Repenser la conception muséale et la place du musée
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1. Le niveau savoir plus approfondit les investigations D une part il propose des rep res concepts structurants pour organiser les diverses informations glan es lors de la visite D autre part il situe le savoir scientifique ou technique en jeu par rapport l actualit la soci t et aux valeurs Il apporte des clairages sur l tat du domaine scientifique ou technique de l histoire des id es de l environnement ou des activit s et pratiques des chercheurs Cette salle est envisag e sur le plan architectural comme une multim diath que Pour le visiteur de base cet espace permet de consulter des documents crits ou multim dias qu il pourra reprendre calmement ult rieurement chez lui Elle peut m me l encourager revoir certains interfaces la suite ou mieux lors d une autre visite Dans une ambiance studieuse elle permet d atteindre par tapes pour les visiteurs avertis qui le souhaitent le niveau des savoirs le plus actuel utilisation de l hypertexte et des r seaux informatis s de savoirs Elle mobilise galement sur des savoirs ou des techniques abord s lors de la visite Dans les mus es classiques cet espace peut tre organis autour d une r serve visitable herbier faunes collections de fossiles et de roches collections d objets suivant les th mes ne relevant pas des pi ces de r f rence Lieu de consultation sp cialis e et salle de d monstration elle permet des d terminations des mises en re2. Enfin la troisi me condition concerne la conciliation int grative elle consiste rep rer les ressemblances et les diff rences entre les anciennes connaissances et les nouvelles les discriminer ventuellement r soudre les contradictions de l elle doit conduire obligatoirement des remodelages Piaget 1976 suppose galement que le sujet traite l information nouvelle en fonction des acquis constitu s ant rieurs Il les assimile en retour une accommodation devient n cessaire Il en r sulte une transformation des savoirs initiaux en fonction des circonstances nouvelles Pour lui il s agit de rattacher la nouvelle information ce qui est d j connu de la greffer sur des notions en prenant en consid ration les sch mes dont dispose le sujet A travers les mod les constructivistes comprendre et apprendre n apparaissent plus comme le r sultat d empreintes que des stimulations sensorielles laisseraient dans l esprit de l l ve la mani re des effets de la lumi re sur une pellicule photographique Ils ne sont pas seulement le r sultat d un conditionnement op rant L acquisition du savoir proc de de l activit de l apprenant apprendre devient une capacit d action effective ou symbolique mat rielle ou verbale Cette capacit est li e l existence de sch mes mentaux issus de l action Ceux qui consistent se repr senter les r alit s ou les abstractions les reconstruire et les combi
3. e du visiteur et de l exposition Publics et Mus es 2 SIMPSON M ARNOLD B 1982 Availability of prerequisite concepts for learning biology at certificate level Journal of Biological Education 16 1 SKINNER F 1968 The technology of teaching Appleton Century Crofts VARELA F J 1989 Connaitre les sciences cognitives tendances et perspectives Seuil VYGOTSKY L 1930 Thought and language Cambridge MIT Press VYGOTSKY L 1934 Mind and society the development of higher psychological processes MIT Press Laboratoire de Didactique et d Epist mologie des Sciences 2012
4. regrouper l ensemble des l ments de savoir qu il ma trise sur un domaine ou par rapport une question Toutefois les mises en relation observ es sont le plus souvent incompl tes ou diverses par rapport celles tablies dans les cadres scientifiques Enfin les conceptions structurent et organisent le r el Elles op rent sur les situations pour permettre l apprenant de poser les probl mes de r aliser des activit s diff rentes de concevoir de nouveaux algorithmes de conduite etc Elles sont les indices d un mod le d un mode de fonctionnement compr hensif en r ponse un champ de probl mes Elles sont de v ritables strat gies cognitives mises en oeuvre par l apprenant pour s lectionner les informations pertinentes pour structurer et organiser le r el Elles renvoient aux l ments que ce dernier va mobiliser directement pour expliquer pr voir ou agir mais galement l histoire de l individu jusque dans son id ologie ses st r otypes sociaux et m me ses fantasmes 2 2 2 Un environnement didactique Au del de la prise en compte pr alable des conceptions les apports du mod le allost rique au niveau mus ologique sont d abord d ordre strat gique Il fournit un cadre de propositions pour la production et la r alisation En particulier il montre que si seul l apprenant peut apprendre et s il ne peut le faire que seul au travers de ses propres structures mentales cette d marche doit tre favoris e p
5. R GUESNE E THIBERGHIEN A ED 1989 Children s ideas in science Open University Press GAGNE R M 1965 The condition of learning Holt Rhinehart and Wiston GIORDAN A et al 1978 Une p dagogie pour les sciences exp rimentales Centurion GIORDAN A et De VECCHI G 1987 Les origines du savoir Delachaux GIORDAN A 1989 An allosteric learning model a paper presented at Sydney meeting Actes IUBS CBE 1988 revised at Moscow meeting 1989 Actes IUBS CBE GIORDAN A et SOUCHON C 1991 Une p dagogie pour l environnement Z Editions GIORDAN A 1994 in GIORDAN A et al Conceptions et connaissances Peter Lang GIORDAN A SOUCHON C et CANTOR M 1994 Evaluer pour innover Z Editions GIORDAN A GUICHARD J et GUICHARD M 1994 Des id es pour produire Z Editions HOLLAND J G SKINNER B F 1961 The analysis of behavior Mac Graw Hill AN HOST V 1977 Place des proc dures d apprentissage spontan dans la formation scientifique Bulletin de liaison INRP Section Sciences 17 HUET S et JOUAY JP 1989 Les fran ais sont ils nuls Jonas JACQUARD A 1982 Au p ril de la science Seuil LOCKE 1693 Quelques Pens es sur l ducation LUCAS AM 1986 Tendencias en la investigacion sobre la ensenanza apprendizaje de la biologia Ensenanza de las Ciencias 4 MATURANA H 1974 Strat gies cognitives in E MORIN et al L unit de l homme le cerveau humain Seuil NORMAN D A et RUMELHART D
6. gestion des espaces naturels ou urbains am nagement ont toute leur place dans un processus de motivation ou de concernation D autres approches peuvent partir des savoirs complexes issus de la vie quotidienne et notamment de la t l vision le laser le scanner les biotechnologies le vid odisque les CD ROM l intelligence artificielle Elles concernent galement la science qui se fait le travail de laboratoire ou de recherche sur le terrain pr sent comme une aventure humaine est galement source de motivation voir le succ s des reportages la Commandant Cousteau Une tude Giordan et Souchon 1989 a permis de pr ciser une s rie de themes porteurs Ils concernent les fa ons dont se font les Sciences ou dont s laborent les Technologies condition de les situer dans toutes leurs dimensions humaines les savoirs qui permettent de se rep rer transversaux aux disciplines habituellement reconnues et les savoirs structurants pour les mutations en cours des approches diff renciant les buts et les d marches des Sciences et des Techniques leurs compl mentarit s leurs sp cificit s les d bats concernant le statut des sciences des technologies dans l histoire et dans la soci t l int gration des dimensions scientifiques et historiques d un savoir les liaisons avec les autres l ments d une Culture dans ses aspects artistiques thiques et relationnels Il appara t de m me que
7. ritablement tant qu il n existe de d bat sur le d veloppement souhait Or jusqu pr sent ni les syst mes et les m thodes de sant ni les choix nerg tiques ou de consommation ni les transports ni les choix en mati re de naissance contraception procr ation ou de mort euthanasie ni les types de recherche valoriser ne font n ont fait l objet de larges d bats int grant les grandes couches de la population A d faut de culture scientifique aucune discussion ne prend sens actuellement tant les sciences et les technologies sont imbriqu es dans les questions en jeu Et les scientifiques les technocrates ne peuvent pr tendre se substituer aux citoyens sur de tels enjeux de soci t Dans cette transformation des relations science soci t l cole a toute sa place condition qu elle sache se r former en profondeur Mais l cole n est plus l unique lieu d appropriation des savoirs La mise en place d une culture n cessite la mobilisation de toute la communaut Les m dias et notamment la presse et la t l vision ont toute leur place condition que ces derni res ne se limitent plus l v nementiel et au spectaculaire Audouze et Carri re 1988 De m me les mus es sont repenser pour inclure cette nouvelle demande leur cahier des charges Des Cit s des Sciences et des Techniques ou de l Industrie de nouvelles structures de partage du savoir sont galement cr er Schiele 1989 Cl ment 1
8. signifiants regroupent l ensemble des signes traces symboles et autres formes de langage naturel math matique graphique sch matique mod lis utilis s en vue de produire et d expliciter la conception Enfin le r seau s mantique constitue le r seau de signification inf r par les l ments pr c dents Ses noeuds repr sentent le cadre de r f rence et ses liaisons peuvent tre assimil es aux op rations mentales A travers lui merge la signification de la conception Caract ristiques des conceptions Giordan 1987 Une conception mobilis e par un visiteur apprenant dans une situation pr sente divers aspects informatifs op ratifs relationnels dubitatifs au sens strict et organisationnels La conception permet l vocation mais elle intervient en premier dans l identification de la situation dans la s lection des informations pertinentes Les v nements le contexte les messages per us fournissent les l ments externes les informations nouvelles et activent les l ments internes les savoirs m moris s On voit leur importance dans les m canismes d laboration du savoir acqu rir une connaissance c est passer d une conception pr alable une autre plus pertinente par rapport la situation Mobilisation des conceptions Une seconde fonction importante des conceptions est la mise en relation et m me la syst matisation L individu cherche continuellement du moins quand il est concern
9. 1 Skinner 1968 dans le prolongement des travaux de conditionnement de Pavlov La troisi me s est d velopp e dans le cadre des psychologies de la construction Ce courant pr sente en v rit de nombreuses variantes Certaines mettent l accent sur les associations d id es Gagn 1965 1976 Bruner 1986 d autres sur les ponts cognitifs Ausubel et al 1968 d autres encore sur assimilation et accommodation Piaget et Inhelder 1966 Piaget 1967 les coactions Doise 1975 1985 Perret Clermont 1979 1980 ou les interactions Giordan 1978 Aujourd hui il faut ajouter encore les apports de Vygotsky 1930 1934 r cemment red couverts et ceux des sciences cognitives Maturana 1974 Norman et Rumelhart 1975 Resnick 1982 Varela 1989 Pour Ausubel 1968 par exemple tout est affaire de mise en liaison et cette derni re est facilit e par l existence de ponts cognitifs qui rendent l information signifiante en rapport une structure pr existante Pour cet auteur les nouvelles connaissances ne peuvent tre apprises que si trois conditions sont r unies Premi rement des concepts plus g n raux doivent tre disponibles et se diff rencier progressivement au cours de l apprentissage Deuxi mement une consolidation doit tre mise en place pour faciliter la ma trise des connaissances en cours les informations nouvelles ne peuvent tre pr sent es tant que les informations pr c dentes ne sont pas maitris es
10. 991 Davallon 1992 sur des principes de fonctionnement autres Encore faut il s interroger sur les pr suppos s cognitifs qui d terminent leur conception et leur r alisation 2 Pr suppos s cognitifs des pratiques mus ologiques 2 1 Les traditions Quand on observe la mus ologie des sciences et des techniques on rep re trois principales traditions La premi re la plus g n ralis e et la plus ancienne prend appui sur l id e d une transmission frontale de connaissances Un contenu particulier est d coup en parties th mes leur somme constitue le savoir acqu rir Un dispositif simple et homog ne de communication est mis en place il repose sur une relation lin aire entre un l ment mus ologique d positaire d un savoir et un visiteur standard L l ment met un message ci possible de fa on attrayante le public le re oit et l enregistre Cette m diation se d cline sur le terrain sous forme de panneaux d objets en vitrine accompagn s de textes et de sch mas de dioramas ou encore d audiovisuels D velopp e depuis les ann es cinquante la deuxi me tradition repose sur un entra nement promu au rang de principe d apprentissage De type stimulus r ponse les propositions mises en sc ne reposent sur les id es de conditionnement et de renforcement Des questions des exercices ont pour fonction de faire manifester des comportements Des stimulus de renforcement approbateurs ou d courageants intensif
11. E 1975 Exploration in cognition Fraedman and Co NOVAK J D 1984 Can metalearning and metaknowledge strategies to help students learn how to lear in J D Novak and D B Gowin ED Learning how to learn Cambridge University Press NOVAK J D 1985 Metalearning and metaknowledge strategies to help students to learn how to learn in Leo HT A Leon Pines ED Cognitive structure and conceptual change Academic Press OSBORNE R et al 1980 A method of investigating concept understanding in science European journal of science education 2 3 PIAGET J 1976 Psychologie et p dagogie Deno l PIAGET J 1967 La pschologie de l intelligence Paris Armand PIAGET J INHELDER B 1966 La psychologie de l enfant Paris PUF PERRET CLERMONT A N 1979 La construction de l intelligence dans l interaction sociale Coll Exploration Recherche Peter Lang Berne PERRET CLERMONT A N 1980 Social interaction and cognitive development in children London Academic Press RESNICK L 1982 A new conception of Mathematic and Science learning Learning Research and Development Center ROBIN J 1989 Changer d re Seuil ROQUEPLO P 1975 Le partage du savoir Seuil SCHIELE B LAROCQUE J 1981 Le message vulgarisateur Communications 33 SCHIELE B 1989 Le mus e des sciences est il un genre part in SCHIELE B Faire voir faire savoir La mus ologie scientifique au pr sent SCHIELE B 1992 L invention simultan
12. Repenser la conception mus ale et la place du mus e travers les nouvelles id es sur comprendre et apprendre Andr Giordan LDES Universit de Gen ve Le d passement de la crise conomico identitaire en cours n cessite la fois une large culture scientifique et technologique et sa reformulation L cole et la vulgarisation habituelle ont failli jusqu pr sent dans cette mission Les connaissances scientifiques et technologiques sont fort peu partag es dans la soci t nombre d valuations en attestent Giordan et de Vecchi 1987 Le d calage entre les savoirs attendus et ceux mobilis s par le grand public augmente Malgr quelques tentatives successives de prise en compte du visiteur r pertori es par Schiele 1992 les mus es traditionnels ou les nouvelles structures d expositions sont encore peu pr par s ce projet Ils demeurent centr s sur la conservation leur pr sentation reste le plus souvent disciplinaire et frontale Par contre les recherches didactiques sur apprendre et comprendre notamment les travaux autour des micro mod les allost riques Giordan 1988 et Giordan 1994 transforment les id es sur la relation public s et savoirs Le visiteur apprend au travers de ce qu il est et partir de ce qu il conna t d j Des innovations en mus ologie en d coulent elles sont actuellement pens es tent es et valu es dans notre Laboratoire Un processus de conception assist e Giordan Souc
13. ans l esprit des utilisateurs Ces tudes sont int ressantes pour les concepteurs en les aidant pr ciser le niveau d exigence par rapport au public cible par exemple en fonction de l ge des apprenants concern s puis en leur permettant d adapter progressivement les l ments d interaction aux contraintes techniques et aux r actions des utilisateurs Bibliographie AUDOUZE M et CARRIERE M 1988 La science et la T l vision Minist re de la Recherche et de la Technologie AUSUBEL D et al 1968 Educational psychologie a cognitive view Holt Rinehart and Winston BRUNER J 1986 Actual Minds Possible Worlds Cambridg Harvard University Press CLEMENT P 1991 La sp cificit de la mus ologie des sciences et l articulation n cessaire des recherches en mus ologie et en didactiques des sciences notamment sur les publics et les conceptions in REMUS La mus ologie des sciences et des techniques Actes DAVALLON J 1991 Le public au centre de l volution du mus e Publics et Mus es 2 DE VECCHI G et GIORDAN A 1989 L enseignement scientifique comment faire pour que a marche Z Editions DOISE W 1985 Le d veloppement social de l intelligence Aper u historique in G Mugny ED Psychologie sociale du d veloppement cognitif 39 55 Peter Lang Berne DOISE W et al 1975 Social interaction and the development of cognitive operations European Journal of Social Psychologie 5 3 367 383 DRIVER
14. ar un r seau interactif de param tres la disposition de l apprenant Ce syst me d l ments prendre en compte dans tout processus de motivation ou d apprentissage est appel environnement didactique Entre l apprenant et l objet de la connaissance un syst me d interrelations multiples doit imp rativement s installer La probabilit pour qu un apprenant d couvre l ensemble des l ments pouvant transformer son questionnement ou favorisant les mises en r seaux est pratiquement nulle Au d part de tout apprentissage une ou plusieurs dissonances qui perturbent le r seau cognitif que constituent les conceptions mobilis es sont indispensables Ces perturbations cr ent une tension qui rompt ou d place le fragile quilibre que le cerveau de l apprenant a mis en place Cette dissonance fait progresser sans celle ci l apprenant n a aucune raison de changer d id e ou de fa on de faire encore moins de s int resser au th me de l exposition De la m me fa on ce dernier doit pouvoir tre motiv ou concern par la situation propos e Il doit pouvoir y trouver un int r t un sens au projet ou au savoir en jeu Par la suite l apprenant doit se trouver confront un certain nombre d l ments significatifs documentations exp rimentations argumentations qui l interpellent et qui le conduisent tout la fois prendre du recul reformuler ses id es ou les argumenter De m me un certain nombre de formalismes restr
15. donn e Elle fait place des dispositifs allost riques organis s en un environnement allost rique r seau de dispositifs pr sent s pour interagir de fa on multiple avec le visiteur Ce dernier est d abord mis en situation de se questionner puis de produire un parcours de type d marche de recherche voir plus pr cis ment point 3 2 2 Plusieurs documents pour l interpeller sur ses id es y compris ses fa ons de raisonner et des aides penser arguments sch mas mod les lui sont fournis simultan ment Le plus souvent ils sont con us et pr sent s avec plusieurs niveaux de lecture possibles Un temps de savoir plus documentation suppl mentaire base de donn es multim dia rencontre avec un sp cialiste et un temps de r flexion ou de savoir sur le savoir sont encore inscrits dans l espace Dispositifs d interaction allost rique 3 2 2 L interaction L ensemble de l exposition n est d ailleurs plus envisag sur un mode unique avec une s rie de salles statut identique Pour intervenir par rapport des publics diff rents l exposition rebaptis e interaction pour tre plus proche du projet avanc aborde les th mes de fa on diff renci e Des espaces vocation sp cialis e sont labor s Dans l tape actuelle de sa traduction sc nique trois niveaux ont t pr par s Ils se nomment espace de concernation espace de compr hension espace de pour en savoir plus Le niveau conc
16. eints symbolismes graphes sch mas ou mod les sorte d aides penser pouvant tre int gr s dans sa d marche sont n cessaires On peut ajouter qu une nouvelle formulation du savoir ne se substitue l ancienne que si l apprenant y trouve galement un int r t et apprend la faire fonctionner A ces tapes galement de nouvelles confrontations des situations adapt es des informations s lectionn es s av rent rentables pour permettre une mobilisation du savoir Enfin un savoir sur le savoir est galement souhaitable Il permet aux apprenants de situer les d marches de prendre du recul par rapport ces derni res ou de clarifier le champ d application du savoir 3 Une nouvelle strat gie mus ologique Au travers du mod le allost rique un nouveau rapport au savoir et de nouvelles activit s pour les mus es ont t corrobor s Son efficience se situe dans ses pr visions il propose un contexte d interactions avec les strat gies mobilisables par le visiteur apprenant Les r gulations qu il introduit dans les actes de motiver de faire comprendre et d apprendre ses capacit s pour concerner pour fournir des rep res ou pour partager des facilitateurs la conceptualisation s av rent premi res Cette d marche conduit simultan ment repenser les choix de contenu pour les expositions Elle initie une approche de production heuristique bas e sur un processus r gul compos d innovation et d valuation q
17. ernation interpelle le visiteur dit de base Son but premier est de l veiller au th me trait de le questionner et en m me temps de le perturber par rapport a ses certitudes premi res Les vitrines de cet espace ou mieux de ces espaces ont fait place a des l ments multiples les dispositifs allost riques d crits au point 3 2 1 Tous ont t con us de mani re interpeller le visiteur apprenant Ils ont pour vocation de provoquer une dissonance avec ses id es ses fa ons de raisonner ou de l aider produire du sens Ces dispositifs peuvent m me le provoquer Tout est question d quilibre cependant une perturbation trop grande ou trop brutale pourrait le bloquer Dans le m me temps l ambiance de la salle son contenu ses arrangements tentent de lui donner envie de rencontrer une d marche G n ralement sa traduction mus ographique est de type sas d entr e pour provoquer une rupture Le visiteur averti y rencontre galement des dimensions ou des relations inattendues L espace lui permet de mobiliser son savoir de percevoir les limites ou de d celer de nouveaux centres d int r t Le niveau compr hension fournit des outils d investigation des processus d analyse et des bauches de concepts Il s articule autour de plusieurs salles Les interfaces ne se limitent pas pr senter seulement le savoir tabli et reconnu Une organisation proche du laboratoire l introduit de fa on synergique la d marche scien
18. est per u comme une menace il change le sens des exp riences pass es 2 2 1 Les conceptions des visiteurs apprenant Les travaux sur les conceptions renouvellent la question des apprentissages comportementaux ou cognitifs tant sur les plans ducatifs que mus ologiques La conception mobilis e dans une situation d apprentissage intervient la fois comme un int grateur et comme une formidable r sistance toute nouvelle donn e qui contredit le syst me d explications ou de relations tabli D abord caract ris es comme un cart entre la pens e de l apprenant et la pens e scientifique Giordan 1978 les conceptions sont consid r es intervenir actuellement dans l identification de la situation dans la s lection des informations pertinentes dans leur traitement et dans la production de sens Giordan et de Vecchi 1987 Selon les auteurs elles apparaissent comme des outils des registres de fonctionnement des strat gies de pens e les seules dont dispose l apprenant pour appr hender la r alit les objets d enseignement ou les contenus informationnels Novak 1984 1985 Host 1977 Lucas 1986 Sorte de d codeur permettant l apprenant de comprendre le monde qui l entoure Simpson et al 1982 Osborne et al 1980 c est partir d elles que peuvent tre abord es de nouvelles questions interpr t es les situations r solus les probl mes donn es des r ponses explicatives effectu es des pr vision
19. hon et Cantor 1994 en facilite l implantation ceci en fournissant aux mus ologues tout la fois outils et ressources Ces tudes conduisent encore l id e d une ducation int gr e o les mus es ont une place incontournable centr e en priorit sur l motion de l objet 3D 1 Etat de l ducation et de la m diation scientifiques et techniques L appropriation d une culture scientifique et technique est un facteur essentiel de la comp titivit conomique et du rayonnement industriel d une soci t Robin 1989 Le doublement des savoirs scientifiques en moins de dix ans l volution tr s rapide des techniques modernes tendent destabiliser nos valeurs thiques et culturelles Les nouveaux d fis auxquels nous sommes confront s environnement SIDA et autres pid mies d mographie galopante crise conomique r clament de nouveaux rep res C est dans ce contexte qu il faut envisager un partage de la culture scientifique et technique Roqueplo 1975 Par sa contribution l volution de nos visions du monde celle ci fait partie int grante de notre culture Jacquard 1982 Appel e jouer un r le d terminant elle devient source d invention et de cr ativit pour les prochaines ann es Elle peut offrir chaque individu en plus du plaisir d apprendre les moyens d une r flexion clair e sur les enjeux technologiques et l volution sociale de demain Par ailleurs aucune d mocratie ne peut fonctionner v
20. ient ou limitent ces derniers Cette approche s est traduite d abord par des pr sentations de type presse bouton Avec le d veloppement de l informatique des applications proches de l enseignement programm se sont d velopp es La troisi me tradition plus r cente correspond ce qu il est convenu d appeler une approche constructiviste Elle suit les besoins spontan s et les int r ts du visiteur et prend appui sur ses activit s Pour cela elle essaie de favoriser sa libre expression sa cr ativit et son savoir tre Elle met en avant une d couverte autonome par le visiteur et l importance des t tonnements dans un processus de construction du savoir Cette approche reste encore balbutiante dans les entreprises mus ales On peut en distinguer des pr misses dans les activit s du Children Museum de Boston du Science Museum de Toronto de l Exploratorium de San Francisco du Palais de la D couvertes Paris ou encore dans les activit s de type Classe club du Lawrence Hall of Science de Berkeley et dans les Classes Villette Apprendre Autrement de la Cit des Sciences et de l Industrie de Paris Chacune de ces positions renvoie globalement des th ories psychologiques diff rentes La p dagogie de la transmission s appuie sur l empirisme une longue tradition qui remonte Locke 1693 Elle a t ensuite enrichie par les th ories de la communication La seconde fut fond e avec le behaviorisme Holland et Skinner 196
21. la recherche de l objet de m diation a cr er La sp cificit du diagnostic pr alable est qu il met en priorit la connaissance des conceptions des questions des centres d int r ts des obstacles potentiels pour la compr hension du propos donc une bonne connaissance des utilisateurs potentiels Cette mise en objet qui passe d abord par un pr produit qui sera test tient compte a la fois d es priorit s ainsi d finies mais aussi des contraintes techniques Cette tape ne supprime en rien la cr ativit elle lui fournit un cadre pour s exprimer avec comme premier souci l efficacit de la communication induite Ce diagnostic aide la fois pr ciser les finalit s de l action envisag e communiquer un savoir d velopper une attitude scientifique et reprend les conceptions des visiteurs leurs attentes et leurs questions tout en essayant de cerner leurs pratiques de r f rence et en particulier leurs m canismes de compr hension leurs questions leur niveau de savoir leur processus d appropriation des connaissances Ainsi le concepteur est toujours amen a bien d finir le public auquel il s adresse ses questions ses aspirations mais aussi le niveau de vocabulaire ainsi que les d marches qu il maitrise Dans le m me temps ce diagnostic permet de mieux cibler le propos de d tecter temps les obstacles d viter certaines erreurs techniques ou architecturales et certaines inductions de conceptions inad quates d
22. lation des investigations sp cialis es ainsi que des activit s d animation autour de sp cialistes Des livres sp cialis s ainsi que des bases de donn es type WWW World Wide Web et d images g r es au travers de r seaux facilitent galement des approfondissements 3 1 Choix de contenu Dans toutes les pr sentations classiques un contenu sp cifique promouvoir ou transmettre reste premier La relation entre les sciences les techniques les scientifiques et les publics reste univoque et verticale Le scientifique le m diateur d finit ou tente de le faire des savoirs qu il cherche montrer exporter vers le public En d autres termes la mission mus ale est centr e sur une offre Elle fait fi des demandes qui ne peuvent qu tre multiples de publics galement divers D une mani re g n rale le conservateur ou le commissaire de l exposition se fait plaisir en traitant le plus souvent de questions que le visiteur ne se pose pas Le public doit faire tout un cheminement o il risque de se perdre chaque d tour pour apprendre qu un jour il en tirera peut tre quelques retomb es Dans le m me temps ce dernier reste sur sa faim il n obtient pas d l ments de r ponses ou tout simplement des rep res ses propres pr occupations Il importe donc de combler le d calage trop grand entre les attentes explicites et implicites des publics et l apport des structures mus ales Le mod le allost rique m
23. les concepteurs d expositions ne devraient pas ignorer les activit s et les r alisations technologiques des entreprises Il ne viendrait l esprit de personne de nier le contenu culturel des pratiques et des objets de l industrie des civilisations pr historiques ou historiques Pourtant les formes actuelles de production sont lud es ou ne font l objet que de pr sentations type vitrine ou visite d entreprise Les r alisations industrielles et techno agricoles l environnement engendr les conditions de travail les relations milieu industriel et milieu social font partie des savoirs r f rentiels Des th mes d expositions possibles pourraient porter sur l analyse de l importance de la conception des processus de fabrication et de l usage d objets techniques histoire et sociologie de l objet la prise de conscience des objets proches et m connus et l approche r fl chie de techniques quotidiennes les mutations technologiques pr visibles l approche des technologies de pointe et du futur avec leurs incidences sociales conomiques thiques les modalit s des messages industriels publicit mode d emploi salons sp cialis s Pour une telle approche le mus e ne prend plus compte le d coupage disciplinaire habituel les savoirs disciplinaires sont mis au service du projet Des activit s de questionnement d exploration de mobilisation s appuyant sur des situations de production sont pr alables On peut enco
24. mul la grille de r f rences largement r labor e De plus ces m canismes ne sont jamais imm diats ils sont diff renci s selon les contenus Ils passent par des phases de conflits de mutation ou d interf rences Enfin les diff rents mod les constructivistes n avancent pratiquement rien sur le contexte favorisant l apprendre l exception des id es de maturation et de conflit cognitif Ils ne permettent pas d inf rer des situations des ressources ou des environnements favorisant cet acte dans un mus e On ne peut leur en faire reproche ce n est en aucun cas leur projet d tudes 2 2 Le mod le allost rique Devant ces insuffisances notables divers mod les didactiques ont t avanc s L un d entre eux connu sous le vocable de mod le d apprentissage allost rique allosteric learning model con u par Giordan et de Vecchi 1987 et d velopp par Giordan 1989 conna t un certain int r t sur le plan international Il permet d inf rer un ensemble de conditions propres g n rer des situations et des ressources pour apprendre Il est fr quemment repris dans la conception d expositions Tous parents tous diff rents Six milliards d hommes ou de mus es Cit des Enfants Cit des Sciences et de l Industrie Alimentarium de Vevey Electrobroc etc ainsi que dans la formation des mus ologues Ce mod le tend concilier les aspects paradoxaux inh rents toute situation d apprentissage En effet toute ap
25. ner en pens e ont un r le fondamental Malheureusement les mod les constructivistes restent plut t frustes pour d crire les multiples m canismes inh rents au comprendre et l apprendre En particulier tout ne d pend pas des seules structures cognitives g n rales Des sujets qui ont atteint des niveaux d abstraction tr s d velopp s peuvent raisonner sur des contenus nouveaux l gal de jeunes enfants Ce qui est en cause ce n est pas seulement un niveau op ratoire mais ce que nous appelons une conception globale de la situation c est dire la fois un type de questionnement un cadre de r f rences des signifiants des r seaux s mantiques y compris une motion d une part et un m tasavoir sur le contexte et sur l apprendre d autre part etc Autant d l ments qui orientent la fa on de penser et d apprendre et sur lesquels les th ories constructivistes restent muettes De m me l appropriation d un savoir ne se r alise pas seulement par une abstraction r fl chissante Pour les apprentissages complexes un nouvel l ment s inscrit rarement dans la ligne des savoirs ant rieurs Ceux ci repr sentent fr quemment un obstacle son int gration Une d construction simultan e toute nouvelle construction devient pr pond rante Pour qu il y ait compr hension d un nouveau mod le l ensemble de la structure mentale doit tre transform Dans le m me temps le cadre de questionnement est compl tement refor
26. ontre que seul le public en tant qu individu apprenant peut s approprier un savoir ou une culture scientifique et technique ou du moins quelques l ments structurants de cette derni re et cela en fonction de ses demandes et d marches propres La relation habituelle entre le public et la culture doit tre envisag e autrement Sonnaissanc Apprenant lt gt Soci t Savoirs attitudes d marches concepts structurants savoir sur le savoir Mus es Expositions Changement de relation culturelle Pour cr er ce contexte le contenu des expositions sont r orienter Des produits culturels s articulant sur les questions les pr occupations quotidiennes des publics dans la mesure o des efforts sont effectu s pour les rep rer ou sur des situations permettant de les faire merger sont promouvoir Par exemple le projet de Mus e National des Sciences Naturelles du Luxembourg prend comme point de d part le propre moi biologique psychologique et culturel du visiteur pour une aventure au sein des savoirs Ce souci permanent de partir du public ne signifie cependant pas qu il faille y rester Le mus e enrichit le questionnement du visiteur par l explicitation de questions de quoi je suis fait Qui sommes nous De m me les dimensions Sant hygi ne pr vention bien tre corporel et les relations l Environnement pollution nuisances ma trise des sources de mati re et d nergie
27. ouchon et Cantor 1994 facilitent les t ches de conception surtout s il prend en compte les l ments ci apr s 1 D finir les objectifs du projet et situer la place de l valuation 2 Mettre en place une m thodologie optimale pour recueillir et interpr ter les informations 3 Elaborer un diagnostic qui mette en vidence les possibilit s et les limites de l action du produit ou de l op ration 4 Formuler un pronostic qui contienne une d cision d action soit laborer le produit ou conduire l op ration selon le projet initial soit modifier le projet sur certains points ou utiliser le produit initial mais dans certaines conditions d emploi ou encore lui faire subir un certain nombre de modifications soit encore l abandonner d finitivement si les obstacles semblent insurmontables et profiter des informations recueillies pour en formuler un autre Sch matiquement les tapes de la d marche sont les suivantes Giordan Guichard et Guichard 1995 Etapes d une d marche de conception A partir de Giordan Guichard et Guichard 1995 Ce diagnostic prend en compte la fois le contexte son theme tel qu il est d fini priori et surtout les caract ristiques de ses utilisateurs Le choix du propos initial est au point de rencontre de ces trois l ments Ces caract ristiques permettent de recentrer le propos et de d finir les impacts prioritaires les axes de communication d terminent un cadre pour
28. propriation de savoir qu il s agisse de comportement de d marche de connaissance ou de m tasavoir se situe dans le prolongement des acquis ant rieurs qui fournissent le cadre de questionnement de r f rence et de signification et dans le m me temps par rupture avec eux du moins par d tour ou transformation du questionnement L apprenant apprend la fois grace a comme l crit Gagn partir de Ausubel et avec Piaget et en m me temps contre Bachelard les savoirs fonctionnels dans la t te de l apprenant Tout apprentissage r ussi est ainsi une transformation de conceptions L acquisition de connaissances proc de d activit s complexes d laboration d un apprenant confrontant les informations nouvelles et ses connaissances mobilis es et produisant de nouvelles significations plus aptes r pondre aux interrogations ou aux enjeux qu il per oit Apprendre est la fois affaire d approximation de concernation de confrontation de d contextualisation d interconnexion de rupture d alternance d mergence de palier de recul et surtout de mobilisation Un tel processus n est jamais simple il n est surtout pas neutre pour un apprenant On peut m me dire que c est un processus d sagr able y compris en situation mus ale La conception mobilis e par celui qui apprend donne une signification particuli re celui ci le place dans une perspective et le situe par rapport un environnement Tout changement
29. re promouvoir des situations de r flexion sur les r ponses multiples pouvant exister par rapport un m me probl me technique ou d environnement dans une civilisation donn e ou dans des civilisations diff rentes des questions sur lesquelles les sciences n ont toujours pas de r ponses ou sur lesquelles les sciences ont avanc des r ponses erron es 4 Conclusion Au travers d une d marche allost rique le Mus e ou l exposition ne visent plus l exhaustivit d un domaine Ils sont tout la fois un produit d appel ou une approche compl mentaire pour une ducation int gr e en coordination avec l cole ou en coproductions avec les structures m diatiques Centr sur une organisation transversale des savoirs le mus e tout comme l exposition doivent d abord mouvoir questionner et perturber m me les certitudes des visiteurs Au travers des objets et des interactifs ils doivent concerner fournir des approches et des rep res inciter en savoir plus ou encore mettre en d bat les savoirs scientifiques La mise en place de tels produits n cessite un important travail d innovation de recherche et de formation des personnels Dans l tat actuel de la question l apport d une action de culture scientifique et technique sur les apprenants est mettre en avant Une simple valuation peut d j aider viter les gros dysfonctionnements Un processus un peu plus labor de type diagnostic pronostic didactique Giordan S
30. s C est travers elles que l apprenant va s lectionner des informations leur donner une signification ventuellement conforme aux savoirs scientifiques de r f rence les comprendre les int grer Giordan et de Vecchi 1987 Driver et al 1989 et mobiliser les savoirs Giordan 1994 Les conceptions sont mobilis es en r ponse un questionnement Ces derni res n existent que par rapport un probl me m me quand celui ci reste implicite C est la conception labor e qui am ne souvent le reformuler De plus quatre autres param tres en interaction la d terminent le cadre de r f rence les invariants op ratoires le r seau s mantique et les signifiants Le cadre de r f rence constitue l ensemble des connaissances ant rieures et int gr es qui activ es et rassembl es donnent une signification et un contour la conception A travers lui l apprenant est amen directement se poser des questions il fournit le contexte informations autres conceptions qui rend significatif la production et la pr sentation de la conception Les invariants op ratoires constituent l ensemble des op rations mentales sous jacentes Ils tablissent les relations entre les l ments du cadre de r f rence ils font fonctionner la conception et ventuellement la transforment partir des nouvelles informations r cup r es Ce sont galement ces derniers qui en interaction avec le cadre de r f rence la r gulent Les
31. s aux messages propos s Au travers du mod le allost rique il s agit d entrer plus avant dans la direction du public La connaissance de ses conceptions c est dire de ses id es de ses questions de ses fa ons d op rer et de produire du sens situe ce m dia au centre de la relation culturelle Elle induit des pratiques mus ologiques fond es sur la pertinence de l interaction avec le visiteur La prise en compte des publics et de ses dimensions sp cifiques concernant le comprendre et l apprendre engage dans une strat gie de conception mus ographique diff rente Appliqu la mus ologie le mod le allost rique fournit tout la fois une grille et un processus de production En premier il met l accent sur le r seau de param tres indispensables propre toute r alisation optimale int entiommelit sens motivstion 400 dermati on qvesticoomement sonfrontations apprann pr sentations spprenentint eais spprensnt spprements animations jeux de r le Aare infomnations imsges films mwltim lias aides penser sh mas mod les simmilstions msg vettes jeux der le mobilisation du savoir sonscpts strostorants Param tres mus ologiques optimaux 3 2 1 Les dispositifs Dans ce nouveau processus le mus e prend en compte les conceptions du public pour interf rer avec elles La simple pr sentation vitrine panneau exp rience presse bouton est totalement aban
32. tifique la science telle qu elle se fait Une structure mus ographique proche du laboratoire lui permet de produire ou de r laborer quelques l ments du savoir en temps r el Ces propositions sont toujours con ues pour partir des conceptions des visiteurs Elles lui apportent cependant de la mati re penser suppl mentaire L important est que le visiteur soit toujours concern par les situations et qu elles aient constamment du sens pour lui Sur ce dernier plan l motion et l humour ne sont pas exclus des modes de pr sentation Les sch mas les mod les les maquettes propos s sont des productions mus ologiques originales Elles peuvent tre totalement d cal es par rapport la r f rence universitaire De plus les redondances ne sont pas exclues elles ont pour fonction de rassurer le visiteur Les interactifs sont privil gi s ils vitent la tendance presse bouton Pour cela ils pr sentent toujours des situations complexes qui n cessitent un optimum d appr hension et de r flexion Des activit s o plusieurs visiteurs sont conduits collaborer sont galement privil gi es Des cartels aident le visiteur se rep rer dans la structure du message Plusieurs niveaux de lecture sont ventuellement fournis Afin d viter la surinformation habituelle seul le premier et ventuellement le second sont apparents Les autres sont l objet de fiches situ es dans des tiroirs ou de cheminements dans des hypertextes
33. ue nous d veloppons sous le vocable de diagnostic pronostic didactique D P D 3 2 Strat gies de conception mus ographique Mettre en avant le public se r f rer celui chercher le conna tre le d finir l analyser est d j une marque d une profonde r organisation du domaine J Davallon 1993 Jusqu pr sent le visiteur tait tout comme dans la relation ducative scolaire le pr sent absent du mus e Le public n tait jamais pris en compte dans le choix des contenus et des strat gies Dans les domaines scientifiques et techniques la conception mus ographique classique propose dans neuf cas sur dix comme nous le d noncions plus haut une pr sentation pr tablie de type analytique lin aire et s quentiel Le savoir est d compos en partie et sous parties celles ci sont ensuite d clin es suivant un cheminement id al C est g n ralement le parcours d un sp cialiste motiv sur une question et qui poss de le cadre de r f rences optimal instrument de d codage ad quat Le visiteur est invit physiquement et culturellement entrer par un endroit et sortir par un autre De plus la raison prime totalement sur l affectif l motion est exclue Seul le ludique essentiellement pour les jeunes et l esth tique ont droit de cit Une telle pr sentation qui satisfait le sp cialiste est rarement d cod e par le tout public Ses conceptions propres voir point 2 2 1 filtrent ou font obstacle
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