L`approche rituelle de la communication. Hommage à James Carey
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1. l une dans un journal national dition lectronique du Nouvel observateur l autre dans un journal r gional celui de la ville de Saint Bonnet de Mure Au premier coup d il en observant les photos li es l ar ticle on voit que les c r monies sont les m mes mais que les enjeux ne le sont pas dans la version nationale est repr sent e la personne qui d core le pr sident de la R publique en l occurrence seul en gros plan dans la version r gionale la photo est centr e sur le r cipiendaire de loin au milieu d une immense salle Dans les commen taires les enjeux sont encore plus fortement marqu s Paris l assistance pr sente est longuement d taill e sous forme de liste Saint Bonnet de Mure seul le curriculum dossier m diamorphoses Pascal Froissart et Yves Winkin L approche rituelle de la communication 41 Historique Signets Fen tre Alde Safari Fichier dition Pr sentati Agenda s proches Tou Mhorizon de a Mamen ot rendez prenso van ame et terra raie mere Jacques Friedmann amp m pam rarnana uropa nn aen nes Po et Jean Piat d cor s tonomie Le pr sident de la R publique a entre autre d cor Jacques Friedman Jean Piat ler et Henri Progho gt Une fiche sur Jacques Seaia Fregmane penn po gt Une fche sur Jean Pat ver gt Le CV Henri Progto sons gt Une pr sentation de Manite l ordre natenal de a gon Pecpie Pronar Ci2. dossier Pascal Froissart et Yves Winkin m diamorphoses 37 L approche rituelle de la communication Hommage James Carey Pascal Froissart universit de Paris 8 et Yves Winkin cole normale sup rieure Lettres et sciences humaines Lyon L uvre de James Carey auteur r put outre Atlantique est pleine de surprises et aborde tant le d veloppement de la t l graphie au XIX si cle que l thique du journalisme Grand sp cialiste de la presse et de son histoire il voyait volontiers les m dias comme des liens sociaux et non seulement comme des dispensateurs d information Cette th se m ritait qu on s y arr te car elle structure l ensemble du dossier a mort sur Internet semble parfois s arr ter en chemin Alors que James Carey l auteur de Communication as Culture 1989 est d c d la fin du printemps cette ann e sa page Web sur le site de l universit Columbia reste d sesp r ment identique elle m me On l y voit toujours la tribune levant une main volontaire disserter sur le journalisme la technique et les m dias Cet effet de persistance des m dias aurait sans doute amus ce communicologue proche de Innis McLuhan et Burke en tant qu il incarnait un fait de soci t davantage qu un retard technique James Carey tait en effet moins occup pointer les tours et d tours du progr s qu montrer que les medias studies pouvaient tre un chemin plongeant au plu
3. Gilles Marie Coulombe la Salle du Camp de Petite Vall e le 11 f vrier 17 h 30 Billets vendre aupr s des membres du C A Apportez vos consommations Bienvenue tous http journallephare queb ca FEVRIERO6 babillard htm coup implicite Pour tre membre ici il faut tre invit pour tre membre l il faut s inviter Pour tre belge il faut savoir qu on vient sans apporter la boisson que l on consomme pour tre qu b cois il faut savoir qu on arrive 17 h 30 I ne s agit naturellement pas d en tirer des g n ralit s sur la belgitude ou la qu b citude ni de retomber dans le sempiternel tableau des diff rences culturelles ni m me d tablir d illusoires r gles de savoir vivre Il suffit de remarquer que l on voit ici se d ployer sans peine la d finition de la communication par James Carey La communication est le processus symbolique par lequel la r alit est cr e repr sent e modifi e et transform e p 23 On en a ici l illustration quand la publicisation d un v nement anodin est la fois infor mative normative et culturelle La comparaison internationale permet ainsi de faire appa ra tre facilement les rituels communautaires Pour viter cependant de tomber sous l accusation d une analyse li e la seule composante nationale il faut la doubler d une comparaison interr gionale On peut comparer par exemple deux c r monies de remise de L gion d hon neur
4. avec encore ps d animenens et de dvernsse manas c est avec un reel plat que cheque onnde naus noun retiramos de ph en pias nombres oui nacnpoens Cest loccosion pow moi de sohe lnvestssement personnel norme des b n voles murors qui donnent sons compter irur Pere et font rare nos autos bcates En creis rentr e pe teno s leur adresser une fars de phis un coup de chapeov bien meme Le STIRAL Syndicat Miste des Hranaports pour be Ah ne et Cggfem neen Lyonie r aise aretement ure Enqu te Menayes Depiacemeres et certans d entre vaus seort aments r pondre un questonnare sur leurs modes de d plscements matatara fee A nmb cene le encor an romain aa notre Le Samedi 8 Octobre 2005 le Colonel Georges FAVEL Comman deur de la L gion d honneur a remis les insignes de Chevalier de la L gion d honneur Monsieur Bernard CAUQUIL pr sident de la section FNACA et pr sident des anciens combattants des communes de Saint Bonnet de Mure et Saint Laurent de Mure Le caporal chef Cauquil a eu 3 citations titulaire de la m daille comm morative de la carte du combattant depuis 1978 de la m daille militaire depuis 1987 Cette nouvelle citation est faite par d cret du Pr sident de la R publique le 14 mai 2005 Nous f licitons et remercions M CAUQUIL pour tous ces actes militaires et son grand engagement dans la vie civile Reflets Le magazine de la Ville de Saint Bonnet de Mure octobre 2005 N 17 http
5. on Media and Society Boston Unwin Hyman 1989 Carey James W Introduction in Harold A Innis Chan ging Concepts of Time Lanham Rowman amp Littlefield Pub Inc 2004 p vii xx dossier m diamorphoses 43 Pascal Froissart et Yves Winkin L approche rituelle de la communication Dayan Daniel et Katz Elihu La t l vision c r monielle Paris PUF 1996 Durand Pascal amp Glinoer Anthony Naissance de l diteur L dition l ge romantique Paris Impressions nouvelles 2005 Turner Victor 1969 1990 Le ph nom ne rituel Structure et contre structure Paris PUF Winkin Yves La nouvelle communication Paris Seuil 1981 Notes 1 En anglais Under a ritual view then news is not information but drama 2 Pour comprendre l impact de l approche dramaturgique ou dramatistique de Burke et secondairement de Duncan sur les sciences sociales am ricaines il faut parcourir l anthologie de D Brissett et Ch Edgley dir 1975 Life as Theater A Dramaturgical Sourcebook Chicago Aldine 3 Whatever it is one has to know or believe in order to operate in a manner acceptable to its members d finition beaucoup utilis e par Clifford Geertz
6. son dysfonctionnement Est ce qu ils contri buent renforcer la stabilit des personnalit s ou au contraire jouent ils un r le dans leur instabilit De telles analyses m caniques accompagnent normalement un argumentaire en forme de transmission Une perspective rituelle sur la communication prendra en charge une tout autre s rie de probl mes en exami nant un journal quotidien Par exemple elle consid rera la lecture d un journal moins comme un envoi ou une r ception d information et plus comme une participa tion une messe c est dire une situation au sein de laquelle rien de nouveau n est appris mais o une vision particuli re du monde est dessin e et confirm e La lecture des nouvelles et leur r daction est un acte rituel d ploy de mani re dramatis e Ce qui se d roule devant le lecteur n est pas de l information pure mais une description des forces en lutte dans le monde De plus tandis que les lecteurs avancent de page en page ils passent constamment d un r le l autre d un clai rage dramatique l autre Un article sur la crise mon taire les accueille comme des patriotes am ricains combattant ces ennemis d autrefois allemands et japo nais Un article sur le rassemblement des cercles politiques de femmes les ins re dans le mouvement de lib ration des femmes en qualit de supporters ou d opposants Nous ne nous posons pas de questions sur les effets ou les fonctions des
7. Qu bec on utilise l image de la F te de l Amour pour le couple f t Sur le plan informationnel on est galit des couples sont honor s pour avoir pass ensemble 50 ans de leur vie Au del de la diff rence des styles qui renvoie directe ment des diff rences culturelles ici la c r monie est quasi officielle l l v nement est organis de mani re officieuse mais un orchestre est pr sent il y a des diff rences moins perceptibles qui ne tiennent naturellement pas aux mots mais bien la mani re d tre membre dans les communaut s concern es Ainsi en Belgique met on en avant les souvenirs les histoires et les anec dotes des mari s la premi re rencontre dans un bal ainsi au Qu bec laisse on l invitation ce qu elle a de plus formel Mais surtout des d tails surgissent au Qu bec la f te est payante on a le droit d apporter ses propres consommations et ce sont des associations qui organisent le rassemblement l une r unissant des vieilles personnes l autres voquant les ann es glorieuses des clubs de femmes de l Am rique du nord d avant la t l vi sion Cette organisation serait sans doute choquante en Europe ou tout du moins n cessiterait explication elle est habituelle en Am rique du nord et du m me 40 m diamorphoses dossier L approche rituelle de la communication Pascal Froissart et Yves Winkin Safari Fichier ditio
8. d tranget en comparant les quatre groupes presse r gionale contre presse r gionale presse r gionale contre presse nationale etc La dimension culturelle des corpus de presse saute aux yeux En essayant de comprendre la D p che du Midi quand on vient de Paris Verviers Belgique ou Chicoutimi Qu bec on s aper oit tout de suite qu on n est pas membre pas membre de la culture m ridionale et pas membre de la culture m diatique tr s particuli re construite au fil des ann es par la r daction de la D p che du Midi dont les lecteurs par adh sion tacite en sont venus former une communaut de pens e l analyse rituelle de la communi cation trouve ici sa pertinence en ce sens qu elle fait appara tre la dimension culturelle des m dias En lisant une presse venue d ailleurs on ne peut manquer d voquer la c l bre phrase de l anthropologue am ricain Ward Goodenough La culture c est tout ce qu il faut savoir pour tre membre Ouvrons les pages des journaux retenus et rep rons un v nement m diatique que l on puisse comparer Deux Anniversaires de mariage ont t choisis dans deux journaux situ s de part et d autre de l Atlantique Naturellement dans une culture comme dans l autre les jubilaires sont f t s Ils sont mis en exergue dans une soci t o le mariage conserve encore quelque valeur En Belgique on parle de l honneur des noces d or et de diamant ainsi f t es au
9. entes p nis gt Le ste oficio de b Irdegreotses merrer vite Demers gt Lhstorque de b Logon pr Phones Rerons de presse gt Le ste mati Commentaires qe Bray Sorano en en gt Une fehe sur Comae var ase gt La ste e a Comida tar ane Le chef de l Etat ter la dignit de Grand officier de l L gon Thonneur Jacques Fredman un ami d enfance ancien pr sident de grands groupes fran ais qui a jou un r le essentiel dans la cr ation du mus e du Quai Branly consacr aux arts premiers Ce mus e voulu par Jacques Chirac doit ouvre ses rue jun A Jacques Friedmann et Jean Piat d cor s Le pr sident de la R pu blique a entre autres d cor Jacques Friedmann Jean Piat et Henri Proglio Grosse journ e d coration vendredi 5 mai pour Jacques Chirac Le pr sident de la R publique a re u le com dien Jean Piat le pr sident d honneur du mus e du Quai Branly Jacques Fried mann et le Pdg de Veolia Environnement Henri Proglio lors d une c r monie de remise collective de d corations Plusieurs ministres Mich le Alliot Marie Thierry Breton Renaud Donnedieu de Vabres Fran ois Loos G rard Larcher les pr sidents de l Assem bl e nationale Jean Louis Debr et de la Cour des comptes Philippe S guin le pr sident de l UDF Fran ois Bayrou et Simone Veil ont notamment assist la c r monie Le chef de l tat a lev la dignit de Grand officier de la L gion d honneur Jacques Fr
10. icheline De Sorgher La Libre Belgique 2005 Trois couples f tant leurs noces de diamant et 19 couples f tant leurs noces d or viennent d tre mis l honneur Lasne La bourg mestre Brigitte Defalque a voqu leur vie l occasion de constater que plusieurs couples s taient rencontr s lors de bals Hubert Montoisy et Albertine Goset se sont par contre rencontr s sur le chemin Hubert circulait en v lo tandis qu Albertine conduisait sa vache au p turage Ils se sont mari s le 28 mai 1965 Hubert tait menuisier Ohain jusqu en 1990 Il a jou au RSC Ohain et a entra n des jeunes pendant 8 ans Ils ont trois enfants dont un qui a t conseiller communal et trois petits enfants Ren et Antonia Fossion et Guy et Henriette Vrielynck ont galement f t leurs noces de diamant tout comme Ren et Germaine Pologie Pour les noces d or ont t f t s H l ne et Guy Goossens et Guy et Micheline De Sorgher La Libre Belgique 15 12 2005 http www lalibre be article phtml id 10 amp subid 1106 amp art_id 257253 T Salari ficher C rion M semunon istorque Signets fente Ade Le Phare L Autre Vision es Casp sie OCR RS Le Club des 50 ans et et Le Cercle de Fermi res de Petite Vall e vous invitent un souper suivi d une soir e dansante l occasion de La F te de l Amour En l honneur de Madeleine B langer et Anicet C t pour leur 55 anniversaire de mariage Artiste invit
11. ied mann un ami d enfance ancien pr sident de grands groupes fran ais qui a jou un r le essentiel dans la cr ation du mus e du Quai Branly consacr aux arts premiers Ce mus e voulu par Jacques Chirac doit ouvrir ses portes fin juin Le Nouvel observateur dition lectronique 05 05 2006 http archquo nouvelobs com cgi articles ad culture 20060 505 0BS6649 html amp host http permanent nouvelobs com La mairie la Une REMISE DE MEDAILLE LE MOT DU MAIRE Le Samedi 1 Octstee 2005 ie Colonel Georges FIL Commander de L on dhannas a rerni les rires de Catar de la Logen honneur a Monsieu Bemard CAJU pr sident de la section FIICA et prier des andera combats des comunes de Sarn Bonnet de Mae et Sat Lauren de raame Le cap ef Couga aeu cuirs mare de m date comm merane a n ia carta Au combatant depuis LOL de u mesate matane depen 1387 Come novvete ULON rsi tane par G cret de pr salent de a opdie le Jeon Pioro JOURCABI La Maire de Saint Bonnet Mmai 200 Nous t ictona et remercions M CALQUE pour tous Ce cts mitans et son an engagement sara ve crete Les vacances sont deyo bem kan Potas et grands ont repars be chemin de l cole ou du rovat Mon Sant Bonnet de Mure est une ve qu reste en f te toute l onn e Les bonnes resaisnons sont prises on se met o spot en d core une novvete activ e curese De nouveau nos aasocotions locates et leurs b n voies ouvrent leurs portes
12. intra ou inter urbain est amen lire des quotidiens gratuits 20 minutes M tro ou Direct Soir Est ce que la gratuit de la presse va en d grader le statut symbolique en ce sens que la c r monie d acquisition et de lecture est r duite quasi n ant La r ponse consistera peut tre en de subtiles diff rences entre les diff rents supports il semble rait que 20 minutes soit moins rendu imm diatement son statut mat riel de papier d emballage que d autres supports et dans tous les cas moins que Paris Boum Boum N allons pas plus loin pour l instant il ne s agit encore on l a compris que d une id e un peu sauvage Mais c est partir de telles propositions que se construit un programme de recherches Des pistes ouvertes par un auteur d un c t des observations glan es au hasard de la vie De leur convergence na t une question qui entra ne une premi re r ponse Qui est remise sur le m tier gr ce une relecture plus attentive d un passage de l auteur en question De Carey Dayan en passant par Bourdieu et Goffman voil quelques balises pour une anthropologie des m dias encore construire Le site Internet de l universit Columbia avait raison Carey est bien vivant R f rences Bourdieu Pierre Le couturier et sa griffe contribution une th orie de la magie Actes de la recherche en sciences sociales n 1 1975 p 7 36 Carey James W Communication as Culture Essays
13. lle de la communication Pascal Froissart et Yves Winkin vellement de l analyse des m dias qui pourrait conduire enfin mettre en place une anthropologie des m dias en France qu un chercheur comme Daniel Dayan appelle de ses v ux depuis des ann es Deux exemples Faisons tout d abord une liaison entre la notion de rituel et celle de c r monie dont Dayan et Katz ont bien montr toute la pertinence pour la t l vision La t l vision c r monielle 1996 On pourrait ainsi parler de presse c r monielle en appliquant la presse crite la grille d analyse d ve lopp e par Dayan et Katz Il suffirait de ne pas se limiter aux c r monies de c l bration du pouvoir local ou national mais d largir l analyse aux confessions publiques aux auto flagellations et autres exorcismes que la presse met rituellement en sc ne jour apr s jour Autre proposition l approche rituelle de la communication pourrait tre exploit e dans un sens la fois plus stricte ment interactionniste et plus globalement inspir e de la pens e de Bourdieu Il est tabli que dans les m dias se joue un processus collectif de transsubstantiation symbo lique irr ductible une transformation mat rielle ainsi que Bourdieu l avait propos en 1975 pour les m tiers de la mode et que Pascal Durand et Anthony Glinoer repla cent en contexte pour le m tier d diteur de livres 2005 On peut appliquer cette analyse la pre
14. messages comme tels nous nous interro geons sur leur r le de repr sentation et d engagement dans la structuration de la vie du lecteur Nous recon na ssons comme dans les rituels religieux que les nouvelles ne changent gu re le monde et qu elles sont pourtant intrins quement satisfaisantes elles accomplis sent peu de fonctions et pourtant on continue les consommer de mani re r guli re Les journaux n op rent pas comme sources d effets ou de fonctions mais comme repr sentations dramaturgiquement satisfaisantes ce qui ne veut pas dire plaisantes de qui est au c ur du monde D un point de vue rituel les derni res nouvelles ne se r su ment pas de l information elles constituent aussi un op ra tragique drama Elles ne d crivent pas le monde elles dessinent une ar ne de forces et d actions dramatur giques elle n existent que dans la longue dur e et elles nous invitent y participer sur la base de notre prise en dossier Pascal Froissart et Yves Winkin m diamorphoses 39 L approche rituelle de la communication charge souvent de mani re indirecte de r les sociaux en son sein m me Carey 1989 p 21 Si cette citation est longue elle a au moins le m rite de mettre en place les cadres d analyse de mani re claire d un c t une vision fonctionnaliste un point de vue sur l efficacit une question sur le pouvoir des m dias de l autre une vision p
15. n Pr sentation Historique Signets Fen tre Alde ilala Avalanche de couples jubilaires Lalibre be TROIS COUPLES F TANT LEURS NOCES DE DIAMANT et 19 couples f tant leurs noces d or viennent d tre mis l honneur Lasne La bourgmestre Brigine Defalque a voqu leur vie l occasion de constater que plusieurs couples s taient rencontr s lors de bals Hubert Momoisy et Albertine Goset se somt par contre rencontr s sur le chemin Hubert circukait en v lo tandis qu Albertne conduisait sa vache au p turage Ils se sont mari s le 28 mai 1965 Hubert tait menuisier Ohain jusqu en 1990 Il a jou au RSC fE Oha in et a entrain des jeunes pendant 8 ans Ils ont trois enfants dont un qui a t conseiller communal et trois petits enfants Ren et Antonia Fossion Albertus et Ermine Verzeke et Guy et Hensiene Vrictynck ont galement f t leurs noces de diamant tout comme Ren et Germaine Pologie Pour les noces d or ont t f t s H l ne et Guy Goossens Elisa et Giovanni Contasti F2 Monique et Jean Hallet Arlene et Ghislain Vandecasteele Germaine et Josu Sneyers PSE Ang le et Andr Plasman Simone et Raymond Thomas Annie et Marcel Corbisier Nicole et Guy Debrus Monique et Roger Van Buynder Jeannine et Ivan Lafontaine Ariete et Guy Cheval Claudine et Jean Ruyssen Fran oise et Christophe Gevers Christiane et Henri Bouvy Jeannine et Fran ois Marien Jeannine et Robert Vandeloise et Guy et M
16. rocessuelle un point de vue sur l tre ensemble une question sur les r les jouer dans une pi ce d j crite Carey reprend souvent les notions de drame et d action dramaturgique on peut y voir autant l influence de Burke et Duncan que le premier Goffman va int grer dans Presentation of Self 1956 que l influence de la pens e de Victor Turner qui a d velopp une notion de drame social qui est bien en r sonance avec les formulations de Carey Turner 1990 Mais ne nous attardons pas trop sur ces g n alogies intellec tuelles Voyons plut t comment la pens e de Carey peut nous aider repenser les m dias La vision c r monielle de Carey l preuve de la presse Depuis longtemps s duits par la pens e de Carey nous n avions en fait jamais test son op rativit sur un corpus pr cis ni tent de formuler des recommandations m tho dologiques claires pour sa mise en uvre Comment faire du terrain anthropologique sur des textes crits Comment montrer que la presse quotidienne ressortit plus la communication rituelle qu la communication transmissionnelle Pour faire appara tre la ritualisation l uvre dans la presse il faut proc der par contrastes On peut par exemple constituer des corpus de journaux nationaux et r gionaux fran ais belges francophones qu b cois En faisant jouer ainsi les oppositions on ne peut manquer d tre saisi par un sentiment
17. s nouvelles comme une dramaturgie James Carey est mal connu en France alors que son rayon nement dans le monde anglo saxon est important Il n appar tient pas l univers professionnel de l anthropologie c est un sp cialiste des m dias qui a enseign l universit de l Iowa puis l universit de l Illinois et enfin l universit Columbia o il fut doyen de l cole de journalisme Intel lectuellement il rel ve de la tradition sociologique et anthropologique am ricaine que l on associe souvent l universit de Chicago de Mead et Cooley via Robert dossier m diamorphoses 8 L approche rituelle de la communication Pascal Froissart et Yves Winkin Park jusqu Erving Goffman comme Carey le dit lui m me dans Communication As Culture 1989 p 23 Dans le premier chapitre du livre Carey construit une opposition tr s forte entre deux approches de la commu nication la transmission view et la ritual view La premi re repose sur l id e que la communication est un processus par lequel les messages sont transmis et distri bu s dans l espace pour le contr le de la distance et le contr le des individus p 15 La seconde ne s int resse pas la diffusion des messages dans l espace mais au maintien de la soci t dans le temps non l acte de diffuser l information mais la repr sentation des croyances partag es p 18 On retrouve ici l opposi
18. s profond aux plus insurmontables des probl mes de la vie contemporaine 2004 Carey incarnait aussi la pens e pragmatique dans ce qu elle a de plus productif Sp cialiste du journalisme il n envisageait cette activit que comme une pratique li e des contraintes et des id aux et aucun moment ne se faisait comptable de l erreur ou de la v rit sur les faits Son h ritage est riche et peut tre saisi pour voir ce qui derri re les m dias sous les m dias faire ressurgir l architecture de la soci t C est le pari que nous faisons ici en guise d hommage un auteur peut tre trop ignor de ce c t ci de l Atlantique Soit cette phrase Dans une perspective rituelle d s lors les nouvelles ne sont pas de l information mais du drame Elle est extraite d un article de James Carey A Cultural Approach to Communication paru en 1975 dans la revue Communication Cet article constituera ensuite le premier chapitre de son livre de 1989 Commu nication as Culture Essays on Media and Society C est un texte tr s puissant qui propose une alternative d inspira tion anthropologique aux analyses classiques des nouvelles v hicul es par les m dias Nous nous proposons de pr senter bri vement son auteur et ses id es puis de tester celles ci sur un premier chantillon de news avant de proposer un programme de recherches inspir par notre lecture de Communication as Culture Lire le
19. sse Par le truche ment magique de l diteur d objet de papier ph m re et fragile le journal devient un objet symbolique un entre lacs d id es d opinions et de faits qui vont se p renniser en s inscrivant dans l histoire culturelle et sociale du pays Cette premi re transformation de statut est li e celle de l diteur Plus celui ci dispose de capital symbolique plus son journal acquiert un statut d passant la simple mat rialit d objet en papier La griffe du Monde est bien sup rieure celle du Parisien Mais le lecteur a galement son mot dire dans ce processus de transsubstantiation symbolique un point que Bourdieu ou Durand n avaient apparemment pas cherch d velopper Au moment o le lecteur plus ou moins dot comme on sait ach te son journal il confirme c r moniellement son adh sion une certaine communaut d action et de pens e et participe ainsi un second processus de transformation statutaire qui peut donner alors au Parisien une prestance symbo lique quivalente celle du Monde tout particuli rement lors d une lecture du journal dans l espace public De la m me mani re qu un livre devient une uvre intemporelle gr ce l diteur et ses lecteurs un journal gagne un statut symbolique gr ce sa production et son acquisition et sa lecture en public Le ph nom ne de la presse gratuite devrait servir de test pour cette hypoth se Chaque voyageur p ri
20. tion d velopp e par l anthropologue R Birdwhistell entre une approche informationnelle et une approche int gration nelle de la communication reprise dans La nouvelle communication Winkin 1981 sous la forme d une oppo sition entre approche t l graphique et approche orches trale de la communication L originalit de la pens e de Carey vient de l application de ce point de vue aux m dias Contrairement Bird whistell et ceux qui s en sont inspir s confin s le plus souvent l univers des relations interpersonnelles Carey en sp cialiste des m dias cherche d finir ce qu est une lecture des news selon une perspective transmissive ou selon une perspective rituelle Citons le un peu longuement Si l on examine un journal dans la perspective d une transmission de l information on envisage le m dium comme un instrument de diss mination des nouvelles et de la connaissance parfois de diss mination de divertisse ments en paquets toujours plus gros sur des distances toujours plus grandes Des questions se posent quant aux effets de ce syst me sur les audiences les nouvelles clai rent lles ou obscurcissent elles la r alit modifient elles ou renforcent elles les attitudes nourrissent elles la cr di bilit ou le doute Des questions se posent aussi quant aux fonctions des nouvelles et des journaux est ce que ceux ci maintiennent l int gration de la soci t ou contri buentils
21. www sainthbonnetdemure com docs reflets17 pdf vitae du jubilaire est d taill Qu est ce dire Qu il y a davantage de ministres Paris qu en Province Certes mais c est ici anecdotique Surtout ces articles illustrent la vie d un lecteur parisien qui sait par avance que l v ne ment se passe dans la cour d un monument officiel le Palais de l lys e avec une brochette d hommes poli tiques et la vie d un lecteur de Saint Bonnet de Mure qui estime qu il va de soi que la c r monie se d roule dans le gymnase municipal en la seule pr sence des compagnons d armes en uniforme drapeaux lev s aucun moment il n y a de mode d emploi l implicite est entier il contient lui tout seul la ritualisation de l v nement La presse r v le donc une double culture d une part celle de la micro soci t que la r daction et son lectorat consti tuent d autre part celle de la soci t au sein de laquelle le journal volue Dans chaque culture il est question d attentes de croyances d vidences invisibles On ne peut lire la presse que si l on est membre de deux clubs en quelque sorte On commence voir comment la phrase de Carey peut tre porteuse d une lecture nouvelle des m dias Pour une anthropologie des m dias La pens e de Carey provoque des r actions intellectuelles en cha ne C est en cela qu elle est porteuse d un renou 42 m diamorphoses dossier L approche ritue
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