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« Les pouvoirs du juge de consommation »

1. pr f C Lalumi re Doc fr 1984 p 89 et s Rapport final de la commission de refonte du droit de la consommation pr f H Emmanuelli Doc fr 1985 p 131 ets S Guinchard Une class action la fran aise D 2005 p 2180 et s G Cerutti et M Guillaume Rapport sur l action de groupe 2005 p 33 L action de groupe la fran aise parachever la protection des consommateurs Rapport d information n 499 fait au nom de la commission des lois d pos le 26 mai 2010 Rev Lamy dr civ 2010 76 p 57 obs L Raschel L Bor L action en repr sentation conjointe class action fran aise ou action mort n e D 1995 chr p 267 Le juge du 21 me si cle Un citoyen acteur une quipe de justice rapport Mme la garde des sceaux ministre de la justice sous la direction de P Delmas Goyon D cembre 2013 91 La cr ation des juges de proximit une grave atteinte au principe de l galit des citoyens devant la justice Appel commun 26 octobre 2002 HI SITES WEB Lextenso fr Lamyline fr Site de l Adlc Missions de l Autorit de la concurrence Ladocumentationfrancaise fr LexisNexis fr Senat fr Village justice com IV PRINCIPALES JURISPRUDENCES Conseil d Etat Section du 27 mai 2002 soci t Guimato et associ s n 229187 Cass l re chambre civile 15 d cembre 1998 no 96 19 898 D cision X c R publique f d rale allemande de 1956 CEDH 21
2. 300 000 euros d amende Ce renforcement est une r ponse l affaire de la viande de cheval et ses cons quences Le texte doit dissuader les professionnels pour viter qu un tel scandale alimentaire se reproduise Le juge doit r primer gr ce un arsenal judiciaire toujours plus sophistiqu La loi donne ainsi un grand nombre de pouvoirs au juge encore faut il qu ils re oivent une application effective Juge et pouvoir sont deux notions connexes Le juge est commun ment d finit comme le Magistrat charg de rendre la justice en I appliquant les lois ou comme la Personne qui a le pouvoir de juger d appr cier ou de d cider quelque chose qui est appel e servir d arbitre dans une contestation ou donner son avis dans tel ou tel cas D un point de vue institutionnel les juges repr sentent l ensemble des professionnels dont la situation est r gie par le statut de la Magistrature et qui des degr s divers participent au fonctionnement du service public de la Justice P Valery Mauvaises pens es et autres 1942 Pour exercer sa mission le juge a un certain nombre de pr rogatives et de pouvoirs qu il tire de diff rentes sources Ces juges sont d tenteurs de ce que l on appelle l autorit judiciaire Il s agit de l ensemble des institutions dont la fonction est de faire appliquer la loi en tranchant les litiges c est dire des magistrats juridictions et organes concourant
3. Le juge acteur du droit de la consommation 41 Chapitre 1 les pouvoirs sectoriels du juge 41 Section 1 Le juge dans l tontradts ennemie ere entree ie sonde land ondes 41 Section 2 Le juge dans la Proc dire ser idnecacet ete rares dosette einen 51 Chapitre 2 Les nouvelles proc dures la disposition du juge 63 Section 1 l action en justice traditionnelle concurrenc e par les nouveaux modes alternatifs de r glement des litiges res me mnt ee ee nr 63 Section 2 L introduction de l action de groupe en droit fran ais 71 CONCIUSION sen nnna a n n a a ea sc O Introduction Paul Valery grand crivain po te et philosophe fran ais estimait avec beaucoup de im justesse et de sagesse qu il faut juger froid et agir chaud Il semblerait que ce soit la philosophie retenue par la loi du 17 mars 2014 relative la consommation Ce texte vient int grer des mesures dans divers domaines du droit de la consommation dont la plus remarqu e est certainement l instauration d une action de groupe Le juge est dot d un grand nombre de pr rogatives pour permettre cette proc dure d tre efficace La loi vient galement faire exploser le plafond des amendes pouvant tre prononc es par le juge en cas de fraudes et falsifications On passe ainsi de 37 500 euros
4. gt Fixer un d lai pour que les consommateurs qui souhaitent rejoindre le groupe puissent le faire syst me de l opt in gt Pr ciser qui doit s adresser le consommateur pour obtenir son indemnisation au professionnel l association ou la personne qui assiste cette derni re C consom art L 423 5 al 2 gt Trancher les difficult s qui peuvent survenir au moment de la mise en uvre du jugement ou si le professionnel refuse d indemniser les victimes 77 B Une proc dure devant les Tribunaux de grande instance Deux syst mes existent actuellement en Europe la demande peut tre jug e par le juge du fond selon les r gles de comp tence de droit commun Tel est le cas en Angleterre au pays de Galles et en Su de Seulement certains tribunaux sont comp tents des tribunaux sp cialis s On retrouve ce syst me en Italie aux Pays Bas et en Allemagne Dans le cadre du rapport L action de groupe la fran aise parachever la protection des consommateurs les d bats taient d j tr s anim s sur ce point Il tait recommand de faire relever les actions de groupe de la comp tence d un nombre limit de tribunaux de grande instance sp cialis s Plusieurs arguments ont t avanc s pour justifier cette volont de sp cialisation Les greffes des juridictions les plus petites n auraient pas toujours t adapt s pour un nombre trop lev de demandes La comp
5. l exercice du pouvoir de juger dans l ordre judiciaire Le juge dans l exercice de sa mission est investi de pouvoirs Le Larousse 2014 donne diff rentes d finition du mot pouvoir c est la facult possibilit que quelqu un ou quelque chose a de faire quelque chose Le pouvoir peut aussi tre entendu comme le droit pour quelqu un de faire telle chose par son statut ou comme une autorit puissance de droit ou de fait situation de ceux qui gouvernent Juridiquement le pouvoir est synonyme de comp tence Il peut ainsi s agir du pouvoir donn par la loi ou par mandat L article 1984 alin a 1 du code civil utilise la notion de pouvoir dans le cadre du mandat Le mandat ou procuration est un acte par lequel une personne donne une autre le pouvoir de faire quelque chose pour le mandant et en son nom Le pouvoir en droit constitutionnel renvoie galement th orie de la s paration des pouvoirs labor e par Locke et Montesquieu en faveur d une ind pendance entre les pouvoirs ex cutif l gislatif et judiciaire pour viter les abus caract ris s dans une monarchie absolue Historiquement le rapprochement des notions de juge et de pouvoir a conduit un bain de sang Sous l Ancien R gime les Parlements ou cours de justice tentaient de s approprier le pouvoir du roi leurs propres fins gr ce la proc dure d enregistrement des lois Les juges refusaient d enregistrer les lois parce qu
6. usage d habitation qui soit conforme au respect de la dignit humaine Il sera reconnu comme objectif valeur constitutionnelle par le Conseil constitutionnel en 1995 En France la publication de la loi n 2007 290 du 5 mars 2007 instituant le droit au logement opposable et 2 p Crocq Le droit au logement in R Cabrillac M A Frison Roche T Revet Libert s et droits fondamentaux Dalloz coll CRFPA 7e d 2001 p 762 26 rats r 26 amp portant diverses mesures en faveur de la coh sion sociale dite loi DALO va n anmoins modifier l appellation ainsi que la valeur de ce droit cr ance devenant d sormais contraignant Le droit au logement a mis du temps tre accept comme un droit fondamental A Le juge de l ex cution est le garant du respect l accession au logement B A La reconnaissance progressive du droit au logement Ce droit qui est g n ralement qualifi de fondamental par les textes et la doctrine europ enne est nomm par le l gislateur fran ais depuis 1982 droit l habitat Il sera reconnu comme objectif valeur constitutionnelle par le Conseil constitutionnel en 1995 Au niveau europ en ce droit est reconnu comme fondamental par le Conseil de l Europe depuis les ann es 1990 Deux articles de la charte sociale europ enne sign e Turin le 18 octobre 1961 le visent explicitement Tout d abord l article 16 Droit de la famille une
7. Paris en 1995 Le Tribunal de grande instance de Paris puis la cour d appel font valoir que le droit au logement est un objectif de valeur constitutionnelle et un droit fondamental L ordonnance du tribunal de grande instance de Saintes du 28 mars 1995 relative l vacuation d un d biteur saisi occupant sans droit ni tre l immeuble dont il tait propri taire fait pr valoir quant elle le droit au logement sur le droit de propri t Elle estime ainsi qu il appartient au juge judiciaire d arbitrer entre les r gles de droit de valeur gale consacrant l une le droit de propri t et l autre le droit au 212 n34 logement en fonction des l ments qui lui sont soumis Les juridictions administratives en revanche refusent de reconna tre l existence d un principe g n ral du droit au logement Pour illustration le tribunal administratif de Versailles fait valoir la n cessit de concilier l article 10 du Pr ambule de la Constitution de 1946 et l objectif constitutionnel sur le logement reconnu par le Conseil constitutionnel avec le droit de propri t Le Conseil d Etat a galement nonc que le droit au logement n est pas une libert fondamentale au sens de l article L 521 2 du Code de justice administrative Par CA Paris 14e chambre 17 septembre 1993 Sylla Diabe c maire Ville Paris et a TGI Saintes ordonnance en r f r e 28 mars 1995 29 ARR ig r a 35 i A l ordonnance Association de
8. article 1 de la loi Royer du 27 d cembre 1973 repris par la loi Raffarin du 5 juillet 1996 dispose que Les pouvoirs publics veillent ce que l essor du commerce et de l artisanat permette l expansion de toutes les formes d entreprises ind pendantes group es ou int gr es en vitant qu une croissance d sordonn e des formes nouvelles de distribution ne provoque l crasement de la petite entreprise et le gaspillage des quipements commerciaux et ne soit pr judiciable l emploi M E Leclerc Du bruit dans le Landerneau Paris Albin Michel 2004 p 90 5 Loi n 96 603 du 5 juillet 1996 relative au d veloppement et la promotion du commerce et de l artisanat Mais comment valuer en pratique si des formes nouvelles de distribution provoque l crasement de la petite entreprise et le gaspillage des quipements commerciaux B Le juge administratif arbitre de l offre fa te aux consommateurs Le Conseil d Etat a estim que les commissions d quipement commercial doivent sous le contr le du juge de l exc s de pouvoir appr cier si le projet soumis autorisation risque dans la zone de chalandise d entra ner un crasement du petit commerce et le gaspillage des quipements commerciaux Deux issues possibles Il n y a pas de risque l autorisation est l gale Si le risque existe il appartient aux commissions de rechercher s il ne peut tre compens par les effets positifs q
9. veillant la coordination de ces diff rentes sanctions 8 M Delmas Marty Droit p nal des affaires p 109 et ss 1 La d p nalisation de la vie des affaires Groupe de travail pr sid par Jean Marie Coulon janvier 2008 18 Mais les auteurs du rapport ont conscience de la particularit du droit de la consommation D p naliser le droit de la consommation doit ainsi tre limit d une part par le caract re d ordre public de certaines valeurs prot g es ordre public conomique protection des plus faibles dans les changes conomiques sant publique et d autre part par la possibilit de mettre en place des mesures d ordre public efficaces Alors que certains s inscrivent dans un courant de d p nalisation d autres jugent utiles de maintenir la voie p nale Pour Philippe Guillermin Directeur d partemental de la concurrence de la consommation et de la r pression des fraudes cette r pression doit tre maintenue lorsqu une ou plusieurs des conditions suivantes sont r unies 1 les agissements en cause sont susceptibles de porter gravement atteinte aux int r ts conomiques des consommateurs et notamment ceux des plus vuln rables d entre eux de les fragiliser financi rement voire m me psychologiquement 2 ils sont pr judiciables non seulement aux consommateurs mais aussi aux professionnels en causant un trouble grave l ordre public conomique pouvant aller jusqu d s
10. 84 Lorsque l injonction de faire a t ex cut e dans les d lais impartis le demandeur en informe le greffe L affaire est retir e du r le A d faut d une telle information et si le demandeur ne se pr sente pas l audience sans motif l gitime le tribunal d clare caduque la proc dure d injonction de faire La d claration de caducit peut tre rapport e si le demandeur fait conna tre au greffe dans un d lai de quinze jours le motif l gitime qu il n aurait pas t en mesure d invoguer en temps utile Dans ce cas les parties sont convoqgu es une audience ult rieure Art 1425 8 Le tribunal en cas d inex cution totale ou partielle de l injonction de faire qu il a d livr e statue sur la demande apr s avoir tent de concilier les parties Il conna t dans les limites de sa comp tence d attribution de la demande initiale et de toutes les demandes incidentes et d fenses au fond Li En cas de d cision d incomp tence l affaire est renvoy e devant la juridiction comp tente selon les r gles pr vues l article 97 Art 1425 9 Si le juge rejette la requ te la d cision est sans recours pour le requ rant sauf celui ci proc der selon les voies de droit commun La requ te et les documents produits sont restitu s au requ rant Il n est pas d de nouvelles contribution pour l aide juridique par le requ rant qui justifie l avoir acquit e au titre de sa requ te
11. Journal Officiel 6 Mars 2007 77 D cision X c R publique f d rale allemande de 1956 27 128 7 X 2 6 ri x n TEER Uni estime ce titre que le respect de la vie priv e et familiale oblige les pouvoirs publics prot ger les riverains des a roports des nuisances sonores Les d cisions Whiteside c 129 0 Royaume Uni ou encore Lopez Ostra c Espagne indiquent que l tat doit prendre les mesures n cessaires afin que les particuliers puissent jouir de leur logement de mani re paisible Cette obligation entra ne certaines obligations L article 8 de la convention est galement applicable lorsque l individu est d poss d de son logement de mani re ill gale En France le droit au logement est d fini comme un droit cr ance Il est ainsi pr sent dans le bloc de constitutionnalit et dans les l gislations adopt es de 1982 2007 Le droit cr ance est un droit prestation mat rielle tel que le droit l emploi ou l ducation Ainsi le droit au logement est avant tout un objectif atteindre pour les pouvoirs publics Le droit un logement d cent ou une obligation d intervention des pouvoirs publics n est pas explicitement reconnu dans le bloc de constitutionnalit Cela d marque la France des autres tats europ ens qui ont express ment consacr ce droit dans leur charte fondamentale Cela s explique par le fait que le droit du logement en d pit de sa nature conomique et sociale n
12. LOI n 2008 3 du 3 janvier 2008 pour le d veloppement de la concurrence au service des consommateurs art 34 Le juge peut soulever d office toutes les dispositions du pr sent code dans les litiges n s de son application Pour Ghislain Poissonnier magistrat la reconnaissance par la loi du relev d office s explique 3 par 3 facteurs Il faut figer le droit de la consommation car c est un droit technique et complexe Il est souvent m connu m me par les avocats qui interviennent peu dans ce domaine compte tenu de la faible valeur des litiges Pour l auteur La technicit de l tude de la r gularit d un contrat de cr dit la consommation de l analyse du caract re abusif de clauses d un contrat de t l phonie mobile n cessitent l vidence en compl ment du r le d volu aux parties un office dynamique du juge Emp cher le juge de relever d office une clause abusive quivaut lui interdire de prononcer une sanction visant prot ger le consommateur Emp cher le relev d office a donc pour cons quence de nier la protection qui est offerte au consommateur par les textes Cette interdiction va aussi inciter le professionnel continuer de commettre des abus le consommateur ignorant souvent les dispositions du droit de la consommation La loi expression de la volont g n rale doit trouver une solution cet angle mort du juge pour lui permettre de jou
13. appartient pas la cat gorie de la seconde mais de la troisi me g n ration des droits fondamentaux Le droit au logement appara t avec le vote de la loi n 82 526 du 22 juin 1982 relative aux droits et obligations des locataires et des bailleurs dite loi Quilliot En effet l article premier de la loi n 89 462 du 6 juillet 1989 tendant am liorer les rapports locatifs dite loi Mermaz nonce que Le droit au logement est un droit fondamental Il s exerce dans le cadre des lois qui le r gissent Cependant la loi du 6 juillet 1989 op re un changement terminologique en passant du droit l habitat au droit au logement Ces dispositions s ordonnent en quatre cat gories principales le droit la dur e et la stabilit le droit au confort le droit la mod ration et l uniformisation des loyers ainsi que d autres droits accord s aux locataires en tant que cons quences du droit au logement Dans les ann es 1990 le l gislateur souhaite que ce droit fondamental d passe le cadre des relations priv es entre bailleurs et locataires Par la loi du 31 mai 1990 visant la mise en oeuvre du droit au logement dite loi Besson il tablit un lien explicite entre la notion de 28 CEDH 21 f vrier 1990 n 9310 081 Comm EDH 7 mars 1994 n 20357 92 30 CEDH 9 d cembre 1994 n 16798 90 31 Journal Officiel 23 Juin 1982 32 Loi n 90 449 Journal Officiel 2 Juin 1990 28 dr
14. cette situation 108 CPC art 12 10 Rapport annuel 2007 du Conseil sup rieur de la magistrature 68 Selon un sondage Ifop tude r alis e sur un chantillon de 1008 personnes pour le Conseil sup rieur de la magistrature CSM seulement 9 des personnes interrog es d clare avoir tout fait confiance en l institution judiciaire La justice est critiqu e pour son caract re in galitaire et sa lenteur Le CSM pr conise d abord d am liorer l image de l institution judiciaire aupr s des justiciables en ouvrant notamment les pr toires aux m dias audiovisuels Il recommande ensuite de rendre le juge plus proche de la soci t en favorisant une plus grande diversit sociale et g ographique lors des recrutements Il propose enfin que la magistrature modifie ses m thodes de travail d veloppement du travail en quipe etc et labore une politique de communication Un de ces axes de travail passe par le d veloppement de modes alternatifs de r glement des conflits au sein de l institution judiciaire La conciliation judiciaire A et la m diation judiciaire B A La conciliation judiciaire La conciliation judiciaire intervient lorsque le juge est l initiative de la conciliation Le Code de proc dure civile pr voit la conciliation dans plusieurs de ses articles pe i 10 __ Ilentre dans la mission du juge de concilier les parties Les parties peuvent se co
15. choc culturel dans le paysage juridique fran ais Le contraste est saisissant entre la volont actuelle de privil gier les modes alternatifs de r glement des litiges et de faire du juge la solution de dernier recours et le r le essentiel qui lui est accord par l action de groupe B La construction du mod le judiciaire fran ais de l action de groupe Il a t d cid de confier la proc dure fond e sur une action de groupe un juge judiciaire et plus pr cis ment de donner comp tence au tribunal de grande instance Il intervient deux niveaux Pour statuer sur la responsabilit du professionnel Pour indemniser les victimes Cette dichotomie ressort de la loi du 17 mars 2014 relative la consommation Un chapitre III intitul Action de groupe est int gr au titre II du livre IV du Code de commerce dans lequel on retrouve Section 2 Jugement sur la responsabilit Section 4 Mise en uvre du jugement liquidation des pr judices et ex cution Alors que dans la class action l autorisation judiciaire de constitution du groupe pr c de le jugement sur la responsabilit dans l action d claratoire de responsabilit le jugement sur la responsabilit pr c de la constitution du groupe Le mod le de l action d claratoire de responsabilit a pris racine en France l initiative des professeurs Jean Calais Auloy et Serge Guinchard Ces travaux ont servi l
16. convention europ enne des droits de l homme Paragraphe 2 Les proc dures simplifi es Les proc s sont souvent longs et couteux et demandent du temps Or il peut arriver qu un consommateur se retrouve en conflit avec un professionnel qui refuse de lui livrer le bien achet ou de r aliser la prestation de service convenue S il souhaite viter les inconv nients du proc s que peut faire le consommateur qui a command et pay un lave linge et dont le professionnel refuse la livraison et ou l installation A l inverse que pourrait faire ce professionnel qui aurait livr l appareil et dont le consommateur refuse le paiement Pour viter les inconv nients d un proc s et tenir compte des int r ts des deux parties au contrat de consommation le l gislateur est venu doter le juge de nouveaux pouvoirs L injonction de payer en faveur du professionnel tout d abord A puis l injonction de faire pour permettre au consommateur de faire ex cuter au professionnel ses obligations contractuelles B Appel commun du syndicat de la magistrature du 26 oct 2002 sur la cr ation des juges de proximit une grave atteinte au principe de l galit des citoyens devant la justice 57 A L injonction de payer Cette proc dure a t introduite dans le droit fran ais par un d cret du 25 ao t 1937 pour les cr ances de nature commerciale puis elle a t tendue aux cr ances de nature civile par
17. de M Amouyal TCass Com 3 mai 1995 CCF c Amouyal n 93 12256 Bull civ IV n 128 46 La chambre commerciale a bas son raisonnement sur l ordre public de protection en le distinguant de l ordre public de direction L ordre public de protection prot ge une cat gorie de personnes alors que l ordre public de direction prot ge l int r t g n ral Les dispositions relatives au droit de la consommation appartiennent un ordre public de protection La cour de cassation en a conclu que leur violation ne pouvait tre invoqu e que par les personnes qu elles tendaient prot ger Les juges du fond principalement ceux des tribunaux d instance se sont pendant longtemps oppos s cette jurisprudence n h sitant pas d fier la Cour de cassation L article 12 du code de proc dure civile impose au juge de trancher le litige conform ment aux r gles de droit qui lui sont applicables L arr t du 3 mai 1995 invite pourtant le juge appliquer des clauses contraires l ordre public L arr t Oceano Grupo Editorial et Salvat Editores du 27 juin 2000 rendu par la Cour de justice des Communaut s europ ennes va marquer un changement d cisif par rapport la position de la Cour de cassation 1 La protection que la directive n 93 13 C E du Conseil du 5 avril 1993 concernant les clauses abusives dans les contrats conclus avec les consommateurs implique que le
18. du 30 d cembre 1906 sur la vente au d ballage L objectif est un assainissement de la concurrence avant de vouloir prot ger le consommateur La loi du ler ao t 1905 est relative la r pression des fraudes La fraude peut tre d finie comme l action r v lant chez son auteur la volont de nuire autrui conjoint cocontractant copartageant plaideur ou de tourner certaines prescriptions l gales fraude fiscale Cette loi va tenir compte de l allongement des r seaux de distribution le vendeur et l acheteur pouvant tre s par s par des interm diaires La fraude renvoie la tromperie et la falsification Alors que le d lit de tromperie vise sanctionner le comportement du professionnel dans l information la falsification consiste en la fabrication irr guli re d un produit destin tre vendu On pourra ainsi sanctionner le fabricant mais aussi le commer ant ou l interm diaire charg de vendre le produit IT Debard T S Guinchard Lexique des termes juridiques Dalloz 21e d 2013 17 Paragraphe 2 Droit de la consommation et Droit p nal au service du juge Certains se sont interrog s sur l opportunit de maintenir des sanctions p nales en droit de la consommation A Le pouvoir r pressif peut s av rer utile mais il doit s appliquer seulement pour les comportements les plus graves B A Les controverses autour de l intervention du droit p nal
19. du juge pourrait tre confi une nouvelle autorit administrative ind pendante comp tente en mati re de droit de la consommation Le probl me r side alors dans l articulation avec les autorit s d j existantes notamment l autorit de la concurrence L autorit comp tente en droit de la consommation risquerait de se superposer l autorit de la concurrence au titre de la r pression de certains comportements La d p nalisation de la vie des affaires Groupe de travail pr sid par Jean Marie Coulon janvier 2008 p 30 21 Chapitre 2 L espoir d un juge protecteur du consommateur Le juge de la consommation n est pas un juge des tutelles mais un juge paternaliste Il doit tre pr sent pour prot ger les plus d munis c est sa fonction sociale Section 1 Il doit galement sanctionner ceux qui trompent volontairement la vigilance du consommateur c est sa fonction r pressive section 2 Section 1 Le juge avec les plus d munis Les diff rentes crises conomiques que le monde a travers ses derni res ann es ont eu des cons quences catastrophiques perte d emplois ch mage incapacit rembourser les pr ts contract s Cette situation est devenue intenable pour un grand nombre de m nages et a contribu fragiliser la situation financi re des consommateurs Le l gislateur a donc renforc les pouvoirs du juge pour venir en aide aux plus d munis Le surendettement a souv
20. elles ne leurs plaisaient pas ou pour faire contre pouvoir au pouvoir royal On a parl de gouvernement des juges La R volution fran aise a consid rablement limit l influence du pouvoir judiciaire avec la s paration des pouvoirs L article 16 de la d claration des droits de l homme et du citoyen de 1789 donne valeur constitutionnelle au principe de s paration des pouvoirs Il y est affirm que Toute Soci t dans laquelle la garantie des Droits n est pas assur e ni la s paration des Pouvoirs d termin e n a point de Constitution Le Conseil Constitutionnel a consacr la conception fran aise de la s paration des pouvoirs dans une d cision du 23 janvier 1987 En vertu des lois des 16 et 24 ao t 1790 et du d cret du 16 fructidor an III il convient de distinguer le juge judiciaire du juge administratif C est cette distinction qui va fonder l ind pendance du juge l gard du pouvoir politique Le pouvoir du juge d un point de vue proc dural peut lui permettre d appr cier une circonstance de fait qui chappe au contr le de la Cour de Cassation on parle de pouvoir souverain Mais dans certains cas 1l n a pas motiver son jugement on parle alors de pouvoir discr tionnaire La notion de pouvoir est galement bien pr sente dans le contentieux administratif On parlera de recours pour exc s de pouvoir lorsque le requ rant demandera au juge de contr ler la l galit d une d cision adm
21. entre le juge et les parties c est pourquoi la proc dure est principalement orale les conclusions crites tant facultatives Le juge devra n anmoins v rifier que les d bats sont contradictoires une partie ne pouvant pas utiliser une pi ce ou un document dont l autre partie n aurait pas eu connaissance avant l audience B proc dure devant le juge d instance Le juge d instance conna t en mati re civile de toutes actions personnelles ou mobili res jusqu la valeur de 10 000 euros Il conna t aussi des demandes ind termin es qui ont pour origine l ex cution d une obligation dont le montant n exc de pas 10 000 euros n23 Il a comp tence exclusive dans plusieurs domaines en particulier pour les litiges entre propri taires et locataires l exception du d p t de garantie les diff rends en mati re de frais de scolarit certains diff rends de voisinage lagage des arbres limitation de deux propri t s les contestations pour certaines lections politiques et pour certaines lections professionnelles au sein des entreprises les litiges relatifs aux cr dits la consommation La proc dure est la m me que celle devant le juge de proximit il y a d abord une tentative de conciliation En cas d chec le juge devra trancher le diff rend A l instar du juge de proximit Le tribunal d instance statue juge unique La cr ation des juges de proximit a t tr s mal accu
22. et obligations de caract re civil soit du bien z p Re 102 fond de toute accusation en mati re p nale dirig e contre elle lt Le co t Le co t d une proc dure dissuade g n ralement la victime agir en Justice Une convention conclue entre un avocat et son client fixe les montants et modalit s de sa r mun ration ce qui peut d j repr senter une charge financi re importante pour le client Il faut ajouter cela le co t du proc s e Les frais du proc s proprement dit on retrouve les d pens et les frais annexes gt Les d pens 100 Les chiffres cl s de la Justice 2013 101 Annexe n 2 102 Convention europ enne des droits de l homme article 6 1 103 Annexe n 3 64 L article 695 du Code de proc dure civile donne une liste des d pens aff rents aux instances actes et proc dures parmi lesquelles figurent les indemnit s des t moins r mun rations des techniciens d bours tarif s La mission du juge ne s arr te pas la condamnation au fond d une partie Il lui appartient de statuer sur la charge des d pens L article 700 du Code de proc dure civile impose au juge de condamner la partie qui perd le proc s s acquitter de cette charge Il doit tenir compte de l quit ou de la situation conomique de la partie condamn e Es poi b aa i ERE anag 104 Traditionnellement la jurisprudence avait d gag trois cat gories de crit res Cette cond
23. extension au domaine priv Pour la premi re fois en droit fran ais les destinataires du droit au logement sont d finis Trois conditions cumulatives semblent nonc es dans l article Ce droit s applique toute personne ce qui exclu les personnes morales agissant dans le domaine de l habitat r sidant sur le territoire fran ais de fa on r guli re et dans des conditions de permanence d finies par d cret en Conseil d tat et n tant gu re en mesure d acc der au logement par ses propres moyens ou de s y maintenir La phase de conciliation est assur e par les commissions de m diation qui sont instaur es au niveau d partemental aupr s de l autorit pr fectorale En effet celles ci doivent statuer sur les r clamations relatives l absence d offre de logement dans un d lai manifestement anormal au regard des circonstances locales Les demandes de logement insatisfaites apr s intervention infructueuse devant la commission de m diation peuvent tre suivies d un recours devant la juridiction administrative Le recours est ouvert depuis le 1er d cembre 2008 aux personnes reconnues prioritaires Il sera tendu l ensemble des demandeurs partir du ler janvier 2012 Le juge statue dans un d lai de 2 mois compter de sa saisine Il statue premier et dernier ressort son jugement ne peut faire l objet que d un pourvoi en cassation L intervention du juge concerne aussi et surtout les relati
24. la prestation tout professionnel vendeur de biens ou prestataire de services doit avant la conclusion du contrat mettre le consommateur en mesure de conna tre les zaks 14 caract ristiques essentielles du bien ou du service Les juges seront tenus de prononcer la nullit de la convention en cas de manquement ce f NE 15 texte raisonnant par analogie avec la th orie des vices du consentement Cet ordre public ne s arr te pas au contenu de l information mais pr voit aussi son formalisme L crit est impos dans les domaines les plus graves du droit de la consommation pour faire prendre conscience au consommateur de la port e de son engagement en mati re de cautionnement par exemple Le droit de la consommation s immisce directement dans l conomie du contrat avec les r gles relatives la protection du consommateur contre les clauses abusives B Le juge de la consommation un magistrat aux moyens limit s Les tribunaux sont engorg s la justice est souvent lente Les litiges de consommation sont nombreux Le l gislateur a donc d trouver des solutions Le principe de coll gialit a t mis mal favorisant les proc dures juge unique Le consommateur se retrouve aujourd hui devant des juridictions statuant juge unique Tribunal de proximit Tribunal d instance ce qui n est pas toujours gage d une bonne justice 1 Loi n 2014 344 du 17 mars 2014
25. laboration de la loi du 17 mars 2014 C est le syst me de l opt in qui a t retenu Les consommateurs par une d marche volontaire doivent se manifester pour obtenir la r paration de leur pr judice C est ce qui ressort notamment de l article L 423 5 du Code de la consommation 73 Dans la m me d cision pronon ant la responsabilit du professionnel le juge fixe le d lai dont disposent les consommateurs pour adh rer au groupe afin d obtenir la r paration de leur pr judice Le juge ordonne la publication du jugement pour permettre au plus grand nombre de pouvoir s inclure dans ce groupe initialement abstrait Cette distinction n est pas nouvelle Le mod le de l action de groupe la fran aise s est toujours construit sur ce sch ma que ce soit avec l action de groupe telle qu imagin e par M Calais Auloy l action en d claration de responsabilit pour pr judice de masse propos e par M Guinchard le rapport sur l action de groupe de 2005 dont le groupe de travail tait pr sid par G Cerutti l poque directeur G n ral de la Concurrence de la Consommation et de la R pression des Fraudes et M Guillaume l poque directeur des affaires civiles et du SCEAU Dans une premi re phase de la proc dure le juge statuerait sur la responsabilit du professionnel dans la survenance de dommages touchant plusieurs consom
26. les difficult s survenues lors de l ex cution d une d cision de justice en mati re civile 107 CPC art 64 66 L atteinte l image pour le professionnel Les d cisions de justice ne font pas bonne presse aux professionnels ces derniers pr f rant parfois faire appel des modes non juridictionnels de r glement des litiges Ce constat pousse les professionnels ins rer dans les contrats de consommation des clauses pr voyant des modes alternatifs de r glement des litiges Ce d sint ressement pour l institution judiciaire conduit tout naturellement les consommateurs rechercher des modes alternatifs de r glement des litiges L al a Les d cisions des juges sont parfois surprenantes et les revirements de jurisprudence sont nombreux surtout dans les juridictions du premier degr B L incitation l utilisation des modes alternatifs de r glement des litiges En r ponse ces inconv nients des modes alternatifs de r glement des conflits se sont d velopp s L arbitrage d abord qui est le proc d par lequel un ou plusieurs tiers r glent le litige opposant les parties en exer ant la mission juridictionnelle qui lui a t confi e par celles ci La transaction ensuite qui permet aux parties de mettre fin un litige en se consentant des concessions r ciproques L article 2044 du code civil d finit la transaction comme un contrat par lequel les parties terminen
27. p nalit s ou int r ts de retard Section 2 Le juge contre les fraudeurs La loi Hamon est venue durcir les sanctions p nales auxquelles s exposent les fraudeurs Paragraphe 1 parall lement aux diff rentes mesures pouvant tre prises par le juge pour viter que l infraction se reproduise Paragraphe 2 Paragraphe 1 Le quantum des sanctions pronon ables par le juge de consommation Le droit de la consommation pr voit des sanctions p nales contre les fraudeurs A lesquelles ont t consid rablement augment es avec la r forme sur la consommation du 17 mars 2014 B A La r pression des fraudeurs La fraude est r glement e aux articles L 213 1 et suivants du Code de la consommation alors que la falsification est envisag e par les articles L 213 3 du m me code La fraude est le fait de tromper ou de tenter de tromper un contractant par quelque moyen ou proc d que ce soit sur certaines caract ristiques du produit ou du service objet du contrat La falsification consiste en la fabrication de produits dans des conditions qui ne sont pas conformes la r glementation 38 Art L 213 1 C consom Cass Crim 3 oct 1991 32 C est sur le terrain de la tromperie que sont engag es les actions pour non conformit du produit vendu ou celles s inscrivant dans le contentieux sanitaire affaire du sang 440 en X PE ec contamin La falsification touche la fabrication de
28. pas punis d une peine d emprisonnement pr vus aux livres ler et IT ainsi que pour les infractions pr vues l article L 121 1 l autorit administrative charg e de la concurrence et de la consommation a droit tant que l action publique n a pas t mise en mouvement de transiger apr s accord du procureur de la R publique selon des modalit s fix es par d cret en Conseil d Etat Cette proc dure est gage de rapidit absence de recours mais elle ne doit pas servir porter atteinte aux droits de la d fense Peut on limiter le pouvoir du juge au profit d une autre institution Le transfert du pouvoir r pressif pourrait se faire au profit d autorit administrative ce qui aurait pour cons quence de retirer au juge du pouvoir au profit de fonctionnaires sp cialis s Les avantages seraient la rapidit et la connaissance du secteur d activit concern Mais un tel transfert pose de r els probl mes le juge reste impartial la proc dure alors que l autorit tablit elle m me ses r glements veille leurs ex cutions et sanctionne leurs inex cutions Le rapport Coulon rappelle ainsi que certaines critiques ont t formul es notamment l gard de l AMF s agissant du respect des principes pos s par l article 6 de la Convention europ enne des droits de l homme en mati re de pr somption d innocence de respect de l impartialit et du principe de l galit Le pouvoir
29. permettant de CE Section 27 mai 2002 soci t Guimato et associ s n 229187 7 Art L 420 2 C com Est prohib e dans les conditions pr vues l article L 420 1 l exploitation abusive par une entreprise ou un groupe d entreprises d une position dominante sur le march int rieur ou une partie substantielle de celui ci pr sumer que lorsque la part de march d tenue par chaque entreprise partie l accord sur le 7 A yas 8 march en cause ne d passe pas 30 l accord peut am liorer l efficience conomique Tout comme en droit de la concurrence le juge invite les commissions rechercher si le risque que la densit en quipements commerciaux de la zone de chalandise soit sup rieure au taux de comparaison peut tre compens par des effets positifs Le premier des effets positifs qui sera recherch sera bien videmment la satisfaction des besoins des consommateurs L Autorit de la concurrence se d crit comme une autorit administrative ind pendante sp cialis e dans l analyse et la r gulation du fonctionnement de la concurrence sur les 2 2 2 9 march s pour la sauvegarde de l ordre public conomique On pourrait alors poursuivre l analogie avec l Autorit de la concurrence en d crivant ici le juge comme une institution sp cialis e dans l analyse et la r gulation du fonctionnement des quipements commerciaux pour la sauvegarde d un ordre public de prot
30. pour plusieurs raisons toutes li es aux inconv nients d une proc dure devant le juge La dur e 63 Le site du minist re de la justice communique les chiffres essentiels sur l activit et les 100 Devant les Tribunaux d instance et les juridictions de moyens de la Justice en France proximit la dur e moyenne des affaires termin es tait de 5 8 mois en 2011 contre 5 0 mois en 2012 Devant les Cours d appel cette dur e est de 11 4 mois en 2011 contre 11 8 mois en 2012 Malgr une l g re diminution de cette dur e devant le juge de la consommation les proc dures judiciaires restent relativement longues des consommateurs pouvant patienter plusieurs mois pour des litiges portant sur des montants de faibles valeurs Par manque de temps et de moyens mat riels et humains il arrive que les juges rendent parfois leurs d cisions sans avoir pu examiner le dossier en profondeur Les citoyens ont alors le sentiment de ne pas avoir t entendus et perdent toute confiance en la Justice L article 6 1 de la Convention europ enne des droits de l homme relatif au droit un proc s quitable fait pourtant de la dur e des affaires trait es devant les tribunaux une priorit Ainsi Toute personne a droit ce que sa cause soit entendue quitablement publiquement et dans un d lai raisonnable par un tribunal ind pendant et impartial tabli par la loi qui d cidera soit des contestations sur ses droits
31. produits alimentaires mais peut aussi concerner d autres produits tels que les m dicaments En pratique la jurisprudence ne fait pas toujours la distinction entre tromperie et falsification Il est noter que le tribunal saisi d une action p nale fond e sur la fraude ne peut disqualifier l infraction et en choisir une autre telle que l escroquerie Le juge devra rechercher l l ment mat riel mais aussi l l ment moral du d lit L existence de l l ment intentionnel permettra au consommateur de faire condamner son cocontractant sur le fondement de l article L 223 1 du code p nal pour mise en danger de la personne puni d un an d emprisonnement et de 15 000 euros d amende Pour sanctionner la fraude l article L 213 1 du Code de la consommation pr voit une peine d emprisonnement de deux ans et ou d une amande de 37 500 pour les personnes physiques doubl e en cas de circonstances aggravantes Les peines contre les personnes morales sont une amende de 187 500 pouvant s accompagner de diverses mesures pr vues par le Code p nal notamment l interdiction d exercer l activit l occasion de laquelle a t commise l infraction affichage de la d cision prononc e Les juges s accordent une certaine marge de man uvre pour sanctionner les fraudeurs Ainsi ils ne sont pas tenus de se justifier lorsqu ils retiennent l existence de circonstances aggravantes d s lors
32. protection sociale juridique et conomique indique qu en vue de r aliser les conditions de vie indispensables au plein panouissement de la famille les Parties contractantes s engagent promouvoir la protection conomique juridique et sociale de la vie de famille notamment par le moyen de prestations sociales et familiales de dispositions fiscales d encouragement la construction de logements adapt s aux besoins des familles Puis l article 8 Droit au respect de la vie priv e et familiale de la convention europ enne de sauvegarde des droits de l homme et des libert s fondamentales est consid r par la Cour europ enne des droits de l homme comme particuli rement important en mati re de droit au logement Il dispose ainsi que toute personne a droit au respect de sa vie priv e et familiale de son domicile et de sa correspondance Malgr cela la Cour refuse de mani re g n rale d interpr ter le droit europ en comme tablissant un droit formel un logement En effet la Cour prot ge le droit au logement indirectement par le biais d autres dispositions telles que l article 8 Notamment l expression Droit au respect de la vie priv e et familiale emporte d s lors certaines cons quences pour les pouvoirs publics ainsi que pour les personnes priv es Ainsi les individus doivent pouvoir b n ficier d un logement d cent Par exemple la d cision Powell and Rayner c Royaume
33. que le comportement est sanctionn tant par le droit interne que le droit 43742 europ en Cass Crim 22 juin 1994 n 93 83 900 4l Affaire de d cong lation suivie de recong lation Crim 15 avr 2008 Cass Crim 25 oct 1972 Bull crim P 801 33 La falsification est punie des m mes peines que la fraude deux ans d emprisonnement et ou une amende de 37 500 Il est galement pr vu que ces peines seront doubl es si la substance falsifi e est nuisible pour la sant Les sanctions tant les m mes il importe peu que les juges aient commis une erreur dans la qualification du comportement du fraudeur L erreur dans la qualification du d lit n ayant pas entra n d erreur dans l application de la peine B Le renforcement des sanctions p nales avec la loi Hamon En termes de r pression deux tendances semblent se dessiner dans La loi Hamon du 17 mars 2014 Comme vu pr c demment le rapport Coulon pr conisait un certain nombre de solutions en faveur d une d p nalisation de la vie des affaires Sur certains points La loi du 17 mars 2014 fait cho au rapport de 2008 en substituant la sanction p nale une sanction administrative en particulier dans les domaines suivants gt Les r gles de publicit des prix gt Les r gles d offres promotionnelles de concours et de jeux adress s par courrier lectronique gt Les r gles d information pr contractuelle et d
34. qui ont comme les autres ont droit au logement Malgr la cr ativit et l imagination sans cesse renouvel e des professionnels dans la mise en uvre de pratiques condamnables le juge peut compter sur son exp rience professionnelle et sur un ensemble de pr rogatives que la loi lui offre pour que ces pratiques soient condamn es La r forme pour la justice de demain devrait s articuler autour de deux priorit s Rapprocher le justiciable de son juge et adapter le d bat judiciaire notre temps 80 Pour rendre moins complexe le d roulement d une proc dure pour un consommateur la d mat rialisation de la proc dure a t envisag e par le rapport Delmas Goyon sur le juge du 21 me si cle Une d mat rialisation totale de la proc dure permettrait au citoyen de r aliser des actes de proc dure sans avoir se d placer et il pourrait ainsi suivre l volution de l instance en temps r el L utilisation des nouvelles technologies dans les tribunaux aurait l avantage de r tablir un lien entre le justiciable et son juge en lui fournissant une meilleur information sur le traitement de son dossier Le consommateur serait le premier se r jouir d une g n ralisation de ces proc dures nouvelles g n rations En effet la lourdeur de la proc dure le dissuade g n ralement d agir au regard de la faible valeur de son pr judice La simplification de l action en justice aurait alors un double effe
35. r insertion sociale du Limousin et autres ainsi que l arr t M et Mme Fofana et autres il se prononce pour la premi re fois sur une proc dure de r f r libert relative au contentieux du logement Elle estime que le droit au logement bien que reconnu comme objectif valeur constitutionnelle ne poss de pas le statut d une libert prot g e par le juge administratif de l urgence Par la loi du 5 mars 2007 le l gislateur bouleverse la conception traditionnelle du droit au logement consid r en tant que droit cr ance ainsi que ses cons quences En effet elle lui conf re une valeur juridique incontestable en instituant au profit de certaines cat gories de personnes la possibilit d exercer un recours organis en deux temps une phase de conciliation administrative puis le cas ch ant juridictionnelle B Les missions essentielles du juge en mati re de logement En 2012 62 des fran ais sont propri taires contre 30 de locataires dont 1 en colocation Par ailleurs 8 des fran ais n est ni propri taire ni locataire 6 tant h berg s gratuitement par un tiers En outre 84 des propri taires d clarent avoir eu recours un pr t 1 WY x A 237 immobilier afin d avoir acc s la propri t La part du budget des m nages consacr e au logement est la plus importante avec la fiscalit le chauffage et l lectricit ainsi que les travaux Le logement est donc particul
36. recevoir leur r mun ration sans saisie ni paiement des cr ances en allongeant la phase d instruction du dossier Troisi mement les mesures recommand es par la commission ne deviennent applicables que si le juge leur conf re force ex cutoire Si aucune contestation n est formul e par le d biteur ou les cr anciers le juge s assure de la r gularit de la proc dure ainsi que de la l galit des mesures En cas d irr gularit la recommandation est renvoy e la Commission afin qu elle proc de aux modifications n cessaires Cependant des contestations peuvent tre faites par le d biteur et ou les cr anciers dans un d lai de quinze jours suivant la notification des recommandations de la Commission de surendettement C est alors le juge de l ex cution qui examine le bien fond des recommandations faites par la Commission Celui ci a le pouvoir de r former tout ou partie du plan labor 25 Quatri mement depuis une r forme intervenue en 2003 le juge de l ex cution peut ouvrir une proc dure de r tablissement personnel avec ou sans liquidation judiciaire lorsque la situation du d biteur est irr m diablement compromise Cette situation est d finie comme l impossibilit manifeste de mettre en uvre les proc dures classiques de traitement du surendettement qu il s agisse d un plan conventionnel de redressement ou de mesures recommand es Cette proc dure peut aussi tre o
37. relative la consommation 14 Art L 11 1 1 c consom 15 Cass l re civ 15 d c 1998 n 96 19 898 14 D abord un juge unique a plus de chances de faire d erreurs et les risques de partialit ou de manque d ind pendance sont plus nombreux Du fait qu il prenne ses d cisions tout seul il sait que la responsabilit pesant sur lui est beaucoup plus lourde Il doit donc contr ler la mise en uvre de ses pouvoirs pour ne pas commettre d exc s ou l inverse laisser un professionnel dangereux impuni Les moyens mettre en uvre pour trouver l quilibre entre protection du consommateur et libert conomique sont laiss s sa seule appr ciation Le juge d instance ou le juge de proximit se retrouvent tout aussi expos s des d rives qu un juge d instruction qui doit instruire charge et d charge dans la limite de ce que ses pouvoirs lui conf rent Ensuite ce serait une erreur de consid rer que la comp tence du juge unique pour les litiges de faible valeur se justifie par le fait qu ils sont plus faciles juger L affaire peut porter sur des faits complexes qui appellent un raisonnement juridique rigoureux et technique Les sanctions peuvent m me tre importantes la loi attribuant parfois un juge unique le r le de prononcer des condamnations p nales Enfin l avantage de la coll gialit est de permettre ce que soit rendue une bonne justice si un des magistrats n est pas correctement f
38. un professionnel qui conna t le contrat celui ci tant g n ralement un contrat d adh sion Le droit civil est bien souvent impuissant assurer une protection effective des consommateurs Cela s explique en grande partie pour des questions d opportunit de l action judiciaire Le professionnel sait que peu de consommateurs iront faire une action en justice individuellement pour exercer par exemple une action en garantie des vices cach s Et supposer qu un consommateur avec quelques connaissances de droit ou m me de la volont obtienne gain de cause il reste tous les autres C est pour viter ces d rives que le droit de la consommation s incrit dans un ordre public de protection du consommateur C est pourquoi le droit de la consommation vient accroitre la protection accord e un des cocontractants Les exigences du droit commun des contrats se prolongent avec l exigence de d lais de r flexion pour le consommateur en mati re immobilier ou encore son droit de C ALLIEZ L article L 141 4 du Code de la consommation la r forme de l office du juge en droit de la consommation I Chronique points de vue commentaires Petites affiches 02 juillet 2009 n 131 P 5 13 r tractation dans les contrats de d marchage d lai qui est pass 14 jours avec la r forme du 17 mars 2014 Le professionnel doit galement informer le consommateur sur les caract ristiques essentielles de
39. 014 rectifie le tir pour le replacer dans l orbite du juge Il doit d sormais gt Statuer sur la responsabilit du professionnel C consom art L 423 3 al 1er gt D limiter le groupe de consommateurs victimes une fois la responsabilit du professionnel tablie C consom art L 423 3 al ler gt D terminer les pr judices susceptibles d tre r par s C consom art L 423 3 al 2 Le juge devra indiquer le montant de ces pr judices ou au minimum les l ments qui permettront ensuite leur valuation Il faut donner un maximum d informations au consommateur pour l clairer dans son choix de rejoindre la proc dure ou non gt D cider des mesures prendre pour informer le consommateurs de l existence d une action de groupe C consom art L 423 4 al 1 Ces mesures ne peuvent tre mises en uvre qu une fois que la d cision sur la responsabilit n est plus susceptible de recours ordinaires ni de pourvoi en cassation C consom art L 423 4 al 2 Le juge prot ge les int r ts du consommateur mais il doit aussi veiller au respect des droits du professionnels La publicit de la d cision v hicule une mauvaise image du professionnel aupr s des consommateurs Bien que la loi ne remette pas en cause la qualit des jugements celle ci a pr f r sauvegarder les int r ts du professionnel en n autorisant la publicit seulement apr s puisement des voies de recours
40. 05 p 33 13 L action de groupe la fran aise parachever la protection des consommateurs Rapport d information n 499 fait au nom de la commission des lois d pos le 26 mai 2010 Rev Lamy dr civ 2010 76 p 57 obs L Raschel 75 Lorsque plusieurs consommateurs personnes physiques identifi s ont subi des pr judices individuels qui ont t caus s par le fait d un m me professionnel et qui ont une origine commune toute association agr e et reconnue repr sentative sur le plan national en application des dispositions du titre ler peut si elle a t mandat e par au moins deux des consommateurs concern s agir en r paration devant toute juridiction au nom de ces consommateurs Son chec est principalement d deux facteurs Comme dit pr c demment la proc dure en elle m me est une action mort n e Les conditions d obtention du mandat son tr s encadr es La lourdeur de la gestion des mandats pour des associations de consommateurs aux moyens financiers limit s a scell le sort de cette action Le juge acteur d cisif dans ce genre de proc dures n a rien pu faire pour rem dier ce disfonctionnement Le l gislateur n a pas suffisamment lib r ses pouvoirs pour pouvoir assurer l efficacit de l action Alors que dans l action en repr sentation conjointe le mandat ne peut tre sollicit par voie d appel public t l vis ou radiophonique ni par voie d
41. An a Te a nn ds ne 90 98 99
42. Lorsqu il se retrouve oppos un professionnel qui a la qualit de commer ant il peut saisir le tribunal de commerce en application de la th orie des actes mixtes Les juges des tribunaux de commerce tant des commer ants le consommateur devrait viter d agir devant cette juridiction Il est possible que le professionnel soit favoris ou que les magistrats appliquent des usages pas toujours favorables au consommateur Nous nous int resserons aux pouvoirs du juge de proximit et du juge d instance Paragraphe 1 qui sont les juges les plus proches du consommateur avant d envisager l int r t du recours ces magistrats pour le consommateur ou le professionnel Paragraphe 2 Paragraphe 1 Les proc dures ordinaires Le consommateur a deux interlocuteurs privil gi s au sein de l institution judiciaire Le juge de proximit A et le juge d instance B A Proc dure devant le juge de proximit La juridiction de proximit a t instaur e par la loi n 2002 1138 du 9 septembre 2002 modifi e par l ordonnance n 2006 673 du 8 juin 2006 Les textes qui concernent cette 52 institution judiciaire se retrouvent aux articles L 231 1 et suivants du Code de l organisation judiciaire L article L 232 1 du code de l organisation judiciaire pr voit que La juridiction de dune Le 82 proximit statue Juge unique Ce juge n est pas un magistrat professionnel et il doit exer
43. Par exemple la loi pr voit un d lai de trois mois maximum pour examiner la recevabilit d un dossier de surendettement Cela s inscrit aussi dans le courant actuel de d judiciarisation des proc dures 24 B Les nouvelles missions du juge de l ex cution Tout d abord en mati re de contentieux du surendettement le juge de l ex cution est le pr sident du tribunal d instance ou son repr sentant Aujourd hui ses missions sont essentiellement au nombre de cinq Premi rement le juge de l ex cution a pour comp tence de juger les contestations des cr anciers sur la d cision de recevabilit ou les contestations des d biteurs sur les d cisions d irrecevabilit du dossier de surendettement par la Commission Deuxi mement le juge de l ex cution juge les demandes de v rification de cr ances C est dire que le juge saisi par le d biteur ou par le pr sident de la Commission de surendettement d termine le caract re certain liquide et exigible d une cr ance afin de l admettre ou non au titre de la proc dure Cependant ces contestations sont recevables par le juge dans la limite des recours dilatoires En effet la suspension d exigibilit des cr ances ainsi que les saisies sur salaire sont stopp es lors de la recevabilit du dossier et ce jusqu l tablissement d un plan de surendettement Les d biteurs peuvent donc tre tent s de demander des v rifications de cr ances afin de
44. UNIVERSITE MONTPELLIER I CENTRE DE DROIT DE LA CONSOMMATION ET DU MARCHE MASTER 2 consommation concurrence Les pouvoirs du juge de consommation Pr sent par Alexandre Schiff M moire r alis sous la direction de Monsieur Malo Depinc Ma tre de conf rences la facult de droit de Montpellier Ann e universitaire 2013 2014 UNIVERSITE MONTPELLIER I CENTRE DE DROIT DE LA CONSOMMATION ET DU MARCHE MASTER 2 consommation concurrence Les pouvoirs du juge de consommation Pr sent par Alexandre Schiff M moire r alis sous la direction de Monsieur Malo Depinc Ma tre de conf rences la facult de droit de Montpellier Ann e universitaire 2013 2014 REMERCIEMENTS Je tiens remercier l ensemble de l quipe p dagogique du Centre du Droit de la Consommation et du March Un remerciement tout particulier Monsieur Malo Depinc ma tre de conf rences et responsable du master 2 droit de la concurrence et de la consommation pour la direction de ce m moire ainsi qu aux membres du jury pour l int r t port ce travail en acceptant de l examiner Enfin un remerciement ma famille et mes amis qui m ont apport leur soutien et leurs encouragements tout au long de l laboration de ce m moire Liste des principales abr viations Al Alin a Bull Civ Bulletin des arr ts de la Cour de cassation chambres civiles C civ Code civil C conso
45. a richesse et il d fend en conomie le libre jeu des lois naturelles Toutes les mesures pr vues en faveur du consommateur n ont pour d autres effets que de constituer un frein l essor conomique du pays Seule la loi du march doit r gner 16 La loi d Allarde du 17 septembre 1791 supprime l organisation des corporations et va faire que tout homme peut exercer toute profession sans aucune condition autre que le paiement de sa patente Par ailleurs le Code p nal de 1811 ne pr voit aucune disposition relative la protection des consommateurs B La loi relative la r pression des fraudes dans la vente de marchandises et des falsifications des denr es alimentaires et des produits agricoles Une r forme tait n cessaire Il n est plus question d exposer des boulangers sur la place publique en leur jetant des ufs et la vision des physiocrates ne correspond plus l tat de la soci t du d but du 20 me si cle A l poque de Quesnay la population active tait agricole aux neufs dixi mes Pour lui les agriculteurs taient les seuls vrais producteurs de richesses Ils contribuaient au d veloppement du pays et il fallait par cons quent les lib rer de toute entrave Les consommateurs mais aussi les professionnels honn tes vont r clamer d avantage de protection La loi du ler ao t 1905 constitue le premier texte du droit p nal de la consommation contemporain suivi par une loi
46. affichage de tract ou de lettre personnalis e Article L422 1 alin a 2 la loi du 17 mars 2014 impose au juge de prendre les mesures adapt es pour informer les consommateurs de l existence de l action de groupe Article L423 4 condition toutefois que la responsabilit du professionnel soit engag e Les r dacteurs de la loi semblent avoir pris conscience de l importance du r le du juge dans ce genre de proc dures le succ s de telles actions ne pouvant exister sans arriver f d rer des consommateurs autour d un homme fort On passe ainsi d une interdiction stricte de publicit une obligation fa te au juge d informer les consommateurs en lui laissant m me une libert pour appr cier quelles sont les mesures adapt es Le l gislateur a donc tir les cons quences de l chec de l action en repr sentation conjointe Outre le fait de permettre aux associations de consommateurs agr es d tre l initiative de la 124 L Bor L action en repr sentation conjointe class action fran aise ou action mort n e D 1995 chr p 267 125 Cass lre civ 26 mai 2011 no 10 15 676 l association UFC Que choisir avait r alis un calculateur de pr judice et proposait sur son site internet la souscription d un contrat d engagement la mandatant pour agir en justice ce qui fut consid r comme un appel mandat 76 proc dure la loi du 17 mars 2
47. amnation permettait de remplacer l action en r paration pour proc dure abusive lorsque les conditions de E ivt miniagl05 mise en uvre de cette derni re n taient pas r unies La condamnation aux d pens de la partie qui a succomb La condamnation tenant compte de la situation conomique pr caire d une des parties Dans un arr t du 10 octobre 2002 de la deuxi me chambre civile de la Cour de cassation celle ci a explicitement affirm que l application de l article 700 du a 7 7 ERENS 106 nouveau Code de proc dure civile rel ve du pouvoir discr tionnaire du juge Les frais annexes Ils ne sont pas compris dans les d pens Il s agit en particulier des frais de transport des pertes de salaire des honoraires d avocat Ce sont les frais irr p tibles c est dire ceux dont la partie gagnante ne peut obtenir le remboursement Ces frais peuvent n anmoins faire l objet d une appr ciation du 1 Bulletin d information de la Cour de cassation n 610 du 15 12 2004 communication de Fr d ric Arbellot magistrat auditeur la Cour de cassation 105 2e Civ 13 juin 1979 2e Civ ler d cembre 1982 106 2e Civ 10 octobre 2002 Bull II n 219 p 170 pourvoi n 00 13 882 65 tribunal et s ajouter aux condamnations principales et aux d pens mis la charge de la partie perdante Le juge tiendra compte l aussi de l quit ou de la situation financi re de la partie condamn
48. ande surface commence conna tre du succ s en France d s les ann es soixante D s les ann es soixante dix une cinquantaine d hypermarch s ouvrent leur porte chaque ann e L accroissement du revenu des m nages l volution des modes de vie et le progr s technique tous ces facteurs ont contribu modifier consid rablement le comportement des consommateurs Pour limiter cette hyperconsommation et ces exc s pour le consommateur le juge administratif intervient a priori pour limiter la multiplication de ces nouveaux modes de distribution paragraphe 1 Une fois install es dans le paysage conomique le juge judiciaire vient r parer a posteriori les abus commis par ces grandes surfaces contre les consommateurs paragraphe 2 Paragraphe 1 L intervention a priori du juge administratif pour contr ler la prolif ration des grandes surfaces Import des Etats Unis le concept de grande surface va bouleverser les mod les de distribution traditionnels et commencer d truire les petits commerces Des lois l efficacit limit e sont alors vot es pour sauvegarder l int r t de ces commer ants et des consommateurs A ce qui pousse le juge administratif intervenir B A Des lois lectoralistes et inefficaces Alors qu la sortie de la seconde guerre mondiale le consommateur cherchait seulement subvenir ses besoins les plus essentiels manger et se nourrir le consommateur d
49. ar la r ponse de la r 68 Commission B La particularit de la clause p nale L article 1152 alin a 2 du Code civil permet au juge de mod rer les p nalit s contractuelles lorsqu elles sont manifestement excessives Lorsque la convention porte que celui qui manquera de l ex cuter payera une certaine somme titre de dommages int r ts il ne peut tre allou l autre partie une somme plus forte ni moindre N anmoins le juge peut m me d office mod rer ou augmenter la peine qui avait t convenue si elle est manifestement excessive ou d risoire Toute stipulation contraire sera r put e non crite 67 MM Terr Lequette et Simler Droit civil Les obligations Pr cis Dalloz 8e d n 324 683 Article R 534 4 al 1 3 du Code de la consommation 43 L article L 132 1 du Code de la consommation commande la suppression des clauses p nales qui pourraient tre jug es abusives Ces deux textes invitent le juge avoir une approche diff rente de la validit d une clause p nale dans un contrat de consommation Le Code civil offre au juge la possibilit de mod rer la clause p nale si celle ci est excessive alors que le Code de la consommation la r pute non crite si elle est abusive L article 35 de la loi du 10 janvier 1978 prohibait les clauses relatives l tendue des responsabilit s En pratique les clauses p nales n taient que tr
50. ateur 22 Section 1 Le juge avec les plus d munis eesesesssssoooosssssesssssssooosesssesesseesesooe 22 Paragraphe 1 Le juge et le droit au surendettement 22 A La r partition des pouvoirs entre la Commission de surendettement des particuliers et le juge de l x cutIOn frs screen sure 23 B Les nouvelles missions du juge de l ex cution 25 Paragraphe 2 Le juge et le droit au logement 252 gite css ct age 26 A La reconnaissance progressive du droit au logement 27 B Les missions essentielles du juge en mati re de logement 30 Section 2 Le juge contre les fraudeurs sossssssssssssescccseccccesccsooosoocessseseeeeee 32 Paragraphe 1 Le quantum des sanctions pronon ables par le juge de consommation 32 A La r pression des fraud urs 2 ni ne M ee tee 32 B Le renforcement des sanctions p nales avec la loi Hamon 34 Paragraphe 2 Les mesures accompagnant les sanctions financi res du professionnel 36 A La destruction des marchandises l origine de la fraude 36 B Publication du jugement et peines compl mentaires 37 Titre IHI Le juge acteur du droit de la consommation 41 Chapitre 1 les pouvoirs sectoriels du juge es ssssssssssssss
51. ation est appel intervenir dans des domaines vari s et dans les litiges du quotidien Il doit donc entretenir une certaine proximit avec le justiciable en se faisant protecteur des consommateurs et des surendett s et l ennemi num ro un des fraudeurs Titre 1 Juge d instance ou juge de proximit ce magistrat est l acteur principal du droit de la consommation Titre 2 Titre I Le statut du juge dans la soci t de consommation La complexification de la soci t de consommation et la multiplication de ses d rives Chapitre 1 entra nent pour le consommateur un besoin de protection que seul le juge peut apporter Chapitre 2 Chapitre 1 Les dangers de la soci t de consommation L hyperconsommation et le changement dans les habitudes des consommateurs ont pouss le professionnel s adapter et le juge r agir section 1 Toute la difficult r side dans l quilibre trouver entre pr vention et r pression section 2 Section 1 Les r ponses l mergence d une soci t de consommation et de ses d rives La soci t de consommation de masse t moigne du passage d une soci t de consommation une soci t d hyperconsommation A la sortie de la Seconde Guerre mondiale tout est reconstruire La soci t s adapte d abord des besoins mais l apparition des supermarch s et de la publicit va entra ner les premi res d rives Le concept moderne de gr
52. atteste des justifications parfois hasardeuses du juge pour appr cier la validit de l autorisation accord e par une CNAC ou une CDAC II conclue que Consid rant d une part au regard du crit re de qualit environnementale qu il ressort des pi ces du dossier qu ainsi que le relevait la direction d partementale de l quipement et de l agriculture dans son avis d favorable le projet raison d une emprise insuffisante des espaces verts par rapport 10 celle des surfaces b ties entra nerait l ass chement de prairies humides qui constituent aujourd hui le terrain d implantation qu il impliquerait la disparition de la totalit de la v g tation actuelle l exception d une haie bocag re qu eu gard sa dimension il entra nerait une d gradation du paysage naturel de coteau bocager que ne sauraient compenser les mesures particuli res pr vues par les p titionnaires qu ainsi le projet porterait au paysage dans lequel il s inscrit ainsi qu son milieu naturel une atteinte que ne compenseraient pas les mesures en mati re d conomies d nergie et de traitement des d chets Consid rant d autre part au regard du crit re d insertion dans les r seaux de transports collectifs que la commission nationale a tenu compte d un projet de desserte entre Rennes et Betton que toutefois en d pit d une mention dans le sch ma de coh rence territoriale aucun l ment du dossier ne permet de regarder
53. au bout de 10 5 mois 75 des affaires termin es au bout de 16 7 mois Tribunaux d instance Conseils de prud hommes Dur e moyenne 13 3 mois d affaires termin es Dur e moyenne 5 mois Dur e fond 15 4 mois Dur e fond 5 2 mois d affaires termin es er eo O NUA OU 4 O O NOGU A OO 01234567 8 9101112131415161718192021222324 VIENS S S O AE RIRE Dur e en mois Dur e en mois Lecture 25 des affaires termin es au bout de 1 9 mois Lecture 25 des affaires termin es au bout de 4 3 mois 50 des affaires termin es au bout de 3 6 mois 50 des affaires termin es au bout de 11 4 mois 75 des affaires termin es au bout de 6 3 mois 75 des affaires termin es au bout de 18 7 mois Source SDSE R pertoire g n ral civil 87 ANNEXE n 3 Article 695 du Code de proc dure civile Les d pens aff rents aux instances actes et proc dures d ex cution comprennent 1 Les droits taxes redevances ou moluments per us par les secr tariats des juridictions ou l administration des imp ts l exception des droits taxes et p nalit s ventuellement dus sur les actes et titres produits l appui des pr tentions des parties 2 Les frais de traduction des actes lorsque celle ci est rendue n cessaire par la loi ou par un engagement international 3 Les indemnit s des t moins 4 La r mun ration des techniciens 5 Les d bours tarif s 6 Les moluments des offici
54. aujourd hui a compl tement chang de visage Il veut optimiser ses conditions de vie ce qui passe par des choix Les professionnels en ont bien conscience On a ainsi assist l av nement des grandes surfaces dans le paysage conomique fran ais v ritable capitalisme de consommation L conomie est d sormais bas e sur la demande et non plus sur l offre Les besoins en mati res premi res ont en r gle g n rale laiss place au luxe La soci t de consommation s est progressivement transform e en une soci t d hyperconsommation L apparition des grandes surfaces a entra n e avec elle son lot de d rives abus et arnaques Les professionnels savent que s par ment les consommateurs n oseront pas agir en justice pour des litiges portant sur des montants de faible valeur Les pouvoirs publics ont donc d cid de prendre le probl me la source Le l gislateur est ainsi venu soumettre l ouverture de ces grandes surfaces autorisation Ce sont d abord des dispositions visant prot ger les petits commer ants qui sont adopt es C est ce que va s efforcer de faire la loi Royer du 27 d cembre 1973 L ouverture des surfaces de vente alimentaires sup rieures 1 500 m pour les villes de plus de 40 000 3 Loi n 73 1193 du 27 d cembre 1973 d orientation du commerce et de l artisanat habitants ou sup rieures 1 000 m pour les autres est soumise l autorisation des co
55. auteur de l infraction le juge aura la possibilit d truire ou confisquer les marchandises en cause L article L 216 2 dispose que Les marchandises objets ou appareils s ils appartiennent encore au vendeur ou au d tenteur dont les vente usage ou d tention constituent le d lit pourront tre confisqu s Il s agit donc d une simple facult laiss e l appr ciation du juge En revanche les poids et autres instruments de pesage mesurage ou dosage faux ou inexacts devront tre confisqu s et d truits Comment le juge utilise t 11 ce pouvoir D un c t le juge estime qu il n est pas n cessaire de rechercher qui est le propri taire de l appareil avant de prononcer la confiscation De l autre il tient un raisonnement beaucoup plus rigoureux quant l objet de la destruction Seuls les appareils fournissant des indications erron es peuvent tre d truits ce qui exclue le d lit r sultant de la manipulation frauduleuse d un instrument en lui m me exact Le juge ne se contente pas de r primer L alin a 2 de l article L 216 2 lui permet de prononcer une sanction utile Si les marchandises objets ou appareils confisqu s sont utilisables le tribunal pourra les mettre la disposition de l administration pour tre attribu s aux tablissements d int r t g n ral Le juge d instruction ou le tribunal saisi des poursuites peut ordonner la suspension de la commercialisation
56. ble de recours peut leur enjoindre de rencontrer un conciliateur qu il d signe cet effet charg de les informer sur l objet et le d roulement de la mesure de conciliation Article 847 5 du Code de proc dure civile Le juge de proximit renvoie toutes les exceptions d incomp tence au juge d instance Sa d cision peut rev tir la forme d une simple mention au dossier Le juge de proximit peut toujours relever d office son incomp tence ainsi que le tribunal d instance au profit du juge de proximit Le juge d instance statue sans recours si sa d cision concerne seulement sa propre comp tence et la comp tence des juges de proximit de son ressort Les articles 96 et 97 sont applicables 86 ANNEXE n 2 Distribution de la dur e moyenne des affaires termin es tous contentieux et tous modes de fin confondus Cours d appel id e Anoe Tribunaux de grande instance Dur e moyenne 5 mois Te Dur e fond 12 8 mois op dittir s torrid EUA SONE SNEONS d affaires termin es 50 10 45 40 3 5 3 0 25 2 0 1 5 1 0 0 5 0 0 0 4 8 12 16 20 24 28 32 36 40 44 Dur e en mois 0 2 4 6 8 10 12 14 16 18 20 22 24 26 28 30 32 34 36 Lecture 25 des affaires termin es au bout de 0 6 mois Dur e en mois 50 des affaires termin es au bout de 3 mois 75 des affaires termin es au bout de 8 3 mois wo NU BR OO OO 1 Lecture 25 des affaires termin es au bout de 4 4 mois 50 des affaires termin es
57. c demment cit es du code de commerce en accordant les autorisations demand es et en demander l annulation Une fois implant es ces grandes surfaces peuvent commencer mettre en uvre des pratiques commerciales g n ralement discutables Paragraphe 2 L intervention posteriori du juge judiciaire pour prot ger les consommateurs victimes d abus Les r gles du droit de la consommation ont pour finalit la protection du faible contre le fort Pour viter que les professionnels ne puissent s extraire des contraintes qui p sent sur eux ces dispositions s inscrivent dans un ordre public de protection puissant A Si les textes font de cet ordre public de protection l un des plus contraignants d Europe l autorit du juge est n anmoins entam e par le fait que le consommateur n a g n ralement pas le droit une formation coll giale pour trancher son litige B A Le droit de la consommation un ordre public de protection puissant Avec l av nement des grandes surfaces et la mondialisation les acteurs conomiques se livrent une concurrence f roce et son pr ts recourir toutes sortes de stratag mes pour r aliser des profits ou attirer la client le Cette guerre des parts de march a lieu g n ralement au d triment du consommateur C est pourquoi le droit de la consommation est un droit protecteur Ses r gles se rattachent essentiellement un ordre public de protectio
58. cas le juge tient compte de l quit ou de la situation conomique de la partie condamn e Il peut m me d office pour des raisons tir es des m mes consid rations dire qu il n y a pas lieu ces condamnations N anmoins s il alloue une somme au titre du 2 du pr sent article celle ci ne peut tre inf rieure la part contributive de l Etat 89 Bibliographie I OUVRAGES G N RAUX ET MANUELS Droit de la consommation dition Sirey 2010 par H Davo et Y Picod Droit de la consommation dition Dalloz pr cis Dalloz droit priv 2010 par J Calais Auloy et F Steinmetz Droit de la concurrence dition LexisNexis Litec 2010 par D Mainguy M Depinc et JL Respaud Concurrence Consommation Memento pratique Francis Lefebvre 2011 2012 Lexique des termes juridiques Dalloz 2le d 2013 R dig par T Debard T S Guinchard Droit p nal des affaires p 109 et ss R dig par M Delmas Marty Droit civil Les obligations Pr cis Dalloz 8e d n 324 R dig par MM Terr Lequette et Simler 27 questions d conomie contemporaine dition Economiques1 Albin Michel Sous la direction de P Askenazy et D Cohen I REVUES ARTICLES C Alliez L article L 141 4 du Code de la consommation la r forme de l office du juge en droit de la consommation I Chronique Petites affiches 02 juillet 2009 n 131 p 5 P Guillermin Droit d
59. cer sa fonction de fa on temporaire Il peut conna tre des affaires civiles mais aussi des affaires p nales En mati re p nale le Juge de proximit est comp tent pour les contraventions des quatre premi res classes dont le montant est inf rieur ou gal 750 qui recouvrent principalement les infractions au Code de la route article 521 du Code de proc dure p nale En mati re civile le juge de proximit conna t des actions personnelles ou mobili res jusqu la valeur de 4 000 euros et des demandes ind termin es qui ont pour origine l ex cution d une obligation dont le montant n exc de pas 4 000 euros Le juge de proximit est comp tent la condition que la mati re en cause ne soit pas de la comp tence exclusive d une autre juridiction En droit de la consommation il faut signaler la comp tence exclusive du tribunal d instance pour conna tre des litiges n s de l application du chapitre relatif aux cr dits la consommation et des litiges entre propri taires et locataires l exception du d p t de garantie On consid re souvent que le juge naturel de la consommation est le juge d instance Le Code de la consommation n h site pas renvoyer au Code de proc dure civile lequel pr voit galement l intervention du juge de proximit Le juge de proximit est pr sent par le site du minist re de la justice comme un citoyen au 87 service de la jus
60. conomique et d avantage excessif Malgr cet abandon par la loi en 1995 pour consacrer le d s quilibre significatif comme nouveau crit re d appr ciation les juges ont continu statuer en faisant r f rence l absence d abus de d pendance conomique pour refuser le caract re abusif certaines 64 clauses Ils sont venus pr ciser qu une clause peut tre d clar e abusive par le juge m me en l absence de d cret la consid rant comme telle et que le caract re abusif d une clause ne d pend pas gt 5 5 r 66 du caract re principal ou accessoire de l obligation contractuelle concern e Pour en savoir plus quant l intention des juges au moment o ils d cident de la valeur qu il convient de donner une clause il faut se tourner vers la jurisprudence qui semble d gager trois crit res Le d s quilibre significatif tel qu nonc L article L 132 1 Il faut entendre la notion de d s quilibre significatif comme un abus de droit ou un d s quilibre des prestations contractuelles en tenant compte de l conomie du contrat Cependant pour MM Terr Lequette et Simler le remplacement de l avantage excessif par le d s quilibre significatif des droits et obligations des parties recouvre une mutation profonde de la l gislation sur les clauses abusives A la justice fruste mais relativement pr visible que poursuivait la loi de 1978 s
61. crim n 108 38 Mais le juge ne doit pas abuser de sa libert Le respect de la propri t et du principe de la personnalit des peines s opposent un affichage sur des immeubles appartenant des tiers sans lien contractuel avec le condamn par exemple les victimes ou les associations de consommateurs Est encouru le d lit de diffamation que ne justifie pas la v racit de l imputation divulgu e Une cour d appel a viol les dispositions de l article L 216 3 alin a 3 sans que la dur e en puisse exc der sept jours en ordonnant l affichage de son arr t pendant 15 jours Il est donc d rog au droit commun l article L 131 35 du code p nal tablissant que sauf disposition contraire de la loi qui r prime l infraction l affichage ne peut exc der deux mois L article L 216 8 organise quant lui le prononc de peines compl mentaires Peuvent tre ordonn s aux frais du condamn la diffusion d un ou plusieurs messages informant le public de cette condamnation le retrait des produits et la confiscation cette fois du produit de la vente des produits ou services sur lesquels a port l infraction L article L 216 8 1 renvoie l article L 121 4 qui s applique aux pratiques commerciales trompeuses Ce dernier article dispose qu en cas de condamnation le tribunal ordonne la publication du jugement Il peut de plus ordonner la diffusion aux frais du condamn d u
62. ction des marchandises l origine de la fraude Les articles 156 et 169 du Code de proc dure p nale organisent la possibilit pour le juge d instruction ou le tribunal d ordonner une expertise Le juge peut mettre en uvre ce pouvoir d office Dans le cas o l expertise a t d cid e par le procureur de la R publique ou la juridiction d instruction ou de jugement deux experts sont d sign s l un est nomm par la juridiction l autre est choisi par l int ress et nomm par la juridiction dans les conditions pr vues par l article 157 du code de proc dure p nale SA L expertise est contradictoire L article 167 du Code de proc dure p nale impose au juge d instruction de donner connaissance des conclusions des experts aux parties et leurs avocats Il fixe ensuite un d lai aux parties pour pr senter leurs observations ou des demandes notamment aux fins de contre expertise S il n a pas statu dans un d lai d un mois compter de la r ception de la demande la partie a alors la possibilit de saisir directement la chambre de l instruction La chambre de l instruction est l pour garantir la bonne marche de la justice p nale faire valoir les droits des justiciables et surtout veiller au bon d roulement de l instruction Cons const d c du 13 mars 2014 n 2014 690 DC SC Consom art L 215 12 36 Une fois que l expertise aura conduit tablir la culpabilit de l
63. des marchandises donnant lieu des poursuites pour un d faut de conformit ou de s curit des produits et des services Mais ils ont aussi le pouvoir d ordonner une mainlev e de cette mesure contrairement aux inspecteurs des fraudes B Publication du jugement et peines compl mentaires L article L 216 3 permet au juge d ordonner la publication du jugement La publication trouve son support dans les journaux d sign s par le tribunal alors que l affichage sera effectu dans des lieux indiqu s par lui 6l TA Paris 9 Juill 1986 37 Sur le fond le juge peut ordonner la publication int grale du jugement de condamnation sans se limiter aux seuls l ments portant sur la condamnation pour tromperie G n ralement demand e par la partie civile titre de r paration les juges du fond appr cient souverainement si la r paration de l infraction doit tre ordonn e sous la forme SS ue 62 d une publication de leur d cision Sur la forme l absence d indications quant aux dimensions de l affiche et les caract res typographiques ne peuvent entra ner la nullit de la d cision Il a t jug par ailleurs que ce probl me rel ve du contentieux de l ex cution tel que pr vu par les articles 710 et 711 du code de proc dure p nale Pierre Bouzat doyen honoraire de la facult de droit et des sciences conomiques de Rennes et pr sident de l Institut international des sciences cr
64. e e Jl faut anticiper et pr voir les ventuelles cons quences du proc s condamnation payer les frais de l adversaire possibilit s que l autre partie interjette appel ou se pourvoit en cassation Agir en Justice peut repr senter un co t plus lev que le montant sur lequel porte la demande au fond en particulier dans les litiges de consommation La m diation ou la conciliation peuvent alors tre une v ritable opportunit pour la victime La complexit Les proc dures sont complexes en particulier quand surviennent des litiges de consommation Une m me instance peut regrouper plusieurs demandeurs et d fendeurs Le d fendeur principal peut intervenir avec son assureur Au cours de la proc dure un consommateur qui un professionnel r clame le paiement d une facture peut se retourner contre ce dernier et invoquer une mauvaise ex cution du contrat qui lui aurait caus un pr judice Il n est pas rare que le d fendeur forme une demande reconventionnelle pour obtenir un avantage autre que le simple rejet de la pr tention de son 107 adversaire Par ailleurs des incidents de proc dure peuvent venir perturber le d roulement normal de l instance Le consommateur doit ensuite faire face l intervention de plusieurs magistrats au moment de l instruction de l affaire pour la mise en tat du dossier pour la d cision finale mais aussi le juge de l ex cution pour trancher
65. e formalisme du contrat distance gt En cas de refus du vendeur de rembourser le consommateur la suite de l exercice de son droit de r tractation gt Les r gles r gissant la publicit des op rations commerciales non autoris es gt Les loteries publicitaires C consom art L 213 3 al 1 4 Cass crim 19 janv 1982 pourvoi n 81 90 808 Voir supra se consom art L 113 3 2 Higi consom art L 121 15 3 BC consom art L 121 22 PC consom art L 121 22 1 WG consom art L 121 15 WG consom art L 121 41 34 Pour les contentieux pour exc s de pouvoir la comp tence est donc transf r e du juge judiciaire au juge administratif La r forme du 17 mars 2014 aggrave les sanctions p nales dans un certain nombre de domaines en particulier pour r primer plus s v rement les fraudeurs Le montant encouru par le professionnel en cas de fraude explose passant de 37 500 euros 300 000 euros en cas D infraction au label rouge du Code de la consommation D infraction en mati re d appellation d d origine contr l e d indication g ographique prot g e et de sp cialit traditionnelle garantie du Code de la consommation D infraction en mati re d agriculture biologique D infraction la certification de conformit D infraction dans le domaine de la certification des services et des produits autres 4 F 3 56 qu agricoles forestiers alimen
66. e la consommation l absence d une v ritable alternative la voie p nale AJ p nal 2008 73 J Calais Auloy et F Steinmetz Droit de la consommation Pr cis Dalloz n 215 La d p nalisation de la vie des affaires Groupe de travail pr sid par JM Coulon janvier 2008 90 P Crocq Le droit au logement in R Cabrillac M A Frison Roche T Revet Libert s et droits fondamentaux Dalloz coll CRFPA 7e d 2001 p 762 Rapport n 111 de la session ordinaire de 2007 2008 du 5 d c 2007 fait au nom de la commission des affaires conomiques sur le projet de loi pour le d veloppement de la concurrence au service des consommateurs par le s nateur G Cornu G Poissonnier La CJCE franchit une nouvelle tape vers une r elle protection du consommateur D 2009 p 2312 R Perrot Pouvoirs du juge en mati re d injonction de faire RTD civ 1990 567 Bulletin d information de la Cour de cassation n 610 du 15 12 2004 communication de F Arbellot magistrat auditeur la Cour de cassation Rapport annuel 2007 du Conseil sup rieur de la magistrature X Tarabeux La pratique de la m diation judiciaire devant la cour d appel de Paris Droit amp Patrimoine n 77 du 12 1999 C Lacordaire Le juge d instance et le conciliateur de justice vingt ans apr s Droit amp Patrimoine n 77 du 12 1999 J Calais Auloy Vers un nouveau droit de la consommation
67. e substitue une justice amp Loi n 95 96 du 1 f vrier 1995 concernant les clauses abusives et la pr sentation des contrats et r gissant diverses activit s d ordre conomique et commercial 23 Cass civ 1 10 avr 1996 Contrats conc consom 1996 comm 113 Cass 1re civ 17 mars 1998 Contrats conc consom 1998 comm 104 65 Cass civ 17 14 mai 1991 66 Cass civ 1 3 mai 2006 42 beaucoup plus fine mais difficilement pr visible La m me clause pourra en effet tre 2 7 167 d clar e ou non abusive selon le contexte dans lequel elle s inscrit Le juge ne pourra pas utiliser la notion de l sion pour appr cier un d s quilibre significatif Le texte le lui interdit express ment L appr ciation du caract re abusif des clauses au sens du premier alin a ne porte ni sur la d finition de l objet principal du contrat ni sur l ad quation du prix ou de la r mun ration au bien vendu ou au service offert pour autant que les clauses soient r dig es de fa on claire et compr hensible Le crit re du d cret qui subsiste apr s la r forme de 1995 Les recommandations de la Commission des clauses abusives qui servent de mode d emploi un juge Mais ce dernier peut aussi demander la Commission des clauses abusives son avis laquelle dispose d un d lai de 3 mois compter de sa saisine pour lui r pondre Le juge garde son entier pouvoir d appr ciation il n est pas li p
68. ection 2 L introduction de l action de groupe en droit fran ais L action de groupe est une nouveaut dans le paysage juridique fran ais Paragraphe 1 qui accorde au juge un grand nombre de pr rogatives Paragraphe 2 116 CPC art 131 9 1 C Lacordaire Le juge d instance et le conciliateur de justice vingt ans apr s Droit amp Patrimoine 1999 n 77 du 12 1999 71 Paragraphe 1 Action de groupe et institution judiciaire L action de groupe va bouleverser certains des fondements de notre institution judiciaire A Ce qui suppose de s attarder sur le mod le de l action de groupe la fran aise B A Un bouleversement de notre institution judiciaire M me si elle souhaite se distancer de la class action am ricaine il y a certains principes de base que l action de groupe la fran aise ne peut carter Ils sont les pi ces n cessaires son fonctionnement Pour accueillir l action de groupe dans notre syst me juridique il a pourtant fallu accepter certains bouleversements de nos institutions La doctrine a pu relev la profonde volution de certains principes de proc dure et du rapport entre juge et plaideur L adage nul ne plaide par procureur devrait rendre impossible la repr sentation de personnes non identifi es nr Le syst me de l opt in base pourtant le d roulement de la proc dure sur un dialogue entre un juge et un groupe abstrait Pour certains auteu
69. ection des consommateurs En s attribuant la possibilit de contr ler le potentiel de chalandise et en veillant l quilibre des jeux de pouvoirs entre grandes surfaces et petits commerces le juge entend prot ger les petits commer ants sans perdre de vue l int r t du consommateur Le gendarme europ en a vite rattrap le juge administratif fran ais en allumant le gyrophare de la libert d tablissement La commission europ enne a critiqu le crit re conomique consistant comparer la densit en quipements commerciaux de l activit consid r e dans la zone de chalandise par rapport aux moyennes nationale et d partementale in n F 10 La loi de modernisation de l conomie du 4 ao t 2008 a pris acte de cette remarque en supprimant ce crit re conomique Elle s appuie aujourd hui sur les exigences europ ennes Les objectifs de protection de l environnement et de l urbanisme ou l am nagement du territoire sont des raisons d int r t g n ral de nature justifier des restrictions aux libert s 11 fondamentales 8 R glement UE n 330 2010 de la Commission du 20 avril 2010 concernant l application de l article 101 paragraphe 3 du trait sur le fonctionnement de l Union europ enne des cat gories d accords verticaux et de pratiques concert es site de l Adlc Missions de l Autorit de la concurrence 10 LOI n 2008 776 du 4 ao t 2008 de mode
70. eillie par le syndicat de la magistrature Le 26 octobre 2002 ce dernier a initi un appel commun intitul La cr ation des juges de proximit une grave atteinte au principe de l galit des citoyens devant la justice COJ art L 221 4 4 COJ art L 222 1 56 Le syndicat formule toute une s rie de remarques et critiques Il existe d j une institution de proximit gratuite et simple d acc s pour juger les petits litiges de la vie quotidienne c est le juge d instance Il s agit contrairement aux juges de proximit de juges professionnels dot s d un statut garantissant leur ind pendance et leur impartialit La cr ation de ce nouveau statut ne permettra plus un gal acc s de tous au service public de la Justice Les consommateurs victimes d un professionnel et se retrouvant devant le juge de proximit seront moins bien jug s que les autres les juges de proximit jugeront sans garantie juridique pour les citoyens ordinaires tandis que les soci t s de cr dits et les soci t s propri taires de logements auront seules droit au droit Le recrutement au niveau local de ces juges va entra ner des conflits d int r ts Le syndicat ajoute La justice de proximit risque effectivement d avoir une proximit douteuse avec certaines parties au proc s La cr ation de ce nouveau juge porte atteinte au droit de chacun d avoir acc s un juge ind pendant et impartial ainsi que le pr voit la
71. elev d office ne doit tre mise en uvre que si deux conditions sont r unies Le consommateur ne s oppose pas la d marche du juge Le juge dispose des l ments de fait et de droit n cessaires cet effet Quant la possibilit d engager la responsabilit professionnelle ou civile des juges en cas de manquement son devoir de relever d office Ghislain Poissonnier Magistrat rappelle qu ils seront s rement rassur s par la r gle selon laquelle les parties ne peuvent pas reprocher au juge ne pas avoir proc d une recherche qu elles ne lui ont pas permis de r aliser r gle rappel e r guli rement par la Cour de cassation justement propos de la 79 forclusion biennale Cette obligation de relever d office est une v ritable avanc e dans la protection des int r ts du consommateur Elle lui apporte des garanties suppl mentaires et contribue une bonne administration de la justice Le consommateur se retrouve souvent seul face un professionnel dans des litiges o il n a pas toujours l aide d un avocat pour faire valoir ses droits C est le cas devant le tribunal d instance o la repr sentation n est pas obligatoire L article 827 du code de proc dure civile dispose que Les parties se d fendent elles m mes Elles ont la facult de se faire assister ou repr senter Les r les se confondent sous certains aspects le juge rev t l appa
72. emps Certaines mati res ne peuvent pas tre d p nalis es s curit ou sant du consommateur pratiques commerciales frauduleuses agressives ou abusives Pour les autres il y a lieu d p nalisation d s lors que l une des conditions suivantes est remplie 1 Le respect de l obligation est susceptible d tre assur de mani re aussi efficiente par des dispositions administratives 2 La violation de l obligation est peu poursuivie devant les juridictions r pressives tant observ que si l on se contente d abroger ce qui l est d j dans les faits l uvre de d p nalisation n aura aucune visibilit ni aucun int r t pratique 3 L obligation instaure un formalisme contractuel ou pr contractuel pouvant tre sanctionn civilement d s lors qu il ne s agit pas de pratiques commerciales frauduleuses agressives ou abusives entra nant un d s quilibre des forces entre professionnels et consommateurs Philippe Guillermin privil gie la voie de la police administrative et la transaction Introduite en 2005 dans le code de commerce puis tendue par la loi du 3 janvier 2008 pour le d veloppement de la concurrence au service des consommateurs la transaction a un cependant un champ limit L article L 141 2 dispose que Pour les contraventions et les 1 J Calais Auloy et F Steinmetz Droit de la consommation Pr cis Dalloz 2006 n 215 20 d lits qui ne sont
73. en droit de la consommation Madame Delmas Marty professeur au Coll ge de France met des doutes l gard du droit p nal des affaires et donc sur le droit de la consommation et sa r pression dans la pratique judiciaire relative tout ce domaine de la criminalit des affaires les silences sont nombreux et profonds Il y a selon elle une certaine tol rance de la pratique par le chantage l emploi et la peur de remettre en cause le syst me conomique des soci t s lib rales Ce constat conduit le plus souvent l autorit judiciaire ignorer tout simplement l existence de r7 2 A A ep 18 ces d lits Il n y a pas que l ignorance mais aussi une grande indiff rence Certains militent en faveur de la d p nalisation Pour eux les sanctions p nales du juge doivent intervenir pour les crimes graves Or les pratiques en droit de la consommation ne sont pas condamn es par la morale en ce qu elles n heurtent pas le sens profond de la justice La commission Coulon a rendu un rapport en Janvier 2008 portant sur la d p nalisation de la vie des affaires gt Il a t voulu par le pr sident de la R publique de l poque Nicolas Sarkozy afin de lutter contre une p nalisation excessive v ritable handicape l esprit d entreprise Ce rapport avait pour mission de favoriser les proc dures civiles ou commerciales ou les sanctions administratives disciplinaires ou p cuniaires tout en
74. en injonction de faire Article L 232 1 du Code de l organisation judiciaire La juridiction de proximit statue juge unique Article L 231 3 du Code de l organisation judiciaire La juridiction de proximit conna t en mati re civile sous r serve des dispositions l gislatives ou r glementaires fixant la comp tence particuli re des autres juridictions des actions personnelles ou mobili res jusqu la valeur de 4 000 euros Elle conna t des demandes ind termin es qui ont pour origine l ex cution d une obligation dont le montant n exc de pas 4 000 euros Elle conna t dans les m mes limites en vue de lui donner force ex cutoire de la demande d homologation du constat d accord form e par les parties l issue d une tentative pr alable de conciliation 85 Article 829 du Code de proc dure civile Devant le tribunal d instance et la juridiction de proximit la demande en justice est form e par assignation fin de conciliation et d faut de jugement sauf la facult pour le demandeur de provoquer une tentative de conciliation avant d assigner La demande peut galement tre form e soit par la remise au greffe d une requ te conjointe soit par la pr sentation volontaire des parties devant le juge soit dans le cas pr vu l article 847 1 par une d claration au greffe Faute d accord des parties pour proc der une tentative de conciliation le juge par d cision insuscepti
75. ent la requ te du consommateur il rend une ordonnance d injonction de faire En principe celle ci est notifi e aux parties par lettre recommand e avec accus de r ception Cependant si les parties le souhaitent cet envoi peut tre effectu par voie lectronique L ordonnance doit pr ciser les d lais et les conditions d ex cution de l injonction ainsi que la date d audience en cas de non respect de cette ordonnance Cette proc dure a l avantage d tre gratuite Il y a deux issues possibles Si le professionnel ex cute son obligation dans les d lais impartis le consommateur en informe le greffe qui annule l audience pr vue Si le professionnel refuse toujours d ex cuter son obligation les parties se rendent l audience aux dates et heures pr vues Le juge a le pouvoir d allouer des dommages int r ts la victime En effet la demande peut pr voir le montant des dommages int r ts qui devront tre pay s par le professionnel en cas de non ex cution 61 Tous les commentateurs de la proc dure d injonction de faire gardent en m moire l arr t rendu par la Cour d appel de Paris le 10 avril 1990 Les juges ont r ussi transformer une injonction de faire en allocation de dommages et int r ts L article 1425 8 du Code de proc dure civile dispose que Le tribunal en cas d inex cution totale ou partielle de l injonction de faire qu il a d livr e statue s
76. ent pour cons quence l exclusion sociale paragraphe 1 Cette exclusion sociale porte incontestablement atteinte au droit au logement du surendett paragraphe 2 Paragraphe 1 Le juge et le droit au surendettement Au mois de mars 2012 le nombre de m nages b n ficiant d une proc dure de surendettement s tablissait 746 000 Cr es en 1989 par la loi dite loi Neiertz pour r pondre un ph nom ne que le l gislateur pensait provisoire les proc dures de surendettement des particuliers sont confront es une augmentation continue du nombre de dossiers d pos s L article L 330 1 du Code de la consommation dispose que La situation de surendettement des personnes physiques est caract ris e par l impossibilit manifeste pour le d biteur de bonne foi de faire face l ensemble de ses dettes non professionnelles exigibles et 7 statistiques S nat com Loi du 31 d cembre 1989 relative la pr vention et au r glement des difficult s li es au surendettement des particuliers et des familles n 89 1010 22 choir L impossibilit manifeste pour une personne physique de bonne foi de faire face l engagement qu elle a donn de cautionner ou d acquitter solidairement la dette d un entrepreneur individuel ou d une soci t caract rise galement une situation de surendettement Les trois conditions l gales remplir pour pouvoir b n ficier de la proc dure sont donc d tre u
77. er pleinement son r le de bouche de la loi Il faut donner de l efficacit aux textes pour que les consommateurs se sentent prot g s 48 Si l acc s des consommateurs la justice n est pas satisfaisant s ils ont l impression que leurs droits ne sont pas reconnus correctement alors toutes les lois visant renforcer leur protection s av rent inutiles Une disposition doit venir d lier les mains du juge pour lui permettre de relever d office le manquement des lois relevant d un ordre public de protection Or il faut que cette disposition soit d un niveau dans la hi rarchie des normes au moins gal celui des lois qu elle entend prot ger pour lui donner de la l gitimit C est le choix qui a t fait pour le relev d office avec sa cons cration par la loi du 3 janvier 2008 B Le devoir pour le juge de relever d office les clauses abusives L arr t Pannon du 4 juin 2009 rendu par la Cour de Justice des Communaut s Europ ennes marque un tournant dans le r gime des clauses abusives tel qu appliqu par le juge Les juges de l Union europ enne sont venus reconna tre une obligation pesant sur le juge national de relever le caract re abusif d une clause contenue dans un contrat conclu par un consommateur 31 Il convient galement de relever que la Cour a jug au point 38 de l arr t Mostaza Claro pr cit que la nature et l importance de l int r t public s
78. ers publics ou minist riels 7 La r mun ration des avocats dans la mesure o elle est r glement e y compris les droits de plaidoirie 8 Les frais occasionn s par la notification d un acte l tranger 9 Les frais d interpr tariat et de traduction rendus n cessaires par les mesures d instruction effectu es l tranger la demande des juridictions dans le cadre du r glement CE n 1206 2001 du Conseil du 28 mai 2001 relatif la coop ration entre les juridictions des Etats membres dans le domaine de l obtention des preuves en mati re civile et commerciale 10 Les enqu tes sociales ordonn es en application des articles 1072 1171 et 1221 11 La r mun ration de la personne d sign e par le juge pour entendre le mineur en application de l article 388 1 du code civil 88 Article 700 du Code de proc dure civile Le juge condamne la partie tenue aux d pens ou qui perd son proc s payer 1 A l autre partie la somme qu il d termine au titre des frais expos s et non compris dans les d pens 2 Et le cas ch ant l avocat du b n ficiaire de l aide juridictionnelle partielle ou totale une somme au titre des honoraires et frais non compris dans les d pens que le b n ficiaire de l aide aurait expos s s il n avait pas eu cette aide Dans ce cas il est proc d comme il est dit aux alin as 3 et 4 de l article 37 de la loi n 91 647 du 10 juillet 1991 Dans tous les
79. f vrier 1990 n 9310 081 CEDH 9 d cembre 1994 n 16798 90 Cour d Appel de Paris 14e chambre 17 septembre 1993 Sylla Diabe c maire Ville Paris et a TGI Saintes ordonnance en r f r e 28 mars 1995 Tribunal administratif de Versailles 8e chambre 31 mai 1996 Mialebama c pr fet Val d Oise CE 3 mai 2002 n 245697 JurisData n 2002 064008 CE 22 mai 2002 n 242193 JurisData n 2002 063925 Affaire de d cong lation suivie de recong lation Cass Chambre criminelle 15 avr 2008 Cass Chambre criminelle 25 octobre 1972 Bull crim P 801 92 Cass Chambre criminelle 19 janv 1982 pourvoi n 81 90 808 in dit Cass Chambre criminelle 3 oct 1991 17 Cass chambre civile 14 mai 1991 Cass 1 chambre civile 14 mai 1991 Lorthioir c Baucheron in dit Cass Chamber commercial 3 mai 1995 CCF c Amouyal n 93 12256 Bull civ IV n 128 Cass Com 16 Juill 1991 pourvoi n 89 19 080 TI Angoul me 7 juin 1998 Contrats conc consom 1998 n 51 obs G Raymond TI Vienne 22 sept 2000 ibid 2000 n 181 obs G Raymond TI Li vin 13 f vr 2001 ibid 2001 n 97 obs G Raymond TI Vienne 19 oct 2001 ibid 2001 n 181 obs G Raymond CJCE 27 juin 2000 Oceano Grupo Editorial et Salvat Editores C 240 98 C 244 98 Rec CJCE 4e ch 4 juin 2009 aff C 243 08 Pannon GSM Zrt c Erzs bet Sustikn Gyorfi CA Paris 10 avril 1990 SARL Agence Phi c Epoux Dessagne
80. i rement important pour les m nages fran ais Cette notion joue un r le fondamental dans le domaine du surendettement L augmentation des prix des loyers des prix des biens l achat des terrains ou m me des constructions est un frein l acc s la propri t De plus les banques font peser des contraintes de plus en plus importantes aux m nages concernant l immobilier dues la baisse du pouvoir d achat En effet les banques ont syst matiquement recours aux garanties personnelles telles que les cautionnements mais aussi aux hypoth ques C est surtout sur ces points essentiels savoir les garanties et le surendettement que le juge intervient Aux termes de l article L 300 1 du Code de la construction et de l habitation Le droit un logement d cent et ind pendant est garanti par l tat toute personne qui r sidant sur le territoire fran ais de fa on r guli re et dans des conditions de permanence d finies par 35 CE 3 mai 2002 n 245697 JurisData n 2002 064008 CE 22 mai 2002 n 242193 JurisData n 2002 063925 37 statistiques avendrealouer fr 30 d cret en Conseil d tat n est pas en mesure d y acc der par ses propres moyens ou de s y maintenir Ce droit s exerce par un recours amiable puis le cas ch ant par un recours contentieux Le droit au logement est donc opposable et en premier lieu mis en place dans le domaine public Mais le l gislateur n a pas exclu son
81. iges de consommation proposant de diminuer les pouvoirs du juge Paragraphe 2 Paragraphe 1 L volution du r le de la sanction en droit de la consommation Le droit a pendant longtemps t favorable aux professionnels A avant d op rer un revirement pour tenir compte des imp ratifs de sant et de s curit du consommateur B A Avant la loi du 1er ao t 1905 relative la r pression des fraudes Sous l Ancien Droit les sanctions prononc es pouvaient tre l amende qui tait la peine la plus fr quente mais aussi le pilori Dans ce dernier cas il s agissait de publier la condamnation insistant tout la fois sur l exemplarit de la peine la dissuasion et l information des consommateurs Ainsi en 1316 seize boulangers parisiens sont expos s place de Gr ve pour avoir fabriqu du pain avec de la farine m lang e d ordures La confiscation des produits tait galement prononc e ainsi que l exclusion temporaire du professionnel Toute ces sanctions destin e prot ger les consommateurs contre les abus vont tre critiqu e au XVIII me si cle par l cole des Physiocrates au nom de la libert du commerce Fran ois Quesnay m decin et conomiste fran ais publie en 1758 son uvre ma tresse le Tableau conomique o il compare la circulation des biens et services la circulation du sang dans le corps humain Pour ce physiocrate la terre est la source premi re de l
82. iminelles estime que les juges en France n exploitent pas pleinement les ressources que leur permettent les textes organisant la publicit des jugements Il salue ainsi l initiative d un juge de la cour d appel de Paris du 14 d cembre 1987 M B a t condamn six mois d emprisonnement avec sursis pour d lits de tromperie et d faut de registre de vins d origine fran aise banal la publication de l arr t par extrait dans les journaux Le Figaro et Le Monde gal banal Mais ce qui l est moins et qui m rite d tre relev c est qu il est condamn aussi l affichage de l arr t par extrait sur les panneaux r serv s l affichage des publications officielles de la commune o il r side et sur la porte ext rieure de l immeuble o il exerce son activit Ces deux derni res publicit s surtout celle concernant les panneaux r serv s l affichage des publications officielles sont trop rarement utilis es L adverbe notamment affich dans les lieux qu il indiquera notamment appuie cette id e de flexibilit laiss e au juge dans le choix du lieu d affichage Cette cr ativit offerte au juge devrait donc lui permettre de s adapter aux enjeux actuels et futurs du commerce publication du jugement par internet publication sur le site du fabricant mais aussi sur les lieux de ventes et reventes qui ne sont pas toujours ceux du condamn 52 Cass Crim 9 avr 1976 Bull
83. inistrative et d en prononcer l annulation Malgr toutes ces avanc es en faveur d un contr le du pouvoir judiciaire les justiciables doutent encore de l ind pendance de leur juge Une tude r alis e sur un chantillon de la population fran aise a permis de classer les qualit s reconnues chez un juge L ind pendance du juge l gard du pouvoir politique arrive en derni re position seulement 49 des personnes interrog es estiment que le juge est ind pendant du pouvoir politique De la m me fa on seulement 59 des sond s estiment que le juge est ind pendant des int r ts conomiques Ce constat renvoie bien videmment la vie des affaires qui impacte directement ou indirectement le consommateur A c t des r gles de concurrence concernant les entreprises le droit de la consommation vient tablir des r gles relatives la protection du consommateur La complexit de l intervention du juge de consommation r side dans l quilibre trouver entre les int r ts du consommateur et les int r ts du professionnel Le consommateur se trouve dans une relation d in galit avec le professionnel Il est la partie faible et m rite ce titre une protection sp cifique venant transcender les r gles de droit commun Les r gles en droit de la consommation rel vent ce titre d un ordre public de protection Etude r alis e par l Ifop sur un chantillon de 1008 personnes la demande du C
84. ion en rappelant son r le Le juge saisi peut d signer une tierce personne si les parties le souhaitent afin de les aider trouver une solution leur conflit Cette tierce personne recherchera la solution la plus adapt e en entendant les parties et en confrontant leurs points de vue En instaurant un r gime juridique propre la m diation l institution judiciaire tente de r pondre aux critiques formul es l encontre des d cisions juridictionnelles pas toujours adapt es l enjeu du litige C est en particulier le cas des litiges de consommation Xavier Tarabeux magistrat et ancien secr taire g n ral adjoint de la Premi re pr sidence de la cour d appel de Paris fait part de son exp rience personnelle en mati re de m diation devant la cour d appel de Paris Pour lui l efficacit de la m diation passe par une meilleure coordination de l action des magistrats des r unions de travail permettant de d finir les modalit s pratiques du recours ce nouveau mode de r glement alternatif des litiges Une rencontre a m me t organis e entre des juges fran ais de la Cour d Appel de Paris et des juges britanniques responsables du service de m diation au tribunal de Londres 14 CPC art 131 1 131 15 15 X Tarabeux La pratique de la m diation judiciaire devant la cour d appel de Paris Droit amp Patrimoine 1999 n 77 du 12 1999 70 Ces initiatives visent r tablir un ra
85. isenssseec erenn 63 Paragraphe 1 Le d veloppement des modes alternatifs de r glement des litiges c t de PACHONUTIES ST reed die den etat dal ee eee de eds 63 A Les faiblesses du syst me judiciaire 63 B L incitation l utilisation des modes alternatifs de r glement des litiges 67 Paragraphe 2 La r ponse du syst me judiciaire 68 A La conciliation judiciaire 5e sde ssnee dasess den edannere nee Telus ansee se 69 B La m diation judiciaire LE ee rune ane sse semer mate Met nn et aus 70 Section 2 L introduction de l action de groupe en droit fran ais 71 Paragraphe 1 Action de groupe et institution judiciaire T2 A Un bouleversement de notre institution judiciaire 72 B La construction du mod le judiciaire fran ais de l action de groupe 73 97 Paragraphe 2 Le r le central du juge et Les tribunaux comp tents 15 A Le juge personnage central de la proc dure d action de groupe 75 B Une proc dure devant les Tribunaux de grande instance 78 Conclusi ns messes terne ee een een eee ses etes 80 Annexen Lour iati aE D a TEE ari E 83 Annee Nn 2 airea T E T EEE T E E E O T EE EE aa 87 ANNEXE N I aiie E E E E T EE ET E E E E EE EE T EEE E E e 88 Bibliographie are A nr
86. juge national puisse appr cier d office le caract re abusif d une clause du contrat qui lui est soumis lorsqu il examine la recevabilit d une demande introduite devant les juridictions nationales 2 La juridiction nationale est tenue lorsqu elle applique des dispositions de droit national ant rieures ou post rieures ladite directive de les interpr ter dans toute la mesure du possible la lumi re du texte et de la finalit de cette directive L exigence d une interpr tation conforme requiert en particulier que le juge national privil gie celle qui lui permettra de refuser d office d assumer une comp tence qui lui est attribu e en vertu d une clause abusive Cet arr t invite le juge national contribuer la d fense des int r ts des consommateurs 5 TI Angoul me 7 juin 1998 Contrats conc consom 1998 n 51 obs G Raymond TI Vienne 22 sept 2000 ibid 2000 n 181 obs G Raymond TI Li vin 13 f vr 2001 ibid 2001 n 97 obs G Raymond TI Vienne 19 oct 2001 ibid 2001 n 181 obs G Raymond 76 CICE 27 juin 2000 Oceano Grupo Editorial et Salvat Editores C 240 98 C 244 908 Rec CJCE 1 4941 47 Il faut attendre l intervention du l gislateur pour que ce pouvoir de relev d office soit consacr dans notre droit positif La loi du 3 janvier 2008 pour le d veloppement de la concurrence au service des consommateurs a ins r un article L 141 4 dans le code de la consommation
87. la Banque de France qui en assure le secr tariat 2 Deux personnes d sign es par le repr sentant de l Etat dans le d partement la premi re sur proposition de l Association fran aise des tablissements de cr dit et des entreprises d investissement la seconde sur proposition des associations familiales ou de consommateurs 3 Deux personnes d sign es par le repr sentant de l Etat dans le d partement justifiant pour l une d une exp rience dans le domaine de l conomie sociale et familiale pour l autre d un dipl me et d une exp rience dans le domaine juridique Une commission est institu e par d partement 23 La Commission et son secr tariat ont plusieurs r les Tout d abord ils ont pour mission d tudier la recevabilit du dossier par rapport aux conditions l gales notamment de bonne foi du d biteur Puis ils dressent un tat de l endettement et du patrimoine du d biteur par rapport aux d clarations et justificatifs fournis par le d biteur dans le dossier Enfin ils d cident de l orientation du dossier Plusieurs orientations sont possibles comme des proc dures classiques telles que des moratoires de 24 mois gel de dettes ou la mise en place d ch ancier Les dossiers peuvent aussi tre orient s en proc dure de r tablissement personnel avec ou sans liquidation judiciaire lorsque la situation du d biteur est consid r e comme irr m diablement compromise La Commission et son
88. la loi du 4 juillet 1957 Elle s applique toutes les cr ances d origine contractuelle depuis le d cret du 28 ao t 1972 Un cr ancier peut contraindre son d biteur honorer ses engagements gr ce la proc dure judiciaire de l injonction de payer Ce sont les articles 1405 et suivants du Code de proc dure civile qui organisent le d roulement de cette proc dure Pour exercer son pouvoir le juge doit d abord v rifier la situation du d biteur et en particulier que le d biteur n est pas en redressement judiciaire ou en liquidation judiciaire le d biteur r side en France ou un tablissement en France Il doit ensuite s assurer que la cr ance qui fait l objet d une proc dure d injonction de payer r sulte soit d un contrat ou d une obligation l gale dont le montant est d termin soit d une lettre de change d un billet ordre de l acceptation d une cession de cr ance professionnelle soit d un refus de paiement du d biteur Il faut noter qu il n existe pas de montant minimum pour engager cette proc dure Les r gles classiques de comp tence s appliquent selon le montant et la nature du litige le juge de proximit le Tribunal d instance ou le Tribunal de grande instance sera comp tent Une requ te doit tre adress e par le professionnel la juridiction comp tente c est dire celle du domicile du d biteur Elle doit conteni
89. la possibilit de supprimer une clause p nale lorsque le cr ancier n avait subi aucun pr judice du fait de l inex cution 2 73 invoqu e Aujourd hui c est l article R 132 2 3 du Code de la consommation qui vient pr ciser qu est pr sum e abusive la clause ayant pour objet ou pour effet d imposer au non professionnel ou au consommateur qui n ex cute pas ses obligations une indemnit d un montant manifestement disproportionn Elle sera r put e non crite et devra donc tre cart e du contrat par le juge 72 Loi n 95 96 du 1 f vrier 1995 concernant les clauses abusives et la pr sentation des contrats et r gissant diverses activit s d ordre conomique et commercial 73 Cass Com 16 Juill 1991 pourvoi n 89 19 080 45 Paragraphe 2 Le relev d office L office renvoie ce qui autorise le juge ce qui lui permet d exc der le strict mandat que lui donnent les parties voire la loi et qui justifie qu il s implique plus activement dans un litige Pendant longtemps le juge ne pouvait pas soulever d office des moyens m me d ordre public pouvant prot ger les sujets de droit Les dispositions relatives un ordre public de protection devaient directement tre invoqu es par les personnes qu elles entendent prot ger Le relev d office a depuis volu De l arr t CCF c Amouyal de 1995 de la Cour de cassation jusqu la loi du 17 mars 2014 relative la conso
90. la r alisation de ce projet comme suffisamment certaine alors que la taille du centre commercial projet rend en l absence de toute desserte actuelle une liaison par transports collectifs particuli rement n cessaire que par ailleurs l intention exprim e par la soci t Auchan Immochan et par d autres soci t s int ress es de financer une solution int rimaire en attendant la mise en place de la liaison pr vue par le sch ma de coh rence territoriale qui ne pr cise ni le trac ni les modalit s ni les conditions de financement d une telle desserte ne permet pas de regarder le centre commercial projet comme ins r dans un r seau de transport collectif qu ainsi au regard des crit res num r s l article L 752 6 du code de commerce pr cit la r alisation du centre commercial projet compromettrait l objectif de d veloppement durable fix par la loi Consid rant au surplus que contrairement ce qu a affirm la commission nationale le dossier des soci t s p titionnaires ne fait appara tre aucun l ment de nature tablir que le centre commercial projet qui serait implant l cart de l agglom ration de la commune de Betton contribuerait l animation de la vie urbaine dans cette commune ou dans l agglom ration de Rennes 11 Consid rant que par suite les requ rants sont fond s soutenir que la commission nationale a fait une inexacte application des dispositions pr
91. les mentions prescrites par l article 58 la requ te contient 1 L indication pr cise de la nature de l obligation dont l ex cution est poursuivie ainsi que le fondement de celle ci 2 Eventuellement les dommages et int r ts qui seront r clam s en cas d in xecution de l injonction de faire Elle est accompagn e des documents justificatifs La prescription et les d lais pour agir sont interrompus par l enregistrement au greffe de la requ te Art 1425 4 Si au vu des documents produits la demande lui para t fond e le juge rend une ordonnance portant injonction de faire non susceptible de recours Il fixe l objet de l obligation ainsi que le d lai et les conditions dans lesquels celle ci doit tre ex cut e L ordonnance mentionne en outre les lieu jour et heure de l audience laquelle l affaire sera examin e moins que le demandeur n ait fait conna tre que l injonction a t ex cut e Art 1425 5 Le greffe notifie l ordonnance aux parties par lettre recommand e avec demande d avis de r ception Il adresse le m me jour copie de cette notification par lettre simple La lettre de notification mentionne les dispositions des articles 1425 7 et 1425 8 Art 1425 6 L ordonnance portant injonction de faire et la requ te sont conserv es titre de minute au greffe qui garde provisoirement les documents produits l appui de la requ te Art 1425 7
92. m Code de la consommation CA Cour d appel Cass Cour de cassation Cass Civ 1 re Premi re chambre civile de la Cour de cassation Cass Civ 2 me Deuxi me chambre civile de la Cour de cassation Cass Civ 3 me Troisi me chambre civile de la Cour de cassation Cass Com Chambre commerciale de la Cour de cassation Cass Crim Chambre criminelle de la Cour de cassation CICE Cour de Justice des Communaut s Europ ennes CJUE Cour de Justice de l Union Europ enne D Dalloz Recueil JCP JurisClasseur P riodique Semaine juridique JEX Juge de l ex cution Obs Observation R p civ R pertoire de droit civil Dalloz RTD civ Revue Trimestrielle de Droit Civil TGI Tribunal de grande instance TI Tribunal d instance Sommaire EN TOMCHON LEE DR NN ANS A Un te SO ns nt 1 Titre I Le statut du juge dans la soci t de consommation 5 Chapitre 1 Les dangers de la soci t de consommation 5 Section 1 Les r ponses mergence d une soci t de consommation et de ses 6 LORD Sai RE A EE E A E E A EA S 5 Section 2 Un juste quilibre trouver entre pr vention et r pression 16 Chapitre 2 L espoir d un juge protecteur du consommateur 22 Section 1 Le juge avec les plus d munis 2 15 0 un tait nat 22 Section 2 Le juge contre les fete ne on SCAN eee en 32 Titre HI
93. mateurs Il surseoirait ensuite statuer sur la r paration afin de permettre aux victimes de se manifester Fat Dans une seconde phase les consommateurs victimes devraient se faire conna tre du tribunal dans le d lai imparti par celui ci Ils interviendraient alors l instance Le juge statuerait sur chacune des demandes de dommages et int r ts Les consommateurs qui ne se seraient pas manifest s seraient exclus du champ de la d cision Cependant ils pourraient obtenir la r paration de leurs pr judices en agissant devant la juridiction de leur choix celle ci n tant pas li e par le jugement d claratoire de responsabilit qui serait d pourvu d autorit de la chose jug e l gard des consommateurs non parties l action de groupe Le dispositif du 12 J Calais Auloy Vers un nouveau droit de la consommation pr f C Lalumi re Doc fr 1984 p 89 et s Rapport final de la commission de refonte du droit de la consommation pr f H Emmanuelli Doc fr 1985 p 131 ets TS Guinchard Une class action la fran aise D 2005 p 2180 et s 74 relev de forclusion pourrait toutefois tre envisag pour leur permettre d intervenir k r se 122 l instance apr s le d lai imparti s il existe de justes motifs le rapport d information fait au nom de la commission des lois intitul L action de groupe 3 123 la fran aise parachever la protection des c
94. mmation le relev d office est devenu une menace pour le professionnel ce qui l incite changer son comportement vis vis du consommateur Consid r comme une simple possibilit pour le juge pendant longtemps A le relev d office est aujourd hui un devoir B A La possibilit pour le juge de relever d office les clauses abusives La question du relev d office s est pos e au cours d un litige en mati re de cr dit la consommation L arr t CCF c Amouyal rendu par la chambre commerciale de la cour de cassation le 3 mai 1995 marque ainsi le d but des d bats Apr s avoir rappel que l exigence d une mention crite du TEG Taux effectif Global est sanctionn e par la nullit relative la chambre commerciale conclue l impossibilit pour le juge de soulever d office le moyen fond sur l absence de mention crite Le juge ne peut donc pas relever d office un moyen tir de la violation d une disposition d un ordre public de protection attendu qu en se d terminant ainsi alors que les dispositions d ordre public de l article 4 de la loi du 28 d cembre 1966 ayant t dict es dans le seul int r t de l emprunteur leur m connaissance est sanctionn e par la nullit relative de la clause de stipulation des int r ts conventionnels ce dont il r sulte notamment que l absence de validit d une telle clause ne pouvait tre oppos e au CCF qu la demande
95. mmissions d partementales d urbanisme commercial Cette loi n a pas permis d endiguer la prolif ration des grandes surfaces et elle pouvait tre facilement contourn e Michel Edouard Leclerc explique que pour obtenir l autorisation d ouvrir le premier hypermarch Brest son p re avait d pos une demande pour un magasin pour P 4 mammif res La loi n a pas emp ch la cr ation puis l extension de supermarch s de taille moyenne juste en dessous du seuil de 1 000 ou 1 500 m participant la naissance de grands distributeurs puissants La Loi Raffarin va durcir le r gime d autorisation en abaissant le seuil 300 m Mais l aussi les distributeurs trouvent des parades pour contourner cette interdiction Les supermarch s se transforment en discount des casinos se transforment en Leader Price et m me les hard discounters trangers s adaptent notre nouvelle r glementation en 2006 le hard discounter allemand Lidl a ouvert trois magasins d une surface de 299 m Les supermarch s recherchent avant tout faire du profit quelque soit les moyens Les pouvoirs publics r agissent mais les textes ne sont pas toujours efficaces comme le montrent les lois Royer et Raffarin Le juge va alors tre appel intervenir pour donner un mode d emploi de certaines dispositions parfois trop obscures Il va ainsi jouer le r le d un r gulateur de l offre au consommateur L
96. n Alors que l ordre public de direction est compos de r gles destin es prot ger l int r t g n ral l ordre public de protection assure la protection d int r ts particuliers Certains auteurs ont fait valoir que cet ordre public n tait pas de protection mais de direction Le pouvoir de relever d office du juge tel qu il est inscrit l article L 141 4 du 12 Code de la consommation milite en faveur d un ordre public de direction Le juge disposerait en effet du pouvoir de relever d office toutes les r gles destin es prot ger l int r t g n ral L ordre public de protection est triple Il impose une protection du faible contre le fort Il faut alors des outils juridiques pour pouvoir r tablir l quilibre et l in galit entre les deux parties Il impose une protection de la s curit de la sant ou encore du patrimoine des citoyens Il impose une confiance l gitime dans le march et donc entre les acteurs conomiques Le consommateur est consid r comme la partie faible Il existe en effet une in galit entre le consommateur et le professionnel Il s agit d une in galit technique sur la connaissance le professionnel par nature conna t mieux son produit sur les obligations que fait na tre le contrat sur la fa on d ex cuter son obligation le consommateur est parfois ignorant et a plus de mal ex cuter ses obligations qu
97. nales peuvent s organiser de deux mani res diff rentes Indirectement Le consommateur va informer la Direction d partementale de la concurrence de la consommation et de la r pression des fraudes de l existence d une infraction commise par le professionnel Ce service administratif pourra ensuite d cider de saisir la juridiction p nale Directement Le consommateur va saisir lui m me le Procureur de la R publique en d posant une plainte Ce dernier b n ficie de la r gle de l opportunit des poursuites et il pourra d cider ce titre de poursuivre ou non le professionnel devant la juridiction p nale 80 Loi n 2014 344 du 17 mars 2014 relative la consommation 81 C consom art L 421 2 et L 421 6 51 Le consommateur peut aussi se constituer partie civile ce qui peut lui permettre de r clamer des dommages int r ts si la juridiction r pressive reconna t la culpabilit de l auteur de l infraction L action publique visant obtenir la r pression de l infraction et l action civile du consommateur visant obtenir une r paration doivent logiquement s exercer Devant le tribunal de police si l infraction est une contravention Devant le tribunal correctionnel si l infraction est un d lit L action devant les juridictions civiles permettra de r gler les diff rents relatifs l ex cution d un contrat Il existe une autre alternative pour le consommateur
98. ncilier d elles m mes ou l initiative du juge tout au long y 111 de l instance Des extraits du proc s verbal dress par le juge peuvent tre d livr s Ils valent titre ex cutoire Les parties peuvent soumettre l homologation du juge le constat d accord tabli par Pa POE S 112 le conciliateur de justice L homologation rel ve de la mati re gracieuse Par ailleurs En l absence d opposition du demandeur dans sa d claration le juge peut 113 d l guer un conciliateur de justice la tentative pr alable de conciliation Il interviendra 110 CPC art 21 111 CPC art 127 112 CPC art 131 113 CPC art 831 69 en particulier lors de diff rends entre propri taires et locataires en cas d impay s ou encore en cas de malfa ons de travaux et plus globalement dans tous les litiges de la consommation Ces textes sont d application g n rale car il s agit d un droit proc dural ayant vocation s appliquer dans tous les proc s civils B La m diation judiciaire Il faut attendre l entr e en vigueur de la loi n 95 125 du 8 f vrier 1995 et de son d cret d application n 96 652 du 22 juillet 1996 pour que la m diation judiciaire trouve sa place Ces textes introduisent dans le Code de proc dure civile un titre VI bis intitul la De 114 m diation et comprenant quinze articles L article 131 1 du Code de proc dure civile introduit la m diat
99. ne ou de plusieurs annonces rectificatives Le juge doit tre particuli rement vigilent et ne doit pas confondre l article L 121 4 et l article L 216 3 tudi pr c demment en mati re de publication et affichage La distinction entre les deux ressorts des textes et est mise en avant par la jurisprudence seules sont pr vues en mati re d infraction aux r gles de la publicit les peines compl mentaires de publication de la d cision et facultativement de diffusion aux frais du condamn d une ou plusieurs annonces rectificatives l affichage de la condamnation ne peut donc pas tre ordonn L article L 216 8 renvoie l article L 131 27 du code p nal Il permet au juge de prononcer l interdiction d exercer une fonction publique ou d exercer une activit professionnelle ou sociale ou l interdiction d exercer une profession commerciale ou industrielle 39 40 Titre II Le juge acteur du droit de la consommation Le juge intervient dans le contrat au sein d une proc dure dont il convient de relever les particularit s Chapitre 1 L introduction de l action de groupe et le d veloppement des modes alternatifs de r glement des litiges Chapitre 2 Chapitre 1 les pouvoirs sectoriels du juge La l gislation sur les clauses abusives est le cheval de Troie permettant au juge de s introduire dans les contrats de consommation Section 1 La mise en uvre des r gles protect
100. ne personne physique de bonne foi et de se trouver dans l impossibilit manifeste de faire face l ensemble de ses dettes non professionnelles Ainsi sont in ligibles la proc dure et rel vent des proc dures collectives du Code de la commerce les entrepreneurs individuels commer ants artisans et agriculteurs les personnes physiques exer ant des professions ind pendantes et certains dirigeants de soci t ayant la qualit de commer ants essentiellement les associ s de SNC Ces situations de surendettement sont prises en charge par deux instances Tout d abord la Commission de surendettement des particuliers et son secr tariat si geant dans les locaux de la Banque de France et le juge de l ex cution Leurs r les et missions sont compl mentaires Ils ont t modifi s par la loi Lagarde du 1 Juillet 2010 A en faveur d un all gement des missions du juge de l ex cution En effet celles ci ont t recentr es vers des points pr cis de la proc dure B A La r partition des pouvoirs entre la Commission de surendettement des particuliers et le juge de l ex cution L article L 331 1 du Code de la consommation d termine la composition de la Commission de surendettement Elle comprend le repr sentant de l Etat dans le d partement pr sident et le responsable d partemental de la direction g n rale des finances publiques La commission comprend galement 1 Le repr sentant de
101. oire L article 1422 du Code de proc dure civile indique que L ordonnance produit tous les effets d un jugement contradictoire Elle n est pas susceptible d appel m me si elle accorde des d lais de paiement Dans le cadre de cette proc dure le professionnel devra pr voir certaines d penses 39 au titre des frais de greffe auxquels s ajoutent d ventuels frais d huissier 59 B L injonction de faire Cette proc dure a t introduite par le d cret n 88 209 du 4 mars 1988 Quand le consommateur ne payait pas ses dettes le professionnel disposait donc de la proc dure d injonction de payer A l inverse le consommateur se retrouvait bien d muni face un professionnel qui n ex cutait pas ses obligations La commission de refonte du droit de la consommation a donc d cid de cr er une proc dure analogue mais pour le consommateur la proc dure d injonction de faire Cette proc dure permet d obtenir la livraison d un bien ou l ex cution d une prestation de service comme par exemple la livraison d un t l viseur ou la r paration d un v hicule Il y a deux conditions La valeur de la prestation non effectu e doit tre inf rieure 10 000 Le d lai de prescription ne doit pas tre d pass Le juge peut ordonner une injonction de faire seulement pour des obligations contractuelles Il ne s agit pas d une proc dure contradictoire le juge peut sta
102. oit au logement et les politiques publiques de construction de logements sociaux et d assistance sociale Son article ler affirme en effet que Garantir le droit au logement constitue un devoir de solidarit pour l ensemble de la nation La loi n 98 657 du 29 juillet 1998 d orientation relative la lutte contre les exclusions assure quant elle aux personnes qui connaissent des difficult s un acc s effectif aux droits en mati re de sant de formation d emploi et de logement Son article ler qualifie le droit au logement de droit fondamental li au respect de l gale dignit de tous les tres humains Concernant la reconnaissance par le juge du droit au logement le juge judiciaire semblait tre plus enclin reconna tre ce droit que le juge administratif En effet la d cision de la cour d appel de Paris du 17 septembre 1993 fait r f rence l tat de grande n cessit afin de prononcer un nouveau d lai de six mois de maintien aux occupants sans titre d un immeuble appartenant la Ville de Paris Les juges se sont en l esp ce livr s un v ritable contr le de proportionnalit de l infraction commise par rapport l tat de n cessit des demandeurs Le droit au logement n est invoqu qu en pr liminaire afin d appuyer un jugement en quit Une tape suppl mentaire fut constitu e par les d cisions relatives l occupation d un immeuble par quarante trois familles rue du dragon
103. on du juge L action en justice montre parfois ses limites en particulier pour des litiges de consommation de faibles valeurs La conciliation judiciaire et la m diation judiciaire tentent de r pondre cet inconv nient Section 1 L action de groupe est m canisme institu par la loi du 17 mars 2014 relative la consommation et permettant un groupe de consommateur ayant un int r t commun de se regrouper pour obtenir la condamnation d un professionnel aux fins de se faire indemniser Elle fait du juge le personnage central de la proc dure Section 2 Section 1 l action en justice traditionnelle concurrenc e par les nouveaux modes alternatifs de r glement des litiges Conscient des probl matiques caus es par un manque cruel de moyens Paragraphe 1 l institution judiciaire tente de se renouveler en s ouvrant de nouvelles perspectives proc durales Paragraphe 2 Paragraphe 1 Le d veloppement des modes alternatifs de r glement des litiges c t de l action du juge La justice est souvent longue et co teuse Pour des litiges de faibles valeurs le consommateur h site se lancer dans des proc dures complexes A En r ponse ces inconv nients des modes alternatifs de r glement des litiges sont venus concurrencer l action du juge B A Les faiblesses du syst me judiciaire Les paries peuvent privil gier le recours des modes alternatifs de r glement des litiges
104. ons priv es Concernant les relations ba lleur locataire le bailleur ne peut en fin de bail donner cong son locataire que pour reprendre pour vendre ou pour un motif l gitime et s rieux tel que l inex cution par le locataire de ses obligations Concernant les actes de cautionnement particuli rement pr sents en mati re de logement la loi Neiertz apporte une modification importante Elle impose une s rie de mesures protectrices des personnes qui s engagent comme cautions aupr s de cr anciers professionnels En effet elle pr voit des mentions manuscrites expresses de la part de la personne qui s engage comme caution En me portant caution je m engage rembourser au pr teur les int r ts de retard et pour la dur e de je m engage rembourser au pr teur les sommes dues sur mes revenus et mes biens si X n y satisfait pas lui m me En renon ant au 31 b n fice de discussion et en m obligeant solidairement avec X je m engage rembourser le cr ancier sans pouvoir exiger qu il poursuive pr alablement X Ces formalit s protectrices des consommateurs consid r s comme la partie faible de l op ration sont pr vues peine de nullit de l engagement De plus le l gislateur a pr vu l obligation pour l tablissement pr teur d informer la caution de la d faillance du d biteur principal d s le premier incident de paiement caract ris sous peine de perdre les
105. onseil Sup rieur de la Magistrature Cependant le juge doit aussi faire valoir les droits et libert s qui s attachent au professionnel la libert du commerce et de l industrie ou encore la libert d entreprendre sont des principes valeur constitutionnelle Le juge ne doit pas venir d courager l investissement ce qui suppose d accepter un certain lib ralisme conomique dans le comportement des professionnels Le juge de la consommation va donc devoir intervenir pour prot ger le consommateur et sanctionner le professionnel tout en tenant compte des int r ts des deux parties Cette appr ciation du juge n est pas facilit e par la conjoncture actuelle L conomie mondiale traverse une p riode sombre de son histoire incitant plus que jamais les professionnels enfreindre la loi tant t pour survivre tant t pour augmenter leurs marges Le droit de l Union Europ enne et la construction du march unique imposent aux Etats de respecter les libert s de circulation pr vues par le trait ce qui suppose d carter toute l gislation nationale contraire ces principes Or une r glementation trop stricte relative aux droits des consommateurs peut tre de nature freiner les changes intracommunautaires C est dans ce contexte particuli rement d licat que le juge de consommation va tre appel statuer Quels sont les pouvoirs du juge de consommation et comment les met il en uvre Le juge de consomm
106. onsommateurs La premi re phase de l action consisterait apr s v rification de la recevabilit de l action afin d carter les actions abusives en un jugement sur le principe de la responsabilit de l entreprise sur la base de cas exemplaires pr sent s par l association sans n cessit 3 d avoir recours au mandat de plusieurs consommateurs a La seconde phase serait celle de l indemnisation soit dans le cadre d une m diation entre l association et le professionnel se concluant par une homologation par le juge soit par la d termination par le juge du montant de l indemnit pour chaque consommateur soit par la d finition par le juge d un sch ma d indemnisation crit res de liquidation mode de calcul appliquer chaque cas individuel La r paration pourrait tre effectu e si cela s y pr te en nature Paragraphe 2 Le r le central du juge et Les tribunaux comp tents Le juge est au c ur de la proc dure A laquelle se d roule devant des Tribunaux de grande instance B A Le juge personnage central de la proc dure d action de groupe L action de groupe doit venir faire oublier l action en repr sentation conjointe qualifi e aussi d action mort n e L article L 422 1 du Code de la consommation nous renseigne sur le fonctionnement de l action en repr sentation conjointe 122 G Cerutti et M Guillaume Rapport sur l action de groupe 20
107. orm ou manque d exp rience sur un domaine pr cis Les autres magistrats de la formation pourront corriger le tir N anmoins laisser un juge unique le soin de diriger la proc dure et trancher le litige peut aussi avoir des vertus En statuant seul le juge sait que la responsabilit qui p se sur lui est plus importante ce qui l incite n cessairement faire preuve de d avantage de vigilance Le corollaire de ce comportement est qu il ne peut pas soulager sa conscience ou utiliser la pr sence de d autres magistrats comme d une d charge dans les obligations qui p sent sur lui Selon un sondage Ifop tude r alis e sur un chantillon de 1008 personnes pour le Conseil sup rieur de la magistrature CSM les fran ais privil gient tr s largement le recours plusieurs juges en vue d une meilleure prise en compte des int r ts des parties 73 Seul 26 d entre eux pr f re un tribunal compos d un juge unique dans un souci de c l rit de la justice et pour faire baisser leurs co ts 6 Rapport annuel 2007 du Conseil sup rieur de la magistrature CSM 15 Section 2 Un juste quilibre trouver entre pr vention et r pression La loi du 1 er ao t 1905 relative la r pression des fraudes a marqu un tournant d cisif dans la conception que se faisaient les pouvoirs publics de la sanction en droit de la consommation Paragraphe 1 Certains ont d nonc une p nalisation excessive des lit
108. plesse notamment lorsque le m diateur va devoir formuler de plusieurs mani res diff rentes un m me probl me C est tout l inverse du juge qui en qualifiant les faits d un litige dans des termes juridiques commence par donner au probl me un caract re s rieux au lieu de le rendre moins complexe pour les parties En permettant aux parties de s expliquer dans leurs mots la m diation a l avantage de d dramatiser le conflit Alors que le juge apportera une solution juridique un probl me formul de fa on juridique par les parties ou leurs avocats la m diation permet d ouvrir le d bat et de proposer une multitude de solutions aux parties Cette souplesse permet d envisager le conflit de mani re pragmatique Le m diateur pourra proposer aux parties plusieurs solutions qui ne sont pas obligatoirement conformes au droit alors que le juge tranche le litige conform ment aux r gles de droit qui lui sont applicables et doit donner ou restituer leur exacte qualification aux faits et actes se Ra A NESS 108 litigieux sans s arr ter la d nomination que les parties en auraient propos e Paragraphe 2 La r ponse du syst me judiciaire Dans son rapport d activit 2007 le Conseil sup rieur de la magistrature CSM fait tat d un d ficit de confiance de la part de la population l gard de l institution judiciaire et propose plusieurs axes d actions pour rem dier
109. pport de confiance entre les juges et les m diateurs Ils vont devoir travailler ensemble le juge ne s effa ant pas totalement au profit du m diateur Il est notamment pr vu que la personne physique qui assure la m diation tient le juge inform nus de 116 des difficult s qu elle rencontre dans l accomplissement de sa mission L auteur rappelle que la mission du m diateur est tr s compliqu e justement parce qu il n est pas un juge Le m diateur judiciaire ne doit surtout pas juger le diff rend ce n est pas sa mission Le juge conserve son imperium Le m diateur n a aucun pouvoir d instruction Le respect du principe du contradictoire n est pas obligatoire devant le m diateur En cas d chec de la mesure le juge ne doit pas tre influenc par la m diation et il doit assurer aux parties toutes les garanties d coulant du droit un proc s quitable tel que consacr par l article 6 de la CEDH Colette Lacordaire juge d instance Paris XIV me regrette que le juge d bord de dossiers et sous la pression de plaideurs impatients d obtenir un jugement n ait pas le temps pour y in 117 promouvoir la conciliation Le temps est aussi un des ingr dients la r ussite d une bonne m diation Le juge devrait prendre le soin d analyser l tat d esprit des parties et par exp rience estimer les chances de succ s de cette proc dure consensuelle S
110. prolif ration des DATES SUDACSS NN Re SR M tract opte de ue 6 A Des lois lectoralistes et inefficaces L53 220 ere ester ed ben era aces aise 6 B Le juge administratif arbitre de l offre fa te aux consommateurs 8 Paragraphe 2 L intervention a posteriori du juge judiciaire pour prot ger les consommateurs ie tir s able meme nor E E E EE EE T AEE E ant 12 A Le droit de la consommation un ordre public de protection puissant 12 B Le juge de la consommation un magistrat aux moyens limit s 14 Section 2 Un juste quilibre trouver entre pr vention et r pression 16 Paragraphe 1 L volution du r le de la sanction en droit de la consommation 16 A Avant la loi du ler ao t 1905 relative la r pression des fraudes 16 B La loi relative la r pression des fraudes dans la vente de marchandises et des falsifications des denr es alimentaires et des produits agricoles 17 Paragraphe 2 Droit de la consommation et Droit p nal au service du juge 18 A Les controverses autour de l intervention du droit p nal en droit de la CONSOMMATION EE Le RS RS net na se UT ee tt A na EP NE Ro NDS se 18 B A la recherche de solutions alternatives 20 95 Chapitre 2 L espoir d un juge protecteur du consomm
111. r 58 pour les personnes physiques l indication des nom pr noms profession domicile nationalit date et lieu de naissance du demandeur l indication des nom et domicile de la personne contre laquelle la demande est form e ou s il s agit d une personne morale de sa d nomination et de son si ge social l objet de la demande l indication pr cise du montant de la somme r clam e avec le d compte des diff rents l ments de la cr ance et le fondement de celle ci Elle doit contenir toutes les pi ces permettant au juge d appr cier le bien fond de la requ te du professionnel La demande est nulle si un des l ments invoqu s fait d faut Une fois tous les l ments en sa possession le juge peut rendre une ordonnance portant injonction de payer s il estime la requ te justifi e Le professionnel demandeur l instance dispose alors d un d lai de 6 mois pour en informer le consommateur A l inverse le magistrat peut rejeter la demande Toutefois le consommateur est en droit de contester cette ordonnance dans le d lai d un mois lequel a pour point de d part l information donn e par le professionnel Celle ci se fait par voie d opposition aupr s de la juridiction dont le juge a rendu l ordonnance En l absence d opposition dans le mois suivant la signification de l ordonnance le cr ancier peur demander l apposition sur l ordonnance de la formule ex cut
112. r t du 10 juillet 2013 les magistrats et anciens magistrats de l ordre judiciaire r gis par l ordonnance du 22 d cembre 1958 s ils demandent leur inscription au tableau de l ordre sont dispens s des conditions de formation et du certificat d aptitude la profession d avocat la cour d appel a retenu bon droit que cette d rogation ne concernait que les magistrats de l ordre judiciaire vis s par l article ler de ladite ordonnance qui d finit le corps judiciaire auquel les juges de proximit n appartiennent pas Quant au d roulement de la proc dure l action en justice devant un juge de proximit se r alise en deux temps Tout commence par une convocation l audience Le juge de proximit tente une conciliation entre les parties laquelle n est pas obligatoire Il peut soit la mener lui m me soit faire intervenir un conciliateur Il y a deux issues possibles En cas de succ s l accord est homologu par le juge de proximit il dresse un proc s verbal de conciliation ou un constat de conciliation si un conciliateur est intervenu l Cass Civ 1 10 juillet 2013 12 24 962 CPC art 831 55 En cas de d saccord persistant le juge de proximit tranche le diff rend L audience peut avoir lieu dans une salle du Tribunal d instance dans une maison de justice ou encore dans une salle du Tribunal de grande instance La proc dure veut instaurer une certaine proximit
113. rence d un avocat L avocat a une mission d assistance et d fend les int r ts de son client devant les juridictions En faisant obligation au juge d carter d office l application d une clause abusive la loi entend clairement apporter des garanties suppl mentaires au consommateur 7 G Poissonnier La CJCE franchit une nouvelle tape vers une r elle protection du consommateur D 2009 p 2312 50 Notre droit a port un regard attentif sur la jurisprudence europ enne La loi du 17 mars 2014 a ins r un deuxi me alin a l article L 141 4 du Code de la consommation faisant du relev d office une obligation pour le juge Il le juge carte d office apr s avoir recueilli les observations des parties l application d une clause dont le caract re abusif ressort des l ments du d bat Par ailleurs la loi du 17 mars 2014 ajoute qu la demande des associations agr es de consommateurs et des agents de la DGCCRE le juge peut d clarer qu une clause litigieuse soit r put e non crite dans fous les contrats identiques conclus par le m me professionnel s 81 avec des consommateurs y compris les contrats qui ne sont plus propos s La protection du consommateur par le juge est donc totale Section 2 Le juge dans la proc dure Le consommateur pourra agir devant la juridiction p nale ou devant les juridictions civiles L action devant les juridictions p
114. rices du consommateur pose la question du juge comp tent Section 2 Section 1 Le juge dans le contrat En donnant au juge la possibilit de r puter une clause abusive non crite le droit de la consommation vient transcender le droit commun des contrats Paragraphe 1 Le relev d office est une avanc e majeure pour le consommateur et constitue un pouvantail que le juge peut venir planter dans le champ contractuel pour dissuader le professionnel d ins rer des clauses abusives Paragraphe 2 Paragraphe 1 Le juge et les clauses abusives La loi permet au juge de r puter non crite une clause abusive et de la retirer du contrat auquel elle se rattache A Il conviendra de s attarder sur la validit de la clause p nale le droit civil et le droit de la consommation semblant proposer des solutions diff rentes au juge B 41 A l appr ciation des clauses abusives par le juge L article L 132 1 du Code de la consommation dispose que Dans les contrats conclus entre professionnels et non professionnels ou consommateurs sont abusives les clauses qui ont pour objet ou pour effet de cr er au d triment du non professionnel ou du consommateur un d s quilibre significatif entre les droits et obligations des parties au contrat Jusqu en 1995 les crit res l gaux pour appr cier les clauses ins r es dans les contrats San Ap e 63 de consommation taient ceux de d pendance
115. rnisation de l conomie Communiqu CE 13 d c 3006 Les Commissions D partementales d Equipement Commercial CDEC deviennent les commissions D partementales d Am nagement Commercial CDAC L article L 752 6 indique qu elles doivent se prononcer sur les effets du projet en mati re d am nagement du territoire de d veloppement durable et de protection des consommateurs Les crit res d valuation sont 1 En mati re d am nagement du territoire a L effet sur l animation de la vie urbaine rurale et de montagne b L effet du projet sur les flux de transport c Les effets d coulant des proc dures pr vues aux articles L 303 1 du code de la construction et de l habitation et L 123 11 du code de l urbanisme 2 En mati re de d veloppement durable a La qualit environnementale du projet b Son insertion dans les r seaux de transports collectifs Ces nouveaux crit res alimentent la critique On ne comprend pas toujours pourquoi la loi laisse tomber un crit re objectif et math matique comparaison de la densit de la zone de chalandise du projet avec la moyenne nationale et d partementale pour des crit res subjectifs visant appr cier la verdure du projet On peut se demander si la protection et la satisfaction des int r ts du consommateur r sident uniquement dans l appr ciation d un crit re environnemental A titre d exemple l arr t du Conseil d Etat du 27 juin 2011
116. rs l exclusivit de l action aux associations de consommateurs doit permettre de limiter l atteinte ce principe ces derni res ayant toujours un int r t agir en faveur du consommateur 12 De la m me fa on en vertu du principe de l autorit relative de la chose jug e un jugement ne devrait pouvoir produire d effets sur un consommateur que si ce dernier a t partie l instance depuis le d but de la proc dure L autre changement majeur concerne l importance accord e au juge dans une action de groupe Aux tats Unis l tat est beaucoup moins protecteur des int r ts du consommateur privil giant le lib ralisme conomique ce qui incite plus facilement les victimes se regrouper pour se d fendre Le juge a donc naturellement un r le central devant parfois pallier les carences de l tat 8 V Magnier Les actions de groupe Implications processuelles et substantielles RLDC 2006 32 nos 2286 et s et RLDC 2006 33 nos 2328 et s D Mainguy et M Depinc l introduction de l action de groupe en droit fran ais JCP d E 2014 1144 72 En France les dispositions tr s protectrices du consommateur et les institutions uvrant pour le consommateur commission des clauses abusives autorit de r gulation professionnelle de la publicit occupent une place importante Le juge doit rester l exception L arriv e de l action de groupe est donc un v ritable
117. s in dit g me Cass chambre civile 13 juin 1979 Cass 2 chambre civile 1er d cembre 1982 Cass 1 chambre civile 26 mai 2011 no 10 15 676 y CODES CODE CIVIL 1120 dition 2013 Dalloz R dig par A Tisserand Martin G Wiederkehr F Jacob X Henry G Venandet et P Guiomard CODE DE PROCEDURE CIVILE 104 dition 2013 Dalloz R dig sous la direction de I Despr s Annotations de jurisprudences et bibliographie r dig es par L Dargent CODE DE LA CONSOMMATION LS dition 2013 Dalloz Commentaires r dig s par Y Picod Annotations jurisprudentielles et bibliographie r dig e par E Chevrier 93 CODE PENAL 111 dition 2014 Dalloz Annotations de jurisprudences et bibliographie r dig es par Y Mayaud avec le concours de C Gayet CODE DE COMMERCE 25 dition 2013 Lexis Nexis Sous la direction de P Petel avec la collaboration de S Benilsi S Cabrillac L Chatain Autajon S Destours MP Dumont Lefrand N Ereseo N Ferrier et C Lisanti 94 Table des mati res EntrOdUCHOMR ST At nets ten iris 1 Titre I Le statut du juge dans la soci t de consommation 5 Chapitre 1 Les dangers de la soci t de consommation 5 Section 1 Les r ponses l mergence d une soci t de consommation et de ses d rives 5 Paragraphe 1 L intervention a priori du juge administratif pour contr ler la
118. s marginalement prohib es par l article 2 du d cret du 24 mars 1978 qui dispose que Dans les contrats de vente conclus entre des professionnels d une part et d autre part des non professionnels ou des consommateurs est interdite comme abusive au sens de l alin a ler de l article 35 de la loi susvis e la clause ayant pour objet ou pour effet de supprimer ou de r duire le droit r paration du non professionnel ou consommateur en cas de manquement par le professionnel l une quelconque de ses obligations Seules taient r put es non crites par le juge les clauses Comprises dans les contrats de vente Conclus entre un professionnel et un consommateur Lorsque la peine stipul e pour r parer les manquements du professionnel Etait finalement inf rieure au pr judice effectivement subi par le consommateur Dans un arr t Lorthioir de 1991 la premi re chambre civile de la Cour de cassation est venue largir l application du r gime des clauses abusives l ensemble des clauses p nales en ne se r f rant plus l article 2 du d cret du 24 mars 1978 Bien qu aucun texte ne soit vis par elle il ne fait pas de doute que la solution de droit a t rendue au regard de l article 35 de la loi du 10 janvier 1978 les juges ayant repris tous les l ments constitutifs de la clause abusive au sens de ce texte Loi n 78 23 du 10 janvier 1978 sur la protection et l information des con
119. secr tariat ont la fois un r le de conciliation entre les d biteurs et leurs cr anciers mais aussi le pouvoir d imposer des mesures lorsque la phase amiable du traitement du dossier n a pas aboutie La loi du 1 Juillet 2010 entr e en vigueur le 1 novembre 2010 est venue modifier les r les et missions respectifs attribu s la Commission de surendettement des particuliers et au juge de l ex cution En effet elle a conf r un r le central la Commission en renfor ant ses pouvoirs et parall lement a recentr la mission du juge de l ex cution sur des points pr cis de la proc dure D sormais la Commission peut imposer aux cr anciers comme aux d biteurs le r chelonnement des dettes sur une dur e maximum de trois ans l imputation prioritaire des paiements sur le capital la r duction du taux conventionnel la suspension d exigibilit des cr ances pendant deux ans ou m me un effacement partiel des dettes au bout d une p riode d termin e Ces mesures ont force obligatoire sans qu il y ait besoin de les faire homologuer par le juge de l ex cution Cette d l gation n cessaire des pouvoirs du juge de l ex cution vers la Commission de surendettement des particuliers a permis de respecter l exigence des d lais l gaux de la proc dure alors m me que le nombre de dossiers d pos s ne cessent d augmenter notamment depuis les ann es 1980 et l explosion des cr dits la consommation
120. simple Le demandeur peut aussi tre convoqu verbalement contre margement Outre les mentions prescrites par l article 665 1 la convocation adress e au d fendeur rappelle les dispositions de l article 847 2 et comprend en annexe une copie de la d claration et des pi ces qui y sont jointes Cette convocation nt vaut citation Article R 142 2 du Code de la consommation Les litiges civils n s de l application du pr sent code peuvent faire l objet de la proc dure d finie par les articles 1425 1 1425 9 du code de proc dure civile reproduits ci apr s Art 1425 1 L ex cution en nature d une obligation n e d un contrat conclu entre des personnes n ayant pas toutes la qualit de commer ant peut tre demand e au 83 tribunal d instance lorsque la valeur de la prestation dont l ex cution est r clam e n exc de pas le taux de comp tence de cette juridiction Le juge de proximit est comp tent dans les limites d finies au code de l organisation judiciaire et dans les conditions de l article 847 5 du pr sent code Art 1425 2 La demande est port e au choix du demandeur soit devant la juridiction du lieu o demeure le d fendeur soit devant la juridiction du lieu d ex cution de l obligation Art 1425 3 La demande est form e par requ te d pos e ou adress e au greffe par le b n ficiaire de l obligation ou par les personnes mentionn es l article 828 Outre
121. sommateurs de produits et de services 70 D cret n 78 464 du 24 mars 1978 portant application du chapitre IV de la loi n 78 23 du 10 janvier 1978 sur la protection et l information des consommateurs de produits et services 71 Cass Civ 1 14 mai 1991 Lorthioir c Baucheron 44 Avec la loi du 1 f vrier 19957 le juge est tenu d invalider la clause en cas de d s quilibre significatif entre les droits et obligations des parties au contrat En combinant cette condition de d s quilibre avec la r gle specialia generalibus derogant l ensemble des clauses p nales cr ant un d s quilibre significatif dans un contrat de consommation devraient tre r put es non crites et elles ne peuvent donc plus tre mod r es par le juge Il semblerait donc qu avec cette loi le juge perde de son pouvoir Il ne peut plus faire application de l article 1152 alin a 2 du Code civil pour venir mod rer une clause p nale excessive dans un contrat conclu entre un professionnel et un consommateur En revanche en dehors des dommages int r ts pr vus par la clause r put e non crite le juge conserve la facult d allouer des dommages int r ts au professionnel au titre de la responsabilit contractuelle pour venir sanctionner l inex cution du consommateur Le juge semble vouloir donner un caract re purement indemnitaire la clause p nale en lui retirant toute fonction punitive Ainsi a t il pu se r server
122. sosssssee 41 Section 1 Le juge dans le contrat iso srissaiseeneenesemrestidisinceireseainesst 41 Paragraphe 1 Le juge et les clauses abusives st rile nt 41 A l appr ciation des clauses abusives par le juge 42 B La particularit de la clause p nale 43 Paragraphe 2 Le relev office ANS re Netac ere 46 A La possibilit pour le juge de relever d office les clauses abusives 46 96 B Le devoir pour le juge de relever d office les clauses ABUSIVE Sorana Sa eee ae Sn ue ve 49 Section 2 Le juge dans la proc dure soesessssessssoooossssssesssssooosessssesessoooooso 51 Paragraphe 1 Les proc dures ordinaires esse ne on Ale TE En que PL 52 A Proc dure devant le juge de proximit 52 B proc dure devant le juge d instance 56 Paragraphe 2 Les proc dures simplifi es 2 44cesss5nue ds d tsscesss siennes enretre este 57 A LIN IONCUON de payer LAS nn ride es ner don nd nn ce 58 B L injonction de faire Sn ed midi dan nina ic desert 60 Chapitre 2 Les nouvelles proc dures la disposition du juge 63 Section 1 l action en justice traditionnelle gt concurrenc e par les nouveaux modes alternatifs de r glement des litiges usssesssscuesecuesssueastesesasdoue
123. sous la direction de Pierre Delmas Goyon D cembre 2013 81 concentrant entre ses mains l ensemble des pouvoirs La formation coll giale est gage de bonne justice et se r v lera utile pour g rer l affluence de contentieux de masse 82 ANNEXE n 1 Article R 142 1 du Code de la consommation Les litiges civils n s de l application du pr sent code rel vent lorsque le montant de la demande n exc de pas le taux de comp tence en dernier ressort du tribunal d instance des r gles relatives la saisine simplifi e du tribunal d instance fix es par les articles 843 et 844 du code de proc dure civile reproduits ci apr s Art 843 Lorsque le montant de la demande n exc de pas 4 000 euros la juridiction peut tre saisie par une d claration faite remise ou adress e au greffe o elle est enregistr e La prescription et les d lais pour agir sont interrompus par l enregistrement de la d claration Outre les mentions prescrites par l article 58 la d claration doit contenir peine de nullit un expos sommaire des motifs de la demande Les pi ces que le demandeur souhaite invoquer l appui de ses pr tentions sont jointes sa d claration en autant de copies que de personnes dont la convocation est demand e Art 844 Le greffier convoque les parties l audience par lettre recommand e avec demande d avis de r ception Il adresse le m me jour copie de cette convocation par lettre
124. ssionnelles avec l une des parties Ils b n ficient d un r gime disciplinaire assoupli comme en t moigne le tableau suivant Sanctions possibles contre le juge ayant un statut de droit commun Ordonnance du 22 d c 1958 article 45 Sanctions possibles contre le juge de proximit Ordonnance du 22 d c 1958 article 41 23 Le bl me avec inscription au dossier Le bl me Le d placement d office La fin des fonctions Le retrait de certaines fonctions L interdiction d tre nomm ou d sign dans des fonctions de juge unique pendant une dur e maximum de cinq ans 87 Site du minist re de la Justice espace presse http www vie publique fr documents vp juges proximite pdf 88 Ord du 22 d c 1958 art 41 20 al ler 3 Ord n 58 1270 du 22 d cembre 1958 portant loi organique relative au statut de la magistrature article 45 Ord Pr cit e note 89 54 L abaissement d chelon L exclusion temporaire de fonctions pour une dur e maximum d un an avec privation totale ou partielle du traitement La r trogradation La mise la retraite d office ou l admission cesser ses fonctions lorsque le magistrat n a pas le droit une pension de retraite La r vocation Ils ne sont pas consid r s comme faisant parti du corps judiciaire La premi re chambre civile de la Cour de cassation l a rappel dans un ar
125. t faciliter l acc s du consommateur un juge tout en lui permettant de mieux faire valoir ses droits et dissuader le professionnel de violer les obligations l gales et contractuelles pesant sur lui Il convient cependant de relativiser l engouement autour de cette nouvelle forme de justice Le rapport physique entre les parties et le juge contribue aussi la r ussite du dialogue Les juridictions de proximit seront supprim es au 1 Janvier 2015 mais le juge de proximit lui sera maintenu Cette d cision atteste de la n cessit de laisser en place des interlocuteurs privil gi s pour le justiciable Les citoyens ne veulent pas d une d shumanisation de la justice et c est justement le manque de moyens financiers et mat riels de nos tribunaux qui les pousse se tourner vers des modes alternatifs de r glement des conflits A supposer m me que la justice civile entre dans l re du tout num rique cela ne r soudrait pas tous les probl mes dans les litiges de consommation Le juge continuera de statuer tout seul ce qui pr sente moins de garanties pour les parties qu une formation coll giale C est certainement cet argument qui a t retenu pour d cider de confier la proc dure de l action de groupe aux tribunaux de grande instance Le juge y joue un r le d cisif 126 Le juge du 21 me si cle Un citoyen acteur une quipe de justice rapport Mme la garde des sceaux ministre de la justice
126. t une contestation n e ou pr viennent une contestation na tre Enfin les parties peuvent parfois d cider qu un tiers au contrat interviendra en cas de diff rend sans pour autant lui donner le pouvoir de trancher le litige comme le ferait un arbitre L int r t se porte aujourd hui sur la m diation et la conciliation Ces deux proc dures visent trouver un accord entre les parties La conciliation peut n anmoins exister sans tiers alors que la m diation passe n cessairement par l intervention d un m diateur Depuis une dizaine d ann es de nombreuses institutions ont mis en place des m diateurs pour offrir une meilleure qualit d coute et de services au public Tout comme les juges ces m diateurs coutent les parties ils sont en principe ind pendants par rapport l entreprise 67 dont ils d pendent Ils sont impartiaux et doivent aussi respecter le principe du contradictoire La m diation attire les consommateurs car elle est g n ralement gratuite et rapide La reformulation des questions que se posent les parties par le m diateur a un aspect p dagogique Le tiers doit tre cr atif et il peut d passer le cadre des pr tentions oppos es par les parties pour trouver une solution Comme un juge le m diateur suit en principe une formation avant de pouvoir commencer exercer son art Ces formations sont faites de psychologie et de logique et entra nent le cerveau plus de sou
127. tabiliser un march d termin s 3 l effectivit des r gles prohibant ou encadrant les pratiques ou agissements susvis s et l indemnisation des victimes de telles pratiques ne peut tre garantie par d autres moyens Pour l auteur le maintien de la p nalisation est n cessaire pour la publicit trompeuse le d marchage domicile l abus de faiblesse ou encore les publicit s sur le cr dit la consommation et le cr dit immobilier Dans tous ces cas le juge ne pourrait se contenter de 5 2 PEEN 4 2 demander une cessation de la pratique celle ci tant bien souvent d j consomm e 0 2 p GUILLERMIN Droit de la consommation l absence d une v ritable alternative la voie p nale AJ p nal 2008 73 19 B A la recherche de solutions alternatives Le professeur Jean Calais Auloy voit aujourd hui dans la loi du 1 ao t 1905 une charte de protection destination du consommateur destin e compl ter les sanctions civiles existantes Les auteurs du rapport Coulon ont aussi tent de prendre part au d bat national Une p nalisation excessive de la vie conomique produit des effets pervers Les proc dures sont souvent longues Elles ont souvent un retentissement conomique hors de proportion des faits Elles peuvent tre d voy es par certains plaignants Ce risque p nal p se sur l attractivit conomique de la France Le rapport Coulon raisonne en deux t
128. taires ou de la mer De pratiques commercialises trompeuses Alors que le texte pr c dent renvoyait Particle L 213 1 pour conna tre les peines encourues pour cette infraction elles sont d sormais fix es dans l article Le montant de l amende pourra tre port jusqu 10 du chiffre d affaires moyen annuel calcul sur les trois derniers chiffres d affaires annuels connus la date des faits ou 50 des d penses engag es pour la r alisation de la publicit ou de la pratique constituant le d lit gt D infraction en mati re de vente la boule de neige l article du Code de la consommation Le juge devra n anmoins rester prudent au moment de prononcer ces sanctions contre le professionnel nie consom art nE consom art eo consom art 3C consom art Ce consom art IRO consom art RG consom art 115 20 115 22 115 24 115 26 115 30 121 6 122 7 35 Le Conseil constitutionnel lui impose de v rifier que le cumul des amendes prononc es ne soit pas sup rieur au montant maximal de l amende la plus lev e encourue p nalement ou administrativement Paragraphe 2 Les mesures accompagnant les sanctions financi res du professionnel Pour tre compl te la protection du consommateur passe par la destruction des marchandises ayant servi la fraude A et par une publication du jugement et le prononc de peines compl mentaires B A La destru
129. tence du tribunal de grande instance pr sente un certain nombre d avantages La repr sentation par avocat est obligatoire Le tribunal statue en formation coll giale ce qui est profitable aux parties dans des affaires complexes avec des enjeux financiers importants Le juge est un v ritable chef d orchestre et la formation coll giale apporte des garanties suppl mentaires Les juges seraient sp cialis s dans certains domaines tels que le droit de la consommation ou encore le droit de la concurrence et seraient coutumiers de la mise en uvre des proc dures d action de groupe Les repr sentants du syndicat de la magistrature et ceux de force ouvri re magistrats ne sont pas favorables une sp cialisation des tribunaux Ils optent pour une ventilation des litiges entre le juge d instance et celui du tribunal de grande instance en fonction du montant des demandes Dans le cadre du vote de la loi du 17 mars 2014 relative la consommation la sp cialisation de tribunaux a aliment le d bat Le projet pr voyait sept ou huit Tribunaux de Grande Instance sur l ensemble du territoire fran ais sur le mod le des juridictions sp cialis es en 78 droit de la concurrence alors que les s nateurs taient contre Aujourd hui le texte donne comp tence aux tribunaux de grande instance 79 Conclusion Le juge de la consommation est un magistrat aux pouvoirs tendus mais il est aussi un consomma
130. teur Conscient de l chec du contr le de l implantation des grandes surfaces dans le tissu conomique fran ais l intervention du juge judiciaire se limite condamner le professionnel payer les pots cass s faute pour les pouvoirs publics d avoir r ussi les mettre l abri A cet effet la loi Hamon du 17 mars 2014 relative la consommation est la bienvenue Le relev d office des clauses abusives devient un devoir pour le juge permettant aux partisans de cette conception protectrice du consommateur de gagner la guerre qu ils se livraient avec leurs d tracteurs et de venir enterrer les esp rances d un professionnel d sabus L augmentation du montant des sanctions p nales pour les d lits les plus graves tels que la tromperie ou la falsification combin e cette obligation de relever d office contribuent asseoir un peu plus l autorit du juge dans son pr toire Le but est avant tout de dissuader On pr f rera cette fois mettre le consommateur l abri plut t que de venir r parer l infraction commise ou pire plut t que de lui annoncer qu il a bien t tromp mais qu on ne peut rien faire pour lui faute d avoir pu caract riser l intention de son auteur Il faut donc sortir les fraudeurs du circuit conomique tant pour prot ger le consommateur que pour assainir la concurrence En revanche il faudra r int grer dans la soci t ceux qui en sont bien trop souvent exclus les surendett s
131. tice 82 Voir Annexe n 1 83 COJ art L 231 3 Voir Annexe n 1 LOI n 2011 1862 du 13 d cembre 2011 relative la r partition des contentieux et l all gement de certaines proc dures juridictionnelles o consom art L 311 52 C consom art R 142 1 et R 142 2 Voir Annexe n 1 36 CPC art 829 847 5 et 1425 1 Voir Annexe n 1 53 7 A 88 Les juges de proximit sont soumis au m me statut que les magistrats de carri re avec quelques particularit s Ils exercent leur activit de fa on temporaire et temps partiel Ils sont nomm s pour une dur e de sept ans non renouvelable pour garantir leur ind pendance Ils peuvent exercer une activit professionnelle concomitamment leurs fonctions judiciaires Des r serves et des doutes peuvent donc tre mis quant leur impartialit ou leur ind pendance en particulier dans les litiges o vont s affronter un professionnel et un consommateur Un juge de proximit recrut au niveau locale peut parfaitement exercer une activit professionnelle c t de sa fonction judiciaire et conna tre le professionnel dont la responsabilit a t engag e par le consommateur En th orie l alin a 4 de l article 41 22 de l ordonnance du 22 d cembre 1958 pr voit que les juges de proximit ne peuvent conna tre des litiges pr sentant un lien avec leur activit professionnelle ou lorsqu ils entretiennent ou ont entretenu des relations profe
132. tuer sans avoir entendu les deux parties Le consommateur qui souhaite demander au juge la mise en uvre d une telle proc dure devra saisir le tribunal du lieu de domicile du professionnel ou du lieu de l ex cution de l obligation Il doit adresser sa requ te au greffe de la juridiction comp tente juge de proximit pour les montants d une valeur inf rieure 4 000 juge d instance lorsque le montant est inf rieur 10 000 La requ te dat e et sign e doit indiquer les nom pr noms profession domicile nationalit date et lieu de naissance du demandeur les noms et domicile de la personne contre laquelle la demande est form e ou s il s agit d une personne morale de sa d nomination et de son si ge social CPC art 1425 2 7 CPC art 58 et 1425 3 60 l objet de la demande la nature pr cise de l obligation dont l ex cution est poursuivie ainsi que son fondement ventuellement les dommages et int r ts qui seront r clam s en cas d inex cution de l njonction de faire Le demandeur devra joindre tous les documents utiles au juge pour appr cier la situation Si le consommateur demande par exemple la livraison d un ordinateur il devra produire au juge la facture ou le bon de commande pour justifier de son achat Le juge a le pouvoir de refuser d tudier la demande Elle sera nulle si elle est incompl te Si le juge accueille favorablem
133. ue le projet peut pr senter au regard notamment de l emploi de la concurrence de la modernisation des quipements commerciaux et plus g n ralement de la satisfaction des besoins des consommateurs Pour appr cier ce risque le juge va se baser sur la comparaison entre le taux d quipement de la zone de chalandise en moyennes et grandes surfaces de l activit concern e et le taux d quipement au niveau national ou d partemental Pour ne rien faciliter le juge doit d terminer la zone de chalandise Cette zone de chalandise correspondrait un cercle dont le centre serait le lieu du projet soumis autorisation et ce cercle comprendrait l ensemble des quipements accessibles en un temps donn Ce raisonnement n est pas sans rappeler les probl mes cr s par la d limitation du march pertinent en droit de la concurrence La d limitation du march pertinent est une question essentielle qui peut contribuer modifier le comportement des acteurs sur un march pertinent donn Ainsi selon la d limitation qui est retenue pour un march donn une entreprise peut se retrouver en position dominante et l abus sera sanctionn au titre de l article L 420 2 alin a 1 du Code de commerce Une entreprise pourra avoir int r t ce que l Autorit choisisse une d limitation large du march afin de d tenir une petite part de march Ce sera le cas le cadre d une entente verticale le r glement 330 2010
134. ur la demande Le juge doit alors statuer sur la demande selon les r gles du droit commun C est ce qu a fait la Cour d appel de paris Mais de fa on assez surprenante elle a d cid que le juge ne pouvait qu accorder des dommages et int r ts au cr ancier en application de l article 1142 du code civil selon lequel Toute obligation de faire ou de ne pas faire se r sout en dommages et int r ts en cas d inex cution de la part du d biteur Cette solution a t vivement critiqu e Le juge a la possibilit d ordonner l ex cution d une obligation en nature et pas seulement celle d allouer des dommages et int r ts Par ailleurs le but de l injonction de faire est double Obtenir l ex cution en nature de l obligation contractuelle Eviter les contraintes d une proc dure ordinaire En l esp ce en allouant des dommages et int r ts la proc dure perd tout son sens De plus le cr ancier a moins de droits avec une proc dure d injonction de faire qu avec une proc dure ordinaire puisqu il ne peut obtenir que l allocation de dommages et int r ts TER Re l es 100 Cet arr t prive la proc dure d injonction de faire de tout int r t pour le cr ancier 8 CA Paris 10 avril 1990 SARL Agence Phi c Epoux Dessagnes R Perrot Pouvoirs du juge en mati re d injonction de faire RTD civ 1990 567 62 Chapitre 2 Les nouvelles proc dures la dispositi
135. ur lequel repose la protection que la directive assure aux consommateurs justifient que le juge national soit tenu d appr cier d office le caract re abusif d une clause contractuelle et ce faisant de suppl er au d s quilibre qui existe entre le consommateur et le professionnel 32 Le juge saisi est donc appel assurer l effet utile de la protection voulue par les dispositions de la directive Par cons quent le r le qui est ainsi attribu par le droit communautaire au juge national dans le domaine consid r ne se limite pas la simple facult de se prononcer sur la nature ventuellement abusive d une clause contractuelle mais comporte galement l obligation d examiner d office cette question d s qu il dispose des l ments de droit et de fait n cessaires cet effet y compris lorsqu il s interroge sur sa propre comp tence territoriale 7 Rapport n 111 de la session ordinaire de 2007 2008 du 5 d c 2007 fait au nom de la commission des affaires conomiques sur le projet de loi pour le d veloppement de la concurrence au service des consommateurs par le s nateur G Cornu 13 CJCE 4e ch 4 juin 2009 aff C 243 08 Pannon GSM Zrt c Erzs bet Sustikn Gyorfi 49 En vertu du principe de primaut du droit de l union europ enne l article L 141 4 du code de la consommation doit tre interpr t par le juge fran ais en fonction des exigences du juge europ en Cette obligation de r
136. uverte l initiative de la commission l issue de la phase d orientation du dossier et apr s accord du d biteur Cependant dans ce cas elle n aura force ex cutoire qu apr s son homologation par le juge de l ex cution C est partir de la date de l homologation que les dettes du d biteur seront effac es Plus pr cis ment ce sont les d biteurs qui sont effac s vis vis des dettes Ainsi les cr anciers pourront toujours actionner un ventuel cod biteur ou une caution Cinqui mement concernant le logement du d biteur la commission peut saisir le juge de l ex cution aux fins de suspension des mesures d expulsion du logement ou de suspension d une ventuelle saisie immobili re La suspension n est en effet pas automatique afin d viter une instrumentalisation de la proc dure de surendettement Notamment apr s le prononc d un jugement ordonnant la vente forc e du bien immobilier du d biteur seul le juge de l ex cution peut d cider de reporter la date d adjudication la demande de la commission et s il celle ci justifie des cons quences graves qu entrainerait la vente du bien Il convient de pr ciser que toutes les d cisions du juge de l ex cution peuvent tre contest es par voie d appel dans un d lai de quinze jours suivant leur notification Paragraphe 2 Le juge et le droit au logement Le droit au logement est d fini comme le droit de disposer d un local

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