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pdf, 836 k - Ecole Doctorale 74

1. 104 A Une charge m connue des textes 105 l La charge financi re des 106 a L obligation alimentaire des 106 e L tendue de l obligation 106 e Le recours des grands parents fournisseurs d AlMENTS sg rm durera th 109 b La contribution de l Etat la situation des GE 112 e la charge des grands parents et le droit Social crr onen t 112 e Lenfant la charge des grands parents et le droit RP 116 2 La charge personnelle de l enfant 117 B Une responsabilit civile d licate mettre en 121 1 L article 1384 1 4 un obstacle la responsabilit des grands parents du fait de leurs petits enfants 122 a L inapplicabilit de l article 1384 al 4 aux grands parents EE 122 b Une conception large de la condition de cohabitation favorable aux grands parents 124 2 La responsabilit des grands parents engag e sur le fondement de l article EE EE 126 a L mergence d un r gime g n ral de responsabilit du fait SR ne 126 b Question de l application de l article 1384 al 1 aux grands PAVENS 127
2. 46 DES PREROGATIVES PRETORIENNES GRANDISSANTES 2m ne E A Les pr rogatives grands parentales en droit de la 48 1 14 cr ation du lien de filiation 48 a La cr ation contentieuse du lien de Giltorton 49 b La cr ation contentieuse du lien de filiation 53 e L action en recherche de 54 e L action en constatation de filiation 56 2 La destruction du lien de filiation par les grands parents 57 a La destruction du lien de filiation l gitime par les grands EE 58 b La destruction du lien de filiation naturelle par les grands EE 60 Des pr rogatives grands parentales grandissantes dans l int r t de Uenfant 63 1 Les grands parents accompagnant leur petit enfant mineur UD oE RS RAT MN SA SR RE E Das grands parents en tant que lieu d accueil des visites EE 3 L accompagnement par les grands parents lors des interventions e et Sn ten L accompagnement du petit enfant patient 69 b L accompagnement des petites filles mineures subissant une interruption volontaire de grossesse 71 Deitriemebarlie 73 La situation juridique des grands parents auxquels on a confi leur petit enfant 1 LE PETIT ENFANT CONFIE SES GRANDS PARENTS UNE SITUATION DEROGATOIRE 74 La suppl ance
3. Ch Successions d volution indivision partage fiscalit Paris Delmas 19 d 2002 325 VOIRIN P et GOUBEAUX G Manuel de droit civil Droit priv notarial R gimes matrimoniaux successions lib ralit s tome Paris LGDJ 22 d 2002 360 p 3 Droit des obligations CARBONNIER J Droit civil Obligations Paris PUF 22 d 2000 n 235 242 FLOUR J AUBERT J L SAVAUX E Droit civil Les obligations tome 2 le fait juridique Paris Armand Colin 9 d 2001 pp 176 226 4 Droit fiscal DISLE E et SARAF UL Droit fiscal manuel et applications Paris Dunod 2001 pp 418 et 480 MERCIER J Y et PLAGNET Les imp ts en France Trait de fiscalit Levallois Perret Francis Lefebvre 2002 2003 n 333 EQUIPE FISCAL DE LA REVUE FIDUCIAIRE Dictionnaire fiscal Paris Revue Groupe Fiduciaire 2001 n 4433 et s 5 Droit social CHAUCHARD J P Droit de la s curit sociale Paris 607 3 d 2001 332 364 B Ouvrages sp cialis s ATTIAS DONFUT C et SEGALEN ML Grands parents la famille travers les g n rations Paris Odile Jacob 1998 325 p ATTIAS DONEUT Le si cle des grands parents une g n ration phare ici et ailleurs sous la direction de Claudine ATTIAS DONFUT et Martine SEGALEN Paris Autrement 2001 247 p BOULANGER Les rapports juridiques entre parents et enfants perspectives comparat
4. E UTC EEN 131 10 INTRODUCTION 1 Viens mon Georges Ah Les fils de nos fils nous enchantent Ce sont de jeunes voix matinales qui chantent 15 sont dans nos logis lugubres le retour Des roses du printemps de la vie et du jour 2 Cette citation montre quel point les relations des grands parents et des petits enfants sont depuis longtemps particuli res En effet une affection presque mythique lie les enfants leurs a euls Leur mutuelle compr hension et le st r otype du grand parent g teau incarnent l aspiration des liens de famille moins autoritaires et le d sir d une entente familiale toute preuve alors que le rapport entre enfants et parents est souvent per u comme conflictuel ui Ainsi tr s souvent les enfants ont beaucoup d affection pour leurs a euls puisque ces derniers sont souvent leurs complices ils n ont pas vocation punir Parfois m me ils ont en charge de r concilier les enfants et leurs parents 3 Mais malgr cette affection qui semble avoir toujours exist les grands parents n ont pas toujours eu le m me r le jouer au sein de la famille La place qu on leur donne d pend de la d finition faite de la notion de famille Il existe en effet deux types de conception de la famille tendue ou troite La famille tendue englobe toutes les personnes descendant d un auteur commun unies par un lien de parent une communaut
5. 158 CARBONNIER J Droit civil tome 2 La famille l enfant le couple p 85 58 179 La Convention de New York relative aux droits de l enfant sign e le 26 janvier 1990 d clare en son article 12 les Etats parties garantissent l enfant qui est capable de discernement le droit d exprimer librement son opinion sur toute question l int ressant les opinions de l enfant tant d ment prises en consid ration eu gard son ge et son degr de maturit A cette fin on donnera notamment l enfant la possibilit d tre entendu dans toute proc dure administrative ou judiciaire l int ressant Conform ment ces prescriptions et celles de l article 3 de la Convention europ enne sur l exercice des droits de l enfant la loi du 8 janvier 1993 g n ralis le recours l audition du mineur proc dure qui n tait ant rieurement pr vue en mati re civile que de fa on ponctuelle dans le cadre d une proc dure judiciaire sp cifique Ainsi aux termes de l article 388 1 du Code civil le mineur capable de discernement peut d sormais tre entendu dans toute proc dure le concernant Cela va permettre de conna tre ses sentiments quant l affaire en cours mais en aucun cas il ne s agit d obtenir son consentement comme dans les proc dures de substitution de nom ou de pr nom d adoption simple ou pl ni re Il ne s agit pas non plus de lui donner un droit d intervention
6. 2002 p 283 n 20 civil art 148 160 civil art 172 179 civil art 180 193 civil art 371 387 civil art 388 1 388 3 civil art 734 755 civil art 1048 1052 KAMDEM J F L enfant et le droit de visite Gaz Pal 1996 2 doctr 886 LAROQUE RUELLE que dit le droit en France in POUSSON PETIT L enfant et les familles nourrici res en droit compar sous la direction de J POUSSON PETIT Toulouse Presses universitaires des sciences sociales de Toulouse 1997 pp 225 237 LEROYER L enfant confi un tiers de l autorit parentale l autorit familiale RTD civ 1998 p 587 LIENHARD CL Position proc durale des grands parents lors de la s paration des parents 47 fam 2002 p 88 MASSIP J Les nouvelles r gles de l adoption Petites Affiches 14 mars 1997 p 4 MOULOUNGUI C La d charge financi re du tiers nourricier Petites Affiches du 3 octobre 1997 n 119 p 15 RUBELLIN DEVICHI J Premier aper u de la loi n 96 604 du 5 juillet 1996 relative l adoption JCP 1996 act n 29 RUBELLIN DEVICHI 7 L adoption par les grands parents RTD 1984 p 311 SAYAG A Les grands parents dans le droit de la famille RTD civ 1969 p 40 SCHMITT L adoption de l enfant par ses grands parents AJ
7. service d partemental de l aide sociale l enfance qui recueilli l enfant peut galement saisir le juge aux fins de se faire d l guer totalement ou partiellement l exercice de l autorit parentale 79 269 La seule solution qui se pr sentait aux grands parents avant 2002 tait d obtenir une d l gation de l autorit parentale totale ou partielle Cependant il pouvait s agir d une solution beaucoup trop radicale puisque le but n tait pas de retirer leurs pr rogatives aux parents mais seulement de faciliter la situation des grands parents 270 D sormais le l gislateur a pr vu aux c t s des cas de d l gation une situation de partage de l autorit parentale avec les grands parents d l gataires Cela permet un juste quilibre entre la n cessit dans l int r t de l enfant de prononcer d l gation de l autorit parentale et chaque fois que cela est possible l exercice de cette responsabilit par les parents d s lors qu ils pourront y tre associ s vlt 271 On remarquera que ce partage n est pas la seule discr tion des parents car il n est possible que dans les cas o les conditions de la d l gation sont remplies Cependant il ne sera possible que si les parents sont d accord 272 En r sum nous pouvons constater que les grands parents ne trouveront un rem de leur situation pr caire que dans les hypoth ses o les parents sont d accord ex
8. 1 La cr ation du lien de filiation 130 L tude de la possibilit pour les grands parents de faire tablir la filiation de leurs petits enfants n a pas juste un int r t th orique En pratique cela peut s av rer essentiel notamment lorsque les parents sont d c d s avant d avoir tabli un lien de filiation avec l enfant 131 Prenons l hypoth se d une femme qui se rendant l h pital pour accoucher a un accident de voiture Arriv e l h pital les m decins parviennent sauver l enfant mais pas la m re Si la m re tait mari e l article 319 du Code civil disposant que 1 filiation des enfants l gitimes se prouve par les actes de naissance inscrits sur les registres de l tat civil il suffira que le p re ou un tiers aille inscrire l enfant sur les registre pour que ce dernier ait la fois une filiation maternelle et une filiation paternelle tablie Si la m re tait c libataire ou en concubinage ou m me pacs e les choses se compliquent En effet dans cette hypoth se l article 334 8 du Code civil permet d tablir la filiation naturelle soit par un acte de reconnaissance soit par la possession d tat Cependant la m re tant d c d e aucune possession d tat n a pu exister et elle ne pourra pas reconna tre l enfant Dans cette hypoth se aucune 117 Sous r serve que la filiation des parents soit aussi l galement tablie 118 Article 56 d
9. 1976 18494 note CORNU Gaz Pal 1976 2 p 708 note VIATTE Defr nois 1976 art 31207 note MASSIP RTD 1976 p 340 obs NERSON bid 1977 p 752 obs NERSON et RUBELLIN DEVICHI Cass 1 civ L juillet 1981 D 1982 JP p 105 note HUET WEILLER Defr nois 1982 p 556 note MASSIP Cass 1 civ 16 novembre 1983 Bull civ I n 273 Gaz Pal 1984 I p 247 note JCP 1984 JP 20235 obs DURRY TGI Paris 24 avril 1984 1 esp ce D 1984 p 572 note HUET WEILLER Cass 1 civ 27 f vrier 1985 Bull I n 211 D 1985 p 265 note Gaz Pal 1985 1 p 332 concl Contraires ARPAILLANGE JCP 1985 II 20460 note FORTIS MONJAL et PAIRE Defr nois 1985 p 1283 note GRIMALDI Cass 1 civ 4 d cembre 1990 Bull I n 277 Defr nois 1991 p 672 note RTD 1991 p 511 obs HUET WEILLER CA Paris 17 avril 1992 D 1993 somm 164 obs GRANET JCP 1993 I n 3639 obs GARE CA Papeete 26 octobre 1995 D 1996 JP p 605 note JOB Defr nois 1998 p 1021 obs MASSIP Ibid 1997 p 304 note MASSIP Bull I n 99 RTD 1997 p 406 obs HAUSER Petites Affiches du 24 mars 1997 n 36 p 15 note MASSIP Cass 1 civ 10 mars 1998 Petites Affiches du 4 novembre 1998 n 132 p 29 note MASSIP RTD 1998 p 665 obs HAUSER Dr fam 1998 comm n 96 obs MURAT CA Dijon 21 octobre 1998 D 1999 somm p 199 CA Paris 8 avril 19
10. 175 li s l homosexualit du aux attouchements paternels aux enl vements 176 ou aux probl mes de visites des p res incarc r s puisque dans tous ces d enfants cas les grands parents sont capables d aider les enfants supporter sans traumatisme toutes ces visites 191 Dans un autre domaine qui est celui des interventions m dicales les grands parents vont galement pouvoir aider leurs petits enfants surmonter leurs craintes 3 L accompagnement par les grands parents lors des interventions m dicales 192 Lorsqu un enfant ou un jeune majeur se fait soigner il peut souhaiter se faire accompagner par une personne afin d tre soutenu dans cette preuve La loi du 4 mars 2002 relative aux droits des malades et la qualit du syst me de sant a permis d une part une meilleure information du malade et d autre part a favoris l admission des mineurs sans le consentement des titulaires de l autorit parentale Mais pour cela elle oblige le mineur se faire accompagner par une personne majeure de son choix cette personne pouvant tre un de ses grands parents et l autorise une fois majeur d signer une personne de confiance 193 D un autre c t la loi du 4 juillet 2001 autoris l interruption volontaire de grossesse d une mineure sans l autorisation des titulaires de l autorit parentale Elle doit cependant se faire accompagner par une pers
11. 19 37 D une mani re g n rale les grands parents b n ficieront d un droit de visite et d h bergement de leurs petits enfants droit peut leur tre refus que pour motifs graves comprend galement la possibilit d changer une correspondance avec eux et de participer leur ducation dans la mesure o ils ne se substituent pas aux parents 38 Le fondement de droit a longtemps t discut Mais depuis la loi de 2002 on sait qu il est fond sur l int r t de l enfant il est totalement tranger l id e d un contr le de l autorit parentale On pr sume qu il est de l int r t de l enfant d entretenir des relations avec ses grands parents et ce n est que si l exercice de ce droit devient dangereux pour celui l que les parents peuvent intervenir De plus le fait d accorder cette pr rogative aux grands parents permet ces derniers de le surveiller dans sa sant sa s curit et sa moralit ventuellement contre ses propres parents 39 La plupart du temps les visites chez les grands parents s organisent assez facilement et sereinement entre les parents et les grands parents Les parents am nent leurs enfants chez leurs a euls soit pour le week end soit pour l apr s midi sans que cela ne pose de difficult s Mais parfois surgit une m sentente profonde les grands parents consid rent qu ils ne voient pas assez leurs petits enfants ou
12. charge la personne gratifi e le grev de conserver pendant toute sa vie les biens donn s ou l gu s afin qu il soit transmis sa mort une autre personne qu il d signe Elle peut tre incluse dans un acte de donation ou un legs mais elle produira ses effets envers l appel en principe que lorsque le grev sera d c d c est dire par succession Dans le domaine qui nous concerne il s agira pour une personne de faire une lib ralit l un de ses enfants charge pour ce dernier de conserver le bien durant toute sa vie afin qu il soit transmis au petit enfant de l auteur de la lib ralit 112 Ces clauses sont pr vues l article 1048 du Code civil dans un chapitre VI intitul Des dispositions permises en faveur des petits enfants du donateur ou des enfants de ses fr res et s urs Bien que le texte n utilise pas le terme de 99 Sauf le cas de l indignit 41 substitution 1 s agit bien de cela comme le prouve l utilisation des termes grev s et appel s Cette facult laiss e aux grands parents d ins rer dans leurs lib ralit s une clause de substitution est un droit exceptionnel puisqu en principe les substitutions fid icommissaires sont prohib es 113 Pour tre valable ces clauses doivent n cessairement remplir plusieurs conditions il est n cessaire qu existe un lien troit de parent entre les int ress s sa mise en uvre est lim
13. attachement du disposant sa famille personnelle Req 11 novembre 1912 D P 1913 1 p 105 rapport LANDENOIS note RIPERT 28 que les a euls et auront un tel droit Il s agit l des grands parents mais aussi des arri re grands parents et autres ascendants de degr sup rieur Cela est sous entendu par l article 173 qui parle des a euls en g n ral et cela est confirm par l article suivant qui propos du droit des collat raux utilise l expression d faut d aucun ascendant En outre ce droit appartient tant aux grands p res qu aux grands m res comme le prouve l utilisation du masculin et du f minin dans l article 173 L opposition est galement offerte tant la ligne paternelle qu la ligne maternelle sans qu aucune distinction ne puisse tre faite Enfin le droit d opposition des ascendants vocation s appliquer que la parent soit l gitime naturelle ou 67 Ce droit laiss aux grands parents est la fois successif et cumulatif Il est successif en ce sens qu il n appartient aux grands parents qu en l absence de parents et aux arri re grands parents qu en l absence de grands parents entre ascendants de degr diff rents les ascendants les plus proches liminent les ascendants les plus loign s Il est cumulatif en ce sens que un m me degr de parent les grands parents ou arri re grands parents ex
14. autorit familiale RTD civ 1998 p 587 291 UHLENBERG Elever ses petits enfants in Attias Donfut 1 dir Le si cle des grands parents une g n ration phare ici et ailleurs pp 218 224 103 404 D un c t les petits enfants pourraient commettre des infractions p nales La question se pose alors de savoir si les grands parents seraient responsables de leurs actes La r ponse est n gative et ce parce que le principe en droit p nal est celui de la personnalit des peines les grands parents ne pourront pas tre punis pour les infractions commises par leurs petits enfants 405 D un autre c t les actes des petits enfants pourraient entra ner des cons quences dommageables pour les tiers Deux possibilit s s offrent ces derniers afin d obtenir r paration de leur pr judice D une part ils peuvent engager une action en responsabilit contre l enfant lui m me sur le fondement de l article 1382 du Code civil Il doivent alors prouver une faute un pr judice subi par eux et un lien de causalit entre cette faute et ce pr judice Dans cette hypoth se ce sera l enfant qui sera d clar responsable et qui devra r parer le pr judice Mais n ayant g n ralement pas de biens propres 11 sera insolvable et c est la raison pour laquelle les victimes optent pour la seconde hypoth se c est dire engager une action fond e sur l article 1384 dudit Code l encontre de la person
15. biologique jusqu aux limites reconnaissables Elle comprend les collat raux oncles ou tantes neveux ou ni ces cousins m me loign s La famille au sens troit exclut les collat raux Elle se limite aux poux et leurs descendants m me si ceux ci ont fond une famille leur tour Dans un sens plus restreint la famille se r duira aux poux et leurs enfants mineurs C est la famille nucl aire 4 Selon que le droit prend en compte la famille nucl aire ou la famille largie les grands parents seront plus ou moins sollicit s 1 HUGO L autre tir du recueil de po mes L art d tre grand p re 2 GOURDON V Histoire des grands parents p 116 3 Ibid 4 CARBONNIER J Droit civil t 2 La famille l enfant le couple p 10 5 Ibid 11 5 Mais l volution du droit de la famille d montre qu il n est pas facile de trancher entre une conception large ou troite de la notion de famille 6 A l origine le droit romain avait une vision globale de la notion de famille Il y incluait tous les mineurs majeurs enfants et pouses et permettait au patergentis de disposer sur eux d un droit de vie ou de mort 7 Puis suite la conqu te de l Empire romain est n e la familia qui constituait un groupe plus r duit de personnes encore soumises la puissance paternelle du pater familias 8 faut attendre le Bas Empire sous l impulsion de l Eglise chr tienne
16. en g n ral Mais quels sont ceux vis s Il s agit des grands parents de l enfant l gitime naturel ou adopt pl ni rement 58 En ce qui concerne l enfant naturel l article 310 1 du Code civil disposant que tous les enfants dont la filiation est l galement tablie ont les m mes droits et les m mes devoirs dans leurs rapports avec leurs p re et m re Ils entrent dans la famille de chacun d eux l enfant naturel est li aux parents de ses parents Ces derniers pourront donc en principe autoriser son mariage Cependant l article 159 du Code civil n ayant pas t abrog la conciliation des deux articles peut poser des difficult s Elle a donn lieu deux interpr tations Pour certains la loi n ayant pas modifi l article 159 celui ci subsiste et les grands parents de l enfant naturel n ont pas le pouvoir de consentir au mariage de leurs petits enfants n s hors mariage Pour d autres le principe fondamental de l assimilation de l enfant naturel l enfant l gitime doit primer C est en ce sens que s est prononc e une circulaire du 17 juin 1972 d sormais le consentement au mariage de l enfant naturel pourra en cas de d c s des parents tre donn par les grands parents 59 En ce qui concerne l enfant adoptif il faut distinguer selon qu il a t adopt pl ni rement ou simplement Dans le premier cas il est assimil parfaitement l enfant l gitime
17. le tractatus des grands parents peut en rien apporter la m me certitude que le tractatus donn par les parents eux m mes 146 Mais d un autre c t on constate que de plus en plus les juges donnent aux grands parents le pouvoir de faire tablir judiciairement la filiation de leurs petits enfants On pourrait donc penser qu ils leur permettront de la m me fa on de faire 131 TGI Paris 24 avril 1984 D 1984 p 572 1 esp ce note HUET WEILLER 132 CA Paris 26 juin 1980 cit GARE Les grands parents dans le droit de la famille p 70 49 tablir le lien de mani re non contentieuse au travers de la possession d tat de petit enfant b La cr ation contentieuse du lien de filiation 147 Nous avons vu qu il tait difficile pour les grands parents d avoir un r le autonome dans l tablissement non contentieux de la filiation puisque l existence d une possession d tat de petit enfant ne pourrait tre prise en compte Mais pourraient ils tre seuls l origine de l tablissement judiciaire de la filiation d un enfant La question est ici de savoir si les grands parents peuvent prendre l initiative d une action tendant l tablissement ou la constatation de la filiation de leur petit enfant en l absence de toute reconnaissance de celui ci par leur fils ou leur fille 148 L importance d une telle question appara t lorsque l un des parents est d c
18. par CA Besan on 11 f vrier 1998 Epoux Parisot Mme Schott et a JCP 1998 10150 note C PHILIPPE 108 simple fait de confier l enfant pour les vacances ses grands parents ne soit pas suffisant pour caract riser la garde telle qu elle para t tre d finie par l arr t Blieck 434 Nous pouvons d s lors nous demander si dans les hypoth ses o les grands parents garderaient leurs petits enfants pendant une longue p riode ils pourraient tre d clar s responsables sur le fondement de 1384 al 1 sans qu un jugement ne leur ait confi l enfant En effet l article 1384 al 4 ne serait pas applicable puisque la cohabitation avec les parents aurait cess depuis longtemps 435 N anmoins selon certains auteurs la responsabilit des grands parents pourrait tre engag e dans l hypoth se o ils s occuperaient de l enfant pour une dur e importante Dans ce cas il faudrait consid rer que la triple r f rence l organisation la direction et au contr le du mode de vie du mineur ne comportant aucune mention d un transfert judiciaire et le terme de garde tant des plus ambigus les grands parents satisferaient ces trois conditions et seraient responsables de plein droit du fait des petits enfants qu ils gardent pour une longue p riode 436 Mais si l on s en tient la jurisprudence du 10 octobre 1996 il semble que les grands parents ne seront responsables des faits d
19. 230 Ils pourraient alors d cider de remettre l enfant ses grands parents au moins temporairement Dans ce cas la situation des a euls serait la m me que lorsqu ils 72 l vent un enfant abandonn Mais le l gislateur a aussi pr vu que le juge peut titre exceptionnel si l int r t de l enfant l exige d cider de le confier un 185 Avant la loi du 4 mars tiers digne de confiance choisi de pr f rence dans la parent 2002 cette possibilit n tait offerte qu en cas de divorce ou de s paration de corps lorsque le juge statuait sur l exercice de l autorit parentale D sormais cette facult a t largie toutes les hypoth ses de s paration c est dire la fois aux s parations de concubins mais galement aux s parations de fait d poux 231 Il s agit l d une mesure exceptionnelle puisqu en principe la r sidence de l enfant est fix e en alternance au domicile de chacun des parents ou au domicile de l un d eux en cas de divorce Et en cas de s paration de fait les parents vont se partager la garde de l enfant selon un accord plus ou moins accept La solution sera dict e par l int r t de l enfant notamment lorsque l un des parents a t priv de l exercice de l autorit parentale par le jugement de divorce ou par un jugement ant rieur et que le second parent par exemple est instable voire agressif 232 I
20. En effet ce n est que si ces derniers avaient volontairement confi l enfant ses grands parents ou s ils avaient refus volontairement de r clamer l enfant dans les trois mois suivant l avis de l administration que l autorit parentale pouvait tre d l gu e aux grands parents Ils devaient donc exprimer leur volont de fa on explicite ou implicite 257 Rien ne venait donc faciliter la d l gation de l autorit parentale en faveur des grands parents qui ont la charge de leurs petits enfants Or cette solution pouvait sembler parfois int ressante m me si dans la plupart des cas les grands parents n intervenant que de fa on temporaire afin d aider leurs enfants en difficult le choix d un transfert de l autorit s av rait trop radical 258 Ainsi l assouplissement des r gles de la d l gation de l autorit parentale ainsi que la possibilit de partager l exercice de cette autorit b sont autant de moyens que la loi de 2002 a mis la disposition des grands parents ayant charge leurs petits enfants a L assouplissement de la d l gation de l autorit parentale 259 Les r gles relatives la d l gation de l autorit parentale aux grands parents taient difficiles respecter dans les faits avant 2002 notamment cause des d lais pr vus qui s av raient difficiles respecter pour des grands parents non juristes qui ne connaissaient pas le droit
21. L assouplissement par le l gislateur de ces m mes r gles va t elle permettre aux grands parents de les utiliser plus facilement 260 La loi de 2002 a cr deux cas de d l gation l une volontaire et l autre non consentie la demande d un tiers notamment les grands parents 261 La d l gation volontaire est pr vue l article 377 al 1 du Code civil Un l ment essentiel montre qu elle sera d sormais plus simple pour les grands parents elle n est plus soumise la condition de remise pr alable de l enfant par les parents aux grands parents En effet d s lors que les circonstances l exigent les parents pourront demander au juge aux affaires familiales que l autorit parentale soit d l gu e leurs propres parents m me si l enfant n a pas t remis pr alablement aux grands parents Mais malgr tout la volont des parents reste importante puisque les p re et m re doivent toujours donner leur accord cette d l gation 262 La d l gation involontaire est pr vue l article 377 al 2 nouveau du Code Cet article op re une simplification des r gles permettant un tiers de 202 M me si on constate que la Cour de cassation avait une conception large de la remise car elle consid rait que le placement non volontaire par autorit de justice pouvait constituer la remise au sens de l article 377 al 3 du Code civil les parents dans ce cas se d sint ressant de l enfa
22. il est possible d objecter que le domaine vis n est pas exclusivement conjugal puisque suite l tablissement de la filiation l enfant entrera dans la famille de ses auteurs Il s agit donc plus d un domaine familial o les grands parents ont leur place plut t que d un domaine conjugal 158 Ensuite concernant la seconde critique tout va d pendre de la nature que l on donne l action en constatation En effet selon d autres auteurs ouvrir l action en constatation tous les tiers int ress s contribue en r alit lui donner une nature particuli re une nature trang re aux actions relatives la filiation ce qui permet d exclure l extension aux actions d claratives de filiation 159 En d finitive il semble que cette extension aux autres actions d claratives ne soit pas possible puisque si l action en constatation est ouverte tous les int ress s c est parce qu elle ne fait que prouver un lien de filiation d j existant Au contraire les actions en r clamation d tat d enfant l gitime ou en recherche de parent tendent l tablissement judiciaire d une filiation qui ne se trouve pas tablie autrement Ainsi l ouverture de l action en constatation tout int ress ne bouleverse pas la paix des familles et la stabilit du lien de filiation de l enfant 160 La constatation devient donc un moyen efficace de contourner les inconv nients des actions
23. ill gale ils ne le font que pour le bien de leurs petits enfants 326 Cependant leur conception de l int r t de l enfant et celle des juges ne sont pas toujours concordantes En effet pour caract riser l int r t de l enfant tre adopt par ses grands parents les juges du fond se r f rent trois crit res le risque de confusion la pr sence des parents et l attitude des grands parents 327 Ils vont tout d abord v rifier que pour l enfant le fait d tre adopt par ses grands parents ne va pas avoir pour effet de troubler ses rep res familiaux g n alogiques et biologiques C est un crit re que l on retrouve continuellement dans 239 CA Bordeaux 21 janvier 1988 D 1988 JP p 453 note J HAUSER 240 J HAUSER D 1988 JP p 453 note sous CA Bordeaux 21 janvier 1988 241 GRILLET PONTON D pr cit 242 CA Paris 22 janvier 1985 Jurisdata n 020277 243 Certains juges sont r ticents voir des grands parents lever leurs petits enfants puisqu ils auront vite atteint un ge avanc alors que les enfants n auront pas encore termin leurs tudes et qu ils risquent donc de se retrouver orphelins trop vite 89 les d cisions de jurisprudence Ainsi dans un arr t r cent rendu le 16 octobre 2001 par la premi re Chambre civile de la Cour de cassation les juges ont refus de prononcer l adoption par la grand m re parce qu elle risquait d engendrer une confusi
24. les parents ou le dernier survivant des deux sont dans l impossibilit d exercer leur fonction parentale L encore il faudra trouver une personne qui voudra bien s occuper de l enfant 280 Dans ces deux hypoth ses les grands parents vont devoir remplacer des parents qui sont dans l impossibilit physique ou juridique d exercer leur fonction 1 Il n existe en effet plus aucune personne exer ant l autorit parentale et ainsi il semble qu il n y ait plus aucun obstacle r el ce que les grands parents gardent durablement les enfants Pourraient ils renforcer malgr tout leurs liens en devenant leurs tuteurs ou en les adoptant 2 1 Les cas d impossibilit pour les parents d lever leurs enfants a L enfant et le d c s des parents 281 Le principe est pos l article 373 1 du Code civil selon lequel si l un des p re et m re d c de ou se trouve priv de l exercice de l autorit parentale l autre exerce seul cette autorit Mais il existe de nombreux cas o lorsque l un des parents d c de la question se pose de savoir si l autorit parentale peut tre d volue en entier l autre 282 En pratique un conflit peut na tre entre les grands parents et le parent survivant en cas de divorce pr alable au d c s On se place ici dans l hypoth se notamment o le parent titulaire de l autorit parentale s est install chez ses propres parents apr s le
25. note GARE 138 Cass 1 civ 10 mars 1998 Bull n 99 D 1998 somm p 299 obs JOB ibid p 355 obs GRANET Defr nois 1998 p 1021 obs Dr fam 1998 n 96 note MURAT Petites Affiches du 21 octobre 1998 note RAOUL CORNEIL RTD 1998 p 665 obs HAUSER 139 CA Papeete 26 octobre 1995 D 1996 p 605 note JOB Defr nois 1997 p 304 obs RTD civ 1997 p 406 obs HAUSER 52 personnel et indisponible des actions relatives la filiation Mais cet arr t fut cass par la Cour de cassation qui affirme depuis 1998 que cette action est ouverte toute personne justifiant d un int r t l gitime Par cons quent elle permet aux grands parents d exercer une action en constatation de possession d tat d enfant naturel afin de faire constater le lien de filiation unissant leur petit enfant de fait leur fils ou leur fille 156 Cette jurisprudence a t cependant critiqu e par certains auteurs Ils consid rent qu une telle d cision fait intervenir les grands parents dans un domaine minemment conjugal duquel on peut penser qu ils devraient tre exclus De plus ils pensent que cette solution risque d avoir un effet d entra nement dans la mesure o elle pourrait s appliquer toutes les actions d claratives telles que les actions en recherche de parent Or ces critiques ne re oivent pas l appui de toute la doctrine 157 En ce qui concerne la premi re
26. note MURAT CA Lyon 24 septembre 2001 in dit www huyette com CA Toulouse 21 f vrier 2002 Dr fam 2002 p 24 n 131 note CASTELLA Crim 18 d cembre 2002 Dr fam avril 2003 p 23 gt Responsabilit civile des grands parents Crim 15 juin 1934 5 1935 1 p 97 Gaz Pal 1934 2 p 477 Cass 2 civ 15 f vrier 1956 D 1956 II p 410 note BLANC Trib enf Dijon 27 f vrier 1965 D 1965 p 439 Gaz Pal 1965 1 p 297 RTD 1965 p 652 obs R RODIERE Trib enf Poitiers 22 mars 1965 Courjault Revue dr sanit et soc 1966 p 262 note ELFANDARI Cass 2 civ 9 novembre 1971 Bull n 307 Cass 2 civ 24 novembre 1976 D 1977 p 595 note LARROUMET Crim 13 d cembre 1982 Bull crim n 282 RTD civ 1983 p 539 n 4 obs DURRY Cass 2 civ 24 avril 1989 JCP 1989 IV p 241 D 1990 p 519 note DAGORNE LABBE Cass Ass Pl n 29 mars 1991 Blieck Gaz Pal 1992 2 p 513 note F CHABAS RTD 1991 p 541 obs JOURDAIN D 1991 JP p 324 note LARROUMET JCP 1991 II 21673 concl DONTENWILLE note GHESTIN D 1991 somm P 324 obs J L AUBERT Cass 2 civ 2 juillet 1991 Bull n 224 RTD 1991 p 759 note JOURDAIN Cass 2 civ 18 septembre 1996 Bull civ I n 217 D 1997 chron p 327 par BLANC D 1998 p 118 note REBOURG Dr 1997 n 83 note MURAT 3 esp ce RTD 1997 p 436 obs JOURDAIN Crim 10 oct
27. parentale 13 219 225 et s 231 248 251 282 294 330 411 d l gation 252 277 333 partage 266 271 puissance paternelle 11 13 restitution 291 retrait 287 292 Cat gories de grands parents 22 23 Charge enfant charge 340 402 371 383 385 financi re 342 390 fiscale 383 389 preuve 377 sociale 370 381 Crises familiales 217 229 Danger 187 et s 237 242 245 289 D c s des parents 281 285 Donation 64 76 100 acceptation 95 100 clause d inali nabilit 93 fiscalit 79 85 Enrichissement sans cause 361 ets Esp rance de vie 13 15 21 Famille troite ou tendue 3 _famille foyer 9 nucl aire 3 F condit 18 Filiation 127 175 constatation 154 160 contestation 165 169 170 173 d claration 133 ets d saveu 164 int r t agir 168 171 l gitime 133 et s 141 146 163 169 naturelle 135 146 149 160 170 173 possession d tat 139 146 173 pr somption de paternit 163 ets recherche de parent 149 153 reconnaissance 135 et s 165 grand parentale 137 et s Histoire 5 9 13 21 Imp t sur le revenu 387 Influence interg n rationnelle 24 25 27 113 Int r t l enfant 97 et s 176 205 231 235 309 325 336 Intervention m dicale 192 205 IVG 202 205 399 Jouissance
28. rence l article pr cit sont le nomen le tractatus et la Les juges appr cient de fa on souveraine leur existence et 11 n est pas n cessaire que ces trois l ments soit r unis pour que la possession d tat soit prouv e Ils vont tr s souvent se r f rer aux grands parents pour tablir la possession d tat Ces derniers contribuent alors la formation de la possession d tat d enfant l gitime ou naturelle mais ils vont aussi permettre la cr ation d une possession d tat de petit enfant 48 143 En ce qui concerne la possession d tat d enfant les juges vont se r f rer au comportement des grands parents vis vis du petit enfant Ils v rifieront que ce dernier est reconnu par ses a euls comme l enfant des personnes qui l l vent C est l l ment fama de la possession d tat qui est pris en compte De nombreuses d cisions tiennent compte du comportement des grands parents l gard de l enfant pour d terminer s il poss de ou non l tat d enfant Cependant si les grands parents interviennent pour d terminer la possession d tat ils n ont qu un r le subsidiaire car il faudra n cessairement que l enfant soit trait comme tel par ses auteurs Les grands parents ne sont l que pour corroborer le tractatus donn par l auteur de Penfant Le caract re essentiel de la possession d tat reste le tractatus et les grands parents n ont qu un r le
29. ses parents se sont s par s b et enfin o la mise en uvre d une mesure d assistance ducative s av re n cessaire a L enfant et l abandon 182 En effet 1 est tout fait possible d imaginer que des parents soient tout fait aptes s occuper de leur enfant mais qu ils d cident de le confier ses grands parents m me si dans ce cas la justice n aurait aucune raison de leur retirer leur autorit 70 221 Cette hypoth se est pr vue l article 350 du Code civil selon lequel le tribunal de grande instance doit d clarer l abandon de l enfant s il a t recueilli par un particulier un tablissement ou un service de l Aide Sociale l Enfance et si ses parents s en sont manifestement d sint ress s pendant l ann e qui pr c de l introduction de la demande en d claration d abandon 222 Selon cet article la demande en d claration d abandon doit tre obligatoirement transmise par la personne qui recueilli l enfant Ainsi nous pouvons nous demander si les grands parents qui auraient recueilli l enfant pourraient introduire une telle requ te En effet cela leur permettrait par la suite ventuellement de demander b n ficier d une d l gation de l autorit parentale 223 Une telle hypoth se s est pr sent e devant la Cour d appel de Paris le 8 juin 1979 Elle a jug qu un membre de la famille en l esp ce les grands pa
30. sous Cass 1 civ 17 janvier 1995 HAUSER RTD 1996 p 131 obs sous Cass 1 civ 24 octobre 1995 HAUSER RTD civ 1997 p 406 obs sous CA Papeete 26 octobre 1995 HAUSER 1998 p 665 obs sous Cass 1 civ 10 mars 1998 V HAUSER RTD civ 1999 p 828 obs sous CA Caen 20 novembre1997 HAUSER RTD civ 2000 p 102 obs sous avis Cass 27 septembre 1999 HAUSER RTD civ 2001 p 576 obs sous CA Paris 22 mars 2001 HUET WEILLER D 1982 JP 105 note sous Cass 1 civ 1 juillet 1981 JOB D 1996 JP p 605 note sous sous CA Papeete 26 octobre 1995 JOURDAIN RTD 1991 p 541 obs sous Cass 2 civ 29 mars 1991 JOURDAIN RTD 1991 p 759 note sous Cass 2 civ 2 juillet 1991 JOURDAIN D 1997 p 265 note sous Cass 2 civ 19 f vrier 1997 JOURDAIN RTD 1997 p 688 obs sous Cass 2 civ 19 f vrier 1997 KESSOUS JCP 1997 II 22848 concl sous Cass 2 civ 19 f vrier 1997 LARROUMET D 1991 JP p 324 note sous Cass 2 civ 29 mars 1991 LENOAN D 1948 JP p 213 note sous Cass civ 8 mars 1948 Defr nois 1982 p 556 note sous Cass 1 civ 1 juillet 1981 MASSIP Gaz Pal 1984 I p 247 note sous Cass 1 civ 16 novembre 1983 D 1995 somm p 3235 obs Sou Cass 1 civ 17 janvier 1995 Petites Affiches du 10 juillet 1996 n 83 p 28 note sous Cass 1 civ 24 octobre 1995 Defr nois 1997 p 304 n
31. un raisonnement analogue ont retenu que le fait de d clarer l tat civil le d c s d une personne que l on dit tre sa petite fille vaut reconnaissance du p re de cette personne comme son fils 138 Dans ces deux affaires les grands parents avaient par un acte authentique reconnu le lien de filiation qui les unissait leur petit enfant et les juges en avaient d duit par l m me leur parent avec l auteur de ces enfants Il est donc possible pour les grands parents de reconna tre leurs petits enfants Cela a pour cons quence de cr er un lien de filiation d une part entre les grands parents et les petits enfants et d autre part entre les grands parents et les parents Mais cela ne pourra en aucun cas lier les enfants aux parents En effet c est justement parce que le lien filiation entre l enfant et le petit enfant est d j tabli que la reconnaissance du petit enfant permet de cr er le lien de filiation avec l enfant En outre si la reconnaissance des petits enfants entra ne reconnaissance des enfants c est parce qu elle reste personnelle chacun des grands 125 Civ 8 mars 1948 D 1948 JP p 213 note LENOAN 126 Un juge des tutelles a cependant autoris le tuteur d un homme tomb dans un coma profond reconna tre aux lieu et place de ce dernier l enfant d j reconnu par sa m re TI de Quimperl Ord Juge des tutelles du 16 octobre 1999 JCP 2000 10252 obs GARE Or c
32. 181 CEDH 23 septembre 1994 Hokkanen c Finlande affaire 50 1993 445 524 JCP 1995 3823 p 24 note SUDRE RTD 1995 p 347 obs J HAUSER 69 leur ayant t remis soit par d cision de justice soit par d cision des parents Dans ces hypoth ses il s agirait que d une suppl ance de fait A puisque aucune pr rogative particuli re ne leur serait reconnue les parents restant titulaires de l exercice de l autorit parentale D autre part l inverse il leur serait possible de suppl er juridiquement les parents B dans leur r le si ces derniers d c daient ou si le b n fice de l exercice de l autorit parentale leur t retir A La suppl ance de fait des parents par les grands parents 216 Parfois il arrive que les parents bien qu tant titulaires de l autorit parentale et ayant tous les pouvoirs pour l exercer ne parviennent pas duquer l enfant correctement Ils sont aptes juridiquement lever leurs enfants mais inaptes dans les faits 217 Ainsi lorsque na t une crise familiale l enfant peut vite se retrouver au c ur des conflits parentaux Ces crises familiales doivent tre entendues au sens large il peut s agir tant de crises conjugales que de crises financi res mais aussi des cas o l enfant est mis en danger par le comportement de ses parents Dans ces cas et pour le prot ger le l gislateur a pr vu des hypoth ses o il pouvait tr
33. 2 civ 24 avril 1989 JCP 1989 IV 241 D 1990 p 519 note DAGORNE LABBE 300 Cass 2 civ 16 novembre 2000 JCP 2001 I p 340 n 18 obs VINEY RTD 2001 p 603 obs JOURDAIN 106 421 Il semble donc que les solutions ant rieures concernant les grands parents pourraient tre remises en cause Ainsi les juges d cideront que la cohabitation avec les parents ne cesse pas par le simple fait que l enfant passe ses vacances chez ses grands parents et consid reront que les grands parents ne sont pas responsables Gs n ont pas commis de faute des faits commis par leurs petits enfants durant la p riode o ils les h bergeaient 422 Cependant il en serait autrement si le mineur tait confi ses grands parents de fa on durable de sorte qu ils assumeraient la surveillance et la garde Dans cette hypoth se ils acqui rent sur l enfant un pouvoir de direction ou de contr le selon les termes de l arr t Blieck mais la question se pose alors de savoir si les grands parents pourraient tre responsables des faits de leurs petits enfants sur le fondement de l article 1384 al 17 du Code civil 2 La responsabilit des grands parents engag e sur le fondement de Particle 1384 al 1 _ 423 Apr s beaucoup d h sitations la Cour de cassation en Assembl e Pl ni re a jug que l article 1384 al 17 posait un principe g n ral de responsabilit du fait d autrui a mais 11 faut d terminer main
34. Cela viterait tout blocage et serait r ellement de l int r t de l enfant 447 En effet si l on reconna t toujours plus de droits aux grands parents c est bien comme nous l avons vu dans l int r t de l enfant Alors pourquoi l obliger attendre une autorisation de ses parents qui ne viendra peut tre jamais lorsqu il souhaite partir en vacances l tranger avec les grands parents qui l l vent depuis plusieurs ann es 448 Car en pla ant l enfant chez ses grands parents dans son int r t mais en refusant de leur donner certaines pr rogatives le l gislateur se contredit puisqu il nuit par l m me aux enfants dont la vie est d sorganis e faudrait donc d sormais davantage faire primer l int r t de l enfant sur l autorit parentale et non l inverse Le l gislateur a fait un premier pas en permettant l accompagnement des mineurs hospitalis s par une personne majeure de leur choix Il lui reste maintenant continuer son chemin en accordant plus de droits aux personnes qui les gardent 112 INDEX THEMATIQUE les num ros renvoient aux num ros de paragraphes Abandon 221 228 Accompagnateur 177 181 184 192 205 Administration l gale 91 Administration sociale 380 Adoption 281 311 336 311 d tournement 316 ets int r t de l enfant 325 et s Actes usuels 288 397 400 Audition du mineur 179 185 Autorit
35. Mais une Histoire des grands parents r cemment publi e a r v l qu en r alit cela tait faux puisque les grands parents taient pr sents d mographiquement actifs en cas de crise familiale et se tenaient dans le proche entourage de leurs petits enfants d s les et si cles Ils n ont pas attendu les derni res d cennies pour tre des acteurs essentiels du syst me familial En r alit le seul obstacle tait la puissance paternelle car il a toujours t pr sent dans l esprit du l gislateur que laisser des droits importants aux grands parents aurait pour cons quence de limiter l exercice de cette puissance 14 D sormais les grands parents doivent tre et sont effectivement plus disponibles Bien que le crit re de la sup riorit de l autorit parentale sur les droits des grands parents demeure ces derniers ont vu leur situation voluer gr ce plusieurs facteurs On constate que pour plusieurs raisons les grands parents sont de plus en plus pr sents pour leurs petits enfants 15 D une part l allongement de vie et la diminution de l ge de la retraite font que les grands parents ont de plus en plus de temps libre consacrer leurs petits 6 GOURDON V pr cit 7 BOULANGER EL Les rapports juridiques entre parents et enfants Perspectives comparatistes et internationales p 177 8 Ibid 9 GOURDON pr cit p 69 13 enfants En eff
36. accessoire 144 en est autrement lorsque les parents sont d c d s ou qu ils ont abandonn l enfant ses grands parents sans tablir un lien de filiation Ces derniers sont amen s lever l enfant et donc le traiter comme leur petit enfant en dehors de tout lien l gal Dans cette hypoth se le fait de s en occuper peut il tre pris en compte pour tablir un lien de filiation En d autres termes le fait pour les grands parents de donner un tractatus leur petit enfant peut il tre utilis pour d duire un lien de filiation entre le parent et l enfant L int r t ici serait de cr er des obligations alimentaires ou successorales l encontre des parents qui auraient abandonn leur enfant Aucune d cision de jurisprudence ne semble faire r f rence cette possession d tat de petit enfant Mais les juges ont d j retenu le fait pour les grands parents de demander un droit de visite en justice sur l enfant dont leur fille avait accouch avant de d c der N anmoins dans cette d cision d autres l ments comme la d claration de l enfant l tat civil sous le nom de la m re taient entr s en ligne de compte 145 semblerait donc que le tractatus seul donn un petit enfant ne saurait suffire tablir un lien de filiation au premier degr puisque la loi de 1972 ayant rig en principe la v rit de la filiation elle a souhait faire pr valoir la certitude du lien Or
37. action est imprescriptible contrairement l action en nullit relative pour d faut de consentement familial qui se prescrit par un d lai d un an Pr cisons qu il existe une limite ce large pouvoir si les grands parents ont autoris leur petit enfant mineur se marier ils ne pourront plus intenter une action en nullit fond e sur l article 184 du Code civil Ainsi si ce pouvoir est large en th orie la doctrine a pu d montrer que ce droit est d int r t minime pour plusieurs raisons tout d abord peu d actions sont intent es du fait de la diminution du nombre de mariages ensuite la loi a att nu la duret de la nullit en instituant le mariage putatif lorsqu un poux tait de bonne 71 Cette mainlev e peut tre demand e par les fianc s mineurs CA Versailles 5 juin 1990 pr cit 72 M me si des tudes ont montr que la famille a encore une influence sur le choix du conjoint en raison de l ducation donn e et du mode de GIRARD in Le choix du conjoint dans la France contemporaine Th ses lettres Paris 1964 2 d 1984 73 Ce sont l identit de sexe l inceste bigamie l impubert la clandestinit du mariage l absence de c l bration par un officier de l tat civil comp tent la fraude la loi le d faut absolu de consentement 74 Req 15 novembre 1848 D 1848 1 p 247 75 Cass 1 civ 10 mars 1998 Dr 1998 n 147 note LEC
38. article 371 1 du Code civil selon lequel les d cisions concernant l enfant doivent tre prises dans son int r t ne justifierait pas un recours exerc par l enfant sur le fondement des articles 373 2 6 et 373 2 10 dudit code aupr s du juge aux affaires familiales charg des questions d autorit parentale et de l int r t de l enfant en cas de refus des parents d autoriser son mariage Si une telle action tait ouverte contre le refus des parents d autoriser le mariage des enfants cela pourrait avoir des r percussions sur le refus des grands parents et sur son caract re discr tionnaire e Les cons quences du non respect de l obligation la nullit relative du mariage 62 Selon l article 182 du Code civil le mariage contract sans le consentement des p re et m re des ascendants ou du conseil de famille dans les cas o le consentement tait n cessaire ne peut tre attaqu que par ceux dont le consentement tait requis ou par celui des deux poux qui avait besoin de ce consentement Ainsi si les grands parents devaient tre consult s et qu ils ne l ont pas t ils pourront demander la nullit du mariage Cependant le petit enfant pourra combattre cette nullit en obtenant la confirmation du consentement par une des personnes dont 56 Cependant SAYAG consid re que l application de la fente la mati re est d pourvue de toute pertinence puisqu il ne s agit pas ici de tra
39. attitr es et de permettre plus facilement l tablissement de la v rit recherch e par la loi de 1972 De plus une telle solution tait parfaitement logique quand on sait que la Cour de cassation avait d j dans un arr t ancien admis un enfant faire constater la possession d tat d enfant l gitime de sa m re En outre 140 GARE La nouvelle place des grands parents dans la famille AJ fam 2002 p 84 141 HAUSER J RTD civ 1997 p 406 142 Cass 1 civ 2 d cembre 1958 D 1959 p 293 note HALLEAUX 53 cela permet une unification en mati re d tablissement et de contestation de la filiation En effet dans ce dernier domaine alors que les actions ont pour cons quence de d truire le lien de filiation existant les juges autorisaient d j la contestation par tout int ress 2 La destruction du lien de filiation par les grands parents 161 La filiation en principe n unit que l enfant ses p re et m re En cons quence les grands parents ne devraient pas avoir le droit de d truire un lien de filiation qui ne les concerne pas directement Cependant on constate que de plus en plus outre les droits que leur reconna t la loi la jurisprudence leur permet de d truire sous certaines conditions tant la filiation l gitime a que la filiation naturelle b de leur petit enfant a La destruction du lien de filiation l gitime par les grands parents 162 Les grands parents p
40. au vu de la jurisprudence actuelle que d sormais la solution serait inverse D autant plus selon lui que la port e des dispositions du Code civil semble vidente il faut consid rer que la clause d exclusion s applique l ensemble des biens transmis quotit disponible et r serve En effet les textes sont g n raux ils ne distinguent pas entre plusieurs cat gories de biens D BOULANGER L efficacit totale des clauses d exclusion de la jouissance et de l administration l gale JCP N 1994 I p 363 87 Article 900 1 du Code civil 88 Article 935 1 1 du Code civil 89 On sait en effet que le donateur peut tout moment r tracter son offre tant que la donation n a pas t accept e 90 GARE Les grands parents dans le droit de la famille p 259 38 m me sans l autorisation des parents et parfois contre leur opinion Il s agit d un pouvoir discr tionnaire Ils peuvent autant refuser qu accepter la donation sans justifier d un quelconque motif En outre le dernier mot est donn celui qui accepte la donation car on pr sume qu il est de l int r t de l enfant de recevoir titre gratuit n y aucune hi rarchie entre les personnes pouvant accepter la donation Les grands parents peuvent donc se substituer non seulement au tuteur et au conseil de famille mais aussi aux parents vivants D s lors il s agit bien d un domaine o il existe une concurrence lourde e
41. autorit parentale Ainsi il tait reconnu de fa on expresse aux grands parents de l enfant f tus un droit de lui conserver ou de lui retirer la vie Les grands parents disposaient alors d un pouvoir que m me le p re de l enfant n avait pas Ils avaient un v ritable droit de veto Mais d sormais la mineure pouvant avorter sans l accord de ses parents ce droit reconnu aux grands parents sur la vie de leur petit enfant n existe plus 179 Trib Enfants Evry 8 novembre 1982 D 1983 p 218 note critique RAYNAUD 66 204 D sormais l accord parental n est plus indispensable 11 n est que facultatif Cela permet de responsabiliser la jeune fille et de mettre fin des situations familiales douloureuses en cas de refus des parents d autoriser Mais tout en la responsabilisant le l gislateur a souhait prot ger en m me tant la mineure en l obligeant tre accompagn e par une personne majeure et responsable par principe 205 Une fois encore la petite fille mineure pourra choisir de se faire accompagner par l un de ses grands parents Cet accompagnement va aussi lui permettre de r fl chir sur son acte Et qui de mieux plac que l un de ses ascendants pour lui faire penser aux cons quences de son acte et lui accorder le soutien dont elle a besoin En outre en choisissant l un de ses a euls la petite fille va devoir r v ler sa situation un membre de sa famille qui va pouvoir ventue
42. aux relations personnelles de l enfant avec ses grands parents Cela prouve quel point ce droit reconnu aux grands parents est important 35 Ce droit n a cependant t consacr qu la suite de la loi du 4 janvier 1970 m me si d s le si cle la jurisprudence avait effectivement reconnu aux grands parents un droit entretenir des relations avec leurs petits enfants Le premier arr t date du 8 juillet 1857 Il tait intervenu pour interdire des parents de s opposer aux relations de l enfant avec ses grands parents 1 51 en l absence de dispositions l gales la jurisprudence avait construit un r gime mais dont la complexit faisait souhaiter l intervention du l gislateur al L insertion dans la loi du 4 janvier 1970 d une disposition r glant le r gime des relations ext rieures de l enfant a donc t pr sent e comme d une importance toute particuli re par les promoteurs de la r forme Cette loi a ins r dans le Code civil un article 371 4 selon lequel les p re et m re ne peuvent sauf motifs graves faire obstacle aux relations personnelles de l enfant avec ses grands parents Cet article a r cemment t modifi par la loi du 4 mars 2002 dispose d sormais l enfant a le droit d entretenir des relations personnelles avec ses ascendants Seuls des motifs graves peuvent faire obstacle droit L innovation est tr s importante puisqu une formule n gativ
43. aux grands parents est que leurs petits enfants leur aient t confi s par le juge 433 Selon un arr t rendu par la deuxi me Chambre civile en date du 18 septembre 1996 responsabilit des grands parents pour le fait d un petit enfant qu ils h bergent pendant les vacances scolaires en un lieu loign du domicile des parents ne peut tre engag e sur le fondement de l article 1384 al 17 dont les conditions d application n taient pas r unies vi Mais quelles sont ces conditions d application Est ce la condition relative une d cision judiciaire que visent ici les juges Rien n est moins certain et on peut penser que dans cet arr t les conditions qui n taient pas r unies taient en fait celles de contr le et de surveillance par les grands parents qui n avaient l enfant que pour les vacances Il semble en effet que le 308 CARBONNIER J Droit civil Obligations n 199 p 362 309 Ce qui sous entendrait que les grands parents souscrivent de plus en plus d assurances galement 310 Crim 10 octobre 1996 Association Le foyer St Joseph Bull n 217 1996 2208 Petites Affiches du 24 f vrier 1997 p 6 note LEBRETON 311 Cass 2 civ 18 septembre 1996 Bull civ n 217 D 1997 chron p 327 BLANC D 1998 p 118 note REBOURG Dr 1997 n 83 note MURAT 3 esp ce RTD 1997 p 436 obs JOURDAIN 312 Arr t confirm
44. bien les parents refusent de les leur pr senter Tr s souvent on trouve un conflit ancien l origine de l opposition La proc dure met le plus fr quemment aux prises non pas les parents avec leurs enfants mais plut t avec la bru ou le gendre suite la dissolution du mariage ou un d c s Les statistiques montrent que les actions sont le plus souvent intent es par un couple de grands parents g s de moins de 65 ans 23 Il convient de distinguer le droit de visite reconnu aux grands parents et celui du parent qui n h berge pas l enfant apr s un divorce En effet le parent reste contrairement aux grands parents titulaire de l exercice de son autorit parentale Les deux situations pourraient ventuellement tre identiques si le parent tait exceptionnellement priv de cet exercice puisque dans ce cas il n exercerait qu un droit de visite et d h bergement 24 Selon certains il s agissait d un droit que les grands parents d tenaient gr ce une certaine survie de la th orie du paterfamilias alors que selon d autres il s agissait simplement d une application la mati re de la th orie classique de l abus de droit ici du droit de puissance paternelle Un arr t du 12 f vrier 1894 Req 12 f vrier 1894 D 1894 1 218 semble appliquer la seconde th orie Il dispose si le droit du p re de famille est absolu en ce qui concerne la garde de ses enfants mineurs il re oit exception
45. ces derniers ne remplissent pas leur r le correctement Ils sont parfois contraints garder leurs petits enfants et ce soit pour aider leurs propres enfants dans leur r le de parents soit pour suppl er ces derniers dans un r le qu ils ont abandonn 208 M me si on vu qu il tait de l int r t de l enfant de vivre chez ses grands parents plut t que d tre remis une famille d accueil qui lui est compl tement trang re on peut se demander si le droit positif va favoriser ce genre de situation 209 La loi pr voit en effet des situations dans lesquelles les enfants peuvent tre confi s des tiers dignes de confiance voire des membres de leur famille si les parents n assurent plus correctement leurs devoirs Cependant elle pr cise qu il ne peut s agir que de situations de repli qui ne peuvent tre que temporaires puisque ce genre de situation d roge la conception traditionnelle selon laquelle c est celui qui fait l enfant qui doit l lever 210 On ne peut donc avoir recours aux grands parents que dans des hypoth ses particuli res En outre le l gislateur va toujours faire privil gier les parents leur permettant dans la plupart des cas de reprendre leurs enfants C est en cela que ce genre de situation sera difficile organiser le droit n y voyant qu une situation d rogatoire il ne s attarde pas en organiser les effets D autant que s il le faisait ces situa
46. cision judiciaire Nous pouvons penser qu ils le seront m me si l enfant est retourn chez ses parents pendant un week end par exemple Cette solution s appuie sur une d cision rendue le 6 juin 2002 par la premi re Chambre civile de la Cour de cassation Dans cette esp ce un jeune gar on avait t confi par la justice une association Il tait retourn s journer dans sa famille durant une courte p riode et avait caus un dommage un tiers Les juges ont consid r que l association tait responsable du fait de cet enfant puisqu elle tait charg e d organiser et de contr ler 313 MURAT P Dr juin 1997 p 15 note sous CA Aix en Provence 13 d cembre 1996 Cass 2 civ 19 f vrier 1997 Cass 2 civ 18 septembre 1996 314 Crim 28 mars 2000 Bull crim n 140 D 2000 somm 466 obs D MAZEAUD JCP 2000 I 241 n 9s obs VINEY ibid 2001 10457 note ROBACZEWSKI Petites Affiches du 16 juin 2000 note GAILLOU SCANVION RJPF 2000 7 8 42 note CHABAS RTD civ 2000 p 245 obs HAUSER ibid p 586 obs JOURDAIN 315 Cass 1 civ 6 juin 2002 RIDE novembre 2002 p 20 obs CHABAS 109 titre permanent le mode de vie du mineur m me lorsque celui ci habite avec ses parents aucune d cision judiciaire n ayant suspendu ou interrompu cette mission ducative 440 Ainsi nous pouvons consid rer que si l enfant est confi ses grands parents par une d cision de
47. comme tant recueillis les enfants dont le contribuable assure l entretien comme 11 le ferait pour ses propres enfants qu ils lui soient attach s ou non par des liens de parent ou d alliance Les liens qui unissent le contribuable l enfant recueilli sont donc indiff rents 385 Ainsi lorsque les grands parents assument la charge de leurs petits enfants ceux ci peuvent tre consid r s comme recueillis au sens fiscal du terme Toutefois pour cela les petits enfants doivent satisfaire non seulement aux conditions exig es pour les enfants du contribuable conditions relatives l ge et l absence de revenus distincts mais galement aux conditions sp cifiques que doivent remplir les enfants recueillis par un tiers quelconque Ces conditions sont l identit de foyer entre les petits enfants et les grands parents et l entretien affectif et exclusif par les grands parents de leurs petits enfants 386 La prise en charge de l enfant par ses grands parents aura donc des cons quences sur le plan fiscal tant au niveau de l imp t sur le revenu que de la taxe d habitation 387 Tout d abord en ce qui concerne l imp t sur le revenu la charge du petit enfant aura des r percussions la fois sur le quotient familial et sur les d ductions 277 POUSSON PETIT J La n gation du lien nourricier en droit fran ais in Pousson Petit J L enfant et les familles nourrici res en dr
48. d avant la naissance de l enfant et n a donc pas pu faire tablir un lien de filiation Les grands parents pourraient ils dans ce cas faire tablir le lien de filiation entre leur petit enfant et leur enfant pr d c d dans l hypoth se o le parent survivant investi au nom de l enfant de l action en recherche de parent naturelle refuse de l exercer e_ L action en recherche de parent 149 En effet selon l article 340 2 du Code civil l action en recherche de paternit n appartient qu l enfant et sa m re durant sa minorit D un autre c t l article 341 dudit code pr cise que seul l enfant peut exercer l action en recherche de maternit Il s agit donc d actions attitr es et seules certaines personnes express ment d sign es par la loi peuvent les exercer En cons quence les grands parents ne pourront pas exercer ces actions m me au nom et pour le compte de l enfant 150 Ce n est donc pas au travers de cette action que les grands parents pourront faire tablir judiciairement le lien de filiation qui unit leur petit enfant de fait leur enfant Cependant m me s ils ne peuvent exercer ces actions ils ont un r le non n gligeable une fois ces actions intent es En effet selon les articles 340 et 341 du Code civil la preuve de la paternit ou de la maternit ne peut tre rapport e que s il existe des pr somptions et indices graves Ces derniers constituen
49. data n 2001 135507 CA Bordeaux 26 mars 2001 Juris data n 140284 Cass 1 civ 10 mai 2001 RJPF septembre 2001 p 25 gt Mariage des petits enfants 15 novembre 1848 D 1848 1 p 247 CA Lyon 23 janvier 1907 D P 1908 2 p 73 note JOSSERAND Req 11 novembre 1912 D 1913 1 p 105 rapport LANDENOIS note RIPERT Cass civ 1 ao t 1930 D P 1931 1 p 169 note LALOU CA Douai 27 ao t 1943 Gaz Pal 1943 2 p 212 Trib Seine 29 juin 1948 D 1948 p 545 Gaz Pal 1948 2 p 196 RTD civ 1949 p 73 CA Rouen 22 juillet 1949 D 1951 p 532 note LEBRUN CA Paris 17 f vrier 1961 D 1961 somm p 102 Gaz Pal 1961 1 p 153 concl NEPVEN CA Versailles 5 juin 1990 JCP 1991 21759 note LAROCHE GISSEROT D 1991 p 268 note HAUSER civ 1991 p 297 obs HAUSER JCP 1992 13547 n 1 obs GARE Cass civ 10 mars 1998 Dr N 147 note LECUYER Petites Affiches du 11 d cembre 1998 note MASSIP gt Obligation alimentaire Req 5 mai 1868 D 1869 1 285 7 mars 1911 1913 1 404 Req 20 avril 1912 5 13 1 124 CA Boulogne s Mer 30 octobre 1925 D P 1926 2 p 14 Cass 1 civ 2 janvier 1929 Epoux Giraud D 1929 1 137 note SAVATIER Cass 1 civ 25 octobre 1967 Bull I n 313 D 1967 p 745 note LINDON Cass 1 civ 18 mars 1968 D 1968 p 623 Cass 1 civ 6 mars 1974 D 1974 JP p 329 note GA
50. de fait des parents les grands parents l Une fonction pr caire exerc e dans l ombre de l autorit 76 1 enfant et ne een 76 b enfant et la s paration des parents 78 2 d l gation de l autorit parentale un rem de cette pr carit 1 de la d l gation de l autorit LEE 85 b Un partage possible de l autorit 87 B La suppl ance juridique des parents par les grands parents a 89 l _Les cas d impossibilit pour les parents d lever leurs 90 a L enfant et le d c s des parents occ 90 b L enfant et le retrait de l autorit 91 2 La tutelle et l adoption des solutions pour le renforcement des liens a La tutelle des grands parents 93 e Une vocation privil gi e des grands parents la LAS LOT PRE dE 94 e situation des grands parents 96 b L adoption par les grands parents e Le refus de l adoption en cas de d tournement de ie et Le 99 e L adoption par les grands parents justifi e par le seul int r t de l enfant sisi 101 H LE PETIT ENFANT CONFIE A SES GRANDS PARENTS UNE SITUATION DIFFICILE A ORGANISER en
51. de tout cela 11 ne faut pas oublier la situation des grands parents qui ont recueilli l enfant en dehors de toute d cision judiciaire apr s le d c s de ses parents Dans cette hypoth se galement les grands parents vont suppl er juridiquement aux parents dans la vie de l enfant orphelin puisque plus personne ne d tient alors d autorit parentale sur cet enfant 286 Qu en est il maintenant des cas dans lesquels les parents se sont vu retirer l exercice de l autorit parentale b L enfant et le retrait de l autorit parentale 287 Depuis la loi du 5 juillet 1996 on ne parle plus de d ch ance mais de retrait de l autorit parentale Ce retrait est en principe total mais il peut tre galement partiel c est dire ne concerner que certains attributs de l autorit parentale ou certains enfants Lorsque le retrait est total ou lorsqu il est partiel mais concerne le retrait du droit de garde la question se pose de savoir qui va pouvoir s occuper de l enfant En principe le retrait de l autorit l un des parents entra ne la d volution en entier l autre 210 Mais cette situation n est que temporaire puisque tr s vite pourra s ouvrir une tutelle sur l enfant orphelin 211 Article 378 et 378 1 du Code civil 212 Article 379 1 du Code civil 82 parent Mais comment faire si cet autre parent est d c d ou s il s est d j vu retirer son autorit parent
52. des tudes ont d montr que les relations enfant a euls taient positives la fois pour les petits enfants et pour les grands parents Ainsi la g rontologie a tudi les relations grands parents et petits enfants dans le cadre de recherches sur la sociabilit des personnes g es Ces tudes ont montr l importance des liens et changes entre g n rations en d pit de l absence de r sidence commune 25 Mais ces relations ne sont pas seulement favorables aux grands parents elles le sont aussi et surtout pour les petits enfants En effet il a t d montr lors d une tude effectu e sur des enfants g s de moins de 18 ans que les adolescents avaient plus de chance d chapper la pauvret la d linquance juv nile et aux probl mes psychologiques lorsqu ils vivaient avec au moins un de leurs a euls ou le 15 ATTIAS DONFUT CL pr cit p 27 16 Ibid p 30 17 UHLENBERG P Elever ses petits enfants in Attias Donfut 1 dir Le si cle des grands parents une g n ration phare ici et ailleurs pp 218 224 15 voyaient r guli rement Cette tude a t faite sur un chantillon de plus de 15 000 adolescents fr quentant le lyc e ou le coll ge Elle compar d une part la situation des enfants vivant avec leur m re seule et celle des enfants vivant avec leur m re et un des grands parents au moins et d autre part la situation des adolescents vivant dans
53. des motifs graves qui sont de nature en principe priver selon les termes de l article 373 2 1 du Code civil le parent d chu de l autorit parentale de son droit de visite et d h bergement Cependant les juges en pratique ne vont pas retirer automatiquement ce droit au parent et par un am nagement des modalit s de visite ils vont permettre au parent de voir son enfant sans qu il ne soit mis en danger Ces am nagement sont facteurs de nombreux l ments ge de l enfant proximit des domiciles conditions mat rielles et morales des parents mais aussi pr sence des grands parents Les juges vont ainsi pr ciser de nombreux d tails concernant l exercice du droit de visite afin de pr server l enfant Ils vont notamment pr ciser en pr sence de qui et dans quel lieu les visites devront ou ne devront pas tre effectu es 189 Assez fr quemment les visites devront tre effectu e en pr sence des grands parents et ou chez eux En effet cet endroit constitue souvent un lieu neutre et rassurant pour l enfant Ce choix des grands parents va pouvoir tre effectu par le juge mais il arrive qu il invite le parent proposer une tierce personne en pr sence de laquelle il pourrait voir son enfant A d faut de proposition les juges peuvent ne pas lui 1 Le parent aura accorder le droit de visite qui serait contraire l int r t de l enfan alors tout int r t d signer une pers
54. donner qu ils souhaitent et quand ils le souhaitent leurs petits enfants Cependant toute lib ralit est restreinte par des inconv nients fiscaux toute donation est tax e selon certains bar mes variant en fonction du lien de parent ou d alliance 80 Avant la loi du 12 avril 1996 les donations grands parentales taient tax es comme toutes les autres Mais depuis le l gislateur a encourag la transmission aux jeunes donateurs Le but principal tait de favoriser les donations intra familiales mais cette loi avait aussi un objectif conomique inciter les jeunes la consommation achat d une voiture ou d une maison et motiver leur initiative priv e cr ation d une De plus il tait plus facile pour le l gislateur de favoriser la solidarit familiale par ce genre d action plut t que d imposer une obligation alimentaire certains membres de la famille Ce genre de politique d incitatiYA 329 32320 32323232323232323232323232BF32 32bjbj i 1323232323232323232323232323232323232 32 33u k33 333 333 33 33333333333333333333333333333333333333333333333333 3 3333 3333 3333 3333 39903 3333 3333 3333 3333 KE 3333 3333333333333333333333333333313333333333j333333333333j3333j333313333 33 3434034347343434343434734343434343473434T34343434343434343434348 343434343434 1343434343434 1343434343434 134347343434434340 1 349 34340 34
55. e par l Etat notamment en ce qui concerne les abattements lors des donations effectu es au sein d une m me famille 343 Cette prise en charge financi re des petits enfants peut se justifier sur le fondement de l obligation alimentaire des grands parents a Ils ont en effet un devoir naturel de ne pas laisser leurs petits enfants dans le besoin Mais au del de cette obligation naturelle ils peuvent parfois recevoir certains avantages quand ils prennent en charge leurs petits enfants b 253 a L obligation alimentaire des grands parents 344 Les grands parents sont tenus par les articles 205 et 207 du Code civil de verser des aliments leurs descendants lorsqu ils sont dans le besoin Il s agit d une obligation destin e assurer la subsistance du cr ancier Elle a pour objet la fourniture celui qui se trouve dans le besoin d aliments au sens large la nourriture les v tements le logement les soins Cependant il est un principe selon lequel c est celui qui fait l enfant de le nourrir Les grands parents pourraient ils par cons quent obtenir des parents qu ils leur restituent les sommes engag es pour lever leurs petits enfants 252 RUBELLIN DEVICHI J Droit de la famille n 2150 citant un rapport de l I N S E E 253 Infra n 79 85 92 e L tendue de l obligation alimentaire 345 En cas de d faillance des parents dans l exercice de leur obligation d entretie
56. famille ils ne supportent plus v ritablement les cons quences financi res de leur responsabilit 428 C est peut tre une telle justification r sidant dans un principe de victimophilie qui pourrait justifier que l on tende la responsabilit du fait d autrui aux grands parents notamment lorsque 1384 al 4 n est pas applicable 429 Cependant l arr t Blieck s est bien gard d utiliser une formule large et a rendu une d cision factuelle faisant penser que seules les personnes morales qui ont accept de se voir confier une personne titre permanent afin d exercer sur elle une mission de contr le et de surveillance pouvaient voir engager leur responsabilit sur ce fondement 430 En ce qui concerne les grands parents la condition de permanence ne posait pas de difficult puisque comme nous l avons fait remarquer si l enfant ne leur est pas confi longtemps l article 1384 al 4 trouvera s appliquer 431 Ce qui posait probl me tait de savoir si seules les personnes morales taient concern es Il ressort d une d cision rendue la chambre criminelle le 10 octobre 1996 que m me une personne physique si elle a re u d un juge un pouvoir de garde sur un mineur peut tre tenue pour responsable des dommages caus s par ce dernier sur le fondement de 1384 1 1 du Code civil 432 Il semblerait donc que la condition n cessaire pour que 1384 al 17 soit applicable
57. galement quant son contenu puisque les parents resteront toujours titulaires de l autorit parentale et garderont le droit de consentir l adoption de leurs enfants La phase ultime de s paration restera donc entre leurs mains 277 La d l gation de l autorit parentale peut appara tre favorable dans certaines situations o les grands parents gardent leurs petits enfants depuis un certain temps Elle permet de consolider des liens d j existants entre l enfant et ses a euls Mais elle ne sera d aucun secours lorsque les parents sont d c d s ou s ils se sont vu retirer leur autorit parentale car dans ce cas il n existe plus aucune autorit susceptible d tre d l gu e 206 5 ROYAL AN s ance du 14 juin 2001 4289 207 Voir infra dans le paragraphe traitant de la charge des petits enfants n 340 402 208 LEFEBVRE F Des grands parents pour le bien de leurs petits enfants p 56 80 278 Dans ces hypoth ses les grands parents ne prennent plus la place des parents uniquement dans les faits mais ils doivent les suppl er juridiquement B La suppl ance juridique des parents par les grands parents 279 Parfois les parents peuvent tre tout fait aptes jouer leur r le de parents mais la vie tant ce qu elle est il se peut qu ils d c dent avant leurs enfants Dans ce cas il est n cessaire que quelqu un les remplace En outre il est des hypoth ses o
58. int r t d tre repris un jour par de v ritables inconnus dans l hypoth se fr quente o ses parents l auraient remis ses grands parents d s sa naissance ne pouvant assumer un jeune enfant et ne lui rendant jamais visite 227 Quelle que soit la r ponse cette question il est vident que la situation des grands parents qui ont recueilli l enfant en l absence de toute d cision judiciaire semble des plus pr caires L autorit parentale pr vaut toujours dans cette hypoth se d autant qu il est admis par beaucoup qu il est de l int r t de l enfant de vivre avec ses parents 228 Cette pr carit est elle due l absence de d cision judiciaire confiant l enfant ses grands parents ou est ce le sort qui attend tous les a euls qui acceptent de s occuper de leurs petits enfants Est ce galement le cas lorsque les grands parents interviennent lors de la s paration des parents b L enfant et la s paration des parents 229 Lorsque les parents se s parent l enfant peut une fois encore se retrouver au milieu d un conflit familial En outre cette s paration pouvant entra ner des difficult s financi res mais aussi psychologiques la fois chez le p re et chez la m re tous deux peuvent se retrouver dans une situation o ils ne peuvent plus assumer la charge de leur enfant Ils sont inaptes dans les faits exercer leur fonction m me s ils restent aptes juridiquement
59. justice mais retourne parfois chez ses parents cela ne constituera pas un obstacle la responsabilit civile des grands parents 441 A l inverse dans les situations o les grands parents s occupent de leurs petits enfants sans qu une d cision judiciaire ne les leur ait confi s la victime devra prouver une faute des grands parents afin d obtenir r paration Cela pourrait sembler injuste dans le sens o un m me fait commis par un enfant qui a la chance de vivre avec ses parents ou l un des deux lui serait indemnis sans qu elle ait besoin de prouver une faute des parents Mais peut tre que cela se justifie par un souci d humanisme les grands parents ayant d j la gentillesse de garder leurs petits enfants faire peser sur eux une responsabilit de plein droit serait trop s v re d autant que ce ne sont pas eux qui ont d cid de mettre au monde ces enfants Ce ne sont que des gardiens occasionnels et surtout b n voles Est ce une r compense juste de leur peine que de faire peser sur eux une responsabilit de plein droit LES 316 GARE a La nouvelle place des grands parents dans le droit de la famille AJ fam 2002 p 84 110 CONCLUSION 442 En d finitive ce qui ressort de notre tude c est que les grands parents sont toujours pr sents pour leurs petits enfants Mais ils le sont plus ou moins selon que ces derniers ont ou non besoin d eux Ainsi si les parents remplissent correctem
60. m mes atteignent environ l ge de 70 ans ils ont eu leurs enfants vers 20 ans et ces derniers ont eu leurs propres enfants vers 30 ans 36 e Les moyens d avantager les petits enfants uniquement 86 Deux hypoth ses peuvent se pr senter soit les grands parents sont en accord avec les parents et 115 vont alors s arranger pour que les petits enfant re oivent dans les meilleures conditions les biens des grands parents soit ils sont en d saccord et les grands parents vont tenter d carter les parents de la donation faite leur petit enfant 87 Dans la premi re hypoth se les parents et les grands parents par des arrangements de famille vont tenter d optimiser fiscalement les donations grands parentales Ainsi pour viter une double taxation les grands parents vont donner de leur vivant la nue propri t de certains de leurs biens leurs petits enfants vin ant litt ralement leurs enfants A leur mort en effet l usufruit de ces biens reviendra aux petits enfants ils deviendront propri taires des biens sans que leurs parents puis eux m mes n aient eu payer de droits de mutation et sans devoir attendre le d c s de leurs parents il s agira d un accord tacite entre les grands parents et le parent concern puisque dans l hypoth se d un accord expr s ce dernier serait nul car il constituerait un pacte sur succession future prohib 88 Une autre possibilit pour les grands par
61. obs DURRY Gaz Pal 1984 I p 247 note MASSIP 136 DURRY G JCP 1984 JP 20235 obs sous Cass 1 civ 16 novembre 1983 137 Cass 1 civ 28 mars 2000 Bull n 103 D 2000 p 731 note D 2001 somm p 976 obs GRANET ibid p 1427 obs ibid p 2868 obs DESNOYER JCP 2000 10409 concl PETIT note MONSALLIER SAINT MLEUX Defr nois 2000 p 769 note MASSIP Dr 2000 n 72 note MURAT 2000 5 38 note HAUSER Petites Affiches du 5 septembre 2000 note DABURON RTD 2000 p 304 obs HAUSER 51 biologique est de droit en mati re de filiation sauf s il existe un motif l gitime de pas y proc der Par cons quent on peut penser que le nombre d affaires dans lesquelles l expertise sanguine des grands parents sera effectu e augmentera car d s lors que le parent sera d c d l examen des sangs s av rant n cessaire les juges ne pourront pas refuser d admettre une telle analyse 153 Reste qu en ce qui concerne l action en recherche de parent naturelle les grands parents n ont qu un r le accessoire Ils ne peuvent en aucun cas prendre seuls l initiative de d clencher une telle action Qu en est il en qui concerne l action constatation de possession d tat d enfant naturel L action en constatation de filiation 154 Les grands parents peuvent ils faire constater en justice le lien de filiation de leur pe
62. pas forc ment celui qu un lien de parent unit au contribuable ou l allocataire Ce qui compte avant tout c est la situation de fait 369 Ainsi voyons quelles sont les cons quences de la prise en charge des petits enfants par les grands parents tant au niveau social que fiscal e_ L enfant la charge des grands parents et le droit social 370 La l gislation sociale prend en consid ration une telle manifestation de solidarit familiale et l Etat offre un concours financier toute personne ayant charge un enfant Ainsi aux termes de l article L 512 1 du Code de la s curit sociale toute personne ayant sa charge un ou plusieurs enfants r sidant en France b n ficie pour ces enfants de prestations familiales 371 Selon la Caisse d allocations familiales l enfant charge est celui dont on assure financi rement l entretien et dont on assume la responsabilit affective et ducative que l on ait ou non un lien de parent avec lui Dans ce cas la personne qui assume cette charge b n ficiera pour cet enfant du versement des prestations jusqu au mois pr c dant ses 20 ans ou ses 21 ans pour le compl ment familial et les aides au Le droit social n exige pas une prise en charge exclusive Ainsi le versement d une pension alimentaire pour l enfant ne saurait faire obstacle au versement des prestations familiales Inversement le d biteur de la pension ne saur
63. pendront de l entente existant entre grands parents et parents 29 Cependant il peut arriver qu il n y ait aucun parent ou que l un d entre eux seulement soit vivant Dans ce cas le r le des grands parents n est plus le m me il se cantonne aider Ils h bergeront le plus souvent la veuve ou le veuf ou encore la m re abandonn e jouant ainsi un r le de compl ment indispensable des parents Mais ils peuvent aussi recueillir l enfant s il se retrouve seul ou si la justice interdit ses parents d exercer l autorit parentale 30 Deux grands axes d intervention s offrent donc aux grands parents D une part ils peuvent tre pr sents en compl ment des parents D autre part ils peuvent devenir les substituts de ces derniers si l enfant leur est confi Dans le premier cas il s agira alors de concilier au mieux les pr rogatives parentales et grands parentales 1 16 partie alors que dans le second ce qui est important c est de pouvoir d terminer quelle est la situation juridique de ces grands parents auxquels on a confi leur petit enfant 2 partie Premi re partie La conciliation des pr rogatives parentales et grands parentales 17 31 En principe 11 n est de droits et obligations que ceux qui sont reconnus la loi Cependant en ce qui concerne les grands parents l importance de leur r le n a pas seulement pour fondement le Code civil M me si le l
64. pour que la puissance paternelle s affaiblisse La famille individualiste s est ensuite d velopp e au cours du Moyen Age et a atteint son apog e la p riode r volutionnaire 9 Le Code civil de 1804 en r action ce syst me va ensuite poser en principe une puissance paternelle forte et une autorit croissante des grands parents Cependant le XIX si cle tant marqu un mouvement d industrialisation croissante la famille foyer va se d velopper et devenir un mod le social Dans les ann es 1960 1970 les jeunes souhaitant plus de libert vont rejeter la famille au sens large comme au sens troit afin de s individualiser 10 Actuellement au contraire la famille largie est red couverte Les individus ne recherchent plus leur autonomie en fondant un foyer Ils restent li s leur famille d avant mariage ou concubinage et maintiennent avec elle des liens troits Ils refusent de s enfermer dans leur maison avec leur conjoint et leurs enfants Ils s ouvrent plus sur l ext rieur Les parents ne choisissent plus de rester chez eux pour lever leurs enfants Ils continuent leurs activit s quitte faire appel d autres personnes notamment les grands parents pour garder leurs petits 11 La place des a euls dans la famille a donc connu une volution radicale Tout d abord les grands parents ont t vus comme un redoublement des parents Etant les derniers repr sentants des
65. quand il s agit des visites dues par les enfants leurs grands parents 25 Ainsi selon la CNAF plus de 30 des enfants passeraient leurs vacances chez leurs grands parents 26 19 affaires sur 24 durant l ann e 71 72 concernaient ce type de d saccord SUTTON Du droit des grands parents aux relations avec leurs petits enfants JCP 1972 I 2504 27 15 demandes sur 24 SUTTON pr cit 28 Dans 2 3 des cas SUTTON pr cit 20 40 Majoritairement les grands parents ont un d sir profond et sinc re de nouer avec leurs petits enfants des relations chaleureuses Mais il arrive aussi qu ils n aient pour seul but que de nuire leurs enfants ou de les supplanter dans leur ducation soit parce qu ils sont persuad s qu ils sont incapables d duquer seuls leur prog niture soit parce qu il adoptent un comportement de rattrapage et souhaitent faire avec leurs petits enfants ce qu ils n ont pas pu faire avec leurs enfants Face eux les parents d fendeurs r pondent souvent par la n gative concernant l octroi d un droit de visite soit qu ils ont une sourde ranc ur envers leurs parents soit qu ils ont peur d eux 41 L article 371 4 du Code civil donne exclusivement comp tence au juge aux affaires familiales pour r gler ce type de litige mais 11 faut savoir que d autres moyens s offrent aux grands parents pour viter d aller en justice 42 En effet il faut distinguer selon que les pare
66. qui lont recueilli qu il a plus de chances d tre repris par la suite Mais sans doute le l gislateur le pense t il 183 CA Paris 8 juin 1979 confirmant TGI Paris 2 juin 1978 1980 19297 note critique FOURNIE A rapprocher de CA Bordeaux 21 janvier 1988 D 1988 p 453 note HAUSER 1988 p 713 obs RUBELLIN DEVICHI M me solution pour un oncle et une tante Cass 1 civ 24 mars 1987 D 1988 I p 58 Defr nois 1987 1078 JCP 1988 21076 1988 p 708 71 225 Imm diatement on remarquera une difficult juridiquement les grands parents n auront aucune pr rogative quant l organisation de la vie de l enfant Ils ne pourront prendre pour l enfant que des d cisions de faible importance et ils devront s en r f rer aux parents pour prendre les d cisions les plus importantes ce qui peut s av rer difficile si ces derniers se d sint ressent totalement de leur prog niture 226 En outre et ce n est pas l le moins important les parents pourront d cider du jour au lendemain de venir rechercher l enfant chez ses grands parents Rien ne s y opposera puisque l enfant n a pas t abandonn l galement et que ses parents sont rest s titulaires de l autorit parentale Est ce alors r ellement de l int r t de l enfant de refuser de le d clarer abandonn par ses parents au seul motif qu il a t recueilli par ses grands parents Est ce de son
67. r t agir instrumentalisent la v rit biologique afin de permettre aux grands parents d exercer l action de telles d cisions ils m prisent n anmoins l int r t de l enfant au profit de l int r t des grands parents contester la filiation et omettent de rechercher si l int r t de l enfant n est pas en r alit de maintenir son lien de filiation Il peut para tre choquant de d truire un lien de filiation f t il mensonger sur l initiative d un tiers parce que tel est son int r t lorsque sont r unis la possession d tat et le souci de l auteur de la reconnaissance d exercer ses droits sur l enfant Faut il faire pr valoir l int r t p cuniaire des grands parents sur celui personnel de l enfant Car il s agit bien de cela quand les grands parents ne font pas valoir un int r t moral ils font valoir que leur int r t est d viter de verser des aliments un enfant qui leur est tranger ou de l exclure de leur succession Mais les grands parents ont parfois un int r t plus personnel cette fois plus proche de l int r t de leurs petits enfants Il en est ainsi notamment lorsque l action entreprise par les grands parents vise viter que l enfant qui leur avait t confi par le juge des enfants suite la carence des parents ne leur soit ensuite En outre il ne faut pas oublier que si l int r t doit tre personnel il doi
68. sid e par le professeur DEKEUWER DEFOSSEZ F R nover le droit de la famille Documentation fran aise 1999 187 Article 373 2 9 du Code civil 188 Exemple de circonstances exceptionnelles m re gravement malade divorc e d un homme de nationalit za roise condamn p nalement en France puis expuls CA Pau 12 d cembre 1995 Defr nois 1997 p 996 obs MASSIP 73 parents sans qu une demande en ce sens n ait t pr sent e le texte dispose que le juge peut d cider de confier l enfant un tiers 233 Une fois encore l intervention des grands parents dans ce type de situation est vue comme tout fait opportune 234 Cependant si l enfant tait confi malgr tout ses grands parents une telle situation ne serait encore que temporaire En effet comme le pr voit le nouvel article 373 2 13 du Code civil les d cisions relatives l exercice de l autorit parentale peuvent tre modifi es ou compl t es tout moment par le juge la demande des ou d un parent ou du Minist re Public qui peut lui m me tre saisi par un tiers parent ou non al 235 Ainsi nous constatons que dans cette hypoth se m me s il existe une d cision judiciaire confiant l enfant ses grands parents cette d cision ne peut tre que temporaire justifi e par l int r t actuel de l enfant Toute personne peut par la suite saisir le juge afin qu il modifie sa d cision remettant ains
69. successorale au hasard d une chronologie accidentelle des d c s et assurer le respect de l galit des souches Ainsi les petits enfants orphelins recevront la part de leur parent et ne seront pas exclus de la succession du seul fait d un pr d c s al atoire M dans sa th se explique que par ce biais les petits enfants succ dent en r alit au lien d affection qui unissait le grand parent son enfant d c d Il parle de succession d affection Selon lui le partage par souche et non par t te s expliquerait par cette th orie 107 Cette technique permet aux petits enfants de gagner un degr successoral puisque au lieu d tre prim s dans la succession par leurs oncles et tantes ils pourront succ der comme s ils taient la place de leur ascendant c est dire un degr sup rieur Cette solution depuis la loi du 3 d cembre 2001 est galement applicable aux enfants de parents indignes de succ der En effet l article 755 nouveau du Code civil pr voit que la repr sentation est admise en faveur des 95 Article 734 du Code civil 96 Article 744 du Code civil 97 GARE Les grands parents dans le droit de la famille p 282 98 De plus le partage par souche permet d viter que les petits enfants suite la mort de leur parent ne re oivent plus que ce dont ils auraient eu droit si ce dernier tait toujours en vie Cela vite aussi que certains enfants n envisage
70. tiers et a sign cet acte ce dernier ne constituait pas un testament valable Dans ce cas la tutelle doit tre d f r e non pas au tiers d sign mais l ascendant le plus proche selon les termes de l article 402 300 Cependant la Cour de cassation est assez souple et juge qu en l absence de d signation testamentaire valable l ducation de l enfant peut tre confi e eu gard au souhait exprim par les parents une autre personne que celle qui la tutelle est d f r e par la 101 Ainsi si le dernier mourant des parents fait un testament qui n est pas valable il sera possible au conseil de famille d en tenir compte au moment de la d signation du tuteur Les ascendants seront tuteurs mais l ducation de l enfant sera confi e au tiers et sa r sidence sera fix e chez ce dernier en est ainsi galement quand aucun testament n a t r dig Dans ce cas le conseil de famille a la facult de confier dans l int r t du mineur l ducation de celui ci un tiers puisque c est au conseil que revient la charge de d terminer les conditions g n rales d ducation et d entretien de l enfant 301 Le tiers ainsi d sign par le conseil devra prendre les d cisions concernant tous les actes usuels de l enfant et les grands parents ne prendront que les d cisions importantes 302 On constate en d finitive que les parents peuvent avoir un pouvoir d cisionnel post
71. une famille d accueil et celle des enfants vivant chez leurs grands parents 26 Il a t d montr que chaque fois qu un enfant vivait avec au moins l un de ses grands parents ou le voyait fr quemment dans ce type de situation 11 s en sortait mieux financi rement tait moins enclin la d linquance avait de meilleurs r sultats scolaires et tait moins sujet la d pression 27 M me si tous ces avantages existent le mode d emploi de la relation grand parentale n est toujours pas connu En effet il semble vident qu tre grand parent n est pas tre un parent et que les grands parents ont seulement vocation tre des parents en second Ils doivent viter de trop s immiscer dans les relations du couple de parents mais galement dans les relations de ce couple avec ses enfants Ils ne doivent tre trop proches n1 trop loign s de leurs petits enfants 28 Parfois ces relations se passent tr s bien en parfaite harmonie avec le couple de parents Les grands parents n auront alors pour seul objectif que de voir leurs petits enfants et de les g ter D autres fois les relations avec les parents sont plus conflictuelles et les a euls devront se battre pour que leurs droits soient reconnus ou exerceront ces droits au d triment de leurs enfants Ils pourront notamment agir en justice pour obtenir un droit de visite ou rompre le lien de filiation cr par leurs enfants Toutes ces relations d
72. une extension du domaine d application de l article 1384 al 4 aux grands parents 413 En effet avant l arr t Bertrand rendu par la deuxi me Chambre civile le 19 f vrier 1997 les parents pouvaient s exon rer en prouvant qu ils n avaient commis aucune faute de surveillance et d ducation Or d sormais seule la force majeure ou la faute de la victime pourra exon rer le parent de sa responsabilit Aujourd hui ce qui justifie la responsabilit parentale ce n est donc plus la volont de sanctionner les mauvais parents qui n ont pas bien duqu ou surveill leur enfant mais plut t la volont de r parer le pr judice subi par la victime D s lors il ne semble plus vraiment que ce qui justifie la responsabilit parentale soit l exercice de l autorit parentale 414 Pourrait on alors appliquer 1384 al 4 d autres personnes que les parents Il semble que non car le texte est tr s explicite sur les termes p re et m re et il appara t une r elle volont en jurisprudence d engager la responsabilit des parents eux m mes comme le prouve l arr t dit Bertrand qui les emp che de s exon rer facilement de leur responsabilit cela nous pouvons ajouter que la 293 Cass 2 civ 9 novembre 1971 Bull civ n 307 Cass 2 civ 24 novembre 1976 D 1977 p 595 note LARROUMET 294 Ass Pl 29 mars 1991 Blieck Bull I n 1 D 1991 p 324 note LARROUMET JCP 1991
73. 1 Droit de la famille BENABENT Droit civil La famille Paris Litec 10 d 2001 506 CARBONNIER J Droit civil 2 La famille l enfant le couple Paris PUF 21 d 2002 756 CORNU G Droit civil La famille Paris Montchrestien 7 d 2001 549 DE JUGLART M PIEDELIEVRE et PIEDELIEVRE Cours de droit civil Introduction personnes famille Paris Montchrestien 26 d refondue 2001 674 p GARE Droit des personnes et de la famille Paris Montchrestien 2 d 2000 227 p NEIRINCK C Droit de la famille sous la direction de Claire NEIRINCK Maryline BRUGGEMAN et Laurence MONNIER FAILLOL d Paris Ellipses 2002 240 p RUBELLIN DEVICHI J Droit de la famille mariage divorce concubinage PACS filiation nom pr nom autorit parentale assistance ducative aide sociale l enfance prestation familiale obligation alimentaire sous la direction de Jacqueline RUBELLIN DEVICHI d Paris Dalloz 2001 2002 869 p VOIRIN P et GOUBEAUX G Manuel de droit civil Personnes famille incapacit biens obligations s ret s tome I Paris LGDJ 28 d 2001 731 2 Droit patrimonial GRIMALDI M Droit civil Lib ralit s partages d ascendants Paris Litec d 2000 627 p RIONDET E et SEDILLOT H Transmission du patrimoine testament donation et autres m canismes Paris Delmas 12 d 285
74. 21673 concl DONTENWILLE note GHESTIN Gaz Pal 1992 2 513 note CHABAS Defr nois 1991 p 729 obs AUBERT RTD 1991 p 312 obs HAUSER et 541 obs JOURDAIN 295 Cass 2 civ 18 septembre 1996 Bull n 217 D 1998 p 118 note REBOURG D 1997 chron p 327 par BLANC Dr 1997 n 83 note MURAT 3 esp ce RTD 1997 p 436 obs JOURDAIN 296 Cass 2 civ 19 f vrier 1997 Bertrand Bull n 56 D 1997 p 265 note JOURDAIN D 1997 somm p 290 obs MAZEAUD JCP 1997 22848 concl KESSOUS note VINEY Resp et assur 1997 chron 9 par LEDUC Gaz Pal 1997 2 572 note CHABAS ibid 19 mars 1998 note PUILL Dr 1997 n 83 note MURAT 1 esp ce Petites Affiches du 15 septembre 1997 note LEBRETON 297 VINEY G JCP 1997 22848 note sous Cass 2 civ 19 f vrier 1997 105 conception assez large que les juges ont de la condition de cohabitation pos e l article 1384 al 4 conduit r duire les hypoth ses o les grands parents pourraient se voir d clarer responsables b Une conception large de la condition de cohabitation favorable aux grands parents 415 Selon l article 1384 al 4 du Code civil seuls les enfants qui habitent avec leurs parents peuvent engager la responsabilit de ces derniers Par cons quent nous pouvons nous demander s ils seront toujours responsables si l enfant commis un acte d lictueux durant u
75. 310 1 du Code civil affirme que tous les enfants dont la filiation est l galement tablie ont les m mes droits et les m mes devoirs dans leurs rapports avec leurs p re et m re Ils entrent dans la famille de chacun d eux Plus 115 C est le cas des grands parents qui auraient lev un de leurs petits enfants 116 CARBONNIER J Droit civil Tome 2 La famille l enfant le couple 197 44 aucune distinction n est faite selon le type de filiation Par cons quent d s lors que le lien de filiation d un enfant est l galement tabli il l est non seulement vis vis des parents mais galement vis vis des grands parents Ces derniers se retrouvent li s par un lien de droit avec des enfants envers lesquels ils auront des droits et des devoirs alors qu eux m mes ne sont jamais intervenus pour tablir une quelconque filiation Au contraire parfois ils souhaiteraient que la filiation soit tablie mais leur enfant se refuse faire une telle d marche 128 Les grands parents pourraient ils alors se substituer aux parents pour faire tablir un lien de filiation ou l inverse contester ce lien 129 Si la filiation semble tre un lien entre l enfant et ses p re et m re on constate en pratique que de plus en plus les juges reconnaissent aux grands parents le pouvoir d intervenir et ce tant en ce qui concerne la cr ation du lien de filiation 1 qu en ce qui concerne sa destruction 2
76. 343434343434343434343434BF34 34bjbj iy1343434343434343434343434343434343434 34 35u k35 Y353 5 535 35 35353535353535353535353535353535353535353535353535 03 5353 5353 5353 5353 59903 5353 5353 5353 5353 59903 5353 5353535353535353535353535353513535353535j353535353535j3535j3535135350 35 3636036362363636363636736363636363673636736363636363636363636366 363636363636 1363636363636 1363636363636 13636 363636736361 oir encore ses quatre grands parents pourra b n ficier au total d un abattement de 60 000 euros tous les dix ans En effet cet abattement se reconstitue chaque d cennie Il concerne indiff remment les donations par acte authentique par acte sous seing priv ou les dons manuels 82 Ce premier abattement va pouvoir le cas ch ant s ajouter celui concernant les enfants En effet il est pr vu un abattement de 46 000 euros par enfant par parent et par p riode de dix ans Ainsi dans l hypoth se o une donation serait faite un enfant par l un de ses parents mais que celui l d c derait son propre enfant c est dire le petit enfant du donateur pourra venir en repr sentation pour recevoir cette donation Dans ce cas 1 cumulera la fois l abattement de 15 000 euros et celui de 46 000 euros ne sera donc pas taxable en de de 61 000 euros En outre pr cisons que l abattement de 15 000 euros ne concerne que les petits enfants et non les arri re pe
77. 99 D 2000 somm p 171 obs DESNOYER et DUMAIRE Quimperl Juge des tutelles 16 octobre 1999 JCP 2000 10252 obs Th GARE Cass 1 civ 28 mars 2000 Bull I n 103 D 2000 p 731 note GARE D 2001 somm p 976 obs GRANET bid p 1427 obs bid p 2868 obs DESNOYER JCP 2000 II 10409 concl PETIT note MONSALLIER SAINT MLEUX Defr nois 2000 p 769 note Dr 2000 n 72 note MURAT 2000 5 38 note HAUSER Petites Affiches du 5 septembre 2000 note NEVEJANS BATAILLE bid du 27 octobre 2000 note DABURON RTD 2000 p 304 obs HAUSER Cass 1 civ 30 mai 2000 JCP 2000 II 10410 note GARE Cass 1 civ 23 janvier 2001 Dr 2001 n 71 note MURAT gt IVG sur une petite fille mineure Trib enfants Evry 8 novembre 1982 D 1983 p 218 note critique P RAYNAUD gt Lieu d accueil des visites parentales CA Rennes 22 juin 1993 Juris data n 048529 CA Nancy 15 mars 1994 Juris data n 053788 CA Nancy 5 avril 1994 Juris data n 053787 CA Rennes 12 f vrier 1996 Juris data n 046963 CA Paris 20 juin 1996 Juris data n 023030 CA Poitiers 20 juin 1996 Juris data n 053288 CA Paris 22 juin 1999 JCP 1999 IV p 3114 CA Douai 21 octobre 1999 Juris data n 1999 119688 CA Rennes 15 mai 2000 Juris data n 2000 120003 CA Montpellier 13 septembre 2000 Juris data n 2000 128550 CA Riom 27 f vrier 2001 Juris
78. Cour de cassation du 27 septembre 1999 RTD 2000 p 102 obs HAUSER D 1999 act n 37 gt Donations Cass civ 25 mars 1861 D P 1861 1 p 202 CA Lyon 24 juin 1868 D P 1868 2 p 177 Cass 1 civ 6 novembre 1958 Bull civ I n 479 gt Enfant abandonn CA Paris 8 juin 1979 confirmant TGI Paris 2 juin 1978 JCP 1980 II 19297 note critique FOURNIE Cass 1 civ 24 mars 1987 D 1988 I p 58 Defr nois 1987 1078 JCP 1988 II 21076 RTD civ 1988 p 708 gt Enfant et mesure d assistance ducative Cass 1 civ 30 mai 1978 Bull civ I n 206 Cass 1 civ 16 janvier 1979 Bull civ I n 22 Cass 1 civ 17 juin 1986 Defr nois 1986 n 1435 obs MASSIP JCP 1986 TV p 248 Cass 1 civ 23 mars 1994 Bull civ 1 n 110 JCP 1994 IV 1367 CA Metz 6 septembre 1994 JCP 1994 IV 1367 gt Enfant et s paration des parents CA Pau 12 d cembre 1995 Defr nois 1997 p 996 obs MASSIP gt Filiation et grands parents Crim 12 novembre 1859 D P 1860 1 p 50 Crim 28 f vrier 1867 D P 1867 1 p 190 Cass civ 17 mai 1870 D P 1870 1 p 241 note BEUDANT 24 janvier 1888 D 1888 1 p 302 Cass civ 8 mars 1948 D 1948 JP p 213 note LENOAN Cass 1 civ 2 d cembre 1958 D 1959 p 293 note HOLLEAUX Cass 1 civ 1 f vrier 1965 Gaz Pal 1965 1 p 253 Cass 1 civ 9 juin 1976 Bull I n 211 D 1976 p 593 note RAYNAUD
79. E Les grands parents dans le droit de la filiation p 289 103 Article 1050 du Code civil Ne pourront donc pas rena tre les formes de succession la primog niture m le du Moyen Age 104 Cass 1 civ 29 juin 1983 Bull I n 169 Defr nois 1984 p 944 n 72 obs CHAMPENOIS Cette solution s appuie sur l article 368 du Code civil selon lequel les enfants adoptifs sont assimil s aux enfants l gitimes 105 Il peut en disposer titre on reux et m me titre gratuit 106 C est dire le plus souvent le jour du d c s du grev ou le jour o prend effet le jugement pronon ant la d ch ance du grev ou sa r vocation pour ingratitude 42 tomber et l annulation pourra tre demand e N anmoins un jugement en date du 11 d cembre 1929 du tribunal de Nevers retenu que si les actes sont faits par le grev dans l int r t de l enfant 115 ne pourront pas tre annul s De plus si la charge de substitution ne porte que sur une part de bien le grev pourra disposer librement de l autre part sans qu une nullit soit 7 En outre il existe au profit du petit enfant suite cette clause un droit de propri t sous condition suspensive Il pourra donc exercer ses droits conservatoires et l ch ance il disposera des biens libres de toute charge Il pourra m me les hypoth quer par avance s il s agit d immeubles ou m me c der ses droits 118 Cepen
80. En effet dans ce type d hypoth se la situation est tout autre et l int r t de l enfant ne va pas se concevoir de la m me fa on Ainsi comme l a rappel un arr t de la Cour d appel de Bordeaux du 21 janvier 1988 l int r t d un enfant tre adopt par son grand p re maternel n appara t pas clairement d s lors que sa m re n est ni d c d e ni d chue de ses droits d autorit parentale et qu elle l l ve sous le toit de ses parents 331 Mais lorsque les parents sont d c d s ou se sont vu retirer leur autorit parentale il n existe aucun obstacle r el l adoption par les grands parents C est notamment ce qu a admis un arr t de la Cour d appel de Lyon le 18 octobre 1983 Dans cette esp ce l arr t avait admis la requ te de deux poux g s de 53 et 48 ans en adoption pl ni re de leur petit fils qu ils levaient depuis l ge de deux mois leur fille m re naturelle de l enfant ayant t d chue des droits de l autorit parentale en 1975 332 Ce qui entre galement en question est le fait ou non pour les grands parents d lever d j dans les faits leurs petits enfants En effet si tel est le cas il y aura moins de risque de confusion d autant que le plus souvent on se trouvera dans une telle situation parce que les parents sont d c d s ou d chus de l autorit parentale Si les grands parents l vent d j leurs petits enfants les
81. MAS SAINT HILAIRE JCP 1995 22529 note VIGNAL Defr nois 1995 p 1109 note GRIMALDI RTD 1995 p 418 obs PATARIN rejetant le pourvoi contre Nancy 17 d cembre 1992 Defr nois 1993 p 847 note GOUBEAUX RTD civ 1993 p 865 obs PATARIN 43 pour r tablir une galit entre leurs petits enfant qu ils pensent rompue par le remariage de ses parents ou parfois lorsqu ils ont nou des liens particuliers avec certains des petits enfants 123 Mais ce type de solution reste plus fragile que la clause de substitution Bien entendu le grand parent pourrait assortir ce legs d une obligation de ne pas ali ner les biens mais il ne pourra le faire que si ces biens ne concernent pas la r serve de leur enfant car elle doit tre recueillie libre de toute charge On rejoint donc une fois encore le probl me de la r serve et ici par cons quent le seul avantage reste semble t il de pouvoir avantager un seul de ses petits enfants par rapport aux autres 124 Finalement que ce soit en ce qui concerne la personne de l enfant ou son patrimoine le l gislateur a reconnu aux grands parents un certain nombre de pr rogatives se conciliant plus ou moins facilement avec celles des parents Il l a fait en recherchant toujours l int r t de l enfant et c est dans le m me esprit que la jurisprudence travaille aujourd hui puisqu elle a tendance reconna tre de plus plus de droits aux grands parents jugeant qu
82. On veut seulement conna tre ses sentiments sans que le juge ne soit li 180 Il suffit pour que le petit enfant mineur soit auditionn qu il soit non 159 d mancip capable de discernement et enfin qu il s agisse d une proc dure qui le concerne c est dire dans laquelle son int r t est mis en jeu En pratique les applications extrapatrimoniales relatives l tat civil du mineur sa filiation ou encore ses conditions de vie ou d ducation devaient tre les plus nombreuses mais il semble que les proc dures aux implications financi res c est dire concernant le patrimoine de l enfant sont tout autant concern es 181 Le mineur peut tre entendu seul avec un avocat ou une personne de son choix Cette possibilit est offerte au mineur la fois lorsque l audition a lieu son initiative mais aussi lorsque c est le juge qui y a proc d d office En effet si le principe d un accompagnant est pr vu l article 388 1 du Code civil texte applicable au cas o le mineur demande tre entendu les travaux pr paratoires n ont fait aucune distinction ce sujet Le petit enfant mineur peut indiff remment tre accompagn par un avocat 159 Le discernement est appr ci in concreto et peut se d finir comme la facult d appr cier avec justesse les situations 160 Une circulaire du 3 mars 1993 pr cis que l int r t requis devait tre personn
83. P L intervention d un tiers dans vie de l enfant Dr 2003 chron 4 190 Ancien article 291 du Code civil les d cisions relatives l autorit parentale peuvent tre modifi es ou compl t es tout moment par le juge la demande d un poux d un membre de la famille ou du Minist re Public 74 239 Dans ce syst me les grands parents tant des membres de la famille ils occupent une place privil gi e et pourraient se voir confier l enfant dans le cadre d une mesure d assistance ducative En effet le l gislateur semble faire pr valoir les membres de la famille qui apparaissent dans le texte n cessairement dignes de confiance 240 N anmoins bien qu ils semblent privil gi s lorsqu il s agit de confier l enfant un membre de la famille le probl me se pose de savoir si les grands parents peuvent galement effectuer une requ te aupr s du juge des enfants sur le fondement de l article 375 du Code civil afin que soit effectivement prise une mesure d assistance ducative 241 Cet article ne vise pas express ment les grands parents parmi les personnes habilit es faire une telle requ te Cependant il vise toute personne qui l enfant a t confi Le texte ant rieur la loi du 22 juillet 1987 visait le gardien de l enfant et la jurisprudence avait admis que les textes 193 n exigeaient pas que le gardien soit l ga
84. UNIVERSITE Lille 2 Droit et Sant Ecole doctorale n 74 Facult des sciences juridiques politiques et sociales MEMOIRE Droit des personnes et de la famille LA SITUATION JURIDIQUE DES GRANDS PARENTS entre les parents et les petits enfants Directeur de m moire Madame le Professeur DEKEUWER DEFOSSEZ DEA Droit priv M lanie LENNE Ann e 2002 2003 Document t l charg sur http edoctorale74 univ lille2 fr LA SITUATION JURIDIQUE DES GRANDS PARENTS entre les parents et les petits enfants Je remercie tout particuli rement mon directeur de m moire Madame le Professeur Fran oise DEKEUWER DEFOSSEZ pour les conseils qu elle prodigu s ainsi que Madame Marie Claire HEBBINCKUYS Pr sidente de l Association de l Ecole des grands parents europ ens qui accept de me recevoir et m a permis de rentrer en contact avec des grands parents LISTE DES ABREVIATIONS AN Ass Pl Bull civ Bull crim Bull V CA Cass Chron Civ Crim D Defr nois Doctr D P Doctr Dr fam Gaz Pal Ibid JAF L gisl Ed Obs Petites Affiches Rec Resp et Revue dr sanit et soc RIDE RTD civ Soc Somm TGI Trib Enf Actualit s Actualit jurisprudentielle du droit de la famille Assembl e nationale Arr t de l Assembl e pl ni re d
85. URY Cass 1 civ 29 mai 1974 Epoux Gerfaud D 1975 p 482 note MAGNIN CA Paris 26 mars 1987 D 1987 IR p 105 CA Riom 21 mars 1989 JCP 1991 JP 21664 note T GARE CA Versailles 29 septembre 1989 D 1992 JP p 67 note T GARE Cass 1 civ 6 mars 1990 JCP 1991 JP 21664 note GARE CA Paris 2 f vrier 1996 Jurisdata n 21089 Cass 1 civ 14 juin 2000 2000 n 10 p 26 obs VALORY Cass 1 civ 8 janvier 2002 in dit Jurisdata n 012556 gt Relations personnelles Cass civ 8 juillet 1857 5 1857 1 p 721 12 f vrier 1894 D 1894 1 p 218 Trib Fontainebleau 18 mars 1953 D 1953 JP p 353 Crim 29 avril 1976 JCP 1976 18505 note VITU RSC 1976 p 967 obs LEVASSEUR TGI Paris 3 juin 1976 D 1977 p 303 note CAZALS Cass 2 civ 20 juillet 1983 Bull n 154 CA Bourges 13 janvier 1988 Juris data n 040065 CA Aix en Provence 13 mai 1988 Juris data n 049107 CA Bordeaux 18 janvier 1989 Juris data n 040947 CA Paris 21 juin 1989 Juris data n 024131 CA Angers 25 mai 1994 Juris data n 053199 CA Aix en Provence 14 septembre 1995 Juris data n 053483 CA Douai 7 octobre 1999 Juris data n 1999 119682 CA Montpellier 11 janvier 2000 Juris data n 2000 126298 CA Lyon 14 mars 2000 Dr fam 2000 p 28 note BERTHET CA Riom 27 mars 2001 Juris data n 2001 140925 Cass 2 civ 7 juin 2001 Juris data n 2001 010124 Dr 2001 n 94
86. UYER Petites Affiches du 11 d cembre 1998 note MASSIP 76 CA Paris 17 f vrier 1961 D 1961 somm p 102 Gaz Pal 1961 1 p 153 concl NEPVEN 30 foi le jour de la c r monie outre les enfants d j n s ne craignent plus la perte de leur l gitimit puisque aujourd hui enfants naturels et enfants l gitimes sont gaux et surtout parce que l article 202 du Code civil pr voit que le mariage produit ses effets l gard des enfants quand bien m me aucun poux n aurait t de bonne foi enfin l irr gularit du mariage peut tre couverte si les poux invoquent une possession d tat continue et non frauduleuse 73 Malgr tout le fait que les grands parents aient une vocation concurrente et non plus subsidiaire celle des parents en la mati re prouve la force de leur pr rogative puisque si conflit entre parents et grands parents 11 y avait ce dernier serait tranch en faveur des a euls qui agissent en nullit Ceci est plus favorable qu en ce qui concerne le droit d opposition mariage En effet dans ce dernier cas les parents tant qu ils sont en vie et capables d exprimer leur volont vont pr valoir sur les grands parents 74 Tous ces droits qui sont reconnus aux grands parents sur la personne de leurs petits enfants semblent justifi s par le lien de filiation qui les unit mais aussi par la volont du l gislateur de prot ger l attachement des grands parents enve
87. a on constante que le parent ne peut pas s abriter derri re le refus de ses enfants de voir la personne titulaire du droit de visite Seul un motif l gitime ou un cas de force majeure pourrait permettre une relaxe De plus le fait d user d un stratag me afin que le titulaire 38 Cass 2 civ 7 juin 2001 Juris data n 2001 101124 Dr 2001 n 94 note MURAT 39 CA Lyon 14 mars 2000 Dr fam 2000 p 23 note BERTHET 40 CA Douai 7 octobre 1999 Juris data n 1999 119682 41 Article 227 5 du Code p nal 42 Crim 29 avril 1976 JCP 1976 18505 note VITU RSC 1976 p 967 obs LEVASSEUR CA Toulouse 21 f vrier 2002 Dr fam 2002 p 24 n 131 note CASTELLA 23 du droit de visite ne vienne pas chercher l enfant constitue galement le d lit de non repr sentation d enfant 48 Suite cette sanction p nale les grands parents obtiendraient l ex cution forc e de leur droit mais cela est particuli rement prouvant pour les petits enfants intervention de la police poursuites correctionnelles ainsi que pour les grands parents de sorte que certains abandonnent leurs droits las de lutter Finalement les parents gagnent mais non parce qu ils sont titulaires de l autorit parentale tout simplement parce que ce sont eux qui dans les faits gardent l enfant mineur 49 Des associations comme l Ecole des Grands Parents Europ ens conseillent alors aux grands parents face la mura
88. abilit des grands parents du fait de leurs petits enfants 409 Il est affirm par une jurisprudence constante que l article 1384 al 4 ne peut concerner que la responsabilit des parents du fait de leurs enfants habitant chez eux a Ce n est que lorsque les enfants ne cohabitent pas avec leurs parents que l article 1384 al 4 ne trouvera pas s appliquer Cependant une conception large par la jurisprudence de la notion de cohabitation conduit largir le domaine d application de l article 1384 al 4 et par l m me diminuer les possibilit s o les grands parents pourraient voir leur responsabilit engag e b a L inapplicabilit de l article 1384 al 4 aux grands parents 292 L article 227 17 du Code p nal relatif la responsabilit p nale des parents n est applicable qu aux p re et m re Mais on pourrait envisager de condamner les grands parents p nalement sur le fondement des articles 227 18 227 21 du Code p nal qui r priment les majeurs incitant les mineurs commettre des infractions 104 410 Selon l article 1384 al 4 du Code civil dans sa nouvelle r daction issue de la loi du 4 mars 2002 le p re et la m re en tant qu ils exercent l autorit parentale sont solidairement responsables du dommage caus par leurs enfants mineurs habitant avec eux 411 Cette responsabilit sp ciale des parents du fait de leurs enfants se justifie par le fait qu ils exercent
89. ais de nombreux abus ont conduit les r volutionnaires diminuer le nombre de personnes pouvant s opposer au mariage ainsi que les motifs pouvant tre invoqu s La derni re r forme date des 24 ao t et 30 d cembre 1993 elle a augment les pouvoirs du Minist re public afin de lutter contre les mariages de complaisance 66 Il s agit d une pr rogative importante car elle a pour effet d emp cher le mariage C est la raison pour laquelle elle n est laiss e l initiative que de certaines personnes elle appartient aux membres de la famille ainsi qu aux conjoints des futurs poux et au Minist re public L article 173 du Code civil pr voit qu il appartient aux p re et m re de faire opposition Ce n est qu d faut de p re et m re 59 Article 183 du Code civil 60 Si tous les grands parents sont vivants et que l un d eux intente l action en annulation du mariage de leur petit enfant il en restera trois autres qui pourront confirmer le consentement 61 Ces clauses sont en effet en principe valables dans les actes de lib ralit 1 condition de ne pas se marier impos e par un testateur son l gataire ne saurait tre d clar e contraire aux m urs et par suite non crite alors que loin d avoir t dict e par le caprice ou la pens e de faire chec l ordre social elle a t inspir e soit par un sentiment de bienfaisant int r t l gard du l gataire soit par l
90. aison Dr 1999 chron n 2 238 Cass 1 civ 16 octobre 2001 AJ 2002 p 26 obs S DEIS JCP 2001 IV n 2894 D 2002 JP p 1097 note F BOULANGER Petites Affiches du 28 f vrier 2002 n 43 p 21 note J MASSIP 88 320 Dans d autres hypoth ses les grands parents ont utilis l adoption afin d riger une fin de non recevoir l encontre d une reconnaissance ventuelle du mineur par le p re et le d choir pr ventivement de ses droits C est ce que les auteurs ont appel l adoption d fensive ou adoption pr ventive vi 321 Parfois les grands parents tentent d adopter leurs petits enfants afin de mettre fin un syst me de tutelle qu ils jugent trop lourd puisqu ils sont sous le contr le permanent du conseil de famille Dans cette hypoth se on peut galement penser que si tel est le seul but de leur requ te elle sera rejet e par le juge pour cause de d tournement 322 Enfin 1 peut arriver que le seul int r t qui motive la demande du grand p re soit de transmettre son nom patronymique son petit fils La Cour d appel de Paris dans un arr t du 22 janvier 1985 a consid r qu une telle requ te constituait un d tournement de l adoption Cependant ici nous pouvons nous demander s il s agissait r ellement d un d tournement de l institution En effet nous avons vu que le d tournement tait une utilisation opportune voire une instrumenta
91. ait percevoir les prestations familiales parce que le versement d une pension alimentaire est insuffisante pour caract riser une charge effective et permanente au sens de l article L 513 1 du Code de la s curit sociale 372 Ainsi les grands parents auxquels ont t confi s les petits enfants pourront b n ficier au m me titre que les parents des prestations familiales Ils auront droit notamment aux allocations familiales aux allocations d adoption aux allocations de rentr e scolaire aux allocations de soutien familial Dans ces cas les grands parents sont assimil s aux parents Un grand parent seul pourra donc galement ventuellement b n ficier de l allocation de parent isol puisque aucune exception ne doit semble t il tre faite la r gle d assimilation entre parents et grands parents 267 Sous r serve des conditions sp cifiques chaque allocation 268 GARE Les grands parents dans le droit de la famille p 183 269 Dans l hypoth se bien entendu o ils auraient adopt leurs petits enfants 270 Pour les enfants g es au moins de 6 18 ans et si les grands parents justifient de ressources inf rieures un certain seuil 271 Puisqu il r sulte de l application combin e des articles L 523 1 et L 523 2 que peut b n ficier de l allocation de soutien familial le p re la m re ou la personne physique qui assume la charge effective et permanente de l enfant
92. ait pu simplifier 304 Cependant il reste que dans la plupart des cas le tiers vis ici se confondra avec les grands parents qui auront galement vocation la tutelle ces derniers ayant pris soin de l enfant la mort des parents Mais dans le cas o la tutelle serait enti rement confi e aux grands parents ces derniers se retrouvent ils dans une situation plus favorable e La situation des grands parents tuteurs 305 La tutelle des grands parents est la fronti re d un droit propre et d un droit subsidiaire Propre parce qu il s agit d une institution autonome et subsidiaire parce qu elle ne peut intervenir que subsidiairement l administration l gale des parents si les parents sont d c d s ou s il n existe pas de testament confiant la tutelle un tiers 306 Ainsi la tutelle ne sera un rem de la pr carit de la situation des grands parents que dans les cas o les parents sont d c d s De plus selon M Malaurie le tuteur a des relations plus lointaines avec l enfant que celles qu avait avec lui l administrateur l gal En effet le tuteur ne se voit confier ni l administration l gale l autorit parentale se retrouve simplement investi de droits relatifs aussi bien la personne du mineur qu son patrimoine article 450cc et m me si cela ressemble fortement l exercice de l autorit parentale cela n en est pas une pour autant L autorit pare
93. ale 288 La solution est donn e l article 380 du Code civil selon lequel la juridiction saisie devra soit d signer un tiers auquel l enfant sera provisoirement confi soit confier l enfant au service d partemental de Aide Sociale l Enfance Dans ce cas le texte ne d signe pas pr cis ment quel doit tre ce tiers Il ne fait aucunement pr valoir la famille et a fortiori les grands parents sur le tiers quelconque On peut alors s tonner juste titre comment ne pas supposer que les grands parents n aient pas pour leurs petits enfants une sollicitude plus empress e que n importe quel tranger Cependant la jurisprudence guid e par le bon sens va souvent faire pr valoir les grands parents dans ce genre de situation puisque notamment ce seront eux qui par la suite auront vocation recueillir la tutelle de leurs petits enfants Il sera donc plus simple de confier l enfant aux personnes qui seront tr s certainement leurs tuteurs l gaux 289 Cette hypoth se comme toutes les autres reste cependant une hypoth se exceptionnelle car il faut que les parents aient fait preuve d une totale incomp tence et irresponsabilit dans leur r le ducatif Ils doivent soit avoir t condamn s p nalement comme auteurs coauteurs ou complices d un crime ou d un d lit commis sur la personne de leur enfant ou commis par leur enfant soit avoir fait subir des mauvais traitements leu
94. anc tres ils obtenaient par l des pouvoirs tr s importants plus importants parfois que ceux des parents eux m mes Ensuite ils ont abandonn leur position hi rarchiquement sup rieure au profit d une place plus galitaire d sormais ils sont mi chemin entre les anc tres et les parents Ils savourent le 12 plaisir de cultiver avec leurs petits enfants une relation de dialogue et d change affectif 12 Toutes ces relations semblent positives car aussi important que cela puisse tre pour un enfant d tre lev par ses parents cela ne doit pas le condamner un t te t te avec ces derniers Le mineur fait partie d une famille et le lien avec ses grands parents ne peut lui tre en r gle g n rale que favorable sur un plan psychologique moral et religieux les grands parents lui permettent de percevoir les liens et la continuit entre les g n rations Cependant en d pit de la reconnaissance de l importance du r le des grands parents le droit n a jamais r ellement consacr de droit grand parental Tant dans le syst me de la Law que dans les droits continentaux europ ens jamais les a euls n ont vu leur r le v ritablement consacr par un texte 13 Pendant longtemps on a cru que cela tait d au probl me de l esp rance de vie puisque cette derni re tant faible une certaine poque elle rendait difficile la coexistence de plusieurs g n rations
95. ant Il n est pas li par son avis et son d sir de ne pas voir ses grands parents ne constitue pas en soi un motif grave Mais le tribunal en tiendra compte si le contraindre entretenir des relations avec ses grands parents menace son quilibre Car face ces int r ts qui s opposent le juge doit rendre sa d cision en fonction de la r gle selon laquelle c est l int r t de l enfant qui prime 46 N anmoins les juges pr sument le plus souvent qu il est de son int r t de maintenir des relations avec ses grands parents et c est la raison pour laquelle en cas de doute ils maintiendront le droit de visite et de correspondance des grands parents mais ne manqueront pas d adapter leur d cision en recherchant des mesures propres chaque cas d esp ce limitation un droit de correspondance droit de visite dans un centre sp cialis ou chez un tiers droit de visite restreint droit de visite progressif 47 Mais m me assorties de mesures ces d cisions seront difficilement applicables si les parents d cident de s y opposer En effet l enfant vit chez eux et en pratique les grands parents ne peuvent pas grand chose si les parents ne leur pr sentent pas ce dernier Reste cependant que le Code p nal punit d un an et de 15 000 euros d amende le fait de refuser ind ment de repr senter un enfant mineur la personne qui le droit de le r clamer vi La jurisprudence est assez stricte et juge de f
96. ant par ses grands parents peut para tre id ale lorsque l enfant vit chez ces derniers il semble selon l tude faite de la jurisprudence qu elle ne soit pas accord e aussi facilement Les juges prouvent un certain malaise devant ces enfants qui deviennent le fr re ou la s ur de leur m re ou p re car pour eux l adoption reste une fiction qui singe la nature ainsi que l non ait lors des travaux pr paratoires du Code civil Bonaparte qui poursuivait en 230 DE JUGLART et al Cours de droit civil Introduction personnes famille 231 M me si certains auteurs s y sont oppos s comme TERRE et FENOUILLET La famille Pr cis Dalloz 1996 6 dition p 768 232 MASSIP J Les nouvelles r gles de l adoption Petites Affiches du 14 mars 1997 n 32 4 87 pr cisant que c tait une esp ce de sacrement destin tablir les sentiments et les affections de la filiation et de la paternit entre deux individus n s trangers l un l autre wii 315 Ainsi chaque fois qu un grand parent introduit une requ te en adoption de l un de ses petits enfants les juges vont v rifier qu en adoptant les grands parents ne souhaitent pas en r alit d tourner l institution de son but Ce n est que s il n existe aucun d tournement qu ils prononceront l adoption si elle est de l int r t de l enfant e Le refus de l adoption en cas de d tournement de l institutio
97. article 1411 I du Code g n ral des imp ts la valeur locative de l habitation principale est diminu e d un abattement pour charges de famille en sera notamment ainsi lorsque les grands parents contribuables auront recueilli leurs petits enfants en sera de m me si les petits enfants ont fond eux m mes une famille mais qu ils vivent encore chez leurs grands parents 389 En r sum mis part sur le plan fiscal o les grands parents peuvent retirer certains avantages de leur situation ces derniers ne sont pas tr s avantag s d un point de vue financier lorsque leurs petits enfants leur sont confi s Ainsi en th orie ils ont des droits et des obligations qui sont presque identiques ceux des parents mais la pratique ne va pas toujours dans un sens qui leur est favorable Cela est principalement li au fait que si les grands parents ont des droits ils ne les tirent que de l application de textes g n raux concernant toutes les personnes auxquelles l enfant pu tre confi Ils ne tirent jamais aucun avantage sp cifique du lien de filiation qui les unit leurs petits enfants et sont toujours assimil s des tiers 390 Si les grands parents semblent se trouver dans une situation pr caire en ce qui concerne la charge financi re de leurs petits enfants la charge personnelle de cet enfant ne semble pas plus vidente 2 La charge personnelle de l enfant 391 Lorsque les grands parents l vent
98. ation d entretien Cela pourrait tre l origine de difficult s dans la vie de l enfant En effet dans l hypoth se o 1 vivrait chez ses grands parents et que ses parents ne verseraient aucune pension alimentaire les grands parents pourraient se limiter ne payer que les frais concernant la nourriture le logement l habillement de leurs petits enfants sans tre oblig s de payer les frais li s leur scolarit Cela semble inadmissible d autant que c est l int r t de l enfant qui justifie qu il soit confi ses grands parents une telle solution serait en revanche totalement contraire son int r t puisqu il ne pourrait pas continuer ses tudes dans les meilleures conditions A une poque o il est de plus en plus n cessaire de faire de longues tudes pour r ussir dans la vie active o les personnes peu qualifi es ont de grandes difficult s trouver un emploi et o l une des priorit s du Gouvernement est de favoriser la formation des jeunes nous pouvons nous poser la question du sort des petits enfants confi s des grands parents peu soucieux du sort de ces derniers 353 Selon certains auteurs comme M Charles cette solution serait n faste l enfant puisque les grands parents d un enfant dont le p re et la m re seraient d c d s ou disparus ne seraient pas tenus de s occuper de son entretien et de son ducation Dans ce cas personne n y serait tenu Il critiqu
99. ations leurs petits enfants a Mais contrairement aux autres ils ont une pr rogative suppl mentaire ils peuvent accepter les donations qui sont faites ces derniers b a Les donations faites par les grands parents 77 De plus en plus les grands parents sont d sireux d aider leurs petits enfants avec ou sans l assentiment de leurs enfants Pour cela ils peuvent dans un premier temps leur consentir des pr sents d usage Il s agit de cadeaux remis l occasion d v nements particuliers anniversaires dipl mes et qui ne sont pas tax s La seule condition est qu ils ne soient pas trop cons quents eu gard au train de vie des grands parents faute de quoi ils seraient requalifi s par le juge en donations d guis es taxables 78 En second lieu ils peuvent faire des donations leurs petits enfants Dans ce domaine les grands parents re oivent les faveurs du l gislateur puisqu ils b n ficient d avantages fiscaux Les grands parents vont donc pouvoir ais ment gratifier leurs petits enfants Mais hors le probl me de l imp t il peut arriver que les grands parents souhaitent gratifier leurs petits enfants uniquement c est dire face aux parents Ils vont dans ce cas pouvoir utiliser plusieurs m thodes pour que les parents ne re oivent rien ou n administrent pas les biens re us par les enfants e La faveur l gislative 79 Les grands parents comme tous les donateurs sont libres de
100. au versement des prestations aux grands parents En effet une application stricte des textes devrait permettre l octroi des prestations aux tiers pouvant rapporter la preuve de la charge effective et permanente de l enfant Cependant l administration a d velopp des pratiques discutables sur la preuve de la charge effective 377 Ainsi en principe les services des prestations sociales se contentent d une d claration sur l honneur faite par le demandeur qui affirme avoir la charge effective et permanente de l enfant pour qui il demande une allocation Bien s r les caisses s entourent de pr cautions mais elles font preuve de beaucoup plus d indulgence pour les parents que pour les grands parents De nombreuses caisses sinon toutes exigent des grands parents la production d une d cision de justice leur confiant l enfant Une telle exigence cr e une condition suppl mentaire l article L 513 1 du Code de la s curit sociale n exige qu une charge effective et permanente dans les faits ainsi qu une diff rence de traitement des grands parents selon qu ils ont recueilli l enfant ou qu il leur a t confi 378 D un autre c t si l enfant n a pas t confi par une d cision de justice les grands parents doivent prouver d une part qu ils assument la charge effective et permanente de l enfant et d autre part que les parents sont incapables de s occuper de lui ou s en sont
101. ci les grands parents n ont qu un r le titre subsidiaire et rien ne les fait primer sur les autres membres de la parent vis s l article 373 3 du Code civil Ils sont int gr s dans cette notion sans aucune pr minence Mais l encore le juge voit dans les grands parents une solution tout fait opportune y voit une valeur s re et une r f rence de stabilit face un foyer familial d chir par la s paration N anmoins cela est relativiser quand on sait que les grands parents ne sont pas toujours totalement neutres ils sont les parents des parents qui se s parent et pourraient en gardant l enfant avoir une influence n gative sur ce dernier ce qui ne serait pas de son int r t D ailleurs c est sans doute pour cette raison qu ils ne priment pas sur les autres membres de la parent aux termes de l article 373 3 du Code civil N anmoins et au m me titre que tous les autres ils pourraient l avenir tre appel s plus souvent exercer cette fonction puisque la nouvelle formule de l article 373 3 al 2 instaure une possibilit nouvelle pour le juge de d cider d office de confier l enfant ses grands 184 Mais on peut penser qu en ce qui concerne la prise de d cisions importantes les parents seront plus engag s et moins r calcitrants aider les grands parents 185 Article 373 3 al 2 du Code civil 186 Cette solution avait t pr conis e par le rapport de la commission pr
102. d vaudra consentement au mariage Ensuite s il n y a pas de grands parents et qu on est oblig de remonter plus haut chaque ligne aura un droit gal consentir et de la m me fa on le dissentiment vaudra consentement La question s est pos e si en l absence de grands parents dans une ligne et en pr sence d arri re grands parents dans cette m me ligne on devait demander l accord aux arri re grands parents et faire pr valoir la division par ligne plut t que par degr La majorit de la doctrine s est ralli e l opinion de Demolombe qui consid re que les ascendant du troisi me degr pr sents dans une ligne pourraient autoriser le mariage concurremment avec ceux du deuxi me degr 61 Ce pouvoir qui leur est accord est totalement discr tionnaire Ils n ont pas motiver leur d cision Ils peuvent autoriser ou refuser le mariage sans que l enfant puisse avoir un quelconque recours De plus ils peuvent r voquer leur consentement tout moment pourvu que ce soit avant la c l bration du mariage Ce retrait ni le refus d autoriser le mariage ne peuvent donner lieu des dommages et int r ts au profit de l enfant Toutefois si ce dernier parvient prouver que le grand parent a commis une faute dans sa r vocation il pourra obtenir r paration sur le fondement de l article 1382 du Code civil En outre on peut se poser aujourd hui la question de savoir si la nouvelle r daction de l
103. dant la pratique aujourd hui montre que le but principal des grands parents n est plus de combattre la prodigalit des parents mais plut t et surtout de favoriser directement les petits enfants qu ils connaissent plus longtemps qu auparavant et avec lesquels ils ont eu le temps de tisser des liens Si tel est uniquement leur but ils peuvent viter de recourir aux clauses de substitution et n utiliser que la m thode moins contraignante pour les parents du legs de residuo e Le legs de residuo 119 Le legs de residuo est une lib ralit double d tente le testateur l gue tout ou partie de ses biens une premi re personne puis une seconde personne ceux de ces m mes biens que la premi re laissera sa mort La disposition comporte deux legs un legs principal qui s ex cute d s le d c s du testateur un legs du r sidu qui ne s ex cute qu au d c s du premier l gataire s agit donc pour les grands parents de l guer des biens aux parents puis un ou plusieurs petits enfants pour les biens que les parents laisseront leur mort 120 Ici le but pour les grands parents n est pas tellement de combattre la prodigalit des parents puisqu ils savent que le petit enfant ne recevra que le r sidu En effet le premier l gataire est libre de disposer entre vifs titre on reux ou gratuit des biens l gu s Ceci constitue une diff rence fondamentale avec les clauses de substitution et c e
104. des grands parents qui l vent leurs petits enfants sans du aucun jugement n ait t rendu ce sujet 396 La seule solution pour les grands parents serait alors de demander b n ficier d une d l gation de l autorit parentale Or m me si cette d l gation a t facilit e en 2002 il n en reste pas moins qu elle constitue une solution relativement radicale 285 DEKEUWER DEFOSSEZ R nover le droit de la famille La documentation fran aise 1999 101 397 Dans le second cas les grands parents ont obtenu que l enfant leur soit confi suite une d cision judiciaire Dans cette hypoth se ils ont le pouvoir d accomplir tous les actes usuels relatifs sa surveillance et son ducation air 398 La question se pose alors de savoir quels sont ces actes usuels Selon le Professeur G RAYMOND il s agit des actes de la vie quotidienne n cessit s par l exercice imm diat de l autorit sans que soient concern s les actes qui impliquent orientation de l enfant ou qui engagent son avenir Ainsi les grands parents peuvent d cider de ces actes usuels mais les parents ont la possibilit de donner des instructions ils ont un droit de surveillance et d information Ils doivent galement consentir aux actes les plus importants de la vie quotidienne Pour Monsieur D LEGRAND constituent des actes importants demande de passeport l autorisation de sortir du territoire le ch
105. divorce Le probl me pourrait se poser tant au jour du divorce qu au jour du d c s de ce parent Tout d abord son d c s selon l article 373 3 al 1 du Code civil la s paration en principe ne fait pas obstacle ce que l autorit parentale soit d volue au parent survivant Mais dans ce cas les grands parents peuvent aussi obtenir que l enfant leur soit confi post mortem en application de l article 373 3 al 2 sus voqu et ce dans l int r t de l enfant Ensuite au moment du divorce ils peuvent galement intervenir sur le fondement de l alin a 3 de ce m me article Ainsi le juge peut carter la d volution automatique de l autorit parentale au parent survivant Dans 209 Cette hypoth se a t tendue toutes les hypoth ses de s paration des parents lors de l adoption de la loi du 4 mars 2002 81 cas les grands parents interviennent de fa on pr ventive pour emp cher la d volution automatique de l autorit parentale 283 Mais les grands parents n obtiendront pas aussi facilement la garde du petit enfant selon qu ils interviennent au moment du divorce ou au moment du d c s En effet pour obtenir une d volution de l autorit parentale d s le jour du divorce il leur suffira de prouver qu il existe des circonstances exceptionnelles vis es l alin a 3 de l article 373 3 Au contraire s ils font la demande apr s le d c s du parent titulai
106. e Il est ainsi d sormais possible de rechercher si l examen des sangs est compatible avec celui des parents du p re ou de la m re pr d c d Cet arr t premier admettre une telle solution a t contest La critique principale consiste dire que m me si l on trouvait chez l enfant un l ment absent tant chez le parent survivant que chez les deux grands parents en cause et m me si cela conduit n cessairement en d duire l existence d un adult re on ne pourrait avec certitude affirmer que c est la m re survivante qui t infid le Il pourrait en effet s agir d un adult re commis par la grand m re Il serait donc difficile d en d duire avec certitude la non paternit du pr tendu p re semble alors qu il est n cessaire qu existe auparavant une forte probabilit d adult re de la m re survivante pour que l on puisse valablement utiliser l expertise sanguine des grands parents 152 Cette solution est rest e isol e une poque o l expertise biologique tait facultative Cependant depuis un arr t en date du 28 mars 2000 l expertise 133 CARBONNIER J Droit civil tome 2 La famille l enfant le couple p 277 134 Il s agira dans ce cas de titres de famille de registres et papiers domestiques ainsi que tout autre crit public ou priv qui pourrait maner des grands parents 135 Cass 1 civ 16 novembre 1983 Bull n 273 JCP 1984 JP 20235
107. e L annulation du mariage des petits enfants la demande des grands parents 71 Il s agit ici des cas de nullit absolue du mariage En effet l article 184 du Code civil pr voit que tout mariage contract en contravention aux dispositions contenues aux articles 144 146 146 1 147 161 162 et 163 peut tre attaqu soit par les poux eux m mes soit par tous ceux qui y ont un int r t soit par le Minist re public Ces nullit s ne peuvent tre prononc es que si une condition fondamentale pour la validit du mariage n a pas t respect e Il s agit donc d un mariage qui aurait t c l br en d pit de l existence d un emp chement dirimant ou d un mariage qui ne r pondrait pas aux exigences de rites consid r s comme indispensables ou encore du d faut absolu de consentement 72 Pour pouvoir agir il est n cessaire que les grands parents prouvent qu ils ont un int r t agir N anmoins la jurisprudence est assez souple et accepte qu il puisse s agir d un int r t moral l int r t p cuniaire n est pas n cessaire contrairement aux demandes faites par les collat raux ou les cr anciers De plus ils vont conserver ce droit m me apr s la dissolution du mariage de leur petit enfant par le d c s de l un des poux ou par leur divorce Ce large pouvoir s explique par le fait que c est l ordre public qui est ici prot g et c est pour cette raison aussi que cette
108. e cela est favorable pour l enfant IL DES PREROGATIVES PRETORIENNES GRANDISSANTES 125 Tr s peu pr sents en tant que tels dans les textes les grands parents ne sont pas pour autant absents du droit de la famille Conscients de leur r le ils ont m me tendance agir de plus en plus en justice afin que leurs droits leur soient reconnus Mais ils n ont plus aujourd hui de droits absolus l ensemble des pr rogatives qui leur sont reconnues sont soumises l int r t de l enfant 126 Actuellement on constate donc que si les grands parents font fr quemment valoir leurs droits les juges ne vont les leur reconna tre que s ils sont de l int r t de l enfant C est un tel raisonnement que de nouveaux domaines d intervention se sont ouverts aux a euls En effet aux terres d lection classique de la pr sence des grands parents tudi s ci dessus l tude de la jurisprudence montre que sont venus s en ajouter d autres notamment concernant la filiation du petit enfant A En outre les juges ouvrent de nombreux domaines d intervention aux grands parents d s lors que cela est de l int r t de l enfant A Les pr rogatives grands parentales en droit de la filiation 127 a La filiation est le rapport du fils au p re ou la m re allt priori les grands parents n ont donc aucun r le jouer dans ce domaine Pourtant on sait que depuis loi du 4 mars 2002 l article
109. e cette jurisprudence en se fondant sur les textes concernant la mesure d assistance ducative Selon l article 375 8 du Code civil les frais d entretien et d ducation de l enfant qui a fait l objet d une mesure d assistance ducative continuent d incomber ses p re et m re ainsi Ou aux ascendants auxquels des aliments peuvent tre r clam s Pour lui l utilisation du verbe continuer prouve que les aliments vis s l article 205 du Code civil comprennent l ducation de l enfant 354 La jurisprudence consid rant sur ce point que les aliments recouvrent une notion moins large que la notion d entretien il convient alors de se demander d sormais 51 les grands parents disposent d un recours efficace contre les parents pour obtenir la restitution des sommes vers es pour l ducation des enfants et si de mani re g n rale ils disposent d une action l encontre d ventuels cod biteurs e Le recours des grands parents fournisseurs d aliments 355 Nous sommes ici dans l hypoth se o l enfant a t confi ses grands parents et o ceux ci ont pourvu son alimentation son h bergement son habillement son ducation Bref o ils ont assum l obligation d entretien pesant sur les parents Peuvent ils dans ce cas obtenir le remboursement des frais qu ils ont engag s 356 Deux possibilit s soit ils demandent le remboursement aux autres grands parents
110. e confi des tiers dignes de confiance ou des membres de sa famille Les grands parents semblent ici avoir un r le pr pond rant dans la suppl ance des parents puisqu ils sont membres de famille et sont assez proches de leurs petits enfants 218 Ces situations doivent cependant rester exceptionnelles En effet la prise en charge des enfants revient en premier lieu aux p re et m re Mais le juge doit galement statuer en fonction de l int r t de l enfant et lorsqu il le faut il va fixer sa r sidence habituelle chez un tiers Ces cas ne sont malheureusement pas rares 219 N anmoins dans ces hypoth ses les parents tant juridiquement aptes exercer leurs fonctions parentales l enfant sera seulement confi au tiers les parents conserveront l exercice de l autorit parentale En tous les cas le tiers ne sera jamais automatiquement titulaire de cette autorit C est en cela que la situation des grands parents constituera une situation pr caire En effet ils n exerceront leur fonction que dans l ombre de l autorit parentale 1 Pour eux le seul rem de cette pr carit serait alors d obtenir une d l gation de l autorit parentale 2 1 Une fonction pr caire exerc e dans l ombre de l autorit parentale 220 Plusieurs situations peuvent conduire ce que l enfant soit confi ses grands parents Il s agit des cas o l enfant a t abandonn a o
111. e de la responsabilit du fait d autrui au sens de l article 1384 al 1 ne peuvent s exon rer en d montrant qu ils n ont commis aucune faute 301 JOURDAIN RTD 1997 p 667 obs sous Cass 2 civ 19 f vrier 1997 302 Ass Pl 29 mars 1991 pr cit 303 Crim 15 juin 1934 5 1935 1 97 Gaz Pal 1934 2 477 Cass 2 civ 15 f vrier 1956 D 410 note BLANC JCP 1956 II 9564 note R RODIERE Cass 2 civ 24 novembre 1976 D 1977 p 595 note LARROUMET 304 Trib Enf Dion 27 f vrier 1965 D 1965 p 439 Gaz Pal 1965 1 297 RTD civ p 652 obs RODIERE 305 Trib Enf Poitiers 22 mars 1965 Courjault Revue dr sanit et soc 1966 p 262 note EL FANDARI 306 Ass Pl 29 mars 1991 pr cit 307 GHESTIN JCP 1991 II 21673 note sous Ass Pl 29 mars 1991 107 426 La question est alors de savoir si les grands parents peuvent voir leur responsabilit engag e sur le fondement de cet article b Question de l application de l article 1384 al 1 aux grands parents 427 Auparavant comme nous l avons d j expliqu ce qui justifiait l engagement de la responsabilit des parents tait qu ils exercent l autorit parentale D sormais avec l apparition d une responsabilit objective c est plus le souci de r parer le pr judice subi par la victime qui est mis en avant Par ailleurs les parents contractant de plus en plus souvent des assurances chef de
112. e des enfants Ils sont soumis aux m mes r gles que ces derniers et donc se retrouvent souvent dans des situations difficiles organiser H LE PETIT ENFANT CONFIE A SES GRANDS PARENTS UNE SITUATION DIFFICILE A ORGANISER 337 Les grands parents ne sont pas les parents et lorsqu ils sont contraints de s occuper de leurs petits enfants ils doivent surmonter un certain nombre de difficult s de la vie courante Il en est ainsi notamment pour l organisation quotidienne de la vie de l enfant En effet c est dans son int r t que ce dernier a t confi ses a euls et c est dans cette optique que sa vie devra tre organis e Cependant cela ne doit pas aller l encontre de l int r t des tiers qui sont totalement trangers la mesure 338 La conciliation de l int r t de l enfant avec celui des tiers n est pas chose ais e lorsqu on sait ou aucun texte ne fait explicitement r f rence la situation des grands parents auxquels on a confi les petits enfants 250 CA Caen 20 novembre 1997 RTD 1999 p 828 obs J HAUSER 251 SAYAG Les grands parents dans le droit de famille RTD civ 1969 p 40 91 339 Malgr tout les grands parents doivent assumer tant bien que mal cette situation Dans l int r t de l enfant ils doivent s efforcer d organiser ces situations ce qui n est pas toujours vident tant donn que la charge qu ils assument n est pas tou
113. e influence sur la validit de la substitution 115 Le bien l gu ou donn est galement sans incidence puisque la lib ralit pourra concerner indistinctement des biens de toute nature immeubles meubles corporels ou incorporels et m me des choses fongibles telles qu un capital en num raire 116 Il existe n anmoins une limite la libert des grands parents les clauses de substitution ne peuvent pas porter au sens de l article 1049 du Code civil sur la r serve h r ditaire des enfants Ainsi la substitution sera entach e de nullit si elle porte sur cette r serve Mais elle sera seulement inefficiente 51 elle porte sur un montant qui exc de la quotit disponible le grev devra simplement demander que sa r serve soit lib r e de sa charge Les grands parents doivent donc se cantonner la quotit disponible 117 Malgr cette limite ce genre de clauses est assez favorable aux petits enfants car elle les prot ge de la dilapidation par leurs parents du patrimoine successoral En effet si la clause qui gr ve la lib ralit n emp che pas le grev de jouir pleinement du bien donn au jour de ch ance tous les actes qu il aura r alis s vont 100 Article 896 du Code civil 101 Cass civ 29 juillet 1853 D P 1853 I p 283 102 Cependant si tous les petits enfants appel s taient d c d s la clause de substitution serait caduque et ne pourrait b n ficier aux arri re petits enfants GAR
114. e la Cour de cassation Bulletin des arr ts des chambres civiles de la Cour de cassation Bulletin des arr ts de la chambre criminelle de la Cour de cassation Bulletin des arr ts de la chambre sociale de la Cour de cassation Arr t d une Cour d appel Cour de cassation Code civil Cour Europ enne des Droits de Homme Chronique Arr t d une chambre civile de la Cour de cassation Arr t de la chambre criminelle de la Cour de cassation Recueil Dalloz R pertoire du notariat Defr nois Doctrine Recueil p riodique et critique mensuel Dalloz ann es ant rieures 1941 Doctrine Droit de la famille Gazette du Palais Au m me endroit Juge aux affaires familiales Juris classeur Juris classeur p riodique Semaine juridique Journal officiel L gislation Edition Observations Les petites affiches Recueil Arr t de la chambre des requ tes de la Cour de cassation Responsabilit civile et assurances Revue de droit sanitaire et social Revue juridique Personnes et Famille Revue trimestrielle de droit civil Sirey Arr t de la chambre sociale de la Cour de cassation Sommaires Tome Jugement d un tribunal de grande instance Jugement d un tribunal pour enfants SOMMAIRE eebe 11 Premi re ET 18 La conciliation des pr rogatives parentales et grands parentales I DES PREROGATIVES LEGALES 18 A Les pr rogatives grands parentales et la personne de
115. e la loi du 4 mars a accentu la participation du mineur au processus de soins En effet l article L 1111 5 du Code de la sant publique pr voit que le m decin peut se dispenser d obtenir le consentement du ou des titulaires de l autorit parentale sur une d cision m dicale lorsque l enfant s y oppose express ment Le petit enfant mineur sera alors accompagn d une personne majeure de son choix 197 Qu il s agisse d une personne de confiance ou d une personne accompagnatrice du mineur le petit enfant a une totale libert quant au choix de cette personne Il pourra notamment d signer l un de ses grands parents En ce qui concerne la personne de confiance 11 existe cependant une condition suppl mentaire la d signation il sera n cessaire que la personne d sign e soit effectivement digne de confiance Cependant tant donn qu il revient au petit enfant de juger de cette confiance son choix sera discr tionnaire En outre il semble peu probable que la confiance qu un petit enfant a en son grand parent puisse tre remise en cause par quiconque 198 Une diff rence doit aussi tre faite en ce qui concerne les pouvoirs du grand parent selon qu il sera d sign comme personne de confiance ou comme 64 accompagnateur En effet il aura des pouvoirs moins importants dans le second cas Dans cette hypoth se il s agira d un assistance ponctuelle pour un acte m dical important mais l aut
116. e leurs petits enfants que si une d cision judiciaire leur a confi ces derniers puisque dans ce cas ils auront sur lui un r el pouvoir de contr le et de surveillance Dans le cas contraire ils ne seront responsables qu en cas de faute prouv e de leur part sur le fondement de l article 1382 437 Cette hypoth se para t la plus vraisemblable d autant qu un arr t de la Chambre criminelle en date du 28 mars 2000 s est prononc en faveur de l application de l article 1384 al 1 au tuteur beau p re d un enfant Cela montre bien qu une personne physique ayant obtenu par d cision de justice des pouvoirs de contr le et de surveillance sur un enfant mineur doit r pondre de plein droit des faits de cet enfant Il ne serait donc pas tonnant que cette solution soit appliqu e aux grands parents Mais il faudra attendre que la Cour de cassation soit amen e se prononcer sur ce sujet 438 Une telle extension est tout fait envisageable car le plus souvent lorsque l enfant leur sera confi par d cision judiciaire les grands parents tout comme les parents penseront souscrire une assurance civile pour les faits caus s par cet enfant Dans les hypoth ses inverses ils n y songeront pas pensant que la situation n est que temporaire 439 Par cons quent les grands parents seront responsables des faits commis par leurs petits enfants lorsque ces derniers leur ont t confi s par une d
117. e mettant l accent sur les droits des grands parents on a substitu une formule positive renversant la vision des choses et donnant l enfant le droit d entretenir des relations personnelles avec ses ascendants 36 Mais cette nouvelle r daction ne changera sans doute rien au contentieux du droit de visite des ascendants Cela ne fait que traduire la volont du l gislateur de tout faire transiter autour de l int r t de l enfant semble que les grands parents invoqueront toujours de la m me fa on ce texte Cependant il faut pr ciser que bien que les grands parents puissent r clamer un droit de visite l gard de l enfant il n est pas possible de leur en imposer l exercice et personne ne peut intenter cette action leur place 18 Cass civ 8 juillet 1857 S 1857 1 p 721 19 VINEY Du droit de visite RTD 1965 p 225 20 En 1993 1210 demandes relatives au droit de visite des grands parents ou d une autre personne ont t introduites devant les tribunaux et 241 devant les Cours d appel En 1994 les chiffres taient respectivement de 1993 et 269 Annuaire statistique de la Justice 1990 1994 21 Trib de Fontainebleau 18 mars 1853 D 1853 JP p 343 dans cette affaire il s agissait d un petit enfant naturel mais il est possible d tendre ce cas tous les petits enfants 22 Pas m me la m re de l enfant Cass 2 civ 20 juillet 1983 Bull civ n 184
118. e opposition au jugement statuant en assistance ducative action qu ils ne manqueront pas d utiliser puisque les grands parents ont souvent un int r t faire valoir 244 Cependant m me si les grands parents sont choisis de plus en plus souvent les juges ont tendance ne leur confier les petits enfants que si cela n a pas pour cons quence d emp cher par la suite la reprise de l enfant par ses parents Ainsi dans un arr t du 23 mars 1994 rendu par la premi re Chambre civile de la Cour de les juges ont refus de confier enfant sa grand m re alors qu elle l levait depuis sa naissance au motif que le placement envisag apporterait la m re l assistance n cessaire pour permettre une prise en charge progressive de l enfant 191 Les termes dignes de confiance vis s l article 375 3 ne se rapportent qu aux tiers trangers la famille 192 CA Metz 6 septembre 1994 JCP 1994 IV 1367 193 Cass 1 civ 30 mai 1978 Bull I n 206 et Cass 1 civ 17 juillet 1985 Bull I n 226 194 Cass 1 civ 16 janvier 1979 Bull I n 110 195 Cass 1 civ 17 juin 1986 Defr nois 1986 n 1435 obs MASSIP JCP 1986 IV 248 196 Cass 1 civ 23 mars 1994 Bull I n 110 75 245 La plupart du temps les grands parents constitueront une solution efficace pour sauvegarder les int r ts de leurs petits enfants En effet le danger qui e
119. eize ans pouvait tre transf r e un tiers par d cision du juge aux affaires familiales Les termes des textes tant larges les grands parents pouvaient constituer ces tiers Ils pouvaient donc obtenir une d l gation d autorit parentale dans trois cas 501 les parents avaient confi l enfant aux grands parents et demandaient eux m mes que l exercice de l autorit parentale leur soit d l gu art 377 al 1 soit les parents s taient d sint ress s de leurs enfants depuis plus d un an apr s les avoir confi s aux grands parents et ces derniers demandaient b n ficier d une d l gation de l autorit parentale art 377 al 3 soit l enfant avait t recueilli par les grands parents sans l intervention des p re et m re et ceux l devaient alors faire une d claration dans la huitaine la mairie qui avertissait les parents dans le mois qui suivait Ce n est que si les parents ne 200 GOUTTENOIRE CORNUT et MURAT D intervention d un tiers dans la vie de l enfant Dr fam 2003 chron p 4 201 DEKEUWER DEFOSSEZ R nover le droit de la famille La documentation fran aise 1999 77 r clamaient pas l enfant dans un d lai de trois mois partir de cet avis que les grands parents pouvaient demander que l autorit leur soit d l gu e art 377 1 256 On remarque que le syst me ant rieur 2002 faisait une part importante la volont des parents
120. el direct et certain Il importe peu qu il soit imm diat ou futur peut tre mat riel ou moral 161 Article 388 1 al 2 du Code civil 59 ou une personne de son choix L avantage de recourir un avocat d enfant sp cialis en mati re de d fense en justice de l enfant est qu il pourra efficacement le conseiller sur ses droits Mais le recours une personne autre est plus souhaitable lorsque l enfant a besoin d une aide davantage psychologique C est d ailleurs principalement ce qui est recherch ici puisque l audition du mineur ne lui conf re pas la qualit de partie au proc s Il est donc pr f rable de choisir une personne proche de l enfant 182 Parmi celles ci les grands parents ont une place privil gi e puisqu ils sont tout fait proches en principe de leurs petits enfants Ils connaissent la situation familiale les parents les besoins de l enfant et sa fa on de s exprimer S il est tr s jeune ils pourront tre d une aide pr cieuse au juge lors de l audition d une part pour mettre en confiance l enfant et d autre part pour comprendre ce qu il 106 183 Cependant il faut pr ciser que si les grands parents peuvent accompagner le mineur auditionn ils doivent rester neutres et ne pas tenter de l influencer Pour cela ils ne doivent pas avoir eux m mes un int r t dans la proc dure qui les conduirait tre subjectifs Dans ce cas bien que le mine
121. ent l origine de l tablissement de la filiation de cet enfant puisque selon l article 319 du Code civil seule cette d claration suffit pour tablir la filiation maternelle l gitime et la pr somption de paternit jouant de plein droit les deux filiations seront tablies 134 Cependant cette possibilit n est offerte aux grands parents que de fa on subsidiaire ce n est qu d faut du p re que na t leur obligation de d clarer l enfant En revanche en l absence du p re cette obligation est impos e indistinctement toutes les personnes ayant assist l accouchement la loi n ayant tabli entre elles aucun ordre successif Les grands parents pourront d clarer l enfant m me si taient pr sents des m decins ou des sages femmes et au m me titre qu eux 135 Ensuite en ce qui concerne l enfant naturel 11 doit tre reconnu par chacun de ses auteurs pour que la filiation soit tablie selon l article 334 8 al 1 du Code civil Cet article parle de reconnaissance volontaire Il s agit en effet d un acte 120 Notons que si le p re naturel d c dait durant la grossesse de la m re les grands parents paternels seraient dans la m me situation si le p re n a pas fait de reconnaissance pr natale Mais en ce qui concerne les parents du p re l gitime il n y aurait au contraire aucune difficult puisque la pr somption de paternit jouerait de plein droit 121 Elle pe
122. ent leurs devoirs les grands parents ne joueront qu un r le secondaire puisqu ils n auront pour ainsi dire qu entretenir de bonnes relations avec leurs petits enfants parfois en les g tant par le biais de donations ou d avantages successoraux parfois en les accompagnant dans les moments difficiles Au contraire lorsque les parents sont d faillants le r le des grands parents sera plus important Ils constitueront en quelque sorte une roue de secours puisqu ils devront remplacer les parents 443 Mais dans toutes ces hypoth ses ce qui permet de reconna tre des pr rogatives aux grands parents c est l int r t de l enfant C est effectivement le cas en ce qui concerne les interventions express ment pr vues par la loi mais ceci est galement vrai concernant les droits et devoirs qui leur sont reconnus par la jurisprudence 444 Etant donn que les grands parents ont un r le plus important jouer lorsque les parents sont d faillants nous aurions pu croire a priori que davantage de pr rogatives leur seraient reconnues dans cette hypoth se Or notre tude a d montr le contraire Ainsi sous pr texte de l int r t de l enfant les juges refusent aux a euls un certain nombre de droits Ils soutiennent en effet qu il est de l int r t de l enfant que ce soit ses parents qui l l vent et qui prennent toutes les d cisions pour lui Par cons quent pour viter que leur autorit paren
123. entretenir des relations personnelles avec ses ascendants il est donc pr sum que ces relations sont de son int r t En outre la jurisprudence rappelle souvent qu il est de l int r t de l enfant de maintenir des liens avec la famille de son parent d c d ou absent Ce n est que s il existe des motifs graves que le JAF pourra faire obstacle ces visites 45 Mais quels sont ces motifs graves Tout d abord la m sentente des grands parents et des parents ne constitue jamais en elle m me un motif grave En revanche la m sentente grave peut le constituer si elle est susceptible d avoir des cons quences n gatives sur l enfant soit directement c est dire sur son quilibre psychologique soit indirectement sur l quilibre du couple parentale et qu elle est manifestement imputable aux grands parents Ensuite le mauvais tat de sant de l enfant peut aussi constituer ce motif grave s il n cessite une surveillance constante pour laquelle les grands parents n ont pas de formation ad quate En outre la personnalit des grands parents joue un r le important lorsque leur comportement risque d tre pr judiciable l enfant le droit de visite peut leur tre refus Cependant pr cisons qu un droit de visite pourrait tre 31 TGI Paris 3 juin 1976 D 1977 p 303 note CAZALS 32 L enfant adopt pl ni rement tant assimil l enfant l gitime ses grands parents
124. ents c est dire sans exon ration possible en l absence de faute tout en exigeant que l enfant ait cohabit avec ses parents au moment de l acte 419 semble logique conform ment cette jurisprudence que les parents continuent de r pondre des actes de leurs enfants m me pendant les p riodes de s paration Cependant la cohabitation tant une des conditions d application de l article 1384 al 4 les juges doivent en tenir compte mais en font une interpr tation large pour appliquer ce texte dans les situations les plus nombreuses Ainsi un arr t du 19 f vrier 1997 rendu par la deuxi me Chambre civile de la Cour de cassation retenu que l exercice d un droit de visite et d h bergement ne fait pas cesser la cohabitation du mineur avec celui des parents qui exerce le droit de garde 420 Avant l arr t Bertrand les juges exigeaient une r elle cohabitation durant la p riode o l acte avait t commis Ainsi ils ont refus de consid rer qu il y avait cohabitation lorsque l enfant vivait chez sa grand m re pendant les vacances scolaires Mais dans un arr t rendu la deuxi me Chambre civile le 16 novembre 20005 elle a consid r que la pr sence de l enfant dans un tablissement scolaire m me en r gime d internat ne supprimait pas la cohabitation de l enfant avec ses parents 298 Cass 2 civ 19 f vrier 1997 SAMDA c MACIF et a JCP 1997 II 22848 299 Cass
125. ents donateurs devront d signer ce tiers administrateur ad hoc qui aura les pouvoirs que ces derniers lui auront conf r s dans l acte de donation 92 Ensuite 115 vont pouvoir retirer aux parents leur droit de jouissance l gale sur les biens donn s par eux leurs petits enfants En effet l article 387 du Code civil pr voit que la jouissance l gale ne s tend pas aux biens qui lui sont donn s ou l gu s sous la condition expresse que les p re et m re n en jouissent pas Ainsi les 84 Ce genre de donation doit cependant s effectuer sur la part de quotit disponible de la succession pour viter que les petits enfants soient tenus de rapporter certaines sommes sauf imaginer que le parent concern soit fils ou fille unique et refuse la succession en faveur de ses enfants 85 Ils d tiennent en principe ce droit jusqu ce que l enfant ait atteint l ge de 16 ans 37 grands parents vont pouvoir express ment pr voir dans l acte de donation que les parents ne pourront pas jouir du bien qu ils donnent leur petit enfant 93 Parfois m me les grands parents vont ins rer une clause d inali nabilit dans l acte de donation afin d emp cher les parents d ali ner le bien donn l enfant On constate en pratique que le plus souvent il s agit d une interdiction d ali ner tant que l enfant n a pas atteint l ge de 25 ou 30 ans 94 En d finitive les grands pa
126. ents serait aussi de donner les biens en usufruit aux parents et la nue propri t aux petits enfants 1 51 la mort des parents les petits enfants deviendraient propri taires sans avoir de droits de mutation payer 89 Tous ces types d arrangement supposent n anmoins une certaine entente entre les parents et les enfants puisque vont tre cr s des cas d indivision Mais ils supposent aussi que le nombre d h ritiers soit restreint 90 Dans la seconde hypoth se envisag e il se peut que les grands parents souhaitent avantager leurs petits enfants contre les parents qui ils ne donneront rien et ce sans leur accord Pour cela ils vont pouvoir utiliser les m thodes de d membrement de propri t vues pr c demment Ils pourront galement favoriser leurs petits enfants en leur donnant la totalit de la quotit disponible de leur succession le parent concern ne recevant que le montant correspondant sa r serve h r ditaire 91 A c t de ces m thodes les grands parents vont galement pouvoir faire chec l administration l gale des parents sur les biens donn s aux petits enfants en utilisant la facult qui leur est offerte par l article 389 3 al 3 du Code civil Selon cet article sont pas soumis l administration l gale les biens qui auraient t donn s ou l gu s au mineur sous la condition qu ils seraient administr s un tiers Dans cette hypoth se les grands par
127. enu de l ge lev des femmes lors de la naissance de leur premier enfant et de la forte mortalit seulement 5 des enfants avaient leurs quatre grands parents la naissance 10 ans 38 n avaient plus aucun a eul et 21 ans 73 22 Aujourd hui la situation est tout autre et les grands parents jouent un r le actif dans les relations avec leurs petits enfants Cependant les mod les grands parentaux sont tr s diversifi s allant du total engagement au retrait Ainsi on peut entendre parfois des grands parents dire Si nous avions su combien il tait agr able d tre grands parents on l aurait t en premier alt En revanche certains affirment qu ils d pensent volontairement l h ritage de leurs petits enfants 23 Nous pouvons tenter de classer les grands parents en trois cat gories ceux qui s investissent presque totalement pour aider les parents qui travaillent voire pour remplacer des parents incomp tents ceux qui prennent en charge leurs petits enfants seulement pour les week ends ou les vacances et ceux qui refusent de s impliquer consid rant qu ils ont termin leur devoir d ducation lorsque leurs propres enfants ont eu eux m mes des enfants 24 Il s agit d un choix que font les grands parents d avoir des relations plus ou moins importantes avec leurs petits enfants et dans tous les cas ils consid reront que ce choix est fait selon leur propre int r t Mais
128. ercent ce droit concurremment sans aucune hi rarchie 68 Les grands parents font partie de la cat gorie des personnes qui vont pouvoir faire opposition au mariage de leurs petits enfants pour tout motif puisque depuis la loi du 8 avril 1927 ils sont tenus de motiver leur opposition une poque s tait pos e la question de savoir s il devait s agir de motifs de droit ou de fait Apr s quelques h sitations et apr s avoir opt pour les motifs de fait la jurisprudence finalement retenu en accord avec la doctrine l obligation pour les ascendants de rapporter des motifs l gaux leur opposition Elle juge que une opposition mariage ne peut tre utilement et efficacement fond e m me par un ascendant que sur l existence d un emp chement prohibitif et dirimant pr vu par la loi et non sur des consid rations d ordre moral et familial aussi graves et respectables soient elles wf Certaines d cisions r centes vont m me jusqu dire que en raison de l atteinte grave port e au principe de la libert du mariage entre personnes majeures il doit tre tabli de mani re certaine l existence d un emp chement mariage et non des motifs d ordre moral religieux familial ou de convenance personnelle 69 L opposition a pour effet soit d emp cher le mariage si elle est bien fond e soit dans le cas contraire de le retarder tant qu il n y pas mainlev e Cependant si l opp
129. ercer l autorit parentale Ainsi l article 373 4 al 2 du Code civil pr voit que le juge aux affaires familiales en confiant l enfant titre provisoire un tiers peut d cider qu il devra recourir l ouverture d une tutelle De plus l article 373 5 pr voit l ouverture de cette tutelle s il ne reste plus ni p re ni m re en tat d exercer l autorit parentale L int r t ici est de savoir si la tutelle laquelle les grands parents ont une vocation privil gi e pourrait am liorer la situation des grands parents auxquels les petits enfants ont t confi s e Une vocation privil gi e des grands parents la tutelle 295 Selon l article 402 du Code civil lorsqu il n a pas t choisi de tuteur par le dernier mourant des p re et m re la tutelle de l enfant est d f r e celui des ascendants qui est du degr le plus rapproch Il s agit ici de la tutelle l gale La tutelle du mineur est donc une charge de la famille proche une charge d ordre public laquelle les grands parents ne peuvent se soustraire qu en cas d incapacit exclusion destitution ou r cusation art 441 du Code civil Sur ce point la Cour de cassation est intransigeante et casse toujours les d cisions des juges du fond qui ont d sign par exemple une tante ou une nourrice comme tutrice d un enfant dont les ascendants ne sont pas d c d s 296 Une telle jurisprude
130. es solutions qui ne sont pas du tout adapt es aux besoins de la pratique et de l enfant C est qui avait pouss un auteur proposer la mise en place d une autorit familiale au sens large c est dire appartenant tous les proches de l enfant mais cette solution n a jamais t retenue le l gislateur souhaitant maintenir le plus possible les droits des parents 402 Ce maintien des droits parentaux a pour corollaire le maintien de leurs devoirs Ainsi ils continuent de pourvoir comme nous l avons vu l ducation de leurs enfants et peuvent galement tre d clar s responsables des actes d lictueux commis par ces derniers Cependant ne pourrait on pas si l enfant est confi ses grands parents retenir leur responsabilit du fait de leurs petits enfants B Une responsabilit civile d licate mettre en uvre 403 M me s il appara t comme nous l avons d j soulign dans l introduction que les mineurs sont moins enclins commettre des actes de d linquance lorsqu ils vivent avec au moins l un de leurs grands parents si l on compare avec ceux qui vivent avec leur m re uniquement ils n en restent pas moins de jeunes enfants qui n ont pas forc ment pleinement conscience de leurs actes et peuvent causer des dommages autrui 289 DEKEUWER DEFOSSEZ F pr cit 290 LEROYER L enfant confi un tiers de l autorit parentale l
131. es une action contre leur autre parent Cette action n est ouverte OU aux parents Les grands parents ne pourraient donc pas exercer l action en leur propre nom Mais 11 reste que leurs petits enfants majeurs pourraient intenter une action contre leurs deux parents cette fois afin d obtenir une pension alimentaire qui lui servirait financer ses tudes la place de ses a euls En outre l article 373 2 5 du Code civil ne concernant que les actions des parents s par s l un envers l autre il serait tout fait possible pour les grands parents d exercer un autre type d action contre les parents afin de les obliger verser une pension alimentaire pour l entretien de leur enfant majeur Ce qui ne leur est pas possible c est simplement d agir sur le fondement de l article 373 2 5 Ils pourraient notamment intenter une action de in rem verso puisque ici l appauvrissement des grands parents n aura pas pour cause leur obligation alimentaire et qu ils ne disposent pas du recours subrogatoire n tant pas cod biteurs de cette obligation 365 Mais toutes ces actions contre les parents peuvent avoir des difficult s aboutir puisque si les grands parents se sont vu confier les petits enfants ce sera souvent en pr sence d une carence des parents carence qui sera souvent financi re Ils ne pourront donc pas rembourser les grands parents 366 Or ces derniers ne sont pas l en principe pour assumer la c
132. et aujourd hui en France l esp rance de vie la naissance est de 74 ans pour les hommes et de 82 2 ans pour les femmes De plus mesure qu augmente l esp rance de vie les signes du vieillissement physiologique et psychologique reculent l tat de sant un ge donn s am liore et l esp rance de vie en bonne sant augmente son tour all 16 Ainsi la naissance du premier petit enfant les grands parents se situent la fronti re de la jeunesse et de la maturit et peuvent facilement prendre charge ce dernier 17 En outre il faut souligner qu aujourd hui les retrait s sont souvent bonne sant et peuvent jouir de leur temps libre avec leurs petits enfants Ils peuvent m me jouer un r le pr pond rant puisque eux m mes ne travaillent plus alors que leurs enfants sont souvent engag s dans une carri re professionnelle tr s prenante Ils constituent donc une solution de facilit et peuvent remplacer les nourrices et baby sitters 18 D autre part la diminution de la f condit et par l m me de la natalit rar fie le nombre de petits enfants Si aujourd hui les grands parents les plus g s auteurs du baby boom ont en moyenne cinq petits enfants les g n rations venir risquent de se retrouver dans des situations o un petit enfant aura plus de grands parents qu un grand parent n aura de petits enfants Ces derniers pourront galement parfois avoir des arr
133. et par cons quent les parents de l adoptant pourraient consentir 50 SAYAG Les grands parents dans le droit de la famille RTD 1969 p 40 51 DEMOLOMBE cit par GARE Les grands parents dans le droit de la famille th se pr cit e p 41 52 Si le retrait concerne les pr rogatives attach es au mariage de leur enfant 53 Article 159 du Code civil l enfant naturel qui n a pas t reconnu et celui qui apr s l avoir t perdu ses p re et m re ou dont les p re et m re ne peuvent pas manifester leur volont ne pourront avant l ge de 18 ans r volus se marier qu apr s avoir obtenu le consentement du conseil de famille 54 MARTY G et RAYNAUD Droit civil Les personnes 7 d n 85 55 J MORIN G et AUBERT J L La r forme de la filiation Defr nois 1973 26 son mariage S il est adopt simplement le droit de consentir au mariage n est pas d volu aux parents du ou des adoptants Par ailleurs les parents et les grands parents par le sang ne le pourront pas non plus 11 appartiendra alors au conseil de famille de consentir au mariage 60 Tous les a euls sont donc concern s lorsque le lien de filiation est l galement tabli La demande de consentir au mariage va d abord tre faite aux grands parents et le consentement va tre demand tous les ascendants du m me degr Comme pour les parents le d saccor
134. ette reconnaissance n est pas valable puisqu elle n mane pas de l auteur de enfant 127 GARE Les grands parents dans le droit de la famille p 64 128 L acte authentique qui est ici vis est d abord l acte de l tat civil essentiellement l acte de naissance et l acte de reconnaissance Mais ce peut tre aussi l acte de mariage ou un acte de d c s Il vise ensuite tout acte notari comme un testament ou une donation et enfin toute d claration faite devant un juge 129 Req 24 janvier 1888 D P 1888 1 p 302 130 Cass 1 civ 1 juillet 1981 D 1982 105 note HUET WEILLER Defr nois 1982 p 556 1 esp ce note MASSIP 47 parents En aucun cas les grands parents ne pourraient reconna tre l enfant aux lieu et place de son auteur 139 Cependant ce type de reconnaissance est vou dispara tre puisque la loi du 25 juin 1982 rig la possession d tat en mode d tablissement non contentieux de la filiation naturelle au m me titre que la filiation l gitime Ainsi il sera plus facile de prouver que l enfant a eu une possession d tat l gard de ses auteurs pour tablir sa filiation plut t que d utiliser une reconnaissance de petit enfant pour prouver celle implicite des enfants 140 Mais dans l hypoth se d une possession d tat les grands parents ont ils un r le jouer 141 Qu il s agisse d un enfant naturel article 334 8 du Code civil o
135. euvent intenter plusieurs actions tendant d truire le lien unissant leur petit enfant leur fils ou fille ou leur gendre ou bru L int r t de leur ouvrir de telles actions est d viter principalement que les grands parents ne se voient imposer un petit enfant qui leur est tranger 163 En ce qui concerne la filiation l gitime seule la paternit peut tre contest e par les grands parents puisqu une fois que la filiation l gitime maternelle est tablie par l acte de naissance et que l enfant dont la femme a accouch est pr cis ment d termin elle n est plus contestable En revanche les grands parents pourraient contester la filiation l gitime paternelle c est dire la pr somption de paternit 164 D une part le l gislateur a pr vu que plusieurs actions pouvaient tre exerc es par les h ritiers du mari et ce dans le but principal d viter que la m re refuse volontairement de contester la paternit du mari afin uniquement que l enfant b n ficie d une succession int ressante Ainsi selon l article 316 1 du Code civil si le mari est mort avant d avoir form l action en d saveu mais tant encore dans le d lai utile pour la faire ses h ritiers auront qualit pour contester la l gitimit de l enfant Les grands parents pouvant tre en tant qu ascendants au premier degr des h ritiers du mari ils pourront donc exercer cette action en son nom apr s sa mort I
136. fam 2002 p 91 SUTTON G Du droit des grands parents aux relations avec leurs petits enfants JCP 1972 12504 VINEY G Du droit de visite RTD 1965 p 225 VINEY G Vers un largissement de la cat gorie des personnes dont on doit r pondre la porte entrouverte sur une nouvelle interpr tation de l article 1384 al 1 du Code civil D 1991 chron p 157 M JURISPRUDENCE gt Adoption par les grands parents CA Lyon 18 octobre 1983 RTD civ 1984 p 311 note RUBELLIN DEVICHI CA Paris 22 janvier 1985 Jurisdata n 020277 CA Bordeaux 21 janvier 1988 RTD civ 1988 p 713 obs RUBELLIN DEVICHI D 1988 p 453 note HAUSER CA Paris 10 novembre 1995 D 1997 somm p 278 note F VAUVILLE CA Paris 26 mars 1996 D 1997 somm p 278 note F VAUVILLE CA Caen 20 novembre 1997 RTD civ 1999 p 828 obs HAUSER CA Paris 22 mars 2001 RTD civ 2001 p 576 obs HAUSER Cass 1 civ 16 octobre 2001 D 2002 JP p 1097 note F BOULANGER AJ Jam 2002 p 26 obs S DEIS JCP 2001 IV n 2894 Petites Affiches 28 f vrier 2002 n 43 p 21 note J MASSIP D Charge fiscale de l enfant CE 19 avril 1961 Rec Lebon 1961 p 240 CE 23 mars 1966 Rec Lebon 1966 p 950 gt Charge sociale de l enfant Cass soc 13 mai 1980 Bull I n 4 Cass Soc 19 mai 1994 CAF de la r gion parisienne c Epoux Blavier Bull V n 177 gt D l gation de l autorit parentale Avis de la
137. gislateur reconna t un certain nombre de pr rogatives aux a euls ces derni res sont limit es par les textes et la place des grands parents appara t d s lors beaucoup plus prononc e si l on tient compte des pr rogatives que leur reconna t la jurisprudence I L DES PREROGATIVES LEGALES RESTREINTES 32 Les grands parents ne sont pas vis s en tant que tels par le Code civil En tant qu ascendants ils ont tout de m me quelques pr rogatives qu ils tirent de la loi en ce qui concerne leurs petits enfants Ces pr rogatives sont de deux ordres elles visent la personne du petit enfant A mais aussi son patrimoine B A Les pr rogatives grands parentales et la personne de leur petit enfant 33 Lorsque l on parle de pr rogatives sur la personne du petit enfant on entend par l les pr rogatives relationnelles mais galement celles relatives aux droits personnels de l enfant Dans ce domaine il est reconnu aux grands parents le droit des relations personnelles avec leurs petits enfants 1 mais aussi certains pouvoirs concernant le mariage de ces derniers 2 1 Les relations personnelles entre les grands parents et les petits enfants 18 34 Les grands parents en tant que tels n taient d sign s dans le Code civil avant la loi du 4 mars 2002 qu au sein de l article 371 4 alin a 1 du Code civil qui consacrait l interdiction faite aux parents sauf motifs graves de faire obstacle
138. harge de leurs petits enfants et c est en cela qu il est d sormais int ressant de voir en quoi l Etat peut aider les grands parents et favoriser le maintien de ces liens du moins viter leur rupture pour de simples consid rations financi res b La contribution de l Etat la situation des grands parents 367 La prise en charge d un enfant a forc ment des r percussions financi res sur le patrimoine du tiers qui il a t confi Si en France les lois du 17 mai 1977 et du 12 juillet 1992 ont cr un v ritable statut professionnel des assistantes maternelles leur donnant droit un salaire rien n est pr vu pour les grands parents qui gardent leurs petits enfants de fa on non professionnelle 265 Cass 1 civ 29 mai 1974 Epoux Gerfaud D 1975 p 482 note MAGNIN 266 CA Paris 2 f vrier 1996 Jurisdata n 21089 96 368 Lorsque les petits enfants sont la charge de leurs grands parents cela peut avoir des r percussions tant au niveau social qu au niveau fiscal Mais dans les deux domaines il n existe aucun texte qui statue sp cifiquement sur la prise en charge par les grands parents de leurs petits enfants Dans les deux cas il est n cessaire d utiliser les notions g n rales de prise en charge par les tiers et le lien de filiation unissant l enfant ses a euls dans la mati re qui nous int resse sera sans effet En droit social comme en droit fiscal l enfant charge n est
139. i re grands parents mais aussi des grands parents par alliance si on tient compte d une part de l augmentation de la dur e de la vie et d autre part du nombre de familles recompos es Chacun des grands parents aura donc beaucoup plus de temps consacrer son unique petit enfant 19 Ainsi on constate que le st r otype de la grand m re sous les traits d une vieille femme fatigu e dans son fauteuil bascule pr s de la chemin e un tricot la main entour e de tous ses petits enfants n est plus r ellement d actualit m me si les grands parents ont du mal s en d faire 20 D sormais la grand parentalit est diff rente Elle est plus active et surtout elle dure plus longtemps Elle est devenue une tape de la vie longue pr visible et 10 ATTIAS DONEUT CL et SEGALEN M Grands parents la famille travers les g n rations p 23 11 12 50 6 ans pour les femmes et 54 ans pour les hommes ATTIAS DONFUT 1 pr cit p 23 13 40 des grands parents assurent des gardes r guli res de leurs petits enfants Emission Les maternelles du 7 avril 2003 France 5 disponible sur le site www lesmaternelles fr 14 La moiti des fran ais g s de 56 ans a au moins un petit enfant Emission Les maternelles pr cit e 14 g n ralis e puisque aujourd hui en France 70 des personnes de plus de 50 ans sont grands parents 21 titre de comparaison au si cle compte t
140. i en cause la situation des grands parents auxquels on a confi leurs petits enfants 236 Leur situation est donc tout fait pr caire en cas de s paration des parents En est il de m me lorsque l enfant est confront un danger et que la mise en uvre d une mesure d assistance ducative s av re n cessaire c L enfant et la mesure d assistance ducative 237 Selon l article 375 du Code civil si l enfant est en danger dans sa s curit sa sant ou sa moralit ou si les conditions de son ducation sont gravement compromises des mesures d assistance ducative peuvent tre ordonn es par la justice 238 La volont du l gislateur a t de faire pr valoir les mesures d assistance ducative en milieu ouvert Chaque fois que cela sera possible l enfant devra tre maintenu dans son milieu familial tout en permettant un service d observation ou une personne qualifi e d aider et de conseiller la famille afin de surmonter les difficult s qu elle rencontre article 375 2 du Code civil Cependant parfois il devient n cessaire de retirer l enfant de son milieu actuel Ainsi l article 375 3 du Code civil pr voit que le juge peut d cider de confier l enfant notamment un autre membre de la famille autre que le deuxi me parent ou un tiers digne de confiance 189 Auparavant il devait tre saisi par la famille ou le Minist re Public GOUTTENOIRE CORNUT et MURAT
141. ice qui l enfant a t confi ou du tuteur du mineur lui m me ou du Minist re Public 247 En d finitive on remarque que lorsque l enfant doit tre confi un tiers il est souvent remis ses grands parents Cela n est pas tonnant puisque ce sont eux qui ont vocation obtenir la tutelle l gale de leurs petits enfants Les juges pr f rent confier l enfant aux personnes qui deviendront probablement leurs tuteurs 248 Cependant dans toutes les hypoth ses examin es les situations ainsi cr es sont exceptionnelles et temporaires comme nous avons pu le d montrer En plus d tre pr caires ces situations ne sont pas id ales puisque les grands parents ne pourront prendre pour leurs petits enfants que des d cisions relativement peu importantes Cela s explique par le fait que le l gislateur souhaite toujours faire privil gier les titulaires de l autorit parentale Or lorsque l enfant est confi aux grands parents ses parents restent dans la plupart des cas titulaires de cette autorit 249 en est ainsi lorsque l enfant a t recueilli par ses grands parents mais galement lorsqu il leur a t confi sur le fondement de l article 373 3 du Code civil apr s la s paration de ses parents En effet la loi du 22 juillet 1987 a pr vu express ment que lorsque l enfant a t confi un tiers l autorit parentale continue d tre exerc e par les p re et m re De plu
142. ignantes puisqu il sera toujours loisible l int ress de s en passer en abandonnant ses fonctions 48 Article 148 du Code civil 49 Article 150 du Code civil 25 lt y ont vu un reflet att nu de la puissance paternelle alors que d autres consid rent que la puissance paternelle proprement dite avec ses attributs juridiques et plus n appartient qu au p re et la m re et ne passe point apr s eux aux ascendants du degr sup rieur 55 Aux termes de l article 150 du Code civil tous les ascendants de l enfant vont pouvoir autoriser son mariage Il s agit d une condition de validit du contrat de mariage En cas de non respect le mariage pourra tre annul e L autorisation par les grands parents du mariage de leur petit enfant mineur 56 Tous les ascendants peuvent autoriser le mariage des enfants mineurs La d termination de ces ascendants est li e la filiation Elle suppose qu un lien juridique de filiation soit tabli le lien biologique n est pas suffisant Les grands parents 1 1 ne vont intervenir que par d faut lorsque les deux parents sont d c d s ou dans l impossibilit de manifester leur volont Il s agit des cas o les parents se seraient vu retirer leur autorit parentale totalement ou partiellement ou les cas o ils seraient absents incapables majeurs ou ali n s mentaux 57 L article 150 du Code civil parle des a euls
143. ille des parents d ouvrir un compte en banque au nom de leur petit enfant afin de leur remettre le montant quivalent aux cadeaux qu ils ne peuvent leur faire Ainsi leur majorit les enfants comprendront que leurs grands parents ne les avaient pas oubli s mais que leur absence tait due la mauvaise foi de leurs parents qui leur avaient cach la volont de leurs a euls de les voir Ils choisiront d s lors de leur propre gr le jour de leurs dix huit ans de voir ou non leurs grands parents 50 En outre m me si les grands parents ne peuvent pas entretenir de relations personnelles avec leurs petits enfants cela n a aucune incidence sur les autres droits qui leur sont reconnus concernant la personne de l enfant En d autres termes m me s ils ne voient plus leurs petits enfants les grands parents restent titulaires des pr rogatives qui leur sont reconnues concernant le mariage de ces derniers 2 Les grands parents et le mariage de leurs petits enfants 51 Le mariage constitue en principe une libert individuelle s agit d un acte fondamental qui cr e la famille Il est capital du point de vue des familles mais aussi du point de vue de l individu pris isol ment puisqu il modifie profond ment son statut L histoire du mariage montre ind niablement que les pr rogatives des membres de famille sur le mariage d un enfant ont consid rablement diminu es on a assist une 43 Cr
144. im 18 d cembre 2002 Dr 2003 p 23 sur une m re qui fait croire au p re que sa fille est malade afin qu il n aille pas la chercher 44 Ces derniers s ils sont envoy s sont souvent r exp di s par les parents sans que l enfant ne les ait vus 45 La libert individuelle et le mariage RTD civ 1973 p 440 24 lib ration continue du mariage D sormais il constitue la fois un droit de se marier et un droit d pouser c est dire de choisir librement son conjoint 52 Aujourd hui chaque individu peut se marier sans obtenir le consentement de quiconque Les seules limites r elles qui existent sont celles qui concernent le mariage des incapables majeurs ou mineurs En ce qui concerne les mineurs plus particuli rement le consentement familial est n cessaire mais 11 n est pas suffisant En effet les parents et ascendants ne sauraient prendre pr texte de ces textes pour imposer un mariage dont l enfant ne voudrait pas Le consentement des parents ne peut en aucun cas suppl er celui des enfants Ce qui justifie cette limite la libert de se marier est principalement l int r t de l enfant En effet on consid re que les jeunes ont un grand besoin d affection et d exp rience de la part de leurs ascendants Cependant on prot ge aussi par ce biais l int r t des familles puisque le mariage va faire entrer dans la famille une personne trang re envers laquel
145. ire chec au refus de l autre et la jurisprudence est intervenue pour accorder au juge des enfants le droit d autoriser l interruption volontaire de grossesse d une mineure sur le fondement d une mesure d assistance ducative si la sant ou la s curit de la mineure 179 tait en danger C est suite cette souplesse des textes et des juges que le l gislateur de 2001 a modifi les r gles 203 Ainsi aux termes de l article L 2212 7 alin as 2 et 3 du Code de la sant publique si la femme mineure non mancip e d sire garder le secret le m decin doit s efforcer dans l int r t de celle ci d obtenir son consentement pour que le ou les titulaires de l autorit parentale ou le cas ch ant le repr sentant l gal soient consult s Si la mineure ne veut pas effectuer cette d marche ou si le consentement n est pas obtenu l interruption de grossesse ainsi que les actes m dicaux et les soins qui y sont li s peuvent tre pratiqu s la demande de l int ress e Dans ce cas la mineure doit se faire accompagner dans sa d marche par la personne majeure de son choix 178 Une parenth se peut tre imm diatement faite afin de pr ciser que avant la loi du 4 juillet 2001 lorsque la m re tait mineure et non mancip e par le mariage l article L 162 7 du Code de la sant publique prescrivait la n cessit du consentement de l une des personnes qui exer ait l
146. isme de la repr sentation successorale soit parce que ces derniers ne peuvent ou ne veulent succ der Dans ce cas en effet les petits enfants pourraient succ der directement leurs grands parents 104 La repr sentation successorale est pr vue l article 751 du Code civil Il s agit d une institution l gale en vertu de laquelle certains successeurs descendants d une m me souche et en concours avec des successibles d une autre souche exercent les droits qu aurait eus dans la succession ouverte leur ascendant C est une fiction de la loi dont l effet est de faire entrer les repr sentants dans les droits du repr sent Elle joue l infini en ligne directe ce m canisme les petits enfants ainsi que leurs propres enfants et petits enfants vont pouvoir repr senter leurs parents pr d c d s dans la succession de leurs grands parents ou arri re grands parents 105 La repr sentation a pour effet de mettre le repr sentant ou les repr sentants la place du repr sent et d effectuer un partage par souches le m canisme jouera de la m me mani re que les descendants soient de degr s gaux et en nombre in gal de degr s gaux et en nombre gal ou de degr s in gaux Ils constituent une souche dans la succession et chaque souche recevra une part gale Cette part devra ensuite tre partag e au sein de la souche 106 Par ce m canisme le l gislateur a souhait soustraire la d volution
147. istes et internationales Paris Economica 1998 394 DEKEUWER DEFOSSEZ F R nover le droit de la famille Propositions pour un droit adapt aux r alit s et aux aspirations de notre temps Paris la documentation fran aise 1999 pp 88 98 DEKEUWER DEFOSSEZ F Les droits de l enfant Que sais je n 852 Paris PUF 5 d mise jour 2001 126 p GARE T Les grands parents et le droit de la famille Paris CNRS 1989 387 p GOURDON Histoire des grands parents Perrin 2001 459 LEFEBVRE EL Des grands parents pour le bien de leurs petits enfants M moire DEA Droit Priv sous la direction de Fran oise DEKEUWER DEFOSSEZ Lille 1997 87 POUSSON PETIT J L enfant et les familles nourrici res en droit compar sous la direction de J POUSSON PETIT Toulouse Presses universitaires des sciences sociales de Toulouse 1997 pp 197 234 Codes Code civil Code de la sant publique Code de la s curit sociale Code g n ral des imp ts Code p nal IH ETUDES DOCTRINALES ET ARTICLES e La libert individuelle et le mariage RTD 1973 p 440 La pr sence des grands parents dans le contentieux familial JCP 1997 I 4030 BOULANGER D L efficacit totale des clauses d exclusion de la jouissance ou de l administration l gale JCP N 1994 I p 363 CHABAS F Une association demeure responsable d
148. it e une g n ration Seuls les p re et m re ont la facult de grever un bien donn ou l gu d une clause de substitution Par cons quent seuls les grands parents de l appel ont une telle facult et il ne sera pas possible de grever une autre personne que son enfant un grand parent ne pourra pas grever un petit enfant afin de favoriser ses arri re petits enfants Il ne doit y avoir qu un degr entre le disposant et le grev Cependant si l un des petits enfants appel tait d c d on pourrait envisager que l arri re petit enfant fils de ce dernier puisse b n ficier de la substitution en ce sens qu il viendrait la succession en repr sentation de son parent 1 114 La substitution ne b n ficie donc ou aus petits enfants mais tous les petits enfants En effet elle est ouverte tous les enfants du grev sans exclusion ni r serve et m me ceux qui ne seraient pas encore n s ni m me con us l poque de la lib ralit Ainsi les grands parents ne pourraient pas introduire dans l acte une condition selon laquelle seul le majeur des petits enfants b n ficiera de la substitution ou seuls les gar ons Cela se justifie par un souci d galit entre enfants du grev L article 1048 du Code civil parle d enfants sans autres pr cisions Ce terme concerne la fois les enfants l gitimes et l gitim s naturels ou adoptifs Le lien de filiation n a aucun
149. itt bull peut conduire lui refuser l exercice de l autorit parentale mais pas lui refuser son droit de visite La possession de ce chien ne constitue pas un 167 motif grave En revanche les juges admettent que certaines circonstances les obligent parfois refuser un droit de visite au parent non titulaire de l exercice de l autorit parentale en va ainsi lorsque le p re est violent se livre la boisson et que la m re produit un jugement d annulation de la reconnaissance du p re de enfant Il en va de m me lorsque la m re est alcoolique et se livre r guli rement son domicile des 163 Parfois au contraire les visites devront se faire hors la pr sence des grands parents ou de l un d eux d influence n faste puisque donnant une image n gative de l un des parents CA Bourges 18 d cembre 1995 Juris Data n 052202 164 Notamment quand le p re eu des gestes de maltraitance vis vis des enfants CA Rennes 15 mai 2000 Juris Data n 2000 120003 165 CA Montpellier 13 septembre 2000 Juris Data n 2000 128550 166 Cass 1 civ 10 mai 2001 RJPF septembre 2001 p 25 167 CA Paris 22 juin 1999 JCP 1999 IV 3114 168 CA Douai 21 octobre 1999 Juris Data n 1999 119688 61 169 soir es de libation avec plusieurs hommes TT C est aussi le cas quand le p re t condamn pour agression sexuelle sur ses filles mineures de quinze ans 188 Tous ces exemples constituent
150. iv 8 janvier 2002 in dit Jurisdata n 012556 256 CA Riom 21 mars 1989 et Cass 1 civ 6 mars 1990 JCP 1991 21664 note Cass 1 civ 6 mars 1974 D 1974 p 329 note GAURV 257 Si tel n est pas le cas les grands parents devront verser une pension aux parents Mais nous sortons ici de notre tude car il n y aura pas lieu pension si l enfant vit chez ses grands parents N anmoins nous pouvons pr ciser que le versement des aliments serait dict en consid ration la fois des besoins de l enfant mais galement des ressources des grands parents Sur ce point on constate une tendance des tribunaux pr sumer que le d biteur dispose de ressources suffisantes pour verser les aliments L avantage est certain pour les petits enfants mais peut parfois s av rer difficile g rer pour les grands parents car il n est pas tenu compte des charges ventuelles qu ils peuvent avoir 93 v tements logement soins et permettre son d veloppement intellectuel l article 205 ne fait r f rence qu des aliments les grands parents ne doivent verser que des aliments leurs petits enfants Une lecture stricte de ces articles conduit conclure que les grands parents ne sont pas tenus l ducation de leurs petits enfants C est d ailleurs la solution traditionnellement retenue par la jurisprudence 352 Les frais d ducation incombent seulement aux parents titulaires de l oblig
151. jours reconnue par les textes A De plus parfois dans l int r t des tiers il sera n cessaire de d terminer si la responsabilit civile des grands parents peut tre engag e pour des faits commis par leurs petits enfants ce qui peut s av rer assez d licat B Une charge m connue des textes 340 Lorsque l enfant est confi ses grands parents ces derniers vont se retrouver nouveau dans la situation des parents Ils vont devoir organiser sa vie c est dire engager des frais pour combler ses besoins et prendre des d cisions concernant la vie personnelle de cet enfant Or tr s peu de textes font r f rence directement aux grands parents 341 n en reste pas moins que les petits enfants confi s leurs grands parents constituent la fois une charge financi re 1 mais aussi une charge personnelle 2 1 La charge financi re des petits enfants 342 Dans ce type de situation les parents peuvent payer une pension alimentaire aux grands parents Cependant dans la pratique ces derniers recueillent souvent leurs petits enfants sans demander de contribution financi re aux parents qui ne pourraient de toute fa on pas la payer Cette solidarit s inscrit dans le mouvement g n ral de solidarit familiale qui existe actuellement en France Cette entraide interg n rationnelle est chiffr e aujourd hui environ 135 milliards de francs soit environ 20 5 milliards d euros et est favoris
152. juges seront moins r ticents l adoption C est le cas le plus souvent lorsque l un des parents vivait chez ses propres parents et d c de laissant l enfant la charge de ces derniers Dans ce cas l adoption ne modifie en rien le cadre de vie de l enfant 244 Cass 1 civ 16 octobre 2001 pr cit 245 CA Paris 10 novembre 1995 D 1997 p 278 note F VAUVILLE 246 CA Paris 26 mars 1996 D 1997 p 278 note F VAUVILLE 247 En ce sens voir CA Paris 22 mars 2001 p 576 obs HAUSER 248 CA Bordeaux 21 janvier 1988 pr cit 249 CA Lyon 18 octobre 1983 1984 p 311 note J RUBELLIN DEVICHI 90 333 Cependant il peut arriver que les juges refusent de prononcer l adoption m me dans de telles hypoth ses C est le cas par exemple de la grand m re qui l ve son petit fils depuis son tr s jeune ge sa fille s en tant totalement d sint ress e et qui a obtenu une d l gation d autorit parentale En effet il n y aurait aucun int r t adopter son petit fils puisqu il porte d j le nom patronymique de sa grand m re son p re ne l ayant pas reconnu qu il vit chez elle et qu elle exerce d j l autorit parentale L adoption n est donc prononc e que lorsqu elle apporte un avantage dans la vie de l enfant 334 La r ticence des tribunaux prononcer l adoption par les grands parents n est donc pas nouvelle puisqu elle ne peut t
153. l gale 92 Mariage 51 74 annulation 71 73 autorisation 56 61 emp chement 64 74 int r t agir 72 nullit absolue 71 73 nullit relative 62 ets opposition 65 70 effets 69 motifs 68 Mesure d assistance ducative 237 251 392 danger 237 242 245 requ te 240 ets tierce opposition 243 Motifs graves 45 187 et s Obligation alimentaire 344 et s compl mentarit 348 remboursement 355 366 subsidiarit 345 347 Obligation d entretien 349 et s Pension alimentaire 342 364 Personne de confiance 192 201 Prestations familiales 371 et s Recours subrogatoire 357 362 Recueil 222 ets Reprise 226 244 375 380 R sidence 231 332 Responsabilit civile 403 441 cohabitation 415 ets _irr fragable 412 ets parents 410 ets S paration divorce 229 236 visites parentales 186 190 Succession 101 123 clause de substitution 111 118 legs de residuo 119 124 repr sentation 104 et s r serve 116 121 123 Suppl ance de fait 216 278 Suppl ance juridique 279 336 Taxe d habitation 388 Temporaire situation 234 246 274 284 289 Tutelle 247 288 293 310 321 334 437 conseil de famille 300 307 dative 298 ets ducation par un tiers 300 et s l gale 295 ets 114 BILIOGRAPHIE OUVRAGES A Ouvrages g n raux
154. l leur est galement possible apr s le d c s du mari de contester la filiation l gitime d un enfant titre pr ventif si le mari tait encore dans le d lai utile pour le faire ou de se d fendre au nom du mari contre une action en r clamation d tat En outre selon l article 311 8 al 2 du Code civil ils pourront continuer toutes les actions relatives la filiation que le d funt aurait engag es avant son d c s notamment celles relatives la contestation de la filiation 165 D autre part la jurisprudence ouvert aux grands parents un certain nombre d actions leur permettant de contester la filiation paternelle l gitime de leur petit enfant Ainsi par un arr t de principe en date du 9 juin 1976 rendu par la premi re 143 Sous r serve d agir dans les d lais impartis c est dire dans les 6 mois compter de l poque o l enfant se sera mis en possession des biens pr tendus paternels 144 Article 327 du Code civil 54 Chambre civile la Cour de cassation interpr t contrario l article 334 9 du Code civil permettant ainsi en l absence de possession d tat d enfant l gitime la reconnaissance d un enfant dont la l gitimit r sulte des seules nonciations de son acte de naissance Dans ce cas la reconnaissance tant valable il na t un conflit de filiation qui sera r gl conform ment l article 311 12 du Code civil les juges appr cieront souverainement
155. le Par cons quent les enfants peuvent tr s bien tre adopt s par leurs a euls on parle d adoption intra familiale En outre aucune condition d ge maximal de l adoptant n a t pos e par le l gislateur et le Parlement lors de l adoption de la loi du 5 juillet 1996 Le l gislateur s est refus instituer un cart d ge maximal entre adoptants et adopt s m me s il avait t envisag de le fixer 45 ans puis 50 ans lors de d bats Le texte vot deux reprises par l Assembl e nationale a t d finitivement cart par le S nat en 2 lecture 312 L adoption par les grands parents fait l objet d un contentieux de plus en plus important ce qui peut se justifier par le fait que les grands parents souhaitent de plus en plus faire valoir leurs droits principalement dans l int r t de leurs petits enfants 313 Elle pour avantage principal d tre une situation stable En effet s il s agit d une adoption pl ni re elle sera irr vocable De plus l adoption simple n est r vocable que pour des motifs graves Ainsi les grands parents adoptants seront dans une situation beaucoup plus s re d autant plus que dans les deux cas ils seront d sormais titulaires de l autorit parentale Les parents ne pourront plus remettre en cause ni le fait que les grands parents l vent leurs enfants ni la fa on dont ils le font 314 Cependant si l adoption de l enf
156. le certains membres auront des rapports d alliance et des obligations De plus pourront na tre des enfants qui auront des droits dans les successions familiales 53 Pour prot ger tous ces int r ts le l gislateur a pr vu que les mineurs devront obtenir l assentiment de leurs ascendants notamment les grands parents pour se marier a En outre ces derniers pourront toujours emp cher la c l bration ou le maintien de l union quel que soit l ge de l enfant gr ce l opposition mariage et aux demandes en annulation b a Le consentement des grands parents au mariage de leurs petits enfants mineurs 54 En principe les mineurs doivent obtenir le consentement de leurs p re et m re avant de contracter mariage et en cas de dissentiment entre les deux parents ce partage emporte consentement Cependant lorsque les parents sont d c d s ou hors d tat de manifester leur volont les a euls et a eules les remplacent vs On s est souvent interrog sur le fondement d un tel pouvoir reconnu aux grands parents 46 BENABENT pr cit 47 M me si certains textes r glementaires exigent pour le mariage de quelques cat gories de fonctionnaires comme les fonctionnaires du Minist re des affaires trang res D crets des 15 juillet 1938 4 septembre 1947 et 23 mai 1950 ou des agents diplomatiques et consulaires D cret du 19 septembre 1951 des autorisations elles ne sont pas aussi contra
157. le incontestable en ce qui concerne la destruction du lien de filiation l gitime de leur petit enfant alors que ce dernier est un lien en th orie plus stable que le lien unissant un enfant naturel ses parents Qu en 145 Cass 1 civ 9 juin 1976 Bull I n 211 D 1976 p 593 note RAYNAUD JCP 1976 18494 note CORNU Gaz Pal 1976 2 p 708 note VIATTE Defr nois 1976 art 31207 note 1976 p 340 obs NERSON ibid 1977 752 obs NERSON et RUBELLIN DEVICHI 146 Cass 1 civ 27 f vrier 1985 Bull n 76 D 1985 p 265 note Gaz Pal 1985 1 p 332 concl Contraires ARPAILLANGE JCP 1985 20460 note FORTIS MONJAL et PAIRE Defr nois 1985 p 1283 note GRIMALDI 147 Cass 1 civ 23 janvier 2001 Dr fam 2001 n 71 note MURAT 55 est il alors qui concerne la destruction par les grands parents du lien de filiation naturelle de leur petit enfant b La destruction du lien de filiation naturelle par les grands parents 170 Cette possibilit se retrouve principalement dans l application de l article 339 al 1 du Code civil selon lequel la reconnaissance peut tre contest e par toutes les personnes qui y ont un int r t Les termes de cet article tant suffisamment larges on en d duit que les grands parents entrent dans la cat gorie des personnes vis es et peuvent par cons quent exercer l action en contestati
158. lement ou judiciairement investi du droit de garde Ainsi le gardien au sens de l article 375 n tait pas seulement le gardien de droit mais encore le gardien de fait 242 Il ne semble pas que la modification des termes du texte ait eu des cons quences sur cette conception par la jurisprudence Les grands parents pourront donc introduire une telle requ te d s lors que leurs petits enfants leur ont t confi s Cependant pour que cette requ te soit effectivement recevable il faut effectivement que l enfant ait d j t confi aux grands parents ce qui est assez restrictif En effet pourquoi une telle limite alors que tr s souvent ce sont les grands parents les plus proches des petits enfants qui seront les plus aptes constater la situation de danger dans laquelle se trouvent ces enfants et qui pourront avertir les autorit s le plus rapidement N anmoins dans la pratique il est assez fr quent que les grands parents alertent directement le juge sur la situation de leurs petits enfants ce qui permettra alors ce dernier de se saisir d office 243 Par ailleurs m me si les grands parents n ont pas toujours le pouvoir d introduire une requ te aux fins d ouvrir une mesure d assistance ducative ils sont de plus en plus souvent choisis au titre des membres de la famille et afin de pouvoir demander que l enfant leur soit confi la Cour de cassation leur a permis d effectuer une tierc
159. leur a Le consentement des grands parents au mariage de leurs petits enfants EE 26 e L autorisation par les grands parents du mariage de leur petit enfant mineur 26 e Les cons quences du non respect de l obligation la nullit relative du 28 b L emp chement du mariage des petits enfants quel que soit 29 e L opposition au mariage des petits enfants 30 e L annulation du mariage des petits enfants la demande des grands parents 32 B Les pr rogatives grands parentales et le patrimoine des petits enfants EEE NES D ege 33 l Les pr rogatives grands parentales en mati re de donations 34 a Les donations faites par les grande pogrent 34 e a 1 15 35 e Les moyens d avantager les petits enfants niguement E AS 37 b L acceptation des donations par les grands parents 39 2 Les pr rogatives grands parentales en mati re de 40 a Les m canismes l gaux acc l rant la succession des petits enfants de aS 41 b Les m canismes l gaux favorisant la succession aux DOS RICHES nain een ie E Ale E E ns tee 43 e Les clauses de substitution 43 Lelegs d
160. leurs petits enfants tout comme lorsque les parents l vent leurs enfants ils doivent prendre des d cisions concernant la vie personnelle de ce dernier Pour les parents aucune difficult ils exercent l autorit parentale et par cons quent ils ont tous les droits et devoirs ayant pour finalit l int r t de l enfant En revanche pour les grands parents le probl me n est pas simple 281 Article 156 II 2 du Code g n ral des imp ts 282 CE 23 mars 1966 Rec LEBON 1966 p 950 concernant la pension vers e un fr re infirme ne pouvant pas faire l objet d une d duction fiscale 283 GARE pr cit 284 Article 371 1 du Code civil 100 392 Mettons imm diatement part le cas t prise une mesure d assistance ducative En effet dans ce cas les parents sont seulement priv s de la garde de l enfant mais ils conservent leur autorit parentale et toutes les pr rogatives compatibles avec cette mesure Il n est pas n cessaire de pr ciser qu en l esp ce la situation des grands parents sera bien compliqu e puisque la d limitation de leurs droits est assez impr cise 393 En dehors des mesures d assistance ducative il faut distinguer deux hypoth ses soit les petits enfants ont t remis aux grands parents sans qu une d cision de justice ne l ordonne soit ils leur ont t remis suite une d cision judiciaire 394 Dans le premier cas les gra
161. lisation de l institution Il faut donc que les grands parents recherchent dans l adoption une cons quence qui ne soit pas un effet direct de l adoption c est dire de la cr ation du lien de filiation Or la transmission du nom fait partie int grante du lien de filiation c est une cons quence directe de l adoption Ici en r alit ce qu ont voulu prot ger les juges c tait plus l int r t de l enfant que l institution elle m me Car si le seul but de l adoption tait la transmission du nom on peut douter de la r elle volont des grands parents de s occuper de l enfant 323 En d finitive chaque fois que le juge caract risera un d tournement 1l refusera de prononcer l adoption S il n y a pas de d tournement il v rifiera que l adoption est de l int r t de l enfant et si tel est le cas il se prononcera en sa faveur Cependant l appr ciation du caract re d tourn de l institution reste difficile d autant qu il est possible que ce d tournement soit effectu dans l int r t de l enfant surtout dans les cas d adoption dessein successoral 324 Mais chaque fois seul l int r t de l enfant peut justifier que l on autorise les grands parents adopter leurs petits enfants e_ L adoption par les grands parents justifi e par le seul int r t de l enfant 325 Il arrive que les grands parents souhaitent adopter leurs petits enfants sans aucune volont
162. llement lui promettre de l aider supporter sa maternit si elle d cidait de ne pas interrompre sa grossesse Mais en aucun cas le grand parent ne pourra tenter de la convaincre de renoncer La d cision lui appartiendra toujours N anmoins comme elle se sentira soutenue et moins seule son choix sera n cessairement plus r fl chi 206 Moins seuls les petits enfants le sont effectivement lorsqu ils ont encore leurs grands parents dans des situations de crise familiale Ces derniers repr sentent souvent la solution id ale quand l enfant se retrouve orphelin abandonn ou sans aucun parent capable juridiquement de l duquer Ses a euls vont alors en quelque sorte se substituer aux parents soit de leur propre initiative pour ne pas laisser l enfant d sarm face aux difficult s qu endurent ses parents ou lui m me soit parce que la justice leur aura confi la garde de ces enfants Ceci n est pas rare des grands parents qui l vent leurs petits enfants est chose fr quente Malgr cela le l gislateur n intervient pas beaucoup pour organiser leur situation Nous pouvons donc valablement nous demander quelle est la situation juridique de ces grands parents auxquels on a confi leur petit enfant 67 Deuxi me partie La situation juridique des grands parents auxquels on a confi leur petit enfant 207 Il peut arriver que les grands parents soient oblig s de prendre la place des parents parce que
163. lui Cette facult est offerte tous les ascendants qu il s agisse des grands parents paternels ou maternels des arri re grands parents des grands parents des enfants naturels l gitimes adult rins ou adoptifs 97 Elle est accord e aux grands parents essentiellement dans l int r t de l enfant car on veut viter que les parents puissent refuser une donation faite par les grands parents au seul motif qu ils sont en conflit avec eux ou qu elle absorberait une trop grande quantit de la quotit disponible ou simplement qu une donation ne soit pas accept e du simple fait de l absence des parents Mais M dans sa th se fait aussi remarquer qu il est de l int r t des grands parents d accepter les donations faites leurs petits enfants puisque plus le patrimoine de ces derniers augmentera et moins ils seront tenus de leur obligation alimentaire envers eux 98 Il reste que c est exclusivement dans l int r t des petits enfants que l on reconna t aux grands parents le droit d accepter une donation faite ces derniers 86 La question se pose alors de savoir si toutes ces restrictions peuvent concerner les biens faisant partie de la r serve ou si elle ne concerne que les biens faisant partie de la quotit disponible Selon D BOULANGER si la jurisprudence ancienne a adopt une position stricte ne permettant ces restrictions que pour les biens de la quotit disponible il semble
164. manifestement d sint ress s au sens de l article 350 du Code civil 379 Cette pratique est pr judiciable l enfant puisqu elle aboutit parfois ne verser les prestations ni aux parents qui n assument pas la charge effective et permanente de l enfant aux grands parents qui ne peuvent pas prouver que les parents sont incapables de s occuper de leurs enfants et qu ils s en sont d sint ress s au sens de l article 350 du Code civil Selon cet article si on applique cette th orie les grands parents devront attendre un an avant de pouvoir obtenir le versement des prestations 273 Article L 524 1 L 524 4 du Code de la s curit sociale Cass soc 19 mai 1994 C A F de la r gion parisienne c Epoux Blavier pourvoi n 91 10 669 Bull V n 177 274 Cass soc 13 mai 1980 Bull V n 431 275 GARE pr cit 276 La relation de charge dans les prestations familiales Revue dr sanit et soc 1994 p 621 98 380 Par cette pratique la volont implicite est de favoriser la reprise par les parents de leurs enfants C est pour cela que l administration ne sera souvent favorable au versement des prestations aux grands parents que dans les cas o ils seront candidats l adoption ou quand ils b n ficieront d un transfert juridique total des pr rogatives parentales Or cela n est pas une solution puisque parfois les parents se d sint resse
165. mortem important sur le r le des grands parents En effet ils peuvent d cider de faire un testament et de retirer aux grands parents leur vocation 223 Cass 1 6 juillet 1999 JCP 1999 10217 note VAUVILLE 224 Cass 1 civ 17 janvier 1995 Bull I n 37 D 1995 p 639 note D 1996 somm 235 obs VAUVILLE 1995 p 326 obs HAUSER 225 Cass 1 civ 24 octobre 1995 Bull n 373 D 1996 somm 235 obs VAUVILLE Defr nois 1996 p 999 obs MASSIP Petites Affiches du 10 juillet 1996 n 83 p 28 note MASSIP RTD 1996 p 131 obs HAUSER 226 Ibid 227 Cass 1 civ 17 janvier 1995 pr cit 85 la tutelle Dans ce cas soit le testament est valable et les grands parents ne pourront pas tre les tuteurs de l enfant soit il est nul mais sur son fondement le conseil de famille pourra confier l ducation de l enfant au tiers d sign par le parent dernier mourant retirant ainsi aux grands parents un certain nombre de leurs pr rogatives Ce tiers est en g n ral la personne qui s est occup e de l enfant apr s la mort des parents une tante une ancienne 1 303 On peut se demander cependant quel est l int r t de confier l enfant un tiers alors que la tutelle est d f r e aux grands parents puisque cela cr e des complications dans la gestion de la vie de l enfant complications que la tutelle aur
166. n 316 L adoption est dite d tourn e lorsqu elle est utilis e dans un but autre que celui de donner une famille un enfant Cependant la limite n est pas facile tracer entre l utilisation opportune et l instrumentalisation de cette institution l adoption se pr te facilement au d tournement de par le caract re ouvert de sa cause 317 C est ainsi que tr s vite l adoption a t pervertie et a permis certains parents plut t que d effectuer des reconnaissances de complaisance de l gitimer par ce biais des enfants naturels Elle a ensuite permis certains de r soudre la question des m res porteuses ou de substitution R cemment elle a donn des enfants aux couples homosexuels 236 318 Plus pr cis ment en ce qui concerne l adoption par les grands parents les d tournements sont tr s divers 319 Un des plus utilis s est celui consistant adopter ses petits enfants dans un but simplement patrimonial successoral ou fiscal On sait qu l poque r volutionnaire l adoption tait une association d int r ts financiers et qu elle tait justifi e seulement par des consid rations successorales et fiscales D sormais elle n a pour but unique que d tablir un lien de filiation et par cons quent le juge est en droit de refuser une adoption des grands parents si elle n est motiv e que par des consid rations patrimoniales Par un tel mo
167. n les ascendants de chacun d eux sont tenus titre subsidiaire de verser des aliments leurs petits enfants en vertu de l article 205 du Code civil 346 M me si elle a pu tre discut e par le pass l existence d un lien alimentaire entre grands parents et petits enfants est aujourd hui certaine et le divorce des parents ne remet pas en cause l existence de cette obligation qui se fonde sur un lien de parent 347 Il s agit d une obligation subsidiaire la charge de nourrir et d entretenir l enfant incombe en premier lieu ceux qui ont souhait sa pr sence les parents biologiques ou 1 5 Ainsi les grands parents ne peuvent tre tenus de payer une pension alimentaire leurs petits enfants qu en cas de d faillance grave des parents dont l obligation prime la leur La justification tient au fait que les parents sont les plus proches de l enfant et qu ils appartiennent au cercle l int rieur duquel s exerce une solidarit familiale renforc e 348 En plus d tre subsidiaire l obligation alimentaire des grands parents est galement compl mentaire celle des parents Ainsi l obligation d entretien des parents n exclut l obligation alimentaire familiale que dans la mesure o le p re et la m re sont m me de s en acquitter totalement 349 Lorsque les parents ne peuvent pas assumer leur obligation d entretien les grands parents doivent f
168. nce est critiqu e par la doctrine depuis fort longtemps Ainsi Berlier consid rait qu il tait dangereux d admettre de plein droit comme tutrices des personnes en qui la faiblesse du sexe est jointe la faiblesse de l ge a alors que Demolombe y voyait un mode de nomination sans examen ni connaissance de cause Cependant ces critiques peuvent para tre d pass es aujourd hui quand on sait que les grands parents sont de plus en plus souvent des personnes actives et que contrairement au XIX si cle les personnes g es ne sont 216 SAY AG Les grands parents dans le droit de la famille RTD 1969 p 40 217 VOIRIN P et GOUBEAUX G Manuel de droit civil Personnes famille incapacit biens obligations s ret s p 203 n 407 218 SAYAG A Les grands parents dans le droit de famille pr cit 219 Cass 1 civ 12 octobre 1999 Defr nois 2000 p 664 obs MASSIP Dr 2000 n 15 note FOSSIER 220 Cass 1 civ 6 juillet 1999 JCP 1999 10217 note GARE Defr nois 2000 p 115 obs MASSIP Dr 1999 n 132 note FOSSIER RTD 2000 p 103 obs HAUSER 221 BERLIER La l gislation fran aise t d 1827 n 176 222 DEMOLOMBE Cours de Code Napol on t d 1870 n 178 84 plus aussi souvent faibles d esprit De plus la critique de Demolombe pourrait galement s appliquer aux parents puisqu on leur offre la facult d exercer le
169. nds parents sont dans une situation o ils ne peuvent en th orie prendre aucune d cision pour l enfant puisque juridiquement ce sont les parents qui en ont la garde Rien n a pu tre pr vu pour leur laisser certaines pr rogatives et la vie de tous les jours va pouvoir tr s rapidement devenir un v ritable casse t te pour les grands parents C est pour cette raison qu il avait t propos de permettre aux parents ou l un d eux de donner mandat un tiers dont les grands parents pour accomplir tel ou tel acte particulier ou telle ou telle s rie d actes relatifs la personne de l enfant Cette possibilit aurait t laiss e aux parents exer ant l autorit parentale et en cas de d saccord la possibilit tait pr vue de trancher le conflit selon les r gles pos es l article 372 1 1 ancien du Code civil Ainsi les grands parents auraient pu se voir reconna tre le droit de prendre certaines d cisions pour l enfant qui leur a t remis en dehors de toute d cision judiciaire A l gard des tiers de bonne foi il aurait fallu appliquer la r gle de l article 372 2 du Code civil Ainsi les actes auraient t pr sum s avoir t pris avec l accord la fois des grands parents mandataires et des parents mandants 395 Cependant la loi du 4 mars 2002 ayant revaloris le principe de coparentalit n a pas cr de statut du tiers Rien n a t chang dans la situation
170. ne p riode plus ou moins longue o l enfant ne cohabitait pas avec eux Depuis combien de temps l enfant doit il avoir quitt le domicile de ses parents pour que l on puisse consid rer qu il n y a plus cohabitation au sens de l article 1384 al 4 du Code civil 416 Nous nous placerons ici dans l hypoth se o l enfant cohabite pendant une certaine p riode vacances scolaires week ends voire plus avec ses grands parents La question qui se pose est de savoir si l h bergement par les grands parents emp che l application de l article 1384 al 4 du Code civil 417 La solution semble d pendre de la dur e de l h bergement sans que la jurisprudence n en donne une d finition pr cise Elle se montre en effet tr s ind cise quant la dur e et aux causes de s paration d avec les parents qui sont susceptibles d carter leur responsabilit 418 Cependant nous pouvons remarquer que suite l arr t Bertrand du 19 f vrier 1997 qui a admis la responsabilit objective des parents les juges ont adopt une conception plus large de la notion de cohabitation En effet cette condition se justifiait auparavant parce que les parents pouvaient s exon rer en prouvant qu ils n avaient pas commis de faute de surveillance ou d ducation ce qui se pr sumait au travers de l absence de cohabitation avec l enfant Mais aujourd hui il serait paradoxal d admettre la responsabilit objective des par
171. ne qui doit r pondre de cet enfant les parents dans la plupart des cas Mais cela n est pas aussi facile qu il y para t notamment dans l hypoth se qui nous int resse c est dire le cas o l enfant est confi des tiers soit pour tre surveill soit pour tre lev 406 Dans ces deux cas de figure les grands parents comme nous l avons vu ont une place privil gi e pour suppl er les parents et les tiers victimes tenteront donc d engager leur responsabilit lorsque le petit enfant a commis le dommage durant la p riode o il leur avait t confi 407 Mais la question se pose de savoir si une telle action peut aboutir Les grands parents sont ils responsables des dommages caus s par les petits enfants qui leur ont t confi s Quel serait alors le fondement d une telle action 408 Une chose est s re et est r affirm e par la jurisprudence depuis un certain temps la responsabilit des grands parents ne peut pas tre engag e sur le fondement de l article 1384 alin a 4 du Code civil qui ne concerne que les p re et m re Cet article semble donc un obstacle la responsabilit des grands parents 1 Mais d un autre c t on peut se demander s il ne serait pas possible d engager leur responsabilit sur le fondement de l alin a 1 de ce m me article c est dire de la responsabilit g n rale du fait d autrui 2 1 L article 1384 al 4 un obstacle la respons
172. ns sa d marche 60 s est vu retirer l exercice de son autorit parentale Dans cas il peut arriver qu il doive exercer son droit de visite chez les grands parents 2 Les grands parents en tant que lieu d accueil des visites parentales 186 Le principe est selon l article 373 2 nouveau du Code civil que la s paration des parents est sans incidence sur les r gles de la d volution de l exercice de l autorit parentale Cependant il existe une exception l article 373 2 1 dudit code pr voit que 51 l int r t de l enfant le commande le juge peut confier l exercice de l autorit parentale l un des deux parents Dans ce cas le parent auquel t retir e l autorit parentale conserve son droit de visite et d h bergement de l enfant Ce droit ne pourrait lui tre retir que pour des motifs graves 187 Ainsi par exemple l autorit parentale pourrait tre retir e l un des parents si la s curit de l enfant est en danger ou si le p re a t incarc r ou encore s il refuse toute collaboration avec la m re en cas de r sidence de l enfant au domicile 1156 maternel TD Dans toutes ces hypoth ses m me si le parent perd l exercice de son autorit parentale il ne perd pas son droit de visite et d h bergement Il perdra en effet ce dernier seulement pour motif grave Il a t jug par exemple que le fait pour le p re de poss der un p
173. nsmission patrimoniale h r ditaire de biens mais bien d un remplacement des fonctions parentales qui doit tre gouvern par des principes totalement distincts de ceux du droit successoral SAY AG Les grands parents dans le droit de la famille RTD civ 1969 p 40 57 CA Rouen 22 juillet 1949 D 1951 p 532 note LEBRUN 58 CA Lyon 23 janvier 1907 D P 1908 2 p 73 note JOSSERAND C est le cas notamment lorsque la r vocation est faite la l g re ou qu elle est mise au service de la malveillance ou de l obstination irr fl chie 27 l autorisation tait n cessaire ou en prouvant que les grands parents ont eu connaissance du mariage depuis plus d un an et n ont donc pas agi dans le d lai utile 63 On constate donc que la contestation de la validit du mariage par les grands parents est assez peu efficace puisque l action est enferm e dans un tr s court d lai et que les petits enfants peuvent obtenir assez facilement confirmation de l autorisation par tous les autres grands parents En outre d volution de l action aux h ritiers des grands parents n est pas possible m me si le d lai d un an n est pas encore coul Enfin ce consentement ne concernant que les jeunes filles de 15 18 ans et l ge du mariage ayant fortement recul il y a fort penser que cette pr rogative accord e aux grands parents ne trouvera que rarement s appliquer Qu en est il alors des pos
174. nt Avis de la Cour de cassation du 27 septembre 1999 RTD 2000 p 102 obs HAUSER D 1999 act n 37 203 DEKEUWER DEFOSSEZ F pr cit 204 Article 377 al 1 du Code civil Les p re et m re ensemble ou s par ment peuvent lorsque les circonstances l exigent saisir le juge en vue de voir d l guer tout ou partie de l exercice de leur autorit parentale un tiers membre de la famille proche digne de confiance tablissement agr pour le recueil des enfants ou service d partemental de l aide sociale l enfance 205 Article 377 al 2 du Code civil En cas de d sint r t manifeste ou si les parents sont dans l impossibilit d exercer tout ou partie de l autorit parentale le particulier l tablissement ou le 78 demander la d l gation D sormais le texte n exige plus une remise volontaire les parents Il suffit que les grands parents aient recueilli l enfant Ils peuvent alors demander le transfert de l autorit parentale quelle que soit la dur e pendant laquelle ils se sont occup de leurs petits enfants et sans tre oblig s de d clarer le recueil de l enfant l administration ou de respecter certains d lais trop stricts 263 Cette nouvelle r daction met fin aux difficult s d interpr tation li es la condition de remise et permet aux grands parents de demander plus facilement une d l gation Cependant cela ne met pas un terme tout d ba
175. nt d assassiner leurs parents pour recevoir une plus grande part dans la succession de leurs grands parents 40 enfants et descendants de l indigne Cela constitue une volution importante puisque auparavant ces enfants de fils ou de filles indignes ne pouvaient pas repr senter leur parent Ils devaient se contenter de se pr senter la succession de leur propre chef et si oncles et tantes il y avait ces derniers primaient et les petits enfants ne recevaient rien La solution n a t retenue par la loi de 2001 qu en ce qui concerne le descendant du renon ant puisque l article 754 nouveau du Code civil pr voit que la repr sentation de l h ritier vivant renon ant est impossible Le descendant du renon ant ne pourra venir la succession des grands parents que de son propre chef 108 La repr sentation constitue donc une faveur pour les petits enfants qui vont pouvoir recevoir de leurs grands parents dans les hypoth ses o en principe ils devraient tre prim s par d autres h ritiers Pr cisons cependant que cet avantage ne se retrouve pas fiscalement puisque dans ce domaine en d pit de la repr sentation et du partage par souches qu elle implique le repr sentant ne se trouve pas dans la m me situation que le repr sent Le taux qui lui est applicable est celui qui r sulte de sa parent avec le de cujus et non de la parent du repr sent avec celui ci comme le voudrait la logique de la repr senta
176. nt dans l hypoth se o ces derniers taient v ritablement d biteurs d une obligation alimentaire c est dire seulement 51 les parents se trouvaient dans l impossibilit de payer au moment o les frais ont t engag s et uniquement pour les dettes correspondant aux aliments et non l entretien et l ducation de l enfant Dans les cas contraires les grands parents ne pourront obtenir remboursement par les autres ascendants qui n taient pas eux m mes d biteurs 359 Mais concernant les frais que les grands parents ont engag s alors qu ils n y taient pas tenus pourraient ils obtenir le remboursement par les parents eux m mes Il s agit ici simplement des frais d ducation et des sommes engag es alors que les enfants n taient pas dans le besoin 360 Pr cisons qu en ce qui concerne l obligation alimentaire les grands parents ne pourront pas obtenir le remboursement des frais engag s puisque cette derni re constitue une obligation naturelle Or comme toutes les obligations naturelles elle ne pourra pas faire l objet d une r p tition En revanche il a t admis par la premi re Chambre civile le 25 octobre 1967 que les sommes pay es titre d aliments peuvent tre r p t es lorsqu il est tabli que les conditions de l article 205 du Code civil n taient pas r unies au moment du payement Ce serait le cas par exemple si les grands parents avaient engag des frai
177. nt de l enfant et leur seule volont est de percevoir les allocations familiales Ainsi il peut leur arriver de dire aux grands parents qu ils ne leur reprendront pas l enfant la seule condition que ces derniers ne demandent pas b n ficier des allocations familiales Parfois m me leur int r t peut tre que l enfant tombe souvent malade puisque dans ce cas les grands parents vont devoir payer les consultations du g n raliste et comme l enfant est rest l ayant droit de ses parents ce sont eux qui b n ficieront des remboursements 381 En d finitive on constate que m me si les textes semblent aller dans le sens d une aide aux grands parents la pratique ne va pas du tout dans le m me sens bien au contraire Les grands parents doivent parfois assumer seuls la charge de leurs petits enfants sans pouvoir compter sur l aide ni des parents de l Etat 382 Vont ils obtenir de meilleurs avantages au niveau fiscal e L enfant la charge des grands parents et le droit fiscal 383 Aux termes de l article 196 du Code g n ral des imp ts sont consid r s comme tant la charge du contribuable la condition de n avoir pas de revenus distincts de ceux qui servent de base l imposition de ce dernier 1 ses enfants g s de moins de 18 ans ou infirmes 2 sous les m mes conditions les enfants qu il a recueillis son propre foyer 384 La Cour de cassation consid re
178. ntage juridique l enfant adopt simple pourra h riter la fois de ses parents mais galement de ses grands parents au rang des enfants l gitimes Ainsi les cons quences successorales de l adoption simple ont attir un grand nombre de personnes mais les juges du fond rejettent syst matiquement ce genre de requ te l adoption peut avoir pour objet d avantager financi rement l enfant mais elle ne peut poursuivre uniquement ce but La Cour de cassation dans un arr t rendu par la premi re Chambre civile le 16 mai 20017 r affirm cette solution En l esp ce une grand m re g e de 91 ans voulait adopter six de ses huit petits enfants encore vivants n s de l union de sa fille pr d c d e Elle a t d bout e de sa demande par la Cour d appel de Rennes le 15 novembre 1999 solution qui fut confirm e par la Cour de cassation selon laquelle l adoption n avait qu un but essentiellement successoral tranger l esprit de la loi 233 RUBELLIN DEVICHI J RTD 1988 p 713 obs sous CA Bordeaux 21 janvier 1988 234 HUET WEILLER D et HAUSER 7 Trait de Droit civil La famille 1607 2 dition 1993 p 690 235 HAUSER J De l adoption parent laire l adoption blanche RTD 1998 p 893 236 HAUSER J L adoption tout faire D 1987 chron p 205 237 GRILLET PONTON D Le d tournement fiscal de l adoption simple entre le c ur et la r
179. ntale en effet est un ensemble de droits et de devoirs exerc s par les p re et m re en vue de prot ger l enfant dans sa s curit sa sant et sa moralit pour assurer son ducation et permettre son d veloppement Au contraire la tutelle est plus une fonction de repr sentation du mineur dans les actes de la vie courante et si malgr tout le tuteur peut prendre soin de la personne du mineur il n a pas le m me r le ducatif que les parents Les grands parents tuteurs apparaissent alors comme des protecteurs de l enfant mais surtout en ce qui concerne leurs biens 307 En outre le tuteur n est pas non plus un administrateur l gal la tutelle n est qu un substitut de l administration l gale Contrairement l administrateur l gal le tuteur est moins libre En effet la charge tut laire est divis e entre le tuteur et le conseil de famille Tandis que le conseil doit prendre les d cisions concernant la personne de l enfant le tuteur lui est tenu de g rer ses biens Mais concernant cette gestion il n est pas libre car les actes les plus graves sont soumis l autorit du conseil de famille Ce dernier constitue en effet l organe de direction essentiel de la tutelle vi 308 La tutelle peut donc tre confi e aux grands parents sans que ces derniers n aient de r els pouvoirs sur leurs petits enfants notamment parce que l ducation sera confi e un tiers et que le conseil de famille contr le
180. ntre parents et grands parents Il en est ainsi lorsque la donation est pure et simple mais aussi lorsqu elle est grev e d une charge Cependant si les grands parents acceptaient des donations grev es de trop lourdes charges 115 pourraient voir mise en cause leur responsabilit si cela causait un pr judice l enfant De plus ils ne pourraient pas accepter la donation qu ils auraient eux m mes faite leur petit enfant car dans ce cas ils seraient la fois juge et partie Une autre personne parent ou autre ascendant devrait alors accepter cette donation Enfin il ne leur serait pas possible non plus d accepter et ce pour les m mes raisons la donation faite leur petit enfant et dont les charges seraient stipul es en leur faveur Dans toutes ces hypoth ses 11 existerait un conflit d int r t entre l ascendant et le mineur Il serait alors n cessaire de recourir un administrateur ad hoc pour r gler le conflit 99 L article 935 du Code civil est le seul cas mis part celui du mariage des petits enfants o la loi accorde un droit de d cision aux grands parents en remplacement des titulaires normaux de l autorit parentale L explication vient du fait qu il est pr sum de l int r t de l enfant de recevoir titre gratuit et a fortiori de multiplier le nombre de personnes qui pourront contre l avis des parents accepter la donation 100 Par ces m canismes on va favoriser les d
181. nts et les grands parents parviennent ou non s accorder Ainsi en cas de divorce ou de s paration du couple non mari s il n existe pas de conflit avec les a euls il sera possible de n gocier un accord qui sera soumis homologation du JAF Et s il existe un conflit potentiel ils pourront toujours recourir une m diation familiale pour apaiser les m sententes et penser globalement la r organisation de la vie familiale Une fois l accord pass il devra tre soumis au JAF qui a pour mission de veiller la sauvegarde de l int r t de l enfant Ce n est qu apr s validation que l accord acquerra sa force ex cutoire Cet accord pourrait prendre la forme d une clause ins r e la convention temporaire ou d finitive organisant le divorce sur demande conjointe des poux ou encore dans les autres types de divorce d une demande de donner acte adress e au JAF En l absence de divorce il s agira tout simplement d un accord homologu par le juge 43 Mais lorsque les parents et les grands parents sont en conflit la seule solution pour ces derniers est de saisir le JAF exclusivement comp tent depuis la loi de 1993 Mais tous les grands parents peuvent ils intenter une telle action Avant la loi du 4 mars 2002 le texte visait seulement les grands parents Cependant la jurisprudence appliquait assez largement ce texte Elle consid rait qu il devait aussi tre 29 Ces m diation
182. obre 1967 Bull I n 313 D 1967 p 745 note LINDON 264 CA Versailles 29 septembre 1989 D 1992 p 67 note T GARE 95 362 De plus la condition de subsidiarit de l action de in rem verso n tait remplie En effet cette action ne peut tre exerc e que lorsque l appauvri ne dispose d aucune autre action contre l enrichi Or la grand m re dispose d une autre action le recours subrogatoire ouvert tout d biteur d aliments qui a pay plus que sa part C est ce qu affirme la jurisprudence depuis un arr t de la premi re Chambre civile en date du 29 mai 19745 363 Pr cisons galement que le remboursement tiendra principalement compte des frais engag s c est dire de ceux pay s d autres et rarement des soins prodigu s par soi m me le ons massages 364 Qu en est il enfin des frais engag s au titre de la scolarit des petits enfants majeurs Les grands parents pourraient ils invoquer l article 373 2 5 du Code civil ancien article 295 afin d obtenir des parents qu ils leur versent une pension alimentaire m me apr s la majorit de l enfant La Cour d appel de Paris le 2 f vrier 1996 a r pondu par la n gative En effet ce texte permet seulement au parent qui a la charge d un enfant majeur apr s une s paration d viter d tre oblig de contribuer seul l ducation de ses enfants majeurs parce que ces derniers se refusent exercer eux m m
183. obre 1996 Association Le foyer St Joseph Bull n 217 JCP 1996 IV 2208 Petites Affiches 24 f vrier 1997 p 6 note M C LEBRETON Cass 2 civ 19 f v 1997 Bertrand Bull n 56 D 1997 p 265 note JOURDAIN D 1997 somm p 290 obs D MAZEAUD JCP 1997 22848 concl KESSOUS note VINEY Resp et assur 1997 chron 9 par LEDUC Gaz Pal 1997 2 p 572 note CHABAS ibid 19 mars 1998 note PUIL Dr 1997 n 83 note MURAT 1 esp ce Petites Affiches 15 sept 1997 note LEBRETON RTD 1997 p 688 obs JOURDAIN Cass 2 civ 19 f vrier 1997 SAMDA MACIF et a Bull n 55 CA Besan on 11 f vrier 1998 JCP 1998 10150 note C PHILIPPE Crim 28 mars 2000 Bull crim n 140 D 2000 somm 466 obs D MAZEAUD JCP 2000 I 241 obs VINEY ibid 2001 10457 note BOBACZEWSKI Petites Affiches du 16 juin 2000 note GAILLOU SCANVION 2000 7 8 42 note RTD 2000 p 245 obs HAUSER ibid p 586 obs JOURDAIN Cass 2 civ 16 novembre 2000 JCP 2001 I p 340 n 18 obs VINEY RTD civ 2001 p 603 obs JOURDAIN Cass 1 civ 6 juin 2002 2 arr ts RJPF novembre 2002 p 20 obs CHABAS gt Successions Cass civ 29 juillet 1853 D P 1853 I p 283 Req 20 novembre 1911 D P 1914 1 p 104 Req 5 juin 1918 D P 1919 1 p 90 1 esp ce Cass 1 civ 27 juin 1961 D 1962 p 285 note ANCEL Cass l re ci
184. oins contraignant pour l enfant B Des pr rogatives grands parentales grandissantes dans l int r t de l enfant 154 Cass 1 civ 1 f vrier 1965 Gaz Pal 1965 1 p 253 155 BEUDANT D 1870 1 p 241 note sous Cass 1 civ 17 mai 1870 156 Cass 1 civ 4 d cembre 1990 Bull n 277 Defr nois 1991 p 672 note MASSIP RTD civ 1991 p 511 obs HUET WEILLER 157 GARE Les grands parents dans le droit de la famille p 87 57 176 Aujourd hui l int r t de l enfant est devenu une notion qui fait figure de formule magique et la plupart des textes concernant le mineur ont t rig s autour de cette notion Cet int r t va tre pr f r celui des parents dans de nombreux cas Certains l expliquent par le fait que l enfant est plus faible alors que d autres pensent que l enfant a plus besoin d air et d autonomie que de protection v ritable Ces deux conceptions se rejoignent dans l esprit de la l gislation actuelle En effet parce que l enfant a de plus en plus besoin d autonomie le l gislateur contemporain a tendance augmenter le nombre de textes donnant des droits aux enfants sans l intervention des parents Mais c est parce qu il est fragile et qu il a besoin d une protection particuli re que ces m mes textes pr voient que l enfant lors de l exercice de ses droits devra obligatoirement tre accompagn d une personne majeu
185. oit compar p 199 278 Propos recueillis aupr s d une grand m re que Ca eu l occasion de rencontrer l interm diaire de l association EGPE Ecole des grands parents europ ens 279 CE 19 avril 191 Rec LEBON 1961 p 240 280 GARE T pr cit 99 d imp ts D une part les grands parents qui auront leurs petits enfants charge b n ficieront de parts suppl mentaires de quotient familial Ainsi ce dernier ayant pour objet d adapter le montant de l imp t sur le revenu pour un m me revenu l importance du foyer fiscal le montant de cet imp t d par les grands parents s en verra diminuer D autre part la l gislation fiscale pr voit que l imp t sur le revenu se calcule apr s une d duction des pensions alimentaires vers es en application des articles 205 211 du Code civil Toutefois il est n cessaire pour que la d duction soit possible que la pension vers e fasse l objet d une obligation l gale et qu elle r ponde un besoin du d biteur Or l obligation alimentaire des grands parents r pond ces deux conditions Ces derniers pourront donc obtenir la d duction des d penses alimentaires engag es pour leurs petits enfants 388 Ensuite en ce qui concerne la taxe d habitation l article 1409 du Code g n ral des imp ts pr voit qu elle est calcul e en fonction de la valeur locative des habitations et des d pendances du contribuable En application de l
186. oix d une th rapeutique la d cision de porter plainte lorsque Penfant est victime d une infraction l orientation scolaire ou professionnelle Ils conservent galement le droit d autoriser le mariage de leur enfant ou de consentir son adoption 399 On constate imm diatement la complexit des relations enfant grands parents puisque ces derniers ne pourront pas prendre toutes les d cisions concernant l enfant et parfois la situation pourra se bloquer si par exemple les parents ont disparu et qu il est n cessaire d obtenir leur accord Cela peut aller du simple emp chement des enfants de partir en vacances l tranger s ils ne peuvent pas faire leur passeport ou sortir du territoire la mise en danger de l enfant dans l hypoth se d licate o les parents refusent que l enfant subisse un acte m dical pouvait en tre ainsi notamment avant la loi du 4 juillet 2001 si la petite fille enceinte souhaitait interrompre sa grossesse En effet elle devait obtenir l accord des personnes investies de l autorit parentale Or si les parents n taient pas pr sents il pouvait arriver que l enfant d passe le d lai de dix semaines pr vu cette poque pour proc der une interruption volontaire de grossesse Ce genre de situation ne risque plus de se pr senter aujourd hui puisque la loi de 2001 pr voit que la mineure peut recourir une IVG sans l accord de ses parents Elle pourra d s lor
187. on de reconnaissance Cette large possibilit se justifie par le fait que la reconnaissance est un acte personnel et unilat ral qui n est soumis aucun contr le de v racit a priori 171 Mais pour pouvoir agir les grands parents doivent selon les termes de l article 339 justifier d un int r t Quel peut alors tre cet int r t peut tre de plusieurs natures Cependant 11 ne peut s agir d un int r t simplement moral Ainsi apr s avoir jug que l int r t agir en contestation de la reconnaissance d un enfant naturel pouvait s entendre non seulement d un int r t p cuniaire mais d un int r t moral fond sur la dignit de la famille et l honneur du nom les juges ont finalement retenu que les grands parents n ont aucun int r t moral de principe contester la reconnaissance de leurs petits enfants notamment lorsqu ils ne sont pas les ascendants de l auteur de la reconnaissance D sormais les grands parents doivent prouver l existence d un int r t personnel pour contester la filiation de leur petit enfant Or dans certains arr ts les grands parents contestent les reconnaissances paternelles de complaisance en invoquant seulement leur volont de voir triompher la v rit biologique Pour les juges cela ne peut constituer l int r t l gitime requis par l article 339 du Code civil Cependant il arrive que les juges du fond appr ciant souverainement cet int
188. on des g n rations Ceci est compr hensible puisque les petits enfants adopt s par leurs grands parents deviennent les fr res et s urs de leur p re ou m re 328 Ce crit re psychologique est redondant dans toutes les demandes d adoption intra familiales Une tante peut par cons quent adopter pl ni rement sa ni ce lorsque le risque de confusion entre l adoptante et sa m re biologique neiste pas et que l adopt e sait que sa m re est d c d e et perp tue son souvenir en se rendant r guli rement au cimeti re vil En revanche s agissant d une grand m re l adoption simple doit tre refus e parce qu elle est pr matur e lorsque l enfant est trop jeune sept ans et demi pour comprendre un projet qui vise superposer un lien de filiation au lien de parent existant d j et susceptible de brouiller ses rep res familiaux 329 Pr cisons cependant que lorsque l adoption ne change rien dans l esprit de l enfant qui fait enti rement la distinction entre son p re qui consent l adoption et ses grands parents les juges acceptent de la prononcer Les magistrats doivent donc prendre soin de constater le discernement de l enfant afin de prot ger ses rep res psychologiques 330 Le plus souvent ce qui motive la d cision des juges est que les parents n exercent plus sur l enfant l autorit parentale soit qu elle leur a t retir e soit qu ils sont d c d s
189. on fiscale est assez souple En principe ce cumul ne devrait concerner que le cas d une donation par un grand parent son petit enfant venant par repr sentation de son parent pr d c d Mais l administration accepte de l appliquer galement au cas d une donation consentie un petit enfant la suite du d c s de son parent c est dire lorsqu il vient la succession de son propre chef Ceci peut sembler peu favorable aux arri re petits enfants et non conforme aux souhaits du l gislateur de 1996 de favoriser les donations aux jeunes En effet eu gard l esp rance de vie les grands parents risquent d avoir de plus en plus d arri re petits enfants qu ils souhaiteront avantager ou aider de la m me fa on que leurs petits enfants 82 Loi n 98 1266 du 30 d cembre 1998 article 36 applicable r troactivement aux donations consenties 83 partir du 1 septembre 1998 Un tel r gime m me s il est favorable aux donations grands parentales ne semble pas pour autant encore assez souple En effet si on tient compte de l esp rance de vie des nouveaux grands parents et du fait qu ils souhaitent le plus souvent avantager leurs petits enfants quand ils entrent l universit ou deviennent ind pendants on constate que l ge de 65 ans permettant une r duction de 50 ne va pas pouvoir souvent s appliquer les grands parents aujourd hui ont des petits enfants de 20 ans seulement quand eux
190. onations faites en faveur des petits enfants Mais d autres m thodes existent qui permettent d enrichir le patrimoine des enfants lors de la succession de leurs a euls 2 Les pr rogatives grands parentales en mati re de successions 101 En ce domaine toutes les r gles relatives au droit des successions vont s appliquer lorsque soit l un des grands parents soit le petit enfant pr d c dera Ainsi ils seront h ritiers les uns des autres et parfois m me r servataires Il ne sera pas envisag ici toutes les hypoth ses de transmission successorale du patrimoine mais nous nous proposons d tudier plus particuli rement les hypoth ses dans lesquelles le petit enfant de par sa qualit va retirer un avantage dans la succession de ses grands parents 102 D j par principe dans la succession d une personne les petits enfants sont avantag s en ce sens qu en l absence de conjoint survivant et faisant partie du 91 Cass 1 civ 6 novembre 1958 Bull I n 479 92 Solution affirm e par une Circulaire du Garde des Sceaux en date du 1 juillet 1966 L article 935 qui n a pas t abrog permet ces personnes les grands parents d accepter une donation m me grev e de charges J O du 7 juillet 1966 p 5786 D 1966 160151 p 325 n 74 Solution d j affirm e ant rieurement par la jurisprudence Cass 1 civ 6 novembre 1958 Bull I n 479 93 On pourrait envisager leur
191. onne chez qui il sera facile de se rendre les grands parents repr sentent souvent la solution id ale De plus tant donn que cette tierce personne doit accepter le r le qu on lui donne alors qu elle n est en principe pas intervenue au proc s il semble a priori que les grands parents seront parmi les premi res personnes accepter puisque ce sont les parents de celui qui revendique un droit de visite et dans le cas contraire cela leur permettra de voir galement leur petit enfant 190 Les grands parents dans ce domaine apportent au droit de la famille et l enfant une aide consid rable Ils sont un moyen permettant la fois de supprimer les dangers suscit s par l exercice du droit de visite mais aussi de pr server le droit de 169 CA Riom 27 f vrier 2001 Juris Data n 2001 135307 170 CA Bordeaux 26 mars 2001 Juris Data n 2001 140284 171 Ou l enfant de voir son parent puisque ici tout est fait dans l int r t de l enfant 172 CA Rennes 12 f vrier 1996 Juris Data n 046963 173 CA Rennes 22 juin 1993 Juris Data n 048529 les conclusions des rapports psychologique et psychiatrique pr conisaient au profit du p re un droit de visite en pr sence d un tiers sans aucune autre pr cision 62 l enfant d entretenir des relations avec ses deux parents en vitant tous risques aussi divers soient ils Il en effet t jug que l on pourrait viter ce moyen les risques
192. onne majeure de son choix 194 Les grands parents vont donc pouvoir jouer le r le d accompagnateur aupr s de leurs petits enfants qui subiront des soins a ou une interruption volontaire de grossesse b 174 CA Nancy 15 mars 1994 Juris Data n 053788 175 CA Poitiers 20 juin 1996 Juris Data n 053288 176 CA Paris 20 juin 1996 Juris Data n 023030 177 CA Nancy 5 avril 1994 Juris Data n 053787 63 a L accompagnement du petit enfant patient 195 La loi du 4 mars 2002 dans son titre II relatif la D mocratie sanitaire accentue le droit d information du malade et confirme la n cessit de recueillir son consentement expr s Dans cet esprit l article L 1111 6 du Code de la sant publique cr e une nouvelle notion la personne de confiance Selon ce texte toute personne majeure peut d signer une personne qui peut tre un parent un proche ou le m decin traitant et qui sera consult e au cas o elle m me serait hors d tat d exprimer sa volont et de recevoir l information n cessaire cette fin 196 Le petit enfant peut il alors d signer une personne de confiance En principe oui Il peut le faire comme n importe quelle autre personne Cependant le texte pr cise toute personne majeure La seule condition est donc que le petit enfant soit majeur pour pouvoir d signer une personne de confiance Seul le majeur peut faire une telle d signation et cela alors m me qu
193. ontester le lien de filiation qui unit l enfant ses parents ou un seul de ses parents 174 En d finitive on constate que dans un domaine o les grands parents n ont a priori aucune place la loi puis la jurisprudence leur reconna t des pr rogatives assez importantes Cela s explique parce que m me si le fait de concevoir un enfant au sein d un couple ne semble tre que l affaire de ce couple cette conception aura des r percussions sur la famille tout enti re dont certains membres deviendront d biteurs d aliments N anmoins certains auteurs jugent que ces pr rogatives sont beaucoup trop larges pour tre conformes l int r t de qui selon eux est de pouvoir b n ficier d une certaine stabilit de son lien de filiation 175 De plus en plus on remarque que ce qui prime c est l int r t de l enfant Or la jurisprudence sur la filiation faisant pr valoir l int r t des grands parents semble contraire aux d cisions actuelles En effet les juges accordent aujourd hui de plus en plus de pr rogatives aux grands parents et lorsqu on analyse ces derni res on constate que toutes ont pour point commun d tre utilis es dans l int r t de l enfant En effet il s agit de pr rogatives qui pourraient appartenir n importe quel tiers mais les juges choisissent de les laisser aux grands parents parce qu ils consid rent que cela est plus facile en pratique et m
194. orit parentale demeurera Ainsi si un probl me important survenait lors des soins du mineur les titulaires de l autorit parentale reprendraient leur r le et les grands parents accompagnateurs ne pourraient s y substituer Au contraire le grand parent personne de confiance peut avoir un r le plus lourd Dans l hypoth se de diagnostics soins ou traitements il faudra distinguer selon que le petit enfant est lucide ou pas S il est lucide le grand parent ne fera que l assister dans ses d cisions mais s il ne l est pas il devra tre consult obligatoirement Notons cependant que s il a un pouvoir de consultation 11 n a en aucun cas un pouvoir de d cision contrairement aux parents de l enfant mineur 199 Pr cisons enfin que tant pour le mineur accompagn que pour le majeur d signant une personne de confiance une seule personne peut tre d termin e Il n est pas possible d tre accompagn par plusieurs personnes ou d avoir plus d une personne de confiance Ainsi le petit enfant s il veut d signer un grand parent devra choisir parmi tous les grands parents qui lui reste et ventuellement y inclure ses arri re grands parents Mais dans cette optique aucune hi rarchie n existe entre les diff rentes lignes ou les diff rents degr s ou enfin le sexe du grand parent Son choix reste totalement libre 200 Les grands parents dans ce cas ont les m mes pouvoirs que tous les tiers qui a
195. orphelin ou de l enfant assimil l enfant orphelin 272 GARE pr cit Article L 524 1 al 1 du Code de la s curit sociale Toute personne isol e assumant seule la charge d un ou de plusieurs enfants b n ficie d un revenu familial dont le montant varie avec le nombre d enfants 97 373 On notera que les allocations familiales seront toujours vers es aux grands parents m me au cas o le petit enfant charge aurait lui m me un enfant au titre duquel il percevrait l allocation de parent isol Il suffit qu il vive chez eux et en d pende financi rement 374 Cependant lorsque l enfant est confi ses grands parents plusieurs difficult s peuvent se pr senter 375 Tout d abord il arrive que le d part de l enfant de chez ses parents ne mette pas fin automatiquement au versement des allocations ces derniers En effet le juge ou le pr sident du conseil g n ral peut pr f rer qu elles n aillent pas la personne qui accueille l enfant l objectif tant de maintenir un lien entre l enfant et ceux avec qui il vivait jusque l et de pr parer son retour ventuel parmi eux La Cour de cassation a m me d cid que le juge des enfants pouvait attribuer les allocations familiales une m re dispens e de toute contribution financi re pour ses enfants 2 376 Ensuite constate que dans la pratique l administration est assez d favorable
196. osition tait rejet e les grands parents ne pourraient pas tre condamn s des dommages et int r ts et ce m me si les futurs poux ont subi un pr judice Cela prouve qu ils ont un pouvoir fort mais il ne s agit pas d un pouvoir discr tionnaire 62 La loi du 9 ao t 1919 qui a autoris la m re faire opposition a retir toute ambigu t ce sujet 63 Depuis 1972 l enfant naturel est entr dans la famille de ses auteurs 64 Seulement pour l enfant adopt pl ni rement dans l adoption simple il n y a pas en principe de v ritable lien de parent entre l adopt et la famille de l adoptant les seules personnes auxquelles s tend un tel lien tant aux termes de l article 366 du Code civil les enfants de l adopt 65 Pour cela ils doivent rapporter la preuve de la d faillance des ascendants des degr s inf rieurs preuve du d c s de leur impossibilit exprimer leur volont du retrait de leur autorit parentale 66 Les autres opposants sont tenus par des motifs pr cis le conjoint doit tenter d viter la bigamie de son poux les collat raux tuteur ou curateur doivent emp cher le d faut de consentement du conseil de famille ou le mariage d un poux d ment Enfin le Minist re public doit tenter d viter les cas o le mariage serait nul de nullit absolue Il a donc un pouvoir plus restreint que les ascendants mais plus large que les collat raux le tute
197. ote sous CA Papeete 26 octobre 1995 Petites Affiches du 24 mars 1997 n 36 p 15 note sous CA Papeete 26 octobre 1995 MASSIP Defr nois 1998 p 1021 obs sous CA Papeete 26 octobre 1995 MASSIP Petites Affiches du 4 novembre 1998 n 132 p 29 note sous Cass 1 civ 10 mars 1998 Petites Affiches 28 f vrier 2001 n 43 p 21 note sous Cass 1 16 octobre 2001 MURAT Dr juin 1997 p 15 note sous CA Aix en Provence 13 d cembre 1996 Cass 2 civ 19 f vrier 1997 Cass 2 civ 18 septembre 1996 MURAT Dr 1998 comm n 96 obs sous Cass 1 civ 10 mars 1998 PATARIN RTD 1997 p 200 obs sous Cass 1 civ 1 octobre 1996 PHILIPPE 1998 10150 note sous CA Besan on 11 f vrier 1998 RUBELLIN DEVICHI RTD civ 1988 p 713 obs sous CA Bordeaux 21 janvier 1988 SAVATIER D 1929 1 137 note sous Cass 1 civ 2 janvier 1929 VAUVILLE D 1995 639 note sous Cass 1 civ 17 janvier 1995 VAUVILLE D 1997 somm p 278 note sous CA Paris 10 novembre 1995 et CA Paris 26 mars 1996 VAUVILLE JCP 1999 10217 note sous Cass 1 civ 6 juillet 1999 VINEY JCP 1997 II 22848 note sous Cass 2 civ 19 f vrier 1997 SITES INTERNET www caf fr www huyette com e www lesmaternelles fr
198. ournir des aliments aux petits enfants Cette hypoth se va souvent se retrouver dans les cas o les petits enfants seront confi s leurs grands parents puisque dans les faits les parents vont se d sint resser de l enfant et ne vont pas se pr occuper de savoir s il a tout ce dont il a besoin De plus si l enfant a t confi ses a euls ce sera souvent parce que les parents ne peuvent plus en assumer la charge 350 La question qui se pose ici est de savoir si l obligation des grands parents de verser des aliments est appr ci e aussi largement que l obligation d entretien des parents La notion d aliments est elle aussi large que la notion d entretien 351 En effet selon l article 203 du Code civil les parents ont une obligation d entretien envers leurs enfants Cette obligation impose aux parents du seul fait de l tablissement du lien de filiation de nourrir entretenir et d lever leurs enfants Elle consiste fournir non seulement des aliments au sens usuel du terme mais galement tous les biens mat riels n cessaires pour mener une vie normale 254 DEMOLOMBE Cours de Code Napol on Trait du mariage et de la s paration de corps t IV d 1861 p 24 citant TOULLIER pour lequel l obligation alimentaire n est pas litt ralement impos e aux ascendants sup rieurs 255 Cass 1 civ 14 juin 2000 RIDE 2000 n 10 p 26 obs VALORY et encore derni rement Cass 1 c
199. plicitement ou implicitement soit pour d l guer l autorit parentale soit pour partager cette m me autorit 273 Les parents gardent donc sur leurs enfants des pr rogatives tr s importantes m me lorsque ces derniers vivent chez leurs grands parents d autant que m me si les grands parents obtiennent une d l gation de l autorit parentale ils ne pourront pas emp cher les p re et m re d exercer un droit de visite sur leurs enfants 274 Le probl me n est donc pas r gl puisqu en cas de m sentente avec les parents les grands parents ne pourront obtenir la d l gation de l autorit parentale que s il existe un d sint r t manifeste ou une impossibilit des parents exercer tout ou partie de l autorit parentale Leur situation restera pr caire si les parents ne consentent pas quelques efforts De plus selon l article 377 2 du Code civil la d l gation ou le partage pourront toujours prendre fin la demande des parents en cas de circonstances nouvelles 275 Ainsi cela prouve que m me d l gataires de l autorit parentale ou titulaires d un partage de cette autorit les grands parents resteront dans une situation instable Le rem de apport ne sera lui m me que temporaire et le seul avantage retir par les grands parents se situera dans les relations avec les tiers 276 La situation des grands parents d l gataires reste donc pr caire quant la dur e de la d l gation mais
200. quelle est la filiation la plus vraisemblable et les grands parents pourront apporter certains indices et t moignages pour les aider dans cette recherche Mais ils peuvent galement et surtout mettre en uvre l action afin de contester la filiation l gitime de leur petit enfant Cette action leur est ouverte dans les conditions du droit commun c est dire s ils justifient d un int r t l gitime et pendant une p riode de trente ans compter de la reconnaissance faite de l enfant Cependant ils n ont dans ce cas qu un r le secondaire Ils n agissent qu indirectement puisque ce n est que si un homme qui se pr tend tre le v ritable p re de l enfant a reconnu ce dernier qu il y aura conflit de filiation et c est seulement dans cette hypoth se que les grands parents pourront contester la filiation l gitime de leur petit enfant 166 Malgr tout par une autre interpr tation a contrario cette fois de l article 322 al 2 du Code civil la jurisprudence leur permet de contester directement l tat de leur petit enfant l gitime qui n a pas une possession d tat conforme son titre Cette possibilit leur est offerte depuis un arr t de principe en date du 27 f vrier 1985 qui a jug qu en l absence de possession d tat conforme son titre la contestation de la paternit de l enfant l gitime est recevable Les grands parents sur le fondement de cet article peuvent donc contester duran
201. r caires et en cas de m sentente avec les parents la situation peut rapidement se bloquer 253 La d l gation de l autorit parentale peut donc constituer un rem de int ressant permettant aux grands parents d obtenir des droits et devoirs sur la personne de Penfant Elle a pour effet de transf rer l exercice de tout ou partie de l autorit parentale aux grands parents d l gataires les p re et m re restant seulement titulaires de cette fonction Un tel transfert va renforcer la situation des grands parents et permettre l enfant d tre dans une situation juridique correspondant sa situation factuelle ce sont les personnes qui le gardent qui vont galement faire les choix importants le concernant 254 Avant la loi du 4 mars 2002 les textes relatifs la d l gation de l autorit parentale paraissaient confus et l ensemble des r gles tait marqu par l id e que la d l gation constituait plus ou moins une forme d abandon de par des parents qui ne peuvent ou ne veulent pas assumer sa charge wl Mais dans les faits la d l gation restait difficile 255 Elle tait pr vue aux articles 376 et suivants du Code civil L article 376 posait le principe selon lequel les p re et m re ne peuvent c der un tiers les pr rogatives r sultant de leur autorit parentale mais les articles suivants pr voyaient des exceptions Ainsi l autorit parentale exerc e sur un mineur de s
202. ra les d cisions graves 228 MALAURIE P Les personnes Les incapacit s n 639 229 Ibid n 637 86 ne restera exclusivement aux grands parents que les d cisions patrimoniales de faible importance Cela peut tre favorable quand on sait que les enfants ne connaissent parfois pas du tout leurs grands parents et que ces a euls peuvent ne pr senter aucune garantie suffisante pour prendre soin de leurs petits enfants 309 En d finitive dans le cadre de la tutelle bien qu il n existe plus de parents exer ant une autorit parentale pour faire obstacle la situation des grands parents cette derni re peut tre bloqu e soit par la volont post mortem des parents soit par le conseil de famille 310 Pour ne pas tre confront toutes ces difficult s la solution pour les grands parents pourrait tre d adopter leurs petits enfants b L adoption par les grands parents 311 L adoption en principe permet d tablir un lien de famille entre des personnes qui sont trang res biologiquement Cependant les conditions pos es par les textes aux articles 343 et suivants du Code civil n interdisent pas aux grands parents d adopter leurs petits enfants En effet les seules conditions qui sont pos es sont d une part des conditions d ge et d autre part des conditions concernant la qualit des enfants susceptibles d tre adopt s Rien n interdit d adopter une personne de sa famil
203. re 177 Cette personne lorsqu elle exercera son r le d accompagnateur devra agir dans l int r t de l enfant En r gle g n rale le l gislateur ne pr cise pas quelles sont ces personnes il reste vague et laisse au juge ou l enfant le soin de la d signer Il pourrait donc s agir des membres de la famille et pourquoi pas des grands parents Il s agit de pr rogatives qui pourraient appartenir toute personne agissant dans l int r t de l enfant mais on constate que fr quemment les grands parents sont d sign s parce que cela s av re particuli rement opportun En effet ce sont des proches d une part de l enfant et d autre part des parents Ils sont donc m me la fois de comprendre l enfant et de l aider psychologiquement l enfant sera rassur dans ses d marches s il se sent prot g et aid par un proche En outre les grands parents connaissent la famille et ventuellement le conflit qui existe et seront plus ou moins aptes concilier les deux parties 178 Il en est ainsi dans trois hypoth ses principales Les grands parents interviennent fr quemment lorsqu il s agit d accompagner le mineur auditionn 1 de fournir un lieu d accueil pour les visites du parent s tant vu retirer l exercice de son autorit parentale 2 ou encore d accompagner l enfant dans ses d marches m dicales 3 1 Les grands parents accompagnant leur petit enfant mineur auditionn
204. re de l autorit parentale ils devront prouver la fois les circonstances exceptionnelles mais galement que cela va dans le sens de l int r t de l enfant Cela est donc plus contraignant pour les grands parents au jour du d c s par rapport au jour de la s paration Mais il s agit l d une nouvelle restriction mise en place par la loi de 2002 En effet auparavant l ancien alin a 2 de l article 373 3 disposait qu apr s le d c s du parent titulaire de l autorit parentale le juge toujours tre saisi afin de confier l enfant un tiers La nouvelle r daction n ouvre une telle possibilit qu titre exceptionnel et si l int r t de l enfant l exige notamment lorsqu un des parents est priv de l exercice de l autorit parentale C est dire le caract re tout fait exceptionnel d une telle mesure 284 En outre comme nous l avons d j vu cette remise aux grands parents ne sera effectu e qu titre provisoire puisque la d cision du juge sera toujours r visable Seule la r sidence habituelle de l enfant est fix e chez les grands parents et le parent survivant conserve un droit de visite qu il effectuera chez ces derniers continuera d exercer son autorit parentale sur l enfant et les grands parents ne pourront d cider de l avenir de leur petit enfant que sur accord de ce dernier ce qui pourrait parfois s av rer difficile 285 c t
205. re justifi e que s il existe plus d avantages venant combler les inconv nients Pour les grands parents les avantages sont certains notamment parce que l adoption de son petit enfant permettra une meilleure gestion de la vie courante Il est plus simple d tre le parent au premier degr de ses petits enfants plut t que de rester leur tuteur et d tre soumis au contr le du conseil de famille ou de les garder dans les faits et de ne rien pouvoir d cider Mais ce n est pas l int r t des grands parents qui doit tre pris en compte Or d un autre c t il est indiscutable qu il est de l int r t de l enfant d tre adopt par ses grands parents lorsque ses parents sont morts ou d chus de l exercice de l autorit parentale plut t que d tre remis aux services de l A de Sociale l Enfance 335 La situation particuli re des grands parents dans le droit de la famille notamment parce qu ils peuvent constituer le foyer d accueil le plus indiqu pour l enfant a tendance en faire une sorte de a subrog s parents vi De multiples raisons justifient qu une place part devrait leur tre faite dans les textes 336 Cependant bien que les grands parents aient une fonction privil gi e pour recueillir l enfant il semble que rien ne leur permette d organiser facilement leur situation En aucune fa on ils ne sont privil gi s par rapport tout autre tiers qui intervient dans la vi
206. rents ne pouvait tre consid r comme un particulier au sens de l article 350 al 1 l alin a 4 du texte pr voyant que l abandon n est pas d clar si un membre de la famille a demand au cours du d lai l gal assurer la charge de l enfant et si cette demande est jug e conforme l int r t de ce dernier 224 Ainsi nous pouvons en conclure que lorsque les parents se sont d sint ress s de leur enfant depuis plus d un an mais que ce dernier t recueilli par ses grands parents il ne pourra jamais tre d clar abandonn Leur qualit de grands parents prime sur leur qualit de tiers Cela les oblige ne jouer qu un r le positif ils doivent s en tenir lever l enfant qu ils ont recueilli sans jamais pouvoir d truire le lien qui l unit ses parents Cela montre que la jurisprudence ne voit dans les grands parents qu un foyer d accueil Ceux ci n ont le droit que de recevoir l enfant et comme tout autre particulier de le faire d clarer abandonn Une telle restriction peut cependant tre pr judiciable l enfant qui restera soumis l autorit parentale alors que ses parents se d sint ressent totalement de lui De plus pourquoi faire une diff rence entre les tiers qui recueillent l enfant et les grands parents En effet dans tous les cas les parents ont abandonn dans les faits l enfant et ce n est pas parce que ce sont les grands parents
207. rents vont pouvoir donner beaucoup leurs petits enfants sans craindre ni les taxations fiscales ni les pr rogatives parentales Malgr tout les parents aux termes de l article 935 al 2 du Code civil doivent accepter les donations au nom de l enfant Ils pourraient donc en cas de conflit avec les grands parents refuser leur donation au profit de l enfant C est la raison pour laquelle la loi permet tout ascendant notamment les grands parents d accepter les donations au nom de leurs petits enfants Le conflit serait alors r solu dans l hypoth se o les grands parents d une branche accepteraient au nom de l enfant la donation faite par les grands parents da l autre branche par exemple b L acceptation des donations par les grands parents 95 En principe pour qu il y ait donation il faut une acceptation du donataire L acceptation doit tre expresse et intervenir dans un acte authentique Cependant lorsque l enfant est mineur 11 est incapable d accepter la donation qui lui est faite Elle sera donc accept e par son tuteur si elle est pure et simple et par son tuteur et le conseil de famille si elle est grev e d une charge 96 Cependant l article 935 al 2 du Code civil pr voit que les p re et m re de l enfant non mancip ou les autres ascendants m me du vivant des p re et m re quoiqu ils ne soient pas tuteurs du mineur ni administrateurs l gaux pourront accepter pour
208. responsabilit sur le fondement d une perte de chance de l enfant de devenir riche dans l hypoth se o ils refuseraient une donation par exemple d actions qui ont pris par la suite norm ment de valeur Mais une telle solution serait plus hypoth tique 94 Article 388 2 du Code civil issu de la loi du 8 janvier 1993 et dont la jurisprudence faisait d j une application Cass civ 25 mars 1861 D P 1861 1 p 202 et CA Lyon 24 juin 1868 D P 1868 2 p 177 39 premier ordre ils ne seront prim s que par leurs propres parents en raison de la r gle du degr le plus proche N anmoins il arrive qu ils soient encore plus avantag s et ce parce que la loi pr voit des m canismes leur permettant de venir la succession de leurs grands parents alors qu en principe ils n auraient pas d tre pr sents notamment en repr sentant leur parent pr d c d Dans ces hypoth ses ils vont succ der plus rapidement leurs grands parents Dans d autres hypoth ses la loi pr voit des techniques utilisables par les grands parents afin de favoriser express ment leurs petits enfants Le l gislateur va donc tant t acc l rer la succession par les petits enfants a tant t il va la favoriser b a Les m canismes l gaux acc l rant la succession des petits enfants 103 Les petits enfants peuvent succ der leurs grands parents plus rapidement soit parce que leurs parents sont pr d c d s par le m can
209. rs enfants avoir consomm excessivement des boissons alcoolis es ou stup fiants art 378 et 378 1 du Code civil 290 En outre la situation de l enfant confi ses grands parents n est pas tr s stable la fois pour l enfant et ses grands parents m me si l enfant leur est confi apr s un retrait de l autorit parentale les grands parents ne seront pas pour autant automatiquement titulaires de cette autorit Ils ne pourront prendre pour l enfant que des d cisions concernant des actes usuels 291 Dans tous les cas cette situation restera temporaire puisque la d cision retirant l autorit parentale aux parents sera toujours r visable Selon l article 381 du Code civil les p re et m re pourront obtenir du tribunal de grande instance en justifiant de circonstances nouvelles que leur soient restitu s en tout ou partie les droits dont ils avaient t priv s Les grands parents ne sont donc pas l abri d une telle demande Malgr tout ils peuvent b n ficier de certaines p riodes d accalmie puisque la demande en restitution ne peut intervenir au plus t t qu un an apr s le retrait De plus si cette demande est rejet e elle ne pourra tre renouvel e qu apr s un nouveau d lai d un an 292 Dans ces deux situations aucune autorit parentale ne vient faire obstacle la situation des grands parents Cependant comme eux m mes ne d tiennent pas l autorit parentale leur si
210. rs leurs petits enfants C est ce m me objectif notamment qui le conduit favoriser les transferts de patrimoine en faveur les petits enfants B Les pr rogatives grands parentales et le patrimoine des petits enfants 75 Traditionnellement lorsque l on voque les grands parents on pense aux souvenirs de famille et a fortiori aux h ritages On pense galement aux dimanches c est dire cette somme d argent que re oivent les petits enfants lorsqu ils vont chez leurs grands parents Ces derniers sont donc plus ou moins directement impliqu s dans la constitution du patrimoine de leurs petits enfants puisqu ils leur transmettent de l argent ou des biens Le l gislateur facilite de telles actions en favorisant les donations 1 ou les avantages successoraux 2 Mais tous ces avantages retir s par les petits enfants ne sont pas en sens unique puisque de leur c t 115 sont tenus par une obligation alimentaire envers leurs a euls 77 En 1990 132 actions accueillies et 52 rejet es principalement des demandes pour lutter contre la bigamie 78 Article 196 du Code civil et Cass civ 1 ao t 1930 1931 1 p 169 note LALOU 79 En effet l article 205 du Code civil impose l obligation alimentaire aux descendants envers leurs parents et autres ascendants 31 1 Les pr rogatives grands parentales en mati re de donations 76 Comme toute personne les grands parents peuvent faire des don
211. s en mati re d assistance ducative le l gislateur du 4 juin 1970 fait appara tre cette mesure comme une aide aux parents un rouage de l autorit parentale et n a pas h sit affirmer que les parents la conservent en d pit d une mesure de placement art 375 7 197 CA Metz 6 septembre 1994 pr cit 198 Article 375 4 du Code civil 199 Article 375 6 du Code civil 76 250 On constate imm diatement un paradoxe comment les parents peuvent ils conserver leur autorit alors m me que le droit de garde inh rent cette autorit est vid de sa substance les parents n ayant plus le pouvoir de fixer la r sidence de leur enfant 251 C est cette autorit qui constitue l obstacle la bonne gestion par les grands parents de la situation dans laquelle ils se trouvent lorsque leurs petits enfants leur ont t confi s La d l gation de l autorit parentale semble dans ces hypoth ses constituer un rem de parfait Est ce r ellement le cas 2 La d l gation de l autorit parentale un rem de cette pr carit 252 Lorsque l enfant est confi ses grands parents pour inaptitude factuelle des parents ces derniers restent titulaires de l autorit parentale Les grands parents qui ont leurs petits enfants charge ne disposent que du pouvoir d accomplir les actes usuels relativement la personne de l enfant A l gard des tiers la situation est des plus p
212. s alors que l enfant ne se trouvait pas dans le besoin ou s ils ont pay des frais exc dant le domaine de l obligation alimentaire 361 En ce qui concerne ces frais les grands parents pourraient ils engager une action de in rem verso La r ponse est n gative depuis un arr t rendu par la Cour d appel de Versailles le 29 septembre 1989 En l esp ce il s agissait d un enfant dont la m re est d c d e quelques temps apr s sa naissance et qui a t lev par sa grand m re paternelle durant six ans sans qu aucune aide financi re ne soit vers e par le p re Apr s un retour au foyer paternel l enfant retourna vivre avec sa grand m re qui obtint du tribunal d instance la condamnation du p re lui verser une pension alimentaire pour l entretien de l enfant La grand m re entreprit par la suite une nouvelle action sur le fondement de la th orie de l enrichissement sans cause et obtint une indemnit de 60 000 francs Mais la Cour d appel infirma ce jugement et rejeta l action de in rem verso au motif que l appauvrissement de la grand m re et l enrichissement corr latif de son fils n taient pas d pourvus de cause ils trouvaient leur justification dans l obligation alimentaire de la grand m re 261 CA Paris 26 mars 1987 D 1987 IR p 105 262 Req 5 mai 1868 D 1869 1 285 Req 7 mars 1911 D 1913 1 404 Req 20 avril 1912 5 1913 1 124 263 Cass 1 civ 25 oct
213. s peuvent tre organis es par des associations de grands parents telles que l Ecole des Grands Parents Europ ens EGPE 30 Cette comp tence exclusive du JAF interdit au juge des enfants de statuer sur les relations d un enfant avec ses grands parents y compris lorsqu il pris son gard une mesure de placement hors de son milieu familial comme l a rappel la Cour d appel de Lyon CA Lyon 24 septembre 2001 in dit www huyette com 21 appliqu aux arri re grands parents Cela semble tout fait normal lorsque l on sait qu aujourd hui avec l accroissement constant de l esp rance de vie il peut arriver qu un petit enfant ait trois g n rations de grands parents Aucun motif ne justifierait qu une diff rence soit faite dans les droits des diff rents a euls de voir leurs petits enfants D sormais la loi de 2002 modifi le texte et plus aucune h sitation n est possible puisque l article 371 4 nouveau du Code civil vise les ascendants Tous sont concern s d s lors qu il existe entre l enfant et les grands parents un lien de filiation l galement tabli Il s agit la fois des grands parents paternels et maternels l gitimes ou naturels ou encore des grands parents par le sang en cas d adoption simple 44 Une fois le JAF saisi il doit v rifier qu il est bien de l int r t de l enfant de voir ses grands parents Le texte pr cisant que l enfant a le droit d
214. s se faire simplement accompagner par une personne majeure de son choix Il pourra s agir de l un des grands parents alors qu auparavant ils n avaient aucun r le jouer dans ce domaine Mais d autres 286 Article 373 4 du Code civil 287 RAYMOND G De 1 r alit de l absence du couple conjugal la fiction de l unit du couple parental JCP 1987 I 3299 288 LEGRAND D L enfant plac par d cision judiciaire droits respectifs des familles et des tablissements Sauvegarde de l enfance 1994 n 3 p 192 102 difficult s pourraient se pr senter galement si les parents refusent d autoriser un acte th rapeutique 400 C est pour cette raison qu il avait t propos que le juge lors de la d cision confiant l enfant un tiers puisse fixer l avance tous les actes que le tiers ici les grands parents pourront prendre sans l accord des parents lui aurait t galement possible de fixer ces droits ponctuellement en cas de m sentente avec les parents Cependant la loi de 2002 ins rant dans le Code civil un nouveau paragraphe sur l intervention des tiers n a pas consacr ce type de pouvoir au juge Les grands parents restent donc dans une situation difficile organiser en ce qui concerne la charge personnelle de l enfant qui leur a t confi par d cision de justice 401 Ainsi trop vouloir prot ger les droits des parents on en arrive cr er d
215. sibilit s pour les a euls d emp cher le mariage de leurs petits enfants quel que soit leur ge b L emp chement du mariage des petits enfants quel que soit leur ge 64 Fr quemment les parents ou m me les grands parents ne sont pas d accord avec le choix fait par leurs enfants ou petits enfants de la personne qu ils souhaitent pouser Mais aujourd hui le mariage n tant plus l union de deux familles les ascendants ont perdu leur droit de parole sur ce choix N anmoins certains tentent encore d emp cher ces mariages par l insertion de clauses de c libat dans des actes titre gratuit au profit du futur poux De plus en dehors de ces hypoth ses le l gislateur a express ment pr vu qu il tait possible notamment aux ascendants soit de s opposer au mariage avant la c l bration soit de demander son annulation apr s la c r monie Dans le premier cas l opposition a lieu le jour du mariage et emp che sa c l bration Dans le second la demande en annulation n a lieu qu apr s la c l bration Toutes deux ont cependant un m me but sanctionner les nullit s de fond et de forme du mariage e_ L opposition au mariage des petits enfants 65 L opposition mariage est une mesure pr ventive destin e emp cher la c l bration d unions irr guli res Elle est n e sous l Ancien Droit pour retarder les m salliances c est dire les mariages jug s n fastes pour la famille M
216. soit ils le demandent aux parents eux m mes 357 Tout d abord en ce qui concerne une ventuelle action contre les autres grands parents un arr t rendu par la Cour de cassation le 2 janvier 1929 pos le principe de l absence de hi rarchisation entre les d biteurs d une m me obligation et a d cid 258 CA Boulogne s Mer 30 octobre 1925 D P 1926 2 p 14 259 GAURY D 1974 p 329 note sous Cass 1 civ 6 mars 1974 260 Cass civ 2 janvier 1929 1929 1 137 S 1929 1 185 RTD 1929 p 409 94 de placer sur le m me plan tous les d biteurs d aliments Il s agit d une obligation in solidum Ainsi si les petits enfants doivent actionner leurs a euls en paiement de leur obligation alimentaire ils pourront soit les poursuivre de fa on collective sachant que la dette sera fix e l gard de chacun selon ses propres moyens soit faire le choix de poursuivre le plus solvable charge pour ce dernier d engager par la suite un recours contre ses cod biteurs 358 Ici nous sommes dans la seconde hypoth se puisque les grands parents s tant vu confier leurs petits enfants ont d j pay un certain nombre de frais Ils pourront obtenir le remboursement par les autres a euls puisqu il a t jug que la sollicitude et les marques d affection par l un des d biteurs ne saurait suffire le lib rer de sa dette pourra agir contre les autres grands parents mais seuleme
217. sont aussi vis s 33 CA Bordeaux 18 janvier 1989 Juris data n 040947 34 CA Angers 25 mai 1994 Juris data n 053199 CA Aix en Provence 14 septembre 1995 Juris data n 053483 CA Montpellier 11 janvier 2000 Juris data n 2000 126298 35 CA Paris 21 juin 1989 Juris data n 024131 36 CA Bourges 13 janvier 1988 Juris data n 040065 37 Aix en Provence 13 mai 1988 Juris data n 049107 sur une grand m re maternelle refusant l id e de la disparition de sa fille unique attitude prolongeant l angoisse et le deuil de l enfant CA Riom 27 mars 2001 Juris data 2001 140925 suppression du droit de visite justifi parce que la grand m re mettait la fillette en relation avec sa m re qui refuse de suivre les soins psychiatriques dont elle a besoin 22 accord dans ce cas un seul des grands parents car le comportement dangereux de l un ne doit pas tre imput lautre De plus un arr t a retenu que le pass familial constituait un motif grave faisant obstacle l instauration de relations entre une grand m re et ses petites filles Enfin le motif grave permettant de rejeter le droit de visite des grands parents peut consister dans le refus des petits enfants qui invoquent un climat violent et des attouchements sexuels En effet pour statuer sur la demande le JAF doit se faire une id e de l int r t concret de l enfant Pour cela il peut ordonner une enqu te sociale ou entendre l enf
218. st aussi ce qui en fait sa fragilit Mais les dispositions testamentaires prises par le premier l gataire ne peuvent mettre en chec la volont du disposant de voir attribuer les biens au second l gataire qu il substituerait au d c s du premier 121 De plus ce qui est avantageux par rapport la clause de substitution c est que le legs de residuo peut porter sur l ensemble des biens du testateur y compris ceux qui constituent la r serve du gratifi en premi re ligne d s lors qu il n est pas port atteinte aux droits d h ritier r servataire de celui ci 4 122 Le but ici est de favoriser les petits enfants voire un petit enfant uniquement plut t que de retirer certaines pr rogatives aux parents En effet le legs de residuo n interdit pas aux grands parents de d signer certains de leurs petits enfants express ment comme l gataires en second Ils vont d ailleurs parfois utiliser ce legs 107 Cass 1 civ 1 octobre 1996 RTD 1997 p 200 obs PATARIN 108 Req 5 juin 1918 D P 1919 1 p 90 1 esp ce 109 Req 20 novembre 1911 D 1914 1 p 104 110 GARE Les grands parents dans le droit de la famille p 292 111 Si le second l gataire survit au premier 112 GRIMALDI Defr nois 1995 art 36160 p 1109 note sous Cass 1 civ 31 janvier 1995 113 Cass 1 27 juin 1961 D 1962 p 285 note ANCEL 114 Cass 1 civ 31 janvier 1995 D 1996 p 24 note ARRAULT et DEL
219. st vis l article 375 provient souvent des parents eux m mes alors que la famille au sens largi ne repr sente aucun danger Dans ce contexte placer l enfant dans une famille d accueil serait sans aucun doute trop rigoureux Ainsi permettre un loignement des parents tout en restant proche de son milieu actuel peut constituer une solution ad quate pour l enfant Mais dans ce cas la remise aux grands parents doit tre de nature faire cesser le danger et par cons quent il est possible que l enfant soit plac chez ses grands parents et que les parents eux m mes se voient refuser un droit de visite 246 Comme toutes les mesures o il s agit de confier l enfant un tiers elle sera exceptionnelle et temporaire Exceptionnelle parce que ce n est que si l enfant est confront un danger tel qu il ne peut plus rester dans son milieu actuel qu il pourra tre confi ses grands parents Temporaire parce que le juge dans le cadre d une mesure d assistance ducative va pouvoir charger une personne de suivre Penfant et la famille Par le biais de ce suivi il va conna tre les volutions de la situation et tout moment il pourra d cider de modifier ou de rapporter sa d cision Ainsi il pourra mettre fin la mesure confiant les petits enfants leurs grands parents soit d office soit la requ te des p re et m re conjointement ou de l un d eux de la personne ou du serv
220. sur eux une autorit parentale Ils sont donc soumis un devoir de surveillance et d ducation de cet enfant C est ce lien tabli entre les pouvoirs reconnus aux parents sur l enfant et la responsabilit de ces derniers qui justifie que cette responsabilit ne peut pas tre tendue aux autres ascendants En effet les grands parents n ont pas les m mes pr rogatives l gard de leurs petits enfants et donc la jurisprudence fait une interpr tation stricte de l article 1384 al 4 Elle exclut ainsi de son domaine toute personne autre que les p re et m re notamment les grands parents Cela est reconnu depuis longtemps et ces solutions anciennes ne paraissent pas pouvoir tre remises en cause par la jurisprudence Blieck qui a pos un principe g n ral de responsabilit du fait d autrui la lettre tr s pr cise de l article 1384 al 4 du Code civil ne concerne que les p re et m re qui exercent l autorit parentale sur leurs enfants Cette solution a d ailleurs t r affirm e par la jurisprudence post rieurement l arr t Blieck 412 Mais nous pouvons nous demander si le fait d avoir reconnu une responsabilit de plein droit des parents c est dire objective n a pas eu des incidences sur la responsabilit des grands parents en ce qu elle a modifi le fondement de la responsabilit des parents Plus pr cis ment la question est de savoir si ceci n a pas entra n
221. t aussi tre l gitime L action des grands parents sera jug e 148 Cass civ 17 mai 1870 D P 1870 1 p 241 note BEUDANT 149 CA Paris 17 avril 1992 D 1993 somm p 164 obs GRANET LAMBRECHTS 150 DESNOYER et DUMAIRE D 2000 somm p 171 obs sous CA Paris 8 avril 1999 151 N cessairement inf rieure 10 ans 152 DESNOYER et DUMAIRE pr cit 153 CA Dijon 21 octobre 1998 D 1999 somm p 199 56 irrecevable si elle n est motiv e que par l intention de nuire et est trang re aux int r ts garantis par les dispositions de l article 339 du Code civil 172 Cette action des grands parents se prescrit par un d lai de trente ans mais elle sera irrecevable si l enfant naturel a une possession d tat de dix ans conforme son titre Elle pourrait avoir lieu m me si l enfant a t l gitim par le mariage de ses parents puisque le mariage subs quent ne peut pas donner la reconnaissance une force probante qu elle n avait pas l origine 173 D un autre c t la filiation naturelle pouvant tre tablie par la possession d tat depuis la loi du 25 juin 1982 les grands parents pourraient contester ce lien en contestant l existence de la possession d tat En effet la possession d tat m me quand elle est tablie ne fait pr sumer de la filiation que jusqu preuve du Contraire Par cons quent les grands parents pourraient tr s bien rapporter cette preuve contraire afin de c
222. t de rester exceptionnelle et c est pour cela galement que la loi de 2002 favoris une certaine collaboration des parents avec les grands parents en permettant un partage de l autorit parentale b Un partage possible de l autorit parentale 266 Le l gislateur conscient des situations factuelles dans lesquelles les petits enfants sont confi s leurs grands parents c est dire en cas de difficult s temporaires des parents a pr vu une possibilit d association entre les p re et m re et les grands parents d l gataires 267 Selon le nouvel article 377 1 al 2 du Code civil toutefois le jugement de d l gation peut pr voir pour les besoins d ducation de l enfant que les p re et m re ou l un d eux partageront tout ou partie de l exercice de l autorit parentale avec le tiers d l gataire Le partage n cessite l accord du ou des parents en tant qu ils exercent l autorit parentale La pr somption de l article 372 2 est applicable l gard des actes accomplis par le ou les d l gants et le d l gataire 268 Cette situation a t justifi e par l augmentation des hypoth ses o les parents ont seulement besoin d tre paul s Dans ces cas les grands parents pr tant main forte aux parents en gardant leurs petits enfants se retrouvent souvent confront s aux difficult s de la vie courante ne pouvant prendre pour l enfant que des d cisions peu importantes
223. t des adminicules rendant vraisemblable le lien de filiation On pourra ainsi retenir comme pr somptions des t moignages ou analyses biologiques et comme indices par exemple une ressemblance 50 frappante entre le demandeur et les parents pr tendus la marque des langes dans lesquels l enfant t abandonn les subsides envoy s ses parents nourriciers Dans ce domaine les grands parents vont pouvoir intervenir principalement pour rapporter certaines pr somptions notamment des t moignages importants En outre la preuve par indices d clarations actes juridiques modes de preuves traditionnels pourra galement maner des grands parents La preuve pourra notamment r sulter d un commencement de preuve par crit 151 Mais depuis le d veloppement des sciences la preuve de ces adminicules se fait de plus en plus par un examen des sangs La question s est alors pos e de savoir s il tait possible de s aider de l examen des sangs des grands parents lorsque les parents sont d c d s afin de d clarer l action recevable Un arr t de la premi re Chambre civile de la Cour de cassation en date du 16 novembre 1983 jug que n tait pas fond le rejet d une demande d expertise sanguine au seul motif qu elle tait impossible en raison du d c s du p re pr sum Cet arr t retient en outre que les grands parents paternels tant vivants et parties au proc s l expertise tait r alisabl
224. t puisque les notions de d sint r t manifeste et d impossibilit d exercer tout ou partie de l autorit parentale utilis es par l article 377 al 2 ne seront pas sans poser des probl mes d interpr tation 264 En outre cette exigence de d sint r t manifeste ou d impossibilit d exercer tout ou partie de l autorit parentale montre la volont du l gislateur de faire de ces mesures des mesures exceptionnelles En effet il n a pas voulu retirer trop facilement aux parents leurs pr rogatives et c est la raison pour laquelle il a pr cis que les deux parents devaient toujours tre appel s l instance et qu ils devaient toujours donner leur accord la mesure de d l gation 265 M me s il a favoris la d l gation de l autorit parentale aux grands parents qui ont leurs petits enfants charge le l gislateur n a pas voulu diminuer la valeur de la puissance parentale alors m me qu il favorisait par cette loi la coparentalit Ceci s explique puisque selon lui la situation des grands parents qui gardent leurs petits enfants a vocation n tre que temporaire et d rogatoire Pour lui ces situations ne se pr sentent le plus souvent que lorsque les parents se retrouvent dans des situations difficiles g rer et qu ils demandent une aide temporaire leurs propres parents C est pour cela que la d l gation de l autorit parentale aux grands parents se doi
225. t un d lai de trente ans la l gitimit de l tat de leur petit enfant compter de la r daction de l acte de naissance Ici si l action ne d pend plus d une ventuelle reconnaissance par un tiers pr tendu p re elle est tout de m me soumise la volont du mari si celui ci souhaite consid rer l enfant comme son propre enfant alors qu il conna t l existence de l adult re la contestation de sa paternit ne sera pas recevable puisque l enfant aura une possession d tat conforme son titre 167 L action des grands parents est donc toujours soumise la volont d un homme le pr tendu v ritable p re ou le mari De plus leur action ne peut tre dirig e que contre le p re ils ne pourront jamais carter de leur succession l enfant adult rin a patre puisque aucune action ne leur est ouverte pour contester la filiation l gitime maternelle 168 Une autre condition est n cessaire la mise en uvre de l action par les grands parents ils doivent justifier d un int r t agir Ils pourraient donc agir dans les hypoth ses par exemple o ils ne souhaitent pas payer de dettes d aliments un enfant qui leur est selon eux tranger ou lorsqu ils souhaitent carter cet enfant de leur succession Mais on peut galement imaginer qu ils intentent une telle action afin de voir confirmer la reconnaissance qui aurait t faite par leur fils 169 Les grands parents jouent donc un r
226. tale ne soit mise entre parenth ses ils vont les obliger l exercer en refusant de transf rer leurs pouvoirs m me provisoirement aux grands parents gardiens 445 Or ici ce qu ils prot gent en r alit c est plus l autorit parentale que l int r t de l enfant lui m me En effet si l enfant a t retir ses parents ou si ces derniers l ont abandonn c est parce qu ils avaient des difficult s assumer leurs devoirs Il n est d s lors pas plus de l int r t de l enfant d tre lev par eux plut t que par ses grands parents Selon nous il serait mieux pour le bien de l enfant de laisser de c t le principe selon lequel il doit tre lev par ses deux parents et de v rifier au cas par cas son v ritable int r t 446 La solution pour permettre une r elle conciliation des pr rogatives parentales et grands parentales m me dans les cas o l enfant est confi ses grands parents serait dans ce dernier cas de mettre de c t au moins provisoirement le 111 principe de coparentalit et d instaurer un principe de cofamiliarit de permettre aux membres de la famille qui ont la charge de l enfant de d cider au m me titre que ses parents Ces derniers se d sint ressant de l enfant dans la plupart des cas les grands parents seraient en pratique les seuls d cider Si les parents revenaient 115 seraient au m me niveau que les a euls
227. tenant si ce r gime est applicable aux grands parents b a L mergence d un r gime g n ral de responsabilit du fait d autrui 424 Pendant longtemps la Cour de cassation a refus d admettre un principe g n ral de responsabilit du fait d autrui fond sur l article 1384 al 1 du Code Civil Ce sont essentiellement deux jugements rendus par le Tribunal pour enfants de Dijon le 27 f vrier 1965 et par le Tribunal pour enfants de Poitiers le 22 mars 1965 qui ont opt pour une extension fond e sur l article 1384 al 1 de la responsabilit du fait d autrui Mais la Cour de cassation s y est toujours refus e jusqu au c l bre arr t Blieck rendu en Assembl e Pl ni re le 29 mars 1991 En l esp ce 11 s agissait d un handicap mental plac dans un centre d aide par le travail qui avait mis le feu une for t appartenant aux consorts Blieck La Cour de cassation retient la responsabilit de l association au motif qu il r sultait des constatations de la Cour d appel qu elle avait accept la charge d organiser et de contr ler titre permanent le mode de vie de ce handicap 425 Certains auteurs ont vu dans cette jurisprudence l mergence d une responsabilit du fait d autrui Cette responsabilit selon un arr t rendu par la Chambre criminelle de la Cour de cassation le 26 mars 1997 est une responsabilit de plein droit Ainsi les personnes tenues de r pondr
228. tion 109 N anmoins lorsque les parents ne seront pas pr d c d s le repr sentation ne sera pas possible et les petits enfants ne pourront rien recevoir ce sont les parents qui recevront et c est seulement leur mort que les petit enfants acc deront aux biens des grands parents sous r serve que ces derniers n aient pas t dilapid s par les parents Pour viter cela plusieurs possibilit s s offrent aux grands parents b Les m canismes l gaux favorisant la succession aux petits enfants 110 Les grands parents lorsqu ils l guent des biens leurs enfants ont pour souhait dans la plupart des cas que ces biens tombent ensuite la mort des parents entre les mains de leurs petits enfants Cependant ils peuvent craindre la prodigalit des parents et cela peut les conduire prendre un certain nombre de pr cautions Comme nous l avons d j vu ils peuvent d jouer les pr rogatives parentales dans les donations ou legs faits leurs petits enfants Mais ils peuvent aussi choisir de donner ou de l guer leurs enfants en incluant dans l acte une clause permettant ensuite aux petits enfants de recevoir ces m mes biens Il s agit ici des clauses de substitution et du legs de residuo e Les clauses de substitution 111 La clause de substitution fid icommissaire ainsi d sign e parce qu elle tire son origine du fid icommis romain est la disposition par laquelle l auteur d une lib ralit
229. tions auraient tendance se d velopper et perdraient de leur caract re d rogatoire 211 Les grands parents se retrouvent donc face des probl mes de la vie de tous les jours qu ils devront g rer le mieux possible sans pouvoir compter r ellement 180 Etude de UHLENBERG P Elever ses petits enfants cf introduction n 25 68 sur le soutien de r gles juridiques quelles qu elles soient semble en effet qu en France la cons cration l gislative des droits grands parentaux dans le Code civil ne soit pas encore compl te En outre elle n a d marr que tardivement avec la loi sur l autorit parentale du 4 juin 1970 Cela peut sembler r cent mais d autres droits europ ens ont t encore plus tardifs puisque la Belgique et l Allemagne ne les ont consacr s que respectivement en 1995 et 1997 Aujourd hui plusieurs droits consacrent un principe g n ral d assistance consid ration et respect entre grands parents et petits enfants ainsi l article 272 du Code civil suisse et l article 645 du Code civil du Qu bec En outre les droits des grands parents ont t confort s par l arr t de la CEDH du 23 septembre 1994 qui a reconnu que le transfert de la garde de la petite fille aux grands parents tait conforme l int r t de celle ci et ne pouvait constituer en soi une atteinte la vie priv e et familiale du p re 212 Mais il n en reste pas moins qu en France la si
230. tit enfant en l absence de toute reconnaissance de ce dernier par leur fils ou leur fille Il s agit ici de savoir si l action en constatation d tat est une action attitr e ou non Deux possibilit s Soit on consid re qu il ne s agit que d une action d clarative de filiation qui ne fait que constater un lien pr existant et dans ce cas cette action sera ouverte tous ceux qui y ont int r t Soit on consid re que cette action permet d tablir la filiation et comme pour les actions en recherche de parent ou en r clamation d tat il s agira d une action attitr e ouverte l enfant exclusivement et ses parents durant sa minorit 155 Cette question a pos des difficult s dans un premier temps mais vient de recevoir une r ponse dans un arr t rendu le 10 mars 1998 par la premi re Chambre IT cassant l arr t de la Cour d appel de Papeete du 26 octobre 1995 Dans cette civile affaire la Cour d appel avait retenu que si l action en constatation de possession d tat d enfant naturel est distincte de l action en recherche de paternit et comme telle chappe aux conditions de d lai de l article 340 4 du Code civil il n en demeure pas moins que cette action appartient l enfant lui m me ou sa m re durant sa minorit La Cour s tait fond e pour retenir une telle solution sur le caract re Confirm par Cass 1 civ 30 mai 2000 JCP 200 II 10410
231. tits enfants Ainsi ces derniers ne pourront en b n ficier que lorsqu ils viendront en repr sentation du petit enfant pr d c d Dans cette hypoth se 115 devront se partager en parts gales le montant de l abattement 83 En ce qui concerne les petits enfants adopt s ils ne pourront b n ficier de cet abattement que dans les cas conform ment l article 786 du Code g n ral des imp ts o 1 s agit d adoption pl ni re ou de l adoption de l enfant du conjoint puisque cette donation sera impos e selon le r gime fiscal applicable aux transmissions en ligne directe 84 Pour favoriser davantage les donations grands parentales le l gislateur a pr vu dans une loi en date du 30 d cembre 1998 que le r gime fiscal de la donation partage devait tre transpos toutes les donations quels qu en soit la forme ou le destinataire Ainsi si le donateur est g de moins de 65 ans il b n ficiera d une r duction de 50 et s il est g de moins de 75 ans d une r duction de 30 85 Si le l gislateur a favoris les donations aux petits enfants c est notamment pour leur donner une possibilit d autonomie En effet les grands parents vont pouvoir vouloir donner aux petits enfants parce que les parents n en ont plus besoin et qu ils se sont d j install s Cependant le probl me se pose comment favoriser les petits enfants uniquement 80 81 Dans ce domaine l administrati
232. tuation juridique des grands parents auxquels a confi les petits enfants est une situation d rogatoire I difficile organiser 1 __ LE PETIT ENFANT CONFIE A SES GRANDS PARENTS UNE SITUATION DEROGATOIRE 213 Le l gislateur a pr vu plusieurs hypoth ses dans lesquelles l enfant peut tre confi ses grands parents Mais il ne faut pas oublier qu c t de ces cas sp cifiques il peut galement arriver que les parents remettent eux m mes leurs enfants leurs a euls pour un temps qui sera plus ou moins d termin Toutes ces situations sont d rogatoires car par principe 11 revient aux parents d lever leurs enfants 214 Principalement l enfant sera confi ses grands parents alors lorsque les parents sont dans l impossibilit de s occuper eux m mes de leur prog niture Il peut en tre ainsi notamment en cas de d c s des parents ou quand l autorit parentale leur est retir e Mais c est aussi le cas lorsque les parents se sentent incapables de s occuper de ces derniers et les abandonnent ou lorsque la justice face au constat d chec des parents confie l enfant un tiers Dans toutes ces hypoth ses les grands parents constituent une solution aux probl mes des parents qu ils vont remplacer 215 Cette suppl ance des parents varie selon deux cas de figure D une part les grands parents pourraient s occuper de l enfant seulement dans les faits cet enfant
233. tuation ne sera pas facile g rer Dans cette optique et pour renforcer leurs liens ils pourraient soit demander devenir les tuteurs de l enfant soit introduire une requ te en adoption pour devenir les parents au premier degr de l enfant 2 La tutelle et l adoption des solutions pour le renforcement des liens 213 Article 373 1 du Code civil 214 L article 380 du Code civil pr cise charge pour lui de requ rir l organisation de la tutelle 215 L article 380 du Code civil pr cise que l enfant sera confi provisoirement 83 293 Lorsque les parents sont d c d s les grands parents ont une vocation privil gi e la tutelle ail des petits enfants mais ils peuvent galement choisir d adopter leurs petits enfants en est de m me lorsque les parents se sont seulement vu retirer l exercice de l autorit parentale Mais dans ce cas ces derniers gardent le droit de consentir l adoption et ils pourraient donc constituer un obstacle l adoption par les grands parents La solution serait donc peu efficace en cas de conflit entre les parents et les grands parents a La tutelle des grands parents 294 La tutelle s applique des mineurs qui ne sont pas prot g s par l autorit parentale elle remplace celle ci et vise assurer la protection tant de la personne que des biens de l enfant Elle s applique au mineur qui n a plus ou n a jamais eu aucun parent apte ex
234. u Code civil La naissance de l enfant sera d clar e par le p re ou d faut du p re par les docteurs en m decine ou en chirurgie sages femmes officiers de sant ou autres personnes qui auront assist l accouchement et lorsque la m re sera accouch e hors son domicile par la personne chez qui elle sera accouch e 119 La pr somption de paternit jouera en effet dans cette hypoth se 45 filiation maternelle ne semble pouvoir tre tablie et les grands parents maternels seront consid r s comme des trangers vis vis de leur petit enfant avec lequel ils n ont l galement aucun 132 Peuvent ils dans ce cas cr er le lien de filiation de fa on non contentieuse a ou contentieuse b a La cr ation non contentieuse du lien de filiation 133 D abord en ce qui concerne l enfant l gitime il doit tre d clar l tat civil pour que sa filiation soit tablie L article 56 du Code civil pr voit que cette d claration peut tre effectu e par toutes les personnes qui auront assist l accouchement et lorsque la m re sera accouch e hors de son domicile par les personnes chez qui elle sera accouch e Par cons quent d s lors que les grands parents auront assist l accouchement ou que la m re sera accouch e chez ses parents ou ses beaux parents ces derniers pourront aller d clarer la naissance de l enfant l tat civil Ils seront v ritablem
235. u d un enfant l gitime article 320 du Code civil sa filiation peut tre tablie par la possession d tat Selon l article 311 3 du Code civil les parents ou l enfant peuvent demander au juge des tutelles que leur soit d livr dans les conditions pr vues aux articles 71 et 72 du Code civil un acte de notori t faisant foi de la possession d tat jusqu preuve contraire Cet acte constitue un mode de preuve de la filiation de l enfant Il ne peut tre demand que par les p re et m re et par l enfant lui m me se cr ant ainsi en dehors de tout proc s une preuve crite de leur situation Les grands parents n interviennent qu titre secondaire ils ne peuvent pas demander au juge d tablir cet acte mais ils jouent un r le important lorsqu il s agit de rapporter la preuve de la possession d tat permettant d tablir cet acte En effet selon l article 71 du Code civil acte de notori t contiendra la d claration faite par trois t moins parents ou non parents Les grands parents tant des personnes proches des parents et des enfants il sera tr s int ressant d obtenir leur t moignage 142 En outre selon l article 311 1 du Code civil 1 possession d tat s tablit par une r union suffisante de faits qui indiquent le rapport de filiation et de parent entre un individu et la famille laquelle il est dit appartenir Ces l ments de fait auxquels fait r f
236. u fait du mineur elle confi mais s journant chez ses parents RJPF novembre 2002 p 20 COURCELLE S L audition de l enfant Gaz Pal du 23 d cembre 1995 2 doctr p 1408 DIGARD Les droits de visite et d h bergement des grands parents et les motifs graves de nature y faire obstacle JCP 1990 I p 128 ESPER CL personne de confiance Gaz Pal des 15 et 17 d cembre 2002 p 1723 FULCHIRON L exercice de l autorit parentale en cas de d c s d un des parents JCP 1990 doctr 3462 FULCHIRON H L autorit parentale r nov e Defr nois 2002 article 37580 GARE a La nouvelle place des grands parents dans le droit de famille AJ fam 2002 p 84 GOURDON P La garde de fait du mineur dans le contexte de la responsabilit du fait d autrui Dr fam 2003 chron n 20 GOUTTENOIRE CORNUT A et MURAT L intervention d un tiers dans la vie de l enfant Dr fam 2003 chron p 4 COUZIGOU SUHAS N L art d tre grands parents de quelques aspects des transmissions inter g n rations AJ 2002 p 94 GRILLET PONTON D Le d tournement fiscal de l adoption simple entre le c ur et la raison Dr fam 1999 chron n 2 HAUSER J L adoption tout faire D 1987 chron p 205 HAUSER J De l adoption parent laire l adoption blanche RTD 1998 p 893 HAUSER J RTD
237. ur autorit parentale du seul fait de la naissance d un enfant sans contr ler a priori leurs capacit s En outre le fait de laisser les grands parents tre les tuteurs permet de maintenir la gestion des biens de l enfant dans la famille et vite les dispersions de patrimoine l enfant ayant souvent h rit de ses parents pr d c d s 297 Malgr toutes ces critiques si les grands parents sont toujours en vie la tutelle leur reviendra de droit s ils n entrent pas sous le coup des excuses pr vues l article 441 du Code Le conseil de famille n a de choix qu entre les ascendants ce qui peut laisser pr sager des conflits entre les grands parents des deux branches Cependant il est possible de diviser la tutelle en deux une tutelle la personne et une tutelle aux biens de l enfant Mais toutes les deux devront tre attribu es des ascendants et en aucun cas l une d elles ne pourra tre confi e un tiers si les ascendants sont en vie 298 Seul un tuteur d sign sous la forme testamentaire ou devant notaire par le dernier mourant des parents pourrait carter les ascendants Il s agit de la tutelle dative 299 En ce qui concerne le testament 1l doit s agir d un testament authentique c est dire effectu devant notaire D s lors la Cour de cassation refus de consid rer comme valable la d signation faite par une m re qui a dict ses volont s un
238. ur le curateur ou le conjoint 67 CA Douai 27 ao t 1943 Gaz Pal 1943 2 p 212 68 Trib civ Seine 29 juin 1948 D 1948 p 545 Gaz Pal 1948 2 p 196 RTD civ 1949 p 73 69 CA Versailles 5 juin 1990 1991 21759 note LAROCHE GISSEROT D 1991 p 268 note HAUSER RTD 1991 p 297 obs HAUSER JCP 1992 1 3547 n 1 obs GARE 70 Contrairement aux autres opposants article 179 du Code civil 29 puisqu il peut toujours tre judiciairement ordonn e une mainlev e de l opposition si le juge estime qu elle est mal fond e Si elle a lieu la mainlev e rend alors impossible toute nouvelle opposition En outre l opposition cesse de produire effet apr s l expiration d un d lai d un an 70 Tout cela prouve donc bien que le droit laiss aux grands parents n est pas si important qu il y para t d autant que les oppositions mariage sont en d clin principalement pour trois raisons la loi de 1927 a impos de donner des motifs l gaux les mentalit s ont volu et les ascendants laissent aux enfants le choix de leur conjoint et enfin le nombre de mariage ayant recul le nombre d oppositions a n cessairement suivi la m me courbe cela il faut ajouter que les grands parents n obtiennent ce droit qu en l absence des parents et que par cons quent il sera assez rare qu ils se trouvent dans un cas o ils pourront agir contrairement aux actions annulation de mariage
239. ur dispose d une libert quant au choix de la personne l accompagnant le juge pourrait proc der d office la d signation d une autre personne si ce choix n appara t pas conforme l int r t de l enfant L appr ciation du juge sur ce pont est souveraine et aucun recours n est possible Il pourra donc substituer aux grands parents un autre membre de la famille ou un avocat voire encore une personne morale Mais il pourra aussi le remplacer par un autre grand parent soit de la m me ligne soit de l autre ligne 184 Tout d pendra des int r ts qui sont en jeu s il s agit d un conflit concernant le droit de visite des grands parents paternels par exemple ces derniers ne pourront pas accompagner l enfant mais les grands parents maternels en revanche le pourront S il s agit d un cas de divorce le mineur pourra tre accompagn de ses grands parents sauf l hypoth se o ces derniers seraient en conflit avec leur gendre ou leur belle fille car ils pourraient tenter d influencer l enfant pour qu il choisisse de vivre avec son autre parent 185 Les cas de divorce semblent tre pour le moins ceux o les grands parents ont le plus de fonctions remplir et il en est ainsi notamment lorsque l un des parents 162 Imaginons en effet qu un enfant capable de discernement ait un probl me d locution important Seuls ses proches notamment les grands parents peuvent aider le juge da
240. uraient pu tre d sign s leur place ils n ont aucune pr rogative particuli re issue de leur qualit Le seul avantage pour les petits enfants de d signer un de leurs grands parents plut t qu un tiers est simplement qu ils le connaissent en principe davantage 201 Or m me si ce genre de d signation est possible il appara t qu elle ne sera pas fr quente puisque d une part d autres personnes peuvent tre d sign es et d autre part la d signation d une personne de confiance reste encore rare notamment cause du manque d information des usagers du syst me de sant Le nombre de grands parents accompagnateurs d enfants mineurs restera donc plus lev pour le moment que ce soit en mati re de soins ou en mati re d interruption volontaire de grossesse 65 b accompagnement des petites filles mineures subissant une interruption volontaire de 202 Aux termes de la loi du 17 janvier 1975 relative l interruption volontaire de grossesse les parents devaient autoriser l IVG de leur fille mineure et aucune autre personne ne pouvait se substituer ces derniers Ainsi les grands parents n y avaient pas droit Il tait consid r en effet que le domaine de l IVG tait bien trop personnel et sensible pour que trop de personnes puissent y consentir Cependant ces r gles se sont rapidement assouplies Ainsi le consentement d un seul des parents suffisait fa
241. ut tre d faut tablie par la possession d tat voir infra n 141 122 Crim 12 novembre 1859 D P 1860 1 p 50 Crim 28 f vrier 1867 D P 1867 1 p 190 123 Crim 28 f vrier 1867 pr cit 124 Elle peut tre d faut tablie par la possession d tat voir infra n 141 46 exclusivement personnel en tant que la reconnaissance est la fois aveu et admission Elle doit donc proc der de la volont libre consciente et personnelle de son auteur 136 Seuls les p re et m re de l enfant peuvent donc reconna tre leur enfant et la filiation tant divisible la reconnaissance par l un des deux parents ne vaudra que pour lui m me Il est donc impossible principe pour un grand parent ou un tiers quelconque de reconna tre un enfant la place de ses parents 137 Quelques fois les juges ont admis a reconnaissance en qualit de 127 grands parents Dans quelques rares arr ts ils ont effectivement consid r que la reconnaissance d enfant naturel pouvait r sulter d une d claration de sa grand paternit dans un acte authentique Ainsi dans une premi re d cision en date du 24 janvier 18887 la Chambre des requ tes de la Cour de cassation jug que le fait d adresser une donation une enfant que l on d signe comme sa petite fille valait reconnaissance de la m re de cette enfant Ensuite dans un arr t plus r cent de la premi re Chambre civil les juges au travers d
242. v 29 juin 1983 Bull civ I n 193 Defr nois 1984 p 944 n 72 obs CHAMPENOIS CA Nancy 17 d cembre 1992 Defr nois 1993 p 847 note GOUBEAUX RTD civ 1993 p 865 obs PATARIN Cass 1 civ 31 janvier 1995 Defr nois 1995 art 36160 p 1109 note GRIMALDI D 1996 p 24 note ARRAULT et DELMAS SAINT HILAIRE JCP 1995 TI 22529 note VIGNAL Cass 1 civ 1 octobre 1996 RTD civ 1997 p 200 obs PATARIN gt Tutelle des grands parents Cass 1 civ 10 octobre 1984 Defr nois 1985 p 333 note MASSIP Cass 1 civ 17 janvier 1995 Bull civ I n 37 D 1995 p 639 note J MASSIP D 1996 somm p 235 obs F VAUVILLE RTD civ 1995 p 326 obs J HAUSER Cass 1 civ 24 octobre 1995 Bull I n 373 1996 p 131 obs J HAUSER Revue dr sanit et soc 1996 p 393 obs F MONEGER Petites Affiches du 10 juillet 1996 n 83 p 28 note MASSIP Cass 1 civ 6 juillet 1999 JCP 1999 10217 note VAUVILLE Dr 1999 comm n 132 par T FOSSIER Cass 1 civ 12 octobre 1999 Dr fam 2000 p 27 note FOSSIER gt Autres d cisions CEDH 23 septembre 1994 Hokkanen c Finlande affaire 50 1993 445 524 RTD civ 1995 p 347 obs J HAUSER IV NOTES ET COMMENTAIRES DE JURISPRUDENCE AUBERT D 1991 somm 324 obs sous Cass 2 civ 29 mars 1991 BEUDANT D P 1870 1 p 241 note sous Cass civ 17 mai 1870 BOULANGER D 2002 JP p 1097 note sous Cass 1 ci
243. v 16 octobre 2001 CHABAS Gaz Pal 1992 2 p 513 note sous Cass 2 civ 29 mars 1991 DAGORNE LABBE D 1990 519 note sous Cass 2 civ 24 avril 1989 DEIS AJ fam 2002 p 26 obs sous Cass 1 civ 16 octobre 2001 DESNOYER et DUMAIRE D 2000 somm p 171 obs sous CA Paris 8 avril 1999 DONTENVWILLE JCP II 21673 concl sous Cass 2 civ 29 mars 1991 DURRY RTD 1983 p 539 n 4 obs sous Crim 13 d cembre 1982 DURRY JCP 1984 JP 20235 note sous Cass 1 civ 16 novembre 1983 FOSSIER Dr 1999 comm n 132 comm sous Cass 1 civ 6 juillet 1999 FOSSIER Dr fam 2000 p 27 note sous Cass 1 civ 12 octobre 1999 FOURNIE JCP 1980 19297 note sous CA Paris 8 juin 1979 confirmant TGI Paris 2 juin 1978 GARE JCP 1991 JP 21664 note sous CA Riom 21 mars 1989 et Cass 1 civ 6 mars 1990 GARE D 1992 JP p 67 note sous CA Versailles 29 septembre 1989 GARE JCP 2000 10252 obs sous TI Quimperl ord Juge de tutelles 16 octobre 1999 GAURY D 1974 JP p 329 note sous Cass 1 civ 6 mars 1974 GHESTIN JCP 1991 II 21673 note sous Cass 2 29 mars 1991 GRANET D 1993 somm p 164 obs sous CA Paris 17 avril 1992 GRIMALDI Defr nois 1995 art 36160 p 1109 note sous Cass 1 civ 31 janvier 1995 HAUSER D 1988 JP p 453 note sous CA Bordeaux 21 janvier 1988 HAUSER RTD 1995 p 347 obs sous CEDH 23 septembre 1994 HAUSER RTD 1995 326 obs

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