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Youpi yeah ! La ville sur le divan > > DOSSIER SPÉCIAL

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1. Gr ve E de courriel lt 1 C gt Label GL ees LE Label gel gel emm mmm IR PR avec tol vg CU D a p gt co SE I gt eessen CA Se Ka co _ L IAUL a 10 ans J irai dans le Nord oulequn L imaginaire urbain Pratiques de la ville KE D 2 A E A Z a revue d urbanisme amp d expression urbaine n 3 2011 e AD LS LL beg emmmer contiennent gege TEE re e RE e pL SE ne homme e ef s 7 J RE 27 D i i P Af D Ze DP e P _ ne mn Fee gt E E 4 r E Pa J ST T ep P P MEE F4 L ASS A e A 5 S Ba e A G g P P e be a Le A F CT IW P Collectif National des Jeunes rbanistes Universit e Lillet 7 d Paff P II Tr ES a euve d ASC IC d Fr Ville f l F F TT Ir l 2 LAME URBAINE 3 SPONSORS Une formation pluridisciplinaire La formation dispens e par L Institut d Am nagement et d Urbanisme de Lille s inscrit depuis 1975 dans une tradition professionnelle L objectif de l institut est de former des sp cialistes dans les domaines de l urbanisme de l am nagement et du d veloppement territorial Pour r pondre l tendue des exigences professionnelles l IAUL propose ses tudiants un ensemble de sp cialit s Construction et Am nagement Durable Villes et Projets Eurostudies Ecod veloppement Am nagement Tourist
2. L urbaniste form en France au sein des Instituts d Urbanisme reconnus par PAPERAU a un r le sp cifique jouer dans l avenir des villes et des territoires Bien que n ayant pas le monopole sur les questions urbaines l urbaniste n en reste pas moins l indispensable ensemblier qui r unit organise synth tise et exploite les apports respectifs des architectes g om tres ing nieurs promoteurs conomistes sociologues paysagistes Les Instituts d Urbanisme viviers de professionnels Cette position d ensemblier l urbaniste la doit une formation pluridisciplinaire alliant th orie et pratique Formation exigeante elle ne pr pare pas l omniscience mais elle permet la compr hension de tous les acteurs et la ma trise des enjeux complexes des territoires Autant d l ments qui n apparaissent pas dans les cursus propos s par les coles d architectures et d ing nieurs o la dispense d un enseignement sp cialis et donc par essence non transversal est privil gi Depuis la fin des ann es 60 les Instituts d Urbanisme se trouvent au c ur du dispositif de formation des urbanistes Proposant une p dagogie novatrice volutive et adapt e ils s attachent confronter leurs tudiants au monde du travail en proposant des stages longs et des mises en situation professionnelles tout au long du cursus Avec plus de 20 O00 dipl m s et des valuations de performance de tr s haut niveau les I
3. LAME URBAINE 3 Association Chico Mend s www nn chicomendes org et r servations au 03 20 12 85 OO ou par mail contact nn chicomendes org Les visites se font sur inscription car le nombre de place est limit Ou l Association Les Amis de la Nature http utan lille free fre Venez d couvrir une collection d uvres d art vari e et impressionnante dans un cadre unique La visite du Mus e de la Chartreuse de Douai est une d couverte qui se fera au rythme du planch grin ant de l ancien couvent des Chartreux dans lequel le mus e s est install depuis 1958 Un d cor qui compl te merveille l aventure artistique que vous allez entreprendre Vous arpenterez un difice dont certaines parties furent construites au XVle si cle l h tel d Abancourt fut construit en 1559 puis enrichies au fil du temps gr ce notamment la famille de Montmorency En 1790 avec la R volution les Chartreux doivent quitter les lieux et c est l arm e qui r cup re le monopole du b timent en y installant un d p t d artillerie Celui ci sera ensuite malmen pendant la seconde guerre mondiale et ses bombardements avant d tre rachet en 1951 par la Ville de Douai Sp cialistes connaisseurs ou candide de l art ce mus e est fait pour vous Une quipe sympathique et ayant r ponse toutes vos questions vous guide travers les courants artistiques qui ont marqu es l Europe du moyen ge jusqu au XXe si cle En e
4. agit plut t de d fendre sur le long terme les locataires en difficult Dans les projets immobiliers ou les politiques de requalification le point de vue des locataires reste g n ralement en retrait n ayant pas d acte de propri t faire valoir et n gocier ils constituent une population ais ment relogeable ailleurs au moins pour le temps des travaux Dans un contexte actuel o la construction reste dynamique l objectif principal de l APUW est donc d aider les familles rester dans leur quartier Il s agit de f d rer les locataires en difficult s afin de faire valoir leurs droits et leur parole aupr s des pouvoirs publics des propri taires et des bailleurs sociaux La d fense des locataires prend la forme de rassemblements solidaires pour faire pression sur les propri taires en cas de litige ou emp cher certaines exclusions mais elle commence par un travail social d accompagnement des m nages fragilis s dans les d marches pour obtenir un logement ou pour le conserver Une vitrine populaire qui masque une insalubrit r siduelle Karim Chourief coordinateur de l APUW a t le t moin attentif des transformations du quartier au cours des derni res d cennies Le projet immobilier d implantation du Match actuel Carrefour Market entre la rue Gambetta et la rue de Flandre est le premier dossier trait par l APU C est l poque laquelle la municipalit de Pierre Mauroy se lance elle aussi dans la
5. chelle m tropolitaine L ouvrage fait galement part de deux l ments structurants de l agglom ration parisienne savoir le r seau de chemins ferr s destin aux transports urbain et la liaison avec l oc an par le biais d un canal Le Havre Rouen Paris Le r seau de chemins de fer m tropolitain comme d nomm par Jules Verne est dans sa description fort diff rent de l organisation radiale actuelle des lignes de m tro et R E R toutes plus ou moins dirig es de la banlieue sur Paris Verne avait imagin un r seau concentrique et p riph rique de 4 voies encerclant compl tement Paris de la place de ses anciens remparts actuel p riph rique sa banlieue plus loign e ces lignes tant reli es entre elles Cela se rapproche sans conteste des projets propos s par l quipe Roger Stirk Harbour amp partners dans la consultation sur les projets du Grand Paris de m tro ph rique cens venir compl ter le p riph rique par une structure de transports en commun et de la boucle de m tro en 8 reliant les principaux p les d emplois Franciliens p riph riques entre eux Certes ce projet est fort diff rent de la description vernienne mais c est le caract re des 16 LAME URBAINE 3 changes de p riph rie p riph rie qu il est important de noter qui tait devenu au XX me si cle une sorte d exception la r gle cependant remise de nouveau au go t du jour dans les
6. hors les murs lillois LAME URBAINE 3 5 STREET CULTURE POINT ZERO FETE IER apj ii 88 R daction et photo Philippe HURTAUX YOUPI YEAH La ville sur le divan Laurent Petit et son Agence Nationale de Psychanalyse Urbaine A N P U organisait l exposition Un pas de plus vers leur folle ambition Les r sultats d une tude quinquennale devraient tre pr sent s le 23 heures devant le si ge de l O N U New York L exposition lilloise co ncidait alors avec le lancement de l U P I A Urban Psychoanalysis International Agency d o la prononciation am ricaine approximative Youpi Yeah En attendant des analyses ont d j abouti Montpellier et son quartier Antigone Saint Brieu Villeurbanne Tours Rouen Parthenay Cergy Pontoise et bien d autres Des villes de la r gion sont galement pass es sur le divan et si l analyse freudienne ne peut luder les symboles phalliques que sont nos beffrois des solutions curatives sont propos es Depuis les Z O B Zones d Occupations Bucoliques permettant de recr er du lien social l am nagement de micro potagers dans les voitures abandonn es afin d en faire des jardins de ch meurs sorte de jardins ouvriers 2 0 les solutions sont vastes et nombreuses Mieux encore certaines sont physiquement en place comme entre Tours et Saint Pierre 6 LAME URBAINE 3 de Wazemmes des Corps sous l Autoroute A10 Avec la particip
7. En d finitive on peut ne pas aimer Brasilia mais on ne peut pas dire qu elle ne soit pas originalee Ville de Beyrouth L IMAGINAIRE URBAIN R daction et photo Maud LAURENCIN NI RAISONN E NI RAISONNABLE ahlan wa sahlan bi Beyrouth Beyrouth n est pas une id e de ville Beyrouth n est pas impossible Beyrouth n est pas une gageure Beyrouth existe Beyrouth se r veille tous les matins avec l urgence de sa journ e Elle se d cline trop souvent au pass dans des tr molos nostalgiques qui font pleurer ceux qui s accrochent un hier r volu Elle se conjugue au futur avec une incertitude qui fait trembler ceux qui n y croient plus Tania Hadjithomas Mehanna Le fantasme occidental Qui n a jamais entendu l expression C est Beyrouth ici Marqu e par 15ans d une guerre civile meurtri re et destructrice Beyrouth s entoure dans nos esprits d un imaginaire reli au chaos jamais celui d un havre de paix Pourtant la ville poss de tous les atouts pour devenir une capitale m diterran enne influente Porte ouverte sur l Orient le Liban a toujours attis les convoitises des pays occidentaux depuis le mandat fran ais 1920 1943 et son ind pendance En r sulte un incroyable m lange culturel et urbain entre mode de vie occidental et culture orientale Beyrouth une organisation la libanaise Le d coupage de la capitale libanaise est assez simple la ligne de s par
8. ou Lille Sud o les politiques de mixit sociale sont nettement moins vigoureuses R dig partir d un entretien avec Karim Chourief coordinateur de l APU Wazemmes LAME URBAINE 3 19 REGARDS SUR L URBANISME R daction et photos Romain JAVOUREZ MONTREAL FACE SES DEFIS Montr al m tropole du Qu bec et troisi me ville du Canada est sans nul doute la ville am ricaine qui a le plus cristallis le r ve outre Atlantique de l occident francophone Or l agglom ration bien que se voulant attractive et comp titive sur la sc ne nationale et internationale est en r alit actuellement embourb e dans un chaos administratif sans pr c dent faisant cho aux mouvements de fusions municipales 2000 et de scissions 2006 ainsi qu au caract re francophone d une ville dans un pays majorit anglophone QD ne Montr al son attractivit sa comp titivit et ses confusions La ville de Montr al se positionne dans une vaste agglom ration de 3 millions d habitants comme une municipalit centrale et charismatique comp titive et attractive Cependant les notions traditionnelles d attractivit et de comp titivit n ont pas Montr al les m mes d finitions que dans d autres grandes villes gt La notion de comp titivit couvre les performances de productivit PIB et s applique donc de larges territoires comme les agglom rations r gions et pays qui doiv
9. par les notions de fonctionnalisme et zoning dans la mesure o pour la premi re fois le principe de s paration des espaces et des activit s prend tout son sens la ville a t cr e de toute pi ce en seulement 3 ans Vue du ciel la capitale br silienne ressemble un avion alors que paradoxalement elle est construite pour les voitures Quand on arrive Brasilia la premi re chose que l on remarque ce sont justement les voitures et le trafic constant Constant mais bien organis D une mani re g n rale les v hicules circulent sur les deux axes de circulation principaux l eixo rodoviario qui s tire de la pointe de l aile nord au bout de l aile sud et perpendiculairement l eixo monumental qui porte bien son nom Compos de deux fois six voies il mesure pas moins de 250 m tres de largeur et 8 km de longueur s tendant ainsi de la t te de l avion sa queue Plus grande ville planifi e du monde Brasilia est construite selon une organisation logique et une rationalisation extr me de l espace Ainsi ce qui est surtout remarquable ce ne sont pas tant les b timents en eux m mes que leur disposition et l organisation de la ville Dans une ville planifi e on ne se perd pas Tout est num rot sectoris et r glement Les quadras sont num rot es les immeubles sont num rot s les axes de circulation sont num rot s Dispers es le long de l eixo rodoviario dans les deux ailes de
10. Littoraux L int r t pour les tudiants tait norme r pondre une demande directement op rationnelle et effectuer une premi re exp rience l tranger tr s valorisante Chacun comprend ce que repr sente pour un employeur l exp rience acquise par un jeune dipl m qui a su d passer les difficult s d un travail Fukuoka Kuala Lumpur Atlanta ou Sydney Sur le plan d ontologique l ensemble des financements obtenus revenait ainsi aux tudiants IIS connaissaient tous le risque pris par leur Directeur et je peux dire avec fiert que je n ai pas eu d chec Selon vous que devrait comporter toute formation en urbanisme Pour moi le pire de tout est de ne former que des techniciens n ayant qu une vision limit e une partie plus ou moins pointue de la discipline Le mirage de la sp cialisation est mortel Par exemple l urbanisme ne peut tre assimil l architecture qui n en est qu une composante Pour r pondre votre question voici deux r flexions Une base g n raliste la plus tendue possible l urbanisme devant croiser des approches aussi bien environnementales et culturelles que sociales L urbanisme est une discipline de synth se qui implique une culture g n rale lui permettant de distinguer les modes du reste Dans le monde tel qu il est devenu et que l on approuve ou non les villes et les r gions sont en concurrence De toute vidence il y a des lieux d innovation
11. du lieu Les enfants seront ravis de rencontrer enfin N mo et ses amis en vrai les plus grands aussi mais ils les appelleront poisson clown et Discus ou autres mais aussi un grand nombre de poissons que l on croise assez rarement comme des poissons l phants des poissons aux yeux bleus des poissons feuilles d Afrique et le plus impressionnant quelque soit l ge sera peut tre les poissons sans yeux du Mexique dont vous pourrez demander l histoire tonnante au personnel de l Aquarium Dans la salle suivante vous trouverez la section histoire naturelle Celle ci se compose essentiellement d animaux naturalis s pr sents dans notre r gion pivert h ron grand cormoran ainsi que des insectes dont un certain nombre de papillons Soulignons ici que le mus e poss de un grand nombre de papillons dans ses fonds mais il ne peut actuellement les exposer faute Le Triangle des Rouges Barres un paradis en c ur de ville Un peu d histoire Le Triangle des Rouges Barres est un lieu poss dant une histoire particuli re En effet cet espace immense de 12 4 hectares situ en plein c ur urbain appartenait et appartient toujours la SNCF d o l entr e surprenante entre deux voies de chemin de fer Aujourd hui le terrain est assez peu connu des m tropolitains car son acc s est ferm au public except lors des visites guid es Mais il y a encore 60 ans les enfants s amusaient passer au dessus des voies de chemi
12. en urbanisme C est ainsi que la ville durable a t exp riment e dans le 22 LAME URBAINE 3 nouvel urbanisme bien avant que l on en parle en France Ce que je pense n cessaire sinon indispensable c est l ouverture sur l international Car tudiant qui reste recroquevill sur sa ville sa r gion ou son pays ne peut devenir un urbaniste de talent Selon vous ou a gagn la formation ENVAR avec le passage en institut Avec l volution du march de l emploi il tait n cessaire de passer un dipl me BAC 5 Il tait galement n cessaire de structurer les diff rents DESS dans un dispositif unique avant la r forme des masters Par ailleurs il n tait plus acceptable qu une m tropole comme Lille n ait pas son Institut d Urbanisme Celui ci n a rien apport de sp cifique sauf un cadre de r f rence connu de tous On dit que vous avez eu une influence dans la candidature de Lille au JO 2004 qu en est il r ellement Des tudiants avaient ils particip sa pr paration J ai non seulement eu une influence sur cette candidature mais j en ai t initiateur L histoire est la suivante En faisant la synth se de toutes les recherches sur la m tropolisation qui avaient conduit les tudiants dans des m tropoles qui parties de la taille de Lille avaient su engager une dynamique de d veloppement j ai d gag les dix crit res de la m tropolisation dont on vous parl
13. g n rations d tudiants qui ont pris le risque de pr parer un concours et de s engager dans une formation totalement nouvelle ont par la qualit de leur travail ouvert la voie au succ s de l ENVAR pendant trente ans C est ainsi que gr ce la semestrialisation ENVAR a peu peu institu au sein de l Universit l un des premiers dispositifs de formation en alternance qui ait exist en France PHASE 3 Les ann es 1980 et le d veloppement des emplois li s la d centralisation Apr s les premi res ann es exp rimentales la MST ENVAR s est engag e dans une phase de d veloppement Elle fut servie par une opportunit exceptionnelle celle de la multiplication des structures aux diff rentes chelles territoriales qu a cr es le processus de d centralisation Ces structures se multipli rent et se diversifi rent tr s rapidement Les choix initiaux faits par l ENVAR firent que le profil des tudiants form s par le syst me d alternance correspondait l attente de ces structures non seulement dans la r gion Nord Pas de Calais mais dans toute la France Ce fut donc le plein emploi Le succ s fit la r putation de la formation qui dut faire face l afflux le nombre d tudiants admis tant rest malgr les pressions strictement limit 35 pour que soit assur le meilleur suivi Mais cet impact national permit ensuite l essaimage des tudiants dans toutes les r gions fran aises ai
14. l tat d t rior de l acc s au concours d ing nieur territorial mention urbaniste cf article du Collectif National des Jeunes Urbanistes la situation semble intol rable d autant plus au niveau des r glementations europ ennes o un recours est in vitable on a trop tendance amalgamer g nie urbain et urbanisme Il n emp che que les commissions d admission du Centre National de la Fonction Publique Territoriale semblent contraintes d accepter les candidats pr sentant une exp rience professionnelle suffisante Malgr un contexte de crise qui semble pour l instant pargner les dipl m s des formations universitaires en urbanisme et am nagement elles n en restent pas moins des p pini res de professionnels uvrant dans une champ essentiel pour les citoyens et leur cadre de vie L ouverture et la capacit s auto former demeurent essentielles pour savoir agir consciemment sur les territoires LAME URBAINE 3 23 Sp cial 10 ans de IAU R daction et photo Audrey BOURDIN Collectif National des Jeunes Urbanistes l heure o une nouvelle g n ration d tudiants rejoint les bancs des Instituts d urbanisme le Collectif National des Jeunes Urbanistes interpelle depuis plus d un an lus praticiens de la ville enseignants des Instituts d urbanisme et tudiants sur la situation des urbanistes L urbaniste chef d orchestre des professionnels de la ville et des territoires
15. l avion les quadras vues du ciel sont comme des lots compos s d environ une dizaine d immeubles et organis s selon une logique bien sp cifique Un secteur commercial un secteur d habitation un espace vert un parking au pied de l immeuble une glise un bureau de poste une cole et un supermarch L habitant de la quadra dispose de tout ce dont il a besoin proximit Tout cela est organis de la m me fa on dans chaque quadra Le supermarch au bout de la rue l cole et le bureau de poste au nord des immeubles le parc l est et le secteur commercial l ouest Tous les immeubles des quadras sont construits sur pilotis inspir s par Le Corbusier A c t du secteur des quadras ou secteur d habitation on retrouve le secteur bancaire puis celui des administrations des loisirs et enfin des ambassades Les diff rents minist res br siliens sont regroup s le long de l eixo monumental dans ce qui constitue le corps de l avion Enfin on retrouve la Pra a dos Tr s Poderes l extr mit est dans le cockpit de l avion qui regroupe les trois pouvoirs du pays judiciaire avec le Tribunal supr me f d ral ex cutif avec le Palais pr sidentiel et l gislatif avec le Congr s A Brasilia rien n est laiss au hasard et personne n y vient par hasard Riches ou pauvres la plupart du temps les gens viennent pour y travailler Brasilia a tenu ses promesses dans le sens o c est une ville pour fo
16. la population Valenciennoise ignore pour la plupart ce patrimoine remarquable La communication par n importe quel moyen devrait les interpeller Chacun doit devenir ambassadeur de son territoire Faire de ce qui tait une verrue un atout incomparable Et Le Coron des 120 Anzin Source Anthony Styevko J irai dans le Nord avec tol R daction et photos Aur lia NASO et Maxime CACHEUX Nos activit s du week end dans le Nord Dans ce num ro nous allons vous pr senter quelques exemples de aussi bien entre amis ou en famille En 1976 la ville de Douai a vu s installer au rez de chauss e d une ancienne maison de ma tre datant du XIX me si cle l aquarium municipal et le mus e des sciences naturelles de Douai Par la suite une section arch ologie s est install e dans les locaux mais elle a d m nag et laiss sa place une phototh que Aujourd hui le b timent gard son d coupage le rez de chauss e abrite de multiples vari t s de poissons ainsi que deux salles consacr es aux sciences naturelles oiseaux insectes tandis que l tage abrite l une des seules phototh ques de la r gion Lorsque l on arrive rue Saint Albin on ne s attend pas croiser des poissons m me si les canaux de la vile ne sont qu quelques m tres peine La curiosit vous poussera entrer dans ce modeste b timent o vous serez accueillis tr s chaleureusement par les employ s et responsables
17. politiques relatives la mobilit Concernant la liaison de Paris l oc an par le canal Le Havre Rouen Paris Jules Verne la donne voir dans son chapitre Une promenade au port de Grenelle mais il semble plus qu il ait voulu consacrer la volont de Napol on III de r aliser telle liaison en proposant une vision monumentale des bassins et des capacit s d accueil de navires Verne crit On eut dit le Havre s par de Paris par la seule longueur de la Seine Ceci n est pas sans rappeler la proposition du cabinet Grumbach et Associ s pour le grand Paris dont l axe de travail consiste am liorer et accroitre les changes entre Paris et la fa ade oc anique afin de faire de l agglom ration un v ritable Hinterland et dynamiser ainsi le littoral fran ais Cependant plus loign e des consid rations pratico pratiques du Grand Paris cette uvre de Jules Verne se veut profond ment d faitiste que ce soit sur le sort des hommes ou de la ville elle m me En effet le personnage principal Michel Dufr noy volue dans une soci t des plus individualistes qui laisse la part belle l industrie voire se subordonne celle ci A la fin du roman les pas de Michael le m nent jusqu au cimeti re du P re Lachaise par pur hasard ce fait est relativement symptomatique de l tat d esprit de Jules Verne cette poque La ville n est pas le lieu de l accomplissement de l Homme Liaison avec le
18. GARDS SUR L URBANISME LOCATAIRES ET URBANISTES R daction Olivier LARIQUE Rencontre Wazemmes avec le plus Jeune des Ateliers populaires d urbanisme Nous sommes en 1973 Roubaix quand le premier Atelier populaire d urbanisme APU voit le jour La municipalit s est lanc e dans un vaste programme de e qui passe par la d molition des cour es alors dans un tat de grande v tust Si la population a d abord bien accueilli le projet les coupures d eau les d gradations diverses les expulsions les relogements qui commencent et les premi res constructions poussent les habitants se structurer en association et mettre en avant leurs exigences pour l avenir du quartier L APU obtiendra en fin de compte une large participation dans la planification et l abandon du programme de construction initial auquel se substitue un programme labor avec les habitants L pisode exemplaire en mati re d exp rience participative a fait des mules dans la m tropole L APU Vieux Lille est fond e en 1979 en r action aux travaux de requalification qui allaient transformer le taudis ouvrier en centre historique par de boutiques chic A suivi PAPU Moulins en 1993 confront l implantation de l universit Lille 2 Trois ann es plus tard c est au tour de PAPU Wazemmes APUW de se constituer S il n y a pas l de chantier de l ampleur de l Alma Gare qui justifie la p rennit de l APUW il s
19. Le Triolo a constitu la premi re tape dans l am nagement de la vile nouvelle L EPALE tablissement public d am nagement de Lille Est avait donn la priorit cet espace interstitiel entre la Cit scientifique les villages pr existants comme Annapes et Ascq et le futur centre commercial et administratif Le quartier devait faire la jonction entre ces zones urbaines et amener les tudiants participer la vie de Villeneuve Les exp rimentations et les audaces des architectes urbanistes s y expriment encore aujourd hui et se sont charg es d un certain insolite Ce qui surprend en premier lieu en sortant au Triolo c est l absence de la voiture La voirie pi tonne tr s toff e est en effet largement s pa r e de la voirie automobile On n arbore pas des rues mais des all es des chemins En s cartant un peu de la station on rejoint tr s intuitivement l axe pi ton nier qui relie le Triolo au centre ville au nord ouest et l universit au sud Dans le projet de ses concepteurs ce cheminement devait constituer l l ment f d rateur du quartier en desservant les principaux quipements tels que les groupes scolaires le centre commercial la piscine quelques encablures l ouest on progresse au milieu des collines pav es du square urbain derri re lesquelles se cachent modestement un des b timents de l cole Taine et quelques lotissements On s amuse de ce paysa
20. S IAUL Wiliam Ten Have Dallinga M1 RESAD IAUL Direction de la publication William Ten Have Dallinga pr sident de l association ENVAR Design graphique Juliette Marquis Imprimeur Imprimerie Jean Paul Breton D p t l gal en cours 4e trimestre 2011 ISSN 2111 9058 Pigistes Audrey Bourdin VP communication CNJU Estelle Deroch dipl m e M2 ECODEV IAUL Laurentine Gazeaud M2 Eurostudies IAUL Philippe Hurtaux M2 PU IAUL Maud Laurencin M2 Siences Po Lille 2 Maxime Cacheux M2 Enseignement Histoire G ographie Lillei Anthony Styevko M2 ATVS IAUL En couverture et p2 3 Londres CH D EDITO L me Urbaine titre joliment vocateur pour cette revue d urbanisme et d expression urbaine qui pour son troisi me num ro aborde avec beaucoup de sensibilit la notion d imaginaire urbain L initiative de cette revue que je salue revient aux tudiants de l association ENVAR qui concourt porter des projets tudiants tisser du lien entre tudiants et soci t civile Ce num ro de L ME URBAINE est aussi l occasion de mettre l honneur par un exercice de r trospective nos formations et plus particuli rement le Master Am nagement Urbanisme et D veloppement des Territoires port par l Institut d Am nagement et d Urbanisme de Lille qui f te cette ann e ces dix ann es d existence C est ainsi l occasion d interviewer Charles Gachelin qui pa
21. URBAINE 3 alors questionner la fascination m lancolique qui est encourag e dans la ville Mise en sc ne pour le plaisir de l excursion du touriste class e au patrimoine mondial de l Unesco garnie de mus es et d anciens lieux de p lerinage anim e au gr des festivals la ville n est elle plus que le beau reflet de son pass Replonger la ville dans les eaux est bien un choix de perception pouvant autant engendrer une mise en abyme qu offrir une caricature d espace public L imagination du malheur et de la mort trouve dans la mati re de l eau une image mat rielle particuli rement puissante et naturelle nous dit le philosophe On parle de rouvrir des canaux Lille ne chercherait on pas plut t une solution facile l ennui du citadin John Everett Millais 1852 La Mort d Oph lie huile sur toile 76 x 112 cm Tate Gallery Londres L IMAGINAIRE URBAIN IMAGINAIRE ET MARKETING URBAIN L imaginaire urbain renvoie finalement avoir d une ville avec R daction St phanie MAGNIER Photo Wiliam TEN HAVE DALLINGA que nous pouvons Si vivre la ville au quotidien nous loigne de son imaginaire nos r ves ou nos id aux ne s en vont pourtant jamais bien loin l imaginaire nourrit la ville et sert son volution Cet ternel va et vient entre l imaginaire urbain et la r alit urbaine permet nos esprits et nos villes de sans cesse se recr er Voyons comment le ma
22. a toute une part d imaginaire qui entre en jeu et qui est difficilement d finissable voire inexplicable Or en imposant une marque on impose une image de la ville et donc un syst me de valeurs qui ne correspondent pas forc ment l image qu on en a et qui viennent brutalement casser notre imaginaire En ce sens Paris a jusqu alors chapp la construction d une image de marque mais la capitale en a t elle vraiment besoin Ne se suffit elle pas elle m me Le marketing urbain n apporte pas de solution miracle prenons au moins garde ce qu il ne vienne pas ruiner notre imaginaire mais au contraire l enrichir LAME URBAINE 3 11 L IMAGINAIRE URBAIN R daction et photos Pierre MALLET ECLAIRAGE EN VILLE Dans la mutation durable que connaissent les villes d aujourd hui mise en concurrence des m tropoles densification lutte contre l talement urbain importance actuelle de la notion de ville verte etc l image qu elles renvoient est devenue un enjeu important Les acteurs locaux s efforcent donc de valoriser les qualit s urbaines de leur ville Dans ce contexte l identit nocturne est le fait d une attention nouvelle Focus sur une nouvelle fa on de penser l clairage urbain de nos villes entre conomie d nergie innovations et e r enchantement de la vi ll e Fini le temps o l clairage de nos rues tait uniquement dispens par des lampadaires aux lumi res
23. artificielles et agressives Les collectivit s en charge de l clairage public pr occup es aujourd hui par leurs d penses l ont bien compris en se convertissant grande vitesse l clairage dot d un syst me de LED Diode lectroluminescente Outre la r duction de la facture nerg tique et par la m me occasion la pollution lumineuse ce choix permet galement de profiter des nombreuses possibilit s offertes par les LED en terme de variations dynamiques ou de changement de couleurs Certaines villes vont bien plus loin et exp rimentent de nombreuses innovations dans ce secteur Ainsi les villes de Toulouse ou Oslo entre autres se sont dot es d un syst me d clairage public dit intelligent En effet gr ce des appareils de mesure qui captent les zones de fr quentations la nuit il est possible d augmenter l clairage selon l affluence ou au contraire de le diminuer Toulouse esp re m me pouvoir utiliser 12 LAME URBAINE 3 nergie produite par les pas des pi tons pour clairer une partie de la ville Ces innovations en tous genres qui feront probablement l clairage de demain montrent l vidence que la nuit n est plus consid r e uniquement sous son aspect n gatif Hier il fallait avant tout chercher gommer lobscurit de mani re artificielle Aujourd hui timidement et plus s rement demain les conceptions lumineuses favoriseront la vie nocturne mettront en val
24. ation du PolAU P le des arts urbain un point z ro y a t install et des festivit s organis es afin de gommer les rivalit s m re fille entre les deux villes et d att nuer l effet de coupure provoqu par la cicatrice autoroute Le point z ro v ritable Point N vro Strat gique Urbain PNSU est suppos tre le point de d part d une vaste spirale de r conciliation urbaine Assur ment d cal galement dr le mais loin d tre d nu de sens Les n vroses mises en vidence sont parfois r v latrices car clair es d un nouveau point de vue Cela pourrait apporter l urbanisme le sortir de son s rieux habituel le d calage est une forme de recul L humour apporte donc une dimension critique que ne peuvent se permettre ni les techniciens de la ville ni les d cideurs En effet comme le confiait Laurent Petit au magazine Mouvement On touche de l motionnel un domaine que les politiques ont du mal atteindre Revendiquer un projet urbanistique est extr mement dur pour un lu pour un bouffon un psychanalyste urbain c est beaucoup plus facile On peut grossir le trait arrondir les angles pr senter les choses de mani re comique et a passe mieux LE MOT DE CEQUIPE L imaginaire la facult que poss de l esprit se repr senter de fa on concr te et sensible une situation un objet une personne dont il na pas l exp rience directe Cette d finition s
25. ation entre la partie Est dominance chr tienne et l Ouest d di aux musulmans tablie pendant la guerre civile marque encore aujourd hui la ville et fait figure de plaie ouverte dans le tissu urbain De part et d autre de la rue de Damas se tiennent des immeubles et maisons ventr s par les bombes et cribl s d impacts de balle Hier fid le au plan g n ral des villes orientales construites autour de la m dina vieille ville et des souks qui ont aujourd hui disparus et t remplac s par un complexe commercial digne de Disneyland Beyrouth a perdu sa centralit au profit d une organisation multipolaire autour de quartiers bien d finis Hamra Ashrafieyh Furm el Chebbak Mar Mikhael Bourj Hammoud etc sont d autant de petits centres dans la ville poss dant leurs propres structures et codes et fourmillants d une vie intense Culturellement la ville est une mosa que religieuse o glises et mosqu es se font face dans une soci t aux multiples identit s Pas ou peu de noms de rue Beyrouth toute direction se donne partir de points de rep re visuels et mieux vaut connaitre un minimum la ville avant de se lancer l assaut des ses routes Du chaos na t la cr ativit L absence de plan directeur et de politique urbaine digne de ce nom fait cho au chaos politique du pays qui peine unifier les 18 religions reconnues par l Etat sortir de la corruption et s imposer au sein d une r gi
26. com 2011 Le terril Renard de Denain est m me inscrit en zone naturelle d int r t cologique faunistique et floristique ZNIEFF Le sol du terril est relativement plus chaud qu ailleurs du fait de l activit d antan ce qui lui vaut une flore parfois m diterran enne voire tropicale Les paysagistes et biologistes sont tr s adeptes de cette flore qui borde le terril afin de les tudier Le sol du terril est naturellement sans pesticides ni engrais fertiles em mm ln oaa R serve de la Mare Goriaux RE Eech E IT i La Mare Goriaux le Source Anthony Styevko 2011 La Mare Goriaux est un ancien site minier enclav dans le Parc Naturel R gional Scarpe Escaut entre for t et terril Ce site remarquable se compose d un vaste tang d affaissement minier de 9Oha un terril et des parcelles foresti res qui recouvrent une surface de 2 0 ha Un circuit p destre a t am nag afin de faire profiter aux visiteurs de la diversit faunistique et floristique que constitue ce site Ce circuit repr sente 6 5 km donc 1h45 de marche qui permet ainsi de contempler la qualit paysag re s offrant perte de vue et dont quelques 200 esp ces d oiseaux colonisent les lieux Cette r serve ornithologique renferme des esp ces rares et prot g es on peut y observer le gr be hupp le balbuzard p cheur le pluvier petit gravelot et bien d autres esp ces La r serve biologique rec le une
27. de la r alit en particulier aux enfants et par l m me aux g n rations futures Car la nature est un ensemble d interactions air eau biodiversit qui a de nombreux bienfaits en particulier en milieu urbain notamment en termes sanitaires entre beaucoup d autres assainissement et humidification de lair r duction des allergies puration de l eau elle agit aussi sur le moral les plantes produisent des ions n gatifs l effet euphorisant Une nature imaginaire en ville ne doit pas faire oublier que la nature joue r ellement un r le et qu elle nous est indispensable Elle peut la compl ter en aucun cas la remplacere LAME URBAINE 3 9 L IMAGINAIRE URBAIN R daction et photos Wiliam TEN HAVE DALLINGA REVER LA VILLE EN EAUX P VILLES D EAUX DORMANTES ENTRE PATRIMOINE ET IMAGINAIRE L espace public se sc nographie dans le sens o il est mis en sc ne par une esth tique Donner des rep res la ville embellir c est aussi assumer den dicter les formes Revenons sur un besoin d eau en ville et l imaginaire qui le nourrit clairage possible sur le sens de tels am nagements Lorsque l on r ve la ville dans son crin de canaux pr sence charmante patrimoine propre nourrir l imagination ne doit on pas s interroger sur l essence de cette envie de contemplation Dans son essai sur L eau et les r ves Flammarion 1942 le philosophe Gaston Bachelard m d
28. derne dans le Bois Habit ou encore 4 un d cor plus ancien pr s de Porte de Valenciennes Enfin plus r cemment nous avons vu fleurir des repr sentations de la nature dans les d cors temporaires lors de travaux sur des b timents louer En effet Lille est une ville en pleine effervescence o sont effectu s de nombreux travaux de r novation et de modernisation En attendant que ceux ci prennent fin des panneaux sont dispos s pour cacher les chantiers Sur Lille ces panneaux enti rement inspir s de la nature ont t choisis On trouve galement d autres types de repr sentation de la nature l utilisation des crans et de la diffusion d images rappelant la nature de stickers de vitres grav es parfois la nature est aussi r invent e travers la conception de jardins tr s entretenus enti rement am nag s et anthropis s Cette nature r invent e imagin e fictive a plusieurs impacts positifs Elle contribue embellir notre cadre de vie mais galement nous baigner dans une image de nature nous rappelant quel point celle ci est importante et doit tre pr serv e Cependant il ne faut pas oublier que cela ne reste que de l imaginaire il ne faut pas limiter la nature cette image que l on en a et que lon diffuse Cela comporte en effet plusieurs limites le risque est de cantonner la nature un simple plaisir des yeux et de l esprit de diffuser une image limit e et d form e
29. des emplois dans les grandes structures nationales tenues en main par les Grandes Ecoles mais que le cr neau porteur tait celui des emplois aux niveaux r gional et local C est la combinaison entre l Environnement et Amenagement R gional qui a donn son nom l ENVAR Chacun comprend aujourd hui quel point le concept tait innovant et pr parait des volutions qui n ont t accept es par tous ou avec l an 2000 Ce pont fut particuli rement d licat l acc s la MST apr s que le DEUG ou l quivalent ait t obtenu tait obligatoirement F i He Ou Wi t d be 1 fa s lectif puisque chaque tudiant devait obtenir le C P S A Certificat Pr paratoire aux Sciences Appliqu es qui n tait pas autre chose qu un concours d entr e Ceci cr ait une situation explosive juste apr s Mai 1968 Avec le recul l innovation la plus importante fut certainement la semestrialisation de la formation avec une premi re partie d enseignements th oriques et pratiques structur s en modules pluridisciplinaires et une deuxi me partie de stages multiples Chacune de ces parties comptaient pour 50 de la note finale En premi re ann e l innovation ou ont constitu e les ateliers de terrains a permis l immersion de groupe d tudiants dans l analyse de probl mes d am nagement concrets la demande de structures ou d organismes locaux et r gionaux Et en deuxi me ann e les stages taient la phase d inse
30. destin s tre valu s appr ci s et des signes d autorit destin s tre crus et ob is Pierre Bourdieu Ce que parler veut dire Paris Fayard 1982 Que l on pense au Paris d Haussmann le pouvoir fut celui des classes dominantes que dire aujourd hui des coquartiers La ville n est plus un point relier au pouvoir central moins encore seule avec son arri re pays elle participe maintenant d une conomie mondialis e dont les modes de consommation de l espace se diffusent toutes les chelles Crise environnementale ou mutation du mode de vie le branding coquartier comme le monumental estampill De Portzamparc Nouvel Koolhaas et consorts ne sont pas sans analogie avec des mises en sc nes urbaine loign es dans les si cles La s curit par la r sidentialisation d un c t l ouverture soci tale d un autre la ville se pr te aux les contradictions offertes par la n cessit Ou on pense encore l urbanisme coercitif pour emp cher les ind sirables ou aux r alisations d infrastructures et d quipements que l on appelle toujours plus structurants Par del le beau et l efficace n oublions pas que la ville est avant tout l expression d une vie plut t que son fondement Laurent Th ry grand prix d urbanisme 2010 parle de ma eutique pr alable au projet urbain le terme est sage si l on se garde d en revendiquer la paternit 18 LAME URBAINE 3 RE
31. e Lille et le Fresnoy centre national d art contemporain plus long terme on peu supposer le transfert d autres tablissements ce titre telle que la Piscine de Roubaix les 30 LAME URBAINE 3 institutions mus ales ayant une utilit m tropolitaine et un co t de fonctionnement correspondant Combien a co te Si vous tes tudiant il vous en co tera 5 moins que vous ne vous d p chiez pour y aller gratuitement e 16h 18h avant d cembre 2011 L an dernier l installation Habiter po tiquement le monde offrait au public un s lection d uvres qui ne sauraient laiss indiff rent le futur acteur de l action territoriale TEEN EEN p KS ES Vents come y ima T Bi La Rose des Vents Membre du r seau des Sc nes Nationales le th tre associatif compte parmi les quipements majeurs de la m tropole d di s l art dramatique et la chor graphie Riche d une programmation contemporaine vari e il a entre autres accueilli des chor graphes de renom comme le chor graphe Farid Berki connu pour son interpr tation de la danse hip hop m l e de capoeira sur fond de drum and bass les Ballets C de la B burlesque et humour vaudeville Val re Novarina dramaturge embl matique de l absurde ou encore des adaptations de grands classiques destin s aux enfants comme Seule dans ma peau d ne vocation f rique et touchante du cr puscule de l enfance On regrettera peut tr
32. e de Brasilia La ville est galement vectrice de cr ations artistiques qui l entretiennent en retour que ce soit par la vision d un Paris romantique dans Le Fabuleux Destin d Am lie Poulain ou encore la vision anticipatrice du devenir de la r gion capitale par Jules Verne Enfin le discours sur la ville est accapar depuis un peu plus d une dizaine d ann es par les politiques dans des strat gies de marketing territorial qui ont pour but de promouvoir les villes des niveaux supra locaux Contrairement aux apparences l imaginaire urbain n est pas un simple fait de r veries citadines L IMAGINAIRE URBAIN ml lt 1 el Label ef Ga e a Ga Ga es m L IMAGINAIRE URBAIN NATURE ET IMAGINAIRE DANS LA VILLE R daction et photos Estelle DEROCH et Aur lia NASO Imaginer c est r ver c est faire d filer ses pens es son monde Certains mat rialisent leur monde travers guner l art le travail et on peut appr cier quelques unes de ces productions en milieu urbain Cette int gration de l imaginaire en milieu urbain peut tre consid r e comme une mani re artistique ou non grandiose ou modeste de s approprier la ville de la faire en partie son image Le th me de l imaginaire en ville est int ressant plusieurs points de vue social artistique architectural Ici c est l aspect environnemental qui a attir notre att
33. e l insertion urbaine du th tre situ pr s de la sortie de la station de m tro H tel de Ville la voie d acc s n est pas fl ch e et sa pr sence n est pas mise en vidence dans l environnement La ville ayant pour projet d op rer un retournement de son centre ville on peut esp rer que La Rose gagne sa place dans ce secteur o la galerie commerciale V2 impose sa pr sence Vous tes tudiants La Rose propose des tarifs avantageux avec un abonnement 35 donnant droit 5 spectacles plus une place d accompagnant des tarifs sur les billets suppl mentaires et l obtention de fait de la carte abonn du cin ma art et essai Le M li s Alors convaincu e Gr ve de courriel Quel pays pour quelle bo te aux lettres aouen 2 aufeds7 17 uodef O S81pUOT 6 Aasawiang g SIG HEEN g UE anbifjag y epeueg UM 2 apu K T SS Pme su A ee
34. e la ville et la rendra attractive En r alit il s agit avant tout de trouver le positionnement ad quat pour la ville en question ce qui suppose de bien la conna tre savoir qui elle est ce qu elle a de mieux promouvoir et ce qu on ambitionne pour elle C est de cette analyse que d couleront le message et la marque et non l inverse afin de v hiculer une image r aliste de la ville qui pourra alors tre partag e par les acteurs locaux et les usagers tout en tant cr dible aux yeux des visiteurs Pour preuve alors que New York est une ville r put e dangereuse et infr quentable elle devient la cit incontournable d s 1977 gr ce au lancement du logo love NY Plus qu un slogan cette marque promeut la ville dans de nombreuses campagnes publicitaires et redonne fiert aux habitants tout en attirant des milliers de visiteurs Pari r ussi pour la Grosse Pomme Pari r ussi car ce positionnement se base sur une valeur s re l attachement profond des New Yorkais leur ville qui ne peuvent alors qu adh rer la nouvelle image v hicul e et ainsi assurer le succ s de la premi re strat gie de marque urbaine Les cit s qui ont tent et tenteront encore de b tir leur image de marque ne connaissent pas toutes le m me succ s Beaucoup de marques voient le jour mais peu parviennent s imposer Il faut dire que l image que l on se fait d une ville ne se fonde pas que sur du concret il y
35. e peut tre en cours Parmi ces crit res il y en a un commun presque toutes ces villes en mergence tre capable d tre candidate de gagner et de g rer un grand v nement Parmi ceux ci il y en avait deux qui d clenchaient une v ritable dynamique de mutation urbaine les Jeux Olympiques et les expositions universelles J en ai parl avec Francis Ampe qui tait alors le Directeur de l Agence d Urbanisme et nous avons alors d cid d envisager la candidature de Lille Mais nous devions avoir confirmation J ai donc envoy 3 brillantes tudiantes de l ENVAR suivre les Jeux de Barcelone et analyser l extraordinaire mutation urbaine qu ils avaient entra n e C est leur retour et au vu de leur rapport que Francis Ampe et moi avec l accord de Pierre Mauroy nous avons d cid de lancer la candidature aux Jeux Olympiques qui d clencha un enthousiasme populaire tonnant Ce fut une exp rience unique Quel souvenir gardez vous de votre travail d enseignant Je n ai que des souvenirs exaltants Mais le meilleur est certainement la qualit de l change qui s est tabli entre les tudiants et moi Cette qualit de relations est rest e vivante J ai coutume de dire qu une grande partie des choses que je connais c est eux qui me l ont appris Mon travail a t de m emparer de cet apport pour le transformer et ensuite leur rendre Enseigner c est changer Et quelle fiert de voir le niveau pr
36. emble contradictoire avec la ville l espace urbain tant soumis l appr ciation directe de ceux qui le fr quentent chaque jour Mais l imaginaire est avant tout un fait collectif qui peut litt ralement fa onner la conception sociale d un lieu d une personne Non l imaginaire urbain n est pas une notion rechercher ailleurs mais dans une direction similaire diff rant de quelques degr s L imaginaire urbain est avant tout affaire de prospective d esp rance Au sens strict du terme il pourrait se d finir comme la transposition d attentes citoyennes d ambitions politiques sur un territoire donn Cette forme d imaginaire se constitue sur un subtil jeu d aller retour entre la r alit physique de la ville les attentes que lon y transpose et la r alit que leur donne les acteurs de la ville alimentant ainsi toute la mythologie cr e autour du lieu Comment l imaginaire urbain contribue t il structurer la vile En retour comment la ville contribue t elle alimenter son propre imaginaire Le dossier propos ici loin de se vouloir exhaustif donne voir diff rentes formes de l imaginaire urbain Y contribuent les am nagements et infrastructures urbaines de tous types de la r introduction de la nature en ville Lille aux canaux de Bruges plus grande chelle l imaginaire peut se transposer dans l organisation m me de la cit comme en t moigne exempl
37. ent entrer en concurrence avec d autres territoires du m me rang par leur positionnement strat gique gt La notion d attractivit s applique quant elle des chelles plus restreintes comme les quartiers municipalit s et se mesure en termes de capacit d un lieu attirer des flux globaux en vue de consommer ou non Cependant Montr al l utilisation de ces notions est invers e par rapport leurs chelles d application traditionnelles telles que pr c demment d crites Les documents officiels de planification ainsi que les politiques et les urbanistes souhaitent augmenter l attractivit de Montr al et n noncent nullement le terme de comp titivit De ce fait l attractivit concerne le pouvoir d attraction vaste chelle tandis que la comp titivit r f re aux strat gies mises en uvre par les pouvoirs publics pour exercer une r tention du potentiel territorial d mographique conomique et donc aussi fiscal La cause du ph nom ne est rechercher dans des sph res plus vastes de la gouvernance montr alaise que la seule municipalit de Montr al La faute qui Cette inversion des chelles d application de la comp titivit et de l attractivit est due plusieurs facteurs au premier desquels le d ficit de gestion m tropolitaine du d veloppement et l individualisme municipal Individualisme municipal pour la bonne et simple raison qu au Canada les reve
38. ention En effet on trouve de plus en plus de repr sentations de la nature en milieu urbain repr sentations artistiques d coratives issues de l am nagement de espace ph nom ne notamment d un effet de mode li la m diatisation des probl mes et progr s en mati re d environnement Le Flower power naturel de Lille La ville de Lile a vu le nombre de repr sentations d une nature imaginaire s accroitre ses derni res ann es En voici quelques exemples marquants Commen ons par la repr sentation artistique de la nature avec Les Tulipes de Shangri La r alis es par Yayoi Kusama l occasion de Lille 2004 sur la Place Fran ois Mitterrand Cette uvre offre une repr sentation d mesur e color e et improbable de fleurs Elle attire aujourd hui de nombreux curieux La nature est galement repr sent e dans l am nagement de l espace lillois On peut trouver sur Lille aux abords d un square du quartier Romarin des barri res au design inspir de la nature de fa on plus ou moins prononc e avec des barreaux irr guliers 1 Le Jardin des G ants inaugur en 2009 comporte galement ce type de barri res au design tr s naturel avec cette fois un effet branches 2 Vous pouvez galement apercevoir Lille des b timents s inspirant de la nature par leurs couleurs leurs diff rents rev tements et aussi par le nom Arboretum Par exemple 3 un b timent mo
39. entre Saint Maurice Pellevoisin et Marq en Barroeul Depuis l inauguration l espace du Triangle des Rouges Barres t r agr ment par 900 arbres qui permettent aujourd hui de stopper en partie l extension de la Renou e du Japon Une grande partie de cet espace est occup e r guli rement par des poneys du Triangle des Rouges Barres qui est avant tout une association de quartier ainsi que l association Chico Mend s et celle des Amis de la nature se relayent toute l ann e pour animer des visites guid es ou des ateliers th matiques sur le terrain Ainsi apr s avoir quitt l escalier situ entre les deux voies de chemin de fer un v ritable espace plein de surprises s offrira vous Vous serez merveill s par un tel retour la nature accompagn des animaux pr sents sur la r serve ainsi que la majestuosit de certains arbres tr s anciens dont les histoires vous seront cont es de place mais qui sait bient t nous pourrons peut tre admirer cette collection dans sa totalit Affaire suivre Dans ce lieu plut t inattendu et riche en surprises au c ur de Douai vous pourrez d couvrir l une des rares voir la seule phototh que de la r gion Enfin un espace o sont mises en avant les images de notre pass r gional En effet le photographe Augustin Boutique avait choisit entre 1890 et 1914 de mettre son talent au service du patrimoine r gional Il a galement t photographe reporter
40. ession trop somnolente son go t et d attirer l attention de nouveaux partenaires Le combat men par le Collectif National des Jeunes Urbanistes CNJU n est pas celui d un lobby contre d autres C est celui d une jeunesse qui d cide aujourd hui de prendre l avenir de sa profession en main et de passer l action pour pouvoir d s demain exercer dans les meilleures conditions Rassemblant l nergie des associations d tudiants et de dipl m s des Institut d Urbanisme le CNJU n agit pas seul il est aussi soutenu par bon nombre de ses a n s www cnju fr contact cnju fr CNJU 29 rue Neuve 91190 Gif sur Yvette J irai dans le Nord avec tol AU TRIOLO R daction Olivier Larique Photos banque image SXC promenade aux origines de la ville nouvelle A une station de la Cit scientifique la ligne 1 du m tro marque un arr t mi hauteur entre sa rampe suspendue dans les airs et les rails souterrains qui la prolongent Des quais au niveau du sol on acc de aux deux terrasses qui bordent la pyramide de verre sans bien comprendre o l on arrive L tudiant novice peine se situer sur cette dalle que ne borde aucun b timent En manque de rep res il ira se r fugier dans le centre commercial voisin qui n offre malheureusement pas une meilleure vue sur les alentours Ne pas s aventurer plus loin c est manquer un lieu embl matique dans l histoire de Villeneuve d Ascq
41. eur les l ments du patrimoine architectural cr eront des ambiances urbaines qui donneront une vie insoup onn e une place une art re pi tonne ou un parc Plus port e sur la cr ation lumineuse que sur l innovation technique la ville de Lyon est pionni re en Europe dans ce renouveau nocturne de la ville Cette derni re a mis en place de fa on pr coce un premier plan lumi re en 1989 ayant pour but la mise en valeur des nombreux monuments et faire que la lumi re ne soit plus uniquement s curitaire mais d avantage tourn e vers l esth tisme ambiance ou encore le bien tre visuel Consciente de son avance en la mati re et du formidable potentiel de notori t que cette th matique repr sente la ville a cr l association LUCI Lighting Urbain Community International r unissant des villes telles que Montr al J rusalem Seoul ou encore Helsinki pour promouvoir l clairage urbain Chaque ann e en d cembre les F tes des lumi res lyonnaises r unissent plusieurs millions de visiteurs d montrant tout l int r t du public pour le ph nom ne Pendant 4 jours la ville se r invente au gr des installations artistiques et des performances lumineuses la lumi re nous aide contempler la ville d une fa on diff rente lire ses r alit s complexes ses mouvements ou ses pulsations Hotel Dieu G rard Burna lu municipal la ville de Lyon charg de l urbanisme a mis au point le deuxi me p
42. ffet une dizaine de salles rien que ca abritent une somptueuse collection de peinture C est alors que vous p n trerez au c ur du gothique m di val de l art italien de la Renaissance avec l illustre Vasari dans les Pays Bas du XVIe si cle et dans la Hollande l poque de son si cle d or Une peinture nordique illustr e par de c l bres noms comme Rubens Il ne faut pas oublier la peinture fran aise le mus e abrite des uvres du XVIIe au XIXe si cle sign es des plus grands maitres tel Renoir et restez sans voix devant l imposant tableau de Louis XIV r alis par Le Brun Le mus e de la Chartreuse vous permettra galement d admirer une riche collection d objets d art compos e de pi ces d orf vrerie d alb tres anglais de bronze de la Renaissance Pour finir venez vous perdre la salle les sculptures du XIXe si cle Vous y croiserez le Buste r alis par Carpeaux Pourquoi na tre esclave ou encore L enfant prodigue de Rodin et pour les amoureux du style n o classique le majestueux Aristodeme au tombeau de sa file r alis en par Th ophile Bra et offert au Roi Louis XVIII en 1822 N oublions pas le b timent en lui m me dont l architecture de la fa ade style Renaissance flamande laissera entr e une lumi re qui baignera les uvres que vous admirerez donnant alors ce mus e un charme unique Et pour l anecdote qui m rite d tre soulign e quelques unes des uvre
43. flore originale comme les herbiers aquatiques le roseau balais le bouleau En hiver la mare est le refuge de milliers de canards lors de leur migration Le chevalement Ledoux de Cond sur Escaut er Qui a connaissance de cette richesse Et bien Faites un sondage je parierai moins gt 8 d un quart Qui sait que le chevalement Ledoux Cond sur Escaut t moin de l apog e mini re est conserv et s inscrit au titre des monuments historiques en 1992 Qui connait le coron des 120 entre Anzin et Valenciennes ensemble de logements tr s modernes pour leur poque Il a obtenue la m daille d argent l exposition universelle de 1867 Une triste image v hicul e Les mentalit s ont beaucoup volu depuis les 30 derni res ann es Mais les st r otypes se sont ils substitu s Si nous devions tre clairs NON Le bassin minier gangr ne toujours les t tes de ces habitants Si nous leur voquons les mines cela demeure encore un tabou Les gens ont honte de cet h ritage Pour quelles raisons se demande t on Tout simplement la population a appris vivre aux c t de ses terrils sans nouer de liens Ces personnes ont difficilement cohabit avec cette montagne noir Les habitants ont une mauvaise image du paysage relevant du bassin minier Selon eux cela figure comme un fardeau difficile porter pour le territoire Valenciennois lls ont volontairement occult ce patrimoine N anmoi
44. ge d une ville aux formes traditionnelles d chelle humaine rassurante riche de rapports sociaux plus ou moins id alis s Cette image souvent pass iste de la ville rel ve d une certaine id ologie urbaine qui peut effrayer dans la mesure o elle fige le territoire ses usages et son d veloppement Laissons donc le Paris d Am lie Poulain dans le plan cin matographique mais r vons d autres imaginaires urbains Je Une rue de Paris travers la cam ra de Jeunet LAME URBAINE 3 17 REGARDS SUR L URBANISME PRATIQUE ET URBANISME Billet d humeur R daction Wiliam TEN HAVE DALLINGA Photo Romain JAVOUREZ Quelle belle affaire que l urbanisme discipline qui fait r ver sit t que l on songe au sujet auquel elle se rapporte la ville l urbs lieu d expression de tant de civilisations Lors d une discussion sur les tudes il est souvent bien malais de d crire sommairement une pratique un m tier que l on voudrait pour r aliser une vocation On invoque donc couramment des vocables englobant la ville le d veloppement durable la ville verte les transports aussi pourquoi pas la gouvernance Loin d tre une science empirique d cryptant les r gles du ph nom ne urbain nous avons affaire une science prax ologique c est dire d di e l analyse de l action humaine ce par une pratique faite d aller retour entre le r el et les mod les explicatifs fourni
45. ge urbain l g rement enfantin Entre les trois blocs de l cole qui entourent la place centrale des chemins serpentent en direction des lotissements Le plan des architectes avait pr vu une organisation en gradin des b timents alentour mais il faut bien admet tre que l effet n est pas flagrant Ainsi se fonde une certaine id e de la ville organis e autour de l cole et o la voirie d barrass e des automobiles redevient un espace de rencontre entre les habitants Si le Triolo Ouest constitue principalement le domaine des immeubles collectifs le Triolo Est se distingue par davantage d habitat individuel Le chemin du Triolo franchit sur une passerelle le boulevard de Tournai pour arriver dans une zone r sidentielle aux maisons group es en hameaux r partis autour d un jardin central Le long du chemin de la Tarentelle qui nous ram ne vers le campus l automobile est encore moins visible Les ramifications du chemin qui desservent les lots d habitations laissent seulement appara tre les parkings au pied des lotissements Les voitures n ont pourtant Mi LS w AN lt S pas t exclues des plans mais am nagement des espaces ext rieurs grand renforts de haies parvient retrancher les voitures et une bonne partie des b timents au champ de vision du pi ton Le Triolo quand on s carte du m tro et du centre commercial frappe par ses paysages o alternent l urbain le plus m
46. in ral et des espaces largement bois s Loin d une ville qu on aurait reverdie derni rement il s agit plut t d un go t combin pour les espaces verts et pour le futurisme urbain d une certaine poque Si l architecture a passablement vieilli le soin apport aux espaces ext rieurs pr serve le quartier de la ringardise Cela tient vraisemblablement au fait que les am nageurs taient parvenus d s l origine imposer aux promoteurs de concevoir de mani re int gr e les b timents et les espaces restants dans les terrains de leurs op rations dits usage public Le trouble entre la propri t et l espace public qui a pr valu dans la conception de plusieurs quartiers Villeneuve d Ascq semble encore alimenter l originalit de ses quartiers m me s il faut bien admettre qu il s est largement r sorb avec des marquages plus nets et l installation de cl tures autour des jardins en renfort des haies L exp rimentation villeneuvoise n est pas uniquement une utopie qui a v cu elle marque encore durablement les espaces de son empreinte quand bien m me les pionniers qui l ont port e ne composent plus l essentiel de sa population LAME URBAINE 3 25 J irai dans le Nord avec tol LE PAYSAGE MINIER R daction et photos Anthony STYEVKO richesse du patrimoine Valenciennois La notion de paysage est trop souvent mal interpr t e Le paysage est tr s subjectif car il s agit de la visio
47. ion Elle accueille chaque ann e 18 000 tudiants et d veloppe depuis 1992 une v ritable politique culturelle entre ducation art science et culture 0 Villeneuve d Ascq VILLENEUVE d ASCO Commune de plus de 60 000 habitants celle qu on appelle couramment la technopole verte de la m tropole est une ville aux multiples facettes tout la fois ville universitaire r sidentielle r cr ative engag e dans le d veloppement durable et comportant un p le d di aux hautes technologies Une histoire de pages continue Ce n est pas sans un certain moi que lon accompagne un nouveau num ro vers sa publication tant le travail qui a pr c d fut fondateur de la feuille de chou une revue tudiante f licit e Nous remercierons donc d abord nos soutiens qui permettent au projet de continuer et d atteindre de plus pr s ses objectifs Notre gratitude revient autant nos contributeurs qui ont su donner de leur temps et de leur plume qu Juliette qui renouvelle cette mise en page efficace Ce num ro vous propose d approcher la ville par les images elles sont nombreuses et nous ne saurions pr tendre l exhaustivit vous de prolonger cette invitation au voyage L quipe de L me Urbaine Equipe Romain Javourez M2 PIF IAUL Olivier Larique M1 ECODEV IAUL St phanie Magnier M2 PIF IAUL Pierre Mallet M1 PU IAUL Aur lia Naso M2 ATV
48. ique et Valorisation de sites L institut d urbanisme est membre de l APERAU Association pour la Promotion de l Enseignement et de la Recherche en Am nagement et Urbanisme au niveau national et de AESOP association of European schools of planning au niveau europ en L ASSOCIATION ENVAR Cette association est une organisation but non lucratif r gie par la loi du Ier juillet 1901 Elle est la structure de d veloppement des projets tudiants en lien avec l Institut d Am nagement et d Urbanisme de Lille IAUL Elle donne l opportunit aux tudiants de s investir dans de nouveaux projets et de tisser des liens avec la soci t civile par la mise en place de diff rents partenariats et l organisation d v nements Collectif National des eunes Urbanistes CNJU Le CNJU est n e d un constat la fermeture du concours d ing nieur territorial aux dipl m s des formations universitaires d urbanisme F d rant 17 associations d tudiants et anciens d instituts d urbanisme il repr sente aujourd hui 1300 adh rents devenant ainsi la premi re association d urbanistes fran aise Il milite activement pour la reconnaissance des dipl m s et leur insertion professionnelle LILLE 1 L Universit Lille 1 Cr e en 1971 Offre un grand choix de formations pluridisciplinaires que ce soit en sciences et technologies sciences de l ing nieur sciences humaines et sociales sciences conomiques et de gest
49. ite sur l eau et identifie les attributions produites par l imaginaire dans les r veries la mythologie populaire la po sie la litt rature L un des chapitres de l ouvrage est consacr au complexe d Oph lie cette notion visant caract riser une posture psychologique face un ph nom ne r el Il s agit ici de la perception de l eau comme un l ment de la mort d sir e Bachelard illustre son propos travers la repr sentation du personnage shakespearien d Oph lie Hamlet jeune fille suicid e par noyade ayant trouv le repos dans les eaux L image renvoy e par la jeune fille toujours repr sent e sommeillant dans la rivi re personnifierait ce besoin d eau de mort belle et apaisante Entendons bien que s il s agit d une image litt raire elle appartient pour l auteur une nature imaginaire primitive un spectacle que l on retrouve dans la contemplation des eaux dormantes Puisque c est de la ville dont nous traitons par ce biais nous retiendrons un exemple donn par Bachelard celui de Bruges d peinte dans Bruges la morte 1892 chef d oeuvre symboliste du romancier Georges Rodenbach Le philosophe interpr te le roman comme l oph lisation d une ville enti re la morte n y est pas repr sent e mais la ville gisant en ses eaux en a tous les attributs Le roman ayant par ailleurs grandement contribu la gloire de la Venise des Flandres on pourrait 10 LAME
50. lan lumi re poussant encore plus loin la relation entre le patrimoine b ti et la lumi re qui devient un r el support de l identit du lieu Il s appuie sur les fleuves collines silhouettes grands axes de circulation et a pour ambition d clairer selon les sites et les usages la d pollution lumineuse de quelques secteurs sensibles ou encore Paccompagnement des projets de d placements doux Lile a pour sa part dans ce domaine un retard cons quent pour une m tropole de son rang Malgr des am nagements notables comme le quai du Wault la mise en lumi re de la biblioth que Jean L vy ou des arr ts de bus des Liane les politiques municipales et communautaires semblent peu ambitieuses En t moignent les am nagements r cents dans le centre ville commercial qui n ont fait l objet d aucune recherche artistique r elle ont t con us sans originalit et n ont fait l objet d aucune communication particuli re Pourtant le patrimoine architectural ne manque pas dans la m tropole et la lumi re se marie diablement bien la brique Esp rons que la cr ation de la mission Lille Design par LMCU vienne changer les pratiques pour que l on puisse enfin appr cier la capitale des Flandres by night sa juste valeur Les changements de mentalit des acteurs de la ville sur le th me de l clairage urbain sont une mani re de rendre hommage la nuit de reconna tre qu elle fait partie du rythme d une vil
51. le et que l on doit y attacher la m me importance que celle accord e la p riode diurne dans la fa on d am nager le territoire La conception lumineuse touche entre autres aux domaines de l cologie de l innovation de la cr ation ou de la temporalit et cette pluralit en fait une discipline part enti re au regard de l volution de notre cit ainsi qu un vecteur de notori t et de d veloppement N anmoins l int r t port par les villes est encore in gal et m me si bon nombre de projets urbains r cents ont le m rite de porter une attention la conception lumineuse tr s peu encore tiennent compte dans leur conception des diff rents usages que l on peut faire ou des appropriations possibles d une place ou d un parc la nuit Si comme l a titr un de ses livres Richard Bohringer a C est beau une ville la nuit nous futurs urbanistes de faire voluer les pratiques pour lui donner raisons Une Castlemilk DIIHTRHRHTOTTE AAA UU LAME URBAINE 3 13 mm lt 1 el Label ef Ga e a CG Ga Ga es m L IMAGINAIRE URBAIN R daction et photo Laurentine GAZEAUD BRASILIA PLANETE URBAINE Class e en 1987 au et urbanistique du comme meilleur exemple du mouvement architectural Brasilia est pour le passionn d urbanisme En effet se promener dans la capitale br silienne peut tre v cu comme l aboutissement d un parcours universitaire marqu
52. lutte contre l insalubrit dans un Wazemmes d cr pi Effet secondaire de cette politique les familles concern es sont pri es de d m nager le temps des travaux Elles seront nombreuses ne pas revenir ensuite dans leur quartier d origine o s installent de nouveaux habitants plus m me de supporter les loyers augment s La population volue doucement Wazemmes devient peu peu un quartier pris notamment par les tudiants Au rythme des r novations et des projets immobiliers l offre en logement se d tourne des familles modestes pour privil gier des appartements plus petits avec un confort accru des r sidences qui s adressent des locataires plus solvables Le sch ma du quartier populaire qui s embourgeoise est connu rabattu et peut sembler caricatural dans ce cas Wazemmes conserve encore aujourd hui une image populaire qui correspond une part importante de sa population Mais c est aussi devenu une vitrine de la ville avec cinq arr ts de m tro de desserte des quipements culturels dont le rayonnement d passe largement le quartier comme la Maison Folie ou la Malterie enfin son march embl matique Wazemmes reste un quartier populaire convient Karim Chourief comprendre ses transformations n cessite de le subdiviser en sous quartiers Aux nouveaux habitants les immeubles r nov s le long de la rue Gambetta et aux alentours des halles Derri re la rue d l na l habitat demeur v
53. monde Transports Pr mices de gouvernance Certes la tour Eiffel ne domine pas le Paris de Jules Verne mais il semble bien que ce dernier ait anticip le fait m tropolitain qui allait toucher les grandes villes fran aises europ ennes et mondiales presque un si cle apr s ses crits Cependant l ouvrage reste relativiser du fait de certains aspects noirs L ouvrage donne des pistes et tonne notamment par ses manques le Paris XXe si cle de Jules Vernes est une sorte de non lieu de l espace public Cependant l ouvrage reste relativiser du fait qu il n est pas d un grand optimisme mais sa force d anticipation et les inspirations directes ou indirectes qui en ont d coul es donnent r fl chir au sens donner aux politiques en cours TI justement fabuleux exemple Prenez des morceaux choisis de la ville de Paris appliquez leur le syst me num rique Duboicolor et contemplez l effet carte postale que le film donne de ces paysages urbains Les lieux sont esth tis s pas toujours valorisants dans la r alit ils deviennent sublimes travers la cam ra du r alisateur Leur rendu l cran s duit le spectateur qui croit contempler une s rie de paysages que l on pourrait retrouver sur les toiles des peintres de la c l bre Place du Tertre de Montmartre Le choix de la butte comme lieu principal du film n est videmment pas anodin c est le lieu parisien pittoresque par excellence As
54. n es d Andr Robillard Autant de pi ces exceptionnelles que l on d couvre avec autant de perspicacit que d merveillement Le LAM s ins re proximit du Parc du H ron la promenade autour de l tablissement donne voir des sculpture monumentale dont la Femme aux bras cart de Pablo Picasso ou encore Beetween Fiction and Fact 1992 de Richard Deacon qui a t choisi pour logo de l institution Accol e la structure originelle en brique l extension du mus e r alis e par le cabinet Manuelle Gautrand Architecture ressemble un cocon blanc de b ton lasur travers lequel rayonne la folie cr atrice des fonds d art brut En forme de racines voquant les fonds L Aracine l extension invite d couvrir les uvres travers ses moucharabiehs L administration du LAM r siste une pr sentation sur le mod le classique des mus es nationaux ou municipaux SU est bien membre des Mus es de France sa conservation est assur e par une quipe ind pendante du minist re de la culture En revanche a ma trise d ouvrage est assur e par Lille M tropole Communaut Urbaine et son service culture attach au P le Rayonnement M tropolitain Le mus e a en effet le statut encore peu r pandu d tablissement Public de Coop ration Culturelle loi du 4 janvier 2002 d autres tablissement lillois sont administr s sous cette forme la Condition Publique centre d art contemporain de Roubaix l Op ra d
55. n d anticipation et non de science fiction tant l actuelle r alit et imaginaire pass se sont corr l et de d sillusions le tableau d une ville du X X me si cle ne se r v le pas si loin que cela des aspirations actuelles de la r gion capitale et des chantiers du Grand Paris avec quelques nuances toutefois Il est possible de dire que Jules VERNE avait fort bien et ce d s les premiers temps de sa carri re d crivain anticip les r alit s physiques qui allaient guider l urbanisme du XX me si cle Certes la capitale de 1960 a t alors pens e travers le prisme d formant du Second Empire et les institutions qui exercent en sont d riv es Mais d s les premi res pages l auteur fait tat de l talement urbain quasi infini qui fa onne les paysages du bassin parisien On le voit Paris avait crev son enceinte de 1843 la d limitation de la capitale actuelle se trouvait marqu e par la ligne des forts une ville de vingt sept lieues de tour elle avait d vor le d partement de la Seine tout entier Au vue de l tendue actuelle de l agglom ration parisienne r alit et imaginaire entrent ici en collision La r f rence l ancien d partement de la Seine est de plus apte relancer les d bats sur le p rim tre du Grand Paris et la fusion potentielle des d partements de la premi re couronne avec la ville capitale afin d optimiser la gestion du territoire l
56. n de fer pour aller explorer et s amuser sur le terrain Cependant l espace servait l poque de d charge la SNCF et fut laiss l abandon jusqu en 1984 Entre 1984 et 2000 de nombreux projets furent imagin s mais aucun ne vit le jour Finalement en 2002 des r unions furent organis es entre des repr sentants de la mairie de Lille de la r gion du d partement de la LMCU Lille M tropole Communaut Urbaine et de la SNCF Ces discussions aboutirent l id e d un plan de gestion et un traitement de la Renou e du Japon une plante invasive qui envahit le site au d triment des autres plantes et menace la biodiversit pr sente L am nagement d une r serve Finalement c est dans le cadre de l op ration a Naturalile et gr ce aux associations partenaires comme le GON Groupement Ornithologique et Naturaliste du Nord Pas de Calais qu ont pu tre r pertori s 115 types de plantes 20 esp ces d arbres et 44 esp ces d oiseaux sur le site Cela a t suivi par un am nagement de cl tures afin de s curiser l espace et d en d limiter la partie accessible aux groupes en vue des futures visites Cependant ce n est qu en septembre 2006 qu a t am nag l escalier partant du pont Thiers permettant l acc s la r serve du Triangle des Rouges Barres Le site a donc t inaugur en Juin 2007 et il est aujourd hui g r par les Parcs et Jardins de Lille Un poumon vert insoup onn
57. n et de la perception que chacune des personnes ont face se qui se pr sente l il Les personnes n auront donc pas la m me perception face ce qu elles regardent D Lorsque l on pense paysage minier cela parait totalement paradoxal Et pourtant q P paysag P P P L histoire mini re a d but d s 1720 dans le Valenciennois plus pr cis ment Fresnes sur Escaut donnant davantage d importance son territoire De surcroit la d couverte et l exploitation initiale du charbon se situent autour du fleuve de lEscaut berceau de la naissance et du d veloppement ant rieur puis post rieur du Valenciennois Les convoitises et les investisseurs ne se font pas attendre la d couverte d une nergie est forc ment l avenir de la r gion strat giquement situ e aux portes de l Europe du Nord Cette exploitation a laiss des traces aujourd hui t moignant du riche patrimoine conserv Une marque paysag re importante Le territoire est tr s marqu par l exploitation mini re qui a brutalement cess dans les ann es 1980 Il a difficilement entam sa mutation industrielle depuis Le bassin minier rec le de myst rieux joyaux tels que les terrils Nombreux ils sont tr s divers de par leur forme et leur r le lls sont aujourd hui un refuge pour de nombreuses esp ces faunistiques et floristiques et servent galement de balade pour les visiteurs Le Terril Renard de Denain Source scarpe escaut
58. nctionnaires cadres et diplomates Ainsi elle est rapidement devenue la ville la plus ch re d Am rique Latine ce qui 14 LAME URBAINE 3 rend les loyers moyens dans le plan pilote inaccessibles pour les plus basses classes La population est alors tenue distance et les plus pauvres sont rel gu s en p riph rie hors de l avion Du fait d une tr s forte s gr gation sociale il n y a pas de d sordre Brasilia Le d sordre est ailleurs plus de 30 kilom tres au loin dans les villes satellites et ses favelas rebaptis es anti Brasilia A Brasilia personne n y vient par hasard et m me la ville n est pas l par hasard Ville sans centre historique Brasilia a pourtant une histoire Et une grande histoire Elle est l expression d un vieux r ve qui remonte aux d buts du XIX me si cle d une capitale centr e sur les hauts plateaux loin de l agitation du littoral D sert e les weekends et pendant les vacances scolaires la capitale br silienne n est pas une ville touristique Pas de rues pi tonnes pas de centre historique pas de quartier touristique Brasilia n est d finitivement pas une ville comme les autres Une utopie urbaine un mod le impos Une ville n e du rationalisme qui ne laisse pas assez de place au d sordre et au r ve et ainsi qui d range et laisse perplexe le voyageur qui arrive Elle d range mais dans le meilleur sens du terme elle ne laisse pas indiff rent
59. nicipale en son for int rieur Des effets et r quilibrages De ce fait les effets traditionnels de la comp titivit et de l attractivit sur les territoires ne se remarquent que peu Montr al La comp titivit large chelle a des r percussions sur les projets programmes l chelle locale qui devront concourir par leur attractivit supporter la vision que l agglom ration veut renvoyer d elle m me Les grands projets urbains qui refl tent les capacit s d investissement d une collectivit en sont la manifestation m me Mais il faut le dire les grands projets montr alais ne sont gu re nombreux La comp titivit la montr alaise passe pr f rentiellement par le d veloppement des milieux de vie que par de grands projets visibles envergure internationale On pourra entendre par milieux de vie les milieux r sidentiels mais aussi les facteurs qui y rendent les conditions de vie et de travail agr ables Ainsi que ce soit dans les documents officiels ou dans le discours des politiques les milieux de vie sont une sorte de n ud gordien qui interpelle toutes les questions urbaines parall les Promouvoir la qualit des milieux de vie est un moyen de se rendre comp titf large chelle Montr al une ville qui par ses formes vend du r ve certes mais une vile embourb e dans une situation administrative catastrophique Des pistes pourraient tre soulev es pour r quilibrer la d finiti
60. ns tout probl me n y aurait il pas une solution L image v hicul e du paysage minier est tr s sombre tr s n gative Et pourtant la richesse exceptionnelle de ses sites est bien r elle Elle est cependant mal per ue ou plut t mal connue par la population qui n assume pas son histoire L image refl t e du territoire n est pas forc ment aliment par la population ext rieure fond e sur des st r otypes La population locale a norm ment de mal accepter son territoire qu elle v hicule son ressentie sur les potentiels visiteurs Ainsi l image tant n gative le tourisme ne peut se d velopper autour du bassin minier C est fort de se dire que l avenir de Valenciennes serait l exploitation mini re Ce qui auparavant tait vu comme une tare est aujourd hui le fruit d un patrimoine riche pr server comme le montre l tude sur le patrimoine historique du bassin minier Crouvisier 2004 Le territoire doit pouvoir transformer ce qui est per u comme n gatif en positif Le plastique a bien t longtemps un probl me aujourd hui il a permis de cr er de nouvelles sources d nergie La population locale doit se r approprier son territoire et v hiculer une image positive vers l ext rieur Ce qui n est pas une mince affaire Tout d abord il faudrait mieux communiquer avec la population locale et lui d montrer la richesse patrimoniale qui se pr sente elle Pour conclure
61. nsi qu l tranger PHASE 4 Le d veloppement sur l International Vers la fin des ann es 80 l ENVAR avait d j acquise une solide r putation De ce fait des attentes nouvelles sont apparues La plus importante fut la n cessit de confronter les exp riences de d veloppement local fran aises avec des exp riences trang res Cependant des financements importants taient n cessaires pour mener bien cette nouvelle tape de d veloppement en la g n ralisant Ils furent obtenus avec une innovation tr s importante l implication de promotions enti res dans la r alisation de partenariats de recherche d veloppement Que de grands organismes de toute la France fassent confiance des tudiants fut il faut le dire un grand succ s Je soulignerai notamment la coop ration qui s tablit partir de 1989 et qui fut renouvel e d ann e en ann e entre la nouvelle Agence de D veloppement et d Urbanisme de la Communaut Urbaine de Lille et l ENVAR Je rappellerai simplement les recherches sur la m tropolisation qui ont conduit des tudiants dans une quarantaine de m tropoles travers le monde en Am rique en Europe et en Asie Les recherches sur Urbanisme et Culture qui ont conduit la candidature de Lille comme capitale europ enne de la culture sont un autre exemple Je mentionnerai aussi l norme recherche qui fut conduite la demande du ministre de l Am nagement du Territoire sur am nagement des
62. nstituts d Urbanisme ont d sormais pignon sur rue et ne peuvent plus tre consid r s comme des acteurs de second ordre Le CNJU catalyseur de la mobilisation des jeunes urbanistes Premi res victimes du manque de reconnaissance de la profession les jeunes urbanistes ont d cid de prendre leur destin en main Au cours de l t 2009 d une mani re informelle ils ont form le Collectif National des Jeunes Urbanistes CNJU en r action la fermeture du concours d ing nieur territorial de la fonction publique en r unissant les associations des tudiants et 24 LAME URBAINE 3 dipl m s cr es dans chaque Institut d Urbanisme En d pit d une forte mobilisation du r seau des jeunes urbanistes du soutien de plus de 250 lus et de l ensemble des associations de professionnels de l urbanisme ainsi que d un public d passant les milieux professionnels au travers de 5 800 signatures de soutien la lettre ouverte adress e au Gouvernement est rest e lettre morte Fort de ses 1 300 membres le Collectif veut remettre la profession en mouvement Lille est une place forte de la jeune histoire du CNJU En juin 2010 en partenariat avec l ENVAR soutien de la premi re heure du CNJU s est tenu le premier grand v nement du Collectif le Printemps des Urbanistes Cet v nement fut le premier d un cycle conclu en juin dernier Paris Ce cycle de conf rences itin rant a permis de r veiller une prof
63. nus fiscaux des municipalit s sont presque uniquement dus la taxe fonci re Les municipalit s pour augmenter leur potentiel fiscal sont donc toutes en concurrence les unes avec les autres en utilisant le levier des taux de taxation Par ailleurs l agglom ration montr alaise l instar des grandes villes fran aises et de certaines autres grandes villes mondiales est dot e de structures intermunicipales comme la communaut m tropolitaine de Montr al Or ces structures font office de coquilles vides tant les ambitions de leurs plan de d veloppement sont faibles Elles agissent en effet tr s peu dans la question du d veloppement l chelle m tropolitaine et encore moins dans la redistribution des richesses cette m me chelle Il convient galement d voquer un autre facteur et non des moindres savoir l esprit qu b cois fier d tre francophone et peu solidaire avec le reste du pays anglophone 20 LAME URBAINE 3 et les menaces de prise d ind pendance vis vis du reste du Canada Cela bien s r ne favorise pas les investissements f d raux qui se reportent pr f rentiellement sur les autres grandes villes comme Toronto ou Vancouver vraiment canadiennes Montr al se repliant de ce fait sur elle m me aura tendance se penser comme un microcosme tendant tre attractif pour l ext rieur mais qui du fait d l ments structurels intemes lib ralisera les r gles de la comp tition mu
64. ofessionnel atteint aujourd hui par beaucoup d entre eux qui ont la gentillesse de me conserver leur amiti Quel serait pour votre conseil pour les tudiants qui se destinent un travail d urbaniste ou d am nageur Ne pas se laisser imposer des mod les de pens e rester libre et lib rer leur cr ativit en s ouvrant au monde Sp cial 10 ans de TAUL R daction et photos Wiliam TEN HAVE DALLINGA Entretien avec Didier Paris Entretien avec Didier Paris professeur des universit s section 24 du CN U directeur du laboratoire TV ES retranscription d un change tenu le 21 06 2011 L entretien commen a par voquer le parcours de monsieur Didier Paris en tant que premier directeur de l IAUL ce qu il corrigea imm diatement pour indiquer qu il n tait pas tout fait le premier puisqu il resta directeur de UFR de g ographie jusqu en 2001 La cr ation de PIAUL en 2000 avait t suscit e par un besoin de fl cher les fili res professionnelles de l UFR d autant plus que le DESS Ville et Projets pla ait Lille parmi les membre de l APERAU Association pour la Promotion de l Enseignement et de la Recherche en Am nagement et Urbanisme elle comprend des tablissements formateurs membres r unis autour d une charte qualit monsieur Paris en est actuellement le pr sident Comme source de restructuration suppl mentaire on notera l poque un rapport sur l insertion des di
65. on des deux notions D une part re dorer le blason des institutions intermunicipales et faire merger une conscience d agglom ration pour limiter les effets de comp tition interne Refondre les outils fiscaux et diversifier les taxes pour garantir une meilleure gestion l interne et limiter les effets de comp tition Enfin faire valoir par ses leaders politiques les b n fices que Montr al apporte au Canada afin que l Etat y revienne avec ses financements Il ne reste plus Montr al qu assumer ses d fis et s y atteler Sp cial 10 ans de TAUL R daction et photos Wiliam TEN HAVE DALLINGA L HISTORIQUE DE LA FORMATION ENVAR par l un de ses initiateurs Entretien avec Charles Gachelin fondateur de la formation EN VAR S lection de propos recueillis par mail entre le 9 et le 18 juin 2011 Ban Pouvez vous nous donner un bref historique de la formation ENVAR L histoire de ENVAR a commenc par une rencontre avec le recteur Migeon alors Pr sident de l Universit des Sciences et Techniques de Lille II avait trois objectifs mieux int grer la G ographie dans une Universit Scientifique dans laquelle elle se trouvait encore en marge y cr er une fili re technologique utiliser pour cela un dipl me r cemment cr la Ma trise de Sciences et techniques Pour relever ce d fi l Institut de G ographie avait une base particuli rement solide Il avait en effet acquis une cult
66. on particuli rement instable Beyrouth se construit et se reconstruit au gr des guerres qui la touchent gr ce l aide internationale et au soutien d une importante diaspora libanaise parpill e aux quatre coins du monde m lant ainsi les influences occidentales et orientales sans aucune ligne directrice Les immeubles et h tels de luxe fleurissent sur la promenade du front de mer tandis que les grues d truisent le patrimoine architectural h rit de Pempire ottoman et du mandat fran ais au profit de promoteurs peu scrupuleux Constructions vite faites videmment mal faites Beyrouth r sonne sous les coups des marteaux piqueurs et s enlaidit au fur et mesure de sa m tamorphose Ce chaos urbain signe la perte de l identit historique de Beyrouth autrefois une station baln aire o il faisait bon vivre Mais la capitale libanaise compense cette perte par une incroyable cr ativit tout dans le comportement de ses habitants t moigne d une volont de vivre et de s affimer dans une ville qui ne dort jamais et o chaque instant est pr texte s amuser et cr er que ce soit dans les quartiers d bordant de vie nocturne Gemmayz Monot ou au travers les nombreuses expositions artistiques qui sont propos es Ville culturelle ville actuelle Beyrouth syncr tise mille influences et nous offre une v ritable le on d humilit et de t nacit On n aime pas Beyrouth pour ce qu elle est on laime pou
67. pl m s en urbanisme de monsieur Francis Ampe ancien directeur de l Agence de D veloppement et d Urbanisme de Lille M tropole Le succ s de la structure est imputable plusieurs facteurs tout d abord en recadrant la premi re formation en urbanisme de Lille les anciens MST et DESS ENVAR m lant naturalistes et am nageurs cf entretien avec Charles Gachelin mais aussi par l organisation de cursus sur une m me base disciplinaire En effet les masters de l IAUL pour certain not s A par AERES Agence d Evaluation de la Recherche et de l Enseignement Sup rieur forment chaque ann e 120 tudiants issus de diff rentes sp cialit s Leur insertion professionnelle satisfaisante avoisinant parfois 100 selon les enqu tes men es par l Observatoire des Formations et de l Insertion Professionnelles de Lille 1 s explique par la compl mentarit des sp cialit s vitant une saturation du march du travail Cette offre diversifi e demande en revanche une gestion attentive des temporalit s universitaires que ce soit pour les ateliers ou les stages de formation Pourtant proposer une gamme largie de masters n est pas l l ment le plus notable la qualit de l Institut est avant tout de se reposer sur un effectif d tudiants s lectionn s auxquels on donne les moyens intellectuels de se former tout au long d une carri re en plus d un background n cessaire tout am nageur Concernant
68. r ce qu elle nous apportee mmm lt 1 el Label e fi Ga m g Ga Ga es es LAME URBAINE 3 15 R daction et photos St phanie MAGNIER L IMAGINAIRE URBAIN 3 R daction Romain JAVOUREZ Photos http www wmaker net grandparis Paris Metropole 1 exigence d avancer par Pierre Mansat_a1093 html Banque image SXC ml lt 1 el Label en Ga e a Ga Ga es es DOSSIER SPECIAL LE FABULEUX MONTMARTRE La force du cin ma r side dans sa facult transporter le spectateur dans un imaginaire plus ou moins fond JULES VERNE a t il invent le Grand Paris sur la r alit Par les choix de d cors et de lieux de mise en sc ne de l intrigue l imaginaire cin matographique s exerce sur les paysages sur l urbain et peut m me participer d une certaine mani re l entretien d une id ologie urbaine Le Fabuleux Destin d Am lie Poulain film r alis en 2001 par Jean Pierre Jeunet en est un Le grand Pari s de l agglom ration parisienne a d abord t un grand pari s litt raire au XIXe si cle Car avant de naviguer vingt mille lieues sous les mers Jules Vernes avait esquiss le portrait tr s anticipateur de la m tropole parisienne des ann es 1960 Lui ayant consacr un ouvrage refus soit dit en passant par la maison d dition Hetzel en 1863 Paris au XX me si cle n est aujourd hui encore gu re connu du grand public Entre roma
69. r sa cr ativit sa force de persuasion et sa t nacit a su il y a plus de trente ann es cr er la formation ENVAR qui au fil des r formes universitaires a su s adapter et se d velopper jusqu la cr ation du Master C est aussi l occasion pour Didier Paris premier directeur de l IAUL d inscrire entre autre la formation dans un r seau national et international incontournable mais galement de montrer un r el m contentement face au peu de reconnaissance du m tier d urbaniste par la fonction publique territoriale qui confond urbanisme et g nie urbain Mais de quel g nie parle t on Comme le conseille si plaisamment Charles Gachelin Ne pas se laisser imposer des mod les de pens e rester libre et lib rer sa cr ativit en s ouvrant au monde serait ce un petit manifeste Encore bravo aux tudiants de l association et plus particuli rement ceux qui se mobilisent dans le comit de r daction pour cette revue de qualit Annette Groux Professeur l Universit de Lille LAME URBAINE 3 3 REVUE D URBANISME amp D EXPRESSION URBAINE 4 L ME URBAINE 3 D i 10 11 12 14 15 16 17 18 19 10 De 26 28 30 31 SOMMAIRE STREET CULTURE The Sheepest Poisson au quai du Wault ANPU OSSIE hl HN L IMAGINAIRE URBAIN R SPEC Nature amp Imaginaire Deeg E aik R ver la vile en eaux ville d eau do
70. rketing urbain parvient faire le lien Axe D fense toile Dans un monde globalis o les hommes ont la possibilit de choisir leur lieu de vie et leur lieu d implantation d activit les territoires et plus particuli rement les villes sont ainsi mis en concurrence Pour tre ou rester comp titives elles doivent donc se rendre attractives Mais qu est ce qui rend une ville attractive Si plusieurs crit res sont prendre en compte c est en tout cas par l image que de nombreuses collectivit s pensent pouvoir rendre leur territoire plus attrayant A d faut de vendre un produit on promeut la ville grand renfort d outils marketing emprunt s au monde marchand tel que le city branding qui consiste valoriser l image des villes travers la cr ation d une marque Gr ce une identit visuelle et ou un slogan on cherche par exemple donner l image d une ville o il fait bon vivre l image d une ville verte et solidaire ou encore l image d une ville high tech et cr ative Bien entendu ce n est pas aussi simple Il y a l image que l on nous vend d une ville et l image que l on en a l une se trouvant parfois des milliers de kilom tres de l autre Or il est important que l image donn e de la ville corresponde un minimum l image commun ment per ue de celle ci Le risque est de croire qu il suffit de trouver LA bonne identit visuelle qui transformera l image d
71. rmantes entre patrimoine amp imaginaire Imaginaire amp Marketing Urbain clairage en ville Brasilia plan te urbaine Beyrouth ni raisonn e ni raisonnable Jules Verne a t il invent le Grand Paris Le Fabuleux MontMartre REGARDS SUR L URBANIME Pratique amp Urbanisme billet d humeur Locataires amp urbanistes rencontre Wazemmes avec le plus jeune des ateliers populaires d urbanisme Montr al face ses d fis SPECIAL 10 ANS IAUL L historique de la formation Envar par l un de ses initiateurs Charles Gachelin Des formations professionnalisantes essentielles pour les territoires Didier Paris Le Collectif National des Jeunes Urbanistes J IRAI DANS LE NORD AVEC TOI Au Triolo promenade aux origines de la ville nouvelle Le paysage minier richesse du patrimoine Valenciennois Nos activit s du week end dans le Nord Les quipements culturels de Villeneuve d Ascq Gr ve du courriel STREET CULTURE The SHEEPEST Voici le slogan du graphiste anonyme qui recouvre les moindres recoins de Grenoble avec The Sheepest Mais qui est ce mouton qui nous suit partout Pourquoi nous fait il des clins d il Un mouton intriguant s est immisc dans les rues de Grenoble Aucun quartier n a t oubli Il suffit d ouvrir bien grand les yeux et de chercher Environ 150 moutons ont t coll s par un seul homme travers la ville en trois ans Ce mouton portant le nom de The Sheepe
72. rtion professionnelle mais nul n avait l poque la pratique des stages en entreprise et le r seau de relations n tait pas tabli Il fallait tout inventer La mise au point pour un bon quilibre entre les disciplines Pintitul et le programme des modules n cessit rent d innombrables r unions et il faut le dire les d bats furent rudes mais tr s riches Et combien d aller et retour avec le Minist re furent ils impos s La mise au point dura pr s de deux ans La premi re promotion sortit dipl m e en 1977 Le professeur E Vivier Biologiste et fondateur de Nord Nature accepta d tre le premier Directeur avant que je ne lui succ de quelques ann es plus tard apr s avoir assur la Direction des Enseignements depuis le d but J ai ensuite assum la Direction de l ENVAR jusqu en 2002 PHASE 2 l exp rimentation La mise en place de cette formation qui parfois LAME URBAINE 3 21 Sp cial 10 ans de IAU se trouvait l oppos des pratiques habituelles au sein de l Universit n a pu se faire que gr ce l appui sans faille des deux Pr sidents d Universit le Recteur Migeon et J Cortois et celui des deux Directeurs de l Institut de G ographie A Gamblin et J Somm Et il faut souligner l exceptionnel engagement de tous les enseignants chercheurs qui ont accept de construire des enseignements neufs souvent en marge de leur discipline principale De m me les premi res
73. s de Villeneuve d Ascq il en kri pole mus e d art moder Le LAM Grand quipement m tropolitain le mus e d art contemporain d art moderne et dat brut de Lille M tropole oui tout a est le fruit d une histoire bien particuli re dans le monde de l art mus al Revenons tout d abord sur sa mise en place c est en 1979 que Jean Masurel 1908 1991 industriel h ritier du collectionneur Jean Dutilleul 1873 1956 fait don de sa collection d art la ville de Lille Les pouvoirs publics d cident alors de tirer parti de ces fonds le LAM 1 re g n ration voit le jour suite un concours remport par l architecte Roland Simounet 1927 1996 En 1995 la collection L Aracine propose la donation de sa collection d art brut au mus e C est avec la contribution de donateurs et la mobilisation de l quipe de conservation ou est lanc e l extension du mus e Sur la partie art moderne on notera des uvres comme Abendliiche Figur Figure Le Soir 1935 de Paul Klee la veille du traumatisme de la seconde Guerre Mondiale des portraits remarquables d Amad o Modigliani ou encore le Femme Lippue 1909 de Kees Van Dongen La partie art contemporain compte quelques artistes de renomm e dont Daniel Buren ou Christian Boltansky Mais ce sont surtout les fonds d art brut qui font la particularit de ce mus e le Palais id al du facteur Cheval les fresque d lirantes d Augustin Lesage les armes feu ali
74. s fran aises du XIXe si cle se trouvent actuellement en voyage entre Okinawa Kumamoto et Ehime au Japon pour repr senter la peinture de notre pays MOSAIC une bulle de culture verte sur les rives de la Deule Un peu d histoire Une touche de vert originale Mosaic le jardin des cultures DAN KK ung Dei pc Ss ais 1 M Le mus e a pour habitude de r aliser des expositions temporaires comme bien d autres mais pas seulement Il permet galement des artistes contemporains de r aliser et installer leurs uvres au sein de cette atmosph re d un autre temps Ainsi vous pourrez croiser des uvres d artistes tels que Ceci n tait pas de mon temps de Patricia Zurini la Cabane Rouge aux Miroirs de Buren dans le clo tre des chartreux ou encore les tr s surprenantes a Processionnaires d Aude Franjou apportant de la couleur autours des sculptures du XIXe si cle et permettant d apporter une touche subtile de volume l ensemble Le Mus e de la Chartreuse vous accueille tous les jours de la semaine l exception du mardi de 10h 12h et de 14h 18h L entr e en tarif r duit est de 2 10 et en tarif normal 4 20 Mais vous pourrez galement profiter de l offre coupl e avec l Aquarium et la Phototh que qui se situent quelques pas pour 2 70 ou 5 30 Informations pratiques J irai dans le Nord avec tol R daction et photos Wiliam TEN HAVE DALLINGA Les quipements culturel
75. s par les sciences sociales l image de l Histoire qui mobilise les capacit s herm neutiques et heuristiques de diff rentes disciplines pour interroger les traces laiss es par le temps l urbanisme va la rencontre des savoirs disponibles sur la ville Cette posture n est pas sans incidence sur la profession qu exerceront les aspirants urbanistes car la pratique ne sera jamais bien conduite que lorsqu elle traduira en action le fruit de cette pens e form e de l exp rience et de la maturation de savoirs Ne pourrait on pas alors parler d engagement pour la ville Dans un contexte soci tal o l abstention l lectorale prosp re comme l aspiration la d mocratie participative on comprend mieux en ces termes le r le indispensable la soci t de cette praxis de la ville Qu en est il alors du gouvernant n est ce pas lui qui incombe cette t che difficile de faire triompher l int r t g n ral au sein des villes Nous aurions un urbaniste au service du prince La formule est bien grandiloquente avouons le mais elle enferme en elle bien des enjeux s opposant l esprit critique du futur praticien llustrons un peu On parle souvent de geste architectural de langage architectonique mais qu est ce donc que ce langage sinon l expression d un pouvoir symbolique dans la cit Les discours ne sont pas seulement des signes destin s tre compris d chiffr s ce sont aussi des signes de richesse
76. simil au royaume ou au paradis de la bonne f e Am lie le microcosme montmartrois se caract rise par des paysages au caract re atypique vocateurs d un Paris village Jeunet donne vie notre imaginaire en rendant la vie des personnages tels que les paysages nous la sugg rent une vie agr able dans un lieu familier o tout le monde se conna t Ici pas de jungle urbaine pas de stress pas de pollution La ville moderne ou franchis e semble totalement inexistante tandis ou Am lie fait tous les jours ses courses l picerie et fait des ricochets sur le canal Saint Martin film d une telle mani re que l on n imagine pas tre en plein c ur de la ville Ce Paris r v et id alis mais dont des lements identitaires comme la Tour Eiffel ou le m tro parisien nous ram nent pourtant la r alit de la ville contribue la magie du film et peut expliquer sa popularit notamment l tranger Il a d ailleurs renforc le regain de popularit du quartier montmartrois les touristes cherchent retrouver ce Paris id al et boh me en se faisant par exemple photographier devant AU MARCHE DE LA BUTTI l picerie de M Collignon o l enseigne et la devanture verte ont t conserv es preuve que l imaginaire a envahi la r alit Dans le Fabuleux Destin d Am lie Poulain l vocation des paysages urbains s exprime donc dans un registre nostalgique en rigeant en r f rence l ima
77. st est en fait l origine d un jeu de mot avec sheep mouton pour cheap pas cher dont l objectif est d interpeller les gens dans la rue pour les amener r fl chir sur la soci t de consommation actuelle Gr ce son regard observateur il nous suit et nous observe du haut des grands magasins diff rents coins de rue entre les goutti res L auteur qui se d crit lui m me comme un activiste urbain a fait couler beaucoup d encre En effet celui ci a su rester anonyme malgr une exposition La Bobine en collaboration avec l artiste Helene Katz Ce mouton pourtant qualifi de tag est aujourd hui autoris rester sur les m rs par la municipalit Nous lui souhaitons donc une longue vie Grenoble M i BU ai L LE pikih d d d E R daction et photos Aur lia NASO Grenoble Derni re minute de myst rieux poissons de deux m tres sur un poussent comme des champignons dans les quatre coins de Lille depuis le printemps Vous en avez forc ment vu au moins un L artiste ou le collectif d artistes pour l instant le secret est tenu et bien gard semble habile et d niche de merveilleux spots tel celui juste au dessus du bassin du quai du Wault Qui sait peut tre que dans les prochains mois ces poissons sans noms deviendront aussi connus que les clowns de Mimi the Clown ou que les moutons de Grenoble et auront la chance d tre re produits
78. sur de grands v nements r gionaux et sur des sc nes de la vie quotidienne du XX me si cle Le 1er tage du b timent de la rue Saint Albin accueille donc les expositions temporaires de la phototh que Jusque janvier vous y trouverez une exposition sur la vie quotidienne au XX me si cle dans notre r gion intitul e Des champs l usine Et vous pourrez d couvrir d s le mois de janvier une exposition consacr e aux oiseaux Le mus e est ouvert toute l ann e except les mardis et certains jours f ri s de 10h 12h et de 14h 18h L ensemble est gratuit pour les moins de 18 ans et au del le tarif est de 1260 hors tarif tudiant Vous pouvez galement choisir le ticket vous permettant d acc der aux collections du Mus e de la Chartreuse pour 5 30 en tarif normal ou 2 70 en tarif r duite Informations pratiques et des ch vres autoris s par leurs propri taires gambader et d sherber naturellement Pour les visites guid es de la r serve et les autres animations le parc Enfin r cemment ont t implant es des ruches par des jeunes en voie d insertion Le Triangle des Rouges Barres une r serve mise en valeur par les actions associatives L ensemble est aujourd hui valoris par plusieurs associations qui se partagent le travail L association Les Blongios la nature en chantier a organis sur ce site des chantiers de d broussaillage afin de restaurer le site et l Association 28
79. tuste parfois ind cent Les cas d insalubrit persistent galement en lots parsem s de part et d autre de la rue de Wazemmes par exemple La mixit sociale l preuve du terrain L engagement de l APUW garde toute sa pertinence Premi rement parce que l accompagnement des locataires en difficult reste crucial pour viter que certains ne c dent l isolement et n entrent progressivement dans la marginalit Ensuite parce que la lutte contre l insalubrit reste inachev e L APU est un instrument revendicatif efficace pour obtenir des propri taires et des bailleurs le soin d aux appartements qu ils louent Enfin parce que le relogement des familles modestes en dehors du quartier reste d actualit malgr les efforts de mixit sociale mis en avant par la municipalit Wazemmes est un quartier o l on construit Pour un tiers du logement tr s social pour un tiers des logements interm diaires le dernier tiers s adressant plut t aux CSP Si l intention m rite certainement d tre soulign e les chiffres sont n anmoins en net d calage avec ceux de la population actuelle du quartier Il est difficile pour un jeune qui a grandi Wazemmes de trouver s y loger lorsqu il quitte le foyer parental constate Karim Chourief Et les familles qu il faut reloger chaque projet immobilier continuent de se voir propos s des appartements du c t du faubourg de B thune du boulevard de Metz
80. ure de l am nagement du territoire tr s tendue en raison d abord de l implication de Philippe Pinchemel et de Pierre Flatr s dans le d veloppement r gional dans les ann es 60 puis gr ce la participation de l ensemble des enseignants chercheurs aux travaux pr paratoires du premier Sch ma d Am nagement du Territoire sous la responsabilit de l OREAM Nord Il faut souligner aussi que l apparition des nouvelles structures locales accompagnant la mise en place du Minist re de l Equipement les Groupements d Etudes et de Programmation cr ait une situation tout fait nouvelle le recrutement de jeunes dipl m s Il fut une poque au d but des ann es 1970 o les meilleurs tudiants de ma trise taient d bauch s avant m me d avoir fini leur dipl me pour s engager dans ce que l on appellera plus tard la G ographie Appliqu e D s 1968 Michel Delebarre ancien ministre de l Am nagement du Territoire et actuellement D put Maire de Dunkerque fut ma connaissance le premier ouvrir cette voie PHASE 1 La conception prise de risque et innovations La premi re t che fut de concevoir ce nouveau dipl me Les textes r gissant les ma trises de sciences et techniques dipl mes BAC 4 taient particuli rement contraignants La conf rence de Stockholm de 1972 qui a lanc ce qui devint plus tard l cologie ouvrait une voie nouvelle Il apparut vite que le choix devait se porter non sur

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