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Le futur site Web du Centre de Documentation - MemSIC

1. connaissance parce qu avec le futur site Web du CDTM il s agit d abord de diffuser des informations soit mais aussi de l information en vue d un acc s la connaissance sur une th matique le commerce quitable M me remarque que ci dessus sur les fausses vidences quant ces notions qui seraient intuitives m tier de la gestion de l information professionnel de la gestion de l information cause des fronti res parfois difficiles d finir la pluralit de ce que regroupent ces m tiers et l volution permanente laquelle ils sont soumis avec les TIC travail collaboratif mutualisation des t ches r seau social partage communaut m diation lien social parmi beaucoup d autres concepts de la r alit des m tiers de la gestion de l information ces notions sont particuli rement pi g es comme il a t vu propos de celle de communication ci dessus la suite de Dominique Wolton Un journaliste de la revue Z interview par Ruth Stegassy en novembre 2010 faisait remarquer que ces notions en principe charg es de valeurs morales socialement consensuelles sont aujourd hui parmi celles appropri es et utilis es par les plus puissants des acteurs de l conomie guid s selon Ivan Illich par l id ologie productiviste 11 peut tre bon chaque fois qu elles sont rencontr es de s interroger sur la r alit qu elles d signen
2. Antoine Cathelineau Le futur site Web du Centre de Documentation Tiers Monde de Paris concevoir un outil convivial au sens du concept d velopp par Ivan Illich 161 quantit la vitesse ou encore l automatisme Choisir la convivialit des outils implique de rechercher d autres crit res de l efficacit ax s sur l tre et le faire plus que sur l avoir En outre la question des limites est centrale dans la s ructuration des outils conviviaux La d mesure des outils est facteur de perte de leur structure conviviale 61 SIMONDON Gilbert Du mode d existence des objets techniques MEOT 1958 Dans cet ouvrage l auteur cherche expliquer ce qui dans la civilisation a provoqu le ph nom ne de techno phobie II y apporte des r ponses optimistes quant l utilit de la technique et la capacit de l homme en s en faire une alli e sans se laisser ali n par elle Son analyse fait appel la philosophie et a divers sciences humaines de la psychologie la sociologie Personnellement la lecture de notes de lectures propos de cet ouvrage m ont donn croire qu il s agit d un ouvrage incontournable sur la question du rapport de la personne la technique Mon regret est de n avoir pas pris le temps de le lire dans le texte METI ERS DE LA GESTI ON DE L INFORMATION 71 BRETELLE DEMAZIERES Dani le Mutations r centes d une relation ancienne Documentaliste Sciences de l Information 2009 vol 46 n
3. 2 2 La convivialit conceptualis e par Ivan Illich Dans les Tr sors de la Langue Fran aise la d finition qui suit est attribu e Illich lui m me la convivialit est l ensemble des rapports autonomes et cr ateurs entre les personnes d une part et des rapports entre les personnes et leur environnement d autre part En outre le dictionnaire mentionne que l antonyme de la convivialit est la productivit Ma lecture de l ouvrage d Illich me fait penser que c est plus le productivisme que la productivit qui s oppose le plus la convivialit Pour Ivan Illich l activit de production ne nuit pas syst matiquement la libert des personnes l autonomie cr atrice cette haute qualit dans les relations qu il nomme convivialit Illich pointe du doigt la notion de productivisme qui d signe la recherche prioritaire de la productivit et jusqu en faire l objectif central vers lequel tout concourt En ce sens le productivisme se situe au rang de l id ologie Par sa propension placer ce qui ne devrait tre qu un moyen au rang d une fin l id ologie productiviste occulte l objectif souhaitable des relations humaines qui est la convivialit Dans ce chapitre sont expos s les l ments constitutifs du concept de convivialit construit par Ivan Illich partir de la r alit de la pratique sociale britannique 2 2 1 La soci t conviviale 2 2 1 1 La soci t postindustrielle Ainsi partir d un
4. Remerciements Voici une liste la P rec mais avec c ur tout de m me par genre et par ordre chronologique approximatif d apparition Merci toi Mamoune qui m a toujours soutenu sans faillir depuis que nous nous sommes rencontr s En plus tu m as donn une cl pour avancer dans ma r flexion vous Marie Pia pour votre pr cieux et chaleureux soutien d s que je vous croise merci pour votre intercession et pour votre amiti toi petite mamie qui m a bien soutenu et tant esp r que j arrive au bout de ce travail vous Odile qui m avez encourag lors de la soutenance Elle tait je l esp re une tape sur le chemin de construction de l outil convivial au CDTM toi Mady qui m a souvent montr concr tement la convivialit en m invitant chez toi avec d autres ami e s et qui m a soutenu dans le partage de quelques souffrances toi petite m re qui m a encourag et rendu fier de r aliser ce m moire bien avant de l avoir termin toi Chantal qui m a soutenu par tes bonnes pens es tes pri res ta sororit et ton amiti toi Marie Agn s qui m a aid limiter l outi m moire donc mieux le structurer pour la convivialit Tu m as redonn du courage et le d sir d aller jusqu au bout vous Carole pour votre amabilit et votre z le professionnel qui confine l amiti Par ce t moignage vous tes sans doute pour beaucoup dans le contenu de ce m moire toi B a avec qui le co
5. 3 1 2 3 Neutralit de la technique Un poncif difficile vaincre court dans les esprits de beaucoup d entre nous celui de la neutralit de la technique A cause des liens qu elle entretient avec la rationalit avec le calcul avec les lois la technique serait un moyen neutre de parvenir une fin Ainsi selon beaucoup une machine une technique un outil n ont en eux m mes rien de bon ou de mauvais et donc aucun lien avec l ordre de la morale humaine Seul l usage qui en est fait peut faire pencher vers le bien ou le mal A l inverse Ivan Illich donne des exemples d outils de techniques qu il qualifie d outils non conviviaux nuisibles en toute circonstance certains outils sont toujours destructeurs quelles que soient les mains qui les d tiennent que ce soient la Mafia les capitalistes une firme multinationale ou m me l Etat ou m me un collectif de travailleurs II en est ainsi par exemple pour les r seaux d autoroutes voies multiples les syst mes de communication grande distance qui utilisent une large bande de fr quence et aussi l exploitation mini re ciel ouvert ou encore l cole Quels que soient les usages qui en sont fait la collectivit p tit de l existence de ces outils Technique et culture En l abordant sous un angle diff rent d Ivan Illich celui de la culture Gilbert Simondon consid re aussi que la technique n est pas neutre la technique est marqu e par l environnement culturel qu
6. Deux domaines sont ici voqu s sur un mode de va et vient de l un l autre d une part celui des sciences de l information et de la communication d autre part celui de l exercice des m tiers de la documentation II s agit dans ce premier chapitre de se pencher sur la question du langage con ue comme l outil de base pour les scientifiques de cette discipline aux fronti res poreuses et aussi pour les professionnels de l information et de la documentation outil de base en tant qu tres humains comme individus socialement li s et comme personnes de l art dans l exercice de leurs activit s 1 1 Le langage comme outil de base 1 1 1 Rectifier les d nominations Suivant le conseil d une personne de l quipe p dagogique de l INTD en vue du pr sent travail de m moire je d cide de faire feu de tout bois et d voquer des paroles de Confucius r percut es dans ses Entretiens Avec cet illustre personne mais aussi la suite de bien d autres qui le sont moins et jusqu des inconnus je voudrais commencer par exposer ma conviction de l importance de bien nommer les choses pour agir sur elles avec les autres A un disciple qui lui demande ce qu il ferait en premier s il acc dait au pouvoir Confucius r pond qu il commencerait par rectifier les d nominations I1 poursuit Si les d nominations sont incorrectes si elles ne correspondent pas aux r alit s le langage est sans objet Quand le langage est sans objet
7. Le syst me technicien 1977 et Le bluff technologique 1988 5 ILLICH Ivan Tools for conviviality La convivialit Edition du Seuil Paris 1973 Collection Point ISBN Ouvrage dans lequel Ivan Illich d veloppe une analyse des soci t s postindustrielles dans lesquelles les outils sont d tourn s de leur finalit principale servir la personne int gr e la collectivit Alors qu ils sont sens s lib rer la personne l inverse beaucoup d outils fa onn selon l id ologie productiviste l asservissent Les outils sont envisag au sens large de moyen pour une finalit et incluent les m ga outils tels que sont les institutions les syst mes de transport ou encore le Droit Ivan Illich d veloppe la pens e que les outils dont nous nous servons pour vivre en soci t peuvent tre choisis et labor s en fonction des valeurs intrins ques la convivialit Con us et choisis pour la convivialit les outils conviviaux sont ceux qui permettent d en actualiser les valeurs de bases la survie l quit et l autonomie cr atrice qu lvan Illich nomme aussi capacit de fa onner l image de son propre avenir En r alit ou finalement les outils conviviaux sont plus efficaces pour la collectivit que les outils productivistes qui sont destructeurs moyen ou long terme Cette efficacit est d un autre ordre que ceux des valeurs techniciennes et productiviste la M moire INTD Titre 1 2010
8. a PN e o o a Services propos s e sous rubrique conditions de pr t e sous rubrique nos ressources documentaires e sous rubrique derni res acquisitions e _sous rubrique agenda a a 2 rubrique Les partenaires du CDTM e _sous rubrique les acteurs historiques du C Eq ADM FLO FTAO etc e _sous rubrique les partenaires documentaires et scientifiques Ritimo r seau Fairness etc 3 rubrique Quelques conseils pour surfer sur le site ressources du C Eq e sous rubrique topo sur le nouveau site ressources inciter l internaute l explorer e _sous rubrique plan du site M moire INTD Titre 1 2010 Antoine Cathelineau Le futur site Web du Centre de Documentation Tiers Monde de Paris concevoir un outil convivial au sens du concept d velopp par Ivan Illich 191 M moire INTD Titre 1 2010 Antoine Cathelineau Le futur site Web du Centre de Documentation Tiers Monde 192 de Paris concevoir un outil convivial au sens du concept d velopp par Ivan Illich Annexe n 5 Piste de r flexion sur une structure du site organis e suivant la th orie des fractales D apr s l mission visualis e sur Arte en octobre 2010 disponible en ligne au 12 d cembre 2010 Fractales la recherche de la dimension cach e Il s agirait de structurer l information de la m me mani re sur le site et sur les lieux physiques du C
9. d automatisation ou de r duction des efforts physiques fournir dans une activit Souvent 2p Cf notamment l article de Dani le Bretelle Demazi res dont il est question dans la bibliographie ci dessous M moire INTD Titre 1 2010 Antoine Cathelineau Le futur site Web du Centre de Documentation Tiers Monde de Paris concevoir un outil convivial au sens du concept d velopp par Ivan Illich 66 ces intentions se conjuguent Le niveau des r sultats que permettent d atteindre la machine d termine son efficacit Ce qu ivan Illich nomme structure de l outil se situe plut t au niveau des objectifs d finis l origine des fonctions des r sultats recherch s La structure de l outil est ainsi rechercher dans les intentions pour lesquelles l outil a t con u Pour quoi pour qui est il con u et pour r pondre quels besoins Voil certainement les questions qui d terminent la structure de l outil Evolution de la structure Mais la notion de structure est plus complexe que cela En effet les outils pris au sens large les outils syst mes notamment sont enclin voluer le plus souvent dans le sens de la croissance ainsi les syst mes de transport les institutions ou les syst mes d information Les intentions les crit res qui ont jou dans la conception de l outil ne d terminent plus la structure lorsque l outil volue et franchit certaines limites certains seuils Ainsi la structure de l out
10. t con u Les usages des outils La litt rature des usages est abondante et la sociologie des techniques la recouvre Des auteurs tels que Jacques Perriault ou encore Michel de Certeau ont construit des uvres sur lesquelles s appuyer pour comprendre en aval de l op ration technique les modes d appropriation des outils leurs usages par les personnes Aujourd hui Dominique Cardon ou encore St phana Broadbent analysent les usages du Web ou d autres outils d information et de communication tel que le t l phone mobile St phana Broadbent a tudi notamment les usages de la messagerie lectronique dans les environnements de travail Elle en arrive des tudes tr s fines qui montrent une grande coh rence dans les choix des outils pour communiquer en fonction de chaque situation concr te de la nature de la relation voulue avec l interlocuteur et de sa position dans l organisation Les usages des outils de communication manifestent notamment les rapports LINHART Robert L tabli Paris ditions de Minuit 1981 Cf Jacques Ellul Cf Jacques Perriault et Michel de Certeaux ou encore Robert Linhart La sociologie des techniques comprend aussi en amont la sociologie de l laboration de l ing nierie des techniques laquelle l tude pr sente de la structure des outils devrait plus se r f rer Je n ai pas pu suffisamment mon go t d velopper cet aspect dans ce travail de m moire Voici 2 articles qui pourrai
11. tre ralli e au productivisme le lib ralisme Les mouvements du commerce quitable proposent d autres r gles sur lesquelles baser les relations commerciales tandis qu l inverse de ce que th orisaient les classiques au 18 le lib ralisme conduit l accroissement des foss s conomiques et l accroissement des situations de grande pauvret jusqu la mis re toute soci t au plan international s en trouvant concern e Mouvements de la d croissance cologisme radical ville en transition beaucoup des contre projets actuels puisent leur inspiration dans la notion de convivialit d velopp e par Ivan Illich 2 2 1 3 La soci t conviviale un horizon utopique point par Illich J appelle soci t conviviale une soci t o l outil moderne est au service de la personne int gr e une collectivit Et non pas au service d un corps de sp cialistes van Illich au cours de la p riode dite des Trente glorieuses et de mani re sans doute moins influente par la suite a ainsi t l un des analystes inspir s et des pourfendeurs de la soci t postindustrielle qui reste productiviste dans son id ologie et dans ses pratiques A cette soci t qui propose d abord l accroissement des biens et des services comme moyen de traiter les graves probl mes de la persistance de la mis re et des injustices au niveau de chaque nation comme au niveau international il oppose la vision d une soci t qu il appelle
12. Dans la perspective de l valuation et de l laboration des outils la difficult qui appara t pr sent est celle de la distinction entre les divers types d outils valuer ou concevoir un site Web peut t il s op rer de la m me mani re selon les m mes crit res que pour un autre outil un outil syst me ou un m ga outil Intuitivement la r ponse est non Mais labor dans les pages qui suivent le concept d outil convivial donne peut tre des 7 A l instar de l acception qui en est faite dans l ouvrage d Ivan Illich dans le pr sent travail l outil est l instrument de op ration technique La notion d outil est tr s proche de celle de technique au sens d une technique non pas de a Technique en tant que ph nom ne qualifi par ph nom ne technique J acques Ellul La Soci t sans cole o La D scolarisation qui est peut tre une traduction plus fid le du titre original La notion de seuil cruciale dans la d monstration d Ivan Illich est d velopp e ci dessous au chapitre 3 3 1 4 M moire INTD Titre 1 2010 Antoine Cathelineau Le futur site Web du Centre de Documentation Tiers Monde de Paris concevoir un outil convivial au sens du concept d velopp par Ivan Illich 24 59 cl s pour saisir la dimension conviviale de tous les types d outils des plus simples aux plus complexes de la tasse caf l Internet 3 1 2 Les enjeux de la technique Il est bon de pouvoir compter sur les aut
13. Le spectateur mancip d une valeur quivalente des images et des textes En r action par rapport au flot envahissant d images via les canaux des TIC notre soci t assigne un statut inf rieur aux images Jacques Ranci re r tablit l quilibre du rapport entre parole et image les unes comme les autres les unes avec les autres peuvent concourir M moire INTD Titre 1 2010 Antoine Cathelineau Le futur site Web du Centre de Documentation Tiers Monde de Paris concevoir un outil convivial au sens du concept d velopp par Ivan Illich 167 aussi bien l av nement du mensonge ou de l horreur et inversement l mergence de la beaut ou de la v rit LE COMMERCE EQUITABLE 25 ALBERT Odile Pour un commerce quitable exp riences et propositions pour un renouvellement des pratiques commerciales entre les pays du Nord et ceux du Sud Paris ditions Charles L opold Mayer 1998 Collection Dossiers pour un d bat 167 pages ISBN 2843770017 Existe aussi en ligne sous forme de fiches sur le site de la d p h http base d p h info fr dossiers dossier 45 html disponible au 12 d cembre 2010 Une des premi res publications sur le mouvement du commerce quitable qui dans les ann es 1990 n tait pas connu du grand public avant que la diffusion des produit ne se g n ralise dans les r seaux de la grande distribution Cet ouvrage restitue des t moignages des acteurs du commerce quitable et des ex
14. Parce qu il relate de la vari t des exp riences en r seau du mouvement altermondialiste les m dias communautaires l internet militant le mouvement des radios libres la cr ation d agences de presse dans les pays du Sud cet ouvrage pourrait servir comme base de r flexion sur les objectifs du futur site Web du CDTM 30 LESSIG Lawrence Code is law On liberty in Cyberspace 2000 Harvard Magazine Disponible au 12 d cembre 2010 dans une traduction fran aise sur le site Framablog http www framablog org index php post 2010 05 22 code is law lessiq Article de r f rence dans lequel l auteur propose une analyse de la structure informatique de l internet Effectivement en dehors de ses infrastructures mat rielles l Internet repose sur des programmes informatiques labor s base de codes http html xls etc D apr s Lawrence Lessig la structuration de ces codes loin d tre neutre est le lieu d actualisation de valeurs telles que la libert Cette structuration de l Internet pleine des valeurs politiques du vivre ensemble impliquerait que sa conception ne soit pas laiss e au seul vouloir et pouvoir des personnes ing nieurs informaticiens et d cideurs qui en sont la base A l image des r dacteurs de la Constitution des Etats Unis cette pr sence des valeurs fondamentales dans la loi c est dire le code pour l Internet impliquerait que chaque citoyen puisse s en emparer et exercer aussi son p
15. Convivialit du cahier des charges du CDTM Au CDTM le cahier que j ai livr a sans doute souffert d une r flexion sur la convivialit men e tardivement J aurais le refaire aujourd hui je m appliquerais notamment utiliser un langage le plus direct possible compr hensible plus vocateur et sans jargon professionnel Le but du cahier des charges est de servir valider des choix et ensuite servir de base au d veloppement du projet Au CDTM il a derni rement t envisag de faire une synth se du cahier de charges du projet Web R alis e dans un but d efficacit et avec le souci de la convivialit cette synth se pourrait ensuite servir de base de discussion entre les personnes concern es bien plus que le cahier des charges qui en l tat est un objet technique et sans doute pas assez convivial il ne pourrait pas tre saisi par des personnes qui ne sont pas avis es sur les techniques d laboration d un site Web Dans la r daction d un cahier des charges garder l esprit les valeurs de la convivialit permet de mieux r aliser un outil quitable qui puisse tre saisi par le plus grand nombre non seulement par un corps de sp cialistes 5 2 3 Pr conisation pour la r alisation du projet Web 1 La mise en pratique de s goria R fl chir en commun aux grandes d cisions prendre Un phasage et un calendrier des rencontres seraient sans doute de bons outils pour avancer dans le projet Le cahier des charges
16. L objectif de la convivialit du CDTM prime sur celui d un site Web convivial Mais commencer par agir sur ce qui est sa mesure est sans doute un peu plus sage que de vouloir agir directement sur l ensemble J inverse donc la proposition avec l espoir suivant concevoir un site Web convivial pour le CDTM c est aussi travailler la convivialit du CDTM Ainsi concevoir le site Web pour la convivialit pour respecter le titre anglais du bel ouvrage d Ivan Illich dans toutes les acceptions du terme au moins 3 d sormais est un objectif peut tre utopique mais d une utopie r alisable Cette utopie et les valeurs qu elle porte peuvent aider orienter les actions futures au CDTM en particulier celles li es la conception du futur site Web Il est trop tard pour d velopper ici une r flexion sur une application g n ralis e du concept d outil convivial aux m tiers de la gestion de l information Au long du m moire j ai souvent t tent d approfondir ma recherche des liens entre les valeurs que portent la convivialit et celles que v hiculent l information L information loin de n tre que l v nement dont nous sommes mis au courant est aussi un ferment de notre facult d imaginer et un moteur de nos capacit s agir C est pourquoi g rer l information requi re une autre approche que simplement technicienne la recherche de ce seul type d efficacit ne saurait suffire En articulant la technique avec des valeur
17. La premi re des raisons du projet voqu e ci dessus n est en fait valable que du point de vue des documentalistes des ing nieurs de celles et ceux qui con oivent les outils C est l cueil de orientation metteur ou de sa variante orientation syst me qui conduit mettre en place des outils qui ne servent personne ou alors qui sont d tourn s de leurs fonctions et finalement inefficaces comme des r ponses des questions qui ne nous sont pas pos es Le monde de la documentation regorge malheureusement de tels syst mes qui ne servent personne ou une minorit Les grands projets de biblioth ques num riques ces derni res ann es de Gallica Europ ana peuvent donner r fl chir sur ces questions de orientation metteur o bien de orientation usagers de ces outils d information Vouloir seulement proposer l acc s distance sous pr texte que l on dispose de ressources sans r fl chir sur les besoins r els en information et finalement en les pr supposant conduit au mieux perdre son temps et au pire d truire des possibilit s de construction de vrais liens de relations fond es solidement celles qui int grent toutes les dimensions intellectuelles culturelles peut tre aussi affectives de la personne Un syst me d information bien con u contribue rendre heureuses les personnes au service desquelles il a t con u Les anglo saxons nomment user friendly les interfaces homme machine que les
18. Le cas de l Organisation mondiale de la sant animale OIE 2008 1 volume 84 pages M moire pour l obtention du titre professionnel de chef de projet en ing nierie documentaire INTD 2008 La lecture de certaines parties de ce m moire m a aid r fl chir sur la distinction entre les notions d utilisabilt et d usabilit avec celle de convivialit des interfaces Web 231 LE GUELVOUIT Arnaud Comment concevoir un site Web Paris ADBS ditions 1999 Ouvrage relativement ancien pour traiter d une question pour laquelle la technique semble si importante Pourtant les probl matiques et les m thodes pos es par Arnaud Le Guelvouit dans cet ouvrage demeurent valables aujourd hui Les m thodes de travail son observation de la divergence entre th ories enseign es et applications pratiques sur le terrain m ont aid r fl chir mon tour aussi comprendre dans les situations que j ai v cu au CDTM surtout pour la refonte du site Web Certains chapitres tels celui sur le cahier des charges ont aussi particip de ma r flexion pour le m moire 24 RANCIERE Jacques La parole n est pas plus morale que les images Interview dans T l rama n 3074 d cembre 2008 Propos recueillis par Olivier Pascal Moussellard Lecture qui m a aid r fl chir la question des images sur le futur site du CDTM Comme son titre l indique le philosophe reprend dans l interview l id e qu il d veloppe dans son ouvrage
19. Les personnes trang res et ne maniant pas encore bien le Fran ais sont peut tre en priorit servir notamment celles qui viennent des pays du Sud Une piste ce propos que le CDTM accueil des groupes constitu s de personnes originaires des pays du Sud de personnes des r seaux europ ens du commerce quitable d enseignant chercheurs et d tudiant dans un esprit de croisement des savoirs Je rappelle nouveau ici que ce qui est vis c est plus la convivialit du CDTM au sens d outil convivial d fini par Illich que celle du site Web lui m me A la limite mieux vaudrait perdre en convivialit du site plut t qu en convivialit du CDTM lui m me Mais travers la conception du futur site Web il s agit plut t de conjuguer les deux la convivialit du CDTM et celle de son site avec une priorit celle de CDTM 5 2 2 La convivialit des outils du projet Au cours de mon stage dans le cadre de la conduite du projet et en collaboration avec d autres j ai labor principalement deux outils une enqu te sur les besoins en information sur la commerce quitable et un cahier des charges La question de la convivialit de ce type d outils de conception utilis s par les ing nieurs documentaires ou 92 A je in Au sein du mouvement A T D Quart Monde a t men e une exp rience de coop ration et de recherche entre personnes issues de milieux sociaux tellement s par s qu elles ne se croisent
20. Par le dialogue avec les personnes interrog es sur leur relation l outil un accord pointu sur ces termes est n cessaire Combien parmi nous ne se sentent ils pas totalement libres d utiliser certains outils qui pourtant nous ali nent La lib ration et la joie auxquelles peut conduire l usage d un outil sont difficiles manier comme crit res de la convivialit de l outil IIs n cessitent des capacit s de discernement ne sont sans doute pas applicables en toutes circonstances ni utilisables par toute personne Mais rien n emp che de s y essayer 3 3 2 Evaluer et laborer des outils conviviaux Ci dessus ont t rassembl s les crit res qui pourraient d terminer la structure conviviale ou productiviste des outils Tableau des crit res de base de la structure conviviale de l outil Et ventuellement indicateurs laborer d apr s les crit res Crit res de la convivialit de l outil Impact sur les relations interpersonnelles Indicateurs qualitatifs et quantitatifs A laborer en fonction du contexte mais plut t qualitatif a priori la subjectivit et la parole Impact sur les relations l environnement A laborer en fonction du contexte Impact sur la survie A laborer en fonction du contexte et du type d outil Impact sur l quit A laborer en fonction du contexte et du type d outil Impact sur l autonomie cr atrice A laborer en fonction du contexte et
21. au sens le plus ouvert du terme sont li es des modes de relation aux autres et son environnement e la personnalisation de l outil elle signifie une adaptation de l outil la personne dans toutes ses singularit s Plus l outil est adapt une personne particuli re plus sa structure est conviviale Ce crit re est d limit par l autre qui est celui d tre au service de la relation et jusqu l ensemble des relations qu entretient cette personne avec les autres Si ce n est pas le cas l outil peut tre totalement adapt la personne et en m me temps d truire ses relations II faut donc bien les deux crit res r unis l adaptation aux besoins r els de la personne y compris dans ses relations aux autres et son environnement Servir la personne int gr e la collectivit L outil convivial est celui qui outre les fonctions pour lesquelles il a t labor est au service des relations de la qualit des relations interpersonnelles et des relations entre les personnes et leur environnement Ce crit re est sans doute difficile rendre op rationnel mais il demeure un point de rep re essentiel et une base pour la r flexion sur les outils Difficile manier notamment dans les situations complexes il est la base un crit re subjectif lorsqu il est consid r au niveau de la personne mais potentiellement objectif au niveau du collectif Comment valuer l impact sur les relations interpersonnelles q
22. correspondent assez bien cette d finition de l outil M moire INTD Titre 1 2010 Antoine Cathelineau Le futur site Web du Centre de Documentation Tiers Monde de Paris concevoir un outil convivial au sens du concept d velopp par Ivan Illich 57 Et voici une derni re d finition qui propose un largissement possible de la notion jusqu des instruments non pas con us par une op ration technique mais que leurs usages possibles peuvent conduire consid rer comme outils C est un fameux outil que la main d un ouvrier Mais le cerveau de l homme est un outil plus merveilleux encore Anatole France Servien 1882 p 85 Ainsi envisag es les mains aussi les t tes des documentalistes seraient d sormais ranger dans le champ s mantique outil d un th saurus des sciences de l information Finalement le caract re central de l outil est d tre moyen naturel ici avec Anatole France ou plus commun ment admis moyen labor pour une ou pour des fins 3 1 1 2 La notion largie de l outil dans l ouvrage d Ilvan Illich Tout instrument tout un moyen mis au service d une intentionnalit La notion d outil est utilis e par Ivan Illich dans ce m me sens mais largie encore gr ce des exemples qui peuvent ne pas imm diatement venir l esprit quand il est question d outil La notion est en effet appliqu e des laborations tr s complexes telles que les institutions les langues ou encore les sys
23. de m me que tous les outils qui servent valuer les besoins en information des usagers peuvent tre mobilis s et synth tis s en vue d tre plus facilement mani s par tout le monde Les 8 points voqu s ci M moire INTD Titre 1 2010 Antoine Cathelineau Le futur site Web du Centre de Documentation Tiers Monde de Paris concevoir un outil convivial au sens du concept d velopp par Ivan Illich 150 dessous pourraient servir de base une r flexion men e dans un esprit d mocratique l avis de chacun tant a priori aussi int ressant que celui des autres D autres personnes ext rieures pourraient aussi tre convi es parce qu elles entretiennent des relations de sympathie avec l quipe du CDTM qu elle se sentent li es au mouvement du commerce quitable qu elles peuvent apporter des savoirs et savoir faire utiles la conduite du projet ou pour d autres raisons encore 2 L inscription dans la politique documentaire Cela permettrait de mettre le site au service de cette politique en l imaginant aussi comme moyen de communication au bon sens du terme communication fonctionnelle des renseignements sur le CDTM communication plus normative par la r flexion sur la tonalit adopter dans la r daction des textes dans l ventuelle interpellation des internautes et peut tre dans une participation consciente et r fl chie certain r seaux sociaux sur le Web Une autre possibilit d usage du si
24. diffusion au public sur place Le projet Web du CDTM pourrait aussi tre envisag comme tremplin pour un renforcement de ce partenariat par exemple en proposant une mutualisation des ressources en information des uns et des autres et une contribution de publications L enqu te men e l occasion du projet Web a t aussi envoy aux membres du r seau b n ficiaires de la veille dont certains ont r pondu positivement 4 1 2 2 Documentaires Les relations avec le Ritimo Comme membre du Ritimo le CDTM est int gr un des r seaux documentaires du secteur associatif parmi les plus importants en France il en existe peu ou pas d autres dans ce secteur qui r unisse ainsi plus de 80 centres travers la France peut tre un autre dans le secteur social le r seau Prisme qui a cependant un fonctionnement tr s diff rent Le r le jou par le CDTM dans la construction du r seau a t actif ne serait ce que par la participation de certains de ses membres la conception du th saurus mais aussi au produit documentaire phare l poque des documents diffus s sous format CD Rom A pr sent le CDTM para t tre rentr dans le rang Le r seau est aujourd hui bien en place les produits documentaires sont l manation d un ensemble beaucoup plus grand de contributeurs A ce jour le CDTM rempli sa mission au sein du r seau en tant que p le de r f rence sp cialis sur le commerce quitable et le tourisme solidaire I p
25. gissent l application des r sultats tir s des sciences et des techniques Le projet d Illich d une soci t conviviale est d ordre politique II propose un chemin vers une utopie r alisable plut t qu un mod le de soci t avec un programme pour y parvenir II reconna t son ouvrage le statut d un manifeste utiliser comme un guide pour valuer les outils dans leur capacit faire advenir une soci t conviviale d abord en partant d une valuation de ceux qui existent ensuite pour en laborer d autres selon les crit res et des indicateurs construits d apr s la convivialit Tel est le c ur de la d marche qui m a int ress dans le cadre du projet Web du CDTM Une qualit primordiale de la soci t conviviale est de mettre en uvre des outils qui soient au service de l ensemble de la collectivit En outre la convivialit de la soci t suppose que les outils ne soient pas accapar s par un groupe de personnes pour s en approprier l usage et les productions Face l expansion des usages documentaires du Web dans toutes les ramifications de la soci t les professionnels de l information pourraient chercher une consolation de la perte du monopole exerc jusqu pr sent par eux sur les outils de la documentation Mais ce monopole perdu trouve t il r ellement une contrepartie dans un surcro t de convivialit rejaillissant sur l ensemble de la soci t Cette question rejoint une autre qui n a pu tre tra
26. il suffirait de relire le ournal Officiel Cette autonomie signifie que seuls les membres du conseil d administration r unis en assembl e g n rale au moins une fois par an prennent des d cisions et lancent les projets Cette autonomie dans la conduite s accompagne d une appartenance un tissu associatif Celui ci se compose de trois principaux l ments Le premier historiquement est celui de la F d ration Artisans du Monde mais avec une relation privil gi e bien s r avec la boutique en dessous Les liens entre le CDTM et celle ci sont demeur s importants en termes de relations interpersonnelles des b n voles de la boutique montant parfois l tage au CDTM tandis que des membres de l quipe passent quotidiennement par la boutique pour y boire un caf autre chose pour y donner un coup de main ou simplement pour discuter ou changer des informations Le r seau documentaire Ritimo Le deuxi me r seau d appartenance du CDTM est le Ritimo Les relations avec lui remontent aux ann es 80 au cours desquelles le r seau sp cialis sur les th matiques de l environnement et de la solidarit internationale a t fond Le CDTM en tait un des membres les plus actifs avec deux ou trois autres dont le CEDIDELP ou encore le centre de documentation de Bordeaux Le CDTM a notamment particip la mise en place de la base de donn es commune tous les membres du r seau ce qui a pris plusieurs ann es et a demand de
27. r cet ouvrage comme introduction un domaine notamment les notions de M moire INTD Titre 1 2010 Antoine Cathelineau Le futur site Web du Centre de Documentation Tiers Monde de Paris concevoir un outil convivial au sens du concept d velopp par Ivan Illich 162 donn es de document d information de connaissance ou de soci t de l information Une lecture de cet ouvrage pas forc ment lin aire permet de r aliser la multitude des champs disciplinaires qui concernent les professionnel le s de la gestion de l information 91 OTLET Paul Trait de documentation le livre sur le livre th orie et pratique Bruxelles ditions Mundaneum Palais mondial 1989 431 pages ISBN 2 87130 015 1 Ouvrage que j aurais souhait lire plus pour y discerner en quoi la question de la convivialit des outils de la documentation s inscrit d s les origines dans les m tiers plus souvent qualifi s aujourd hui profession de la gestion de l information Paul Otlet imagine dans cet ouvrage un outil documentaire qui pourrait tre un pr figuration de l Internet ci la table de travail ne serait plus charg e d aucun livre leur place se dresse un cran et port e un t l phone L bas au loin dans un difice immense sont tous les livres et tous les renseignements De l on fait appara tre sur l cran la page lire pour conna tre la r ponse aux questions pos es par t l phone avec ou sans fil Utop
28. rence entre les documentalistes en fonction et les ing nieurs de l information sur une mission en mode projet Ces derniers doivent parfois se passer de cette seconde comp tence de la connaissance du domaine th matique du milieu dans lequel ils interviennent Ce fut mon cas au CDTM car mes connaissances du mouvement du commerce quitable taient comparables celle de beaucoup en France une vague notion quelques id es re ues et non encore int gr es 4 3 1 2 Contexte d intervention et connaissance du domaine Pour aborder le projet Web du CDTM j ai dispos d un temps r duit Pour me documenter sur le commerce quitable j ai commenc par lire un livre de la collection Que sais je qui m avait t conseill par un documentaliste du CDTM Je m en suis tenu peu pr s l Cela m a donn une connaissance limit e mais sans doute suffisante du commerce quitable pour aborder le projet La situation des documentalistes en fonction au CDTM quotidiennement au contact des contenus est bien s r tr s diff rente Dans le contexte M moire INTD Titre 1 2010 Antoine Cathelineau Le futur site Web du Centre de Documentation Tiers Monde de Paris concevoir un outil convivial au sens du concept d velopp par Ivan Illich 117 particulier du CDTM favorable aux rencontres avec les divers acteurs du mouvement aux changes avec les usagers les documentalistes qui au d part n auraient pas cette double comp tence l a
29. s que celui beaucoup plus vaste de toutes les relations entre professionnels scientifiques et usagers de l information La langue est ainsi un lien peut tre le plus fort entre les documentalistes les sp cialistes de sciences de l information et les usagers m mes La langue peut ainsi tre envisag e en tant qu outil pour l exercice des activit s de th orisation de l information et aussi celles de gestion de l information Th oriquement tourn es d abord vers le service des usagers les activit s des documentalistes peuvent donc recevoir un clairage des propos de Confucius condition de les adapter au contexte de l exercice d un m tier pratiqu de mani re collective l inverse de celle de l exercice autoritaire d un pouvoir Pour appliquer de mani re fructueuse cette proposition de Confucius ce n est pas dans la position de solitude de l homme d Etat qu il faut les envisager mais dans celle de personnes souvent li es beaucoup d autres dans le contexte de leurs activit s Ainsi c est g n ralement plut t collectivement que les documentalistes ont rectifier les d nominations Dans les m tiers de l information et de la documentation sans doute y aurait il plut t viser une pratique collective de la rectification de d nominations afin de s accorder sur une correspondance entre les mots et les choses que ceux ci d signent Parfois aussi dans les cas de la rencontre ou de l laboration de nouveaux objets de nou
30. simplement les clarifier en renouveler la port e en indiquer les champs d application multiples Pour cela je pense qu il est important d en r enchanter le sens Avec la modernit occidentale des philosophes Hegel par exemple des sociologues Max Weber des artistes Robert Musil dans son grand roman Un Homme sans qualit ont mis jour ce sentiment de d senchantement du monde d sormais profond ment enracin dans l esprit de beaucoup Ivan Illich discerne dans la corruption des mots la confusion sur ce qu ils d signent et ce qui en r sulte la perte de capacit leur trouver du sens cause majeure de ce d senchantement Qui est encore capable de s enthousiasmer par exemple l id e de communication dont le vocable est souvent utilis de mani re al atoire parfois incantatoire et dans des sens qui vont des plus d l t res la propagande aux plus spirituels la communion Le terme est aujourd hui galvaud par ces usages l emporte pi ce En outre la confusion est entretenue par des usages de la notion qui cherchent masquer certaines pratiques socialement nuisibles Par son travail sur le concept de communication Dominique Wolton met jour ses deux polarit s le p le fonctionnel celui des TIC de toutes les techniques aussi des techniques de propagande et le p le normatif celui des valeurs culturelles et sociales Par ce travail de conceptualisation qui implique distinctions et cla
31. soutenue acc l r e prot iforme li e aussi l av nement du num rique donne un exemple int ressant tudier des liens entre documentation mouvement alternatif recherche scientifique et expansion de l Internet Tous ces aspects de la documentation li e au mouvement du commerce quitable entretiennent des liens complexes dont la collecte de la veille effectu e au CDTM donne un aper u D apr s cette collecte de documents num riques op r e quasi quotidiennement il est possible de former une typologie des documents sur le th me La base de donn es contient presque tous les documents collect s depuis le d but des ann es 2000 qui avec l apparition des premiers articles de presse sur le th me marquent les origines du travail de veille au CDTM Son exploration permet de passer en revue les types de documents sur le th me qui sont diffus s via le Web Elle contient en plus des documents collect s par d autres canaux qui d sormais sont aussi pour la plupart r f renc s sur le Web les ouvrages au format papier et les articles dans les collections de p riodiques mis la disposition des lecteurs au CDTM Le trait le plus remarquable de la collecte de documents op r e travers la veille au CDTM est celui d une majorit de documents qui s apparentent la litt rature grise Rediffus e aujourd hui au format lectronique une soixantaine de personnes abonn es la liste de diffusion de la veille mais aussi mi
32. tourn e de l outil Il donne l exemple frappant du t l phone cit plus haut Pour signifier l cart qui peut exister entre la structure de l outil et son usage voici une proposition disposer d outils conviviaux encourage un mode d usage qui permette l actualisation de la convivialit mais ne la garantit pas cela L outil convivial ne suffit pas vaincre tout ce qui en l tre humain s oppose l actualisation des valeurs de la convivialit La formulation math matique d un th or me donnerait es outils conviviaux sont n cessaires mais pas suffisants actualisation de la soci t conviviale L outil convivial redonne sa libert la personne libert que l outil industriel lui te Lib r e la personne peut l utiliser travailler dans le sens de la convivialit mais peut aussi la refuser et pr f rer sa situation d esclavage Elle peut aussi vouloir d tourner l usage de l outil convivial son profit exclusif Peurs de la libert et de la vie go sme avidit volont de puissance en deux mots les passions humaines ne sont vaincues ni par l utilisation ni par l laboration des outils conviviaux Ceux ci ne font que permettre d emprunter d autres chemins plus constructifs plus r alistes aussi parce qu ils prennent en consid ration toutes les dimensions de l existence humaine relation l autre au sein d une collectivit et relation un environnement 3 3 Evaluer les outils et laborer des outils convi
33. toute personne de s en servir librement Un outil qui exclurait syst matiquement une personne ou un groupe de personnes alors qu elles en auraient besoin perd sa qualit conviviale Mais il faut ici prendre en consid ration la pluralit des outils leur imbrication un outil adapt con u sp cialement pour un groupe de personnes ne serait il pas susceptible de redonner de la convivialit au premier Sans doute pour les outils maniable mais sans doute pas pour les outils syst mes qui sont distinguer en l occurrence puisqu ils sont en principe destination du collectif Pourquoi les personnes du CDTM se poseraient cette question de l emp chement dans le cadre du projet Web D j la science de l ergonomie permet d apporter des r ponses la particularit des types de handicaps Comme il a d j t voqu s agissant des besoins des internautes penser la personne face son cran et qui arrive sur une des pages du site Web peut aussi aider comprendre ce qu il y aurait faire ou pas pour les personnes avec un handicap Les sciences ergonomiques donnent des pistes pour r fl chir cela La fonction de grossissement des textes est un outil sans doute assez simple mettre en place pour les M moire INTD Titre 1 2010 Antoine Cathelineau Le futur site Web du Centre de Documentation Tiers Monde de Paris concevoir un outil convivial au sens du concept d velopp par Ivan Illich 145 personnes d ficientes
34. 2010 Antoine Cathelineau Le futur site Web du Centre de Documentation Tiers Monde de Paris concevoir un outil convivial au sens du concept d velopp par Ivan Illich 55 3 Les outils conviviaux outils pour la convivialit Dans le clair obscur de l atelier la poussi re blonde s envolait de son outil comme une aigrette d tincelles sous les fers d un cheval au galop les deux roues tournaient ronflaient Gustave FLAUBERT Mme Bovary 1857 Dans les pages d introduction d une traduction de Tools for conviviality van Illich crit Je suis conscient d introduire un mot nouveau dans l usage courant du langage Se r f rant explicitement au sens initial introduit par Brillat Savarin il conf re au qualificatif une acception quelque peu nouvelle et l applique non plus aux personnes mais aux outils c est l outil qui est convivial et non l homme Pour commencer une d finition de l outil est n cessaire puis une r flexion sur les enjeux de la technique notion comparable celle d outil va servir introduire la conceptualisation de outil convivial 3 1 Les outils la Technique Qu est ce que la technique Apparente innocence de la question peut tre mais son d veloppement pourrait donner lieu un ouvrage entier et volumineux et m me tre l uvre d une existence Mener un questionnement sur des outils implique de s interroger aussi sur les techniques et plus profond ment sur Les Enjeux
35. Il y a dans la notion de convivialit envisag e comme une pratique le sens d un d veloppement de la relation dans le temps et dans un espace commun La convivialit implique que les personnes acceptent de prendre leur temps et qu elles le fassent ensemble en un m me lieu En effet puisqu une relation difficile voire un conflit ne sont pas exclus a priori cela viendra peut tre avec le temps et quand on le prend ce risque est accru l ventualit d une relation difficile ne fait plus ou fait moins peur Partager un espace commun pour un temps implique ce risque La pratique de la convivialit ne sera pas syst matiquement abolie par une relation difficile ni m me par un conflit que l on pourra chercher surmonter peut tre au nom des valeurs induites par la convivialit En outre le d roulement dans le temps est tr s certainement inscrit d s l origine anglaise de la notion Le repas convivial est celui au cours duquel les convives prennent leur temps Comment en serait il autrement Qui qualifierait de convivial un repas pris sur le pouce au fast food par exemple ce genre de lieu ne s y pr te pas puisque le balai ne mets jamais tr s longtemps appara tre avec un message assez clair svp ne restez pas trop longtemps ou un autre quand vous avez termin de manger du balai du balai faites place nette En 2010 voir sur des panneaux publicitaires Ast rix et ses compagnons organiser le banquet final dans une
36. Illich le propose un outil qui ne soit pas r alis en consid rant exclusivement les valeurs sur lesquelles la technique du poids notamment la quantit la vitesse et l automatisation Structur de mani re conviviale un cahier des charges sert les besoins des personnes pour lesquelles il est destin La convivialit de l outil que le cahier des charges aide r aliser est une autre question mais sans doute li e la premi re Un cahier des charges structur de mani re conviviale imprime une bonne direction initiale la r alisation d un outil convivial A l inverse r aliser un cahier des charges non convivial qui n int gre pas les valeurs de la convivialit sous pr texte d efficacit revient entretenir la confusion entre moyens et fins Le cahier des charges n est qu un outil sur le chemin de la r alisation d un objectif ici d un autre outil qui lui m me a ses propres objectifs Dans la logique de la r flexion qui est men e jusqu maintenant la structuration conviviale ou productiviste a logiquement un impact sur l avenir l actualisation des valeurs de la convivialit par une attention la structuration des outils commence dans les petites choses par une vigilance toutes les tapes de la r alisation des outils La r daction d un cahier des charges en est souvent une en tout cas lorsqu il s agit aujourd hui de concevoir un site web au niveau professionnel associatif ou tout simplement collectif
37. La structure conviviale Prendre en consid ration les crit res de la structure conviviale des outils en commen ant par discuter de la pertinence de chacun et la mani re de le mettre en pratique travers le projet Web Le premier crit re le plus g n ral mais aussi qui peut susciter une r flexion et tre source de cr ativit est celui de l impact sur les relations interpersonnelles et celles l environnement Comment envisager le futur site 93 94 Cf chapitre 1 2 2 3 R enchanter le r el Cf chapitre 5 2 1 3 sous chapitre Potentialit s conviviales du Web par ses usages d tourn s M moire INTD Titre 1 2010 Antoine Cathelineau Le futur site Web du Centre de Documentation Tiers Monde de Paris concevoir un outil convivial au sens du concept d velopp par Ivan Illich 151 Web en tant que vecteur de bonnes relations interpersonnelles aux environnements de travail au CDTM et hors les murs Pour valuer cette question des relations il est possible de commencer par consid rer l impact que le nouveau site aurait sur le temps consacr par les documentalistes son animation Pourquoi ne pas envisager une limite ce temps consacr l animation du site Ce pourrait aussi tre un crit re pour la mise en place de l information mettre sur le site limiter les types d information proposer et proposer les autres types travers d autres outils que le site Trop de temps consacr au s
38. Le futur site sera un autre type d outil mis la disposition de tous qui pourra permettre un autre type de relation nous nous efforceront d un faire un outil maniable et qui r ponde des besoins vari s les v tres mais aussi ceux d internautes qui visiterons le site pour d couvrir le commerce quitable Ce site en est encore au stade de la conception et nous r fl chissons des moyens d en faire un outil qui rende service aux personnes sans qu il ne soit un moyen exclusif de diffusion d information Il ne s agit pas pour nous que le site Web se substitue des rencontres Nous sommes convaincus que la connaissance avance aussi par des changes directs que ceux que les technologies de l information et de la communication sont impuissantes rendre Ce besoin de discussion s il n appara t que tr s peu dans le questionnaire dont les questions n appelaient pas ce type d expression nous a t r v l au cours d un entretien avec une tudiante en doctorat qui nous disait le b n fice qu elle retirerait d changes avec des personnes qui travaillent sur un m me th me mais avec des approches diff rentes certaines dans la recherche et l tude d autres dans le plaidoyer d autres aussi dans la vente ou encore l laboration de projets Nous r fl chissons dans cette optique faire aussi du site un outil de communication sur des v nements des rencontres autour du commerce quitable qui auraient lieu au CDTM ou ail
39. M moire INTD Titre 1 2010 Antoine Cathelineau Le futur site Web du Centre de Documentation Tiers Monde de Paris concevoir un outil convivial au sens du concept d velopp par Ivan Illich 53 dans le sens actuel courant le repas convivial r unit un nombre limit de personnes peut tre autour d une dizaine au plus quelques dizaines suivant les cultures les circonstances Quelle qualit de relation peut on encore esp rer quand on ne peut mat riellement pas rencontrer ni m me adresser la parole chacun des convives pr sents Encore une fois en se passant des enseignements que pourraient apporter une tude sociologique de la pratique anglaise ses origines je pose l hypoth se suivante sous la forme d une limite au del d un nombre de personnes qui ne permet pas chacune d entretenir une conversation ne serait ce que de commencer conna tre chacune des autres personnes pr sentes il s agit d un type de relation qui diff re de la convivialit Ce nombre varie sans doute en fonction de la culture et des circonstances mais pas au del d un certain seuil d une certaine limite Ce serait finalement une explication assez simple de la notion de limite souvent mobilis e par Illich Elle pourrait aussi dans la pratique de la convivialit tre pens e sous l angle de la relation des personnes leur environnement sans limites sans r gles communes de savoir tre ensemble sans r gles d usage des l ments
40. Nous avons d j essay d en corriger certains Ainsi comme vous avez pu le remarquer la fr quence et le format de diffusion ont t modifi s dans le courant du mois de septembre D autres le seront si nous le pouvons par la suite tandis que certaines limites ind pendantes de notre pouvoir demeureront Les limites li es la diffusion s lective de l information par M moire INTD Titre 1 2010 Antoine Cathelineau Le futur site Web du Centre de Documentation Tiers Monde de Paris concevoir un outil convivial au sens du concept d velopp par Ivan Illich 180 exemple pour rem dier une surcharge d informations non pertinentes une diffusion de la veille sp cifique pour chacun e des abonn e s adapt e ses besoins sp cifiques serait un id al Dans le m me temps certain e s disent tre int ress e s par tout type d informations sur le commerce quitable tandis que d autres une personne au moins qui exprime un d sir que d autre prouve peut tre seraient m me favorable un largissement de la veille au th me de la solidarit internationale Nous allons tenter de prendre en consid ration ces besoins sp cifique chacun e mais la diffusion distance comporte presque n cessairement des limites en terme de r ponse des besoins particuliers ne serait ce que parce qu ils ne sont pas tous fig s Il faudrait entretenir un dialogue afin de r pondre au plus pr s de vos besoins en information
41. Web du Centre de Documentation Tiers Monde de Paris concevoir un outil convivial au sens du concept d velopp par Ivan Illich 15 Introduction M moire INTD Titre 1 2010 Antoine Cathelineau Le futur site Web du Centre de Documentation Tiers Monde de Paris concevoir un outil convivial au sens du concept d velopp par Ivan Illich 16 M moire INTD Titre 1 2010 Antoine Cathelineau Le futur site Web du Centre de Documentation Tiers Monde de Paris concevoir un outil convivial au sens du concept d velopp par Ivan Illich 17 Au Centre de Documentation Tiers Monde de Paris CDTM mes yeux un lieu documentaire plut t convivial un projet est en cours Baptis projet Web il consiste en la conception d un nouveau site Web L actuel a pour fonction quasi unique de pr senter le centre et ses activit s Le nouveau devrait aussi remplir celle de diffuser de l information sur le commerce quitable Au cours de ces derni res ann es en effet le CDTM s est sp cialis sur cette th matique du commerce quitable et dans une moindre mesure sur celle du tourisme solidaire Gr ce un travail quotidien de veille effectu par ses documentalistes il est sans doute devenu au moins en France le lieu documentaire de r f rence sur le commerce quitable II pourrait le devenir aussi sur le tourisme solidaire Pourtant le site Web actuel ne diffuse que tr s peu d informations sur ces th matiques phares du CDT
42. Web est devenu l outil de communication jug a priori incontournable M moire INTD Titre 1 2010 Antoine Cathelineau Le futur site Web du Centre de Documentation Tiers Monde de Paris concevoir un outil convivial au sens du concept d velopp par Ivan Illich 94 m me au sein des plus petites organisations personne n imagine ou en tout cas n ose penser pouvoir s en passer Le ph nom ne est comparable n en ont toujours pas Seulement l laboration d un site Web est souvent d connect e de la connaissance du contexte Le ph nom ne est comparable au niveau de l organisation celui du t l phone mobile au niveau personnel seul e s quelques r sistant e s n en ont toujours pas La connaissance du contexte peut se chercher de plusieurs mani res plusieurs types d outils peuvent y conduire l observation directe l tude syst matique par lectures d ouvrages de litt rature grise l tude des dossiers de l organisation celle de la structure du syst me d information l exploration de l existant sur le Web les entretiens aupr s des personnes qui connaissent l organisation et d autres moyens encore plus ou moins labor s plus ou moins mobilisables selon le contexte lui m me et le mode d intervention fonctionnel ou en projet 2 En th orie la connaissance elle m me des besoins en informations des usagers est un pr alable la d cision de la conception ou de la refonte d un site Web Si des besoins d internaut
43. autre facteur qui indique une voie vers une structuration conviviale des logiciels libres Beaucoup en effet sont le r sultat d un travail collaboratif d une autre nature que celui qui a lieu dans les entreprises de logiciels propri taires C est souvent un groupe de personnes une communaut qui est l origine d un logiciel libre et qui travaillent ensuite son d veloppement l exemple de la communaut Spip logiciel de l actuel site du CDTM Ainsi plusieurs facteurs concourent une structure conviviale des logiciels libres Et l Internet La question de la structuration conviviale de l Internet a t d j voqu e ici ou l Pour tre trait e s rieusement elle devrait s appuyer sur plusieurs types d approches de la connaissance de l Internet historiques techniques philosophiques anthropologiques conomiques entre autres Dominique Cardon a tudi l histoire politique de l Internet II y d c le un esprit des origines qui structure cet outil mais qui est aussi battu en br che par des modifications de la structure et aussi des usages qui entrent en contradiction avec lui Le texte de Lawrence Lessig qui prend plus en consid ration l aspect technique l ouvrage philosophique de Paul Mathias et bien d autres types d approches de la connaissance de l Internet pourraient aussi tre mobilis s afin de confronter les crit res de la structure conviviale des outils aux th ses qui y sont soutenues L esprit de l In
44. aux interfaces informatiques mais elle diff re de celle d outil convivial dont il a t question jusqu ici Voici une d finition de la convivialit trouv e sur le site info clic qui peut s appliquer aux interfaces informatiques et en particulier aux sites Web Caract rise un syst me qui peut tre facilement utilis par quelqu un qui n y conna t pas grand chose ou un syst me qui est tout simplement agr able utiliser Cette d finition manifeste une impr cision de la notion situ e quelque part entre l utile le facile utiliser et l agr able La culture anglo saxonne cette fois dans le champ de l informatique et non dans celui des pratiques sociales peut aider clairer la notion de convivialit imh En langue anglaise la notion de convivialit appliqu e aux imh ne se confond pas avec la pratique sociale d j tudi e et d sign e par conviviality elle est d sign e par 2 Les organisations qui pratiquent le commerce quitable laborent des syst mes de certifications qui sont pour les consommateurs gages de la structuration quitable des entreprises l origine des produits qu ils ach tent 32 Les ouvrages r f renc s dans la bibliographie ci dessous la rubrique L Internet pourraient constituer une base pour mener cette tude En voici 2 suppl mentaires Un de Yocha BENKLER La Richesse des r seaux qui est une tentative de penser l Internet de mani re synth tique Un autre de M
45. chapitres les valeurs peuvent tre invoqu es au service d autres choses que les personnes int gr es la collectivit Lorsque le projet est vraiment outil convivial notamment parce qu il est r alis dans l esprit de la pratique d mocratique originelle non par un corps de sp cialistes les objectifs qui sont fix s peuvent ils eux tre non conviviaux La r ponse est oui par exemple pour un groupe de personnes qui veulent la convivialit entre elles sans l envisager pour les autres Mais il y a l paradoxe Il a t vu que la structure conviviale de l outil ici le projet est gage d actualisation des valeurs de la convivialit chapitre sur les outils conviviaux Les personnes qui veulent laborer un projet convivial doivent donc r fl chir leurs objectifs selon les crit res de l outil convivial M moire INTD Titre 1 2010 Antoine Cathelineau Le futur site Web du Centre de Documentation Tiers Monde de Paris concevoir un outil convivial au sens du concept d velopp par Ivan Illich 132 d faut il y contradiction entre projet et objectifs Penser l inverse c est adh rer l adage la fin justifie les moyens qui est justement l oppos du projet convivial dans lequel les moyens choisis sont corr l s la fin Les projets de sites Web men s ainsi dans une recherche d actualisation des valeurs de la convivialit donnent alors naissance non seulement des sites conviviaux user friendly
46. concevoir un outil convivial au sens du concept d velopp par Ivan Illich
47. conduisent et plus encore toutes celles moins impliqu es au d part et qui n auront aucune raison de s y agr ger volontairement pour le porter lui donner corps l incarner Un projet est d abord une affaire de personnes une aventure humaine Sans une prise de conscience de cela les questions techniques l interrogation sur les moyens mettre en uvre pour remplir les objectifs prennent le pas et focalisent l attention et risquent de faire oublier les objectifs d finis d termin s par bien d autres M moire INTD Titre 1 2010 Antoine Cathelineau Le futur site Web du Centre de Documentation Tiers Monde de Paris concevoir un outil convivial au sens du concept d velopp par Ivan Illich 129 dimensions que celle de la technique Jacques Ellul cit en pr ambule de ce chapitre esp rait l inverse une prise de conscience et un exercice de la libert de la personne vis vis de la technique Je partage cette mani re de voir et l enseignement re u l INTD cette ann e m a souvent confirm dans ce qui n tait au d part qu une intuition de l ordre du sentiment non formul Merci donc J acques Ellul et merci aussi aux personnes de l INTD qui m ont conduit cette prise de conscience lib ratrice 5 1 3 D mocratie et outil convivial 5 1 3 1 Un partage quitable de la parole pour construire les outils 1s goria ou le partage quitable de la parole En octobre 2003 Nantes Jacqueline de Romilly a donn
48. convivial au sens du concept d velopp par Ivan Illich 29 de r flexion scientifique sur leur m tier Beaucoup tel Michel Melot Anne Marie Bertrand ou encore V ronique Mesguish naviguent entre la pratique d une activit documentaire et le travail de r flexion th orique Pour tre pleinement acteurs il est n cessaire de prendre conscience de cet cart qui existe toujours entre langage et r alit afin d agir pour r soudre les incompr hensions qui en r sultent dans les relations interpersonnelles 1 2 2 M thode d laboration des concepts 1 2 2 1 Dans la continuit des philosophes grecs Comme chez beaucoup de grands penseurs de culture occidentale le travail d laboration des concepts est souvent envisag comme une pratique solitaire Conceptualiser une notion consiste d gager certaines abstractions certaines r alit s abstraites c est dire tir es de l observation du r el et qui lui sont li es Par exemple le concept de canard implique un bec et des attributs plus g n raux tel celui d tre vivant D autres types de concepts peuvent aussi pr c der l observation du r el et tre construits partir de notions d j elles m mes abstraites En science de l information il en existe beaucoup la notion d information elle m me faisant l objet d un tel travail mais aussi des techniques des outils qui sont conceptualis s avant d tre labor s comme par exemple l e r m s outil de gestion des gros volume
49. convivial au sens du concept d velopp par Ivan Illich 67 e p le convivial l horizon soci tal ind termin utopique mais porteur des valeurs de base de la convivialit La structure polaris e de l outil induit une actualisation des valeurs celles de la convivialit ou celles du productivisme e La structure conviviale de l outil favorise l actualisation des valeurs de bases de la convivialit donc de la survie de l quit et de l autonomie cr atrice Voici mon sens un groupe d outils structur s pour la convivialit Les syst mes d agriculture paysanne notion proche d agriculture familiale sont des outils conviviaux car ils permettent de travailler dans le sens de la survie de la collectivit dans une certaine quit et donnent de la libert dans l action de l autonomie celles et ceux qui pratiquent ces modes d agriculture La structure conviviale de l outil signifie comme principale justification de son laboration le service de la personne dans ses besoins les plus l mentairement humains et donc sa possibilit de survie et sa capacit entretenir de bonnes justes quitables libres relations avec les autres et son environnement e La structure industrielle de l outil favorise l actualisation des valeurs productiviste consum ristes des valeurs plus facilement mesurables et appartenant essentiellement l ordre mat riel la vitesse la quantit l automatisme La structure indust
50. d sireraient le manier ou qui en auraient un r el besoin Si l outil qui sert un besoin r el n est utilisable que par un petit nombre de personnes et leur seul b n fice cause du temps qu il faut pour l appr hender il peut tre class au bas de l chelle de la convivialit La libert du documentaliste La d finition de l homme aust re donn e par Illich prolonge cette premi re approche de l outil convivial au service de la personne elle lui donne surtout des perspectives et peut tre pointe vers les finalit s ultimes du projet de soci t conviviale Si l ing nieur documentaire n est pas contraint la philosophie rien ne l emp che d y faire appel comme pratique et comme dimension possible de son tre en tant qu humain D autres peut tre pointeront vers une po tique tandis que certain e s pr f reront consciemment ou non garder toutes ces dimensions profondes en dehors de leur pratique professionnelle Le contexte du CDTM m a conduit veiller cette r flexion sur les valeurs v hicul es par le mouvement du commerce quitable essayer d en comprendre les assises thiques voire philosophiques La lecture de penseurs qui analysent les dimensions sous jacentes de la technique m a conduit r fl chir sur une ad quation possible ou illusoire entre les outils et la dimension thique Par une meilleure compr hension des caract res profonds de la technique ainsi que des prises de conscience op r es par
51. d velopp par Ivan Illich 49 2 2 1 2 Les contre projets Ce constat d une id ologie productiviste l uvre au service des forces productives capitalistes a aussi t dress par d autres intellectuels des sociologues des philosophes l poque d Ilich Aujourd hui il reste d actualit la publicit qui en est un signe fort n est elle pas encore tr s puissante Aurait elle r ellement perdu de son pouvoir sur les consciences tandis qu elle est toujours aussi pr sente sur les murs des cit s et plus grave encore colonise les imaginaires La pens e d llich est aujourd hui actualis e par certains mouvements de la soci t civile tels ceux dits a fermondialistes ceux de la D croissance ou encore des Villes en transition et dans la pens e r sistante de beaucoup de personnes qui prennent conscience du non sens et de l imposture entre nos r els d sirs de personnes et ce que propose r ellement la soci t de consommation il y a un monde Sous beaucoup de ses aspects le commerce quitable peut aussi tre consid r comme une r ponse alternative ce constat terrifiant pour la personne int gr e la collectivit celui de la r alit de la soci t de consommation A travers la diversit des approches qui le composent le mouvement est au fond une tentative de replacer l imp ratif moral une meilleure place dans cette soci t en voie de mondialisation par une autre id ologie elle aussi d voy e pour
52. dans le sens d un journalisme alternatif mancip e des puissances du pouvoir et de l argent 11 distingue deux mani res diff rentes d utiliser l Internet en tant que m dia alternatif une dans l esprit de critique et d analyse des discours des m dias classiques et avec comme but de faire advenir la v rit Le Monde Diplomatique en est un exemple avec comme exemple un site Internet M moire INTD Titre 1 2010 Antoine Cathelineau Le futur site Web du Centre de Documentation Tiers Monde de Paris concevoir un outil convivial au sens du concept d velopp par Ivan Illich 169 cr e sous Spip le logiciel libre d velopp l origine par un de ses journalistes en vue d une publication en ligne non centralis e La deuxi me mani re d tre m dia alternatif est celle qui consist devenir soi m me m dia la fa on du r seau Indym dia L information et la v rit est recherch e par des personne l o elles sont sans tre soumise ensuite au contr le des gate keeper les comit s de r daction dans la presse qui s lectionne les articles selon leur propres crit res Voici le mot d ordre sur le site d Indym dia Indymedia un collectif regroupant des organisations de m dias ind pendants et des centaines de journalistes cherchant offrir une couverture non marchande de et partir de la base Son objectif est de produire d mocratiquement des r cits radicaux exacts et passionn s sur la r alit
53. de l information sur le commerce quitable trouv e sur le Web tout a potentiellement sa place sur le nouveau site Pour circonscrire l information pour ne pas diffuser syst matiquement le tout de la collecte de la veille sur le site il faudrait d limiter des domaines sur lesquels diffuser l information La question de la surcharge de travail pour l quipe au CDTM serait poser Le temps de travail sur le Web des documentalistes L animation du futur site 84 5 personnes sur une soixantaine environ ont finalement r pondu l enqu te D apr s Anne Sophie Ranjard 25 de r ponse est un r sultat courant et plut t positif dans ce type d enqu te par questionnaire M moire INTD Titre 1 2010 Antoine Cathelineau Le futur site Web du Centre de Documentation Tiers Monde de Paris concevoir un outil convivial au sens du concept d velopp par Ivan Illich 136 ne doit sans doute pas augmenter la charge de travail des documentalistes qui en ont d j beaucoup Peut tre faudrait il r fl chir une mani re de limiter l information diffuser sur le futur site Web Peut tre mettre aussi une limite la quantit de temps pass l animation du site chaque jour afin de garder de l nergie pour le reste et notamment l accueil et l animation des rencontres si elles taient effectivement organis es R ponse aux besoins en information Autre question tout aussi essentielle comment rendre le meilleur service des in
54. de l isolement dans leurs travaux de recherche sur le commerce quitable C est typiquement un besoin en information auquel le site Web lui seul ne pourrait r pondre qu imparfaitement En revanche il pourrait tre outil au service de l organisation de ces rencontres d Une enqu te par formulaire t conduite aupr s des personnes abonn es la veille Elle a t labor e dans le but d valuer le travail de veille mais aussi avec celui de conna tre mieux les besoins en information d un public sp cifique celui des abonn e s de la liste de diffusion Cette enqu te t surtout d terminante pour donner de la motivation l quipe porteuse du projet les personnes qui y ont r pondu l ont fait en s investissant et pour certaines en t moignant de la gratitudef Une synth se de cette enqu te a t r alis e qui va tre communiqu e aux personnes abonn es Elle permet de confirmer des connaissances sur les besoins de la part des personnes qui travaillent au CDTM Certaines personnes ont aussi profit de cette enqu te pour mettre des suggestions pour le futur site l une a propos de classer les documents par type classement qui lui para t plus pertinent que par th me Cette enqu te a permis une certaine qualit de la connaissance des besoins Comme il a t voqu dans le chapitre 3 4 3 2 conna tre les besoins les moyens les plus efficaces de la connaissance des besoins en information sont ceux
55. de l outil Cette notion de structure peut faire penser celle de non neutralit de l outil qui a fait l objet du chapitre 3 1 2 3 Cette structure de l outil induit que tout n est pas d termin par l usage que l on en fait elle a aussi une influence sur la r alit de la soci t sur les relations interpersonnelles et sur l environnement Dire que l outil n est pas neutre signifie que ses usages possibles ne suffisent pas le comprendre le d finir Il a t labor l origine d une certaine mani re selon certaines m thodes de m me il a pu voluer dans le temps en suivant certaines inclinaisons plus ou moins orchestr e plus ou moins choisies par les personnes 3 2 1 2 Signification Qu est ce que cette structure de l outil finalement e Voici une premi re d finition par le n gatif ce n est pas leur architecture mat rielle e Une positive pr sent la structure de l outil est induite par l ensemble des objectifs des raisons des d cisions qui pr sident sa naissance Cet ensemble de causes originelles influencent les usages qui peuvent en tre faits et aussi ses potentielles volutions sa potentielle croissance ou bien sa stabilit Les intentions la base de l outil L outil est fa onn pour atteindre un objectif ou un ensemble d objectifs L histoire des techniques montre que beaucoup de machines ont t con ues avec des intentions de croissance de la productivit de la vitesse
56. de la m me mani re pour toute personne dans toutes les situations et dans toutes les soci t s Telle personne dans telle culture pourra se sentir libre et justement trait e dans une situation qu une autre personne trouvera extr mement contraignante et injuste De m me que pour le premier crit re mentionn celui du service rendu la qualit des relations la part irr ductible de subjectivit dans le domaine des valeurs n est pas une raison pour abandonner toute possibilit de s en servir comme crit res du jugement II est m me des situations dans lesquelles il y a unanimit ou quasi unanimit sur les valeurs au moins au sein d une m me soci t ou d un groupe il existe des possibilit s de s accorder sur les valeurs Le langage en est sans doute l outil de base et le dialogue le moyen le plus efficace Si dans une soci t une personne peut juger une situation quitable tandis qu une autre non au moins elles peuvent en amont s accorder pour trouver que l quit est souhaitable II y a ici un pr suppos les valeurs de base de la convivialit ne sont pas questionn es sur le plan philosophique et toute personne humaine est capable sinon de les d sirer au moins de les reconna tre en tant que valeurs De m me qu ivan Illich laisse d autres philosophes ou th ologiens le soin d tablir le degr d universalit de ces valeurs de m me n est pas discut ici le postulat suivant les valeurs de la convivialit fo
57. de la personne int gr e la collectivit donc d efficacit du CDTM et du syst me d information qu il constitue e des propositions sur les types d informations diffuser partir des types de documents existants au CDTM r f renc s dans la base de donn es mais aussi en consid rant l existant sur le Web e des propositions sur la mani re de l organiser d abord par un choix de d nominations sous lesquelles regrouper des types d informations Ensuite par une architecture par rubrique sous rubrique et entr es construites partir de ces d nominations e des sp cifications techniques en proposant notamment une arborescence ditoriale En proposant aussi au choix deux modes de refonte du site actuel en fonction du mode de mise en ligne de la base de donn es en la conservant telle quelle ou bien par transfert de son contenu et saisie partir d un nouveau module int gr au futur site Web e des pr conisations sur la mise en uvre du projet au moment du choix des techniques En amont et en aval de la mise en ligne du futur site Web Cf la table des mati res du cahier des charges en annexe n 3 page 183 J ai pris conscience tardivement de l int r t consid rer les crit res de la convivialit aussi dans le cadre de la r daction du cahier des charges Les prises de conscience ne se d cr tent pas et elles ont leur part d ind termination La lecture de l ouvrage d Illich m a d abord f
58. des d cisions seront prendre l avenir Ce serait bien qu elles soient r fl chies construites ensemble Que les principes d mocratiques d finis ci dessus soient mis en pratique dans les milieux professionnels rel ve certainement de l ordre de l utopie mais je l esp re d une utopie r alisable En outre dans les organisations les professionnels de l information ont une place particuli re transversale et souvent relativement ind pendante Peut tre plus que d autres sont ils en bonne position pour encourager pour initier ce type de pratiques dans les prises de d cision II faudra voir et mettre cela l preuve du r el qui souvent r siste aux volont s d actualiser des valeurs Dans certaines situations il suffit d un peu de volont pour susciter la parole des autres de ceux qui ne s attendent pas parler ni participer au projet Dans d autres contextes dans les structures productivistes notamment cela rel ve certainement du combat de longue haleine voire de l utopie non r alisable Au CDTM l inverse les conditions sont tr s propices la dimension du groupe qui n exc de pas les limites de l exercice de la pratique conviviale tout le monde en principe y est convaincu que le combat pour la survie et la dignit de tous est un combat juste personne n est a priori contre la capacit de fa onner l image de son propre avenir Pour laborer un outil convivial peut tre faudrait il concr tement mettre ces
59. des services le commerce quitable organise des changes de biens et de services entre des pays d velopp s et des producteurs d savantag s situ s dans des pays en d veloppement Ce commerce vise l tablissement de relations durables ayant pour effet d assurer le progr s conomique et social de ces producteurs C est une d finition du mouvement tr s large et par cons quent peu op ratoire Une autre vision plus holistique En France l organisation Minga propose une pratique plus tendue et parle d conomie quitable voici un extrait de la charte qu elle propose ses membres de signer A travers de nouvelles mani res de travailler de commercer et de consommer les membres de Minga initient des alternatives conomiques un capitalisme d brid Les luttes pour la souverainet alimentaire et pour la pr servation de la biodiversit les membres de Minga les m nent avec tous leurs partenaires en France comme l international en d veloppant des pratiques commerciales plus quitables et moins aveugles Les piliers du commerce quitable Le principal objectif du mouvement et quelles que soient les voies qu il emprunte labellis e int gr e ou d autres plus radicales encore est celui de l actualisation du principe nonc l alin a n 3 de l article 23 de la D claration Universelle des Droits de l Homme de 1948 Quiconque travaille a droit une r mun ration quitable et satisfaisante
60. discussion sur des th mes crois s Ce pourrait tre une piste pour participer des d bats plus larges qui mettent en pr sence des personnes de sensibilit s militantes diverses avec plut t une pratique de l is goria dont il a d j t question tr s compatible avec les crit res de la convivialit des outils Les arri re fonds d une autre boutique artisan du monde de Paris servent d j ce type de rencontre au cours desquelles un change quitable de la parole qui ne va pas sans quelques r gles permet aux personnes pr sentes de r fl chir et de se projeter dans des actions citoyennes Le CDTM sert d j de lieu de rencontre pour des associations Pourquoi ne pas r fl chir nouveau cette fonction du CDTM qui va dans le sens des valeurs de la convivialit conjugu es celle de l esprit militant au c ur du mouvement du commerce quitable Potentialit s conviviales du Web par ses usages d tourn s Certains types d usages d tournent la fonction premi re de l Internet qui est de communiquer travers le r seau l Internet peut est utilis comme moyen de se rencontrer r ellement de g n rer de r elles communaut s de personnes qui certains moment se c toient physiquement et passe du temps ensemble en un m me lieu Ces usages redonnent l Internet sa capacit conviviale mais pas sa structure conviviale Les r seaux sociaux sont parfois utilis s dans ce sens de la mise en relation directe et
61. du projet L enqu te sur les besoins et le cahier des charges sont deux outils plus ou moins conviviaux mais qui tels quels peuvent pr sent servir de base pour mener les r flexions sur la poursuite du projet L enqu te sur les besoins particuli rement est l l ment pivot et c est sur ses r sultats que nous pouvons esp rer construire le projet avec convivialit coh rence et efficacit M moire INTD Titre 1 2010 Antoine Cathelineau Le futur site Web du Centre de Documentation Tiers Monde 153 de Paris concevoir un outil convivial au sens du concept d velopp par Ivan Illich Conclusion M moire INTD Titre 1 2010 Antoine Cathelineau Le futur site Web du Centre de Documentation Tiers Monde 154 de Paris concevoir un outil convivial au sens du concept d velopp par Ivan Illich M moire INTD Titre 1 2010 Antoine Cathelineau Le futur site Web du Centre de Documentation Tiers Monde 155 de Paris concevoir un outil convivial au sens du concept d velopp par Ivan Illich La dignit de l artiste repose sur son devoir de maintenir en veil la facult d tre merveill par le monde Dans cette veille prolong e il est souvent oblig de varier ses m thodes de stimulation ma s lui m me tout au long de cette veille doit lutter contre l envie continuelle de s endormir G K Chesterton D abord travers le stage de fin de formation et d sormais dans la poursuite du projet Web plu
62. du travail de veille Ces personnes sont impliqu es dans le mouvement du commerce quitable soit parce qu elles font partie d une des organisations de certification ou de commercialisation parce qu elles l tudient dans le cadre d une recherche scientifique ou pour d autres raisons encore Elles ont donc d j un niveau de connaissance minimum sur le commerce quitable et ne sont ainsi pas repr sentatives du public des internautes compos d une majorit de personnes qui n ont une connaissance que diffuse du mouvement L enqu te a t men e par l envoi du questionnaire qui figure dans l annexe n 1 Les r flexions men es ci dessus sur la connaissance des besoins r els en information auraient pu mener des modes d enqu tes diff rents notamment ceux qui impliquent des rencontres directes qui donnent lieu a des entretiens directifs ou semi directifs La seule rencontre d une tudiante pour l interroger sur son S I P repr sentative du public de chercheurs fr quentant le CDTM a ouvert des pistes de r flexions tr s int ressantes sur les besoins r els en information par son t moignage elle a fait appara tre que tout ne pouvait pas passer par des moyens m di s tels que l Internet ou m me la documentation papier et qu il existe aussi des besoins en information qui ne peuvent tre combl s qu travers le contact direct Le questionnaire d enqu te envoy par la biais de la liste de diffusion a donn des r sultat
63. du type d outil Le premier seuil A laborer en fonction du contexte Le second seuil A laborer en fonction du contexte l cart l nergie m tabolique A laborer en fonction du type d outil La question de l espace A laborer en fonction du contexte La question du temps A laborer en fonction du contexte Tableau 1 M moire INTD Titre 1 2010 Antoine Cathelineau Le futur site Web du Centre de Documentation Tiers Monde de Paris concevoir un outil convivial au sens du concept d velopp par Ivan Illich 79 Evaluer la structure des outils Un tel tableau contribue sch matiser et donner une repr sentation simple d une r alit complexe En cherchant donner par des crit res un moyen d action efficace l utilisation d un tel tableau fait toujours courir le risque d oublier la question des moyens et des fins Pour limiter ce risque je propose que les crit res propos s dans ce tableau soient pris comme base d une discussion entre toutes les personnes qui auraient r fl chir la structure conviviale des outils choisir des outils concevoir Suivant le contexte et apr s discussion certains crit res qui apparaissent dans le tableau pourraient tre retenus comme pertinents ventuellement tre affin s tandis que d autres pourraient d embl e tre rejet s Dans la singularit de chaque situation la question des priorit s est sans doute poser quel
64. elles m mes sont souvent trait es par le langage avant de devenir informations et ventuellement de se transformer en connaissances Comment pr tendre agir sur l information la g rer la diffuser peut tre m me avec l ambition d une transmission pour qu elle devienne connaissance pour l autre sans un accord sur les notions et ce qu elles d signent un accord sur les concepts et leurs liens avec la r alit Sans cet accord les professionnels de l information partent avec un handicap parfois insurmontable dans leur objectif de servir les personnes en r pondant leurs besoins r els en information Comme les professionnels de la sant ceux de l enseignement et de beaucoup d autres corps de m tiers les professionnels de la gestion de l information ont la chance de pouvoir b n ficier d un travail e Dans l ouvrage Ames et machines R gis Debray distingue les deux notions suivantes communiquer et transmettre Selon lui communiquer une information est un acte qui plus rapport l espace tandis que transmettre se d roule plut t dans le temps La notion de transmission est ainsi plus reli e une information en voie de devenir connaissance qu une information v nement cf aussi les 4 types de l information par Dominique Wolton note de bas de page du chapitre 4 1 1 2 M moire INTD Titre 1 2010 Antoine Cathelineau Le futur site Web du Centre de Documentation Tiers Monde de Paris concevoir un outil
65. enseignement public Dans les professions de la documentation un syst me d information au sein d une organisation est il aussi un outil de ce type un m ga outil Pour ne pas trahir la pens e d Ivan Illich sans doute faudrait t il diff rencier les m ga outils des outils syst mes un autre concept propos ici et qui d signerait aussi des syst mes une chelle plus humaine pour peu qu ils soient syst mes Le concept de m ga outil chez Illich d signe me semble t il surtout des institutions et des outils syst mes qui sont susceptibles de franchir au moins un premier seuil 2 tel partir de 1913 le syst me m dical nord am ricain plus de 50 de personne y ont alors recours et plus encore lorsque le second a t franchi le m me syst me m dical am ricain partir de 1955 1913 et 1955 dates propos es par Illich titre de point de rep re et qu il pr conise d utiliser avec souplesse Le second seuil une fois franchi l outil devient contre productif Dans des m tiers de la gestion de l information manier ces deux concepts d outil syst me et de seuil pourrait conduire un classement des outils a Perec La question de la place dans ce classement de l Internet outil incontournable de ces m tiers se pose de mani re brulante est il encore un simple outil syst me qui agr ge plusieurs technologies h t rog nes ou bien d j un m ga outil qui aurait franchi le premier et peut tre le second seuil
66. esp re toi Gilles qui m a redonn foi dans l efficacit de la pens e d Ivan Illich tandis que je doutais de ma capacit l actualiser au CDTM Que le futur site soit convivial et un peu plus ce serait beau toi Laurent cher ami et voisin avec qui je voudrais continuer apprendre ce qu est la convivialit toi Philippe sans qui je ne serais pas all pour tre form au CNAM o mon regard a t renouvel Merci d avoir permis cela et bien d autres bonnes occurrences encore toi Jonathan sans qui tout cela n aurait pu arriver car c est toi qui m a indiqu la pens e d Ivan Illich je le prends comme un signe d amiti entre nous Et pardon pour celle s celui ou ceux que j aurais oubli ici M moire INTD Titre 1 2010 Antoine Cathelineau Le futur site Web du Centre de Documentation Tiers Monde de Paris concevoir un outil convivial au sens du concept d velopp par Ivan Illich M moire INTD Titre 1 2010 Antoine Cathelineau Le futur site Web du Centre de Documentation Tiers Monde de Paris concevoir un outil convivial au sens du concept d velopp par Ivan Illich Notice CATHELINEAU Antoine Le futur site web du Centre de documentation Tiers Monde de Paris comment concevoir un outil convivial Au sens du concept d velopp par Ivan Illich dans Tools for conviviality 2010 1 volume 180 pages M moire pour obtenir le Titre professionnel de Chef de projet en ing nierie document
67. existe pas encore un m tier de documentaliste en temps que tel mais qu aujourd hui celui ci fait partie du champ plus g n ral des professions de la gestion de l information L ancien m tier de documentaliste du d but du 20 a aujourd hui t d clin en une pluralit de fonctions que d s lors il convient mieux de grouper sous le vocable de gestionnaire de l information la veille le records management la conception de site Web l animation de site Web et bien d autres jusqu plusieurs centaines de termes qui correspondent des fonctions parfois consid r es comme des m tiers de ce champ professionnel Le terme de documentaliste perdure parmi les autres plus r cents et il existe encore des professionnels qui en sont qualifi s Apparait alors la difficult suivante que d signe aujourd hui le vocable documentaliste Un m tier en tant que tel un ensemble de m tier ou bien seulement une fonction au sein du champ des professions de la gestion de l information Cette difficult s accro t encore en consid rant les deux modes d intervention de ces professionnels le mode fonctionnel et le mode projet Peut tre est il plus courant d imaginer des documentalistes l ancienne dans le premier mode de fonctionnement dans la stabilit d une fonction exerc e en un lieu et les ing nieurs de l information dans le second dans le cadre de missions ponctuelles plus ou moins tal es dans le temps Pour
68. il est sans doute le seul site Web francophone qui actuellement agr ge et diffuse de l information sur le commerce quitable peut tre avec celui de la Plate Forme de commerce Equitable Les autres sites diffusent surtout les informations produites par l organisation dont ils manent Voici donc le contexte expos par une simplification de la r alit et une mise en forme de sa complexit J ai mis du temps au fil du stage faire merger l essentiel de l accessoire car j ai prouv des difficult s comprendre les enchev trements d une organisation faite de personnes en relation entre elles et en relation leurs environnements avec aussi les syst mes Le CDTM est aussi une organisation imbriqu e dans une multitude de r seaux documentaires associatifs de recherche et d enseignement Les enseignements th oriques re us en cours d ann e l I NT D ont t mis rude preuve et des prises de consciences des claircissements ont bien eu lieu mais sans que je n ai prise sur le moment de leur av nement L explication de cette r sistance du r el tre circonscrit ne r side pas seulement dans les caract res inh rents au processus d apprentissage dans lequel je me suis trouv Comme je l ai d j voqu ci dessus la r sistance de la r alit la th orie aux prescriptions aux applications m thodiques explique aussi ces impressions et ces difficult s r elles Cet apprentissage au CDTM s est tal sur plusieu
69. interdisent un usage convivial Ainsi un syst me autoroutier l cole seront toujours destructeurs les syst mes de communication avec beaucoup de bande passante quel que soit l usage qui en sera fait Ivan Illich son tour manque peut tre d imagination S il est certain que le d veloppement de ces outils contraint sans doute trop fortement la personne et la collectivit et induit in vitablement des usages destructeurs en revanche un arr t du d veloppement de ces outils absolument non conviviaux permettrait de laisser libre cours des r appropriations des fins conviviales en les d structurant une fois qu ils seraient devenus limit s en les d tournant ou en r utilisant la mati re premi re des parties dont ils sont constitu s Ils pourraient tre ainsi imagin s des usages conviviaux d une cole d s institutionnalis e tel usage convivial d un ex r seau d changeurs routiers ou d une ancienne mine ciel ouvert Qui n a jamais vu non sans 34 Cf chapitre 3 1 2 3 ci dessus M moire INTD Titre 1 2010 Antoine Cathelineau Le futur site Web du Centre de Documentation Tiers Monde de Paris concevoir un outil convivial au sens du concept d velopp par Ivan Illich 70 surprise une barque fluviale chou e devant une maison et d sormais utilis e comme bac fleur g ant Les outils productivistes abandonn s comme les ruines voqu es dans les uvres de John Ruskin par la gr ce des capaci
70. l chelle d Ivan m me si son processus de fabrication concourt lui conf rer une structure conviviale Mais cette question est complexe presqu autant que les lois conomiques qui conduisent la r partition des richesses Ainsi la convivialit des produits de luxes est une source de discussion 47 48 Cf page 59 ci dessus La Pens e Power Point enqu te sur ce logiciel qui rend stupide Franck Fromer Edition La D couverte 2010 M moire INTD Titre 1 2010 Antoine Cathelineau Le futur site Web du Centre de Documentation Tiers Monde de Paris concevoir un outil convivial au sens du concept d velopp par Ivan Illich 87 Les logiciels libres Parmi les quatre principes qui d finissent le logiciel libre plusieurs des crit res de la convivialit de l outil sont en bonne position l autonomie cr atrice surtout mais aussi l quit La programmation des logiciels libres induit un type de diffusion Pour comprendre cela il s agit de bien s parer ici la structure et les usages la structure des logiciels libres en interdit en principe un usage d tourn qui irait dans le sens du productivisme Les r glementations ou certifications produites par le GNU vont dans ce sens et peuvent tre consid r es comme partie prenante de la structuration conviviale des logiciels libres Peut tre une comparaison peut elle tre ici os e avec les syst mes de certification du commerce quitable est en outre un
71. l nergie n cessaire au maniement et celui du seuil de d veloppement de l outil Ce dernier en particulier ne semble convenir qu au type complexe des outils les m ga outik tels que l cole les syst mes de transport ou de sant Pour les documentalistes les m ga outils correspondent aux centres de documentation aux biblioth ques aux syst mes d information des organisations ou encore l Internet La notion de seuil pourrait ainsi tre transform e en crit re d valuation de la structuration conviviale de ces outils complexes de la documentation Au CDTM il faudrait ainsi se demander la suite d Illich si le syst me d information que constitue le centre a oui ou non d j franchi un voire deux seuils Ma r ponse intuitive est n gative et mon argument est que les indicateurs quantitatifs sont tr s peu utilis s dans l valuation des outils du CDTM et M moire INTD Titre 1 2010 Antoine Cathelineau Le futur site Web du Centre de Documentation Tiers Monde de Paris concevoir un outil convivial au sens du concept d velopp par Ivan Illich 82 du CDTM lui m me Mais je reconnais que ce jugement est l emporte pi ce et que la question m riterait d tre abord e plus s rieusement 3 3 2 2 Essai de transposition des crit res de l outil convivial en indicateurs Evaluer gr ce des indicateurs Les processus d valuation sont aujourd hui en voie de g n ralisation et touchent nombre de secteurs conom
72. l action devient impossible et en cons quence toutes les entreprises humaines se d sint grent il devient impossible et vain de les g rer C est pourquoi la toute premi re t che d un homme d Etat est de rectifier les d nominations Les documentalistes ne se retrouvent g n ralement pas dans la position d exercer une telle forme de souverainet jamais peut tre jusqu ce jour Fran ois ler par l invention du D p t l gal a marqu l volution de la documentation en France mais il tait sans doute plus roi que documentaliste Pourtant ces propos de Confucius me semblent aussi pouvoir r sonner avec justesse aux oreilles des documentalistes dans l exercice de leurs fonctions Cette pratique de la rectification des d nominations s apparente au travail d laboration d un th saurus d indexation de documents dans tout travail d laboration d outils intellectuels qui suscite une recherche de justesse de pr cision du langage qu il soit langage naturel contr l langage d autorit Par del ces travaux sp cifiques qui M moire INTD Titre 1 2010 Antoine Cathelineau Le futur site Web du Centre de Documentation Tiers Monde de Paris concevoir un outil convivial au sens du concept d velopp par Ivan Illich 24 impliquent un travail sur la langue voire sur plusieurs langues ce propos de Confucius peut tre re u par les documentalistes avec une port e plus g n rale et comme un pr alable l action l e
73. l outil la conception d un site Web outre l ergonomie il faut donc aussi faire appel aux sciences sociales dans leurs capacit s donner un clairage sur les relations interpersonnelles La sociologie des organisations dans des ouvrages tels que La logique de l honneur les sciences psychosociales l exemple des travaux de Christophe Dejours peuvent entre autres tre mobilis es cette fin Conjugu l ergonomie Web cela permettrait d envisager la globalit de la structure conviviale de l outil en l occurrence du site Web Site Web dans le Web Le site Web n est jamais plus qu un l ment du Web lui m me une application de l Internet parmi d autres le courrier lectronique la messagerie instantan e etc Pour valuer la structure conviviale de l outil site Web la connaissance de la structure conviviale du Web logiquement est n cessaire Elle a t voqu e quelques pages ci dessus en conclusion du chapitre pr c dent Cette tude en perspective serait sans doute comparable celle conduite par Ivan Illich sur les syst mes de transport sur les syst mes de soin ou encore l cole Quand il conclut que l ensemble du syst me est polaris de mani re conviviale ou l inverse industrielle parce qu il a pass le second seuil et qu il est devenu contre productif il finit par moins s int resser la structure des outils juxtapos s ou imbriqu s qui forment l ensemble du m ga outil La th orie des fr
74. la gestion de l information tandis que le R f rentiel m tiers pr sent par l ADBS constituerait une belle base de discussion sur ce th me une belle base pour la pratique de la rectification des d nominations sur un corps de m tiers 1 2 Conceptualiser pour travailler avec les autres 1 2 1 Documentalistes et scientifiques Nommer les choses pour ensuite les mettre en relation entre elles pour y r fl chir est une pratique n cessaire l exercice d une profession aussi bien que dans l optique du d veloppement d une science Le travail intellectuel sur les concepts y conduit Issu du latin capere qui signifie prendre conceptualiser est une mani re de saisir la r alit ou plus exactement une part de la r alit et par la suite de faire na tre une possibilit d action sur elle Pour le ph nom nologue Jocelyn Benoist cette prise cette saisie du r el est m me une condition n cessaire pour l action Elle ne s op re efficacement qu partir du r el les concepts prenant appui sur lui et non pas en dehors dans un ciel des id es ou de la raison selon l id alisme philosophique Les documentalistes les ing nieurs documentaires qui sont amen s agir sur le r el ont int r t passer par cette phase par l usage de la raison dans sa capacit conceptualiser partir du r el auquel ils se confrontent dans l exercice de leurs activit s et sans doute aussi en dehors Les fronti res professionnelles de ces m
75. la naissance du mouvement du commerce quitable en France e Son ind pendance La marge de d cision de ses membres est finalement contrainte par de petites capacit s budg taires non par des liens de subordination Comment l inventivit pourrait elle pallier cette relative pauvret fiduciaire e Son appartenance un tissu associatif et documentaire qui consiste en des liens de partenariat avec d autres acteurs de la documentation sp cialis s sur des th matiques voisines des siennes des acteurs des organisations du commerce quitable et des enseignants chercheurs e Ses singularit s et particuli rement la sp cialisation sur le commerce quitable une th matique assez neuve Un d but de sp cialisation sur l autre th matique du tourisme solidaire Elle est pour le moment d velopp e dans des proportions sensiblement inf rieures e Sa vocation militer Dans les mouvements du commerce quitable le concept de plaidoyer recouvre un engagement mettre en uvre des moyens pour que les structures du commerce international voluent dans le sens de la justice 4 2 Ses missions ses objectifs 4 2 1 Informer et s engager A la fondation en 1980 l objectif du CDTM tait de permettre au public fran ais de s informer sur les peuples et les pays du Sud Quel genre d information le CDTM diffusait il ses origines Jusqu r cemment le CDTM n tait pas sp cialis sur la th matique du commer
76. le manque de sensibilit qui pose probl me De limperm abilit l illumination il y a sans doute beaucoup de degr dans la qualit de nos r ceptions d informations II en r sulte que ni la convivialit ni l efficacit de l outil communicant n engendrent syst matiquement une bonne r ception de l information sauf peut tre les outils efficaces et liberticides ceux qui manipulent pour imposer l information qu ils diffusent les messages subliminaux par exemple R fl chir la diffusion de l information travers le Web implique de consid rer ce facteur primordial de l attention du r cepteur Le souci de la structuration conviviale d un site Web int gre cette variable de l attention du r cepteur Cependant l internaute qui se retrouve face un site Web qui serait structur pour la convivialit n en serait pas pour autant toujours bien inform par ce qu il y aurait trouv inversion du regard et empathie La r flexion de Joseph Wresinski rapport e ci dessus peut provoquer une modification de la mani re de voir peut tre en particulier chez le professionnel de l information Inverser son regard pour se mettre la place de l inform peut engendrer de l humilit chez celui qui est habitu g rer de l information la cl de la 6 Ecrits et parole Tome 2 Editions Saint Paul Quart Monde 1994 p 43 Cit dans nternet au service de qui Revue Quart Monde N 187 Ao t 2003 page 18 Cf bi
77. les professionnels eux m mes la terminologie n est pas toujours mani e avec pr cision et les sensibilit s peuvent dominer eu gard au manque de consensus sur les d nominations de professions sans cesse en mouvement l heure de la soci t de l information lanc e dans une mutation technologique acc l r e Le terme de documentaliste est par exemple rejet avec force par certains comme obsol te et ne renvoyant plus une r alit d un m tier Pour trouver des d nominations communes sans doute faudrait il s interroger sur l unit de ces professions et donc aussi sur le noyau commun Dans la suite du m moire j utiliserai alternativement les terminologies de M moire INTD Titre 1 2010 Antoine Cathelineau Le futur site Web du Centre de Documentation Tiers Monde de Paris concevoir un outil convivial au sens du concept d velopp par Ivan Illich 26 documentaliste de professions de l information de m tiers de la gestion de l information ou encore d ing nierie documentaire par souci de ne pas lasser aussi pour faire r f rence aux origines belges de ces m tiers nationalit de Paul Otlet et de Henri La Fontaine et enfin pour respecter les nuances des contextes de leurs usages par exemple en mode projet il sera plus question d ing nieur documentaire tandis qu en mode fonctionnel au CDTM je parlerai de documentalistes J arr te donc ici la r flexion sur les d nominations des m tiers de
78. lien entre les personnes elle est peut tre le motif m me de leur rassemblement Mais outre la r union la nourriture a une autre fonction qui appara t dans la d finition propos e celle d lever les personnes au dessus des diff rences de leurs conditions Dans la notion de convivialit il y a donc au d part une dimension morale celle d une tension vers l quit travers une rencontre Un largissement est il envisageable par d autres m diations que la nourriture qui puissent g n rer la convivialit La relation conviviale peut elle se passer de la nourriture La M moire INTD Titre 1 2010 Antoine Cathelineau Le futur site Web du Centre de Documentation Tiers Monde de Paris concevoir un outil convivial au sens du concept d velopp par Ivan Illich 36 parole les jeux les arts certains aspects de la nature entre autres l ments peuvent ils aussi tre facteur de convivialit Retenons cette id e la convivialit n cessite une m diation la nourriture au sens courant mais d autres formes aussi peut tre des objets pourquoi pas des techniques des outils comme le sugg re Illich et peut tre aussi des personnes Ci dessous une liste de propositions et de valeurs apparent es la notion de la convivialit dans son acception britannique Des personnes qui se r unissent la notion d espace est pr sente une unit de lieu e la relation de d roule dans un temps qui n est pas c
79. mais aussi des sites qui ont une structure conviviale ils sont au service de la personne int gr s la collectivit et capable de procurer la joie celles et ceux qui s en servent ils ne sont pas fruits de l id ologie technique Comment appliquer ces principes de l laboration des sites Web dans le contexte du CDTM Les m thodes classiques de l ergonomie qui conduisent des sites conviviaux et les crit res de la convivialit des outils sont mobiliser conjointement C est ce qui est expos dans le chapitre ci dessous 5 2 R aliser le projet Comment pr sent se livrer une r flexion presque froid du moins en solitaire sur l laboration d un outil convivial au CDTM Si la logique voulait que je livre pr sent le fruit d une r flexion collective sur le projet Web celle men e avec les membres du CDTM la r alit me l interdit elle n a pas encore eu lieu et pour le moment le projet a t port par des personnes plut t de mani re isol e La r flexion laquelle je me livre ici n est pourtant pas exempte d une dimension collective les discussions avec l ancienne et le nouveau responsable du CDTM ainsi qu un lien constamment maintenu m me par un dialogue intermittent avec une personne de l quipe p dagogique de l INTD ont nourri cette r flexion Ma perception du projet peut tre formul e et tre confront e celle des autres 5 2 1 Comment concevoir un site convivial au CDTM L
80. mat riels comment une pratique sociale pourrait elle perdurer comment pourrait elle s installer dans une tradition et tre transmise La pratique de la convivialit dont t moignait Brillat Savarin son retour d Angleterre comprenait assur ment certaines r gles sous forme de codes ou bien tacitement reconnues Ces limites nonc es ou non mais partag es avec les marges de libert que permettent g n ralement les limites taient certainement ce qui fondait cette pratique sociale Ainsi pos avec la notion de relation comme centre atomique irr ductible les trois valeurs de survie d quit et de libert qu il contient et la notion de limites qui lui est attach e comment le concept de convivialit peut il s appliquer l outil ainsi que l affirme Ivan Illich Comment des outils peuvent ils tre structur s pour la convivialit Que signifie la formule structuration conviviale de l outil En effet le titre de l ouvrage dans sa version originale en Anglais Tools for conviviality indique une causalit entre l outil et la convivialit Ce sont les outils qui sont conviviaux La soci t conviviale est celle qui place les outils au service de la personne int gr e la collectivit M moire INTD Titre 1 2010 Antoine Cathelineau Le futur site Web du Centre de Documentation Tiers Monde de Paris concevoir un outil convivial au sens du concept d velopp par Ivan Illich 54 M moire INTD Titre 1
81. math matiques graphiques notamment qui en englobent d autres existent une chelle diff rente de ceux qu ils englobent mais sont structur s exactement de la m me mani re Certains objets math matiques ou graphiques peuvent tre d clin s suivant le m me sch ma et jusqu l infini Dans la nature il est des exemples de fractales comme les ramifications d une feuille de foug re mais peut tre pas d clin es l infini Cf aussi annexe n 4 M moire INTD Titre 1 2010 Antoine Cathelineau Le futur site Web du Centre de Documentation Tiers Monde de Paris concevoir un outil convivial au sens du concept d velopp par Ivan Illich 93 pr c dent 3 3 Dominique Cardon par son tude de l esprit des d buts de l Internet Laurence Lessing par les r flexions qu il conduit dans l article Code is Law Paul Mathias dans son approche philosophe de l Internet Manuel Castells ou encore Yocha Benkler entre autres analystes du m ga outil qu est l internet pourraient tre mobilis s pour avancer dans ce questionnement Toutes ces remarques et r flexions conduisent penser qu un site Web qualifi de convivial n en fera pas automatiquement un outil convivial structur pour la convivialit capable d actualiser les valeurs de l utopie propos e par Ivan Illich Peut tre serait il int ressant en conclusion du projet Web du CDTM de revenir sur ce travail pour essayer de conceptualiser cette notion de site Web convivi
82. num rations d l t res presque fallacieuses qui derri re des nombres des pourcentages font souvent oublier la r alit des situations concr tes les souffrances des personnes Je veux aussi garder la conscience les nouvelles souffrances professionnelles afin des les consid rer dans mes d cisions quand j aurai en prendre Structurellement g n r es par les pratiques professionnelles actuelles qui prennent source en amont notamment dans les mouvements de taylorisation au d but du si cle dernier ces souffrances plus ou moins nouvelles sont mises en relief par exemple dans un film documentaire intitul ai Tr s mal au travail ou un autre de fiction Rien de personnel des ouvrages aussi tels La Condition M moire INTD Titre 1 2010 Antoine Cathelineau Le futur site Web du Centre de Documentation Tiers Monde de Paris concevoir un outil convivial au sens du concept d velopp par Ivan Illich 14 ouvri re de la philosophe Simone Weil L Etabli de Robert Linhart ou encore le roman de Nathalie Kuperman intitul Wous Etions des tres vivants Comment raisonnablement imaginer que les documentalistes ne seraient pas directement concern s par ces ph nom nes d crits dans ces uvres de pens e alors que leurs fonctions les am nent uvrer au c ur des organisations du monde professionnel C est pourquoi il est hors de question pour moi de laisser ces questions la porte en entrant peut tre dans le bu
83. objectifs I1 s agit d une part de diffuser distance des informations sur le commerce quitable dispers es sur le Web et d autre part d tablir un lien de communication avec les internautes en vue de rencontres r elles sur place au CDTM La partie intitul e Le CDTM un lieu de rencontre dans le chapitre 5 2 1 3 ci dessous explique en quoi la convivialit du CDTM d pendra de cette autre grande fonctionnalit du futur site Web 4 La d termination des contenus de l information mettre en ligne C est une phase essentielle de la conception car elle est une partie de la r ponse aux r els besoins en information auxquels un site Web peut r pondre La r ponse encore provisoire a t donn e suite un travail de r flexion men plusieurs La r flexion a t men e partir des documents de litt rature grise qui sont issu du travail quotidien de veille op r en ligne De cet inventaire des documents tous les types ont t s lectionn s et un nom a t donn pour chaque type Le choix du nom a t discut et suivant le type le nom donn a t choisi avec plus ou moins de certitude Une discussion avec des usagers sur les noms serait sans doute conduire dans les phases de test venir Pour le moment la quasi totalit des documents collect s au cours du travail de veille quotidienne pourraient trouver leur place dans la liste qui a t dress e Il n y a pas ainsi de limite qualitative la diffusion
84. ordre conomique Le CDTM ne pourrait sans doute pas s abonner des bouquets de ressources lectroniques scientifiques propos es par des agr gateurs comme bsco ou encore Cairn info Proposition pour collecter aussi sur le Web invisible Pour contourner cette barri re de mani re l gale par le rep rage de documents sur le Web invisible deux moyens peuvent tre propos s A d faut d abonner le centre de documentation ces ressources tr s on reuses les documentalistes du CDTM pourraient aller r guli rement dans des lieux documentaires o l acc s ces ressources leur permettrait de les r f rencer mais sans doute pas de les collecter pour cause de droits de propri t intellectuelle 11 faudrait r fl chir des possibilit s l gales Un autre moyen sans doute pr f rable serait de proposer ce travail de collecte des partenaires en lien avec le CDTM par exemple des abonn e s de la veille qui b n ficient de ce type d acc s aux grandes bases de donn es scientifiques sur leurs lieux de travail Parmi les chercheurs du r seau Fairness plusieurs seraient peut tre susceptibles de rentrer dans une telle mutualisation du travail de collecte ainsi que l enqu te sur les besoin l a r v l Une autre raison de cet cart entre documentation au CDTM et documentation sur le commerce quitable r side simplement dans le fait que tous les documents des organisations du mouvement ne sont pas communiqu s ne serai
85. personnes appartenant divers horizons professionnels la recherche l enseignement l informatique la documentation notamment et plusieurs champs disciplinaires les sciences de l information les sciences physiques les math matiques entre autres se sont r unies mais ont aussi utilis une liste lectronique de diffusion pour r fl chir ensemble la notion de document et l impact du num rique sur elle Leur travaux ont altern entre laboration de textes personnels la mise en commun et la r daction de textes collectifs sign s Roger T P dauque Le travail collaboratif de conceptualisation de la notion de document utilis e par beaucoup dans le cadre d activit s tr s diversifi es trouve ici toute sa pertinence En effet quoi de commun entre les divers types de documents que manipulent les math maticiens et les philosophes les informaticiens les biblioth caires et aussi quels rapports entre les usages qu ils en font A cause de sa r alit complexe complexit qui franchit un seuil suppl mentaire l re du num rique la notion de document parle tous mais ce qu elle signifie pour chacun est diff rent S entendre sur ce que d signe la notion la conceptualiser aide se comprendre et donc travailler ensemble Face ce mouvement ces mutations acc l r es les documentalistes en particulier peuvent trouver du b n fice travailler ainsi sur les notions qui sont au c ur de leurs activit s et
86. pour atteindre la qualit recherch e dans les relations interpersonnelles En simplifiant la comparaison entre les deux notions le travail serait surtout un moyen tandis que la convivialit serait plut t une fin D s lors la recherche d efficacit inh rente tout exercice d un m tier voire toute activit humaine entre t elle en contradiction avec cette pratique de la convivialit qui vise plut t la qualit de relation jusqu pointer vers la joie qu il y a dans l amiti Pour r pondre cette question il faudrait dans le champ de la sociologie des organisations entreprendre une tude des divers courants qui se sont succ d s Des t moignages ou des tudes sur le monde du travail aujourd hui tels ceux de Nathalie Kuperman ou de Christophe Dejours par exemple pourraient aussi y contribuer Mais avant cela voici quelques exemples de situations li es au travail dans lesquelles il y a place pour la convivialit 1 x La condition de l homme moderne M moire INTD Titre 1 2010 Antoine Cathelineau Le futur site Web du Centre de Documentation Tiers Monde de Paris concevoir un outil convivial au sens du concept d velopp par Ivan Illich 41 2 1 5 2 La convivialit une pratique souvent la marge de la vie professionnelle Je me limite ici l aspect le plus convenu de la notion de convivialit lorsque la rencontre s op re autour de la nourriture Le petit d jeuner de travail tr s pratiq
87. que le site Web en est potentiellement un Site en ligne au 12 d cembre 2010 www demaziere fr eve M moire INTD Titre 1 2010 Antoine Cathelineau Le futur site Web du Centre de Documentation Tiers Monde de Paris concevoir un outil convivial au sens du concept d velopp par Ivan Illich 131 CDTM le contexte est particuli rement favorable cette pratique elle est envisageable avec r alisme et m me souhaitable Elle est en effet en ad quation avec l esprit et les valeurs originelles et partag es encore au sein de l organisme Cela ne signifie pas qu aucun obstacle ne se dresserait La ville de Paris en est un vaincre cause des difficult s se rencontrer aussi souvent que d sir elle est certainement d une structuration conviviale qui la placerait plut t en bas de l chelle d Ivan Dans beaucoup d autres types d organisations certaines du secteur documentaire beaucoup d autres obstacles sont consid rer probablement plus la taille est grande plus les personnes du groupe risquent de se fondre dans une masse moins le partage de la parole est concr tement r alisable II y existe ce niveau une corr lation tr s forte mais claircir entre les notions illichiennes de seui critique de contr le de la croissance de l outil qu elle implique et la notion mise en lumi re par Jacqueline de Romilly c est collectivement qu il s agit de r fl chir aux moyens de ne pas atteindre et d passer ces
88. r mun ration quitable et satisfaisante lui assurant ainsi qu sa famille une existence conforme la dignit humaine D claration universelle des droits de l homme art 23 al 3 En se r f rant un enseignement re u cette ann e l INTD que je consid re pr sent comme le plus important la compr hension de l ensemble du lieu d intervention donc des pratiques professionnelles et aussi de l ensemble de relations des personnes qui y travaillent pr c de et prime sur la mise en uvre des techniques des actions mener sur le syst me d information Ainsi nous pourrions dire que la pratique action sur les personnes pr c de la technique action sur les objets Pourtant cela ne va pas de soi dans la r alit de la vie professionnelle le sentiment inverse peut dominer celui de la pr gnance de la technique sur le reste et l oubli de la finalit la confusion entre la fin et les moyens relat e par Ivan Illich A travers l uvre de J acques Ellul celle aussi d Ivan Illich qui lui embo te le pas une tendance de l usage des techniques est mise en lumi re l oubli de la fin c est dire du besoin r el de la personne Pour les documentalistes la fin est d abord la r ponse aux besoins en informations des usagers Pour les ing nieur e s documentaires ce sont les usagers et les documentalistes qui utilisent le syst me d information dans leur cadre de travail L ing nieur est amen concevoir am lior
89. relation avec le lieu physique semble priori moins importante Les usagers qui se d placeront au CDTM et qui auront consult le site eux devraient selon ces hypoth ses trouver un b n fice cette technique de structuration des pages Web et de l information sur ces pages Web appliqu e selon le principes de la g om trie fractale R p tons le pr sent Ces propositions de structurations fractales des pages Web et de l information sur ces pages Web seraient pertinentes dans le cas o les hypoth ses de d part seraient v rifi es c est dire Si corr lation tait valid e entre g om trie fractale et ordre naturel cela ne d pendra de travaux d autres champs scientifiques que ceux dont il est ici question Si ensuite la convivialit de l outil tait tablie comme un crit re solide d adaptation la nature humaine qu il n y ait au moins pas ambivalence entre les deux A priori des crit res qui ont jusqu ici t pos s de la structuration conviviale de l outil celui qui se rapproche le plus d adaptation la nature humaine est celui de survie Mais sans doute ce crit re n est t il pas suffisant ou pas suffisamment explicit pour permettre de conclure ici une ad quation parfaite entre les deux exigences adapt la nature humaine et de structuration conviviale de l outil M moire INTD Titre 1 2010 Antoine Cathelineau Le futur site Web du Centre de Documentation Tiers Monde 199 de Paris
90. remercions d avoir r pondu ce questionnaire Nous r aliserons une synth se des r sultats de cette enqu te et nous vous l enverrons dans le courant du mois de septembre M moire INTD Titre 1 2010 Antoine Cathelineau Le futur site Web du Centre de Documentation Tiers Monde 178 de Paris concevoir un outil convivial au sens du concept d velopp par Ivan Illich M moire INTD Titre 1 2010 Antoine Cathelineau Le futur site Web du Centre de Documentation Tiers Monde 179 de Paris concevoir un outil convivial au sens du concept d velopp par Ivan Illich Annexe n 2 La synth se qui va tre envoy e au public b n ficiaire de la veille Cette enqu te a t labor e en vue de comprendre les besoins en information d un public d usagers proches du CDTM de r seaux partenaires et qui re oivent quotidiennement des informations sur le commerce quitable ou sur des th matiques voisines gr ce au travail de veille effectu au CDTM Cette enqu te a t men e aupr s de ce public par manque de moyen de l tendre d autres publics En outre suite la r flexion men e travers ce m moire je r alise qu il aurait sans doute t beaucoup plus efficace aussi dans le sens de la convivialit de r aliser une enqu te par entretien et non par questionnaire cf les d veloppements sur la connaissance des besoins dans le chapitre 5 ci dessus Ci dessous est reproduite la synth se qui va t
91. reste M moire INTD Titre 1 2010 Antoine Cathelineau Le futur site Web du Centre de Documentation Tiers Monde de Paris concevoir un outil convivial au sens du concept d velopp par Ivan Illich 120 l radication de la mis re que connaissent encore beaucoup de paysans et artisans travers le monde par une autre mani re de pratiquer les changes commerciaux par la d termination d un prix juste d achat des produits au d but de la cha ne La Plate Forme du Commerce Equitable ou P F C E organisation fran aise qui regroupe plusieurs organismes dont Artisans du Monde d finit dans une charte 6 points d engagement des ses membres Ils sont une bonne synth se des exigences du mouvement 1 L quit et la solidarit dans les relations commerciales 2 L autonomie des producteurs 3 La dignit des acteurs 4 Le respect de l environnement 5 La transparence 6 L engagement faire voluer le commerce international 4 3 2 3 Connaissance du domaine et source d inspiration ext rieure Au terme de cette pr sentation succincte du mouvement du commerce quitable qui donne aussi une image du niveau de compr hension auquel j en suis arriv il est pr sent possible d expliquer pourquoi le livre d Ivan Illich que j ai d couvert en cours de mission de mani re non pr m dit e est devenu un outil pour nourrir ma r flexion Entre le concept de commerce quitable les notions qui le sous tende
92. s dans la base de donn es donne une repr sentation de ceux qui sont mis la disposition du public au CDTM des articles 1100 des colloques 168 des communiqu s 44 des documents internes 5 des extraits d ouvrages 5 des flashes d information 69 des m moires 63 des outils p dagogiques 9 des ouvrages 123 des plaquettes de pr sentation 8 des rapports 254 des r pertoires 4 des th ses de doctorats 11 des vid os des DVD 0 r f rence Une part importante de ces documents a t r cup r e sur le Web par la phase de collecte dans le travail de veille quotidienne Cette typologie peut aussi donner une certaine image plus ou moins pr cise de ce que l on trouve comme contenu sur le Web visible puisque le travail de veille ce jour ne s op re pas sur des bases de donn es en acc s payant ou restreint sur la partie dite invisible du Web Chaque type de ressource se collecte plus ou moins sur un certain type de site Web Par exemple les articles de presse ou d opinion se trouvent sur la presse en ligne mais depuis quelques ann es sont aussi r f renc s sur des blogs Les articles de p riodiques sont les premiers documents historiquement r f renc s par la CDTM sur le commerce quitable Ce sont aussi les plus nombreux dans la base de donn es C est en collectant ces documents au d but des ann es 2000 tandis qu l poque le mouvement du commerce quitable g n rait encor
93. salle de Mac Do introduit de la confusion dans la notion de convivialit La relation conviviale en effet se d veloppe dans un temps qui n est pas compt Vraiment Uderzo ou les ayants droits de la B D n auraient pas d accepter 2 1 4 La convivialit un pratique universelle Un concept de la convivialit Le Dictionnaire des concepts nomades en sciences sociales apporte des clairages sur un ensemble de notions utilis es par les chercheurs en sciences sociales travers le monde souvent tort et travers sans pr cision et sans tenir compte des origines soci tales et historiques de la notion Cela cr e de la confusion parfois des distorsions graves dans le mode de saisie des r alit s d crites Un tel travail historique et culturel sur la notion de convivialit pourrait tre entrepris en sciences sociales elle est loin d tre centrale ni en France ni m me en Grande Bretagne ou elle a pourtant pris corps La dimension culturelle de la notion pourrait tre abord e par exemple en proc dant une analyse de son usage dans les conversations courantes Pr sentement en France le terme de convivialit est souvent employ sans doute sans connotation morale et seulement avec l id e d origine britannique de la prise d un repas en commun comme un moyen de r unir des personnes comme une certaine pratique sociale M moire INTD Titre 1 2010 Antoine Cathelineau Le futur site Web du Centre de Documenta
94. serait ce que parce que tous les sens ne sont pas mobilis s M moire INTD Titre 1 2010 Antoine Cathelineau Le futur site Web du Centre de Documentation Tiers Monde de Paris concevoir un outil convivial au sens du concept d velopp par Ivan Illich 135 distance de l information sur le commerce quitable qui est aussi disponible sur place au CDTM Comme je l explique dans le chapitre suivant cet objectif ne m a jamais paru suffisant puisqu il pr suppose des besoins A pr sent je peux formuler d autres objectifs qui mes yeux justifient le futur site R pondre un besoin de recherche documentaire sur le commerce quitable en rassemblant des documents pars sur le Web Le bon r f rencement du site est une condition de cela Autre objectif tre au service de la politique documentaire du CDTM la finalit est l information des personnes en vue de la prise de conscience et de l action objectif la fondation toujours d actualit Pour cela la diffusion distance ne suffit pas et ce sont tous les moyens documentaires classiques sur lesquels il convient d exercer un discernementen tirant des cons quences de la connaissance des besoins des personnes en information Le site aura aussi pour objectif de mettre en valeur le travail de veille effectu au CDTM et aujourd hui diffus un public restreint de 60 abonn e s Dans le cahier des charges deux grandes fonctionnalit s du site sont distingu es en cons quence des
95. site Web du Centre de Documentation Tiers Monde de Paris concevoir un outil convivial au sens du concept d velopp par Ivan Illich par l m a permis d avancer le mien toi Lisa qui m a lanc sur ce long chemin qui m a men jusqu ce soir o j ai mis le point final sa conclusion qui je l esp re est plut t une ouverture toi C cile qui est venue la soutenance sans Ennio Mais tout de m me c tait bien que tu sois pr sente vous L on aupr s de qui j ai beaucoup appris sur la vie et sur les valeurs de la convivialit qui lui donnent beaucoup de sa saveur vous Pa Do qui m avez port comme un bon p re depuis notre premi re rencontre et qui m avez soutenu pour ce m moire en me montrant l enjeu de la technique toi petit p re qui m a montr la violence potentielle de la technique et encourag aller jusqu au bout de ma r flexion en me convainquant de sa l gitimit toi Dominique fontenaysien qui m a manifest ton amiti en venant me supporter la soutenance et en t moignant de ta curiosit intellectuelle toi Dominique cher coll gue et compagnon de route Que de la pens e d Ivan Illich s actualise la Cit un peu au moins ce serait bien toi Daniel qui par ton coute et ton savoir m a ouvert une nouvelle piste de r flexion toi Herv qui par ton amiti et ton soutien spirituel m a accompagn visiblement et invisiblement dans ce travail intellectuel et incarn je l
96. sur le commerce quitable L information y est communiqu e sur place surtout sous forme de documents parfois aussi travers des rencontres d autres 3 Article de Dani le Bretelle Demazi re Evolution de la relation aux usagers les mutations r centes d une relation ancienne Peut tre aussi au sein du r seau d information sur le commerce quitable dans lequel s ins re le CDTM M moire INTD Titre 1 2010 Antoine Cathelineau Le futur site Web du Centre de Documentation Tiers Monde de Paris concevoir un outil convivial au sens du concept d velopp par Ivan Illich 142 associations et finalement peu souvent autour de la th matique du commerce quitable L information y passe aussi de mani re plus informelle o bien dans les interactions de recherche documentaire entre usagers et membres du CDTM L information qui fait sens Dans la soci t actuelle la surabondance des informations est d plor e par beaucoup et presque de l ordre du fl au Malgr ce qu affirmait Friedrich Hegel la lecture quotidienne du journal n est peut tre d j plus pour l homme moderne l quivalent de la pri re pour les anciens II voulait signifier par l que s informer est condition pour tre reli aux autres ce qui est aussi le sens profond des pratiques religieuses Comment l quipe du CDTM pourrait elle apporter sa contribution dans la lutte contre ce quasi fl au de la surabondance de l information et de la difficult d y
97. tiers plus peut tre que celles des autres sont perm ables d autres champs la cause en est l aussi la pervasivit des technologies dont les outils s tendent l ensemble de la soci t mais aussi le positionnement transversal de ces m tiers la crois e de beaucoup d autres La conceptualisation g n re un premier outillage langagier qui permet de comprendre la complexit de ces contextes d activit s et dans un second temps d agir sur lui Mais souvent les deux actes de conceptualiser et d agir sur le r el sont men s alternativement vont et viennent et se nourrissent l un de l autre r f rentiel m tier site de l ADBS Cf r f rence n 1 dans la bibliographie Pervasif vient de l anglais et d signe le caract re de s tendre une grande quantit et jusqu tous les champs de l activit humaine Les sciences et les techniques et ne serait ce que l Internet selon Paul Mathias poss de ce caract re de la pervasivit M moire INTD Titre 1 2010 Antoine Cathelineau Le futur site Web du Centre de Documentation Tiers Monde de Paris concevoir un outil convivial au sens du concept d velopp par Ivan Illich 2 3 1 2 1 1 En sciences de l information et de la communication La question des concepts de leur construction et de leurs usages par les documentalistes dans leurs activit s d appropriation et d laboration de leurs outils de travail est logiquement poser en premier lieu dans le cad
98. trouver sens Comment peut il y tre apport une r ponse pertinente aux besoins en information des personnes Cette surabondance nuit cette qualit de l attention n cessaire la bonne r ception mise en lumi re par Joseph Wresinski mais aussi dans un tout autre registre par le P D G de TF1 dans les ann es 2000 Imaginer des nouvelles pistes r emprunter les anciennes Les v ux formul s par l tudiante interview e sur son S P I pourraient tre base de r flexion sur les r ponses apporter Que r clame cette tudiante en effet Des possibilit s de rencontrer des pairs pour discuter propos des informations qu elle n a plus beaucoup de mal trouver par elle m me d sormais Ici le probl me est moins l acc s l information que la capacit la recevoir et la recevoir de mani re efficace Le projet Web du CDTM offre une possibilit de r fl chir cette question Puisque pour tre structur de mani re conviviale le site doit s inscrire dans la politique documentaire du CDTM ce sont en fait tous les moyens de rendre le meilleur service d apporter les bonnes r ponses aux besoins en information de toutes les personnes qui s int ressent au commerce quitable qu il conviendrait de r fl chir Plus que la r ponse un besoin particulier exprim s par l tudiante l organisation de rencontre par les membres du CDTM pourrait aussi tre moyen de susciter une autre qualit d attention l information s
99. un outil convivial au sens du concept d velopp par Ivan Illich 137 lesquelles l internaute peut personnaliser la contrainte technologique inh rente au Web est tr s forte le code informatique qui structure le Web s impose tous hormis une minorit de hackers et de programmeurs qui ont une prise sur la structure des codes de programmation 5 2 1 2 L ergonomie Web Les principes issus de la science ergonomique appliqu e au Web ont justement pour int r t de rem dier en partie ce dilemme de la contrainte technologique exerc e indistinctement sur tous les internautes Ils cherchent dans l anthropologie dans les comportements dans les sciences cognitives des lois qui aident concevoir des structurations de l information qui soient les plus adapt es possible l ensemble des internautes ou plus modestement un public cible qui aura des mani res d tre identiques L ergonomie oubli e Pour le moment il n a t que tr s peu question d ergonomie dans la conception du site du CDTM Dans le cahier des charges la question n est pas abord e directement Cependant le souci principal de l ergonomie Web celui de rendre le meilleur service possible un internaute potentiel travers un site Web nourrissent la r flexion qui a t men e travers le cahier des charges Le chapitre ci dessous en relate L ergonomie au programme N anmoins l avenir il serait sans doute b n fique pour que les av
100. une conf rence intitul e s goria et la cr ation de la d mocratie grecque S appuyant sur des tudes philologiques de corpus de la litt rature grecque ancienne elle a propos la notion d is goria comme la source originelle de la pratique d mocratique s goria signifie partage quitable de la parole Partag e entre personnes qui se rassemblent pour construire le politique sous certaines conditions cette parole prend un poids et devient parole agissante Cette pratique originelle de la d mocratique peut elle tre transpos e dans un service de documentation ou dans d autre types d organisations Dans les moments o il s agit de r fl chir de lancer ou de construire un projet commun un projet qui concerne l ensemble des membres d une collectivit il est bon que toutes et tous puissent participer et que la parole puisse tre prise et chang e librement par toutes les personnes pr sentes Cela implique des r gles de circulation de la parole et selon Jacqueline de Romilly n cessite une ducation au discours pour se faire comprendre des autres mais aussi pour comprendre ce que les autres expriment et tre capable de leur r pondre On est peut tre l au c ur du concept de communication d velopp par Dominique Wolton au moins dans sa dimension normative celle de la mise en pratique des valeurs culturelles et sociales Cette libert de circulation de la parole d une parole successivement prise et redonn e es
101. valeurs en question 5 1 3 2 Structure conviviale et partage quitable de la parole C est je pense ce niveau du collectif que de mani re cruciale se joue la structuration de l outil la convivialit potentielle de l outil commence ce moment de la conception elle se poursuit dans les autres tapes de la construction et enfin dans celles de ses ventuelles transformations Rien n est sans doute jamais perdu mais mieux vaut bien commencer d s le d but La notion d is goria de l exercice du partage quitable de la parole chez les grecs relev e par Jacqueline de Romilly est je crois une piste de r flexion sur la structure conviviale des outils Cette pratique transpos e dans des groupes dont la taille le permet a l avantage consid rable d viter la main mise professionnelle l appropriation par des sp cialistes par les seuls ing nieurs les seuls techniciens sur les questions se poser au d part lorsqu il s agit de construire les instruments de la vie ou du travail ensemble Au 79 Eve Demazi re qui propose en acc s libre sur le Web un texte dans lequel elle relate ses exp riences et donne des m thodes de conception de site Web au sein d associations militantes dit ceci non la lettre pr s mais dans l esprit 4 quoi bon tre dans une association dans laquelle nous partageons des valeurs commune si c est pour r fl chir chacun dans son coin lorsqu il est question de construire un outil collectif tel
102. veloppement du document num rique M moire INTD Titre 1 2010 Antoine Cathelineau Le futur site Web du Centre de Documentation Tiers Monde de Paris concevoir un outil convivial au sens du concept d velopp par Ivan Illich 31 l information la techniquelles techniques l Internet la communication Notion de bases que chacun peut utiliser dans le cadre professionnel mais sans ce souci d une correspondance avec une r alit qui est l objet d un travail sur les concepts Ainsi employ es par la banalit de leurs usages ces notions contribuent plus brouiller la perception de la r alit qu elles sont sens es d signer qu l clairer et donner les moyens d une action efficace 1 2 2 3 R enchanter le r el Une autre raison pour rectifier les d nominations et laborer en commun les concepts sans doute plus fondamentale encore est celle du sentiment de la perte du sens qui agit l image d une gangr ne sur les corps sociaux et sur les psychismes individuels Max Weber un des p res de la sociologie parlait lui de d senchantement du monde Ivan Illich dans les premi res pages de Tools for conviviality relie clairement les deux ph nom nes Celles et ceux qui travaillent dans le champ des sciences de l information et de la communication et aussi les professionnels de la gestion de l information ont vocation rendre op rantes certaines notions en faire de bons outils de travail mais aussi tout
103. 0 Antoine Cathelineau Le futur site Web du Centre de Documentation Tiers Monde de Paris concevoir un outil convivial au sens du concept d velopp par Ivan Illich Donner acc s ces pages Web pour certaines peut tre l g rement remani es via une rubrique bien mise en valeur bien visible sur la page d accueil du nouveau site ressource ventuellement depuis toutes les pages nom possible pour cette rubrique CDTM Cet acc s pourrait aussi tre donn par un clic sur le logo du CDTM plac un lieu strat gique sur la page d accueil ventuellement sur chacune des pages du nouveau site Web Il serait possible par exemple de supprimer du site actuel les rubriques devenues inutiles parce que redondantes avec celles sur le nouveau les quelques une qui diffusent de l information notamment et de garder celles qui identifient le CDTM et qui pr sente ses services Le tableau ci dessous fait une proposition de recyclage des rubriques du site actuel o colonne de gauche rubriques garder du site actuel et int grer dans la partie Pr sentation du CDTM sur le nouveau o colonne de droite des rubriques du site actuel transf rer sur le nouveau dans la partie diffusion d information diffuser et signaler des documents cf chapitre 3 1 ci dessus D autres peut tre supprimer compl tement r fl chir cela M moire INTD Titre 1 2010 Antoine Cathelineau Le futur site Web
104. 1 BENOIST Jocelyn Concepts introduction l analyse Paris Cerf 2010 208 pages ISBN 978 2 204 09244 9 Ouvrage qui d veloppe ce qu est un concept La lecture d un article critique de cet ouvrage m a veill l importance de comprendre ce qu est un concept en amont de la r flexion sur l outil convivial L auteur trace les limites de nos capacit s saisir la r alit du monde par les concepts Il adopte la position quilibr e qui consiste consid rer que les concepts sont relier la r alit du monde ils n existent pas de concept en dehors de toute r f rence la r alit Jocelyn Benoist n est donc pas id aliste au sens o il y aurait une pr s ance des id es sur la r alit Le concept se construit donc partir de la r alit et il doit permettre de la saisir en partie II y a toujours en retour une partie de la r alit qui chappe au concept toute la r alit ne se circonscrit pas par l usage des concepts par la raison En outre les concepts permettent d agir sur la r alit d o l importance qu il y a bien les construire 21 CHRISTIN Olivier Dictionnaire des concepts nomades en Sciences Humaines Paris dition M taili 2010 464 pages Collection sciences humaines ISBN 978 2 86424 754 8 Livre que je n ai pas lu mais sur lequel j ai entendu un commentaire de l auteur lui m me dans l mission La Suite dans les id es du 9 septembre 2010 sur France Culture L auteur y expli
105. 2010 Antoine Cathelineau Le futur site Web du Centre de Documentation Tiers Monde 126 de Paris concevoir un outil convivial au sens du concept d velopp par Ivan Illich Le CDTM inscrit dans des r seaux et dans un tout 1 Appartenance au r seau du commerce quitable PFCE ces derniers temps d veloppement d une relation avec le collectif lyonnais Equi Sol lien privil gi l organisation Artisans du Monde lien de proximit avec la boutique du 9 Paris 2 Proximit avec les r seaux des ONG de lutte pour la solidarit internationale et pour les droits de l homme si ge de l association Solidarit peut tre avec d autres associations du 9 arrondissement ainsi qu avec la Mairie 3 Liens de partenariat avec le r seau Fairness d enseignants et de chercheurs 4 Appartenance au Ritimo r seau de documentation sur la solidarit internationale 5 Appartenance au r seau documentaire fran ais pris dans son ensemble lien invisible Le CDTM qui dispose d une belle collection de p riodiques n est pas r f renc dans le SUDOC Une r flexion mener sur la pertinence l int grer par les collections de revues 6 Pr sence sur le Web avec un site vitrine de pr sentation du CDTM mais quasi invisible au niveau de la diffusion d information sur le commerce quitable cause d un mauvais r f rencement Equi doc le site Web du collectif lyonnais Equi sol est un partenaire potentiel puisqu
106. 3 p 32 35 ISSN 0012 4508 Article tr s clairant sur les fonctions des documentalistes dans leurs relations aux usagers L auteur prend appui sur le pass et sur les exemples des biblioth caires anglo saxons pour analyser les volutions des fonctions des professionnels de la gestion de l information en France Elle va jusqu leur assigner une dimension thique en les pla ant dans la perspective globale des d fis relever pour la personne humaine aussi entendue comme citoyenne Les bonnes mani res d appr hender et de faire usage d une information devenue surabondante ne sont pas inn es La formation dans les milieux professionnels et en dehors s av re de plus en plus n cessaire Elle r pondrait ainsi aux recommandations internationales du d but des ann es 2000 d une nouvelle alphab tisation en vue de s adapter nos soci t s de l information que Dani le Bretelle Demazi res pr f re nomm e soci t s du savoir Elle fini par exposer les 2 fonctions centrales des professionnel le s de l information qu elle envisage pour l avenir m diation et accompagnement la recherche 81 Collectif d auteurs Le m tier de documentaliste Paris 2008 ditions du cercle de la librairie 464 pages ISBN 978 2 7654 0961 8 Ouvrage synth tique qui aborde les m tiers de la gestion de l information sous de nombreux angles sociologique technique relationnel documentaire institutionnel etc Je me suis parfois r f
107. BN 978 2 02 102691 7 Ouvrage dans lequel Dominique Cardon revisite l histoire de l Internet sous les angles sociologiques et politiques II d c le l origine un esprit de l Internet insuffl par trois d terminants la mouvance hjippie technophile et libertaire de la gauche am ricaine des ann es 1970 la pr gnance du logiciel libre et l aspect d centralis de la circulation de la connaissance analyse comment cet esprit des origines de l Internet est attaqu depuis le d part par des forces oppos es qui cherchent s accaparer l outil d une part les volont s politiques d exercice d un contr le et d autre part la main mise des forces conomiques leur profit En outre la massification des usages de l Internet depuis l mergence du Web acc l r avec partir de 2005 avec celle du Web 2 0 contribue fragiliser encore plus cet esprit libertaire et utopique encore vivace cependant Cet angle d approche de la connaissance de l Internet fait sens particuli rement en vue d laborer un site Web pour diffuser de l information sur le mouvement du commerce quitable mouvement dont la dimension politique est vidente 29 CARDON Dominique M diactivistes Paris Les presses de Sciences po 2010 Collection contester 147 pages ISBN 978 2 7246 1168 7 Ouvrage sans doute lire dans la continuit du celui ci dessus Dominique Cardon y affine l analyse des usages de l Internet des fins militantes et qui vont
108. DTM dans le sens de la convivialit en vue d un b n fice pour le lieu physique et conjointement pour le site Web laboration d un outil conviviale et usage des th ories de la g om trie des fractales G om trie des fractales Hypoth ses et propositions Le nouveau site comme une r plique fractale du centre de documentation 1 nonc s th oriques simples de la g om trie des fractales La g om trie de type fractal se distingue de la g om trie euclidienne en cela qu elle traite de figures qui se situent aux confins de la seconde et de la troisi me dimension n appartenant ni tout fait l une ni tout fait l autre Les figures fractales se situent ainsi quelque part entre la seconde et la troisi me dimension 29 La g om trie euclidienne th orise sur les 3 dimensions de la ligne du plan et du cube la 3D Contrairement la g om trie des fractales elle ne s applique par aux formes de la nature la premi re permettrait d appr hender les formes rugueuses de la nature tandis que la g om trie euclidienne qui traites de formes quasi impossibles trouver telles quelles dans la nature Le plan l cran sont des l ments de la 2 dimension un cube un objet un espace donc un centre de documentation appartiennent la 3 dimension M moire INTD Titre 1 2010 Antoine Cathelineau Le futur site Web du Centre de Documentation Tiers Monde 193 de Paris concevoir un outil convivia
109. Elaborer des outils conviviaux Ils pourraient aussi servir laborer des outils structure conviviale dans le cas o les personnes concern es s accordent sur une actualisation des valeurs de la convivialit II faut bien comprendre que les fonctions auxquelles doivent r pondre les outils fonctions qui correspondent aux besoins vitaux des personnes int grent l imp ratif d efficacit La structuration conviviale de l outil implique que l outil soit efficace pour remplir les fonctions pour lesquelles il a t con u Seulement entre outils structur s de mani re conviviale et outils structur s pour l industrie il y a ce niveau une diff rence L efficacit n est pas mise au m me rang et elle ne sert pas les m mes valeurs ainsi la vitesse l automatisation ou encore la croissance de la productivit ne sont pas des imp ratifs dans l laboration des outils conviviaux Sans pour cela rejeter ces objectifs qui sont syst matiquement recherch s dans l optique productiviste consum riste il conviendra de les appr cier non pour eux m mes mais seulement dans l optique conviviale La qualit des relations principalement par une recherche de l actualisation des valeurs de bases de la convivialit qui correspondent aussi aux besoins vitaux des personnes en collectivit d terminent l laboration des outils de la convivialit L efficacit de l outil convivial en d coule et en d pend Un outil non convivial finit un jour par
110. Ivan Illich 118 ce que l on appellera plus tard le commerce quitable ou commerce juste dans d autres langues En France la premi re boutique Artisan du Monde a t fond e en 1974 l aussi sous l impulsion de mouvements associatifs notamment l U C OJ U C O et avec l engagement de l Abb Pierre c est le d but du mouvement qualifi alors de commerce alternatif Dans les ann es 1990 le mouvement conna t des initiatives de natures diff rentes qui vont faire passer ce commerce alternatif jusqu alors pratiqu petite chelle celle de la grande distribution la fondation en 1988 de l association n erlandaise qui prend le nom de Max Havelaar marque cette rupture dans le mouvement et le d but de deux voies diff rentes mais pas non antagonistes celle dite de la fili re int gr e que pratiquent encore des organisations telles qu Artisans du Monde et celle dite de la fili re labellis e avec Max Havelaar et d autre organisation par la suite Depuis la derni re d cennie du XX me si cle et avec une acc l ration au cours de la premi re du XXI me le mouvement du commerce quitable s est peu peu r pandu et a gagn des parts de march dans les syst mes de distribution des pays du Nord Les d marches de la fili re labellis e ont contribu le plus cette popularisation du mouvement Aujourd hui en France des sondages r cents r v lent que plus de 90 des personnes en ont au moins enten
111. M tout juste une page d introduction d di e au commerce quitable une autre au tourisme solidaire enfin quelques documents num riques s lectionn s d apr s le travail de veille et mis en ligne sur une page web environ une fois par mois Dans cette situation peinte gros traits le projet de la conception d un nouveau site Web a pris corps en quelques mois Conjointement la fonction de pr senter le CDTM comme le fait le site actuel le nouveau aurait donc aussi celle de diffuser des informations de natures diverses issues de la veille quotidienne Le cadre de la formation en ing nierie documentaire l Institut National des Techniques Documentaires INTD se pr tant ce type de projet et suite une succession de rencontres entre les diverses personnes concern es certaines donnant lieu des n gociations la conception de ce nouveau site est devenue l objet de ma mission de stage Le but du pr sent m moire est d exposer des interrogations et de proposer des r ponses des questions que je me suis pos es au cours de cette mission Je l esp re le projet Web du CDTM se poursuivra apr s qu aura t mis le point final ce texte Ainsi ce travail de r flexion expos ici pourrait aussi servir dans la suite du d roulement du projet Le questionnement et les r flexions qui vont suivre sont le r sultat d un retour sur cette exp rience qui se poursuit Mais ils puisent aussi d autres sources celles de la litt rature
112. Mieux vaut sans doute n en oublier aucune et aussi en respecter l ordre Inscrits dans une politique documentaire ils sont la condition d une structure conviviale du site Web concevoir Au moment donn de la mise en uvre du projet et dans la r alit du contexte toujours singulier d une organisation l application pratique de cette m thodologie peut rencontrer des obstacles et des distorsions De m me qu Arnaud Le Guelvouilt a cherch montrer le d calage qui peut exister entre la th orie qui semble pleine de bon sens et la pratique qui est pleine d al as de compromis et de limites je veux insister ici sur une des le ons que je retiens du stage effectu au CDTM les connaissances intellectuelles les savoirs th oriques ne s appliquent pas tels quels une situation professionnelle sans s y conformer La r alit prime sur la th orie Celle ci sous r serve d tre juste est toujours une simplification de celle l Une fois transform s en exp rience et en savoir faire les savoirs peuvent alors tre mis en pratique en tant que guides pour l action oscillant entre r flexes acquis et moyens pour guider une r flexion Comme l ambition d Arnaud Le Guelvouilt est par une mise en dynamique de la th orie et de la pratique de trouver une m thodologie de conception ainsi que des conseils pratiques indiquant ce qu l convient de faire et de ne pas faire en construisant un site Web la n tre la rejoint par certai
113. NTD Titre 1 2010 Antoine Cathelineau Le futur site Web du Centre de Documentation Tiers Monde de Paris concevoir un outil convivial au sens du concept d velopp par Ivan Illich 128 t port par ces quelques personnes seulement mais l ensemble des membres du conseil l ont approuv A la base la d cision est cens e relever d une politique documentaire Le projet Web a t pr sent aux membres r unis parmi un ensemble d autres orientations du CDTM pour l ann e venir qui ont trait la politique documentaire A t lanc notamment un projet de r am nagement des locaux du CDTM pour am liorer et diversifier les modes d accueil du public Le projet Web conduit en r alit interroger l ensemble du syst me d information du CDTM et envisager ventuellement des modifications de celui ci I1 y a donc bien un aspect documentaire L aspect politique est aussi r el car la d cision a t soumise l approbation des membres de l association et approuv e avec le rapport d activit du CDTM cours de l AG Si un nombre suffisant parmi les membres s tait oppos au projet Web celui ci serait rest en suspens pour une ann e suppl mentaire encore voire abandonn C est donc bien une d cision de politique documentaire aux sens propres la fois documentaire et politique mais l inscription v ritable du projet Web dans cette politique n a pas encore t v ritablement conduite Dans le cahier des charges du p
114. Parmi toutes les questions que Enseignant en sciences de l information l Universit Bordeaux Article disponible au 12 d cembre 2010 M moire INTD Titre 1 2010 Antoine Cathelineau Le futur site Web du Centre de Documentation Tiers Monde de Paris concevoir un outil convivial au sens du concept d velopp par Ivan Illich 91 posent ces relations celles qui concernent l ergonomie int ressent directement les sciences de l information et de la communication Pour Am lie Boucher sp cialiste de l ergonomie appliqu e aux interfaces Web les principes de l ergonomie Web se fonde sur orientation usager D s lors ces principes peuvent se comparer avec les crit res de la convivialit des outils d velopp s jusqu ici par certains c t s ils en sont proches par d autres ils diff rent L ergonomie Web consiste avant tout am liorer la relation de l internaute t Aujourd hui le d veloppement de sites web est encore l interface Am lie Boucher cri largement centr sur des probl matiques de technologie d image et de marketing La soumission de nos m thodes de conception ces dimensions laisse souvent de c t ce qui devrait repr senter le point de d part de tout projet web savoir la satisfaction et le confort de l utilisateur final Ainsi la plupart des sites actuels manquent encore de l essentiel un vrai souci des internautes de qui ils sont et de leurs besoins y a dans ces propos
115. Une introduction au commerce quitable 2 rubrique Un historique du commerce quitable 3 rubrique Les enjeux et les perspectives du commerce quitable Il m ga rubrique Quelques grandes th matiques du commerce quitable Approfondir 4 rubrique rubrique Les r les des pouvoirs publics e _sous rubrique La r glementation la l gislation e _sous rubrique Les march s publics M moire INTD Titre 1 2010 Antoine Cathelineau Le futur site Web du Centre de Documentation Tiers Monde 186 de Paris concevoir un outil convivial au sens du concept d velopp par Ivan Illich 5 rubrique Les syst mes de mise en confiance du consommateur 1 sous rubrique La certification la garantie 2 sous rubrique Les prix 6 rubrique Les acteurs sur l ensemble de la cha ne e _sous rubrique Les producteurs e _sous rubrique Les transports e _sous rubrique La commercialisation e _sous rubrique La consommation 7 rubrique L ducation au commerce quitable e _sous rubrique L ducation au commerce quitable e _sous rubrique Information du consommateur e _sous rubrique Le plaidoyer les campagnes 8 rubrique Vers un commerce quitable durable e _sous rubrique Le commerce quitable et le bio e _sous rubrique Le commerce quitable et l environnement e _sous rubriq
116. a relation de la personne son environnement Pourtant l impact d un site Web d borde l interaction homme machine jusqu au relations interpersonnelles notamment dans le cadre professionnel mais aussi en dehors Les crit res de la structure conviviale d un site Web disponible sur site web http interstices info dans sa rubrique id e re ue Une tude comparative des crit res de l ergonomie Web avec ceux de la structure conviviale de l outil serait sans doute passionnante mener Il s agirait de rechercher dans les principes ergonomiques les crit res qui concourent la structure conviviale de l outil Ce pourrait tre une occasion de faire sortir la notion de convivialit des interfaces Web de l impr cision qui la caract rise Une occasion peut tre aussi d interroger les limites de la convivialit des interfaces imh la suite de l tudiante de l article cit en note 35 un site Web ne nous servira jamais le caf 58 Dans la derni re dition de l ouvrage Ergonomie Web M moire INTD Titre 1 2010 Antoine Cathelineau Le futur site Web du Centre de Documentation Tiers Monde de Paris concevoir un outil convivial au sens du concept d velopp par Ivan Illich 92 eux prennent en consid ration l ensemble des relations que la personne ici l internaute est amen e vivre et non pas seulement celles qu elle entretient la machine Pour appliquer les crit res de la structure conviviale de
117. a taille modeste du CDTM n interdit pas de se poser ces questions puisqu un site Web ne d pend que peu de ce facteur Ainsi au plan national quelle est l identit documentaire du CDTM Se d finit il seulement par son appartenance au Ritimo ou bien existe t il aussi d autres mani res Sans outil tel qu une enqu te il peut tre difficile de r pondre cette question Voici tout de m me quelques r flexions ou conjectures Dans Le M tier de documentaliste parmi la d clinaison des cat gories de lieux documentaires en France celle qui correspond le mieux au CDTM est peut tre celle de biblioth que sp cialis e Mais plus qu une biblioth que le CDTM est sans doute plut t un centre de documentation sp cialis ou encore un centre d information sp cialis e termes qui ne correspondent semble t il aucune nomenclature officielle Dans l ouvrage susnomm les centres de documentation d signent surtout des lieux internes des institutions des entreprises des services publics ou des tablissements scolaires La situation du CDTM l instar de la plupart des centres du Ritimo est plut t marginale dans le milieu de la documentation en France tre sp cialis sur une th matique tre dans son fonctionnement et sous un statut associatif Dans le monde le rayonnement du CDTM est aujourd hui limit mais tout de m me r el depuis que le Web est devenu ce moyen de diffusion d information La configuration actuelle du site We
118. a technique il y a une diff rence de niveau La technique n est pas du m me ordre que l ensemble form par juxtaposition des techniques En revanche quand il est question de la Technique ainsi Jacques Ellul en l argumentant l affuble d un t majuscule le ph nom ne dont il s agit rev t une part d opacit et peut tre rejoint le myst re l ordre ontologique Martin Heidegger ne place t il pas a Technique sur la route du d voilement de tre tandis qu elle loigne pourtant la personne humaine de sa vocation de gardien de fre Par ces bauches de r flexions philosophiques je veux surtout insister sur le fait qu en m me temps que moyen d agir sur le r el la technique est aussi objet de pens e et la suite de Rabelais qui pense que science sans conscience n est que ruine de l me affirmer ici ma conviction qu il en va de m me pour un usage de la technique sans la r flexion Jacques Ellul d voile une cons quence du d veloppement exponentiel de la technique A cause de l efficacit qu elle atteint dans l automatisation dans la vitesse dans le d veloppement de la puissance son contact les r flexes sont plus utiles que de la r flexion Pour ne pas se laisser entra ner malgr soi dans ce tropisme de la Technique le temps consacr r fl chir aux techniques utilis es labor es et penser philosopher sur elle est je le crois un temps sacr un temps qui un go t de libert
119. acement les cons quences pr vues mais non recherch es par exemple la grande quantit d nergie que co te la mise en uvre de la technique et enfin les cons quences non pr vues et ind sirables comme les accidents de voitures ou encore le r chauffement climatique Appliqu la structuration des outils ce raisonnement indique l existence d une variable inconnue la troisi me Jacques Perriault ou Michel De Certeaux ont mis en vidence la r appropriation des outils par les usagers par le d tournement des fonctions que les ing nieurs pr voient Dans L Etabl Robert Linhart montre que les ouvriers qui assemblaient les pi ces des 2CV malgr la tr s forte contrainte d usage que leur imposait la cha ne de montage r ussissaient construire des strat gies pour se r approprier du temps Ils n utilisaient finalement pas l outil de la mani re dont les ing nieurs les avaient con us Ces r flexions et ces exemples montrent que la structure de l outil ou de la technique ne d terminent pas son usage de mani re absolue II existe une variable non pr vue et peut tre m me impr visible Cette variable se situe d une part dans les contraintes de l environnement cause de lois naturelles inconnues par la science et qui s imposent l outil dans son utilisation Elle est aussi cause de l irr ductible part d inconnu en l tre humain et qui se manifeste entre autre par les r sistances qu il oppose l outil tel qu il a
120. actales pourrait ici donner un l ment de compr hension si un m ga outil est structur de telle mani re alors c est que l ensemble des outils qui le composent sont eux aussi structur s de la m me mani re II ne s agit pas l d un th or me mais plut t d une m thode avec des applications visuelles pour aborder l valuation de la structuration des m ga outils Un exemple est le syst me de transport non convivial du r seau routier am ricain qui ne laisse plus la place qu aux outils non conviviaux que sont les voitures ou autre v hicule plus rapides ou plus puissants Un autre exemple est celui d un syst me de soin ayant pass le second seuil l ensemble des l ments qui le composent sont structur s dans un sens qui conduit la n gation de la personne devenue invisible derri re sa maladie organisation technocratique des services nature industrielle des m dicaments administr s sur appareillage m dical etc Cette mani re de voir peut aussi s appliquer l Internet qui englobe le Web qui lui m me englobe les sites Web Cela n cessiterait une tude approfondie ou plut t indique des pistes explorer pour comprendre les questions de structuration conviviale des outils que sont l Internet le Web et les sites du Web Comme il a t vu en conclusion du chapitre Enonc e sans doute en premier par Mandelbrot 1930 2010 la th orie nonce que certains objets qui peuvent tre naturels physiques
121. aire INTD 2010 R sum Les outils de la documentation sont sens s tre utilis s et labor s au service des usagers en r pondant leurs besoins r els en information Pourtant le constat est souvent dress d outils et de syst mes d information qui r pondent mal ces besoins l orientation syst me pourtant r cus e par les sciences de l information n est pas encore partout vaincue par les approches orient es usagers Les professionnels de la gestion de l information les premiers sans doute ont se poser la question comment mettre en place des outils et des syst mes capables de r pondre aux besoins r els en information des personnes Dans Tools for conviviality Ivan Illich dresse un tat des lieux des soci t s postindustrielles et constate que la technique et les outils sont d tourn s de leur fin rationnelle qui devrait tre e service de la personne int gr e la collectivit A l inverse beaucoup sont mis au service exclusif de la production de biens et de services Consid r s au sens large de moyens pour des fins ce qui englobe aussi les syst mes et les institutions les outils s ils se d veloppent au del d un certain seuil finissent par devenir destructeurs des relations interpersonnelles et des relations entre les personnes et leurs environnements Pour renverser cette inversion par la technique de la fin et des moyens Ivan Illich propose le concept d outil convivial qu il labore en partan
122. aire qu un langage scientifique ce qui ne lasse pas d inqui ter car on peut multiplier les exemples de ces difficult s terminologiques La litt rature sur les usages et les usagers de l information a t ainsi rendue confuse par l utilisation impr cise de nombreux termes Les concepts utilis s ne sont pas en effet des concepts scientifiques mais des concepts linguistiques par nature quivoques ils recouvrent plusieurs ph nom nes et sont susceptibles de glissements de sens de m taphore ou d association incongrue Tous ces termes ont une richesse de sens donc une riche ambiguit qui limite leur utilit th orique M moire INTD Titre 1 2010 Antoine Cathelineau Le futur site Web du Centre de Documentation Tiers Monde de Paris concevoir un outil convivial au sens du concept d velopp par Ivan Illich 28 convivialit une des notions centrales de la r flexion men e ici appartient pr sent encore plus au secteur des concepts linguistiques tels que les nomment Yves Le Cohadic qu celui des sciences sociales et moins encore des sciences de l information C est une notion qui n a sans doute pas fait l objet d un travail de conceptualisation ni sur le plan scientifique ni m me dans les professions de l information dans lesquelles elle est pourtant utilis e 11 est nouveau question de cela ci dessous dans le chapitre 3 4 1 sur la convivialit des interfaces Web 1 2 1 2 Dans l exercice d un m tier des profes
123. ait r fl chir la convivialit du site Web ainsi qu celle du CDTM Dans un second temps seulement j ai r alis que l ensemble des outils des moyens mobiliser pour r aliser le projet Web m ritent une r flexion sur la base des crit res de la convivialit Le cahier des charges un des outils de la mise en uvre du projet a fini par susciter aussi cette r flexion Le cahier a t r dig puis livr vers la fin de l t dernier En quoi s inscrit il dans la r alisation d un outil convivial un site Web convivial un outil entre autres outils au service de la convivialit du CDTM lui m me Convivialit d un cahier des charges La r flexion men e jusqu pr sent sur la structuration conviviale des outils peut aussi s appliquer un cahier des charges Le cahier des charges est en effet un objet qui comporte une dimension technique il est moyen pour une fin la r alisation du projet II peut aussi tre valu selon les crit res de la convivialit tre plac plus ou moins haut sur l chelle d Ivan tre labor avec l esprit ces crit res de convivialit de l outil L ing nieur le groupe de personnes qui r digent un cahier des M moire INTD Titre 1 2010 Antoine Cathelineau Le futur site Web du Centre de Documentation Tiers Monde de Paris concevoir un outil convivial au sens du concept d velopp par Ivan Illich 149 charges peuvent aussi en faire un outil convivial au sens o
124. al au sens du concept d velopp par Ivan Illich 83 Car c est bien en favorisant l apprentissage individuel que l apprentissage organisationnel peut se r aliser La mise en pratique de ces principes est gage de structure conviviale des outils d valuation Dans le but d valuer la structuration conviviale des outils de la documentation il s agit sans doute en premier lieu de concevoir des outils d valuation qui soient eux m mes conviviaux Dans un esprit l oppos de la pratique utilitariste qui veut que la fin justifie les moyens les outils labor s en vue de juger la convivialit des outils doivent tre eux m mes structur s de mani re conviviale au service des personnes centr s sur l humain comme le dit Claudine Golka II faudrait donc aller jusqu appliquer les crit res de la convivialit ces outils m mes 3 3 3 Une m thode d valuation L chelle d Ivan un outil pour classer les outils Les crit res ainsi list s comment passer une valuation de la structuration conviviale de l outil Dans les premi res pages de l ouvrage dont il est ici beaucoup question Ivan Illich propose une m thode visuelle de classement des outils Chacun de nous se d finit par la relation autrui et au milieu par la structure profonde des outils qu il utilise Ces outils peuvent se ranger en une s rie continue avec aux deux extr mes l outil dominant et l outil convivial Une premi re piste simple e
125. al en l enrichissant de la r flexion sur l outil convivial 3 4 2 Les grands principes de la conception Web En tant qu outil que moyen ou ensemble de moyens pour un r sultat le site Web doit tre efficace Les principes de la science ergonomique appliqu e au Web relat s notamment dans les ouvrages d Am lie Boucher permettent de d finir des crit res pour rendre un site efficace Certains grands principes sont prendre en consid ration dans tout projet de conception d un site Web Am lie Boucher Arnaud Le Guelvouilt d j en 1999 ou encore Eve Demazi re se rejoignent sur plusieurs phases de la conception de sites Web principes incontournables en vue de sa r ussite 1 la connaissance du contexte de l environnement de l existant sur l Internet 2 la connaissance des besoins en information des internautes pr sum e s 3 la d termination des objectifs en fonction de ces deux connaissances 4 la d termination des contenus de l information mettre en ligne 5 l architecture de cette information et la mani re de la pr senter Les 5 phases et les outils de leur r alisation 1 La connaissance du contexte est un pr alable la d cision du lancement d un projet Web A la limite une fois le contexte connu ou connu avec plus de pr cision l attente d un site Web au sein d une organisation pourrait tre d l gitim e et le projet abandonn au d part Mais depuis qu au cours de la d cennie pass e le
126. alit semble se confondre avec celle d utilisabilit II incite pourtant lever les ambigu t s attach es la notion Dans un article 54 55 Cf page 57 chapitre 3 3 1 4 L horizon ontologique de la convivialit l amiti Dans l article Des souris et groupes valuer le travail collaboratif l aune de l utilisation de l outil Disponible sur archivesic ccsd cnrs fr Marianne Follet et Marie France Peyrelong tudient les usages d un outil informatique de travail collaboratif Diff rents crit res sont pass s en revue et notamment celui de convivialit dans les usages non pas dans la structuration de l outil A la question sur la convivialit de l outil une utilisatrice r plique a ne nous sert pas le caf Les conclusions de l tude sont que l efficacit dans l utilisation de l outil est d termin e d abord par une bonne coh sion du groupe en amont qui se manifeste dans toutes les phases de travail et particuli rement celles dans lesquelles il y a rencontre r elle entre les personnes M moire INTD Titre 1 2010 Antoine Cathelineau Le futur site Web du Centre de Documentation Tiers Monde de Paris concevoir un outil convivial au sens du concept d velopp par Ivan Illich 90 plus clairant Pascal Guitton d veloppe une argumentation sur la notion de convivialit en l interrogeant sur son origine anglaise et en la rapprochant de la notion d intuition Apr s la notion d interfa
127. anc es du projet aillent dans le sens d un service plus efficace aux futurs visiteurs du site de prendre plus en consid ration les m thodes propos es par l ergonomie Web L achat ou la consultation en biblioth que d un ouvrage d Am lie Boucher la relecture d articles de Jo lle Cohen ou d faut la consultation du site ergolab pourront aider ne pas en rester au stade du v u pieux Ergonomie graphisme et esth tique Domaine en corr lation avec l ergonomie Web nomm e aussi Web design le graphisme est un moyen d introduire la question esth tique dans la conception d un site Web Si l esth tique n est pas une valeur cardinale de la convivialit en tout cas elle ne lui est pas non plus oppos e et elle entretient des liens forts avec la capacit de fa onner l image de son propre avenir Le projet Web pourrait donner l occasion de soulever cette question esth tique propos de la conception du site afin de concourir sa convivialit mais aussi dans le cadre plus g n ral de la politique documentaire il s agirait alors de r fl chir l esth tique du lieu physique lui m me Deux r flexions sont livr es ici D une part tenir compte des moyens disponibles et des co ts en temps et ou en argent d une ventuelle modification de l esth tique du lieu dans le sens de 85 Cf Code is Law l article de Laurence Lessig r f renc dans la bibliographie M moire INTD Titre 1 2010 Antoine Cathelineau Le futur site W
128. ande difficult comprendre le fonctionnement des outils quand ils mettent en jeu plusieurs types de techniques les technologies o les outils syst mes Sans doute moins de personnes sont capables de comprendre l outil lorsqu il r sulte de la mise en uvre de plusieurs techniques d une ou de plusieurs technologies plut t que d un savoir faire unifi et ma trisable de bout en bout par une seule Aujourd hui pour mettre en uvre des technologies aussi sophistiqu es que celles des t l communications satellitaires par exemple il y a besoin de mobiliser des personnes sp cialis es dans plusieurs domaines distincts Une seule personne n aurait sans doute pas assez d une vie pour se former toutes les comp tences que n cessite la mise sur orbite d un satellite de t l communication Cette sp cialisation des savoirs et des savoir faire est une autre cons quence de cette complexit croissante des outils instabilit de la technique Un autre ph nom ne mis en lumi re dans beaucoup des travaux de Jacques Ellul est l volution permanente de la Technique II en r sulte une instabilit des outils Un m me outil peut subir des modifications dans le temps par la M moire INTD Titre 1 2010 Antoine Cathelineau Le futur site Web du Centre de Documentation Tiers Monde de Paris concevoir un outil convivial au sens du concept d velopp par Ivan Illich 63 recherche d une plus grande efficacit souvent les outils sy
129. anuel CASTELLS La Galaxie Internet 53 Cf chapitres 2 1 2 2 et 3 2 M moire INTD Titre 1 2010 Antoine Cathelineau Le futur site Web du Centre de Documentation Tiers Monde de Paris concevoir un outil convivial au sens du concept d velopp par Ivan Illich 89 l expression user friendly Quand on dit qu un syst me est user friendly les francophones doivent comprendre qu il est convivial et au sens litt ral amical envers ses usagers Comme d j dit plus haut il n y a donc pas une quivalence stricte de la notion de convivialit selon ses divers applications sociale utopique et imh mais plut t recoupement ou prolongement Tandis que la convivialit imh fran aise d signe certains caract res ergonomiques qui vont dans le sens du service l usager la qualit user friendly anglo saxonne qui lui correspond peut tre avec un certain sens de la d rision indique aussi l horizon ontologique de la convivialit qu Ivan Illich avait aper u celui de l amiti Que l interface informatique soit amicale avec qui l utilise tel est le sens cach en Fran ais et r v l en Anglais indiqu par la notion de convivialit Afin de la rendre plus op ratoire voici une question qui peut servir de guide peut tre aussi de source d inspiration comment un site Web pourrait r pondre aux r els besoins en information d une personne aussi bien que le ferait un e ami e qui en aurait les moyens Les limites de la notion de
130. articipe l alimentation de la base de donn es du Ritimo mais sa propre base sp cialis e n est pas disponible sur le site du Ritimo pour des raisons de politique documentaire du r seau non pas pour des raisons techniques Tout en tenant sa place d sormais parmi plus d une quarantaine de membres la participation effective du CDTM au M moire INTD Titre 1 2010 Antoine Cathelineau Le futur site Web du Centre de Documentation Tiers Monde de Paris concevoir un outil convivial au sens du concept d velopp par Ivan Illich 113 r seau a sans doute baiss en intensit au regard des ann es avant 2000 Dans le cadre du projet Web se pose cette question de l volution de ces relations ne serait ce que par le biais d un fait secondaire il est vrai c est l quipe en place au Ritimo qui a fourni l actuel site Web au CDTM et qui s occupe encore de son h bergement Cette question technique pourrait tre un levier pour les relations entre membres du CDTM et du Ritimo mais elle seule elle ne suffit pas Le concept de convivialit pourra tre mobilis pour r fl chir l outil mettre en place aussi en r fl chissant cette relation entre CDTM et Ritimo Le r seau documentaire largi Le Ritimo est donc un r seau d appartenance documentaire th matique pour le CDTM mais dans le cadre de la conception d un site Web la question du positionnement documentaire se pose aussi sur les plans national et international L
131. b du CDTM n engendre certainement qu un rayonnement tr s faible puisque des requ tes avec les mots cl s commerce quitable sur les grands moteurs de recherche ne font pas appara tre le site dans les premi res pages de r sultats En revanche des outils de cartographie Web font appara tre le site du CDTM entour d autres grands acteurs du commerce quitable A quelle r alit correspond l image propos e par ces outils sur le Web II faudrait en faire la critique La question du r f rencement est poser dans le d roulement du projet Web mais d autres questions plus importantes en amont sont consid rer celle de la connaissance des besoins r els en information des internautes 63 PRISME Promotion et Rationalisation de l Information Sociale M dico psychologique et Educative M moire INTD Titre 1 2010 Antoine Cathelineau Le futur site Web du Centre de Documentation Tiers Monde de Paris concevoir un outil convivial au sens du concept d velopp par Ivan Illich 114 potentiels celle des mani res d y apporter une r ponse satisfaisante En outre le lien de partenariat avec le r seau Fairness engage poser la question de la sph re linguistique dans laquelle souhaitent voluer les membres du CDTM francophone exclusivement ou bien tendue d autre culture Dans la perspective du projet Web je propose les points cl s suivant pour caract riser l identit du CDTM e Son r le historique dans
132. banals que veut contribuer ce dictionnaire Par analogie les sciences de l information et de la communication sont aussi confront es cette question de la difficult laborer les concepts Yves Le Cohadic d s les premi res pages d un ouvrage qui traite des usagers et de leurs besoins en information alerte sur les impr cisions voire les ambiguit s attach es l une des notions centrales qu il va manier au long des 108 pages suivantes II explique ainsi que si fout le monde sait ce que signifie faire usage d une information En r alit nous pouvons tous en parler mais sans pr cision et souvent sans clart Yves Le Cohadic s appuie aussi sur les travaux pist mologiques des sciences pour mettre jour ces impr cisions terminologiques qui sont facteurs de confusion et donc d inefficience dans l avanc e de la connaissance en sciences de l information Si dans le pr sent travail mon ambition est limit e ce niveau je veux tout de m me insister sur l importance de garder pr sent l esprit une vigilance dans le maniement des langages d autant plus que la Cf r f rence n 2 dans la bibliographie Yves Le Cohadic poursuit arrive aussi parfois que dans un m me texte plusieurs de ces appellations soient utilis es sans que cela ne se justifie vraiment Ce qui ne laisse pas d inqui ter sur le discours courant dans ce secteur le langage qui est tenu tant plus un langage de tous les jours ordin
133. bliographie rubrique les usagers et leurs besoins M moire INTD Titre 1 2010 Antoine Cathelineau Le futur site Web du Centre de Documentation Tiers Monde de Paris concevoir un outil convivial au sens du concept d velopp par Ivan Illich 103 bonne r ception est d abord en l autre le r cepteur avant d tre dans le message le m dium ou les m thodes de diffusion De son propre point de vue de gestionnaire d metteur de communiquant d informations il pourrait gagner pouser le point de vue de l inform Ce professionnel se retrouve lui m me souvent en situation d tre inform mais le passage l exercice de son activit peut le lui faire oublier Cet oubli est grave puisqu il est la base d une incapacit comprendre les besoins r els en information de l usager Cette capacit est pourtant pr cieuse peut tre la plus pr cieuse pour ce professionnel puisqu elle est la base sur laquelle il est r ellement utile l autre la base sur laquelle il peut lui rendre un bon service Sans une telle compr hension des besoins de l usager grand est le risque de tomber dans ce que Jacques Ellul Ivan Illich Dominique Wolton ou encore Fabrice Papy d noncent l id ologie technique qui engendre la confusion des moyens et des fins C est elle qui fait laborer des syst mes en information qui ne rejoignent pas les besoins c est cette id ologie qui est la base des outils non conviviaux de la diffusion de l inf
134. ce quitable En couvrant un ensemble de th matiques autour du concept de solidarit internationale le CDTM a longtemps rempli sa mission initiale de faire conna tre les peuples et les pays du Sud au public fran ais Cette mission appara t dans les statuts 9 C f note n 66 chapitre 4 1 1 1 ci dessus M moire INTD Titre 1 2010 Antoine Cathelineau Le futur site Web du Centre de Documentation Tiers Monde de Paris concevoir un outil convivial au sens du concept d velopp par Ivan Illich 115 l origine mais le militantisme ou le plaidoyer l autre des missions principales de CDTM n y figure pas de mani re explicite En r alit dans l esprit des pionniers du mouvement du commerce quitable les deux aspects de diffuser de l information et de militer se conjuguent Le plaidoyer est une tentative de faire voluer les r gles du commerce international par la prise de conscience des injustices qu il g n re diffusion d information de type connaissance et militantisme se rejoignent ainsi dans cette notion Le CDTM avant de se sp cialiser sur le commerce quitable tait d j cheval sur ces deux missions d une part diffuser de l information en vue de la connaissance et d autre part en vue de l action en un double mouvement qui va de la prise de conscience de l injustice d une situation l engagement dans une lutte pour plus de justice Tous les documents les produits documentaires labor s et propos s par
135. ce conviviale on voque souvent l interface intuitive L encore interrogeons nous sur le sens de cet adjectif il d crit une compr hension imm diate bas e sur l inn ne faisant pas appel la raison En d autres termes un m canisme qui ne n cessite pas ou peu de p riode d apprentissage Apr s avoir d velopp une r flexion sur la n cessit qu il y a relativiser l importance de ce crit re d interface intuitive le chercheur finit par conclure que la convivialit entendue au sens d apprentissage rapide n est pas pertinente une interface homme machine rapide apprendre souvent qualifi e de conviviale n est pas toujours de bonne qualit La convivialit d une interface est ainsi r duite un crit re minimal et qui n a pas l ampleur de ceux de l outil convivial En outre la rapidit de l apprentissage que permet un outil n en fera pas forc ment un outil convivial dans le sens du concept construit par Ivan Illich Quelques notions importantes de l ergonomie Web nomm e autrement Web design Dans leurs m moires de fin de formation ayant pour th me la conception d une interface Web un site pour l une une base de donn es pour l autre Lise Gazzola et Emmanuelle Bru Beau d veloppent la notion d utilisabilit qui appartient aux sciences ergonomiques Lise Gazzola le fait notamment en mobilisant la norme ISO 9241 qui correspond ce crit re e degr selon lequel un produit peut tre utilis par d
136. claration universelle des droits de l homme Quiconque travaille a droit une r mun ration quitable et satisfaisante lui assurant ainsi qu sa famille une existence conforme la dignit humaine C est parce que cette question des valeurs de l thique et du politique est la racine de l existence m me du lieu documentaire qu est le CDTM que j ai voulu la placer au centre de ma r flexion sur mon stage M moire INTD Titre 1 2010 Antoine Cathelineau Le futur site Web du Centre de Documentation Tiers Monde de Paris concevoir un outil convivial au sens du concept d velopp par Ivan Illich 168 27 DIAZ PEDREGAL Virginie Commerce quitable et organisations de producteurs Paris l Harmattan 2007 Collection Logiques sociales ISBN 978 2 296027084 Le commerce quitable dans la France contemporaine Paris L Harmattan 2007 Collection logiques sociales ISBN 9782296019768 Ouvrages de r f rence sur le commerce quitable issus d une tude doctorale La lecture d une des pr faces ou introductions m a clair sur le commerce quitable Elle m a fait penser que des parties d ouvrages pr faces introductions chapitres pourraient tre r f renc s et mis la disposition des usagers sur le futur site et ou sur place au CDTM L INTERNET 28 CARDON Dominique La d mocratie Internet promesses et limites Paris Seuil 2010 Collection La R publique des id es 102 pages IS
137. collectivit et non au service d un corps de sp cialistes 2 Exemples de figures fractales Exemple de repr sentation d une branche de foug re mod lis e par une figure fractale On pourrait zoomer autant que l on veut sur chaque partie et retrouver th oriquement ind finiment le m me dessin que celui qui appara t ici l il nu Figure dite du flocon de Koch Le principe est de tracer un triangle avec un c t exactement 3 x plus petit sur chaque cot du premier triangle Ensuite on recommence l op ration sur chaque nouveau c t de la nouvelle figure autant de fois que d sir th oriquement une infinit concr tement on est vite arr t bien avant l infiniment petit De cette mani re le p rim tre de la figure va aussi grandir jusqu l infini Cette figure a inspir une m thode de calcul pr cis des c tes anglaises tandis que cette op ration ne donnait lieu auparavant qu des r sultats impr cis et toujours diff rents suivant les g ographes M moire INTD Titre 1 2010 Antoine Cathelineau Le futur site Web du Centre de Documentation Tiers Monde de Paris concevoir un outil convivial au sens du concept d velopp par Ivan Illich 195 Figure dite ensemble de Mandelbrot du nom du math maticien qui a mis au point la th orie Il y a identit de forme des figures aux fronti res avec la figure visible On aura beau zoomer une infinit de fois sur les zones p riph riques
138. concevoir un outil convivial au sens du concept d velopp par Ivan Illich 143 entre les outils d autre fois il s agit de les conjuguer Dans le cadre de la politique documentaire du CDTM la conception du site Web pourra donner l occasion de cette conjugaison des moyens qui permettent de susciter une plus grande qualit d attention l information L ergonomie Web en propose pour l outil informatique seul les crit res de la convivialit de l outil peuvent en proposer d autres dans le sens de l efficacit du syst me d information que constitue le CDTM L information pourrait y tre aussi par exemple diffus e sous forme de conf rence c est une des missions reconnue du CDTM mais par manque de moyen elle a tendance tre rel gu e comme moins prioritaire Autre possibilit pour activer la circulation de l information organiser des rencontres autour d une th matique La dimension militante du CDTM qui vit encore l occasion de rencontres mensuelles entre les membres de l association de la boutique pourrait en recevoir un nouvel lan Lieu de la parole quitable Le CDTM ouvre d j ses portes d autres mouvements aux sensibilit s politiques voisines qui y organisent souvent elles m mes leur agora Au CDTM les locaux sont d j partag s avec des personnes d une autre association Solidarit s hors du mouvement du commerce quitable mais avec laquelle des valeurs communes existent et pourraient servir la base de
139. concevoir un outil convivial au sens du concept d velopp par Ivan Illich Ouvrage qui donne l exemple d un travail men collectivement en vue de clarifier la notion de document tr s utilis e dans de nombreux secteurs d activit et aussi bien que dans les cadres priv s La notion de document conna t une complexification l av nement du l re num rique ce qui donne toute sa pertinence cette re construction collectif du concept Elle est analys e successivement sous les trois angles d approche de la forme du fond et du m dium trois aspects qui caract risent tout document LES OUTI LS LA TECHNIQUE ET SES ENJ EUX 41 ELLUL Jacques La technique l enjeu du si cle Paris Economica 1954 426 pages ISBN 978 2 7178 1563 4 L auteur analyse la notion de technique en mobilisant de nombreux domaines disciplinaires particuli rement en sciences sociales II commence par une analyse s mantique puis historique afin de caract riser la technique Enfin par une exploration des domaines sur lesquels la technique se d veloppe Jacques Ellul montre l ampleur du ph nom ne technique son expansion jusqu des domaines non m caniques jusqu l humain et le vivant dans lesquelles on l attend moins Ouvrage d une grande clart tr s didactique passionnant L aussi j ai manqu de temps pour l aborder avec l amplitude que j aurais d sir Deux autres ouvrage au moins crits des ann es plus tard prolongent cette tude
140. conclusions d finitives mais ces g n rations pourraient bien adopter l Internet comme moyen essentiel d acc s la culture Cette enqu te permet de se faire une id e sur la r alit fran aise des usages de l Internet et par corr lation les mutations des usages des lieux documentaires 12 GOLKA Claudine L valuation un levier du changement Bulletin de Biblioth ques de France 2010 n 4 pages 11 13 En ligne sur le site du BBF au 12 d cembre 2010 http bbf enssib fr consulter bbf 2010 04 0011 002 Article dans lequel sont expos s des cas pratiques de m thodes d valuation dans des biblioth ques L auteur explique comment proc der au choix des crit res et des indicateurs La th se centrale de l article est que la pratique de l valuation dans les lieux documentaires se justifie condition d adapter les m thodes aux contextes et aux personnes et de ne les mettre en pratique que dans les perspectives de l orientation usagers dans le but des du meilleur service des personnes 131 LE COHADIC Yves Usages et usager de l information Paris Nathan 1997 Collection 128 information et documentation 128 pages ISBN 2 09 190366 3 Ouvrage qui place les usagers et les usages qu ils font de l information au centre des pratiques documentaires La lecture de cet ouvrage m me partielle a t capitale pour me familiariser cette id e renversante qui est la quintessence du m tier penser d abord l objectif
141. conviviale Dans Tools for conviviality il ne propose pas une utopie dans laquelle il dresserait une norme un mode d tre entre les personnes en un lieu qui n existerait pas ou en un temps non encore advenu II s attache plut t analyser les modes de relation des personnes avec les outils qu elles utilisent n cessairement dans le cadre de la vie collective C est ainsi qu il place les outils pris au sens tr s large du terme d instrument ou de moyen pour M moire INTD Titre 1 2010 Antoine Cathelineau Le futur site Web du Centre de Documentation Tiers Monde de Paris concevoir un outil convivial au sens du concept d velopp par Ivan Illich 50 r aliser une t che sp cifique c est dire au service d une intentionnalit comme les r v lateurs du degr de convivialit d une soci t A la fin du chapitre intitul Les valeurs de base dans la traduction fran aise Ivan Illich avance a structure conviviale des outils rend l quit r alisable et la justice praticable elle constitue la seul garantie de survie Voici un autre crit re de la soci t conviviale rep r par un internaute qui l a mentionn dans le corps d un article sur Wikip dia la limitation la capacit discerner ce qui est suffisant La conception des nouveaux outils n cessaires une lib ration vis vis des outils non conviviaux qui nous entourent est conditionn e par un renversement complet des institutions qui r
142. convivialit Les outils sont donc au c ur de la pr sente interrogation En s appuyant notamment sur l ouvrage d Illich il s agit de trouver des crit res pour valuer les outils des crit res aussi pour les laborer Dans l exercice des m tiers de la gestion de l information les 21 Certains travaux de Christophe Dejours t moignent de cette r alit en milieu professionnel Cf L Evaluation du travail l preuve du r el Notamment la note 39 page 41 M moire INTD Titre 1 2010 Antoine Cathelineau Le futur site Web du Centre de Documentation Tiers Monde de Paris concevoir un outil convivial au sens du concept d velopp par Ivan Illich 65 documentalistes s approprient et se servent d outils pr existants mais ils sont parfois amen s intervenir pour les restructurer et m me en concevoir de nouveaux C est le cas du projet Web du CDTM qui consiste refondre le site actuel Le concept de structuration de outil est construit pour tre utilis dans les diverses approches des outils de la documentation leur choix leur modification ou leur laboration 3 2 1 La structuration des outils 3 2 1 1 R flexions sur la r alit de la structure de l outil C est un postulat dans chaque outil pris au sens large il existe une certaine structure Comme cette structure n est pas d ordre mat riel elle peut tre sujette caution d aucuns pourront demander des preuves de ce qu illich nomme structure
143. convivialit ihm Plus rarement usit le terme une convivialit d signe un forum en ligne de discussion en temps r el il s agit bien d une convivialit et non pas de a convivialit d une interface d un logiciel ou d un site Web II est ainsi possible que l interface d une telle convivialit ne soit en d finitive pas tr s conviviale et il faudra alors plut t chercher l amiti de l autre c t de celle ci avec les autres internautes qui l utilisent aussi Dans cet usage du terme une convivialit d signant un forum la relation directe avec la pratique britannique est vidente il s agit bien aussi d une r union de personnes non pas dans ce cas autour d un repas mais travers un outil sur l internet ou peut tre sur un r seau informatique plus ferm Les conditions d unicit de temps d espace m me si virtuel et d une m diation par l outil informatique qui fait office la fois de m diateur et d espace unique sont bien pr sentes Les autres crit res de l outil convivial pourraient aussi tre mobilis s Sans aller plus avant dans cette recherche qu en est il de la convivialit d un site Web Variantes dans l usage de la notion de convivialit imh Quelques articles de blog trouv s sur le Web certains de Jean Claude Grosjean font de la convivialit appliqu e aux imh une notion tr s li e d autres qui ont cours en ergonomie Pour certains dont J ean Claude Grosjean lui m me la notion de convivi
144. cquerraient au fil des mois et des ann es et atteindraient un niveau de compr hension g n ral du mouvement du commerce quitable peut tre comparable celui des chercheurs En tout cas ce niveau leurs permet de comprendre et de se faire comprendre dans les relations d accompagnement la recherche Ma situation d ing nieur documentaire en mission m a aussi amen avancer dans la connaissance par capillarit au contact des documentalistes du CDTM au fil des conversations qui ont ainsi compl t la m thode livresque d acquisition de connaissances Vont suivre ici quelques points d histoire quelques grands principes et quelques pr sentations d acteurs du mouvement du commerce quitable plus ou moins un minimum de connaissances de bases pour aborder un tel projet Web A ce niveau le slogan Less is more lanc par Mies Van Der Rohe et qui caract rise bien son style architectural ne s applique logiquement pas J aurais toujours pr f r en savoir un peu plus long sur la r alit du mouvement par une fr quentation plus longue des contenus Dans le contexte de la formation par alternance de l INTD je n en ai seulement pas trouv le loisir 4 3 2 Ce qu est le commerce quitable En voici une d finition personnelle le commerce quitable est un mouvement mondial qui recherche une alternative aux pratiques du commerce traditionnel une alternative qui place au c ur de sa d marche l actualisation de la justice conomiqu
145. d tre invalid Croire que de fait la convivialit exclue la possibilit de conflit est de ce point de vue un leurre En cherchant la vider de la possibilit d une relation rat e douloureuse peut tre on exclut aussi la possibilit d une r elle authenticit de la relation conviviale C est aussi vider la notion de toute sa richesse Ne serait ce que parce que sans la libert la convivialit perd une part cruciale de sa valeur l expression de cette libert par les convives peut les conduire diverger se diviser Le conflit est donc bien une des possibilit s de la relation conviviale C est sans doute l une limite de la notion prise au niveau o elle l est souvent pr sent elle est aujourd hui la mode et cette mode passera si la pratique n atteint pas ce niveau moral Mais le conflit l chec de la relation est l exception et l objectif de la pratique de la convivialit est bien la qualit de la relation entre les convives soutenue par un socle de valeurs communes C est cette dimension morale qui fait de la convivialit M moire INTD Titre 1 2010 Antoine Cathelineau Le futur site Web du Centre de Documentation Tiers Monde de Paris concevoir un outil convivial au sens du concept d velopp par Ivan Illich 38 ce mode d tre ensemble d sirable un horizon pr sentable l ducation des enfants ou la r ducation des plus grands 2 1 3 Un temps pass ensemble dans un espace partag
146. d envisager la politique documentaire par une discussion sur les outils men e de mani re d mocratique au sens originel o Jacqueline de Romilly l entend Ainsi l intensit du travail collectif auquel donne lieu l laboration de l outil est la base de sa structure conviviale Voici quelques types d outils non conviviaux placer au bas de l chelle d Ivan suivant le contexte la culture du pays ou de l organisation l outil pourrait grimper quelques barreaux Des algorithmes math matiques qui permettent de faire des profits tous les coups par des placements financiers La publicit la com D une mani re g n rale publicit et communication au sens d voy du terme utilisent des moyens efficaces en vue de convaincre Ces moyens sont base de mensonges de d tournements des sens des mots de techniques de propagande Il s agit par exemple de faire croire qu un produit ou qu un service peut lui Cf le tableau page 60 chapitre 3 3 2 Pour le lien entre structure conviviale des outils et construction d mocratique cf chapitre 5 1 3 page 98 Ce principe a t expos ci dessus au chapitre 3 2 2 Math maticien r put auteur d un th or me sur les trous noirs il rep re les anomalies des march s l aide d algorithmes ultrasophistiqu s et de longues quations financi res con ues dans le plus grand secret avec une poign e de grosses t tes la moindre alerte il d clenche i
147. de la Technique mis en lumi re par Jacques Ellul dans un ouvrage intitul ainsi Au 20 si cle plusieurs autres intellectuels ont consacr l essentiel de leurs travaux cette tude par exemple Bertrand Gille Andr Leroi Gourhan Gilbert Simondon et encore pr sent Bernard Steiggler En fait Ivan Illich aussi questionne la technique mais sous l angle des outils II d veloppe le concept de convivialit pour l appliquer finalement aux outils Je mattache la rugosit de l outil non pas la subtilit de l intention D o le titre en Anglais de son ouvrage Tools for conviviality traduit en Fran ais par La convivialit Il peut para tre tonnant qu illich polyglotte et francophone ait avalis cette traduction qui n indique pas ce dont il est r ellement question dans l ouvrage c est dire en fait des outils pour la convivialit qu il qualifie aussi d outils conviviaux D sormais je vais employer indiff remment l une ou l autre formule pour signifie la m me chose 3 1 1 D finir les outils 3 1 1 1 A l aide des dictionnaires Le Littr Tout instrument de travail dont se servent les artisans M moire INTD Titre 1 2010 Antoine Cathelineau Le futur site Web du Centre de Documentation Tiers Monde de Paris concevoir un outil convivial au sens du concept d velopp par Ivan Illich Cette d finition plus que centenaire met l accent sur la relation de l outil la personne Elle
148. de veille 7 2 2 L accueil du public sur place 7 2 3 La vie du site M moire INTD Titre 1 2010 Antoine Cathelineau Le futur site Web du Centre de Documentation Tiers Monde 185 de Paris concevoir un outil convivial au sens du concept d velopp par Ivan Illich Annexe n 4 Extrait du cahier des charges du Projet Web du CDTM Proposition de structuration de l information sur le site 3 1 Diffuser de l information diffuser et signaler des documents 3 1 1 Structuration par rubrique sous rubrique m ga rubrique selon th mes ou types de sources 12 rubriques sont propos es dont certaines contiennent des sous rubriques Afin de faciliter la navigation ces 12 rubriques sont ventuellement regrouper en 3 m ga rubriques Une couleur diff rente propose un regroupement possible des rubriques au sein de ces m ga rubriques Certaines de ces rubriques contiennent elles m mes des sous rubriques En termes de contenus cela correspond des th mes d clin s en sous th mes Un titre indicatif entre guillemets est propos pour chaque m ga rubrique rubrique et sous rubrique mais une r flexion reste mener sur les intitul comme point de d part la recherche d ergonomie dans la navigation sur le site pr f rence terminologie courte claire percutante adapt e aux publics etc I m ga rubrique Pour aborder le mouvement du commerce quitable D couvrir 1 rubrique
149. depuis un an que je navigue plus fr quemment sur le Web ont su retenir mon attention pour cette qualit En outre une certaine uniformit semble planer sur le Web elle est en partie caus e par le suivi des normes et des standards du W3C Elle a peut tre aussi pour cause ce manque de recherche esth tique J acques Ellul a en outre mis en lumi re ce caract re uniformisateur de la technique Si l artiste peintre utilise aussi des techniques son uvre devient int ressante partir du moment o il se les approprie les transcende joue avec les module Pourquoi ne pas imaginer de telles approches de telles utilisations des techniques aussi dans le domaine de la conception des sites Web Elles pourraient tre des tapes sur les chemins vers une structure conviviale de l outil site Web qui l l ve au dessus de ses qualit s strictement conviviales au sens des imh c est dire surtout fonctionnelles Convivial il en reste au niveau technique o l uniformit et l indistinct r gnent structur de mani re conviviale il devient outil pour la convivialit susceptible d apporter son lot de joie celle ou celui qui s en saisit Quelles visites quelles explorations de site procurent ne serait ce qu un peu de joie Bien s r c est le contenu qui prime mais quand je repense des textes dont la lecture m a marqu je me souviens aussi de l objet livre par lequel ils m ont t donn s lire L objet a aussi sa part dans la rela
150. du Centre de Documentation Tiers Monde de Paris concevoir un outil convivial au sens du concept d velopp par Ivan Illich 189 Rubriques du site actuel du CDTM conserver sur le nouveau site A supprimer sur le nouveau site nos activit s Commerce quitable Trait de mani re beaucoup plus d velopp e dans toute la 2 m ga rubrique notre histoire Tourisme solidaire Trait de mani re plus d velopp dans une rubrique ce la 2 m ga rubrique venir nous voir Acc s la base de donn es Non plus une page Web mais par un bouton disponible sur toutes les pages nous soutenir conditions de pr t e Vu sur Internet Correspond aux modules de diffusion de la veille Des campagnes d action Trait dans le module Agenda nos ressources documentaires Des pistes pour agir derni res acquisitions Partir pour aider Agenda Une aide pour les porteurs de projet Les acteurs historiques du C Eq gt Autres liens M moire INTD Titre 1 2010 Antoine Cathelineau Le futur site Web du Centre de Documentation Tiers Monde de Paris concevoir un outil convivial au sens du concept d velopp par Ivan Illich 190 3 2 2 Recyclage des pages Web du site actuel Une telle option pourrait contribue
151. du parler 4 3 2 2 Quelques bases de connaissance 3 d finitions 2 officielles 1 alternative AU niveau international L organisation internationale FINE qui f d re au niveau mondial la majorit des organisations de la fili re int gr e telles qu Artisans du Monde et d autres de la fili re labellis e comme Max Havelaar propose la d finition suivante du commerce quitable Le commerce quitable est un partenariat commercial fond sur le dialogue la transparence et le respect dans le but de parvenir une plus grande quit du commerce international contribue au d veloppement durable en offrant de meilleures conditions d change et en garantissant les droits des producteurs et des travailleurs salari s en particulier ceux du Sud Les organisations du commerce quitable soutenues par les consommateurs s engagent activement appuyer les producteurs sensibiliser l opinion publique et mener campagne pour des changements dans les r gles et les pratiques du commerce international conventionnel 71 Union des Comit s de Jumelage de Coop ration en faveur des pays du Sud M moire INTD Titre 1 2010 Antoine Cathelineau Le futur site Web du Centre de Documentation Tiers Monde de Paris concevoir un outil convivial au sens du concept d velopp par Ivan Illich 119 En France La loi du 2 ao t 2005 sur les PME comprend l article suivant Au sein des activit s du commerce de l artisanat et
152. e Web les enseignements de Jo lle Cohen sur les consid rations cognitives et culturelles Penser concr tement des situations de recherche dans lesquelles pourraient se retrouver des internautes une personne dans telle situation qui cherche telle information sur le futur site o placer logiquement cette information pour elle Penser la m me information pour une autre personne dans une autre situation Ainsi de suite jusqu avoir puis les possibilit s videntes de situation de recherche de la m me information Et ensuite discerner d apr s cela quel endroit du site il sera plus pertinent de la placer Penser aussi aux diff rentes mani res d arriver sur le site directement parce qu on conna t l adresse sur la page d accueil sur une page enfouie ou encore par hasard ou s rendipit selon le terme de plus en plus utilis en sciences de l information Un enseignement tirer de ces r flexions chaque internaute est singulier c est une personne avec des besoins particuliers en information qu elle cherche combler La difficult de l exercice de conception d un site Web est qu il sera finalement le m me pour toute personne tandis que chaque personne est diff rente avec des besoins particuliers peut tre aussi en fonction du moment M me la sph re du Web 2 0 et ses applications sur M moire INTD Titre 1 2010 Antoine Cathelineau Le futur site Web du Centre de Documentation Tiers Monde de Paris concevoir
153. e comme moyen de la structuration conviviale d un lieu A l avenir la question de la structuration conviviale du lieu du CDTM en tant que lieu physique est soulever L architecture int rieure d un lieu joue un r le crucial dans la structure de l outil puisqu elle touche la notion d espace qui est un des crit res de la convivialit Pour la poser il serait int ressant de conna tre les volutions qu a connues le lieu physique et d valuer les possibilit s de transformation avec les contraintes le temps dont disposent les personnes volontaires pour r aliser un projet de transformation les moyens disponibles le budget etc Une r flexion sur les ressources les moyens de survie des personnes proches du CDTM les questions de salariat et le b n volat pourraient tre levier pour fa onner l image de l avenir du CDTM Elles pourraient tre men es en suivant les crit res de la convivialit en r fl chissant partir d autres mod les d exp riences men es la marge telles qu il en est v cu dans le secteur de l conomie sociale et solidaire II faudrait voir ce qui peut se faire dans ce sens en ce qui concerne la documentation 4 1 2 Les liens de partenariat 4 1 2 1 Associatifs Artisan du Monde A l origine une manation de la premi re boutique Artisan du Monde le CDTM est sous statut associatif et fonctionne de mani re autonome vis vis de la boutique Peut tre tait ce d j le cas d s le d part
154. e dans lequel les auteurs donnent des cl s pour concevoir des outils Web qui soient efficaces qui permettent de passer des soucis de la diffusion et de l acc s l information au niveau de la transmission de la connaissance Les auteurs mobilisent les apports des M moire INTD Titre 1 2010 Antoine Cathelineau Le futur site Web du Centre de Documentation Tiers Monde de Paris concevoir un outil convivial au sens du concept d velopp par Ivan Illich 166 sciences cognitives En outre ils proposent une grille d analyse de l ergonomie visuelle des interfaces graphiques en vue d optimiser la conception d un site Web dans le sens de l efficacit de la transmission des informations Cette grille peut aider passer d une orientation syst me une orientation usagers 21 C est quoi l ergonomie informatique ERGOLAB site Web Article disponible en ligne le 12 d cembre 2010 http www ergolab net articles ergonomie informatique php Parmi d autre article de synth se disponible sur le site celui ci donne les grands principes de l ergonomie Web La visite du site et surtout la prise de connaissance de ses contenus plusieurs articles avec des r f rences donnerait une bonne introduction la lecture de l ouvrage d Am lie Boucher Web Design 221 GAZZOLA Lise Mise en ligne d une base de donn es sur un site Web respect du droit d auteur de la confidentialit des documents et des crit res ergonomiques
155. e et sociale sur le plan international L article de la D claration universelle des droits de l homme cit en exergue indique la direction et un chemin vers cette justice 4 3 2 1 Quelques moments cl s Beaucoup voient l origine du mouvement dans les initiatives lanc es au sortir de la 2 Guerre Mondiale par des associations chr tiennes nord am ricaines d achats de produits artisanaux des artisans de pays tr s d favoris s tels qu Ha ti la Palestine ou Puerto Rico Cette d marche est alors qualifi e de commerce solidaire elle est inspir e de l injonction chr tienne du devoir d attention port l autre et notamment au plus pauvre Dans les d cennies suivantes d autres initiatives de commerce solidaire voient le jour entre des acheteurs de pays industrialis s d Am rique du Nord et d Europe des artisans et par la suite des paysans au sein des pays alors qualifi s de pays du Tiers Monde En 1964 la Conf rence des Nations Unies sur le Commerce et le D veloppement reprend comme recommandation Trade not Aid du commerce pas la charit lanc par des producteurs des Pays du Sud et qui deviendra un mot d ordre pour le mouvement Cette premi re r union de la CNUCED marque ainsi la premi re reconnaissance internationale de M moire INTD Titre 1 2010 Antoine Cathelineau Le futur site Web du Centre de Documentation Tiers Monde de Paris concevoir un outil convivial au sens du concept d velopp par
156. e et s actualiser dans le cadre du projet Web du CDTM Comment au CDTM arbitrer entre diffusion d informations en vue de la construction d un savoir et plaidoyer en faveur d un mouvement en l occurrence sur le commerce quitable Comment M moire INTD Titre 1 2010 Antoine Cathelineau Le futur site Web du Centre de Documentation Tiers Monde de Paris concevoir un outil convivial au sens du concept d velopp par Ivan Illich 19 choisir adapter ou laborer les outils en tenant compte de l esprit du lieu Comment mettre les outils techniques et la technologie au service des personnes de leurs besoins r els en information Et dans les professions de la gestion de l information au service des usagers au service des documentalistes Et plus difficile sans doute des deux la fois Comment laborer des outils conviviaux au sens donn par Ivan Illich L ing nierie documentaire est elle avant tout une question de technicit La technique est elle la seule voie la voie l gitime d laboration des outils utiles pour les professionnels de la gestion de l information et pour les usagers La recherche de l efficacit imp rative prime t elle sur les autres crit res d laboration des outils lorsqu il s agir d op rer des arbitrages Face des probl matiques professionnelles d ordre moral Si Ivan Illich peut nous conduire sur un chemin il ne nous m nera pas jusqu son terme En effet il ne propose ici ni un
157. e la soci t succombe l id ologie productiviste elle devient soci t de consommation peut tre aussi soci t du spectacle une de ses variantes th oris e par Guy Debord en fait la m me soci t mais vue sous un autre angle Les valeurs li es l avoir y tiennent le haut du pav la quantit la rapidit l automatisation sont recherch es pour elles m mes tandis que l quit et les valeurs li es la convivialit risquent fort d tre oubli es Pire encore elles peuvent tre invoqu es sans tre jamais actualis es d tourn es par la publicit et la communication au sens le plus d l t re du terme et mises au service de la recherche du profit et du d veloppement La perte de rep res et de sens est radicalis e par cette impossibilit de se servir efficacement du langage au service d un autre projet Le contexte de l criture de Tools for conviviality est celui du d but des ann es 70 les trente glorieuses donc mais qui ne sont pas sans injustices conomiques ni carts entre Nord et Sud creus s la suite du mouvement de d colonisation Ce sont aussi les ann es o les deux Blocs se livrent la Guerre froide tout en s accordant sur les valeurs productivistes En Occident 5 ans apr s 1968 la soci t de consommation commence tre th oris e en m me temps que d nonc e par certains Les ressorts anthropologiques de la personne sont ni s ou bien utilis s et d tourn s pour la faire cons
158. e mais qu il ne veut pas d velopper dans le cadre de son ouvrage La pr sente r flexion se fonde aussi ce m me niveau maniant ces concepts de l ordre des valeurs sans avoir pris la peine de les expliciter plus avant Elle se fonde sur le pr suppos suivant la survie l quit et la libert sont des valeurs bonnes en soi d sirables pour elles m mes Elles n appartiennent pas exclusivement l ordre des id es et elles sont actualisables travers les r alit s de l existence humaine I est possible de les rechercher mais elles ne se poss dent pas n tant pas de l ordre de l avoir mais de celui de l tre La consid ration qu elles sont au c ur du sens de l existence humaine n est pas ici interrog e 2 2 2 3 La notion de limite Dans le concept de convivialit utilis par Ivan Illich la question des limites est pos e de nombreuses reprises En quoi peut on l apercevoir dans la pratique sociale Si la relation l autre et l environnement est ce qui fonde la pratique si la qualit des relations prime sur les outils sur les choses mobilis es la notion de limite n est pas vidente percevoir Une tude sociologique pourrait permettre d y parvenir Y aurait il un nombre de convives au del duquel la pratique n est plus conviviale et passe un autre mode Les grands rassemblements de personnes peuvent ils aussi tre conviviaux G n ralement 21 Cf r f renc s dans la bibliographie ci dessous
159. e mot d ordre chez Google Ce que cela recouvre telle est la question 17 18 CHIAPELLO Eve et BOLTANSKY Luc Le nouvel esprit du capitalisme Paris Gallimard 1999 Dans La Trahison des clercs Julien Benda a montr comment des personnes les clercs plut t nomm s aujourd hui les intellectuels m me si le terme son tour a souvent t d tourn ont trahi leur vocation sociale qui consiste d fendre les valeurs universelles et intemporelles que sont la raison la v rit la justice et la libert a chaque fois qu elles sont attaqu es ou en danger Ils ne les d fendent pas parce qu ils se livrent plut t leur passions notamment et leur passions politiques Comme Ivan Illich avec les trois valeurs de bases de la convivialit Julien Benda ne discute pas au niveau ontologique sur l intemporalit ou l universalit de ces valeurs et les consid re comme un a priori qui a t d montr par la philosophie grecque par Emmanuel Kant par les th ologies religieuses entre autres ou qui est encore d montrer Cependant il laisse cette t che d autres que lui La Trahison des Clercs est disponible en acc s libre au 12 d cembre 2010 sur le site Web de l UQAC M moire INTD Titre 1 2010 Antoine Cathelineau Le futur site Web du Centre de Documentation Tiers Monde de Paris concevoir un outil convivial au sens du concept d velopp par Ivan Illich 46 Le secteur de l conomie sociale et solidaire Sans d
160. e notion qui d signe une pratique sociale Ivan Illich labore un concept qui puisse servir r fl chir la soci t dans son ensemble et en particulier aux outils qui la composent Dans l ouvrage Tools for conviviality il met jour la dimension thique de la pratique d origine britannique La d finition premi re de repas partag y est pass e sous silence utilise le concept de convivialit pour d signer un type de soci t qui s oppose celle qu il a sous les yeux encore d actualit II la nomme postindustrielle Elle se M moire INTD Titre 1 2010 Antoine Cathelineau Le futur site Web du Centre de Documentation Tiers Monde de Paris concevoir un outil convivial au sens du concept d velopp par Ivan Illich 48 caract rise par une adh sion sans mesure et la mise en pratique d une id ologie nomm e productiviste qui appelle en retour le consum risme son exacte compl ment Le fait que le r gime politique soit lib ral ou bien communiste ainsi que la tendance des soci t s postindustrielles d velopper le secteur des services plus que celui de l industrie n y changent rien lorsque la soci t d finit l accroissement des biens ou des services comme le signe du mieux tre de chacun cela s op re au d triment des valeurs de base de la convivialit La soci t conviviale elle se d finit par des valeurs morales qui soumettent les dimensions de l avoir celle de l tre Lorsque qu l invers
161. e peu de documentation que le CDTM a commenc se sp cialiser En fait il y a eu double mouvement en ce qui concerne le commerce quitable D une part la documentation sous beaucoup de ses 74 75 Cf analyse de l enqu te en annexe n 2 La litt rature grise tait encore largement inaccessible et moins de chercheur encore s int ressaient et publiaient sur le commerce quitable Pour un commerce quitable a t crit en 1995 une poque o il presque rien n avait encore t publi M moire INTD Titre 1 2010 Antoine Cathelineau Le futur site Web du Centre de Documentation Tiers Monde de Paris concevoir un outil convivial au sens du concept d velopp par Ivan Illich 124 formes n a eu de cesse de cro tre de la litt rature grise la presse en passant par l dition payante Cette expansion a commenc avec les premiers moments de la popularisation du mouvement qui correspond son extension vers le commerce de la grande distribution En parall le de plus en plus d articles scientifiques ont paru dans des revues de sciences humaines et sociales 4 4 Synth se du contexte A travers les trois sous chapitres ci dessus appara t la r alit complexe du CDTM La pluralit des personnes et la singularit du tissu des relations assez forte au CDTM compar d autres tablissements ins r s dans des environnements plus homog nes et plus normalis La singularit du lieu lui m me en rela
162. e professionnelle lorsque les comp tences qu elle met en jeu conduisent une sp cialisation qui exclut de la possibilit de comprendre En France en tout cas les professionnels de l information ont sans doute lutter contre des si cles de distanciation dans la relation l usager et se poser comme Dani le Bretelle Demazi res la question de leur r le de m diateur 2 1 5 3 L efficacit au travail r concili e avec la convivialit La convivialit au service de l efficacit de l organisation Le taylorisme peut tre plus que tout autre syst me a enfonc le clou de la r volution industrielle en pla ant la recherche du rendement du r sultat mesurable comme l unique objectif vers lequel faire converger toutes les pratiques au sein des organisations professionnelles Dans l optique de l cole classique de la sociologie des organisations avec Taylor donc mais aussi Max Weber ou encore Henri Fayol tout dans l organisation converge devrait converger vers une recherche rationnelle d efficacit pour la raison avanc e que celle ci sert tout le monde tous les chelons hi rarchiques employ s et dirigeants A l poque de ces th ories et de ces travaux sociologiques surtout dans le cadre de l usine mais pr sent aussi au ti l efficacit est bureau travers des m thodes manag riales qui en d coulent directemen au service de la recherche de rentabilit Pourtant ce courant toujours vivace dans beauco
163. e sens que chacun y met sur les limites en vue d op rer des arbitrages Utiliser ce tableau de mani re syst matique sans que chacun puisse discuter soupeser et nuancer les crit res propos s serait certainement contre productif Construire des outils d valuation de la structure conviviale des outils qui soient eux non conviviaux serait un comble Circonscrire l esprit de syst me Selon le contexte d laboration des outils le contexte o ils sont valu s tous ces crit res sont discuter entre les personnes partie prenante La syst matisation de l usage des crit res est proscrire I1 y aurait une sorte de contradiction laborer et utiliser les crit res de la structure conviviale des outils de mani re syst matique L outil convivial est en effet celui qui l oppos de l outil productiviste replace l humanit de la personne au centre et donc d borde le purement rationnel La r flexion et la raison sont eux m me outils non pas fins mais moyens La rationalit qui d termine ce qui est efficace et ce qui l est moins est quilibrer avec M moire INTD Titre 1 2010 Antoine Cathelineau Le futur site Web du Centre de Documentation Tiers Monde de Paris concevoir un outil convivial au sens du concept d velopp par Ivan Illich 80 l ensemble des autres crit res de la convivialit des autres valeurs L esprit de syst me est finalement sinon proscrire du moins circonscrire
164. eaucoup d ouvrages de Paul Virilio pourraient servir de base une telle r flexion Dans Evaluation du travail l preuve du r el Christophe Dejours force d exemple et d arguments th oriques solides d montre en quoi des crit res quantitatifs ne sont pas gages de scientificit M moire INTD Titre 1 2010 Antoine Cathelineau Le futur site Web du Centre de Documentation Tiers Monde de Paris concevoir un outil convivial au sens du concept d velopp par Ivan Illich 81 ces m thodes de mesure de la convivialit pour valuer la structure des outils Peut tre y aurait il ici une piste pour les chercheurs en sciences de l information pour ceux surtout qui ont l habitude et le go t de manipuler les objets math matiques et de s en servir en tant que moyens th oriques Je laisse ici cette piste de c t faute d avoir les moyens de l emprunter Cependant une attitude prudente est pr coniser dans la construction d outils math matiques en vue de l valuation d outils conviviaux Le risque que fait parfois courir l usage des indicateurs quantitatifs est celui de faire passer l outil un premier seuil en tant que techniques d valuation les valeurs quantitatives donnent une certaine confiance aux utilisateurs et risquent de faire perdre de vue les v ritables objectifs de l outil actualiser efficacement les valeurs de la convivialit On le voit les crit res de la convivialit ne sont pas des r gles app
165. eb du Centre de Documentation Tiers Monde de Paris concevoir un outil convivial au sens du concept d velopp par Ivan Illich 138 la convivialit videmment D autre part la structure conviviale du site Web pourrait b n ficier d une r flexion mener d apr s la th orie des fractale Le site serait alors reflet du lieu tandis qu il faudrait r fl chir au reflet de quoi serait le lieu Eve Demazi re parle de site l image de l association et qui en refl te l esprit Voil donc une possibilit d actualisation de autonomie cr atrice 5 2 1 3 La structuration conviviale du site Web R flexion sur la d cision d un site Web au CDTM L expos des cinq phases men un peu plus haut risque de faire croire un processus lin aire et d s le d part au choix d un nouveau site Web qui allait de soi sans discussion ni interrogation ni remise en cause de sa pertinence La r alit est autre en tout cas la repr sentation que je m en fais Les phases ont t imbriqu es les une dans les autres il y eut des moments de t tonnement certains choix d outils pour mener le projet abandonn s par la suite D s la premi re tape d s qu il s agit de mobiliser des outils la r flexion sur la convivialit de l outil se pose en l occurrence aurait d se poser En effet tandis que l Internet est devenu ce m dia reconnu comme tellement efficace pour diffuser de l information le d sir d un site Web na t presque naturellemen
166. eb du Centre de Documentation Tiers Monde de Paris concevoir un outil convivial au sens du concept d velopp par Ivan Illich Avant propos M moire INTD Titre 1 2010 Antoine Cathelineau Le futur site Web du Centre de Documentation Tiers Monde de Paris concevoir un outil convivial au sens du concept d velopp par Ivan Illich 12 M moire INTD Titre 1 2010 Antoine Cathelineau Le futur site Web du Centre de Documentation Tiers Monde de Paris concevoir un outil convivial au sens du concept d velopp par Ivan Illich 13 Je propose pour le texte qui va suivre l image du v tement tiss sur un m tier puis ici et l rapi c avec des morceaux ajout s la fa on d un patchwork C est cette image que je voudrais choisir pour ce m moire labor gr ce l outil de la langue et avec le d sir parfois conscient qu il serve comme tel aux documentalistes celles ou ceux aussi aujourd hui souvent nomm s les professionnel le s de l information Ce pourrait tre alors un des v tements une des pi ces de la tenue vestimentaire qui en compterait d autres et avec laquelle elle ou lui se sentirait l aise pour exercer ses activit s Le monde du travail est aujourd hui en crise A la suite de nombreuses autres personnes je l affirme au d but de cette r flexion sur l exercice d un m tier pour tenter de faire venir la conscience une dimension de la r alit laquelle nous avons faire face dans nos s
167. elations professionnelles Pourtant elles restent souvent la marge 12 13 ATD signifie depuis quelques ann es Apprendre Travail ensemble pour la Dignit de tous Terme qui signifie un mouvement de retour la campagne d une part de la population urbaine mais qui ne s accompagne pas d une renaissance des pratiques anciennes mais au contraire de l importation la campagne de pratiques urbaines le chacun chez soi en est une des dimensions les plus marquante M moire INTD Titre 1 2010 Antoine Cathelineau Le futur site Web du Centre de Documentation Tiers Monde de Paris concevoir un outil convivial au sens du concept d velopp par Ivan Illich 43 des situations d activit ou d exercice d un m tier parfois en dehors du lieu de travail et constituent toujours un temps part de celui de l exercice de l activit Pourrait il en tre autrement Quelles fronti res quelles limites existent entre les pratiques de la convivialit et l exercice d une activit professionnelle Dans les m tiers de la documentation en particulier quelle est la place accord e aux pratiques conviviales entre professionnels On peut aussi se poser la m me question propos des relations entre les professionnels et les usagers Un des grands freins la convivialit n est il justement pas le d s quilibre dans la relation qui conduit la domination ou la subordination Ce rapport ma tre esclave guette toute pratiqu
168. elleraient ce type de m thode voqu e ci dessus de d marche collective la P dauque 1 2 2 4 Des concepts pour r enchanter le r el Ceux qui sont utilis s de mani re centrale dans ce m moire certains d velopp s d autres non e convivialit outil convivial site web convivial Sont au c ur de la pr sente r flexion m nager la convivialit du CDTM en laborant un outil convivial ou structur de mani re conviviale En outre il existe une diff rence expliciter entre la notion de convivialit appliqu e aux interfaces informatiques et le concept de convivialit construit par Ivan Illich M moire INTD Titre 1 2010 Antoine Cathelineau Le futur site Web du Centre de Documentation Tiers Monde de Paris concevoir un outil convivial au sens du concept d velopp par Ivan Illich 33 8 technique technologie les techniques documentaires mais aussi videmment la technologie Web sont des notions importantes dans le projet Web du CDTM Ces deux notions de technique et de technologie sont rarement explicit es on croit trop souvent qu elles vont de soi peut tre parce que nous vivons entour s d objets techniques devenus familiers Techniques et technologie ont fa onn et continuent de fa onner bien des objets dans les environnements urbanis s En outre ces deux notions entrent en r sonnance avec la notion d outil information donn es
169. ent aider appr hender la question de la structuration des outils en sciences de l information sous l angle de la sociologie des techniques La place de l imaginaire dans l action technique Le cas de l internet Patrice Flichy Revue R seaux 2001 5 n 109 pp 52 73 Les sciences sociales et les machines coop rer Une approche bibliographique du Computer Supported Cooperative Work CSCW Dominique Cardon Revue R seaux 1997 volume 15 n 85 pp 13 51 M moire INTD Titre 1 2010 Antoine Cathelineau Le futur site Web du Centre de Documentation Tiers Monde de Paris concevoir un outil convivial au sens du concept d velopp par Ivan Illich 69 de force ou de hi rarchie Tel dirigeant convoque tel collaborateur dans sont bureau lui signifiant une reconnaissance tandis qu il envoie plut t un courriel tel autre ne lui accordant ainsi pas la m me qualit d attention le temps donn le temps accord l autre le d sir d une relation synchrone du temps pass ensemble ou asynchrone une relation diff r e dans le temps par l usage du courrier lectronique par exemple sont autant de modes de rapport l autre qui suscitent de choisir d utiliser tel outil plut t que tel autre et aussi pour un m me outil de l utiliser de telle mani re plut t que de telle autre Un cart existe entre la structure de l outil et les usages qui en sont faits Des outils labor s au service d une
170. ent ce 29 Un chapitre de l ouvrage La Technique l enjeu du si cle est consacr aux techniques humaines M moire INTD Titre 1 2010 Antoine Cathelineau Le futur site Web du Centre de Documentation Tiers Monde de Paris concevoir un outil convivial au sens du concept d velopp par Ivan Illich malaise beaucoup jusqu en tre affect es psychiquement ou bien physiquement mais sans porter le diagnostique de Jacques Ellul sans en soup onner la cause Technique et libert de la personne Malgr une uvre construite et tay e par un dialogue entretenu avec d autres penseurs ayant aussi approfondi la question de la technique Jacques Ellul est souvent consid r comme un technophobe domin es par un sentiment les conclusions de sa pens e seraient peu dignes de cr dit Pourtant par del un certain pessimisme vis vis du ph nom ne technique la fin du film La trahison de la technologie Jacques Ellul d veloppe la pens e que l tre humain est encore capable de libert vis vis du ph nom ne technique Toutefois cette libert implique une prise de conscience de l ampleur du ph nom ne sans le minimiser ni le consid rer comme une fatalit Ivan Illich qui sa mani re pose un diagnostique semblable sur les enjeux de la technique renverse le pessimisme pr gnant dans l uvre de Jacques Ellul II entre dans cette br che laiss e par Ellul la libert irr ductible de la personne humaine Face l
171. enu avec des auteurs Ivan Illich qui a d velopp la notion de convivialit dans l ouvrage d j mentionn Tools for conviviality en est l interlocuteur principal La notion de convivialit ne va pas de soi parce qu elle s applique diff remment trois domaines au moins Le plus souvent comprise comme une pratique sociale elle est para t il la mode aujourd hui en France A l inverse le concept construit et propos comme horizon utopique et soci tal par Ivan Illich dans les ann es 70 est pr sent oubli ou ignor par beaucoup La convivialit est aussi une notion qui peut servir qualifier une interface informatique 2 1 A l origine la convivialit est une pratique sociale 2 1 1 Se r unir pour prendre un repas Le dictionnaire en ligne le Tr sor de la Langue Fran aise nonce le sens le plus ancien du mot comme Go t des r unions et des festins Il tire cette d finition de l ouvrage de Brillat Savarin La gourmandise est un des principaux liens de la soci t c est elle qui tend graduellement cet esprit de convivialit qui r unit chaque jour les divers tats les fond en un seul tout anime la conversation et adoucit les angles de l in galit conventionnelle Physiol du go t 1825 p 147 Ainsi la notion de convivialit import e d Angleterre par un crivain voyageur fran ais comprend elle au d part un aspect de relation autour de la nourriture Celle ci agit comme un
172. epas convivial un moyen d arrondir les angles de l in galit conventionnelle C est sur cette d finition qu Illich va fonder le concept de convivialit ce qui importe le plus dans le cadre du pr sent travail Outre l quit Illich voit dans la convivialit deux autres notions la survie et la libert qui pour lui forme les trois valeurs de bases de la convivialit Elles sont d velopp es dans le chapitre 1 2 2 2 ci dessous La convivialit une pratique et non pas un sentiment Mais attention ne pas partir sur de fausses pistes en faisant de la convivialit un ressenti de la relation plut t qu une pratique sociale part enti re avec des valeurs qui la sous tendent La convivialit n indique pas en premier lieu la dimension agr able des relations En r alit dans les relations humaines la palette des sentiments des pens es des motions qui traversent les personnes tend l infini et d autre part n est pas syst matiquement polaris positivement Le d sir ou l espoir de relations agr ables avec les autres habite beaucoup de personnes mais ne s actualise pas toujours dans la diversit et la complexit des situations de rencontres Si la pratique de la convivialit offre une situation propice des relations interpersonnelles agr ables elle n en assure toutefois pas la r ussite Faire de la r ussite une obligation de la convivialit un crit re discriminant rel verait d un id alisme toujours susceptible
173. er des syst mes d informations avec le souci des impacts sur les futurs utilisateurs de ces syst mes et les documentalistes en sont souvent les premiers utilisateurs Au CDTM les personnes de l quipe manipulent la base de donn es en amont par la saisie des notices tandis qu en aval les usagers proc dent des recherches Ce sont donc les documentalistes les premiers concern s par les impacts du syst me technique en place ou mettre en place Comment concevoir un syst me d information qui soit un outil convivial dans le sens donn par Illich La connaissance des personnes auxquelles est destin l outil ainsi que de l environnement dans lequel il est utilis est une d marche pr alable la recherche d une r ponse cette question La r ponse d coule de cette connaissance En effet la structure plus ou moins conviviale ou industrielle de l outil est d termin e par les types de relations qu il engendre relations des personnes entre elles relations des personnes leur environnement M moire INTD Titre 1 2010 Antoine Cathelineau Le futur site Web du Centre de Documentation Tiers Monde de Paris concevoir un outil convivial au sens du concept d velopp par Ivan Illich 108 La connaissance du CDTM lieu documentaire et la connaissance des personnes qu il contribue relier tel est le sujet principal du chapitre ci dessous Pour comprendre le projet Web j ai aussi jug n cessaire une br ve pr sentati
174. es souvent on se satisfait d une connaissance superficielle et l orientation usager est une qu te qui n cessite la mise en place d outils de connaissance des besoins les plus fins possibles les plus conviviaux qui soient Cette connaissance s envisage comme un horizon plus que comme une possession et c est pourquoi elle n est jamais suffisante M moire INTD Titre 1 2010 Antoine Cathelineau Le futur site Web du Centre de Documentation Tiers Monde de Paris concevoir un outil convivial au sens du concept d velopp par Ivan Illich 97 Voici une hypoth se la structure conviviale du site est subordonn e en priorit la convivialit des outils de connaissance des besoins en information des qui le sollicitent 3 4 3 La structure conviviale d un site Web Il s agit ici de r fl chir une mani re d appliquer les crit res de la convivialit des outils en vue de l valuation et de l laboration des sites Web Cette r flexion men e permet d aborder le projet Web sous l angle de l utopie conviviale dont la r alisation s appuie sur l laboration et l utilisation d outils conviviaux d outils structur s pour la convivialit 3 4 3 1 R flexion sur la structure conviviale d un site Web Hiatus irr ductible entre prescription et r alit Les 5 grands principes de la conception d un site Web qui donnent lieu autant de grandes tapes pr sentent une m thode efficace pour mener bien un tel projet
175. es utilisateurs identifi s pour atteindre des buts d finis avec efficacit efficience et satisfaction dans un contexte d utilisation sp cifi Emmanuelle Bru Beau se r f re Jakob Nielsen et dresse l inventaire des crit res qui permettent de juger de l utilisabilit d un site mais qui s appliquent aussi nombre d autres interfaces des imh Ainsi la facilit d apprentissage l efficacit la r manence la tol rance d erreurs la satisfaction sont ils nonc s comme crit res de l utilisabilit Compar s la notion de convivialit des interfaces et du flou o elle baigne encore la science ergonomique poss de d j des outils conceptuels pour valuer et pour laborer les outils Elle na pas encore fait de la notion de convivialit un outil conceptuel au m me rang que d autres relat s ici La notion de convivialit appliqu e une interface Web est donc pour le moment difficilement utilisable et elle risque de conduire l incompr hension chez celles et ceux qui l utilisent sans s accorder sur sa signification Les principes ergonomiques rejoignent il les crit res de l outil convivial L ergonomie est la science qui s applique la connaissance des personnes dans leurs environnements de travail Depuis les d buts de l informatique voire bien en amont avec les premiers automates les interactions entre personnes et machines soul vent des questions d ordre technique scientifique et m me philosophique
176. es cinq phases incontournables de la conception d un site Web sont comment es la lumi re de ce qui a t exp riment jusqu ici au CDTM Quelques r flexions sur l avenir compl tent cet expos 5 2 1 1 Les 5 phases du projet Je reprends ici les 5 grandes phases sur lesquelles tombent d accord les personnes de r f rence en la mati re dont il a t question ci dessus 1 La connaissance du contexte de l environnement de l existant sur l Internet Parmi les personnes porteuses du projet toutes ont un point de vue singulier M moire INTD Titre 1 2010 Antoine Cathelineau Le futur site Web du Centre de Documentation Tiers Monde de Paris concevoir un outil convivial au sens du concept d velopp par Ivan Illich 133 sur ces questions approfondi comme les deux personnes du CDTM depuis ses origines ou r cemment forg pour d autres Mais l ensemble a sans doute du faire des efforts pour avancer sur ces questions qui sont le pr alable indispensable la d cision du lancement du projet Une r flexion partag e sur le contexte et l existant sur l Internet aurait pu conduire prendre la d cision de laisser en l tat le site Web actuel A l inverse la conception d un nouveau site Web a t d cid e j ai t charg d en proposer un cahier des charges Voici la liste des outils dont je me suis servi des m thodes que j ai mobilis es pour arriver au point de vue sur le contexte d crit dans le cha
177. es par d autres th mes mais peut tre un degr moindre D autres sont plus int ress e s par une mise en valeur du type de ressources que du th me en lui m me les travaux universitaires et les tudes d impacts sont ainsi point s par certain e s comme un type de ressource pertinent et mettre en valeur de mani re prioritaire notamment sur le futur site Web du CDTM La mise en valeur des travaux universitaire semble tre une attente forte de la part de certains b n ficiaires de la veille vis vis du CDTM M moire INTD Titre 1 2010 Antoine Cathelineau Le futur site Web du Centre de Documentation Tiers Monde de Paris concevoir un outil convivial au sens du concept d velopp par Ivan Illich 181 Des besoins particuliers ont t pr sent s une veille plus large sur la solidarit internationale un plus sp cifique sur le tourisme solidaire 2 Le mode de diffusion de la veille La fr quence Beaucoup parmi vous ont mis le d sir d un autre mode de diffusion de la veille que nous avons pris en consid ration Le d sormais feu mode de diffusion un courriel pour chaque ressource rajoutait l effet de saturation souvent ressenti l ouverture des bo tes mail de certain e s parmi nous La solution pl biscit e nous a par t tre celle d un unique courriel quotidien dans lequel figurerait l ensemble des ressources de la veille du jour Une personne seulement a propos une diffusion hebd
178. es personnes le futur site Web aurait il vocation r pondre Les membres du CDTM dans leur accueil du public sur place ont acquis des savoirs et des savoirs faire sur les besoins de connaissance des personnes qu ils accueillent C est sur cette exp rience que se fonde leur connaissance des besoins en information sur le commerce quitable Le futur site Web sera un outil pour r pondre ce besoin certainement pas le seul il faudra r fl chir cela En effet ce sera un moyen distant tandis que certains types de besoins en information ne se remplissent qu au cours d une relation de proximit Pour qu il y ait efficacit de la transmission l l ve et l enseignant plus encore l apprenti et le tuteur le compagnon et le ma tre ont besoin de relations de proximit L usager et le documentaliste peuvent ils raisonnablement se passer compl tement de ce type de relation Si le site Web est sens r pondre un besoin de 87 C est ici la raison fondamentale de l existence du CDTM mettre la disposition du public fran ais des moyens pour conna tre les peuples et les pays du Sud afin que cette connaissance de la situation d injustice au niveau internationale contribue le mettre en mouvement 8g Cf note n 6 page 26 sur la distinction entre transmission et communication par R gis Debray M moire INTD Titre 1 2010 Antoine Cathelineau Le futur site Web du Centre de Documentation Tiers Monde de Paris concevoir un
179. es pr sum e s n taient pas identifi s quoi bon un site Web Dominique Wolton 331 Fabrice Papy 14 montrent comment des projets d ing nierie documentaire beaucoup selon eux sont entrepris sans porter en amont une r elle attention aux r els besoins des personnes des publics ou des peuples leurs besoins normatifs et non pas fonctionnels La connaissance des besoins des publics peut se chercher suivant beaucoup parmi les outils propos s pour l observation du contexte Pourtant l outil qui semble le plus approprier en l occurrence est celui de l enqu te II en existe diff rentes formes et il s agit en fonction de ce que l on cherche de choisir le type appropri et d laborer les questionnaires qui vont susciter les r ponses n cessaires une connaissance la plus exacte possible des besoins Cette connaissance s actualise par une d finition de ces besoins une d finition qui soit partag e par l ensemble des personnes concern es par le projet 3 Un oo C est le cas en France dans beaucoup de pays occidentaux et de plus en plus dans l ensemble des r gions du monde en voie de globalisation Cependant la fracture num rique n est sans doute pas qu une th orie et certains pays sont encore d pourvus d infrastructures techniques qui rendent la mise en place d un site Web aussi facile que dans les pays industrialis s L tude des sites web et de leur absence au sein des organisations de producteurs ou d artisans appa
180. es usages LA CONCEPTION DE SITES WEB 18 BOUCHER Am lie Ergonomie Web pour des sites Web efficaces Paris dition Eyrolles 2009 450 pages ISBN 978 2 212 12158 2 Ouvrage de r f rence sur l ergonomie Web qu il serait sans doute bon de consulter pour la suite du projet Web au CDTM D s la pr face Am lie Boucher met l accent sur l urgence qu il y a passer d une logique de diffusion et de mise en acc s qui peine souvent sortir de orientation syst me la pratique et la recherche continuelle du meilleur service rendre aux internautes La lecture en amont des articles courts de Jo lle Cohen minima d articles du site ergo ab pourrait aussi aider aborder cet ouvrage sous un angle positif 19 BRU BEAU Emmanuelle La conception d un site Web quelle gestion de projet 2007 1 volume 131 pages M moire pour obtenir le Titre professionnel de Chef de projet en ing nierie documentaire INTD 2007 M moire tr s didactique qui reprend point par point les m thodes du mode projet pour ensuite les comparer la mise en pratique sur le terrain M moire bien document qui m a servi aussi trouver des sources en ce qui concerne la question de l ergonomie 20 CASANOVA Xavier COHEN Jo lle L cran efficace Une approche cognitive des objets graphiques Documentaliste Sciences de l information 2001 vol 38 n 5 6 Pages 272 269 galement disponible sur le site de l ADBS Articl
181. essions de la documentation comment ces professionnels vont ils se positionner La vocation du service des usagers implique t elle n cessairement 1 II faudrait lire les chartes d organisations du secteur de l conomie sociale et solidaire pour y consid rer la philosophie et analyser si les pratiques conviviales y sont pr n es comme moyen ou bien comme fin de l organisme M moire INTD Titre 1 2010 Antoine Cathelineau Le futur site Web du Centre de Documentation Tiers Monde de Paris concevoir un outil convivial au sens du concept d velopp par Ivan Illich 47 des pratiques conviviales Sinon les objectifs d une meilleure circulation d une diffusion adapt e de l information au service des usagers peuvent ils tout de m me tre remplis avec plus d efficacit par des pratiques conviviales La convivialit alors peut elle devenir une simple technique au service d une finalit de l efficacit du service Ou bien dans un renversement des valeurs du monde du travail h rit es de la R volution industrielle est il f cond de r fl chir la convivialit comme un but atteindre comme une priorit de la profession la recherche d efficacit en devenant alors un moyen Pour aborder ces questionnements il est d sormais temps d approfondir notre compr hension de la notion de convivialit notamment par des clairages que nous allons tenter de faire merger de l ouvrage d lvan Illich Tools for conviviality
182. est limit e car elle ne s applique qu au cadre du travail elle est marqu e temporellement par la r f rence l artisanat aujourd hui un secteur marginal dans les conomies en voie de mondialisation Pourtant cette d finition peut tre actualis e et rendue op ratoire du point de vue de nombre de professions actuelles d s lors qu elles impliquent l exercice d un art envisag comme conjonction de savoirs de savoir faire et de savoir tre Qu ils soient naturels ou labor s d bordant du cadre de l artisanat beaucoup d objets correspondent cette d finition Suit une proposition d application aux professions de la gestion de l information et de la documentation A l exemple de George Perec dans Penser classer et de bien d autres auteurs dans leurs miscellan es voici une bauche de liste d outils d instruments dont se servent les documentalistes aussi personnes de l art en vue de l exercice de leurs activit s professionnelles un texte un document un livre une m thode d indexation un th saurus un index la m thode Dewey un plan de classements dans un centre de documentation un crayon papier une gomme un stylo bille un ordinateur personnel Cette liste est videmment arbitraire g om trie variable d autant plus que les fronti res entre les outils d sign s par chaque terme sont elles m mes poreuses Entre texte et document par exemple des ponts existent que l ouvrage Le docume
183. est montr e en exemple Dans le passage du chapitre 18 du Livre de la Gen se intitul dans une traduction fran aise apparition de Mambr Abraham fait preuve d hospitalit l gard de trois messagers divins Dans un autre passage de la Bible peut tre moins souvent cit mais tout aussi significatif une veille femme pauvre donne le peu qu elle poss de son h te et en re oit une b n diction divine II faudrait tudier cette riche notion d hospitalit dans d autres cultures La feranga s n galaise ainsi que des notions dans d autres langues qui s y r f rent serait comparer avec ce que l on nomme en France et depuis longtemps l hospitalit 10 He Paris l il neuf d 2004 M moire INTD Titre 1 2010 Antoine Cathelineau Le futur site Web du Centre de Documentation Tiers Monde de Paris concevoir un outil convivial au sens du concept d velopp par Ivan Illich 40 France ce tropisme est encore sensible D s lors il est ais de comprendre que la nourriture n a pas sa place l gitime dans les lieux de documentation M me une tasse de caf renvers e peut mettre mal la sacro sainte conservation des documents 2 1 5 La convivialit sur les lieux de travail 2 1 5 1 Recherche d efficacit versus convivialit Dans le Tr sor de la langue fran aise la notion d efficacit est d finie comme ce qui produit dans de bonnes conditions et sans autre aide l effet attendu Plus loin une pers
184. et d oublier de se pencher assez sur les relations entre personnes de tenter d instaurer un r el dialogue profond mais difficile cause des diff rences entre les cultures Sur les aspects communicationnels et documentaires il y a dans les travaux de Dominique Wolton et de Fabrice Papy une aspiration la convivialit des outils de la gestion de l information pourtant ni l un ni l autre ne cite Illich explicitement pas du moins dans ce que j en ai lu Le chapitre 3 4 3 2 ci dessous expose des m thodes de connaissance des besoins M moire INTD Titre 1 2010 Antoine Cathelineau Le futur site Web du Centre de Documentation Tiers Monde de Paris concevoir un outil convivial au sens du concept d velopp par Ivan Illich 95 site Web peut r pondre diff rents types de besoins des besoins en informations plut t du c t des internautes des besoins de communication plut t du c t des organisations et peut tre d autres encore La mont en puissance depuis 2005 des applications Web 2 0 que les sites Web peuvent int grer ont suscit d autres types de besoins A quels besoins cherchons nous r pondre Telle est la question essentielle que doivent se poser les personnes de l organisation qui concourent la conception du site Web A d faut elles tombent dans le travers d crit ci dessus la suite des travaux de Dominique Wolton de Fabrice Papy confirm s aussi dans l ouvrage collectif sign Roger P dauque on ch
185. et susciter l action II existe toujours une dimension militante au CDTM m me si elle est discr te 4 3 Le commerce quitable 4 3 1 Besoins et limites de connaissance sur les contenus 4 3 1 1 L avantage de la double comp tence Parce que le projet Web du CDTM consiste d abord diffuser efficacement de l information du contenu sur la th matique du commerce quitable il est bon et n cessaire de se familiariser avec cette notion Conna tre d abord une base historique de ce que ses propres acteurs nomment le mouvement du commerce quitable en conna tre aussi les grands principes les enjeux est un des pr alables pour aborder le travail de conception du site En th orie plus les documentalistes en connaissent long sur la th matique ou le secteur sur lesquels ils interviennent plus ils ont des chances d tre l aise pour en g rer l information quelles que soient les formes sous lesquelles elle se pr sente C est ce qui est parfois appel la double comp tence elle consiste dans la juxtaposition des savoir faire en termes de techniques documentaires qui sont le lot commun des comp tences des professionnels de l information et des savoirs dans une discipline scientifique ou un secteur conomique particulier En pratique les documentalistes ont aussi moduler leur propre besoin de connaissances sur les contenus qu ils manipulent en fonction des circonstances dans lesquels ils interviennent II y a l une diff
186. final qui est de rendre service une personne ou un groupe de personnes commun ment nomm les usagers La lecture de cet ouvrage est venue confirmer cet enseignement que je consid re crucial dispens au long de l ann e l INTD et qui devra orienter par la suite toute mes pratiques documentaires en temps que professionnel de l information et de la documentation besoins des usagers d abord technique apr s M moire INTD Titre 1 2010 Antoine Cathelineau Le futur site Web du Centre de Documentation Tiers Monde de Paris concevoir un outil convivial au sens du concept d velopp par Ivan Illich 164 141 PAPY Fabrice 7Zechnodocumentation des machines informationnelles aux biblioth ques num riques Paris ditions Lavoisier 2009 Collection Germes Sciences 260 pages ISBN 978 2 7462 1989 2 Ouvrage tr s r f renc qui aborde la question de la place de la technologie dans la soci t de l information L auteur met l accent sur les nombreux disfonctionnements qu engendrent les approches techno centr es qui font un objectif de l avanc e technologique et des applications qu elles permettent en mati re de communication des informations J ai approch cet ouvrage avec les travaux de Dominique Wolton sur la diff rence entre les deux dimensions fonctionnelle et normative de la communication et de l information Ces r flexions tay es invitent au discernement sur des objectifs de l usage des technologies de l
187. francophones appellent conviviales capable de rendre un bon service Mais c est en r alit de la structuration conviviale de l outil syst me du syst me d information dans son ensemble qu il importe le plus car le site Web dit user friendly peut aussi ne r pondre aucun besoin r el en information Justification d un nouveau site Web au CDTM La lecture de l ouvrage d lvan Illich et une r flexion sur les dimensions conviviales possibles des outils m a aid discerner des raisons plus importantes la mise en place d un nouveau site Web au CDTM autres que M moire INTD Titre 1 2010 Antoine Cathelineau Le futur site Web du Centre de Documentation Tiers Monde de Paris concevoir un outil convivial au sens du concept d velopp par Ivan Illich 140 celle d un largissement de l acc s distance Les deux autres raisons pour lesquelles la conception d un nouveau site Web est pertinente au CDTM sont d une part la r ponse un besoin de regroupement des informations dispers e sur le Web et d autre part la r ponse un besoin de communiquer entre les membres du CDTM et les internautes Tandis que la premi re ne r pond qu un besoin pr suppos d efficacit en mettant la disposition de plus de personnes par un acc s distance les deux raisons nonc es ci dessus elles peuvent tre tudi es la lumi re des crit res de la convivialit Un nouveau moyen d acc s la connaissance s agit ici d
188. g nierie documentaire chaque contexte d intervention rec le ses particularit s je cherche ici tracer les singularit s de celui du projet Web au CDTM Parler des personnes pour lesquelles le CDTM aurait vocation tre outil convivial pourrait emmener loin Je commence par me limiter un court nonc quelques remarques et des traits saillants Les personnes des documentalistes des militants des usagers Si le fondateur s en est aujourd hui loign beaucoup des membres actuels du conseil d administration sont li s au CDTM depuis longtemps certains depuis les origines La taille de l quipe a toujours oscill autour de quelques personnes La configuration des lieux permettrait difficilement une quipe de plus de deux ou trois personnes d y travailler ensemble A ce jour seul le responsable du centre y travaille quotidiennement temps plein du mardi au samedi II est second par quelques autres personnes l une alimentant les pages dynamiques du site Web actuel une autre s occupant de la tr sorerie En juin 2010 l assembl e g n rale annuelle a rassembl un peu plus d une dizaine de personnes tandis qu une dizaine de plus y avaient t convi es Ces personnes qui sont l me du CDTM y sont li es chacune par un lien particulier et au CDTM cela m appara t de mani re plus 67 Dans L nternet et apr s Dominique Wolton propose une typologie des informations sur le Web en 4 grands types Les infor
189. ganisation en fonction du contexte peut avantageusement panacher outils industriels et outils conviviaux L important M moire INTD Titre 1 2010 Antoine Cathelineau Le futur site Web du Centre de Documentation Tiers Monde de Paris concevoir un outil convivial au sens du concept d velopp par Ivan Illich 71 est que ce panachage tende conduire la soci t dans son ensemble vers la convivialit vers une actualisation de ses valeurs Ainsi les outils conviviaux ne sont pas une fin en soi ils peuvent coexister avec des outils qui le sont dans une moindre mesure car l essentiel est la convivialit de l ensemble qu ils forment de la soci t elle m me Les outils conviviaux ne sont pas une fin en soi ils sont conviviaux parce qu ils servent actualiser les valeurs de la convivialit Ils sont conviviaux parce qu ils sont utilisables au service de la personne int gr e la collectivit Pourquoi choisir et construire des outils conviviaux L tude et le souci de la structuration plus ou moins conviviale des outils pr c de celle de leur usages Comme il a d j t montr les usages en aval peuvent tendre l actualisation des valeurs de la convivialit ou l inverse des valeurs productivistes D autres notions celle de bon usage de m susage d ab usage sont parfois employ es Illich emploie parfois celle d utilisation conviviale ou l inverse d utilisation pervertie d voy e ou d
190. ganisation afin de les mettre en balance avec tous les besoins informationnels La d termination des objectifs du site Web d coule de cette mise en concurrence des outils suivant ces besoins reconnus et d finis Pour d terminer les objectifs du site Web des lieux pour se r unir et changer ou d faut des moyens de communisation distance du papier des crayon s ou des PC avec logiciel de traitement de textes en principe sont les outils les plus efficaces Quant leur structuration conviviale elle d pend aussi du contexte sociologique et culturel du projet 4 et 5 Quels types d informations le site Web va t il contenir Puisque comme il vient d y tre insist il est en principe con u pour r pondre des besoins reconnus et d finis en amont et puisque ses objectifs ont en principe t d finis dans le cadre de la politique documentaire de l organisation le contenu en informations et les fonctions du site Web d coule de ces l ments A ce niveau les contenus d information mettre en ligne et la structuration de ces contenus d informations travers des fonctionnalit s d finies par la politique documentaires peuvent se r fl chir s par ment mais aussi parfois conjointement Au CDTM par exemple l analyse de la typologie des documents mettre en ligne a pr c d M moire INTD Titre 1 2010 Antoine Cathelineau Le futur site Web du Centre de Documentation Tiers Monde de Paris concevoir un outil convivial a
191. habituellement pas chercheurs universitaires personnes vivant des situations de grande pauvret notamment et volontaires du mouvement Deux ouvrages relatent de cette exp rience et en arrive un niveau de th orisation qui laisse la porte ouverte d autres exp riences de ce type men e ailleurs dans d autres contextes que celui de la lutte contre la mis re Pourquoi pas dans la solidarit internationale le tourisme ou le commerce quitable Croisement des savoirs Paris 2008 Croisement des pouvoirs Paris 2008 M moire INTD Titre 1 2010 Antoine Cathelineau Le futur site Web du Centre de Documentation Tiers Monde de Paris concevoir un outil convivial au sens du concept d velopp par Ivan Illich 146 toute personne lanc e dans un mode projet a t abord e propos des indicateurs de la convivialit des outils cf conclusion du chapitre 3 3 2 2 ci dessus la convivialit des indicateurs Sans rentrer ici dans le d tail de la r alisation concr te de ces outils je souhaite m int resser principalement ici leur dimension conviviale Dans la partie annexe du pr sent travail figurent des documents qui relatent de l laboration des ces deux outils cf partir de la page 171 ci dessous 5 2 2 1 L enqu te sur les besoin en information En amont de la r alisation du cahier des charge une enqu te a t men e aupr s des personnes qui re oivent quotidiennement les documents collect s au cours
192. i elles veulent b n ficier de l aide financi re de l Etat Par cette contrainte l intention de replacer la personne au centre est annihil e puisque c est le r sultat qui compte en vue de l obtention de l aide financi re Par les intentions et le pragmatisme conjointement r unis cette loi est un exemple pour comprendre o se situent les points nodaux des structures conviviales En un sens la loi aussi un type d outil est structur e de mani re conviviale par l encouragement de la pratique de l ducation th rapeutique elle donne une priorit aux relations entre personnes soignantes et personnes patientes Mais elle comporte dans sa structure un l ment non convivial l obligation de r sultat d un certain nombre de patients traiter C est l une mani re d industrialiser le service 36 37 Un d veloppement plus cons quent sur les m thodes d enqu tes au chapitre 5 ci dessous Notion de seu cf ci dessous au chapitre 3 3 1 4 M moire INTD Titre 1 2010 Antoine Cathelineau Le futur site Web du Centre de Documentation Tiers Monde de Paris concevoir un outil convivial au sens du concept d velopp par Ivan Illich 3 3 1 2 Les trois valeurs de base de la convivialit pour structurer l outil Mesurer l impact de l usage d un outil sur la survie sur l quit et sur la libert n est pas une mince affaire En tant que valeurs ces notions sont difficiles voire impossibles stabiliser tre appliqu es
193. i la fait na tre Par exemple l ordinateur est le fruit d une multitude d op rations techniques mises au point l origine dans les sph res de M moire INTD Titre 1 2010 Antoine Cathelineau Le futur site Web du Centre de Documentation Tiers Monde de Paris concevoir un outil convivial au sens du concept d velopp par Ivan Illich 61 la culture occidentale ne serait ce qu ergonomiquement le clavier est fait pour recevoir un nombre fini de caract res Ainsi la multiplicit des id ogrammes les caract res d criture de la langue chinoise font du clavier un instrument inadapt aux personnes de cette culture Une autre preuve du pedigree occidental de l outil informatique a t mise en lumi re par un enseignant de l Universit de Gen ve par son tude des incapacit s g n rer des ordinateurs programm s pour battre m me des amateurs au jeu de Go un jeu tr s populaire en Chine A l inverse et depuis longtemps au regard de l histoire de l informatique des programmes ont t con us pour rendre des ordinateurs capables de jouer efficacement au jeu d chec et jusqu la victoire historique de Deep Blue sur Kasparov le champion du monde de l poque L ordinateur appara t comme un dispositif technique tellement ancr dans une culture qu il a un impact jusque sur les sph res du d veloppement de l intelligence qui mettent en jeu relations entre l intellect et le psychisme 3 1 2 4 Technophilie et technop
194. ial la structuration conviviale des m thodes et des outils dont on se sert pour laborer les outils ou pour g rer les outils syst mes a un impact sur ces derniers En tant que stagiaire avec pour mission de porter le projet Web j ai r alis un cahier des charge en vue de concevoir et d velopper le futur site Web Dans le mode de travail en projet le cahier des charges est un outil qui doit pouvoir servir de base de discussion et ou de guide de r f rence dans la mise en uvre de l objectif S il n y a pas de mod le unique pour tre efficace un cahier des charges doit comprendre tous les l ments d explication n cessaires la mise en uvre des tapes du projet Souvent il comporte les 5 l ments les 5 grandes phases dont il a t question d j Ces l ments faire figurer dans un cahier des charges sont plus ou moins d velopp s suivant les contextes de r daction mais surtout peut tre suivant les r dacteurs eux m mes leurs habitudes le temps dont ils disposent pour r diger ou encore leur tat d esprit Comme le sp cifie Arnaud Le Guelvouilt lorsqu il propose une m thode de conception de site Web entre th orie et pratique entre ce que la raison pr conise et ce qui est fait r ellement existe toujours un cart plus ou moins grand parfois une distorsion impos e par l preuve du r el La r daction d un cahier des charges se d roule effectivement dans le r el d une situation Le cahier des charges r al
195. ie aujourd hui parce qu elle n existe encore nulle part ma s elle pourrait bien devenir la r alit pourvu que se perfectionnent encore nos m thodes et notre instrumentation 11 faudrait chercher dans l ouvrage si cette pr monition s accompagne d une r flexion sur l impact d une telle volution technologique sur les relations humaines Paul Otlet en effet consid rait l organisation du savoir comme un chemin vers la Paix entre nations LES USAGERS ET LEURS BESOI NS 10 DEJOURS Christophe L valuation du travail l preuve du r el critique des fondements de l valuation Paris Institut National de la Recherche en Agronomie 2003 84 pages ISBN 978 2 7380 1108 4 Ouvrage a priori peu reli au sujet des outils conviviaux pour la documentation mais la lecture duquel j ai pris plus conscience de l ampleur et des exigences d une recherche pour conna tre les besoins r els des personnes en information Christophe Dejours d veloppe une r flexion tay e par de nombreux exemples et base de protocoles exp rimentaux travers laquelle il cherche faire comprendre toute la difficult qu il y a trouver des crit res objectifs pour valuer le travail d une personne A l inverse il en vient avancer que la seule vraie connaissance possible du travail appartient l ordre du subjectif Toute m thode d valuation devrait donc partir de cette r alit plut t que se parer de fausse scientificit Ces analyses des
196. il peut voluer Elle est alors rechercher dans les intentions conscientes ou non qui conduisent aux modifications qui affectent l outil Qu est ce qui fait que l outil cro t ou encore qui veut que l outil croisse et pourquoi Telles sont des questions qui pourraient aider comprendre la nouvelle structure de l outil Le passage d un seuil signifie une modification de la structure Par exemple d s le franchissement du premier seuil l outil commence perdre de sa structure conviviale tandis qu au second l outil l a irr m diablement perdue Un foss s est creus l outil est d sormais structur pour l industrie il travaille actualiser ses valeurs non pas celles de la convivialit Voici les questions qui d terminent la structure de l outil sa conception e Pour quelle s fin s e Pour quelle s personne s e Pour r pondre quels besoins 3 2 2 Cons quences th oriques de la structuration des outils 3 2 2 1 Les deux p les de la structure de l outil Ivan Illich propose deux p les entre lesquels est d termin e la structure de l outil qu il nomme e p le industriel celui l ombre duquel fleurit l id ologie productiviste consum riste 29 La notion de seuil laquelle il a d j t fait r f rence chapitre 3 1 1 2 est d velopp e au chapitre 3 3 1 4 M moire INTD Titre 1 2010 Antoine Cathelineau Le futur site Web du Centre de Documentation Tiers Monde de Paris concevoir un outil
197. ilit d atteindre les fins pour lesquelles il a t con u il ne fait plus que se d velopper pour subsister et il gagne en complexit Il devient contre productif voire nuisible L exemple des syst mes bureaucratiques peut illustrer ce passage de certains types d outils au del du second seuil C est pour viter d en arriver ces seuils qu ivan Illich propose d appliquer une chelle d valuation II s agit de classer les outils sur une chelle qui aille de la structuration la plus productiviste la plus conviviale Dans le cadre du projet Web cette chelle pourrait servir laborer le futur site web du CDTM et plus encore viser pour le CDTM lui m me en haut sur le dernier barreau de la convivialit Cf chelle d lvan page 78 ci dessous Outil maniable outil manipulable Ivan Illich distingue deux crit res qui sans pour autant tre d terminants peuvent entrer dans la structuration conviviale des outils la maniabilit et la manipulabilit d finit l outil maniable comme celui qui ne n cessite pas un apport nerg tique sup rieur celui que le m tabolisme humain peut ordinairement fournir Le marteau le stylo le v lo sont ainsi des outils maniables parce qu ils peuvent tre utilis s gr ce aux efforts de la personne apr s un apprentissage A l inverse les outils manipulables n cessitent un apport nerg tique h t rog ne pour tre utilis s ainsi en va t il de la perceuse lectrique ou de la v
198. information et de la communication et une attention port e la d termination des priorit s Cr er des syst mes qui donnent acc s l information servir les besoins en information permettre la transmission de la connaissance etc 15 PERRIAULT Jacques La logique de l usage essai sur les machines communiquer 256 pages Paris Flammarion 1989 ISBN 2 08 066050 0 Ouvrage dans lequel est d velopp e une analyse ph nom nologique de la relation de l usager aux machines qui peuvent lui servir entretenir des relations de communication o bien travers lesquelles il lui est communiqu un message Si les machines dont il est question de la radio l ordinateur ne sont pas celles exactement du sujet de m moire les r flexions men es par J acques Perriault sur les mani res intemporelles dont les usagers ont tendance d tourner les usages pr vus initialement par les concepteurs de ces machines m ont donn r fl chir sur la conception du site Elles ont concouru remettre la question des usages et des usager au centre de ma r flexion J aurais aim lire ce livre et l int gr plus t t dans le d roulement de ma mission 16 POISSENOT Claude RANJARD Sophie Usages des biblioth ques approche sociologique et m thodologie d enqu te Villeurbanne Presses de l ENSSIB 2005 350 p Les cahiers de l ENSSIB 2 ISBN 978 2 910227 56 2 Ouvrage d couvert tardivement dans le processus d criture du
199. ion tout r cup rer ses propres fins notamment par les usages d tourn s qui 16 En version pdf en ligne sur l Internet M moire INTD Titre 1 2010 Antoine Cathelineau Le futur site Web du Centre de Documentation Tiers Monde de Paris concevoir un outil convivial au sens du concept d velopp par Ivan Illich 45 sont faits du langage au travers de la publicit en particulier les valeurs communes sont mobilis es et identifi es des produits De telles pratiques publicitaires vont jusqu tre nomm es communication par d tournement de ce mot de sa charge morale potentielle et par l utilisation des techniques comparables celles de la propagande Ces d tournements sont plus ou moins calcul s plus ou moins consciemment accept s ou utilis s en fonction des personnes de leur position de domination ou de subordination et en dernier recours de leur libert de conscience personnelle Ivan Illich consacre un chapitre ce ph nom ne et y revient de mani re r currente pour en souligner la gravit sa capacit de nuisance un des grands malheurs de la soci t postindustrielle consiste en ce d voiement du langage qui rend difficile le d cryptage de la r alit et donc le discernement des moyens d action sur elle de mani re r ellement cr atrice Un renversement l efficacit au service de la convivialit Si la convivialit n est pas encore pr n e de mani re syst matique dans le monde pr
200. ions telles que le printemps des voisins ou immeubles en f te pour la vie priv e Dans le dossier de presse de l op ration en 2010 est rapport e une d claration significative de Sophie de Menthon l instigatrice de l op ration On constate que le bien tre et l panouissement des salari s sont des facteurs de plus en plus importants pour l efficacit de l entreprise dans un contexte conomique particuli rement difficile dans lequel il faut faire preuve de toujours plus de productivit et de performance mais aussi d ing niosit et d imagination Sur le site Web de l v nement la notion de convivialit est l honneur figurant sur plusieurs pages elle y est parfois rig e au rang d une valeur Les deux premiers objectifs nonc s de jaime ma bo te sont effectivement de Faire voluer l image de l entreprise en France vers plus de convivialit et de partage et de Reconna tre son entreprise avant tout comme un lieu de vie d change de cr ation et de convivialit Ces nonc s sont comparables certains autres de la soci t conviviale et pourraient presque s appliquer une d finition du projet d Ivan Illich II ne faut pourtant pas prendre ces objectifs pour le reflet de la r alit du monde de l entreprise comme s ils taient atteints Le risque est m me tr s fort ici d un d voiement des notions d une r cup ration des valeurs au service des objectifs de rentabilit et non pas des relations i
201. iques La LOLF t moigne d un ralliement de la fonction publique en France qui a longtemps t r tive ces pratiques Les indicateurs qui sont construits en fonction de ce qu il y a valuer en sont des instruments privil gi s Les professionnels de l information et de la documentation sont aussi confront s cette tendance Le num ro 4 du B B F de 2010 consacre un dossier entier l valuation dans les biblioth ques en France Dans un article intitul Evaluer un levier du changement Claudine Golka d finit les qualit s du bon indicateur Un indicateur pertinent est un indicateur qui contribue clairer une probl matique pr cise que ce soit pour d terminer le niveau initial d un processus d finir des objectifs mesurer le degr d atteinte de ces derniers ou s assurer de la p rennit des changements introduits Ce qui importe n est donc pas tant le r sultat que ce que l on en fait De quelle mani re on l analyse sans perdre de vue certains l ments de principe ou de contexte et comment on s en saisit pour d cider et mettre en uvre de nouvelles th ories d action tout indicateur doivent donc tre associ s les l ments qui permettront de l intervr ter de m me que les crit res de sa d finition et le contexte dans lequel il sera mis en uvre La convivialit des indicateurs Apr s avoir ainsi propos un mode exigeant d laboration des indicateurs partir de la d termination d objec
202. ircissements Dominique Wolton redonne la notion de communication sa capacit d signer une valeur d ordre culturel et social Cette clarification de la notion par la prise de conscience de la r alit qu elle d signe ouvre la porte un r enchantement du r el Elle redonne en outre par un usage lui aussi conscient de la notion la capacit d une M moire INTD Titre 1 2010 Antoine Cathelineau Le futur site Web du Centre de Documentation Tiers Monde de Paris concevoir un outil convivial au sens du concept d velopp par Ivan Illich 32 action efficace et cr atrice sur le monde Comme il est mentionn dans un chapitre ci apr s propos de Jacques Ellul Dominique Wolton op re ce travail intellectuel plus classiquement par la convocation des auteurs que par une collaboration la P dauque II livre n anmoins la collectivit la possibilit de se r approprier cette notion et de r enchanter le r el gr ce une r flexion sur la communication qui d sormais peut tre men e collectivement notamment par celles et ceux que la r alit qu elle d signe concerne au plus haut point dans leurs activit s quotidiennes les professionnels de la gestion de l information Des corr lations fortes existent en effet entre information et communication L exemple de la m thode P dauque et ce s rieux que montre Dominique Wolton dans la th orisation peuvent tre sources d inspiration pour les sp cialistes de l i
203. is au CDTM Le cahier des charges du projet Web comprend les 5 grandes tapes d finies au chapitre 3 4 mais certaines ont t d clin es en plusieurs autres un tat des lieux et une d finition du projet travers un nouveau site Web un projet de diffusion d informations sur le commerce quitable et de communication sur des renseignements sur le CDTM e un bilan sur l existant des informations celles mises disposition du public sur place au CDTM et de celles diffus es sur le Web Le travail quotidien de veille contribue les collecter puis les rediffuser pour le moment un groupe de personnes abonn es e une tude des publics et de leurs besoins suppos s en information Dans l optique de orientation usager c est la base sur laquelle l information diffuser travers le nouveau site devra tre choisie puis organis es e D finition des objectif principaux et des objectifs subalternes les deux grands objectifs sont de diffuser de l information sur le commerce quitable ce qui correspond plut t l efficacit du site lui m me de communiquer sur le CDTM afin M moire INTD Titre 1 2010 Antoine Cathelineau Le futur site Web du Centre de Documentation Tiers Monde de Paris concevoir un outil convivial au sens du concept d velopp par Ivan Illich 148 d entretenir une relation avec les usagers ce qui correspond plut t au souci de structuration conviviale de l outil au service
204. is Flammarion 1999 Collection Champs 240 pages ISBN 978 2 0812 4081 0 Ouvrage de r f rence malgr son anciennet qui donne r fl chir sur la soci t de l information en remettant en question les discours dominants qui rab chent la th se de la nouveaut de la rupture de soci t et emp chent de penser ce qu il y a de vraiment nouveau dans l Internet L auteur y analyse le d veloppement des nouveaux m dias dont l Internet est la figure embl matique et qui provoque des jugements allant jusqu aux extr mes de l exaltation le fol espoir chez certains la peur chez d autre 11 remet l Internet en perspective par rapport la soci t dans ce qu elle a de propre et d autonome les valeurs et la culture Pour cela Dominique Wolton s appuie sur une th orie g n rale la communication I1 consid re que la seule dimension technique le niveau fonctionnel de la communication n engendre pas elle seule une r volution de la communication I1 termine son ouvrage sur une analyse des politiques de l Union Europ enne en mati re de communication pour en tracer les limites elles sont trop souvent ax es sur le d veloppement des NTIC et pas suffisamment sur celui des relations culturelles entre les peuples M moire INTD Titre 1 2010 Antoine Cathelineau Le futur site Web du Centre de Documentation Tiers Monde de Paris concevoir un outil convivial au sens du concept d velopp par Ivan Illich 171 Annexes M
205. istent au sein de mouvements tels qu ATD Quart Monde les occasions de c l brer sont saisies comme moyen de construire le groupe Dans ces milieux o les situations de travail sont int gr es un ensemble de pratiques dont la finalit est la construction d une vie collective la convivialit de ces moments de c l bration est parfois m me th oris e formalis e dans les chartes associatives Elles sont comme un ciment des relations Au CDTM aussi comme au sein de la F d ration Artisans du Monde ces pratiques qui m lent convivialit et travail sont elles courantes J en ai t le t moin mais pas depuis suffisamment longtemps peut tre pour dire qu elles font vraiment partie des pratiques institu es Le d jeuner d affaire expression connot e et souvent pratiqu e par une lite professionnelle qui souvent manipule de grosses sommes d argent le d jeuner d affaire semble d signer une pratique r serv e une minorit privil gi e Elle est pourtant peut tre rapprocher des n gociations entre paysans marchands artisans de tous temps et de beaucoup de lieux qui autour d un ou de quelques verres de vin d une tasse de caf se d roulent dans les caves les ateliers devant les tablis les cuisines des habitats proches M moire INTD Titre 1 2010 Antoine Cathelineau Le futur site Web du Centre de Documentation Tiers Monde de Paris concevoir un outil convivial au sens du concept d velop
206. istorique enjeux avenir Commentaires et suggestions Actualit Sur les fili res caf cacao artisanat etc Cl Cl Sur la r glementation la certification la 0O garantie Gur les acteurs Informations sur les acteurs Producteurs o o R seaux de distribution Cl g Pouvoirs publics O o Militants O O Consommateurs T Autres pr cisez s il vous pla t Dossiers sur des th matiques Produits CI O Transport O O Commercialisation Cl o Garantie certification Cl g R glementation par les pouvoirs publics oO O Dimension environnementale du Cl CO commerce quitable Consommation T o M moire INTD Titre 1 2010 Antoine Cathelineau Le futur site Web du Centre de Documentation Tiers Monde de Paris concevoir un outil convivial au sens du concept d velopp par Ivan Illich 177 Plaidoyer ducation militantisme O O autres pr cisez s il vous pla t Informations sur les sources institutionnelles Standards de certification CO g Chartes des organismes du commerce O CU quitable Lois et r glementations O CO au niveau national CO g au niveau international CO Cl Informations sur d autres types de sources Etudes d impact O o Travaux universitaires O HO Articles de presse O O Blogs O 0O autres pr cisez s il vous pla t kkk Nous vous
207. it e dans ce travail de m moire le Web est il un outil convivial 2 2 2 Concept de la convivialit 2 2 2 1 Les relations en priorit les biens et les services leur service Le concept de convivialit peut tre construit en l adossant la pratique d origine britannique et toutes les notions et les valeurs qu elle implique Qu y a t il de d terminant dans cette pratique qui puisse fonder ce concept de convivialit Sans doute le fait qu il d signe un mode de relation Si l on tait tout de la pratique si on cherchait l universaliser par une mise en comparaison des rituels de repas partag s dans beaucoup de cultures aD Article en ligne au moins d octobre 2010 environ et peut tre encore consultable M moire INTD Titre 1 2010 Antoine Cathelineau Le futur site Web du Centre de Documentation Tiers Monde de Paris concevoir un outil convivial au sens du concept d velopp par Ivan Illich 51 travers le monde il demeurerait en d finitive la notion de relation des personnes ensemble pour manger dans le silence cf certaines r gles monastiques ou le plus souvent en changeant des paroles Dans la pratique la relation qui vient l esprit est celle des personnes entre elles des relations interpersonnelles Illich ajoute au concept de convivialit la dimension de relations de la personne son environnement En fait cette relation existe aussi dans la pratique de la convivialit mais est sa
208. ite a aussi un impact sur le rapport l espace c est du temps pass devant un PC Au del d un certain seuil l impact est probablement n gatif sur la sant reli au premier crit re des valeurs de base celui de la survie 5 L efficacit la convivialit imh gt A l avenir se pencher sur les m thodes de Web design pour concevoir un site convivial c est dire user friendly I faudrait trouver au CDTM un e volontaire pour lire le livre d Am lie Boucher peut tre quelques articles de Jo lle Cohen ou d faut de trouver des informations sur le site ergolab En faire une mini synth se pour la pr senter aux autres qui n auront pas pris ce temps permettrait d alimenter la r flexion collective Un axe de lecture pourrait tre celui d une comparaison entre les moyens propos s par l ergonomie Web et les crit res de la convivialit des outils Ainsi que sugg r plus haut un autre point d attention peut tre de consid rer ce que l ergonomie Web propose au service des personnes avec des emp chements 6 L esth tique Prendre en consid ration cette dimension avec l objectif de faire un site qui soit beau Il pourrait tre cherch un e graphiste sympathisant e en lan ant avec tact un appel au sein r seau du Ritimo ou bien ailleurs et lui proposer de s int grer la r flexion commune sur le projet De plus les autres sites militants ainsi que les sites qui diffusent une information de type connaissance s
209. j acques Ellul parle de la Technique en tant que ph nom ne pervasif c est dire qui s tend toutes les dimensions de la vie des personnes et des soci t s dans le monde Depuis les premi res formes de techniques m caniques d une part et de techniques de magie d autres part jusqu la conjugaison pr sent de diff rentes formes de techniques dans les technologies le ph nom ne n a eu de cesse de s tendre au long de l histoire On choisit sans choisir On prend la plus efficace selon des crit res qui ne sont plus discut s la quantit la rapidit l automatisme Plus plus vite et sans effort sont des qualit s souvent consid r es comme signe de progr s Assimiler le progr s au bien est une id e qui se conteste difficilement Un des caract res de la modernit est dans la croissance du nombre d outils conjointement la complexification et l imbrication des techniques Le terme de technologie qui a longtemps t employ pour d signer la th orie des techniques d signe le plus souvent d sormais cet cheveau cette imbrication de techniques h t rog nes Les TIC en sont l exemple le plus frappant puisqu elles m lent des techniques m caniques des techniques lectroniques des techniques lectriques et d autres encore bient t ou bien d j peut tre aussi des nanotechnologies Cette complexification a des impacts forts sur les relations entre les personnes et les outils D abord il y a une plus gr
210. l celles du faire et du produire Ivan Illich ajoute cette autre fonction donner la personne qui s en sert joie et quilibre Pour Ivan Illich l outil convivial se d finit peut tre ainsi d abord par ce caract re et ce pouvoir Les fonctionnalit s classiques de l outil n en sont pas ni es pour autant comme le prouve cette affirmation une soci t conviviale serait ncomparablement plus efficace que toutes les soci t s rugueuses du pass et incomparablement plus autonome que toutes les soci t s programm es du pr sent Une soci t o chacun saurait ce qui est assez serait peut tre une soci t pauvre elle serait s rement riche de surprises et libre Ainsi dans sa configuration la meilleure l outil convivial associe l efficacit ces vertus d quilibre et de joie ainsi que les autres valeurs qui concernent aussi la collectivit les trois valeurs de base Limite de ces crit res Structur de mani re conviviale l outil conduit ainsi la personne qui s en sert ainsi que la collectivit au service de laquelle il est plac vers ces trois valeurs de la survie de l quit et de la cr ativit Celles ci se tiennent entre elles hi rarchiquement partant de la survie le minimum d exigence d une existence humaine passant par l quit un aspect fondamental de la relation conviviale pour viser l autonomie cr atrice de la personne int gr e la collectivit Cette sorte de lib ration par l outi
211. l tez par un commentaire libre PFCE F d ration Artisans du Monde o Solidar Monde T Fairness g Autre pr cisez s il vous pla t iii Fonctions exerc es dans l organisme sananannanannnaanaaaaaanananaananaaaanananaanaaanaanansanaaaaanaasananaanaaaanansaaanaaaasaaaanann Organisme d appartenance li au commerce quitable M moire INTD Titre 1 2010 Antoine Cathelineau Le futur site Web du Centre de Documentation Tiers Monde 174 de Paris concevoir un outil convivial au sens du concept d velopp par Ivan Illich POUR AMELIORER NOTRE TRAVAIL DE VEILLE SUR LE COMMERCE EQUITABLE Comment utilisez vous actuellement les informations de veille re ues du CDTM Oui NON Consultez vous les messages de veille au fur et O O mesure de leur diffusion quotidienne Ce type de diffusion vous convient il un message T Cl pour chaque source signal e SINON POUQUORE assises Mets en reel ete ee est trs La fr quence quotidienne de diffusion vous o o convient elle Si non quelle fr quence vous conviendrait mieux un message r capitulatif quotidien un message r capitulatif hebdomadaire QU _ _ CRE ARR Se net Est ce que vous archivez les messages re us O Cl Si oui comment vous y prenez vous En g n ral imprimez vous les documents pour O gO les lire Transmettez vous d autres
212. l au sens du concept d velopp par Ivan Illich Une mani re diff rente de regarder la nature et ses ph nom nes permet de distinguer des figures fractales en beaucoup d endroit Les figures pr sent es ci dessous par analogie pourrons aider se figurer une telle mani re diff rente de regarder De l dire que tout est fractal dans la nature non sans doute pas En tout cas ce n est pas ce qu avance celui qui a th oris la g om trie fractale Hypoth se cette mani re diff rente est question de culture ou d ducation du regard puisque certains artistes tel le peintre d estampe japonais Hokusa restitue cette mani re de voir les ph nom nes naturels Des fractales apparaissent notamment dans sa toile souvent montr e qui repr sente une grosse vague Les fractales ne sont pas que ph nom nes perceptibles visuellement D autres sens peuvent aider les capter l audition si elle tait suffisamment affut e pourrait saisir une r gularit fractale de la fr quence des battements du c ur c est encore une hypoth se scientifique ce niveau Des formules math matiques assez simples peuvent restituer cette dimension fractale des ph nom nes naturelle La g om trie euclidienne y a renonc depuis longtemps cela explique peut tre les r ticences de nombre de scientifiques quand la validit scientifique de cette mani re diff rente de regarder la nature qu il a t voqu e ci de
213. l est une des finalit s de l outil convivial sur laquelle insiste Illich Par analogie je la rapprocherais de la joie et de l quilibre de homme aust re simplement pour la raison que la lib ration suscite la joie Ce crit re d ordre ontologique est difficile manier car la joie n est jamais syst matique jamais assur e elle ne s estime que de mani re subjective et peut aussi tre occasionnelle impermanente Pourtant ce crit re sans en faire un indicateur de la structuration conviviale de l outil pourrait tre lui aussi utilis dans le cadre de m thodes d enqu te par entretien Ces enqu tes utilisent d j parfois de tels crit res subjectifs tels que le plaisir ou le d plaisir l usage pour valuer les outils Le crit re de la joie serait pourtant construire plus pr cis ment il se distingue du simple plaisir l usage imm diat de l outil A travers leur utilisation certains outils industriels procurent un plaisir intense tout en tant ali nants Manier dans une enqu te ces notions de plaisir et de joie d ali nation et de lib ration notions qui embrassent le sentiment aussi bien que l ontologique requiert de la prudence A d faut le risque de se fourvoyer sur l interpr tation M moire INTD Titre 1 2010 Antoine Cathelineau Le futur site Web du Centre de Documentation Tiers Monde de Paris concevoir un outil convivial au sens du concept d velopp par Ivan Illich 78 des r ponses est immense
214. lace de la Toile laisse penser que la technique peut aussi s insinuer dans le rencontre face face qu elle a permise II s agit de prendre ce facteur en consid ration dans le but de rester ma tre de ses d cisions quant au choix des outils Cette potentialit conviviale de l Internet est donc penser pour en tracer ses limites De m me que le t l phone utilis sous certaines conditions notamment limit dans ses usages l Internet peut aussi tre utilis pour permettre des rencontres conviviales Cependant il ne faudrait pas en exag rer priori les capacit s l outil peut permettre mais pas engendrer de m me l outil doit pouvoir tre remplac par un autre t l phone envoie postal et rencontre directe hors les murs comme cela se pratique d j au CDTM C est presque toujours par un oubli de fixer des limites son d veloppement que l outil perd sa capacit la convivialit Au CDTM ces exemples de d tournement des usages du Web peuvent indiquer une piste pour le futur site Web du CDTM Ils pourraient tre utilis pour donner dates de rendez vous comme le moyen d une convivialit physique sur les lieux m me du CDTM ou m me ailleurs dans des rencontres autour du commerce quitable ou sur des th mes voisins Les personnes emp ch es pour juger de la convivialit de l outil Un crit re de convivialit qui n est pas voqu par Ivan Illich est peut tre rechercher dans la possibilit que donne l outil
215. les informations que O O vous recevez via cette liste Quelles informations compl mentaires pour accompagner les messages de la veille vous seraient utiles un r sum une valuation de la source par le CDTM BAUS RE ET TR ARR ane Voudriez vous consulter les archives des O O messages de veille sur le site du CCTM Seriez vous pr t collaborer au travail de veille en signalant au CDTM des sources rep r es sur le Web Cl CO O O des sites surveiller en priorit M moire INTD Titre 1 2010 Antoine Cathelineau Le futur site Web du Centre de Documentation Tiers Monde 175 de Paris concevoir un outil convivial au sens du concept d velopp par Ivan Illich Commentaires et suggestions sur la diffusion de la veille du CDTM B POUR CONNAITRE VOS BESOINS PLUS GENERAUX EN INFORMATION 1 Quels types d informations de documents li s au commerce quitable utilisez vous dans le cadre de vos activit s M moire INTD Titre 1 2010 Antoine Cathelineau Le futur site Web du Centre de Documentation Tiers Monde 176 de Paris concevoir un outil convivial au sens du concept d velopp par Ivan Illich 4 Quels types d informations sur le commerce quitable aimeriez vous trouver sur le site du CDTM Oui NON Informations g n rales sur le commerce o o quitable d finitions h
216. les membres du CDTM sont mis au service de cette double mission connaissance et action peuvent ne pas tre s par es Elles peuvent alors entrer dans une dynamique et se nourrir l une et l autre Ainsi sur les tag res de la salle de consultation mais aussi dans les autres espaces moins accessibles au public il reste encore beaucoup de documents d j la base du fonds documentaire originel Ce sont pour l essentiel des ouvrages des collections de p riodiques et un peu de litt rature grise L ensemble couvre une palette de th matiques assez large la g ographie l histoire la sociologie l agriculture II y a en outre des guides pour conna tre le secteur de ONG et donc aussi pour agir 4 2 2 Donner conna tre le commerce quitable Pour comprendre la commerce quitable tel est le mot d ordre qui figure sur le guide du lecteur Au cours des ann es 2000 la documentation sur le commerce quitable s est accrue de mani re acc l r e Les membres du CDTM taient d j sensibilis s cette th matique depuis les ann es 90 au moins la fiche intitul e Pour un commerce quitable qui a donn lieu la publication d un ouvrage ponyme a t r alis e par la personne anciennement responsable et toujours membre du CDTM A pr sent l essentiel de la mission du CDTM consiste op rer une veille centr e sur le commerce quitable et dans une moindre mesure le tourisme solidaire Cette veille consiste rec
217. leurs et qui permettraient aux personnes de se rencontrer Le nouveau site pourrait ainsi avoir cette fonction d tre un outil de communication qui inciterait la rencontre directe pour celles et ceux qui en prouveraient le besoin le d sir donc un outil qui ne s y substituerait pas Voici pour finir une synth se des r ponses l enqu te Suit le questionnaire dans son ensemble avec les r ponses des 15 Nous n avons pas cru bon de proc der des statistiques et avons privil gi la restitution des r ponses telles quelles pensant qu elles pourraient tre sources d inspiration pour les autres qui les liraient source aussi de confiance quand en r alisant que d autres aussi sont confront s aux m mes probl mes prouv s soi m me la surabondance de l information et les difficult s pour traiter cette question avec pertinence est peut tre le probl me le plus r current partag par la plupart d entre nous plus ou moins consciemment peut tre Tout cela n est pas restitu ici en annexe Les points cl du questionnaire 1 Les th matiques et les sources de la veille Beaucoup sont int ress e s par tous les th mes et par tous types de ressources la presse les travaux universitaires les tudes d impact etc Certain e s sont plus particuli rement int ress e s par des th mes sp cifiques tels que la garantie la r glementation ou encore le plaidoyer Les m mes personnes souvent sont aussi int ress
218. lier que le CDTM a l intension de continuer diffuser aussi la veille sur place par le moyen de documents au format papier qui sont imprim s et class s et disponible au 20 rue Rochechouart Certain e s parmi vous tel celui qui trouve un peu physique la mont e des marches de l tage pour y acc der auront peut tre encore la pr f rence le d sir et la possibilit de venir consulter sur place les documents collect suivant la veille quotidienne M moire INTD Titre 1 2010 Antoine Cathelineau Le futur site Web du Centre de Documentation Tiers Monde de Paris concevoir un outil convivial au sens du concept d velopp par Ivan Illich 182 M moire INTD Titre 1 2010 Antoine Cathelineau Le futur site Web du Centre de Documentation Tiers Monde 183 de Paris concevoir un outil convivial au sens du concept d velopp par Ivan Illich Annexe n 3 Table des mati res du cahier des charges du Projet Web du CDTM 1 Pr sentation globale du projet 1 1 Origine du projet pr sentation du contexte 1 2 L existant le commerce quitable sur le Web 1 2 1 Pluralit des gisements et diversit des formes d information 1 2 1 Equi Doc un mod le de site ressource sur le commerce quitable 1 3 L existant au CDTM 1 4 Une d finition g n rale du projet 1 5 Une d clinaison des objectifs du projet 1 5 1 Objectifs principaux du projet Web par ordre de priorit 1 5 2 Quelques objec
219. limites de la connaissance du travail seraient mettre en parall le avec les m thodes d analyse des besoins r els en information des personnes qui sont une des cl s de l exercice de la gestion de l information Sans cette connaissance M moire INTD Titre 1 2010 Antoine Cathelineau Le futur site Web du Centre de Documentation Tiers Monde de Paris concevoir un outil convivial au sens du concept d velopp par Ivan Illich 163 l orientation syst me prend le pas sur les pratiques Les m thodes pr coniser en priorit seraient finalement celles qui permettent le mieux la subjectivit de se manifester les m thodes d enqu te dans lesquelles la parole est la plus m me de surgir 11 DONNAT Olivier Pratiques culturelles et usages de l Internet 2007 Document disponible en octobre 2010 sur le site http www culture gouv fr deps Document issus de l enqu te plus g n rale sur les pratiques culturelles de Fran ais Celui ci est ax sur les usages de l Internet et met en relief les diff rences d usages entre g n rations et aussi que les publics les plus utilisateurs des dispositif culturel classiques biblioth que spectacle vivant cin ma sont aussi ceux qui sont les plus pratiquant de l Internet mais sans toutefois que cela se face au d triment de leur autre pratiques culturelle En revanche en ce qui concerne les g n rations n es avec le Web Olivier Donnat reconna t son incapacit tirer des
220. liquer m caniquement ce sont des indicateurs de l action politique qui concernent ce qu il faut viter en l occurrence viter de d passer certaines limites dans l laboration ou dans l utilisation des outils qui font franchir les fameux seuils 3 3 2 1 Vers une mise en quation des indicateurs Ces crit res de la structuration conviviale des outils par leur h t rog n it ne semblent pouvoir que tr s difficilement tre tous agr g s ensemble afin d en d duire des indicateurs autres que ceux r duits ces seul crit res Illich lui m me ne va pas dans le sens d une syst matisation du concept de structure conviviale de l outil qui permettrait une th orie de laquelle tirer des indicateurs applicables chaque type d outil Face la grande diversit des outils et ne serait ce que ceux de la documentation diversit aper ue travers l esquisse des listes dans le chapitre ci dessus une telle th orisation de la convivialit de l outil est peut tre possible mais n cessiterait certainement un travail collectif a P dauque llich lui m me n a fait que sugg rer une th orisation de l outil convivial comme nous l avons vu en indiquant la possibilit d une mise en quation math matique mais seulement partir des trois valeurs fondamentales de la convivialit survie quit et libert Dans son bauche de mise en quation Illich laisse donc de c t les autres crit res de l outil convivial celui de
221. lui assurant ainsi qu sa famille une existence conforme la dignit humaine Comme le dit Jean Pierre Doussin dans les premi res lignes du Que sais je qu il a crit sur le th me le principe est tr s fort mais la r alit est quelque peu diff rente 1 3 milliards de personnes vit sous le seuil de pauvret Puis il continue grainer le lot connaissable des injustices qui entachent les changes internationaux manifest par le foss conomique qui s pare encore ce jour les pays du Nord des pays du Sud Une autre image saisissante le manifeste autrement celle de la pomme qu ont se partager plusieurs pauvres au Sud pendant qu un seul riche au Nord peut en manger plusieurs lui seul Par ce souci d une justice sociale appliqu e au niveau international le commerce quitable est un mouvement avec une grande diversit d approches et qui lutte dans l ensemble plus large des mouvements de solidarit internationale Comme des ONG telles Amnesty International ou des mouvements tels ATD Quart Monde il s appuie sur le Droit pour arriver ses fins En outre il int gre aussi le souci du respect de l environnement non par opportunisme mais surtout parce qu il est une des conditions de la construction de relations sociales durables pour les peuples les travailleurs les producteurs les artisans et particuli rement pour les plus d favoris s travers le monde La finalit est et
222. m moire qui je le pense serait lire dans le but d tudier les moyens de connaissance des besoins r els en information des usagers qui y sont propos s D apr s les auteurs cette connaissance est de plus en plus reconnue comme fondamentale pour l exercice des m tiers de la gestion de l information longtemps orient s syst me Les crit res de la convivialit des outils pourraient servir valuer les outils de connaissance propos s par les auteurs M moire INTD Titre 1 2010 Antoine Cathelineau Le futur site Web du Centre de Documentation Tiers Monde de Paris concevoir un outil convivial au sens du concept d velopp par Ivan Illich 165 17 REVUE QUART MONDE nternet au service de qui n 187 Ao t 2003 62 pages ISSN 0980 7764 Dossier d une dizaine d articles qui traitent du r le de l informatique et de l Internet dans la soci t de l information selon le point de vue des personnes les plus pauvres et exclues La question de la fracture num rique est abord e Dans une perspective positive sont interrog s des usages de l Internet au service des plus pauvres et de la lutte contre l exclusion Je place cette r f rence dans cette rubrique des usagers et leurs besoins car beaucoup d articles donnent r fl chir sur les besoins en information et en communication de personnes dont l avis n est g n ralement pas recueilli ils y a beaucoup de t moignages et d analyses sur l informatique l Internet et s
223. mations renseignement par exemple les adresses des organismes les horaires des bus les informations divertissement les jeux en ligne les informations v nement le site du Monde Diplomatique la presse etc et les informations connaissance les bases de donn es scientifiques les biblioth ques num riques Depuis dix ans qu t crit ce livre la mont e en puissance des applications de type Web 2 0 donne acc s un autre type d informations des commentaires sur les blogs des opinions personnelles des information priv e parfois de l ordre de la donn e brute etc que Dominique Wolton ne pouvait r pertorier encore en 1999 M moire INTD Titre 1 2010 Antoine Cathelineau Le futur site Web du Centre de Documentation Tiers Monde de Paris concevoir un outil convivial au sens du concept d velopp par Ivan Illich 110 vidente que dans d autre genres de lieux professionnels Chacune a une histoire personnelle li e au CDTM Je pourrais mon tour me faire le t moin de la mienne d j faite d une multitude d v nements tandis que je ne connais ce lieu que depuis le d but de l ann e pr sente Entre l actuel responsable l ancienne responsable qui anime le site Web celui qui tient la tr sorerie le pr sident du CA qui prend sa t che c ur une fois par mois mais sans doute jamais en dehors et certains anciens stagiaires qui choisissent de maintenir un lien l investissement en temps n e
224. mieux encore de le faire avec toutes celles et tous ceux pour qui ces notions occupent une place centrale dans leur vocabulaire professionnel Voici sugg r es quelques grandes notions manipul es souvent l envie ou bien sans qu il soit pris le temps de les expliciter de s assurer que nous sommes en accord sur elles avec les personnes auxquelles nous nous adressons 7 Parmiles professionnels de l information qui ont fait partie de ces groupes Jean Michel Sala n et Michel Melot t moignent de la pertinence qu il y a travailler ainsi conceptualiser en commun Roger a du pain sur la planche il faut lui faire confiance Mais Roger du temps c est un tre fantastique Tout jeune encore il a acquis une somme consid rable de connaissances et sa nature collective va lui permettre de survivre nous tous Souhaitons lui d exister plusieurs g n rations crit avec enthousiasme Michel Melot Sala n lui pense que Le mouvement d criture collective de ces 175 chercheurs du CNRS de plusieurs disciplines qui ont travaill travers une liste de discussion de 2002 2006 a permis de d cloisonner de nombreux savoirs pointus en les confrontant avec d autres La multiplicit et la technicit des expertises rendent bien difficiles une compr hension et une vision globales du mouvement largement explosif du passage au num rique Personne sans doute ne dispose de l tendue de connaissances couvrant les multiple facette du d
225. mm diatement un ordre d achat ou de vente L opportunit peut durer quelques secondes et rapporter moins de 0 5 Mais mis bout bout et r pliqu s des milliers de fois ces petits gains font fortune Extrait de l article paru en septembre 2010 dans le n 755 de L Expansion page 42 im Simons le matheux en or ses quations magiques battent des records M moire INTD Titre 1 2010 Antoine Cathelineau Le futur site Web du Centre de Documentation Tiers Monde de Paris concevoir un outil convivial au sens du concept d velopp par Ivan Illich 86 seul conduire au bonheur donner de la joie II s agit bien de mensonge l outil convivial lui m me s il en offre r ellement la possibilit ne garantit pas homme aust re une piphanie de la joie chaque fois qu il s en sert Le logiciel Power Point Franck Fromer explique en quoi ce logiciel conduit une uniformisation et un r tr cissement de la pens e de ceux qui l utilisent pour exposer comme des autres qui y assistent Le logiciel Power Point serait il ainsi classer dans les outils productivistes notamment ceux qui rendent des services qui ne r pondent aucun r el besoin La capacit de fa onner l image de son propre avenir pourrait en tre affect e N anmoins il y aurait pour cet outil sans doute plus mati re discuter selon les crit res de la convivialit que pour les deux autres propos s ci dessus L imagination alli e la
226. moire INTD Titre 1 2010 Antoine Cathelineau Le futur site Web du Centre de Documentation Tiers Monde 172 de Paris concevoir un outil convivial au sens du concept d velopp par Ivan Illich M moire INTD Titre 1 2010 Antoine Cathelineau Le futur site Web du Centre de Documentation Tiers Monde 173 de Paris concevoir un outil convivial au sens du concept d velopp par Ivan Illich Annexe n 1 Questionnaire de l enqu te des besoins en information men e aupr s des b n ficiaires de la veille sur le commerce quitable ENQUETE SUR VOS BESOINS EN INFORMATIONS SUR LE COMMERCE EQUITABLE En tant que destinataire de la veille sur le commerce quitable diffus e par le CDTM de Paris nous souhaitons vous informer de notre projet de refonte de notre site internet Nous voulons en effet le transformer en site d informations et de ressources sur le commerce quitable Afin de mieux r pondre aux besoins des futurs visiteurs de ce site et am liorer notre travail de veille sur le commerce quitable nous souhaiterions conna tre vos usages de l information dans ce domaine R pondre au questionnaire ci dessous devrait vous prendre une quinzaine de minutes Pourriez vous s il vous pla t nous le renvoyer avant la fin du mois de juillet l attention de Gilles Faguet cdtmparis yahoo fr Antoine Cathelineau antoinecathelineau1 gmail com Merci de nous renseigner sur votre profil cochez les cases ou bien comp
227. mpagnonnage la Cit pourrait tre renouvel par plus de convivialit vous Brigitte qui m avez lanc sur la bonne piste de la convivialit en sugg rant d en faire le centre de ce m moire vous Nadia qui m avez conduit l o la pens e d Ivan Illich n aurait pu me conduire et qui m avez donn confiance C est un tr s beau cadeau Merci toi Sylvie qui en me partageant tes exp riences m a aid me avancer dans les miennes toi lisabeth qui par ton soutien amical et tes bons conseils m a aid rendre ce m moire un peu plus convivial toi Clotilde qui par ton enthousiasme manifest au nom d Ivan Illich m a encourag aller jusqu au bout de mon effort accompagn par sa pens e vous Anne et Stan qui par votre t moignage d amiti m avez port jusqu au bout a ne fait que commencer toi Fede qui m a encourag certains moments a m a aid avancer toi Anne pour ton soutien dans la derni re ligne droite et pour les fruits que portera le travail commun la Cit toi Marie gr ce qui j ai presque tout recommenc alors que je me croyais presque au but Mon m moire me pla t beaucoup plus maintenant toi Ariane avec qui j ai partag joies et souffrances sur le chemin qui m a men au point final qui est un commencement je l esp re toi Tata Ariane qui m a confi de tes propres avanc es sur ton m moire et M moire INTD Titre 1 2010 Antoine Cathelineau Le futur
228. n aussi parfois peut tre cause du contexte documentaire fran ais o il s inscrit La convivialit et la documentation Pendant des si cles avant qu Eug ne Morel ne tire la sonnette d alarme nombre de biblioth caires ont eu tendance faire une priorit de leur mission de conservation des documents parfois au d triment de l hospitalit plut t nomm e par ces professions accueil du public Avec les biblioth ques royales cette priorit donn e au stockage la conservation l int grit des documents est l origine de ce tropisme de la documentation en France Lourd de ce pass la r glementation des lieux de documentation en France r percute ainsi encore parfois cette priorit du document sur l usager Dans La sagesse du biblioth caire Michel Melot voque la dimension sacr e qui aur ole depuis des si cles le livre et qui n a pas totalement disparu depuis qu il est aussi devenu objet de consommation de masse C est une autre explication des limites impos es son usage en tant qu objet au service des besoins de la personne usage longtemps rel gu au second plan dans les lieux documentaires M me si aujourd hui le nouveau paradigme en sciences sociales de l approche orient e usager tend l emporter aujourd hui aussi en Dans les cultures jud o chr tiennes l hospitalit est une valeur morale forte Plusieurs passages dans la Bible t moignent de son importance Comme attitude morale elle y
229. n avec beaucoup de bande passante qu il consid re comme outils parmi les plus productivistes il classe a priori l Internet en bas de l chelle de la convivialit Beaucoup de penseurs actuels de l Internet d veloppent des r flexions qui laissent penser qu ils le classeraient l inverse plut t en haut de l chelle d Ivan L tude de la structuration conviviale ou productiviste de l Internet serait sans doute complexe et longue mener mais elle offrirait une approche moins centr e sur les usages que ce qui se pratique actuellement contrairement aux quelques unes cit es ci dessus A pr sent en vue du projet Web au CDTM j aborde la question de la structuration conviviale des outils sur le Web en particulier des sites Web 3 4 La convivialit des sites Web Apr s avoir pass en revue la notion de convivialit sous les angles d abord de la pratique sociale puis de l utopie politique et enfin de la structure des outils il reste l aborder selon l angle plus restreint de l informatique Cette tude est n cessaire puisque ce domaine concerne directement le projet en cours au CDTM En effet la convivialit est aussi une mani re de qualifier une interface Web 3 4 1 La notion de convivialit d une interfaces Web Convivialit d une interface et concept d outil convivial Dans le domaine des interactions homme machine souvent d sign par l acronyme imh la notion de convivialit peut s appliquer notamment
230. n d une relation r elle pour tre bien inform e Le m dium est en effet crucial en science de l information et de la communication tel point que Marshall Mac Luhan va jusqu affirmer l unit du m dium et du message medium is the message affirme t il avec radicalit La conception d une structure conviviale du site Web r side avant tout dans la mise en perspective des besoins connus des usagers et de tous les autres moyens pour y r pondre Les questions suivantes pourront tre pos es au moment de la conception A quels r els besoins en information le site pourrait il apporter une bonne r ponse A quels r els besoins en information d autres outils apporteraient une meilleure r ponse A quels r els besoins en information le site Web apporterait une mauvaise r ponse Les 3 m mes questions pour les r els besoins en communication de l organisation Les r ponses ces questions forment la pierre de touche sur laquelle structurer le site de mani re conviviale dans le sens de la convivialit de l outil auquel il est int gr l ensemble du syst me d information que la politique documentaire d termine Pour r pondre ces questions la connaissance des besoins est cruciale Comment conna tre les r els besoins en information des usagers 3 4 3 2 Conna tre les besoins Moyens pour conna tre les besoins en information Les m thodes d enqu te sont des outils qui peuvent conduire vers la connaissance des be
231. n de la pratique britannique de la convivialit de la relation conviviale autour du festin il y a largement de quoi survivre et au del l quit est recherch e comme bonne pour la relation ou encore la relation est per ue comme bonne parce qu quitable Le concept de convivialit se distingue de son origine britannique avec la troisi me valeur qui la sous tend Ivan Illich la nomme autonomie cr atrice mais aussi parfois ibert ou encore capacit de fa onner l image de son propre avenir y a finalement articulation de ces trois valeurs par une hi rarchie condens e dans l affirmation suivante l autonomie comme pouvoir de contr le sur l nergie enveloppe les deux premi res valeurs cit es et d fini le travail convivial La difficult de s entendre sur les valeurs Lorsqu elle se penche sur les valeurs sur la dimension thique inh rente aux concepts de commerce quitable Virginie Diaz Pedregal auteure d ouvrages de r f rence sur le commerce quitable alerte sur la difficult qu il y a valuer ce qui rel ve de cet ordre En effet chaque culture et presque chaque personne au sein d une m me culture a une d finition diff rente quand elle en a une de ces grandes valeurs tenues dans les cultures jud o gr co chr tiennes pour universelles Ivan Illich lui m me consid re cette difficult II indique que ce type de questionnement n cessite un traitement d ordre m taphysique ou th ologiqu
232. ndre Le mouvement transhumaniste et sa tendance une sacralisation consciente de la technologie offre aujourd hui sans doute un arch type de la technophilie Entre ces deux sentiments extr mes de l amour et de la phobie que suscitent chez certains d entre nous le contact de plus en plus permanent avec les objets et les syst mes techniques beaucoup d autres n prouvent rien de tr s intense une certaine indiff rence L apprivoisement le E Selon Jacques Ellul depuis longtemps dans l histoire de l humanit la sacralisation inconsciente de la technique est en marche au d triment des relations interpersonnelles et l environnement lieux traditionnels de la sacralit Trahison par une partie de la technologie Film M moire INTD Titre 1 2010 Antoine Cathelineau Le futur site Web du Centre de Documentation Tiers Monde de Paris concevoir un outil convivial au sens du concept d velopp par Ivan Illich 62 sentiment de familiarit ou encore l accoutumance au ph nom ne sont le lot de la majorit sans doute Cela peut expliquer le peu de questionnement que suscite le ph nom ne technique qui est souvent accept tel qu il est et consid r comme in luctable plut t une fatalit pour certains plut t un signe du progr s pour d autres 3 1 2 5 Cons quences de la complexit de la r alit technique des m ga outils Expansion de la technique Le ph nom ne technique diff re donc de l op ration technique
233. ne variable non ma trisable est raisonnable et peut tre sage de garder l esprit que tout ne vient pas de l metteur La qualit de l in formation du r cepteur au sens o il re oit une forme une id e une image dans un esprit ou formul autrement la qualit de la r ception de l in form celui qui re oit la forme l id e l image d pendent d abord de la qualit de son attention L information ne se transforme en lui en connaissance elle prend sens et elle est mise en relation jusqu un degr d intensit o il peut y avoir co naissance que s il est attentif Joseph Wresinsky affirme L information v ritable est de se mettre en possibilit de recevoir des messages Vous pouvez laborer les meilleurs messages les plus perfectionn s du monde moins de toucher la sensibilit ou l instinct de l autre moins de le surprendre ils ne serviront rien Or pour surprendre les gens il faut qu ils soient attentifs Celui qui demande tre bien inform doit s en remettre d abord lui m me s assurer d tre lui m me un attentif toujours l aff t d une surprise Sommes nous toujours attentifs au moindre signe au moindre message Les papiers on les mis dans le tiroir en se disant Je verrais cela un autre moment Et on ne les a jamais revus Parce qu on tait pas accroch la revoir on n en ressentait pas vraiment l int r t Ce n est pas le manque d information c est
234. nformation scientifiques et professionnels Ils sont en position privil gi e pour r aliser ce travail de r enchantement de la r alit de la soci t sur la base de leurs activit s professionnelles Ce beau projet pourrait ainsi commencer par s appuyer sur de l efficacit de travaux de rectification des d nominations men s collectivement Plus modestement et dans le seul cadre de leurs activit s c est sans doute une condition pour que le langage soit peut tre devienne outil convivial de base pour eux en tant que professionnels et dans la finalit au c ur de ces nombreux m tiers d tre au service des personnes Le cadre et l objet d un travail de m moire n ont pas permis une telle coll gialit de l laboration des concepts Le travail a souvent t effectu dans la solitude J aurais pu essayer de faire plus appel des travaux qui existent d j et qui sont sans doute accessibles via des textes dans la litt rature professionnelle mais aussi de chercher entretenir un dialogue avec des personnes de mon entourage sur les notions que j aborde ici J ai essay de le faire au d tour de certaines conversations mais sans aller jusqu convoquer les personnes autour d une r flexion mener en commun Le cadre d un m moire ne s y pr te peut tre pas ou bien ai je en l occurrence manqu d audace Pourtant les propositions qui suivent notamment dans les expos s sur la notion d outil puis d outil convivial app
235. nner une base de r flexion sur cette question de la sant au travail et du crit re de la survie dans la convivialit des outils M moire INTD Titre 1 2010 Antoine Cathelineau Le futur site Web du Centre de Documentation Tiers Monde de Paris concevoir un outil convivial au sens du concept d velopp par Ivan Illich 152 qui est un souci de communication au mauvais sens du terme la r flexion sur l identit du CDTM est un pr alable n cessaire II ne s agit pas de donner une image pour vendre mais de donner une image qui repr sente la r alit du CDTM ou et du mouvement du commerce quitable Comme pour l esth tique les sites des organisations apparent es peuvent servir de base de r flexion tre sources d inspirations Dans le cahier des charges une liste des sites de la veille peut servir cela mais bien d autres sites sur le web pourraient servir imaginer le futur site du CDTM par rapport son identit le site lumineux color et efficace de l association Wouol le site agr able et efficace de la Via Campesina le site sobre et efficace sous Spip du Monde Diplomatique les sites sobres et efficaces sous Spip d ADEPA WADAF et de l IFORD le site tr s efficace du GISTI le site sobre clair efficace et esth tiquement r ussi des Villes en transition Bien d autres sites pourraient tre apport s par chacune des personnes convi es la discussion pour imaginer le futur site Peut tre apporter aus
236. non pas seulement virtuelle Par ce type d usage la technique reprend sa place l gitime celle d tre moyen au service d une fin Par exemple au cours de la campagne des pr sidentielles en 2008 Barak Obama et son quipe ont fait de tels usages des r seaux sociaux non pour faire passer des messages ni m me pour cr er des communaut s virtuelles mais pour proposer aux personnes de se rencontrer r ellement et d agir ensemble par des actions concr tes Le ph nom ne r cent des Ap ros M moire INTD Titre 1 2010 Antoine Cathelineau Le futur site Web du Centre de Documentation Tiers Monde de Paris concevoir un outil convivial au sens du concept d velopp par Ivan Illich 144 Facebook illustre aussi ce type d usages de l Internet qui font passer du mode virtuel de communication une rencontre r elle en un m me lieu avec un certain mode d tre ensemble Mais il existe certainement des degr s dans les capacit s de l outil embl matique de la soci t de l information g n rer de la convivialit L exemple du site de rencontre Mytic test par une journaliste et qui en a relat dans un ouvrage montre que l outil peut aussi contribuer influencer le type de relation r elle dans un sens l oppos de la convivialit qui rend difficile le rencontre conviviale dans laquelle les personnes se rencontrent dans leur pl nitude d tre avec leur asp rit s aussi son t moignage au cours d une mission P
237. ns aspects travers la r alisation d un outil convivial au CDTM 63 En effet les situations de travail ordinaire sont grev es d v nements inattendus de pannes d incidents d anomalies de fonctionnement d incoh rences organisationnelles d impr vus provenant aussi bien de la mati re des outils et des machines que des autres travailleurs des coll gues des chefs des subordonn s de l quipe de la hi rarchie des clients m me II faut le reconna tre il n existe pas de situation de travail d ex cution De fait appara t toujours un d calage entre le prescrit et la r alit concr te de la situation affirme Christophe Dejours dans L Evaluation au travail l preuve du r el Si tel est le cas pour les t ches fonctionnelles et r currentes a l est a fortiori pour les actions de conception de modification d un syst me il est simple de comprendre que la th orie et e prescrit risquent fort d y tre encore plus loign s de la r alit et du possible de chaque situation M moire INTD Titre 1 2010 Antoine Cathelineau Le futur site Web du Centre de Documentation Tiers Monde de Paris concevoir un outil convivial au sens du concept d velopp par Ivan Illich 98 Efficacit et structure conviviale du site Web En r alit l efficacit du site une fois r alis d pend de beaucoup d autres param tres dont certains ont t effleur s dans le chapitre 3 4 1 consacr la convivialit des i
238. ns doute secondaire par rapport aux relations interpersonnelles Pourtant chaque convive est bien pr sent un environnement compos des autres convives mais aussi du lieu de la rencontre et de tous les instruments qui le composent des mets pr par s pour le festin peut tre tout cela forme l environnement Dans la soci t de consommation laquelle Illich oppose le contre projet de la convivialit les biens et les services prennent beaucoup de place et risquent de polariser les relations Le concept de convivialit l inverse sans exclure les objets les biens les services et les outils les replace dans la perspective de la relation interpersonnelle ou de celle entre personne et environnement Biens services outils ne sont pas l essentiel de la relation qui la limite dans certaines situations peut exister sans eux deux personnes face face et qui se regardent qui se parlent sont d j en relation En principe la simple pr sence ou l utilisation des objets servent les relations sont sens es les am liorer Mais si l inverse elles nuisent aux relations alors la libert humaine doit tre en capacit d op rer des choix choix sur les outils les objets les services conserver peut tre modifier et sur ceux liminer Parce qu il est fond sur le primat de la relation le concept de convivialit int gre aussi les valeurs anthropologiques fondamentales de la personne 2 2 2 2 Les trois valeur
239. nt la lumi re du num rique sign Roger T P dauque met en lumi re Une liste d outils de la documentation peut tre un titre donn cette liste en devenir Ce titre indique son incompl tude sans doute irr ductible mais rien n emp che de travailler la compl ter Suivent d autres d finitions choisies aussi en fonction de circonstances toujours contingentes d une recherche le T L F en ligne tait durant ces mois plus souvent ma port e qu un exemplaire du Petit Robert qui aurait pu aussi bien faire l affaire En annexe n 3 des exercices de classement des outils de la documentation sont propos s Le Tr sor de la Langue Fran aise extraits d une d finition tr s d velopp e L outil n est pas seulement le mat riau ad quat ramass ici ou l dans la forme que lui a donn e la nature et les circonstances c est une mati re pr var e pour l usage qu on veut en faire une forme raisonn e Bertrand Gille dans Histoire des techniques 1978 p 143 Encyclop die de la Pl iade Appara t ici le lien entre outil et la notion de technique Un outil une technique sont moyens labor s en vue de fins Cette signification fondamentale est celle utilis e par Jacques Ellul et qui sert de base ses travaux sur la Technique cf d veloppement ci dessous tudi e en tant que ph nom ne Dans les m tiers de la documentation un th saurus une bibliographie un ordinateur une salle de consultation
240. nt et les valeurs de la soci t conviviale il y a de fortes convergences la d nonciation de ce qui ali ne la recherche de justice d quit l affirmation de la place centrale de la personne une recherche d quilibre dans les relations entre les personnes et l environnement de dignit de la personne travers l usage de ses outils de travail Au fil de mes lectures successives l ouvrage d lvan Illich Tools for conviviality est peu peu devenu un nouveau moyen pour la r flexion et pour l action mener au CDTM celle de proposer un nouveau site Web en vue de diffuser de l information sur le commerce quitable En effet les th ses qui sont d velopp es par Ivan Illich tablissent une connexion entre ce qui rel ve de l ordre des valeurs et ce qui appartient au concret de l agir des documentalistes les outils qu ils manient ou qu ils manipulent et les outils qu ils laborent M moire INTD Titre 1 2010 Antoine Cathelineau Le futur site Web du Centre de Documentation Tiers Monde de Paris concevoir un outil convivial au sens du concept d velopp par Ivan Illich 121 4 3 3 Le commerce quitable et l information 4 3 3 1 La veille du CDTM reflet de la documentation sur le commerce quitable L histoire de la documentation sur le th me du commerce quitable ferait probablement un bon sujet de th se la crois e des sciences de l information et des sciences humaines et sociales la croissance r cente
241. nterfaces Web p 69 Les principes de l ergonomie Web expos s par Am lie Boucher ou de mani re plus succincte sur le site Ergolab conjugu s d autres types d approches comme celle de J o lle Cohen qui font appel notamment aux sciences cognitives l anthropologie et la sociologie doivent permettre de r aliser un site Web qui soit efficace et convivial qui rende un bon service en r pondant au plus pr s aux besoins d information de l internaute qui le visite Tous les concepteurs sont loin semble t il de suivre ces m thodes II n y a qu naviguer au hasard sur le Web pour le constater Les pages d accueil de beaucoup de sites Web notamment parmi ceux de grandes institutions souffrent d une surcharge d une inorganisation et d un manque de lisibilit des informations La t che est rendue ardue pour les concepteurs de ces sites lorsqu il leur est demand sur une m me page de donner acc s de multiples fonctionnalit s et de faire tenir une grande quantit d information En outre peu de sites manifestent une quelconque recherche esth tique La simplicit requise par l efficacit dans la diffusion d information pourrait aussi se conjuguer avec une recherche d esth tique d harmonie du respect de certaines ois de compositions les trait s d Am lie Boucher certains travaux de Jo lle Cohen abordent aussi ces questions parfois sous l angle de la perception visuelle et des sciences cognitives Quelques sites seulement
242. nterpersonnelles Cependant il est int ressant de consid rer ce type d approche comme un sympt me de notre soci t et plus positivement comme le signe d un d sir r el de mieux travailler ensemble La r tivit du monde de l entreprise aux pratiques conviviales serait elle ainsi en train d tre vaincue Oui certainement Au service de qui et de quoi Tr s certainement dans l esprit des organisateurs de ce type d op ration en vue de promouvoir la convivialit au service du d veloppement de l entreprise et certainement de la croissance des biens et des services En fait la convivialit selon Ivan Illich est ici d voy e r cup r e des fins qui lui sont oppos es Convivialit fade convivialit de fa ade et finalement destructrice des liens Celle th oris e par Illich est d abord constructrice des liens son horizon utopique est l amiti cf chapitre 2 2 2 ci dessous Publicit et techniques de propagande Ce type d usage du langage cette r cup ration des concepts ici le concept de convivialit ses propres fins est la marque des syst mes totalitaires les mots finissent par d signer des r alit s qui n ont plus rien voir avec celle que d signe leur sens originel II a d j t fait mention plus haut d un journaliste de la revue Z qui alertait sur de tels d tournements Dans Le Nouvel esprit du capitalisme Eve Chiapello et Luc Boltansky d montrent cette facult de la soci t de consommat
243. nverse perdre la libert de s isoler ou encore faire varier au del de certaines limites de mani re jug e outranci re le temps pass ensemble ne serait pas classer dans les outils conviviaux Les impacts de l utilisation d un outil sur le rapport l espace et au temps sont des crit res qui ont l avantage de pouvoir tre plus ais ment utilis s En effet ils sont plus objectivables que les crit res jusqu ici d velopp s et ventuellement transformables en indicateurs mesurables 3 3 1 4 Autres pistes pour le recherche de crit res de la structure conviviale La notion de seuil Dans le concept de convivialit la notion de limite est cruciale et souvent mise en avant par Illich Elle est transpos e dans la notion de seui quand la convivialit est appliqu e aux outils Ivan Illich rep re deux seuils au del desquels un outil perd sa structure conviviale jusqu devenir non convivial un outil productiviste Cette notion de sevil s applique essentiellement aux outils complexes tels que les syst mes ou les organisations susceptibles de conna tre un d veloppement les syst mes de transport les syst mes de soins ou encore l cole Le premier seuil est celui du passage une valuation de l outil par les seuls crit res de calcul du type statistique L efficacit de l outil est valu e mesur e et devient le crit re le plus important jusqu en exclure les autres Au second seuil l outil a perdu la possib
244. o sur le C Eq sur le Web e module Actualit s du commerce quitable e module Les insolites du commerce quitable e module Agenda du commerce quitable b Autres type d acc s e rubrique Des bibliographies o celle d Odile t l charger o une ou deux autres en fonction des publics les essentiels les derni res acquisitions du CDTM conseils de lecture e rubrique Autres types de ressources o des vid os en format cours o des documents sonores pod caster e entr e Base de donn es sur le commerce quitable e entr e Par types de publics Parcours cf chapitre 2 2 2 ci dessus o d couvrir le commerce quitable o monter un projet de commerce quitable o approfondir ses connaissances c En pied de pages e page Web Plan du site ou bien en un endroit plus visible consid rant que c est une aide pr cieuse la navigation e Mentions l gales s inspirer des sites Ritimo Rinoceros lford Adepa Wadaf e Acc s r serv s adh rents la veille membres du Fairness contributeurs d articles commentateurs 3 2 Pr senter le site du CDTM et ses activit s 3 2 1 Refonte du site actuel Une possibilit serait de recycler le site actuel du CDTM en r utilisant certaine de ses pages pour les rubriques de pr sentation sur le nouveau site M moire INTD Titre 1 201
245. obie Face la technique il existe deux positions extr mes et oppos es souvent voqu es parfois pour tre stigmatis es ou ridiculis es la technophilie l amour de la technique et la techno phobie la haine de la technique II peut finalement tre tonnant de constater cela la technique suscite des motions et des sentiments une intensit dans l attraction ou la r pulsion alors que par sa rationalit son artificialit elle est une tentative pour s lever au dessus de ce qui dans l homme est hors des affects du mar cage des sentiments et de tout ce qui peut s opposer en lui l efficacit dans l atteinte d un r sultat La lecture des uvres de Jacques Ellul permet de trouver des raisons ce sentiment technophobe la recherche d efficacit par les moyens qu elle emploie rencontre chez certains des r sistances jusqu d velopper en eux ce sentiment de r pulsion L artifice la rationalit appliqu e syst matiquement peuvent conduire en contrepartie un oubli de l tre et des dimensions sacr es qu il y a dans les relations La technophobie pourrait tre une r action pidermique ces raisons ontologiques invisibles A l inverse la technique offre des moyens pour multiplier ses capacit s d exercice de la puissance M me des niveaux individuels il peut en r sulter de la philia m me si le terme d amour est sans doute exag r de l admiration ou de la gratitude pour les bienfaits qu elle enge
246. oci t s parfois qualifi es de postindustrielles En France les nouvelles formes de souffrance d ordre psychique tr s souvent aujourd hui que connaissent beaucoup de personnes dans leurs activit s professionnelles ainsi que le ph nom ne structurel du ch mage sont les deux aspects principaux que rev t cette crise deux fl aux soci taux Cette assertion au d but de ce texte va je l esp re contribuer porter un clairage sur ce qui suivra Elle explique aussi mon appel des penseurs tels que Jacques Ellul Ivan Illich Dominique Wolton et d autres encore pour avec eux tenter de porter un regard qui puisse discerner la r alit pr sente et en l occurrence celle laquelle se confrontent les documentalistes aujourd hui Comme futur documentaliste j aspire en effet un exercice de ce m tier qui int gre l ensemble de mon tre d fini d abord par son caract re humain ensuite politique ou citoyen et qui va se prolonger d sormais dans celui de documentaliste de professionnel de l information Aussi je veux aborder cette nouvelle tape de mon parcours personnel et professionnel suffisamment conscient de la r alit pr sente D une part je ne serai pas sauver parce que j aurai trouv un bon job tandis que le ch mage manifeste sa r alit Surtout par la rencontre de personnes qui sont dans cette situation et d une autre mani re par l grainage r current dans nombre de m dias des chiffres du ch mage
247. ofessionnel elle n y est plus syst matiquement consid r e comme oppos e la recherche de rentabilit mais plut t comme un facteur d efficacit Ainsi des pratiques conviviales au sein de l organisation sont elles aujourd hui parfois encourag es par les gestionnaires eux m mes Sans faire de proc s d intention mais par simple r alisme et en me situant dans un courant d analyse qui va de Julien Benda Paul Ari s aujourd hui je propose l analyse suivante de m me que la raison intellectuelle peut tre mise au service des passions politiques de m me les valeurs de la convivialit peuvent tre mises au service de la recherche de rentabilit de la recherche du profit des passions conomiques L exemple de l apparente bienveillance avec laquelle l entreprise Google consid re ses employ s donne r fl chir sur ce point Une question peut venir qu est ce qui prime pour Google en fait pour les personnes qui y impriment cette thique aux accents conviviaux Est ce le bonheur de chacun de ses membres est ce de r pondre par la politique de l entreprise leur besoins r els Ou bien l inverse ces pratiques sont elles mises au service de l efficacit des personnes employ es par Google La tonalit g n rale de l ouvrage Google God laisse plut t penser une utilisation des valeurs de la convivialit au service de la puissance de l entreprise plut t que du bonheur de ses employ s Don t be evil tel est l
248. oisit la derni re technique sans que cela corresponde de r els besoins Sans r elle attention aux besoins des internautes ainsi qu ceux des membres de l organisation les objectifs du site Web sont d tourn s des r elles finalit s qui sont devraient tre de r pondre l ensemble des besoins qu il peut remplir Sans r elle attention aux besoins on succombe au tropisme technicien mis en lumi re par Jacques Ellul ou l id ologie productivisme fustig e par Ivan Illich manifest e ici par plus de services d information au risque tr s fort aujourd hui de nourrir le ph nom ne d l t re de la surabondance des informations parfois nomm e infob sit Pour celles et ceux qui portent cette attention le site Web peut s av rer ne pas tre le meilleur moyen de r pondre aux besoins reconnus et d finis C est pourquoi les objectifs d un projet de site Web doivent imp rativement tre d finis pour s inscrire dans le cadre d une politique documentaire de l ensemble de l organisation o il est con u L important est que le site s int gre au projet plus global et en fait toujours actualisable au quotidien r pondre aux besoins en informations travers les moyens les plus efficaces Pour certains des besoins reconnus et d finis le site Web n est sans doute pas ce moyen D terminer les objectifs du site Web au moment de sa conception implique finalement que l on garde l esprit l ensemble des moyens dont dispose l or
249. oiture Cette condition en fait des outils potentiellement M moire INTD Titre 1 2010 Antoine Cathelineau Le futur site Web du Centre de Documentation Tiers Monde de Paris concevoir un outil convivial au sens du concept d velopp par Ivan Illich 76 moins conviviaux que les premiers pour la raison suivante l nergie la plus quitablement r partie sur la terre est celle du m tabolisme humain et les autres formes d nergie tendent une r partition in quitable L histoire montre les luttes de pouvoir autour de la possession de l nergie et les foss s qui en r sultent entre les personnes ou les soci t s pour les r serves p troli res par exemple les syst mes d extraction aussi les syst mes de distribution du p trole entre beaucoup d autres sources d nergie Pour concilier la multiplication des outils manipulables avec une actualisation de l quit il faudrait une juste r partition de l nergie que leur utilisation requiert L apprentissage de l utilisation de l outil Que l outil n cessite un temps d apprentissage f t il long ou au contraire qu il soit appr hendable d s qu il est saisi ne dit rien sur la polarit de sa structuration Le temps qu il faut pour comprendre le maniement d un outil n est pas a priori un crit re de la structure conviviale Cependant il y a peut tre une limite cela lorsque le temps devient tellement important qu il exclut de son usage la plupart des personnes qui
250. omadaire sauf erreur de notre part dans la restitution des r ponses au questionnaire Le format Beaucoup ont mis des v ux quant au format de diffusion Pour chaque ressource d information le lien Internet l adresse u r l vers la source du document ne semble manifestement pas suffire Beaucoup pense que le r sum convient bien D autres ont mis le v u de mot cl pour aider comprendre la nature et le sujet du document r f renc Enfin quelques un e s souhaiteraient en plus une valuation de la ressource par les personnes du CDTM Certaines remarques ont d j t prise en consid ration et appliqu es un r sum et des mot cl en plus du lien vers la ressource documentaire d autre v ux ne peuvent tre satisfaits selon les moyens actuels du CDTM Pour mettre en uvre une valuation de la ressource peut tre serait il envisageable de travailler de mani re coop rative avec certain e s parmi vous Le futur site web pourrait tre un nouvel outil pour un tel travail A voir Le support ce jour la veille est diffus e par le moyen de la liste laquelle vous tes aujourd hui plus de 50 tre abonn e s Le futur site web a vocation devenir un nouveau moyen de diffusion de cette veille sans doute compl mentaire En outre dans l esprit de ce que nous avons d j signal ci dessus sur la pertinence multiplier les moyens d acc s et d changes d informations sur le commerce quitable il ne faut pas oub
251. ommer Le prima du service de la personne est oubli La confusion entre d sir et besoin est sciemment entretenue par l id ologie productiviste Celle ci s applique faire croire la personne que puisque ses d sirs sont infinis ses besoins aussi le sont et que seule une actualisation de ses valeurs est en mesure de les combler la croissance sans limite des biens et des services Pour cela elle s appuie sur la publicit qui devient peu peu une industrie utilisant des techniques de la propagande pour entretenir cette confusion entre d sirs et besoins L homme devient prisonnier et devient incapable d imaginer autre chose que ce qui lui est propos Son imaginaire m me est en quelque sorte envahi par tous ces faux besoins qui ne peuvent jamais tre combl s car de nouveaux sont sans cesse cr s Plus grave encore est le d voiement qu entraine le processus production consommation ou tout simplement l oubli des dimensions sup rieures de la personne celles de l tre de la morale de la relation interpersonnelle de la relation l environnement La question pourquoi ces objets ces outils sont cr s peut aider d tecter l id ologie productiviste consum riste dont ils manent ou l inverse discerner une relation avec une thique conviviale M moire INTD Titre 1 2010 Antoine Cathelineau Le futur site Web du Centre de Documentation Tiers Monde de Paris concevoir un outil convivial au sens du concept
252. ompt temps de repos de mise l cart e autour de quelque chose partager une m diation agr able qui fait l unanimit un festin par exemple e _L horizon de l quit est recherch pour lui m me 2 1 2 Dimension thique de la pratique Convivialit et quit L quit sous tend la pratique conviviale elle est m me au c ur de la pratique manger ensemble galise aplanit les diff rences de classes sociales de niveau de revenus Le partage d un repas est une situation favorable l actualisation de la valeur d quit tre ensemble et manger est un acte tr s humain quasi humaniste par la reconnaissance d une similitude essentielle avec l autre le besoin identique de manger pour vivre Le repas commun dans toutes les soci t s est le lieu de nombreux rites il est aussi charg de valeurs En Afrique de l Ouest certaines coutumes r unissent les personnes autour d un m me plat pour manger ensemble A certains endroits il y a de la mixit des genres Dakar par exemple tandis qu d autres dans certaines r gions du Mali hommes et femmes ne se retrouvent g n ralement pas autour du m me plat Le repas convivial le repas partag est celui qui met de l galit entre les personnes au c ur des valeurs communes L quit si elle n est pas effective la base y est au moins un horizon d sir Pour bien se figurer cela on pourrait peut tre faire l effort d imaginer toutes les situa
253. on du mouvement du commerce quitable ainsi que du type de documentation qu il g n re 4 1 L identit du CDTM 4 1 1 Sous l angle historique 4 1 1 1 A la fondation Un lieu historique du mouvement du commerce quitable en France Le CDTM de Paris a t fond en 1980 dans un appartement situ au dessus de la plus ancienne des boutiques Artisan du Monde rue Rochechouart dans le 9 m arrondissement Cette boutique fond e elle en 1974 est la premi re d un r seau d environ 150 boutiques travers la France aujourd hui regroup es au sein de la F d ration Artisans du Monde Cette fondation en 1974 marque sans doute les d buts du mouvement du commerce quitable en France Pour cette raison le CDTM peut tre consid r comme un lieu historique pour ce mouvement Ce n est pas anodin et la force de son enracinement rejaillit sur son identit C est gr ce des membres de l quipe du CDTM au cours de discussions b ton rompus ou travers des rencontres plus formelles des d entretiens programm s l avance que j ai pris conscience de cette paisseur historique du CDTM J en ai parfois prouv de la joie et ces t moignages ont t pour moi une mani re de donner par l imaginaire du corps ce lieu documentaire La seule fr quentation du lieu physique n y aurait pas suffit m me lorsque l architecture est historiquement marqu e comme par exemple celle de la biblioth que Sainte Genevi ve les murs ne pa
254. on retrouvera toujours la m me figure visible ici l il nu 3 Hypoth ses bauch es Hypoth se a Une application technique qui reposerait sur les th ories de la g om trie fractale permettrait d laborer une technique qui respecte la nature donc aussi la nature humaine M moire INTD Titre 1 2010 Antoine Cathelineau Le futur site Web du Centre de Documentation Tiers Monde 196 de Paris concevoir un outil convivial au sens du concept d velopp par Ivan Illich Explications Tandis que d apr s Jacques Ellul ce n est pas cas de la technique depuis qu avec le passage la modernit elle fait syst me depuis qu elle est devenue ph nom ne technique ou encore syst me technicien Elle violente le nature profonde de l tre humain Hypoth se b Elle aurait l avantage sur d autres techniques qui ne sont pas neutre culturellement Explications Un enseignant de l universit de Gen ve tudie les usages des interfaces informatiques par les personnes de culture chinoise l informatique les ordinateurs sont tr s culturellement marqu s par leur conception originellement occidentale Ils sont finalement peu adapt s d autres cultures comme la culture chinoise en l occurrence Alors qu il y a longtemps que des programmes informatiques ont t labor s pour que les ordinateurs puissent rivaliser avec les grands joueurs d chec et jusqu la victoire historique en 1997 de l ordinate
255. onne est qualifi e d efficace si sa volont ou son action sont suivis d effet Pourquoi y aurait il n cessairement opposition entre recherche d efficacit et pratique conviviale Pourquoi la premi re plut t une qualit serait elle le lot du monde professionnel tandis que la seconde comme pratique peut tre comme valeur morale serait elle cantonn e la sph re priv e Rien a priori n emp che de mener de frontles deux pratiques la convivialit et la recherche d efficacit Pourtant les lieux de travail ne se pensent pas comme des lieux de pratique de la convivialit Parfois trop souvent ils apparaissent l inverse comme des lieux o chacun est face ses propres difficult s ses souffrances la notion de douleur est contenue dans l tymologie du mot travail voire dans lesquels une comp tition s exerce et oppose les individus Des lieux qui ne favorisent pas une actualisation de l quit Le travail parmi les trois grands types d activit s humaines rep r es par Hanna Arendt est celle au c ur de laquelle la recherche d une efficience est un imp ratif par le travail il s agit toujours d atteindre un but nous travaillons cela pour r aliser cela Diff remment la convivialit est une pratique qui place d abord la qualit de la relation entre les personnes au c ur de sa d marche Dans une rencontre conviviale il n est en principe pas question d efficacit si ce n est dans les moyens
256. op ration technique Dans La Technique l enjeu du si cle il qualifie celle ci de mise en uvre d un moyen ou d un ensemble de moyen en vue d un r sultat Plus loin il donne deux autres aspects fondamentaux de l op ration technique elle implique recherche d efficacit et double intervention de la conscience et de M moire INTD Titre 1 2010 Antoine Cathelineau Le futur site Web du Centre de Documentation Tiers Monde de Paris concevoir un outil convivial au sens du concept d velopp par Ivan Illich 58 la raison Ce sont les deux grands l ments articul s qui caract risent l op ration technique et qui peuvent aussi aider saisir la notion d outil Imbrication des outils des techniques les m ga outils les outils syst mes Cette mani re presque holistique d envisager la notion d outil qu est ce qui n est pas outil peut on se demander est stimulante pour la r flexion mais introduit aussi une complexit pr voir dans les analyses sur les outils de la documentation et sur ceux du CDTM en particulier Certains outils complexes appel parfois par Ivan Illich m ga outils sont constitu s par une multitude d outils de natures diverses dont certains sont eux m mes constitu s d autres l ments qui rentrent dans la d finition largie de l outil Il donne beaucoup d exemples dont certains ont t tudi s dans d autres ouvrages un syst me de transport un syst me de sant ou encore l
257. ore le secteur associatif semblent laisser la place la convivialit voire encourager sa pratique II y a l une grande diff rence indiquer d s pr sent et que nous allons retrouver souvent avec Ivan Illich dans un cas peut tre celui de Google les pratiques conviviales les approches centr es sur les personnes sont mises au service de l efficacit du d veloppement de l expansion de l organisation Dans un autre celui peut tre des organisations de l conomie sociale et solidaire des organisations du commerce quitable aussi c est plut t l efficacit dans les activit s d ordre conomique qui est plac e au service de la relation conviviale entre les personnes Dans les mouvements de l conomie sociale et solidaire la convivialit est elle r ellement envisag e comme un objectif et non pas un moyen d atteindre plus d efficacit leur profit L conomie sociale et solidaire recouvre une grande diversit de types d organisations et une g n ralisation est impossible ou du moins fallacieuse Mais dans certaines organisations telles que par exemple le TAE de Noisy le Grand l Arche ou encore Artisans du Monde et contrairement l op ration j aime ma bo te la convivialit y est sans doute moins mise en avant mais les valeurs qu elle v hicule y sont sans doute plus r ellement actualis es Des questions se poser pour g rer l information En reconsid rant pr sent ces notions dans le cadre des prof
258. ormation et de la communication Le professionnel de l information qui cherche structurer un site Web convivial a int r t d velopper ce type de regard qui lui donne la capacit de conna tre les r els besoins en information La capacit d empathie celle de se mettre la place de l autre est un moyen le meilleur sans doute de la connaissance des besoins en information Existe t il des moyens pour d velopper cette capacit C est une question se poser peut tre M moire INTD Titre 1 2010 Antoine Cathelineau Le futur site Web du Centre de Documentation Tiers Monde de Paris concevoir un outil convivial au sens du concept d velopp par Ivan Illich 104 M moire INTD Titre 1 2010 Antoine Cathelineau Le futur site Web du Centre de Documentation Tiers Monde 105 de Paris concevoir un outil convivial au sens du concept d velopp par Ivan Illich Deuxi me partie Le projet Web du CDTM concevoir un outil convivial M moire INTD Titre 1 2010 Antoine Cathelineau Le futur site Web du Centre de Documentation Tiers Monde de Paris concevoir un outil convivial au sens du concept d velopp par Ivan Illich 106 M moire INTD Titre 1 2010 Antoine Cathelineau Le futur site Web du Centre de Documentation Tiers Monde 107 de Paris concevoir un outil convivial au sens du concept d velopp par Ivan Illich 4 Le CDTM des personnes et un lieu Quiconque travaille a droit une
259. oute y a t il plus de pertinence rechercher des exemples d un r el renversement des valeurs productivistes dans les organisations au sein du secteur dit de conomie sociale et solidaire Ce type d approche dont beaucoup d organisations du commerce quitable peuvent se r clamer semblent ne pas souffrir de cette falsification de la convivialit mise au service de l efficacit Depuis l Apr s guerre le mouvement s est fond sur l affirmation de l gale dignit des personnes et de la d fense de cette valeur Les organisations du commerce quitable qui divergent dans les modes d approches de l conomie lib rale se rejoignent au moins sur cette base thique et tentent de l actualiser en la pla ant au c ur de leurs d marches De la volont la r alit il y a un long chemin mais en tout cas l objectif principal est affirm au d part contrairement sans doute celui de Google qui demeure flou sur l attention port e la personne Dans ces approches du travail centr es sur la personne la pratique de la convivialit ne rentre pas en opposition mais plut t en symbiose avec la mise en uvre de moyens efficaces Peut tre pourrions nous avancer l hypoth se suivante dans ces nouvelles approches qui ne placent plus l conomie au centre mais plut t la personne la convivialit n est plus un moyen mais une fin au service de laquelle est plac e l efficacit Ainsi certains contextes professionnels mais plus souvent enc
260. outil d tourn de sa finalit face la technique qui ne cesse de s tendre sans mesure chacun reste potentiellement capable de choisir de garder ou d laborer les outils qui servent les relations humaines et de rejeter ceux qui les d truisent Ivan Illich donne l espoir et affirme cette possibilit de fixer des limites ce mouvement cette croissance qui para t inexorable Par la construction du concept de convivialit qu il applique l outil Ivan Ilich indique une possibilit de mettre terre l ali nation de la personne aux outils et de renverser ainsi la perspective d enfermement induite par la fatalit du ph nom ne technique II pose l hypoth se suivante c est par sa structure que l outil est convivial Face cette r alit pour une part invisible quelle position adopter pour les professionnels de l information dans leurs activit s tr s concern es par ces multiples occurrences du ph nom ne technique Pour les documentalistes en fonction et les ing nieurs documentalistes en mission l heure de la prolif ration et de l instabilit des techniques li es la gestion de l information la question de la finalit est peut tre poser chaque fois qu il s agit d valuer ou d laborer les outils de travail Le questionnement identitaire qui infuse beaucoup de textes de la litt rature professionnelle a probablement beaucoup voir avec ce ph nom ne 3 2 Les outils conviviaux outils pour la
261. outil convivial au sens du concept d velopp par Ivan Illich 141 connaissance il n est pas un outil apte le remplir dans sa totalit le r le reconnu de m diateur aux professionnels de la documentation implique certainement certains moments au moins du temps pass en un m me lieu avec le public Imaginer un syst me distance qui se suffise lui m me consiste finalement dire oui une structuration non conviviale de l outil syst me la convivialit ne peut se passer d une certaine fr quence de rencontres effectives r elles Les crit res de l espace et du temps sont en l occurrence des crit res pertinents pour penser la structure des outils syst me d information distance Le site Web en ce sens ne sera un outil convivial de connaissance sur le commerce quitable que s il s int gre un syst me d information celui que constitue par le CDTM qui laisse la place et peut tre m me qui suscite des rencontres r elles entre documentalistes et usagers La convivialit du CDTM en danger Le constat d une baisse de la fr quentation et d un relatif isolement conduit il nourrir une telle inqui tude En effet depuis les ann es 90 le CDTM a connu une baisse de la fr quentation des usagers Au cours de ces derni res ann es une professionnelle de l information est venue faire un expos dans le r seau Ritimo afin de dresser le constat de la tendance structurelle la baisse de fr quentation de
262. ouvoir de d cision sur la structuration de cet outil qui prend une importance consid rable dans la soci t A d faut ce sont les valeurs fondamentales de la d mocratie qui risquent d tre mises mal par l internet et les usages qui d couleraient de sa structure si elle devenait non conviviale 31 MATHIAS Paul Qu est ce que l Internet Paris ditions Vrin 2009 Collection chemins philosophiques 130 pages ISBN 978 2 7116 2236 8 Ouvrage dans lequel l auteur m ne une r flexion d ordre philosophe sur l tre de l Internet et une analyse qui d passe les usages qui en sont faits II consid re l Internet comme un ph nom ne total qui est devenu omnipr sent il emploie l anglicisme pervasif D sormais la question se pose qu est ce qui chappe encore l influence de l Internet Toutefois l auteur nuance cette vision totalisante en mobilisant finalement deux textes pour M moire INTD Titre 1 2010 Antoine Cathelineau Le futur site Web du Centre de Documentation Tiers Monde de Paris concevoir un outil convivial au sens du concept d velopp par Ivan Illich 170 faire r sonner le sens qui s en d gage avec l tre de l Internet Dans un court extrait des Voyages de Gulliver de Jonathan Swift le h ro rencontre un savant qui a cr une machine fabriquer de la connaissance Pourtant des disciples sont employ s op rer un tri dans les combinaisons successives que produit la machine en
263. p par Ivan Illich 42 des lieux d activit s Les zones rurales du Sud Bretagne de mon enfance m ont souvent rendu t moin de ce type de pratiques encore vivaces mais sans doute battues en br che par l urbanisation ou depuis quelques d cennies par la rurbanisation Le sandwich de midi sans cette obligation de faire affaire beaucoup d employ s de salari s de volontaires de b n voles auxquels se m lent parfois des cadres voire des responsables audacieuses personnes qui ne pensent pas que la tour d ivoire soit un lieu id al dans lequel il fait bon vivre saisissent l occasion de la pause d jeuner pour se retrouver et manger ensemble Ces situations un peu la marge de la we professionnelle peuvent donner lieu des discussions de genres divers La nature des discussions est dict e plus ou moins par la culture professionnelle les personnes elles m mes et d autres facteurs encore Le travail lui m me la vie priv e les informations diffus es par les m dias ou encore les activit s syndicales en forment la trame Dans les situations de travail extr mement vari es que connaissent potentiellement les professionnel el s de l information de l isolement complet dans de rares situations l insertion dans une quipe projet toute occasion de convivialit la pause d jeuner est peut tre saisir Sauf cas de force majeure s isoler est sans doute une attitude proscrire l heure o nos rites soci tau
264. pitre 4 ci dessus discussions informelles et entretiens programm s avec des membres du CDTM e observations par la participation au travail au cours du premier stage d immersion e lecture d un ouvrage de synth se sur le commerce quitable e consultation au CDTM de la base de donn es sur le commerce quitable e exploration du Web sur des sites sur le commerce quitable et de th mes voisins e participation la vie dans les r seaux d appartenance du CDTM les boutiques et le Ritimo notamment Bien s r la liste n est pas ferm e et il y aurait beaucoup d tailler pour tirer des enseignements de l usage de chacun des outils cit s La d cision du projet a m ri au fil des mois a t prise aussi dans le cadre de mon stage de mission avec pour mission la r alisation d un cahier des charges du projet Web Le contenu mais surtout la m thodologie en est d crite dans le chapitre 5 3 1 ci dessous 2 La connaissance des besoins en information des internautes pr sum s Les r flexions men es la fin du chapitre 4 sur les m thodes d enqu te en vue de la connaissance des besoins ont toute leur importance dans le cadre du projet Web au CDTM et je pense m me qu elles auraient d ou devraient car c est encore possible donner lieu un approfondissement La connaissance des besoins en information des internautes visiteurs pr sum s du futur site a t recherch e par les moyens suivants a l exp rience de la rela
265. pos s th oriques C est un ouvrage qui reste une r f rence malgr son anciennet dans l histoire de la litt rature sur le sujet 261 DOUSSIN Jean Pierre Le commerce quitable Paris P U F 2009 Collection Que sais je 126 p ISBN 978 2 13057131 5 Ouvrage qui respecte le cahier des charges de la collection embl matiques des P U F et introduit au mouvement du commerce quitable II en restitue succinctement la gen se expose les enjeux qui le traversent et d veloppe ensuite les divers tendances qui l animent port es par les organisations qui les incarnent D s mon premier stage en f vrier cet ouvrage m a permis de me familiariser avec le th me II m a ensuite t utile sur la conception du site comme moyen pour r fl chir une structuration de l information et dans le travail plus pr cis encore sur le langage les concepts la terminologie La question de l quit de la justice est d s l origine au c ur du mouvement c est elle qui a anim les premiers acteurs en Am rique du Nord Cette question de l tique les valeurs qui sont le point de d part du mouvement irriguent aussi les questionnements qui surgissent face toutes les volutions et aussi les diverses approches du mouvement Lorsqu il s agit d valuer les impacts du commerce quitable et aussi la pertinence des divers mod les qu il a pu g n rer jusqu pr sent ce sont ces valeur initiales synth tis es dans l article 23 al 3 de la D
266. pper une relation que j ai cru apercevoir entre le concept de convivialit d velopp jusqu ici et la pratique de la d mocratie Selon Jacqueline de Romilly la notion d is goria est l origine de ce que nous nommons aujourd hui d mocratie Elle comporte des points forts de convergence avec le projet de soci t conviviale propos par Illich Comprise ainsi la pratique d mocratique pourrait tre outil convivial pour laborer choisir et utiliser les outils n cessaires l ensemble de nos relations Le projet Web du CDTM serait une occasion pour mettre cette pratique originelle de la d mocratie au service de la conception d un site Web convivial lui m me au service d un syst me d information et d un lieu documentaire eux m mes conviviaux 5 1 1 L A G de juin le vote d une politique documentaire Le projet Web a t ent rin en juin 2010 par l ensemble des membres du conseil d administration r unis pour l assembl e g n rale annuelle l AG Cette d cision fait suite une succession de r flexions et de dialogues entre deux des membres du CDTM une personne de l quipe p dagogique de l INTD une autre qui conna t les aspects techniques de la conception de sites Web et moi m me en tant que stagiaire usqu au vote le projet a 76 77 Film disponible en ligne au 12 d cembre 2010 http www appartenance belonging org fr points_de_vue La notion est d velopp e au chapitre 5 1 3 1 ci dessous M moire I
267. ppl ment d me afin de dominer la plus grande puissance entre ses mains permise par cette plus grande efficacit de la technique A d faut il risque de se laisser dominer par elle Perte de l autonomie Une cons quence d un autre type du ph nom ne technique est celle du risque qu il y a perdre de vue de la finalit Cette tendance est constat e pour tre d plor e par Ivan Illich II en fait une caract ristique majeure de l outil productiviste qui foisonne dans les soci t s postindustrielles pris lui m me comme fin l outil n est plus con u qu en raison de sa plus grande efficacit et non pas parce qu il rend service la personne int gr e la collectivit L efficacit de l outil devient l unique mesure qui d termine le choix on labore un nouvel outil on le choisit pour son efficacit en termes de vitesse de moindre effort fournir ou encore de la plus grande quantit d objets ou de service qu il permet de produire L automatisation est une autre qualit recherch e de l outil mais elle ne signifie rien de plus qu une autre forme de l efficacit La finalit essentielle d am liorer la vie des personnes est oubli e Il est pour beaucoup parmi nous difficile de voir ce stade ultime parfois du d voiement des fins et des moyens car il est d ordre ontologique En outre nous sommes adapt s ce ph nom ne devenu une banalit de l existence dans ce type de soci t Pourtant beaucoup de personnes ressent
268. productivit efficace au service des forces industrielles peuvent ainsi tre d tourn s et utilis s dans le sens d une actualisation des valeurs de la convivialit L exemple des cha nes de montage le montre m me si A lutte entre les valeurs des deux p les para t in quitable gagner du temps pour soi para t un summum tandis que par ailleurs la personne est tr s contrainte dans ses capacit s actualiser son autonomie cr atrice De m me des outils conviviaux peuvent dans leurs usages tre d tourn s de l actualisation des valeurs de la convivialit que leur structuration conviviale permet th oriquement Ivan Illich donne l exemple du t l phone dont la structuration correspond aux crit res de l outil convivial choix libre du sujet de discussion dans une relation l autre plut t quitable mais dont les usages peuvent conduire les personnes et le collectif vers une industrialisation des relations exemple des centres d appel t l phoniques vers le repli sur soi quand la syst matisation des appels vite de se rencontrer r ellement ou encore vers l ali nation de la libert par exemple la mise sur coute Arch types d outils non conviviaux Cependant il existe des outils tellement polaris s sur les valeurs du productivisme qu aucun usage ne peut conduire une actualisation des valeurs de la convivialit Ivan Illich voque des structures industrielles de l outil industrielles un tel degr qu elles en
269. professionnelle celles des enseignements re us l INTD en cours d ann e celles de d couvertes de lectures la marge qui sont venues r sonner avec le v cu de cette mission de stage l ouvrage d Ivan Illich 7oo s for conviviality est ainsi devenu un l ment particulier un pivot de ma r flexion En cours d ann e un ami et camarade de formation m a encourag d couvrir la pens e d Ivan Illich que j ignorais jusqu alors Etonnamment sans pr m ditation la lecture de cet ouvrage choisi entre autres raisons pour sa taille modeste est venue faire cho l exp rience que je vivais au CDTM Les d veloppements d Ivan Illich sur les outils conviviaux sont venus clairer la situation laquelle j tais confront la conception d un site Web pour un lieu documentaire auquel justement je trouvais une qualit conviviale Mon questionnement tourne autour de la mani re de prendre soin de celle ci peut tre aussi parce qu elle est en danger que la convivialit y est attaqu e M moire INTD Titre 1 2010 Antoine Cathelineau Le futur site Web du Centre de Documentation Tiers Monde de Paris concevoir un outil convivial au sens du concept d velopp par Ivan Illich 18 Ivan Illich propose d utiliser son ouvrage comme un guide pour l action Parce qu entre l action et la parole le lien est souvent fort la construction et l nonciation d une parole compr hensible par tous les acteurs impliqu s est souhaitable comme
270. quait la complexit cach e qui se trouve derri re beaucoup de termes utilis s en sciences humaines et sociales Certains sont utilis en tant que concepts tord lorsqu ils n ont pas suffisamment t construits Ainsi l utilisation de certaines notions souffre parfois d un manque de travail de r flexion sur la pluralit des sens ou sur l histoire de ses usages ou encore sur les techniques de traduction qui influence le passage d une langue une autre Sur la notion de convivialit un tel travail bauch par Illich dans Tools for conviviality pourrait tre poursuivit Peut tre par des questions telles que en quoi consistait cette pratique l origine Angleterre Quand et comment les langues et les cultures allemande avec mitmenschlichkeit et espagnole avec convivencialidad se sont elles appropri la notion de convivialit En France elle s est incorpor e la langue gr ce Brillat Savarin crivain voyageur de retour d Angleterre vers la moiti du 19 Aujourd hui elle est souvent utilis e Ce qu elle d signe r ellement pourrait faire l objet d un travail sociologique du m me ordre que pour d autres notions abord es dans cet ouvrage d Olivier Christin 31 PEDAUQUE Roger T Le document la lumi re du num rique Caen C amp F Editions 2006 218 pages ISBN 2 915825 04 1 M moire INTD Titre 1 2010 Antoine Cathelineau Le futur site Web du Centre de Documentation Tiers Monde 160 de Paris
271. qui suscitent la parole En r fl chissant au temps et aux moyens qu elle requi re une enqu te par entretien est certainement un bon moyen en l occurrence L entretien sur le S I P avec l tudiante et les fruits qu il a port est sans doute un signe de cela 3 La d termination des objectifs en fonction de ces deux connaissances En r alit un objectif du site a t clairement formul ce jour celui de diffuser 8 de Syst me d Information Personnel d signe l ensemble des l ments des m thodes et des pratiques d une personne qui lui permettent de r pondre ses besoins en information Cf les enseignements tir s de l analyse des usages d un outil de travail collaboratif dans l article d j nomm Des souris et des clics l outil de travail collaboratif ne peut remplir tous les besoins de communication et mieux vaut que les personnes se rencontrent r ellement certainement moment en tout cas Appliquer la situation ici d crite une telle conclusion irait dans ce sens l tudiant est dans l attente de vraies rencontres qui permettent une qualit d change propice la transmission des informations cf d finition donn es par R gis Debray note n 6 chapitre 1 2 1 2 qu un outil de travail distance en l occurrence le futur site Web du CDTM ne pourra jamais permettre qu imparfaitement m me s il permet la relation synchrone La visioconf rence ne remplace m me pas la pr sence l autre ne
272. r faciliter l identification du CDTM en tant qu tablissement l origine du nouveau site ressources sur le C Eq Les internautes qui connaissent le site actuel trouveraient ainsi plus naturellement un point de rep re et feraient le lien entre le lieu physique et le nouveau site ressources sur le C Eq En outre cette solution de recyclage des ancienne pages Web pourrait b n ficier l ad quation entre ces nouveaux services de diffusion de l information propos s en ligne par le CDTM et ses missions sur place rue Rochechouart En effet cette partie correspondante la pr sentation du CDTM serait propice communiquer sur d ventuelles activit s mises en place de rencontres organis es par le CDTM Dans cette option depuis la page d accueil et depuis n importe quelle page de l ensemble du futur site Web l internaute qui cliquerait sur la rubrique CDTM ou bien sur le logo serait redirig vers cette partie ancienne du site celle constitu es des pages Web qui auraient t gard es certaines remani es d autre ventuellement ajout s La partie CDTM du futur site Web pourraient par exemple tre constitu e par 3 rubriques avec leur sous rubriques respectives Les voici pr sent es ci dessous 1 rubrique Une pr sentation du CDTM Renseignements utiles sous rubrique nos activit s sous rubrique notre histoire sous rubrique venir nous voir sous rubrique nous soutenir
273. r flexions transpos es la volont de conna tre la r alit non pas du travail mais des besoins en information des personnes conduit choisir les m thodes d enqu te qui par la parole permettent le d voilement de la subjectivit des personnes Entre enqu tes par entretiens directs plut t ax es sur le qualitatif et celles par questionnaires les premi res seront sans doute celles qui ouvrent le mieux la voie une connaissance des besoins r els gr ce la parole Les enqu tes par entretiens sont effectivement construire avec des moyens tels s Cf l ouvrage de Sophie RANJ ARD r f renc dans la bibliographie rubrique Les usagers et leurs besoins M moire INTD Titre 1 2010 Antoine Cathelineau Le futur site Web du Centre de Documentation Tiers Monde de Paris concevoir un outil convivial au sens du concept d velopp par Ivan Illich 101 que le questionnement le dialogue la reformulation qui permettent cet acc s la subjectivit dont parle Christophe Dejours Les crit res de la convivialit des outils pourraient tous tre soupes s et compar s pour chaque type de m thode d enqu te tel instaurant une relation entre enqu teur et enqu t quilibr e quitable tel autre type de m thode laissant la place une forme de relation propice une lib ration de la parole l inverse d un cadre contraignant qui peut conduire un sentiment de mal aise chez les interview s Les no
274. r sentation des documents de r f rence 4 3 1 Pr sentation des documents dans les rubriques 4 3 2 Pr sentation d un document sur la page d une rubrique 4 3 3 Organisation des documents archiv s sur le site 4 4 Arborescence ditoriale 5 La base de donn es sur le commerce quitable 5 1 La base actuelle 5 1 1 Le contenu de la base 5 1 2 Structuration de la base de donn es 5 1 3 Sp cifications applicatives 5 2 La mise en ligne sur le Web de la base 5 2 1 L valuation du contenu de la base 5 2 2 Une ventuelle restructuration de la base 5 2 4 Utilisation de la base pour la mise en place du futur site 5 2 5 Utilisation de la base pour la vie du futur site 5 2 6 Nouveau processus d alimentation de la base 6 La veille sur le C Eq au CDTM 6 1 Description du travail effectu pr sent 6 1 1 Grands objectifs 6 1 2 M thode de rep rage d informations et de documents 6 1 3 Modes de diffusion de la veille 6 2 Suggestion pour am liorer ce travail de veille 6 2 1 Travail de collecte sur le Web 6 2 2 Dans le mode de diffusion 7 Mise en ligne et vie du site 7 1 Positionnement du futur site 7 1 1 Positionnement du site Web actuel du CDTM 7 1 2 R f rencement du futur site Web du CDTM 7 1 3 H bergement du futur site Web 7 1 4 P rennit du r f rencement et recettage 7 2 Nouvelle configuration des services du CDTM 7 2 1 Le travail
275. raison peut donner des modes d usages d tourn s des appropriations de l outil qui le d tournent de sa structure productiviste J ai t t moin d une intervention avec un usage positif sans doute parce que limit de ce logiciel d un usage qui laissait place de la convivialit des changes de parole entre les personnes Pour finir ce chapitre quelques outils placer plut t en haut de l chelle d Ivan Une association de dimension r duite 3 40 personnes mais chiffre haut discuter fond e sur les valeurs de la convivialit survie justice et autonomie cr atrice et qui fonctionne sur des principes d mocratique de l is goria cf chapitre 5 1 3 C est presque une tautologie Un site Web convivial Cf chapitre ci dessus pour saisir les liens et les diff rences entre les crit res de la structure conviviale des outils dont il a t question jusqu ici et la notion de convivialit des interfaces Web Tous les outils et les objets labor s par un travail artisanal qui fait de la personne ou du groupe de personnes qui les fa onnent les seuls ma tres de l ensemble des processus de production Qu ils puissent aussi tre propos s la collectivit sans exclure des personnes pour une raison ou une autre est un facteur qui va dans le sens de la convivialit A l inverse un produit de luxe par son prix qui emp che des personnes de l acqu rir ne peut sans doute pas tre class bien haut sur
276. re des sciences de l information et de la communication Dans le travail de conceptualisation il n y a pas sp cificit des sciences de l information par rapport d autres disciplines au moins celles appartenant l ensemble des sciences humaines et sociales Sans doute y a t il des diff rences mais aussi des analogies avec d autres disciplines scientifiques telles que les math matiques ou encore les sciences du vivant La parution en 2010 du Dictionnaire des concepts nomades en sciences humaines indique que les sciences de l information et de la communication qui font partie de ce corpus scientifique plus large ont sans doute aussi prendre en consid ration la n cessit d une explicitation des termes utilis s pr matur ment en tant que concepts Un seul exemple pour montrer l ampleur de la t che en Fran ais le mot travail s est g n ralis et d signe une r alit d une ampleur consid rable tandis qu en Anglais ou en Allemand plusieurs mots aident op rer des distinctions et sont charg s de nuances Sur la 4 de couverture la raison de la publication de ce dictionnaire est donn e dans le soul vement des ambivalences du sens de beaucoup de termes ou expressions en sciences humaines et sociales s h s que l on va jusqu nommer mot valise C est rendre tranges ces expressions faussement videntes en faire des objets de questionnement tout autant que des outils qu on ne regarde plus tant ils paraissent
277. re envoy es l ensemble des personnes aupr s desquelles avait t envoy e l enqu te L envoi de la synth se de l enqu te aura lieu avec quelques mois de retard sur ce qui avait t annonc Mod le du document de synth se envoyer Enqu te sur vos besoins en informations sur le commerce quitable Synth se et perspectives Au cours du mois de juillet dernier nous vous avons soumis un questionnaire d enqu te ayant pour th me l information sur le commerce quitable Nous cherchions par ce moyen mieux conna tre vos besoins en information afin d am liorer notre travail de veille d une part et d autre part pour nous lancer dans la conception d un nouveau site web de diffusion d information sur le commerce quitable Cette enqu te est un succ s puisqu au moins 15 personnes parmi vous y ont r pondu Dans un temps o peut tre nous nous sentons souvent trop sollicit s par ce type d enqu tes tandis que nous avons d j du mal traiter une information surabondante ainsi que certain e s parmi vous le font remarquer nous vous remercions d avoir pris le temps de faire cela et excusons sinc rement les autres qui ne l ont pas fait Les r ponses que vous nous avez faites nous ont aid es r aliser l impact de notre travail de veille et son utilit pour certain e s d entre vous Vos r ponses nous ont galement permis de prendre conscience de divers limites ou d fauts de notre travail
278. reau peut tre dans le centre de documentation dans chaque lieu o j aurai exercer une activit professionnelle en tant que documentaliste Hors de question de laisser la porte ni ces questions li es l exercice de la profession ni l essentiel de ce qui me constitue comme tre humain Une part de la crise actuelle du monde du travail consiste aussi peut tre en cela que ce monde du travail justement est comme un monde part un monde s par et dans lequel pour y acc der la personne serait oblig e de rev tir une autre peau un v tement qu elle porterait de mani re contrainte et qui ne lui correspondrait pas un v tement auquel elle devrait s adapter parce qu il n aurait pas t fa onn pour elle Christophe Dejours par ses travaux effectu s notamment dans le cadre de la chaire de psychosociologie du travail au CNAM pourrait certainement mettre des mots sur cet autre chose porter des clairages sur ces questions Je vais viter de les traiter directement ici mais je veux les int grer tout de m me ce travail de r flexion Elles irriguent je l esp re parce qu elles me tiennent c ur le texte qui va suivre Un homme citoyen documentaliste voil ce que j aspire devenir non pas seulement un homme de l art mais un homme qui veut mettre son art au service d une conception de la vie en collectivit C est l mon ambition M moire INTD Titre 1 2010 Antoine Cathelineau Le futur site
279. res d appuyer ses r flexions sur celles de ceux qui ont d j tudi ces questions et de marcher leur suite en s en laissant inspirer II s agit l d exprimer un sentiment de filiation qui peut na tre de la r alit d une transmission dans le chemin qui conduit conna tre C est ainsi que pour mener la r flexion sur la technique qui m habite consciemment depuis certains enseignements re us en cours d ann e de formation j ai pu m appuyer sur des penseurs qui ont consacr une partie de leur existence en dresser les caract ristiques et en d crypter les enjeux au c ur d une r alit complexe jamais saisie totalement 3 1 2 1 Des penseurs de la technique et des ing nieurs documentalistes Les travaux de Jacques Ellul et ceux de Gilbert Simondon donnent aujourd hui un point d ancrage aux personnes qui souhaitent avancer dans la compr hension du ph nom ne technique cause de son tendue jusqu des domaines que l on a tendance croire pr serv s les diverses composantes de l esprit de la personne ou la vie elle m me ce ph nom ne est peut tre un des points clef pour comprendre notre poque Les professionnels de l information rencontrent et peut tre aussi r servent une place centrale la technique dans l exercice de leurs activit s Quel que soit le secteur dans lequel ils interviennent aujourd hui sans doute plus encore qu aux origines de la profession il s agit d utiliser de mettre en uvre pa
280. rfois d laborer des techniques Entrer dans la compr hension du ph nom ne technique dont parle Jacques Ellul aide certainement mettre en uvre ces op rations techniques avec discernement et plus g n ralement exercer son m tier de mani re ajust e 3 1 2 2 La question de la technique En quoi et qui la technique pose question Au CDTM la question de la technique appara t directement certains endroits parfois avec discr tion Ainsi dans le dernier rapport d activit il est stipul a base de donn es n est toujours pas accessible via le site Internet pour des raisons techniques L expression raisons techniques pourrait tre rapproch e de l exclamation courante c est technique qui sous entend trop technique et finalement implique un acc s la compr hension des seuls techniciens Il est pourtant courant d admettre que pour conna tre une technique apr s tout il n est question que de l apprendre et que personne n est exclu a priori de cet apprentissage Pourtant la Technique comme ph nom ne cette fois tend s parer le monde en deux M moire INTD Titre 1 2010 Antoine Cathelineau Le futur site Web du Centre de Documentation Tiers Monde de Paris concevoir un outil convivial au sens du concept d velopp par Ivan Illich 60 camps les techniciens qui sont aptes la ma triser et les b otiens qui l utilisent sans la comprendre Entre une technique et
281. rielle de l outil induit plus de biens de services de mobilit de sant entre autres valeurs Un exemple mon sens d outils structur s pour l industrie les multinationales agroalimentaires Elles favorisent la survie court terme mais la mort moyen terme par la surexploitation des ressources la pollution la production d aliments qui terme sont causes de cancer Elles g n rent des carts de revenus importants voire abyssaux d un ordre de grandeur de 1 des milliers d euros entre les plus riches actionnaires et les paysans qui travaillent avec des revenus au niveau du seuil de pauvret voire en dessous Elles tendent aussi prendre le contr le sur une activit et emp cher les pratiques concurrentes elles briment la libert d action des paysans en les rendant d pendants des semences en leur interdisant la possibilit de s en passer 3 2 2 2 La structure et les usages des outils La structure ne d termine pas syst matiquement les usages Jacques Ellul distingue trois grands types de cons quences de la mise en place d une technique les cons quences pr vues et recherch es l efficacit dans la r alisation des objectifs dans le M moire INTD Titre 1 2010 Antoine Cathelineau Le futur site Web du Centre de Documentation Tiers Monde de Paris concevoir un outil convivial au sens du concept d velopp par Ivan Illich 68 r sultat obtenu par exemple l augmentation de la vitesse de d pl
282. ris concevoir un outil convivial au sens du concept d velopp par Ivan Illich 109 Artisans du Monde alors qu ils cherchaient vendre des produits artisanaux avec une juste r tribution en amont les a pouss s vouloir informer leurs clients sur les situations r elles des personnes producteurs artisans populations qui vivaient dans les pays o taient fabriqu s les produits vendus Par la diffusion d informations par l acc s la connaissance de la r alit de ces peuples du Sud les militants du mouvement esp raient amener une prise de conscience qui puisse entra ner l engagement dans la lutte contre l injustice engendr e de mani re structurelle par le syst me du commerce international A l origine le CDTM est un outil pour appuyer la lutte politique contre un certain type d injustice par la voie de la diffusion d informations au sens d information connaissance s rement plus que d information v nement ou encore d information renseignement 4 1 1 2 A travers les personnes et les lieux Pour comprendre les volutions du CDTM jusqu aujourd hui je choisis de m attacher en premier aux personnes et aux lieux Les personnes le lieu l environnement sont bien les l ments centraux de la pratique conviviale Je le fais en me pla ant dans la position de l ing nieur documentaire qui il a t demand de r fl chir la conception d un outil ici dans le cadre du projet Web du CDTM Parce qu en termes d in
283. rlent pas en tout cas pas tout le monde Cette prise de conscience personnelle qui s est tal e dans le temps aboutit aujourd hui en w renforcer ma motivation pour imaginer le CDTM l avenir comme un outil convivial fa onner A l origine un ancrage militant Les statuts de l association qui ont t d pos s en 1980 au Journal Officiel donnaient au CDTM l objectif de constituer une documentation sur les pays en voie de d veloppement dans le but d informer le public fran ais A cette 6 poque l information sur les pays du Sud tait encore diffuse et hors de port e du plus grand nombre La ferveur militante qui animait les premiers fondateurs des boutiques 66 Anim s par le sentiment d un plus grand respect vis vis des peuples beaucoup choisissent aujourd hui de d signer par l expression Pays du Sud les pays anciennement colonis es plut t que par l expression de Tiers Monde invent e par Alfred Sauvy dans les ann es 1960 ou encore par l expression de Pays en voie de d veloppement tr s connot e id ologiquement comme si la voie du d veloppement industriel tait la seule envisageable La convivialit th oris e par Ivan Illich l inverse est un contre projet opposer ce type de d veloppement et au progr s vu sous ce seul angle M moire INTD Titre 1 2010 Antoine Cathelineau Le futur site Web du Centre de Documentation Tiers Monde de Pa
284. rmation d information de 2 niveau De 3 niveau de 1 niveau TES x Unit Unit d information d information Unit d information Unit d information Unit d information M moire INTD Titre 1 2010 Antoine Cathelineau Le futur site Web du Centre de Documentation Tiers Monde de Paris concevoir gm util convivial au sens du concept d velopp par Ivan 198 Illich b L information sur la page d accueil serait structur e de mani re fractale avec celle pr sente et qui circule dans les locaux du CDTM Une id e simple serait de dessiner le plan du CDTM et de proposer une navigation partir de ce plan ce serait l une mani re d int grer l espace en deux dimension de l cran d ordinateur l espace en trois dimension du CDTM la g om trie des fractales permet cela puisqu elle est justement c Une structuration fractale des pages Web celles des modules d acc s r serv s et des interfaces de saisie pour les documentalistes d y aurait sans doute une pertinence encore plus grande structurer de mani re fractale ces pages Web accessible aux documentalistes qu en ce qui concerne les pages de l interface publique En effet ces espaces r serv s sur le site sont des outils de travail pour les documentalistes de m me que le lieu physique lui m me En revanche pour les internautes qui ne se d placeraient jamais au CDTM rue Rochechouart la structuration fractale des pages Web en
285. rmation et a fortiori les professions apparent es tourn es en dernier ressort vers les personnes doivent chercher faire du langage qu elle manient un outil la port e de chacun et non au service d un groupe de sp cialistes M moire INTD Titre 1 2010 Antoine Cathelineau Le futur site Web du Centre de Documentation Tiers Monde de Paris concevoir un outil convivial au sens du concept d velopp par Ivan Illich 30 1 2 2 2 La m thode P dauque Voici pr sent une proposition celle d organiser des rencontres des sessions au cours desquelles les professionnels de l information mais aussi les usagers peut tre suite un temps de travail de conceptualisation en solitaire viendraient pour un autre temps de mise en commun et d laboration collective des concepts mergeants et pertinents en sciences de l information Peut tre ce type de d marche existe t il d j par exemple dans le cadre de sessions propos es au sein de l ADBS Ce type de m thodes de travail collaboratif et ouvert aussi bien aux sp cialistes de l information scientifiques et professionnels qu aux usagers de l information a d j t mis en uvre autour de la notion de document num rique Ainsi les textes sign s sous le pseudonyme de Roger T P dauque sont un exemple des fruits que peuvent donner ces m thodes collaboratives de travail sur les concepts Dans l ouvrage intitul Le Documents la lumi re du num rique des
286. rment un horizon souhaitable pour toute soci t humaine Ivan Illich propose une transposition de ces trois valeurs qui peuvent servir comme telles de crit re qualitatifs d terminant une structure conviviale de l outil Ainsi l outil convivial e est g n rateur d efficience sans d grader l autonomie personnelle e ne suscite ni esclave ni ma tre e largit le rayon d action personnel Ces assertions pourraient servir de base dans une m thode d enqu te en vue de d celer des crit res subjectifs selon les personnes concern es par un m me outil Une question pourrait tre formul e ainsi d apr s vous cet outil contribue t il largir votre rayon d action personnel Suivant la culture dans laquelle elle serait pos e le contexte mais aussi l outil dont il s agit cette question pourrait tre formul e d une autre mani re notamment avec des termes plus pr cis Er page 31 note n 10 M moire INTD Titre 1 2010 Antoine Cathelineau Le futur site Web du Centre de Documentation Tiers Monde de Paris concevoir un outil convivial au sens du concept d velopp par Ivan Illich 3 3 1 3 Espace temps et m diation En vue d valuer la qualit des relations ces trois notions constitutives de la pratique conviviale peuvent aussi tre utilis es comme crit res de la structuration des outils Un outil qui conduit l vitement syst matique des rencontres dans un espace commun ou l i
287. rojet pr sent ci dessous cet aspect est voqu il reste le mettre en uvre Si ce n tait pas le cas le site Web au mieux sera un site convivial mais sans doute pas un site Web structur pour la convivialit 5 1 2 Insuffler et convaincre Avec le recul je consid re que cette mani re collective de lancer le projet a t tr s importante beaucoup moins anodine que peut tre ne le laisse para tre le r cit que j en fais Ce r cit en effet ne relate que de la face visible la l AG Comment la plupart des d cisions qui touchent aux syst mes d informations sont elles prises Comment documentalistes en mission ou en fonction proc der pour lancer un projet dont nous sommes peut tre l origine et dont nous portons la conception Le lancement d un projet est un moment crucial Sans le dramatiser le mode sur lequel il est pr sent l ensemble des personnes concern es cercle que l imagination peut tre aussi la g n rosit peut contribuer largir un peu au del des participants e s convenu e s a j en suis convaincu des r percussions sur son d roulement La dynamique insuffl e ou non au d part se r percute sur le d roulement Il est plus question ici de pratique que de technique d une pratique qui engendre une certaine qualit d enthousiasme par un accord autour de convictions partag es Sans cela le projet aura beau se d rouler par la suite il risque d chapper aux personnes qui le
288. rs mois partir de janvier et ma mission de stage s est achev e en ao t par la livraison d un cahier des charges du projet Web Le projet continue de suivre son cours tandis que je vais continuer apprendre conna tre le CDTM M moire INTD Titre 1 2010 Antoine Cathelineau Le futur site Web du Centre de Documentation Tiers Monde de Paris concevoir un outil convivial au sens du concept d velopp par Ivan Illich 127 5 Le projet Web Cette lutte contre la fatalit technicienne eh bien nous l avons men e dans des petites actions mais il faut toujours que ce soient des groupes humains grandeur humaine o l on se connaisse Ce ne sera pas des grands mouvements de foule ce ne sera pas d immenses syndicats d immenses partis politiques qui arriveront lutter contre ce d veloppement du syst me technicien A ors ce que je viens de dire ce n est pas tr s efficace bien s r Si nous luttons contre des choses parce qu elles sont trop efficaces nous ne pouvons pas jouer tre plus efficace ce ne sera pas imm diatement tr s efficace mais il faut esp rer que l homme ne meure pas et se transmette de g n rations en g n rations des v rit s Jacques Ellul La trahison de la technologie Film 5 1 Lancer le projet C est nouveau par une simplification de la r alit que je mets ici une focale sur le moment du lancement du projet Je le fais parce que cela donne l occasion de d velo
289. rtenant au mouvement du commerce quitable pourrait confirmer ou infirmer cette supposition mais pas de mani re totale puisque ces organisations n offrent pas le reflet exact de l conomie au Sud le commerce quitable tend les structurer plus solidement et leur donner des capacit s que beaucoup d autres n ont certainement pas cf chapitre 4 2 sur le commerce quitable En outre m me dans les pays industrialis s une fracture num rique se manifeste peut tre sous d autres formes au sein du Quart Monde notamment mais sans doute tr s peu au niveau des organisations dont l existence m me exige un minimum de ressources 6 La communication pour Dominique Wolton comprend essentiellement deux dimensions l une normative qui mobilise les valeurs culturelles et sociales et une autre fonctionnelle qui concerne les techniques les outils Les deux dimensions sont tudier successivement ou bien corr lativement mais pour lui il y existe une priorit ontologique du normatif sur le fonctionnel Comme l outil est l pour permettre d atteindre une fin la technique de communication aspect fonctionnel est l pour permettre une bonne communication aspect normatif Dominique Wolton et d autres auteurs tel que Fabrice Papy fustigent les politiques qui mettent l accent sur le fonctionnel des syst mes de communication Selon Dominique Wolton les politiques europ ennes font souvent l erreur de donner la priorit aux avanc es techniques
290. rticulier celle de la justice L engagement essentiellement autour des valeurs de justice et d quit est peut tre le lien qui uni le plus les personnes qui viennent au CDTM pour y travailler s y rencontrer s y informer y militer Militantisme et politisation sont des piliers structurels du M moire INTD Titre 1 2010 Antoine Cathelineau Le futur site Web du Centre de Documentation Tiers Monde de Paris concevoir un outil convivial au sens du concept d velopp par Ivan Illich 125 CDTM m me si ce n est pas toujours perceptible II s agit souvent d un militantisme doux l image de celui pratiqu au sein de la F d ration ADM l inverse d autres mani res d tre militant plus activistes des r seaux anti nucl aires anti OGM Greenpeace par exemple La fronti re n est pas tanche entre ces deux p les du militantisme et ce qui r unit les droits de l homme de 1948 est sans doute plus fort que ce qui s pare les sensibilit s les moyens d expression et d action Des luttes sont parfois men es en commun et les informations d autres associations passent aussi au CDTM et y sont diffus es 3 Une mission d ducation d apprentissage d instruction de formation Elle diff re mais prolonge aussi la dimension militante accompagnement dans des tudes dans des travaux de recherche sur le commerce quitable Cette dimension est aujourd hui la plus visible au CDTM c est peut tre d abord un lieu po
291. s Pour les choisir le temps disponible pour arriver aux objectifs d finis est un des param tres important consid rer Ces m thodes sont adapter et l intelligence de la situation qui implique la connaissance du contexte est cruciale pour cela Une fois l enqu te men e les r sultats obtenus sont analyser et enfin interpr ter A d faut la connaissance que les m thodes d enqu te permettent de d terminer est restreinte inutilisable voire fallacieuse Limites dans la connaissance des besoins en information A propos des m thodes d valuation du travail Christophe Dejours montre que dans ce que l on veut valuer la part de subjectivit d invisibilit et finalement d inconnaissable est irr ductible 11 y a une partie du r el qui r siste l application de m thodes ou de techniques labor es pour le conna tre Puisque le travail effectif n est pas directement observable faut il en conclure qu il soit jamais inconnaissable Pas exactement il est possible d avoir acc s la connaissance du travail ma s il faut pour cela faire appel la subjectivit des travailleurs Ce d tour est videmment lourd de cons quences m thodologiques De ce qui n appartient pas au monde visible on peut avoir une connaissance incompl te certes mais enfin une connaissance tout de m me condition d en passer par la seule m diation que nous connaissions pour acc der la subjectivit c est dire la parole Ces
292. s dans certains lieux certaines situations Le choix des outils en outre ne s op re pas qu en fonction de cette structuration conviviale ou industrielle mais aussi en tenant compte des contraintes de chaque situation d exercice d une profession contrainte personnelle certaines personnes pourront s opposer radicalement ce type de mani re d envisager les outils et ne pas trouver pertinente cette notion de convivialit ou alors ne pas y adh rer ne pas m me comprendre ces valeurs Certaines pourront en ce sens n op rer le choix d un outil qu en fonction de sa plus grande efficacit par rapport aux autres L chelle d Ivan ne restitue pas ce degr d efficacit diff rent d un outil l autre ainsi un outil ne sera pas plus efficace qu il sera plus haut sur l chelle En revanche un niveau d efficacit suffisant est imp ratif et ce niveau est reconsid rer en fonction de chaque outil et pour chaque contexte de mise en uvre Pour les professionnels de la gestion de l information utiliser cette chelle et donc op rer leur choix d outils en fonction de leur structuration conviviale ou productiviste n oblige pas se passer de tout autre crit re A l inverse les crit res qui ont trait l efficacit dans la r alisation des fonctionnalit s sont mettre en balance avec les crit res de la convivialit Cette autre mani re d envisager un classement des outils pourrait aussi bien se conjuguer avec une fa on collaborative
293. s le concept d outil convivial permet de r fl chir d autres moyens alternatifs peut tre Pour conclure je m en tiens cette proposition pour les professionnel le s de la gestion de l information les outils conviviaux sont ceux qui leur donnent les moyens de lutter contre le plus grand danger qui les guettent celui d oublier la finalit de leurs activit s celui d oublier que l information est g rer pour des personnes les autres mais aussi eux m mes En r alit les outils conviviaux de la gestion de l information sont les plus efficaces Conviviaux ils permettent une actualisation des valeurs Outils conviviaux de gestion de l information ils ouvrent la voie une qualit de r ception de l information qui lui donne toute sa valeur ils ouvrent un chemin vers une co naissance M moire INTD Titre 1 2010 Antoine Cathelineau Le futur site Web du Centre de Documentation Tiers Monde de Paris concevoir un outil convivial au sens du concept d velopp par Ivan Illich 157 Bibliographie M moire INTD Titre 1 2010 Antoine Cathelineau Le futur site Web du Centre de Documentation Tiers Monde 158 de Paris concevoir un outil convivial au sens du concept d velopp par Ivan Illich M moire INTD Titre 1 2010 Antoine Cathelineau Le futur site Web du Centre de Documentation Tiers Monde 159 de Paris concevoir un outil convivial au sens du concept d velopp par Ivan Illich LES CONCEPTS
294. s collectivement je l esp re cette exp rience au CDTM ainsi que la r flexion qu elle a soulev e sur la convivialit des outils pourrait elle tre transpos e dans d autres cadres documentaires Le concept d outil convivial peut il servir dans une r flexion sur le choix des outils et tre transpos en crit res pour l laboration des outils dans tous les contextes documentaires Si L homme est un loup pour l homme et si en plus les outils dont il se sert ne sont pas structur de mani re conviviale sa situation devient sans doute invivable Il est sujet la d prime et au bout du compte il meurt symboliquement au moins sa dignit d tre humain Cette dignit repose en partie sur sa capacit d tre autonome dans ses choix gr ce l exercice conjugu de son intelligence et de sa volont Concevoir des outils conviviaux signifie les structurer en gardant l esprit les valeurs de la convivialit Chaque fois qu une situation le lui permet la personne autonome celle qui a conscience de ses priorit s peut mettre en balance les valeurs de la convivialit avec celle de la technicit Les deux ne s opposent pas syst matiquement car l outil convivial peut aussi tre le plus efficace m me sur les valeurs de la technicit la vitesse la quantit l automatisme notamment Mais plus souvent il est convivial parce qu il est efficace ailleurs dans la capacit qu il donne l homme d actualiser les valeurs cult
295. s crit res sont peser en premier parce que fondamentaux quels crit res sont secondaires et pourront par la suite tre articul s avec les principaux Dans tel contexte la r flexion sur les outils pourra commencer par exemple sur l interrogation des relations entre documentalistes eux m mes entre documentalistes et les usagers avec l environnement les environnements travers ou autour de ces outils etc Par exemple quel type de relation conduit plut t l utilisation du th saurus du plan de classement ou du catalogue informatis Si les r flexions et les discussions conduisent la conclusion que l outil est plut t destructeur des relations en termes de qualit de relation surtout plusieurs possibilit s s offrent aux interlocuteurs r valuer la conception de l outil liminer l outil au profit d un autre plus convivial laborer un nouvel outil Chacun des crit res de la convivialit peut tre mobilis et discut articul avec les autres dans un ordre d terminer en fonction du contexte et aussi en fonction de la compr hension qu en a chacun des partenaires de la discussion L entente sur les termes la compr hension mutuelle partir des notions et ventuellement la rectification des d nominations sont des pratiques centrales de ce travail sur la structure conviviale des outils Plus encore pour les notions d ordre qualitatif de l ordre des valeurs le dialogue est n cessaire en vue de s accorder sur l
296. s de base de la convivialit Les valeurs de base A la 31 page de l dition fran aise Illich expose les trois valeurs incluses dans le concept de convivialit la survie l quit et l autonomie cr atrice et il pose ce qui pourrait s apparenter un th or me de la convivialit Ces valeurs sont la base de toute structure conviviale m me si les lois et les m urs varient d une culture l autre En outre ces valeurs de base comme il les nomme s articulent selon une hi rarchie et un sens des priorit s En quelque sorte les trois valeurs s appellent les unes les autres mais dans un sens plut t qu un autre qui part de la survie et m ne la libert Leur articulation Voici une traduction sch matique puisque m me s il y a hi rarchie il y a aussi conjointement imbrication des valeurs La survie des personnes est un minimum de toute relation sociale les personnes se regroupent parce que c est g n ralement le meilleur moyen de survivre En second lieu vient l quit La survie est la condition n cessaire mais non suffisante de l quit L quit est d j un pas suppl mentaire vers la convivialit la soci t conviviale Pourtant ce stade il ne s agit rien M moire INTD Titre 1 2010 Antoine Cathelineau Le futur site Web du Centre de Documentation Tiers Monde de Paris concevoir un outil convivial au sens du concept d velopp par Ivan Illich 52 de plus qu une transpositio
297. s de documents lectroniques en biblioth que Ces travaux de conceptualisation sont la fois men de mani re solitaire par celles et ceux qui le veulent bien et la fois partir du travail des autres dans un dialogue qui peut tre entretenu partir des crits des autres l image du travail intellectuel depuis qu il existe aux origines de la philosophie les dialogues platoniciens en donnant l arch type Pour faire advenir la v rit par le langage le dialogue est un bon proc d En science de l information ce travail sur les concepts est d autant plus n cessaire que le mat riau de base qu est l information tend subir des modifications importantes dans ses modes d laboration de transmission et de r ception Ces modifications sont en partie engendr es par le mouvement perp tuel et sur un mode acc l r des volutions des technologies de l information et de la communication La litt rature des professions de l information est impr gn e par cette interrogation sur une mutation de l information tr s souvent attribu e la technologie Le travail de conceptualisation en est d autant plus n cessaire pour aborder cette r alit qu elle est mouvante et que ce mouvement est sans doute acc l r Mais tandis que la philosophie est devenu un mode d appr hension du r el r serv aux personnes qui ont acc s aux cl s de la technicit du langage dans laquelle le plus souvent elle se d veloppe les sciences de l info
298. s efforts et du temps de la part des membres M moire INTD Titre 1 2010 Antoine Cathelineau Le futur site Web du Centre de Documentation Tiers Monde de Paris concevoir un outil convivial au sens du concept d velopp par Ivan Illich 112 du CDTM Dans le courant des ann es 90 le travail collaboratif entre les membres du r seau tait certainement plus important qu aujourd hui A une poque o la mise en commun des donn es mais aussi l laboration d un th saurus sur la solidarit internationale suscitait des rencontres effectives physiques des personnes des centres qui y travaillaient quelques centres seulement 4 ou 5 dont le CDTM Le r seau d enseignants chercheurs du Fairness R cemment un lien dont les pr mices remontent quelques ann es s est renforc et t officialis le CDTM et le r seau Fairness ont tabli un partenariat Fairness est un r seau d enseignants et de chercheurs sp cialis s dans le commerce quitable Beaucoup sont francophones certains bas s au Canada d autres en France mais le r seau comprend aussi des membres anglophones et s tend aujourd hui d autres sph res linguistiques l italien l espagnol l allemand Les liens qui existent aujourd hui entre le Fairness et le CDTM se manifestent par des changes de services Le CDTM diffuse son travail de veille qui le demande au sein du r seau tandis que les membres communiquent parfois leurs travaux au CDTM en vue de la
299. s int ressants Cette enqu te a m me contribu prendre la d cision d une modification du format d envoi des documents de la veille Pour lutter contre le sentiment de surcharge de l information l infob sit ressentie par beaucoup la veille est pr sent diffus travers un seul document synth tique et avec des mots cl s descripteurs du contenu de chaque document lectronique Dans la cadre de la r alisation du cahier des charge il a t tenu assez peu compte des r sultats de l enqu te la temporalit de l laboration des deux outils s est en effet chevauch e Rien n emp che de le faire pr sent et de relire le cahier des charges la lumi re d une meilleure connaissance sur les vrais besoins en information que peut g n rer une analyse des r sultats de l enqu te En outre si les moyens le permettent l avenir d autres types d enqu tes plus conviviales pourraient tre envisag es Les r sultats de celle men e aupr s de l tudiante y encourage M moire INTD Titre 1 2010 Antoine Cathelineau Le futur site Web du Centre de Documentation Tiers Monde de Paris concevoir un outil convivial au sens du concept d velopp par Ivan Illich 147 5 2 2 2 Le cahier des charges Son r le Le cahier des charges traite successivement les 5 phases d crites ci dessus La r flexion qui suit concerne la structuration conviviale de ce cahier suivant le principe nonc dans le concept de l outil conviv
300. s publics des lieux de la documentation en France La cause principale de cette baisse est l acc s distance via le Web Depuis la massification des usages du Web cette application de l Internet est devenue en France le r servoir d information le plus imm diatement accessible beaucoup toutes celles et tous ceux qui de leur maison ou de leur lieu de travail disposent d une connexion l Internet Les politiques publiques en faveur du num rique ont permis une grande partie de la population fran aise de s abonner en haut d bit et donc de disposer de l Internet et de ses r serves de donn es gr ce un abonnement mensuel qui fait que le temps de connexion n engendre pas de surco t Par effet m canique il en a r sult une baisse l g re de fr quentation des lieux physiques d acc s l information C est ce que montre la derni re enqu te d Olivier Donnat sur les pratiques culturelles des fran ais cette baisse structurelle n est finalement pas si forte pour beaucoup de biblioth ques publiques II existe donc sans doute d autres causes de la baisse de fr quentation au CDTM une relative invisibilit sur le Web car le site est mal r f renc un acc s dans un immeuble qui peut laisser dire que le CDTM n a pas pignon sur rue peut tre aussi un faible voire une baisse du niveau d engagement politique dans la soci t fran aise Le CDTM lieu de rencontre A pr sent le CDTM est surtout lieu de diffusion d informations
301. sciences et techniques de l information ENTE CONSERVATOIRE NATIONAL DES ARTS ET METIERS INSTITUT NATIONAL DES TECHNIQUES DE LA DOCUMENTATION MEMOIRE pour obtenir le Titre professionnel Chef de projet en ing nierie documentaire INTD niveau Pr sent et soutenu par Antoine Cathelineau le lundi 13 d cembre 2010 Le futur site Web du Centre de Documentation Tiers Monde de Paris concevoir un outil convivial au sens du concept d velopp par Ivan Illich dans Tools for conviviality Jury Nadia Ra s et Gilles Faguet Cycle sup rieur Promotion XXXX M moire INTD Titre 1 2010 Antoine Cathelineau Le futur site Web du Centre de Documentation Tiers Monde de Paris concevoir un outil convivial au sens du concept d velopp par Ivan Illich M moire INTD Titre 1 2010 Antoine Cathelineau Le futur site Web du Centre de Documentation Tiers Monde de Paris concevoir un outil convivial au sens du concept d velopp par Ivan Illich M moire INTD Titre 1 2010 Antoine Cathelineau Le futur site Web du Centre de Documentation Tiers Monde de Paris concevoir un outil convivial au sens du concept d velopp par Ivan Illich A B atrice Lise Patrice et Paul los Prijentos du Haut Plessix M moire INTD Titre 1 2010 Antoine Cathelineau Le futur site Web du Centre de Documentation Tiers Monde de Paris concevoir un outil convivial au sens du concept d velopp par Ivan Illich
302. se la disposition du public sur place au CDTM au format papier apr s impression des documents lectroniques cette litt rature grise sur le th me du commerce quitable constitue la plus value documentaire du CDTM Ce fonds constitu au jour le jour surtout depuis 2007 date de la mise en place de la base fait sa sp cificit et sa singularit il centralise cette documentation r pandue sur une grande quantit de sites Web Le tourisme solidaire une th matique la marge y a peu le CDTM a h rit d un fonds sur le th me du tourisme solidaire fonds documentaire assez modeste de quelques centaines de documents peut tre moins La place de ce th me tr s voisin du commerce quitable mais n anmoins bien distinct car il existe une charte part enti re de m me qu une typologie de la documentation sp cifique ce th me qui reste toutefois marginal et tr s en de des productions documentaires g n r es par le mouvement du commerce quitable 72 La Plate Forme du Commerce Equitable regroupe en France les associations engag es dans le commerce quitable ou le soutenant et les principales entreprises enti rement d di es au commerce quitable M moire INTD Titre 1 2010 Antoine Cathelineau Le futur site Web du Centre de Documentation Tiers Monde 122 de Paris concevoir un outil convivial au sens du concept d velopp par Ivan Illich 4 3 3 2 Hiatus entre documentation sur le th me et collec
303. seuils au del desquels l outil devient destructeur des relations Au cours de la conf rence donn e Nantes elle r pondait une question sur la transposition l poque moderne de l is goria par la limite effective voire l obstacle que constitue le nombre des personnes le seuil au del duquel cela devient impossible ou inefficace Au CDTM en tout cas et jusqu pr sent cette question ne se pose pas La structuration conviviale de l outil CDTM est encore prot g e par la petite taille du groupe des personnes qui le constituent pas d obstacle de l ordre de la d mesure qui emp cherait que la parole y circule Le mode projet et la convivialit Au sein d une organisation les projets labor s dans un esprit proche de l is goria sont gages de structuration conviviale des outils qu ils se donnent pour objectif d laborer Ces projets eux m mes en tant que moyens pour une fin peuvent tre pens s en tant qu outils conviviaux La m thode projet qui dans le monde du travail a pris une place consid rable a volu au cours du temps vers plus de participation plus de souplesse aussi dans les modes de prise de d cision Sans doute y a t il dans ces mots d ordre une porte ouverte la convivialit Encore faut il que l on ne se paye pas que de mot voir comment une m thode dite collaborative ou encore participative peut actualiser les valeurs de la convivialit Comme il a t vu dans les deux premiers
304. si des contre exemples ne pas suivre des images ne pas copier Une piste de r flexion de base r aliser un site l image du CDTM en tant que groupe de personnes En tant que lieu historique En tant que lieu de diffusion d information et de d bat sur le commerce quitable 8 D termination d une limite la croissance de l outil convivial Comme il ne s agit pas non plus de se limiter pour se limiter ce qui reviendrait aussi prendre les moyens pour les fins une mani re d agir serait de chercher d terminer le seuil au del duquel le CDTM commencerait perdre en convivialit Le mouvement du commerce quitable dans son d veloppement actuel pourrait entrainer le CDTM dans des mutations par l usage de moyens non conviviaux moyens dont il ne dispose pour le moment pas II est possible qu une simple discussion entre ses membres r gle cette question Mais il est aussi possible qu elle les divise qu elle conduise des conflits qu elle cr e des dissensions voire qu elle pousse des scissions Nous avons vu en effet que la convivialit n implique pas la ti deur des relations et que les valeurs qu elle v hicule peuvent appeler prendre position s affronter sur les id es les mani res de voir et de construire ensemble Fa onner l image de son propre avenir plusieurs engendre naturellement des tensions et des oppositions des points de vue 9 Utilisation des outils labor s en vue de la r alisation
305. sions de la gestion de l information Au long de l ann e de formation plusieurs travaux p dagogiques men s en quipe ont fait appara tre l importance de bien se comprendre pour mener ensemble un projet R fl chir une situation professionnelle se fait d autant mieux que les notions ont t clarifi es et que chaque terme employ par chacun d signe la m me r alit de la mani re la moins ambigu possible A d faut de mettre les m mes choses derri re les m mes mots le risque est grand d une inefficacit du travailler collectif jusqu des situations inextricables Etre en accord avec ses interlocuteurs sur les termes et ce qu ils d signent peut ne pas s op rer m caniquement Il est courant dans beaucoup de situation de la vie de ne pas s entendre pour des questions de vocabulaire Dans la vie professionnelle beaucoup de situations concourent cette m sentente sur les termes qui peut g n rer incompr hensions mutuelles difficult s et jusqu des impossibilit s de travailler ensemble Cet accord trouver commence au niveau de chacune des situations de travail dans lesquelles la parole est n cessaire et se poursuit dans le d veloppement des processus et l laboration collective des outils Les professionnels de la gestion de l information sont particuli rement concern s par cette question puisque leur mat riau de base l information est majoritairement constitu e partir du langage Les donn es et les images
306. soins Dans le champ des M moire INTD Titre 1 2010 Antoine Cathelineau Le futur site Web du Centre de Documentation Tiers Monde de Paris concevoir un outil convivial au sens du concept d velopp par Ivan Illich 100 sciences de l information Yves Le Cohadic ou encore Anne Sophie Ranjard ont tudi des m thodes d enqu te dont le but est celui de conna tre les besoins en information des usagers Ces travaux peuvent tre mobilis s par les professionnels de la gestion de l information dans ce but Dans la litt rature professionnelle fran aise notamment dans les revues Documentaliste Sciences de l Information ou le Bulletin de Biblioth que de France foisonnent les exemples de mise en application de ces m thodes par des tablissements vocation informationnelle De m me que les m thodes d valuation d j voqu e ci dessus avec Claudine Golka Anne Sophie Ranjard pr cise que dans la mise en pratique des telles m thodes l important est l interrogation en aval pour d terminer le type de connaissances qu il s agit de recueillir La d termination des objectifs de l enqu te permet de choisir la m thode appropri e II en existe en effet plusieurs et chacune elle m me est repenser en fonction du contexte des objectifs et des contraintes Les enqu tes par questionnaires les entretiens directifs semi directifs en individuel ou en groupe sont des m thodes qui peuvent tre tr s diff rentes les unes des autre
307. ssi dans ses relations aux usagers L observation de l environnement est un autre moyen que celui de l enqu te pour arriver conna tre les besoins La pr sence de celle ou de celui qui cherche conna tre une r alit influence automatiquement celle ci et il en r sulte une distorsion Les m thodes d observation en cela peuvent apporter une autre mani re d tre que celle des enqu tes intrusives pour certaines Selon le contexte de la recherche de connaissance des besoins il peut exister plus ou moins d l ments qui permettent d affiner cette connaissance Espace temps relations entre les personnes ainsi que les autres crit res de l outil convivial peuvent permettre de choisir une m thode ou une pratique d observation qui aille dans le sens de la convivialit de l outil qu il s agit de construire en s appuyant en principe sur les r sultats de l enqu te Si ce n est effectivement le cas pourquoi mener une enqu te sur les besoins M moire INTD Titre 1 2010 Antoine Cathelineau Le futur site Web du Centre de Documentation Tiers Monde de Paris concevoir un outil convivial au sens du concept d velopp par Ivan Illich 102 3 4 3 3 Les limites de l efficacit du site Web Structurer un site Web pour la convivialit c est donc avant tout chercher l int grer dans l ensemble de la politique documentaire dont l objectif est de r pondre des besoins en information La qualit de l attention du r cepteur u
308. ssus Des applications techniques de la g om trie des fractales ont t mises en uvre de mani re efficiente une tr s vidente est celle concernant les antennes de captation de fr quences vari es d mission radio lectriques Une application assez basique de la g om trie des fractale a ainsi permis de mettre au point les antennes les plus efficaces qui existent ce jour ce sont souvent ou toujours des antennes con ue selon cette g om trie qui quipent les t l phones mobiles Pourquoi ne pas envisager d autres applications techniques Parce que ce serait au d triment du bonheur des personnes en tant nuisibles pour elles par exemple Pourquoi l inverse imaginer d autres application de cette g om trie des fractales Parce que serait b n fique pour les personnes par exemple pour les personnes dans leur relations les unes avec les autres ou pour les personnes dans leurs relations avec leur environnement Ainsi la seule application souhaitable de la g om trie fractale serait Ja construction d outils conviviaux de technique conviviales donc selon la formulation d Ivan Illich d s la page 13 de To ls for conviviality de M moire INTD Titre 1 2010 Antoine Cathelineau Le futur site Web du Centre de Documentation Tiers Monde 194 de Paris concevoir un outil convivial au sens du concept d velopp par Ivan Illich l outil moderne au service de la personne int gr e la
309. st mes appliqu s au transport la sant l ducation ou encore l Internet Un ph nom ne un peu diff rent est celui du remplacement un nouvel outil en rempla ant en autre qui tait moins performant un type de voiture un appareil m dical un ordinateur personnel un nouvel objet communiquant nomade L observation de l Internet seulement permet de constater ce ph nom ne qui s applique aussi l ensemble des domaines sur lesquels la technique exerce une emprise presque tous selon Jacques Ellul jusqu l tre humain lui m me A pr sent avec la biologie cellulaire cette emprise s tend jusqu au vivant tandis que la distinction entre ces deux notions avaient toujours t maintenue le vivant et la technique comme deux mondes s par s ontologiquement Ces volutions continuelles conjugu es ce mouvement permanent d extension des techniques tous les domaines oblige une adaptation continuelle aux nouvelles techniques celles qui apparaissent et qui remplacent syst matiquement les pr c dentes pour cause de plus grande efficacit Aujourd hui dans le monde professionnel pour s adapter l volution technique et au remplacement des moins efficaces par des nouvelles la formation permanente est devenue une obligation Cela ne va pas sans poser un probl me ontologique Avant Jacques Ellul Henri Bergson affirmait qu chaque nouvelle avanc e de la technique il faudrait que l homme progresse d autant par un su
310. st ainsi indiqu e par l opposition convivialit productivisme La r f rence biblique l chelle de Jacob le patriarche isra lite dans la Bible assimile l outil l ange ceux qui stationnent sur les barreaux du bas de l chelle ou qui les descendent en direction de l Enfer seraient ainsi les outils structur s de mani re industrielle qualifi ici d outil dominant tandis qu l inverse ceux qui stationnent sur les barreaux du haut ou bien qui les montent vers le Paradis seraient eux les outils structur s de mani re conviviale les outils conviviaux L analogie propos e tout en paraissant manich enne est pourtant dynamique puisqu elle prend en compte la possibilit d volution de la structuration de l outil Certains se d veloppent tel point qu ils franchissent des seuils irr versibles d autres sont limit s Par analogie avec le songe du patriarche de la Bible je la qualifie Echelle d Ivan En voici une repr sentation simple 7 F l article du BBF r f renc dans la bibliographie rubrique les usagers et leurs besoins M moire INTD Titre 1 2010 Antoine Cathelineau Le futur site Web du Centre de Documentation Tiers Monde de Paris concevoir un outil convivial au sens du concept d velopp par Ivan Illich 84 Une chelle de classement des outils selon leur structure de la plus conviviale la plus industrielle structuration Echelle d i van parfaitement conviviale de l outil
311. st pas le m me mais il y a quelque chose qui les relie En outre certains b n voles de la boutique en bas d autres personnes qui font partie d autres associations et qui utilisent le lieu pour se r unir d autres encore d une association nomm es Solidarit n es Toulouse et pour lesquelles le CDTM est un lieu de travail quotidien chacune entretient avec le lieu documentaire un lien unique IlI y a bien s r les usagers S ils viennent moins nombreux pr sent que dans les d cennies pass es les usagers demeurent peut tre encore la principale raison d tre des activit s men es au CDTM Beaucoup des usagers du CDTM sont au moins un peu sensibilis s aux questions de justice internationale Sans doute peu y arrivent par complet hasard le CDTM n a pas exactement pignon sur rue et il y a tout de m me un tage monter ce qui est assez physique comme le remarque un des membres du CA Je propose le qualificatif de relation d engagement pour signifier le lien qui unit ce groupe h t rog ne de personnes form de toutes celles qui chacune d une mani re particuli re participent la vie du CDTM Le lieu physique Depuis trente ans le CDTM est demeur dans les m mes locaux de la rue Rochechouart La configuration aujourd hui est presque la m me qu l origine la salle de consultation a t agrandie un rideau accord on qui s parait la pi ce en deux et emp chait la p n tration de la lumi re a t t Ac
312. st peut tre le signe d un handicap de outil cahier des charges en termes de convivialit m me si ampleur et complexit ne sont pas signes d finitifs de l outil productiviste Dans la partie 5 2 3 est men e une r flexion sur l importance de l laboration d un cahier des charges convivial Avec comme pr alable la connaissance du contexte dans lequel volue l organisation de celle aussi des r els besoins en information des publics connus qu elle a les moyens de satisfaire un projet de conception de site Web qui vise la convivialit doit se conduire en prenant en consid ration l ensemble de la politique documentaire et de la circulation de l information dans l organisation Concevoir le site Web en son sein conduit n cessairement r actualiser les objectifs de la politique documentaire pour y inscrire ceux du site Web et d apr s eux d cider des fonctionnalit s et des contenus d information mettre en ligne et de la mani re de la structurer sur l ensemble des pages du site Voil sans doute l nonc des conditions n cessaires sans tre suffisantes de la r alisation d un site Web qui soit un outil convivial d un site Web qui ne soit pas seulement convivial user friendly comme disent les anglo saxons mais bien structur pour la convivialit selon les crit res propos s ci dessus d apr s l uvre d Ivan Illich Pour tre suffisantes l accent doit tre mis sur la connaissance des besoins des futurs internaut
313. structuration parfaitement productiviste de l outil Figure 1 Dot de cet instrument et des crit res de la structuration conviviale des outils qui permettent de les placer sur cette chelle il devient possible de proc der aussi une valuation des outils que les documentalistes mettent en uvre A l invite d Ivan Illich lui m me cette chelle et ces crit res sont utiliser comme des guides pour agir Ils ne se suffisent pas eux m mes Voici nouveau l avertissement d j cit es crit res de la convivialit ne sont pas des r gles appliquer m caniquement ce sont des indicateurs pour l action politique qui concerne ce qu il faut viter Crit re de d tection d une menace ils permettent chacun de faire valoir sa propre libert Classer les outils pour op rer des choix l chelle d Ivan et les crit res Transpos s aux m tiers de la documentation ces propos vont dans le sens d une autonomie des choix des documentalistes quant l utilisation et l laboration de leurs outils de travail Cette mani re de classer les outils n est donc pas univoque Celle qui M moire INTD Titre 1 2010 Antoine Cathelineau Le futur site Web du Centre de Documentation Tiers Monde de Paris concevoir un outil convivial au sens du concept d velopp par Ivan Illich 85 consiste placer les outils sur l chelle d Ivan est peut tre appliqu e dans certains contextes plus que d autre
314. t du point de vue de la personne qui les utilise comme aussi de son propre point de vue Lorsqu il y a doute avant d en arriver la confusion des situations d incompr hension la suspicion si c est possible interpeller l autre simplement avec tact dans l esprit de rectification des d nominations est une m thode sans doute propice l efficience de la coop ration de la collaboration du partenariat dans le travail Cf chapitre 2 2 1 1 pages 42 43 M moire INTD Titre 1 2010 Antoine Cathelineau Le futur site Web du Centre de Documentation Tiers Monde de Paris concevoir un outil convivial au sens du concept d velopp par Ivan Illich 34 M moire INTD Titre 1 2010 Antoine Cathelineau Le futur site Web du Centre de Documentation Tiers Monde de Paris concevoir un outil convivial au sens du concept d velopp par Ivan Illich 35 2 La convivialit Moins de biens plus de liens Paul Ari s politologue D une part parce que cette notion est au c ur de ma r flexion et d autre part avec l objectif d une application pratique je commence ici un travail de conceptualisation Ainsi le cadre du m moire ne permet pas la mise en uvre collective d un tel travail qui pourrait tre porteuse d une plus grande efficacit Ce travail de conceptualisation d laboration de ces outils du langage n cessaires l action est donc ici limit un dialogue imaginaire entret
315. t mes juridiques Voici un d veloppement extrait de l ouvrage qui montre jusqu o Illich envisage la notion d outil est bien clair que j emploie le terme d outil au sens le plus large possible d instrument ou de moyen soit qu il soit n de l activit fabricatrice organisatrice ou rationalisante de l homme soit que tel le silex pr historique il soit simplement appropri par la main pour r aliser une t che sp cifique c est dire mis au service d une intentionnalit Un balai un crayon bille un tournevis une seringue une brique un moteur sont des outils au m me titre qu une automobile ou un t l viseur Une usine de cassoulet une centrale lectrique qui sont des institutions productrices de biens entrent aussi dans la cat gorie de l outil 1 faut galement ranger dans l outillage les institutions productrices de services comme l cole l organisation m dicale la recherche les moyens de communication ou les centres de planification Les lois du mariage ou les programmes scolaires fa onne la vie sociale au m me titre que le r seau routier La cat gorie de l outil englobe tous les instruments raisonn s de l action humaine la machine et le mode d emploi le code et son op rateur le pain et les jeux du cirque L op ration technique la mise en uvre de moyen s en vue d un r sultat Une telle conception largie de l outil peut tre rapproch e des analyses de Jacques Ellul sur ce qu il nomme
316. t s de l imaginaire pourraient eux aussi trouver un jour leur usage convivial La structure conviviale de l outil ne fait pas tout A l inverse des outils absolument non conviviaux mentionn s par Ivan Illich aucune structuration conviviale de l outil ne semble en garantir un usage convivial le couteau et m me la fourchette peuvent tre d tourn s et conduire la destruction de la vie par le meurtre ou sans aller jusque l tre plant s dans la main de l autre La structure conviviale de l outil n implique pas une actualisation syst matique des valeurs qu elle porte Autre exemple le pain lui m me peut tre partag dans le sens de la convivialit mais aussi tre accapar et servir d arme politique Staline s en tait servi atrocement contre le peuple d Ukraine ou bien fabriqu de telle mani re qu il finit par nuire la sant le pain industriel Est il ainsi impossible de trouver un outil structur d une telle mani re ce qu il garantisse l actualisation de la convivialit L outil seul n y suffit sans doute pas l outil convivial n est pas identique l op ration technique magique qui elle m me ne garantit pas les r sultats C est la limite de la dimension utopique de la convivialit et c est ce qui la rend finalement r aliste tout ne repose pas sur les outils Les outils y sont mis leur place et la libert de la personne la sienne Impacts de la structure sur usage Si aucune structuration con
317. t ce que par souci de confidentialit pour des raisons strat giques au vue de sa nature conomique et aussi 13 Dossier disponible au 12 d cembre 2010 l adresse www les infostreteges com rubrique veille M moire INTD Titre 1 2010 Antoine Cathelineau Le futur site Web du Centre de Documentation Tiers Monde de Paris concevoir un outil convivial au sens du concept d velopp par Ivan Illich 123 politique Des usagers du CDTM notamment les chercheurs et les tudiants seraient sans doute int ress s par certains types de documents qui ne sont tout simplement pas diffus s ou bien longtemps apr s qu ils ne soient plus engageants pour les organisations dans des services d archives et sur demande avec des limitations d acc s Le CDTM tant tr s li la F d ration Artisan du Monde aurait peut tre des acc s privil gi s ce types de documents d archives et pourquoi pas vocation en devenir d positaire avec toutes les pr cautions que la prudence dans le maniement de documents valeur informative strat gique imposerait 4 3 3 3 Typologie de la documentation sur le commerce quitable Une premi re remarque est que les fronti res de cette typologie sont certainement impr cises car le th me est en corr lation et en dialogue avec d autres th mes voisins environnement solidarit internationale droits de l homme agriculture paysanne tourisme solidaire etc La typologie des documents r f renc
318. t d s qu il y a organisation d s qu il y a regroupement de personnes autour d un projet commun Sans doute souvent la question n est m me plus pos e une entreprise aujourd hui ne pourrait peut tre pas se passer de l Internet comme elle ne pourrait pas non plus se passer de t l phone ou d une adresse postale laquelle la contacter Pour une organisation la visibilit sur le Web est devenue un imp ratif Au CDTM la question d un site Web a du se poser simplement il y a quelques ann es au moment o le Ritimo a propos chacun de ses membres un site cl s en mains A pr sent le CDTM dispose d un site vitrine c est dire qui a pour fonction essentielle de communiquer des informations des renseignements sur lui m me Alors que le CDTM dispose d j d un tel site la question qui se pose au d but du projet Web est la suivante pourquoi un nouveau site Je me suis plusieurs fois pos la question et pas suffisamment ouvertement peut tre Longtemps faute de poser simplement mes partenaires au CDTM et l INTD la question de la pertinence d un nouveau site au risque de remettre en question radicalement le projet je suis rest dans le doute avec la question du pourquoi La r daction du cahier des charges puis la r flexion men e l occasion du m moire me laisse pr sent en paix quant ces doutes D sormais je crois en la pertinence d un nouveau site Web pour le CDTM pour les raisons suivantes 1 diff
319. t de la pratique sociale d origine britannique Structur pour la convivialit l outil permet une actualisation des valeurs qui sous tendent cette pratique la survie l quit et l autonomie cr atrice L outil convivial peut alors tre utilis au service des personnes et contribuer difier le collectif Apr s avoir relativis la notion de convivialit appliqu e aux interfaces Web le concept d outil convivial sert dans ce m moire mener une r flexion sur la conception d un site Web au sein d un centre de documentation sp cialis sur le commerce quitable le Centre de Documentation Tiers Monde de Paris Mots cl METIER OUTILS USAGES BESOINS ENQUETES INTERNET SITE WEB ERGONOMIE M moire INTD Titre 1 2010 Antoine Cathelineau Le futur site Web du Centre de Documentation Tiers Monde de Paris concevoir un outil convivial au sens du concept d velopp par Ivan Illich Table des mati res UUT able des mati res Liste du tableau et de la figure 11 Avant propos 12 Introduction 16 Premi re partie Conceptualiser de la convivialit aux outils conviviaux 22 1 Clarifier les notions laborer les concepts 24 1 1 Le langage comme outil de base 12 Conceptualiser pour travailler avec les autres 2 La convivialit 24 27 36 2 1 A l origine la convivialit est une pratique sociale 2 2 La convivialit conceptualis e par Ivan Illich 3 Les ou
320. t une condition de la construction d mocratique du vivre ensemble Pourquoi continuer d admettre que des personnes qui font partie d une organisation ne soient pas convi es lorsqu il s agit d laborer l outil collectif de r fl chir sur le lieu de concevoir l instrument des activit s du groupe Envisager l s goria au CDTM Au CDTM l exercice d mocratique au cours de l AG ne fut pas parfait Si toutes les personnes pr sentes pouvaient th oriquement s exprimer tr s peu l ont effectivement fait Je n avais pas ce moment pris conscience du potentiel que peut receler un projet commun tel que peut l tre la conception d un site Web dans la construction du collectif Quelques r flexions lanc es ou mieux peut tre des questions 18 Cf note n 61 page 92 M moire INTD Titre 1 2010 Antoine Cathelineau Le futur site Web du Centre de Documentation Tiers Monde de Paris concevoir un outil convivial au sens du concept d velopp par Ivan Illich 130 directes pos es aux membres pr sents sur leur mani re d envisager le site sur leur vision personnelle d un autre site Web au CDTM auraient pu j en suis convaincu permettre de partir sur une dynamique collective et de susciter un enthousiasme qui n est pas perceptible encore lorsqu il est question du projet Web dans les conversations Mais tout est encore possible car le projet Web suit son cours Si la d cision initiale du lancement est pass e d autres tapes et
321. te qu il soit le moyen d organiser des rencontres r elles du type de celles voqu es ci dessus lors de la campagne d Obama en 2007 ou encore les Ap ro Facebook Cela implique de garder l esprit que le site est moyen d action et non pas finalit En fonction d une valuation de la qualit des relations qu elles engendrent ces pratiques peuvent tre d velopp es stopp es ou modifi es 3 Un travail poursuivre en collaboration avec le collectif Equi Doc Des personnes du collectif lyonnais EquiDoc pourraient tre convi es pour une r flexion mener en commun sur un site unique de diffusion d information sur le commerce quitable Cette collaboration pourrait permettre de r aliser collectivement un outil commun R alis s s par ment par les deux associations Equi Doc et le CDTM les deux sites Web seraient redondants Ce serait aussi une occasion d envisager une pratique ouverte de is goria non plus seulement entre membre du CDTM Mais le d sir d un partage quitable de la parole d une parole constructive pourrait se heurter aux obstacles que constituent les conflits d int r ts qui n pargnent pas le monde associatif La pratique d mocratique seule n est pas gage d actualisation des valeurs m me si elle en est sans doute une condition favorable Un avantage ind niable de cette collaboration une r partition du travail en ligne tandis qu au CDTM pr sent beaucoup de t ches sont men es en ligne 4
322. te sur le Web Cependant il existe des diff rences entre le fonds du CDTM et la documentation sur le commerce quitable II y a d abord la question de l exhaustivit la veille du CDTM n a pas pour objectif de collecter tout ce qui est publi sur le commerce quitable Le concept de veille diff re en effet de celui de documentation dans un dossier r cent sur les sites Info strat ge la distinction entre veille et documentation est nonc e avec clart La veille est une pratique qui consiste recueillir les informations la pointe sur une th matique afin d en d couvrir d en percevoir les modulations les nouveaut s d en tracer les perspectives d avenir une m taphore militaire est propos e celle de la technique de commando La m me m taphore appliqu e la documentation repr sente celle ci comme l arm e r guli re elle consiste rassembler un corpus de textes cl s qui soient susceptibles de couvrir un sujet Entre les deux il existe des connexions la fronti re est poreuse cependant elle existe Une autre raison de l cart entre collecte de la veille et r alit de la documentation sur le th me r side dans l existence du Web invisible Sur le Web visible la veille peut s op rer th oriquement sans entrave Mais il y a aussi un Web invisible celui auquel il est possible d acc der seulement par des abonnements payants ou non mais sur lequel les outils de veille sont inop rants La barri re est alors aussi d
323. temps d autres qu ivan Illich en ont pris conscience Certains ont voulu renverser cette tendance des syst mes hospitaliers la d personnalisation par la focalisation sur la gu rison des maladies et sur les r sultats obtenus au d triment de la relation la personne La pratique nomm e duction th rapeutique qui replace le dialogue entre patient et soignant au c ur de la relation de soin a fait son chemin pour donner le jour en 2008 la loi qui permet de solliciter des fonds de l Etat en vue de mettre en place au sein des h pitaux des associations qui proposent cette pratique il s agit d une partie de la loi Bachelot Th oriquement cette pratique int gr e au sein de l h pital par la promotion du dialogue va dans le sens de la r appropriation par le patient de sa capacit trouver par lui m me des chemins de vie avec sa maladie plut t qu un abandon aveugle au diagnostique et aux pratiques du corps des soignants Cela va dans le sens de l autonomie de la lib ration des capacit s de la personne malade investir imaginer sa vie II y a par cette loi dans son intention ce niveau la potentialit d un retour en de du second seuil d pass depuis longtemps Cette loi serait elle ainsi le signe d une restructuration conviviale de l outil h pital Jusqu ce point oui Mais cette loi oblige aussi les associations qui se montent en vue de l ducation th rapeutique de toucher un minimum de 200 patients par an s
324. tenus en amorce de la derni re dition de son ouvrage le reflet d un tat d esprit ouvert aux valeurs conviviales l attention l autre la relation et ses vrais besoins la survie l autonomie cr atrice peut tre aussi Plus loin Am lie Boucher enfonce le clou en affirmant la n cessit d un passage d une approche centr e syst me une approche centr e utilisateur faisant ainsi cho aux propos d Yves Le Cohadic sur le changement de paradigmes des sciences de l information Notre objectif est donc de vous aider transformer vos pratiques de conception actuelles en de v ritables pratiques orient es utilisateur Le service de la personne est un des crit res fondamentaux de la structure conviviale de l outil Dans l ergonomie Web la convivialit de l outil s envisage sous l angle de la relation la personne qui va l utiliser en l occurrence de l internaute au site Web La r ponse la question pos e en entame est finalement la suivante oui les grands principes de l ergonomie Web rejoignent au minimum sont compatibles avec les crit res de la structure conviviale des outils Limites du lien entre ergonomie Web et structure conviviale Cependant l ergonomie Web elle seule ne recouvre pas l ensemble des crit res de la convivialit de l outil Dans l ergonomie Web la dimension des relations interpersonnelles est occult e au profit de l interaction de la personne avec la machine peut tre comparer l
325. ternautes qui cherchent de l information sur le commerce quitable Pour cette phase le risque est grand de perdre de vue les besoins r els en information des internautes et de diffuser ce que l on a C est en revenir l orientation metteur donc perdre de vue l orientation usagers Comment se pr munir de cette menace En revenir sans cesse aux usagers leurs besoins leurs besoins auxquels il peut tre r pondu par un site Web et leurs besoins en information auxquels le site ne peut r pondre 5 L architecture de cette information et la mani re de la pr senter De l inventaire des documents par type a t construite une organisation de cette masse d informations et de documents papiers sur place mais potentiellement lectroniques car trouv s en ligne Un travail sur les grands th mes inh rents la documentation sur le commerce quitable a t r alis gr ce l exp rience des personnes du CDTM et aussi partir du plan de classement Pour le moment l architecture de l information sur le futur site Web qui a t construite partir de l inventaire n a pas t test e aupr s d autres personnes Cf Annexe n 2 L aussi il y a risque de perdre de vue les usagers R fl chir une structuration de l information qui les aidera trouver ce qu ils cherchent savoir se rep rer sur le site Pour cela il peut tre bon de s imaginer leur place et de consid rer ce niveau les principes de l ergonomi
326. ternet caract ris par Dominique Cardon entre largement en r sonnance avec deux des valeurs de base de la convivialit quit et autonomie cr atrice De m me le texte de Laurence Lessing tudie le lien entre les codes des programmes qui structurent l Internet et la valeur de la libert En mobilisant d autres chercheurs l impact de la structure de l Internet sur les notions d espace de temps et des limites serait aussi prendre en consid ration pour valuer la structure conviviale de l outil embl matique de la soci t dite de l information En 1973 Ivan Illich ne pouvait pr dire le d veloppement ult rieur de l Internet mais en tant que 3 Les 4 crit res du logiciel libre 1 la libert d ex cuter le logiciel pour quelque usage que ce soit 2 la libert d tudier le fonctionnement du programme et de l adapter ses besoins 3 la libert de restituer des copies 4 la libert d am liorer le programme et de rendre publiques ces am liorations de telle sorte que toute la communaut en b n ficie Cf la page Web du site Framasoft www framasoft net article4127 html L C est aussi l hypoth se soutenue par Laurence Lessig dans l article Code is Law Cf bibliographie ci dessous M moire INTD Titre 1 2010 Antoine Cathelineau Le futur site Web du Centre de Documentation Tiers Monde de Paris concevoir un outil convivial au sens du concept d velopp par Ivan Illich 88 syst me de communicatio
327. tifs compl mentaires possibles du futur site Web 1 6 Les contraintes du projet humaine financi re temporelle technique 2 Les publics et leurs besoins 2 1 Public actuels et publics potentiels du CDTM Erreur Signet non d fini 2 2 Analyse des besoins des publics 2 3 Tableau des besoins identifi s par types de publics rep r s 3 Fonctionnalit s requise pour le futur site du CDTM 3 1 Diffuser de l information diffuser et signaler des documents 3 1 1 Structuration par rubrique sous rubrique m ga rubrique selon les th mes ou les types de sources 3 1 2 Autres entr es possibles 3 2 Pr senter le site du CDTM et ses activit s 3 2 1 Refonte du site actuel 3 2 2 Recyclage des pages Web du site actuel 3 3 Gabarit fonctionnel de la page d accueil 4 Typologie et pr sentation de l info pour chaque type de rubriques 4 1 La page d accueil 4 2 Les pages Web des rubriques et des sous rubriques 4 2 1 Des textes de pr sentation des th matiques 4 2 2 Les documents de r f rence pr sent s dans le rubriques ou les sous rubriques M moire INTD Titre 1 2010 Antoine Cathelineau Le futur site Web du Centre de Documentation Tiers Monde 184 de Paris concevoir un outil convivial au sens du concept d velopp par Ivan Illich 4 2 3 A l ouverture du site 4 2 4 Vie du site alimentation 4 2 5 Archivage 4 2 6 L accessibilit des documents 4 3 Mode de p
328. tifs et de crit res Claudine Golka insiste sur l importance de prendre en consid ration celles et ceux qui vont s en servir de m me que les personnes en vue desquelles ils sont mis en uvre le personnel de la biblioth que et aussi bien s r les usagers Avant de mettre en uvre et d laborer des indicateurs valuatifs de la convivialit des outils plus ou moins complexes de la documentation je retiens en particulier ce conseil Enfin si les outils sont n cessaires il faut aussi et surtout des hommes et des femmes pour se les approprier et d autres capables de coordonner et de piloter l action collective Comme cela a t pr cis plus haut les universit s sont des syst mes complexes et comme toute organisation elles sont avant tout compos es de personnes dont les int r ts ne convergent pas n cessairement C est pourtant de l activit de ces derni res de leur nergie et de leur engagement aux objectifs communs que d pendent en grande partie le succ s et la p rennit d une organisation I1 me parait donc indispensable de pratiquer un management aussi humaniste que possible c est dire un management centr sur l humain Un management participatif qui privil gie l coute l autonomie des acteurs leur responsabilisation et leur d veloppement personnel M moire INTD Titre 1 2010 Antoine Cathelineau Le futur site Web du Centre de Documentation Tiers Monde de Paris concevoir un outil convivi
329. tils conviviaux outils pour la convivialit 36 48 56 3 1 Les outils la Technique 3 2 Les outils conviviaux outils pour la convivialit 3 3 Evaluer les outils et laborer des outils conviviaux 34 La convivialit des sites Web Deuxi me partie Le projet Web du CDTM concevoir un outil convivial 4 Le CDTM des personnes et un lieu 41 L identit du CDTM 42 Ses missions ses objectifs 4 3 Le commerce quitable 56 65 72 89 106 108 109 115 117 M moire INTD Titre 1 2010 Antoine Cathelineau Le futur site Web du Centre de Documentation Tiers Monde de Paris concevoir un outil convivial au sens du concept d velopp par Ivan Illich 44 Synth se du contexte 5 Le projet Web 5 1 Lancer le projet 5 2 R aliser le projet Conclusion Bibliographie Annexes Annexe n 1 Annexe n 2 Annexe n 3 Annexe n 4 Annexe n 5 M moire INTD Titre 1 2010 Antoine Cathelineau Le futur site Web du Centre de Documentation Tiers Monde de Paris concevoir un outil convivial au sens du concept d velopp par Ivan Illich 125 128 128 133 154 158 172 174 180 184 186 193 Liste du tableau et de la figure Tableau lasse einen E EE E te nd sise set ete sends te 79 PISE EE AA EA discrete seen E etienne ie sente een te nes ie ere nee een 85 M moire INTD Titre 1 2010 Antoine Cathelineau Le futur site W
330. tion Tiers Monde de Paris concevoir un outil convivial au sens du concept d velopp par Ivan Illich 39 La notion ne fait semble t il pas pour le moment l objet d un travail de conceptualisation dans le domaine des sciences sociales Des pratiques sociales charg es de valeurs Dans la culture fran aise par ses racines jud o chr tiennes hospitalit est une notion beaucoup plus ancienne que celle de convivialit Des ponts peuvent toutefois tre jet s entre les deux Les deux en effet qualifient des types de relations entre personnes Dans les deux aussi existe le besoin d une m diation c est le r le jou par la nourriture dans la notion de convivialit C est aussi souvent travers une offrande de nourriture ou de boisson que l invit est accueilli par son h te Au S n gal pays o la teranga qui signifie hospitalit en wolof la langue locale est un des piliers du savoir vivre l h te est accueilli par un verre d eau en signe de bienvenue Dans le contexte d un centre de documentation les documentalistes du CDTM proposent une boisson chaque personne qui arrive sur place g n ralement un th ou un caf issu de commerce quitable Ce geste d accueil qu il soit accept ou refus qui en surprend quelques un e s leur premi re visite pourrait aussi tre compris comme un appel une relation conviviale Ce geste m a souvent frapp Par son aspect rituel c est un geste tr s humain qui m a ton
331. tion au contenu ainsi que des textes de Roger P dauque le montre J en suis convaincu il en va de m me pour le site Web qui diffuse de l information Structur e de mani re conviviale l information dont il est le m dium atteindra plus intens ment l internaute qui l y trouve II lui ouvrira une porte vers une M moire INTD Titre 1 2010 Antoine Cathelineau Le futur site Web du Centre de Documentation Tiers Monde de Paris concevoir un outil convivial au sens du concept d velopp par Ivan Illich 99 connaissance dont cette information est porteuse ou m me une co naissance cette information Le site Web int gr l ensemble du syst me d information Chercher travers la conception d un site Web r pondre aux r els besoins en information est gage de structuration conviviale du site Web Que cela implique t il concr tement D une part certainement le respect de tous les principes de la conception nonc s jusqu ici et qui conduisent son efficacit particuli rement ceux de l ergonomie Web Celle ci indique une mani re efficace de r pondre ces besoins Mais la r ponse d un site Web aux r els besoins en information est toujours limit e Malgr toute la qualit de profondeur de l ergonomie Web des connaissances en science cognitives en anthropologie en sociologie de la culture il est des types de besoins en information qu un site Web ne pourra jamais rendre ceux de la personne qui a besoi
332. tion avec d autres lieux de divers nature les raisons qui pr sident ces r unions la diffusion d informations les relations d engagements militants toutes ces dimensions ces imbrications ces points de vue sur la r alit du CDTM concourent cette complexit du contexte En outre il y aurait bien d autres mani res de repr senter cette r alit que celle propos e ci dessus Pour l appr hender je propose de d gager des traits saillants des pierres de touches qui puissent servir de points de rep res et de bases de r flexion pour agir en vue de la r alisation du projet Web du CDTM Le contexte du projet Le CDTM 1 Un lieu historique du mouvement du commerce quitable en France mais aujourd hui en difficult cause de l instabilit des TIC mane de la premi re boutique de l organisation Artisans du Monde qui a t la premi re en France L abb Pierre en fut un des fondateurs Le centre est situ dans le 9 arrondissement dans un appartement au dessus de la boutique Artisans du Monde de la rue Rochechouart II ouvre ses portes au public du mardi au samedi de 11 19 heures bonne amplitude horaire donc mais souffre du changement de mode d acc s l information qu engendr la massification des abonnements haut d bit dans les ann es 2000 en France il subit un mouvement de baisse structurelle de la fr quentation de publics sur place 2 Une communaut de personnes engag es sur des valeurs en pa
333. tion d accompagnement l usager des personnes membres du CDTM transmise au cours de discussion informelles et d entretiens b la consultation de fiches remplies la premi re visite par les usagers Elle a donn lieu une 80 Eve Demazi re Am lie Boucher et Arnaud Le Guelvouilt ainsi que les enseignements re u l INTD au cours de la mise en place d un projet Web 8I Ci bibliographie ci dessous rubrique Le commerce quitable M moire INTD Titre 1 2010 Antoine Cathelineau Le futur site Web du Centre de Documentation Tiers Monde de Paris concevoir un outil convivial au sens du concept d velopp par Ivan Illich 134 mini synth se mais les renseignements que j en ai retir s n ont pas t significatifs les besoins y sont relat s plut t sous la forme d attentes Surtout je n ai pas assez pris de temps pour les tudier de mani re plus syst matique pour en faire une analyse qui m aurait permis de mieux conna tre les besoins des personnes c Un entretien avec une tudiante en doctorat pour la questionner sur son S I P Cet entretien a t mon sens d une grande efficacit ce malgr une trahison de la technique cause de l appareil d enregistrement qui n a pas fait son uvre Au cours de la conversation cette tudiante a mis un d sir qui est peut tre l origine de la volont de reconsid rer l accueil au CDTM et de r imagjiner le lieu pour la rencontre des personnes qui ressentent
334. tions d espace et de temps ne sont pas non plus soulev es de la m me mani re entre l entretien et l enqu te par questionnaire La question de la structure conviviale de l outil que constitue la m thode d enqu te est donc poser pour construire la m thode au b n fice de l efficacit dans la connaissance des r els besoins en information des personnes Entre convivialit et efficacit il n y a pas forc ment choisir dans les m thodes d enqu te l une peut se conjuguer avec l autre Cela d pend du contexte et des moyens pour la mener Dans le chapitre 5 puis dans l annexe n 2 ci dessous est relat e l enqu te par questionnaire men e dans le cadre du projet Web du CDTM Autres moyens de conna tre les besoins en informations Les m thodes d enqu tes ne sont pas les seuls moyens de la connaissance des besoins La structuration conviviale de ces m thodes d enqu te serait une piste pour r sorber cet cart entre la r alit des besoins des usagers et la connaissance de ceux ci par les professionnels de l information En fait d autres moyens permettent de conna tre ces besoins certains tr s simples Le professionnel de l information qui cherche conna tre es besoins r els des usagers a d j en lui m me une part de cette connaissance au moins intuitive li e ses exp riences professionnelles ou priv es A lui de les activer par la r flexion et par la confrontation aussi avec celles des autres professionnels et au
335. tions dans lesquelles le repas est source de division non d galisation Dans les soci t s aristocratiques europ ennes des si cles pass s les repas r unissaient effectivement deux cat gories de personnes d une part les convives et d autre part les serviteurs Rares sont les films qui fassent appara tre une quelconque convivialit dans de tels repas la pr sence M moire INTD Titre 1 2010 Antoine Cathelineau Le futur site Web du Centre de Documentation Tiers Monde de Paris concevoir un outil convivial au sens du concept d velopp par Ivan Illich 37 de personnes qui en servent d autres cette in galit omnipr sente est un frein tr s efficace une piphanie de la convivialit et m me dans la relation entre les convives attabl s pour lesquels la pr sence des serviteurs fait obstacle II n est pas question de convivialit entre le ma tre et son esclave ni lorsqu une personne ou un groupe en domine d autres II serait int ressant de chercher des exemples de la pratique de la convivialit des repas dans la soci t anglaise du 19 Cela permettrait de trouver sans doute confirmation de l hypoth se ci dessus ou bien de l infirmation dans le cas o cette pratique pouvait se d rouler entre convives en pr sence de domestiques qui les servaient Sans attendre cette confirmation que pourraient fournir les sciences sociales il est possible de se baser sur la d finition de Brillat Savarin II voit dans le r
336. trait d organisation des institutions ni un manuel technique de fabrication de l outil juste ni un mode d emploi de l institution conviviale 1 faudra donc lui l cher la main un moment pour puiser d autres sources Car au CDTM l objectif que je voudrais maintenant proposer est celui de l laboration d un outil convivial M moire INTD Titre 1 2010 Antoine Cathelineau Le futur site Web du Centre de Documentation Tiers Monde de Paris concevoir un outil convivial au sens du concept d velopp par Ivan Illich 20 M moire INTD Titre 1 2010 Antoine Cathelineau Le futur site Web du Centre de Documentation Tiers Monde de Paris concevoir un outil convivial au sens du concept d velopp par Ivan Illich 21 Premi re partie Conceptualiser de la convivialit aux outils conviviaux M moire INTD Titre 1 2010 Antoine Cathelineau Le futur site Web du Centre de Documentation Tiers Monde de Paris concevoir un outil convivial au sens du concept d velopp par Ivan Illich 22 M moire INTD Titre 1 2010 Antoine Cathelineau Le futur site Web du Centre de Documentation Tiers Monde de Paris concevoir un outil convivial au sens du concept d velopp par Ivan Illich 23 1 Clarifier les notions laborer les concepts Mal nommer un objet c est ajouter au malheur de ce monde Brice Parain dans Sur Une Philosophie de l expression Propos souvent attribu s Albert Camus
337. tre celles qui font sens et les autres De cette courte histoire Paul Mathias tire la morale suivante ce qui est d terminant n est pas la capacit de la machine cr er une infinit de combinaisons mais la capacit des disciples discerner ce qui fait sens et qui est de l ordre de la connaissance Appliqu e l Internet la quantit exponentielle des donn es et des informations que l Internet permet de faire circuler et auxquelles il donne acc s est une chose mais plus importante est la transformation de cette masse de donn es et ces flux d informations en connaissances 321 NAUGHTON John Everything you need to know about the internet The Guardian The Observer 20 juin 2010 Disponible en ligne le 12 d cembre 2010 http www quardian co uk technology 2010 jun 20 internet everything need to know Article de r f rence qui pourrait permettre de r fl chir la structuration conviviale de l internet et qui permet en tout cas de se forg une conception solide d un outil qui est par ailleurs d une grande instabilit en perp tuel mouvement En d pit de toutes les r ponses qu Internet nous apporte son plein potentiel transformer nos vies reste encore d couvrir Voici neuf points cl s pour comprendre l outil le plus puissant de notre poque et o il nous emm ne extrait d une introduction l article 331 WOLTON Dominique L internet et apr s Une th orie critique des nouveaux m dias Par
338. tre contre productif c est dire inefficace Les notions de vitesse et de lenteur celles de dur e et d imm diatet pourraient aussi tre envisag es comme crit res de la convivialit des outils puisque qu elles d coulent du dernier crit re figurant dans le tableau ci dessus celui de la question du temps Crit res qualitatifs ou indicateurs Apr s avoir propos cet ensemble de crit res d ordre qualitatif la question se pose de leur utilisation pour laborer des indicateurs qui permettent d valuer plus finement et aussi de concevoir les outils Souvent en effet des indicateurs quantitatifs sont plus utilisables que des crit res exclusivement qualitatifs Les indicateurs sont moins sujets caution puisque leur nature th oriquement mesurable est susceptible de donner des points de r f rence sur lesquelles s accorder Ivan Illich propose une sorte d outillage math matique qui permettrait une application des trois valeurs de base la structuration de l outil Afin d valuer le degr de convivialit des outils il pourrait tre construit une fonction partir de ces trois valeurs transpos es dans les variables de wabilit pour la valeur survie de courbe de distribution des inputs pour la valeur quit et de courbe de production des outputs pour la valeur autonomie cr atrice Mais dans la suite de l ouvrage Ivan Illich ne poursuit pas sur ce terrain et n explique pas comment se servir de 40 41 B
339. tuellement elle peut accueillir une petite dizaine de personnes au maximum une vingtaine quand il n y a pas besoin d utiliser les tables de travail pour la consultation des documents C est le cas chaque mois en principe lorsque les membres de l association des b n voles d Artisans Du Monde essentiellement celles et ceux de la boutique en bas se r unissent dans la salle de consultation du CDTM pour y passer une soir e instructive et conviviale une conf rence y est donn e les informations concernant l association sont chang es et un repas sous forme de pique nique est partag En f vrier dernier une femme Vietnamienne est venue pour pr senter une association qui cherche r int grer des m res et leurs enfants victimes de l agent orange A vue d il les locaux n ont pas t r nov s depuis longtemps Le budget annuel du CDTM actuellement de quelques dizaines de milliers d euros et qui n a probablement jamais t d un ordre tr s diff rent peut expliquer cela 63 L agent orange est le nom d un d foliant utilis par l arm e am ricaine pendant la guerre du Vietnam dans un but tactique militaire et qui a caus beaucoup de d g t sur la sant des gens des malformations la naissance notamment M moire INTD Titre 1 2010 Antoine Cathelineau Le futur site Web du Centre de Documentation Tiers Monde 111 de Paris concevoir un outil convivial au sens du concept d velopp par Ivan Illich L architectur
340. u en France l invite des gens d autorit et jusqu aux Pr sidents de la R publique N y aurait il que l exercice d un pouvoir qui permettrait cette pratique Ce serait alors un privil ge Pourquoi ne pas en imaginer une g n ralisation d autres contextes et le proposer comme rituel alternatif dans beaucoup d autres situations de travail A la biblioth que certaines r unions de service ne pourraient elles pas se faire ainsi de mani re la fois avantageuse pour la convivialit des relations entre coll gues et pour l efficacit du travail collectif Le petit d jeuner de travail est ainsi parfois con u sans que cela soit officialis comme un outil du travail collectif C est aussi un des modes de relations au travail les plus conviviaux par lesquels la comp tition et le chacun pour soi ont une chance d tre mis de c t f t ce de mani re temporaire et peut tre vite oubli s Le pot pour c l brer lointaines traditions que celles du pot d accueil du pot de d part du pot d anniversaire Les sociologues du travail s y sont peut tre d j pench s et sinon il serait sans doute int ressant de le faire Ces occasions de c l brer sont tr s pris es dans des milieux associatifs et m me dans certains autres o la barri re entre vie professionnelle et vie priv e est plus poreuse Dans les communaut s de l Arche par exemple communaut s qui r unissent personnes avec handicap mental et celles qui les ass
341. u occasionne l utilisation d un outil Comment valuer aussi son impact sur la relation de la personne son environnement Le moyen le plus efficace pour se servir de ce crit re de la convivialit de l outil est peut tre rechercher avec la personne qui l utilise par un dialogue engag sur l outil Les m thodes d enqu te condition de les choisir de les adapter en fonction de chaque situation offrent un moyen d utiliser ce crit re Il s agit de trouver la formulation de la question sans doute de l ensemble des questions qui puissent aider comprendre dans quelle mesure l outil rend M moire INTD Titre 1 2010 Antoine Cathelineau Le futur site Web du Centre de Documentation Tiers Monde de Paris concevoir un outil convivial au sens du concept d velopp par Ivan Illich 73 service la personne et si ce service a aussi un impact positif sur les relations de la personne aux autres et de la personne son environnement Un exemple d application de ce crit re la loi sur l duction th rapeutique Cette loi vot e en 2008 offre un exemple de la mani re dont il est possible d appliquer ce crit re du service de la personne int gr e la collectivit Selon Ivan Illich depuis 1955 une date plus symbolique que contraignante les syst mes hospitaliers occidentaux ont pass le second seuil Depuis cette poque ils sont devenus plus nuisibles et destructeurs des relations que b n fiques Depuis long
342. u sens du concept d velopp par Ivan Illich 96 les propositions de structuration de l information sur le site En revanche dans la biblioth que de la Cit Chaillot sp cialis e en architecture et visant prioritairement un public d tudiants en architecture qui vient sur place la refonte du site Web a moins consist mettre en ligne de nouveaux documents qu restructurer les modes de recherche qui sont aujourd hui certainement devenus plus utilisables Les m mes outils d crits ci dessus pour la phase 3 peuvent tre mani s ou manipul s Il existe aussi des logiciels sp cialis s pour r aliser des sch mas de structuration des pages Web Dans la logique d velopp e ici il faudrait aussi en valuer la structuration conviviale et les choisir ou les rejeter en fonction de leur positionnement par rapport celui du papier et des crayons sur l Echelle d Ivan mais en prenant garde que l esprit de syst me ne gagne son tour cette volont d valuer des outils pour la convivialit L outil cahier des charges Chacune de ces 5 phases peut donner lieu la r daction d une partie d un chapitre ou au moins sans doute d un sous chapitre de cahier des charges Celui ci est sens servir ensuite de r f rence dans la conduite et le d veloppement du projet de conception du site La r daction d un cahier des charges est un outil en principe labor d s que le projet atteint une certaine ampleur un certain niveau de complexit C e
343. ue La consommation responsable 9 rubrique Prolongements du commerce quitable e _sous rubrique Le commerce quitable Nord Nord e _sous rubrique Le commerce quitable Sud Sud e _sous rubrique Le tourisme solidaire lll m ga rubrique Autres chemins d acc s aux documents sur le C Eq 10 rubrique Les grandes organisations du commerce quitable 11 rubrique Les produits du commerce quitable 12 rubrique Le commerce quitable par zone g ographique 3 1 2 Autres entr es possibles Par ces entr es il s agit de donner acc s d autres types d informations ou bien de les regrouper ou encore de les pr senter diff remment que dans les 3 m ga rubriques qui regroupent les 12 rubriques et qui viennent d tre d clin es ci dessus Il est vident que ces entr es seront situ es d autres endroits que les 12 rubriques th matiques sur la page d accueil du nouveau site et ventuellement sur toutes les pages Une couleur diff rente propose un regroupement possible de ces entr es Un titre indicatif entre guillemets est propos pour chaque entr e M moire INTD Titre 1 2010 Antoine Cathelineau Le futur site Web du Centre de Documentation Tiers Monde 187 de Paris concevoir un outil convivial au sens du concept d velopp par Ivan Illich a Diffusion de la veille Id e creuser ventuellement d un panorama de l inf
344. ueillir de l information diffus e sur le Web afin de la rediffuser travers une liste et aussi de la mettre disposition sur place en acc s libre La documentation sur les domaines voisins les fonds plus anciens dont il est question ci dessus demeurent sur les tag res mais ne fait quasiment plus l objet d un travail d actualisation En revanche des abonnements des p riodiques permettent un renouvellement de la documentation du CDTM sur ses th matiques d origine Malgr cela le CDTM est aujourd hui devenu un centre sp cialis sur les deux th matiques du commerce quitable et du tourisme solidaire C est sans doute l une originalit et une plus value documentaire par rapport d autres centres d information ou d autres biblioth ques La politique documentaire du Ritimo est peut tre une des causes M moire INTD Titre 1 2010 Antoine Cathelineau Le futur site Web du Centre de Documentation Tiers Monde de Paris concevoir un outil convivial au sens du concept d velopp par Ivan Illich 116 de cette sp cialisation qui est aussi le lot de plusieurs autres centres Dans le projet Web le lien entre ces deux th matiques phares du CDTM les autres voisines et avec celle de la solidarit internationale qui les englobe est interroger Cependant si la th matique a chang en se resserrant en se sp cialisant la mission principale demeure la m me diffuser de l information pour faire conna tre une situation
345. un des r les centraux des documentalistes une part de l utilit sociale de leur m tier trier et organiser l information pour la rendre capable de faire merger du sens de mener de la connaissance Regrouper sur un site le futur du CDTM de l information dispers e sur une multitude de sites notamment ceux des organisations du commerce quitable comporte une dimension efficace Cela permet en effet des internautes d acc der en un seul endroit du Web une information sur un th me qui les int resse Mais cela rejoint aussi les valeurs de la convivialit Par l organisation des moyens d acc s une source de connaissance sur le commerce quitable les personnes qui sont dans cette recherche auront d sormais un site sur lequel aller Tandis que viser la quantit plus d information pour plus de personnes reste un crit re d efficacit donner la possibilit de conna tre va aussi dans le sens des valeurs de la convivialit La connaissance en g n ral accro t les capacit s et le d sir d tre en relation contribue aussi la survie peut veiller le d sir de justice et enfin est un facteur d autonomie de capacit fa onner l image de son propre avenir Cela dit la question suivante se pose r pondre ce besoin d organisation de la connaissance sur le commerce quitable par un nouveau site Web est il une r ponse pertinente Une autre question aux besoins en connaissance sur le commerce quitable de quell
346. un outil tel que le Web L autre objectif qui m est apparu au CDTM comme un imp ratif est celui d une r flexion sur la convivialit reflet d un tat d esprit d une pratique et selon Ivan Illich de valeurs En effet au CDTM la convivialit irrigue les pratiques documentaires bien qu elle soit fragile et peut tre en danger aussi parce que prise au sens d velopp par Ivan Illich elle se conjugue avec certaines des aspirations thiques la base de l action du mouvement du commerce quitable Mais efficacit et relations conviviales entre des personnes sont elles compatibles Ne sont elles pas souvent oppos es l une l autre la recherche d efficacit se faisant au d triment de la convivialit des relations interpersonnelles Ne dissocions nous pas r guli rement les deux en pla ant l efficacit dans l ordre tayloris du monde du travail tandis que la convivialit ne pourrait appartenir qu au temps priv du repos consacr aux rencontres plus approfondies avec les autres que le monde professionnel tel qu il est ne permettrait pas Voici donc la probl matique pour le pr sent travail de r flexion il s agit de chercher conjuguer deux objectifs qui pourraient aussi entrer en contradiction Au cours de cette mission sont aussi apparues d autres questions mais qui peuvent d couler de cette tension dans ce questionnement central Comment le concept d outil convivial construit par Ivan Illich peut il devenir op ratoir
347. un pr alable et un moteur pour agir et en l occurrence au CDTM pour concevoir un site Web Me r f rant nouveau l ouvrage d lvan Illich je veux manifester ma conviction de l importance du langage dans la recherche et la construction d une relation de convivialit Wous avons quasiment perdu le pouvoir de r ver le monde o la parole soit prise et partag e o personne ne puisse limiter la cr ativit d autrui ou chacun puisse changer la vie Pour retrouver renouveler je l esp re cette efficience de la parole sur la mati re du monde dont le Web est devenu une composante tr s visible tr s pr sente je vais commencer par expliciter la notion de convivialit chez Ivan Illich car elle diff re par sa port e du sens admis couramment Chez lui la notion de convivialit s applique surtout aux outils les outils conviviaux sont au c ur de sa r flexion A partir de ce concept d outil convivial d outil pour la convivialit deux expressions qui d signent la m me r alit mais la seconde est plus facile comprendre l outil convivial contribuant la convivialit je pourrai exposer mes r flexions sur le projet Web toujours en cours au CDTM Le but de ce travail est aussi de proposer des m thodes pour tenter de conjuguer deux objectifs peut tre difficiles concilier celui incontournable pour le documentaliste d une efficacit dans la diffusion des informations des documents de r f rence et ici travers
348. une confrontation avec ses r alit s au long du processus d apprentissage de la formation l INTD ces lectures ont aussi contribu une exp rience de lib ration ressentie vis vis du ph nom ne technique Je reprends ici des mots entendus de la bouche de Jacques Ellul 39 cf le quatri me paragraphe de l introduction ci dessus Plac e par Illich au dernier paragraphe de l introduction de Tools for conviviality cette proposition est ainsi situ e une place centrale de l ouvrage qui lui donne un poids pr pond rant et significatif M moire INTD Titre 1 2010 Antoine Cathelineau Le futur site Web du Centre de Documentation Tiers Monde de Paris concevoir un outil convivial au sens du concept d velopp par Ivan Illich 77 dans un film et qui s appliquent bien mon v cu La connaissance et la libert sont des valeurs qui s accordent bien La finalit ontologique de l outil convivial l amiti La d finition que donne Ivan Illich de aust rit rejoint le domaine philosophique et moral de la vie bonne Ainsi envisag e l aust rit peut int grer un projet de soci t servir d signer un horizon utopique La personne en est le c ur l outil dont elle se sert y est consid r sa juste place en tant que moyen d acc der dans le pr sent la joie que procure son usage et de viser dans l avenir cet horizon de l amiti comme projet de soci t Ainsi aux dimensions fonctionnelles de l outi
349. up d organisations professionnelles au monde est depuis longtemps contest par d autres approches de la sociologie des organisations issues de l cole des ressources humaines Elton Mayo et Abraham Maslow sont des p res fondateurs de ces approches th oriques recentr es sur les personnes sur leurs motivations sur la dimension culturelle aussi dans les travaux de Philippe d Iribarne comme par exemple La Logique de l honneur Aujourd hui m me parmi celles et ceux qui font du rendement la finalit de toute activit ces approches ont fait leur chemin L attention y est port e sur le r le des motivations dans la productivit du travail 4 Sans oublier que ce taylorisme des premi res heures est encore en vigueur dans le cadre de la production de masse en beaucoup d endroits travers le monde en Inde en Chine en France et ailleurs Le rendement comme fin tel est la philosophie d sormais pass sous silence et masqu e par des discours qui disent l inverse 5 D IRRIBARNE Philippe La Logique de l honneur Paris le Seuil 1989 ISBN 2020207842 M moire INTD Titre 1 2010 Antoine Cathelineau Le futur site Web du Centre de Documentation Tiers Monde de Paris concevoir un outil convivial au sens du concept d velopp par Ivan Illich 44 Exemple d usage d voy de la notion Depuis 2003 l op ration j aime ma bo te manifeste ce type d approche assimilable pour la vie professionnelle des op rat
350. ur tudier avant d tre un lieu pour militer II faudrait recueillir ici l avis des personnes qui le fr quentent et qui y sont li es mais cela n est sans doute qu une question de point de vue et ma subjectivit est ici en cause 4 Mission de transmission d information connaissance pour veiller au combat pour la justice C est le lien la charni re entre les 2 et 3 ci dessus La mission originelle et toujours actuelle de diffusion de l information sur des th matiques li es au mouvement du commerce quitable avec pour objectif de faire conna tre de donner de la mati re pour comprendre un monde dans lequel il existe encore des raisons d agir politiquement de prendre position de s engager 5 Une pluralit de modes de collecte et de diffusion de l information Par le travail documentaire classique r unir et diffuser des corpus de textes de r f rence Par le travail de veille se tenir la pointe de l information guetter l horizon et communiquer d autres ce qu on y voit Par l organisation de rencontres qui donnent lieu des changes directs d informations entre les personnes pr sentes Par des t moignages directs sur des situations v cues des conf rences mais peu ces derniers temps faute de moyens Par les moyens d acc s distance le site Web le t l phone peut tre d autres Par des actions hors les murs stands d information l occasion d v nements M moire INTD Titre 1
351. ur baptis Blue sur Gary Kasparov aucun programme informatique n a t labor ce jour qui permette un ordinateur de battre au jeu de go ne serait ce qu un amateur Ce jeu chinois n est pourtant pas sp cialement plus complexe que celui des checs si l on s en r f re au nombre de coup possible L uvre de Gilbert Simondon qui comme Jacques Ellul a beaucoup travaill sur la question de la Technique t moigne de cette structuration culturellement marqu e de techniques et donc aussi des outils tels que les interfaces Web en sont aussi au sens o nous avons consid r la notion d outil la suite d Ivan Illich Hypoth se c Il y existe intuitivement un lien fort entre la convivialit et le respect de la nature humaine reste construire ce lien par une articulation des concepts peut tre reporter la formulation pr cise et l lucidation de l hypoth se a des tudes ult rieures 4 Propositions en vue de l laboration du nouveau site Web du CDTM qui d couleraient des hypoth ses pos es si elles taient valid es a L information sur le site serait structur e de mani re fractale M moire INTD Titre 1 2010 Antoine Cathelineau Le futur site Web du Centre de Documentation Tiers Monde de Paris concevoir un outil convivial au sens du concept d velopp par Ivan Illich 197 Sch ma de structuration fractale simple de l information Unit U s it Unit d information d info
352. ur le Web pourront tre sources d inspiration et d valuation de l esth tique du futur site Entre ce souci esth tique et celui voqu ci dessous de l image identitaire il y a certainement un lien fort 7 L appartenance l identit Le futur site peut tre vecteur d identit et tre imagin pour le CDTM en tant que centre de ressources sur le commerce quitable comme membre du Ritimo en tant qu acteur de solidarit international comme lieu de militantisme etc L identit du CDTM et l image qui en serait donn e travers le site est sans doute re discuter entre ses membres Pour ne pas tomber dans l cueil de l image de marque 3 Dans un dossier le travail sur cran sur le site de L Institut National de Recherche et de S curit INRS il est conseill des interruptions r guli res du travail sur cran Des impacts n gatifs sur la sant humaine du travail sur cran existent et le site de l INRS en relate dans ce dossier II n y est fait mention que des impacts av r s scientifiquement I y a peut tre aussi ceux plus pernicieux parce que nous ne les ressentons plus voqu s par Jacques Ellul lorsqu il parle des contraintes qu exerce le syst me technicien sur la nature humaine Comparer le travail d un paysan au 19 si cle tr s bien relat dans un ouvrage tel que La Vie d un simple d Emile Guillaumin et le travail sur un cran qui est le lot de beaucoup dans le secteur tertiaire peut do
353. ur le commerce quitable Ce serait aussi pour les documentalistes l occasion de s informer d une autre mani re que celle pratiqu e plus habituellement Par l change le partage des informations et les discussions d apr s ces informations diffus e d une autre mani re par un change direct de paroles moyen convivial s il en est l efficacit serait au rendez vous avec plus de certitude que par la seule mise en acc s libre travers un site Web L acc s libre malgr tous les outils d valuation surtout d ordre quantitatif ne garantie jamais que l information ait t bien re u tandis que la rencontre directe par la pr sence de l autre permet subjectivement il est vrai de mieux valuer la r ception Mais un moyen n en exclu pas forc ment un autre Parfois il faut choisir a Les crits de Joseph Wresinski mentionn s ci dessus mettent en lumi re le r le de la qualit de l attention dans la r ception efficace des informations Patrick Lelay lui consid re que c est du temps de cerveau disponible que vend TF1 Coca Cola Ces deux points de vue signifient l importance de cette qualit de l attention l information mais au service de deux finalit radicalement oppos e pour Joseph Wresinski dans le sens de l dification de la personne pour Patrick Lelay dans celui de l id ologie productiviste M moire INTD Titre 1 2010 Antoine Cathelineau Le futur site Web du Centre de Documentation Tiers Monde de Paris
354. urelles sociales et ontologiques Dans la particularit de chaque contexte dans chaque situation o nous sommes amen s laborer utiliser des outils il est important de disposer des moyens intellectuels affectifs et relationnels qui nous permettent de r fl chir d mettre des jugements Le physique le corps et l intelligence dont il est un r ceptacle joue aussi un r le de primordial dans notre capacit discerner Cette facult nous sert choisir de construire l outil de telle mani re plut t que de telle autre choisir de garder tel outil pour l utiliser et choisir de rejeter cet autre l Les outils conviviaux dont parle Ivan Illich sont ceux qui nous relient positivement les uns aux autres et chacun de nous avec notre environnement Les institutions les syst mes d organisation peuvent aussi tre consid r s comme des outils plus ou moins conviviaux selon leur structure Leur structure conviviale prime logiquement sur celle des outils qu ils englobent les outils plus maniables ceux dont nous nous servons M moire INTD Titre 1 2010 Antoine Cathelineau Le futur site Web du Centre de Documentation Tiers Monde de Paris concevoir un outil convivial au sens du concept d velopp par Ivan Illich 156 la main Ainsi la structure du CDTM outil de diffusion d information sur le mouvement du commerce quitable et le tourisme solidaire prime sur celle du futur site Web qui va y tre mis en place
355. user plus efficacement distance de l information dont le CDTM dispose dans la logique du libre acc s 86 cf le document joint en annexe sur une application de la th orie des fractales pour concevoir le site Web M moire INTD Titre 1 2010 Antoine Cathelineau Le futur site Web du Centre de Documentation Tiers Monde de Paris concevoir un outil convivial au sens du concept d velopp par Ivan Illich 139 2 r pondre un besoin de regroupement des informations dispers es sur le Web le travail documentaire 3 r pondre un besoin de communication et d ouverture du CDTM lieu physique la structuration conviviale Si je suis longtemps rest dans le doute sur la pertinence du projet c est je crois pr sent que la premi re raison celle de l efficacit de la diffusion de l information distance ne m a jamais sembl elle seule justifier du projet Web au CDTM Ma lecture de travaux de Jacques Ellul de Dominique Wolton de Fabrice Papy ou encore d Yves Le Cohadic m a finalement confirm dans la pertinence de cette mise en doute En l abordant chacun selon un angle particulier tous mettent jour id ologie technicienne qui conduit choisir la technologie la plus efficace en termes de vitesse de productivit ou d automatisation et finalement en mettant au second plan voire en occultant la finalit de la mise en place et de l usage des TIC r pondre des besoins r els en information d un public
356. veaux outils il y a tout simplement effectuer des travaux de M moire INTD Titre 1 2010 Antoine Cathelineau Le futur site Web du Centre de Documentation Tiers Monde de Paris concevoir un outil convivial au sens du concept d velopp par Ivan Illich 25 nomination La justesse de la terminologie est bien pour les professionnels de l information un pr alable l action ajust e d autant plus lorsque celle ci est entreprise collectivement 1 1 2 Premi re application les m tiers de la documentation Les origines des m tiers de la documentation sont sans doute chercher dans l antiquit dans les fonctions de biblioth caire ou d archiviste Mais c est au tournant du 19 et du 20 si cle que Paul Otlet et Henri Lafontaine ont pos les bases solides d une lign e de professionnels qui ont longtemps t nomm s exclusivement documentalistes L ouvrage Trait de documentation publi en 1934 peut tre pris comme une pierre de fondation sur laquelle r fl chir au sujet de cette profession En France la fonction publique rapproche mais aussi distingue les statuts d archiviste de biblioth caire et de documentaliste Sur son site Web l Association des professionnels de l information et de la documentation ADBS regroupe les m tiers de la documentation sous le vocable de m tiers de la gestion de l information Notons selon l association dont la force d autorit est consid rable en France qu il n y
357. viaux 3 3 1 Crit res pour valuer la structure des outils 3 3 1 1 Les trois questions fondamentales de la structure de l outil Les trois questions pour quoi pour qui et pour r pondre quels besoins peuvent servir de base la recherche de crit res de la structure des outils cf Ho page 31 la note n 10 sur Julien Benda et les passions politiques M moire INTD Titre 1 2010 Antoine Cathelineau Le futur site Web du Centre de Documentation Tiers Monde de Paris concevoir un outil convivial au sens du concept d velopp par Ivan Illich chapitre 3 2 2 La question de rejoindre les besoins vitaux de la personne est cruciale dans l optique de l actualisation des valeurs de la convivialit C est le crit re fondamental mais il est difficile manier puisque subjectif il est sujet caution Mais il peut servir de base la recherche de crit res plus fins Ainsi e un gage de structure conviviale de l outil est dans sa capacit r pondre aux besoins vitaux de la personne Ce qui est vital d signe ce qui maintient en bonne sant le corps certes mais peut tre aussi tout ce qui concourt la vie l intellect le c ur le psychisme toute ces dimensions de la personne dans leurs imbrications e il s agit de la personne int gr e la collectivit donc de la personne dans ses relations aux autres personnes et aussi son environnement Toutes les fonctions vitales de la personne
358. visuelles Ce souci des personnes emp ch es ne diff re pas de celui de r pondre chaque besoin particulier Avec site web ainsi qu il a t dit il s agit de rester modeste et de finir par se dire en fait nous avons commenc par cela que le site Web ne doit pas tre le moyen privil gi par rapport d autres de diffuser ce qu il y sera diffus Trouver pour cela des alternatives la diffusion en ligne et poser la question des autres modes d acc s sur place par voie postale hors les murs L acc s physique aux documents sur place l envoie postal de photocopies ou encore l enregistrement vocal d un texte crit sont des solutions alternatives parmi d autres qui sont imaginer en vue de r pondre des besoins particuliers des usages sp cifiques de l informations dict s par la situation la sant l ducation ou la culture de chaque personne La mise en place d autres produits documentaires ou d autres services que ceux actuellement propos s au CDTM n cessiterait sans doute que des personnes ext rieures se joignent l quipe qui actuellement est presque saturation ne serait ce que pour remplir les t ches courantes Ce questionnement men pour les types de handicap d ficience visuelle et psychomoteurs pourra tre men bien s r pas syst matiquement et en saisissant les occasions que se pr sentent mais pourquoi pas aussi en les anticipant pour d autre types d emp chements aussi pour l illettrisme
359. viviale de l outil n en garantit un usage convivial quoi bon rechercher des crit res de la structuration conviviale des outils La seule r ponse que j envisage est la suivante si la structure conviviale de l outil n est pas suffisante elle est n anmoins n cessaire l actualisation des valeurs de la convivialit En effet m me si l usage peut aller l encontre de la structure des outils conviviale ou industrielle le postulat d Ivan Illich est le suivant la structure des outils induit leurs usages dans un sens similaire Ainsi la structure conviviale des outils a un impact positif sur l actualisation des valeurs de la convivialit II y a donc une logique chercher des crit res pour valuer la structure conviviale des outils par exemple afin de limiter le d veloppement de ceux qui ne le sont pas assez ou encore pour encourager l usage de ceux qui le sont De m me il y a une logique vouloir plut t construire ou modifier la structure des outils dans le sens de la convivialit Voici formul le postulat il y a b n fice en faveur d une actualisation des valeurs de la convivialit laborer des outils structur s de mani re conviviale des outils structur s pour la convivialit des outils conviviaux suite d expression qui d signent la m me r alit Cependant Ivan Illich admet qu il n y a pas n cessit dans une soci t utiliser exclusivement des outils conviviaux Selon lui une soci t une or
360. x partent vau l eau jusqu tre d finitivement bris s pour certains Comme le bizutage dans les corps professionnels qui n en tait pas un des plus conviviaux il est vrai La machine caf lieu strat gique comme le pensent des sp cialistes du monde du travail Les professionnels de l information ne devraient jamais le n gliger puisque l information justement y circule parfois avec plus d aisance que ne le permettront peut tre jamais les syst mes d information les plus perfectionn s les mieux con us En th orie ce lieu peut aussi tre consid r comme un des l ments du syst me d information mais sans doute le plus difficile ma triser pour l ing nieur documentaire C est aussi un lieu o la pratique est reine et la technique subalterne La machine est hors de propos en l occurrence Elle a son importance n anmoins comme objet de m diation I1 y aurait peut tre des alternatives imaginer qui maintiendraient voire renouvelleraient la pratique de la pause caf tout en se passant de ce genre de machine pour celles et ceux qui trouvent qu il y en a bien assez comme cela En r alit les pratiques de la pause caf divergent selon les lieux de travail Une r flexion sur ces pratiques serait une occasion d exercer son imagination en vue de chercher am liorer la pratique de la convivialit Ces exemples de pratiques conviviales montrent ou rappellent que la convivialit n est pas absente des r
361. xercice de leurs activit s Cette prise en mains du langage pour en faire un outil op ratoire est ainsi une condition de la r ussite de toutes les actions entreprises par les professionnels de la documentation jusqu celles de port e g n rale d intervention sur les syst mes d information eux m mes Cependant les documentalistes interviennent toujours en liaison avec d autres galement professionnels de l information ou bien exer ant des m tiers diff rents M me si dans certains contextes assez rares la conception d outils informationnels peut tre conduite en solitaire toutes les activit s sont finalement toujours dirig es vers les autres es usagers Sinon si ce n est pas le cas ou bien si la consid ration des usagers n intervient qu la marge dans le travail des documentalistes alors sans doute faut il se poser en urgence la question du pourquoi de cette action Comme l affirme Yves Le Cohadic le paradigme des sciences de l information le consensus qui y domine sur un ensemble de th ories qui influencent aussi l exercice des m tiers de la documentation est aujourd hui celui de l orientation usager Toute pratique qui ne place pas au centre l usager avec ses besoins en information est mettre en question Les d nominations choisies rectifi es ou invent es touchent donc aussi bien le champ strictement professionnel des relations entretenues entre les documentalistes dans l exercice de leurs activit

Le futur site Web du Centre de Documentation - MemSIC

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