations d aide aux victimes sur le segment de l ex cution des peines ou ont particip aux 7 roe 11 assembl es g n rales de ces structures Le barreau est le plus souvent absent dans cette phase de d marrage du JUDEVI Ses repr sentants rencontr s par la mission ont confirm cette attitude attentiste 11 Certains JUDEVI sont en outre membres de droit du conseil d administration des associations d aide aux victimes 1 6 5 Premiere evaluation du juge d l gu aux victimes JUDEVI oct 2008 17 3 1 3 2 Les travaux men s l ext rieur des juridictions C est en ce domaine que le bilan est le moins toff Faute de temps et du fait du caract re r cent de l institution le JUDEVI s est jusqu ici peu fait conna tre l ext rieur des juridictions Ain
79. u 13 d cembre 2004 a pr vu la mise en place au sein de chaque tribunal d un bureau de l ex cution des peines qui peut recevoir les victimes l issue de l audience pour les informer des modalit s pratiques leur permettant d obtenir le paiement de dommages int r ts et le cas ch ant des d marches susceptibles d tre effectu es pour saisir la CIVI article D 48 3 du code de proc dure p nale Malgr ces mesures successives une enqu te conduite au titre de l ann e 2007 par le minist re de la justice aupr s de 5000 victimes a montr que pr s d une d entre elles sur deux estimait que la r ponse de la justice ne leur avait pas paru prendre en compte leur situation de victimes Cette constatation tendrait prouver qu il restait des marges de progr s dans la prise en compte des attentes des victimes par l institution judiciaire Dans son discours prononc le 22 juin 2007 Bobigny le Garde des Sceaux a annonc qu il souhaitait mettre en place un juge sp cialement d di aux victimes pour les assister au moment de l ex cution de la d cision Cette analyse a t d velopp e par le ministre le 6 juillet 2007 Melun lors de son allocution de cl ture de la septi me rencontre des associations de victimes et d aide aux victimes Le juge d l gu aux victimes aurait ainsi pour missions essentielles de guider la victime dans les m andres de l institution judiciaire de v rifier que son indemnisation par le
80. u condamn autant d informations auxquelles la victime n a pas acc s ce jour L intervention du juge d l gu aux victimes s articule avec les comp tences propres des autres magistrats que sont le procureur de la R publique le juge des enfants et le juge de Papplication des peines tenus de l informer des suites donn es ses demandes Le juge d l gu aux victimes a pour r le de faire conna tre au magistrat comp tent les difficult s auxquelles se heurte la victime et lui faire retour de la r ponse gui y est ainsi apport e il na cependant pas vocation transmettre la victime des informations qui rel veraient d une proc dure sp cifique et dont il disposerait par le biais d autres services Il pourra lorsque cela se justifiera orienter la victime ou son avocat vers les magistrats ou services concern s A cet gard il sera en relation troite avec le barreau les huissiers et l association d aide aux victimes locale aupr s desquels il adressera toute victime dont la demande lui semblerait relever de leur comp tence Articulations particuli res avec le parguet le Juge de application des peines ou le juge des enfants Les articles D 47 6 5 D 47 6 7 d clinent le principe g n ral pos l article D 47 6 4 qui organise la comp tence du juge d l gu aux victimes en mati re d administration judiciaire lls s attachent notamment deux s ries de situations particuli res suscepti
81. ui ont eu des saisines de leur JUDEVI On constate une progression de ceux qui d clarent avoir t saisis ils taient 20 dans ce cas lors du premier trimestre puis 40 lors du second trimestre Pour l ensemble du premier semestre pr s d un tribunal sur deux a fait l objet d au moins une saisine du JUDEVI Quatre tribunaux sur dix ont d clar n avoir jamais eu la moindre saisine 19 61 20 TRIBUNAUX AYANT EU AU MOINS UNE SAISINE JUDEVI AU PREMIER TRIMESTRE 2008 m TGI d au moins une saisine m TGI sans aucune saisine D Sans r ponse au premier trimestre 14 40 TRIBUNAUX AYANT EU AU MOINS UNE SAISINE JUDEVI AU SECOND TRIMESTRE 2008 El TGI d au moins une saisine Bl TGI sans aucune saisine O Sans r ponse au second trimestre 1 G S J Premi re valuation du juge d l gu aux victimes JUDEVI oct 2008 20 TRIBUNAUX AYANT EU AU MOINS UNE SAISINE JUDEVI AU PREMIER SEMESTRE 2008 EITGI d au moins une 13 saisine o El TGI sans aucune 48 saisine 39 O Sans r ponse ni au premier ni au second trimestre Si l on se r f re au nombre de saisines on constate une volution certaine la hausse puisqu elles sont multipli es par 2 5 entre le premier et le second trimestre pour atteindre un total de 265 pour l ensemble du semestre Le volume des saisines reste particulierement modeste notamment en co
82. ulaires destin s l information du public Les donn es recueillies par la mission et les constats effectu s ont fait appara tre quelques difficult s sans grande gravit Cette situation a priori favorable r sulte d une activit encore marginale des JUDEVI Ind pendamment de la charge r elle cr e par cette nouvelle activit le sentiment g n ral exprim par les cours et tribunaux est que l entr e en vigueur de cette nouvelle disposition s est faite effectif constant alors m me les services de greffe connaissaient d j une situation contrainte Certains JUDEVI d clarent assurer eux m mes les t ches de secr tariat faute pour la juridiction de disposer d une ressource suffisante Le greffe du JUDEVI Comme sugg r dans les instructions donn es par la DSJ c est le greffe de la CIVI gui s est vu confier celui du JUDEVI Dans bien des cas ce dernier assume d autres t ches Lors de ses d placements la mission a pu se rendre compte que si l enregistrement d une proc dure concernant le JUDEVI tait une op ration somme toute l g re le traitement et la compr hension d une requ te de particulier g n ralement incompl te et pas toujours compr hensible entra nait une s rie de diligences et de d marches comme plusieurs changes t l phoniques avec les services du parquet ou de l application des peines aux fins de recueillir l information utile son orientation Cette situation
83. ur laquelle l action publique a t trait e dans le cadre d une mesure alternative aux poursuites ou a abouti un jugement Article D 47 6 4 du code de proc dure p nale demeurant dans le ressort du tribunal de grande instance o il exerce ses fonctions Dans ces hypoth ses le juge d l gu aux victimes proc de par voie de d cisions et ordonnances insusceptibles de recours article D 47 6 11 du code de proc dure p nale En substance le juge d l gu aux victimes interviendra aupr s du juge de l application des peines pour signaler un manquement du condamn ses obligations d indemniser la partie civile lorsque la peine de sanction r paration pr vue l article 131 8 1 du code p nal a t prononc e article D 47 6 5 du code de proc dure p nale Il en va de m me lorsque dans le cadre d un sursis avec mise l preuve ou d une mesure d am nagement des peines si l obligation d indemniser la victime de contribuer aux charges familiales de s acquitter des pensions alimentaires ou l interdiction d entrer en relations avec la victime de para tre en certains lieux o elle r side ou travaille ou encore de faire l objet d une prise en charge sanitaire sociale ou psychologique n est pas respect e articles D 47 6 6 et D 47 6 7 du code de proc dure p nale Dans ces hypoth ses le juge d l gu aux victimes peut la demande de la victime saisir de cette situation le juge de l application des pe
84. ure p nale obligent d sormais les officiers et les agents de police judiciaire informer par tous moyens les victimes de leurs droits et leur constitution de partie civile en cours d enqu te est facilit e article 420 1 du code de proc dure p nale L article 15 3 du code de proc dure p nale a galement institu le syst me du guichet unique en mati re de d p t de plainte et oblige par ailleurs le service de police judiciaire recevoir les plaintes par proc s verbal assorti de l dition d un r c piss D s la phase d enqu te le parquet peut saisir une association d aide aux victimes article 41 du code de proc dure p nale D autres dispositions de ce m me texte permettent aux victimes de mieux intervenir dans le cours des proc dures d instruction et de jugement Depuis le 31 d cembre 2007 les dispositions de l article 40 2 du code de proc dure p nale obligent le parquet notifier la victime toute d cision de classement sans suite Les conditions d indemnisation des victimes ont galement connu une profonde volution dont la loi du 17 juillet 1970 cr ant le contr le judiciaire qui dispose que le cautionnement vers par l inculp vise partiellement l indemnisation des dommages caus s par l infraction ne constitue que les pr mices La loi n 77 5 du 3 janvier 1977 a institu les Commissions d indemnisation des victimes CIVI aux fins de statuer sur les demandes d indemnisation de victimes
85. uridiction de condamnation Il r sulte de ces l ments que le principal interlocuteur du juge d l gu aux victimes est le juge de l application des peines destinataire de 62 de ses saisines ce qui appara t logique au regard de l accent mis par le d cret du 13 novembre 2007 sur les pouvoirs d administration judiciaire du JUDEVI Lorsque le Juge d l gu aux victimes saisit le juge de l application des peines c est dans 36 9 des cas pour des faits concernant le non respect par le condamn d obligations r sultant d une condamnation un SME ou des alternatives l emprisonnement dans 26 2 des cas pour faire part au juge de l application des peines de la volont de la victime d tre inform e de la mise ex cution de la peine contre le condamn ou de sa lib ration dans 22 6 pour signaler un manquement l obligation d indemnisation dans le cadre d une peine de sanction r paration enfin dans 14 3 des cas pour signaler le comportement du condamn LG S J Premi re valuation du juge d l gu aux victimes JUDEVI oct 2008 23 Le parquet est rendu destinataire de 25 des transmissions des juges d l gu s aux victimes la plupart du temps pour qu il soit proc d une recherche aux fins de renseignement ou de mani re plus marginale pour que le JUDEVI soit avis des conditions d ex cution d une mesure alternative aux poursuites MAP Le reliquat des d cisions ou ordonnances du juge
86. ut tre d thine ent du tribunal de grande sation judiciare pour E n vues par le ene par le p R 311 23 du fe de ant apr s renvoi sur le Attributions d administration judiciaire du juge d legu aux victimes amp Art D 4744 j gu aux victimes peut tre saisi par toute personne ayant t victime d une infraction pour laquelle action publique a t trait e dans le cadre d une mesure alternative aux poursuites ou a abouti un jugement et demeurant dans le ressort du uibunal de grande instance o il exerce ses fonctions Selon la nature de la demande le ju transmet celle ci au magistrat du si ge ou du parquet terriforialement comp tent qui le tient inform des suites qui lui sont apport es ct en avise Ja victime ct son avocat Art D 47 6 5 Lorsque a t prononc e la peine de sanction r paration pr vue par Particle 131 8 1 du code p nal et que le condamn n a pas proc d l indemnisation de la partie civile dans les d lais requis le juge d l gu aux victimes peut la demande de la partie civile saisir de ce manquement le juge de l application des peines qui appr ciera s il y a lieu d envisager la mise ex cution de la peine d amende ou d emprisonnement fix e par la juridiction de jugement Art D 47 6 6 Lorsqu un condamn est plac sous le contr le du juge de l application des peines notamment pour l ex cution d un sursis av
87. ux victimes de sa d cision dans le d lai d un mois Le juge d l gu aux victimes dispose de quinze jours compter de la r ception de la r ponse du juge d application des peines pour en informer Ja victime Art D 47 6 9 Sans pr judice de l application des articles D 49 64 D 49 74 le juge d l gu aux victimes peut recueillir et transmettre au juge de l application de peine les demandes de la victime tendant tre inform e de la mise ex cution de la peine contre le condamn ou de la lib ration du condamn ou tendant ne pas en tre inform e Art D 47 6 10 Pour l exercice des attributions pr vues par Je pr sent chapitre le juge d l gu aux victimes est assist par le greffe du tribunal de grande instance Art D 47 6 11 Les d cisions et les ordonnances prises par le juge d l gu aux victimes en application des dispositions du pr sent chapitre constituent des mesures d administration judiciaire non susceptibles de recours CHAPITRE HT Attributions administratives du juge d l gu aux victimes Art D 47 6 12 Le juge d l gu aux victimes v rifie les conditions dans lesquelles les parties civiles sont inform es de leurs droits l issue de l audience conform ment aux dispositions de Varticle D 48 3 Art D 47 6 13 Dans le cadre de l exercice de ses fonctions le juge d l gu aux victimes participe sous l autorit du pr sident du tribunal de grande
88. vue d un meilleur accueil ou accompagnement de la victime On comprend dans ces conditions qu il ait t difficile jusqu ici aux JUDEVI de s assurer un espace reconnu malgr l engagement dont ont fait preuve la plupart d entre eux dans la phase de d marrage qui a suivi leur d signation Dans le m me temps le cycle l gislatif en faveur des victimes initi depuis plusieurs d cennies vient de s enrichir d une disposition tr s concr te qui tend rendre effective l indemnisation de celle ci Le dispositif d ensemble est aujourd hui en place et m me de satisfaire aux attentes des victimes L G S J Premi re valuation du juge d l gu aux victimes JUDEVI oct 2008 29 N anmoins le corpus de textes et l ensemble des droits ainsi accord s sont actuellement diss min s dans le code de proc dure p nale et dans diff rents textes les r alisations dans les ressorts des TGI pr sentent une certaine h t rog n it et ne sont pas toujours coordonn es Enfin le s jour forc des victimes dans la sph re judiciaire au sens large demeure peu ais Or il n est pas certain que le JUDEVI dans sa forme actuelle puisse faire voluer cette situation L tiolement de son action voire une certaine impuissance est craindre au fil du temps La mission formule donc des propositions qui r pondent aux faiblesses actuelles du JUDEVI et font de ce magistrat la pierre angulaire de l aide au
89. x victimes tout en accroissant les prestations qui sont offertes celles ci Ces mesures devraient cr er des charges non n gligeables Elles devront faire l objet d une valuation pr cise afin de d gager les moyens n cessaires leur mise en uvre 1 Attribuer au JUDEVI des comp tences lui permettant d assurer la protection effective de certaines victimes Sur le plan p nal des mesures d loignement du conjoint ou du concubin ou partenaire d un PACS ayant commis des violences sur l autre membre du couple peuvent tre ordonn es plusieurs stades de la proc dure Depuis la loi du 4 avril 2006 elles sont galement applicables aux anciens conjoints concubins et pacs s Ces mesures peuvent tre propos es l auteur des faits dans le cadre d une m diation ou d une composition p nale et lui tre impos es l occasion d un contr le judiciaire d un x TH 7 17 sursis avec mise l preuve ou d un am nagement de peine Il serait opportun de pr voir que le juge d l gu aux victimes puisse galement dans le but d assurer la protection des victimes prononcer en urgence des mesures identiques Le non respect de cette prescription serait constitutif d un d lit Par ailleurs l article 220 1 alin a 3 du code civil permet au JAF hors de toute mesure de divorce ou de s paration de corps en cas de violences d un conjoint de statuer sur la r sidence s par e et attribuer la jouissance du logemen

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