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La différenciation pédagogique - Mathématiques et formation des

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1. 3 Mes pratiques de diff renciation en Cycles 1 et 2 Les pratiques que je rapporte ci dessous sont celles que j ai pu mettre en place lors de mon stage fil maternelle o j avais la responsabilit d une classe double niveau de MS GS En maternelle la prise en compte de la diversit des enfants s op re de fa on presque naturelle le fonctionnement par ateliers les possibilit s d expression artistiques offertes le respect du rythme de d veloppement de chacun et de chacune la pr vention des difficult s les entretiens avec les parents sont autant de pratiques et d attitudes professionnelles contribuant sans conteste assister efficacement l enfant dans la construction de ses savoirs faire et de ses savoir tre Volontairement je n voquerai pas ici la diff renciation due au double niveau de la classe car je pr f re m attarder sur les pratiques de diff renciation que j ai tent de mettre moi m me en place d apr s mes propres observations 1 1 Diff rencier en personnalisant en cycle 1 Il s agissait ici de varier la p dagogie en sollicitant prioritairement certains moments quelques l ves en fonction d objectifs personnalis s 19 La diff renciation p dagogique M moire professionnel 1 1 1 Les l ves en difficult des jumeaux d origine turque et un enfant trisomique lourd les difficult s des jumeaux scolaris s en GS ceux ci ont une insuffisante ma
2. Meirieu Ph 1989 Apprendre oui mais comment Paris Ed ESF 4 d Meirieu Ph 1993 Outils pour apprendre en groupe Apprendre en groupe 2 Chronique sociale 5 d Mettoudi Ch amp Ya che A 2003 Travailler par cycles Hachette Education Perrenoud Ph 1996 La p dagogie l cole des diff rences Paris ESF 2e d Perrenoud Ph 2004 P dagogie diff renci e des intentions l action Paris ESF 3 d Perraudeau M 1999 Les cycles et la diff renciation p dagogique Enseigner Armand Colin Przesmycki H 1992 P dagogie diff renci e Hachette Education P dagogie diff renci e Cahiers p dagogiques 1985 n 239 35 La diff renciation p dagogique M moire professionnel ANNEXE 1 DE L HETEROGENEITE Pour r fl chir sur l h t rog n it G rard de Vecchi propose de tester les profils cognitifs Vous tes plut t l l ve est il Visuel vous int grez ce que vous voyez vous visualisez dans votre t te ces l ments Auditif vous int grez plut t ce que vous entendez vous vous appuyez sur le d roulement du discours pour m moriser D pendant l enseignant et la structure vous avez besoin d tre guid vous pr f rez une d marche directive du formateur vous pr f rez une valuation continue pour savoir si vous ne vous garez pas vous prenez beaucoup de notes Ind pendant l enseignant et la structure vous avez besoi
3. cycle 3 CRDP de l acad mie de Grenoble 2005 Ce c d rom contient plus de 300 d exercices et de bilans param trables qui permettent d valuer le niveau d acquisition des comp tences des l ves de cycle 3 en math matiques ma trise du langage et de la longue fran aise ducation civique histoire g ographie sciences Le c d rom permet de s lectionner un ou plusieurs exercices selon divers crit res champ disciplinaire comp tence niveau mots cl s etc de les consulter ventuellement de les modifier ou de les compl ter et de les rassembler dans un document imprimable qui servira de support d valuation des acquisitions des l ves pour une p riode donn e Chaque exercice rappelle la comp tence valu e Les comp tences sont affect es d un code repris dans le Livret scolaire cycle 3 con u par les m mes auteurs Alain Simonato et G raldine Mastrot ma tres formateurs dit par le CRDP de l acad mie de Grenoble Il propose une pr sentation du parcours de l l ve de cycle 3 ses r sultats aux va nationales CE2 son niveau d acquisition du B2i ainsi que toutes les comp tences qui doivent tre valu es au cours du cycle des approfondissements conform ment aux programmes 2002 M dial Moniteur pour l valuation des Difficult s de l Apprenti Lecteur Andr Ouzoulias Retz P dagogie pratique 1995 Cette mallette fr quemment utilis e par les RASED permet des val
4. l mentaires de politesse ou de vie en soci t En effet j observe plusieurs reprises dans le courant de la journ e les faits suivants insultes et gros mots entre pairs violences gratuites m me l gard des l ves qui ne ripostent pas manque de respect envers les autres non respect des r gles l mentaires de politesse m me vis vis de moi pas de bonjour ni de au revoir l arriv e et la sortie des classes perturbation des s ances d EPS pour les m mes raisons que ci dessus Pour ce petit groupe de hors la loi de la classe j ai donc d cid de mettre un accent tout particulier sur le travail du Vivre Ensemble consid rant qu il n est possible d apprendre que dans de bonnes conditions 1 4 2 Mise en place l accent sur le Vivre Ensemble et des objectifs en EPS ax s sur le respect des r gles Au niveau de la gestion de la classe j ai mis en place un durcissement des r gles de vie l int rieur de la classe Je les ai reprises et n ai retenu avec eux que cinq d entre elles me semblant fondamentales et directement li es aux probl mes que j ai rencontr s Ces r gles figurent d sormais sous forme de pictogrammes facilement reconnaissables par les enfants Par ailleurs elles ont t suffisamment agrandies pour tre visibles Les concernant j applique d sormais la tol rance z ro au moindre manquement je rappelle la r gle en amenant l enfant sous
5. l ves Elle r pond ce d fi en termes de gestion des diff rences entre les l ves Elle ne peut pas non plus s envisager sans r f rence aux pratiques d valuation En cons quence elle soul ve le probl me de la nature des diff rences prendre en compte au sein de la population scolaire pour construire des situations d apprentissage Cela en dit long sur cette p dagogie qui se doit d tre adapt e chaque l ve sur le nombre de pratiques auxquelles elle peut donner lieu En ce qui me concerne il est vrai que les r flexions et les pratiques d crites pr c demment ont produit une grande vari t de situations p dagogiques dont certaines n ont pas t relat es Il s agit notamment de la diff renciation des outils qui m a permis par le biais des TICE de r investir des notions relatives aux d cimaux partir d un logiciel D ci2000 ou encore de concevoir et produire une fiche technique dans le cadre du projet revalorisation des d chets Meirieu Ph 1988 L cole mode d emploi Des m thodes actives la p dagogie diff renci e Paris Ed ESF 3 d 33 La diff renciation p dagogique M moire professionnel Egalement j ai pu diff rencier les modalit s de travail avec un travail de groupes pour les l ves experts travail de compr hension fine voire interpr tative pour les l ves moins experts travail sur la compr hension litt rale lors de ma s qu
6. valuations en grande section et en cours pr paratoire http www bienlire education fr 02 atelier fiche asp theme 1200 amp id 1223 gt Les deux livrets d accompagnement pour le cours pr paratoire qui donnent des rep res temporels des l ments pour identifier la nature des difficult s et des pistes de travail pour y rem dier Lire au CP rep rer les difficult s pour mieux agir http eduscol education fr Do135 livret guide cp pdf Lire au CP 2 enseigner la lecture et pr venir les difficult s http eduscol education fr Do135 livret classe cp pdf gt L valuation diagnostique du d but du CE2 en examinant en particulier le cas des l ves dont la ma trise des comp tences attendues ce niveau est d faillante voir chaque ann e valuation nationale et pour la rentr e 2005 http evace26 education gouv fr intro htm gt L valuation la Toussaint des l ves de CE1 d finie dans cette circulaire http www education gouv fr bo 2005 25 MENK0501204C htm gt Un outil d aide l analyse des difficult s suite cette valuation au CE1 en ligne sur Eduscol attention il s agit du document utilis en 2005 qui n est pas actualis pour 2006 http www education gouv fr bo 2005 25 MENK0501204C htm gt Une rubrique consacr e l valuation et l aide individualis e sur Eduscol http eduscol education fr D0069 accueil htm Les outils d partementaux d analyse et de mise
7. on confond souvent tort pr requis et pr acquis alors que les premiers soulignent ce qui est exigible pour aborder un contenu nouveau tandis que les seconds s efforcent de d crire un tat des lieux initial prendre en compte tel qu il est Pour lui l aversion spontan e pour l erreur correspond d abord une certaine repr sentation de l acte d apprendre Dans l id e d une acquisition naturelle des connaissances l erreur est synonyme de faute ou de bug au sens informatique Il identifie ensuite les principaux types d erreurs scolaires pour lesquelles il propose m diations et rem diations par le biais de la typologie reproduite ci dessous Cette diff rence de traitement de l erreur constitue une mani re de transformer cette erreur en tremplin afin de d bloquer les d marches d apprentissage 16 In P dagogie diff renci e 1985 Cahiers p dagogiques n 239 http www banqoutils education gouv fr 8 Astolfi JP 1997 L erreur un outil pour enseigner ESF Pratiques et enjeux p dagogiques p 102 I Astolfi JP 1997 L erreur un outil pour enseigner ESF Pratiques et enjeux p dagogiques p 96 14 La diff renciation p dagogique M moire professionnel Nature du diagnostic M diations et rem diations 1 Erreurs relevant de la r daction et de la compr hension des consignes Analyse de la lisibilit des textes scolaires Travail sur la
8. renciation p dagogique M moire professionnel 2 2 L tat de n cessit l h t rog n it du terrain La raison principale en est l h t rog n it En effet la d mocratisation du syst me ducatif a eu pour effet de rendre les classes h t rog nes Par ailleurs l h t rog n it n est pas uniforme ni la m me dans chaque niveau de classe car comme nous allons le voir elle est soumise diverses origines 2 2 1 Les origines de la diff renciation Comme je lai indiqu pr c demment c est en 1970 que Louis Legrand alors Responsable du futur INRP consacre l expression p dagogie diff renci e Cela correspond la p riode bien pr cise de la mise en place des coll ges exp rimentaux En effet d s 1975 le coll ge unique instaur par la R forme Haby confronte les enseignants une grande h t rog n it des classes Cependant d j au 19 si cle les ma tres d cole surtout en milieu rural la pratiquaient dans leurs classes qui regroupaient alors des l ves d ges et de niveaux h t rog nes Ce syst me perdure encore aujourd hui notamment dans les classes uniques de certains villages Puis parall lement cette pratique se d veloppent les id es des grands p dagogues et psychologues du 20 si cle dont l influence est toujours de mise l heure actuelle Dans le domaine de la psychologie Jean Piaget pose les fondements de la diff renci
9. ves une liste d une douzaine d exercices ou de questions d j trait s en classe quelques jours avant l valuation une s ance de questions r ponses est organis e o l enseignant apporte des pr cisions aux l ves qui n auraient pas compris certains points puis l valuation portera sur quelques questions de la liste sauf une question hors de la liste sur 4 points sur 20 L objectif de EPCC est de donner confiance aux l ves et de les faire travailler Elle peut se mettre en place tout de suite ne demande aucune r union ou formation sp cifique et ne co te rien Lors de son application en coll ge ou lyc e la moyenne de la classe augmente d environ trois points 2 1 1 Les l ves concern s les l ves en difficult dans la discipline valu e J voque ici le cadre d une valuation de math matiques portant sur les nombres d cimaux et concernant les deux comp tences suivantes Passer d une criture fractionnaire une criture d cimale et inversement Conna tre la valeur de chaque chiffre dans un nombre d cimal Lors de la s ance d apprentissage j avais constat que quelques l ves avaient des difficult s surtout au niveau de la deuxi me comp tence 2 1 2 Mise en place l EPCC A posteriori de la s ance d apprentissage j ai propos aux l ves plusieurs exercices de r investissement mettant en jeu les deux comp tences pr c demment cit
10. appui sur des l ves experts ainsi qu un tableau de num ration distribu aux l ves en difficult nous avons mis jour la diff rence entre ces deux notions et ainsi rem di aux difficult s J ai continu de proc der quelques s ances de calcul mental du m me type et en reprenant les autres notions qui seraient valu es jusqu au moment m me de l valuation 2 1 3 Bilan Cette pratique s est r v l e concluante puisque l valuation a t d un point de vue g n ral r ussie par tous les l ves Cependant une l ve qui jusque l n avait pas manifest de difficult s particuli res a confondu le nombre de avec le chiffre de l unit En revenant avec elle sur son travail j ai constat qu il s agissait en fait d une erreur de lecture de la consigne car elle savait tr s bien ce que signifiait la notion nombre de Je me suis ainsi aper ue que certains l ves ne prenaient pas assez de temps pour lire la consigne Ce travail de m tacognition qui m a permis de mettre jour l origine des difficult s ou des erreurs va tre voqu dans le paragraphe suivant 2 2 Inscrire la m tacognition dans l activit p dagogique diff renci e 27 Avant d indiquer pourquoi je m appuie sur la r flexion de Michel Grangeat je souhaiterais revenir sur le processus de m tacognition afin d en pr ciser la teneur Au cours d un apprentissage chaque l ve met en uvre
11. autant que possible dans un registre de questions ouvertes afin de favoriser les changes Concernant l enfant trisomique des activit s adapt es et un moment r serv avec l enseignant Au d part d sempar e d tre sans aide pour faire entrer cet enfant dans les apprentissages et ne sachant comment m y prendre je n ai aucune formation dans ce domaine j avoue avoir mis un certain temps penser un dispositif qui lui serait sp cifique L objectif principal le concernant nonc lors d une quipe ducative tant la socialisation j ai d cid de mettre en place les dispositifs suivants favoriser son approche en lui accordant un temps sp cifique lors de l accueil Il y a deux raisons cela il s agit en premier lieu de mieux le conna tre et de se faire accepter par lui en effet en lui accordant cette importance je lui permets de venir vers moi en toute confiance en esp rant que cela favorise nos changes La deuxi me raison est purement organisationnelle puisque ainsi je profite de la pr sence de l ATSEM dans la classe au moment de l accueil seul moment de la journ e o elle est avec moi Je peux ainsi lui d l guer la surveillance du reste du groupe classe et me consacrer ma pratique de diff renciation Chaque mardi je reprends ainsi une partie du travail effectu l ann e pr c dente travail qui je le rappelle avait t men bien avec l aide d une
12. d activit s de modes d expression de supports Il convient de d velopper une p dagogie de la flexibilit de la surprise On est proche de la p dagogie de l tonnement pour reprendre l expression de Louis Legrand Cette m thode alternant outils et situations d apprentissages n est autre que la diff renciation successive relativement facile mettre en uvre car concernant tout le groupe En revanche la diff renciation simultan e est plus d licate g rer Chaque apprenant r alise des activit s correspondant ses besoins et ressources propres La forme que prend la situation est variable allant d une individualisation plus ou moins importante au regroupement en petit effectif Il en r sulte bien s r de nombreux inconv nients nuisance sonore dispersion perte de temps Mais la bonne m thode n existe pas Toute m thode doit tre examin e dans le contexte de son utilisation nous dit Guy Avanzini C est en effet ce que je vais constater l occasion de mes pratiques personnelles de diff renciation p dagogique que j voque dans la deuxi me partie Deuxi me Partie Mes pratiques personnelles de diff renciation p dagogique Je garde l esprit les propos de Philippe Meirieu affirmant que le bon enseignant en p dagogie diff renci e est celui qui dispose d une panoplie de m thodes et qui en fonction des situations qu il rencontre sait all
13. d embl e subordonn au respect des r gles avalis es par les enfants eux m mes Le fait qu il y ait cinq r gles magistrales leur permet de ne pas se perdre dans un d dale de r glementation qu ils finiraient un jour certain par oublier L affichage sous forme de panneau devient ainsi possible et par l m me plus accessible Bien s r le probl me se pose lorsque le groupe quitte la classe comme en EPS Je ne peux mat riellement me r f rer au panneau Cependant mon retour en classe lors du bilan d EPS r alis au coin regroupement j voque les manquements ou demande au groupe de les reformuler et rappelle ainsi les r gles aux contrevenants Concernant les r gles l mentaires de politesse bonjour au revoir merci s il te plait pardon je prends un temps au moment du regroupement pour revenir sur les manquements mais n oublie pas de les corriger au moment m me des faits En r gle g n rale je constate des progr s dans la r p tition ou encore lorsque je parviens faire r agir un parent En EPS les enfants ont du mal concevoir qu un jeu ait un gagnant qui respecte les r gles ou encore plusieurs gagnants Certains persistent tricher pour gagner et s en d fendent en mentant ce qui n est pas mieux C est le cas notamment de l enfant violent qui semble 26 La diff renciation p dagogique M moire professionnel d ailleurs chapper toute r gle m me au sein de sa
14. des strat gies diff rentes pour construire ses savoirs Pour cela il est n cessaire que l enseignant observe comment l enfant 77 Grangeat M 1999 Processus cognitifs et diff renciation p dagogique in Depover C amp No l B L valuation des comp tences et processus cognitifs mod les pratiques et contextes Bruxelles De Boeck 29 La diff renciation p dagogique M moire professionnel s y prend pour apprendre il pourra alors constater des diff rences importantes entre l ves sur plusieurs plans Le ma tre doit en tenir compte l objectif final tant de permettre ses l ves d apprendre dans les meilleures conditions et d optimiser leurs chances de r ussite Cette observation le ma tre la r alise en renfor ant la verbalisation des proc dures de r alisation et de r ussite et ou d chec de la t che pour favoriser le transfert des connaissances les processus d apprentissage eux m mes tant inobservables Cela prend souvent la forme d entretiens individuels ou en petits groupes sur les m thodes de travail de chacun et la fa on de l am liorer Il convient de traiter aussi bien les checs que les r ussites La m tacognition peut ainsi prendre une place importante lors de la correction C est notamment ce que j ai pratiqu lors de mes s ances de calcul mental pr c demment d crites Tout cela s appuie sur un processus de m tacognition Cette dimension d a
15. en oeuvre Pour accompagner les Evaluations CE2 et mettre en place des actions de soutien voire un PPRE document d analyse et propositions p dagogiques des valuations CE2 cf CD Pour accompagner les Evaluations CE1 cahier 2 et mettre en place des actions de soutien voire un PPRE document d analyse et propositions p dagogiques des valuations CE2 cf CD Document PPRE feuillet format A3 et fiches actions et de suivi D autres outils de r flexion Outils d valuation de l dition publique ou priv e Au CRDP des Pays de Loire une s rie enti rement consacr e l valuation et la rem diation par cycle et l int rieur de chaque cycle par niveau de 2000 2004 a Evaluation continue des comp tences de lecteur Une dizaine de publications comportent des outils d valuation et de rem diation compos e de e Livrets du ma tre consignes de passation suggestions p dagogiques indications pour le codage des r ponses pour l observation conseils pour 1 utilisation du c d rom e Cahiers de l l ve 37 La diff renciation p dagogique M moire professionnel e C d rom analyse et exploitation des r sultats et propositions d activit s compl mentaires sur ordinateur Des extraits http www CNDP FR Produits DetailSimp asp 1D 65897 b Evaluation continue des crits narratifs le r cit cycle 3 niveau 3 9 titres selon les niveaux avec trois volets
16. l affichette et lui demande de s y soumettre ou bien de sortir du groupe 25 La diff renciation p dagogique M moire professionnel J ai par contre une tol rance beaucoup plus grande vis vis de l enfant trisomique qui ceci tant n appartient pas au groupe pr cit Au niveau de l EPS j axe mes objectifs sur le Vivre Ensemble et plus particuli rement sur le respect des r gles Je prends titre d exemple une s quence intitul e Les bons petits chiens o il s agit pour chaque l ve de ramasser un par un un maximum d objets et de les ramener sa niche le gagnant n est plus celui qui a le plus grand nombre d objets mais celui qui a respect les r gles du jeu sans tricher Lors de la s ance de d couverte je m tais en effet aper ue que pour gagner certains taient pr ts tricher prendre plusieurs objets la fois au lieu d un seul en voler dans la niche de son camarade ou encore continuer ramasser alors m me que j avais siffl l arr t du jeu Au vu de cela et de ce qu il se passait d j dans la classe j ai donc d cid de me fixer comme objectif le respect des r gles Pour mener bien cet objectif je mets en place des r les sociaux et b n ficie ainsi de l aide d observateurs Ici encore l enfant trisomique n est pas concern puisqu il ne veut pas participer aux activit s 1 4 3 Bilan La classe est mieux g r e car son fonctionnement est
17. la r ussite de tous mais encore elle conf re une meilleure gestion de sa classe Or elle n est pas vidente mettre en uvre si l on consid re comme le confirme la litt rature d une part l h t rog n it des l ves et d autre part le nombre de pratiques qu elle recouvre Le r le du ma tre reste fondamental de m me que l valuation reste un pr alable indispensable sa mise en oeuvre Ses modalit s sont nombreuses et li es et donc choisies en fonction de la diff rence observ e au cours de l valuation En cycles 1 et 2 il est plus particuli rement question de pratiques diff renci es d individualisation de personnalisation de motivation ainsi que de diff renciation sur le domaine du Vivre Ensemble En cycle 3 elle recouvre deux pratiques bas es sur le statut de l erreur l EPCC L Evaluation Par Contrat de Confiance et les r gulations m tacognitives Mots cl s Diff renciation p dagogique Evaluation Erreur H t rog n it M tacognition 39 La diff renciation p dagogique
18. la recherche qui suit m a permis d claircir des notions qui jusqu alors s av raient floues ou demandaient quelques pr cisions pr alablement une mise en pratique Dans un premier temps il s agit de dresser un inventaire des difficult s que l l ve rencontre 9 par le biais d une valuation En fonction de la nature des erreurs il convient de proposer diverses strat gies d apprentissage pour une m me comp tence Cette partie abordera en premier lieu l valuation comme outil fondamental puis voquera le statut de l erreur avant de s attacher aux diff rents types de diff renciation possibles 3 2 1 L valuation Dans son ouvrage L cole mode d emploi Philippe Meirieu expose une m thodologie de la diff renciation qui s articule autour de quelques id es fortes En premier lieu 1l insiste sur l importance de l valuation qu il qualifie de cl de vo te de toute pratique diff renci e Il met en vidence trois types d valuations la pr dictive qui pr c de l apprentissage la formative qui r gule la diff renciation en cours la sommative qui intervient en fin d apprentissage Instaurer des modes d valuation formative en valuant chaque l ve par rapport lui m me et non par rapport une classe ou un programme c est l aider faire le diagnostic des ses acquisitions et des ses difficult s pire Les protocoles nationaux d valuation diagnostique nota
19. n it peut porter sur diff rents points comme le confirme 4 242 2 22 210 242 Lo Leu Philippe Meirieu dans son article Vivre l h t rog n it H t rog n it des niveaux des motivations des origines sociales mais aussi des cultures et des syst mes de valeurs des comportements scolaires et des projets professionnels des l ves Quand l h t rog n it se manifeste sur le plan cognitif Les l ves n arrivent pas vierges de connaissances l cole ils ont des conceptions diverses des strat gies diverses dont leurs erreurs ou plut t leurs essais t moins d un savoir Burns P 1971 Methods for individualizing instruction et Educational technology in Cahiers P dagogiques n 148 et 149 1 In P dagogie diff renci e 1985 Cahiers p dagogiques n 239 9 La diff renciation p dagogique M moire professionnel en construction sont parlants et m ritent notre attention Par ailleurs il existe chez les l ves une grande h t rog n it dans le degr d acquisition des connaissances exig es et dans la richesse de leurs processus mentaux o se combinent repr sentations stades de d veloppement images mentales On se r f re l essentiellement la th orie des profils p dagogiques d Antoine de la Garanderie certains ont une intelligence visuelle tandis que d autre en ont une auditive voire kinesth sique ou manipulatoire mode de pens e strat gi
20. propre famille Par contre le recours aux r les sociaux est un point particuli rement positif car il m apporte une aide organisationnelle dans le sens o je peux m appuyer sur ces enfants pour mettre en place des ateliers diff rents Par ailleurs en confiant ces r les aux l ments habituellement perturbateurs j obtiens un groupe classe plus calme et mieux dispos apprendre Apr s avoir voqu certaines de mes pratiques de diff renciation en cycle I et 2 j en viens relater celles que j ai pu mettre en place en cycle 3 4 Diff renciation en Cycle 3 En Cycle 3 l organisation de la scolarit en cycles pr vue par la Loi d Orientation de 1989 contribue la prise en compte de l h t rog n it puisque l enfant peut d sormais apprendre son rythme Mais cela n tant pas une fin en soi d autres outils s av rent tre des compl ments potentiels voire efficaces Je me suis principalement attach e diff rencier en donnant un autre statut l erreur Diff rencier en donnant un autre statut l erreur revient consid rer l valuation non plus comme un contr le sommatif de la r ussite ou de l chec mais bien comme un processus continu de d observation des apprenants par l enseignant et par eux m mes int grant la conception et l analyse du but poursuivi la d marche adopt e les obstacles rencontr s le degr de r ussite atteint les savoirs int gr s et le ch
21. quelque sorte guid e voire orchestr e par l enseignant 30 La diff renciation p dagogique M moire professionnel 2 2 1 Les l ves concern s un bin me de besoin Le bin me de besoin tait constitu de deux l ves qui n arrivaient pas bien distinguer la diff rence entre chiffre de et nombre de Je les ai r unis en groupe de besoin en effet 1l serait difficilement acceptable de confier des l ves en difficult une responsabilit dans le contr le de leurs apprentissages scolaires sans leur fournir dans le m me temps des moments de diff renciation r pondant leurs attentes Le bin me se voyait octroyer pour la m me t che un outil suppl mentaire qu tait le tableau de num ration 2 2 2 Mise en place la r gulation m tacognitive et le dialogue p dagogique 5 t i re s 5 28 Ge Ay La s ance laquelle je me r f re ici est une des s ances de calcul mental pr c demment voqu e Ayant rep r la difficult commune et apr s que le reste du groupe ait invalid leur r ponse je me tournai vers chaque l ve pour conna tre sa d marche Chacun alors tentait de me d crire comment il avait proc d et ce au besoin de diff rentes mani res verbalement ou par crit au tableau ou encore en ayant recours la bande gradu e Je prends galement en compte le reste du groupe en lui demandant comment il a fait pour r ussir et ce afin que les l ves en difficult
22. tant scolaris plein temps sans AVS De plus le jour de mon stage je ne pouvais pr tendre l aide d une ATSEM celle ci tant affect e une autre classe Il est vident que d embl e m est venue l id e quasi obligatoire dirais je de la p dagogie diff renci e Cela semblait une vidence mais comment la mettre en uvre afin qu elle profite certains sans desservir les autres Consciente de cette difficult mais aussi de mon manque d exp rience l id e de consacrer mon m moire ce travail s est impos e d elle m me Par la suite j ai t confort e dans mon choix car il se trouve que mon premier stage R3 m a de nouveau mise face une classe h t rog ne certes sans double niveau mais avec un public tr s diff rent g rer J en suis ainsi venue penser que dans l avenir c est dire tout au long de ma carri re professionnelle la diff renciation allait s imposer moi comme un vidence annuelle et que donc il me fallait au plus t t la fois mieux la conna tre mais aussi et surtout savoir la mettre en uvre afin de favoriser la r ussite de tous les l ves Comment g rer l h t rog n it de sa classe par des pratiques p dagogiques diff renci es telle est la probl matique qui est l origine de ce m moire 3 La diff renciation p dagogique M moire professionnel Mes recherches mes lectures mais aussi mes essais de pratiques ainsi que les r
23. tences Quand elle concerne le plan socio culturel Les l ves ont des valeurs croyances habitudes histoires familiales codes de langages types de socialisation diff rents Au niveau de la ma trise de la langue j ai notamment rencontr au cours de mon stage fil des l ves d origine turque et dont les parents ne parlaient pas ou peu le fran ais Par le fait ces l ves jumeaux prouvaient la difficult de constituer la langue comme objet de description et d analyse ils centraient leur attention sur l aspect formel de la langue en mettent distance le contenu r f rentiel des nonc s Par exemple lorsque que je leur posais une question il s se 1 Minist re de l Education Nationale Loi du 5 f vrier 2005 10 La diff renciation p dagogique M moire professionnel contentaient de me r pondre par des onomatop es ou par un mot qui faisait office de phrase ou dont ils pensaient que j tais m me de le d chiffrer Quand elle porte sur le plan psychologique et affectif Le v cu ainsi que la personnalit de chaque apprenant influent sur leur motivation volont attention cr ativit curiosit nergie plaisir quilibre rythmes relation ma tre l ve relation p dagogique relation l ve l ve Le milieu familial rev t une importance consid rable En effet l int r t que portent les parents au suivi scolaire de leurs enfants influence l apprentissage des enfa
24. un par niveau consacr s au cycle 3 Le livre du ma tre apporte une aide pour structurer un travail continu pour la production d crits De nombreuses activit s accompagnent les valuations proprement dites Une partie g n rale en d but d ouvrage cadre la d marche et fournit un mode d emploi Des consignes sp cifiques sont ensuite fournies test par test Dans le cahier de l l ve les activit s d accompagnement et valuations sont regroup es pour chacun des 5 tests afin de faciliter le travail du ma tre qui peut disposer ainsi s il le souhaite d un cahier pour chaque l ve et pour chaque niveau Ce cahier suit l l ve d une classe l autre l int rieur du cycle http www CNDP FR Produits c Evaluation continue en math matiques activit s num riques r solutions de probl mes 4 titres comportent un ensemble de tests d auto valuation 3 niveaux pour le cycle 3 accompagn d un recueil de consignes rem diations etc pour le ma tre http www CNDP FR Produits d Evaluation continue en math matiques g om trie et mesure 4 titres pr sentent un ensemble de tests pour une valuation formative et une auto valuation en g om trie et mesure tout au long du cycle 3 3 niveaux sont propos s Le cahier de l l ve est compl t par un livre du ma tre o sont regroup es consignes pistes de rem diation et difficult s http www CNDP FR Produits Outils d valuation
25. AVS Quand la mise en place de mes ateliers me le permet tous travaillent alors en autonomie je consacre ce temps cet enfant par le biais de supports diff renci s fiches moins difficiles ou activit s de manipulation de formes couleurs ou d nombrement jusqu 4 Bien videmment c est pour moi l occasion d changer avec lui et de travailler surtout le langage de communication et de situation Je me heurte cependant au temps qui a pass et effac des apprentissages qu il est n cessaire de r activer Mais mon manque d exp rience et de temps surtout aussi oeuvrent contre moi En effet si je parviens r cup rer certaines comp tences reconnaissance de quatre couleurs reconstitution du pr nom en lettres capitales avec mod le le temps me manque pour aller plus loin sans empi ter sur le temps que je me dois de consacrer au reste du groupe J essaie alors de le mettre sur des activit s autonomes qui le motivent et d couvre ainsi qu il accorde un vif int r t l ordinateur Cependant les logiciels propos s par l cole restent assez complexes pour qu il soit tout fait autonome Une discussion avec ses parents me confirme cet int r t qui j en suis s re doit pouvoir donner lieu la mise en place d une activit qui lui soit adapt e Sur proposition des parents nous introduisons dans la classe son clavier adapt 21 La diff renciation p dagogique M moire professionnel clavier
26. Institut Universitaire de Formation des Ma tres De l Acad mie d Aix Marseille Site d Aix en Provence Ann e universitaire 2006 2007 MEMOIRE PROFESSIONNEL HETEROGENEITE DANS LA CLASSE ET DIFFERENCIATION PEDAGOGIQUE OU COMMENT GERER L HETEROGENEITE DANS SA CLASSE PAR DES PRATIQUES PEDAGOGIQUES DIFFERENCIEES Pr sent par Annabel MARROT PE 2 GFP 3 Sous la direction de Evelyne GUIGUE Soutenance le 16 Mai 2007 M moire professionnel Sommaire Introduction p 3 Premi re Partie La diff renciation p dagogique 1 Qu est ce que la diff renciation p dagogique p 4 1 1 L avis de la litt rature p 4 1 2 L avis du terrain p 6 1 3 Mon avis personnel de PE2 p 6 2 La p dagogie diff renci e une n cessit p 6 2 1 Les prescriptions l gales p 7 2 2 L tat de n cessit l h t rog n it du terrain p 8 3 Comment mettre en uvre la p dagogie diff renci e p 12 3 1 Le r le fondamental du ma tre p 12 3 2 Les modalit s et outils de diff renciation p 13 Deuxi me Partie Mes pratiques personnelles de diff renciation p dagogique 1 Mes pratiques de diff renciation en Cycles 1 et 2 p 19 1 1 Diff rencier en personnalisant en cycle 1 p 19 1 2 Diff rencier en individualisant en cycle I et 2 le tutorat p 23 1 3 Diff renciation des supports ou comment motiver les l ves en graphisme p 24 1 4 Diff rencier sur un domaine le vivre ensemble p 25 2 Diff renciation e
27. Travail de recherche des l ments invariants entre les situations 8 Erreurs caus es par la complexit propre au contenu d enseignement Analyse didactique des n uds de difficult internes la notion insuffisamment analys s 3 2 3 Modalit s outils et m thode 15 La diff renciation p dagogique M moire professionnel Je me suis ici particuli rement attach e restituer les id es de Philippe Meirieu Selon lui une s quence d apprentissage conduite en p dagogie diff renci e autour d un objectif d fini peut se structurer de la fa on suivante le premier temps est celui de la d couverte avec la possibilit de diff renciation successive pour veiller l int r t le deuxi me temps est celui de l int gration il y a mise en place d une diff renciation simultan e le groupe classe est cass et les formes et les contenus sont diff renci s le troisi me temps est celui de l valuation la diff renciation n intervient pas il s agit de v rifier l ad quation entre les proc dures suivies et l objectif atteint le quatri me temps est celui de la rem diation le ma tre propose en fonction des besoins mis en vidence des rem diations diff renci es Toujours selon Philippe Merieu il ne saurait y avoir apprentissage diff renci sans m thode Les outils dont dispose le ma tre sont vari s ils concernent aussi bien les supports
28. acognitives Mes perspectives s inscrivent maintenant au del bien s r de la r ussite de tous dans une recherche d autonomie des l ves aller vers une p dagogie du contrat dans laquelle mon ambition serait que chaque enfant soit responsabilis et devienne acteur de ses apprentissages Alors je pense l cole deviendra un lieu o l l ve aura plaisir apprendre et pourra dire selon le mot d enfant rapport par Maria Montessori dans un article de Jean Artaud Aide moi faire tout seul 3 Plan Personnalis de R ussite Educative 3l In Diff rencier la p dagogie pourquoi comment CRDP Lyon 34 La diff renciation p dagogique M moire professionnel Bibliographie Avanzini G 1991 P dagogie diff renci e pertinence et ambigu t In Diff rencier la p dagogie Pourquoi Comment CRDP Lyon p35 Battut E amp Bensimhon D 2006 Comment diff rencier la p dagogie Cycles 2 et 3 Retz De Vecchi G 1996 Faire construire des savoirs Hachette Education Grangeat M 1999 Processus cognitifs et diff renciation p dagogique in Depover C amp No l B L valuation des comp tences et processus cognitifs mod les pratiques et contextes Bruxelles De Boeck Meirieu Ph 1986 Diff rencier la p dagogie pourquoi comment CRDP Lyon Meirieu Ph 1988 L cole mode d emploi Des m thodes actives la p dagogie diff renci e Paris Ed ESF 3 d
29. ation p dagogique en mettant en vidence diff rents stades de d veloppement qui montrent l existence de paliers dans la construction des capacit s mentales avec des phases de latence voire de r gression Ainsi chaque enfant volue son propre rythme lui m me conditionn par des variables internes son propre d veloppement et sa perception de lui m me et externes le contexte social Chez les p dagogues la notion de p dagogie diff renci e est progressivement de l id e de consid rer l l ve comme une personne part enti re A noter que Rousseau au 18 si cle soulevait d j cette id e dans L Emile Ainsi C lestin Freinet dans les ann es 30 ou Fernand Oury dans les 60 d veloppent des p dagogies centr es sur l enfant et la prise en compte des ses d sirs et de ses particularismes La p dagogie Freinet est une p dagogie bas e sur l expression libre des enfants Selon lui la p dagogie favorise chez l l ve le passage l ge adulte gr ce aux interactions fr quentes et concr tes qui s op rent entre enfants lors des travaux r alis s en commun 8 Institut National de la Recherche P dagogique 8 La diff renciation p dagogique M moire professionnel Dans la m me mouvance que Freinet la p dagogie institutionnelle de Fernand Oury a pour but d tablir de cr er et de faire respecter des r gles de vie dans l cole et par le biais des institutions appropri es L ap
30. compr hension la s lection la formulation des consignes 2 Erreurs r sultant d habitudes Analyse du contrat et de la coutume didactique en scolaires ou d un mauvais vigueur d codage des attentes Travail critique sur les attentes 3 Erreurs t moignant des Analyse des repr sentations et des obstacles sous conceptions alternatives des jacents la notion tudi e l ves Travail d coute de prise de conscience par les l ves et de d bat scientifique au sein de la classe 4 Erreurs li es aux op rations intellectuelles impliqu es Analyse des diff rences entre exercices d apparence proche mais qui mettent en jeu des comp tences logico math matiques diverses S lection plus stricte des activit s et analyse des erreurs dans ce cadre 5 Erreurs portant sur les d marches adopt es par l l ve Analyse de la diversit des d marches spontan es distance de la strat gie canonique attendue Travail sur diff rentes strat gies propos es pour favoriser les volutions individuelles 6 Erreurs dues une surcharge cognitive au cours de l activit Analyse de la charge mentale de l activit D composition en sous t ches d ampleur cognitive appr hendable 7 Erreurs ayant leur origine dans une autre discipline Analyse des traits de structure communs et des traits de surface diff rentiels dans les deux disciplines
31. des l ves L enseignant doit instaurer une dialectique entre logique de r ussite et logique de compr hension et la p dagogie diff renci e doit s inscrire dans cette dialectique A d faut le mode de faire enseignant peut souffrir soit de sous ajustement didactique en proposant des t ches ou des situations trop ouvertes trop floues ou trop larges soit de sur ajustement didactique si pour faciliter la r ussite des l ves ou pr server leur image de soi ne sont propos es que des t ches morcel es simplifi es l exc s ou encore faisant appel des comp tences cognitives de bas niveau Dans le cadre de la p dagogie diff renci e cela est d autant plus vrai que l enseignant n appara t plus comme un dispensateur de savoir mais comme un metteur en sc ne comme l organisateur de situations d apprentissage vari es Avant cela m me l enseignant est un valuateur des erreurs des l ves ces m mes erreurs qui vont tre la base de la mise en place de la p dagogie diff renci e C est ce que confirme Philippe Meirieu dans son article Des savoirs diff rents des l ves diff rents des ma tres diff rents L essentiel pour le ma tre qui veut diff rencier sa didactique est donc d apprendre observer et une r gle devrait guider tout ducateur parler moins faire agir plus et observer pendant ce temps De m me le regard positif du ma tre est un param tre inf
32. du quartier sont en quelque sorte soumis la pression du public de ce quartier et ce titre il n est pas bien vu pour lui d tre un bon l ve alors qu il appartient au quartier Toutes ces diff rences qui constituent l h t rog n it d une classe sont autant de points de d part pour mettre en uvre une p dagogie diff renci e 1 L h t rog n it des l ves une solution la diff renciation p dagogique Maria Carreira et Magali Novelli sous la direction d Evelyne Guigue IUFM gd Aix en Provence 2006 11 La diff renciation p dagogique M moire professionnel 3 Comment mettre en uvre la p dagogie diff renci e Cette mise en uvre est subordonn e le pr sence de deux l ments fondamentaux elle n cessite en effet des outils ou encore des m thodes mais elle requiert avant tout l adh sion du ma tre y recourir 3 1 Le r le fondamental du ma tre Lors d un s minaire de Formation G n rale Commune qui s est tenu au mois d avril et qui tait anim par un Conseiller P dagogique j ai t frapp e par les propos suivants Si l on veut pr dire les chances r ussite d un enfant au CP il vaut mieux conna tre le nom de son ma tre plut t que la CSP de son p re Personnellement je pr f re voir ici un t moignage de l importance de la place de l enseignant qui t moignerait que la p dagogie est donc au c ur du processus de la r ussite scolaire
33. e d apprentissage Egalement chaque enfant a son propre rythme biologique et ce dernier n volue pas toujours en corr lation ni avec le rythme scolaire ni avec le rythme des autres l ves de la classe Il existe ainsi une h t rog n it des ges l cart des ges dans une m me classe les l ves n s en d but ou fin d ann e et enfin le niveau de maturation diff rent ge gal d pendant aussi de l environnement des l ves On peut ici se r f rer la d sormais scolarisation obligatoire des enfants en situation de handicap La loi de 2005 encourage la scolarisation de ces enfants en ne parlant plus d int gration A compter de la rentr e 2006 les enfants en situation de handicap doivent tre scolaris s au m me titre que les tous enfants D j au plan r gional le R glement D partemental des Ecoles Maternelles et El mentaires des Bouches du Rh ne de 1990 pr voyait que l cole doit garantir l galit des droits aux l ves en situation de handicap d s l cole maternelle et leur permettre une scolarisation adapt e Il convient donc pour le ma tre de mettre en place une p dagogie adapt e ces nouveaux publics C est ce que mon stage fil m a permis de mettre en pratique puisque depuis la rentr e 2006 j accueille dans ma classe de MS GS de maternelle un enfant trisomique lourd Celui ci en fait g de six ans appartient au groupe des Moyens en raison de ses comp
34. e mes l ves Chacun d eux peut apprendre et progresser Mes l ves peuvent m enseigner sur la fa on dont s laborent les concepts sur la fa on dont l intelligence se met en action sur l articulation des savoirs entre eux sur le savoir lui m me Deuxi mement le groupe d apprentissage requiert avant tout que lui soient assign s des objectifs d apprentissage et que ceux ci lui soient communiqu s sans ambigu t C est ce que j a galement pu observer au cours de mes visites d observation dans les classes d IMF o pr alablement tout apprentissage le ma tre formulait clairement aux l ves l objectif vis par la s ance Enfin il est n cessaire de pr ciser que ces apprentissages feront l objet d une valuation individuelle Je faisais ainsi savoir aux l ves qu ils seraient individuellement valu s en fin de s quence Cependant au cours de mes pratiques soit que je l ai oubli que je n en ai pas eu le temps ou que je m y sois mal prise je n ai pas toujours scrupuleusement observ dans ma d marche l explicitation claire des objectifs vis s J ai ainsi constat que les s ances s taient moins bien d roul es perte d int r t des l ves car ils ne savaient pas bien o je comptais les mener cela pouvant aller jusqu l absence d attention voire la perturbation de la classe Ces s ances perturb es se sont n anmoins av r es tre de v
35. emin restant parcourir pour d passer les checs ou les manques observ s Cela recouvre mon sens deux pratiques qui peuvent entretenir des relations de d pendance l Evaluation par contrat de confiance et la m tacognition 2 1 Une pratique inspir e de L Evaluation Par Contrat de Confiance EPCC Il convient de rappeler bri vement que cette EPCC a t propos e il y a deux ans par Andr Antibi A la suite de sa th se de Doctorat au cours de laquelle il a interrog 1897 professionnels du monde ducatif de tous horizons il a mis en vidence le ph nom ne de la constante macabre Il d finit cette derni re comme la pratique quasi inconsciente consistant accorder de mauvaises notes environ un tiers des l ves Ceci engendre une perte de confiance une d motivation un sentiment d injustice d un travail non r compens ainsi que du stress l cole mais aussi la maison 25 Antibi J 2003 La constante macabre ou comment a t on d courag des g n rations d l ves Math Adore 2 Actuellement Directeur du laboratoire de sciences de l ducation de l Universit P Sabatier de Toulouse 27 La diff renciation p dagogique M moire professionnel Pour y rem dier il propose des Evaluations Par Contrat de Confiance Voici comment fonctionnent ces EPCC utilis es pr sent par plusieurs milliers d enseignants une semaine avant le contr le l enseignant donne aux l
36. ence de Litt rature portant sur L il du loup de Daniel Pennac Cependant la diff renciation regroupant un nombre important de pratiques toutes n ont bien s r pas t test es ou mises en uvre mais j ai pu en observer certaines dans le cadre de visites en ZEP et dans des classes d IMF Il est ainsi possible de diff rencier parall lement l organisation de l espace classe en ZEP l enseignante d une classe de CE2 avait plac ses l ves en difficult ensemble plut t au centre de la pi ce et non loin d elle Dans une classe de CM2 l organisation tait en flots afin de favoriser les changes Dans une autre classe de CM2 l enseignante n avait pas h sit modifier temporairement l organisation de la classe pass e en groupes pour les besoins d une activit Dans le cadre d un contrat le PPRE permet galement de pratiquer la diff renciation partir du CE2 cons cutivement aux valuations nationales Concernant les pratiques que j ai pu mettre en place je dirais qu il n y a pas toujours de fronti re aussi distinctement marqu e entre les diff rentes modalit s et les divers outils de diff renciation Certains sont m me tr s li s et s imbriquent parfaitement l un dans l autre voire se compl tent ou encore se conditionnent C est le cas notamment de la pratique de l EPCC qui se combine parfaitement avec le dialogue p dagogique et les r gulations m t
37. er chercher dans ce r servoir celle qui va convenir Il sait aussi en changer quand il voit que cela ne marche pas parce qu il a des alternatives A ceci pr s qu en tant que d butante ma panoplie s av re bien maigre pour ainsi dire inexistante ou en construction Les divers stages en responsabilit que je suis amen e 1 Avanzini G 1991 P dagogie diff renci e pertinence et ambigu t In Diff rencier la p dagogie Pourquoi Comment CRDP Lyon Meirieu Ph 1986 Diff rencier la p dagogie pourquoi comment CRDP Lyon 17 La diff renciation p dagogique M moire professionnel effectuer constituent donc pour moi l occasion de commencer fonder et forger mon exp rience dans ce domaine vaste et d licat qu est la diff renciation p dagogique Jai eu comme point de d part une ligne directrice inspir e de la m thode de Philippe RSS X i x Meirieu consistant autant que faire se peut tenir compte de trois param tres Premi rement ce qui fonde la p dagogie diff renci e c est le postulat de l ducabilit de tous les l ves Quel que soit l l ve plus pr cis ment quelle que soit sa difficult je me dois de l aider Non seulement parce que cela rel ve de ma mission mais encore car je suis convaincue que tout enfant reste ducable m me si pour certains cela s av re plus difficile voire plus long J ai confiance en l intelligence de chacun d
38. er l enseignement la diversit des l ves L id e de p dagogie diff renci e est une vieille id e mais le nom est apparu en 1970 c est Louis Legrand qui l a consacr e il la d finit ainsi comme un effort de diversification m thodologique susceptible de r pondre la diversit des l ves Selon Halina Przesmycki la p dagogie diff renci e met en uvre un cadre souple o les apprentissages sont suffisamment explicit s et diversifi s pour que les l ves apprennent selon leurs propres itin raires d appropriation de savoirs ou de savoir faire Przesmycki H 1992 P dagogie diff renci e Hachette 4 La diff renciation p dagogique M moire professionnel Andr De P retti affirme quant lui qu il s agit d une m thodologie d enseignement et non d une p dagogie Face des l ves tr s h t rog nes il est indispensable de mettre en uvre une p dagogie la fois vari e diversifi e concert e et compr hensive Il n y a pas de m thode unique il doit y avoir une vari t de r ponses au moins gale la vari t des attentes sinon le syst me est litiste Avec Philippe Perrenoud la diff renciation se situe r solument dans la perspective d une discrimination positive d un refus de l indiff rence aux diff rences et d une politique de d mocratisation de l acc s aux savoirs et aux comp tences Elle vise donc en priorit les l ves qu
39. es Une fois corrig s ces exercices ont laiss appara tre des difficult s et confusions pour certains l ves notamment au niveau des expressions chiffre de et nombre de Cependant n ayant pu observer tous les l ves individuellement lors de la r alisation des exercices et de la correction certains trichant ou n osant pas dire qu ils n ont pas compris je ne pouvais avoir qu une id e encore impr cise d une part du nombre d l ves en difficult et d autre part des difficult s rencontr es 28 La diff renciation p dagogique M moire professionnel J ai alors pens instaurer des petits moments de calcul mental au cours desquels j ai r ellement observ les difficult s des l ves En effet ces s ances taient r alis es sur ardoise Par exemple partir d un nombre d cimal donn je demandais d crire le chiffre des centi mes le nombre de centi mes ou encore de passer une criture fractionnaire ou inversement Je demandais ensuite de lever l ardoise pour v rifier Je disais ensuite tout le monde pose sauf un tel et un tel Je demandais alors la classe s ils taient d accord avec la ou les ardoises restant lev es Leur r ponse n gative me permettait de revenir vers les l ves en difficult s et de voir ce qui d apr s eux n allait pas et tenter d expliquer pourquoi Nous entamions alors un travail de m tacognition que j voque plus bas Puis en prenant
40. et diversifier son enseignement requiert de sa part l acceptation d une d pense d nergie consid rable Et pourtant nous n avons gu re le choix si nous adh rons au principe d une p dagogie de la r ussite pour tous 1 3 Mon avis personnel de PE2 Avant tout stage en responsabilit mon avis sur la diff renciation p dagogique consistait en des connaissances plut t th oriques issues de mon ann e de PE1 Je la consid rais certes comme une des cl s de la r ussite de tous les l ves mais avant tout comme un outil universel dont l utilisation ne soulevait pas obligatoirement de difficult s Mes exp riences m ont prouv le contraire 2 La p dagogie diff renci e une n cessit Aujourd hui la p dagogie diff renci e appara t de plus en plus comme un moyen de r pondre aux besoins des classes C est une v ritable n cessit dont l origine est assez multiple 2 1 Les prescriptions l gales La diff renciation p dagogique est largement prescrite par diff rents textes l gislatifs et r glementaires ce qui lui conf re un caract re obligatoire Je reprends ci dessous quelques textes dont il me para t essentiel de faire mention afin de mettre en vidence combien il est imp ratif pour le Professeur des Ecoles d y recourir La Loi d orientation sur l ducation du 9 juillet 1989 pr cise dans son pr ambule que mettre l enfant au centre du syst me ducatif c est d abord
41. flexions que d autres coll gues ont eu la gentillesse de bien vouloir m apporter m ont permis de b tir ma r flexion que Jj ai restitu e dans le pr sent m moire Dans un premier temps je m attache en r f rence la litt rature ainsi qu des r flexions personnelles ou de coll gues tenter de pr ciser ce que l on entend commun ment par p dagogie diff renci e d o elle tire ses origines et comment la mettre en uvre La deuxi me partie de mon m moire aborde plus pr cis ment les modalit s de mise en uvre de cette p dagogie avec des illustrations prises sur mes exp riences de stages ou recueils d exp riences de coll gues Dans cette m me partie je m attache analyser mes pratiques en esp rant pouvoir retirer de cette attitude r flexive les bases chafaudant mon exp rience future Enfin je termine par une note de conclusion qui met en vidence non seulement mon sentiment vis vis de la diff renciation mais galement sur ma recherche de nouvelles perspectives de travail Premi re Partie La diff renciation p dagogique Dans cette partie je m attacherai plus particuli rement d finir la diff renciation p dagogique et en rechercher les origines 1 Qu est ce que la diff renciation p dagogique ou p dagogie diff renci e 1 1 L avis de la litt rature Cette notion regroupe plusieurs sens mais tous r pondent une m me pr occupation celle d adapt
42. i conna t son heure de gloire le graphisme d coratif a commenc s essouffler pour deux raisons les dessins d corer sont souvent les m mes qui reviennent ou alors ils sont trop semblables et les enfants le remarquent vite et le manifestent par une baisse d int r t l introduction de l criture en cursive avec ses ateliers de calligraphie tend supplanter cette activit qu il est cependant toujours possible de maintenir en atelier autonome condition bien s r que les enfants soient demandeurs 24 La diff renciation p dagogique M moire professionnel En prolongement je pr voie donc d avoir recours aux mandalas qui sont encore une grande source d activit s graphiques notamment au niveau de tout ce qui concerne la ma trise et la pr cision du geste Ceux ci ont aussi un effet sur les comportements puisqu ils permettent un retour au calme et la concentration quand le mandala est fait de l ext rieur vers l int rieur 1 4 Diff rencier sur un domaine le vivre ensemble 1 4 1 Les l ves concern s un enfant agressif et certains gar ons de la classe La classe de MS GS de maternelle que Jj ai en stage fil comporte un effectif de 26 l ves dont 21 gar ons Parmi eux r side un petit de groupe de marginaux qui n ont de cesse que d enfreindre ou du moins d essayer d enfreindre les r gles de vie de la classe Cela va parfois m me jusqu en oublier les r gles les plus
43. i ont des difficult s d apprentissage et de d veloppement Philippe Meirieu la d finit lui comme une r ponse l h t rog n it de la classe par une h t rog n it des modes et des supports d apprentissage et par l h t rog n it de l quipe enseignante intervenant la seule r serve que chacun apprenants et formateurs poursuive des objectifs communs Quant Eric Battut et Daniel Bensimhon m me s ils reconnaissent qu elle ne constitue pas le seul moyen pour rem dier aux difficult s des l ves et l chec scolaire ils mettent en avant qu elle permet d ouvrir un maximum de portes un grand nombre d l ves Guy Avanzini pr f re lui mettre en vidence que la classe homog ne n existe pas En recherchant l homog n it maximale on ne la trouve sans doute jamais car toujours les diff rences ressurgissent d une fa on ou d une autre Le mieux est encore d accepter l h t rog n it comme un fait que l on ne peut liminer La reconnaissance de disparit s chez les sujets aboutit une recherche d individualisation La p dagogie diff renci e oblige consid rer les in galit s de fait et tenter de les r parer par la didactique 1 2 L avis du terrain A mon grand tonnement lorsque j voque la diff renciation p dagogique comme th me de mon m moire j observe que certaines remarques deviennent r curren
44. la dur e de cette activit qui de fait s en est trouv e rallong e Le bilan du Qui a fait quoi n est pas n gatif mais il reste limit la dur e du temps de parole des jumeaux Conscientes de la limite de nos aides la titulaire et moi m me avons eu recours au RASED en vue de leur apporter une aide plus sp cifique et plus adapt e car dans le cadre d une intervention individuelle Concernant l enfant trisomique Le c t positif du bilan r side dans l autonomie dont dispose cet enfant lors de l utilisation de l outil informatique Cependant je n ai pas encore pu valuer si cet outil a r ellement d velopp de nouvelles comp tences ou bien s il a tout de m me assis des acquis ant rieurs De m me le groupe et moi m me appr cions ces moments de calme qui nous permettent de travailler sereinement sans pour autant consid rer que ce dispositif soit un moyen de d lestage Bien s r cet outil ne lui tant propos qu deux moments de la journ e force est de constater que le reste du temps cet enfant reste marginal par rapport au groupe Cela est particuli rement vrai en EPS o il est r ticent tout apprentissage J essaie parfois de l enr ler en lui faisant montrer aux autres ce que j attends cependant selon l activit cela 22 La diff renciation p dagogique M moire professionnel n est pas toujours possible et encore faut il qu il accepte 1 2 Diff re
45. le prendre tel qu il est avec ses 6 La diff renciation p dagogique M moire professionnel acquis et ses faiblesses Pour assurer l galit et la r ussite des l ves l enseignement est adapt leur diversit Le R f rentiel de comp tences professionnelles du Professeur des Ecoles Stagiaire du 16 novembre 1994 mentionne que la prise en compte de la diversit des l ves est une des quatre comp tences exigibles l issue de la formation du futur Professeur des Ecoles Le R f rentiel de comp tences et capacit s caract ristiques du Professeur des Ecoles du 25 novembre 1994 pr voie que l laboration de plans d action p dagogiques s ins re dans un des quatre grands domaines autour desquels s organisent les comp tences du Professeur des Ecoles Les Instructions Officielles de 2002 mentionnent plusieurs reprises la n cessit d avoir recours la p dagogie diff renci e pour prendre en compte les besoins de tous les l ves Programmes 2002 Document d accompagnement Lire au CP Document d application en math matiques cycle 3 Le D cret n 2005 1014 du 24 ao t 2005 relatif aux dispositifs d aide et de soutien pour la r ussite des l ves l cole pr voie dans son article 4 que Les dispositions p dagogiques mises en oeuvre pour assurer la continuit p dagogique en particulier au sein de chaque cycle prennent en compte les besoins de chaq
46. livres images informatique que les modes d expression voix regard silence geste scripteur ne Les situations sont essentiellement de trois types collectif individuel ou interactif Cette derni re s av re riche mais plus difficile mettre en place car n cessitant selon Meirieu trois conditions D une part qu un langage commun au groupe soit adopt d autre part que l valuation initiale s effectue individuellement enfin que le groupe fonctionne par l apport actif de chaque apprenant La bonne m thode doit int grer un certain nombre d autres param tres comme par exemple les exigences des instructions officielles les attentes parentales r sultant de la repr sentation de l cole dont ces m mes parents sont porteurs le regard des coll gues le contexte propre la configuration d une classe On peut la mettre en place un premier niveau en conservant le fonctionnement habituel de la classe mais en ayant le souci dans le d roulement m me de la s ance d alterner diff rents outils et diff rentes situations d apprentissage 2 Meirieu Ph 1988 L cole mode d emploi Des m thodes actives la p dagogie diff renci e Paris Ed ESF 3 d 16 La diff renciation p dagogique M moire professionnel L auteur rappelle que le ma tre mot est la souplesse que ce soit dans la formulation dans l ex cution ou encore dans la gestion horaire Alternance
47. luen ant la mise en uvre de cette p dagogie En effet comment diff rencier si l on n est pas soi m me convaincu de l ducabilit de tous les enfants et comment donner l enfant des chances de r ussir si on lui colle une tiquette de mauvais l ve 1 Cat gorie Socio Professionnelle In P dagogie diff renci e 1985 Cahiers p dagogiques n 239 12 La diff renciation p dagogique M moire professionnel C est le r le d un ma tre tr s r actif que Mireille Brigaudiot rappelle dans Premi re ma trise de l crit combien l attitude VIP valoriser interpr ter poser un cart va aider en particulier du c t des l ves en difficult Elle rappelle ainsi apr s l avoir exp riment en ZEP que le ma tre doit savoir montrer face aux essais de l l ve qu il l coute et donne de la valeur sa r ponse qu il comprend la logique de l enfant et l explicite si besoin la place de son auteur qu il met face cette r ponse en essai soit sa propre r ponse soit une nouvelle question Poser un cart dit elle c est lui permettre de se repositionner comme chercheur ou comme trouveur i 4 p 16 Pour corroborer l importance de la place du ma tre je terminerai en citant Jean Guillaumin Au del des outils ce qui fait v ritablement la diff rence c est l attitude du ma tre 3 2 Les modalit s et outils de diff renciation Le r sultat de
48. mment au CE1 et en ASSOCI S 5 Brigaudiot M 2004 Premi re ma trise de l crit Hachette Education 13 La diff renciation p dagogique M moire professionnel 1 17 2 i aux ressources de la banqoutils gt permettent aux enseignants de rep rer les connaissances les capacit s et les attitudes acqu rir constituant des tapes incontournables dans la construction des apprentissages Ces protocoles favorisent des analyses approfondies des comp tences vis es De nombreux outils d valuation existent et sont repris en annexe 1 3 2 2 L erreur La diff renciation ne se met en uvre que sur la base des difficult s des l ves autrement dit de leurs erreurs D autre part la modalit de diff renciation choisie doit tenir compte du type d erreur produit par l l ve A ce titre Jean Pierre Astolfi s interroge longuement sur le statut de l erreur dans les apprentissages Son premier constat est que l erreur scolaire est plut t source d angoisse alors qu en dehors de l cole elle est davantage source de d fi pour les jeunes Si comme il a t dit l erreur est intimement li e au processus d apprentissage et si elle peut m me tre le t moin d une volution intellectuelle en cours alors il nous faut moduler l id e famili re de pr requis qui seraient n cessaires un apprentissage et sur lesquels nous devrions pouvoir compter pour enseigner avec efficacit D ailleurs
49. n Cycle 3 p 27 2 1 Une pratique inspir e de L Evaluation Par Contrat de Confiance EPCC p 27 2 2 Inscrire la m tacognition dans l activit p dagogique diff renci e p 29 Conclusion p 33 Bibliographie p 35 Annexes p 36 2 La diff renciation p dagogique M moire professionnel Introduction De nos jours diff rencier la p dagogie est une n cessit pour pouvoir r pondre l h t rog n it croissante des classes En effet les conditions actuelles d enseignement tant au niveau du public accueilli que des exigences institutionnelles confirment nettement qu il n est plus possible d enseigner comme au d but du si cle dernier c est dire sans prendre en compte cette h t rog n it En d pit de ce constat la diff renciation p dagogique est souvent consid r e par les enseignants dont je fais partie comme une difficult Ils se sentent d munis craignent de d sorganiser leurs enseignements ou encore croient que de tels dispositifs risquent de favoriser certains l ves au d triment d autres C est d ailleurs ce que j ai personnellement ressenti au cours de mes stages en responsabilit Au cours de mon stage en responsabilit fil tout d abord j ai d faire face une classe tr s h t rog ne comprenant un double niveau et o se retrouvaient majoritairement des gar ons des l ves en difficult et violents ainsi qu un l ve trisomique lourd ce dernier
50. n d une certaine libert d initiative vous pouvez transgresser les consignes pour suivre une d marche plus adapt e D pendant au contexte psycho affectif vous ne pouvez utiliser pleinement vos possibilit s que lorsque vous tes plac dans un milieu relativement favorable Les r sultats peuvent tre en dents de scie et tr s variables d une ann e et d un enseignant l autre Ind pendant au contexte psycho affectif vous tes plus sensible au contenu qu la mani re dont on vous l apporte Synth tique vous vous faites une id e g n rale du ph nom ne tudi Analytique vous examinez les diff rents param tres les uns apr s les autres Productif vous apprenez en construisant activement Utilisant la consommation vous apprenez en observant Utilisant la centration vous pr f rez aborder un seul projet la fois Utilisant le balayage vous pouvez faire plusieurs choses en m me temps D autres indicateurs peuvent aider la r flexion Le comportement scolaire individualiste coop ratif Les acquis scolaires lecteur non lecteur etc De Vecchi G 1996 Faire construire des savoirs Hachette Education 36 La diff renciation p dagogique M moire professionnel ANNEXE 2 LES OUTILS DE L EVALUATION Les outils nationaux d analyse Pour analyser les besoins des l ves les outils disponibles sont les suivants gt Les banques d outils notamment pour les
51. ncier en individualisant en cycle 1 et 2 le tutorat 1 2 1 La tutrice une l ve de la classe des Moyens Dans ce paragraphe je vais voquer le cas d une l ve particuli rement brillante et qui bien qu en MS tait sur certaines activit s tutrice d l ves en difficult Cette l ve est actuellement soumise aux diff rents tests de la psychologue scolaire afin de valider un passage anticip en CP 1 2 2 Mise en place Ayant plusieurs fois constat la rapidit de cette l ve ainsi que son absence de difficult s dans le travail il m est venu l id e de mettre en place pour elle aussi une diff renciation afin qu elle ne s ennuie pas dans la classe Le plus souvent je lui soumets le travail des GS qu elle r alise sans obstacle Aussit t son travail termin celle ci tant toujours demandeuse j ai pens lui proposer d aider ceux qui avaient des difficult s Se sentant ainsi valoris e elle a tout de suite accept Cela a cependant demand un temps de concertation afin que je lui explique clairement l tendue de sa mission Dou e de raison elle a vite compris qu aider les autres ne signifiait pas faire le travail leur place Son intervention me permettait par ailleurs de me consacrer plus longuement aux l ves les plus en difficult 1 2 3 Bilan Sur le pr tendu apport plus cons quent au tuteur qu au b n ficiaire j mettrais des r serves Certes le fait de verbaliser perme
52. nts On remarque ainsi que les chances de r ussites sont augment es lorsque la famille donne du sens l cole Aussi plus les parents vont accorder de cr dit l institution scolaire plus leur enfant sera motiv dans sa scolarit et par la m me ses chances de r ussite accrues J ai ainsi rencontr lors de mon stage R3A un l ve qui accordait l cole une importance tout aussi relative que celle que ses parents avaient gard de l institution Ce plan psychologique et affectif est tout aussi d pendant du cadre psycho familial adopt par la famille en vue de pourvoir l ducation de l enfant Ce cadre peut rev tir trois formes diff rentes comme le mentionnent les auteurs d un m moire professionnel e le cadre souple les r gles de vie sont expos es et clairement explicit es l enfant qui peut en outre les discuter Son ducation laisse place au d veloppement de son autonomie et de sa responsabilisation e le cadre rigide l enfant est soumis des r gles indiscutables L ducation est tr s autoritaire e le cadre incoh rent les r gles ne sont pas pr alablement d finies l ducation est men e au cas par cas sans grande coh rence ce qui emp che l enfant de se structurer Celui ci volue sans cadre et donc sans rep re Le quartier a aussi son importance En effet et cela concerne plus majoritairement les l ves de l cole l mentaire certains enfants
53. pas compris ou qu il est dans l erreur parce qu en fait il ne l accepte pas car pour lui elle est synonyme d chec et non de progr s 32 La diff renciation p dagogique M moire professionnel Il y a aussi le cas o l l ve ne sait pas trouver les mots ou les moyens de l exprimer les changes ne peuvent pas s tablir Dans les deux cas nonc s j ai alors eu recours au dialogue p dagogique j ai ainsi remarqu que certains l ves les timides notamment prennent plus facilement la parole dans cet change bilat ral plut t qu au milieu du groupe classe Conclusion Dans les trente derni res ann es on est pass du constat de l galit d acc s de tous les l ves l enseignement la n cessit d optimiser leurs chances de r ussite d o l interrogation sur la nature des difficult s rencontr es et la recherche de solutions adapt es C est le sens du fameux passage de la loi d orientation l l ve est au centre du syst me ducatif mais aussi de la p dagogie diff renci e dont Philippe Meirieu parle ainsi L expression de p dagogie diff renci e est un pl onasme il n y a de p dagogie que diff renci e puisqu il n y a de savoir l 229 que dans et par le chemin qui y m ne La p dagogie diff renci e part de la n cessit d une formation g n rale de base de m me niveau pour l ensemble de la nation et pose le principe de l ducabilit de tous les
54. pour les tout petits de Berchet Connaissant d j cet outil l enfant n a nullement besoin de mon intervention pour le manipuler J obtiens ainsi dans ma classe des moments o cet enfant est en activit d apprentissage autonome et o il ne perturbe plus le reste du groupe 1 1 3 Bilan et limites Concernant les jumeaux Cette activit a favoris les moments d changes individuels et j ai ainsi pu valuer certaines de leurs difficult s des lacunes en mati re de vocabulaire courant l un d eux ne savait pas me dire qu un bateau allait sur l eau ou sur la mer des erreurs de prononciation de certains phon mes comme le ch ou le j Par le biais de ces moments il m a t alors possible de travailler ponctuellement ces difficult s et pour certaines d y rem dier Ceci tant cette activit a connu ses moments d essoufflement lorsque au d but je me focalisais uniquement sur les productions des enfants en difficult et notamment des jumeaux Il a donc fallu pour moi trouver un palliatif ce sentiment d in quit dont j tais l origine J ai donc modifi ma mani re de proc der en choisissant d sormais indiff remment tous les l ves afin que chacun puisse se valoriser de sa r alisation Seulement lors du dialogue explicatif je m adressai en compl ment aux jumeaux en prenant garde de ne pas frustrer l auteur initial Cela n a n anmoins pas t sans incidence sur
55. prentissage de la vie collective et le recours au d bat permettent l enfant de prendre progressivement en charge sa vie d colier et d avoir le go t d apprendre Ces deux p dagogies qualifi es de nouvelles pr f rent un apprentissage unique et impos par le ma tre une diversit des d marches mais aussi des outils comme l introduction de nouvelles technologies et ce afin d utiliser toutes les ressources possibles permettent aux l ves de d velopper leurs connaissances 2 2 2 Les caract ristiques de l h t rog n it L h t rog n it des classes n a de sens que par l h t rog n it des l ves qui la composent Chaque l ve porte en lui des diff rences qui sont l origine de l h t rog n it des classes En cela on peut se r f rer aux Postulats de Burns 1 n y a pas deux apprenants qui progressent la m me vitesse 2 Iln y a pas deux apprenants qui soient pr ts apprendre en m me temps 3 Il n y a pas deux apprenants qui utilisent les m mes techniques d tude 4 Il n y a pas deux apprenants qui r solvent les probl mes exactement de la m me mani re A Il n y a pas deux apprenants qui poss dent le m me r pertoire de comportements 6 Iln y a pas deux apprenants qui poss dent le m me profil d int r t Il n y a pas deux apprenants qui soient motiv s pour atteindre les m mes buts Nous voyons ainsi que l h t rog
56. puissent comprendre choisir et faire sienne une de ces proc dures valides A ce stade mon r le consiste Pr alablement d dramatiser l erreur en expliquant aux l ves qu elle permet de construire les apprentissages Observer et analyser les d marches employ es et les difficult s rencontr es Recentrer ventuellement les d bats Pour les l ves il s agit de se questionner chercher et pr senter des d marches d t hercher et ter des d h d adapter ses r ponses aux difficult s rencontr es par quelqu un d autre que lui d couter l autre argumenter de questionner d accepter l erreur en expliquant que l on n a pas compris Pour optimiser ces r gulations je les finalisais par un dialogue p dagogique au cours duquel je 8 Cf infra p 26 31 La diff renciation p dagogique M moire professionnel m entretenais plus sp cifiquement avec l l ve en difficult Afin de ne pas laisser le reste du groupe trop longtemps en dehors de l change il m est parfois arriv de le poursuivre en d but de r cr ation avec l l ve concern A l occasion de ce dialogue p dagogique voici quelques questions que j ai pu poser dans le cadre d autres s ances Par quoi as tu commenc Qu as tu fait ensuite Qu est ce qui t a fait avancer Qu est ce qui t as fait gagner ou perdre du temps Qu est ce qui t aiderait r ussir Commen
57. quoi qui fait participer tous les enfants mais dont je choisis ensuite moi m me les protagonistes du jour Cela me permet galement de donner la parole des enfants petits parleurs En outre et cela n est pas sans incidence sur la gestion du groupe cela implique plus les enfants qui de fait accordent plus d importance aux activit s de ce moment de l accueil et les invite se stabiliser sur un atelier J obtiens ainsi un groupe classe moins mobile et moins chahuteur Sur la base des activit s de l accueil du type jeux de construction dessin puzzle ou p te modeler les enfants savent maintenant qu ils ont pour objectif de construire dessiner modeler ou faire un puzzle de sorte que la ma tresse le choisisse pour le montrer la classe J entre en sc ne quand le moment d accueil se termine pour valider l exposition de la r alisation faite par l enfant Celle ci est sur mon accord d pos e par l enfant sur mon bureau A la fin des rituels je reprends chacune d elle en demandant qui elle appartient J attends alors de son propri taire qu il s identifie en levant le doigt Je l invite alors se lever et me rejoindre pour que nous puissions ensemble d crire l objet aux camarades Selon 20 La diff renciation p dagogique M moire professionnel l l ve interrog je pose plus ou moins de questions pour amener des r ponses suffisamment explicites pour le groupe Je reste
58. ritables exp riences partir desquelles j ai pu tirer les enseignements n cessaires pour reconstruire de futures s ances mieux b ties et surtout avec comme point de d part l nonciation du ou des objectifs vis s 23 Meirieu Ph 1993 Outils pour apprendre en groupe Apprendre en groupe 2 Chronique sociale 5 d Classes de CM2 de Fabienne Dupin et d Evelyne Guigue 18 La diff renciation p dagogique M moire professionnel Pour voquer mes pratiques de cette p dagogie diff renci e que je tente de faire mienne j ai choisi de reprendre les exemples les plus forts m me ceux qui ont vu mes efforts rester vains et non pas seulement ceux qui m ont gratifi e En effet ce retour me permet dans un premier temps de pouvoir r fl chir sur ma pratique d analyser mes r ussites et ou mes erreurs afin d tre en mesure de reproduire ce qui a fonctionn et d viter les cueils Je vais donc successivement revenir sur mes pratiques de diff renciation p dagogique tout d abord en Cycles 1 et 2 pratiqu es l occasion de mon stage fil en classe de MS GS de maternelle puis sur celles que j ai eu l occasion de mettre en place sur mon premier stage en responsabilit RIA en CM2 Dans chaque partie j exposerai les pratiques de diff renciation mises en place ce titre je mentionnerai en premier lieu quel l ve cela a concern comment cela a t mis en place et le bilan que j en ai fait
59. t as tu su que ton travail tait termin Que dois tu faire avant de dire que tu as termin Qu est ce que tu pourrais utiliser des m thodes employ es par les l ves qui ont r ussi 2 2 3 Bilan Le groupe classe entier tire profit de ces changes tr s riches Aux uns ils permettent d tre au clair avec leurs proc dures en effet ne s nonce bien que ce qui se con oit bien et vice versa Pour les autres il est un moyen de reconna tre l erreur et de la d dramatiser puisqu elle est ici consid r e comme un support d apprentissage un passage parfois oblig La r gulation a ainsi par plusieurs fois t obtenue en effet un l ve s tant tromp et l ayant reconnu s est de lui m me corrig Les trois voies d acc s la r flexion m tacognitive ou r gulation r fl chie pour reprendre l expression de Michel Grangeat et qu il d finit lui m me comme le pilotage distanci des d marches d apprentissages avaient t r unies savoir Op rer des choix et anticiper leurs effets choisir parmi plusieurs d marches ou t ches Reformuler la d marche cognitive sous diff rentes formes oralement par crit sous forme d un dessin Confronter les points de vue dans un contexte d interaction sociale stimuler la coop ration au sein d un petit groupe J ai cependant parfois rencontr l obstacle suivant quand l l ve n ose pas dire qu il n a
60. t au tuteur d tre assur d avoir compris ce qu il y avait faire Mais je reste convaincue que l change entre pairs dans des mots qui leurs sont propres apporte galement au b n ficiaire du tutorat Par contre il faut reconna tre les limites de ce dispositif dans la mesure o il revient obligatoirement l enseignant de savoir au pr alable quelles sont les difficult s rencontr es par l l ve et de savoir si le tuteur est m me de pouvoir l aider franchir la zone proximale de d veloppement afin de rentrer dans l apprentissage Il faut garder l esprit que le tuteur ne remplace pas le ma tre 1 3 Diff renciation des supports ou comment motiver les l ves en graphisme 1 3 1 Les l ves concern s le groupe classe A plusieurs reprises lors de s ances de graphisme je constatai que les l ves manquaient de 23 La diff renciation p dagogique M moire professionnel motivation dans le simple fait de reproduire des signes graphiques traits ronds croix Cela leur semblait r p titif et surtout ils n y trouvaient aucun but Aussi la plupart des productions que Jj obtenais taient en g n ral peu soign es et b cl es par soucis de rapidit en effet les l ves se d p chaient d en finir afin de pouvoir rejoindre le coin cuisine ou biblioth que J ai donc cherch un moyen de les motiver r aliser cette activit Pour cela il fallait que je r unisse de
61. tes De Peretti A 1993 Controverses en ducation Hachette Education Perrenoud Ph 1996 La p dagogie l cole des diff rences Paris ESF 2e d Merieu P 1989 Apprendre oui mais comment ESF Battut E amp Bensimhon D 2006 Comment diff rencier la p dagogie Cycles 2et 3 Retz Guy Avanzini G 1991 P dagogie diff renci e pertinence et ambigu t In Diff rencier la p dagogie Pourquoi Comment CRDP Lyon 5 La diff renciation p dagogique M moire professionnel Ah oui le vieil id al Que faut il en penser si ce n est que la diff renciation existe dans les textes mais peu en pratique ou bien qu elle est difficile mettre en uvre Ou bien encore est ce une belle id e et voil tout C est un sujet int ressant voire passionnant ceci tant je n ai pas droit des commentaires plus avanc s qui ventuellement m aideraient tayer mes recherches Et quand certains s en r clament allant m me jusqu me donner des pistes je ressens pour ma part une certaine difficult les mettre en oeuvre sur le terrain Je terminerai ce paragraphe en citant les propos auxquels j adh re de G Jenger en pr face de son livre Lire et Ecrire en GS G rer l h t rog n it de plus en plus importante de nos enfants n est pas une mince affaire Les obstacles lever sont nombreux l investissement personnel du ma tre est lourd
62. trise du langage les emp chant parfois de rentrer dans les apprentissages et de communiquer De plus le bain de langue en dehors de l cole reste leur langue maternelle le turc puisque les parents sont non francophones ce qui par ailleurs ne facilite pas nos changes les difficult s de l enfant trisomique il est scolaris plein temps en MS malgr ses six ans r volus mais ses comp tences pour certaines ne sont pas encore celles de PS l criture en lettres capitales reste non acquise il a une mauvaise tenue de l outil scripteur il manifeste un non respect des r gles de classe il ne reste pas en place table quitte le regroupement perturbe le fonctionnement de la classe en s chappant ou encore en jetant les livres de la biblioth que les jouets de la cuisine ou encore tout objet pouvant se trouver sa port e Par ailleurs le langage de communication est tr s balbutiant mat rialis seulement par oui et plus souvent encore non Le langage de situation n est pas plus d velopp Quant au langage d nonciation il est inexistant 1 1 2 Mise en place des activit s individualis es Concernant les jumeaux des moments sp cialis s de langage individuel Comment mettre en place ces moments de langage individuel au sein de la classe alors m me que je n ai ni ATSEM ni AVS pour veiller sur l enfant trisomique J ai alors imagin une activit baptis e Qui a fait
63. uations diagnostiques individuelles approfondies des l ves en difficult dans l apprentissage de la lecture Elle comporte des fiches d valuation utilisables d s l entr e au CP un guide de passation et un livret de pr sentation L apprenti lecteur en difficult Une rem diation individualis e peut ensuite tre mise en uvre Une pr sentation avec des extraits http www bienlire education fr 04 media b biblio03 asp prodid 42685 amp udid 42686 amp niveau 2 L apprenti lecteur en difficult Cet ouvrage constitue le livret de pr sentation de la mallette M dial Il propose un cadre th orique pour mieux comprendre le processus d apprentissage de la lecture ses difficult s et aider le praticien laborer les r ponses adapt es En outre il commente item par item les tests d valuation regroup s dans la mallette pour chaque niveau CP CE1 38 La diff renciation p dagogique M moire professionnel H t rog n it dans la classe et diff renciation p dagogique ou comment g rer l h t rog n it dans sa classe par des pratiques p dagogiques diff renci es De nos jours l h t rog n it des classes est telle qu il est impossible d enseigner sans diff rencier Au del du terrain la diff renciation p dagogique est d ailleurs fortement recommand e par les Instructions Officielles tous les cycles de l cole primaire En effet non seulement elle permet de contribuer
64. ue l ve afin de permettre le plein d veloppement de ses potentialit s ainsi que l objectif de le conduire l acquisition des l ments du socle commun de connaissances et comp tences fondamentales correspondant son niveau de scolarit En outre il pr cise A tout moment de la scolarit l mentaire lorsqu il appara t qu un l ve ne sera pas en mesure de ma triser les connaissances et les comp tences indispensables la fin du cycle le directeur d cole propose aux parents ou au repr sentant l gal de l enfant de mettre en place un dispositif de soutien notamment un programme personnalis de r ussite ducative Un document pr alablement discut avec les parents de l l ve ou son repr sentant l gal pr cise les formes d aides mises en oeuvre pendant le temps scolaire ainsi que le cas ch ant celles qui sont propos es la famille en dehors du temps scolaire Il d finit un projet individualis qui devra permettre d valuer r guli rement la progression de l l ve Le Rapport annex la Loi d Orientation 2005 mentionne quant lui Une cole plus juste est une cole qui apporte aux l ves la confiance dont ils ont besoin pour leur r ussite personnelle C est une cole qui vise l accomplissement de tous les l ves Elle doit soutenir les plus faibles tout en encourageant les plus forts se d passer 7 Jenger G 2004 Lire et Ecrire en GS Nathan 7 La diff
65. uto analyse est essentielle il ne s agit plus simplement de faire mais bien de s analyser dans son action de se pencher sur sa mani re de fonctionner et d apprendre Cette attitude r flexive favorise consid rablement les possibilit s ult rieures de r investissement La m tacognition implique donc que l on consid re que la mani re d apprendre est aussi importante que le savoir lui m me ce titre Michel Grangeat propose de l ins rer dans l activit p dagogique diff renci e de deux fa ons a en concevant des situations suffisamment riches ouvertes et complexes pour stimuler un pilotage r fl chi des d marches au cours m me de l effectuation de la t che Cependant cet auteur affirme qu il n est pas envisageable de susciter la m tacognition propos de t ches routini res ou automatis es et que de plus il est illusoire de croire que tous les l ves m me dans le cas de situations complexes pilotent raisonnablement leurs d marches Il cite ainsi l exemple des l ves en difficult qui s ils parviennent s impliquer dans la t che se limitent souvent un contr le de leur action en fonction de ses effets imm diats sans anticipation ni r elle valuation b c t de situations stimulant la r gulation m tacognitive il est donc n cessaire de concevoir des s quences sp cifiques qui visent organiser cette conduite r fl chie ici la r gulation est en
66. ux crit res ins rer un but dans cette activit afin de les motiver prendre en compte leurs int r ts dans le choix du support afin d obtenir leur adh sion Dans cette optique j ai effectu des recherches sur internet o j ai d couvert ce qui pouvait faire office de solution 1 3 2 Mise en place le graphisme d coratif Le graphisme d coratif consiste faire du graphisme mais pour d corer un dessin L objectif reste donc inchang il s agit toujours de faire du graphisme Mais ce qui change r ellement entre une fiche de graphisme et une fiche de graphisme d coratif c est la motivation des enfants Le graphisme d coratif pr sente ainsi deux avantages Il retient davantage l attention des enfants et leur permet donc d tre autonomes L objectif pour l enfant est clair d corer il est stimul par l envie d obtenir un r sultat concret L enfant ne se focalise pas sur le geste il est moins inhib et les progr s se font de mani re naturelle Pour grandir encore leur int r t et leur permettre de choisir je proposais plusieurs dessins cela allant des voitures pour les gar ons aux robes de princesses pour les filles 1 3 3 Bilan Les activit s de graphisme ont ainsi rapidement connu un regain d int r t chaque enfant pouvant manifester ses choix Les productions s en sont trouv es am lior es et j ai ainsi pu d corer une partie de mur de la classe Simplement comme tout succ s qu

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