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1 LES PROCESSUS DE COMMERCIALISATION DES

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1. et jouent tr s concr tement sur tous les tableaux en proposant des supports d enseignement extr mement diversifi s Entre tous ces supports un est encore privil gi le c d rom r v lation du Salon de l ducation de d cembre 2000 comme support d apprentissage Cet engouement pour le c d rom ne semblerait pas se tarir En 1999 11 15 ig in L usage des manuels scolaires et des ressources technologiques dans la classe Paris INRP novembre 2000 pp 13 15 2 POUTS LAJUS Serge RICHE MAGNIER Marielle L cole l heure d Internet les enjeux du multim dia ducatif Paris Nathan 1998 Coll rep res p dagogiques 3 Service de presse de France T l com Olivier Seconda FERRAND Christine Le grand cart de l dition scolaire Livres Hebdo n 392 08 septembre 2000 p 53 Myriam Bahuaud et al Septembre 2001 Les processus de commercialisation des ressources technologiques destination du coll ge millions d exemplaires de e galette ont t coul es tous secteurs confondus soit une hausse de 20 par rapport aux ventes de 1998 source GFK En 2000 2 5 millions de c d roms ducatifs ont t vendus soit 21 de l ensemble des logiciels de loisirs et un chiffre d affaires de 515 millions de francs La part de l ducatif est donc en l g re progression par rapport 1999 1 et pourrait rassurer les 58 diteurs pr sents sur le march des ressources technologiques pour
2. pr ciser que ces termes ont rep r s plusieurs fois dans les textes ce qui justifie leur pr sence en tant qu indices Verbes Visiter d couvrir partir naviguer parcourir s chapper plonger admirer explorer rejoindre revivre retrouver Noms visites d couvertes aventures exp ditions pop es parcours explorations voyages panoramas monuments cultures architectures patrimoines PC l analyse de contenu des catalogues des diteurs supra p 8 12 Myriam Bahuaud et al Septembre 2001 Les processus de commercialisation des ressources technologiques destination du coll ge Le catalogue Montparnasse livre galement la th matique du spectacle par l utilisation du lexique de l audiovisuel et du cin ma cran vid o montage sc ne casting captivant s quence Le catalogue Syrinx promet un v ritable enchantement l utilisateur des c d roms plaisir passion go ter les plaisirs blouissement fascinant splendeur extraordinaire hors du commun Nous devons noter que Syrinx est le seul catalogue tudi qui oriente son discours uniquement autour du th me du plaisir Il exclut ainsi le recentrage ducatif et mise en avant des qualit s de s rieux de ses produits b Un discours centr sur le s rieux du produit TLC Edusoft ancienne structure du groupe de jouets am ricain Mattel joue la carte de la conformit aux programmes scolaires et de la reco
3. et sous traite avec un transporteur pour l acheminement de ses produits En tant qu diteur il met sa structure logistique et parfois technique la disposition d auteurs de c d roms pour la distribution de l uvre multim dia Appara t ainsi dans leur catalogue un appel aupr s des enseignants qui souhaiteraient devenir auteur de mat riel didactique Ils sont donc la fois leurs clients et leurs cr ateurs privil giant ainsi au maximum les relations avec leurs principaux interlocuteurs d Editronics une start up sp cialis e dans l enseignement Et pour finir parce qu il nous a sembl que l dition de c d roms n tait peut tre qu une phase transitoire en attendant les r seaux Internet haut d bit nous nous sommes int ress s une start up Editronics Cette soci t a publi un livre Blanc sur l avenir du manuel scolaire dans la soci t de l information Dans L cole peut elle sortir du manuel scolaire diff rents sp cialistes de l enseignement et des nouvelles technologies s expriment sur les usages du manuel scolaire ses volutions et son avenir face au d veloppement des nouvelles technologies A partir de son analyse du march du multim dia ducatif 10 Laurence SANTANTONIOS Atout Clic prend une claque Livres Hebdo n 434 vendredi 24 ao t 2001 92 i Les adresses de ces sites sont les suivantes www espace ecoles com www espace colleges com www espace lyce
4. met une autre hypoth se pour interpr ter l attentisme g n ralis des diteurs La notion de valorisation de contenus suppose un mode de raisonnement souvent en d calage avec la culture des maisons d dition traditionnelles Par ailleurs elle implique galement des comp tences souvent absentes des maisons d dition Emmanuelle J hanno r sume cette hypoth se de la mani re suivante les diteurs disposent de comp tences intellectuelles et ditoriales ax es sur la qualit alors que l objectif de valorisation de contenu rel ve davantage d un souci de marketing orient vers la conqu te d un march les diteurs poss dent les contenus alors que les start up ont souvent les id es de valorisation Les deux types de comp tences et de ressources sont rarement r unis dans une m me organisation De ce point de vue l attentisme l exception des diteurs sp cialis s lui semble tre une strat gie tout fait rationnelle dans un contexte o les mod les conomiques sont encore incertains et o le march n est pas encore m r il peut para tre prudent d attendre Cependant en attendant certains exp rimentent les diff rentes voies qu offre le r seau Internet Ce support pourrait appara tre comme le prochain disposition des enseignants et des l ves Si les questions techniques ne sont plus une barri re celles relatives au paiement ne sont pas encore r solues Selon le choi
5. au niveau de la diffusion et de la distribution Une fois de plus lavenir quelque peu incertain de ces supports rend prudents ces diteurs Pourtant les deux principaux diteurs traditionnels disposent de structures internes qui pourraient prendre en charge ces diff rents r les de diffusion et de distribution Cependant dans l une et l autre il est clairement apparu un cloisonnement des sph res multim dia et ducation Les d l gu s p dagogiques comme les repr sentants commerciaux du groupe ducation ne s occupent que du papier Les interm diaires de ces grands groupes ne sont pas les seuls r sister la promotion des NTIC Les repr sentants commerciaux du CNDP sont galement r ticents aux d monstrations des c d roms sur les salons notamment et sont beaucoup plus m me de promouvoir les autres produits de cet tablissement public C est donc finalement comme une sorte de fronti re qui cantonnerait le multim dia ducatif la p riph rie de l dition scolaire traditionnelle Le manque de structuration de ce march et son incertitude d j voqu s sont certainement des facteurs explicatifs Relev par Vivendi Universal Interactive un autre facteur est avanc la r sistance au multim dia ducatif chez les enseignants et encore plus aux c d roms ou logiciels dits ludo ducatifs Ainsi les diteurs non sp cialis s communiquent peu en direction des enseignants La 10 Myriam Bahuaud et al
6. classe mais souvent au CDI La fr quence d utilisation pendant les cours varie de une fois de temps en temps une fois par trimestre pour les quatre qui s en servent comme appui du cours Word est un cas part car il s agit plus pour les enseignants d utiliser cet outil comme aide la production de documents destin s aux l ves Les catalogues ne sont pas mentionn s sauf un celui de Belin Nous constatons donc en fonction des mati res des choix de titres bien videmment diff rents Nous avons n anmoins essay de conna tre les crit res de s lection des enseignants et ce quelle que soit la discipline dans laquelle ils exercent 4 Les crit res de choix d un outil multim dia et ses apports Tableau Crit res de choix des enseignants envers les logiciels plusieurs r ponses possibles crit res choix Nb cit Non r ponse 18 Facilit d utilisation Maison d dition 2 Qualit s p dagogiques 22 Myriam Bahuaud et al Septembre 2001 Les processus de commercialisation des ressources technologiques destination du coll ge Besoins des l ves Lien avec le programme scolaire Niveau informatique Connaissance du logiciel Autres Le tableau ci dessus pr sente les crit res guidant le choix des enseignants pour l utilisation d un c d rom ou logiciel La notori t des maisons d dition est tr s marginale ainsi que la connaissance du logiciel D ailleurs le bouche oreille ou les coll gues d
7. documents et des fascicules th matiques dans les tablissements avec des fiches produits pour J riko Diapofilm r dige en collaboration avec des enseignants ou des inspecteurs p dagogiques une lettre 3 fois par an avec des articles de fonds Ce v p ciste souhaite ainsi d montrer que les titres de son catalogue correspondent parfaitement aux programmes qu ils sont les plus proches possibles des pr occupations des enseignants et qu ils r pondent aux d sirs des enseignants Pour certains titres J riko ou Diapofilm con oivent des dossiers de presse qu ils envoient directement ou via une agence de presse pour le grand public Pour exemple Diapofilm a men une op ration presse autour du c d rom Esclavage et la traite aux Antilles avec notamment des dossiers de presse adress s aux journaux tels que Historia L Histoire etc travers ces actions ces structures recherchent aussi via ses revues une reconnaissance et comptent beaucoup sur le bouche oreilles Il y a donc uniquement chez les diffuseurs distributeurs une volont de multiplier les actions promotionnelles autour des titres multim dia destination des enseignants Notons cependant que chez ces diteurs distributeurs aussi les enseignants ne sont jamais la cible directe de ces envois sauf ceux d j acheteurs et inscrits dans les mailings des diteurs Auparavant certains achetaient aupr s du S N E Syndicat National de l dition une fois par an
8. durant l ann e scolaire 2000 2001 dans 4 classes de 3 de 4 acad mies diff rentes et propose les contenus de 3 manuels Sciences de la Vie et de la terre Bordas Histoire g ographie Nathan et Le Petit Larousse 2000 Une nouvelle vague d exp rimentation sera lanc e en 2001 2002 avec une forme de portables en r seau avec un c t production et une suite bureautique Cela deviendrait donc un manuel cahier agenda avec des possibilit s de t l chargement via une carte modem r seau et un lecteur CD mat riel Siemens Les salles des coll ges tests sont quip es en r seau et les cartables rang s au CDI Ces supports devraient tre financ s par les collectivit s et non par le MENRT comme cela a t annonc plusieurs reprises Un autre projet est li ce cartable l dition de son contenu sur c d roms et peut tre une dition c d rom avec base de donn es photos et vid o pour les enseignants Ce cartable dont l objectif final annonc est de faire un outil personnel nomade et communiquant permettant l interactivit et la convivialit entre les utilisateurs des portables n est donc qu en phase d exp rimentation Afin de compl ter ce panorama de l dition du multim dia ducatif nous avons retenu dans notre corpus un autre poids lourds de l dition traditionnelle Hachette et sa structure Hachette Multim dia L entretien s est d roul en compagnie de Jean Paul Demarson et d
9. eux de ces nouveaux outils dans leur pratique p dagogique Deux notions essentielles ressortent des r ponses fournies sur l apport des TICE un aspect ludique 14 et l autonomie de l l ve 15 Cette notion d autonomie est encore plus pr sente lorsque nous demandons aux professeurs ce qui est privil gi lors de l utilisation d un logiciel Ils sont plus de 54 r pondre autonomie de l l ve avant m me l illustration du cours 38 De m me 35 des enseignants estiment que l utilisation de ces outils changent les relations professeurs l ves notamment en termes d individualisation des rapports d une disponibilit et d une efficacit plus grandes Ces deux derniers points se retrouvent en partie dans les catalogues des diteurs VII EN GUISE DE CONCLUSION L ATTENTISME UNE STRATEGIE RATIONNELLE Ces catalogues ont opt en g n ral pour un discours d accroche classique l utilisation des c d roms promet de l enchantement du plaisir de l vasion et s inscrit ainsi dans le domaine du ludique Domaine consid r comme indispensable pour mener bien son objectif principal aider les l ves assimiler un programme p dagogique Dans un second temps le discours devient plus utilitaire s rieux p dagogique Et chaque diteur imprime sa personnalit ou plut t ce qui lui semble tre plus accrocheur conformit aux programmes reconnaissance de diff rents partenaires de l duc
10. le fichier JECRI qui regroupe l ensemble des fonctionnaires de l ducation Nationale L achat de ce fichier n est plus pratiqu e la fois en raison de son co t mais aussi en raison d un d saccord du S N E semble t il Enfin nous avons voulu conna tre les opinions des enseignants sur le label Reconnu d Int r t p dagogique le label RIP appos sur certains titres des diteurs qui eux l utiliseraient comme une sorte de promotion Nous allons voir que les r sultats sont contrast s 5 Le label Reconnu d Int r t P dagogique une illusion Le label Reconnu d Int r t P dagogique RIP a t mis en place par le Minist re de l ducation Nationale Au sein de ce Minist re il existe une Direction de la Technologie en charge du pilotage de la politique d int gration des technologies de l information et de la communication dans l enseignement Depuis novembre 1997 et apr s l intervention du Premier Ministre Lionel Jospin l Universit d t de la Communication Hourtin Claude All gre alors ministre de l ducation Nationale annon ait les priorit s du gouvernement e D veloppement des usages des TIC tous les niveaux d enseignement e Former l ensemble des personnels e Encourager la mise en r seau les quipements et les exp rimentations de techniques innovantes avec les collectivit s locales et les partenaires priv s du secteur e Soutenir l industrie du mult
11. les enseignants passent par d autres voies 17 Myriam Bahuaud et al Septembre 2001 Les processus de commercialisation des ressources technologiques destination du coll ge VI LA SELECTION DES UVRES MULTIMEDIAS AU SEIN DU COLLEGE Notre tude fait ressortir que le choix des ressources lectroniques reste sinon l apanage d un enseignant 39 du moins le r sultat d une r flexion de l quipe p dagogique 68 Le responsable de la salle informatique joue galement un r le non n gligeable 15 alors que le CDI n est mentionn que plus rarement 8 Le r le du CDI n est cependant pas neutre dans le choix des logiciels notamment en histoire g ographie o il est mentionn deux fois plus que dans les autres mati res Trois enseignants d histoire indiquent qu ils envoient leurs l ves faire des recherches documentaires au CDI notamment sur c d rom sans pr ciser le nom de ces derniers D cideurs des choix des logiciels dans un coll ge plusieurs r ponses possibles on r ponse D marche personnelle Equipe p dagogique _ 68 6800 Directive Minist rielle 9 J 900 Le CD 8 8 00 Autres 9 900 100 _ Nous pouvons nuancer ces chiffres par le niveau informatique des enseignants lors de la mise en place des outils multim dias Dans le cas d une d marche personnelle de l enseignant celui ci se pr sente comme poss dant un bon ou assez bon niveau de connaissance des technologies de l in
12. mies soit un taux de r ponses de 7 14 Si les enseignants de technologie et math matiques ont assez bien r pondu ceux d histoire g ographie ont tr s peu particip arguant de la non utilisation de cet outil Le faible retour des questionnaires peut s expliquer de plusieurs fa ons ils ont t envoy s aux principaux de coll ges charge pour eux de les faire passer aux enseignants 16 Cf infra p 12 le catalogue une accroche classique Myriam Bahuaud et al Septembre 2001 Les processus de commercialisation des ressources technologiques destination du coll ge concern s Parfois seul le responsable du CDI s est trouv destinataire de l enqu te Enfin beaucoup de coll ges se disent submerg s par les enqu tes men es par le minist re enqu te ETIC par exemple les acad mies etc et n ont pas souhait r pondre une enqu te de plus qui n apportait rien Le questionnaire a t b ti autour de trois th mes principaux 1 la connaissance qu ont les enseignants des produits multim dia leur origine leurs qualit s leurs critiques 2 les contraintes mat rielles et budg taires 3 leur formation L objectif tait d analyser les obstacles ou les avantages permettant une utilisation des outils multim dia au sein de la classe et de cerner les param tres pouvant avoir une influence sur l utilisation des TICE en classe Les r sultats de ces diff rentes m thodes mises en place entretiens analyse
13. moiti pour les moyens et un tiers pour les d butants Cette notion de temps est importante et pr sente une grande h t rog n it allant de 15 minutes deux heures par semaine en passant par 30 minutes et quelques s ances dans l www educnet education fr equip chiffres htm enqu te ETIC M E N 2000 19 Myriam Bahuaud et al Septembre 2001 Les processus de commercialisation des ressources technologiques destination du coll ge l ann e diff rence entre enseignants motiv s et d autres non encore investis selon le rapport 2000 de l Inspection g n rale de l ducation nationale IGEN Le cas des enseignants d histoire g ographie soul ve d autres questions Tr s peu ont suivi une formation Quatre seulement indiquent avoir suivi un stage de deux jours Deux pr cisent qu ils utilisent l outil multim dia 1h par trimestre pour une s ance d illustration du cours deux autres qu ils envoient leurs l ves au CDI pour une recherche documentaire Peut tre que la crainte de mal faire ou de d plaire devant un ordinateur au risque de s attirer les foudres de leurs coll gues l emportent sur leur volont d utiliser les technologies de l information moins que les produits mis leur disposition ne correspondent pas exactement au programme d histoire g ographie critique assez souvent mise Nous observons donc un d calage assez fort entre les mati res dites techniques technologie math matiques et celles plu
14. principales 1 la Vente Par Correspondance VPC avec l envoi de catalogues aupr s des tablissements scolaires 2 les revendeurs sp cialis s dans l ducation tels que CAMIF ou Diapofilm Ils sont au nombre de 200 en partenariat avec J riko Ce partenariat permet une compl mentarit entre les quipes commerciales les secteurs th matiques et g ographiques Diapofilm par exemple disposera partir de septembre 2001 d un commercial pour d marcher le march des coll ges et lyc es de Paris et de la r gion parisienne Quant au partenariat avec la Camif il permet le r f rencement des titres dans le catalogue de ce v p ciste si connu des enseignants 3 des quipes commerciales de 7 8 personnes qui se d placent directement dans ce que Mich le Barri re nomme les grands comptes de l ducation Rectorats conseillers TICE responsable ducation Lors de ces visites elles essaient de plus en plus de r pondre des propositions d quipements group s ex lyc es Conseil R gional du Rh ne coles du Val d Oise J riko veut montrer qu elle am ne une valeur ajout e ses clients une aide la d cision un conseil aux tablissements aux prescripteurs Le catalogue de J riko correspond une s lection des produits qui peuvent tre utilis s en classe Les diteurs ont souvent r dig eux m mes les textes descriptifs des produits Les catalogues sont diffus s aux CDI parfois dan
15. sup rieure celle qui vise les enseignants D autre part lorsque le catalogue voque les professeurs ces derniers sont plus pos s comme des aides ventuelles que comme des acteurs indispensables il permet il lui est possible de il a la capacit de et non il doit Particularit de Syrinx Outre le fait que ce catalogue ne propose pas d arguments ducatifs ou scolaires comme tous les autres ont pu le faire 1l offre une identit particuli re En effet les c d roms Syrinx sont pr sent s comme des uvres litt raires auxquelles l utilisateur a lui m me particip Les utilisateurs sont des lecteurs les c d roms sont des uvres les fabricants sont des auteurs Quelques indices de co cr ation de l uvre sont noter partage des connaissances le lecteur devient une part de l auteur le lecteur peut modifier l uvre o l interactivit devient dans ce catalogue une cr ation La r daction du contenu de ces catalogues la charge des directions commerciales positionne l diteur sur le march du multim dia ducatif le diff rencie de ses concurrents et a pour ultime objectif convaincre les acheteurs potentiels les l ves les enseignants la famille Or les enseignants de notre enqu te lorsqu ils r ceptionnent ces supports promotionnels ne semblent pas se laisser s duire 3 Le catalogue une vitrine peu convaincante Il est vrai que compte t
16. tout en posant le cot al atoire de la d marche nous avons choisi d inclure syst matiquement les c d roms pouvant tre exploit s dans une des trois disciplines mentionn es Notons que cette difficult apparaissait uniquement lorsque le produit n tait pas directement class par le catalogue sous une mention math matique histoire ou technologie Chaque catalogue cit a t soumis une analyse de contenu donc dans un premier temps consid r comme une entit ind pendante analysable en soi Une lecture transversale des diff rentes analyses a ensuite fait merger des similitudes entre certains catalogues ainsi que des politiques commerciales sp cifiques Le pr sent rapport met donc en lumi re les politiques de communication commerciales communes ainsi que les particularit s de chacun Une analyse th matique a permis de d gager les deux hypoth ses suivantes y q P gag YP 1 La politique promotionnelle des diteurs s articulerait autour d un double discours un discours de s duction visant allier l utilisation du c d rom au plaisir et un discours qualifi de s rieux visant recentrer cette utilisation sur l apport scolaire 2 Les sp cificit s des diteurs transpara traient travers l importance qu ils accordent aux diff rents acteurs de la relation p dagogique l ve ordinateur enseignant 14 Cf en annexe Qu est ce que le i m nuel lettre de pr sentation dit e par Editronics 15 Laurenc
17. Myriam Bahuaud et al Septembre 2001 Les processus de commercialisation des ressources technologiques destination du coll ge LES PROCESSUS DE COMMERCIALISATION DES RESSOURCES TECHNOLOGIQUES A DESTINATION DU COLLEGE Le cas de trois mati res les math matiques l histoire g ographie et la technologie quipe du CERULEJ Myriam Bahuaud Corinne Destal Christian Laguerre et Laurence Tichit Sous la direction du Pr Mireille Vagn Lebas Ann e 2000 2001 Nous notions lors de la 1 ann e de recherche que la cohabitation d acteurs issus de secteurs d activit diff rents jeu informatique op rateurs de t l communications entra nait le march de l dition scolaire lectronique dans un univers tr s clat non homog ne et tr s segment Stimul s par le brouillage des rep res traditionnels et par le d sengagement des diteurs traditionnels comme le sugg rait Serge Pouts Lajus ces nouveaux entrants doivent n anmoins r viser leur position sur ce march de l ducatif en fusionnant pour renforcer leur position ou au contraire en se retirant de cet chiquier o toute strat gie semble si difficile mener Pour exemple Montparnasse Multim dia qui s est fait conna tre avec le c d rom best seller du Louvre et Studi com issu de l univers de la formation continue et de l dition de c d roms ont cr en d cembre 2000 une nouvelle structure baptis e RollingMin
18. NRP novembre 2000 Myriam Bahuaud et al Septembre 2001 Les processus de commercialisation des ressources technologiques destination du coll ge L diteur peut vendre sans interm diaires ces d taillants c est dire qu il se diffuse lui m me et ce sont ses propres quipes de repr sentants qui vont visiter les d taillants Cependant pour op rer un tel choix il faut avoir une certaine taille conomique afin de financer l quipe commerciale et la structure qui l encadre Dans la tr s grande majorit des cas l diteur n est pas suffisamment important 1l d l gue donc compl tement la prospection des d taillants un diffuseur Ce dernier va mettre en place les nouveaut s soit en couvrant le plus de points de vente o elles peuvent se vendre le mieux soit en couvrant le plus largement possible tous les points de vente Cette activit de diffusion s organise autour de plusieurs r seaux de points de ventes gt Les ventes directes le courtage et la vente aux collectivit s et administrations gt La VPC vente par correspondance et clubs gt Les r seaux de librairies gt Les grandes surfaces sp cialis es FNAC Virgin Les grands magasins BHV Galeries Lafayette gt La grande distribution hypermarch s et supermarch s De par sa position interm diaire dans la cha ne conomique du produit de l dition le diffuseur a donc 2 principaux clients les diteurs et les d tai
19. Septembre 2001 Les processus de commercialisation des ressources technologiques destination du coll ge principale client le d Hachette Multim dia de Vivendi Universal Interactive de TLC France est le grand public Les enseignants eux sont accus s de vouloir des produits peu on reux rigoureux et pas ludiques Cette client le semblerait donc si difficile satisfaire qu il serait alors pr f rable de lui trouver un unique interlocuteur et sp cialiste 2 J riko un acteur incontournable Les diteurs pr f rent ne pas investir toutes les tapes de la cha nes conomique d un produit de l dition et confient leur diffusion et leur distribution J riko C est le cas d Hachette Multim dia de Vivendi Universal Interactive de TLC France Quant Chrysis sa taille conomique ne lui permet pas d endosser le poids salarial d un repr sentant commercial M me le CNDP avoue que son quipe commerciale est restreinte et fait de moins en moins de d marchages avec les d l gu s p dagogiques Demeurent actifs sur ce plan les CRDP de Montpellier et de Cr teil Il est vrai que pour le CNDP la notori t est diff rente des r sultats Ils ont beaucoup de versions tablissement et donc au bout du compte peu d exemplaires vendus N anmoins le CNDP signerait galement un accord de partenariat avec J riko profitant ainsi des moyens logistiques et humains qu elle met en place autour de 3 activit s
20. Tous essaient quoiqu il arrive de faire labelliser leurs produits scolaires car comme le souligne Chrysis cela permet aussi aux produits d tre r pertori s davantage d endroits comme les sites officiels de l ducation Nationale par exemple Pour Hachette le RIP est un outil de communication aupr s des prescripteurs tels que CDDP CRDP IEN Il aurait pour effet d augmenter les ventes L IEN choisirait plus facilement les produits ayant ce label pour les promouvoir aupr s des enseignants M me le CNDP y a recours depuis peu Au d part lors de la cr ation du label cet tablissement public ne pouvait d poser ses titres aupr s de la commission puisque le RIP avait t cr pour favoriser les uvres multim dia des diteurs priv s Par la suite le CNDP a d velopp au sein de son activit ditoriale une politique de partenariats avec des diteurs priv s Il a ainsi pr sent aupr s de la commission ses titres co dit s puis petit petit ses titres CNDP Aujourd hui la direction des activit s ditoriales du CNDP encourage les CRDP dans cette d marche Il est pourtant reconnu en interne que cette d marche peut appara tre ambigu au regard de h notori t des produits du r seau CNDP aupr s des enseignants et de leurs contenus n cessairement p dagogiques Il est en outre mis des doutes quant la qualit de ce label remise en cause qui tait d j sous entendue lors d entretiens exploratoires
21. ation qualit exacerb e des produits C est cependant dans l importance qu ils accordent aux l ves aux enseignants ou encore aux c d roms que les diteurs posent r ellement leur diff rence L enseignant est pour certains leur cible privil gi e le partenaire convaincre D autres l excluent et posent en vedette l l ve ou le produit propos Toutefois quel que soit le discours utilis par les diteurs dans leurs catalogues la r ception est diff rente selon les mati res et les enseignants Nous pouvons nous interroger sur les r ticences de certains enseignants vis vis des technologies de l information et de la communication En effet notre enqu te men e aupr s des enseignants fait appara tre une nette diff rence entre technologie et math matiques d un cot histoire g ographie de l autre diff rence d j not e entre secteurs technologiques et disciplines de formation g n rale Deuxi me constat Les enseignants les mieux form s sont ceux qui utilisent le plus les TICE et qui emploient la palette la plus large de c d roms Ce sont les diteurs priv s microsoft micrelec texas chrysis qui fournissent le contingent d outils le plus important Le CNDP et les CRDP sont tr s rarement cit s Si l on ajoute ce constat la tr s faible connaissance du label RIP l analyse de l IGEN en septembre 2000 est toujours d actualit On doit malheureusement noter qu une proportion non n gligeab
22. de contenu et questionnaires nous ont permis de mieux cerner les processus de diffusion des ressources technologiques destination du coll ge dans les 3 mati res retenues dans cette recherche Nous allons voir que cette phase post production est peu investie par les diteurs traditionnels Au niveau de la promotion ces derniers mettent en place des outils tr s classiques misant quasiment tout sur le catalogue comme unique vitrine commerciale ou sur le label Reconnu d Int r t P dagogique Or ces passeports sembleraient pour les enseignants interrog s sur leurs choix de c d roms ou de logiciels peu significatifs et surtout peu convaincants IV UNE CHAINE POST PRODUCTION PEU INVESTIE Interrog s sur les diff rents processus de promotion de diffusion et de distribution qu ils mettent en place les diteurs semblent encore plut t frileux Aucun et m me chez les plus importants comme Vivendi Universal Interactive ou Hachette Multim dia n assume du d but jusqu la fin tout le processus de la cr ation la distribution J riko distributeur multim dia ducatif est pour eux comme pour les autres le dernier maillon de la cha ne 1 Le multim dia ducatif un secteur cloisonn Pour les diteurs traditionnels le multim dia ducatif est un secteur dans lequel il semble in vitable d tre pr sents au niveau de la production tout en tant un secteur o il est bon de ne pas trop investir
23. des TICE notamment dans les disciplines de formation g n rale Hormis les dotations d quipement en c d roms lors des r novations de coll ge il est toujours difficile d acqu rir un produit r seau on reux alors que plus de la moiti des enseignants ne ma trisent pas le budget achat Au del du manque de budget bien connu des diteurs traditionnels ceux ci rel vent galement une r ticence au multim dia ducatif Ces diff rents facteurs ne sont pas pour eux des plus encourageants et finalement s ils sont pr sents sur le secteur du multim dia ducatif souvent de mani re encore marginale dans leur groupe ils n investissent pas toute la cha ne conomique d un produit de l dition mais adoptent plus une position qui pourrait para tre plut t attentiste En effet la plupart d entre eux pr f rent attendre que les habitudes et les mentalit s changent d elles m mes sans forcer les tendances Comme le souligne Emmanuelle J hanno dans son tude sur la fili re du livre num rique D un point de vue sociologique ce comportement afttentiste ne para t pas forc ment irrationnel l mergence de nouveaux modes d criture rel ve probablement d un mouvement de long terme inscrit dans les habitudes profondes de lecture et d criture d une soci t Une entreprise la tr sorerie pr caire ne peut raisonnablement s identifier avec des objectifs de recherche et de d veloppement d aussi long terme Elle
24. diteurs diffuseurs distributeurs int grant toutes les tapes de ces processus au sein d une m me soci t d un revendeur v p ciste sp cialis dans l enseignement et enfin d une start up offrant ses services aux enseignants tout en combinant papier et Internet Pr sentons rapidement ces soci t s a Les diteurs Un choix parmi les 58 diteurs relev s dans notre base de donn es a d tre effectu Il s est op r avant tout partir des r sultats de la 1 ann e de recherche durant laquelle l quipe du CERULE J a tabli un tat des lieux de l offre des manuels et des ressources technologiques utilis s dans la classe par les l ves ou les enseignants Parmi ces 58 diteurs 6 dominent le secteur de l dition scolaire dans les trois disciplines tudi es pour le coll ge 52 des titres Il s agit de Chrysis du r seau CNDP Centre National de Documentation P dagogique de G n ration 5 Jeulin TLC France et Vivendi Universal Interactive Trois d entre eux pour des raisons g ographiques ont t contact s par courrier Chrysis Poitiers Jeulin Evreux et G n rationS Chamb ry Seul Fabien Verger Directeur D l gu chez Chrysis a r pondu nos questions Les soci t s Jeulin et G n ration 5 n ont Notons que ces r sultats sont calcul s par rapport au nombre de titres dit s et non par rapport au nombre d exemplaires vendus par l diteur La prise en compte de ces derni
25. ds sp cialis e dans le e learning Autre important mouvement dans le secteur Wanadoo dition est n e de la fusion entre l diteur multim dia Index et France T l com Multim dia dition Cette nouvelle soci t constituera au sein de Wanadoo le p le de production et d dition de jeux vid o off line et on line et de programmes ludo ducatifs sur c d roms consoles et Internet Son catalogue 2000 comprend d ores et d j 47 titres sur c d roms et consoles 3 s ries de programmes diffus es sur Internet ainsi que 5 sites dit s Parmi eux 25 titres sont dit s sur c d roms dans les domaines du jeu du ludo ducatif et de la d couverte de l Internet Notons que la soci t Syrinx a annonc l arr t pour 2001 de sa production de c d roms ducatifs Son catalogue devrait tre c d un des 5 grands diteurs de Paris c t s en Bourse Si le march du multim dia ducatif est en pleine gestation les acteurs traditionnels dont la surface financi re est suffisamment importante et qui appartiennent un grand groupe d j pr sent dans l dition multim dia r agissent Encore t tons ils mettent en place de nouvelles strat gies plus offensives pour se positionner sur ce cr neau mouvant Pr occup s par une stagnation de leur chiffre d affaires 0 5 en 1999 selon Livres Hebdo I C les diteurs scolaires traditionnels se positionnent d sormais comme des diteurs de contenu
26. e 2001 sp cial TICE 32 000 exemplaires un effort de promotion incomparable Les catalogues sont toujours par niveau coles primaires coll ges et lyc es Ils sont aussi souvent th matiques Il n y a pas n cessairement un catalogue TICE mais plut t un catalogue g n ral les produits multim dia tant noy s dans le reste de la production pour les diteurs scolaires dits traditionnels Ces catalogues sont r dig s en interne par la direction commerciale et nous allons voir partir des r sultats de l analyse de contenu qu en fonction des diteurs les discours sont centr s sur le plaisir et le s rieux et qu ils excluent plus ou moins l enseignant 3 Le catalogue une accroche classique Comme indiqu dans la m thodologie nous allons v rifier les deux hypoth ses mises en vidence apr s une premi re analyse th matique HYPOTHESE N 1 a Un discours centr sur le plaisir procur par l utilisation du c d rom Les catalogues G n ration 5 Montparnasse Multim dia Hachette Diapofilm J riko ont en commun de pr senter un discours de s duction fonctionnant comme une invitation au voyage Une analyse lexicale c est dire un recensement de tout le lexique des th mes de l aventure de l vasion et du voyage cit dans la pr sentation des c d roms a permis de valider cette hypoth se Les l ments suivants ne sont que des exemples mais ils montrent bien l esprit de l analyse Nous tenons
27. e BARDIN L analyse de contenu Paris PUF 1990 p 42 L analyse th matique consiste rep rer des noyaux de sens qui composent la communication et dont la pr sence ou la fr quence d apparition pourront signifier quelque chose pour l objectif analytique choisi Laurence BARDIN Op cit p 137 Myriam Bahuaud et al Septembre 2001 Les processus de commercialisation des ressources technologiques destination du coll ge Des analyses lexicales et syntaxiques ont permis d approfondir ces deux hypoth ses Premi re hypoth se 1 Le discours de s duction fait appel au principe du plaisir et se d cline diff remment selon les catalogues L utilisation du c d rom prend la forme D une invitation au voyage G n ration 5 Montparnasse Multim dia Hachette J riko Diapofilm D une invitation au spectacle Montparnasse Multim dia D un enchantement Syrinx 2 Mais le c d rom reste un produit s rieux scolaire Le s rieux du c d rom est mis en avant de quatre fa ons diff rentes 1 Par sa conformit aux programmes scolaires utilisation d un logo TLC Edusoft 2 Par une reconnaissance des acteurs ou partenaires du monde l ducation Havas G n ration 5 Montparnasse Multim dia Diapofilm 3 Par son inscription dans le champ scolaire Jeulin Havas G n ration 5 4 Par l utilisation importante d un lexique sugg rant la compl tude de l outil ainsi que sa valeur ducative Education Diapofi
28. e Jean Marc Labour responsables du d veloppement du secteur ducatif Dans ce cadre ils nous ont pr sent en avril 2001 le nouveau portail e Education qu ils proposaient via l achat d une licence annuelle L objectif affich tait d agr ger des contenus et services au sein d un Intranet ducatif pour F d rer une communaut ducative Ancrer la pratique des NTIC dans un usage r gulier D velopper de nouvelles pratiques p dagogiques R duire la fracture num rique en g n ralisant un acc s des ressources contr l es et valid es 2 Plaquette Offre de contenus en ligne Hachette Multim dia mars 2001 Myriam Bahuaud et al Septembre 2001 Les processus de commercialisation des ressources technologiques destination du coll ge Notons au sujet de cette structure que depuis ao t 2001 le site ludo ducatif Atoutclic com a ferm ses portes pour des raisons conomiques b J riko un diteur diffuseur distributeur J riko est une structure de 20 personnes cr e en 1985 par sa PDG Mich le Barri re notre interlocutrice et se positionne comme un distributeur multim dia ducatif A l origine cette soci t tait uniquement un diteur informatique p dagogique puis dans les ann es 1990 elle s est sp cialis e dans l dition de produits d apprentissage des langues Confront e au probl me d absence de forces de diffusion J riko a augment son qui
29. e travail assurent souvent la meilleure publicit pour un produit cf tableau infra plus que la connaissance du logiciel Le programme scolaire prime lorsqu il s agit d employer un logiciel C est particuli rement vrai en technologie o l enseignement du traitement de texte et du tableur a conduit la pr dominance d un produit tel que works ou word De m me en math matiques des logiciels tels que SMAO ou cabri g om trie r pondent bien ce besoin de lien avec le programme Ces produits ont galement des qualit s p dagogiques ind niables selon les enseignants Deuxi me crit re les critiques li es au programme sont souvent mentionn es par les professeurs pas toujours coh rent avec le programme parfois du hors programme les informations dans les c d roms sont rapidement caduques que les concepteurs aient conscience des r alit s du programme ne correspond pas toujours au programme Le troisi me crit re important est la facilit d utilisation aussi bien pour les l ves que pour les enseignants Ce dernier point est corrobor par les critiques exprim es envers les produits complexit de mise en uvre utilisables en toute petite partie parfois de longues op rations pour un r sultat minime menu pas toujours inscrit difficult de quitter le logiciel utilisation peu intuitive pas de manuel d utilisation pas toujours simple l aide est difficile ou inaccess
30. effectu s lors du Salon de l ducation Paris en novembre 2000 aupr s d diteurs priv s La question de la l gitimit du label RIP peut galement tre pos e au regard des r sultats de nos questionnaires aupr s des enseignants A la question Connaissez vous le label RIP ils ont r pondu non 78 Contrairement aux diteurs notre enqu te fait ressortir la faible notori t du RIP parmi les enseignants ceux ci tant moins de 17 le conna tre Cependant ce chiffre nous rappelle que les enseignants ne sont pas n cessairement la cible des diteurs priv s Avec ce label RIP les diteurs priv s chercheraient plus s adresser aux familles aux charg s de mission des conseils g n raux et des conseils r gionaux aux conseillers TICE des collectivit s territoriales ou aux prescripteurs E N Les enseignants sauf pour certains diteurs distributeurs tels que Diapofilm ou le CNDP ne sont pas des publics auxquels on s adresse directement Les diteurs pr f rent profiter des politiques locales mises en place et impuls es par la volont politique du MENRT plut t que d essayer de cerner les publics enseignants qu ils trouvent globalement r ticents aux TICE et qui de toute mani re ne poss dent pas le budget pour acheter leurs titres Les diteurs adoptent donc vis vis d eux une d marche inverse ils attendent que les enseignants r clament En outre les processus de s lection mis en place par
31. enseignant Tout ceci n a de 13 Myriam Bahuaud et al Septembre 2001 Les processus de commercialisation des ressources technologiques destination du coll ge valeur qu en comparaison avec d autres catalogues qui affichent le r le indispensable de l enseignant b L enseignant est un l ment indispensable la bonne utilisation des c d roms Le c d rom est pr sent comme un compl ment du professeur lui restant ainsi subordonn Havas multim dia Jeulin Le professeur est le seul pouvoir il est m me de garde un contr le complet dont le r le est bien trop d terminant Nous constatons galement une fr quence importante d interpellations directes des enseignants vos projets vos usages votre savoir faire vos attentes votre disposition votre coute Ces derni res interpellations sous tendent une r elle coute de la part des diteurs qui affichent ainsi clairement leur cible privil gi e les enseignants c Place de la famille Notons galement que G n ration 5 est le seul catalogue dans lequel la famille semble avoir sa place dans la relation p dagogique Les parents doivent encadrer les enfants Cette t che est pr sent e comme un devoir La famille se voit dot e d un r le obligatoire de soutien d encadrement d accompagnement La proportion d arguments visant sp cifiquement les enfants et parents est largement
32. enu des r ponses des enseignants au sujet de la r ception des catalogues le co t que repr sente l envoi de ces catalogues peut sembler trop important En effet seuls 45 des enseignants interrog s affirment recevoir les catalogues des diteurs distributeurs Tableau R ception des catalogues par les enseignants r ception catalogue 3 Pos Moins d un enseignant sur deux affirme recevoir un catalogue multim dia 14 Myriam Bahuaud et al Septembre 2001 Les processus de commercialisation des ressources technologiques destination du coll ge Tableau R ception des selon les mati res matiere maths tech histoir TOTAL reception catalo ne nolo e Eee ER o TOTAL 2 aj w 12 wo Cette faible r ception n appara t pas li e une mati re en particulier puisque en maths comme en technologie les enseignants affirmant ne pas recevoir de catalogues sont majoritaires 1l est plus difficile de tirer un enseignement en histoire g ographie devant le faible taux de r ponses Voir tableau ci dessus Les catalogues les plus cit s sont les suivants Camif Micro applications chrysis Hachette 1 Jeulin 9 Hatier 1 Polydis 6 Pierron l Technologie services 6 Belin 1 Nathan CD amp co 1 Delagrave Ecole buissoni re Picard CRDP Microsoft Cde 4 3 TLC edusoft 2 Melisoft 1 2 1 1 1 Xynops 1 Jeriko 1 C est un distributeu
33. ers chiffres modifierait n cessairement le classement Pour exemple les titres Adi et Adibou ont t vendus plus de 3 5 millions d exemplaires in POUPON Charlotte Adiboo la conqu te de l Ouest Livres Hebdo n 405 08 d cembre 2000 p 51 Myriam Bahuaud et al Septembre 2001 Les processus de commercialisation des ressources technologiques destination du coll ge pas donn suite nos contacts Pour les 3 autres nous avons obtenu des entretiens Paris durant le mois d avril 2001 Nous avons t re us au CNDP par Sylvie Casanova directrice des activit s ditoriales chez Vivendi Universal Interactive par sa directrice Mich le Turb et chez TLC France par Catherine Villain responsable du secteur ducatif Pr sentons tr s succinctement ces 4 soci t s ditrices dont certaines sont issues de l dition traditionnelle et d autres de l dition lectronique Chrysis appara t dans cette tude comme le leader incontest toutes disciplines confondues Chrysis S A de 24 personnes cr e en avril 1988 regroupe plusieurs marques Chrysis propose des produits multim dia dans la quas totalit des disciplines ainsi que des outils de gestion d tablissement vie scolaire inventaire infirmerie Langage Informatique sp cialiste des Sciences Exp rimentales mat riels et logiciels Melicerte dont une des activit s est la distribution de vid o cassettes destination des tabl
34. es com 12 Diapofilm appartient apr s rachat au groupe Pierron 13 I cole peut elle sortir du manuel scolaire Paris Editronics Education novembre 2000 95p Les sp cialistes sont Dominique Borne Doyen de l Inspection G n rale du Minist re de l ducation Nationale Alain Choppin Chercheur l INRP Alain lie Chef du Bureau Technologies et Enseignement du Minist re de l ducation Nationale Bernard Loing Pr sident de Canal EF Serge Pouts Lajus Directeur de l Observatoire des Technologies pour l ducation en Europe et Philippe Qu au Directeur de la Division Soci t de l information l UNESCO Myriam Bahuaud et al Septembre 2001 Les processus de commercialisation des ressources technologiques destination du coll ge Editronics se positionne comme un prestataire de services p dagogiques Son objectif lancer un i m nuel c est dire cr er et g rer une base de donn es qui peut se dupliquer la fois sur manuel livre papier et sur un site web pour l enseignant et l l ve donc finalement associer le manuel traditionnel des ressources num riques Gr ce l interface qu elle propose les enseignants auront acc s via un syst me d abonnement un certain mmbre de ressources p dagogiques Ce sont donc en d finitive 8 structures diff rentes du secteur du multim dia ducatif qui ont t rencontr es et interrog es sur les processus de promotion de diffusion et de distribu
35. formation et de la communication 33 citations sur 39 Il en va de m me pour le responsable de la salle informatique 1 Le budget achat des logiciels Plus de la moiti des enseignants ne ma trise pas le budget destin l achat de logiciels En r gle g n rale les coll ges attribuent chaque ann e une enveloppe budg taire qui varie de 0 5000F 5 citations Mais dans le cadre de la r novation des coll ges et de leur informatisation les conseils g n raux attribuent une enveloppe exceptionnelle la premi re ann e en fonction des demandes des enseignants Certains indiquent la somme de 25 000F en math matiques d autres 50 000F en technologie somme qui permet d acheter des logiciels fonctionnant en r seau En histoire g ographie aucun n indique cette possibilit mais 4 font r f rence au CDI comme responsable de l achat des c d roms 2 Influence du taux d quipement et de la formation sur les usages L influence du taux d quipement sur les usages nous para t galement important dans la mesure o l utilisation d un c d rom ou d Internet est directement li e l quipement du coll ge Selon le minist re le nombre d l ves par poste poursuit son am lioration en coll ge avec un ordinateur pour 14 5 l ves en 2000 contre 17 5 en 1998 Leur r partition pr sente une certaine h t rog n it li e aux politiques d partementales pour l essentiel l www educnet education fr equip chiffres htmenq
36. ible pour les l ves M me les produits pl biscit s comme SMAO font l objet de critiques certains exercices de SMAO sont faux il mangue des exercices de recherche et de synth se dans SMAO Tableau Connaissance des logiciels par les enseignants plusieurs r ponses possibles 11 1 Par les serveurs Internet sp cialis s Il Par les serveurs du rectorat Io Les crit res de choix tant d finis il restait savoir comment les professeurs s informent sur l existence de tel produit Peu de surprises le bouche oreille et les coll gues sont les r ponses les plus fr quemment cit es suivi des revues sp cialis es La cat gorie autres recouvre en totalit des stages de formation organis s par l ducation Nationale travers les P A F plan acad mique de formation ce qui pourrait tre assimil aux coll gues 23 Myriam Bahuaud et al Septembre 2001 Les processus de commercialisation des ressources technologiques destination du coll ge Les CRDP et les CDDP jouent un r le marginal avec respectivement 12 et 5 citations Quant aux d l gu s des diteurs ils ne sont mentionn s qu une fois ce qui confirme leur manque d actions sur ce march Une question demeure donc comment ceux qui font office de prescripteurs interm diaires par le bouche oreille s informent ils Enfin une fois les titres choisis par les enseignants nous avons souhait conna tre les apports pour
37. im dia e Favoriser la cr ation d entreprise dans le multim dia Dans le cadre du soutien l industrie du multim dia le Minist re affiche la volont d encourager une politique de contenus Il a notamment mis en place la marque RIP Lors l in Les Nouvelles technologies dans le syst me ducatif fran ais Plaquette du Minist re de l ducation Nationale de la Recherche et de la Technologie janvier 1999 Cf en annexe Les crit res d attribution de la marque RIP extraits du r glement d usage de la marque MENRT Paris juillet 1999 16 Myriam Bahuaud et al Septembre 2001 Les processus de commercialisation des ressources technologiques destination du coll ge de la 1 ann e d tude la question du label RIP tait rest e en suspend On ignorait son influence r elle D aucuns pr tendaient qu il s agit d une d marche l g re d autres pensaient que cela pouvait jouer sur les motivations d achat Nous avons donc interrog la fois les diteurs et les enseignants sur ce label Les r ponses des premiers divergent de celles des seconds La totalit des diteurs rencontr s nous indique que le label RIP est un atout important dans leur strat gie de promotion de leurs produits Soit cela d gage le terrain selon Vivendi Universal Interactive soit le label facilite la vente des produits TLC ou bien il montre les relations que l diteur entretient avec le minist re Diapofilm
38. issements scolaires Chrysis est une filiale de M diascience S A p le Technologies de l Enseignement du groupe DYNACTION p le qui rassemble en outre les marques Deltalab ISTI et depuis 1992 JEULIN 4 diteur dans notre base de recherche Le r seau CNDP ensemble d tablissements publics sous la tutelle du Minist re de l ducation regroupe les productions des 28 CRDP Centres r gionaux avec leurs 86 CDDP Centres d partementaux et du CNDP Ce r seau s apparente donc une f d ration d diteurs Il a cr un Observatoire de l dition sorte de label qualitatif Cette instance nationale se r unit tous les mois pour conseiller aider les projets des CRDP qui obtiendront ainsi le label CNDP et donc la possibilit de para tre dans ce r seau Si l observatoire n ent rine pas le projet de tel ou tel CRDP celui ci peut malgr tout l diter mais ne pourra le diffuser qu au niveau local Les crit res de choix tournent autour du contenu de l uvre de son opportunit p dagogique de sa ligne ditoriale de son ciblage et surtout les membres de l Observatoire essaient d viter la redondance soit avec leurs propres produits soit avec ceux du priv L Observatoire est donc un coordinateur mais les CRDP demeurent propri taires de leurs uvres multim dia La production multim dia du r seau CNDP r pertori e en plusieurs collections se situe dans notre recherche principalement dans les d
39. it le plus cit n est pas rip Si l on croise l utilisation de ces logiciels par la connaissance que les enseignants ont de ce label nous voyons qu en r alit plus de 80 des enseignants qui utilisent ces logiciels rip s cabri geoplan geospace ignorent l existence du label Nous pouvons donc en d duire qu il n a pas influ sur leur d cision d utiliser ces produits b La technologie C est dans ce domaine que l on trouve le plus d usages des TICE Ceci s explique par le fait que les programmes de technologie au coll ge incluent l initiation aux TICE Works est le logiciel le plus cit et correspond essentiellement aux enseignants de technologie Ceci s explique par le fait que le programme de technologie au coll ge comprend le traitement de l information textuelle notamment en sixi me puis en cinqui me l usage du tableur grapheur Ce r sultat est conforme ce qu indique Martine LELY Le traitement de texte est utilis par la quasi totalit de tous les r pondants works est le logiciel le plus usit Nous avons relev dans notre base 60 produits diff rents repr sentants 14 diteurs Parmi les enseignants qui ont r pondu sept diteurs sont cit s Jeulin 5 fois Chrysis Delagrave Technologie services Pierron Microsoft et Hachette ainsi que plusieurs distributeurs Camif Polydis micro applications xynops Au sujet des logiciels et c d roms 15 enseignants sur 39 citent 38 produits sur un total de 61 et7 di
40. lara sur le Net aux c t s de TLC Edusoft pr s l cole et R ussir en math matiques en ligne A la fin de l ann e 2000 le groupe Mattel a revendu TLC Edusoft un groupe financier am ricain The Gores Technologie Group dont l objectif est de redresser l diteur de Lapin Malin et de Graines de G nie Durant cette phase de transition l diteur dont le nouveau nom est The Learning Company France limite ses actions sur le march de l ducation son avenir semblant incertain sur ce segment La soci t Havas Interactive a t renomm e la fin de l ann e 2000 Vivendi Universal Interactive Appartenant au groupe Vivendi Universal Publishing un des leaders de l dition traditionnelle elle est surtout pr sente travers des produits pluridisciplinaires et ludo ducatif tels que ADI Elle d veloppe galement d autres supports les sites Internet Adi en ligne ou education com Sur ce site l diteur communique la fois aupr s des l ves aupr s des enseignants et des parents C t enseignants 1l propose via le paiement par points la possibilit de t l charger des cours mais pour le moment cette solution ne leur para t pas concluante C t l ves ils veulent mettre l accent sur le volet socialisation des activit s mises en ligne j change je parle avec d autres Vivendi tente galement une autre exp rience celle du cartable lectronique Ce dernier support est test
41. le des enseignants interrog s ignore jusqu l existence de sites institutionnels nationaux education gouv educnet educasource CNDP CNED INRP et n ont pas non plus spontan ment l initiative de rechercher des documents p dagogiques sur les sites rectoraux Par exemple G L BARON Op cit p 8 Ibid 24 Myriam Bahuaud et al Septembre 2001 Les processus de commercialisation des ressources technologiques destination du coll ge l attribution par le minist re d une mention reconnu d int r t p dagogique certains c d roms n est connue que par une infime minorit de nos interlocuteurs De m me dans son tat actuel le serveur educnet comporte de nombreux documents relatifs l enseignement des disciplines et constitue un outil de tr s grande qualit mais n est pas connu la hauteur des services qu il peut rendre Troisi me constat les c d roms r pondant aux besoins des enseignants en termes de contenus correspondant aux programmes aux besoins des l ves et faciles utiliser sont pl biscit s Le label RIP inconnu de la majorit d entre eux n influe pas sur le choix des logiciels Les r seaux de distributeurs historiques tels que la Camif n ont pas t supplant s par ceux qui se pr sentent comme les nouveaux leaders de la distribution scolaire comme J riko Enfin les probl mes financiers et mat riels apparaissent toujours comme un frein la d mocratisation des usages
42. les classes de coll ge en histoire g ographie math matiques et technologie et qui ditaient en 2000 279 titres Cette production nationale peut sembler importante sa promotion sa diffusion et sa distribution deviennent donc des points cruciaux Comment les enseignants en sont ils inform s Comment les diteurs s y prennent ils Comment circule l information au sujet de cette production C est ces questions g n rales que nous avons souhait r pondre Autrement dit quel processus de commercialisation dans le secteur de l dition scolaire lectronique les diteurs mettent 1ls en place Apr s avoir d fini les principales tapes de ce processus de commercialisation nous exposerons les m thodes mises en place pour mener bien cette recherche ainsi que ses r sultats I PROMOTION DIFFUSION ET DISTRIBUTION 3 FONCTIONS COMPLEMENTAIRES Au del de sa r alisation un c d rom comme tout produit de l dition doit tre diffus et distribu aupr s des coll ges de France Avant d exposer les objectifs de cette 2 ann e de recherche pr cisons en quoi consiste le processus de commercialisation d une uvre ditoriale quelle qu elle soit De mani re chronologique ce processus englobe trois fonctions diff rentes la promotion la diffusion et la distribution 1 La promotion une communication commerciale La promotion est une forme de communication commerciale dont l objectif est de
43. llants Son travail s effectue alors en prenant en compte les logiques diff rentes de ces deux acteurs celle de l diteur est de demander ce que son uvre soit pr sente partout ou au moins dans tous les points de vente o il pense pouvoir la vendre celle du libraire l oblige minimiser ses stocks donc renouveler des petites commandes plut t que de prendre le risque d avoir supporter des invendus Mais cette pratique est proportionnellement plus co teuse et peu compatible avec la logique industrielle et logistique de la distribution 3 La distribution une prestation logistique Le distributeur assure la prestation logistique des produits de l diteur Il stocke et exp die les titres en fonction des commandes et traite les retours Il assure en g n ral la facturation et le recouvrement Il fournit aux diteurs et aux diffuseurs pour lesquels il travaille les donn es statistiques leur permettant de suivre la bonne marche de leurs affaires Notons que le distributeur est uniquement d positaire il n ach te pas les uvres ditoriales qu il stocke Non propri taire sa fonction est n anmoins la base de la rentabilit et du succ s d un diteur Deux raisons peuvent tre avanc es 1 Une vente n est r alis e que lorsque l usager re oit le produit dit 2 Les co ts de distribution sont si lev s qu une erreur peut annuler le profit de l diteur Qu est ce qu un bon s
44. lm Hachette J riko Seconde hypoth se Les sp cificit s des diteurs apparaissent dans l importance qu ils accordent aux acteurs de la relation p dagogique 1 Valorisation de l ordinateur et de l autonomie de l l ve et exclusion de l enseignant Education J riko 2 L enseignant est pos comme indispensable Havas 3 L enseignant est consid r comme une aide potentielle et accessoire moins importante que celle de la famille G n ration 5 Les r sultats de cette analyse de contenu des catalogues sont expos s dans la a Daaih 1 16 z partie consacr e la communication commerciale A pr sent pr sentons la derni re m thode mise en place dans cette recherche 3 Les questionnaires en direction des enseignants Afin de comparer le discours des diteurs et la r alit du terrain nous avons envoy un questionnaire aupr s des enseignants d histoire g ographie math matiques et technologie Nous avons choisi al atoirement 5 acad mies Aquitaine Midi Pyr n es Alsace Lorraine Bretagne et Poitou Charentes Sur chaque acad mie quatre d partements ont t cibl s et les questionnaires envoy s dans 50 coll ges par d partement pris au hasard Cela repr sente donc 700 coll ges interrog s Le nombre total de questionnaires retourn s a t de 108 dont 100 exploitables les autres manant de CDI professeurs de fran ais de physique repr sentant 50 coll ges 14 d partements et les cinq acad
45. mes de technologie a commenc en 1996 pour la sixi me et s est finie en 1999 pour la troisi me ce qui a donn du temps aux tablissements pour s adapter aux nouveaux programmes et aux enseignants pour se former En math matiques le nombre de machines disponibles par enseignant varie de 4 30 Sept les utilisent dans leur classe et 36 dans une salle sp cialis e 81 Dans les trois mati res nous notons la mention d une salle polyvalente d s que le nombre de micros d passe 5 machines La formation des enseignants est signal e en technologie 30 8 ce qui est logique au regard des nouveaux programmes mis en place depuis 1996 Ils ont d s adapter ces nouveaux produits Cependant il appara t que les enseignants de math matiques se sont form s 48 9 en plus grand nombre que ceux de technologie C est d ailleurs chez eux que nous trouvons le plus de formation de responsable r seau 12 7 contre 5 12 en technologie Sans doute faut il voir ici la pr dominance technique des math matiques si souvent d nonc e Dans ces deux mati res le temps hebdomadaire consacr aux T I C E dans le cadre de leur enseignement varie de 30 minutes 2 heures Dans tous les cas plus le professeur est form plus le temps d utilisation des outils informatiques est important En croisant le niveau de formation avec la dur e on voit que plus de 60 des enseignants confirm s utilisent les machines au moins une heure par semaine contre la
46. nnaissance institutionnelle en utilisant deux logos Le premier reconnu d int r t p dagogique par le Minist re de l Education Nationale RIP est mis en avant dans l ditorial mais n est utilis que 5 fois sur 96 c d roms pr sent s alors qu un logo diff rent conforme au programme officiel de l Education Nationale est utilis 15 fois Havas G n ration 5 Montparnasse Diapofilm pr f rent jouer la carte de la reconnaissance de leurs produits par les partenaires de l ducation ou autres personnalit s cr dibles Cela se manifeste par l utilisation de citations comme celle de la Fondation pour la m moire de la D portation ou encore par la pr sentation de commentaires de magazines ou journaux comme le Monde Le Nouvel Observateur T l rama Toutes ces interventions ext rieures valorisant les produits renforce l id e de qualit Une autre fa on de rajouter une valeur p dagogique aux c d roms est d attacher ces derniers tout le lexique de la scolarit savoir pr senter le c d rom comme un v ritable cours Havas G n ration 5 et Jeulin ont choisi cette option en multipliant les termes tels que TD cours p dagogie expos s le ons notions classes l ves r dactions fiches devoirs exercices contr les tests La grande majorit des catalogues met en avant le c t complet des c d roms avalanche de chiffres num rations procurent un effet de
47. olution p 106 revue EPI n 100 Paris D cembre 2000 20 Myriam Bahuaud et al Septembre 2001 Les processus de commercialisation des ressources technologiques destination du coll ge Nous avons relev dans notre base 101 produits diff rents repr sentants 22 diteurs Parmi les enseignants qui ont r pondu seuls cinq diteurs sont cit s Chrysis 6 fois Nathan dusoft jeulin et le r seau CNDP chacun 1 fois ainsi que quatre distributeurs la Camif 3 fois Cd amp co accis et cole buissonni re Au total c est peine un quart des enseignants qui est capable de fournir un titre de catalogue Quant aux logiciels 18 produits sont mentionn s sur les 101 avec cinq produits qui dominent SMAO 25 citations G oplan 17 Cabri 15 Geospace 9 et lilimath 9 Notons que lilimath est un logiciel cr par des enseignants de maths et distribu par une association surtout par internet C est un produit vendu un prix attractif 40F Excel est cit 6 fois et Word 4 fois puis suivent bureau magique 2 citations et maths au coll ge dsi cube 4 imageo matoutor access autosketch assistance scolaire calcnum et adi 5 cit s une fois Imageo est aussi un produit de l association lilimath t l chargeable par Internet Il est difficile a priori de d terminer si le label RIP a jou un r le dans la d cision d utiliser les logiciels tels que geoplan geospace et cabri qui b n ficient du label alors q SMAO produ
48. omaines de l histoire g ographie et des math matiques Sous l impulsion de Roger Fran ois Gauthier le r seau CNDP a intensifi sa politique ditorial notamment au niveau des co ditions et poursuit ses efforts de mise au point d outils facilitant le rep rage et l utilisation de ressources documentaires p dagogiques tels qu ducasource Savoirs Coll ge ou Savoirs CDI Une r elle volont de communication p dagogique en ligne se d veloppe donc au sein de l tablissement public avec la fois des extraits audiovisuels en ligne et galement le concept de la table ronde p dagogique autour d changes th matiques TLC Edusoft dite dans toutes les mati res sauf en technologie Au cours de l ann e 2000 la pr sence de cet acteur tout juste rachet par le groupe de jouets am ricain Mattel pouvait souligner l arriv e dans la sph re ducative de producteurs issus de celle du Dynaction est un groupe industriel structur en trois p les d activit Chimie fine et de sp cialit s Technologies de l enseignement et Biens d quipements et composants industriels 8 accessibles sur le site Internet du CNDP www cndp fr Myriam Bahuaud et al Septembre 2001 Les processus de commercialisation des ressources technologiques destination du coll ge loisir comme Ubisoft Entertainment ou Emme Interactive Nous notions d ailleurs cette m me p riode la pr sence de Ubisoft Entertainment Les profs de C
49. pe commerciale et est ainsi devenue dans les ann es 1993 94 un diffuseur de multim dia ducatif Il a ainsi propos des diteurs grand public ex Flammarion Infogrames de faire une s lection parmi leurs produits pour la distribution sur le march scolaire en plus des propres produits J riko Au fur et mesure J riko a augment son offre de distribution s est professionnalis e L ensemble de son catalogue repr sente aujourd hui en tant que diffuseur distributeur environ 95 des diteurs fran ais et francophones Depuis quelques mois la politique ditoriale de J riko s intensifie nouveau avec une augmentation de la production de leurs propres titres et l dition en ligne avec des espaces pour les coles en partenariat avec le MEN les coll ges et les lyc es en partenariat avec France T l com PE c Diapofilm un v p ciste dans le domaine de l enseignement secondaire Parce qu un diffuseur distributeur fait galement appel des revendeurs nous en avons interrog un sur Paris Diapofilm Il est sp cialis dans les ditions audiovisuelles p dagogiques et culturelles et propose aux enseignants de multiples supports diapositives livres vid os transparents cartes planches et c d roms plus du mat riel et quipement En tant que v p ciste il travaille comme revendeur pour J riko pour Gulliver pour Belin etc Il dispose d un stock en province commun avec le groupe Pierron
50. pert OM autres 4 c L histoire g ographie Face au faible nombre de r ponses dans cette mati re nous ne pouvons pas tirer de conclusions mais quelques tendances seulement Sans doute faut il interpr ter le faible retour des questionnaires en histoire g ographie comme une preuve de la non utilisation des c d roms par les professeurs Interrog directement dans quatre coll ges les enseignants n ont pas souhait remplir le questionnaire en pr textant cette non utilisation et le fait de ne pas disposer d ordinateurs dans leur salle de classe L un d eux pr cise mon budget annuel pour acheter du mat riel p dagogique est de 300 F Je ne peux m me pas acheter un c d rom avec cette somme alors quant acqu rir un produit avec une licence r seau Dans la base constitu e depuis deux ans c est pourtant dans cette mati re que nous relevons le plus de produits 104 repr sentants 39 diteurs Huit enseignants nous ont r pondu quant l utilisation de c d roms ou logiciels parmi lesquels Word est cit trois fois seconde guerre mondiale encarta et l atlas hachette deux fois Les autres produits mentionn s sont maps facts hot potatoes arcad the world cartes et bases axis pc globe le Louvre Orsay l art au moyen ge site thor histoire g ographie 6 Gr ce antique Aulnay 1914 1918 soit au total 17 produits sur un total de 104 16 3 Il faut consid rer aussi que l utilisation ne se fait pas forc ment en
51. profusion d accumulation et de compl tude 500 beaux objets 133 inventions 81 biographies plus de 1000 chiffres plus de 1000 illustrations Enfin tous les catalogues ont galement utilis un vocabulaire grandiloquent pour vanter les m rites de leurs produits indispensable grandiose tout un lexique proche de celui de la publicit Chaque c d rom offre un s same sur un monde de plaisir et d enchantement Mais de suite et dans un second temps uniquement vient le discours utilitaire qui recentre le c d rom sur son objectif principal se pr senter comme un outil p dagogique HYPOTHESE N 2 Les sp cificit s des diteurs apparaissent dans la place qu ils accordent aux diff rents acteurs de la relation p dagogique a Valorisation de l ordinateur et de l autonomie de l l ve exclusion ou r le secondaire de l enseignant TLC J riko Quand l enfant est voqu il est sujet de la phrase Quand l enseignant est cit il est objet Exemple L ordinateur guide l enseignant En termes de quantit r dactionnelle le nombre de lignes accord l enseignant est moins important que celui accord aux l ves L l ve sujet de la phrase est toujours actif il r alise il d couvre il manipule L ordinateur J riko est pos comme l assistant personnel de l l ve comme une aide individualis e Ce qui revient envisager que les l ves puissent se passer de l
52. r qui est le plus cit distributeur historique la Camif suivi de deux diteurs dont un sp cialis en technologie Jeulin Ensuite alternent distributeurs et diteurs Nous notons la faible notori t de J riko qui se pr sente pourtant comme le premier distributeur de produits multim dia ducatifs avec 95 des diteurs fran ais et francophones r f renc s dans son catalogue Ce r sultat para t tonnant au regard de la notori t de cet diteur distributeur qui de plus met en place des actions de promotion plus diversifi es 4 Quelques actions de promotion disparates Au c t de l envoi du catalogue on retrouve principalement et essentiellement les mailings non seulement pour les catalogues mais aussi pour la sortie des nouveaux produits la publicit pour quelques uns comme Editronics Vivendi Universal Interactive ou le CNDP et surtout la pr sence au salon de l ducation ou aux salons du livre Chrysis envoie 15 Myriam Bahuaud et al Septembre 2001 Les processus de commercialisation des ressources technologiques destination du coll ge des versions de d monstration ou propose aux enseignants de se rendre dans des structures pouvant servir de relais d informations comme les CRDP les Centres de ressources En plus de toutes ces actions J riko et Diapofilm en tant que distributeurs sp cialis s dans le domaine de l enseignement d veloppent des actions compl mentaires Ils exp dient des
53. rivil gi e par les diteurs de ressources lectroniques scolaires quels supports catalogue et PLV et actions promotionnels publicit la radio ou dans la presse Sponsoring concours jeux et manifestations adoptent les diteurs Comment informent 1ls les enseignants de leurs nouveaut s intervention des d l gu s p dagogiques Envoi de dossiers de presse par le service de presse Quels sont les discours tenus par les diteurs dans leurs catalogues gt sur la diffusion quels sont les canaux privil gi s par les diteurs librairies VPC vente directe grande distribution hyper et supermarch s Comment sont ils inform s de la production des diteurs repr sentants commerciaux gt sur la distribution comment s organise t elle pour chaque diteur Int gration ou sous traitance IHI LES METHODES EXPLOITEES A partir de ces objectifs nous avons mis en place trois m thodes en parall le des entretiens de type semi directif aupr s des diteurs une analyse de contenu de leur catalogue de production et un questionnaire aupr s des enseignants de coll ge 1 Les entretiens aupr s des diteurs distributeurs Pour conna tre l organisation de la commercialisation nous avons interrog un ensemble d acteurs li s aux processus de production de promotion de diffusion et de distribution des ressources lectroniques Il s agit donc la fois d diteurs traditionnels ou multim dia d
54. s litt raires comme l histoire g ographie tant dans les possibilit s d acc s aux ordinateurs multim dia que dans la formation Ceci peut rejaillir sur le choix des c d roms comme nous allons le voir maintenant 3 Les s lections des titres par mati re Nous allons tudier les r ponses concernant les logiciels et c d roms r ellement utilis s dans notre chantillon Tableau Logiciels et c d roms cit s par les enseignants Works Ilos o Publisher 3 10 Logiciels personnels Sont cit s au moins une fois par les enseignants Ctrlab web expert codbar editval wimageo maths coll ge corel photo map s fact arcad the world cartes et bases matoutor grafcet DSI cube structures access les oc ans dictionnaire hachette mature interactive axis pc globe le louvre orsay l art au moyen ge histoire des sciences et techniques histoire 6 Adi 5 assistance scolaire d clic youpi graficworks l entreprise W O CECENENEEEEEE Suite office word exel powerpoint Geoplan Cabri Autosketch Word Geospace Lilimath Frontpage Galaad Gravplus Encarta N un OI Un NIN un un Works Publisher SMAO Suite office word exel powerpoint Geoplan Cabri o Autosketch i Wod S Geospace o Lilimath o Frontpage i Galaad o Gravplus o Encarta o a Les math matiques l Christophe GENTIL Les novices en informatique attentes en formation utilisation des TICE et v
55. s plusieurs parties de l tablissement en faisant un mailing et aupr s des librairies niveau 1 8 Cependant la tr s grande majorit des produits vendus ne passent pas par les librairies mais plut t par la grande distribution et les hypermarch s Pour approvisionner ces diffuseurs J riko dispose d un d p t Etampes dans lequel sont stock s les titres et o se pr pare toute la prestation logistique Notons que J riko refuse l achat compte ferme ce qui dans les discussions entam es entre le CNDP et ce 17 Notons que pour quelques petits diteurs J riko prend en charge la distribution de tous leurs produits y compris grand public 18 La diffusion porte beaucoup d attention aux librairies de niveau 1 Elles sont entre 800 1 200 librairies Elles ont un tr s important CA et sont r put es pour la qualit de leur service Ce sont des librairies telles que Mollat Bordeaux le Furet du Nord Lille Sauramps Montpellier des librairies de grand magasin BHV Printemps Galeries Lafayette ou des enseignes telles que la FNAC qui peuvent selon les diffusions repr senter 15 25 du CA librairie Ces librairies re oivent tr s souvent et tr s r guli rement les repr sentants commerciaux des diteurs et connaissent ainsi les promotions en cours ou venir les campagnes et autres v nements importants les nouveaut s para tre 11 Myriam Bahuaud et al Septembre 2001 Les processus de commercialisa
56. stimuler la demande court terme Il s agit donc de faire conna tre le produit d dition et de persuader l acheteur potentiel de le rechercher dans les rayons des diff rents points de vente Son r le est donc amp diffuser l information sur l diteur et les produits qu il publie aupr s principalement des biblioth caires des libraires des m dias et du public La promotion a recours diff rents outils emprunt s au marketing On en distingue 2 grandes cat gories les supports promotionnels et les actions promotionnelles Les supports concernent le catalogue et la publicit sur les lieux de vente PLV affiches panonceaux vitrophanies pr sentoirs tourniquets Les actions promotionnelles englobent la publicit la radio et dans la presse le sponsoring les concours et jeux et enfin les manifestations telles que les salons les expositions ou les festivals Ces actions d information de s duction et de persuasion peuvent tre effectu es galement aupr s des journalistes mais aussi aupr s des prescripteurs scolaires Ce travail primordial pour un diteur est men par les d l gu s p dagogiques ou par le service de presse 2 Les canaux de la diffusion Une fois les titres fabriqu s et les op rations de promotion mises en place il faut diffuser l uvre multim dia aupr s des d taillants 5 in L usage des manuels scolaires et des ressources technologiques dans la classe Paris I
57. teurs sur 14 Plusieurs distributeurs sont mentionn s dont la Camif 8 fois polydis 5 fois technologie services 5 fois La connaissance des logiciels disponibles sur le march appara t nettement plus importante que dans les autres mati res ce qui semble logique compte tenu des explications c dessus En ce qui concerne le label RIP comme en math matiques il para t n influer que peu puisque seuls 28 de ceux qui utilisent works le connaissent 25 pour publisher Tableau Croisement des logiciels cit s en technologie avec la connaissance du label RIP logiciel utilis connu label rip TOTAL woa 12 a ws 0 fi Cautoskeih 2 7 D Ceneara Of A Martine Lely Les nouveaux programmes de technologie en coll ge et les usages du micro ordinateur in Les technologies dans la classe de l innovation l int gration ss la dir De G L Baron Eric Bruillard J F L vy pp 135 149 Paris INRP 2000 21 Myriam Bahuaud et al Septembre 2001 Les processus de commercialisation des ressources technologiques destination du coll ge frontpage 4 publisher office pro star office bigci world works galaad fecl3 dmt20 histoire des scences gravplus webexpert autres ES o AINI NI vI o oj N DIU oN N Un frontpage O publisher ooo 5 office pro OM star office O bigci o OO word S y OO works o 7 galaad oo 117 fed3 0 dmt20 S OO histoire des sciences 0 sravplus o OM webex
58. tion des ressources technologiques destination du coll ge distributeur pose probl me En effet le CNDP en tant qu tablissement public n a pas le droit de faire des d p ts vente Une solution est recherch e du c t du r seau public J riko semble donc l acteur incontournable du multim dia ducatif Nous allons voir qu en tant que diffuseur il met en place des actions de promotion plus importantes que ses clients mais ne communique pas n cessairement de mani re plus intensive en direction des enseignants V UNE COMMUNICATION COMMERCIALE PEU DEVELOPPEE EN DIRECTION DES ENSEIGNANTS 1 Le catalogue le principal outil des diteurs Quel que soit l diteur le catalogue est syst matiquement envoy la rentr e scolaire au Centre de Documentation et d Information souhaitant ainsi que le documentaliste transmette l information aupr s des enseignants ou tout du moins leur mette disposition Ils sont aussi envoy s aux directeurs d tablissements aux Inspecteurs acad miques et aux IUFM pour le CNDP Au del de la conception la fabrication et l exp dition de ces catalogues co tent tr s cher l diteur qui se limite donc souvent un seul et unique envoi annuel M me si peu d diteurs ont r pondu la question du nombre d exemplaires de catalogues diffus s il est possible de comparer TLC et le CNDP TLC envoie entre 1 500 2 000 catalogues par an le CNDP a diffus son catalogu
59. tion qu elles mettent en place 2 L analyse de contenu des catalogues des diteurs Nous avons galement effectu une analyse de contenu des catalogues de ces principaux diteurs au nombre de 9 Diapof ilm G n ration 5 Hachette Multim dia Havas Interactive J riko Jeulin Montparnasse Multim dia Syrinx et TLC Edusoft L analyse de contenu des catalogues des diteurs a t effectu e avec l objectif suivant d terminer les politiques commerciales ou arguments de vente des diff rents diteurs Comme il s agissait d analyser le contenu des messages des catalogues pr sentant les c d roms l analyse de contenu s est av r e tre la m thode ad quate Laurence Bardin d finit cet outil d analyse comme un ensemble de techniques d analyse des communications utilisant des proc dures syst matiques et objectives de description du contenu des messages Une r duction du corpus a t op r e savoir seules les pr sentations des c d roms histoire g ographie math matiques et technologie l usage des coll ges ont t retenues Certains c d roms la fronti re de l art et de l histoire par exemple ont t s lectionn s car pouvant tre visiblement exploit s par un enseignant en histoire Nous sommes conscients de la difficult que nous avons eue op rer un tri entre les produits relevant strictement de l histoire et d autres se nourrissant de cette mati re pour un objectif plus ludique De fait
60. u te ETIC M E N 2000 18 Myriam Bahuaud et al Septembre 2001 Les processus de commercialisation des ressources technologiques destination du coll ge l implantation des machines au sein des tablissements peut induire des usages diff rents selon les disciplines Selon l enqu te ETIC salles de technologie et salles polyvalentes TICE repr sentent la majorit des lieux 60 9 o sont implant s des ordinateurs souvent reli s en r seaux suivi du CDI 12 R partition des ordinateurs au sein du coll ge enqu te ETIC Salles de classe Salles polyvalentes 26 7 Salles d enseignement technique 34 2 Salles sp cialis es Salle des professeurs Les r sultats de notre enqu te confortent cette vue d ensemble Les enseignants d histoire g ographie ne sont que 7 sur 12 pouvoir disposer de machines un seul a un ordinateur dans leur classe les six autres doivent aller dans la salle sp cialis e du coll ge voire au CDI 1 cas En technologie sur 39 enseignants 35 disposent d une salle quip e de 8 ordinateurs au moins 21 au plus Sur ces 35 r ponses 25 correspondent une salle sp cialis e Un professeur n a qu une machine car le coll ge est en cours de r novation et les trois derniers ont 4 et 6 micro ordinateurs La fr quence d utilisation est videmment beaucoup plus importante du fait m me du programme et varie d une fois par mois 1 citation tous les cours De plus la r novation des program
61. x de la gratuit ou de la mise en ligne payante par l acheteur plusieurs mod les conomiques sont envisageables le paiement par l affiliation ou la publicit dans le cas de la mise en ligne gratuite le t l chargement l unit A rapport IGEN septembre 2000 documentation fran aise 3 J HANNO Emmanuelle Enqu te sur la fili re du livre num rique Paris ditions 00h00 2000 p 109 J HANNO Emmanuelle Op cit p 109 25 Myriam Bahuaud et al Septembre 2001 Les processus de commercialisation des ressources technologiques destination du coll ge et donc le paiement par points propos pour le moment par Vivendi Universal Interactive ou le forfait abonnement dans le cas d un paiement par le lecteur acheteur solutions plut t envisag es par Hachette Multim dia et Editronics Les diteurs rencontr s ne semblent pas encore avoir apport de r ponses concert es ces questions en suspens ils apparaissent plut t dans une phase d exp rimentation S ils se prononcent massivement contre l id ologie de la mise en ligne gratuite financ e par la publicit la question du choix entre abonnement ou t l chargement demeure ouverte Les enseignants pourraient donc disposer dans un avenir assez proche de nouveaux outils p dagogiques num riques 26
62. yst me de distribution C est celui qui assure que les uvres dit es sont livr es en bon tat au client d sign dans les d lais entendus et un co t raisonnable La cl de l efficacit se trouve dans une stricte planification o rien n est laiss au hasard de l entreposage de fonds au contr le des stocks en passant par la pr paration et la v rification des commandes et l emballage et l exp dition des commandes Il est important pour un diteur de d terminer au d part si la distribution sera une op ration externe ou interne Il peut en fonction de sa taille bien s r choisir entre 3 options l int gration la distribution interne ou la sous traitance Il faut savoir que le monde de la distribution du livre s articule autour de 2 p les Vivendi Universal Publishing avec deux structures Livredis et Interforum et Hachette Hachette Distribution Le poids acquis par 3 Myriam Bahuaud et al Septembre 2001 Les processus de commercialisation des ressources technologiques destination du coll ge ces deux groupes fait qu ils repr sentent dans la distribution du livre environ 75 du chiffre d affaires total Nous allons voir que ce n est pas le cas pour la distribution des uvres multim dia IL LES OBJECTIFS DE L ETUDE Cette pr sente tude sur les processus de commercialisation des ressources lectroniques a donc pour objectif de mettre l accent gt sur la promotion p

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