PERSPECTIVES DOCUMENTAIRES EN EDUCATION
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1. fait pr sente du groupe doit faire ses preuves pour tre adop t e Ma pratique d enseignement devient alors plus construite et du m me coup plus traditionnelle un peu au diapason de la pratique du groupe Me faire reconna tre par les l ves et les coll gues comme comp tente et consciencicuse m engage malgr moi dans une recherche de rationalit et d quilibre des contenus Dans le m me temps une premi re r flexion sur l valuation en EPS d bute En effet une compli cit p dagogique avec le coll gue nouvel arrivant se cr e et permet d viter un trop grand glissement vers le technicisme outrance aux d pends de ce qui nous rapproche l aspect relationnel du m tier les proc dures d valuation en EPS nous apparaissent alors fondamentales Donc une pratique plus construite et plus technique certes mais toujours une grande importance de la qualit relationnelle La d marche de pr sentation du cours pour que chacun se saisisse de ce que l on va faire l explicitation des objectifs poursuivis la description des modalit s d valuation les bilans de fin de cours bref ce que je nommerais les outils de d mocratisation del enscignement requi rent toute notreatten tion Affiner cette d marche devient un souci permanent Autre fait marquant cette p riode l investissement dans la forma tion continue des professeurs d EPS En effet la formation continue de l EPS poss de un fonctionnement par2. Trocme Fabre H J apprends donc je suis introduction la neuro p dagogie Ed d Organisation 1987 Williams L A Deux cerveaux pour apprendre Ed d Organisation 1986 Zazzo B Les 10 13 ans gar ons et filles en CM2 et 6 me PUF 1982 Allal L Cardinet J Perrenoud P L valuation formative dans un enseignement diff renci Long 1979 Noizet Caverni Les proc dures d valuation ont elles leur part de responsabi lit dans l chec scolaire Revue Fran aise de P dagogie n 62 1983 Revue Fran aise de P dagogie n 75 1986 Diff rencier la p dagogie Les Cahiers P dagogiques n sp cial 1989 L aide au travail personnel Les Cahiers P dagogiques n sp cial oct 1989
3. me ducatif que je suis entr e dans la pratique professionnelle mais aussi sans vraiment d outils pour faire le lien entre l l ve qui apprend quoi et comment et les objectifs ducatifs sur la personne Quelques ouvrages qui m ont marqu e alors Libert pour apprendre de Carl Rogers 1972 Sport cultureet r pression de J M Brohm Partisans n 109 Petite Col lection Masp ro 1976 La mystification p dagogique r alit s sociales et processus id ologiques dans la th orie de l ducation de B Charlot 1980 Ecoute petit homme de Wilhelm Reich Payot 1972 Le corps de Michel Bernard Ed Universitaires coll Corps et Culture n 3 1976 Le corps enseign de Daniel Denis Ed Universitaires coll Corps et Culture n 1 1974 etc 2 Ma pratique 1980 premier poste en coll ge rural en terrain inconnu la Picardie Mes cours d EPS sont alors plus des cours v cus sentis que construits La p dagogie par objectifs ne les influence pas encore et mon but principal est d tablir une relation de qualit avec l l ve d authenticit cf Ro gers relation de dialogue et de faire en sorte que le moment EPS soit un moment de plaisir pour tous J applique a cette p riode le contenu de la valise th orique constitu e l UEREPS et j arrime mes valeurs dans la pratique quotidienne galit des chances aide dialogue acceptation des conflits anti r pression etc Mais
4. cette p riode mon tat person nel a une grande influence sur ma pratique En effet ce saut dans le monde professionnel je le vis mal Il signifie du jour au lendemain solitude loignement du berceau de la formation clatement du groupe avec qui j avais commenc un bout de chemin loignement de la famille Cette d stabilisation affective profonde est alors proportion nelle la volont d obtenir unerelation de qualit avec les l ves le statut traditionnel du professeur vole en clat de plus belle il ne doit pas enrober ma personne et g ner les sollicitations des l ves Je veux leur tre autre chose qu un r servoir de techniques sportives et je le deviens CHEMINS DE PRATICIENS 47 1982 mutation et arriv e dans une cit scolaire citadine coll ge ly c e au sein d une quipe de huit professeurs d EPS tous plus g s et en poste depuis quelque temps d j dans l tablissement l exception d un Cette nouvelle situation va bouleverser pas mal de choses n cessit d adapter mes contenus d enseignement au niveau des l ves n cessit de me situer mais surtout de faire ma place dans le groupe EPS existant elle permet aussi la rencontre de cet autre professeur d EPS qui arrive et qui comme moi vit la situation de nouveau A ce moment l et bien qu abordant les l ves avec le m me type de contact le contenu prend peu peu le pas sous la pression muette mais tout
5. REGARD SUR HUIT ANS D DUCATION PHYSIQUE ET SPORTIVE Sylvie Bonnelle 1 La formation initiale AI d but une v ritable r flexion sur l enseignement de l EPS et plus largement sur l ducation pendant la licence STAPS 1 En effet j ai suivi au cours de cette ann e uni versitaire un certificat dit Analyse qui fut l occasion d changes d cisifs l EPS pour quoi faire Comment Dans quelle institution Quel statut pour le professeur d EPS Autant de questions qui firent na tre une belle effervescence intellectuelle et me mirent soudain face des choix faire pour l avenir Largement influenc e par les th ses rog riennes mais aussi par les po sitions marxistes anti sportives de J M Brohm j ai donc abord l ensei gnement de l EPS en coll ge arm e de valeurs anti litistes humanis tes au service d un individu qui va se r aliser entre autre a travers la pratique de l Education Physique D autre part une solide analyse critique des instructions officielles de 1967 m engagea vers une d mys tification de l institution scolaire et de ses finalit s affich es Chemins de praticiens Perspectives documentaires en ducation n 19 1990 46 REGARD SUR HUIT ANS D DUCATION PHYSIQUE ET SPORTIVE S BONNELLE C est donc avec une large id e de la relation avec l l ve une grande d termination face au culte de la performance face aux activit s sporti ves codifi es et face au syst
6. e pour voir se modifier les struc tures les organisations et les fonctionnements de l institution scolaire en particulier Toutes les questions pos es pr c demment restent enti res et se posent toujours avec autant de poids dans le fonctionnement quotidien scolaire Les stages MAFPEN dans lesquels notre tablissement s est engag ne semblent pas apr s coup suffisants pour lancer une r elle modification interne S approprier de nouveaux supports th oriques probl matiser les situations professionnelles pour transformer les pra tiques voil un r el enjeu de la formation mais qui demande du temps et une certaine continuit peut tre que les stages n offrent vraiment pas Sylvie Bonnelle Enseignante en EPS Acad mie de Nancy Metz Note 1 STAPS Sciences et Techniques des Activit s Physiques et Sportives CHEMINS DE PRATICIENS 51 Bibliographie Vous trouverez ci joint une bibliographiccompl mentaire ainsi que la liste de mes lectures r centes concernant la formation d adultes Sur J Emilie ou de l ducation des adultes ERES 1981 Barbier J M Lesne M L analyse des besoins en formation Jauze 1977 Hameline D L ducation ses images ses propos ESF 1986 Charlot B N gociation des besoins n cessit ou impasse Education Perma nente n 34 mai juin 1976 Meirieu P Ecole mode d emploi ESF 1985 La Garanderie Les profils p dagogiques Le Centurion 1980
7. intervention surtout dans ce queje nommerais les actions ou tentatives d actions d ta blissement commission permanente assembl es g n rales visant la mise en place d un projet d tablissement Donnant acc s une foule de 50 REGARD SUR HUIT ANS D DUCATION PHYSIQUE ET SPORTIVE S BONNELLE documents et exp riences elle permet galement d appuyer son dis cours et de construire plus vite des pratiques collectives venir Ceci dit de grosses difficult s persistent et des questions se posent comment assouplir un fonctionnement scolaire rigide comment induire une dynamique de changement dans un tablisse ment scolaire comment susciter la r flexion de chacun sur sa propre pratique sans choquer les susceptibilit s comment contourner l obstacle du statut de l EPS par rapport la supr matie des disciplines intellectuelles comment parvenir travailler en quipeavec des personnes souvent incompatibles cf Meirieu Depuis l criture de ces pages je me suis engag e dans une nouvelle formation le DESS en Sciences de l Education formation d adultes souci de poursuivre les r flexions commenc es en licence extension de ces r flexions dans le champ de la formation de formateurs En effet plus javance plus il m appara t que c est la formation de formateurs qu il faut se former soi m me si l on veut progresser et aider les autres progresser C est certainement une voi
8. it s de l enseignement dans un tablissement scolaire Ces r alit s au del de la petite entr e qu est l EPS font partie de mes pr occupations actuelles et sont tr s li es au ph nom ne de l chec scolaire en g n ral CHEMINS DE PRATICIENS 49 Le malaise du syst me ducatif mon propre malaise grandissant en parall le m ont alors conduite en 1987 aux portes des Sciences de l Education Envie de se retremper de se ressourcer J ai v cu ce retour la formation comme quelque chose qui devait se passer de toute fa on Le go t l envie la d marche du questionnement du positionnement par rapport aux divers probl mes rencontr s tous ces acquis de la formation initiale ont pu s exprimer nouveau Un peu comme la poursuite de quelque chose qui avait commenc depuis longtemps apr s un grand d tour dans l institution scolaire Retour en formation v cu comme une bouff e d oxyg ne apr s une longue immersion dans l enseignement En effet et trois ans apr s ce que j appellerais l lectro choc du BAC en contr le continu l mulsion est un peu retomb e La pratique con serve bien s r tous ses acquis mais elle est redevenue une affaire indi viduelle bien souvent touffante La r flexion men e parall lement en sciences de l ducation m a donc fait p n trer de plain pied dans l analyse de l chec scolaire et de tout ce qui gravite autour Allant de la prise en compte de la personnalit celle de
9. l enfant qui apprend la mienne celle de l administrateur l analyse syst mique de l cole en passant par le d corticage des r sistances au changement la radiographie de la r novation autant de pistes de points d appuis qui actuellement m engagent un peu moins sur le conte nu sp cifique de l EPS mais plus vers une r flexion trans disciplinaire Cette r flexion concerne l ensemble des capacit s d velopper chez les jeunes pour qu ils r ussissent mieux et les structures faire bouger qu el les soient proprement mat rielles ou mentales pour combattre cette ca pacit qu a le syst me ducatif se pervertir lui m me en entra nant grand nombre de ses valeurs Depuis donc deux ans je laisse un peu de c t le contenu EPS au profit d une action d tablissement Les outils sai sis ici c est dire les savoirs la capacit d auto analyse et la mise en situation de recherche contribuent cette orientation nouvelle Dire que les savoirs que je transmets ont alors volu serait un leurre par contre la fa on de les transmettre l valuation de cette transmission et l engagement de l apprenant dans son propre apprentissage sont autant de points qui ont pu progresser sensiblement D autre part etavec un peu de recul la formation en sciences de l ducation apporte surtout une capacit d acuit particuli re aux probl mes rencontr s Cela se tra duit parexemple par uneplus grande facilit d analyse etd
10. ticulier outre les stages r gionaux qui sont offerts par la MAFPEN nous b n ficions de trois journ es annuelles pour proc der des remises niveau pour engager des r flexions sur les sujets qui nous pr occupent c est l occasion de se pencher sur sa pratique d tudier plusieurs les probl mes qu elle pose et de la faire voluer Entrer dans l quipe d animation du secteur o 48 REGARD SUR HUIT ANS D DUCATION PHYSIQUE ET SPORTIVE S BONNELLE j enseigne a donc jou un r le moteur Investie d une responsabilit de formation et d animation j ai t amen e me documenter pour pr parer des informations tr s sp cifiques telles que l enseignement d activit s nouvelles exemple le hockey en salle Des ouvrages sp cifiques de didactique sont alors n cessaires D autre part cela m a conduit animer des journ es sur des th mes de r flexion particuliers tels que l valuation en EPS la p dagogie diff renci e en EPS Quelques lectures m ont guid e Enseigner quand m me Esprit n 11 et 12 1982 Hamon Rotman Tant qu il y aura des profs Seuil 1984 L valuation en EPS SNEP n sp cial 1984 85 Enfin ou plut t parall lement la formation continue en 1984 la r novation du BAC EPS a suscit un formidable engagement des profes seurs d EPS L instauration du contr le continu pour cette preuve et l obligation d valuer les l ves dans des domaines autres que le do maine mote
11. ur participation aux cours Connaissances des APS capacit d analyse de sa propre pratique deux imp ratifs auxquels il fallut r pondre rapidement et concr tement sur le terrain Ballon d essai et ou grande premi re dans l ducation nationale Quoiqu il en soit la r flexion des professeurs d EPS s en est trouv e dynamis e oblig s de nous rassembler autour du th me de l valuation en contr le continu d battre des crit res d valuation des r f rentiels etc chacun put prendre conscience quel EPS tait quelque part le moteur de l innovation p dagogique Cela donna lieu a une foule de productions de documents d changes de vues d exp rimentations diverses sur le terrain suivis d analyses de bilans bref une dynamique tr s formatrice laquelle j ai adh r compl tement Enfin l investissement personnel appelle une certaine reconnaissance de son travail ce qui m a permis de devenir conseill re p dagogique aupr s des tudiants de l UEREPS Etape pour le moins importante sollicitant des capacit s d analyse d observation une recherche permanente de coh rence entre th orie et pratique la mienne comme celle des tudiants stagiaires une activit galement tr s formatrice Entrer dans ce r le m a incit e r fl chir sur la formation initiale en EPS qui m me si c est une des seules engager la r flexion sur les probl mes de l ducation garde encore une trop grande distance avec les r al
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