L`apport de l`assurance pour une rénovation du modèle
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1. F d ration fran aise des soci t s d assurances Les Entretiens de l assurance 2005 S ance pl ni re 5 L apport de l assurance pour une r novation du mod le social fran ais Intervenants Jean Az ma pr sident de la FFSAM directeur g n ral de Groupama Alain Etchegoyen philosophe Daniel Havis pr sident du Gema pr sident directeur g n ral de la Matmut Jean Marie Le Guen d put de Paris Marie Anne Montchamp ancienne ministre d put e du Val de Marne Jean Az ma constate qu il est rare de trouver une d finition pr cise et partag e du mod le fran ais qui historiquement s est d velopp partir de la protection des salari s Les revenus de remplacement caract ristique du mod le conservateur se sont g n ralis s en p riode de forte croissance conomique et de ch mage faible Aujourd hui une croissance faible un taux de ch mage important un faible nombre d heures travaill es et une d mographie d favorable cr ent des difficult s de financement Celles ci conduisent une remise en question des niveaux de protection sociale Favoriser la redistribution implique que l conomie se porte bien Le syst me est critiqu parce qu il prot ge ceux qui sont int gr s dans la vie conomique mais ne facilite pas l int gration de ceux qui en sont exclus Il faut donc le r nover aussi pour le rendre plus quitable Face ce mod le quel r le peut jouer l assurance Ce se2. cteur est d abord un acteur conomique important et contribuant la croissance par l emploi par son chiffre d affaires par les indemnit s vers es et les placements Ensuite il intervient en compl ment des organismes sociaux dans les domaines de la retraite et de la sant o il aide prendre conscience des transformations n cessaires Enfin l assurance s adapte aux mutations de la soci t et applique ses techniques des risques nouveaux Face l volution des syst mes sociaux l assurance peut apporter des solutions en mati re de retraite avec les syst mes par capitalisation Dans le domaine de la sant elle a la capacit de g rer le risque et l offre de soins si l Etat d finit les principes qu il veut voir respect s En accident du travail elle est en mesure de donner une r ponse adapt e en particulier si la pr vention doit primer sur l indemnisation F d ration fran aise des soci t s d assurances Les Entretiens de l assurance 2005 Alain Etchegoyen remarque que la notion de mod le social fran ais permet souvent de revenir en arri re sur de vieux clivages alors que notre poque pr ne la comparaison internationale Par ailleurs il estime que l on ferait mieux de parler d exceptions sociales et de mod le culturel Parler de mod le social implique une incapacit r former Cela est d ailleurs paradoxal dans un pays aux relations sociales malsaines du fait d un faibl
3. e taux de syndicalisation et d un clatement des syndicats L assurance ch mage titre d illustration est con ue sur le mod le de l assurance maladie une entreprise qui licencie est consid r e comme malade elle ne cotise donc pas plus A contrario selon le mod le du bonus malus elle subirait un malus et l entreprise cr atrice d emplois un bonus C est bien l l exemple d un mod le dont le fonctionnement est changer sans mettre en p ril des soci t s d j mal en point Le secteur de l assurance pourrait essayer d introduire de l innovation dans le fonctionnement de la soci t domaine qui lui est familier Mais le mod le r p tant des clivages artificiels droite gauche s oppose g n ralement l innovation Les mod les id ologiques anciens qui fonctionnent avec les mod les sociaux et familiers reviennent spontan ment L assurance peut lib rer les nergies pour essayer d avancer et sortir de tout ce qui est mod le et r p tition Marie Anne Montchamp constate un consensus sur la question de la r novation de ce que l on appelle par convention mod le social Cette r novation est tr s attendue par nos concitoyens d sireux galement de pr server les acquis sociaux Dans ce contexte parler d assurance peut faire craindre l mergence d un mod le social deux vitesses Pourtant il para t s duisant de voir comment parvenir un nouvel quilibre en corr lant a
4. if des assureurs est plus justifi dans l instauration des contrats responsables on compte sur eux pour orienter les consommateurs de soins vers des d penses judicieuses Des assureurs se pr occupent d ailleurs de la mise en place de r seaux de soins et de plates formes ouvrant la voie une meilleure administration g n rale du syst me L assurance a effectivement un r le structurel fondamental jouer dans la protection sociale de la sant Enfin voquant la r action des pouvoirs publics sur leur ventuelle responsabilit des violences urbaines Daniel Havis s interroge sur la justification de l assurance pallier les difficult s du maintien de l ordre Cela d passe le r le des assureurs dans la r novation des syst mes sociaux fran ais
5. sentation des risques gr ce au savoir faire de l assurance permettrait de rendre nos syst mes de protection sociale plus coh rents et plus justes Enfin il faut que la demande sociale soit rendue solvable La mont e des d ficits conduit certains pays rationner l offre avec une d gradation du service L assurance autorise une diversification des sources de financement En restaurant une logique entre assiette et nature du risque on peut chercher inverser la spirale infernale des d ficits F d ration fran aise des soci t s d assurances Les Entretiens de l assurance 2005 La contribution en nature de l acteur conomique famille pourra aussi tre repens e par ce moyen Pour Jean Marie Le Guen le mod le social fran ais existe mais a beaucoup volu Le mod le social europ en se distingue du mod le am ricain par l intervention de l Etat dans l conomie par une certaine forme de la cit et par une gestion du risque beaucoup plus socialis e Le risque est une n cessit pour faire progresser la soci t et l assurance permet aux individus de prendre des risques Le risque positif demande une p dagogie permanente Cependant la r partition spontan e du risque est injuste le r le de la soci t est d apporter plus d quit Le mod le europ en est boulevers par la mondialisation avec des forces de travail en nombre consid rable mais une ressource du capital requ rant une pl
6. soins La partie assurancielle continuera cependant d exister mais une partie de la s lection des risques aura t prise en charge par l action collective de la pr caution sociale Daniel Havis estime que l apport de l assurance dans la r novation du syst me social fran ais ne sera pas forc ment pr minent et souligne l importance de pr ciser la limite des champs traditionnels des diff rents acteurs dans le cadre de l volution de la conjoncture sociale Il voque l appel des politiques l intervention des assureurs Si l on prend l exemple de la retraite ces derniers sont appel s en pompiers de service alors qu il faudrait mener une v ritable r forme Et l assureur para t plus rassurant que les institutions charg es du syst me fondamental ce qui t moigne d une crise de confiance dans le syst me de la r partition Toutefois les assureurs ne sont pas associ s en tant qu op rateurs la d finition et la gestion En ce qui concerne la r forme de l assurance maladie le r le institutionnel de l assurance est reconnu travers la cr ation de l Unocam Il faut esp rer que cet organisme ne se limitera pas servir d alibi Dans la gestion seraient associ s tous les gestionnaires de risques le seul aspect financier n exigeant pas une association des F d ration fran aise des soci t s d assurances Les Entretiens de l assurance 2005 compl mentaires Le r le ducat
7. ssurance et solidarit pour am liorer l efficience en essayant de conserver l me du dispositif Pour voquer cet enjeu Marie Anne Montchamp propose trois pistes de r flexion D abord elle sugg re une meilleure organisation de l offre pour garantir une r ponse globale de qualit L assurance pourrait en effet se saisir davantage de l offre d autant que la complexit et la discontinuit du syst me cr ent des r ponses partielles pour des b n ficiaires qui ne disposent pas du mode d emploi Donner une r ponse globale en associant en amont assurance et solidarit doit remplir quatre objectifs adopter une approche clients et faire entrer dans le dispositif le point de vue de l utilisateur final tout en le sensibilisant aux risques mergents ma triser les co ts encourager des comportements plus responsables en d veloppant des dispositifs favorisant la pr vention faire merger la conscience de risques insuffisamment per us par la majorit des utilisateurs tels que la d pendance Deuxi me point l assurance m tier du risque et de la gestion du risque peut apporter une meilleure d finition des risques sociaux Une segmentation par exemple entre ch mage structurel et conjoncturel peut conduire de nouveaux traitements Seraient distingu s les risques al atoires mutualis s et les risques diff r s pour lesquels serait provisionn e une couverture en capital Enrichir et clater la repr
8. us grande valorisation fragilisant nos mod les de financement des protections sociales Ces bouleversements et l accentuation des in galit s entra nent une crise profonde dans la soci t et des interpellations sur les fondements du syst me Des id es de r sistance s opposent cependant celles de rupture avec un mod le jug archa que Un troisi me sc nario serait de r nover en prenant en compte les valeurs et les objectifs fondamentaux de notre soci t En assurance maladie par exemple r parer ne suffit plus La r volution scientifique dont le potentiel est consid rable en pid miologie permet de mieux saisir l implication des ph nom nes comportementaux et environnementaux en biologie elle ouvre la voie la m decine pr dictive La pr vention familiale tenant compte des facteurs biologiques propres chaque famille est l une des voies nouvelles les plus riches Dans le m me temps le but de nos g n rations est de limiter les probl mes de d pendance par l am lioration de la qualit de vie des personnes g es L ob sit le drame de l amiante les pand mies tout cela nous conduit mettre en place une strat gie de la pr caution g rer le capital sant plut t qu r parer C est toute une r volution de l appr hension des probl mes qui a d j commenc Cette nouvelle offre tourn e vers une maximisation du capital sant passe par une transformation de l offre de
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